France bonsaï 108

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Revue bimestrielle agréée par la FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BONSAÏ

La taille des bonsaï (1)

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Directeur de la publication : Josep M. Miquel josepmaria@francebonsai.com Traductions : Momoyo Nishiyama Julie LECOMTE Relecture : FFB Pages FFB : Ketty ANDRE Conception Artistique : Lo rat penat

Administration : George Fontanet

Publicité, abonnements et commandes : Jardin PRESS S.L. Ctra. N-340 Km. 1093 43894 Camarles Tarragona - Espagne 06 13 15 16 19 info@jardinpress.com

© Jardin Press Sous licence de : Bonsai Sekai Tokyo - Japon Imprimée par : Jordi Dassoy - impressor ESPAGNE ISSN : 1169-4688 Numéro de Commission Paritaire : 0917 U 87109 Tous droits réservés. (Loi du 11/03/1957)

bonsaï

108 (1ère partie)

Revue bimestrielle agréée par la FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BONSAÏ

Taille

Il n’est pas possible d’apprendre à tailler en lisant un livre. La seule façon d’apprendre est en travaillant avec les mains. Alors pourquoi écrivons-nous ces lignes ? Même s’il est vrai que les seuls qui peuvent nous enseigner à tailler sont les arbres, il est aussi vrai qu’il est possible d’apprendre de l’expérience des autres pour comprendre pourquoi on taille les arbres. Le concept principal de la taille est de diriger la force des arbres. Cela implique que lorsque nous coupons une branche, si nous n’essayons pas de diriger sa force vers une autre, nous affaiblirons l’arbre. Les arbres sont des êtres intelligents et sensibles à nos soins. En particulier les bonsaï dépendent de ce que nous sachions comprendre ce que peut et ce que ne peut pas faire un arbre - ou ce qu’il veut ou ce qu’il ne veut pas faire - pour être plus juste. Chaque arbre a sa façon propre de former les branches. Les arbres à feuilles caduques, comme les ormes, étendent leurs branches fines dans toutes les directions en s’étendant à l’envi. Ce sont des arbres forts et puissants et leurs branches s’ouvrent toujours en angle aigu en essayant de couvrir le plus d’espace possible, distribuant ainsi les branches pour qu’elles reçoivent l’air et le soleil qui sont les sources principales de leur vie. En revanche, les genévriers vivent accrochés aux roches où les hommes les ont relégués. La plupart des genévriers qui vivaient dans les forêts ouvertes ont été coupés pour profiter de leur bois. Les branches des genévriers s’ouvrent de façon tortueuse en se repliant pour se protéger de la rudesse de la nature. Il est évident que nous ne pouvons pas former de la même manière deux arbres si différents. Mais en revanche, lorsque nous taillons les bonsaï pour que leurs formes soient harmonieuses, nous suivons toujours la même méthode : nous éliminons le surplus de branches pour concentrer la force sur celles qui sont les mieux situées. L’origine de la taille se trouve dans les débuts de l’agriculture. Par exemple, les oliviers que nous voyons dans les champs étendent leurs branches à la recherche du soleil, exposant leurs flans remplis de branches fines qui fleurissent abondamment et donnent des fruits. Nous sommes tellement habitués à voir les formes des oliviers dans les champs que nous ne pensons même plus qu’il s’agit d’une forme créée artificiellement par la taille. Si nous les laissons grandir librement, ils recouvrent leur forme primitive, comme nous pouvons le constater dans les champs abandonnés. La taille dirige ainsi la force des arbres mais à condition de demander ce qui est logique pour eux. 3


Pourquoi taillons-nous les bonsaï ? La réponse est facile : pour que leurs formes ressemblent à celles des arbres que nous voyons dans la nature. Les bonsaï suggèrent en taille réduite l’impression que nous ressentons en contemplant un vieil arbre énorme. Pour cela, nous devons diriger leur force de façon qu’ils maintiennent vigoureusement toutes leurs branches : un bonsaï négligé perd rapidement sa beauté et nombreuses de ses branches les plus faibles finissent par sécher. De là vient le principal problème de la taille sur les bonsaï : si nous ordonnons trop leurs branches, ils ne ressembleront plus aux arbres qui poussent librement. Chez les vieux arbres, une branche étrange nous impressionne souvent, inexplicable mais qui continue à vivre de façon tenace. Les vieux arbres comme les bonsaï ont peu de branches car au fil du temps, elles disparaissent. Aussi, si nous ordonnons trop les branches ou si nous en laissons trop, nos arbres seront jolis mais il leur manquera l’imprévisibilité de la vie qui rend si jolis les bonsaï. Il est vrai que toutes les branches des arbres ont un sens. Normalement, elles ne se croisent pas car ce n’est pas pratique pour l’arbre de former deux branches qui se font concurrence pour le soleil. Cependant, certaines branches sortent parfois à des endroits inattendus mais vivent parfaitement et apportent aux arbres une partie de leur énergie. Tailler ne signifie pas couper les branches “laides” mais diriger légèrement la force d’un arbre. Ceci est le résumé de ce numéro spécial. Nous n’insisterons pas ici sur les “branches laides” et les “branches mal situées” et tous ces concepts qui, en réalité, ne servent pas pour apprendre à tailler. Avant de nous décider à couper une branche, nous penserons au rôle qu’elle joue dans la formation de l’arbre. Souvent, nous laisserons des branches apparemment laides, trop longues ou mal situées mais qui nous intéressent car elles jouent un rôle important dans la formation de l’arbre. Souvent, ces branches renforcent une partie de l’arbre ou maintiennent la vigueur d’une branche faible. Plus tard, lorsque le reste de la branche aura 4

