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Traitements
from Depressiegids FR
by Janssen
5. Demandez ce que vous pouvez faire pour aider Vous ne devez pas apporter de solution, ni même dire quoi que ce soit. Il suffit de faire acte de présence et d’être à l’écoute. Une personne dépressive a souvent du mal à gérer les activités de la vie quotidienne : accomplir des formalités administratives, faire les courses, le ménage, etc. Vous pouvez déjà l’aider dans ces petites tâches de tous les jours. En effet, soit elle n’y parvient plus, soit, dans de nombreux cas, cela ne l’intéresse pas. Ne lui adressez pas de reproches mais proposez-lui de l’aide, sans vous imposer.
6. Demandez à la personne si elle a des pensées suicidaires Une personne atteinte de dépression a fréquemment des pensées suicidaires. N’hésitez pas à l’interroger à ce sujet et ne condamnez pas ces pensées. N’oubliez pas qu’elle se culpabilise probablement à cause de ces pensées. Dites à la personne qu’elle est importante pour vous et expliquez-lui que ces pensées sont dues à la dépression et peuvent disparaître. Le simple fait d’en parler avec quelqu’un peut déjà constituer une aide précieuse. Pour d’autres conseils sur la façon d’aborder une telle discussion, rendez-vous sur suicide.be; préventionsuicide.be; le psychologue.be; téléaccueil.be. Voir également à la page 53 du présent guide.
7. Prenez soin de vous aussi Même si c’est difficile pour vous et si vous souhaitez de tout cœur aider votre proche, ne cessez pas vos propres activités. Vous avez le droit de profiter de la vie, que vous soyez la mère, le père, la sœur, le frère, le conjoint ou l’amie(e) de la personne en souffrance. Prenez donc un verre en terrasse, allez voir un film, organisez une soirée avec des amis ou partez en week-end. C’est votre droit. C’est même votre devoir de continuer à prendre soin de vous au cours de cette période. Ce n’est qu’à cette condition que vous pourrez réellement aider une autre personne.
8. Recherchez une aide professionnelle Un petit passage à vide, cela passe. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une vraie dépression, il est quasi impossible de s’en sortir seul(e). Encouragez votre proche à rechercher une aide professionnelle et à en parler avec son médecin généraliste ou un autre thérapeute professionnel, à un psychologue par exemple.
Fréquenter une personne souffrant de dépression peut aussi se révéler très fatigant et même pénible pour vous. Prenez donc suffisamment de temps pour vous ; si nécessaire, faites également appel à une aide professionnelle pour vous-même : vous ne pouvez pas endosser tous les rôles à la fois. Veillez aussi à pouvoir vous confier auprès de plusieurs personnes de votre entourage.
Source : geestelijkgezondvlaanderen.be
Le médecin généraliste
Après la famille et les connaissances (voire avant ces dernières, si vous ne voulez ou pouvez réellement parler à personne), votre médecin généraliste est votre principale personne de confiance. Il connaît non seulement votre dossier médical, mais il vous connaît aussi personnellement et connaît souvent un peu votre vie.
Si vous pensez que vous pourriez avoir un problème d’ordre psychique, il est conseillé de commencer par prendre contact avec votre médecin généraliste. Ce dernier pourra évaluer les symptômes avec vous, proposer un traitement ou vous orienter vers un psychologue de première ligne, un spécialiste ou un établissement de soins adéquat. Dans ce dernier cas, votre généraliste recevra des informations sur votre traitement afin d’éviter toute dispersion des données vous concernant. Certains cabinets de médecine générale et centres médicaux de quartier disposent de psychologues à qui vous pouvez vous adresser pour un (premier) accompagnement psychologique.
Le psychiatre
Les psychiatres sont des médecins qui se sont spécialisés en psychiatrie, la discipline qui étudie les maladies mentales. À l’instar des autres médecins, les psychiatres sont donc habilités à prescrire, à pratiquer des examens cliniques et à demander des analyses biologiques.
Consulter un psychiatre n’a rien de honteux. Le psychiatre s’est spécialisé dans le traitement des maladies mentales et est donc parfaitement bien placé pour la prise en charge de vos problèmes. Celle-ci implique fréquemment une thérapie et comprend parfois un traitement médicamenteux ou d’autres formes de traitement.
CONSE!L
Les choses ne s’améliorent pas ? Passez à l’action Si vous doutez que votre traitement actuel soit approprié pour vous, si vous éprouvez certains désagréments ou si vous n’observez vraiment aucune amélioration après une période prolongée, n’acceptez pas cet échec. Parlez-en avec votre médecin, votre thérapeute, vos amis ou votre famille. N’hésitez pas non plus à demander un second avis auprès d’un autre médecin. Il est sans doute difficile de s’imposer lorsque vous avez le moral au plus bas, mais essayez malgré tout de veiller à vos intérêts. Par exemple, vous pouvez préparer l’entretien en notant à l’avance les questions et remarques que vous souhaitez formuler. Ou encore, vous pouvez vous faire accompagner d’une personne en qui vous avez confiance. Vous bénéficierez ainsi du soutien nécessaire pour pouvoir vous exprimer et être correctement informé(e) lors de vos entretiens avec votre praticien. Pourquoi rester bloqué(e) dans une situation qui ne vous offre aucune perspective d’amélioration ?
