Numéro 033 Mai 2011

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M A G A Z I N E

P R O F E S S I O N N E L

D ’ I N F O R M A T I O N

M É D I C A L E

N° 33 - MAI 2011

LLe PPr N Najia ji H Hajjaj-Hassouni jj j H i, Doyenne de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat.

Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com

« Au Maroc, le nombre devenu plus important des étudiants ne permet plus de garantir une formation pratique suffisante, ce qui est fondamental dans les sciences de la santé. »

ONYCHOMYCOSES

COMMENT EN VENIR À BOUT FONDAMENTAUX

ALTERNATIVE

DOULEUR EN RHUMATOLOGIE LA COMPRENDRE POUR MIEUX LA PRENDRE EN CHARGE

SEVRAGE TABAGIQUE UN PROCESSUS LONG, MAIS ASSURÉMENT PAYANT


FORME PHARMACEUTIQUE ET PRÉSENTATIONS Comprimé effervescent à 1 g/125 mg, tube de 12 et 16. Comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg, tube de 12. Poudre pour suspension buvable nourrisson à 100 mg/12,5 mg par ml en flacon de 30 ml Poudre pour suspension buvable enfant à 100 mg/12,5 mg par ml en flacon de 60 ml COMPOSITION Comprimé effervescent à 1 g/125 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 1 g Acide clavulanique .................................................................. 125 mg Excipient qsp 1 comprimé effervescent Comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 500 mg Acide clavulanique .................................................................. 62,5 mg Excipient qsp 1 comprimé effervescent Poudre pour suspension à 100 mg/12,5 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 100 mg/ml Acide clavulanique .................................................................. 12,5 mg/ml Excipient qsp 1 ml de suspension CLASSE PHARMACOTHERAPEUTIQUE Antibiotique - antibactérien à usage systémique INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES LEVAMOX est une association antibactérienne indiquée dans le traitement des infections provoquées par un éventail de germes pathogènes gram positif et gram négatif, sensibles à la fois chez les patients immuno-compétents et immuno-déprimés. LEVAMOX Adulte - Les infections des voies respiratoires hautes : Angines récidivantes. Otites moyennes aiguës. Sinusites. - Les infections stomatologiques sévères : Abcès, phlegmons, cellulites, parodontites. - Les infections broncho-pulmonaires : Surinfection des bronchites aiguës et pneumopathies aiguës chez le sujet à risque. Exacerbation des bronchopneumopathies chroniques de l’adulte. - Les infections urinaires récidivantes ou compliquées : Cystites aiguës récidivantes. Cystites non compliquées de la femme. Pyelonephrites aiguës compliquées dues à des germes sensibles. - Les infections gynécologiques hautes en association avec un autre antibiotique actif sur chlamydia. - Traitement prophylactique dans la chirurgie abdominale et gynécologique. LEVAMOX Enfant - Les infections des voies respiratoires hautes : Angines récidivantes. Otites moyennes aiguës. Sinusites. - Les infections stomatologiques sévères : Abcès, phlegmons, cellulites, parodontites. - Les infections broncho-pulmonaires : Infections respiratoires basses de l’enfant de 30 mois à 5 ans. Surinfection des bronchopneumopathies chroniques de l’enfant quel que soit l’âge. - Les infections urinaires récidivantes ou compliquées : Cystites aiguës récidivantes. LEVAMOX Nourrisson Otites moyennes aiguës. Infections respiratoires basses. Infections urinaires. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION 1-Posologie : Les posologies sont exprimées par convention en amoxicilline. LEVAMOX : comprimés effervescents 500 mg/62,5 mg et comprimés effervescents 1 g/125 mg : Adulte : - 1 g deux fois par jour : Sinusites maxillaires aiguës. Surinfections des bronchites aiguës. Angines récidivantes et pneumopathies aiguës chez le sujet à risque et âgé de plus de 65 ans. Exacerbations de bronchopneumopathies chroniques. Parodontites. - 1 g trois fois par jour : Autres formes de sinusites. Otites moyennes aiguës. Cystites aiguës récidivantes, cystites non compliquées de la femme et pyélonéphrites

aiguës non compliquées dues à des germes sensibles. Infections gynécologiques hautes, en association à un autre antibiotique actif sur les chlamydiae. Infections stomatologiques sévères : abcès, phlegmons, cellulites. Pneumopathies aiguës du patient à risque, notamment éthylique chronique, tabagique, âgé de plus de 65 ans ou présentant des troubles de la déglutition. Traitement de relais de la voie injectable. - Insuffisance rénale : Clairance de la créatinine > 30 ml/min = pas d’adaptation posologique nécessaire. Clairance de la créatinine entre 10 à 30 ml/min = 1 g/125 mg toutes les 12 à 24 heures. Clairance de la créatinine < 10 ml/min = pour les patients traités ou non par hémodialyse, les conditions d’utilisation n’ont pas été établies. Patient âgé : Pas d’adaptation posologique, sauf si la clairance de la créatinine est <= 30 ml/min. LEVAMOX : comprimés effervescents à 500 mg/62,5 mg, poudre pour suspension buvable à 100 mg/12,5 mg (Enfant) : Enfant normorénal de plus de 30 mois : 80 mg/kg/jour en 3 prises, sans dépasser la posologie de 3 g par jour. Enfant insuffisant rénal de plus de 30 mois : Clairance de la créatinine > 30 ml/min = pas d’adaptation posologique nécessaire. Clairance de la créatinine entre 10 à 30 ml/min=15 mg/kg/prise au maxi, 2 fois par jour. Clairance de la créatinine < 10 ml/min = 15 mg/kg/jour au maximum. Hémodialyse : 15 mg/kg/jour, et 15 mg/kg supplémentaire pendant et après la dialyse. LEVAMOX : poudre pour suspension buvable à 100 mg/12,5 mg (Nourrisson) : Nourrisson normorénal de moins de 30 mois : 80 mg/kg/jour en 3 prises. Les 3 prises sont recommandées afin d’obtenir des concentrations sériques suffisantes au cours du nycthémère. 2-Mode d’administration L’administration se fait par voie orale : Comprimé à dissoudre dans 1/2 verre d’eau. Seringue doseuse graduée en kg, le poids indiqué correspond à la dose pour une prise. Médicament à prendre de préférence au début des repas. CONTRE-INDICATIONS Absolues : Allergie aux antibiotiques de la famille des bêtalactamines (pénicillines, céphalosporines) : tenir compte du risque d’allergie croisée avec les antibiotiques du groupe des céphalosporines. Allergie à l’un des constituants du médicament. Antécédent d’atteinte hépatique liée à l’association amoxicilline-acide clavulanique. Phénylcétonurie, en raison de la présence d’aspartam. Relatives : Méthotrexate. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI Mises en garde : La survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt du traitement et la mise en place d’un traitement adapté. Des réactions immunoallergiques, dont des réactions d’hypersensibilité (anaphylaxie) sévères et parfois fatales ont été exceptionnellement observées chez les malades traités par les bêtalactamines. Leur administration nécessite donc un interrogatoire préalable. Devant des antécédents d’allergie typique à ces produits, la contre-indication est formelle. L’allergie aux pénicillines est croisée avec l’allergie aux céphalosporines dans 5 à 10 % des cas. Ceci conduit à proscrire les pénicillines lorsque le sujet est un allergique connu aux céphalosporines. La survenue, en début de traitement, d’un érythème généralisé fébrile associé à des pustules doit faire suspecter une pustulose exanthématique aiguë généralisée; elle impose l’arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration d’amoxicilline seule ou associée. Tenir compte de la teneur en potassium chez les personnes suivant un régime hypokaliémiant (Cf. Excipient à effet notoire). Ce médicament contient du sodium, tenir compte de la teneur en sodium chez les personnes suivant un régime désodé strict (Cf. Excipient à effet notoire). Précautions d’emploi : Comme avec toutes les bêtalactamines, contrôler régulièrement la formule sanguine en cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline. L’administration de fortes doses de bêtalactamines, chez l’insuffisant rénal ou chez les patients présentant des facteurs prédisposants tels que des antécédents de convulsions, épilepsie traitée ou atteintes méningées peut exceptionnellement entraîner des convulsions. Chez l’insuffisant rénal, pour des clairances de la créatinine inférieures ou égales à 30 ml/ min, adapter la posologie. L’existence d’un faible débit urinaire est un facteur de risque de survenue d’une cristallurie.

En cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline, un apport hydrique suffisant doit être assuré pour réduire les risques de cristallurie. Le risque de survenue d’effet indésirable hépatique (cholestase) est majoré en cas de traitement supérieur à 10 jours et tout particulièrement au-delà de 15 jours. En cas de traitement prolongé, il est recommandé de surveiller les fonctions hépatique et rénale. L’association amoxicilline-acide clavulanique doit être utilisée avec précaution en cas d’atteinte hépatique. Examens paracliniques : Incidences sur les paramètres biologiques : Une positivation du test de Coombs direct a été obtenue en cours de traitement par des bêtalactamines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par l’association amoxicilline-acide clavulanique. De fausses positivations de ce test liées à la présence d’acide clavulanique ont aussi été observées. A de très fortes concentrations, l’amoxicilline tend à : diminuer les résultats des dosages de la glycémie, interférer dans les déterminations du taux de protides totaux du sérum par réaction colorée, donner une réaction colorée faussement positive dans les dosages de la glycosurie par la méthode semi-quantitative colorimétrique. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES Déconseillées : Méthotrexate : augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale par les pénicillines. A prendre en compte : Allopurinol (et, par extrapolation, autres inhibiteurs de l’uricosynthèse) : risque accru de réactions cutanées. Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR : De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines. GROSSESSE ET ALLAITEMENT Grossesse : Pour l’amoxicilline, il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal. En clinique, les études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif ou foetotoxique lié à l’utilisation de l’amoxicilline. Pour l’acide clavulanique, les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces. En clinique, l’utilisation de l’acide clavulanique au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours de grossesse. Chez des femmes ayant un risque d’accouchement imminent et recevant l’association amoxicilline-acide clavulanique, a été observée une augmentation du risque d’entérocolite nécrosante chez les nouveau-nés. En conséquence, l’association amoxicilline-acide clavulanique peut être prescrite pendant la grossesse si besoin. Allaitement : Le passage de l’association amoxicilline-acide clavulanique dans le lait maternel est faible et les quantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l’allaitement est possible en cas de prise de cet antibiotique. Toutefois, interrompre l’allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, de candidose, ou d’éruption cutanée chez le nourrisson. EFFETS INDESIRABLES Infections et infestations : Fréquent : candidose cutanéomuqueuse. Affections hématologiques et du système lymphatique : Des cas d’éosinophilie ont été signalés. Rare : leucopénie (neutropénie), agranulocytose, thrombocytopénie et anémie hémolytique réversibles. Affections du système immunitaire : Manifestations allergiques, dont urticaire, oedème de Quincke, gêne respiratoire, très rare anaphylaxie (dont choc anaphylactique), maladie sérique, vascularite d’hypersensibilité. Affections du système nerveux : Peu fréquent : vertiges, céphalées. Très rare : convulsions. Affections gastro-intestinales : diarrhées, selles molles, nausées, vomissements

dyspepsie et douleurs abdominales. Très rarement : Colite pseudomembraneuse et colite hémorragique. Affections hépatobiliaires : Peu fréquent : augmentation modérée et asymptomatique des ASAT, ALAT ou phosphatases alcalines. Très rare : ictère et/ou hépatite cholestatique ou mixte. Ces cas semblent survenir plus volontiers chez des patients âgés et de sexe masculin et lors d’un traitement prolongé (de plus de 10 jours et en particulier pour des traitements supérieurs à 15 jours). Ces effets surviennent au cours du traitement mais dans certains cas peuvent n’apparaître que plusieurs semaines après l’arrêt de celui-ci. L’examen histopathologique du foie met habituellement en évidence une cholestase centrolobulaire. L’évolution est généralement favorable mais peut être prolongée de quelques semaines. De très rares cas d’évolution fatale ont été observés. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Peu fréquent : éruption cutanée, prurit et urticaire. Rare : érythème polymorphe. Très rare : syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, dermatite bulleuse ou exfoliative et pustulose exanthématique aiguë généralisée. Ces manifestations cutanées peuvent être plus fréquentes et/ou plus intenses chez des patients présentant une mononucléose infectieuse ou une leucémie lymphoïde en évolution. Affections du rein et des voies urinaires : Des cas de néphrite interstitielle aiguë, cristallurie ont été signalés. SURDOSAGE Les manifestations de surdosage peuvent être neuropsychiques, rénales (cristallurie) et gastro-intestinales. Le traitement en est symptomatique en surveillant particulièrement l’équilibre hydroélectrolytique. L’amoxicilline et l’acide clavulanique peuvent être éliminés par hémodialyse. PHARMACODYNAMIE Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique. LEVAMOX est une formulation associant l’amoxicilline et l’acide clavulanique, puissant inhibiteur de bêtalactamases. L’acide clavulanique inhibe rapidement et irréversiblement la plupart des bêtalactamases produites par des bactéries à Gram + et à Gram -. De ce fait, LEVAMOX se montre actif sur un nombre important de bactéries, y compris les bactéries résistantes par sécrétion de bêtalactamases de type essentiellement pénicillinases, que cette résistance soit acquise (staphylocoque doré, gonocoque, Haemophilus influenzae, colibacille, Proteus mirabilis) ou naturelle (klebsielles, Proteus vulgaris, Bacteroides fragilis). Spectre d’activité antibactérienne : Espèces sensibles : Aérobies à Gram + : Corynebacterium diphtheriae, Enterococcus faecalis, Erysipelothrix rhusiopathiae, Listeria monocytogenes, Nocardia asteroides, staphylococcus méti-S, streptococcus, Streptococcus bovis, Streptococcus pneumoniae. Aérobies à Gram - : Actinobacillus actinomycetemcomitans, Bordetella pertussis, Branhamella catarrhalis, Burkholderia pseudo-mallei, campylobacter, capnocytophaga, Citrobacter Koseri, eikenella, Escherichia coli, Haemophilus influenzae, Haemophilus para-influenzae, klebsiella, Neisseria gonorrhoeae, Neisseria meningitidis, Pasteurella multocida, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, salmonella, shigella, Vibrio cholerae. Anaérobies : actinomyces, bacteroides, clostridium, eubacterium, fusobacterium, peptostreptococcus, porphyromonas, prevotella, Propionibacterium acnes, veillonella. Autres : bartonella, borrelia, leptospira, treponema. Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) : Aérobies à Gram + : Enterococcus faecium. Espèces résistantes : Aérobies à Gram + : staphylococcus méti-R*. Aérobies à Gram - : acinetobacter, Citrobacter freundii, enterobacter, legionella, Morganella morganii, Proteus rettgeri, providencia, pseudomonas, serratia, Yersinia enterocolitica. Autres : chlamydia, coxiella, mycobacterium, mycoplasma, rickettsia. * La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier. PHARMACOCINETIQUE Les études pharmacocinétiques conduites chez l’adulte ont démontré la bioéquivalence des formes orales. Chacun des deux composants de la formulation montre sensiblement les mêmes caractéristiques pharmacocinétiques, notamment : temps du pic sérique, volume de distribution, biodisponibilité, clairance rénale et demi-vie d’élimination. Absorption : La présence d’acide clavulanique ne modifie pas les qualités de l’amoxicilline au plan de l’absorption et de la biodisponibilité. Les profils d’absorption des deux composants de ce médicament sont semblables. L’absorption de l’acide clavulanique est cependant significativement augmentée lorsque le médicament est pris au début du repas. Distribution : - Chez l’adulte, les pics sériques après la prise orale de 1 g d’amoxicilline et 125 mg d’acide

clavulanique atteignent des concentrations de l’ordre de : 13 à 15 mg/l pour l’amoxicilline, en 60 à 90 minutes, 3 à 5 mg/l pour l’acide clavulanique, en 50 à 60 minutes. - Chez l’enfant, les pics sériques, 30 à 40 minutes après une prise unitaire orale de 26,67 mg/kg d’amoxicilline et de 3,33 mg/kg d’acide clavulanique de l’association dosée à 100 mg/12,5 mg/ml, sont de l’ordre de : 11,37 mg/l pour l’amoxicilline, 2,47 mg/l pour l’acide clavulanique. - Chez le nourrisson, 30 à 60 minutes après une prise unitaire orale de 20 mg/kg d’amoxicilline et de 2,5 mg/kg d’acide clavulanique de l’association dosée à 100 mg/12,5 mg/ml, les pics sériques sont de l’ordre de : 7,5 mg/l pour l’amoxicilline, 1,5 mg/l pour l’acide clavulanique. L’amoxicilline et l’acide clavulanique traversent la barrière placentaire. L’amoxicilline passe dans le lait maternel ; pas de données disponibles chez la femme allaitante pour l’acide clavulanique. Biodisponibilité : de l’amoxicilline : 85 %, de l’acide clavulanique : 75 %. La diffusion simultanée est du même ordre de grandeur pour chacun des deux composants dans la plupart des tissus et milieux biologiques. Ainsi, le rapport entre taux tissulaires (ou milieux biologiques) et taux sériques est en moyenne : - dans l’oreille moyenne : de 45 % pour l’amoxicilline, de 30 % pour l’acide clavulanique; - dans le tissu cutané : de 33 % pour l’amoxicilline, de 26 % pour l’acide clavulanique; - dans la bile : de 86 % pour l’amoxicilline, de 50 % pour l’acide clavulanique ; dans le liquide pleural : de 71 % pour l’amoxicilline, de 91 % pour l’acide clavulanique. - Dans le liquide péritonéal et les expectorations, l’amoxicilline et l’acide clavulanique sont également retrouvés. Demi-vies d’élimination : 60 à 70 minutes pour l’amoxicilline, 55 à 65 minutes pour l’acide clavulanique. Taux de liaison aux protéines plasmatiques (déterminé par ultrafiltration) de même ordre : 17 % pour l’amoxicilline, 22 % pour l’acide clavulanique. Biotransformation : L’amoxicilline est très partiellement transformée dans l’organisme en acide pénicilloïque. L’acide clavulanique est en partie transformé en métabolites de faible poids moléculaire. Excrétion : L’élimination de l’amoxicilline et de l’acide clavulanique se fait principalement par voie rénale. Chaque composant est retrouvé dans les urines sous forme active, à très fortes concentrations : - supérieures à 1 000 mg/l pour l’amoxicilline, - supérieures à 150 mg/l pour l’acide clavulanique, - dans les urines recueillies entre 2 et 4 heures, après une dose de 500 mg d’amoxicilline et 125 mg d’acide clavulanique. Les quantités dosées dans les urines recueillies pendant les 6 premières heures représentent : - 65 % de la dose administrée pour l’amoxicilline, - 30 à 45 % de la dose administrée pour l’acide clavulanique. Chez l’insuffisant rénal : En cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min), la demi-vie de l’acide clavulanique augmente moins que celle de l’amoxicilline qui conditionne l’adaptation éventuelle de la posologie. EXCIPIENTS A EFFET NOTOIRE Aspartam Potassium : - 27,83 mg/comprimé effervescent à 1 g/125 mg. - 13,91 mg/ comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg. - 2,05 mg/ml poudre pour suspension buvable. Sodium : - 294 mg/comprimé effervescent à 1 g/125 mg. - 147 mg/comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg. - 0,32 mg/ml poudre pour suspension buvable. CONSERVATION Poudre pour suspension buvable : Avant reconstitution : à conserver à une température comprise entre + 15 °C et + 25 °C et à l’abri de l’humidité. Après reconstitution de la suspension : à conserver 7 jours au maximum à une température comprise entre + 2 °C et + 8 °C au réfrigérateur. Comprimés effervescents : A conserver dans le tube bien fermé à l’abri de la chaleur et de l’humidité.

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Pour toutes informations médicales s’adresser aux laboratoires LAPROPHAN SIÈGE SOCIAL 16-18, bd Emile Zola 20300 Casablanca - Maroc Tél.: (L.G): 05 22 54 38 38 / Fax : 05 22 44 43 97 E-mail : siege@laprophan.com

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Editorial

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RAMED

PROMESSES DE CHANGEMENT EN PERSPECTIVE ? our les populations pauvres, une nouvelle ère pourrait commencer. Après des années de gestation, la généralisation prochaine du RAMED est annoncée dans toutes les régions du Maroc. Cette décision augure-t-elle des jours aussi beaux qu’en ce mois de mai ? A priori, oui. Concrétisant les principes d’égalité, de solidarité et d’équité du système de couverture médicale au Maroc, ce serait un pas majeur dans l’amélioration de l’état de santé des patients marocains démunis, souvent livrés à leur sort en matière de gestion des conséquences physiques, psychiques et socio-économiques de leurs maladies. Mais avec toute l’importance que revêt un tel programme, chacun sent, pressent, que les choses ne sont dites qu’à moitié. Les nouvelles s’enchaînent ainsi, tantôt positives, tantôt porteuses d’incertitudes et d’inquiétudes sur les modalités de fonctionnement de ce système et sur des volets aussi sensibles que sa gestion et son financement. Dans ce contexte, la qualité des soins de santé est l’objet des réflexions les plus vives. Etant les plus concernées par le sujet, les associations de patients montent au créneau. « Notre système de santé a déjà laissé se mettre en place une médecine à double vitesse, il est inacceptable de laisser aujourd’hui se créer des ghettos sanitaires par une généralisation de ce système au Maroc sans évaluation et sans mesures correctives continues », lit-on dans un communiqué de presse récemment diffusé par l’association CAP Santé. Certes, la question reste très complexe à analyser ici. Il n’en reste pas moins qu’il est très réjouissant de constater que ces positions confortent l’engagement de la société civile de poursuivre le travail de recherche constante des moyens susceptibles d’améliorer la qualité de vie des patients. Du côté des médias, en ce moment, il est beaucoup question de dévoiler avec sincérité et transparence les dispositifs en cours d’étude pour la définition des mécanismes à installer pour garantir au RAMED la réussite et la pérennité exigées. De peur, justement, qu’ils deviennent « des ghettos sanitaires », que compte-t-on faire pour rendre les hôpitaux publics plus « hospitaliers » ? Et, de manière générale, dit-on l’essentiel de ce qu’on a besoin de savoir ? Car face à la recherche désespérée d’un dialogue instructif avec les instances concernées, c’est plutôt la politique du silence radio qui prévaut … L’information de l’opinion publique ne semble pas être la préoccupation majeure des départements de la Santé, des Finances, de l’Intérieur et de l’ANAM, institutions en charge de l’étude de faisabilité du RAMED ! Pourtant, si l’on cherche vraiment à comprendre pour agir et à partager pour faire en sorte que l’inégalité, face à la maladie, ne demeure pas flagrante, on ne peut continuer d’avancer ainsi.

P

L’INFORMATION DE L’OPINION PUBLIQUE NE SEMBLE PAS ÊTRE LA PRÉOCCUPATION MAJEURE DES INSTITUTIONS EN CHARGE DE L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ DU RAMED. Par Ismaïl BERRADA


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Sommaire

INTERVIEW 62 LE PROFESSEUR NAJIA HAJJAJ-HASSOUNI Doyenne de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat

FONDAMENTAUX 26 DOULEUR EN RHUMATOLOGIE La comprendre pour mieux la prendre en charge

ALTERNATIVE 68 SEVRAGE TABAGIQUE Un processus long, mais assurément payant

INSTITUTIONNEL

62

66 CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE HASSAN II DE FÈS Un CHU nouvelle génération

INTERVIEW

SPÉCIAL 48 INSUFFISANCE RÉNALE, ANÉMIE ET RISQUE CARDIO-VASCULAIRE Un traitement précoce s’impose

56 DOSSIER 26 68

DOULEUR EN RHUMATOLOGIE SEVRAGE TABAGIQUE

ONYCHOMYCOSES

Comment en venir à bout FFLASH LASH SSANTÉ ANTÉ 14 NOUVEAU PET SCAN Dans un centre casablancais

UNIVERS PHARMA 40 BONNES PRATIQUES CLINIQUES Pour un meilleur résultat éthique et scientifique

GLOSSAIRE 50 LES VITAMINES

SÉLECTION 72 DÉCHETS MÉDICAUX ET PHARMACEUTIQUES AU MAROC Un livre pertinent et qui tombe à point nommé Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Rédactrices en chef, Maria MOUMINE - Corinne LANGEVIN Secrétaire de rédaction, Rania KADIRI - Journaliste, Khadija BERRAMOU - Design et infographie, Yassir EL HABBI Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR Impression, IMPRIGEMA - DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca. Tél.: +212 5 22 27 40 46/69 - Fax: +212 5 22 27 40 32 - E-mail: contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com Dossier de presse: 08/22 - Dépôt légal: 2008 PE0049 - ISSN: 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E



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Flash Santé

LA MALADIE D’ALZHEIMER AU MAROC

« IL FAUT AIDER L’ENTOURAGE »

L’ONCOLOGIE MÉDICALE MAROCAINE

UNE DISCIPLINE EN PLEIN ESSOR

De g. à d. : Mme MAJIDA, les Dr DARRAJE, ZEHZOUZI, M. BADIS, le Dr TLEMSANI, le Pr MOUSSAOUI, MM. JIRARI, CHERRADI, le Dr FILALI.