la force suffisante, nous réduirons cette partie “laide”, parfois en la coupant en une seule fois, parfois en la coupant graduellement pendant plusieurs saisons, pour faire en sorte que sa force se répartisse sur les pousses les mieux situées et ne se perde pas. Mais toutes les branches d’un bonsaï doivent-elles êtres jolies ? Un jour, Mr. Murata Isamu nous montrait tout ému comment certaines branches qui sont normalement considérées comme laides donnent beaucoup de caractère aux bonsaï. Mr. Murata nous disait que ceci était la preuve irréfutable de la maîtrise de ceux qui avaient formé l’arbre. Lorsque j’essaie d’apprendre à quelqu’un à tailler, rien ne m’effraie plus que de voir comment il commence par couper les branches qu’il considère comme laides, sans penser à la raison pour laquelle elles se trouvent sur l’arbre. Après, comme l’arbre ne pousse pas aux endroits attendus, il ligature ses branches de façon exhaustive en le privant de sa liberté et en réduisant encore plus sa force. Lecteurs, faites davantage confiance à vos arbres. Qui sait mieux former les branches d’un bonsaï, lui ou nous ? Les érables ne savent-ils pas comment ils doivent former leurs branches ? Et les frênes ou les pins ? Je ne saurais pas trouver une espèce d’arbre qui n’ait pas écrit dans ses gènes l’expérience accumulée depuis des millions d’années pour former ses branches. Travailler derrière des arbres en les laissant exprimer leur forme, en comprenant ce qu’ils veulent, en équilibrant leur force, en les aidant à bien vivre dans un petit pot, c’est là une des plus grandes sources de satisfaction en cultivant des bonsaï. Mais si nous travaillons ainsi, comment saurons-nous si nous avons bien taillé ou pas ? C’est facile : l’arbre nous le confirmera par son bon bourgeonnement. La beauté n’est pas l’objectif instantané de la taille, c’est le résultat à long terme, la preuve par 9 que le travail a bien été réalisé. Peut-être qu’en travaillant avec toute notre force, nous obtiendrons que les dieux posent leurs mains sur nos arbres. Josep M. Miquel


Editorial du Président Finis le temps de l’école primaire du Jean-Mar c POUILLO bonsaï, avec ce derN Président Fé de Bonsaï dération Française nier FB N°108, vous avez accès à tous ce qu’il y a de mieux comme techniques éprouvées pour créer et entretenir vos petits arbres. Ces techniques sont le fruit non pas d’un ou plusieurs essais réalisés dans un coin par un quidam, mais le résultat d’un travail de production appris des professionnels japonais et performé par les établissements Mistral depuis plusieurs années. Avec cette revue José Maria le rédacteur En cela c’est un gain de temps et d’effien chef de France Bonsaï aborde le grand cacité énorme pour nous tous. chapitre de la taille des arbres à des fins de bonsaï. Bonne pratique et surtout prenez du Chacun de vous y trouvera son bonheur plaisir !!! et surtout les réponses à de multiples questions que nous rencontrons dans la formation des bonsaï. Jean-Marc Pouillon Président FFB Après avoir abordés les rempotages et les substrats, nous voici fin prêt à travailler nos arbres. Nous les avons choyé pendant quelques années pour qu’ils reprennent s’il s’agit de Yamadori ou pour les mettre comme on dit « en régime de pousse pour les autres »…. Nous allons enfin pouvoir les tailler pour les mettre en forme dans un premier temps et puis les faire évoluer vers leur forme finale de bonsaï.

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Sommaire: Les sept lois de la taille

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Branches «mauvaises» 13 Principaux types de taille

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Taille pour former le tronc ou les branches principales

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Cycle de la taille pour former un tronc ou une branche

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Taille simple 20 Différences entre la taille simple et la taille mixte

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Taille mixte 28 Exemple de taille mixte sur frêne

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Taille mixte complexe d’un frêne

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Taille mixte sur un conifère

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Taille mixte d’une branche avancée d’olivier

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Taille pour améliorer et maintenir les branches

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Cycle de la taille pour améliorer les branches

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Taille en une seule fois

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Taille d’un olivier (éclaircir)

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Taille d’un olivier (corriger les branches) Taille de Pistacia lentiscus 6

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Taille en deux fois des arbres à feuilles caduques Taille d’automne d’un grenadier

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64

Taille d’automne d’un Acer palmatum 68 Taille d’hiver d’un Acer palmatum

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Détails complémentaires à la taille

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Comment fermer les blessures de la taille Correction des zones de sécurité

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92

Outils pour tailler 94 Comment affûter les outils de taille ?

96

Comment bien ajuster les outils de taille ?

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Après la taille 100 Shimizu Akira : 43 ans de taille

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LES SEPT LOIS DE LA TAILLE 1. Si nous laissons grandir librement un tronc

ou une branche, ils grossiront rapidement mais ne ramifieront pas Lorsque nous laissons grandir librement un tronc, celui-ci grandit et grossit très rapidement. Pour l’instant, le tronc grossira beaucoup, mais en taillant, sa force sera freinée radicalement. C’est comme une voiture qui roule en 5ème, qui va très vite mais ne peut manœuvrer en souplesse : si nous freinons brusquement, nous devrons rétrograder pour pouvoir récupérer doucement une vitesse de croisière.