Les principales formes de traitement
Thérapie cognitivocomportementale Cette thérapie repose sur le concept de base que nos pensées (« cognitions ») ont une influence sur le comportement et les émotions. Le but de cette thérapie est de vous apprendre à mieux gérer vos pensées, et, de là, également vos émotions. Le plus souvent, cette forme de thérapie recourt à la psychothérapie et aux exercices à pratiquer à domicile.
Thérapie axée sur le patient Il s’agit d’une forme de psychothérapie qui place les perceptions du patient au centre de l’attention. Le principe de départ est que le patient est en mesure de solutionner lui-même ses problèmes. L’objectif n’est pas tant de résoudre certains problèmes, mais de mieux en comprendre les causes.
Thérapie systémique (thérapie familiale) Cette méthode aborde les problèmes dans le contexte du « système » au sein duquel vous fonctionnez – dans la majorité des cas, il s’agit de la famille. Les interactions au sein du groupe ou entre les membres individuels peuvent influencer de manière déterminante l’apparition de problèmes psychiques ou entraver la mise en place de solutions éventuelles. Dans cette forme de thérapie, on fait donc intervenir activement la famille. La psychologie est la science qui étudie la pensée et le comportement de l’être humain ; à ce titre, elle intervient dans la quasi-totalité des secteurs de la société. On y retrouve différentes orientations : la psychologie du travail, de la santé, scolaire, clinique, etc.
Les psychologues sont détenteurs d’un Master en psychologie. Le titre de cette profession est protégé et ne peut être utilisé que par les personnes disposant d’un numéro d’agrément valable. Tous les psychologues sont soumis à un code déontologique imposant des règles de comportement sur le plan éthique.
Les psychologues ne sont pas médecins et ne peuvent donc pas prescrire de médicaments. Dans le cadre du traitement de la dépression, ils ont généralement recours à la psychothérapie. Le psychologue vous montrera comment, en modifiant le regard que l’on porte sur la vie, il est possible d’atténuer les symptômes. Selon la méthode choisie (thérapie cognitivo-comportementale, thérapie axée sur le patient, thérapie systémique, thérapie contextuelle), le thérapeute va soit aborder les causes de la dépression, soit tenter de modifier certains schémas de pensée. Vous trouverez plus loin des explications plus détaillées sur ces méthodes spécifiques..
Psychothérapie
Littéralement, un thérapeute est une personne qui exerce une forme de thérapie particulière. S’il s’agit d’un accompagnement psychologique, on parlera alors de psychothérapie. Elle est exercée par des professionnels de la santé qui ont suivi une formation spécifique théorique et pratique durant plusieurs années. Ils sont affiliés à une association professionnelle et doivent respecter un code éthique.
Veuillez toutefois noter que de nombreux thérapeutes ne disposent d’aucune formation reconnue. En principe, tout un chacun peut en effet se déclarer thérapeute. Veillez donc à bien vous informer avant de vous adresser à un psychothérapeute particulier. Faites preuve d’esprit critique vis-à-vis des méthodes et traitements « alternatifs », même s’ils peuvent parfois apporter un soutien véritable.
Qui pourrait vous comprendre mieux que des personnes ayant également souffert de dépression ? Les discussions avec des « experts du vécu » font partie intégrante du programme de rétablissement au sein de certains centres de soins de santé mentale. Dans ce secteur en effet, vous rencontrerez de plus en plus souvent des « experts de l’expérience », volontaires et professionnels qui, du fait de leur expérience personnelle de la dépression, travaillent activement dans un hôpital, un établissement de santé, une association spécialisée ou un centre de santé mentale. À cette fin, ils bénéficient bien entendu d’une formation spécifique.
Services (centres) de santé mentale
Le médecin généraliste (ou pour les jeunes, un centre PMS, psycho-médico-social) peut aussi vous orienter vers un service de santé mentale (SSM), un centre de santé mentale (CSM), un centre de guidance ou un club. En Wallonie et à Bruxelles, ces centres accompagnent chaque année de nombreuses personnes atteintes de troubles mentaux et/ou psychiatriques graves. Les enfants, adolescents, adultes et sujets âgés concernés peuvent s’adresser à ces centres et obtenir une consultation sur rendez-vous (destinée aux personnes non hospitalisées). Tapez « centre de santé mentale ou service de santé mentale » sur Google ainsi que le nom de votre commune pour obtenir les coordonnées du centre le plus proche de chez vous. Chaque centre dispose d’une équipe composée de psychiatres, psychologues, assistants sociaux, etc. Tous ces professionnels de la santé mentale travaillent en collaboration et recherchent avec vous la prise en charge qui répond le mieux à votre demande d’aide. Sur la base d’entretiens, ils élaborent avec vous un plan de traitement. La plupart du temps, il s’agit d’une forme de psychothérapie, qu’elle s’effectue sur une base individuelle, en famille ou en groupe. Parfois, la prise de médicaments s’avère nécessaire.
