Bibliothèque Thomas Garet
ON DÉPOUSSIÈRE
"ÉCRIRE" DE MARGUERITE DURAS À l’heure où certaines maisons d’édition demandent de ne plus envoyer de manuscrits jusqu’à nouvel ordre, dépassées par le flot considérable de textes qu’elles reçoivent chaque jour, on ne peut que constater la place importante de l’écriture dans nos vies, mais aussi que cette pratique s’est probablement développée durant les confinements successifs ces derniers mois. Et vous, est-ce que vous écrivez ?
Le résumé
l'auteur Marguerite Duras (19141996) a reçu le prix Goncourt pour L’Amant en 1984. Publiée aux prestigieuses Éditions de Minuit, elle a été une figure littéraire française majeure de la fin du siècle, reconnue pour la diversité de son œuvre (romans, cinéma, théâtre…) et la fluidité caractéristique de son style.
Dans le court texte qui donne son nom au recueil intitulé « Écrire », Marguerite Duras évoque sa pratique de l’écriture, et notamment les lieux où elle écrit. Elle évoque de façon touchante sa maison à Trouville-sur-Mer, son rapport à l’alcool et à la folie, mais aussi combien l’écriture est une affaire de solitude. L’ensemble des très courts textes du recueil revient plus ou moins implicitement sur cette magie de l’écrit qui permet de donner une forme d’immortalité à des êtres ou à des instants, avec le souci constant de leur être le plus fidèle possible, même dans ce qu’ils ont d’intraduisibles. C’est aussi le pouvoir de redonner à des événements d’apparence futiles (la mort d’une mouche) ou d’autres plus tragiques (celle d’un jeune aviateur anglais anonyme, tué le dernier jour de la guerre) l’intensité qu’ils ont en commun que l’écriture consigne.
l'avis de janette
l'extrait
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce recueil de Marguerite Duras n’est pas si théorique que cela et se lit comme des nouvelles. Ni vraiment de l’essai ni de la critique littéraire, on retrouve une tendance autobiographique (comme très souvent chez elle) et des formes diverses : c’est un petit livre que l’on peut lire et relire, que l’on ait déjà fait l’expérience de l’écriture ou non, pour essayer de comprendre un peu mieux ce qu’est la littérature.
« L’écriture c’est l’inconnu. Avant d’écrire on ne sait rien de ce qu’on va écrire. Et en toute lucidité. »
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