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2. Si nous raccourcissons un tronc ou une branche de façon répétitive, ils ramifieront rapidement mais grossiront très peu Lorsque nous raccourcissons un tronc de façon répétitive, ce tronc grossira très lentement. C’est comme pour une voiture : en première, elle peut manœuvrer très facilement mais il lui sera difficile de prendre de la vitesse.

Lorsque le tronc a la grosseur suffisante, il convient de commencer à le ramifier mais il est contre-indiqué de le faire avant qu’il n’ait suffisamment grossi.

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3. Lorsque nous laissons grandir librement

un tronc ou une branche, l’arbre formera une longue racine pour l’alimenter La croissance rapide d’un tronc ou d’une branche se traduit par la croissance d’une branche forte. Ce système permet d’obtenir une croissances très rapide, mais qui peut être facilement parasitée par une taille drastique. Si nous taillons radicalement, le racinaire se bloquera : la seule façon d’éviter cela est de rempoter et de raccourcir la racine.

La croissance d’une pousse forte se traduit nécessairement par la croissance d’une forte racine.

L’arbre se développe à grande vitesse, tout comme les racines.

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4. Si nous raccourcissons un tronc de façon répétitive, l’arbre formera une racine ramifiée. De la même façon, une branche ramifiée formera également des racines ramifiées Les racines sont le miroir des branches. Quand nous voyons un arbre à croissance ramifiée, nous pouvons être sûrs que leurs racines sont aussi ramifiées. Nous pourrions résumer ces deux lois avec les mots «ce qui se passe en haut est comme ce qui se passe dessous.»

La croissance de nombreuses branches se traduit nécessairement par la croissance de nombreuses racines ramifiées.

Après avoir taillé un tronc, les racines qui le nourrissent freinent aussi leur croissance.

L’arbre grandit plus lentement et les racines également.

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5. Lorsque nous taillons trop une branche ou

un tronc, une partie de la force de l’arbre se perd Idéalement, quand nous taillons un arbre nous devons distribuer sa force pour ne pas la perdre. Mais on ne peut s’empêcher parfois d’en perdre une partie. Nous essaierons de perdre le moins de force possible en organisant le travail sur une seule saison ou bien sur plusieurs années, pour éviter les tailles trop violentes.

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Attention à ne pas tailler trop ! Nous pourrions perdre la force de l’arbre, ce qui est le pire que nous puissions faire en taillant. De plus, les coupes trop brutales cicatrisent mal.

Taille drastique excessive. Après la taille, cette partie du tronc peut sécher, en interrompant brutalement la circulation de sève.

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Les nouvelles branches ne sont pas capables d’absorber la force du tronc : une partie se perd irrémédiablement.

2 3+2+2= 7, précédemment la force de cette branche était de 10. En taillant brutalement, nous avons perdu 3 points de force, c’est-à-dire 30% de sa force. De plus, certains vaisseaux sont dès lors obstrués et finiront par sécher. Naturellement, ceci est seulement une approche. De plus, la sève monte et descend par le tronc mais pour faciliter la compréhension de l’effet de la taille, nous avons seulement dessiné des lignes ascendantes.

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6. Si nous taillons fortement, de

nombreux gourmands sortiront... Plus nous taillons fortement et davantage de pousses mal dirigées sortiront de la base des branches. Cela advient car la force de l’arbre explose violemment de tous côtés, ne trouvant pas de sortie. Il est typique que les arbres ne bourgeonnent pas aux endroits prévus lorsque nous taillons en pensant uniquement à l’esthétique. Il est très facile de perdre le contrôle de la croissance d’un arbre à cause d’une taille peu réussie.

... m ais si nous dirigeons la force de l’arbre vers les

pousses des extrémités, peu de gourmands sortiront Nous appelons «gourmands» les pousses sortant de la base d’une branche ou d’un tronc. Nous les éliminerons car ils prennent la force aux pousses mieux placées.

En revanche, lorsque nous éclaircissons les branches mais que nous laissons quelques extrémités sans couper, l’arbre dirigera toute sa force vers elles, tel que nous l’avions prévu. Comme nous le verrons pendant la taille mixte, ce qui nous intéresse souvent, c’est de diriger la force vers les extrémités, que nous remplacerons dans l’avenir par d’autres branches mieux situées. A ce moment, l’arbre ne sera pas joli mais, il le deviendra avec le temps. 13


7. L’important n’est pas la forme de l’arbre après la taille, mais comment il pousse

Effectivement, pendant la formation d’un bonsaï, nous laissons souvent de nombreuses “vilaines” branches qui jouent un rôle important, renforçant une partie de l’arbre dont nous aurons besoin à l’avenir. Ces branches seront remplacées à un moment précis ; parfois nous les couperons en plusieurs fois. De ce fait, si quelqu’un regarde nos arbres pendant qu’ils sont en pleine formation, il en concluera que nous taillons mal car nous laissons des branches que nous devrions couper pour l’esthétique. L’important n’est pas que les arbres en formation soient jolis après la taille mais qu’ils le deviennent à la fin du travail. De nombreux passionnés couperaient presque L’important n’est pas l’esthétique de la moitié des branches de cet arbre pensant l’arbre après la taille mais qu’il bouruniquement à l’esthétique. geonne avec force sur les parties nécesEn réalité, les branches mal situées à ce moment avaient un rôle important. Cet arbre était taillé par saires à former de jolies branches. Mr. Shimizu Akira, un des meilleurs spécialistes du Tailler, c’est diriger la force de l’arbre. Japon de la taille des feuillus.

