France bonsaï 112 by Jardin PRESS

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Juniperus rigida cette espèce oubliée

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112 Directeur de la publication : Josep M. Miquel josepmaria@francebonsai.com Traductions : Momoyo Nishiyama Julie LECOMTE Relecture : FFB Conception Artistique : Lo rat penat

2 Former des petits genévriers. (Juniperus rigida). 10 Les genévriers, cette espèce oubliée. (Juniperus rigida). 20 40 ans en formant des genévriers prélevés. (Juniperus rigida).

Administration : George Fontanet Publicité, abonnements et commandes : Jardin PRESS S.L. Ctra. N-340 Km. 1093 43894 Camarles Tarragona - Espagne 06 13 15 16 19 info@jardinpress.com

© Jardin Press Sous licence de : Bonsai Sekai Tokyo - Japon Imprimée par : Jordi Dassoy - impressor ESPAGNE ISSN : 1169-4688 Numéro de Commission Paritaire : 0917 U 87109 Tous droits réservés. (Loi du 11/03/1957)

34 Quelques genévriers remarquables vus en expositions. (Juniperus rigida). 38 Comment créer ces formes ? 46 Pins thunbergii formés chez Mistral. 50 Yatsubusha Un Pinus thunbergii très spécial. 56 Ishizuki La libre sensibilité des pins qui vivent sur pierre. 62 Ishizuki sur bois des branches d’un pin. (Pinus thunbergii ) 65 Exposition d’ifs de Kanazawa. 70 Ramification d’une forêt de conifères. 3

40 ans en formant des genévriers prélevés des montagnes OKAMOTO, Yoshimitsu

Juniperus rigida

Juniperus rigida 51 cm. Age approximatif : 50 ans. Mr. Okamoto expliquant à son élève Mr. Nagae, les points importants de la formation de cet arbre. C’est un arbre typique de cette région qui n’a jamais été travaillé. Il est arrivé chez Mr. Okamoto il y a deux ans dans un très mauvais état avec de nombreuses branches sèches et un grand risque de mourir. Mr. Okamoto s’est dit que s’il parvenait à le sauver, il pourrait être un arbre très joli. Il l’a entretenu de la meilleure façon possible et maintenant, il semble que l’arbre ait récupéré sa vigueur. Ce printemps, il l’a rempoté et a posé une première ligature basique. A partir du printemps prochain, il commencera la vraie formation si l’arbre continue bien. Il le taillera fortement en éclaircissant ses branches et le formera avec les nouvelles pousses qui seront plus vigoureuses que les actuelles. Selon la manière dont se déroulera la culture de cette année, il décidera jusqu’où il peut tailler. 50% du substrat dans lequel il l’a rempoté est composé du gravier de la rivière (Asakegawa). C’est un sol qui draine très bien, c’est pourquoi il espère qu’il grandisse avec force. Si tout va bien, la formation sera assez rapide après la taille.

Les principales régions où sont prélevés les genévriers de montagne au Japon sont traditionnellement Ise, Mikawa et Tonoo. Pour cela, les professionnels les plus accrédités qui travaillent avec cette espèce vivent dans ces régions du département d’Aichi. Mr. Okamoto, propriétaire de Kishooen dans la ville de Toyota, est un maître du travail des genévriers de Tonoo. Il a gagné plusieurs fois la Sakufu-ten, avec ces arbres. Il travaille principalement des arbres prélevés en montagne mais il s’occupe

également d’arbres qui vivent en pot depuis de nombreuses années. Il est presque impossible de parler de tous les arbres qu’il est parvenu à travailler. Sur ses étagères, nous en voyons de nombreuses tailles et formes différentes. Nous remarquons bien ici que nous sommes dans la région des meilleurs genévriers. Nombreux de ses clients sont également passionnés par la culture de ces arbres. Selon ce que nous dit Mr. Okamoto, les sabines sont plus populaires que les genévriers car elles peuvent se former plus rapidement. Mais les genévriers ont besoin au minimum de cinq années de travail, ce qui freine de nombreux professionnels. Il y a relativement peu de genévriers dans le monde du bonsaï, ce qui ne contribue pas à les rendre populaires parmi les passionnés. Les aiguilles des genévriers piquent et les branches sèchent plus facilement que celles des sabines, ce sont des arbres plus délicats. Dans les années 70, il y eut un boom des genévriers au Japon, mais cette période est passée et maintenant, nous avons l’occasion de trouver de bons arbres à un prix très correct. Mr. Okamoto veut que les jeunes aient des genévriers pour qu’ils soient passionnés par la beauté de cette espèce.

