décembre
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n°2
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Code Sport Monaco • n°2 • décembre - janvier 2013
Le magazine de sport de la principauté
monaco n°2
monaco Le magazine de sport de la principauté
ski
rouges sur blanc squash un «classic» indémodable
les demoiselles du foot
gym là où naissent les étoiles
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ode
O O N AC i t o Ed
Esprit d'équipe Ça y est, l'aventure est bel et bien lancée ! Le 30 octobre, au Yacht club de Monaco, les acteurs majeurs du sport en principauté, les membres du gouvernement et les personnalités issues du monde de l'entreprise nous ont fait l'amitié de célèbrer à nos côtés la naissance du premier magazine de sport de Monaco. A la tribune, S.A.S. le Prince Albert II, qui nous a honoré de sa présence, a exprimé dans son discours son soutien à Code Sport Monaco. "Je me réjouis du lancement de ce nouveau magazine dont la légitimité et l’intérêt sont évidents tant le sport et la Principauté sont étroitement liés. Je souhaite que ce magazine mette en lumière la qualité du travail, l'implication, le dévouement et la passion de tous les acteurs du sport monégasque qui véhiculent des valeurs auxquelles je suis particulièrement attaché." Nous tenons à remercier chacun d'entre vous pour toutes les marques de soutien démontrant l'implication de tous : lecteurs, acteurs du sport mais également les entreprises voulant adhérer à notre projet d'utilité reconnue. Autant de marques de sympathie qui nous poussent à vous servir ce magazine pour qu'il devienne votre magazine. Nous souhaitons ardemment, au fil des pages et des reportages, que vous puissiez vous enthousiasmer, vous passionner, vous émouvoir. Sur notre chemin, on gardera en tête cette phrase du romancier britannique George Meredith : "La lutte donne au triomphe la saveur de la passion, et la victoire embellit la conquête." Jean-Marc Moreno
CODE SPORT MONACO • Edité par SAM EDICOM - "Le Roqueville" Bat C - 20 Bd Princesse Charlotte - 98000 MONACO - Tél : (+377) 97 97 06 27 - Fax : (+377) 97 97 06 28 - contact@sam-edicom.com - Editeur & Directeur de la publication : Jean-Marc MORENO - moreno@sam-edicom.com • Journalistes : Jimmy BOURSICOT - redac@codesportmonaco.com & Chris BERTOLDI - redac2@codesportmonaco.com • Traduction : Michel Roussy • Comité de rédaction : Sabine TOESCA, Marc TOESCA, JeanMarc MORENO • Secrétaire de rédaction : Cathy MORENO - contact@codesportmonaco.com • Publicité : Jean-Marc MORENO - moreno@sam-edicom.com & Dominika SZCZYPKOWSKA - commercial@codesportmonaco.com • Graphisme, photogravure & illustrations : Anthony HOUAL • Impression : Graphic Service • Reproduction, même partielle, interdite sans l'autorisation de CODE SPORT MONACO • Photos de couverture : S. Nogier - FMS - Thibaud Puccini
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News
L'actualité du sport monégasque en bref Ski
Fédération monégasque de ski, une avalanche de talents Omnisports
Retour sur la remise des prix annuelle de l'AS Monaco Handball
Moins de 16 ans : un nouveau territoire à conquérir Squash
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Un "Classic" indémodable Sport et médias
Dossier spécial Sportel Monaco
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Pétanque
Le challenge international Costa toujours aussi rassembleur Sport adapté
Special olympics. De la famille du sport Sport corporatif
Un Raid inter-armées au cœur du Rocher Gymnastique
Un parrain olympique pour l'Étoile de Monaco Interview décalée
Moscato fait son show Football
Quand le foot s'accorde au féminin Culture sport
Rencontre avec l'écrivain Vladimir Fedorovski Natation
Jean-Louis Lecharpentier passe le relais Cyclisme
Vinokourov a jubilé une dernière fois Alpinisme
Jean-Marc Nowak et l'imprenable Broad peak Destination ski
Temps forts et petits plaisirs à Courchevel Les mots du sport
Notre sélection de livres Evenement
Retour sur la soirée de lancement de Code Sport Monaco
International version pages : 36 - 50/51 - 65 - 74 8
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de Judo Tournoi international
200 judokas pour le Trophée Adidas Pour la dix-neuvième année, la Fédération monégasque de judo organise un tournoi international de la discipline. Près de 200 compétiteurs venant de 15 nations doivent s'affronter dans l'antre du stade Louis-II, sur les tatamis de la salle omnisports. Associé depuis 8 ans à deux grands acteurs du monde du judo, Adidas et David Douillet, le tournoi s'intitule "Trophée Adidas". Le 9 décembre, les judokas débuteront les rencontres à 9 heures. Exclusivement cette année, l'équipe nationale du Japon fera le déplacement jusqu'en Principauté. Les finales commenceront à 14 heures. À noter que la veille, une des étapes de la coupe de France de ju-jitsu NeWaza, moins médiatisé mais tout aussi spectaculaire, se déroulera dans cette même salle, entre 13 et 17 heures.
Š Franck Terlin
Line No Finish
Les "marathoniens" du cœur Les participants de la No Finish Line ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Les "marathoniens" se sont élancés le 17 novembre, dès 14 heures, et ont pu relâcher leurs efforts le 25 novembre. Pour cette treizième édition, tous se sont à nouveau regroupés sur la nouvelle digue du Port Hercule, longue de près de 1 370 mètres. Le principe était simple, chacun se trouvait libre de participer à son rythme, 24h24 et durant le temps qu'il souhaitait, seul ou en équipe. Cet événement sportif et caritatif est organisé par l'association Children & Future. Les fonds récoltés grâce aux inscriptions iront aux enfants défavorisés ou malades. Au moment du bouclage de notre magazine, les coureurs suaient encore, mais à l'heure où vous lisez, vous pouvez découvrir le montant de la somme collectée en ligne sur www.nofinishline.com.
© No Finish Line
BrEves
news
Volley-ball
Les Asémistes contrôlent la situation Désireux de retrouver la Nationale 2 au plus vite, les volleyeurs de l'ASM ne font pas dans le détail. Après six journées, ils caracolaient en tête d'une N3 sur laquelle leur emprise est totale. Invaincus depuis le début de saison, ils comptaient cinq points d'avance sur leur dauphin, Salon-de-Provence, au moment de notre bouclage.
Motocross
Démonstration vertigineuse sur le port Dans le cadre du Monaco international clubbing show, une spectaculaire démonstration de motocross freestyle a été organisée sur le port Hercule. Pour l'occasion, les meilleurs pilotes de la planète (dont André Villa, Edgar Torronteras, Rémi Bizouard…) étaient présents. Sponsorisée par la marque de boissons énergétiques Monster, la manifestation a fait un tabac.
Auto - GP2 Series
Stefano Coletti poursuit l'aventure avec le Rapax team Passé de la Scuderia Coloni au Rapax team pour disputer les deux dernières manches de la saison 2012 de GP2 Series, Stefano Coletti est assuré d'effectuer la prochaine année de course dans la même écurie. "Je suis pleinement impliqué afin de tirer le meilleur de cette opportunité. Rapax a démontré qu'elle était une excellente structure pour les jeunes pilotes", a déclaré Stefano au site internet toilef1.com. Andrea Bergamini, responsable de l'écurie italienne, a également fait part de son enthousiasme. "Stefano est un excellent pilote. Nous le suivons depuis le début de sa carrière en GP2. Continuer à travailler avec lui en 2013 était une décision logique dans notre relation."
Voile
Yacht club de Monaco awards et Optimist team racing au programme Après une fermeture longue de près d'un mois de son club-house, le Yacht club de Monaco (YCM) va reprendre ses activités avec entrain. Le 12 décembre prochain, tous les membres seront rassemblés pour la traditionnelle soirée des Yacht club de Monaco awards - Trophée Crédit suisse. De jeunes talents et de valeureux équipages seront récompensés, tout comme le sociétaire ayant hissé les couleurs du YCM le plus haut durant la saison écoulée. Les 15 et 16 décembre, le championnat monégasque de J24 reprendra ses droits. Et du 11 au 13 janvier, la quatrième édition de l'Optimist team racing, une épreuve internationale réservée aux apprentis marins, se déroulera en baie de Monaco.
Gymnastique
Femina sports fête la gym à Noël
Le 22 décembre, entre 18 heures et 20 heures, Femina sports Monaco organisera sa fête de Noël au stade Louis-II et plus précisément dans la salle Gaston-Médecin. Les enfants membres du club pourront montrer leur dextérité durant ce rendez-vous important dans la vie du club. Renseignements sur www.feminasports.com
Course à pied
Monaco run : les inscriptions sont lancées
Il est maintenant possible de réserver son dossard pour la troisième édition de Monaco Run, et ce jusqu'au 12 janvier. Programmée le 17 mars prochain, la compétition avait rassemblé 2 500 coureurs l'an dernier. Au menu, la Riviera classic, une course de 23,8 km et un 10 km. Pink ribbon Monaco, qui lutte contre le cancer du sein, sera associé à cette journée.
Course à pied
Une Cursa de Natale pour se dépenser avant les fêtes Organisée par l'Association sportive de la Sûreté publique de Monaco (ASSP), la Cursa de Natale aura lieu le 16 décembre. Le parcours principal, long de 10 kilomètres, serpentera dans toute la principauté. Ouverte à tous, la course sera précédée de deux épreuves réservées aux écoles d'athlétisme et aux poussins (1,5 km) puis aux benjamins et minimes (2,7 km). Désormais jumelée avec le Club Imperia marathon (Italie), la Cursa di Natale compte cinq fois plus de participants que lors de sa première édition. Savant mélange de décontraction (un concours du meilleur déguisement figure au programme) et de compétition, le 10 kilomètres proposé par le président Philippe Espallargas a par ailleurs un volet caritatif. Sur chaque inscription, deux euros seront destinés à la réalisation d'une action contre la désertification du Sahel et deux arbres seront plantés au Niger.
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MONTRES DE COLLECTION Lundi 10 décembre 2012 à 18h00 Exposition publique à Monaco à l’Hôtel des Ventes Jeudi 6 décembre 2012 de 10h à 19h - Vendredi 7 décembre 2012 de 10h à 20h Samedi 8 décembre 2012 de 10h à 12h - Dimanche 9 décembre 2012 de 10h à 12h Lundi 10 décembre 2012 de 10h à 12h
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VENTE MOBILIER - OBJETS D’ART TABLEAUX ANCIENS ET TABLEAUX XIXÈME Samedi 15 décembre 2012 - 15h00 Exposition publique à Monaco à l’Hôtel des Ventes Jeudi 6 décembre de 10 à 19 h - vendredi 7 décembre de 10 à 20h samedi 8 décembre de 10 à 19 h - Jeudi 13 décembre de 10h à 19h Vendredi 14 décembre de 10h à 12h - Samedi 15 décembre de 10h à 12h
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BrEves Handball
L'ASM sur de bons rails Après sept journées de championnat Nationale 3, les hommes de l'ASM affichaient des statistiques conformes à leurs ambitions. Vainqueurs à six reprises, ils ont enregistré un seul revers, face à Frontignan, qui partage la tête de la division avec les Monégasques. La qualification pour le cinquième tour de la coupe de France a par ailleurs été décrochée par les handballeurs du Rocher.
Tennis de table
Direction N2 pour les Monégasques ? Actuellement leader de leur groupe en Nationale 3, l'équipe première de l'ASM tennis de table semble en bonne voie pour obtenir sa promotion à l'étage supérieur. Forts de quatre succès en autant de rencontres au moment où nous écrivions ces lignes, les pongistes rouge et blanc avaient toutes les cartes en main pour atteindre leur objectif.
Basket-ball
Les Monégasques prennent leurs marques en N1 Après neuf journées de championnat, l'équipe senior de l'AS Monaco est installée dans la première partie du tableau. Les joueurs de Jean-Michel Sénégal, qui ont pour mission de se qualifier pour les playoffs en fin de saison (pour cela, il faut finir dans les huit premiers). Le promu, qui ne s'interdit pas de grimper assez vite jusqu'en Pro B, le deuxième échelon national, sait que la route est encore longue. Courant novembre, les Asémistes ont enregistré la venue d'un nouvel élément dans leur effectif. Moustafa Diallo, sans club depuis la faillite de Saint-Etienne débarque avec beaucoup d'expérience dans ses valises. A 32 ans, ce meneur d'1,87 m, qui peut également évoluer comme arrière, devrait bien épauler les troupes du président Giusti.
Rugby
Les seniors de l'AS Monaco dans une bonne passe Engagés en championnat Promotion Honneur, les rugbymen de l'AS Monaco sont embarqués dans une spirale positive. Battus lors de la première rencontre de la saison par le Rugby club ajaccien (9-26), ils ont ensuite connu nettement plus de réussite. Victorieux à Ollioules (13-6) aux Pennes-Mirabeau (15-18) puis au Beausset (25-9), les Monégasques ont réussi à se hisser jusqu'à la troisième place du classement. Une position qui permet à l'ASM de garder en ligne de mire son objectif initial : la montée dans la division supérieure. À l'aise dans son nouveau stade de Blausasc, les rouge et blanc devront lutter jusqu'à la 18e journée au sein d'une poule homogène.
Football
Bientôt 5 000 followers pour l'ASM FC Fort de plus de 13 000 fans sur Facebook, l'ASM football club développe également sa communication sur Twitter. Sur le réseau social où il faut délivrer son message en 140 caractères maximum, le club va bientôt franchir la barre des 5 000 abonnés. Infos sur l'effectif pros, jeux-concours et images exclusives garnissent la "timeline" de l'AS Monaco.
Parachute
Monaco parachute team décolle pour les mondiaux C'est le grand rendez-vous de l'année pour les membres du Monaco parachute team. Du 28 novembre au 9 décembre, l'équipe est engagée dans les championnats du monde de la discipline, qui ont lieu cette année à Dubaï. Les spécialistes du vol relatif auront à cœur d'y briller, d'autant plus que cette participation sera une première pour la principauté.
Auto - WRC
Le Rallye Monte-Carlo pourra compter sur Loeb
Sacré champion du monde pour la neuvième fois, Sébastien Loeb a annoncé qu'il ne disputerait pas la prochaine saison en intégralité. Toutefois, l'Alsacien a décidé de se retirer en douceur d'un univers où il a longtemps régné sans partage (il a raflé tous les titres entre 2004 et 2012). Associé au copilote monégasque Daniel Elena, il sera bel et bien présent au départ du Rallye Monte-Carlo 2013. Sur l'un de ses tracés fétiches, du 16 au 19 janvier, il aura l'opportunité d'ajouter une 77e victoire à un palmarès hors normes, qui serait également sa septième sur le Monte-Carl'. La 81e édition de cette épreuve légendaire comprendra dix-huit spéciales. Trois d'entre elles passeront par le dantesque col de Turini. Du 25 janvier au 1er, les passionnés pourront faire durer le plaisir avec le 16e rallye historique.
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BrEves
news
Institutions
Apnée
Pierre Frolla au milieu des requins… De l'Aquarium de Paris ! Quadruple champion du monde d'apnée, le Monégasque Pierre Frolla aime se lancer de nouveaux défis et parfaire constamment sa connaissance du monde marin. Le 11 novembre, il a plongé dans le bassin des requins de l'Aquarium de Paris. Une action visant à faire prendre conscience du danger qui guette cette espèce. "On dit que c'est une espèce menaçante, mais en réalité c'est une espèce menacée, elle est en voie de disparition, car elle est surpêchée", a indiqué Pierre Frolla. Pendant 45 minutes, à l'intérieur d'un bassin de trois millions de litres d'eau, il a côtoyé vingt-cinq grands requins : seize pointes noires, quatre requins gris, trois requins-zèbres et deux requinsnourrices. "Une personne qui nage avec des requins dans un aquarium ne court aucun danger", a également expliqué le Monégasque. On veut bien le croire…
Le 6e Forum international de Peace and Sport à Sotchi L'organisation Peace and Sport a tenu son 6 e Forum international du 31 octobre au 2 novembre à Sotchi. Dans cette ville de Russie qui accueillera les prochains Jeux olympiques d'hiver, décideurs politiques, champions et membres de la société civile se sont rassemblés pour évoquer l'intérêt du sport comme moteur pour favoriser la paix dans le monde.
Triathlon
Disparition de Nicolas Petotot Âgé de 44 ans, Nicolas Petotot est décédé le 11 novembre à Dubaï, victime d'un arrêt cardiaque après une sortie à vélo. Une terrible nouvelle pour tous ceux qui l'ont connu et apprécié sous les couleurs de l'ASM triathlon. La rédaction de Code sport Monaco présente ses condoléances à sa famille et ses proches.
Pétanque
Le Challenge des entreprises reparti pour un tour
Voilà une compétition qui occupe une place de choix dans le calendrier du sport corporatif en principauté. Sous l'impulsion du Club bouliste monégasque, vingt équipes vont se disputer la victoire finale lors du Challenge des entreprises. Pour l'emporter, il faudra être régulier dans l'effort. Chaque mercredi, les spécialistes du jeu "pieds tanqués", répartis en deux poules de dix se retrouveront à partir de 19 heures. Au terme de plusieurs mois de confrontation, il sera temps de passer aux rencontres de barrages puis aux phases finales. Les plus ambitieux ont déjà cerclé de rouge le 11 mai 2013, le jour de la finale du Challenge.
Escrime
28e tournoi international d'épée au Louis-II
Equitation
Le Team EFG a bien tenu la distance Pour les membres du Team EFG Monaco, les Finales nationales d'endurance jeunes chevaux étaient le point culminant de la saison. Du côté d'Uzès, dans le Gard, deux cavaliers (Romy Caronia et Brandon Guedj) étaient qualifiés dans la catégorie des chevaux de 5 ans. 230 concurrents se sont alignés sur une distance de 60 kilomètres. Au classement par points, qui prend en compte la vitesse moyenne et le rythme cardiaque du cheval à l'arrivée, c'est Taisha et Brandon Guedj qui ont décroché la première place. Un résultat qui vient s'ajouter à un bilan 2012 déjà très flatteur. Fin novembre, le Team EFG Monaco était au Luc pour y disputer la dernière épreuve de la saison sur 90 km. Florian Guedj, Franck Dameno et Clément Drescher étaient de sortie.
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Les 24 et 25 novembre, la Fédération monégasque d'escrime a organisé la 28e édition de son tournoi international d'épée hommes et le 26 e tournoi international féminin, qui fait partie du circuit national français. Un événement de choix qui a rassemblé 260 participants répartis sur 24 pistes.
Course à pied
Le Cross du Larvotto passe entre les gouttes La météo avait fait planer un gros doute sur la 36 e édition du Cross du Larvotto. Fort heureusement, la course de la Fédération monégasque d'athlétisme a pu avoir lieu. 250 coureurs étaient au départ et deux locaux ont terminé sur le podium (victoire pour Malik Diaz, troisième place pour Kaïs Adli).
Physique et des sports Médaille de l'Éducation
L'hommage princier aux serviteurs du sport Quelques jours avant la fête nationale monégasque, S.A.S. le prince Albert II a décerné la médaille de l'Éducation physique et des sports. Instituée par le prince Louis II en 1939, ce titre récompense les personnalités qui, par des performances remarquables, une pratique continue et exemplaire ou par leur enseignement, œuvrent pour le développement du sport en Principauté. C'est ainsi que le 17 novembre, à 15 heures, le Souverain a remis à certains acteurs du pays trois sortes de médailles, en vermeil, argent et bronze. Tous étaient heureux et honorés de vivre ce moment privilégié, aux côtés du prince Albert II, au cœur du palais princier.
Médaille en vermeil : Claude Bollati - Daniel Bottero - Solange Conterno née Ragazzoni - Alain Fabri - Gérard Garino Philippe Giraldi - Gérard Gnutti - Yelena Isinbaeva - Jean-Marc Nowak - Jacques Pastor - Jeannine Ughes - Christoph Vogt. Médaille en argent : Pierre Angibaud - Kimberly Arnulf née Griffin - Michel Aubery - François-Charles Bideaux - Guy Boutelet - Danielle Cottalorda née Vajra - Gilles Cresto - Christiane Doria née Chevalier - Bernard Fasanelli - Geneviève Jenot née Caisson - Irina Lipkina - Felipe Massa - Alain Meredith - Jack Michel - Gilles Oncina - René Parola - Claude Pouget - Fernand Prat - Alain Rault - Marcel Rue - Michel Sandri. Médaille en bronze : Giovanni Airenti - Alain Alquier - Jean-Philippe Andrieu - Thierry Aymes - Ludovic Bachevillier - JeanClaude Baconnier - Fabrice Barneoud-Fague - Pierre Beccamel - Rodolphe Berlin - Gérard Borgia - Philippe Botto - Laurent Boulesteix - Georges Castellano - Gilbert Cernicchiaro - Clément Collon - Saverio Cuneo - Nicolas De Gaillande - Pierre De Portu - Alain De Rocco - Anthony De Sevelinges - Benjamin Debos - Didier Dorfmann - Igor Efimov - Christophe Fabri - Laurent Fabry - Jean-Luc Fuentes - Christophe Gamerdinger - Stéphane Gastaldy - Jean-Philippe Gentilleau - Christophe Helin - Thor Hushovd - Lionel Ipert - Jan Koller - Guy Lavios - Yvonne Lille - Ivan Ljubicic - Richard Manas - Patrice Martinelli - Jean-Charles Mattei - Aline Monge née Vanzi - Patricia Peglion née Aimone - Serge Pochet - Sandro Politi - Hervé Revelli - Rudy Rinaldi - Yves Rosso - Michèle Sciorelli - Christian Simon - Mireille Simonelli - Mathilde Stauffer née Bonheur - Jérémy Torre - Marc Vassallo - Francis Vast - Claudy Vier - Corinne Violi née Chouckroun.
XXIXe PRIMO CUP - TROPHÉE CREDIT SUISSE 1-3 & 8-10 FÉVRIER 2013
1-3 FÉVRIER : J/80, B/One, Dragon, J/24, Melges 20, Platu 25, Surprise, Star et Longtze Premier 8-10 FÉVRIER : SB20, Smeralda 888, Esse 850, Melges 32, M34, X-35 et IRC classes 1 à 4
Fé dé rati on mo n égasque de sk i
Une avalanche de talents En terme de sport d'hiver, la Principauté n'est pas la dernière. La Fédération monégasque de ski (FMS) entraîne une quarantaine de jeunes talents de la glisse. Parmi eux, cinq sortent clairement du lot et prennent de la vitesse : Alexandra Coletti, Arnaud Alessandria, Olivier Jenot, Bryan Pelassy et Nicolas Boisbouvier. Par Chris Bertoldi – photos : FMS et DR
ski
Les cinq talents monégasques, accompagnés de Jacques Pastor, ont encadré les jeunes passionnés de glisse du Monte-Carlo ski club. Tous sont allés skier sur le glacier de Pitztal, en Autriche.