Acer palmatum. Shimizu Akira. 25 ans après, nous voyons que la taille était une réussite. L’objectif du travail n’était pas que l’arbre soit joli il y a 25 ans mais qu’il le soit maintenant. 14


Branches «mauvaises» Il est vrai que certaines branches sont problématiques car elles peuvent déformer le tronc de façon indésirable : il faut savoir identifier ces branches contreproductives, mais nous ne les réduirons pas parce qu’elles sont laides mais plutôt parce qu’elles rendent difficile l’évolution de l’arbre. Nous les couperons lorsqu’elles ne seront plus nécessaires ou lorsqu’elles abîmeront la formation de l’arbre. Parfois même, nous ne pourrons pas les couper en une seule fois. Les branches qui pousssent vers le bas n’ont pas la force nécessaire pour survivre lorsque la croissance de l’arbre est limitée par le pot à bonsaï.

Trop de branches au niveau du tronc provoquent un épaississement de ce dernier de façon indésirée, perdant ainsi de la conicité.

Deux branches parallèles concourrent pour le même espace : une est en trop.

Les branches qui poussent à l’intérieur des courbes font grossir le tronc : avec le temps, le tronc devient trop droit.

Dans la nature, les branches trop basses finissent par sécher : ces branches sont peu intéressantes pour que l’arbre exprime la force d’un bonsaï. Cependant, en phase de formation, ces branches peuvent être intéressantes pour épaissir la partie basse du tronc. Des branches qui se croisent : une des deux fera de l’ombre à l’autre. Ces branches sont inefficaces.

Lorsque nous allons tailler, nous ne commencerons pas par couper les branches problématiques sans penser à rien d’autre. Les questions à se poser sont les suivantes et dans cet ordre : - Quel est l’objectif de cette taille ? Former des branches, les renouveler, développer le tronc...? - Cet arbre a t-il une force suffisante pour résister à cette taille ? - Comment pousse cette espèce après la

taille ? De tous les côtés comme un olivier, ou bien si nous coupons trop les branches sécheront comme celles des pins ? - Comment réagit cette espèce ? La force se concentre sur la partie haute, comme chez les arbres à feuilles caduques, ou au contraire les branches basses ont plus de force, comme les azalées ou les pistachiers ? - Quelles branches sont en trop ? Finalement nous identifierons les branches dérangeant la formation de l’arbre. 15


PRINCIPAUX TYPES DE TAILLE Taille pour former le tronc et les branches principales. Page 20

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Taille

Pincement

Taille pendant laquelle nous coupons des pousses tendres ou ayant juste terminé leur croissance.

Taille pendant laquelle nous coupons des branches et des troncs lignifiés.

Taille pour former ou renouveler les branches fines Page 46

*desPincement pousses en

train de grandir

*desPincement pousses

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Effeuillage

développées

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NOUS DÉVELOPPERONS LES PARTIES MARQUÉES D’UNE ASTÉRISQUE DANS LA DEUXIÈME PARTIE DE CE NUMÉRO SPÉCIAL. 16


Taille simple Nous taillons en coupant une branche, sans avoir de branches latérales.

Page 24

Arbres qui poussent bien après une taille sévère.

Taille mixte Nous taillons en gardant des branches latérales inférieures.

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Taille en une seule fois Nous taillons à la fin de l’hiver, avant que les pousses ne commencent à se développer.

Conifères, mais nous pouvons également tailler ainsi tous les autres arbres.

Arbres à feuilles persistantes.

Page 50

Conifères.

Taille en deux fois Nous taillons en automne puis de nouveau au printemps.

Arbres à feuilles caduques.

Page 64

Spécialement les fruitiers à feuilles caduques.

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Taille simple

(en laissant une seule branche)

Ce type de taille consiste à laisser grandir une seule extrémité que nous remplacerons à chaque taille. C’est la façon la plus rapide pour obtenir de gros troncs, mais peut-être pas la meilleure. Nous pouvons uniquement l’appliquer sur des espèces qui bourgeonnent bien après la taille.

Nous laisserons grandir cette pousse.

Nous éliminerons les autres.

1. Jeune plant que nous laissons grandir pour former le tronc d’un bonsaï.

2. Lorsque le plant atteint la taille souhaitée, à la fin de l’hiver, nous le couperons.

3. Après avoir coupé. Nous garderons la pousse la mieux située et nous éliminerons toutes les autres. Nous rempoterons dans un pot plus grand.

Nous laisserons grandir cette pousse.

4. Nous laisserons grandir librement la pousse pour qu’elle épaississe le tronc. 18

5. Si le tronc a suffisamment grossi, à la fin du prochain hiver, nous couperons à nouveau.

6. Nous répèterons le choix des pousses en en laissant grandir seulement une. Nous planterons dans un pot plus grand.


7. Nous laisserons grandir de nouveau la pousse bien située pour que le tronc grossisse.

8. Si le tronc a bien grossi, nous le couperons à la fin du prochain hiver. Nous répéterons ce processus jusqu’à obtenir le tronc de l’épaisseur et de la forme adéquates.