La maladie d’Alzheimer constitue un véritable challenge pour toutes les sociétés. Pour animer la conférence sur le thème « Aspects psychosociaux de la maladie d’Alzheimer », l’association Al Amal a invité vendredi 25 mars le Professeur Driss Moussaoui, chef de service de psychiatrie au CHU Ibn Rochd. « Au Maroc, il y a un siècle, l’espérance de vie ne dépassait pas 35 ans. Aujourd’hui, elle est de 75 ans, et chaque année on gagne trois mois », a rappelé le Pr Moussaoui. « Or, avec l’âge, de nombreuses difficultés apparaissent qui sont liées au vieillissement des organes. Le cœur est moins fort, les poumons, les reins, les articulations, les yeux, l’oreille interne… tous ces organes se fatiguent, et le cerveau avec. La maladie d’Alzheimer est la principale maladie dégénérative du cerveau. Elle affecte 4 à 6 % de la population âgée de plus de 60 ans et l’espérance de vie est estimée inférieure à 3 à 8 ans, une fois le diagnostic posé » a-t-il expliqué. En 1980, quelque 11 millions de cas avaient été recensés dans le monde. Aujourd’hui, près de 36 millions de personnes en sont affectées et les statistiques prévoient environ 115 millions de cas en 2050. « Les symptômes se manifestent par une diminution progressive des fonctions du cerveau avec une perte de mémoire marquée par une chute brutale et évidente. Des troubles de la vigilance, de l’attention, de la parole apparaissent également et s’accompagnent

souvent d’angoisse pour le malade qui a conscience de son état », a affirmé le Pr Moussaoui avant de poursuivre « les retentissements psychologiques et psychosociaux pour la famille et l’entourage sont importants, d’une part parce qu’il est toujours terrible de voir un être cher devenir un étranger et d’autre part, parce que la maladie impose une surveillance étroite du patient pour éviter sa mise en danger. » En France, 70 % des époux ou épouses et 50 % des enfants de personnes atteintes leur consacrent en moyenne 6h00 par jour avec des conséquences sur leur vie professionnelle. « Il faut aider l’entourage qui vit dans un climat de stress permanent. Il faudrait au moins prévoir un accueil de jour pour les patients ce qui permettrait à la famille de respirer, d’autant que les traitements n’offrent pas aujourd’hui d’espoir de guérison. Ils améliorent les symptômes liés à la perte de mémoire au début de la maladie, mais leurs effets s’épuisent avec le temps », a-t-il conclu. À noter que cette conférence entre dans le cadre des activités scientifiques et de sensibilisation de l’association Al Amal dont l’un des objectifs vise à une prise en charge thérapeutique adaptée et efficace des personnes âgées. L’association mène également des actions de lutte contre l’isolement et la précarité des personnes âgées et prend en charge les soins dentaires (prothèses) et les opérations de cataracte.

Après Skhirat l’an dernier, le rendezvous annuel des oncologues marocains s’est tenu à Agadir. En effet, la 2e édition du Congrès national d’oncologie médicale a eu lieu du 18 au 20 mars 2011, sous le Haut Patronage de SAR la Princesse Lalla Salma et à l’initiative de l’Association Marocaine de Formation et de Recherche en Oncologie Médicale, (AMFROM) en partenariat avec plusieurs sociétés savantes étrangères dont la Société des oncologues médicaux italiens et l’Association d’enseignement et de recherche des internes en oncologie en France (AERIO). De plus, des participants maghrébins et français étaient également de la partie, un brassage qui a permis plus d’échanges d’expériences et de connaissances. Le programme de ce congrès a accordé une attention particulière aux récentes actualités diagnostiques et thérapeutiques en matière de prise en charge des différentes formes de cancer du sein et du cancer colorectal, fréquents, mais de plus en plus curables. Le taux de guérison d’un cancer du sein précocement traité peut atteindre 80 % ! Une session spéciale a été dédiée à la recherche clinique qui est une spécificité de l’oncologie médicale. Le bilan de l’état des lieux et les perspectives d’avenir dans ce domaine au Maroc y ont été dressés. « Cette rencontre scientifique s’inscrit dans un contexte où l’oncologie médicale est en phase d’asseoir sa notoriété parmi les autres spécialités médicales. Le Patronage de cette édition par SAR Lalla Salma est un signe fort de l’importance accordée à cette discipline, au cœur de la lutte anticancéreuse menée avec progrès au Maroc. Une telle importance se traduit également par l’intérêt accordé à la formation médicale dans cette branche et dans d’autres qui lui sont liées, dont la recherche clinique », a affirmé le Pr Hassan Errihani, Président de l’AMFROM.


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Remboursé par l’AMO

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EXPOSITION AU CENTRE PSYCHIATRIQUE UNIVERSITAIRE IBN ROCHD

L’ART COMME THÉRAPIE DE LA MALADIE MENTALE Le 8 avril dernier, les couloirs du Centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd (CPU) ont revêtu mille et une couleurs au grand plaisir des médecins, personnel et surtout des patients ! En effet, ce jour-là l’Unité d’art-thérapie a été inaugurée à travers une exposition de peinture intitulée « Autoportraits ». Cet évènement a été organisé par les laboratoires AfricPhar qui n’ont pas hésité à fournir leur soutien à cette approche thérapeutique innovante qu’est l’art-thérapie. Les toiles exposées sont l’œuvre des patients du CPU qui ont ainsi peint leurs portraits avec l’aide de Mme Boushra Benyezza, art-thérapeute au CPU. « Depuis quelques mois nous avons eu la chance de recevoir en stage Mme Boushra Benyezza, art-thérapeute au CPU qui a immédiatement été adoptée par les malades, les familles et l’équipe soignante. Il s’agit là d’un jour heureux dans l’histoire du CPU, car cette unité d’art-thérapie participera à humaniser la prise en charge des malades en leur donnant les moyens d’échapper un peu à l’enfer de leurs souffrances », a déclaré le Pr Driss Moussaoui, médecin chef du CPU. L’art-thérapie est une discipline des sciences humaines qui permet à des ma-

Quelques créations des patients du CPU Ibn Rochd .

lades ayant du mal à s’exprimer verbalement de pouvoir le faire autrement, notamment à travers la peinture, l’écriture, le jardinage… Cette nouvelle approche renforce la créativité du malade et favorise son intégration, son intégrité et sa cohérence en l’encourageant à communiquer tant visuellement que verbalement. Selon le Pr Moussaoui, il s’agit d’un apport incontestable au traitement thérapeutique donné au malade pour mieux suivre ses progrès. L’unité d’art-thérapie du CPU, composée d’un atelier pour les activités artistiques et d’un espace de jardinage, est une première au Maroc. « Jusqu’à ce jour, dans les institutions psychiatriques maro-

caines, il y avait quelques unités d’ergothérapie (éducation, rééducation et réadaptation du patient par l’activité), mais nous n’avons jamais eu d’art-thérapeute ! Nous avons beaucoup de chance d’avoir Mme Benyezza qui a mis beaucoup de cœur et beaucoup d’enthousiasme à monter cette unité avec la collaboration de la Lydec que nous remercions vivement », a souligné le Pr Moussaoui. « Dans un service où nous avons des cas de psychiatrie lourde (schizophrènes, bipolaires, malades sous neuroleptiques, malades agressifs…), le fait d’avoir une personne ayant une approche thérapeutique artistique humanise incontestablement le contexte », a-t-il conclu.

LE MOT DE MME BOUSHRA BENYEZZA

ART-THÉRAPEUTE AU CENTRE PSYCHIATRIQUE UNIVERSITAIRE IBN ROCHD

« Artiste peintre à la base, j’ai repris mes études en 2007 pour obtenir un master d’art-thérapie à la faculté de médecine de Tours, en France, afin d’être plus proche des gens qui sont en souffrance, entre autres les malades mentaux. Le fait de proposer mes services à

mon pays, plus précisément au CPU Ibn Rochd, m’a semblé l’initiative la plus logique et la plus naturelle à prendre et je remercie le Pr Moussaoui qui a été d’emblée partie prenante et intéressé par ma proposition ! L’art-thérapie permet aux patients souffrant de pathologies lourdes d’exprimer autrement que verbalement ce qu’ils ressentent, à travers le dessin, l’écriture, la création… Grâce à mes connaissances, je fais une interprétation de ce qu’ils ont réalisé avant d’en parler à leur médecin traitant. Cela ne change rien au diagnostic du patient, mais ça permet au psychiatre de voir différem-

ment ce dernier et de mieux le cerner. Ensuite, les malades stabilisés passent à une autre phase de l’art-thérapie qui consiste à leur apprendre à faire du beau, comme la création de bijoux, l’élaboration d’articles à base de cuir, le jardinage … Cette étape a pour objectif de les responsabiliser et, en plus, ça leur fait du bien car ils se sentent valorisés. D’ailleurs, cette exposition a été organisée pour combattre la stigmatisation des gens atteints de maladies mentales et on a demandé aux parents et aux familles de ces patients d’y assister afin d’admirer les œuvres de leurs proches.


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SOCIÉTÉ MAROCAINE DE RHUMATOLOGIE

BIOTHÉRAPIES CHERCHENT REMBOURSEMENT Le 21e congrès annuel de la Société Marocaine de Rhumatologie, qui s’est tenu à Marrakech du 15 au 17 avril derniers, a vu la participation record de plus de 300 congressistes marocains, pratiquement tous les rhumatologues du pays ainsi que 60 participants français ! Deux thèmes essentiels ont été abordés lors de cette manifestation scientifique : la polyarthrite rhumatoïde (PR) dont le bilan au Maroc a été dressé par le Pr Najia Hajjaj-Hassouni, Chef de service de rhumatologie à l’hôpital El Ayachi de Salé et doyenne de la Faculté de médecine de Rabat. Cette maladie touche 1 % de la population, soit 250 à 300 000 Marocains, les femmes âgées de 35 à 55 ans étant quatre fois plus affectées, sachant que moins de 20 % d’entre elles bénéficient d’une prise en charge adéquate. « Considérée il y a quelques années comme une maladie redoutable qui détruit les articulations, altère la qualité de vie et en réduit la durée, la PR bénéficie aujourd’hui d’avancées thérapeutiques considérables, à savoir les biothérapies, qui ont une action ciblée interrompant l’inflammation et ses conséquences destructrices sur l’articulation. Celles-ci permettent donc de mettre le malade en rémission totale et donc d’avoir une vie tout à fait normale. Il faut faire reconnaître la PR comme

étant une cause nationale en rendant ces nouveaux traitements -dont le coût est élevé-, accessibles à tous les malades », a déclaré le Dr Saloua Larhrissi, Présidente de la SMR, lors d’une conférence de presse. En effet, parmi les cinq molécules de biothérapie existant au Maroc, seules deux d’entre elles sont remboursables par la CNSS ou la CNOPS. « Les autres produits ont obtenu une AMM depuis plus d’un an et sont toujours en attente de remboursement, ce qui met plusieurs patients en difficulté ! », souligne le Pr Fadoua Allalli, rhumatologue à l’Hôpital El Ayachi de Salé et secrétaire générale de la SMR. L’intervention du Dr Kazuyoshi Saito, du Japon, a permis, quant à elle, un partage d’expérience, notamment à propos du nouveau traitement de la polyarthrite rhumatoïde : le Tocilizumab, qui a prouvé son efficacité et sa tolérance à long terme dans la pratique clinique. Le deuxième volet souligné lors du congrès de la SMR est celui de l’ostéoporose qui a un taux de prévalence de 35 % dans notre pays. De nouveaux traitements ont également vu le jour concernant cette maladie, sujet du symposium du Dr Roux, l’injection annuelle qui est une nouvelle thérapeutique améliorant l’observance du traitement.

Pr. Fadoua ALLALI. Pr. Saloua LARHISSI.

AHM

POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’HOMÉOPATHIE Reconnue à travers le monde comme une médecine efficace, économique et non toxique, l’homéopathie s’impose actuellement comme une vraie médecine basée sur une réelle démarche scientifique et médicale, enseignée dans plusieurs facultés et pratiquée dans beaucoup de pays. Depuis plus de dix ans, l’association d’homéopathie de Marrakech (AHM) soutient cette médecine en développant ses bases, son efficacité, son aspect économique auprès des professionnels et du grand public. Créée en 1997, à Marrakech, par un groupe de médecins, pharmaciens et thérapeutes, l’AHM s’est assignée pour objectifs le développement de l’enseignement, la recherche scientifique, la stabilisation sur l’homéopathie et la diffusion ainsi que la publication d’études et travaux sur l’homéopathie tant pour les professionnels que pour le grand public. Cette association vise également à établir

une collaboration et des partenariats avec les organismes nationaux et internationaux, associations, établissement publics ou privés concernés ou intéressés par l’homéopathie ou d’autres thérapies alternatives. Cette année, l’AHM a démarré un programme de formation animé par M. Sylvain Inglebert, grande figure de l’homéopathie et des médecines alternatives, et enrichi par un partenariat avec l’association Para officinal. Le thème de la première session, qui a eu lieu le 24 février 2011 à Marrakech, était : « L’homéopathie, l’Isothérapie, l’énergétique chinoise : une synergie étonnante. ». Le deuxième thème, « L’homéopathie pratique : cas des allergies printanières », a été traité le 30 mars 2011. Lors de ce deuxième cours, une définition de l’allergie et le classement des différents types d’allergie ont été établis. L’intervenant a ensuite

abordé les symptômes aigus et le conseil de première intention ainsi que le côté préventif qui reste très important pour accompagner la personne allergique, sachant qu’une formation plus approfondie donnera la possibilité de prendre en charge le terrain. L’homéopathie peut traiter rapidement les symptômes sans effets secondaires dans les allergies respiratoires, cutanées, ORL et autres. L’association d’homéopathie de Marrakech continuera d’organiser ces formations tous les mois ; la dernière, datant du 27 avril, avait pour thème les rhinites et sinusites et les prochaines, qui se dérouleront le 25 mai et le 29 juin, traiteront respectivement du stress et des diarrhées. Pour plus d’information, contacter Rajaa Chbani au 06 61 25 51 77 ou l’association Para officinal au 05 24 29 28 40.


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De d. à g., Mmes El Khlifi OUMKELTOUM et Touria YAACOUBI, le Pr Driss MOUSSAOUI et le Dr Youssef MOUHI.

ASSOCIATION AMALI

CONTRE LA STIGMATISATION DE LA SCHIZOPHRÉNIE À l’occasion des 8e Journées Francophones de la Schizophrénie, l’association AMALI a organisé, le 26 mars dernier, à Casablanca, une conférence sous le thème : « Promouvoir les droits des personnes qui souffrent de la schizophrénie et la lutte contre la stigmatisation ». Le choix de ce thème vient appuyer la réactualisation du 30 avril 1959 proposée par le ministère de la Santé selon la recommandation de l’OMS. « La journée du 26 mars fut très fructueuse ; plus d’une centaine de familles de personnes souffrant de schizophrénie a répondu à l’invitation de l’association AMALI. Cela veut dire que nous avons brisé le tabou et que ces familles qui cherchent de l’écoute, du soutien et du réconfort le trouvent dans ces moments d’information que leur procure l’association », a annoncé Mme Naima Trachen, Présidente de l’Association AMALI. Au programme, un exposé du Pr Driss Moussaoui, Médecin chef du Centre Psychiatrique Universitaire (CPU) Ibnou Rochd de Casablanca, pour dresser l’état des lieux de la psychiatrie au Maroc et signaler les progrès de la recherche dans la santé mentale qui a permis aux patients l’accès aux meilleurs soins possibles. Le Dr Youssef Mouhi, psychiatre à l’hôpital de Berrechid, a clarifié, à travers les difficultés et la chronicité de la schizophrénie, la manière dont certaines formes de cette maladie peuvent rendre les personnes qui en souffrent dans un état de handicap psychique qui perturbe leur autonomie et leur vie sociale. Le Pr Nadia Kadiri, psychiatre au

CPU Ibnou Rochd, a insisté quant à elle sur l’importance du combat permanent contre la stigmatisation de la schizophrénie en menant continuellement des campagnes d’information et en écrivant des articles pour toucher tout le public. Selon elle, la prise en charge des patients atteints de schizophrénie est meilleure lorsque la maladie est mieux connue et moins stigmatisée. Suite à ces interventions, celles de Mmes Touria Yacoubi, trésorière adjointe de l’association et El Khlifi Oumkeltoum, secrétaire générale, et de M. Said Bouslikhen, adjoint du Procureur du Roi auprès du tribunal correctionnel de Casablanca, le débat a été ouvert et la parole donnée aux familles présentes. « Le témoignage des familles fut un moment

très fort. Je tiens à remercier tous les professionnels de la santé présents à cet évènement, notamment le Pr Moussaoui et le Dr Mouhi qui ont consacré du temps à chaque personne en lui donnant toutes les explications possibles », a déclaré avec émotion Mme Trachen. Notons que le réseau francophone qui utilise Profamille (une formation psycho-éducative permettant aux familles de faire face à la schizophrénie de leur proche, mise en place depuis janvier 2009 par l’association AMALI) dont la France, la Belgique, la Suisse, le Cameroun, le Benin et le Maroc, se réunira pour la première fois au Maroc, plus précisément à Marrakech, les 24 et 25 novembre 2011 lors du congrès annuel Profamille. Photo de l’assistance.


Actu produits A propos des Polyphénols… :

Le café et ses composés bioactifs, les antioxydants. Le café a été découvert en Ethiopie autour du 3ème siècle, et a depuis traversé les continents pour devenir l’une des boissons les plus consommées dans le monde après l’eau. Depuis quelques années, le café fait l’objet d’intenses recherches dans différents domaines liés à la santé (maladies neurodégénératives, cancer du colon, cancer du foie, maladies cardiovasculaires, applications en dermatologie...).

Le café, source naturelle en antioxydants Des analyses chimiques ont mis en évidence la présence d’antioxydants non seulement dans le café vert mais aussi dans le café après torréfaction. Le café serait une des plus grandes sources alimentaires en antioxydants. Les antioxydants du café vert sont représentés par les polyphénols, en particulier l’acide chlorogénique. Pendant la torréfaction du café, la capacité antioxydante du café serait conservée car une partie de l’acide chlorogénique est convertie en une autre classe d’antioxydants qui se nomment les « mélanoïdes » formés à la suite de la combustion des glucides et des protéines du café.

L’alimentation joue un rôle important et nécessaire pour maintenir un bon équilibre oxydatif Les antioxydants présents dans les aliments sont nécessaires pour aider l’organisme à se protéger d’un excès de production de radicaux libres pouvant créer des dommages cellulaires. Les antioxydants présents dans les aliments sont représentés par certaines vitamines (vitamine C, A et E), minéraux (Sélénium, cuivre…) et les phytonutriments (polyphénols).

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• C’est une famille très large : plus de 5,000 composés aux propriétés structurales communes • Ils sont exclusivement présents dans les plantes: Fruits, légumes, graines, feuilles… • Ils ont des effets protecteurs variés (contre les UV, les parasites, le stress oxydant et dommages cellulaires…) • Ils sont responsables de la couleur (e.g. fruits rouges) • Ils sont responsables de certaines propriétés organoleptiques (e.g. amertume dans le pamplemousse, astringence dans le thé, café).

1. Hollman, P.C.H. Journal of the Science of Food and Agriculture, 81, 842-852, 2001. 2. Clifford, M.N. et al. Journal of the Science of Food and Agriculture, 79, 362-372, 1999. 3. Olthof, M.R. et al. Journal of Nutrition, 131, 66-71, 2001. 4. Higdon J.V., Critical Reviews in Food Science and Nutrition, 101-123 (2006) 5. Tunnecliffe J.M., Appl. Physiol. Nutr. Metab. 33: 1290-1300, 2008 6. Nehlig A, Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 23, 563-576, 1999 7. Armstrong, L. International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism, 12, 189-206, 2002. 8. Andersen L, Am J Clin Nutr, 83, 1039-1046, 2006


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NOUVEAU PET SCAN

DANS UN CENTRE CASABLANCAIS Récemment, General Electric a fourni au Centre de Radiologie Anoual (Casablanca) un Pet Scan à particules de dernière génération combinant deux technologies d’imagerie médicale : la Tomographie par Emission de Positrons (TEP ou PET en anglais), une véritable cartographie biochimique qui réalise une imagerie métabolique et la Tomodensitométrie (ou CT en anglais), une technique d’imagerie radiologique qui utilise la transmission des rayons X dans le corps pour mesurer la quantité de traceurs radioactifs absorbée par le patient et reconstruit les images selon un algorithme mathématique calculé par ordinateur. « Il s’agit d’une innovation majeure dans la lutte contre les cancers », a déclaré le Dr Mohamed Benouhoud, médecin nucléaire au Centre de radiologie d’Anoual. « Le Pet Scan fusionne les images de la TEP et de la Tomodensitométrie, ce qui permet de diagnostiquer et de prendre en charge précocement les maladies cancéreuses, de manière ciblée et en un seul examen ! Il faut savoir que 40 000 à 45 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année au Maroc. Le Pet Scan intervient comme un outil de management dans le cadre de la prise en charge du malade

cancéreux. Il permet un gain de temps précieux et offre aux patients le meilleur choix en termes de traitement », précise le Dr Benouhoud qui n’a pas omis de souligner le rôle important des médecins généralistes et spécialistes dans la suspicion et le diagnostic précoce du cancer par le biais d’un bon examen clinique. Notons qu’outre la cancérologie (détection des lésions et identification des ma-

ladies malignes et bénignes, état précis de l’avancement des cancers, identification précise de la localisation des lésions, évaluation de la réponse post-traitement), le Pet Scan est utilisé dans les pathologies cardiaques (identification de l’état du muscle cardiaque), les tumeurs cérébrales et les pathologies neurologiques (détermination avec précision de la région affectée du cerveau).

Le Dr Mohamed BENOUHOUD, médecin nucléaire au Centre de radiologie d’Anoual.


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Le Dr Kamal IRAQI HOUSSAINI.

CONGRÈS DE LA SMCPRE C

UN ÉVÈNEMENT NATIONAL REVÊTANT UNE DIMENSION INTERNATIONALE

La Société Marocaine de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique (SMCPRE) a organisé son 15e congrès les 25 et 26 mars derniers à Casablanca autour de la thématique « La chirurgie esthétique : aléas et progrès ». « On a vu paraître beaucoup d’évolutions et de nouveautés concernant aussi bien la chirurgie plastique que la médecine esthétique ; par exemple, certaines interventions chirurgicales peuvent maintenant être remplacées par des injections. Pour certaines opérations, l’hospitalisation est plus courte et les suites plus simples. Cependant, toute intervention dans le domaine de

la chirurgie plastique et esthétique reste une opération médicale à part entière comme pour toute autre chirurgie, avec parfois des suites opératoires, à savoir les bleus, les œdèmes, les douleurs et, dans certains cas, des effets secondaires, tels une réaction allergique à l’anesthésie, un problème de cicatrisation, etc. L’important ici est de savoir expliquer ce processus évolutif aux patients qui attendent, dans la plupart des cas, un résultat instantané », a souligné le Dr Kamal Iraqi Houssaini, Président de la SMCPRE. Ce congrès était destiné à la fois aux médecins spécialistes en chirurgie plastique réparatrice et esthétique et aux jeunes étudiants du domaine. Plus de 200 participants ont assisté à des tables rondes animées par des conférenciers nationaux et internationaux de renom tels que le Dr Yves Gérard Illouz, France, inventeur français de la liposuccion, qui a présidé la séance d’inauguration ainsi qu’une table ronde sur l’abdominoplastie, le Dr Giovanni Botti, célèbre

enseignant italien de chirurgie esthétique qui a présenté un exposé sur le comblement graisseux et sur la transplantation mammaire, le Dr Mark Berman, Président de la société américaine de chirurgie esthétique qui a tenu une réunion sur la réparation de la contraction capsulaire après une augmentation mammaire… et bien d’autres éminents conférenciers ont participé à ce congrès, sans oublier les présidents des sociétés algériennes et tunisiennes de chirurgie plastique et esthétique. « Ce congrès a permis aussi de faire confronter les expériences des médecins marocains à celles de leurs confrères étrangers. Nous sommes heureux et fiers du grand succès qu’a connu ce congrès, aussi bien sur le plan organisationnel que scientifique, grâce au savoir-faire des organisateurs, à l’ambiance amicale et chaleureuse et à la qualité de tous les conférenciers », a tenu à préciser le Dr Kamal Iraqi Houssaini.

NEURO-PÉDOPSYCHIATRIE

SÉMINAIRE SUR L’ÉPILEPSIE DE L’ENFANT À CASABLANCA Dans le cadre d’une collaboration avec l’équipe de neuro-pédo-psychiatrie de Marseille qui a débuté il y a une année, l’Association Casablancaise des Pédiatres Privés (ACPP) a organisé à Casablanca, les 26 et 27 mars 2011, un séminaire de formation continue de Neurologie autour du thème : « L’épilepsie de l’enfant : tout ce que vous devez absolument savoir », dont les communications ont été assidûment suivies par les nombreux participants. Le Dr Mathieu Milh, du service de Neuropédiatrie à l’hôpital La Timône de Marseille, a présenté un panorama sur les différents aspects de l’épilepsie.

Dans un premier temps, il a abordé « les crises occasionnelles » qui représentent un motif fréquent de consultation en pédiatrie. Il a souligné l’importance d’une démarche clinique rigoureuse pour éliminer les causes urgentes, à savoir les méningites bactériennes ou virales (encéphalite herpétique). Les convulsions fébriles restent heureusement les plus fréquentes chez le jeune enfant : leur diagnostic est clinique (interrogatoire et examen clinique) quand elles sont « simples », c’est-à-dire qu’elles ne se compliquent pas en déficit moteur et qu’elles ne sont pas prolongées ni partielles.

Ces convulsions fébriles, qui sont l’apanage du jeune enfant, entre 4 mois à 5 ans, évoluent simplement dans la plupart des cas. L’orateur a alors abordé les formes compliquées qui imposent un bilan rigoureux en rappelant l’importance d’éliminer dans ces formes une encéphalopathie débutante. Dans un second temps, il a passé en revue toutes les différentes formes de l’épilepsie de l’enfant et les traitements préconisés. Le problème de la scolarité de ces enfants a été également développé lors de ce séminaire.


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“ Je peux le faire. ”

Il donne aux patients l’insuline dont ils ont besoin, sans perturber leur mode de vie.

