Focus Famille - Hiver 2024

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cultiver l’empathie et l’altruisme chez votre enfant

La générosité

pour le meilleur ou pour quoi ?

l’amour de dieu pour les orphelins, les veuves et les étrangers

Chers lecteurs,

SSi vous êtes comme moi, je me demande souvent ce que signifie être généreux. Pour certains, c’est donner de grosses sommes d’argent à des causes qui nous tiennent à cœur. Pour d’autres, c’est o rir un repas à une personne dans le besoin. Il s’agit bien sûr de moyens pratiques et tangibles de faire preuve de générosité.

Mais que signi e vivre généreusement chaque jour de notre vie ? Ce sont des questions que ma femme Susan et moi-même nous posons souvent.

Dans Proverbes 4:23, nous lisons : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie ». Je pense qu’il vaut la peine de se demander : « Quel est l’état de mon cœur lorsque je donne ? » Malheureusement, il peut être facile de vivre une vie de générosité avec un cœur froid.

Jésus met régulièrement en garde ses disciples – et les docteurs de la Loi – contre ce type de vie.

Dans Marc 12, il observe de nombreux riches jeter de grosses sommes dans le trésor du temple, puis voit une pauvre veuve donner deux toutes petites pièces de cuivre. Que dit-il à ses disciples ? « Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus que tous ceux qui ont mis dans le tronc, car tous ont pris de leur super u pour mettre dans le tronc, tandis qu’elle, elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre » (versets 43-44).

Dans Matthieu 23, il est encore plus direct, soulignant l’hypocrisie de ceux qui détiennent le pouvoir : « Toutes leurs actions, ils les font pour se faire remarquer des hommes. » (verset 5). Plus loin, il dit : « Malheur à vous, spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, parce que vous nettoyez l’extérieur de la coupe et du plat, alors qu’à l’intérieur ils sont pleins du produit de vos vols et de vos excès » (verset 25).

Ce sont des mots forts, mais ce sont des rappels importants pour nous aujourd’hui. Lorsque je fais preuve de générosité, est-ce que je le fais pour recevoir de l’éloge ? Est-ce que j’espère que quelqu’un

me félicitera pour ma gentillesse ? Est-ce que je m’assure que les autres savent à quel point je suis charitable ? Ou est-ce que je le fais simplement parce que je ne peux pas m’en empêcher – parce que je suis tellement rempli de la générosité de Dieu qu’elle déborde dans ma façon de parler, d’agir et d’être dans mes relations ?

Dans ce numéro de Focus Famille , nous vous proposons de nombreux articles pour vous montrer comment la générosité peut être démontrée : prier pour vos enfants adultes (page 10), apprendre à ses enfants à être empathiques et altruistes (page16), créer des moments de complicité avec votre époux(se) (page 20), montrer l’amour transformateur de Dieu aux personnes marginalisées (page 24), parler de la santé mentale avec vos enfants (page 28) et présenter ses excuses à votre époux(se) (page 32).

Tout cela découle d’un cœur généreux. Toutes ces choses sont possibles lorsque nous nous souvenons continuellement du plus grand don que Dieu nous ait fait. Je prie pour que vous soyez tellement remplis de l’amour abondant de Dieu que vous ne puissiez pas vous empêcher de le partager avec ceux qui vous entourent.

Je veux que vous sachiez que nous prions régulièrement pour les familles francophones au Canada et à travers le monde. Si vous avez besoin de prières, je vous invite à nous envoyer un courriel à lettres@focusfamille.ca. C’est un privilège de prier pour vous.

Bénédictions,

Jean-Paul Beran, MA

Président

Focus on the Family Canada

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HIVER 2024

Focus Famille – Focus on the Family Canada

Président

Jean-Paul Beran

Président du conseil

Dan Loney

Éditrices

Amy Van Veen, Olivia Cucino a Éditeur associé

Dominique Ourlin

Traductrice

Anne Worms

Design et conception graphique

Laurisha Blackstock, Amanda Regan

Note importante : Pour toute demande de réutilisation d’un article, écrivez à le res@focusfamille.ca.

P.6-7 : pour « Des actes aléatoires de bonté en tant que famille » : © 2024 Focus on the Family (Canada) Association. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.

P.8-9 : pour « Ce que nous aurions aimé savoir en tant que nouveaux mariés » : © 2024 Focus on the Family. Utilisation autorisée. Publié initialement en anglais sur FocusOnTheFamily.com.

Magazine Focus Famille par Focus on the Family (Canada) Association, Hiver 2024, vol. 16, no. 1, ISSN 1918-297x. © 2024 Focus on the Family Canada. Tous droits réservés. Copyright international déposé. Publié par Focus on the Family Canada, une organisation caritative reconnue. Notre numéro d’enregistrement d’organisation caritative est le 106845969 RR0001. Focus on the Family Canada est une marque déposée de Focus on the Family Canada, 19946 80A Avenue, Langley, BC V2Y 0J8.

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Imprimé au Canada par Hemlock Printers Ltd.

FOI ET CULTURE

13 Promesses de la Bible

Des versets de la Bible centrés sur l’esprit de générosité

24 L’amour de Dieu pour les orphelins, les veuves et les étrangers

Suivre le commandement de Dieu d’accorder justice et miséricorde aux personnes marginalisées et de leur démontrer de l’amour

36 Plus de bonheur à donner...

Aimer Dieu et notre prochain en trouvant plus de bonheur à donner qu’à recevoir

38 Un cœur généreux

Imitateurs de Jésus le Messie en actions et en générosité

39 Recette à partager

Quinoa aux légumes rôtis et à la sauce aux arachides

HIVER 2024 sommaire

ÉDUQUER SES ENFANTS

6 Astuces éducatives

Des actes aléatoires de bonté en tant que famille

10 Prier pour les enfants adultes

Inviter Dieu dans cette étape complexe de la parentalité

16 Cultiver l’empathie et l’altruisme chez votre enfant

Apprendre à votre enfant comment interagir émotionnellement avec les autres et à proposer son aide

28 Parler de la santé mentale et émotionnelle

Comment avoir des conversations continuelles avec vos enfants

PRENDRE SOIN DE SON COUPLE

8 Ce que nous aurions aimé savoir en tant que nouveaux mariés

14 Ravivez la amme de votre relation

Comment être intentionnel en termes d’a ection et de tendresse dans votre mariage

20 Pour le meilleur ou pour quoi ?

Pourquoi les couples ont-ils besoin d’une relation cœur à cœur

32 Les cinq langages du pardon

Évitez une mauvaise communication en découvrant ce que votre époux(se) et vous considérez comme des excuses valables

Des actes aléatoires de bonté en tant que famille

LLes situations garanties « gagnant-gagnant-gagnant » sont di ciles à trouver. Mais en voici une qui n’exige que quelques minutes pour récolter les fruits : donner !

Bénéfice n° 1 : les béné ciaires en pro tent manifestement.

Bénéfice n° 2 : les donneurs en pro tent aussi ! Selon Jésus, « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20.35), et pas uniquement parce que Dieu vous rendra votre générosité (Luc 6.38).

Bénéfice n° 3 : donner plaît à Dieu (Hébreux 13.16).

Choisissez quelques-uns (ou tous) de ces actes de bonté pour mettre un sourire sur le visage de quelqu’un aujourd’hui ! Si vous recherchez un cadeau « gagnant-gagnant-gagnant », mais que vous êtes à court d’idées, sortez des sentiers battus. « Que celui qui a le don d’encourager [se consacre] à l’encouragement. Que celui qui donne le fasse avec générosité, celui qui préside, avec zèle, et que celui qui exerce la bienveillance le fasse avec joie. » (Romains 12.8)

Pour commencer à répandre l’amour auprès de votre famille, de vos amis ou des gens qui vous entourent, consultez cette liste remplie d’actes de bonté aléatoires, divertissants et pratiques pour que les familles puissent donner de leur temps, de leurs ressources et de leur talent :

1. Sourire aux étrangers – mais pas de manière bizarre.

2. Donner son sang pour aider les autres à guérir.

3. Laissez une note de remerciement à votre éboueur ou à votre facteur.

4. Faites un don nancier (et anonyme !) à une personne dans le besoin.

5. Faire du bénévolat dans un refuge régional pour animaux, même s’il s’agit de nettoyer des cages plutôt que de câliner des chatons.

6. Proposer de garder les enfants d’un ami exténué pendant quelques heures.

7. Laisser un mot d’encouragement sur le pare-brise d’une voiture au hasard d’un stationnement.

8. Faire don de vêtements légèrement usés à une friperie.

9. Payer pour la personne suivante dans la le d’attente au service au volant.

10.Ratissez les feuilles (ou pelletez la neige) pour un voisin.

11. Pardonnez à quelqu’un contre qui vous avez gardé de la rancune.

12.Complimentez un inconnu – soyez sincère, pas mé ant !

13.O rez un cadeau basé sur la foi qui procurera une joie continue.

14.Achetez quelques Bibles dans une librairie ou un magasin d’occasion et distribuez-les aux familles qui en ont besoin.

15.Lorsque les gens autour de vous font des commérages sur quelqu’un, exprimez plutôt un commentaire bienveillant.

16.À la caisse de l’épicerie, laissez la personne derrière vous passer en premier.

17.Proposez à quelqu’un de ranger son panier au magasin. Des points bonus s’il neige !

18.Faites don de votre talent. Êtes-vous un designer ?

Proposez à quelqu’un de créer ses cartes de Noël. Êtes-vous un pianiste ? Jouez un morceau de musique dans une maison de retraite. Vous êtes photographe ? O rez une séance de photos de famille.

19.Parlez à la personne solitaire qui semble seule ou à part lors d’une fête ou d’un service à l’église.

20.Collez des pièces de monnaie sur un distributeur automatique pour régaler la prochaine personne assoi ée ou a amée.

21.Faites une course pour quelqu’un qui a du mal à se déplacer.

22.Invitez quelqu’un à dîner – c’est encore mieux si c’est quelqu’un que vous n’avez jamais invité auparavant !

23.Organisez une collecte de denrées alimentaires sur votre lieu de travail, à l’école ou à l’église.

24.Élevez les autres dans la prière.

25.Écrivez une note de remerciement à votre serveur au restaurant.

26.Rangez les étagères lorsque vous parcourez l’allée de l’épicerie ou le rayon des jouets.

27.Cherchez à savoir comment vous pouvez aider les familles adoptives de votre église ou de votre communauté – puis aidez-les !

28.Payez l’addition de la jeune famille qui dîne à la table à côté de vous au restaurant.

21.

Ce que nous aurions aimé savoir en tant que nouveaux mariés

LL’un des éléments qui montrent qu’un couple est sain est l’ouverture et le désir de toujours en apprendre plus : plus sur soi-même, plus sur l’autre et plus sur les meilleures manières de rapprocher leur mariage de ce que Dieu désire qu’il soit. Cela dit, lorsque l’on est jeunes mariés, il nous reste encore tellement à apprendre de manière générale. On ne peut pas s’appuyer sur des années d’expérience commune, mais avec un peu de chance, il est possible de se tourner vers la sagesse de couples dèles à Dieu qui cheminent ensemble depuis longtemps.

Il y a peut-être un couple dans votre entourage qui peut vous servir de mentor, vous apporter de précieux enseignements et vous guider sur le chemin qui vous attend. Si ce n’est pas le cas, ou même si vous avez déjà sollicité l’aide de ceux qui sont près de vous, nous voulions vous donner un petit coup de pouce pour démarrer.

Chaque couple est bien sûr unique et vous apprendrez au l

du temps ce que vous et votre épouse ou époux devez mettre en priorité a n que votre mariage puisse s’épanouir. Cependant, nous avons recueilli les conseils de couples qui ont voulu partager avec vous les pépites de sagesse qu’ils n’ont pu acquérir qu’avec l’expérience.

Nous leur avons posé cette simple question : qu’auriez-vous voulu savoir le jour où vous vous êtes mariés ?

Nous espérons que les conseils suivants sur la communication, la prière, les différences de personnalité ou les finances vous donneront un avantage de départ pour commencer votre vie conjugale.

« CELA PEUT PARAÎTRE UN PEU CLICHÉ , mais l’essentiel dès le départ, c’est la communication. Je pense qu’il est extrêmement important de parler, surtout en ce qui concerne les attentes de

chacun pour votre vie commune à venir. Beaucoup de con its découlent du fait que les époux ne sont pas “sur la même longueur d’onde”, même lorsqu’il s’agit de questions majeures telles que les enfants. Voulons-nous avoir des enfants ? Si oui, combien ? Comment compte-t-on les élever, qui va rester à la maison ou allons nous travailler tous les deux ? Quel sera le “moment idéal” pour fonder une famille ? Où allons-nous vivre quand nous aurons des enfants ? Préférerions-nous acheter du terrain à la campagne ou vivre dans un appartement au milieu de l’animation propre à la vie en ville ? Quelles seraient nos vacances de rêve ? Partir en camping dans un lieu sauvage ou se détendre dans un hôtel cinq étoiles près d’une plage de sable blanc ? Plus les époux prennent le temps de communiquer, moins ils auront de raisons de se disputer à l’avenir. » – Terry et sa femme Sharon* sont mariés depuis 18 ans.

« LE CONSEIL QUE J’AURAIS VOULU RECEVOIR quand j’étais jeune mariée aurait été la nécessité de prier avec, et pour, mon mari de manière constante. Cela vous aidera à rester unis quand vous rencontrez des di cultés. C’est bien plus di cile de rester en colère contre votre mari lorsque vous priez avec lui et pour lui. C’est aussi une bonne idée de continuer à prévoir des sorties sur une base régulière avec votre mari. Au l des années, nous nous sommes laissés déborder par les choses de la vie, entre les enfants, le travail, les parents âgés, etc., et nous n’avons que rarement pris le temps de sortir tous les deux. Nous sommes récemment partis en vacances sans les enfants pour la première fois depuis leur naissance. (Ils ont maintenant 12 et 16 ans !) Cela a été une véritable bénédiction de pouvoir recréer ce lien et se concentrer sur notre couple ! Je réalise aujourd’hui à quel point mon mari m’a manqué, combien il était, et est toujours, quelqu’un avec qui je m’amuse, et comme il est important de prendre du temps pour nous de manière constante. Cela n’a pas besoin d’être quelque chose de coûteux. Il peut simplement s’agir d’aller prendre un café tous les deux ou de sortir se promener. Quoi qu’il en soit, il faut retenir qu’un bon mariage ne se construit pas sans un travail constant, des e orts continus et de la prière au quotidien. » – Sandra et son mari Jingo sont mariés depuis presque 19 ans.

