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des Alpes-maritimes
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& monaco
Un phEnomEne
A herculis I L Y A DES HISTOIRES QUI MÉRITENT D’ÊTRE ÉCRITES.
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lES COULISSES DU gp moNACO
La traversée de l’Atlantique à la voile entre amis ou la naissance d’un enfant, ces moments uniques et précieux méritent d’être immortalisés. Choisissez l’instant qui vous appartient. Nos graveurs, émailleurs, sertisseurs feront de votre histoire une légende. Il n’y a qu’une Reverso comme la vôtre. GRANDE REVERSO ULTRA THIN. Calibre Jaeger-LeCoultre 822. Brevet 111/398.
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Code Sport Côte d’Azur • n°11 • juin - juillet -août 2011
JUMPING DE CANNES
Sommaire 10 Plein cadre Nos images grand format pour voir le sport sous un autre angle 16 Les news L'essentiel de l'actualité sportive azuréenne en bref p.24
22 Les mots du sport Cultivez votre corps, mais aussi votre esprit ! 24 Formule 1 Dans les coulisses du Grand prix de Monaco
p.32
30 Golf BMW Golf Cup, parcours de passionnés 32 Dossier tennis Monte-Carlo Rolex Masters, Open de Nice, ITF juniors de Beaulieu et le photographe Gianni Ciaccia : la petite balle jaune est reine sur la Côte
p.48
48 Equitation Jumping de Cannes, trente ans de passion 54 Sponsoring Louis Julian, l'alliance du sport et du raffinement
p.56
56 Voile Jean-Pierre Dick à nouveau maître du monde 62 Football - Bilan Ligue 1 La saison de l'ASM FC, de l'OGC Nice et de l'AS Cannes, au crible 70 Basket-ball Golfe-Juan grimpe en N2
p.70
74 Athlétisme Le phénomène Usain Bolt et une pluie de stars au meeting Herculis 80 Combat Retour sur les championnats de France de K1 à Monaco
p.80
84 Escrime L'OGC Nice à l'assaut de la gloire 90 Badminton A Antibes, ils en pincent pour le "bad"
p.84
96 Horseball une discipline équestre pas comme les autres 100 Natation Quatre Azuréens aux Mondiaux de Shangai 106 Moto Jimmy Maccio, carabinier du prince et bête de course
p.106
110 Pétanque Plein fer sur Obut et cap sur le Riviera pétanque show
C S C dA R U Z ' ode
port
ôte
Edito
Et maintenant, on fait quoi ? Surtout ne pas tirer sur l’ambulance, mais tirer des conclusions constructives à cet échec retentissant. Le trio dirigeant de l’ASM FC, tiraillé par des guéguerres internes, entre luttes de pouvoir et intérêts personnels, attisés par une certaine suffisance, n’a pas su sauver le club d’une indigne relégation. Indigne, au vu des structures, des conditions mises à leur service et des 53 millions d’euros dont ils disposaient pour conserver leur rang. Des licenciements, des mises à l’écart à tour de bras initiés par ceux qui prônaient la stabilité. Nous devons respecter ces personnes en tant qu’hommes. Mais en tant que dirigeants, ils ont failli à leur mission, gérer un club aussi prestigieux que l’ASM FC. Nous partageons la déception des joueurs, avec leur part de responsabilité, et de l’entraîneur, qui a eu le mérite de récupérer un malade en phase terminale. Nous partageons surtout la peine des milliers de supporters de l’ASM FC à travers le monde qui, aujourd’hui, pleurent cette descente. Mais bon, voyons le bon côté des choses. Dans un pays où les constructions solides et esthétiques sont de mise, faire table rase pour reconstruire n’est finalement pas si mal. Mais de grâce, choisissez dorénavant des architectes à la hauteur du passé (et du futur) de ce grand club. L'ASM FC se relèvera parce qu’il le doit ! À part ça, nous souhaitons d’excellentes vacances à tous ceux… qui les méritent.
Jean-Marc Moreno
CODE SPORT COTE D'AZUR • Edité par SAM EDICOM – "Le Roqueville" Bat C – 20 Bd Princesse Charlotte - 98000 MONACO – Tél. : (+377) 97 97 06 27 – Fax : (+377) 97 97 06 28 – E-mail : contact@codesportmonaco. com • Editeur : Sabine TOESCA – E-mail : contact@codesportmonaco.com • Directeur de la publication : Jean-Marc MORENO – E-mail : moreno@sam-edicom.com • Journalistes : Jimmy Boursicot, Eric Luci, LS E-mail : redac@codesportmonaco.com • Comité de rédaction : Sabine TOESCA, Marc TOESCA, Jean-Marc MORENO • Secrétaire de rédaction : Cathy MORENO – E-mail : contact@codesportmonaco. com • Publicité : Jean-Marc MORENO – E-mail : moreno@sam-edicom.com • Graphisme & illustrations : Anthony HOUAL • Impression : Imprimerie de Monaco • Reproduction, même partielle, interdite sans autorisation de CODE SPORT COTE D'AZUR • Photo de couverture : Puma • ISSN 2079-4789
de l'ASM FC La jeunesse dorée
La Gambardella est à eux La saison de leurs aînés fait partie de celles à ranger tout au fond d'un placard, rayon "série Z". Mais pour les U19 de l'AS Monaco, 2010-2011 restera un épisode gravé à jamais dans la mémoire. Emmenés par François Ciccolini, ancien entraîneur de Bastia en première division, les rouge et blanc ont décroché la coupe Gambardella. En lever de rideau de la finale de la coupe de France, ils ont triomphé devant l'AS Saint-Etienne. Au stade de France, l'issue aura été longue à se dessiner. Après avoir ouvert la marque sur une tête de Labor (6e), les Monégasques ont été rejoints à la 81e par les Verts. Déterminés, ils se sont imposés au bout du suspense, lors d'une séance de tirs au but à couteaux tirés. C'est le jeune Morel qui a fini par donner la victoire à l'ASM au stade de France. Un moment inoubliables pour ces talentueux gamins du centre de formation. Le groupe : Sourzac, Phojo, Appiah (cap.), Labor, Kurzawa, Pandor, Assana, Pi, Vallot, Eysseric, Makengo, Grondin, Morel, Pinteaux, Ferreira Carrasco, Nagakoutou. © ????????? © X.Grimaldi/DM Sport/ASM FC
& tradition Prestige
Ils mettent les voiles à Antibes Tous les admirateurs de vieux gréements et tous les sportifs qui apprécient l'esprit "voileux" attendent ce rendez-vous avec impatience. Du 8 au 11 juin, les Voiles d'Antibes - Trophée Panerai lanceront la saison du circuit méditerranéen pour les catégories yachts d'époque, yachts classiques, yachts Esprit tradition et les Classes métriques. Sur les 23 km de littoral entre les baies d'Antibes et de Juan-les-Pins, des concurrents venus du monde entier se rencontreront sur des parcours côtiers ou lors d'épreuves de match-racing. On pourra notamment observer d'anciens bateaux ayant disputé la coupe de l'America entre 1958 et 1987 et des embarcations qui ont marqué l'histoire du yachting comme Outlaw, Tuiga, Sovereign ou encore Ikra. Chaque soir, après les régates, l'ambiance battra son plein au village, installé au centre du bastion Saint-Jaume, à deux pas du quai des Milliardaires. Jusqu'à minuit, le public pourra assister gratuitement à des concerts (funk, salsa, rock, electro).
© ????????? © Patrick Hanez
du panier Le haut
Nice retrouve l'élite Né de la fusion opérée en 2009 entre le Nice Cavigal Olympic (NCO) et le Nice Côte d'Azur basket (NCAB), le Cavigal Nice basket 06 a écrit la première grande page de son histoire. L'équipe féminine seniors, qui évoluait en Ligue 2 cette saison, a été sacrée championne de France. Drivées par Olga Tarasenko, les Niçoises se sont adjugé le titre en battant Reims (78-50) lors d'une finale disputée à Lyon. Jeanne Senghor-Sy a également été élue MVP des playoffs. Une formidable performance pour les Azuréennes, qui évolueront parmi l'élite à la rentrée. Cela faisait quatre ans que Nice avait abandonné ces rencontres au sommet. Dans quelque temps, la salle Leyrit pourra à nouveau vibrer face à des adversaires du calibre de Bourges, Tarbes ou Montpellier.
© ????????? © Photo : DR © DR
Brèves
Volleyball Personne ne semble pouvoir résister au pôle espoirs de Cannes. Vainqueurs de la compétition nationale “interpôles” en 2009 et 2010, les jeunes scolarisés au lycée Carnot ont obtenu un nouveau titre à Vichy, encadrés par Marc Rousselin et Eric Rouer. Corentin Suc a été élu meilleur passeur, Aaron Koubi meilleur attaquant-réceptionneur et Marc Rousselin meilleur entraîneur.
Beach volley
Les Allemandes s'imposent à Monte-Carlo
Dès que le printemps pointe le bout de son nez, le Monte-Carlo beach volley reprend ses droits. Lors de la quatrième édition disputée sur la plage du Larvotto, le public a pu assister à des rencontres féminines de niveau international. Ce sont les Allemandes Rieke Brink-Abeler et Angelina Grun qui ont remporté la finale (2 sets à 0) face à une paire américaine. Etape du circuit de la FIVB (Fédération internationale de volley-ball), le rendezvous était doté de 10 000 $ de price money. Du soleil, du sport et des demoiselles élancées : l'été approche…
© Stéphane Senaux/Charbon ardent
Automobile
Volley-ball
Rallye des princesses, la route enchantée
Les Mouginoises sacrées en Nationale 2
Elles sont élégantes et sportives, elles partent entre filles et vont traverser la France au volant de belles autos. Elles, ce sont les participantes du Rallye des princesses. En l'espace de six jours, ces dames vont parcourir 1 500 km. Le départ de l'épreuve est prévu place Vendôme, le 5 juin, et l'arrivée sera jugée à Monaco le 10. Pas de stress ni de coups bas dans cette aventure, seulement du plaisir et de la liberté. Entre Paris, Dijon, Divonne, Aix-les-Bains, Avignon et Monaco, la route sur le chemin du bonheur sera dégagée.
Les filles du MO Mougins viennent de réaliser une nouvelle saison de haut vol. Championnes de France de N3 l’an passé, elles ont réédité leur performance à l’étage supérieur. Lors de l’ultime match de la saison, elles ont écarté les Franciliennes du Plessis-Robinson. L’an prochain, le défi sera de taille en Nationale 1.
Aménagement
Volley
Bientôt un skatepark à Vence
Et à la fin, c'est le RC Cannes qui gagne…
Ils ont été plus de 500 à avoir rejoint le groupe Facebook “Pour la création d’un skatepark à Vence. Et ils ont fini par être entendus. Sur un espace de 4 000 m 3, les fans de roller, de skate et de BMX pourront se rencontrer. Des terrains multisports seront également aménagés sur ce terrain situé près du gymnase de la Rousse.
Tous les ans, les filles du RC Cannes s'offrent une "happy end". Un déluge de paillettes et des accolades pour fêter une nouvelle victoire. Un de plus. Cette année, les coéquipières de Nadia Centoni et Victoria Ravva ont ajouté un seizième titre de championnes de France à la collection maison, avec une coupe de France en prime. Mulhouse, adversaire (ou plutôt victime) des Azuréennes, a cédé, encore une fois (3-0 à l'aller, 3-0 au retour). Rendez-vous compte : en l'espace d'une saison, seuls le Stade Français et Evreux auront réussi à chiper un set aux Cannoises, invaincues lors des vingt-six matches de la saison. Tout bonnement intouchables au niveau national, les filles de la présidente Anny Courtade ont eu moins de réussite sur la scène européenne. Opposé à des formations bien mieux armées financièrement, le RC Cannes a quitté la Champions league au stade des playoffs à 12.
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Beach volley, combat de boxe, sandball (handball sur le sable), beach soccer, footy volley, pétanque… Du 30 juin au 23 juillet, il y en aura pour tous les goûts sur une place Massena transformée en terrain de sport géant. On pourra y croiser quelques grands noms du sport (Barachet, Accambray, Nicolas, Ravva, Di Biaggio…). Renseignements sur nice.fr
Mare Nostrum à Monaco : tous dans le grand bain
A moins d'un mois des championnats du monde, un casting de choc fourbira ses armes du côté de Monaco. Les 11 et 12 juin, la principauté accueillera plusieurs équipes nationales (Chine, Russie, Afrique du sud, Australie…) et des sérieux clients. Parmi la liste des engagés, on retrouve également de nombreux Tricolores (Muffat, Agnel, Gilot, Meynard, Lacourt, Mallet, Balmy… Le public devrait se régaler lors de cette 29e édition du Mare Nostrum. Renseignements sur montecarlo-swimming.com
Espace Miramar
French ultra festival
Antibes : ils vont courir pendant six jours non-stop !
En fin de contrat après quatre saisons passées à la tête de l’Olympique d’Antibes, le Monténégrin va passer la main à son assistant, Julien Espinosa. Agé de 27 ans, il sera le plus jeune coach de Pro B. Lors de la saison 2010-2011, il était également responsable des cadets France, qui ont atteint la finale nationale.
Cyclisme
Les championnats de France Masters à Antibes
L'Olympique cyclo club d'Antibes a obtenu l'organisation des championnats de France Masters sur route. Réservée aux coureur amateurs de 2e et 3e catégorie, l'épreuve se déroulera le 3 juillet, sur un circuit routier situé dans le secteur des Trois-Moulins.
Marcel Hartmann 14 mai - 30 juin
« PAYSAGES APPRIVOISÉS »
Pro B : un nouveau coach à la tête de l’Olympique d’Antibes
Finalistes du Trophée coupe de France (réservée aux amateurs), les hommes de Jean-Michel Sénégal étaient également à deux doigts de décrocher leur montée en Nationale 1, l’antichambre du monde professionnel. Deuxièmes de la saison régulière, ils ont chuté contre Cognac lors des quarts de finale.
Partout dans Cannes
par
PHOTOGRAPHIE
Basket-ball
Les Monégasques laissent filer leur billet pour la N1
CANNES FAIT LE MUR
une galerie à ciel ouvert
Vous êtes sidérés par le courage des marathoniens ? Vous allez être totalement bluffés par ces hommes et ces femmes capables de courir pendant… six jours d'affillée. Du côté du stade du Fort Carré, du 5 au 11 juin, les participants chercheront à battre le record de l'épreuve, détenu par le Français Olivier Chaigne, qui à réussi à parcourir plus de 850 km. Deux cents athlètes venus de dix-neuf pays sont attendus au départ de cette compétition hors normes. Certains s'aligneront sur des épreuves moins longues, qui dureront "seulement" 48 ou 72 heures ou prendront part aux six jours dans la catégorie marche à pied.
©Lionel Gauci
Nice : une place Massena 100 % sport cet été
PHOTOGRAPHIE
EXPOS ÉTÉ
Natation
©Emilie Saubestre
Brèves
Omnisport
CANNES 2011
par Lionel Gauci et Emilie Saubestre Photos du nouvel hôpital de Cannes 1er juillet - 28 août
SCÉNOGRAPHIE
LES ANIMAUX EN FOLIE
EXPOSITION
CIVILISATION MOYA
Centre d’art la Malmaison
27 juin - 2 octobre
par
Olivier Roche
Médiathèque Noailles
1 avril - 18 septembre er
PHOTOGRAPHIE
CANNES PHOTO MODE
9e édition
La Croisette, La Roseraie, rue d’Antibes 15 juin 15 août
CÉRAMIQUE/SCULPTURE
Hommage au plasticien belge
REINHOUD
Villa Domergue
Football
1er juillet - 11 septembre
Nice "sélectionnée" pour l'Euro 2016 Le suspense n'était pas vraiment insoutenable… mais il est toujours plus simple de bâtir sur du solide. A quelques semaines du début des travaux de l'Olympic Nice stadium (ils démarreront en août), la ville a été officiellement choisir pour accueillir des matches de l'Euro 2016. Le futur stade de l'OGCN, qui sera construit dans le quartier St-Isidore, pourra accueillir 35 000 spectateurs. Paris (Parc des Princes), Saint-Denis (stade de France), Lyon (futur stade des Lumières), Lille (grand stade Lille métropole), Nancy (Marcel-Picot), Marseille (Vélodrome), Bordeaux (Chaban-Delmas) et Lens (Felix-Bollaert) ont également été retenus. Saint-Etienne et Toulouse, simples réservistes, ont décidé de présenter un recours, qui sera étudié le 17 juin lors du conseil fédéral de la FFF. Aucune crainte pour Nice, assurée de conserver l'organisation de rencontres de l'Euro.
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SCULPTURE
EXPOSITION
PHOTOGRAPHIE
FENÊTRE SUR CANNES
Frédéric Bellay Musée de la Mer
LE MONDE DE JENKELL
2 juillet - 18 sept.
Partout dans Cannes
28 mai - 5 novembre
Des événements Ville de Cannes Renseignements : Direction des affaires culturelles
04 97 06 44 90 - www.cannes.com Ville de Cannes - Département communication - Mai 2011 - Sous réserve de modifications
1RE EXPO. INTERNATIONALE DE PEINTURES ET SCULPTURES Palais des festivals 19 - 24 juillet
e
w
Voile
Handball
Les “Postières” grassoises vers la N2
Dix-huit victoires, trois matches nuls et une seule défaite. Nanties d’un excellent bilan lors du championnat de Nationale 3, les protégées de Pascale Jacques ont réussi à arrocher le bon wagon et obtenu leur accession une journée avant le terme du championnat. Chapeau !
Le duo Charbonnier/Mio, bien rodés Nicolas Charbonnier (Yacht club d'Antibes), médaillé de bronze à Pékin en 470, espère faire au moins aussi bien aux Jeux de Londres. A un peu plus d'un an de cette échéance, Nicolas a été contraint de changer de partenaire. Son équipier Baptiste Meyer-Dieu, victime de problèmes de dos n'était pas certain d'être en condition pour les JO. Désormais associé à Jérémie Mion, l'Antibois semble trouver rapidement ses marques. Pour sa première grande sortie, après quelques semaines d'enttraînement, le duo s'est imposé à Palma de Majorque, lors d'une manche de la coupe du monde de voile olympique. A Hyères, durant la Semaine olympique française (Sof), Charbonnier et Mion ont accroché la deuxième place. Prometteur.
Rugby
Grasse et Saint-Laurent dégringolent d’un étage
La marche était sans doute trop haute pour le RO Grasse, relégué après une seule saison en Fédérale 1. Opposé à des clubs du calibre de Montauban ou Béziers, les Grassois ont fini bons derniers. Pensionnaire de Fédérale 3, le Stade laurentin n’a pas non plus réussi à sauver sa peau. Il évoluera en Honneur à la rentrée.
Futsal
La Bocca chute dans le dernier carré
Deuxième de leur poule de championnat de France, les joueurs du Cannes Bocca futsal affrontaient la redoutable équipe du Sporting club de Paris lors des demi-finales. Face à cette formation qui compte de nombreux Brésiliens, les Azuréens se sont inclinés 5-7.
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© Jean-Marie Liot/DPPI/FFV
VIVEZ CÔTE D’AZUR...
Handball
William Accambray élu meilleur joueur du championnat C'est décidément l'année de tous les succès pour William Accambray. Champion du monde avec les Experts, sacré champion de France et vainqueur de la coupe de la ligue avec Montpellier, l'Azuréen a cumulé les récompenses individuelles. Au terme de la saison, il a été élu meilleur jeune, meilleur arrière gauche et meilleur joueur du championnat de France. En 2010, c'est son coéquipier Nikola Karabatic qui avait été "MVP". A 23 ans, Accambray franchit un nouveau cap. Sur le plan statistique, il a battu son record de buts (128, soit dix deplus que l'an dernier). Organisés par la Ligue nationale, les Trophées du hand ont été attribués en fonctions du vote des internautes, des joueurs et des entraîneurs de D1. Dans l'équipe-type de la saison 2010-2011, on retrouve également le Niçois Xavier Barachet. Le joueur de Chambéry a été désigné meilleur arrière droit (60% des suffrages). © Accambray Sportissimo/Pillaud
Aventure
Trail des balcons d'Azur : pas vraiment du farniente…
Triathlon
Ironman de Nice, le retour des costauds
3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42,195 km de course à pied. Le 26 juin, tous les triathlètes de l'extrême seront au départ de l'Ironman Nice-France, qui comptera près de 2 500 participants. 50 places qualificatives pour l'Ironman d'Hawaï, le championnat du monde de la spécialité, seront attribuées au terme de ce défi colossal.
© Olivier Gouix
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Fin avril, vent glacial, pluie battante et 12°C sur le thermomètre. Sur la plage du château à Mandelieu, les 300 participants de l'Azuréenne (9 km) et du P'tit trail des balcons d'Azur devaient se demander ce qu'ils étaient venus faire dans cette galère… Mais quand on est mordu, on résiste à tout. Le lendemain, sur un terrain toujours très glissant, ils étaient 600 à prendre le départ du Trail des balcons d'Azur. Au menu, 33 ou 52 km d'effort, avec 2 450 m de dénivelé positif pour la plus longue des deux distances. L'homme le plus rapide, Michel Verhaege, a bouclé l'affaire en 5 h 1' 50''. Irina Malejonok, première féminine, a réalisé un chrono de 5 h 40'.
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Brèves
N
3-4 septembre 2011
Les mots du sport
tristar111monaco.com
“Alpine, la passion bleue”
De Bernard Sara. Editions ETAI.128 pages. 29,90 euros. Certains, comme les passionnés qui se retrouvent chaque année dans le département et dans les Hautes-Alpes pour la Ronde des cîmes (du 10 au 12 juin), vouent un culte sans borne à cette berlinette “Made in France” de légende. Du charme du premier modèle imaginé par Jean Rédélé à Dieppe dans les années 50 jusqu’à l’A610, dernière Alpine aux lignes très “eighties”, chacune de ces autos a une histoire à raconter. Les très belles photos de l’ouvrage rappelleront beaucoup d’émotions aux puristes.
“les plus grands Champions de la Formule 1” De Peter Murray. Editions Fetjaine. 96 pages. 19,90 euros. Simple et épuré ce livre en forme de roue vous mène sur les traces des hommes qui ont marqué l’histoire de la F1. De Juan Manuel Fangio à Sebastian Vettel, en passant par Jackie Stewart, Graham Hill ou Michael Schumacher, chaque portrait permet de revivre les grandes heures du championnat du monde. Juste après le Grand prix de Monaco, beaucoup apprécieront de replonger dans la vie de ces pilotes de légende.
“Festival de passions, 1958-2011” De Gilbert Chamonal et Hervé Somnard. 304 pages. 20 euros. Renseignements sur festivalpassionscannes.fr Un journaliste tout-terrain qui aime vibrer, un dirigeant qui a consacré sa vie au sport et de précieux témoins. Et une formidable aventure humaine, celle de Gilbert Chamonal. Entre le football à l’AS Cannes et le volley au RC Cannes, il a passé plus de quarante ans dans les coulisses du sport, avec passion et abnégation. Pour retracer son parcours, il a fait appel à Hervé Somnard, ancien reporter à Nice-Matin. Ensemble, ils sont partis à la rencontre de ceux qui sont ou qui furent les grands acteurs du sport cannois (Zinedine Zidane, Victoria Ravva, Luis Fernandez…). Témoignages, portraits et photos garnissent cet ouvrage riche en anecdotes. Une partie des bénéfices sera reversée à Association pour la vie, Espoir contre le cancer.
“Comité olympique monégasque, un siècle d’histoire” D’Alain Manigley. Edité par le COM et la principauté de Monaco. 192 pages. Renseignements auprès du comité olympique. Tél : +377.92.05.71.67. ou secretariat@comite-olympique.mc Crée en 1907, le Comité olympique monégasque a oeuvré sans relâche pour faire du Rocher un territoire sportif. Dans l’ombre des grands événements suivis depuis des décennies par la planète entière, des hommes et des femmes ont souhaité faire profiter la principauté des valeurs universelles du sport. A travers de nombreux documents (photos, affiches, timbres, statistiques…), ce livre-somme offre une plongée totale dans plus de cent ans de sport monégasque. Athlète émérite, le prince Albert figure évidemment en excellente position dans ce panthéon, pour ses multiples participations aux JO d’hiver en bobsleigh. En marge des cérémonies d’ouverture diffusées en Mondovision, on a surtout l’occasion de découvrir l’étonnante vitalité qui anime Monaco 365 jours par an.
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“Jean Fréchaut, au cœur du peloton” De Patrick Didier. Editions Scripta. 109 pages. 12,90 euros. En vente à Vence ou à commander par mail : pharmacie.didier@yahoo.fr Il a couru le Tour de France avant-guerre, à l’époque où les cyclistes étaient considérés comme de véritables héros lancés sur les routes dans des conditions rocambolesques. Lui, c’est Jean Fréchaut, 96 ans. Installé à Vence depuis plusieurs décennies, il s’est livré à Patrick Didier. D’une méticulosité extrême, ce dernier a puisé dans des milliers de pages d’archives pour retrouver une date, un nom, une anecdote. Le résultat ? Un récit pointu et ponctué de petites histoires qui appartiennent à l’Histoire de la petite reine, où se côtoient Bartali, Vietto, Magne…
En solo, à 2 ou à 3 ? Venez tester la Formule 1 du triathlon ! 1km SWIM 100km BIKE 10km RUN
Formule
GP de Monaco
1
Vettel lucky winner L'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull), intouchable depuis le début de saison, s'est imposé pour la première fois à Monaco. Un succès du talent, de l'audace et un peu de chance. Par Jimmy Boursicot. Photos : McLaren, Mercedes, Sauber et ACM. Remerciements particuliers à Jean-Marc Folleté.
