N° 5 - Novembre 2008
DOCTI
news
Magazine Professionnel d’Information Médicale
La Smedian a élaboré le protocole thérapeutique du diabète de type 1 et du cancer de la thyroïde. Celui du diabète de type 2 est en cours de réalisation PR. ABDELMJID CHRAÏBI PRÉSIDENT DE LA SMEDIAN
Dispense de timbrage, Autorisation N° 1397
NOUVEAU
FINANCES CRISE INTERNATIONALE. Quelles répercussions sur le Maroc?
LE DIABÈTE Une maladie des temps modernes FONDAMENTAUX
DIÉTÉTIQUE
MALADIES PARODONTALES. Quand les dents sont en détresse
ALIMENTATION INFANTILE. Fiches patriques préparées par Pr Naïma Bouazzaoui
EDITORIAL
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ALD au Maroc. Qu’en est-il du quotidien des patients?
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Magazine Professionnel d’Information Médicale
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Directeur de publication et de rédaction Ismaïl BERRADA Rédactrice en chef Maria MOUMINE
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> Dossier
PAR ISMAÏL BERRADA
Trois millions est le nombre estimé de personnes atteintes d’affections de longue durée (ALD), dont certaines peuvent même en souffrir de plusieurs à la fois. Ces maladies graves et chroniques sont souvent associées à une invalidité et à la menace de complications graves qui altèrent considérablement leur qualité de vie : thérapeutiques contraignantes, perte d’autonomie, scolarité difficile… Bref, les répercussions tant physiques, psychiques que socio-économiques sont considérables. Consciente de ces handicaps, l’OMS a fait de l’amélioration de la qualité de vie de ces malades, une priorité. Partant du principe que, plus le patient est impliqué dans les soins et la gestion de sa maladie, plus la prise en charge est efficace. Cette réalité s’impose d’ailleurs avec acuité face à l’allongement de l’espérance de vie et des progrès de la médecine, à l’origine d’une importante recrudescence de la prévalence de personnes vivant de nombreuses années avec ces affections. D’où, la nécessité pour les systèmes de santé de s’y adapter au maximum pour un meilleur rendement. Au Maroc, s’il est vrai que la prise en charge de certaines de ces maladies, comme le diabète, ont pu avoir une part d’intérêt dans la stratégie de santé de Yasmina Baddou, ce volet important de prise en charge semble être négligé. Beaucoup plus axés sur la maladie, les futurs plans sanitaires doivent également être centrés sur le patient, afin d’améliorer sa qualité de vie. Car non seulement bon nombre de complications peuvent être évitées, si le patient est conscient des risques attachés à la maladie chronique dont il souffre. Mais aussi parce que cela l’aidera à acquérir à temps les bons réflexes pour un bien-être au quotidien. En définitive, c’est toute la pratique médicale qui va s’orienter vers la prévention, finalité de tout système de santé digne de ce nom.
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Diabète.
Un défi sanitaire
22 > Fondamentaux Les maladies parodontales.
Un mal curable
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> Institutionnel Smedian.
Une vision… un engagement 6 > Flash santé Cancer du colon. Les nouvelles techniques en ceoliochirurgie 40 > Sélection Dr Robert Chastel. De la médecine à l’écriture
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20 > Univers Pharma Méningite. Un nouveau vaccin prometteur
> Diététique
32 > Finances Revue de la crise internationale
Petit guide pratique
Secrétaire de rédaction Rania KADIRI
Directrice de la clientèle Khadija ALAOUI
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Dossier de presse : 08/22 Dépôt légal: 2008 PE0049 ISSN: en cours DOCTINEWS est tiré à : 25.000 exemplaires
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L’AMO élargit la couverture des appareillages et dispositifs médicaux
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Une nouvelle liste des appareillages et dispositifs médicaux devant être admise au remboursement par les organismes gestionnaires de l’AMO vient d’être adoptée par le ministère de la Santé. Composée de 860 articles au lieu des 172 qui étaient jusqu’ici remboursés, cette liste a été établie par une commission technique multidisciplinaire. Celle-ci a regroupé des représen-
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tants du ministère de la Santé, de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) et les organismes gestionnaires de l’assurance maladie obligatoire (AMO), à savoir la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) en tenant compte des besoins des patients.
FLAsH santé
FIMA. Un projet de développement durable
Le Croissant-Rouge marocain comité de Marrakech, l’Association El Amane et leur partenaire italien RE.TE ONG ont ensemble développé un partenariat avec le PNUD Maroc pour la réalisation du projet FIMA (Former informer pour mieux agir) dans le cadre de la seconde phase du Programme PASC INDH (les partenaires en appui à la société civile en collaboration avec l’Initiative nationale pour le développement humain). Cette initiative vise le renforcement des capacités des Organisations marocaines de la société civile, par le biais de partenariats opérationnels avec des ONG italiennes plus expérimentées. Le projet FIMA, d’une durée de six mois pour un financement de 80 000 dollars, traitera des ques-
tions de sensibilisation sociale essentiellement pour répondre aux besoins de la population des services socio-économiques et de sensibilisation en rapport avec les thématiques de la santé, les droits, les activités génératrices de revenus (AGR) et les microcrédits particulièrement pour les populations les plus pauvres, les femmes, les enfants et les populations vulnérables au VIH/SIDA, notamment en milieu rural et dans les régions les plus défavorisées de la Région de Marrakech, contribuant à la réalisation équitable des Objectifs du Millénaire pour le développement sur l’ensemble du territoire national et en harmonie avec l’initiative nationale du développement humain (INDH) .
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Fnideq. L’hôpital Hassan II voit le jour
L’hôpital Hassan II est la nouvelle structure sanitaire qui vient renforcer l’infrastructure sanitaire de Fnideq. D’un coût global de 33.705.400 de dirhams, ce projet comprend des services de médecine générale, de chirurgie, de pédiatrie, d’accouchement, de gynécologie obstétrique, des urgences, en plus d’autres services de réanimation et de radiologie, un laboratoire, une pharmacie, des salles de consultations spécialisées et une morgue. Cet établissement hospitalier bénéficiera à une population de 60.000 habitants répartie sur une commune rurale et une commune urbaine, dont 5332 sont âgés de moins de 5 ans et plus de 17 mille femmes en âge de procréation.
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En bref Hôpitaux marocains et suisses. signature d’une convention cadre de coopération
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Un accord-cadre de collaboration a été signé entre les CHU marocains, la Fondation Suisse-Maroc pour le développement durable (FSMD) et les hôpitaux universitaires de Génève à l’occasion de la tenue dans cette ville de la 3e édition du symposium économique de cette ONG. D’une durée de trois ans, cet accord s’est fixé bon nombre d’objectifs dont le renforcement du système de santé marocain, principalement dans les domaines de la médecine universitaire et hautement spécialisée, la coordination et le développement des prestations cliniques spécialisées, ainsi que l’amélioration de la qualité des prestations cliniques.
santé mentale en chiffres
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Le 10 octobre de chaque année, le monde entier célèbre la Journée mondiale de la santé mentale. Au Maroc, le bilan s’annonce inquiétant. Les résultats de l’enquête nationale de 2007 sur la santé mentale, ayant porté sur un échantillon composé de 6.000 personnes de 15 ans et plus, ont révélé qu’un Marocain sur 4 a déjà souffert de dépression. Quant au chapitre troubles anxieux (2,7 millions de Marocains), l’étude a montré que 2%
de Marocains présentent des symptômes de paranoïa. La phobie sociale, quant à elle, représente un million de cas. Tandis que les troubles obsessionnels compulsifs, post-traumatiques, schizophrénie (300.000), alcoolisme... sont présents chez 1,8 million de Marocains. Côté prise en charge, le Maroc réserve à peine 1% du budget de la santé publique, soit dix fois moins que le seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le manque important de personnel qualifié ( 750 psychiatres seulement majoritairement concentrés à Casablanca) et de lits (un peu plus de 1.900 lits, soit trois fois moins que celui de l’Algérie ou de la Tunisie) ne sont en fait que la partie visible de l’iceberg!
3e journée d’endocrinologie, diabétologie Ibn sina
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Initiée par le service d’endocrinologie diabétologie et nutrition du CHU de Rabat, se tiendra le samedi 15 novembre la 3e journée d’endocrinologie, diabétologie Ibn Sina. Au programme de cette rencontre scientifique qu’abritera la Faculté de médecine et de pharmacie de la capitale, figurent
bon nombre d’interventions animées par des spécialistes marocains. Tout aussi riches en nombre qu’en genre, cellesci porteront entre autres sur la neuropathie autonome cardiaque chez le diabétique de type 2, la rétinopathie diabétique et le pied diabétique.
RAMED. Vers une assistance médicale généralisée Lancé dans une première étape à Tadla-Azilal avant sa généralisation sur l’ensemble des régions du Royaume, le Ramed est destiné aux personnes nécessiteuses qui ne sont pas éligibles au régime de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) ou autre régime et ne disposant pas de ressources suffisantes pour faire face aux dépenses de santé. Ce lancement a été accompagné d’une série de mesures. C’est ainsi que 70 millions de DH ont été alloués pour la mise à niveau de l’hôpital régional et une augmentation de 55% du budget a été réservée aux établissements de santé. De même, une enveloppe budgétaire de 15 millions de DH sera consacrée pendant l’exercice 2008 à l’achat des médicaments et des kits d’accouchement, soit une hausse respective de 43 % et 22,6 %. En matière de ressources humaines, l’effectif médical a été renforcé avec l’affectation de 71 professionnels, dont 49 à Beni Mellal. Tadla-Azilal sera également dotée de deux centres de dialyse, un à Kasbat Tadla et l’autre à Azilal, tandis que celui de Beni Mellal sera renforcé. Le parc hospitalier sera aussi renforcé par 6 ambulances supplémentaires, outre le suivi de l’opération d’entretien et de formation continue, ainsi que le réaménagement et l’équipement du centre de formation aux carrières de santé pour un montant de 10 millions de DH. Par ailleurs, un guichet unique d’accueil et d’orientation sera mis en place dans les hôpitaux afin d’expliquer aux bénéficiaires la procédure à suivre.
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Cancer du colon
Les nouvelles techniques en ceoliochirurgie
Flash santé
De plus en plus pratiquée, la ceoliochirugie offre aux praticiens de nombreux avantages techniques surtout si elle est combinée avec la technologie Ultracision. Gros plan sur cette technique chirurgicale prometteuse en matière de prise en charge du cancer du colon.
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L’équipe chirurgicale de l’intervention du 14 octobre 2008. De droite à gauche: Pr Raiss. Un résident (en formation), Pr Mohcine (Chirugie A Ibn Sina), Pr Hrora (Chirurgie C), Pr Yves van Molhem, Pr Ifrine (Chirurgie A), Dr Zouhair Baatti (commercial Ethicon) et Pr Errougani.
Les traitements chirurgicaux connaissent aujourd’hui une importante évolution tant par les techniques d’intervention que par les avantages qu’ils offrent pour une meilleure prise en charge des patients. Parmi ces techniques, la ceoliochirurgie occupe une place de choix et ce dans différentes spécialités. Egalement appelée chirurgie laparoscopique, elle est indiquée dans la prise en charge de plusieurs pathologies dont les cancers du colon et du rectum. Véritable problème de santé publique, cette catégorie de tumeurs ne tétanise pas autant que d’autres maladies réputées pour leur gravité comme le sida. Pourtant, les cancers du colon occupent la troisième cause de mortalité, derrière les cancers du poumon et de la vessie chez les hommes, du sein et du col de l’utérus chez les femmes. Etant leader mondial dans le développement de la chirurgie minimally-invasive en général, et de la
coeliochirurgie plus spécifiquement, le laboratoire Ethicon Endo-Surgery, en collaboration avec son distributeur exclusif Promamec, a choisi comme mission de développer cette technique chirurgicale au Maroc en s’impliquant dans la formation initiale et continue des chirurgiens. Dans ce cadre, Ethicon Endo-Surgery et Promamec ont mis en place un cycle régulier de rencontres scientifiques en collaboration avec différents CHU marocains. La plus récente est celle qu’ils ont organisé en partenariat avec le Service des affaires médicales de l’hôpital Ibn Sina de Rabat, sous le thème : « Chirurgie du colon-rectum sous coelioscopie ». Cette manifestation qui s’est tenue le mardi 14 octobre 2008 à l’amphithéâtre du CHU Ibn Sina de Rabat, a été animée par des sommités scientifiques marocaines et étrangères. Un des points forts de cet événement est la projection en direct de 2 interventions chirurgicales avancées du co-
lon et du rectum sous la direction du Pr Yves van Molhem de Belgique, un des spécialistes de renommée en chirurgie colo-rectale sous ceolioscopie. « La ceoliochirurgie est l’une des techniques chirurgicales qui offrent bon nombre d’avantages pratiques et thérapeutiques. La réduction du risque de récidive du cancer du colon, de métastase et de complications post-chirugicales à titre d’exemple viennent en tête de liste », affirme Pr Van Molhem, qui a réalisé plus de 2000 interventions de ce type. Contrairement à la chirurgie conventionnelle, la ceoliochirurgie pratiquée grâce à de petites incisions engendre moins de cicatrices et donc moins de risques d’infections. Outre la diminution des douleurs post-opératoires et le non-recours à une transfusion sanguine, cette méthode permet également de minimiser les métastases. « La dissection étant plus précise et méticuleuse, la tumeur n’est jamais touchée », ajoute-t-il. C’est ainsi que les laboratoires Ethicon Endo-Surgery, engagés dans la poursuite de l’innovation et dans l’amélioration des procédures chirurgicales ont présenté avec succès de nombreux progrès techniques. Une des dernières nouveautés utilisées lors de ces interventions est le générateur ultracision Harmonic. Basé sur la technologie de pointe du générateur 300, le système Harmonic apporte une amélioration ultramoderne pour une chirurgie à ultrason amélioré. Le générateur 300 Harmonic doté d’une technologie unique est employé dans la section et la coagulation des tissus mous. Il fonctionne en convertissant l’éner-
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HarmonicACE:
Ce qu’en pensent les utilisateurs ?
