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DES OUTILS POUR FAIRE CONNAÎTRE LES MÉTIERS DE LA TOITURE

PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIE LEMIEUX

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ISTOCK PAR PANNAWAT

Comme bien d’autres organisations, l’Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ) a dû revoir la formule de ses activités visant à faire la promotion des métiers de la toiture. Cela ne l’a pas empêchée d’atteindre encore une fois la cible en matière de visibilité.

La Semaine nationale des couvreurs, qui se tient habituellement en juin, a été reportée à la fin août 2020 et s’est déroulée entièrement en ligne, sur les pages Facebook et LinkedIn de l’Association. «Elle a connu un beau succès, affirme Marc Savard, directeur général de l’AMCQ. Près d’une trentaine d’entreprises y ont participé en mettant notamment des photos de leurs équipes. C’est le thème qui a été le plus populaire parmi ceux mis de l’avant chaque jour. Cela s’est révélé un bon moyen de reconnaissance de leur travail. Projet Signature est un autre thème qui a généré un nombre important de clics alors que les maîtres couvreurs étaient invités à montrer leurs projets emblématiques.»

ATTIRER LES JEUNES

Durant cette semaine, la page Facebook de l’AMCQ a connu une augmentation du trafic de 400%. «On a eu 13 000 visiteurs uniques qui ont vu notre campagne, précise M. Savard. Depuis, notre page Facebook a dépassé la barre des 1000 "j’aime". Ce sont des résultats fort intéressants. Notre objectif, c’est que cette visibilité se traduise en inscriptions dans les écoles de formation.» Depuis quelques années, les trois centres de formation qui offrent le diplôme d’études professionnelles (DEP) en pose de revêtement de

MARC SAVARD

Directeur général Association des Maîtres Couvreurs du Québec

AMCQ

toitures peinent à remplir leurs cohortes alors que la pénurie de main-d’œuvre se fait toujours sentir chez les maîtres couvreurs.

C’est d’ailleurs pour s’attaquer à ce problème que l’AMCQ a lancé l’an dernier sa campagne «T’as pas vu ma vue» qui vise à faire la promotion et la valorisation du métier de couvreur. Elle met en lumière ses points forts: il est facile d’accès, il offre une bonne rémunération et des possibilités d’avancement en plus d’un cadre de travail unique, les chantiers en hauteur.

La campagne s’est poursuivie cette année avec une stratégie renouvelée en raison de la pandémie. « Comme il n’y a pas eu de salon de l’emploi au printemps comme prévu, on a privilégié des placements publicitaires sur le Web», explique Marc Savard. Cette initiative a eu un impact sur la hausse du trafic du site Internet taspasvumavue.ca qui a enregistré jusqu’à 1 100 visiteurs par jour. Quant à la vidéo sur YouTube, elle a récolté plus de 55 000 vues depuis le début de la campagne. «"T’as pas vu ma vue" est un élément essentiel de notre coffre à outils pour attirer la main-d’œuvre, souligne le directeur général. Il est clair que le contexte actuel n’aide pas à accroître autant qu’on le voudrait les inscriptions dans les écoles de formation. Il nous faut donc poursuivre le travail.»

TRAVAILLER EN TEMPS DE PANDÉMIE

Pour les entrepreneurs en toiture, les activités se poursuivent sur fond de COVID-19. Les maîtres couvreurs se sont bien adaptés à la situation et n’ont pas eu à déplorer de foyers d’éclosion. Il faut dire qu’ils ont pris le taureau par les cornes pour contrer le coronavirus. «Nos membres ont mis en place des mesures qui allaient au-delà de celles recommandées par la santé publique et la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, affirme Marc Savard. Par exemple, certains ont utilisé un code de couleurs pour identifier les outils et les équipements, comme les gants et les harnais. Cela a permis d’éviter qu’ils passent d’un travailleur à l’autre pour ainsi limiter les risques de propagation. Les mesures de protection étaient peutêtre plus faciles à appliquer du fait que le travail se fait à l’extérieur. De plus, les couvreurs sont répartis par équipes de six à huit personnes. Ils recréent en quelque sorte le concept de bulle où la distanciation physique se fait de façon naturelle.»

Il reste que l’automne s’annonce chaud pour les maîtres couvreurs qui doivent rattraper les retards causés par l’arrêt des activités au printemps. On saura bientôt quel impact aura eu la pandémie sur le chiffre d’affaires de l’industrie de la couverture, l’AMCQ ayant commandé une étude pour tracer un portrait clair de la situation. Un dossier à suivre.

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