Code Sport Monaco 1

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octobre

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novembre

n°1

BAC MONTE CARLO 00 377 97 97 55 55 www.bac-montecarlo.com

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Code Sport Monaco • n°1 • octobre - novembre 2012

Le magazine de sport de la principauté

monaco n°1

monaco Le magazine de sport de la principauté

RUGBY

À L’ÉCOLE DE L’OVALIE HANDBALL UN TROPHÉE DE CHAMPIONS

JO 2012 Back from London

Dans les entrailles du stade Louis-II


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Octobre 2012

La Principauté de Monaco est reconnue comme l’une des capitales mondiales du sport avec l’organisation de grands évènements sportifs tels que le Grand Prix de Formule 1, les Masters de Tennis de Monte-Carlo, les meetings d’athlétisme Herculis ou encore de natation Mare Nostrum. Nous accueillons également de nombreuses conférences dédiées à l’économie du sport avec notamment le salon Sportel. Au-delà de cette vitrine mondiale, le sport occupe une place importante dans le quotidien de ses habitants et de sa jeunesse avec des infrastructures de qualité et un secteur associatif qui permet la pratique, dans d’excellentes conditions, d’un grand nombre de disciplines sportives. Lorsque ce projet de création du magazine « Code Sport Monaco» m’a été présenté, j’ai été immédiatement convaincu de l’intérêt de cette publication qui permettra de rendre compte, non seulement des grands évènements, mais aussi des activités et exploits des nombreux licenciés qui véhiculent des valeurs auxquelles je suis particulièrement attaché. Je souhaite beaucoup de succès à ce nouveau magazine qui permettra de mettre en lumière la qualité du travail, l’implication, le dévouement et la passion de tous les acteurs du sport monégasque.


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O O N AC i t o Ed

À vos marques... prêts ? Lisez Lorsque nous avons commencé à évoquer la faisabilité et la pertinence d'un magazine de sport avec les représentants du Comité olympique monégasque, nous étions convaincus que le projet avait une raison d'être. Le nombre de sports pratiqués par près de huit mille licenciés, les structures incomparables mises à leur disposition ajoutés aux évidences géographiques ne laissent aucune place au doute. Aujourd'hui, Code Sport Monaco est là, entre vos mains. Cette publication, dédiée à l'actualité sportive en Principauté, apparaît comme une évidence dans un État où le sport fait partie intégrante de la vie quotidienne. Et pourquoi pas… Se laisser emporter dans le tourbillon des événements de premier plan qui jalonnent le calendrier et reviennent chaque année avec une précision métronomique. Se lancer à la découverte de ces hommes et femmes qui s'activent chaque jour pour former nos jeunes et les guider vers les victoires de demain. Aller à la rencontre des grands noms du sport mondial comme des anonymes dévoués qui œuvrent dans l'ombre depuis toujours. Et pourquoi pas… Permettre à tous les sportifs monégasques et à une population cosmopolite de se rassembler autour d'une passion commune, de mieux connaître les activités de leurs voisins. C'est d'ailleurs pour qu'un plus grand nombre puisse profiter de Code Sport Monaco que nous avons souhaité un condensé de certains articles en anglais. Nos reportages ne se cantonnent pas à l'actualité chaude, au compte-rendu, à ce que l'on voit en surface. Ils nous poussent à creuser, échanger, créer la rencontre, afin de vous en offrir l'essence en mots et en images. Jean-Marc Moreno

CODE SPORT MONACO • Edité par SAM EDICOM - "Le Roqueville" Bat C - 20 Bd Princesse Charlotte - 98000 MONACO - Tél : (+377) 97 97 06 27 - Fax : (+377) 97 97 06 28 - contact@sam-edicom.com - Editeur & Directeur de la publication : Jean-Marc MORENO - moreno@sam-edicom.com • Journalistes : Jimmy BOURSICOT - redac@codesportmonaco.com & Chris BERTOLDI - redac2@codesportmonaco.com • Traduction : Michel Roussy • Comité de rédaction : Sabine TOESCA, Marc TOESCA, JeanMarc MORENO • Secrétaire de rédaction : Cathy MORENO - contact@codesportmonaco.com • Publicité : Jean-Marc MORENO - moreno@sam-edicom.com & Dominika SZCZYPKOWSKA - commercial@codesportmonaco.com • Graphisme, photogravure & illustrations : Anthony HOUAL • Impression : Imprimerie de Monaco • Reproduction, même partielle, interdite sans l'autorisation de CODE SPORT MONACO • Photo de couverture : S. Nogier, L. Thareau, C.O.M


sommaire 12 Plein cadre

Le sport en images grand format

16 Les news

L'essentiel de l'actualité sportive monégasque en bref

18 Handball 18

Trophée des champions : Dunkerque, l'invité-surprise International version p. 24

26

26 Triathlon

TriStar 111 : triple effort, maxi sensations International version p. 30

32

32 Voile

Palermo-Monte/Carlo : poursuite en haute mer International version p. 38

40 Sport-boules

Challenge Ravera : plein fer sur le Rocher

40

44 Jeux olympiques

Les Monégasques racontent leur expérience International version p. 52

54 Rugby

Les jeunes de l'ASM à l'école de l'Ovalie

58 Golf

Challenge des sociétés : coup d'approche réussi

44

62 Basket-ball

Premiers rebonds en N1

68 Football

Entretien avec Claudio Ranieri

72 Infrastructures

Dans les entrailles du stade Louis-II International version p. 82

84 Sport corporatif

Les carabiniers du prince physiquement parés

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Les Chalets d’Auron

Dans les Alpes du Sud, à 1h30 de Cannes, Nice et Monaco, au pied d’un domaine skiable de 133 kms, découvrez un domaine fermé de 4 chalets individuels. Constructions traditionnelles. Chalet neuf d’une superficie de 220 m², accès aux pistes à ski. Composé d’un séjour de 60 m² avec cheminée ; Une cuisine équipée ; 5 chambres, 10 couchages ; 4 salles de bains ; Toilettes ; Hammam, Jacuzzi ; Parking et Garage.

Southern Alps, 1h30 from Cannes, Nice and Monaco, on a skiing domain of 133 kms, new development of a gated estate with 4 detached and chalets of traditional construction. Brand new chalet, 220 m², direct access to the slopes. Made up of a living room 60 m² with f ireplace ; A f itted kitchen ; 5 bedrooms, 10 beds ; 4 bathrooms ; Toilets ; Hammam, Jacuzzi ; Parking, Garage.

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Art & foot Le retour du tigre La passion de la peinture a envahi Michel Aubery dès son plus jeune âge. Le talent et l'originalité dont il fait preuve, loin d'être "hors-jeu", séduisent très tôt des personnalités telles que la Princesse Grace, Henri Rigal et Jean Cocteau. D'un simple "débordement", il passe d'étudiant aux Arts Décoratifs à professeur d'art en Principauté. Connu et reconnu pour son implication au sein de l'ASM football, dont il préside toujours l'association, il nous revient tel un "coup franc" avec l'exposition Vertige, à L'Entrepôt, qui a fini en pleine "lucarne". Il reconnaît passer plus de 25 heures pour réaliser une œuvre, l'équivalent de 17 matches de football. L'envahissement de son terrain d'exposition est la preuve que le foot mène à tout, ou c'est peut-être le contraire. Vivement ta prochaine saison, Michel.


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d'Europe Supercoupe Falcao puissance 3 Ultra-performant depuis plusieurs saisons, l'attaquant colombien de l'Atletico Madrid Radamel Falcao est définitivement l'homme des grandes occasions. Auteur d'un doublé lors de la dernière finale de l'Europa league (remportée 3-0 face à l'Athletic Bilbao), le serial buteur a fait encore plus fort. Face aux Blues de Chelsea, il a inscrit un retentissant triplé, qui a permis à son club de remporter la Supercoupe d'Europe pour la deuxième fois de son histoire, après 2010. Les Colchoneros, faciles vainqueurs (score final : 4-1) d'une formation anglaise encore en rodage ont marqué de leur empreinte le stade Louis-II qui, après avoir accueilli quinze éditions successives de la Supercoupe d'Europe, ne l'organisera pas en 2013. L'UEFA a décidé de rendre l'événement itinérant. La prochaine finale aura ainsi lieu à Prague.


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BrEves Rugby

L'ASM rugby couchée... sur le papier Le club a lancé son journal ! Le premier numéro papier a été présenté lors de l'inauguration du stade de Blausasc, le 8 septembre. L'édition bimestrielle est aussi en ligne sur le site Internet du club. Elle s'adresse à tous les licenciés de l'ASM rugby, ses partenaires et les membres du ROC.

AVIRON

Coastal race La 9e édition de la "Coastal Race" San Remo-Monaco, fameuse course d'aviron, aura lieu le dimanche 28 octobre. Les participants s'affronteront sur 32,5 km de parcours côtier. Ils prendront la mer au niveau du casino de San Remo, et arriveront au niveau du casino de Monte-Carlo, avec un passage de bouée à Menton. Le tracé est disponible sur www.canottierisanremo.com.

Course à pied

No finish line in Monaco

La No finish line se déroulera en Principauté entre le 17 et le 25 novembre. Le principe est simple, il s'agit de courir ou marcher sur la nouvelle digue du port Hercule. La course est organisée par l'association Children & Future. L'argent récolté sera consacré au soutien de projets humanitaires. Il viendra aider le centre cardiothoracique de Monaco. En association avec Fight Aids, présidée par la princesse Stéphanie, cet argent participera aussi au fonctionnement d’une maison de vie à Carpentras, pour des jeunes atteints du Sida. Par ailleurs, la No finish line aidera au financement d'une maison de rugby au Sénégal, à la réinsertion sociale des jeunes en situation de rue à Madagascar, et à la création d'un projet en faveur des enfants handicapés, à Monaco. Inscriptions au 06 07 93 50 81/06 84 84 59 34. Toutes les infos sur www.nofinishline.com.

Gymnastique

Sabot parrain de l'Étoile Le gymnaste Hamilton Sabot deviendra parrain de l'étoile de Monaco, le 6 octobre. Un parrain de prestige puisque l'athlète français, licencié à Antibes, a ramené la médaille de bronze en barres parallèles, lors des JO de Londres. Il fera cours aux jeunes gymnastes, puis ils partageront un repas à l'hôtel la Chèvre d'or. Un moment d'échange où chacun pourra poser ses questions au sportif. Désormais, il viendra souvent s'entraîner avec les élèves monégasques afin de les conseiller et de leur transmettre son expérience.

Institution

Peace & sport À l'occasion de la journée internationale de la paix, le 21 septembre, le président-fondateur de Peace and Sport, Joël Bouzou, a déclaré : "Je souhaite, au nom de Peace and Sport, appeler les gouvernements et les leaders politiques du monde entier à ne plus considérer le sport comme un terrain d’expression de leurs tensions politiques, mais au contraire à l’utiliser comme une force pour construire une paix durable."

Solidarité

Monaco par cœur Le gala caritatif "Monaco par cœur" s'est tenu dans la salle des Étoiles du Sporting, le samedi 22 septembre. Une pléiade de personnalités étaient présentes pour soutenir les associations "Jeune J'écoute" et "Cékedubonheur". Parmi elles, Tony Parker et son coéquipier Boris Diaw. Un des prix de la vente aux enchères était un voyage pour deux à San Antonio, afin d'assister à un match des Spurs, l'équipe de Tony Parker.

Football

La Poste survole les débats

Dans le cadre du Challenge inter-entreprises Rainier-III, l'équipe de La Poste a affronté celle du Sun Casino en finale de football, le mardi 18 septembre. Avec un score de 4 à 1, La Poste a décroché sa première victoire, face à des habitués du trophée. Sur 37 années de Challenge, Sun Casino a remporté 17 sacres. Vingt-deux équipes, séparées en deux niveaux de valeur, ont participé a cette compétition. Les dix plus fortes s'affrontaient sous l'étiquette du Challenge Rainier-III, et les douze autres se disputaient le Trophée ville de Monaco. Trophée remporté par l'équipe de la Mairie. Initialement, la finale aurait dû se tenir en juin. Elle a été repoussée pour cause de championnat d'Europe de football entreprises. C'est Monaco qui s'est offert la victoire cette année, la première en trois participations.

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Br E v e s

Sportel

Le "Roi" Pelé et le "King" Cantona annoncés ! Le Sportel, rendez-vous international du sport, de la télévision et des nouveaux médias, devrait être particulièrement attractif. Au Grimaldi Forum, de nombreux congrès (autour des futures technologies de diffusion, l'impact des JO 2012…) rythmeront les journées des professionnels, du 15 au 18 octobre. La championne olympique de judo Lucie Décosse, le triple médaillé d'or Tony Estanguet, le cycliste Philippe Gilbert, le gymnaste Hamilton Sabot ou encore la tækwondoïste Gwladys Epangue seront présents. Le 17, à l'occasion d'une journée 100 % football en partenariat avec Golden foot, on assistera à un défilé de légendes. Pelé, Eric Cantona, Lothar Matthaüs ou encore Franco Baresi seront réunis !

Ski

Les Monégasques ont glissé sur l'Amérique du Sud Pas de trêve pour les skieurs monégaques, qui ont pris la direction du continent sud-américain afin de poursuivre leur préparation. Alexandra Coletti est actuellement en stage dans les montagnes chiliennes, à Nevados de Chilian, en compagnie des équipes de France et d'Espagne, pour un camp de vitesse. Chapeautés par le team Anega, Olivier Jenot et Nicolas Boisbouvier ont descendu les pentes d'Ushuaïa, en Argentine, où ils ont pris part à quelques manches de la coupe sud-américaine. Quelques jours après eux, Arnaud Alessandria, membre du groupe "relève" encadré par la Fédération française de ski, a atterri en Terre de feu. Bryan Pelassy, pour sa part, a effectué sa rentrée au lycée de la montagne de Valdeblore. Il partira prochainement en Autriche pour un camp d'automne.

Basket

MBA passe un tour en Coupe

Belle satisfaction pour les hommes de Monaco basket association (MBA), qui ont franchi le premier tour de la Coupe de France en disposant de Roquebrune-sur-Argens (83-­78). L'équipe entraînée par Babette Aranda a par ailleurs de l'ambition en championnat Pré-Excellence départementale, où elle visera le titre.

Aéronautisme

"Team building" pour les Aéronautes

Du 4 au 7 octobre, les Aéronautes de Monaco, spécialistes du vol en ballon dirigeable, ont prévu de se retrouver pour une session de "team building". En Italie, du côté de Mondovi, ils prépareront les prochaines échéances de la meilleure des manières. Vous souhaitez apprendre à piloter ? Ecrivez-leur à info@ballonmonaco.com.

Tennis

Jean-René Lisnard coache un Russe prometteur

Désormais entraîneur, Jean-René Lisnard, membre de l'équipe de Coupe Davis de la Principauté pendant plusieurs années, veille sur la progression d'Andrey Rublev. Ce jeune Russe de 14 ans est considéré comme un grand espoir du tennis mondial. Selon Lisnard, c'est "un diamant brut. Le projet est super-intéréssant mais il y a du boulot", a déclaré l'ancien joueur au blog "On remet deux balles".

Sport corporatif Un raid inter-armées sur le Rocher

Voile

Cape to Rio 2014, le nouveau défi d'Alexia Barrier Alexia Barrier, spécialiste de la course au large, se lance dans un nouveau projet : la course Cape to Rio 2014. Son équipe, 4myplanet, sera constituée d'enfants venant des townships du Cap et des favelas de Rio. Un chercheur océanographe sera également embarqué afin de naviguer utile. Alexia Barrier est donc à la recherche de financements pour mener ce projet à terme. Il est notamment possible de participer à la vente aux enchères de la montre 4myplanet by deLaCour. On peut aussi faire un don ou adhérer à l'association 4myplanet via www.4myplanet.eu. Toutes les informations sont à retrouver sur la page Facebook d'Alexia Barrier.

Natation, kayak, course à pied, tir au pistolet : les participants du Monaco raid (du 17 au 21 octobre) devront faire preuve de polyvalence. Cette épreuve, organisée par la société G18, mettra aux prises des équipes nationales (dont Monaco), des formations représentant l'armée de l'air française, la marine, la gendarmerie ou encore la police nationale française. Renseigments sur www.monacoraid.com.



HANDBALL

Trophée des champions

Dunkerque, l'invité-suprise les 8 et 9 septembre derniers, la salle Gaston-Médecin a accueilli quatre des plus belles équipes du championnat de D1. Alors qu'une nouvelle confrontation entre Montpellier, lauréat en 2011, et Chambéry, son plus "fidèle" rival, semblait se dessiner, c'est finalement Dunkerque qui a réussi un sans-faute. Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot - Photos : Sébastien Nogier

Dunkerque a déjoué tous les pronostics. Après leur victoire aux tirs au but contre Chambéry, les Nordistes ont reçu le Trophée des champions des mains de S.A.S. le prince Albert II et du président de la Ligue nationale de hand, Philippe Bernat-Salles. Dunkerque out smarted all bets. After their victory versus Chambery, the club from the North received the champions trophy from the hands of H.S.H. Prince Albert II and Philippe Bernat-salles, the president of the Handball national league.

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n venant assister chaque année depuis 2010 au Trophée des champions, les spectateurs les plus assidus ont certainement l'impression d'être les spectateurs privilégiés de l'assemblage d'une fusée nommée handball. Propulsée par les résultats stratosphériques de l'équipe de France, l'arrivée d'un diffuseur prestigieux (Canal+) et de Qataris au chéquier XXL, on ne sait pas jusqu'où elle est capable de grimper. Mais si l'on se fie à l'ambiance qui régnait dans les travées de la salle Gaston-Mé-

decin, on peut affirmer que tous les éléments nécessaires à son décollage sont réunis. Spectacle, niveau de jeu élevé et stars - quatre champions olympiques se sont croisés sur le parquet - figuraient au programme de la manifestation gérée par les bénévoles de l'ASM handball. Et même si la compétition marquant le début de la saison venait à migrer vers d'autres cieux (lire par ailleurs), les Asémistes pourront être fiers de leur efficacité et de leur dévouement pour faire de ce rendez-vous une véritable fête du handball.

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Retard à l'allumage pour Montpellier Une fête pour tout le monde, sauf pour les Montpelliérains, qui débarquaient avec moins de certitudes qu'auparavant. Sacrés lors des deux premières éditions du Trophée des champions, les Héraultais se gardaient bien de rouler des mécaniques. Entre les blessures des uns (Michaël Guigou, Vid Kavtičnik), le retour tardif de Londres des autres (Nikola Karabatic, William Accambray mais aussi les Tunisiens Wissem Hmam et Issam Tej) et une préparation passable-


Grégory Anquetil Double champion du monde avec l'équipe de France et consultant pour Canal +.

"Je vis une belle reconversion" Vous avez évolué à Montpellier pendant près de vingt ans. Parvenezvous à être totalement objectif ? Ça fait déjà trois/quatre ans que je travaille avec Canal + maintenant, alors j'ai pris l'habitude de regarder Montpellier de l'extérieur. Au début, c'était compliqué de ne plus être montpelliérain et de regarder le handball d'un œil neuf. Aujourd'hui, je vois cette équipe comme n'importe quelle autre. Mais c'est vrai que de temps en temps, je reconnais un peu les combinaisons et ça me rappelle le bon temps. Quelle est votre mission avec Canal + ? Je travaille en tant que consultant. On commente les matches et surtout on essaie de présenter le handball sous son vrai visage, c'est à dire un sport rugueux, vraiment intéressant et surtout spectaculaire. Je vis une belle reconversion. Le handball, quand on est né avec, on a du mal à le quitter complètement. Aujourd'hui, en faire mon métier, non pas en tant que joueur mais en tant que consultant, c'est un pur bonheur. Quelles compétitions Canal + va-t-elle suivre cette année ? On va couvrir deux matches de championnat chaque semaine, on va continuer à suivre l'équipe de France et on aura la coupe de France. On a eu le Trophée des champions et on diffusera aussi la Coupe de la ligue.

ment tronquée, les hommes de Patrice Canayer déchantaient d'entrée. Dunkerque, cinquième de la saison dernière et appelé à la rescousse pour pallier l'absence de Saint-Raphaël (3e en 2011-2012), retenu par le tournoi de qualification pour la Ligue des champions, s'offrait le scalp du champion de France (29-32) au stade des demi-finales.Après la rencontre, le coach de Montpellier ne cherchait pas d'excuse à une équipe "en reconstruction, que ce soit d'un point de vue psychologique ou du handball." Aucune volonté non plus de sa part de taper sur la tête de ses protégés : "Il n'y a pas d'inquiétude particulière, il faut juste remettre les choses dans le bon sens. Il faut nous laisser quelques semaines pour avoir un collectif plus harmonieux et rodé." Toujours est-il que pour un club habitué à tout balayer sur son passage (le MAHB a remporté 13 des 15 derniers championnats dont 6 consécutifs, 8 des 9 dernières Coupes de la ligue et 11 des 13 dernières Coupes de France), un revers en compétion officielle fait toujours désordre.

Gille, trois fois Gille

Toujours placés, jamais gagnants, ou si rarement (une Coupe de la ligue en 2002), les Chambériens affrontaient Nantes pour une place en finale. Pour la première fois en compétition officielle, les supporters savoyards, venus avec une ribambelle de cloches et d'objets sonores, avaient l'occasion de voir à nouveau évoluer sous le même maillot les trois frères Gille. Benjamin, le… benjamin de la famille (30 ans), retrouvait ses aînés, Bertrand (34 ans) et Guillaume (36 ans), qui portaient le maillot de Hambourg depuis 2002. "C'était un grand plaisir, un grand bonheur de fouler le parquet avec eux. C'est très positif pour l'équipe. D'autant plus que chaque année, le championnat devient un peu plus difficile. Cette année, toute la lumière est sur Paris. On nous regarde moins et c'est pas plus mal", souriait Benjamin Gille. Bertrand, lui, a traîné sa mine des mauvais jours pendant tout le week-end. Même la victoire solidement acquise face aux Nantais (29-26) ne parvenait


HANDBALL

Michaël Guigou

"Un championnat excitant avec de grandes équipes" Michaël Guigou est l'un des cadres du Montpellier Agglomération handball (MAHB). Blessé, c'est une nouvelle fois depuis les tribunes que cet ailier de talent a vu ses partenaires disputer le Trophée des champions. Il aborde la saison avec l'envie d'aller cherche des titres, sans fatalisme.

pas à le dérider. Il est vrai que si l'on avait été obligé, comme lui, de défendre sur le très massif Borja Fernandez (2,06 m, entre 119 et 123 kg selon les semaines), on aurait fait la grimace…

Un remake en finale

Malgré la déception de ne pas voir ses chouchous disputer la "grande" finale, le groupe de supporters de Montpellier, les Blue fox, donnait encore et toujours de la voix le lendemain, rassuré par la prestation des partenaires de Nikola Karabatic, qui ont assuré la troisième place grâce à un festival offensif (42-30 face à Nantes). La finale du Trophée des champions allait donc être un remake de celle de la coupe de France 2011. Dunkerque avait réussi à arracher le premier titre majeur de son histoire aux tirs au but (25-25 ; 3-2 aux t.a.b.). A Monaco, les Nordistes pouvaient compter sur un Erwan Siakam étincelant. Côté Chambéry, Edin Basic endossait son costume de super-héros et plantait douze buts. Insuffisant, néanmoins, pour permettre

Cela fait deux saisons que vous êtes gêné par les blessures. Est-ce lassant ? C'est vrai, sauf que l'année dernière c'était quelque chose de plus grave. J'ai eu une pubalgie, j'avais repris en septembre et un mois plus tard, j'avais dû me faire opérer pour une double hernie inguinale.

tain nombre, vous savez. C'est plus la rapidité de l'enchaînement des matches pendant les compétitions internationales qui peut poser problème. Quand tu prends une béquille et que tu enchaînes le lendemain, ça entraîne des séquelles. Il faut qu'on arrive à s'entendre avec les diffuseurs télé pour améliorer tout ça.