L
e temps d'un long week-end, le centre du monde automobile se trouvait à Monaco, autour de ce circuit mythique qui a tant fait parler, écrire et rêver. Pour les pilotes, ce tracé si particulier suscite le désir. Il peut mettre en valeur la dextérité d'un prodige. Mais il peut aussi se transformer en calvaire pour certains. Cette année, il y en avait un que tout le monde attendait au tournant : Sebastian Vettel. Champion du monde en titre, auteur d'un début de saison époustouflant, l'Allemand avait encore un territoire à conquérir. Et au terme de la 69e édition du Grand prix monégasque, il est parvenu à mettre le Rocher dans sa poche. Avant de sabrer le champagne, l'Allemand a réussi la pole position (en 1'13''556), comme il l'avait déjà fait à quatre reprises lors des cinqs premières manche de la saison. Impossible, cependant, de savourer cette première réussite de manière classique.
Grosse frayeur pour Sergio Perez Car samedi, alors que Nico Rosberg avait déjà embrassé le rail de sécurité et crashé sa Mercedes à la sortie du tunnel sans être blessé, Sergio Perez (Sauber) allait susciter une vive émotion dans les tribunes, au centre média et dans les
stands. Le Mexicain perdait le contrôle de sa voiture après le tunnel (la portion la plus rapide du circuit, à près de 290 km/h), heurtait une barrière et allait encaisser un choc terrible dans les protections de la nouvelle chicane. Le jeune pilote de 21 ans ne pouvait s'extraire seul de son cockpit. Les ambulances déboulaient dans un silence de mort. Tension sur les visages, gorges nouées. Il était 14 h 57 et il restait encore 2'26'' à rouler en Q3. Tout le monde regagnait le pitlane, dans l'inquiètude la plus totale. 38 minutes plus tard, la séance d'essais qualificatifs reprenait. Transporté à l'hôpital Princesse-Grace, Perez était conscient et n'avait été victime d'aucune fracture. Un miracle.
Une question de stratégie Dimanche, dans une ambiance exceptionnelle, entre familles en goguette, milliardaires en villégiature et mannequins en robes cocktail, le
show s'annonçait très chaud sur la piste. Parti de la première ligne, l'Allemand occupait toujours la tête quand Button décidait de rentrer aux stands pour chausser des pneus "super tendres". L'encadrement de Red Bull tentait de suivre et rappelait ses équipiers. Un échec. Les mécanos s'emmêlaient les pinceaux et Vettel devait repartir avec des pneus… tendres. Quand ce fut au tour de Webber, les techniciens n'étaient tout simplement pas prêts. "J'ai perdu beaucoup de temps à cause de ça", déplorait l'Australien, obligé de naviguer dans le trafic. Pour gagner, Sebastian Vettel savait qu'il allait devoir prendre des risques. D'autant plus que Jenson Button mettait les gaz et creusait l'écart. Le champion du monde en titre tentait un pari osé en adoptant une stratégie à un seul arrêt. "Je voulais continuer, je me disais qu'en jouant bien le coup dans certains passages, je pourrais peut-être contenir les autres." 24 25
Au 32e tour, la donne allait changer. Massa, à la lutte avec Hamilton qui voulait le dépasser dans l'épingle du Loews, endommageait son aileron avant et partait à la faute dans le tunnel. Première entrée en action de la safety car et premier "coup de bol" pour Vettel, alors chahuté par un Button qui menait un train d'enfer. L'Allemand, toujours pas repassé par les stands, reprenait les commandes.
Trois hommes pour un sacre On ne le savait pas encore, mais "Baby Schumi" n'allait plus les lâcher. Pourtant, à six tours de l'arrivée, le trio Vettel-Button-Alonso se livrait encore une formidable bataille, avec moins d'une seconde d'écart entre le premier et le troisième. Avec des pneus qui se dégradaient de plus en plus, le pilote Red Bull était sur le fil du rasoir. Au 69e tour, une nouvelle passe d'armes entre Hamilton, tout en fougue (il a écopé de plusieurs pénalités) et Pastor Maldonado (Williams, alors huitième) provoquait un carambolage. Petrov (Lotus Renault) et Alguersuari (Toro Rosso) y laissaient des plumes. Retour de la safety car et drapeau rouge deux tours plus tard. A quelques minutes du terme de ce Grand prix riche en péripéties, un nouveau départ allait être donné. A l'arrêt, chaque équipe pouvait se
remettre d'aplomb, changer un aileron cabossé ou un train de pneu en fin de vie. "Je ne savais pas que c'était possible", avouait Jenson Button, déjà dépassé par Alonso. Une aubaine pour Vettel, qui n'avait plus qu'à dérouler pour obtenir ce qui est peut-être la plus belle victoire de sa carrière. "Cela a été très excitant à vivre ! Fernando et Jenson revenaient comme des fous, ils m'ont mis la pression. Il fallait que je garde mes gommes usées le plus longtemps possible pour m'imposer. Même si je savais que la fin serait très difficile", déclarait un Vettel aux anges, sourire de gosse en bandoulière.
Le classement
Au service de votre voiture
Magasin
• 1. Sebastien Vettel (Red Bull racing) 2 h 09'38''373 • 2. Fernando Alonso (Ferrari) à 1''138 • 3. Jenson Button (McLaren Mercedes) à 2"378 • 4. Mark Webber Red Bull racing) à 23"101 • 5. Kamui Kobayashi (Sauber) à 26"916 • 6. Lewis Hamilton (McLaren Mercedes) à 1 tour • 7. Adrian Sutil (Force India) à 1 tour • 8. Nick Heidfeld (Lotus Renault GP) à 1 tour • 9. Rubens Barrichello (AT&T Williams) à 1 tour • 10. Sebastien Buemi (Toro Rosso) à 1 tour
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GP 2 - 3 . 5
Atelier • Injection : essence & diesel • Electricité • Turbo • Kit distribution • Révision
En marge du Grand Prix, Stefano Coletti (à gauche, accompagné par sa sœur Alexandra, membre de l'équipe monégasque de ski) a terminé cinquième en GP2. Adrien Tambay (fils de Patrick, ancien pilote de F1) a obtenu la septième place en Formule Renault 3.5.
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Slick et paillettes A Monaco, le spectacle est partout. Un calepin dans une main, une coupe de champagne dans l'autre, on a slalomé entre les vieilles gloires et les top models. Récit de quatres jours sur la planète F1. Par Jimmy Boursicot. Photos : J.B., Mercedes et DR
Jeudi
Les jours précédents, on a vu la principauté se transformer en circuit. Comme un Meccano format XXL. Et ça commence à frémir. De notre bureau, on a cru que des avions de chasse étaient de passage. Un bruit hallucinant qui deviendra notre bande son jusqu'à dimanche. Je récupère mon accréditation, heureux comme un gamin. C'est mon premier Grand prix et je n'ai pas l'intention de rester en fond de grille. Parmi les ténors (la BBC, la Gazzetta dello sport, TF1 et quelques milliers d'autres…), Code sport fait figure de Petit poucet. Même pas peur ! Je m'interroge sur la
couleur de mon sésame, vert. ça veut dire que j'ai le feu vert pour fouiner partout ? "Oh, non monsieur. Vous ne pourrez pas aller dans les stands, c'est moyen ça", me lance un officiel en grimaçant pour moi. En jetant un œil sur les fans prêts à me décapiter quand ils me voient déambuler dans le paddock, je relativise…
Vendredi
Aujourd'hui, c'est repos, ou presque. Les épreuves de GP2 et de Formule Renault 3.5 font patienter les tifosi. Dans les gradins, Ferrari l'emporte haut
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la main. On y voit rouge partout, des pieds à la tête. Tatouages de bikers et musique à bloc, les mécanos de chez Pirelli mettent la gomme. Devant leur motorhome, les pilotes passent le temps. A deux pas de son ancienne école, Nico Rosberg joue avec un casse-tête en bois. Timo Glock se balade tranquillement sous les arcades du port Hercule et le duo Button-Hamilton prend possession de casques ornés de diamants. Vous avez dit bling bling ? Bernie Ecclestone, lui aussi, fait les choses bien. Pour ne manquer de rien, il a décidé de débarquer avec son propre bus
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1. Même après son abandon, Michael Schumacher gardait le sourire au guidon de son vélo high tech. 2. L'apnéiste Pierre Frolla, ici aux côtés du prince Albert et de Joël Bouzou, président de Peace and sport, est allé récupérer un drapeau à damier à 60 m de profondeur. 3. A deux pas de son ancienne école, Nico Rosberg se relaxe avant le départ. 4. Chanteuse des Pussycat dolls et Madame Lewis Hamilton à la ville, Nicole Scherzinger (à droite) a attiré tous les regards. 5. Laury Thilleman, Miss France 2011, était aux premières loges. Bruyant ? Si peu… 6, 7 et 8. Après avoir joué les funambules en principauté, David Coulthard, Mika Häkkinen et Nikki Lauda sont revenus pour tenir un rôle moins périlleux : celui de consultant pour les grandes chaînes étrangères.
tout confort. Mine grisâtre, il disparaît sans un regard pour la foule. Par pure conscience professionnelle (qui a dit menteur ?), j'ai renoncé à une soirée Hugo Boss, un défilé de mode et un concert gratuit sur le port. Et j'ai pris une bonne résolution : acheter des bouchons anti-bruit.
Samedi
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Pas loin de chavirer dans la Méditerranée, les chasseurs d'autographes font le plancton. Un peu désœuvré, je pars faire le tour des "espaces d'hospitalité". Chez Mercedes, on la joue sobre.
Vitres teintées, rien qui dépasse. Du côté de Virgin, on n'est peut-être pas les rois de la piste, mais on sait s'amuser. En revanche, c'est loin d'être la joie chez HRT, qui semble grouiller dans un mobilhome quand les autres débarquent avec des structures destinées à en mettre plein la vue. A ce petit jeu, comme sur la piste, Red Bull est imbattable. La marque s'est installée sur le port, dans un complexe immense construit en Italie et transporté par la mer. Trois étages, une piscine, des open bars qui n'en finissent plus… C'est pas notre genre de balancer les copains, mais on en 28 29
a vu se désintéresser complètement des qualifs en découvrant ce "spot" magique. De retour en salle de presse, c'est la douche froide. La terrible collision de Sergio Perez glace tous les visages. On craint pour la vie du jeune Mexicain. L'arrivée de l'ambulance et les draps blancs tendus par les commissaires évoquent de sombres souvenirs… Puis on respire, Perez s'en sort presque indemne. L'espace de quelques minutes, on s'est rappelé qu'au centre du grand cirque superficiel qu'est le monde de la F1, des hommes risquent leurs vies.
dimanche
Il fait chaud, l'atmosphère est électrique. Tout le monde s'agite, converge vers le même point. Dans les rues bondées, il est encore temps d'acheter des places sur une terrasse d'immeuble. Le prix ? Peut-être un bon mois de loyer… Dans le sacro-saint paddock, on se croirait dans un autre monde, avec plus de stars que d'anonymes. Taper la bise à Richard Branson (p.-d.g. de Virgin), faire un clin dœil à Miss France, manger à quelques mètres de la sublime Nicole Scherzinger (madame Lewis Hamilton) et tailler le bout de gras avec d'anciens cadors (Mika Häkkinen, David Coulthard, Eddie Jordan) ? C'est possible ! Le nombre de top models au kilomètre carré est phénoménal. Le nombre de "papys" qui les accompagnent aussi. Les moteurs vrombissent, certains arrivent à prolonger leur sieste à bord d'un yacht. La course tient toutes ses promesses. Sebastian Vettel, sourire triomphant, déboule au camp de base Red Bull. Foire d'empoigne chez les pros de l'image qui veulent tous LA photo du vainqueur en train de plonger dans la piscine. Le show continue et le champagne coule à flots. Et dire qu'il paraît que "c'était mieux avant…"
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BAC Mont e-Carlo
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f matériel hi-fi, du champagne…” Même s’ils ont apprécié ces attentions, les joueurs ont trouvé leur plaisir ailleurs. Dans le fait d’être rassemblés dans un cadre magnifique, avec leurs amis. “A travers le golf, on fédère nos clients autour d’une même passion : le golf. C’est important pour nous, cela nous permet d’améliorer encore notre image de marque”, avance Baptiste Lamaire.
La révolution verte
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a journée avait commencé dans le brouillard. Pas vraiment les conditions rêvées pour démarrer un parcours de golf. Pourtant quelques heures après le départ, les 64 participants de l’édition 2011 de la BMW Golf Cup, organisée par la concession monégasque au Monte-Carlo Golf Club, affichaient une mine réjouie. Déjà propriétaires d’un véhicule de la marque ou clients potentiels, tous ont pu profiter d’un événement alliant sportivité et raffinement. Sur les greens, on retrouvait bon nombre de joueurs aguerris, venus tenter de décrocher leur sélection pour la finale nationale de la BMW Golf Cup, programmée en octobre à La Baule. Mais au-delà de cet aspect purement lié à la compétition, l’idée des organisateurs était surtout de rassembler des hommes et des femmes partageant de nombreuses valeurs communes.
Renforcer l’image de marque
parcours de passionnés Vendredi 13 mai, la concession BMW de Monaco a invité 64 personnes à participer à l’édition 2011 de la Golf Cup. Une compétition disputée dans le cadre idyllique du Monte-Carlo Golf Club. Photos : Michael Alesi
“C’est un événement de qualité, qui nous permet de rencontrer tout le monde dans un cadre différent”, assure Baptiste Lamaire, directeur général de la concession monégasque. Je suis arrivé ici en octobre dernier et j’ai tout de suite trouvé l’idée intéressante. Il fallait l’organiser à nouveau.” Jessica Granottier, responsable marketing, avait déjà participé à la préparation des précédentes BMW Golf Cup. Cette année, elle a trouvé le niveau “élevé, avec de très bons participants.
Les résultats Hommes
• 1er net : G. PANAZZI et R. BORFIGA • 1er brut : P. JEAN et P. RAYNAU • 2e net : G. SAULNERON et S. CLEMENTI • 2e brut : Mr G. ZENERE et L. ZENERE
Femmes
• 1er net : N. GROOT et C.BOUZIN-CAILLON • 1er brut : M. ALBONETTI et E. FAGE
Mixte
• 1er net : R. SPARCCIA et Y. CASINI • 1er brut : S. BOUZIN et L. LE FAUCHEUR
Précision : • A.COSTA
Beaucoup d’entre eux sont déjà membres du Monte-Carlo Golf Club, ils pratiquent régulièrement”, indique-t-elle. Pour s’engager, il fallait notamment être titulaire d’une licence et avoir disputé au moins trois compétitions dans l’année. La BMW Golf Cup a opposé des équipes de deux joueurs, avec un départ en shotgun (départ simmultané depuis différents tees du parcours). La partie s’est déroulée selon la formule “quatre balles, meilleure balle Stableford”. Ce qui veut dire qu’un seul score (le meilleur) est retenu pour chaque équipe sur les 18 trous. Afin de niveler l’épreuve, l’index maximal a été ramené à 28. “Tout le monde a reçu un cadeau et a été accueilli pour un cocktail en fin de journée”, énonce Jessica Granottier. Les vainqueurs sont repartis avec de très beaux cadeaux, comme un sac de golf, du 30 31
BMW est plutôt coutumier du fait. Le constructeur bavarois, qui baigne depuis longtemps dans le domaine du sport, a ainsi tenu à inviter ses clients lors du Monte-Carlo Rolex Masters, des quarts de finale jusqu’à la finale. Par ailleurs, la marque allemande a présenté sa Série 7 hybrideslors du salon Ever Green, au Grimaldi Forum, réservés aux voitures à énergie renouvelable. “Le développement durable est une priorité, nous travaillons beaucoup sur cet aspect-là. Prochainement, nous commercialiserons des voitures totalement électriques”, assure Baptiste Lamaire. Un directeur général imprégné de culture sportive, puisqu’il fut nageur au niveau national. A 32 ans, il reste affûté grâce à la course à pied. A son actif ? Le marathon de Paris et plusieurs semi-marathons. Toujours en mouvement, BMW a dernièrement proposé aux détenteurs de modèles issus de la gamme sportive, une journée de pilotage sur le circuit du Castellet, dans le Var.
M on t e- C a rl o rol ex m a s te r s
Nadal, sept extra ! Des émotions fortes, du prestige et… l’imbattable Rafael Nadal à nouveau sacré. Comme tout le monde s’y attendait, l’Espagnol a conquis son septième titre en battant son compatriote David Ferrer. Avant Roland-Garros, “Rafa” a écrit une nouvelle page de sa légende. Par Jimmy Boursicot. Photos : J.B. et DR.
presque fataliste. “C'est décevant de perdre, peu importe contre qui. Mais à partir du moment ou vous avez essayé et testé tout ce que vous pouviez, c'est ce qui compte. J'aurais souhaité aller plus loin dans le tournoi mais ça va, j'ai joué trois matches donc je suis assez content.”
Ferrer sans faire de bruit Ayant déjà réussi la prouesse de remporter six fois d’affilée le même tournoi ATP (une première dans l’histoire de l’ère Open), Rafael Nadal devait déjà se voir en train d’embrasser cette coupe qu’il chérit tant. Malgré quelques faiblesses relatives
C
ela semble une évidence. Chaque année, quand les beaux jours reviennent, la planète tennis choisit un décor de carte postale grand luxe pour faire une halte ensoleillée. Les spectateurs accourent en masse au Monte-Carlo country club, trop heureux de se laisser “haler”. Animations, restauration aux petits oignons et accueil de qualité : le Monte-Carlo Rolex Masters, c’est beaucoup de prestige, d’élégance et de classicisme. Et c’est surtout une compétition de premier plan, où l’élite de la discipline renoue avec la terre battue, cette surface si particulière. Un rendez-vous réglé comme du papier à musique. Cette année, du 9 au 17 avril, huit joueurs du top 10 étaient de la partie. Parmi eux, l’incontournable Rafael Nadal. Archi-favori, l’Espagnol visait une septième couronne dans son “jardin”. Avant même de lâcher son premier coup droit, il avait réussi l’essentiel : tétaniser l’ensemble de la concurrence. Têtes de série ou sans-grade, personne ne masquait sa crainte à l’idée de croiser le fer avec cet ogre de l’ocre. “Inarrêtable”, “imbattable”, “intouchable”, “tout simplement trop fort”, entendait-on à longueur de conférences de presse.
Federer cale en quarts En début de parcours, chacun essayait d’écrire un autre scénario en faisant mine de ne pas connaître les premiers volets de la saga Nadal. Le principal rival du Majorquin aurait du être Novak Djokovic. Mais le Serbe, dans une forme éclatante depuis le début, devait jeter l’éponge, en délicatesse avec son genou (il a ensuite battu Nadal à Madird et à Rome, ndlr). A défaut de “Djoker”, il fallait abattre d’autres cartes. Les plus audacieux allaient même jusqu’à miser sur l’un des Français en lice. Arrivés plus ou moins affaiblis ou en manque de confiance, Monfils, Tsonga, Simon, Llodra et les autres allaient tous décevoir rapidement. Gasquet, lui, manquait de veine au tirage en tombant sur qui vous savez… Heureusement, le public, très cosmopolite, avait d’autres poulains à encourager. L'emblématique Roger Federer, par exemple. Agacé par ceux qui guettent sa moindre défaillance pour le déclarer "out", trop vieux, dépassé, l’Helvète avait décidé d’intégrer Monte-Carlo à son programme quelques jours avant le début du tournoi. Las, l’Autrichien Jürgen Melzer (n°8 mondial) le forcera à affronter à nouveau les critiques. Battu en quarts de finale (6-4, 6-4), “Rodgeur” semblait 32 33
dans son jeu, notamment en coup droit, il fonçait vers la finale, agitant ses bras d’acier pour saluer la foule, qui le lui rendait bien. Chouchou des enfants, qui font le pied de grue pour obtenir sa griffe sur des balles géantes, des posters, des polos, “Rafa” est aussi très courtisé par les médias. Qui le cuisinent, qui essayent de lui soutirer une confidence à l’heure du petit déj’ ou qui mitraillent son profil d’éternel ado. A l’inverse, son compatriote David Ferrer déclenche peu d’émeutes. Joueur de premier plan (il est
Les phrases “J’ai pris l’habitude d’entendre la presse m’en parler (de son supposé déclin, ndlr), mais c’est vrai que c’est toujours un choc que l’on me demande si je suis encore motivé (...) On verra si les résultats me donnent raison de continuer.”
Roger Federer “ Je crois que j’ai une stat’ horrible ici : je n’ai jamais gagné sur le court central.”
Gaël Monfils, qui a fini par briser la malédiction en battant Daniel Gimeno-Traver au deuxième tour. Il a ensuite été éliminé par Frederico Gil. “Rafa est incroyable sur cette surface. Il est pratiquement indébordable. C'est le meilleur joueur de tous les temps sur terre battue.”
David Ferrer, finaliste battu en deux sets.
numéro 6 mondial), le natif d’Alicante avance dans l’ombre. Forcément attendue, la colonie espagnole ne comptait plus que deux membres en lice au moment des huitièmes. Tommy Robredo abandonnait face à Viktor Troicki, et il ne restait donc plus que Ferrer pour peindre le tableau en rouge et jaune. Très régulier, celui-ci couchait un à un ses adversaires au tapis. Lopez, Raonic, Troicki et Melzer subissaient sa loi. En chemin, personne ne parvenait à lui arracher le moindre set.
en marche. Lors de leur dernière confrontation à l’Open d’Australie, Nadal avait flanché. Mais en revenant les pieds sur terre (battue), la même issue semble impossible. Une heure quinze avant que Nadal empoche la première manche (6-4). Le compteur s’arrêtera finalement à 2 h 15 et un deuxième set remporté par sept jeux à cinq. A quelques détails près, la suite a des airs de déjà vu. Une joie immense, une photo pour la postérité aux côtés des officiels, de S.A.S le prince Albert et une coupe hissée vers le ciel.
Et maintenant, le grand huit ?
Les chiffres
C’était donc lui qui s’avançait comme un taureau dans l’arène face au matador Nadal. Dans les gradins, plus une place de libre pour assister à cette chronique d’un sacre annoncé. ça et là, on entendait quelques grincements de dents. De ceux qui en avaient leur claque qu’un jeune cannibale de 24 ans ne laisse que les miettes du festin à ses rivaux. Cognant encore et encore, jusqu’à assommer celui qui se trouve de l’autre côté du filet. Les autres (et ils sont nombreux), affichaient une mine réjouie : leur champion n’était qu’à quelques encablures d’un nouveau titre, le premier de sa saison. David Ferrer bataillait, essayait, cherchait la faille. “Rafa” commettait quelques fautes directes, la foule haranguait le challenger, en espérant qu’il fasse durer un peu plus longtemps le plaisir durant cette finale. Cela fonctionnait un temps. Les jeux s’étiraient, la résistance était
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C’est le nombre de victoires consécutives de Rafael Nadal à Monte-Carlo. Pour trouver la trace d’une défaite de l’Espagnol, il faut remonter à 2003 (il avait alors 16 ans) et un match face à Guillermo Coria (7-6, 6-2).
124 000
Pour la troisième année consécutive, le Monte-Carlo country club a accueilli le même nombre record de spectateurs. Le directeur du tournoi, Zeljko Franulovic, a indiqué que les ventes de billets en ligne ont permis d’attirer une clientèle toujours plus internationale (Europe de l’est, Royaume-Uni, Espagne…)
2 C’est le nombre de joueurs du top 10 mondial qui ont déclaré forfait quelque jours avant
le début de la compétition. Il s’agit de Robin Söderling (n°5) et de Novak Djokovic (n°2). Résident monégasque, le “Djoker” était tout de même présent dans les allées du MCCC. Sans ces défections, le tournoi aurait pour la première fois obtenu un “10/10” concernant l’engagement des meilleurs tennismen de la planète.
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T e n n i s
O p e n de Nic e
L'Espagnol a mis 2 h 18' et trois sets à se défaire du Roumain.
Almagro impérial à Nice
Juste avant de se faire éliminer au premier tour de Roland-Garros, l’Espagnol Nicolas Almagro s’est offert la victoire lors de l’Open de Nice en battant le Roumain Victor Hanescu en finale. Petit à petit, le tournoi azuréen se refait une place de choix dans le calendrier ATP. Par Jimmy Boursicot. Photos : Olivier Anrigo
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ans l’industrie musicale, le cap du deuxième album sert souvent de révélateur. Mettant à nu ceux qui n’avaient rien d’autre à donner que leur énergie ou leur fraicheur, sans véritable ligne de fond. Du côté des courts du Parc Impérial, on attendait avec curiosité de voir ce qu’allait donner ce deuxième volet de l’Open de Nice “nouvelle formule”. Après six jours de compétition disputés sous un soleil de carte postale, le bilan était facile à dresser. Mention “très bien” et… “peut mieux faire”, comme l’a avoué Jean-François Caujolle, co-directeur de l’épreuve. Classé ATP 250, le rendez-vous azuréen est en train de retrouver son aura. Plus
vite que prévu, même. Pierre Albuixech, l’autre “boss” du tournoi, vantait les mérites d’un plateau sportif “digne de celui d’un ATP 500”.
Les Tricolores baissent pavillon
Le Tchèque Tomas Berdych, peu en jambes, a plié en demies contre le futur vainqueur.