« J’AURAIS VOULU EN SAVOIR PLUS sur la communication au sein d’un couple avant de me marier. La communication nous semble souvent être une compétence de base que nous avons tous développée avant le mariage, mais lorsqu’on se marie, il est bon de prendre un peu de recul et de discuter ensemble de la manière qu’a chacun de communiquer. La famille dans laquelle nous grandissons joue un rôle important dans les modes de communication que nous développons et la manière dont nous réagissons à diverses situations. Si vous prenez le temps de comprendre l’approche qu’avaient vos familles au sujet de

di érentes émotions, comme la joie, la peine, la colère et ainsi de suite, cela vous donnera un aperçu clair de la manière dont votre époux ou votre épouse se comportera dans ces situations. Il est trop facile de penser que votre manière de réagir est normale et d’attendre de l’autre qu’il réagisse de même. Cela risque aussi de produire rapidement de la confusion, voire de la sou rance, si votre mari ou votre femme ne réagit pas comme vous l’espériez. Même une démarche aussi simple que de passer ensemble un test de personnalité peut vous servir de tremplin pour lancer cette discussion. » – Jon et sa femme Renée sont mariés depuis presque 8 ans.

« VOTRE MOITIÉ EST BIEN PLUS SENSIBLE aux critiques que vous ne le pensez. Même lorsque vous avez le sentiment de vous montrer clair, votre époux ou votre épouse entend souvent un message di érent de celui que vous croyez avoir transmis. Lorsque vous essayez de lui dire qu’il est agaçant, il entend peutêtre : “Tu es incompétent” ou un quelconque message négatif qu’il a intériorisé pendant son enfance. Ce qui est souvent trompeur avec les critiques, c’est que la personne peut sembler les recevoir sans réaction particulière, mais ce n’est que bien plus tard que vous vous rendez compte du grand mal que vous lui avez fait. C’est aussi une bonne chose de garder en tête que votre mari ou votre femme n’est pas là pour régler ce que vous ressentez. Parce que l’autre vous aime, il veut vous aider à vous sentir mieux après une journée di cile, ou quel que soit le problème que vous avez, mais, en fin de compte, c’est vous qui êtes responsable de gérer vos émotions négatives et de contrôler ce que vous ressentez. Soyez toujours la meilleure version possible de vousmême lorsque vous êtes avec votre époux ou votre épouse. » – Judy et son mari Tom sont mariés depuis 32 ans.

« COMPRENDRE LA MANIÈRE DONT PENSE votre époux ou votre épouse lorsqu’il s’agit de l’argent peut être très utile. Je viens moi-même d’une famille aisée et j’avais tendance à voir l’argent comme une ressource abondante. Je ne comprenais pas les angoisses de ma femme concernant les finances, jusqu’à ce que je me rende compte qu’elle avait grandi dans un environnement où cette ressource était e ectivement limitée. Plutôt que de continuer à m’occuper seul de nos comptes, nous avons commencé à le faire en couple, accompagnés par un conseiller nancier. Cela a aidé ma femme à voir que, avec l’aide de Dieu, nous avions un plan d’épargne plutôt raisonnable pour assurer notre avenir. Lorsque cette peur a disparu chez elle, cela a beaucoup réduit les tensions au sein de notre couple en ce qui concernait l’argent. »

– Geo et sa femme Carrie sont mariés depuis plus de trente ans.

*Les noms ont été changés pour protéger la vie privée des personnes.

LES ENFANTS ADULTES

PAR EDIE MELSON

SSe servir de la prière en étant parents d’enfants devenus adultes peut être la réponse à nos propres prières, surtout si les enfants en question se sont éloignés de Dieu. Passer du temps en conversation intime avec notre Père céleste pour lui parler de nos enfants est une manière efficace de nous débarrasser de ce sentiment d’impuissance qui nous envahit parfois. Ces moments passés avec Dieu peuvent faire renaitre en nous l’espoir, nous ouvrir les yeux sur ce que Dieu accomplit aujourd’hui dans la vie de nos enfants et avoir un impact positif sur nos interactions avec nos enfants.

Nous savons que le rôle parental d’enfants adultes peut être aussi compliqué que de les éduquer alors qu’ils étaient petits. Ils ont quitté le nid familial et bâti leur propre cocon familial, et nous n’avons plus sur eux le contrôle que nous exercions avant.

Au lieu de cela, il nous faut nous appuyer sur notre in uence. Dans certains domaines, celle-ci est forte, mais dans d’autres, nos enfants ne nous considèrent pas toujours comme une ressource pertinente. Cela dit, Dieu n’est jamais hors de propos, quelle que soit la position de nos enfants concernant la foi. Puisque Dieu est dèle, nous pouvons faire appel à son in uence pour avoir un impact positif sur nos enfants adultes à travers la prière.

Il se peut que nous n’ayons pas la permission ou l’occasion de leur parler de la vérité. Je ne connais pas beaucoup d’adultes qui apprécient les conseils qu’ils n’ont pas demandés et nos enfants adultes peuvent parfois être sensibles aux suggestions non sollicitées. Mais nous pouvons rester certains que Dieu garde la capacité à avoir un impact sur la vie de nos enfants. Il est déjà à l’œuvre, même quand nous ne pouvons pas le voir.

En passant diligemment du temps en prière, particulièrement pour nos familles, Dieu sera puissamment à l’œuvre dans nos vies, ainsi que dans celles de nos enfants.

Nous considérons trop souvent la prière comme un dernier recours. Mais en réalité, venir devant Dieu pour converser avec lui dans l’intimité est notre première ligne de défense, pour nous-mêmes, mais aussi pour ceux que nous aimons. C’est par l’expérience que j’ai appris à connaitre la puissance de la prière. Grâce à ces diverses expériences, j’ai par exemple appris à bannir des expressions telles que : « Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire en dehors de prier ? » Aux yeux de Dieu, prier pour quelqu’un n’est jamais un acte secondaire ou une preuve de faiblesse.

Maintenant que nos enfants sont grands, le temps où notre vie de prière devait leur servir d’exemple au quotidien est derrière nous. Nous pouvons avoir quelques occasions de prier avec eux, généralement lors d’une réunion de famille, lorsque l’on partage un repas. Il ne faut jamais négliger ces courts moments de prière partagés. Au contraire, nous pouvons nous servir de ces temps pour faire savoir à nos enfants la manière dont nous prions pour eux et ce que nous demandons.

LES DEUX FACES DE LA PRIÈRE

J’ai découvert qu’il existait deux aspects importants lorsqu’on se sert de la prière pour remplir notre rôle de parent auprès d’enfants adultes. Le premier est plutôt clair. Nous prions pour eux et les portons littéralement devant Dieu en intercédant pour qu’il agisse dans leur vie. Le second aspect est moins évident. Il s’agit de faire savoir à nos enfants que nous prions pour eux. Il existe des actes spirituellement puissants que nous pouvons mettre en œuvre lorsque nous prions pour nos enfants.

DIFFÉRENTES MANIÈRES

DE PRIER POUR NOS ENFANTS ADULTES

Quand j’étais jeune maman, je priais souvent pour mes enfants en termes assez généraux en demandant à Dieu de les bénir et de les garder. Au fur et à mesure que ma relation avec Dieu s’est approfondie, j’ai découvert à quel point il était intimement impliqué dans chaque détail de nos vies. Et bien sûr, cela inclut la vie de nos enfants. Dieu se préoccupe de tout ce qui est important à nos yeux.

Alors voici des manières spéci ques dont vous pouvez prier pour vos grands enfants, surtout s’ils se sont éloignés de Dieu.

» Demandez à Dieu de se manifester dans leur vie de manière indéniable. Demandez-lui de petits et de grands miracles, mais surtout, demandez-lui d’ouvrir les yeux de votre enfant sur ce qu’il fait.

» Demandez à Dieu de leur donner une paix surnaturelle. Dans le monde d’aujourd’hui, tout semble particulièrement stressant, du prix des courses au supermarché jusqu’aux sorties en public. Nous sommes submergés d’informations qui ne font que nourrir nos craintes. Ressentir une véritable paix dans de telles conditions est forcément surnaturel.

» Demandez à Dieu d’agir de manière spéci que. Si votre enfant à un besoin particulier, déposez-le à Dieu de sa part. Ne cherchez pas à savoir si cette demande est trop grande ou trop petite. Con ez-la à Dieu et voyez ce qu’il est capable d’accomplir.

» Demandez à Dieu de le bénir d’une manière spéci que. Est-ce qu’il a des soucis sur le plan nancier ? Demandez à Dieu d’agir. Cherche-t-il à obtenir une promotion au travail ? Demandez à Dieu de lui ouvrir les portes.

» Servez-vous des Écritures pour prier pour vos enfants. La Parole de Dieu est puissante. Lorsque nous utilisons des versets bibliques pour prier pour eux, nous pouvons être sûrs que Dieu écoute.

» Demandez à Dieu de leur montrer quelque chose. Peut-être qu’ils n’ont pas obtenu la promotion qu’ils

visaient au travail ; demandez à Dieu de leur montrer en quoi cela est une bonne chose et non un problème.

» Demandez à Dieu de les attirer à lui. Nous pouvons demander à Dieu que nos enfants se sentent dans un tel inconfort loin de lui qu’ils reviennent vers lui en courant.

COMMENT FAIRE SAVOIR À NOS ENFANTS

QUE NOUS PRIONS POUR EUX ?

Il est tout aussi important de faire savoir à nos enfants que nous prions pour eux que d’e ectivement prier pour eux. Par le passé, je me suis souvent contentée de dire à mes enfants, à la fin d’une conversation, que je priais pour eux. Je pense que le plus souvent, nos enfants savent déjà que nous prions pour eux. Mais si l’un d’eux s’est éloigné de Dieu, une telle affirmation peut passer inaperçue ou ne pas être réellement comprise. C’est pour cela qu’il est important de leur expliquer ce que nous prions exactement pour eux.

» Dites-leur que vous priez pour une réponse précise à un problème qu’ils ont partagé avec vous. Peut-être sont-ils inquiets pour leur voiture qui est au garage. Expliquez-leur que vous demandez à Dieu de leur fournir tout ce dont ils auront besoin. En vous montrant précis, cela leur permettra de le remarquer lorsque la réponse viendra.

» Dites-leur que vous priez pour leur sécurité tous les matins. Quand nous leur expliquons quand nous prions et sur quels sujets, cela donne plus de corps à nos prières à leurs yeux. C’est aussi une bonne manière de leur servir d’exemple en ce qui concerne une prière quotidienne.

» Pointez les réponses aux choses que vous avez demandées à Dieu en prière pour eux. Lorsque votre enfant vous informe qu’il a reçu quelque chose que vous avez demandé en prière, faites-le remarquer. Il n’est pas nécessaire d’en faire des tonnes, mais mentionnez simplement le fait que vous voyez là Dieu à l’œuvre. Cela aura un impact si on le fait régulièrement. Plus nos

enfants voient Dieu répondre à nos demandes, plus cela peut potentiellement changer leur point de vue et leur vie. De plus, en les informant que vous avez prié pour ce problème spéci que, cela montre à quel point Dieu répond spéci quement aux prières.

» Citez-lui des versets spéci ques de la Bible que vous utilisez dans vos prières. Si vous priez pour que Dieu éclaire votre enfant sur le pas qu’il doit faire, et que le verset qui vous sert est : « Reconnais-le dans toutes tes voies et il rendra tes sentiers droits » (Proverbes 3.6), partagez-le avec lui.

» Demandez à votre enfant comment vous pouvez prier pour lui. En voyant la puissance que représente le temps passé en prière devant Dieu, ils commenceront surement à ouvrir un peu plus la porte sur le plan spirituel. Lorsque ce sera le cas, vous pouvez lui demander comment il veut que vous priiez pour lui.

POUR FINIR

Intercéder devant Dieu pour vos enfants n’est pas une tâche qui prend n le jour où ils deviennent adultes. Par certains côtés, ma prière pour mes enfants est devenue encore plus intense et plus ciblée depuis qu’ils sont adultes.

On n’arrête jamais d’être parent, surtout pas quand nos enfants deviennent majeurs. Notre rôle auprès d’eux change, mais les bases restent les mêmes. Il ne faut surtout pas céder au mensonge selon lequel nous ne sommes plus utiles ou nous ne pouvons plus avoir un impact dans la vie de nos enfants. Il est au contraire temps de redoubler d’e orts et de nous mettre à genoux. Nous pouvons nous servir de l’outil le plus puissant qui soit pour être aux côtés de nos enfants adultes en priant pour eux avec ferveur.

Edie Melson est autrice, blogueuse et oratrice.

© 2024 Edie Melson. Tous droits réservés. Utilisation autorisée. Publié pour la première sur FocusOnTheFamily.com.

Un esprit de générosité

SSans aucun doute, le plus grand et pur acte de générosité démontré par Dieu est relié à son Fils unique JésusChrist, Seigneur et Sauveur. La Bible déclare que : « tout comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut aussi que le Fils de l’homme soit élevé a n que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. En e et, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique a n que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. » (Jean 3.14-16) De plus, il est aussi

écrit que Jésus-Christ « s’est donné lui-même pour nos péchés a n de nous arracher à l’actuel monde mauvais, conformément à la volonté de notre Dieu et Père à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! » (Galates 1.4-5) Avec une telle générosité répandue sur nous, il n’y a réellement qu’une seule façon de répondre à cela – en démontrant un amour généreux envers tous ceux qui nous entourent – les amis et la famille naturelle et spirituelle, ainsi que les voisins et les étrangers !

Philippiens 4.19

« Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins conformément à sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. »

Psaumes 37.21

« Le juste est compatissant, et il donne. »

Hébreux 13.16

« Et n’oubliez pas de faire le bien et de vous entraider, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. »

Actes 20.35

« Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »

2 Corinthiens 9.7

« Que chacun donne comme il l’a décidé dans son cœur, sans regret ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie. »

Proverbes 11.24-25

« L’un, qui donne avec largesse, devient encore plus riche ; l’autre, qui épargne à l’excès, ne fait que s’appauvrir. L’âme généreuse sera comblée, celui qui arrose sera lui-même arrosé. »

Matthieu 6.3-4

« Mais toi, quand tu fais un don, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton don se fasse en secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra [lui-même ouvertement]. »

Proverbes 22.9

« L’homme au regard bienveillant sera béni parce qu’il donne de son pain au plus faible. »

1 Timothée 6.17-18

« Aux riches de ce monde, ordonne de ne pas être orgueilleux et de ne pas me re leur espérance dans des richesses incertaines, mais dans le Dieu [vivant,] qui nous donne tout avec abondance pour que nous en jouissions. Ordonne-leur de faire le bien, d’être riches en belles œuvres, de se montrer généreux, prêts à partager. Ils s’assureront ainsi en guise de trésor de bonnes fondations pour l’avenir, afin de saisir la vie éternelle. »

RAVIVEZ

la amme DE VOTRE relation

COMMENT ÊTRE INTENTIONNEL EN TERMES D’AFFECTION ET DE TENDRESSE DANS VOTRE MARIAGE

par jen weaver 2

AAvez-vous déjà remarqué que les petites excentricités dans la personnalité de votre époux ou de votre épouse, celles que vous trouviez mignonnes ou attirantes quand vous étiez un jeune couple, vous énervent par-dessus tout aujourd’hui ? Au début, vous trouviez cela adorable quand elle oubliait quelque chose en sortant de chez elle ou du supermarché. Maintenant, vous voudriez juste qu’elle apprenne à dresser une liste. Son sens de la repartie cinglante vous faisait rire quand vous commenciez à vous fréquenter, mais aujourd’hui, ses piques ravivent vos insécurités et elles vous blessent. Et puis il y a ces défauts que vous avez découverts après le mariage, comme ses ron ements ou le fait qu’elle déteste plier le linge.

