M A G A Z I N E
P R O F E S S I O N N E L
D ’ I N F O R M A T I O N
M É D I C A L E
N° 27 - NOVEMBRE 2010
Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com
Mr E M Eric i BU BURE BUREAU REAU AU, PDG de d Bayer B M Maroc Mme El Fihri OUMOU HANI Pharmacien Responsable et Directeur Général des Affaires Pharmaceutiques de Bayer HealthCare
« AU COURS DE SES 50 ANS D’EXISTENCE AU MAROC, LE GROUPE BAYER QUI, À L’ORIGINE, ÉTAIT UN GROUPE CHIMIQUE, EST DEVENU AUJOURD’HUI AUSSI UN GROUPE PHARMACEUTIQUE »
FONDAMENTAUX SANTÉ DE L’ENFANT NÉPHROLOGIE PÉDIATRIQUE, OÙ EN EST-ON AU MAROC?
L’ARTHROSE
CE MAL DES ARTICULATIONS ALTERNATIVE
INSTITUTIONNEL
LA SCLÉROTHÉRAPIE SUS AUX VARICES!
NORME ISO 15189 UN LEVIER DE DIFFÉRENCIATION
NOM DE LA SPECIALITE : AVAMYS. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE : CLASSE PHARMACOLOGIQUE OU THERAPEUTIQUE : Corticoïdes. FORMES (S) PHARMACEUTIQUE (S) ET PRESENTATION (S) : Suspension pour pulvérisation nasale. SusCOMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Principe actif : : 0.0275 mgExcipients : Glucose anhydre : 2.750 mg - Cellulose dispersible : 0.825 mg - Polysorbate 80 : 0.01375 mg - Chlorure de benzalkonium : 0.0165 mg - Edétate disodique : : 50 µl. Pour une pulvérisation. Excipients à effet notoire : Chlorure de benzalkonium. INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Adultes, adolescents (12 ans et plus) et enfants (de 6 à 11 ans). Avamys est indiqué dans le traitement des symptômes de la rhinite allergique. POSOLOGIE USUELLE ET MODE D’ADMINISTRATION : lioreront grâce à une prise régulière et continue du traitement (Cf. Propriétés pharmacodynamiques). La durée du traitement devra être limitée à la période d’exposition allergénique.Adultes et adolescents (12 ans et plus) : La posologie initiale recommandée est de deux pulvérisations (27,5 par pulvérisation) dans chaque narine, une fois par jour (dose journalière totale = 110 microgrammes). Dès qu’un contrôle adéquat des symptômes est obtenu, une réduction de la posologie à une pulvérisation dans chaque narine (dose journalière totale = 55 Enfants (de microgrammes). Les enfants ne répondant pas complètement au traitement par une pulvérisation dans chaque narine une fois 6 à 11 ans) : La posologie initiale recommandée est d’une pulvérisation (27,5 par jour (dose journalière totale = 55 microgrammes) peuvent augmenter la posologie à deux pulvérisations dans chaque narine en une prise par jour (dose journalière totale = 110 microgrammes). Dès qu’un contrôle adéquat des symptômes est obtenu, il est recommandé de réduire la posologie à une pulvérisation dans chaque narine, une fois par jour (dose journalière totale = 55 microgrammes). Enfants de moins de 6 ans : Patients : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire dans cette population (Cf. Propriétés pharmacocinétiques). : Aucun ajustement posologique n’est âgés : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire dans cette population (Cf. Propriétés pharmacocinétiques). nécessaire pour les patients est nécessaire si le capuchon a été enlevé pendant 5 jours ou si le pulvérisateur n’a pas été utilisé pendant au moins 30 jours. Après chaque utilisation, le pulvérisateur doit être nettoyé et le capuchon remis en place.CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients d’Avamys. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI : particulière est conseillée lors du traitement chez ces patients. Ritonavir : liés aux corticoïdes administrés par voie nasale peuvent apparaître, en particulier en cas de fortes doses prescrites sur des périodes prolongées. Ces effets sont variables en fonction des patients et selon les corticoïdes utilisés (Cf. Propriétés pharmacocinétiques).Un traitement par corticoïdes administrés par voie nasale à des doses supérieures à celles recommandées peut entraîner une freination corticosurrénalienne avec retentissement clinique. Si des doses supérieures à celles recommandées doivent être utilisées, une corticothérapie de supplémentation par voie générale devra être envisagée pendant les périodes de stress ou en cas d’intervention chirurgi-
la dose de corticoïdes par voie nasale à la dose minimale permettant un maintien du contrôle des symptômes de la rhinite. De plus, il conviendra d’envisager l’orientation du patient vers un pédiatre (Cf. Propriétés pharmacodynamiques). En cas de suspicion d’une altération des fonctions surrénaliennes, la prudence est recommanINTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES FORMES D’INTERACTIONS :
le placebo (1 sujet sur 20). Cette légère augmentation de l’exposition systémique n’a pas entraîné de - Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines : GROSSESSE ET ALLAITEMENT :
EFFETS INDESIRABLES : Les fréquences des effets indésirables mentionnés ci-dessous sont issues des études cliniques. La convention suivante a été utili: Très fréquent ≥1/10 ; Fréquent ≥1/100 à <1/10 ; Peu fréquent ≥1/1 000 à <1/100 ; Rare ≥1/10 000 à <1/1 000 ; Très rare <1/10 000. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Très fréquent : Epistaxis. Fréquent : Ulcération nasale. L’épistaxis était en général d’intensité faible à modérée. Chez les adultes et les adolescents, l’incidence d’épistaxis était supérieure lors d’une utilisation au long cours (plus de 6 semaines) par rapport à une utilisation à court terme (jusqu’à 6 semaines). Dans les études cliniques pédiatriques d’une durée allant jusqu’à 12 semaines, l’incidence d’épistaxis était simiSURDOSAGE : Au cours d’une étude de biodisponibilité, il n’a pas été observé d’effet indésirable systémique après administration pendant 3 jours de doses intranasales allant jusqu’à 2 microgrammes 640 par jour (Cf. Propriétés pharmacocinétiques). Un surdosage aigu ne nécessite pas en général de mesure particulière autre que la surveillance du patient. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES : Propriétés pharmacodynamiques : Expérience clinique : Rhinite allergique saisonnière chez les adultes et adolescents : prise par jour. Un effet thérapeutique est apparu dès 8 heures après la première administration, avec une amélioration supplémentaire au cours de l’administration les jours suivants. Dans chacune des quatre études réalisées, la réponse globale au traitement perçue par les patients ainsi que leur évaluation sur une échelle de qualité Rhinite allergique perannuelle chez les adultes et adolescents : Dans les deux études réalisées, les sympde vie (RQLQ = « Rhinoconjunctivitis Quality of Life Questionnaire », microgrammes en une prise par jour par rapport au placebo. Dans une étude, les symptômes oculaires ainsi que la qualité de vie (RQLQ) étaient signiRhinite allergique saisonnière et perannuelle chez les enfants :La
la dose de 110 microgrammes en une prise par jour sur les 4 semaines de traitement. Une analyse post-hoc nasale à la dose de 110 de 110 microgrammes en une prise par jour. Rhinite allergique saisonnière et perannuelle chez les enfants (de moins de 6 ans) : Propriétés pharmacocinétiques Absorption négligeable. Une dose journalière intranasale de 110 10 disponible au niveau systémique après l’administration de 110 microgrammes par voie nasale (Cf. Surdosage). Distribution moyenne, 608 l. Métabolisme l/h) de la circulation systémique principalement par métabolisation hépatique, par l’enzyme CYP3A4 du cytochrome P450, en un métabolite 17β-carboxylé inactif (GW694301X). La principale voie métabolique β-carboxylique inactif. Les études in vivo : après administration par voies orale et intraveineuse, l’élimination est principalement fécale indiquant une excrétion du heures. L’excrétion urinaire correspond approximativement à 1 et 2 % de la dose administrée respectivement par voie orale et intraveineuse. Enfants : Chez la majorité des patients, le furoate 10 pg/ml) après administration nasale d’une dose journalière de 110 microgrammes. Des concentrations plasmatiques mesurables ont été observées chez 15,1 % des patients pédiatriques après administration nasale d’une dose journalière de 110 microgrammes et chez seulement 6,8 % des pg/ml et de 18,9 pg/ml chez les enfants âgés respectivement de 2 à 5 ans et 6 à 11 ans après administration de 55 microgrammes. A la dose de 110 pg/ml et de 14,4 pg/ml chez les enfants âgés respectivement de 2 à 5 ans et 6 à 11 ans. Ces valeurs sont superposables à celles observées chez les adultes (plus de 12 ans) pour lesquels les concentrations moyennes chez les sujets ayant des taux mesurables étaient respectivement de 15,4 pg/ml et de 21,8 pg/ml aux doses de 55 microgrammes et de 110 microgrammes. Personnes âgées :Des données pharmacocinétiques ne sont disponibles que pour un faible nombre de patients âgés (≥ 65 ans, n = 23/872 ; 2,6 : : augmentation de la Cmax (42 %) et de l’ASC0-∞ (172 %) et une diminution modérée (23 % en moyenne) des taux de cortisol chez ces patients par rapport aux sujets sains. Les données de cette étude suggèrent que l’exposition moyenne attendue pour une dose de 110 Données de sécurité précliniques : Les résultats des études de toxicologie générale sont retrouvé d’augmentation dose dépendante de l’incidence des tumeurs au cours des études menées sur 2 ans de traitement par inhalation chez les rats et les souris. CONDITIONS DE DELIVRANCE : Liste I CONDITIONS DE CONSERVATION : Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler. GlaxoSmithKline Maroc Ain El Aouda Région de Rabat. Avamys® est une marque déposée des sociétés du Groupe GlaxoSmithKline. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter GlaxoSmithKline Maroc, 42-44 Angle Boulevard Rachidi et Rue Abou Hamed AlGhazali, Casablanca. Tél : 212 (0) 522 48 00 02, Fax : 212 (0) 522 48 00 41
Editorial
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LA COMMUNICATION
CETTE GRANDE MALADE DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ llusion perdue! La rétention de l’information, qu’on croyait oubliée après la création d’une division de communication au ministère de la Santé, perdure! Aussi, si la performance d’une institution publique se mesurait à l’aune de l’efficacité de son système de communication, le département de la Santé accuserait un retard énorme. La parcimonie de ce département en la matière ressort particulièrement lorsqu’il s’agit de sujets de santé bouleversants. Les Marocains sont indulgents, mais leur mémoire n’est pas courte ! À la lumière de l’expérience vécue lors de la préparation à la pandémie grippale A H1N1 et son soi-disant dénouement -pour ne citer que cet exemple- la communication ne figure pas parmi les priorités de ce département. Face à ce vide, les polémiques et les dérapages médiatiques tant décriés ne sont pas rares. Parfois, il arrive même que les déclarations officielles, quand elles sont disponibles, plongent les médias et l’opinion publique dans le doute au lieu de les éclairer. Pourtant, en ces temps de crise de notre système de santé, la communication se devrait d’être porteuse d’initiatives positives. En favorisant l’échange et le partage d’expériences nationales, elle susciterait des démarches de coopération et améliorerait la coordination dans la gestion des problématiques de grande ampleur. Riche de la diversité des interlocuteurs, cette preuve de dynamisme révélerait également la capacité de ce secteur à allier l’utilité sanitaire à un projet économique et sociétal en s’appuyant, entre autres, sur les valeurs de la gouvernance démocratique et de la solidarité. Au moment où Mme Yasmina Baddou clame haut et fort les résultats « positifs » de sa stratégie en matière de santé maternelle, une réflexion sur ses démarches sélectives dans le traitement de l’information s’impose de toute évidence. L’idéal serait de faire de ce volet un des axes les plus forts de la stratégie de ce département parce que ce n’est qu’à travers une communication fiable, rapide et durable qu’on garantira l’implication de tous les acteurs. Et c’est justement cette plate-forme d’échange et de dialogue qui reste au cœur de la sécurité sanitaire des citoyens et de la qualité des soins qui leur sont prodigués.
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EN CES TEMPS DE CRISE DE NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ, LA COMMUNICATION SE DEVRAIT D’ÊTRE PORTEUSE D’INITIATIVES POSITIVES. Par Ismaïl BERRADA
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Sommaire
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INTERVIEW 44 BUREAU ERIC & EL FIHRI OUMOU HANI «Au cours de ses 50 ans d’existence au Maroc, le groupe Bayer qui, à l’origine, était un groupe chimique, est devenu aujourd’hui aussi un groupe pharmaceutique »
INTERVIEW
FONDAMENTAUX 22 SANTÉ DE L’ENFANT Néphrologie pédiatrique, où en est-on au Maroc?
ALTERNATIVE 52 LA SCLÉROTHÉRAPIE Sus aux varices
INSTITUTIONNEL 48 L’ACCRÉDITATION SELON LA NORME ISO 15189 Un levier de différenciation
22
NÉPHROLOGIE PÉDIATRIQUE
38L’ARTHROSE DOSSIER CE MAL DES ARTICULATIONS FLASH SANTÉ
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LA SCLÉROTHÉRAPIE
12 34ème CONGRÈS NATIONAL DE LA SMMAD
UNIVERS PHARMA 34 LE RÔLE MAJEUR DU PHARMACIEN DANS LA PRÉVENTION, LE SUIVI ET L’ÉDUCATION DU PATIENT ATTEINT D’UNE PATHOLOGIE CHRONIQUE
GLOSSAIRE 36 LES ANTIHISTAMINIQUES H1
SÉLECTION 56 LES CHAUSSURES BIRKENSTOCK La célébrité mondiale des semelles allemandes Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Rédactrice en chef, Maria MOUMINE Secrétaire de rédaction, Rania KADIRI - Journaliste, Khadija BERRAMOU - Design et infographie, Yassir EL HABBI Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR Impression, IMPRIGEMA - DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20120, Casablanca. Tél.: +212 5 22 27 40 46/69 - Fax: +212 5 22 27 40 32 - E-mail: contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com Dossier de presse: 08/22 - Dépôt légal: 2008 PE0049 - ISSN: 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E
Remboursé par l’AMO
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Flash Santé RHUMATOLOGIE RH
UN ATELIER PRATIQUE ET INTERACTIF À RABAT Le Pr Abdellah EL MAGHRAOUI, Chef de service de rhumatologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat.
Le service de rhumatologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat, dirigé par le Pr Abdellah El Maghraoui, a organisé un atelier prattique en rhumatologie tenu le 2 octobre dernier à Rabat. Le choix de ce genre de mader nifestation vient compenser le manque de journifestat nées qui traitent de manière interactive les problèmes qu’affrontent quotidiennement les rhumatologues dans leur pratique, nous confie le Pr El Maghraoui. Cette quatrième édition a réuni des spécialistes qui ont fait participer l’auditoire aux discussions liées aux cas cliniques présentés. Le travail du Dr Samira Rostom (service de rhumatologie, hôpital El Ayachi, Salé) a porté sur la correction de l’hypovitaminose D en pratique et sur les nouveautés en ce qui concerne les effets osseux et extra-osseux en montrant le rôle indéniable et évident de la vitamine D dans le métabolisme osseux et musculaire. Le Pr El Maghraoui a quant à lui présenté des exemples d’examens d’ostéodensitométrie (DMO) bien exécutés et d’autres mal exécutés afin de faire ressortir les pièges les plus fréquents car les examens DMO de mauvaise qualité peuvent conduire à une mauvaise prise en charge des patients. Il a appelé tous les rhumatologues à bien regarder les détails de l’examen DXA (image et chiffres) pour savoir interpréter une ostéodensitométrie. Les traitements de l’ostéoporose et de l’insuffisance rénale figuraient aussi au programme de cet atelier pratique, notamment grâce à l’intervention du Pr Fadoua Allali (Service de rhumatologie, hôpital El Ayachi, Salé) qui a insisté sur la collaboration entre le néphrologue et le rhumatologue dans ce cas avant de laisser place au Pr Abdeljalil El
Quessar (Service de radiologie, hôpital Sheikh Zaid, Rabat) qui a fait un exposé sur les avantages de la vertébroplastie et de la kyphoplastie ainsi que leur efficacité dans les tassements vertébraux, même si la technique de la kyphoplastie reste peu pratiquée au Maroc à cause de son coût élevé. L’après-midi, on a assisté à la communication du Pr Selma El Hassani (Unité de rhumatologie, hôpital Ibn Tofail, Marrakech) concernant la gestion pratique d’un patient de rhumatologie sous anti-coagulants. Ensuite, lors du symposium du laboratoire Roche, des cas cliniques interactifs ont été abordés autour de patients traités par Actemra (tocilizumab), un nouveau traitement très prometteur dans la polyarthrite rhumatoïde (PR). Le Pr Lahsen Achemlal a exposé les résultats très satisfaisants de l’étude menée au sein de l’hôpital militaire de Rabat pour des patients traités par Actemra. Sachant que notre pays est endémique en matière de tuberculose, le Pr Achemlal a souhaité partager avec l’assistance son expérience de prise en charge d’un patient atteint de PR avec une IDR positive. Ce patient, traité par Actemra, présente aujourd’hui des résultats très satisfaisants sans apparition de tuberculose. Le Pr Ahmed Bezza a rapporté quant à lui les résultats d’une étude de phase III (LITHE), menée sur deux années, qui confirme la qualité de la réponse clinique de l’association du Tocilizumab (Actemra®) au Méthotrexate chez des malades atteints de polyarthrite rhumatoïde n’ayant pas répondu au Méthotrexate seul. Selon l’expérience des deux professeurs, l’Actemra représente un traitement majeur pour le traitement de la PR, notamment grâce à sa rapidité et à sa puissance d’action, son inhibition de la progression radiologique, voire même la prévention de la destruction articulaire, l’amélioration de la qualité de vie et de la fonction et une tolérance très satisfaisante.
SOCIÉTÉ MAROCAINE DE NUTRITION
ACCÈS AUX MÉDICAMENTS
JOURNÉE SCIENTIFIQUE SUR LA NUTRITION ET LE CANCER
94 AUTRES SPÉCIALITÉS PHARMACEUTIQUES REVUES À LA BAISSE
La Société Marocaine de Nutrition organisera le 11 décembre prochain, à Rabat, une journée scientifique sur la nutrition et le cancer avec la participation des ministères de la Santé, de la Jeunesse et des sports, de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et l’Association Lalla Salma de Lutte contre le cancer. Cette journée verra également la collaboration de plusieurs personnalités telles que Dr Zdenko Hercerg de l’Agence Internationale pour la recherche sur le Cancer, le Dr Sébastien Czernichow, de Hôpital Pitié-Salpitière (Paris), le Pr Yves Schutz de l’Université de Lausanne, le Dr Sami Antoun, de l’Institut Gustave_ Roussy(Villejuif), le Dr Mariette Gerber, du CRL de Montpellier, le Dr Mohammed Acharki, du CHU de Rabat, le Pr Raja Aghzadi, de l’Association cœur de femmes (Casablanca) et le Pr L’Houcine Ouafik, de l’INSERM de Marseille.
À cette occasion, le comité de programme propose aux professionnels de santé soucieux de présenter leur expertise et leur savoir-faire en relation avec le sujet principal de cette journée scientifique, huit thèmes: Obésité et Cancer, Alimentation et Cancer, Éducation Nutritionnelle et Cancer, Prise en charge nutritionnelle des personnes atteintes de cancer, Activité Physique et Cancer, Troubles du Comportement Alimentaire et cancer, Gène, nutriment et Cancer et enfin, Conservation des aliments et Cancer. Les communications doivent être déposées au plus tard le vendredi 12 novembre 2010 par mail à l’adresse : nutritionC2010@gmail. com. Pour plus d’informations, contacter le 0663756730 ou envoyer un courriel à : aguenaou@yahoo.com
En plus des 167 médicaments dont les prix ont été réduits dans le cadre de la stratégie 2008-2012 du ministère de la Santé, d’autres ont été ajoutés à la liste totalisant 261produits (148 princeps et 113 génériques) dont les prix ont baissé de 57% à 87% durant les cinq derniers mois. Cette liste comprend essentiellement des vaccins et des antirétroviraux. Selon le ministère de la Santé, plus de 70 % des médicaments concernés par cette baisse affichaient un prix se situant entre 100 et 11 243 DH pour le traitement anticancéreux, par exemple. Notons qu’une autre vague baissière est prévue avant la fin de l’année.