• Facile à apprendre et facile à utiliser • Force d’injection minime et douce 2 • Leger 2

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Pour plus d’informations concernant l’utilisation, veuillez vous référer au manuel d’utilisation fourni avec le stylo. Humalog Mix25 KwikPen est utilisé dans le traitement du diabète. C’est une suspension pré-mélangée. Son principe actif est l’insuline lispro. Humalog Mix25 KwikPen contient 25 % d’insuline lispro en solution dans l’eau dont l’action est plus rapide que l’insuline humaine normale car la molécule d’insuline a été légèrement modifiée. Humalog Mix25 KwikPen contient 75 % d’insuline lispro en suspension avec du sulfate de protamine dont l’action est prolongée. Posologie et administration: La posologie doit être déterminée par le médecin, selon les besoins du patient. Humalog Mix25 peut être administré peu de temps avant les repas et, le cas échéant, peut être administré juste après les repas. Humalog Mix25 ne doit être administré par injection sous-cutanée. Humalog agit rapidement (environ 15 minutes). Voir les résumés des caractéristiques du produit pour obtenir des renseignements supplémentaires, y compris des profils temps-action. Contre-indications: hypoglycémie. Hypersensibilité à l'insuline lispro ou à l'un des excipients. Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi: Utilisation dans la grossesse: des données sur un grand nombre de grossesses exposées n'indiquent pas d'effets délétères de l'insuline lispro sur la grossesse ou sur la santé du fœtus / nouveau-né. Les besoins en insulinechutent habituellement au cours du premier trimestre et augmentent au cours des deuxièmes et troisièmes trimestres. Les patientes diabétiques doivent informer leur médecin si elles sont enceintes ou envisagent une grossesse. L'insuline lispro doit être envisagée chez les enfants uniquement dans le cas d’un bénéfice attendu par rapport à l’insuline rapide .Les besoins en insuline peuvent être réduits en présence d'insuffisance rénale, insuffisance hépatique, de maladie ou perturbations affectives.. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique chronique, l’augmentation de l’insulino-résistance peut conduire à une augmentation des besoins en insuline. Le transfert d'un patient à un autre type d'insuline ou à une autre marque doit se faire sous strict contrôle médical. Le changement de concentration, de marque (fabricant), de type d’insuline, d'espèce, et/ou de méthode de peut nécessiter une modification de posologie. Les capacités de concentration et les réflexes peuvent être diminués en cas d’hypoglycémie. Ceci représente un risque pour les patients dans des situations où ces facultés sont de première importance comme la conduite automobile ou l’utilisation de machines. Effets secondaires: L'hypoglycémie est l'effet indésirable le plus fréquent de l'insulinothérapie. Allergie locale est fréquente et se résout habituellement. L'allergie générale est rare mais potentiellement plus grave depuis les cas graves peuvent être mortelles. La lipodystrophie est rare. Humalog KwikPen est utilisé dans le traitement du diabète. Son action est plus rapide que l’insuline humaine normale car la molécule d’insuline a été légèrement modifiée.Humalog KwikPen est une solution aqueuse stérile, limpide et incolore.Posologie et mode d'administration: La posologie est déterminée par le médecin, selon les besoins du patient. Humalog peut être administré peu de temps avant les repas. Quand cela est nécessaire, Humalog peut être administré juste après les repas. Les préparations d'Humalog doivent être administrées par injection sous-cutanée. Si nécessaire, Humalog peut également être administré par voie intraveineuse, par exemple, en vue de contrôler la glycémie en cas d’acido-cétose, de maladie aiguë, en période opératoire ou post-opératoire. Après administration sous-cutanée, Humalog agit rapidement et possède une durée d'action (2 à 5 heures) plus courte que l'insuline rapide. Contre-indications: Hypersensibilité à l'insuline lispro ou à l'un de ses composants. Hypoglycémie. Mises en gardes spéciales et précautions d'emploi: Les besoins en insuline peuvent diminuer chez les patients présentant une insuffisance hépatique du fait d’une diminution de la capacité de la gluconéogenèse et de la diminution de l’élimination de l’insuline ; cependant, chez les patients ayant une insuffisance hépatique chronique, l’augmentation de l’insulino-résistance peut conduire à une augmentation des besoins en insuline. Les besoins en insuline peuvent augmenter au cours d'une maladie ou de perturbations affectives. Le transfert d'un patient à un autre type d'insuline ou à une autre marque doit se faire sous strict contrôle médical. Le changement de concentration, de marque (fabricant), de type d’insuline, d’espèce, et/ou de méthode de peut nécessiter une modification de posologie. Les capacités de concentration et les réflexes peuvent être diminués en cas d’hypoglycémie. Ceci représente un risque pour les patients dans des situations où ces facultés sont de première importance comme la conduite automobile ou l’utilisation de machines. L’administration d’insuline lispro aux enfants de moins de 12 ans doit être envisagée uniquement dans le cas d’un bénéfice attendu par rapport à l’insuline rapide. Grossesse et allaitement: Les données sur un grand nombre de grossesses exposées n'indiquent pas d'effet indésirable de l'insuline lispro sur la grossesse ou sur la santé du foetus/nouveau-né. Effets secondaires: L'hypoglycémie est l'effet indésirable le plus fréquent de l'insulinothérapie. Allergie locale est fréquente et se résout habituellement. L'allergie générale est rare mais potentiellement plus grave depuis les cas graves peuvent être mortelles. La lipodystrophie est rare. Réferences: 1. Data on file, Eli Lilly and Company. 2. Ignaut D, Opincar M, Lenox S. FlexPen and KwikPen prefilled insulin devices: a laboratory evaluation of ergonomic and injection force characteristics. J Diabetes Sci Technol. 2008;2(3):533-537.


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LE DIABÈTE DE TYPE 2

OBJET D’UNE TABLE RONDE À CASABLANCA

Dans le cadre de la formation médicale continue organisée par les laboratoires Promopharm à travers le Maroc, une table ronde sur la prise en charge du diabète de type 2 a eu lieu le 31 mars dernier à Casablanca. Animée par le Pr Hassan El Ghomari, endocrinologue-diabétologue au CHU Ibnou Rochd de Casablanca, cette rencontre, qui a réuni quelque 120 médecins (en majorité des généralistes), s’est déroulée en deux phases : la première traitant de l’importance de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) et la seconde sous forme de présentation de cas cliniques. La prévalence mondiale du diabète, qui était de 6,6 % en 2010, atteindra 7,8 % en 2030. « Le diabète du type 2 est une pandémie à l’échelle internationale et le Maroc n’y échappe pas. La prévalence est en augmentation de par le monde ; l’OMS estime qu’il y aura 350 millions de diabétiques en 2030 et l’IDF (International Diabetes Federation) évalue ce chiffre à 439 millions parmi lesquels quatre millions meurent chaque année ! Cette maladie nécessite avant tout prévention et prise en charge globale basées sur une politique de santé publique, d’autant plus que sa prévalence

est plus élevée dans les pays en voie de développement à cause du changement du mode de vie, des habitudes alimentaires, de la sédentarité, de l’exode rural, de l’augmentation de l’espérance de vie et surtout de l’obésité ! », s’est exclamé le Pr El Ghomari. Au cours de cette table ronde, l’accent a été mis sur l’importance de l’hémoglobine glyquée (HbA1c), qui est une technique fiable pour diagnostiquer le diabète. Selon le comité d’expert de l’OMS, le HbA1c peut être utilisé comme test de diagnostic pour le diabète si des procédures de standardisation de la technique de dosage et de contrôle de qualité sont mises en place. « Actuellement, le diagnostic du diabète se base sur la glycémie à jeun et celle postprandiale, l’OMS inclura certainement dans ses prochaines recommandations l’hémoglobine glycosylée comme moyen de diagnostic pour ne pas passer à côté des diabètes méconnus », a expliqué le Pr El Ghomari. Les complications de cette maladie métabolique qu’est le diabète sont d’ordre cardio-vasculaire et les diabétiques décèdent principalement à cause des complications induites. « Notre rôle en tant que

professionnels de la santé est de prévenir et de retarder au maximum l’installation de ces complications. C’est d’ailleurs le but de cette table ronde qui consiste à sensibiliser les médecins traitants à prendre en charge précocement le diabète. Je tiens à souligner qu’il n’existe pas de ‘petit’ diabète. Il faut prendre en charge cette maladie correctement et dès son installation ! », a souligné l’orateur. A propos du traitement du diabète, le Pr El Ghomari a insisté sur l’association judicieuse des classes thérapeutiques existantes en fonction de la progression et de l’évolution naturelle de la maladie, afin de s’en tenir aux objectifs thérapeutiques en tenant compte des contre-indications, et de contrôler l’hémoglobine glycosylée qui est le pivot de l’équilibre du diabète. A la fin de la conférence, le Pr El Ghomari a présenté des cas cliniques montrant un certain nombre de situations cliniques pour discussions de prise en charge. Fidèles à leur engagement dans la formation continue, les laboratoires Promopharm organiseront deux tables rondes sur le même sujet, le 28 mai à Temara et le 30 juin à Marrakech.


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JOURNÉE MONDIALE D’HÉMOPHILIE

RENCONTRES À RABAT ET À CASABLANCA À l’instar des organisations nationales membres de la Fédération Mondiale de l’hémophilie, l’Association Marocaine des Hémophiles (AMH) a célébré, en collaboration avec le ministère de la Santé, la Journée mondiale de l’hémophilie 2011. « Laissez-vous inspirer, engagez-vous dans le traitement pour tous » est le thème de cette année qui célèbre l’appui des changements positifs pour les personnes atteintes de troubles de coagulation et encourage d’autres à s’engager dans la même voie. Selon M. Jaouad CHBIHI, Président de l’AMH « en travaillant ensemble et en nous inspirant les uns des autres pour créer un avenir meilleur, nous arriverons à réaliser un traitement pour tous ». À cette occasion, l’AMH a organisé le symposium des valeurs dans sa 4e édition qui a connu plusieurs activités qui se sont succédé du 15 au 17 avril 2011, dans les villes de Rabat et Casablanca. Ce Symposium a connu un grand succès grâce au soutien des partenaires et des sponsors de l’AMH. La participation de Madame la ministre de la Santé , Yasmina Baddou, à l’inauguration de cette manifestation à Rabat et les propos prometteurs de son discours pour l’amélioration de la prise en charge des hémophiles, plus particulièrement le projet de mise sur pied d’un grand nombre d’unités de soins anti-hémophiliques et l’augmentation de l’enveloppe budgétaire consacrée à la réalisation du produit pour les patients indigents, ont brisé le silence qui a trop duré entre les responsables et cette frange de la société. Selon M. Houssam Hamid, Président délégué de l’AMH « le geste de Madame la ministre nous a tous comblés de joie. Nous avons le sentiment de ne plus être délaissés et nous pouvons espérer un avenir meilleur ». Le symposium est devenu un lieu de rencontres important entre les malades, leurs familles, les professionnels de santé, les spécialistes de l’hémophilie, les responsables et les sympathisants. Ceci s’est concrétisé par l’organisation, au cours de la matinée du 15 avril 2011, d’un atelier de formation, dirigé par le Professeur Mohammed El Khorassani, responsable du Centre de Référence de l’hémophilie à Rabat, au profit du personnel paramédical venu de différents centres de traitement de l’hémo-

Quelques membres de l’Association Marocaine des Hémophiles.

philie du Royaume. Au cours de l’après-midi de cette même journée, il y a eu enchaînement avec une conférence-débat qui a connu l’intervention, entre autres, des Professeurs Habiba Hadj Khalifa et Said Benchekroun (modérateurs), responsables respectivement des Centres de Traitement de l’hémophilie de l’Hôpital d’Enfants Ibnou Rochd et de l’Hôpital 20 Août Casablanca. Ensuite, le Pr Amina Kili, du Centre de Traitement de l’Hémophilie de Rabat, a longuement parlé de l’hémophilie, incitant les gens à se renseigner sur les troubles de coagulation. « Les hémophiles peuvent mener une vie relativement normale s’ils ont accès à des traitements appropriés », a souligné le Pr Kili en s’adressant aux personnes nouvellement diagnostiquées. Le Pr Abdelkarim Largab, Chef du Service de Traumatologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca, a traité quant à lui de la « Prise en charge d’une arthropathie chronique ». Ce sujet très intéressant a retenu l’attention de l’auditoire, sachant que cette affection redoutable est l’ennemi majeur de l’hémophile. Enfin, le Dr Mouhssine Azzeddine Alaoui, hématologue et secrétaire général de l’AMH, a brossé un tableau sur l’état des lieux de la maladie au Maroc. Initiée par l’Association, une campagne de circoncision des patients hémophiles a été lancée à l’occasion de la journée mondiale de

l’hémophilie 2011 par le ministère de la Santé qui a mis en place dans différentes formations sanitaires du Royaume les moyens humains et matériels nécessaires pour la réussite de cette entreprise. M. Houssam Hamid, chargé du suivi de cette campagne a déclaré à ce sujet : « Compte tenu de la particularité de cet acte et des mesures à prendre par les responsables pour éviter tout incident et en faire bénéficier le maximum de personnes, la campagne peut durer 3 mois, à savoir avril, mai et juin. » Enfin, la Journée mondiale de l’hémophilie s’est clôturée le samedi 16 avril au Jardin de Dar Attaqafa de Rabat et le dimanche 17 avril au Club Equestre de Sidi Othmane à Casablanca. Les enfants hémophiles et leurs parents se sont rencontrés pour une kermesse, des ateliers de peinture et des animations. Le groupe musical et les clowns présents ont permis aux enfants de s’amuser en oubliant le mal dont ils souffrent. Ils ont également reçu de tee-shirts et des casquettes distribués par les laboratoires Bayer et Novonordisk, sponsors de l’évènement. Au Club équestre de Casablanca, les laboratoires Novonordisk y ont également tenu un atelier de peinture où les lauréats ont reçu des prix. Ceux-ci ont réalisé un reportage télévisé en collaboration avec la Société Nationale de Télévision Marocaine (émission Sounboula) sur la journée mondiale de l’hémophile.

Un atelier de peinture animé par l’équipe des laboratoires Novonordisk, dimanche 17 avril, au Club Equestre de Sidi Othmane, à Casablanca


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CLADIA CLARITHROMYCINE ■ Laboratoires Steripharma sous licence MEDINFAR ■ Indications Infections ORL (sinusites, angines, otites,…) ; broncho-pulmonaires (pneumonies aiguës communautaires, bronchites aiguës…) ; dermatologiques (érysipéle, impétigo, …) et éradication de l’helicobacter pylori. ■ Présentations : Boîte de 250 mg / 10 Comprimés / PPM : 85,00 DH Boîte de 250 mg / 20 Comprimés / PPM : 161,50 DH Boîte de 500 mg / 10 Comprimés / PPM : 153,00 DH Boîte de 500 mg / 20 Comprimés / PPM : 290,70 DH

VALDOXAN AGOMÉLATINE

Les laboratoires Santé Familiale ont le plaisir de vous annoncer la mise sur le marché de la nouvelle gamme bucco-dentaire Bain de bouche : à base de chlorhexidine 0,12 % et du fluorure de sodium 226 ppm, sans alcool, indiqué pour l’hygiène de la cavité buccale, la protection des gencives, l’entretien après le traitement parodontal, la prévention de la carie dentaire. Blancheur : pâte dentifrice au bicarbonate de sodium micropulverisé à 10 % et au fluorure de sodium 1450 ppm ; indiqué pour l’effet blanchissant, la récupération de la couleur naturelle des dents, la protection contre la carie, l’hygiène quotidienne. Gingivale : pâte dentifrice au chlorure de cetylpyridinium, la vitamine E+ l’ allantoïne et le fluorure de sodium 1450 ppm ; indiquée pour les soins des gencives sensibles, la prévention de la carie dentaire, la mauvaise haleine, l’hygiène quotidienne. Dents sensibles: pâte dentifrice au nitrate de potassium à 5 % et au fluorure de sodium 1450 ppm ; indiquée pour la protection des dents sensibles, la prévention de la carie dentaire, l’hygiène quotidienne. Kids 2 - 8 ans : gel dentifrice enfants, goût fraise, contenant du fluorure de sodium à 450 ppm ; indiqué pour l’hygiène quotidienne et la protection contre les caries.

■ Laboratoire Servier ■ Indications Traitement des épisodes dépressifs majeurs chez l’adulte ■ Présentation Boîte de 25mg / 14 comprimés pelliculés PPM : 249,70 DH Boîte de 25mg / 28 comprimés pelliculés PPM : 499,00 DH

MEGASFON PHLOROGLUCINOL ■ Laboratoire Pharma 5 ■ Indications Traitement symptomatique des douleurs liées aux troubles fonctionnels du tube digestif et des voies biliaires, traitement des manifestations spasmodiques et douloureuses aiguës des voies urinaires : coliques néphrétiques, traitement symptomatique des manifestations spasmodiques douloureuses en gynécologie, traitement adjuvant des contractions au cours de la grossesse en association au repos ■ Présentation Boîte de 80mg / 10 comprimés orodispersibles PPM : 22,00 DH Boîte de 80mg / 20 comprimés orodispersibles PPM : 42,00 DH


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GLITEX PIOGLITAZONE ■ Laboratoire Genpharma ■ Indications Diabète sucré non insulinodépendant (de type II) chez l’adulte ■ Présentation Boîte de 15mg / 14 comprimés PPM : 80,00 DH Boîte de 15mg / 28 comprimés PPM : 152,00 DH Boîte de 30mg / 14 comprimés PPM : 118,00 DH Boîte de 30mg / 28 comprimés PPM : 223,00 DH

ULSAL FAMOTIDINE ■ Laboratoire Genpharma ■ Indications Ulcère gastro-duodénal Reflux gastro-œsophagien Œsophagites par reflux ■ Présentation Boîte de 20mg / 20 comprimés enrobés PPM : 30,00 DH Boîte de 40mg / 10 comprimés enrobés PPM : 30,00 DH

FLOCIP CIPROFLOXACINE ■ Laboratoire Sothema Nouveaux PPM Infections simples FLOCIP Boîte de 250mg / 10 comprimés pelliculés PPM : 49,00 DH Infections sévères FLOCIP Boîte de 500mg / 10 comprimés pelliculés PPM : 79,50 DH

ANASTROZOLECOOPER ANASTROZOLE ■ Laboratoires Cooper pharma ■ Indications : Traitement du cancer de sein chez la femme ménopausée ayant des récepteurs hormonaux positifs : Soit en traitement adjuvant ; Soit à un stade avancé ■ Présentations : Boite de 1 mg / 10 Comprimés pelliculées PPM : 800,00 DH

UMAX TAMSULOSINE ■ Laboratoire Cooper Pharma ■ Indications Traitement des symptômes fonctionnels de l’hypertrophie bénigne de la prostate. ■ Présentation Boîte de 0,4 mg LP / 10 gélules PPM : 70,00 DH Boîte de 0,4 mg LP / 30 gélules PPM : 180,00 DH

ERACID CLARITHROMYCINE ■ Laboratoire Novopharma ■ Indications : Les infections des voies respiratoires, Les infections de la sphère ORL

Les Infections gastro-duodénales. ■ Présentation : Boite de 250 mg / 14 comprimés pelliculés PPM : 79,60 DH Boite de 500 mg / 14 comprimés pelliculés sécables PPM : 139,50 DH

MITOSYL ■ Laboratoire Sanofi-aventis Le Bain : gel nettoyant moussant corps et cheveux Flacon de 500 ml PPM 129,00 DH La Toilette : eau Dermo-nettoyante sans rinçage Flacon de 500 ml PPM 99,00 DH Le Change : lingettes nettoyantes et apaisantes Etui de 72 unités PPM 119,00 DH


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FONDAMENTAUX DOULEUR EN RHUMATOLOGIE

LA COMPRENDRE POUR MIEUX LA PRENDRE EN CHARGE LONGTEMPS DÉLAISSÉE, LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR DES PATHOLOGIES OSTÉO-ARTICULAIRES EST DEVENUE CES DERNIERS TEMPS UNE PRIORITÉ POUR LES RHUMATOLOGUES, DU FAIT QUE CELLE-CI REPRÉSENTE LE MOBILE PRINCIPAL DE CONSULTATION EN RHUMATOLOGIE ET UN FACTEUR IMPORTANT DE HANDICAP FONCTIONNEL ET DE DÉTÉRIORATION DE LA QUALITÉ DE VIE DES PATIENTS. Par le Pr Fadoua ALLALI, Service de rhumatologie, Hôpital El Ayachi, Salé, Maroc.

D

éterminer les caractéristiques de la douleur en rhumatologie s’avère important afin d’en établir une approche étiologique et une compréhension permettant de la prendre en charge correctement. Les traitements de la douleur peuvent varier en fonction du mécanisme de cette dernière. La deuxième étape de la prise en charge de la douleur consiste à évaluer son ressenti par le patient et, par la suite, de suivre de manière objective son évolution afin d’établir une relation de confiance entre médecin et malade.

Les différents types de douleur Les douleurs peuvent être classées en fonction de la durée d’évolution [1,2]. Ainsi, on distingue la douleur aiguë -moins de 3 mois d’évolution- et la douleur chronique, qui va retentir sur la qualité de vie du patient. L’autre classification, qui a

l’avantage de faire le point sur son méca- douleur du patient. Ce premier contact nisme : les douleurs par excès de nocicep- améliore la relation médecin/patient, tion, dues à une stimulation excessive des oriente le choix thérapeutique et optirécepteurs périphériques entraînant une mise le suivi du malade. Différents outils douleur intense liée à des phénomènes existent pour cette évaluation. Les plus mécaniques, inflammatoires, thermiques utilisés sont les échelles visuelles analoet chimiques (douleur arthrosique, des giques (EVA), et l’échelle verbale simple. rhumatismes inflammatoires chroniques, Au stade de la douleur chronique, l’évades arthrites microcristallines…) et les luation de l’anxiété et de la dépression est douleurs neurogènes, ne résultant pas primordiale car elle peut déboucher sur de lésions tissulaires. Celles-ci sont dues des attitudes spécifiques. à une interruption des Les traitements voies nociceptives entraîmédicamenteux nant une perturbation Le traitement médicadu système de transmisLa douleur est le menteux de la douleur sion. Sous forme de brûmotif majeur de en rhumatologie fait lures, avec des moments consultation en appel aux antalgiques [5paroxystiques et des 7] et aux co-adjuvants. troubles de la sensibilité rhumatologie. L’OMS a proposé un protactile, ces douleurs sont tocole de prise en charge permanentes. Leurs différentes causes sont les infections, les de la douleur, en définissant trois paliers troubles métaboliques (diabète, alcoo- (figure 1) : le premier, qui correspond à lisme), les toxiques, les compressions des douleurs d’intensité faible (entre 0 et nerveuses (hernie discale, canal carpien, 40 sur une EVA), comprend des médicafibrose post-chirurgie, envahissement ments non morphiniques, à savoir le patumoral...). Enfin, il y a les douleurs psy- racétamol dont la posologie quotidienne chogènes, qui, elles, n’ont aucune cause recommandée est de 4 g/jour répartie en 4 prises (l’efficacité de la prise de 1g, 4 fois somatique. par jour, est supérieure à 500 mg 8 fois par jour), l’aspirine et les AINS. En rhumaEvaluation de la douleur [3,4] L’évaluation est une étape importante tologie, l’aspirine est très rarement utilidans la prise en charge de la douleur. Il sée. Par contre, les AINS, qui ont, en plus faut demander au malade d’évaluer sa de leur action anti-inflammatoire, une douleur et non pas évaluer soi-même la action antalgique, sont largement utilisés


FONDAMENTAUX

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FONDAMENTAUX

en rhumatologie, en particulier dans les pathologies inflammatoires où leur action varie en fonction du type d’atteinte (les spondylarthropathies seraient notablement plus améliorées que les autres rhumatismes inflammatoires), mais aussi dans les atteintes dégénératives (arthrose) en poussées évolutives après échec du paracétamol. Ces produits sont également utilisés dans d’autres pathologies douloureuses : lombalgies et lombosciatalgies, myalgies diverses. Cependant, les anti-inflammatoires exposent à de nombreux effets secondaires, notamment digestifs, rénaux, cutanés, hépatiques et hématologiques [10]. Alors que les coxibs pourraient avoir moins d’effets secondaires digestifs et rénaux. Le deuxième palier du protocole de prise en charge correspond à des douleurs d’intensité modérée (entre 40 et 60 sur une EVA) et comprend des morphiniques faibles ou « mineurs ». Ce palier est subdivisé en deux niveaux : le niveau 2a, comprenant la codéine, le dextropropoxyphène (retiré du marché), administrés seuls ou en association avec les médicaments du palier 1, et le niveau 2b qui comprend le tramadol seul ou en association avec le paracétamol. Le mécanisme d’action particulier du tramadol pourrait justifier son utilisation dans les douleurs neuropathiques, indication qui reste à valider. Les effets indésirables du tramadol reproduisent, dans une moindre fréquence et une moindre intensité, les effets opioïdergiques classiques de la morphine. Ils peuvent conduire également, de façon relativement rare, à des manifestations de type anaphylactique ainsi qu’à des convulsions. Le troisième palier (13-14) enfin, cor-

respond à des douleurs d’intensité forte (entre 60 et 100 sur une EVA) et comprend les morphiniques majeurs. Selon les recommandations de l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), les patients souffrant de douleurs chroniques non ou insuffisamment soulagés par les thérapeutiques usuelles de la pathologie antérieurement définie (dégénérative, inflammatoire) pourront être traités par la morphine. En rhumatologie, la morphine est utilisée dans les douleurs aiguës type sciatique hyperalgique, de névralgie cervico-brachiale rebelle au traitement, dans la périarthrite calcifiante ou, plus rarement, dans les crises d’arthropathie microcristalline. Le recours aux morphiniques est plus rare dans les rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment en cas de polyarthrite rhumatoïde. Par contre, les patients dont les symptômes ne sont pas médicalement expliqués, telle la fibromyalgie, ou ceux atteints de troubles caractériels sévères ou psychosociaux prédominants ne doivent pas être traités par la morphine. Le respect de la hiérarchie de ces trois paliers n’est pas obligatoire. Si la douleur du patient est importante on peut commencer directement par les paliers 2 ou 3. Concernant le traitement par co-analgésiques, les antiépileptiques sont utiles pour les douleurs à composante fulgurante (décharges électriques), ou certaines hyperesthésies. Les produits les plus classiques sont la carbamazépine et le clonazépam. Les antidépresseurs sont utilisés, en rhumatologie, dans les douleurs chroniques du fait de leurs propriétés antalgiques. Des recommandations européennes ont été publiées en 2002 sur l’utilisation des antidépresseurs en

RÈGLES GÉNÉRALES DU TRAITEMENT DE LA DOULEUR Quel que soit le contexte douloureux et même pour des douleurs « banales », il faut rejeter l’analgésie à la demande, c’est-à-dire sans administration systématique des produits. Le fait d’attendre l’installation de la douleur est une attitude à rejeter au profit d’une prise en charge préventive bien plus efficace. La fréquence d’administration doit dépendre de la durée d’action des produits. La prise en charge de la douleur doit intégrer l’évaluation régulière de l’efficacité de la prescription qui va de pair avec une personnalisation du traitement. Le risque d’effets indésirables doit être intégré et des attitudes curatives, voire préventives, doivent permettre d’en limiter les désagréments.

rhumatologie [17]. Ces recommandations insistent sur l’efficacité des antidépresseurs tricycliques, dont la dose est moindre par rapport aux doses des antidépressifs, mais qui exposent aux mêmes effets secondaires, plus fréquents chez le sujet âgé. Les myorelaxants sont quant à eux globalement bien tolérés, mis à part une somnolence induite par les myorelaxants (tétrazépam, méphénésine,...) lesquels agissent en diminuant les réflexes médullaires polysynaptiques, ce qui génère des contractions musculaires réflexes souvent douloureuses. Les biphosphonates, à côté de leurs effets anti-

Références 1. Besson J.M. La douleur, Editions Odile Jacob, Paris, 1992. 2. Fuster J.B, Binoche T, Vitale C. Le traitement des douleurs de désafférentation (p. 429-439). In : M-F. Kahn, D. Kuntz, A. Dryll, O. Meyer, Th. Bardin, Cl. Guérin. L’actualité rhumatologique 1997. Paris, Expansion Scientifique Publications, 1997. 3. Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé. Evaluation et suivi de la douleur chronique chez l’adulte en médecine ambulatoire. ANAES/Service des recommandations et références professionnelles. Paris ; février 1999 4. Ferragut E. La dimension de la souffrance chez le malade douloureux chronique, Masson, Paris, 1995. 5. Brasseur L. Traitement de la douleur, Doin, Paris, 1997. 6. Schück S, Allain H. La douleur : moyens et stratégies thérapeutiques. La Revue du Praticien 1997; 47 : 555-69 7. Bannwarth B. Thérapeutiques antalgiques, médicamenteuses et non médicamenteuses. Rev Prat 2003;53:1819–26. 8. Ganry H, Pruvot F, Vesque D, Schmidely N. Tolérance hépatique et rénale du paracétamol : 3 ou 4 g par jour ? Presse Med 2001;30:724–30. 9. Jordan KM, Arden NK, Doherty M, Bannwarth B, Bijlsma JWJ, Dieppe P, et al. EULAR recommendations 2003: An evidenced based medicine approach to the management of knee osteoarthritis;62: 1145–55 Report of a task force of the Standing Committee for International Clinical Studies Including Therapeutic Trials (ESCISIT)Ann Rheum Dis 2003.

