France bonsaï 111

Revue bimestrielle agréée par la FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BONSAÏ

La taille des bonsaï (2)

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58 avenue de Rivesaltes 66240 St Esteve FRANCE Frais d’envois inclus pour la France métropolitaine, pour commandes supérieures à 6 numéros.

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Directeur de la publication : Josep M. Miquel josepmaria@francebonsai.com Traductions : Momoyo Nishiyama Julie LECOMTE Relecture : FFB Pages FFB : Ketty ANDRE Conception Artistique : Lo rat penat

Administration : George Fontanet Publicité, abonnements et commandes : Jardin PRESS S.L. Ctra. N-340 Km. 1093 43894 Camarles Tarragona - Espagne 06 13 15 16 19 info@jardinpress.com

© Jardin Press Sous licence de : Bonsai Sekai Tokyo - Japon Imprimée par : Jordi Dassoy - impressor ESPAGNE ISSN : 1169-4688 Numéro de Commission Paritaire : 0917 U 87109 Tous droits réservés.

(Loi du 11/03/1957)

111 La taille (2ème partie)

« La taille fait partie d’un processus qui ne se limite pas à la taille des branches ». C’est ainsi que se terminait, la première partie du numéro spécial consacré à la taille.

Dans ce second numéro, nous allons voir que le travail sur les bonsaï se poursuit ensuite, du printemps à l’automne, pour les préparer à la taille suivante.

Nous allons tout d’abord éclaircir les pousses mal dirigées ou mal placées, puis, commencer peu après à couper les extrémités des pousses.

Les bonsaïstes appellent cette taille en vert «pincement».

Nous verrons qu’il existe de nombreuses façons de tailler en vert : pincer (couper) les pousses même très tendres, les laisser se développer un peu (ou beaucoup) avant de couper ...

Chaque pincement a un effet différent.

Le travail des différentes espèces de bonsaï est plus proche qu’il n’y paraît mais vous devez savoir quand éclaircir les pousses, comment pincer et à quelle fréquence, etc.

Souvent, des ajustements mineurs sont nécessaires pour obtenir de bons résultats.

Dans un numéro comme celui-ci, nous ne pouvons expliquer le travail de toutes les espèces d’arbres.

Voilà pourquoi nous en avons choisi quelques-unes couvrant la gamme des principales techniques.

Cette fois, nous allons étudier le travail avec des espèces européennes, à une exception près, un pin japonais dont le travail est très représentatif par la qualité de son auteur. Il y a une raison pour laquelle nous avons voulu parler spécifiquement de nos arbres : nous pouvons expliquer à fond les détails de leur travail car nous les côtoyons tous les jours.

L’important n’est pas de connaître toutes les réponses, car personne ne les connaît. L’important est de savoir quelles sont les bonnes questions et, en ce sens, j’espère que cette revue sera une aide surtout pour les débutants.

Bien que ce numéro soit dédié aux débutants qui veulent progresser dans le travail de leurs arbres, vous trouverez dans ce numéro de nombreux détails et processus que n’ont jamais été publiés, ce qui le rend aussi intéressant pour les amateurs confirmés.

Josep Maria Miquel 3

Éditorial du Président Savoir vieillir avec charme et élégance.

Telle serait la devise à adopter lorsque nous formons nos arbres et les transformons en bonsaï.

Ce savoir-faire pour amener à maturité nos bonsaï est important pour atteindre l’objectif de pouvoir présenter un arbre en exposition et tout simplement le soumettre au regard des visiteurs.

Ils vont alors ressentir, ou non, une émotion devant cette évocation de la nature que nous allons leurs proposer.

Allons-nous pouvoir créer ce sentiment ?

Avec ce numéro de France Bonsaï vous allez en apprendre un peu plus et commencer à atteindre le but recherché par tout bonsaïka lorsqu’il offre aux regards des autres ses bonsaï.

Mais pas seulement !

En effet savoir vieillir ce n’est pas seulement applicable aux bonsaï mais aussi à nous tous être humain.

Dès le premier instant de la naissance nous commençons à vieillir : c’est dans l’ordre des choses.

Toute notre vie nous allons devoir composer avec cette inéluctable chose qu’est le vieillissement.

Nous y arriverons avec plus ou moins de réussite.

Nous n’en parlerons pas autour de nous par pudeur mais aussi parce qu’il faut savoir rester jeune dit-on !

Mais pourtant savoir vieillir c’est tout un art.

Un art qui fait appel à l’acceptation, un art qui fait appel à la technique pour cacher l’usure du temps.

Et puis un jour : on ne peut plus rien cacher et alors apparaît en pleine lumière la vieillesse et pour ceux qui ont bien vieilli une certaine beauté.

Ne parle-t-on pas d’un beau vieillard à ce moment-là !

Apprenons donc à bien vieillir avec et par nos arbres.