Après le lancement de la gamme Harmonic ACE en Europe, les premiers utilisateurs ont évalué ses performances.* 169 chirurgiens ont évalué la gamme Harmonic ACE. Ces chirurgiens étaient des utilisateurs Harmonic (précédemment connu sous le nom Ultracision). * 169 chirurgiens ayant utilisé l’ACE36P ont répondu à une enquête menée en Allemagne et au Royaume-Uni. Toutes les informations contenues dans cette brochure proviennent de ces évaluations.
10, rue Ahmed Kadmiri – Val Fleuri Casablanca – Maroc Tél. : 022 23 24 11 (LG) Fax : 022 23 25 42 – 022 23 22 27 Mail : contancter@promamec.com Site : www.promamec.com
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Flash santé
Entretien
gie électrique en mouvement mécanique (vibration ultra-sonique). Pour le patient comme pour le chirurgien, l’ultracision offre de nombreux avantages, représentés principalement par le gain de temps. Celle-ci permet non seulement une intervention d’une durée moins longue grâce à une dissection plus fonctionnelle, mais aussi une convalescence plus rapide du malade. Côté financier et s’il est vrai qu’elle reste relativement coûteuse, elle permet un gain important en termes d’hospitalisation et de frais médicaux post-opératoires. Sans oublier les coûts indirects mesurés par une reprise plus rapide des activités professionnelles de la personne opérée. Autre avantage de taille, la sécurité qu’elle offre. En effet et contrairement à l’électro-chirurgie ou thermo-fusion, la dissection et la coagulation qui se font simultanément par vibration ultra-sonique à basse température évitent non seulement les traumatismes des tissus. Mais elles améliorent également la visibilité grâce à une réduction de la fumée et éliminent tout risque associé au passage d’électricité dans le corps du patient. Enfin, la simplicité et l’efficacité de l’intervention sont liées à un changement moins fréquent des instruments lors de l’acte chirugical vu que les instruments Harmonic restent multi-fonctionnels permettant préhension, section, coagulation et dissection du tissu au moyen d’un seul instrument.
Trois questions au Pr Yassir Sefiani, Directeur du CHU Ibn Sina de Rabat Quel est l’apport de la ceoliochirugie pour le CHU de Rabat ? L’apport de la ceoliochirurgie dans le traitement des pathologies n’est plus à démontrer. En adhérant à un programme de formation dans ce domaine, le but du CHU Ibn Sina est de contribuer à la parfaite maîtrise de cette technique prometteuse par les chirurgiens marocains. A cette fin, nous mettons à leur disposition tous les moyens matériels , techniques et logistiques pour sa large utilisation. Bien évidemment, le coût élevé de l’intervention est une barrière à l’accès à ce type de chirurgie. Toutefois, il faut savoir qu’elle présente de nombreux avantages en réduisant notamment la durée de l’hospitalisation et la morbidité. Appel donc à tous les chirurgiens à s’impliquer dans son développement dans notre pays afin de la rendre à la portée de tous. Vous avez organisé en partenariat avec les laboratoires Ethicon Endo-Surgery un cycle régulier de rencontres scientifiques. Pourquoi le centre hospitalier de Rabat y participe-t-il ? La formation initiale et surtout la formation continue sont au cœur de la stratégie nationale de la santé. S’inscrivant dans ce cadre, notre choix a été motivé par trois raisons principales. La première est que le patient attend de la part des professionnels de la santé une meilleure prise en charge. La deuxième est que le CHU est constamment tenu à être à la pointe de la technologie pour dispenser des prestations sanitaires de qualité. Enfin, la chirurgie évolue très vite et la formation limitée dans le temps n’est plus suffisante. Il faut un recyclage permanent des connaissances. D’où l’intérêt d’intensifier les rencontres de ce genre. Comment peut-il contribuer à la formation initiale et continue des chirurgiens ? La coeliochirugie s’avère une technique délicate dont la pratique nécessite beaucoup de précautions. L’importance de ces séances de formation est qu’elles se présentent sous forme de projection directe pour un suivi réel et détaillé de l’intervention ceolioscopique. Sans oublier qu’elles constituent également une plateforme d’échange et de dialogue entre les experts marocains et étrangers.
Des intervenants de toutes les générations ont participé a cette manifestation Pr Jalil ( Chef de service Oncologie, intréssé par l’ultraciseur), Pr Maaouni (un des premiers chirurgiens au Maroc) et Pr Ifrine.
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Santé et Internet. De nouvelles perspectives
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www.coughclinic.org.uk est le nouveau site Internet qui propose le diagnostic en ligne des toux chroniques et qui a été présenté lors du congrès annuel de la Société européenne de pneumologie (ERS) à Berlin par des chercheurs de l’hôpital de Castle Hill, à Cottingham, au Royaume-Uni. Est-ce la fin du médecin traitant ? Certainement pas. Puisque le but est tout simplement d’aider les patients et médecins à trouver une base de discussion. Après le diagnostic,
les patients sont ensuite encouragés à se rendre chez leur(s) médecin(s) munis de ce courrier électronique pour déterminer le traitement à appliquer. Le diagnostic de toux en ligne a déjà été testé par 8975 patients. Environ 78,44% des personnes examinées sont satisfaites des résultats de ce diagnostic. Fort de ce succès, les chercheurs anglais souhaitent voir cette technique de diagnostic s’étendre à un large éventail de maladies.
Flash santé
Trisomie 21: nouveau test prénatal moins risqué que l’amniocentèse
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Un nouveau test prénatal destiné à détecter la trisomie 21 est moins risqué que l’amniocentèse, selon une recherche conduite aux Etats-Unis. Cette nouvelle méthode mise au point par des chercheurs de l’Université de Stanford en Californie (ouest) et de l’Institut médical Howard Hughes ne requiert en effet qu’un échantillon de sang de la mère. Une analyse génétique permet de détecter des anomalies des chromosomes telles que celle responsable de la trisomie 21,
expliquent les scientifiques dans un communiqué. Les tests prénataux actuels, tels que l’amniocentèse, nécessitent d’insérer une aiguille dans l’utérus. Ces procédures présentent un risque de 50% de déclencher une fausse-couche. La nouvelle technique, qui utilise des fragments de l’ADN foetal dans le sang de la femme, offre outre l’avantage de la sécurité, la possibilité de détecter beaucoup plus tôt des problèmes génétiques du foetus qu’avec les autres méthodes.
Faire pousser des dents à partir de cellules souches
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Des cellules souches devraient permettre de produire des «dents biologiques», répliques parfaites des dents naturelles, selon des participants à un colloque organisé par l’Institut français pour la recherche odontologique (IFRO). Ces cellules souches issues de la moelle osseuse, susceptibles de nombreuses différenciations cellulaires, pourraient ainsi ranger au magasin des accessoires les prothèses, implants ou auto-transplantations, seuls capables de remplacer à ce jour une dent morte ou disparue, mais qui po-
sent tous des problèmes (inflammation de la gencive, durée de vie, etc). A ce jour, selon des chercheurs de l’Inserm, on sait maintenant, de façon expérimentale, comment faire une dent, en la faisant grandir dans une solution avant de l’implanter, pour l’instant, chez la souris. Mais il reste encore à contrôler un certain nombre de contraintes : la forme de la dent, sa couleur, sa taille, son rejet possible et sa «fonctionnalité», c’està-dire sa mise en place correcte dans la mâchoire.
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Cancer. Fiabilité établie pour un test simple de détection du papillomavirus
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Un test simple pour détecter le papillomavirus, à l’origine du cancer du col de l’utérus, s’est révélé fiable à 90% chez des femmes de la province du Shanxi, dans l’est de la Chine, selon un article publié en ligne dans la revue spécialisée «the Lancet oncology». Le test en question, «care-HPV» («traitement du papillomavirus humain»), peut détecter 14 types différents de papillomavirus à haut risque en 2 heures et demi. Il peut être utilisé dans des zones rurales par du personnel non-médical après une formation sommaire.
En bref
L’expérimentation en a été faite auprès de 2.388 femmes de 30 à 54 ans, avec une fiabilité de 90% pour les prélèvements de femmes atteintes et de 84,2% pour ceux de femmes non-atteintes. «Si des femmes de 30 ans ou plus pouvaient être soumises à ce test au moins une fois dans leur vie, et recevoir dans la foulée un traitement approprié, le nombre des décès par cancer du col de l’utérus serait réduit d’un tiers», a affirmé John Sellors, un des auteurs de l’étude, de l’Université McMaster de Hamilton au Canada.
L’obésité diminuerait la fertilité des hommes
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Une nouvelle étude américaine révèle que les hommes obèses seraient moins fertiles que les autres. Des chercheurs de l’université de Pennsylvanie ont suivi 87 hommes, âgés de 19 à 48 ans. Ils ont alors remarqué que ceux qui étaient obèses avaient plus de mal à devenir papa en raison d’un dérèglement hormonal. Les chercheurs ont mesuré les taux de différentes hormones et se sont aperçus que chez les obèses les taux de LH (luteinizinh hormone) et FSH (follicle stimulating
hormone) étaient plus bas que chez les hommes de poids normal. Ces deux hormones sont essentielles à la reproduction et un déficit pourrait expliquer une baisse de fertilité. L’obésité masculine était déjà associée à une baisse du niveau de testostérone et a un risque plus important de troubles érectiles. « Si l’on ajoute à cela ces dérèglements hormonaux on peut considérer l’obésité comme un facteur d’infertilité masculine », soulignent les auteurs.
Etats-Unis. Mode de vie et mortalité féminine Des auteurs américains de Boston ont étudié la mortalité (totale, cardiovasculaire et par cancers) de femmes âgées de 30 à 55 ans en fonction de facteurs hygiéno-diététiques (lifestyle factors) : cigarettes, surpoids, exercice physique, consommation modérée d’alcool et régime alimentaire (se rapprochant du type méditerranéen ou non). Cette étude a été menée sur plus de 77 000 femmes. L’étude, « Combined impact of lifestyle factors on mortality…» publiée confirme les méfaits du tabac et de la surcharge pondérale, les bienfaits notamment de l’exercice physique (si possible plus de 5 heures par semaine) et l’adoption du régime le plus méditerranéen possible (consommation préférentielle de fruits, légumes, noix, poissons et volailles- par rapport à la viande rouge - huiles avec peu d’acide gras saturés et sans acide gras insaturés trans). L’étude montre de plus que le cumul de ces 5 facteurs, présence de facteurs aggravants (tabac et surpoids), absence de facteurs protecteurs (exercice physique et régime alimentaire…) augmente considérablement le risque de mortalité totale et de mortalité cardiovasculaire et par cancer.
Chine. Les maladies infectieuses en chiffres Selon le ministère chinois de la Santé publique, 949 décès ont eu lieu suite à des maladies infectieuses à l’échelle nationale en septembre dernier, dont celui d’un couple de tibétains tué par la peste. Le chiffre était en baisse légère par rapport à 1 023 décès en août. En septembre, plus de 340 000 cas de maladies infectieuses de classes A et B ont été rapporté et ont fait 939 morts. En outre 120 000 cas de maladies infectieuses de classe C ont été rapportés et ont fait dix morts.
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Utiliser internet stimulerait le cerveau des adultes d’âge moyen et plus
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Des scientifiques américains ont découvert que les personnes d’âge moyen et plus âgées faisant régulièrement des recherches sur internet stimulaient davantage des centres clé du cerveau contrôlant le processus de décision et de raisonnement complexe. Ces observations ont montré que les activités consistant à faire des recherches sur internet pourraient contribuer à stimuler les fonctions cérébrales voire à les améliorer, expliquent ces chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles dont les travaux ont paru dans la dernière édition de l’American Journal of Geriatric Psychiatry. « Notre découverte la plus frappante a été que les sujets faisant des recherches sur internet ont paru mobiliser davantage de circuits neuronaux qui ne sont pas stimuler par la lecture mais seulement chez ceux ayant une expérience de recherche sur internet », a souligné le Dr Gary Small, le principal auteur de l’étude et directeur du Centre de recherche sur la mémoire et le vieillissement de l’Université de Californie (UCLA).