D : E IN g p a a p /E a é P l' p in c m d d p d m tr l' a b N p


U EA UV NO

®FONDAMENTAUX

iprozone 20 mg Prédnisolone

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La corticothérapie par voie orale OPHTALMOLOGIE OPH HTALMOLOG

ORL O

RHUMATOLOGIE

PNEUMOLOGIE PN ALLERGOLOGIE AL

GASTRO-ENTÉROLOGIE NEPHROLOGIE DERMATOLOGIE

POSOLOGIE : 1 mg / Kg / Jour en une seule prise le matin 80 Kg

à partir de : 20 Kg

1

Comprimés

40 Kg

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Comprimés

60 Kg

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4

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Boîte B ît d de 20 comprimés

PPM = 35 dh DENOMINATION COMMUNE: PREDNISOLONE CLASSE PHARMACOLOGIQUE OU THERAPEUTIQUE: Glucocorticoïde, usage systémique (H : hormones non sexuelles) FORMES PHARMACEUTIQUES ET PRESENTATIONS : Forme pharmaceutique : Comprimé de 20 mg de Prédnisolone Présentation : Boite de 20 comprimés COMPOSITION QUANTITATIVE ET QUALITATIVE :Principe Actif: Prédnisolone Alcool Libre 20,0 mg Excipients: Lactose 216,00 mg / Amidon de Maïs 152,00 mg / Stéarate de Magnésium 0,8 mg / Talc 8,0 mg / Aerosil200 3,2 mg / Pour un comprimé de 400 mg INDICATIONS THERAPEUTIQUES: Affections ou Maladies ◙ Collagénoses-Connectivites Poussés évolutifs de maladies systémiques, notamment : lupus érythémateux/ disséminé, vascularité, polymyosite, sarcoïdose viscérale. - ◙ Dermatologiques Dermatoses bulleuses auto-immunes sévères, en particulier pemphigus et pemphigoïde bulleuse./Formes graves des angiomes du nourrisson./Certaines formes de lichen plan./Certaines urticaires aiguës./Formes graves de dermatoses neutrophiliques.- Digestives Poussées évolutives de la rectocolite hémorragique et de la maladie de Crohn. Hépatite chronique active auto-immune (avec ou sans cirrhose). Hépatite alcoolique aiguë sévère, histologiquement prouvée. - ◙ Endocriniennes Thyroïdite subaiguë de De Quervain sévère. /Certaines hypercalcémies. - ◙ Hematologiques Purpuras thrombopéniques immunologiques sévères. Anémies hémolytiques auto-immunes. /En association avec diverses chimiothérapies dans le traitement d'hémopathies malignes lymphoïdes. /Erythroblastopénies chroniques acquises ou congénitales. - ◙ Infectieuses : /Péricardite tuberculeuse et formes graves de tuberculose mettant en jeu le/pronostic vital./Pneumopathie à Pneumocystis carinii avec hypoxie sévère. -◙ Neoplasiques : Traitement antiémétique au cours des chimiothérapies antinéoplasiques./Poussée oedémateuse et inflammatoire associée aux traitements antinéoplasiques (radio et chimiothérapie). - ◙ Nephrologiques : Syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes./ Syndrome néphrotique des hyalinoses segmentaires et focales primitives. /Stade III et IV de la néphropathie lupique. Sarcoïdose granulomateuse intrarénale. Vascularites avec atteinte rénale. Glomérulonéphrites extracapillaires primitives. - ◙ Neurologiques: Myasthénie./ Oedème cérébral de cause tumorale./ Polyradiculonévrite chronique, idiopathique, inflammatoire. /Spasme infantile (syndrome de West) / syndrome de Lennox-Gastaut. /Sclérose en plaques en poussée, en relais d'une corticothérapie intraveineuse. - ◙ Ophtalmologiques :Uvéite antérieure et postérieure sévère. /Exophtalmies oedémateuses. /Certaines neuropathies optiques, en relais d'une corticothérapie intraveineuse (dans cette indication, la voie orale en première intention est déconseillée). - ◙ ORL: Certaines otites séreuses./ Polypose nasosinusienne./ Certaines sinusites aiguës ou chroniques. Rhinites allergiques saisonnières en cure courte. / Laryngite aiguë striduleuse (laryngite sous-glottique) chez l'enfant. 6 ◙ Respiratoires: Asthme persistant de préférence en cure courte en cas d'échec du traitement par voie inhalée à fortes doses. /Exacerbations d'asthme, en particulier asthme aigu grave. /Bronchopneumopathie chronique obstructive en évaluation de la réversibilité du /syndrome obstructif. /Sarcoïdose évolutive./Fibroses pulmonaires interstitielles diffuses. - ◙ RHUMATOLOGIQUES: Polyarthrite rhumatoïde et certaines polyarthrites. / Pseudopolyarthrite rhizomélique et maladie de Horton. /Rhumatisme articulaire aigu. /Né- Transplantation d'organe et de cellules souches Hematopoïétiques allogéniques: Prophylaxie ou traitement du rejet de greffe. Prophylaxie ou traitement de la réaction du greffon contre l'hôte.CONTRE-INDICATIONS Absolues:Tout état infectieux, à l'exclusion des indications spécifiées (cf indications). ●Certaines viroses en évolution (notamment hépatites, herpès, varicelle et zona). - Etats psychotiques encore non contrôlés par un traitement. - Vaccins vivants. ● Hypersensibilité à l'un des constituants. Il n'existe toutefois aucune contre-indication absolue pour une corticothérapie d'indication vitale. Relatives :- Sultopride (cf Interaction). EFFETS INDESIRABLES: VOIR NOTICE. POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION Réservé à l'adulte et l'enfant de plus de 6 ans. Chez l'enfant de moins de 6 ans, il existe des formes pharmaceutiques plus adaptées Posologie : Equivalence anti-inflammatoire (équipotence) pour 20 mg de prednisone : 20 mg de prednisolone. Adultes : ■La posologie est variable en fonction du diagnostic, de la sévérité de l'affection, du pronostic, de la réponse du patient et de la tolérance au traitement. ■Traitement d'attaque: 0,35 à 1,2 mg/kg/jour. A titre indicatif : 1 à 4 comprimés chez un adulte de 60 kg. - Au cours des maladies inflammatoires graves, la posologie varie de 0,75 à 1,2 mg/kg/jour. A titre indicatif : 2 à 4 comprimés par jour pour un adulte de 60 kg. ■Des situations très exceptionnelles peuvent requérir des doses plus élevées. Enfant de plus de 6 ans (en raison de la forme pharmaceutique) : - La posologie doit être adaptée à l'affection et au poids de l'enfant. ■Traitement d'attaque : de 0,5 à 2 mg/kg/jour. A titre indicatif : 1/2 à 2 comprimés pour un enfant de 20 kg. ■ La prescription de la corticothérapie à jour alterné (un jour sans corticoïde et le deuxième jour avec une posologie double de la posologie quotidienne qui aurait été requise) s'utilise chez l'enfant pour tenter de limiter le retard de croissance. Ce schéma à jour alterné ne peut s'envisager qu'après le contrôle de la maladie inflammatoire par les fortes doses de corticoïdes, et lorsque au cours de la décroissance aucun rebond n'est observé. En général : ■Le traitement "à la dose d'attaque" doit être poursuivi jusqu'au contrôle durable de la maladie. En cas de traitement au long cours, la décroissance doit être lente. L'obtention d'un sevrage est le but recherché. Le maintien d'une dose d'entretien (dose minimale efficace) est un compromis parfois nécessaire. - Pour un traitement prolongé et à fortes doses, les premières doses peuvent être réparties en deux prises quotidiennes. Par la suite, la dose quotidienne peut être administrée en prise unique de préférence le matin au cours du repas. ■ Arrêt du traitement :Le rythme du sevrage dépend principalement de la durée du traitement, de la dose de départ et de la maladie. ■Le traitement entraîne une mise au repos des sécrétions d'ACTH et de cortisol avec parfois une insuffisance surrénalienne durable. Lors du sevrage, l'arrêt doit se faire progressivement, par paliers en raison du risque de rechute : réduction de 10% tous les 8 à 15 jours en moyenne. ■Pour les cures courtes de moins de 10 jours, l'arrêt du traitement ne nécessite pas de décroissance. ■Lors de la décroissance des doses (cure prolongée) : à la posologie de 5 à 7 mg d'équivalent prednisone, lorsque la maladie causale ne nécessite plus de corticothérapie, il est souhaitable de remplacer le corticoïde de synthèse par 20 mg/jour d'hydrocortisone jusqu'à la reprise de la fonction corticotrope. Si une corticothérapie doit être maintenue à une dose inférieure à 5 mg d'équivalent prednisone par jour, il est possible d'y adjoindre une petite dose d'hydrocortisone pour atteindre un équivalent d'hydrocortisone de 20 à 30 mg par jour. ZZLorsque le patient est seulement sous hydrocortisone, il est possible de tester l'axe corticotrope par des tests endocriniens. Ces tests n'éliminent pas à eux seuls, la possibilité de survenue d'insuffisance surrénale au cours d'un stress. . Sous hydrocortisone ou même à distance de l'arrêt, le patient doit être prévenu de la nécessité d'augmenter la posologie habituelle ou de reprendre un traitement substitutif (par exemple 100 mg d'hydrocortisone en intramusculaire toutes les 6 à 8 heures) en cas de stress : intervention chirurgicale, traumatisme, infection. Mode d'administration : Les comprimés s'administrent au cours des repas. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS PARTICULIERES D'EMPLOI VOIR NOTICE .INTERACTIONS: VOIR NOTICE. GROSSESSE ET ALLAITEMENT Grossesse : Chez l'animal, l'expérimentation met en évidence un effet tératogène variable selon les espèces.Dans l'espèce humaine les études rétrospectives n'ont décelé aucun risque malformatif lié à la prise de corticoÏdes lors du 1er trimestre. Lors de maladies chroniques, nécessitant un traitement tout au long de la grossesse, un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Une insuffisance surrénale néonatale a été exceptionnellement observée après corticothérapie à doses élevées. Il est justifié d'observer une période de surveillance clinique (poids, diurèse) et biologique du nouveau-né. En conséquence, les corticoïdes peuvent être prescrits pendant la grossesse si besoin.Allaitement : En Cas de traitement à doses importantes et de façon chronique, l'allaitement est déconseillé. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUE . PHARMACODYNAMIQUES Glucocorticoïde, usage systémique (H : Hormones non sexuelles). Les glucocorticoïdes physiologiques (cortisone et hydrocortisone) sont des hormones métaboliques essentielles. Les corticoïdes synthétiques, incluant cette spécialité, sont utilisés principalement pour leur effet anti-inflammatoire. A forte dose, ils diminuent la réponse immunitaire, Leur effet métabolique et de rétention sodée est moindre que celui de l'hydrocortisone. CONDITION DE CONSERVATION: A conserver à une température inférieure à 25°C.

SYNTHEMEDIC


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FONDAMENTAUX fracturaires, ont un effet antalgique dans les tassements vertébraux, quelle que soit leur étiologie, et les métastases osseuses. La corticothérapie locale et générale n’a pas d’activité antalgique intrinsèque, mais elle soulage les douleurs d’origine inflammatoire. Cet effet est particulièrement net dans certains rhumatismes inflammatoires chroniques tels que la polyarthrite rhumatoïde et la pseudo-polyarthrite rhizomélique. La corticothérapie locale et générale a aussi une action antiœdémateuse, intéressante dans les douleurs cancérologiques par compression et infiltration d’organe. Les anti TNF alpha sont par contre de nouveaux traitements de la polyarthrite rhumatoïde et les spondylarthropathies ont un véritable effet antalgique [18].

matologie, doit être effectuée chaque fois qu’elle est possible et jugée utile. Car cela prouve au patient que le médecin traitant est à l’écoute de sa plainte, ce qui améliore

leur relation et mène à une bonne orientation du choix thérapeutique et à l’optimisation du suivi du malade.

Les autres traitements En plus du traitement médicamenteux, le traitement non médicamenteux constitue le deuxième volet de la prise en charge de la douleur en rhumatologie. Certaines approches, comme la neurostimulation transcutanée ou la relaxation par la kinésithérapie, l’ergothérapie, la balnéothérapie, peuvent constituer un adjuvant utile dans quelques situations, mais elles ne constituent en aucune manière une alternative aux traitements médicamenteux et à la prise en charge psychologique des patients. En conclusion, la prise en charge des maladies rhumatismales doit être assurée idéalement par une équipe pluridisciplinaire comportant rhumatologue, kinésithérapeute, ergothérapeute, diététicienne, psychologue et médecin généraliste. L’évolution de ces maladies étant le plus souvent chronique et imprévisible, l’éducation du patient est indispensable. De plus, l’évaluation de la douleur, en rhu-

Fig. 1 : Schéma des voies nociceptives.

Fig. 2 : Règle pour l’échelle visuelle analogique, côté médecin graduée de 0 à 100 cm (une réglette qui présente d’un côté une ligne subjective et de l’autre côté une réglette de 100 mm). Le patient tracera un trait ou avancera le curseur en fonction de l’intensité de la douleur allant de « pas de douleur » à « douleur maximale imaginable ». En fonction du déplacement du curseur de la réglette, le soignant devra faire correspondre l’emplacement du curseur avec la notation se trouvant à l’arrière.

Références 10. Van Tulder MW, Scholten RJPM, Koes BW, Deyo RA. Nonsteroidal Langman MJS. Adverse effects of conventional non-steroidal anti-inflammatory drugs on the upper gastrointestinal tract. Fundam Clin Pharmacol 2003;17:393–403. 11. Bannwarth B. Inhibiteurs sélectifs de COX-2 : quelle toxicité gastroduodénale ? Gastroentérol Clin Biol 2004;28:C90–95. 12. FitzGerald GA, Patrono C. The coxibs, selective inhibitors of cyclooxygenase-2. N Engl J Med 2001;345: 433–42. 13. Treves R, Bannwarth B, Bertin P, Javier RM, Glowinski Jet al, les recommandations de Limoges. Usage de la morphine dans les douleurs rhumatologiques non cancéreuses. Douleurs, 2000,1,1013. 14. Mise au point sur le bon usage des opioïdes forts dans le traitement des douleurs chroniques non cancéreuses. Afssaps, Juillet 2004. 15. Perrot S. La morphine dans les douleurs articulaires non cancéreuses. Bases physiologiques, intérêts et limites. Rev Rhum 1999 ;66 :309-316. 16. Scotto di Fazano C, Vergne P, Grilo RM, Bertin P, Bonnet C, Treves R. Traitement préventif des nausées et des vomissements chez les patients sous traitement par des opioïdes pour des douleurs non cancéreuses en rhumatologie. Thérapie. 2002 ;57(5):446-48 17. Trèves R. Traitement de la douleur en Rhumatologie-bilan 1999-2003: les antidépresseurs en rhumatologie. 18. WAllali F, dougados M, Roux C. Increase in bone mineral density of patients with spondylarthropathy treated with anti-tumour necrosis factor alpha. Ann Rheum dis 2003, 62 : 347-9


FONDAMENTAUX

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UNIVERS PHARMA LA COSMÉTOVIGILANCE LE DANGER DES COSMÉTIQUES FRELATÉS Contrairement aux médicaments, les cosmétiques ne bénéficient pas de la notion du rapport bénéfice/risque selon laquelle ils ne doivent pas « nuire à la santé humaine dans les conditions normales d’utilisation ». Ceci, bien que des études ont montré que ces produits étaient la cause d’effets indésirables. La cosmétovigilance est l’ensemble des moyens permettant la surveillance du risque d’effets indésirables attribués à l’utilisation d’un produit cosmétique mis sur le marché [1]. Elle comporte notamment la collecte et l’enregistrement de tout effet indésirable, l’évaluation de la relation de cause à effet par une méthode d’imputabilité adaptée, la détection de signaux et la génération

d’alertes, la prise de mesures préventives ou correctives ainsi que la réalisation d’études concernant la sécurité d’emploi des produits cosmétiques. Depuis le lancement de cette activité, en 2008, le centre national de pharmacovigilance a reçu 426 cas d’effets indésirables liés aux produits cosmétiques dont 173 collectés de façon active par une enquête exploratoire sur les méfaits de la crème éclaircissante Shirley [2]. Malgré la sous-notification, la cosmétovigilance a permis de mettre en évidence certains problèmes dont le manque de réglementation. En effet, en l’absence d’AMM, le contrôle de sécurité avant la mise sur le marché dépend entièrement de la firme qui en est responsable et le produit

n’est soumis à aucun contrôle des autorités sanitaires. Deuxième grand problème relevé, la présence de produits de contrefaçon qui exposent la population, surtout féminine, à des risques d’effets indésirables, allant même jusqu’à la toxicité, ces produits pouvant contenir des ingrédients toxiques par voie topique ou systémique. Le système de déclaration le plus efficace repose sur un réseau motivé (formel ou informel) constitué de professionnels de santé tels que les dermatologues, les pharmaciens, les professionnels de la cosmétologie, les consommateurs, etc. D’où la nécessité de la collaboration effective de tous les acteurs du système de pharmacovigilance des produits cosmétiques dont la notification spontanée constitue la pierre angulaire.

1- Vigan M Cosmétovigilance en 2007, Revue française d’allergologie et d’immunologie clinique 47 (2007) 228-231 2- Sefiani H. Shirley, grand danger à petits prix, bulletin mensuel de pharmacovigilance, août 2008

HÉMOPATHIES MALIGNES RICHES ÉCHANGES À RABAT À l’initiative du Laboratoire Cerba et de la société Biocorp, son représentant au Maroc, s’est tenu à Rabat, le 31 mars dernier, un atelier d’onco-hématologie à destination des médecins oncologues et hématologues et des laboratoires d’analyses médicales marocains. Cette manifestation qui avait pour thème « Diagnostic biologique des hémopathies malignes : apport de la cytologie, de l’immunophénotypage et de la génétique », a été présidée par le Pr Asmaa Quessar, de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, qui a inauguré cette journée en présentant l’épidémiologie des cancers au Maroc et en posant les problématiques et les enjeux de leur prise en charge. Les Docteurs Béatrice Caron Servan et Hossain Mossafa, biologistes spécialistes en onco-hématologie au Laboratoire Cerba, ont ensuite décrit en détail les outils diagnostiques mis à la disposition des cliniciens pour la prise en

charge des hyperlymphocytoses, les leucémies aiguës et les syndromes myéloprolifératifs, ainsi que les conduites à tenir pour un accompagnement optimal des patients. La prise en charge de ces pathologies est en effet complexe car elle repose sur une complémentarité entre des techniques différentes et spécialisées. L’expertise des biologistes, la parfaite collaboration entre eux et l’échange permanent avec les cliniciens sont donc déterminants. C’est la deuxième fois qu’un tel événement est organisé au Maroc. « Notre but est de favoriser le partage de la connaissance et l’échange entre professionnels de santé afin de jouer notre rôle d’entreprise activement impliquée dans la fourniture d’une offre de soins accessibles aux patients, au service des médecins et des biologistes marocains », a déclaré Laurent Chailloleau, responsable de zone du Laboratoire Cerba pour le Ma-

ghreb. « Cette journée était très attendue par nos clients biologistes comme une occasion de dialogue avec les cliniciens et avec nos biologistes spécialistes qui ont une connaissance toute particulière des problématiques de santé marocaine puisque nous sommes partenaires des biologistes du Maroc depuis plus de vingt ans. » Cet atelier au programme dense, qui a permis de dresser un panorama exhaustif de la place de la cytologie, de l’immunophénotypage et de la génétique dans la prise en charge des hémopathies malignes, a aussi été l’occasion de riches échanges entre les participants. De nombreux étudiants ont également assisté à cette journée et ont bénéficié des débats. Seul regret, une seule journée a été consacrée à cet atelier, ce qui rend fort probable que lors de sa troisième édition, il sera complété par des sessions pratiques, en réponse aux nombreuses demandes exprimées.



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« TOUS ENSEMBLE ENSEM MBLE »

UNE OPÉRATION PÉRENNE DANS UN BUT DE DÉVELOPPEMENT DURABLE À TRAVERS SA PREMIÈRE CAMPAGNE LANCÉE EN MARS DERNIER, M. ABDELILAH LAHLOU, DIRECTEUR GÉNÉRAL DES LABORATOIRES IBERMA, VEUT TÉMOIGNER DE L’IMPORTANCE DU PROJET « TOUS ENSEMBLE » AUPRÈS DE LA POPULATION MAROCAINE ET DES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ. DANS CET ENTRETIEN, IL MET L’ACCENT SUR L’UTILITÉ D’UNE COMMUNICATION ENTRE MÉDECINS ET PHARMACIENS PLUS SOUCIEUSE DE L’INTÉRÊT DE LA SANTÉ DES CITOYENS AU QUOTIDIEN. Doctinews. Quels ont été les éléments déclencheurs de « Tous Ensemble » et y a-t-il une influence européenne dans le lancement de ce projet ? A. Lahlou. Le projet « Tous Ensemble » est destiné à sensibiliser la population marocaine à des questions de santé quotidiennes. Il est né d’un constat qui relève essentiellement du rôle du pharmacien dans son officine et à sa capacité de transmettre de l’information et du conseil à une population qui a besoin d’être informée sur sa santé au quotidien. Maillon indispensable de la chaîne de santé, le pharmacien, souvent discrédité dans son rôle nécessaire au bon fonctionnement de la prise en charge du malade, se doit d’être apte à réinstaurer un dialogue avec le patient en suscitant des interrogations aussi bien d’ordre pharmaceutique que médical. Rappelons que plus de 10 %

de la population marocaine fréquentent les pharmacies d’officine avec un rythme moyen de trois fois par mois, ce qui nous fait un nombre énorme de personnes pouvant recevoir de l’information ! Le brassage économique de nos différents partenariats étrangers (BEI, COFIDES et le laboratoire espagnol ASAC pharma) a certainement aidé à faire mûrir l’idée du projet « Tous Ensemble ». On peut également parler d’empreinte européenne car la communication est un concept très présent en Europe, notamment dans le domaine de la santé, ce qui a permis d’orienter et de développer l’idée de cette campagne à l’échelle nationale. D’ailleurs, un financement partiel du projet par l’Union Européenne est très probable pour les prochaines campagnes, alors que de nombreux organismes marocains ont déjà répondu positivement.

