comment préserver votre mariage quand celui de votre enfant se brise
La fidélité
des habitudes simples pour aider votre enfant à vous aimer et à vous écouter
la discipline spirituelle et demeurer dans le christ
Chers lecteurs,
LLorsque vous pensez au fruit de l’Esprit, quels sont ceux qui vous viennent à l’esprit ? Je dois admettre que lorsque je lis Galates 5.22-23 et que l’apôtre Paul les énumère, j’ai tendance à ne penser qu’aux trois premiers. Or, qu’en est-il de la bonté, de la délité, de la douceur et de la maîtrise de soi ? Je ne pense pas être le seul à n’y pas penser autant.
Expressément quant à la délité, combien de fois pensez-vous à ce qu’elle signi e dans votre vie ?
Ce n’est pas parce que cela ne vient pas tout de suite à notre esprit que c’est moins important. Les divers fruit de l’Esprit sont énumérés ensemble, égaux en importance et en valeur, et la délité n’est pas moins essentielle à la vie d’un croyant que l’amour, la joie ou la paix.
Dans ce numéro du magazine, nous voulons examiner en détail à quoi ressemble ce fruit de l’Esprit à l’égard de nos relations - que ce soit dans le mariage, en tant que parent, dans la communauté ou par rapport à notre foi.
J’ai appris dans ma propre vie que la fidélité est l’une de ces vertus qui se révèlent réellement lorsqu’elles sont mises à l’épreuve. Il est facile de rester engagé lorsque tout va bien dans notre vie, lorsque la confiance et la sécurité règnent dans nos relations. Mais que faisons-nous lorsque nous traversons des vallées ? Comment persévérer lorsqu’il est plus facile d’abandonner ?
Paul commence ce chapitre en nous disant : « C’est pour la liberté que Christ nous a a ranchis » (Galates 5:1). Plus loin, il nous rappelle : « Voici donc ce que je dis: marchez par l’Esprit » (Galates 5:16). À maintes reprises dans ce chapitre, il nous rappelle que par nos propres forces, nous ne pouvons rien faire. Lorsque nous vivons en dehors de Dieu, nous sommes condamnés à une vie d’esclavage au péché. Mais par la grâce de Jésus-Christ, il nous a libérés. Et c’est par son Esprit – et non par le nôtre – que nous pouvons vivre avec ces qualités. Il termine ce chapitre en disant : « Si nous vivons par l’Esprit, laissons-nous
aussi conduire par l’Esprit. Ne soyons pas vaniteux en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres » (Galates 5:25-26).
Lorsque nous parlons de délité, nous ne pouvons pas être fidèles par nos propres forces. C’est Dieu seul qui me permet de rester dévoué et engagé envers mes proches, de marcher avec persévérance dans les épreuves, d’être loyal et inébranlable dans ma foi. C’est l’Esprit de Dieu vivant en moi, et non mon propre esprit, qui rend ce fruit possible.
Dans ce numéro, vous trouverez des articles qui vous aideront à approfondir ce sujet. À la page 24, vous découvrirez les différentes disciplines spirituelles qui nous permettent de demeurer dans le Christ. À la page 20, vous apprendrez comment créer un attachement et un lien signi catif avec votre enfant grâce à des habitudes simples. À la page 16, vous apprendrez comment vous et votre époux(se) pouvez rester dèles l’un à l’autre lorsque le mariage de votre enfant se brise.
Je tiens également à ce que vous sachiez qu’en tant qu’équipe, nous prions régulièrement pour les familles francophones du Canada et du monde entier. Étant moi-même bilingue, je sais à quel point notre ministère Focus Famille est précieux pour orienter les familles vers l’amour de notre fidèle Dieu et je tiens à vous remercier de prendre le temps de lire ce magazine. Nous espérons et prions pour que ces articles vous encouragent et vous inspirent. Si vous souhaitez découvrir d’autres manières dont nous sommes là pour aider les familles à s’épanouir, visitez FocusFamille.ca
Bénédictions,
Jean-Paul Beran, MA Président
Focus on the Family Canada
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É T É 2024
Focus Famille – Focus on the Family Canada
Président
Jean-Paul Beran
Président du conseil
Dan Loney
Éditrices
Amy Van Veen, Olivia Cucino a Éditeur associé
Dominique Ourlin
Traductrice
Anne Worms
Design et conception graphique
Laurisha Blackstock, Amanda Regan
Note importante : Pour toute demande de réutilisation d’un article, écrivez à le res@focusfamille.ca.
Pour contacter Focus Famille ou nous signaler un changement d’adresse, vous pouvez envoyer un courriel à le res@focusfamille.ca ou nous écrire à : Focus Famille, 19946 80A Avenue, Langley, BC V2Y 0J8. TPS : 10684 5969 RT0001.
Imprimé au Canada par Hemlock Printers Ltd.
FOI ET CULTURE
8 Des livres pour forti er notre âme
Une foi bien ancrée et la compassion in nie de Dieu nous donnent la force de faire face aux tempêtes jour après jour
12 Dieu ne marche-t-il pas devant toi ?
Comment cet ancien dé nous encourage-t-il aujourd’hui
24 La discipline spirituelle et demeurer dans le Christ
Mieux connaître notre Seigneur, l’aimer plus profondément et devenir plus comme lui
31 Promesses de la Bible
Des versets de la Bible centrés sur la délité de Dieu
36 Une espérance qui ne déçoit pas
Persévérer lorsque nos prières sont sans réponse
ÉtÉ 2024 sommaire
38 Qui est dèle comme toi, Dieu ?
Fidèle Dieu ; dèle serviteur
39 Recette à partager
Gâteau au yoghourt et glaçage à l’orange
ÉDUQUER SES ENFANTS
6 Astuces éducatives
Naviguer dans le monde des médias et du divertissement avec votre enfant
14 Au secours, mon ado ne croit plus en Dieu !
Comment réagir et garder la communication ouverte quand votre ado doute de sa foi
20 Des habitudes simples pour aider votre enfant à vous aimer et à vous écouter
Comment des moments quotidiens de la vie passés avec votre enfant peuvent-ils devenir des occasions de renforcer vos liens
32 Con it familial : six manières de se réconcilier avec son enfant adulte
Bâtir la con ance et le respect entre vous et votre enfant
PRENDRE SOIN DE SON COUPLE
10 Cinq idées simples pour un mariage plus heureux
Explorez une multitude de merveilleuses idées pleines de créativité
16 Comment préserver votre mariage quand celui de votre enfant se brise
Des idées pratiques pour vous aider à établir des limites saines avec votre enfant adulte
28 Chérir son époux(se) : qu’est-ce que cela veut réellement dire ?
Comment cette simple pratique peut transformer votre relation avec votre époux(se)
Naviguer dans le monde des médias et du divertissement avec votre enfant
NNous vivons dans un monde numérique. Téléphones, ordinateurs, télévisions – il semble presque impossible pour les familles de passer une journée sans la débuter par un écran. Et si c’est un excellent moyen d’éduquer nos enfants ou de leur proposer des divertissements intéressants, nous savons tous que cela peut créer une dépendance – autant pour les enfants que pour les adultes ! Les parents partout à travers le monde se posent la question : Comment puisje aider mes enfants à naviguer ce monde ?
Nous voulons vous aider ! Ces idées simples, testées et éprouvées par des parents, vous aideront à réduire le temps d’écran de vos enfants et à leur apprendre à utiliser leur temps à bon escient.
LIMITES DES MÉDIAS
Fixez-vous des limites de temps précis pour consulter les médias sur une base quotidienne ? Essayez d’utiliser une minuterie pour indiquer à vos enfants quand il est temps d’éteindre la télévision, l’ordinateur ou les jeux vidéo. Prévenez vos enfants qu’ils disposent d’une heure (ou de la durée de votre choix) pour regarder la télévision, etc., mais précisez qu’ils doivent ensuite passer à une autre activité. Pour éviter les moments où ils se disent « Mais, maman/papa, je m’ennuie ! », faites en sorte que d’autres activités soient facilement accessibles : mettez à leur disposition des jeux de société, des livres, des bricolages, des cartes et des puzzles, et prenez le temps de leur apprendre des jeux amusants à l’extérieur.
RÉAJUSTEZ LE TEMPS D’ÉCRAN
Lorsque vous fixez des limites de temps d’écran pour vos enfants, n’oubliez pas que toutes les familles ont tendance à reprendre de mauvaises habitudes. À ce stade, les personnalités perfectionnistes du type « tout ou rien » peuvent être tentées d’abandonner. « L’objectif n’est pas la perfection absolue », rappelle Adam Holz, de l’émission Plugged In de Focus on the Family (disponible uniquement en anglais). « L’objectif est de progresser vers ce qui est sain et bon pour nous. Parfois, nous échouons - tout comme avec un régime ou un budget. Nous n’abandonnons pas, mais nous nous remettons à zéro, nous nous réorganisons et nous essayons à nouveau ». Et ce faisant, c’est une grande leçon de vie pour vos enfants !
TRAVAILLER POUR LE WI-FI
Aidez vos enfants férus de médias à apprendre la diligence en protégeant votre connexion Internet par un mot de passe. Changez le mot de passe Wi-Fi tous les jours ou toutes les semaines, en fonction de votre programme de corvées, et ne donnez le mot de passe à vos enfants qu’une fois qu’ils ont terminé leurs tâches. Un peu de motivation aide à développer une bonne éthique de travail !
ÉTABLIR UN ÉQUILIBRE
POUR LE TEMPS CONSACRÉ AUX JEUX VIDÉO
Wendy A. de Coquitlam, en Colombie-Britannique, nous a fait part de la façon créative dont elle aide son fils à rester responsable et à équilibrer le temps qu’il passe à jouer à des jeux vidéo. Elle a écrit : « Mon fils de 12 ans doit gagner son temps de jeu vidéo en consacrant le même temps à une activité physique. Je comptabilise le temps passé avec des bâtonnets de Popsicle, chaque bâtonnet représente 30 minutes. Je les empile dans un récipient composé de trois boîtes de lm vides collées les unes aux autres. Sur le côté, on peut lire : “Banque, obtenu” et “Banque, dépensé”. Les bâtonnets sont déplacés d’un conteneur à l’autre en conséquence. Je pense que ce type de règlement fonctionne. J’espère aider mon ls à « repérer » le temps qu’il consacre à une activité sédentaire telle que les jeux... et, j’espère, faire de lui un jeune adulte plus prudent. »
Questions sur la culture populaire
Ce que nos enfants regardent et écoutent façonne leur cœur et leur esprit. Adam Holz, chroniqueur média chez Plugged In, suggère de poser les questions suivantes aux enfants pour les amener à réfléchir de manière critique aux messages qu’ils reçoivent :
Quel est le message principal ?
Qu’est-ce qui est valorisé ?
Qu’est-ce qui est critiqué ?
Comment ces valeurs se comparent-elles et s’opposentelles à ce que nous croyons en tant que chrétiens ?
Quelles questions ce divertissement pose-t-il ?
Quelles réponses o re-t-il ?
Comment ce divertissement cherche-t-il à nous influencer sur le plan émotionnel ?
Comment cherche-t-il à nous persuader rationnellement ?
Quelle est la source de l’autorité morale pour les valeurs et les décisions ? Est-ce l’expérience d’un individu ? Ou de ses sentiments ? Est-ce un système de croyances cohérent ?
Quelles sont les conséquences des choix faits par ces personnages ?
Des livres pour forti er notre âme
Une foi bien ancrée et la compassion infinie de Dieu nous donnent la force de faire face aux tempêtes jour après jour.
Pour les petits
DÈS 2 ANS
Dis-lui tout, partout, toujours
Laura Wifler, 2022
Comment donner envie à nos enfants de prier ? C’est parfois di cile pour nos enfants de parler à Dieu. Ils ont souvent beaucoup de questions au sujet de la prière:
• Est-ce que Dieu m’entend vraiment ?
• Qu’est-ce que je peux dire quand je lui parle ?
• Comment parler à quelqu’un que je ne peux pas voir ?
Nous pouvons répondre à leurs questions et les aider à parler à Dieu simplement. Les aider à comprendre que la prière est un merveilleux cadeau de Dieu et qu’il est toujours prêt à nous écouter. Jésus parlait à Dieu son Père de tout, partout, toujours. Nous aussi, nous pouvons le faire ! Retrouvez également son cahier d’activités de mots mêlés, labyrinthes, coloriages et pleins d’autres jeux !
DÈS 6 ANS
La promesse
Jason Helopoulos et Rommel Ruiz, 2022
Dans cet album, Jason Helopoulos se lance à la recherche du Sauveur promis par Dieu. Il vous invite à le rejoindre dans un voyage qui vous mènera, à travers les pages de la Bible, du jardin d’Éden à la crèche de Bethléhem. Grâce aux illustrations captivantes de Rommel Ruiz et à un langage simple, les enfants comme les parents sont invités à faire la connaissance de celui que Dieu a promis d’envoyer : Jésus-Christ.
Le voyage du pèlerin – Le Manga
John Bunyan, 2017
Chrétien est un homme ordinaire. Il habite la ville de Destruction. Mais un jour, il se lance dans un long périple en quête de la Cité Céleste. Parviendra-t-il vivant alors que tant d’autres sont morts en chemin ? Va-t-il trouver le chemin de la vie ?
John Bunyan a rédigé ce récit intemporel en 1678 alors qu’il était détenu à la prison de Bedfordshire. Le Voyage du Pèlerin est considéré comme le précurseur du roman et une des œuvres de ction les plus lues de tous les temps. Depuis sa première édition en 1678, cet ouvrage a été lu par 250 millions de personnes et traduit en plus de 200 langues.
Pour les plus grands
Être grands-parents
Larry McCall, 2023
L’Évangile change-t-il votre rôle de grand-parent ? De quelle manière devrions-nous nous investir dans la vie de nos petits-enfants ? Comment l’Évangile de Jésus-Christ s’applique-til concrètement à notre rôle de grands-parents ? Comment, par la grâce de Dieu, pourrionsnous avoir un impact sur la nouvelle génération pendant notre vie et pour l’éternité ?
Ce livre vous aidera à devenir des grands-parents intentionnels et centrés sur Christ. Il vous donnera envie de vous impliquer dans la vie de vos petits-enfants et de leur transmettre ce que vous savez a n qu’eux aussi, un jour, placent leur con ance en Dieu.
