Corée du Nord escale photographique
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Corée du Nord
jordy Meow
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CorĂŠe du Nord
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sommaire p.6
Le voyage Beijing-Pyongyang
p.22 p.36 p.40 p.42 p.46 p.54 p.60 p.70 p.72 p.80 p.90 p.98 p.100
À Pyongyang Pyongyang Monument de la Fondation du Parti des Travailleurs Arc de Triomphe & Arche de la Réunification Place Kim Il-sung Tour du Juche Métro de Pyongyang Changgwang Health Complex Hôtel Ryugong Grande Maison des Études du Peuple Maternité de Pyongyang Cirque de Pyongyang Hôtel Yanggakdo Pyongyang Film Studio
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Hors de Pyongyang Ferme des Autruches Route Nationale DMZ Kaesong
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Le départ
Beijin
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Tianji
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Un visa pour la corée du nord Si fermée que ça ?
I
l y a quelques années, je suis tombé sur la photo d’un gigantesque bâtiment, sorte de monolithe de béton qui semblait abandonné, avec pour seul sous-titre : “La Corée du Nord”. Une image bien mystérieuse pour un pays qui l’est tout autant. Je suis aussitôt intéressé par ce pays insaisissable dont les images qui nous parviennent rappellent les vieux films de science-fiction. Ma curiosité est peut-être déplacée mais l’envie de découverte est la plus forte, ce pays possède définitivement à mes yeux un intérêt touristique. Après mon emménagement au Japon, je me décide à chercher un moyen de pénétrer ce pays qui semble, au premier abord, interdit. Finalement, à ma grande surprise, les agences de voyage proposant des séjours en Corée du Nord sont assez nombreuses. Mais sont-elles sérieuses ? En 2011, j’entre en contact avec plusieurs d’entre elles pour leur présenter mon projet de voyage. Je tiens absolument à voyager en couple, sans être dans un groupe et je souhaite un circuit personnalisé. J’aimerais aussi prendre des photos sans avoir à demander l’autorisation à chaque fois. Tout se trouve être en réalité négociable. Je m’aperçois que de toute façon tout est organisé et supervisé par la direction nationale du tourisme nord-coréenne. Les agences par lesquelles les touristes sont obligés de passer s’occupent seulement de communiquer avec cet organisme national, de négocier les parcours et de s’occuper des démarches pour obtenir le visa. Fin 2011, Kim Jong-il décède et mon voyage prévu en 2012 tourne au vinaigre. Le planning du voyage est complètement finalisé à l’aide de l’agence “Young Pioneer Tours”, mais la Corée du Nord a bloqué les démarches. La situation prend un mois et demi à se dégeler. En février 2012, je me retrouve enfin devant l’ambassade de Corée du Nord à Pékin pour recevoir mon visa. Après trois heures d’attente dans le froid, j’ai enfin le sésame entre les mains. Les billets de train en poche, le départ est pour le lendemain et l’excitation est à son comble.
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Beijing-Pyongyang
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“Réalisons toutes les tâches prévues par notre leader cette année.”
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Les voitures sont très rares en ville, la plupart des gens circulent à pied, en métro ou en bus. Certains ont un vélo mais il semblerait que ce soit les plus riches. Le vélo est apparemment une des fiertés du Parti. Et les bus alors ? Certainement pas, vu leur état. Je me demande même si ce ne sont pas ces bus que la Tchécoslovaquie a offerts à la Corée du Nord pendant la guerre froide. La ville sent le déclin, difficile de croire que dans les années 70 la Corée du Nord était plus prospère que le Sud avec une industrie solide qui exportait ses matières premières en Europe et au Japon. À Pyongyang, l’une des vues les plus flatteuses est sûrement celle des traffic-lady. Ce sont les chefs d’orchestre des rues de Pyongyang et heureusement qu’elles sont là. Le monde entier se passionne pour elles et il existe même des forums fétichistes à leur sujet. Elles sont en général plutôt jolies, bien bâties, fortes et intelligentes. Rien que ça ! Leur statut leur donne droit aux produits de beauté – probablement nécessaire à l’accomplissement de leur travail – et leurs costumes sont le fruit de l’imagination de Kim Jong-il. En été, elles sont même en minijupes. Poursuivant notre visite, nous longeons la rivière de Taedong. Un pont cache un marché noir, tout est à même le sol, les gens sont sales et échangent dans la misère la plus totale. Je suis prévenu par mes guides à l’avance : mon appareil photo n’a pas le droit de pointer son nez. L’histoire de ces marchés noirs est assez récente. Le pays a connu entre 1994 et 1998 une famine tuant 500 000 à un million de personnes. Elle a été causée par des catastrophes climatiques à répétition, notamment des inondations importantes amplifiées par la déforestation des années 80. Les Nord-Coréens, éduqués dans un principe de guerre permanente, se méfieront de l’aide internationale. Celle-ci ne sera distribuée que de façon sélective et les zones qui ne sont pas aidées par l’État vont mettre en place des systèmes de troc et de marché noir. L’État préfère alors fermer les yeux.
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“Le grand dirigeant Kim Il-sung est avec nous pour toujours.� 39
Monument de la Fondation du Parti des Travailleurs
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L’hôtel Ryugong
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Du même auteur : Nippon no Haikyo - Vestiges d’un Japon oublié www.totorotimes.com
Pour aller plus loin sur la Corée du Nord : Récits Vies ordinaires en Corée du Nord - Barbara Demick Les Aquariums de Pyongyang - Kang Chol-Hwan Bande dessinées Pyongyang - Guy Delisle Le Visiteur du Sud, le journal de Monsieur Oh en Corée du Nord - Yeong Jin-Oh
©Éditions Issekinicho 8 rue Léon Ungemach 67300 Schiltigheim www.issekinicho.fr contact@issekinicho.fr Textes & photographies : Jordy Meow Graphisme : Alexandre Bonnefoy Imprimé en Lituanie Impression : janvier 2014 Dépot légal : février 2014 Isbn : 978-2-9543125-2-1
9 782954 3 1 2521 ISBN 978-2-9543125-2-1
À
première vue, la Corée du Nord est un pays 9 782954 312521 impénétrable, cherchant à rester isoléISBN du 978-2-9543125-2-1 reste du monde, prônant l’autosuffisance et l’autodéfense, toujours sur le devant de la scène politique internationale. En 2011, quand Jordy Meow commence à s’intéresser à ce pays fascinant, il découvre que des agences de voyage existent bel et bien et qu’obtenir un visa pour faire du tourisme dans cette dernière dictature communiste n’est pas si impossible. Photographe passionné, à sa grande surprise, il est autorisé à s’y rendre avec son matériel photo. “Accompagné” par deux guides nord-noréens, le voici parti pour un périple photographique des plus singuliers qui le mènera de Pyongyang à la frontière entre les deux Corées : la DMZ. 25,80 euros
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Ceci est un extrait du livre
“Corée du Nord - Escale photographique” 150 photos -148 pages 19x25cm
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