Ces petites habitudes vous irritent de plus en plus et les sentiments attendris et pleins de douceur que vous ressentiez en présence de votre moitié commencent à s’estomper. Un jour, vous relevez la tête et vous réalisez que vous ne chérissez pas votre moitié. « Chérir » dans le sens d’avoir de l’a ection pour l’autre, apprécier sa présence et la rechercher. Alors bien sûr, vous avez encore de l’amour pour votre époux ou votre épouse, c’est juste que vous n’avez plus ces sentiments a ectueux envers lui ou elle.

Que pouvez-vous faire pour aller rechercher ce sentiment de connexion lorsqu’il vous semble avoir disparu ? Di érentes solutions et habitudes seront idéales en fonction des couples et des personnes, mais l’étape la plus importante et primordiale devrait être pour chaque couple d’inviter Dieu à prendre sa place dans leur relation. Partagez vos di cultés avec lui, demandez-lui de vous montrer le prochain pas à faire. Il sait ce dont vous avez besoin.

Ensuite, penchez-vous sur les questions suivantes :

PUIS-JE RAVIVER LA FLAMME DE L’AFFECTION DANS MON COUPLE MÊME SI JE N’AIME PAS CERTAINES HABITUDES CHEZ MON MARI OU MA FEMME ?

« Chérir » dans le sens d’avoir de l’affection pour l’autre, apprécier sa présence et la rechercher.

Oui ! Vous pouvez bâtir une relation solide sans forcément aimer tout ce que l’autre dit et fait. L’important est de donner la priorité à votre relation et à votre époux ou épouse, plutôt que vos préférences. Ne laissez pas vos petits agacements venir briser ce lien entre vous. Au lieu de cela, apprenez à vous concentrer sur ce que vous aimez chez l’autre et à déposer ses défauts devant Dieu en prière.

EST-CE UNE « DÉSAFFECTION »

TEMPORAIRE OU QUELQUE CHOSE EN COURS QUI DEVRAIT M’INQUIÉTER ?

Il m’est déjà arrivé de me dire, au milieu d’une dispute avec mon mari : « Je ne t’aime pas beaucoup en ce moment ! » Cela parait terrible de penser de telle manière de son époux, mais nous sommes en plein désaccord et il refuse de se ranger à mon point de vue. Le fait de reconnaitre ce que je ressens m’aide à mettre les choses en perspective.

SI CELA SEMBLE ÊTRE UN PROBLÈME RÉCURRENT, QUELS ÉLÉMENTS

LE DÉCLENCHENT ? S’AGIT-IL DE PROBLÈMES INTERNES OU EXTERNES ?

Des circonstances pénibles, des ressources en temps ou en argent limitées, des problèmes de santé, d’autres relations, des obstacles à propos du travail… ce sont tous des facteurs de stress externes qui peuvent a ecter le sentiment de connexion. Des évènements sans rapport ou des blessures passés peuvent également empirer une situation actuelle et donner le sentiment qu’elle est plus grave que ce qu’elle n’est réellement. Par exemple, si vous êtes en conflit avec votre collègue de travail, peut-être que cela vous rend bien moins patiente lorsqu’il s’agit de nettoyer derrière votre mari à la maison. Il peut être utile à écrire dans un journal pour mieux analyser vos ressentis et les raisons qui se cachent derrière vos réactions. Lorsque [telle chose se produit] je me sens [ressenti] ou je me dis [pensées] parce que [raison, inquiétudes ou expérience].

COMMENT RAVIVER LA FLAMME

« DE LA TENDRESSE » ENTRE NOUS ?

Imaginez-vous assis autour d’un petit feu. Ce sont les ammes de l’a ection et du plaisir dans votre mariage, les ammes de votre tendresse. Dites-vous maintenant que vos pensées, vos sentiments et vos actes quotidiens représentent du bois pour alimenter ce feu.

Vous alimentez ces ammes en :

• Mettant en avant les bonnes choses que votre moitié apporte à votre vie.

• Écrivant une liste des qualités ou des actions que vous appréciez chez votre mari ou votre femme.

• Choisissant de croire que votre époux ou épouse à de bonnes intentions.

• Mettant de côté du temps pour s’amuser ensemble.

• Priant lorsque vous traversez des moments di ciles et en remettant vos circonstances à Dieu.

S’attarder sur ce petit agacement ? Ressasser cette dispute ? Vous plaindre à un ami de votre vie de couple ? Passer plus de temps loin de l’autre ou prononcer des prières remplies d’amertume plutôt que de grâce ? Ce sont autant de choix qui reviennent à jeter du sable sur votre amme « de la tendresse ». Si vous continuez dans cette direction su samment longtemps, toutes vos petites flammes de tendresse seront étouffées par votre impression que votre mari ou votre femme n’est pas à la hauteur de vos attentes.

EN ENTRETENANT VOTRE FLAMME

VOUS AIDERAIT À RAVIVER LA SIENNE

J’aime penser que c’est à mon mari de faire l’effort, que je l’aimerais naturellement davantage s’il arrêtait de faire toutes ces choses qui m’agacent. Mais lorsque je ré échis à nos douze années de mariage, il y a clairement des moments où je me suis plantée devant ce feu et j’en ai estompé les ammes.

Cependant, quand j’alimente ma propre amme « d’a ection et de tendresse », mon mari remarque le changement que cela provoque dans mon attitude envers lui et cela a tendance à raviver souvent sa flamme « d’affection et de tendresse » envers moi. Lorsque nous prenons le temps de reconstruire des habitudes de pensées positives l’un envers l’autre et de pro ter de notre vie ensemble, nous nous rappelons pourquoi nous sommes tombés amoureux au départ. Cela me rappelle Apocalypse 2.4-5, lorsque Jean encourage l’Église à se souvenir du Christ qui est notre premier amour et de revenir à nos premières œuvres. J’aime la manière dont cette a rmation peut s’appliquer au mariage. En nous rappelant ce que nous faisions et pensions lorsque le feu de l’amour a commencé à s’installer en nous, Dieu remet de l’ordre dans notre vision des choses et il ravive la amme « d’a ection » dans nos cœurs.

Jen Weaver est pasteure associée auprès des femmes, oratrice et auteure. © 2024 Jen Weaver. Tous droits réservés. Utilisation autorisée. Publié initialement sur FocusOnTheFamily.com.

C U L T I V E R

l’empathie et l’altruisme

chez votre enfant

APPRENDRE À VOTRE ENFANT COMMENT INTERAGIR

ÉMOTIONNELLEMENT AVEC LES AUTRES ET À PROPOSER SON AIDE

QQui n’a pas envie que son enfant fasse preuve d’empathie et d’altruisme envers les autres plutôt que d’être de ceux qui croient que le monde tourne autour d’eux ? Mais est-il encore possible d’enseigner l’empathie à nos enfants dans un monde où règne le narcissisme ?

D’abord, il ne faut pas croire ce que racontent les médias sur les nouvelles générations – les milléniaux et la génération Z – en disant que ce sont les générations les plus égoïstes de tous les temps. Plusieurs études scientifiques démontrent que cela est faux. Certaines

des personnes les plus attentionnées et engagées qui veulent faire une di érence dans la vie des gens sont en fait ces jeunes qui sont critiqués par les médias. Mais comment pouvez-vous transmettre ce désir de prendre soin des autres à votre précieuse progéniture ?

Deuxièmement, remarquez les deux mots clés dans le titre de cet article : empathie et altruisme. L’empathie est le sentiment de compassion que nous ressentons lorsque nous voyons une personne ou un animal souffrir ou être maltraité. L’altruisme, c’est quand nous voyons une personne en détresse faire tomber ce qu’elle avait dans les bras et que nous nous penchons pour l’aider à ramasser. Nous voulons que nos enfants ressentent de la compassion et qu’ils aient le courage de prendre les devants pour aider les autres.

Nous sommes conçus pour faire preuve d’empathie

Les spécialistes en neurosciences ont démontré que dès l’âge de huit mois, les enfants peuvent réagir aux pleurs ou aux plaintes d’autres enfants. Votre bambin arrive au monde avec cette capacité accordée par Dieu de voir la détresse des autres et de vouloir y répondre. En tant que parent, il y a des choses essentielles que nous pouvons faire pour développer l’empathie et l’altruisme chez nos enfants. En les encourageant et en les guidant, nous pouvons aider nos enfants à choisir de tendre la main aux autres et de les aider de manière constante.

Dans cet article, nous allons explorer six voies pour aider votre enfant à fortifier ses muscles émotionnels et à devenir plus empathique et altruiste. Ces six méthodes s’appuient sur le fait que votre enfant soit ancré dans un sentiment d’indépendance stable. Cela signifie que lorsqu’il voit quelqu’un souffrir, parce qu’il se sent lui-même en sécurité intérieurement, il n’est pas débordé par les manifestations émotionnelles de l’autre.

La base d’une telle sécurité se trouve dans son attachement à vous, ses parents. Plus votre enfant est attaché à vous de manière stable, plus il lui sera facile d’explorer le monde avec con ance et d’aller vers les autres, même ceux qui sou rent. Mais votre enfant a aussi besoin que quelqu’un lui montre à quoi ressemble

l’affection. Bien que nos enfants soient faits pour manifester une réaction d’empathie, ce lien essentiel – le moment où ils peuvent aller au-delà d’une réaction émotionnelle et répondre au besoin de l’autre – se solidifie lorsqu’ils voient de l’empathie transformée en altruisme

Alors, allons explorer les six manières dont nous pouvons aider nos enfants à devenir su samment indépendants pour voir ce qui arrive aux autres et pouvoir réagir en cherchant à aider.

1.

Aidez d’abord votre enfant à comprendre ses propres émotions

Combien de fois avez-vous entendu en prenant l’avion : « enfilez d’abord votre masque à oxygène avant d’aider vos enfants à mettre les leurs. » Ce genre de conseil peut vous aider à enseigner l’empathie à vos enfants. Il faut que vous appreniez à vos enfants comment gérer d’abord leurs propres émotions. S’ils comprennent leurs émotions, ils sauront réagir à celles des autres.

DEUX FILLES DIFFÉRENTES

Par exemple, ma femme et moi avons élevé deux filles très différentes. Kari avait une manière très expressive de montrer ses émotions quand elle était petite. On n’avait jamais besoin de se demander ce qu’elle ressentait. Si elle était contrariée, nous le savions, mais il arrivait que son expressivité déborde un peu de côté du caprice ou de la crise de colère. Il y a une chose qui nous a beaucoup aidés Kari et nous : nous lui avons fourni des moyens de visualiser ses émotions et lui avons montré qu’elle pouvait trouver des manières saines de les gérer.

L’image du micro-ondes Kari avait cinq ans et elle venait de faire une crise alors qu’on lui avait pris un jouet. Lorsque son émotion s’est un peu dissipée, je l’ai emmenée dans la cuisine.

« Kari, faisons une expérience. » Je lui ai demandé de sortir une tasse en verre transparent du placard et de la remplir d’eau. Ensuite, nous l’avons placée dans le micro-ondes et fait chau er pendant quatre minutes. Dans un micro-ondes, il faut environ deux minutes trente pour que l’eau commence à bouillir.

« Tu vois ces bulles ? Cela veut dire que l’eau bout. Réfléchis aux moments où tu te sens contrariée. As-tu parfois l’impression que tes émotions se mettent à bouillonner et menacent de déborder ? » lui ai-je demandé.

Elle a hoché la tête.

« Alors, aide-moi un peu, on va faire quelque chose. » Je lui ai demandé de mettre le micro-ondes sur pause. Les bulles se sont immédiatement arrêtées. Puis elle l’a remis en marche et l’eau a recommencé à bouillir. Elle a fait cela plusieurs fois.

« Kari, lorsque tu ressens toutes ces émotions qui se bousculent en toi, tu peux appuyer sur pause pour éviter que cela ne déborde. » Cela nous a fourni l’une des images les plus utiles que nous avons pu utiliser à de nombreuses reprises avec elle. Kari a pu comprendre comment ces bulles d’émotions – la frustration, la colère, la peur – peuvent s’accumuler en elle, mais elle a aussi vu qu’elle avait la possibilité d’appuyer sur pause et d’éviter que tout cela déborde.

Mettre des mots sur les émotions Laura, notre seconde lle, avait elle aussi des émotions profondes, mais on ne les voyait que très peu. Elle avait tendance à les internaliser, à se détourner de nous et à vouloir être seule plutôt que de partager ce qu’elle ressentait. Alors notre stratégie avec elle était de l’encourager à mettre des mots sur son ressenti. On lui demandait : « Quel mot représente ce que tu ressens en ce moment ? » Si l’on prenait le temps de s’arrêter et d’écouter, elle finissait par trouver le mot correspondant à son émotion qu’elle n’arrivait pas auparavant à nommer ou à partager. Cela lui a permis d’apprendre

à parler de ses émotions plutôt que de se contenter de les ignorer ou de les cacher.

AIDEZ VOS ENFANTS À

COMPRENDRE LEURS PROPRES ÉMOTIONS

Commencez par aider vos enfants à gérer leurs émotions. Lorsqu’ils deviendront un peu plus autonomes et qu’ils réaliseront qu’ils peuvent gérer leurs peurs ou leurs frustrations, cela pourra les aider à percevoir les émotions des autres avec un regard plus objectif. Ils commenceront à voir le besoin qui se cache derrière les actes.