NOUVELLE DÉCOUVERTE
Laissez les enfants adorer
Jason Helopoulos, 2023
Avec de jeunes enfants, le plus grand dé du dimanche matin peut simplement être d’arriver à l’heure à l’église, habillés avec d’autres vêtements que nos pyjamas. Le temps du culte semble souvent plus chargé en négociations, avertissements et discipline que tout autre moment de la semaine. Le jeu en vaut-il la chandelle ? La réponse est oui.
Jason Helopoulos encourage les croyants à valoriser le rôle important des enfants dans la vie de l’Église et dévoile les incroyables conséquences découlant de leur présence au culte collectif. Il souligne l’aspect temporaire des di cultés que cette présence implique et nous invite à diriger nos regards vers les bénédictions éternelles qui peuvent en découler.
Cinq idées simples pour un mariage plus heureux
Explorez une multitude de merveilleuses idées pleines de créativité
QQu’est-ce qui rendrait votre mariage plus heureux ? Trois semaines de vacances sous les tropiques ? Un mari qui pense à baisser la lunette des toilettes ? Une femme qui ne passe pas son temps collé à son téléphone ? Vous n’avez peut-être pas le budget suffisant pour voyager comme vous voudriez et il est évident que vous ne pouvez pas contrôler votre époux(se). Pourtant, il y a de petites choses que vous pouvez faire pour rendre votre mariage plus heureux et la plupart d’entre elles sont étonnamment faciles et peu onéreuses.
Les éditeurs de Focus on the Family ont interrogé des couples sur ces petites choses qui rendent leur mariage plus heureux. Nous avons alors reçu une multitude de merveilleuses idées pleines de créativité et nous espérons que ces histoires vous serviront d’inspiration pour faire un pas vers un mariage plus heureux. Visitez FocusFamille.ca pour lire les 10 idées !
PARTAGER DES « SECRETS »
« Dis-moi un secret. » Mon mari sait qu’il entendra ces mots de ma bouche au moins une fois par jour. Chez nous, « dis-moi un secret », signi e plus ou moins « dis-moi quelque chose que je ne sais pas à ton sujet ».
Il peut s’agir d’une histoire d’enfance qu’il ne m’a jamais encore racontée ou peut-être une pensée amusante qui lui est passée par la tête et qu’il ne m’a pas encore partagée. Cela peut
varier de quelque chose de sérieux (« J’étais vraiment déprimé quand tu es partie plusieurs jours pour le travail la semaine dernière ») à quelque chose de drôle (« Il y a plusieurs semaines depuis que tu me parles de ce podcast sur une célébrité et j’avais trop honte de l’admettre, mais je ne connais pas cette personne »).
Peu importe ce qu’il partage avec moi, cette habitude nous aide à continuer à nous investir dans notre relation, parce que
je découvre sans cesse de petites choses à son sujet auxquelles je ne m’attendais pas. Lorsqu’il m’expose des pensées qu’il n’aurait pas partagées avec moi autrement, j’arrive à mieux comprendre sa manière de voir le monde. Cette simple demande me rappelle que le mariage est un engagement pour la vie et qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre quelque chose de nouveau sur votre conjoint.
—Velma Huntington
NOTRE CARNET
Lorsque ma femme et moi nous nous sommes mariés, ma bellemère nous a o ert un carnet dans lequel nous puissions nous écrire des lettres l’un à l’autre. Ce carnet est devenu le livre d’histoire de notre relation.
Parfois, nos lettres marquent des moments importants de notre vie, comme le jour où nous sommes devenus une famille d’accueil ou celui où nos jumeaux sont nés. D’autres fois, j’écris une lettre à ma femme un mardi matin sans histoire, ou bien elle dépose le carnet sur ma table de nuit avec quelques mots qui éclairent un vendredi terne.
Parfois nous nous écrivons des lettres d’amour et d’autres fois des lettres d’excuse. Parfois c’est un petit mot gribouillé à la hâte ou alors un message qui s’étale sur plusieurs pages.
Il nous arrive de relire certains passages et nous sommes souvent émerveillés de voir tout le chemin que nous avons parcouru. C’est impressionnant de voir qu’un simple carnet à deux dollars est devenu un objet précieux qui est le re et de la valeur de notre mariage.
—John Prather
CELA M’AGACE, JE PRIE
Plutôt que de voir les petites choses agaçantes que fait mon mari comme des raisons de m’énerver ou de me plaindre, je les conçois comme des indicateurs pour prier. Alors quand je retrouve ses chaussettes sales à côté du panier à linge plutôt que dedans, je prononce une courte prière. Je fais la même chose pour les chaussures qui ne sont pas rangées dans le placard et les miettes laissées sur le plan de travail.
Choisir de prononcer une bénédiction sur mon mari plutôt que de râler contre lui me rend plus heureuse. Ces courtes prières me rappellent que les petites choses agaçantes qu’il fait sont en e et que des choses insigni antes.
—Crystal Storms
IL FAUT SAVOIR EN RIRE
Bang ! La porte de la chambre claque bruyamment. J’entends mon mari descendre les marches à grands pas.
Ça y est, j’ai réussi mon coup ! pensé-je ironiquement. Au cours de notre… euh… désaccord, j’ai réussi à pousser mon
mari, qui est pourtant d’une douceur légendaire, à se mettre en colère.
Je ne savais vraiment pas ce que je devais faire maintenant. Puis, mon regard s’est posé sur le masque de hockey phosphorescent qu’il m’avait offert en cadeau pour rigoler. Voilà la solution ! J’ai noué mes cheveux en un chignon élégant, puis j’ai en lé de la lingerie en dentelle particulièrement jolie, et la cerise sur le gâteau ? Le masque en plastique bon marché.
J’ai descendu discrètement jusqu’à la cuisine et je me suis placée derrière lui, tandis qu’il fouillait dans le congélateur pour y trouver sa nourriture pour se consoler, de la crème glacée.
« Ce n’est pas la peine de venir t’excuser, » m’a-t-il lancé sans se retourner.
La seule réponse que je lui aie donnée a été une respiration bruyante, ce qui était naturellement derrière ce masque étou ant.
Il s’est retourné, m’a regardée et a éclaté de rire.
Ce soir-là, j’ai appris que la clé d’un mariage plus heureux, c’est le rire. Parfois, la meilleure approche, c’est de ne surtout pas se prendre trop au sérieux. Cela permet de briser la glace et nous apporte de la joie.
—Jeanette Gardner Littleton
DES ATTENTES CLAIRES
Mon mari, Robbie, allait pêcher presque tous les samedis et les quelques week-ends où il restait à la maison, c’était pour préparer sa prochaine sortie de pêche. Pour couronner le tout, je suis quelqu’un qui aime parler, alors qu’il est plutôt introverti, alors notre manque de relation ne le dérangeait absolument pas. Quand j’ai essayé de le punir en arrêtant de lui parler, il ne l’a même pas remarqué.
Un jour, alors que je me plaignais à Dieu en prière, il a parlé à mon cœur : Tu ne lui as pas expliqué ce dont tu as besoin. J’avais dit à Robbie que j’avais besoin de me sentir aimée, mais je n’avais pas spéci é mes attentes. Lorsqu’il m’a appelée alors qu’il se trouvait sur la route, je lui ai dit ce que j’avais sur le cœur. Je lui ai expliqué que je me sentais seule quand il partait et que j’avais besoin de son attention quand il était à la maison. Je lui ai dit que je voulais qu’il me rapporte des eurs sauvages du lac, qu’il m’envoie des photos, n’importe quoi qui me rappellerait qu’il pensait à moi. Et j’ai précisé que j’en avais besoin tous les jours !
Robbie m’a répondu : « Je savais que tu avais besoin de ce genre de chose, mais je pensais qu’une fois de temps en temps, c’était su sant. Je ne savais pas que tu en avais besoin aussi souvent. » Le fait d’entendre mes attentes spécifiques lui a permis de mieux savoir comment me montrer son amour et de mon côté, mon amertume a diminué.
—Sabrina Beasley McDonald
Dieu Dieu devant toi ? devant toi ?
COMMENT CET ANCIEN DÉFI NOUS ENCOURAGE-T-IL AUJOURD’HUI
NE MARCHE-T-IL PAS
CPAR DOMINIQUE OURLIN
C’est par ces mots que Débora, prophétesse, mit Barak au défi d’affronter les ennemis d’Israël et d’en triompher. (Juges 4.14-15) Bien qu’il soit commandant militaire, Barak ne semble pas s’être toujours senti « plus fort » que vous et moi - c’est un homme, pas Dieu, et il ne peut pas garantir la victoire à lui tout seul.
C’est pourquoi Débora lui rappelle que Dieu marchera devant lui.
Quand on y pense, c’est une drôle de tournure de phrase. Dieu marche-t-il ? Il n’est pourtant pas un homme. Autant que l’on sache, il n’a pas de jambes et n’en a pas besoin ! Et de toute façon, n’est-il pas omniprésent – présent partout en même temps, et pas seulement devant nous ?
DIEU MARCHE AU-DEVANT
Bien sûr, cette phrase n’est pas à prendre au sens littéral. Nous pouvons bien comprendre l’intention de Débora, et par sa bouche, de Dieu lui-même : rassurer un homme e rayé devant l’ampleur de la mission qui lui est con ée.
Ce message, quoique vieux de plus de 3 000 ans, est plus actuel que jamais. Notre mission – être un mari, une épouse, un père, une mère, ou même simplement un homme ou une femme – est bien au-delà de nos compétences. Nous sommes des êtres humains avec les défauts et les faiblesses. Nous sommes des pécheurs et nous commettrons des erreurs. Nous avons besoin de Dieu pour accomplir notre mission.
De même, Jésus parle de ses disciples comme de ses brebis, ce qui n’est pas forcément toujours un compliment. Les brebis bêlent souvent – et un dictionnaire dé nit le bêlement comme le son produit par une brebis ou une chèvre , ou comme le fait de se plaindre sur un ton niais . Bien que nous soyons des brebis qui se plaignent bêtement, cela ne suffit pas à décourager Jésus. Il dit qu’ il marche devant elles et qu’elles le suivent (Jean 10.4).
DIEU M’ENTOURE
De nombreux autres textes bibliques nous rappellent que Dieu marche bel et bien devant nous, et combien cela est rassurant (Deutéronome 1.30 ; 2 Samuel 5.24 ; Esaïe 52.12). Cela nous encourage encore davantage. Il est non seulement en nous, si nous croyons en Jésus comme notre Sauveur et Seigneur, mais encore il nous entoure de toute part, comme le rappelle si bien La cuirasse, ce magni que texte attribué à Saint-Patrick (5e siècle) dont ces mots sont tirés :
Christ avec moi, Christ devant moi, Christ derrière moi, Christ en moi, Christ au-dessus de moi, Christ au-dessous de moi, Christ à ma droite, Christ à ma gauche, Christ en largeur, Christ en longueur, Christ en hauteur.
Non seulement Dieu est en moi et avec moi par son Esprit, mais il me précède et m’accompagne à tout moment. Qu’il pleuve ou qu’il vente. Favorable ou défavorable. Invariablement. Immédiatement. Succès ou échec. Je n’ai pas besoin de le sentir ou de le voir pour y croire. À moi de m’en souvenir et de m’imprégner. Chaque jour. Chaque matin. À chaque instant. Aussi souvent que ma foi faiblit et vacille.
Pour toutes les fois où j’ai l’impression de marcher dans le brouillard ! D’être seul face à l’univers entier. D’être livré à moi-même et à mes décisions. De ne pas pouvoir faire un pas de plus, endurer un jour de plus, d’a ronter les sautes d’humeur de mon patron, mes collègues, voire de ceux dont je partage le toit. Et que dire de mes propres états d’âme, souvent changeants et imprévisibles !
Comme le dit Charles Spurgeon, « Dieu est trop sage pour se tromper. Et quand nous ne pouvons pas déceler sa main, nous devons faire con ance à son cœur ! »
LE TEMPS UNIQUE DE DIEU
Dieu anticipe. Il prévoit ; pré-voit. Il prépare. Il ouvre la voie et les portes en temps utile. Certes, il est rarement en avance, du moins de notre point de vue. Mais c’est parce qu’il n’a pas peur d’être en retard, contrairement à nous. Dieu est très ponctuel – il su t de voir la précision avec laquelle les marées suivent leur rythme, prévisible à la minute près. Et que dire de l’heure précise du lever et du coucher du soleil que l’on connaît des mois à l’avance ?
Dans sa miséricorde - une corde de sauvetage lancée vers ma misère - Dieu accepte d’être mon éclaireur, celui qui fraye un chemin pour moi, mon guide.
Dieu n’est jamais inquiet. Pris au dépourvu. À court
d’idée, de solution, d’un bon plan. Il est celui qui tient en réserve des choses qu’il a préparées d’avance pour ceux qui l’aiment (1 Corinthiens 2.9). Il me demande simplement de le suivre et cela signi e mettre mon cœur, ma conscience et mes pensées à l’écoute et au diapason de Dieu, fondé sur les rochers que sont ses paroles de vie et ses promesses !
Vous vous demandez peut-être : Dieu marche-t-il vraiment devant moi ? Suis-je vraiment digne ?
Bien sûr, je me suis posé ces questions. Or, si ma vie est fondée seulement sur sa grâce - sa faveur imméritée - alors j’ai droit d’a rmer d’être son enfant (Jean 1.12). Ce n’est pas ma dignité qui est en jeu, mais celle de Jésus-Christ, ma justice qui me rend digne d’accéder à ses promesses (1 Corinthiens 1.30-31). Je m’accroche à la promesse de sa délité en tout temps :
• Quand je dois prendre des décisions di ciles qui s’imposent à ma conscience après une mûre ré exion et avoir été attentif à un ou plusieurs conseillers dignes de con ance – je dois apprendre à ne pas avoir une trop haute opinion de mes propres opinions – et me rappeler que Dieu lui-même marche devant moi.
• Quand je fais le choix de bannir le mensonge, de dire et de pratiquer la vérité, Dieu lui-même marche devant moi.
• Quand je dois changer d’emploi, de ville, de région, avec toutes sortes d’implications et de questionnements pour le bien de ma famille, Dieu lui-même marche devant moi
• Quand je prends le temps d’imposer le silence à mon âme tourmentée et distraite a n d’entendre le murmure doux et léger de sa voix, Dieu lui-même marche devant moi
Oui ou non, Dieu ne marche-t-il pas devant toi ? La question de Débora retentit aujourd’hui encore pour chacun de nous. Elle appelle une réponse de notre part. Une réponse qui bannit le découragement, l’immobilisme, le repli sur soi et la capitulation. Chaque matin, le Créateur de l’univers est non seulement pour nous, mais il marche devant nous et nous appelle à le suivre, quel que soit le chemin (Romains 8.31-39).