Toujours est-il que votre préparation a été écourtée… Oui, d'autant plus qu'il y a des nouveaux joueurs et que j'ai envie de partager des choses avec eux sur le terrain. Mais bon, ça se fait quand même en dehors, on discute.

Des chaînes de télé qui vous suivent de plus en plus attentivement au niveau du championnat de France… C'est sûr que nos performances en équipe de France et l'arrivée de Canal+ ont complètement changé les choses pour le hand. La chaîne a fait les efforts pour acheter les droits de la D1, les sponsors savent qu'ils vont avoir une plus grande exposition et nous suivent. C'est cet enchaînement qui fait que le championnat devient aussi excitant, avec de grands joueurs et de grandes équipes.

Les sportifs de haut niveau disent souvent qu'ils se sentent à l'écart du groupe quand ils sont amoindris. Est-ce votre cas ? Non, non. Ça fait longtemps que je suis dans le club. Alors même s'il y a des changements, je vais vers les autres joueurs pour les aider à s'intégrer. Si j'étais fataliste, j'aurais renoncé depuis un moment… Tout vient de la pubalgie que j'avais eue. Maintenant, tout va rentrer dans l'ordre petit à petit. Vous ne rejoignez donc pas votre capitaine en équipe de France, Jérôme Fernandez, qui estime qu'il y a trop de matches au calendrier ? On est quand même obligés d'en faire un cer

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Paris, avec des stars et un budget record de 9 millions d'euros, peut-il modifier la physionomie du championnat ? Changer la physionomie du championnat, non. Ce qui est sûr, c'est qu'ils peuvent changer celle de leur équipe, de leur club. Ils auront la force des jeunes équipes. Quand tout est neuf, il y a plus d'envie, plus d'enthousiame. Ça compte aussi.


aux vice-champions de France de prendre l'ascendant. Les jaune et noir pouvaient même s'estimer heureux de ne pas avoir sombré durant une double-infériorité numérique en seconde période.

Les Nordistes au bout du suspense

Symbole de l'intensité de la rencontre ou excès de zèle des arbitres ? Toujours était-il que trois joueurs écopaient d'un carton rouge (Benjamin Gille et Karel Nocar pour Chambéry, Jalel Touati pour Dunkerque). Les deux formations étaient incapables de se départager, 22 partout à l'heure de jeu. Passage direct à la séance de tirs au but. Cédric Paty et Guillaume Gille se heurtaient au portier dunkerquois, qui laissait éclater sa joie après le dernier tir réussi par Sébastien Bosquet (4-3). Les confettis jaillissaient, les médailles brillaient et les flashes des photographes crépitaient sur les stars du jour. Pas invité à la fête au départ, Dunkerque s'offrait la plus belle part du gâteau. En zone mixte, le coach Patrick Cazal savourait cette victoiresurprise : "Il y a de la fierté de voir mon groupe remporter ce titre. On se posait beaucoup de questions, on avait besoin de voir ce qu'on valait face à ces grosses écuries. Je veux que mes joueurs savourent cette victoire, qu'ils aient envie d'être ambitieux. On a une base plus qu'intéressante mais on a encore beaucoup de travail." Du travail, Philippe Bernat-Salles, le président de la Ligue nationale de handball en aura beaucoup s'il veut atteindre son objectif : "Faire de la D1 le meilleur championnat au monde dans trois ou quatre ans. C'est une ambition assez haute mais j'ai joué au rugby pendant quinze ans alors que personne ne m'en croyait capable, alors..."

éric pérodeau

"En trois ans, nous avons su évoluer" Le président de l'AS Monaco handball se félicite du succès qu'a remporté le Trophée des champions, organisé en Principauté. Pour le futur, il a déjà d'autres projets en tête. nationale de handball (LNH) et l'AS Monaco handball apprenaient à se connaître. Au départ, nous n'étions que 75 bénévoles, l'année suivante, nous étions 90. Mais sans prétention et avec fierté, je peux dire que nous nous en sommes très bien sortis. Lors du deuxième Trophée, la salle était pleine. Ce qui montrait que la communication avait fonctionné. Les grands clubs français commençaient déjà à vouloir y participer. Canal + avait couvert trois matches sur quatre en 2011, et 500 000 téléspectateurs y avaient assisté (les chiffres d'audience 2012 n'ont pas encore été publiés).

Quel bilan faites-vous de cette édition 2012 ? Encore une fois, ça s'est très bien déroulé. 115 volontaires ont oeuvré pendant sept/ huit mois pour organiser le Trophée. C'est une compétition de prestige destinée à donner une impulsion à la saison de handball. Les équipes ainsi que les instances locales et sportives ont été très satisfaites. Dimanche, nous avons fait salle comble. Ce n'est pas pour rien que Canal + a couvert quatre matches en direct. Cette manifestation plaît au public. Quels enseignements avez-vous tirés de votre rôle d'hôte ? En trois ans, avons su évoluer. La Ligue

La LNH a lancé un appel à candidatures pour l'organisation du Trophée des champions 2013. Pensez-vous recevoir une quatrième édition ? On l'espère, on va répondre à cet appel, Monaco plaît beaucoup. La seule chose qui peut nous faire défaut, ce sont les infrastructures. Alors que Pau peut accueillir 6 000 spectateurs, nous ne pouvons en recevoir que trois fois moins. Mais depuis un an et demi, nous discutons avec les pouvoirs publics pour remédier à ce problème. D'ici 2014, nous aimerions être en mesure de recevoir des finalités de coupes d'Europe. En ce qui concerne le Trophée des champions, nous avons l'expérience que d'autres n'ont pas. Si bien que certains candidats, Montpellier, Pau, Brest et même la Tunisie, sont venus nous demander des conseils. Comment voyez-vous l'avenir de l'ASM handball ? Nous voulons atteindre la Nationale 1 d'ici deux ou trois ans. Et grâce aux conseils et à la notoriété de Jackson Richardson, membre du comité directeur, nous espérons trouver des partenaires qui nous aideront à atteindre l'élite.


HANDBALL

"Le hand n'est plus un petit sport"

Nikola Karabatic

Déchargé de certaines responsabilités par son entraîneur, Patrice Canayer, Nikola Karabatic n'en reste pas moins la plus grande star tricolore. A l'aube d'une saison de D1 qui s'annonce comme la plus disputée de l'histoire, il nous a fait part de sa détermination et a évoqué les rapports entre la presse et le milieu du hand.

L

'arrivée au premier plan de Paris dans le championnat a-t-elle impliqué des changements dans la préparation de Montpellier ? Notre préparation a été plus compliquée que d'habitude, on est revenus tard des JO. Certains sont partis pour un tournoi au Qatar, d'autres en Espagne. On a tous suivi l'évolution des clubs. Il n'y a pas que Paris. Nantes et Chambéry se sont bien renforcés. Mais c'est vrai que Paris a montré ses ambitions en recrutant des stars, des joueurs de l'équipe de France. Dès cette année, ils vont être co-favoris avec nous. Le hand, ce n'est pas le foot. Il ne faut pas dix ans pour avoir de la cohésion dans une équipe. Pour la première fois, on se retrouve presque dans la peau du deuxième favori. A tous les postes, ils ont des joueurs de notre niveau voire supérieurs. Comment faire pour conserver l'avantage dans ces conditions ? On a de très bons joueurs, je ne dis pas le contraire, attention ! Je pense qu'on peut faire la différence au niveau du jeu. On va se retrouver un peu dans la même position qu'en Ligue des champions, avec des effectifs plus costauds que nous. Ne plus être le seul favori, ça enlève un peu de pression. Paris aura également l'avantage de ne pas jouer la Ligue des champions cette saison…

C'est vrai, gérer les deux compétitions, c'est parfois compliqué. D'autant plus qu'on a quelques blessés, Micka et Vid, qui sont des éléments très importants.

Le retour en club, après des JO à nouveau très forts sur le plan émotionnel, a-t-il été délicat ? La semaine de pause après les Jeux n'en a pas vraiment été une, il a fallu répondre aux sollicitations des médias et assister à quelques événements. J'étais très content de rentrer, de retrouver tous mes potes. Après, ce qui a été plus difficile, ça a été de repartir directement au Qatar. Mais il fallait aider le club, qui en avait besoin financièrement. Ça fait partie du jeu. Quand on a gagné tout ce qu'il était possible de gagner, comment arrive-ton à se remettre en selle rapidement ? C'est le sport, il faut savoir se remettre en question. C'est aussi ça qui fait la différence entre ceux qui gagnent une fois et les autres. Même si c'est déjà dur de gagner une fois. Montrer qu'on est là dans la durée, après avoir eu des coups de moins bien… On arrive toujours à trouver des objectifs, des motivations diverses. Et quand cette envie disparaîtra, on arrêtera. La Ligue des champions, je l'ai déjà gagnée avec Montpellier (en 2003, contre les Espagnols de Pampelune, ndlr) mais j'aimerais bien la gagner encore.

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Vous évoquiez tout à l'heure la dimension économique. Est-ce devenu très dur de lutter contre les grosses écuries continentales ? Quand tu tombes contre des clubs qui ont plus de moyens que toi, ils peuvent se permettre de doubler tous les postes, avec des joueurs de très haut niveau. C'est vraiment difficile, surtout quand on veut bien figurer dans toutes les compétitions. Sur le plan médiatique, avez-vous l'impression que quelque chose a changé et que les observateurs sont devenus plus exigeants avec vous, que ce soit à Montpellier ou en Bleu ? Bien sûr, oui. Le truc, c'est que plus tu gagnes, plus tu es exposé. Tant que ça marche, il n'y a pas de souci. Mais on voit les dérives qui peuvent apparaître quand ça va moins bien, avec des gens qui sont là pour faire le buzz ou critiquer à outrance, créer des problèmes là où il n'y en a pas. On n'y est pas encore habitués mais on s'en rend compte. L'impact auprès des médias et des gens est vraiment différent. Le hand n'est plus un petit sport de quartier, c'est fini ça.


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International

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Dunkerque, the surprise guest On the 8th and 9th of September 2012, the Principality received the champions Trophy. The best teams of the ended season are coming to this competition, organized by the National League of Handball (LNH) and the AS Monaco HB. Victory was awarded to Dunkerque, who out smarted all forecasts by beating successively the French champion Montpellier and the number two Chambery.

Olympic casting

There were no less than four French Olympic gold medallists in London that were present in Monaco. Nikola Karabatic and William Accambray played for Montpellier whereas Guillaume and Bertrand Gilles were back in Chambery.

Heavyweight Three brothers together

Something quite unusual happened on the floor of the Gaston - Médecin hall : three brothers did play with the same jersey. Guillaume and Bertrand Gille, playing at Hamburg for the last ten years, came back in the club of Chambery where their youngest brother Benjamin was already under contract.

Intruder

Incredible, but true. Dunkerque who won the Trophy ( 25-24 vs Chambery) should not have participated to the event. The team from the North, who ended up fifth in the championship, were invited to replace Saint-Raphaël, who was attending the qualification for Champions league at the same moment.

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For the third year in a row, Monaco was selected by the LNH to be the place to receive the Trophy. Despite a large public attendance and an excellent organisation, it is not sure that the ASM will continue to organize it . The League is going to announce shortly the selected city for the next editions. Cities like Montpellier, Brest, Pau and even Tunisia are candidates.

Ambition

Philippe Bernat-Salles, the president of the National League and former international rugbyman, announced an ambitious objective during a press conference : he wants the French championship to become "the best of the world in a 3 to 4 years timespan".

You can’t miss the Spaniard from HBC Nantes, Borja Fernandez. This is quite obvious when you are 6'7", 262 to 271 lbs ( depend on the week…) and ever rushing off the opponents defences.

Michaël Guigou. "If I were fatalist, I would have given up a long time ago" The winger of Montpellier and of the French team has seen the matches from the stand. After the Olympic games, Guigou underwent an arthroscopic wash of his left knee and last year he was out for a long time due to a double inguinal hernia.

Red, Red, Red !

Olivier Buy and Stevann Pichon, the referees of the final, took out the red cardboard three times. Benjamin Gille and Karel Nocar from Chambery were punished, as well as Jalel Touati from Dunkerque.

Nikola Karabatic "Not being the sole favourite reliefs a little bit of pressure" The star of French Handball believes that the raising of Paris with its tremendous budget 24

(9 millions of euros) is good news for his own club. Nevertheless, Montpellier who won the last six championships would like to continue this impressive record.

Volunteers

"In 2010, we had 75 volunteers. The year after we were 90. This time, 115 people contributed during seven to eight months to organize the Trophy" mentioned Eric Pérodeau, the president of the ASM handball.

Proudness

Patrick Cazal, the coach of Dunkerque, displayed a great satisfaction after the victory of his team : "There is a feeling of pride to see my team winning the title. I want my players to enjoy the victory and become ambitious. We have now a very interesting basis, but there is still a lot of work to do."

Redeployment

Member of the French team that became world champion in 1995 and 2001, Gregory Anquetil is now a happy "retired". The former player of Montpellier is now a consultant for the TV channel Canal + who broadcasts two first division D1 matches per week.



TriStar 111 Monaco

Triple effort maxi sensations

La troisième édition du TriStar 111 Monaco, organisée le 2 septembre dernier, a été disputée par un beau plateau de spécialistes, malgré une participation en baisse. A l'arrivée, on retiendra l'âpreté d'une compétition dont le départ avait été donné à l'aube par S.A.S. le prince Albert II sur la plage du Larvotto, mais aussi la deuxième place du Monégasque Hervé Banti. Par Jimmy Boursicot - Photos Star productions international

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aire le pied de grue à hauteur de la ligne d'arrivée d'une épreuve de triathlon, c'est se plonger dans un univers où rien n'est vraiment comme ailleurs. En principauté, cela prend parfois des tournures un peu plus irréelles. Là, juste devant les enseignes de haute couture et de maroquinerie, des hommes et des femmes mettent un point final à plusieurs heures d'effort. De souffrance, de douleur et de plaisir mêlés. Quand certains franchissent la ligne avec le sourire des grands jours, se permettent une petite pose à la Usain Bolt ou un clin d'œil aux danseuses de samba postées juste en-dessous du chrono, d'autres terminent harassés. Le

corps trempé de sueur, le souffle court et le regard vague. Un drôle de monde pour celui qui y est étranger. Mais pour tous ceux qui alignent les bornes à longueur de journées et qui se nourrissent de ces défis dantesques, le triathlon est devenu une religion.

Des "convertis" en lice

Une religion qui compte de plus en plus d'adeptes, dont certains sportifs de haut niveau qui n'hésitent pas à faire des infidélités à leur discipline de prédilection. Comme souvent lors des événements TriStar (l'épreuve créée par Star productions international se déroule dans 15 villes à travers le

globe), plusieurs noms prestigieux s'étaient glissés dans la liste des participants. Au départ, on trouvait ainsi l'animateur Marc Toesca, les pilotes auto Lucas di Grassi, Maro Engel, Gilles Panizzi ou encore Paul Belmondo, les cyclistes Baden Cooke, Nick Gates, Christophe Agnolutto et Geoffrey Lequatre, les rugbymen Stéphane Ougier et Sébastien Viars et même l'ancien athlète Wilson Kipketer.

Un intenable trio

Tandis qu'une partie de ces participants "VIP" s'élançaient dans la course en individuel (1 km de natation, 100 km de vélo et 10 km de course à pied), d'autres s'essayaient


Triathlon xxxxxxxx

L'Italien Andrea d'Aquino a franchi la ligne d'arrivée avec plus d'une minute d'avance sur le Monégasque Hervé Banti. Le jeune Rodolphe von Berg junior, 18 ans, (ci-dessous) termine dans le top 5. The Italian Andrea d’Aquino has crossed the finishing line more than one minute ahead of Hervé Banti from Monaco. The young Rodolphe von Berg, 18 years old, ends up in the top 5 (bottom right).

à la version relais du TriStar 111. En plein cœur de la ville-Etat et sur les hauteurs, cinquante équipes de trois personnes se donnaient à fond pour défendre les couleurs de leur entreprise, d'une association caritative ou d'un club. Comme l'an passé, la redoutable équipe du Stars'N'Bars (avec Baden Cooke, qui roule pour Orica-GreenEDGE, Nick Gates, le directeur sportif de la Saxobank et le triathlète Nicolas Becker) a raf lé la mise devant une formation de L'Escarène et une autre de l'Automobile club de Monaco. En individuel, les cartes ont été redistribuées par rapport à l'an dernier. Lors de cette troisième édition à Monaco, l'Allemand Johannes Moldan, lauréat 2011, n'a pas été en mesure de conserver son titre. Très rapidement, il ne pouvait résister à un trio parti aux avant-postes lors de la partie vélo. L'expérimenté Olivier Marceau, le Monégasque Hervé Banti et l'Italien Andrea d'Aquino étaient les seuls à pouvoir se disputer la victoire. Sur "ses" terres, Hervé Banti résistait le plus longtemps possible aux assauts du Transalpin, qui ménageait ses forces pour l'emballage final. Olivier Marceau, lui, tentait de conserver sa place sur le podium sans se mettre dans le rouge.

Peine perdue : une confusion au niveau du pointage l'induisait en erreur, si bien que l'Italien Domenico Passuello parvenait à lui ravir le troisième rang sur le fil. Heureux vainqueur pour son premier TriStar Monaco, d'Aquino arrivait en héros devant la terrasse de l'hôtel de Paris avec près d'une minute d'avance sur Banti. Chez les dames, beaucoup moins de suspense. L'Autrichienne Lisa Hütthaler (lire en pages suivantes) a survolé les débats, en franchissant la ligne plus d'un quart d'heure avant sa plus proche poursuivante.

classement hommes 1. Andrea D'Aquino (Italie) - 3 h 43' 18" 2. Hervé Banti (Monaco) - 3 h 44' 21'" 3. Domenico Passuello (Italie) - 3 h 45' 06" 4. Olivier Marceau (Suisse) - 3 h 46' 01'' 5. Rodolphe Von Berg Jr (Italie) - 3 h 48' 35" 6. Johannes Moldan (Allemagne) - 3 h 48' 37" 7. Nicolas Lebrun (France) - 3 h 52' 27" 8. Christoph Leitner (Autriche) - 3 h 53' 18" 9. Andi Fuchs (Autriche) - 3 h 53' 36" 10. Alberto Casadei (Italie) - 3 h 54' 03" te eossim re, que dis intia pedit quasperum adiandias aboratusciam utemquid ma quae. Aliquas aut aut aliquos que vel illacepero duntempori sum excestempe ipidusam 1. Lisa Hütthaler (Autriche) - venima 4 h 21' 09" arion con core prepra aut velic tet quibusa 2. Tine Holste (Danemark) - 4 h 36' 23" sit laccab iduntoGeilhof quia disci dolenis enimus. 3. Barbara (Allemagne) - 4 h 40' 31" Porestrum, sequi odit que 4. Cécile Lennoz (France)atur - 4 hate 40'cum 55" quatis estia vellaccaes vide non porepratias dollecae 5. Katrin Puth (Allemagne) - 4 h 42' 10"

Docteur Doolittle de la pampa lkjr kr classement femmes

6. Mirjam Huckenhuber (Autriche) - 4 h 51' 08" 7. Adeline Rausis (Suisse) - 4 h 53' 57" 8. Claudia Bordiga (Italie) - 4 h 55' 27" 9. Sara Malzach (Suisse) - 4 h 58' 28" 10. Felicity Cole (Grande-Bretagne) - 4 h 58' 52"

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Sur le vif Après plusieurs heures de concentration et de compétition acharnée, les triathlètes arrivés parmi les premiers ont dû ajouter une étape à leur programme déjà très copieux : le passage devant les médias, qui les attendaient juste derrière la ligne d'arrivée. Récits de course, joies, douleurs et projets se sont entrechoqués.

classement relais 1. Stars & Bars (Nicolas Becker, Baden Cooke, Nick Gates) - 3 h 40' 23"

6. Dinamy tri (Jean-Marc Bottero, Marc Machcinski, Pascal Kars) - 4 h 19' 35"

2. L'Escarène (Mallaury Lopez, Alexandre Blain, Jérémy Payot) - 3 h 41' 48"

7. Challenge police (Alexandre Pesquerel, Laurent Pons, Frédéric Albi) - 4 h 21' 22"

3. Automobile club de Monaco (Angélique Trinquier, Romain Pugliese, Eddy Gallo) - 4 h 14' 33"

8. Team Métropole (Pierre Gaubert, Ismael Suarez, Jean-Claude Messa) - 4 h 23' 48"

4. TriStar G4 Team 2 (Frédéric Sultana, Pierre Moulierac, Julien Seic) - 4 h 14' 57"

9. Strong boys moustache (Remi Ferrieri, Arnaud Epp, Florian Couget) - 4 h 23' 54"

5. EDSR 06 (Céline Delage, David Bogo, Franck Noterman) - 4 h 17' 04"

10. Le Méridien Beach plaza (Sébastien Vincent, Jérome le Bellicard, Lucas Lou) - 4 h 23' 59"

Lisa Hütthaler seule au monde L'an passé, on avait déjà qualifié la victoire de la Niçoise Johanna Daumas de "confortable". Nantie d'une avance de près de quatre minutes sur sa poursuivante la moins larguée, elle avait pu gérer sereinement. Pour l'Autrichienne Lisa Hütthaler, qui fêtait son vingt-neuvième anniversaire le jour de l'épreuve, la démonstration aura encore été plus éclatante. Sa troisième victoire de la saison sur le circuit TriStar, la souriante brune l'a conquise avec la manière. Sa dauphine, la Danoise Tine Holste, comptait plus de quinze minutes de retard. Extenuée mais heureuse, Lisa revenait sur sa performance : "Je termine vraiment fatiguée, c'est allé très vite. Courir ici, sur le circuit de la Formule 1, c'est quelque chose d'extraordinaire. Sur la partie vélo, j'ai commencé à me dire que je pouvais gagner. Je croisais des garçons et je leur demandais s'ils n'avaient pas vu passer telle ou telle concurrente. Ils me répondaient "non", donc c'était bon signe !"

Hervé Banti y était presque Revenu de l'aventure des JO, le Monégasque Hervé Banti a réussi sa meilleure performance à domicile. Après avoir souvent figuré dans le top 10 (lors de l'ancienne épreuve, le 70.3, ou lors du TriStar), il a accroché son premier podium. "C'était mon objectif au départ. Gagner, c'est mieux évidemment mais j'avais des crampes aux quadriceps sur la fin, alors je suis content d'avoir sauvé ma deuxième place. J'ai bien nagé. A vélo, on s'est retrouvés à trois. Avec Olivier Marceau, on assurait le tempo et l'idée, c'était de faire la différence plus tard. A pied, je pensais avoir course gagnée, je suis parti vite mais j'ai vu Andrea revenir. A la maison, ce n'est pas toujours facile, on se sent attendu, il y a de la pression. Je fais enfin un podium ici, ça fait plaisir. Maintenant, il ne me reste plus qu'une marche à gravir."