Par exemple, imaginons que votre ls de dix ans ait un ami qu’on appellera Bryan. Son père est un militaire qui vient d’être envoyé en Afghanistan. Il est normal que Bryan soit attristé par l’absence de son père. Ce pourrait être un bon moment pour discuter avec votre enfant. Demandez-lui : « Comment penses-tu que Bryan se sent en ce moment ? Pourquoi crois-tu qu’il pourrait être triste ? »

Aidez votre enfant à chercher ce qu’il ressentirait lui-même s’il était dans la même situation. C’est une manière de l’aider à développer de l’empathie pour son ami. Mais on peut aussi lui demander: « Qu’est-ce que tu penses qu’on pourrait faire pour aider Bryan en ce moment ? » Encouragez votre enfant à réfléchir à différentes manières d’aider son ami durant l’absence de son père.

2.

Faites de votre enfant un héros plein de compassion dans un livre que vous lui lisez

Pour donner des modèles de compassion à nos filles, nous avons choisi une voie que nous vous encourageons aussi à suivre : faire de votre enfant un héros plein de compassion ! Lorsque Kari et Laura avaient environ sept ou huit ans, le soir au coucher, nous leur lisions l’extraordinaire série de livres de C. S. Lewis, Le Monde de Narnia

Dans Le Lion, la Sorcière Blanche et l’Armoire magique, le lecteur rencontre ce merveilleux personnage nommé Lucy. C’est une personne empathique et altruiste, aimante et pleine de bonté. Mais lorsque nous lisions le livre avec nos lles, elle ne s’appelait plus « Lucy ». Elle se transformait en « Kari » ou « Laura ». Mille excuses à C. S. Lewis, nous avons remplacé le nom de l’héroïne par celui de nos lles.

Chaque fois que Lucy apparaissait dans l’histoire, c’était alors Kari qui rencontrait M. Castor et l’aidait. Ou c’était Laura qui faisait preuve d’une telle compassion envers M. Tumnus lorsque la sorcière l’avait transformé en pierre. Et ce sont princesse Kari et princesse Laura qui sont devenues princesses de Narnia en se montrant si attentionnées et gentilles. En prêtant à votre enfant les traits d’un personnage particulièrement empathique et altruiste, cela peut leur donner un excellent modèle pour ce qu’ils auront envie de devenir dans la vie réelle ! 3.

Aidez votre enfant à comprendre ce qui est réel pour l’autre

Je n’ai pas toujours été le meilleur en ce qui concerne l’empathie et la compassion. Mais j’ai appris quelque chose d’important au sujet de ces deux qualités quand j’étais adolescent. C’est une leçon qu’apprennent tous ceux qui font l’école de soins in rmiers : « la douleur se mesure selon les dires du patient. » Si le patient estime que sa sou rance est réelle, elle est réelle pour lui, même si l’in rmière ne trouve rien pour l’expliquer. Voilà en quoi le fait de garder cela en tête peut vous aider à enseigner l’empathie et l’altruisme à votre enfant.

UNE LEÇON SPORTIVE ET ARTISTIQUE

Lorsque j’étais en première année de secondaire, notre équipe de football américain a participé aux éliminatoires

de notre division. Nous étions les favoris et je me rappelle avoir mis tout mon cœur dans le jeu. Malgré tout, notre équipe a perdu dans les dernières secondes du match. Je n’ai pas retiré mon casque pendant un long moment parce que je pleurais. Je ne voulais pas que mes amis me voient en larmes parce que j’avais vraiment le cœur brisé.

Quelques semaines après le match, j’étais dans les coulisses pendant les auditions pour la pièce de l’école. Un bon ami à moi devait passer des essais. Il ne jouait pas au football, mais c’était un excellent chanteur et il aimait beaucoup le théâtre. J’étais venu le soutenir. Malheureusement, il a complètement raté son audition. Il a obtenu un rôle dans la pièce, mais n’a pas été choisi pour interpréter le personnage principal, rôle pour lequel il avait travaillé si dur.

Lorsqu’il est sorti de scène, j’ai vu qu’il avait les larmes aux yeux, comme moi lors de ma défaite en sport ! Pour être parfaitement honnête, je ne trouvais pas cela si grave d’avoir raté une audition pour la pièce de l’école, mais les pleurs de mon ami m’ont appris que cette pièce avait pour lui la même valeur que les éliminatoires pour moi et qu’il avait perdu. J’ai raconté cette histoire à mes lles quand elles étaient petites. Cela les a aidées à comprendre que la douleur est di érente pour chacun, mais qu’elle est tout aussi réelle.

Cherchez des moyens d’aider vos enfants à comprendre que même si pour eux, perdre une peluche n’est pas la fin du monde, cela peut l’être pour leur ami ou leur frère. C’est quelque chose qu’ils peuvent apprendre à reconnaitre et à prendre en compte.

4. Encouragez la créativité dans les manières d’aider les autres

Pour que les enfants développent leur empathie et leur altruisme, c’est une bonne chose qu’ils voient d’autres personnes

faire preuve d’empathie. Cela peut être particulièrement efficace de voir des enfants comme eux s’occuper des autres.

Easton LaChappelle avait quatorze ans lorsqu’il a construit le prototype d’une main robotisée en se servant de Lego et de l de pêche pour son cours de science. Elle était tellement bien construite qu’il a remporté la troisième place à la foire des sciences du Colorado en 2011. C’est là qu’il a rencontré une petite lle âgée de sept ans qui était équipée d’une prothèse de bras. C’était une prothèse dernier cri, mais elle avait coûté plus de 80 000 dollars. C’était bien trop cher pour la plupart des familles ordinaires. C’est là qu’Easton a décidé de se montrer créatif. Il a cherché un moyen de fabriquer une prothèse similaire pour un prix bien plus raisonnable. Avec l’aide d’une imprimante 3D, il a pu en produire une qui ne coûtait que 350 dollars. Il existe de nombreuses histoires d’enfants qui ont fait une différence autour d’eux et dans le monde. Pour en trouver d’autres, vous pouvez effectuer des recherches sur internet et partager ces histoires avec vos enfants. Parlez avec eux de la créativité de ce jeune homme et encouragez-les à faire preuve de créativité pour aider les autres. Demandez-leur : « Que pourrions-nous faire pour aider cette personne ? » C’est une bonne manière de les pousser à être à la fois créatifs et attentifs aux autres.

5.

Aidez vos enfants à comprendre que leur propre douleur peut devenir un outil pour encourager les autres

Le Roméo de Shakespeare clame : « Celui-là rit des cicatrices, qui n’a jamais ressenti la douleur d’une blessure. » Il est facile de se moquer de la cicatrice que l’on voit sur quelqu’un d’autre. Mais on la regarde très différemment si nous-mêmes avons déjà été blessés. Tous les enfants traversent des moments di ciles. Mais ces expériences négatives

ne doivent pas obligatoirement nous abattre. Elles peuvent nous rendre plus attentifs, plus conscients et même mieux préparés à aider les autres lorsqu’ils font face à des dé s similaires.

Votre enfant échouera à entrer dans une équipe, il perdra quelque chose qu’il aime ou tombera malade et ratera un évènement important. Soyez à ces côtés quand il vit ces déceptions. Après avoir laissé passer un peu de temps, cherchez des occasions de parler de ce qu’il a traversé. Discutez des blessures qui ont laissé des cicatrices, et du fait qu’il a travaillé dur pour les surmonter. Par exemple, imaginons que votre famille ait déménagé à l’autre bout du pays quand votre enfant était un préadolescent. Il a vécu de nombreux dé s pour s’adapter à cette nouvelle vie. Mais plus tard, lorsqu’il rencontre quelqu’un qui arrive d’un autre endroit et ne connait personne, il peut se servir de son expérience pour accompagner le nouveau venu.

6.

Avoir le courage de faire preuve de compassion

Il y a tant d’autres manières dont on peut encourager l’empathie et l’altruisme. Des études scienti ques prouvent à quel point elles peuvent être importantes pour les enfants à tous les âges. Par exemple, avoir un animal de compagnie dont l’enfant doit prendre soin, partir en voyage missionnaire, participer à des distributions de nourriture ou rendre visite à des personnes âgées dans une maison de retraite peuvent aider à enseigner l’empathie à nos enfants. Vous l’avez probablement deviné, mais le prédicteur le plus puissant qui ressort dans les études pour savoir si un enfant va développer des comportements empathiques et courageux, c’est le fait de grandir dans une famille qui place en priorité la compassion et le soin envers les autres. Voici un exemple formidable : Pearl et Samuel Oliner ont mené une étude marquante sur le fait que les

enfants qui avaient des parents dotés de compassion avaient tendance à être eux aussi plus empathiques et altruistes. Les Oliner avaient choisi d’étudier les Allemands qui avaient aidé à sauver des Juifs pendant l’holocauste nazi. Ces personnes avaient choisi d’aider les autres malgré le risque considérable de perdre leur propre vie.

Les personnes leur ont toutes rapporté qu’elles avaient puisé leur force dans leurs souvenirs de leurs parents qui avaient choisi d’être courageux et bienveillants. Avec leur famille, il avait véritablement expérimenté les versets tels que celui en Ésaïe 1.17 : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve ! »

Je prie pour que nous ne nous retrouvions jamais dans le genre de situation qui a poussé ces Allemands à faire preuve d’autant de courage et de compassion, mais nous sommes tous parfois confrontés à des choix qui exigent du courage. Ces décisions peuvent faire une di érence dans la manière dont nos enfants voient les autres. Leurs souvenirs de ce qu’ils nous ont vus faire pour rétablir la justice, nous montrer miséricordieux, empathiques et altruistes pourront avoir un impact sur le reste de leur vie.

Une dernière pensée

Il est possible d’enseigner à nos enfants comment faire preuve d’empathie et d’altruisme, même dans le monde actuel. Nous voulons que nos enfants soient remplis de compassion et qu’ils aient le courage et le désir de tendre la main à ceux qui en ont besoin. Si nous faisons nous-mêmes preuve de ces qualités, nos enfants le remarqueront et ils apprendront en nous regardant.

Le Dr John Trent est auteur, orateur et président de Strong Families, un organisme qui se donne pour mission de renforcer les liens familiaux. © 2024 John Trent et Focus on the Family. Tous droits réservés. Utilisation autorisée. Publié pour la première sur FocusOnTheFamily.com.

Pour le meilleur ou pour quoi ?

POURQUOI LES COUPLES ONT-ILS BESOIN D’UNE RELATION CŒUR À CŒUR

— par dr tim kimmel

PPlus de quatre décennies se sont écoulées depuis que mon épouse, Darcy, et moi avons prononcé nos vœux devant l’autel. Depuis ce jour, nous avons assisté à plusieurs reprises aux échanges de vœux d’autres couples. C’est fou de voir à quel point nous comprenons ces mots di éremment aujourd’hui. C’est généralement l’e et qu’ont des décennies de vie conjugale sur la perspective d’un couple.

Et je crois savoir pourquoi. Tout d’abord, lorsque de jeunes couples se marient, ils agissent souvent tout en étant dans une bulle d’illusion. C’était certainement notre cas ! Ils ont tendance à croire qu’il sera toujours facile de s’aimer et qu’ils auront bien assez d’amour pour faire face à tous les ajustements et les épreuves qui les attendent. Puis la vie conjugale commence et cette bulle éclate. Rien de mieux que la réalité pour vous préparer à la réalité.

Aujourd’hui, lorsque nous entendons les mots « pour le meilleur et pour le pire », nous reconnaissons vraiment la sagesse de l’auteur original. Le temps nous a appris que le vrai défi n’était pas de formuler ces promesses. Le défi, c’est de maintenir un lien de cœur malgré toutes les di cultés qui surviennent quand on essaye de tenir ces promesses.

,< Une lutte universelle ,<

La plupart des couples commencent leur vie à deux en amour par-dessus la tête. Vous pourriez même penser que ces couples ont déjà tout l’amour dont ils auront besoin pour la route à parcourir. Mais il n’est pas étonnant que ce même amour semble fatigué et érodé après des années :

• à s’ajuster aux préférences de l’autre,

• à gérer ses problèmes en recourant aux suggestions d’une culture qui incite à tenir des comptes,

• à faire face aux coups inévitables et parfois durs de la vie,

• à répondre à tout ce qui menace le respect de son engagement envers l’autre, et

• à réaliser que chaque membre du couple est naturellement égoïste.

Si vous êtes marié(e), ou que vous l’avez déjà été, vous avez probablement fait face, à un moment ou un autre, à chacun des dé s de cette liste. Or, ces dé s alimentent un cercle vicieux : l’amour est d’abord mis à l’honneur, puis mis à l’épreuve et en fin de compte l’amour arrive à bout. On n’en arrive pas forcément au point de se sentir misérables ni de tout laisser tomber. Mais il devient en revanche di cile de maintenir un lien du cœur – de continuer à s’accrocher à un engagement de qualité du type « Je suis tellement content d’être marié avec toi

et je brûle d’impatience de voir ce que l’avenir nous réserve ! »

Avant de continuer, je tiens à préciser ce que j’entends par lien de cœur. Tout couple peut arriver à rester lié par une adresse, un compte en banque ou des enfants. Mais rester lié par le cœur, c’est toute autre chose. Il ne s’agit pas de deux personnes vivant indépendamment l’une de l’autre ni de manière dépendante l’une sur l’autre. Il s’agit de deux personnes qui vivent inter-dépendamment l’une pour l’autre. Avoir un lien de cœur, c’est quand deux personnes se réjouissent de vivre leurs vies individuelles d’une manière qui fait grandir la con ance mutuelle, et qui ajoute constamment de la valeur à leur identité de couple.

Nous connaissons tous un couple marié qui n’est pas lié par le cœur – vous pensez peut-être même à votre propre couple. Et certains de ces couples sont ceux-là mêmes dont je vous parlais plus tôt et qui ont commencé leur cheminement en amour pardessus la tête. Alors pourquoi le lien du cœur change-t-il avec le temps ?

,< Les limites de l’amour ,<

Dieu est amour et chaque être humain porte en lui l’image de Dieu. Par conséquent, chaque « porteur d’image divine » est capable d’aimer. Alors pourquoi aimer c’est d’abord facile, puis cela devient-il difficile ? Le problème réside dans la source véritable de cet amour. Cette source peut jaillir soit de la capacité illimitée de Dieu, soit de la capacité limitée d’un individu. L’amour que l’on retrouve au cœur de nos mariages provient souvent de notre capacité humaine limitée. Ce n’est pas une critique ; les choses ont simplement tendance à être ainsi –même pour les gens qui ont de fortes convictions spirituelles. Lorsqu’on dé nit l’amour en nous basant sur la façon dont il doit fonctionner dans un mariage, c’est facile de voir pourquoi la plupart des couples sont dé citaires. Voici comment j’aime dé nir l’amour : l’amour, c’est l’engagement à soumettre votre volonté aux besoins de votre époux(se) et à ce qu’il y a de mieux pour lui, quel qu’en soit le coût.

L’amour, c’est l’engagement à soume re votre volonté aux besoins de votre époux(se) et à ce qu’il y a de mieux pour lui, quel qu’en soit le coût.