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onaco, petite nation du ski ? Absolument pas. Si l'évocation de la Principauté projette l'image des embardées de F1 dans nos esprits, il faut pourtant rafraîchir nos classiques. Cela fait plusieurs années que Monaco ne se laisse plus distancer sur les pistes de ski internationales. Et ses meilleurs éléments glissent du bon côté de la pente en allant planter leurs bâtons jusqu'au Canada. Celle qui fait le plus parler d'elle est Alexandra Coletti. La demoiselle de 29 ans est une fonceuse. La spécialiste de la vitesse affiche un fier parcours. ''Alex'' a notamment défendu les couleurs monégasques lors des Jeux de Turin en 2006 et ceux de Vancouver en 2010 où elle a décroché la 19e place du classement en super combiné. ''On arrive quand même à placer une Monégasque dans le top 20 des JO'', s'enthousiasme Jacques Pastor, directeur technique de la FMS qui suit ses poulains de très près. Plus récemment, elle a terminé 22e du super combiné, lors du dernier championnat du monde de Garmisch-Partenkirchen en Allemagne et a disputé plusieurs manches de la coupe du monde, dont celle du Canada. Le programme de la skieuse est chargé et exigeant. Basée en Autriche, elle est coachée par un staff de qualité, composé de
son entraîneur Geri Greber et de son préparateur physique Gernot Wagner.
Schladming. La Monégasque y retrouvera l'un de ses compatriotes, Olivier Jenot.
Après Pitztal, direction Lake Louise
En piste pour le championnat du monde et au-delà
Entre préparation physique et ski, elle a très peu de répit. Lorsque les pistes d'Autriche se réchauffent, elle les quitte pour les glaciers et pour l'Amérique du Sud. Cette été, c'était la Cordillère des Andes au Chili. En octobre elle est repartie escalader le Pitztal (Tyrol), mais cette fois, avec les enfants du ski club monégasque pour le stage de glisse de la Toussaint. Malgré la neige qui tombait et commençait à brouiller les pistes, ''les enfants se sont beaucoup amusés'', raconte-t-elle. Alexandra s'est envolée pour le Canada en novembre. ''Reprise officielle de l'entraînement le 19'', indique Jacques Pastor qui l'accompagne et l'encourage dans ses compétitions. Alexandra Coletti s'est préparée à disputer la première manche de la coupe du monde à Lake Louise, qui se déroule du 21 novembre au 2 décembre. Elle disputera aussi l'épreuve du super combiné à Saint-Moritz en Suisse, puis celle de Val d'Isère en France, toujours dans le cadre de la coupe du monde. La skieuse enchaînera avec le championnat du monde, du 4 au 17 février 2013, qui se déroulera en Autriche à
Le jeune homme de 24 ans mène deux combats de front, et pas des moindres. Olivier Jenot planche sur sa dernière année d'études d'ingénieur à l'École nationale supérieure de l'énergie, de l'eau et de l'environnement, basée à Grenoble. Mais en parallèle, il participera à plusieurs événements de taille. ''Je devrais disputer deux coupes
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d'Europe en février. La première se tiendra en Italie à Monte Pora, et la seconde en France aux Menuires. Ensuite, j'envisage de participer au championnat du monde de Schladming, en Autriche. Pour moi ce sera du 14 au 17 février.'' Un programme bien ficelé pour Olivier, qui jongle avec quelques partiels en même temps afin de valider son diplôme. Malgré toutes ces échéances, le garçon se montre confiant. ''Je serai prêt. Et puis il me reste encore quelques petits mois de préparation alors je pense être dans les temps.'' Chapeau bas pour l'étudiant skieur pro. Olivier devrait retrouver son comparse de 19 ans, Arnaud Alessandria, lors de certaines coupes d'Europe. Le skieur est en partenariat avec la Fédération française de ski et fait partie de l'équipe relais. ''Il est vraiment considéré comme l'un des leurs'', précise Jacques Pastor. Et si Olivier fait plutôt du slalom et du géant, Arnaud, lui, se dirige vers la vitesse à l'image d'Alexandra Coletti. Il se pourrait même qu'il dispute le championnat du monde de Schladming, lui aussi. Affaire à suivre.
Une relève assurée
Un peu plus jeune et tout à fait prometteur, Bryan Pelassy emboîte le pas de ses aînés. Dans le viseur de l'athlète de 16 ans, le Festival olympique de la jeunesse européenne à Brasov, en Roumanie. Il se déroulera du 17 au 22 février. ''Pour l'instant, on le maintient sous pression pour tenter de lui faire intégrer l'équipe olympique'', indique Jacques Pastor. Le grand objectif, pour nos skieurs, est incontestablement la qualification pour les Jeux olympiques de Sotchi, en Russie, en 2014. Nicolas Boisbouvier, 17 ans, est lui aussi une valeur sûre de la Fédération monégasque de ski. ''Il est bon. Un peu sur le format d'Olivier Jenot. Puis il travaille bien à l'école'', se réjouit le directeur technique de la FMS. Il participe à de nombreuses courses internationales, que l'on appelle les FIS (venant de Fédération internationale de ski), en France, au Canada, à Andorre, en Italie ou encore en Croatie.
ski
Al e xa ndra C o le t t i
Tout schuss vers les JO Après quelques jours passés en terres autrichiennes avec les petits Monégasques, Alexandra Coletti fait une halte en Principauté. Elle n'est pas en vacances, non. Elle se prépare physiquement avant de s'envoler pour la première manche de coupe du monde au Canada. Ce passage à Monaco est l'occasion de revenir sur ses débuts.
Et vous vous êtes découvert une passion pour la vitesse... Au départ, à force de faire des compétitions, je me suis découvert une passion pour le ski tout court. Puis un jour, je me suis testée sur un super G et j'ai fait un gros résultat, direct. C'est là qu'on m'a collé l'étiquette de descendeuse sur le front ! (rires) J'étais bonne en slalom et en géant aussi, mais c'est vrai que je sortais souvent. Alors que la vitesse, c'était comme naturel. Peut-être parce que j'étais un peu nonchalante et que je me laissais glisser... Petite, aviez-vous des idoles dans le ski ? Oui ! J'adorais Deborah Compagnoni. C'est la première spécialiste de ski alpin à avoir décroché trois médailles d'or aux JO d'hiver. J'aimais aussi beaucoup Alberto Tomba. Je m'intéressais aux champions italiens parce que j'ai skié pour l'Italie jusqu'en 2005. Je suis arrivée à Monaco pour la saison 20052006.
Depuis combien de temps pratiquez-vous le ski ? Je suis sur des skis depuis que j'ai deux ans et trois mois ! (s'amuse-t-elle) J'en ai fait toute ma vie. Mes parents allaient souvent skier à Limone et voulaient que je fasse du sport. Je m'essayais à plusieurs disciplines à l'époque. Mais ils aimaient bien m'emmener à la montagne. Ils disaient que c'était bon pour moi de prendre un grand bol d'air pur.
Quand vous a-t-on repérée ? Mes parents m'ont inscrite au ski club de Limone. Mais c'était vraiment sans envie particulière de me faire faire de la compétition au départ. D'ailleurs, par rapport à certains, je m'y suis inscrite tard. Maintenant, les petits y vont vers cinq ou six ans. Moi j'ai seulement commencé à neuf ans. Puis un jour, mes parents sont venus me chercher, et le coach a dit ''non non, on la garde, elle est bien ici''. C'est ensuite que j'ai commencé les compétitions régionales pour l'Italie.
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C'est là que vous avez rencontré Jacques Pastor. Que représente-t-il pour vous ? C'est un gros soutien, il m'apporte beaucoup. Je parle plus avec lui qu'avec mon entraîneur. Et lorsque je fais ma préparation physique à Monaco, je l'ai au téléphone tous les jours. C'est comme un deuxième papa, je le connais depuis toute petite. Puis il me suit beaucoup lors de mes entraînements parce qu'on a besoin de plusieurs coaches sur des descentes de coupe du monde. Vous vous voyez continuer votre carrière pendant combien d'années ? Je suis sûre d'aller jusqu'aux Jeux olympiques de Sotchi, en 2014. Ensuite on verra. Mais mon but c'est vraiment d'entrer encore plus dans le top 30 mondial. Pour l'instant, j'ai fait 23 e et 30 e. En tout cas, aujourd'hui, j'ai toujours l'envie !
Pierrick Solerieu (natation) a reçu un insigne d'honneur.
R e mi s e de s prix 2011-2012
L'heure des récompenses
pour l'AS Monaco
Mercredi 14 novembre, les membres de la grande famille asémiste étaient réunis à l'Auditorium Rainier-III pour la soirée annuelle de remises des prix de l'association. Pas moins de 305 sportifs issus de l'une des dix-neuf sections de l'ASM ont été distingués.
Par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot - Photos : Roland Macri et Jean-Pierre Debernardi
La sportive de l'année est Thalys Beltram, championne de France juniors et espoirs de taekwondo.
Omnisports
L'équipe de tennis de table, championne départementale 4 (trophée de bronze).
Tous les athlètes ayant reçu un trophée d'or réunis sur la scène de l'Auditorium Rainier-III. Les haltérophiles de l'AS Monaco, champions régionaux par équipe et récompensés d'un trophée d'argent.
Les seniors du rugby, vice-champions Côte d'Azur (trophée de bronze)
Les moins de 16 ans de l'ASM handball, champions régionaux (trophée d'argent).
A
thlétisme, basket-ball, natation, haltérophilie, triathlon… Ils étaient venus nombreux à ce rendez-vous majeur dans la vie de l'Association sportive monégasque. Sur la scène de l'Auditorium Rainier-III, tous les joyaux du club, des plus jeunes aux plus aguerris, ont défilé avec un plaisir non dissimulé. Louis Biancheri, le président de ce club omnisports aux 3 500 membres, a tenu a rendre un émouvant hommage à Bettina Michelis, présidente d'honneur de la section tennis de table disparue trop tôt. "C'était une personne gaie, sans tristesse face à la maladie. Elle était aimée de tout le monde, chacun appréciait la qualité de son travail, son efficacité." A l'unisson, l'assemblée s'est ensuite
levée, applaudissant pendant un long et intense moment. A la suite de ce salut adressé à une servitrice dévouée de l'ASM, il a été procédé à la lecture du palmarès. Effectuée par la secrétaire générale de l'association, Jeannine Ughes, elle a permis à chacun de prendre conscience de la vitalité et de l'excellence qui règnent au sein de chaque discipline. La jeunesse triomphante de Thalys Beltram, taekwondoïste élue sportive de l'année (lire en page suivante), l'implication sans faille de Patricia Peglion, dirigeante du basket-ball récipiendaire d'un insigne de vermeil, ou encore la constance dans l'effort du nageur Pierrick Solerieu, gratifié d'un insigne d'honneur, en sont des symboles forts.
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Patricia Peglion, dirigeante de l'ASM basket (ici avec son président, Arnaud Giusti) a reçu l'insigne de vermeil.
La regrettée Bettina Michelis, présidente d'honneur du tennis de table, a reçu un vibrant hommage de la part de toute la famille de l'ASM.
Les basketteurs ont décroché le titre de champion de France Nationale 2. Ils sont repartis avec un trophée d'or.
L'équipe de basket U16 de Monaco a remporté le championnat d'Europe C. Un prix exceptionnel lui a été décerné.
Deux titres exceptionnels décernés En présence de S.A.S. le Prince Albert II, de nombreuses personnalités du gouvernement et des membres du Comité olympique monégasque, l'exploit retentissant de Rudy Rinaldi et Jérémy Torre, médaillés de bronze en bobsleigh à deux aux JO de la Jeunesse 2012, a également été récompensé par un titre exceptionnel. En l'absence des deux athlètes, retenus en stage, c'est le président de la section, Jean-Paul Samba, qui a récolté leur prix. L'autre titre exceptionnel a été décerné à l'équipe de basket-ball U16, entraînée par Ludivine Fraget. C'est la pre-
L'ensemble des récipiendaires des trophées d'argent.
mière année que les jeunes sportifs sont sacrés champions d'Europe C, une victoire historique pour Monaco. Au-delà de la succession de performances de premier plan, de la dynamique victorieuse dans laquelle le club au blason rouge et blanc s'est installé depuis bien longtemps, l'événement a mis en lumière la place majeure occupée par le sport sur le Rocher. Les bases et les valeurs qu'il inculque, les moments de joie partagés et le plaisir incommensurable qu'il procure valent bien toutes les médailles.
Tous les trophées de bronze rassemblés.
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Th a ly s B e lt r a m - Spo r t i ve d e l ' an n ée
La "gagne" dans la peau À la force des pieds et des poings, elle fait régulièrement briller les couleurs de l'ASM au plus haut niveau. Âgée de 17 ans, la taekwondoïste a hérité du titre de meilleure sportive de l'année. Un bel encouragement pour cette demoiselle qui déborde d'ambition. olympiques ? Cela n'a rien d'utopique, selon Stéphane Mannino. "On fonde beaucoup d'espoirs en elle. Thalys a une grosse marge de progression. Elle fait près de 1,80 m et elle est très explosive. Le fait qu'elle soit élue meilleure sportive de l'année, c'est une très grande fierté pour nous. Notre section avait déjà été honorée en 2008, avec Sandie Abellan."
"J'ai eu un déclic"
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a rencontre entre Thalys Beltram et le taekwondo ? Elle tient à un bout de papier. Une affiche tombée sous les yeux de son père, Patrick, ancien boxeur. L'aventure démarrait en mode accéléré. "J'ai commencé à neuf ans. J'ai gagné une compétition puis une deuxième. Six mois après, j'étais aux championnats de France benjamines." Sous les couleurs de Beaulieu, la fillette frappait pour la première fois et revenait sur la Côte avec un premier titre national. Son arrivée à l'ASM allait renforcer son goût déjà bien affirmé pour la compétition. "J'ai sûrement pris des gènes de mon père", sourit la grande brune. "Son potentiel a très vite été décelé, elle avait des capacités physiques extraordinaires pour son âge, mais aussi des capacités mentales très adaptées à la compétition", assure Stéphane Mannino, le président de la section taekwondo.
Sûre de sa force, Thalys Beltram a continué sa moisson dans toutes les catégories d'âge, est devenue championne de France en cadettes puis en juniors.
Rio en tête
Sous les projecteurs de l'auditorium Rainier-III, celle qui n'a pas encore franchi le cap de la majorité paraissait nettement moins offensive. Le visage a moitié caché par ses épais cheveux ondulés, elle croulait sous le poids de la récompense qu'elle venait de recevoir (elle pèse près de six kilos), adressant des sourires complices à son entourage. Mais qu'on ne s'y trompe pas : Thalys a envie de rester le plus longtemps possible sur le devant de la scène. Quand on lui demande quel est son plus grand objectif, elle répond illico : "Les JO, ceux de 2016 à Rio". Voir la sociétaire de l'AS Monaco sur les tatamis
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Élève en première au lycée Albert-1er, la jeune fille n'a pas l'intention de quitter son cocon familial pour rejoindre une structure fédérale. "J'essaie de concilier mes études avec le taekwondo, quatre fois par semaine. J'ai redoublé ma seconde, mais maintenant ça va", s'amuse-t-elle. "Et puis je vois les gens qui sont en Pôle espoirs, on fait les mêmes déplacements, les mêmes compétitions. Ça me motive de voir que j'arrive à avoir de bons résultats sans avoir leurs conditions d'entraînement. Ici, je n'ai pas vraiment de partenaire. Alors, je fais souvent des séances avec les garçons." Régulièrement convoquée en équipe de France depuis 2009, l'Asémiste entraînée par Angelo Spataro fait preuve de plus en plus d'envie. Ce qui lui faisait parfois défaut, comme elle le concède. "Parfois, j'avais un peu la flemme d'aller à l'entraînement, il fallait un peu me pousser. Mais aujourd'hui, je vise très haut. En fait, j'ai eu un déclic quand j'ai gagné la finale des championnats de France espoirs (en janvier 2012, ndlr). Ce n'était pas ma catégorie, j'étais surclassée. Ça m'a fait prendre conscience de mes possibilités." Son président expose une autre raison de verser dans l'optimisme pour sa protégée, qui a également raflé la mise lors des championnats de France juniors. "Dans notre sport, on arrive à maturité vers 24-25 ans. Anne-Caroline Graff a obtenu sa médaille d'argent à Londres à 26 ans). Thalys Beltram, désireuse de s'engager encore plus rapidement sur la voie du succès, peut s'appuyer sur sa principale qualité, "l'envie. C'est le plus important, parce que la technique, ça peut toujours se travailler. Je vais m'entraîner de plus en plus".
ASM Handball - Mo in s de 16 an s
Un
territoire à conquérir Champions Côte d'Azur sans avoir concédé la moindre défaite l'an dernier, les moins de 16 ans de l'AS Monaco tenteront de décrocher un nouveau titre cette saison. Une étape supplémentaire dans le projet du club, qui visera bientôt le meilleur niveau français chez les moins de 18 ans. Par Jimmy Boursicot - Photos : Sébastien Nogier
Handball
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itôt leurs classeurs refermés, ils déboulent avec leur sac en bandoulière. Méticuleux et prenant, l'apprentissage du handball est une matière qui leur colle à la peau. Et même si les chocs sont parfois rudes, il est plus facile d'éviter les maux de tête sur un terrain que face à un devoir de maths trop alambiqué… Le moins que l'on puisse dire, c'est que les leçons de Stéphane Cordinier sont retenues avec célérité. L'an passé, les élèves sont partis en vacances l'esprit léger, après avoir affiché une insolente aisance lors de l'exercice 2011/2012. Une saison durant laquelle les Asémistes ont survolé les débats en championnat Côte d'Azur, s'offrant le luxe de terminer leur parcours sans un seul revers au compteur. Seule ombre au tableau, la qualification ratée pour le championnat Méditerranée.
Un bon départ et des rencontres plus serrées La perspective d'affronter les cadors de tout le quart sud-est envolée, les Monégasques ont rapidement pu se mettre en quête d'un nouvel objectif : un ticket d'entrée pour le championnat Territoire (l'équivalent du niveau régional).
"On a dû disputer cinq matches très tôt après la reprise, avec des joueurs qui n'en étaient pas tous au même stade de leur préparation. Mais ça s'est relativement bien passé. On a obtenu notre billet en faisant quatre victoires et un nul", détaille Stéphane Cordinier, coach de cette formation et ancien international (lire en page suivante). Avec plusieurs éléments ayant participé à l'obtention du titre l'an dernier, de nouveaux venus dans la catégorie et quelques moins de 14 ans surclassés, l'AS Monaco n'a pas l'intention de revoir ses ambitions à la baisse. Le championnat Territoire, qui met aux prises neuf formations du Var et des Alpes-Maritimes, pourrait bien être annexé par les jeunes du Rocher. Mais cela ne se fera pas sans difficulté. "C'est sûr, c'est plus tendu cette année. On sent qu'il n'y aura pas vraiment de match facile. Pour le moment, ça marche quand même bien pour nous. On manque encore un peu de repères parce que c'est un nouveau groupe, mais on a tous envie de progresser", avance Thomas Orgeret, récompensé par un trophée d'argent lors de la remise des prix annuelle de l'ASM. Après trois rencontres, les moins de 16 semblent repartis sur les mêmes bases. Leur colonne
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"défaites" est toujours vierge, tandis que trois succès sont déjà à mettre à leur actif. Mandelieu (33-29), La Seyne-sur-Mer (21-20) puis le Cavigal Nice (33-20) ont été les premières victimes des "kids" de Monaco. Le coach, lui, incite à la prudence. "Ce championnat est intéressant. Je pense que tous les matches seront accrochés. Ces confrontations difficiles vont nous permettre de nous aguerrir."
Un projet en tête
Conscients d'avoir sous la main une génération prometteuse, les membres du staff technique et les dirigeants ont décidé de mettre sur pied un projet sur trois ans. Sa finalité ? Hisser une équipe au maillot rouge et blanc en championnat de France des moins de 18 ans. "On a démarré ce cycle l'année dernière, la mayonnaise a vite pris. On a un groupe de qualité, avec des jeunes nés entre 1996 et 1998. On a pensé que ce serait bénéfique d'ouvrir à tout le monde l'ensemble des quatre séances d'entraînement, que ce soit pour les moins de 16 ou les moins de 18. Chacun fait en fonction de son organisation familiale, mais en général, ça tourne à trois entraînements par semaine", expose Stéphane Cordinier. Dans sa quête, Monaco peut également compter sur l'appui du club de Menton, avec lequel il entretient des liens privilégiés. Épaulé techniquement, le voisin mentonnais n'hésite pas à aiguiller ses handballeurs les plus prometteurs vers l'ASM.
"Pas de plaisir dans la médiocrité"
Lors de nos visites à l'entraînement, à chaque fois le jeudi, dans la salle Gaston-Médecin (les jeunes se préparent aussi du côté des Moneghetti et du collège Charles-III), nous avons pu constater le sérieux avec lequel les séances étaient menées.
Sous l'œil intransigeant de "coach Cordinier", les ados répètent leurs gammes avec application. Gestion des situations de surnombre, montées de balle rapides, repli défensif, ajustement tactiques… Tout est passé en revue durant une heure et demie. "On n'a pas une équipe grande par la taille, alors on essaie de compenser par des qualités de vitesse. On a un vrai projet de jeu, des attaques placées. C'est important que chacun ait des repères collectifs. Après, c'est aussi un inconvénient. Parce que quand il y a un petit grain de sable, chacun se regarde dans le blanc des yeux. C'est très délicat, mais chacun doit comprendre que l'on pratique un sport de duels et qu'il faut être capable de lire le jeu", assure Stéphane Cordinier. Pendant les exercices, celui-ci donne de la voix, insiste sur les points importants avec fermeté, mais sans besoin de jouer les "aboyeurs". "Mon bonheur, c'est de me rendre compte qu'on aide à la construction d'un gamin, bien au-delà du sport. Plus encore que la recherche de performance, de leur inculquer des valeurs. Après, il n'y a pas de plaisir dans la médiocrité, c'est ce que je leur dis souvent."
Motivation sans faille
Jordan Bichet, l'un des deux gardiens de but de l'équipe, semble avoir entendu le message. "Je
fais du hand depuis 4-5 ans. Avant, je jouais à Menton. L'an dernier, j'étais surclassé, je ne m'attendais pas à jouer beaucoup. Le coach, c'est un éternel insatisfait. La dernière fois, j'ai fait un mauvais match et il m'a sorti. Pour moi, c'était une vraie leçon. Comme tout le monde, j'aimerais être pro un jour. Je fais tout pour, en tout cas." Chez Thomas Orgeret, on sent également poindre une grande implication : "Avant, je voyais ce sport comme une distraction. Je me suis rendu compte que c'était plus que ça pour moi. Essayer de faire le championnat de France dans un an avec les moins de 18, ça me donne envie, c'est une bonne source de motivation. J'ai tenté d'entrer dans un Pôle espoirs, mais je n'ai pas été retenu. Maintenant, mon idée, c'est d'intégrer un jour l'équipe première de l'ASM." Une idée loin d'être saugrenue puisque l'équipe senior, qui évolue en Nationale 3, sait faire la place aux jeunes. "Dans l'effectif actuel, il y a plusieurs joueurs passés entre mes mains comme Florian Martin, Michaël Ribeiro, Michaël Reinwarth, Yann Datin… On espère qu'à terme, trois ou quatre éléments les rejoindront", conclut Stéphane Cordinier.
Handball
Stéphane Cordinier
L'envol de l'ailier Ancien joueur professionnel passé par Créteil et le PSG, ailier gauche des "Barjots", le technicien de l'ASM a vécu de l'intérieur les premiers chapitres de l'ascension du handball en France.