Quelles ont été vos premières conclusions sur la première campagne « mieux utiliser le médicament pour mieux se soigner » ? Cette première campagne a été accueillie avec beaucoup d’intérêt aussi bien par le citoyen que par les professionnels de la santé (médecins et pharmaciens) et la presse. Son objectif est de sensibiliser la population marocaine sur l’usage du médicament au quotidien, de la prescription à la péremption, avec pour objectif principal de favoriser un dialogue dans ce triangle constitué par le médecin, le pharmacien et le patient. Il est nécessaire de mettre en évidence les points positifs, qui se traduisent par l’impact de la campagne auprès des cibles visées (nous avons eu beaucoup de demandes de réapprovisionnement en flyers de la part des pharmaciens), et de prendre en considération les points négatifs (les critiques) qui


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M. Abdelilah LAHLOU, directeur général des laboratoires Iberma.

permettront d’améliorer le projet à long terme. En effet, bien que la transmission de la campagne ait pu se faire simultanément à travers une grande partie du pays (presse, officines, cabinets médicaux), la question d’une couverture globale reste encore à régler. Et si de nombreuses pharmacies ont bénéficié d’affiches et de flyers, d’autres sont encore en attente d’approvisionnement. En matière de distribution de flyers et d’affiches de sensibilisation, nous demandons donc à chacun patience et compréhension concernant la couverture de toutes les officines du Royaume, notamment les cabinets médicaux. Il est vrai que la distribution via la poste, par exemple, aurait pu accélérer les choses, mais nous insistons beaucoup sur le facteur humain dans cette opération car nous souhaitons favoriser le contact par l’intermédiaire de nos délégués qui mettront beaucoup plus de chaleur et d’argumentaire autour de cette sensibilisation, optimisant ainsi l’impact de l’information véhiculée. Plus de 2000 intoxications aux médicaments ont été recensées en 2009 par le Centre Anti-poison et de Pharmacovigilance du Maroc (votre partenaire dans ce projet). Au-delà de cette campagne d’éducation, et selon

votre expérience, comment pensezvous parvenir à réduire durablement ce chiffre ? Tout d’abord, je trouve que le centre Anti-poison et de Pharmacovigilance du Maroc est l’accompagnant désigné et indispensable à cette campagne. Il a tous les éléments et indicateurs nécessaires à sa réussite comme la mise en évidence des problèmes liés au mauvais usage du médicament. Ensuite, je pense que la communication reste le meilleur moyen de sensibiliser la population au bon usage du médicament et à d’autres gestes de la vie quotidienne. Comment le pharmacien et le médecin peuvent-ils contribuer au bon déroulement de cette campagne de sensibilisation ? Le pharmacien et le médecin sont des maillons indispensables dans la chaîne de santé du patient et ils doivent pouvoir collaborer ensemble en se concentrant sur la santé du citoyen marocain. Le dialogue médecins-pharmaciens manque terriblement au tableau des rencontres scientifiques organisées dans notre pays et je trouve cela dommage ! Le projet « Tous Ensemble » peut contribuer dans ce sens, en brisant les préjugés et en favorisant le dialogue entre méde-

cins et pharmaciens. La transmission d’une même information, assurée à la fois par le médecin dans son cabinet et par le pharmacien dans son officine, renforce d’autant plus l’intérêt du patient à être sensibilisé et à s’interroger par lui-même sur sa santé et sur le rôle de chaque professionnel dans son accompagnement au quotidien. Quand débutera la prochaine campagne et quels seront les thèmes à venir ? La prochaine campagne « Tous Ensemble » ne débutera qu’après que nous soyons assurés que la campagne précédente a atteint ses objectifs. Il est nécessaire d’insister sur le fait que chaque campagne prendra le temps nécessaire pour couvrir la demande qu’elle suscite, autant auprès des professionnels de la santé que des citoyens, afin d’être efficiente et surtout qu’elle demeure dans la logique du contact humain. Les prochains thèmes, qui sont en cours de discussion, concerneront la santé quotidienne des citoyens. Je tiens à souligner que nous ferons des rappels et des sondages pour renforcer et évaluer l’impact de chaque campagne, le but étant de transformer le projet « Tous Ensemble » en une opération efficace et aux résultats durables.


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PLAN DE GESTION DE RISQUE (PGR) INFORMATIONS ET ÉCHANGES ENTRE PHARMACIENS CASABLANCAIS

COCA-COLA MAROC ET LA FONDATION COCA-COLA AFRIQUE PRIORITÉ À LA SANTÉ PUBLIQUE

Le Dr Anis EL MEDKOURI, Directeur médical MSDN Maroc, expliquant aux pharmaciens le thème de la formation

Les laboratoires MSD, en partenariat avec le Syndicat des pharmaciens de Casablanca, ont organisé, le 5 avril dernier, une formation destinée aux pharmaciens sous le thème : « Le plan de gestion de risque (PGR) ». Le Dr Anis El Medkouri, Directeur médical MSDN Maroc, a expliqué à l’assistance que le PGR est appliqué à tous les médicaments qui reçoivent une AMM depuis 2005 et que cette mesure n’a aucun lien avec l’affaire Mediator. Il s’agit en effet d’un ensemble de dispositions ayant pour objectif de minimiser les risques potentiels de l’usage des médicaments avant (en identifiant les risques connus) et après (en repérant les risques non prévus) leur mise sur le marché. Cependant, la liste des 77 médicaments publiée par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps), le 31 janvier 2011, a connu plus d’ampleur qu’il ne fallait. « Dans certains cas, les médicaments font l’objet d’une surveillance dite « renforcée », c’est le cas de ceux de la liste des 77 de l’Afssaps. Cela veut tout simplement dire que ces médicaments doivent établir un plan de renforcement soit parce que la HAS a jugé

nécessaire, à titre préventif, de renforcer ce suivi, soit parce que des signaux de risque ont été détectés, justifiant une vigilance accrue. Cette publication a semé la zizanie, certainement à cause de l’affaire Mediator. D’ailleurs, une première liste a été publiée en 2007 sans faire autant d’échos ! », a souligné le Dr Medkouri qui poursuit « le PGR renforcé est une garantie supplémentaire de suivi des événements de pharmacovigilance, il ne signifie en aucun cas que le médicament en question présente des risques ». Cette présentation a été suivie par de riches échanges entre les pharmaciens qui sont repartis avec des idées plus claires au sujet de la polémique due à la publication de la liste de l’Afssaps. Ils ont tous revendiqué le problème de communication qui a tourné autour de cette liste ainsi que celui existant en cas de retrait de médicaments en général en ce qui concerne l’information du médecin, du pharmacien et du patient. Cette rencontre a également été l’occasion de présenter les nouveaux laboratoires MSD après leur fusion avec les laboratoires Shering Plough en 2010, avec l’historique des deux laboratoires.

Dans le cadre de l’initiative nationale de lutte contre le cancer et grâce à l’appui de Coca-Cola Maroc, CitiHope (un organisme non gouvernemental qui œuvre dans le monde pour promouvoir la santé pour tous) a pu établir un partenariat avec l’Association Lalla Salma de lutte contre le Cancer. À travers ce partenariat, CitiHope, en coopération avec Coca-Cola Maroc et la Fondation Coca-Cola Afrique, participe à l’effort de distribution de médicaments pour le traitement du cancer au profit des populations défavorisées et atteintes de cette maladie au Maroc. Créée en 2001 pour gérer les investissements et les projets communautaires de Coca-Cola en Afrique, la Fondation Coca-Cola Afrique, sponsor essentiel de CitiHope, prend en charge la majeure partie des coûts de cette opération, particulièrement ceux liés à l’acheminement des médicaments au Maroc à partir des Etats-Unis. « Nous partageons la vision de CitiHope et de l’Association Lalla Salma de lutte contre le Cancer et souhaitons consolider les efforts mis en place à travers cette initiative. Coca-Cola met tous ses moyens en œuvre afin de permettre l’accès aux soins nécessaires aux plus démunis », a déclaré Samia Bouchareb, Directeur général de Coca-Cola Maroc et Afrique Equatoriale. La première distribution a été effectuée le 1er mars 2011 dans les centres d’oncologie publics du Maroc, dans le cadre du programme de l’ALSC. À terme, ce programme ambitionne d’améliorer la prise en charge de différents types de traitements au bénéfice des malades démunis dans plusieurs régions du pays.


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BONNES PRATIQUES CLINIQUES POUR UN MEILLEUR RÉSULTAT ÉTHIQUE ET SCIENTIFIQUE Composante importante de la recherche médicale, les essais cliniques doivent être régis dans le cadre strict d’une réglementation nationale, une démarche en cours de validation au Maroc. Ces essais doivent respecter les Bonnes Pratiques Cliniques (BPC) pour garantir la protection des droits, de l’innocuité et du bien-être des sujets participant à ces essais, conformément aux principes découlant de la Déclaration d’Helsinki. Cette norme assure également la fiabilité des données sur les essais cliniques. Dans le cadre de l’Excellence Academy (Concept de formation initié par les laboratoires Merck Serono), le Centre de Recherche Clinique et Essais Thérapeutiques de Rabat (CERCET) et les laboratoires Merck Serono ont organisé à Rabat, les 25 et 26 mars derniers, un séminaire de formation sur les BPC. « Les Bonnes Pratiques Cliniques représentent une norme de qualité éthique et scientifique qui va de la conception et la réalisation d’essais auxquels participent des sujets humains, jusqu’à l’enregistrement, l’analyse et la présentation de données relatives à l’essai englobant toutes les phases d’un essai clinique », a expliqué le Pr Amine Zegouagh, du Comité d’éthique de Rabat. « Des investigateurs, des promoteurs, des pharmaciens et des réglementaires bien avertis sur le sujet assureront une recherche clinique réglementée et de très grande qualité scientifique », a-t-il ajouté. Cette formation, dispensée en deux jours, a inclus des modules englobant les thématiques primordiales des bonnes pratiques cliniques, à savoir les différents types d’études, l’évolution de l’éthique dans la recherche médicale, les dispositions et principes directeurs relatifs aux BPC dans les essais cliniques, les bonnes pratiques de la pharmacovigilance, les essais cliniques, leur réglementation, les bonnes pratiques pharmaceutiques des essais cliniques, l’audit et la recherche clinique dans les pays du Maghreb. Ces sujets ont été animés par des experts scientifiques de renom tels le Pr Rachida Soulaymani-Bencheikh, Directrice du Centre Antipoison et de Pharmacovi-

Les Professeurs Amine ZEGOUAGH (à d.) et Ali BENOMAR (à g.).

gilance de Rabat, le Pr Ali Benomar, du service de Neurologie B à l’Hôpital des Spécialités de Rabat ou encore le Dr Sandrine Rabut-Navarre, Global Clinical Quality Assurance (Merck Santé) et bien d’autres. Grâce à cette formation, les nombreux participants ont pu s’initier aux règles qui président à la bonne pratique de la recherche clinique sur les êtres humains lors des essais médicamenteux, à l’analyse critique des essais sur le médicament et

à l’application des règles et des « guidelines » internationaux, ainsi qu’à se familiariser avec la bonne conduite à tenir, à mieux comprendre le rôle des différents intervenants et acquérir l’expertise appropriée pour répondre aux différentes sollicitations nationales et internationales pour la réalisation d’essais cliniques dans la région. Ce séminaire a été clôturé par une visite du plateau technique central du CERCET. Photo de l’assistance.


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Rebif® Nouvelle Formule Un nouveau progrès dans la prise en charge de la SEP

Une Efficacité Reconnue ƒ 80% des patients sous RNF sont maintenus SEP RR. 1 ƒ Efficacité prouvée par plus de 8 années de données cliniques. 2

Une Tolérance Améliorée

216-912-002-10

ƒ Trois fois moins de réactions aux sites d’injection. 3

Références : 1. Kappos et al. Neurology 2006;67:944-53. 2. PRISMS - PRISMS LTFU. 3. Giovannoni G et al. Mult Scler 2009; 15: 219-228.

Merck Serono is a division of Merck

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COOPER PHARMA STIMULE L’INNOVATION CHEZ LES ENSEIGNANTS Les laboratoires Cooper Pharma ont organisé le 5 avril 2011, conjointement avec l’Académie régionale d’éducation et de formation de Rabat, une initiative originale dont a bénéficié une centaine de professeurs de l’enseignement secondaire de Rabat et régions. Cette journée, qui avait pour thème l’innovation, a été animée par des binômes regroupant un coach professionnel et un professeur émérite en médecine. Le choix de l’innovation et de la créativité pour cette première journée s’est fait naturellement, puisqu’il s’agit de deux moteurs de progrès et de modernité qui doivent être intégrés et exprimés par tout un chacun dans le cadre d’un développement économique et social pérenne. Chaque coach s’est chargé de co-animer, avec un professeur en médecine, des groupes de 20 professeurs invités à ouvrir une parenthèse dans leur quotidien pour échanger et partager avec leurs collègues et les animateurs leurs réflexions sur leur métier, son importance fondamentale ainsi que les axes d’amélioration pouvant enrichir leur pratique individuelle. Il s’agit pour les laboratoires Cooper

Un groupe de Professeurs ayant participé au séminaire organisé par les laboratoires Cooper Pharma.

Pharma d’une initiative citoyenne en faveur de l’éducation, axe fort d’investissement de l’entreprise. Ainsi, des méthodes modernes de coaching ont été mises en œuvre pour créer une atmosphère conviviale, propice à l’échange, et pour libérer la réflexion comme l’expression au sein des groupes

de professeurs, davantage habitués à être questionnés sur le contenu de leurs cours que sur leur approche pédagogique. Ces derniers n’ont pas manqué de se déclarer ravis de l’opportunité qui leur a été offerte de se remettre en perspective et très heureux de participer à cette initiative.

JOURNÉE MONDIALE DE LA MÉNINGITE NÉCESSAIRE SENSIBILISATION AU MAROC « Sensibiliser et prévenir la méningite », tel a été le thème de la conférence de presse organisée par les laboratoires Pfizer le 25 avril dernier à Casablanca, à l’occasion de la Journée mondiale de la méningite (24 avril). Lors de cette rencontre, le Professeur Bouskraoui Mohammed, Chef de service de pédiatrie A au CHU Mohammed VI de Marrakech, a insisté sur la nécessité du diagnostic précoce et d’une prise en charge adaptée et immédiate des méningites. « Plus le traitement tarde, plus le risque de séquelles neurologiques s’accroît. Des études indiquent que 15 à 20 % des nourrissons et des enfants en bas âge qui survivent à la méningite bactérienne

en gardent des séquelles neurologiques permanentes », a-t-il indiqué. Le seul moyen de prévention contre ce mal reste la vaccination. « La vaccination, qui a pour but d’éliminer ou d’éradiquer certaines maladies graves, mortelles ou handicapantes, constitue une composante importante pour la lutte contre la mortalité et la morbidité infantojuvénile et aussi, un droit fondamental des enfants », a souligné le Pr Malki Amina, Présidente de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE). D’ailleurs, les premiers effets positifs de l’introduction de la vaccination anti-haemophilus de type B au Maroc (vaccin sys-

tématique programmé dans les centres de santé du pays depuis 2007) se sont traduits par une régression remarquable, en 2008 et 2009, du nombre de cas de méningite à haemophilus influenzae. Le vaccin anti-pneumococcique 13 valent, qui fait partie du Programme national d’immunisation (PNI) de notre pays depuis fin 2010, devrait également enregistrer des résultats identiques. Il est à noter que ce vaccin contre le pneumocoque est fabriqué à partir de la capsule entourant la bactérie à pneumocoque, il ne peut donc pas causer d’infection à pneumocoque.


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UNIVERS PHARMA PRÉVENTION ET PRISE EN CHARGE DU DIABÈTE DE LA NÉCESSITÉ D’UNE POLITIQUE MAGHRÉBINE La 34e édition du Congrès de la Société marocaine d’endocrinologie, diabétologie et nutrition (SMEDIAN) a eu lieu à Casablanca les 14, 15 et 16 avril derniers. Jumelée cette année avec le 8e Congrès maghrébin d’Endocrinologie Diabétologie, cette manifestation a été l’occasion d’échanges de connaissances, d’expériences et autres nouveautés concernant le diabète et les maladies endocriniennes entre spécialistes marocains et étrangers (Algérie, Tunisie, Mauritanie, France, Belgique …). Le Pr Fatima Marouan, présidente de la SMEDIAN, rappelant que le diabète, qui est devenu un problème de santé publique de plus en plus préoccupant dans la région du Maghreb où il sévit avec la même ampleur, pourrait bénéficier d’une stratégie commune. Profitant de la présence de ses confrères maghrébins, elle les a invités à agir contre cette épidémie dans le cadre d’une stratégie maghrébine commune. Mme Yasmina Baddou, ministre de la Santé, a indiqué pour sa part, lors de l’ouverture de ce congrès, que le nombre de diabétiques au Maroc est estimé à plus de 1,5 million dont 32 % pris en charge

par le ministère de la Santé, soit 410.000 personnes (170.000 sont insulinodépendants). Elle a également rappelé les actions réalisées par son département dans le cadre d’un programme spécifique national de lutte contre le diabète par l’élaboration d’un plan stratégique de prévention et de contrôle, l’accès gratuit aux antidiabétiques, notamment l’insuline, au niveau de tous les établissements de santé de base, l’implantation de centres régionaux et d’unités provinciales de prise en charge des diabétiques. Le renforcement des compétences des professionnels de santé par la formation continue des médecins généralistes et infirmiers du domaine, la mise en place d’un système de dépistage au niveau de tous les établissements de soins de santé de base chez les personnes à haut risque et le renforcement de la collaboration intersectorielle sont les autres actions de ce plan. D’autres plans d’actions spécifiques sont programmés, mais selon une vision de prise en charge intégrée du diabète avec les deux pathologies qui lui sont intimement liées, à savoir l’hypertension artérielle et les maladies rénales chroniques, a poursuivi la ministre.

En matière de pathologie thyroïdienne, la carence en iode place le Maroc parmi les pays dits à gravité modérée, car 22 % des enfants âgés de 6 à 12 ans présentent un goître, a indiqué Mme Baddou, précisant que cette carence représente 1,48 % du PIB en termes de perte de productivité, de mortalité infantile, de déperditions scolaires et de prise en charge des handicapés mentaux et moteurs, soit un manque à gagner de 3,7 milliards de DH pour le développement du pays. Des conférences sur la prise en charge du diabète au Maghreb, sur les résultats de l’enquête maghrébine, sur l’analyse des influences du genre et du sexe dans les études épidémiologiques ayant trait au diabète, des ateliers sur l’insulinothérapie fonctionnelle, les cancers différenciés de la thyroïde et le traitement de l’ophtalmopathie thyroïdienne ainsi que des communications orales et affichées ont également figuré au programme de cette rencontre scientifique. La présidente de la SMEDIAN a déjà donné rendez-vous à tous l’an prochain pour la 35e édition du congrès qui aura lieu à Marrakech les 24 et 25 février 2012.

5e COURS FRANCOPHONE DE PHARMACOVIGILANCE INTER PAYS AU CENTRE MAROCAIN DE PHARMACOVIGILANCE Le Centre Marocain de Pharmacovigilance (CMPV) a été chargé, par l’OMS d’organiser, en collaboration avec la société marocaine de pharmacovigilance, le 5e Cours Francophone Inter Pays de Pharmacovigilance du 13 au 17 juin 2011 à Rabat. Tout en s’inspirant du cours international de pharmacovigilance mis en place au Centre International de Pharmacovigilance (UMC) à Uppsala, Suède en 1991, ce cours a la particularité de plus se concentrer sur les préoccupations des pays en voie de développement pour mettre en place un système de PV opérationnel et pour l’intégrer dans la plupart des programmes de santé prioritaires (Immunisation, lutte contre le Paludisme, le Sida, la Tuberculose etc.). Destinée aux professionnels de santé (médecins,

pharmaciens, scientifiques) qui sont impliqués actuellement ou dans un futur proche dans le programme de pharmacovigilance au niveau d’un hôpital, de la réglementation, de l’université ou du secteur industriel, cette formation permettra aux participants de renforcer leurs compétences en matière de pharmacovigilance, d’outils et de moyens nécessaires à sa mise en place, d’acquérir les éléments nécessaires à l’élaboration d’un plan d’action opérationnel pour créer ou renforcer le système national de pharmacovigilance et d’amorcer une réflexion stratégique quant à la pertinence et la faisabilité de création d’un centre de pharmacovigilance dans leurs pays respectifs. Ce cours sera articulé autour d’un enseignement théorique orienté sur les effets

indésirables des médicaments et l’organisation de la pharmacovigilance ainsi qu’un enseignement pratique apportant les outils nécessaires à la mise en place d’un centre de pharmacovigilance (éléments de développement d’un centre de pharmacovigilance, fiche de notification, imputabilité, transmission des cas à travers Vigiflow®, communication et information en pharmacovigilance). Coordonné par la directrice du Centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, le Pr Rachida Soulaymani-Bencheikh, le 5e Cours Francophone Inter Pays de Pharmacovigilance sera assuré par les experts du CMPV, par des experts internationaux de l’OMS et par des enseignants hospitalo-universitaires marocains.


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ANNÉE 2010 RÉSULTATS TRÈS ENCOURAGEANTS CHEZ SOTHEMA Lors d’une conférence organisée le 6 avril 2011 à Casablanca, les laboratoires Sothema ont présenté leurs résultats 2010 ainsi que les différentes actions entreprises durant cette année. Après un rappel des principaux faits marquants de l’année précédente dans le domaine pharmaceutique, M. Omar Tazi, Président directeur général des laboratoires Sothema, a rappelé que malgré la crise économique et l’intensification de la concurrence sur tous les segments, en particulier celui des génériques, son entreprise a conservé sa 5e place dans le classement de la profession avec un chiffre d’affaires en progression de 12 % avant d’évoquer le rachat de la filiale marocaine de Novartis Pharma et les perspectives de fabrication locale des vaccins et des médicaments de biotechnologie. Cette opération de rachat, finalisée en novembre 2010, fera de Sothema le partenaire marocain de Novartis dans le façonnage des médicaments existants sur le marché et ceux injectables et de biotechnologie. Le démarrage de West Afric Pharma a également été l’un des sujets phares de cette conférence ; cette filiale sénégalaise des Laboratoires Sothema produira des génériques destinés au traitement du paludisme et différents types de diarrhées et de fièvre. La fabri-

M. Omar TAZI, Président directeur général des Laboratoires Sothema et Mme Lamia TAZI, Directeur général et pharmacien responsable des Laboratoires Sothema.

cation du premier lot industriel, qui a eu lieu en mars 2011, a concerné un antiinfectieux intestinal. M. Tazi a indiqué que l’inauguration de l’usine devrait avoir lieu avant fin 2011. Outre le continent africain, les laboratoires Sothema ont également des visées sur le Royaume d’Arabie Saoudite. C’est ainsi que nous avons appris, durant cette conférence, la signature d’un mémorandum d’entente entre Sothema et un opérateur pharmaceutique saoudien pour l’étude de faisabilité d’une usine phar-

maceutique à Riyad, spécialisée dans la fabrication d’injectables, y compris l’insuline. Pour finir, l’assistance a eu droit aux détails du projet de réorganisation de Sothema et celui du développement des ressources humaines comprenant le plan de carrière et l’harmonisation des salaires. Ce projet, qui a démarré depuis une année, a pour objectif de structurer l’entreprise selon des métiers précis et des pôles d’activités distincts.

MEDPHARMA PREMIER SALON DES PHARMACIENS DU POURTOUR MÉDITERRANÉEN C’est à l’initiative des fédérations des pays du pourtour de la Méditerranée que s’est déroulé le premier salon des pharmaciens méditerranéens, les 15 et 16 avril 2011, à Tanger. Cette première édition, qui a réuni quelque 650 participants, a eu pour thème : « Modèles officinaux dans le pourtour méditerranéen : harmonisation ». Une table ronde a été tenue, traitant des obstacles rencontrés quotidiennement lors de l’exercice officinal ainsi que de la politique d’encouragement des génériques en Espagne, France, Liban, Egypte, Algérie et au Maroc. L’expérience d’autres

pays tels que la Jordanie, la Belgique et le Sénégal a été évoquée. Une autre table ronde, traitant de la marge dégressive lissée (MDL), a permis de reposer la question de la cherté du médicament au Maroc. En effet, tous les intervenants ont reproché à cette étude l’exclusion de certaines spécialités pharmaceutiques ainsi que la mauvaise comparaison avec la Tunisie, pays où une caisse de compensation permet de maintenir des prix bas lorsqu’il s’agit de médicaments essentiels. Les conférenciers ont également montré leur mécontentement quant à application

de la MDL dans notre pays, notamment après l’intervention de M.Jean-Etienne Martineau, secrétaire général de la Fédération des pharmaciens de France, qui a rappelé l’impact négatif de la MDL sur la viabilité des officines en France tout en soulignant que le transfert de marge est le seul moyen qui permettra d’encourager le générique. Sachant que la MDL est un système pratiqué en France depuis 24 ans, le gouvernement de ce pays pense actuellement à le remplacer par une rémunération mixte du pharmacien, alliant marge et honoraires de responsabilité !