Qu’est-ce qu’un hôpital psychiatrique ?
Vous pouvez vous rendre dans un hôpital psychiatrique pour bénéficier de traitements extrêmement diversifiés et spécialisés, tant en résidentiel (avec séjour sur place, parfois de longue durée) qu’en hôpital de jour. Une équipe hospitalière se compose de psychiatres,
La thérapie contextuelle Elle combine les concepts issus de la thérapie classique et des techniques relevant de la thérapie systémique. L’accent est ici mis sur l’« éthique relationnelle », sur la qualité et l’éthique de vos relations. Dans quelle mesure êtes-vous loyal(e) ? Existe-t-il un équilibre entre donner et recevoir ? Souffrez-vous de sentiments d’injustice ? Que s’est-il passé dans les générations qui vous ont précédé ?
Signalons la thérapie interpersonnelle et des rythmes sociaux, qui a montré des résultats intéressants dans la dépression et le trouble bipolaire. Des thérapies allient l’activation comportementale et la pleine conscience dans des programmes individuels ou en groupe comme « Réagir » à Charleroi (CHU Vincent Van Gogh)
S’orienter dans l’offre de soins
En Belgique, les personnes souffrant de troubles psychiques peuvent s’adresser à bon nombre d’organisations et d’établissements. Toutefois, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver dans ce dédale de structures et de services. Demandez conseil à votre médecin et laissez-le vous orienter vers les personnes appropriées. Cela vous épargnera beaucoup de temps et de tracas. Le « CRéSaM » ou le guide social peuvent aussi vous permettre d’effectuer des recherches par vous-même. Tout ceci est bien sûr intéressant, mais n’oubliez pas que la personne la mieux placée pour vous conseiller reste votre médecin généraliste.
Prise en charge ambulatoire
Le terme « ambulatoire » est utilisé lorsque le patient est traité dans le cadre de consultations externes chez le médecin ou un prestataire de soins spécialisé, ou lorsque c’est le médecin/ thérapeute qui se rend au domicile du patient. Il s’agit donc d’une prise en charge « extra- muros » – sans hospitalisation. Une consultation auprès du médecin généraliste relève donc aussi de la prise en charge ambulatoire.
Prise en charge résidentielle
Dans ce cas, vous faites l’objet d’une admission dans un hôpital ou un autre établissement où vous bénéficiez d’un encadrement approprié par le personnel soignant, le personnel infirmier psychiatrique, les thérapeutes et les assistants sociaux. de psychologues, d’équipes de soins infirmiers (psychiatriques) ainsi que d’ergothérapeutes, de kinésithérapeutes, de thérapeutes créatifs, etc. Quant aux assistants sociaux, ils vous aident à gérer votre administration, à rechercher un emploi ou à gérer les contacts avec votre employeur, votre propriétaire, votre banque, etc.
Qu’est-ce qu’un service de psychiatrie au sein d’un hôpital général (SPHG) ?
Bon nombre d’hôpitaux généraux comprennent aussi un service de psychiatrie, appelé SPHG. Il est également possible d’y séjourner dans la partie résidentielle, soit en séjour normal incluant la nuit, soit en hospitalisation de jour dans les établissements qui l’autorisent. Ce sont surtout les adultes et les personnes âgées qui y ont recours, mais certains services acceptent aussi les enfants et les adolescents. Un SPHG propose principalement des hospitalisations de courte durée, par exemple en cas de crises d’ordre psychiatrique ou à la suite de tentatives de suicide. Ici aussi, l’équipe est constituée de psychiatres, psychologues, personnel infirmier (psychiatrique), ergothérapeutes, kinésithérapeutes, assistants sociaux, etc.
Que faire en cas de situation de crise ?
Avant toute chose, appelez le médecin ou le 112 si vous ne pouvez pas joindre le médecin. En situation de crise, vous pouvez aussi vous adresser au service des urgences de l’hôpital. Certains hôpitaux disposent d’ailleurs d’un service spécifique d’urgences psychiatriques, avec un nombre limité de lits. Ces services s’appellent des unités de crise et d’urgences psychiatriques. Vous y serez accueilli(e) par une équipe spécialisée qui accorde une attention particulière aux personnes en crise émotionnelle ou psychiatrique aiguë. Il est essentiel, y compris durant le suivi après la crise, qu’une collaboration étroite soit instaurée entre le patient lui-même, le service des urgences, la famille et l’entourage ainsi qu’avec le médecin généraliste et d’autres services d’aide.
Généralement, une intervention psychiatrique d’urgence s’impose : • Si vous menacez de vous suicider ou si vous avez fait une tentative de suicide. • Si vous présentez des idées délirantes psychotiques. • Si vous êtes dans une situation de crise sur le plan relationnel ou situationnel. • Si vous abusez d’alcool, de drogues ou de médicaments. • Si vous présentez une anxiété grave et/ou une crise de panique. • Si vous présentez des troubles comportementaux ou un stress aigu.