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réteil, fin des années 70. Les barres d'immeubles cachent déjà l'horizon et les trois petits derniers de la famille Cordinier commencent à user leurs semelles dans les gymnases. La première fois qu'il goûte au handball, une discipline longtemps étiquetée comme "sport de préau", Stéphane a 7 ans. À mesure que sa passion grandit, son club prend du poids sur la scène française puis européenne. Lui poursuit patiemment sa formation. "À l'époque, j'étais demi-centre. On m'a déporté à l'aile à cause de mon physique. Je n'ai jamais été très costaud".
Dans le grand bain à 19 ans
À défaut de muscles surdéveloppés, Stéphane Cordinier a des qualités qui font la différence. Vitesse de course, rapidité d'exécution, bonne perception du jeu. Un cocktail détonant qui lui permet de se glisser dans le groupe pro au début de la saison 90/91. L'année précédente, Créteil a fait le doublé et a atteint la finale de la Coupe de coupes. Président du club, Jean-
Claude Tapie, le "frère de", a composé un effectif constellé d'internationaux français et de perles yougoslaves. "Dès ma première saison, j'ai joué une demi-finale de Ligue des champions contre le grand Barcelone. Je n'avais aucun blocage, j'apprenais en étant entouré de joueurs d'exception." Au même poste que lui, il y a Mile Isakovic. Un génie du jeu, champion olympique en 84. "C'était un des premiers joueurs à montrer autant de créativité." Cordinier s'endurcit sous la coupe de techniciens venus des Balkans, Sead Hasanefendich d'abord, Branislav Pokrajac ensuite. "Ils ont apporté beaucoup de choses à la France. Ils étaient plus qu'exigeants, ils avaient vraiment l'esprit de la gagne. Dans les petits jeux, ils allaient presque jusqu'à tricher pour s'imposer."
Changement d'air et d'ère au PSG
La médaille obtenue par les "Bronzés" aux JO de Barcelone 92 permet au hand de gagner en popularité. Sans repères, cantonnée pendant des lustres aux salles miteuses et aux compétitions
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anonymes, la discipline entrevoit un coin de ciel bleu. Réjouissant, mais pas encore suffisant pour changer le quotidien d'un joueur de D1. "Pour moi, évoluer à ce niveau, c'était la cerise sur le gâteau. J'ai toujours eu l'impression que c'était un rêve. À côté de ça, j'étais éducateur sportif à la mairie de Créteil. Presque aucun club ne pouvait être entièrement professionnel." Le Paris Saint-Germain handball, alors intégré au projet omnisports de Charles Biétry, fait figure d'exception. En 93, Cordinier est contacté par le club de la capitale. Il dit "banco", comme Stoecklin, Lathoud et quelques autres pointures. "J'ai voulu sortir de mon cocon. Et même si les salaires étaient bien inférieurs à ceux d'aujourd'hui, on nous payait pour ne faire que du handball !" Il restera jusqu'en 1999 dans le club de la capitale, avant de tenter l'aventure en Allemagne. Le TV Niederwürzbach accueille Stéphane et trois autres Français outre-Rhin (Joulin, Schaaf, Houlet). Rapidement, l'exil prend des airs de chemin de croix. "J'avais envie d'évoluer dans le meilleur championnat du monde. Le club avait de l'ambition, mais un gros sponsor l'avait lâché en cours de route. L'ambiance était moyenne…" Plusieurs fois touché à la cheville, bientôt papa pour la deuxième fois, "un peu blasé aussi", Cordinier dit stop à 29 ans. Sans regret.
Du Bleu au cœur
Celui qui est aujourd'hui éducateur à la mairie de Beausoleil estime avoir croqué à pleines dents dans sa vie de handballeur. Même si le sort l'a éloigné de la gloire à plusieurs reprises. Souvent appelé en Bleu par Daniel Costantini à partir des Jeux méditerranéens 1993, il ne prend pas part au Mondial 95, remporté par les "Barjots". En 96, il fait les Jeux d'Atlanta, conclus à une frustrante quatrième place. "C'était une grosse désillusion. Il y avait beaucoup d'attente autour de nous, mais on avait manqué de solidarité dans les moments difficiles." "Jamais titulaire à part entière", le Martiniquais empochera tout de même une médaille de bronze lors du Mondial 97, au Japon. Ce qui brille le plus aujourd'hui, ce sont les yeux de ces jeunes joueurs dont il prépare l'avenir…
Squash
Fédération monégasque de squash
La finaliste, Madeline Perry, le président de la FMS, Bruno Fissore, et Nathalie Grinham, lauréate du classic pour la quatrième fois.
Un "classic" indemodable
Un rythme stupéfiant, un plateau de joueuses de grande qualité, des spectateurs enthousiastes : tout était réuni pour faire de la 17e édition du Monte-Carlo squash classic un succès. Rien de surprenant pour cette discipline bien implantée en principauté, avec près de quatre cents membres qui évoluent sur les courts du stade Louis-II. Par Jimmy Boursicot - Photos Sébastien Nogier
C
e n'est ni le plus ancien ni le plus célèbre des tournois internationaux organisés en Principauté. Mais c'est loin d'être l'un des moins intéressants. Mis sur pied par la Fédération monégasque, le Monte-Carlo squash classic fait partie intégrante du programme de la Wispa, l'organisation mondiale des joueuses professionnelles de squash. Chaque automne, c'est un véritable défilé de pointures. Cette année, pas moins de quatorze joueuses du top 50 étaient en lice, les deux moins bien classées étant même obligées de passer par les qualifications. "Le Monte-Carlo squash classic, c'est une affaire qui marche. On a connu des hauts, quelques bas aussi. Ce qui est sûr, c'est que la gagnante fait toujours partie des dix meilleures du monde", indique Bruno Fissore, président de la Fédération depuis près de vingt ans.
Honneur aux dames
Nantie d'un prize money de 25 000 dollars (dont 3 500 dollars pour la lauréate), la compétition monégasque se retrouvait en concurrence frontale avec le tournoi de Shanghai, deux fois plus richement doté. Mais, soucieuses de s'épargner un long déplacement à quelques jours des mondiaux par équipes qui se déroulaient à Nîmes, certaines pros ont atterri avec plaisir du côté de Monaco. La Fédé et l'association, Monte-Carlo squash rackets club, forcément très liés, font le maximum pour que le "classic" soit la plus belle vitrine de leur sport en Principauté. Une discipline loin d'être marginale puisqu'elle compte près de quatre cents membres. Et même si durant toute l'année, les hommes sont largement majoritaires sur les courts (ils sont plus de trois cents), la volonté de donner naissance à une épreuve féminine de premier plan s'est vite dessinée.
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"Lorsque j'ai repris la Fédération, j'ai voulu remettre une manifestation d'assez haut niveau sur le terrain. Dans le passé, on avait accueilli le tournoi "Champions of champions", qui rassemblait les meilleurs Européens. Ça nous avait donné l'idée de proposer un événement individuel récurrent. Un tournoi féminin, ça revient moins cher et c'est beaucoup plus sympathique", poursuit Bruno Fissore.
Rares sont les surprises
Dans allées du club, niché dans le tentaculaire stade Louis-II, l'ambiance est effectivement détendue. Le soir de la finale, durant laquelle l'Irlandaise Madeline Perry affrontait la Néerlandaise d'origine australienne Nathalie Grinham, l'atmosphère n'était pas particulièrement irrespirable. Des joueuses qui échangent quelques mots avec les spectateurs, des dirigeants affairés mais souriants, un esprit relativement
avoir le cœur bien accroché pour tenir la cadence. Assaillie par Nathalie Grinham, Madeline Perry l'a amèrement constaté. Malgré son statut, cette dernière n'a pas su résister bien longtemps. Après avoir remporté le premier jeu (11/6), l'Irlandaise s'est fait balader par la Néerlandaise (12/10, 11/2, 11/2). Ce match, comme souvent en squash, était une ode à l'efficacité. En 35 minutes, l'affaire était pliée. Encore quinze de plus et les discours, suivis de la remise des prix, étaient effectués. Plus efficace, tu meurs.
Tout loisir d'y goûter
fair-play qui flotte dans l'air. Le petit milieu du squash "vit bien", pour reprendre une expression chère aux footballeurs. Sur le terrain, la pression était pourtant réelle. Madeline Perry, finaliste malheureuse en 2005 et 2009, avait à cœur de briser la malédiction. Nathalie Grinham, déjà titrée à trois reprises (en 2006, 2007 et 2011), pouvait encore un peu plus marquer l'histoire du Classic. Respectivement numéro 5 et 11 au classement mondial, elles avaient éliminé deux Égyptiennes en demies (Heba el Torki pour Perry ; Omneya Abdel Kawy, lauréate 2010 pour Grinham). À ce niveau, les surprises sont très rares. "C'est vraiment difficile. La numéro 1 française, Coline Aumard, a réussi à sortir des qualifications. Puis elle a été éliminée au premier tour", détaille Bruno Fissore, chirurgien-dentiste dans le "civil".
La possibilité de venir faire une partie au moment de la pause repas ou entre deux dossiers est un des atouts majeurs du squash, qui séduit de plus en plus de salariés du Rocher. "Beaucoup y viennent entre 20 et 30 ans, c'est facile d'accès, on peut jouer n'importe quand. On n'a pas besoin de trois heures pour jouer. Et vous repartez suffisamment fatigué pour passer à autre chose", avance le président de la Fédération. En attendant une hypothétique extension (un projet sur lequel Bruno Fissore n'a pas souhaité en dire plus), les quatre terrains du Monte-Carlo squash rackets club (MCSRC) sont régulièrement bondés. Pour venir transpirer entre midi et 15 heures puis entre 17 heures et 21 h 30, les réservations sont indispensables. Et il arrive
parfois de croiser quelques grands noms du sport automobile, qui profitent de leur passage à Monaco pour peaufiner leur condition physique de manière ludique. Comme eux, une grande majorité des membres ne souhaite pas se lancer dans la compétition et fait du squash son loisir préféré. Cette saison, le club compte tout de même une équipe senior engagée en Nationale 3, dont Christian Billard est le fer de lance. À ses côtés, on trouve également Gustav Hansen. Ce Danois de 38 ans est connu pour ses talents de joueur de poker, dont il est l'une des références mondiales.
Des cours gratuits pour les jeunes
Du côté du MSCRC, pas question de s'en remettre aux cartes pour lire l'avenir. Chaque mercredi, des jeunes sont accueillis par Patrick Rubino, assisté d'un autre membre du club. Sur place, ils bénéficient d'un enseignement gratuit. Une bonne manière d'intéresser et de fidéliser une catégorie d'âge globalement peu représentée dans le squash. De cette manière, l'association et la Fédération monégasque préparent les prochaines années, qui s'annoncent ambitieuses. À moyen terme, Bernard Fissore et l'ensemble des dirigeants envisagent même d'accueillir des championnats du monde en Principauté.
Mieux connaître le squash - Apparu pour la première fois au milieu du XIXe siècle à Londres, au sein de l'école privée de Harrow, le squash a pour "berceau" l'université d'Oxford. C'est là que fut construit le premier court. - Pour remporter un match, il faut remporter trois jeux, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Un jeu est gagné par celui qui atteint onze points en premier. La manche peut continuer tant qu'il n'y a pas deux points d'écart entre les deux adversaires. - Un court mesure 9,75 m de long et 6,4 m de large. La hauteur du mur frontal (celui sur lequel doit absolument rebondir la balle) est de 4,57 m. Les quatre murs du court font partie du jeu. - Deux carrés de service et un "T" sont tracés au sol. Pour marquer un point, il est préférable d'éloigner le plus possible la balle du T. Un rebond au sol est autorisé. - Lorsque le receveur gagne l'échange, il devient serveur et a le droit de choisir son carré de service. - Une raquette peut mesurer au maximum 68,6 cm de longueur et 21,5 cm de largeur (surface maximale du tamis : 500 cm2). Son poids n'excède pas 250 g.
À toute vitesse
Quand ils se mettent à exposer les vertus de leur discipline de prédilection, les adeptes du squash ne manquent jamais de mots. Juge-arbitre du tournoi depuis trois ans et numéro 1 monégasque, Christian Billard apprécie son côté ultra-dynamique. "Tout s'enchaîne très vite, il n'y a presque pas d'interruption entre les points. Et entre chaque jeu (11 points chacun, avec deux points d'écart pour l'emporter), on a juste deux minutes de repos. La dimension stratégique est primordiale, il faut maîtriser la gestion de l'espace. Et la particularité de notre sport, c'est qu'on évolue à côté de son adversaire, ça modifie vraiment les repères." Calé en tribune, il y a effectivement de quoi être surpris par la vivacité des échanges. Démarrages fulgurants, trajectoires surprenantes, mieux vaut 34
V I L L E N E U V E - L O U B E T
FA I T E S L E P L E I N D ’ O X Y G È N E
Illustration suivant l’interprétation de l’artiste : Mg Chierico
DANS UN CADRE DE VERDURE PROCHE DE TOUTES COMMODITÉS
LANCEMENT
À L’ O R É E D U P A R C D E V A U G R E N I E R
I D É A L R É S I D E N C E P R I N C I PA L E UN PROGRAMME D’EXCEPTION DU 2 AU 4 PIÈCES À 15 MN DE SOPHIA ANTIPOLIS
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An ever fashion “classic” An outstanding rhythm, a high quality players group, an enthousiatic crowd : all elements gathered to make the 17th edition of the Monte-Carlo Squah Classic a success. This is not a surprise for this discipline well implemented in the principality with nearly four hundred members playing on the Louis-II stadium courts. 11th defeated Omneya Abdel Kawi (winner of the event in 2010). At this level, very few surprise is to be expected. “It is really difficult : the French N°1 Coline Aumard survived the qualifications but then she was eliminated at the first round” continues Bruno Fissore, a dentist surgeon in civil life.
Full Speed
It is neither the oldest nor the most famous international tournament of the principality, but still a very interesting one. Set up by the Federation of Monaco, it has now been integrated in the program of WISPA, the Women International Squash Professional Association. This year, fourteen out of the top 50 players were registered, the two worst ranked being obliged to go through a qualification round.
Ladies first
With a total money prize of 25 000 $ (including 3 500 $ for the winner) the tournament of this year was in direct competition with the one of Shanghai and its 50 000 $. However, the upcoming world Teams championship in the near city of Nîmes convinced many players to come to Monaco and be in better shape by avoiding a long trip. The federation and the club, the Monte-Carlo Squash Racket Club, very closely linked, endeavour to make the “classic” event the best advertisement of this sport in the principality.
Indeed, Squash is a non negligible discipline as it counts four hundreds members. “When I took in charge the federation, I wanted to promote it with a high level event on the court. A women tournament is cheaper to organize, and it is much more pleasant” explains Bruno Fissore.
Very few surprise to be expected
The crowd atmosphere of the final with Madeline Perry from Ireland and Nathalie Grinham from Netherland (and with Australian origins) was not very oppressive. However, the court was really under pressure. Madeline Perry, unfortunate runner-up in 2005 and 2009, came in to break the spell. Nathalie Grinham, with already three titles in 2005, 2007 and 2011 had the opportunity to even enlarge her footprint on the “Classic”. Two Egyptian girls were eliminated in the semifinals : Madeline Perry ranked 5th won against Heba el Torki and Nathalie Grinham ranked 36
The referee of the tournament for three years now and Monaco top player, Christian Billard loves the ultra-dynamic characteristic of squash. “Everything is going very fast, there is almost no interruption between points. And after each game (of 11 points with at least two of difference) you only have two minutes to rest. The strategic dimension is of paramount importance and you have to be a master in space management. The peculiarity of our sport is that you are moving just aside your opponent and this permanently modifies your reference in space.” Attacked from everywhere by Nathalie Grinham, Madeline Perry could only bitterly observe it. Despite her ranking, she did not resist very long. After winning the first set 11/6, the Irish was swept out by the Dutch 12/10, 11/2, 11/2. The match was over in 35 minutes later.
Just for pleasure
You might cross some famous figures of motor sport, coming in Monaco to maintain their physical conditions while having pleasure. Like them, many members are still reluctant to compete in tournaments and only consider squash as their favourite leisure activity. This season, the club has a senior team competing in National 3 category, led by its spearhead Christian Billard. In the team, we also find Gustav Hansen. Above squash, this 38 years old Danish man is well known as a talented poker player, where he is a world reference. For what concerns the MCSRC, the future of the club is not left to fortunetelling cards. Every Wednesday, young squash players are welcomed by Patrick Rubino and another member of the club. They benefit of a free training course.
Cedric Flaujac Fondation
www.fondation-cflaujac.org
L
e site permet d’informer au mieux les internautes sur les actions futures de la fondation, de télécharger le bulletin d’adhesion afin de vous offrir la possibilité de rejoindre notre équipe, mais aussi de vous renseigner sur nos actions et la réalisation de nos projets. Les événements sportifs au programme de l’année 2013, en adéquation avec les passions de Cédric, ont pour objectif de collecter des fonds ayant pour but de soutenir les jeunes talents dans le besoin, que nous sélectionnerons en collaboration avec les différentes fédérations sportives. Sur les quatre événements programmés pour l’année prochaine, nous pouvons d’ores et deja vous annoncer qu’une course de ski se déroulera l’hiver prochain sur les pentes d’Isola
2000, puis suivra, au cours du printemps, une course de karting dans le Var sur le tracé du Luc. Les prochains événements vous seront communiqués ultérieurement sur notre site Internet ainsi que sur les différents modules de communication dont nous disposons. Depuis la creation de la fondation le 27 septembre dernier, vous etes deja très nombreux à nous avoir rejoint et soutenu dans notre developpement, et nous tenions encore à remercier ceux qui nous ont apporté leur soutien. Nous espérons vous trouver plus nombreux autour de ces futurs évènements et vous attendons tous pour mener à bien notre volonté de faire perdurer les valeurs chères à Cedric.
Soutenez la fondation, faites un don Association dénommée Fondation Cedric Flaujac, conformement à la loi monégasque numéro 1.355 du 23 decembre 2008.
Sp or t et m édias
Quand le sport crève l'écran Du 15 au 18 octobre, le Grimaldi Forum s'était transformé en véritable plateforme internationale, centre névralgique d'échanges entre produits et personnalités du sport, des médias et de la télévision. L'événement Sportel Monaco s'est articulé autour de rencontres, conférences et tables rondes mettant à l'honneur les technologies de demain.
Dossier réalisé par Chris Bertoldi et Jimmy Boursicot – Photos : Sportel Monaco, Golden foot award, C. B.
A
vec 2 409 participants contre 2 330 l'an passé, la 23e édition du Sportel Monaco a remporté un franc succès. 980 entreprises provenant de 75 pays avaient pris leurs quartiers dans les vastes espaces Ravel et Diaghilev du Grimaldi Forum. Un terrain fertile pour les vendeurs et chasseurs de contenus sportifs dédiés à la télévision et aux nouveaux médias. Sur la moquette épaisse, entre rencontres de sportifs célèbres et déjeuners ''finger food'', les stands
colorés mettaient en avant une pléiade de sports, dont ceux de combat comme l'Ultimate fighting championship (UFC) ou les événements de la World karate federation (WKF). Des stands qui attiraient l'œil grâce à de grands écrans plats diffusant des combats de ces disciplines. À l'honneur aussi, le basketball avec le stand de la NBA ou encore de la NFL (football américain). Bien entendu, le football ''traditionnel'' n'était pas en reste, avec l'Union européenne des associations de football (UEFA) ou encore de beIN
Sport, la chaîne qatarie qui tend à grignoter le territoire de Canal+.
Le sportif est-il soluble dans le journalisme ? Parallèlement au marché, le congrès a été rythmé par des conférences et des tables rondes. Ainsi, le public a pu assister et participer à une discussion sur la reconversion des sportifs en journalistes de sport ou consultants. À l'heure du "Moscato show" ou du "Luis attaque" sur RMC, pour ne
Sportel
citer qu'eux, il y avait beaucoup à dire. Sont intervenus Brahim Asloum, champion olympique de boxe et consultant, Aldo Canti, responsable de la formation à Sportcom, une école de journalisme réservée aux sportifs de haut niveau ou encore François Pesenti, directeur général de RMC sport. Pour lui, l'animateur doit remplir trois critères : "Une crédibilité, une personnalité forte et un art de la communication. Le journaliste, c'est l'objectivité." Et Aldo Canti de souligner l’importance pour un sportif de haut niveau de se former au métier de journaliste "qui demande un réel savoir-faire et une technique à part entière".
Nouvelles épreuves et nouveaux supports Le Sportel était aussi l'occasion d'annoncer la création d'une nouvelle compétition de natation le "Golden swim event". Plébiscitée par les meilleurs coaches du monde, dont Bob Bowman, entraîneur de Michael Phelps et Fabrice Pellerin, coach de Yannick Agnel et Camille Muffat, elle démarrera l'été prochain. Une belle occasion de projeter encore plus la natation sur la scène médiatique. Globalement, les débats ont concerné l'optimisation de la retransmission du sport à la télévision. Durant les JO, les spectateurs du monde entier ont bénéficié de davantage d’images en haute
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définition et d’informations sur un éventail de plateformes et de matériel élargi (ordinateurs, tablettes et smartphones). Les visiteurs du Sportel se sont aussi projetés vers 2014, année cruciale puisqu'elle verra se dérouler les JO d'hiver en Russie et la Coupe du monde de football au Brésil.
Un ''speed dating'' géant pour la presse Dans le hall du centre des congrès, entre les démonstrations de judo et le ballet incessant des visiteurs, les médias avaient droit à leur séance de "speed dating". Rien de bien romantique (pas à notre connaissance, en tout cas) : pendant le salon, athlètes et personnalités du sport s'y sont relayés. En dehors d'un sympathique séjour dans la citéEtat monégasque, tous avaient une sérieuse raison d'être présents. Nous avons eu le loisir de rencontrer quelques membres des jurys des Podiums d'or (prix qui récompensent les meilleures pubs, ralentis, génériques…) et du 15e Prix du livre du Sportel, tels que Lucie Décosse, Isabelle Ithurburu ou encore Tony Estanguet. Enfin, nous n'avons pas boudé notre plaisir et nous nous sommes aussi octroyé quelques minutes avec des invités de l'événement, tels que Philippe Gilbert, Emmanuel Petit et le savoureux Vincent Moscato.
LE SPORT EN VERSION FÉMININE Lors de ce rassemblement médias-sport, nous avons eu le loisir de rencontrer cinq DEMOISELLES de caractère. Elles ont abordé différentes facettes de leur carrière de sportives de haut niveau. Entre image médiatique, blessure et reconversion, elles nous ont LIVRÉ leur façon de voir.
Victoria Ravva
(Capitaine du RC Cannes volley-ball)
"On ne parle de nous que deux fois par an" "Le calendrier que l'on fait chaque année plaît beaucoup. Mais on se fait pas mal critiquer parce qu'on nous dit : ''Vous êtes obligées de vous déshabiller pour qu'on parle de vous''. Malheureusement oui, on parle de nous deux fois par an : quand on fait le Final four et quand on fait notre calendrier. Maintenant, s'il faut passer par là, sans exagérer et qui plus est en se faisant chouchouter et maquiller, pourquoi pas." À 37 ans, la grande blonde au sourire éclatant reste la figure emblématique du RC Cannes. Ce côté "star", la sportive l'assume parfaitement. "C'est parce que je suis depuis longtemps dans ce club que tout le monde me connaît et parle de moi. Je suis un repère. Je ne peux pas dire que ça ne me plaît pas, c'est assez valorisant. J'arrive à la fin de mon contrat, rien ne m'empêche d'arrêter. Mais je n'ai pas encore envie de faire partie des meubles."