AVANTAGES DE LA TAILLE SIMPLE: • Le tronc ou branche grossira très rapidement.

PROBLÈMES DE LA TAILLE SIMPLE : • Les coupes sont très violentes, à chaque fois que nous avons coupé de nombreuses racines ont séché, ce qui ralentit le développement de l’arbre, en perdant une partie de ce que nous avons gagné. • Nous laisserons de grosses blessures difficiles à cicatriser. • Nous ne pouvons tailler ainsi les arbres qui ont du mal à pousser, comme les conifères

Lorsque le tronc a la grosseur et la forme adéquates, nous le couperons et nous laisserons grandir les pousses latérales pour former les branches. Le problème de la taille simple est que parfois, les pousses ne sortent pas aux endroits souhaités.

9. Si le tronc a l’épaisseur et la taille que nous souhaitons, nous pouvons déjà planter l’arbre dans un pot à bonsaï pour former les branches. Normalement, il serait plus judicieux de le planter dans un grand pot ou une caisse avec des grilles que nous utilisons pour que l’arbre se développe davantage, jusqu’à avoir les branches formées. 19


Différences entre la taille simple et la Exemple de “taille simple”.

Nous coupons le tronc qui a poussé de façon drastique durant plusieurs années. Nous ne laissons aucune branche et nous attendons le nouveau bourgeonnement. Si nous souhaitons que le tronc continue de grossir après avoir bourgeonné, nous laisserons grandir la pousse la mieux située et nous éliminerons toutes les autres. Ceci est la façon la plus rapide de permettre à un tronc de grossir vite, mais ensuite, nous devrons commencer les

Cette zone que nous avons laissée longue pour assurer le bourgeonnement porte le nom de “zone de sécurité”.

Après que l’arbre ait bourgeonné, nous éliminerons la partie du tronc en surplus : si nous le faisions maintenant, il paraîtrait plus joli sur la photo, mais si une partie du tronc sèche près de la coupe, il se peut que la pousse que nous souhaitons laisser grandir ne sorte pas à l’endroit souhaité. Plus la taille sera drastique, plus la zone de sécurité sera grande.

branches “de zéro”. Nous pouvons tailler de cette façon les arbres des espèces qui bourgeonneront bien de nouveau, comme par exemple les arbres à feuilles caduques ou ceux à feuilles persistantes comme les oliviers, les ficus, etc. Dans ce cas, nous avons taillé de façon drastique un cotoneaster. Le problème est que plus le tronc durcit, plus il sera difficile après la taille que l’arbre bourgeonne sur les parties où nous souhaitons former les nouvelles branches.

Nous laisserons grandir seulement une pousse qui sortira approximativement sur cette partie du tronc.

Nous éliminerons le plus tôt possible toutes les autres pousses qui sortent : nous concentrerons toute la force de l’arbre sur la croissance de la pousse choisie (flèche verte).

Avec la taille directe, nous laisserons grandir une seule branche et nous éliminerons les autres. 20


taille mixte Exemple de “taille mixte”.

Nous coupons le tronc qui a poussé durant toute la saison précédente mais nous laissons quelques branches courtes. Durant la période de croissance, nous laisserons grandir une branche bien située pour faire grossir le tronc, mais nous maintiendrons les branches inférieures courtes (en les raccourcissant). De cette façon, lorsque nous décidons que le tronc a atteint la grosseur suffisante, nous nous assurerons du bourgeon-

nement aux endroits où nous souhaitons former les nouvelles branches. C’est comme si nous maintenions quelques branches basses “en réserve” dans l’attente de décision à les faire grandir. La pousse supérieure grossira un peu moins mais nous gagnerons de la précision. C’est une façon de former les arbres qui a beaucoup d’avantages et qu’il est indispensable de suivre chez les arbres qui bourgeonnent mal du tronc comme les pins ou les genévriers.

Nous laisserons grandir cette pousse.

Nous raccourcirons les branches inférieures sur la ligne de points, pour les maintenir courtes.

Avec la taille mixte, nous laisserons grandir une branche mais nous maintiendrons les autres courtes. 21


Schéma de la taille mixte

(En laissant plusieurs branches)

1. Jeune plant que nous laissons grandir pour former le tronc d’un bonsaï.

2. Lorsque le planton a la grosseur adéquate, à la fin de l’hiver, nous le couperons.

Nous laisserons grandir librement la pousse la mieux placée.

3. Après avoir coupé. Nous garderons la pousse la mieux située mais nous en garderons aussi une autre avec laquelle nous pré-formerons une branche. Comme toujours, nous profiterons pour planter dans un pot un peu plus grand.

Si cette pousse prend trop de force, nous la freinerons en raccourcissant légèrement son extrémité.

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4. Nous laisserons la pousse principale se développer librement pour qu’elle fasse grossir le tronc. Nous freinerons la pousse secondaire pour diriger la force vers la pousse principale.

5. Si le tronc a suffisamment grossi, à la fin de l’hiver suivant, nous couperons de nouveau.

6. Nous répéterons le choix des pousses : nous freinerons la branche “en réserve” de la droite et nous laisserons grandir les pousses bien situées. A partir de maintenant, nous pouvons continuer sur deux voies.


