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EXPLOITATION DE L'IMMEUBLE

EXPLOITATION DE L’IMMEUBLE UN ENVIRONNEMENT SAIN

Espaces communs, qualité de l’air et de l’eau, livraison et courrier, entre autres aspects: l’exploitation d’un immeuble en temps de pandémie exige une sérieuse réflexion quant à ses systèmes et aux activités qui s’y déroulent afin d’assurer un environnement sain et sécuritaire à son personnel, ainsi qu’aux occupants et aux visiteurs.

ESPACES COMMUNS HAUTEMENT FRÉQUENTÉS

Hall d’entrée

Le hall d’entrée est souvent un point de rassemblement et un lieu de rencontres sociales. Il doit donc être repensé en fonction du principe de distanciation physique.

Voici quelques pistes pour le faire: retirer ou redisposer les places assises. Dans les espaces achalandés, utiliser des poteaux de guidage pour créer un espace ouvert entre les voies où circulent les usagers empruntant des directions opposées, installer des distributeurs de désinfectant très visibles, nettoyer régulièrement les poignées de portes extérieures et intérieures, installer un écran en plexiglas pour protéger les employés au comptoir d’accueil ou de conciergerie, prévoir une méthode sécuritaire pour la livraison des journaux, veiller à ce que les mesures tiennent compte des besoins des personnes handicapées.

Il faut arrêter les fontaines et retirer les refroidisseurs et les distributeurs d’eau et de bouteilles non seulement dans le hall d’entrée, mais partout dans l’édifice.

Salles de toilettes

Les salles de toilettes étant souvent conçues pour accueillir plusieurs personnes à la fois par souci d’effica cité, il peut s’avérer difficile de maintenir la distanciation physique à l’intérieur ainsi qu’aux entrées et aux sorties.

Voici des facteurs à considérer pour remédier à la situa tion : augmenter l’espace entre les utilisateurs en mettant certains urinoirs hors service et augmenter l’espace entre les lavabos et même entre les cabines de toilette si nécessaire. S’il y a un risque de proximité dans les toilettes ou si les entrées sont étroites, installer une signalétique pour indiquer si les cabines sont occupées ou non. Si les salles de toilettes ont deux accès, en réserver un pour les entrées et l’autre pour les sorties en apposant des autocollants au sol pour orienter la circulation. Installer des ouvre-portes automatiques ou laisser les portes ouvertes autant que possible pour éviter les contacts; si les portes ne sont pas automatisées, fournir des lingettes désinfectantes ainsi que des poubelles pour les jeter ,

sans oublier de tenir compte du Code national de prévention des incendies quant à l’endroit où les placer. Régler les distributeurs automatiques de savon afin qu’ils libèrent suffisamment de savon. Retirer les sèche-mains à air et les remplacer par des distributeurs de papier sans contact, installer également des robinets et des distributeurs de savon sans contact. En effet, peut-on lire sur le site Web de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ, 2020) 1 , les sèche-mains pourraient contribuer au dépôt de bactéries pathogènes sur les mains et le corps des utilisateurs. Les bactéries sont distribuées dans l’environnement général chaque fois que les séchoirs fonctionnent et peuvent être inhalées par les utilisateurs de même que par les autres personnes présentes dans la pièce. Selon cette même source, au point de vue de l’hygiène, les serviettes en papier seraient supérieures aux sèche-mains.

Les salles de toilettes doivent être fréquemment nettoyées, cela va de soi, par du personnel formé aux particularités en temps de pandémie et disposant d’équipement de protection personnelle (EPI) adéquat.

Il serait également bon de prévoir, dans les salles de toilettes, des poubelles réservées aux masques utilisés.

Enfin, dans le réaménagement de ces salles, il faut tenir compte des besoins de tout le monde, peu importe sa capacité physique (personnes en fauteuil roulant ou utilisant tout autre dispositif d’aide à la mobilité, personnes malvoyantes ou aveugles, malentendantes ou sourdes). Si, à certains endroits et dans certaines circonstances, les cabines pour personnes handicapées utilisées par tous peuvent aider à la distanciation, il faut toutefois s’assurer qu’elles demeurent facilement accessibles en tout temps aux usagers à qui elles sont d’abord destinées et qu’elles demeurent conformes au Code national de prévention des incendies.