Flash Santé
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Flash Santé LA PO PODOLOGIE
UNE DISCIPLINE EN PLEIN ESSOR AU MAROC UN Hind BENZIANE, Présidente de l’AMSP
Sous le thème « Prise en charge podologique des affections dermatologiques du pied », le 2e congrès national de podologie, organisé à l’initiative de l’Association Marocaine Scientifique Des Podologues ((AMSP), s’est déroulé à Casabla blanca le 2 octobre dernier. « Nos congr congrès visent essentiellement à faire connaître le domaine de compétence du podologue à tous les professionnels de santé et à expliquer ses méthodes de travail ainsi que les pathologies qu’il peut traiter. Le thème de cette journée a été choisi pour montrer toutes les techniques de traitement possible des affections dermatologiques du pied », explique Hind Benziane, Présidente de l’AMSP. Cette journée scientifique a débuté avec le discours de M. Anthony McNevin, directeur de l’académie des enseignants en podologie (USA), qui a félicité le Maroc d’être le 1er pays arabe et le 2e pays africain membre de la Fédération internationale des podologues (FIP). M. McNevin a aussi expliqué l’enseignement de la podologie à travers le monde. Ensuite, les 70 participants (podologues, dermatologues, médecins généralistes, endocrinologues, orthoprothésistes, kinésithérapeutes...) ont assisté aux différentes conférences au programme : les onychomycoses (facteurs
favorisants, formes cliniques, moyens thérapeutiques...) ainsi que la phénolisation de l’ongle incarné comme technique de traitement par le Pr Chiheb Soumia du CHU de Casablanca, les onychodysmorphies avec Hanane El Aarchani, podologue à Casablanca, qui a montré les différentes formes de l’ongle naturel ou pathologique avec les possibilités thérapeutiques, les kératopathies microtraumatiques, par Sanaa Debbagh, podologue à Casablanca, et la prise en charge podologique de l’ongle incarné et les techniques de traitement visant à éviter les récidives, présentée par Fatima Lotfi, également podologue à Casablanca. L’inventeur du système Orthokips (dernière innovation en matière de traitement de l’ongle incarné), M. Stéphane Willemin, podologue français, était présent à ce congrès. La Présidente de l’AMSP, Hind Benziane, a quant à elle expliqué la prise en charge podologique du pied diabétique en insistant sur le rôle du podologue dans le traitement de cette pathologie, les conseils qu’un diabétique doit suivre pour éviter toute complication ainsi que les différentes techniques thérapeutiques possibles dans ce domaine et enfin, Loubna Rochdi, podologue à Tétouan, a exposé le sujet de l’hyperhidrose (transpiration excessive au niveau des pieds). « La collaboration du podologue avec les différents spécialistes (dermatologues, rhumatologues, traumatologues, pédiatres, endocrinologues...) constitue une composante importante dans la prise en charge des pathologies du pied. J’espère que ce congrès aura réussi à créer des liens entre les différents participants», a conclu la Présidente de l’AMSP.
BRONCHO-PNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
UNE MALADIE SOUVENT BANALISÉE Encore trop souvent méconnue des médecins et ignorée du grand public, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) tue plus de 15 000 personnes chaque année. Selon les dernières estimations de l’OMS (2007), cette pathologie touche 210 millions de personnes à travers le monde. La BPCO, également appelée emphysème, est caractérisée par une obstruction des bronches et une destruction du tissu pulmonaire. Ses premiers symptômes sont l’essoufflement, la réduction de la capacité d’exercice physique et une bronchite chronique (toux grasse quotidienne). Dans plus de trois cas sur quatre, le tabagisme est en cause, bien avant les expositions professionnelles ou une cause héréditaire. La BPCO expose aussi à des épisodes aigus d’aggravation de l’état respiratoire appelés «exacerbations », qui provoquent des hospitalisations, voire des décès. En outre, l’aggravation de la BPCO conduit à l’insuffisance respiratoire chronique grave et peut se compliquer en défaillance cardiaque. La journée mondiale contre la BPCO sera célébrée le 18 novembre, le but étant d’alarmer le public sur cette maladie ravageuse notamment pour éviter ses conséquences dramatiques qui s’aggravent avec un tabagisme persistant.
MARRAKECH A ACCUEILLI POUR LA PREMIÈRE FOIS LE CONGRÈS INTERNATIONAL SUR LE DYSFONCTIONNENT DU TRACTUS URINAIRE INFÉRIEUR Sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le congrès médical international sur «Le dysfonctionnement du tractus urinaire inférieur», initié par la Société internationale d’urologie (SIU) en collaboration avec la Société marocaine d’urologie, a eu lieu pour la première fois dans un pays africain, le Maroc. Cette rencontre scientifique s’est déroulée du 13 au 16 octobre dernier dans la ville ocre et a réuni plusieurs urologues, médecins, experts et chercheurs provenant de plus d’une centaine de pays dans le but d’intensifier les échanges scientifiques et d’exposer les dernières nouveautés tant scientifiques que médicales, notamment dans les domaines de la chirurgie des voies urinaires et du traitement du cancer de la prostate.
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PROBIOTIQUES ET BIFIDUS ACTIREGULARIS
DES ALTERNATIVES EFFICACES DE LA PRISE EN CHARGE NUTRITIONNELLE DES MALADIES DE L’APPAREIL DIGESTIF Samedi 9 octobre 2010 à Casablanca, le Symposium Centrale Laitière sur les stratégies et prises en charge nutritionnelles à adopter au quotidien a enregistré un réel succès à la deuxième journée du 34e Congrès National de la SMMAD (Société Marocaine des Maladies de l’Appareil Digestif) puisque sur les 350 inscrits que comptait le congrès, plus de 250 médecins étaient présents à ce symposium. L’assistance a pu découvrir, avec le Pr Mohammed Abkari de l’Unité de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatrique au CHU Ibn Rochd de Casablanca, la constitution de la flore intestinale où les lactobacilles et les bifidobactéries représentent une masse bactérienne très importante constituant à elle seule 40% de la masse fécale et 10 fois plus que les cellules de l’organisme en entier. Le Pr Abkari a expliqué comment cette flore joue un rôle anti-infectieux contre les germes pathogènes et exerce une action d’immunomodulation au niveau de l’intestin en faisant pencher la réaction immunitaire vers le mode non allergique, raison pour laquelle on retrouve les probiotiques (un micro-organisme vivant dans la flore intestinale) sous forme médicamenteuse et sous forme de laits fermentés, enrichis quelquefois de bifidobactrerium, comme le cas du Bifidus ActiRegularis de la Centrale Laitière. Le Pr Abdellatif Bour, Docteur en Nutrition, a, quant à lui élucidé la place des probiotiques dans la prise en charge des troubles fonctionnels intestinaux (TFI) qui touchent 30% de la population marocaine. Le traitement nutritionnel des TFI doit être effectué via une hygiène alimentaire et un régime adéquat qui devrait contenir des probiotiques, notamment le Bifidus ActiRegularis de la
Centrale Laitière, dont l’intérêt a été démontré sur l’amélioration de la tolérance au lactose, la régulation du transit intestinal, le soulagement de la constipation et la réduction des symptômes associés au syndrome du côlon irritable. L’étude récente de Guyonnet (2009), a confirmé les effets du Bifidus ActiRegularis sur l’amélioration du confort digestif à raison de 1 à 3 pots par jour pendant 2 à 4 semaines. La communication du Pr Mohammed El Abkari, de l’Unité de gastro-entérologie-CHU Hassan II de Fès, a concerné la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) où les probiotiques font également l’objet d’études dans ce domaine. En effet, il a été démontré que les probiotiques et les prébiotiques sont capables de promouvoir la symbiose entre la flore intestinale et l’hôte, mais que les études cliniques – peu nombreuses – n’ont pas montré un effet clinique significatif en dehors du cas particulier de la Pochite. L’absence d’effets des probiotiques testés jusqu’ici dans la maladie de Crohn doit être connue, mais ne doit pas décourager les chercheurs fondamentalistes et cliniciens pour chercher et trouver des produits efficaces. Notons que, dans le cadre d’un partenariat entre la Centrale Laitière et la SMMAD, plus de 116 médecins se sont inscrits pour des sessions de formation sur la nutrition, offertes par la Centrale Laitière (pour plus d’informations : medical@centralelaitiere.com).
ASSOCIATION AMALI
BRISER LE TABOU DES MALADIES MENTALES AU MAROC La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre de cette année, est la seule campagne mondiale annuelle de sensibilisation axée sur la santé mentale et les troubles mentaux donnant lieu à des événements et des programmes commémoratifs au niveau national, régional et local. L’association marocaine Amali ne rate pas cette occasion en faisant de cette journée un événement festif et informatif pour sensibiliser la population sur les pathologies psychiatriques et leurs traitements, notamment la schizophrénie. En effet, avec la collaboration des professionnels de la santé mentale, l’ONG a pu réunir le 10 octobre dernier au lycée Ibnou El Yassamine à Casablanca, dans la joie et la bonne humeur, plus
de mille familles d’enfants atteints de schizophrénie « qui est une pathologie sévère touchant à elle seule 1% de la population, soit 340 000 personnes au Maroc, d’après une étude de l’OMS. La schizophrénie est 2 fois plus répandue que la maladie d’Alzheimer, et 6 fois plus que le diabète», a affirmé Naima Trachen, Présidente de l’Association Amali. « Au Maroc, qu’avons-nous ? 1900 lits pour les maladies mentales et seulement 350 psychiatres sur tout le territoire ! », a-t-elle ajouté avec regret. Depuis janvier 2009, l’association AMALI a instauré au Maroc le programme Profamille, mis au point par l’Unité de psychiatrie sociale et préventive de l’Université de Laval (Canada) qui aide les familles à
mieux connaître la schizophrénie, les traitements et les difficultés sociales et relationnelles qu’elle génère. Ce programme donne des résultats très positifs puisque les parents apprennent les techniques de communication grâce auxquelles leurs enfants pourront accepter leur traitement et aller jusqu’au bout. Autre programme prévu par l’association, une thérapie cognitivo-comportementale animée par un psychiatre du centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd qui vise à réinsérer socialement les patients de manière à ce qu’ils retrouvent une vie normale. Chapeau bas à cette jeune association qui donne de l’espoir aux familles et aux proches de patients souffrant d’une maladie psychique !
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www.activia.ma
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SOCIÉTÉ MAROCAINE DES MALADIES DE L’APPAREIL DIGESTIF (SMMAD)
35 ANS D’EXISTENCE ET UN CONGRÈS NATIONAL DE PLUS EN PLUS PERFORMANT C’est sous les premières pluies automnales que s’est clôturé le 34e Congrès National de la Société Marocaine des Maladies de l’Appareil Digestif (SMMAD) qui s’est déroulé les 8 et 9 octobre derniers sous l’égide du ministère de la Santé à Casablanca. Un congrès réussi à tous points de vue de par son organisation brillante, sa programmation riche et pertinente, ses conférenciers de renom, la présence effective dans les salles et la participation efficiente de ses sponsors ! En fait, cette année, le congrès avait commencé bien avant, avec la tenue de la 1ère Journée de formation médicale continue (FMC) qui a eu lieu le 7 octobre 2010. Constituant un événement nouveau et de taille, cette journée a été consacrée aux «cirrhoses et leurs complications», un thème présenté par des professionnels nationaux, maghrébins et internationaux. La FMC a toujours été au cœur des préoccupations de la SMMAD qui œuvre à offrir aux hépato-gastro-
De g à d, Pr Adil IBRAHIMI, Pr Mustapha BENAZZOUZ et Pr Houcine LOUARDI
entérologues marocains un large éventail de formations tout au long de l’année. Pour cette première édition, le choix du thème s’est porté sur un problème de santé publique au Maroc, la cirrhose. En effet, il s’agit d’une affection qui correspond à l’évolution ultime de la plupart des maladies chroniques du foie avec ses différentes complications, en rapport avec l’insuffisance hépatocellulaire et/ou l’hypertension portale ou la greffe d’un cancer du foie. En partenariat avec la Fédération Francophone de Cancérologie Digestive, la Société Marocaine d’Endoscopie Digestive et la Société Nationale Française de Gastro-entérologie, le programme du 34e Congrès National de la SMMAD a englobé plusieurs thèmes touchant la pratique quotidienne des gastroentérologues, de quoi satisfaire l’ensemble des participants. Ainsi, tout au long des deux journées de cette rencontre nationale, les congressistes ont participé à trois ateliers pratiques axés sur le dépistage des lésions prénéolasiques et néoplasiques de l’estomac,
le traitement de la maladie hémorroïdaire en 2010 et la lecture critique d’articles sur la recherche clinique. Au menu, quatre symposiums: symposium PRACTICE, avec présentation des résultats récents de cette étude (menée en collaboration entre la SMMAD et les laboratoires Roche), symposium des laboratoires Roche sur le traitement des hépatites virales B par l’interféron, symposium de la Centrale Laitière sur les probiotiques avec trois conférences traitant du microbiote intestinal et la place des probiotiques dans la prise en charge des troubles fonctionnels intestinaux et des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) et enfin, le symposium des laboratoires Novartis sur le traitement des hépatites virales B par les analogues. La conférence de clôture, par le Professeur Guillaume Cadiot, Secrétaire Général de la Société Nationale Française de Gastro-entérologie, a concerné la «Prise en charge des cancers digestifs par les gastro-entérologues : l’exemple des tumeurs endocrines».
MOT DU PR IBRAHIMI ADIL, PRÉSIDENT DE LA SMMAD, SUR LES PARTICULARITÉS DE LA 34e ÉDITION DU CONGRÈS NATIONAL «Partant du constat que les gastro-entérologues marocains assistaient à des conférences traitant plusieurs thématiques sans pour autant aborder un sujet dans sa globalité, le Conseil d’Administration de la SMMAD et la commission « formation médicale continue » et « formation médicale et recherche » ont eu l’idée d’organiser lors du Congrès national de cette année une journée de formation médicale continue dédiée à une thématique répondant à un certain nombre de problèmes rencontrés dans la pratique quotidienne des
gastro-entérologues. Le thème de la première édition de la FMC a connu un réel succès ; on s’attendait au plus à 120 participants et on en a eu 220 ! De plus, chaque médecin est reparti avec un document écrit et un CD-ROM englobant toutes les présentations de cette formation. Il y a donc une continuité de cette FMC auprès du gastro-entérologue qui peut y revenir en cas de besoin. Et vu la réussite de cette journée, je peux vous dire dès maintenant que la décision d’organiser la 2e édition (lors du prochain congrès) est déjà prise. D’autres singularités ont marqué ce 34e congrès de la SMMAD. Pour la première fois, les travaux marocains de très haute valeur scientifique ont atteint le nombre de 280 dont
40 sous forme de communications orales et 240 en communications affichées. De plus, il y a eu présentation des résultats préliminaires et définitifs des travaux réalisés sous l’égide de la SMMAD ; à titre d’exemple, l’étude PRACTICE sur les hépatites virales C, menée en collaboration avec les laboratoires Roche sur 2000 patients, un nombre important qui nous permet d’avoir des chiffres nationaux concrets sur l’épidémiologie de cette pathologie, l’adhésion et la réponse au traitement, etc. Ce genre d’étude est très important car cela nous ouvre d’autres horizons comme le projet de convention prévu avec le ministère de la Santé pour traiter d’autres malades. Les autres résultats préliminaires exposés ont concerné une étude
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sur les cancers colorectaux et la nutrition, la série marocaine de l’étude multicentrique africaine sur les hémorragies digestives hautes à laquelle participent tous les gastro-entérologues marocains de tous les secteurs et l’étude en pH-impédancemétrie sur la corrélation entre l’acidité gastrique et l’exposition acide œsophagienne chez les reflueurs. Nous accordons également un grand intérêt aux bourses de recherche. On en est à la 4e ; il s’agit d’une bourse FERRING-SMMAD
2010 octroyée au meilleur projet dans le domaine des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) et notre souhait est de développer ce créneau afin de pouvoir financer les travaux de recherche des jeunes Marocains toujours dans la perspective d’avoir des chiffres et des produits de recherche 100% marocains. Pour finir, j’aimerai ajouter que la SMMAD travaille dans un esprit de partenariat, que ce soit avec le ministère de la Santé ou avec
RENCONTRE DE GASTRO-ENTÉROLOGUES
MAROCAINS AUTOUR DE L’HÉPATOLOGIE Comme de coutume, l’Association des gastro-entérologues privés de Casablanca centre (AGPC) a organisé sa 4e journée d’hépatologie le 25 septembre dernier à Casablanca. Plus de 200 gastro-entérologues marocains, tous secteurs confondus (privé, public et universitaire), étaient présents pour débattre des thèmes d’actualité présentés par des experts français et marocains. Le Pr Christian Trepo, de Lyon, a parlé des hépatites virales C et notamment de la prise en charge des patients rechuteurs et/ou non répondeurs au traitement classique actuel (Interféron+Ribaverine) et qui sont potentiellement curables si la dose de la ribaverine est optimisée. Il a précisé qu’il y aurait plus de guérisons avec l’arrivée prochaine de nouvelles molécules, telles que Telepravir/Boceprivir, qui entraînent une suppression rapide et importante de la réplication virale avec une diminution de la durée de traitement et une augmentation de la réponse virale soutenue (SVR) et que la combinaison de plusieurs antiviraux aux modes d’action différents pourrait être envisagée. Les discussions ont également inclus l’hépatite virale B dont l’objectif thérapeutique est d’améliorer la qualité de vie et la survie des patients en prévenant la progression de la maladie grâce à la suppression durable de la réplication virale et une réduction de l’activité histologique. Une séroconversion HBs sera le prochain objectif à atteindre avec la validation clinique de la quantification
de l’AgHBs et l’évaluation de nouvelles stratégies thérapeutiques combinant antiviraux et immuno-stimulants. Le Dr Jean Charles Ducloc Valée, de Paris, et le Pr Dominique Larrey, de Montpellier, ont présenté respectivement les hépatites auto-immunes et les hépatites toxiques médicamenteuses et par plantes médicinales qui sont de plus en plus utilisées dans le monde. Enfin, l’assistance a fait montre d’une grande interactivité vis-à-vis des cas cliniques en hépatologie proposés par le Pr Rhimou Alaoui, du CHU Ibnou Rochd de Casablanca (cas d’une hépatite virale B aiguë survenue sur une hépatite auto-immune méconnue au stade de cirrhose), le Pr Mostapha Benazzouz, du CHU Ibnou Sina de Rabat (cas d’un carcinome hépatocellulaire sur hépatite virale C au stade de cirrhose avec les différentes méthodes diagnostiques et thérapeutiques) et le Pr Nourdin Aqodad, du CHU Hassan II de Fès (cas de sarcoïdose associée à une cholestase anictérique en rapport avec une cirrhose biliaire primitive). «Je tiens à remercier tous les membres du bureau pour leur disponibilité, les orateurs pour la qualité de leurs présentations, l’assistance pour sa présence et son intervention tout au long des présentations ainsi que les organisateurs et les sponsors pour leur soutien pour la réussite de cette manifestation », a déclaré le président de l’AGPC, le Dr Mohammed Boutaleb, à la clôture de la journée.
d’autres sociétés savantes nationales ou internationales, ce qui nous ouvre la voie vers des opportunités nouvelles. Notre Société est également présente tout au long de l’année dans différentes villes du Royaume à travers les différentes rencontres scientifiques organisées : la journée de printemps, les journées régionales, la formation médicale continue… et notre site Web www.smmad.ma constitue une vraie plate-forme interactive de formation, d’information et de communication.»
L’ASSOCIATION SOS HÉPATITES, L’INDH ET LES LABORATOIRES ROCHE MAROC
ENSEMBLE POUR MIEUX LUTTER CONTRE LES HÉPATITES
SIGNATURE DE LA CONVENTION PAR LES TROIS PARTENAIRES.