Cette définition de l’amour est faisable seulement dans la mesure où votre époux(se) n’exagère pas trop. Mais quand s’accumulent et se répètent les déceptions, les promesses brisées,

les paroles blessantes, les occasions manquées d’être avec les enfants et les périodes prolongées d’indifférence – le tout, vécu dans un contexte de vies beaucoup trop occupées – alors personne n’a la capacité innée de maintenir un lien de cœur.

C’est la raison pour laquelle nous avons tous besoin d’un Sauveur. La clé pour maintenir un lien du cœur malgré tous les dé s de la vie conjugale, c’est premièrement de maintenir un lien de cœur avec celui dont l’amour ne connaît aucune limite. Darcy et moi étions mariés depuis déjà plusieurs années avant que cette réalité nous atteigne vraiment au cœur. Pendant longtemps, nous avons cru que notre amour pour Dieu nous garantissait automatiquement un amour conjugal sain. Le problème, c’est que l’on basait notre raisonnement sur notre amour envers Dieu. Rappelez-vous : notre amour est limité.

Nous étions nous-mêmes à la source de notre amour, mais tout a changé le jour où Dieu est devenu la source de notre amour. Ce n’est pas mon amour pour Dieu que je veux apporter dans ma relation avec Darcy, mais plutôt l’amour de Dieu pour moi. Son amour a pu traverser chacune de nos vies, et se déverser l’un sur l’autre, le jour où nous avons décidé individuellement, une fois pour toutes, de laisser à Dieu la place qui lui revient, celle de Seigneur de nos vies.

Quatre choses caractérisent ce genre de relation avec Dieu : votre but principal devient de lui faire con ance ; vous vous assurez que vos priorités s’alignent constamment aux siennes ; vous vous en remettez à lui quand vient le temps de prendre des décisions ; et vous trouvez que vivre en lui obéissant est une grande source de joie. Laisser Dieu être la source de votre amour change tout. Et, le bon côté de tout cela, c’est que lorsque Dieu transmet son amour à votre époux(se) à travers vous, sa grâce caractérise alors la façon dont vous gérez les problèmes – petits et grands – au sein de votre mariage. Alors, à quoi ressemble ce genre d’amour ?

La grâce fait la différence ,<

Voici comment j’aime définir le mot grâce : fournir à votre époux(se) ce dont il ou elle a désespérément besoin, mais qu’il ou elle ne mérite pas.

Un mariage devient fondé sur la grâce lorsqu’on choisit à maintes reprises de faire la chose suivante : se traiter l’un l’autre comme Dieu nous traite. Dieu ne garde pas de comptes, ne rappelle pas les blessures, ne nous couvre pas de honte, ne nous ridiculise pas, ne nous compare pas et ne nous ignore pas. Mais il pourrait le faire. Nous lui donnons certainement suffisamment de raisons pour le faire. Mais tout cela nous ramène à notre Sauveur, à la croix et au travail exceptionnel de grâce que Jésus a non seulement fait pour nous, mais veut aussi accomplir à travers nous.

Un mariage devient fondé sur la grâce lorsqu’on choisit à maintes reprises de faire la chose suivante : se traiter l’un l’autre comme Dieu nous traite.

Une chose que Dieu fait gracieusement pour nous individuellement, c’est qu’il libère notre cœur. En fait, il nous o re en tout temps quatre merveilleuses libertés – qu’il peut aussi nous aider à offrir à notre époux(se). Si nous désirons parvenir à nous traiter l’un l’autre comme Dieu nous traite, alors, par sa grâce, les libertés suivantes doivent devenir des principes non négociables au cœur de notre mariage :

1. La liberté d’être di érent. Les lève-tôt se marient avecdes couche-tard. Les gens ordonnés se marient avec des gens désordonnés. Et bien sûr, il est tout naturel de présumer que notre façon de faire est la meilleure. Mais la grâce infinie de Dieu ne pense pas ainsi et n’agit pas ainsi. Sa grâce nous montre, par l’exemple, la façon dont nous devrions célébrer les caractéristiques particulières de celui ou celle que nous aimons, pour permettre à cet individu d’être la personne unique que Dieu a créée.

2. La liberté d’être vulnérable. Lettre de licenciement, enfants qui n’écoutent pas, enfants prodigues qui ne se soucient de rien, erreurs d’investissement ou faiblesses personnelles exposées au public... toutes ces choses ont une chose en commun : la

La clé pour maintenir un lien du cœur malgré tous les dé s de la vie conjugale, c’est premièrement de maintenir un lien de cœur avec celui dont l’amour ne connaît aucune limite.

personne touchée se sent extrêmement vulnérable. Quel que soit le problème, Dieu prend soin de nos sentiments avec attention. Il ne banalise pas nos sou rances et ne ridiculise pas nos lacunes. Et nous ne devrions pas non plus agir ainsi envers notre époux(se). Nous n’avons pas à recouvrir nos émotions de vernis pour nous sentir en sécurité en présence de Dieu, et nous devrions nous sentir tout aussi en sécurité avec notre époux(se).

3. La liberté d’être franc. Dieu voit ce qu’il y a dans nos pensées (Psaume 139) et il compatit avec nos faiblesses (Hébreux 4.15). Si Dieu – qui ne nous doit rien – nous donne la liberté d’être francs avec lui, alors un lien du cœur avec lui devrait nous inspirer à donner à notre époux(se) – à qui nous avons tout promis – la liberté d’être franc avec nous.

4.La liberté d’apprendre de nos échecs. Quoique Dieu ne nous encourage pas à faire des erreurs, il sait que nous en ferons. Il sait aussi que chaque membre du couple commet des péchés l’un envers l’autre. Que ce soit une série de petits délits quotidiens ou un véritable crime contre nos vœux matrimoniaux, ces péchés peuvent signer la fin d’une relation conjugale ou marquer le

commencement d’un amour plus profond et intime. Le résultat de nos péchés envers l’autre dépend de l’état de notre relation avec Jésus. Lorsque nous nous laissons vraiment envahir par la grâce de Dieu, cette même grâce est plus susceptible de nous traverser et d’atteindre notre époux(se).

Il serait donc bénéfique pour tous de se prêcher la Bonne Nouvelle à soi-même chaque jour. En gardant la croix au premier plan de nos cœurs et de nos maisons, la grâce est plus apte à tenir la première place. Il est vrai que la grâce est l’ingrédient manquant dans la plupart des mariages, mais elle est aussi un excellent point de départ pour ces mariages. La grâce de Dieu, c’est la raison pour laquelle il est possible pour deux individus d’échanger leurs vœux dans une complète bulle d’illusion, et de tout de même parvenir à écrire une plutôt belle histoire d’amour.

Le Dr Tim Kimmel est le fondateur et le directeur administratif de l’organisme Family Ma ers et l’auteur de plusieurs livres sur la grâce.

© 2024 Dr Tim Kimmel. Tous droits réservés. Utilisation autorisée. Publié pour la première sur FocusOnTheFamily.com.

L'amour de Dieu pour les orphelins, les veuves et les étrangers

SUIVRE LE COMMANDEMENT DE DIEU D’ACCORDER

JUSTICE ET MISÉRICORDE AUX PERSONNES

MARGINALISÉES ET DE LEUR DÉMONTRER DE L’AMOUR

Ipar subby szterszky

Il est impossible de parcourir les Écritures sans y voir la préoccupation profonde et continue de Dieu pour les orphelins, les veuves et les étrangers. Il ordonne régulièrement à son peuple de leur rendre justice, de faire preuve de miséricorde envers ces personnes et de leur manifester de l’amour par des gestes concrets. Dieu promet que ceux qui suivent ces commandements seront bénis, alors que ceux qui les rejettent attireront son jugement sur eux.

Pourquoi Dieu se préoccupe-t-il tant de la détresse de ceux qui se trouvent dans ces situations désespérées ? Pour répondre simplement, cela est le re et de son caractère aimant et juste.

Cependant, il y a plus d’enseignement à tirer de cette réalité, que ce soit sur le plan physique ou spirituel. Pour ceux d’entre nous qui suivent Jésus et qui veulent être plus à l’image de notre Père céleste, il est bon de s’arrêter quelques instants et de méditer sur les raisons qui expliquent l’attitude de Dieu.

Être des lles etdes ls deDieu

La bonté et la compassion de Dieu sont des éléments essentiels de sa nature. Puisque nous avons été créés à l’image de Dieu, il attend de nous que nous re étions cette nature, aussi limités et imparfaits que nous soyons en tant qu’êtres déchus. Pour ceux d’entre nous qui ont reçu une nouvelle nature en Jésus, cette attente est d’autant plus légitime. Dieu veut que nous re étions son caractère parfait, non seulement parce qu’il nous a créés, mais aussi parce qu’il nous a rachetés.

Dans la loi de l’Ancien Testament, Dieu ponctuait pratiquement tous les commandements qu’il adressait à son peuple par « Je suis l’Éternel » ou « Je suis l’Éternel qui vous

a délivrés de l’esclavage en Égypte ». La raison pour laquelle le Seigneur leur ordonnait d’obéir était de sorte qu’ils lui ressemblent davantage, le Dieu qui les avait créés et rachetés. Jésus et les apôtres ont encore consolidé ce principe dans le Nouveau Testament. Citant le Lévitique, Pierre répète cette injonction de Dieu d’« être saint, car je suis saint ». De la même manière, Jésus demande à ses disciples d’être « parfaits comme votre Père céleste est parfait ». Le Seigneur explique qu’en faisant preuve de grâce et de miséricorde, nous montrons que nous sommes ses disciples et que nous sommes réellement des lles et des ls de Dieu.

Atténuer les effets de la chute

Le péché originel de nos premiers parents, Adam et Eve, plonge le monde dans un gouffre de souffrance et de mort. Comme un précieux vase qui se brise en mille morceaux, la création parfaite de Dieu a été brisée et est désormais pleine de fêlures : les catastrophes naturelles, la maladie, la violence, la cruauté, les injustices et bien d’autres choses terribles. Comme l’a fait observer C. S. Lewis : « L’histoire de l’humanité est le long et terrible récit de l’homme qui tente de trouver autre chose que Dieu pour le rendre heureux. »

Heureusement, l’histoire de l’humanité est aussi le long récit de Dieu qui rachète ce monde déchu. La rédemption a été accomplie par Jésus sur la Croix et sera achevée à la n de cette ère, avec les nouveaux cieux et la nouvelle terre. Comme dans l’art japonais du kintsugi, où il s’agit de réparer les fêlures d’une poterie brisée avec de l’or, la création rachetée de Dieu ne sera que plus belle après avoir été brisée jadis.

En attendant, Dieu appelle son peuple à atténuer les e ets de la chute dès que nous en avons la possibilité. Notre monde est envahi de manifestations de cruauté et d’injustice, souvent perpétrées par ceux qui ont du pouvoir sur ceux qui n’en ont pas. Dans le monde antique, les femmes, les enfants, les étrangers, les esclaves et les pauvres avaient bien peu de droits et presque aucune forme de protection. Cela était particulièrement vrai pour les veuves, les orphelins et ceux qui vivaient en marge de la société. L’appel de Dieu à respecter ces individus et à répondre à leurs besoins était tout à fait révolutionnaire par rapport aux cultures de l’époque.

Cet appel divin reste de mise aujourd’hui puisque les mêmes besoins subsistent. Notre monde moderne est entaché par des plaies telles que le racisme, la misogynie, la maltraitance envers les enfants et de nombreuses formes d’injustices systémiques dont certaines sont loin d’être récentes. En tant qu’ambassadeurs du Christ, nous avons reçu le mandat de lutter contre ces funestes e ets de la chute en o rant un refuge, des provisions, de la bonté et du respect à ceux d’entre nous qui en ont le plus besoin.

Faire connaître

Dieu au monde

La principale mission d’un ambassadeur est de représenter sa nation et son gouvernement au sein d’un pays étranger. De la même manière, puisque nous sommes des ambassadeurs du Christ, notre but est de représenter son royaume et de faire connaître Dieu au monde qui nous entoure. Jésus nous a con é la mission d’enseigner en son nom, de faire des disciples parmi toutes les nations et d’être prêts à répondre à ceux qui nous demandent d’expliquer la source de notre espérance. »

La manière la plus cruciale dont nous pouvons faire connaître Dieu autour de nous est peut-être l’amour. Selon Jésus, le monde saura que c’est le Père qui nous envoie et que nous sommes ses disciples à travers l’amour que nous avons les uns pour les autres. Le Seigneur nous commande également d’aimer nos ennemis, ainsi que les pauvres, ceux qui n’ont aucun pouvoir et qui ne peuvent nous o rir le moindre avantage social. Jésus accueille les femmes et les enfants que la culture de son époque rejetait et il traite les veuves et les exclus avec bonté et respect.

Ce genre d’amour, celui que Jésus nous a montré et enseigné, représentait un changement énorme et radical au sein de la culture dominante de son temps qui valorisait le pouvoir et le prestige et méprisait l’humilité et la faiblesse sous toutes ses formes. Cela n’a pas changé aujourd’hui. Contrastant de manière frappante avec la dé nition de l’amour que donne le monde, il ne fait aucun doute que l’amour tel que Jésus nous l’enseigne est d’origine divine et qu’il re ète notre Dieu qui est amour lui-même.

Donner à voir l’amour rédempteur de Dieu

Lorsque Dieu fait sortir le peuple d’Israël d’Égypte, il s’agit de l’acte rédempteur central de l’Ancien Testament. Quand les Israélites étaient sur le point de pénétrer dans la Terre Promise, Dieu leur a rappelé qu’il accordait la justice aux orphelins et aux veuves et qu’il aimait les étrangers à qui il donnait de quoi se nourrir et se vêtir. De ce fait, le peuple de Dieu devait lui aussi aimer les étrangers, puisqu’il avait lui-même été étranger en Égypte. Le Seigneur leur a aussi précisé que la terre sur laquelle ils s’apprêtaient à s’installer lui appartenait et qu’ils n’étaient que des résidents temporaires de ce lieu. Leur histoire tout entière était un rappel qu’ils étaient des visiteurs de passages dans le monde présent.

L’image d’une vie nomade marquée par l’absence d’appartenance illustre bien à quel point notre monde est brisé, tout en nous donnant ce profond désir d’aller vers quelque chose de mieux. Au-delà du désir de voir la justice être rendue, l’amour de Dieu pour les faibles et ceux qui sont seuls est une représentation à petite échelle de son immense plan de rédemption et de salut pour sa création pour qu’elle soit auprès de lui. En se servant d’un langage poétique et évocateur dans le Psaume, le Seigneur se révèle comme étant un père pour les orphelins, un protecteur des veuves, celui qui fournit un abri, un foyer à ceux qui sont seuls et abandonnés.