Dominique Ourlin est pasteur retraité vivant au Québec depuis plus de 22 ans, avec son épouse Candy. Il est aussi l’auteur de deux livres, disponibles sur PainSurLesEaux.com.
UUn jour, par hasard, mon regard s’est posé sur une a che à mon église : « Les athées ont leur jour national ! » Puis j’ai lu la chute de l’histoire : « Le premier avril ! » Ha ! Ha !
Alors que la plupart de ceux qui m’entouraient passaient devant cette a che sans s’y attarder, je me tenais là, les yeux rivés dessus, m’interrogeant sur le nœud que je ressentais dans mon estomac. Le ton moqueur de l’a che me renvoyait à quelque chose qui m’avait jadis rendue triste : le sentiment d’être rejetée par les personnes de mon église dans un moment où je luttais avec de
PAR CAROL BARNIER
profonds doutes concernant ma foi.
Durant mon adolescence, j’ai traversé une période de doutes sérieux qui m’a conduite à treize années d’athéisme. J’ai retrouvé le chemin vers le pied de la croix, mais les années que j’ai passées loin de la foi m’ont permis de développer un cœur pour ceux qui doutent, qui posent des questions dérangeantes et pour qui l’accumulation de frustrations peut devenir une source d’amertume. Si votre adolescent a déclaré qu’il ne voulait plus rien savoir de Dieu, cela peut faire l’effet d’une bombe dans votre famille. Il se peut qu’avec cette
déclaration vienne son lot de disputes, de colère et de peur. Cependant, si vous arrivez à mettre de côté pour un petit moment vos angoisses, bien qu’elles soient compréhensibles, nous allons essayer de voir comment vous pouvez gérer une telle situation.
Votre adolescent reste une personne à part entière
Pierre et Cindy ont été complètement pris par surprise lorsque leur lle Josée a proclamé qu’elle était athée. Parmi tous leurs enfants, Josée était celle qui avait, enfant, montré l’amour le plus tendre
et le plus sincère pour Jésus. Le jour où elle a exposé son nouveau point de vue, ils l’ont suppliée de changer d’avis, lui fournissant une série d’arguments. Toutes leurs conversations finissaient invariablement par revenir sur son manque de foi, devenant ainsi de plus en plus intenses et houleuses. Leur relation avec leur lle s’est rapidement dégradée. À cause de l’angoisse que ressentait le couple pour leur lle, leurs interactions avec elle se sont transformées en un projet « Sauvons Josée ». Sans surprise, la jeune lle s’est peu à peu sentie lasse et amère vis-à-vis d’eux. Dans son esprit, ses parents la percevaient comme un immense échec spirituel.
Cependant, Pierre et Cindy ont appris peu à peu combien il était essentiel de rester connectés à leur fille en tant personne à part entière. Il leur fallait continuer à prendre le temps de discuter avec elle de manière « normale », de lui poser des questions sur ses projets d’avenir, ses amis, ses lectures préférées ou son dernier devoir de classe. Il était important qu’ils partagent avec elle des moments de tous les jours (un repas, un fou rire) et qu’ils lui fassent comprendre combien elle était précieuse à leurs yeux et ce, qu’elle partage leur foi ou non. En maintenant une relation vraie sur tous les plans avec Josée, ils avaient nettement plus de chances de réussir à avoir avec elle des conversations productives.
Soyez honnête et évitez les expressions toutes faites
Il vous est probablement déjà arrivé de participer à une discussion concernant les preuves de l’existence de Dieu ou la question du mal et de vous retrouver à court d’arguments. Vous avez proposé les quelques explications solides qui vous ont toujours paru parfaitement crédibles. Pourtant, lorsqu’elles ne se révèlent pas su santes pour votre ado, il se peut que vous soyez agacé par le fait que vos limites deviennent visibles. C’est
dans ces moments-là que l’on a tendance à sortir du chapeau l’un des joyaux suivants, qui mettent immanquablement n à la discussion :
Tu manques juste de foi.
Cherches-tu vraiment à connaitre la vérité ?
Il faut accepter les choses telles qu’elles sont, c’est un mystère de Dieu. Peut-être es-tu simplement en colère contre Dieu.
Il n’y a rien de mal à admettre que vous avez atteint les limites de vos connaissances et que vous prendrez le temps de trouver de nouvelles ressources pour aller plus loin dans la conversation. C’est souvent réconfortant pour un adolescent de savoir qu’aucun d’entre nous ne connait d’emblée toutes les réponses. Il n’y a que Dieu qui puisse s’en vanter. Selon D. T. Niles : « L’évangélisation, c’est un mendiant qui montre à un autre mendiant où trouver du pain. »
Faites preuve de grâce dans vos interactions
Lorsque votre ado vous envoie promener avec colère, ne vous abaissez pas à répondre sur le même ton. Au contraire, faites un pas vers lui, posez-lui des questions et explorez la nouvelle vision du monde qui l’a conduit à une telle a rmation. Vous pouvez vous servir de cette méthode :
1. Écoutez jusqu’au bout. N’interrompez pas votre enfant. Imaginez un téléchargement sur un ordinateur, où vous devez attendre de voir le petit indicateur a cher 100 %. Vous ne pouvez pas discuter d’une nouvelle idée avant qu’elle ait été présentée dans son intégralité.
2. Interprétez. Répétez à votre adolescent ce que vous pensez qu’il vient de dire : « Si je comprends bien, ta position est que… » puis complétez avec vos propres mots.
3. Associez-y une émotion. Trouvez des mots pour exprimer le fait que vous comprenez les sentiments de votre ado : « Cela doit être particulièrement frustrant », ou « Je comprends pourquoi cela te met en colère », ou encore « Voilà qui doit être vraiment pesant pour toi. »
4. Expliquez votre position : « Maintenant que je pense avoir compris ton point de vue, est-ce que tu permets que je partage le mien ? »
Un adolescent qui se sent réellement entendu a beaucoup plus de chances de vous écouter en retour.
Lorsque nous essayons de suivre la directive de 1 Pierre 3.15 : « Soyez toujours prêts à défendre l’espérance qui est en vous… », ne négligeons pas la partie qui suit : « faites-le avec douceur et respect, en gardant une bonne conscience. »
Soyez patient
Les chemins qui mènent à l’athéisme et ceux qui permettent d’en sortir sont rarement courts. Préparez-vous à y marcher longtemps. Mes parents ont patienté treize longues années pour me voir revenir à la foi. Il existe une réelle laideur dans l’athéisme, que les jeunes gens peuvent prendre un certain temps à découvrir. Mais toute philosophie qui ne comporte pas une boussole indiquant le chemin de la vérité est condamnée à échouer. À un moment donné, votre adolescent, probablement devenu adulte, reconnaitra peut-être que sa nouvelle vision du monde n’est tout simplement pas raisonnable. Lorsque ce sera le cas, il cherchera des réponses. Assurez-vous d’avoir gardé un pont entre lui et vous pour qu’il puisse revenir vers vous avec ses questions.
DES IDÉES PRATIQUES POUR VOUS AIDER À ÉTABLIR DES LIMITES SAINES
AVEC VOTRE ENFANT ADULTE
CCela faisait déjà quelques années que John et Joan* avaient remarqué les signes avant-coureurs d’un problème dans le mariage de leur ls. Les éclats de colères s’étaient transformés en silences prolongés, puis, après un certain temps, leur bellelle avait cessé de venir lors des rassemblements de famille. Pourtant, lorsque leur ls leur a annoncé que lui et sa femme se séparaient, même s’ils avaient vu que les choses n’allaient pas, cela ne leur a pas moins brisé le cœur.
Joan n’avait qu’une envie : intervenir et prendre soin de son ls. Elle voulait le laisser emménager chez eux, leur payer des séances de thérapie de couple, s’occuper de ses petits-enfants et devenir comme leur mère dans ces moments di ciles. De son côté, John voulait faire preuve d’empathie aussi bien envers son ls que sa belle- lle, tout en gardant une certaine distance. De son point de vue, ils avaient fait leur part en élevant leur ls et c’était maintenant à lui de prendre ses responsabilités relativement à ses choix.
« Il y a peu de crises qui bouleversent autant les parents que lorsque leurs enfants ont des di cultés conjugales, » écrit Gary Chapman dans Married and Still in Love (Mariés et toujours amoureux, traduction libre). « Nous connaissons les statistiques désastreuses. Beaucoup d’entre nous ont des frères ou des sœurs qui ont divorcé et se sont remariés, mais quand il s’agit de nos enfants, c’est une autre histoire. »
Il n’existe pas de solutions simples pour réparer un mariage brisé ni de programme en cinq étapes faciles pour aider votre enfant lorsqu’il traverse des di cultés conjugales, une séparation ou même un divorce. Cependant, il y a certaines choses que vous devez garder à l’esprit, non seulement pour aider votre enfant, mais aussi pour protéger votre propre mariage dans ces moments douloureux.
VOUS NE POUVEZ PAS TOUT RÉPARER
« La réaction naturelle de beaucoup de parents est d’essayer de minimiser ce qui s’est passé, explique Chapman. Ils tentent de limiter les dégâts pour protéger leur fils ou leur fille. À mon avis, c’est une attitude qui manque profondément de sagesse. Les jeunes adultes doivent apprendre à prendre leurs responsabilités par rapport aux décisions qu’ils ont prises. » Comme le dit Karin Gregory, thérapeute chez Focus on the Family Canada, il existe trois phases d’implication parentale :
1. Le contrôle : lorsque vous avez un enfant en bas âge qui passe vingt-quatre heures sur vingt-quatre auprès de vous et que vous avez une grande part de contrôle sur ses actes et ses comportements.
2. L’in uence : dès qu’il commence à aller à l’école et qu’il ne passe plus tout son temps avec vous, vous pouvez continuer à in uencer ses décisions et son comportement, mais vous n’avez plus un contrôle total sur ce qu’il fait.
3. L’invitation : lorsque votre enfant devient adolescent puis jeune adulte, l’influence que vous avez sur lui est de plus en plus limitée. Il est alors important de l’inviter à avoir certaines conversations avec vous et de commencer à construire un nouveau type de relation.
« Pour finir, il faut comprendre que votre mariage vous appartient et que le mariage de votre enfant lui appartient. Tout ce que vous pouvez faire, c’est lui montrer que vous êtes là pour l’aimer et l’écouter, » explique Gregory.
Lorsqu’ils voient leur enfant traverser un moment de crise, de nombreux parents éprouvent le désir de revenir en arrière, quand leur enfant était petit, et de pouvoir reprendre le contrôle sur sa vie. Mais en agissant ainsi, ils créent des tensions et suscitent du ressentiment qui peut amener à une fracture dans la relation avec l’enfant. Si vous et votre époux(se) n’êtes pas d’accord sur le degré d’implication que vous devriez avoir dans la situation, prenez du temps tous les deux pour clarifier le niveau de soutien que vous souhaitez apporter à votre enfant et les limites à ne pas dépasser pour vous permettre de savoir quand lâcher prise.
« Faites savoir à votre enfant que même si vous sou rez pour lui et que vous ne pouvez pas e acer toutes les conséquences de cette situation, vous êtes à ses côtés et que vous serez là pour l’aider à traverser les conséquences de cet échec, » écrit Chapman. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas aider votre enfant, mais vous devez le faire en accord avec votre époux(se) et en posant des limites claires, a n que chacun sache à quoi s’attendre.
DE QUOI DEVEZ-VOUS DISCUTER AVEC VOTRE CONJOINT
?
Avant de prendre une décision et de vous précipiter pour aider votre enfant qui se débat dans ces di cultés, vous devez vous assurer que vous êtes sur la même longueur d’onde avec votre époux(se). Souvent, un des deux époux veut sauver leur enfant et tout réparer – que cela signi e le laisser revenir à la maison, prendre soin des petits-enfants ou payer les dépenses supplémentaires – alors que l’autre veut soutenir son enfant en di culté tout en continuant à pro ter de son propre mariage et de sa vie.
C’est la raison pour laquelle il est essentiel que vous discutiez en couple de vos attentes et du niveau d’implication que vous
voulez avoir avant de proposer votre aide à votre enfant. Voici quelques éléments dont Gregory vous suggère de parler avec votre conjoint :
1. Quel niveau de soutien nancier allons-nous lui apporter ?
S’engager à payer des coûts additionnels liés à une séparation est une décision importante qui doit être prise ensemble, parce que tout don ou prêt financier important aura une incidence sur le plan de votre retraite. Certains parents se sentent obligés d’intervenir et de payer pour leurs enfants, tandis que d’autres considèrent que ce sont des adultes responsables de leurs propres nances, et lorsque ces deux extrêmes se retrouvent au sein d’un couple, cela peut produire des tensions. C’est la raison pour laquelle vous et votre époux(se) devez décider ensemble combien vous donnerez et s’il s’agira d’un don ou d’un prêt. Une fois que vous avez pris une décision à deux, expliquez clairement à votre enfant en di culté ce à quoi il peut s’attendre de vous.
2. Allons-nous aider nos petits-enfants ?
Pouvons-nous nous permettre de mettre une journée de côté par semaine pour garder les petits-enfants ? Allons-nous les inviter à habiter chez nous ? Quel impact cela va-t-il avoir sur notre mariage ? Voilà des questions valables que vous et votre époux(se) pouvez-vous poser si votre enfant qui se sépare à luimême des enfants. Chacun de vous doit exprimer ses attentes, puisque certains considèrent qu’ils ont laissé derrière eux les années où ils élevaient des enfants, alors que d’autres sont ravis de reprendre une place de parent plutôt que de grands-parents. Quelle que soit l’implication que vous choisissez d’avoir dans la vie de vos petits-enfants, il est important de vous rappeler qu’en tant que grands-parents, vous n’êtes pas les premières personnes responsables de discipliner ces enfants. Même si votre ls ou votre lle traverse des moments di ciles, il/elle reste responsable de ses enfants. S’il y a un problème d’éducation ou de manque de discipline, vous devez en parler à votre enfant. Il est aussi important de se rappeler qu’il existe différents styles d’éducation. Peut-être que vous avez été particulièrement strict avec vos enfants et qu’ils se montrent plus indulgents, or le choix leur revient en tant que parent.