Aires de restauration

Les aires de restauration peuvent être bondées à l’heure des repas et des pauses. Quand les gens mangent, ils sont plus susceptibles de propager leurs gouttelettes.

Il importe donc de prendre des mesures comme limiter, déconseiller ou même éliminer la consommation de repas sur place et encourager plutôt les menus pour emporter ou la livraison; l’utilisation d’applications de livraison de nourriture pourrait faciliter les choses. D’autres avenues sont considérées: disposer les tables et les chaises de manière à respecter les protocoles de distanciation physique; retirer les grandes tables ou à tout le moins recommander que leur utilisation soit restreinte ; faire alterner les sièges sur les bancs hauts ou installer tous les clients dans la même direction.

L’installation de stations de désinfection des mains sans contact à proximité de ces aires compte parmi les bonnes pratiques. Il faut également prévoir suffisamment de membres du personnel d’entretien en fonction pour assurer le nettoyage et l’élimination des déchets. Toutes les matières résiduelles et recyclables doivent être ramassées et transportées jusqu’au quai de chargement par le personnel de l’immeuble qui doit porter de l’EPI et prendre toutes les précautions nécessaires. L’accès aux corridors de service et à la zone des quais de chargement devrait être limité aux membres du personnel essentiels à ces opérations.

ISTOCK PAR ALESSANDRO BIASCIOLI

Livraison et salles de courrier

La livraison entraîne l’entrée de nouvelles personnes et de colis à l’intérieur des immeubles. Bien que les salles de courrier servent à centraliser la livraison des objets provenant de diverses sources extérieures, il s’agit souvent d’espaces restreints qui compliquent la distanciation physique et qui peuvent accroître la propagation du virus.

Voici de bonnes pratiques à considérer: concevoir des itinéraires pour éviter que les livraisons ne se fassent par les entrées des employés ou par les entrées principales ; choisir plutôt des entrées qui réduiront au minimum le contact avec la population générale de l’immeuble et demander aux livreurs de se présenter à la sécurité, à la conciergerie ou au quai de chargement avant d’accéder aux étages. Préconiser la distanciation physique dans les salles de courrier. Échelonner le ramassage du courrier, demander aux membres du personnel qui manipulent le courrier et les colis de porter de l’EPI pour réceptionner les colis, la poste et toute autre livraison et les former afin qu’ils utilisent et jettent l’EPI correctement et qu’ils se lavent les mains de la bonne façon. Établir des horaires de livraison sur 24 heures pour répartir le va-et-vient et favoriser ainsi la distanciation. Exiger que le personnel aux quais de chargement et celui de livraison portent de l’EPI et installer des réceptacles destinés au matériel utilisé. Multiplier les stations de désinfection des mains aux quais de chargement. Réduire ou, mieux, éliminer les formulaires et les procédures qui demandent d’établir des interactions rapprochées sur les quais de chargement . Si possible, retirer les articles des boîtes et jeter celles-ci avant de livrer les produits aux

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destinataires finaux. Planifier une livraison sans contact pour les services de messagerie internes.

Stationnements pour voitures et vélos

Le retour des travailleurs dans les tours de bureaux et des consommateurs dans les centres commerciaux augmentera la circulation; certaines personnes demeureront craintives ou mal à l’aise de voyager en transport en commun, d’où une pression accrue sur les installations de stationnement des voitures et d’entreposage des vélos.

V oici quelques considérations pour vous aider à relever ce genre de défi: fournir des installations suffisantes et sécuritaires pour les vélos ; minimiser les points de contact dans les aires de stationne ment en élaborant de nouveaux protocoles pour les véhicules entrant sur place ; donner aux locataires un accès plus tôt pour allonger les heures de pointe.