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Flash santé
Le Nobel de médecine 2008
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Le prix Nobel de médecine a récompensé les travaux de chercheurs sur deux grands fléaux des temps modernes: le sida avec les Français Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, et le cancer avec l’Allemand Harald zur Hausen. Les deux scientifiques français ont été couronnés pour avoir découvert le virus immunodéficitaire (VIH) responsable du sida et qui a déjà tué 25 millions de personnes à travers le monde, ont indiqué les attendus du comité Nobel à Stockholm. Dans ses recherches séparées,
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l’Allemand a identifié le virus responsable du cancer du col de l’utérus qui touche chaque année 500.000 femmes dans le monde. La découverte de Mme Barré-Sinoussi, 61 ans, et du professeur Montagnier, 76 ans, «a été essentielle à la compréhension actuelle de la biologie de cette maladie et à son traitement antirétroviral», selon le comité, qui ne mentionne pas le professeur américain Robert Gallo, souvent considéré comme le co-découvreur avec Luc Montagnier du rétrovirus.
Grippe. Une maladie à ne pas négliger Le froid arrive et avec lui la menace de la grippe. Chaque année, 5 à 15 % de la population mondiale, soit environ 600 millions de personnes souffrent d’infections des voies respiratoires supérieures dans le cadre de l’épidémie annuelle de grippe. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les complications liées à la grippe représentent 3 à 5 millions de cas de maladie grave et sont à l’origine de 250.000 à 500.000 décès
dans le monde. Par ailleurs, la grippe est associée à des coûts économiques considérables, liés à des jours d’arrêt de travail ou de scolarisation et à des dépenses importantes de santé. Pourtant, les gens demeurent peu sensibles à l’importance de la vaccination contre le virus, désormais recommandée d’octobre à mai par le CDC (Center for Disease Control –USA).
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TOP VITAL
Vitamines Et Oligo-éléments
Laboratoires : TOP PHARMA Indications thérapeutiques : Etat de fatigue passagère Surcroît d’activité physique et psychique Protection anti-radicalaire Présentation : Boîte de 30 capsules PPM 68.00 DH
Terbinafine GT 250mg
Laboratoires : FAMOZ GENERICOS, groupe TECHNIMEDE et les LABORATOIRES Zenith Pharma Indications thérapeutiques : Onychomicose; dermatophyties cutanée; candidoses cutanées Présentations : Boîte de 7 Comprimés PPM 75.00 DH Boîte de 14 Comprimés PPM 142.00 DH Boîte de 28 Comprimés PPM 269.00 DH
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Dompéridone
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Laboratoires : PHARMA 5 Indications thérapeutiques : Traitement symptomatique des nausées et vomissements. En cas de RGO (pyrosis, régurgitation, brûlures rétro-sternales). Dans les manifestations dyspeptiques (pesanteur post-prandiale, ballonnement, distension abdominale). Nouvelle Présentation : Boîte de 20 comprimés dosés à 10 mg. PPM 29.00 DH
BIBERONS Dr BROWN’S
Laboratoires : Distribué par VAL PHARMA Indication thérapeutique : Biberon anti-colique. Nouvelles Présentations avec pipette : Biberon de 240 ml. PPM 93.00 DH Biberon de 120 ml. PPM 72.00 DH Biberon de 60 ml. PPM 65.20 DH
DIGERVIN Famotidine
Laboratoires : IBERMA Nouvelles présentations et nouveaux prix : Etui de 20 comprimés dosés à 20 mg. PPM 65.00 DH Etui de 10 comprimés dosés à 20 mg. PPM 35.00 DH Etui de 10 comprimés dosés à 40 mg. PPM 65.00 DH
PHYSIOGEL
Laboratoires : STIEFEL Indications thérapeutiques : Traitement du desséchement cutané sévère, Xérose, trouble de la kératinisation, peaux séniles Présentation : Flacon de 100 ml. PPM 179.00 DH
LINE 24
Phytoactifs + Oligoéléments
Laboratoires : PHARCO LABORATORY
Indication thérapeutique : Cure qualitative pour aider à retrouver un équilibre alimentaire et de poids Présentation : Boîte = 1 cure de 20 jours PPM 135.00DH
Maera anti-fringale
Laboratoires: Fabriqué pour TOP PHARMA par les laboratoires SANTE VERTE Indications thérapeutiques : Coupe faim, réduit l’apport calorique et favorise le déstockage de graisse Présentations : Etui de 60 comprimés PPM 235.00DH Etui de 100 pastille PPM 128.00DH
Mg Top
Magnésium + vitamines
Laboratoires : Fabriqué par Vitarmonyl pour TOP PHARMA Indications thérapeutiques : Stresse, Agitation, Asthénie, Tachycardie, Trouble du sommeil, Crampes et douleurs musculaires Présentation : Flacon de 150 ml. PPM 72.00 DH
TALC MEDICAL OVADIA Talc Antiseptique
Laboratoires : OVADIA PHARM Indication thérapeutique : Protection de la peau contre les érythèmes fessiers et irritations. Présentation : Flacon de poudre PPM 21.00 DH
XERADERM
Lait Hydratant Longue Durée
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ENERGIE 24
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Doctinews - N°5 - Novembre 2008
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Doctinews - N°5 - Novembre 2008
Les maladies parodontales
Un mal curable Problème de santé publique, les maladies parodontales sont des maladies inflammatoires multifactorielles d’origine bactérienne. Celles-ci touchent le parodonte qui peut se définir comme l’ensemble des tissus de soutien.
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FONDAMENTAUX
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ette agression bactérienne le risque de développer et/ou d’aggraest la résultante d’une accuver une maladie parodontale. Le manmulation de bactéries sous que de suivi, une mauvaise hygiène forme de plaque dentaire au contact bucco-dentaire, le stress, l’âge, l’état du sillon gingivo-dentaire : elle constide santé générale, la consommation tue la cause principale des maladies d’alcool sont aussi des facteurs qui parodontales. Selon la nature de la peuvent intervenir sur cette maladie. plaque bactérienne et selon l’importance des mécanismes de défense Comment savoir si on est malade ? de l’organisme, il existe un équilibre Les dents deviennent mobiles par destruction des tissus Les premiers signes cliniques de cette hôte/bactéries (santé parodontale) ou de soutien. maladie sont l’inflammation (rouCette forme de maladie parodontale geur et augmentation de volume de une absence d’équilibre (maladies est irréversible : les structures per- la gencive), l’œdème (gonflement), parodontale). Il est fondamental de dues ne peuvent être reconstruites la présence de plaque visible à l’œil comprendre qu’une maladie parodonque dans des cas très particuliers. nu et le saignement lors du brossage tale ne concerne rarement qu’une seule dent, mais plutôt un ensemble accompagné d’une halitose de dents sinon toutes. (mauvaise haleine). L’évoluPrès de 10 % de la population marocaine On distingue deux grands tytion se fait par une exacerbaest atteinte de la parodontite pes de maladies parodontales : tion de ces signes avec en plus - La gingivite qui se traduit par la formation de tartre (qui corLes parodontites regroupent diverses respond à la calcification de la plaque une inflammation superficielle du formes cliniques caractérisées par un dentaire) et l’apparition de récessions parodonte sans perte d’attache de la degré d’atteinte (sévère, modérée, tissulaires (déchaussement des dents). gencive sur la dent. Elle est le plus superficielle), un type de progression Les dents deviennent mobiles par dessouvent liée à une augmentation de la (chronique ou agressive), une loca- truction des tissus de soutien pouvant quantité de plaque bactérienne. Elle lisation (localisée ou généralisée) et aller jusqu’à la perte définitive de la est réversible après élimination de cet une flore bactérienne sous gingivale dent. Certains signes cliniques comme excès de plaque. particulière. - La parodontite qui se traduit par une le saignement peuvent être masqués destruction des tissus de soutien de la Près de 10 % de la population maro- chez les patients qui fument, ce qui dent : perte d’attache de la gencive sur caine est atteinte par la parodontite. l’amène généralement à consulter à la dent, formation d’une poche paroun stade plus avancé lorsque les dents dontale entre la gencive et la dent, Quels sont les facteurs de risque ? commencent à bouger. destruction de l’os alvéolaire support Le tabac, le diabète et l’hérédité sont Le diagnostic précis d’une maladie de la dent et d’une altération du cé- les 3 principaux facteurs de risque des parodontale se fait au cabinet denment qui recouvre la racine dentaire. maladies parodontales. Ils augmentent taire chez un omnipraticien ou chez
Maladies parodontales et santé. Un lien de cause à effet De nombreuses études scientifiques mettent aujourd’hui en rapport la santé parodontale et l’état de santé générale. Ainsi une mauvaise hygiène orale pourrait constituer un facteur de risque et/ou prédictif pour les maladies ischémiques coronariennes (infarctus du myocarde). Dans le même ordre d’idées, il semble que les maladies parodontales puissent influencer le contrôle métabolique du diabète de type 2. Enfin, les femmes enceintes souffrant d’une maladie parodontale présenteraient un risque accru de naissance prématurée ou d’enfant de petit poids.
Doctinews - N°5 - Novembre 2008 un parodontologiste. Le principal outil de diagnostic est une sonde parodontale qui permet d’évaluer la formation ou non de poche parodontale (espace entre la gencive et la dent) et le cas échéant sa profondeur. Cet examen n’est pas douloureux et permet d’emblée de poser un diagnostic différentiel entre santé parodontale, gingivite et parodontite. L’examen complémentaire de choix est un bilan radiographique (bilan rétro-alvéolaire) qui permet d’évaluer la perte osseuse autour des dents (en cas de parodontite). Comment soigne-t-on une maladie parodontale ? La prise en charge thérapeutique d’une maladie parodontale (gingivite et parodontite) implique le praticien et le patient. En effet, la première étape fondamentale de tout traitement parodontal reste l’apprentissage par le patient d’une méthode de brossage efficace utilisant un matériel adapté à chacun (prescrit par le praticien). Le rôle du patient est déterminant dans la mesure où sa méthode de brossage permet le maintien d’un niveau réduit de plaque dentaire qui va optimiser, puis pérenniser le traitement réalisé au cabinet dentaire. Dans le cadre d’une gingivite, le traitement impliquera des détartrages au dessus de la gencive afin de supprimer le tartre et la plaque dentaire. Ce traitement permettra, en association avec l’amélioration par le patient de son hygiène orale, une réduction de la quantité de bactéries et une réduction de l’inflammation des gencives. Le nombre de séances dépendra du degré de sévérité initiale de la gingivite et de la qualité de la coopération du patient. Deux à trois mois après cette phase de traitement, le praticien effectuera une ré évaluation de la qualité de l’hygiène et de la réponse de la gencive au traitement et le
patient pourra alors être placé dans un programme de suivi régulier afin d’éviter les récidives. Pour les parodontites, le traitement s’organisera de la manière suivante : - Prescription de matériel d’hygiène et enseignement des techniques de brossage par le praticien ; - Détartrage au dessus et en dessous de la gencive (sous anesthésie locale) afin de réduire les bactéries présentes sous la gencive. Cette phase de traitement peut être associée à des irrigations sous gingivales d’antiseptiques. Dans certaines situations avancées, une prescription d’antibiotiques peut suivre cette phase de traitement; - Réévaluation de la réponse au traitement et de la coopération du patient; - En cas de persistance de poches profondes qui saignent lors du sondage, des interventions chirurgicales peuvent être envisagées pour réduire ces poches (dans certaines situations spécifiques, au cours de ces interventions, des techniques de reformation de l’os peuvent être envisagées); - La phase d’entretien ou de maintien correspond à des rendez vous de contrôle de l’hygiène, de détartrage et de surveillance de la maladie dont la fréquence sera fonction de la sévérité initiale de la maladie et du niveau d’hygiène orale du patient. Peut-on guérir d’une maladie parodontale ? Il est tout à fait possible de guérir d’une maladie parodontale dès lors que celle-ci a été convenablement prise en charge et dans la mesure où le patient s’astreint à respecter ses rendez-vous de suivi et de contrôle. Dans les cas des parodontites, si la maladie peut être stoppée, la rétraction des gencives et la perte osseuse restent irréversibles.
Les maladies parodontales seraient-elles à l’origine de certains cancers ? Selon un travail américain, les patients souffrant de maladie parodontale seraient vraiment plus exposés à certains cancers. Déjà connues pour favoriser la survenue de maladies cardiovasculaires, les affections de la gencive ne doivent donc pas être traitées par le mépris. Elles imposent une consultation chez le dentiste, sans attendre. Les maladies parodontales provoquent une inflammation des gencives et à long terme, une destruction de l’os sous-jacent, qui soutient les dents. Les auteurs ont ainsi découvert que, chez les patients souffrant de ce type de maladie, la mastication libérait dans la circulation sanguine des quantités anormales de précurseurs inflammatoires. Ce sont eux qui seraient à l’origine de tumeurs. Leur travail a porté sur plus de 48 000 hommes suivis pendant 18 ans, dont 5 700 ont développé un cancer. Après ajustement de facteurs de risque reconnus tels que le tabagisme et le régime alimentaire, l’équipe de l’Imperial College de Londres, a conclu que les patients atteints d’une maladie parodontale présentaient un risque de cancer augmenté en moyenne de 14% par rapport aux sujets qui en étaient indemnes. Plus précisément, le risque serait ainsi augmenté de 54% pour le cancer du pancréas, de 49% pour celui du rein et de 36% pour le cancer du poumon. Voilà en tout cas une bonne occasion de rappeler que les gencives doivent faire l’objet d’un entretien scrupuleux. Un brossage répété trois fois par jour, l’utilisation d’un fil dentaire ou encore d’un « pulseur » d’eau sont indispensables.