En psychiatrie d’urgence, la prise en charge varie d’une intervention de courte durée à une hospitalisation de maximum quelques jours. Les soins de suivi s’effectueront soit à l’hôpital (en résidentiel), soit en dehors de l’hôpital (prise en charge ambulatoire, c-à-d. via des consultations externes). En quoi consistent les équipes mobiles de crise ou aigües ? À la demande du médecin généraliste, en cas de situations de crise aiguë, une « équipe mobile de crise » peut intervenir. Il s’agit d’une équipe multidisciplinaire composée de personnel infirmier, d’assistants sociaux, d’experts de l’expérience, de psychologues, de paramédicaux ainsi que d’un psychiatre. Si nécessaire, ces personnes peuvent vous rendre visite plusieurs fois par semaine, voire plusieurs fois par jour. La durée de la prise en charge est limitée à environ trois semaines. Ensuite, une solution à plus long terme sera recherchée. Dans le jargon professionnel, cette équipe de crise est parfois appelée « équipe mobile 2a » L’équipe 2a s’efforce donc d’éviter une hospitalisation par une intervention de crise suivie d’une stabilisation.
L’équipe mobile chronique appelée également « équipe mobile 2b », quant à elle, est axée sur la réadaptation et le rétablissement. Après une hospitalisation ou après une intervention via l’équipe 2a, celle-ci passe le relais à l’équipe 2b qui assure le suivi. Les équipes mobiles sont un concept relativement récent au sein des soins de santé mentale belges. Pour cette raison, leur fonctionnement et le mode d’orientation (via le médecin généraliste ou à l’initiative du patient lui-même) peuvent différer d’une région à l’autre.
Source: https://www.psychosenet.be/ behandeling/mobieleteams/
Traitements
Où puis-je trouver de l’aide en ligne ?
Il en va de la dépression comme de tous les autres sujets sur Internet : nous sommes inondés d’informations dont nous ignorons souvent la validité et ce qu’elles peuvent nous apporter individuellement. Il existe bien sûr des sources fiables et de nombreux tests pertinents en ligne, mais vérifiez-les toujours avec votre médecin.
Sur ces sites, vous trouverez un aperçu de tous les sites et outils fiables liés au rétablissement après une dépression :
Argos 2001.fr (France) depression.org, le forum des bipotes, ATB&D (Suisse), revivre.org (Canada)
Osez en parler, osez reconnaître vos limites et demandez de l’aide à temps, tant auprès de vos proches que des thérapeutes.
Comment puisje (faire) traiter ma dépression ?
Même si cela peut sembler étrange, le traitement de la dépression doit débuter en vous-même. Les services d’aide professionnels s’articulent autour des « soins axés sur le rétablissement » ; ces soins permettent, en dépit de votre maladie, de redonner un sens à votre vie et sont fournis en étroite collaboration avec la famille et les aidants proches. Ce parcours repose sur des traitements médicamenteux, mais également sur des thérapies non médicamenteuses telles que la psychothérapie et le coaching.
Thérapies non- médicamenteuses
En cas de dépression « légère », un traitement médicamenteux n’est pas toujours indispensable. Mais même lorsque vous souffrez d’une dépression sévère ou si vous souhaitez réduire au minimum l’utilisation des médicaments, vous pouvez tirer bénéfice de différentes formes de thérapie non médicamenteuse. Dans la plupart des cas, le résultat optimal est obtenu en associant les deux types de démarches. Le traitement médicamenteux peut vous donner le courage d’entamer une psychothérapie et peut atténuer les symptômes les plus sévères de la dépression. Votre esprit s’ouvrira en quelque sorte à la thérapie, qui favorisera elle aussi votre rétablissement. Parlez-en avec votre médecin, votre psychologue ou votre psychiatre, ainsi qu’avec votre entourage ou vos aidants proches. Si vous souhaitez vous réapproprier votre vie, il est préférable d’utiliser des outils adéquats.
Psychothérapie
Dr Sabine Wyckaert, psychiatre à l’Universitair Psychiatrisch Centrum KU Leuven
La psychothérapie aide les patients et leurs familles à résoudre leurs problèmes et à mieux gérer le stress. En cas de dépression sévère, il est recommandé d’associer la psychothérapie à un traitement médicamenteux (sauf dans certaines situations particulières, comme en cas de grossesse). Si la dépression est légère, la psychothérapie peut s’avérer suffisante. Quelles sont les objectifs de la psychothérapie ? Information et acceptation. Élargir sa perspective, faire le deuil de sa bonne santé antérieure, accepter la maladie. Favoriser l’adhésion au traitement. Réduire la fréquence des rechutes : apprendre à reconnaître les signaux et les situations à risque susceptibles de provoquer un nouvel épisode de dépression. Favoriser les relations sociales et personnelles. Améliorer la qualité de vie : efforcez-vous d’avoir un mode de vie sain (activité physique, alimentation, sommeil, contacts sociaux…). Apprendre à gérer le stress, en renforçant les stratégies d’adaptation (stratégies dites de « coping » pour mieux faire face à l’adversité), en limitant les facteurs de risque sociaux et en prenant conscience des pensées qui vous perturbent. Limiter le risque de suicide. Prendre en charge les symptômes résiduels. Après une dépression, certaines personnes restent fragiles. Si elles sont confrontées à un événement de vie négatif, elles se sentiront vite à nouveau dépressives, ce qui entravera le processus de rétablissement et pourra contribuer à l’apparition d’une rechute proprement dite.