Bonne lecture.

Jean-Marc Pouillon Président de la Fédération Française de Bonsaï

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4 Cycle de la taille pour améliorer et renouveler les branches 6 Qu’est-ce que l’éclaircissement des pousses ?

12 Qu’est-ce que le pincement ?

24 L’effeuillage 26 EXEMPLES PRATIQUES DE TRAVAIL 28 1. Travail des Cerisiers de Sainte-Lucie (Prunus mahaleb) 42 2. Travail des grenadiers (Punica granatum var. nejikan) 54 3. Travail des frênes (Fraxinus angustifolia) 68 4. Travail des oliviers (Olea europaea) 80 5. Travail des lentisques (Pistacia lentiscus) 98 6. Travail des ficus (Ficus retusa) 106 7. Éclaircissement et pincement des branches d’un pin (Pinus thunbergii ) 116 Résumé final de la saison de travail 118 Niveaux de la taille?

124 Glossaire

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CYCLE DE LA TAILLE POUR AMÉLIORER AUTOMNE

HIVER

Tailles du bois

ARBRES A FEUILLES CADUQUES

ARBRES A FEUILLES CADUQUES

Cette taille permet de rapprocher les bourgeons sur les parties de branche où nous souhaitons les voir se développer au printemps.

Ces tailles servent à éclaircir les branches trop épaisses, en permettant ainsi de rajeunir les branches au printemps, corriger les branches trop longues ou mal situées.

Taille pour former et renouveler les branches fines.

(La taille des bonsaï 1ère partie.

France bonsaï P 68)

• Taille d’hiver pour corriger les grosses branches.

(La taille des bonsaï 1ère partie.

France bonsaï P 80)

ARBRES A FEUILLES PERSISTANTES

• Taille pour former et rajeunir les branches fines.

Ces tailles servent à éclaircir les branches trop épaisses, en permettant ainsi de rajeunir les branches au printemps et de corriger les branches trop longues ou mal situées.

(La taille des bonsaï 1ère partie.

France bonsaï P 46)

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ET RENOUVELER LES BRANCHES PRINTEMPS

ÉTÉ

Tailles en vert TOUS LES ARBRES. ÉCLAIRCISSEMENT DES POUSSES. Nous éliminerons les pousses mal dirigées.

TOUS LES ARBRES.

PINCEMENT

Nous raccourcirons les pointes des pousses tendres pour augmenter la densité des branches.

Des nombreuses pousses sortent après l’effeuillage : nous devons éclaircir de nouveau.

ESPÈCES QUI BOURGEONNENT DE NOUVEAU FACILEMENT.

EFFEUILLAGE

Nous effeuillons quelques espèces à entre-nœuds longs pour obtenir un bourgeonnement plus dense. Aussi, nous pouvons effeuiller pour densifier plus rapidement n’importe quel arbre qui bourgeonne bien après la taille des feuilles.

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Qu’est-ce que l’éclaircissement des pousses ?

Bourgeonnement après la taille

Nous ôterons les pousses mal situées

Après la taille, sortent de nombreuses pousses mal situées : si nous les laissons toutes grandir, la base sera grossière et désordonnée.

Nous ôterons avec les doigts les pousses dessinées en rouge.

Nous laisserons grandir les pousses dessinées en vert.

Le choix des pousses est la clef qui permet de former de jolies branches.

Quelques semaines après la taille de fin d’hiver, les arbres commencent à bourgeonner.

Plus la taille est forte, plus de pousses mal situées sortiront.

Si nous nous limitons à raccourcir et éclaircir les extrémités des branches, la plupart des pousses sortiront sur les extrémités des branches.

Après une forte taille, nous éliminerons avec le bout des doigts les pousses mal situées ou mal dirigées.

Ce travail doit être réalisé quand elles commencent à se développer.

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C’est la seule occasion où nous pouvons éclaircir les pousses : si nous travaillons à temps, elles tomberont facilement par une simple pression des doigts.

En Japonais, l’éclaircissement des pousses porte le nom de « mekaki ».

Après l’éclaircissement, les pousses bien dirigées qui restent augmenteront très rapidement leur force et grandiront vigoureuses et saines.

En revanche, si nous tardons trop, nous ne pourrons pas éliminer les pousses endurcies et nous serons obligés de travailler aux ciseaux.

1er mai 2015. Choix des pousses de Pistacia lentiscus. Nous éclaircissons les pousses avec les doigts.

Nous éliminerons rapidement les pousses mal situées. On réalise ce travail juste après la sortie des pousses car par la suite, il sera beaucoup plus difficile de les éclaircir.

26 mars 2015. Punica granatum var. nejikan. Nous avons vu la taille de cet arbre dans la première partie de ce livre. Maintenant, nous éliminons les pousses mal situées avec les doigts en laissant celles que nous souhaitons voir pousser. Nous voyons comment les pousses se développent de façon équilibrée, preuve que la taille a bien été réalisée.