Va l é r i e N i c o la s
(ex -h andballeuse)
''J'ai toujours pensé à ma reconversion'' "J'ai arrêté ma carrière de haut niveau après trois JO, Sydney, Athènes et Pékin. On me proposait encore deux ans de contrat à Ikast (Danemark, ndlr), mais je leur ai dit non. J'avais 33 ans à ce moment-là et je me suis dit qu'il était temps de penser à la suite. J'ai eu l'opportunité de travailler à Nice. La nouvelle municipalité voulait s'entourer de quelques sportifs de haut niveau pour ''rebooster'' la ville qui avait une image vieillissante. On m'a proposé de travailler à la Direction des sports. Puis sur le projet sportif, on m'a demandé d'aider le club à monter en D1. Donc j'ai choisi ce pari-là car ça me permettait de travailler et d'entraîner. Nous sommes six chefs de projet et notre travail concerne l'événementiel sportif. Ça va d'aider les clubs à organiser leurs tournois, à l'organisation de l'Ironman, du marathon Nice-Cannes ou des Victoires du sport. Maintenant, quand je regarde l'évolution de ma carrière, je me dis que les choix que j'ai faits sont pertinents. J'ai toujours pensé à ma reconversion."
Sportel
Gwladys Epangue
(équipe de France de taekwondo)
"Épargner la machine " "J'ai attrapé une bactérie qui s'est attaquée à une vertèbre et l'a rongée en partie. Il fallait attendre que ça se reminéralise". La taekwondoïste a déclaré forfait deux mois avant les Jeux et y a assisté en qualité de spectatrice. "C'était pas difficile à vivre. Il suffit d'intégrer le truc. En tant que supportrice de l'équipe de France, on supporte tous les membres et on espère que l'équipe va bien faire. C'est super que le taekwondo ait bien marché. Pour moi, ce qui compte c'est vraiment que la discipline soit mise en avant et que les performances des Français soient excellentes." Marlène Harnois a ramené la médaille de bronze et Anne-Caroline Graff celle d'argent, de quoi venger la sportive blessée. "Maintenant, je suis sur pied et je peux reprendre le sport et la compète. Mais je me remets tranquillement à l'activité physique, rien ne presse. On va pas reprendre trop fort pour épargner la machine."
Lucie Décosse
(championne olympique de judo)
''L'heure d'épilation entre midi et deux…'' Lucie Décosse a mis son temps au service des JO. Pour la jeune femme, il n'était pas imaginable de ne pas gagner. "Clairement, ma priorité jusqu'à la médaille d'or, c'était le judo. Quand je dis priorité, c'est que ma vie était organisée autour du judo et des entraînements. J'ai une vie de femme à côté qu'on va qualifier de ''normale''. Bien que ça ne puisse pas vraiment être normal quand on met la priorité sur du sport... Mais j'essaie d'avoir une vie de femme comme tout le monde. "On pense à Camille Muffat qui expliquait qu'en rentrant de l'entraînement vers 20 heures, pendant l'année qui précédait les Jeux, elle n'avait qu'une envie : dormir... "Moi c'est pareil. Mais je pense que ça dépend des gens. Je connais des filles de l'équipe de France de judo qui s'entraînent autant et qui, parce qu'elles ont la passion de la cuisine, même si elles sont fatiguées, cuisinent en rentrant. Moi je sais que je cuisine pas énormément. Mais l'heure de cuisine que je fais pas, ben ça va être l'heure d'épilation entre midi et deux quoi !", avoue-t-elle dans un rire.
Isabelle Ithurburu
(journaliste rugby sur Canal+)
''On nous pardonne moins qu'à un homme'' À 29 ans, la jeune femme présente l'émission "Jour de rugby" sur Canal+ et fait aussi les interviewes en bord de terrain. "En tant que femme, il ne faut pas se tromper parce qu'on nous pardonne moins." "À l'époque (elle a présenté ses premières émissions en 2009, sur Infosport+, ndlr) c'était la mode des filles à la télé, et pas forcément des filles qui étaient crédibles." Isabelle était une "cible" encore plus facile puisqu'elle est mariée à un ancien rugbyman, l'Argentin Gonzalo Quesada. "Évidemment, je me suis posé la question de ma légitimité. Mais j'ai beaucoup travaillé, précise-t-elle, tout en sourires. "À Canal+, quand les gens voient que vous faites ce qu'il faut pour progresser, on vous laisse travailler. Nathalie Iannetta est une chance. C'est une de celles qui ont ouvert la voie aux femmes qui veulent faire ce métier. Elle est féminine, elle est crédible. Et elle peut faire autre chose que du sport, on le voit avec ''La Matinale''. Elle a vraiment fait ses preuves, donc aujourd'hui, un homme va attendre avant de la critiquer…"
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Golden foot award
Un jour en ballon (rond) Pour la première fois, le Sportel s'est offert une journée entièrement dédiée au ballon rond, en partenariat avec Golden foot award. Alors que l'ambiance devenait moins frénétique dans l'espace d'exposition, c'était la cohue autour des légendes sur la "promenade des champions". Récit de quelques heures agitées.
Mercredi 17 octobre, 9 h 40
C'est encore le calme plat dans le lobby du Grimaldi Forum. Dans quelques minutes, le boss des Golden foot award, Antonio Caliendo, débarquera avec trois monuments du foot dans son sillage. Pas de quoi dépayser cet Italien qui fut l'un des agents les plus influents du monde dans les années 80-90.
10 heures
Le cheveu brillant, sourire commercial enclenché, l'Allemand Lothar Matthaüs (Ballon d'or 1990) est le premier à se présenter à la conférence de presse. Le discret Franco Baresi, ancien libero du grand Milan AC et de la Squadra Azzura, lui emboîte le pas. Mais c'est l'arrivée d'Éric Cantona, qui fait frémir l'assemblée. Caban noir, barbe fournie et regard sombre, "Canto" en impose.
10 h 10
Entre amabilités et banalités, la conférence de presse ronronne. Le directeur marketing des
Golden foot, Éric Manasse, jongle entre les langues pour animer le débat. Le France-Espagne de la veille arrive sur le tapis. "Monsieur Cantona, qu'avez-vous pensé du match ?" Réponse : "Je m'en fous complètement. Hier, j'ai mangé dans un excellent resto italien…"
10 h 30
Fin des interviewes. La liste des prétendants au Golden foot award, une récompense attribuée à un cador pour l'ensemble de son œuvre, est dévoilée. Buffon, Casillas, Drogba, Raul, Xavi, Kaka, Pirlo, Puyol, Seedorf et Ibrahimovic sont sur la liste. L'un d'entre eux sera présent au gala organisé au Sporting dans la soirée. Vu sur le stand de beIN sport, Nasser Al-Khelaïfi, le patron du PSG, a-t-il emmené son cher Zlatan dans ses valises ? Suspense (ou presque)…
10 h 35
Certains médias tentent de marquer à la culotte les invités. Notre confrère de Nice-Matin parvient à alpaguer Canto. Celui-ci explique
Sportel
15 heures
La "promenade des champions", qui serpente entre le Grimaldi Forum et le bord de mer, va bientôt s'enrichir de nouvelles empreintes de pieds. Les moulages s'afficheront aux côtés de ceux de Ronaldo, Maradona, Beckenbauer, Platini, Di Stefano. Autour de toutes ces histoires de pieds, les photographes jouent des coudes. C'est la cohue sous le crachin. Veste de cuir marron, crucifix en or sur un t-shirt bariolé, le "Roi" Pelé. Edson Arantes do Nascimento, 72 ans d'après l'état civil, paraît nettement plus jeune. pourquoi il ne suit plus le foot, le compare à une drogue dure dont il faudrait à tout prix s'éloigner. "Qu'est-ce qu'il y a de plus intense que le sport en général et le football en particulier ?" "L'amour…" tente le journaliste. Canto le reprend de volée : "Vous me laissez parler, s'il vous plaît ? D'accord…"
13 heures
Les prestigieux invités du matin sont de retour. Ils viennent signer des photos grand format qui seront vendues aux enchères durant le gala, au profit de Fight Aids Monaco. Matthaüs au marquage de Maradona, Baresi à la lutte avec Romario, Cantona attaquant le buste droit, Pelé juvénile et aérien… Les images sont splendides et font revivre quelques grandes heures du football.
19 h 30
La soirée de gala va bientôt débuter. Dans le hall du Sporting, les invités patientent. Smoking pour les messieurs, robes spectaculaires pour les dames. Les tables dressées dans la salle des Étoiles affichent complet. Ce soir, chaque convive a déboursé 350 euros pour dîner en compagnie des légendes du foot.
19 h 50
Canto débarque avec sa compagne, l'actrice Rachida Brakni, à son bras. Passage obligé par le photocall, où les deux tourtereaux, ténébreux, prennent la pose comme dans la pub pour la marque The Kooples, dont ils sont les égéries. Et on aperçoit… Zlatan. Difficile de rater l'éclatant avant-centre parisien, qui y va de sa pirouette. "Don't make mistake, this is my lawyer(1)", lance-
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t-il aux photographes en pointant sa femme du doigt. Pelé ferme la marche, avec deux plantureuses amies à ses bras.
21 h 30
Les Golden foot award ont atteint leur rythme de croisière. Pour animer le gala, l'acteur haïtien Jimmy Jean-Louis, notamment vu dans la série "Heroes", et la danseuse étoile Lorena Baricalla. Projections de vidéos retraçant les exploits des invités, chorégraphies assurées par des demoiselles tout d'or vêtues, repas raffiné… La vente aux enchères démarrait entre le plat et le dessert. Et c'était "O Rei" Pelé qui l'emportait, avec une photo cédée pour 5 000 euros.
23 heures
À la non-surprise générale, Zlatan Ibrahimovic, seul nominé venu assister à la remise des prix, reçoit le Golden foot award 2012. Un trophée remis par Pelé, lui-même lauréat du titre de "plus grand joueur de tous les temps". Eric Cantona, qui devait également être honoré pour l'ensemble de sa carrière, s'éclipsait avant la fin. Son frère, Joël, s'en expliquait devant le public, dans un savoureux franglais à la sauce marseillaise. "Eric, il était un peu malade, il se sentait pas bien. Euh, there is problem, quoi". 1. "Ne faites pas d'erreur, c'est mon avocate"
Emmanuel Petit
L'insaisissable Champion du monde 98, auteur du troisième but contre le Brésil en finale, Emmanuel Petit a trimballé une image de rebelle, d'écorché vif, au cours de sa carrière. Désormais impliqué dans plusieurs domaines, il alterne toujours entre contre-pieds, tacles appuyés et prises de risques. Avec passion, entre convictions et contradictions, l'ancien milieu de terrain a balayé tous les sujets.
La principauté, l'AS Monaco
"Je sais ce que l'ASM m'a apporté, j'ai passé quatorze années extraordinaires à Monaco et j'ai encore énormément d'amis ici. Quand je reviens, je suis toujours surpris de voir comment Monaco évolue d'un point de vue architectural, un domaine que j'adore. Le monde évolue, Monaco aussi. Trop vite… Depuis deux ans, je n'ai plus de contact avec les gens du club. Cela n'a pas été une rupture frontale. À l'image d'un couple qui se sépare, on s'est perdu de vue. Quand l'ASM n'allait vraiment pas bien, nos relations se sont diluées."
Sa place dans le monde pro
"Vous pensez vraiment qu'aujourd'hui, il y aurait une entité qui aurait le courage de me prendre ? Je n'en suis pas certain. Pourtant, je suis quelqu'un
de très facile à vivre au quotidien. Mais j'ai tout simplement des valeurs que je ne renierais jamais, je ne suis pas prêt à faire des compromis."
Les nouvelles technologies, l'esprit d'entreprise "Je suis actionnaire de Netco (une société d'applications mobiles en rapport avec le sport, qui collabore notamment avec Canal+, ndlr). J'ai pris le train en route, ça me plaît beaucoup parce que je suis un geek. Nous sommes leaders en France, on a des ramifications dans le monde arabe, en Angleterre, au Brésil. On est une bande de potes. Je suis également actionnaire de Kentaro depuis dix ans, une entreprise qui opère dans les droits télévisuels. Aujourd'hui, je connais toutes les facettes du monde professionnel. J'ai toujours été un touche-à-tout. Quand j'étais joueur, j'ai créé des pubs à Londres,
des magasins de fringues. Je suis un papillon. Dès que la fleur me plaît, je me pose et je butine."
Des deux côtés de l'écran
"Consultant (pour L'Équipe TV et France Télévisions notamment), c'est la partie visible de mon travail, mais ça ne représente que 30 % de mes activités. La télé est décisionnaire dans beaucoup de domaines, il faut se nourrir à la source. Avec Kentaro, on achète les droits auprès des fédérations et on les revend aux différents opérateurs télévisuels. Ça représente une manne très importante pour une fédé, qui redistribue ensuite au monde amateur, à ses missions, ses fondations. La Fédération française de football, pour parler d'elle, a une mission de service public, même si elle semble parfois oubliée. La FFF a besoin d'argent, il faut qu'elle s'autofinance."
Sportel
Spectateur désenchanté
"Le foot me passionne de moins en moins. Il n'y a plus d'équité sportive. Après, je garde toujours ce regard de gamin… Je prends toujours beaucoup de plaisir à regarder un match, mais c'est la finalité qui me pose plus de problèmes. Il faut être extrêmement radical. Revenir à ce qui se faisait avant. Ligue des champions pour le champion de chaque pays, coupe de l'UEFA pour le deuxième. Il faut arrêter cette surenchère permanente. Le quatrième d'un championnat huppé peut jouer la Champions league, ça rime à quoi ?"
Le foot business, la toute-puissance des clubs "Les clubs sont devenus des entités presque plus puissantes que les fédérations elles-mêmes. Aujourd'hui, jouer pour son pays, ça représente presque une image désuète pour les joueurs. Les plus grands clubs sont en train de faire fléchir la Fifa et l'UEFA. C'est intéressant de voir à quel point l'avidité des gens outrepasse les valeurs et les devoirs que l'on a dans la vie. Tout ça, ça me fait un peu penser à la pyramide de Ponzi… (Un système où les investissements d'un pre-
mier groupe de clients sont rémunérés avec les fonds des nouveaux venus, comme ce fut le cas dans l'affaire Madoff.) D'autres solutions ? Bien sûr qu'il y en a. Mais est-ce que les décisionnaires ont envie de les trouver ? Je ne suis pas certain. 60 % des recettes des clubs proviennent des droits télé. Ils devront lutter contre la télé-dépendance, c'est très compliqué parce qu'on est allé très très loin. Le foot est un vampire qui se nourrit de son propre sang."
La mauvaise image du foot
"Ça me touche, bien sûr. Parce qu'il y a beaucoup de gens honnêtes qui sont toujours investis de certaines valeurs. Le problème, c'est qu'une minorité passe son temps à balayer d'un revers de main tout ce qui a mis très longtemps à être construit. Certains joueurs n'en ont rien à foutre du maillot qu'ils portent. Il y a une réelle prise de conscience à avoir, en profondeur. Sinon on va se prendre un mur."
Le rôle du sportif dans la société
"Les sportifs ne sont pas les garants de la moralité. On leur demande d'être exemplaires. On fait des amalgames entre l'argent, la culture, la religion, l'identité nationale… On demande beaucoup trop aux joueurs et aux sportifs en général. Moi, ça ne me posait pas de problème parce que je me suis toujours senti investi d'une mission quand je portais le maillot bleu. C'était un honneur suprême. Un peu à l'image de celui qui va donner sa vie pour combattre l'ennemi, assurer la sécurité de son pays."
Son désir de conquérir la FFF(1)
Passé par les plus grands clubs (ici sous le maillot d'Arsenal, avec Arsène Wenger), l'ancien milieu de terrain veut "servir le foot français". Il briguera la présidence de la Fédération en 2016. 44 45
Je compte me présenter à la présidence de la Fédération française de football en 2016. Je ne suis pas là pour faire chier mais pour servir le foot français. Je suis quelqu'un qui a besoin de vivre dans le danger pour avancer. Je n'ai rien contre le foot pro mais il faut qu'il prenne conscience qu'il n'existerait pas sans le foot amateur. La Fédération, ce n'est pas seulement l'équipe de France, même si c'est une locomotive importante. Derrière, il y a une multitude de wagons qui se détachent. Ma démarche est désintéressée. Quand il y a des choses à dire, c'est bien de le faire à la télévision, mais je veux m'engager dans les coulisses. Je suis prêt à m'investir dans le foot d'une façon politique." 1. Propos au sujet de la présidence de la FFF tirés d'une interview donnée à France football.
Tony Estanguet - Canoë
"Je ne veux pas précipiter ma décision" Vainqueur de sa troisième médaille d'or à Londres, le Palois se retrouve désormais à la croisée des chemins. A 34 ans, il hésite entre l'envie de prolonger sa magnifique carrière et le souhait de découvrir de nouveaux horizons.
Vous avez vécu beaucoup d'aventures pendant les Jeux. Comment gère-t-on l'après ? Le chapitre olympique se termine souvent longtemps après la compétition parce qu'il y a un marathon qui dure plusieurs mois. Ça fait partie de l'aventure des Jeux. Derrière, il y a d'autres facettes à gérer, je suis en plein dedans. On me demande souvent "qu'est-ce que tu deviens, qu'est-ce que tu fais ?"
piques, parler de sport en général, ça m'intéresse. Se retrouver de l'autre côté, c'est tentant. J'ai déjà une petite expérience là-dessus puisque je travaille depuis deux ans pour RMC et je me rends compte que ce n'est pas toujours évident d'avoir un avis sur un sujet. Aujourd'hui, dans les médias, on nous demande de nous positionner sur tout. Pour moi, c'est parfois injuste. Mais il faut être capable de le faire.
Vous êtes notamment venu à Antibes pour les Alliances du sport, fin septembre… Exactement, on fait pas mal d'allers-retours dans toute la France, on fait le tour des clubs. Il y a pas mal de sollicitations, c'est bien, ça fait parler de nous, de nos sports. On rencontre du monde et on retrouve un équilibre. On s'ouvre à autre chose après avoir passé beaucoup de temps à s'entraîner.
Et choisir une médaille d'or plus belle que les autres dans votre collection, c'est possible ? Là-dessus, j'ai toujours réussi à taper en touche. Tout simplement parce que je n'ai pas envie de choisir. J'ai eu la chance de faire quatre fois les Jeux, j'ai envie de garder en tête ces quatre éditions qui ont toutes été différentes. Sydney, c'était magique parce que c'était la première fois. Gagner à 22 ans, c'était un rêve de gamin. Athènes, c'était beau, il y avait un titre à conserver. De tous mes combats, cela a probablement été le plus acharné, ce n'était vraiment pas évident.
La réflexion sur votre avenir, sur la volonté de mettre un terme à votre carrière est-elle déjà entamée ? Bien sûr, mais je ne veux pas la précipiter. C'est la quatrième fois que je me retrouve dans cette situation. Je sais que ça ne sert à rien de repartir tout de suite sur un projet sportif bien identifié. Donc aujourd'hui, je préfère répondre à ces sollicitations, ça me laisse du temps pour sentir les choses, ce que j'ai envie de faire. Voilà, il y a beaucoup d'ambition puisque le but, c'est quand même de réussir l'après-carrière. Le monde médiatique pourrait-il être votre prochain terrain de jeu ? Oui, bien sûr. Promouvoir nos disciplines olym-
Que penser de Pékin, où vous étiez porte-drapeau et où vous n'avez pas atteint la finale ? C'était dur parce que j'y ai connu la première grande déception de ma carrière. Il a fallu gérer ça, j'ai pris une bonne leçon d'humilité. Tout ce qui a suivi a été une étape importante dans ma vie. Et Londres, c'est le retour au plus haut niveau. Je savais que j'étais plus proche de la fin que du début. Mais il fallait gagner et je l'ai fait. C'était une belle histoire, ce n'était pas évident. 46
D'autant plus que vous aviez décidé de mener campagne pour intégrer la commission des athlètes du CIO… C'était super intéressant. J'avais un peu mal vécu les critiques concernant le fait d'avoir mal géré mon rôle de porte-drapeau à Pékin. Ce n'était pas une revanche, mais bon… En gros, on me disait qu'il ne fallait pas mener un projet sportif et autre chose en parallèle. Je ne crois pas à ça. C'est compatible et ça reste une expérience hors du commun. Ce rôle que l'on peut qualifier de "politique" vous intéressait-il depuis longtemps ? Après Pékin, j'ai décidé de continuer ma carrière mais aussi de m'impliquer dans le sport d'une autre manière, préparer la suite. Je me suis beaucoup amusé dans ce rôle, d'abord à travers ma Fédération nationale puis internationale, à travers le CNOSF (Comité national olympique et sportif français, ndlr) où je suis devenu président de la commission des athlètes avec Isabelle Severino. C'est un peu la continuité d'un engagement qui date de quatre ans. Malgré tous ces projets, ne craignez-vous pas de ne jamais revivre des moments aussi forts que dans un canoë ? C'est sûr que c'est très difficile de savoir quel est le bon moment pour passer à autre chose… Ce sera dur de reproduire les mêmes conditions dans un autre domaine. Toujours est-il que je suis aussi attiré par cette curiosité, l'envie de savoir si je suis capable d'être bon dans un autre domaine, si je suis capable de rebondir.
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Vert, un monde réfléchi
Philippe Gilbert - Cyclisme Auteur d'une année 2011 exceptionnelle, ponctuée par dix-neuf succès, Philippe Gilbert avait eu beaucoup de mal à enchaîner par la suite. Fin septembre, il a relevé la tête et a remporté le titre mondial sur route. Une belle récompense pour cet homme au naturel désarmant, qui a été plongé très tôt
"En Belgique, on a la culture de la gagne"
dans le monde du vélo.
Ce titre de champion du monde, c'était… C'était un rêve, un objectif. En tant que Belge, j'ai cette culture des courses d'un jour. J'avais aussi vécu le titre de Tom Boonen en 2005. J'étais dans l'équipe, j'avais travaillé pour lui et ça reste l'un de mes meilleurs souvenirs. On a réussi à répéter ça sept ans après, presque avec les mêmes coureurs. Qu'avez-vous ressenti en franchissant la ligne d'arrivée ? Je n'ai pas eu beaucoup de réussite cette année, j’ai été beaucoup critiqué par la presse spécialisée. J'ai repensé à tout ça, mais aussi à mon équipe, qui m'a toujours soutenu. Les critiques vous ont-elles donné un surplus de motivation ? Oui. Je n’ai jamais réagi par voie de presse, j'ai répondu sur le vélo. C'est la meilleure réponse que l'on puisse donner. La presse belge est très dure avec les athlètes. À entendre certains présentateurs télé, ils seraient eux-mêmes les meilleurs du monde, ils savent tout faire, ils voient mieux que tout le monde et ont le meilleur palmarès. Ils ont la critique facile… Se mettre à rouler dès l'adolescence, c'était une évidence ? J'ai commencé à 14 ans. Je n'avais pas vraiment d'idole, j'aimais surtout les coureurs qui attaquaient. À l'époque, c'était Michele Bartoli, Michael Boogaert, Johan Museeuw… Dans ma famille, on parlait beaucoup de vélo. Je suis originaire d'un petit village (Aywaille, ndlr) qui est sur le parcours de Liège-Bastogne-Liège, avec la côte de la Redoute, qui est le juge de paix de l'épreuve. Automatiquement, ça a joué dans ma motivation.