Chacun de nous a sa propre façon de fonctionner, physiquement et mentalement. Nous réagissons tous différemment aux événements que nous traversons. Certaines personnes supportent davantage de contrariétés que d’autres. Certaines sursautent lorsqu’une allumette tombe à terre, tandis que d’autres restent parfaitement calmes à côté d’un feu d’artifice.
Que puis-je faire moi-même ?
Prenez bien soin de vous
Même lorsque la situation paraît absolument sans issue, il est toujours possible de redonner un peu de couleur et de sens à sa vie. Il s’agit de petites choses que vous pouvez mettre vous-même en place jour après jour.
Une bonne nuit de sommeil
Essayez de maintenir un rythme jour/nuit fixe et dormez au moins 7 à 8 heures. Si vous n’y arrivez pas, parlez-en à votre médecin. Vous trouverez ici quelques conseils pour améliorer votre sommeil :
Retrouver-le-sommeil.com Jepenseaussiàmoi.be Passeportsanté.net
Une alimentation saine
Si vous êtes au plus profond de la dépression, vous n’avez sans doute même pas envie de vous nourrir, et encore moins de veiller à l’équilibre de vos aliments. Cependant, c’est un aspect crucial… Ne dit-on pas que « nous sommes ce que nous mangeons » ?
Avoir une alimentation saine peut réellement influencer positivement notre humeur et améliorer notre qualité de vie de manière générale. Bien entendu, il n’existe pas de régime contre la dépression. Ce qui est sain pour la plupart des gens est également sain pour une personne déprimée. Si vous ne parvenez vraiment pas à vous préoccuper de nourriture, laissez d’autres personnes s’en soucier pour vous, si elles ont la gentillesse de le faire. Après tout, lorsque vous êtes au restaurant, vous acceptez bien que l’on vous serve ?
Profitez de la nature
Cela peut être un parc, une forêt, une belle avenue ... Peu de choses apportent autant de quiétude que la présence d’arbres, de plantes, d’animaux, de prairies ou autres espaces verts.
Pour la première fois de ma vie, j’ai avoué à quelqu’un que je ne pouvais plus me projeter dans l’avenir et que je ne voulais pas continuer comme ça – même si cette thérapeute avait probablement déjà pu déduire cela indirectement lors de notre première rencontre. Cette fois encore, elle ne se détourne pas de mon chagrin, elle n’essaie pas immédiatement d’apporter des solutions. À chaque fois, elle me fait surtout comprendre que je ne dois pas traverser cette épreuve seule. Elle me donne un nouveau rendez-vous la semaine suivante, et avance mon rendez-vous chez le psychiatre. »
Source : Wordt het ooit weer licht? (Est-ce que ça redeviendra léger un jour?”). (An Peeters) Cela étant, nous savons tous fort bien quand nos limites sont atteintes : quand nos émotions nous font trop souffrir, quand nous n’en pouvons plus... Trop, c’est trop. Lorsqu’une personne est en proie à des troubles psychiques, sa confiance en elle et son image d’elle-même sont souvent fortement ébranlées. Un thérapeute peut vous aider à améliorer progressivement votre confiance en vous en vous faisant prendre conscience de votre véritable valeur. Grâce à cette nouvelle confiance en vous et à une meilleure connaissance de vous-même, vous parviendrez à mieux percevoir vos propres besoins. Vous serez à nouveau en mesure de prendre des décisions importantes et d’introduire des changements essentiels dans votre vie. Par exemple, ne plus reporter une action déterminée, ou cesser de croire que vous n’avez pas le choix dans une situation donnée..