Malgré le forfait d’Andy Roddick, élément phare du casting mis sur pied pour l’édition 2011 (blessé à l’épaule, le puncheur américain a également renoncé à Roland-Garros), ainsi que de David Nalbandian et Nikolaï Davydenko, il restait du beau monde en lice. Ferrer, Almagro, Baghdatis ou encore Dolgopolov, c’était effectivement du costaud. Pour le public, de plus en plus nombreux dans les allées du Nice LTC (+15% par rapport à l’an dernier, selon les organisateurs), il y avait
matière à vibrer. Pour autant, les tribunes étaient un peu moins garnies en début de semaine. Un taux de remplissage moindre que l’on doit sans doute mettre sur le compte de l’absence de joueurs français dans le tableau. Un point sur lequel il a été prévu de faire des efforts en 2012 (voir par ailleurs). Richard Gasquet, vainqueur l’an dernier, avait préféré participer à une exhibition en région parisienne, tout comme Simon, Llodra, Monfils, Tsonga ou Chardy. Résultat ? Un deuxième tour pour Julien Benneteau et Adrian Mannarino. Puis plus rien. Un peu court, jeunes hommes…
La surprise Hanescu Fort heureusement, les amoureux de tennis pouvaient savourer d’autres duels dans un cadre enchanteur, aux dimensions familiales. Comme dans tout bon scénario, il fallait des imprévus, des rebondissements. De ce côté-là, les fans azuréens ont été servis. Flamboyant à Monte-Carlo un mois plus tôt, David Ferrer (n°7 mondial) s’est laissé surprendre par la fougue du jeune Alexandr Dolpogolov (n°22) au stade des quarts de finale (6-4 1-6 7-5). Un Ukrainien qui, à son tour, est tombé sur un os. Fantasque, parfois fantastique, il a eu la mauvaise idée d’oublier son talent aux vestiaires avant d’affronter le Roumain Victor
Hanescu. Contre un joueur au profil de second couteau (60e mondial à bientôt 30 ans), il a raté, pesté, envoyé sa raquette au diable. Patient, appliqué et solide, Hanescu a fait enrager celui que l’on surnomme “The Dog” (6-3 6-3). La “guest star” de l’Open de Nice allait donc venir des Carpates. Après ce morceau de bravoure, Victor Hanescu (qui avait auparavant éliminé Russell et Haase) pouvait espérer soulever un trophée, le deuxième de sa carrière après Gstaad. Pour cela, il fallait encore s’offrir le scalp d’un autre sérieux client. Dans l’autre moitié du tableau, on retrouvait de 36 37
sérieux clients. Attendus dans le dernier carré, Tomas Berdych (tête de série n°2, numéro 6 mondial) et Nicolas Almagro (un rang derrière le Tchèque au classement ATP) n’ont pas flanché. Après avoir laissé Adrian Mannarino et Ernests Gulbis, le premier nommé se retrouvait sur le chemin du second. Après une entrée en matière plutôt quelconque, l’Espagnol est progressivement monté en régime. “C’est vrai, je n’ai pas joué mon meilleur tennis au début du tournoi”, concédait Almagro en conférence de presse. Sans dommage, il écartait l’Argentin Carlos Berlocq puis son compatriote Pablo Andujar. Il allait défier un Berdych visiblement usé par ses précédentes sorties, jamais dans le bon tempo (6-4 6-4).
Almagro, terrien puissance 10 Quelques jours avant Roland-Garros, Nicolas Almagro a ajouté un dixième titre à son palmarès. C'était le troisième sacre de la saison pour l'Espagnol, déjà vainqueur à Buenos Aires et Costas do Sauipe. Sur la Côte d'Azur, il a une nouvelle fois prouvé qu'il était un véritable spécialiste de la terre battue. Une surface sur laquelle il a accumulé tous ses trophées.
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Nicolas Almagro en verve et contre tous S’appuyant sur un service canon, Nicolas Almagro partait avec l’étiquette de favori dans le dos pour la finale. Victor Hanescu, lui arrivait en pleine confiance, sans avoir concédé le moindre set à ses rivaux. Samedi 20 mai, jour de la finale niçoise et à quelques heures du début de la quinzaine parisienne, la planète tennis était en ébullition. A l’aise sur terre battue l’Ibère tombait sur un Hanescu bien décidé à créer la sensation. Dans le premier set, chacun s’amusait à faire le break, à tour de rôle (six dans les douzes premiers jeu). Au terme de ce chassé-croisé, le Roumain l’emportait 7-5 au tie break. Remonté, Almagro se prenait le bec avec l'arbitre. Plutôt du côté du challenger, le public chahutait l’Espagnol. Qu’à cela ne tienne : celui-ci passait la surmultipliée et trouvait des angles incroyables. Malgré un bon revers et de la détermination, Hanescu perdait la deuxième manche (6-3, en 38 minutes). Peu à peu, Almagro laissait parler sa puissance et prenait l’ascendant, remportant le set 6-3. Avant de prendre l’avion pour Paris, Nicolas Almagro affichait sa satisfaction : “Je suis prêt pour Roland-Garros et la confiance est revenue. Je n’ai pas très bien joué dans le premier set, mais j’ai réussi à relever la tête ensuite. Je me suis senti bien ici, à Nice. Pourquoi ne pas revenir ? Si vous avez été heureux avec moi, je reviendrai !
Des invités très “sport” dans les gradins Hormis l’acteur-animateur Patrice Laffont, qui jouait au théâtre le soir de la finale, ou encore la Niçoise Michèle Laroque, on n’a pas recensé beaucoup de “people” autour du central. En revanche, les fans de sport en tous genres étaient servis. Durant la semaine, on a pu croiser le nageur Yannick Agnel, l’ancien athlète Stéphane Diagana ou encore la championne du monde de handball Valérie Nicolas.
“Parmi les quatre meilleurs ATP 250” Je suis persuadé que ce tournoi va grandir au fil des années.” Le mardi d'après, Almagro sortait dès le premier tour à Roland, écarté par le Polonais Lukasz Kubot. Dur à encaisser pour l'un des outsiders de l'épreuve parisienne, qui menait pourtant deux sets à rien en début de partie.
Tout de suite après la finale de la compétition, les deux directeurs du tournoi, Pierre Albuixech et Jean-François Caujolle, se sont présentés en conférence de presse pour dresser un premier bilan à chaud. Des organisateurs qui ont avancé plusieurs motifs de satisfactions au terme de la deuxième édition du “renouveau”. Très bien implanté dans la vie locale, Pierre Albuixech a tenu à saluer le soutien des partenaires, “mais surtout du maire, Christian Estrosi, qui a tout fait pour que le tournoi revienne à Nice. Le conseil général nous aide également beaucoup”. Pour sa part, Jean-François Caujolle, par ailleurs responsable de la gestion de l’Open 13 à Marseille, a évoqué “de très bons échos de la part de l’ATP. Peut-être les meilleurs que j’ai eus durant toute ma carrière.” Se félicitant de l’importante couverture médiatique accordée à l’Open de Nice (130 millions de téléspectateurs, 24 diffuseurs), il a néanmoins reconnu “quelques imperfections”. “Il nous faut plus de joueurs français, ce n’était pas suffisant cette année. Je ne peux pas vous donner de noms mais il y en aura l’an prochain. On travaille déjà dessus et on fera un effort particulier.
Eliminé au deuxième tour, Julien Benneteau était l'un des rares Français en lice. 38
Concernant la date de l’Open dans le calendrier, Jean-François Caujolle l’a jugée “très favorable. On ne sera jamais un Masters 1000, mais les tournois 250 sont le cœur du circuit. Il y en a 42 par saison. Et parmi ceux-là, on doit figurer dans les quatre premiers sur le plan sportif. C’est ce qui assurera notre crédibilité.”
MASSÉNA 100% SPORT F O R U M
J A C Q U E S
M E D E C I N
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Jeudi 30 : Gala de Boxe
JUILLET
Vendredi 1er - Mercredi 6 : Beach Volley Jeudi 7 : Beach Wrestling Vendredi 8 - Dimanche 10 : Sandball (handball sur sable) Lundi 11 - Mercredi 13 : Beach Soccer Vendredi 15 - Dimanche 17 : Open International Nice Foot Volley Samedi 23 - Lundi 25 : Riviéra Pétanque Show
Renseignements : www.nice.fr
T e n n i s
T o u r noi it f de Be a uli e u
Jeunes et ambitieux Donnée favorite, la Russe Irina Khromacheva n'a pas flanché.
Deuxième compétition française réservée aux juniors après RolandGarros, le tournoi ITF de Beaulieu a rassemblé deux cents joueurs, du 16 au 24 avril. Parmi eux, sûrement quelques futures pépites du tennis mondial. Par Jimmy Boursicot. Photos : Gianni Ciaccia.
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n débarquant au ras des courts, on comprend mieux l’étendue des sacrifices que consentent ces ados pour aller au bout de leur rêve. Dans un décor de carte postale grand luxe, à un jet de pierre de la Méditerranée, ils se défient sans relâche. A Beaulieu, on est maintenant habitué à recevoir cette kyrielle d’apprentis professionnels. Cela fait seize ans que ça dure. Pour le moment, seuls les suiveurs assidus sont capables de mettre un nom sur leur tête. Mais plus tard, qui sait… Dans un passé pas si lointain, l’Open junior a vu défiler Djokovic, Ferrero, Gasquet, Safina ou Hénin. La compétition, qui organisait sa seizième édition en 2011, est classée “Grade 1” depuis sept ans. En dehors des étapes du Grand chelem, on ne fait pas mieux. Christophe Ribero, co-directeur de l’épreuve, est donc au volant d’un joli bolide qui doit garder son lustre au fil du temps. “Le but, c’est forcément de pérenisser le tournoi, étant donné qu’on ne peut pas viser plus haut. Ici, on a toujours un très bon niveau. L’attrait du tournoi se juge sur deux secteurs primordiaux : la force du tableau et la qualité de l’organisation.”
Un invité surprise chez les garçons... Concernant le deuxième point énoncé par Christophe Ribero, on peut tout de suite remarquer qu’il est parfaitement respecté. Village avec cordeurs et kiné, espace VIP dans le restaurant aménagé pour l’occasion, courts d’ocre bichonnés par une armée de bénévoles et de salariés du TC Beaulieu : pas une fausse note pour ce rendez-vous qui a rassemblé vingt-six nationalités. L’accueil et l’hébergement des joueurs et des coaches est par ailleurs pris en charge par les organisateurs. Il ne reste donc “plus” qu’à se présenter sous son meilleur visage face à son adversaire. Avant d’intégrer le tableau final, certains ont déjà du se livrer à un véritable parcours du combattant. Les jeunes Tricolores ont eu droit à un premier écrémage avant d’intégrer une phase de qualification internationale. Autant dire que l’étau s’est très vite resserré, ne laissant que peu de place à l’imprévu. De cette impitoyable sélection, le Polonais Maciej Smola a réussi à s’extirper. Modeste 121e mondial à 18 ans, il n’est peut-être pas aussi précoce que certains de ses adversaires, érigés en nouvelles stars avant d’avoir appris à faire leurs lacets. Mais en se bagarrant jusqu’au bout (quatre matches en trois sets), ce sans-
grade aura réussi à faire quatre des dix premières têtes de série. La cinquième lui aura néanmoins été fatale. Opposé à l’Anglais Liam Broady (n°4, lire par ailleurs) en finale, Smola a fini par plier (6-7(1), 7-6(3), 6-4). On notera aussi le bon parcours du Français Enzo Couacaud. Membre de l’académie de Patrick Mouratoglou, il a atteint le dernier carré, sorti par le futur vainqueur.
… et logique respectée du côté des filles Passionnés, acharnés, “fonctionnant déjà comme des professionnels”, dixit Christophe Ribero, les champions en herbe n’avaient vraiment, mais vraiment pas envie de quitter la terre berlugane. Quitte à s’offrir quelques crises de nerfs mémorables. “Oui, c’est vrai qu’il y a parfois un peu de tension. Mais dans l’ensemble, ça va. Certains atteindront leurs objectifs, d’autres pas…”, relativise le co-directeur. Dans le tableau féminin, les plus solides concurrentes n’avaient pas l’intention de céder avant la dernière ligne droite. Très rapidement, l’équilibre a penché vers l’Est, avec un dernier carré composé de tenniswomen venues de Russie, d’Ukraine, de Serbie et du Monténégro. Contrairement à leurs homologues masculins, les filles n’ont laissé aucune place à l’imprévu. Favorite 40 41
et tête de série numéro, la Moscovite Irina Khromacheva n’a pas déçu. Après avoir abandonné un seul set à ses rivales pendant son séjour (en demi-finales, contre la Monténégrine Danka Kovinic), elle a remporté l’épreuve. L’adolescente, qui a fêté ses 16 ans en mai, a eu l’occasion de poser à deux reprises aux côtés du parrain de l’ITF de Beaulieu, le légendaire Ilie Nastase, puisqu’elle s’est également imposée en double, associée à Kovinic. Les observateurs, nombreux dans les gradins berlugans, ont sûrement conservé en mémoire quelques noms à suivre durant les prochaines années…
Le Moldave Maxim Dubarenco et l'Ukrainien Vladyslav Manafov, titrés en double.
Le Roumain Ilie Nastase, légende du tennis, était le parrain de l'édition 2011. Il a félicité les deux finalistes, Irina Khromacheva et Natalija Kostic.
Khromacheva et broady sacrés Irina Khromacheva sur les pas de Justine Hénin
Liam Broady, l’impatient anglais
Née le 12 mai 1995 à Moscou. Gauchère, revers à deux mains. Actuellement numéro 5 mondiale en juniors (n°1 en juin 2010). 10 titres en simple, 8 en double. Première victoire chez les seniors à Riberao Preto (Brésil, 10 000 $) le 27 mars 2011. Poing rageur, tenue colorée assortie jusqu’au bout des ongles, Irina Khromacheva a déjà tout d’une grande. Fille d’un ancien joueur de tennis professionnel, la jeune Russe s’entraîne depuis l’âge de cinq ans en espérant atteindre un jour les sommets et marcher sur les traces de son idole, Justine Hénin. “Comme elle, je ne suis pas très grande. J’ai toujours aimé la variété de son jeu, son slice, son lift. Membre de l’académie fondée par la Belge à Limelette (Brabant wallon), elle est régulièrement citée parmi les plus grands espoirs du tennis mondial. Déterminée, la Moscovite se motive avant chaque point décisif, alternant entre de sonores “allez” et “davaï” (la même chose en version originale). Très bonne joueuse de double, elle n’a pas encore remporté de tournoi du Grand chelem. Mais sa constance au plus haut niveau lui a déjà permis d’occuper la première place du classement juniors, l’an dernier.
Né le 4 janvier 1994 à Manchester (Grande-Bretagne). Gaucher, revers à deux mains. Actuellement numéro 17 mondial (n°15 en janvier 2011). Palmarès : NC. A l’heure où l’on reproche souvent aux tennismen d’afficher une personnalité sans relief et une communication ultra-formatée, en voilà un qui devrait apporter du sang neuf. Bousculé lors du premier set de son quart de finale, Liam Broady est entré dans une colère noire, se maudissant à voix très haute et allant même jusqu’à… mordre dans une balle entre deux échanges. Mais le petit blondinet “from UK” dispose évidemment d’autres qualités. Vainqueur de Wimbledon 2010 en double, cet habitant de Stockport a rapide-
Liam Broady, 17 ans, a remporté Wimbledon juniors en double l'an dernier. Très prometteur, il a inscrit son nom au palmarès.
ment été comparé par la presse de son pays à une authentique gloire de la ville nommée Fred Perry. L’ado a même eu le privilège de servir de sparring-partner à Rafael Nadal lors de la quinzaine londonienne. A l’aise sur herbe, il a commencé à plus travailler sur terre battue pour élargir sa palette. Une nécessité pour atteindre l’objectif qu’il s’est fixé : entrer dans le top 100 de l’ATP avant ses 22 ans. Sa sœur aînée, Naomi, a également brillé chez les jeunes (actuelle n°245 en WTA). Mais après une brouille avec la Lawn tennis association, (la demoiselle avait été suspendue pour avoir posté des photos jugées un peu trop festives sur le réseau social Bebo), son père a décidé de sortir ses deux enfants du giron fédéral. Ce que ne semble pas vraiment perturber le prometteur Liam…
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FENETRE
SUR
COURTS Texte : Jimmy Boursicot
J
’ai commencé la photo très tôt, vers 10-12 ans, pour suivre mon frère. Je n’ai jamais imaginé faire autre chose de ma vie”, nous assure Gianni Ciaccia, co-directeur du tournoi ITF de Beaulieu. A 65 ans, cet Italien originaire du sud de la Botte, près de la côte ionienne, prend toujours autant de plaisir à arpenter les courts. Et avec brio : en 1995, l’ATP lui a décerné le “Ron-Bookman media excellence award”, qui salue chaque année le travail d’un journaliste. Touche à tout, Gianni a d’abord flashé pour la mode et la pub. Il suivra
par la suite les compétitions de ski, notamment à Sestrières. “Puis, en 1982, j’ai eu l’occasion de couvrir le tournoi de Monte-Carlo. Au début, j’étais seulement venu rendre visite à des amis…” Il ne quittera plus jamais du regard cette petite balle jaune, qui le mène aux quatres coins du monde. Un an plus tard, il travaille pour la première fois à Rolland-Garros. 1983 ? Un millésime mémorable pour les Français, scotchés par les exploits et la rage de Yannick Noah. “Ce personnage m’a toujours branché. Il faisait passer des émotions incroyables sur un court, il dégageait
vraiment quelque chose.” Gianni deviendra son photographe attitré, immortalisant des scènes rares de la vie du champion. McEnroe, Connors et les autres se feront mitrailler par le Transalpin, de toutes les aventures et de tous les défis. “J’ai toujours ressenti une atmosphère particulière durant les tournois. Alors, j’ai voulu photographier ce qui se passait en dehors du court, l’élégance, le côté showbiz… J’ai toujours envie de chercher des choses nouvelles. Par exemple, j’ai été l’un des premiers à photographier les stades vides”, sourit l’homme
à la chevelure argentée. Aujourd’hui, il apprécie le contact des grands champions que sont Nadal et Federer, “deux athlètes exceptionnels qui font honneur à leur sport”. “Visuellement, ils ont des styles radicalement différents. Mais dans la vie, ce sont deux personnes qui ont le cœur gros comme une maison ! Un jour, à Miami, Roger a vu que j’avais mal au dos. Il est allé chercher son ostéopathe, qui m’a remis d’aplomb. Deux ans après, il est revenu vers moi pour savoir comment allait mon dos.” Les yeux, eux, vont très bien, merci… 44 45
Je n'ai jamais imaginé faire autre chose de ma vie
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Equitation
J UMPING int er nati onal DE CANNES
Trentième galopante Du 9 au 11 juin, les meilleurs cavaliers de la planète seront en course pour la victoire lors de la trentième édition du Jumping international de Cannes. Véritable référence, l’épreuve attirera près de 4 000 spectateurs chaque soir. Par Jimmy Boursicot. Photos : Jumping de Cannes/RB Presse.
programme Jeudi 9
• De 13 h à 17 h : épreuves amateurs (entrée libre). • A partir de 19 h : Prix EADS et Generali (qualifications pour le Grand prix, entrée payante).
Vendredi 10
• De 13 h à 17 h : épreuves amateurs (entrée libre). • A partir de 19 h : Prix Leclerc et Le Touessrok-Air Mauritius (qualifications pour le Grand prix, entrée payante).
Samedi 11
• De 13 h à 17 h : épreuves amateurs (entrée libre). • A partir de 16 h : Epreuve CSI 5 étoiles (difficulté progressive avec deux jokers). • A partir de 19 heures : Grand prix de CannesMassa pneus suivi du Grand prix special invitational.
T
ous les Azuréens ne le savent peut-être pas, mais quelques jours après la fin d’un Festival du film qui déclenche toutes les passions, tous les excès et qui met Cannes en ébullition comme jamais, d’autres stars gravitent non loin de la Croisette. Elles se nomment Marcus Ehning, Albert Zoer, Kevin Staut, Edwina Alexander ou Jessica Kurten. Bon, autant ne pas vous mentir. Google a été notre meilleur allié pour mettre un visage sur
ces patronymes. Mais qu’on ne s’y trompe pas : ces protagonistes du Jumping de Cannes, puisque c’est de ce rendez-vous dont il s’agit, sont d’authentiques vedettes dans le milieu de l’équitation. Et, comme pour leurs homologues du cinéma, il est tout bonnement inimaginable qu’ils ne pointent pas leurs bottes cirées au stade des Hespérides. Très attendu par les spécialistes, parfois méconnu du grand public, le Jumping de Cannes est un classique à découvrir de toute urgence ou à savourer une
nouvelle fois. Code sport vous donne les clés pour tout savoir sur l’édition 2011.
Global championship tour : un circuit de prestige C’est le circuit de tous les superlatifs, celui qui attire tous les regards et suscite le plus d’intérêt chez les férus d’équitation. Le Global champions tour (GCT), fondé en 2006 par le Hollandais Jan Tops, est l’équivalent de la Diamond league en athlétisme. Elle rassemble l’élite de la disci-
pline, qui participe aux neufs étapes qui figurent au programme. Le GCT passe par Doha (Qatar), Valence (Espagne), Hambourg (Allemagne), Monte-Carlo, Estoril (Portugal), Rio de Janeiro (Brésil), Valkenswaard (Pays-Bas) ou encore Abu Dhabi (Emirats arabes unis). Depuis l’apparition de Chantilly au calendrier, la France est la seule nation à organiser deux manches de l’épreuve. Depuis sa création, le GCT a toujours intégré Cannes dans sa liste très fermée.
Les cavaliers du top 30 mondial en lice aux Hespérides Qui succèdera à Edwina Alexander, lauréate en 2010 avec Itot du château ? Difficile de se lancer dans des paris, tant les concours de saut d’obstacles peuvent se dérouler de manière surprenante. Une barre frôlée avec un peu trop de fougue et c’est une victoire qui s’envole. Quoi qu’il en advienne, le vainqueur viendra allonger un palmarès qui compte déjà des dizaines de grands cavaliers. Lors de la première levée de la saison 48 49
au Qatar, c’est le Brésilien Alvaro de Miranda Nieto qui s’est imposé. A Valence, l'Irlandais Billy Twomey s’est emparé de la meilleure place. Et à l’heure où nous imprimions, le Jumping de Hambourg n’avait pas encore livré son verdict. Chez les Tricolores, Kevin Staut (n°1 mondial) tentera de confirmer son statut. Roger-Yves Bost, trois fois primé à Cannes (1983, 1996 et 2009) sera également de la partie. Le suspense devrait être fort durant la diffusion du Grand prix de Cannes, samedi 11 sur Eurosport.
Equitation
Des montures qui valent de l’or Comparer les concours de saut d’obstacle à de la Formule 1 ? Cela peut, à première vue, paraître osé. Mais outre l’évidente complicité des cavaliers et de leurs chevaux, qui ne doivent faire qu’un au moment du départ, le rapprochement ne paraît pas si saugrenu lorsque l’on évoque le prix d’un cheval de très haut niveau. Bien souvent, le montant des transactions reste confidentiel. Du bout des lèvres, François Bourey, le président du Jumping de Cannes, évoque certaines ventes qui s’envolent “au-dessus des 10 millions
d’euros pour les meilleurs. En moyenne, on est plutôt autour de 3 millions d’euros”. D’où l’importance de la qualité de la piste pour ne pas blesser ces bêtes de course. Chaque année, 1 500 tonnes de sable fibré sont déposées au centre des Hespérides.
Coup de projecteur sur les amateurs Du jeudi au samedi, les spectateurs pourront assister librement aux concours disputés par les cavaliers amateurs. Parmi eux, on trouve des passionnés qui sillonnent le globe dans
la foulée des cracks du genre. Industriels, artistes, descendants d’illustres familles et sportifs accomplis se retrouveront pour des concours moins “amateurs” que leur nom pourrait le laisser penser. Lors de cette édition, les organisateurs ont décidé de mettre en valeur ces hommes et femmes amoureux du cheval. Samedi 11 juin, le Grand prix “Special invitational classes” leur permettra d’évoluer en fin de soirée devant pas moins de 3 800 spectateurs !
Aux premières loges Certains sont assurés d’assister à cette épreuve de choix dans les meilleures conditions, au sein de loges spacieuses, devant un dîner raffiné. Si vous ne faites pas partie des 1 000 chanceux ayant reçu une invitation délivrée par la Ville de Cannes et si vous souhaitez faire durer le plaisir après avoir assisté gratuitement aux concours de l’après-midi, il est possible de réserver sa place sur les réseaux France billet (www.francebillet.com), Fnac (www.fnacspectacles.com) et Ticketnet (www.ticketnet.fr) ou via le Palais des festivals
(04.92.98.62.77. et www.palaisdesfestivals. com). Les prix varient de 25 euros (jeudi) à 30 euros (samedi). Tarifs réduits pour les 6-12 ans et les licenciés FFE. Gratuit pour les moins de six ans.
Soirée de gala au port Canto C’est un moment qui devrait rester gravé dans la mémoire de tous ceux qui ont vu grandir cette épreuve. Pour son trentième anniversaire, le Jumping de Cannes a décidé de faire les choses en grand et de franchir les barrières 50 51
du stade des Hespérides pour gagner le port Canto. Le mercredi 8 juin. Pour l’occasion, propriétaires, cavaliers, partenaires historiques et organisateurs seront réunis. Entre 600 et 700 personnes sont attendues dans un site privatisé, qui accueillera notamment un spectacle équestre (voltige, dressage, etc.). Les marques qui sponsorisent l’événement disposeront d’espace pour représenter leur enseigne, alors qu’un atelier dégustation devrait ravir les épicuriens.