Triathlon

Andrea d'Aquino : coup d'essai, coup de maître L'Italien originaire de Novara (à environ 300 kilomètres de la principauté, dans le Piémont) possède une maison à Menton. Pendant l'hiver, il vient s'y reposer mais aussi peaufiner sa condition. Amoindri mais très motivé, il n'a laissé à personne d'autre le soin d'aller couper la ligne d'arrivée en premier. "Je me suis entraîné très dur pour cette course. Deux jours avant, j'ai ressenti une douleur au pied. Je n'étais pas sûr de pouvoir aller au bout. J'ai vraiment souffert pendant les transitions, sans chaussures. Mais sur la partie course à pied, c'est la douleur dans les muscles qui a pris le dessus, alors… Tout s'est quand même très bien passé. Gagner ici, c'était un objectif. C'était ma première participation au TriStar 111 à Monaco. Le parcours vélo était très difficile, Olivier (Marceau) et les autres roulaient vite. Il y avait beaucoup de vent. Le chrono, je ne l'ai pas trop regardé. Ce qui compte, c'est la victoire."

Rodolphe von Berg Jr sur sa lancée Rejoint à l'arrivée par son compétiteur de père, le jeune Rodolphe von Berg Jr (19 ans le 4 octobre) affichait une mine satisfaite. Le longiligne athlète installé du côté de Plascassier a réalisé le sixième temps, derrière un quintet de triathlètes nettement plus expérimentés que lui. "Je me suis retrouvé dans un groupe de cinq à vélo, derrière le trio de tête. Je ne pouvais plus espérer rattraper ceux de devant, mais c'est encourageant. En 2011, j'avais fini deuxième mais le niveau était moins relevé. Cette fois, j'ai fini devant Johannes Moldan, qui m'avait battu." Le Bac en poche, ce grand espoir que l'on pourrait définir comme un citoyen du monde (il est né aux Etatsunis, possède la nationalité italienne par sa mère et belge par son père) était parti en Australie pour se concentrer pleinement sur le triathlon. Une expérience en demi-teinte, qui ne l'a tout de même pas fait dévier de sa trajectoire. " Ça ne s'est pas très bien passé, le coach ne m'a pas fait progresser, à part en natation. Mon objectif, c'est le professionnalisme. Je vais partir dans le Colorado, à l'université de Boulder. C'est vraiment l'un des endroits où l'on retrouve tous les meilleurs triathlètes de mon âge."


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Triple effort for a maximum of sensation The third edition of the Monaco Tristar 111 took place on September 2nd. H.S.H. Prince Albert gave the starting signal to a full pack of 632 sportsmen, on the Larvotto beach. The Austrian Lisa Hütthaler emerged as the best woman. In the men’s race, it is the Italian andrea d’Aquino who triumphed.

Happy birthday

What a beautiful gift for her 29th birthday. The Austrian Lisa Hütthaler was the first woman to finish the race - "exhausted but happy"- in 4 hours 21 minutes and 9 seconds. It is her third victory of the season on the TriStar international event.

"Winning here was a target"

First try and master stroke for Andrea d’Aquino. "I didn’t look too much at the time. What was important was the victory" said the Italian. And it worked : with 3 hours 43 minutes and 18 seconds he deserves the first place on the podium.

A young talent

Rodolphe von Berg Jr, just 19 years old, can be satisfied with his performance. He finishes at the 6th place behind a group of five much more experienced tri-athletes. "In 2011, I finished second, but the level of the race was lower". He would like to become professional and intends to go and live in Colorado where many athletes of his generation are getting trained.

Globe-trotter

Tristar is a triathlon contest taking place in 15 towns all over the world, including Monaco for now three years. The race consists in 1 km of swimming, 100 km of cycling and 10 km of running based on a simple principle : all amateurs and professionals of triathlon can participate.

Multi sports

Some high level sportsmen slipped into the event. Even if it was not their first discipline, they would have been wrong to hesitate. On the starting line, one could find the racing drivers Lucas di Grassi, Maro Engel, Gilles Panizzi or Paul Belmondo. Cyclists Baden Cooke, Nick Gates, Christophe Agnolutto, Geoffrey Lequatre and the rugbymen Stéphane Ougier and Sébastien Viars were also there, as well as the former athlete Wilson Kipketer.

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This is the number of sportsmen who chose the relay formula. Fifty teams of three persons did share the races. Participant teams were clubs, caritative associations or companies. This ended

up with a victory of the team Stars’N’bars - a restaurant of the harbour of Monaco - for the second year in a row. The cyclists Baden Cooke and Nick Gates teaming with tri-athlete Nicolas Becker reached the finishing line in 3 hours 40 minutes and 23 seconds.

Just one more step to climb

Hervé Banti created sensation. The tri-athlete from Monaco who represented the Principality at the Olympic games in London signed his best individual performance at this TriStar and climbs on the podium with a second place and a race in 3 hours 44 minutes and 21 seconds. 30


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Palermo/Monte-Carlo

Rush en Méditerranée

La huitième édition de la régate hauturière entre Palerme, la plus grande ville de Sicile, et Monaco, a opposé vingt-et-un prestigieux voiliers de plus de 34 pieds (10,4 m). Une épreuve âprement disputée qui s'est conclue par la victoire en temps réel de l'équipage d'"Esimit Europa 2", navire représentant le Yacht club de Monaco, et de "Team Lauria" en temps compensé. Une traversée pleine de belles images et d'homériques manœuvres au large pendant plus de 500 milLes.

Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot - Photos : Andrea Carloni

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ls font de la Méditerranée leur terrain de jeu. Une incroyable piste bleue pleine de surprises, tantôt paisible, tantôt capricieuse. Un décor idyllique qui incite plus aux longues séances de farniente encouragées par des rayons de soleil qui viennent hâler les corps sur les côtes. Pour les équipages en lice lors de la huitième édition de la Palermo/Monte-Carlo, organisée conjointement par le Circolo della Vela Sicilia et le Yacht club de Monaco, la séance détente allait attendre encore un peu. Pendant un peu moins de 51 heures, pour les embarcations les plus véloces, et plus du double pour ceux qui fermaient la marche, la Sardaigne, la Corse et enfin la Côte d'Azur allaient plutôt faire office de

checkpoints que de lieux de villégiature. Sur la ligne de départ, du côté de Mondello, "où les eaux sont chaudes grâce à la forme en fer à cheval du golfe", comme on peut le lire dans les brochures touristiques consacrées à ce coin paradisiaque de Sicile, on trouvait des concurrents embarqués à bord de bateaux de tailles dissemblables. Il en allait forcément de même de leurs ambitions.

Tous les Européens sur un même bateau La veille du "vrai" départ, un prologue avait été proposé aux estivants de passage, sous forme de régate côtière. Un aimable spectacle avant de laisser place à de plus rudes joutes.

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L'équipage d'"Esimit Europa 2" a fêté sa victoire (en temps réel) peu avant trois heures du matin, en baie de Monaco. The crew of “Esimit Europa 2” celebrated his victory almost in real time at 3 a.m. in the bay of Monaco.


Pour le géant "Esimit Europa 2", seule la victoire était envisageable. Et faire tomber le record de l'épreuve, établi par ses soins lors de l'édition 2010 (48 h 52' 21"), paraissait être un objectif raisonnable. Esimit Europa, c'est avant tout le nom d'un projet imaginé en 1995 par le Slovène Igor Simcic. Notamment soutenu par le ministère des Affaires étrangères de son pays et la société russe Gazprom, il a décidé d'utiliser ce super maxi pour "offrir une raison aux Européens d'encourager leur continent et de voir le drapeau européen hissé au-dessus de la plus haute marche du podium". L'année de son record sur la Palermo, cette situation s'était ainsi produite à onze reprises, en autant de sorties. Vous avez dit "winner" ?

Quatre équipages de Monaco sur l'eau En plus de cet intenable favori, on trouvait trois autres équipages défendant les couleurs du Yacht club de Monaco. Vainqueurs de la Transquadra 2012 (une transat en double réservée aux amateurs), Blandine Médecin et Jean Rodelato étaient à la barre de "Williwaw", un Sun Fast 3 200 sorti des ateliers Jeanneau. Hessel Halbesma avait également décidé d'engager son Grand Soleil "52 Challenger". Gordon Kay et Chris Richardson, eux, avaient pris place à bord de "Foiled", le premier monocoque Infinity à foil, avec un plan de sustentation latéral et horizontal, visant à alléger le bateau et limiter le tangage.


toire qu'il jugeait difficile. "Nous avons pris un cap totalement différent de celui que nous avions envisagé au départ." Une décision justifiée par la volonté de l'équipage représentant le Vieux Continent d'établir un temps-référence, alors que la météo ne semblait pas vraiment disposée à les aider. "Compte tenu des conditions et du petit temps, nous avons changé de bord pour aller chercher des vents plus favorables le long des côtes italiennes, au détriment de la route la plus courte. Nos principaux concurrents ont, eux, maintenu leur option entre la Corse et la Sardaigne."

temps compensé (jauge IRC), grâce à une arrivée effectuée à 3 heures 6 minutes et 34 secondes. Une performance qui satisfaisait amplement le skipper transalpin Marco Bruni : "C'est une régate étonnante, le bateau est tout simplement incroyable, on ne peut plus l'arrêter. Il est extrêmement rapide et l'équipage a donné le maximum. Je crois qu'une telle régate est à refaire. Si, au départ, on m'avait annoncé que nous arriverions seulement un quart d'heure après "Esimit Europa 2", je ne l'aurais jamais cru !"

"Team Lauria" crée la sensation

En jauge ORC, c'est un autre bateau représentant le Circolo della Vela Sicilia qui s'est emparé de la première place, en l'occurrence le transocéanique Class 40 "WB Five". Une réelle satisfaction pour le club présidé par Agostino Randazzo mais aussi pour les deux vainqueurs

Le grandissime favori parvenait tout de même à préserver l'essentiel et était le premier à déboucher le champagne. Dans son sillage, il y avait "Team Lauria", qui allait s'offrir la victoire au

L'Italie à la fête et des pointures à la pelle

Les participants se sont retrouvés dans les salons du Yacht Club pour la remise des prix. Participants at the prize ceremony in the lounge of the Yacht club.

À la recherche de vents favorables Avec pas moins de 500 milles nautiques à parcourir, on pouvait imaginer que les écarts ne tarderaient pas à se creuser, donnant à chacun l'impression de ne plus avoir d'adversaire, à l'exception de soi-même. Mais au terme d'un peu plus de cinquante heures de navigation, l'imprévisible allait se produire. Au beau milieu de la nuit, deux embarcations allaient se retrouver très proches. En éclaireur, on apercevait "Esimit Europa 2". À son bord, l'équipage était… Entre deux eaux. Partagé entre la déception de ne pas avoir pu améliorer son record de l'épreuve, et à la fois satisfait d'être le premier à entrer en principauté, à 2 heures 47 minutes et 22 secondes du matin. Igor Simcic, l'armateur de "Esimit Europa 2", appréciait à sa juste valeur une vic

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voile

Bernard d'Alessandri

"Monaco capitale du yachting" A l’occasion du Monaco yacht show, le directeur général du Yacht club de Monaco est revenu sur la Palermo/ Monte-Carlo, les différents projets du YCM et son désir de participer à de nouvelles expéditions avec la mission Tara.

en temps compensé, qui se sont vus remettre un chronographe de la marque Hublot (l'horloger a également assuré le chronométrage de l'épreuve) lors de la remise des prix qui s'est déroulée dans les salons Yacht club de Monaco. "Malgré une période de crise, nous avons toujours plus de qualité et de participants. Sur le bateau de notre club, nous avons privilégié la jeunesse", expliquait Agostino Randazzo sur le site du journal italien La Reppublica, avant le départ. Un dirigeant qui visait juste en évoquant la valeur de son plateau d'engagés. A la barre de ces voiliers taillés pour les grands défis, on distinguait plusieurs marins de renom. Du côté de "WB Five", c'était Pietro d'Ali (vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2007 en Class 40, membre du Team Prada en Coupe de l'America pendant six ans, etc.) qui était à la barre. Chez "Esimit Europa 2", on n'avait également pas fait dans la demi-mesure. Pour l'occasion, Igor Simcic avait dépêché l'Allemand Jochen Schümann, trois fois champion olympique (une médaille d'or en Finn, à Montréal en 1976, deux autres en Soling à Séoul 1988 et Atlanta 1996). Une certaine idée de l'excellence.

Pouvez-vous nous dire un mot sur la dernière édition de la Palermo/Monte-Carlo ? Durant cette édition, il n’y a pas eu beaucoup de vent. Et c’est parfois plus fatigant dans ces conditions. Il faut maintenir son attention très longtemps. C’est l'engagement d’un équipage de 25 personnes, à chaque seconde. Dans ce sport, il y a une partie physique, mais aussi un travail d’analyse. Et cette régate est particulièrement attractive parce qu'il y a des choix stratégiques à faire. Passer d’un côté ou de l’autre de la Corse, ou suivre plutôt les côtes italiennes... En amont, il y a toute une préparation météo et un point de vue tactique très importants. Puis ces bateaux ont une technicité inimaginable. Aujourd’hui, on fait une régate d'un jour avec la même implication que lorsqu'on fait le tour du monde. Quels seront les temps forts de cette saison pour le YCM ? Le Monaco Yacht Show, c’est un temps fort. L’industrie du yachting y expose ses plus beaux bateaux. C’est vraiment la consécration de Monaco comme capitale du yachting. Il n’y a pas beaucoup d’endroits dans le monde où il y a une telle concentration de navires. Pour l'occasion, il y en a environ 130 unités dans le port et 72 dans la rade. Parmi les projets en cours, la construction du futur siège du Yacht club est assurément le plus emblématique et colossal… C’est certainement un projet emblématique. Colossal, je ne pense pas. Il est simplement adapté aux besoins actuels de cette industrie. Si on veut y conserver notre place, il faut l’occuper correctement. Il faut tenir compte de nos atouts et de nos faiblesses. Une de nos faiblesses, c’est

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de ne pas avoir de plage. Les Baléares, la Sardaigne, ou même Saint-Tropez ont des plages magnifiques. Monaco doit être attractif d’une autre manière, et le Yacht club y participe beaucoup.

En 2011, vous aviez participé à l'expédition Tara. Que retient-on d'une telle expérience ? Avoir sur le bateau des marins, des scientifiques et des communicants, c’était particulièrement enrichissant pour tout le monde. Il faut faire fonctionner le bateau. Les scientifiques font des prélèvements et transmettent les données à 11 universités. Puis les communicants ont pour rôle de les rendre accessibles. On s'aperçoit que l’on connaît moins les océans que les planètes qui nous entourent. Aimeriez-vous vivre à nouveau une telle aventure ? Il y a encore beaucoup d’inconnu dans le milieu marin, et cela représente entre 70 et 80 % de la surface de la Terre. Si Tara repartait et que j’avais la chance d’avoir une place à bord, j’accepterais volontiers.


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Rush in the Mediterranean sea 21 prestigious sailing ships attended a race between Palermo, the biggest city of Sicilia and the Principality of Monaco. Jointly organised by the Yacht Club de Monaco (YCM) and the Circolo della Vela Sicilia, the event offered an outstanding spectacle over 500 miles. been unable to break the event record, and on the other hand they were satisfied to be the first to enter into the Principality at 02:47:22 a.m. "Considering the weather conditions, we have preferred to alter course to look after more favourable winds along the Italian coast even though it was not the shortest line. Our main opponents decided to keep their roadmap between Corsica and Sardinia" explained Igor Simcic. The Mediterranean sea is their sport field. An incredible blue track, plenty of surprises, sometimes quiet, sometimes capricious. A magnificent scenery more adequate for long sessions of farniente under rays of sunshine tanning the bodies on the sea. For what concerns the crews in competition, they will have to wait a little bit. The giant "Esimit Europa 2" (registered at YCM) could contemplate only one option - victory and breaking the event record, established by themselves in the 2010 edition (in 48 hours 52 minutes and 21 seconds), seemed to be a reachable target.

All Europe in the same boat

"Esimit Europa" is the name of a project created by the Slovenian Igor Simcic in 1995. Thanks to the support of his country Foreign Affairs Ministry and of the Russian company Gazprom, he decided to to use this super maxi to "give Europeans a reason to defend their continent and have a chance to haul up the European flag on the highest step of the podium". The year of their record on the Palermo, this happened eleven times out of eleven.

Four Monaco teams engaged

In addition to this outstanding favourite, three other teams were present to defend the colours

Forza Italia

of the Yacht Club de Monaco. Winners of the Transquadra 2012 (a transat in double for amateurs), Blandine Médecin and Jean Rodelato were at the helm of "Williwaw", a Sun Fast 3200 coming from Jeanneau workshop. Hessel Halbesma also decided to compete with his Grand Soleil "52 Challenger" as well as Gordon Kay and Chris Richardson on "Foiled".

No record but still a victory for "Esimit Europa 2" The unpredictable occurred after a bit more than fifty hours of navigation. In the middle of the night, two boats became very close to each other. At the front, we could see "Esimit Europa 2" and its crew shared between two feelings. On one hand they were disappointed to have 38

"Team Lauria" won in the IRC category with time compensation, thanks to an arrival time at 03:06:34 a.m. A very satisfying performance for the Italian skipper Marco bruni : " the ship is just unbelievable, you just can’t stop it. He is extremely fast and the team produced its best." In ORC category, it is another ship, representing the Circolo della Vela Sicilia who arrived first : the transoceanic Class 40 "WB Five". The two winners in time compensation categories received a chronograph from Hublot (also in charge of the event timing) at the prize ceremony which took place in the lounge of the Yacht Club de Monaco.

Famous sailors in competition

At the helm of those yachts designed for big challenges, we could find several well known sailors. Pietro d’Ali (winner of the Jacques Vabre 2007 Transat in Class 40 and member of the Prada team in the America’s cup for 6 years) was on "WB Five". "Esimit Europa 2" was not less prestigious with the attendance of the german Jochen Schümann three times Olympic champion (one gold medal in Finn at Montreal 1976, two others in Soling at Seoul 1988 and Atlanta 1996). A certain idea of excellence.


XXIXe PRIMO CUP - TROPHÉE CREDIT SUISSE 1-3 & 8-10 FÉVRIER 2013

1-3 FÉVRIER : J/80, B/One, Dragon, J/24, Melges 20, Platu 25, Surprise, Star et Longtze Premier 8-10 FÉVRIER : SB20, Smeralda 888, Esse 850, Melges 32, M34, X-35 et IRC classes 1 à 4


Challenge Denis-Ravera

Plein fer sur le rocher Le Challenge Denis-Ravera s'est déroulé les 15 et 16 septembre en Principauté. Pour la cinquième édition de ce tournoi international de sport-boules, 17 nations étaient représentées. Un joyeux melting-pot qui met à l'honneur la jeunesse, l'esprit d'équipe et la performance technique. Par Chris Bertoldi – Photos : Michael Alesi

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es boulistes en culottes courtes. 120 exactement. Que l'on fasse partie des U14, U18 ou U23* (les trois catégories en lice) on rigole, mais juste un peu. En réalité, ce sont de vrais pros en puissance. Le challenge, inscrit au calendrier de la Fédération internationale de boules a été créé en 2008, en hommage à Denis Ravera, décédé un an auparavant. Ancien président du Club bouliste du Rocher, il avait beaucoup œuvré pour la médiatisation de ce sport. Pour l'occasion, les joueurs s'affrontent en double le samedi, c'est à dire deux contre deux avec trois boules chacun. Dimanche, ils se jaugent au tir de précision, seuls face à leur concentration.

* (under) moins de 14, 18 et 23 ans.

"On devrait avoir de belles surprises" Samedi matin, les troupes sont sur le pont à 8 heures. Enfin, surtout les U14 et U18... Les U23 ont jusqu'à midi pour visiter Monaco. Ils n'entrent en piste qu'à 14 h 30. On découvre les plus jeunes au Club bouliste du Rocher. Un peu camouflé, avant d'entrer dans Monaco-ville, il se trouve en face du jardin Saint-Martin. Teeshirts rouge et blanc sur le dos, tous les bénévoles du club s'activent autour des terrains. D'ici, on a une vue imprenable sur la Principauté et ses alentours verdoyants. Les terrains sableux coulent une vie fraîche, à l'ombre des pins. Puis il y a le restaurant des boulistes, lieu privilégié du débriefing post-jeu. Parmi la quinzaine de "sol-

dats", on trouve le président, Philippe Grauss, le responsable sportif, Jean-Louis Barrera, et l'entraîneur, Dominique Verger. Un homme plein d'espoir pour ses jeunes joueurs. "Ce matin, nous avons trois équipes en U14 et deux équipes en U18. On devrait avoir de belles surprises." Avec trois phases de poules à franchir dans la matinée, ils ont du pain sur la planche. Les boulistes parlent chinois, slovène, croate ou encore italien... Mais ils se comprennent grâce aux règles. Afin qu'elles soient scrupuleusement respectées, deux arbitres internationaux scrutent les terrains. Mtar Magid et Bruno Rougies. Tous les deux appartiennent à la Fédération monégasque de boules, qui compte soixante licenciés.


sport-boules

"Les parents ont souvent des a priori " Dominique Verger souhaite à ses joueurs d'aller le plus loin possible bien sûr, mais il est déjà ravi de pouvoir présenter ses jeunes talents. "C'est assez compliqué de recruter des joueurs. Les parents ont souvent des a priori. Ils imaginent le bouliste type avec la cigarette et le verre de pastis. Notre combat, c'est de donner une image plus positive à ce sport. Il véhicule de vraies valeurs telles que le respect mutuel et la discipline. Puis ça demande des capacités motrices et de concentration. Le jeu traditionnel, en double, demande moins de qualités physiques que les épreuves dites sportives mais il reste très tactique. Le tir de précision demande énormément d'entraînement et de technique. On sollicite aussi bien le physique que le mental. Ce genre d'épreuves plaît beaucoup aux jeunes." Dominique Verger a rejoint le club en 2002. Professeur de sport au collège Charles-III, il contribue à faire connaître cette discipline en Principauté. Les jeunes commencent à la pratiquer en tant que sport scolaire et s'orientent ensuite vers le club.

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"Nous avons un centre de formation avec 25 jeunes. Dès que j'en vois un passer le portail du club, je me dis que c'est gagné."

Des petits boulistes passionnés

Quentin Motillon, 14 ans, pratique depuis trois ans. "J'ai vu une affiche au collège. J'ai testé puis j'ai adopté. Souvent, les copains pensent que c'est pas du sport. Pourtant, c'est très physique." Le sport-boules fait des adeptes via le bouche-à-oreille. "Alexandre (Maccio), le voisin d'Andy (Vimes) est venu essayer avec lui et il a aimé. Le frère de Quentin (Grillet) trouvait que c'était nul au début. Finalement, il a essayé et il est resté", explique l'ado. "Moi, ça va faire quatre ans que j'en fais, raconte Nicolas Saint-Polit. Mon père était cuisiner au club. Il m'a proposé de venir jouer. J'ai aimé et j'ai continué." Bruno Rougies, arbitre international, lui-même membre de l'équipe nationale monégasque, est très satisfait par la qualité de la formation. "Monaco est vraiment le fer de lance dans ce domaine. Je viens du Var, où il y a onze clubs et 450 licenciés. Mais pas un jeune, pas un !"


Mène décisive... Perdue

On retrouve nos petits champions sur le terrain. Les marques de pas ont déjà bien bousculé le sable humide. Quentin Motillon et Nicolas Saint-Polit affrontent une équipe bulgare mixte. Les deux camps affichent 7 points partout à la fin du temps réglementaire. "Ils jouent la mène décisive, là", explique Dominique Verger, tracassé. La petite Bulgare ne lève plus les yeux du terrain et ne desserre pas les mâchoires. C'est du sérieux. Nicolas déambule comme s'il avait le poids du monde sur ses épaules. Il souffle pour relâcher la pression. "Il faut le prendre ce point Nicolas, allez !", rouspète son entraîneur. Il place sa boule. Puis c'est à nouveau aux Bulgares. La petite montre du doigt la cible à abattre, en silence. Son coéquipier se positionne. Il tire et court pour accompagner son projectile. Il dégage la boule monégasque. La partie est perdue pour Nicolas et Quentin.

