
3 minute read
ALAIN DIOT Maître de conférence en arts plastiques alaindiot2@orange.fr
Alain Diot
GREEN ? OUICHE !!
Advertisement
Green, çà vous chagrine parce que çà fait british, çà, c’est godiche, voire même ricain, là, c’est malsain. En français, green, soyons sévère, c’est vert, comme le rumine l’aigre au logis ! C’est qu’aujourd’hui le vert est partout, c’est fou, et ses échos logiques nous font pis que nique. Le vert est dans le fruit et le développement durable est sur la table et nous courre sur le râble, à nous pauvres lapins misérables ! Cette machine mesquine sur nous s’échine en surveillant la moindre bibine anodine, des fois qu’elle ne respecte pas la consigne, ou qu’on se mette trop de cocaïne dans les narines quand quelques officines clandestines se foutent de notre bobine en nous refilant de la margarine à la chloroquine pour beurrer nos tartines. Mais si on badine avec nos voisines libertines - surtout pas avec des gamines même mutines ! - il faut chasser la vermine pour éviter que çà patine et revenir aux origines pour s’en tenir à la vie sûre, même si, des fois, c’est dur ! Et pour rester vraiment dans la combine et vous léchez les babines dans votre cuisine, allez faire revenir quelques aubergines dans la farine, en évitant les terrines ou la poitrine, pour la jouer Végan dans votre cabane, mais ne vous étonnez pas si vos narines envisagent la famine devant ce type de galantine. C’est que se mettre au vert, en plein vent ou à couvert, faut le faire et comme le dit sur un ton doux amer le ver à soie en s’enfermant, benoit, dans son cocon d’hiver : « çà ne va pas de soi, ma foi ! ».
Et qu’est-ce qu’on y gagne, qu’est-ce qu’on y perd à vouloir épurer l’atmosphère ?
Sans savoir ce que le ver, lui, sent, ni ce que le ver déterre, dans les cimetières, prônons le vert à bière pour les grandsmères, pour les Adams, bonnes pommes, et leurs mamans qui nous assomment, osons le vert à dent pour qu’ils consomment, et pour faire bonne figure, pour les grandes pointures, choisissons le vert à pied, çà les rassure. Et si le vert olé vous aide à danser, bien chaud, le flamenco, le vert mifuge mi-raisin, c’est malin pour les intestins, et le vert glacé c’est
rêvé pour ceux qui préfèrent glisser. Et s’il faut savoir au vert s’y fier, il y a bien d’autres verts à citer. Il faut donc écouter le vert dire, en faisant attention au vert sot, voire au vert mi-sot, car parfois le vert te ment et même le vert tue ! Et que penser de ce paradoxe du vert roux qui vous enferme à l’an vert dans un trou vert quand au contraire il faut qu’on s’aère en évitant quand même le vert lent, ce vert moulu, voire le vert rouillé si l’on sent le vert baliser !
Et chers poètes lyriques, au diable vauvert, vos verts bucoliques qui nous refilent des coliques frénétiques de néphrétiques !
Bien sûr, pour la nature il faut que le vert dure et quand on sait que le vert y table, suivons ce que le vert dicte parce que si celui qui est soûl rate, celui qui est vert sait ! Et que ceux qui ont vu le vert hier se rappellent de ne pas céder le vert aux niaises, comme ce costaud de Paolo, pas non plus le vert au chiot, comme c’est le cas pour Andréa, en se rappelant que laisser le vert singer tôt risque de coûter gros ! Bien sûr, nous n’ignorons pas que le vert est de mise dans les colos des écolos, souvent bricolos mais pas trop rigolos, voire un peu barjos. Et ne vous affolez pas si vous avez un vieux père vert, au contraire, c’est super, surtout s’il est resté encore bien bio ! Logique ! Et si votre mère légère est un coup lisse, un coup gare, donc un coup secousse, en restant à tout coup pure, elle à la chance d’être encore un coup verte et de voir venir, sans mentir, cent coups férir pour toujours reverdir ! Et du fond d’un désert légendaire
Alain (vert cible) DIOT Avril 2021 ou du haut d’une colline divine, quand bien même notre pater ne serait pas trop austère quand notre tantine danse la biguine, mes chères copines toujours coquines, mes partenaires si débonnaires, payons nous de concert un bon bol d’air dans les senteurs câlines des aubépines purpurines et surtout quelques verres qu’on nous aura offerts, sans oublier de remettre le coup vert avec nos écuyères sans crinoline, nous les experts du pipeline !