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Sécurité des systèmes d’eau

Lorsque les lieux ont été désertés pendant plusieurs semaines et qu’ils demeurent moins fréquentés, certaines attentions particulières sont nécessaires, comme une vidange des systèmes d’eau domestique et des canalisations où l’eau a stagné. D’autres recommandations sont pertinentes: faire couler à tour de rôle l’eau chaude et l’eau froide à chaque étage ; dans les toilettes et les urinoirs, tirer la chasse; faire couler les douches pour s’assurer que les amorces de siphon sont approvisionnées en eau dans les drains de l’étage et éviter la présence de mouches et d’odeurs d’égouts; effectuer une vidange des éviers de service dans les cuisines en laissant couler l’eau pendant cinq minutes; vérifier la propreté des aérateurs de robinets et les remplacer s’ils sont endommagés ou bouchés.

Dans les fontaines intérieures et extérieures, les piscines, les spas et les tours de refroidissement , il faut continuer d’assurer le traitement chimique ou l’évacuation des eaux afin d’éviter la prolifération bactérienne et faire fonctionner régulièrement les tours de refroidissement temporairement hors service, maintenir le traitement chimique ou vider les conduites afin de limiter la proli fération des bactéries Legionella ou autres. À noter que les bactéries Legionella prolifèrent davantage à une température de 25 à 42 degrés Celsius ; pour éviter cette plage, il importe de vérifier que l’eau froide demeure froide et que l’eau chaude demeure chaude.

QUALITÉ DE L’AIR, CVCA, VENTILATION ET FILTRES

La qualité de l’air a toujours été un sujet d’intérêt dans le secteur de l’immobilier, et le coronavirus a exacerbé les préoccupations à cet égard. Comme la demande de certains filtres à air se fait de plus en plus pressante dans les immeubles, il est important de réfléchir aux méthodes de ventilation.

À propos des filtres, notons qu’ils peuvent emprisonner le virus. L’élimination adéquate des filtres contaminés est donc nécessaire pour freiner la propagation du virus et protéger les personnes qui entrent en contact direct avec ces filtres. Comme les systèmes de ventilation ne sont pas tous conçus pour accueillir des filtres de cote MERV élevée, il faut vérifier auprès de son entrepreneur ou de son ingénieur en chauffage, ventilation et climatisation de l’air (CVCA) pour confirmer si le système peut effectivement produire le même rendement avec ces filtres.

Des mesures supplémentaires peuvent être prises. Comme l’air soufflé sort par les grilles à air et les diffuseurs, sa vélocité varie en fonction de la conception des diffuseurs et des caractéristiques de l’écoulement d’air. Or, une vélocité élevée peut propulser les gouttelettes contaminées plus loin, ce qui fait en sorte qu’elles demeurent en suspension dans

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l’air plus longtemps. Dans ces circonstances, même les occupants qui respectent la distanciation physique pourraient y être exposés. Afin de mieux évaluer ce risque, une discussion avec les occupants de l’immeuble et le personnel de garde sera utile pour savoir s’il y a des courants d’air (un signe d’une grande vélocité de l’air). L’entrepreneur responsable de l’entretien pourra alors aider à équilibrer le débit d’air et s’assurer que le système fonctionne selon sa conception d’origine.

Concernant les milieux intérieurs dans lesquels se sont produites des transmissions de la COVID-19, l’INSPQ (2020) explique sur son site Internet que dans une récente étude effectuée en Chine portant sur la transmission de la COVID-19 en milieu intérieur, les flambées (de 3cas ou plus) les plus fréquentes se sont produites au domicile (254épisodes), puis dans les moyens de transport (108épisodes). Ces résultats suggèrent qu’outre le milieu domiciliaire, les moyens de transport collectifs pourraient constituer un lieu de transmission non négligeable. Par ailleurs, l’étude fait aussi état d’un épisode de transmission d’une infection à la COVID-19 survenu dans une salle à manger d’un établissement de restauration, alors qu’on a également documenté une éclosion dans un centre d’appels de Séoul en Corée du Sud. Quoiqu’ils ne puissent se prononcer de façon précise sur les raisons justifiant ces observations, certains auteurs avancent l’hypothèse selon laquelle les faibles taux de ventilation couplés à une forte densité de passagers ou d’occupants

ISTOCK PAR ANDREYPOPOV

pourraient expliquer ces résultats. D’autres auteurs avancent également que de telles conditions conduiraient à une possible accumulation d’aérosols infectieux dans l’air intérieur de certains milieux.