3. Si notre enfant revient vivre chez nous, pour combien de temps l’accueillerons-nous ?
À quoi va ressembler notre maison ? Si vous décidez d’ouvrir votre porte à votre enfant en di culté, il faut que vous vous rappeliez que cela n’oblige pas pour autant votre foyer et votre vie à être centrés sur lui. Qu’il vienne s’installer avec ses propres enfants ou non, il ne s’agit pas pour lui de « rentrer à la maison ». C’est un adulte autonome qui revient vivre chez vous pendant un certain temps. Souvent, il est important
de bien choisir ses mots pour éviter de retomber dans les schémas de communication que vous aviez avec lui quand il était adolescent.
« Parfois il est plus facile de le voir comme une cohabitation ou une forme de colocation plutôt que comme une vie de famille, suggère Gregory. Si trois adultes cohabitent, il est plus simple d’aborder la répartition des tâches ménagères et des responsabilités. » Assurez-vous que vous et votre époux(se) êtes sur la même longueur d’onde, sachant que la présence de votre enfant chez vous va avoir un e et sur votre couple, votre communication et votre intimité dans ce qui est censé être une phase sans enfant de votre vie.
QUELLES LIMITES POSER À VOTRE ENFANT ?
Comme pour le reste, le fait de poser des limites et de s’y tenir sera une protection pour votre relation avec votre enfant, mais aussi avec votre époux(se). Voici quelques-unes des limites que suggère Gregory pour ceux qui accompagnent un enfant qui traverse des di cultés conjugales.
1. Votre enfant ne peut pas vous obliger à choisir un camp Votre relation avec votre gendre ou votre belle-fille vous appartient. En dehors de situation de maltraitance, si votre enfant quitte son époux ou son épouse pour des raisons que vous ne comprenez pas entièrement ou avec lesquelles vous n’êtes pas tout à fait d’accord, vous n’avez aucune obligation de couper les liens avec son ex-époux(se). Cette personne est entrée dans votre famille et en fait désormais partie. Il est possible que vous souhaitiez continuer à entretenir une relation avec la personne.
Lorsque le ls de David et Mary** a quitté sa femme et son enfant, il s’attendait à ce que ses parents prennent sa défense, comme l’avaient fait toutes les autres personnes autour de lui. Cependant, le couple savait que les choix de leur ls n’étaient pas les leurs et ils avaient bien trop d’amour pour leur belle- lle et pour leur petite- lle pour leur tourner le dos. Ils ont décidé de louer leur appartement en sous-sol à leur ex-belle- lle et de s’assurer qu’elle et sa lle se savaient aimées et entourées. Ce n’était pas à leur ls de prendre cette décision pour eux, mais c’était à David et Marie de faire un choix ensemble.
2. Vous devez passer du temps ensemble tous les deux Quand une crise survient, il est normal de passer moins de moments en tête-à-tête avec votre époux(se), mais dans de nombreux cas, cela durera seulement un certain temps. Les
« Pour finir, il faut comprendre que votre mariage vous appartient et que le mariage de votre enfant lui appartient. Tout ce que vous pouvez faire, c’est lui montrer que vous êtes là pour l’aimer et l’écouter. »
– KARIN GREGORY
répercussions d’une séparation ou d’un divorce peuvent durer bien plus longtemps. Lorsque votre enfant traverse ce genre d’événements, il faut que vous soyez conscient que cela peut affecter le temps que votre époux(se) et vous pourrez vous consacrer l’un à l’autre. Si votre enfant emménage chez vous, cela aura des e ets sur votre intimité. Il est également important que vous soyez sensible au fait que votre conjoint ne désire peut-être pas investir autant de temps que vous pour prendre soin de votre enfant. Si tel est le cas, parlez chacun ouvertement de vos frustrations, de vos attentes et des limites que vous voulez poser pour protéger votre mariage, même quand celui de votre enfant vacille.
3. Vous ne pouvez pas servir de réceptacle à toutes ses plaintes Si le seul moment où votre fille vous parle de son mariage c’est pour se plaindre de son mari, il faut que vous vous posiez la question : est-ce vraiment la vérité ou seulement une partie de l’histoire ? Si elle se plaint sans engager le moindre changement, il se peut même que vous deviez aller un peu plus loin et lui expliquer que vous n’êtes pas là pour l’écouter vider son sac. Il se peut que votre époux(se) et vous soyez d’accord pour payer des séances de thérapie de couple pour votre enfant et sa moitié, mais de la même manière que vous ne contrôlez plus ses actions, vous ne pouvez pas non plus contrôler qui ils vont voir, quand, et même s’ils y vont. Vous pouvez suggérer à votre enfant de demander de l’aide, mais expliquez-lui clairement que vous ne pouvez pas lui servir de médiateur ou constamment l’écouter se plaindre.
4. Vous n’avez pas à raconter toute l’histoire à tout le monde
Si votre enfant traverse une séparation ou un divorce, votre communauté d’amis, votre famille et vos voisins voudront peut-être connaître les détails. Cela dit, rappelez-vous que la vie privée de votre famille vous appartient et que vous n’avez aucune obligation de tout partager, même avec les gens qui prient pour
vous. Ce n’est pas parce que vous avez demandé la prière pour le mariage de votre enfant que cela signifie que vous deviez partager chaque détail. Discutez avec votre époux(se) et votre enfant pour savoir exactement ce que vous êtes prêts à partager et avec qui.
« Quel que soit leur âge ou le nôtre, nous ne cessons jamais de nous sentir responsables de nos enfants, explique Chapman. Nous ne cessons jamais de sou rir avec eux et pour eux. »
Mais pour votre propre bien, celui de votre époux(se), de vos enfants et de vos petits-enfants, il est essentiel que vous restiez unis en tant que couple et que vous soyez clairs sur les limites que vous posez pour protéger vos relations familiales pendant ces moments délicats.
« Les parents dont les enfants adultes traversent des crises doivent maintenir un équilibre entre leur propre bien-être et leur sens du sacri ce, écrit Chapman. Il est important de s’occuper de sa propre santé et de son bien-être tout en essayant d’aider nos enfants selon leurs besoins. Votre santé physique, émotionnelle et spirituelle doit continuer à être entretenue et vous devez vous préoccuper de préserver votre mariage. »
Si vous et votre époux(se) faites face à ce genre de crise et que vous n’êtes pas d’accord sur le degré d’implication que vous souhaitez avoir auprès de votre enfant, ou si vous souhaitez recevoir prière et soutien dans ce moment di cile, n’hésitez pas à contacter notre équipe de soins et de thérapie. Nous serions honorés de prier pour vous et de vous proposer une consultation téléphonique gratuite ou de vous mettre en lien avec un thérapeute de votre région.
*Bien que John et Joan soient un couple fictif, ils sont représentatifs de nombreux couples existants qui font face à ce genre de problème.
**Les noms ont été modifiés pour protéger la vie privée des personnes.
Amy Van Veen est Directrice de contenu et des services créatifs chez Focus on the Family Canada.
Des habitudes simples pour aider votre enfant à vous aimer et à vous écouter
COMMENT DES MOMENTS QUOTIDIENS DE LA VIE PASSÉS AVEC VOTRE ENFANT
PEUVENT-ILS DEVENIR DES OCCASIONS DE RENFORCER VOS LIENS
PAR CATHERINE WILSON
LLa plupart du temps, en tant que parents, nous vivons notre routine quotidienne avec nos enfants sans réellement ré échir à la puissance de nos actes lorsque nous interagissons avec eux. Pourtant, chaque fois que nous faisons preuve d’amour et d’affection envers notre enfant, qu’il s’agisse d’un bonjour ! chaleureux, d’un gros câlin ou d’une conversation au moment de le mettre au lit, nous accomplissons quelque chose d’extraordinaire, même si nous n’en sommes pas toujours conscients.
Ces gestes d’amour de notre part font littéralement naître des instincts subconscients chez nos enfants qui renforcent leur sentiment d’être connectés avec nous. Les experts du développement de l’enfant appellent cela les instincts d’attachement.
Lorsque le sentiment d’attachement de nos enfants envers nous est fort, ils se sentent aimés, valorisés et en sécurité. Il s’avère que c’est un excellent socle pour bâtir l’estime de soi d’un enfant, mais aussi pour ses capacités d’apprentissage. Et il y a d’autres bénéfices importants qui ressortent de cet attachement. Lorsqu’un enfant éprouve un fort attachement envers un parent, cela le prépare instinctivement à lui faire con ance et à s’appuyer sur lui
À travers ce sentiment de confiance et de dépendance, notre enfant nous permet de remplir un autre de ses besoins inconscients : il accepte que nous soyons son guide dans la vie.
Comme l’explique le psychologue Gordon Neufeld et le médecin Gabor Maté dans leur livre : « Retrouver son rôle de parent » (Hold on to Your Kids) , le fait de construire un lien d’a ection et de con ance profond avec notre enfant le pousse plus ou moins consciemment à suivre ce qu’on dit, à assimiler notre façon de faire, à obéir à nos instructions et à internaliser nos valeurs.
De manière très concrète et réelle (même si cela se produit dans le subconscient de l’enfant) nous ne réussissons pas vraiment à obtenir la coopération de notre enfant avant de lui avoir montré explicitement combien nous l’aimons et la valeur qu’il a à nos yeux. Lorsque notre enfant ressent notre amour, cela l’aide à nous écouter.
Voici comment en parlent Neufeld et Maté : « Les enfants ne nous accordent pas automatiquement l’autorité de les élever simplement parce que nous sommes des adultes, ou parce que nous les aimons ou que nous pensons savoir ce qui est bon pour eux et que nous voulons ce qu’il y a de mieux pour eux… Pour qu’un enfant soit prêt à se laisser guider par un adulte, il doit s’attacher activement à cet adulte, rechercher le contact et la proximité avec lui… les enfants qui n’ont pas ce genre de lien avec ceux qui sont responsables d’eux sont très di ciles à élever et souvent il est aussi di cile de leur apprendre quoi que ce soit. »
Qu’il s’agisse de partir à l’heure le matin ou de s’installer pour faire les devoirs après l’école, il est bien plus simple de faire les choses lorsque notre enfant désire coopérer avec nous.
Cela dit, il existe des raisons bien plus importantes pour lesquelles il est essentiel que notre enfant se tourne vers nous pour les guider dans la vie. La con ance qu’il a en nous aide l’enfant à se tourner vers son Père Céleste, explique Wendy Kittlitz, vice-présidente du département des conseillers de Focus on the Family Canada. « S’il a fait l’expérience de notre amour et qu’il a profondément confiance en nous, alors son cœur sera ouvert lorsque nous lui enseignerons que Dieu l’aime et désire une relation avec lui. »
Des habitudes qui renforcent notre lien avec nos enfants
Bien que toutes vos manières d’aimer vos enfants aident à renforcer leur attachement envers vous, Neufeld et Maté suggèrent d’adopter également ces pratiques particulièrement e caces :
Des invitations surprises à passer du temps ensemble. On peut passer toutes nos journées avec un enfant sans pour autant lui transmettre le message que nous apprécions sa compagnie. C’est la raison pour laquelle une invitation surprise à passer un temps exceptionnel juste vous et lui peut être incroyablement puissante. Ces moments de partage inattendus montrent à votre enfant que vous avez envie d’être avec lui.
Quelle que soit l’activité que vous proposez à votre enfant, assurez-vous qu’il sait que c’est quelque chose qui vous enthousiasme, soit en exprimant à quel point vous avez hâte, ou en y faisant régulièrement référence par la suite. Choisissez quelque chose que votre lle ou votre ls aime réellement ; il ne faudrait pas que votre enfant ait l’impression de simplement être invité à participer à vos activités ou sorties. Vous pouvez par exemple :
• Organiser un goûter de poupée ou prendre le temps de construire un château fort en couverture.
• Venir à l’école à midi pour partager le repas avec votre enfant.
• Emmener votre enfant manger une crème glacée alors qu’il est en pyjama et s’attendait à aller se coucher.
• Invitez votre ado à faire un tour au centre commercial pour acheter un vêtement, un livre ou autre chose qui lui fera plaisir.
Se retrouver après une séparation. Lorsque vous avez été séparé de votre enfant, y compris après avoir dormi, prenez toujours le temps de vous réunir de manière chaleureuse à lui et de rétablir la relation avant de commencer à le précipiter dans votre routine parentale quotidienne. Mettez en place des rituels au cours de la journée qui vous aident à vous réunir tous les deux au niveau du cœur, c’est ce que Neufeld et Maté appellent des rituels réuni cateurs
Le matin, vous pouvez par exemple prendre une dizaine de minutes pour faire un câlin à votre enfant qui est encore au lit ou simplement vous asseoir dans les marches avec lui et discuter en tirant profit de ce moment. Faites tout votre possible pour faire sourire votre enfant et n’hésitez pas à le regarder dans les yeux. « Les matinées se passeraient très di éremment dans de nombreuses familles si les parents ne
cherchaient pas à éduquer leurs enfants avant que ceux-ci aient pu se réveiller sereinement », expliquent Neufeld et Maté.
En discutant avec lui, vous pouvez renforcer l’instinct de votre enfant à se tourner vers vous pour le guider en anticipant les activités à venir. Vous pouvez simplement dire quelque chose comme :
Qu’as-tu hâte de faire aujourd’hui ?
J’ai hâte de faire
Et demain après l’école, on va aller _______. On va bien s’amuser, n’est-ce pas ?
Avec les enfants plus âgés, il faut aussi que ce soit une priorité de renouer votre lien avec eux de manière amusante et détendue après l’école, quand ils rentrent de chez leurs amis ou autre.
Si votre enfant va à la crèche ou à la maternelle, il est particulièrement important de prendre le temps de renouer le contact avec lui lorsque vous êtes réunis, parce que la séparation physique est un facteur de stress concernant le lien d’attachement d’un jeune enfant, plus qu’avec un enfant plus âgé. Toute activité qui vous permet de rire ensemble de bon cœur est particulièrement e cace pour façonner le lien.
Pensez donc à des jeux de chatouille, jouer à la lutte ou danser sur de la musique très énergique. Pensez aussi à prendre un temps de calme après ces moments partagés. Vous remarquerez que les moments d’activité amusante et intense procurent des expériences et des émotions intenses, et votre enfant ressentira le besoin de vous en parler. C’est un signe évident que votre temps de renouement fonctionne bien.