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2

7 (1). Première voie : nous maintiendrons la branche “en réserve” et nous laisserons grandir un seul apex. Ainsi, nous ferons rapidement grossir la branche et nous assurerons le futur bourgeonnement par la branche “en réserve”. Nous pourrions définir ce style comme “taille mixte simple”. Ce type de taille s’utilise généralement pour former des conifères de petite taille avec des troncs très forts.

7 (2). Nous laisserons grandir librement la pousse principale, nous freinerons la branche “en réserve” mais nous créerons une seconde branche en réserve plus au-dessus du tronc. Nous pourrions définir ce style de taille comme “taille mixte complexe”. Si nous continuons de travailler ainsi, nous formerons un gros tronc avec de nombreuses “branches en réserve”. Cette façon de tailler s’utilise pour former des conifères de taille moyenne ou grande.

La taille mixte consiste à maintenir “en réserve” certaines branches sur la partie basse du tronc, en les pinçant répétitivement, pendant que nous laissons grandir librement une pousse pour faire grossir l’ensemble. Pendant que le travail avance, nous pouvons éliminer quelquesunes de ces branches “réservées” si elles nous semblent inutiles. A quoi sert la taille mixte ? La taille mixte sert à former rapidement des troncs et des branches de conifères, comme les pins ou les sabines, qui ne bourgeonnent pas si nous coupons drastiquement le tronc. Mais elle peut également s’appliquer chez toutes les autres espèces, particulièrement celles qui présentent des problèmes d’entre-nœud

long. L’avantage de la taille mixte est que nous assurons le bourgeonnement aux endroits du tronc où nous souhaitons que sortent les branches que nous maintiendrons courtes avec le pincement. Ainsi, lorsque le tronc aura l’épaisseur adéquate, nous pourrons le couper et former rapidement les branches. C’est une façon de tailler que beaucoup d’entre vous auront appliquée de manière intuitive. Ces exemples de formation d’un tronc servent exactement de la même manière pour la formation d’une branche : imaginez simplement qu’au lieu de sortir du pot, les pousses sortent directement du tronc.

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Résultats de la taille mixte

1 Si nous coupons le tronc lorsqu’il arrive à l’épaisseur adéquate et si nous laissons grandir une pousse de la branche que nous avons gardée en conserve, un arbre comme celui-ci pourrait se former avec le temps. Comme nous l’avons vu sur les pages précédentes, ceci est la technique utilisée pour former des conifères de petite taille, comme des pins ou des sabines. La clef est l’équilibre entre l’épaisseur du tronc et celui des branches. Il n’est pas difficile d’imaginer les pas nécessaires pour arriver à former un tel petit arbre. De la même façon, avec cette technique de taille, nous pourrons former de cette manière des arbres de n’importe quelle espèce. La technique de taille est réellement simple : Laisser grandir une branche et la remplacer par une autre.

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Mais dans la réalité, le travail peut se faire de plusieurs manières différentes. Une technique simple peut se transformer en une technique complexe. Il est très important d’avoir clairement l’objectif du travail en tête et de tailler de manière à dévier la force de l’arbre d’une branche vers une autre. En utilisant une technique mixte complexe, en remplaçant l’apex à chaque saison par une branche latérale, et en laissant des branches “en réserve” successives, nous pourrons obtenir un simple arbre comme celui-ci. Après avoir formé la structure du tronc, nous terminerons de le faire grossir pendant que nous développerons les branches latérales ; pour cela, nous freinerons les pousses de l’apex et nous activerons la croissance des branches que nous avions gardées courtes. Pour développer les branches, nous utiliserons la même technique de taille mixte avec laquelle nous avons formé la structure de l’arbre. La taille mixte permet également d’avoir une floraison pendant que nous sommes en train de former les arbres, car les bourgeons à fleurs se forment sur les branches que nous maintenons courtes et denses avec les pincements.

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PROBLÈMES DE LA TAILLE MIXTE • Les troncs et branches grossiront moins vite, mais ils pousseront sans grosses interruptions.

AVANTAGES DE LA TAILLE MIXTE: • Nous dirigerons la force de l’arbre sur un bourgeon déjà existant. • Nous ne laisserons pas de grosses blessures difficiles à cicatriser. • Nous pouvons former ainsi même des arbres qui poussent difficilement, comme les conifères.

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La beauté arrivera lorsque la formation de l’arbre sera avancée. Si nous taillons seulement en pensant à l’esthétique, paradoxalement nous ne formerons jamais de jolis arbres. Naturellement, nous pouvons nous aider de la ligature ou de tendeur pour baisser ou placer un peu mieux les branches. Mais la plupart du travail se réalise uniquement par la taille. Sur ces schémas, nous n’avons presque pas expliqué le choix des pousses après la taille. Nous verrons cette technique indispensable plus tard.

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Exemples de taille mixte de branches Exemple nº 1 : taille mixte simple d’un frêne La taille mixte consiste à laisser grandir librement une pousse pour faire grossir la branche et raccourcir les autres pour augmenter rapidement la ramification. Ce système de taille peut être utilisé chez tous les arbres mais s’utilise particulièrement chez les arbres difficiles à ramifier comme c’est le cas des frênes. En effet, si nous formons les branches des

frênes par taille simple, il sera difficile d’obtenir des branches de grande densité. Vous avez déjà sûrement tous utilisé ce système de taille par simple intuition. Ainsi, nous travaillons seulement avec deux branches, pour cela cette taille mixte porte le nom de taille mixte simple.

