France bonsaï 110

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Revue bimestrielle agréée par la FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BONSAÏ

Petits travaux pour faire de grands arbres

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110 Directeur de la publication : Josep M. Miquel josepmaria@francebonsai.com Traductions : Momoyo Nishiyama Julie LECOMTE Relecture : FFB Pages FFB : Ketty ANDRE Conception Artistique : Lo rat penat

Administration : George Fontanet

Publicité, abonnements et commandes : Jardin PRESS S.L. Ctra. N-340 Km. 1093 43894 Camarles Tarragona - Espagne 06 13 15 16 19 info@jardinpress.com

© Jardin Press Sous licence de : Bonsai Sekai Tokyo - Japon Imprimée par : Jordi Dassoy - impressor ESPAGNE ISSN : 1169-4688 Numéro de Commission Paritaire : 0917 U 87109 Tous droits réservés. (Loi du 11/03/1957)

Petits travaux pour faire de grands arbres. Dans ce numéro, nous vous présentons un ensemble de travaux simples pour mettre en valeur les genévriers. Ce sont des travaux simples mais la principale difficulté est le manque de temps pour les réaliser. Mais pourquoi nous soucier du temps ? Nous ne pouvons ni contrôler ni arrêter son cours silencieux. Le temps exprime la réalité de nos travaux : il révèle la banalité des travaux qui se défont inexorablement mais aussi la valeur des arbres bien travaillés. En Japonais, le mot « mochikomi » définit cette qualité inexplicable que les bonsaï acquièrent au fil du temps. C’est une impression authentique, inimitable. Mais tous les arbres ne parviennent pas à cette qualité. Aujourd’hui, je discutais avec un excellent bonsaïste, Sebastián Fernández, qui exprimait qu’il existe des espèces d’arbres qui sont jolis très rapidement et prêts à être exposés en exposition… mais qui vieillissent mal. Les branches fines de certains de ces bonsaï avec le passage du temps, grossissent trop et perdent de l’élégance. Il existe des techniques pour éviter que cela arrive ainsi que des techniques qui permettent de former les arbres de façon solide et stable. Des techniques simples, réalisées sur des arbres sans importance mais qui donnent lieu à des résultats surprenants avec le temps. C’est de ces techniques et de ces arbres dont traite le numéro de cette revue dédiée aux genévriers, cette fois encore. Josep Maria Miquel

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2. Former du bois sec qui semble naturel Auteur : Akiyama Minoru. Jardin Akiyama, dans la ville de Nirasaki

Les bonsaï se font dans le temps : seul le temps les rendra matures et leur fera acquérir un aspect qui rappelle celui des vieux arbres qui vivent libres dans les montagnes. Ancienne face arrière. Comme le bois sec (shari) est plus joli de ce côté, il a finalement décidé d’utiliser ce côté comme face avant du bonsaï. Ce travail a été réalisé le 19 mars 2015. 4


Techniques professionnelles qui s’appliquent facilement pour transformer nos arbres

Juniperus chinensis. 67 cm. Avant de commencer le travail. C’est un genévrier de la variété Itoigawa, commencé avec une bouture il y a 30 ans. L’idée est de faire un arbre de petite taille, mais avec un grand tenjin (bois mort qui part en haut du tronc) d’environ 50 cm de haut. Ceci explique le travail que nous verrons à partir de maintenant. 5


1. Vue du haut avant de commencer le travail. Les branches et les aiguilles n’ont encore jamais été travaillées.

2. Avant de commencer le travail, il marque la face avec deux baguettes en bambou pour ne pas dévier pendant le travail. 6

3. De la nouvelle face : le shari se tord de façon dynamique. On ne penserait pas que cet arbre puisse provenir d’une bouture.


4. Après le travail, il le rempotera avec cette inclinaison. Ce tour à inclinaison réglable est un outil très pratique pour le travail des arbres. Après avoir passé des années a corriger péniblement l’inclinaison de nos arbres avec des cales en bois, nous nous disons : Comment n’avoir pas imaginé un outil comme celui-ci, plus tôt!

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5. Un travail essentiel : ôter les branches inutiles et éclaircir les aiguilles. Il coupe une branche frontale qui sort au milieu du tronc.

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6. Il coupe également deux branches qui poussent verticalement sur la partie courbe du tronc.

7. La courbe du centre du tronc est vilaine : elle ressemble à une anse de marmite. Pour cela, il coupe les branches en laissant des morceaux qu’il transformera en bois sec. Les lignes droites de ces jin (branche sèche) rompront la monotonie de cette courbe si fade.


