Numéro 038 Novembre 2011

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M A G A Z I N E

P R O F E S S I O N N E L

D ’ I N F O R M A T I O N

M É D I C A L E

N° 38 - NOVEMBRE 2011 PPr H Habiba bib HADJ KHALIFA, Présidente de la Société Marocaine de Pédiatrie.

Dispensé Dis D Di issp pe en e nsé sé de de timbrage, t mbr ti tim bra b rra a Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com

« La pédiatrie est un secteur qui réunit aussi bien les médecins du secteur privé que les médecins du secteur public et les enseignants. Nous devons travailler en osmose pour favoriser l’échange et la collaboration. »

PIED DIABÉTIQUE À SURVEILLER DE PRÈS FONDAMENTAUX DÉPRESSION CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE UNE AFFECTION TROP SOUVENT SOUS-DIAGNOSTIQUÉE

ALTERNATIVE CONSUMÉRISME MÉDICAL UNE CONCEPTION MODERNE DU CONTRAT MÉDICAL


INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Traitement préventif des crises d'angor : angor d'effort, angor spontané (dont l'angor de Prinzmetal) ; Hypertension artérielle. CONTRE-INDICATIONS : Absolues : - Hypersensibilité aux dihydropyridines. Relatives : - Dantrolène (cf. Interactions). EFFETS SECONDAIRES : Les effets indésirables le plus fréquemment notés sont en rapport avec l'action vasodilatatrice du produit : céphalées, rougeurs ou sensation de chaleur de la face. Habituellement, ils apparaissent durant les premières semaines de traitement et s'atténuent lors de sa poursuite. Comme avec les autres dihydropyridines, un œdème des chevilles et/ou de la face peut apparaître. Son apparition est plus fréquente aux doses élevées. On observe plus rarement : - effets cardiaques : tachycardies, palpitations, syncope. - effets cutanéomuqueux : alopécie, augmentation de la sudation, réaction allergique incluant prurit, éruption et angio-œdème. Comme avec les autres dihydropyridines, un élargissement gingival léger a été rapporté chez les patients atteints d'une gingivite/parodontite prononcée. L'élargissement peut être évité ou disparaître avec une hygiène buccale soigneuse. - effets digestifs : douleurs abdominales, dyspepsie, dysgueusie, perte de l'appétit, nausées, diarrhée, constipation, bouche sèche. - effets neuromusculaires : crampes musculaires, myalgie, arthralgie. - effets hépatiques : ictère et élévation des enzymes hépatiques ont été très rarement rapportés (principalement en rapport avec une cholestase) dont quelques cas assez sévères pour entraîner une hospitalisation. Ils sont réversibles à l'arrêt du traitement. - effets pulmonaires : dyspnée. - effets génito-urinaires : pollakiurie, impuissance comme cela a été décrit sous d'autres antihypertenseurs, gynécomastie. - effets neuropsychiques : asthénie, sensations vertigineuses, troubles du sommeil, paresthésies, tremblements, troubles de la vue, troubles dépressifs. - effet général : malaise. - effet sanguin : thrombopénie. - effet vasculaire : vascularite. Comme avec les autres antagonistes calciques, les événements suivants ont été rarement rapportés : douleurs angineuses, infarctus du myocarde, arythmie. Ils peuvent être liés à la pathologie préexistante au traitement et doivent faire discuter la poursuite du traitement. PHENOMENES TOXIQUES OU D’INTOLERANCE POSSIBLES ET EVENTUELS : Sans objet. POSOLOGIE USUELLE, VOIES ET MODES D’ADMINISTRATION : Hypertension artérielle : La dose initiale est d'un comprimé (5 mg) une fois par jour, qui pourra être augmentée à 10 mg (1 comprimé de 10 ou 2 comprimés de 5 mg) par jour en une seule prise en fonction de la réponse au traitement. - Angine de poitrine : La dose initiale est d'un comprimé (5 mg) une fois par jour, qui pourra être augmentée à 10 mg (1 comprimé de 10 ou 2 comprimés de 5 mg) par jour en une seule prise en fonction de la réponse a u traitement. Dose quotidienne maximale : 10 mg. - Il n'est pas nécessaire d'ajuster les doses chez le sujet âgé et chez l'insuffisant rénal (cf. Pharmacocinétique). En dehors de l'infarctus du myocarde récent, l'amlodipine peut être administrée quel que soit le degré d'altération de la fonction ventriculaire gauche. L'amlodipine n'est pas dialysable. Il n'est pas nécessaire d'ajuster les doses d'amlodipine en cas d'association avec des diurétiques thiazidiques, des bêta-bloquants ou des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine. CONDITIONS PARTICULIÈRES D’EMPLOI ET SURVEILLANCE BIOLOGIQUE EVENTUELLE : Mises en garde et précautions d'emploi : Mises en garde : - L'efficacité et la tolérance de l'amlodipine n'ayant pas été étudiées chez l'enfant, son utilisation chez l'enfant est déconseillée. - En cas de survenue de signes cliniques (asthénie, anorexie, nausées persistantes), il est recommandé de doser les enzymes hépatiques. En cas d'élévation des taux et, à plus forte raison en cas d'ictère, le traitement doit être interrompu. Précautions d'emploi : - Insuffisance hépatique : la demi-vie de l'amlodipine est prolongée chez l'insuffisant hépatique (cf. Pharmacocinétique). Les recommandations posologiques à suivre dans ce cas n'ayant pas encore été établies, il convient d'administrer le produit avec précaution chez ces patients. - Femme enceinte ou qui allaite : cf. Grossesse et Allaitement. Grossesse et allaitement : Grossesse : Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces. Il n'existe pas actuellement de données pertinentes, ou en nombre suffisant, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de l'amlodipine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse. En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser l'amlodipine pendant la grossesse. Allaitement : Il n'existe pas de données concernant le passage d'AMEP dans le lait maternel. Cependant, comme avec d'autres dihydropyridines, les quantités retrouvées dans le lait maternel sont faibles, et aucun effet indésirable n'a été rapporté sur la base de quelques cas isolés. Par mesure de précaution, il convient d'éviter, si cela est possible, l'administration de ce médicament chez la femme qui allaite. Effets sur la capacité de conduire des véhicules ou d'utiliser des machines : En début de traitement, une prudence particulière devra être observée chez les conducteurs de véhicules automobiles et les utilisateurs de machines, en raison du risque de sensation de vertiges (cf. Effets secondaires). Interactions médicamenteuses et autres interactions. - Associations déconseillées (par mesure de prudence) : • Dantrolène (perfusion) : chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV. L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse. Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine et dantrolène sans inconvénient. Associations nécessitant des précautions d'emploi : • Alpha-1-bloquants (alfuzosine, prazosine) : majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique sévère. Surveillance clinique. Recherche d'hypotension orthostatique dans les heures qui suivent la prise du médicament -1-bloquant (en particulier en début de traitement par celui-ci). • Baclofène : majoration de l'effet antihypertenseur. Surveillance de la tension artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire. • Rifampicine (décrit pour vérapamil, diltiazem et nifédipine) : diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antagoniste du calcium pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt. • Itraconazole (par extrapolation à partir de la nifédipine, de la félodipine et de l'isradipine) : risque majoré d'œdèmes par diminution du métabolisme hépatique de la dihydropyridine. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la dihydropyridine pendant le traitement par l'itraconazole et après son arrêt. Associations à prendre en compte : • Bêta-bloquants : hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêta-bloquants). La présence d'un traitement bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.• Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques) : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif). • Corticoïdes, tétracosactide par voie générale : diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes). • Neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif). Autres associations : • Digoxine : par ailleurs, l'amlodipine ne modifie pas les taux plasmatiques ou la clairance rénale de la digoxine chez le volontaire sain. Surdosage : Les données disponibles suggèrent qu'un surdosage massif pourrait provoquer une importante vasodilatation périphérique entraînant une hypotension systémique marquée et probablement prolongée. Toute hypotension consécutive à une intoxication aiguë nécessite une surveillance en unité de soins intensifs cardiologiques. Un vasoconstricteur peut être utilisé pour restaurer le tonus vasculaire et la pression artérielle. L'amlodipine n'est pas dialysable. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES : Pharmacodynamie : Antagoniste calcique, antihypertenseur, antiangoreux (C: système cardiovasculaire). L'amlodipine est un antagoniste du calcium appartenant à la famille des dihydropyridines qui agit à la fois sur les sites de fixation des canaux calciques de la 1-4 dihydropyridine et du diltiazem. Elle inhibe de manière prolongée l'entrée du calcium empruntant les canaux calciques lents au niveau des cellules musculaires lisses et des cellules myocardiques. Comme les autres dihydropyridines, l'amlodipine possède chez l'animal des propriétés diurétiques et natriurétiques. Le mécanisme de l'action antihypertensive est lié à un effet relaxant direct au niveau du muscle lisse vasculaire. Chez les patients hypertendus, une prise quotidienne unique permet d'obtenir une réduction significative des valeurs tensionnelles en position couchée ou debout sur l'ensemble du nycthémère sans entraîner d'accélération de la fréquence cardiaque. L'action progressive de l'amlodipine permet d'éviter les accès d'hypotension. L'amlodipine diminue les résistances périphériques totales (post-charge) sans induire de tachycardie réflexe. Ceci s'accompagne d'une baisse de la consommation énergétique du myocarde et de ses besoins en oxygène. Elle entraîne une vasodilatation des artères et artérioles coronaires en augmentant ainsi l'apport myocardique en oxygène. Chez les patients angoreux, l'administration d'amlodipine augmente la durée de l'effort, le délai d'apparition de l'angor et du sous décalage du segment ST ; elle réduit à la fois la fréquence des crises d'angine de poitrine et la consommation de trinitrine. Comme les autres antagonistes du calcium, l'amlodipine est métaboliquement neutre et ne modifie pas les taux de lipides plasmatiques. Elle peut être utilisée chez les patients présentant diabète ou goutte. Chez les patients transplantés rénaux hypertendus traités par ciclosporine, l’amlodipine, administrée à la posologie usuelle, diminue la pression artérielle, augmente le flux sanguin rénal et le débit de filtration glomérulaire, et diminue les résistances vasculaires rénales. Les conséquences à long terme de ces modifications sur la fonction du greffon ne sont pas évaluées. Pharmacocinétiques : Après administration orale aux doses thérapeutiques, l'amlodipine est totalement absorbée. La biodisponibilité absolue de l'amlodipine varie de 64 à 80 %. Le pic plasmatique est tardif, survenant 6 à 12 heures après la prise. Le volume de distribution est de 21 l/kg. La demi-vie d'élimination terminale est de 35 à 50 heures et permet une prise unique quotidienne. Les concentrations à l'état d'équilibre sont atteintes après 7 à 8 jours d'administration. L'amlodipine est presque entièrement métabolisée en métabolites inactifs. 10 % de la molécule mère et 60 % des métabolites sont excrétés dans les urines. Les études in vitro ont montré que l'amlodipine circulante est liée à 97,5 % aux protéines plasmatiques. Chez le sujet âgé, les concentrations plasmatiques d'amlodipine sont plus élevées que chez le patient jeune, sans traduction clinique, la demi-vie d'élimination terminale étant inchangée. Une augmentation de la demi-vie est observée en cas d'insuffisance hépatique. Chez le patient insuffisant rénal, les concentrations plasmatiques d'amlodipine ne sont pas corrélées au degré d'insuffisance rénale. Tableau A (Liste I).


Editorial

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MALTRAITANCE ENVERS LES ENFANTS

LE LAXISME CONDAMNÉ près des années de silence, on ose lever le voile. Le sujet est abordé, traité, battu et rebattu par les médias, le grand public, la profession médicale, la société civile… Mais en parler implique de contribuer à mettre en avant les abus et l’exploitation des enfants. Nul ne l’ignore. La problématique est universelle et alarmante. À la veille de la célébration de la Journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants, toute la priorité est à accorder à la mise en place de mesures efficaces et soutenues de prévention et de protection. Que ce soit au niveau familial, local, national ou international, toute initiative dans ce domaine doit être soutenue et généralisée. S’inspirant de la Convention relative aux droits de l’enfant, notamment dans les articles 19 et 34, cette journée, qui coïncide avec le 19 novembre de chaque année, vise à créer une synergie avec les gouvernements et les organisations de la société civile, non seulement pour mettre en évidence ce problème, mais surtout pour intervenir de toute urgence par le biais de la diffusion de programmes de prévention. D’ailleurs, le geste consistant à mettre un guide à la disposition des ONG et des citoyens désireux d’agir dans ce sens n’est pas fortuit. Combattre ces formes abjectes d’exploitation des enfants dans notre société se justifie à plus d’un titre. Ces abus ont des effets extrêmement néfastes sur leur développement émotionnel et physique. Ceci est d’autant plus vrai quand on sait (sans devoir citer un chiffre exact) que très nombreux sont les enfants victimes de brutalités, de violences morales et sexuelles, des pires formes de travail… Mais en fait, a-t-on réellement orienté tous les projecteurs sur l’exploitation des enfants, en particulier dans la prostitution, la pornographie et le tourisme sexuel ? À mon sens, la longue tradition du silence persiste. Ces violences ne font l’objet de révélations que dans de rares cas, occupant ainsi une place timide sur la scène publique. De ce fait, notre gouvernement est vivement invité à faire de la Journée mondiale des abus envers les enfants une journée nationale d’action en faveur de cette tranche fragile de la population. Les campagnes médiatiques lancées jusqu’alors contre la pédophilie et le travail des petites bonnes, si elles semblent présenter un grand potentiel de prévention, doivent être consolidées par des programmes nationaux visant la lutte contre les abus sexuel, la prostitution et la pornographie infantiles. Enfin, la formation au parentage et l’éducation préscolaire pour les enfants, surtout chez les familles à faibles revenus, sont vivement recommandées. Mais encore faut-il que ces dispositifs s’accompagnent de programmes d’emploi et de logements sociaux. À quelques jours des échéances électorales dans le Royaume, nos partis politiques ont tout à gagner à inscrire la justice sociale et la réduction de la pauvreté parmi leurs priorités. La promotion du bien-être de la famille implique prévention et lutte contre la maltraitance envers les enfants. Le développement du pays est également à ce prix !

A

NOTRE GOUVERNEMENT EST VIVEMENT INVITÉ À FAIRE DE LA JOURNÉE MONDIALE DES ABUS ENVERS LES ENFANTS UNE JOURNÉE NATIONALE D’ACTION EN FAVEUR DE CETTE TRANCHE DE LA POPULATION FRAGILE. Par Ismaïl BERRADA


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Sommaire

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INTERVIEW 52 LE PR HABIBA HADJ KHALIFA Présidente de la Société Marocaine de Pédiatrie

INTERVIEW

FONDAMENTAUX 26 DÉPRESSION CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE Une affection trop souvent sous-diagnostiquée

ALTERNATIVE 60 CONSUMÉRISME MÉDICAL Une conception moderne du contrat médical

INSTITUTIONNEL 56 SIDA,TUBERCULOSE ET PALUDISME D’importants moyens consacrés par le Fonds Mondial

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46 DOSSIER PIED DIABÉTIQUE DÉPRESSION CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE

À surveiller de près FLASH SANTÉ

12 GRIPPE SAISONNIÈRE Le vaccin est le meilleur allié

UNIVERS PHARMA 36 JOURNÉES PHARMACEUTIQUES L’éthique, comme mode d’emploi

GLOSSAIRE 42 ANTIACNEIQUES

SÉLECTION

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CONSUMÉRISME MÉDICAL

64 E-CLUB DOULEUR Le leadership de Sanofi-aventis en e-formation

Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Consultante à la Rédaction, Maria MOUMINE Rédactrice en chef, Corinne LANGEVIN - Secrétaire de rédaction, Amina LAHRICHI - Design et infographie, Yassir EL HABBI Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR Impression, IMPRIGEMA - DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca. Tél. : +212 5 22 27 40 46/69 - Fax : +212 5 22 27 40 32 - E-mail : contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com Dossier de presse : 08/22 - Dépôt légal : 2008 PE0049 - ISSN : 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E



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Flash Santé

NUTRITION ET DÉVELOPPEMENT

LE DÉFI DE LA RÉGION MENA La résolution des problèmes de nutrition et de santé étant un gage de développement dan la région Mena, c’est autour de cette thématique phare que la Société marocaine de nutrition (SMN) et ses partenaires ont concentré leurs réflexions lors de la conférence internationale organisée récemment à Marrakech. Placée sous le signe: «Investir en nutrition pour le développement dans la

région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (Mena)», cette rencontre a été marquée par la présence de plus de 400 experts nationaux et internationaux. Ces derniers ont tous été unanimes quant à la nécessité d’inscrire l’étude des soins et des pratiques alimentaires appropriées dans les politiques nutritionnelles des pays de la région mises ou à mettre ultérieurement en place. Un

ECTOPIE CARDIAQUE

DE L’INTÉRÊT CRUCIAL DU DIAGNOSTIC FOETAL L’ectopie cardiaque est une malformation rare et impressionnante.

Un cas rare d’ectopie cardiaque avec malformation cardiaque sévère (une oreillette, un ventricule et une valve) a récemment été pris en charge par le centre des Bonnes Oeuvres du Cœur à Casablanca. « Le dépistage de cette malformation par échographie cardiaque foetale a été réalisé tardivement, au neuvième mois de grossesse », regrette le Dr Jennane, cardiopédiatre et président des Bonnes Œuvres du Cœur qui insiste sur l’importance du diagnostic précoce. « Dès la vingtième semaine de grossesse, il est possible de détecter une grande majorité d’anomalies cardiaques », poursuit-il. « C’est pourquoi, lors du suivi de grossesse, il est primordial de porter une attention particulière aux battements

cardiaques du fœtus. Au moindre doute, il ne faut pas hésiter à orienter la patiente pour lui faire pratiquer des examens complémentaires. » D’après les estimations, un enfant sur cent, en moyenne, présente une malformation cardiaque, soit 6.000 nouveau-nés au Maroc. Selon le degré de gravité de la malformation, la prise en charge se décline soit par des soins, dans 80 % des cas, après la naissance, soit, pour les cas sévères, par une interruption médicale de la grossesse dans le but d’éviter des souffrances à la mère et au bébé. Mais dans tous les cas, le diagnostic précoce par échographie cardiaque fœtale est indispensable pour anticiper la prise en charge dans les meilleures conditions.

enjeu de taille puisqu’il y va de la santé et du bien-être des populations les plus vulnérables, les pauvres, en particulier les femmes enceintes et les enfants en bas âge. Condition de base pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, la promotion de l’éducation nutritionnelle est désormais devenue un indicateur fondamental du développement.

GREFFE DE CORNÉE

OUVERTURE DE LA PREMIÈRE BANQUE NATIONALE La première banque des yeux du Maroc a été inaugurée le 17 octobre dernier, à Marrakech. Installée au Centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI, cette institution publique est en charge d’organiser les opérations de prélèvement et de greffe de la cornée et de la membrane amniotique, de veiller à la conservation et d’assurer l’approvisionnement des équipes médicales qui en feront la demande. Sur les 6,5 millions de dirhams investis, 2,5 millions ont été consacrés à l’acquisition d’équipements permettant de réaliser les prélèvements, les contrôles et la conservation des greffons dans le plus strict respect des normes sanitaires et réglementaires. La banque des yeux s’est également fixé pour mission de sensibiliser les citoyens sur l’importance des dons, gratuits et anonymes, car 3000 personnes sont actuellement en attente d’une greffe de cornée. Pour signifier son consentement, le donneur doit s’inscrire préalablement sur le registre des acceptations auprès du Président du Tribunal de Première Instance de sa région et avertir ses proches de son choix.


Flash Santé

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Pr Chafik CHRAIBI, Président de la Société Marocaine des Maladies du Sein. Présid

TTROISIÈME CONGRÈS NATIONAL DE LA SMMS

LE DÉPISTAGE, TOUJOURS D’ACTUALITÉ

Au Maroc, le cancer du sein est l’un des plus fréquents chez la femme. Chaque année, 5900 nouveaux cas sont diagnostiqués. Le dépistage précoce pour améliorer l’issue de la maladie et multiplier les chances

de survie reste le principal moyen de lutter contre ce cancer. « Il appartient à l’Etat de s’inscrire pleinement dans cet effort visant à p lutter contre cette maladie à tralu vers, entre autres, l’encouragement ve du dépistage précoce, surtout en milieu rural, par l’organisation de m caravanes médicales dédiées à cette ca fin, et l’aide aux patients nécessiteux pour l’acquisition de médicaments souvent chers », a souligné le Pr Chafik Chraibi, président de la Société Marocaine des Maladies du Sein (SMMS), lors du 3e congrès

national de la SMMS qui s’est tenu à Marrakech le 29 octobre dernier. Le Pr Chraïbi a insisté également sur la nécessité de promouvoir la formation des médecins, notamment les spécialistes impliqués dans la prévention, le dépistage, le traitement et la prise en charge de cette maladie (oncologues, radiologues, gynécologues…). Il s’est félicité, par ailleurs, de la pertinence des actions menées par certaines associations caritatives dans ce domaine, en particulier l’association Lalla Salma de Lutte Contre le Cancer.

HYPOGLYCÉMIE ET DIABÈTE DE TYPE 2

UN SUJET À ABORDER Les professionnels de santé et leurs patients atteints de diabète de type 2 communiquent-ils suffisamment au sujet de l’hypoglycémie ? Pour répondre à cette question, les laboratoires MSD ont mené une vaste enquête dans six pays (Brésil, Turquie, Chine, Mexique, Arabie Saoudite et Inde) auprès de 950 patients âgés de 18 à 75 ans et 425 médecins dont 53 % d’endocrinologie, 16 % de spécialistes en médecine interne, 16 % de praticiens spécialisés dans le diabète, 12 % de médecins généralistes et 3 % de cardiologues. Il ressort de cette

enquête que si les principaux symptômes de l’hypoglycémie sont relativement bien identifiés, les causes ne sont pas encore assez connues. Ainsi, plus d’un dixième des patients ne connaît pas les causes de l’hypoglycémie. En Inde, par exemple, 86 % des patients n’étaient pas conscients que l’hypoglycémie pouvait être causée par certains médicaments contre le diabète ; 44 % des patients dans les marchés émergents interrogés ont reçu des soins médicaux d’urgence à la suite d’une hypoglycémie, contre seulement 17 % des patients en Europe, mais

près d’un tiers des patients n’aborde pas le sujet avec son médecin. Cependant, près des trois quarts des patients ont convenu qu’il serait extrêmement utile, voire très utile, de discuter plus souvent de l’hypoglycémie avec leur médecin et 94 % des médecins ont convenu qu’il serait extrêmement utile, voire très utile, d’obtenir plus d’informations et de ressources pour aider leurs patients diabétiques de type 2 à identifier et à gérer l’hypoglycémie. La communication, sur le sujet, est donc encore très timide et le besoin en informations est grand.

36e JOURNÉES SCIENTIFIQUES

LA GREFFE D’ORGANES AU CŒUR DES DÉBATS Organisées par l’Association des médecins internes du CHU de RabatSalé (AMIR) sur le thème de la greffe d’organes, les 36e Journées scientifiques se sont déroulées du 5 au 8 octobre derniers à Marrakech. Au menu de cette rencontre, des tables rondes portant sur des sujets médicaux

d’actualité auxquels les spécialistes accordent un intérêt majeur ont été organisées. Les discussions ont porté sur la transplantation d’organes (rein, cornée, foie) et les professeurs présents lors de cet événement d’envergure ont échangé autour de leurs expériences au sein des services du

CHU Rabat -Salé. D’autres sujets ont été abordés tels que le diagnostic et le traitement des tumeurs osseuses malignes, l’épidémiologie, les actualités thérapeutiques, les particularités du segment antérieur chez le diabétique, la classification et le traitement de la rétinopathie diabétique.


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ALLERGOLOGIE

QUAND LES SYNERGIES JOUENT PLEINEMENT L’AMAFORCAL (Association marocaine de formation continue en allergologie) a organisé ses Xe rencontres francophones de FMC en allergologie du 19 au 22 octobre, à Fès. « Le programme de cette édition a été soigneusement concocté par un comité scientifique dans le but de répondre aux attentes de toutes les disciplines relevant de l’allergologie », a précisé le Dr Youness El Gueddari, Président de l’AMAFORCAL, lors de cette édition. Pas moins de huit sessions plénières ont traité de sept thèmes

se rapportant aux allergies et leurs liens avec l’environnement. Outre des débats sur les allergies respiratoires, il a été question des allergies ORL, cutanées, alimentaires et médicamenteuses. « C’est au début de la décennie écoulée que ce genre de rencontres scientifiques s’est tenu pour la première fois à Fès. Depuis, force est de constater que ces assises ont permis de faire le bilan des avancées réalisées en la matière », a rappelé le Dr Gueddari. Sur le plan purement scientifique, le Dr Gueddari a insisté sur les boulever-

sements qui ont marqué l’activité du praticien au cours de la décennie écoulée. « Outre l’avènement des recombinants, une panoplie de nouveautés en allergologie a émaillé cette discipline. » Cette édition a enregistré plus de 400 congressistes et environ 500 participants de 15 nationalités différentes. Le souhait des organisateurs est que la tenue de ces rencontres devienne pérenne et que ces dernières soient inscrites dans l’agenda des grandes manifestations francophones de l’allergologie.