1. Branche avant de couper. Après la dernière taille de l’année précédente, nous avons laissé grandir deux branches.

2. Nous allons continuer la formation de la branche : nous coupons en premier la partie la plus forte. 26


3. Nous coupons ensuite la partie la plus faible. Nous laisserons un petit morceau avec des bourgeons pour assurer le bourgeonnement de cette partie.

4. Nous ajustons la zone de sécurité qui restait de la précédente taille.

5. Nous laisserons grandir librement une pousse de la partie supérieure forte (flèche verte). Nous laisserons grandir également une pousse de la partie faible mais nous la raccourcirons pour qu’elle ne prenne pas trop de force. Ainsi, nous créerons facilement la structure de la branche.

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Exemple nº 2 : taille mixte complexe d’un frêne La taille mixte complexe se base sur le même principe que la taille mixte simple : nous laissons grandir une pousse librement pour faire grossir la branche en maintenant toutes les autres courtes. Dans ce cas, nous voyons une branche de formation plus avancée que la précédente. 1. Branche avant la taille. Cette branche est plus complexe que la précédente, en conséquence d’une taille mixte précédente. Nous allons voir comment continuer.

2. L’idée est la même que celle de la taille précédente : laisser grandir une branche et maintenir les antérieures en les raccourcissant plusieurs fois. Ici, nous coupons la deuxième branche.

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3. Comme dans le cas précédent, nous raccourcissons la zone de sécurité qui est restée après la taille de l’année. Sur des branches fines comme celles-ci, la blessure fermera rapidement.


4. Nous éliminons à la base une branche antérieure car elle était mal située. La laisser n’a aucun objectif car plus tard, nous finirons dans tous les cas par la couper. Cette branche mal située ne contribue pas à la formation de la structure de la nouvelle branche.

5. En revanche, nous raccourcissons cette branche car elle est bien située : peut-être qu’avec le temps, nous finirons par la couper, mais pour le moment, elle ne dérange pas. Pendant que nous formons un arbre, il est intéressant de travailler avec plus de branches que nécessaire. Ainsi, nous pourrons toujours changer de direction une branche si nous avons une nouvelle idée.

À chaque fois, la branche devient plus complexe, mais nous maintenons bien la direction de la croissance. Ceci est le résultat de l’accumulation de tailles mixtes. En réalité, travailler ainsi est plus facile et intuitif que ce qu’il 6. Branche après la taille : pendant que nous formons l’axe de la branche, n’y parait. nous allons en même temps augmenter la ramification.

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Taille en deux fois des arbres à Avantages de la taille d’automne :

Le meilleur moment pour tailler en automne est juste avant la fin de la chute des feuilles.

Chez les arbres à feuilles caduques, la taille des branches fines ne se réalise pas en une seule fois : nous taillerons une première fois en automne, en raccourcissant les branches fines, puis une seconde fois à la fin de l’hiver, pour éliminer les grosses branches inutiles et finir de bien éclaircir les branches de l’arbre.

1. Les arbres formeront les bourgeons sur les zones des branches où nous souhaitons qu’ils poussent au printemps. En effet, les arbres commenceront en automne à former les bourgeons qui s’ouvriront au printemps suivant. Si nous ne raccourcissons pas les branches maintenant, les pousses les plus fortes se formeront sur les extrémités des branches. Lorsque le printemps arrive, en coupant les longues branches pour permettre aux arbres d’être plus compacts, nous gaspillerons tout l’effort réalisé par l’arbre durant l’hiver pour accumuler patiemment ses réserves sur les extrémités des branches que nous couperons. Nous pouvons imaginer que les arbres ne doivent pas être “satisfaits” que nous “jetions à la poubelle” tout leur effort. En raccourcissant les branches en automne, nous obtiendrons que les bourgeons se forment lentement sur les zones adéquates, c’est pourquoi le bourgeonnement au printemps sera meilleur. 2. Nous renforcerons les branches faibles. En coupant les branches trop fortes, nous équilibrerons facilement la force des arbres. 3. Nous pourrons tailler avec précision

Première partie de la taille. Automne. Nous couperons les extrémités trop longues des branches fines. Nous aiderons a l’arbre à bourgeonner plus compacte. Nous ne perdrons pas de temps à bien éclaircir les branches : nous le ferons à la fin de l’hiver. 30


feuilles caduques à la fin de l’hiver, en voyant les bourgeons. Lorsque nous ajustons les branches au printemps, nous saurons exactement où nous pouvons couper car les bourgeons auront grandi pendant l’hiver sur les zones adéquates. Si nous ne taillons pas en automne, les bourgeons bien placés ne se développent pas et nous taillerons “à l’aveugle”.

Inconvénients de la taille d’automne : 1. 1. Comme en automne et en hiver les arbres ne grandiront pas, nous ne pouvons pas réaliser de grandes coupes car les blessures ne se fermeraient pas. Pour cela, nous finirons la taille à la fin de l’hiver, lorsqu’il restera peu de temps avant que les arbres ne repartent. Pour que les grandes cicatrices ferment bien, l’arbre doit commencer à pousser peu de temps après l’avoir taillé. 2. Nous ne pouvons pas tailler en automne les arbres qui ne perdent pas les feuilles car ils resteraient tout l’hiver avec peu de feuilles et cela les affaiblirait. Pour cette raison, nous ne pouvons pas non plus tailler en deux fois les conifères.