Caractéristiques des genévriers de Tonotosho : Les Juniperus rigida prélevés dans cette région ont un bois sec très dur qui ne pourrit presque pas. Ce bois est beaucoup plus dur que celui des genévriers qui sont prélevés dans d’autres régions du Japon, comme Noto ou Ise. En bonsaï, ce bois se maintient durant de nombreuses années sans pourrir

Avec les années de culture, les genévriers bourgeonnent chaque fois mieux et les pousses sont plus petites et plus fines. Au fur et à mesure, la croissance devient plus tranquille et équilibrée, nous pourrions presque dire plus légère. Pour cela, les genévriers bien travaillés sont chaque fois plus faciles à entretenir avec le pas du temps.

Mr. Okamoto a travaillé en entreprise jusqu’à ses 30 ans. A cet âge, il a abandonné l’entreprise pour devenir un professionnel du bonsaï, et c’est à ce moment qu’il a inauguré son jardin appelé Kishooen (jardin de la joie). Il possède une très bonne technique et a un caractère très ouvert qui attire un public important.

Juniperus rígida. 45 cm. Il est presque formé. Il a presque 50 ans et cela fera environ 20 ans qu’il a été arraché de la montagne. Cela fait 7 ans qu’il est arrivé dans le jardin de Mr. Okamoto. Cet arbre est travaillé par un de ses élèves, Mr. Nagae, qui a presque terminé sa formation. Comme nous le voyons, son style est moyogi et il a un mouvement typique des genévriers. Mr. Nagae nous dit que la formation des branches a été assez facile et que le bois sec est seulement nettoyé mais qu’il ne l’a jamais travaillé, c’est pourquoi il est parfaitement naturel. Le bois des genévriers est très dur et ne pourrit pas, ce qui rend encore plus intéressant la culture des genévriers en bonsaï. 6

Juniperus rigida. 48 cm. Age approximatif : 65 ans. Cela fait environ 30 ans qu’il est cultivé dans un pot à bonsaï et presque 25 ans qu’il est arrivé dans le jardin de Mr. Okamoto. Il est presque formé mais les branches sont trop épaisses et la lumière ne doit pas bien parvenir dans les parties intérieures qui peuvent commencer à sécher. Pour cela, il est nécessaire de faire une forte taille d’éclaircissement pour le renouveler l’année prochaine.

Juniperus rigida. 94 cm. Age approximatif : 80 ans. 20 ans après l’avoir prélevé en montagne. C’est un groupe commencé par un passionné du département d’Ise mais qui est entretenu depuis plus de 10 ans par Mr. Okamoto. Les directions des branches semblaient désordonnées, ce qui empêchait de bien voir les 10 troncs. Sur la photo, nous voyons comment était l’arbre après l’avoir corrigé : il est presque déjà formé.

Juniperus rigida. 79 cm. Age approximatif : 100 ans. Propriétaire : Kawaguchi, Atsushi. Cet arbre a également été commencé par un passionné. Mr. Okamoto le cultive depuis plus de 10 ans, bien qu’il l’ait vendu à son propriétaire actuel depuis 7 ans. Le bois sec, les jin et shari sont naturels. Ils sont jolis et mystérieux. Cet arbre a été récompensé à la Kokufu ten de l’année dernière. C’est la deuxième mention qu’il obtient.

Juniperus rigida. 101 cm. Age approximatif : 150 ans. Cet arbre a été arraché de la montagne il y a presque 50 ans. C’est le plus vieil arbre du jardin de Mr. Okamoto. Cet arbre est l’emblème de ce jardin. Il le cultive depuis 40 ans, bien qu’il ait été la propriété de trois de ses clients. Cet arbre a été récompensé trois fois à l’exposition Kokufu Bonsai ten. Le volume actuel des branches est un peu important, c’est pourquoi il a prévu de le reformer. Ce printemps, il l’a taillé fortement et affiné un peu les étages des branches.