SOINS PALLIATIFS

QUINZE PAYS FRANCOPHONES ÉLABORENT UN MANIFESTE Lors du 1er Congrès international francophone de soins palliatifs, qui s’est tenu à Lyon le 28 juin dernier, les sociétés savantes de 15 pays francophones, dont le Maroc, ont élaboré un manifeste pour le développement des soins palliatifs, en amont de la journée mondiale des soins palliatifs du 11 octobre. Un appel solennel pour la reconnaissance du droit à l’accès aux soins palliatifs dont voici le contenu : « Nous lançons un appel solennel pour la reconnaissance du droit à l’accès aux soins palliatifs pour tous ceux dont l’état le nécessite et dans tous les pays du monde. L’accompagnement des personnes jusqu’au terme de leur vie est un des fondements de notre civilisation et exprime les valeurs profondes d’une société. C’est pourquoi le développement des soins palliatifs ne peut se faire sans une volonté politique venant à l’appui d’une implication personnelle, sociale et citoyenne. Trop de personnes malades, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, meurent dans des conditions souvent dramatiques et parfois même insupportables. Mais dans certains pays, en par-

ticulier les plus pauvres, l’accès aux soins palliatifs est quasi impossible, car ces derniers sont inexistants ou notoirement insuffisants et, de toute façon, à la charge totale des personnes malades et de leurs proches. Aussi, nous invitons les responsables politiques à prendre position pour inscrire de façon durable les soins palliatifs et l’accompagnement dans les politiques de santé. Ils doivent s’engager dans la réalisation d’un état des lieux sur les conditions de fin de vie dans leur pays et travailler en partenariat avec les professionnels de santé et les associations pour élaborer les réponses les mieux adaptées. Ils sont tenus d’améliorer l’accès aux soins palliatifs afin que les personnes qui en relèvent ne soient pas abandonnées, mais accompagnées avec respect et soulagées avec compétence. Nous incitons la société civile et les acteurs de santé à interpeller leurs gouvernements et leurs élus dans ce sens. Nous rappelons ici que nous voulons soutenir les éléments clés d’une politique nationale de développement des soins palliatifs, partout dans le monde :

■ Informer et sensibiliser le grand public

aux soins palliatifs, ■ Diffuser la culture et la démarche pal-

liative, ■ Définir et répartir équitablement les

moyens humains et matériels nécessaires en cherchant à couvrir l’intégralité du territoire national, ■ Créer des lieux d’accueil et des structures de soins palliatifs spécifiques, ■ Favoriser le maintien et les soins à domicile, ■ Sécuriser l’approvisionnement en médicaments de première nécessité, ■ Autoriser, dépénaliser, faciliter et sécuriser l’accès aux opioïdes, ■ Former les professionnels et les équipes ressources et garantir la formation continue des intervenants, ■ Financer les programmes de recherche pour enrichir les connaissances dans le domaine des soins palliatifs et améliorer ainsi les pratiques de soins, ■ Encourager la solidarité par la démarche d’accompagnement bénévole. » Nous espérons que ce manifeste sera largement entendu.


Flash Santé GILDI

DIX ANS D’ACTIONS SOUTENUES Après dix ans d’existence, Gildi (Association de soutien aux personnes atteintes de maladies dermatologiques) dresse le bilan de ses actions réalisées au profit des personnes démunies atteintes de maladies dermatologiques. Créée le 10 septembre 2001 par des médecins bénévoles et des mécènes, l’association a contribué à la mise à niveau du pavillon 42 « dont l’état de délabrement avancé », tel que le souligne la présidente d’honneur et fondatrice de l’Association, Hakima Lakhdar, « empêchait les médecins de prendre en charge les patients dans des conditions satisfaisantes. Dès lors, sa rénovation était devenue une urgence ». Depuis sa réhabilitation, qui a nécessité un investissement global d’un montant de 1,5 million de dirhams, ce service doté de 48 lits assure plus de 900 hospitalisations et près de 10 000 consultations chaque année. L’association, qui a distribué 30 000 unités de médicaments à destination des patients démunis, a traité jusqu’à présent 10 000 patients répartis sur l’ensemble du territoire et assure la prise en charge à vie de 182 personnes atteintes d’une pathologie dermatologique avec l’aide d’une équipe soignante regrou-

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De g. à dr. : Les Professeurs Abdenbi El Kamar, Directeur du CHU IBN Rochd de Casablanca, Hakima LAKHDAR, vice-présidente et cofondatrice de l’Association Gildi, Hakima BENCHIKHI, Pr en pédiatrie à l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca et M. Fouad CHRAIBI, Président et cofondateur de l’Association Gildi.

pant des médecins hospitalo-universitaires et des infirmiers. Parallèlement, elle mène des actions de dépistage (dépistage et traitement de la gale au centre de redressement des jeunes à Oukacha, journée portes ouvertes pour le dépistage des cancers cutanés) et fait de la lutte contre les dermatoses et les maladies sexuellement transmissibles une de ses priorités.


Flash Santé

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GRIPPE SAISONNIÈRE

LE VACCIN EST LE MEILLEUR ALLIÉ Lancée par l’Institut Pasteur Maroc, en partenariat avec Sanofi Pasteur, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a démarré le 5 octobre dernier avec la volonté d’impliquer davantage les médias. « Cette action est d’autant plus importante qu’elle permet de combattre les idées reçues et le manque d’informations qui favorisent la progression de la maladie et font que le taux de couverture vaccinale au Maroc ne dépasse pas 1,6 % de la population, alors que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) exige que 75 % des groupes à risque soient vaccinés », indique Françoise Griguer, directrice générale de Sanofi Pasteur Afrique du Nord. « Cette baisse de couverture vaccinale », renchérit le Dr Nadia Hermani, spécialiste en pharmacologie et vaccinologie à l’Institut Pasteur, « est un risque réel pour les sujets vulnérables qui doivent être protégés des complications sévères que le virus grippal peut engendrer. » « Néanmoins », ajoute-t-elle, « la campagne de vaccination, ainsi qu’une mobilisation accrue, aussi bien de la part des spécialistes que de la population, devraient nous aider à augmenter la couverture vaccinale dans les années à venir. C’est un défi à relever pour convaincre les gens du bénéfice du vaccin qui permet à l’organisme de mieux se protéger contre cette infection virale aiguë très contagieuse. » Chaque année, quelques milliers de personnes sont atteintes de la grippe au Maroc. Selon les estimations de l’OMS, 5 à 10 % des adultes sont touchés, annuellement, par le virus, contre 20 à 30 % d’enfants. Cette maladie infectieuse, potentiellement grave, peut engendrer des complications représentant 3 à 5 millions de cas de maladies graves pouvant être à l’origine

de 250 000 à 500 000 décès dans le monde. La grippe est aussi source de coûts économiques importants dus à l’absentéisme et à la baisse de productivité. La vaccination demeure, d’après les spécialistes qui tentent de mener à bien cette campagne, le moyen le plus efficace de réduire la transmission et de prévenir les complications. Répondant aux données actuelles sur les virus circulants, les vaccins de Sanofi Pasteur contre la grippe contiennent des fragments inactivés de virus qui ne peuvent pas provoquer la grippe, mais induisent une réponse immunitaire protectrice.

Dr Abderrazak Abderra MOUSSAID, Président du congrès.

XVe CONGRÈS MAROCAIN DE SEXOLOGIE

UNE RENCONTRE TRANSCULTURELLE U

Les 14, 15 et 16 octobre s’est tenu, à Casablanca, le XVe Congrès marocain de sexologie portant principalement sur « La psychothérapie et la sexothérapie en sexologie ». Selon le président de l’association marocaine

de d sexologie, le Dr Abderrazak Moussaid, ce congrès a été une réussite. Tous les facteurs étaient réunis. Grâce à l’expertise des orateurs, des débats de qualité ont o été suivis par un auditoire attentif é et interactif. Les intervenants ont pu e échanger leurs expériences sur divers é ssujets touchant à leur spécialité, à savoir la psychothérapie et la ssexotherapie en sexologie, l’analyse et les psychothérapies analytiques, la sexo-analyse, les thérapies cognitives et comportementales, l’hypnose, la relaxation, les thérapies et cothérapies de couple. Cette rencontre transculturelle, qui se voulait à

la pointe de l’actualité de cette discipline, a connu la participation d’éminents spécialistes marocains et français. « L’objectif de ce congrès était de sensibiliser et d’inciter les médecins généralistes et spécialistes à intégrer les données les plus récentes sur la sexologie pour mieux prendre en charge leurs patients souffrant d’une dysfonction sexuelle », a affirmé le Dr Moussaid, tout en insistant sur le manque de participation de l’industrie pharmaceutique à la formation médicale continue, à l’exception des Laboratoire Pfizer et des Laboratoires Lilly qu’il a tenu à remercier pour leur soutien inconditionnel.


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“ Je peux le faire. ”

Il donne aux patients l’insuline dont ils ont besoin, sans perturber leur mode de vie.

• Facile à apprendre et facile à utiliser • Force d’injection minime et douce 2 • Leger 2

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Pour plus d’informations concernant l’utilisation, veuillez vous référer au manuel d’utilisation fourni avec le stylo. Humalog Mix25 KwikPen est utilisé dans le traitement du diabète. C’est une suspension pré-mélangée. Son principe actif est l’insuline lispro. Humalog Mix25 KwikPen contient 25 % d’insuline lispro en solution dans l’eau dont l’action est plus rapide que l’insuline humaine normale car la molécule d’insuline a été légèrement modifiée. Humalog Mix25 KwikPen contient 75 % d’insuline lispro en suspension avec du sulfate de protamine dont l’action est prolongée. Posologie et administration: La posologie doit être déterminée par le médecin, selon les besoins du patient. Humalog Mix25 peut être administré peu de temps avant les repas et, le cas échéant, peut être administré juste après les repas. Humalog Mix25 ne doit être administré par injection sous-cutanée. Humalog agit rapidement (environ 15 minutes). Voir les résumés des caractéristiques du produit pour obtenir des renseignements supplémentaires, y compris des profils temps-action. Contre-indications: hypoglycémie. Hypersensibilité à l'insuline lispro ou à l'un des excipients. Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi: Utilisation dans la grossesse: des données sur un grand nombre de grossesses exposées n'indiquent pas d'effets délétères de l'insuline lispro sur la grossesse ou sur la santé du fœtus / nouveau-né. Les besoins en insulinechutent habituellement au cours du premier trimestre et augmentent au cours des deuxièmes et troisièmes trimestres. Les patientes diabétiques doivent informer leur médecin si elles sont enceintes ou envisagent une grossesse. L'insuline lispro doit être envisagée chez les enfants uniquement dans le cas d’un bénéfice attendu par rapport à l’insuline rapide .Les besoins en insuline peuvent être réduits en présence d'insuffisance rénale, insuffisance hépatique, de maladie ou perturbations affectives.. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique chronique, l’augmentation de l’insulino-résistance peut conduire à une augmentation des besoins en insuline. Le transfert d'un patient à un autre type d'insuline ou à une autre marque doit se faire sous strict contrôle médical. Le changement de concentration, de marque (fabricant), de type d’insuline, d'espèce, et/ou de méthode de peut nécessiter une modification de posologie. Les capacités de concentration et les réflexes peuvent être diminués en cas d’hypoglycémie. Ceci représente un risque pour les patients dans des situations où ces facultés sont de première importance comme la conduite automobile ou l’utilisation de machines. Effets secondaires: L'hypoglycémie est l'effet indésirable le plus fréquent de l'insulinothérapie. Allergie locale est fréquente et se résout habituellement. L'allergie générale est rare mais potentiellement plus grave depuis les cas graves peuvent être mortelles. La lipodystrophie est rare. Humalog KwikPen est utilisé dans le traitement du diabète. Son action est plus rapide que l’insuline humaine normale car la molécule d’insuline a été légèrement modifiée.Humalog KwikPen est une solution aqueuse stérile, limpide et incolore.Posologie et mode d'administration: La posologie est déterminée par le médecin, selon les besoins du patient. Humalog peut être administré peu de temps avant les repas. Quand cela est nécessaire, Humalog peut être administré juste après les repas. Les préparations d'Humalog doivent être administrées par injection sous-cutanée. Si nécessaire, Humalog peut également être administré par voie intraveineuse, par exemple, en vue de contrôler la glycémie en cas d’acido-cétose, de maladie aiguë, en période opératoire ou post-opératoire. Après administration sous-cutanée, Humalog agit rapidement et possède une durée d'action (2 à 5 heures) plus courte que l'insuline rapide. Contre-indications: Hypersensibilité à l'insuline lispro ou à l'un de ses composants. Hypoglycémie. Mises en gardes spéciales et précautions d'emploi: Les besoins en insuline peuvent diminuer chez les patients présentant une insuffisance hépatique du fait d’une diminution de la capacité de la gluconéogenèse et de la diminution de l’élimination de l’insuline ; cependant, chez les patients ayant une insuffisance hépatique chronique, l’augmentation de l’insulino-résistance peut conduire à une augmentation des besoins en insuline. Les besoins en insuline peuvent augmenter au cours d'une maladie ou de perturbations affectives. Le transfert d'un patient à un autre type d'insuline ou à une autre marque doit se faire sous strict contrôle médical. Le changement de concentration, de marque (fabricant), de type d’insuline, d’espèce, et/ou de méthode de peut nécessiter une modification de posologie. Les capacités de concentration et les réflexes peuvent être diminués en cas d’hypoglycémie. Ceci représente un risque pour les patients dans des situations où ces facultés sont de première importance comme la conduite automobile ou l’utilisation de machines. L’administration d’insuline lispro aux enfants de moins de 12 ans doit être envisagée uniquement dans le cas d’un bénéfice attendu par rapport à l’insuline rapide. Grossesse et allaitement: Les données sur un grand nombre de grossesses exposées n'indiquent pas d'effet indésirable de l'insuline lispro sur la grossesse ou sur la santé du foetus/nouveau-né. Effets secondaires: L'hypoglycémie est l'effet indésirable le plus fréquent de l'insulinothérapie. Allergie locale est fréquente et se résout habituellement. L'allergie générale est rare mais potentiellement plus grave depuis les cas graves peuvent être mortelles. La lipodystrophie est rare. Réferences: 1. Data on file, Eli Lilly and Company. 2. Ignaut D, Opincar M, Lenox S. FlexPen and KwikPen prefilled insulin devices: a laboratory evaluation of ergonomic and injection force characteristics. J Diabetes Sci Technol. 2008;2(3):533-537.


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32e CONGRÈS MAGHRÉBIN DE PÉDIATRIE

RECOMMANDATIONS DE L’ÉVÉNEMENT DE LA PROFESSION

Le Pr Habiba Hadj Khalifa, Présidente de la Société Marocaine de Pédiatrie et le Dr Mohamed Skali, Directeur général des Laboratoires Biocodex Maroc, remettant le prix aux lauréats.

Au 32e Congrès Maghrébin de pédiatrie tenu les 14 et 15 octobre derniers à Casablanca, la prévention des infections à pneumocoque et la prise en charge médiale de la thalassémie ont été au centre des travaux de ce rendezvous scientifique. Un intérêt particulier a été porté au volet thérapeutique par les experts nationaux et internationaux qui ont animé les deux sympo-

siums dédiés à ces affections. Intégrée dans le calendrier vaccinal national suite à de nombreuses études épidémiologiques réalisées à l’échelle nationale, notamment par le CHU Ibn Rochd de Casablanca, « le vaccin antipneumococcique (Prevenar13®) des laboratoires Pf izer reste le meilleur moyen de prévention contre les infections pneumococciques graves, notamment les ménin-

gites et la pneumonie », a affirmé à cette occasion, le Pr Habiba Haj Khalifa, Présidente de la Société Marocaine de Pédiatrie. Pour ce qui est de la thalassémie, les congressistes ont mis sous la loupe les apports thérapeutiques des chélateurs du fer actifs par voie orale. « Comparativement aux thérapies injectables, ce traitement oral empêche les patients atteints de cette maladie grave et chronique de mourir de complications cardiaques. À côté de la meilleure qualité de vie qu’elle offre aux patients, cette alternative offre une simplif ication des traitements tout en réduisant les risques de transmission de maladies infectieuses », a ajouté la même source. Autre moment fort de cette 32e édition, qui a coïncidé avec le 33e Congrès national de pédiatrie, la remise du 21e Prix Maghrébin de Pédiatrie mis en place par les Sociétés Maghrébines de Pédiatrie et le laboratoire Biocodex. Ce prix, d’un montant de 6000 €, a été attribué en ex-aequo à deux professeurs tunisiens : les Profeseurs Asma BOUAZIZ et Mongi BEN HARIZ pour leurs travaux respectifs : « Comparaison de 3 protocoles thérapeutiques de l ’anémie carentielle du nourrisson », et « L’atteinte osseuse et son évolution au cours de la maladie coeliaque diagnostiquées par dépistage systématique ».

ANÉMIE ET DIALYSE

UNE NOUVELLE MOLÉCULE AU MAROC Une molécule de nouvelle génération, issue de la recherche biotechnologique, vient d’être introduite au Maroc. Il s’agit de la Darbépoetin afla, une érythropoietine à longue durée d’action indiquée dans les traitements de l’anémie symptomatique liée à l’insuffisance rénale chronique chez l’adulte et chez

l’enfant, ainsi que les traitements de l’anémie symptomatique chez des patients adultes atteints de pathologies malignes non myéloïdes et recevant une chimiothérapie. Elle permet une administration moins fréquente que les autres érythropoïétines classiques avec une efficacité prouvée, un bon profil de

sécurité et de tolérance, à des coûts compétitifs. Ce lancement inaugure le partenariat entre Fresenius Medical Care au Maroc, intervenant majeur dans les domaines de l’équipement et des traitements de dialyse et le laboratoire Amgen, spécialiste dans le domaine de la biotechnologie.


* En laboratoire de microbiologie, sur des souches de bactéries colonisant la sphère ORL

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HÉMOPHILIE AU MAROC

BAYER RELÈVE LES DÉFIS DE LA PRISE EN CHARGE Très impliqué dans l’avancement des progrès dans le diagnostic et la prise en charge de l’hémophilie, le groupe Bayer Maroc a organisé, en collaboration avec le ministère de la Santé et la Société marocaine d’hématologie, la première session de formation au profit des professionnels de la santé. Modèle de partenariat entre le secteur privé, l’Etat et la société civile, cette initiative, parrainée par M. Eric Gerets, entraîneur de l’équipe nationale du Maroc, s’est étalée sur trois jours. Les spécialistes dans différentes disciplines médicales qui ont assuré l’animation de cette formation se sont notamment focalisés sur la gestion des centres de soins dédiés à la prise en charge thérapeutique de cette pathologie. Maladie grave et chronique, l’hémophilie est également une maladie qui altère considérablement la qualité de vie des patients. Affectant plus de 3 000 personnes au Maroc, selon les estimations de l’OMS, elle les empêche, quand ils sont jeunes, de poursuivre leur scolarité et, une fois adultes, de mener une vie socioprofessionnelle normale. Disposer de ressources médicales qualifiées revêt donc une importance de taille afin d’atteindre les objectifs arrêtés à travers la création des structures sanitaires spécialisés par le ministère de la Santé.

De dr. à g. : le Pr. Mohamed EL KHORASSANI, Chef du SHOP de Rabat, le Dr SAMI ALI, Responsable des affaires medicales des laboratoires BAYER, le Pr Yves GRUEL, Service d’Hématologie-Hémostase de l’Hôpital Trousseau du CHU Tours, le Pr Said BENCHEKROUN, Chef du SHOP de Casablanca, le Dr Abderrahmane BENMAMOUN, Chef de la Division des Maladies Transmissibles à la Direction d’Épidémiologie du ministère de la Santé.

En tant que leader dans la recherche et le développement en continu de traitements contre cette affection lourde, le groupe Bayer Maroc a fait de la formation continue des ressources médicales le leitmotiv de ses missions au Maroc. S’inscrivant

dans cette optique, le diagnostic, la prise en charge et les soins seront désormais assurés par une équipe multidisciplinaire de spécialistes chevronnés réunis en un seul et même endroit pour satisfaire l’ensemble des besoins du patient.

SCHIZOPHRÉNIE

UN PROGRAMME DE PRISE EN CHARGE DE LA FAMILLE Le Congrès international du réseau Profamille sera organisé pour la première fois au Maroc les 24 et 25 novembre 2011, à Marrakech. L’Association Marocaine d’Appui, de Lien et d’Initiation des familles de personnes en souffrance psychique, qui a introduit le programme Profamille au Maroc dès 2009, a organisé une conférence de presse le 10 octobre dernier pour présenter les objectifs du congrès qui visent à encourager l’échange d’expertise entre les différents participants (médecins psychiatres, docteurs en pharmacie, cadres de santé, infirmiers, psychologues…) issus des pays membres du réseau. Le programme Profamille s’adresse

à l’entourage des personnes atteintes de schizophrénie pour l’aider à faire face aux difficultés que provoque cette maladie. « Cette maladie psychiatrique est due à un dysfonctionnement du cerveau qui se manifeste, entre autres, par un délire, des hallucinations… qui altèrent la perception que le malade a du monde qui l’entoure », indique Amina Bencherki, vice-présidente de l’association Amali. Elle touche 1 % de la population, soit environ 350 000 personnes au Maroc, et a un impact direct sur la famille. « Au Maroc, indique Naïma Trachen, présidente de l’association, 1 400 000 personnes ont un proche atteint de cette maladie qui

est très stigmatisée à cause de l’incompréhension qui persiste malgré tout. Cette stigmatisation est à l’origine de l’absence de diagnostic et de traitement précoces. Ce qui se répercute négativement sur la famille pour qui le programme psychoéducatif Profamille est d’un grand secours ». Des études récentes montrent que lorsque la famille est prise en charge dans un programme psychoéducatif, le taux de rechute des malades diminue de moitié. « Il a pour but, poursuit Amina Bencherki, d’aider les familles concernées à mieux gérer la maladie au quotidien ». À Casablanca, depuis 2009, 60 personnes en ont bénéficié. Un chiffre appelé à croître.


Rhufene

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Ecoulement nasal. Sensation de nez bouché Maux de tête et fièvre Courbatures Boite de 20 comprimés enrobés

La posologie usuelle est de 1 à 2 comprimés par prise à renouveler si nécessaire au bout de 6 heures. Rhufene® est réservé à l'adulte et à l'enfant à partir de 15 ans 1.Identification du médicament a)Composition qualitative et quantitative: Chlorhydrate de pseudoéphédrine … 30 mg Ibuprofène…… 200 mg Excipients ………………………………………………………………………………......................… q.s. pour un comprimé enrobé b)Forme et présentation pharmaceutique: Comprimés enrobés, boîtes de 20 c)Classe pharmaco-thérapeutique : Anti-inflammatoire non stéroïdien- vasoconstricteur 2.Indications thérapeutiques: Ce médicament contient un anti-inflammatoire non-stéroïdien : ibuprofène et un vasoconstricteur, la pseudoéphédrine.Il est indiqué dans le traitement au cours des rhumes de l’adulte à partir de 15 ans, des sensations de nez bouché, maux de tête et/ou de fièvre. 3.ATTENTION ! a)Contre- indications;Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE dans les cas suivants : ■A partir du 6ème mois de grossesse. ■Antécédent d’allergie ou d’asthme déclenché par la prise de ce médicament ou d’un médicament apparenté, notamment autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, aspirine, ou antécédent d’allergie aux autres constituants du comprimé, Ulcère de l’estomac ou du duodénum en évolution, Maladie grave du foie, Maladie grave des reins ■ Lupus érythémateux disséminé,■ Certaines maladies du cœur (hypertension artérielle sévère, angine de poitrine), ■Certaines formes de glaucome (augmentation de la pression dans l’œil), Difficultés à uriner d’origine prostatique ou autre, Traitement par des médicaments antidépresseurs à base d’IMAO ou moins de 15 jours après l’arrêt de la prise de ceux-ci (médicaments prescrits dans certains états dépressifs), Convulsions anciennes ou récente. Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE, sauf avis de votre médecin : ■Jusqu'au 5ème mois inclus de la grossesse ■En cas d’allaitement ■En association avec les anticoagulants oraux, les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris les salicylés à fortes doses), l’héparine injectable, le lithium, le méthotrexate (utilisé à des doses supérieures à 15 mg par semaine) et la ticlopidine. b)Mises en garde spéciales : NE PAS LAISSER CE MEDICAMENT A LA PORTEE DES ENFANTS. En cas de surdosage ou de prise par erreur d’une dose trop élevée, prévenir immédiatement un médecin. AVANT D’UTILISER CE MEDICAMENT, CONSULTEZ VOTRE MEDECIN EN CAS : ■D’antécédent d’asthme associé à une rhinite chronique, une sinusite chronique ou des polypes dans le nez. L’administration de cette spécialité peut entrainer une crise d’asthme, notamment chez certains sujets allergiques à l’aspirine ou à un anti-inflammatoire non stéroïdien (cf. contre-indications). ■De prise d’un traitement anticoagulant. Ce médicament peut entrainer des manifestations gastro-intestinales graves. ■D’antécédents digestifs (hernie hiatale, hémorragie digestive, ulcère de l’estomac ou du duodénum ancien). ■De maladie du cœur, du foie ou du rein. ■ D’hypertension artérielle, d’affections cardiaques, d’hyperthyroïdie (hyperfonctionnement de la grande thyroïde), de troubles de la personnalité ou de diabète. AU COURS DU TRAITEMENT, EN CAS : ■De troubles de la vue, PREVNIR VOTRE MEDECIN.■De sensations d’accélération des battements du cœur, de palpitations, d’apparition ou d’augmentation de maux de tête, d’apparition de nausées, de troubles de comportement : INTERROMPRE VOTRE TRAITEMENT.■D’hémorragie gastro-intestinale (rejet de sang par la bouche ou dans les selles, coloration des selles en noir) ou de signes évocateurs d’allergie à ce médicament, notamment une crise d’asthme ou un œdème de Quincke, (cf. Effets non souhaités et gênants du médicament), ARRETEZ LE TRAITEMENT ET CONTACTEZ IMMEDIATEMENT UN MEDECIN OU UN SERVICE MEDICAL D’URGENCE. En raison de la présence de saccharose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d’intolérance au fructose, syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase, (maladies métaboliques rares). c)Précaution d’emploi: En cas : D’écoulement nasal purulent, de persistance de la fièvre, d’absence d’amélioration au bout de 5 jours de traitement, CONSULTEZ VOTRE MEDECIN. Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez : ne prenez pas ce médicament sans avoir demandé l’avis de votre médecin ou pharmacien. d)Grossesse – Allaitement: L’utilisation de ce médicament est déconseillée jusqu’au 5ème mois inclus de grossesse et est contre-indiquée à partir du 6ème mois de la grossesse. En raison de possibles effets néfastes chez le nourrisson, la prise de ce médicament est déconseillée si vous allaitez. e)Conduite de véhicules et utilisation de machines Dans de rares cas, la prise de ce médicament peut entrainer des vertiges et des troubles de la vue. f)Liste des excipients à effet notoire Saccharose, lécithine de soja. g)Sportifs La pseudoéphédrine peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage. h)Interactions médicamenteuses ou autres interactions: Veuillez indiquer à votre médecin ou à votre pharmacien si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, même s’il s’agit d’un médicament obtenu sans ordonnance notamment des anticoagulants oraux, d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris l’aspirine et ses dérivés à fortes doses), de l’héparine injectable, du lithium ou du méthotrexate à fortes doses (supérieures à 15mg par semaine), de la ticlopidine. 4.Posologie et mode d’administration:Voie orale; Les comprimés sont à avaler tels quels avec un grand verre d’eau, de préférence au cours des repas.Posologie : Réservé à l’adulte (à partir de 15 ans). 1 comprimé par prise, à renouveler si besoin au bout de 6 heures, sans dépasser 4 comprimés par jour, En cas de symptômes plus intenses, prendre 2 comprimés par prise, sans dépasser 4 comprimés par jour. 5.Effets indésirables éventuels. Comme tous les médicaments, rhufene rhume, comprimé enrobé est susceptible d’avoir des effets indésirables : ■Peuvent survenir des réactions allergiques : cutanées, respiratoires et générales (œdème de Quincke). ■Dans certains cas rares, il est possible que survienne une hémorragie gastro-intestinale (cf. rubrique « Mise en garde »). Celle-ci est d’autant plus fréquente que la posologie utilisée est élevée. ■il peut exceptionnellement être observé des vertiges, de rares troubles de la vue, des maux de tête accompagnés de nausées, de vomissements, et de raideur de la nuque. ■Dans tous ces cas, il faut immédiatement arrêter le traitement et avertir votre médecin. Au cours du traitement il est possible que surviennent : ■Des troubles digestifs ■Troubles urinaires en particulier en cas d’anomalie de l’urètre, de la prostate, d’insuffisance rénale. ■Sécheresse de la bouche, palpitations, modification de la pression artérielle, sueurs, convulsions, hallucinations, troubles du comportement, agitation, anxiété, insomnie en particulier chez l’enfant. ■Possibilité de déclenchement d’une crise de glaucome à angle fermé chez les sujets prédisposés. Exceptionnellement, ont été observées des modifications du bilan hépatique ou de la formule sanguine pouvant être graves. Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien. 6.Conditions de conservation: A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.Ne laisser ni à la portée des enfants.