"Bon allez, vous devez les battre, hein", lancent les perdants à Andy Vimes et Alexandre Maccio qui prennent le relais. "On a mal joué l'avantdernière et la dernière mène... On est chez nous, ça craint", souffle Quentin. "En plus, l'année dernière on leur avait mis Fanny, raconte Nicolas. On est déçus."

United colors in Monaco

Midi vingt, l'heure de passer à table. Regroupement des troupes venues des quatre coins du monde. Quelques regards vengeurs fusent entre les participants. Mais les frites du restaurant bouliste mettent tout le monde d'accord. On s'esclaffe dans toutes les langues. Nous déjeunons aux côtés de Christian Lacoste, président de la Fédération internationale de boules (FIB), qui regroupe soixante pays membres. "Chaque année je viens assister à ce tournoi. La Principauté a inspiré d'autres pays. La Suisse a fait

Ne pas confondre sport-boules et pétanque - Au sport-boules, que l'on appelle aussi la boule lyonnaise, le jeu national ou encore la longue, tout est codifié. Il existe plusieurs types d'épreuves dites traditionnelles : le simple, le double, la triplette et la quadrette. - Les boules pèsent plus lourd (entre 900 g et 1,2 kg contre 650 à 800 g) et ont un diamètre supérieur (entre 9 et 11 cm ; 7,05 à 8 cm à la pétanque). - Depuis le 15 septembre, une partie se joue en 13 points (au lieu de 11 jusqu'alors) et dure au maximum 1 h 20. - Le terrain doit faire 27,5 m de long et entre 2,5 et 4 m de large. On pointe ou on tire à partir d'une "ligne de pied" tracée au sol et on a le droit de bouger latéralement. - Les joueurs ont le droit de prendre jusqu'à 5 m d'élan pour tirer. Le but se trouve à plus longue distance qu'à la pétanque (entre 12,5 et 17,5 m). - Avant de tirer, le joueur doit annoncer sa cible. - L'arbitre et les joueurs sont munis d'une baguette métallique de 50 cm. Elle permet de tracer le cadre du jeu et de marquer l'emplacement des boules et du but. Elle permet aussi d'évaluer les distances et de mesurer les points. - Il existe des épreuves dites sportives : le tir de précision, le tir progressif, le tir rapide et le tir relais. Il s'agit, avec diverses contraintes, de viser un maximum de cibles fixes en un temps imparti. Certaines épreuves se font en courant, d'où le terme "sportif".


sport-boules

Le parcours des Monégasques U 14

Quentin Grillet/Gianni Bresciano – demi-finales Andy Vimes/Alexandre Maccio – phase de poules Quentin Motillon/Nicolas Saint-Polit – phase de poules

U 18

Jessica Samarati/Benjamin Berkoukchi – phase de poules Alexandre Trichard/Florian Salvaiani – quart de finale

U 23

Florian Valeri/Stéphane Peloso – demi-finale Marine Bosse/Loujine Bourgeois – phase de poules

une compétition identique en 2011, et la France devrait en organiser une en 2013. A terme, j'aimerais créer un championnat, avec des tournois dans plusieurs pays. Les nations engrangeraient des points et joueraient les finales à Monaco."

Stéphane et Florian en demi-finales

Aux alentours de 19 heures, les U14 et les U18 achèvent leurs demi-finales respectives. Après une nouvelle pause-repas fédératrice, les U23 reprennent du service et s'affrontent en quarts de finale. Stéphane Peloso et Florian Valeri s'offrent une place en demi-finale, contre la Slovénie. Le lendemain, pas question de chômer. Au menu, il reste encore les qualifications au tir de précision, les demi-finales U23 et l'ensemble des finales pour chaque catégorie dans les deux disciplines.

La France survole les débats

Avec deux titres en double (chez les U14 et U18) et deux au tir de précision (U18 et U23), les "voisins" tricolores ont fini par triompher lors du Challenge Ravera. Mais l'entraîneur de Monaco conserve tout de même un souvenir heureux du tournoi. "C'était un week-end très festif, commente Dominique Verger. Toutes ces nations réunies ici, ça donnait un mélange culturel vraiment sympa. Chez les U23, l'équipe Peloso/ Valeri a perdu contre la Slovénie en demi-finale. Ça reste un regret. Mais au tir de précision, Marine Bosse, s'est qualifiée pour les finales. Et chez les U14, Quentin Grillet a terminé quatrième de cette discipline."

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a p rè s le s jeu x oly mpique s de londres

DES SPORTIFS DANS LE VENT Judo, natation, triathlon, athlétisme, voile et aviron. Six athlètes ont défendu monaco aux Jeux Olympiques. Entre découvertes et émotions, ils sont revenus avec des étoiles plein les yeux et des souvenirs plein les valises. Ils racontent. Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot. Photos : Stéphane Maggi/Comité Olympique Monégasque et Angélique Trinquier.


Bilan JO 2012

Mathias Raym ond - Aviron

Contrat rempli à Eton Dorney

Pour sa deuxième participation olympique, celui qui fut le porte-drapeau de la délégation monégasque à Pékin a atteint son objectif en se hissant en finale C du skiff sur le plan d'eau d'Eton Dorney. A 26 ans, Mathias Raymond se retrouve face à un choix cornélien : prolonger l'aventure sportive ou lancer véritablement sa carrière professionnelle. cinquième rang et atterrissait en demi-finale C/D. Le lendemain, il accrochait une troisième place significative d'accès à la finale C. Les longs délais entre chaque course, les interminables sorties d'entraînement et la vie en vase presque clos à Eton Dorney (une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Londres) auraient pu lui couper les jambes. Mais le grand blond a su prendre son mal en patience. "C'est vrai qu'on ne pouvait pas penser à autre chose que l'aviron puisque l'on se retrouvait uniquement entre rameurs." Lors de son ultime course, Mathias Raymond avoue avoir "ressenti une certaine fatigue mentale. Je n'avais plus aucune pression. Pendant la semaine, j'ai pu ramer bord à bord avec certaines de mes idoles. Physiquement, certains sont vraiment au-dessus du lot, ils ne laissent rien au hasard dans leur approche."

Sera-t-il l'homme de Rio ?

18e au classement final, le rameur rouge et blanc a bouclé son aventure londonienne avec le sentiment du devoir accompli. "Finalement, tout s'est bien passé. j'ai rempli mon contrat. Pendant la saison, j'ai terminé 15e sur une manche de coupe du monde à Lucerne (Suisse). Là, j'ai commencé à me dire que mon objectif était réalisable. Je ne

"Je ne me suis jamais autant fait plaisir"

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'avais apprécié Pékin mais là c'était encore différent. En Chine, on avait assisté à une démonstration de force. A Londres, il y avait beaucoup plus d'effervescence autour de l'aviron. Notre sport fait partie de la culture britannique, les tribunes étaient monumentales, toujours pleines." Le sourire aussi large que ses épaules, Mathias Raymond semble encore ému lorsqu'il évoque sa folle semaine, installé sur le port, à la terrasse de "La Caravelle". De son aventure, il s'en rappelle dans les moindres détails. Comme depuis des années, il a répété les mêmes gestes avant chaque départ. Il a vérifié

ses cale-pieds, remis ses scratchs, vérifié que le loquet était bien serré et tourné la tête pour jeter un œil sur la ligne d'arrivée, deux kilomètres plus loin. Du côté de Lyon, avec les membres du Pôle France de Lyon, il a souffert pour atteindre son but : entrer en finale C.

L'éloge de la patience

Troisième de sa série en éliminatoires, Mathias commençait fort en améliorant son record personnel, vieux de deux ans, de vingt centièmes (6'58''60 contre 6'58''80). Trois jours plus tard, dans un quart de finale relevé, il terminait au

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me suis jamais autant fait plaisir, que ce soit à l'entraînement, où j'avais de très bonnes sensations, ou pendant les compétitions." Son entraîneur, Jean-Louis Antognelli est également ravi : "Sa volonté lui a permis d'énormément progresser. Il a accumulé une somme de travail impressionnante. Mathias a prouvé qu'il était possible d'atteindre le haut niveau". En progrès constants, Mathias Raymond se trouve désormais à la croisée des chemins. Alors qu'il passe un concours pour intégrer l'administration monégasque, ce diplômé en sciences politiques se demande encore s'il doit faire une croix sur sa carrière sportive, malgré la perspective alléchante des JO de Rio. Il a prévu d'annoncer sa décision courant octobre.


Angélique Trinquier - natation

immersion dans le grand bain Porte-drapeau national pour les JO de Londres, la nageuse de 21 ans a encore la tête dans les nuages. impressionnée et eliminée dès les séries, Elle se confie sur son avenir et revient sur les Jeux olympiques de londres : la rencontre avec la communauté sportive, sa course et les prouesses auxquelles elle a assisté.

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e drapeau était très lourd", sourit Angélique Trinquier. La spécialiste du 100 m dos avait la prestigieuse mission de présenter l'étendard monégasque, lors de la cérémonie des Jeux. "C'était extraordinaire ! Il y avait un monde fou dans les tribunes. Je n'ai vu que le prince Albert II et la princesse Charlène. C'est passé si vite et c'était si impressionnant que je n'ai pas eu le temps de réaliser ! Je suis très fière d'avoir représenté mon pays. Mais j'étais presque aussi stressée de porter le drapeau que de participer à mon épreuve", reconnaît-elle.

Quand le village régale...

La jeune femme a passé trois semaines à Londres. Du 25 juillet au 13 août, elle a respiré, nagé et mangé JO ! "En plus du self, au village, il y avait des snacks partout ! Ils sont ouverts 24 h/24". Les sportifs seraient-ils gourmands ? "Le seul endroit où il fallait faire la queue, c'était à Mc Do après une compète". On s'est régalé aux JO donc. Mais surtout, on s'est amusé. "Lorsqu'une nouvelle délégation arrivait, elle était accueillie par les autres sportifs. On diffusait l'hymne du pays, puis le groupe avait droit à un petit spectacle de bienvenue."

Le stress de la chambre d'appel

La difficulté était de concilier bonne ambiance et concentration. La demoiselle s'est jetée à l'eau le dimanche 29 juillet au matin. Arrivée dernière des séries avec un chrono de 1'10''79, elle ne cache pas sa déception. "C'était trop de stress. Je n'ai pas pu m'exprimer comme je le voulais". Et ce n'est pas faute d'avoir suivi le bon exemple. Jean-Louis Lecharpentier, son entraîneur, est expérimenté. Il a longtemps entraîné au Cercle des nageurs de Marseille. Mais l'expérience ne s'enseigne pas. Elle s'acquiert. "Mon entraîneur était lucide. Il m'a conseillé de profiter à fond de cette expérience. Ça ne fait qu'un an que je m'entraîne deux fois par jour, alors qu'il faut s'y mettre au moins quatre ans avant pour être prêt", précise la nageuse. "Le plus stressant, c'était


Bilan JO 2012

la chambre d'appel. On se retrouve enfermées dans une salle, toutes ensemble. Le personnel technique contrôle nos combinaisons. On essaie d'éviter les regards des concurrentes." Après la course, il y a un peu de déception, forcément. Mais du soulagement aussi. "La pression a disparu. J'ai de suite retrouvé mon entraîneur, ma famille et mes camarades monégasques qui m'ont soutenue".

pathisé avec les nageurs français, notamment Camille Muffat, Yannick Agnel et Hugues Duboscq."

Des envies d'ailleurs

De grands moments et de belles rencontres

Angélique Trinquier en compagnie de son entraîneur, Jean-Louis Lecharpentier. Angélique trinquier with her coach, Jean-louis Lecharpentier.

"J'ai suivi un maximum d'épreuves. La médaille la plus marquante a été celle de Florent Manaudou ! C'était incroyable. Sûrement la plus impressionnante. Je pense aussi à la médaille inattendue ramenée par Chad Le Clos, ce nageur d'Afrique du Sud ! Il a battu Michael Phelps sur le 200 m papillon. Il s'était entraîné chez nous en plus. Cette performance avait une saveur particulière." Elle se souvient aussi de la jeune Lituanienne, Ruta Meilutyte. A 15 ans, celle-ci a arraché la médaille d'or sur 100 m brasse, devant la double championne du monde de la spécialité, Rebecca Soni. Angélique s'est aussi rendue dans le stade olympique pour observer l'athlétisme, une de ses disciplines favorites. Ce qui l'a enchantée ? La proximité avec les sportifs, qu'ils soient anonymes ou superstars. "On était tous égaux ! On se parlait tous. J'ai approché Usain Bolt et Teddy Riner ! J'ai aussi pris une photo avec Tony Parker. Puis j'ai sym-

La nageuse du Rocher a croisé le basketteur Tony Parker au village olympique. The young swimmer from Monaco met the basketball player Tony Parker at the Olympic Village.

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"Cette expérience me servira pour mes futures compétitions. J'aimerais participer aux championnats d'Europe de natation, en janvier, au Luxembourg. Puis aux Jeux de la Francophonie à Nice, en septembre 2013." Le but : s'améliorer et battre son record établi en février dernier (1'08''52). Angélique poursuit l'entraînement à coup de cinq heures par jour. Elle envisage même de prendre rendez-vous pour Rio, en 2016. Mais elle voit encore plus loin. "Lorsque je ne ferai plus de compétition, j'aimerais devenir entraîneur. Pour cela, je dois obtenir un brevet d'État 2". Seulement, préparation aux JO oblige, elle a dû mettre son cursus entre parenthèses cette année. Mais elle compte bien poursuivre cet objectif. Parmi les rêves de la Monégasque : s'envoler pour l'Australie... Toujours pour y nager bien sûr.


Yann Siccardi - judo

"Le projet Rio 2016 en tête" Le judoka monégasque de 26 ans a ramené une belle histoire dans ses valises londoniennes. Dans la catégorie des moins de 60 kilos, il a mené deux combats acharnés lors des JO. Sorti par le futur lauréat de l'épreuve, il revient sur les 16es et 8es de finale. Coup de projecteur sur l'expérience du judoka. kumikata. C'est une partie importante du combat où l'on positionne ses mains sur l'adversaire. J'étais dans un bon état d'esprit. J'essayais de le pousser vers la droite. C'est mon mouvement favori. Mais pour réussir cette projection - le "ashi guruma" - j'avais besoin de rompre son équilibre. Mais à très haut niveau, on se connaît bien. On a repéré les préférences de l'adversaire et on devine ce qu'il cherche à faire. On fait tout pour ne pas aller dans son sens. Il m'a tenu tête. Et il a suffi d'une petite erreur de ma part, au sol, pour qu'il me fasse une clé de bras fatale. C'est exactement ce que j'avais fait à mon premier adversaire ! Le combat a duré deux minutes.

"Il a suffi d'une petite erreur"

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acontez-nous votre premier combat… Au premier tour, je tombe contre le Yéménite Ali Khousrof, cinquantième mondial. Je sais qu'il a déjà battu des gars plus forts que moi. Dès le début, je marque un yuko. Je le fais tomber sur le flanc. Je prends un point d'entrée. Puis il égalise à la fin du temps réglementaire. Nous nous retrouvons à égalité. On appelle ça le golden score. Pendant ce temps-là, je lui fais une clé de bras et remporte le combat. C'est passé vite. Sept minutes. Une fois sorti du tatami, que ressentiez-vous ?

Sur le coup, je n'ai rien ressenti. Je travaille beaucoup sur la concentration. Dans ma tête, il y a une phase de concentration consciente, avant le combat. Ensuite, il y a une phase de performance où je fonctionne quasiment à l'instinct. C'est un état qui se trouve au-delà de la réflexion, un état un peu second, durant lequel je ne ressens pas d'émotion. À l'issue du combat, j'ai juste la sensation d'avoir fait mon boulot.

Et lors des 8es ? Je me suis retrouvé contre le Russe Arsen Galstyan... Celui qui allait devenir champion olympique ! J'y suis allé sans appréhension particulière. J'avais envie de le battre. J'ai fait une bonne

Après le duel, qu'avez-vous en tête ? Je suis retombé dans mon état de conscience immédiatement. Je suis allé vers Marcel Pietri, mon entraîneur à Monaco. Il était content de moi. Il a noté qu'Arsen Galstyan avait levé un poing rageur à la fin. Signe que le combat n'avait pas été évident. Ensuite, j'ai discuté avec le prince Albert II. Je lui ai parlé de mon envie de faire encore au moins une olympiade à fond. Il m'a encouragé dans ce sens. Il semblait emballé par ce projet et ça m'a fait chaud au coeur. Je sais que j'ai donné le meilleur de moi-même. Mais pendant longtemps, j'ai eu des flashbacks du combat. J'ai beaucoup réfléchi à ce que j'ai fait, à la manière dont je l'ai fait... Comment voyez-vous votre avenir ? J'ai le projet Rio 2016 en tête, mais pour cela, il me faut trouver davantage de sponsors. Je m'entraîne depuis deux ans à Paris, à l'ACBB (Athlétic club de Boulogne-Billancourt). Je suis entouré de mon coach, Thierry Dibert, et de mon préparateur physique, Sébastien Calloud. D'après eux, je suis dans une phase de progression. Je continue de travailler, à raison de deux fois par jour. Le matin je fais de la préparation physique, et l'après-midi du judo. Ça me fait 4/5 heures de sport dans la journée. Ma première compétition importante de la saison, ce sera le tournoi de Paris en février.


Bilan JO 2012

Brice E tè s - at hlé t i s m e

"Jusqu'au bout je n'ai pas eu de chance" Le coureur de 28 ans, aligné sur 800 m, est revenu déçu des Jeux olympiques. Blessé au tendon d'Achille depuis deux ans, il est arrivé diminué dans le stade olympique. il a été disqualifié quelques secondes après le départ pour avoir "mordu" sur le couloir voisin. mier tournant, j'ai voulu me rabattre, puis j'ai mordu sur le couloir de mon voisin. Je m'en suis immédiatement aperçu. Je savais ce que ça signifiait : j'étais disqualifié. Mais lorsqu'on a la chance de courir le 800 m aux JO, on ne s'arrête pas en route. Quoi qu'il arrive, on va jusqu'au bout.

Qui vous a accueilli à l'issue de la course ? Le contrôleur antidopage ! (rires) Non, jusqu'au bout je n'ai pas eu de chance. Il y a eu un tirage au sort parmi l'ensemble des coureurs et... J'ai été sélectionné pour être testé le premier. Pas très chaleureux comme consolation. Mais le prince Albert II est rapidement venu à ma rencontre. On s'est mis à part et on a un peu discuté. Il a trouvé les mots pour me réconforter et m'a dit que le meilleur serait à venir.

"Quoi qu'il arrive, on va jusqu'au bout"

L

undi 8 août 2012, vous vous prépariez à courir. Dans quel état d'esprit étiez-vous ? Ça allait mal dès le départ. J'étais frustré de ne pas avoir pu me préparer correctement. Une participation aux Jeux olympiques demande un entraînement rigoureux. Mon coach, Wilson Kipketer, m'a tout de même conseillé de jouer le tout pour le tout. Mais je me sentais tellement au-dessous de mes capacités que je n'avais presque pas envie de courir. Que ressent-on lorsqu'on en entre dans l'arène ?

C'est incroyable. Je n'avais jamais vu un stade aussi impressionnant. La piste semblait immense ! En réalité, elle fait 400 m, comme toutes les autres pistes. 80 000 spectateurs en folie, ça vous fait quelque chose de fort. On était comme soulevés par les cris des supporters, surtout lors du passage d'un Anglais. D'un seul coup, et malgré mon physique affaibli, je me suis pris à croire que tout pouvait arriver ce jour-là. Ça m'a aidé à me concentrer.

Que s'est-il passé quelques secondes après le top départ ? Le starter était très lent. Ça a un peu désaxé ma trajectoire, dès le début. Arrivé au pre

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Que prévoyez-vous pour l'avenir ? Depuis mon retour des Jeux, je me repose. Il faut que mon inflammation au tendon guérisse avant de refaire quoi que ce soit. Si c'est enfin le cas, je pourrai me préparer pour les prochains championnats d'Europe en salle, en mars. Pour l'instant, ça semble compromis. Ça fait deux ans que je n'arrive plus à progresser à cause de cette douleur. Je réfléchis même à une opération. C'est délicat parce que je serais totalement arrêté pendant six mois si je la fais. Certains sportifs ne reviennent jamais après un arrêt si long. C'est un risque. Ensuite, la première étape sera de retrouver le niveau que j'avais avant d'être blessé. Puis il faudra bosser d'arrache-pied pour progresser. Pour l'instant, mon avenir s'annonce flou.


Hervé Ban t i - t riat hlon

Humain après tout Mardi 7 août, l'athlète monégasque se lançait dans l'aventure et foulait le sol de Hyde Park. Plus grand parc du centre de l'Angleterre. 1,5 km de nage, 43 km de vélo et 10 km de course à pied plus tard, notre homme fait le bilan. Un peu déçu de sa performance, il garde un excellent souvenir des JO. que je n'étais pas là pour décrocher une médaille. Mais j'étais conscient de l'expérience sportive extraordinaire que je vivais." L'idée : s'en mettre plein les yeux pour s'en rappeler toute sa vie. Le tout, devant 200 à 300 000 personnes. Le triathlon se tenait sur le magnifique site de Hyde Park, poumon vert au cœur de Londres. C'était une des seules épreuves libres d'accès, alors le public s'était déplacé en masse afin de se régaler devant deux heures de souffrance pour les 56 sportifs en plein effort. "On n'a pas l'habitude d'être observés et acclamés par autant de monde. Cela amplifie l'intensité émotionnelle que l'on ressent", avoue

"À l'arrivée j'ai eu des regrets" l'athlète, encore fasciné. "Pendant l'épreuve de natation, j'ai été assez moyen, regrette-t-il. Alors j'ai dû accélérer le pas pour rattraper quelques concurrents. Mais pendant la course à pieds, j'ai eu de fortes douleurs gastriques. Des réactions physiques engendrées par l'effort. A l'arrivée, j'ai eu des regrets. Je sais que j'aurais pu faire mieux." Hervé termine 49e avec un chrono de 1 h 52' 42". "C'est en-deçà de mes ambitions", déplore-t-il. Hervé le battant, espérait arriver dans les 30 ou 35 premiers. Mais l'aventure Londres 2012 était si belle qu'il la qualifie tout de même de "point culminant de (sa) carrière".

Retour sur terre

O

n est tout de suite dans l’ambiance", raconte Hervé Banti. "Le village des JO était très bien organisé, et il y avait des athlètes partout !" Le Monégasque de 35 ans, pourtant rodé aux compétitions, a encore du sourire plein la voix. Bien qu'impressionné, il a gardé les pieds sur terre."En voyant tout le monde s'agiter, on prend immédiatement conscience que les jeux commencent. Je me suis dit : ça y est, on y est ! J'ai rapidement pris mes marques et je suis resté concentré", se souvient-il. "Nous étions comme coupés du reste du monde. Pas de public ni de journaliste, seulement les compétiteurs". D'ailleurs, juste à côté des athlètes monégasques, la

délégation française avait pris ses quartiers. "Je ressentais une espèce de fierté, du fait de me retrouver au milieu de sportifs de prestige". Autour de l'ancien gardien de la paix, de grands noms du sport français. Tony Parker, Camille Muffat et Christophe Lemaitre... "Ce que je retiens, c'est le côté sain et fraternel qu'il y avait entre nous. Comme si nous n'étions pas en compétition." Une dizaine de jours d'immersion dans le monde des JO pour Hervé Banti, accompagné de sa femme et de son entraîneur, Stéphane Palazzetti. Une expérience inoubliable.