Le travail sera long et pénible, presque irréalisable.

De plus, une grande partie de la force de l’arbre sera consommée par la croissance des pousses mal dirigées.

Ensuite, nous nous limiterons à pincer et nous éliminerons une pousse si elle est vraiment mal située ou si elle grandit trop. Généralement, les passionnés n’éclaircissent pas les pousses de leurs bonsaï car ils pensent de façon erronée qu’en le faisant, ils perdent la densité sur les branches. Il est vrai que pour l’instant, les arbres semblent dégarnis

mais si nous n’éclaircissons pas, il ne sera pas possible de former de jolies branches. Rien qu’avec le pincement, le maximum que nous puissions obtenir sera des branches denses qui ressembleront, de loin, à celles d’un bonsaï bien formé.

Mais en nous rapprochant… quelle déception de découvrir que les branches dont les feuilles se trouvent sur les pousses des extrémités sont toutes emmêlées!

En éliminant les pousses intérieures et en éclaircissant les branches, nous obtiendrons de jolies branches naturelles.

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Attention : nous n’éclaircirons pas plus d’une fois par saison !

Le choix des pousses ou mekaki est une technique clef dans la formation de jolies branches.

En éliminant à la main les pousses mal dirigées, nous avançons rapidement dans la formation des branches.

Autre avantage : le soleil et l’air arrivent jusqu’à l’intérieur des branches.

Mais nous ne pouvons pas éclaircir les pousses des arbres chaque fois que nous pinçons car les arbres s’affaibliraient par manque de feuilles.

Lorsque l’été approche, les arbres poussent avec force, leurs feuilles synthétisent les sucres qui sont la base de la vie de l’arbre.

Si nous éclaircissons les pousses encore et encore au lieu d’avancer dans la formation, nous provoquerons un affaiblissement de l’arbre.

Après la taille d’hiver, nous éclaircissons les premières pousses, mais par la suite, nous nous limiterons à pincer de façon répétée.

Ainsi, les arbres récupéreront leur force et grandiront sains et vigoureux.

Lors des prochains pincements, nous nous limiterons à ôter quelques pousses qui sautent aux yeux mais sans plus.

Croissance des pousses après l’éclaircissement.

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Nous pouvons pincer souvent mais il ne faut éclaircir qu’une seule fois par saison.

La formation des branches avec les ciseaux et l’éclaircissement est une technique qui donne des résultats uniquement au bout de plusieurs années.

Chaque année, les branches s’améliorent et avancent de façon résolue vers la formation.

L’émotion des bonsaï japonais se trouve en grande partie dans le travail délicat des branches qui nous impressionne profondément.

Nous voyons souvent des arbres à feuilles caduques avec des troncs apparemment peu intéressants mais qui deviennent des arbres précieux en portant la plus grande attention à la formation des branches.

De plus, lorsque les bonsaï approchent de la fin de leur formation, nous ne pouvons pas les maintenir plusieurs années dans leur état final, à moins d’utiliser des techniques particulières.

Lorsque les branches fines commencent à s’affaiblir, nous aurons besoin de refaire l’arbre. Pour cela, il est nécessaire de connaître à fond la technique de formation des bonsaï.

Toutes les pousses qui grandissent sont bien situées et contribuent à la formation d’une jolie branche.

Punica granatum var. nejikan. 20 avril 2015, après un bourgeonnement splendide.

Cet arbre n’a pas encore été pincé ni éclairci.

Punica granatum var. nejikan. 20 avril 2015, après avoir éclairci les pousses mal dirigées.

La différence de végétation est énorme. Il est facile de comprendre que nous ne pouvons sélectionner les pousses plus d’une fois par saison sans affaiblir les arbres. A partir de maintenant, le feuillage de cet arbre se densifiera rapidement seulement en pinçant, sans éclaircir davantage.

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Éclaircir à la main...

Ficus retusa, commençant à former les branches fines. Après avoir taillé, de nombreuses pousses mal situées sont sorties.

Lorsque les branches sont en formation, nous éclaircirons toujours les pousses à la main.

Devons-nous toujours éclaircir à la main les pousses mal dirigées ?

Après la taille sortent toujours des pousses mal dirigées, mais plus la formation de l’arbre avancera, moins de pousses mal situées sortiront à l’intérieur des branches car, lorsque elles sont mieux formées, nous aurons moins besoin de les tailler.

Sur ces pages, nous voyons la taille de deux Ficus retusa que nous avons utilisés comme exemples.

Sur la page de gauche, nous voyons un Ficus qui se trouve en phase de formation des branches fines.