SYNTHEMEDIC


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« LA FEMME AU CŒUR DES MALADIES AUTO-IMMUNES »

NÉCESSITÉ D’UNE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE La première journée de l’auto-immunité de l’Association Marocaine des Maladies Auto-immunes et Systémiques (AMMAIS) s’est tenue le samedi 22 octobre à Casablanca. Le Dr Khadija Moussayer, présidente de l’association, a d’abord tenu à rappeler, à cette occasion, le poids économique et humain de l’ensemble de ces pathologies : elles occupent le deuxième ou troisième poste du budget de santé de la plupart des Etats ; le nombre de femmes qui en sont atteintes est deux fois plus élevé que celui de celles qui sont touchées par un cancer du sein et une fois et demi supérieur à celui de celles souffrant de troubles coronariens. De plus, affectant tous les tissus et tous les organes, elles représentent une part majeure des pathologies auxquelles sont confrontés au quotidien non seulement le spécialiste en médecine interne ou le médecin généraliste, mais aussi les spécialistes de toutes les disciplines médicales. La matinée a été consacrée à la gestion de la grossesse dans le cadre de ces pathologies avec de nombreuses interventions allant de l’immunologie à la description des complications qui peuvent éventuellement survenir. Le Pr Loïc Guillevin, président d’honneur d’AMMAIS et président de la Société Française de Médecine Interne, a souligné que « la grossesse au cours des maladies autoimmunes peut se dérouler normalement si elle est bien surveillée et si des mesures appropriées

Le Dr Khadija MOUSSAYER, présidente de l’association Ammais, le Pr Loïc GUILLEVIN, président d’honneur d’AMMAIS et président de la Société Française de Médecine Interne et les participants au congrès.

sont prises, et que celle-ci doit être programmée loin de la phase aiguë de la maladie et de la prise d’un traitement immunosuppresseur connu pour être responsable de malformations fœtales. » La nécessité d’une consultation préconceptionnelle multidisciplinaire et une meilleure sensibilisation au syndrome des antiphospholipides en ont été les deux principales recommandations. Les syndromes secs et une de ses atteintes les plus sérieuses, la maladie de Gougerot–Sjögren, ont été la deuxième thématique abordée dans l’après-midi : même si la fréquence de cette dernière pathologie peut paraître relativement faible (0,2 % de la population),

ses complications et risques potentiels sont suffisamment graves pour justifier là aussi un effort de sensibilisation. Des intervenants ont souhaité également un meilleur accès à certains médicaments non-disponibles actuellement au Maroc, comme le Plaquénil® ou certains produits pharmaceutiques de confort ou d’appoint utilisés dans le syndrome sec, tels les substituts ou les stimulants de la sécrétion salivaire. En clôture de cette journée, l’attention a été attirée de façon générale sur l’importance de la prise en charge psychologique des familles dont l’enfant est atteint d’une maladie autoimmune.

JOURNÉE DE L’ALIMENTATION

UNE NOURRITURE SAINE POUR BIEN GRANDIR L’Hôpital d’enfants de Rabat (HER) et les Unités pédagogiques et de recherche de pédiatrie et de nutrition ont organisé, le 11 octobre dernier, en collaboration avec Centrale Laitière, la première journée portes ouvertes sous le thème « Les aliments santé », à quelques jours de la célébration de la journée mondiale de l’alimentation. Différents ateliers ont été organisés à l’attention des mamans et des

enfants et de nombreux conseils ont été prodigués tout au long de cette journée. Les professionnels de santé présents ont également assisté à la présentation d’une étude intitulée « Prévalence de l’obésité et du surpoids chez l’enfant scolarisé : Etude dans les écoles publiques, ville de Rabat » et d’une évaluation de l’état nutritionnel des enfants hospitalisés à l’HER.


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FORME PHARMACEUTIQUE ET PRÉSENTATIONS Comprimé effervescent à 1 g/125 mg, tube de 12 et 16. Comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg, tube de 12. Poudre pour suspension buvable nourrisson à 100 mg/12,5 mg par ml en flacon de 30 ml Poudre pour suspension buvable enfant à 100 mg/12,5 mg par ml en flacon de 60 ml COMPOSITION Comprimé effervescent à 1 g/125 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 1 g Acide clavulanique .................................................................. 125 mg Excipient qsp 1 comprimé effervescent Comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 500 mg Acide clavulanique .................................................................. 62,5 mg Excipient qsp 1 comprimé effervescent Poudre pour suspension à 100 mg/12,5 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 100 mg/ml Acide clavulanique .................................................................. 12,5 mg/ml Excipient qsp 1 ml de suspension CLASSE PHARMACOTHERAPEUTIQUE Antibiotique - antibactérien à usage systémique INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES LEVAMOX est une association antibactérienne indiquée dans le traitement des infections provoquées par un éventail de germes pathogènes gram positif et gram négatif, sensibles à la fois chez les patients immuno-compétents et immuno-déprimés. LEVAMOX Adulte - Les infections des voies respiratoires hautes : Angines récidivantes. Otites moyennes aiguës. Sinusites. - Les infections stomatologiques sévères : Abcès, phlegmons, cellulites, parodontites. - Les infections broncho-pulmonaires : Surinfection des bronchites aiguës et pneumopathies aiguës chez le sujet à risque. Exacerbation des bronchopneumopathies chroniques de l’adulte. - Les infections urinaires récidivantes ou compliquées : Cystites aiguës récidivantes. Cystites non compliquées de la femme. Pyelonephrites aiguës compliquées dues à des germes sensibles. - Les infections gynécologiques hautes en association avec un autre antibiotique actif sur chlamydia. - Traitement prophylactique dans la chirurgie abdominale et gynécologique. LEVAMOX Enfant - Les infections des voies respiratoires hautes : Angines récidivantes. Otites moyennes aiguës. Sinusites. - Les infections stomatologiques sévères : Abcès, phlegmons, cellulites, parodontites. - Les infections broncho-pulmonaires : Infections respiratoires basses de l’enfant de 30 mois à 5 ans. Surinfection des bronchopneumopathies chroniques de l’enfant quel que soit l’âge. - Les infections urinaires récidivantes ou compliquées : Cystites aiguës récidivantes. LEVAMOX Nourrisson Otites moyennes aiguës. Infections respiratoires basses. Infections urinaires. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION 1-Posologie : Les posologies sont exprimées par convention en amoxicilline. LEVAMOX : comprimés effervescents 500 mg/62,5 mg et comprimés effervescents 1 g/125 mg : Adulte : - 1 g deux fois par jour : Sinusites maxillaires aiguës. Surinfections des bronchites aiguës. Angines récidivantes et pneumopathies aiguës chez le sujet à risque et âgé de plus de 65 ans. Exacerbations de bronchopneumopathies chroniques. Parodontites. - 1 g trois fois par jour : Autres formes de sinusites. Otites moyennes aiguës. Cystites aiguës récidivantes, cystites non compliquées de la femme et pyélonéphrites

aiguës non compliquées dues à des germes sensibles. Infections gynécologiques hautes, en association à un autre antibiotique actif sur les chlamydiae. Infections stomatologiques sévères : abcès, phlegmons, cellulites. Pneumopathies aiguës du patient à risque, notamment éthylique chronique, tabagique, âgé de plus de 65 ans ou présentant des troubles de la déglutition. Traitement de relais de la voie injectable. - Insuffisance rénale : Clairance de la créatinine > 30 ml/min = pas d’adaptation posologique nécessaire. Clairance de la créatinine entre 10 à 30 ml/min = 1 g/125 mg toutes les 12 à 24 heures. Clairance de la créatinine < 10 ml/min = pour les patients traités ou non par hémodialyse, les conditions d’utilisation n’ont pas été établies. Patient âgé : Pas d’adaptation posologique, sauf si la clairance de la créatinine est <= 30 ml/min. LEVAMOX : comprimés effervescents à 500 mg/62,5 mg, poudre pour suspension buvable à 100 mg/12,5 mg (Enfant) : Enfant normorénal de plus de 30 mois : 80 mg/kg/jour en 3 prises, sans dépasser la posologie de 3 g par jour. Enfant insuffisant rénal de plus de 30 mois : Clairance de la créatinine > 30 ml/min = pas d’adaptation posologique nécessaire. Clairance de la créatinine entre 10 à 30 ml/min=15 mg/kg/prise au maxi, 2 fois par jour. Clairance de la créatinine < 10 ml/min = 15 mg/kg/jour au maximum. Hémodialyse : 15 mg/kg/jour, et 15 mg/kg supplémentaire pendant et après la dialyse. LEVAMOX : poudre pour suspension buvable à 100 mg/12,5 mg (Nourrisson) : Nourrisson normorénal de moins de 30 mois : 80 mg/kg/jour en 3 prises. Les 3 prises sont recommandées afin d’obtenir des concentrations sériques suffisantes au cours du nycthémère. 2-Mode d’administration L’administration se fait par voie orale : Comprimé à dissoudre dans 1/2 verre d’eau. Seringue doseuse graduée en kg, le poids indiqué correspond à la dose pour une prise. Médicament à prendre de préférence au début des repas. CONTRE-INDICATIONS Absolues : Allergie aux antibiotiques de la famille des bêtalactamines (pénicillines, céphalosporines) : tenir compte du risque d’allergie croisée avec les antibiotiques du groupe des céphalosporines. Allergie à l’un des constituants du médicament. Antécédent d’atteinte hépatique liée à l’association amoxicilline-acide clavulanique. Phénylcétonurie, en raison de la présence d’aspartam. Relatives : Méthotrexate. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI Mises en garde : La survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt du traitement et la mise en place d’un traitement adapté. Des réactions immunoallergiques, dont des réactions d’hypersensibilité (anaphylaxie) sévères et parfois fatales ont été exceptionnellement observées chez les malades traités par les bêtalactamines. Leur administration nécessite donc un interrogatoire préalable. Devant des antécédents d’allergie typique à ces produits, la contre-indication est formelle. L’allergie aux pénicillines est croisée avec l’allergie aux céphalosporines dans 5 à 10 % des cas. Ceci conduit à proscrire les pénicillines lorsque le sujet est un allergique connu aux céphalosporines. La survenue, en début de traitement, d’un érythème généralisé fébrile associé à des pustules doit faire suspecter une pustulose exanthématique aiguë généralisée; elle impose l’arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration d’amoxicilline seule ou associée. Tenir compte de la teneur en potassium chez les personnes suivant un régime hypokaliémiant (Cf. Excipient à effet notoire). Ce médicament contient du sodium, tenir compte de la teneur en sodium chez les personnes suivant un régime désodé strict (Cf. Excipient à effet notoire). Précautions d’emploi : Comme avec toutes les bêtalactamines, contrôler régulièrement la formule sanguine en cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline. L’administration de fortes doses de bêtalactamines, chez l’insuffisant rénal ou chez les patients présentant des facteurs prédisposants tels que des antécédents de convulsions, épilepsie traitée ou atteintes méningées peut exceptionnellement entraîner des convulsions. Chez l’insuffisant rénal, pour des clairances de la créatinine inférieures ou égales à 30 ml/ min, adapter la posologie. L’existence d’un faible débit urinaire est un facteur de risque de survenue d’une cristallurie.

En cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline, un apport hydrique suffisant doit être assuré pour réduire les risques de cristallurie. Le risque de survenue d’effet indésirable hépatique (cholestase) est majoré en cas de traitement supérieur à 10 jours et tout particulièrement au-delà de 15 jours. En cas de traitement prolongé, il est recommandé de surveiller les fonctions hépatique et rénale. L’association amoxicilline-acide clavulanique doit être utilisée avec précaution en cas d’atteinte hépatique. Examens paracliniques : Incidences sur les paramètres biologiques : Une positivation du test de Coombs direct a été obtenue en cours de traitement par des bêtalactamines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par l’association amoxicilline-acide clavulanique. De fausses positivations de ce test liées à la présence d’acide clavulanique ont aussi été observées. A de très fortes concentrations, l’amoxicilline tend à : diminuer les résultats des dosages de la glycémie, interférer dans les déterminations du taux de protides totaux du sérum par réaction colorée, donner une réaction colorée faussement positive dans les dosages de la glycosurie par la méthode semi-quantitative colorimétrique. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES Déconseillées : Méthotrexate : augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale par les pénicillines. A prendre en compte : Allopurinol (et, par extrapolation, autres inhibiteurs de l’uricosynthèse) : risque accru de réactions cutanées. Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR : De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines. GROSSESSE ET ALLAITEMENT Grossesse : Pour l’amoxicilline, il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal. En clinique, les études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif ou foetotoxique lié à l’utilisation de l’amoxicilline. Pour l’acide clavulanique, les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces. En clinique, l’utilisation de l’acide clavulanique au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours de grossesse. Chez des femmes ayant un risque d’accouchement imminent et recevant l’association amoxicilline-acide clavulanique, a été observée une augmentation du risque d’entérocolite nécrosante chez les nouveau-nés. En conséquence, l’association amoxicilline-acide clavulanique peut être prescrite pendant la grossesse si besoin. Allaitement : Le passage de l’association amoxicilline-acide clavulanique dans le lait maternel est faible et les quantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l’allaitement est possible en cas de prise de cet antibiotique. Toutefois, interrompre l’allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, de candidose, ou d’éruption cutanée chez le nourrisson. EFFETS INDESIRABLES Infections et infestations : Fréquent : candidose cutanéomuqueuse. Affections hématologiques et du système lymphatique : Des cas d’éosinophilie ont été signalés. Rare : leucopénie (neutropénie), agranulocytose, thrombocytopénie et anémie hémolytique réversibles. Affections du système immunitaire : Manifestations allergiques, dont urticaire, oedème de Quincke, gêne respiratoire, très rare anaphylaxie (dont choc anaphylactique), maladie sérique, vascularite d’hypersensibilité. Affections du système nerveux : Peu fréquent : vertiges, céphalées. Très rare : convulsions. Affections gastro-intestinales : diarrhées, selles molles, nausées, vomissements

dyspepsie et douleurs abdominales. Très rarement : Colite pseudomembraneuse et colite hémorragique. Affections hépatobiliaires : Peu fréquent : augmentation modérée et asymptomatique des ASAT, ALAT ou phosphatases alcalines. Très rare : ictère et/ou hépatite cholestatique ou mixte. Ces cas semblent survenir plus volontiers chez des patients âgés et de sexe masculin et lors d’un traitement prolongé (de plus de 10 jours et en particulier pour des traitements supérieurs à 15 jours). Ces effets surviennent au cours du traitement mais dans certains cas peuvent n’apparaître que plusieurs semaines après l’arrêt de celui-ci. L’examen histopathologique du foie met habituellement en évidence une cholestase centrolobulaire. L’évolution est généralement favorable mais peut être prolongée de quelques semaines. De très rares cas d’évolution fatale ont été observés. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Peu fréquent : éruption cutanée, prurit et urticaire. Rare : érythème polymorphe. Très rare : syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, dermatite bulleuse ou exfoliative et pustulose exanthématique aiguë généralisée. Ces manifestations cutanées peuvent être plus fréquentes et/ou plus intenses chez des patients présentant une mononucléose infectieuse ou une leucémie lymphoïde en évolution. Affections du rein et des voies urinaires : Des cas de néphrite interstitielle aiguë, cristallurie ont été signalés. SURDOSAGE Les manifestations de surdosage peuvent être neuropsychiques, rénales (cristallurie) et gastro-intestinales. Le traitement en est symptomatique en surveillant particulièrement l’équilibre hydroélectrolytique. L’amoxicilline et l’acide clavulanique peuvent être éliminés par hémodialyse. PHARMACODYNAMIE Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique. LEVAMOX est une formulation associant l’amoxicilline et l’acide clavulanique, puissant inhibiteur de bêtalactamases. L’acide clavulanique inhibe rapidement et irréversiblement la plupart des bêtalactamases produites par des bactéries à Gram + et à Gram -. De ce fait, LEVAMOX se montre actif sur un nombre important de bactéries, y compris les bactéries résistantes par sécrétion de bêtalactamases de type essentiellement pénicillinases, que cette résistance soit acquise (staphylocoque doré, gonocoque, Haemophilus influenzae, colibacille, Proteus mirabilis) ou naturelle (klebsielles, Proteus vulgaris, Bacteroides fragilis). Spectre d’activité antibactérienne : Espèces sensibles : Aérobies à Gram + : Corynebacterium diphtheriae, Enterococcus faecalis, Erysipelothrix rhusiopathiae, Listeria monocytogenes, Nocardia asteroides, staphylococcus méti-S, streptococcus, Streptococcus bovis, Streptococcus pneumoniae. Aérobies à Gram - : Actinobacillus actinomycetemcomitans, Bordetella pertussis, Branhamella catarrhalis, Burkholderia pseudo-mallei, campylobacter, capnocytophaga, Citrobacter Koseri, eikenella, Escherichia coli, Haemophilus influenzae, Haemophilus para-influenzae, klebsiella, Neisseria gonorrhoeae, Neisseria meningitidis, Pasteurella multocida, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, salmonella, shigella, Vibrio cholerae. Anaérobies : actinomyces, bacteroides, clostridium, eubacterium, fusobacterium, peptostreptococcus, porphyromonas, prevotella, Propionibacterium acnes, veillonella. Autres : bartonella, borrelia, leptospira, treponema. Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) : Aérobies à Gram + : Enterococcus faecium. Espèces résistantes : Aérobies à Gram + : staphylococcus méti-R*. Aérobies à Gram - : acinetobacter, Citrobacter freundii, enterobacter, legionella, Morganella morganii, Proteus rettgeri, providencia, pseudomonas, serratia, Yersinia enterocolitica. Autres : chlamydia, coxiella, mycobacterium, mycoplasma, rickettsia. * La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier. PHARMACOCINETIQUE Les études pharmacocinétiques conduites chez l’adulte ont démontré la bioéquivalence des formes orales. Chacun des deux composants de la formulation montre sensiblement les mêmes caractéristiques pharmacocinétiques, notamment : temps du pic sérique, volume de distribution, biodisponibilité, clairance rénale et demi-vie d’élimination. Absorption : La présence d’acide clavulanique ne modifie pas les qualités de l’amoxicilline au plan de l’absorption et de la biodisponibilité. Les profils d’absorption des deux composants de ce médicament sont semblables. L’absorption de l’acide clavulanique est cependant significativement augmentée lorsque le médicament est pris au début du repas. Distribution : - Chez l’adulte, les pics sériques après la prise orale de 1 g d’amoxicilline et 125 mg d’acide

clavulanique atteignent des concentrations de l’ordre de : 13 à 15 mg/l pour l’amoxicilline, en 60 à 90 minutes, 3 à 5 mg/l pour l’acide clavulanique, en 50 à 60 minutes. - Chez l’enfant, les pics sériques, 30 à 40 minutes après une prise unitaire orale de 26,67 mg/kg d’amoxicilline et de 3,33 mg/kg d’acide clavulanique de l’association dosée à 100 mg/12,5 mg/ml, sont de l’ordre de : 11,37 mg/l pour l’amoxicilline, 2,47 mg/l pour l’acide clavulanique. - Chez le nourrisson, 30 à 60 minutes après une prise unitaire orale de 20 mg/kg d’amoxicilline et de 2,5 mg/kg d’acide clavulanique de l’association dosée à 100 mg/12,5 mg/ml, les pics sériques sont de l’ordre de : 7,5 mg/l pour l’amoxicilline, 1,5 mg/l pour l’acide clavulanique. L’amoxicilline et l’acide clavulanique traversent la barrière placentaire. L’amoxicilline passe dans le lait maternel ; pas de données disponibles chez la femme allaitante pour l’acide clavulanique. Biodisponibilité : de l’amoxicilline : 85 %, de l’acide clavulanique : 75 %. La diffusion simultanée est du même ordre de grandeur pour chacun des deux composants dans la plupart des tissus et milieux biologiques. Ainsi, le rapport entre taux tissulaires (ou milieux biologiques) et taux sériques est en moyenne : - dans l’oreille moyenne : de 45 % pour l’amoxicilline, de 30 % pour l’acide clavulanique; - dans le tissu cutané : de 33 % pour l’amoxicilline, de 26 % pour l’acide clavulanique; - dans la bile : de 86 % pour l’amoxicilline, de 50 % pour l’acide clavulanique ; dans le liquide pleural : de 71 % pour l’amoxicilline, de 91 % pour l’acide clavulanique. - Dans le liquide péritonéal et les expectorations, l’amoxicilline et l’acide clavulanique sont également retrouvés. Demi-vies d’élimination : 60 à 70 minutes pour l’amoxicilline, 55 à 65 minutes pour l’acide clavulanique. Taux de liaison aux protéines plasmatiques (déterminé par ultrafiltration) de même ordre : 17 % pour l’amoxicilline, 22 % pour l’acide clavulanique. Biotransformation : L’amoxicilline est très partiellement transformée dans l’organisme en acide pénicilloïque. L’acide clavulanique est en partie transformé en métabolites de faible poids moléculaire. Excrétion : L’élimination de l’amoxicilline et de l’acide clavulanique se fait principalement par voie rénale. Chaque composant est retrouvé dans les urines sous forme active, à très fortes concentrations : - supérieures à 1 000 mg/l pour l’amoxicilline, - supérieures à 150 mg/l pour l’acide clavulanique, - dans les urines recueillies entre 2 et 4 heures, après une dose de 500 mg d’amoxicilline et 125 mg d’acide clavulanique. Les quantités dosées dans les urines recueillies pendant les 6 premières heures représentent : - 65 % de la dose administrée pour l’amoxicilline, - 30 à 45 % de la dose administrée pour l’acide clavulanique. Chez l’insuffisant rénal : En cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min), la demi-vie de l’acide clavulanique augmente moins que celle de l’amoxicilline qui conditionne l’adaptation éventuelle de la posologie. EXCIPIENTS A EFFET NOTOIRE Aspartam Potassium : - 27,83 mg/comprimé effervescent à 1 g/125 mg. - 13,91 mg/ comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg. - 2,05 mg/ml poudre pour suspension buvable. Sodium : - 294 mg/comprimé effervescent à 1 g/125 mg. - 147 mg/comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg. - 0,32 mg/ml poudre pour suspension buvable. CONSERVATION Poudre pour suspension buvable : Avant reconstitution : à conserver à une température comprise entre + 15 °C et + 25 °C et à l’abri de l’humidité. Après reconstitution de la suspension : à conserver 7 jours au maximum à une température comprise entre + 2 °C et + 8 °C au réfrigérateur. Comprimés effervescents : A conserver dans le tube bien fermé à l’abri de la chaleur et de l’humidité.

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JOURNÉE MONDIALE CONTRE L’OSTÉOPOROSE

COMMENT PRÉSERVER SON CAPITAL OSSEUX ?

Le Pr Fadoua ALLALI, Service de rhumatologie, Hôpital El Ayachi, Salé, Maroc.

Nos os grandissent et, inévitablement, vieillissent. Pourtant, ce processus a priori naturel peut devenir la source d’une importante morbi-mortalité chez les personnes atteintes d’une ostéopo-

rose. La Journée mondiale de l’ostéoporose, célébrée le 20 octobre de chaque année, vise ainsi à sensibiliser sur la gravité de cette affection silencieuse. Chronique et invalidante, l’ostéoporose est en effet une maladie diffuse du squelette, caractérisée par la réduction de la masse et du contenu minéral osseux et une détérioration de l’architecture trabéculaire osseuse conduisant à une fragilité osseuse. Compte tenu du vieillissement de la population et de l’allongement de la durée de vie, l’ostéoporose s’est imposée comme une priorité de santé publique. Plus de 200 millions de personnes dans le monde sont touchées par cette menace sanitaire et, selon le Groupe de recherche et d’informations sur les ostéoporoses, les fractures de l’épaule ont notamment coûté en 2006, 42 millions d’euros, pour près de 11.500 hospitalisations. À ces coûts directs, il faut ajouter un coût humain considérable : une personne sur deux, victime d’une fracture de la hanche, dépendra d’une tierce personne pour fonctionner normalement dans sa vie courante. Au Maroc, les études réalisées sur le sujet, notamment à l’hôpital El Ayachi de Salé et à l’hôpital militaire de Rabat, révèlent que 35 % des femmes âgées

de plus de 50 ans sont ostéoporotiques et que presque une femme sur deux va avoir au moins une fracture vertébrale au cours de sa vie. À côté des facteurs de risque classiques (ménopause, inactivité physique, faible indice de masse corporelle (IMC), pathologies ou traitements inducteurs d’ostéoporose...), il en existe d’autres encore spécifiques à notre pays, tels l’insuffisance en vitamine D qui concerne 95 % des femmes, le style vestimentaire couvrant la majeure partie du corps, la multiparité et le bas niveau d’éducation. Le traitement consiste à prendre des médicaments qui vont fixer au niveau de l’os le calcium grâce notamment à la vitamine D, et à diminuer la perte de l’os. Certains malades croient que 3 mois de traitements sont suffisants, or les médicaments de l’ostéoporose, ne sont efficaces que si on les prend durant 3 ans, au minimum. Malgré l’ampleur de la problématique, l’ostéoporose reste méconnue du grand public. La célébration de la Journée mondiale de l’ostéoporose est donc l’occasion de sensibiliser sur l’intérêt du diagnostic précoce et la prise en charge médicale basée sur des traitements de plus en plus efficaces, ainsi que sur les mesures hygiénodiététiques préventives.