Aspect de l’arbre lorsqu’il a été présenté à la 63ème Kokufu. Hauteur : 96 cm. En comparant les photos, nous voyons comment le shari de la partie haute a « grandi » avec le passage des années. Maintenant, il se peut que l’arbre paraisse plus fort mais il se peut aussi qu’il présente moins de dynamisme. 10

Juniperus rigida. 57 cm. Age approximatif : 200 ans. 20 ans après l’avoir arraché de la montagne et 15 ans après l’avoir planté dans un pot à bonsaï. C’est un arbre qui est arrivé chez Mr. Okamoto il y a seulement un an. Ce printemps, il l’a seulement rempoté. Cet arbre n’a pas encore été travaillé. Le bois est très dur. A partir de maintenant, son élève, Mr. Nagae, le formera. La partie arrière est également très jolie. De par la face actuelle, la base semble un peu fine. Il serait sûrement préférable de le former en changeant la face de ce côté. 11

Juniperus rigida. 63 cm. C’est un arbre de style Kabudachi avec 5 troncs, comme le précédent. Ces arbres ont été semés il y a 30 ans. Cet arbre a été cultivé durant de nombreuses années par un passionné qui pratiquait le semis. Cet aspect aussi fin ne peut être obtenu qu’avec des arbres formés à partir de graines. 12

Juniperus rigida. 39 cm. Age approximatif : 50 ans. Cela fait environ 20 ans qu’il vit dans un pot à bonsaï et seulement 3 ans qu’il est arrivé dans le jardin de Mr. Okamoto. La formation a commencé ce printemps 2015 par une taille assez forte. Ensuite, il l’a laissé grandir librement sans le travailler, jusqu’à maintenant. Nous avons demandé à Mr. Okamoto de nous montrer comment il pince et éclaircit.

Pincement de Juniperus rigida. Metsumi : pincement en vert

De prime abord, nous coupons avec les ciseaux les pousses longues qui dépassent clairement du profil de l’arbre.

Après, bien qu’elles ne dépassent pas trop, nous raccourcissons toutes les pousses qui sortent du profil de l’arbre. 13

Nous ôtons les petites pousses en les tordant avec des pinces.

Nous ôtons aussi maintenant les vieilles aiguilles.

Aspect d’une branche avant d’ôter les vieilles aiguilles.

Aspect de la branche après avoir ôté les vieilles aiguilles.

Nous éclaircissons les pousses sur les parties sur lesquelles elles sont trop épaisses. Il y a deux pousses qui sortent vers l’avant : nous éliminerons l’une des deux.

Façon dont les pousses NE DOIVENT PAS être coupées. Si nous coupons les aiguilles, les pointes sèchent et seront laides.

Façon dont les pousses DOIVENT être coupées. En coupant les pousses, nous éviterons de couper les aiguilles.

Avant le pincement.

Apex après le pincement des pousses. En pinçant ainsi les pousses, nous maintenons la forme de l’arbre. Pendant une saison, nous parvenons à pincer 2 à 3 fois les genévriers car ils ne cessent de grandir. Comme nous avions éclairci les pousses pendant la taille de printemps, la lumière arrive à l’intérieur des branches. Pour cela, maintenant, nous nous limitons à pincer sans éclaircir plus. 15

Comment créer ces formes ?

La forme se réalise durant les trois premières années de la vie du planton et au bout de cinq ans, la forme est déjà définitive. Sekino Tadashi

Pinus thunbergii 14 cm. 13 ans après le semis.

Sur les étagères de Mr. Sekino, il y a toujours des plantons formés chaque année à partir de graines. Lorsqu’ils sont encore très jeunes, il leur donne forme en dirigeant ainsi leur futur.

Jeunes plants de 2 ou 3 ans. Il y a beaucoup de plantons comme ceux-ci dans son jardin.

Pinus thunbergii 10 cm. 2 ans après avoir semé. La première forme a été donnée il y a peu.

Vue supérieure sur laquelle il est possible d’apprécier la forme du planton.

Juste après, il plie les tiges tordues, pour les descendre à hauteur de la base du tronc.

Pinus thunbergii 10 cm. 2 ans depuis la graine. Il existe beaucoup de façons de leur donner une jolie forme. 17

La forme de la partie basse du tronc se détermine pendant les trois premières années

Pinus thunbergii. Largeur : 28 cm. 3 ans depuis la graine. La partie inférieure du tronc, où il n’y a pas de ligature, est celle à qui nous avons donnée forme pendant les saisons précédentes. Le fil d’aluminium est sur la partie qui a poussé dans la troisième période. Cette ligature marque très rapidement.