"Un goût d'inachevé"

"Mon but, c'était de donner le maximum. Je savais

"Je continue à m'entraîner. Le rythme est un peu moins soutenu qu'avant les Jeux Olympiques, mais je ne compte pas m'arrêter maintenant. Je fais entre 20 et 25 heures d'entraînement par semaine". Une cadence de pro pour ce sportif de haut niveau qui a abandonné l'uniforme afin d'en découdre avec le chrono. L'homme de 35 ans, la motivation au corps, poursuit et signe. Le 2 septembre dernier, il a terminé deuxième du TriStar international sur 483 participants. Il a aussi couru l'Ironman d'Aix-en-Provence, le 23 septembre (avec une troisième place à la clef). Le triathlète prévoit de se ménager un peu de temps de repos, avant de se relancer dans l'Ironman de Nice. Rendez-vous dimanche 23 juin 2013.


Bilan JO 2012

Da m ien De s p rat- Lerale - voile

"Une course, c'est comme un jeu d'échecs" Engagé en laser standard, le marin de 38 ans a participé aux premiers JO de sa carrière. Et s'il n'a pas fait la performance souhaitée, il garde un excellent souvenir de l'aventure londonienne.

Enfin une dose de plaisir

"Une course, c'est comme un jeu d'échecs. Il faut tout prendre en compte : le vent, les nuages, les vagues, les concurrents... Moi j'étais trop concentré sur mon matériel." Les régates s'étendaient sur cinq jours, avec une journée de coupure. "Ma préparatrice physique, Anja Bolbjerg, m'a rendu visite. Je fais un travail très efficace avec elle depuis deux ans et demi. Ça m'a permis de me ressourcer et d'évacuer le stress. Une course aux JO ne ressemble à aucune autre, c'est vraiment différent." C'est un Damien gonflé à bloc qui est reparti en mer. "Je me suis beaucoup plus amusé durant les dernières courses et j'ai été plus performant. Pourtant, il y a avait plus de vent et de vagues, et j'avais une cheville strappée. Mon ligament externe était étiré de trois centimètres !" Il a décroché la 25e place lors de la dernière régate. "Cette expérience est très positive, mais le

"Une course aux JO ne ressemble à aucune autre"

C

'était un rêve de gamin. Un moment inoubliable." Damien Desprat-Lerale a eu la chance de passer un peu de temps avec ses camarades monégasques avant de s'exiler à Weymouth, plan d'eau choisi pour sa discipline. "J'ai passé trois jours au village olympique de Londres. C'était magique de croiser Serena Williams, Renaud Lavillenie, Tony Parker... Puis tous les handballeurs français ! On a aussi pu observer le jeu stratégique entre un Usain Bolt qui fait le show, et un Yohan Blake plus calme et discret. Puis j'ai discuté avec le judoka Teddy Riner, grâce à Yann Siccardi, mon compatriote. J'avais constamment les yeux qui brillaient. Le point négatif, c'est que ça m'a un peu déconcentré."

"J'ai perdu deux jours d'entraînement" "Pour mes épreuves, je me trouvais à quatre heures de Londres. Avec les encadrants, nous devions être environ 600. L'ambiance était très simple entre nous. Nous nous connaissons puisque nous nous voyons toute l'année sur des courses." Mais le premier désagrément arrive vite pour Damien. "Mon bateau était fourni par l'organisation. Au moment de le découvrir, je me suis aperçu que la coque était mal finie. Il a donc fallu la réparer et j'ai perdu deux jours d'entraînement. Ça m'a pénalisé, je manquais de confiance en mon matériel. Pendant les deux premiers jours, je faisais mes réglages au lieu d'être complètement dans la course."

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résultat n'y est pas. Avec mes acquis et mon expérience, je ne devrais pas avoir besoin d'autant de temps pour m'adapter. À l'année, je navigue entre la 28e et la 38e place. Là j'ai fini 46 e. Heureusement, je n'ai pas eu le temps de cogiter à l'issue de la course. Je suis allé voir les copains faire leurs épreuves. C'était la meilleure partie des jeux. Le fait de me retrouver en petit groupe apportait quelque chose de nouveau, de pétillant. Dans mon domaine je navigue toujours en solitaire…"

Les Jeux méditerranéens 2013 en tête "Ma plus grosse compétition à venir sera les Jeux méditerranéens 2013. Ils se tiendront en juin et juillet prochains, à Mersin en Turquie. Mais je vais participer à trois coupes du monde d'ici là. Je recommence l'entraînement intensif en octobre, en Italie, sur le lac de Garde." Et Rio 2016 ? "J'espère qu'il y aura un jeune Monégasque pour me succéder. Sinon, et même si ce n'est pas raisonnable, je me vois bien repartir."


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International

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s

Back from London Six sportsmen or sportswomen represented Monaco at the Olympic games in London, in six different disciplines. For those athletes, the target was to go beyond themselves and offer the best possible image of their country. Even if the race for medals was too difficult, they provided their best in a edition to remember.

Mathias Raymond - Rowing Final C - ranked 18th in skiff

It was the second Olympic games for Mathias, after Beijing in 2008. on the water field of Eaton Dorney, the Monegasque obtained the third place in qualifying round, improving by twenty cents of a second his two years old own record (6’58’’60 vs 6’58’’80). Ranked fifth after the quarter finals, he got a third place in the semi final C/D, qualifying for the final C. It was the personal objective of this 26 years old graduated in Politic science. "In the end, every went fine. I did my job and I never enjoyed it that much : at training where I had a very good feeling as well as during the competition." Willing to start a career in Monaco administration, the rower will tell soon if he intends to continue up to Rio 2016.

Angélique Trinquier - swimming 100 m backstroke, eliminated in the series

Flagship of the Monaco delegation, the young Angélique trinquier, 21 years old, brings back a lot of memories from this adventure. "It was extraordinary ! I am very proud to have represented my country. I was almost as stressed to hold the flag than during the competition." Angélique also appreciated the life in the Olympic village, where she had the opportunity to meet the sprinter Usain Bolt, the judoka Teddy Riner and the basketball champion Tony Parker. "We were all equal, talking to each other !" She said. Her journey in the impressive Aquatics Centre has been more difficult. Lacking of experience she finished behind the others of her serie (1’10’’79). The swimmer now looks towards the European championship in February 2013 and the Games of French speaking countries, organised in Nice in September 2013.

Yann Siccari - Judo Less than 60 kg, eliminated in last 16.

Yann Siccardi, already present at the Olympic games of Beijing, defended again his chances in the less than 60 kg category. The judoka, training all year long at Insep (National institute of Sport, Expertise and Performance) in Paris and with the club of AC Boulogne-Billancourt, performed well at London. He entered the competition in the last 32, and the unpredictable athlete defeated Ali Khousrof from Yemen with the golden score. "I work hard on the concentration. In my head, I first have a phase of conscious concentration before the match. Then, there is a phase of performance where I behave almost instinctively. It is some kind of second state where I have no emotion. At the end of the fight, I have just the feeling to have done my job." Unlucky, Yann then faced the Russian Arsen Galstyan, who turned out to be the Olympic


chance. "It was like the people was lifting you up. Despite my physical preparation, I thought that every thing could happen that day." Brice lost all his hopes at the first turn as his foot went out of the track. "I knew what it was meaning : I was disqualified. But when you have the opportunity to run the 800 m at the Olympic games, you just don’t stop." He couldn’t retain his tears when he was consoled by Prince Albert. Today, he is having some rest before taking a decision of paramount importance : to go for a surgery or not. A real dilemma for Brice Etès, who would like to participate to the European indoors championship in March 2013.

champion a few hours later. "I just made a little mistake, on the ground, and he made me a fateful hold." Yann, 26 years old, would really like to continue his career up to the next Olympic games and is looking for sponsors that will accompany him up to Rio.

Damien Desprat- Lerale - Sailing Standard Laser, ranked 46th

Hervé Banti - Triathlon Ranked 49th

Hervé Banti discovered the Graal of sportsmen at 35 years old. Former policeman, he decided to live a career of tri-athlete. In London, in the heart of Hyde Park, the gigantic green lung of the British capital city, he went through 1.5 km of swimming, 43 km of cycling and 10 km of running. Ranked 49th with a time of 1 hour 52 minutes and 42 seconds, Banti was not fully satisfied. "This is below my capabilities, and I finished my race with regrets. I was just average at swimming and during the running I had a stomach ache due to the effort." All along the course, between 200 000 and 300 000 people assisted to the Olympic triathlon. A "human tide" which impressed Hervé : "We are not used to be observed and supported by so many people. This amplifies the emotional intensity of what we feel." Hervé is not going to retire now. He continues

to work hard 20 to 25 hours per week and just finished at second place of the TriStar 111 Monaco.

Brice Etès - Track & field Disqualified during the series

He had already an injury when he arrived at the Olympic stadium, but he left covered in bruises. The 800 m runner of the Principality could not have a good preparation for the event due to a pain in the Achilles’ tendon he has got now for around two years. Trained by the legendary coach Wilson Kipketer, he decided to try his

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Located four hours drive away from London, near Weymouth, Damien Desprat- Lerale believes he had real good chances to finish at a better place. "This experience is very positive, but the result is not. With my knowledge and experience, I should not take that long to adapt myself. Usually, I finish between the 28th and the 38th place." He got some troubles as soon as he arrived. His boat, provided by the organisation, had an issue in the hull. "It had to be repaired, and I lost two days of practice. It penalized me and I was lacking confidence in my equipment. "Despite a injured ankle, he gave the best of himself. After the event, he joined the other members of the Monaco team in London. "it was quite new and exciting to feel being part of a small group. In my discipline, I am always alone…" It is alone that he will try his chance at the 2013 Mediterranean games (in July-August in Turkey).


A S Monaco rugby

''Allez les petits !''


Rugby

l' AS Monaco, dont la marraine est S.A.S. la princesse charlène compte l'une des plus importantes écoles de rugby de la Côte d'Azur, avec Grasse et Nice. La structure, dédiée aux enfants de cinq 7 à 15 ans, compte près de deux cents membres. Une vraie rampe de lancement vers l'équipe senior de l'ASM. Par Chris Bertoldi – Photos : Laurent Thareau

U7 : on travaille la gauche et la droite… L'histoire se déroule le samedi, sur le terrain synthétique de Cap d'Ail. En face du grand Louis-II, ça grouille. Et il n'est que 9 h 30. L'entraînement de rugby s'étire de 10 heures à midi et demi. Mais les mômes se contrefichent de l'heure. Ils relèguent maman sur le banc de touche, avec les bouteilles d'eau, et n'attendent pas le coach pour s'ébrouer… S'échauffer. Le terrain accueille cinq catégories, les U7, U9, U11, U13 et U15. Il se découpe en cinq ateliers aux objectifs bien distincts, chacun étant dirigé par deux entraîneurs et deux encadrants. Une fois passé le portail, on entre dans le monde des rugbymen miniatures. Ils sont une trentaine. Intrigants, ces petits bonshommes agités, aux chaussettes bien remontées jusqu'aux genoux. "Ils sont toujours pressés de commencer", explique Claudy Vier, entraîneur des U7, en faisant un "check" de bienvenue aux derniers arrivants. "Comme ce sont des débutants, je leur apprends la psychomotricité, la latéralisation et la synchronisation. Pour la plupart, ce matin, c'est le premier ou le deuxième cours. Donc on

touche très peu le ballon, malheureusement pour eux, mais on fait beaucoup d'exercices. Il faut travailler la gauche et la droite, parce qu'ils ont encore du mal avec cela. Puis on leur apprend à démarrer tous en même temps, au coup de sifflet, et à se situer dans l'espace." Les élèves passent deux années dans chaque catégorie, c'est de cette manière qu'ils intègrent les subtilités du jeu. Mais ne nous y trompons pas. Même si leur habileté est encore toute relative, les plus jeunes font eux aussi des tournois. "Ah, les premiers sont un peu folkloriques", avoue Claudy. "Mais en tournoi, on fait d'abord jouer les U7 de deuxième année, qui savent déjà très bien manier la balle. Puis on insère les première année petit à petit. Ils se calquent sur ce que font les grands."

U9 : on va au contact

Prochain objectif pour les élèves de l'école de rugby, le tournoi du 6 octobre, organisé à Menton. Ils affronteront les équipes des clubs voisins. Alors, on ne chôme pas sur le gazon. En U9, on est déjà bien lancés. "Vous avez compris ?'', s'écrie Christian Sanchez, leur entraîneur. ''On

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court le plus rapidement possible et on ne fait pas tomber le ballon". Le groupe expérimente un relais. On détale sur une dizaine de mètres, jusqu'au camarade d'en face, et on lui passe la balle. Puis à son tour de courir. Après l'initiation en U7, ici, on leur enseigne l'art de la passe et du plaquage. "On leur apprend à aller au contact, à ne pas avoir peur. En une matinée, on fait une dizaine d'exercices. On leur enseigne les bases du rugby. Ensuite, ils font un petit match. Ce qu'ils veulent, c'est jouer. Et c'est là qu'ils apprennent à respecter les commandements de l'entraîneur et de l'arbitre. C'est important avant un tournoi." La pause est terminée. Christian retourne au milieu du groupe. "Alors, on fait deux pas, on percute l'adversaire, on se retourne et on fait la passe..."

U11 : les touches et les mêlées

Tout ce petit monde vient de Monaco bien sûr, mais aussi des communes voisines. Villefranchesur-Mer, Nice, Cap d'Ail, Beausoleil, La Turbie... On compte environ deux cents élèves inscrits. C'est dire si l'école de l'ASM rugby a du succès. Du côté des U11, on découvre l'entraîneur Éric Ferret. Ici, ce n'est plus ambiance cour de récré. Les élèves s'échauffent en faisant des exercices techniques, appelés des skills. Ils forment un cercle et se font des passes. Le but : jouer rapidement et nommer la personne à qui on lance la balle. Si elle la fait tomber... "Cinq pompes

Tom, crie le coach. Allez !" "En U11, on simule les mêlées, à trois contre trois. Question de sécurité par rapport à leur âge, lors d'une mêlée, il n'y a pas de poussée. On préserve leurs cervicales, on ne joue pas avec le feu à ce niveau-là. Et contrairement aux U9 qui jouent à 7, en U11, on joue à 9." Malgré ces précautions, les mamans n'ont-elles pas peur de laisser leurs enfants se malmener de la sorte ? "Au rugby, il y a très peu de blessés. C'est un sport de contact mais on fait très attention à la sécurité des enfants. Notamment au niveau des plaquages, où il y a des positions très particulières à avoir pour éviter de se blesser. Aussi, quand on rentre dans l'adversaire, il ne faut jamais y aller la tête la première.'' Une petite tête brune laisse traîner ses oreilles près du coach. C'est Tom, son fiston. Bavard, il raconte : ''Moi j'ai commencé quand j'avais 4 ou 5 ans. Des fois je me fais mal, mais j'aime bien jouer avec mes copains. Et ce que je préfère, c'est pas les exercices, c'est les matches.'' Le garçon de 9 ans est pressé de retourner sur le terrain, où un nouvel exercice a déjà débuté. Le groupe écoute le coach avec attention. "Les gars, on va essayer de mettre en place deux combinaisons. Ensuite, vous vous réunirez et vous choisirez les noms vous-mêmes. On va les travailler maintenant pour qu'elles soient en place lors du tournoi." C'est du sérieux.

Une nouvelle école à… Blausasc Début octobre, une nouvelle école de rugby ouvrira ses portes à Blausasc. L'ASM, qui a inauguré le 8 septembre son deuxième terrain, a décidé d'ouvrir plus de créneaux d'entraînement ''pour répondre à une forte demande dans l'arrière-pays'', selon le président de la section, Matthieu Louppe. Thomas Guilleray, responsable de l'équipe senior, va prendre en charge cette structure, accompagné de certains de ses joueurs. ''Notre but, c'est d'avoir des sections remplies dans toutes les catégories d'âge, pour pouvoir aligner une ou deux équipes. L'objectif premier c'est la formation. On n'est pas dans un esprit de compétition, plus dans la notion de plaisir. Mais de temps en temps, les enfants aiment se confronter et avoir des résultats. C'est un aboutissement'', poursuit le président. Ainsi, un tournoi de jeunes devrait voir le jour au printemps, juste avant le Grand prix de F1. Il aura lieu à Blausasc et impliquera les catégories U7 à U13. ''Pour des raisons d'infrastructures, c'est compliqué d'organiser un tournoi avec les U15 car ça monopolise tout le terrain'', explique Matthieu Louppe.


Rugby

U13 : les pré-ados connaissent les règles Plus loin sur le terrain, on change encore de registre. Ça gueule un peu même. Nous sommes chez les U13, les pré-ados. "J'aimerais voir de vraies courses ! Mets de la vitesse, Alexander. Tant que vous comprenez pas, vous allez en manger de la passe !", s'écrie Christophe Milaret. Il est accompagné d'un deuxième entraîneur, Damien Ona. "Oh ! On peut crier quand on est placé, hein ?! Ça va pas réveiller les voisins !", continue Christophe. Tous deux sont dans l'équipe senior de Monaco. Christophe, passé par le RC Toulon puis à Hyères-Carqueiranne en Fédérale 1, est aujourd'hui trois-quarts centre dans l'équipe première de l'ASM. Damien, lui, est ailier. "À leur âge, ils sont un peu plus altruistes et réclament des exercices plus difficiles. On travaille la technique et le foncier pour les amener à devenir de vrais rugbymen. Là, ils connaissent les règles et savent jouer sur un grand terrain." Tommaso di Martino et Florian Danthez jouent en U13. Ils ont de beaux objectifs. "On s'entraîne ici depuis huit ans", expliquent-ils en chœur. "Moi, j'aimerais atteindre la première division", lance l'un. "Ah moi aussi", réplique l'autre. Visiblement, l'envie y est.

U15 : on choisit sa place

À quelques pas de là, il y a de la punition dans l'air. "Ils sont trop dissipés, explique Jean-Pierre Duverger, encadrant des U15. Alors Fabrice va les fatiguer un peu." Tour de terrain en courant, pompes, et on repart de plus belle. Fabrice Bourroul, le "tortionnaire", est le responsable des entraîneurs. Le jeune homme fait partie de l'équipe première. "Parfois on est obligés de rappeler les bases parce qu'ils n'ont pas tous pris la formation au début. En U15, on fait de la spécialisation par poste. On doit commencer à déceler des arrières, des demis de mêlée, des piliers... Certains ont l'âme d'un meneur. Ils vont plutôt devenir demis de mêlée. D'autres sont plus véloces. Ils sont faits pour être arrières ou ailiers." "Ça fait cinq ans qu'on fait du rugby", expliquent Henri Blanc et Cameron Swales, 14 ans. "On est en première année U15". Le vice-président et responsable de l'école de rugby est Jeremy Swales, père de Cameron. "Il en faisait quand il était plus jeune et il m'a transmis l'amour de ce sport", explique-t-il. Quant à Henri, c'est en allant voir des matches que l'envie lui est venue. Leurs idoles ? "Jonny Wilkinson et Sébastien Chabal."

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Golf

C hallenge des socié tés

inter clubs

Le Monte-Carlo Golf Club organisait le Challenge des sociétés, vendredi 14 septembre. Sûrement le premier d'une longue série, cet évènement a réuni 52 participants. À michemin entre le sport et le relationnel, retour sur une matinée réussie.

Par Chris Bertoldi – Photos Sébastien Nogier et MCGC

A

l'occasion du tournoi, treize sociétés monégasques ont foulé le sol encore humide du golf. Ce meeting d'un nouveau genre a été pensé par trois personnalités du Monte-Carlo Golf Club : Charles Houtart, directeur, Frédéric Ruffier-Meray, professeur de golf et Ludwig Lenief, directeur du restaurant. "L'objectif de ce challenge est d'allier l'aspect sportif à l'aspect business. Les individus font connaissance et échangent leurs cartes de visite", explique Frédéric Ruffier-Meray. Il est vrai que même s'ils travaillent dans le deuxième plus petit État du monde, ces hommes et femmes d'affaires n'ont pas forcément l'occasion de se connaître. "Les joueurs sont presque tous des membres du club. Dès qu'on leur a proposé de se réunir pour participer à ce challenge, ils ont dit oui. Cela change de nos tournois traditionnels du dimanche. L'idée, ce n'est pas la performance, mais la rencontre aujourd'hui." Et ça se sent. Pour une compétition dans un lieu

si prestigieux, les golfeurs n'ont pas l'air stressés. "Bonjour Président", entend-on par là. "Tu nous réserves le trophée hein, comme d'habitude", lance-t-on par ici. Ce 18 trous semble enchanter l'assemblée. Ça rigole, ça se taquine et ça se serre la main entre ciel bleu, oliviers et pins. Le Challenge se déroule dans un lieu d'exception. Une fois passé le ballet des Porsche et autres Ferrari sur le parking, le voile se lève sur un splendide poumon vert centenaire. À 900 mètres d'altitude, logé en haut de La Turbie, voici le Monte-Carlo Golf Club. Grand angle sur la Principauté et ses environs. D'un côté, on aperçoit la propriété verdoyante du prince Albert II, de l'autre, Cap d'Ail. Le ciel azur flirte avec la mer jusqu'à la Corse, au loin. Entre embruns marins et effluves d'herbe fraîchement coupée, difficile de trouver plus agréable.

Chauds pour le shot gun

Après un bref briefing de Charles Houtart, l'heure du shot gun est arrivée. 52 participants

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enfoncent leurs crampons dans l'herbe rase. Chaque société est représentée par une équipe de quatre personnes. Chacune a son trou de départ attitré, accompagné d'un panneau estampillé au nom de l'entreprise. Tout le monde part et revient en même temps. "C'est une formule conviviale. Nous nous retrouvons tous pour déjeuner", explique Frédéric. Dans sa voiturette de golf, il nous fait visiter le domaine. 42 hectares de verdure dont 39 dédiés au jeu. Le parcours se dessine entre zones boisées et surfaces parfaitement entretenue et dégagées. Au trou n°1, on guette les premiers coups de l'équipe Xan. L'entreprise est représentée par des joueurs de l'équipe première du Monte-Carlo Golf Club. Elle est composée de Charles-Henri Rey, Matthieu Louppe, Victor Guiot et Marco Simone, ancien footballeur et coach de l'ASM. Lors du dernier championnat de ligue régional, en avril dernier dans le Lubéron, ces pros sont allés chercher la deuxième place. Ils jouent


Honma

maintenant en 2e division. "Ouais Marco ! Aussi doué avec la main qu'avec le pied !", l'encourage Frédéric, son coach. Il entraîne l'équipe, également pensionnaire de la 4e division nationale, depuis six ans. À ce tournoi, les organisateurs ont ajouté un peu de piment. Ils avaient prévu un concours de précision, pour hommes et femmes, et un concours de distance mixte. Le trou n°7 a été choisi pour accueillir l'épreuve de distance. Nous y croisons l'équipe Véolia. Bernard Gaudfrin, Jean-Luc Schruoffeneger, Henri Adonto et Armand Forcherio jouent le jeu. Un jeu de luxe, puisque c'est ici que l'on teste les clubs Honma, l'un des sponsors cadeaux du challenge (voir encadré). Encore une fois, l'ambiance est chaleureuse. "Excusez-moi monsieur, s'écrie l'un des bonshommes. Je cherche un entraîneur. Vous en connaissez un ?", plaisante-t-il avec Frédéric. Nous reprenons la route afin de visiter les autres groupes. En chemin, Frédéric explique que la mise en jeu est la partie la plus simple. "Ce qui est difficile, c'est de viser le trou, le putting." C'est alors que l'on croise l'équipe MICS, composée de Gilles Panizzi, le pilote de rallye, Richard Borfiga, Gilles Saulneron et Iain Connor. "Je travaillais cette nuit. J'ai pas dormi, mais je me régale !", s'exclame Richard Borfiga. Cette journée lui rappelle d'heureux souvenirs. Il a

la Rolls-Royce des clubs

Antoine Menard est responsable fitting chez Honma France. Posté au trou n°7 pour la journée, il propose aux golfeurs de tester ses drivers de luxe.

représenté la France l'an dernier lors de la finale de la BMW Golf Cup, à Singapour. On les sent usés par leur nuit de labeur, mais épanouis par le plein air. Nous remontons en voiturette et parlons golf avec Frédéric. "C'est une très bonne école de vie. Le golfeur apprend à se contrôler et se concentrer. C'est une activité autant physique que mentale. On peut pratiquer de 3 à 99 ans car ça ne malmène pas les articulations. Les mouvements ne sont pas en puissance. Ils doivent être étudiés et précis, tout en souplesse. Le golf, c'est le sport d'une vie."