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UN LOCAL AUX NORMES REQUISES Le nouveau local de Proteor Maroc, filiale du leader français de l’orthopédie externe, répond aux normes du groupe en matière de fabrication d’appareillages orthopédiques et de matériel médical pour le handicap destinés aux enfants et aux adultes. L’inauguration, qui s’est déroulée le 29 octobre, à Casablanca, a dévoilé les moyens déployés par cette entreprise créée

à Casablanca en novembre 2009. Dirigée par l’orthopédiste Leila Benzakour Berrada depuis janvier 2011, Proteor Maroc a débuté ses activités au sein des locaux d’Orthesia jusqu’en mars 2011. Erigé sur une superficie de 400 m², cet espace offre à l’équipe formée et spécialisée les moyens nécessaires pour concevoir et fabriquer, selon des prescriptions médicales,

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Traitement de l’ostéoporose post-ménopausique

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et ne recevant pas d’apport supplémentaire en vitamine D. FOSAVANCE réduit le risque de fractures vertébrales et de la hanche.

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COOPER PHARMA

DE LA PRODUCTION AU DÉVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE CLINIQUE UN NOUVEAU PAS VIENT D’ÊTRE FRANCHI DANS LA RECHERCHE CLINIQUE SUR L’AMLODIPINE, L’ANTIHYPERTENSEUR COMMERCIALISÉ PAR LES LABORATOIRES COOPER PHARMA. À L’ORIGINE DE CET EXPLOIT, UNE ÉQUIPE MAROCAINE DIRIGÉE PAR LE PR HALIMA BENJELLOUN, PROFESSEUR CHERCHEUR SUR LE SYSTÈME NERVEUX AUTONOME ET L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE. Le Pr Halima BENJELLOUN, Professeur chercheur sur le système nerveux autonome et l’hypertension artérielle.

L’effet bénéfique de l’amlodipine

E

n matière de prise en charge de l’hypertension artérielle, de nombreuses recherches restent à faire, tant sur ses causes, ses facteurs favorisants et aggravants, ainsi que sur l’arsenal thérapeutique indiqué pour sa prise en charge... partant du fait qu’elle représente la cause d’une importante morbi-mortaltié et que notre population est vieillissante et susceptible de constituer un problème majeur de santé publique dans le futur ! Conscient de ces enjeux sanitaires, des acteurs nationaux ont pris l’initiative. Un partenariat a vu le jour entre le service de cardiologie A du CHU Ibn Sina de Rabat, la Ligue cardiovasculaire, le laboratoire de physiologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, l’Université Mohammed V Souissi, l’université Al Akhawayne et les laboratoires pharmaceutiques Cooper Pharma.

En effet, la balance sympatho-vagale peut être équilibrée actuellement par un dispositif Fruit des efforts consentis, les conclu- médical, pour traiter une HTA sévère ainsi sions de la recherche réalisée par le que pour traiter l’insuffisance cardiaque. Si Pr Halima Benjelloun et son équipe cet équilibre peut être obtenu par une médicasur l’amlodipine, l’antihypertenseur tion, ce serait plus simple. Ainsi, cette balance commercialisé par les laboratoires sympatho-vagale perturbée dans l’HTA est Cooper Pharma, s’avèrent promet- équilibrée par une médication brevetée grâce teuses. à l’aide de Cooper Pharma. » « Ce travail met aussi en évidence l’émer- L’étude, qui fera l’objet d’une communicagence d’un nouveau type de laboratoire tion au XXe congrès mondial de neurolopharmaceutique national qui ne se contente gie prévu du 12 au 17 novembre, à Marpas de produire une molécule dont le brevet rakech, a ainsi démontré, chez les patients est tombé dans le domaine hypertendus traités par public, mais continue à l’amlodipine, l’attéinvestir afin de mettre nuation significative La balance en évidence d’éventuelles de l’hyperactivité symsympatho-vagale nouvelles propriétés thépathique du système rapeutiques, comme c’est nerveux autonome peut être équilibrée le cas ici pour l’amlodiconsidérée comme facactuellement par un pine, et de mettre au point teur de risque de corodispositif médical. de nouvelles formes galénaropathies, d’AVC et Si cet équilibre peut niques ou de nouveaux de cardiopathies ischéêtre obtenu par une dosages plus adaptés aux miques, et l’augmentamédication, cela besoins du corps médical tion de la réponse vaet donc, des patients », gale, connue pour être serait plus simple. affirme à cette occasion protectrice du système le Dr Leila Benjelloun cardiovasculaire. Touimi, Responsable communication des Au-delà de sa valeur scientifique dans laboratoires Cooper Pharma. l’enrichississement des effets pharmacoComme l’explique le Pr Benjelloun, logiques actuellement connus de l’amlol’intérêt d’une telle étude est qu’« un effet dipine, cette avancée scientifique est un bénéfique éventuel, celui de la réduction de modèle de partenariat à suivre dans notre l’activité sympathique et l’accroissement pays. « Toute médication est susceptible d’être de l’activité vagale à des doses de 5 mg /j évaluée par cette nouvelle technique d’explod’Amlodipine est recherché grâce à l’explora- ration du SNA. L’amlodipine est une pretion du système nerveux autonome (SNA). mière », conclut le Pr Halima Benjelloun.


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1) FORME(S) PHARMACEUTIQUE(S) ET PRESENTATION(S) : SAFLU 50, 125 et 250, Suspension pour inhalation, boîte de 1 flacon pressurisé de 120 doses - 2) COMPOSITION : Principes actifs : Propionate de Fluticasone (DCI) et Xinafoate de Salmétérol (DCI). Excipients : Lécithine, Ethanol anhydre et Norflurane (HFA-134 a) 3) INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Asthme : Saflu est indiqué en traitement continu de l’asthme, dans les situations où l’administration par voie inhalée d’un médicament associant un corticoïde et un bronchodilatateur bêta-2 agoniste de longue durée d’action est justifiée : > chez des patients insuffisamment contrôlés par une corticothérapie inhalée et la prise d’un bronchodilatateur bêta-2 agoniste de courte durée d’action par voie inhalée à la demande, ou > chez des patients contrôlés par l’administration d’une corticothérapie inhalée associée à un traitement continu par bêta-2 agoniste de longue durée d’action par voie inhalée. 4) CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité (allergie) connue à l’un des principes actifs ou excipients (cf Composition). 5) EFFETS SECONDAIRES : SAFLU contient du salmétérol et du propionate de fluticasone, dont les effets secondaires sont connus. Aucun effet secondaire nouveau n’est apparu lors de l’administration conjointe des deux principes actifs dans la même formulation. Les effets secondaires associés au salmétérol et au propionate de fluticasone sont cités ci-dessous, listés par classe organique et par fréquence. Les fréquences sont définies en : très fréquent (>= 1/10), fréquent (>= 1/100 et < 1/10), peu fréquent (>= 1/1000 et < 1/100), et très rare (< 1/10 000) y compris les cas isolés. Les effets très fréquents, fréquents et peu fréquents ont été décrits dans les essais cliniques. L’incidence correspondante dans le bras placebo n’a pas été prise en considération. Les effets secondaires «très rares» sont issus des notifications spontanées après commercialisation. Très fréquent : Troubles du système nerveux : Maux de tête/Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux : Rhino-pharyngite. Fréquent : Infections et infestations : Candidose buccale et pharyngée, Pneumonie, Bronchite/Troubles du métabolisme et de la nutrition : Hypokaliémie/Troubles du système nerveux : Tremblements/ Troubles cardiaques : Palpitations/ Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux : Gêne pharyngée, raucité de la voix/dysphonie, Sinusite/ Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Contusions/ Troubles musculosquelettiques et systémiques : Crampes musculaires, Fractures traumatiques. Peu fréquent : Troubles du système immunitaire : Réactions d’hypersensibilité à type de réactions cutanées d’hypersensibilité/ Troubles cardiaques : Tachycardie. Très rare : Troubles du système immunitaire : Réactions d’hypersensibilité à type d’angioedème (principalement oedème facial et oropharyngé), symptômes respiratoires (dyspnée et/ou bronchospasme), réactions anaphylactiques incluant le choc anaphylactique/ Troubles endocriniens : Syndrome de Cushing, un tableau cushingoïde, inhibition de la fonction surrénalienne, ralentissement de la croissance chez l’enfant et l’adolescent, diminution de la densité minérale osseuse, cataracte, glaucome/ Troubles du métabolisme et de la nutrition : Hyperglycémie/ Troubles psychiatriques : Anxiété, troubles du sommeil et modifications du comportement incluant hyperactivité et irritabilité (notamment chez les enfants)/ Troubles cardiaques : Arythmies cardiaques (y compris fibrillation auriculaire, tachycardie supraventriculaire et extrasystoles)/ Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux : Bronchospasme paradoxal/ Troubles musculosquelettiques et systémiques : Arthralgies, myalgies. Effets secondaires associés au salmétérol : Des effets secondaires liés aux propriétés pharmacodynamiques du bêta-2 mimétique du salmétérol, tels que tremblements, palpitations et maux de tête, ont été rapportés. Ils sont le plus souvent transitoires et diminuent avec la poursuite du traitement. Effets secondaires associés au propionate de fluticasone : Une raucité de la voix et une candidose (muguet) buccale et pharyngée peuvent survenir chez certains patients. Elles peuvent être réduites par le rinçage de la bouche à l’eau après utilisation de SAFLU. Les candidoses symptomatiques peuvent être traitées par antifongiques locaux tout en continuant le traitement par SAFLU. Des pneumonies ont été rapportées dans des études menées chez des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive BPCO (cf. Pharmacodynamie). Les effets systémiques (syndrome de Cushing, un tableau cushingoïde), inhibition de la fonction surrénalienne, ralentissement de la croissance chez l’enfant et chez l’adolescent, diminution de la densité minérale osseuse, cataracte et glaucome, sont possibles (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). Comme avec d’autres produits inhalés, un bronchospasme paradoxal peut survenir à la suite de l’inhalation (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). Des hyperglycémies ont été très rarement rapportées (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). 6) PHENOMENES TOXIQUES OU D’INTOLERANCE POSSIBLES ET EVENTUELS : Surdosage : Aucun surdosage n’a été décrit dans les essais cliniques menés avec SAFLU. Néanmoins, les signes de surdosage sont connus pour chacun des principes actifs. Les symptômes d’un surdosage en salmétérol sont des tremblements, des céphalées et une tachycardie. Les antidotes de choix sont les agents bêtabloquants cardiosélectifs, mais ceux-ci doivent être utilisés avec une grande prudence chez les patients ayant des antécédents de bronchospasme. Si le traitement par SAFLU doit être interrompu en raison d’une exposition excessive aux bêta-2 mimétiques, il sera remplacé par un corticoïde seul. Si une hypokaliémie apparaît, elle devra être corrigée par un apport adapté de potassium. Surdosage aigu : L’administration de propionate de fluticasone à des doses supérieures à celles recommandées par voie inhalée peut entraîner une inhibition temporaire de la fonction surrénalienne. Il n’y a pas lieu d’adopter une mesure d’urgence car la fonction surrénalienne se rétablit en quelques jours, comme en témoignent les mesures du cortisol plasmatique. Surdosage chronique (cf Mises en garde/Précautions d’emploi : Risque d’inhibition surrénalienne) : Une surveillance pourra alors être nécessaire. En cas de surdosage en propionate de fluticasone, le traitement par SAFLU peut être poursuivi en ajustant la posologie aux doses suffisantes pour un contrôle optimal des symptômes de l’asthme. 7) POSOLOGIE USUELLE : Asthme : Adultes et adolescents de 12 ans et plus : 2 inhalations de 50 μg de propionate de fluticasone et 25 μg de salmétérol, 2 fois/jour, ou 2 inhalations de 125 μg de propionate de fluticasone et 25 μg de salmétérol, 2 fois/jour ; ou 2 inhalations de 250 μg de propionate de fluticasone et 25 μg de salmétérol, 2 fois/jour ; Enfants de 4 ans et plus : 2 inhalations de 50 μg de propionate de fluticasone et 25 μg de salmétérol, 2 fois/jour. Chez l’enfant, la dose maximale de propionate de fluticasone par voie inhalée qui est préconisée est de 100 μg, 2 fois/jour. Aucune donnée n’est disponible concernant l’utilisation de SAFLU chez les enfants de moins de 4 ans. 8) CONDITIONS PARTICULIÈRES D’EMPLOI ET SURVEILLANCE BIOLOGIQUE EVENTUELLE : Précautions d’emploi : L’adaptation d’un traitement anti-asthmatique se fait par palier, en fonction de l’état clinique du patient qui sera régulièrement réévalué par un suivi médical et le contrôle de la fonction respiratoire. SAFLU n’est pas adapté au traitement des crises d’asthme et des épisodes de dyspnées paroxystiques. Dans ces situations, le patient devra avoir recours à un bronchodilatateur à action rapide et de courte durée pour traiter les symptômes aigus. Le patient sera informé qu’il doit ainsi avoir en permanence à sa disposition un médicament bronchodilatateur à action rapide et de courte durée destiné à être utilisé en cas de crise d’asthme. Le traitement par SAFLU ne doit pas être initié pendant une phase d’exacerbation, ni en cas d’aggravation significative ou de détérioration aiguë de l’asthme. Des évènements indésirables graves liés à l’asthme et des exacerbations peuvent survenir lors du traitement par SAFLU. Il convient d’informer les patients que, si les symptômes de l’asthme persistent ou s’aggravent au cours du traitement par SAFLU, ils doivent continuer leur traitement mais prendre avis auprès de leur médecin. Une augmentation de la consommation de bronchodilatateurs à action rapide et de courte durée pour traiter les symptômes de l’asthme est le signe d’une déstabilisation de la maladie. Dans ce cas, le patient devra consulter son médecin. Une détérioration plus ou moins rapide du contrôle des symptômes doit faire craindre une évolution vers un asthme aigu grave pouvant mettre en jeu le pronostic vital et, par conséquent, nécessite une consultation médicale urgente. Il conviendra alors d’envisager une augmentation de la corticothérapie. De même, si le contrôle des symptômes reste insuffisant à la suite d’un traitement par SAFLU, une consultation médicale est nécessaire et la prescription d’une corticothérapie complémentaire doit être envisagée. Chez les patients asthmatiques ou atteints de BPCO, la prescription d’une corticothérapie complémentaire doit être prise en compte. Dès que les symptômes de l’asthme sont contrôlés, une diminution progressive de la dose de SAFLU doit être envisagée. Il est important que les patients soient suivis régulièrement lors de la période de réduction du traitement. La dose minimale efficace de SAFLU doit être utilisée (cf. Posologie/Mode d’administration). Chez les patients asthmatiques, le traitement par SAFLU ne devra pas être interrompu brusquement en raison d’un risque d’exacerbation. Par ailleurs, il conviendra de toujours rechercher la posologie minimale efficace sous contrôle médical. Comme d’autres corticoïdes destinés à être administrés par voie inhalée, SAFLU doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints de tuberculose pulmonaire. Rarement, SAFLU peut entraîner des troubles du rythme cardiaque tels que tachycardie supraventriculaire, extrasystoles et fibrillation auriculaire, ainsi qu’une baisse modérée et transitoire de la kaliémie à des doses thérapeutiques élevées. Par conséquent, SAFLU doit être utilisé avec prudence en cas de pathologies cardiovasculaires sévères, de troubles du rythme cardiaque, de diabète, d’hyperthyroïdie, d’hypokaliémie non corrigée ou chez les patients à risque d’hypokaliémie. Des augmentations de la glycémie ont été très rarement rapportées (cf Effets indésirables). Ceci doit être pris en compte lors de la prescription à des patients diabétiques. Comme avec d’autres produits inhalés, l’augmentation du sifflement bronchique témoignant d’un bronchospasme à la suite de l’inhalation doit conduire à l’arrêt du traitement par SAFLU et à un examen clinique du patient. Le traitement devra être réévalué pour envisager, le cas échéant, une thérapeutique alternative. Des précautions devront être prises lors du relais de la corticothérapie générale par SAFLU, notamment chez les patients susceptibles de présenter une fonction surrénalienne altérée. La corticothérapie inhalée peut entraîner des effets systémiques, en particulier lors de traitements à fortes doses ou au long cours. La survenue de ces effets reste cependant moins probable qu’au cours d’une corticothérapie orale. Il peut être observé un syndrome de Cushing, un tableau cushingoïde, une inhibition de la fonction surrénalienne, un retard de croissance chez l’enfant et l’adolescent, une diminution de la densité minérale osseuse, une cataracte et un glaucome. En conséquence, le patient sera suivi régulièrement et la posologie minimale efficace devra toujours être recherchée. La croissance des enfants recevant une corticothérapie inhalée à long terme devra être régulièrement surveillée. L’administration prolongée de doses élevées de corticoïdes par voie inhalée peut provoquer une inhibition de la fonction surrénalienne en favorisant la survenue d’une insuffisance surrénalienne aiguë. Les enfants et les adolescents de moins de 16 ans recevant de fortes doses de propionate de fluticasone (généralement >= 1000 μg/jour) peuvent être particulièrement à risque. Des cas d’inhibition de la fonction surrénalienne et d’insuffisance surrénale aiguë ont également été très rarement décrits avec des doses de propionate de fluticasone comprises entre 500 et 1000 μg. Les crises d’insuffisance surrénalienne peuvent être déclenchées par un traumatisme, une intervention chirurgicale, une infection ou toute diminution rapide de la posologie. Le tableau clinique est généralement atypique pouvant comprendre anorexie, douleur abdominale, perte de poids, fatigue, maux de tête, nausées, vomissements, hypotension, troubles de la conscience, hypoglycémie et convulsions. En cas de stress ou lorsqu’une intervention chirurgicale est prévue, une corticothérapie de supplémentation par voie générale peut être nécessaire. L’administration de propionate de fluticasone par voie inhalée favorise la diminution du recours aux corticoïdes oraux pour traiter l’asthme, mais elle ne prévient pas le risque d’apparition d’une insuffisance surrénalienne lors du sevrage des patients traités au long cours par une corticothérapie orale. Ce risque existe également chez les patients ayant reçu de fortes doses de corticoïdes en urgence. Le risque de persistance d’une freination des fonctions surrénaliennes doit rester présent à l’esprit dans les situations d’urgence et/ou susceptibles de déclencher un état de stress. Une corticothérapie substitutive adaptée devra être envisagée. Un avis spécialisé peut être requis. Le ritonavir peut augmenter considérablement les concentrations plasmatiques de propionate de fluticasone. Par conséquent, à moins que le bénéfice attendu pour le patient ne l’emporte sur le risque d’effets systémiques de la corticothérapie, il convient d’éviter de les administrer de façon concomitante. Le risque d’effets systémiques de la corticothérapie est également augmenté en cas d’administration concomitante de propionate de fluticasone avec d’autres inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4 (cf Interactions). L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient deux principes actifs pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage. SAFLU suspension pour inhalation : l’absorption étant essentiellement pulmonaire, l’utilisation d’une chambre d’inhalation associée à l’aérosol doseur peut augmenter la dose délivrée au poumon. Cela peut éventuellement conduire à une augmentation du risque de survenue d’effets systémiques. Grossesse : En clinique, il n’existe pas de données suffisantes concernant l’utilisation du salmétérol et du propionate de fluticasone pendant la grossesse et l’allaitement pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique. Les études de reproduction menées chez l’animal ont mis en évidence une foetotoxicité de la bêta-2 mimétique et des glucocorticoïdes (cf Sécurité préclinique). L’utilisation de SAFLU au cours de la grossesse ne devra être envisagée que si le bénéfice attendu pour la mère l’emporte sur tout risque éventuel pour le foetus. Chez la femme enceinte, il conviendra de toujours rechercher la dose minimale efficace de propionate de fluticasone assurant un contrôle satisfaisant des symptômes de l’asthme. Allaitement : En clinique humaine, aucune donnée n’est disponible sur le passage dans le lait maternel. Chez le rat, le salmétérol et le propionate de fluticasone sont éliminés dans le lait. L’utilisation de SAFLU au cours de l’allaitement ne devra être envisagée que si le bénéfice attendu pour la mère l’emporte sur tout risque éventuel pour l’enfant. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines : Il n’y a pas eu d’étude spécifique évaluant les effets de ce médicament sur l’aptitude à conduire les véhicules et à utiliser des machines. Interactions médicamenteuses et autres formes d’interactions : Les bêtabloquants, sélectifs ou non, doivent être évités chez les patients atteints d’asthme, sauf nécessité absolue. L’administration concomitante d’autres bêta-adrénergiques peut potentialiser les effets bêta-2 mimétiques. Dans les conditions normales d’emploi, les concentrations plasmatiques de propionate de fluticasone atteintes après administration par voie inhalée sont faibles du fait d’un effet de premier passage présystémique important (hépatique et intestinal) et d’une forte clairance plasmatique par une importante métabolisation médiée par le cytochrome P450 3A4. Par conséquent, le risque d’interactions cliniquement significatives avec le propionate de fluticasone semble faible. Néanmoins, une étude d’interaction, chez des volontaires sains recevant du propionate de fluticasone par voie nasale a montré que le ritonavir (un inhibiteur très puissant du cytochrome P450 3A4), à la dose de 100 mg deux fois par jour, augmentait de plusieurs centaines de fois les concentrations plasmatiques de propionate de fluticasone, entraînant une diminution marquée des concentrations en cortisol plasmatique. Il n’y a pas de données documentant l’interaction avec la fluticasone administrée par voie inhalée, mais une augmentation importante des concentrations plasmatiques est attendue ; des cas de syndrome de Cushing et d’inhibition de la fonction surrénalienne ont été rapportés. Il convient donc d’éviter l’administration concomitante de propionate de fluticasone et de ritonavir, à moins que le bénéfice ne l’emporte sur le risque accru d’effets systémiques de la corticothérapie. Une étude de faible effectif menée chez des volontaires sains a montré que le kétoconazole (inhibiteur un peu moins puissant du cytochrome P450 3A4) augmentait de 150 % l’exposition systémique d’une dose de propionate de fluticasone par voie inhalée. La réduction du cortisol plasmatique était plus importante que celle observée après l’administration de propionate de fluticasone seul. Une augmentation de l’exposition systémique et du risque d’effets indésirables systémiques est attendue en cas d’administration concomitante d’autres inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4 (ex : itraconazole). La prudence est recommandée et les traitements au long cours associant ce type de médicaments devront être évités dans la mesure du possible. 9) DESIGNATION DES TABLEAUX (LISTES) EVENTUELS (A, B, C) : Tableau A (liste I) PRECAUTIONS PARTICULIERES DE CONSERVATION ET DE MANIPULATION : A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. La cartouche contient un liquide pressurisé. La cartouche ne doit pas être percée, ni cassée ou brûlée même si celle-ci semble vide. Fabriqué par CIPLA LTD. Date de dernière révision : Avril 2010


Actu produits

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FEMMES ET ENFANTS A CHACUN SON PRODUIT VITAMINÉ Les laboratoires Vitabiotique ont introduit au Maroc une nouvelle gamme de produits novateurs dédiés aux femmes et aux enfants. Des multivitaminés, apportant énergie et vitalité pour répondre aux besoins des femmes actives et des enfants. Wellwoman : est un multivitaminé spécifiquement conçu pour répondre à toutes les exigences des femmes (vitalité, équilibre émotionnel, renforcement du système immunitaire, beauté des cheveux, peau et ongles). Grâce à son apport en huile de bourrache et d’onagre, en vitamine B et magnésium, ce complexe multivitaminé réduit les troubles menstruels et permet de retrouver un équilibre émotionnel nécessaire au bien-être. Sa richesse en biotine, en sélénium, en cuivre et en zinc permet aux cheveux , aux ongles et à la peau de retrouver éclat et santé. Wellkid : Présenté sous forme de pastilles à croquer ayant un goût fruité, ce produit contient des vitamines et des oligo-éléments assurant la croissance et le renforcement du système immunitaire des enfants. Wellkid contient également de l’oméga-3 qui aide les enfants à mieux se concentrer et assure force et vitalité grâce à son apport en fer, acide folique et vitamines B.

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est indiqué essentiellement dans :

Infections sexuellement transmissibles Acné inflammatoire.

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Les indications de (Doxycycline) procèdent à la fois de son activité antibactérienne et de ses propriétés pharmacocinétiques. ®

(Doxycycline) existe sous les dosages et présentations suivantes :

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200 mg

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Boite de 10 Comprimés PPM : 22,00 Dh

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■ Laboratoires PHI ■ Indications Ulcère duodénal, Ulcère gastrique évolutif, œsophagite érosive ou ulcérative symptomatique par reflux Gastroœsophagien, syndrome de ZollingerEllison ■ Nouvelles présentations Boîte de 7 gélules PPM: 30 DH Boîte de 28 gélules PPM: 80 DH

■ Laboratoire Novartis ■ Indications Traitement des patients adultes atteints de la maladie de Parkinson et de fluctuations motrices de fin de dose qui ne peuvent être stabilisées avec l’association lévodopa/inhibiteur de la dopa décarboxylase (DDC). ■ Présentations Boîte de 50/12,5/200 mg / 30 comprimés PPM : 404,10 DH Boîte de 100/25/200 mg / 30 comprimés PPM : 409,10 DH Boîte de 150/37,55/200 mg / 30 comprimés PPM : 421,30 DH


Actu produits

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FONDAMENTAUX

DÉPRESSION CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE

UNE AFFECTION TROP SOUVENT SOUS-DIAGNOSTIQUÉE LA DÉPRESSION N’EST PAS UNE CARACTÉRISTIQUE DE L’ÂGE AVANCÉ. PARLER MOINS, MAL DORMIR, MANQUER D’APPÉTIT, D’ÉNERGIE… TOUS CES SYMPTÔMES SONT ENCORE TROP SOUVENT CONSIDÉRÉS COMME NORMAUX CHEZ UNE PERSONNE ÂGÉE, ALORS QU’ILS PEUVENT ÊTRE RÉVÉLATEURS D’UNE DÉPRESSION. POUR LE PRATICIEN QUI REÇOIT UN PATIENT ÂGÉ EN CONSULTATION, PENSER À LA DÉPRESSION DOIT DEVENIR UN RÉFLEXE. Avec la collaboration du Dr Mustapha OUDRHIRI, Spécialiste en médecine interne et en gériatrie, à Casablanca.

l’aide, et les médecins qui les suivent focalisent généralement leur attention sur leurs problèmes physiques.