Dans le cadre du programme de l’initiative nationale de développement humain (INDH) et en partenariat avec les laboratoires Roche, l’association SOS Hépatite a lancé à Casablanca, le 14 octobre dernier, le « programme d’accès au diagnostic et aux traitements de l’hépatite C » en faveur des malades nécessiteux. L’hépatite C touche 1 % de la population marocaine et sera, dans les vingt prochaines années, la cause directe de 44000 décès dans notre pays, dont 8800 liés au cancer du foie et 35000 liés à la cirrhose. Le programme de SOS Hépatites permettra aux malades du complexe social Omar Ibn Al Khattab, à Casablanca, de bénéficier de médicaments contre l’hépatite C, souvent financièrement inaccessibles pour la majorité des patients. Le Président de SOS Hépatites, le Pr Driss Jamil, appelle « à une mobilisation nationale en vue de trouver le financement nécessaire pour garantir aux malades indigents l’accès aux traitements de cette maladie dans toutes les régions du Royaume. »
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Pour un soulagement rapide, les patients ont besoin de plus que les IPPs. IPP + Gaviscon PRESCRIVEZ VOTRE FORMULE GAGNANTE.
Les patients auxquels on a prescrit que des IPPs pour le traitement de RGO peuvent toujours souffrir de symptômes de reflux d’acide gastrique – “breakthrough” - de pepsine ou de bile. Augmenter simplement la dose d’IPP n’est pas la solution idéale pour un soulagement rapide. Gaviscon Liquide assure un soulagement beaucoup plus rapide que les IPPs ou les antihistaminiques H2* vu qu’il forme une puissante barrière physique qui soulage et empêche les symptômes douloureux de reflux oesophagien. Alors, lorsque vous prescrivez des IPPs, prescrivez Gaviscon: il assure un soulagement rapide que les patients peuvent réellement ressentir. * Soulagement ressenti par 74% des patients dans un intervalle de 5 minutes. Aubertin et Al Dietology 1985
Un soulagement rapide que vous pouvez réellement ressentir.
Composition: alginate de sodium 500 (mg/10 ml), bicarbonate de sodium 267(mg/10 ml), carbonate de calcium, carbomère, parahydroxybenzoate de méthyle, parahydroxybenzoate de propyle, hydroxide de sodium, saccharinate de sodium, essence de fenouil, erythrosine et eau purifiée, ce produit est sans sucre et sans gluten. Indications: peut être utilisé pour le traitement du reflux gastro-oesophagien, des brûlures d’estomac et de flatulence causés par le reflux gastrooesophagien. Posologie et mode d’emploi: Adultes et enfants de plus de 12 ans: 10 à 20 ml (deux à quatre cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 6 à 12 ans: 5 à 10 ml (une à deux cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 2 à 6 ans: doit uniquement être donné sur avis médical. Mécanisme d’action: forme une barrière physique qui flotte sur le contenu de l’estomac et aide à garder tous les composants agressifs (acide, pepsine et bile) du contenu de l’estomac là où ils doivent demeurer. Utilisation en période de grossesse et de lactation: ne pose aucune inquiétude pour la mère ou le bébé. Précautions: la teneur en sodium impose des précautions particulières chez les patients pour lesquels un régime désodé strict est recommandé, ne pas prendre en cas d’allergie à l’un des composants. Effets indésirables: dans de très rares cas, les patients sensibles à certains constituants peuvent présenter des manifestations allergiques, une utilisation prolongée pourrait augmenter la quantité de calcium dans le sang. Interactions: Aucune interaction médicamenteuse n’est à ce jour connue avec Gaviscon, en cas de précaution ne prendre aucun autre médicament dans un délai de 2 heures. Conservation: ne pas conserver à une température supérieure à 30° C, ne par réfrigérer ou congeler, ne pas garder plus de 3 mois après ouverture du flacon.
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UNE SOLUTION COMPLÈTE AU PH 5,5 AUX PROBLÈMES D’ACNÉ IMPORTANCE DU PH 5,5 DANS LE CAS PARTICULIER DES PEAUX ACNÉÏQUES La surface de la peau a un pH légèrement acide. Cette observation faite par Marchionini (1929) a été confirmée par des études ultérieures (Korting 1992). La valeur moyenne du pH dans le Stratum Corneum (couche cornée) et la couche hydrolipidique se situe entre 4,5 et 6,0. Le manteau acide de la peau –pH moyen de 5,5 – préserve la fonction de double protection naturelle de la peau contre les agressions exogènes (UV, allergènes, agents pathogènes, ….) et maintient la structure de la peau. Dans le cas particulier de l’acné, le pH 5,5 présente 3 avantages ■ Le pH de 5,5 inhibe la prolifération des bactéries de l’acné (Propionibacterium acnes) qui se développent davantage à un pH plus alcalin. La quantité bactérienne des propionibactéries de l’acné, espèce ayant une croissance optimale dans la fourchette étroite de pH de 6,0 à 6,5, augmente lors de nettoyages répétés avec un savon (pH alcalin), mais elle diminue avec l’utilisation d’un syndet acide pH 5,5 (Korting 1992) : log UFC/g (Unité formant Colonie):
lin et une nette diminution de ces mêmes bactéries au cours de l’utilisation régulière d’un syndet acide. ■ Le pH de 5,5 évite le gonflement des cellules de la peau, ce qui va permettre un nettoyage minutieux et en profondeur des pores, facteur primordial d’une bonne hygiène, en particulier en cas d’acné. ■ Le pH de 5,5 respecte le manteau acide naturel de la peau : il stabilise la barrière de protection naturelle de la peau, permettant une protection optimale de la peau, particulièrement fragilisée en cas d’acné. En effet, le manteau acide stabilise les
(Osborne & friberg, 1987)
Influence du pH sur la configuration des lipides du Stratum.
savon puis syndet syndet puis savon
Modification du produit de toilette
semaines
(Korting et al., 1992)
Impact de l’utilisation d’un savon alcalin et d’un syndet acide sur le nombre de propionibactéries de l’acné.
Évolution des quantités de Propionibactéries de l’acné par cm2 sur le front des sujets lors de l’utilisation quotidienne d’un savon alcalin ou d’un syndet acide dans le cadre d’une étude en cross over. Le facteur de décroissance de la quantité de bactéries est la valeur du pH : on observe ainsi une nette augmentation du nombre de bactéries de l’acné au cours de l’utilisation d’un produit nettoyant alca-
structures de barrière des lipides du stratum corneum. La structure bi-lamellaire des lipides du stratum corneum est essentielle pour la fonction de barrière de la peau. Les doubles lamelles sont maintenues uniquement à un pH compris entre 4,5 et 6,0. Pour des valeurs de pH plus basses, les lipides se dissolvent librement sans aucune structure ordonnée. Pour des valeurs au-dessus de 6,0, des micelles se forment. Ainsi la fonction de barrière des lipides intercellulaires du stratum corneum est perdue, ce qui aboutit à une augmentation de la perte hydrique de la peau et à une pénétration plus importante des substances exogènes auxquelles la peau est exposée.
Sebamed Clear Face : une solution complète aux problèmes d’acné ! Le pH 5,5 est un facteur primordial pour favoriser la diminution des bactéries de l’acné, pour nettoyer minutieusement et en profondeur la peau et pour respecter et maintenir son manteau acide naturel.
SEBAMED CLEAR FACE PH 5,5
UNE RÉPONSE EN 4 ÉTAPES AUX PROBLÈMES D’ACNÉ La gamme de dermocosmétiques Sebamed Clear Face au pH 5,5 est un programme complet en 4 étapes qui permet de lutter efficacement contre l’acné : Nettoyer, tonifier, hydrater et lutter contre l’inflammation. La Mousse Nettoyante Sebamed Clear Face, breveté par le laboratoire allemand Sebapharma, propose un nouveau concept de nettoyage de la peau acnéïque (acné de type II). Son action antibactérienne est due à la Montaline C40 (Cocamidopropyl Betainamide MEA Chloride) qui possède 3 propriétés majeures : ■ Action nettoyante en profondeur grâce à son action détergente, ■ Action antibactérienne grâce à sa structure moléculaire quaternaire, ■ Action hydratante avec une mousse riche et onctueuse. Sans savon, sans alcalin, au pH de 5, 5, enrichie en panthénol : 100% efficace contre l’acné : la Mousse Nettoyante Sebamed Clear Face élimine la totalité des bactéries de l’acné à la surface de la peau. Une étude publiée en 2002 menée sur 30 personnes, a montré une diminution du nombre de lésions acnéïques type papules, pustules, comédons ouverts et fermés après 4 semaines d’utilisation du produit.
(Keil, Jung, Bayerl 2002)
Évolution quantitative des lésions acnéïques au cours de l’utilisation de la Mousse Nettoyante Sebamed Clear Face.
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LES MÉDECINS DENTISTES DU MAROC
SE RÉUNISSENT POUR REVENDIQUER LEURS DROITS
Le Dr Mourad GAMANI, Président de la Fédération nationale des syndicats des chirurgiens dentistes du secteur libéral.
Dans le cadre de la défense des intérêts moraux et matériels des médecins dentistes, le nouveau bureau de la Fédération nationale des syndicats des chirurgiens dentistes du secteur libéral travaille sur un programme à la fois ambitieux et réaliste qui vise essentiellement à assurer la couverture sociale de la profession, la valorisation du médecin dentiste et de la médecine dentaire en général, la restructuration de la fédération et la résolution globale et définitive du problème de
l’exercice illégal par les charlatans et les prothésistes diplômés -estimés à 10.000 aujourd’hui-, qui sont à l’origine de diverses complications dont la transmission de maladies infectieuses. Ces différents sujets seront traités lors du séminaire national qui sera organisé les 04 et 05 décembre prochain par la fédération au centre d’accueil et de conférences (C.A.C) à Rabat. Cette manifestation verra la participation du Secrétariat général du gouvernement, des ministères de la Santé, de l’Intérieur, de la Justice, de l’Éducation et de l’Enseignement Supérieur, du Développement Social et de la Famille, ainsi que des parlementaires, présidents de conseils de l’ordre et diverses associations. « J’invite tous les médecins dentistes du royaume à participer massivement à cette manifestation. Seule une mobilisation convaincante poussera les officiels à répondre concrètement à notre dossier revendicatif. Sur ce, nous nous donnons rendez-vous début décembre », a déclaré le Dr Mourad Gamani, Président de la Fédération nationale des syndicats des chirurgiens dentistes du secteur libéral.
DIABÈTE
EDUQUER POUR MIEUX PRÉVENIR Pour répondre à l’ascension de l’incidence du diabète dans le monde, la Fédération Internationale du Diabète (FID) et l’Organisation Mondiale de la Santé ont initié, depuis 1991, la Journée mondiale du diabète (JMD) qui sera célébrée cette année le 14 novembre. Cette date a été choisie pour symboliser le jour anniversaire de la naissance de Frederick Banting qui, avec Charles Best, a joué un rôle crucial dans la découverte de l’insuline, en 1922. Célébrée dans 150 pays à travers le monde (par les 190 associations membres de la FID), la Journée Mondiale du Diabète, dont le thème pour la période 2009 - 2013 est « L’Education et la Prévention du Diabète», a pour but de mieux faire connaître cette maladie dans le monde, son ampleur, mais aussi les moyens dont on dispose pour la prévenir. A cette occasion, la Fédération Marocaine du Diabète, en partenariat avec les laboratoires MSD, organise son 7e Salon Marocain du Diabète avec la participation de plus de 60 associations. Ce salon se déroulera à la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca le 14 novembre 2010. « Ce salon ouvre gratuitement
ses portes à tous les diabétiques, à leur famille et entourage et au grand public. C’est un espace scientifique et culturel où tous les acteurs intervenant dans la prise en charge du diabète se rencontrent pour présenter les meilleures et les dernières innovations dans le traitement du diabète, de l’obésité, des dyslipidémies et, surtout, les recommandations pour prévenir les complications du diabète », souligne le Président de la Fédération Marocaine de Diabète, le Dr Mohamed Khlafa. Il est à noter que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à plus de 220 millions le nombre de diabétiques dans le monde. Si aucune mesure n’est prise, il est probable que ce chiffre va doubler d’ici 2030. Près de 80% des décès attribuables au diabète surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Une meilleure prise en charge du diabète est à envisager pour freiner cette pandémie. Ceci ne pourra se faire qu’à travers une meilleure sensibilisation du patient diabétique sur les risques inhérents à cette pathologie et sur l’importance des règles hygiéno-diététiques et des traitements médicamenteux.
MÉNOPAUSE
RENCONTRE NATIONALE À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE CASABLANCA Sous l’égide de la Faculté de médecine de Casablanca et de la Société Marocaine des Sciences Médicales (SMSM), l’Association Marocaine pour l’Etude de la Ménopause (AMEM) a organisé le XIIe congrès national de ménopause le 16 octobre 2010 à l’occasion de la journée mondiale de la ménopause qui a eu lieu le 18 octobre. Cette année, le congrès a été précédé par le IIIe Cours International de ménopause, un cours approfondi qui, selon le Président de l’AMEM, le Pr Mahjoub Ghazli, « est destiné aux médecins généralistes, aux gynécologues et aux pharmaciens, mais aussi aux dermatologues, rhumatologues, endocrinologues, etc., car il touche à tous les aspects de la ménopause, de la physiologie aux traitements des symptômes, en passant par les aspects psychologiques, les troubles dermatologiques et cardio-vasculaires. » Le thème principal du congrès était « le dépistage de la ménopause ». Cette étape normale de la vie d’une femme doit être l’occasion de dépister les cancers du sein et du col de l’utérus, l’HTA, le diabète ainsi que les complications cardio-vasculaires. D’autres thèmes ont également été choisis afin de satisfaire les attentes de tous les participants : chirurgie et ménopause, les thérapeutiques de la ménopause ainsi que la ménopause au Maghreb où des échanges de connaissances et d’idées entre confrères marocains, algériens et tunisiens ont eu lieu. Outre ses congrès annuels, l’Association Marocaine pour l’Etude de la Ménopause réalise plusieurs enquêtes pour mieux connaître la réalité de la ménopause chez la femme marocaine tant sur le plan des manifestations climatériques, sexualité, incontinence urinaire, ostéoporose, etc. «Grâce à un partenariat avec la société marocaine de cardiologie, l’AMEM prévoit d’organiser des réunions communes entre gynécologues et cardiologues dans différentes villes marocaines afin de créer des échanges interdisciplinaires dans la prise en charge des femmes ménopausées », a déclaré le Pr Ghazli.
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Une prise par jour
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Actu produits LAROSCORBINE ZINC
MITOSYL
VENULA
■ Laboratoires BAYER S.A ■ Indications Refroidissement, cicatrisation après une opération pour maladies infectieuses, risque d’infection accru, tabagisme. ■ Présentation Boîte de 10 comprimés PPM 25,00 DH
■ Laboratoires SANOFI AVENTIS ■ Indication : Boîte toilette de bébé. ■ Présentations MITOSYL gel nettoyant : flacon de 500 ml PPM 119,00 DH. MITOSYL eau dermo nettoyant sans rinçage flacon de 500 ml PPM 99,00 DH. MITOSYL lingettes nettoyantes et apaisantes boîte de 72 lingettes PPM 129,00 DH. MITOSYL crème protectrice tube de 40g PPM 47,00 DH.
■ Laboratoires IBERMA ■ Indications Soulager à court terme l’oedème et les symptômes liées à l’insuffisance veineuse chronique. ■ Présentations Boîte Boîte de 20 gélules dosées à 200 mg PPM 38,00 DH Boîte de 60 gélules dosées à 200 mg PPM 105,00 DH.
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■ Laboratoires RIMA PHARMA ■ Indication Soulage et libère les nez congestionnés. ■ Présentation Flacon pulvérisateur PPM 85,00 DH
MICARDIS TELMISARTAN ■ Laboratoires BOEHRINGER INGELHEIM / BOTTU ■ Indication Traitement de l’hypertension artérielle essentielle chez l’adulte. ■ Nouvelle présentation Boîte de 28 comprimés dosés à 80 /12,5 mg PPM 300,00 DH
DUOXOL PARACETAMOL/ THIOCOLCHICOSIDE ■ Laboratoires POLYMEDIC ■ Indication Traitement symptomatique des contractures douloureuses en rhumatologie. ■ Présentations Boîte de 20 comprimés dosés à 500/2 mg PPM 37,00 DH
NEALGYL PHLOROGLUCINOL. ■ Laboratoires BOTTU ■ Indications Traitement symptomatique des douleurs liées aux troubles fonctionnels du tube digestif et des voies biliaires. Traitement symptomatique des manifestations spasmodiques douloureuses en gynécologie et en urologie (coliques néphrétique). ■ Présentations Boîte de 10 comprimés orodispersible dosés à 80 mg PPM 23,00 DH
BAISSE DU PPM Les laboratoires Laprophan ont llee plaisir de vous blics Maroc à la annoncer les nouveaux Prix Pub Publics compriméés effervescents baisse concernant les comprimés Levamox (Amoxicilline + Acidee clavulanique) : LLEVAMOX EVAMOX 500 MG/62,5 MG (12 CPS EFF EFFERVESCENTS) FERVESCENTS) EST MAINTENANT AU PRIX DE 99,70 , DH A AU LIEU DE 125 DH, LEVAMOX 1G/125 MG (12 CPS EFFERV EFFERVESCENTS) VESCENTS) COÛTE 134,80 , DH AU LIEU DE 140 DH ET LEVAMOX 11G/125 MG (16 CPS EFFERVESCENTS) EST À 157,00 DH AU LIEU DE 180 DH. Les comprimés effervescents de LEVAMOX ont fait l’objet d’un brevet publié à l’OMPIC. Ils sont conditionnés en tubes polypropylène avec un bouchon déshydratant en polyéthylène qui confère une meilleure protection contre l’humidité et la chaleur offrant les garanties de stabilité jusqu’à 30°C dans les conditions normales d’utilisation (ouvertures/fermetures répétées). La gamme LEVAMOX comporte également les formes pédiatriques en flacons de 30 et 60 ml de poudre pour suspension buvable dosée à 100 mg/12,5 mg, avec pipette doseuse graduée en kg.
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FONDAMENTAUX
SANTÉ DE LEN L’ENFANT NFANT
NÉPHROLOGIE PÉDIATRIQUE, OÙ EN EST-ON AU MAROC? LE MAROC COMPTE PRÈS DE 30 MILLIONS D’HABITANTS DONT 30% (2003) ÂGÉS DE MOINS DE QUINZE ANS, SOIT UN MINIMUM DE 10 MILLIONS D’HABITANTS. MALHEUREUSEMENT, NOUS NE DISPOSONS QUE D’UN SEUL PETIT CENTRE PÉDIATRIQUE À RABAT DÉDIÉ À CETTE JEUNE POPULATION. Par le Pr Amal BOURQUIA, néphrologie dialyse & greffe pédiatrique, Diplômée en éthique médicale et droit à la santé.
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ême si la mortalité liée aux pathologies de la néphrologie pédiatrique reste très élevée, elle ne figure pas parmi les priorités sanitaires de notre pays. À ce jour, il n’existe pas de données statistiques nationales dans le domaine de la néphrologie clinique. Cependant, de nombreux indicateurs tirés de la pratique personnelle de cette spécialité depuis 30 ans permettent d’avancer que la fréquence des maladies rénales chez
l’enfant marocain est au moins égale, sinon supérieure, à celle existant dans les pays occidentaux, ceci pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, les infections cutanées et rhinopharyngées pouvant se compliquer de glomérulonéphrites (GN) sont fréquentes (même si le nombre des GN post-infectieuses a régressé) et présentent souvent des formes sévères et chroniques. Aussi, les possibilités de diagnostic anténatal sont-elles limitées par le faible pourcentage de grossesse suivie (en particulier dans les campagnes) et l’absence de dépistage systématique des
FONDAMENTAUX malformations urinaires en anténatal à l’origine d’une prise en charge tardive de ces pathologies (fréquence des formes graves et compliquées). Ensuite, la fréquence des infections urinaires, souvent négligées, et celle de certaines pathologies spécifiques telles que les lithiases, surtout dans certaines régions où la prise en charge n’est pas toujours bien codifiée, indique le nombre élevé de maladies rénales chez l’enfant dans notre pays. D’autre part, les mariages consanguins dans certaines régions du royaume, tels le Sud et l’Oriental, favorisent les maladies rénales héréditaires, d’autant plus que dans ces régions le diagnostic est souvent difficile à établir du fait de l’impossibilité d’accès à certaines explorations paracliniques. Le dépistage et le conseil génétique sont souvent bloqués par le manque d’informations et les croyances sociales. Enfin, il ne faut pas oublier les problèmes liés à l’utilisation de produits toxiques, notamment dans le cadre de la médecine traditionnelle (Takaout, Harmel, Addad…) et bien d’autres plantes et décoctions.