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FINANCEMENT DE prOJETS ImmOBILIErS
Les 10 questions à se poser avant d’acheter et de vendre un bien immobilier
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Avant d’acheter :
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Avant de vendre :
E
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Doctinews - N째5 - Novembre 2008
Doctinews - N°5 - Novembre 2008
Etude Roche-Edifice 2. Des résultats significatifs
L’
univers pharma
L’observatoire Roche-EDIFICE 2 permet un nouvel éclairage pour faire évoluer le diagnostic précoce et augmenter les chances de guérison. S’il confirme que la mammographie s’est imposée, avec 94 % des femmes de 50 à 74 ans déclarant en avoir effectué une au cours de leur vie ; il permet de constater qu’il reste des marges de progression concernant le respect de la fréquence de l’examen, qui devrait être réalisé tous les deux ans chez les femmes de 50 à 74 ans. L’enquête permet aussi de constater que le dépistage organisé semble être un facteur de meilleur suivi. En effet, 94 % des femmes qui ont effectué au moins un examen de dépistage dans le cadre du Dépistage Organisé ont réalisé une mammographie depuis moins de deux ans, contre 76 % pour les femmes qui ont eu un recours exclusif au dépistage individuel.
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Anémie rénale. EPO de 3e génération bientôt au Maroc
Lors de l’édition 2008 de Renal Academy tenue dernièrement à Barcelone, l’EPO de 3e génération était au centre des débats sur les nouvelles pratiques thérapeutiques retenues dans le traitement de l’anémie rénale. Cet activateur permanent de l’EPO, contrairement à une EPO classique, reproduit plus fidèlement les processus physiologiques de l’organisme. Cet agent stimulant l’érythropoïèse (ESA) se présente sous forme de solution injectable qui comprend un principe actif proche de l’EPO,
Méningite. Un nouveau vaccin prometteur
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Dans le cadre des plans de lutte contre la méningite dans les pays africains, sera introduit prochainement un candidat vaccin extrêmement prometteur. Comparativement à celui qui existe actuellement sur le marché, ce produit aurait une capacité à immuniser les populations sur le long terme. Une qualité essentielle pour mener à bien une politique générale de prévention de la méningite en Afrique. Car le vaccin polysaccharidique jusque-là utilisé n’est efficace que sur une durée maximale de 5 ans. Ce qui nécessite de renouveler les vaccinations par des campagnes de masse, extrêmement coûteuses. Autre avantage, l’immunité serait étendue aux personnes non vaccinées, vivant auprès de proches immunisés.
contenant du Méthoxy polyéthyléne glycol-Epoétine bêta. Ce produit qui sera commercialisé sur le marché marocain, n’est administrée qu’une fois par mois. Une telle avancée thérapeutique ne manquera pas de simplifier significativement le traitement, avec pour conséquence une meilleure stabilité du taux d’Hg et une réduction du taux d’erreurs liées à l’administration récurrente par mois des médicaments classiques.
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Premier prix 2008 de l’innovation pour Laprophan
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Les laboratoires Laprophan ont décroché le premier prix 2008 de l’innovation dans les entreprises. Ce prix a été décerné au groupe pour avoir développé une composition pharmaceu-
L
En bref
tique destinée à l’administration par voie orale de principes actifs fortement gastrolabilés, selon un communiqué de presse de Laprophan. Ce premier prix vient de récompenser la conception du premier médicament effervescent anti sécrétoire IPP. Cette innovation a fait l’objet d’un brevet international et s’est concrétisée par la conception d’un médicament novateur ayant obtenu l’autorisation de mise sur le marché. Par ailleurs, les laboratoires Laprophan ont été sélectionnés pour représenter le Maroc à Genève au sein de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, ajoute la même source .
ResMed. Lancement d’une étude de grande envergure Leader en Médecine du Sommeil et de la Ventilation, ResMed a annoncé le démarrage de l’étude SERVE-HF dont l’objectif est de déterminer l’intérêt de son appareil AutoSet CS™2 dans le traitement des troubles respiratoires du sommeil (TRS) qui affectent les patients insuffisants cardiaques chroniques. Pendant les quatre années que durera l’étude SERVE-HF, les médecins observeront les bénéfices d’une assistance ventilatoire par AutoSet CS™2, un système de ventilation intelligent qui contrôle la respiration de façon permanente au cours de la nuit. Il est prévu que cette étude, dont ResMed est le
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promoteur, permettra entre autres au corps médical de mieux comprendre si la progression de l’insuffisance cardiaque peut être freinée au cours d’un traitement avec ventilation auto asservie et comment.
Cancer de la prostate. Ipsen et bioMérieux en pointe Le laboratoire Ipsen a annoncé qu’il venait de déposer auprès des autorités européennes de la santé une demande d’autorisation pour commercialiser dans l’Union une nouvelle formulation du Décapeptyl. Ce dernier est utilisé dans le traitement de certains types de cancers de la prostate et de son côté bioMérieux prépare un test urinaire. Le Décapeptyl est un médicament injectable qui peut être administré quo-
tidiennement, chaque mois ou chaque trimestre, en fonction des formulations. Lancé pour la première fois en France en 1986, il est actuellement commercialisé dans une soixantaine de pays, dont 25 en Europe.
SOS Hépatites appelle à la suppression de la TVA sur les anti-hépatiques Dans la lettre adressée au ministre de l’Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar, l’Association SOS Hépatites a appelé à la suppression de la TVA sur les médicaments anti-hépatiques. Cette taxation dont le taux est fixé actuellement à 7%, constitue un véritable obstacle à l’accès aux traitements, tant nécessaires pour la survie des malades. Étant une maladie grave et chronique, les hépatites nécessitent un traitement onéreux, d’autant plus si elles sont tardivement diagnostiquées comme c’est le cas pour la majorité des patients. En l’absence de médicaments adéquats, l’évolution vers une cirrhose de foie, troisième cause de mortalité dans notre pays, devient imminente. Selon les statistiques de SOS Hépatites, 3 % de Marocains, soit 1 000 000 de personnes sont atteintes de ce mal ravageur. Avec ces chiffres alarmants, les hépatites dépassent de loin les données statistiques relatives à certaines maladies graves comme les cancers et le Sida.
Cancer : inauguration d’un nouveau laboratoire de l’Institut Curie à Paris La lutte contre le cancer est davantage consolidée par l’inauguration d’un nouveau laboratoire de l’Institut Curie dédié à la recherche sur la biologie du développement de l’embryon et du cancer Une centaine de biologistes, bio-informaticiens, mathématiciens et ingénieurs se pencheront sur les gènes du développement et l’étude de construction d’un embryon en recherchant les points communs existant avec la formation d’une tumeur pour comprendre comment la machine se dérègle et mettre au point des thérapies innovantes.
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Diabète.
Un défi sanitaire
A l’image des tendances actuelles à l’échelle mondiale, le diabète est en nette progression au Maroc. Entre traitements lourds et autosurveillance contraignante, le quotidien des patients qui en sont atteints est souvent pénible à supporter.
AVEC LA COLLABORATION DU PR MAROUAN FATIMA SPÉCIALISTE EN ENDOCRINOLOGIE, DIABÉTOLOGIE ET MALADIES DE NUTRITION - CASABLANCA
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DOSSIER
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’ai découvert mon diabète de façon tout à fait fortuite à l’occasion d’un bilan pré opératoire. Je suis tombée des nues car j’étais en très grande forme et je ne sentais absolument rien. Au début, je pensais qu’il s’agissait d’une erreur de laboratoire mais un 2ème bilan a confirmé le diagnostic. J’ai commencé à avoir une activité physique régulière et une alimentation équilibrée. J’ai alors perdu du poids et tout est rentré dans l’ordre. Je me suis crue guérie. Petit à petit j’ai relâché la surveillance, je faisais moins d’exercice physique et de plus en plus d’écarts de régime. Quelques années plus tard, je commençais à ressentir de la fatigue, à boire et uriner de façon excessive et à maigrir sans faire d’efforts de régime. C’est alors que je me suis sentie malade », ainsi s’exprime Houria, une malade diabétique de 55ans et mère de 4 enfants. Cette patiente présente un diabète de type 2 qui est la forme la plus fréquente ( 90% ) et surtout une maladie silencieuse. L’autre forme moins fréquente, le diabète de type 1, est plus bruyante (amaigrissement syndrome polyuro polydipsique, asthénie…). Quel qu’en soit le type, le diabète est une maladie chronique dont la gravité vient des multiples compli-
cations qui peuvent en émailler l’évolution si la prise en en charge n’est pas optimale. Le diabète de type 2, problème de santé publique, est une pathologie grave en progression croissante. C’est une véritable épidémie mondiale qui atteindra , d’après les prévisions, 300 millions d’individus dans le monde en 2025. Maladie chronique évolutive, commençant une di-
soit à une carence de la sécrétion de l’insuline dans le diabète de type 1, soit à une insulinopénie et à une résistance à l’action de l’insuline dans le diabète de type 2. Le diabète constitue une priorité sanitaire à l’échelle planétaire, de par ses conséquences néfastes sur la santé et l’économie. On estime actuellement à plus de 180 millions le nombre de diabétiques dans le monde et on
zaine d’années avant même son début clinique, elle est bien souvent diagnostiquée avec retard. Cette pathologie entraîne de nombreuses complications dont l’incidence augmente avec l’évolution et la durée de la maladie. Cette affection métabolique, se caractérise par une hyperglycémie chronique liée
prévoit le double en 2030. D’après les estimations, 1,1 million de personnes sont mortes du diabète en 2005. Environ 80 % des décès dus au diabète se produisent dans les pays à revenu faible ou moyen, dont près de la moitié surviennent chez des personnes de moins de 70 ans.
Thomas WILLIS
Le saviez-vous ?
1674. C’est à Thomas WILLIS (médecin anglais) que revient le mérite d’avoir signalé pour la première fois, dans la description du diabète, la présence de sucre dans les urines des diabétiques. 1869. Paul LANGERHANS découvre les îlots du pancréas. 1921. Une équipe de chercheurs canadiens : Sir Frederick Grant BANTING, Charles Herbert BEST, Mac Leod et Collib obtient, à partir des ilots du pancréas animal, une substance appelée insuline (du latin insula = ile). Cette découverte sera couronnée par le prix Nobel de Médecine en 1923.
Doctinews - N째5 - Novembre 2008
Doctinews - N°5 - Novembre 2008 Et les prévisions ne sont pas bonnes : l’OMS prévoit que les décès dus au diabète vont augmenter de plus de 50 % au cours des dix prochaines années si des mesures urgentes et des stratégies énergiques de prise en charge et de prévention de cette maladie ne sont pas adoptées par les Etats. Pour expliquer cette augmentation, sont incriminés des facteurs environnementaux tels que la sédentarité, le changement du mode de vie (passage d’un mode de vie « traditionnel » à un mode « occidental »), l’allongement de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, ainsi que des facteurs d’ordre médical liés à un meilleur dépistage. La prédisposition génétique y joue également un rôle important. Au Maroc, plus de 2 millions de personnes sont atteintes de diabète, soit 6,6% de la population ( 2,26% en 1976) selon les statistiques du ministère de la santé de 2000. Maladie chronique, fréquente et grave, elle reste mal connue dans de nombreux endroits du monde bien que des efforts louables d’information et de sensibilisation sont déployés à travers divers canaux .