Compète entre collègues

Sur le parcours, nous croisons le parcours de l'équipe Monte-Carlo Lifecheck. Laurent Banide, l'entraîneur de football, Franck Berti, Sté-

"Ils sont fabriqués à Sakata au Japon. Cent personnes les façonnent à la main et les contrôlent minutieusement. La réalisation d'une série nécessite six à huit semaines. Les clubs sont composés de fibres de graphite et de résine haute densité." De cette manière, lorsque l'on tape la balle, ils ne se déforment pas. "Toute la difficulté était de faire plus léger et plus résistant que les autres shafts. Les nôtres pèsent entre 40 et 62 g, alors qu'un shaft standard en pèse 70." Frédéric explique que "le club, c'est le prolongement du bras". D'où l'importance d'en choisir un adapté à sa morphologie. "Honma propose de fabriquer la tête, le shaft et le grip indépendamment. À partir d'une certaine gamme, le client peut même les customiser." La série cinq étoiles, la plus haut de gamme, coûte 60 000 euros. Elle est composée de six fers, un driver et trois bois ornés d'or 24 carats et enlacés par deux bagues en platine. Les petites mains rajoutent même un fil de carbone afin qu'ils fendent mieux l'air et soient encore plus stables. À titre d'exemple, pour s'offrir un driver Honma, comptez entre 1 100 et 5 300 euros. Le bois de parcours va de 620 à 5 300 euros.


Golf

phane Porato et Stéphane Morandi s'en donnent à cœur joie. Ils laissent un peu de côté la concentration, pour ce challenge entre amis. "Ouais ! C'est bon ça !", s'exclame Laurent Banide. Il a atteint le trou plus vite que ses camarades. Les autres traînent un peu et se taquinent à tout va : "Mais tu sers à rien toi !", plaisante Stéphane Morandi." Mais c'est toi qui me déconcentres, là !", rétorque Stéphane Porato. Puis Franck Berti, s'adressant à nous : "On a la vie dure, hein... On est déconcentrés. La mer, le ciel bleu, le soleil, une vue d'enfer...", rit-il. "Ce sont tous des gens à qui j'ai appris à jouer", chuchote Frédéric, dans un sourire. Le Challenge, qui avait pour but la rencontre et la convivialité, semble relevé. Bientôt 14 heures, le buffet est dressé. Les golfeurs se réunissent dans le restaurant du chef Lenief. "Nous n'avons pas fait de plan de table.

Comme ça, ils se mélangent à leur guise et les rencontres se poursuivent", précise Frédéric. Le volume monte dans le restaurant du club house. Les sportifs ont repris des forces et discutent volontiers. On s'esclaffe, on interpelle la table d'à côté. Puis, suspense. Vient le moment de la remise des prix. Chacun fait mine de reprendre son sérieux. On se fait des signes et des clins d'œil. La compétition est amicale jusqu'au bout. Et si l'équipe MICS a raflé le premier prix, il n'y a que des gagnants au final.

concours Concours de distance hommes : Stéphane Porato, 286 m Concours de distance dames : Susanne Peyer, 224 m Concours de précision mixte : Iain Connor, 2,54 m

Les sociétés participantes : Véolia eau, le Casino Monte-Carlo, Buffagni construction, MICS Monaco International Clubbing Show, LCL Monaco, Anderbank Private Bankers, le groupe Marzocco, Aachen Resonance, AFIM Real Estate Monaco, la Société monégasque des eaux, Monte-Carlo LifeCheck, Weihenstephan la plus ancienne brasserie du monde et Xan.

Résultats nets 1er prix : équipe MICS, 68 2e prix : équipe Monte-Carlo LifeCheck, 66 3e prix : équipe Société monégasque des eaux, 60 4e prix : équipe AFIM, 59

Résultats bruts 1er prix : équipe Weihenstephan, 55 2e prix : équipe LCL, 53 3e prix : équipe Xan, 52 4e prix : équipe Casino Monte-Carlo, 37

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Basket-ball

AS Monaco basket-ball

premiers rebonds e n n at i o n a l e 1 Après deux ans de labeur avec Jean-Michel Sénégal, les joueurs de l'association sportive de Monaco basket-ball ont atteint un but : la remontée en Nationale 1. Mais l'équipe ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. À Monaco, on vise la Pro B. Par  Chris Bertoldi & Jimmy Boursicot - Photos : Sébastien Nogier, Valentina De Gaspari © ASM Basket

O

n se donne à nouveau deux ans pour y arriver'', lance Sénégal, confiant. Arnaud Giusti, président du club, est l'instigateur de cette nouvelle impulsion. La période de préparation a débuté le 16 août. Depuis, les joueurs s'entraînent quasiment tous les jours, à raison de deux fois deux heures. ''On a sept matches pour se préparer. On affronte des équipes de Pro B et de N1. C'est le meilleur moyen de corriger nos erreurs et d'améliorer notre jeu''.

matches. Si on termine dans les 8 premiers, on peut considérer qu'on joue la montée. Si on n'y est pas, ce sera une déception'', explique JeanMichel Sénégal. À les voir sur le terrain, ça semble bien parti. Ils répètent inlassablement les différents systèmes de défense et d'attaque. "On a 16 systèmes différents ! Mais ça commence à rentrer", commente le coach, satisfait. Les semelles crissent, le jeu est fluide. Le maître mot : concentration... Et deux ou trois éclats de rire tout de même.

Le club à craindre ? Orchies. L'équipe nordiste a perdu la finale de N1 l'an passé et ne demande qu'à balayer ce mauvais souvenir. ''Le maire a fait construire une salle de 6 000 places. Ils veulent cette victoire. C'est l'équipe favorite de la saison. Il faut garder à l'esprit que le championnat de N1 est très difficile à gagner parce qu'il est très compact. Il y a 18 équipes en lice et 34 matches à jouer." L'ASM basket croisera notamment Quimper, habituée de la Pro B depuis des années, fraîchement descendue en N1 la saison dernière. Puis Vichy, encore en Pro A il y a deux ans. "Il va falloir aller arracher certains

Un bel esprit de groupe

"Ça fait seulement quelques semaines qu'ils se connaissent, il y a vraiment un bon esprit de groupe'', commente Christophe Fautrier, kinésithérapeute des rouge et blanc. "Leur rythme de vie est organisé dans ce but. Ils prennent les repas de midi ensemble. Ça leur permet de mieux se connaître", explique-t-il. ''J'ai une position intermédiaire privilégiée : je me trouve entre le staff et les joueurs. Ils se livrent volontiers. Et je ne sens aucune animosité entre eux. Je les entends même s'encourager.'' Pourtant, il pourrait y avoir des frictions. Sorte de compétition

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Effectif 2012-2013 n°4 Mehdi Labeyrie : 2,04 m - 34 ans - ailier fort n°5 Travarus Bennet (USA) : 2,02 m - 33 ans - ailier n°6 Jason Jones : 2,03 m - 26 ans - ailier fort n°7 Diego Vebobe : 1,95 - m - 30 ans - ailier n°8 Esteban Bruno : 1,96 m - 20 ans - ailier n°9 Nicolas Peyre : 1,95 m - 27 ans - ailier n°10 Antonin Rousselle : 1,93 m - 21 ans - ailier n°11 Jordan Arlin : 1,81 m - 23 ans - meneur n°12 Anthony Christophe : 1,90 m - 29 ans - meneur n°13 Olivier Bardet : 2,03 m - 32 ans - ailier n°14 Nemanja Calassan (SER) : 2,06 m 26 ans pivot n°15 Sylvain Marco : 2,06 m - 27 ans - ailier fort

interne. Certains nouveaux arrivants jouaient en Pro A et Pro B. À l'image de Mehdi Labeyrie, 34 ans, tout droit venu du Portel. Puis Anthony Christophe, 30 ans, de Dijon. Souvent assis sur le banc lors des entraînements, Christophe Fautrier observe et décrypte les comportements des uns et des autres. ''Il y a une saine émulation. Ils ont beaucoup de respect pour Jean-Michel aussi. Le coach s'impose de lui-même. Grâce à son palmarès de meneur, (septuple champion de France notamment), mais également parce qu'il a déjà propulsé plusieurs clubs vers le haut en tant qu'entraîneur. À Monaco, il est l'artisan d'une équipe forte.'' Il y a aussi le respect d'un passé de poids. ''L'ASM basket est quand même mythique. Les joueurs s'entrainent dans la même salle que l'équipe de Pro A des années 80. Ils ont ces heures glorieuses à l'esprit."

Un projet motivant pour l'ASM basket

Pour Mehdi Labeyrie, ''le projet est vraiment intéressant. Le club a de l'ambition''. Voilà pourquoi l'ailier fort ne rechigne pas à passer de la Pro B à la N1. ''Je suis entouré de très bons joueurs. Si la remontée est pour cette année, c'est super ! En tout cas, le recrutement a été fait en fonction.'' Que pense-t-il de Jean-Michel Sénégal ? ''C'est le genre de coach que j'aime bien. Il est tranquille. Il ne met pas la pression à ses joueurs.'' Pour Christophe Anthony, l'un des deux nouveaux meneurs, la Principauté a une saveur particulière. ''Ma famille vit à Cap d'Ail. Enfant, je

passais mes vacances ici. Je m'entraînais souvent à Monaco. Du coup, ce club me tient à cœur. Jusqu'à présent, le bond de la Pro A à la N2 était trop important. Je ne pouvais pas le faire. Mais maintenant que l'équipe se trouve en N1 et a une réelle envie de progresser, je trouve ça très motivant.'' De son côté, Diego Vebobe, 30 ans, joue à l'ASM depuis six ans. L'ailier a donc connu les temps difficiles. ''J'ai passé cinq ans en N2. Avant, on avait la bonne structure et un club solide financièrement. Mais on manquait d'expérience pour progresser. L'arrivée de JeanMichel Sénégal est un vrai plus pour le club. Ça a tout changé. Il nous apporte beaucoup au niveau de l'expérience, en tant qu'ancien basketteur excellent et entraîneur aguerri, mais aussi sur le plan humain. C'est très différent de ce qu'on a connu avant avec Georgy Adams. Je suis heureux de faire partie de cette aventure.''

Matches à venir 9 octobre : Sorgues - Monaco 13 octobre : Monaco - Chartres 20 octobre : Rennes - Monaco 27 octobre : Monaco - Lievin

3 novembre : Centre Fédéral Monaco 9 novembre : Monaco - La Rochelle 17 novembre : Vichy - Monaco

Damir Karaibrahimovic : 1,88 m - 23 ans - meneur blessé, indisponible jusqu'à janvier Président : Arnaud Giusti Manager général : Gérard Tuper Entraîneur : Jean-Michel Sénégal Préparateur physique : Diego Goncalves Kinés : C hristophe Fautrier André-Luc Roussel Médecin : Cécile Bertrand ArrivéeS Mehdi Labeyrie : Portel (Pro B) Estaban Bruno : Nice (espoir) Jordan Arlin : Blois (N1) Anthony Christophe : Dijon (Pro A) Olivier Bardet : Nantes (Pro B) Nemanja Calassan : Boncourt (Pro A) Départs Axel Triffogli : Mandelieu (N2) Nenad Vucic : Tremblay (N2)


Basket-ball

Jean-Michel Sénégal

redore le blason monégasque Faire remonter l'équipe en Nationale 1, c'est fait ! Ce bonhomme du basket français a pris le club sous son aile en 2010. Les challenges, c'est son moteur. Par : Chris Bertoldi & Jimmy Boursicot - Photo : Sébastien Nogier

L

e coach a succédé à Georgy Adams, alors en place depuis cinq ans. Arnaud Giusti, m'a contacté et expliqué son projet. Il souhaitait donner un nouvel élan à l'équipe. Un projet ambitieux qui m'a tout de suite emballé". Le septuple champion de France de basket raffole des défis. Regard droit, d'un bleu pur. De ceux qui se plantent dans le vôtre sans détour. "Dans ma vie d'entraîneur, j'ai déjà fait monter quatre ou cinq clubs. Je pense notamment à la JA de Vichy et au CRO de Lyon. Faire évoluer une équipe est toujours un projet très intéressant". Alors, à 59 ans, ça continue pour le coach. Sur le parquet du Louis-II. Pendant que les joueurs répètent sans broncher les schémas défensifs, Sénégal ne perd rien. Sifflet autour du cou, mains dans le dos, il est calme. Il a l'œil partout, affuté, et il commente. Il fait rejouer l'action. Il a la gagne.

''J'ai affronté ce club''

Le Lyonnais d'origine connaissait la Principauté avant même de venir y travailler. "Dans ma jeunesse, j'ai affronté ce club ! Monaco a un grand passé. Aujourd'hui, il a la volonté de retrouver sa force d'antan." C'est vrai que pendant dixsept saisons, l'équipe évoluait en Nationale 1 A, l'équivalent de l'actuelle Pro A. "Monaco a tout ce qu'il faut aujourd'hui", assure le coach. "Le terrain du stade Louis-II a des infrastructures très abouties. Ça compte énormément. Pour progresser il faut jouir de bonnes conditions matérielles. Puis nous avons les moyens financiers de grimper en Pro B. Certains clubs ne peuvent pas se permettre de suivre une équipe qui prend du galon. Ici, on sait que le président va nous soutenir. Ça met en confiance." Jean-Michel Sénégal a le goût du challenge. "Je préfère construire et souder une équipe pour la propulser, plutôt que de stagner en Pro A et Pro B et me battre pour ne pas descendre." L'idée : toujours se mettre en difficulté pour aller plus loin.

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Basket-ball

Carrière après carrière

Passer du statut de basketteur à celui d'entraîneur ne s'improvise pas. C'est voir et comprendre l'envers du décor. C'est une autre pression. Mais pour Jean-Michel, la jonction s'est faite naturellement. "En 1987, je quittais ma place de meneur au Racing Paris, en Nationale 1. Puis je suis devenu entraîneur de cette équipe dans la foulée." Bel exemple d'enchaînement de carrières. Trois personnages ont joué un rôle crucial dans cette passion pour le coaching. "Lorsque j'avais seulement 18 ans, mon entraîneur d'alors, Joe Jaunay a fait un gros pari sur moi. Il m'a sélectionné pour les championnats de France. Il m'a donné ma chance. En tant que meneur, vous êtes l'œil du coach sur le terrain. Un lien de confiance particulier se crée entre les deux. J'ai aussi été entraîné par Pierre Dao, en équipe de France et à Limoges. Puis par André Buffière à Villeurbanne, avec qui j'ai joué deux coupes d'Europe et trois championnats de France". Ces techniciens ont su passer le relais avec brio.

Appelez-le Jean-Michel "Pervenche" Et depuis 1987, Jean-Michel Sénégal guide, observe, enseigne. Gronde aussi ? "Il m'arrive de ne pas être content. C'est normal. Parfois je mets des amendes à mes joueurs", s'amuse-t-il. "C'est pour leur rappeler les règles à respecter. Pour devenir bon, il faut de la rigueur. Par exemple, si un joueur arrive en retard à l'entraînement, il doit s'acquitter d'un ou deux euros, selon la gravité du retard. Tout ça va dans une tirelire que l'on brise en fin de saison ! Avec cet argent, on se fait un repas tous ensemble aux frais de ceux qui ont fauté !" "C'est un travail très psychologique. Il faut faire attention à ses joueurs. S'ils étaient bons avec un autre entraîneur et qu'ils ne le sont plus avec moi, c'est que je les ai mal écoutés. J'essaie de corriger leurs défauts, mais je mets surtout en exergue leurs qualités. Je veux qu'ils restent motivés et confiants. Il ne faut pas oublier que lorsque cinq 66

gars sont sur le terrain, cinq autres attendent sur le banc, presque à froid. Lorsqu'ils rentrent, ils savent qu'ils doivent gratter des minutes. S'ils fautent, ils sortent. C'est une pression difficile à gérer et il faut les accompagner dans cet apprentissage."


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Vert, un monde réfléchi


C laudio R anieri

"J'espère rester ici très longtemps" Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot - Photos : ASM FC et DR

C

inq septembre dernier. Il est treize heures et le centre d'entraînement de La Turbie baigne dans une ambiance on ne peut plus paisible. Nous sommes pendant la trêve internationale et le "Mister" de l'AS Monaco, Claudio Ranieri, vient de terminer sa séance en compagnie des joueurs qui ne sont pas partis en sélection. En survêtement du club, l'air à la fois malicieux et plein de courtoisie, il nous rejoint dans le préfabriqué destiné aux conférences de presse. Lorsque nous nous présentons, il fait de même : "Hi, I'm Claudio". Et c'était parti pour trois quarts d'heure d'échanges vifs et instructifs ponctués de quelques traits d'humour du coach. Rencontre.

Connaissiez-vous le niveau de la Ligue 2 française avant d'arriver à Monaco ? J'ai regardé quelques matches de la saison de Ligue 2 l'an dernier. J'avais noté qu'il y avait beaucoup d'activité, de course et que les matches étaient très disputés. Maintenant j'en sais un peu plus. Il y a de bons joueurs, c'est un très bon championnat.

Certains de vos proches n'ont pas compris pourquoi vous êtes venu ici… Eh bien parce que le projet est vraiment intéressant. C'est un gros projet. Nous allons faire une très bonne équipe monégasque. Et entraîner en Ligue 2 n'est pas un problème pour moi puisque l'objectif est de construire une super équipe. Que pensez-vous du groupe mis à votre disposition ? C'est un très bon groupe. J'étais content en début de saison, et je le suis toujours (entretien réalisé le 5 septembre, ndlr). Il y a de bonnes recrues, celles que j'avais choisies. Maintenant, tous les postes sont doublés. Lorsque vous avez construit votre équipe, vous avez privilégié les joueurs techniques ? Oui, mais pas uniquement. Les joueurs techniques sont nécessaires parce que c'est important de gagner cette saison. Nous posons les bases. Et les fondations sont vraiment importantes.

Atteindre la Ligue 1 dès la fin de la saison et retrouver la Ligue des champions rapidement, c'est l'objectif que l'on vous a fixé ? C'est un but vers lequel tendre, bien sûr. Ce serait fantastique qu'à la fin de la saison on réussisse à remonter en Ligue 1 et qu'on arrive à jouer cette coupe d'Europe ensuite. Je sais que ce sera très dur d'y arriver mais ça fait partie des objectifs. Vous apprenez le français ? Oui, je commence et ce n'est pas facile. Je ne connais que les mots basiques pour me faire comprendre sur le terrain. A l'entraînement, je parle anglais, espagnol, italien, avec un peu de français. C'est un grand moment, vous savez ! (rires) Surpris par quelqu'un, ici à Monaco ? Je suis très satisfait de Stéphane Dumont. C'est un bon joueur, un homme bien. Je ne le connaissais pas vraiment. C'était dur pour lui la saison dernière. Mais je pense que le groupe commence à bien se connaître. Ils connaissent les points forts et faibles des uns et des autres.


Football

Quelle est votre philosophie ? Elle est très simple. Ils doivent mouiller le maillot , qu'ils aient la balle ou qu'ils la perdent. Je suis mes idées. Lorsque j'étais en Espagne, j'ai essayé de souder l'équipe doucement. J'ai fait la même chose en Angleterre, avec Chelsea. Et je reproduis ce système ici. Petit à petit, ils comprennent ce que je veux et me suivent. J'espère rester ici très longtemps. Pensez-vous qu'il est important de discuter avec eux en dehors du terrain ? Oui, absolument. Le côté psychologique est primordial. Je suis à l'écoute et ils le savent. Je suis là pour leur expliquer comment pratiquer le football à très haut niveau. Ils savent que j'ai cette expérience. On devient forts lorsque l'on va tous dans le même sens.

Après votre limogeage de l'Inter Milan, vous n'êtes resté que deux mois sans emploi. Vous n'avez jamais eu envie de ralentir un peu la cadence ? Je préfère être ici avec les jeunes plutôt que de rester sous pression à la maison avec ma femme ! (il sourit). Je suis le chef ici. À la maison, c'est elle le chef. (éclat de rire sonore) Quels sont vos loisirs à Monaco ? La première fois que je suis venu ici, j'avais 16 ans. C'était il y très longtemps (rires). Ici, la vie est très agréable. Mais je n'ai pas de loisirs pour l'instant ! Je suis concentré sur l'équipe. Y a-t-il tout de même un endroit que vous préférez à Monaco ? Je suis déjà allé au Beef Bar, j'ai découvert quelques restaurants sur le port Hercule, je suis aussi allé manger des sushis au Maya Bay. Comment est la vie de Claudio Ranieri lorsqu'il n'est pas au bord d'un terrain ? Ma vie n'est faite que de foot. Même si j'ai un mois de vacances je pense aux joueurs et au mercato… Je suis toujours au téléphone. Avant d'arriver à Monaco, j'ai pris des vacances en Crète. Je garde un peu de temps avec ma famille, sinon ma femme me tue (il éclate de rire, content de son effet).

Aimez-vous la pression ? Oh, je trouve mon équilibre dans la pression. En Italie, il y en a énormément. Dans mon pays, le monde du foot est fou. Si je changeais de travail, je deviendrais nerveux. Ici, vous travaillez avec beaucoup d'Italiens. Avez-vous choisi votre staff ? Oui, bien sûr. Il y a des Italiens, mais en fait je mélange. J'ai aussi Jean Petit avec moi, Dédé Amitrano aussi. C'est simple, je veux m'entourer de gens qui travaillent dur pour atteindre leur objectif. Est-ce important de conserver l'identité du club ? Oui, absolument. Partout où je suis allé, j'ai essayé de le faire. Quand je suis allé en Espagne, j'ai pris avec moi des Espagnols. Et j'ai fait la même chose en Angleterre. C'est très très important, l'identité.

Pendant le mercato, quels étaient les profils que vous recherchiez ? Des "top players" ? Pas forcément. C'est important d'avoir un bon joueur, mais c'est encore plus important d'avoir un homme bon. Sinon, on n'arrive à rien. J'aime apprendre aux jeunes joueurs. Regardez, Gianfranco Zola était jeune quand je suis arrivé à Naples. J'ai cru en lui, je l'ai lancé juste après le départ de Maradona. En Angleterre, j'ai mis John Terry en équipe première. Il avait 19 ou 20 ans. Et j'avais dit que ce garçon deviendrait le capitaine de l'équipe d'Angleterre. Toujours à Chelsea, j'avais pris Franck Lampard. Regardez où il est maintenant… J'en suis très fier.