Être Belge quand on fait du cyclisme, c'est supporter le poids d'une riche histoire… Oui, bien sûr. (Il dégaine un sourire d'enfant) D'abord, on a le plus grand champion de tous les temps, Eddy Merckx. Personne n'arrivera à faire 10 % de ce qu'il a fait, c'est tout à fait énorme. Quel genre de relation entretenez-vous avec lui ? Pour mes parents et les gens de cette génération, il a vraiment été une idole. Nous, on est trop jeunes pour le savoir. Mais la première fois que je l'ai vu, ça m'a fait quelque chose… C'est l'une des rares personnes de ce milieu qui m'a soutenu dans les moments où j'étais moins bien. Il m'appelait souvent. Je crois qu'il était fier de voir que je ne jetais pas l'éponge, que j'étais prêt à me battre. Quand notre fils est né, Eddy est venu nous rendre visite. Ça lui fera un beau souvenir quand on lui racontera ça plus tard ! La vision du cyclisme est-elle radicalement différente entre la France et la Belgique ? En Belgique, on a plus la culture de la gagne, on n'est pas forcément content si on fait une place. En France, quand j'ai commencé, les gens avaient tendance à se satisfaire plus rapidement d'un résultat, à trouver des excuses quand ça marchait moins bien. Entre votre village natal et Monaco, où vous résidez, le contraste doit être saisissant… Ça fait quatre ans que j'habite ici. La vie est très agréable. Avant cela, je partais souvent en stage au soleil, l'hiver. J'étais souvent vers SaintRaphaël ou en Espagne. Je sais que je suis ici pour avoir une meilleure qualité de vie, avoir 48
de la discipline et bien m'entraîner. Mais dans un endroit comme ça, on peut aussi perdre sa carrière, il y a beaucoup de tentations. On a tous nos amis ici, c'est facile de se donner rendez-vous au bar…
Comment occupez-vous votre temps libre ? Il y a beaucoup de Belges ici. Avec ma famille, on habite sur le Rocher. On va souvent au Pinocchio. Les patrons du restaurant sont devenus des amis. Après, on aime profiter de la plage l'été. Ce que j'aime ici, c'est que je peux être tranquille. Il n'y a pas grand monde qui vient me parler de vélo, c'est un peu un luxe. Vous arrive-t-il de côtoyer certains cyclistes basés dans les Alpes-Maritimes ? Je m'entraîne beaucoup avec le Norvégien Thor Hushovd, qui est mon coéquipier. Je suis souvent avec le Français Amaël Moinard. Il nous arrive d'aller en Italie, vers Dolceacqua, au col de Vence ou dans l'arrière-pays niçois. L'été, on fait aussi le Turini. On essaye de varier, il y a tellement de possibilités !
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When the screen is the first sport fan From October 15th to 18th, the Grimaldi Forum turned himself into an International Platform, a nerve centre of exchanges between entities and personalities of sport, media and television. From October 15th to 18th, the Grimaldi Forum turned himself into an International Platform, a nerve centre of exchanges between entities and personalities of sport, media and television.
An increased attraction with 13% more entries This 23rd edition of Sportel Monaco was a real success. At door closure, the event registered 2 409 participants versus 2 330 last year. 980 companies coming from 75 countries got settled in the wide and comfortable spaces Ravel and Diaghilev of the Grimaldi Forum. Among the constellation of stands one could find those of NBA and NFL (American football) as well as those of UEFA or
beIN Sport TV channel.
And the winner is … Zlatan
For the first time, the Sportel dedicated a full day to Football, in partnership with Golden foot award. Several big names of Football made the trip for this event : the German Lothar Matthaüs (Golden ball in 1990), the Italian Franco Baresi (former libero of the great AC Milan and Squadra Azzura), Eric Cantona (elected player of the century of Manchester United in 2001 by the fans of the club) and the “King” Pelé. After attending to a press conference, signing photos and walking through the Champions Promenade, all of them went to the Gala ceremony of Golden foot award. As expected, the prize
was awarded to the Swedish striker of the PSG Zlatan Ibrahimovic.
President Petit?
The 98 world champion, author of the third goal against Brazil in the final, remains very active. “I am a shareholder of Netco (a company of mobile applications related to sport, in cooperation with Canal+ for instance). I jumped on the band-wagon, and I am very excited because I am a geek. We are the leader in France, have branches in the Arabic world, United Kingdom and Brazil.” The former football player confesses he has not been in touch with the club of Monaco for the last two years. “Like a couple that separates, we lost contact.”
became president of the Athletes commission with Isabelle Severino.” A complementary involvement that did not prevent him from winning a third title in London.
Sportswomen and career
Victoria Ravva is the captain of the RC Cannes volley ball club. Aged 37, the tall blond hair and her bright smile remains the symbol of the club. "Every body knows me and talks about me because I have been in this single club for many many years. I am a reference. My contract is close to the end and I could just stop my career, but I am not ready yet to quit.”
Petit recently announced that he believed he could play a role in the future of football as a manager. "My plan is to be candidate to the place of President of the French Football Federation in 2016. my intention is not to bother but to serve the French football.”
Remarkable turnaround for Philippe Gilbert Until he got his road bicycle racing world champion title , the year 2012 had been harsh for the Belgium. His own country press has been quite severe towards him, which resulted in an increased motivation for the cyclist. "I never responded through the media, but instead I did it on the bike. This is the best answer one can provide. In the last kilometres, I could feel it was going to happen. I had a sufficient advantage to win, I knew I was going to win. Up to that point, I was not particularly lucky this year. So I thought about all that and about my team who always supported me.” The Eddy Merckx and its 625 victories did support him too. "We have got the greatest champion ever. Nobody will achieve 10% of what he did, it’s just enormous. It is one of the few persons of my sport community who did support me in my difficult moments.”
to keep in mind those four editions which were all different adventures. Sydney was magic because it was the first time, and winning when you are 22 years old is like living a dream. Athens was very nice and I had a title to defend.” After Beijing where the sportsman experienced its first disappointment, he gives himself a chance in another domain by being candidate to the CIO commission. "I decided to keep on my career and to get involved in sport in another way, to prepare for the future. I had a lot of fun in this role, first through my national federation and then the international one, as part of the CNOSF (French Olympic and Sport National Committee) where I
Estanguet is aiming at the CIO
Tony Estanguet has no preferred medal. The triple Olympic champion is equally pleased with all the medals he won. "I was lucky to participate to four Olympic games and I want
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After a brilliant career in handball (world champion in 2003), Valérie Nicolas made a nice redeployment. "I was 33 at that time and I thought it was the right moment to think about the future. I had the opportunity to work in Nice. The new municipality wanted to reinforce its staff with high level sportsmen to re-boost the image of the city that was looking old. I was proposed to work in the Sports Directorate.” Isabelle Ithurburu is also in the heart of this subject. The 29 years old young lady is presenting “Jour de Rugby” on Canal+ and she makes interviews on the field. “As a woman, you should avoid mistakes because people are less forgiving. At that time (2009) it was the trend to have girls for TV shows, and not always the most competent ones. Obviously, I wondered about my credibility. My answer was to work hard” she explains while smiling.
C ha llenge i ntern atio n al An to i n e -C o s ta
En automne, la mode est au carreau Cent quatre-vingt-quinze équipes ont disputé le challenge international Antoine-Costa cette année, entre le 19 et le 21 octobre. Lors de cette douzième édition, les triplettes mêlaient pros et amateurs et se sont affrontées entre le boulodrome de Nice et le Club bouliste de Monaco. Entre parties éreintantes et soirées festives, les boulistes rêvent déjà à l'édition 2013. Par Chris Bertoldi - Photos : Laurent Thareau
L
e club bouliste de Monaco transformé en fourmilière, le temps du challenge Costa. Du monde partout. Des tables dressées et des boulistes heureux, réunis, partageant leur pain à grands coups d'anecdotes et d'éclats de rire. Chez les participants corses, un jeune homme se lève et entame un chant. L'assemblée fait honneur à la voix surprenante et typique. On lui fait passer un micro pour que tout le monde en profite. Et il fallait bien cela pour se faire entendre de tous. Car même s'il n'y a plus que quatre triplettes en lice pour les demi-finales du challenge, et quatre autres pour les demi-finales de KTK (concours complémentaire), il ne faut pas oublier qu'au départ il y avait 195 équipes inscrites ! Et c'est sans compter les accompagnateurs. Beaucoup, bien que sortis de la course, restent pour assister à l'issue de la compétition.
Marc Costa, lui-même joueur invétéré, organise cet événement chaque année en souvenir de son père, Antoine. Il quitte sa table un moment en apportant sa portion de fromage, et nous raconte l'envers du décor.
''La réciprocité d'invitation''
Président du club bouliste de Monaco, il se trouve aussi à la tête de la Fédération monégasque de boules. ''La politique sportive du club est basée sur la réciprocité d'invitation. C'est-à-dire que tous les clubs qui nous invitent, nous les invitons aussi'', explique ce technicien de l'organisation. ''Tous les week-ends, on envoie trois, six, neuf, douze joueurs en déplacement. Ce sont des ambassadeurs de la Principauté. On aime donner une belle image de notre pays et nos joueurs ont à cœur d'être agréables avec nos hôtes. C'est très apprécié dans le milieu de la pétanque. En contrepartie, nous
recevons tous ces gens pour l'International Costa en Principauté. C'est notre événement phare de l'année. On essaie d'être dans l'excellence. Tous nos invités sont au Marriott, par exemple.'' Le principe fondamental de la compétition, pour qu'elle se déroule bien, ''c'est la rigueur de l'organisation'', avoue-t-il, sur le ton de la confidence. ''Mais ce qui est encore plus important, c'est de faire en sorte que les gens ne s'en aperçoivent pas''. Le mot d'ordre reste la convivialité. Afin de mêler logistique et bonne humeur, vingt-cinq petites mains alimentent cette machine bien huilée. Chacun se trouve à un poste bien défini. ''Notre boulot est large, on va chercher les gens à l'aéroport de façon à ce qu'il n'y ait pas d'attente et pas de frais, on les amène voir les musées, le palais, on s'occupe des repas et des distractions... C'est costaud, quoi. C'est pas juste la partie de pétanque pagnolesque dans un coin.''
Pétanque
À la pétanque, on est tous pareils
La pétanque est un sport où les barrières sociales s'effondrent devant la passion commune. Tout le monde se mélange, du chef d'entreprise au membre du gouvernement monégasque, en passant par le jeune et le retraité. C'est certainement la seule discipline dans laquelle on peut affronter un champion du monde, et le battre. ''La pétanque et le jeu provençal comptent près de 600 000 licenciés dans 88 pays'', précise Claude Azema, président de la Fédération internationale de pétanque et jeux provençaux (FIPJP), présent pour ces trois jours de tournoi. Rien qu'en France, plus de 313 000 joueurs sont licenciés. Revenons sur le planning du challenge international Costa. Vendredi s'est disputé le trophée des personnalités. Pour l'organisateur, c'est un rendez-vous important où se rencontrent Monégasques et boulistes. Ces personnalités du pays
témoignent leur intérêt pour ce sport et pour la place qu'il prend en Principauté. Ils montrent leur soutien à Marc Costa, mais aussi à tous ceux qui œuvrent en coulisse et à l'équipe professionnelle du pays, championne d'Europe en 2011. Le prince Albert II, fervent bouliste lui-même, est aussi venu saluer les convives en fin de journée. Un geste qui chaque année touche profondément les acteurs de la pétanque monégasque. De leur côté, les champions de la discipline tels que Jean-Marc Foyot et Henri Lacroix, tous deux multiples champions de France et du monde, montrent l'esprit bouliste typique. Ils prennent du plaisir à échanger, à jouer avec des participants moins entraînés qu'eux. La triplette gagnante de ce trophée était composée du frère de Marc, Alain Costa, de Thierry Benzandry et Francis Belmonte.
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La triplette gagnante "Lacroix, Eusebi, Hervo" reçoit son trophée, entourée de Marc Costa, sa fille et son petit-fils.
Top départ à Nice
Samedi, les 195 équipes se sont affrontées au boulodrome Henri Bernard, à Nice. Un premier écrémage fort efficace puisque le lendemain matin, dans l'enceinte du Club bouliste monégasque, il ne restait déjà plus que huit équipes pour disputer les quarts de finale, puis les demi-finales et enfin la grande finale. Les quinze équipes monégasques n'ont pas résisté et ont toutes trouvé plus fort qu'elles. La finale était très intéressante. Elle opposait la triplette Lacroix, composée d'André Eusebi et Patrick Hervo, à la triplette Lewandowski (Marc, de son prénom), Olivier Margerit et Bruno Gire. ''L'équipe Lacroix me touche particulièrement. Le meilleur joueur de ces dernières années s'associe à Patrick Hervo et Dédé Eusebi. Dédé est un monsieur handicapé qu'on adore tous, on est tous touchés qu'il arrive à ce niveau-là de la compétition avec toute la fatigue que ça comporte'', s'émeut le président du club. L'ensemble du challenge était rythmé par la voix chaude de Jean-Louis Olivier, animateur d'événements. Alors que le public prenait place autour du terrain où s'apprêtait à se jouer la partie décisive, il présentait au micro les deux triplettes. La petite tribune du club affichait largement complet. Alors, les spectateurs se massaient tout autour des pistes de graviers. Pour Marc Costa, ''il n'y a rien de plus révélateur de la personnalité qu'une partie de pétanque''. On laisse le hasard désigner le premier pointeur. JeanLuc Fuentes lance une pièce, c'est pile ou face. Il est
l'arbitre international choisi pour cette compétition. Monaco est fier d'en compter trois, sur la quarantaine en activité dans le monde.
Une finale de pros
Le visage de Dédé est impassible. On ne lit pas d'énervement, ni même de fatigue. Il redouble d'effort et n'hésite pas à saisir ses béquilles pour s'avancer dans le petit cerceau rouge, marquage de la ligne de pied. Il impressionne. On le voit qui cale son buste sur ses prothèses, appuie un coude certain sur ses béquilles, et pointe de sa main libre. Une tension s'est abattue sur l'assemblée. On ne plaisante pas, là. Lacroix semble être le moins tendu de tous et réussit des tirs d'une précision époustouflante. Dans le public, on chuchote. On commente sans troubler la concentration des compétiteurs. On découvre un Bruno Gire méticuleux. Il prend son temps, se place puis revient observer la position des boules. Entre coéquipiers, on se passe des informations à voix basse. Il est évident qu'à ce niveau, mis à part le jeu de pile ou face pour débuter la partie, rien d'autre n'est laissé au hasard. Tout est tactique, stratégique. Gire s'accroupit dans le cerceau rouge. Il occupe le poste de milieu. C'est un excellent tireur. Pendant les vingt premières minutes, la triplette Lewandowski mène 4 à 0. Mais rapidement, la tendance s'inverse. Patrick Hervo tire juste. L'équipe meneuse, excellente, commence à se fatiguer. Alors que la triplette Lacroix creuse l'écart grâce à un double carreau, on lit le stress et la contrariété sur le
visage de Bruno Gire. Il mesure souvent les points, afin de ne pas faire d'erreur. En revanche, Marc Lewandowski se détend. Épuisé, il prend le parti de continuer pour l'honneur de l'équipe, mais rend les armes moralement. Il n'en peut plus et échange quelques mots d'humour avec Lacroix. Il continue à encourager son équipe tenace. ''Voilà mon petit. Bien ! Bravo Bruno''. Et c'est au bout de 45 minutes environ, après avoir mesuré le dernier point, que la triplette Lacroix l'emporte 13 à 6. En joueurs fairplay, tous se félicitent et se serrent la main. À noter que pour la première fois, l'équipe du club s'était organisée pour filmer demi-finales et finale, retransmises en direct sur www.boulisnaute.com. La vidéo est toujours accessible.
Pétanque
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La pétanque au cœur
Henri Lacroix, champion du monde de pétanque, s'est offert le douzième challenge international Antoine-Costa. C'est une victoire de plus pour le bouliste, mais c'était surtout l'occasion de partager un peu de bon temps avec les copains. Gros plan sur ce collectionneur de trophées, aussi passionné qu'agréable.
de la reconnaissance et des remerciements dans les paroles aux rondeurs occitanes de Lacroix. Le papa qu'il est tient beaucoup à accompagner Jessy, à son tour. D'autant que le petit est ''adroit, il se démerde bien''. Il n'en parle pas comme d'une revanche sur la vie, sur ce que son père n'a pas pu lui offrir, juste comme d'une évidence.
La pétanque aux JO, un rêve
À Monaco, il forme un duo de choc avec André Eusebi. ''Pour lui c'est pas si facile, peuchère." Malgré son handicap physique, le bonhomme en veut. ''Dédé'' est le pointeur de la triplette. ''Ça doit faire six ou sept fois que je participe au challenge de Monaco, et à chaque fois, je joue avec Dédé. Je lui ai dit que tant qu'il voudra jouer, je serai avec lui.'' Il n'y a même pas de fierté dans la voix d'Henri. Il n'a pas l'impression de faire quelque chose de spécial. On ressent juste du plaisir et de l'admiration pour le courage de Dédé. La pétanque, pour Lacroix, c'est synonyme de main tendue vers l'autre, de soutien et d'amitié.
H
enri, c'est un peu le pote qu'on rêve tous d'avoir. Le gars est tout en sourires, tout en gentillesse et en éclats de rire. Trapu, il a une vraie carrure de bonhomme et ce regard rieur d'enfant qui met en confiance. À 37 ans, le Seynois multiplie les titres de champion de France, d'Europe et du monde en matière de pétanque (1). Mais il a la gloire modeste. Fier de faire rêver le public et d'exceller dans son domaine, sa passion, il ne se laisse pas hisser sur un piédestal. Lors de cet International Costa, on le voyait aller et venir, prendre la pose pour une photo avec un fan, puis aller au comptoir du club offrir un coca à un ami. Un monsieur est d'ailleurs venu interrompre notre discussion pour lui demander ''un petit mot'' sur son bout de papier.
Bouliste de père en fils
Cette fois-ci, il n'a pas emmené sa petite famille avec lui. ''Trois jours, c'est un peu court, puis il
y a école'', regrette-t-il. Sarah, 14 ans et Jessy, 11 ans sont restés à Hyères avec leur maman Rosana. 11 ans, cela fait écho dans la vie d'Henri. C'est l'âge où lui-même a commencé la compétition. Il raconte que son père, Pierre Lacroix, était très doué à la pétanque. Et c'est en l'accompagnant sur les terrains sablonneux que le petit Lacroix y a pris goût. ''C'est à lui que je dois tout, en partie'', reconnaît-il, l'émotion dans les yeux. La passion et la justesse du geste se transmettraient-elles de père en fils ? Le gaillard doit aussi son savoir-faire à Henri Palmieri. ''Monsieur Palmieri'', comme il dit, avec respect. Ce fameux monsieur lui a proposé de jouer avec son fils Yves. Une belle proposition pourtant compromise au départ. Pierre Lacroix étant très malade, il ne pouvait pas accompagner son fils taper la boule chaque semaine. Alors, ce ''Monsieur'' s'est engagé à le conduire lui-même aux tournois. Et en 89, voilà le titre de champion de France cadets en poche et une carrière sur les rails pour Henri. Il y a
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Ce qui est certain, c'est que pétanque ne rime pas avec argent. ''On est quelques-uns à avoir pas mal de titres de champion du monde, et malheureusement, si on travaille pas, on peut pas en vivre'', admet-il. Henri est employé au service des sports de la mairie de Hyères depuis onze ans, et il se plaît dans son boulot. Mais s'il a bien un rêve, c'est que la pétanque devienne une discipline olympique. ''Ça serait fantastique, ça ouvrirait des portes, et peut-être qu'on aurait un peu moins besoin de travailler''. Mais malgré ses activités professionnelle et sportive, le champion met un point d'honneur à se ménager des moments en famille. Parfois il les emmène tous les trois à Saint-Tropez ou Ibiza lors des tournois. Son statut de bouliste de haut niveau a quand même ''quelques retombées positives'', glisse-t-il dans un large sourire. 1. Huit titres de champion du monde, trois de champion d'Europe, une médaille d'or aux Jeux méditerranéens, sept couronnes de champion de France notamment.
Special Olympics
de la famille du sport L'association Special Olympics prépare ses Jeux mondiaux d'hiver. Cet organisme sportif accueille les déficients intellectuels de tout âge. Le départ est fixé au 25 janvier, direction Pyeongchang, en Corée du Sud. Ils seront dix-huit athlètes à représenter la Principauté aux côtés de plus de 170 autres nations. Mais au-delà des deux mois de préparation à cet événement, les membres de Special Olympics s'entraînent sans relâche, toute l'année. Par Chris Bertoldi – Photos : Sébastien Nogier
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our Agnès, Fred, Anthony ou encore Gaël, un samedi au Louis-II, c'est du pain bénit. Il est 9 heures et la troupe d'athlètes de Special Olympics attend quelques retardataires dans le hall d'entrée, face au Marriott. Dans leurs sourires, on lit l'impatience et l'entrain. Au programme, deux heures d'entraînement de football, de judo et d'athlétisme. Trois des dix-neuf coaches bénévoles de l'association sont présents ce matin. Jacques Morel et Gérard
Gelin, aux commandes du foot, ainsi que Violetta Sorica, judokate, sont tout aussi guillerets que leurs élèves. "Alors Fred, tu as coupé tes cheveux ? Tu ressembles plus à Bob Marley ?", taquine Jacques. Puis déboule celui que tous attendaient : Marco Muratori. Présent dans le staff depuis une trentaine d'années, il est l'actuel directeur de l'association.
Monaco parmi les États pionniers
"Notre association sportive existe depuis 1980 et
nous comptons 73 athlètes, dont 61 qui font des compétitions. La plus jeune a neuf ans et le plus vieux, 61", indique avec fierté Marco Muratori. "Nous entretenons une relation de confiance, c'est une grande famille. C'est Mireille Calmes, la présidente, qui l'a mise en place. Et Monaco est la quatrième nation européenne à être entrée dans l'organisation Special Olympics. C'est le même système que pour les Jeux olympiques traditionnels, sauf que c'est toujours un an avant. En Corée du Sud, nous représenterons Monaco
Sport adapté
avec cinq athlètes en ski de fond, dont un champion du monde aux derniers Jeux d'hiver sur 7,5 kilomètres, Stéphane Kelkal. En ski alpin, il y aura une fille et cinq garçons pour trois disciplines : le super G, le géant et le slalom. Puis il y aura l'épreuve de raquettes avec trois filles et trois garçons." À deux mois du départ pour la Corée, les Monégasques ont droit à un programme spécifique. "Nous partons plusieurs week-ends à Isola. Pour les raquettes, c'est plus facile, on se rend sur la plage du Larvotto. Ils s'entraînent en moon boots sur le sable." Marco Muratori a bon espoir d'obtenir au moins une nouvelle médaille d'or en ski de fond. "Mais le but c'est surtout de faire de son mieux et de prendre du plaisir", tempère-t-il.