En somme, des épisodes d’infections à la COVID-19 sont susceptibles de survenir dans divers milieux intérieurs. De plus, les modes précis de transmission du SARS-CoV-2 ne sont pas encore complètement élucidés, et selon les données scientifiques actuelles, les experts ne peuvent exclure une possible transmission par voie aérienne (fines sécrétions respiratoires infectées).

Concernant les paramètres environnemen taux qui favoriseraient la viabilité du SARS-CoV-2, le site de l’INSPQ ajoute que, bien que les virus soient des parasites intracellulaires obligatoires, le coronavirus pourrait résister un certain temps à l’extérieur des cellules infectées, et notamment dans les milieux intérieurs. La viabilité des virus dans un environnement donné varie notamment en fonction de la température de l’air et de l’humidité relative (HR).

L’atteinte d’une température élevée pourrait engendrer la détérioration de l’enveloppe lipidique des coronavirus et provoquer leur inactivation. En 2010, on a démontré, en laboratoire, que les virus appartenant au sous-groupe des SARS-CoV pouvaient demeurer viables à 4°C, et ce, jusqu’à 28 jours (sur l’acier inoxydable) (INSPQ, 2020).

La persistance de la viabilité dans le temps (ou temps de survie) diminuait généralement avec l’augmentation de la température. Des auteurs ont recensé les différentes études portant sur le temps de survie des coronavirus humains sur différents types de surfaces inertes (acier, aluminium, bois, papier, plastique, etc.). Les résultats font notamment ressortir que le temps de survie de certains virus serait moins élevé à 30 o C qu’à 20 o C. Des résultats similaires ont été spécifiquement obtenus en laboratoire au regard du SARS-CoV-2; des chercheurs ont démontré que la viabilité du virus est optimale à 4 o C et peut

aisément persister 7jours à 22

o C. Cependant, au-delà de 70°C, le temps d’inactivation n’excède pas 5minutes (INSPQ, 2020).

En ce qui concerne l’HR, on rapporte que la relation entre l’inactivation des coronavirus et ce paramètre n’est pas linéaire, contrairement à ce qui est observé pour la température. En effet, on observe un plus grand temps de survie du virus sur les surfaces à 4 °C à de faibles taux d’HR (20%) qu’à des taux modérés (50%). Aussi, les virus de ce même sous-groupe peuvent conserver leur viabilité pendant plus de 5jours sur les surfaces maintenues à une HR de 40 à 50% et à une température de 22 à 25°C (INSPQ, 2020).

En ce qui concerne la viabilité des coronavirus à des taux d’HR très élevés (par exemple, à 80 %), il semble que leur temps de survie soit beaucoup plus long à basse température (de 4 à 6 °C), qu’à température ambiante(21°C). La viabilité des coronavirus décline rapidement à une température et à une humidité élevées (par exemple, à38°C et à une HR supérieure à95%) (INSPQ, 2020).

En somme, les conditions de préservation idéales des coronavirus sont une température de 4°C et une HR de 20 à 40% . Ainsi, à la lumière des informations présentées ci-dessus, il se peut que le SARS-CoV-2 puisse survivre quelques jours en milieu intérieur. Malgré cela, il est toujours recommandé de maintenir les taux d’HR des bâtiments à l’intérieur des plages jugées acceptables par Santé Canada, soit environ 30% en hiver et 50% en été. De tels taux permettent également de maintenir l’intégrité des bâtiments, de limiter la prolifération fongique et d’assurer le confort des occupants.

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