8. En ôtant les branches clairement inutiles, il élimine également les aiguilles inutiles en éclaircissant chaque branche. Il faut surtout enlever les vieilles aiguilles de la base des branches.

9. Il élimine également les pousses qui ont des feuilles en forme d’aiguilles ainsi que les pousses vers le bas.

10. Sur les parties où les branches s’ouvrent en trois, celle du centre est supprimée pour qu’elles s’ouvrent de deux en deux. En éliminant les aiguilles inutiles et en éclaircissant les aiguilles, la lumière pénètrera, ce qui accélérera l’apparition de pousses à l’intérieur des branches. En ligaturant, nous distribuerons les branches bien situées en favorisant encore plus l’arrivée du soleil.

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11. Après avoir ôté les branches inutiles et éclairci les aiguilles. Avec le temps, la branche haute va se transformer en tenjin (bois sec au sommet de l’arbre), 10


Faire du bois sec pour que le futur tenjin ait une forme torsadée dans l’avenir

12. Pour que les veines vivantes aient un joli mouvement, nous affinons à la gouge les parties trop épaisses.

13. Nous travaillerons toujours dans le sens des fibres du bois. Si nous travaillons dans l’autre sens, le bois sec ne semblera pas naturel même avec le passage du temps. 11


14. D’abord, il pèle la base de la branche. Après il l’écorce et ensuite il déchire le bois, en tirant avec un outil spécial. (Voir France bonsaï nº 105 «Bois mort?»)

15. Ainsi, le bois sec se rompt dans le sens naturel. 12


16. M. Akiyama pèle d’abord la petite branche qu’il veut transformer en jin.

17. Il casse le bout de la branche avec des pinces concaves (kuikiri), parce que le bois est encore mou.

18. Il travaille les nouveaux petits jin, en sorte que les extrémités ressemblent à l’aspect qu’elles prennent dans la nature.

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Point important pour que l’arbre ait un aspect naturel

19. Il pèle le long de la ligature qui avait commencé à marquer. Cette ligature a été posée il y a presque un an et monte jusqu’à l’apex. Il l’avait laissée marquer exprès pour que la partie vivante atteigne très facilement une forme spiralée. Dans le futur, le bois sec sera formé avec cette forme.

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20 Comme vous pouvez voir sur cette photo, en travaillant ainsi, il obtient des bois secs torsadés semblables à ceux qui se forment dans la nature. Ceci est une bonne astuce du travail de formation de bois mort. Dans l’avenir le tenjin de notre arbre aura des formes comme celles-ci.


21. Il a travaillÊ le bois sec du tronc et des branches. Toute la branche haute dans l’avenir se transformera en jin.

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Formation avec du fil de cuivre

22. Nous commencerons à ligaturer les branches les plus grosses : il commence avec du gros fil de cuivre de 2,5 mm de diamètre.

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23. Après avoir ligaturé, il bouge la branche inférieure pour que le mouvement du tronc soit bien visible.


24. Après il plie le bout de la branche vers le haut.

25. Il ligature les branches moyennes avec du fil de cuivre de 1,5 mm. 17


26. Il ligature quelques branches fines avec du fil de cuivre de 0.9 mm. À cette étape de la formation d’un arbre, on ligature le moins possible les fines branches pour garder la vigueur de l’arbre.

27. Il plie l’apex à l’aide d’un tendeur en le plaçant dans la position correcte. 18


28. La mise en forme par ligature est terminée.

Les œuvres de Mr. Akiyama se remarquent à la Sakufuten. Cela fait presque 20 ans qu’il travaille le bonsaï et son espèce favorite est la sabine. Il nous dit que les sabines peuvent se former très facilement et avec des formes très variées. Il n’y a presque aucune limite. Il travaille fréquemment des sabines prélevées en montagne mais également des arbres petits et moyens obtenus à partir de bouture. Les arbres de la montagne sont très jolis mais les arbres obtenus à partir de bouture sont également très intéressants. Le bonsaï se fait en travaillant très longtemps : avec le passage du temps, même les arbres formés à partir de boutures finissent par devenir exceptionnels. 19


Rempoter

29. Il sort l’arbre du pot : il enlève la vieille terre et raccourcit les racines du fond.

30. Il se peut qu’on raccourcisse les racines jusqu’au niveau que nous voyons sur la photo. Ne le faites pas ainsi avec les genévriers d’Europe ! Chez nous, il vaut mieux garder beaucoup plus des racines fines. (Voir nº Spécial «formation des genévriers)

31. ll le plante dans un pot fin rectangulaire très large. 20


32. Comme substrat, il utilise un mélange de 6 parts d’akadama de grain petit et moyen, 3 parts de pomice et 1 part de charbon de bambou.