Le partner, un élément clé pour l'équipe Pendant que le directeur discute avec nous, les sportifs s'échauffent dans le gymnase. Sans tarder, le match commence. Les garçons crient,
rigolent et ne ménagent pas leurs efforts. "Nous avons deux équipes. L'une d'elles est de très bon niveau. Elle joue en unifié et a terminé troisième au championnat du monde 2011", se réjouit Marco Muratori. Dans le jargon, une équipe est "unifiée" lorsqu'elle compte un "partner", c'est-à-dire, une personne sans maladie ni handicap. Elle a pour rôle d'aider les individus à se connaître et à construire une vraie cohésion de groupe. Pierre Van Klaveren, Monégasque de 27 ans, joue ce rôle au football. Il a fait son entrée dans l'association en 2000 et ne l'a plus quittée. "J'avais quinze ans lorsqu'on m'a parlé de ce programme de foot unifié. Je fais un peu partie des murs, sourit-il. Le meilleur moyen de bien intégrer les athlètes handicapés au monde du sport, c'est de faire des équipes mixtes avec des personnes non handicapées. J'ai essayé et je me suis beaucoup attaché à ces gens-là. Ils ont une réelle envie de jouer et sont très impliqués. On s'amuse."
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"Le but, c'est qu'ils s'éclatent"
Aujourd'hui, Special Olympics propose neuf disciplines dites d'été (football, judo, athlétisme, natation, cyclisme, tennis, tennis de table, golf, pétanque) et trois sports d'hiver (ski de fond, ski alpin et courses de raquettes). Depuis un an, ceux qui le souhaitent peuvent aussi pratiquer le bowling. Le Nibox prête sa salle aux athlètes une fois par mois. Moins exigeante physiquement que d'autres sports, cette activité convient aux personnes plus lourdement handicapées ou vieillissantes. Pour l'avenir, le projet, c'est l'équitation. Le dressage et le contact avec le cheval sont particulièrement bénéfiques. Cette nouvelle activité devrait se pratiquer sur les terres niçoises, d'ici un ou deux ans. "Le but, c'est qu'ils s'éclatent", conclut le directeur.
M o naco r aid in ter-armées
A l'assaut du rocher Grands gagnants du Monaco raid inter-armées en 2010 et 2011, les Monégasques ont terminé dixièmes cette fois-ci. Du 17 au 21 octobre, seize équipes se sont départagées lors de sept épreuves nautiques et terrestres. Et si les représentants de Monaco ont fait une belle compétition, c'est la British Army qui a décroché la première place de cette huitième édition.
Par Chris Bertoldi – Photos : Sirpa terre
Q
uai Antoine 1er, près du Yacht Club. À 8 heures du matin, tout le monde est sur le pont. Cuisses et mollets musclés, combinaisons en néoprène les mettant en valeur, lunettes de soleil et chaussons antidérapants : les sportifs sont parés. Ils représentent Monaco, la France, la Suisse, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni. Ici, on sautille, on s'échauffe, mais surtout, on déconne. Entre drôles d'accents et mélanges de langages, chacun parvient à se faire comprendre. De toute manière, Jean-Pierre Gronchi, l'un des encadrants, a une technique universelle. "Je donne un coup de sifflet et ils me comprennent. Ils viennent tous vers moi."
Le fruit de neuf semaines de labeur
Pour devenir acteur de ce raid international, il fallait intégrer au moins une fille à l'équipe
de quatre et un détenteur du permis bateau. Nous retrouvons nos Monégasques sur le semirigide numéro 17, pour l'épreuve d'orientation en mer. "Nous, nous avons vraiment une équipe mixte. C'est 50/50 !", explique Frédéric Charlot, lieutenant à la Sûreté publique et entraîneur de l'équipe monégasque depuis trois ans pour ce fameux raid. Après neuf semaines d'entraine-
ment intense, le clan "munegascu" paraît fin prêt. En ce vendredi ensoleillé, c'est un coach tartiné d'écran total que nous découvrons. "Hier, ça tapait", se justifie-t-il. Dans tous les sens du terme. Le soleil était aussi puissant que le vent qui a malmené les embarcations durant l'épreuve d'autonomie et d'endurance. La mer noyait les navires dans des creux de trois mètres et il était très difficile de naviguer. C'est là que les Monégasques ont fauté. Ils sont arrivés douzièmes sur seize et c'était la seule épreuve coefficient deux. "Y a 4 000 points à prendre aujourd'hui, alors faut y aller", lance Frédéric Artieri, agent de la Sûreté de 39 ans et capitaine de l'équipe monégasque. Alors, quel est le plan ? "On a mis en place une tactique, euh... Ça passe ou ça casse !", glisse-t-il dans un sourire pincé. Apparemment, on ne dévoile pas les petits arrangements entre équipiers avant de les avoir testés. Fred est rejoint
Sport corporatif
par Julie Lafay, 31 ans, professeur d'EPS à l'école des Révoires. Puis déboulent Alexandre Pesquerel, 25 ans, agent de la Sûreté et Sonia Delprete, 42 ans, professeur d'EPS au collège Charles-III, deux novices du raid inter-armées. Aucun d'eux n'est très bavard avant la course. Ils affichent une concentration de pros.
Changement de tactique réussi
Les compétiteurs découvrent le déroulement de la course lors d'un briefing qui a lieu quelques minutes avant chaque épreuve. Surprise ! Cette règle a pour but de mettre tout le monde à égalité, mais aussi de pousser la pression à son maximum. 8 h 45 : top départ ! Les marins embarquent. La Grande Bleue a l'air de bien se tenir. À l'arrivée, aux alentours de 11 heures, nous croisons Alexandre. Il grignote des gâteaux histoire de reprendre les calories qu'il vient de griller. "Ça s'est mieux passé qu'hier. On a changé de méthode. Hier on relevait les points cachés avec le compas et aujourd'hui on l'a fait avec le GPS. On espère que ça va porter ses fruits et on va se concentrer sur cet aprem. Ce sera du physique : kayak, natation et tir. Sonia est très forte au tir, et en kayak on s'est bien entraînés, on a fait de bonnes journées de 15-20 kilomètres donc on espère faire quelque chose", sourit le jeune homme, confiant. Sonia, prof de sport et pro du tir, vraiment ? "J'avais jamais tiré avant les entraînements. Du kayak, j'en avais jamais fait et la natation, c'était pas du tout mon truc, mais c'est un défi, s'exclame-t-elle. Justement, ce qui est intéressant c'est de se lancer un challenge comme ça." Pour sa première participation au raid, Sonia semble bien décidée à donner le meilleur d'elle-même. Il faut dire que c'est une sacrée athlète. Élue sportive de l'année 2010 à Monaco, elle détient le record du monde d'heptathlon et de pentathlon chez les vétérans, et est également championne du monde de pentathlon, de la longueur et du soixante mètres haies.
Une équipe soudée
Il est 14 h 30, les équipes se jettent à l'eau pour onze kilomètres de kayak. Les binômes se relaient alors il faut surtout de la régularité. Entre chaque changement, les Monégasques soufflent et marchent pour faire ralentir leur cœur qui frappe dans le thorax. Muets, vidés par l'effort, ils avalent quelques gorgées d'eau et mâchent une barre énergétique. "On a le vent en pleine figure. On force énormément sur les bras et c'est très dur", expliquent Alexandre et Sonia. Lorsque
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Fred et Julie terminent leurs tours, ils ont le sourire. "On a fait ce qu'on devait faire, lance Julie. Mais ça va être très dur la natation tout à l'heure." Les quatre acolytes se prennent dans les bras, se félicitent et s'encouragent.
Un super souvenir
À 17 heures, l'épreuve de natation au large du Larvotto les achève un peu plus. Mais ils ont la douleur silencieuse et la motivation pugnace. Ils usent ce qui leur reste de voix dans des encouragements fournis : "Allez ! Allez Fred !". Le soleil baisse et les athlètes sont frigorifiés mais satisfaits. "Septième en natation ! C'est ce qu'on espérait. Pour le tir c'est bien, on est fatigués donc on sera "relax", jubile Alexandre. Mais si l'équipe "munegascu" a fait la deuxième meilleure performance au tir après la Suisse, ils ont fini dans le ventre mou du classement en course à pied et ont été disqualifiés lors de l'épreuve nautique de manœuvrabilité. "C'est trop bête ! À l'arrivée, nous ne sommes pas passés entre les bonnes bouées !", explique Sonia. "Mais ce qui compte, c'est la cohésion plus que la performance physique", conclut-elle. Alexandre, Frédéric, Julie et Sonia semblent unanimes : ils ont vécu une belle aventure humaine. "Il y a des moments difficiles où il faut remonter le moral de certains. C'est ça l'esprit d'équipe. Il y avait une super ambiance entre les participants. Lors de la course en relais, les mecs qui nous doublaient nous encourageaient !", rajoute Sonia. Même s'ils ne sont pas arrivés en tête, les quatre représentants de la Principauté auront au moins pris beaucoup de plaisir. Peut-être même qu'ils repartiront à l'assaut du raid l'an prochain. Daghe !
Gymnastique
É toi le de Mo n ac o
Un parrain en bronze pour l'Étoile Les gymnastes de l'Étoile de Monaco ont vécu une journée exquise à la Chèvre d'or, le 6 octobre à Eze. Accompagnés de leurs entraîneurs et de la présidente du club, Dominique Bertolotto, ils ont accueilli leur nouveau parrain : Hamilton Sabot, médaillé de bronze aux derniers JO. Retour sur un entraînement ensoleillé. Par Chris Bertoldi – Photos : Chris Bertoldi et Sébastien Nogier
Le médaillé de bronze, Hamilton Sabot, pilote l'échauffement des gymnastes de l'Étoile de Monaco sur les terrasses ensoleillées de la Chèvre d'or, à Eze-village.
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a commence à brûler ou quoi ?", questionne un Hamilton Sabot détendu et amusé. Apparemment, ça brûle oui. En témoignent les gémissements étouffés çà et là. Mais la dizaine de gymnastes de l'Étoile de Monaco s'accroche. Pour bien saisir l'ampleur de leur motivation, plantons le décor. La scène a lieu sur les terrasses de l'hôtel-restaurant la Chèvre d'or, logé en haut de Eze-village. Le club dispose d'un partenariat avec l'établissement. Comprenez que l'échauffement de ce samedi se déroule dans un cadre de rêve, avec une vue vertigineuse sur la Grande Bleue et le bord de mer. La demeure épouse si bien la roche qu'on a l'impression de se balader sur un flanc de falaise. Il faut avouer que le lieu est d'une beauté et d'une originalité rares. Mais pour nos gymnastes, eux aussi taillés dans le roc, le vrai "plus" de la journée c'est d'être coachés par le gymnaste français médaillé de bronze aux barres parallèles, lors des
JO de Londres. On les sent excités et admiratifs. D'autant que Hamilton n'est plus seulement l'idole de ces jeunes puisque cette journée officialise son statut de parrain de l'association. Autant dire que pour les athlètes de l'Étoile, la barre est haute désormais. "C'est un peu comme la reconnaissance du mal que je me suis donné pour obtenir cette médaille. C'est un immense plaisir", déclare le jeune homme. Au programme : jogging en plein soleil, abdos en tous genres, pompes, étirements et acrobaties... "On a pris cher là ou pas ?", demande le champion, taquin. La troupe rigole. Chacun a tombé veste et tee-shirt, et fournit de l'effort dans la bonne humeur et la sueur.
Aymes, le mentor
Le jeune champion de 25 ans est très à l'écoute de ses élèves. Il en connaît déjà certains pour avoir participé aux mêmes championnats par le passé. Tous, en plus de la gym, ont un point commun :
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Thierry Aymes. L'entraîneur général de l'Étoile peut se targuer d'avoir un beau palmarès. Quadruple champion de France au sol entre 1994 et 2000, il a aussi fait de nombreux podiums. Mais ce n'est pas tout. Thierry a également terminé quatrième au JO d'Atlanta en 1996, il a décroché le titre de champion d'Europe par équipe en 1998, et a fait sixième au sol au championnat du monde de Porto Rico en 1996, pour ne citer que ça... Bref, l'homme a flirté avec le haut niveau international pendant un paquet d'années. "C'est une chance et un privilège, s'enthousiasme Thierry. Hamilton a accepté tout de suite d'être le parrain de notre club dans le cadre de la préparation aux Jeux de Rio en 2016. C'est important d'avoir un jeune athlète d'expérience avec nous. Ce n'est pas un chemin facile. Il y a des moments durs et il pourra conseiller nos jeunes. Nous mettons beaucoup d'espoir dans notre association car d'année en année, nous avons de plus en plus de gymnastes et des résultats en hausse. Aujourd'hui, le club compte environ deux cents
licenciés." Thierry a rejoint l'association en 2005 et son but est de les pousser le plus loin possible. Pour mener ce projet à bien, il est flanqué de deux acolytes de taille. Sébastien Guizol est son entraîneur adjoint en gymnastique. Il a luimême un parcours de pro : vice-champion de France DN2 avec l'OAJLP (olympique Antibes Juan-les-Pins) en 1990, sixième en finale de DN1 et troisième de la Coupe d'Europe par équipe à Lucerne, en 1991. Le troisième homme de l'Étoile est David Martin, spécialiste du trampoline. Il jouit d'un palmarès impressionnant : double champion du monde en 1996 et 1998, vainqueur de la Coupe du monde en 1998, 2001 et 2002, quatrième aux JO de Sydney en 2000 et huitième aux JO d'Athènes en 2004. Il a aussi décroché un double titre de champion d'Europe en 1997 et 2000 et a plusieurs fois été champion de France.
Une pépinière de gymnastes pros...
Grâce à ces trois bonshommes, l'association développe deux disciplines phares : la gymnastique artistique masculine et le trampoline mixte. "Cette saison, pour la première fois de l'histoire du club, l'équipe de gymnastique masculine est en Division Nationale 2. Nous avons notamment deux jeunes qui préparent les JO", précise Thierry. Ces deux jeunes sont Kevin Crovetto, Monégasque de 20 ans, et Julien Gobaux, Soissonnais de 21 ans. "Lorsque j'étais petit, je regardais ma soeur faire de la gym. Je m'entraînais à refaire ses exercices. Ensuite je m'y suis mis avec un copain et ça fait 14 ans que j'en fais mainte-
nant. Hamilton est un exemple à suivre. Ce que j'admire chez lui, c'est qu'il n'était pas plus favori qu'un autre au départ, mais il a su se préparer comme un vrai pro", explique Kevin, le brun ténébreux aux tablettes saillantes. Pour les JO, il prépare le saut de cheval. Il s'entraîne à raison de 20 heures par semaine. Grâce à son statut de sportif de haut niveau, il bénéficie d'horaires aménagés. "Comme ça, j'arrive à gérer ma préparation physique et ma deuxième année d'études à l'UFR Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), à Nice."
...Mais les études avant tout
Les études en parallèle au sport, Thierry y tient beaucoup. "Je considère que c'est un tout. On ne peut pas être épanoui seulement en faisant du sport, même à très haut niveau. Dans l'association, tous nos jeunes ont le bac avec mention. J'y mets un point d'honneur et leurs parents aussi. D'ailleurs, je fais pareil avec mes deux petits, Matteo et Lorenzo. Leur maman était aussi une gymnaste professionnelle (Barbara Solans, championnat du monde à Indianapolis en 1991 et JO de Barcelone en 1992, ndlr). Chaque année, nous les inscrivons à deux sports mais nous sommes stricts. Il faut qu'ils travaillent bien à l'école, sinon, c'est terminé." D'ailleurs, en nous voyant discuter avec Thierry, Matteo rapplique. À dix ans, il a déjà trois années de gym derrière lui. "J'aime bien le sol, comme papa, et la fixe. En fait, j'aime tout sauf les arceaux... C'est pas rigolo et c'est dur." Un avis bien tranché et de l'implication, on flaire le potentiel du futur champion.
"La gym, c'est toute ma vie"
Le petit athlète en herbe connaît bien Julien Gobaux. "Je fais souvent du babysitting pour Thierry", glisse-t-il pendant que Matteo n'arrête pas de lui poser des questions alors qu'il essaie de discuter avec nous. "Ça fait 16 ans que je fais de la gym, commence-t-il entre deux réflexions de Aymes junior. J'ai passé plusieurs années au pôle espoirs de Nantes, puis je suis venu à Antibes parce que je voulais intégrer le pôle France. C'est là que j'ai rencontré Thierry. Il est devenu un mentor pour moi et je suis venu m'entraîner à Monaco. C'était mon idole ! Jamais je pensais qu'il deviendrait mon entraîneur. Puis je suis rentré à l'OAJLP et je me souviens que quand je le voyais s'entraîner, j'étais comme un fou !" Ça fait sept ans que ce monsieur muscle à la chevelure blonde est licencié en Principauté. Ses yeux pétillent lorsqu'il parle de son sport. "Mes disciplines préférées son le sol et les barres parallèles. J'ai les JO dans un coin de la tête, mais je crois qu'il ne faut pas brûler les étapes. Mon premier objectif pour l'instant c'est le championnat de France. J'espère entrer dans le collectif France pour représenter le pays aux Jeux méditerranéens de Turquie, en juin. Mais avant ça, j'irai représenter Monaco aux Jeux des petits États, en mai au Luxembourg." À côté de sa passion, il fait une licence à la fac de sport, à Nice. Est-ce qu'il se voit faire autre chose ? "La gym, c'est toute ma vie. Je fais que ça depuis que je suis petit", répond-il en se fendant d'un large sourire. Mais il n'exclut pas de se tourner vers le Cirque du Soleil, un jour, plus tard...
Gymnastique
Thierry AYMES & hamilton sabot
Regards croisés sur les agrès Retour sur la "planète" Chèvre d'or. À la suite de l'entraînement en plein soleil, rythmé par le médaillé de bronze, les jeunes s'offrent un moment de répit entre sauna, jacuzzi et piscine. Nous prenons le parti de tester les transats au soleil, en compagnie de Thierry et Hamilton. Les deux athlètes se connaissent depuis une dizaine d'années, ils ont eu un parcours similaire et sont très complices. Entretien.
Comment vous êtes-vous rencontrés ? Hamilton : "On s'entraînait tous les deux à l'Olympique Antibes Juan-le-Pins. On a à peu près dix ans d'écart et quand j'étais petit, je l'admirais et je rêvais de faire comme lui un jour."
Thierry : "Ouais, on a dix ans d'écart et exactement le même parcours, sauf que lui il a une médaille !" (Ils s'esclaffent en cœur)
Quelles valeurs véhicule la gymnastique ? T : "Dans le sport, ce qui est fantastique, c'est le côté humain. La gym permet d'acquérir des valeurs fondamentales comme la rigueur et le goût du travail. Aussi, ça apprend à ne pas lâcher. C'est une école de vie. Il y a d'excellents moments et aussi de très mauvais à encaisser. Mais bon, quand on a été athlète de haut niveau, et même si on est passé par ces moments-là soi-même, je remarque qu'on ne se souvient que des bons moments." H : "C'est vrai que les compètes sont plaisantes, mais au quotidien ça demande beaucoup de discipline et de rigueur. Je suis d'accord avec Thierry, on ne se souvient que des meilleurs moments. Mais ça reste difficile et ceux qui arrivent au haut niveau sont forcément des passionnés. Il n'y a pas de hasard. Aujourd'hui, je suis heureux de pouvoir transmettre cette passion. Je me souviens quand j'étais petit à la salle d'Antibes et que je regardais les grands s'entraîner... Ça me faisait envie." Vous ne vous êtes jamais perdus de vue ? H : "Ben non. Puis je connais ses poulains ! J'ai eu l'occasion de m'entraîner avec Julien Gobaux à Antibes. J'ai aussi participé aux championnats d'Europe et du monde avec Kevin, et Thierry était son entraîneur. C'était drôle comme situation. Du coup, nous avons une relation riche. C'est mon collègue maintenant, et ça reste mon entraîneur." T : "Entraîneur, pour moi, c'est une vocation." Comment avez-vous fait vos premiers pas dans cette discipline, l'un et l'autre ? T : "J'avais neuf ans lorsque mes parents se sont séparés. À cette époque, j'étais souvent chez mon cousin et il faisait de la gym. Ça m'a attiré alors ma mère m'y a inscrit, mais aussi au rugby et au foot. La mentalité du foot ne me plaisait pas du tout. Puis généralement, je préférais les sports individuels. Alors, j'ai opté pour la gym
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et le judo. Mais la gym, c'était plus acrobatique, plus fun." H : "C'est dingue ! J'ai fait le même choix que toi. J'ai choisi judo et gym." T : "Moi j'aimais bien le côté "falabraque", le côté prise de risques de la gym. J'aimais avoir peur." H : "Je suis peut-être un peu plus douillet que toi..." T : "Ah c'est sûr que c'est pas toujours une partie de plaisir ! On souffre souvent."
Comme ça je peux mener de front un double projet, ma carrière sportive et mes études... En fait, c'est un triple projet : ma copine, ma carrière et mes études ! Le plus dur, c'est la gestion du temps."
Concernant les JO, quelle vision avezvous de vos performances respectives ? T : "Ah ben moi en 96 à Atlanta, j'ai fait le mouvement de ma vie ! C'est-à-dire que mieux,
"J'étais attaché au côté élitiste" H : "Oui, on souffre. De toute façon, il n'y a pas de résultat sans investissement. De mon côté, j'ai commencé le judo en CP, au gymnase Pierre-Brochard. Et en fait, j'ai été "détecté". On m'a trouvé des aptitudes naturelles pour la gym. J'étais attaché au côté élitiste de ce sport. On était un petit groupe de cinq ou six et toute l'attention était portée sur nous. On nous préparait déjà au haut niveau, dès la première année. C'était clair dans nos têtes. Notre premier objectif à court terme, c'était de faire sport-études déjà. On avait envie de se démarquer." T : "Mais il fait des études en même temps, encore aujourd'hui." H : "Oui, je suis en deuxième année de kiné. Grâce à l'Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance), j'ai des aménagements d'horaires. Je dédouble les années.
je pouvais pas. Mais tout le monde voulait voir gagner le chouchou, Alexei Nemov. Il a fait douze médailles en deux Jeux. Si tu regardes les vidéos, même en n'étant pas un pro, tu vois qu'il fait deux fautes, alors que moi non. Pourtant, il est devant moi de cinq centièmes et monte sur la troisième marche du podium. C'est un peu politique tout ça." H : "C'est vrai qu'à l'époque il y avait plus une appréciation globale des performances artistiques. C'était très subjectif. On voit toujours un peu ça au patinage artistique. Mais aujourd'hui, en gym, le code de pointage est révisé après chaque JO afin de le rendre plus objectif. Lorsque j'ai vu Thierry gagner, je trouvais ça génial mais je n'imaginais pas encore ce que ça représentait de terminer quatrième d'une olympiade. C'est en m'entraînant, plus tard, que j'ai réalisé la 64
beauté de cette performance. Thierry était l'un des piliers de l'équipe de France pendant des années."
Sur le moment, que ressent-on ? T : "Sur le moment, j'ai les boules. Tu sais que tu as fait ton travail, tu as fait tout ce qu'il fallait, et tu n'es pas récompensé. Avec le recul, je me dis que si je ne l'ai pas eue, c'est que je ne devais pas l'avoir. Mais je la méritais. Ensuite, il y a pire dans la vie. C'est que du sport et je suis en bonne santé, c'est le principal ! Concernant Hamilton, j'ai eu la chance d'être là le jour où il a eu sa médaille. C'est un mec très discret et on ne l'attendait pas. Cyril Tommasone était très attendu au cheval d'arçon par contre. Il n'a pas fait de médaille et la Fédé n'y croyait plus du coup. Avec ma femme, on est était au club France la veille et alors que tout le monde disait que ce serait dur pour Hamilton, nous on était à fond derrière lui. Bien sûr que c'est dur, mais pourquoi ne pas y croire ?!'' H : ''Moi j'ai explosé de joie. Je suis de suite allé voir mon entraîneur et je me retourné vers mes supporters pour les remercier. C'était merveilleux et ça l'est toujours. Cette médaille, au bout de 19 ans de gym, c'est une consécration, mais c'est surtout le commencement d'un beau parcours, je pense."