Sur la photo du bas, nous pouvons voir comment de nombreuses pousses mal dirigées sortent après la taille, pousses

Nous éclaircirons à la main pendant la phase de formation des branches

En corrigeant les grosses branches avec la taille, de nombreuses pousses sortent à l’intérieur des branches que nous devrons éliminer à la main : impossible de corriger cela avec des ciseaux.

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... ou éclaircir avec les ciseaux

Ficus retusa, affinant la ramification fine qui est déjà presque formée.

Lorsque la ramification est très avancée, nous pouvons éclaircir les pousses avec des ciseaux.

que nous éliminerons facilement à la main : nous aurions beaucoup plus de travail si nous devions les raccourcir une à une avec le bout des ciseaux.

En revanche, le Ficus de la page de droite se trouve en phase de densification des branches fines, presque à la fin de leur formation.

Il y a très peu de pousses mal situées que

nous pouvons couper avec des ciseaux.

Ainsi, nous pouvons éliminer facilement le surplus de pousses pour que les extrémités de branches s’ouvrent deux par deux.

Avec les mêmes ciseaux, nous éliminerons facilement les quelques pousses mal situées de l’intérieur des branches.

Nous éclaircirons les arbres presque formés avec les ciseaux

En taillant cet arbre avancé, nous laissons de nombreuses branches fines. Les pousses sortent de ces branches fines : il y a très peu de gourmands à l’intérieur des branches. Nous pourrons facilement réduire avec les ciseaux les extrémités des branches pour que les pousses s’ouvrent deux par deux.

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Exemples pratiques de travail

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Après la taille des branches, la taille en vert continue. “Festina lenteâ€? (Se presser lentement).

S 15

1. Travaux sur un Sainte-Lucie

(Prunus mahaleb)

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Un arbre Ă feuilles caduques qui donne des fruits

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Nous allons voir les travaux d’éclaircissement et de taille en vert d’un Prunus mahaleb, un arbre à feuilles caduques qui donne des fruits.

Les cerisiers sylvestres sont de très jolis arbres qui grandissent vigoureusement.

Les entre-nœuds sont très courts et les feuilles petites, ce qui facilite beaucoup leur formation en bonsaï.

En revanche, les branches qui portent des bourgeons à fleurs forment difficilement des bourgeons à feuilles.

Le travail de ces cerisiers est similaire à celui des autres arbres de la même famille comme les pommiers (Malus everest).

Mais les pommiers sont plus vigoureux et il est plus difficile de contrôler la croissance de leurs pousses. Avec de légers ajustements, les techniques pour former les branches sont presque identiques.

Nous ne pouvons pas développer le travail de chaque espèce mais nous pouvons apprendre à quoi sert chaque technique.

Premier travail : éclaircissement

13 mars 2015. Après la taille, de nombreuses pousses sortent sur les extrémités des branches.

Beaucoup de ces pousses sont mal dirigées. Nous les éliminerons avec le bout des doigts, elles sont encore tendres et s’éliminent facilement.

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Après avoir éclairci l’extrémité de la branche. Nous avons éliminé les pousses excessives et mal situées.

Maintenant, nous laisserons grandir ces pousses jusqu’à ce qu’elles soient prêtes à être pincées.

Parfois, certaines pousses retardataires sortent de nouveau après avoir éclairci : nous devrons les éliminer.

5 avril 2015. Juste avant le pincement. Après l’éclaircissement des pousses tendres, nous trouvons parfois une pousse mal située que nous couperons avec les ciseaux lorsque nous allons pincer.

Maintenant nous voyons par où sont sorties les pousses, nous pouvons donc ajuster avec précision les branches en corrigeant et en complétant la taille.

Après avoir terminé l’éclaircissement avec les ciseaux.

Maintenant, nous pouvons pincer.

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Développement des pousses après le premier pincement

0 Les numéros en blanc correspondent au nombre de jours après le premier pincement.

5-04-2015. Nous allons voir comment se développe et en combien de temps apparaîtra le second bourgeonnement après le pincement d’une pousse de Prunus mahaleb.

Nous avons coupé une pousse tendre, pour cela les nouvelles pousses sortiront rapidement.

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2

6-04-2015.

Juste après avoir pincé.

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7-04-2015.

4

8-04-2015.

9-04-2015.

Quatre jours après le pincement, il semble que rien ne se passe.

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10-04-2015.

7

12-04-2015.

Les jours suivants, la nouvelle pousse continue de grandir rapidement.

9

6

11-04-2015.

Six jours après, nous voyons une languette qui commencer à sortir de sa coque.

8

13-04-2015.

Nous voyons également que la pousse du dessous commence à se développer.

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14-04-2015.

15-04-2015.

Les deux pousses continuent à se développer rapidement.

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16-04-2015.

13

18-04-2015.

Les deux pousses commencent clairement à s’ouvrir.

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20-04-2015.

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17-04-2015.