Il est aussi important de renouer avec votre enfant après une séparation émotionnelle, quelle qu’en soit la nature. Il peut s’agir d’une dispute, d’un malentendu ou d’une punition. Il est toujours de la responsabilité du parent de rétablir la relation, soulignent Neufeld et Maté. « Nous ne pouvons pas attendre de l’enfant qu’il le fasse, il n’a pas la maturité pour comprendre que cela est nécessaire. »
Prenez des habitudes accueillantes et encourageantes. Vos petits gestes sont importants pour montrer à votre enfant combien il est important à vos yeux. Voici quelques habitudes que vous pouvez mettre en place :
• Accueillez votre enfant le matin (ou après sa sieste) avec un sourire et montrez-lui que vous êtes réellement heureux de le voir, sans tenir compte de ce qu’il s’est passé avant qu’il aille se coucher.
• Soyez prêts à vous laisser interrompre. Mettez un point d’honneur à poser votre téléphone, à fermer votre ordinateur ou éteindre la télé lorsque votre enfant
cherche à communiquer avec vous. Montrez par votre expression que vous l’écoutez réellement.
Mettez en place une routine qui rapproche. Faites ce qui est nécessaire pour mettre de côté le temps dont votre enfant et vous avez besoin pour créer des liens. Par exemple :
• Prévoyez chaque jour quinze minutes de « temps exceptionnel ensemble » pour jouer en tête-à-tête avec votre enfant d’âge préscolaire au scolaire. (Vous verrez leur niveau de bien-être et le fait de se conformer s’améliorer.)
• Asseyez-vous avec votre enfant lorsqu’il prend son goûter en rentrant à l’école.
• Résistez à l’envie de cesser la routine du coucher parce que votre enfant est devenu « trop grand ». Priez pour votre ado au moment du coucher.
• Prévoyez des rendez-vous hebdomadaires avec votre préado ou votre ado pour faire quelque chose d’exceptionnel ensemble que vous appréciez tous les deux, comme faire un tour à vélo, e ectuer un entretien sur la voiture ou préparer un repas ensemble.
Tenez compte des questions d’attachement avant de punir. Étant donné le besoin instinctif de votre enfant de se sentir près de vous, il faut se montrer prudent avec les questions de discipline. Les enfants peuvent interpréter une punition comme du rejet et ce sentiment a tendance à alimenter l’insécurité et l’agitation chez un enfant. Cela mène généralement à une augmentation des mauvais comportements et non l’inverse.
Assurez-vous de :
• Réussir à reconnaître lorsque les comportements agaçants de votre enfant sont en réalité suscités par un besoin d’être davantage en contact avec vous et nécessitent donc des gestes de tendresse plutôt qu’une punition. Par exemple, un jeune enfant va souvent se mettre à solliciter ses parents dès que ceux-ci ne lui paraissent pas disponibles ; lorsqu’ils sont au téléphone, dressent la liste des courses ou s’occupent d’un nouveau bébé. Ce sont les insécurités d’attachement de l’enfant qui se réveillent. Il a généralement besoin d’un câlin et d’être rassuré sur le fait que papa ou maman sera bientôt à nouveau disponible pour lui.
• Apprendre des stratégies pour discipliner votre enfant qui préservent son sentiment d’être désiré et respecté, et qui vous aideront à enseigner à votre enfant ce qu’est un comportement plus approprié.
«Soyez prêts à vous laisser interrompre.»
Nous av s de la c cu ence, mais il est important de ne pas la lai er gagner
Ces instincts d’attachement qui nous aident à capter le cœur de nos enfants peuvent aussi jouer contre nous. Comme le disent Neufeld et Maté, les parents doivent être conscients que le besoin instinctif et inconscient de l’enfant d’avoir un guide est très fort. « Les enfants ne peuvent pas supporter l’absence d’une telle gure dans leur vie ; ils deviennent désorientés. »
Cela ne veut pas dire que notre enfant va automatiquement nous considérer comme son guide, parce que nous sommes ses parents. Lorsqu’un enfant a l’impression que ses parents ne s’intéressent pas à lui, il peut de manière inconsciente transférer son lien d’attachement de ses parents vers ses pairs.
Une bonne partie du livre écrit par Neufeld et Maté est consacrée à explorer les résultats d’un attachement de l’enfant aux pairs et ceux-ci sont plutôt alarmants. Les parents peuvent nir par perdre toute in uence sur un enfant qui se montre de plus en plus rebelle. Et pour l’enfant, ces instincts mal dirigés peuvent être désastreux. Les conséquences pour les enfants qui rejettent la directive ré échie et sacri cielle de leurs parents et s’appuient plutôt sur des pairs intrinsèquement instables pour rechercher l’approbation et une direction pour leur vie incluent :
• L’anxiété
• Une faible estime de soi
• Un caractère impulsif et moins de contrôle de soi
• Une immaturité émotionnelle qui mène à des choix immatures
• Une attitude de dé et de rébellion
• Une tolérance envers les agressions et le harcèlement, qu’ils soient dirigés envers eux ou les autres
• Le risque de devenir eux-mêmes intimidateurs, une forte agressivité
• Une limitation interne de ses propres performances scolaires, de ses ambitions et de son potentiel.
Les germes de l’attachement aux pairs peuvent prendre racine dès l’école primaire, expliquent Neufeld et Maté, mais les signes ne se manifestent pas de manière évidente tout de suite. Ce n’est qu’au secondaire que certains parents commencent à remarquer que leur enfant les ignore de plus en plus et que leurs amis semblent exercer une in uence inhabituellement forte et inquiétante sur lui.
Au moment où nos enfants passent le cap de l’adolescence, ils peuvent donner l’impression qu’ils ne veulent plus autant de notre attention et de notre a ection, mais nous ne devons pas nous laisser décourager par cela. Ils ont toujours besoin de nous. Ils peuvent grandir et doivent gagner en maturité et en indépendance sans pour autant perdre le sentiment que nous les aimons et sans abandonner leur attachement à notre égard. Nous ne devons jamais arrêter de complimenter nos enfants.
Catherine Wilson est la rédactrice en chef de la rubrique Éduquer ses Enfants chez Focus on the Family Canada.
MIEUX CONNAÎTRE NOTRE SEIGNEUR, L’AIMER PLUS PROFONDÉMENT ET DEVENIR PLUS COMME LUI
PAR SUBBY SZTERSZKY
PPour beaucoup d’entre nous, l’idée même de discipline a des connotations pour le moins mitigées. Nous vivons dans une culture de solutions rapides et de trucs et astuces de vie, de béné ces maximaux pour le moins d’effort possible. La discipline, c’est un peu trop de travail à notre goût. Il doit sûrement y avoir des raccourcis possibles pour atteindre nos objectifs. De plus, la notion de discipline paraît plutôt effrayante, cela évoque l’idée de punitions et de conséquences négatives en cas d’échec.
Pourtant, la vérité est que nous participons tous à une forme de discipline ou une autre. Les grands athlètes s’astreignent à un régime d’entraînement épuisant, les artistes et les musiciens consacrent de longues heures chaque jour à pratiquer leur art. Les étudiants passent leurs soirées et leurs week-ends, le nez plongé dans les livres. Ceux qui cherchent à améliorer leur santé font régulièrement de l’exercice, ils mangent sainement et améliorent les habitudes de sommeil.
Toutes ces formes de discipline exigent engagement et sacrifice, mais nous acceptons de faire ces e orts parce que nous voulons atteindre un but que nous nous sommes xé. La discipline en elle-même est peut-être difficile, mais lorsque nous regardons au-delà pour voir les résultats espérés, cela devient quelque chose que nous sommes prêts à endurer, parfois même avec joie.
En tant que disciple de Jésus, ce que nous voulons le plus au monde est de mieux connaître notre Seigneur, de l’aimer plus profondément et de devenir plus comme lui. Non seulement Dieu
a placé ce désir dans notre cœur, mais il nous a aussi donné les moyens d’y parvenir à travers ce que nous appelons les disciplines spirituelles.
La Parole
La première et la plus fondamentale des disciplines que pratiquent les disciples de Jésus est de lire sa Parole. À travers ses pages, la Bible contient d’innombrables directives qui se recommandent d’ellesmêmes au lecteur. Elle nous apprend à la chérir, à nous y accrocher, à la cacher dans notre cœur, à goûter combien elle est douce et à lui donner plus de valeur que l’or. Pour pouvoir faire toutes ces choses, nous devons la lire régulièrement, l’étudier, la mémoriser et méditer toutes ses vérités.
La raison principale n’est pas de rassembler des informations sur nousmêmes ou sur le monde, mais d’aller à la rencontre de Dieu et de faire l’expérience de sa présence plus en profondeur. Dieu a choisi de se révéler à travers les Écritures, et ensuite à travers la Parole incarnée, son Fils Jésus-Christ. De toute évidence, la Bible a beaucoup à dire concernant notre monde et notre condition humaine, mais elle ne le fait qu’en référence à Dieu, pour mettre en avant sa puissance, son caractère et sa gloire.
Pour être plus précis, les Écritures sont là pour désigner Jésus, l’ultime révélation de Dieu de lui-même. Cela n’est pas seulement vrai lorsqu’on lit les Évangiles, mais c’est vrai pour chaque livre de la Bible. À plusieurs occasions, Jésus a dit à ses premiers disciples que toutes les Écritures, la Loi, les Prophètes
et les Psaumes parlaient de lui. Il a a rmé que Moïse et David avaient écrit à son sujet, des siècles avant sa naissance. Lorsque Jésus a prié pour ses disciples, il a demandé à Dieu de les sancti er à travers la vérité de sa Parole (Jean 17.17).
C’est donc là le but ultime lorsque nous lisons la Parole de Dieu : rencontrer Jésus de manière plus intime, grandir dans notre foi et dans notre amour pour lui et se laisser transformer à son image. En sachant cela, se plonger dans la Bible cesse d’être une corvée et devient un extraordinaire chemin de découverte, bien que parfois difficile. Si ce n’est pas ce que nous expérimentons pour le moment, nous sommes invités à nous tourner vers Dieu avec le psalmiste pour nous écrier : « Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi » (Psaume 119.18).
La prière
La prière est le deuxième principe de base de la discipline spirituelle et elle marche main dans la main avec la lecture de la Parole de Dieu. La joie de pratiquer ces disciplines est mentionnée d’innombrables fois dans la Bible et ce sont les moyens principaux et complémentaires à travers lesquels nous allons à la rencontre de Dieu. L’une des manières les plus e caces de prier est de le faire en réponse à ce que nous avons lu dans les Écritures. Lorsque l’Esprit de Dieu nous ouvre les yeux sur une vérité nouvelle ou merveilleuse dans sa Parole, nous pouvons répondre en parlant à Dieu à ce sujet.
Quand nous prions, nous n’apprenons rien de nouveau à Dieu. Comme l’a dit Jésus, notre Père céleste sait de quoi nous avons besoin avant que nous le lui demandions. Et nous ne sommes certainement pas là pour essayer de persuader Dieu de quelque chose ou le faire changer d’avis, comme s’il se montrait réticent ou avait commis une erreur. Selon Jésus, Dieu est notre bon Père qui se réjouit de nous donner de bonnes choses. Il est également souverain et possède une sagesse in nie, il sait ce qui est le mieux pour nous et c’est lui qui détermine le début et la n.
Alors pourquoi prions-nous ? Nous prions parce que Dieu nous a fait la grâce de choisir d’œuvrer à travers nos prières. Comme un Père bienveillant, il se sert patiemment de nos e orts imparfaits pour accomplir sa volonté parfaite. C’est un mystère que nous ne pouvons pas complètement saisir, mais c’est aussi un privilège stupé ant. Sachant cette vérité, Jésus exhorte ses disciples à prier et à ne jamais baisser les bras, et il nous assure que quoi que nous demandions en son nom et selon sa volonté, cela nous sera accordé.
Au-delà du fait qu’à travers la prière Dieu répond à nos demandes et nous participons à son œuvre, celle-ci nous o re
quelque chose d’encore plus profond et plus merveilleux. Pour ceux qui sont dans le Christ, la prière est une porte vers la présence de Dieu, une occasion de passer du temps avec lui, de partager nos joies et nos peines avec lui et d’apprendre à mieux le connaître. Tout comme la lecture de sa Parole, la prière nous permet de rencontrer Dieu de manière plus intime et d’être petit à petit formés à son image. Il n’est pas étonnant que Paul ait écrit : « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse, exprimez votre reconnaissance en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu pour vous en Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5.16-48).
La solitude
La solitude est un concept pour le moins étrange dans nos sociétés contemporaines occidentales. Nous sommes bien trop occupés pour passer du temps seul à méditer en silence. Pourtant nous arrivons toujours à trouver du temps pour parcourir le fil de nos réseaux sociaux ou pour regarder avidement la dernière série sortie sur Net ix. Il n’y a rien de mal en soi dans ses activités, mais nous avons fini par nous habituer à être surstimulés et notre capacité d’attention a énormément diminué, si bien que nous redoutons de passer du temps seul avec nos pensées.
En tant que disciples de Jésus, nous voulons suivre l’exemple de notre Seigneur. Malgré son ministère itinérant intense et chargé au cours duquel des milliers de gens venaient à lui pour recevoir ses enseignements ou être guéris, Jésus prenait le temps de se retirer seul, sur une montagne ou dans le désert, pour prier et communier avec son Père. Parfois, il invitait quelques-uns de ses plus proches amis à se joindre à lui pour ces temps de repos et de ré exion.
C’est une discipline que les hommes et les femmes de foi ont suivie depuis des siècles et qu’ils pratiquent encore. Prendre du temps dans la solitude nous donne l’occasion de nous éloigner de ce qui nous préoccupe et nous inquiète pour nous reposer et nous laisser renouveler par Dieu. Cela fait partie intégrante d’un équilibre, pour une vie saine, telle que Dieu l’a créée. Audelà de cela, c’est une occasion de se retrouver seul avec Dieu dans la prière, de méditer sa Parole et de remplir nos cœurs et nos esprits de sa beauté et de sa vérité.
La communauté
Nous vivons dans une culture qui proclame la valeur de la communauté, mais refuse les désagréments, le désordre et l’engagement à long terme que cela implique. De la même manière que nous nous sentons trop occupés pour prendre du temps seul, nous sommes trop indépendants pour
véritablement nous engager dans la vie communautaire, avec tous ses défauts et ses défis. Nous préférons filtrer nos relations à travers les écrans et les applications de nos appareils électroniques.