Une faiblesse autodéclarée Il n’existe pas de critères objectifs qui indiquent quand quelqu’un doit avoir recours à une aide professionnelle. Toutefois, certains signaux révèlent qu’une personne est en train de perdre le contrôle de ses propres actions ; en présence de tels signaux, il faut agir. Mais sans doute vous poserez-vous des questions. Cette aide professionnelle, est-elle vraiment utile ? Le remède ne va-t-il pas être encore pire que le mal ? Ne doit-on pas arriver à surmonter cela sans aide ? Peut-être avez-vous un sentiment de honte à l’idée d’exposer ce que vous considérez vous-même comme une faiblesse ? Ou bien êtes-vous de ceux qui pensent que la psychothérapie consiste à s’allonger sur un divan dans une pièce obscure, tandis qu’un analyste barbu vous pose des questions gênantes sur votre enfance…
Mais la psychothérapie, c’est tout autre chose ! Dans la plupart des cas, vous vous asseyez face au thérapeute, parfois en tête-à-tête, parfois en groupe, et vous parlez de votre maladie et de votre manière d’y faire face. Rien d’étonnant à cela puisque la psychothérapie est parfois aussi appelée « thérapie par la parole ». Une fois que vos symptômes sont sous contrôle, la psychothérapie vous aide à acquérir les compétences et stratégies qui vous permettront de remettre votre vie sur les rails et de lui redonner une structure. Le but est d’apprendre à reconnaître vos sentiments et à les gérer, à réagir aux événements susceptibles de déclencher des symptômes et à mettre en place un environnement sur lequel vous pouvez suffisamment vous appuyer pour continuer à vivre avec votre maladie.
Vivre avec la dépression Ne sous-estimez jamais l’impact de la dépression sur votre vie quotidienne et vos relations. La psychothérapie vous aide à vous débarrasser de sentiments de culpabilité ou de honte éventuels. Adhérer au traitement est également un aspect crucial, car vous vous sentirez souvent tenté de l’arrêter.
Un large choix Il existe de très nombreuses formes de psychothérapie, et la façon de travailler peut également être très variable. Vous avez le choix, veillez donc à choisir une thérapie avec laquelle vous vous sentez bien. Votre médecin vous accompagnera dans cette recherche du traitement qui vous convient le mieux. N’hésitez pas non plus à vous informer en vous adressant à différentes associations professionnelles de thérapeutes et auprès de groupes d’entraide.
Durant une dépression, la psychothérapie agit habituellement plus lentement que le traitement médicamenteux : il faut parfois attendre plus de deux mois avant d’en ressentir les pleins effets. En contrepartie, les avantages seront d’autant plus durables. N’oubliez pas non plus que, comme pour les médicaments, les réactions individuelles à la psychothérapie peuvent être variables.
Dépression et alcool
Pr Dr Frieda Matthys, Chef du service de Psychiatrie, UZ Brussel
Il existe une interaction importante entre la dépression et les problèmes d’alcool. Si vous avez une tendance dépressive, il est très tentant de consommer de l’alcool. L’alcool réduit l’anxiété et les idées noires, il diminue l’inhibition et facilite l’endormissement. L’alcool diminue même les douleurs souvent associées à la dépression. En réalité, il est utilisé comme un médicament, mais c’est un médicament qui comporte de nombreux risques et effets secondaires. L’abus d’alcool peut lui-même être à l’origine d’une dépression. Consommer une grande quantité d’alcool provoque de la fatigue, réduit le niveau d’énergie et perturbe le sommeil : on s’endort facilement, mais au bout de quelques heures, on se réveille agité. En outre, si vous consommez régulièrement trop de boissons alcoolisées, vous aurez tendance à négliger vos activités, à devenir irascible, à avoir davantage de conflits et à rencontrer des problèmes dans votre vie privée, mais aussi dans votre vie professionnelle. Votre confiance en vous diminuera, vous vous intéresserez à moins de choses et vous retirerez aussi moins de plaisir de la vie. En un mot : vous développerez des symptômes dépressifs. Au fil du temps, il deviendra alors difficile d’identifier quel était le problème initial. Les deux éléments (consommation d’alcool et symptômes dépressifs) se
renforcent en effet l’un l’autre. Du reste, si vous arrêtez de boire, vous ne vous sentirez pas immédiatement mieux.
Au contraire, votre nervosité augmentera, se transformant même en anxiété, et vous aurez encore moins d’intérêt ou d’envie de prendre des initiatives. Il faut bien une à deux semaines d’abstinence (aucune consommation d’alcool) pour pouvoir à nouveau insuffler de l’énergie et de la vitalité dans votre vie. Le plus souvent, il n’est pas nécessaire d’ajouter des antidépresseurs. L’essentiel est d’améliorer la qualité de votre sommeil et votre appétit. Vous recommencerez alors à avoir envie de faire du sport, de lire, de pratiquer vos hobbies, ... Si cette humeur triste persiste après deux semaines, votre état devra être réévalué et la prise d’un antidépresseur peut être indiquée.
Conclusion : modérez votre consommation d’alcool en général, et abstenez-vous même totalement d’alcool si vous traversez une crise dans votre vie ou en en cas de gros cafard.
Si vous pensez avoir développé une dépendance à l’alcool ou à d’autres drogues (illicites), demandez conseil à votre médecin. Le test proposé par ce lien pourrait déjà vous apporter une aide précieuse :
www.aide-alcool.be https://na-belgium.org/fr/
Chaque jour commence par une action qui témoigne de courage et d’espoir : sortir de son lit. » (Anonyme)
Autres formes de thérapie
L’art-thérapie, la musicothérapie, la thérapie corporelle... L’offre est étendue et certaines thérapies peuvent procurer de meilleurs résultats que d’autres. Il arrive aussi qu’une forme de thérapie ne soit pas compatible avec le traitement global que vous recevez. Si vous souhaitez essayer une thérapie, veillez donc à toujours en informer votre médecin.