Vue supérieure de ce Pinus thunbergii de 3 ans. De toute façon, si nous le regardons du haut vers le bas ou de gauche à droite, nous ne trouverons aucune partie droite de plus de 2 cm. Les courbes sont en outre très variées.

Nous pouvons également reformer le tronc à partir d’une pousse basse pour obtenir des formes encore plus étranges

Pinus thunbergii, 18 cm. 3 ans depuis la graine. Nous voyons qu’il y a des pousses jusqu’à la base du tronc.

Pinus thunbergii, 17 cm. 3 ans depuis la graine. La partie basse du tronc est tordue ; nous voyons sur celle-ci des pousses utilisables pour reformer le tronc.

Pinus thunbergii. 23 cm. Nous pourrions continuer la formation de l'arbre en laissant grandir la petite pousse qui se trouve près la base de l'arbre et en coupant ensuite le tronc trop raide.

Pendant les trois premières années nous formerons la partie basse du tronc

Pinus thunbergii, 19 cm. 3 ans depuis la graine. Il a un fort mouvement, presque exagéré. Ces courbes s’adouciront d’elles-mêmes avec le temps, lorsque le tronc grossira.

Ensuite, il plie encore plus le tronc en le baissant avec force. La structure finale du tronc se détermine pendant les 5 premières années en s’adaptant à la forme de chaque arbre. Sur ces pages, nous voyons certains pins formés de façon semblable.

Pinus thunbergii, 4 ans depuis la graine. La forme du futur tronc se définit durant ces premières années.

Pinus thunbergii, 15 cm. 3 ans depuis la graine. Le tronc tordu est fixé à la base de l’arbre. Ce pin a une forme très complexe. Chaque arbre exprime sa force de façon différente.

Pinus thunbergii, 5 ans depuis la graine. La forme future de cet arbre se devine déjà.

Des petits pins formés avec cette technique

Pinus thunbergii, 7 cm. 12 ans depuis la graine. Il y a peu d’arbres avec des troncs aussi jolis que celui-ci. C’est un bonsaï presque parfait

Pinus thunbergii, 21 cm. 30 ans depuis la graine. Nous avons du mal à croire que cet arbre ait été formé artificiellement. La croissance de l’arbre a effacé les empreintes du travail de l’homme. 22

Pinus thunbergii, 9 cm. 10 ans depuis la graine. Il est encore dans un pot de culture mais très bientôt, il passera en pot à bonsaï. Personne ne dirait que cette forme est le fruit du travail, formée de façon artificielle par Mr. Sekino.

Pinus thunbergii, 22 cm. 23 ans depuis la graine. La base du tronc est formée par la fusion des racines pliées.

Pins thunbergii formés chez Mistral

Pinus thunbergii en formation. 12 années, formés depuis le semis. Les techniques de formation de ces arbres sont identiques a celles que nous venons de voir dans les pages précédentes. Les Pinus thunbergii poussent très bien sur la côte méditerranéenne.

Production de Pinus thunbergii chez Mistral à Camarles. 24

Il y a plus de 10 ans que nous avons commencé la production de ces Pinus thunbergii chez Mistral Bonsai. Les techniques de formation utilisées sont strictement classiques, elles sont identiques à celles utilisés au Japon. Nous avons commencé par semer des graines. Après nous avons donné forme au tronc des jeunes plants pendant les trois premières années. Ensuite, nous laissons grandir ces pins, en remplaçant l'apex chaque année pour former des troncs avec une bonne conicité. Nous avons aussi gardé des branches partout, pour assurer le bon développement de ces pins comme bonsaï. Nous avons rempoté régulièrement nos pins, pour faire bien grossir la base des troncs (nebari). Maintenant, jugez du résultat par vous-mêmes.

Le tronc est presque formĂŠ. BientĂ´t commencera le travail de formation des branches. Ce pin pousse trĂ¨s bien dans un pot en plastique de 20 litres.

Le sécateur donne une idée de la grosseur du tronc Dans l'avenir, ce sera un arbre d'environ 45 cm de haut.