Cependant de la même manière que Dieu nous a créés pour avoir besoin de temps de solitude, il nous a aussi conçus pour la communauté, pour une relation avec lui et avec les autres. Au plus profond de nous, nous avons ce besoin d’appartenir, ce besoin d’aimer et d’être aimé. Il ne peut en être autrement puisque nous avons été créés à l’image d’un Dieu trinitaire, dont les trois personnes partagent une relation intime d’amour parfait depuis l’éternité.
Il est donc logique que Jésus ait bâti son Église, son ekklesia avec des hommes et des femmes qu’il a rassemblés de tous horizons pour former sa nouvelle communauté de rachetés. C’est le contexte au sein duquel des croyants divers grandissent ensemble pour devenir comme leur Seigneur. Nous sommes ses frères et sœurs et nous sommes appelés à former une famille dont les membres partagent leur vie, leurs fardeaux et leurs réussites, s’encouragent les uns les autres dans leur foi et font preuve de grâce relativement aux erreurs de chacun. Selon l’exemple de Jésus, cette communauté est amenée à être un endroit sûr et sacré qui accueille tous ceux qui s’y présentent avec bienveillance et respect.
que nous portions beaucoup de fruit, ce qui démontrera que nous sommes ses disciples, à la gloire de son Père.
Alors comment pouvons-nous demeurer en Jésus et quel genre de fruit devons-nous porter ? Jésus nous donne la clé: nous demeurons en lui grâce à sa Parole qui demeure en nous, qui nous forme et nous transforme et nous révèle un peu plus qui il est (Jean 15.7). Puis, le fruit que nous sommes appelés à porter est le fruit de l’Esprit : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Tout cela démontre que nous sommes en train d’être remodelés à son image en tant que sarments vivants et rattachés au vrai cep (Galates 5.22-23).
Il n’y a rien de tout cela que nous puissions accomplir en faisant plus d’efforts ou en travaillant plus dur. Seul Dieu peut faire grandir son fruit en nous. Il a fait de nous ces lles et ses fils et nous n’avons qu’à lui tenir la main, en sachant que notre Père plein d’amour nous soutient et qu’il va accomplir ses bons plans pour nous.
Demeurer en Jésus signi e passer du temps avec lui, apprendre à le connaître de mieux en mieux, grandir en con ance et en amour envers lui et lui permettre de nous transformer à son image.
Demeurer dans le Christ
Quelques heures avant d’être trahi et arrêté, Jésus a formulé à ses disciples une métaphore évocatrice pour illustrer sa relation avec eux : il est le cep et ses disciples sont les sarments (Jean 15.1-17). Il est la source de leur vie et de leur vitalité, ils ne peuvent porter du fruit qu’à travers leur lien avec lui. D’ailleurs, Jésus s’est montré plutôt direct lorsqu’il leur a dit que sans lui, ils ne pouvaient rien faire.
De la même manière que les sarments doivent rester attachés au cep, Jésus souligne à de multiples reprises que ses disciples doivent demeurer en lui, rester en lui, trouver leur demeure, leur refuge et leur joie en lui. C’est un lien vital qui permet une circulation dans les deux sens : lorsque nous demeurons en lui, il demeure également en nous. Le but ultime, selon Jésus c’est
Cela dit, il ne s’agit pas d’un processus passif. Demeurer en Jésus signi e passer du temps avec lui, apprendre à le connaître de mieux en mieux, grandir en confiance et en amour envers lui et lui permettre de nous transformer à son image. Nous accomplissons cela en venant à sa rencontre dans les lieux qu’il a prévus à cet e et : la Parole, la prière, la solitude et la communauté. Tout ce que nous appelons les disciplines spirituelles. En termes plus poétiques, nous nous plaçons sur ses chemins de grâce.
Comme toute discipline, celle-ci exige des efforts, mais grâce à elle, notre sens de l’émerveillement et de l’adoration ne peut que grandir, ainsi que les grappes de fruits spirituels que nous porterons à la gloire de Dieu. Jésus nous promet qu’en demeurant en lui, nous serons remplis de sa joie et que notre joie sera complète. Ce chemin nous donnera un avant-goût toujours plus ample de la vie que nous partagerons avec notre Seigneur pour l’éternité. En tant que disciples de Jésus, nous n’avons guère besoin d’autre motivation que celle-ci.
Chérir s époux (se) : qu’est-ce que cela veut réellement dire ?
COMMENT CETTE SIMPLE PRATIQUE PEUT TRANSFORMER VOTRE RELATION AVEC VOTRE ÉPOUX(SE)
PAR GARY THOMAS
JJ’aime beaucoup les histoires de personnes qui tiennent des promesses difficiles. Il y a quelque chose de très noble chez quelqu’un qui tient parole, quel que soit le prix à payer.
C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai été un peu déconcerté lorsque Dieu m’a rappelé une promesse que j’avais prononcée le jour de mon mariage. J’ai fait le vœu « d’aimer et de chérir » ma femme jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Pendant plus de vingt ans, je me suis concentré sur le fait de l’aimer, par le service, le sacri ce et la persévérance, mais
je n’avais pas vraiment pris le temps de réfléchir à ce que signi ait chérir ma femme. Dieu m’a clairement indiqué qu’il était temps de tenir ma promesse. Cela dit, il fallait d’abord que je comprenne la signi cation de ce terme.
Un nouveau délice
L’une des manières les plus simples pour moi de découvrir la différence entre aimer et chérir était de comparer le fameux chapitre biblique sur l’amour (1 Corinthiens 13) avec le Cantique
des cantiques de Salomon, un livre consacré à l’art de chérir. Voici ce que j’en ai tiré :
L’amour consiste à être plein de grâce et altruiste. « L’amour est patient, il est plein de bonté » (1 Corinthiens 13.4). Chérir consiste à être enthousiaste et passionné. « Ton amour est bien meilleur que le vin, le parfum de tes huiles que tous les aromates » (Cantique de cantiques 4.10).
L’amour tend à être discret et à ne pas se mettre en avant. « L’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil » (1 Corinthiens 13.4). Chérir consiste à proclamer avec audace et à pleins poumons. « Mon bien-aimé est blanc et vermeil, on le remarque au milieu de dizaines de milliers » (Cantique de cantiques 5.10).
L’amour pense aux autres avec altruisme. « [L’amour] ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt » (1 Corinthiens 13.5). Chérir consiste à penser à sa ou à son bien-aimé et à la ou le louer. « Ta voix est douce et ta gure est charmante » (Cantique de cantiques 2.14).
L’amour ne souhaite pas le pire aux autres. « [L’amour] ne se réjouit pas de l’injustice » (1 Corinthiens 13.6). Chérir consiste à célébrer ce qu’il y a de mieux chez l’autre. « Que tu es belle, mon amie, que tu es belle » (Cantique de cantiques 1.15).
L’amour supporte beaucoup de choses. « [L’amour] espère tout, il supporte tout » (1 Corinthiens 13.7). Chérir consiste à pro ter du meilleur. « Son palais n’est que douceur et toute sa personne est désirable » (Cantique de cantiques 5.16).
Aimer et chérir sont deux actes complémentaires. Sans le socle solide de l’amour, chérir ne durera pas bien longtemps. Ce ne sera qu’un idéal sentimental qui nira par se perdre dans les réalités du monde. Mais si l’on ne chérit pas, l’amour devient plus un devoir qu’un délice. Je ne veux pas que ma femme pense que je suis avec elle simplement parce que Dieu m’a dit que je n’avais pas le droit de la quitter ; je veux qu’elle pense que c’est mon plus grand bonheur de partager ma vie avec elle.
Hommes, nos femmes désirent plus que d’être simplement aimées. Elles veulent entendre : « Tu as volé mon cœur, ma sœur, ma chérie ! Tu as volé mon cœur grâce à un seul de tes regards, grâce à un seul des colliers de ton cou » (Cantique des cantiques 4.9). Quant à vous, les femmes, vos maris n’ont pas envie de sentir que vous ne faites que les tolérer. Ils veulent entendre : « Pareil à un pommier au milieu des arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes » (Cantique des cantiques 2.3).
Dave Wilson, co-fondateur de la Kensington Community Church, a demandé à sept des hommes dirigeants dans l’église : « Combien d’entre vous ont une femme qui les aime ? » Ils ont levé la main tous les sept. Il a ensuite demandé : « Combien d’entre vous ont une femme qui les chérit ? » Ils ont tous baissé la main en même temps.
Tous ces maris se sentaient aimés, mais non chéris.
Il n’y a que vous
Vous êtes la seule personne au monde qui peut donner le sentiment à votre époux(se) qu’il ou qu’elle est chéri(e) de cette manière. Tous les autres peuvent l’aimer, le ou la respecter, l’apprécier et louer ses qualités, mais si vous ne chérissez pas votre époux(se), il ou elle ne pourra pas l’être par quelqu’un d’autre.
Je crois que Dieu veut faire rehausser le niveau des mariages chrétiens afin que nous ne nous contentions plus de serrer les dents et de nous accrocher pour continuer, mais qu’au contraire nous apprenions à nous célébrer et à nous honorer mutuellement.
La bonne nouvelle, c’est que nous avons la capacité d’apprendre à chérir notre conjoint. Dieu est plus que capable de nous enseigner et de nous donner la capacité à chérir notre conjoint comme il nous chérit.
Chérir est à la fois une attitude et une perspective. Puisque ce n’est pas seulement basé sur les sentiments, c’est quelque chose que l’on peut développer. S’engager à tenir notre promesse de chérir l’autre, adopter un état d’esprit qui va dans ce sens et ensuite, mettre en pratique des actes qui montrent cet état d’esprit nit par créer en nous un cœur qui chérit. Ce sont des choses que nous pouvons choisir de mettre en œuvre.
Le bon état d’esprit
J’ai dû adopter ce que j’appelle un « état d’esprit d’Adam et d’Ève ». L’une des choses qui détruisent notre capacité à chérir, c’est le fait de comparer notre époux(se) avec n’importe quelle autre personne. De plus, nous avons tendance à comparer les faiblesses de notre conjoint avec les forces de quelqu’un d’autre. Au départ, Ève était littéralement la seule femme sur terre, celle qui dé nissait aux yeux d’Adam ce qu’était une femme. J’ai commencé à prier pour que Dieu me donne ce même état d’esprit envers ma femme. Je ne voulais plus attendre qu’elle soit autre chose que ce qu’elle était, je voulais qu’elle soit mon Eve, la seule femme au monde.
Un diamant d’un carat aurait soulevé la jalousie de la plupart des femmes dans la ville où j’ai grandi. Pourtant, il ne ferait pas le poids en comparaison à un diamant de six carats qu’une amie a reçu pour ses vingt ans de mariage. La comparaison ne peut que dévaluer même les choses qui ont une grande valeur.
Les bons actes
Après m’être engagé à tenir ma promesse et avoir adopté l’état d’esprit d’Adam et Ève, j’ai cherché à découvrir les actes qui produisent un cœur sachant chérir.
L’une des choses les plus efficaces que j’aie faites a été de passer l’année 2016 à remplir un journal quotidien. Chaque matin, j’écrivais quelque chose que ma femme avait fait le jour précédent pour lequel j’étais reconnaissant, ou je mettais en avant une de ses qualités. Quand vous commencez chaque
Mais si l’on ne chérit pas, l’amour devient plus un devoir qu’un délice.
journée en remerciant votre mari ou votre femme et en le célébrant, cela transforme votre attitude et la vision que vous avez de votre époux(se) (et le journal devient un merveilleux cadeau de Noël à lui o rir en n d’année).
J’ai aussi décidé de mobiliser la puissance de la biologie et de faire durer un peu plus nos câlins du matin. D’un point de vue neurologique, se faire un câlin libère de l’ocytocine, un neuropeptide qu’on appelle souvent « l’hormone du bonheur » qui alimente le sentiment de proximité et favorise le lien d’attachement. En prenant seulement trente ou quarante-cinq secondes de plus, cela fait une di érence dans ma manière de chérir ma femme.
Lorsqu’une femme chérit sa bague de fiançailles ou qu’un homme chérit sa voiture, que fait-elle ou que fait-il ? Il les met en valeur ! Je cherchais toutes les occasions de mettre en valeur les qualités de ma femme auprès des autres, de la complimenter en public, de parler d’elle positivement dans les conversations et de m’assurer qu’on la remarquait quand nous étions au sein d’un groupe. À certains moments, je me contentais de m’asseoir et de l’observer avec une immense joie lorsque je voyais Dieu l’utiliser pour bénir les autres.
Les avantages que nous avons à chérir
Voilà ce que j’ai découvert quant au fait de chérir : plus je choisis délibérément des actions qui vont dans ce sens, plus mes émotions envers ma femme sont positives, ce qui m’encourage à la chérir encore plus. C’est comme une balle qui descend une colline ; elle prend automatiquement de plus en plus de vitesse. Alors que lorsqu’on s’amourache de quelqu’un, c’est l’inverse. C’est comme une balle qui roule sur une surface plate, même si elle commence vite, elle ne fait que ralentir jusqu’à ce qu’elle s’arrête complètement.
La deuxième chose que j’ai remarquée, c’est que la vie est bien plus agréable lorsqu’on chérit la personne avec laquelle on vit. Après avoir terminé le livre Cherish (Chérir, traduction libre), je travaillais dans mon bureau lorsque j’ai entendu Lisa se réveiller. Le meilleur moyen de décrire ce qui s’est passé à ce
moment-là, c’est que mon cœur a fait un bond. Je savais qu’elle allait commencer par boire un verre d’eau, puis longer le couloir jusqu’à mon bureau et venir me prendre dans ses bras. Et je savais aussi que la plupart du temps, c’était un des meilleurs moments de ma journée.
J’ai commencé à chérir Lisa parce que Dieu m’a rappelé la promesse que j’avais faite et l’importance de la tenir. Mais comme beaucoup de choses dans le royaume de Dieu, l’obéissance est une extraordinaire source de bénédiction. Nous recevons une grande joie lorsque Dieu nous donne le pouvoir d’accomplir ce qu’il nous appelle à faire.
L’histoire de deux femmes
Un jour, j’ai rencontré un homme qui avait été marié deux fois, ses deux femmes étaient mortes de maladie. Son premier mariage avait été plutôt traditionnel. Il aimait sa femme, était fidèle et ne l’avait jamais maltraitée. Mais lors de son deuxième mariage, il a décidé de traiter sa femme comme une princesse, c’est d’ailleurs le surnom qu’il lui donnait. Il m’a dit que son second mariage avait été plus satisfaisant, plus heureux et plus intime que le premier, mais ce n’était pas parce que sa deuxième femme était « meilleure » que la première. En termes de maturité spirituelle, d’attitude et de disponibilités relationnelles, elles étaient selon lui « à peu près semblables ». La di érence, c’est qu’il avait aimé sa première femme, mais qu’il avait tout fait pour chérir la seconde.