Fr a n ço is B o u r ey
"On a connu des moments épiques"
C
annes est un peu le bébé de la maison”, concède d’entrée François Bourey. Sa société, SEPA, organise de nombreuses compétitions de premier plan. Mais le président du concours ne peut s’empêcher d’avoir les yeux de Chimène pour le rendez-vous azuréen. Depuis 1982, il n’a cessé de grandir, jusqu’à devenir une référence au niveau mondial. Retour sur un parcours sans-faute. Comment êtes-vous entré dans le monde du cheval ? Je l’ai connu très jeune. De manière professionnelle, j’y suis entré par le biais du Salon du cheval de Paris, créé par ma mère, Jacqueline en 1972. J’avais commencé à monter cinq ans avant. J’ai toujours été très proche de la nature, mais je n’étais pas du tout destiné à ça, je voulais faire une carrière de journaliste. A 16 ans, je suis parti vivre en Irlande. Pour gagner ma vie, j’ai bossé dans un élevage de poneys du Connemara. Et là, je suis vraiment tombé amoureux de cet animal. Aujourd’hui, je m’occupe de sept concours par an. Vous gardez certainement un souvenir particulier de la première édition cannoise… Ah, on a connu des moments épiques ! On installait nous-même les tentes autour du terrain de foot. Un jour, je me rappelle que l’une d’entre elles s’est envolée au-dessus des tribunes. (Il sourit) Un piquet avait atterri sur le toit d’une 2 CV. Le conducteur a du avoir la peur de sa vie. Pour éviter que les autres suivent le même chemin, on les avait attachées à un tracteur de la Ville ! Sportivement, le Jumping était aussi “artisanal” ? En fait, on a progressé chaque année. Pour la deuxième édition, on a organisé ce qui s’appelait un concours de saut de frontière, avec une nation invitée : l’Italie, forcément. Pour obtenir une date internationale de choix, il y avait un
encore des chevaux d’exception, mais qui n’ont pas cette notoriété. Jappeloup et Milton étaient de vraies stars ! Est-ce difficile d’attirer le public non initié aux Hespérides ? Il est vrai que l’on accueille beaucoup de passionnés, qui viennent parfois de loin pour assister aux épreuves. Mais on est presque complet tous les soirs. On est même obligés de refuser du monde le samedi. Il y a beaucoup de gens qui découvrent ce sport pour la première fois en étant reçus dans les loges des partenaires. La Ville, qui est le premier soutien de l’événement, distribue chaque année 1 000 invitations pour les Cannois. Et là, les béotiens se rendent vraiment compte de ce qu’est l’équitation.
cheminement obligatoire. Ensuite, on a eu un “concours d’amitié”, avec quatre pays en lice. Dès la quatrième année, Cannes a véritablement pris son essor. On a tout de suite voulu en faire un événement phare. Ici, on n’aurait pas pu avoir quelque chose de moyen. Durant ces trois décennies, quelles ont été vos plus grandes satisfactions ? Elles sont nombreuses. Cannes est notre concours fétiche, on ne voudrait vraiment pas le voir s’arrêter. On a eu la chance d’avoir deux chevaux de légende ici. Il y a eu le petit Jappeloup, qui ne mesurait qu’1,52 m et qui a été champion olympique à Séoul avec Pierre Durand. Il ne faut pas oublier qu’en équitation, on parle du couple cavalier-cheval. On a également eu Milton, un gris monté par l’Anglais John Whitaker. Ils concouraient à la même époque et il y avait un véritable engouement médiatique autour d’eux. Aujourd’hui, on a 52
Une discipline qui reste malgré tout élitiste… Je crois qu’il faut faire tomber cette barrière. Il y a longtemps que le cheval s’est démocratisé. Aujourd’hui, nous sommes la troisième fédération sportive de France (derrière le football et le tennis avec 687 000 licenciés en 2010, ndlr). Et l’attrait pour l’animal est réel. Un cheval, c’est beau, c’est élégant : une véritable osmose se créé. De notre côté, on propose l’entrée gratuite pour les épreuves de l’aprèsmidi. Il faut envisager un concours comme un vrai spectacle. Enfin, de quelle manière pouvez-vous encore améliorer le Jumping de Cannes ? Sportivement, il faut se maintenir à ce niveau d’exigence. Cannes est classé “5 étoiles”, on ne peut pas faire mieux. Nous aurons la présence des trente meilleurs cavaliers de la planète cette année. On est aujourd’hui dans un véritable écrin, mais on ne peut pas s’agrandir non plus. Avoir un site intra-muros, c’est à la fois une force et un problème. On parle parfois de l’installation de tentes à étages, mais je trouve que cela enlèverait un peu de charme.
bijouterie
Louis Julian joaillier chic & sport Bijoutierie-joaillierie emblématique de Cannes, la société Louis Julian et fils est également très impliquée dans le domaine du sport. Depuis plusieurs décennies, elle soutient des événements qui correspondent à son image de marque, entre authenticité et prestige.
C
annes, Saint-Tropez, Méribel ou Courchevel. Joailliers depuis 1820, les Julian sont présents dans tous lieux incontournables où l'art de vivre et le luxe sont érigés en valeurs fondamentales. Que ce soit sur les tapis rouges ou lors de soirées de gala, on peut souvent apercevoir des montres ou des bijoux de marques qu'ils représentent. Ce que l'on sait peut-être moins, c'est que la société Louis Julian est également très présente dans le monde du sport. Là encore, une grande place est accordée à la volupté, aux décors
paradisiaques et à la haute performance. Une atmosphère que l'on retrouvera évidemment lors du Jumping de Cannes, événement dont Louis Julian est partenaire depuis sa création.
Partenaire fidele du Jumping de Cannes Frédéric Venou-Julian détaille le rapport particulier qu'entretient sa famille avec l'équitation : "Le Jumping est sans conteste le plus bel évenement sportif de Cannes. Mon grand-père a tout de suite trouvé un lien évident entre cette discipline où l'excellence des cavaliers et la beauté des
mouvements des chevaux offrent un magnifique spectacle. Dans notre profession, l'excellence et la beauté sont aussi deux critères primordiaux pour les clients." Agé de 25 ans, Frédéric a également des souvenirs plus personnels de ce rendez-vous. "J'ai des images qui me reviennent en tête, quand j'accompagnais mon grand-père pour les remises de prix. J'avais 5-6 ans, ces moments étaient particuliers pour moi." A l'occasion de la trentième édition du Jumping, Louis Julian accueillera ses clients dans une loge du stade des Hespérides.
"Sport et joaillerie ont des similitudes" En dehors de l'équitation, la bijouterie-joaillerie Louis Julian a souhaité avoir un pied dans d'autres disciplines prestigieuses. Longtemps partenaire des compétitions organisées au Old Course Cannes-Mandelieu, elle organise depuis dix ans la coupe Louis Julian sur le 18-trous du château de Taulane, à La Martre (Var). On retrouve par ailleurs la famille cannoise du côté de Saint-Tropez et Courchevel, où elle soutient des épreuves de polo. "En Savoie, l'équipe Chopard-Julian a d'ailleurs remporté la victoire lors
du Trophée 2011", assure Frédéric. Ce dernier, passionné de tennis, a rêvé devant les exploits de Moya, Sampras ou Agassi. Aujourd'hui, il avoue être plus Federer (ambassadeur de la marque Rolex) que Nadal. Frédéric se rappelle aussi des légendes de la NBA que furent Michael Jordan et Allen Iverson. Dans sa famille, certains en pincent pour le sport automobile ou le volley-ball. La question peut paraître étonnante, mais l'on se demandait si sport et joaillerie pouvaient avoir des points communs. "Effectivement, on retrouve des points communs entre ces deux domaines. Le sport demande une 54 55
grande exigence, à tous les niveaux. Nous devons avoir cette même exigence pour répondre aux attentes de nos clients, qui recherchent la perfection en matière de joaillerie et de bijouterie." Louis Julian, qui propose de nombreuses montres de grand luxe (Rolex, Jaeger-Lecoultre, Chopard, Vacheron Constantin ou encore Zenith…), entretient forcément un rapport particulier avec le temps. Tout comme les sportifs, qui ont constamment les yeux rivés sur le chronomètre. Il n'en fallait pas plus à Louis Julian et fils pour trouver des similitudes entre le sport et le luxe. www.bijouterie-julian.com
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I J e a n - Pierr e Dic k
LA MER lui appartient
Pour la deuxième fois consécutive, Jean-Pierre Dick a remporté la Barcelona world race, un tour du monde en double sans escale. Epaulé par Loïck Peyron, le navigateur niçois a réussi une superbe performance. De quoi lui donner des idées et des ambitions à un an du Vendée globe. Par Jimmy Boursicot. Photos : Virbac-Paprec sailing team et Barcelona world race.
ls sont partis tous ensemble, un 31 décembre. Ailleurs, tout le monde se préparait à faire bombance pour fêter la nouvelle année. Eux avaient signé pour en baver, pas près de revoir la terre ferme avant des jours, des semaines, des mois même. La date du départ de la deuxième édition de la Barcelona world race était cerclée de rouge depuis longtemps sur leur calendrier. Conquérir le monde, ça ne s’improvise pas. Jean-Pierre Dick, vainqueur en 2007 avec Damian Foxall, était forcément là, cette fois accompagné par Loïck Peyron. Michel Desjoyaux, Dominique Wavre, Jean Le Cam, quelques Britanniques et une armada espagnole étaient de sortie, bien décidés à ravir la couronne du Niçois. Mais 93 jours, 22 heures et 20 minutes après le départ, “Jipé” pouvait souffler et surtout sourire : personne n’avait réussi à suivre le rythme imprimé par Virbac-Paprec 3. Retour sur l’aventure d’un champion pas comme les autres.
On l’appelle le “gentleman skipper”… Pas la peine d’attendre des répliques qui cinglent de sa part. Jean-Pierre Dick ne fait pas partie de ces loups de mer gouailleurs, cyniques et un brin provocateurs qui font le bonheur des médias. A 45 ans, celui que ses proches et tous ceux qui
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suivent de près son évolution surnomment “Jipé” ne court pas après la lumière. “Je n’ai jamais été en recherche de starisation”, assure celui qui possède un cursus peu ordinaire dans le monde du sport. Au départ, Dick semblait destiné à un autre parcours. Vétérinaire de formation, fils du fondateur des laboratoires Virbac (huitième groupe pharmaceutique mondial dans le secteur de la santé animale) et diplômé d’HEC, il aurait pu emprunter une autre voie. Moins homérique, plus conventionnelle. Mais Jean-Pierre, décrit comme un grand distrait au début de sa carrière de voileux, a décidé de changer de cap. D’écrire un récit “bigger than life” et d’accomplir ses rêves. Le grand blond sera “gentleman skipper”. Discret, courtois et posé, il suscite l’admiration des suiveurs, épatés par l’audace du bonhomme. Licencié au Yacht club d’Antibes, Jean-Pierre réside dans le Morbihan et a très peu souvent l’occasion d’arpenter les quais du port Vauban. Mais quand il est de retour, le téléphone chauffe et chacun veut partager un moment avec cet homme à l'histoire atypique.
Virbac-Paprec 3, le projet d’une vie Quel que soit le niveau, le lieu ou l’enjeu, le goût de la victoire est toujours particulier. Enivrant, addictif, parfois inexplicable. Alors, imaginez le 56 57
sentiment de plénitude que l'on doit éprouver quand on est à la fois le réalisateur et l’acteur principal de son succès… “C’est vrai, c’est un grand sentiment de bonheur. Pour moi, c’était vraiment un objectif à long terme. Ce bateau, je l’ai construit. C’est mon outil de travail, c’est ma vie”, assure le navigateur. Un navire qui privilégie les sensations et la vitesse, n’offrant un confort que très rudimentaire à ses occcupants. “C'est une machine ultime pour des courses extrêmes où l'implication physique et morale est totale. J'ai désormais suffisamment
d'expérience en course au large pour me passer du superflu et ne penser qu'à l'objectif”, plaide “Jipé” sur son site web. Construit en NouvelleZélande, ce bateau de 18 mètres en carbone est plus léger de 10 à 15% par rapport à son “aïeul”, Paprec-Virbac 2. Il a nécessité 30 000 heures de travail aux employés du chantier naval qui ont participé à sa conception. Avant cela, il avait fallu 4 000 heures aux designers du cabinet VPLP/ Verdier pour en étudier les moindres détails. Virbac-Paprec 3, qui a déjà connu une Route du Rhum, une Barcelona world race et un demi-tour du monde (depuis sa mise à l’eau, à Auckland, jusqu’à la France), sera utilisé pour le plus grand défi de la carrière de son créateur, le Vendée globe 2012.
Loïck Peyron, partenaire particulier Au premier abord, on pourrait croire que les deux marins n’ont pas grand chose en commun. Et que se retrouver face à face à un homme avec lequel l’on ne partage rien, sans possibilité de fuir, doit devenir très désagréable. Et pourtant, ils semblent s’entendre à merveille. Jean-Pierre le Niçois et son cursus de cadre sup’, issu d’une famille où l’on ne se prenait guère de passion pour la voile. Et Loïck, Nantais pur jus, membre d’une fratrie de navigateurs de renom (Bruno et 58
Stéphane), fils d’un capitaine de superpétroliers et d’une sœur de skipper. Un surdoué de la mer qui a effectué sa première transat à 18 ans. Dick, lui, a attendu 2002 pour se lancer. Quand on prononce le nom de Peyron, on enchaîne très vite sur les qualités du bonhomme, communiquant hors pair, conteur de génie et farceur invétéré. Son coéquipier apparaît plus flegmatique, appliqué et sérieux. Cette supposée opposition entre le feu et la glace n’a pas tardé à voler en éclat pour laisser place à une belle complicité. Le duo, qui avait déjà remporté la Jacques-Vabre en 2005, a réussi à cohabiter avec succès durant ce nouveau périple. “Cette bonne entente représente une part très importante de notre succès. Sur le papier, on a deux CV très différents. Mais Loïck est quelqu’un de très intelligent, assure Jean-Pierre Dick. On est tous les deux des gens assez respectueux, on a réussi à ne pas s’engueuler.” Le tandem comporte un “maniaque du rangement” (Peyron) et un “bordélique” (Dick). Dans seulement 6 m2, cela aurait pu faire des dégats. “Mais on est d’un naturel ouvert. On n’est pas des huîtres !”, traduit Loïck Peyron.
Le tour du monde en 93 jours 93 jours, 22 heures, 20 minutes et 36 secondes. Une vitesse moyenne de 12,9 noeuds pour en-
gloutir 29 075 milles nautiques (un mille nautique équivaut à 1,852 km). Un record de distance parcourue en 24 heures (506,33 miles). 23 heures, 4 minutes et 59 secondes d’avance finale sur les Espagnols de Mapfre. Voilà les chiffres qui marqueront cette édition 2011 de la Barcelona world race. Pour Jean-Pierre Dick, c’était aussi la cinquième victoire dans une épreuve en double en autant de participations. Heureuseument, quand ils replongeront dans leurs souvenirs, Dick et Peyron auront d’autres éléments plus personnels que ces statistiques à mettre en avant. “Nous avons vécu de beaux moments de course, beaucoup d’emotions et la grande fierté d’avoir remporté cette course”, indique le Niçois. Un grand moment à isoler ? “Le passage du Cap Horn. Une délivrance après plus d’un mois de grand Sud et avant de remonter l’Atlantique. C’est quelque chose de magique.” Au rayon des satisfactions, il y eut aussi le fait d’avoir dépassé Michel Desjoyaux (Foncia) à la régulière, avant que celui-ci ne soit obligé d’abandonner la bagarre. Victimes d’une casse sur le rail du chariot de grand-voile, Dick et Peyron avaient auparavant du faire escale au Brésil pendant 15 heures. Repartis en sixième position, ils grillaient la politesse à tous leurs devanciers. En tête durant toute la traversée de l’océan indien, ils étaient contraints à une nouvelle halte en Nouvelle-Zélande pour réparer deux lattes du chariot de grand-voile. Malgré un passage du Pot-au-noir peu favorable et l’acharnement des équipiers de Mapfre (Iker Fernandez et Xabi Martinez, champions olympiques en 49er), le duo français enchaînait avec le passage du détroit de Gibraltar, au près pendant quinze jours. Un dernier passage en salle d’attente, quelques heures de “pétole” et la délivrance survenait, en plein cœur du port de Barcelone.
Retour sur terre et marathon médiatique Le choc fut brutal. Plus de trois mois au milieu de nulle part, à deux pour apprivoiser les océans et esquiver leurs pièges. Puis un raz de marée. Dans le port de Barcelone, le 4 avril, les journalistes, les sponsors, les organisateurs et le public étaient tassés comme des sardines. Alors, pas trop dur de retrouver la civilisation dans ces conditions ? “On évaluera notre niveau de fatigue dans quelques jours. Là, on est portés par l’adré-
Porté par tout un département
30 000 heures de travail ont été nécessaires pour réaliser Virbac-Paprec 3.
naline”, avait décrété l’Azuréen. On a attendu plusieurs semaines pour le sonder à nouveau sur le sujet. Et la réponse n’est pas tellement différente : “Evidemment, on a un peu de mal à retrouver le rythme. Mais rien de grave.” Leur traversée terminée, Peyron et Dick se sont lancés dans une autre épreuve, le marathon médiatique. Peut-être moins périlleuse, mais pas toujours facile à réaliser. Passage dans les bureaux de L’équipe, tchat avec des internautes, plateaux télé, interviews pour la presse spécialisée, les revues médicales. Tout y est passé. Jean-Pierre Dick a même été propulsé rédacteur en chef de Nice-Matin, le temps d’une journée. Puis le calme est revenu un instant. Le skipper en a profité pour déménager, s’offrir une croisière et passer du temps avec sa compagne et son jeune fils, Ewenn.
Nice, c’est sa ville. Celle où il est né en plein milieu des années 60, dans la capitale de ces Alpes-Maritimes jusqu’alors très chiches en navigateurs au large. Ses premiers bords, Jean-Pierre les a tirés ici. Aujourd’hui, ils sont des milliers à le suivre sur Internet, à l’accueillir dès qu’il revient dans les parages. A quelques jours de l’arrivée, les élèves du collège Alphonse-Daudet de Nice ont même pu discuter en direct avec “Jipé”. Le 13 avril, il a été félicité en grande pompe dans les salons du conseil général. Une collectivité qui le subventionne depuis 2005 et qui s’appuie sur son image pour développer son Plan voile, qui permet à plus de 6 000 enfants et adolescents de découvrir cette discipline, encadrés par des moniteurs. Neuf collèges bénéficient également de ce dispositif pour leurs UPI (des classes destinées à des enfants atteints de déficiences sensorielles et motrices). Le président du conseil général, Eric Ciotti, n’a pas mégoté sur les compliments pour saluer le marin : “Tu es un magnifique exemple pour la jeunesse, tu dégages des valeurs humaines fortes comme la combativité et le courage. On a apprécié ton parcours avec joie, parfois avec inquiétude et enfin avec une immense satisfaction”. D’abord fixé à 75 000 euros, le montant de la subvention allouée au skipper s’élève à 104 900 euros par an depuis 2007.
Les supporters de l’école du Soleil Ils ont commencé par le rencontrer. Dans leur salle de classe, les élèves de l’école du Soleil de Roquestéron trépignaient d’impatience. Pour eux, la venue de Jean-Pierre Dick était l’occasion idéale pour poser toutes les questions qu’ils avaient en tête. Sous l’impulsion de leur directeur, Jean-Luc Dumas, ils ont démarré un travail pédagogique sur le thème de l’eau : les rivières, les fleuves, la mer, et bien évidemment la navigation. Il faut dire que le sujet intéresse de plus en plus les enfants. Bien que basés dans l’arrière-pays niçois et donc plus logiquement tournés vers la montagne, ils ont appris à savourer ces récits d’aventures incroyables à travers tous les océans du globe. Avant le départ de “Jipé”, ils ont même pu monter à bord de Paprec-Virbac 3 en baie de Nice. Pendant toute la durée de la compétition, ils ont suivi l’évolution de leur champion en effectuant un pointage quotidien sur une carte. L’an prochain, ils pourraient même le suivre aux Sables d’Olonne, ville qui accueillera le départ de la septième édition du Vendée globe, à laquelle devrait participer le marin niçois. L’école du Soleil participe à une opération de jumelage avec des établissements scolaires de Turquie, d’Espagne, de Pologne, de GrandeBretagne et des Sables d’Olonne. Par mail, tous échangent des informations dans le cadre du projet “Around the world, a race for environment”. Renseignements sur www.groupescolairedusoleil.fr 60
Vendée globe : l’Everest d’un marin Bien sûr, il faut penser à cette nouvelle transat Jacques-Vabre qui se profile. Bien sûr, il faut préparer de la meilleure des manières cette épreuve en double de prestige (Jérémy Beyou, notamment vainqueur de l'Istanbul Europa Race, sera l'équipier de Dick) qui l’amènera à partir du Havre, au mois d’octobre pour rallier le Costa Rica. Cette course, le Niçois l’a déjà remportée à deux reprises, en 2003 et 2005. La passe de trois serait alléchante. Et servirait à entretenir une dynamique de la victoire. Car derrière, se profile un autre rendez-vous, et pas des moindres. En 2012, Dick s’alignera sur le Vendée globe. Son Everest personnel. Pour son baptême du feu, en 2005, il avait terminé sixième. En 2009, il avait abandonné après avoir cassé son safran bâbord. “C’est une course importante pour moi. Au début, je voulais y participer. Aujourd’hui, la gagner serait une reconnaissance sportive”, a clamé Jean-Pierre, récemment dans L’Equipe. On peut le croire : le 1er janvier dernier, il avait été le premier à valider son inscription.
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la diagonale du flou Après une saison calamiteuse, l'AS Monaco n'a pu éviter le pire. L'an prochain, le club évoluera en Ligue 2. Un niveau que l'ASM n'avait plus fréquenté depuis 1976. Retour sur une année cauchemardesque. Texte : Jimmy Boursicot - Photos : X. Grimaldi/DM Sport - ASM FC.
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videmment, on pourrait relativiser. Dire que tout s'est joué sur presque rien et qu'il aurait suffi de ne pas abandonner deux points en route pour sauver sa tête. Honnêtement, ce serait faire preuve de mauvaise foi. Toujours quelconque, souvent indigent et sans convictions, l'AS Monaco faisait partie des trois plus moins bonnes équipes de L1. Et quand on marque moins d'un but par match (36 en 37 journées), on ne peut pas vraiment espérer mieux. A domicile, quand il s'agissait de produire un minimum de jeu, l'ASM a montré toutes ses carences (seulement cinq victoires en dix-neuf rencontres). Lors de la dernière journée, au LouisII l'exploit n'a pas eu lieu contre une équipe de Lyon qui n'a pas eu grand chose à craindre (0-2). Comme un symbole. Incapable de se révolter et surtout d'avoir quelques repères collectifs, Monaco a sombré lors de son 2 000e match en première division. Une nouvelle ère démarre pour les rouge et blanc. Et elle n'est forcément pas réjouissante.
Ruffier et Park seuls à bord Pointer les carences des uns et des autres serait trop long et sans doute trop cruel. On ne tire pas sur une ambulance. Alors, reste à distribuer quelques bons points. Parmi ceux qui n'ont jamais renoncé et qui ont défendu leurs couleurs avec talent et détermination, on citera évidemment Stéphane Ruffier. Sans son portier international, la principauté n'aurait sans doute plus eu d'espoir dans la dernière ligne droite. De plus en plus constant et solide, il ira certainement voir ailleurs l'an prochain (sa vente devrait rapporter au moins 8 millions d'euros). A la pointe de l'attaque, Park Chu-Young, à défaut d'avoir endossé le costume du sauveur (il n'a inscrit aucun but après la 31e journée), a réalisé un exercice honorable. Le Coréen, auteur de douze réalisations, soit le tiers de ceux de son équipe, a connu un départ poussif après son retour
F o o t b a l l de la coupe du monde. Mais son profil atypique et son aptitude à se démarquer facilement feront certainement le bonheur d'une autre formation. Certains joueurs, comme l'expérimenté Sébastien Chabbert ou les jeunes Julio Nkoulou (21 ans) et Nampalys Mendy (18 ans) n'ont pas démérité. Les autres auront été au mieux des passagers anonymes d'un navire en perdition, au pire des empêcheurs de tourner en rond.
Y a-t-il un pilote dans l'avion ? Pour le match de la dernière chance, le peuple rouge et blanc s'était rassemblé. Pas au point de remplir une enceinte qui sonne souvent creux. Mais suffisamment pour faire entendre sa voix. Une fois que la messe était dite, c'était au tour du directeur sportif, Marc Keller, de se faire sonner les cloches. Des "Keller, démission" s'échappaient du virage, accompagnés par une banderole "RC Strasbourg,
ASM : serial Keller". Les supporters ont trouvé leur cible, qu'ils estiment être le fossoyeur de leurs ambitions. A charge contre l'ex-joueur pro, ils placent une série de recrutement ratés, comme Dieumerci Mbokani, acheté 7 millions et prêté quelques mois après son arrivée. Ou encore des retouches improductives opérées au mercato d'hiver (notamment Pascal Feindouno et Mahamadou Diarra, arrivés hors de forme et dans l'urgence). En coulisses, il se dit pourtant depuis quelques mois que Keller a été "placardisé". Dans ces conditions, difficile pour les autres dirigeants de récuser la paternité de ce grand gâchis. En entendant certaines déclarations du président Etienne Franzi, il semble évident que ce banquier réputé de la place de Monaco a mis du temps à prendre la mesure de son rôle. Sur le banc, après une parenthèse Guy Lacombe peu concluante (un point de moyenne par match lors des 19 premières journées), il a fallu sortir le bleu de chauffe. Laurent Banide, qui avait déjà joué les pompiers de service en 2006-2007 et qui devrait encore être sur le banc l'an prochain, a fait de son mieux pour sauver ce qui pouvait encore l'être. Sous son impulsion, l'ASM a tourné à une moyenne de 1,31 points par match.