Pinus thunbergii. 9 ans à partir de la graine. Sur cette photo nous pouvons voir comment continuer la formation de cet arbre : En fin d'hiver, nous couperons la branche de sacrifice qui nous a permis de faire grossir le tronc ( ligne en rouge). Ensuite, pour améliorer la conicité du tronc, nous laisserons pousser la branche identifiée par la flèche bleue. Nous travaillerons patiemment. Progressivement, les pins s'approchent de leur forme finale. Le Pinus thunbergii cultivé à partir de semis en Europe s'adapte mieux à notre climat que les pins importés du Japon, de sorte que sa croissance est très vigoureuse. 26

Nous avons donné forme aux troncs en ligaturant les jeunes plants avec du fil d'aluminium. Maintenant nous retrouvons des arbres tous différents, grâce à cela. 27

Ishizuki

La libre sensibilité des pins qui vivent sur pierre

Pinus pentaphylla, style ishizuki (sur pierre). 61 cm, pierre incluse. Pierre Ryuganseki, de Kaigawa. 4 ans après l’avoir planté sur la pierre. C’est un arbre d’environ 70 ans. En général, les arbres plantés sur pierre ont des nebari un peu faibles. Mr. Ishii a décidé de planter cet arbre sur une pierre de forme très irrégulière qui s’harmonise parfaitement avec lui. Il a été présenté à la 40ème Sakufu-ten où il a reçu un des prix les plus importants de ce concours.

Auteur : Ishii, Hideo, propriétaire de Yujuen, en Maebashi. 28

Les points les plus attractifs de cet arbre. C’est un arbre incliné, presque en cascade, qui vit en s’accrochant avec force à la roche. Nous voyons un tenjin blanc qui a dû sécher suite à une chute de pierres ou sous le poids de la neige. Avant, il était un arbre à deux troncs. Le contraste entre les formes tourmentées de la roche et les formes polies du bois sec est un des points forts de ce bonsaï. Nous voyons une branche qui descend, qui tombe comme si elle était dans le vide. Cette branche nous parle de la dureté de la vie de ce pin en haute montagne.

Les herbes qui poussent à la base du tronc et sur la pierre, parmi lesquelles nous voyons un Chaenomeles, augmentent l’équilibre de l’ensemble.

Pinus pentaphylla sur pierre. 48 cm. Pierre Ryuganseki de Kaigawa. C’est un pin qui a environ 60 ans, cultivé à partir de graine. L’auteur avait acheté la pierre avant de trouver cet arbre. À l’avenir, les branches seront plus légères. La durée du travail est évalué à 5 ans.

Mr. Ishii nous dit que les bonsaï plantés sur pierre (Ishizuki) sont des fragments de paysage. L’idée est de suggérer un paysage qui nous émeuve. Pour qu’un arbre sur une pierre vaille la peine, cette émotion est absolument nécessaire. Mr. Ishii a commencé à faire des bonsaï lorsqu’il avait 30 ans, sous l’influence de Mr. Kato Saburo, de Mansei-en. Il pense que les passionnés qui vivent dans les petits villages ne peuvent pas concourir avec les grandes associations des villes. Mais en revanche, ils peuvent suggérer ces paysages qu’ils portent gravés dans le fond de leurs cœurs. 30

La plantation sur pierre profite de beaucoup de matériaux naturels qui se trouvent facilement dans la nature. L’enchantement principal de ces arbres est l’harmonie avec les pierres sur lesquelles ils sont plantés. De cette harmonie naissent des histoires qui nous transmettent des sentiments de manière plus libre. Une grande partie de la beauté des bonsaï se trouve réellement dans cette façon de planter les arbres. Certaines personnes pensent par erreur que les arbres qui vivent sur pierre sont difficiles à maintenir.

Pinus pentaphylla sur pierre, 55 cm. Pierre Kuramaishi, de Tone. Cet arbre de près de 100 ans a 9 troncs. Cela fait environ 50 ans qu’il a été prélevé de la montagne avec cette forme. Il a été planté sur cette pierre il y a seulement 6 ans. Maintenant, il commence à bien se distinguer.

Mr. Ishii nous dit que cela est dû à la quantité de Piceas qui a été plantée sur pierre n’importe comment dans les années 70. Mais en réalité, les arbres plantés sur pierre peuvent mieux vivre que les autres s’ils enracinent bien. Les pierres se réchauffent facilement au soleil, ce qui favorise la force des racines. Ces groupes chauffent plus facilement et les racines se renouvellent donc mieux, ce qui leur permet aussi de vivre de nombreuses années sans avoir besoin de rempotage. Au-delà de 10 ans, faire quelques trous dans la terre pour renouveler leur substrat est suffisant.