Certaines personnes pensent que le meilleur moyen d’améliorer son mariage est de changer d’époux(se). Cet homme a fait l’expérience sur le terrain d’une théorie di érente et il s’est rendu compte de son e cacité. Plutôt que de changer d’époux(se), changez d’attitude. Placez la barre plus haut. Ne vous contentez pas d’aimer votre époux(se), apprenez à le(la) chérir et vous pro terez d’un mariage bien plus merveilleux.
Certes, grandes sont la bonté et la délité de Dieu ! Il est écrit : « Il en va de même pour ma parole, celle qui sort de ma bouche : elle ne revient pas à moi sans e et, sans avoir fait ce que je désire et rempli la mission que je lui ai con ée. » (Ésaie 55.11) « Dieu n’est pas un homme pour mentir, ni le ls d’un homme pour revenir sur sa décision. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne l’accomplira-t-il pas ? » (Nombres 23.19) Ses plans et ses desseins parfaits s’accompliront autant pour Israël que pour le corps de Christ ainsi que pour chaque croyant qui place sa con ance en Jésus-Christ.
« Il est le rocher. Ce qu’il accomplit est parfait, car toutes ses voies sont justes. C’est un Dieu fidèle et dépourvu d’injustice, il est juste et droit. »
– DEUTÉRONOME 32.4
« Éternel, ta bonté s’élève jusqu’au ciel, ta fidélité a eint les nuages. »
– PSAUME 36.6
« Éternel, Dieu de l’univers, qui est puissant comme toi ? Éternel, ta fidélité t’environne. »
– PSAUME 89.8
« Je révèle dès le début ce qui doit arriver, et longtemps à l’avance ce qui n’est pas encore mis en œuvre. Je dis : «Mon projet se réalisera et je me rai en œuvre tout ce que je désire.» »
– ÉSAÏE 46.10
« Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne prennent pas fin ; elles se renouvellent chaque matin. Que ta fidélité est grande ! »
– LAMENTATIONS 3:22-23
« Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur. »
– 1 CORINTHIENS 1.9
« Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de tout mal. »
– 1 JEAN 1.9
« Le Seigneur est fidèle, il vous a ermira et vous protégera du mal. »
– 2 THESSALONICIENS 3.3
« Retenons fermement l’espérance que nous proclamons, car celui qui a fait la promesse est fidèle. »
– HÉBREUX 10.23
six manières de se réconcilier Confl it familial :
avec son enfant adulte
BÂTIR LA CONFIANCE ET LE RESPECT ENTRE VOUS ET VOTRE ENFANT
PAR BLYTHE DANIEL
LLouann et sa lle, Brenna, étaient proches et n’auraient jamais imaginé avoir besoin de se réconcilier ou avoir à reconstruire la con ance entre elles. Pourtant, une faille s’est ouverte dans leur relation après le mariage de Brenna. Au cours des dix ans qui avaient précédé le mariage de la jeune femme, Louann et son mari avaient soutenu Brenna et son ls nancièrement.
Lorsque cette dernière s’est mariée, certains désaccords concernant l’éducation des enfants ont commencé à émerger entre Louann et sa fille. Incapables de trouver un terrain d’entente, elles ont lentement commencé à s’éloigner l’une de l’autre.
Brenna a ni par déclarer à sa mère qu’elle ne la laisserait plus voir son petit- ls. Louann était anéantie. Elle a essayé de discuter avec sa lle en lui demandant pardon pour ce qu’elle avait pu faire de mal. Mais Brenna refusait d’aborder leur sujet de con it ou de se montrer honnête à propos de blessures passées, ce qui n’a fait que nuire encore plus à leur relation.
Si vous êtes comme Louann et que vous souhaitez vous réconcilier avec votre ls ou votre lle adulte après une rupture, il est possible d’aller de l’avant en intégrant de nouvelles manières de bâtir con ance et respect entre vous et votre enfant.
Comment construire une relation de confiance et se réconcilier avec son enfant adulte
SOYEZ CELUI QUI AMORCE LE CHANGEMENT
Partez du principe que votre but est de vous réconcilier et de restaurer la relation, non pas de déterminer qui a tort et qui a raison. Si vous voulez que la relation change, soyez le premier à enclencher un processus pour rétablir le lien.
Becky s’est rendu compte trop tard que sa fille Jane était blessée par certains commentaires qu’elle faisait à son sujet. Elle s’était montrée critique à l’égard d’un choix de sa lle et avait parlé sans prendre en compte l’impact que pouvaient avoir ses paroles sur sa fille. Alors elle a décidé d’écrire une
lettre à Jane et de lui demander pardon tout en encourageant sa lle et en a rmant qu’elle l’aimait comme elle était.
Au début, Jane a répondu à Becky par le silence, mais cette lettre était essentielle pour que la jeune femme se rende compte du profond désir de Becky de restaurer leur relation pour que sa lle voie qu’elle était plus importante aux yeux de sa mère que leur dispute. Il a fallu que Becky dépasse ce qu’elle estimait être du manque de respect ou une attitude que tout lui est dû, mais plutôt voir les domaines où sa lle grandissait, a n de pouvoir mettre n à ce con it familial et apporter de la réconciliation.
2
FAITES PREUVE D’HUMILITÉ
Ma mère, la docteure Helen McIntosh, et moi-même avons écrit : Mended: Restoring the Hearts of Mothers and Daughters (Réparée : Restaurer les cœurs des mères et des filles, traduction libre). Au cours de ce processus, nous avons compris que les parents doivent aller de l’avant avec humilité et placer la relation en priorité. « Il faudra que vous sachiez être humble dans votre manière d’aborder la relation, explique ma mère. Assurez-vous que vous n’êtes pas en train d’essayer de vous défendre, mais plutôt de tendre la main à l’autre. »
Parfois, en tant que parents, nous commettons des erreurs avec nos enfants devenus adultes. Nous n’avons pas forcément l’intention de leur faire du mal, mais ils ne voient pas toujours les choses comme nous. Selon ma mère, nous pouvons demander à Dieu : « Montre-moi ce que je ne vois pas concernant mon ls ou ma lle. »
Un jour, ma mère m’a dit : « Dieu m’a montré de quelle manière je t’ai fait du mal. Je te demande pardon pour avoir tenté de te contrôler. » Elle a essayé de vivre sa vie à travers moi en me faisant des remarques et des suggestions sur ce que je devrais faire sans que je le demande et en m’étou ant par son besoin de toujours être à mes côtés. Elle a ensuite ajouté : « Et si tu vois que j’essaye encore de te contrôler, j’aimerais que tu dises : “J’ai l’impression que tu essayes de me contrôler.” ».
Ses paroles m’ont permis de m’exprimer plus facilement lorsqu’elle dépassait les bornes, et c’est comme cela que nous avons évité de nous éloigner l’une de l’autre au point de ne plus
nous voir. Ces paroles nous ont aidées à régler les divergences que nous avions jusque-là. Lorsque les enfants deviennent adultes, les parents peuvent tendre la main à leurs enfants en leur donnant une opinion honnête concernant certains con its et di érends particuliers qui les opposent. Après tout, ce qui fait la base de votre relation est souvent bien plus vaste que ce qui vous divise.
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TROUVEZ UN TERRAIN D’ENTENTE
Lorsque vous n’êtes pas d’accord avec certains aspects des choix de vos enfants ou avec la manière dont ils dirigent leur famille, trouvez des terrains d’entente dans d’autres domaines. Vous n’avez pas besoin d’être parfaitement en accord sur tout avec vos enfants adultes, mais cela ne vous empêche pas de garder des points communs.
La lle de Margie est revenue s’installer chez elle au moment où elle a dû faire face à un divorce. La jeune femme sait que sa mère est déçue par certains de ses choix, mais Margie a essayé de montrer son amour à sa lle.
« Notre terrain d’entente, ce sont les dîners au restaurant », explique Margie. Bien qu’elle préfère généralement manger chez elle, Margie s’est rendu compte que ces moments passés ensemble hors de la maison ont réellement permis d’améliorer ses relations avec sa lle. Cela leur o re un endroit neutre où discuter. « Je lui ai dit que j’étais reconnaissante qu’elle soit ma lle et que Dieu me l’ait con ée. »
Les deux femmes ne partagent pas le même point de vue sur de nombreuses questions, mais cela ne les empêche pas de pro ter de leur relation. Margie croit fermement que tandis que Dieu travaille dans le cœur de sa lle, il travaille aussi dans le sien. Elle apprend non seulement à partager ses idées, mais aussi à écouter celles de sa lle.
Michelle Nietert, thérapeute agréée, autrice et oratrice, conseille aux parents de commencer par de petites interactions pour mettre en place des voies de communication positives.
« Certains des meilleurs terrains d’entente se trouvent dans les bons souvenirs communs, ceux qui peuvent rappeler la légèreté et la joie qui manquent désormais dans la relation, » affirme Nietert. L’un des moyens le plus efficaces pour commencer à se retrouver et à reconstruire la con ance entre vous est de con rmer la place de votre enfant au sein de votre famille. Ensuite, vous pouvez chercher des intérêts communs, comme aller au cinéma, un projet de rénovation, promener le chien ensemble ou célébrer quelqu’un ou quelque chose que vous appréciez tous les deux.
4
CHOISISSEZ DE VOUS MONTRER ENCOURAGEANT
Même si ce n’est pas forcément l’impression que vous avez sur le moment, votre enfant adulte a besoin de se sentir accepté et validé par ses parents, quels que soient les choix qu’il a faits. Lorsque les parents sont capables de mettre de côté leurs opinions et de venir à la rencontre de leur enfant là où il est, ce dernier peut se sentir aimé et respecté en tant qu’individu. Il faut qu’à travers leurs paroles et leurs actes, les parents puissent transmettre le message : « Je te vois comme quelqu’un que Dieu aime beaucoup et moi aussi je t’aime beaucoup. Quoi qui ait été dit ou fait, cela peut être réparé. » Brenda L. Yoder, une éducatrice et autrice explique : « Peu importe à quel point la relation est distante ou à quel point un parent est dysfonctionnel, les enfants ont profondément besoin de se sentir acceptés. »
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ABANDONNEZ VOTRE BESOIN DE CONTRÔLE
Steve et sa femme, Beth, ne communiquaient presque plus avec leur ls à la suite d’un désaccord important concernant ses choix de vie. Beth savait qu’elle avait mal réagi à ces choix, mais elle ne s’était pas rendu compte que ses réactions l’avaient blessé. Il vivait désormais dans un autre pays et percevait son ancienne vie chez lui à travers un ltre de sou rance.
Le jeune homme a expliqué à ses parents qu’il avait besoin d’espace et qu’il ne voulait plus parler avec eux. Pendant deux mois, ils ont honoré la demande de leur ls et n’ont pas communiqué avec lui, sauf en cas d’événements importants dans la famille, et à ce moment-là, Beth se contentait de lui envoyer un texto.
Steve et Beth ont choisi de respecter le besoin de distance exprimé par leur fils pour faire un premier pas vers la restauration de leur relation avec lui et la guérison de cette faille familiale. Plus tard, lorsque leur ls les a appelés, Beth savait qu’il était temps pour elle d’écouter plus que de parler. Steve et elle avaient déjà clairement exprimé leurs opinions et leur ls avait besoin de pouvoir dire à ses parents ce qu’il avait sur le cœur et sa sou rance sans se sentir encore jugé.
Il y a beaucoup d’inconnu lorsqu’il s’agit des relations et d’apprendre à construire un lien de con ance, parce que personne ne peut savoir comment un ls ou une lle adulte va réagir lorsque ses parents vont l’approcher pour renouer une relation.
PRENEZ LE TEMPS NÉCESSAIRE
Bien qu’il n’existe pas de réponse toute faite en ce qui concerne la réconciliation entre des parents et leur enfant devenu adulte ou pour rétablir un lien de con ance, cette restauration prend presque toujours plus longtemps que ce que les parents souhaiteraient. Louann et Brenna ont parlé ensemble à deux reprises au cours de l’année dernière. Cependant, Louann ne voit toujours pas la porte s’ouvrir pour réellement renforcer leur relation.
Pourtant Louann garde espoir que leur relation va pouvoir guérir. Brenna l’a appelée pour son anniversaire et lui a envoyé une carte de fête des Mères pour la première fois depuis des années. Aujourd’hui, elle parle à Brenna comme elle le ferait avec une amie, en faisant bien attention de ne pas la blesser. Louann évite également de demander des nouvelles de son petit- ls a n que sa lle voie qu’elle se soucie d’elle et non pas seulement de son petit- ls.
« Le plus important pour moi est d’être disponible, sans forcer les choses ni me montrer trop fuyante, explique Louann. Ce que je voudrais, c’est plus d’honnêteté, mais ce n’est peutêtre pas ce qu’elle veut et c’est là que je dois m’appuyer sur la sagesse de Dieu. »
En ce qui concerne Becky, la lettre qu’elle a écrite à sa lle est devenue le premier pas vers un changement dans leur relation. Cela leur a permis à toutes les deux d’entamer un nouveau chemin sur lequel Becky honore la personne que Jane
est devenue, un chemin où elle a pu montrer qu’elle était prête à changer son schéma de communication avec sa lle.
Aller de l’avant à la suite d’un conflit familial
Donner les moyens à ses enfants adultes de faire leurs propres choix et parfois de se tromper est absolument essentiel. Ils sont encore en train de grandir et de chercher leur identité, alors bien sûr qu’ils vont commettre des erreurs, mais ce sont ces erreurs qui vont les aider à apprendre et à grandir. Au l de ce processus, continuez à leur montrer qu’ils ont de la valeur. Peut-être que votre enfant n’est pas honnête envers vous, qu’il se sent étouffé par votre présence ou qu’il a choisi de faire certains choix dont vous savez déjà qu’ils ne sont pas bons pour lui. Peut-être que c’est ce qui a créé un con it entre vous et vous a éloignés. Plutôt que de continuer à le critiquer ou à lui rabâcher ce qu’il doit changer, concentrez-vous sur le meilleur moyen pour aller de l’avant dans votre relation avec votre enfant. Ainsi, vous lui montrerez un modèle de communication saine et vous réa rmerez votre amour pour lui, tout en cherchant la réconciliation.