Oui, mais demain ?
Paroles, paroles…
"Aller en Ligue 2 ? C'est embêtant, c'est sûr. "On ne peut pas passer sous silence une saison J'ai déjà dit qu'aller en L2 n'était pas une façon aussi difficile, décevante. Un changement de se ressourcer, comme d'autres le pensent." est inévitable. Laurent Banide n'est pas responsable d'un tel échec." Etienne Franzi, président de l'AS Monaco depuis 2009.
Le prince Albert II
"C'est très pénible, je ne sais pas si Monaco s'en remettra. Il y a eu des erreurs de commises et tout le monde est fautif."
"Il n'y a plus les mêmes moyens ni les mêmes compétences qu'avant. Aujourd'hui, on ne laisse plus le temps aux gens en place".
Jean Petit, conseiller sportif de l'ASM
Rolland Courbis, défenseur de l'ASM de 1977 à 1982
"Le club a été laissé à l'abadon, aux mains de personnes qui ne connaissent rien au football et qui se sont permis des choses qu'on a laissé faire (...). Les dirigeants et managers qui se sont succédé ont perdu les clés." Eric Di Meco, défenseur de Monaco entre 1994 et 1998.
"Monaco ne fait plus rêver. Ce club est mal géré (...) Des gens doivent se regarder dans la glace." Emmanuel Petit, milieu de l'ASM entre 1989 et 1997
"C'était presque inéluctable (...). Le club est toujours en réaction, jamais en action. On a toujours pensé qu"il suffisait de dire qu'on s'appelait l'AS Monaco pour traverser toutes les tempêtes." Jean-Luc Ettori, gardien de l'ASM 1975-1994
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Huitième budget de L1, Monaco n'était évidemment pas préparé à lutter pour sa survie. Les Asémistes pourront se consoler en remarquant qu'avec 44 unités, ils ont obtenu le nombre "record" de points pour un relégué (en 2004-2005, Caen avait chuté avec 42 points). Mais dans quelques mois, le club devra trouver la bonne méthode pour opérer un retour express en première division. Pour cela, il faudra composer avec un budget amputé d'au moins 20 millions d'euros (droits TV à la baisse). L'effectif actuel, qui compte douze joueurs en fin de contrat ou en fin de prêt (Chabbert, Diarra, Gosso, Diarra, Hansson, Lacombe, Lolo, Maazou, Makengo, Puygrenier, Traoré, Welcome, Bulot) et gérer quelques retours de prêts (Mollo, Mbokani, Nimani…). Obligé de vendre pour faire face à une baisse importante de ses revenus, l'ASM devrait s'appuyer sur une poignée de fidèles et promouvoir certains jeunes vainqueurs de la coupe Gambardella. Dans une Ligue 2 où végètent déjà quelques monuments en péril, il faudra tout faire pour trouver la sortie le plus rapidement possible…
F o o t b a l l
OGC Nic e
(0,86 par match). Dans ce secteur déserté, le meilleur Aiglon aura sûrement été l'ailier Anthony Mounier, auteur de onze passes décisives.
Nice a dû lutter
jusqu'au bout
Dix-septième budget de Ligue 1
Dans un championnat complètement fou, le Gym a attendu la dernière journée pour obtenir son maintien, malgré une défaite à Valenciennes. Comme d'habitude, les Aiglons ont résisté avec abnégation et solidarité. Par Jimmy Boursicot . Photos : OGCN
Belle aventure en Coupe
Les rouge et noir espéraient revivre la même aventure qu'en 1997, lorsque les Aiglons avaient soulevé la coupe de France au Parc des Princes. Hormis en 2005, pour une coupe de la Ligue perdue face à Nancy, le Gym n'avait plus eu l'occasion de "monter" à Paris. Auteurs d'un parcours solide, durant lequel ils ont éliminé Crétéil (National, 1-1 a.p. 6-5 aux tirs au but) puis Lyon lors d'une soirée d'hiver glaciale (1-0 a.p.), Drancy (CFA, 0-1) et Reims (2-3 a.p.), les Niçois y croyaient. En demi-finale, face à l'ogre lillois, la marche était trop haute pour Nice, dépassé par la vitesse du jeu de Gervinho et Hazard (0-2). Ce qui aurait pu être un retentissant exploit restera une parenthèse enchantée dans une saison moyenne.
I
l est tout de même paradoxal de constater qu'en cas de victoire lors de la dernière journée, l'OGC Nice aurait grimpé à la neuvième place ex aequo du classement, mais qu'en cas de succès des voisins de l'AS Monaco devant Lyon, l'équipe entraînée par Eric Roy aurait plongé en Ligue 2 après son revers (2-1) à Valenciennes. Chez les rouge et noir, l'inquiétude fut réelle. Après une fin de parcours très compliquée, ponctuée par plusieurs lourds revers (4-2 à Marseille, 32e journée ; 0-4 à domicile contre Caen, 33e ; 3-0 à Nancy, 36e), le Gym a été obligé de cravacher jusqu'au bout, sans totalement être maître de son destin. Alternant entre le ventre mou et la lisière de la zone rouge, l'OGC Nice était peut-être plus préparé à ces joutes de bas de tableau que certains de ses rivaux. Toujours est-il que Didier Digard et ses partenaires ont
éprouvé beaucoup de soulagement en apprenant que Monaco prenait la dernière place disponible dans la "charrette".
Attaque en berne Même si les pensionnaires du Ray sont parfois injustement caricaturés comme des "bétonneurs" peu portés sur la fantaisie, il faut noter que le secteur offensif n'est pas vraiment leur fort. Après avoir vendu Loïc Rémy à Marseille pour 15,5 millions d'euros, le Gym a parfois manqué d'un artificier pour déverrouiller certaines rencontres. Eric Mouloungui, meilleur réalisateur des rouge et noir, n'a inscrit que huit buts. Danijel Ljuboja, vingt-deux fois titulaire, a marqué à cinq reprises. Trop léger. Aussi, il n'est pas étonnat de voir les Niçois au dix-huitième rang des meilleures attaques du championnat de France avec 33 buts 64 65
Dans le football, l'argent ne fait pas tout, certes. Mais il aide quand même pas mal… Doté du dixseptième budget, l'OGCN sait qu'il est condamné à ferrailler jusqu'au bout chaque année, sans pouvoir se relâcher. Les dirigeants sont également conscients du fait qu'il est impératif de vendre leurs meilleurs éléments pour ménager la santé économique du club. Ainsi, l'an prochain, l'excellent gardien de but David Ospina devrait évoluer au sein d'une écurie plus prestigieuse. Au moment de notre bouclage, les Aiglons se félicitaient d'avoir accompli leur mission, tant bien que mal. "Cela faisait deux semaines que l'on avait du mal à dormir. Cette période a été usante, mais ça forge le caractère." François Clerc, lui, s'estimait plus "soulagé que content. Mais ce championnat a vraiment été particulier."
Douze joueurs en fin de contrat Reste maintenant à repartir du bon pied et à reconstruire un groupe. Car à l'amorce du mercato estival, le Gym compte la bagatelle de douze joueurs en fin de contrat. L'emblématique Lionel Letizi a d'ores et déjà annoncé sa retraite et, comme dit précédemment, Ospina devrait être cédé pour un peu plus de 4 millions d'euros. Dans les buts, Nice a assuré ses arrières en recrutant le Péruvien Raul Fernandez (24 ans). Par ailleurs, des discussions ont déjà été entamé avec le club anglais de Middlesbrough pour conserver le milieu défensif Didier Digard, seulement prêté cette saison. Si Ben Saada et Gace semblent pouvoir prolonger sur la Côte, il est difficile de savoir ce qu'il adviendra de Bellion, Bagayoko, Bamogo, Paisley, Quansah, Traoré, Cantareil, et Ljuboja. Toujours sous contrat Mounier, Clerc ou encore Coulibaly seront sans doute pistés par d'autres formations. Concernant les arrivées, environ 4 millions d'euros seront débloqués. Longtemps annoncé comme une cible des recruteurs azuréens, le latéral gauche argentin Fabian Monzon (Boca Juniors, 24 ans) pourrait débarquer. Devant, Pierre-Alain Frau (Lille) ou encore Sebastian Ribas (meilleur buteur de L2 avec dijon) sont évoqués.
A s C a nnes
l’ascenseur toujours en panne Pensionnaire de National depuis 2001, l'AS Cannes ne remontera pas à l'étage supérieur. Après avoir fait naître quelques espoirs dans l’esprit du public, les Dragons ont laissé filer tous leurs rivaux vers la L2. Texte : Jimmy Boursicot - Photos : Stephane Senaux / Charbon ardent.
de déceptions et de désillusions qu'aujourd'hui on ne veut plus parler de montée”, déclarait le stoppeur avant la reprise. Mais auteurs d’un départ très satisfaisant sur le plan comptable, les Cannois étaient rapidement obligés de dévoiler leurs intentions, avec 21 points empochés sur les 27 mis en jeu durant les neufs premiers matches. L’histoire avait très bien commencé, avec une série d’invincibilité s’étirant jusqu’à la dix-septième journée et une sinistre défaite à Luzenac (0-1).
Emon éjecté du navire, Zvunka en pompier de service
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euls les statisticiens les plus acharnés auront pris la peine d’attendre la fin de saison pour dresser un bilan d’un exercice 2010/2011 qui, pour les fidèles de l’AS Cannes, a souvent eu des airs de déjà vu. Les plus cyniques feront tout de même remarquer que le club a établi un record, celui du plus grand nombre de saisons consécutives en National. Une troisième division forcément trop étriquée pour une écurie qui a de sacrés fantômes dans ses placards. Pas un reportage, pas un article (la preuve…) sans que l’on évoque l’époque bénie où l’ASC “sortait” des prodiges à tour de bras. Aujourd’hui, les images
des premiers pas des Zidane, Vieira, Micoud, Frey, Zebina ou Clichy virent au sepia. La coupe d’Europe ? De la mythologie pour les gamins qui s’assoient dans les gradins de Coubertin.
Départ en trompe-l’oeil A la lisière entre le professionnalisme de la L2 et le semi-amateurisme du CFA, la troisième division française a tout d’un coupe-gorge. Cette année, après l’inscription tardive de Strasbourg et Bastia, deux autres colosses aux pieds d’argile dans un premier temps relegués en CFA par la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion), il s’est transformé en marathon. 21
équipes en lice, 42 journées et cinq descentes en fin de parcours : du costaud. Dans ce championnat à deux vitesses, peuplé de grosses cylindrées qui espèrent y stationner le moins longtemps possible et de petites structures toujours à deux doigts de se brûler les ailes sur le plan financier, l’AS Cannes boxe bien évidemment chez les poids lourds. En début de parcours, les partenaires de Vincent Di Bartolomeo souhaitaient avancer masqués. Membre du club des cinq "rescapés” de la saison précédente (avec Koller, Gimenez, Arbaud et Gavanon), il souhaitait “essayer de gagner le plus de matches possibles. Les supporters ont tellement vécu
Malgré cela, les observateurs avaient du mal à s’emballer pour cette équipe qui, si elle parvenait à ne pas perdre, n’affichait pas un visage flamboyant. Lors de la phase aller, l’ASC comptait la bagatelle de sept rencontres conclues sur un score nul et vierge (dont cinq d’affilée en octobrenovembre). Pas de quoi faire sauter de joie Ziad Fakhri, le président, et son directeur général, Xavier Nielsen. Après la trêve des confiseurs, quand la défense se met à boire la tasse, c’est Albert Emon qui boit la tasse. Après de grosses déconvenues à Rennes (0-7 en 32es de finale de la coupe de France), Rouen (0-2) et Guingamp (0-4), l’ancien entraîneur de l’OM est limogé le 31 janvier. Son successeur, Victor Zvunka (ci-dessus), venait de récupérer un champ de ruines, selon le quotidien Nice-Matin, qui stigmatisait “un fonds de jeu inexistant, une absence d’âme et d’engagement”. Habitué à jouer les pompiers de service, Zvunka (59 ans, ex-Châteauroux, Gunigamp, Gueugnon, Nice, Amiens…) ne tarde pas à livrer son diagnostic. “C’est juste une question de mental”, déclarait-il à la veille de la 25e journée. Quelques épisodes plus tard, il a effectivement semblé y avoir du mieux chez les Dragons, avec une série de sept rencontres sans défaite (avant l'ultime journée contre Bayonne, 0-2) et l'éclosion de plusieurs jeunes en équipe première. Sur sa lancée, Zvunka souhaite poursuivre sa mission. Au moment de notre bouclage, l'AS Cannes n'avait pas encore annoncé sa décision concernant le nom de son coach pour 20112012. En coulisses, le nom de Laurent Fournier (Strasbourg) ou d'Olivier Frappoli (adjoint de Yann Lachuer à Orléans ont circulé.
Déjà six joueurs recrutés Bien que le nom du futur coach de l'AS Cannes ne soit pas encore connu, de nombreux joueurs ont déjà été engagés pour la saison prochaine. Fin mai, le club avait déjà annoncé la signature de six recrues. D'eux d'entre elles viennent d'Evian, promu en Ligue 1. Mathieu Lafon (27 ans, formé à Montpellier) arrive comme milieu défensif. Son partenaire Jonathan Roufosse, ailier gauche de 26 ans, qui a très peu joué en Savoie (une seule titularisation), l'a rejoint. Les Azuréens ont également recruté quatre hommes dans le secteur défensif. Il s'agit des latéraux Jérémy Cordoval (21 ans, ex-Beauvais) et Grégory Tomas (25 66 67
ans, venu d'Orléans) ainsi que des stoppeurs Adama Soumaré (29 ans, sans club, formé au Havre) et Dylan Domarin (23 ans). Jusqu'alors au Poiré-sur-Vie, ce dernier semble disposer d'un véritable potentiel. Parmi les joueurs ayant porté le maillot rouge et blanc cette saison, seuls quelques-uns sont susceptibles de continuer l'aventure. Jan Koller et Jérémie Gavanon ont émis le souhait de rester au club, tandis qu'Aziz Kebbal et Alexandre Leparmentier ont signé un contrat fédéral de deux ans. Pour les autres, il faudra attendre.
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B a s k e t
a z u r e a c l ub
Golfe-Juan reprend de la hauteur Auteur d’un parcours impeccable, l’Azurea club de Golfe-Juan Vallauris retrouvera la Nationale 2 la saison prochaine. Une belle récompense pour cette association familiale, qui compte de nombreux joueurs formés au club dans les rangs de son équipe première. Par Jimmy Boursicot. Photos : Romain Robini
Auteurs d'une très bonne saison régulière, les jaune et bleu retrouvent une division qu'ils connaissent bien.
L
ogo vintage au centre du terrain, tribunes en bois et club-house bondé. En débarquant au gymnase Allinéi un soir de match, on se dit que cet endroit a une âme. Loin du côté “clinique” qui règne parfois au sein des clubs pros, où les joueurs défilent aussi vite que les chiffres sur le tableau de marque. Ici, ça va, ça vient. On arrive tôt avant l’entraînement et on ne sait plus trop quelle heure il est au moment de partir. Plutôt bon signe… Le samedi soir, on se déplace en masse pour encourager l’equipe fanion de l’Azurea club de Golfe-Juan Vallauris (ACGJV) face à ses adversaires de Nationale 3. A tour de rôle, chaque équipe organise un repas. Soirées choucroute, couscous et autres cauchemars des diététiciens au menu. Fous rires mémorables et complicité inclus. Ces derniers temps, la recette a plutôt (très) bien marché. A la rentrée, les jaune et bleu feront leur retour en N2. Un niveau qui correspond plus aux prétentions de cette association fondée en 1935. L’an passé, l’issue avait été plus cruelle pour les hommes de Brice
Tardevet, privés d’accession au point-average particulier par le Stade marseillais.
Mollinari, le “grand frère” “On avait pourtant fait une très bonne saison. Nous n’étions pas passés loin de notre objectif, la montée. On a recommencé l’année avec un groupe très peu modifié. Un seul joueur est arrivé : Yann Mollinari”, indique Brice Tardevet. Pour tous les passionnés de basket, voilà un nom qui évoque pas mal de choses. Aujourd’hui âgé de 36 ans, l’arrière a longtemps été le chouchou de l’exigeant public de l’Olympique d’Antibes, en Pro A, Pro B et N1. Après une saison à Mandelieu (N2), “Molli” a rejoint l’Azurea. “Il voulait passer une saison agréable avec nous. Il s’est très bien intégré, j’espère qu’il restera avec nous pour la suite. Yann a eu pas mal de problèmes à la hanche, mais il s’est rétabli. Quand les autres s’essouflent, il prend le relais !”, indique Brice. Un technicien qui a également opéré du côté d’Antibes, avec un titre de champion de France minimes à la clé. 70 71
En arrivant à Golfe-Juan, il y a deux ans, il a retrouvé deux de ses anciens protégés, Carlo Vullin et Robin Deblangy. Des joueurs qui avaient commencé leur apprentissage chez les jaune et bleu, comme plusieurs de leur coéquipiers. Quand d’autres se lancent dans une course à l’ "armement" assez spectaculaire en recrutant allègrement, l’ACGJV mise d’abord sur des "produits locaux". Le gros des troupes de l’effectif actuel fait partie des meubles. Jérôme Lellouche, capitaine emblématique, entamera ainsi sa treizième saison en équipe première. Remodelé par petites touches, le collectif golfejuanais compte également deux cadets dans ses rangs, Ali Salam et Jordy Guillard. “Humainement, c’est une équipe très agréable. C’est un plaisir de les coacher, ils ont du cœur sur le terrain. Cette année, on a essayé d’être un peu plus défensifs. Mais sur la Côte, le beau jeu prime”, détaille l’entraîneur. Dans sa mission, l’entraîneur a été épaulé par Julien Arneodo, en charge de la préparation physique et de la rééducation des blessés. “Forcément un plus pour nous”, résume Brice.
21 victoires en 22 matches L’équilibre a rapidement été trouvé, au grand dam des concurrents de l’ACGJV, obligés de
s’écarter devant une formation quasi inarrêtable. Sa seule défaite (75-70, 4e journée), Golfe-Juan la doit à Mandelieu, encore pensionnaire de N2 en 2009-2010. "Le niveau était assez relevé, toutes les équipes de la première moitié de tableau étaient solides. Mandelieu a bien démarré mais a explosé en cours de route." Au retour, les Mandolociens prennent un bonne claque (83-67). Quelques semaines plus tard, leurs voisins du Cannet regardent l’Azurea déboucher le champagne pour fêter la montée (83-76, 20e journée). Deux dernières sorties "pour du beurre" et Golfe peut partir en vacances sereinement. Dans quelques mois, il faudra repartir pour une nouvelle aventure, sans chambouler tout ce qui a été bati. "Il faut essayer de mettre en valeur les qualités de chacun. On s’appuie beaucoup sur le jeu collectif. Le groupe sera peut-être élargi, avec l’apport d’autres jeunes. On a de très bons cadets qui arrivent. Pour le recrutement, il faudra bien cibler nos besoins et privilégier l’aspect humain. C’est sûr, la N2, c’est costaud, il y a beaucoup de joueurs expérimentés qui viennent des divisions supérieures”, avance Brice Tardevet. L’expression est usée comme un filet mitraillé par le légendaire Larry Bird, mais on est tenté de dire : on ne change pas une équipe qui gagne. 72
Deux présidents, une philosophie Fidèles serviteurs de l’ACGJV depuis plusieurs décennies, Michèle Amram et Christophe Robert sont co-présidents de l’association depuis 2010. Pour leur première saison dans ce rôle, ils ne pouvaient espérer meilleure issue. D’une même voix, l’un finissant les phrases de l’autre, ils dressent un bilan “plus que satisfaisant”. “La N2, c’est notre vrai niveau. On a déjà évolué en N1, mais financièrement cela n’a plus rien à voir… L’an prochain, on visera le maintien. Si la municipalité nous soutient, car nous n’avons pas
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de gros partenaires. Notre budget consacré aux déplacements va augmenter d’au moins 80 %, avec de nombreux matches en région lyonnaise. On privilégie toujours le travail de formation, et l’on veut que les gamins qui commencent chez nous arrivent un jour en équipe première. On est une grande famille ! Actuellement, nous sommes 230 licenciés. Nos effectifs ont augmenté en mini-basket, benjamins et minimes. On sent une vraie dynamique ici. Le parquet a été refait récemment, les vestiaires vont suivre et nous
“Peyrassol” commanderie templière 83340 FLASSANS/ISSOLE (04 94 69 71 02) Dégustation, table d’hôtes, visite des caves et du parc de sculptures (7/7 jours) “Un jour à Peyrassol” à Paris (13 rue Vivienne - 75002 PARIS) à Saint-Tropez (17 av. du Général Leclerc - 83990 SAINT-TROPEZ)
allons bientôt avoir des bureaux aménagés dans la salle.”
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
m e e t i ng HERCULIS
Athlétisme
Bolt
Un éclair de génie
Tout simplement. Et après ? “Après ma carrière, je ne veux rien faire. J’espère avoir des enfants, je profiterai d’eux à la maison.” Pas encore près de ranger les pointes au placard, Usain s’éclate, tout simplement. Fils d’épicier, le grand gaillard a d’abord fait du football et du cricket avant de pencher pour l’athlé. Aujourd’hui, dès qu’il le peut, il se détend avec le jeu vidéo de tir “Call of duty”. Puis il va transpirer dans les clubs bouillants de Kingston. Dans un pays où le taux d’homicide est important (l’inventeur des pas de danse interprétés par Bolt à Pékin a d’ailleurs récémment été abattu par balles) et les tentations nombreuses, l’idole de tout un peuple semble éviter les embûches. La “ganja”, fierté nationale, par exemple ? “Ici, tout le monde a au moins essayé une fois. Moi aussi, mais j’étais encore très jeune”, a franchement avoué l’idole à un magazine allemand.
Pas de duel contre Gay avant les Mondiaux mais un… 300 m Certains, échaudés par de nombreux précédents, craignent de voir le phénomène rattrapé par une histoire de dopage. Mais aujourd’hui, rien n’est venu entacher les performances stratosphériques
“La Foudre” va traverser à toute allure le stade Louis-II le 22 juillet pour la 25e édition du meeting Herculis à Monaco. Un événement majeur pour le public, qui va pouvoir admirer pendant quelques secondes le plus joyau de l’athlétisme mondial. Par Jimmy Boursicot. Photos : Meeting Herculis et Puma
I
l y a des gens pour lesquels tout paraît facile, presque naturel. Et Usain Bolt fait évidemment partie de ceux-là. A 24 ans, le Jamaïcain a déjà inscrit son nom tout en haut de l’histoire de l’athlé. Sportif hors normes, homme de tous les records, il semble juste imbattable. Là où d’autres semblent se plier à une discipline militaire pour grapiller quelques centièmes de secondes et les places d’honneur qui vont avec, le géant aux pieds d’or déroule, facile. Sa vie ? Elle ressemble à une pub. Toujours souriant, toujours relax, il vole vers la ligne d’arrivée en coupant nonchalamment le moteur. La marque allemande Puma a bien compris l’intérêt
d’associer son image à celui du héros des Jeux de Pékin. Pour prolonger son contrat avec un athlète qu’elle sponsorise depuis l’âge de 16 ans, la firme aurait déboursé 24 millions de dollars pour trois ans.
“je sais que je suis le meilleur” Phénomène sportif, “Lightning Bolt” a très vite débordé des stades pour devenir une star mondiale. Dans l’imaginaire collectif, il incarne la Jamaïque à lui seul, comme avait pu le faire en son temps Bob Marley. Lors des prochains JO à Londres, ce sera d’ailleurs Cedella, l’une des filles du légendaire reggaeman (il a eu onze enfants)
qui dessinera les tenues portées par la sélection caribéenne. Plus cool, tu meurs ! En 2012, on aura peut-être droit à un nouveau coup de tonnerre, à de nouvelles images qui feront le tour de la terre, avec des adversaires plutôt flous à l’arrière-plan. Battu une seule fois depuis juillet 2008 (lire par ailleurs), Bolt a des ailes. Et il ne s’en cache pas. “En fait, je suis plus stressé quand je m’amuse à faire le DJ. Parce que derrière les platines, je ne suis pas excellent. Mais sur la piste, il n’y a pas de problème. Je sais que suis le meilleur”, lançait-il lors d’une interview en marge du meeting de Paris, l’an dernier. Son ambition ? “Devenir une légende”.
de “La Foudre”. Même s’il travaille assidûment ses gammes au pays, avec son coach, Glenn Mills, Usain Bolt reste un surdoué. Et il peut parfois trouver le temps long. C’est en tout cas l’opinion de Michael Johnson, la “locomotive de Waco”. Dépossédé de son record du monde du 200 m en 2008, celui-ci estime que “Bolt est imbattable sur 100 m et 200 m. Il va bientôt s’ennuyer et manquer de motivation. Le 400 m doit être son nouveau défi. Il peut descendre sous les 43 secondes, et même mieux encore”. S’il y parvenait, il piquerait encore un chrono à Johnson, dont les 43’’18 n’ont pas été battues depuis 1999. En attendant de passer au tour de piste, le Jamaïcain devait s’aligner sur… 300 m au meeting d’Ostrava (République tchèque). Une distance atypique sur laquelle il se prépare régulièrement, gardant ses chronos secrets. Les championnats du monde n’étant pas prévu avant fin août, Bolt devrait monter progressivement en régime. Il ne croisera pas la route de son plus sérieux rival, l’Américain Tyson Gay, avant les Mondiaux de Daegu. Le Jamaïcain en viendrait-il à craindre celui qui lui a infligé sa seule défaite depuis trois ans ? “Cela a eu zéro impact sur lui", lâche son manager, Ricky Simms.