Critères de diagnostic - Syndrômes cliniques (polydipsie, polyurie, amaigrissement inexpliqué, asthénie, somnolence voire coma) et glycémie quelle que soit l’heure >= 2,00 g/l. - Glycémie à jeûn (défini par l’absence de prise calorique pendant au moins 8h) >= 1,26 g/l. - Glycémie à la 2ème heure après une charge de 75g de glucose lors d’une hyperglycémie provoquée par voie orale >= 2 g/l. Un tueur silencieux potentiel Le critère de diagnostic du diabète est l’hyperglycémie. On parle de diabète quand la glycémie à jeun est supérieure ou égale à 1,26 g/1 ( à 2 reprises et au laboratoire ). Il n’est pas anodin d’avoir une glycémie à jeun entre 1,10 et 1,26 g/l : On parle alors d’hypergly-
cémie modérée à jeun qui peut évoluer vers un diabète si rien n’est fait. On distingue deux types diabète : - Le diabète de type I anciennement appelé diabète insulino-dépendant, («DT1» ou «DID») caractérisé par une carence sévère en insuline. Sa symptomatologie est bruyante (amaigrissement, syndrome polyuropolydipsique, asthénie…) et il atteint surtout des personnes jeunes et concerne 10 à 15 % des diabétiques. Sans insuline, l’issue est fatale. En 2000, 6,6% de la population marocaine est atteinte de diabète contre 2,26% en 1976. - Le diabète de type 2 («DT2» ou «DNID»), anciennement appelé diabète non insulino-dépendant car ne nécessitant pas de traitement par des injections d’insuline. C’est la forme la plus fréquente de diabète qui représente 90 % des cas environ. Il atteint plutôt des personnes de plus de 40 ans en situation de surpoids le plus souvent. L’une des caractéristiques essentielles du diabète de type 2 est son caractère silencieux et son évolution insidieuse qui explique le diagnostic tardif. Il n’est pas rare de porter un diagnostic à l’occasion d’une complication : ophtalmologique, infectieuse ( infection urinaire, pied diabétique ) ou autre. D’où l’intérêt du dépistage chez les personnes à risques (femmes ayant eu de gros bébés, diabète gestationnel, hérédité diabétique, prise de certains médicaments, obésité abdominale.) Le dépistage du diabète doit être ré-
servé aux sujets à haut risque, notamment chez ceux âgés de plus de 40 ans, chez les personnes ayant un membre de leur famille atteint de diabète, les sujets hypertendus fréquemment en surpoids, ceux présentant une obésité abdominale, les femmes ayant eu des enfants de gros poids ( sup à 4kg ) à la naissance. Enfin, l’intolérance au glucose et les troubles de la glycémie à jeun sont des stades intermédiaires entre l’état normal et le diabète. Les sujets qui présentent l’une ou l’autre de ces altérations ont de fortes chances de faire un diabète de type 2, mais ces situations sont intéressantes car on peut, à ce stade, prévenir l’apparition du diabète. Cette évolution n’est donc pas inéluctable. Mal équilibré, le diabète est à l’origine à court terme de complications métaboliques ( coma acido-cétosique, hypoglycémie ). A long terme, des complications dégénératives concernent les patients, quel que soit le type de diabète et touchent les micro vaisseaux des yeux ( rétine ), des reins, du système nerveux, et les macro vaisseaux : coeur, cerveau, membres inférieurs , etc. Le diabète peut être alors responsable de complications cardio-vasculaires (atteinte des vaisseaux sanguins irriguant le cour et le cerveau pouvant conduire à un infarctus du myocarde ou à un accident vasculaire cérébral) et micro-vasculaires (atteinte du système nerveux périphérique, des reins et de la rétine pouvant conduire à l’amputation d’un membre inférieur, à la dialyse et à la cécité). Le diabète peut ainsi retentir sur la qualité de vie des personnes atteintes. Arrivée du nerf optique Exsudat Prolifération de capillaires fragiles Zone Hémorragique
Rétinopathie diabétique.
Doctinews - N°5 - Novembre 2008
Complications du diabète - Les complications cardio-vasculaires demeurent la principale cause de décès (morbidité et mortalité multipliées par 2 à 3) - Première cause de néphropathie - 35 à 50% des diabétiques développent des rétinopathies - Première cause de cécité en Europe et au Maroc - 45% des diabétiques développent des neuropathies périphériques - Principale cause d’amputation non traumatique - Coût élevé du traitement des complications avec résultats aléatoires.. - Altération de la qualité de vie en cas de complications.
DOSSIER
Toutefois, il a été démontré qu’un bon contrôle de la maladie est possible grâce à une prise en charge adéquate : règles hygiéno-diététiques bien suivies, activité physique régulière et traitement médical adapté et peut permettre d’éviter ou de réduire considérablement les risques de complications. Un dépistage précoce des complications du diabète peut également permettre de freiner leur progression.
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Comment bien gérer le diabète? Le diabète maladie grave et chronique, constitue un facteur de risque cardio-vasculaire souvent associé à d’autres. De ce fait, la prise en charge doit être globale, dirigée contre tous les facteurs de risque et a pour objectif de prévenir les complications micro et
macrovasculaires. Le traitement repose sur les mesures hygiéno-diététiques: alimentation équilibrée et variée, activité physique régulière. Celles-ci ont pour objectif une réduction de l’excès pondéral. Pour les patients en surpoids comme pour ceux en poids normal, le choix doit être le plus souvent porté sur des aliments qui contiennent moins de matières grasses, avec moins de sucre ajouté, moins de sel et riches en fibres. Un plan alimentaire personnalisé et élaboré avec l’aide d’un diététicien est souhaitable. Il doit tenir compte des habitudes alimentaires du patient. Ces conseils diététiques dont l’observance est vivement recommandée, doivent être couplés à une activité physique. Les effets bénéfiques du sport sont in-
déniables (contrôle du stress, maintien d’une bonne condition physique, effet hypoglycémiant. Comme pour la prévention cardio-vasculaire, il ne s’agit pas de se lancer du jour au lendemain dans des efforts violents et excessifs, mais de commencer progressivement, s’échauffer avant l’exercice, intensifier lentement et par étape, boire suffisamment etc... Pour les diabétiques, un contrôle préalable de la glycémie et l’hygiène adéquate des pieds sont indispensables. La pratique d’une activité physique régulière et un régime alimentaire équilibré, valables aussi bien pour les deux formes de diabètes, ne sont pas toujours suffisants pour obtenir un bon équilibre du diabète. Un traitement pharmacologique doit être associé. Plusieurs classes d’hypoglycémiants sont disponibles : les biguanides, les sulfamides hypoglycémiants, les inhibiteurs de l’alpha glucosidases , les glitasones ... Ces différents médicaments peuvent être utilisés seuls ou en association entre eux ou avec l’insuline . Le contrôle glycémique est évalué tous les 3 ou 4 mois par un dosage de l’hémoglobine glyquée (HbA1c). Les études épidémiologiques et d’intervention ont défini les valeurs cibles
«Le pied diabétique» pour éviter le redoutable Le pied du patient diabétique est un véritable carrefour où se rencontrent des complications d’origines diverses (neurologiques, artérielles, ostéo-articulaires et infectieuses). Ces complications, les pathologies, les troubles et les lésions qui en découlent, entraînent de longues et douloureuses hospitalisations qui aboutissent parfois à une amputation qui aurait pu être évitée par une bonne prise en charge préventive ou curative. C’est cette prise en charge efficace qui est décrite dans cet ouvrage concret, pragmatique et richement illustré et qui donne au professionnel de santé toutes les conduites pratiques pour le bilan, le traitement et le suivi dans des domaines très variés (médicaux, chirurgicaux et paramédicaux). Le lecteur y trouve également présentés de manière claire des conseils simples ainsi que les éléments principaux à retenir et les erreurs à éviter. Fondé sur une approche multidisciplinaire, cet abrégé apporte ainsi au professionnel de santé une vision globale, codifiée, pratique, la plus simple et la plus efficace possible et finalement plus positive du « pied diabétique ». Tous les professionnels de santé en charge du suivi des patients diabétiques : médecins généralistes, diabétologues, urgentistes, dermatologues, angiologues et radiologues interventionnels ; chirurgiens orthopédistes et vasculaires ; infirmièr(e)s, pédicures-podologues, kinésithérapeutes et podo-orthésistes. Georges Ha Van. Le pied diabétique. Masson 2008. 201 p.
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DOSSIER
pour le contrôle glycémique et il est largement admis que le but du traitement est d’atteindre une Hb A1c <7%. Pour cela, il est important que le profil glycémique de toute la journée soit réduit. Le but ne peut être atteint que si on cible la glycémie à jeun Gj et la glycémie post-pandriale Gpp. Enfin, la correction de l’hyperglycémie n’est pas le seul élément à prendre en compte. La prise en charge globale du risque cardiovasculaire est indispensable. Ainsi, l’arrêt du tabac est impératif, ainsi que le traitement de l’hypertension artérielle, des anomalies lipidiques et la prise en charge de l’excès de poids. Prévenir le diabète parmi les personnes à risque, est possible surtout grâce aux modifications du mode de vie parfois en association avec certains médicaments.
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Une maladie lourde et coûteuse A titre illustratif, l’OMS estime qu’en Chine, les cardiopathies, l’accident vasculaire cérébral et le diabète entraîneront à eux seuls une perte de $558 milliards de revenu national au cours des dix prochaines années (20062015). Ces conséquences économiques du diabète et de ses complications sur les malades, leur famille, les systèmes de santé et les pays, sont considérables. L’OMS a décrété le 14 novembre de chaque année Journée mondiale de diabète. Objectif : Sensibiliser les populations sur les multiples dangers que représente cette maladie incurable. Cette instance internationale de santé offre également soutien, conseil et assistance aux pays, en particulier ceux à revenu faible ou moyen pour les inciter et les aider à prendre des mesures efficaces pour surveiller, prévenir et combattre le diabète et ses néfastes répercussions sur la qualité de vie des malades. L’OMS opte pour des stratégies de prévention du diabète à travers la lutte contre l’obésité dans le monde (promotion l’exercice physique , une alimentation saine). Qu’en est-il au Maroc? D’après les dernières études épidémiologiques menées par le ministère de la santé en 2000, 6,6 % sont atteints de diabète au Maroc. Environ 3 millions de Marocains souffriraient de cette maladie grave et chronique. Le Maroc est un pays à forte prévalence. La sédentarité, l’urbanisation, l’obésité, la consommation alimentaire sont quelques uns des facteurs qui expliquent l’augmenta-
tion marquée et constante de la prévalence du diabète. Le diabète est une maladie coûteuse en raison de ses complications. D’où l’intérêt de faire de la prévention et de bien prendre en charge les diabétiques avant le stade des complications car cela revient beaucoup moins cher lorsque l’on connaît le coût de la dialyse, des traitements par laser pour la rétinopathie, des amputations de membres ... Beaucoup a été fait, mais encore plus reste à faire : structures adéquates de traitement et d’éducation pour les diabétiques car un diabétique ayant accepté et bien compris sa maladie saura mieux se traiter et comprendra l’enjeu du traitement. Pour nous qui ne pouvons faire face aux complications du diabète le défi serait de les prévenir en concentrant nos efforts sur l’éducation thérapeutique du patient diabétique qui constitue la clé de voûte du traitement du diabète. Selon des estimations de l’OMS, en 2007, le monde dépensera de 215 à 375 milliards de dollars en soins destinés aux personnes atteintes de diabète et des complications. Ce chiffre pourrait être de 234 milliards à 411 milliards de dollars dans les 20 prochaines années. Les prévisions risquent de s’alourdir si l’on prend également en considération les aspects socio-économiques mesurés en terme de perte de productivité liée entre autres aux congés-maladie, à l’incapacités, aux mises en retraite anticipée, aux décès prématurés avec tout ce que cela implique comme conséquences sur le niveau d’éducation et de santé de l’entourage du malade. La mise au point d’une stratégie de lutte préventive et curative contre le diabète s’impose de toute urgence dans notre pays. L’heure est donc à la mobilisation.
Appel à de nouvelles stratégies de lutte contre la montée croissante du diabète Les experts estiment qu’en 2025, le nombre de personnes atteintes d’un diabète aura progressé de 20 % en Europe, de 80 % parmi les populations vivant dans les régions de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient et de 80 % au sein de la population africaine. Les spécialistes du diabète et les personnes vivant avec un diabète s’accordent à dire que l’amélioration de l’éducation des professionnels de santé et des patients pourrait, toutefois, réduire l’impact économique et humain du diabète. Un nouveau rapport présenté à l’occasion de l’inauguration du Johnson & Johnson Diabetes Institute à Paris, nouvel espace d’éducation au diabète pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), vient corroborer cette opinion. Il apporte un soutien massif à l’amélioration des mesures pédagogiques, facteur fondamental d’une meilleure gestion de leur condition par les patients.
Diabète et carie. Une complication fréquente Le diabète est principalement responsable d’une augmentation des caries et des maladies parodontales. L’hyperglycémie augmente en effet le taux de glucose présent dans la salive, ce qui favorise non seulement l’apparition de la carie dentaire, mais multiplie aussi les bactéries responsables de la maladie parodontale. Pour couronner le tout, le diabète est également à l’origine d’une diminution de la résistance aux infections microbiennes. Lorsqu’il est mal équilibré, les risques de complications infectieuses (abcès par exemple) sont donc accrus.