12 jours après, il semble que les pousses soient sur le point d’ouvrir leurs premières feuilles.

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19-04-2015.

Deux semaines exactement après le pincement.

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21-04-2015.

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22-04-2015.

Comme nous l’avons vu dans cette série de photos, nous avons constater que les nouvelles pousses ont commencé à grandir seulement six jours après le pincement.

Les feuilles commencent à sortir en 12 jours et au bout de 19 jours, les feuilles sont déjà ouvertes et commencent à grandir.

Nous voyons comment le pincement en vert n’arrête presque pas la croissance de l’arbre car au bout de 6 jours, nous commençons déjà à voir les premiers signes de bourgeonnement. Dans deux ou trois semaines, ces pousses pourraient presque être pincées de nouveau.

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24-04-2015.

Détail des nouvelles pousses. Les feuilles se distinguent déjà parfaitement.

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Second pincement Que se passe t-il si nous pinçons de nouveau rapidement, lorsque la pousse est encore tendre ?

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6 mai 2015.

Nous pinçons en vert pour la deuxième fois.

6 mai 2015. Les bourgeons des pousses que nous avons pincés restent verts : dans quelques jours, ce rameau pincé poussera à nouveau.

Le pincement en continu rajeunit les pousses des arbres et ne les laisse pas s’endurcir.

Pour cela, nous pouvons pincer de nombreuses fois un arbre dans une même période de croissance, mais il s’agit, avant tout, de voir si cela est nécessaire.

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Que se passe t-il si nous tardons à pincer et si nous le faisons lorsque la pousse a déjà durcie ?

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28 mai 2015. Nous avons laissé la pousse s’allonger pour freiner le bourgeonnement suivant. Lorsque les pousses durcissent, il leur est beaucoup plus difficile de bourgeonner à nouveau après le pincement Il est intéressant de freiner la croissance de ces cerisiers car nous ne souhaitons pas pincer plus de deux fois.

23 juin 2015. Les bourgeons des pousses que nous avions laissés grandir s’étaient déjà endurcies.

L’arbre ne bourgeonne pas de nouveau. En été, les cerisiers arrêtent leur croissance très facilement.

Si nous coupons de nouveau, nous ne pourrons plus parler d’un pincement mais d’une taille.

La seule façon de faire que cet arbre grandisse de nouveau est de l’effeuiller complètement.

Mais cela vaut-il la peine de lui imposer un si grand effort ?

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Les branches qui portent des bourgeons à fleurs développent difficilement des bourgeons à feuilles

Les branches qui portent des bourgeons à fleurs développent difficilement des bourgeons de feuilles : même en ôtant les fruits, les branches qui portent des bourgeons à fleurs ne formeront pas de pousses vigoureuses.

Quand nous sommes en phase de formation des branches d’un cerisier, nous devons tailler de manière à éliminer le plus grand nombre possible de bourgeons à fleurs.

Cerises de Prunus mahaleb. Les fruits de ces cerisiers sont très jolis.

Lorsque les branches de l’arbre sont déjà bien formées, il est agréable de les laisser former quelques fruits.

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106

20 juillet 2015. La croissance des pousses s’est arrêtée mais l’arbre est déjà en train de former les bourgeons qui s’ouvriront à la prochaine saison.

Branches de cerisier sylvestre (Prunus mahaleb). Christian Meunier.

Magnifiques branches formées par pincement et taille par cet auteur.

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Fin de la saison de travail ...

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6 octobre 2014. Prunus mahaleb. Didier Schuller.

Les feuilles commencent à jaunir. le temps de la taille s’approche.

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... Et début de la prochaine

31 octobre 2014. Prunus mahaleb. Didier Schuller. Après le deuxième pincement, certaines pousses ont continué de croître mais nous les avons laissé pour augmenter la force des branches.

Maintenant, le moment de la taille est arrivé.

La taille d’automne sert à renforcer les bourgeons que nous voulons voir pousser au printemps.

Normalement, nous taillerons au moment de la chute des feuilles.

Les années où le froid tarde à arriver, il est prudent d’attendre un peu pour tailler afin d’empêcher les arbres de re-pousser hors-temps.

La saison de travail des sainte-lucie, se termine à l’automne… quand la suivante s’annonce.

Maintenant, nous voyons bien la structure des branches formées uniquement par la taille et les pincements : avec la taille d’automne nous allons les affiner davantage.

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3. Travail des frĂŞnes Fraxinus angustifolia

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Un feuillu avec des entre-nœuds longs

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Les frênes sont des arbres classiques à feuilles caduques mais qui présentent trois difficultés dans leur formation.

La première est que les feuilles sont assez grandes, bien que celles de cette espèce aient une taille assez réduite.

La seconde difficulté est très importante : étant très vigoureux, les entrenœuds qu’ils forment après le premier

pincement sont très longs.