Jésus va au bout de cette promesse en nous assurant qu’il ne nous laissera pas orphelins et qu’il ne nous abandonnera jamais, mais qu’au contraire, il prépare pour nous une demeure éternelle. Sachant cela, les auteurs du Nouveau Testament nous encouragent constamment à nous voir comme des exilés qui ne font que passer dans ce monde vers une destination bien meilleure. Nous sommes en réalité des orphelins, des veuves et des étrangers, adoptés par Dieu pour devenir ses lles et ses ls pour vivre à ses côtés dans notre famille éternelle.

Conclusion : préoccupations passées et présentes

Beaucoup de choses ont changé depuis l’époque de Jésus, en grande partie grâce à l’influence de ses enseignements et au travail de ses disciples. Depuis le départ, les croyants se sont mis à adopter les enfants rejetés et abandonnés, à soutenir les veuves et les femmes réprouvées et à prendre soin des pauvres et des malades. Au l des siècles, les chrétiens ont créé des hôpitaux, des orphelinats, des écoles et des universités. L’abolition de l’esclavage, les lois contre le travail des enfants, les droits des femmes, l’amélioration des conditions de travail, les services sociaux pour les pauvres, les malades et les personnes âgées ont tous été pour la plupart initiés par des disciples de Jésus.

Pourtant, il reste toujours beaucoup à faire. Le monde est toujours aussi abimé et parcouru d’innombrables malheurs. Les abus sexuels envers les femmes et les enfants, le tra c d’êtres humains, le racisme individuel et institutionnel, la négligence envers les pauvres et les personnes âgées et l’expression de plus en plus ouverte de diverses formes de haine continuent à être présents dans toutes les couches de notre société. Il est tragique de constater que toutes ces choses peuvent aussi se trouver au sein de nos églises.

Le travail est complexe et difficile et ne sera pas terminé avant le retour de Jésus, mais il nous a assurés qu’il viendrait l’achever au sein d’une création rachetée dans laquelle il n’y aura plus de sou rance ni de mort et où Dieu essuiera toutes nos larmes et vivra avec nous pour toujours.

Comme l’a fait remarquer J. R. R. Tolkien : « La naissance, la mort et la résurrection de Jésus signi ent qu’un jour, tout ce qui est triste ne sera plus. » Tel un kintsugi nement travaillé, Dieu va réparer son beau monde brisé avec les coutures écarlates du sang de Jésus et le rendre encore plus beau qu’avant d’avoir été brisé jadis.

Subby Szterszky est le rédacteur en chef de la rubrique Foi et Culture chez Focus on the Family Canada. © 2024 Focus on the Family (Canada) Association. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.

L’amour de Dieu pour les faibles et ceux qui sont seuls est une représentation à petite échelle de son immense plan de rédemption et de salut pour sa création pour qu’elle soit auprès de lui.

Parler d e l a santé mentale et émotionnelle

COMMENT ENTRETENIR DES CONVERSATIONS

CONTINUELLES AVEC VOS ENFANTS

— par focus on the family canada —

IImaginez que vous soyez en train d’assister à un grand repas de famille. Une personne à table renverse sans le faire exprès un verre par terre et il éclate en morceaux. Personne ne semble y prêter attention, mais pour une raison ou une autre, l’humeur de votre mère change de manière notable. Pendant tout le reste de la soirée, vous entendez dans sa voix qu’elle est nerveuse, tendue. Elle finit même par se montrer distante avec votre enfant, qui a du mal à comprendre pourquoi grand-mère est de si mauvaise humeur. Vous sentez que l’objet qui a été brisé était peut-être plus important qu’il n’y paraissait, mais vous n’en êtes pas certain. Tout ce que vous savez, c’est que cet événement a eu un impact important sur votre mère et qu’elle l’a laissé a ecter sa manière de se comporter avec la famille au cours du reste de la soirée.

Les enfants sont comme des éponges et il est tout à fait possible que le vôtre ait tout enregistré : le brusque changement d’humeur de sa grand-mère et votre tendance à ne rien dire. Il est aussi possible que l’enfant en conclue que certaines réactions émotionnelles négatives chez les adultes sont normales, que ce sont des comportements acceptables, tout comme le fait de ne pas les relever.

La culture d’aujourd’hui a beau être ouverte aux questions de santé mentale et émotionnelle, à la thérapie, aux traumatismes et à la guérison de ces éléments, cela n’a pas toujours été le cas.

Alors comment les parents peuvent-ils continuer à honorer leurs propres parents et grands-parents tout en montrant à leurs enfants de meilleures manières de gérer leurs émotions ?

Et comment les parents qui ont eux-mêmes rencontré des difficultés sur le plan mental peuvent-ils partager leur cheminement de manière à la fois authentique et adéquate avec leurs enfants ?

Luke Campbell, l’un des conseillers agrées de Focus on the Family Canada, discute régulièrement avec des parents de la création d’un environnement sain et sûr pour permettre des conversations autour de la santé mentale et émotionnelle avec leurs enfants.

Parler des comportements qui ne sont pas sains

Le simple fait de reconnaitre et de parler des comportements que ne sont pas idéaux, comme celui en exemple de la grandmère, peut s’avérer d’une grande aide pour vos enfants, explique Campbell.

« Lorsque les émotions se bousculent de manière inappropriée et inutile, en tant que parent, vous ne rendez pas forcément service à votre famille en refusant d’aborder la situation », explique monsieur Campbell. « Surtout lorsqu’un événement particulièrement clair se déroule, comme une personne qui s’emporte et parle mal. Il vaut mieux en discuter. » Parfois, il est

nécessaire d’avoir une conversation directe avec la personne responsable, de la mettre face à ses responsabilités ou d’établir des limites pour vous et votre famille. On ne peut pas contrôler le comportement des autres, mais on peut gérer la manière dont on interagit avec nos enfants par rapport à la situation ainsi les aidant à interpréter les situations de la manière la plus saine possible.

Si vos enfants vivent une expérience similaire, il est important de discuter de ce dont ils ont été témoins pour ne pas contribuer à la normalisation de mauvais exemples de gestion émotionnelle. Lorsque vous vous trouvez dans un endroit où vous pouvez parler librement, voici les étapes que vous pouvez suivre :

1. Mettre des mots : Qu’as-tu ressenti quand grand-mère s’est montrée impatiente ? Penses-tu que c’était une bonne manière de réagir à la situation ?

2. Aller un peu plus en profondeur : Grand-mère n’a pas su comment gérer ses émotions et parfois, quand on ne sait pas quoi faire de nos émotions, on se met en colère ou on devient impatient.

3. Personnaliser la discussion : Quand tu es en colère, quels sont les sentiments réels qui se cachent sous la surface ? De la tristesse ? Du stress ? De la peur ?

4. Proposer un nouveau comportement : Qu’aurait pu faire grand-mère pour réagir di éremment ? Si tu étais à sa place, qu’aurais-tu fait ? Qu’est-ce qui aurait pu être utile dans cette situation ?

Vous pouvez guider votre enfant à travers ces étapes chaque fois qu’il est témoin d’un mauvais comportement ou d’emportement de la part d’adultes, d’autres enfants ou même dans des films ou des émissions de télévision. En attirant l’attention sur les comportements qui ne sont pas acceptables, et ceux qui sont bons, vous leur enseignez à repérer les manières saines et celles qui ne le sont pas de gérer ses émotions fortes.

Se guérir soi-même

Beaucoup d’entre nous ont internalisé des comportements et des mécanismes de défense venus de nos parents qui n’étaient ni sains ni acceptables. Alors comment pouvons-nous agir pour briser un tel cycle de schémas intergénérationnel et aider nos enfants à vivre une vie plus saine ?

« Le meilleur moyen de briser un cycle est de prendre conscience de ses propres comportements malsains et de s’assurer de guérir soi-même », explique monsieur Campbell. C’est pour cela qu’il est si important que les parents prennent en main leur propre guérison mentale et émotionnelle.

Le counseling peut être un excellent outil, surtout lorsqu’il y a eu des traumatismes ou qu’on éprouve des di cultés à contrôler ses émotions, mais parler avec un pasteur ou même se con er à un groupe d’amis de con ance peut être très utile pour mieux se connaitre et guérir.

Cependant, cela ne veut pas du tout dire qu’il faut que vous soyez parfait pour pouvoir parler à vos enfants de la santé mentale et émotionnelle. La question n’est pas de savoir si vous avez un problème de colère ou d’anxiété, c’est de savoir comment vous gérez ces luttes. Vos enfants doivent être à même de voir que vous faites un e ort clair et quotidien pour aller mieux et rechercher la victoire sur vos émotions pour qu’ils sachent qu’eux aussi peuvent obtenir une telle victoire. Monsieur Campbell nous précise : « Vous ne pouvez pas avoir une conversation ouverte sur ce sujet si vous-même ne cherchez pas à gérer vos émotions. Cela peut même se révéler plus destructeur, car les enfants auront tendance à penser, papa et maman ne font pas ce qu’ils me demandent de faire. Et de ce fait, ils ne prendront peut-être pas au sérieux les vérités que vous voulez leur inculquer. »

Personne n’est parfait, mais en cherchant à être un modèle en termes de gestion saine des émotions et en demandant de l’aide lorsque vous en avez besoin, vos enfants seront mieux préparés à faire de même quand ils rencontreront des di cultés.

Se montrer sincère tout en s’adaptant

à l’âge de l’enfant

Si vous e ectuez régulièrement ce travail sur vous-même et que vous prenez conscience de vos propres di cultés, vous serez mieux placés pour parler de ces sujets avec vos enfants. C’est un peu comme la fameuse conversation sur la sexualité qu’on est censé avoir avec eux, c’est bien plus e cace d’ouvrir un dialogue régulier et continu que de balancer tout ce qu’on sait sur la santé mentale et émotionnelle en une seule discussion.

Une des manières de faire cela est de partager avec eux votre propre parcours ou celui d’autres membres plus âgés de la famille, mais attention, cela peut être délicat.

Prenons l’exemple d’Angela*. Elle désire lancer une conversation avec ses enfants qu’elle-même n’a jamais eue pendant son enfance. Son père souffrait de périodes de dépression pour lesquelles il devait être hospitalisé parfois pendant des semaines, mais lorsqu’il rentrait, la famille n’en parlait jamais. La vie reprenait comme si de rien n’était. Elle veut s’assurer que ses enfants ne se retrouvent dans le même genre de situation inquiétante et confuse qu’elle a elle-même connue. Cependant, elle comprend aussi qu’il n’est pas approprié de partager tous les détails de l’histoire de son père et de ses propres luttes par rapport au parcours de santé mentale.

Avant de parler d’éléments précis autour de la santé mentale,

monsieur Campbell explique qu’il est important de savoir de quoi exactement votre enfant est capable. « Votre enfant est-il calme et sensible ? Est-il très perspicace ? Certains enfants remarquent des choses que les autres ne voient pas. Donc la première chose à faire est de bien connaitre son enfant et de comprendre comment fonctionne son cerveau. »

Il peut être utile de partager honnêtement certains détails de votre expérience personnelle de manière authentique, mais il est important de respecter l’âge de l’enfant. De manière générale, les scénarios suivants peuvent vous servir de guide sur la manière de parler honnêtement aux enfants de di érents groupes d’âges :

• 5 ans et moins : Papa et maman ont parfois de grosses émotions, comme s’il y avait des monstres de colère ou d’inquiétude en nous et il arrive que ce soit e rayant. Est-ce que tu te sens comme cela des fois ? Quand cela t’arrive-t-il ? Que fais-tu dans ces cas-là ?

Qu’est-ce qui pourrait aider à éloigner ces vilains monstres de colère et d’inquiétude ?

• Entre 6 et 10 ans : Papa et maman savent ce que cela fait d’être contrarié. Savais-tu que la colère cache presque toujours un autre sentiment ? Pour moi, parfois, c’est de la jalousie, ou parfois aussi, c’est parce que j’ai peur. Quels sont les sentiments qui se cachent sous la surface pour toi ?

• Entre 11 et 18 ans : Que sais-tu au sujet de la santé mentale ?

As-tu des questions pour papa ou maman ? Tout le monde se sent parfois triste ou angoissé, mais c’est inquiétant quand on n’arrive pas à s’en sortir. Souvent, on a tendance à se sentir seul quand on est en di culté, mais sache que tu n’es jamais seul. Tu peux toujours venir nous parler.

Quand il s’agit de partager l’histoire d’autres membres de la famille, il est important de respecter la vie privée de chacun et de ne pas trop en dire aux enfants. Par exemple, vous pouvez dire : Il n’est pas approprié d’entrer dans les détails de l’enfance ou dans des diagnostics psychologiques si c’est un sujet qu’une personne n’a pas abordé elle-même. Nous avons tous notre propre histoire et cela doit rester un choix pour chacun d’en partager ou pas les détails. Lorsque nous parlons des autres, il vaut mieux rester focalisés sur le comportement plutôt que sur la cause.

Quand vos enfants grandissent et deviennent des préados, puis des ados, vous pouvez aussi commencer à leur parler plus clairement de vous si vous avez été confronté à des problèmes de santé mentale tels que la dépression ou l’anxiété, mais monsieur Campbell nous met en garde :

« Un préadolescent aura peut-être une certaine image de la santé mentale et de la dépression au sens clinique du terme, et pour un adolescent, cela ne fait aucun doute. C’est un moment où vous pouvez commencer à avoir des conversations plus explicites

Vous restez la personne qui a le plus d’influence sur leur jeune vie. Le meilleur moyen de vous assurer que cette influence reste positive est d’être quelqu’un de sûr.

avec eux sur ces sujets, mais je pense tout de même qu’il faut avancer avec prudence. Vous ne voulez pas mettre votre enfant en position de devoir ou de vouloir prendre soin de vous. Le but est d’être une présence stable pour eux et de pouvoir les guider. On en revient au fait de se connaitre soi-même et de savoir gérer sa propre tristesse ou ses « émotions fortes ». Vous ne pouvez pas avoir une conversation saine et divulguer des informations sur vous-même si vous ne faites pas face à ces problèmes et si vous ne les gérez pas de manière positive. »

Créer un foyer émotionnellement sécurisant

« En tant que parent, il est important d’être présent pour la santé et le bien-être de vos enfants, conseille monsieur Campbell. Le counseling peut être un excellent outil pour aider les enfants, les préadolescents et les adolescents pour résoudre leur question concernant la santé mentale, mais vous restez la personne qui a le plus d’in uence sur leur jeune vie. Le meilleur moyen de vous assurer que cette influence reste positive est d’être quelqu’un de sûr. »

Monsieur Campbell ajoute : « Les enfants de tout âge ont besoin de se sentir suffisamment en sécurité pour s’ouvrir. Beaucoup de parents ne se rendent pas compte que de nombreux enfants, surtout dans les cercles chrétiens, ne croient pas réellement que leurs parents sont des personnes sûres parce que ces derniers n’avaient pas accès à autant de choses dont disposent les enfants d’aujourd’hui. Ils se disent peut-être, je ne pense pas que papa et maman comprennent

vraiment à quoi je suis confronté ; ils seraient horrifiés s’ils savaient. Alors il faudra peut-être que vous leur expliquiez très clairement que rien de ce qu’ils peuvent partager avec vous ne vous surprendra en tant que parents. Et vous pouvez même leur donner des exemples. »

De plus, les enfants, quel que soit leur âge, doivent savoir qu’il n’y a rien qu’ils puissent vous dire qui changera votre amour pour eux. En répétant constamment ce message, à travers vos paroles et vos actes, vous pouvez leur ouvrir la perspective d’un avenir plein d’espérance où il est possible d’obtenir de l’aide, quel que soit le problème que vous traversez.