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Diabète. Vers de nouvelles perspectives thérapeutiques Trois pistes de recherches semblent être plus prometteuses : - Vaccin : Alternative prometteuse, le vaccin interviendrait au niveau du système immunitaire pour l’empêcher de s’attaquer aux cellules bêta, responsables de la production de l’insuline. - Transplantation des îlots : Après plusieurs échecs de tentatives de transplantation des îlots de Langerhans, une équipe de chercheurs de l’Université d’Alberta a mis au point une nouvelle méthode de prélèvement des îlots : le Protocole d’Edmonton. Cette méthode simplifie le prélèvement des îlots tout en diminuant le nombre d’îlots détruits et en uti-
lisant une combinaison de médicaments anti-rejets moins agressifs. En 2002, la revue Diabetes publiait un bilan très prometteur : 1 an après la transplantation des îlots, 80% des patients ayant participé à l’étude ne s’injectaient plus d’insuline. La recherche se poursuit : on veut améliorer la manipulation des îlots prélevés et trouver des médicaments anti-rejets qui favorisent une meilleure survie des îlots. - Les cellules souches : Les premières cellules, appelées cellules souches, qui apparaissent au début de la vie chez l’embryon pour se spécialiser par la suite et devenir des cellules musculaires,
Un médicam ent génériqu e ne coûte médicament pas aussi ch de référence . er qu’un Les génériqu es sont des m édicaments co mme les autr es. Les génériqu es facilitent l’accès aux so démunie. ins pour la po pulation
Au Maroc, le s génériques sont rembour maladie obliga sables par l’ toire . assurance On peut reconn aître un médic ament généri que d’un prin ceps .
nerveuses, cardiaques ou osseuses, se trouvent également chez les adultes, notamment dans la moelle osseuse, la peau, la rate, le cerveau, les intestins et le pancréas. Des recherches effectuées sur des souris ont démontré que des cellules souches provenant de la moelle osseuse peuvent se changer en cellules productrices d’insuline. Mais une fois transplantées, résisteront-elles aux attaques du système immunitaire? Les cellules souches provenant d’embryons ont-elles plus de chances de réussir la transformation et de résister à la réaction auto-immune que les cellules souches chez les adultes?
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Participez à l’élaboration du prochain dossier sur les génériques Envoyez-nous vos réflexions et suggestions sur dossier@doctinews.com
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Smedian
Une vision…un engagement
Organisme scientifique de référence, la Société marocaine d’endocrinologie, diabétologie et nutrition joue un rôle très actif dans la recherche et la formation médiale initiale et continue des professionnels de la santé. Cette année, elle souligne ses 32 ans d’existence. Le bilan dans cet entretien réalisé avec son président, Pr Abdelmjid Chraïbi.
INSTITUTIONNEL
AVEC LA COLLABORATION DU PR. ABDELMJID CHRAÏBI CHEF DU SERVICE D’ENDOCRINOLOGIE DIABETOLOGIE ET NUTRITION AU CHU IBN SINA DE RABAT
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Propos recueillis par la rédaction
Doctinews : Pouvez-vous nous parler de la créa- à se réunir et de la lancer puisqu’elle venait d’être créée. A tion de la Smedian ? présent, il existe deux fédérations qui sont autonomes et qui PrAbdelmjid Chraïbi : « La Société marocaine d’endocri- coiffent plus de 80 associations de diabétiques. Elles organologie et de maladies métaboliques (Smemn) », avant de nisent elles-mêmes leurs réunions et congrès et sont actives devenir en 1999 la « Société marocaine d’endocrinologie, sur tout le territoire. Notre apport se limite uniquement à diabétologie et nutrition (Smedian) », a été fondée en 1976. une aide scientifique. À l’origine de cette initiative, un groupe d’endocrinologues Dans ce cadre, nous venons d’achever en partenariat avec marocains dont Dr Mohamed Hseine, nommé premier pré- un laboratoire la réalisation de brochures visant l’éducation sident d’une des plus anciennes associations au Maroc. Ses du diabétique et qui sont axées sur la diététique mais aussi activités au début se résumaient en l’organisation de deux sur l’hygiène des pieds et sur des conseils pratiques pour journées scientifiques par an, l’une en automne et l’autre une meilleure qualité de vie des patients. au printemps. Mais par la suite les membres ont opté pour l’organisation d’un congrès annuel. Le premier s’est tenu Quelles sont les autres actions que vous avez réaliainsi en 1999 à Fès. Actuellement, nous préparons la 32e sées jusqu’à présent ? édition de notre congrès national qui aura lieu à Rabat du Durant les années précédentes, nous avons tenu à élargir 20 au 21 février 2009. Les thèmes pivot de cette édition notre réseau de partenaires afin de permettre un échange comme c’est le cas d’ailleurs pour les années précédentes permanent d’idées et d’expérience. Et c’est justement dans porteront sur le diabète et l’endocrinologie. Ce sont des ce cadre qu’a été créée en 2003 la Fédération maghrébine sujets multidisciplinaires dont d’endocrinologie et de diabétole choix se justifie par notre vologie à Marrakech qui regroupe, On compte entre 160 et 170 lonté d’intéresser des spécialistes à côté de la Smedian, les deux endocrinologues au Maroc dont 70% autres qu’endocrinologues. Ceci sociétés savantes algériennes exercent à Casablanca et à Rabat est d’autant plus vrai si l’on sait (l’une d’endocrinologie et l’autre que ces deux disciplines sont à la de diabétologie) et la société tucroisière de plusieurs spécialités : cardiologie, gynéco-obs- nisienne d’endocrinologie. Cette structure scientifique ortétrique, dermatologie, chirurgie cardio-vasculaire… D’où ganise annuellement le Congrès maghrébin qui est jumelé le choix de thèmes fédérateurs. avec le congrès national du pays hôte. Par ailleurs, notre société a également co-organisé bon nom- Par ailleurs et dans sa volonté de s’ouvrir sur le Sud et bre de manifestations de portée internationale comme c’est l’Afrique subsaharienne, notre société a invité lors du 5e le cas notamment du Congrès de l’Association de langue congrès maghrébin tenu récemment à Marrakech l’assofrançaise d’étude de diabète et métabolisme en 1998, ainsi ciation arabe de diabétologie dont le siège est au Caire en que le congrés PANARAB qui s’est tenu à Rabat en 2006. Egypte et la Société francophone africaine de diabétologie. Quel est votre apport en matière d’éducation du Les maladies thyroïdiennes étant très fréquentes, nous vediabétique ? nons de créer le groupe d’étude de la thyroïde à l’instar de La Smedian, comme toute société savante, a des objectifs ce qui se fait en France. Cette cellule de réflexion multipurement scientifiques. Pour ce qui est de l’éducation du disciplinaire tiendra sa première réunion en marge du 32e diabétique et du dépistage, son rôle se résume à donner l’ap- congrès national de la Smedian sous le thème « Les cancers pui scientifique à certaines associations de diabétiques. Là de la thyroïde » avec la participation de spécialistes maroil importe de signaler que jusqu’à 2003, notre congrès était cains et étrangers. couplé au congrès de la fédération des associations de dia- Enfin, nous avons mis en place depuis une dizaine d’années, bétiques. Comme les moyens logistiques étaient lourds et les « Amicales d’endocrinologues » dont l’Amicale de Fés importants pour elle, cette initiative avait pour but de l’aider et de l’oriental, celle du sud, le Club des endocrinologues de
Doctinews - N°5 - Novembre 2008 Rabat et Nord, ainsi que l’Amicale du Grand Casablanca. Elles fonctionnent en étroite collaboration avec la société et tiennent annuellement leur journée d’étude. Leur principal objectif est de permettre une meilleure organisation scientifique par secteur et par région. Quels sont vos plus récents travaux scientifiques ? A la commande du ministère de la Santé, de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) et la Société marocaine des sciences médicales, nous avons préparé des protocoles de bonnes pratiques cliniques pour la prise en charge de certaines maladies chroniques. C’est ainsi que nous avons élaboré le protocole thérapeutique du diabète I et du cancer de la thyroïde. Celui du diabète de type 2 est en cours de réalisation. Dans un autre registre, nous considérons que plusieurs maladies chroniques comme les hyperlipémies et les dysfonctionnements endocriniens doivent être prises en charge au même titre que les autres affections de longue durée (ALD) par l’ANAM, surtout qu’elles étaient classées dans cette catégorie avant l’avènement de l’AMO mais qui ont été supprimées à son application. Tous les efforts de la Smedian se concentrent ainsi pour sensibiliser cet organisme pour qu’il les réintroduise dans la liste des ALD. Un dossier complet a été même préparé pour le soumettre aux instances concernées. Qu’en est-il de l’effectif et de la formation des endocrinologues ? On compte actuellement entre 160 et 170 endocrinologues exerçant dans le secteur public et privé, y compris les résidents en formation. Comme toutes les spécialités, plus de 70% des médecins spécialistes sont concentrés sur l’axe Casablanca-Rabat au moment où d’autres villes et provinces souffrent d’une absence totale de ressources humaines. Conscient de cette problématique, le ministère de la Santé a commencé à affecter les futurs spécialistes dans les régions mal desservies. Côté formation, les CHU de Casablanca, Rabat, Marrakech et plus récemment de Fès se sont dotés chacun d’un centre de formation entièrement dédié à cette spécialité. 30ème Congrès Smedian à Laâyoune 2007
Pensez-vous que les Marocains sont suffisamment informés sur les dangers du diabète? Ils sont de mieux en mieux sensibilisés sur le diabète sucré. Mais pas suffisamment comme on le veut. Parce que comme vous savez, le diabète est une maladie du siècle, une maladie galopante. Toutefois, sa vitesse de croissance n’est pas corrélée à la même vitesse de sensibilisation et de prise en charge. Là tout le monde a un rôle à jouer pour freiner sa recrudescence : ministère de tutelle, médias, sociétés savantes, associations de malades et laboratoires pharmaceutiques. Existe-t-il au Maroc un plan d’action visant la prévention du diabète ? Oui, il s’agit de la stratégie 2008-2012 du ministère de la Santé. La Smedian a participé à son élaboration par l’intermédiaire de son président et d’une consœur du secteur public, ainsi qu’une collègue pédiatre s’occupant du diabète de l’enfant. D’ailleurs c’est un plan général qui concerne certaines maladies prioritaires, en particulier le diabète. J’espère que ce plan sera appliqué dans les conditions optimales que la Smedian souhaite. Ce plan à multiples facettes (éducation, prise en charge, formation…) s’est notamment fixé comme objectif de réduire la prévalence du diabète. Car de la dernière étude du ministère de la santé qui date de 8 ans et qui a révélé que 6,6% de la population âgée de plus de 20 ans sont diabétiques, le nombre de personnes atteintes a dû certainement augmenter. Quels sont vos futurs projets? Nous espérons avec le soutien des sponsors créer des bourses de recherche scientifique en matière de diabétologie et d’endocrinologie pour les jeunes résidents en formation ou même pour les médecins. Nous voudrions également que notre collaboration avec les pays maghrébins soit plus effective pour créer des enquêtes de dépistage au niveau régional. A cette liste de projets, figurent également l’échange mutuel de stages entre résidents en formation afin de confronter les expériences des uns et des autres, la création d’une revue marocaine d’endocrinologie et de diabétologie et la formation continue des médecins généralistes. Car si ces derniers sont bien formés, le niveau de prise en charge ne sera que plus élevé.
Smedian, 3, R ue Al Achâari, Appt 7, Agdal 10 000 - Rabat - Maroc Tél / Fax : + 212 37 68 31 71 Mail : smedian@menara.ma www.smedian.ma
Revue de la crise internationale
Les origines de la crise remontent au début du 21ème siècle quand la FED a décidé de baisser le taux d’intérêt afin de relancer l’économie américaine. Des baisses en cascade ont ramené ce taux à son plus bas historique (1% en 2003), ce qui a attiré massivement des ménages américains, à profil de risque élevé, vers les prêts immobiliers. Les banques ont fait la supposition forte que le collatéral pris sur les ménages (hypothèque) couvrait leurs créances. Ces crédits risqués dits « subprime » ont ainsi fortement progressé pour atteindre 30% du total crédit en 2006. Ayant saturé ainsi leurs capacité d’engagement par rapport à leurs ressources, les banques ont transformé leurs portefeuilles de crédits subprime en titres financiers et les ont cédés avec décote à d’autres institutions financières étrangères. Avec la hausse des taux d’intérêts en 2006, le coût du crédit s’est renchéri et des millions de ménages se sont retrouvés dans l’incapacité de rembourser leurs mensualités. L’insol-
vabilité des ménages a entraîné la baisse de la demande de logements et la baisse de l’immobilier américain qui a perdu plus de 30% de sa valeur. Les crédits subprime ont été complètement dévalorisés. Introduits par divers montages financiers dans divers actifs financiers ; ces crédits toxiques ont contaminé, tel un virus, tout le système financier mondial et la crise des subprime s’est vite transformée en crise financière mondiale à partir de l’été 2007. Ainsi, des géants bancaires ont accumulé des déficits colossaux au point de déclarer faillite et un effet Domino s’est déclenché dans le milieu des institutions financières. La panique, installée ainsi, a plongé les indices des marchés financiers - américains, européens et asiatiques - dans des cycles de baisse drastiques. C’est dans ce contexte de crise qu’a été annoncé le plan Paulson : 700 milliards de dollars pour racheter les créances toxiques des banques et assainir le système bancaire. Rejeté dans un premier temps, ce programme a finalement été voté.
FINANCES
Quelles sont les répercussions de cette crise sur le Maroc ?