Nous résoudrons ce problème avec l’effeuillage, ce qui nous permettra de connaître plus à fond cette technique peu utilisée.

La troisième difficulté est que les pousses sortent opposées.

Nous allons voir comment nous pouvons résoudre ces problèmes.

Premier travail : éclaircissement

Éclaircissement des pousses dans la première phase de la formation d’une branche.

Nous éliminerons les pousses marquées en rouge.

0

31 mars 2015. Après avoir éliminé les pousses mal dirigées, nous avons ajusté la taille avec les ciseaux. Ces deux pousses bien dirigées créeront une branche avec un joli rythme.

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Éclaircissement des pousses sur une branche déjà plutôt avancée.

Il y a trop de pousses sur les extrémités de branche : nous allons les éclaircir pour simplifier la ramification. Les branches fines finales se développeront à partir de cette structure. De plus, comme nous pouvons voir, les pousses sortent opposées (face à face, à la même hauteur de branche).

Pour former une ramification plus fine, commençons par éliminer les pousses mal situées, puis nous éliminerons également quelques pousses opposées pour que les branches s’ouvrent de façon alternée. Ce point est très important pour former des branches fines avec les frênes.

33

Pincement long pour équilibrer la force de l’arbre

Comme nous l’avons expliqué, les frênes grandissent avec beaucoup de force. Après avoir pincé les pousses fortes, le bourgeonnement suivant présente des entre-nœuds très longs, inutilisables pour former des branches denses. Solution : nous ne pincerons pas, nous les laisserons grandir.

Les pousses des parties les plus faibles comme les parties basses de l’arbre sont beaucoup plus faibles.

Ceci est typique des arbres très vigoureux qui concentrent toute leur force sur les pousses les plus fortes. Nous devons équilibrer un peu l’arbre, sinon nous ne pourrons pas équilibrer les branches.

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14

14 avril 2015. La meilleure façon de freiner une pousse forte est de couper sa pointe en laissant un morceau très long.

Observez comment les entre-nœuds sont très longs.

Nous coupons la pointe de la pousse avec les ciseaux. Ainsi, comme de nombreuses pousses latérales sortiront, il lui sera difficile de grandir à nouveau avec force car la force de la branche se divisera en quatre ou cinq pousses.

Ce n’est pas joli mais très efficace. Lors des prochains travaux, nous corrigerons ces branches.

Pour ceux qui pensent que l’apparence d’un bonsaï doit s’améliorer après chaque intervention, cette technique semblera erronée mais la beauté adviendra à la fin du travail, pas maintenant.

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Effeuillage 46

16 mai 2015. Effeuillant un vieux frêne.

Nous effeuillerons une seule fois par saison, ce qui nous permettra de faire deux pincements profitables, en modérant leur vigueur.

Juste après avoir effeuillé une branche. Parfois, nous laissons quelques feuilles intérieures, mais l’idée est d’ôter toutes les feuilles de l’arbre pour qu’il commence à bourgeonner entièrement à nouveau.

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16 mai 2015. En effeuillant, nous commençons par couper les pousses, corrigeant ainsi celles que nous avions laissées si longues pour les freiner.

En réalité, ces vilaines pousses n’auront subsisté qu’un peu plus d’un mois.

Après avoir coupé les pointes des pousses, nous couperons les feuilles.

C’est un travail long, un peu ennuyeux. Patience !

Après avoir effeuillé. Lorsque nous effeuillons, nous coupons toutes les feuilles des arbres, mais également les pointes des pousses. Si nous ne le faisons pas, les nouvelles pousses se concentreront seulement sur les extrémités des branches. L’effeuillage doit servir à augmenter la densité. Ce détail est très important.

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Comparaison des résultats

Entre-nœuds courts après avoir effeuillé. Nous pourrons les pincer facilement car après l’effeuillage, les frênes modèrent leur vigueur et le prochain bourgeonnement aura également des entre-nœuds courts. Pendant ces opérations, nous devons bien réduire la fertilisation.

Entre-nœuds longs après avoir pincé sans effeuiller.

Ces entre-nœuds sont trop longs pour former une jolie branche fine.

Si nous n’effeuillons pas les frênes, pincer ne sert à rien.

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Depuis plusieurs années, grâce à l’aide de Mme. Momoyo Nishiyama, nous maintenons une longue correspondance avec Mr. Shimizu Akira sur la formation des bonsaï. Grand nombre des techniques que nous expliquons dans ces deux numéros spéciaux sur la taille ont leur origine dans ses fameuses serres de bonsaï. Nous vous présentons un extrait de cette correspondance qui vous intéressera très certainement.

Questions à Shimizu Akira.

Coma-ruga , 26 octobre 2002

Réponses de Mr. Shimizu Kodama-gun, 1er novembre 2002.