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LES LABORATOIRES LAPROPHAN PARRAINS DES LAURÉATS DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE CASABLANCA Le 22 mars 2011 a eu lieu la cérémonie de remise de diplômes des lauréats de la promotion 2010 de la Faculté de médecine de Casablanca, un évènement organisé par l’Association des étudiants et médecins de la Faculté de médecine de Casablanca (AEMC) et parrainé par les laboratoires Laprophan. « Il s’agit d’une première au Maroc, cela a été un moment de rencontre entre anciens et nouveaux lauréats, une occasion pour les lauréats de rendre hommage à l’ensemble de nos enseignants et à notre doyen le Pr Louardi. Cet événement a été un réel succès, aussi bien en termes d’organisation qu’en termes de présence. Et ce succès, nous le partageons avec notre parrain les laboratoires Laprophan », confie M. Mohammed Karim Joua, Président de l’AEMC. A l’occasion de ce jour inédit, les laboratoires Laprophan ont adressé un message pour féliciter l’ensemble des lauréats pour les efforts consentis durant leurs études et les efforts consentis durant des années et dont le couronnement se traduit par cette cérémonie de remise des diplômes. Dans ce message, les laboratoires Laprophan

rappellent aux lauréats la noblesse du métier de médecin, « Vous devez être fiers de vousmêmes. Vous êtes parmi l’élite du Maroc d’aujourd’hui et de demain », lit-on dans le message. Le rôle important de la faculté de médecine dans la formation médicale de base et continue au Maroc y a également été évoqué, sans omettre la grande renommée des Professeurs y exerçant et la qualité de la recherche fondamentale et clinique qui s’y opère. Les laboratoires Laprophan, qui affirment leur soutien permanent aux étudiants de la Faculté de médecine, considèrent, dans

leur lettre de félicitation, la promotion 2010 comme étant celle du Président fondateur des laboratoires, Feu Abderrahim Bennis. D’ailleurs, l’hommage qui lui a été rendu avait profondément touché la famille Bennis ainsi que tout le personnel des laboratoires Laprophan. « Nous considérons cet hommage comme une consécration des efforts louables que nos laboratoires n’ont cessé de déployer au service de la communauté médicale au Maroc et au service de la santé de nos concitoyens depuis plus 60 ans », souligne le message. Félicitations donc à tous les lauréats de la faculté de médecine de Casablanca !

3 QUESTIONS À Mr MOHAMMED KARIM JOUA, PRÉSIDENT DE L’AEMC Quel est l’objectif principal de votre Association ? L’Association des étudiants et médecins de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca (AEMC) est une association humanitaire sans but lucratif, dont l’objectif est d’assurer des soins aux populations nécessiteuses et d’en assurer l’humanisation. Les actions sont menées par des étudiants en médecine et des médecins pratiquants, engagés et soucieux du bienêtre de la société. Pourquoi une cérémonie de remise de diplômes aux lauréats de la faculté de médecine ? Cette initiative vient en réponse à une demande qui se faisait sentir aussi bien de la part des lauréats, mais également de la part des étudiants et du corps enseignant de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca (FMPC). Désormais, tous les lauréats ayant soutenu leur thèse seront

conviés à cette cérémonie honorifique, organisée en partenariat avec la FMPC, pour y recevoir leur diplôme. Notre souhait est de faire de cet évènement une tradition au niveau de la FMPC, une occasion de convier les différents intervenants dans le domaine médical et une opportunité pour les lauréats de remercier leurs professeurs. La cérémonie du 22 mars a été un événement privilégié pour les nouveaux lauréats de la promotion 2010, mais également pour les anciens lauréats de la FMPC. Douze prix de thèse ont été décernés pour la promotion 2010 ainsi que des prix d’honneur remis au personnel administratif, au décanat et au premier thésard de la FMPC. Nous avons également veillé à ce que les diplômes soient remis par nos professeurs ! Quels sont les facteurs qui ont conduit à la réussite de l’événement ? La cérémonie a été une réelle course contre la montre afin d’atteindre les

objectifs et d’assurer un timing parfait. Ce fut un réel défi pour le comité d’organisation qui s’est investi corps et âme et l’a relevé avec brio ! Dans ce sens, je tiens à remercier notre Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca (FMPC) pour son soutien et son engagement inconditionnel, les étudiants, les internes, les résidents et les médecins (spécialistes et généralistes) du secteur public et privés pour leur mobilisation ainsi que nos partenaires et sponsors qui ont cru en l’AEMC et son projet, tout particulièrement le parrain de la promotion 2010, les laboratoires Laprophan, sans lesquels nous n’aurions pas pu atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés pour la réussite de cet évènement. Nous espérons pouvoir compter sur le soutien de nos partenaires l’année prochaine pour la 2e édition de cette cérémonie de remise des diplômes, prévue en mars 2012.


UNIVERS PHARMA

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SPÉCIAL

INSUFFISANCE RÉNALE, ANÉMIE ET RISQUE CARDIO-VASCULAIRE

UN TRAITEMENT PRÉCOCE S’IMPOSE APPARAISSANT FRÉQUEMMENT LORS DU DÉVELOPPEMENT D’UNE INSUFFISANCE RÉNALE, L’ANÉMIE DOIT ÊTRE DÉPISTÉE LE PLUS TÔT POSSIBLE CAR LES PROBLÈMES CARDIAQUES QU’ELLE PEUT ENTRAÎNER REPRÉSENTENT UNE CAUSE DE MORTALITÉ IMPORTANTE LORSQUE L’INSUFFISANCE RÉNALE ATTEINT UN STADE AVANCÉ. LE PROFESSEUR RAMDANI BENYOUNES, CHEF DE SERVICE NÉPHROLOGIE-HÉMODIALYSE AU CHU IBN ROCHD DE CASABLANCA, NOUS ÉCLAIRE SUR CE SUJET. Professeur Ramdani BENYOUNES, Chef de service de Néphrologie- Hémodialyse au CHU Ibn Rochd de Casablanca.

qu que le médecin (généraliste ou spéccialiste) diagnostique une maladie ou une insuffisance rénale chronique, la première consultation doit se faire communément entre lui et le néphrologue. Par la suite, le médecin traitant pourrait suivre ce patient jusqu’à ce qu’il atteigne un débit de filtration glomérulaire inférieur ou égal à 30 ml/min, cc’est-à-dire lorsque l’insuffisance ré rénale est assez avancée. A partir de 30 ml m par minute c’est le néphrologue qui dev devrait conduire le suivi.

Doctinews. Quelles sont les principales causes de l’anémie ? Professeur Ramdani Benyounes. Les causes de l’anémie sont multiples et très nombreuses. Les plus fréquentes au Maroc sont les anémies inflammatoires, les anémies dites ferriprives (manque de fer), les anémies entrant dans les cas des hémopathies et l’anémie de l’insuffisance rénale. Il y a également les anémies des hémoglobinopathies, dues à des anomalies de l’hémoglobine (souvent héréditaires).

Quel est le profil du patient à envoyer chez le néphrologue ? Les recommandations internationales actuelles sont très claires sur ce sujet. Dès

J Justement, quels sont les tests et analyses qu’il faut effectuer sur un patient pour identifier son profil ? Actuellement, les experts mondiaux ont déterminé quatre catégories de personnes (les plus exposées à faire une maladie ou une insuffisance rénale chronique) chez qui il faudrait, de façon bi-annuelle ou du moins annuelle, effectuer certains examens : il s’agit des diabétiques, des hypertendus, des patients ayant des antécédents familiaux de diabète, d’hypertension ou de maladies rénales et les personnes âgées de plus de 60 ans. Il faut donc diagnostiquer très tôt ces personnes dans le cadre d’une prévention pour pouvoir les traiter correctement. Les tests à réaliser se tra-

duisent tout simplement en une mesure de pression artérielle (important), deux prélèvements sanguins pour déterminer le taux d’urée et de créatinine afin de calculer le débit de filtration glomérulaire, et un test d’urine pour définir l’albumine. Cela dit, ces tests doivent se faire régulièrement, même chez les malades suivis pour une néphropathie.

Si un patient à profil positif n’est pas envoyé chez le néphrologue, quelles en pourraient être les conséquences ? Le rôle du néphrologue est de pouvoir détecter et de trouver une cause possible à la maladie rénale, de la traiter et de ralentir sa progression vers le stade de dialyse. Sinon, de préparer correctement le patient pour la dialyse ou pour la greffe (à partir d’un débit glomérulaire de 30ml/min). Il n’y a que le médecin néphrologue qui saurait accomplir ces tâches, d’où l’insistance des recommandations internationales d’acheminer le patient vers le néphrologue à partir de 30ml/min, sinon celui-ci s’expose à plusieurs complications parmi lesquelles les complications cardio-vasculaires. Des études ont montré qu’un patient ayant une maladie rénale chronique (MRC) et qui n’est pas suivi par un néphrologue, évoluera vers le stade terminal (dialyse), mais il mourra bien avant à cause d’une complication cardio-vasculaire.


SPÉCIAL

Quel est le retentissement de la maladie rénale chronique et de l’anémie sur le risque cardio-vasculaire ? Une MRC provoque une diminution de production l’érythropoïétine (par les reins), l’hormone qui permet l’erythropoïèse et la formation des globules rouges. Ceci se traduit, d’une part par une diminution de globules rouges et, d’autre part, par une mauvaise réponse à la stimulation ou à la fabrication des globules rouges. Par conséquent, une anémie s’installe entraînant, par le biais d’une augmentation du débit cardiaque et par l’hypoxie (le rôle de l’hémoglobine étant de transporter l’oxygène vers les tissus, notamment le tissu myocardique), une insuffisance cardiaque, laquelle peut retentir sur le rein et on se retrouve dans un cercle vicieux qui, en s’aggravant, mène à une insuffisance rénale et cardiaque avancée.

Quelles sont les recommandations internationales à ce sujet ? Les recommandations internationales en matière d’anémie ont beaucoup changé. Maintenant, on nous dit qu’il faudrait cibler un taux d’hémoglobine se situant entre 10 et 12 g d’hémoglobine. Avant, on traitait à partir d’un taux dépassant 12 ou 13, mais on a constaté qu’au-delà de 12, l’effet inverse se produit et le risque cardio-vasculaire devient plus important. Avec un taux inférieur à 10, il y a également risque cardio-vasculaire important. Donc, on se limite entre 10 et 12 (10 uniquement chez les personnes diabétiques et ceux qui ont des antécédents d’accident vasculaire cérébral à cause de leur hyperviscosité sanguine qui peut, en augmentant le taux d’hémoglobine, aggraver les lésions vasculaires). Chez les personnes diabétiques et celles ayant des antécédents d’accident vasculaire cérébral présentant un taux d’hémoglobine inférieur à 10 g, il faut leur administrer l’érythropoïétine synthéti-

sée recombinante qui permet de traiter efficacement et qui a totalement changé la vie de ces malades. L’anémie cause l’asthénie, l’anorexie et, dans ce cas, les patients n’ont pas une activité physique normale (un taux de 12 d’hémoglobine signifie qu’on peut avoir une activité physique correcte), provoquant ainsi des dégâts à la fois psychologique et physique importants chez le patient. Les nouvelles recommandations internationales soulignent le fait de ne pas utiliser l’érythropoïétine toute seule. Le patient qui a une insuffisance rénale a également un déficit en fer qu’il faut en même temps combler.

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gramme, avec une seule injection mensuelle, c’est-à-dire toutes les 4 semaines, on a un taux constant et elle augmente très progressivement et non pas d’un seul coup. Les études ont très bien montré que les augmentations trop rapides, au-delà de 12 voire 13 g, aggravent le risque cardio-vasculaire et ce produit va nous permettre d’abord de diminuer les injections chez le malade (au lieu de 12 on se retrouve à 1 car avant on donnait à chaque séance de dialyse une injection pour obtenir un taux d’hémoglobine correct). Les effets escomptés sont atteints car l’érythropoïétine, cette hormone à libération lente, a une durée de vie supéLa prise du fer seul peut-elle rieure aux autres érythropoïétines et corriger l’anémie ? donc elle reste dans le sang plusieurs Le fer tout seul ne suffit pas pour traiter jours. l’anémie et comme je l’ai dit auparavant, Au-delà de l’avantage médical et l’érythropoïétine seule ne suffit pas non scientifique, la méthoxy-polyethylène plus si on n’a pas corrigé le déficit, car glyco-époétin bêta, administrée menl’insuffisance rénale entraîne une baisse suellement au malade atteint d’anémie de fer dans l’organisme. associée à une insuffisance rénale chronique, représente un confort et une écoSelon vous, l’administration nomie de temps pour le personnel paramensuelle du méthoxymédical et pour le patient ! polyethylène glyco-époétin Cependant, j’insiste beaucoup sur la stabêta (Mircera) peut-elle bilité du taux d’hémoglobine et la staconstituer un bon traitement bilité de la prescription d’une érythrod’une anémie associée à poïétine (augmentation et diminution une insuffisance rénale des doses), chose que l’on ne faisait pas chronique ? avec les autres érythropoïétines et qui Tout à fait ! Une étude assez récente nuisait au malade. Une étude réalisée (étude TREAT) nous a montré qu’il faut dernièrement a comparé ce traitement commencer très progresà un autre prescrit une sivement le traitement fois par semaine ou tous de l’anémie ; il faut augles 15 jours et les résulmenter progressivement tats ont montré que l’on le taux d’hémoglobine car parvenait strictement Le fer tout seul une augmentation bruaux mêmes résultats en ne suffit pas pour tale peut avoir des effets matière d’augmentation traiter l’anémie secondaires. II faut donc d’hémoglobine. Par utiliser des médicaments contre, pour le traitequi nous permettent ment servi une fois par d’avoir une augmentation semaine ou tous les 15 progressive et surtout un taux constant. jours, il y a eu des dépassements imporEt c’est ce qu’apporte la méthoxy-poly- tants des doses recommandées. ethylène glyco-époétin bêta (Mircera), le plus souvent à la dose de 1,2 micro-


GLOSSAIRE

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LES VITAMINES VITAMINES B VITAMINE B1 (OU THIAMINE) Nécessaire au métabolisme des glucides, la vitamine B1 fait souvent l’objet de carence (béri-béri) à laquelle les réserves de l’organisme ne suffisent pas à suppléer en cas d’apport alimentaire insuffisant. Il en résulte des manifestations telles que signes neurologiques, insuffisance cardiaque, œdèmes et troubles psychiques. Elle est indiquée dans le traitement du béri-béri, en prophylaxie des carences vitaminiques par insuffisance d’apport alimentaire ou encore dans le traitement des polynévrites d’origine toxique. Elle est contre-indiquée dans le cas d’une intolérance à la vitamine B1 et chez l’enfant de moins de 8 ans.

VITAMINE B9 (OU ACIDE FOLIQUE) La vitamine B9 est une vitamine anti-anémique du groupe B, qui intervient dans deux mécanismes essentiels : la maturation des cellules sanguines (érythrocytes/hématies) et comme coenzyme de la synthèse des constituants de l’ADN. Elle est principalement indiquée dans les anémies macrocytaires par carence d’apport en acide folique, notamment au cours de la grossesse ou de l’éthylisme chronique. DCI

PRESENTATION

PPM

TARDYFERON B9

SPECIALITE

COOPER PHARMA

LABORATOIRE

ACIDE FOLIQUE+SULFATE FERREUX

BTE 30 CPS

51,60

FOLIFER

STERIPHARMA

ACIDE FOLIQUE+SULFATE FERREUX

B/28 GÉLULES À LIBÉRATION MODIFIÉE (MICROGRANULES)

50,00

VITAMINE B12 Tout comme la vitamine B9, la vitamine B12 , présente sous forme de cobalamines dans l’organisme, joue un rôle indispensable de coenzyme dans la synthèse de l’ADN, mais essentiellement au niveau des tissus à multiplication rapide tels que le foie et dans le métabolisme des neurones. Son indication sera principalement associée aux anémies mégaloblastiques par carence d’apport ou d’absorption et syndrome de neuropathie. Elle n’est contre-indiquée que dans le cas d’une hypersensibilité à la vitamine B12 et dans le cas de tumeur maligne (dû à son effet sur la multiplication cellulaire rapide). SPECIALITE HYDROXO COBALAMINE 5000

LABORATOIRE

DCI

PRESENTATION

PPM

MERCK-LIPHA / LAPROPHAN

HYDROXOCOBALAMINE

AMPOULES INJECTABLES BOÎTE 4 AMPOULES 2 ML

58,50

ASSOCIATION DE VITAMINES B Cette association des différentes vitamines du groupe B permet le traitement et la prophylaxie des carences dues au manque de ces vitamines, notamment dans le cas d’un alcoolisme chronique ou à forte dose dans le traitement des syndromes douloureux. Des effets indésirables liés à la vitamine B12 peuvent survenir se traduisant par de possibles réactions allergiques. SPECIALITE

LABORATOIRE

DCI

PRESENTATION

PPM

BECIDOUZE

LAPROPHAN

THIAMINE + PYRIDOXINE + CYANOCOBALAMINE (CPLEXE VIT.B1/B6/B12)

BTE 20 CPS ENR.

35,10

NEUROBION

MERCK SERONO / COOPER PHARMA

THIAMINE+PYRIDOXINE/CYANOCOBALAMINE (CPLEXE VIT.B1/B6/B12)

BTE 6 AMPOULE INJ

102,50

VITAMINE E La vitamine E est une vitamine liposoluble, présente en quantité importante dans l’hypophyse et les surrénales. Son rôle d’antioxydant permet la protection des tissus contre les dommages causés par les radicaux libres assurant un effet préventif sur le vieillissement, le développement des cancers et un rôle bénéfique sur les maladies cardio-vasculaires. Les carences sont rares et sont causées par un manque d’apport en matières grasses. Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.


GLOSSAIRE

Pour un soulagement rapide, les patients ont besoin de plus que les IPPs. IPP + Gaviscon PRESCRIVEZ VOTRE FORMULE GAGNANTE.

Les patients auxquels on a prescrit que des IPPs pour le traitement de RGO peuvent toujours souffrir de symptômes de reflux d’acide gastrique – “breakthrough” - de pepsine ou de bile. Augmenter simplement la dose d’IPP n’est pas la solution idéale pour un soulagement rapide. Gaviscon Liquide assure un soulagement beaucoup plus rapide que les IPPs ou les antihistaminiques H2* vu qu’il forme une puissante barrière physique qui soulage et empêche les symptômes douloureux de reflux oesophagien. Alors, lorsque vous prescrivez des IPPs, prescrivez Gaviscon: il assure un soulagement rapide que les patients peuvent réellement ressentir. * Soulagement ressenti par 74% des patients dans un intervalle de 5 minutes. Aubertin et Al Dietology 1985

Un soulagement rapide que vous pouvez réellement ressentir.

Composition: alginate de sodium 500 (mg/10 ml), bicarbonate de sodium 267(mg/10 ml), carbonate de calcium, carbomère, parahydroxybenzoate de méthyle, parahydroxybenzoate de propyle, hydroxide de sodium, saccharinate de sodium, essence de fenouil, erythrosine et eau purifiée, ce produit est sans sucre et sans gluten. Indications: peut être utilisé pour le traitement du reflux gastro-oesophagien, des brûlures d’estomac et de flatulence causés par le reflux gastrooesophagien. Posologie et mode d’emploi: Adultes et enfants de plus de 12 ans: 10 à 20 ml (deux à quatre cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 6 à 12 ans: 5 à 10 ml (une à deux cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 2 à 6 ans: doit uniquement être donné sur avis médical. Mécanisme d’action: forme une barrière physique qui flotte sur le contenu de l’estomac et aide à garder tous les composants agressifs (acide, pepsine et bile) du contenu de l’estomac là où ils doivent demeurer. Utilisation en période de grossesse et de lactation: ne pose aucune inquiétude pour la mère ou le bébé. Précautions: la teneur en sodium impose des précautions particulières chez les patients pour lesquels un régime désodé strict est recommandé, ne pas prendre en cas d’allergie à l’un des composants. Effets indésirables: dans de très rares cas, les patients sensibles à certains constituants peuvent présenter des manifestations allergiques, une utilisation prolongée pourrait augmenter la quantité de calcium dans le sang. Interactions: Aucune interaction médicamenteuse n’est à ce jour connue avec Gaviscon, en cas de précaution ne prendre aucun autre médicament dans un délai de 2 heures. Conservation: ne pas conserver à une température supérieure à 30° C, ne par réfrigérer ou congeler, ne pas garder plus de 3 mois après ouverture du flacon.

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GLOSSAIRE

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VITAMINE C (OU ACIDE ASCORBIQUE) Intervenant dans l’intégrité des membranes intracellulaires et comme puissant antioxydant, la vitamine C, dont les besoins journaliers sont de 60 à 120 mg, est majoritairement apportées par les fruits et légumes. Sa carence entraîne le scorbut, aujourd’hui quasiment disparu. DCI

PRESENTATION

PPM

VITA C 1000

SPECIALITE

LAPROPHAN

LABORATOIRE

ACIDE ASCORBIQUE

BTE 10CPS EFF. 1G

15,30

VITA C 1000

LAPROPHAN

ACIDE ASCORBIQUE

BTE 20 CPS EFF. 1G

27,70

VITA C 1000 SANS SUCRE

LAPROPHAN

ACIDE ASCORBIQUE

BTE 10 CPS EFF.1G

16,80

VITATLON

LAPROPHAN

ACIDE ASCORBIQUE

BTE 20CPS A SUCER 500 MG

18,70

VITAMINE C 1000

GALENICA

ACIDE ASCORBIQUE

BTE 10 CPS EFF. 1G

14,80

VITAMINE C 1000

GALENICA

ACIDE ASCORBIQUE

BTE 20 CPS EFF. 1G

26,50

LAROSCORBINE ZINC

BAYER HEALTHCARE

VITAMINE C ET ZINC

BTE 10 CPS EFF

25,00

VITAMINES D VITAMINE D2 ET VITAMINE D3 Il existe deux vitamines D dites naturelles : Vitamine D2 (ou Ergocalciférol) et Vitamine D3 (ou Cholécalciférol). Essentiellement apportées par l’alimentation et lors de la synthèse cutanée sous l’effet des rayons UV, elles participent à la régulation du métabolisme phosphorique et calcique en aidant à la fixation et à l’absorption intestinale du calcium.

VITAMINE D3 ASSOCIEE Il s’agit de l’association de la vitamine D et de calcium ce qui permet de corriger simultanément une carence d’apport en vitamine D et une carence calcique d’apport. De plus, la vitamine D va aider à l’absorption intestinale du calcium et sa fixation à l’os.

SPECIALITE IDEOS

LABORATOIRE MAPHAR

DCI

PRESENTATION

PPM

CALCIUM CARBONATE+CALCIUM+COLECALCIFEROL

BTE 30 CPS

79,55

VITAMINE K Facteur indispensable du processus antihémorragique, la vitamine K agit sur la synthèse hépatique des facteurs II, VII, IX et X de la coagulation. Elle sera prescrite dans le cadre de la prophylaxie et le traitement des hémorragies, carence en vitamine K, nutrition parentérale dont les effets indésirables sont les risques d’hématomes en IM en cas de syndrome hémorragique ou de réaction anaphylactiques par voie IV. DCI

PRESENTATION

PPM

KONAKION

SPECIALITE

ROCHE

LABORATOIRE

PHYTOMENADIONE

10MG/ML SOL. INJ. IM/IV/ORALE BTE 5 AMP

44,70

KONAKION PED.

ROCHE

PHYTOMENADIONE

0.2MG/2ML SOL. INJ. IM/IV/ORALE BTE 5 AMP

44,70

Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.


GLOSSAIRE

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GLOSSAIRE

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POLYVITAMINES ET OLIGO-ELEMENTS Composées de l’association de vitamines, sels minéraux et d’autre part d’oligoéléments, les polyvitamines vont être utilisées dans le traitement des asthénies fonctionnelles dues aux états carentiels et de malabsorption. Elles seront contre-indiquées dans le cas d’une surcharge en fer.

ASSOCIATIONS VITAMINIQUES SPECIALITE

DCI

PRESENTATION

PPM

STERIPHARMA

CPLEXE VIT

BTE 40 CPS

98,00

ALVITYL SIROP

STERIPHARMA

CPLEXE VIT

SIROP FL 150 ML

98,00

MULTIBIONTA

COOPER PHARMA

CPLEXE VIT

BTE 20 CPS

40,50

MULTIBIONTA

COOPER PHARMA

CPLEXE VIT

BTE 100 CPS

177,50

ALVITYL CPS

LABORATOIRE

ASSOCIATIONS VITAMINESS ET ELEMENTS MINERA MINERAUX

SPECIALITE

LABORATOIRE

ADDITIVA ORANGE/MANGUE/ MANDARINE/PECHE

AFRICPHAR

ADDITIVA VITAL

AFRICPHAR

DCI

PRESENTATION

PPM

CPLEXE VIT.