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La crise financière internationale, qui jusque là avait épargné le Maroc, pourrait, à terme, avoir des répercussions conjoncturelles sur l’économie de notre pays. En effet, la crise s’est propagée au continent européen principal partenaire du Maroc (65% du total échanges), ce qui devrait entraîner un ralentissement des échanges Maroc-Europe et impacter par conséquent la croissance du PIB à moyen et long termes. D’un autre côté, de même, la conjoncture internationale devrait impacter négativement la balance des paiements marocaine à travers la baisse des flux financiers en provenance de l’étrangers (IDE, tourisme, et transferts des MRE).
Influence sur la Bourse ? A notre avis, la panique qui a gagné la Bourse de Casablanca est imputée essentiellement à un effet psychologique et ne devrait pas perdurer longtemps. L’élément qui devrait à notre avis affecter le plus le marché, serait l’éventuelle sortie des investisseurs étrangers qui pourrait être dictée par les tensions de liquidités. Tout en restant peu probable, ce scénario ne devrait pas pénaliser de manière significative la Bourse marocaine puisque la part de ces investisseurs dans le flottant à fin 2007 ne représentait que 6%. Dans ce contexte, nous recommandons d’éviter le comportement spéculatif et d’opter pour une stratégie long terme basée
Ainsi, il faudrait s’attendre à un ralentissement économique à partir de l’année 2009 tel que pressenti par le Centre marocain de conjoncture qui a, d’ores et déjà, révisé à la baisse le taux de croissance estimé de 6% à 4.5%. En outre, le système financier marocain reste à l’abri des risques intrinsèques de la crise puisque les banques marocaines n’ont pas d’exposition - ni directe ni indirecte – à ces actifs et dépendent uniquement de ressources locales.
Pour participer à la prochaine rubrique « Astuces d’optimisation de la Fiscalité des valeurs mobilières », adressez-nous vos questions à recherche@integrabourse.ma sur les fondamentaux des sociétés d’autant plus que la correction a ramené le cours de quelques valeurs à des niveaux attrayants. PAR LE BUREAU ANALYSES & RECHERCHES INTEGRA BOURSE
Perspectives pour la fin de l’année La correction infligée à l’indice pendant la période de crise et la croissance des bénéfices des sociétés cotées estimée par nos analystes à 18 % augurent d’une amélioration des niveaux de valorisation de la place et offre de bonnes opportunités de placement. L’amorce probable d’un investissement institutionnel important à partir de fin octobre au titre de l’externalisation de la caisse interne de la retraite de l’OCP vers la RCAR (filiale de la CDG) pourrait déclencher une reprise saine à l’horizon fin 2008. Le retour probable de l’investissement en portefeuille étranger, à la quête de nouvelles poches de croissance dans les marchés émergents face au spectre de la récession dans leurs pays d’origine, serait un support solide à la reprise.
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Doctinews - N°5 - Novembre 2008
Alimentation infantile.
Petit guide pratique
En pratique médicale, aborder l’alimentation du nouveau-né et de l’enfant de 3 ans pourrait paraître une question délicate pour certains professionnels de la santé. Pour une meilleure appréhension du sujet, Doctinews propose dans cet article un ensemble de fiches pratiques élaborées par Pr Naïma Lamdouar Bouazzaoui, chef de service du centre national de référence en néonatologie et en nutrition au Centre hospitalier et universitaire de Rabat et présidente de la Société marocaine de néonatologie.
C
DIÉTÉTQUE
AVEC LA COLLABORATION DU PR. NAÏMA LAMDOUAR BOUAZZAOUI PROFESSEUR DE PÉDIATRIE À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE RABAT
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et exposé, relatif à l’alimentation de l’enfant de la naissance à 3 ans, se limitera aux notions pratiques sans entrer dans les détails des besoins nutritionnels, ni de la composition du lait de femme, des préparations de suite ou des produits intervenant dans la diversification alimentaire par exemple. Pourquoi de la naissance à 3 ans ? Parce que les trois premières années de la vie marquent une étape critique dans le développement de l’enfant et conditionnent son devenir pour toute la vie. C’est la période de l’acquisition, selon des processus rapides, de la croissance et de la maturité physique, cognitive et comportementale permettant à l’enfant de devenir autonome. En effet, durant cette période, le poids de naissance quadruple, le cerveau augmente de moitié son volume et la taille double pratiquement en passant de 50 à 95 cm. L’enfant par ailleurs marche, parle, communique, se reconnaît dans le
miroir. Il est devenu propre aussi bien le jour que la nuit et, ayant pris conscience de son existence, il devient capable de s’imposer et de dire « je ». La nutrition s’avère alors primordiale en s’adaptant à l’évolution de ce développement. Passer de la simple déglutition d’aliments liquides à la mastication de solides, découvrir des textures et des goûts nouveaux tout en satisfaisant les besoins nutritionnels, imposent des règles en matière de qualité et de quantité des divers aliments en fonction de l’âge sans omettre aussi la qualité du lien du comportement alimentaire avec la relation mère-enfant. Aussi, cet exposé s’assigne-t-il pour objectif d’apporter, sous forme de fiches pratiques à la portée des praticiens concernés et à celle des mamans, des propositions de régimes alimentaires en fonction de l’âge de l’enfant normal. En ce qui concerne les jumeaux, leur
allaitement au sein est possible mais impose une organisation adéquate et une aide adaptée. Les femmes qui ont des jumeaux et souhaitent allaiter sont souvent inquiètes de ne pas y arriver. En pratique : • La lactation s’adaptera aux besoins et à la demande des deux enfants. • La mère peut allaiter les jumeaux en même temps, si son installation est confortable, avec un enfant calé sous chaque bras à l’aide de coussins, par exemple. En effet, si les deux aréoles sont stimulées ensemble, il y a deux fois plus de lait en moins de temps. • L’allaitement des jumeaux n’entraîne pas plus de crevasses ni d’alitement. On peut allaiter ses jumeaux complètement au sein, si on le veut. Le choix est à la maman et doit être fait avant l’accouchement. • Les autres mères opteront pour un allaitement mixte selon la fiche ci-après.
Choix d’un allaitement mixte pour jumeaux de la naissance à 4 mois* 1er cas : Jumeaux à terme eutrophes Préparations pour nourrissons: Une mesurette de lait dans 30 ml d’eau ère • 1 semaine : 0 - J : 3 biberons de 5 ml + 4 tétés au sein - Augmenter de 10 ml/jour - J7 : 3 biberons de 60 ml + 4 tétés au sein ème •2 semaine : 3 biberons de 70 à 80 ml et 4 tétés au sein ème •3 semaine : 3 biberons de 80 à 90 ml et 4 tétés au sein ème •4 semaine : 3 biberons de 90 à 100 ml et 4 tétés au sein ème •2 mois : 3 biberons de 110 ml et 4 tétés au sein
3ème mois : 3 biberons de 120 ml et 4 tétés au sein ème •4 mois : 3 biberons de 130 à 150 ml et 4 tétés au sein 2ème cas : Jumeaux prématurés ou hypotrophes Lait pour prématurés jusqu’à un poids de 3 kg : Une mesurette de lait dans 30 ml d’eau • 1ère semaine : - J0 : 4 biberons de 5 ml + 4 tétés (± 2 à 4 tétés ou biberons selon l’âge gestationnel et le poids de naissance) - Augmenter de 10 ml/jour - J7 : 4 biberons de 60 ml à 70 ml + 4 tétés au sein
2ème semaine : 4 biberons de 80 ml et 4 tétés au sein ème •3 semaine : 4 biberons de 90 ml et 4 tétés au sein ème •4 semaine : 4 biberons de 100 ml et 4 tétés au sein ème •2 mois : 3 biberons de 110 ml et 4 tétés au sein ème •3 mois : 3 biberons de 120 ml et 4 tétés au sein ème •4 mois : 3 biberons de 150 ml et 4 tétés au sein •
*A partir du 5ème mois de vie, se référer aux fiches relatives au régime alimentaire du nourrisson normal.
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Régime alimentaire du nourrisson normal Menu du nourrisson de 4 à 5 mois MATIN Sein ou biberon 150 ml d’eau (± selon l’appétit) + 5 mesures de lait de suite si nécessaire, 2 cuillères à café de farine sans gluten sans vanille MATINEE Sein ou biberon 150 ml d’eau + 5 mesures de lait de suite MIDI Sein ou biberon 150 ml + 5 mesures de lait de suite GOUTER Sein ou biberon 150 ml d’eau + 5 mesures de lait de suite SOIR Biberon 150 ml d’eau + 5 mesures de lait de suite si nécessaire, 2 cuillères à café de farine sans gluten sans vanille
DIÉTÉTQUE
Menu du nourrisson de 6 à 7 mois
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MATIN Sein ou biberon 180 à 210 ml d’eau + 6 à 7 mesurettes de lait de suite + 3 cuillères à café de farine sans gluten MATINEE 30 à 50 ml de jus de fruits MIDI - 100 g de légumes verts mixés en purée + 10 à 20 g de viande mixée ou poisson (2 cuillères à 4 à café) ou ½ jaune d’œuf cuit + 5 g de beurre cru ou1cuillère à café d’huile végétale ou de crème fraîche + 75 g de fruits ou compote maison. - Eau à la demande. GOUTER Sein ou biberon 210 ml de lait de suite ou laitage pour bébé : petit-suisse, yaourt ou compote de fruits SOIR Sein à compléter par 1 biberon 210 ml de lait de suite + farine sans gluten ( 1 cuillère à soupe) COMMENTAIRE • Purée de légumes y compris la tomate, les petits pois extra-fins. • Proposer un seul fruit par jour afin d’apprécier le goût particulier de chaque fruit. • Pas de Kiwi avant l’âge de 1 an car risque d’allergie. • Pour la compote, les fruits doivent être bien mûrs, cuits et mixés sans sucre ajouté. • Repas à offrir à la cuillère.
De la naissance à 4 mois Sein exclusif à la demande
Menu du nourrisson de 5 à 6 mois
MATIN Sein ou biberon 150 à 180 ml d’eau + 5 à 6 mesures de lait de suite + 2 cuillères à café de farine sans gluten sans vanille MATINEE Sein ou biberon de lait de suite MIDI Sein ou biberon 150 à 80 ml d’eau + 4 à 5 mesures de lait de suite +25 à 30g de légumes mixés (1 cuillère à soupe) GOUTER Sein ou biberon 150 à 180 ml d’eau + 5 à 6 mesures de lait de suite SOIR Biberon 150 ml d’eau + 5 mesures de lait de suite + 2 à 3 cuillères à café de farine sans gluten sans vanille COMMENTAIRE • Pomme de terre en petite quantité servant de liant. • Proposer au début 1 seul légume vert par jour en plus de la pomme de terre : carottes, courgettes épépinées et sans peau, épinards, haricots verts, poireaux blancs, potirons. • Pas de carottes si constipation. • Eviter les légumes à « goût fort » ou à risque allergique ou trop riches en fibres : artichauts, aubergines, cardons, céleris, choux, navets, oignons, poireaux verts, persil, poivrons, petits pois, tomates, salsifis. • Faire cuire les légumes sans ajouter de sel. • Respecter les goûts et l’appétit de bébé. • Pas de jus de fruits avant l’âge de 6 mois Menu du nourrisson de 7 à 9 mois MATIN Sein ou biberon de lait plus 1 à 2 cuillères à café de farine avec gluten (farine non lactée). MATINEE 30 à 50 ml de jus de fruits sans eau ni sucre ajoutés, si possible fraîchement pressés. MIDI - Purée de légumes y compris la tomate, les petits pois extra-fins plus 1 noisette de beurre cru ou 1 cuillère à café de crème fraîche ou d’huile végétale crue plus 20g (4 cuillères à café) de viande mixée en évitant les abats et la charcuterie, ou de poisson mixé, ou ½ jaune d’œuf du jour cuit dur, ou fromage râpé. - Un dessert : fruits crus bien mûrs écrasés ou mixés sans sucre ajouté si possible (pas de kiwi avant l’âge de 12 mois). - Eau à la demande. GOUTER - Laitage « bébé » : petit-suisse, yaourt ou crème dessert en plus du sein - Biscuit (langue de chat) éventuellement. SOIR Sein à compléter par : - Bouillie de farine lactée avec gluten à préparer avec de l’eau bouillie et chaude : 210 ml d’eau + 5 à 7 cuillères à soupe à donner si possible à la cuillère. ou biberon de lait avec 2 à 3 cuillères à soupe de farine non lactée avec gluten. COMMENTAIRE • Respecter les goûts et l’appétit du bébé. • Varier les composants des farines (aux légumes, aux fruits, aux céréales…). • Les farines au riz et/ou à la carotte seront proposées en cas de diarrhée.