Insuffisance rénale aiguë et chronique, la sensibilisation et la prise en charge précoce s’imposent L’hospitalisation pour insuffisance rénale aiguë (IRA) est souvent motivée par l’apparition de complications sévères, voire létales, et la mise en route d’une épuration adaptée à l’âge et au mécanisme en cause n’est pas toujours possible. Des mesures éducatives peuvent probablement améliorer la situation, mais il est essentiel de développer des méthodes simples et efficaces de dialyse péritonéale afin de passer le cap de l’IRA. Les causes de l’urémie aiguë chez l’enfant marocain sont dominées par la glomérulonéphrite aiguë (50%), les pathologies infectieuses suivies du syndrome hémolytique et urémique (15%) et de l’hypoperfusion rénale (10%), alors que dans plus de 10% des cas aucune étiologie n’est retrouvée. Le retard de diagnostic, l’éloignement des centres de soins font que ces enfants arrivent dans des états critiques nécessitant une prise en charge urgente, mais bon nombre d’entre eux ne peuvent être soignés.
Les étiologies de l’insuffisance rénale chronique (IRC) restent dominées par les glomérulonéphrites chroniques suivies des uropathies malformatives complexes, diagnostiquées et prises en charge tardivement. Les affections héréditaires ne représentent qu’un faible pourcentage, certainement parce qu’elles restent non identifiées. L’oxalose est la plus fréquente de ces pathologies avec son pronostic terrible aboutissant au décès avec ou sans dialyse et en absence de possibilité de greffe. Parfois, les familles perdent plusieurs enfants à cause de cette maladie.
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comme il est très difficile de mettre en place des programmes de prise en charge de l’IRC, il serait judicieux de réfléchir à un travail en amont. Autre volet capital, les mesures de dépistage et de prévention qui doivent être installées dès que possible pour tenter de réduire le nombre de cas d’insuffisances rénales évitables. C’est ainsi que le traitement des maladies infectieuses telles que les angines pourrait contribuer à réduire le nombre de glomérulonéphrites post-infectieuses. Une attention particulière doit également être consacrée aux cas post-toxiques. Dans ce cadre, un programme de sensibilisation et de forPeu ou pas de dialyse mation de médecins omnipraticiens et pédiatrique de pédiatres afin de contribuer à l’améLes quelques rares enfants pris en charge lioration de la prise en charge des enen hémodialyse le sont dans des struc- fants atteints de maladies rénales paraît tures pour adultes, en dehors de l’unité nécessaire, de même que la formation de de dialyse pédiatrique à Rabat. Il existe spécialistes dans ce domaine pour faire quelques tentatives d’utilisation de la face à une demande croissante en madialyse péritonéale, mais pas de pro- tière de néphrologie pédiatrique. gramme de greffe rénale pour l’enfant. La sensibilisation reste un point capiLe nombre d’enfants âgés tal pour améliorer la prise de moins de quinze ans acen charge des enfants attuellement en hémodialyse teints de maladies rénales. périodique à travers tout le On doit faire réagir les Dans pays ne dépasse pas la vingpouvoirs publics pour la notre pays, il taine. Ceci est inhérent à création d’unités de néphy a une seule un ensemble de problèmes rologie et de dialyse péunité de dialyse dont les difficultés finandiatrique (un minimum de dédiée aux cières pour cette thérapeuquatre unités de dialyse) enfants et elle tique coûteuse, le nombre en plus de celles de Rabat, se trouve à très réduit de médecins Casablanca, Marrakech Rabat. formés dans ce domaine et et Fès. La population les contraintes familiales doit également recevoir et sociales lorsqu’il s’agit une information adéquate de prendre en charge un enfant atteint dans ce domaine afin d’améliorer les d’une pathologie aussi lourde et aussi problèmes liés au retard de diagnostic, coûteuse. à l’observance, à la distance et aux habiL’accès à ces soins reste donc limité et tudes culturelles. pose le problème de l’arrêt ou de l’ab- Quelques suggestions sont également sence de traitement pour les plus dému- à considérer, tels le développement de nis. mesures préventives simples (utilisation de la bandelette réactive, mesure de la Que faire ? pression artérielle, traitement précoce La situation de la néphrologie pédia- des infections), ainsi que des mesures trique dans notre pays doit donc être curatives rudimentaires (prise en charge développée, notamment en restaurant la des infections urinaires, des syndromes prise en charge des pathologies rénales néphrétiques aigus et de certaines chez l’enfant marocain et en adaptant formes évitables d’insuffisance rénale aides thérapies de pointe à notre contexte guë) et de la prise en charge de l’insuffiet à nos moyens. L’élaboration de pro- sance rénale terminale qui est limitée par grammes de soins tenant compte des l’accès à la dialyse et à la transplantation spécificités locales devient urgente et dont le coût financier est très élevé.
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VACCINATION CONTRE LA GRIPPE SAISONNIÈRE UN ACTE DE PRÉVENTION INDIVIDUEL ET ALTRUISTE L’hiver sonne à nos portes annonçant l’arrivée de la grippe, un mot qui rime dorénavant avec vaccination. À cette occasion, l’Institut Pasteur du Maroc, en partenariat avec Sanofi Pasteur (Division vaccins de Sanofi Aventis), a organisé une conférence de presse à Casablanca, le 29 septembre dernier, sous le thème «La vaccination, notre meilleure protection contre la grippe saisonnière», pour annoncer le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2010-2011. Lors de cette rencontre, le Pr Mohamed Hassar, Directeur de l’Institut Pasteur du Maroc, a insisté sur l’intérêt de faire vacciner tout le monde et non pas seulement les personnes âgées, les enfants et les personnes à risque et a rappelé que la fin de la pandémie liée au virus A H1N1 ne concerne nullement la grippe saisonnière qui continue de toucher chaque année 5 à 15% de la population mondiale pouvant entraîner des complications graves chez 3 à 5 millions de personnes (selon l’OMS). M. Elie Mina, vice-président de Sanofi Pasteur pour l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe de l’Est a d’ailleurs précisé qu’en termes de vaccination des Marocains « il faudrait atteindre l’objectif minimum de 10%. Le Maroc est très en retard dans ce domaine : 2% des Marocains ont été vaccinés contre la grippe saisonnière l’année dernière contre 7%
Le Pr Mohamed HASSAR, Directeur de l’Institut Pasteur du Maroc se faisant vacciner.
pour l’Algérie, 30% pour l’Espagne, 37% pour la Corée et 47% pour les USA ! », a-t-il précisé. Notons que cette année, 700.000 doses de vaccin sont attendues au royaume, dont la composition contient cette fois-ci la souche H1N1 qui a été la plus fréquente en 2009. Les intervenants ont également insisté sur la vaccination en milieu professionnel, précisant que l’Institut Pasteur du Maroc organise, au profit des entreprises et administrations qui le souhaitent, des campagnes de vaccination sur le lieu de travail. « Le Maroc a une très bonne politique vaccinale, notre programme élargi de vaccination (PEV), qui doit être étendu à présent aux adultes, contient les meilleurs vaccins existant, et on espère y introduire le vaccin contre la grippe saisonnière », conclut le Professeur Hassar qui, pour donner l’exemple, s’est fait vacciner durant cette conférence devant toute l’assistance !
INFOS DU CENTRE DE PHARMACOVIGILANCE PEG INTRON®, FAUSSE ALERTE Une fois de plus, la presse grand public a utilisé la désinformation pour dénigrer nos institutions. À la base, un problème de matériovigilance dénué de risque majeur pour la santé a été détecté par le laboratoire avec le pegintron® (peg-interféron alfa-2b) stylo, qui en a avisé immédiatement toutes les agences internationales. Un approvisionnement suffisant a été prévu par le laboratoire pour la mi-octobre afin de permettre la poursuite du traitement par les patients. La situation au niveau international et national a été gérée de façon pragmatique et sans médiatisation de la part de toutes les agences du médica-
ment. À noter que cet incident mineur n’a pas fait l’objet d’alertes et aucun communiqué n’a été diffusé par les agences du médicament des pays. Le ministère de la Santé s’est doté depuis plus de vingt ans d’un système de pharmacovigilance capable de réagir aux alertes nationales et internationales et de proposer les mesures réglementaires adaptées. La commission nationale de pharmacovigilance qui a un rôle consultatif pour les décisions à soumettre au ministre de la santé a l’habitude de se réunir à bref délai en cas d’alerte nationale ou internationale afin d’assurer la sécurité d’utilisation des médicaments.
LES LABORATOIRES LAPROPHAN SOIXANTE ANS DE RÉUSSITE AU SERVICE DE LA SANTÉ Depuis leur création, en 1949, les laboratoires Laprophan ont toujours figuré parmi les leaders des industries pharmaceutiques marocaines, notamment grâce à la fabrication et la distribution de leur propre gamme comprenant 70 spécialités couvrant la plupart des pathologies. Après l’obtention de l’agrément de l’AFSSAPS en 2002, le laboratoire marocain s’ouvre à l’international en exportant ses productions vers l’Europe, l’Afrique et le MoyenOrient. De plus, il importe, distribue et fabrique sous licence des spécialités de grands laboratoires internationaux. En parallèle,
l’entreprise investit dans ses infrastructures et se dote des dernières technologies, à l’image du centre de distribution intelligent inauguré en février 2004, qui constitue un levier de développement stratégique pour les laboratoires Laprophan, sans oublier son système d’assurance et de contrôle qualité régissant les processus de fabrication ( BPFP, BPL et le référentiel ISO) et son capital humain très qualifié qui représente la principale richesse de l’entreprise, selon Farid Bennis, l’actuel Président Directeur général de Laprophan. Les efforts consentis dans la recherche et le
développement de ce laboratoire marocain lui ont valu quatre brevets internationaux d’invention et d’innovation obtenus et enregistrés dans une centaine de pays à travers le monde, de quoi hisser les couleurs du drapeau marocain au sommet international ! Autres activités intéressantes du laboratoire, la fabrication de produits d’hygiène et l’importation de produits diététiques infantiles. Il est à noter que les laboratoires Laprophan enregistrent une croissance annuelle de l’ordre de 10 à 15% avec un chiffre d’affaires de 120 millions de dollars en 2009.
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LE DÉBUT D’UNE NOUVELLE ÈRE DANS LE TRAITEMENT DE L’INSUFFISANCE CARDIAQUE ORGANISÉ SOUS LE HAUT PATRONAGE DE MADAME LA MINISTRE DE LA SANTÉ, LE 14e CONGRÈS ANNUEL DU COLLÈGE MAROCAIN INTERDISCIPLINAIRE DU CŒUR ET DES VAISSEAUX S’EST TENU À RABAT LES 15 ET 16 OCTOBRE DERNIERS RÉUNISSANT PLUSIEURS ORATEURS MAROCAINS ET INTERNATIONAUX DE HAUT NIVEAU.
L
es résultats de l’étude SHIFT (Systolic Heart Failure Treatment with the If Inhibitor Ivabradine Trial) étaient très attendus lors de ce rendez-vous scientifique. Les investigations concernaient les nouvelles perspectives thérapeutiques apportées par l’ivabradine dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque. Elles se sont étalées d’octobre 2006 à mai 2010 et ont été menées dans près de 700 centres, répartis
dans 37 pays, sur 6558 patients présentant une FEVG < 35 %, une fréquence cardiaque > 70 bpm et un rythme sinusal. Doctinews a posé quelques questions au Dr Patrick Jourdain, Professeur de cardiologie et chef de l’Unité thérapeutique d’insuffisance cardiaque au CH Dubos Pontoise (France), qui avait présenté les résultats de cette étude lors du Symposium des laboratoires Servier.
Le Dr Patrick Jourdain, Professeur de cardiologie et chef de l’Unité thérapeutique d’insuffisance cardiaque au CH Dubos Pontoise (France).
QUELLE EST LA PRÉVALENCE DE L’INSUFFISANCE CARDIAQUE ET SON ÉVOLUTION? Il faut savoir que l’insuffisance cardiaque est l’une des maladies qui se développent le plus dans la sphère cardio-vasculaire. Elle touche 1 à 2% de la population dans l’Europe de l’Ouest et les pays développés et c’est certainement l’une des pathologies qui progresse le plus dans les pays en voie de développement. L’IC est extrêmement coûteuse et handicapante pour le patient et, la plupart du temps, elle est sous-traitée. Cette maladie va se développer avec le vieillissement de la population (vieillissement lié en partie à l’amélioration des soins de santé et surtout à la prise en charge de plus en plus précoce et efficace des syndromes coronariens aigus et les infarctus). Bref, l’IC est une maladie qui nous guette de plus en plus. Actuellement, dans les pays développés, près de 10% des personnes qui ont plus de 70 ans présentent une insuffisance cardiaque, qu’elle soit systolique ou diastolique.
LA MORBIDITÉ ET LA MORTALITÉ DE CETTE MALADIE EST-ELLE IMPORTANTE EN TERMES D’INCIDENCE ET DE COÛT? C’est une maladie très sévère, mais dont on ne parle pas assez. En France, par exemple, lors de séances d’éducation, quand on demande au patient insuffisant cardiaque quelle est sa maladie, seuls 35% répondent « insuffisance cardiaque ». Il est vraiment important de changer l’image de cette maladie et sensibiliser la population quant à sa gravité car la mortalité est supérieure à
celle de la moyenne des cancers (à part le cancer du poumon qui a une gravité plus importante que l’IC en termes de mortalité) ; en plus, il s’agit d’une maladie qui survient à tous les âges ! Il est à noter également que plus d’un patient sur deux est réhospitalisé dans l’année suivant son diagnostic pour une durée de séjour de plus de 12 jours (une moyenne enregistrée en France et en Europe de l’Ouest); l’IC est donc une source de handicap! En outre, c’est l’une des pathologies les plus coûteuses (plus chère que l’infarctus et le cancer réunis) de par ses réhospitalisations précoces très importantes.
VOUS AVEZ PARLÉ DE L’ÉTUDE SHIFT. QUELS SONT LES CONCLUSIONS À RETENIR ET LES ENSEIGNEMENTS À EN TIRER ? Le premier enseignement qu’on peut en tirer est qu’il n’est pas forcément nécessaire de faire quelque chose de compliqué pour que ça marche. Le premier élément mis en avant par l’équipe de l’étude SHIFT, c’est l’influence majeure sur le plan pronostic (en termes de mortalité et de réhospitalisation) pour l’insuffisance cardiaque d’une fréquence cardiaque supérieure à 70 battements/ minute. Avant, une FC au-dessus de ce chiffre, même pour des patients sous un traitement adéquat (sujets de l’étude SHIFT), c’est avoir un risque important de décès ou de réhospitalisation dans les 20 mois qui suivent. L’étude SHIFT a montré que l’ivabradine était efficace non seulement chez des patients traités conformément aux recommandations, mais également sur de « vrais » patients qui n’atteignaient pas tous l’objectif complet de leur traitement bêtabloquant. Cela a donné une réduction de plus de 18% du critère combiné décès cardio-vasculaire/ réhospitalisation pour l’insuffisance cardiaque, mais surtout un effet majeur sur l’insuffisance cardiaque, que ce soit les décès par défaillance de la pompe cardiaque ou les réhospitalisations pour
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insuffisance cardiaque ; on est à près de 26 % de diminution en moins de trois ans chez des patients bien soignés et c’est une véritable révolution ! Par ailleurs, l’élément clé de cette étude, c’est également la tolérance de l’ivabradine parce qu’on voit bien que les effets secondaires ont été très faibles, en particulier du fait du mécanisme de fonctionnement de l’ivabradine.
POURQUOI UNE RÉDUCTION DE 18% DU CRITÈRE PRIMAIRE EST-ELLE SI IMPORTANTE?
QU’EST-CE QUI DISTINGUE L’IVABRADINE DU BÊTABLOQUANT ? Le bêtabloquant agit en ralentissant la FC, mais il a aussi une action qui augmente le nombre de bêta-récepteurs à la surface des cellules cardiaques. On sait que le problème du bêtabloquant ce sont tous ses effets secondaires (hypotension, effet inotrope négatif à court terme…) ce qui fait que les doses sont souvent sous-prescrites, mais il reste le traitement de première lignée dans l’insuffisance cardiaque.
Parce que l’IC est une maladie très grave et que la survie dans ce cas est de moins de 30% à cinq ans. L’ivabradine a été adminis- POURQUOI LES DOSES CIBLES DE BÊTABLOQUANT trée en plus d’une thérapeutique qui contenait en moyenne plus N’ONT PAS ÉTÉ ATTEINTES CHEZ LA TOTALITÉ DES de trois thérapies de fond dans l’insuffisance cardiaque (qui ont PATIENTS? déjà prouvé leur efficacité) donc, chez des patients parfaitement Parce que nous ne soignons pas des recommandations, mais de traités. Je rappelle aussi que depuis les six dernières vrais malades qui sont parfois hypotendus et fatiannées, aucune étude n’a montré un quelconque efgués. Dans la vie réelle, il est très difficile d’avoir fet positif d’une nouvelle thérapeutique dans l’IC, des patients suivant à la lettre leur traitement. En c’est dire à quel point nous attendions ce genre de moyenne générale (d’après les études internatioL’ivabradine médicament ! nales), près de 50% des patients arrivent à 50% de réduit très vite la dose du bêtabloquant souhaitée et seulement 25 à le rythme 30 % arrivent à la dose maximale du bêtabloquant. L’ÉTUDE SHIFT AYANT ÉVALUÉ LE BÉNÉFICE cardiaque dès En l’occurrence, c’est difficile d’atteindre les doses DE L’IVABRADINE CHEZ L’INSUFFISANT la première cibles de bêtabloquant chez la totalité des patients CARDIAQUE, PEUT-ON DIRE QUE CE NOUdose sans et il est plus judicieux de surveiller la compliance. Il VEAU TRAITEMENT MODIFIE LA PRISE EN que la FC ne faut savoir que chez des patients bien soignés avec CHARGE DE CE DERNIER? continue à des IEC et des bêtabloquants, la moitié aura arrêté Oui, chez les patients à rythme sinusal qui gardent descendre par le bêtabloquants spontanément au bout de quatre une IC symptomatique (l’ivabradine ne marchant la suite. ans, 1/3 son IEC et ils vont par contre garder les pas en cas d’arythmie). Chez un patient bénéfidiurétiques qui soignent les signes, mais pas la maciant déjà d’un traitement par IEC, bêtabloquants ladie. et diurétiques à doses adaptées, l’ivabradine doit être instaurée car mettre en place ce traitement chez ces patients c’est éviter un événement du critère primaire pour 27 patients QUEL IMPACT AURA CE MÉDICAMENT SUR LA QUAtraités. LITÉ DE VIE DU PATIENT ? Dans l’étude SHIFT, ont été analysés l’impression de qualité PAR QUEL MÉCANISME L’IVABRADINE PERMET-ELLE de vie ressentie par le malade, par le thérapeute et également D’OBTENIR UN TEL RÉSULTAT? la variation de la classe NYHA. Dans tous ces cas, on a noté Ce qu’il y a de spécifique dans l’ivabradine, c’est qu’elle ne va une amélioration très nette sous ivabradine, mais je crois que la pas ralentir que la fréquence cardiaque. Elle agit au niveau meilleure amélioration de vie du patient reste le fait de lui éviter des cellules pace-maker dans l’oreillette droite cela ne marche une réhospitalisation. C’est l’élément sur lequel on va vraiment pas donc en cas d’arythmie ; par contre, elle réduit très vite le gagner. rythme cardiaque dès la première dose (il n’y a d’ailleurs que deux dosages : 5 mg 2 fois/ jour et 7,5 pour le plus haut dosage). PENSEZ-VOUS QUE LES PROCHAINES RECOMMANDAUne réduction moyenne de 11 battements /minute survient TIONS VONT INTÉGRER L’IVABRADINE DANS LA PRISE très vite dès les huit premiers jours où l’on obtient déjà les ¾ de EN CHARGE DE L’INSUFFISANT CARDIAQUE ? l’effet désiré ; de plus, la FC ne continue pas à descendre par la Oui, certainement, mais malheureusement les recommansuite (effet plateau). Autre élément important de l’ivabradine, dations ne changent que tous les deux ans, donc il faut être c’est l’absence d’échappement. Après la baisse de la FC, il n’y vigilant. Les deux règles qui pourraient éventuellement être a pas d’effets secondaires comme l’hypotension. Ce qu’on peut incluses dans les recommandations, c’est l’utilisation de l’ivaavoir, par contre, dans de très rares cas, c’est une bradycardie bradine en complément des bêtabloquants et la surveillance de (moins de 1 % des patients de l’étude SHIFT on nécessité un la FC à chaque visite médicale. En effet, chaque consultation arrêt du traitement du fait de ce souci). A contrario, on a eu de l’IC doit être l’occasion de refaire un bilan pronostique pour des effets oculaires à cause de canaux dans la rétine nommés savoir si tout se passe bien et s’il y a une marge de progression. Il IH qui donnent une impression transitoire de vue saccadée. ne faut surtout pas avoir le réflexe d’augmenter la dose du diuréCet effet, qui disparaît très vite, n’a été noté que chez un faible tique quand le patient est gêné, sans savoir si l’on peut optimiser nombre des patients. le traitement de fond !