BTE 20 CPS EFF

65,00

CPLEXE VIT+ GINSENG

BTE 30 CPS A AVALER

99,00

IDEXPHARME

OMÉGA 3 D’ORIGINE MARINE + VITAMINES (C, E, B5, B6, B1, B2, B9, B12, PP) + MINÉRAUX (MAGNESIUM, ZINC, FER, MANGANÈSE, CHROME)

BTE 42 CPS

170,00

LÉRO DNV – STRESS ET SOMMEIL

IDEXPHARME

OMÉGA 3 D’ORIGINE MARINE+ VITAMINES (E, B6) + MINÉRAUX (MAGNESIUM, ZINC, SÉLÉNIUM)

BTE 30 CPS

230,00

NATALIENCE – GROSSESSE ET ALLAITEMENT

IDEXPHARME

OMÉGA 3 D’ORIGINE MARINE + VITAMINES (E, B6, B2, B1, B9, B8, B12) + MINÉRAUX (ZINC, FER, SÉLÉNIUM)

BTE 30 CPS

195,00

LÉRO RHU ARTICULATIONS

IDEXPHARME

OMÉGA 3 D’ORIGINE MARINE+ VITAMINES (E, B5, B6) + MINÉRAUX (ZINC, MANGANÈSE, CUIVRE, SÉLÉNIUM)

BTE 30 CPS

245,00

LÉRO PHANÈRES – CHEVEUX ET ONGLES IDEXPHARME

CYSTINE + VITAMINES (E, B5, B6, B8) + MINÉRAUX (ZINC)

BTE 30 CPS

145,00

LÉRO DERM – NUTRITION ANTI-AGE

IDEXPHARME

OMÉGA 3 D’ORIGINE MARINE + HUILE D’ONAGRE + VITAMINES (C, E, PP, B9, B8) + MINÉRAUX (SÉLÉNIUM)

BTE 30 CPS

235,00

VITATLON PLUS

LAPROPHAN

VITAMINE C+ VITAMINE B6 + VITAMINE PP + ASPARTATE DE MAGNÉSIUM

BTE 10 CPS EFF

28,00

VITATLON PLUS

LAPROPHAN

VITAMINE C+ VITAMINE B6 + VITAMINE PP + ASPARTATE DE MAGNÉSIUM

BTE 20 CPS EFF

50,00

ACTIVAROL C 100

MERCK-LIPHA / LAPROPHAN

VITAMINE C+HÉMATOPOPHYRINE+EXTRAIT AMINÉ DE LEVURES+GLYCOCOLLE

AMPOULES BUVABLES 5 ML BTE 24

30,60

ACTIVAROL C 500

MERCK-LIPHA / LAPROPHAN

VITAMINE C+HÉMATOPOPHYRINE+EXTRAIT AMINÉ DE LEVURES+GLYCOCOLLE

AMPOULES BUVABLES 10 ML

62,90

GESTARELLE G

COOPER PHARMA

CPLEXE VIT + MINERAUX PRENATALES

BTE 15 CPS

50,00

GESTARELLE G

COOPER PHARMA

CPLEXE VIT + MINERAUX PRENATALES

BTE 30 CPS

99,00

VIGAM

COOPER PHARMA

CPLEXES VIT + MINERAUX

BTE 20 CPS EFF

62,00 39,00

LÉRO BASE – FORME ET VITALITÉ

BEROCCA

BAYER HEALTHCARE

CPLEXE VIT.B1/B2/B3/PP/B5/B6/B8/B12/C/CALCIUM

BTE 10 CP EFF. SS SUCRE

BEROCCA

BAYER HEALTHCARE

CPLEXE VIT.B1/B2/B3/PP/B5/B6/B8/B12/C/CALCIUM

BTE 20 CP EFF. SS SUCRE

70,00

SUPRADYNE

BAYER HEALTHCARE

CPLEXE 12 VIT+7 ELMTS MINERAUX

BTE 10 CPS EFF SS SUCRE

36,50

SUPRADYNE

BAYER HEALTHCARE

CPLEXE 12 VIT+7 ELMTS MINERAUX

BTE 20 CPS EFF SS SUCRE

64,00

SUPRADYNE MAGNESIA

BAYER HEALTHCARE

VITAMINES, MINÉRAUX ET ZINC

BTE 15 CPS EFF

69,50

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DOSSIER

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ONYCHOMYCOSES

COMMENT EN VENIR À BOUT PARMI LES PLUS RÉPANDUES DES MALADIES DES ONGLES, LES ONYCHOMYCOSES, OU INFECTIONS DES ONGLES DUES À DES CHAMPIGNONS, SONT NON SEULEMENT CONTAGIEUSES, INESTHÉTIQUES, PARFOIS DOULOUREUSES, MAIS SOUVENT RÉCIDIVANTES. SEUL UN TRAITEMENT BIEN CIBLÉ ET BIEN CONDUIT PERMET D’EN VENIR À BOUT, AVEC L’AIDE ET LA PERSÉVÉRANCE DU PATIENT. SI LE PRONOSTIC VITAL N’EST PAS ENGAGÉ, UNE ATTENTION TOUTE PARTICULIÈRE DOIT ÊTRE PORTÉE EN DIRECTION DES PERSONNES DIABÉTIQUES ET IMMUNODÉPRIMÉES POUR QUI LES RISQUES DE COMPLICATIONS SONT PLUS FRÉQUENTS. Avec la collaboration du Pr Tam El OUAZZANI, dermatologue.

R

ares chez l’enfant, les onychomycoses touchent entre 6 à 9 % de la population générale et leur prévalence augmente avec l’âge. Elle est de 30 % après 70 ans avec une certaine prépondérance chez l’homme.

Des facteurs tels que le vieillissement de la population, la fréquentation des piscines, saunas, salles de sport et l’accroissement de cas de déficits immunitaires multiplient la fréquence des infections fongiques de l’appareil unguéal (ongles) ou onychomycoses.


DOSSIER


DOSSIER

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ONYCHOMYCOSES COMMENT EN VENIR À BOUT

C tes iinesthétiques, les onycho- gie et de mycologie médicale de l’HôCertes Certe mycoses ont également des consé- pital d’enfants de Rabat. Une onymyco m quences sur la qualité de vie des su- chomycose a été diagnostiquée sur 4 qu jets atteints. La gêne ou la douleur et 940 d’entre elles, dont 61,46 % dues la peur de la contamination génèrent à un dermatophyte. Dans 25,5 % souvent des désagréments au travail des cas, les champignons incrimiou limitent les activités à caractère nés étaient des levures à Candida sportif ou social. Elles peuvent rendre albicans et dans 1,53 % des cas, des difficile le port de chaussures et se moisissures. Chez les 12 % restants propager à d’autres l’identification du ongles et/ou parties champignon n’a pas du corps, ainsi qu’à été possible. Parmi d’autres membres de les dermatophytes, la famille. De plus, le Trichophyton Une onychomycose une onychomycose rubrum a été isolé à dermatophytes ne à dermatophytes ne dans 83,6 % des guérissant jamais guérit jamais sponcultures, le Trichospontanément, la tanément. La prise phyton violaceum prise en charge et en charge et la pré(variété glabrum) vention sont donc dans 9 % et le Trila prévention sont importantes pour chophyton menessentielles. éviter des complitagrophytes, avec cations telles que dominance de la les dystrophies variété interdigitale, unguéales permanentes, qui sur- dans 6,9 % des cultures. Le Candida viennent surtout chez les personnes albicans est la levure la plus fréquemâgées, ou l’infection par une autre ment retrouvée. Côté moisissures, bactérie dès lors qu’une porte d’en- c’est le Fusarium spp., suivi du Scotrée est ouverte avec des risques pulariopsis brevicaulis et de l’Asperd’érysipèle, de cellulite infectieuse ou gillus spp. qui se classent parmi les d’ostéomyélite. champignons le plus souvent identifiés avec respectivement 47, 16 et 12 %. Principaux responsables,

les dermatophytes

L’onychomycose est majoritairement provoquée par les dermatophytes qui prolifèrent dans les lieux chauds et humides. Les levures, comme le Candida ou, plus rarement, les moisissures comme le Scopulariopsis brevicaulis, sont également responsables des infections fongiques de l’ongle. Les dermatophytes ciblent surtout les ongles du pied avec une prédominance pour le gros orteil, tandis que les levures se retrouvent plus souvent au niveau des mains. Au Maroc, une étude a été menée durant une période de 22 ans -entre 1982 et 2003- sur 17 177 personnes chez lesquelles un prélèvement a été effectué au laboratoire de parasitolo-

LES FACTEURS FAVORISANT LES ONYCHOMYCOSES

Comment reconnaître une onychomycose ?

Certaines personnes sont plus sujettes que d’autres aux onychomycoses. D’une manière générale, l’âge est un facteur favorisant car plus on vieillit et moins l’ongle pousse vite, et plus on vieillit et plus on est confronté à des troubles de la circulation sanguine. Les maladies comme le diabète, le Sida, le syndrome de Cushing ou les traitements par immunosuppresseurs, chimiothérapies, cortisone… favorisent les infections et donc les onychomycoses. Les personnes qui présentent des troubles de la circulation sanguine, des maladies de la peau avec décollement ou épaississement de l’ongle ou encore des anomalies de position des orteils constituent également une cible facile pour l’infection. Enfin, certaines professions qui imposent le port de chaussures de sécurité ou le contact fréquent avec l’eau enregistrent des taux plus élevés de contamination.

Il n’est pas toujours facile de distinguer une onychomycose de certaines autres onychopathies, même par les meilleurs spécialistes. La classification clinique propose quatre variétés topographiques en fonction du lieu de pénétration et du stade évolutif. L’onychomycose sous-unguéale distolatérale, qui est la plus fréquente, met généralement en cause un dermatophyte qui pénètre par l’hyponychium. Les premiers signes montrent une décoloration brune-jaunâtre distale de l’ongle. Lorsqu’il progresse, l’envahissement mycosique gagne la région proximale et le lit de l’ongle,

ce qui provoque une hyperkératose sous-unguéale et le décollement de l’ongle de son lit. Plus rare, l’infection fongique sousunguéale proximale crée des lésions sous forme de tâches blanches qui apparaissent sous le repli proximal et au niveau de la lunule. Elles s’étendent vers la région distale de l’ongle. Ce type d’infection se retrouve plus fréquemment sur les terrains immunodéprimés. Au cours de la leuconychomycose superficielle, le dermatophyte s’installe en dehors de l’ongle, puis


LEUCONYCHIE SUPERFICIELLE Dermatophytose ■ En cas d’atteinte distolatérale et d’onycholyse de

l’ongle ou de leuconychie proximale : • Suppression de la zone infectée dans tous les cas, • Si atteinte distale limitée, essai de traitement local, • Si atteinte plus importante, voire matricielle, traitement systémique. ■ Leuconychie superficielle • Grattage et solution filmogène, • Si atteinte plus profonde ou proximale, traitement systémique à envisager. ■ Onycholyse • Découpage et antifongique local.

Périonyxis • Un seul doigt atteint : tentative de traitement local. Si échec, traitement systémique, • Plusieurs doigts atteints : traitement local et traitement systémique, • Colonisation d’une onychopathie d’autre étiologie : traitement local.

Moisissures • Après diagnostic de certitude, diminuer le plus possible la zone infectée et traitement local.

pénètre à l’intérieur profitant d’un débutent par une paronychie (inflamtraumatisme local ou d’une macéra- mation des replis situés autour des tion entretenue par un chevauche- ongles) avec dystrophie de la tablette ment d’orteils. Elle se distingue par unguéale. L’ongle strié et bosselé arbore une coloration la formation de pemarron-verdâtre au tits îlots blancs, niveau des zones opaques à la surface proximales et latéde l’ongle, qui s’efrales. fritent au grattage. Avec les Les onychomyEnfin, l’onychodermatophytes, coses à moisissures, mycose totale dysles levures et les plus rares, peuvent trophique survient moisissures sont prendre différents secondairement à responsables des aspects cliniques l’une des trois infecselon le champitions précédentes onychomycoses. gnon incriminé et sa non traitées. Elle voie de pénétration. est caractérisée par L’atteinte peut être une coloration jausuperficielle, sousnâtre de la tablette unguéale et s’accompagne parfois unguéale distolatérale ou proximale d’une inflammation des replis sous- avec paronychie. unguéaux et latéraux (paronychie). Les onychomycoses à candida qui Prélèvement et mise en culture, seuls garants du n’entrent pas dans cette classificadiagnostic tion atteignent plutôt les ongles des mains. Les manifestations cliniques Malgré la classification clinique pro-

posée, qu’elles soient primaires ou secondaires, selon qu’elles se propagent sur un ongle sain ou déjà altéré, les onychomycoses peuvent facilement être confondues avec des dystrophies unguéales mécaniques provoquées par des traumatismes répétés ou des troubles circulatoires, le psoriasis des ongles, le lichen, la pelade et plus rarement une érythrodermie. Le risque de passer à côté d’une maladie systémique ou de la formation d’une tumeur est également présent. Afin d’adapter précisément le traitement, le médecin doit prescrire un examen mycologique en laboratoire. Cette recommandation est sans équivoque car les traitements sont généralement longs et coûteux. Pour réaliser un prélèvement unguéal, les ongles doivent être propres et brossés, de préférence avec un savon neutre. Le prélèvement de l’échantillon de l’ongle s’effectue par coupage ou grattage à l’aide d’une curette, d’un scalpel ou d’un coupe-

DOSSIER

ONYCHOMYCOSES COMMENT EN VENIR À BOUT

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DOSSI DOSSIER SSIE S ER

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ONYCHOMYCOSES COMMENT EN VENIR À BOUT

ongle afin de recueillir un morceau tention du patient sur l’impérative néde lamelle unguéale et des débris cessité de respecter scrupuleusement friables sous-unguéaux. C’est un exa- les consignes d’application et la durée men désagréable, mais pas vraiment du traitement qui peut parfois dépasdouloureux, excepté dans les cas ex- ser trois mois. Une distribution insuftrêmes. Une analyse microscopique fisante de l’antimycosique, aussi bien directe de l’échantillon à laquelle le en termes de quantité que de durée, biologiste associe une solution spéci- peut conduire à l’échec du traitement. fique permet rapidement d’identifier Dans la majorité des cas, un traitel’agent pathogène. ment systémique à Pour en détermibase de terbinafine, ner précisément le d’itraconazole ou genre et l’espèce, de fluconazole est Il faut respecter une mise en culture préconisé, la terbiscrupuleusement durant trois à nafine étant actuelquatre semaines est lement considéle traitement et indispensable. Les rée, selon plusieurs les consignes levures et moisisétudes, comme une d’application pour sures sont identimolécule de choix. obtenir la guérison. fiables en quelques Fongicide sur les jours seulement. Si dermatophytes et les résultats de la fongistatique sur la culture sont négamajorité des espèces tifs et que le médecin suspecte mal- de Candida, elle présente peu d’integré tout une onychomycose, une ractions médicamenteuses et est gédeuxième culture sera envisagée afin néralement bien tolérée. De plus, des d’éliminer les risques de faux négatifs taux thérapeutiques de terbinafine ou d’entamer un traitement antifon- restent présents dans l’ongle entre gique empirique ou inadapté, plus six à neuf mois après l’arrêt du traicoûteux qu’un examen mycologique. tement, ce qui diminue les risques de récidives. L’itraconazole, considéré Pour un meilleur résultat, comme fongistatique, dispose d’un des traitements associés spectre d’action plus large avec une Lorsque l’agent est identifié, le traite- efficacité sur les levures. Il est adapté ment peut démarrer. Pour les mycoses lors d’une infection mycosique mixte. débutantes, les antifongiques par voie Le fluconazole a également prouvé topique sont plus indiqués -ou propo- son efficacité, mais il présente plus sés en association avec un traitement d’interactions médicamenteuses. Là systémique. Le choix de la famille encore, il faudra compter sur l’obserde produits, imidazolé, morpholine, vance scrupuleuse du traitement et hydroxypyridone et polyène, dépend la patience de la personne atteinte des résultats fournis par la mise en pour éviter l’échec du traitement, un culture. Il est important d’attirer l’at- risque à ne pas occulter. Pour éviter

la récidive ou la contamination des proches, quelques mesures doivent être prises parallèlement et après le traitement. Hygiène des mains et des pieds, ongles courts et séchage minutieux des espaces interdigitaux après lavage sont évidemment essentiels.

Hygiène rigoureuse On utilisera une serviette individuelle plutôt qu’un tapis de douche. La désinfection quotidienne du bac de douche ou de la baignoire est de rigueur. Pendant le traitement, et en cas d’atteinte des ongles du pied, mieux vaut décontaminer chaussures et chaussons à l’aide d’une poudre ou d’une lotion antifongique. Pour les personnes fréquentant régulièrement piscines, saunas ou vestiaires de gymnases, par exemple, des chaussures en plastique constituent une excellente barrière à la contamination par les fragments de peau infectée qui se déposent au sol. Dans tous les cas, le médecin doit inciter le patient à consulter dès la fin du traitement afin de s’assurer de la guérison qu’il appréciera à l’examen clinique. Enfin, une attention toute particulière devra être portée aux patients diabétiques et immunodéprimés qui courent plus de risques de contracter une infection fongique de l’ongle. La prévalence serait de 2,77 fois supérieure chez les patients diabétiques. Cette population est également celle qui court le plus de risques d’atteinte bactérienne ou de complications sévères du pied diabétique. C’est pourquoi la littérature recommande avec insistance de traiter les onychomycoses chez ces patients.


DOSSIER

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INTERVIEW INSTITUTIONNEL

« LE NOMBRE DEVENU PLUS IMPORTANT DES ÉTUDIANTS NE PERMET PLUS DE GARANTIR UNE FORMATION PRATIQUE SUFFISANTE, CE QUI EST FONDAMENTAL DANS LES SCIENCES DE LA SANTÉ » LLEE PPROFESSEUR ROFFESSEUR NAJIA HAJJAJ-HASSOUNI, HAJJAJ HASSO DOYENNE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE RABAT.


INTERVIEW

Najia

HAJJAJHASSOUNI DOYEENNE DE LAA FACULTÉ DOYENNE FACCULTÉ DDEE M MÉDECINE ÉDECCINE ET DE PHARMACIE DE RABAT, LE PROFESSEUR NAJIA HAJJAJ-HASSOUNI EST ÉGALEMENT MEMBRE DE NOMBREUSES SOCIÉTÉS SAVANTES AU MAROC ET À L’ÉTRANGER. ELUE EN 2010 MEMBRE CORRESPONDANT ÉTRANGER PAR L’ACADÉMIE NATIONALE FRANÇAISE DE MÉDECINE, ELLE EST PASSIONNÉE PAR LA RHUMATOLOGIE, SA DISCIPLINE. LA RECHERCHE ET LA FORMATION INITIALE ET CONTINUE SONT D’AUTRES SUJETS QUI L’ANIMENT ET SUR LESQUELS ELLE S’EXPRIME TOUT AU LONG DE CETTE INTERVIEW.

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INTERVIEW INSTITUTIONNEL

Doctinews. Vous êtes Doyenne de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat depuis 2003. Quel regard portez-vous sur l’évolution de la formation initiale des professionnels de santé ? Professeur Najia Hajjaj-Hassouni. Le niveau de formation est très correct, en particulier en ce qui concerne la formation en médecine et en pharmacie. Preuve en est, le nombre important de nos étudiants qui sont pris en stage en Europe, même si les lois récentes rendent ces stages plus difficiles que par le passé. Cependant, le nombre devenu plus important des étudiants ne permet plus de garantir une formation pratique suffisante, ce qui est fondamental dans les sciences de la santé. Il conviendrait également, à mon sens, de réfléchir à un avenir commun pour les sciences de la santé, ce qui inclut également les disciplines paramédicales, dont la formation devrait se rapprocher de celles de la médecine et de la pharmacie. Cette nécessité de rapprochement de disciplines qui doivent être complémentaires devrait amener logiquement à une orientation vers des universités des sciences de la santé. Vous avez signé des conventions entre la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et des laboratoires privés. Qu’attendez-vous de ce partenariat, notamment dans le domaine de la formation ? Tout partenariat positif pour la formation de nos étudiants est le bienvenu, à condition que soient respectés, évidemment, un certain nombre de pré-requis en termes de formation et de crédibilité. Cela donne davantage d’ouverture de notre faculté et de notre université sur le monde socio-économique qui l’entoure et garantit, de ce fait, plus d’ouverture et de possibilités de formation et d’avenir pour nos étudiants. À propos de la formation médicale continue, pensez-vous qu’elle est suffisamment adaptée aux besoins des praticiens ? Pensez-vous qu’elle devrait être obligatoire ? La formation continue n’est pas, évi-

demment, suffisamment adaptée aux besoins des praticiens. Il faut cependant reconnaître le grand mérite des praticiens qui organisent eux-mêmes leur formation continue et s’organisent en sociétés savantes. Mais il est évidemment nécessaire que cette formation devienne obligatoire. Les médecins et les pharmaciens l’appellent de leurs vœux, mais ils ont du mal à obtenir l’obligation de formation continue comme cela se passe partout dans le monde développé. Votre appartenance à de nombreuses sociétés savantes nationales et internationales est une richesse pour le pays qui peut bénéficier des expériences et connaissances acquises. Comment se concrétise ce partage ? Il se concrétise par de nombreuses rencontres et échanges d’expériences avec des experts du monde entier. Il nous

permet de bénéficier de transferts de technologies et d’expériences ou, inversement, de faire bénéficier d’autres partenaires de nos expériences. Ces partages permettent le maintien et le renforcement de la confraternité et de la collégialité, non seulement à l’échelle nationale, mais encore et surtout, à l’échelle internationale, valeurs qui sont l’essence même des sciences de la santé. Vous accordez une importance particulière au domaine de la recherche. Avec une part du PIB inférieure à 1% consacrée à la recherche et développement, comment permettre aux compétences de s’exprimer ? Il faut d’abord prouver que l’on est capable de faire de la recherche. Les financements en réalité existent pour peu que l’on sache les chercher et surtout qu’ils soient attribués à bon escient. Mais il est fondamentalement


INTERVIEW important d’avoir une bonne maîtrise and Drug Administration) aux Etats- qui est une discipline passionnante, de la méthodologie de la recherche, qui Unis. Mais nous appelons également s’adresse à tous les âges, depuis l’enest une science essentielle. Il est diffi- de nos vœux la création d’un comité fance jusqu’à la fin de vie. Elle a connu cile de convaincre de l’importance de d’éthique national, répondant aux ces dernières années des avancées l’acquisition de cette méthodologie. standards internationaux et dont le considérables tant sur le plan du diaPourtant, mes confrères et amis, les rôle serait la protection des personnes gnostic que dans celui du traitement. enseignants de la faculté de médecine et en même temps la garantie du déve- Elle a également largement contriet de pharmacie de Rabat, qui ont été loppement d’une recherche de qualité. bué, en ayant été pionnière dans ce convaincus de son importance et ont domaine, à développer une notion eu le mérite de se remettre en ques- Pouvez-vous nous dire un mot à aujourd’hui essentielle qui est celle de tion et d’accepter le changement avec propos de la publication des travaux la qualité de vie. un esprit très positif, enregistrent de recherche que vous estimez aujourd’hui des résultats en hausse insuffisante et que vous encouragez ? Si vous aviez un message à constante depuis 2004 et qui sont tout Je pense que cette question renvoie transmettre aux futurs médecins, à fait à la hauteur. Je tout à fait à la ques- quel serait-il ? suis persuadée que tion précédente sur Mon conseil aux plus jeunes et surnous n’en sommes la recherche. Il faut tout à ceux qui réfléchissent à leur voie qu’à une étape très cependant y ajouter d’avenir serait de n’entrer en médecine LES LABORATOIRES en-dessous de nos un encouragement qui s’ils sont passionnés. Les études possibilités et que visible aux cher- sont longues, prendre en charge des PRIVÉS JOUENT l’on devrait à l’avenir cheurs qui, très sou- vies humaines est souvent difficile, et UN RÔLE voir encore croître la vent, peinent à ré- il faut s’attendre à vivre des moments IMPORTANT DANS courbe de progression soudre les multiples souvent très pénibles. Mais la passion, LA RECHERCHE ET dont nous sommes, difficultés auxquelles comme en toute chose, adoucit consiL’INNOVATION. tous ensemble, très ils ont à faire face. dérablement ces difficultés et surtout LA RECHERCHE EST heureux. Parmi les mesures permet de vivre des moments merveilÀ partir du moment d ’e n c o u r a g e m e n t leux, où la notion du service rendu est LE FAIT DE TOUS. où l’on prouve ses possibles, qu’il serait ressentie de façon extrêmement imporrésultats et sa place trop long d’aborder tante. Entre le moment où Hippocrate ici, la mesure prio- rêvait de « voir à l’intérieur du corps dans le domaine de la recherche sur le plan international, ritaire et essentielle est la définition humain sans nuire » et l’époque que les budgets ne peuvent que s’améliorer du statut du chercheur. On demande nous vivons aujourd’hui, des progrès considérables ont été et, surtout, ils bénéficieront aux plus aujourd’hui aux enseignants chercheurs, réalisés par des gens actifs. du moins dans les qui, au fil des siècles, sciences de la santé, ont consacré leur vie Selon vous, l’implication des d’être à la fois des soisans relâche à l’intérêt laboratoires privés dans le LA RHUMATOLOGIE gnants, des pédagode l’humanité et qui financement des programmes de A LARGEMENT gues et des chercheurs. ont respecté le serrecherche est-elle nécessaire ? ment d’Hippocrate. Les laboratoires privés jouent un rôle Il n’est pas toujours CONTRIBUÉ À Il ne s’agit pas d’un important dans la recherche et l’inno- possible de garantir DÉVELOPPER discours que l’on peut vation. La recherche est le fait de tous. tout cela, d’autant que LA NOTION considérer comme Cela ne peut qu’être un frein à son les difficultés existent ESSENTIELLE DE hors du contexte acdéveloppement que de la réfléchir en dans tous ces difféQUALITÉ DE VIE. termes de sectorisation. Mais il faut, rents secteurs. Par tuel, du fait de l’exisbien entendu, que la recherche finan- contre, permettre à tence réelle de dérives cée par les laboratoires privés se fasse certains qu’il ne s’agit pas d’accorder dans le respect le plus total des règles plus de temps à la recherche, à d’autres d’occulter, mais au contraire de la seule d’éthique, en respectant totalement la plus de temps à la pédagogie ou encore et vraie dimension qui doit être celle liberté et l’indépendance du chercheur. aux soins, devrait faciliter l’ouverture des sciences de la santé. Les dérives Des comités d’éthique se sont dévelop- d’un débat positif et constructif. ont existé de tout temps, mais lutter pés dans les facultés de médecine. Ceensemble pour conserver aux sciences lui de notre faculté respecte totalement Votre discipline est la rhumatologie. de la santé leurs vraies valeurs est la les règles internationales, sa direction Comment se porte-t-elle aujourd’hui ? meilleure manière de pouvoir les comest indépendante de la faculté et il a Elle ne va pas trop mal et elle est loin battre. obtenu la validation de la FDA (Food d’être ankylosée ! La rhumatologie,

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INSTITUTIONNEL

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE HASSAN II DE FÈS

UN CHU NOUVELLE GÉNÉRATION POUR METTRE FIN AUX DÉSÉQUILIBRES ENTRE LES DIFFÉRENTES RÉGIONS MAROCAINES EN TERMES D’OFFRE DE SOINS ET DE SERVICES DE SANTÉ, LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ A LANCÉ UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE CHU DONT LE PREMIER EST CELUI DE FÈS, LES AUTRES ÉTANT PRÉVUS À OUJDA, TANGER ET AGADIR.