Chez moi, je cultive des frênes à petites feuilles que j’ai sortis des champs en décembre de l’année passée.

Ils ont été cultivés dans le champ pendant 12 ans.

La première saison, j’ai laissé grandir les branches presque librement pour qu’ils enracinent bien, et pour fermer les coupes résultantes du prélèvement.

A partir du printemps de l’année prochaine, je commencerai à travailler la ramification.

Ce que je fais est couper les pointes des pousses lorsqu’elles sont encore tendres : en peu de temps, sur chaque pointe coupée sortent au moins deux pousses, ainsi la densité augmente rapidement. Je pourrai faire cette opération jusqu’à cinq fois pendant une période.

En hiver, je taille les branches pour les sélectionner légèrement.

Mais avec ce système, les branches s’emmêlent et deviennent grossières ; je crois qu’à la prochaine saison, je laisserai plus grandir les branches avant de les pincer.

Lorsque je vous ai rendu visite chez vous, vous m’avez dit que vous pincez peu de fois, seulement deux fois par saison, trois fois au maximum.

J’imagine que de cette façon, vous obtiendrez une ramification mieux distribuée.

Mes questions sont les suivantes : 1. Est-ce ce que ce que je vous ai exposé est correct ou je me trompe ?

1. La deuxième année, après avoir sorti les arbres des champs, nous les fertilisons suffisamment pour que les branches puissent grandir de manière que leur épaisseur soit en équilibre avec celle du tronc.

Du printemps jusqu’en automne, nous laissons grandir les branches et nous pinçons SEULEMENT DEUX FOIS par saison.

2. En pinçant, les arbres densifient rapidement, mais comment savoir combien de pincements je peux faire ?

Où est la limite ?

3. Comment change la manière de pincer tout au long du vieillissement de l’arbre ?

Josep-Maria Miquel

2. Pour former de bons arbres, il faut pincer les pousses le moins possible.

Le mieux est de travailler en pensant à la formation de la structure des branches des bonsaï durant 5 à 10 ans.

3. Lorsque les arbres vieillissent, les branches sont très denses et la croissance des pousses est beaucoup plus calme.

Par conséquent, nous pinçons (metsumi) et nous éclaircissons les feuilles en été (natsuno hasukashi) toutes en même temps.

A la fin de l’automne, après la chute des feuilles, nous taillons en observant bien le mouvement des branches.

Ceci est le système de travail utilisé à Shimizuen, au Japon.

Naturellement, je ne peux pas vous assurer que dans le climat de votre région et en travaillant des frênes, il ne faudra pas faire quelques ajustements importants sur la technique que j’utilise dans mes serres, vous devrez le découvrir par vous-même.

Je suis désolé de ne pas pouvoir vous aider à ce sujet.

Shimizu Akira 39

Pincements après l’effeuillage 70

9 juin 2015. Après l’effeuillage, les entre-nœuds sont courts. Nous pouvons pincer les pousses avec un bon résultat lorsqu’elles sont encore tendres, sans que les entre-nœuds ne s’allongent.

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30 juin 2015. Pinçant pour la deuxième fois. Les entre-nœuds du second bourgeonnement seront à nouveau assez courts. L’effeuillage nous a permis de contrôler le développement des branches de cet arbre. Sans ces techniques, nous ne pouvons pas former les branches des frênes.

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Dernier travail de la saison 137

20 décembre 2005 Phase d’enracinnement après le prélèvement.

15 août 2015. Après les deux pincements, les frênes - dont les branches sont déjà épaisses freinent avec l’arrivée de la chaleur. Si une pousse s’allonge trop, nous la pincerons lorsqu’elle durcira, pour la freiner. Il ne ressemble pas à un bonsaï, mais il commence ressembler à un vieil arbre.

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Fin des travaux

1 octobre 2015.

Les feuilles commencent Ă tomber.

6 octobre 2015.

Arrive le moment de la taille d’automne : des travaux se terminent et d’autres recommencent.

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189

6 octobre 2015. Fraxinus angustifolia. À la fin de la saison.

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4. Travail des oliviers Olea europaea

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Un bonsaĂŻ classique Ă feuilles persistantes

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Les formes des oliviers

7 juin 2015. Oliviers cultivés (Olea europaea var. europaea).

C’est presque difficile à croire que les formes de ces vieux oliviers sont toutes dues à la taille.

Ce sont des formes artificielles.

Lorsque nous imaginons l’apparence d’un olivier, nous voyons immédiatement la forme qu’ont les oliviers cultivés, avec des branches tordues qui soutiennent le feuillage qui descend, chargé de fruits.

Cependant, nous ne pensons pas que ces formes soient complètement artificielles et sont dues aux tailles de paysans.

Quand on taille un olivier, on favorise les branches qui descendent, parce qu’elles donneront des fruits.