Des symptômes sous-estimés

L

a dépression est une pathologie beaucoup plus répandue qu’on ne le pense chez les personnes âgées. Des statistiques françaises révèlent qu’elle affecte 5 % des enfants prépubères, 10 à 15 % des adolescents, 20 % des adultes et 25 % des personnes âgées de plus de 65 ans, et jusqu’à 40 % en institution. Mais elle passe encore trop souvent inaperçue car les symptômes manifestés par les patients, tels qu’un ralentissement des fonctions intellectuelles ou des plaintes corporelles sont souvent associés à un vieillissement normal. Ainsi, seulement moins de 10 % des personnes âgées de 65 ans et plus atteintes de dépression seraient diagnostiquées. Ces personnes, souvent isolées, ne demandent que rarement de

De nombreux événements, comme la perte d’un conjoint ou d’un proche, des problèmes de santé, un changement d’environnement… peuvent générer un état de déprime, à ne pas confondre avec la dépression qui peut s’installer en réaction à un événement douloureux ou se déclarer sans raison apparente. En revanche, la perte de toute forme d’espoir, l’absence de tout sentiment heureux sont des caractéristiques de la dépression. Chez la personne âgée, les symptômes de la dépression s’expriment souvent par un manque de motivation, une perte d’énergie et d’intérêt pour les activités de loisir, un isolement et un rejet des autres ainsi qu’une perte d’estime de soi. La fatigue, la perte de poids et d’appétit, les troubles du sommeil (dormir trop ou pas assez) sont également fréquents et s’accompagnent de plaintes physiques accrues ou inexpliquées (céphalées, palpitations, vertiges, dyspnées, algies). D’autres signes comme l’agressivité, l’hostilité, l’irritabilité et l’anxiété peuvent être évocateurs de dépression.

Les champs de l’interrogatoire Face à une personne âgée qui présente un ou plusieurs symptômes décrits cidessus, il convient de procéder à un interrogatoire minutieux. Depuis quand le ou les troubles sont-ils apparus ? Sontils d’apparition soudaine ou progressive ? Un événement particulier a-t-il eu lieu au cours de cette période (perte d’un proche, changement d’environnement…) . Il est

FACTEURS DE RISQUE DE DÉPRESSION CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE ■ Solitude ; ■ Isolement social et affectif ; ■ Veuvage ; ■ Deuil ; ■ Sexe féminin ; ■ Perte d’autonomie ; ■ Comorbidité physique : cancer

(50 %), Parkinson (20 à 30 %), diabète (30 %), AVC (30 à 50 %), IDM (16 à 18 %), HTA (10 %), démence (30 à 45 %), ■ Prise médicamenteuse (B bloquants, antihypertenseurs centraux, neuroleptiques, BZD, L-DOPA, stéroïdes…).


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également intéressant de passer en revue les antécédents psychiatriques du patient, sachant qu’une dépression peut survenir à tout âge. La liste des médicaments prescrite au patient est à considérer de près avec toutes les modifications de traitement qui pourraient avoir eu lieu au moment de l’apparition des troubles. Il existe en effet des médicaments potentiellement dépressogènes dont le bénéficie pourra être discuté en concertation avec le prescripteur. Il ne faut pas négliger non plus les dépressions qui peuvent révéler de la violence physique ou affective, de l’exploitation financière, de la négligence que le patient aura tendance à nier. L’examen clinique classique du patient sera notamment complété par une évaluation de l’autonomie physique et la recherche d’un handicap sensoriel éventuel.

Prise en charge de la dépression

le sujet jeune que chez le sujet âgé. La durée du traitement antidépresseur sera Le traitement médicamenteux compor- de six mois s’il s’agit du premier épisode Des formes secondaires tera classiquement un antidépresseur. dépressif et d’un an minimum dans les Dans certains cas, la dépression peut En première intention, les inhibiteurs cas de récidive. L’association avec un être secondaire à une autre pathologie. de la recapture de la sérotonine (IRS) anxiolytique ou un hypnotique ne doit Certaines maladies virales ou inflam- sont fréquemment utilisés. D’autres pas être systématique du fait d’un risque matoires, des troubles endocriniens, des antidépresseurs peuvent être choisis en iatrogène élevé chez les personnes âgées. Un suivi psycholonéoplasies, des maladies neurologiques fonction de l’histoire gique doit être proposé peuvent déclencher une dépression. clinique du patient qui complétera efficaIl est admis dans la littérature que la et du profil des effets cement le traitement dépression peut faire suite à un AVC secondaires du traiLa liste médicamenteux. Il (accident vasculaire cérébral), notam- tement. Ils devront des médicaments s’agira le plus souvent ment lorsque les lésions se situent sur être utilisés à dose prescrite au patient d’une psychothérapie parfois l’hémisphère gauche, à proximité du lobe efficace, est à considérer de de soutien qui aidera le frontal ou lorsqu’elles atteignent la subs- atteinte par paliers près car il existe patient à mieux comtance blanche des hémisphères cérébraux pour s’assurer de prendre sa maladie. Des ou des noyaux de la base. On considère la bonne tolérance des médicaments interventions sur les également que dans 15 à 25 % des cas, du traitement. Les potentiellement aidants peuvent parfois la dépression précède ou est concomi- effets secondaires dépressogènes. être nécessaires. Une tante avec les premiers symptômes de la les plus fréquents réévaluation des aides à maladie de Parkinson, et que 50 % des des IRS sont les domicile sera effectuée patients qui en sont atteints font une troubles digestifs, dépression. Il en est de même pour la ma- ainsi qu’un risque de survenue d’hypo- pour maintenir au mieux le niveau nutriladie d’Alzheimer qui est associée à une natrémie par SIADH. Les traitements tionnel et l’autonomie du patient. antidépresseurs sont aussi efficaces chez L’hospitalisation s’imposera en cas de dépression dans 17 à 31 % des cas. risque suicidaire élevé. Elle sera également proposée lorsqu’une perte d’autonomie physique importante sera objectivée ou lorsqu’un trop grand isolement social sera noté. La dépression est une pathologie fréPour orienter le praticien dans son diagnostic, il existe un outil baptisé GDS quente et sous-diagnostiquée chez la (Geriatric Depression Scale), une échelle de dépression présentée sous forme personne âgée. Vu son impact sur l’autode questionnaire. Trente items sont proposés et, en fonction des réponses nomie, la qualité de vie et l’espérance de (questions fermées), et du score qui se dégage, la probabilité ou non d’une vie, il convient de la prendre en charge dépression peut être évoquée. précocement et de façon active, même à un âge avancé.

GERIATRIC DEPRESSION SCALE

UN OUTIL PRATIQUE POUR LE MÉDECIN


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UNIVERS PHARMA

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TRAITEMENT ET PRÉVENTION DES MALADIES CARDIOVASCULAIRES

LA PLACE DE L’ASPIRINE À FAIBLE DOSE LE 18 OCTOBRE DERNIER, LES LABORATOIRES BAYER HEALTHCARE PHARMACEUTICALS ONT CONVIÉ UNE QUARANTAINE DE JOURNALISTES ISSUS DE VINGT PAYS DIFFÉRENTS À VISITER LEUR PLUS IMPORTANT SITE DE PRODUCTION D’ASPIRIN® INSTALLÉ À BITTERFERLD, EN ALLEMAGNE. UN ÉVÉNEMENT CLÔTURÉ PAR UNE SÉRIE DE CONFÉRENCES ANIMÉES PAR DES SPÉCIALISTES VENUS DE SUISSE, DU PAYS DE GALLES ET, BIEN SÛR, D’ALLEMAGNE.

F

ondé en octobre 1991 et opérationnel depuis le 29 août 1995, le site des Laboratoires Bayer HealthCare de Bitterfeld occupe un espace de près de 28 000 m2 où sont produits chaque année quelque 8 milliards de comprimés (Aspirin®, Aleve®, Alka-Seltzer® et Talcid® pour les principales marques)*. Ce site, organisé selon un flux de production vertical dans le plus strict respect des normes de qualité internationales, alimente près de 50 pays, principalement situés en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. « Aspirin® a été développé dans les laboratoires Bayer, en 1897, mais il a fallu

plusieurs décennies d’innovation pour découvrir le large potentiel de l’acide acétylsalicylique, principe actif de l’aspirine », explique le Dr Martin Van Eickels, responsable du Global Medical Affairs Xarelto® à Berlin, Allemagne. « Les effets cardioprotecteurs de l’aspirine ont d’abord été décrits dans les années quarante et son introduction dans la pratique clinique pour la prévention des infarctus du myocarde date des années quatre-vingt. Depuis lors, l’aspirine a été le pilier du traitement antiplaquettaire pour la prévention primaire et secondaire de l’infarctus du myocarde et la prévention secondaire des accidents vasculaires cérébraux », poursuit-il.

Prévention primaire et secondaire « Les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux ont été à l’origine de 17,3 millions de décès dans le monde en 2008 », souligne le Pr Kathryn A. Taubert, directeur scientifique de la Fédération Mondiale du Cœur à Genève, Suisse. « Cependant, certains facteurs de risque (tabagisme, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, surpoids/obésité, mauvaise alimentation, inactivité physique et diabète) peuvent être évités ou contrôlés grâce à des changements de style de vie ou avec des médicaments. » Les stratégies de prévention primaire et la gestion des facteurs de risque sont donc des éléments fondamen-


UNIVERS PHARMA taux de lutte contre les décès évitables et, aujourd’hui, l’aspirine à faible dose (75 à 100 milligrammes par comprimé) a prouvé son efficacité dans la réduction de l’agrégation plaquettaire et la formation de thrombus. Commercialisée sous les noms d’Aspirin®Cardio ou Aspirin® Protect, et CardioAspirine® au Maroc, elle est approuvée dans plus de 50 pays pour la prévention d’un premier événement cardiovasculaire, et dans le monde entier pour la prévention des récidives.

Une molécule sous-utilisée De l’avis du Pr Harald Darius, du Département de médecine interne-cardiologie, angiologie et médecine conservatrice, à Berlin, « malgré les preuves scientifiques convaincantes des bénéfices de l’aspirine, elle est encore massivement sous-utilisée, notamment dans les pays à faible revenu avec un système de soins de santé peu développé. » Ce qui ne sous-entend pas que son utilisation doit être généralisée. Pour cet expert, la prescription doit tenir compte de l’ensemble des risques cardiovasculaires présentés par chaque patient, et se baser sur des outils tels que le score de la Société européenne de cardiologie ou le score de Framingham. « Dès que le risque individuel de survenue d’un événement cardiovasculaire dépasse 3 %, le traitement par aspirine est indiqué car il est caractérisé par un net bénéfice. Aucun autre médicament inhibiteur plaquettaire n’a jamais été aussi efficace que l’aspirine dans la prévention d’un premier accident cardiovasculaire ou d’une récidive. » Même si, comme l’indique le Pr Peter Elwood, de l’Ecole de soins primaires et de santé publique à

l’Université de Cardiff, au Pays de Galles, « préserver sa santé relève avant tout de la responsabilité individuelle et les traitements médicaux ne doivent être utilisés qu’en complément d’une vie saine et non comme un substitut.» « Nous allons poursuivre nos recherches dans le domaine des médicaments antiplaquettaires et anticoagulants pour améliorer le traitement et la prévention de la formation des caillots sanguins veineux et artériels », précise le Dr Martin Van Eickels. En effet, l’amélioration des connaissances relatives à la maladie thromboembolique a permis d’élargir l’arsenal thérapeutique des anticoagulants grâce à Xarelto® (rivaroxaban) qui est le 1er inhibiteur direct du facteur Xa par voie orale. Xarelto® -disponible au Maroc depuis février 2010-, pour la prévention

des évènements thromboemboliques veineux (ETEV) dans la PTH et la PTG en chirurgie orthopédique, permet un meilleur compromis entre efficacité, sécurité et commodité pour le corps médical et les patients. Les caractéristiques innovantes de Xarelto® lui confèrent un véritable potentiel pour faire évoluer aujourd’hui la prévention de la thrombose veineuse. Xarelto® repoussera encore plus les limites des anticoagulants traditionnels avec, entre autres, le traitement de la thrombose veineuse et la prévention de l’accident vasculaire cérébral suite à une fibrillation auriculaire, indications pour lesquelles la phase de recherche étant achevée, Bayer a soumis aux autorités de santé européennes et américaines une demande d’enregistrement.

Sur le site de Bayer Bitterfeld, la production est organisée selon un flux vertical.

BAYER BITTERFELD VINGT ANS D’EXISTENCE DATES CLÉS

PRINCIPAUX FAITS ET CHIFFRES

■ 1991 : Création de Bayer Bitterfeld GmbH ; ■ 1995 : Lancement de la production ; ■ 2000 : 10 milliards de comprimés d’Aspirin produits ; ■ 2004 : Augmentation des capacités de production ; ■ 2005 : 25 milliards de comprimés produits ; ■ 2009 : 50 milliards de comprimés produits ; ■ 2011 : 70 milliards de comprimés produits.

■ Production totale : plus de 8 billion de comprimés par an ; ■ Marques principales* : Aspirin®, Aleve®, Alka-Seltzer®,

* Marques et produits non commercialisés au Maroc.

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Talcid® ; ■ Distribution : 50 pays (Europe, Asie et Amérique du Nord

essentiellement) ; ■ Personnel : 330 employés ; ■ Investissement total : 162 millions d’euros.


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LES INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES SOURCES D’EFFETS INDÉSIRABLES L’interaction médicamenteuse se définit par la modification, qualitative ou quantitative, in vivo, des effets d’un médicament par un autre médicament, un aliment, une boisson ou des agents chimiques de l’environnement. Les interactions médicamenteuses constituent une source de variation de la réponse aux traitements, soit par perte d’efficacité ou augmentation de l’effet, avec risque accru d’effets indésirables. Les interactions médicamenteuses relèvent de deux mécanismes principaux : ■ Mécanisme pharmacodynamique : la réponse à un médicament est modifiée lorsqu’on l’associe à un second médicament, au niveau des récepteurs ou des systèmes effecteurs, sans modification de sa concentration plasmatique. Ces interactions sont généralement anticipées sur la base des effets pharmacologiques [1]. ■ Mécanisme pharmacocinétique : l’interaction survient au niveau de la résorption, de la liaison aux protéines plasmatiques, du métabolisme hépatique ou de l’élimination rénale. Les concentrations plasmatiques d’un médicament peuvent ainsi être modifiées. Ce type d’interactions est difficile à prédire par les cliniciens, tant qualitativement que quantitativement. En effet, il n’existe aucune étude pharmacocinétique sur l’association de plus de deux médicaments. Les classes thérapeutiques les plus incriminées dans les interactions médicamen-

teuses sont les AINS, les anti-infectieux, les digitaliques, les antihypertenseurs, les anti-arythmiques, les antidiabétiques, les anticoagulant, les anxiolytiques, les antidépresseurs, les anticonvulsivants et les antiparkinsoniens. Certains aliments peuvent interagir avec les médicaments et doivent aussi être pris en considération lors de la prescription, par exemple : - Les aliments riches en graisses favorisent l’absorption des médicaments liposolubles ; - Le pamplemousse est un inhibiteur enzymatique ; - Le thé, le café et les aliments grillés sont des inducteurs enzymatiques. Plusieurs situations sont connues pour être à risque dans la survenue des effets indésirables secondaires aux interactions médicamenteuses : l’automédication, la polymédication et les terrains à risque, surtout chez le sujet âgé. La liste des interactions médicamenteuses, même réduites aux seules interférences cliniquement significatives, est très longue et s’allonge de plus en plus avec la pratique médicale[2]. Cependant, le clinicien doit surtout bien connaître les médicaments qu’il a l’habitude d’utiliser, être vigilant lors de la prescription des médicaments à indice thérapeutique étroit ou devant les circonstances à risques et, surtout, ne pas hésiter à consulter les ouvrages de référence ou de

demander l’avis du centre de national de pharmacovigilance. Pour le praticien, prescrire plusieurs médicaments à la fois au même patient est souvent une nécessité, quelques règles préventives permettent de réduire les interactions : ■ Réaliser un bon interrogatoire sur les traitements en cours, les régimes alimentaires, l’alcool, le tabac et autres facteurs de risque ; ■ Réévaluer régulièrement la prescription ; ■ Identifier les personnes à risque ; ■ Rechercher l’apparition des premiers signes de toxicité ; ■ Informer le patient des risques et des signes à surveiller ; ■ Etablir un suivi thérapeutique si nécessaire (dosages des médicaments et suivi biologique) ; ■ Déclarer les interactions au centre marocain de pharmacovigilance. Le Centre Marocain de Pharmacovigilance est aussi un centre d’information sur le médicament qui peut renseigner sur les interactions médicamenteuses, un médecin spécialisé est joignable 24h/24h sur la ligne du Centre Antipoison au 0801000180. Par ailleurs, le laboratoire de Pharmacologie et de toxicologie du Centre Anti-poison et de Pharmacovigilance permet de réaliser le suivi thérapeutique par le dosage biologique de certains médicaments à indice thérapeutique étroit.

Références 1-Scheen A J, Interactions médicamenteuses de la théorie à la pratique. Revue médicale Liège 2006 ; 5-6 : 471-482 2- Rédaction La revue prescrire. Interactions médicamenteuses. Comprendre et décider. Revue prescrire, 2005, 25, 1-97

VAXIGRIP® PRÉ-QUALIFIÉ PAR L’OMS Le vaccin contre la grippe de Sanofi-Pasteur vient de recevoir la pré-qualification de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Il s’agit d’une étape réglementaire ouvrant la voie à la fourniture du vaccin aux agences des Nations Unies, notamment l’Unicef ou la PAHO (Organisation Panaméricaine de la Santé). C’est une reconnaissance pour les efforts fournis par la division vaccins de Sanofi-Pasteur, qui a déjà distribué 100 millions de doses dans plus de 150 pays.



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JOURNÉES PHARMACEUTIQUES L’ÉTHIQUE, COMME MODE D’EMPLOI

M. Oualid AMRI, Président du Syndicat des pharmaciens d’officine de Casablanca.

« 13.000 pharmaciens au service de la santé du citoyen », c’est autour de ce thème que s’est tenue le 22 octobre, à Casablanca la 10e édition des Journées Pharmaceutiques Internationales de Casablanca ( J. P. I. C.). Cette manifestation hautement scientifique s’est fixé

comme objectif la conscientisation à un moment où la profession de pharmacien affronte des difficultés sur le plan économique. Le programme de ces journées a été essentiellement axé sur l’analyse de certains risques encourus par les pharmaciens. Les participants ont ainsi insisté sur certains « dérapages » liés à la délivrance des médicaments prescrits et au suivi des traitements. Pharmaciens, juristes et experts en matière de législation du travail et en droit des assurances ont également débattu de thématiques scientifiques et médicales concernant la place du pharmacien dans le suivi des patients atteints de la maladie de Parkinson ou de pathologies lourdes. L’accent a également été mis sur la place du pharmacien d’officine dans la société marocaine, de l’exercice de sa profession au quotidien, de sa responsabilité à l’égard de la santé du citoyen. « Nos valeurs éthiques et morales sont nos principales

armes de défense contre les menaces qui nous guettent. Nous sommes à l’interface de la science, des souffrances, de la maladie et de la dignité humaine. Le pharmacien a de tout temps apporté une valeur ajoutée sur plusieurs plans : connaissances scientifiques et actions sociales, économiques, éthiques et morales », a précisé le Dr Oualid Amri, Président du Syndicat des pharmaciens d’officines de Casablanca, lors de cette rencontre. Cet événement a également été l’occasion d’annoncer de nouvelles actions pour la mise à niveau des connaissances des pharmaciens. Ainsi, le syndicat des pharmaciens compte entamer, en collaboration avec la Faculté de médecine de Casablanca, une série de formations pour l’obtention du diplôme de master et du diplôme universitaire. Un autre projet de convention entre le syndicat des pharmaciens et la société marocaine des sciences médicales est en cours de finalisation.

MÉQUITAZINE MODIFICATIONS DU RCP Le résumé des caractéristiques du produit (RCP) des spécialités à base de méquitazine (PRIMALAN® 5 mg et 10 mg, comprimés sécables, PRIMALAN® sirop, QUITADRILL® 5 mg comprimé sécable, des laboratoires Pierre Fabre Médicament) a fait l’objet de récentes modifications. La méquitazine est un antihistaminique H1 phénothiazinique indiqué dans le traitement symptomatique des manifestations allergiques du type rhinite allergique (saisonnière ou perannuelle), conjonctivite et urticaire. Les rubriques « contre-indications », « mises en garde », « interactions médicamenteuses », « effets indésirables », et « surdosage » ont été actualisées avec l’ajout d’informations concernant le risque cardiovasculaire. Par ailleurs, cette spécialité est désormais inscrite en France sur la liste des spécialités à prescription médicale obligatoire. Pour en savoir plus, consultez le site www.afssaps.fr

PRIX GALIEN PREVENAR 13 PRIMÉ AUX ETATS-UNIS Les laboratoires Pfizer ont reçu le prix Galien, aux Etats-Unis, décerné début octobre 2011 pour le Prevenar 13. Chaque année, cette consécration vient récompenser les innovations thérapeutiques récentes et les travaux de recherches pharmaceutiques. Une manière d’encourager les études sur les médicaments et les laboratoires qui s’y consacrent. Prevenar 13, le nouveau vaccin pneumococcique

polyosidique conjugué adsorbé, composé de 13 sérotypes différents de Streptococcus pneumoniae, est indiqué dans la prévention des maladies invasives, pneumonie et otite moyenne aiguë causées par le Streptococcus pneumoniae chez les nourrissons et les enfants âgés de 6 semaines à 5 ans. Selon Pfizer, il couvre 73 % des souches isolées de méningite et de bactériémie (infection du sang) chez

les enfants de moins de 2 ans et chez ceux de 2 à 5 ans ; il a été retenu par les membres d’un jury composé d’experts en pharmacie, pharmacologie et médecine (dont 7 Prix Nobel), comme médicament innovateur protégeant les enfants contre les pneumonies et les méningites. Le Prix Galien, créé en France en 1970, est considéré comme un titre particulièrement honorifique.


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0,02 mg éthinylestradiol / 3 mg drospirénone Comprimé pelliculé

CONTRACEPTION ORALE

YAZ®, UNE PILULE ORIGINALE LA TROISIÈME ÉDITION DE LADIES FIRST, ÉVÉNEMENT DÉDIÉ À LA CONTRACEPTION ET À LA SANTÉ DE LA FEMME, S’EST DÉROULÉE LE SAMEDI 15 OCTOBRE, À SKHIRAT. L’OCCASION, POUR LES LABORATOIRES BAYER HEALTHCARE PHARMACEUTICALS ET LE DR GABRIEL ANDRÉ, GYNÉCOLOGUE À STRASBOURG, DE PRÉSENTER UN NOUVEAU CONTRACEPTIF ORAL, YAZ®, DISPONIBLE AU MAROC DEPUIS QUATRE MOIS.

E

n plus de cinquante années d’existence, la pilule contraceptive a fait l’objet de nombreux travaux de recherche destinés à améliorer son efficacité et sa tolérance. Plusieurs générations de pilules se sont succédé, toutes s’attachant à augmenter l’efficacité contraceptive tout en atténuant les effets secondaires.

Une molécule de dernière génération Issu des toutes récentes innovations, le contraceptif oral Yaz® contient de la drospirénone un progestatif dérivé de la spironolactone. « La drospirénone est un progestatif de dernière génération, très proche de la progestérone naturelle dans son mode d ’action », souligne le Dr Gabriel André, gynécologue à Strasbourg, France, et vice-président du Groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal (GEMVI). Elle exerce ainsi une action antiminéralocorticoïde qui influe directement sur la réduction de prise

de poids classiquement induite par les Un schéma de prise innovant pilules contraceptives. « Sur 12 mois, la La drospirénone a été introduite en prise de poids est réduite d’un kilogramme France avec Jasmine®, dès 2002, et au par rapport aux autres pilules », affirme Maroc en 2007, selon un schéma de le Dr Gabriel André. « Les variations prise classique, soit 21 jours suivis d’un pondérales prémenstruelles ressenties par arrêt de 7 jours. « La nouveauté, avec les patientes, qui osYaz®, poursuit le Dr cillent entre 200 à 300 André, réside dans sa grammes à chaque cycle, composition hormonale sont également attéet dans son schéma de Lors du nuées, tout comme les prise. » Elle contient développement tensions mammaires. une plus faible dose clinique de Yaz®, De plus, les patientes d’œstrogène (20 μg de nombreuses présentent moins d’oeau lieu de 30 μg, avec études ont mis en dèmes interstitiels ». un Index de Pearl Les propriétés mulde 0,8 en utilisation évidence l’intérêt tiples de cette molétypique et 0,41 en utidu schéma 24/4 cule lui confèrent, lisation parfaite ) et dans l’amélioration en outre, des effets son schéma de prise des troubles favorables sur les est continu. Chaque prémenstruels. paramètres cardioplaquette contient 24 vasculaires puisqu’elle comprimés hormos’oppose à l’augmennaux et 4 comprimés tation de la pression artérielle alors que placebo. La diffusion du progestatif les pilules conventionnelles ont ten- dans l’organisme, trois jours supplémendance à augmenter le profil tensionnel. taires (24 jours au lieu de 21) maintient


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le blocage ovarien et augmente la sécurité anticonceptionnelle de la pilule. De plus, « La drospirénone possède une demivie de 40h », poursuit le Dr André. « Ce paramètre est fondamental puisque le progestatif est encore actif pendant la durée de l’intervalle libre. La prise en continu, qui induit un réflexe de prise, facilite l’observance, ce qui ajoute à la sécurité contraceptive. » Car c’est généralement au moment de débuter une nouvelle plaquette que les oublis sont fréquents. « 42 % des oublis ont lieu au moment de la reprise », indique encore le Dr André, « dont 26,3 % le 1er jour pour les pilules à prise discontinue et 11,5 % le 1er jour pour les pilules à prise continue. »

Le Dr Gabriel ANDRÉ, gynécologue à Strasbourg, France, et vice-président du Groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal (GEMVI).

L’action sur le syndrôme prémenstruel démontrée cliniquement A ce jour, l’indication approuvée au Maroc pour Yaz® est la contraception orale. Cependant, lors du développement clinique, de nombreuses études ont mis en évidence l’intérêt du schéma 24/4 dans l’amélioration des troubles prémenstruels. Avec seulement quatre jours sans hormones, la réactivation ovarienne impliquée en partie dans le SPM est diminuée, ce qui explique que les symptômes menstruels indésirables, qui surviennent en fin de cycle, soient moindres. L’étude de Kippling, menée en 2008, a démontré que la diminution de l’intervalle libre limitait la fluctuation du taux d’oestradiol endogène. Comparativement à un schéma de prise de 21 jours suivis d’un arrêt de 7 jours, les plaintes des patientes pour céphalées, douleurs abdominales, mastodynies et spottings, notamment, diminuent de moitié. « La prise de poids constitue le premier motif d’arrêt de la pilule pour les femmes. Viennent ensuite les symptômes prémenstruels comme les céphalées, les nausées… La tolérance de Yaz® et sa neutralité dans le reste du spectre métabolique et tensionnel ajoutent donc à l’intérêt de ce contraceptif oral qui présente une sécurité contraceptive maximum, objectif premier, ne l’oublions pas, d’un contraceptif », conclut le Dr André.