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A bronze sponsor for « Etoile de Monaco » The gymnasts of the « Etoile de Monaco » spent an exquisite day at the Chèvre d’Or in Eze on October 6th. Accompanied by their coaches and the president of the Club, Dominique Bertolotto, they were welcomed by their new sponsor Hamilton Sabot, bronze medal at the last Olympic Games. Feedback on a sunny training.
we have two young people preparing for the Olympic Games, adds Thierry. One of those two is Kevin Crovetto, a 20 years old native of Monaco. For the Olympic Games, he is preparing for the pommel horse and is practicing 20 hours per week. Thanks to his high level sportsman status, he benefits from schedule adjustments. “This way, I can manage in the same time my physical preparation and my second year of studies at UFR Staps ( Sports and Physical Activities Sciences and Technics) in Nice”.
“Gym is all my life”
“Isn’t it starting to burn ?” asks a relaxed and amused Hamilton Sabot. If you ear the muffled groanings around: Yes, it looks like to burn, but the ten gymnasts of “Etoile de Monaco” are hanging on. Let us set up the scenery to better catch the fullness of their motivation. We are on the terrasses of the Hotel and Restaurant “La Chèvre d’Or”, perched on top of Eze-village. The Club had the opportunity to build up a partnership with the institution. The training of this Saturday takes place in a dreamscape, breathtakingly overlooking the Mediterranean sea. However, for our gymnasts, the real bonus of this day is to be trained by the French bronze medal at the parallel bars at the Olympic Games in London. His status of sponsor of the association becomes official on this day. “It is a little bit like the recognition of all my efforts to get this medal. It’s a real great pleasure” declares the young man.
Aymes, the Mentor
The 25 years old champion is listening carefully to his pupils. In addition to gym, they all have a point in common : Thierry Aymes. The general trainer of the “Etoile” can be proud of his impressive notional and international record (1). “Hamilton has immediately accepted to be the sponsor of our club in the frame of our preparation for the Olympic games of Rio in 2016, explains Thierry. It is important to rely on a young and experienced athlet. We have great hopes in our association, as from one year to another, we have more and more gymnasts and higher results. As of today, there are around two hundreds licensed persons in the Club.”
A nest of professional gymnasts
The association has developed two major disciplines : men’s Artistic gymnastics and mixed trampoline. “For the first time in the history of the club, this season the men’s gymnastics team is in National Division 2. In particular,
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Julien Gobaux, 21 years old form Soisson, started Gym 16 years ago. “I spent several years in the High potentials Centre of Nantes, then I came to Antibes because I wanted to join the French Centre. This is where I met Thierry. He became a mentor for me and I came to practice in Monaco. Then I joined Olympique d'Antibes”. Julien is having a license in Monaco for 7 years now. “My favourite disciplines are the ground and the parallel bars. I have the Olympic Games in mind, but I think I should proceed step by step. For the time being, my first target is the French Championship. I hope to join the French group to represent the country at the Mediterranean games in Turkey next June. Before that, I will represent Monaco at the Games of the small states of Europe in Luxemburg, in May.” Aside his passion, he is studying for a degree at the sport university of Nice. Could he think of doing something else ? “Gym is all my life. I am doing it since I am a little child” he answers with a grin stretching from ear to ear. (1) : He was four times French champion on ground, finished at fourth place at the Olympic Games of Atlanta in 1996, part of the European champion team in 1998 and runner-up at the World’s Championship of Puerto Rico in 1996.
interview décalée
V i n ce nt Moscato
Toujours aussi show À l'occasion du Sportel, Vincent Moscato est venu faire son show RMC en Principauté. Dans l'antre du Grimaldi Forum, le bonhomme a déboulé chaque soir à 17 h 55, soit cinq minutes avant son émission. Pas stressé le mec. Si peu stressé qu'il en oublie l'interview que nous avions fixée. Nous le lui rappelons et, désolé, il nous lance une invitation pour le lendemain matin. Où ? "Au Frémon !", lance-t-il avec son aisance naturelle. Amusés, nous lui confirmons le rendez-vous au "Fairmont" à 11 heures. Par Jean-Marc Moreno et Chris Bertoldi – Photos : Sportel - et CB
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our J : Moscato n'est pas dans sa chambre d'hôtel. Faux plan ? Non. On vient nous informer que Monsieur est chez le coiffeur... Explosion de rires. La première d'une longue série. Dommage que vous n'ayez que l'écrit, parce qu'il manque les intonations, le rire et la voix rocailleuse caractéristiques de ce Parisien de Gaillac. Moscato a offert à Code Sport Monaco un formidable one man show personnalisé.
Raconte-nous comment tu es arrivé au micro de RMC. J'étais dans le souvenir d'un journaliste qui m'avait interviewé longtemps pendant ma carrière, Jean-Paul Cazeneuve. Un journaliste historique de Sud Radio. Un jour il m'a dit : "J'aimerais bien voir ce que tu peux faire en radio". Donc ils m'ont fait faire des tests et tout ça. Ensuite, ils m'ont donné ma propre émission, c'était "Moscato au micro". Et après, de suite, RMC. Je lui ai dit à François (Pesenti, ndlr) : "Ça serait bien que je bosse chez vous". Ça l'intéressait donc ils m'ont débauché dans la foulée. Maintenant ça fait sept ans. Tu sais, des fois, les choses se font tout simplement, quoi. Quelqu'un vient te voir parce qu'il sent pour toi que t'as une qualité dans ce genre de job. Et comme lui c'est le sien, il le sait davantage que toi... Je suis clair là ?? Autant qu'à la radio... (Il se marre)
Mais qu'est-ce qui plaît au public ? C'est ton franc-parler, ta façon de déconner ? Le franc-parler, c'est un peu une chose que l'on dit vite fait. Tout le monde emploie les mots "franc-parler" ou "langue de bois". En vérité, tu sais très bien qu'on parle toujours des qualités qu'on n'a pas, quoi. Donc les mecs qui te disent "y a pas de langue de bois", c'est qu'ils disent rien dans leurs émissions (rires). Moi je m'en cague un peu quoi, je dis ce que j'ai envie. J'ai pas le cul pincé, j'ai pas un bâton dans le fion. Je fais pas partie du showbiz. Le politiquement correct, je suis obligé d'en faire, bien entendu, autrement j'exploserais en l'air. Mais j'essaie quand même de l'éviter. Si on me demandait de faire "Les grandes gueules", sur les débats politiques, je sais que j'aurais une durée de vie très limitée. Là ça va que c'est plus léger, c'est du sport. Parce que je suis pas forcément un flan-mireille, tu vois ce que je veux dire. C'est quoi un "flan-mireille" ? Une espèce de mec de maintenant quoi. C'està-dire qu'il est contre la guerre, la famine. Tu vois, le truc des journalistes. La plupart des journalistes sont en général gauchistes. Est-ce que tu prépares tes émissions ? Cinq minutes ! Ils m'appellent, ils me disent ce qu'on fait, on va parler de ci, de là, de ça. J'arrive un quart d'heure avant, je regarde ce qu'il y a et ensuite j'attaque. Moi je fais tout au feeling. D'ailleurs, je lis pas les pages qu'ils me mettent. Celui qui a le conducteur, c'est son métier, il marque tout et fait les relances. Mais moi, je fais tout en impro.
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Comment un groupe de sportifs sans formation journalistique peut-il tenir l'anttenne de cette manière ? Parce que tu apprends le métier, quoi. Je veux dire, c'est en forgeant qu'on devient forgeron. On n'apprend pas tout à l'école, on apprend sur le tas. Après, le succès se fait sur l'authenticité. C'est une espèce de vagabondage entre l'humour, l'analyse et la connaissance du sport. Tu sais très bien que l'essentiel d'un acteur, d'un comédien, d'un mec qui tient une émission, c'est son charisme et sa personnalité. Depardieu, quand il fait Cyrano de Bergerac, tout le monde dit : "C'est du Depardieu". Mais bien sûr que c'est du Depardieu, connard. Parce que si lui il amène pas la teinte de sa personnalité dans ce rôle-là, le rôle est flasque, mou, il est aseptisé. À la radio, tu traites un sujet selon ta personnalité, tes convictions, tes idées qui sont pas forcément les bonnes mais tu t'en fous, après ça crée le débat. Tu sembles t'amuser autant que lorsque tu jouais au rugby... On a une bonne équipe oui, sincèrement. Parce que souvent les mecs dans les médias ils disent "on a une bonne équipe" et c'est faux. La plupart du temps, ils se détestent, ils se haïssent, ils se tueraient presque de jalousie tu vois, parce que c'est des cagoles. Ils ne savent pas limiter leur égo, ils deviennent des starlettes. Et la starlette, elle prend tout mais ne donne jamais rien en échange. Passons au one man show. Comment y es-tu venu ?
Ben je faisais du théâtre et ça marchait bien pour moi. Alors, je me suis dit que j'allais écrire mon "one man" et le faire avec ma femme. On a monté une société de production. Puis maintenant, on attaque le second. En avril, je fais les premières dates. J'écris avec ma femme surtout. C'est compliqué de faire intervenir quelqu'un. Parce que déjà, faut pas prendre quelqu'un qui fait de la scène, sinon il te donne rien, il se garde tout. Puis après, toi tu lui donnes des parts, des droits d'auteur... Alors ça va qu'avec ma femme on a 90% de ces droits. Mais j'ai filé 10% à un mec qui les méritait pas, quoi. Donc le prochain, y a personne qui y met le cul, je te le dis.
Le sport français, tu en penses quoi ? Le hand, le foot... Bon, dans le hand, il y a eu cette connerie. Mais je l'ai dit d'entrée dans mon émission que ça allait sauter. Dupond-Moretti (avocat des frères Karabatic), je le connais bien. Je lui ai dit : "Bon écoute-moi, ça va se lourder avec trois matches de suspension, y aura jamais de pénal, y aura rien". Qu'est-ce que tu vas lever des gamins comme ça ? C'est quoi, c'est des criminels de guerre ? Tu vas pas les punir ad vitam aeternam parce qu'ils ont parié, ces connards. Des carambouilles à deux balles pour pas prendre une thune, ils sont nuls, mais nuls… Le foot, on va pas en parler. Ça va être trop dur. En vérité dans le sport, tu subis tes générations. Là, je trouve qu'il y a très peu de spectacle par rapport au prix que ça coûte. Mais bon après je comprends, y a trois règles, c'est facile à comprendre pour le plus grand nombre, bon puis t'as vu les gens qui sont dans les tribunes... C'est compliqué, quoi... C'est parce qu'il n'y a pas de réel leader, dans l'équipe de France, que le groupe n'est pas bon ? Ah ben là il peut pas y avoir de leader, ils écrivent papa avec trois "p". Là, c'est l'œil du veau dans la luzerne... C'est des débiles. Alors qu'est-ce qui te fait plaisir dans le sport ? J'aime la boxe, malgré le fait qu'on n'en ait plus en France, et ça me fait beaucoup de peine. Ça me désespère parce que la boxe c'est des valeurs. C'est une vraie culture européenne et américaine. Sans transition. Comment trouves-tu Monaco ? Ah ben y a des Porsche et des Ferrari. Je me suis
dit, pourvu que les pauvres voient pas ça. Parce qu'ils doivent souffrir sinon (rires).
Au Sportel, tu fais quoi ? Rien. Ça sert à rien que je fasse mon émission là. C'est François (Pesenti) qui s'est dit : "Tiens, je vais l'amener à la mer deux jours, je me le couve". Mais moi, je suis très content ici, je
Si tu n'avais pas été sportif de haut niveau, qu'aurais-tu fait ? Je pense que je serais parti à Paris beaucoup plus vite. J'aurais aimé faire le comédien, ça c'est sûr, parce que je voulais le faire dès gamin. Moi quand je jouais au Stade français, j'étais capitaine, je jouais au théâtre tous les soirs à Montmartre, au théâtre Galabru. Je faisais du
"J'aurais aimé être Carlos Monzon'' pourrais y rester un mois. Je préfère faire mon émission à Monaco qu'en face du périph' !
de Broca avec Patrick Chesnais. J'ai joué dans plus de vingt films... Bon des petits rôles, hein.
Si on te donnait la possibilité d'être quelqu'un d'autre, qui serais-tu ? J'aurais aimé être Carlos Monzon, Jean-Claude Bouttier qui est extraordinaire, ou Mike Tyson. Mes fantasmes vont plus vers la boxe que le reste. Après, j'adorais Diego Maradona, bien entendu. Mais je suis surpris, je suis vexé surtout par ce foot actuel.
Quel rôle aimerais-tu tenir au cinéma ? Pour la première fois, ils vont adapter "Les tontons flingueurs" pour le théâtre. C'est la Gaumont qui a les droits. J'ai passé un casting et ils voudraient que je fasse Raoul Volfoni, joué par Bernard Blier au cinéma. On va voir. C'est un projet et tant que les choses ne sont pas financées, faut pas crier victoire.
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Football
ASM football fémin in
Les filles de l'ASM passent à l'attaque À Monaco, les filles aussi jouent au foot ! Pensionnaire de DH (division d'honneur) la saison dernière, l'équipe évolue désormais en district. André-pierre Couffet, président du club, et Thierry Nagellen, vice-président, ont à cœur de donner une nouvelle impulsion à l'Association sportive monégasque de football féminin (ASMFF) pour cette saison 2012-2013 et au-delà. Le club a fait le plein de nouvelles recrues et compte bien bâtir de solides fondations. Par Chris Bertoldi – Photos : Thibaud Puccini
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as de douleur à cause du match de dimanche ?'', s'enquiert Adnan Tijani, l'entraîneur de ces dames. ''Si, à la tête parce qu'on a perdu !'', rétorque sans traîner une voix dans le demi-cercle de nanas en crampons. Depuis ce début de saison, l'équipe monégasque a gagné 8-0 contre Cannes la Bocca, mais s'est inclinée 2 à 0 contre Cagnes-sur-Mer et 5 à 1 contre Mandelieu. Alors, le coach met les points sur les i. ''On a péché devant le but face à Cagnes. On va s'entraîner devant les cages ce soir.'' Vendredi, 20 h 30, c'est l'heure du briefing avant l'échauffement pour les joueuses de l'ASMFF. L'air est glacé et la pelouse synthétique scintille d'humidité sous l'éclairage du stade des Moneghetti. Mais pas de chichi. Les demoiselles s'entraînent tous les mercredis et vendredis, de 20 à 22 heures. Elles ont entre 16 et 43 ans. Les
plus jeunes sont d'emblée propulsées dans la catégorie senior, faute de championnat spécifique à leur âge. Certaines ont gardé le sweat-shirt et le pantalon de survêtement, d'autres sont déjà en short et tee-shirt. ''Allez, conduite de balle, cinq tours de petit terrain'', ordonne le technicien. L'armada se meut en meute, le pas est rapide pour faire chauffer les muscles. Ça discute un peu, ça crie et ça rigole puis ça se fait recadrer alors ça tape dans la balle.
Sérieuses et appliquées
Adnan a joué dix ans en club, dont deux à l'ASM. À 28 ans, il entame sa première année en qualité d'entraîneur. ''J'avais de très bonnes amies qui jouaient ici. J'ai su que le club cherchait quelqu'un alors j'ai saisi l'opportunité et je suis agréablement surpris. On me disait que je commençais par le plus dur avec l'équipe senior.
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C'est vrai que certaines sont plus âgées que moi et qu'en tant que coach, je débute. Elles auraient pu me prendre de haut. Mais en fait, elles sont très à l'écoute, sérieuses et appliquées.'' Elles participent à deux championnats que l'on appelle ''district'', c'est-à-dire qu'ils opposent les
équipes féminines du département des AlpesMaritimes. Elles s'affrontent tous les dimanches. Le championnat à 7 est considéré comme du football loisir, il n'y a pas de montée en catégorie supérieure possible. En fin de saison, l'équipe gagnante remporte seulement la coupe de son championnat. En revanche, le championnat à 11, plus bas niveau national, offre la possibilité d'une montée en DH (division d'honneur) régionale, qui se joue au niveau Ligue Méditerranée.
C'est (pas toujours) le coach qui décide ''Je cherche l'homogénéité dans les deux équipes. Je me rends compte qu'être entraîneur, c'est 50% de sport et 50% de pédagogie'', explique Adnan, amusé. ''Le seul souci lorsqu'on est ''un'' entraîneur, c'est qu'on ne peut pas rentrer dans le vestiaire des filles. Donc parfois les règlements de compte se passent en vase clos et on ne voit pas s'il y a de la pression. Mais bon, sur le terrain, ça se sent de suite s'il y a un problème. Ça transpire de sincérité une équipe de foot. Les joueuses ne trichent pas entre elles.'' Lors des entraînements et des matches, c'est Adnan qui constitue les listes des filles qui jouent à 7 ou à 11. ''Moi je suis ouvert au dialogue. On peut discuter. Mon but n'est pas de faire faire aux filles ce qui ne leur plaît pas. À 11, c'est plus physique, on joue sur un terrain normal. À 7, les exigences sont différentes car on joue sur un demi-terrain.''
Marlène, 20 ans, minois poupin aux grands yeux bleus, préfère jouer à 7. ''Je suis capitaine de l'équipe à 7 et je joue libero'', explique-t-elle. ''J'aime bien motiver le groupe. Quand je vois qu'elles ont trop la pression, je fais le clown. On ressent beaucoup de solidarité et de soutien entre nous. Je préfère jouer à 7. À 11, c'est trop compétitif.'' Plus loin sur le terrain, pleine de pêche, Salima. À 43 ans, elle occupe le poste de milieu gauche dans l'équipe à 11. La doyenne du club est passionnée de ballon depuis l'âge de huit ans. ''J'ai toujours joué avec mes frères. Un jour, l'entraîneur de l'équipe de Monaco m'a vue tripoter le ballon dans la rue et m'a prise dans son équipe.'' ''Mima'', comme on l'appelle ici, a joué au temps où l'équipe était en DH (jusqu'à l'an dernier). Elle regrette un peu cette époque équipe à 7
où les filles "avaient plus 'la gagne''. ''Pour l'instant, les nouvelles arrivantes sont plus jeunes et un peu plus fofolles. Mais il y a une très bonne ambiance de groupe.''
Un esprit sain pour une équipe saine Une ambiance saine, c'est ce que cherchent à bâtir le président et le vice-président du club. ''Nous avons entre trente et trente-cinq filles cette année. C'est une très belle surprise'', explique AndréPierre Couffet. En juin dernier, l'ASMFF battait de l'aile. Elle comptait moins de dix joueuses, or, pour participer au championnat district à 11 et faire une bonne saison, il faut en aligner une vingtaine. Il y a toujours des malades ou des blessées qu'il faut pouvoir remplacer. ''Le vivier
Football
de la Côte d'Azur s'est peu renouvelé. L'année dernière, la moyenne d'âge de notre équipe était de 28 ans. Certaines travaillaient et pouvaient difficilement se rendre aux entraînements, alors elles ont arrêté. D'autres ont fait le choix sportif de rester au niveau DH et ont changé de club'', déplore Thierry Nagellen. ''Cette année, pour donner une nouvelle impulsion à l'association, nous avons décidé de nous offrir plus de visibilité. Thibaud Puccini, l'un de nos dirigeants, a donc créé un site Internet (asmff.org).'' Et c'est une réussite puisque beaucoup de joueuses sont venues vers le club en le trouvant sur la toile. Nouvelle saison, nouvelles joueuses et nouvel élan pour l'ASMFF. ''On ne vise pas une montée cette saison. Nos trois objectifs sont la formation, l'état d'esprit, et si on arrive à produire du beau jeu, ce
sera la cerise sur le gâteau'', enchaînent fièrement les deux piliers du club.
Les lacunes de la formation
Thierry Nagellen met le doigt sur deux problèmes que rencontre le foot féminin. Déjà, il explique que ce n'est pas encore tout à fait entré dans les mœurs. ''Souvent, ce sont les copains qui encouragent dans les tribunes. Les parents ne se déplacent pas beaucoup.'' Ils les dissuadent même de pratiquer ce sport que l'on pense, à tort, réservé aux garçons. Ensuite, ce qui n'aide pas le football féminin français à prendre un réel essor, c'est une sérieuse lacune dans la formation. ''Depuis quelques années, la Fédération française de football s'est engagée à promouvoir le foot fémi-
L'école de foot de l'ASMFF
équipe à 11
Pour la première année, les petites joueuses en herbe savent où aller pour taper la balle. L'initiation au football a lieu tous les jeudis de 17 h 30 à 18 h 30 au stade de Cap d'Ail. Actuellement, Marlène Couffet et Violène del Ponte entraînent cinq joueuses qui ont entre 9 et 13 ans. André-Pierre Couffet chapeaute le tout et organise des plateaux certains samedis avec les clubs alentour. Et apparemment, ''elles kiffent'', assure Marlène. ''Nous leur faisons faire des jeux pour qu'elles apprennent de manière amusante''. Le vivier féminin du foot monégasque semble en bonne voie.
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nin et à créer des écoles de formation pour filles. Mais cela ne concerne que celles de 7 à 12 ans. Ensuite, il n'y a aucune prise en charge jusqu'au niveau senior. Il n'y a plus de championnat pour les filles de 15 ans, et à cet âge-là, elles ne peuvent pas jouer avec des garçons car la différence physique est trop importante. Alors, souvent, elles abandonnent complètement le foot, ou se dirigent vers le foot en salle (ou futsal). Mais cette discipline se pratique avec des équipes de cinq et des règles très différentes du football traditionnel. De fait, la formation est biaisée parce que les filles devraient jouer à 7 jusqu'à 15-16 ans, et de 16 à 18 ans, elles devraient jouer à 11 sur un grand terrain. Donc lorsqu'elles reviennent au foot traditionnel en seniors elles n'ont pas la formation requise.''
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The Girls from the ASM move into the attack Girls play football in Monaco too ! the team which was still in DH ( Division of Honour) last season, is now kicking the ball in the District Championship. The president of the Club André-Pierre Couffet, and the vice-president Thierry Nagellen put all their hearts into giving a new impulse to the women football sport association of Monaco (ASMFF) for this upcoming season 2012-2013 and beyond. real good surprise.” Explains André-Pierre Couffet. Last June, ASMFF was losing momentum. There were less than 10 players whereas if you want to make a good season in the 11 players district championship you need around 20. You always have to consider that you have to replace some ill or wounded players. “Last year, our team was 28 years old in average. Some of them were working and had difficulties to attend to the training sessions, so they quit. Others made a sport choice to stay at DH level and they went to another club” deplores Thierry nagellen. “This year, to give a new impulse to the club, we have decided to increase our visibility with the creation of a website (asmff.org). “It is a success as many players found and came to the club through the web. We don’t target to climb in Regional this year. Our main objectives are the training, the state of mind, and if we can display superb game, it will just be a bonus” continue the two major players of the club.
A training to be improved
Since the start of the season, the team of Monaco has already played three official matches. The girls defeated Cannes la Bocca 8-0 but lost 2-0 against Cagnes-sur-Mer and 5-1 against Mandelieu. Hence, the coach has to spell it out : “We have been weak in front of the goal of Cagnes. We’ve got to practice tonight” orders Adnan Tijani. Friday evening, 8:30 p.m. is the time of briefing before the warm-up for the players of ASMFF. In the stadium of the Moneghetti, they have trainings every Wednesday and Friday from 8 to 10 p.m. They are from 16 to 43 years old. The youngest are directly introduced in the senior category as there is no dedicated championship for them.