Au début, les arbres sur pierre doivent être arrosés plus souvent que les autres, mais lorsque les racines poussent bien, ils peuvent être arrosés avec la même périodicité que tout autre bonsaï planté en pot. Mr. Ishii plante essentiellement sur pierre les Pinus pentaphylla, mais il a également cultivé des Pinus densiflora et des Juniperus chinensis. La raison est que les pins à cinq aiguilles expriment mieux leur sensibilité, il est aussi plus facile de trouver des Pinus pentaphylla de formes très différentes.

Pinus densiflora sur pierre, 76 cm. Pierre Ryuganseki, de Kaigawa. Cet arbre a été planté par le fils de Mr. Ishii. Cette espèce de pin se combine à la perfection avec la pierre. Celle-ci lui donne un très joli mouvement, mais nous devrons attendre encore quelques années pour voir le résultat de cet ensemble. Sous les étagères de ce jardin, nous voyons de nombreuses pierres dans l’attente d’un arbre.

Pierre de Kaigawa Large 32 cm. Hauteur 14,8 cm. Sur cette pierre, il plantera un arbre de plus ou moins 25 cm, un peu en arrière. Si l’arbre était plus haut, on n’apprécierait pas bien la beauté de la pierre.

Il imagine que le paysage suggéré par cette pierre serait celui d’un ruisseau d’eau pure parmi les montagnes. Les débutants plantent généralement les arbres sur la partie plane de la pierre. Il ne faut jamais rechercher un équilibre trop statique sur un ishizuki. Il est préférable de planter à l’arrière de la partie haute de la pierre et de ne laisser que la branche principale (sashieda) s’étendre vers l’avant.

Lorsque nous plantons sur une petite pierre comme celle-ci, nous devons faire attention qu’elle ne soit pas cachée par les herbes. C’est une pierre de Kaigawa préparée pour planter un arbre de petite taille. Il recherche l’arbre adéquat qui lui conviendrait. Son idée est de planter un Pinus pentaphylla à aiguilles courtes et avec un mouvement intéressant.

Souvent, nous trouvons des pierres intéressantes disséminées dans les jardins des passionnés.

Ishizuki sur bois

Pinus pentaphylla sur bois. Largeur : 106 cm. (largeur du bois sur lequel l’arbre est planté). Aspect lorsqu’il a été présenté pour la première fois à une exposition, au mois de juin de l’année dernière. A cette période, les herbes grandissaient très rapidement.

Auteur : Abe Taiju de Fukushima. Depuis 4 ans, chaque année au mois de juin, Mr. Abe fait une exposition chez lui. Il a préparé cet arbre pour l’exposition en essayant de suggérer les formes des pins qui vivent dans les montagnes de Fukushima. Ce sont des travaux très jolis et divertissants que peut faire tout passionné qui le souhaite. L’arbre est un pin planté sur un bois de cyprès. Il a également planté un genévrier nain et un tsuga nain parmi d’autres arbustes. Ce sont des espèces qui grandissent naturellement dans cette zone. Il a seulement ajouté une plante d’autres zones pour donner une touche de chaleur. Ainsi, durant presque toute l’année, certaines plantes fleurissent. Il a utilisé des plantes qu’il cultivait depuis des années pour qu’elles aient plus de caractère. Après avoir planté, il est 34

nécessaire d’entretenir avec soin. A partir de maintenant, il souhaite augmenter le volume des branches du pin, en réduisant les plantes de la base pour qu’elles ne prennent pas trop le rôle principal. Normalement, il n’élimine pas les plantes qui sortent elles-mêmes, apportées par le vent ou les oiseaux. Ces plantes grandissent plus vigoureusement que celles plantées de manière artificielle.

Petits plants préparés pour compléter le travail.

Pinus pentaphylla de presque 40 ans, greffé. La base de l’arbre est relevée en changeant l’angle de plantation. Depuis longtemps, il était prévu de le planter sur une pierre ou sur un bois trouvé à la plage. 4 ans ont passé depuis la première formation et pendant ce temps, il a été ligaturé deux fois.

Ce bois provient d’un cyprès de ceux utilisés comme pare-vents dans la région. Un paysan a arraché ce morceau qui était sec depuis plusieurs années et l’a apporté à Mr. Abe. 35

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