LADIES FIRST UN ÉVÉNEMENT DÉDIÉ AUX INNOVATIONS EN CONTRACEPTION Depuis maintenant trois ans, les laboratoires Bayer HealthCare Pharmaceuticals organisent « Ladies First », un évènement exclusivement dédié aux innovations en contraception. L’édition de 2009, qui a marqué le lancement de Jasmine® au Maroc, a été suivie, un an plus tard, par le lancement de Mirena®. Puis, à l’occasion de la 3e édition de « Ladies First », en 2011, les Laboratoires Bayer HealthCare Pharmaceuticals ont lancé le nouveau contraceptif « Yaz® » sur le marché marocain. Contraceptif reconnu à travers le monde du fait de son faible dosage, du progestatif qu’il contient, et de l’originalité de son schéma de prise 24/4.

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GLAUCOME

LE TRAITEMENT EST INCONTOURNABLE « LA PRISE EN CHARGE D’UN GLAUCOME EN 2011 », TEL ÉTAIT LE THÈME DE LA CONFÉRENCE ORGANISÉE PAR LES LABORATOIRES MERCK SHARP ET DOHME LE 28 OCTOBRE DERNIER À CASABLANCA. LES OPHTALMOLOGISTES, VENUS NOMBREUX, ONT PORTÉ UNE GRANDE ATTENTION À L’INTERVENTION DU PR PHILIPPE DENIS, PROFESSEUR ET DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT D’OPHTALMOLOGIE DE LA CROIX-ROUSSE CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE ET CHEF DU DÉPARTEMENT D’OPHTALMOLOGIE PÉDIATRIQUE DE L’HFME (HÔPITAL MÈRE-ENFANT) DE LYON. IL EST ÉGALEMENT LE DIRECTEUR DE L’ÉCOLE D’OPTOMÉTRIE DE LYON.

«

L

e glaucome est une maladie chronique qui va aboutir à une atteinte du champ visuel et entraîner un handicap visuel important. Il est la première cause de cécité absolue », indique le Pr Philippe Denis. « Notre objectif consiste à équilibrer le traitement de manière à maintenir la fonction visuelle et donc la qualité de vie du patient ». La relation qui existe entre la réduction de la pression intraoculaire et

son impact sur l’évolution du glaucome est aujourd’hui établie. « Si nous laissons une hypertonie oculaire évoluer, nous risquons une conversion vers un glaucome débutant. Ce risque est réduit de 50 % lorsque l’hypertonie oculaire est traitée », précise le Pr Denis. « Toutefois, il n’existe aucun consensus sur le niveau de pression à atteindre. La pression cible est un concept qui, jusqu’à aujourd’hui, ne peut pas s’appliquer en pratique ».

Adapter le traitement au patient Le glaucome est une maladie silencieuse, dont le rythme de progression est lent. Il est donc important d’adapter le traitement au patient et non pas le patient au traitement. Le rôle de l’ophtalmologiste consiste à impliquer le patient dans la prise en charge de sa maladie. Il doit savoir ce qu’est le glaucome, comment il évolue et comprendre l’intérêt du traite-


UNIVERS PHARMA ment à long terme et de sa bonne observance. « Une étude menée aux Etats-Unis sur 2 000 patients a montré qu’un quart d’entre eux arrêtait le traitement dès la fin du premier flacon de collyre », illustre le Pr Denis. « Une autre étude publiée il y a un an a permis d’observer que la moitié des patients traités mettait trois gouttes au lieu des quatre prescrites ». Dans ces conditions, dès lors que la pression intraoculaire augmente chez un patient, le praticien doit se poser la question de la bonne observance

du traitement et interroger le patient, surtout lorsque le traitement repose sur une combinaison.

Préférer les combinaisons fixes En règle générale, le traitement débute par une monothérapie. Cependant, à long terme, les traitements associent souvent deux à trois collyres. « Les combinaisons fixes doivent être préférées aux traitements dissociés car elles sont plus

pratiques et elles réduisent l’exposition aux conservateurs ce qui permet d’améliorer l’observance », indique encore le Pr Denis qui se réfère à la conférence de consensus de mai 2010. L’utilisation des combinaisons fixes permet de réduire le nombre de gouttes à instiller, d’éviter l’effet wash-out, diminue le risque de confusion entre deux flacons et facilite la vie du patient. Des éléments essentiels à considérer au moment de la prescription, surtout face à des patients âgés.

INTERVIEW DU PR PHILIPPE DENIS CHEF DU SERVICE OPHTALMOLOGIE À L’HÔPITAL DE LA CROIX ROUSSE À LYON Quels sont aujourd’hui les moyens dont disposent les ophtalmologistes pour diagnostiquer un glaucome ? Le premier examen concerne la mesure de la pression oculaire à l’aide d’un tonomètre, à aplanation et également à jet d’air et l’examen n’est pas douloureux pour le patient. Il faut effectuer au moins trois mesures car la pression oculaire connaît des variations au cours de la journée. Elle est généralement plus élevée la nuit et le matin. Pour évaluer l’atteinte du champ visuel, il existe plusieurs types de tests dont la périmétrie en blanc/blanc, un test standard qui donne de bons résultats. L’utilisation du bleu/jaune, qui consiste à utiliser les courtes longueurs d’onde, est encore débattue. La mesure du champ visuel à l’aide du périmètre FDT Matrix donne également de très bons résultats dans le dépistage précoce du glaucome. En ce qui concerne l’examen du nerf optique, l’examen clinique est essentiel et prime encore en 2011. Les analyseurs tels que les OCT, le GDx ou l’HRT sont de plus en plus répandus et présentent l’avantage de quantifier l’atteinte du nerf optique et de la couche des fibres visuelles. La plupart des spécialistes du glaucome approuvent aujourd’hui l’OCT, considéré comme l’appareil le plus fiable dans l’analyse du nerf optique. Quelle que soit la forme de la papille, l’OCT

permet de calculer le volume de la tête du nerf optique, quelle que soit sa position à l’entrée dans le globe oculaire. Mais, il faut insister sur l’importance de l’examen clinique qui doit primer. Le praticien doit également tenir compte de l’épaisseur de la cornée pour savoir à quel groupe de patients appartient son patient. En effet, un facteur d’erreur de la mesure de la pression oculaire est induit par l’épaisseur de la cornée dont la valeur moyenne est de 550 microns. Au-dessous de 500 microns, la cornée est considérée comme fine et la pression sous-estimée. Au-dessus de 580/600 microns, elle est considérée comme épaisse et la pression est alors sur-estimée. Il ne faut pas focaliser son attention sur la valeur corrigée de la pression oculaire en fonction de la pachymétrie mais garder à l’esprit que la pression mesurée est plus ou moins élevée. Enfin, l’évaluation de l’ouverture angulaire est importante et doit être répétée régulièrement car, avec l’âge, le volume du cristallin augmente et l’ouverture de l’angle irido-cornéen diminue. La visualisation de l’éperon scléral indique l’existence d’un angle ouvert.

Pouvez-vous nous parler de l’actualité dans le domaine des collyres ? De plus en plus, et dans le monde entier, il est tenu compte de la toxicité

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des conservateurs utilisés dans les collyres. Le chlorure de benzalkonium (BAC), principal conservateur utilisé dans les collyres, est le plus toxique. Il est également dose-dépendant. L’exposition au BAC augmente le risque de sécheresse oculaire chez la plupart des patients, patients souvent âgés et donc déjà sensibles à la sécheresse oculaire. Les études concernant la prévalence des maladies oculaires de surface chez les patients glaucomateux traités montrent, dans une proportion importante, des signes fonctionnels associés à la sécheresse oculaire, une atteinte de la sécrétion lacrymale et de la coloration de la surface oculaire par les colorants vitaux, témoignant d’une toxicité locale. Parmi les recommandations qui ont été établies lors de la conférence de consensus qui s’est déroulée en mai 2010 en Floride, l’une d’entre elles indique que le recours à des collyres sans conservateurs est souhaitable pour réduire les effets indésirables liés aux conservateurs sur la surface oculaire tout en maintenant la qualité du principe actif. Les laboratoires Merck Sharp et Dohme se sont d’ailleurs engagés précocement dans le développement de collyres sans conservateurs. Par ailleurs, les effets secondaires du traitement conditionnent l’observance et l’œil rouge est l’un des premiers effets secondaires mentionnés par les patients qui interrompent leur traitement.


GLOSSAIRE

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ANTIACNEIQUES Dermatose inflammatoire, l’acné est dû à l’action d’une bactérie, le Propionobacterium acnes sur le follicule pilosébacé, actif sous effet hormonal (androgènes), générant une aggravation de l’inflammation locale, à l’origine des boutons rouges. L’acné peut être traité par voie locale et/ou générale (cyclines, oestrogènes associés ou non associés à antiandrogènes, isotrétinoïne).

TRAITEMENTS LOCAUX PEROXYDE DE BENZOYLE D’effet kératolytique et sébostatique modéré, c’est un antiacnéique dont l’activité antibactérienne puissante permet d’agir à la fois sur le propionibacterium acnes et sur d’autres bactéries, les staphylocoques. Il est prescrit uniquement pour le traitement de l’acné, dont l’utilisation peut générer une toxicité ou irritation cutanée, dans le cas de photo exposition. Présentation / PPM (en dirhams) DESIGNATION

LABORATOIRES

GEL 2,5% TUBE 40G

GEL 5% TUBE 40G

GEL 10% TUBE 40G

CUTACNYL

GALDERMA/SOTHEMA

36,90

35,30

36,90

ECLARAN

MAPHAR

PANOXYL

STIEFEL/PHI

SOLUGEL

STIEFEL/PHI

GEL 4% TUBE 45G

GEL 5% TUBE 45G

GEL 8% TUBE 45G

31,45 39,00

GEL 10% TUBE 45G

31,45

40,20 88,4

89,60

TRETINOINE SEULE OU ASSOCIEE La tretinoine (rétinoïde) peut agir seule comme anti-acnéique kératolytique, permettant l’élimination des comédons et des microkystes ou en association avec l’érythromycine, antibiotique qui va avoir la même action que le peroxyde de benzoyle. Ces cibles d’action sont soit l’acné vulgaire soit les acnés d’origine médicamenteuse ou professionnelle.

TRETINOINE Présentation / PPM (en dirhams) DESIGNATION LOCACID

LABORATOIRES

CREME 0,05% TUBE 30G

MAPHAR

41,50

RETACNYL

GALDERMA/SOTHEMA

88,60

RETISOL-A

STIEFEL/PHI

LOTION 0,1% CREME 0,025% CREME 0,01% CREME 0,025% FL 15ML TUBE 30G TUBE 25G TUBE 25G

CREME 0,05% TUBE 25G

CREME 0,1% TUBE 25G

97,70

109,10

39,60 88,60 94,50

96,80

ISOTRETINOINE DESIGNATION STIEVAMYCINE

LABORATOIRES STIEFEL/PHI

Présentation / PPM (en dirhams) GEL DOUX TUBE 25G

GEL FORTE TUBE 25G

GEL REGULAR TUBE 25G

96,80

104,50

99,00

TRETINOINE + ERYTHROMYCINE DESIGNATION ISOTREX

LABORATOIRES STIEFEL/PHI

Présentation / PPM (en dirhams) GEL 0,05% TUBE 30G 84,30

Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.


GLOSSAIRE

Pour un soulagement rapide, les patients ont besoin de plus que les IPPs. IPP + Gaviscon PRESCRIVEZ VOTRE FORMULE GAGNANTE.

Les patients auxquels on a prescrit que des IPPs pour le traitement de RGO peuvent toujours souffrir de symptômes de reflux d’acide gastrique – “breakthrough” - de pepsine ou de bile. Augmenter simplement la dose d’IPP n’est pas la solution idéale pour un soulagement rapide. Gaviscon Liquide assure un soulagement beaucoup plus rapide que les IPPs ou les antihistaminiques H2* vu qu’il forme une puissante barrière physique qui soulage et empêche les symptômes douloureux de reflux oesophagien. Alors, lorsque vous prescrivez des IPPs, prescrivez Gaviscon: il assure un soulagement rapide que les patients peuvent réellement ressentir. * Soulagement ressenti par 74% des patients dans un intervalle de 5 minutes. Aubertin et Al Dietology 1985

Un soulagement rapide que vous pouvez réellement ressentir.

Composition: alginate de sodium 500 (mg/10 ml), bicarbonate de sodium 267(mg/10 ml), carbonate de calcium, carbomère, parahydroxybenzoate de méthyle, parahydroxybenzoate de propyle, hydroxide de sodium, saccharinate de sodium, essence de fenouil, erythrosine et eau purifiée, ce produit est sans sucre et sans gluten. Indications: peut être utilisé pour le traitement du reflux gastro-oesophagien, des brûlures d’estomac et de flatulence causés par le reflux gastrooesophagien. Posologie et mode d’emploi: Adultes et enfants de plus de 12 ans: 10 à 20 ml (deux à quatre cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 6 à 12 ans: 5 à 10 ml (une à deux cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 2 à 6 ans: doit uniquement être donné sur avis médical. Mécanisme d’action: forme une barrière physique qui flotte sur le contenu de l’estomac et aide à garder tous les composants agressifs (acide, pepsine et bile) du contenu de l’estomac là où ils doivent demeurer. Utilisation en période de grossesse et de lactation: ne pose aucune inquiétude pour la mère ou le bébé. Précautions: la teneur en sodium impose des précautions particulières chez les patients pour lesquels un régime désodé strict est recommandé, ne pas prendre en cas d’allergie à l’un des composants. Effets indésirables: dans de très rares cas, les patients sensibles à certains constituants peuvent présenter des manifestations allergiques, une utilisation prolongée pourrait augmenter la quantité de calcium dans le sang. Interactions: Aucune interaction médicamenteuse n’est à ce jour connue avec Gaviscon, en cas de précaution ne prendre aucun autre médicament dans un délai de 2 heures. Conservation: ne pas conserver à une température supérieure à 30° C, ne par réfrigérer ou congeler, ne pas garder plus de 3 mois après ouverture du flacon.

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GLOSSAIRE

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ERYTHROMYCINE De la famille des macrolides, l’érythromycine est un antiacnéique actif indiqué dans le traitement de l’acné à dominante inflammatoire et papulopustuleuse. Il est contre-indiqué en cas d’allergie à cet antiobiotique.

DESIGNATION

LABORATOIRES

ERYFLUID

MAPHAR

ERYACINE

GALDERMA/SOTHEMA

STIMYCINE

STIEFEL/PHI

Présentation / PPM (en dirhams) SOL FL 100ML

GEL 4% TUBE 30G

79,25 66,30 66,40

ADAPALENE L’adapelène est un dérivé de la vitamine A (a.rétinoique) et a la particularité d’être moins irritant que la trétinoïne. Elle est principalement indiquée dans le traitement de l’acné associé à de multiples comédons puisqu’elle agit en diminuant la formation de ces derniers, sans compter son activité anti-inflammatoire permettant de limiter la prolifération des papules.

DESIGNATION DIFFERINE

LABORATOIRES

Présentation / PPM (en dirhams) GEL EN TUBE DE 30G

CREME EN TUBE DE 30G

111,10

102,00

GALDERMA/SOTHEMA

TRAITEMENTS LOCAUX ISOTRETINOINE Molécule isomère à la trétinoine, elle va être prescrite pour son effet antiacnéique puissant puisqu’elle sera indiquée dans le traitement des acnés sévères et résistants aux traitements classiques. Son action réduit l’activité et la taille des glandes sébacées en plus d’une activité anti-inflammatoire. Faisant l’objet de troubles cutanéomuqueux ou généraux indésirables, la prise d’isotretionoine est contreindiquée dans le cas d’insuffisance hépatique/rénale et en cas de traitement simultané à la vitamine A.

Présentation / PPM (en dirhams) DESIGNATION

LABORATOIRES

CAPS MOLLE 5MG B 30

CAPS MOLLE 10MG B 30

CAPS MOLLE 20MG B 30

CAPS MOLLE 40MG B 30

123,00

520,00

CURACNE

MAPHAR

209,00

362,00

OROTREX

STERIPHARMA

188,00

340,00

ROCHE

221,90

346,40

150,00

250,00

ROACCUTANE ®

TRETACNE

AFRICPHAR

90,00

CAPS MOLLE 10MG B 10

CAPS MOLLE 10MG B 60

CAPS MOLLE 20MG B 10

CAPS MOLLE 20MG B 60

66,00

355,00

114,00

645,00

ANTIANDROGENES

SULFATE DE ZINC

La cyprotérone, présentation à 2 mg, associée à l’éthinylestradiol, est utilisée chez la femme dans le traitement de l’acné et de manifestations pouvant être en relation avec un excès de testostérone. Elle a de plus un effet contraceptif.

Indiqué de manière générale pour le traitement de l’acné et autres atteintes dermatologiques, le zinc est un élément important dans la synthèse hépatique de la RBP, assurant le transfert de la vitamine A vers les tissus, puisqu’on la retrouve avec le Zinc à taux bas chez les sujet acnéiques.

DESIGNATION

LABORATOIRES

Présentation / PPM (en dirhams)

DESIGNATION

LABORATOIRES

CPS B 21 DIANE 35

BAYER

52,10

Présentation / PPM (en dirhams) CPS EFF B 20

ZINASKIN

LAPROPHAN

Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.

40,90


GLOSSAIRE

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DOSSIER

DOSSIER

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PIED DIABÉTIQUE

À SURVEILLER DE PRÈS LES PIEDS SONT PARTICULIÈREMENT SOLLICITÉS ET CONFRONTÉS À DE NOMBREUX RISQUES DE MICROTRAUMATISMES. CHEZ LE PATIENT DIABÉTIQUE, LES MÉCANISMES DE LUTTE CONTRE LES INFECTIONS AINSI QUE CEUX DE LA CICATRISATION PEUVENT ÊTRE ALTÉRÉS. DE PLUS, LA PERTE DE SENSIBILITÉ RETARDE LA PRISE EN CHARGE EN L’ABSENCE DE NOCICEPTION EN CAS D’AGRESSION EXTERNE. AINSI, NEUROPATHIE ET ARTÉRIOPATHIE FONT SOUVENT LE LIT D’UNE PLAIE POUVANT CONDUIRE À L’AMPUTATION. POUR L’ÉVITER, UNE SURVEILLANCE RIGOUREUSE ET MINUTIEUSE S’IMPOSE.


PIED DIABÉTIQUE À SURVEILLER DE PRÈS Avec la collaboration du Pr Abdelmjid CHRAÏBI, Chef du service d’endocrinologie diabétologie et nutrition au CHU Ibn Sina de Rabat.

S

elon l’OMS, le diabète affecte plus de 356 millions de personnes dans le monde, un chiffre appelé à croître dans les années à venir. Or, le diabète est à l’origine de nombreuses complications, en relation avec le degré du déséquilibre glycémique et sa durée, dont certaines affectent plus particulièrement le pied. Le risque d’amputation (orteil-pied-jambe) est 15 à 20 fois plus élevé chez la population diabétique que chez la population générale sachant que la première encourt un risque d’amputation controlatérale dans 30 à 50 % des cas dans les cinq ans, s’accompagnant d’un taux de mortalité de 50 % également dans les cinq années suivantes. Les atteintes du système nerveux périphérique et l’artérite des membres inférieurs sont les deux principaux ennemis du pied du patient diabétique.

La neuropathie affecte la sensibilité Le glucose, qui se fixe sur les structures protéiques de l’organisme, provoque la détérioration des protéines. Ce phénomène de glycosylation des protéines finit par altérer, voire obstruer les parois des petites structures capillaires avec, à long terme, des risques d’atteinte des vaisseaux sanguins irriguant le cœur et le cerveau (complications macrovasculaires) ou des risques d’atteinte du système nerveux pé-

riphérique, des reins et de la rétine (complications microvasculaires). Lorsque le système nerveux périphérique est touché, la dégénérescence des fibres nerveuses les plus longues conduit à une neuropathie des membres inférieurs. Cinquante pour cent des patients, après 25 ans de diabète, et 75 %, après 40 ans, développent un pied neuropathique. La neuropathie, qui est essentiellement sensitivomotrice avec une dominante sensitive, se traduit cliniquement par un trouble de la sensibilité tactile (en piquant, il n’y a pas de sensation), de la sensibilité positionnelle (pas de perception du positionnement des orteils dans l’espace) et de la sensibilité thermoalgique. Elle peut s’accompagner d’un discret déficit moteur des mains et des pieds et d’une abolition des réflexes. Elle atteint d’abord les orteils pour remonter vers les chevilles et les genoux. La perte de la sensibilité tactile superficielle, puis profonde, est à l’origine de microtraumatismes qui évoluent vers des plaies qui ont tendance à s’infecter.

La perte de la sensibilité profonde a également pour conséquence de modifier la perception du sol par les pieds et l’on assiste souvent à une redistribution des points d’appui qui, soumis à une pression plantaire élevée, se transforment en zone d’ulcération dont la plus typique est le mal performant plantaire. Il se manifeste au départ sous la forme d’un durillon ou d’une callosité qui laisse place, à la suite d’une petite agression locale, à une ulcération à fond atone et aux berges hyperkératosiques. Bien souvent, l’extension de la plaie est masquée en surface par une couche hyperkératosique qui recouvre la perte de substance. Le mal perforant plantaire peut se compliquer d’infection et d’atteinte ostéo-articulaire. Les déformations spécifiques au pied diabétique, comme les orteils en griffe, favorisent, elles aussi, le risque de blessure. Les crevasses ou fissures provoquées par la diminution de la sudation en cas de neuropathie autonome constituent des portes d’entrée supplémentaires pour les micro-organismes.

LES ENNEMIS DU PIED LES CHAUSSURES Ni trop vieilles, ni trop neuves, les chaussures doivent être adaptées au pied. Elles ne doivent pas être ouvertes au risque de laisser pénétrer des cailloux qui peuvent blesser, et les pieds doivent être protégés par des chaussettes.

LA CORNE La corne est responsable de fissures ou de crevasses qui peuvent s’infecter. Cors et durillons peuvent être indolores chez un diabétique. Il faut les retirer avec des instruments non agressifs et ne pas utiliser de coricides.

longs. Le recours à un pédicure peut s’avérer judicieux.

LA MYCOSE INTERDIGITALE Elle est provoquée par des champignons qui se développent entre les orteils. Les pieds doivent être lavés chaque jour et méticuleusement séchés entre les orteils.

LES CORPS ÉTRANGERS Graviers, punaises, petits objets peuvent tomber dans les chaussures. Il est important d’inspecter l’intérieur des chaussures avant de se chausser.

LES ONGLES

LES RISQUES DE BRÛLURE

Les ongles doivent être bien taillés par ciseaux ronds, ni trop courts, ni trop

Un pied insensible peut être brûlé par une eau trop chaude, par exemple.

DOSSIER

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DOSSI DOSSIER SSIE S ER

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PIED DIABÉTIQUE À SURVEILLER DE PRÈS L’artériopathie L’a L’arté tériop accroît le risque d’infection L’ L’artérite des membres inférieurs qui atteint de manière plus précoce, plus fréquente et plus grave les patients diabétiques que le reste de la population, constitue un autre danger pour les pieds. L’atteinte artérielle du pied du patient diabétique ou artériopathie est souvent asymptomatique, et sa localisation plus diffuse et plus distale que chez un patient non diabétique. Des douleurs peuvent apparaître au cours de la marche ou en position allongée. Les pieds sont froids et la peau est fine et sans corne. Au stade le plus grave, des troubles trophiques se déclarent (ulcérations et nécroses au niveau des extrémités). Autour d’une lésion superficielle qui débute généralement sur une zone de frottement s’installe une zone de gangrène (tissus de couleur sombre aux bords plus ou moins limités) qui s’étend en surface ou en profondeur et finit par provoquer une nécrose. Souvent, le patient peut associer une neuropathie à une artériopathie. On parle alors de pied mixte, sachant que la neuropathie facilite l’installation d’une lésion et que l’artériopathie favorise l’extension du processus infectieux.

L’inspection des pieds, une règle de base Pour toutes ces raisons, le pied d’un patient diabétique doit faire l’objet d’une attention particulière, surtout si la personne est âgée ou présente un diabète ancien. Il est admis aujourd’hui que tout diabétique doit bénéficier d’un examen annuel des pieds qui comprend la recherche d’une neuropathie périphérique au moyen du monofilament de 10 g, l’identification d’une artériopathie, par la palpation des pouls périphériques et la détermination de l’index de pression systolique ainsi que la mise en évidence de déformations des pieds et la recherche d’antécédent d’ulcération chronique du pied ou d’amputation des membres inférieurs. À l’issue de cet examen, le praticien pourra évaluer le risque de lésion du pied en se référant à la graduation communément utilisée (voir encadré : dépistage du pied à risque et prévention

de l’ulcération du pied) et mettre en place Prise en charge des lésions les mesures préventives qui s’imposent. Pour les soins locaux, il est recommanLorsque le pied est considéré comme à dé de nettoyer la lésion à l’aide d’une risque, l’implication du patient dans la compresse et de sérum physiologique surveillance de son pied est indispensable. (pas de colorant ni d’antiseptiques Toutefois, il faut prendre en considération agressifs). La détersion et le débridecertains facteurs comme la diminution de ment doivent être méticuleusement réalisés à l’aide de l’acuité visuelle ou les lipinces et de bistoumitations de la mobilité ris. En cas de mal articulaire liées à l’âge ou perforant plantaire, au diabète, par exemple, Le pied d’un l’objectif consiste à qui rendent difficile patient diabétique éliminer les zones l’auto-surveillance par le doit faire l’objet hyperkératosiques patient. Pour limiter les qui entourent le risques de traumatismes d’une attention mal perforant et qui ou de lésions, l’attention particulière, peuvent masquer des du patient sera attirée surtout si la sillons plus profonds. sur les ennemis du pied personne est âgée Si la plaie est proque sont les chaussures ou présente un fonde et fibrineuse, le trop dures, la corne, les diabète ancien. praticien devra effecongles, la mycose intertuer un méchage avec digitale, les corps étranune compresse d’algers et les risques de brûlures (voir encadré : les ennemis du pied). ginate de calcium pour la phase de déL’inspection quotidienne des pieds, à l’aide tersion. En cours de bourgeonnement d’un miroir ou d’une tierce personne si et d’épidermisation, il faut privilégier besoin, est nécessaire et une consultation les pansements gras de type interface doit être envisagée dès l’apparition d’une non occlusifs et atraumatiques au lésion suspecte. La prise en charge géné- retrait ou les nouveaux produits favorale (vaccination, nutrition), métabolique risant la régénération tissulaire. Les (équilibre du diabète) et locale du pied interfaces imprégnées avec des sels dépendra du grade de gravité de la lésion d’argent ont montré tout leur intérêt (voir encadré : grades de gravité des lésions dans la prévention et la lutte contre du pied diabétique d’après Wagner). l’infection.