Branches d’Acer palmatum en février, après les avoir taillées en novembre. Nous voyons qu’il y a de nombreux bourgeons bien situés : maintenant, nous pourrons facilement les éclaircir, car nous voyons bien par où sortiront les nouvelles pousses.

3. La taille d’automne N’EST PAS UNE TAILLE DE CORRECTION DES BRANCHES. Cette taille sert uniquement à ce que les arbres forment des bourgeons près des zones où nous souhaitons voir grandir les futures pousses. Souvent, en taillant en automne, nous nous emballons et nous corrigeons les branches plus que nécessaire. Nous devons apprendre à ne pas le faire, bien que cela ne soit pas facile. Ne perdons pas la concentration et ne dévions pas de notre objectif.

Deuxième partie de la taille. Fin de l’hiver. Nous couperons les branches inutiles et nous éclaircirons bien les branches fines. Si nous avons taillé en automne, les bourgeons nous indiqueront à quel endroit nous pouvons couper. 31


2. Arbre terminé à 65%

Styrax 46 cm. Cet arbre a été fait en marcottant la partie supérieure du précédent. Après la marcotte, il l’a rempoté directement dans un pot. Maintenant, cela fait 5 ans. La forme générale de l’arbre est déjà définie et les branches ont un bon mouvement. Maintenant, il faut densifier la ramification pour compléter la formation de l’arbre.

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Les branches se croisent empêchant que le soleil ne pénètre. Pour cela, il coupe les branches qui dérangent. Ainsi, la lumière et l’air arrivent bien aux branches intérieures.

Sur les parties où sortent trop de branches, l’axe de la branche principale a tendance à gonfler. Cela peut facilement se solutionner en coupant une grosse branche parmi celles qu’il y a en trop. Dans cette phase de travail, il faut autant soigner la conicité des branches que celle du tronc.

Former les petites branches. L’arbre de la première photo est marcotté en utilisant la partie supérieure pour former un multi-tronc, comme nous l’avons déjà vu.

Comme il n’est pas nécessaire de faire grossir les troncs, il l’a planté directement dans un pot pour commencer la formation des branches. L’objectif de ce travail est de former des


Styrax japonica après la taille. 45 cm. L’arbre s’incline un peu vers l’arrière. Lors du prochain rempotage, il l’inclinera un peu vers l’avant.

ment des branches soit en harmonie avec celui du tronc. Il faut également corriger les branches croisées et celles mal dirigées en améliorant en même temps la conicité. Après avoir taillé l’arbre, il paraîtra un peu « triste », mais ce travail est absolument nécessaire pour pouvoir bien continuer la formation des branches.

Branches après la taille. Il y a encore peu de branche fines : après avoir coupé, les extrémités des branches sont encore grosses : il manque encore les branches fines.

branches fines et élégantes en corrigeant l’excès de force qu’ont toujours les branches de l’apex. Les branches basses et les intérieures ont moins de force. Il est également important que le mouve-

Cette fois-ci, nous vous expliquons seulement la taille, mais pour former les petites branches, le choix des pousses et l’effeuillage sont presque plus importants. Chez cette espèce, nous pouvons effeuiller approximativement au mois de juin. À ce moment, il n’effeuille pas les pousses intérieures faibles mais il le fait pour les pousses extérieures fortes.

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3. Arbre terminé à 70%.

Styrax japonica. 78 cm. Avant taille. 30 ans formé à partir de bouture.

Processus de correction des extrémités des branches pour augmenter leur mouvement

Il enlève les branches sèches

D’arbre mûr à vieil arbre Les Styrax que vous voyez sur ces photos sont des arbres mûrs : le tronc et les branches grossissent un peu chaque année et les branches fines sont chaque fois plus élégantes. En même temps, il augmente le volume de la coupe de l’arbre. D’ici quelques années, il faudra tailler 34

Cette extrémité s’est allongée depuis la dernière taille pour maintenir la vigueur de l’arbre, mais maintenant, il faut la remplacer.

vigoureusement pour pouvoir les maintenir. Peut-être que dans le futur, quelquesunes de ces branches, trop grosses, deviendront inutiles. En grossissant le tronc, le nebari augmentera également sa taille. L’écorce commencera à se lézarder et les


Styrax japonica. Après taille 66 cm. S’il souhaite couper plus, S’il souhaite couper il taillera par ici. plus, il taillera par ici.

Chez les arbres formés, l’extrémité des branches doit être fine et délicate. Pour cela, il faut remplacer les extrémités grossières par de nouvelles pousses fines.

arbres commenceront à montrer un vieil aspect. Plus les arbres se font vieux, plus la quantité de branches diminue. Quel aspect ces arbres parviendront-ils à avoir ? Cela nous passionne de l’imaginer.

Branches après la taille. Nous voyons beaucoup de petites branches mais la densité des branches n’est pas encore égale sur toutes les parties de l’arbre.

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4. Arbre formé à 85 %

Styrax japonica. 87 cm. Ceci est l’aspect de l’arbre avant la taille. Les racines grandissent fortes et bien distribuées ; le tronc est fort et joli et les branches s’étendent délicatement. Ces qualités d’un bonsaï impressionnent ceux qui l’observent.

Détail des branches avant de tailler. Nous remarquons qu’il y a beaucoup de branches fines. 36


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