Par contre, les gourmands (les pousses qui partent vers le haut), qui sortent après les tailles fortes, grandissent de façon démesurée mais ne fleurissent pas et ne produisent pas de fruits.

Pour cela, en taillant, nous essayons de ne pas trop dégarnir les branches qui descendent pour calmer l’apparition de gourmands : de toute façon, quelques mois après la taille, il faudra raccourcir un peu (si nous avons bien taillé) ou beaucoup (si la taille est trop forte) gourmands, qui pousseront vers le haut dans les plis des 46

branches.

Nous garderons seulement certains de ces gourmands si nous souhaitons les utiliser pour renouveler une branche faible.

Mais les oliviers forment rapidement des branches verticales et acquièrent une forme très différente de celle qu’ils ont lorsqu’ils étaient cultivés, dès que leur culture est abandonnée.

Les oliviers sylvestres, qui naissent fréquemment de graines que disséminent les oiseaux, poussent entre les roches dans des conditions très difficiles.

Pour cela, leurs formes tordues n’ont rien à voir avec celles des oliviers cultivés.

Leur bois est beaucoup plus dur car il se développe très lentement.

Il est fréquent de voir comme ils forment des ailes de bois sec, aussi dur ou plus dur que le bois des genévriers japonais.

Nous pouvons cultiver des oliviers sylvestres comme bonsaï, mais nous pouvons également cultiver des oliviers bonsaï qui ressemblent à des oliviers cultivés.

Olea europaea var. sylvestris. 12 mars 2012.

En plein travail d’éclaircissement des branches. C’est un olivier sylvestre avec les formes typiques de son espèce. Nous le taillons pour affiner la forme des branches.

25 mai 2012. Deux mois après, l’arbre a bourgeonné avec force.

Mais auparavant, les pousses avaient été éclaircies, c’est pour cela que maintenant, la végétation parait si ordonnée.

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6. Travail des ficus Ficus retusa

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Un arbre tropical Ă feuilles persistantes

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Un des espèces les plus utilisées comme bonsaï en Chine est le Ficus retusa.

Ces arbres sont d’origine tropicale, ils grandissent sans problème en plein soleil pendant les périodes chaudes de l’année mais ils ne résistent pas aux gelées.

Pour cela, ils sont fréquemment cultivés comme « bonsaï d’intérieur ».

Tout bon passionné sait que les « bonsaï d’intérieur » n’existent pas, mas il y a des arbres tropicaux que nous devons protéger en hiver.

C’est peut-être pour cette raison que les passionnés d’Europe ne s’intéressent pas beaucoup à la culture de cette espèce.

Cependant, c’est un arbre magnifique.

Bien travaillé, il développe une très jolie ramification.

Ce sont des arbres stables, solides qui perdent difficilement des branches.

Ils ont peu de maladies et s’ils sont cultivés en plein soleil, les feuilles se

durcissent et résistent aux attaques les plus habituelles, comme celles des cochenilles.

Naturellement, les ficus ne présentent pas de bois sec car celui-ci est mou et pourrit facilement mais, en revanche, les troncs ont de très jolies formes.

La clef pour avoir les ficus en bon état est de les tailler et d’éclaircir leurs pousses à la bonne saison.

Ainsi, les ficus renouvellent leurs branches en poussant vigoureusement, ce qui les fait renouveler également leurs racines fines.

Ainsi, les ficus vivent commodément en pot, durant de nombreuses années, sans besoin d’être rempotés.

(Voire aussi page 10).

Lorsque les ficus en sont aux premières étapes de la formation des branches, après les avoir taillés, de nombreuses pousses mal situées sortent et nous devrons les éliminer.

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20 mai 2015. Comme il y a encore peu de branches fines, de nombreuses pousses mal placées ou mal dirigées sortent à l’intérieur des branches.

Si nous n’éliminons pas ces pousses, il sera impossible de former de jolies branches.

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0

20 mai 2015. En revanche, lorsque la formation des branches est avancée, la plupart des pousses sont bien situées après avoir taillé.

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Nous voyons que la plupart des pousses sortent sur les extrémités des branches.

L’éclaircissement sera beaucoup plus facile que sur les branches en première étape de formation.

Branche de Ficus retusa après éclaircissement.

La structure de la branche est bien avancée.

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Pousses de l’apex avant l’éclaircissement.

La plupart des pousses sont bien situées. Nous pourrons éclaircir cette partie avec des ciseaux.

Pousses après avoir éclairci avec des ciseaux (en éliminant aussi quelques pousses intérieures avec les doigts).

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31

20 juin 2015.

Pincement des ficus de Mistral Bonsai après le premier éclaircissement.

119 Les numéros en noir correspondent au nombre de jours après l’éclaircissement.

16 septembre 2015. Aspect des Ficus après le second pincement.

L’aspect de sérénité de ces arbres nous conforte dans notre travail.

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