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P. Frontino (1), C. Salomon(2) (1) Hôpital Vaugirard, Paris, France (2) Laboratoires Urgo, Chenôve, France Patiente de 83 ans avec altération de l’état général, atteinte d’une hypertension artérielle, d’un diabète, et d’une obésité morbide, présentant une plaie de 5 cm² au niveau du 2e orteil, traitée par des pansements lipido-colloïde imprégnés de sels d’argent changés tous les 3 jours. Après 1 mois de traitement la plaie ne mesure plus que 1cm² et est épithélialisée à plus de 80%.


Plaies non inf infectées ée

Plaies à risque d’in inffection o


DOSSI DOSSIER SSIE S ER

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PIED DIABÉTIQUE À SURVEILLER DE PRÈS GRADES DE GRAVITÉ DES LÉSIONS DU PIED DIABÉTIQUE (D’APRÈS WAGNER) Grade 0

Pas de lésion ouverte, mais présence possible d’une déformation osseuse ou d’hyperkératose

Grade 1

Ulcère superficiel sans pénétration dans les tissus profonds

Grade 2

Extension profonde vers les tendons ou l’os, les articulations

Grade 3

Tendinite, ostéomyélite, abcès ou cellulite profonde

Grade 4

Gangrène d’un orteil ou de l’avant-pied le plus souvent associée à une infection plantaire

Grade 5

Gangrène massive du pied associée à des lésions nécrotiques et à une infection des tissus mous

En parallèle, il est indispensable d’effectuer une mise en décharge, c’est-à-dire de supprimer toute pression sur la zone atteinte. Une décharge immédiate sur un pied neuropathique participe à une cicatrisation plus rapide et améliore le pronostic sur un pied artéritique. Elle est considérée comme le geste incontournable le plus efficace de la prise en charge d’une plaie. La mise en décharge peut être réalisée par le port d’une chaussure post-opératoire de décharge dégageant l’avant-pied ou l’arrière-pied de tout appui (chaussure Barouk ou Sanital) ou par l’utilisation de béquilles. Le recours aux plâtres de marche, à refaire chaque semaine pour surveiller les lésions, est à éviter car ils favorisent l’amyotrophie de la jambe. La mise en décharge doit être associée à une rééducation pour entretenir la fonction musculaire.

Gestion du risque d’infection Une antibiothérapie par voie générale, à spectre suffisamment large pour couvrir les germes aérobies et anaérobies et à diffusion tissulaire et osseuse élevée, est

généralement associée. L’infection est en effet une complication majeure des plaies chroniques du pied diabétique en raison d’un déficit de fonction des leucocytes lié à l’hyperglycémie, et plus particulièrement lorsque la glycémie (taux mesuré à n’importe quel moment de la journée) excède 2g/l. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle toute lésion du pied nécessite un équilibre strict du diabète avec maintien du traitement en cours si l’équilibre est bon ou adaptation en concertation avec l’endocrinologue dans le cas contraire. Il faut savoir que même superficielle, l’infection peut évoluer de manière dramatique et que les atteintes osseuses compliquent fréquemment les infections du pied diabétique, notamment au niveau des métatarsiens et des phalanges. En présence d’un ulcère neuropathique, le risque d’infection profonde et de retard de cicatrisation est plus grand lorsque les tendons, les muscles et les os sont exposés. Ce type d’ulcération doit être ouvert et sondé. Dans le cas d’un ulcère ischémique, le tissu nécrotique fait toujours l’objet d’une colonisation bac-

térienne. Un pied artéritique qui a une oxygénisation suffisante pour maintenir l’intégrité cutanée ne peut fournir le surplus d’oxygène nécessaire à la cicatrisation d’une plaie. Toute plaie en terrain ischémique se surinfecte rapidement et l’infection augmente les besoins en oxygène et provoque une nécrose. La prévention de la dissémination microbienne par antibiothérapie à long terme est primordiale. Enfin, dans certains cas, et après échec du traitement médical, la prise en charge chirurgicale par exérèse s’avère nécessaire. Il est indispensable, auparavant, d’envisager les possibilités d’une revascularisation par pontages distaux ou angioplastie transluminale, des solutions qui peuvent éviter l’exérèse. Sachant que l’amputation est secondaire dans plus de 80 % des cas à une lésion minime négligée ou mal soignée du pied, la prise en charge thérapeutique préventive, dès apparition de la moindre lésion, est primordiale. Elle est multidisciplinaire, associant le personnel infirmier, pédicure, podologue et praticien. En cas de lésion, et après cicatrisation, les risques de récidives sont à considérer de près et la consultation d’un podologue destinée à adapter le chaussage (orthèses, chaussures) est indispensable. Seule une stratégie de prise en charge globale précoce et concertée permet de réduire de manière importante le nombre de plaies et d’amputations chez le patient diabétique.

DÉPISTAGE DU PIED À RISQUE (GRADUATION DU RISQUE) ET PRÉVENTION DE L’ULCÉRATION DU PIED Définition

Mesure préventives

Professionnels, fréquence de suivi

Absence de neuropathie sensitive

Examen de dépistage annuel

MG (1 fois/an) ou diabétologue

Neuropathie sensitive (1) isolée

Examen des pieds et évaluation du chaussage; éducation : hygiène, auto examen des pieds et des ongles par le patient, conseils de chaussage non traumatisant, mesures de prévention des situations à risque selon le mode de vie, conduite à tenir en cas de plaie, aide de l’entourage

MG (à chaque consultation) Podologue : éducation thérapeutique dans le cadre d’une équipe multidisciplinaire Infirmier : personnes âgées ou avec handicap

Grade 2

Neuropathie sensitive associée à - une artériopathie des membres inférieurs (2) - et/ou à une déformation du pied (3)

Idem grade 1, plus : soins de pédicurie réguliers, correction des anomalies biomécaniques, avis sur l’indication d’orthèses et d’un chaussage approprié, prise en charge de l’artériopathie, si existante, recours à un réseau de santé

MG (à chaque consultation) Diabétologue Podologue (tous les 2 à 3 mois) Infirmier (personnes âgées ou avec handicap) MPR, Podoorthésiste Réseau de santé

Grade 3

Antécédent - d’ulcération du pied évoluant depuis plus de 4 semaines et/ou - d’amputation des membres inférieurs

Renforcement des mesures définies pour le grade 2, appareillage systématique (défini par le centre spécialisé), surveillance régulière par un centre spécialisé

Idem grade 2, plus : Centre spécialisé / centre de cicatrisation (bilan annuel) Soins podologiques (au moins tous les 2 mois)

Grade 0

Grade 1

SOURCE : HAS 1. Définie par l’anomalie du test au monofilament de Semmes-Wenstein (10 g). 2. Définie par l’absence d’au moins un des deux pouls du pied ou par un IPS < 0,9. 3. Hallux valgus, orteil en marteau ou en griffe, proéminence de la tête des métatarsiens, déformations post-chirurgicales ou liées à une neuro-arthropathie.


Communiqué

CACIPLIQ20® : Première application de la Thérapie Matricielle par les RGTA®, une rupture technologique en Médecine Régénérative. Une révolution en médecine régénérative arrive bientôt au Maroc. Il s’agit de la Thérapie Matricielle par les RGTA®, ou agents de régénération, et de CACIPLIQ20®, son application en cicatrisation cutanée, destiné à fermer tous types de plaies et en diminuer les cicatrices. Les premières cibles sont les plaies chroniques (pied diabétique, escarres, ulcères veineux) et bien sûr les brûlés, mais le champ d’application est en réalité énorme. Lors du congrès Franco-Marocain de Brulologie à Marrakech, les 15-16 Octobre 2011, le Professeur Barritault a présenté CACIPLIQ20®, un nouveau produit issu de 20 ans de recherches menées à l’université de Paris Est Créteil. La Thérapie Matricielle par les RGTA®, ouvre un pan nouveau en médecine régénérative. Il s’agit d’une nouvelle classe thérapeutique dont on prévoit des retombées multiples au travers d’un très grand nombre d’applications. Le Professeur Barritault, déjà connu pour la découverte du facteur de croissance FGF dans la rétine, a animé avec son équipe CNRS un réseau mondial d’une quinzaine d’équipes pour comprendre pourquoi nous remplaçons en permanence et à la perfection chaque cellule qui meurt par une identique et que lorsque trop de cellules meurent à la fois comme après une blessure nous réparons, ce qui laisse des traces ou cicatrices ou fibrose. La clé est dans l’organisation de la matrice extra-cellulaire qui permet aux signaux nécessaires (plus de 200 facteurs de croissance et de communication) de se positionner dans un échafaudage complexe. C’est là que sont stockés et protégés ces signaux, qui sont libérés aux bons moments, aux bonnes doses, aux bons endroits et dans le bon ordre lorsqu’une cellule meurt pour dire à la cellule voisine de remplacer celle qui vient de mourir. Ce phénomène est une loi essentielle du vivant appelée Homéostasie Tissulaire. La clé de voute du système est une famille de polysaccharide ou glycosaminoglycannes (GAGs) appelés Héparanes sulphates (HS). Des cousins de l’héparine mais sans son activité ! Les HS organisent et maintiennent l’espace entre les cellules et servent à la fois de liens entre les protéines (comme les collagènes ou l’élastine etc.. qui donnent la trame mécanique du tissu) et de sites d’accrochage et de protections des facteurs de croissance et de communication.

Chez les mammifères, les HS sont très rapidement dégradés si le tissu est lésé (par exemple une brûlure, une blessure mécanique, un manque d’oxygène, une attaque virale etc..).

Les signaWux ou facteurs stockés autour des cellules et nécessaires à l’homéostasie sont alors rapidement détruits par les cellules circulantes et inflammatoires qui arrivent sur le site de la lésion. Ces cellules libèrent également des facteurs « urgentistes » dont la mission est de réparer les dégâts le plus vite possible. Cela va laisser des traces ou cicatrices ou encore fibrose. Les chercheurs de Créteil ont eu l’idée de fabriquer des mimétiques des HS (les RGTA®) capables de remplacer les HS naturels détruits afin de recréer l’architecture autour des cellules. Les RGTA® n’étant pas détruit comme les HS par les cellules circulantes, cette reconstruction est stable et permet alors aux facteurs de croissance fabriqués par les cellules voisines encore saines de se repositionner sur ces RGTA®, comme les HS naturels. En recréant un microenvironnement cellulaire mimant les conditions de l’homéostasie, un processus de régénération tissulaire et non pas de cicatrisation est déclenché. Plus de 80 publications et de nombreux brevets internationaux documentent ces travaux et décrivent les RGTA®, et leurs propriétés montrant leur capacité à ré-induire une véritable régénération.

CACIPLIQ20® conçu pour la cicatrisation cutanée et présenté à Marrakech sera disponible au Maroc prochainement. Déjà plusieurs milliers de patients souffrants de plaies chroniques ont été traités en Europe et dans des pays du Moyen Orient. De nombreuses amputations ont été évitées et les cas très sévères montrés lors de ce congrès illustrent la puissance de cette nouvelle technologie. Selon ces données confortées par des études cliniques menées dans plusieurs pays, CACIPLIQ20® est extrêmement bien toléré et un traitement de 3-6 semaines suffit le plus souvent à fermer les plaies les plus récalcitrantes. Les effets sont donc rapides et le patient observe très vite une diminution de la douleur et des odeurs. Extrêmement peu d’échecs ont été reportés lorsque les deux conditions suivantes sont respectées : D’abord, le nettoyage de la plaie doit être effectué scrupuleusement afin que CACIPLIQ20® pénètre bien dans le tissu sain du fond et des cotés de la plaie. Ensuite, en cas de plaie plantaire, le patient doit absolument éviter de marcher sur la plaie durant toute la durée du traitement. Certes, nous n’en sommes pas encore à la repousse du doigt de pied coupé ! Mais il s’agit ici d’un énorme progrès et d’une vraie solution pour de nombreux patients.


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INTERVIEW INSTITUTIONNEL


INTERVIEW

Habiba

HADJ KHALIFA PRÉSIDENTE DE LA SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PÉDIATRIE, LE PROFESSEUR HADJ KHALIFA A DIRIGÉ PENDANT DE NOMBREUSES ANNÉES LE SERVICE DE PÉDIATRIE 3 DU CHU IBN ROCHD À CASABLANCA, AVANT DE PRENDRE SA RETRAITE LE 30 MARS DERNIER. TRÈS INVESTIE DANS LA SOCIÉTÉ CIVILE, ELLE A CONSACRÉ SA CARRIÈRE À SES PATIENTS DONT ELLE DÉFEND LES INTÉRÊTS AVEC FERVEUR, ET À LA TRANSMISSION DES CONNAISSANCES À TRAVERS L’ENSEIGNEMENT. INTERVIEW D’UNE FEMME PASSIONNÉE, QUI COMPTE PARMI LES GRANDS NOMS DE LA PÉDIATRIE AU MAROC.

« LA PÉDIATRIE EST UN SECTEUR QUI RÉUNIT AUSSI BIEN LES MÉDECINS DU SECTEUR PRIVÉ QUE LES MÉDECINS DU SECTEUR PUBLIC ET LES ENSEIGNANTS. NOUS DEVONS TRAVAILLER EN OSMOSE POUR FAVORISER L’ÉCHANGE ET LA COLLABORATION. » PR HABIBA HADJ KHALIFA, PRÉSIDENTE DE LA SOCIÉTÉ MAROCAINE DE PÉDIATRIE.

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INTERVIEW INSTITUTIONNEL

Doctinews. Vous êtes présidente de englobe de nombreuses spécialités. Notre la Société Marocaine de Pédiatrie. rôle consiste donc à mettre en place des Comment cette société savante a-elle formations à destination des pédiatres évolué depuis sa création, le 17 mars dans la continuité de ce qu’ils ont appris. 1963 ? C’est d’ailleurs dans ce cadre que nous orPr HABIBA Hadj Halifa. Pendant de nom- ganisons chaque année le congrès natiobreuses années, l’activité de la Société nal de pédiatrie, une manifestation scienMarocaine de Pédiatrie (SMP) a été tifique qui nous ouvre, les uns les autres, organisée par des pédiatres issus du sec- aux pratiques de chacun. teur universitaire. Les pédiatres du sec- La deuxième mission de la Société est teur privé ont pris la de permettre aux pérelève avant de passer diatres de se connaître à nouveau le relais aux et de se rencontrer LA MÉDECINE enseignants. Ces allerspour échanger. Un méEST UNE DISCIPLINE retours sont importants decin qui a étudié au EXTENSIBLE ET car ils créent une dynaMaroc est passé par le mique intéressante. La résidanat et il connaît DYNAMIQUE. NOTRE pédiatrie est un secteur la Société Marocaine RÔLE CONSISTE À qui réunit aussi bien les de Pédiatrie. Il sait à METTRE EN PLACE médecins du secteur qui s’adresser pour obDES FORMATIONS À privé que les médecins tenir une information, DESTINATION DES du secteur public et un conseil. Ce n’est pas PÉDIATRES DANS LA les enseignants. Nous le cas des pédiatres qui devons travailler en étudient à l’étranger, CONTINUITÉ DE CE osmose pour favoriser qui ne connaissent pas QU’ILS ONT APPRIS. l’échange et la collaleurs confrères et leurs boration. Les patients spécialités. Nous incique nous prenons en charge en milieu tons les confrères qui s’installent pour la hospitalier nous sont souvent adressés par première fois au Maroc à contacter la des médecins du secteur privé. Lorsqu’un Société Marocaine de Pédiatrie. médecin adresse un patient à un confrère, Enfin, la troisième mission de la SMP est il est essentiel de partager l’information d’être une société mère, une force de propour nous permettre à tous d’avancer. Ce position pour développer, par exemple, système de collaboration fonctionne d’ail- des « sur » ou « sous » spécialités qui lui leurs très bien à Casablanca. seraient rattachées dans un objectif de coordination des activités. Pour faire le Quelles sont, selon vous, les principales parallèle, en médecine « adulte », il existe missions de la Société Marocaine de des spécialistes en gastro-entérologie, en Pédiatrie ? pneumologie, en neurologie… Depuis Elles sont au nombre de trois. La pre- quatre ans, la SMP a donc incité les pémière mission, que je considère comme diatres à s’organiser en sociétés spécialiprioritaire, consiste à répondre aux sées, à définir leurs priorités et à élaborer besoins de formation des pédiatres. La des conduites spécifiques à tenir. formation ne peut pas se limiter à ce qui a été acquis sur les bancs de l’université. Le ministère de tutelle n’a-t-il pas un La formation des pédiatres, telle qu’elle rôle à jouer à ce niveau-là ? est organisée aujourd’hui -et cela n’a pas Je pense qu’il est de la responsabilité des changé depuis que j’ai commencé à ensei- médecins de faire des propositions au gner- offre des bases solides pour exercer ministère. Nous réalisons des études, des le métier de pédiatre généraliste avec thèses… dans le cadre de nos activités de un quota d’heures réservé à la chirurgie recherche que le ministère de la Santé pédiatrique, la radiologie pédiatrique, la ignore souvent. De la même manière, dermatologie pédiatrique et aux premiers le ministère doit impliquer les universigestes à effectuer lors d’un accouche- taires, les praticiens du secteur public et ment. Mais la médecine est une discipline du secteur privé lorsqu’il met en place des extensible et dynamique, et la pédiatrie programmes nationaux de prise en charge

des patients. Nous les découvrons au moment où nous devons les mettre en application et nous sommes parfois réticents car même lorsqu’ils émanent de grandes institutions internationales, ils n’ont pas été discutés avec les praticiens. Néanmoins, depuis quelques années, la concertation s’est nettement améliorée. De plus en plus, le ministère de la Santé prend en compte l’avis des praticiens dans des spécialités telles que l’hémophilie, le cancer, l’insuffisance rénale… Il est bien évident que le ministère a ses priorités. Il ne peut pas toujours répondre à nos demandes et c’est à nous, dans ce cas, de réfléchir à l’organisation à mettre en place. Le secteur de la pédiatrie, tel qu’il est organisé au Maroc, répond-il aux besoins actuels de la population (nombre de pédiatres, répartition géographique…) ? Au-delà du nombre de pédiatres, j’insiste essentiellement sur l’aspect de la formation. En moyenne, un congrès national réunit quelque 300 participants, un chiffre bien en deçà de nos ambitions. Un pédiatre sur trois n’assiste pas à la formation. Or, à partir du moment où la formation ne dépend plus de la faculté, mais des sociétés savantes, elle dépend également de la volonté du médecin à vouloir actualiser ses connaissances, les approfondir, modifier ses pratiques… En ce qui concerne l’organisation, nous allons être de plus en plus amenés à travailler différemment. Nous ne pouvons pas créer des services pour chaque pathologie, et les enfants n’ont pas toujours besoin d’être hospitalisés. Aujourd’hui, il faut développer la notion d’hôpital de jour qui s’applique en oncologie, par exemple, pour le traitement des enfants hémophiles… Parallèlement, il faut pallier l’insuffisance de formation, en nombre et en spécialisation. Nous avons besoin de nutritionnistes, d’électroencéphalographistes… afin que les unités puissent être fonctionnelles. Le profil des pathologies infantiles s’est beaucoup modifié au cours de ces vingt dernières années. À quoi est-ce dû, selon vous ? Le profil des pathologies que j’ai rencontrées au cours de ma carrière a évolué. Lorsque j’étais en 4e année d’études,


INTERVIEW nous étions confrontés à de nombreux cas de rachitisme, de diarrhées aiguës, de diphtérie, de tuberculose, d’épidémies, de méningites… mais pour affirmer qu’il a changé, il faudrait pouvoir se baser sur un premier critère objectif qui tienne compte de toutes les données recueillies sur l’ensemble du Maroc. Des pédiatres installés dans des hôpitaux publics en périphérie prennent en charge aujourd’hui encore des cas de malnutrition, par exemple. Cependant, grâce au programme élargi de vaccination mis en place au Maroc en 1981, des maladies cibles telles que la diphtérie, la poliomyélite, le tétanos ou encore la rougeole sont devenues rares ou ont complètement disparu. À côté, d’autres maladies sont apparues. Mais sont-elles apparues ou préexistaient-elles déjà sans que l’on ne s’y intéresse ? L’épilepsie, par exemple, a toujours existé, mais elle ne retenait pas autant l’attention. Le cancer a évolué avec l’environnement et les habitudes de vie qui se sont modifiées. Dans le même temps, des progrès ont été réalisés dans le domaine du dépistage grâce à l’échographie, par exemple, et notre approche du diagnostic est plus précise. L’accès aux soins reste l’un des principaux freins en matière de santé infantile. Quel regard portez-vous à propos de l’évolution du système de santé au Maroc ? Il est vrai que l’accès aux soins a beaucoup évolué, mais de nombreuses difficultés subsistent. L’accès aux soins englobe l’accueil, un accueil adéquat, un accueil professionnel. Un citoyen qui se présente dans une structure de soins, quelle qu’elle soit, doit pouvoir trouver en face de lui un interlocuteur. Cet interlocuteur doit être capable de lui expliquer ce qui peut être fait pour lui. Il doit également être capable de lui donner une réponse en proposant un rendez-vous, en l’orientant vers une autre structure… ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui. Nous sommes confrontés à une certaine agressivité de la part des patients qui passent des journées à attendre sans obtenir de réponse précise, et nous manquons de moyens pour répondre à leurs besoins. Nous manquons surtout de personnel, parfois de matériel, et même avec la meil-

leure volonté, nous ne pouvons pas recevoir tous les patients qui se présentent chaque jour à l’hôpital. Cette situation est difficile à vivre pour les parents. Ils ne comprennent pas. Il faudrait élaborer une carte « géomédicale » avec des indications précises sur le nombre de patients qui se présentent dans tel lieu, le nombre de pédiatres et de spécialistes qui sont en mesure de répondre à leurs besoins… pour faire ressortir les carences et tenter d’y remédier. Nous devons disposer de statistiques fiables pour fixer des objectifs et améliorer l’accès aux soins. L’aspect financier de l’accès aux soins ne constitue-t-il pas un autre obstacle majeur ? Là encore, la situation a évolué et évolue encore. Vous savez, il est extrêmement difficile de définir des priorités. Faut-il donner la priorité à la prévention ? Fautil privilégier la prise en charge des cancers ou des hépatites, moins coûteuses et plus nombreuses ? Faut-il traiter les enfants épileptiques que l’on peut guérir avant l’âge de quatre ans ? Faut-il créer des centres pour enfants handicapés moteurs ou cérébraux, pour enfants autistes ? Quelle place accorder à la prise en charge de certaines maladies coûteuses comme les hémoglobinopathies ? On ne peut pas tout faire en même temps, il faut faire des choix et ces choix sont terribles et douloureux. Néanmoins, d’importants efforts ont été réalisés et certaines pathologies dites orphelines ne sont pas oubliées. La Cnops, par exemple, prend en charge des pathologies telles que la maladie de Pompe, dont le coût de traitement s’élève à 42 000 DH par mois, ou la maladie de Urler pour laquelle les dépenses s’élèvent à 73 000 DH par trimestre. Votre parcours est assez atypique et plutôt remarquable. Vous n’aviez pas choisi la médecine au départ ? J’ai fait partie de l’équipe nationale de basket pendant dix ans avant de découvrir la danse classique et de me passionner pour cette discipline. Je voulais être danseuse, mais mon père a décidé que je serais médecin. Je me suis d’abord orientée vers la réanimation, une spécialité très dure sur le plan émotionnel. J’ai été tentée par la gastroentérologie avant de me tourner vers la pédiatrie.

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Vous avez démarré votre carrière dans le secteur privé avant de vous investir dans le secteur public. Quelles ont été vos motivations ? J’ai créé mon cabinet à Safi, mais parallèlement, je me suis beaucoup impliquée dans le secteur social en tant que présidente d’association, membre du croissant rouge, je rendais visite aux femmes en prison… J’ai très vite compris que je pourrais m’enrichir financièrement, mais que je risquais de perdre ce à quoi je tenais le plus, bien faire mon travail. Or, dans cette discipline, pour bien faire son travail, il faut enrichir ses connaissances. Et pour aider les autres à bien faire leur travail, il faut transmettre ses connaissances. Voilà ce qui m’a amenée à l’enseignement. Vous avez été très tôt tentée par la politique. Avez-vous encore des projets dans ce domaine ? Je pense qu’il est très difficile de faire de la médecine sans faire du social et de faire du social sans faire de la politique. Lorsque j’étais plus jeune, je voyais des enfants parcourir des kilomètres à pied pour aller à l’école. Je suis issue du monde rural et j’ai été frappée par le manque d’accès à l’eau potable, à l’origine de nombreuses épidémies. Je me suis présentée à Safi et je suis devenue conseillère municipale en 1976. J’étais idéaliste, j’avais l’ambition d’améliorer le quotidien de chacun dans ma région. Mais j’ai été très vite déçue, extrêmement déçue, par le milieu de la politique. J’ai décidé de me concentrer sur mon activité professionnelle et d’apporter ce que je pouvais dans ce domaine, un choix plus sage et plus efficace. Auriez-vous un message à transmettre aux futurs pédiatres marocains ? Je dirais : soyez à l’écoute des parents, de la mère, jusqu’à preuve du contraire. Ecoutez-la avec respect. Prenez ensuite le temps d’observer vos petits patients, de chercher, et utilisez tous les outils que vous avez à disposition aujourd’hui. Grâce à Internet, nous avons accès à des documents que nous mettions des mois à consulter auparavant. Formez-vous, enrichissez-vous, entretenez le dialogue, l’échange et la communication et soyez surtout confraternels.


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SIDA, TUBERCULOSE ET PALUDISME

D’IMPORTANTS MOYENS CONSACRÉS PAR LE FONDS MONDIAL LE FONDS MONDIAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME CONSACRE D’IMPORTANTS MOYENS POUR SOUTENIR DES PROGRAMMES DE PRÉVENTION, TRAITEMENTS ET SOINS DANS DE NOMBREUX PAYS. LE MAROC A REÇU UN PREMIER FINANCEMENT DU FONDS MONDIAL DÈS 2002, PUIS UN DEUXIÈME EN 2007, GRÂCE AUX PROPOSITIONS DU COMITÉ DE COORDINATION MAROC (CCM). AUJOURD’HUI, LE MAROC APPUIE L’IDÉE D’UN L’ÉLARGISSEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DE LA FEMME ET DE L’ENFANT PAR LE FONDS MONDIAL À D’AUTRES PATHOLOGIES. Par le Dr Rachid CHOUKRI, Président du Syndicat National de Médecine Générale (SNMG).