R
étvreo i spect »»2002 : Bolt devient le plus jeune champion du monde junior du 200 m à 15 ans et 332 jours. »»2004 : première année en tant que professionnel. Spécialiste du 200 m, il bat le record du monde juniors en 19’’93. Participe aux Jeux d’Athènes sur 200 m. Affaibli par une blessure à la cuisse, il est éliminé dès le premier tour. »»2005 : huitième aux Mondiaux d’Helsinki. »»2007 : il décroche deux médailles d’argent à Osaka. »»2008 : il commence à s’aligner sur 100 m. Réalise 10’’03 lors de sa deuxième sortie sur la distance, en mars. Trois courses plus tard, il bat le record du monde en 9’’72 (1,7 m/s). A Pékin, il remporte trois fois l’or et marque l’histoire avec un chrono de 9’’69 sur 100 m, obtenu en relâchant son effort. Il devient le premier athlète depuis Carl Lewis, en 1984, à réaliser ce triplé. »»2009 : Aux mondiaux de Berlin, il devient le premier à améliorer trois fois de suite le record du monde, abaissé à 9’’58. Il améliore également sa marque sur 200 m de 11 centièmes (19’’19) et remporte l’or avec le
E
videmment, nous sommes beaucoup plus sollicités depuis que nous avons annoncé la venue d’Usain Bolt. L’engouement est plus important au niveau des réservations”, expose d’entrée Jean-Pierre Schoebel, directeur de la Fédération monégasque d’athlétisme. Superstar du sport, l’homme le plus rapide du monde foulera donc le tartan du Stade Louis-II cet été. Un très beau cadeau pour tous les fans d’athlétisme, mais aussi pour tous les autres. Car la tornade Bolt dépasse largement le cadre de son sport. Charismatique, décontracté, le champion olympique marque les esprits partout où il passe. “Un tel événement, ça vaut la peine d’être vu au moins une fois dans sa vie, avance Frédéric Choquard, assistant du directeur. Et dans les tribunes, la sensation de vitesse est encore plus forte.” Pour sa 25e édition, Herculis a donc voulu frapper un grand coup en s’assurant la présence du Jamaïcain. “On ne peut pas l’avoir chaque année. Mais en 2009, lors du gala mondial de l’IAAF (la fédération internationale), le prince Albert lui avait lancé une invitation. Et Bolt avait accepté”, indique Jean-Pierre Schoebel.
Même si aucun chiffre n’a officiellement été communiqué, il est évident que la participation de “Lightning Bolt” se paie très cher. On évoque ainsi un cachet de 250 000 euros, en plus des éventuelles primes de victoire.
Tempête dans un stade Autour de l’idole, on attend une sacré distribution du côté des organisateurs. Grande dame du 200 m, l’Américaine Allyson Felix, sera l’une des attractions de la soirée. Triple championne du monde, médaillée d’argent à Pékin sur la distance et titrée avec le relais du 4x400 m, l’athlète de 25 ans a déjà un CV très haut de gamme. Son duel avec Veronica Campbell-Brown (double championne olympique de la spécialité) devrait être un grand moment. Toujours chez les dames, la Croate Blanka Vlasic, reine du saut en hauteur depuis plusieurs saisons, assurera le spectacle. Celle qui est aussi la petite amie du handballeur Nikola Karabatic débarquera flanquée de son titre d’athlète de l’année 2010. Sacré à Athènes et Pékin au javelot, le Norvégien Andrea Thorkildsen sera l’un des hommes forts
de la soirée. Sur 100 m, le Français Christophe Lemaître, passé sous la barre des 10 secondes en 2010 (9’’97), se frottera aux meilleurs spécialistes du moment. Egalement attendu dans le camp tricolore, le perchiste Renaud Lavillenie, vainqueur de la Diamond league l’an passé et recordman de France avec un saut à 6,01 m, s’alignera dans un stade où la Russe Yelena Isinbayeva avait amélioré la meilleure marque mondiale en 2008 (5,04 m). Concernant le triple saut, l’opposition entre le Britannique Phillips Idowu et le Français Teddy Tamgho s’annonce passionnante. Même si ce dernier semble se faire désirer. “Certains ont parfois des prétentions financières élevées, parfois trop… La liste définitive des compétiteurs est arrêtée à la veille du meeting, pas avant”, indique Frédéric Choquard.
"La fête de l’athlétisme" Quels que soient les noms qui viendront s’ajouter à ce casting prestigieux, il est certain que la soirée sera belle. “Notre objectif, c’est que le stade soit plein. Ce rendez-vous, c’est vraiment la fête de l’athlétisme. Habituellement, Parmi les principales têtes d'affiche on retrouvera l'Américaine Allyson Felix, triple championne du monde du 200 m (ci-dessous).
Diamond league, mode d’emploi Chaque été depuis 1998, on s’était habitué à suivre les péripéties de la Golden league, qui conduisait les plus beaux joyaux de l’athlétisme dans tous les stade d’Europe. L’an dernier, cette compétition organisée par l’IAAF a changé de nom pour devenir la Diamond league. Plus globale, elle compte quatorze dates, réparties entre le Vieux continent, l’Asie et les Etats-Unis. Monaco a obtenu un contrat de cinq ans, pendant lesquels la principauté est assurée d’avoir une date réservée dans le calendrier international. Chaque victoire sur le circuit de la Diamond league rapporte 10 000 $ aux athlètes, quelle que soit leur spécialité. Une enveloppe majorée pour les têtes d’affiche, qui reçoivent une prime d’engagement dont le montant est variable. Le calendrier de la compétition achevée, un classement général est établi. Chaque victoire vaut 4 points (2 pour une deuxième place, 1 pour la troisième) et permet de désigner le vainqueur de la Diamond league, qui recevra 40 000 $ et un trophée en diamants. Herculis figure dans la dernière ligne droite du programme estival, après Doha, Shangaï, Rome , Eugene, Oslo, New York, Lausanne, Paris et Birmingham. Après la soirée sur le Rocher, Stockholm, Londres, Zurich et Bruxelles organiseront leur meeting. A noter que la capitale belge accueillera la finale de l’épreuve. Ce soir-là, les points attribués aux trois premiers seront doublés. Renseignements sur www.diamondleague-monaco.com ou par téléphone au (+377) 92.05.42.60.
nous avons autour de 16 000 spectateurs. Nous espérons en faire venir 2 000 de plus”, calcule Jean-Pierre Schoebel. Et les responsables font pour que ce pari soit réussi, avec des places qui démarrent à 6 euros (gratuit pour les licenciés FFA). En parallèle, de nombreuses invitations ont été distribuées dans les écoles de Monaco et des communes limitrophes, mais aussi dans les clubs des Alpes-Maritimes. “Nous accueillons également beaucoup d’estivants. Tous les spectateurs ne sont pas forcément des spécialistes d’athlétisme et c’est un formidable moyen de découvrir cette discipline”, relève le directeur de la Fédé monégasque. Une entité qui est chargée de l’organisation d’Herculis depuis sa première édition, en 1987 et qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ne dispose pas d’effectifs pléthoriques pour préparer ce grand rendez-vous. “Au bureau, nous sommes trois à plein temps et deux à mi-temps. Mais on est presque tous impliqués dans l’AS Monaco athlétisme. Dans une même journée, on peut passer de l’encadrement des tout-petits à la gestion de très importants 76 77
contrats. On garde toujours un pied sur le terrain, c’est notre passion”, résume Frédéric Choquard.
Sur la route de Daegu Pour les deux cents athlètes en lice, cette étape monégasque de la Diamond league, qui figure parmi les cinq meilleurs meetings du monde, est une marche importante avant d’arriver au sommet de leur saison : les championnats du monde programmés entre le 27 août et le 4 septembre à Daegu (Corée du Sud). “Herculis est très apprécié des sportifs. Ils aiment venir ici car ils profitent de bonnes conditions climatiques et il n’y a pas énormément de vent. Ils savent qu’il est possible de réaliser une bonne perf’ ici”, rappelle Jean-Pierre Schoebel. Pendant leur court séjour en principauté, les compétiteurs seront logés dans les luxueuses chambres de l’hôtel Fairmont. Mais entre les rois de la piste et les sans-grade, tout le monde partira sur un pied d’égalité. “Les plus renommés n’ont pas d’exigences particulières. Ils savent rester simples et accessibles”, conclut le directeur.
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Cha m p i on n at s de F ra n ce d e K 1
Des hommes forts sur le rocher Pendant deux jours, la principauté a vécu au rythme des championnats de France de K1, un sport de combat très spectaculaire et exigeant. Les curieux et les spécialistes ont été nombreux dans les gradins de la salle Gaston-Médecin pour assister à cettte manifestation, dont l’affiche était enrichie d'un championnat intercontinental. Par Jimmy Boursicot. Photos : DR
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A Monaco, le public de la salle Gaston-Médecin a pu découvrir une discipline chargée en adrénaline.
ribunes copieusement garnies, splendides créatures virevoltant dans les escaliers, sono à plein tube et lasers qui traversent la salle. La température qui monte à l’approche du combat, le speaker qui annonce de manière théatrale le nom des combattants. Tout, vraiment tout, était réuni pour faire des championnats de France de K1 un véritable show à l’américaine. D’abord présentée comme telle, la manifestation, qui s’est déroulée entre le 30 avril et le 1er mai, s’est même enrichie d’un autre épisode de dernière minute avec un duel intercontinental Wako pro. Samedi, c’était le grand soir pour les membres de l’Académie internationale de self-défense et de sports de combat de Monaco, à l’origine de l’événément. Intenable, le directeur technique, Claude Pouget, était sur la brèche. Une poignée de main, une bise, un oeil sur les sportifs, un autre sur les invités, l’homme aux douze ceintures noires était branché sur 100 000 volts. Pour cinq euros, le public s’offrait le droit d’assister à une rafale de matches, cinq en moins de trois heures. Sur le ring, centre de toutes les attentions et de tous les dangers, des sportifs venus d’horizons divers. Les meilleurs représentants des vingt clubs français de passage sur le Rocher, en lice pour décrocher un sacre national en K1.
Faire son trou, K1-caha… Le K1 ? Késako, doivent se demander certains d’entre vous. Entre les alpinistes, qui ne voient que par le K2 (le deuxième plus haut sommet du monde) et les téléphages, nostalgiques de la série K2000, il y a de quoi s’emmêler les pinceaux. On résume : en K1, les boxeurs utilisent leurs pieds, leurs poings et leurs genous. Il est interdit de saisir son adversaire plus de deux secondes, de faire des clés ou encore de projeter son vis-à-visdans les airs. Popularisé par Jérôme Le Banner, athlète médiatique du début
des années 2000, ce sport attire beaucoup de spécialistes du kickboxing ou de la boxe thaïe. Pour les spectateurs, c’est une dose d’adrénaline garantie. Alors, quand un local est entre les cordes, le volume sonore monte d’un cran. Le jeune Monégasque Carlos Dos Reis Suares n’aura pas l’occasion d’en profiter longtemps. Ses deux rounds de deux minutes ne lui permettront pas d’enlever la victoire chez les espoirs moins de 75 kg. Tatouages courant sur ses deux omoplates, encore haletant, il revenait sur sa défaite. “Je fais du K1 depuis très peu de temps. Je n’ai pas commis de grosse erreur et ce n’était pas si difficile. Mais ça ne s’est pas passé comme je le voulais, j’ai pris un mauvais coup…” D’autres connaîtront le même sort ce soir-là, comme le Niçois Julien La Ruffa, volontaire mais coincé dans les cordes par Jonathan Barki, venu de Sainte-Maxime.
visages fermés Au micro, gilet pailleté de gala, l’animateur fait monter la pression. Deuxième duel, chez les moins de 60 kg maintenant. Le bruit des coups résonne, les corps des athlètes se couvrent d’ecchymoses au fil des minutes. Leur visage est fermé. Pas question de laisser percevoir sa souffrance.
Le Hollandais Sergio Cairo (à droite) a décroché la ceinture intercontinentale Wako pro en battant le Roumain Andrei Stoica. 80 81
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La foule se met dans l’ambiance. Et même les VIP donnent de la voix (si, si). La troisième confrontation est plus musclée. Même en moins de 54 kg, la puissance est réelle. Franck Gross (Tarascon) est contraint d’abandonner cheville en vrac après deux reprises. Jusqu’ici très hargneux, son opposant, Hakim Hamech (Perpignan), l’étreint pendant de longues secondes. Belle marque de respect entre deux hommes qui connaissent le prix à payer pour atteindre le Graal. Il faut dire qu’en plus de la couronne nationale, un billet pour les championnats du monde organisés à Skopje (Macédoine) en octobre était mis en jeu.
Ceinture intercontinentale pour le Hollandais Cairo L’entracte arrive, les invités de marque profitent d’un buffet made in “Café de Paris” (où s’était déjà déroulée la pesée des sportifs, la veille) et le reste de la salle Gaston-Médecin assiste à un défilé de maillots de bain, forcément très apprécié. Après les silhouettes graciles des mannequins de Legends modeling, on change d’ambiance. Projecteurs éteints, poursuite braquée sur deux colosses qui arrivent l’un après l’autre dans l’arène. Sergio Cairo, pour les PaysBas, et Andrei Stoica, pour la Roumanie, peuvent admirer la ceinture intercontinentale, présentée par une jeune femme montée sur des échasses.
Toujours sarcastique, le speaker fait les présentations, à sa manière. “Il mesure 1,92 m. C’est à dire presque deux mètres ! Vous imaginez…”, lâche-t-il en évoquant Cairo. Sous l’oeil de Dida Diafat, le parrain de l’épreuve (onze fois champion du monde de boxe thaïe), le décor s’installe, le sérieux revient. “Highway to hell” retentit dans le gymnase. Prémonitoire pour l’un des protagonistes ? Difficile de dire pour lequel. Ce combat de poids lourds est indécis durant les deux premiers rounds. On se jauge, on cherche l’ouverture en évitant de trop se livrer. La foule faitde même, retient ses applaudissements, suspendue aux points gantés des deux hommes. Le Néerlandais accélère dans la troisième reprise, pilonne Stoica avec détermination. Celui-ci plie mais ne rompt pas. Au bout de quinze minutes très rythmées, Sergio Cairo rafle la mise. Entouré par la baronne Cécile de Massy et les partenaires de l’événement, il exprime sa joie, en anglais. “C’est mon premier titre majeur et je suis très heureux de l’avoir remporté ici. La concurrence était très relevée”, assure le géant, avant de porter Stoica en triomphe. En prime, le duo recevra un bel hommage de la légende Dida Diafat : “J’ai été très impressionné par ces deux jeunes, ils ont livré une prestation de très haut niveau. Techniquement, ils m’ont bluffé.”
"Une totale réussite"
Pour lui aussi, l’exercice était loin d’être simple. Col débordant du costume à la Scarface, Claude Pouget a été le chef d’orchestre de la compétition, sa cheville ouvrière. Il a fallu penser à tout, respecter les délais, assurer le bon déroulement de l’épreuve, saluer tous les sponsors et les élus présents dans la salle. Mais après ce week-end marathon, le directeur technique de l’Académie de self-défense et de sports de combat de Monaco affichait une mine réjouie. “Tous les combats ont été très fair-play. Mettant aux prises des athlètes au palmarès important, que ce soit au niveau national voire international, ces championnats ont été d’un très bon niveau. Notre première organisation de cette envergure en principauté est une totale réussite !” Le K1 devrait prochainement bénéficier d’une diffusion sur la chaîne Eurosport. Un bon moyen de mettre en valeur le travail des Monégasques. Sur le plan sportif, ces derniers comptent trois places de vicechampions de France (Carlos Dos Reis Soares en classe B, Jessica Giauna et Marie Passalboni en classe C). Du côté de Nice et de l’ASLM, Julien La Ruffa, Marcel Duez (Elite), Yohan Loiseau, Fabrice Béjuy (classe B) sont également vice-champions de France. La meilleure performance a été réalisée par Grégory Grossi, sacré champion de France en Elite moins de 86 kg.
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Ascenscion en flèche Plutôt mal en point il y a quelques années, l’OGC Nice escrime a connu une progression très rapide et surprenante. Alliant formation, handisport et présence au plus haut niveau, l’association a même reçu le titre de “club de l’année” en 2010. Derrière les tribunes du Ray, on a pu découvrir les raisons d’un étonnant succès… Par Jimmy Boursicot. Photos : Patrick Irtelli
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ls sont des milliers à “monter” au Ray tous les quinze jours pour suivre le Gym en Ligue 1. Parmi ces passionnés de football, peu savent que de sacrés tireurs évoluent sur place. Des buteurs en série que l’on ne connaîtrait pas encore ? Pas vraiment. Ces tireurs-là avancent masqués et font partie de la section escrime de l’OGC Nice. En faisant la fête aux petits fours à la mi-temps, les VIP auront peut-être remarqué les armes accrochées le long des murs. Car, quand il n’y a pas foot, la salle située dans la tribune présidentielle est occupée par 250 escrimeurs. Une belle armada qui occupe une place de choix sur la scène nationale, avec beaucoup de jeunes talentueux présents lors des grands rendez-vous (lire par ailleurs). Bien géré, l’OGCN a même été élu “meilleur club de France” par la Fédération. Pourtant, au milieu des années 2000, on semblait très loin de pouvoir prétendre à tant
d’honneurs. En perte de vitesse, l’association comptait presque deux fois moins d’adhérents et peinait à trouver un nouveau souffle. Puis le temps s’est accéléré. Les effectifs ont gonflé, les résultats sont tombés.
“Une implication sans limite” Le tournant se situe vers 2007-2008, avec l’arrivée de deux Ferrari (Annaïck et Jean-Noël) aux commandes. Mari et femme, ils ont donné un bon coup de fouet à l’institution. Annaïck, qui a évolué a haut niveau, prend la présidence en 2008. Intendance, encadrement, administratif, entraînement, la brune trentenaire ferraille de tous les côtés. Son mari, Jean-Noël, est loin d’être en reste. Champion olympique par équipes à Sydney, ce Nissart est le symbole de la réussite du club, son âme aussi. En l’espace de quelques saisons, le vent a tourné 84 85
dans le bon sens. Une progression en flèche qui oblige les bénévoles à se démultiplier, à donner encore plus d’eux-mêmes pour faire tourner la machine. “Surtout qu’on doit assurer la formation des arbitres. Si on n’en envoie pas durant les compétitions, on ne peut pas engager plus de quatre tireurs”, indique Annaïck, qui ne compte plus les heures passées au bord des neufs pistes de la salle. “On n’imaginait pas une progression aussi rapide. Maintenant, on sait qu’on doit tout le temps se remettre en question, tempère la présidente. C’est toute la difficulté : on doit maintenir la même qualité de formation tout en en augmentant le volume de pratiquants.” Une équation insoluble ? Apparemment non. Mais pour la résoudre, il ne faut pas ménager sa peine… “On fait ça par passion, ça demande une implication sans limite. Il faut être très polyvalent.”
I n t e r v i e w Pas de barrières Sur un pilier, près d’un bureau où les coupes s’entassent au-dessus des armoires, du frigo et de tout ce qui est à peu près stable, le Gym affiche fièrement les labels décernés par la Fédération française. Deux pour les performances de ses athlètes, un pour la qualité de sa formation et un autre pour saluer le travail réalisé auprès des tout-petits. Cet éventail de compétences et d’actions, appuyées par une présence récurrente
dans les établissements scolaires et sur les manifestations populaires organisées dans la ville, est le principal atout du club rouge et noir. On peut également y apprendre le maniement de trois armes (fleuret, sabre et épée). Dans cette discipline où le nombre de licenciés est constamment en baisse, hormis après la bouffée d’oxygène offerte par la forte exposition médiatique aux Jeux olympiques (qui ferait grimper le
Jean-Noël Ferrari
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evenir champion olympique, cela vous marque à vie… Jean-Noël Ferrari, médaillé d’or par équipe lors des Jeux de Sydney, n’a évidemment rien oublié de ce jour de gloire, où il avait donné la victoire à la France au bout d’un match haletant face à la Chine (45-44). Pour autant, le grand blond né à Nice, ne court pas après la gloire. Mais plutôt après l’excellence dans son nouveau rôle, celui de maître d’armes. A 36 ans, il a toujours la flamme, l’envie de rendre à ce sport tout ce qu’il lui a donné. La rage de vaincre chevillée au corps, comme au “bon vieux temps”.
2010-2011, saison de tous les succès
»»Médaillé de bronze aux championnats d'Europe par équipe cadets (fleuret) : Baptiste Mourrain. »»Champion de France cadets (fleuret) : Baptiste Mourrain. »»Vice-champions de France par équipe juniors (fleuret) : Luca Bordonaro, Aymeric Mourrain, Baptiste Mourrain. »»Vice-champions de France par équipe cadets (fleuret) : Maxime Carruggi, Maximilien Chastanet, Clément Desbenoit, Baptiste Mourrain.
»»Médaillé de bronze aux championnats de France cadets (fleuret) : Maximilien Chastanet. »»5e aux championnats d'Europe cadets (fleuret) : Baptiste Mourrain. »»Championne de France entreprises sabre : Annaïck Ferrari. »»Médaille d'or du Critérium national handisport dames déficients visuels (épée) : Marie-José Fellenz. »»Médaille d'argent du Critérium national handisport dames déficients visuels (épée) : Jamila Sellem »»Médaille de bronze du Critérium national handisport dames déficients visuels (épée) : Jamila Sellem »»30 sélectionnés aux championnats de France individuels (fleuret, sabre et épée handisport). »»7 équipes sélectionnées aux championnats de France. »»6 sélections en équipe de Ligue Côte d'Azur pour le Critérium national minimes.
Prochaines compétitions :
»»2e Trophée national de la Ville de Nice épée déficients visuels le 4 juin.
»»Critérium national minimes les 11 et 12 juin à Paris.
nombre d’inscrits d’au moins 20%, ndlr), Nice fait figure d’Ovni. Tandis que certains décident de tout miser sur le haut niveau, quitte à se rapprocher du fonctionnement d’une entreprise, le club azuréen souhaite “favoriser l’accès au plus grand nombre”, comme le martèle Annaïck Ferrari. La section épée handisport accueille ainsi des déficients visuels, qui se distinguent régulièrement au niveau national. La Ville contribue également à faciliter l’accès à une spécialité perçue comme élitiste et onéreuse. Cette saison, elle a attribué une aide forfaitaire comprise entre 20 euros et 40 euros (pour les bénéficiaires d’une Allocation de rentrée scolaire ou d’une allocation d’éducation de l’enfant handicapé) aux familles. Des résultats, de la solidarité et un véritable dynamique : on voit difficilement ce qui fait défaut à l’OGC Nice.
Ce jour de septembre 2000 où vous êtes devenu champion olympique, vous y repensez souvent ? Ah, c’est sûr, ça reste gravé. Sur place, on essaye de faire abstraction de tout ce qui se passe autour, de ne pas trop penser à l’événement. On le vit tout en restant fixé sur son objectif. S'entraîner, se coucher tôt… Mais enfin, j’ai quand même fait la cérémonie d’ouverture. Des souvenirs, j’en ai ! Et de la finale en elle-même ? Les matches par équipe, c’est quelque chose de particulier. Là, c’est moi qui devais prendre le dernier relais. C’était un gros match, les Chinois étaient solides. On avait trois touches de retard quand je suis monté sur la piste. En fait, la seule fois où j’ai mené, c’est quand j’ai mis la dernière. Justement, on pense à quoi quand on est à quelques secondes du bonheur ? Ben, on pense à la mettre, cette dernière touche.
A faire une bonne action, que l’arbitre ne se trompe pas. Dans ce sport, il faut toujours rester concentré, tout peut aller très vite dans les deux sens. A Athènes, en 2004, vous avez eu moins de réussite… Oui, ces Jeux-là, je les ai vécus un peu différemment. En fait, je ne dormais pas au village olympique, j’étais dans la ville. ça enlève un peu de pression, mais bon. Je ne tirais que par équipe et tous ceux qui étaient dans ma situation étaient logés en dehors. C’était particulier parce qu’il y avait quand même une séparation avec le reste du groupe. Quel genre de compétiteur étiez-vous ? J’étais assez physique, assez puissant. Pas forcément le plus technique de tous. Tactiquement, ça allait. J’aimais beaucoup analyser les matches. J’avais toujours envie de gagner, surtout. 86 87
Devenir entraîneur, c’était quelque chose que vous envisagiez déjà avant la fin de votre carrière ? Cela m’a toujours intéressé, oui. Comme je vous l’ai dit, j’adorais faire des analyses tactiques, je prenais ça comme un jeu. Aujourd’hui, mon profil de tireur influe pas mal sur ma façon d’enseigner. J’essaie toujours d’expliquer pourquoi on travaille tel aspect ou tel autre, tout en abordant l’état d’esprit qu’il faut avoir pour réussir en compétition. Je leur parle de ce que j’ai connu, de ce qui a marché. Vous abordez parfois des situations précises, comme la finale de Sydney, par exemple ? Oui, ça peut arriver. Je m’amuse de temps en temps : je leur ai appris un coup. Et après, je leur ai dit que c’était celui qui m’a servi à gagner à Sydney. Obligatoirement, ils s’en rappellent. Ils se disent qui si ça a marché aux JO, ils peuvent la réussir contre n’importe qui.
