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REPORTAGE HONORIFIQUE Coup de chapeau à Marcel Langelier
COUP DE CHAPEAU À MARCEL LANGELIER
PAR NATHALIE SAVARIA, JOURNALISTE
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Le 30 septembre 2020, le président et chef de la direction de GSF Canada annonçait son départ à la retraite. Retour sur un parcours impeccable.
Marcel Langelier part avec le sentiment du devoir accompli. «GSF Canada est en excellente santé financière et profitable. Le fait qu’au printemps j’ai pu déléguer davantage de tâches à François Brassard, le directeur général, m’a permis de faire un atterrissage en douceur en septembre», raconte le nouveau retraité avant de jeter un regard rétrospectif sur sa carrière.
DE TECHNICIEN À DIRIGEANT EXPÉRIMENTÉ
C’est dans le domaine de l’électronique que Marcel Langelier a amorcé sa vie professionnelle: «J’ai toujours été un entrepreneur dans l’âme. Quand j’étais étudiant, avec deux autres collègues, on avait fondé une compagnie pour faire des systèmes de son pour des spectacles, La maison Triton électronique. Ça a bien fonctionné, mais à un certain moment, on a décidé d’un commun accord de prendre un chemin différent.»
Après un premier emploi, le jeune technicien en électronique travaille dans une usine de fabrication de systèmes de sonorisation pour les salles de spectacles où il grimpe un à un les échelons jusqu’au poste de directeur de production.
En 1982, Simplex, une compagnie spécialisée en équipement d’alarme incendie et sécurité, l’embauche pour diriger les services techniques.
GSF CANADA

Cette grande société américaine lui confie par la suite le poste de directeur technique pour son nouveau bureau au Québec, dont il contribue à la croissance. Au fil des ans, il gravit les échelons avant d’être nommé directeur général chez Simplex et SimplexGrinnell – le nouveau nom de l’entreprise –, poste qu’il occupe de 1995 à 2006.
CHANGEMENT DE CAP
À l’automne 2005, une firme-conseil sollicite Marcel Langelier pour le compte de GSF S.A.S., une grande entreprise française du secteur de l’entretien en quête d’un gestionnaire aguerri pour relancer ses activités au Canada. « J’ai dit non, mais on m’a rappelé une deuxième fois », relate-t-il. Même s’il est heureux, il sent les effets de l’entrée en Bourse de la société qui l’emploie depuis 23 ans, car la synergie n’était plus la même. «Finalement, je suis allé les rencontrer. L’entrevue m’a plu. On m’a fait une offre et j’ai accepté», se rappelle M. Langelier.
STRATÉGIE DE CROISSANCE
En avril 2006, Marcel Langelier se joint à GSF à titre de directeur général et, par la suite, de vice-président. Fidèle à son esprit entrepreneurial, il s’emploie d’abord à reconnecter l’entreprise à ses associations, soit BOMA Québec et l’Association des entrepreneurs de services d’édifices Québec (AESEQ). Il procède ensuite à des modifications au sein de l’organisation, puis lui donne une vision et une orientation : le développement de l’entreprise à l’échelle canadienne, la recherche de nouveaux clients et l’atteinte de la profitabilité sont désormais à l’ordre du jour. La transformation s’amorce en 2008: GSF Impeka devient GSF Canada afin d’étendre son offre de services dans tout le pays. Homme de terrain et proche des gens, Marcel Langelier rencontre les clients potentiels seul ou avec les équipes de vente partout au Canada. En 2009, GSF déménage son siège social de Montréal à Laval, à proximité d’un réseau autoroutier facile d’accès. Un choix stratégique, selon le vice-président: «Nos bureaux de Montréal ne répondaient pas à mes attentes. Moi, je voulais être dans les "majeurs", je voulais avoir des clients importants. J’ai donc décidé d’acheter un condo industriel à Laval.»
Marcel Langelier s’attelle aussi à reconnaître, parmi son équipe, les personnes à fort potentiel qui l’aideront à concrétiser sa vision et qui grandiront dans l’organisation. C’est le cas notamment de François Brassard qui, répondant aux multiples défis lancés par le dirigeant, passe de directeur des opérations à directeur du développement des affaires puis des services associés avant d’accéder au poste de directeur général en 2016. «Il s’agit d’un partenaire incontestable dans la réussite de GSF et dans ma réussite», souligne M. Langelier.