33. Comme le pot est peu profond, l’arbre reste un peu haut. Pour éviter que la terre ne s’échappe et que les racines sèchent, il met un peu de pâte argileuse, celle que nous appelons keto, pour protéger ces parties-là.

34. Après avoir mis la pâte keto, le tout est recouvert de mousse. 21


35. Plusieurs mousses différentes sont utilisées, de forme irrégulière mais équilibrée, pour que cela semble naturel.

36. Il protège le bois sec avec du polysulfure dilué dans deux parts d’eau. En séchant, il prendra une couleur blanche.

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37. Lorsque le polysulfure sèche, il le recouvre d’une peinture plastique qui évite que le bois qui est en contact avec le sol ne pourrisse. C’est du bois mou.


38. Juniperus chinensis 48 cm. Nous pouvons trouver dans la nature des arbres aux formes semblables à celle-ci. Naturellement, le travail pour former du bois sec qui semble naturel n’a fait que commencer. En mai, il pèlera davantage. Dans quelques années, un jin avec une très jolie forme torsadée apparaîtra. En plus la base du tronc grossira. Le résultat sera très particulier. Le pot rectangulaire est très joli et s’harmonise très bien avec la forme de l’arbre. Dans l’avenir Mr. Akiyama coupera cette branche haute pour la transformer en un tenjin.

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4. Réforme d’un vieux juniperus

Juniperus chinensis 67 cm. Avant le travail. Il est assez désordonné par manque de travail. 24


Auteur Terasawa, Tatsuya.

La partie haute du tronc semble assez fade. Nous verrons comment il deviendra si nous coupons les branches.

Pour corriger cet arbre, il faudra changer l’angle de plantation.

C’est un genévrier cultivé pendant 40 ans en pot. Avant, c’était un arbre plus petit mais au fil des ans, il a bien grandi, particulièrement sur la partie supérieure du tronc. Comme il y a une partie de bois sec, les anciens propriétaires n’ont pas été capables de le compacter comme il fallait. Le plus joli dans cet arbre est le mouvement en partie basse du tronc, mais ensuite, l’arbre monte tellement que cette zone perd de l’intérêt. Les branches descendent avec une inclinaison très douce. S’il réussit à bien le former, il peut devenir un grand arbre. Ce problème est très fréquent sur les arbres que les passionnés cultivent longtemps : souvent, les arbres grandissent trop par manque de travaux adéquats. Dans ce cas, il y a deux façons de travailler : soit en réduisant la hauteur de l’arbre - ce qui se fait normalement - soit en transformant sa structure et en l’allégeant comme un arbre de style bunjin. Mr. Terasawa a choisi cette deuxième option. Le travail a été réalisé le 13 mars 2015.

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1. Les branches inutiles de la partie inférieure du tronc sont transformées en jin (bois mort). Il pèle également l’écorce du tronc et travaille le bois en shari.

2. Pour former un bunjin, il commence par ôter les branches inutiles en commençant par les plus basses. Sur la partie restante, il va peler l’écorce. Pour que le bois sec puisse bien se travailler, il est très important de couper la branche un peu plus longue que nécessaire. Il coupe en pensant à l’équilibre général de l’arbre. 26


3. Après avoir coupé les branches inutiles de la partie inférieure du tronc.

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4. Il pèle également l’écorce depuis la base des branches qu’il vient de couper. Tout d’abord, il casse, ensuite il déchire le bois.

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5. Il tire l’écorce et l’affinera par la suite avec une gouge inverse de fabrication maison. (Voir numéro spécial bois mort).


6. Après avoir fait les jin, il pèle l’écorce du tronc pour faire un shari.

7. Pour s’assurer qu’il ne pèle que l’écorce nécessaire et qu’il n’ôte pas celle par où passent les vaisseaux qui nourrissent les autres branches, il lui faut suivre les fibres.

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8. D’abord, il ouvre le passage par la partie supérieure avec la gouge inverse et tire l’écorce avec les doigts, en la pelant légèrement. En travaillant lentement et avec soin, le résultat sera impeccable. Ensuite, il faut suivre les lignes naturelles que l’arbre nous indique.