Techniques de détente et de relaxation Comment retrouver la sérénité ? Ressasser des idées noires est l’un des symptômes de dépression les plus fréquents, et c’est une mauvaise habitude qui peut perturber profondément votre vie, ne serait-ce que parce que cela vous prive de sommeil. Le yoga, la technique de la pleine conscience (« mindfulness », voir plus loin) et d’autres techniques de relaxation permettent littéralement à votre esprit de « respirer ». Une bonne respiration est en effet un composant essentiel de ce type de thérapies.
Si vous voulez réellement vous détendre, recherchez une activité qui vous plait, trouvez-vous un hobby qui vous intéresse ou vous passionne réellement. Qu’est-ce qui vous donne un sentiment de bien-être ? Qu’est-ce qui vous détend particulièrement ? Cela peut être marcher, regarder un film, pratiquer un sport, écouter de la musique, lire, jouer à des jeux en ligne...
Comment arrêter de ressasser des idées noires ?
Professeur Filip Raes, KU Leuven
On entend par là le fait de ruminer sans cesse un problème particulier ou des choses désagréables, des choses qui vous attristent ou vous préoccupent. « N’aurais-je pas mieux fait de...? » « Pourquoi est-ce que je me sens à nouveau si mal ? » « Que vais-je devenir si je ne me sens pas vite mieux ? » Les études scientifiques ont montré que le fait de se ronger ainsi rend une personne vulnérable aux troubles psychiques, tels que la dépression et l’anxiété. Les personnes dépressives ressassent souvent des événements du passé ou des sentiments négatifs inhérents à leur dépression. En cas d’anxiété, la personne se fait souvent du mauvais sang en pensant aux événements négatifs susceptibles de se produire à l’avenir. Cette tendance aux idées noires a pour caractéristique qu’il est difficile d’en arrêter le flux et que cela peut commencer indépendamment de votre volonté. C’est comme s’il s’agissait d’un enchaînement automatique de pensées négatives, toujours les mêmes. Or ruminer ne nous aide pas. Même si nous pensons que nous devons nous creuser la tête pour résoudre un problème, le fait de le ressasser sans cesse nous empêchera justement de le résoudre. Comment arrêter de se ronger ainsi ? Dans tous les cas, apprenez à vous en rendre compte à temps, afin de pouvoir passer à l’action. Et le mot « action » est à comprendre au sens littéral : s’activer, faire des choses, bouger, ... L’action est le meilleur remède contre les idées noires. C’est également le concept de base de la technique appelée « Activation comportementale » et d’autres thérapies cognitivocomportementales. Vous y apprenez notamment à identifier rapidement cette tendance à ruminer, puis à vous (re)mettre à faire des choses de façon active. De même, la technique de la pleine conscience (mindfulness) vous apprend à reconnaître ces idées noires perturbantes afin d’éviter qu’elles ne vous emprisonnent totalement.
La pleine conscience peut aider, c’est prouvé scientifiquement La pleine conscience convient particulièrement bien aux personnes ayant déjà connu plusieurs dépressions. À la base, il s’agit d’une thérapie qui aide à réduire le stress, et qui repose sur des techniques de méditation classiques. Via la technique de l’entraînement de l’attention, vous vous focalisez sur votre « monde intérieur ». Le calme y règne rarement, et les pensées, émotions et opinions s’y succèdent à un rythme rapide sans que nous puissions apparemment contrôler le processus. Or ces pensées et sentiments chaotiques ont d’énormes répercussions sur notre vie ici et maintenant.
Grâce à l’entraînement de l’attention, vous apprenez à prendre conscience de vos émotions et pensées, sans les juger. Lorsque vous voyez la réalité telle qu’elle se présente, avec indulgence, ces processus mentaux finissent par avoir moins d’impact. Vous accordez alors une attention plus soutenue à votre propre fonctionnement dans les différents aspects de votre vie.
La Mindfulness Based Cognitive Therapy (MBCT), ou Thérapie Cognitive Basée sur la Pleine Conscience, intègre des éléments issus de la thérapie cognitive ainsi que des exercices de méditation basés sur la pleine conscience, dans le but de vous faire prendre davantage conscience de votre respiration, de votre corps et de vos pensées. Et par conséquent, également des pensées et sensations désagréables. Vous apprenez à ne pas les condamner, à les laisser exister telles qu’elles se présentent à un moment particulier, sans ressentir le besoin de les changer ni de les éliminer. Votre dialogue intérieur devient ainsi plus amical envers vous-même et vous cause moins de souffrance.