MISSION ACCOMPLIE
Grâce à une stratégie de croissance habilement menée, l’entreprise dirigée par Marcel Langelier, devenu président et chef de la direction en 2010, a connu une croissance soutenue, en veillant à proposer de nouveaux services à ses clients. «De 2006 à 2020, GSF a multiplié son chiffre d’affaires par cinq», révèle-t-il.
L’héritage de Marcel Langelier chez GSF Canada est considérable. En avril dernier, quelques mois avant son départ et en pleine pandémie, le dirigeant visionnaire a même acquis un immeuble adjacent au siège social, «en prévision de la croissance future de la compagnie».
NOUVELLE ÉTAPE
Pour sa retraite, Marcel Langelier a l’intention de s’occuper de sa famille et de voyager en compagnie de sa femme Suzie, une fois la crise sanitaire terminée. Première destination: l’Europe. Désireux de redonner aux autres en les faisant bénéficier de son expérience, il s’est inscrit au Réseau M qui se spécialise en mentorat pour entrepreneurs: «J’ai déjà commencé à faire du mentorat. Je suis mentor, entre autres, d’un vice-président et cofondateur de compagnie.» À peine retraité, Marcel Langelier a donc déjà entamé avec énergie et dynamisme ce nouveau chapitre de sa vie!
Témoignage de François Brassard, directeur général, GSF Canada C’EST UN ENTREPRENEUR DANS L’ÂME « »
«Quand on parle de Marcel Langelier, et c’est assez unanime, c’est son sens de l’entrepreneuriat qui revient. Marcel est un entrepreneur dans l’âme, avec toute la gestion du risque que ça implique. Il veut toujours offrir des services additionnels, développer de nouvelles divisions dans l’entreprise», témoigne François Brassard qui a travaillé aux côtés de l’exdirigeant pendant près de 15 ans.
Ce qui caractérise également Marcel Langelier, «c’est son désir de travailler dans le plaisir, de toujours être positif. Lors de la dernière visioconférence avec nos patrons français, même ceux-ci l’ont souligné. Et ça, c’est un des éléments-clés de son leadership».
Homme de parole, Marcel Langelier a toujours respecté ses engagements. «Au fil des promotions que j’ai obtenues avec Marcel, mes conditions salariales se sont améliorées, se remémore François Brassard. Et pourtant, il n’y a pas eu grand-chose par écrit. Marcel a toujours tenu parole, peu importe les engagements qu’il a pris auprès des employés de GSF ou des clients.»
Sans hésiter, François Brassard considère Marcel Langelier comme «un deuxième père»: «Pour créer cette relation, on comprend que ça va au-delà des affaires. Il y a vraiment quelque chose d’humain chez Marcel. Il prend le temps de s’intéresser aux gens. Il est à l’écoute de ses collaborateurs. Marcel n’a jamais travaillé avec la porte de son bureau fermée.»
Sa retraite approchant, Marcel Langelier s’est évertué à transférer des connaissances et des savoirfaire à son directeur général. «Pour Marcel, il fallait viser toujours plus haut et ne pas se satisfaire de nos résultats. Ce n’est pas de l’arrogance, mais
Marcel Langelier et François Brassard

JBC MÉDIA PAR SOUKSAKHONE VONGPHAKDY
simplement le désir de travailler plus pour obtenir plus. Marcel m’a donné le goût de devenir une meilleure version de moi-même et, donc, d’être moi aussi un leader inspirant qui a derrière lui des gens qui croient en ses projets et qui désirent le suivre.»
Selon François Brassard, en ralliant son équipe autour de ses objectifs, Marcel Langelier a contribué de façon remarquable à la croissance de l’entreprise: «À l’arrivée de Marcel, GSF avait perdu un peu de lustre. Il lui a vraiment redonné ses lettres de noblesse. Marcel a réussi à rassembler tous les collaborateurs pour parvenir à ce résultat.»