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9. Si le lambeau d’écorce se casse en cours de travail, nous utiliserons de nouveau la gouge pour sortir un autre lambeau d’écorce et continuer en tirant dessus.


10. Il pèle l’écorce vivante du côté droit du tronc : cette écorce existait jusqu’au jin, c’est pourquoi il est possible de la peler sans affecter la circulation de sève de l’arbre.

11. En pelant l’écorce pour former un nouveau shari. 31


12. Ensuite, les bords sont bien ajustés à la gouge, en travaillant de bas en haut.

13. Chez les sabines jeunes, lorsqu’on pèle l’écorce, on trouve généralement des zones gonflées.

14. Il faut les affiner parfaitement pour qu’elles restent bien. 32


15. Le travail du bois sec est terminĂŠ. 33


Plier l’apex à l’aide d’une barre de fer

16. Comme en rempotant, l’arbre est incliné vers la droite, il faudra bouger également l’apex vers la gauche. Pour cela, il utilise une grosse barre de fer qu’il utilisera comme levier. Dans ce cas, la barre a 1 cm d’épaisseur.

17. Comme nous le voyons sur la photo précédente, le levier est fixé bien sur deux parties du tronc. L’apex est plié à la main en assurant la torsion à l’aide d’un fil de cuivre (2,5 mm). Ainsi, l’apex bouge d’environ 10 cm. 34


Suite de la taille

18. Pour terminer cette réforme, les branches seront éclaircies pour bien distinguer les plateaux. Il faut surtout éliminer les pousses qui partent vers le bas.

19. Les pousses fortes des extrémités des branches sont également taillées. Il coupe au-dessus d’une pousse latérale forte.

20. Après avoir éliminé les pousses inutiles, il ordonne les branches en les ligaturant. Pour plier les grosses branches, il utilise un fil de cuivre de 2 mm et du fil de 1,5 pour les branches fines. 35


21. Il règle de cette façon chaque plateau des branches.

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22. A la fin, il règle l’apex. Les aiguilles sont trop denses. L’apex est trop lourd pour un arbre de style bunjin.


23. Il éclaircit les pousses et règle chaque branche à la ligature.

24. Apex après le travail. Il parait beaucoup plus léger.

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25. La formation est terminĂŠe. 38


Rempotage

26. Nous voyons que cet arbre a été rempoté avec la périodicité nécessaire : il y a de nombreuses racines fines et en bon état.

27. Nous avons souvent peur de couper une grosse racine comme celle-ci, mais si d’autres racines fines sont déjà présentes en amont, nous pouvons tranquillement le faire.

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28. Un arbre de ce style irait bien avec un pot rond. Mais pour le moment, il le plante dans un pot rectangulaire pour que l’arbre vive mieux. Ce pot mesure 37,5 x 21 x 6,5 cm.


29. L’arbre est bien fixé au pot.

30. Le substrat utilisé se compose de 7 parts d’akadama grain moyen, 2 parts de pomice et 1 part de charbon végétal. Il fait bien faire pénétrer la terre entre les racines mais de façon très soignée pour ne pas les abîmer.

31. A la fin, il couvre la terre avec de la mousse pour protéger les racines. 41


Juniperus chinensis 67 cm. Avant le travail.

32. Juniperus chinensis 71 cm. Après le travail. 42


En comparant son aspect avant et après le travail, nous voyons que l’arbre a énormément changé avec un travail assez simple. Pour ce rempotage, il n’est pas dans un pot de bunjin mais l’arbre se distingue bien. Le bois mort est terminé, le polysulfure sera posé d’ici peut-être 6 mois, le temps nécessaire au séchage. La barre devra rester en place pendant environ deux ans.

Dans la région de Maebashi, il fait parfois très froid en hiver : cette année, exceptionnellement, ce genévrier sera protégé des gelées jusqu’à l’arrivée du printemps. En été, cet arbre ne devrait pas avoir de problème. Il commencera à le fertiliser mi-août. Ce travail laisse Mr. Terasawa très satisfait. Nous espérons que vous avez apprécié cet article et qu’il vous sera utile.

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5. Former des «ailes» de bois mort Auteur : J.M. Miquel

Juniperus chinensis. 50 cm. 4 Février 2015. C’est un jeune plant de trois ans, prêt pour commencer le travail de formation du bois mort sur le tronc.

1. Tronc avant de commencer à peler l’écorce.

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2. Nous commencerons par peler une bande d´écorce sur un côté du tronc.


Aile de bois mort de forme naturelle sur un Juniperus chinenis prélevé au Japon.