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LA JOURNÉE PHARMACEUTIQUE INTERNATIONALE 2010 DE CASABLANCA UN COUP DE POUCE AUX PHARMACIENS D’OFFICINE Organisée par le Syndicat des Pharmaciens d’officine de Casablanca, la Journée Pharmaceutique Internationale de Casablanca (JPIC) s’est déroulée le 9 octobre dernier sous le thème « Les nouvelles activités pour un meilleur développement de l’officine ». Les sujets, prometteurs, traités lors de cette journée, ont fait salle comble, offrant ainsi aux pharmaciens présents des informations pertinentes pour l’amélioration
de leur activité. Les partenaires et sponsors ont été plus que jamais présents, faisant de cette rencontre une véritable réussite, tels les Laboratoires Pharma 5 qui ont participé à l’organisation de la JPIC, les Laboratoires Bottu qui ont présenté la conférence sur la nutrition infantile, les Laboratoires L’Oréal avec leur exposé sur les tendance en retail et le développement de l’officine à l’international ou encore les Laboratoires Novartis (cosponsor officiel) initiateurs du symposium sur le rôle du pharmacien dans la prévention
et le traitement des maladies chroniques, les Laboratoires Roche, qui ont intervenu sur la gestion des anticancéreux en officine, ainsi que les Laboratoires Cooper Pharma (cosponsor officiel), qui ont traité le sujet de la dynamique et des enjeux du médicament avec un focus sur l’oncologie, et les Laboratoires Sanofi Aventis, qui ont expliqué le merchandising catégoriel. Une synergie qui a donné un effet plus que satisfaisant à cette journée dédiée aux pharmaciens !
Point de vue M. OUALID AMRI, PRÉSIDENT DU SYNDICAT DES PHARMACIENS D’OFFICINE DE CASABLANCA
«Cette année, la Journée Pharmaceutique Internationale de Casablanca, qui a regroupé plus 1500 pharmaciens, s’est centrée sur le développement de l’officine et sur les moyens pouvant améliorer le rendement quotidien du pharmacien, notamment à travers la formation continue et le recrutement de plusieurs produits qui ont échappé au circuit de distribution des médicaments tels les anticancéreux, les antiviraux, les médicaments de l’hépatite et les produits stériles qui, selon le code 17 04, doivent être vendus exclusivement en officine. Autre point fondamental sur lequel nous souhaitons mettre la lumière : la fonction de soignant et de conseiller- éducateur que peut avoir le pharmacien d’officine. Aujourd’hui, il faut comprendre que l’officinal peut, dans le but d’accompagner les patients entre deux consultations médicales, prodiguer des conseils et orienter ses clients. Pour ce faire, il doit
se former et être à jour au niveau des connaissances et des innovations médicales. La nutrition infantile, par exemple, un sujet abordé lors des JPIC 2010, constitue une lacune dans la formation scientifique du pharmacien, d’ailleurs notre syndicat démarrera, en 2011, une série de formations continues dans ce domaine pour que le pharmacien puisse intervenir directement en cas de constipation ou de diarrhée du nourrisson. La prise en charge des maladies chroniques par le pharmacien, sujet présenté par les Laboratoires Novartis, nécessite également une formation continue pour aider celui-ci à être présent dans le quotidien de ces patients et, à mon avis, la présence d’une fiche pharmaceutique, retraçant l’historique thérapeutique et les problèmes médicaux de chaque malade, est nécessaire pour permettre au pharmacien de bien remplir ce rôle. Dans ce cadre, nous avons déjà entamé des initiatives afin de constituer une commission mixte entre médecins et pharmaciens très prochainement pour aller de l’avant. Je tiens à saluer l’initiative des Laboratoires Novartis, co-sponsor officiel de la JPIC, qui sont toujours présents à nos côtés que ce soit lors de nos manifesta-
tions ou lors de nos formations continues. Cet industriel a pris conscience que le pharmacien est devenu indispensable dans la politique de la santé publique au Maroc et je trouve dommage que le ministère de tutelle ne profite pas de la place qu’occupe maintenant le pharmacien pour véhiculer des messages. L’agencement de la pharmacie d’officine (essentiel dans la vente du médicament, des produits parapharmaceutiques et de nutrition infantile…), la gestion des anticancéreux (côté pharmaceutique et fiscal) ou encore la présentation du tour de garde par GPS sont également des composantes indispensables au bon développement de l’officine. Bref, l’ensemble des sujets traités lors de la JPIC 2010 illustrent les objectifs 2011 du syndicat des pharmaciens d’officine de Casablanca. Enfin, j’aimerai souligner que seul le comportement et la prise de conscience collective de nos pharmaciens et de nos organismes professionnels détermineront l’avenir de la profession. Il ne faut penser qu’à l’intérêt suprême et à l’avenir du pharmacien ! Laissons de côté nos ego et nos guerres intestines pour aller de l’avant. Par amour de cette profession, soyons solidaires, mobilisés et présents !»
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De g. à d., M. Jalil BOUKHSIBI, le Pr Abdelhafid LAHLAIDI, Mme Najia RGUIBI et le Pr Mohamed ALAMI.
PATHOLOGIES CHRONIQUES, RÔLE MAJEUR DU PHARMACIEN DANS LA PRÉVENTION, LE SUIVI ET L’ÉDUCATION DU PATIENT NOVARTIS SE POSE EN LEADER
M
aladies cardio-vasculaires, dyslipidémies, diabètes, asthme, ostéoporose, glaucome, maladies rhumatismales chroniques, épilepsie, dépression chronique, Alzheimer…la listes des maladies chroniques est longue. Très souvent, l’adhésion du patient au traitement est mauvaise, au risque de mettre en péril sa vie. Le docteur Mohamed Alami, cardiologue à Casablanca et responsable de l’Association « Tous avec le cœur », a tiré la sonnette d’alarme lors de son intervention aux JPIC 2010. En effet, les pathologies cardio-vasculaires tuent plus que toutes les autres maladies. Pourtant, une détection précoce, une prévention
par un mode de vie sain, une compliance du patient aux traitements prescrits sont des éléments essentiels pour éviter les complications. Comme le rappelle le Dr Alami, 50% des patients sont infidèles aux traitements de l’hypertension artérielle et aux traitements des autres maladies chroniques, surtout celles qui évoluent en silence. Un panorama des actions à entreprendre pour motiver, encourager, responsabiliser le patient, s’offre aux pharmaciens en synergie avec les médecins. À cette occasion, M. Jalil Bouksibi, Directeur des ventes des laboratoires Novartis, a rappelé la vocation et la place de Novartis dans le secteur du médicament et de la santé
au Maroc : « Les pharmaciens, a t-il déclaré, sont des professionnels de la santé qui jouent un rôle capital dans l’amélioration de la qualité de vie des patients, justifiant pleinement le développement de partenariats avec notre laboratoire. Les pharmaciens, facilement accessibles pour le patient, en bonne place pour la détection précoce des maladies chroniques, peuvent, aux côtés des médecins, aider les patients à réduire les facteurs de risque par leurs conseils de prévention, par la sensibilisation sur les dangers de ces maladies et par une éducation thérapeutique adaptée au contexte socioculturel des patients. Ils orientent vers le médecin, soutiennent et renforcent l’observance des traitements prescrits et sensibilisent
RECOMMANDATIONS DES PHARMACIENS ET ENGAGEMENTS DES LABORATOIRES NOVARTIS ■ Étant un interlocuteur privilégié, en
contact régulier avec le patient entre deux consultations chez le médecin, le pharmacien doit être formé aux pathologies et aux traitements,pour jouer pleinement un rôle actif dans l’observance et l’éducation thérapeutique, toutes deux essentielles dans les pathologies chroniques. Le pharmacien n’agit pas de façon isolée,
mais conjointement et en synergie avec les autres professionnels de santé. ■ Les laboratoires Novartis s’engagent dans une collaboration avec les pharmaciens pour une formation continue et pour le renforcement des passerelles médecins/ pharmaciens. L’éducation thérapeutique est essentielle pour toute stratégie d’aide des patients leur permettant d’acquérir
ou de maintenir les compétences pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. ■ Les laboratoires Novartis, déterminés à jouer un rôle capital avec les différents professionnels de santé, visent à se positionner parmi les leaders de l’industrie pharmaceutique dans toute la région du Maghreb.
UNIVERS PHARMA aussi bien les malades que leur entourage sur un bon suivi médical.» « Motiver les patients, travailler en équipe avec les autres professionnels tels les médecins et les biologistes ne peut que porter ses fruits », rappelle le Dr Alami, qui ajoute :« Attention à la lecture des résultats des examens biologiques ! En effet, il faut les nuancer pour les patients ayant un ou plusieurs facteurs de risque associés. Les laboratoires d’analyses biologiques doivent formuler les taux normaux, en tenant compte de ces facteurs et des consensus internationaux en la matière.» Le symposium, qui a suscité des débats animés aux JPIC 2010, s’est clôturé par une présentation du Pr Abdelhafid Lahlaidi, enseignant chercheur, qui a tracé les apports des innovations thérapeutiques à l’humanité en termes d’amélioration de la santé et de l’espérance de vie. Cet orateur a transporté l’assistance dans le monde des thérapies issues du génie génétique, de la biotechnologie, de la thérapie cellulaire, du monde des nano molécules, en soulignant que cette recherche est formidablement coûteuse en termes d’investissements. «Nous devons de nombreuses avancées aux multinationales qui investissent dans la recherche et l’autofinancent pour 85%; exemple, un chiffre vertigineux : 802 millions de dollars par médicament ! » M. Jalil Boukhsibi, Directeur des ventes des laboratoires Novartis, a rappelé par ailleurs que Novartis se rapproche de plus en plus des pharmaciens d’officine et qu’aujourd’hui, à travers JPIC, Novartis renforce davantage sa collaboration avec le corps pharmaceutique. Le partenariat avec le pharmacien a démarré par le lancement d’un réseau pharmaceutique couvrant l’ensemble du territoire et ayant comme objectif une prise en charge globale de la pharmacie en termes d’information, de formation et de mise à disposition de produits de haute valeur, ainsi que la présence effective dans différentes manifestations pharmaceutiques afin de développer davantage les connaissances sur l’innovation. Aujourd’hui, tout ceci montre bien la volonté de Novartis de soutenir et d’accompagner le pharmacien dans son acte pharmaceutique et de l’assister dans sa formation continue. «Notre but commun c’est d’œuvrer pour le bien-être du patient et l’amélioration de sa qualité de vie.»
LE RÔLE DU PHARMACIEN DANS LES MALADIES CHRONIQUES PAR LE PR MOHAMED ALAMI, CARDIOLOGUE À CASABLANCA LE PHARMACIEN OCCUPE UNE PLACE PRÉPONDÉRANTE ENTRE MÉDECIN ET PATIENT. SON RÔLE NE SE LIMITE PAS À TRANSMETTRE LES RECOMMANDATIONS DU PRATICIEN, MAIS DE PARTICIPER ACTIVEMENT À LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT. POURQUOI LES MALADIES CHRONIQUES SONT–ELLES PROBLÉMATIQUES POUR LE CORPS MÉDICAL ?
La mauvaise observance thérapeutique constatée dans la plupart des maladies chroniques aboutit souvent à assombrir leur pronostic. En effet, près de 50% des patients ayant une maladie chronique sont peu adhérents à leur traitement. Les maladies cardio-vasculaires (hypertension, dyslipidémie, diabète) en sont un très bon exemple du fait qu’elles sont souvent asymptomatiques et sous-estimées par le patient, le rendant alors peu adhérent au traitement. Conséquence, les maladies cardio-vasculaires représentent la 1ère cause de mortalité au Maroc et dans le reste du monde. COMMENT LE PHARMACIEN PEUT-IL CONTRIBUER À AMÉLIORER LA COMPLIANCE AU TRAITEMENT ?
Tout d’abord, en expliquant les effets bénéfiques des médicaments prescrits et leurs effets secondaires. Deuxièmement, la DMP (Disease Management Program) où le pharmacien explique la maladie et délivre des conseils concernant les modifications nécessaires du mode de vie. Troisièmement, le contrôle à distance où le pharmacien doit appeler ses patients par téléphone pour leur rappeler de renouveler leur prescription afin de reconduire le traitement. Quatrièmement, le self-management -counseling- où le patient doit apprendre à moduler sa thérapeutique en fonction de son état. Toutes les méthodes se complètent dans le but d’améliorer l’observance au traitement. Toutefois, il est nécessaire que l’ensemble du corps sanitaire utilise les mêmes objectifs thérapeutiques (et parle le même langage) afin qu’il y ait une cohésion dans les messages. Pour cela, médecins, pharmaciens et responsables de laboratoires d’analyses doivent se réunir pour homogénéiser leurs messages. DANS QUEL AUTRE VOLET (EN DEHORS DE L’OBSERVANCE) LE PHARMACIEN PEUT-IL APPORTER SA CONTRIBUTION ?
Dans la prévention primaire, en dépistant de nouveaux cas de diabète, d’hypertension ou de dyslipidémie. Ce dépistage, s’il est couplé à une éducation sanitaire, peut contribuer à combattre les facteurs de risque cardio-vasculaires et ceci pourrait permettre de réduire la mortalité cardio-vasculaire de près de 50% (selon l’OMS). Ce dépistage des maladies cardio-vasculaires est déjà amorcé dans plusieurs pharmacies. Il pourra être renforcé par l’appui associatif (association de prévention cardiovasculaire : Tous Avec le Cœur tacardio@hotmail.fr). EN CONCLUSION
Les efforts conjugués des pharmaciens, médecins, personnels paramédicaux, laboratoires d’analyses et tissu associatif devraient aboutir à améliorer la prise en charge et la prévention des maladies chroniques.
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LES ANTIHISTAMINIQUES H1 Les antihistaminiques agissent comme des antagonistes compétitifs spécifiques des récepteurs histaminergiques en inhibant ou supprimant les effets de l’histamine. Leurs effets préventifs sont plus intenses que leurs effets curatifs; cependant, le choix de prescription des antihistaminiques doit tenir compte de leurs principaux effets secondaires (somnolence et effets anticholinergiques). Certains antihistaminiques H1 ont des propriétés antisérotonine et sont employés pour leurs effets orexigènes. Les antihistaminiques sont indiqués dans les syndromes d’origine allergique : syndromes respiratoires des voies supérieures (rhinite), cutanés (prurit), oculaires (conjonctivite), œdème de Quincke, ainsi que dans le traitement symptomatique des affections dermatologiques prurigineuses (urticaires, eczéma). Les antihistaminiques H1 sont classés selon leur effet de sédation
ANTIHISTAMINIQUES H1 ANTICHOLINERGIQUE CHLORHYDRATE D’AZELASTINE Spécialité ALLERGODIL
Laboratoires MEDA/LAPROPHAN
Présentation / PPM (en dirhams) COLLYRE FL 6ML
SPRAY NASAL FL 10ML
76,60
74,50
ANTIHISTAMINIQUES H1NON ANTICHOLINERGIQUE À EFFET SEDATIF NON PROLONGÉ CHLORHYDRATE DE CHLORPHENOXAMINE+CAFEINE Spécialité SYSTRAL-C
Laboratoires VIATRIS/LAPROPHAN
Présentation / PPM (en dirhams) CPS 20MG/50MG B20 14,00
CHLORHYDRATE DE CHLORPHENOXAMINE Spécialité SYSTRAL
Laboratoires VIATRIS/LAPROPHAN
Présentation / PPM (en dirhams) CREME TUBE 20G 16,60
PROMETHAZINE Spécialité HISTAZINE
Laboratoires PHARMA 5
Présentation / PPM (en dirhams) INJ 50MG/2ML B5 9,70
Afin d’éviter de publier des de informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.
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ANTIHISTAMINIQUES H1 ANTICHOLINERGIQUE SANS EFFET SÉDATIF MEQUITAZINE Spécialité
Présentation / PPM (en dirhams)
Laboratoires
PRIMALAN
MAPHAR
SIROP FL 120M
CPS 5MG B 14
CPS 10MG B 14
31,90
28,65
54,05
ANTIHISTAMINIQUES H1 NON ANTICHOLINERGIQUE SANS EFFET SÉDATIF CETIRIZINE Spécialité AIRLIX
Présentation / PPM (en dirhams)
Laboratoires PHI
CPS 10MG B 15
CPS 10MG B 30
SIROP 1MG/1ML FL 60
60,00
105,00
33,00
ATOPIX
SYNTHEMEDIC
48,00
CETIRAL
AFRIC PHAR
69,35
CETOLERG
NOVOPHARMA
45,00
CURTEC
BOTTU
50,00
ZADRYL
POLYMEDIC
61,20
30,00 20,00 105,00
32,00
DESLORATADINE Spécialité AERIUS
Présentation / PPM (en dirhams)
Laboratoires SHERING PLOUGH / PHI
CPS 5MG B 7
CPS 5MG B15
CPS 5MG B30
SIROP 0,5MG 60 ML
42,00
78,90
149,30
42,10
LORATADINE Spécialité
Laboratoires
Présentation / PPM (en dirhams) CPS 10MG B 10
CPS 10MG B15
CPS10MG B 30 SIROP 5MG/5ML FL 60 ML
SIROP 5MG/5ML FL 120ML
ALLERGINE
COOPER
28,00
42,30
83,10
CLARTEC
PHARMA 5
22,00
32,00
61,00
26,50
47,00
HISTANORM
LAPROPHAN
40,00
58,00
26,00
48,00
LORACTYNE
PROPHARM
48,95
33,00
60,00
LORIX
STERIPHARMA
40,00
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L’ARTHROSE CE MAL DES ARTICULATIONS
TERME GÉNÉRAL DÉSIGNANT L’USURE DU CARTILAGE ARTICULAIRE, L’ARTHROSE EST RÉPUTÉE POUR SON POIDS HUMAIN ET SOCIO-ÉCONOMIQUE CONSIDÉRABLE CROISSANT AVEC LE VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION. LE CHEMIN POUR LA HISSER AU RANG DE PRIORITÉ SANITAIRE AU MAROC EST ENCORE LONG, BIEN QUE NOTRE PAYS SE SOIT ENGAGÉ À SOUTENIR LES EFFORTS DE LA «DÉCADE DES OS ET DES ARTICULATIONS 2000-2010» INITIÉE PAR L’OMS ET L’ONU.