L’efficacité énergétique Concernant les résultats, tout est allé très vite pour Nice, ces dernières années… Oui, on n’est pas une structure professionnelle mais on fait ce qu’on peut. On sait que si on veut s’approcher des titres de champion d’Europe ou du monde, on doit adopter ce type de fonctionnement. Au niveau national, on a prouvé sur les quatre dernières années qu’on était dans les meilleurs clubs français. La distinction qu’on a eue en 2010, elle compte et on l’a méritée. On a développé la pratique du sabre, on a un bon pourcentage de féminines, etc.
déplacements. Avez-vous trouvé un équilibre sur le plan du budget ? Le rythme est infernal : chaque week-end, on a des compétiteurs engagés. On n’a refusé personne tout au long de l’année, mais 250 personnes, c’est énorme. Prendre beaucoup de monde pour faire n’importe quoi, on peut toujours le faire. Mais on veut garder une certaine qualité. Financièrement, ce que l'on recherche aujourd’hui, ce sont des partenaires privés.
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Vous connaissez une forte croissance du nombre de licenciés. N’est-ce pas étonnant pour une discipline très peu exposée ? On essaye d’aller sur les écoles pour populariser l’escrime, qui paraît souvent réservé à une élite. C’est vrai qu’on n'y pense pas tout de suite au moment de choisir un sport. On fait aussi des animations avec le comité départemental olympique et sportif (CDOS). Ces dernières années, je trouve que le public est plus mélangé. C’est sûr que dans certains clubs parisiens on n’est pas sûr de rentrer, hein !
De votre côté, vous aviez eu l’opportunité d’intégrer ces équipes ? J’aurais pu y aller, on m’avait demandé. Mais je ne l'ai pas fait… Moi, j’ai toujours aimé l’esprit club et ça ne m’intéressait pas d’aller là-bas pour prendre mon chèque à la fin du mois. J’étais attaché à Nice, à mes entraîneurs. Remarquez, étant athlète de haut niveau, j’étais employé par la police et les douanes. Peut-être que si je n'avias pas été dans cette situation, j’aurais réfléchi autrement. Mais ça ne s’est pas produit.
Former ses propres tireurs et les emmener le plus haut possible, c’est votre nouveau défi ? Voila. On peut être entraîneur sans avoir fait une carrière d’escrimeur énorme. Mais c’est sûr que pour accompagner ceux qui font du haut niveau, l’expérience aide bien. Je suis là pour les accompagner. Quand on a repris le club, il n’y avait plus de juniors, plus de seniors. Petit à petit, ça remonte. En seniors, on fait tirer les juniors. En juniors, on aligne les cadets… Il y a un décalage, mais chez les seniors, on espère monter en deuxième division par équipes. Chez les cadets et juniors, on fait partie des deux meilleures équipes françaises. On a des gars aux championnat du monde, d’Europe, qui font des tournois internationaux toute l’année. Cela implique certainement beaucoup de frais, notamment pour les 88
Quelles sont les perspectives qui se présentent pour les jeunes les plus talentueux ? Il faut savoir que très peu de gens vivent de l’escrime. La période de l’adolescence, c’est un peu l’âge critique. Il faut préparer le bac, décider de ce qu’on va faire par la suite… Un de nos jeunes va partir au pôle espoirs de Lille, où un Niçois était déjà intégré l’an dernier. Ce n’est pas évident, il faut s’adapter à une charge de travail et un contexte différents. Pour les tireurs de haut niveau formé au club, la touche OGC Nice, c’est quoi ? C’est un état d’esprit, l’envie de toujours vouloir gagner, de viser l’excellence. Au fleuret, il y a toujours eu une tradition dans ce club. Aujourd’hui, tous ceux que l’on envoie en compétition ont été formés ici, c’est une satisfaction.
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Des clubs qui ont une approche différente, basée presque uniquement sur le haut niveau et qui n’hésitent pas à sortir le chéquier pour attirer les meilleurs… Voilà, et le jour où il n’y aura plus de mécène derrière, il ne restera plus rien. Au Racing, avec Lagardère, ils n’ont quasimement aucun résultat chez les jeunes. Alors qu’ils sont au moins 600. Ils n’hésitent pas à acheter les bons tireurs, dès les juniors.
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Vert, un monde réfléchi
Badminton
B a d m i nt o n c l ub Anti be s
Chez les fous du volant Avec plus de deux cents licenciés, le Badminton club d’Antibes est l’un des plus gros clubs du département. Jour après jour, ses responsables se démènent pour faire connaître leur discipline, souvent caricaturée comme un loisir de plage. Par Jimmy Boursicot. Photos : Patrick Irtelli
O
n imagine déjà la réplique de certains d’entre vous en découvrant notre sujet : “Quoi ? Ils n’ont rien trouvé de mieux qu’un sport de plage pour remplir leurs pages ?” Une interrogation qui doit tourner en boucle dans les oreilles des joueurs de badminton, comme un mauvais tube de l’été. Alors, à chaque coup de volant, ils doivent prouver qu’ils valent mieux que ça. Que leur passion a tout de même un peu plus d’intérêt que le freesbee. Du côté d’Antibes, ils sont plus de deux cents à pratiquer le “bad” chaque semaine. Les échanges se font sur et en dehors du terrain, comme l’avance Fabrice Mellano, le président du BCA. “On accueille parfois des déçus du tennis. Le badminton est plus convivial et plus facile d’accès. Faire une
saison complète ne coûte pas très cher. Et tout le monde peut jouer, filles et garçons sont souvent mélangés.” Auto-arbitrées (même à haut niveau), les parties se déroulent sans anicroche. Les parents de nature craintive peuvent expédier leurs rejetons sur les courts sans crainte. D’autant plus qu’après quelques heures de jeu, on peut déjà mesurer ses progrès.
145 000 licenciés et toujours dans l’ombre Au sein du gymnase de La Fontonne, le soir de notre reportage, ils étaient nombreux à taper le volant. “Cinq grammes de plumes pour des tonnes d’émotions”, comme le clame la Fédération française. Une entité qui est loin d’être aussi minuscule qu’on pourrait le croire. Au total, plus de 145 000 licenciés sont recensés à travers le pays. Seul souci ? Le néant médiatique qui entoure le badminton. Deux-trois passages télé aussi rapides qu’un coup droit (record du monde : 421 km/h en sortie de raquette !) pendant les JO. Puis le blackout total. “ça va un peu mieux depuis que Pi Hongyan, la meilleure joueuse française, obtient des résultats. Après les Jeux, il y a toujours un effet positif, avec environ 10 % 90 91
d’adhérents en plus”, tempère Fabrice Mellano. Pour résoudre la quadrature du cercle, c’est un peu court. Surtout quand il faut faire comprendre au grand public qu’on peut jouer ailleurs qu’entre deux tentes de camping et un barbecue…
“Encore de la marge” Dans la peau d’un dirigeant, on serait plutôt refroidi par ce tableau. Sauf que, contrairement aux apparences, le bad est en plein boom. “En l’espace de six ans, on a doublé nos effectifs à Antibes. Pour le moment, on compte un quart
Pas cher et ludique Pas besoin de beaucoup de moyens pour se dépenser sur les courts de badminton. A Antibes, le prix des licences s’étale entre 80 et 140 euros par an. Les enfants n’ont pas besoin de tenue spéciale, en dehors d’un short et d’un T-shirt. Pour les débutants, une raquette ne coûte pas plus de 30 euros. Reste à avoir une paire de chaussures réservée au gymnase et on peut démarrer sa saison ! A noter que le BCA propose également des sessions d’entraînements pour ceux qui ont du badminton au programme de leur examen du Bac. • Renseignements sur bcantibes.free.fr ou au 06.68.19.27.70.
de jeunes, un quart de vétérans et une moitié de seniors. On a encore de la marge. En ce moment, nous concentrons nos efforts sur les tout-petits. Ceux qui commencent très tôt pourront venir renforcer notre groupe d'adultes dans les années à venir”. Dès les minimes, les jeunes sont amenés à partager des séances d’entraînement avec les adultes. Un bon moyen de hausser son niveau de jeu, même si tout le monde n’est pas là pour faire de la compétition. Au BC Antibes, seuls 30 % des inscrits participent régulièrement à des tournois. L’association compte néanmoins six équipes engagées dans les championnats interclubs, de la Régionale 1 à la Départementale 4. Chaque joueur possède un classement en simple, double et double mixte. Les meilleurs évoluent en Elite (le département n’en compte aucun) et les autres sont répartis dans les séries A, B, C, D et non-classés. Chaque série est divisée en quatre catégories (1 étant la meilleure, 4 la moins avancée).
Un benjamin dans le top 20 français Dans la cité du Fort-Carré, l’année est rythmée par deux événements majeurs, les “Plumes d’Antibes” et le tournoi international du BCA. Le premier est unique dans son genre, le seul
tournoi français entièrement féminin. Le second va connaître sa 35e édition, les 2 et 3 juillet prochains. “Depuis la destruction de la salle Jean-Bunoz, qui accueillait les basketteurs (elle sera remplacée par une salle de spectacles communautaire, ndlr), nous ne pouvons plus recevoir des joueurs d’Elite car nous ne disposons pas d’assez de terrains aux normes. Nous avons tout de même des joueurs qui viennent de l’étranger pour s’éclater durant notre tournoi. A partir de 2013, on pourra prétendre à avoir un meilleur plateau puisque nous pourrons utiliser la future salle qui sera construite aux Trois-Moulins”, détaille le président antibois. En attendant, le club continue de grandir. Pour certains, cela marche bien durant les différentes compétitions inscrites au calendrier. Parmi eux, le plus prometteur est le jeune Maxime Ortali. Depuis ses débuts, à l’âge de 5 ans et demi, il a constamment progressé. Aujourd’hui, il fait partie des vingt meilleurs benjamins du pays. Un bon exemple pour tous ceux qui évoluent dans son sillage. Début juin, il tentera d’obtenir des résultats lors des championnats de France, à Valence. En fonction de sa performance, il pourra peut-être, à terme, s’ouvrir la voie du pôle espoirs de Voiron (Isère). “S’il y parvient, ce sera le premier de l’histoire du club”, assure Fabrice 92
Mellano. On l’a dit plus haut, le badminton est un sport accessible. Bientôt, il le sera certainement pour les sportifs handicapés. Actuellement, le BCA est en discussions avec le Handisport Antibes Méditerranée (HAM). Un atelier découverte a déjà été organisé, et une animation plus régulière pourrait voir le jour, suivie d’un tournoi.
Fabrice Mellano est le jeune président du Badminton club Antibes. Il envisage de développer la pratique handisport.
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Bienvenue sur la planète horseball Peu connu, le horseball est un sport collectif équestre qui compte une centaine d’adeptes dans le département. Découverte d’une discipline originale et spectaculaire au centre équestre de Villeneuve-Loubet. Par Jimmy Boursicot. Photos : Patrick Irtelli.
A
près avoir dépassé le village, il faut emprunter un serpent d’asphalte tortueux, une départementale où les accidents ne sont malheureusement pas rares. Après avoir dépassé le “Camping du sourire”, on bifurque. De quelques mètres mais dans un autre monde. Celui du centre équestre de Villeneuve-Loubet. Un immense domaine où l’on oublie vite le bruit des moteurs. Où les amoureux de chevaux semblent oublier tout le reste, aussi. L’endroit est un havre de paix. Seul le son des sabots heurtant le sol vient déchirer le silence. Ici, le temps semble figé. Les moments de plaisir des membres pourraient durer une éternité s’il ne fallait pas retourner à la vie “réelle”. Tous vous le diront : l’équitation, c’est leur passion, et un peu plus que ça. Un art de vivre et des codes qu’il faut intégrer. Des moments et des sensations incomparables. Dans l’esprit du grand public, les contours de la discipline ne sont pas toujours bien définis. Le saut d’obstacle ? ça parle. Le dressage itou. Va pour le cross-country ou la voltige. En revanche, parlez de horseball et on vous regardera avec des yeux ronds comme des billes.
André Ponzo se démène pour développer son sport au niveau régional.
“Je me suis dit qu’ils étaient fous” Pour tout vous dire, on n’en menait pas large en arrivant au bord du terrain. Heureusement, on allait trouver le bon guide pour nous faire apprécier les subtilités de ce sport confidentiel. Ancien judoka et rugbyman, André Ponzo est “Monsieur horseball” dans la région. Ancien joueur et arbitre international, ce prof d’EPS donne de son temps bénévolement pour entraîner les jeunes. “Au départ, j’étais cavalier de loisir, un peu cowboy dans l’Estérel. Puis en première année de fac, on m’a proposé de découvrir l’équitation pour pas cher. Au bout d’un mois, pour nous apprendre à monter sans 96 97
les rênes, on a commencé à nous faire toucher le ballon.” Le début d’une véritable addiction. Saine mais intense. Cela remonte au mitan des années 80. Le horseball en est à ses balbutiements. Du côté de Peillon, où évolue un club niçois récemment créé, André va plonger directement en Division 2. “ La première fois que j’ai vu des mecs jouer, je me suis dit qu’ils étaient fous, c’était très spectaculaire !” Etonnament, André y retrouve une ambiance qu’il connaît déjà, "similaire à celle du rugby”. Comme dans le jeu à XV, la notion de courage est fondamentale. Avant d’affiner sa manière de monter, il faut surtout ne pas craindre de se lancer à vive allure entre les équidés. Près des boxes, un petit bonhomme au regard malin nous le confirme. C’est Aubin, 11 ans. Un enfant de la balle, puisque c’est le fils d’André.
L’esprit d’équipe, une règle “Au début, j’avais un peu peur de galoper. Mais ensuite, ça a commencé à bien me plaire quand ça allait vite. C’est un sport assez physique, il y a pas mal de contacts.” Ce qui l’attire le plus ? “L’esprit d’équipe. Tout seul, on ne
peut pas s’en sortir. Il faut obligatoirement faire des passes.” Voilà l’une des particularités du horseball : dans d’autres disciplines collectives, le jeu de passe est toujours décisif pour arriver à ses fins, mais il n’est jamais une obligation formelle. Contrairement à ici : pour marquer un but, il faut avoir fait au moins trois passes avant de déclencher un tir. Outre l’apprentissage de quelques gestes techniques (lire par ailleurs), l’essentiel est, comme vous pouvez vous en douter, de faire corps avec son cheval ou son poney. D’ailleurs, les spécialistes utilisent le terme “partenaire” quand ils parlent de l’animal. Jonathan, treize ans, fait partie de l’équipe benjamins de VilleneuveLoubet vice-championne de France en 2010. Il s’entraîne deux fois par semaine en vue du rendez-vous annuel à Lamotte-Boeuvron (Loir-et-Cher), la grand-messe de l’équitation sous toutes ses formes. “J’ai découvert ce jeu un peu par hasard, lors d’un stage. ça m’a tout de suite plu. Je fais aussi du concours de saut d’obstacles. Mais je préfère le horseball, c’est plus un sport pour les garçons”, sourit Jonathan. Avant d’aller à Lamotte, les Villeneuvois auront disputé de nombreuses rencontres face à leurs voisins de Mougins, Mouans-Sartoux, Mouans-Sartoux et parfois plus loin, vers l’Escarène ou Cavalaire.
Difficile d’attirer le regard Lors de la séance d’entraînement à laquelle on a assisté, il y avait de quoi être bluffé. Cela commence doucement, avec la détente musculaire des chevaux. Puis garçons et filles (les plus jeunes commençent à six ans, chez les “moustiques”) rivalisent d’adresse ballon en main, guidant leurs montures comme si tout était entièrement naturel. L’engagement et l’intensité des duels est également stupéfiante. A tel point que l’on se demande comment les accidents peuvent se faire aussi rares dans un cadre aussi périlleux. Tout en préparant les boxes et en ramassant le matériel, André Ponzo nous rassure : “Le comité régional a subventionné l’achat de gros boudins en plastique, indispensables pour la sécurité des horseballeurs. Avant, c’était plus du bricolage. Quand je jouais, on se servait de pots de plantes pour délimiter le terrain.” Spectaculaire, ludique et mixte, la discipline a tout pour elle. Mais son manque d’exposition et son coût, forcément important comparé aux autres sport collectifs, l’empêchent de connaître une croissance rapide. Pourtant, André Ponzo et les membres du comité Paca d’équitation ne ménagent pas leur peine pour ouvrir leur petit monde aux nouveaux venus. 98
les règles
Une partie de horseball se joue en deux mi-temps de dix minutes, quelle que soit la catégorie d’âge. Une équipe se compose de quatre joueurs et deux remplaçants, à cheval ou à poney selon leur âge. Sur un terrain mesurant au minimum 60 mètres de longueur et 20 mètres de largeur, les deux formations ont pour but d’expédier un ballon (de football, taille 4 ou moins, muni de six sangles de cuir) dans un arceau métallique installé à 3,5 mètres, perpendiculairement au sol. Avant cela, il faut avoir réalisé au moins trois passes pour voir sa réalisation comptabilisée. Suspendus à leurs étriers par une sangle de ramassage, les cavaliers, munis d’un casque peuvent se pencher pour récupérer un ballon tombé au sol (souvent du sable). Afin de réduire la dangerosité du horseball, d’importantes règles de sécurité sont appliquées : le terrain est délimité par des boudins en plastique et il est interdit d’arriver à un angle supérieur à 45 degrés pour défendre. Il est également interdit de charger un concurrent en phase de ramassage.
“On a connu des galères, il fallait parfois aller jusqu’à Marseille pour s’entraîner. A Villeneuve, on dispose d’un manège couvert qui nous permet de pouvoir évoluer toute l’année. Avec un ami, on a voulu développer l’activité sur la Côte. Depuis quelque temps, la Féderation française a compris qu’il ne fallait négliger aucune pratique pour avancer.”
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DES Azuréens à Shangai Du 16 au 31 juillet, Camille Muffat, Yannick Agnel, Charlotte Bonnet (Olympic Nice natation) et Alain Bernard (Cercle des nageurs d’Antibes) seront présents en Chine pour le championnats du monde. Fers de lance de l’équipe de France ou jeune pousse, tous auront l’ambition d’enrichir leur palmarès. Texte : Jimmy Boursicot Photos : Sébastien Botella, EDF
Dans les bassins du Shangaï aquatic sports center, le quatuor des Alpes-Maritimes se frottera à l'élite de la natation mondiale.
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our les compétiteurs de haut niveau, les saisons se suivent et se ressemblent. Pas le temps de savourer ses récents succès qu’il faut déjà se remettre à l’eau en pensant à la prochaine échéance. Dans les Alpes-Maritimes on a intégré cette situation depuis longtemps. Car entre le Cercle des nageurs d’Antibes et l’Olympic Nice natation, le département accueille une partie non négligeable de l’équipe de France. Il y eut d’abord Alain Bernard, héros de Pékin. Puis d’autres n’ont pas tardé à émerger. On ne présente plus Camille Muffat, devenue intouchable chez les filles, quelle que soit la distance. Et on ne tarit pas d’éloge sur Yannick Agnel, déjà très haut à bientôt 19 ans (il les aura le 9 juin, ndlr). Un trio de choc paré pour toutes les conquêtes, qui sera forcément sous la lumière des projecteurs en juillet, pour les championnats du monde en grand bassin organisés à Shangaï. Dans leur sillage, Charlotte Bonnet aura l’occasion de se frotter à ce qui se fait de mieux sur la planète natation (voir par ailleurs). A 16 ans, la nouvelle pensionnaire de l’ONN prouve que la relève est déjà prête.
Muffat en route vers les sommets Ce qui impressionne chez ces athlètes, c’est leur capacité à enchaîner les défis, souvent avec brio. Cela vaut évidemment pour Camille Muffat, qui a réalisé un grand numéro lors des derniers championnats de France à Strasbourg. A l’heure actuelle, plus personne n’arrive à suivre la Niçoise, titrée sur 100 m, 200 m, 400 m, 800 m et 4x100 4 nages. “J’ai toujours détesté perdre”, nous déclarait Camille il y a quelques mois. Sans faire de bruit, elle est en train de se bâtir un palmarès en or massif. Et à un peu plus d’un an des Jeux Olympiques de Londres, elle semble disposer d’une marge de progression importante. Camille Muffat est une ogresse. Même après une pluie de victoires, elle est capable de tiquer sur un chrono pas assez satisfaisant à son goût. Comme tous les grands sportifs, elle sait que le diable se cache dans les détails… D’abord spécialiste des épreuves 4 nages, la jeune femme de 21 ans a tranché, se consacrant au crawl. Selon son entraîneur, Fabrice Pellerin, la nouvelle reine de la natation tricolore a franchi un cap. Pour Patricia Quint, 100 101
responsable de l’équipe de France féminine, elle semble même “indestructible. Je l’ai vue passer d’adolescente à femme responsable”. Pourtant, Camille le confirme sans détour : pour être à l’aise entre les lignes d’eau, le mental doit suivre. “Dans mes performances, la tête joue forcément.” Sacrée sur 200 m aux Mondiaux de Dubaï cet hiver (en petit bassin), la nageuse de l’ONN ira donc en Chine pour monter sur la première marche du podium. En Asie, c’est un rythme de stakhanoviste qui attend la championne : ses excellents résultats aux “France” lui ont permis de décrocher six qualifications pour les Mondiaux (100, 200, 400, 800 m NL plus les relais 4x200 m NL et 4x100 4 nages). Le risque de s’épuiser ou de se disperser est grand. Mais Muffat l’a anticipé. “L’objectif, ce n’est pas de passer le plus de fois possible à la télé. J’enlèverai le 800 m de mon programme, c’est trop différent de ce que je sais faire.” Ses meilleures chances se situent sur 200 m (record personnel à 1’55’95). “C’est ma distance. Sur 200 m, il faut des qualités de sprint et d’endurance. Il y a quelques mois, le record de Laure Manaudou (1’55’’52) me semblait très
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LE SONGE loin. Mais j’ai beaucoup progressé ces derniers mois. Si je veux le titre mondial, il faudra que je batte ce temps.” Egalement nantie d’un chrono canon sur 100 m (53’’97), Muffat pourrait également nourrir quelques ambitions lors de cette épreuve.
Agnel, prodige atypique Au sein du Shangai aquatic sports center, l’écrin flambant qui accueillera les Mondiaux, les suiveurs se focaliseront inévitablement sur Yannick Agnel. Après Alain Bernard, le phénomène, Camille Lacourt, le beau gosse, Yannick est devenu la coqueluche des médias et du public. On le classe parmi les talents précoces et on apprécie les propos de ce garçon plein d’avenir. Quand tant de sportifs jouent les têtes de mules et manient la langue de plomb, il s’amuse avec les mots. Il écrit de temps en temps, ce qui lui passe par la tête. Cite Montesquieu (“La gravité est le bonheur des imbéciles”), vibre avec un casque sur les oreilles. “J’ai deux drogues : la musique et la natation”, glisse le natif de Nîmes. Dans l’eau, c’est la même limonade. Déterminé et animé par une force intérieure, Agnel avance, apprend de ses erreurs (comme son relâchement coupable lors des séries du 200 m aux Mondiaux de Dubaï, l’an dernier) et surprend, encore et toujours. “Yannick n’a pas un besoin absolu d’être encouragé, assure
Fabrice Pellerin. Il a ça en lui. Ce n’est pas un robot qui enchaîne les longueurs. C’est quelqu’un d’ouvert et d’intelligent.” En Chine, le licencié de l’Olympic Nice natation aurait dû être le nageur le plus sollicité de l’équipe de France, avec des qualifications sur 200, 400 m et pour les deux relais (4x100 et 4x200 m). Mais atteint d’une infection pulmonaire début mai et retardé dans sa préparation, Yannick devra, comme sa copine Camille, faire des choix. “Au théâtre, mieux vaut marquer un acte qu’être figurant pendant toute la pièce”, a résumé son coach. Détenteur du record de France du 200 m depuis mars (1’45’’47), il misera sur cette distance, en individuel et en relais. En revanche, le champion d’Europe du 400 m ne devrait pas s’aligner au départ de l’épreuve mondiale à Shangai. Pas sûr, non plus, de le voir briguer une nouvelle médaille avec les relayeurs du 100 m (avec lesquels il avait décroché l’or à Dubaï). Malgré ce couac dans son planning, Yannick Agnel aura à cœur de maintenir le cap. Comme il le déclare aux journalistes qui le questionnent sur le stress, les enjeux, l’attente qu’il suscite, “la maturité, c’est aussi d’aborder la vie avec un regard d’enfant”. À l'image de ce grand gamin qui avait déclaré vouloir devenir “Rmiste” à un Nicolas Sarkozy qui l’interrogeait sur son avenir professionnel, lors d’un repas à l’Elysée ? 102
Charlotte Bonnet la nouvelle vague En début de saison, elle a débarqué de Brest avec une réputation plutôt flatteuse. Comme souvent avec les jeunes espoirs, les comparaisons n’ont pas tardé. Charlotte Bonnet sera-t-elle la nouvelle Laure Manaudou ? La question agace l’ado de 16 ans, qui fait tout pour se faire un nom, sans être mise en balance avec l’ex-reine de la natation française. Fille d’anciens joueurs de water-polo, Charlotte est d’abord arrivée seule à Nice, logeant dans la famille de Camille Muffat. Un encadrement de très haut niveau et des coéquipiers de premier plan, c’est ce que recherchait cette talentueuse nageuse en déménageant sur la Côte. Championne de France avec le relais 4x100 4 nages et médaillée d’argent du 100 m (en 55’’34, derrière Muffat), la jeune fille a dépassé ses objectifs. A un an des JO de Londres, elle participera à ses premiers championnats du monde chez les seniors avec l’équipe du relais 4x200 m. En août, Charlotte ira à Lima, au Pérou, pour les Mondiaux juniors. La nouvelle vague est déjà là dans les bassins niçois.