L

es travaux de construction du CHU Hassan II de Fès ont démarré fin novembre 2001 et c’est en janvier 2009 que le nouveau complexe hospitalier a été inauguré par SM le Roi Mohammed VI. Cet édifice sanitaire, prévu pour répondre aux besoins de plus de quatre millions d’habitants (Régions Fès Boulemane, Meknès-Tafilalet et Taza-Al HoceimaTaounate), a pour objectif d’améliorer le taux de couverture médicale de cette population et de décongestionner les structures sanitaires déjà existantes dans ces régions. En plus des anciennes structures hospitalières, en l’occurrence l’hôpital Omar Drissi et l’hôpital psychiatrique Ibn Al Hassan, le CHU de Fès se compose d’un hôpital des spécialités, d’un hôpital mère-enfant, d’un hôpital d’oncologie et de médecine nucléaire, d’un laboratoire central d’analyses médicales et d’un centre de consultations externes. Le matériel médical haut de gamme dont est doté le CHU Hassan II (pharmacie avec gestion informatisée et automatisée des médicaments, blocs opératoires multimédias avec télémédecine, appareils de radiologie sophistiqués…) permet d’offrir aux patients les meilleurs soins et de garantir aux étudiants et aux stagiaires un cadre d’apprentissage adéquat. En créant le CHU de Fès, le ministère de la Santé a également voulu relever les défis en matière de formation de cadres de santé et de soins hautement spécialisés et mettre en place un pôle

de développement sanitaire et médical (offre de soins, formation et recherche). En effet, outre la dispense de soins médicaux, le CHU de Fès a pour mission de conduire des travaux de recherche médicale dans le strict respect de l’intégrité physique et morale et de la dignité des malades et de participer à l’enseignement clinique universitaire et post-universitaire médical et pharmaceutique ainsi qu’à la formation du personnel paramédical.

LES RÉALISATIONS DE 2010 Depuis sa création, le CHU Hassan II ne cesse de déployer des efforts pour relever le niveau de la médecine dans la région Fès-Boulemane et développer certains pôles d’excellence. C’est ainsi qu’il se distingue en abritant des interventions chirurgicales délicates, notamment des transplantations rénales à partir de donneurs vivants (les premières ont démarré en novembre 2010), le pontages aorto-coronaire à cœur battant effectué en collaboration avec une équipe de chirurgiens américains, la thrombolyses des accidents vasculaires cérébraux pour les patients atteints d’hémiplégie d’origine vasculaire et la thrombolyse des infarctus de myocarde et des opérations à cœur ouvert avec double remplacement valvulaire suivi d’une plastie tricuspidienne (en avril 2010), le remplacement de la mandibule, un os impair formant la mâchoire inférieure, par un greffon vascularisé du péroné (en mars 2010) et même la réimplantation d’une verge entièrement mutilée (en octobre 2010)

et bien d’autres interventions. Durant l’année 2009 d’importantes réalisations y ont également eu lieu parmi lesquelles la première opération d’exérèse totale de tumeur maligne et d’implantation d’une prothèse de l’épaule et le premier transfert de péroné vascularisé en remplacement d’un tibia contro-

LE CHU HASSAN DE FÈS EN CHIFFRES 880 lits répartis dans 42 services ■ 430 lits pour les spécialités chirurgicales, ■ 350 lits pour les spécialités médicales, ■ 65 lits pour la réanimation, ■ 35 places pour les urgences et le SAMU. 28 salles opératoires ■ 2 salles opératoires multimédias équipées de télémédecine (liaison par FO avec salle de conférence au niveau de la faculté de médecine), ■ 3 salles opératoires pour les urgences, ■ 14 salles opératoires pour les différentes spécialités (traumatologie CCV, NCH, VX, greffe, traumato viscérale, thoracique, ORL, URO…). Surface couverte : 78 102 m2. surface totale : 12 ha. Coût global : 1, 200 milliard de DH.


INSTITUTIONNEL

latéral détruit par l’ostéomyélite (novembre 2009) ainsi que le démarrage, en août 2009, des premières greffes de cornée et d’implantations cochléaires au profit d’enfants souffrant de surdité totale.

UN PLAN D’ACTION PROMETTEUR Pour consolider l’infrastructure sanitaire au niveau de la région Fès-Boulemane, plusieurs projets médicaux sont prévus au CHU Hassan II. Ainsi, en plus du Centre de référence en autisme (CRA) et de l’hôpital oncologique dont l’ouverture est imminente, une unité de traitement des thalassémiques et un centre de traitement des mouvements anormaux ainsi qu’un nouveau centre d’addictologie sont programmés dans un très proche avenir. Le plan d’action 2011 du CHU décline sa stratégie globale en six axes, à savoir l’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients, le renforcement

de l’offre tertiaire de soins et l’amélio- à renforcer le traitement des déchets ration de la gouvernance, le renforce- hospitaliers. En outre, un plan de dément de l’hygiène hospitalière, la mo- veloppement durable tenant compte dernisation des outils de gestion et le des dimensions économique, sociale et écologique a également développement du proété inscrit dans la stratéfessionnalisme, la mise gie 2011 du CHU. Dans en place d’une politique le cadre de la promotion environnementale et de Le nouveau CHU de la formation et de la développement durable Hassan II de recherche, des études en et, enfin, la promotion Fès a permis de fonction des besoins des de la formation et de services et des orientala recherche. À travers répondre à une tions stratégiques ainsi cette stratégie, le centre grande partie que des études de surmise, entre autres, à augde la demande veillance et de contrôle menter la disponibilité de soins de la des médicaments et des des infections nosocorégion. miales seront mises en dispositifs médicaux et à place cette année. De renforcer l’humanisation plus, les résultats obtede ses services. La dimension environnementale n’a nus dans les différentes études seront pas été omise, puisque les responsables déclinés en termes de programmes de du CHU de Fès s’évertuent à certifier prévention. les prestations ayant un impact sur la sauvegarde de son environnement et

LE M MOT DU PR KHALID AÏT TALEB DIRECTEUR DU CHU HASSAN II DE FÈS DI

Le Centre Hospitalier Universitaire Hassan II de Fès s’aligne sur la politique nationale de régionalisation de l’offre de soins. De ce fait, il corrobore parfaitement la dimension de la régionalisation avancée prônée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste et le Glorifie. Depuis sa création, le CHU Hassan II a commencé à drainer plus d’une région dépassant ainsi le cadre régional et

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couvrant les cadres interrégional et national, ce qui a permis de renforcer quantitativement et qualitativement l’offre de soins au niveau de la Région et de soulager les hôpitaux des régions avoisinantes. Par ailleurs, de par la relation indissociable qui lie le Centre à la Faculté de médecine et de pharmacie de Fès, le CHU Hassan II constitue une plateforme de formation et d’apprentissage pratique des élèves médecins et des médecins en formation spécialisée. Cette relation interdépendante qui permet, en outre, le partage et l’optimisation des ressources humaines et des compétences, place de ce fait les enseignants de la Faculté au même titre que les médecins exerçant au sein du CHU. D’un autre côté, nul ne peut nier l’apport des NTIC dans l’amélioration des pratiques médicales et de la qualité des soins prodigués. C’est ainsi que le nou-

veau complexe hospitalo-universitaire a su profiter des avancées enregistrées dans le domaine des nouvelles technologies d’information et de communication par la modernisation du plateau technique (au niveau des bloc opératoire, parc radiologique, explorations fonctionnelles, laboratoire, etc.), le développement des outils d’enseignement et de formation à distance (salles opératoires multimédia), l’automatisation et l’informatisation de la gestion et de la distribution des médicaments, le redéploiement et l’optimisation de la gestion des ressources humaines et financières ainsi que l’implantation du système d’information hospitalier (SIH) permettant de gérer les flux communicationnels et d’optimiser la gestion de l’information médicale. Cet outil qui permet, entre autres, d’évaluer la performance hospitalière, constitue un outil qualitatif et statistique fiable de management et de prise de décision.


ALTER ALTE ALTERNATIVE RNAT NA ATIV VE

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SEVRAGE TABAGIQUE

UN PROCESSUS LONG, MAIS ASSURÉMENT PAYANT ALORS QU’IL DIMINUE DANS LES PAYS DÉVELOPPÉS, LE TABAGISME AUGMENTE DANS LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT. LES STRATÉGIES DE LUTTE ANTI-TABAC ADOPTÉES PAR DE NOMBREUX PAYS SONT-ELLES EFFICACES ? IL Y A TOUT LIEU DE LE PENSER ET D’ŒUVRER DANS CE SENS. CAR LES CONSÉQUENCES DU TABAC SUR LA SANTÉ SONT AUJOURD’HUI BIEN CONNUES, AUSSI BIEN EN TERMES DE MORBIDITÉ QUE DE MORTALITÉ ET DE COÛT POUR LA SOCIÉTÉ. Avec la collaboration du Dr Rokia CHERKAOUI, médecin généraliste.

S

elon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), le tabac est responsable de 5 millions de décès par an, soit 15 700 par jour, 654 par heure et 9 par minute. Et la situation ne va pas aller en s’améliorant puisque les prévisions pour 2020 portent le nombre de morts à 10 millions chaque année, dont 7 dans les pays en voie de développement. Toujours selon l’OMS, le tabac est responsable de 90 % des cancers broncho-pulmonaires, 85 % des cancers du larynx, 75 % des cancers du pharynx, 60 % des cancers de l’œsophage et 40 % des cancers de la vessie. Il augmente le risque d’infarctus du myocarde, d’artérite, d’anévrisme de l’aorte ou d’accident vasculaire cérébral, et est à l’origine de nombreuses affections broncho-pulmonaires. Il constitue la première cause de décès prématuré évitable, accompagné d’un impact économique considérable. Sans parler du tabagisme passif subi par l’entourage, qui tue autant que les accidents de la route ! Au Maroc, en 2001, une étude du ministère de la Santé a révélé que 13,1 % des fumeurs ont commencé avant 15 ans, 48,4 % entre 15 et 19 ans et 36,9 % après 20 ans. Une autre étude baptisée Marta (Maroc Tabac)

et menée en 2007 sur un échantillon de près de 10000 personnes, a permis d’avancer que près de 31,5 % des hommes fument contre 3,3 % de femmes. La prévalence globale du tabagisme s’élève à 18 % et 60 % des fumeurs ont entre 20 et 39 ans. De plus, avec une consommation annuelle de plus de 15 milliards de cigarettes, le Maroc est parmi les plus grands pays consommateurs du bassin méditerranéen. Pour enrayer ce fléau, véritable problème de santé publique, la mobilisation de l’ensemble des acteurs de santé est requise. Pharmaciens, infirmières, chirurgiens dentistes, médecins spécialistes ou généralistes… chacun peut intervenir pour sensibiliser, conseiller ou orienter vers une consultation spécialisée, par exemple. Une méta-analyse parue dans Cochrane Review portant sur 16 essais randomisés avec un suivi d’au moins 6 mois a montré que le conseil des infirmières est une intervention qui peut se révéler efficace dans le cadre du sevrage tabagique.

Le rôle majeur du médecin généraliste De par sa proximité avec les patients, le médecin généraliste a un rôle majeur à jouer sachant que la constance et sa disponibilité sont parmi ses meilleurs atouts dans le cadre d’une consultation d’aide au sevrage tabagique. Son approche devra tenir compte de deux éléments essentiels, la motivation à l’arrêt du tabac qui précède la maturation, et le degré de dépendance du fumeur. Pour évaluer le degré de motivation du patient, le praticien peut se référer à la description de Prochaska qui permettra de définir à quel stade de son tabagisme le sujet se trouve. Le premier est celui de l’insouciance au cours duquel le fumeur n’a aucune intention d’arrêter. Il ne perçoit

pas son tabagisme comme un problème. À ce moment-là, l’intervention du médecin généraliste porte sur le conseil minimal. En posant simplement les deux questions : « Vous êtes fumeur ? Voulez-vous arrêter ? », le médecin incite le patient à réfléchir et à aborder de lui-même le sujet de la cigarette au cours d’une consultation future. Le deuxième stade décrit par Prochaska est celui de la réflexion, de l’indécision, période au cours de laquelle le tabagisme commence à être perçu comme un problème. La discussion peut alors s’engager entre le médecin et son patient. Le stade suivant est celui de la préparation à l’arrêt, qui génère bien souvent des doutes et des questions et qui, dans le meilleur des cas, sera suivi du stade de l’action, période consacrée au

LE SYNDROME DU SEVRAGE Responsable de nombreux échecs, le syndrome du sevrage concerne surtout les patients qui arrêtent ou diminuent trop brutalement la cigarette alors qu’ils fumaient régulièrement. Il se manifeste en général par une humeur instable ou déprimée, de l’insomnie, de l’irritabilité, de la nervosité, de la colère, des troubles de l’humeur qui s’accompagnent d’anxiété et de troubles de la concentration et d’une diminution des performances. Le patient ressent des envies irrésistibles de reprendre une cigarette et son appétence pour les aliments sucrés augmente. Au cours des premiers jours, une toux peut apparaître. Ces symptômes débutent quelques heures après l’arrêt du tabac et sont intenses surtout les deux premiers jours. Ils persistent environ durant quatre semaines et jusqu’à six mois pour les pulsions à fumer et l’irritabilité.


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sevrage tabagique. Le médecin joue alors un rôle essentiel de soutien, en collaboration avec le tabacologue. Au cours du dernier stade, dit du maintien ou de la rechute, l’intervention du praticien généraliste est tout aussi primordiale. Elle consiste à encourager le patient à poursuivre ses efforts tout en essayant de prévenir la rechute.

circonstances ? A-t-il déjà tenté d’arrêter ? De quelle manière ? Est-il entouré de fumeurs ? C’est seulement après avoir effectué une anamnèse complète que le médecin pourra déterminer et mettre en place la stratégie thérapeutique la plus adaptée.

Traitements pharmacologiques

Selon l’intensité de la dépendance -le questionnaire de Fagerström reste à ce jour l’outil D’après diverses études, il apparaît que plus de référence pour évaluer la dépendance phyl’attitude du médecin est empathique et favo- sique-, un traitement pharmacologique sera rise l’autonomie du patient et le renforcement prescrit. Plusieurs types de traitement sont du sentiment d’efficacité personnelle, et plus disponibles aujourd’hui, à commencer par l’effet sur la motivation est fort. Lorsque la les substituts nicotiniques qui présentent peu motivation est effective, la stratégie à adopter de risques et offrent un bénéfice important. sera déterminée par l’intensité de la dépen- Leur efficacité est démontrée par les données dance. « La dépendance est un état psychique et scientifiques qui se basent sur plus d’une cenparfois physique, résultant de l’interaction entre taine d’études randomisées et plusieurs métaun organisme vivant et une analyses. Ils agissent en substance étrangère, état calibérant de la nicotine dans ractérisé par des réponses comle sang de manière progresLe tabac portementales avec toujours sive, ce qui rend la période contient plus de une compulsion à prendre la de sevrage supportable. Le 4000 substances système transdermique dissubstance de façon continue ponible au Maroc offre une ou périodique, de façon à restoxiques dont sentir ses effets psychiques et grande facilité d’utilisation des goudrons, parfois à éviter l’inconfort avec, parfois, quelques réacdes aldéhydes, de son absence. La tolérance, tions cutanées locales qui de l’acroléine, imposent un changement c’est-à-dire la nécessité d’augdes phénols, des régulier du lieu d’applicamenter progressivement les benzopyrènes... doses, peut ou non être prétion du timbre. Le facteur sente. » Cette définition de important de succès du la dépendance par l’OMS sevrage avec les substituts s’adapte parfaitement au tabagisme. Bien nicotiniques repose essentiellement sur le doque l’on s’interroge encore sur les autres subs- sage. En début de traitement, le patient doit tances addictives que pourrait contenir le recevoir une dose identique de nicotine à celle tabac, le doute n’est plus permis sur les effets qu’il absorbait en fumant. Le sous-dosage est de la nicotine dont on sait qu’elle présente des en effet responsable de beaucoup d’échecs liés analogies de forme et de structure avec l’acé- à l’apparition du syndrome de sevrage. La dose tylcholine, un neurotransmetteur. Elle se fixe sera diminuée graduellement, en accord avec sur les récepteurs nicotiniques de ce dernier le médecin. Il est également recommandé de et, par effet de stimulation, entraîne la libéra- respecter la durée d’administration du traition de la dopamine. La « récompense » pour tement qui s’étale de six semaines à six mois, le patient est rapide puisqu’elle a lieu 10 se- en fonction du patient, avec une moyenne de condes après l’inhalation de la fumée, encore deux à trois mois, ce qui laisse à l’organisme le plus rapide que l’administration d’héroïne par temps de se désaccoutumer progressivement. intraveineuse ! Selon le profil du patient, un traitement à base À la dépendance physique s’ajoutent la dé- de varénicline peut être proposé. Cette molépendance psychologique et la dépendance cule se lie à certains récepteurs nicotiniques comportementale qui participent au renfor- à l’acétylcholine et, comme la nicotine, elle cement de l’intensité du syndrome de sevrage réduit le besoin de fumer et les symptômes (voir encadré) et les co-dépendances, alcool et de manque. Son action est double puisqu’elle médicaments principalement, qui nécessitent réduit également les effets de récompense et une prise en charge adaptée bien souvent pré- de renforcement du tabagisme. Toutefois, alable au sevrage tabagique. Quand et com- il est important de signaler que l’adminisment le patient a-t-il commencé à fumer ? tration de cette molécule nécessite un suivi Quelle quantité inhale-t-il ? Dans quelles très rigoureux du patient en raison des effets

Empathie et encouragement

secondaires qui ont été rapportés, risques suicidaires notamment.

Thérapies cognitivocomportementales Les thérapies cognitivo-comportementales ont prouvé leur efficacité dans l’aide au sevrage tabagique. Le taux d’abstinence à six mois est multiplié par deux, d’après certaines études. Elles sont utiles en première intention et complémentaires aux traitements médicamenteux. Le principe de l’une d’entre elles, par exemple, consiste à aider le patient à anticiper certaines situations à risques comme les soirées entre amis, les situations de conflits, certaines pensées… Plusieurs techniques ont été développées dans ce cadre, mais elles ne sont efficaces que si elles sont bien maîtrisées par des praticiens formés dans ce sens.

Eviter la rechute La phase la plus longue et la plus délicate du sevrage tabagique consiste à prévenir la rechute, facilitée par des facteurs tels que la prise de poids, le stress, la dépression, le manque de motivation, l’environnement. Il est donc essentiel d’anticiper ces derniers et d’entretenir une relation avec le patient basée sur l’encouragement et la discussion autour des bénéfices obtenus, des difficultés rencontrées… Les rechutes sont fréquentes en début de sevrage et souvent source de mise en échec pour le patient. Elles doivent être analysées, dédramatisées et suivies d’un travail de « remotivation » pour définir le cadre d’une nouvelle tentative. Le suivi s’étalera sur une année en général car, malgré la fréquence des rechutes en début de sevrage, certaines interviennent à plusieurs mois, voire même à plusieurs années. Cependant, chaque prise en charge reste individuelle et c’est au praticien de l’adapter en fonction de son patient.

LA FRÉQUENTE PRISE DE POIDS LORS DU SEVRAGE La prise de poids est une des causes fréquentes d’échec du sevrage. Comprise en général entre deux et quatre kilos, mais pouvant aller bien au-delà, elle ne doit pas être niée ni minimisée par le praticien. Pour aider le patient à contrôler cette prise de poids, il faut l’encourager à respecter quelques mesures hygiénodiététiques simples comme la pratique d’une activité physique régulière. Côté alimentation, les repas doivent être variés et équilibrés, avec beaucoup de fruits et légumes et pas trop de graisses.


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Sélection

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DÉCHETS MÉDICAUX ET PHARMACEUTIQUES AU MAROC

UN LIVRE PERTINENT ET QUI TOMBE À POINT NOMMÉ AU MAROC, PLUS DE 40.000 TONNES DE DÉCHETS SONT PRODUITES ANNUELLEMENT DONT PLUS DE 10.000 CONSIDÉRÉES COMME TRÈS DANGEREUSES. DEPUIS QUELQUES ANNÉES, LA LOI 28.00, RELATIVE À LEUR GESTION ET À LEUR ÉLIMINATION, EST VENUE METTRE FIN À L’ANARCHIE ET AU LAISSER-ALLER DANS LA GESTION DE CES BOMBES À RETARDEMENT. DANS CETTE LÉGISLATION FIGURENT ÉGALEMENT LES DÉCHETS MÉDICAUX ET PHARMACEUTIQUES. MALHEUREUSEMENT, LES POUVOIRS PUBLICS, LE PUBLIC EN GÉNÉRAL ET LES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ EN PARTICULIER, NE SEMBLENT PAS SUFFISAMMENT SENSIBILISÉS SUR CE SUJET.

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Titre : Les déchets médicaux et pharmaceutiques au Maroc Auteur : le Professeur Taib Ajzoul Imprimerie : Al Khalij Al Arabi, Tétouan Distributeur : Sochepress Date de parution : mars 2011 Nombre de pages : 230 Prix : 130 DH

es déchets médicaux et pharmaceutiques (DMP), qu’on rencontre souvent dans notre environnement, présentent des risques infectieux, mécaniques, radioactifs, chimiques et toxiques. Ils peuvent également causer des maladies graves d’origine virale ou bactérienne telles le SIDA, les hépatites B et C, les gastro-entérites, les infections respiratoires, les infections sanguines, sans oublier l’effet désastreux qu’ils produisent sur l’environnement par la pollution du sol, de l’eau et de l’air. Un ouvrage marocain traitant de ce problème a récemment vu le jour : « Les déchets médicaux et pharmaceutiques au Maroc : gestion, traitement et cadre juridique » dont l’auteur, Taib Ajzoul, est Docteur d’Etat en sciences physiques et Professeur à la Faculté de sciences de l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tétouan. Le Professeur Ajzoul a contribué à l’organisation de plusieurs manifestations scientifiques dans le domaine de la gestion et du traitement des DMP (Cours international, colloque national, formation internationale on-line…) ce qui lui a permis d’accumuler un bagage expérimental assez riche. À travers les six chapitres de l’ouvrage, à la fois réflexion et moyen de sensibilisation, l’auteur étudie et classe les DMP en quatre catégories, conformément à la nouvelle réglementation marocaine (déchets dangereux à risques biologique et chimique, déchets anatomiques identifiables et déchets assimilés aux déchets ménagers). Il rappelle les étapes de la gestion des DMP et leur élimination, évoque leur collecte, leur transport et détaille les techniques de traitement des déchets hospitaliers. L’auteur préconise le développement de programmes de sensibilisation et de formation adéquats pour les responsables sanitaires et les

planificateurs, les administrateurs d’hôpitaux, le personnel médical et les agents chargés de la santé et de l’environnement. Il fixe également le cadre juridique de la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques au Maroc, et précise les domaines où il faut prévoir de nouveaux textes législatifs et réglementaires, nécessaires pour combler le vide juridique existant et pour compléter les textes d’application déjà publiés. Qualifié par plusieurs professionnels de la santé d’ouvrage « à la fois scientifique et pratique », de « référence pour les professionnels », selon le Dr Omar Cherkaoui, professeur de chirurgie thoracique, ancien Directeur du CHU de Rabat et président de la Ligue nationale de lutte contre les maladies, ce livre vient à point nommé au Maroc qui a connu des progrès considérables sur le plan législatif et réglementaire de la gestion des déchets et entamé des réalisations non négligeables dans le domaine de leur gestion intra et extra-hospitalière. Le vice-président de l’Université Abdelmalek Essadi, M. Hassan Ezbach, estime que l’ouvrage du Pr Ajzoul constitue une « fierté et un honneur « pour l’université et pour Tétouan, première ville dans le Royaume à disposer d’une unité de traitement des DMP : « Il vient apporter une pierre à l’édifice dans cette quête visant à se débarrasser, une fois pour toutes, de ce genre de déchets ; encore faut-il que tout le monde y participe et joue la transparence », déclare-t-il dans un communiqué. Le 24 mars dernier, le Pr Ajzoul a reçu une lettre de félicitation pour son ouvrage de la part de la ministre de la Santé, Mme Yasmina Baddou, qui a souligné l’importance de ce sujet et l’apport capital d’une telle « référence » au sein même des services de son ministère !



Détente

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La bavarde rde est en Une dame très bava é, le médecin lui consultation. E xcéd dit : ngue, Madame. - Veuillez tirer la la comme cela Maintenant, restez terminé mon jusqu’à ce que j’aie examen !

MOTS - CROISES THÈME : MAUX ET MOTS

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HORIZONTALEMENT 1 Egratignures 9 Donnais de la voix 10 Classe de l’école élémentaire 11 Souilla 13 L’aluminium 15 Le meilleur 16 Il passe sous Paris 17 On peut y trouver des calculs 19 La sangsue le fit sur le pied 20 Il connaît calculs et opérations 22 Grande école 23 Son bol aide à guérir bien des maux 25 Fit comme le sang séché 27 A la cheville, elle entrave sérieusement la marche

PHOTO DU MOIS UN PASSAGE À LA PHARMACIE ET TOUT IRA MIEUX

VERTICALEMENT

RÉPONSE

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Ce petit morceau de bois fait très mal Rire sans voyelles n’est pas rire Accompagne la douleur Ridant Indispensables pour les malades Porta jusqu’à la fin Ce n’est pas une réussite Cache une légère blessure Telle une douleur de la cuisse Abusif, s’il s’agit d’un contrat Ville du Pérou Bien appris Barre de fermeture Après tu Le cobalt Noeud ferroviaire

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