M
aladie chronique préoccupante et facteur de risque pour d’autres maladies graves tels que diabète, thromboses et infarctus du myocarde, l’arthrose provoque des douleurs et des déformations des articulations ainsi qu’une réduction de la mobilité des membres. L’usure du cartilage articulaire qu’elle entraîne peut toucher plusieurs articulations dont les genoux, les doigts, les hanches et la colonne vertébrale. Comment survient l’arthrose ? Ayant un rôle clé dans le fonctionnement du dispositif articulaire, le cartilage est le composant qui absorbe les chocs, reçoit, répartit et transmet les pressions à l’os. Il favorise également le glissement sans heurt des surfaces articulaires les unes sur les autres. Le liquide synovial, véritable lubrifiant de l’articulation, emplit la cavité synoviale. Lors d’une arthrose, le cartilage se déshydrate, s’amincit et se fissure, d’abord en surface, ensuite en profondeur. Il devient alors incapable d’assumer ses missions d’absorption des chocs et de transmission des pressions. Sa détérioration a des conséquences sur l’ensemble de l’articulation. L’os se condense et se durcit aux extrémités. Parfois, des ostéophytes apparaissent en bordure de l’articulation. Des débris du cartilage abîmé et/ou de l’extrémité osseuse pénètrent dans la cavité synoviale et entraînent une inflammation appelée synovite. La membrane synoviale agressée libère à son tour des substances qui provoquent de nouvelles lésions au cartilage et un cercle vicieux s’installe ! L’arthrose est qualifiée de « primaire » lorsque la personne atteinte n’a pas de prédisposition évidente. En revanche, devant des affections qui touchent les articulations, comme les maladies inflammatoires (arthrite rhumatoïde, goutte, lupus, etc.) et les maladies métaboliques (diabète, hémochromatose), qui prédisposent à l’arthrose, on parle d’arthrose « secondaire ». Certains spécialistes considèrent l’arthrose comme une maladie à part entière puisqu’elle affecte aussi bien les sujets âgés que les jeunes, sportifs ou victimes de traumatismes. Ils estiment que l’origine mécanique de son apparition et de sa progression sont dues à la surcharge pondérale, l’obésité, les traumatismes articulaires et le surmenage des articulations. Mais selon eux, la part génétique ne doit pas être négligée. Les études menées montrent que la génétique joue à 80 % dans les arthroses de la main, à 70 % dans celles de la hanche et du dos et à 40 % dans celles du genou, le reste étant dû à des facteurs extérieurs, en particulier les traumatismes. Toutefois, pour d’autres experts, si la part de ces derniers facteurs est évidente, l’implication de l’allongement de l’espérance de vie des populations dans la recrudescence de la maladie est également prouvée.
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L’ARTHROSE CE MAL DES ARTICULATIONS Avec la collaboration du Dr Noufissa ETAOUIL, Professeur de rhumatologie au CHU Ibn Rochd Casablanca.
55 ans, 5% des individus sont atteints d’une arthrose du genou et 3 individus sur 4 ont une arthrose vertébrale. Même en l’absence d’études épidémiologiques, leurs homologues marocains ne sont pas mieux lotis. La Société marocaine de rhumatologie nous apprend que l’arthrose est un motif fréquent de consultation en rhumatologie et qu’elle affecte une femme sur trois au-delà de 65 ans. Une enquête, menée en 1997 par la SMR et réalisée auprès des méUne des principales pathologies rhu- nages sur les maladies chroniques et les matismales, l’arthrose touche 15% de handicaps, a montré que l’arthrose est la population mondiale et 70% des per- la maladie la plus fréquemment citée sonnes âgées de plus de 65 ans. Selon par les personnes enquêtées (14%) et les experts, son épidémiologie est inti- qu’elle est le 3e motif de consultation mement liée à l’espérance de vie. C’est (17,2%) derrière la pathologie vertépour cette raison qu’il est particuliè- brale commune (30,2%) et les rhumarement intéressant d’analyser les don- tismes inflammatoires (21,5%). Pour nées démographiques actuelles et les faire face à cette affection, la «Décenprojections réalisées pour les décennies nie des Os et des Articulations », force à venir. En effet, dans les pays indus- multidisciplinaire mondiale efficace, a trialisés comme dans les pays en déve- vu le jour en 1998, dans le but de mieux loppement, la pyramide des âges accuse faire connaître et reconnaître le poids une nette transformation, la durée de socio-économique des affections de la vie s’étant considérablement allon- l’appareil locomoteur et à promouvoir gée depuis cinquante ans. Aujourd’hui, les moyens de prévention, de diagnosle nombre de personnes âgées de 60 tic et de traitement avec un bon rapans et plus atteint quelque 600 mil- port coût/efficacité. Le Maroc est le lions ; ce chiffre doublera vers 2025 35e pays en faveur de cette initiative. et atteindra deux Pourtant, la gravité milliards vers 2050, de l’arthrose est enla majorité dans les core sous-estimée, le pays en développechemin pour la hisser En cas ment. Ces données au rang de priorité d’arthrose, l’activité nous permettent de sanitaire dans notre physique reste comprendre facipays est encore long. paradoxalement lement le véritable Preuve en est, l’able meilleur frein problème de santé sence d’une stratégie publique que reprénationale axée sur la à l’évolution de la sente l’arthrose. En prévention, la sensibimaladie. France, par exemple, lisation et le manque les études projectives d’infrastructures sanitaires spécialisées. donnent une prévalence de 22 % à l’horizon 2030. Les Côté organismes de remboursement, données actuelles sont d’ailleurs très c’est plutôt l’indifférence totale ! éloquentes, puisque l’arthrose touche plus de la moitié de la population des Diagnostic et traitement plus de 65 ans et 85% des sujets de plus Le diagnostic de l’arthrose est avant de 70 ans. Au total , plus de 6 millions tout clinique. Grâce à des éléments de Français sont concernés. À l’âge de simples retrouvés à l’interrogatoire et à
l’examen clinique, le médecin diagnostique une arthrose dans la grande majorité des cas. Il peut également avoir recours à des examens complémentaires simples, comme la radiographie, pour le confirmer. Celle-ci va retrouver les principales caractéristiques de la
LE SAVIEZ-VOUS ? L’acide hyaluronique est utilisé depuis longtemps dans les traitements de l’arthrose. Présent en grande quantité à l’état naturel dans les articulations, c’est le principal constituant du liquide synovial dont la viscosité est altérée en cas d’arthrose. Son usage ne vise pas seulement à obtenir un effet pansement de courte durée, mais une amélioration de la qualité du liquide synovial et un soulagement plus durables des symptômes (estimé entre six mois et un an, voire plus). Dans la pratique, trois à cinq injections sont effectuées à une semaine d’intervalle chacune.
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L’ARTHROSE CE MAL DES ARTICULATIONS CONSEILS PRATIQUES ■ Prendre soin des articulations
faibles Après une activité ayant sollicité intensément une articulation, il faut s’accorder une pause et ménager l’articulation douloureuse. ■ Modérer les efforts physiques Commencer un exercice ou un effort physique tranquillement et de manière sécuritaire pour éviter les blessures. Ne pas s’engager dans des activités qui surpassent ses capacités. ■ Avoir une bonne posture Se tenir bien droit en position debout afin de protéger les articulations du cou, de la colonne vertébrale, des hanches et des genoux. ■ Soulever les objets avec précaution S’accroupir et garder le dos droit pour ramasser un objet par terre. ■ Éviter de rester immobile trop longtemps. Changer de position régulièrement afin de diminuer la raideur dans les muscles et les articulations. ■ Porter de bonnes chaussures En cas d’arthrose du genou ou de la hanche, porter des chaussures confor-
maladie arthrosique, à savoir la diminution de la quantité du cartilage associée à des réactions osseuses. Côté traitement, contrairement aux rhumatismes inflammatoires, l’arthrose n’a pas connu de progrès thérapeutiques. Partant, il n’existe pas de traitement curatif pour le moment. Les objectifs généraux de prise en charge consistent donc à lutter contre la douleur, à ralentir l’évolution de la maladie et à maintenir les capacités fonctionnelles et l’autonomie du patient. Les thérapies disponibles, qui varient selon l’intensité des symptômes, reposent sur les antalgiques et les anti-in-
tables avec de bonnes semelles qui amortissent les chocs et permettent une répartition adéquate du poids sur les pieds. ■ Utiliser des appareils spécialisés Des appuis peuvent aider à soutenir les articulations et faciliter le mouvement. La consultation d’un médecin ou d’un ergothérapeute aide à choisir les appareils adéquats : cannes, chariots et autres appuis. ■ Adapter son intérieur au besoin Un robinet adapté pour ne pas tordre le poignet et les doigts, des barres d’appui pour se déplacer ou se tenir debout, des couvercles adaptés, etc. ■ Maintenir un poids santé Le lien causal entre l’obésité et l’arthrose du genou étant démontré, il est fortement recommandé de perdre du poids et de maintenir un poids santé. ■ Soigner une maladie reliée En cas de maladie qui peut éventuellement causer l’arthrose (comme la goutte ou la polyarthrite rhumatoïde), les personnes concernées doivent s’assurer de contrôler le mieux possible leur état par un suivi médical et un traitement appropriés.
flammatoires non stéroïdiens (AINS) classiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens inhibiteurs sélectifs de la Cox-2 (ou coxibs) moins préjudiciables pour l’estomac que les premiers. L’usage des anti-inflammatoires topiques est normalement réservé aux personnes qui ne peuvent prendre d’AINS par voie orale, tandis que les corticostéroïdes -injectés directement dans l’articulation- sont préconisées dans certaines indications précises, particulièrement les poussées congestives d’arthrose résistant aux AINS. Chez les personnes qui bénéficient de ce traitement, le soulagement de la
douleur est progressif, pas immédiat. Les corticostéroïdes ne peuvent être administrés que deux à quatre fois par an, car ils peuvent entraîner des effets secondaires importants, dont une perte de minéraux des os. En cas d’échec du traitement médical, divers moyens chirurgicaux sont proposés. Outre l’arthroscopie qui permet de retirer des débris de cartilage et d’os dans l’articulation, d’autres interventions permettent de corriger les excroissances et les difformités osseuses, de souder les articulations ou de reconstruire une partie de l’articulation. La chirurgie de remplacement figure en dernier recours. L’articulation atteinte est remplacée par une articulation artificielle (une prothèse en métal ou en plastique). Rarement proposée avant 60 ans, il s’agit d’une intervention assez courante, avec généralement peu de complications. La réaxation n’est indiquée qu’en cas de genu varum ou de genu valgum très important ou en voie d’aggravation ; le chirurgien, qui effectue une ostéotomie du tibia pour le remettre dans un alignement correct, met en place des plaques pour permettre la consolidation de l’os. Ces plaques sont enlevées quelques mois après l’intervention. Les arthroses des doigts peuvent également être opérées.
La prévention d’abord Néanmoins, le premier traitement de l’arthrose reste la prévention des facteurs de risques consistant à limiter leurs effets grâce à des traitements non pharmacologiques. Il s’agira en particulier « d’économiser » l’articulation (ne pas répéter de mauvais mouvements, par exemple) et de pratiquer un exercice physique qui consolide l’os et protège le cartilage restant. Autre mesures à observer, la prise de nutriments non pharmacologiques, la kinésithérapie et les cures thermales qui peuvent être d’un grand intérêt.
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INTERVIEW INSTITUTIONNEL
Bureau ERIC
« AU COURS DE SES 50 ANS D’EXISTENCE AU MAROC, LE GROUPE BAYER QUI, À L’ORIGINE, ÉTAIT UN GROUPE CHIMIQUE, EST DEVENU AUJOURD’HUI AUSSI UN GROUPE PHARMACEUTIQUE » ERIC BUREAU, PDG DE BAYER MAROC
INTERVIEW
El Fihri
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OUMOU HANI DE 1960 À 2010, CE SONT 50 ANS D’EXISTENCE DE BAYER AU MAROC. LE COMPTE DES ANNÉES PEUT ÊTRE FACILE POUR LE COMMUN DES MORTELS, MAIS CELUI DES PROJETS FÉDÉRATEURS DU GROUPE DANS NOTRE PAYS SEMBLE NE PAS L’ÊTRE POUR LEUR INITIATEUR AVANT LEURS OBSERVATEURS ! BAYER HEALTHCARE, BAYER CROPSCIENCE ET BAYER MATERIEL-SCIENCE…LES ACTIVITÉS DU GROUPE DIFFÈRENT. MAIS LE DÉNOMINATEUR RESTE COMMUN, « LA SCIENCE POUR UNE VIE MEILLEURE ». L’HISTOIRE ET LA VISION DE CE GROUPE LEADER MONDIAL, DANS CET ENTRETIEN RÉALISÉ AVEC ERIC BUREAU, PDG DE BAYER MAROC, ET Mme OUMOU HANI EL FIHRI, PHARMACIEN RESPONSABLE ET DIRECTEUR GÉNÉRAL DES AFFAIRES PHARMACEUTIQUES DE BAYER HEALTHCARE.
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INTERVIEW INSTITUTIONNEL
Doctinews. Tout d’abord, quelles sont les principales actions dont peut s’enorgueillir Bayer durant ses 50 ans d’existence au Maroc ? M. Eric Bureau. Durant ses 50 ans d’existence au Maroc, les grandes dates de Bayer Maroc ont suivi globalement les grandes évolutions de Bayer au niveau mondial. Les dix dernières années ont été marquées par des opérations de fusion et d’acquisition et bon nombre d’investissements qui ont profondément modifié la structure du groupe aussi bien à l’échelle internationale que nationale. À ce titre, il faut citer en 2003 le rachat mondial de la société CropSciences du groupe Aventis, spécialisée dans les semences et les biotechnologies végétales et, par là, la fusion des filiales marocaines. Deux ans après, en 2005, l’acquisition des activités Consumer Care de Roche s’est traduite au Maroc par la reprise de l’usine de fabrication de médicaments de Nouasseur, à Casablanca. Autre étape importante dans l’historique de Bayer au Maroc, l’acquisition au niveau mondial du laboratoire Schering, d’où la fusion des organisations Bayer Pharma et Schering Pharma au Maroc. En dehors de ces réalisations qui s’inscrivent dans un cadre international, Bayer Maroc se définit également par un certain nombre d’actions propres parmi lesquelles figure l’achat d’un terrain de 27 600 m2 à Aïn Harrouda et la construction d’un dépôt et d’un atelier de fabrication, à l’époque de produits chimiques, qui a eu une activité dans le domaine agrochimique et qui, actuellement, est le site de notre dépôt logistique pour toutes nos activités pharmaceutiques. Mais avant, dans les années soixantedix, nous avons démarré la fabrication de Baygon, le produit auquel les gens associent le plus Bayer, bien qu’aujourd’hui il ne soit plus le sien depuis déjà plus de six ans. En fait, c’est l’un des désinvestissements de Bayer. Ces désinvestissements se rapportent en particulier aux activités de chimie classique, sachant qu’il a conservé une branche chimie de haute technologie, baptisée « Material Science ». C’est ainsi qu’au cours de ses cinquante ans d’existence au Maroc, le groupe Bayer qui, à l’origine, était un groupe chimique, est devenu aujourd’hui aussi un groupe pharmaceutique. Bayer Maroc est témoin de l’industrie pharmaceutique depuis ses premiers bal-
butiements. Comment voyez-vous son évo- M. Eric Bureau. Certes, le groupe est très atlution ? tentif aux mesures d’économie, mais Bayer Mme Oumou Hani El Fihri. Tout d’abord, est actuellement en phase de développele début de l’industrie pharmaceutique au ment et d’investissement. À titre d’exemple, Maroc est passé de l’importation à la mise notre effectif en ressources humaines contien place d’outils industriels qui se sont dé- nue de s’accroître régulièrement et forteveloppés au fil des années. Aujourd’hui, l’in- ment puisqu’en trois ans, le groupe est passé dustrie pharmaceutique nationale couvre de 200 à 320 personnes. plus de 80% des besoins en médicaments Pour ce qui est des performances finandes citoyens. Au cours de cette évolution, cières, Bayer Maroc a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires local qui la première préoccupation avoisine les 700 millions était de pourvoir le marde DH, sans compter ceché en médicaments par lui généré par les produits la fabrication et l’enregisAu niveau mondial, du groupe qui sont factutrement. Récemment, les 15% de notre rés depuis l’Europe à des préoccupations des gouclients marocains et dont vernements se concentrent chiffre d’affaires le montant oscille entre sur les moyens d’accès à santé en 2009 ont 15 et 20 millions d’euros. ces produits. Qui dit accès, été investis dans Donc, notre activité au dit avoir un médicament le département Maroc, c’est la somme enregistré, avec un prix, et R&D, soit pour le d’une part d’un chiffre bénéficier d’un rembourgroupe 2 milliards d’affaires local réalisé par sement, d’une politique de les divisions pharmaceudistribution et bien évid’euros. tiques et agrochimiques demment d’une informaet d’un chiffre d’affaires tion à travers la sensibilisation sur la maladie pour laquelle le produit européen sur des clients en particulier dans est indiqué, ainsi que la formation des prati- le domaine de la chimie qui importent euxciens et des pharmaciens. Donc, l’évolution mêmes des produits chimiques d’Europe. existe bel et bien, mais ce sont les préoccu- Pour l’année 2010, il est encore tôt pour parler des performances du groupe. Mais nous pations qui ont changé. sommes assez confiants qu’il y aura une proQuel sera l’avenir de l’industrie pharmaceu- gression par rapport à 2009. Les prévisions pour 2011 ne sont pas moins optimistes. tique d’ici quelques années ? M. Eric Bureau. Bayer identifie le Maroc comme un pays à fort potentiel de crois- Certains investisseurs s’inquiètent des évosance, pas seulement dans le domaine phar- lutions du secteur de la santé dont la baisse maceutique, mais également dans les autres des prix des médicaments et la promotion activités de Bayer. Je crois qu’avec une po- des génériques. Cette pression est-elle pulation en croissance, avec des besoins de élevée aujourd’hui et en avez-vous tenu santé qui ne sont pas totalement couverts, compte dans vos objectifs futurs ? mais avec l’existence d’une assurance ma- Mme Oumou Hani El Fihri. Ces préoccupaladie qui se développe, le marché pharma- tions ne sont pas spécifiques au Maroc. Parceutique ne peut que croître. Il en est de tout dans le monde on remarque une forte même dans le domaine agricole vu la prise pression sur la baisse des prix des médicade plusieurs initiatives dont le Plan Maroc ments et le développement des génériques. Vert qui devrait booster ce secteur. Pour Dans les 100 pays où il est présent au niveau toutes ces raisons et pour bien d’autres en- pharmaceutique, Bayer continue d’évocore, le groupe Bayer est prêt à investir pour luer tout en tenant compte de ces données accompagner cette croissance pour laquelle grâce à notre stratégie de R&D. Au niveau il existe des opportunités de développement mondial, 15% de notre chiffre d’affaires en de nouveaux produits. 2009 ont été injectés dans ce département, soit 2 milliards d’euros au niveau du groupe. Pouvez-vous commenter en quelques mots C’est un ratio extrêmement élevé par rapla performance du Groupe en 2010, en par- port à d’autres laboratoires. Cette activité ticulier les mesures d’économie qui ont été phare du groupe concerne aussi bien les médicaments biotechnologiques que les prises ?