La Formation à la pleine conscience (Mindfulness Training), un programme de 8 semaines, est recommandé en premier lieu aux personnes qui sortent d’une dépression ou d’un burn-out. Si vous êtes encore en pleine dépression majeure, vous n’avez normalement pas assez d’énergie et de résilience pour suivre ce programme relativement intensif. Il vous sera demandé de réaliser un parcours personnel, qui comprend des exercices de méditation et de détente quotidiens ainsi qu’un processus de réflexion sur votre situation personnelle. Vous apprendrez à vous distancer de vos pensées, ce qui vous permettra d’être davantage en contact avec votre corps, vos sensations et vos besoins. L’idée est de continuer à pratiquer ces exercices après les 8 semaines initiales, de manière informelle. Ainsi, vous deviendrez finalement votre propre meilleur ami, le meilleur antidote contre les rechutes.
Les bases scientifiques de la pleine conscience
Un extrait de l’ouvrage du Dr Laureys vous donne d’ores et déjà un aperçu du fondement scientifique de la méthode.
Un grand nombre de maladies chroniques parmi les plus fréquentes de notre époque (douleurs chroniques, burnout, insomnies, hypertension artérielle, etc.) seraient liées au stress et aux idées noires. Des études cliniques contrôlées ont démontré que la pleine conscience, une forme d’entraînement mental, peut s’avérer utile dans le traitement ou la prévention des symptômes neuropsychiatriques et physiques liés au stress. Dans son ouvrage « La méditation c’est bon pour le cerveau » le neurologue Steven Laureys propose un aperçu en langage clair des données scientifiques disponibles à ce jour, qui démontrent que l’entraînement à la pleine conscience permet d’améliorer nettement la qualité de vie et le bien-être mental. Dans un secteur de soins de santé s’orientant de manière croissante vers la prévention, la pleine conscience pourrait bien devenir une partie intégrante de l’auto-prise en charge par le patient et de la gestion des maladies en général.
Comment aider un proche atteint de dépression ? Dr Christophe André sur Youtube
Infiltrer le cerveau de Matthieu Ricard
Que découvrons-nous dans le cerveau de Matthieu Ricard (moine bouddhiste et traducteur attitré du Dalaï Lama), expert chevronné de la méditation comptant des milliers d’heures d’entraînement mental à son actif ? Ce qu’on l’on peut affirmer avec certitude, c’est que l’entraînement intensif à la méditation modifie l’être humain. Si vous pensez que la méditation est une activité nébuleuse ou une perte de temps, jetez donc un coup d’œil sur la boîte crânienne de Matthieu. Vous découvrirez non seulement de puissants effets sur sa structure cérébrale (plus de matière grise) et sur sa connectivité (plus de substance blanche), mais aussi sur l’activité de son cerveau.
L’entraînement cérébral peut être comparé à un entraînement musculaire. Tout comme les exercices ciblés renforcent et augmentent le volume des muscles, on remarque aussi que la taille de certaines parties du cerveau augmente sous l’effet d’exercices mentaux ciblés. Concrètement, il s’agit d’épaississements de la substance grise dans les zones cérébrales importantes en termes d’attention, de régulation interne et de mémoire.
Un cerveau sain est un cerveau fortement connecté, dans lequel toutes les zones cérébrales peuvent échanger rapidement des informations. La vitesse à laquelle les informations sont échangées est déterminée par votre substance blanche. Dans le cerveau de Matthieu Ricard, nous observons un haut degré de connectivité, avec des connexions disposant de voies plus larges.
Source : Het no-nonsense meditatieboek (Steven Laureys, 2019 Borgerhoff & Lamberigts)
Le programme WRAP® : reprendre pied Qu’est-ce que WRAP® ? • WRAP® signifie Wellness & Recovery Action Plan, ou
Plan d’action pour le bien-être et le rétablissement.
C’est un outil d’auto-assistance qui aide les personnes dans leur processus de rétablissement. Un espace est offert pour réfléchir à des questions telles que
« de quoi ai-je besoin pour me sentir bien ? » et
« comment puis-je (re)prendre les rennes de ma vie ? » • WRAP® utilise une approche positive. Il est fondé sur la force intérieure des gens et non sur les choses qui ne vont pas. • Vous pouvez utiliser le programme WRAP® individuellement ou en groupe.
Développement de la méthode : La méthode a été mise au point en 1997 par Mary Ellen Copeland, une Américaine aux prises avec une dépression et une psychose. Les médecins lui donnaient peu d’espoir d’enrayer ses troubles et lui prescrivaient surtout des médicaments pour réduire ses symptômes. Elle n’a pas accepté cela et a recherché une méthode pour reprendre le contrôle de sa propre vie. Avec un groupe de patients et d’experts de l’expérience, elle a développé la méthode WRAP® et a fondé le Copeland Center. La méthode n’est pas liée à un diagnostic particulier ou à des problèmes spécifiques : le programme WRAP® est conçu pour apporter une aide à tout un chacun – qu’il souffre ou non d’une vulnérabilité psychologique. Entre-temps, le programme a connu une expansion mondiale. La recherche scientifique montre que le WRAP® aide efficacement les gens à réaliser leurs souhaits de vie.