D« Dieu, je te prie pour la force de continuer à mettre un pied devant l’autre, le courage de persévérer par la foi, que ma situation s’améliore ou qu’elle empire… Que tu interviennes pour me sauver ou que tu persistes à t’absenter, je veux continuer à espérer en toi. »
Peut-être connaissez-vous cette sorte de prière ? Une prière « au bout du rouleau », une complainte émanant d’un cœur brisé qui veut tout de même continuer à espérer.
Rien ne blesse comme le silence, l’absence, ou l’inaction de la personne qui est supposée toujours être là pour nous. Pourtant, toute personne ayant fait l’expérience de la prière se reconnait dans cette situation. Par la prière, nous exprimons nos requêtes à la seule Personne qui peut nous exaucer. Dans l’intervalle, l’espérance soutient nos cœurs.
Dans Romains 5, l’apôtre Paul relate ce qui semble être un protocole à l’espérance : « … car nous savons que la détresse produit la persévérance, que la persévérance produit le courage [caractère] dans l’épreuve et que le courage produit l’espérance ».
Mais ce qui devrait se réaliser « en principe » ne se passe pas toujours concrètement. Si la Bible nous donne de telles instructions, pourquoi ne fonctionnent-elles pas systématiquement ? L’absence d’une réponse satisfaisante à cette question explique pourquoi certaines personnes qui font preuve d’énorme persévérance et de courage se retrouvent néanmoins en dé cit d’espérance à un certain moment de leurs parcours. Il n’existe pas de réponse facile aux prières inexaucées. Mais il existe une espérance qui ne déçoit pas.
RISQUER l ’espérance
Lorsque nous lisons la Bible en y cherchant des réponses précises à nos dé s personnels, nous pouvons facilement être leurrés par les « solutions » que nous en tirons. Dieu souhaite nous communiquer son cœur et son caractère à travers les pages de la Bible, mais pas dans l’objectif de « microgérer » nos prochains pas. Son but est plutôt de nous voir atteindre un niveau de maturité où nous savons prendre des choix avec discernement et sagesse, sans nécessairement avoir l’assurance qu’il s’agit du « bon » choix.
Similairement, lorsque nos enfants sont jeunes, nous nous attendons à ce qu’ils nous demandent la permission de faire un peu n’importe quoi. Nous voulons ainsi les protéger de toutes sortes de dangers dont ils n’ont pas conscience. Mais à mesure qu’ils grandissent, nous lâchons prise dans l’espoir qu’ils prennent de bonnes décisions de manière indépendante.
Une foi grandissante devra régulièrement se mesurer à diverses di cultés, et lorsque nous osons espérer, la fondation même de notre foi peut être ébranlée. C’est pourquoi il est essentiel que notre espérance soit correctement disposée.
FONDER son espérance sur la fidélité de Dieu
L’espérance ne peut pas dépendre de la quantité ou de la qualité de notre propre foi. Elle doit être placée sur la seule fondation qui ne chancèlera pas : celle de la délité de Dieu.
Dans Galates 2.20, nous apprenons que ma foi en Jésus dépend de la délité de Jésus envers moi. En conséquence, plus notre foi est fondée sur le caractère et l’amour de Jésus, plus elle peut générer l’espérance.
N’empêche que l’intervalle entre nos requêtes et la réalisation de nos prières est très inconfortable. Si, de plus, nous croyons que leur exaucement dépend de nous, l’inconfort de l’attente peut se transformer en quelque chose de bien plus nocif : un fardeau. Heureusement, Jésus nous invite à nous en décharger en échange de son fardeau léger (Mathieu 11.28-30). Nous faisons cet échange en fondant notre espérance sur sa délité. Ironiquement, peut-être, le dé initial de l’espérance consiste à lâcher prise et à nous con er dans ce que Dieu fait pour nous. Mais une fois que nous avons placé notre espérance en Dieu, il nous revient tout de même la responsabilité de demander. Et cette étape est elle aussi jonchée d’obstacles.
DEMANDER
sans déterminer le dénouement
Jésus nous exhorte à chercher, à demander, à frapper aux portes jusqu’à ce qu’elles s’ouvrent (Matthieu 6.33). Il nous encourage à persévérer dans la prière et à ne pas perdre espoir (Luc 18.1). Mais quoi et comment demander ?
Nous pouvons prier avec un dénouement défini en tête.
Cette sorte de prière cherche généralement la résolution d’un problème ou un retour à la normale. Lorsque nos prières ne sont pas exaucées dans le délai espéré, l’âme du demandeur peut en être profondément blessée.
Nous sommes susceptibles à ce que décrit le livre des Proverbes : « Un espoir di éré rend le cœur malade… » (Proverbes 13.12a).
Nous pouvons aussi prier sans détailler notre demande. Derrière cette approche se cache le plus souvent la crainte d’être déçu par Dieu, ou le cynisme résultant de prières sans réponse. Il faut faire preuve d’empathie envers ceux qui peinent à espérer. J’ai été de ces derniers, et le courage requis pour espérer de nouveau peut prendre de longues années à retrouver. Mais il est possible de prier avec clarté et confiance sans que notre espérance dépende d’un dénouement étroitement circonscrit. Pour ce faire, il faut intégrer réalisme et idéalisme.
INTÉGRER réalisme
souffrantes, et cherchent activement à aider même s’ils ne peuvent pas tout corriger. Leurs prières sont le plus souvent générales, car leur foi sincère dépend du partenariat entre l’activité directe de Dieu et le rôle qu’ils jouent à son service. Cette approche réaliste reflète leur espérance en Dieu qui a créé les êtres humains à son image et leur a accordé la vocation de prendre soin de la création et d’exercer leur pouvoir pour le bien de tous.
Lorsque nous intégrons ces deux manières de prier, nous découvrons une espérance auto-régénératrice qui nous aide à naviguer la tension implicite à l’espoir dans un monde brisé.
À QUOI RESSEMBLE
une espérance qui ne déçoit pas ?
La vie n’est pas statique. La personne qui souhaite vivre animée d’espérance doit donc s’attendre à renouveler régulièrement son espoir relativement aux circonstances changeantes. Une espérance durable doit aussi être souple afin de s’adapter à la tension incontournable entre les idéaux et les réalités qui encadrent notre existence. Nous ne pouvons contrôler ce qui va nous arriver, mais nous pouvons développer la persévérance, le courage et l’espérance nécessaires pour naviguer avec Dieu à travers toute épreuve qui se présente sur notre chemin.
L’ESPÉRANCE NE S’ACQUIERT PAS INSTANTANÉMENT. IL FAUT « PRATIQUER » L’ESPÉRANCE POUR LUI PERMETTRE DE NOUS CHANGER.
L’espérance ne s’acquiert pas instantanément. Il faut « pratiquer » l’espérance pour lui permettre de nous changer. Je vous invite donc à « pratiquer » l’espérance en méditant sur le passage suivant dans son entièreté, le cœur et les mains ouverts à Dieu. N’oubliez pas, il ne s’agit pas d’un système à maîtriser, mais plutôt d’une promesse à recevoir de la part de Dieu. Que son amour et sa délité puissent à jamais vous combler.
et idéalisme
Certaines personnes et traditions chrétiennes tendent vers l’idéalisme : elles prient pour la guérison, les miracles, la joie triomphante, la restauration de toutes choses. Il serait impossible de prier « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » sans croire que Dieu souhaite restaurer parfaitement la création entière, et ce, en commençant dès maintenant. Souscrire à de hauts idéaux re ète l’enthousiasme créateur et rédempteur de notre Seigneur. D’autres personnes et traditions tendent vers le réalisme. Ces gens combattent l’injustice, viennent en aide aux personnes
Par Jésus nous avons, par la foi, eu accès à la grâce de Dieu en laquelle nous demeurons fermement. Et nous mettons notre erté dans l’espoir d’avoir part à la gloire de Dieu. Bien plus, nous mettons notre erté même dans nos détresses, car nous savons que la détresse produit la persévérance, que la persévérance produit le courage dans l’épreuve et que le courage produit l’espérance. Cette espérance ne nous déçoit pas, car Dieu a répandu son amour dans nos cœurs par l’Esprit saint qu’il nous a donné. (Romains 5.2-5)
Jeremy Favreau vit à Montréal avec son épouse Selene et leurs trois garçons. Formé en le res et en théologie, il a travaillé dans le milieu des OBNL chrétiens pendant plusieurs années. Aujourd’hui, Jeremy se concentre sur les questions d’équité, de diversité et d’inclusion, et sur comment Dieu transforme intégralement les individus et les systèmes.
QQui manifeste perpétuellement de la constance dans son amour, dans tout ce qui est pensé, dit et accompli ? Qui ne s’écarte jamais de la vérité et de la réalité ? Qui demeure toujours dèle à ses promesses ? Bien entendu, le Dieu Très-Haut. Il est vrai que la fidélité est une des considérables caractéristiques de Dieu qu’il a prouvée maintes et maintes fois. « L’Éternel est bon : sa bonté dure éternellement, et sa délité de génération en génération. » (Psaume 100.5) Oui ! « La bonté de l’Éternel dure d’éternité en éternité pour ceux qui le craignent, et sa justice demeure pour les enfants de leurs enfants, pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent de ses commandements pour les mettre en pratique. » (Psaume 103.17-18)
À l’inverse, lorsque Dieu promène ses regards pour trouver un croyant fidèle, trouvera-t-il quelqu’un de semblable à l’exemple des hommes et des femmes qui ont servi Dieu dont la Bible nous fait part ?
La Bible nous énumère quelques exemples de saints dont l’attitude a été exemplaire quant à cette vertu : la fidélité. Silvain est décrit comme un « frère fidèle » (1 Pierre 5.12). Tychique est considéré comme un « frère bien-aimé qui est un dèle serviteur dans le Seigneur » (Éphésiens 6.21). Epaphras est décrit comme un « bien-aimé compagnon de service » et « un dèle serviteur de Christ » (Colossiens 1.7). En outre, il y a beaucoup à dire, par exemple, d’Abraham, de Moïse, de Daniel, de Ruth, du roi David, de Marie de Magdala, de Paul, etc. quant à leur service, mais surtout au sujet de leur délité envers Dieu.
Néanmoins, est-ce que ces hommes et ces femmes qui ont servi Dieu étaient parfaits, n’ayant aucune faute, sans faiblesses et sans péché ? Non, loin de là ! Il est écrit : « il n’y a sur la terre aucun homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais » (Ecclésiaste 7.20). En effet, nous sommes tous pécheurs et imparfaits. Cependant lorsqu’on confesse en toute humilité nos
péchés à notre Père céleste, Dieu dans sa grâce, sa miséricorde et sa bonté nous pardonne (1 Jean 1.9). Il désire non seulement nous aider, mais encore transformer à son image chaque personne repentante. Ainsi, chacun des croyants, nous qui sommes argile, est façonné par Dieu, le potier, à sa ressemblance et pour être utile à son service.
À l’instar du Messie, le Fils du Dieu vivant (Matthieu 16.16), Dieu invite chaque croyant à suivre l’exemple du Fils, Jésus-Christ : être authentique, juste, obéissant et dèle dans tout. Puis, au jour opportun, quelle joie d’entendre les paroles qui a rment : « C’est bien, bon et dèle serviteur ; tu as été dèle en peu de chose, je te con erai beaucoup. Viens partager la joie de ton maître. » (Mathieu 25.21)
Pour conclure, grande est la délité de Dieu qui se perpétue de génération en génération : que son nom soit exalté ! Plaçons « notre con ance en l’Éternel pour toujours, car l’Éternel, oui, l’Éternel est le rocher perpétuel. » (Ésaïe 26:4)
Prière : Mon Père, Dieu, tu es Fidèle et Véritable (Apocalypse 19.11) ! Gloire te soit rendue Éternel, car tu es bon ; « ta parole, est pour toujours établie dans le ciel. Ta fidélité dure de génération en génération ; tu as fondé la terre, et elle subsiste. C’est d’après tes lois que tout subsiste aujourd’hui, car tout l’univers est à ton service. » (Psaume 119.89-91) Dieu, sanctifie-moi par ta Parole et aide-moi à te servir avec un cœur joyeux et obéissant ainsi qu’à être fidèle en tout temps. Au nom de Jésus le Messie. Amen.
Olivia Cucino a, responsable de programme chez Focus Famille, est fascinée par la Parole de Dieu, la musique, Israël et les di érentes nations. Elle aime la mode ainsi que découvrir et partager des rece es de divers pays.
Pour moi, le gâteau au yoghourt, c’est LE souvenir d’enfance.
Le gâteau qu’on préparait typiquement avec maman quand on avait des envies de pâtisserie.
PC’est une recette extrêmement simple. C’est un gâteau moelleux, avec une croute dorée et un parfum qui embaume toute la maison quand il cuit.
Ce gâteau, en plus d’être excellent, est hautement adaptable. On peut le déguster nature ou avec un nappage, un glaçage ou un fourrage au choix, on peut y rajouter des fruits de saison, ou des fruits secs, de la vanille, des épices ou du cacao, on peut le préparer seul ou en famille et dans tous les cas, on est toujours certain de se régaler. Alors à vos fourneaux, c’est parti!
Anne Worms est traductrice. Disciple de Jésus, elle aime cuisiner de bons petits plats pour ses proches et trouver des rece es délicieuses et saines à partager.
2. Battez le sucre et les œufs jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
3. Ajoutez le yoghourt et bien mélanger le tout.
4. Ajoutez la farine, un peu à la fois pour bien l’incorporer.
5. Zestez votre orange et prélevez la moitié du zeste pour le mettre dans la pâte à gâteau.
6. Ajoutez l’huile, puis en dernier, la levure chimique.
7. Beurrez et farinez un moule rond entre 20 et 25 cm de diamètre. Versez votre pâte et mettez au four pour 30 à 40 minutes, ou jusqu’à ce qu’un cure-dent ou la pointe d’un couteau ressorte sec.
8. Pour le glaçage, pressez le jus d’une demi-orange et ajoutez tout le zeste d’orange. Mélangez le tout avec le sucre en poudre.
9. Versez le glaçage sur le gâteau après l’avoir démoulé et laissé refroidir sur une assiette ou un plat de service.
Ce gâteau se marie très bien avec une tasse de thé ou un café. Alors bon appétit !
Sache donc que c’est l’Éternel, ton Dieu, qui est Dieu.
Ce Dieu fidèle garde s alliance et sa b té jusqu’à la millième générati
envers ceux qui l’aiment et qui respectent ses commandements.
DEUTÉRONOME 7.9
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