INTERVIEW médicaments issus de synthèse chimique. Aujourd’hui, nous sommes leader dans le traitement de l’hémophilie et de la sclérose en plaques grâce à la biotechnologie. Mais nous sommes aussi leader au niveau de la santé de la femme à travers la contraception dont les spécialités pharmaceutiques sont issues de la chimie. En parallèle, nous commercialisons des produits d’imagerie qui nécessitent un savoir et une technologie particuliers. Bayer utilise donc tous les moyens de développement des médicaments pour rester dans nos aires de prédilection qui sont la médecine de spécialités qui regroupe les domaines de l’oncologie, de l’hémophilie et de la neurologie, la médecine générale, dans laquelle Bayer a confirmé son statut de pionnier innovant avec le lancement du premier facteur antiXa par voie orale, la santé de la femme et l’imagerie médicale. Alors que la concurrence se lance dans des accords de fusion et d’acquisition, Bayer semble faire exception. Pouvez-vous nous donner les raisons de ce choix? M. Eric Bureau. Bayer continue de faire des acquisitions qui ne sont peut-être pas aussi importantes et médiatisées que le rachat de Schering ou Roche. Mais en 2010, le groupe a acquis, notamment aux États-Unis, deux sociétés, l’une spécialisée dans la biotechnologie végétale et l’autre dans les semences. Notre stratégie d’investissement est clairement dans la science de la vie, que ce soit dans la santé humaine ou celle des plantes. Pour les laboratoires pharmaceutiques, la recherche scientifique n’est pas seulement un travail, mais aussi une énorme responsabilité vis-à-vis des patients. Quelle est votre stratégie, en particulier pour les maladies graves et chroniques ? Mme Oumou Hani El Fihri. La vocation de Bayer est de mettre sur le marché des médicaments qui répondent aux besoins du malade de la manière la plus rapide tout en prenant en compte les exigences du système de prix mis en place par les autorités. Outre les délais de mise sur le marché de médicaments innovants, les dossiers d’enregistrement sont supportés par des données pharmaco-économiques qui démontrent le bénéfice thérapeutique pour le patient ainsi que pour la collectivité. Ces efforts en matière de disponibilité et d’accessibilité des traitements constituent une première étape de l’investissement de
Bayer. Au-delà du produit, notre action comprend le soutien aux actions de prévention, de sensibilisation et aux programmes d’éducation, notamment dans la lutte contre l’hémophilie et la sclérose en plaques. Ces actions méritent d’être multipliées et élargies à d’autres pathologies. De telles initiatives se traduisent également par une information médicale la plus objective et la plus complète possible auprès du médecin et ce, afin de lui permettre de prendre en charge efficacement le patient. En parlant du bénéfice thérapeutique de médicaments, pouvez-vous nous parler brièvement de la situation des essais cliniques au Maroc ? Mme Oumou Hani El Fihri. Les essais cliniques sont très importants pour le développement de l’expertise des investigateurs marocains sur les produits de recherche à travers la participation à des programmes internationaux de R&D et même pour l’adaptation des traitements aux patients. Cette expertise s’avère également d’une grande importance pour les organismes de tutelle. Aujourd’hui, nous avons des essais cliniques en cours et qui ont démarré depuis 2009. Malheureusement, comme pour tous les autres laboratoires, nos projets prévus pour cette année n’ont pu voir le jour. Nous soutenons la volonté de nos autorités de légiférer le secteur de la recherche biomédicale au Maroc. Néanmoins, nous avons été pénalisés. Nous espérons une prompte sortie des textes réglementaires pour dynamiser la recherche qui donne la possibilité aux investigateurs marocains de mettre à contribution leurs compétences en termes de recherche clinique, de drainer plus d’investissements R&D et d’apparaître davantage dans les publications internationales. Quel est l’impact réel sur vos activités au Maroc de la vive polémique suscitée suite à la commercialisation illégale de certains de vos produits? M. Eric Bureau. Tout d’abord, la non-implication de Bayer dans ce dossier a été prouvée suite aux différentes investigations menées par les ministères de la Justice et de la Santé. Cette expérience nous a permis de réagir très vite par une maîtrise accrue de notre circuit de distribution et par un solide partenariat avec nos clients grossistes-distributeurs.
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Bayer Maroc est-elle une entreprise verte ? M. Eric Bureau. Bayer, entreprise chimique, pharmaceutique et agrochimique, a clairement défini dans ses valeurs et ses priorités le développement de toute initiative de responsabilité sociale dont l’objectif est de réduire l’impact de nos activités sur l’environnement. C’est ainsi que dans tous nos sites de production des indicateurs de développement durable sont mis en place. Ils sont à la fois mesurés, suivis et ils progressent d’année en année. On investit beaucoup dans toutes les actions qui peuvent permettre de produire dans de meilleures conditions et ce, dans le respect de la sécurité de nos employés et celui de l’environnement. À ces préoccupations écologiques s’ajoute la responsabilité sociale du groupe. Bayer Maroc souhaite en effet investir et soutenir toute action à but social ayant notamment trait à l’éducation, à la formation et à la culture. C’est dans ce cadre-là que s’inscrit notre partenariat avec la Fondation du Sud et la région du Souss Massa Draa et le financement d’une ferme expérimentale pour la production d’espèces végétales destinées aux zones arides. À terme, l’objectif est de produire 1 million d’arbres par an, qui seront distribués aux communautés locales pour lutter contre l’extension du désert. Vous êtes le Président Directeur général de Bayer Maroc. Humainement, que vous a appris cette expérience professionnelle ? M. Eric Bureau. Les 25 années passées à Bayer m’ont permis de travailler dans différents pays à la fois africains, asiatiques et européens. Quel que soit le pays où j’ai travaillé, l’important est d’avoir une équipe motivée autour de soi. Les moteurs de motivation restent les mêmes. Ils résident dans l’intérêt des responsabilités confiées aux collaborateurs, le niveau de confiance et d’indépendance qui leur est donné par leur supérieur hiérarchique. Les motivations matérielles sont elles aussi importantes, mais elles sont loin d’être décisives. En effet, la motivation d’une équipe tient tout d’abord à l’atmosphère du travail en général et dans le sentiment d’appartenir à une entreprise valorisante en termes d’image. Bayer Maroc essaie de donner aujourd’hui à ses collaborateurs cette image. C’est d’ailleurs l’objectif de la célébration de son 50e anniversaire !
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L’ACCRÉDITATION SELON LA NORME ISO 15189
UN LEVIER DE DIFFÉRENCIATION ACTEUR INCONTOURNABLE DANS TOUTE DÉMARCHE PRÉVENTIVE, DIAGNOSTIQUE, PRONOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE, LE BIOLOGISTE EST VIVEMENT INVITÉ À INSCRIRE LA RECHERCHE DE QUALITÉ PARMI SES PRÉOCCUPATIONS PROFESSIONNELLES ESSENTIELLES. L’ACCRÉDITATION SELON LA NORME ISO 15189 LUI PERMET EN EFFET DE MIEUX STRUCTURER SES ACTIVITÉS ET D’AMÉLIORER SES PERFORMANCES.
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oucieux de maîtriser leur fonctionnement interne et de sécuriser la qualité des résultats rendus, de nombreux laboratoires d’analyses de biologie médicale de par le monde se sont lancés dans des accréditations selon la norme ISO 15189. S’inscrivant dans cette optique, l’engagement des laboratoires d’analyses de biologie médicale marocains pour leur mise à niveau et l’obligation qu’ils ont d’appliquer les textes de loi (Guide de Bonne Exécution des Analyses GBEA) se traduit par l’adhésion de nombreux biologistes à la formation continue. C’est ainsi qu’ils sont nombreux à avoir suivi les cours pour l’obtention du diplôme universitaire d’assurance qualité en biologie médicale, instauré au Maroc par l’université Paris Descartes. Certains biologistes, allant plus loin, se sont engagés dans la démarche d’accréditation selon la norme ISO 15189.
Par le Dr Fouzia SEBTI CHRAIBI, Biologiste au Laboratoire Biolam à Casablanca.
ISO 15189, DES EXIGENCES PARTICULIÈRES DE QUALITÉ ET DE COMPÉTENCE La norme ISO 15189 est une norme spécifique aux laboratoires de biologie médicale. Elle traduit les exigences particulières concernant la qualité et la compétence et couvre la totalité des activités de ces laboratoires. Alors que l’application par le biologiste du (GBEA) est obligatoire,
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l’accréditation est volontaire et payante. de qualité interne et externe. Ainsi, Sa mise en place demande beaucoup l’une des principales caractéristiques d’efforts en temps, en personnel et en de la norme ISO 15189 est le devoir de coût. Dans cette norme, les éléments prise en charge du patient sans négliger qui prévalent sont la prescription rela- l’exactitude des résultats. Pour mettre tive au système de management de la en place cette démarche qualité, il faut qualité (chapitre 4) et la d’abord auditer l’exisprescription technique tant, connaître l’état des spécifique pour le labolieux, définir les objecAu Maroc, ratoire (chapitre 5). tifs précis à améliorer. l’accréditation En ce qui concerne la Toutefois, la démarche est délivrée par le première partie, la dine peut réussir sans la rection du laboratoire présence de compoComité marocain s’engage non seulement santes clés dont l’imd’accréditation à avoir une politique pulsion donnée par la (COMAC). qualité avec des objecdirection, la motivation, tifs qualité et un plan l’implication de tout le qualité, mais aussi une personnel (rédaction définition des responsabilité, une traça- des documents, recherche des actions bilité, une gestion des non conformités correctives et préventives…) et la comainsi qu’une évaluation des pratiques en munication. Il va sans dire que la dispovigueur (audit, revue de direction). À nibilité des moyens nécessaires, autant cette énumération, s’ajoutent d’autres en investissement interne (personnel, exigences telle que la création d’une temps, contrôles de la qualité interne et cellule qualité (techniciens, secrétaires, externe) qu’en investissement externe cadres…) avec des pilotes de processus (coût auprès des organismes d’accrédiet l’amélioration continue des presta- tation) reste un garant de taille dans ce tions. processus. Partant de ces considérations, la mise en AMÉLIORATION place de la norme ISO 15189 va amener les biologistes à réfléchir à l’évolution de A P leur métier, à l’éventualité de faire des P = Plan : Planifier C D regroupements inter-laboratoires dont D = Do : Réaliser la faisabilité attend toujours les textes C = CHECK : Contrôler devant fixer leur cadre juridique. Le reA = ACT : Ajuster groupement des laboratoires permet de ROUE DE DEMING mettre en place des structures permettant de traiter les analyses spécialisées, La seconde partie traite des exigences de réduire le coût lié aux petites séries spécifiques aux laboratoires d’analyses et d’instaurer plus facilement le manade biologie médicale : personnel, lo- gement par la qualité (contrôle de la caux, équipements et réactifs. Sont éga- qualité interne et externe, validation des lement pris en compte l’exécution des méthodes). analyses (phases pré-analytique, analy- Reste la sensibilisation du personnel à la tique et post-analytique) et les contrôles rédaction des fiches d’anomalies (fiches
de NC « Non conformité »). Souvent considérés à tort comme une dénonciation des erreurs commises, ces dysfonctionnements doivent être pris en compte et résolus. L’amélioration passe obligatoirement par une détection exhaustive des NC. « L’erreur étant source de progrès », le but ultime est d’augmenter la satisfaction du client. Outre le sentiment du travail bien fait, peut-on raisonnablement escompter un retour sur investissement ? Pas à court terme en tout cas. À plus long terme et à condition que le biologiste, se libérant du devoir de vigilance permanent, puisse s’appuyer sur le levier de la qualité pour développer de nouveaux tests et s’investir davantage dans la clinique médicale.
PETIT GLOSSAIRE ACCRÉDITATION Procédure selon laquelle un organisme faisant autorité fournit une reconnaissance formelle visant à reconnaître qu’une entité est compétente pour réaliser des tâches spécifiques.
CERTIFICATION Procédure par laquelle une tierce partie donne une assurance écrite qu’un produit, un processus ou un service sont conformes aux exigences spécifiées.
GBEA Instrument au service de la qualité dont la mise en application permet de maîtriser la plupart des phases pré, per et post-analytiques.
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ALTERNATIVE
SCLÉROTHÉRAPIE
SUS AUX VARICES BIEN QU’AYANT PLUS DE QUATRE-VINGT-DIX ANS D’EXISTENCE, LA SCLÉROTHÉRAPIE N’EST DEVENUE LA TECHNIQUE DE RÉFÉRENCE DANS LE TRAITEMENT DE LA MALADIE VEINEUSE SUPERFICIELLE QUE DEPUIS QUELQUES ANNÉES. SECRET DE CETTE MATURITÉ, LE DÉVELOPPEMENT DE L’ECHO-DOPPLER ET DE LA MOUSSE SCLÉROSANTE. Avec la collaboration du Dr SRAIRI Marouane, cardiologue à Casablanca.
À
l’heure où la beauté du corps devient un signe d’accomplissement personnel, la sensation de bienêtre ne peut rimer avec des jambes atteintes de varices. Motif d’inconfort physique et esthétique, principalement pour la gent féminine qui reste la plus touchée, la maladie variqueuse se manifeste souvent par des lourdeurs le soir, des crampes, des douleurs, des fourmillements ou un œdème des chevilles en fin de
journée. La prédisposition familiale, le surpoids, la sédentarité, et la station debout prolongée sont autant de facteurs qui peuvent favoriser l’apparition des varices. En principe, ces petites varicosités superficielles, de couleur rouge ou violette, visibles sous la peau, et allant de quelques millimètres à quelques centimètres de long, sont douloureuses et peuvent évoluer vers certaines complications comme les troubles cutanés, les ulcères variqueux ou les phlébites superficielles. Pour les soigner à un stade précoce, il convient de recourir à la sclérothérapie, une technique qui donne d’excellents résultats si elle est pratiquée par un médecin qualifié et expérimenté.
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ALTERNATIVE
LA PERCÉE DE LA SCLÉROTHÉRAPIE tion des flux sanguins et de là, des jambes Indiquée particulièrement lorsqu’il s’agit plus esthétiques. de varices non chirurgicaux, la sclérothé- Après l’intervention, le patient ne doit rapie peut également être appliquée dans pas prendre l’avion dans les quinze jours certains cas en complément de la chirurgie qui suivent la séance et ne pas s’exposer au afin éliminer toutes les petites varices per- soleil pendant quelques jours, afin d’éviter sistantes. Comme toute intervention de les réactions pigmentaires. Un traitement ce genre, les patients doivent veinotonique est souvent asbénéficier au préalable d’une socié pour soulager les sympétude de leurs antécédents tômes. Il en est de même de la médicaux, ainsi que d’un contention élastique à l’aide Indolore, de bas, efficace quand elle est echo-doppler. la slérothérapie bien portée. Lors d’une séance de scléropeut être Les effets secondaires se trathérapie, le médecin procède effectuée en duisent par de petites ecchypar l’injection d’un produit ircabinet et ne moses, parfois très étendues, ritant. Cette solution, qui pronécessite pas mais qui disparaissent en voque la fermeture de la veine d’arrêt de travail. puis sa résorption, est injectée deux ou trois semaines, ainsi dans la veine, à l’aide d’une aique par une coloration brune de la peau qui peut persister. guille et sous contrôle échographique. Cet acte, qui dure quelques minutes, sui- Contrairement à la chirurgie veineuse vant l’importance des veines à traiter, ne classique et à d’autres techniques endonécessite pas d’anesthésie et peut être ef- veineuses, la sclérothérapie remplit plufectué dans un cabinet. Souvent, plusieurs sieurs critères du traitement idéal de la séances, espacées d’une semaine à un mois, maladie veineuse : son administration est sont nécessaires pour traiter complète- relativement simple pour un praticien exment les veines malades. Résultat, tout en périmenté. Elle reste peu onéreuse et le empêchant également de manière efficace patient peut reprendre ses activités immél’évolution de la maladie, cette technique diatement après l’acte. Grâce à ces atouts indolore permet une rétraction des veines médico-économiques, cette technique malades. Celles-ci, une fois dilatées, vont connaît, au Maroc comme ailleurs, un esdurcir. Conséquence, une bonne circula- sor considérable. Avant
Après
A RETENIR LORS DES TRAITEMENTS ■ Éviter d’appliquer une
huile ou une crème la veille de l’intervention, ■ Ne pas s’épiler les jambes deux jours avant et après le traitement, ■ Éviter de prendre des bains très chauds ou de s’exposer au soleil car cela provoque la dilatation des vaisseaux, ■ Mener une vie normale en mettant l’accent sur l’exercice (marche, natation, bicyclette) et porter des bas élastiques.
APRÈS LES TRAITEMENTS ■ Pour les professions
nécessitant des stations debout prolongées, se lever sur la pointe des pieds ou bouger les orteils pour aider la circulation, ■ Éviter les gaines ou culottes élastiques qui gênent la circulation au niveau de l’aine, ■ Porter un talon d’un ou deux pouces pour le travail debout, les talons hauts diminuant la pompe veineuse du pied, ■ Surveiller son poids, ■ Se prêter à un contrôle tous les six mois car l’apparition de nouvelles varices est quasi inévitable.
* En laboratoire de microbiologie, sur des souches de bactéries colonisant la sphère ORL
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Sélection
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CHAUSSURES BIRKENSTOCK
DES SEMELLES ALLEMANDES MONDIALEMENT CÉLÈBRES B Bo osstton n Boston
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«NOS PIEDS SOUTIENNENT LA TOTALITÉ DE NOTRE CORPS, C ALORS, SI LA FORME DE LA SEMELLE DE NOS CHAUSSURES ÉPOUSAIT CELLE DE NOS PIEDS CELA NOUS PROCURERAIT LE PLUS GRAND CONFORT. TELLE ÉTAIT LA THÉORIE DE KONRAD BIRKENSTOCK, T PROPRIÉTAIRE À L’ÉPOQUE DE DEUX MAGASINS DE CHAUSSURES EN ALLEMAGNE, QUI DESSINA LA PREMIÈRE CHAUSSURE BIRKENSTOCK EN 1896. »
L
es chaussures Birkenstock avaient une semelle intérieure quasi orthopédique contournant et soutenant le pied, faisant ainsi la popularité de la marque allemande qui demeurera par la suite synonyme d’une chaussure saine pour le pied. La qualité des matériaux et la fabrication unique de cette chaussure procurent un confort exceptionnel : les pieds sont bien alignés pour soutenir naturellement le corps. Après la conquête des États-Unis en 1966, Birkenstock se développe à travers le monde, créant ainsi un capital sympathie. En France, la marque reflète la simplicité vestimentaire des touristes allemands, aux Etats-Unis, elle est associée à l’image des contestataires de gauche ou des écolos. Depuis les années quatre-vingt, une grande partie du personnel médical des hôpitaux allemands porte des Birkenstock. Bien qu’une partie non négligeable des ventes concerne des chaussures professionnelles, la sandale classique, à porter pieds-nus ou avec des chaussettes, fera le succès de la marque. Même les stars hollywoodiennes, découvrant à leur tour les effets bénéfiques de la Birkenstock, n’échapperont pas à cette mode. Simples, élégantes et pratiques, les chaussures Birkenstock se déclinent en plusieurs formes (sandales, tongs, sabots, mocassins, bottes…) pour hommes et pour femmes, sans oublier les tout-petits qui, eux aussi, ont droit à leur collection confortable et haute en couleur !