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6OIR MODE DE RECONSTITUTION
Doctinews - N°5 - Novembre 2008 Menu du nourrisson de 9 à 12 mois
DIÉTÉTQUE
MATIN - Sein plus biberon de lait de suite plus 6 à 8 cuillères à café de céréales (corn flakes) éventuellement cacaotées. - ou farine avec gluten à préparer à l’eau si la farine est lactée. MATINEE - Jus de fruits en cocktail + biscuit ou pain MIDI - Purée de légumes : y compris endives, artichauts, aubergines, céleris, choux-fleurs, brocolis, cardon, fenouils, persil, betterave rouge. (limiter carottes en cas de constipation et tomates, poireaux ou céleris si diarrhée) plus une noisette de beurre cru ou 1 cuillère à café de crème fraîche ou d’huile végétale crue (olive, noix, tournesol, soja, maïs, colza...) soit en alternance soit en mélange. plus 50g de féculents éventuellement plus 20 g ( 4 cuillères à café) de : viande maigre mixée en évitant les abats et
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la charcuterie ou poisson non pané mixé, ou jaune d’œuf cuit dur ( pas de blanc avant 1an) ou fromage râpé. - Dessert de fruits crus bien mûrs, écrasés ou mixés, sans sucre ajouté si possible. GOUTER Un laitage « bébé » : yaourt, petit suisse, crème dessert, biscuit ou une croûte de pain. SOIR - Une bouillie de farine lactée à donner à la cuillère ou un potage avec éventuellement un peu de fromage râpé et de la semoule ou des céréales avec du lait de biberon, petites pâtes, vermicelles ou céréales à faire cuire à la maison et ajouter en fin de cuisson le lait de biberon. - Une compote de fruits maison ou ½ yaourt sucré ou autre laitage sucré ou à sucrer.
COMMENTAIRE Repas à donner même sous forme de morceaux (légumes, fromages, fruits) à présenter dans une petite assiette à bébé pour les prendre avec ses doigts car il y a risque de les refuser si on les mélange avec la nourriture mixée ou si on lui offre les morceaux dans une cuillère. • Les repas seront donnés à la cuillère. • Les petits pots du commerce « petit pot légumes/viande » ou légumes/ poissons ou « petit plat bébé » et « petit pot fruits » peuvent remplacer de temps en temps les préparations « maison ». • Toujours respecter le goût et l’appétit de bébé. • L’eau est à offrir à volonté et à la demande. • Ne pas dépasser 30g/ jour de viande ou poisson ou un jaune d’œuf avant l’âge de 1an. • Pas de blanc d’œuf avant l’âge de 1an pour limiter les risques d’allergie. •
Menu de l’enfant âgé de 1 an et au delà MATIN 240 ml de lait de croissance+ céréales 6 à 8 cuillères (corn flakes) MATINEE 1 jus de fruits en cocktail + 1 biscuit + beurre et /ou confiture MIDI 30 à 50 gr de viande ou poisson ou œuf + 150gr de légumes + 50gr de féculents + 5 gr de matières grasses + 100 gr de fruits écrasés + pain à grignoter + eau à la demande GOUTER Biberon de 250 ml de lait de croissance ou 1 laitage pour bébé + 50 g de fruits SOIR 100gr de légumes (soupe ou purée) +50 g de féculents (pomme de terre ou vermicelles) +5 g de matières grasses végétales + Yaourt + 1 cuillère à café de sucre COMMENTAIRE • Le lait de suite est à remplacer par un lait de croissance sans dépasser la quantité de 800 ml par jour. Une quan-
tité de 500 ml par jour est souhaitable pour limiter l’excès d’apport de protéines. • Tous les légumes peuvent être utilisés en dehors des légumes secs à ne consommer qu’après 18 mois. • Tous les fruits peuvent être également consommés. • Proposer des sucres complexes : céréales ou féculents à chaque repas. • Eviter les fritures et ajouter des matières grasses végétales crues de préférence, du beurre ou de la crème fraîche . • Eviter le grignotage entre les repas. • Ne proposer que l’eau pure pour les boissons et limiter les sirops et les sodas, le sucre et les sucreries. • Vers l’âge de 2 ans, les besoins alimentaires diminuent, donc ne pas forcer mais maintenir la règle de 4 repas autrement, c’est la période d’opposition et d’appétit capricieux. • Entre 1 et 3 ans, favoriser la découverte de nouveaux goûts, de nouvelles saveurs et de nouvelles textures (fruits de mer, épices, moutarde…..). • Supplémentation en vitamine D à maintenir jusqu’à 18 mois. • Hygiène dentaire à recommander.
Doctinews - N°5 - Novembre 2008 Menu exemple au-delà de 1 an PETIT DEJEUNER 250 ml de lait de croissance plus céréales (corn flakes) ou 2 tartines de beurre et confiture plus 50 ml de jus de fruits (1/2 verre). MIDI - 30 g à 50 g de crudités (carottes, concombre) finement râpés. plus ½ cuillère à café d’huile végétale - 1 œuf au plat ou 1 steak haché (50g) ou blanc de volaille ou poisson …. - 200 g de légumes en morceaux ou 100 g de légumes et 75g de féculents mélangés à 1 cuillère à café de matières grasses végétales ou 1 noisette de beurre. Ce repas peut être remplacé en cas de besoin par un petit pot de 250 g de « légumes-viande » ou « légumes- poisson ».
- 1 tranche de pain - 1 fruit ou un laitage ou 20 g de fromage - 1 verre d’eau. GOUTER 1 bol de lait de croissance ou un laitage plus pain ou 2 à 3 biscuits ou 20 g de céréales. SOIR - 1 assiette de 150 à 200 g de pâtes ou riz ou semoule ou pomme de terre plus 1 noisette de matières grasses végétales et 15g de fromage râpé ou 100g de légumes + 75 g de féculents (selon repas de midi). - 100 g de laitage pour bébé ou yaourt ou fromage blanc sucré avec 1 cuillère à café de sucre. - 1 fruit cru. - Eau à la demande.
Régime alimentaire du nourrisson Propositions en fonction de l’âge Tableau récapitulatif
Age De la naissance à 4 mois De 4 à 5 mois De 5 à 6 mois
Matin réveil
Midi
Goûter (16h)
Soir
Allaitement au sein exclusif Biberon Biberon
De 6 à 7 mois
Sein ou Biberon
De 7 à 9 mois
Sein + Biberon + 1 à 3 cuillères à café de farine avec gluten
De 9 à 12 mois
Sein + Petit déjeuner
Au-delà de 12 mois
Matinée (10h)
Menu
Sein
Sein
Sein
Biberon + 1 c à soupe de légumes mixés
- Purée de légumes Jus de fruits 30 à 50 + viandes ou poisml à diluer dans de son l’eau les premiers jours - Compote de fruits et sans sucre ajouté « maison » Jus de fruits à 100% sans sucre ajouté
Jus de fruits (cocktail)
- Purée - Fruits crus ( à donner à la cuillère ) Repas de midi + dessert
Sein
Biberon + 2 à 3 c à café de farine sans gluten sans vanille
Sein
Biberon + 2 à 3 c à café de farine sans gluten sans vanille
Sein ou laitage « bébé »
Sein + Biberon + 1 cuillère à soupe de farine sans gluten
- Laitage «bébé» • petit-suisse • Yaourt • Crème dessert pour bébé - biscuit
Sein à compléter par : - bouillie de farine lactée avec gluten - ou biberon de lait + farine non lactée avec gluten
- Bouillie farine ou poLaitage «bé» + bistage ou céréales cuits ou croûte de - compote fruits ou ½ pain Yaourt ou autre laitage
Alimentation diversifiée proche de celle de l’adulte (voir commentaire)
Doctinews - N°5 - Novembre 2008
De la médecine à l’écriture Robert Chastel est médecin généraliste de profession. Mais il est aussi, et peutêtre d’abord, un passionné de photographies anciennes et d’histoire. Celle du Maroc l’a tellement séduit qu’il ne cesse de l’exalter dans ses remarquables publications.
SÉLECTION
DR ROBERT CHASTEL GÉNÉRALISTE À RABAT
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«
D
epuis l’Antiquité, le passage du BouRegreg a dû se faire à l’aide de barques ou de radeaux de roseaux, ou de bois léger, les flotteurs étant des outres gonflées d’air. Deux hommes, un sur chaque rive, tenaient la corde sur un pieu planté sur la berge, et l’autre resté sur l’autre berge tenait l’autre extrémité pour l’empêcher de dériver au milieu du fleuve. », lit-on dans « Rabat-Salé, vingt siècles de l’oued BouRegreg». Un best-seller qui a marqué l’entrée de Robert Chastel dans le monde de l’écriture en 1993. Installé à Rabat depuis 1966, l’auteur y retrace un rappel de deux mille ans d’histoire de ce fleuve qui fit la fortune des deux cités et fut longtemps délaissé avant de subir les transfor-
mations spectaculaires en cours. Privilégiant le vécu et l’anecdote, il se lie «d’une amitié très particulière» avec l’Oued Bou-Regreg et recueille même les confidences de ce fleuve dépositaire de la mémoire des villes de Rabat et Salé. Mais cette « amitié » ne l’a pas empêché de succomber aux charmes d’une ville aussi effervescente, atypique, bigarrée, caractérielle, extravagante que Casablanca. De cette rencontre envoûtante sont nés alors « Témoignages et chuchotements, histoire de Casablanca des origines à 1952 » et « Archives photographiques : Casablanca 1900-1912 ». Ces deux livres d’art qui s’ajoutent pour le plaisir des amateurs aux publications déjà nombreuses, dédiées à cette ville, se veulent une véritable
radioscopie des multiples facettes cachées de l’histoire de cette métropole en constante ébullition. Editée en 2006, la première œuvre présente une compilation de témoignages, de récits et de photographies sur l’histoire de la région. L’écrivain reconstitue l’évolution d’une ville «pas comme les autres» dans une chronique mêlant récits inédits et anecdotes insolites. La blanche métropole est pour Chastel, «atypique par son histoire décousue et ses extravagances, caractérielle pour avoir trop de caractère et ne peut laisser l’historien indifférent». L’auteur invite l’assistance à découvrir ou redécouvrir Casablanca sous un autre angle en lui racontant les épisodes d’une destinée riche en événements. La deuxième, quant à elle, présente une abondante et rare collection iconographique illustrant la mémoire visuelle et cinématographique et à travers laquelle Chastel raconte l’histoire de la ville. Un voyage dans le temps qu’il a « résumé depuis l’antique Anfa, fondée au XIe siècle, car on ne peut comprendre le présent sans faire un rappel du passé. » La période 1900-1912 est prodigieuse et charnière pour le Maroc. Les années 1907-1908 et 1911-1912 feront de Ca-
sablanca le détonateur de la période coloniale. C’est aussi à Casablanca, que se jouera la fin du «Vieux Maroc » de Moulay Hassan et que se profilera l’émergence du Maroc moderne. En guise de devenir un spécialiste de l’histoire urbanistique du Maroc, Robert Chastel nous parle en exclusivité de son nouvel ouvrage intitulé « Histoire d’eau : Rabat-Salé et l’Oued Bou-Regreg ». Outre l’importance de l’écrit et de la haute qualité de sa mise en page, ce livre de 430 pages comprendra plus de 500 photos inédites d’objets d’art, d’œuvres de peinture, de gravures et d’estampes. Sa parution est prévue en décembre 2008.
Fiche technique Auteur : Robert Chastel Titre :
Archives photographiques : Casablanca 1900-1912 Edition : Chastel
Doctinews - N째5 - Novembre 2008
Doctinews - N°5 - Novembre 2008
Venez rire un bon co Un gars va chez son médecin pour lui demander son avis : - Docteur, j’ai à peine quarante ans, et pourtant, quand je me regarde dans la glace, je vois un vieil homme chauve au teint jaune, aux joues creuses, et aux dents qui se déchaussent. Qu’est-ce que c’est ? - J’en sais rien, répond le médecin, mais ce que je peux vous dire, c’est que votre vue est parfaite.
Envoyez-nous vos histoires vécues et drôles sur detente@doctinews.com Toute histoire publiée sera primée
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REPONSE N°4 OCTOBRE 2008 V E P A R I B O I H V I S T O
Le milieu intérieur 10
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Un quinquagénaire consulte le médecin car il se plaint de battements de coeur. Le docteur remarque son teint rouge vif et lui demande en prenant sa tension : - Vous faites de l’hypertension ? - Oui, c’est familial... - Du côté de votre mère ou du côté de votre père? - Ni l’un ni l’autre, ça vient du côté de la famille de ma femme. Allez, ne dites pas de bêtises. - Comment la famille de votre femme peutelle être responsable de votre hypertension ? - On voit bien que vous ne les connaissez pas, docteur.
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R E T I C I S I C U L Y P T O S O M E R P E L A D N R U S M G R E G E L N
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Définitions
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1- Partie liquide du sang 2- Liquide qui exsude d’un caillot 3- Résultat de la coagulation du sang 4- Globule blanc de grande taille 5- Mesure du pourcentage de globules sanguins 6- Suffixe désignant la fabrication des globules sanguins 7- Liquide du milieu intérieur 8- Organe où a lieu la fabrication des globules 9- Diminution anormale du taux d’hémoglobine 10- Globule blanc 11- Se forme par agrégation des plaquettes 12- Substance dans laquelle sont fabriqués les globules sanguins 13- Liquide dans lequel est éliminé une partie de l’hémoglobine 14- Organe qui élabore le liquide du 13 15- Partie de l’hémoglobine qui fixe le dioxygène
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