À

l’aube du XXIe siècle, la riposte mondiale à la charge de morbidité du sida, de la tuberculose et du paludisme dans les pays en développement était remise en question. Les traitements efficaces contre le VIH, disponibles depuis 1996 dans les milieux à hauts revenus, étaient inaccessibles à pratiquement toutes les autres personnes qui en avaient besoin ; la propagation

du paludisme semblait impossible à enrayer et le nombre de décès et d’affections associés à la tuberculose était en croissance. En juin 2001, Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU, lance un appel à la création du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, fondation à but non lucratif, indépendante de l’ONU et des autres entités existantes, chargée de mobiliser des ressources supplémentaires significatives, en vue de financer un meilleur accès aux services de prévention et de traitement et de contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). En dix années d’existence, le Fonds Mondial à consacré 21,7 milliards de US$ de subventions dans 150 pays, aux fins de soutenir des programmes à grande échelle de prévention, de traitement et de soins des trois maladies (21 % des crédits internationaux alloués au VIH, et 65 % de ceux alloués à la tuber-

culose et au paludisme) et a permis : ■ Le traitement antirétroviral pour 3 millions de personnes ; ■ Le dépistage et traitement de 7,7 millions de nouveaux cas de tuberculose ; ■ La distribution de 160 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide ; ■ La distribution de plus de 2,7 milliards de préservatifs ; ■ ½ million de prestations de services de soutien et de prise en charge aux orphelins ; ■ Le traitement anti-viral pour 1 millions de femmes enceintes+VIH. Le Fonds Mondial a contribué au renforcement des systèmes de santé à hauteur de 7,8 milliards de $ US et on estime qu’au moins 6,5 millions de personnes lui doivent la vie.

Le Fonds Mondial et le Maroc Le Maroc a été l’unique pays de la région Afrique du Nord-Moyen-Orient à obtenir un financement de 9.238.754 dollars US$ à l’issue du premier appel à proposition pour le sida, en mars 2002, pour


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couvrir une période de quatre ans. Le cas du Maroc, qui a été un succès, fit école à travers le monde, aussi bien au niveau de sa gestion, ses réalisations qu’au niveau de la dynamique créée. Le Comité de Coordination Maroc a pu mobiliser une nouvelle enveloppe budgétaire globale de 30 611 710 US $ au cours de la 6e série d’appels à propositions pour la mise en œuvre des plans stratégiques de lutte contre les deux maladies pour la période de juillet 2007/juin 2012 (26 .453 910 US$ pour le VIH/SIDA et 4.157 800 US $ pour la tuberculose). Le CCM Maroc est de toutes les manifestations organisées par le Fonds Mondial. Il a participé récemment au Forum de Partenariat qui s’est tenu à Sao Paulo, au Brésil, en juin dernier, représenté par le Dr R. Choukri, Président du Syndicat National de Médecine Générale (SNMG). Le Forum, qui constitue une partie intégrante de la structure de gouvernance du Fonds Mondial, a réuni plus de 400 délégations venues des quatre coins du monde, représentant tous les intervenants du Fonds Mondial pour débattre de la stratégie du Fonds Mondial pour les cinq prochaines années, sous le thème phare : « Façonner ensemble notre avenir, accès, responsabilité, droits ». L’objectif était d’obtenir, lors des dif-

férentes discussions, une importante tive, la planification familiale, les soins participation à la prochaine stratégie du prénatals et leurs interconnections avec Fonds Mondial. le VIH, avec un accent particulier sur le Les différents intervenants ont rappelé renforcement de la santé maternelle et les principaux facteurs infantile. Les intervede succès du Fonds nants ont insisté sur Mondial et mis l’accent l’élaboration d’un vaste sur l’optimisation de programme d’augmenLe Maroc a l’utilisation des investation de la réponse aux été l’unique pays tissements dans le cadre besoins des femmes en de la région Afrique des trois maladies, afin âge de procréer et des du Nord-Moyend’obtenir de plus grands enfants en matière de Orient à obtenir résultats en matière de sida et l’élargissement soins de santé, au sein de la prise en charge de un financement à des communautés et cette frange vulnérable l’issue du premier des systèmes de santé de la société à d’autres appel à proposition nationaux. Il s’agit de pathologies autres pour le Sida, en cibler les financements que les trois maladies, mars 2002, pour et de renforcer la gounotamment en matière couvrir une période vernance par la superde prévention des grosvision, afin d’assurer un sesses non désirées et de quatre ans. bon fonctionnement. des infections sexuelleUne bonne partie des ment transmissibles. discussions a consisté à tirer les leçons Cette dernière recommandation relades dix années écoulées et à envisager les tive au renforcement de la santé materperspectives d’avenir pour les dix autres à nelle, néonatale et infantile, matériavenir à propos de l’accès aux soins, de la lisée par l’élargissement de la prise en responsabilité et des droits dans le cadre charge de la femme et de l’enfant par des trois maladies. « Comment y parve- le Fonds Mondial à d’autres patholonir ensemble ? » gies, a été défendue bec et ongles par le Ont également été abordés les aspects Maroc et d’autres pays africains et sudrelatifs à la santé sexuelle et reproduc- américains.

NAISSANCE DU COMITÉ DE COORDINATION MAROC L’instance de coordination nationale marocaine (CCM) a été créée en février 2002, à partir du groupe thématique ONUSIDA, afin de présenter une proposition au Fonds Mondial pour l’appui à la mise en œuvre du plan stratégique national de lutte contre le sida. Le CCM Maroc était composé initialement à partir d’un noyau dur, le groupe thématique ONUSIDA, lequel fonctionne de manière active depuis 1999 et qui comprend les représentants du programme national de lutte contre le sida, les ONG thématiques, les agences du système des Nations Unies et des coopérations bilatérales. Le CCM Maroc a subi en 2009 une refonte de son fonctionnement, son organisation et sa composition, afin de répondre aux exigences du Fonds Mondial.

Au total, 25 membres représentant Le secteur gouvernemental ■ Le Programme national de Lutte contre les IST/SIDA du

ministère de la Santé, en partenariat avec l’Institut national d’hygiène et les centres hospitaliers ; ■ Les ministères de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports, de la Justice (Délégation Générale de l’Administration Pénitentiaire et de la réinsertion) ; ■ L’entraide nationale.

Le secteur privé ■ Le Syndicat National de Médecine Générale (SNMG) ; ■ La CGEM (Industrie pharmaceutique).

Les ONG ■ ALCS - OPALS - LM/LMST - AMJCS - SOS tuberculose -

AMSED - AMPF; ■ L’Association du Jour ; ■ Le Croissant Rouge Marocain (CRM).


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ALTER ALTE ALTERNATIVE RNAT NA ATIV VE

CONSUMÉRISME MÉDICAL

UNE CONCEPTION MODERNE DU CONTRAT MÉDICAL HIER SIMPLE PATIENT, LE CITOYEN S’ÉRIGE DE PLUS EN PLUS COMME UN VÉRITABLE CONSOMMATEUR DE SOINS ET DE PRESTATIONS DE SOINS QU’IL EXIGE « DE QUALITÉ ». DANS CE CONTEXTE, LA RELATION ENTRE LE MÉDECIN ET LE MALADE ÉVOLUE, TOUT COMME L’ARSENAL JURIDIQUE QUI S’Y RÉFÈRE. Par le Dr Hatim SOUKTANI, Directeur du CHP de Rabat et juriste au département de droit médical, FJESS, Université Mohammed V, Souissi.

prestataire de services avec tout ce que peut comporter cette tâche comme obligations de résultat et d’exigences.

L

e contrat médical est en train de connaître une véritable révolution avec l’apparition d’un nouveau concept, le consumérisme médical. Le patient, ou mieux encore, le client, est assimilé de plus en plus à un consommateur(1). Les économistes de la santé affirment que le consommateur de soins, représenté par le patient, est considéré comme un nouvel acteur émergent du système de santé. Les rapports de forces ont donc changé puisque la demande du malade n’est plus celle de la guérison, mais plutôt l’exigence d’une bonne santé. La relation médecin/malade s’est entièrement modifiée, considérant de plus en plus le médecin comme

cation dans le domaine de la chirurgie esthétique vu l’absence de finalité thérapeutique directe alliée à l’introduction de certaines techniques, comme le devoir et le délai de réflexion qui renQuelles forcent cette orientation. répercussions ? Cependant, le phénomène de la consuIl est très intéressant de sa- mérisation a aussi atteint le domaine voir que l’emploi accru des des soins puisque l’on commence à techniques consuméristes parler de tourisme médical, de judiciasuscite de nombreuses inter- risation de la santé, de développement rogations, d’une obligation notamment médicale de résulà propos de la tat, de réification du transformation corps et de principe La consumérisation du rapport entre le de liberté contracpatient et le profestuelle. n’est pas si négative sionnel de santé en Mais si la technique qu’on pourrait le un rapport de prestade liberté met en croire. Elle présente tion de services (2). suspens le contrat une utilité pour régir Cela se traduit par médical, elle ne les relations de santé, le délai de réflexion l’annule pas et ne notamment lorsque accordé au patient, l’empêche pas de se le devis, le refus former. la réglementation de vente, et même Les tribunaux fransanitaire ne dispose l’action en justice çais commencent à pas de mécanismes des associations de admettre la constisuffisants pour le consommation en tution en partie cipatient. matière de santé (3). vile des associations Il est certain que la de consommateurs consumérisation du destinées à protéger droit de la santé n’est que partiellement l’intérêt des patients. C’est une reconfondée (4). En effet, si cette dernière est naissance judiciaire (5) de la consumériun fondement, ceci trouve son appli- sation de la santé.


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Que dit la loi 31-08 ? La consumérisation n’est pas si négative qu’on pourrait le croire, du fait qu’elle présente une utilité pour régir les relations de santé, notamment lorsque la réglementation sanitaire ne dispose pas de mécanismes suffisants pour le patient. C’est spécialement le cas en matière de recours en justice depuis un arrêt de la chambre criminelle française de la Cour de Cassation du 15 mai 1994, dit « Arrêt Amzallag (6) » . Les juges ont ainsi reconnu que l’action d’une association de consommateurs destinée à protéger les intérêts du patient était recevable à une époque où les associations de santé ne bénéficiaient pas de réelle reconnaissance juridique. Le concept de la consumérisation du droit de santé semble à l’heure actuelle compatible avec l’entrée en vigueur, le 18 avril 2011, de la nouvelle loi marocaine 31-08 de la protection du consommateur. Il était aussi indispensable de constitutionnaliser le droit à la santé. Chose qui a été illustrée par l’article 20 de la nouvelle Constitution marocaine. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de discuter encore ce fameux droit d’accès à la santé, mais plutôt du droit à un soin de qualité. Par ailleurs, la loi cadre 34-09 relative à la carte sanitaire marocaine entrée en vigueur en juillet a prévu des dispositions visant la protection des droits des patients pour qu’ils accèdent à leur dossier médical, tout en insistant sur le fait que celui-ci reste la propriété de l’établissement, conformément aux dispositions de l’arrêté du ministère de la Santé n° 456-11 du 2 Rajeb 1431 (6 juillet 2010) portant règlement intérieur des hôpitaux -publié au Bulletin officiel n° 5926 du 12 rabii II 1432 (17 mars 2011) relatif au règlement intérieur des hôpitaux.

Nous constatons donc que le contrat médical a remarquablement évolué en faveur de la partie faible du contrat, le patient. Il n’est plus question d’admettre une sorte d’impérialisme médical ou de paternalisme du médecin à l’égard de son patient-client. La relation médecinpatient a subi un véritable bouleversement, le contrat devant s’établir sur des bases de respect des droits de l’Homme

et du droit du malade à être bien informé. Il doit recevoir une information suffisante, claire et loyale et bénéficier d’un temps de réflexion suffisant pour donner son consentement en faveur d’une prestation de qualité. Car si l’approche classique tirait son fondement du droit à l’accès aux soins, la conception moderne justifie son existence par le droit du patient à des prestations de qualité.

1 - Guillaume Rousset,, l’influence du droit de la consommation sur le droit de la santé, collection Théses : les études hospitalières édition 2009 page 32. 2 - F. Vialla. les grandes décisions du droit médical . Éditions alpha et( L.G.D.J). 2010 .p 325 . 3 - Les associations de protection des consommateurs en France ont déjà commencé à se présenter en tant que partie civile à plusieurs procès relatifs à la responsabilité médicale. 4 - Dans les cas graves et les situations d’urgence, la négociation du contrat médical est inconcevable d’un point de vue pratique même si l’exigence de soins de qualité reste la règle. 5 - La loi n° 88 - 14 du 5 jour 1988 relative aux actions en justice gagnées des associations de consommateurs et à l’information des consommateurs ( J.O.du 6janvier 1988, p219). 6 - Cass. Crim.,15 Mai 1985,Bull, 1990n°192, page 488, Amzallag, D. 1986, Jurisp.


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Sélection

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WWW.CLUBDOULEURAFRIQUE.COM

E-CLUB DOULEUR

LE LEADERSHIP DE SANOFI-AVENTIS EN E-FORMATION DU NON-DIT À LA PRISE EN CHARGE MÉDICALE, LA DOULEUR A FRANCHI D’ÉNORMES ÉTAPES. AUJOURD’HUI, LA LUTTE CONTRE CE MAL-ÊTRE EST DEVENUE UN VRAI ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE ET UN CRITÈRE DE QUALITÉ ET D’ÉVOLUTION D’UN SYSTÈME ET D’UN ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ.

S

inscrivant dans cette optique, Sanofi-aventis Maroc met à la disposition des professionnels de la santé le premier site Internet de formation médicale continue relatif à la prise en charge de la douleur. Baptisé « eclub douleur », ce projet cible en premier lieu les médecins et les pharmaciens, l’objectif étant de doter le pays de ressources humaines qualifiées et aptes à mener à bien leurs missions selon les normes internationales. Le lancement du « e-club douleur », qui a coïncidé avec la célébration de la « Journée Mondiale de la Douleur» décrétée le 17 octobre de chaque année, s’inscrit dans le cadre du « Club douleur Afrique ». Depuis sa mise en place en Afrique par le Groupe Sanofi-aventis en 2009 ont bénéficié de ce programme de fomation médicale continue « plus de 10.000 professionnels de la santé en Afrique, dont 450 au Maroc sur les différents symptômes de la douleur en plusieurs modules : céphalées, douleurs chez l’enfant, douleurs du sujet âgé, douleurs du cancer… », nous apprend Mme Gaëlle Berbineau, Directrice de l’activité Consumer Healthcare (CHC) au sein de Sanofi-aventis Maroc. Consultable via l’adresse « www. clubdouleurafrique.com », cette pla-

teforme propose un contenu axé sur « e-club douleur », Sanofi-aventis la prise en charge de la douleur en contribue non seulement à la forpratique médicale courante, élaboré mation des médecins aux bonnes par des experts dans ce domaine, et pratiques médicales en matière de enrichi d’un forum en ligne pour ap- diagnostic, de prescription des traiporter plus de clarification aux éven- tements et des modalités de leur tuelles interrogations des médecins administration, voire de prévention intéressés. des complications, mais aussi au Un tel projet est né de la nécessité transfert du savoir-faire. La bonne de prévenir le dévequalité de vie des loppement d’une patients souffrant douleur chronique de douleurs ne peut ou « douleur-maainsi qu’être davanladie » avec tout ce tage assurée. Traiter la douleur que cela implique Et au-delà de ces est une obligation comme répercusacquis, ce groupe universelle. sions sur le psypharmaceutique Au Maroc, il y chisme, la mémoire, s’aligne sur les exia beaucoup à le comportement gences des transde l’individu et formations qu’Infaire pour la de son entourage. ternet entraîne reconnaissance « Traiter la doudans les commuet la prise en leur est une obliganications entre les compte de cette tion universelle. Au professionnels de pathologie. Maroc, il y a beaula santé, dans les coup à faire pour la conditions d’accès reconnaissance et la et de création du prise en compte de cette pathologie », savoir. Si les acteurs du secteur a déclaré le Professeur Mati Nejmi, pharmaceutique veulent offrir de chef des services Anesthésie-Réani- nouvelles perspectives en termes mation et Traitement de la Douleur d’amélioration de la qualité, de la à l’Institut National d’Oncologie et valeur et de l’efficacité de la prestacoordinateur du « Pain club dou- tion des soins offerts à nos concileur » au Maroc. toyens, Sanofi-aventis donne déjà En mettant au point le site web l’exemple !



Agenda

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CONGRÈS D’ ICI

02

DÉCEMBRE

12 - 15 janvier 2012

19

12e édition du salon Medical Expo

ASCO Gastrintestinal Cancers Symposium

Casablanca, Maroc

San Francisco, USA

12

JANVIER

19-21 janvier 2012

CONGRÈS D’ AILLEURS

02 - 04 décembre 2011

DÉCEMBRE

03 décembre 2011 Une journée découverte IPEO et Ostéopathie Casablanca, Maroc

10

25

JANVIER

25 - 28 janvier 2012 10ème Biennale Monégasque de Cancérologie Monaco, France

27

Le 16e Congrès National de la Société Marocaine de Néonatalogie Rabat, Maroc

03

JANVIER

JANVIER

27 - 29 janvier 2012

11

CPLF 2012 : 16e congrès de pneumologie de langue Française

JANVIER

11 - 13 janvier 2012

Lyon, France

2nd Cours Francophone Supérieur sur le Cancer du Sein en situation Métastatique

30

Nice, France

5th Paris Hepatitis Conference

JANVIER

30 - 31 janvier 2012 Paris, France

DÉCEMBRE

10 décembre 2011 5ème Forum pour la réflexion et le développement pharmaceutique MED CONTACT 2011 Casablanca, Maroc

11

JANVIER

11 - 14 janvier 2012 JESFC : Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie Paris, France

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JANVIER

31 janvier - 03 février 2012 23rd International Congress on Anti-Cancer Treatment Paris, France



NOM DE LA SPECIALITE : AVAMYS. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE :

CLASSE PHARMACOLOGIQUE OU THERAPEUTIQUE : Corticoïdes. FORMES (S) PHARMACEUTIQUE (S) ET PRESENTATION (S) : Suspension pour pulvérisation nasale. SusCOMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Principe actif : : 0.0275 mgExcipients : Glucose anhydre : 2.750 mg - Cellulose dispersible : 0.825 mg - Polysorbate 80 : 0.01375 mg - Chlorure de benzalkonium : 0.0165 mg - Edétate disodique : : 50 µl. Pour une pulvérisation. Excipients à effet notoire : Chlorure de benzalkonium. INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Adultes, adolescents (12 ans et plus) et enfants (de 6 à 11 ans). Avamys est indiqué dans le traitement des symptômes de la rhinite allergique. POSOLOGIE USUELLE ET MODE D’ADMINISTRATION : lioreront grâce à une prise régulière et continue du traitement (Cf. Propriétés pharmacodynamiques). La durée du traitement devra être limitée à la période d’exposition allergénique.Adultes et adolescents (12 ans et plus) : La posologie initiale recommandée est de deux pulvérisations (27,5 par pulvérisation) dans chaque narine, une fois par jour (dose journalière totale = 110 microgrammes). Dès qu’un contrôle adéquat des symptômes est obtenu, une réduction de la posologie à une pulvérisation dans chaque narine (dose journalière totale = 55 Enfants (de microgrammes). Les enfants ne répondant pas complètement au traitement par une pulvérisation dans chaque narine une fois 6 à 11 ans) : La posologie initiale recommandée est d’une pulvérisation (27,5 par jour (dose journalière totale = 55 microgrammes) peuvent augmenter la posologie à deux pulvérisations dans chaque narine en une prise par jour (dose journalière totale = 110 microgrammes). Dès qu’un contrôle adéquat des symptômes est obtenu, il est recommandé de réduire la posologie à une pulvérisation dans chaque narine, une fois par jour (dose journalière totale = 55 microgrammes). Enfants de moins de 6 ans : Patients : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire dans cette population (Cf. Propriétés pharmacocinétiques). : Aucun ajustement posologique n’est âgés : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire dans cette population (Cf. Propriétés pharmacocinétiques). nécessaire pour les patients est nécessaire si le capuchon a été enlevé pendant 5 jours ou si le pulvérisateur n’a pas été utilisé pendant au moins 30 jours. Après chaque utilisation, le pulvérisateur doit être nettoyé et le capuchon remis en place.CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients d’Avamys. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI : particulière est conseillée lors du traitement chez ces patients. Ritonavir : liés aux corticoïdes administrés par voie nasale peuvent apparaître, en particulier en cas de fortes doses prescrites sur des périodes prolongées. Ces effets sont variables en fonction des patients et selon les corticoïdes utilisés (Cf. Propriétés pharmacocinétiques).Un traitement par corticoïdes administrés par voie nasale à des doses supérieures à celles recommandées peut entraîner une freination corticosurrénalienne avec retentissement clinique. Si des doses supérieures à celles recommandées doivent être utilisées, une corticothérapie de supplémentation par voie générale devra être envisagée pendant les périodes de stress ou en cas d’intervention chirurgi-

la dose de corticoïdes par voie nasale à la dose minimale permettant un maintien du contrôle des symptômes de la rhinite. De plus, il conviendra d’envisager l’orientation du patient vers un pédiatre (Cf. Propriétés pharmacodynamiques). En cas de suspicion d’une altération des fonctions surrénaliennes, la prudence est recommanINTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES FORMES D’INTERACTIONS :

le placebo (1 sujet sur 20). Cette légère augmentation de l’exposition systémique n’a pas entraîné de - Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines : GROSSESSE ET ALLAITEMENT :

EFFETS INDESIRABLES : Les fréquences des effets indésirables mentionnés ci-dessous sont issues des études cliniques. La convention suivante a été utili: Très fréquent ≥1/10 ; Fréquent ≥1/100 à <1/10 ; Peu fréquent ≥1/1 000 à <1/100 ; Rare ≥1/10 000 à <1/1 000 ; Très rare <1/10 000. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Très fréquent : Epistaxis. Fréquent : Ulcération nasale. L’épistaxis était en général d’intensité faible à modérée. Chez les adultes et les adolescents, l’incidence d’épistaxis était supérieure lors d’une utilisation au long cours (plus de 6 semaines) par rapport à une utilisation à court terme (jusqu’à 6 semaines). Dans les études cliniques pédiatriques d’une durée allant jusqu’à 12 semaines, l’incidence d’épistaxis était simiSURDOSAGE : Au cours d’une étude de biodisponibilité, il n’a pas été observé d’effet indésirable systémique après administration pendant 3 jours de doses intranasales allant jusqu’à 2microgrammes 640 par jour (Cf. Propriétés pharmacocinétiques). Un surdosage aigu ne nécessite pas en général de mesure particulière autre que la surveillance du patient. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES : Propriétés pharmacodynamiques : Expérience clinique : Rhinite allergique saisonnière chez les adultes et adolescents : prise par jour. Un effet thérapeutique est apparu dès 8 heures après la première administration, avec une amélioration supplémentaire au cours de l’administration les jours suivants. Dans chacune des quatre études réalisées, la réponse globale au traitement perçue par les patients ainsi que leur évaluation sur une échelle de qualité Rhinite allergique perannuelle chez les adultes et adolescents : Dans les deux études réalisées, les sympde vie (RQLQ = « Rhinoconjunctivitis Quality of Life Questionnaire », microgrammes en une prise par jour par rapport au placebo. Dans une étude, les symptômes oculaires ainsi que la qualité de vie (RQLQ) étaient signiRhinite allergique saisonnière et perannuelle chez les enfants :La

la dose de 110 microgrammes en une prise par jour sur les 4 semaines de traitement. Une analyse post-hoc nasale à la dose de 110 de 110 microgrammes en une prise par jour. Rhinite allergique saisonnière et perannuelle chez les enfants (de moins de 6 ans) : Propriétés pharmacocinétiques Absorption négligeable. Une dose journalière intranasale de 110 10 disponible au niveau systémique après l’administration de 110 microgrammes par voie nasale (Cf. Surdosage). Distribution moyenne, 608 l. Métabolisme l/h) de la circulation systémique principalement par métabolisation hépatique, par l’enzyme CYP3A4 du cytochrome P450, en un métabolite 17β-carboxylé inactif (GW694301X). La principale voie métabolique β-carboxylique inactif. Les études in vivo : après administration par voies orale et intraveineuse, l’élimination est principalement fécale indiquant une excrétion du heures. L’excrétion urinaire correspond approximativement à 1 et 2 % de la dose administrée respectivement par voie orale et intraveineuse. Enfants : Chez la majorité des patients, le furoate 10 pg/ml) après administration nasale d’une dose journalière de 110 microgrammes. Des concentrations plasmatiques mesurables ont été observées chez 15,1 % des patients pédiatriques après administration nasale d’une dose journalière de 110 microgrammes et chez seulement 6,8 % des pg/ml et de 18,9 pg/ml chez les enfants âgés respectivement de 2 à 5 ans et 6 à 11 ans après administration de 55 microgrammes. A la dose de 110 pg/ml et de 14,4 pg/ml chez les enfants âgés respectivement de 2 à 5 ans et 6 à 11 ans. Ces valeurs sont superposables à celles observées chez les adultes (plus de 12 ans) pour lesquels les concentrations moyennes chez les sujets ayant des taux mesurables étaient respectivement de 15,4 pg/ml et de 21,8 pg/ml aux doses de 55 microgrammes et de 110 microgrammes. Personnes âgées :Des données pharmacocinétiques ne sont disponibles que pour un faible nombre de patients âgés (≥ 65 ans, n = 23/872 ; 2,6 : : augmentation de la Cmax (42 %) et de l’ASC0-∞ (172 %) et une diminution modérée (23 % en moyenne) des taux de cortisol chez ces patients par rapport aux sujets sains. Les données de cette étude suggèrent que l’exposition moyenne attendue pour une dose de 110 Données de sécurité précliniques : Les résultats des études de toxicologie générale sont retrouvé d’augmentation dose dépendante de l’incidence des tumeurs au cours des études menées sur 2 ans de traitement par inhalation chez les rats et les souris. CONDITIONS DE DELIVRANCE : Liste I CONDITIONS DE CONSERVATION : Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler. GlaxoSmithKline Maroc Ain El Aouda Région de Rabat. Avamys® est une marque déposée des sociétés du Groupe GlaxoSmithKline. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter GlaxoSmithKline Maroc, 42-44 Angle Boulevard Rachidi et Rue Abou Hamed AlGhazali, Casablanca. Tél : 212 (0) 522 48 00 02, Fax : 212 (0) 522 48 00 41


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