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Bernard l’ombre d’un doute
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endant des années, tout avait fonctionné à merveille pour Alain Bernard. A force de travail et d’acharnement, il avait réussi à dépasser puis à surclasser tous ceux qui étaient partis avec plusieurs longueurs d’avance sur lui. Le natif d’Aubagne n’a jamais été un monstre de précocité. Quand il a débarqué à Antibes en 2005, avec son entraîneur, Denis Auguin, peu de gens l’attendaient aussi haut. Titres nationaux, européens, records du monde et titre olympique : le grand blond a tout enlevé sur son passage. A l’époque où les combinaisons permettaient encore d’approcher des chronos stratosphériques. Depuis les Jeux de Pékin ? Tout est devenu un peu plus compliqué pour cet immense champion. Lors des derniers championnats de France, l’impensable s’est même produit : quatrième (en 48’’71) derrière Fabien Gilot, William Meynard et Yannick Agnel laissait échapper son billet pour les Mondiaux de ShangaÏ. Le sociétaire du Cercle des nageurs d’Antibes verra tout de même la Chine, où il a obtenu sa qualification sur 50 m et avec le relais 4x100 m. Mais le choc est dur à encaisser.
Prisonnier de son image Dans l’esprit d’Alain, beaucoup de choses se téléscopent. Après cet échec retentissant, il accuse le coup. Evoque son “amertume”, la “frustration de ne pas avoir fait ce qu’il fallait”. L’homme est-il abattu ou bien décidé à faire taire ceux qui le disent fini ? On ne pourra pas lui demander directement, puisque notre demande d’interview n’a pu être accepté, son agent évoquant “un programme trop chargé”. Las, on devra se plonger dans les dernières confessions de l’athlète pour L’Equipe magazine ou pour l’un de ses sponsors, EDF… Son image, ce qu’il représente dans le regard des autres. Voilà ce qui semble entraver Bernard. Celui que les Guignols de l’info ont
dépeint comme une brute épaisse assoifée de musculation est un être sensible, en perpétuelle recherche d’équilibre. “A vouloir à tout prix me préserver, je me force à être un peu lisse. Parfois, j’ai l’impression d’être quelqu’un d’autre.” Autrefois, avant son titre aux Jeux olympiques, on pouvait le croiser dans le Vieil Antibes, se marrant à la terrasse d’une crêperie. Aujourd’hui, il doit se créer une carapace. “J’ai tellement envie de dire oui, de répondre à tout… Dire non me coûte. Il y a tout de suite des préjugés et je déteste ça.” Dans ce contexte, comment Alain Bernard, qui fait toujours partie des sportifs préférés des Français, vit-il l’émergence de nouvelles stars comme Yannick Agnel ou Camille Lacourt ? “Ils sont jeunes, ils ont du talent. Cela me fait énormément de bien que les caméras se braquent sur eux.”
“De nouveau prêt à fonctionner au feeling” En entendant ces mots, on s’est dit que le requin d’eau chlorée s’était peut-être laissé apprivoiser, que le feu sacré n’était plus vraiment là. “Quand on est champion olympique, se remotiver pour l’être une deuxième fois. Tu
sais ce que ça coûte au niveau de l’engagement psychologique pour y arriver.” Médaillé d’argent à Pékin, l’Australien Eamon Sullivan a également été écarté des mondiaux par deux espoirs de 19 ans. Faut-il y voir la fin d’une époque ? Pas encore, si l’on en croit l’Antibois, qui tape du poing. “Bien sûr, j’aimerais de nouveau être champion olympique ! Depuis les championnats de France, je m’en donne les moyens ! J’ai pris une claque, je ne veux pas en prendre deux.” Juste après des "France" qui ont tourné en eau de boudin, Bernard a repris son sac, est parti effectuer un stage de 15 jours au Mexique, en altitude. Juste avant ce fiasco, il nous avouait se sentir “très fort”. Le roi de la natation n’a pas abdiqué. Avec Denis Auguin, dont il est très proche, il continue de se lever à l’aube pour enchaîner les exercices. Retrouver des sensations et une certaine insouciance. A Londres, en 2012, Alain tirera sans doute sa révérence. Pour écrire une nouvelle page du sport français ou avec des bleus à l’âme. En attendant, il ne veut rien regretter. “J’ai envie de profiter à fond de l’année et demie qu’il me reste avant les JO. Je suis tombé dans une routine et ce n’est jamais bon.” Surtout, il veut à nouveau “faire des choses au feeling”.
Pas obnubilé par la Chine Champion du monde en petit bassin sur 4x100 m à Dubaï cet hiver, l’Antibois n’a jamais été sacré en grand bain (deux médailles de bronze et une d’argent) “Cela peut paraître bizarre, mais je ne cours pas après un titre mondial”, a déclaré Alain Bernard en marge d’une opération organisée par un de ses partenaires. On l’a compris, le champion olympique veut plus que tout réussir son dernier pari aux JO 2012. A Shangaï, il aura tout de même une chance à défendre sur 50 m. Une distance sur laquelle il fut recordman mondial en 2008 (21”50) et médaillé de bronze à Pékin. Le relais tricolore du 4x100 m semble aussi taillé pour les grandes épopées. Sans son pote Boris Steimetz, mais aux côtés de Meynard, Agnel et Gilot, un podium semble le minimum syndical. En attendant de voir la Chine, Alain Bernard effectuera peu de sorties. “J’ai envie de me reposer, je ne pense pas faire beaucoup de meetings. Il devrait tout de même s’aligner au départ de l’Open EDF, les 25 et 26 juin à Paris.
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Vice-champion de France d’endurance en stocksport, Jimmy Maccio est également carabinier du prince Albert. Le jeune pilote de 21 ans s’est lancé un nouveau défi : participer aux 24 heures du Mans sous les couleurs de la principauté. Texte : Jimmy Boursicot - Photos : P. Aventurier
Entouré de toute son équipe, Jimmy Maccio s'est imposé en Werc à ledénon
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u’on le veuille ou non, on est souvent rattrapé par son destin. Né dans une famille où l’on devient militaire de génération en génération et où l’on voue un véritable culte pour la moto, Jimmy Maccio n’a pas emprunté une autre voie. Le robuste jeune homme de 21 ans a passé son adolescence sur deux-roues. Quand d’autres faisaient vrombir leur scooter en ville, il était embarqué sur tous les circuits du pays, au guidon de bêtes de courses. Faire tomber les chronos, gagner ces quelques centièmes qui vous rapprochent du bonheur, trouver sa place dans un domaine ultra-concurrentiel, c’était son train-train (express) quotidien. Epaulé par son père, alors chef de la brigade motocycliste de la gendarmerie d’Antibes, il franchit une à une les étapes imposées aux apprentis pilotes qui veulent rouler sur les traces de leurs aînés. En 2007, Jimmy a la baraka. En coupe Kawasaki, il termine meilleur “rookie”. Son bolide vert ne passe pas inaperçu et il intègre un an plus tard le trophée Pirelli junior, où il fourbit ses armes.
A peine majeur, il dispute même le Bol d’or. Forcément, dans sa tête, le jeune espoir a envie de poursuivre l’aventure. De tout donner pour flanquer un grand coup de pied dans la porte qui le mènerait vers le professionnalisme.
Un regard lucide sur son parcours “Mais bon, je me suis vite rendu compte que je n’allais pas en faire mon métier. Au début, on est plein de rêves… Quand j’ai intégré la Dark dog academy, j’avais l’ambition de faire une carrière. Je n’avais pas le niveau pour devenir professionnel, tout simplement. Et il fallait que je fasse quelque chose de ma vie”. Un regard lucide dans le rétroviseur qui permet à Jimmy de n’avoir aucune amertume. Tout en poursuivant la compétition à un niveau intéressant (il est tout de même vice-champion de France d’endurance 2010 en catégorie stocksport), il a trouvé sa vocation. Depuis un an, il fait partie de la compagnie des carabiniers du prince Albert. “Je me suis présenté au concours et je l’ai réussi. C’est 106 107
M un milieu qui me convient. Je ne pensais pas m’épanouir autant. Je me suis découvert une deuxième passion” Et pas question de profiter de ce statut pour disposer d’un régime spécial. “Les courses, je les fais sur mon temps libre, en prévoyant mes jours de repos trois semaines à l’avance. Pour moi, tout ça, c’est du bonus”, assure Jimmy dans son costume d’apparat.
Au moins 60 000 euros à trouver A peine revenu de la première manche de la Week-end racing cup (Werc), où il a arraché deux deuxièmes places (en endurance et en vitesse), le carabinier a été mis à l’honneur lors d’un rendez-vous organisé en son honneur au Black legend, sur le port Hercule. En présence de ses supérieurs, de ses amis et de sa famille, Jimmy a présenté officiellement sa nouvelle
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Un parrain nommé
Capirossi “C’est à peine croyable qu’un immense champion comme lui puisse être là pour me parler, pour me soutenir. il fait partie de mes idoles depuis que je suis tout petit. C’est quelqu’un de très simple, qui a répondu à toutes mes questions.” Pour les profanes ou les distraits, il est nécessaire de présenter Loris Capirossi. Pour tous les autres, c’est un véritable sacrilège... Triple champion du monde (125cm3 en 1990 et 1991, 250 cm3 en 1998), 300 Grands prix au compteur : le petit Italien d’1,65 m est devenu un géant de sa discipline. A 38 ans, il roule toujours en MotoGP. Détendu, il a assisté à la présentation de la moto au Black Legend, mi-
avril. “Je lui ai demandé pourquoi ça ne marchait pas trop avec sa Ducati, cette saison. Il a reconnu qu’il avait du mal et que sa moto n’allait pas. Mais il a l’intention de continuer encore quelques années. Il m’a dit : “Quand j’aurai arrêté en MotoGP, je viendrai faire les 24 h du Mans avec toi.” J’ai failli tomber quand j’ai entendu ça”, glisse Jimmy, avec des yeux de gosse qui brillent au-dessus d’un sourire XXL. Résident monégasque, Capirossi a en tout cas donné un sérieux coup de pouce au carabinier du prince dans sa quête de nouveaux partenaires.
moto. Il s’agit d’une Kawasaki ZX10R 2011 fournie par NRJ motos, une enseigne de Salonde-Provence. Une 1 000 cm3 peinte en rouge et blanc qui sera peut-être le premier à représenter Monaco lors d’un grand rendez-vous international. “Aujourd’hui, c’est le plus beau jourde ma vie”, annonce Franck, le père de Jimmy, qui est aussi le manager de son team. C’est une véritable aventure humaine. On aimerait vraiment concrétiser ce rêve en allant aux 24 Heures du Mans. Pour cela, il nous faudra trouver plus de 60 000 euros. On concentre notre recherche de partenaires sur Monaco, mais si d’autres sociétés sont intéressées dans les Alpes-Maritimes, ça peut nous aider. Pour ses débuts en compétition, Jimmy avait un peu la pression : s’il “couchait” la moto, on devait annuler la présentation”, sourit le papa. Si tous les projets se concrétisent, Jimmy Mac-
cio fera les 24 Heures en compagnie de deux gendarmes, Laurent Zanetto et Marco Salvi. Le même trio que celui qui a terminé sur le podium du championnat de France en 2010. Pour cette première sur la scène mondiale, l’objectif serait tout simplement de franchir la ligne d’arrivée.
“Beaucoup de pression, mais si ça marche…” “C’est sûr que défendre les couleurs de Monaco, ça représente beaucoup de pression. Mais si ça marche, ce sera vraiment bénéfique pour tout le monde. Comme on dit entre nous, on est un bel équipage de “flics”, les autres ne veulent pas se faire rattraper par nous”, plaisante Jimmy, qui consacre la plupart de ses jours libres au sport, alternant entre la course à pied, le vélo et le football. “Avant, je ne faisais que de la vitesse en compétition. Quand j’ai commencé 108 109
l’endurance, ça a modifié pas mal de choses. Il a fallu apprendre à mieux se gérer physiquement pour assurer des relais d’une heure. Comme vous l’avez remarqué, je fais au moins trente kilos de plus que Capirossi. Sur une moto, ça compte…” Pour sa première sortie en Werc, Jimmy avait disposé de très peu de temps pour apprivoiser sa monture, c’est le moins que l’on puisse dire. Avant de prendre place sur la ligne de départ, il avait eu seulement trois fois vingt minutes entre les essais libres et les qualifications. Du 13 au 15 mai, il est retourné en piste du côté de Ledénon (Gard).Lors de sa deuxième compétition de l'année, le Monégasque a affiché une réussite éclante. Vainqueur en endurance et lors de l'épreuve de vitesse, il a largement dominé. Fort de ses excellents résultats, il espère pouvoir ramener très rapidement d'autres trophée.
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Plein fer sur une marque mythique Un joueur qui ne connaîtrait pas la marque Obut ? Vous pouvez faire le tour des clos et en chercher un pendant des heures. Fondée dans les années 50, cette société occupe une place à part dans ce sport toujours très populaire.
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Basée à Saint-Bonnet-le-Château, dans la Loire, l'usine Obut produit chaque année 3,6 millions de boules. L'entreprise familiale réalise un chiffre d'affaire s'élevant à 15 millions d'euros.
Une affaire de famille P.-d.g. de la société Obut, qui avait auparavant été dirigée par son père et son oncle, Pierre Souvignet emploie 110 collaborateurs au sein d’une usine de 12 000m2, unique site de production de la marque. Aujourd’hui, il détient 100 % des parts de cette affaire familiale avec son fils, Romain. Chaque mois, pas moins de 300 000 boules sortent des ateliers de Saint-Bonnet-le-Château. Presque en situation de monopole, sa marque parvient tout de même à se fixer de nouveaux défis.
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Photos : AFP/Jeff Pachou
u début de l’aventure, ils n’étaient peut-être que deux à y croire dur comme fer. En plein dans les Trente glorieuses, Frédéric Bayet, fabricant de serrures de son état, et Antoine Dupuy, mécanicien, vont s’associer pour un projet plutôt étonnant. Dès 1955, ils consacreront toute leur énergie à la confection de boules de pétanque. De fil en aiguille, ou plutôt de but en blanc, ils décident de déposer leur marque et de donner naissance à la boule Obut. Une famille férue de métal, celle des Souvignet, va entrer dans la partie et les aider à faire de ce négoce artisanal une petite mine d’or. Les passionnés de la discipline, qui aurait été inventée à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) en 1907 pour permettre à un villageois perclus de rhumatismes de trouver une alternative au jeu provençal en lançant sa boule “pieds tanqués” et non pas en faisant quelques pas, n’imaginent pas leurs boules favorites venir ailleurs que du pays. Et pourtant, le berceau de la firme Obut se trouve à Saint-Bonnet-le-Château, dans la Loire. Autant dire le grand Nord, vu du Midi !
Partagés entre loisir et compétition En un peu plus d’un demi-siècle, ce petit village de 1 500 habitants est devenu le véritable épicentre de la déferlante bouliste. Année après année, ce jeu simple, accessible à tous, a conquis la France. La Fédération française pointe au huitième rang national, avec près de 320 000 licenciés. En famille, entre amis, pour les jeunes et les seniors. Cela ressemble à un mauvais slogan, mais c’est une réalité : on joue encore et toujours. La société Obut estime à 24 millions le nombre de personnes qui s’adonnent à la pétanque dans l’Hexagone. Et parmi ceux-ci, 72 % utilisent des boules de la marque. Au niveau mondial, ce chiffre grimpe même jusqu’à 80 %.
Comment vos aïeux ont-ils réussi à faire d’Obut une référence dans le monde de la pétanque ? Ils ont su être présents sur le terrain, s’adapter et répondre aux attentes des joueurs. Leur force a été d’avoir réussi à faire partager les innovations développées pour l’élite avec le grand public. Cela fait plus de trente ans que la marque est mise en avant à travers des publicités, notamment à la télévision. La pétanque, c’était une passion dans la famille ? Pas forcément. La vraie passion, c’était d’avoir une idée, et d’aller jusqu’au bout pour la concrétiser. Dans notre village, il y a un important savoir-faire en matière du travail de l’acier. A vue d’œil, rien ne ressemble plus à une boule qu’une autre. Mais en fait, la fabrication fait appel à une technicité relativement importante.
On trouve notamment des points de vente en Suède, à Madagascar, au Japon et même au Vanuatu (Océanie) ! En 2008, Obut a annoncé un chiffre d’affaire de 15 millions d’euros, avec des ventes de boules destinées à la compétition (40%) et à la détente (60%).
Tout tourne autour d’Obut Que ce soit en terme de production, de compétition ou encore de communication, la marque Obut est présente à toutes les étapes. Bien que les grands champions n’aient pas vraiment d’impact médiatique hors terrain, elle s’engage tout de même à leurs côtés. Impensable, aussi, d’assister à un grand rendez-vous bouliste où la
bannière jaune et bleu ne claque pas au vent. Le plus emblématique est sûrement le Mondial La Marseillaise à pétanque, où plus de 12 000 concurrents s’affrontent chaque année. On retrouve également Obut parmi les partenaires du Mondial Midi Libre de Millau, le Riviera pétanque show (lire pages suivantes) et de nombreux concours nationaux. Depuis plus de cinquante ans, elle édite par ailleurs “Pétanque magazine”, qui est distribué à 50 000 exemplaires. En collaboration avec la FFPJP (Fédération française de pétanque et de jeu provençal), elle participe au développement d’un jeu largement popularisé par Eddie Barclay, Fernandel ou Yves Montand. www.labouleobut.com
Comment fabrique-t-on une boule ? - Premièrement, il faut découper un lopin dans une barre d’acier. Il existe une douzaine de nuances d’acier et d’inoxs, dont la composition chimique est élaborée par la marque. - Ensuite, il faut passer à l’étape du forgeage. D’abord, le bout de métal est “aplati” et transformé en disque. A partir de ce disque, on va réaliser une coquille. - En assemblant deux coquilles puis en les soudant, on obtient donc la fameuse boule. Elle restera creuse, aucun corps extérieur (lest, résine etc.) n’étant placé à l’intérieur de l’objet métallique. - Jusqu’ici, on serait tenté de dire que rien ne ressemble plus à une boule qu’une autre boule. Erreur ! Toutes n’ont pas le même indice de dureté. Chez Obut, on distingue quatre types différents : les boules dures (pour terrains sablonneux, rebond important et forte résistance aux chocs),
les tendres (110 kg/mm2, moins de recul sur un carreau et une longévité moindre), les demi-tendres (les plus polyvalentes, adaptées à tous les terrains, pour tireurs ou pointeurs) et les “dureté +”, qui ont une très grande capacité d’amorti. Elles s’usent au rythme des demi-tendres. - La petite sphère doit subir d’autres opérations. Son diamètre variera entre 70,5 et 80 millimètres et elle pèsera entre 650 et 800 grammes en sortie d’usine. Reste à tremper l’acier, polir la boule, la tourner, la marquer et éventuellement la strier. - En compétition, afin d’éviter les litiges et les tricheries, plusieurs marquages sont obligatoires. Sur chaque boule, figure la marque du fabricant, le modèle d’homologation, le poids de la boule et un numéro de série (une lettre, trois chiffres). Une phase d’équilibrage sur une plaque de marbre est enfin effectuée. ça y est, la partie peut commencer ! 110 111
On peut donc innover en fabriquant des boules à jouer ? Bien sûr. Il faut prendre en compte le règlement de la pétanque, qui exige des boules creuses. Celles fabriquées en Asie sont remplies avec de la terre. Cela coûte moins cher que l’acier… De notre côté, nous avons beaucoup travaillé sur les alliages. On a voulu améliorer la maîtrise du rebond, le toucher et la durée de vie des produits. Beaucoup de vos clients, ceux qui jouent en famille, n’en attendent peut-être pas tant… Les boules de loisir représentent 60 % de nos ventes et 40 % de notre chiffre d’affaire. On cherche à les rendre attractives en travaillant sur la gravure et tout l’aspect visuel. On a notamment une gamme avec des motifs “tatoo”
P é t a n q u e joueurs anonymes. C’est ce qui fait le charme de ce genre de concours : il n’est pas rare d’assister à des surprises dès les premiers tours”, détaille Jean-Claude Muscat. D’autant plus qu’à Nice, la formule du tournoi ne propose que des parties à élimination directe. “Pendant plusieurs années, il y a eu une sorte de tradition qui faisait que les champions de France en titre ne passaient pas le premier tour ici”. Ainsi, on a déjà pu voir Le Boursicaud inscrire son nom au palmarès du concours B, réservé aux joueurs éliminés du tableau principal. C’était en 2009. “Cette épreuve, on l’a nommée concours Malatesta, en hommage à notre ami disparu, un journaliste qui avait fait beaucoup pour notre sport”, explique le président du CDAM.
nerait complètement rond. “On veut montrer au nombreux touristes que la pétanque fait partie intégrante de notre culture. C’est une tradition très ancrée à Nice. Chaque année, au moins 400 non-licenciés s’inscrivent et disputent leur premier concours ici”, rappelle le président Muscat. “Mais notre sport a beaucoup évolué. Aujourd’hui, les gens doivent se rendre compte qu’on a des compétiteurs de très haut niveau. Tout est dans la retenue, ils ne peuvent pas décharger leur adrénaline, c’est un jeu de précision.” En modifiant l’appellation de leur grand rendezvous estival, les responsables niçois de donner “une touche plus gentleman à cette très belle manifestation”, selon Jean-Claude Muscat.
Payer pour être vu
R iv i e r a pétanque show
Nouveau nom, nouvelles ambitions L’Europétanque change d'appellation et devient le Riviera pétanque show. A grand renfort d’animations, les organisateurs veulent attirer un nouveau public vers la pétanque. Du 23 au 26 juillet, amateurs et cadors se croiseront sur les terrains installés sur la Prom’, les jardins Albert 1er et place Massena.
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Par Jimmy Boursicot. Photos : AFP/Jeff Pachou
ans le Sud, qui dit été, dit forcément soleil, apéro et…parties de boules. Une trilogie digne de Pagnol qui traverse les âges. Dans les semaines à venir, les occasions de taquiner le cochonnet ne manqueront pas, entre les rassemblements informels et les nocturnes organisées par les nombreux clubs. Du côté, de Nice, un événement sortira du lot. Son nom ? Le Riviera pétanque show, la nouvelle appellation de l’Europétanque, qui atteindra cette année sa dixième édition. Et autant le dire d’entrée : on attend du costaud sur les 64 terrains tracés entre la promenade des Anglais, les jardins Albert 1er et la place Massena. “C’est sûr qu’au début, on nous a un peu pris pour des fous quand on a annoncé que l’on voulait organiser notre compétition en plein cœur de la ville”, se remémore Jean-Claude Muscat, président du comité départemental des AlpesMaritimes (CDAM) et principal instigateur de
A la conquête d’un nouveau public Par ailleurs, les meilleures joueuses féminines en découdront également lors d’un concours limité à 64 équipes. Des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes. Fadas de boules ou simple curieux. Autour des terrains, on les croisera tous. C’est un fait : la pétanque est l’un des sports les plus appréciés de France. Pourtant, si l’on en croit les organisateurs, il reste encore du chemin à parcourir avant d’arriver à un Hexagone qui tour-
Afin de muscler son jeu en terme de communication, l’organisation a fait appel au magazine Boulisme, qui gère les relations avec la presse et les éventuels sponsors. Toujours dans l’optique d’apporter une touche plus “glam” et ludique à la manifestation, une série d’animations va être imaginée (bientôt plus d’informations à ce sujet sur rivierapetanqueshow.com). Plusieurs mois avant la manifestation, les membres du CDAM ont même profité du… Festival de Cannes pour faire la promotion de
la manifestation. Depuis, les choses ont bien changé. Cet été, plusieurs animations sportives prendront place à deux pas du tracé du tramway. Et l’événement bouliste occupera une place à part dans ce calendrier. Par la qualité de son plateau, le nombre élevé d’inscrits et de spectateurs, il est un devenu une référence dans l’Hexagone.
leur Riviera pétanque show. Lors d'un tournoi organisé sur les allées de la Liberté, le réalisateur Xavier Beauvois, Paul Belmondo ou encore Thierry Frémaux (délégué général du Festival), se sont pris au jeu. Déjà considéré comme l’un des trois événements les plus importants de la saison bouliste, avec le Mondial La Marseillaise et celui de Millau, l’ex-Europétanque cherche encore à renforcer sa notoriété. “Nous sommes déjà bien lotis. Selon nos estimations, nous avons eu plus d’exposition médiatique que La Marseillaise concernant la diffusions des parties”, avance Jean-Claude Muscat. Un audimat qui n’est pas forcément synonyme de rentrées d’argent immédiates. En fait, c’est même l’inverse. Car la pétanque doit payer pour être diffusée sur certaines chaînes. “Il faut faire venir les équipes de production, le matériel etc. Pour une journée, cela peut nous coûter jusqu’à 26 000 euros.
Des champions du monde fondus dans la masse Dans le concours principal, pas moins de 512 triplettes sont attendues. En lice, on trouvera ce qui se fait de mieux sur la planète pétanque. En tête d’affiche, le trio magique QuintaisLacroix-Suchaud (respectivement huit, neuf et sept fois champions du monde) sera loin d’être seul à briguer la victoire. D’autres grands noms, comme Eric Sirot, vainqueur en 2003 et 2004 à Nice, Marco Foyot ou Bruno Le Boursicaud se dresseront sûrement sur leur route. “Et tous ces grands champions, ils peuvent tomber contre des 112 113
PROFESSIONAL ONLY…
Philippe Suchaud, Champion du Monde
www.obut.com
OBUT Vallauris, 1193 Chemin de St Bernard, 06220 VALLAURIS - Tél 04 93 64 38 41