« Pour créer un espace sûr et ouvert pour le dialogue, il est très important d’offrir un bon modèle de comportement et d’être cohérent de manière quotidienne, explique monsieur Campbell. Demandez à vos enfants comment ils vont et parlez-leur au fur et à mesure que les sujets émergent. Ce sont ces petits moments de partage quotidiens qui font toute la di érence. » En faisant cela, vos enfants seront bien équipés pour faire face aux hauts et aux bas de la santé mentale et émotionnelle.

Nous ne serons peut - être jamais guéris de nos luttes émotionnelles et mentales, mais l’amour de Dieu ne s’arrête jamais, ni sa puissance rédemptrice. Il peut accomplir des choses extraordinaires lorsque l’on vient lui demander son aide, et nos enfants doivent savoir que c’est possible.

*Le nom a été changé pour préserver sa vie privée.

© 2024 Focus on the Family (Canada) Association. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.

Les cinq

languages du pardon

ÉVITEZ UNE MAUVAISE COMMUNICATION EN DÉCOUVRANT CE QUE VOTRE ÉPOUX(SE) ET VOUS CONSIDÉREZ COMME DES EXCUSES VALABLES

Si quelqu’un vous fait du mal puis vous dit : « Je suis désolé », le croyez-vous ? Ou avez-vous besoin qu’il dise ou fasse autre chose pour démontrer la sincérité de ses excuses ?

les services rendus, les moments de qualité et le toucher physique), il a découvert qu’il existait cinq manières di érentes de s’excuser :

S’il vous est déjà arrivé que votre mari ou votre femme s’excuse, sans que vous ayez l’impression que c’est sincère, peut-être parlez-vous deux langages du pardon di érents.

Dans leurs cabinets respectifs, les docteurs Gary Chapman et Jennifer Thomas ont souvent observé des couples où régnait l’incompréhension par rapport aux excuses l’un de l’autre.

« Les excuses exprimées n’avaient pas l’effet escompté, à savoir le pardon et la réconciliation » écrit Chapman dans son livre When Sorry Isn’t Enough . ( Quand pardon ne suffit pas , uniquement disponible en anglais.)

En suivant le modèle de ses recherches concernant les cinq langages de l’amour (les paroles valorisantes, les cadeaux,

1. Exprimer des regrets

2. Assumer ses responsabilités

3. Restituer ou réparer ce qui a été abîmé

4. Se repentir sincèrement

5. Demander pardon

Tout comme cela se passe avec les cinq langages de l’amour, certaines personnes réalisent que plusieurs langages du pardon font écho auprès d’elles, mais il est souvent possible de déterminer quel est notre langage principal en se disant à soi-même : « Je sais qu’il a dit qu’il s’excusait, mais j’aimerais juste qu’il… »

PAR AMY VAN VEEN

À travers ses recherches, Jennifer Thomas a découvert qu’à cause de l’esprit rationnel de son mari, celui-ci s’attendait à ce qu’elle assume ses responsabilités. De son côté, puisqu’elle avait tendance à valoriser l’aspect émotionnel, elle avait besoin de l’entendre exprimer des regrets. Elle explique : « Au bout de treize ans de mariage, nous étions en n capables de raccourcir le temps de nos disputes en nous excusant selon le principal langage de l’autre plutôt que le nôtre. »

Au sein de son propre mariage, Gary Chapman se rappelle aussi certains moments où il a eu l’impression que les excuses de sa femme Karolyn n’étaient pas sincères. Avec du recul, il se rend compte que ce n’était pas un réel manque de sincérité, c’était simplement parce qu’ils parlaient deux langages du pardon di érents.

Que vous soyez marié depuis moins d’un an ou depuis des décennies, il n’est jamais trop tard pour apprendre ce que votre moitié et vous attendez d’une excuse.

Exprimer des regrets

Pour le dire simplement, exprimer des regrets, c’est prononcer: « Je suis désolé ». Pour ceux dont cela est le principal langage du pardon, ces quelques mots sont essentiels et leur absence est particulièrement remarquée.

« Il arrive souvent que les coupables ne réalisent même pas qu’ils ont oublié les “mots magiques”, écrit Thomas, mais vous pouvez être certains que ceux qui sont en face fouillent le silence à la recherche de ces paroles. »

Bien sûr, des excuses sincères vont bien plus loin que ces quelques mots, mais le fait de ne pas les négliger quand vous demandez pardon peut faire une grande di érence pour celui dont c’est le langage.

Les deux auteurs expliquent : « Le langage du regret… se concentre sur la douleur de l’autre, sur votre comportement et sur le lien entre ces deux éléments. Cela l’informe que vous souffrez parce que vous avez conscience que vos actes l’ont blessé. C’est cette identi cation à leur douleur qui motive leur volonté de vous pardonner. »

L’expression de regrets sincères implique :

▶ Admettre votre culpabilité et comprendre la sou rance causée par votre comportement

▶ Avoir un langage corporel qui re ète la sincérité de vos regrets

▶ Spéci er de quels actes on parle et la manière dont ils ont a ecté votre époux ou épouse ; par exemple : « Je suis désolé d’avoir… »

▶ À quoi voit-on qu’une personne n’exprime pas des regrets sincères ?

▶ Lorsque vous cherchez des excuses ou formulez des

justi cations ; par exemple : « Je suis désolé, mais… »

▶ Lorsque vous rejetez la faute sur l’autre

▶ Lorsque vous dites « je suis désolé » pour pousser votre époux ou épouse à s’excuser à son tour.

▶ Lorsque vous vous excusez de la manière dont l’autre se sent plutôt que de ce que vous avez fait ; par exemple : « Je suis désolé que tu te sentes blessé. »

Assumer ses responsabilités

Pour ceux qui parlent ce langage, il est important d’entendre quelque chose de l’ordre de : « J’ai eu tort ». Malheureusement, il s’agit là d’une compétence relationnelle avec laquelle certains d’entre nous ont des di cultés. Selon la manière dont vous avez été élevés, le fait de prendre ses responsabilités et d’accepter ses torts peut être perçu comme un signe de faiblesse et donc vous donner l’impression de vous dévaloriser.

« Lorsqu’un enfant est trop souvent puni, condamné ou qu’on le couvre de honte pour des infractions mineures, cela dégrade chez lui le sentiment de sa propre valeur, explique Chapman et Thomas. Inconsciemment, l’enfant crée un lien émotionnel entre un mauvais comportement et une mauvaise estime de soi, ce qui fait qu’admettre avoir eu tort revient à se qualifier soi-même de “mauvaise personne”. L’enfant qui grandit en développant un tel schéma émotionnel aura du mal à admettre ses erreurs une fois devenu adulte parce que cela met un sérieux coup à son estime de lui-même. »

Lorsqu’on a cet état d’esprit, on peut rapidement chercher à accuser les autres ou à trouver des justifications pour notre comportement quand quelqu’un nous y confronte. Heureusement, Dieu nous a donné la capacité d’apprendre, de grandir et de gagner en maturité. S’il s’agit d’un langage qui est di cile pour vous à employer, vous pouvez y travailler avec un thérapeute pour vous débarrasser de ces schémas émotionnels négatifs venus de votre enfance et apprendre à accepter et à assumer vos responsabilités lorsque vous avez commis une erreur ou que vous avez fait du mal à quelqu’un.

Assumer réellement ses responsabilités implique :

▶ Dire « j’ai eu tort » sans rien rajouter ; aucune excuse ou justi cation

▶ Connaître et reconnaître la di érence entre « j’ai eu tort » (culpabilité) et « je suis une mauvaise personne » (honte)

▶ S’approprier le droit de ressentir des émotions négatives (colère, frustration, etc.) tout en admettant qu’il est incorrect de faire subir ces émotions à votre époux ou épouse (s’en prendre à lui ou à elle, se murer dans le silence, etc.)

▶ À quoi voit-on qu’une personne ne prend pas sincèrement ses responsabilités ?

▶ Elle accuse son mari ou sa femme d’être responsable de ses comportements

▶ Elle minimise ses responsabilités en disant : « J’ai eu tort, mais… »

Restituer ou réparer ce qui a été abîmé

Pour ceux qui ont besoin de percevoir un acte de restitution pour croire à la sincérité des excuses de l’autre, les mots « je suis désolé » ou « j’ai eu tort » ne sont pas su sants. Ils ont aussi besoin d’entendre : « Que puis-je faire pour réparer cela ? »

« Sans cet e ort de restitution, la personne en face continuera à remettre en question la sincérité de vos excuses, écrivent Chapman et Thomas. Elle a besoin d’être rassurée sur votre amour sincère de manière tangible. »

C’est là que le fait de comprendre le langage de l’amour de votre époux ou de votre épouse vous aidera à vous faire réellement pardonner. Si vous pouvez lui montrer à travers des paroles valorisantes, des cadeaux, des services rendus, des moments de qualité ou du toucher physique que vous l’aimez et que vous êtes réellement désolé, votre moitié pourra considérer que vos excuses sont sincères.

Il faut noter que certaines excuses, selon ce qui a été fait, exigent plus que le simple fait de parler le langage de l’amour de l’autre. « Cela peut exiger un “payement” ou une “restitution” de quelque chose qui a été pris : une voiture endommagée, un objet abîmé… ou même une réputation détériorée » font remarquer les auteurs.

Une restitution sincère implique :

▶ De vraies excuses ainsi que l’expression de son désir de rétablir la situation

▶ Utiliser le langage de l’amour de l’autre pour démontrer concrètement que l’on souhaite réparer ses torts

▶ Rembourser ou réparer tout autre dommage causé

À quoi voit-on qu’une personne n’est pas sincère dans son désir de restitution ?

▶ Elle fait des promesses vides qui ne débouchent sur rien

▶ Elle refuse de parler le principal langage de l’amour de son mari ou de sa femme pour réparer ses torts

Se repentir sincèrement

Vous pensez peut-être que la plupart des comportements qui doivent être suivis d’excuses devraient de toute façon conduire à des changements, et vous avez raison. Mais les personnes dont c’est le principal langage du pardon ont véritablement besoin d’entendre l’autre dire : « Je veux changer ». Si vous

choisissez de vous contenter d’un « désolé » et de changer votre comportement sans rien dire à votre époux ou votre épouse, ce dernier ne réalisera peut-être pas que le changement en question fait littéralement partie de vos excuses.

« Lorsque vous vous excusez, il vaut bien mieux exprimer votre désir et votre intention de changer. Cela indique à la personne que vous reconnaissez vraiment que votre comportement n’était pas bon et vous avez tout à fait l’intention de changer ce comportement », expliquent Chapman et Thomas.

Une repentance sincère inclut trois étapes :

▶ Exprimer son intention de changer

▶ Élaborer un plan pour mettre ce changement en œuvre

▶ Mettre en œuvre le changement

À quoi voit-on qu’une personne n’est pas sincère dans son désir de repentance ?

▶ Un plan très vague en ce qui concerne la mise en œuvre du changement

▶ Cacher et/ou minimiser les rechutes dans le comportement que vous avez a rmé vouloir changer

▶ Faire preuve d’un manque d’humilité et/ou éviter d’impliquer votre époux ou épouse dans votre plan de changement

Demander le pardon de l’autre

Vous avez peut-être déjà entendu quelqu’un se plaindre : « Il m’a dit qu’il était désolé, mais il ne m’a jamais demandé si j’étais d’accord pour lui pardonner. » Ceux dont c’est le langage du pardon ont besoin qu’on demande leur pardon pour pouvoir participer activement à l’acte de réconciliation.

Cependant, ce n’est pas quelque chose de simple à faire pour tout le monde. Quand vous dites : « Acceptes-tu de me pardonner ? » le choix de pardonner ou non se retrouve entièrement dans les mains de l’autre. Ceux qui aiment garder le contrôle sentent alors qu’il leur échappe. Ceux qui craignent d’être rejetés se mettent en position de ne pas recevoir le pardon et donc de vivre une forme de rejet. Et ceux qui ont peur de l’échec peuvent penser que l’absence de pardon de leur mari ou de leur femme est le re et de leur estime de soi.

Cependant, comme ceux qui éprouvent des difficultés à assumer leurs responsabilités, il est possible de progresser dans ce domaine. Cela dit, il se peut que l’aide d’un thérapeute soit nécessaire dans ce domaine.

Chapman et Thomas expliquent : « Les personnes qui font preuve de maturité peuvent reconnaître leurs peurs tout en refusant d’en rester prisonnières. Lorsqu’elles estiment qu’une relation est importante, elles sont prêtes à a ronter leurs peurs

Que vous soyez marié depuis moins d’un an ou depuis des décennies, il n’est jamais trop tard pour apprendre ce que votre moitié et vous attendez d’une excuse.

et à faire ce qu’il faut pour réparer la relation. »

Demander sincèrement pardon implique :

Et 15 % d’entre eux ont des langages complètement opposés, c’est-à-dire que leur langage principal est le dernier choisi par l’autre.

▶ Inviter humblement l’époux o ensé à participer activement à la réconciliation

▶ Faire preuve de patience, surtout si l’autre a besoin de temps pour accorder son pardon

À quoi voit-on qu’une personne n’est pas sincère lorsqu’elle demande le pardon de l’autre ?

▶ Lorsqu’elle exige le pardon plutôt que de le demander

▶ Lorsqu’elle s’attend à recevoir ce pardon immédiatement et manifeste colère et frustration lorsque ce n’est pas le cas

▶ Lorsqu’elle refuse d’admettre sa culpabilité et/ou de changer de comportement

Découvrez les langages du pardon qui vous correspondent ainsi qu’à votre époux ou épouse

Au cours de leurs recherches, Chapman et Thomas ont découvert que dans 75 % des couples qu’ils ont interrogés, les deux partenaires n’ont pas le même langage principal du pardon.