Il peut sembler trop prétentieux de dire que nous voulons former des « ailes » de bois mort comme celle-ci, avec de petits genévriers comme celui de la page précédente. Mais au fil des années, nous pouvons l’obtenir facilement. En hiver, les genévriers restent toujours un peu actifs, même cultivés à l’extérieur. À Camarles, l’hiver n’est jamais trop froid, vous pouvez le constater par la couleur verte des feuilles (dans les régions froides les feuilles brunissent, mais il est rare que ça arrive chez nous). Si nous voulons former des ailes de bois mort sur le tronc de nos genévriers, comme celles des arbres vivant dans les montagnes, le meilleur moment pour commencer le travail, c’est à la fin de l’hiver car nous pourrons enlever des bandes d’écorce sans trop endommager l’arbre. En peu de

3. Nous pèlerons une deuxième bande, sur l’autre côté du tronc.

temps nos genévriers formeront des cicatrices qui isoleront les blessures. L’idée c’est de diriger la circulation de sève vers un seul côté du tronc, ce qui permettra de former sur l’autre côté une bande de bois mort. Au fil du temps, cette petite bande se transformera en « aile ». Ces genévriers, cultivés en pot de plastique, sont dans la première phase de croissance. En quelques années, le tronc va tripler son épaisseur, donc c’est maintenant le moment de commencer le travail. D’abord, nous pèlerons deux bandes d’écorce de chaque côté du tronc. Mais,ne serait-il pas préférable de peler une seule bande sur le côté extérieur de la courbe, là où nous voulons former l’aile de bois mort ?

4. Après avoir pelé les deux bandes d’écorce. Il est très important de laisser une bande d’écorce sur le côte où nous voulons former l’aile du bois. 45


Point important pour que l’arbre ait un aspect naturel. Pour faire grandir le tronc, en l’aplatissant, il est nécessaire de laisser pousser l’arbre presque librement, en contrôlant seulement les branches latérales. Nous rempoterons tous les deux ans, en plaçant le genévrier dans un pot plus grand.

Juniperus chinensis. 50 cm. 4 Février 2015. C’est un genévrier de quatre ans sur lequel on avait pelé deux bandes d’écorce, l’année dernière. On avait travaillé de la manière expliquée dans les deux pages précédentes. Un an après, le tronc a bien grossi en formant de bonnes cicatrices. Si nous ne continuons pas le travail, le tronc va grossir et ces cicatrices finiront par fermer la blessure, en recouvrant le bois mort.

Depuis la coupe de l’écorce à la saison précédente, les deux veines par lesquelles la sève monte ont rapidement grossi. Maintenant nous allons décoller à nouveau l’écorce de la même manière, en élargissant ainsi le bois sec. Chaque année, l’écorce vivante crée une nouvelle couche de bois. En la retirant, le 46

Nous pèlerons chaque année les bords des bandes d’écorce, pour «élargir» le bois mort. Pour peler l’écorce, cette fois nous utiliserons cet outil spécial. Il fait des coupes très nettes, ce qui est très important pour la réussite du travail.

bois sec va augmenter sa taille. Si nous avions pelé l’extérieur de la courbe, le bois mort aurait cessé sa «croissance». En coupant une petite bande chaque année, nous pouvons rapidement augmenter la taille de la future «aile de bois», jusqu’à éliminer l’écorce du côté


4 Février 2015. Avant de commencer à peler l’écorce par la seconde fois. L’année précédente, nous avions pelé deux bandes d’écorce. Une année après, on peut voir le résultat du travail. Chaque année nous pèlerons les bords des deux bandes de l’écorce.

L’écorce vivante extérieure a fait grossir rapidement le bois de ce côté. Nous enlèverons une nouvelle bande d’écorce sur ce côté, pour faire «grandir» le bois mort. En une seule année la dimension du «bois mort» est déjà très importante. Imaginez le résultat si on continue le travail pendant cinq années. (Flèches rouges: bois mort de cette saison. Flèches vertes: bois mort de deux saisons)

extérieur de la courbe, lorsque elle aura la bonne dimension. Nous obtiendrons donc une grosse aile beaucoup plus rapidement, que si nous avions pelé une seule bande d’écorce sur l’extérieur de la courbe.

En pelant deux bandes d’écorce chaque année, nous obligerons le tronc à s’aplatir rapidement.

Lorsque la dimension de l ‘«aile» nous semblera suffisante, nous pèlerons le côté extérieur et nous travaillerons un peu son bord pour lui donner une apparence naturelle.

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