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COMPOSITION :Principe actif : Diclofenac Sodium Excipient : q.s.p comprimé enrobé, suppositoire et solution injectable PRESENTATION : Voltarène 25 mg & 50 mg comprimé enrobé. Boite de 30 Voltarène LP 75 mg comprimé enrobé . Boite de 20 Voltarène LP 100 mg comprimé enrobé. Boite de 10 Voltarène 12,5 mg & 25 mg & 100 mg suppositoire. Boite de 10 Voltarène 75 mg/3 ml solution injectable. Boite de 2 & 5 ampoules. INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Forme Comprimé enrobé 25 & 50 mg et Forme suppositoire tous dosages : Chez l’adulte : Traitement symptomatique au long cours des rhumatismes inflammatoires chroniques notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante de certaines arthroses douloureuses et invalidantes Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues des rhumatismes abarticulaires, arthrites microcristallines, arthroses, lombalgies, radiculalgies sévères. Traitement adjuvant des manifestations inflammatoires en rapport avec le domaine ORL. Chez l’enfant : Rhumatismes inflammatoires infantiles Forme comprimé LP 50 & 100 mg : Traitement d’entretien des affections rhumatismales chroniques pour lesquelles, lors de l’utilisation des formes dosées à 25 mg & 50 mg , la posologie de 75 mg ou 100 mg s’est révélée adéquate. Pour le LP 50 mg : Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues d’arthrose. Forme injectable : Sciatiques aigues, lombalgies aigues, crises de coliques néphrétiques, rhumatismes inflammatoires en poussée aigue. PROPRIETE PHARMACODYNAMIQUE : Le Diclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de l'acide phénylacétique, du groupe des acides aryl-carboxyliques. Il a une activité anti-inflammatoire, antalgique et antipyrétique. Le Diclofénac inhibe la synthèse des prostaglandines et l'agrégation plaquettaire. Le Diclofénac soulage la douleur causée par les poussées inflammatoires, les enflures / oedèmes, la fièvre et il peut être utilisé dans le traitement de l'arthrite aiguë et chronique, les lombalgies, les syndrômes arthrosiques, les rhumatismes localisés dans les tissus mous, les enflures douloureuses ainsi que dans l'inflammation faisant suite à des traumatismes ou à la chirurgie. PROPRIETE PHARMACOCINETIQUE : Absorption L'absorption du diclofénac potassium, administré sous forme de dragées, est complète et rapide. L'absorption commence immédiatement après l'administration. La quantité de diclofénac absorbée est la même que lors de l'administration d'une dose équivalente de diclofénac sodium en dragées gastrorésistantes. Des concentrations plasmatiques maximales moyennes de 5,5 µmol/l sont atteintes environ 5 à 20 min après la prise d'un sachet à 50 mg. La prise avec de la nourriture ne diminue pas la quantité du diclofénac absorbé, mais peut légèrement retarder l'absorption et ralentir la vitesse d'absorption. Distribution Le diclofénac est lié à 99,7% aux protéines sériques, principalement à l'albumine (99,4%). Le calcul du volume de distribution apparent donne des valeurs se situant entre 0,12 et 0,17 l/kg. Le diclofénac pénètre dans le liquide synovial, où les concentrations maximales sont atteintes 2 à 4 h après le pic plasmatique. La demi-vie apparente d'élimination du liquide synovial est de 3–6 h. Les concentrations de principe actif dans le liquide synovial sont plus élevées que les concentrations plasmatiques déjà deux heures après le pic plasmatique et le restent pendant une période pouvant aller jusqu'à 12 h. Métabolisme La biotransformation du diclofénac s'effectue en partie par glucuroconjugaison de la molécule inchangée mais surtout par hydroxylation et par méthoxylation simples et multiples entraînant la formation de différents métabolites phénoliques (3'-hydroxy, 4'-hydroxy, 5-hydroxy, 4',5-dihydroxy et 3'-hydroxy-4'-méthoxy diclofénac) qui sont éliminés pour la plupart sous forme glycuroconjuguée. Deux de ces métabolites phénoliques sont pharmacologiquement actifs mais à un degré nettement moindre que le diclofénac. Élimination La clairance plasmatique totale du Diclofénac est de 263 ± 56 ml/min (moyenne ± écart-type). La demi-vie plasmatique terminale est de 1–2 h. Quatre des métabolites, dont les deux actifs, ont également une demi-vie plasmatique brève de 1–3 h. Un autre métabolite, le 3'-hydroxy-4'-méthoxy Diclofénac, a en revanche une demi-vie nettement plus longue mais il est pratiquement inactif. Environ 60% de la dose sont éliminés dans les urines sous la forme de métabolites. Moins de 1% est excrété sous forme inchangée. Le reste est éliminé sous forme de métabolites, par la bile avec les fèces. Cinétique pour certains groupes de patients Aucune relation significative entre l'âge des patients et l'absorption, le métabolisme ou l'excrétion du médicament n’a été observée. Chez les insuffisants rénaux, la cinétique de dose unique administrée selon le schéma posologique habituel ne permet pas de conclure à une accumulation du principe actif inchangé. Lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min, la concentration plasmatique des métabolites à l’état d’équilibre est environ quatre fois supérieure à celle enregistrée chez les sujets sains. Les métabolites sont finalement éliminés par voie biliaire. En présence d'une insuffisance hépatique (hépatite chronique ou cirrhose non décompensée), la cinétique et le métabolisme du diclofénac sont les mêmes que chez les patients dont le foie est intact. DONNEES PRECLINIQUES: Le Diclofénac n’a pas d’influence sur la fertilité des géniteurs (rats) ou sur le développement pré-, péri- et postnatal des jeunes animaux. Aucun effet tératogène n’a été observé chez le rat, la souris et le lapin. Au cours de différents tests in vitro et in vivo, aucun effet mutagène n’a été observé et les études à long terme chez le rat et la souris n’ont pas montré d’effet carcinogène. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Adultes Dragées gastrorésistantes, suppositoires 100 mg: La posologie initiale recommandée est de 100–150 mg par jour pour les dragées gastrorésistantes et les suppositoires Voltarène. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 75–100 mg par jour sont habituellement suffisants. La posologie quotidienne est généralement fractionnée en 2–3 doses. Pour supprimer les douleurs nocturnes et la raideur matinale, la prise de dragées gastrorésistantes dans la journée peut être complétée par l'application d'un suppositoire avant le coucher (la dose quotidienne maximale étant de 150 mg). Les dragées gastrorésistantes doivent être avalées entières avec beaucoup de liquide, de préférence avant les repas. Dragées LP La posologie quotidienne recommandée de Voltarène LP est de 100–150 mg, soit 1 dragée Voltarène LP 100 ou 2 Voltarène LP 75 par jour. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 1 dragée Voltarène LP 75 ou 1 dragée Voltarène LP LP 100 par jour est habituellement suffisant. Lorsque les symptômes sont plus marqués la nuit ou le matin, la prise de Voltarène LP s'effectuera plutôt le soir. Les dragées doivent être avalées entières avec un peu de liquide, de préférence au cours des repas. Enfants: Enfants à partir de 1 an: 0,5–2 mg/kg de poids corporel/jour selon la gravité de l'affection, répartis en 2–3 doses. Dans l'arthrite chronique juvénile, on peut augmenter la dose quotidienne jusqu'à un maximum de 3 mg/kg de poids corporel, répartis en plusieurs doses. Ne pas administrer Voltarène chez les enfants de moins de 1 an. Les dragées gastrorésistantes Voltarène à 50 mg, les dragées LP LP 75 & 100 mg et les suppositoires à 50 mg et 100 mg ne conviennent pas en pédiatrie. Ampoules injectables : Injection intramusculaire Traitement d'attaque des affections suivantes: Exacerbations de rhumatisme inflammatoire ou dégénératif: polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, arthroses et arthroses vertébrales, syndromes vertébraux douloureux, rhumatisme extra-articulaire. Crises de goutte aiguës. Colique néphrétique et hépatique. États inflammatoires et oedémateux douloureux post-traumatiques et post-opératoires. Crises de migraine sévères. Perfusion intraveineuse Traitement ou prévention des douleurs post-opératoires en milieu hospitalier. CONTRE –INDICATION : Hypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients du médicament Antécédent de réactions allergiques (comme bronchospasme, rhinite aiguë, polype de la muqueuse nasale, urticaire) après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’un autre anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS); Antécédents récents de rectites ou de réctorragies, proctites (formes susppositoires) Durant le 3ème trimestre de la grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»); Ulcères gastriques et/ou duodénal actifs ou hémorragies gastro-intestinales; Maladies intestinales inflammatoires comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse; Insuffisance cardiaque grave; Insuffisance hépatique grave (Child-Pugh classe C); Insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine <30 ml/min); MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS P ARTICULIERES D’EMPLOI : L’indication sera établie avec rigueur et la surveillance médicale sera effectuée soigneusement chez les patients présentant des troubles gastro-intestinaux, des antécédents évocateurs d'ulcère gastro-intestinal ou une atteinte de la fonction hépatique. Les hémorragies gastrointestinales ou les ulcères/perforations peuvent avoir des conséquences graves chez les patients âgés et peuvent se produire à n'importe quel moment pendant le traitement sans qu'il y ait nécessairement de signes avant-coureurs ou d'antécédents. Dans les rares cas où une ulcération ou une hémorragie gastro-intestinale apparaissent sous Diclofenac, le traitement doit être interrompu. Compte tenu de l'importance des prostaglandines dans le maintien de l'irrigation rénale, une prudence particulière s'impose chez les sujets présentant une atteinte fonctionnelle cardiaque ou rénale, les patients âgés, les malades sous diurétiques et ceux présentant une importante diminution du volume de liquide extracellulaire, quelle qu'en soit la cause, p.ex. dans la phase pré- ou post-opératoire lors d'interventions chirurgicales lourdes. C'est pourquoi il est recommandé de surveiller par précaution la fonction rénale lorsque Diclofenac est utilisé dans ces cas-là. L'arrêt du traitement entraîne généralement un retour à l'état précédent du traitement. En se basant sur des considérations médicales générales, la prudence s'impose chez les sujets très âgés. Il est recommandé en particulier d'administrer la dose minimale efficace chez les patients âgés fragiles ou chez ceux dont le poids corporel est faible. Comme avec d’autres AINS, une ou plusieurs enzymes hépatiques peuvent augmenter sous Diclofenac. Ceci a été observé avec le diclofénac au cours d'études cliniques et peut apparaître chez environ 15% des patients mais s'accompagne cependant rarement de symptômes cliniques. L'importance clinique de ce phénomène n'est pas connue. Dans la plupart des cas, il s'agit d'élévations limitrophes. Occasionnellement (dans 2,5% des cas), il s’agissait d’une augmentation modérée des enzymes hépatiques (=3–<8× la limite supérieure des valeurs normales) alors que l'incidence des augmentations marquées (=8× la limite supérieure des valeurs normales) n’était que d’env. 1%. Au cours des études cliniques mentionnées ci-dessus, parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques, des lésions hépatiques cliniquement manifestes ont été observées dans 0,5% des cas. En général, l'augmentation des enzymes hépatiques était réversible après l'arrêt du traitement. Il faut toutefois rappeler que Diclofenac n'est recommandé que pour les traitements de courte durée (maximum 3 jours). Le traitement par Diclofenac doit être interrompu lorsque les troubles de la fonction hépatique persistent ou s’aggravent ainsi que lorsque des signes ou symptômes cliniques d'hépatopathie (p.ex. hépatite) ou d’autres manifestations apparaissent (p.ex. éosinophilie, éruption cutanée, etc.). Parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques de rares cas de réactions hépatiques graves, (y compris d'ictère) et de cas isolés d'hépatite fulminante mortelle, ont été rapportés. Une hépatite peut se produire sans symptômes avantcoureurs. La prudence s'impose chez les patients atteints de porphyrie hépatique car Diclofenac pourrait déclencher une crise. Un traitement de courte durée avec Diclofenac dans les indications citées ci-dessus se révèle généralement suffisant. Dans le cas où, contrairement aux recommandations d'utilisation, Diclofenac est administré sur une période plus longue, il est conseillé, comme pour tous les antiinflammatoires non stéroïdiens hautement actifs, de contrôler régulièrement la formule sanguine. Une inhibition temporaire de l'agrégation plaquettaire est aussi possible avec Diclofenac comme avec les autres AINS. Une surveillance attentive s'impose chez les patients souffrant de troubles de la coagulation. De par ses propriétés pharmacodynamiques, Diclofenac peut comme d'autres AINS masquer une symptomatologie infectieuse.Comme avec d'autres AINS, des réactions allergiques (y compris anaphylactiques/anaphylactoïdes) peuvent apparaître dans de rares cas, même en l'absence de tout traitement antérieur par le médicament. INTERACTIONS : Lithium, digoxine Lors d’administration concomitante, Diclofenac peut augmenter la concentration plasmatique du lithium et de la digoxine. Diurétiques Comme d’autres AINS, dont Diclofenac peuvent inhiber l'efficacité des diurétiques. En outre, le traitement concomitant par les diurétiques d'épargne potassique peut parfois s'accompagner d'une hyperkaliémie, d'où la nécessité de mesurer fréquemment la kaliémie. AINS L'administration concomitante d'un autre AINS par voie systémique peut augmenter la fréquence des effets indésirables. Anticoagulants Bien que les études cliniques n'indiquent pas que diclofénac influence l'effet des anticoagulants des cas isolés de risque accru d'hémorragie lors d'emploi concomitant de diclofénac et d'anticoagulants ont été rapportés; c’est pourquoi une surveillance clinique étroite est recommandée dans de tels cas. Antidiabétique Des essais cliniques ont montré que diclofénac peut être administré conjointement avec des antidiabétiques oraux sans en modifier leur effet clinique. Cependant, des cas isolés d'effets hypoglycémiants et hyperglycémiants en présence de diclofénac ont été rapportés, rendant nécessaire une modification de la posologie des médicaments hypoglycémiants. Méthotrexate La prudence s'impose lorsque des AINS sont administrés moins de 24 h avant ou après un traitement au méthotrexate, car la concentration sanguine et la toxicité du méthotrexate peuvent augmenter. Ciclosporine La néphrotoxicité de la ciclosporine peut être accrue par les effets des AINS sur les prostaglandines rénales. Antibiotiques du groupe des quinolones Des cas isolés de convulsions qui pourraient être dues à l'association d'AINS et de quinolones ont été rapportés. EFFETS INDESIRABLES : Fréquences: très fréquent (>1/10), fréquent (>1/100 <1/10), occasionnel (>1/1000 <1/100), rare (>1/10’000 <1/1000), très rare (<1/10’000). Circulation sanguine Très rare: thrombopénie, leucopénie, agranulocytose, anémie hémolytique, anémie aplasique. Système immunitaire Rare: réactions d’hypersensibilité, par ex. asthme, réactions générales anaphylactiques/anaphylactoïdes, y compris hypotension. Très rare: vasculite, pneumonite. Système nerveux Occasionnel: céphalées, étourdissements, vertiges. Rare: asthénie. Très rare: troubles de la sensibilité y compris paresthésies, troubles de la mémoire, désorientation, insomnie, irritabilité, convulsions, dépression, anxiété, cauchemars, tremblements, réactions psychotiques, méningite aseptique. Troubles oculaires Très rare: troubles de la vision (baisse de l’acuité visuelle, diplopie). Oreille Très rare: baisse de l’acuité auditive, bourdonnements d’oreilles. Troubles cardiaques Très rare: palpitations, douleurs thoraciques, hypertension, insuffisance cardiaque. Troubles gastro-intestinaux Occasionnel: douleurs épigastriques, autres troubles gastrointestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhées, crampes abdominales, dyspepsie, flatulence, anorexie. Rare: hémorragie gastro-intestinale (hématémèse, melaena, diarrhées avec présence de sang), ulcère gastro-intestinal avec ou sans hémorragie/perforation. Très rare: stomatite aphteuse, glossite, troubles gustatifs, lésion oesophagiennes, sténoses intestinales de type diaphragmatique, affections abdominales basses, par ex.: colite hémorragique non spécifique, exacerbation de colite ulcéreuse ou de maladie de Crohn, constipation, pancréatite. Troubles hépatobiliaires Fréquent: augmentation des transaminases sériques (SGOT, SGPT), occasionnellement augmentation modérée (=3× la limite supérieure des valeurs normales) resp. marquée (=8× la limite supérieure des valeurs normales).Rare: hépatite accompagnée ou non d’ictère, très rarement fulminante Troubles cutanés Occasionnel: éruptions cutanées. Rare: urticaire. Très rare: éruptions bulleuses, eczéma, érythème polymorphe, syndrome de StevensJohnson, syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique), érythrodermie (dermatite exfoliatrice), chute de cheveux, réactions de photosensibilisation, purpura, y compris purpura allergique. Troubles rénaux Rare: oedème. Très rare: insuffisance rénale aiguë, hématurie, protéinurie, néphrite interstitielle, syndrome néphrotique, nécrose papillaire. SURDOSAGE: Le traitement de l'intoxication aiguë par les AINS consiste essentiellement en une surveillance clinique et en la mise en place de mesures symptomatiques. Le surdosage de Diclofenac n'engendre pas de tableau clinique caractéristique. Les mesures thérapeutiques en cas de surdosage sont les suivantes: Prévenir l'absorption le plus vite possible après l'ingestion de la surdose par lavage gastrique et administration de charbon actif. Les complications telles qu'hypotension, insuffisance rénale, convulsions, irritation gastro-intestinale et dépression respiratoire requièrent une surveillance clinique et un traitement symptomatique. Des mesures thérapeutiques spécifiques telles que diurèse forcée, dialyse ou hémoperfusion seront probablement inefficaces pour éliminer les AINS en raison de leur liaison protéique élevée et de leur métabolisme important. Titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché : Novartis Pharma Maroc , 82 Bd Chefchaouni, Quartier industriel Aïn Sebaâ 20250 CASABLANCA. Tel 00-212-22-34-92-92 (1) Hernandez-Diaz S, Garcia Rodriguez LA. Association Between Nonsteroidal Anti-inflammatory Drugs and Upper Gastrointestinal Tract Bleeding/Perforation. An Overview of Epidemiologic Studies Published in the 1990s. ARCH INTERN MED/VOL 160, JULY 24, 2000. (2) RCP
Détente
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Un jeune homme annonce à sa mère ’il et qu qu’il est amoureux r. souhaite se marie coin, il Avec un sourire en lui dit :
4 à 5 litres de sang parcourent en moyenne le circuit
ie et ses deux - J’ai invité ma chér prendre le thé à la copines demain à ras de te dire, et tu essaie en ri is va ne Je n. maiso ’épouser. s trois j’ai décidé d de le el qu la r ne vi de La mère accepte. ec trois jolies filles. av t en vi re il n, ai ent et Le lendem scutent un bon mom di n, lo sa au t en ss Ils pa e: homme dit à sa mèr e un je le t en m le fina -tu deviné ? - Alors, maman, as - Celle du milieu. t as-tu deviné ? - Waouh ! Commen me tape déjà - C’est simple, elle sur les nerfs.
PHOTO DU MOIS
PRATIQUE POUR LE TRANSPORT DE PNEUS, EN PLUS ÇA A UN EFFET PARE-CHOC !
sanguin d’une femme, pour l’homme il convient d’ajouter un litre. 1,5 km, un sacré circuit pour la paroi interne de l’intestin grêle, villosités (aspérités et muqueuse) comprises. Sans ces aspérités, l’intestin grêle ne fait plus que 7 mètres de long, contre 1,5 mètre pour le côlon. 1,3 kg. C’est ce que pèse en moyenne le cerveau. 2 km2, telle est la superficie totale de la peau.
L’ORIGINE EGYPTngleterre en DU NOroM i George II d’A
du chtones Un consul anglais ec un groupe d’auto av é iti am d’ lié it ta culaient Égypte s’é Alexandrie, se bous d’ r ni ve nt ie ya vo iant qui, dès qu’ils le leur apportait en cr ci ilu ce e qu x au de pour se servir des ca gibte, gibte eh ?» (qui signifie qu’as-tu eh e, bt gi le roi lui en arabe « eh nait en Angleterre, ur to re ul ns co le afin le n de vivre du peup ramené ?). Quand ço fa la r su et ys pa s ils sur le contait ses aventure ra i lu demandait des déta ul ns co e L . x et les sa conquête de mieux planifier térêt était les cadeau it on in ul se le nt do ge is qu’il y alla avec les gens du villa bte » car chaque fo gi eh « de ys pa or et celle de de traitaient alors ion était axée sur l’ nt te at ur le te ou T . ?» chant. lui criait « eh gibte leurs femmes, sur le mandait la t, -Orien le roi se de ndit : en oy M du e rt ca ul lui répo En étalant la « eh gibte », le cons ot m du n tio ca ifi i rit jusqu’à sign mené ? » Alors le ro ra tu s’a qu e ifi gn appeler si «Cela son réveil, il jura d’ à e; rt ca la r su t en à écrire ce évanouissem it la plume et se mit ys est pr T, P Y G E ys pa ce pa temps, le nom de ce en nom. Et depuis ce e m m co » s « MISR EGYP T et non pa arabe !
LE SAVIEZ VOUS… ?
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