Pour aider chacun à identi er son propre langage du pardon, ils suggèrent de se poser les trois questions suivantes :

1. Qu’est-ce que je voudrais que la personne dise ou fasse lorsqu’elle s’excuse auprès de moi ?

2. Qu’est-ce qui me fait le plus sou rir dans cette situation ?

3. Comment ai-je l’habitude de présenter mes excuses aux autres ?

Apprendre à s’excuser dans le langage de votre moitié prend parfois du temps, mais cela peut faire une énorme di érence dans votre couple. Comme l’expliquent Chapman et Thomas: « Nous croyons que lorsque chacun apprend à s’excuser et à comprendre le langage du pardon de l’autre, il devient possible d’éviter les fausses excuses et de vivre dans l’honnêteté, la con ance réciproque et la joie. »

Amy Van Veen est Directrice de contenu et des services créatifs chez Focus on the Family Canada.

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à donner… Plus de bonheur

DAIMER DIEU ET NOTRE PROCHAIN EN TROUVANT PLUS DE BONHEUR À DONNER QU’À RECEVOIR

PAR DOMINIQUE OURLIN

Dans quel évangile trouve-t-on ces mots de Jésus : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ? Aucun. En fait, c’est dans le livre des Actes des apôtres, rapportés par Paul. Il est écrit, « En tout, je vous ai montré qu’il faut travailler pour soutenir les faibles et se rappeler les paroles du Seigneur Jésus, puisqu’il a lui-même dit : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » (Actes 20.35)

Celui ou celle qui a reçu la grâce – faveur imméritée de Dieu en Jésus-Christ – ne peut que vivre dans la reconnaissance et le désir de partager ce qu’il a reçu. C’est là qu’est tout son bonheur.

Bien sûr, les exigences de la vie et notre vieille nature se liguent pour nous distraire de cette priorité et nous pousser à vivre centrés sur nous-mêmes. Le monde nous promet qu’il nous apportera le bonheur, mais l’esprit de Jésus nous ramène toujours à nous refocaliser sur l’essentiel : aimer Dieu et notre prochain, et dans cet ordre-là. Et l’on ne peut pas aimer sans se donner – et donner.

Les valeurs chrétiennes sont renversantes. Littéralement. Elles renversent l’ordre « normal » des choses. Ou plutôt elles les remettent à l’endroit. Dans un monde qui marche souvent

Celui ou celle qui a reçu la grâce – faveur imméritée de Dieu en Jésus-Christ – ne peut que vivre dans la reconnaissance et le désir de partager ce qu’il a reçu.

sur la tête, Paul va jusqu’à dire qu’il faut travailler pour soutenir les faibles . Il vivait à une époque où la notion de sécurité de l’emploi n’existait pas. Par conséquent, certaines personnes, en particulier les plus vulnérables, par exemple les veuves, les orphelins et les malades, se trouvaient dans une situation précaire. Et pourtant, il ira plus loin encore dans sa lettre aux Éphésiens (4.28) : « Que celui qui volait cesse de voler ; qu’il se donne plutôt la peine de travailler honnêtement de ses propres mains pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin... »

Vous parlez d’un changement ! Passer d’une mentalité où tout est pour soi à n’importe quel prix, à une mentalité transformée où la motivation pour travailler est de pouvoir en partager le béné ce ! Voilà qui est plutôt… contraire aux règles du monde naturel – en tout cas de notre nature humaine !

Il est courant d’entendre dire que la société moderne pourvoit à l’essentiel des besoins des gens par toutes sortes d’organismes et d’associations. Mais en y regardant de plus près, cela ne doit jamais être une excuse pour nous dispenser de donner.

L’immensité des besoins, d’autant plus dans les temps que nous vivons, auprès comme au loin, exige de ceux qui se réclament de Christ une générosité constante et substantielle.

Et que dire des centaines de millions d’hommes, de femmes, de lles et de garçons qui vivent dans une extrême pauvreté ?

S’il est important de contribuer financièrement à la bonne marche des églises, comme cela nous est souvent rappelé, il l’est tout autant de tendre l’autre main vers notre prochain, quels que soient son origine, sa couleur de peau et son statut social.

Dans un sens très réel, nous ne sommes tous que des passeurs. Passeurs de biens, d’a ection, d’encouragement sous une forme ou l’autre, de bénédiction. Et nous nous épanouissons le plus quand notre cœur est largement ouvert aux autres. Non par quelque obligation qui nous serait imposée, un peu comme une taxe, mais comme le fruit de notre amour pour Dieu et les autres.

2 Corinthiens 9.7 Que chacun donne comme il l’a décidé dans son cœur, sans regret ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie.

Bien sûr, il y a des limites.

~ En règle générale, ne pas être généreux au détriment des besoins de ceux que Dieu nous a con és – notre famille immédiate.

~ On ne peut être généreux qu’avec ce qui nous appartient en propre, et non ce qui appartient aux autres – quoique cela me coûterait bien moins cher et serait bien plus facile !

~ Si j’ai à cœur un acte généreux dont le coût pourrait entraîner des répercussions sur ma vie de famille, je prendrai soin d’en parler avec mon conjoint et mes enfants s’ils sont en âge de comprendre. Ce sera aussi une occasion de se remettre en question ensemble, en se donnant le temps de la ré exion a n de parvenir à un véritable geste d’amour et non à un simple devoir religieux.

~ Il ne s’agit pas non plus, sauf cas particulier, de s’exposer à la détresse pour le soulagement des autres 1, mais bien de pourvoir à un réel besoin.

Jacques 4.17 nous rappelle : « Si donc quelqu’un sait faire ce qui est bien et ne le fait pas, il commet un péché » (il manque la cible, passe à côté du but). Pas question de donner systématiquement par sens de culpabilité. Il s’agit plutôt de bien considérer attentivement quand, de toute évidence, nous pouvons et devons par amour mettre la main à la roue… ou à la poche.

Dans Proverbes 11.25, nous trouvons la promesse suivante : « L’âme généreuse sera comblée, celui qui arrose sera lui-même arrosé ».

Seigneur, chaque jour, nous sommes tous au bénéfice de ta générosité. Nous te devons tout, de l’air que nous respirons aux battements de notre cœur en passant par tout ce dont nous disposons et jouissons.

Puisque tu nous as tous créés à ton image, merci de nous aider à apprendre à aimer donner et à le faire généreusement non par intérêt ou pour recevoir en retour, mais simplement par amour. Que ce soit comme une semence qui, tôt ou tard, pourra croître et bénir ceux qui nous entourent. Au nom de Jésus, source de tous les dons.

1Tiré de 2 Corinthiens 8-9, texte riche en principes essentiels sur la générosité.

Dominique Ourlin est pasteur retraité vivant au Québec depuis plus de 22 ans, avec son épouse Candy. Il est aussi l’auteur de deux livres, disponibles sur PainSurLesEaux.com.

© 2024 Dominique Ourlin. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.

Un coeur généreux

Imitateurs de Jésus le Messie en actions et en générosité

LLe roi David a déclaré : « c’est de toi que viennent la richesse et l’honneur, c’est toi qui domines sur tout, c’est dans ta main que sont la force et la puissance, et c’est ta main qui a le pouvoir de tout agrandir et de tout forti er » (1 Chroniques 29.12). Il est vrai que Dieu a un cœur généreux et il bénit en abondance ; il est aussi vrai il désire que nous soyons ses imitateurs. Justement, il est écrit, « soyez donc les imitateurs de Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés, et vivez dans l’amour en suivant l’exemple de Christ, qui nous a aimés et qui s’est donné luimême pour nous comme une offrande et un sacrifice dont l’odeur est agréable à Dieu » (Éphésiens 5.1-2). En réalité, quel cadeau grandiose de la part Jésus-Christ « de nous racheter de toute faute et de se faire un peuple qui lui appartienne, puri é et zélé pour de belles œuvres » (Tite 2.14) !

De même, la Bible nous cite en exemple la générosité et l’attitude du cœur du peuple d’Israël quant à leur offrande en vue de la construction du premier temple sous Salomon : « Le peuple se réjouit de ces o randes volontaires, car c’était avec un cœur sans réserve qu’ils les faisaient à l’Éternel ; le roi David lui aussi en éprouva une grande joie » (1 Chroniques 29.9).

Dans un même ordre d’idées, Paul nous apprend que « les Églises de la Macédoine et l’Achaïe ont bien voulu organiser une collecte en faveur de ceux qui sont pauvres parmi les saints de Jérusalem » (Romains 15.26). De toute évidence, la Bible nous apprend à donner de bon gré et avec un cœur réjouissant selon la possibilité de chacun.

Avec certitude, Dieu est bienveillant et a un cœur généreux ! Bien entendu, il nous appelle à être des imitateurs de Jésus le Messie en actions et en générosité. Voici ce que la Bible nous enseigne : « Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres » (Philippiens 2.4).

Cela dit, puisse notre cœur être généreux que ce soit avec notre temps, nos ressources matérielles et/ou financières, notre pardon, nos efforts, notre hospitalité, notre amitié et

même nos paroles qui exhortent et encouragent les autres. Ainsi, si l’on croise dans un lieu public une personne inconnue qui renonce à acheter son repas après avoir réalisé qu’elle a involontairement oublié son portefeuille, alors pourquoi ne pas le lui o rir ? Il y a-t-il un frère ou une sœur dans le Seigneur qui est malade, alors pourquoi ne pas prendre quelques minutes pour l’élever en prière ? Si c’est la fête d’un aîné dans la famille, alors pourquoi ne pas lui rendre visite, lui apporter une petite gâterie, mais surtout lui accorder toute votre attention et votre écoute ? Connaissez-vous des personnes seules, alors pourquoi ne pas leur o rir une belle carte avec des mots encourageants ? Quelqu’un se cherche-t-il un emploi, alors pourquoi ne pas l’aider dans sa recherche et son processus ? Bref, il existe diverses manières d’être généreux envers autrui.

En dé nitive, c’est merveilleux quand les lles et les ls de Dieu re ètent le cœur généreux de Jésus en étant des imitateurs de notre Messie et en mettant en actions ce que la Bible nous enseigne. Frères et sœurs dans le Seigneur, « Que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer de belles œuvres ! Voilà ce qui est bon et utile aux hommes. » (Tite 3.8)

Mon Dieu, mon Père pardonne-moi si parfois j’ai agi de manière égoïste et/ou insensible. Aide-moi à avoir un cœur rempli de bonté, à donner sans réserve et généreusement et en toute circonstance ainsi qu’à saisir qui est dans le besoin et à être constamment rappelé par ton immense générosité à mon égard afin que je puisse à mon tour être généreux avec les autres, en étant altruiste et en portant leurs fardeaux ainsi accomplissant la loi de Christ (Galates 6.2). Je désire donner par amour, avec joie, et sincérité selon mes possibilités et sans avoir d’attentes pour recevoir quoi que ce soit en retour. Au nom de Jésus le Messie, je te prie. Amen.

Olivia Cucino a, responsable de programme chez Focus Famille, est fascinée par la Parole de Dieu, la musique, Israël et les di érentes nations. Elle aime la mode ainsi que découvrir et partager des rece es de divers pays.

© 2024 Olivia Cucino a. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.

PAR OLIVIA CUCINOTTA

Quinoa aux légumes rôtis et à la sauce aux arachides

PPour ce numéro, j’avais envie de vous proposer un plat végétarien qui soit à la fois réconfortant et nourrissant, parfait pour un dîner chaleureux en famille ou en couple.

J’ai pris la (mauvaise) habitude de manger de la viande à tous les repas et j’ai presque l’impression qu’un repas ne peut pas être complet sans protéine animale… Et puis sans viande, la nourriture n’a pas autant de goût, n’est-ce pas ? Eh bien, détrompez-vous (je me prêche à moi-même en disant cela), la cuisine végétarienne et même végétalienne peut être goûteuse et variée, mais il faut sortir un peu des sentiers battus pour découvrir des choses di érentes.

Alors je profite de cette occasion pour me pousser hors de ma zone de confort et ré échir à de nouvelles manières de penser mes repas.

Faire de temps en temps des repas végétariens nous pousse à chercher d’autres sources de protéine, comme les légumineuses, les œufs et certaines céréales, parmi lesquelles le quinoa par exemple. Et il faut apprendre à les accommoder avec des épices et des condiments pour que ce soit une vraie fête pour nos papilles. Bon appétit !

Anne Worms est traductrice. Disciple de Jésus, elle aime cuisiner de bons petits plats pour ses proches et trouver des rece es délicieuses et saines à partager.

© 2024 Anne Worms. Tous droits réservés. Utilisation autorisée.

Pour 4 personnes

• 400 g de quinoa sec

• 2 patates douces

• 1 petit brocoli

INGRÉDIENTS

Pour la sauce

• 1 cuillère à soupe de beurre d’arachide naturel

• 1 cuillère à soupe de sauce soja

• 1 boîte de pois chiches (400 g)

• 2 cuillères à soupe d’huile

• 1 cuillère à soupe de curry

• 1 cuillère à café d’ail en poudre

• 1 demi-cuillère à café de gingembre en poudre

• 1 demi-cuillère à café de sel

• 1 cuillère à café de sucre

• 1 demi-cuillère à café d’ail en poudre

• 1 demi-cuillère à café de gingembre

• Des arachides hachées pour garnir

LA RECETTE

1. Cuisez le quinoa en suivant les instructions sur le paquet.

2. Épluchez et coupez les patates douces en petits cubes. Lavez et coupez le brocoli et ouvrez la boîte de pois chiches, puis égouttez-les (vous pouvez garder l’eau des pois chiches, aussi appelée aquafaba, pour en faire une très bonne mousse au chocolat en seulement quelques minutes et très peu d’ingrédients).

3. Vous pouvez choisir de mélanger les légumes ou les garder séparés pour les rôtir au four sur une plaque. Dans un saladier, versez l’huile et les épices sur vos légumes (et légumineuses) et mélangez bien pour que tous les morceaux soient enrobés. Étalez sur une plaque de four et enfournez à 190 °C ou 375 °F pendant 45 minutes en pensant à remuer de temps en temps.

4. Pendant que les légumes cuisent, vous pouvez préparer la sauce qui agrémentera votre plat. Dans un bol, mélangez le beurre d’arachide, la sauce soja, le sucre et les épices. Ajoutez de l’eau petit à petit en mélangeant bien jusqu’à ce que la sauce ait une consistance crémeuse.

5. Concassez quelques arachides.

6. Il ne vous reste plus qu’à disposer dans des bols ou des assiettes en commençant par le quinoa, puis les légumes rôtis et les pois chiches, puis versez un let de sauce et terminez en le parsemant d’arachides hachées.

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