Un mot sur le retour de Flavio Roma ? C'est un très bon joueur et un homme bien. C'est presque un héros ici. Même si c'est une nouvelle époque, un nouveau club maintenant. Avez-vous instauré des règles de conduite spécifiques au sein de l'équipe ? Oui, mais ce sont les joueurs qui les ont écrites. Je leur ai dit : "Ecrivez les règles qui vous semblent justes, et respectez-les". Ils ne les respectent pas ? Ils payent. Ces règles de base sont importantes. Je suis très démocrate. Tant qu'ils font ce que je veux ! (rires)

68 69

L'inventeur du catenaccio, Helenio Herrera, est l'un des modèles de Claudio Ranieri.


Niels Liedholm, entouré de Falcao et Cerezo, a également influencé le "Mister" de l'ASM.

Les coaches italiens semblent de plus en plus attirés par l'étranger. Il y a Roberto Mancini à Manchester City, Luciano Spalletti au Zenith SaintPétersbourg, Carlo Ancelotti à Paris… En Italie, il n'y a pas trop de projets intéressants. Les clubs n'ont plus d'argent. Les coaches et les joueurs italiens cherchent à aller ailleurs dans le monde pour changer et découvrir de nouvelles cultures. Comme la majorité des observateurs, vous pensez que le niveau du foot italien n'est plus le même ? Le foot italien ne s'écroule jamais. Les Italiens sont vraiment intelligents et cherchent toujours à s'améliorer. Il suffit de regarder ce qu'il s'est passé à l'Euro. On est arrivés petit à petit jusqu'en finale. On l'a perdue, c'était peut-être trop dur, mais la sélection a fait un bel Euro. Quand vous étiez joueur qu'attendiezvous de votre entraîneur ? Pour moi, le coach était presque comme un dieu. Je suis un homme très chanceux parce que j'ai été entraîné par l'un des meilleurs coaches de l'histoire, Helenio Herrera. Il m'a pris quand j'étais jeune pour jouer à Rome. Il venait de gagner la coupe des clubs champions avec l'Inter pour la deuxième fois. Après j'ai travaillé avec Manlio Scopigno, un

coach excellent également (qui a remporté le Scudetto avec Cagliari en 1970). Et puis avec Nils Liedholm.

Est-ce difficile de passer de l'autre côté ? Un peu, parce qu'au départ, tu parles comme un joueur. Et tu as tort, parce que c'est un travail complètement différent. Tu dois parler comme un entraîneur, c'est important. J'ai été très rapide. Au bout de cinq ans, j'étais en Série A. Si vous le pouviez, changeriez-vous quelque chose dans votre carrière ? Non. Je garde tout. Le bon comme le mauvais. C'est ma vie. Et peut-être même qu'on apprend plus dans les moments difficiles... Un exemple de mauvais moment ? Oh, il y en a eu… Par exemple quand je suis revenu à Valence (saison 2004-2005), ce n'était pas le bon moment. Je l'ai su une fois que c'est arrivé, une fois que j'ai été viré. Dès le départ, je savais que la saison allait être vraiment, vraiment dure. Je l'avais dit. A ce moment-là, l'équipe avait de l'argent et était au top. Mais quand tu arrives au sommet, tu doutes. Et parfois, tu tombes. En même temps, Barcelone et le Real continuaient de progresser. Au début, le président disait : "Ne t'inquiète pas Claudio !" Et finalement, il m'a viré. Ça, c'était un mauvais moment. 70

Claudio Ranieri Né le 20 octobre 1951 à Rome Carrière de joueur

(arrière latéral 368 matches professionnels, 9 buts) 1973-74 : AS Rome 1974-1982 : US Catanzaro 1982-1984 : Catane 1984-1986 : Palerme

Carrière d'entraîneur

1988-1991 : Cagliari (de Série C en Série A) 1991-1993 : Naples 1993-1997 : Fiorentina 1997-1999 puis 2004-2005 : Valence 1999-2000 : Atletico Madrid 2000-2004 : Chelsea Février-mai 2007 : Parme 2007-2009 : Juventus Turin 2009-2011 : AS Rome 2011-2012 : Inter Milan Depuis juin 2012 : AS Monaco

Palmarès d'entraîneur

- Coupe et championnat Série C avec Cagliari (1989) - Championnat Série B (1994), coupe d'Italie et supercoupe d'Italie (1996) avec la Fiorentina - Coupe d'Espagne (1999) et supercoupe de l'UEFA (2004) avec Valence


Cedric Flaujac Fondation

La mission de L’association Fondation cedric Flaujac est de soutenir de jeunes athLètes prometteurs, n’ayant ni La possibiLité ni Les moyens de pr atiquer Leur passion, comme cédric L’a fait et aur ait continué à Le faire.

C

édric est né le 4 octobre 1981 et s’est tourné vers l’éternité le 8 juin 2012. 30 ans seulement mais tellement de vécu. Durant ces années que nous avons passées à ses cotés, il a toujours su rendre service, il a toujours su être présent et avenant, souriant et si heureux de vivre, chaque jour. Son caractère aiguisé, son regard expressif et le ton de sa voix reflétaient sa personnalité, sa volonté et l’envie qu’il avait de se dépasser pour arriver aux objectifs qu’il se fixait sans jamais renoncer. Son épanouissement était régulé par plusieurs aspects indissociables à ses yeux. De toute évidence sa famille, ceux pour qui rien n’était trop beau, rien n’était trop bien. Les gens avec lesquels il partageait sa vie à travers ses passions, ses loisirs, sa profession d’entrepreneur, son rôle de directeur de course à l’Automobile Club de Monaco

ou tout simplement autour d’un café sur la place du marché. Les pierres, les marbres et les granits étaient ses alliés pour créer une de ses raisons d’exister, son activité pour laquelle il courait de tous les cotés sans jamais penser en faire assez. Tout petit déjà, Cédric était un passionné de sport. Il en pratiqua un grand nombre grâce aux associations sportives monégasques et ce sont les sports de glisse et de vitesse qui ont retenu toute son attention. Que ce soit sur les pentes des Alpes avec le Monte Carlo Ski Club, sur les circuits ou les routes mythiques du Rallye de Monte-Carlo derrière un volant, ou encore à travers les vagues méditerranéennes sur le splendide voilier « Tuiga » avec le Yacht Club de Monaco, il s’en donnait à cœur joie. Moniteur de ski pendant de très belles saisons à Auron, c’est là que son envie de transmettre ses connaissances est née. Il a ensuite toujours été attiré par le fait d’enseigner aux plus jeunes ses acuités sportives, éducatives et intellectuelles. Il savait

tout sur tout, tout l’intéressait, il voyageait, il lisait, il se documentait et plus les années passaient, plus il aimait être cultivé et partager ses connaissances. Comment ne pas parler de sa gentillesse et de la notion de rassemblement qu’il aimait tant partager. Il donnait sans cesse de sa personne pour aider son entourage, les soutenir et les encourager durant leurs parcours. Le 13 juin dernier, vous êtes venus si nombreux lui dire Salut, que vos nombreuses marques de sympathie et de soutien ne doivent pas s’éteindre et doivent perdurer dans le temps. Aujourd’hui, rien ne peut nous le ramener, rien, il s’en est allé, et pour continuer à le faire exister, aidez nous à faire exister ses qualités à travers la Fondation Cédric Flaujac en nous envoyant à travers les différents moyens de communication que vous trouverez ci-dessous, votre volonté de rejoindre notre équipe.

Christophe Flaujac

www.fondationcedricflaujac.com 23, boulevard des Moulins - 98000 MONACO contact@fondationcf.com - facebook : Fondation Cedric Flaujac Association dénommée Fondation Cedric Flaujac, conformement à la loi monégasque numéro 1.355 du 23 decembre 2008.


Dans les entrailles du stade

Louis-II

C'est le cœur battant du sport monégasque, le carrefour de toutes les disciplines et de toutes les émotions. Mais, paradoxalement, peu nombreux sont ceux qui connaissent vraiment le Louis-II. Installé sur le terreplein de Fontvieille, ce stade, qui était très en avance sur son temps lors de sa création, est assurément l'un des lieux les plus emblématiques de la principauté. Dossier réalisé par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot Photos : Sébastien Nogier, Laurent Thareau, Stade Louis II, Centre de presse et DR.


INFRASTRUCTUREs xxxxxxxx

15

Pendant quinze années d'affilée, le stade a été choisi par l'UEFA pour l'organisation de la Supercoupe d'Europe de football. En 1998, la première affiche avait opposé Chelsea au Real Madrid. Les Anglais l'avaient emporté 1-0

16

Soit le créneau horaire pendant lequel le stade est accessible en dehors des vacances d'été. De 7 h à 23 h, scolaires et licenciés sont accueillis par le personnel du site

19

C'est le nombre de sections de l'AS Monaco qui sont amenées à s'entraîner dans le stade

24

Comme le nombre de disciplines que l'on peut pratiquer dans le bastion du sport monégasque

47

C'est le nombre d'employés qui sont directement chargés du bon fonctionnement du Louis-II. Pas moins de 20 entreprises sont également sollicitées pour des missions de sous-traitance

1 300

Comme le nombre de places de parking disponibles dans les quatre niveaux de sous-sol

18 525

C'est le nombre exact de spectateurs que l'on peut faire asseoir dans le stade de football et d'athlétisme

130 000

C'est en m2 la superficie du complexe, qui est le plus grand bâtiment de Monaco

9

C'est le budget (en millions d'euros) de fonctionnement et travaux du Louis-II pour l'année 2012

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Soit la somme (en millions d'euros) qui avait été nécessaire à sa construction

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Historique

Plus qu'un stade Le 25 janvier 1985, le Souverain Rainier III et sa famille avaient inauguré le stade en présence de Juan Antonio Samarranch, alors président du Comité olympique international (photo de gauche). Une cérémonie organisée au terme de quatre ans de travaux et d'études. La principauté venait de créer le centre névralgique du quartier de Fontvieille. On January 25th, 1985 the sovereign Rainier III and his family inaugurated the stadium with Juan Antonio Samaranch , who was the president of the International Olympic Committee (left). A ceremony organised after four years of extensive studies and works.

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n 1979, lorsque S.A.S. le prince Rainier III décide d'offrir une nouvelle enceinte sportive aux Monégasques, il ne se contente pas de remplacer l'ancien stade, bâti en 1939. L'arène, qui s'appelait également Louis-II, se trouvait à l'emplacement de l'actuel centre commercial. Elle ne tardera pas à laisser place à un batîment ultramoderne, construit du côte de Fontvieille, terre-plein gagné sur la mer, à se transformer en un véritable quartier. Marie-Cécile Moreno, directrice du stade depuis 2004, en dit plus sur les intentions initiales des bâtisseurs du "nouveau Louis-II" : "L'idée était d'avoir un bâtiment qui ait vraiment une vocation de service public. Aujourd'hui, on y trouve les locaux de la DASS (Direction des affaires sanitaires et sociales), une école, une station-service, des bureaux…"

Tuiles provençales, arches et baies vitrées

Multi-usages, doté d'une grande salle omnisports et abritant une piscine olympique, le nouveau complexe imaginé par l'architecte Henry Pottier (Grand prix de Rome 1944) associé aux Monégasques Rainier Boisson et Joseph Iori, doit réussir le pari de s'intégrer au cœur de la ville. Afin d'éviter l'effet "bloc de béton", le trio décide de symboliser l'ouverture du stade Louis-II vers l'extérieur en le dotant d'arches qui laisseront entrer la lumière et offriront une vue assez spectaculaire sur la Méditerranée. Le choix des peintures et du carrelage ne doit rien au hasard. Des tons ocre seront choisis pour la façade tandis que le carrelage sera couleur terre de Sienne. Sur le toit, on trouve même des tuiles typiquement provençales. Afin de ne pas donner un aspect trop cloisonné à l'ensemble, des baies vitrées seront installées entre la salle omnisports et le centre nautique.

Le président du CIO coupe le ruban, Genghini marque le premier

Progressivement, alors que Fontvieille n'est encore qu'un immense terrain vague, cet espace qui deviendra le plus vaste bâtiment du pays prend forme. En 1981, les fondations sont réalisées. L'année suivante sera consacrée au gros œuvre. En 1983, deux premiers niveaux de parking sont livrés. Les spectateurs pourront s'y garer, tout comme les habitants du quartier en gestation. En 1984, le nouveau Louis-II entre dans la dernière phase. Les entreprises s'emploient à peaufiner les finitions et les diverses vérifications techniques sont effectuées. Le 25 janvier 1985, tout est prêt pour une inauguration en grande pompe. Aux côtés du Souverain Rainier III et de sa famille, on retrouve le président du Comité olympique international, Juan Antonio Samaranch. Le lendemain, les footballeurs de l'AS Mo-


INFRASTRUCTUREs

naco accueillent le RC Lens pour le compte de la 26 e journée de Division 1. Les rouge et blanc remportent la partie (3-0) et Bernard Genghini deviendra le premier joueur à marquer (sur penalty) dans le nouveau "jardin" des Asémistes.

Un meeting d'exception et des records du monde

Deux ans plus tard, un nouvel événement s'ajoutait au calendrier monégasque : Herculis, dont la première édition eut lieu le 17 septembre 1987. Très vite, le meeting d'athlétisme prendra une ampleur considérable et deviendra l'un des rendez-vous incontournables de la saison mondiale. Un formidable spectacle pour un stade qui aura été le théâtre des exploits des plus grands noms de la discipline. Lors de l'édition 1991, Carl Lewis et ses partenaires du Santa Monica track club battent le record du monde du relais 4x100 m (37''67). Trois ans plus tard, l'Algérien

Nourredine Morceli court le 3 000 m le plus rapide de l'histoire en 7'25''11. En 2008, la perchiste russe Yelena Isinbayeva passe une barre culminant à 5,04 m et améliore son record du monde. Sans affoler le chrono mais avec un énorme charisme, le désormais légendaire Usain Bolt faisait le show devant un stade comble, lors de l'édition 2011.

Des stars du foot, de la natation et un concert historique

Que ce soit dans les rangs de l'AS Monaco (où le Ballon d'or George Weah a évolué, tout comme les champions du monde 1998 Fabien Barthez Lilian Thuram, Emmanuel Petit, Thierry Henry, Youri Djorkaeff et David Trezeguet) ou à l'occasion de la Supercoupe d'Europe, avec la venue des grandes stars du FC Barcelone (à trois reprises), du Real Madrid ou de Manchester United (deux fois), le public a pu apprécier ce qui se fait de mieux sur la planète football. En

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matière de natation, il y a également eu de quoi satisfaire les spécialistes, avec un record du monde du 100 m nage libre signé par le "Tsar" A ­ leksandr Popov en 1994 (48''21) ou encore les participations des "voisins" Alain Bernard, Camille Muffat et Yannick Agnel au meeting Mare Nostrum. Lorsque l'on demande à Marie-Cécile ­Moreno, pourtant passionnée de sport, quel est à ses yeux le meilleur moment qu'ait connu Louis-II, elle répond : "Pour moi, le concert des Eagles donné dans le cadre des festivités du mariage princier est inoubliable. Il y avait énormément de monde, l'ambiance était fabuleuse. On ressentait une vraie alchimie, cet événement sortait vraiment de l'ordinaire. Il devait y avoir 15 000 personnes, pas loin de la capacité maximale pour un concert. Quand le prince a traversé le stade pour rejoindre sa loge, il y a eu une clameur. La princesse avait un look assez rock, c'était super."


Le temple de tous les sports Du plus haut niveau du stade à ses sous-sols interminables, le responsable technique du Louis-II, Didier Cros, nous a guidés dans ce temple du sport aux mille facettes.

Entre les nombreuses salles sportives et les locaux techniques, le stade Louis-II est un labyrinthe pour tous ceux qui n'ont pas l'habitude de l'arpenter. With numerous sport halls and technical facilities, Louis-II stadium is a real maze for the people discovering it .

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l y a évidemment la partie visible de Louis-II, ce stade de football et d'athlétisme que tout le monde connaît. Mais on y trouve tous les équipements nécessaires pour pratiquer son sport de prédilection. Des salles dédiées au tækwondo, au tennis de table, au judo, à la gymnastique, à l'escrime, à la musculation, au squash, aux arts martiaux, à la boxe et à l'haltérophilie. A cela, il faut ajouter un bassin de natation olympique, une fosse à plongeon et un bassin d'initiation, un gymnase à destination des scolaires, un salon d'honneur pour les manifestations officielles, un centre médico-sportif, une aile qui abrite les pensionnaires du centre de formation de l'AS Monaco football, une pizzeria, des locaux commerciaux… On y trouve même l'International university of Monaco, un établissement d'enseignement privé, anglophone, qui figure parmi les 100 meilleurs MBA's (Master of business administration) selon le magazine The Economist. Que demander de plus ?


INFRASTRUCTUREs

Marie-cécile moreno

"C'est une véritable ruche" Membre de l'administration monégasque depuis vingt ans, Marie-Cécile Moreno a été nommée à la direction du complexe en 2004, après avoir occupé le poste de chef du service des sports de la mairie de Monaco (elle avait alors 27 ans). Méticuleuse et impliquée, elle évoque ce bâtiment qui occupe ses journées et ses pensées.

Qu'est-ce que cela implique concernant la gestion du site ? Nous devons chaque année faire des travaux de réaménagement, d'entretien ou de remise à niveau. En matière d'étanchéité, de climatisation ou de chauffage, nous effectuons régulièrement des réfections. Nous venons par exemple de changer le parquet de la salle de basket, nous avons tiré des câbles pour permettre l'installation de panneaux à LED. Toujours dans cette salle, nous devrions refaire l'éclairage l'an prochain, avec un système de réamorçage à chaud.

Salle Gaston-Médecin (omnisports) La salle porte le nom d'un athlète monégasque qui participa à deux reprises aux Jeux olympiques. En 1924 à Paris, Gaston Médecin s'était aligné sur 100 m et 400 m. Quatre ans plus tard, à Amsterdam, il avait disputé le décathlon. Aujourd'hui, la salle omnisports peut accueillir jusqu'à 2 500 spectacteurs. 1 700 sièges sont installés sur des gradins fixes et 800 autres se trouvent sur des rampes amovibles, derrière les panneaux de basket. En configuration boxe, la jauge peut même monter à 3 500 places. L'aire de jeu, pour sa part, mesure 44 mètres de long et 24 de large. "La salle a des volumes polyvalents, elle peut même servir de cadre à des réunions politiques", glisse Didier Cros, responsable technique du Louis-II.

Centre nautique prince héréditaire Albert Fréquenté par les licenciés sportifs, les

On croyait plutôt bien connaître le stade Louis-II et on a failli se perdre à de nombreuses reprises lors de notre visite… Oui, c'est ce qui se passe souvent. On peut s'y perdre très facilement. C'est un mille-feuilles. Moi-même, j'ai dû mettre deux mois avant de bien m'orienter quand je suis arrivée ici. Pourtant, j'avais passé des heures sur la piste… (elle a notamment disputé les championnats du monde juniors d'athlétisme en 1988 et les Jeux des Petits Etats à Chypre l'année suivante) Qu'est-ce qui fait la particularité de cette enceinte ? Les gens croient entrer dans un stade classique. Mais quand ils le visitent, ils se rendent compte que c'est une véritable ruche, ils sont éblouis. Le Louis-II s'intègre très bien dans un paysage méditerranéen. Ce qu'il y a de particulier ici, c'est aussi le rythme auquel vit cet espace. Tôt le matin, les scolaires arrivent dans les salles et se relayent jusqu'à 17 h 30 ou 18 heures. Ensuite, jusqu'à la fermeture, les clubs s'entraînent à leur tour. Quasiment tous les jours de l'année, nous avons de l'activité ici.

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A quel organe votre service est-il rattaché ? L'administration du stade est un service gouvernemental, sous tutelle de la Direction de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports. Une Direction elle-même placée sous la responsabilité du Département de l'Intérieur. De quelle manière fonctionnez-vous avec les différents usagers du stade ? Notre rôle est de faire en sorte que tous les équipements soient opérationnels lorsqu'un événement a lieu. Nous sommes en quelque sorte des prestataires de services. Nous travaillons en collaboration avec toutes les sociétés extérieures. Quelles améliorations prévoyez-vous à court terme ? Notre prochain challenge sera d'étendre le contrôle d'accès des sportifs. Tous les licenciés auront une carte électronique mentionnant leur nom et leur section pour entrer dans le stade. On pense que tout sera opérationnel vers novembre/ décembre. Concernant le futur, nous espérons que la ZAC Saint-Antoine, qui sera dotée de salles polyvalentes, nous offrira une bouffée d'air. Actuellement, nous sommes "à bloc". Il n'y a aucun espace disponible dans le stade. Il y a même une liste d'attente pour les locaux commerciaux.


scolaires et les visiteurs (Monégasques ou non), le centre nautique est un outil de grande qualité. Son bassin olympique (50 x 21 m, 1,80 m de profondeur) lui permet d'organiser le meeting international Mare Nostrum. Un aileron mobile, qui se trouve au centre de la piscine, rend possible la tenue de deux compétitions (ou de deux séances d'EPS) sur 25 m en simultané. On peut également filmer les épreuves de natation, water-polo ou natation synchronisée grâce à des caméras placées derrière des hublots. Un système de sonorisation sous-marine complète le dispositif du grand bassin. Du côté de la fosse à plongeon, on trouve trois plongeoirs (1 m, 3 m, 5 m). Une machine à bulles a pour effet de "casser l'eau" et d'y faciliter l'entrée des plongeurs. A proximité des vestiaires, deux saunas ont été installés.

Gymnase scolaire

Principalement orienté vers la pratique de

sports collectifs, le gymnase scolaire peut être utilisé par trois classes à la fois. Son revêtement imite l'aspect et les caractéristiques d'un parquet en bois. "Le sol peut même supporter le passage de skateboards. Mais personne n'en fait ici pour le moment", sourit Didier Cros. L'espace est également utilisé par certaines sections de l'ASM en dehors des heures de cours.

Groupes électrogènes

Dans l'un des multiples locaux techniques du stade qui compte pas moins de… 2 540 portes, deux imposants groupes électrogènes de 1 200 Kva (kilovoltampères) sont disposés. Un troisième groupe, d'une puissance de 1 500 Kva, se trouve non loin de là. "Nous en avons changé deux il y a deux ans. Cela a coûté environ un million d'euros. Il faut savoir que pendant les matches de football et les grands événements, nous sommes alimentés par ces groupes électrogènes. Une

partie de l'énergie est également dévolue aux secours et au parking.

Le personnel du stade

Parmi les 45 employés du stade, on distingue plusieurs "familles", desquelles Didier Cros se charge de faire les présentations. "Il y a l'administration, l'accueil, le secrétariat, la comptabilité puis le personnel technique : les plombiers électromécaniciens, les rondiers (qui assurent une garde 24/24h) et les ouvriers polyvalents." Pas moins de 45 personnes sont employées pour assurer le bon fonctionnement de la structure (photo de groupe ci-dessous). Que ce soit lors d'événements sportifs ou culturels, ils mettent leurs compétences au service des organisateurs. No less than 45 persons are employed to ensure the proper running of the compound (group photo below).

Pourquoi du jaune chez les rouge et blanc ? La question trotte dans l'esprit de nombreux supporters… et dans la nôtre aussi. On a interrogé le responsable technique sur le sujet : "Pourquoi avoir opté pour des sièges jaunes dans les gradins du Louis-II ?" "C'était le choix des architectes. C'est vrai que ce n'est pas forcément judicieux parce que cela se voit beaucoup plus à la télévision quand il manque du monde. Un jour, il faudra peut-être passer à autre chose. Mais on est plutôt dans une logique de restriction des dépenses, alors…"


INFRASTRUCTUREs

Franck Nicolas

Un gazon enfin "béni" ? Didier Cros (photo ci-dessus) est le responsable technique de l'enceinte. Accroché à sa ceinture, un imposant trousseau de clés qui lui permet d'accéder à n'importe quelle zone du stade et même d'aller sous la charpente. Didier Cros (above) is the technical responsible of the facilities. Locked to his belt, an impressive bunch of keys gives him access to any area in the stadium and even going under the framework.

Les visiteurs du stade Louis-II l'ont tous noté : en mai dernier, la pelouse s'est refait une santé. À l'origine de cette initiative, Franck Nicolas, responsable des installations sportives de l'ASM et spécialiste des gazons sportifs.

Quel était le problème avec l'ancienne pelouse du stade ? Le gazon du Louis-II n'a jamais passé l'été. Je travaille ici depuis 1984, et le problème a toujours été le même. On n'a jamais pu conserver une herbe en bonne santé du 1er janvier au 31 décembre. Le sol connaît un trop grand écart de températures. Cela va de 0 à 2 degrés en hiver, à 50 ou 55 degrés en été. On atteint ce pic parce que le stade est construit sur un parking. La dalle en béton conserve la chaleur. Quels moyens employiezvous jusqu'à cette année ? On a tout essayé. Couvrir la pelouse, l'enduire d'une peinture spéciale pour la préserver, installer de grosses ombrelles au-dessus du stade... Rien n'a fonctionné. Alors on l'arrosait intensément toute l'année, et encore plus l'été. Mais ça créait des réactions en chaîne terribles. Les 7 800 m² de gazon nécessitaient environ 1 200 à 1 300 litres d'eau par mètre carré et par an. Mais la très forte chaleur, associée à l'humidité, entrainaient la venue de champignons. Il suffisait d'une tonte et d'un peu d'air, pour qu'en une journée, ils contaminent tout l'espace. La solution restait l'utilisation massive de fongicides. Lesquels appauvrissaient la terre et empêchaient l'herbe de repousser. Nous étions contraints de changer l'entièreté de la pelouse pour un coût total de 180 000 à 230 000 euros, camions frigo et main d'œuvre compris.

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Quelle idée avez-vous eue pour résoudre ce problème, vieux de plus de vingt ans ? Au départ, ce n'est pas moi qui l'ai eue. C'est Tim Bowyer, un botaniste new-yorkais, en 1981. Il a créé une herbe très résistante. Elle s'appelle la bermuda grass, type tiffway 419. C'est un cynodon tropical, plus connu sous le nom de chiendent, réputé pour être costaud. Je voulais la tester depuis 1987 ! Mais il a fallu plus de recul aux institutions monégasques pour accepter cette nouveauté. Comment entretient-on cette herbe ? On l'arrose environ tous les huit ou neuf jours. On a déjà économisé plus de 40 % d'eau par rapport à l'an dernier, à la même époque. Plus besoin de fongicide ou d'engrais. À la fin de l'été, lorsque l'air se rafraîchit, le chiendent tropical jaunit. On le tond en octobre. On perfore le sol, on le sable et on sème du gazon d'hiver. Il pousse en une quinzaine de jours. La grande nouveauté, c'est que le chiendent reste endormi sous ce gazon d'hiver. Lorsque ce dernier meurt à cause de la chaleur, notre fameux bermuda repousse. Plus besoin d'investir dans la pose d'un nouveau tapis vert à chaque changement de saison. Ce gazon est-il spécifique à Monaco ? D'autres stades en bénéficient, comme ceux de Malaga, Séville, Taragone et Rome. Il pourrait même convenir à des propriétés privées. D'ailleurs, j'aimerais organiser des journées pique-nique dans le stade. Les gens pourront ainsi voir d'eux-mêmes et pourquoi pas, se laisser séduire.


La loge princière

aux premières loges A l'occasion de notre reportage, nous avons été autorisés à pénétrer dans la loge privée de S.A.S. le prince Albert au stade. C'est la première fois que cet espace élégant et confortable est dévoilé au travers d'un article. Découverte.

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'est un endroit où peu de gens ont la chance d'entrer, un vaste salon auquel on accède directement via un ascenseur. Quelques marches à descendre, un large couloir où l'on distingue des souvenirs et des œuvres d'art en rapport avec le sport. Une épaisse moquette couleur crème nous mène jusqu'au vaste salon. Pas d'ostentation, rien d'inutile. A droite, un grand canapé chocolat et deux tables basses. Un écran plat est là, entouré de multiples trophées qui retracent l'histoire de l'ASM et les grandes heures du Louis-II. A gauche, dans un angle de la pièce, un bar, dont le bord du comptoir est recouvert d'une couche de cuir, disposé à accueillir les invités du souverain. Toute la surface de cette loge est parcourue par des baies vitrées qui donnent sur le terrain. De grandes jardinières sont disposées sur la terrasse, derrière de confortables sièges blancs positionnés à hauteur idéale du terrain. Environ vingt personnes peuvent se trouver dans ce prestigieux espace pour assister à un événement. "La loge était déjà dans cette configuration à l'époque du prince Rainier. Nous l'avons rénovée il y a quatre ans, mais le même esprit a été gardé. Le personnel du stade n'y entre que quand c'est nécessaire, pour des travaux d'entretien ou la mise en place extérieure", indique Didier Cros.

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Louis-II stadium from the inside It is the beating heart of Monaco sport, the meeting point of all the disciplines and all the emotions. However, it appears that only few people know really the Louis-II stadium. Located in the earth platform of Fontvieille, this stadium was very in advance of its time when created and is surely one of the symbols of the Principality.

Creation of a Monument

In 1979, H.S.H. Prince Rainier-III decided to offer a new sport compound to the natives of Monaco. An ultramodern building, built in the district of Fontvieille, a land gained over the sea. “The idea was to have a building designed for a real public service mission” explains Marie-Cécile Moreno, director of the stadium since 2004. “Today, it is for instance occupied by the headquarters of the DASS (Directorate of Social and Sanitary Affairs), a school, a gas station, various offices…” In order to avoid the appearance of a “concrete block”, the architect Henry Pottier, associated with Rainier Boisson and Joseph Iori from Monaco, have created an aerial infrastructure. The symbol of the Louis-II stadium opening

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The stadium was selected by the UEFA for the organisation of the Football Europe Super Cup for fifteen years in a row. In 1998, for the first edition, Chelsea was facing Real Madrid and won by 1-0.

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This is the time, in hours during which the stadium can be visited every day during the summer vacation. Licensed people as well as school students are taken in charge by the facility personnel from 7 a.m. to 11 p.m.

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employees directly in charge of the good running of Louis-II stadium. No less than 20 companies are also involved as subcontractors for specific missions.

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like the number of parking places available in the four under ground levels.

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is the total number of seats available in the stadium for football or athletics.

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9 000 000

like the number of AS Monaco sections which are authorized to use the stadium for training is the number of different disciplines that you can practice in the bastion of sports in Monaco

In square meters, it is the surface of the whole plant which is the biggest building of Monaco. In euros, it is the total yearly budget for Louis-II stadium in 2012.

100 000 000

represents the amount, in euros, invested for the construction of the surrounding. 82

towards the exterior is done thanks to a row of arches which let the light come in , while offering an outstanding view on the Mediterranean sea. In the spirit of openness, large bay windows are installed between the omnisport hall and the aquatic stadium. To complete the sensation of a unique building character, the roof is decorated


the grass of Monaco. Despite the 2013 Super Cup will not be held at Louis-II. Frank Nicolas, in charge of sports installations and a specialist of sport grass, has decided to improve the green field. Since May, a new grass, more resilient and less water consuming, is covering the stadium. In addition to the stadium and this hall, the Louis-II also contains an aquatic centre of great quality. Its Olympic bath allows to organize the international meeting of Mare Nostrum. We can also mention that a professional diving pit is available for competitors.

with tiles from Provence. The Louis-II stadium inauguration was a great ceremony on January 25th, 1985 with H.S.H. Prince Rainier-III and his family, and the attendance of the president of the International Olympic committee Juan Antonio Samaranch.

The Prince in best place

International standard Infrastructures

An Olympic swimming pool and numerous sport halls

Two years after its inauguration, the sports complex was receiving the first edition of the Herculis athletics meeting. This event rapidly became a world must.

For what concerns swimming, the compound also received a lot of specialists . Aleksandr Popov and his 100 m freestyle world record in 1994 (48”21), but also the French Alain Bernard, Camille Muffat and Yannick Agnel in the frame of Mare Nostrum. This temple of sport is just tremendous. At such a point that her director gives him the nick name of “hive”. For instance, the omnisports hall Gaston-Medecin can receive 2 500 spectators for a basketball match. We can also play handball and we even organize in it… political meetings. In configuration for boxing, it can accommodate up to 3 500 seats.

On football side, the stadium has also seen many famous talents. Among the ASM former members, we find the "Ballon d'or" George Weah as well as world champions Fabien Barthez, Lilian Thuram, Emmanuel Petit, Thierry Henry, Youri Djorkaeff and David Trezeguet. Louis-II stadium also received fifteen times the European Super Cup. FC Barcelona, Real Madrid or even Manchester United did play on

During our reporting, we were authorized to visit the private lounge of H.S.H. prince Albert in the stadium. It is the first time that this highly comfortable and elegant space was unveiled in an article.

A few steps downstairs, a large corridor with souvenirs and works of art in relationship with sport. An elevator gives you access to this spacious lounge. On the right, a big chocolate sofa and two low tables. A flat screen surrounded by numerous trophies remembering the history of the ASM and the great hours of the Louis-II stadium. Wide bay windows cover the complete surface of this lounge overlooking the field. “The lounge was already in the same configuration at the time of Prince Rainier. We renovated it four years ago, but we kept the same spirit. The staff enters in it only when necessary, for maintenance or special set up”, indicates Didier Cros, the technical responsible of the Louis-II.

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L e s carabiniers du prince

Physiquement parés La compagnie des carabiniers du prince compte 116 membres. L'un des secrets de l'excellence de ces hommes dirigés par le commandant Philippe Rebaudengo, c'est le sport. sept sections permettent à chacun de peaufiner sa préparation physique. Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot - Photos : Sébastien Nogier et DR


Sport corporatif

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inq boulevard de Belgique, l'antre des carabiniers du prince. La grande caserne, est une vraie fourmilière où chacun vaque à ses occupations. Sans surprise, on y croise des hommes en uniforme. Mais il y aussi beaucoup de carabiniers en survêtement. Loisir ? Travail ? Les deux, en réalité. Le sport fait pleinement partie de leur formation professionnelle. C'est même une condition sine qua non pour entrer dans la compagnie. Le commandant Philippe Rebaudengo est arrivé à la tête du groupement il y a sept ans. Après 25 années à servir l'armée française à titre étranger, il bénéficie d'une expérience riche. "J'étais dans l'infanterie et cela m'a donné un certain background de groupe. Ça m'aide à gérer mes hommes." Il accorde une importance cruciale au sport. Il est ceinture noire de judo, certes. Mais ce n'est pas exactement sa discipline phare chez les carabiniers. Son truc, c'est le MMA (mixed martials arts). Il y a initié ses hommes. Via cette discipline, il leur enseigne les techniques de gestuelle policière. "J'ai un ami médecin qui m'a dit : " Tu as un rapport bizarre avec ton corps, toi." Après avoir vu, il a noté que nous avons justement un rapport très sain avec celui-ci. Il y a une vraie dimension professionnelle. Cela nous enseigne le respect de soi, d'autrui et des règles, puis c'est idéal pour préserver nos conditions physiques."

70% des carabiniers pratiquent régulièrement le sport. L'objectif est multiple, souder les troupes, créer une saine émulation, et entretenir son physique. La compagnie partage son temps entre la garde du palais princier, au cœur de Monaco-ville, et la surveillance de la propriété du Souverain, sur les hauteurs de Roc Agel. "Les longues stations debout exigent un gainage solide", explique le responsable de la cellule sport des carabiniers, Jean-Christophe Agosta. La compagnie compte sept sections, avec un responsable attitré. Ils pratiquent le MMA, le beach-volley, le vélo et la pétanque. Mais aussi la course à pied, le football et le badminton. On pourrait y ajouter le tir. Il n'y a pas réellement d'équipe puisque chacun le pratique, dans le cadre de sa profession. Mais certains participent au concours de tir du Challenge Albert II, avec la Sûreté publique.

Des évaluations physique exigeantes Au-delà des compétitions auxquelles ils participent, les membres de la compagnie se remettent souvent en question. Ils mettent un point d'honneur à ne pas tomber dans la routine et à augmenter leur potentiel physique. Pour cela, ils ont leur propre gymnase dans la caserne, et jonglent avec les outils de "torture". Ils ont à disposition des appareils de musculation, des plateaux oscillovibrants ou encore des kettelbells (boules en acier

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venant de Russie). L'objectif est de se renouveler sans cesse. De grandes aptitudes sportives constituent un critère évident pour faire un bon carabinier. Les tests d'évaluation y accordent une large place. "Les médecins du sport ont encouragé notre initiative sportive", indique Jean-Christophe Agosta. Bien sûr, il y a des examens écrits et oraux : français, maths et connaissance de l'actualité. Il y aussi des tests médicaux. Ensuite, on passe à la pratique. Au menu, remontées de jambes, pompes, tractions et gainage. Vient ensuite la session natation : cent mètres de nage suivis de dix mètres d'apnée. Il y a même une phase de test MMA, justement pour jauger les qualités morales de l'individu. "Ça nous permet de voir comment un homme réagit lorsqu'il est attaqué. Comment gère-t-il son stress ? Est-il courageux ? Sait-il maîtriser son agressivité ? Ce test d'aptitude est crucial, il en dit long sur la personnalité d'un homme", explique le commandant Rebaudengo. Cette année, huit ou neuf nouvelles recrues devraient faire leur entrée dans la compagnie, à condition de prouver qu'elles n'ont pas peur de mouiller le maillot pour leur pays. "Entre vingt et quarante ans, les carabiniers déjà en activité passent des tests physiques deux fois l'an. Passé quarante ans, on les évalue une fois. Bien sûr, nous adaptons nos exigences physiques en fonction de l'âge de l'individu. De cette façon, on nivelle par le haut. On pousse nos hommes à aller toujours plus loin. Le sport est un moteur fort, et il permet de juger les gens."


Vélo

en roue libre "Pour moi, le vélo, c'est une bulle d'oxygène !", s'exclame Denis Raymond. Le responsable des ressources humaines nous accueille dans son bureau. Il est assis devant deux grands écrans d'ordinateur, saturés de lignes et de cases. "J'organise l'emploi du temps des 116 carabiniers", lance-t-il. On imagine le poids qui pèse sur ses épaules. Heureusement, ce sont des épaules de sportif. "Je me fais souvent deux heures d'entraînement, de 10 heures à midi. Je roule vers l'Italie ou vers Nice. J'avale entre 70 et 80 bornes à chaque session." Sacré programme. "Nous sommes une vingtaine à faire du vélo dans la compagnie, mais nous ne pouvons pas tous avoir le même emploi du temps", sourit-il. "Puis nous n'en faisons pas forcément en groupe. C'est un peu mon moment de liberté." Accroché au mur, le maillot de Cadel Evans, vainqueur du tour de France en 2011. "Il est dédicacé", annonce-t-il fièrement. "Frédéric Lacadée fait partie de notre groupe. Il est champion départemental troisième catégorie. Depuis dix ans, il court l'étape du tour de France consacrée aux amateurs. Il y a environ 10 000 participants et il arrive toujours dans les cent premiers. Nous avons aussi Frédéric Stoppa, ancien champion Côte d'Azur parmi nous." Le 24 juin dernier, les carabiniers-cyclistes ont réussi à se réunir pour une sortie de groupe. Puis le 15 septembre, ils ont participé aux Bosses du 13. Un parcours qui traverse le département des Bouches-du-Rhône.

Beach-volley

Service ✰✰✰✰✰ "Nous avons constitué deux équipes et nous participons au Challenge Albert II depuis cinq ans", explique le carabinier Gilbert Cazal, responsable de la section beach-volley. Le Challenge Albert II est une compétition multisports à laquelle participent les carabiniers, les sapeurs-pompiers, la Sûreté publique, des équipes issues de l'administration et d'entreprises privées. "Dans le Challenge, il y a trois divisions. Nous jouons dans la troisième." Les neuf beach-volleyeurs s'entraînent tous les lundis matin au Larvotto. Ils jouent une dizaine de matches dans l'année et concourent à deux tournois importants, en septembre et en juin. "On est trois sur le terrain et on touche souvent le ballon. C'est très dynamique. Les sports collectifs, c'est toujours bon. Ça renforce la cohésion entre les individus. Puis c'est agréable de faire du sport sur la plage." Cette année, le niveau est plus élevé dans le groupe de carabiniers. "Certains jouent en club maintenant." De quoi motiver la troupe et donner à tous l'envie de progresser.


Sport corporatif

Ultrafond

Les coureurs de l'extrême Pour le commun des mortels, courir durant des heures, empiler les bornes jusqu'à épuisement, peut paraître incompréhensible voire fou. Mais pour les spécialistes de l'ultrafond, c'est une raison de vivre, une incroyable source de bonheur. Sous les couleurs de la compagnie, Benjamin Rouyer, Philippe Dagnes et Jean-Christophe Agosta ont participé au Tour du Mont-Blanc en 2007. Une épreuve de 168 km et 9 000 m de dénivelé. "Un jour, j'ai vu une photo avec des coureurs complètement épuisés. Il y avait écrit : "Pourquoi ?" Moi, je me suis dit : "Pourquoi pas moi ?", se rappelle Jean-Christophe Agosta. Le responsable des sports ne se contente pas de participer. Il s'est imposé à deux reprises lors du raid Montpellier-Valencia (500 km à parcourir par tranches de 75 km par jour). Une épreuve durant laquelle Philippe Dagnes et Benjamin Rouyer se sont également distingués, sur la version 250 km. Jean-Christophe Agosta parcourt entre 160 et 180 km par semaine, sur son temps libre. Surhumain ? "Non, c'est la magie du corps. Plus on court et mieux on se connaît. On apprend à se gérer, on anticipe tout. Honnêtement, c'est l'extase." Le coureur de l'extrême projette maintenant de réaliser un Monaco-Paris (environ 960 km) qui, outre l'exploit sportif, aurait une dimension sociale. Chaque kilomètre serait "vendu" à un sponsor et la somme globale serait reversée à une association.

Quand les carabiniers deviennent "cannoniers"

Football

Leur maillot blanc au scapulaire noir n'a rien à voir avec celui des Gunners d'Arsenal. Mais une fois sur le terrain, les hommes de Rodolphe Perruchon, passé par le centre de formation du PSG, aiment faire parler la poudre. La section football, avec ses 23 joueurs, est la plus étoffée. Relativement jeune, renforcé par trois pompiers français (trois étrangers sont autorisés dans le Challenge prince Rainier-III), le collectif dont fait partie Jean-Christohe Agosta, fan inconditionnel de la Juventus Turin, fait bonne figure dans son championnat. "Nous sommes très actifs, on se retrouve souvent en dehors pour manger une pizza", assure ce dernier. Les carabiniers-footballeurs en profitent également pour mettre sur pied des manifestations mêlant le sport et les actions caritatives. "En juin, nous organisons le tournoi inter-armes. La saison dernière, nous avons reçu la garde royale d'Espagne, le 1er spahi de Valence, la police et la gendarmerie. Christian Karembeu était notre parrain." Au terme de la compétition, prolongée par une soirée de gala, les Monégasques ont pu reverser 1 500 euros à l'association Carlesimo, qui soutient les enfants atteints de maladies graves, et 3 000 euros à Peace & sport. Tout en poursuivant leur route dans le Challenge prince Rainier-III, ils se réuniront lors de l'Oktoberfoot. Pendant la fête de la bière, les "footeux" se mobiliseront à nouveau pour une œuvre de charité.

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Badminton

Les fous du volant L'équipe de badminton des carabiniers participe aussi au Challenge Albert II, à l'image de la section beach-volley. "Notre tournoi est organisé par le club de badminton Charles-III de Monaco", précise Nicolas Maradi, responsable de l'équipe. Ils n'ont participé que deux fois au Challenge et ils espèrent bien remettre ça en mai prochain. "Nous ne sommes que trois groupes corporatifs à pratiquer ce sport pour l'instant. En plus des carabiniers, il y a la Sûreté publique et les sapeurs-pompiers. Nous aimerions que d'autres équipes monégasques voient le jour dans l'avenir. Nous pourrions faire de plus grands tournois." Dans la compagnie des carabiniers du prince, il y a trois équipes de double dont une mixte, et deux joueurs de simple. Au total, cela fait donc sept carabiniers, plus l'épouse d'un d'entre eux. Les passionnés du volant ont repris l'entraînement en octobre, au stade des Moneghetti. "Entre 8 heures et 10 heures, nous avons un créneau dédié au sport." On croit facilement que le badminton est un sport de plage, un sport de détente. Pourtant, "c'est assez difficile", commente Nicolas Marradi. "Le terrain est petit, ça va très vite et c'est bien plus technique que ce qu'on imagine. Et puis c'est le sport de raquette le plus rapide du monde. Le record de vitesse est de 421 km/h ! Il s'impose devant le squash et le tennis. Notre équipe y a tellement pris goût que certains joueurs aimeraient intégrer le club Charles-III."

Pétanque

"On participe pour s'amuser" Chez les carabiniers du prince, on tire, mais on pointe aussi. "C'est la troisième année qu'on participe au Challenge entreprises. On y joue en tête à tête, en doublette et en triplette. Il y a deux poules de dix équipes, puis des rencontres éliminatoires", explique Philippe Lefèbvre, responsable de l'équipe. Les étapes de ce challenge corporatif se déroulent tous les mercredis, d'octobre à mars, dans l'antre du Club bouliste de Monaco. "Nous sommes sept carabiniers et un employé du mess. Nous pouvons prendre dans l'équipe un membre de la famille ou une personne qui travaille régulièrement pour la compagnie." Tous les quinze jours, les boulistes tentent de coordonner leurs emplois du temps et de s'octroyer une soirée d'entraînement. "On aimerait gagner le challenge bien sûr, mais on participe pour s'amuser surtout", relativise Philippe Lefèvre.


Sport corporatif

MMA

courage & maîtrise

Le commandant Philippe Rebaudengo chapeaute les entraînements de MMA (mixed martials arts). Quoi de plus normal puisqu'il préside la Blackout academy de Monaco, club de MMA local. "Je travaille avec trois intervenants, Franck Rizzo, Stéphane Manint et Rémi Toscan. Ils ont suivi trois mois de formation à la gestuelle policière, au sein de la police nationale française. Ils sont donc devenus moniteurs." Le MMA est un mélange de disciplines. Boxe française, kickboxing et lutte se mélangent avec du judo, du grappling ou encore du jiu jitsu brésilien. Depuis environ cinq ans, la plupart des militaires et policiers français pratiquent ce sport. La mission des moniteurs de la

compagnie est de former les carabiniers aux techniques professionnelles d'intervention et de défense. Ce sport sert même de test d'évaluation aux éventuelles recrues. Un test comportemental autant que physique. "Quand on doit s'affronter physiquement, on ne triche plus. C'est là que l'on voit comment l'individu se maîtrise, gère son stress et son courage." Excellent pour parfaire son self-control. Et parfait pour entretenir sa condition physique, puisque le MMA sollicite tous les muscles. "Cela transmet de réelles valeurs de respect. Respect du coach, de l'adversaire et des règles. Ce n'est pas du tout du "free fight" comme on pourrait le croire."

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