Serious and Industrious
At 28 years old, it is the first year for Adnan as a coach. “People told me it would be the toughest
to start with the senior team. In fact, they are very much listening, serious and industrious.” They participate to two championships called “district” as their opponents are other women teams from the Alpes-Maritimes. The matches take place on Sunday. The championship with teams of 7 players is just considered as leisure football and there is no opportunity to be qualified for an upper category. At the end of the season, the winning team is just awarded the Champions cup. For what concerns the district championship with teams of 11 players, the lowest national level, there is the opportunity to be qualified for the Regional DH ( Division of Honour), as part of the Mediterranean League.
New recruits for a new impulse
“We have around 30 to 35 girls this year. It’s a 74
There is a serious lack in the training that prevents the French women football to take off. “For a few years now, the French Football Federation committed to promote the women football and create training schools for girls.” Monaco did inaugurate one this year, with trainings at the Cap d’Ail stadium, every Thursday from 5:30 to 6:30 p.m.. “But this is applicable to the girls from 7 to 12 years old. Then, there is nothing to take them in charge up to the senior level. There is no longer championship for the 15 years old girls, and at this age, they cannot play with boys due to the too big physical difference. As a consequence, they often give up football or reorient themselves towards indoor football ( or futsal). As a matter of fact, the training is biased as the girls should play with teams of 7 players up to 15-16 years old, and then, from 16 to 18, with teams of 11 players on a bigger field. In such a way, when they comeback to classic football as seniors, they don’t get the appropriate training.”
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Culture sport
Vladimir Fedorovski - écrivain
"Il faut que les gens aient plus d'ouverture" Ancien diplomate devenu écrivain, Vladimir Fedorovski était le président du prix littéraire décerné par le salon Sportel. L'occasion pour nous d'interroger l'auteur sur les liens, pas toujours évidents, qui unissent les lettres et le sport. Par Jimmy Boursicot - Photo : Éditions du Rocher
Vous retrouver à la tête du jury du prix littéraire pourrait paraître surprenant… Je suis venu parce que je suis un inconditionnel de Monaco. Je suis Russe et chez nous, Monaco est considéré comme l'une des grandes capitales du monde. Autrefois, il y avait le phénomène unique des ballets russes. Tout cela a commencé à Monaco, avec Diaghilev et d'autres. Tous les grands artistes, peintres, musiciens, etc. étaient réunis ici. C'est le premier point qui m'a amené ici. D'autre part, par les temps qui courent, le monde vit une sorte de désastre, de désarroi moral, de déprime, le sport peut être une sorte de réconfort. Réunir les gens au-delà des frontières, renvoyer un message positif, créer des rencontres entre les gens… C'est pour cela que je suis ravi d'être ici. Ce type de rencontres dépasse ce que l'on connaît habituellement. Le sport, la littérature, les grands champions qui sont dans le jury… Ce mélange sport-littérature est-il naturel ? Absolument. Il y avait des choses extraordinaires dans les livres qui nous ont été proposés. Le choix n'a pas été facile. Il y avait beaucoup de créativité, des choses inattendues. À travers le sport, on peut décrire de manière incroyable les civilisations. Nous avons notamment eu un livre anglais sur la natation. C'est une saga, une plongée dans l'histoire du XXe siècle. C'est la réunion de tout : l'amour, la beauté, l'écologie (sic). L'an prochain, ce sera le centenaire du Tour de France. Avec cette épreuve, on découvre les régions, les senteurs. C'est une partie de l'histoire de France. On retrouve également certains travers de la société actuelle dans le monde du sport… Ils rejaillissent, mais je pense que le sport peut aussi apporter une réponse à ces problèmes. Aujourd'hui, il y a un esprit très communautaire, une négation de l'autre. Le sport, c'est une réunion. J'ai été frappé de voir la spontanéité, le naturel des grands champions qui étaient dans le jury. Il n'y a pas de clivage, les générations sont rassemblées.
On peut trouver des thèmes fédérateurs dans le sport. Et Monaco est aussi un endroit fédérateur.
Quelle place occupe le sport dans votre vie ? J'ai failli devenir joueur de hockey sur glace. Aujourd'hui, je pratique modestement le cyclisme, je fais un peu de jogging. Je suis passionné par ça. Vous savez, le monde devient vieux. Les gens s'occupent de choses, de conneries… On ne s'occupe pas des choses essentielles, il faut se demander comment vieillir. Le sport aide à vieillir. La préparation d'un athlète présente-t-elle des similitudes avec le travail d'un écrivain ? Je vais vous dire, il y a une maîtrise dans tout cela. Il faut prendre de la distance avec soi-même, c'est aussi un combat avec le stress. On joue à la roulette russe, si vous me permettez. Les écrivains célèbres sont comparables aux athlètes de haut niveau, on est en compétition permanente. On se remet en cause tout le temps pour se maintenir à haut niveau. Tous les grands champions connaissent ce problème. Écrire sur le sport, c'est quelque chose que vous avez déjà envisagé ? J'avais pensé une fois à une histoire autour d'un joueur que l'on appelait le "Pelé russe", Eduard Streltsov. Il a une vie assez incroyable, avec des hauts et des bas. Il a été envoyé au goulag, il est revenu… C'est un formidable destin à raconter. Toujours autour du thème du sport, y a-t-il un livre qui vous a vraiment marqué ? Oui. Un journaliste d'Europe 1 (Pierre-Louis Basse, ndlr) a publié un ouvrage sur le match de football joué pendant la deuxième guerre mondiale (le 9 août 1942) entre l'équipe du Dynamo Kiev (dissout par les Allemands, le club jouait sous le nom du FC Start Kiev) et celle des nazis. Les Ukrainiens, dont le territoire était occupé, ont gagné le match. Et ils ont été fusillés. Cette rencontre avait une symbolique très forte. Ces footballeurs ont préféré gagner, même s'ils savaient que cela allait leur coûter la vie.
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Quelle place le sport occupait-il dans l'éducation lorsque vous étiez jeune ? L'URSS favorisait le sport de haut niveau, c'était très important. Aujourd'hui, c'est toujours le cas en Russie. Il y avait énormément de possibilités de s'inscrire dans les clubs, de devenir professionnel. À l'époque, les gens étaient plus motivés par les performances que par l'argent. Maintenant, c'est lié et c'est la logique des choses. Le sport peut parfois devenir un outil du totalitarisme… C'est un fait objectif, mais le sport est quelque chose d'international, qui dépasse les frontières. C'est plus un esprit universel que nationaliste. L'esprit olympique dépasse les clivages. Le boycott, tout ça, c'était des conneries, des négociations politiques. Est-ce que vous retrouvez une dimension artistique chez certains athlètes ? On rencontre parfois des gens exceptionnels dans ce milieu. Youri Vlassov, qui était un grand haltérophile (quatre fois champion du monde, champion olympique en 1960) et qui est devenu un intellectuel, par exemple. Il a écrit des livres époustouflants. J'ai découvert avec plaisir votre championne de taekwondo (Glawdys Epangue), qui est une fille très intéressante intellectuellement. On pense que les champions restent dans leur monde : pas du tout. Tout de même, ne trouvez-vous pas certaines biographies d'athlètes assez consternantes de banalité ? C'est un vrai problème, il faut que les gens aient plus d'ouverture. Ne parler que de sport ou de ballet, ce n'est pas intéressant. Il faut raconter tout ça à travers des histoires humaines. Comprendre les souffrances, les histoires d'amour, c'est vraiment plus passionnant que d'apprendre comment quelqu'un s'entraîne. Souvent, on n'encourage pas les athlètes à aller dans ce sens. On les mène toujours vers la même chose, le même monde.
portrait
La touche finale de Jean-Louis Lecharpentier
Entraîneur général de la section natation de l'ASM depuis 28 ans, Jean-Louis Lecharpentier tire sa révérence à 70 ans. Il laissera pour de bon l'air chloré des bords de bassins derrière lui le 31 décembre. L'occasion de dérouler le fil de sa dense carrière professionnelle. Par Chris Bertoldi Photos : Stephan Maggi - C.O.M.
U
n jour comme un autre à la piscine du stade Louis-II. Ça grouille de vie et de couleurs. Les scolaires s'activent, flanqués de leurs planches fluo, bien visibles avec leurs bonnets à motifs. On grimpe dans les tribunes et on arrive dans le petit bureau où nous attend Jean-Louis Lecharpentier. Fidèle au poste, dans sa tenue rouge et blanche estampillée ASM, l'entraîneur fait les choses consciencieusement. Il a ressorti ses archives pour que nous nous fassions une idée de son long parcours, rythmé par les réussites. Il désigne la pile de magazines : "Et encore, j'en ai plein la cave", s'exclame-t-il, tout en rappelant que la presse et les interviewes, ce n'est "pas (son) truc". Son "truc", au-delà de la performance sportive, "c'est l'humain". Et de rajouter : "Si vous venez sur nos bassins, vous verrez la symbiose qu'il y a entre nous."
"Quand je fais quelque chose, je le fais à bloc" Originaire de la baie du Mont-Saint-Michel, le jeune Jean-Louis part exercer sa passion à Thionville, dès 21 ans. "Lorsque je suis rentré de l'armée, j'ai eu une envie folle de faire ça. Je n'avais rien pour être entraîneur de natation. Pourtant c'est venu très naturellement, un peu en autodidacte." Au final, celui qui voulait devenir
Natation
curé ne regrette pas d'avoir suivi son intuition. "C'est une vocation et un don de tous les jours. Être entraîneur, c'est sept jours sur sept. Et ça fait 48 ans que je fais ce métier." Au départ de ce parcours, il y a un pari. Celui de monter son propre club à Thionville. Il a fallu se lancer. "Je l'ai monté de toutes pièces. C'est-à-dire que j'ai placé un ami au poste de président et un autre trésorier. Moi je me suis mis secrétaire et en même temps entraîneur." C'est là que la sauce a commencé à prendre. Il entraîne ensuite un champion de France junior au Mont-Saint-Michel, puis prend le large. Nous sommes en 1970 et le Cercle des nageurs de Marseille fait appel aux services du coach. "On m'a confié des jeunes (de 12-13 ans, ndlr), et dès la deuxième année, le club est devenu premier club français grâce aux points obtenus par eux. Ça a été un démarrage en flèche. Quand je fais quelque chose, je le fais à bloc. C'est là que j'ai commencé à montrer le bout du nez."
Sept olympiades à son actif
Avec 17 années passées au Cercle des nageurs de Marseille et 28 autres à Monaco, Jean-Louis Lecharpentier peut se targuer d'avoir un parcours fourni. Plusieurs podiums en Coupe du monde pour ses nageurs français, 119 médailles décrochées avec la sélection monégasque aux Jeux des petits Etats et de belles aventures olym-
piques. Dans sa carrière, le technicien a pris part à sept olympiades. "J'ai toujours mis un point d'honneur à ce qu'il y ait un Monégasque qualifié et non invité aux Jeux (seule Angélique Trinquier a bénéficié d'une invitation à Londres)." Parmi les fiertés de Lecharpentier, qui supervise aujourd'hui huit moniteurs et s'occupe du groupe senior : avoir hissé Monaco dans le top 10 des clubs français. "Mon meilleur souvenir, c'est la place de septième au classement national des clubs, au début des années 90. Il y avait de fantastiques nageurs comme Christophe Verdino, Sylvain Faure, Nicolas Job et Michel Arnoux. Nous, petit club, parmi les pôles France !"
ça peut bousiller leur carrière et les écœurer. Le plus souvent, ils se font esquinter pour l'orgueil de l'entraîneur qui se dit : "C'est moi le plus fort". C'est comme ça que vous en voyez certains renoncer. Moi, il y a un équilibre humain que je sens." Dans l'avenir, il veut continuer à "aller vers l'autre". "Je pensais me remettre à la naturopathie, pourquoi pas..."
Une approche très psychologique
"Chez moi, il y a un côté spirituel avant tout. J'ai entraîné beaucoup d'adolescents et je me suis toujours préoccupé de leurs problèmes. Je ne recherche pas la performance à tout prix, je pense que mon rôle principal est là, sur le plan humain. Et c'est par ce biais-là que j'ai obtenu des résultats." L'un des secrets du coach, c'est son intérêt pour la naturopathie. Plus qu'un intérêt, c'est un art de vivre qu'il mêle à sa manière d'aborder son équipe. "Ma présence première à l'entraînement de haut niveau passait par le fait d'apporter des bienfaits aux jeunes grâce à des exercices physiques et de respiration. Je ne les ai jamais poussés dans leurs limites physiques car
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J u b i lé Vi noko ur ov Le champion olympique de cyclisme, Alexandre Vinokourov, s'est offert sa dernière victoire en plein cœur de Monaco où il réside depuis douze ans. Dimanche 7 octobre, un parcours de 1,2 km avait été tracé sur le Port Hercule. Ce jubilé, Vino ne l'a pas fêté seul puisque les meilleurs coureurs d'hier et d'aujourd'hui étaient venus pédaler à ses côtés. Par Chris Bertoldi – Photos : Guillaume Barclay
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es drapeaux estampillés "Vino for ever", des bonshommes du cyclisme et des flashes qui crépitent, voilà un peu le décor de ce critérium d'exception. Aux alentours de 13 heures, le public se massait près des barrières installées sur le port. Pour l'occasion, la Brasserie de Monaco s'était transformée en QG cycliste. Les uns après les autres, Richard Virenque, Jan Ullrich, Jacky Durand ou encore Eddy Merckx, le coureur historique aux 625 victoires, sont venus s'installer en terrasse devant caméras et photographes. Parmi les anciens pros, on trouvait aussi Peter Van Petegem, Jaan Kirsipuu, Fons de Wolf ainsi que les managers Vincent Lavenu et John Lelangue. En ce jour particulier et cher au cœur des Kazakhs, deux télévisions du pays retransmettaient les images en direct. Sept ministres s'étaient déplacés ainsi que l'ambassadeur de France du Kazakhstan. "Vino a vraiment aidé à faire connaître notre pays à travers le monde", s'émeut son attachée de presse. Alors que le champion termine de déjeuner, c'est Virenque qui s'est offert en premier aux journalistes. "Alex est un ami. J'apprécie beaucoup l'homme et je suis content de retrouver d'autres coureurs encore en activité. Aujourd'hui, je trouve qu'il manque des cyclistes de son style, qui donnent du rythme à la course." L'ex-grimpeur se tenait prêt à en découdre avec Vino. Vêtu de sa tenue en lycra, il avait déjà garé sa bécane sur la pelouse synthétique de la Brasserie, prête à être enfourchée.
La retraite dorée de vinokourov
Cyclisme
Les jumeaux Vinokourov, Alexandre et Nikolay, étaient fiers de pédaler aux côtés de leur père à l'occasion de son jubilé.
Un attaquant audacieux
Puis est arrivé celui que tous attendaient, le médaillé d'or de Londres aux 68 succès, parmi lesquels une Vuelta et trois classiques. En tenue de ville, jean et polo, lunettes de soleil plantées dans ses cheveux clairs, il a pris place sur les canapés blancs. Tantôt en français, tantôt dans sa langue natale, il nous en a dit plus sur sa fin de carrière et sa manière de la vivre. "C'est super d'être à Monaco pour faire la fête avec sa famille et ses amis", a-t-il glissé, timide et presque inaudible. "À un moment, il faut arrêter. Et je crois que c'est le bon moment. Je suis content d'être arrivé jusque-là et de terminer ma carrière sur une bonne note. Champion olympique, c'est difficile d'imaginer mieux. Douze ans après ma médaille d'argent à Sydney, c'était merveilleux de voir les drapeaux kazakhs au centre de Londres. Chaque victoire compte, et pour le Kazakhstan, c'est un immense résultat." Malgré ce palmarès, l'homme n'affichait pas de fierté outrancière. Et ce, même lorsque nous lui avons demandé s'il manquerait désormais des coureurs culottés capables
de s'engager dans des embardées risquées. "Pas vraiment. Ça arrive encore, regardez Contador quand il a remporté la Vuelta. Mais parfois c'est vrai que les coureurs calculent trop." Il se souvient qu'en 2003, il avait "attaqué tous les jours" et pris le risque de ne pas arriver au bout de certaines étapes du Tour de France. Mais grâce à ces prises de risques, il avait tout de même fait sa place sur le podium en arrivant troisième, aux côtés de Lance Armstrong et Jan Ullrich. Après une carrière glorieuse, bien qu'entachée par le dopage en 2007, le futur s'annonce intéressant pour Vino, nouveau manager de l'équipe Astana en 2013. "Je suis content de commencer ça. Nous avons des coureurs de talent. Maintenant il va falloir les entraîner." Un team d'excellence composé du futur leader pour le Giro, Vincenzo Nibali, 3 e du dernier Tour et du champion du monde espoirs, Alexey Lutsenko.
L'écrémage à la Kazakh
Aux alentours de 14 heures, les coureurs se sont regroupés. Sur la ligne de départ se mêlaient tous les retraités cités plus haut, mais
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aussi Christopher Froome (2e du dernier Tour) ou encore Philippe Gilbert (champion du monde), excusez du peu ! En avant pour cinquante tours de piste monégasque. Et si Virenque est parvenu à se maintenir en tête de peloton dans les premiers tours, il a rapidement été dépassé par les coureurs Astana. Arborant leur maillot bleu et jaune, ils ont rapidement entamé un écrémage efficace. Deux clans de cyclistes se sont dessinés, les anciens et les vigoureux. Le rythme était très soutenu et les spectateurs impressionnés d'assister à cette course unique. C'est finalement sans surprise que le futur manager d'Astana s'est imposé, poings levés et glorieux, suivi par Philippe Gilbert et Vincenzo Nibali. Un podium prestigieux pour cette journée d'au revoir. "Vino est un exemple pour nous tous ! Il est tombé du vélo, mais il a su remonter. Il a fait preuve de courage durant sa carrière et fait une belle fin avec une médaille olympique !", a déclaré, ému, Umberto Langelotti, président de la Fédération monégasque de cyclisme. Et Vino de conclure cet événement en souhaitant "que les jeunes Kazakhs fassent la même chose (que lui) dans quatre ans".
Imprenable B A l pi ni s m e
Portfolio
Broad peak
Après avoir gravi les sept plus hauts sommets du monde, Jean-Marc Nowak, s'est lancé dans une nouvelle aventure. Parti à l'assaut du Broad peak, un sommet pakistanais culminant à 8 048 mètres, il a dû abandonner à 200 mètres du but, stoppé par des conditions météo déplorables. l'alpiniste de Monaco a tout de même trouvé des motifs de satisfaction lors de cette expédition.
Par Jimmy Boursicot - Photos : Jean-Marc Nowak et DR
« Une heure d'ascension dans les montagnes fait d'un gredin et d'un saint deux créatures à peu près semblables. La fatigue est le plus court chemin vers l'égalité, vers la fraternité. Et durant le sommeil s'ajoute la liberté. » Friedrich Nietzsche
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Le Pakistan "Avant, le Pakistan était très fréquenté par les trekkeurs, les marcheurs. Il y avait des endroits très confortables, bien aménagés. Aujourd'hui, tout cela est à l'abandon et il est fortement déconseillé par le quai d'Orsay de se rendre dans ce pays, à cause des talibans. On a dû prendre la route pendant 900 km, il y avait un itinéraire dont il ne fallait pas dévier. Mais dans les endroits qui concernent l'alpinisme, on ne les voit pas. Le Karakoram (massif montagneux du nord du pays), c'est un des plus beaux endroits du monde."
Islamabad "Aucun véhicule ne circule dans la ville, les rues sont très propres, la présence militaire est omniprésente. Je ne me suis vraiment pas senti en danger, contrairement à ce que j'avais connu en 1993, au Tadjikistan. Là, c'était vraiment risqué. À Islamabad, les gens ont été très souriants, très accueillants. Ils n'ont plus l'habitude de voir des étrangers. On a également visité la mosquée Faisal, l'une des plus grandes du monde."
Jean-Marc Nowak
La météo "Je crois que je n'ai jamais connu des conditions aussi mauvaises. Il n'a pas vraiment fait froid, jamais en dessous de -25°C en tout cas. Pour progresser de 5 700 m à 6 400 m, nous avons creusé une véritable tranchée. Le vent s'intensifiait, les bourrasques de neige gênaient notre progression. Notre routeur météo suisse s'est régulièrement trompé sur ses prévisions. C'est un gros problème. Parce que même si le routeur est à distance, c'est comme si c'était un compagnon de cordée. Dans la montagne, il est nos yeux, on doit pouvoir lui faire une confiance absolue."
Les glaciers "C'est au Karakoram que l'on recense le plus de glaciers au monde, il y en a 135. D'après une équipe du CNRS de Grenoble, ce serait le seul endroit où ils ne subiraient pas le réchauffement climatique. Seul le Siachen a reculé d'environ 800 mètres au cours des vingt dernières années. À l'heure actuelle, il n'est pas encore possible de déterminer si cette tendance va se poursuivre dans le futur."
Trekking sous le cagnard "Avant d'arriver au pied du Broad peak, nous avons effectué un trekking de 80 kilomètres. Nous avons eu des températures torrides, il faisait parfois plus de 50°C. On a marché dans le sable avant de remonter dans les vallées et d'arriver sur le Baltoro. Ce glacier est situé dans le Baltistan, sur un ancien territoire tibétain. C'est un véritable joyau."
"Comme des frères" "Nous étions neuf, tous très bien préparés et acclimatés. L'équipe était très forte, avec des hommes capables de gravir n'importe quel sommet. Avec l'équipe, on est comme des frères. Soudés, concentrés sur notre itinéraire. Nous étions épaulés par 156 porteurs, chacun ayant 25 kilos de matériel au maximum. Quand on part en équipe, on garde des souvenirs intenses. On vit beaucoup d'émotions sur ces "géants" de notre planète qui dégagent une puissance rare et belle. Malheureusement, deux amis présents lors de l'expérience, sont morts quelques jours plus tard. Ils étaient très expérimentés, ils étaient guides de haute montagne à Chamonix. Voir des amis disparaître, c'est très dur à accepter, même si le sport que l'on pratique présente des risques objectifs."
L'alimentation "Pendant une ascension, on mange des barres énergétiques et du lyophilisé. En une journée, on a besoin de 4 000 ou 5 000 calories, parfois plus. On s'alimente toutes les deux heures. Au camp de base, on s'autorise parfois un peu de charcuterie et de fromage parce que le corps en a vite assez du lyophilisé. On n'emporte pas de viande ni de fruits. Il arrive de manger du yak. C'est assez bon, ça ressemble un peu au bœuf. Les porteurs préparaient aussi des chapatis, le pain traditionnel au Pakistan."
La peur "Une fois sur place, on n'y pense pas. Autour de moi, mes proches sont nettement plus inquiets. Quand je reviens d'une expédition, ils me disent que ce serait bien que ce soit ma dernière… Physiologiquement, le stress n'est vraiment pas bon. Il nous fait ventiler encore plus dans des situations où l’on a besoin de beaucoup d'oxygène. Mentalement, il faut accepter les conditions extrêmes comme une situation normale, éviter d'être surpris, essayer de s'adapter."
Le budget "J'ai des partenaires qui me soutiennent toujours comme mon employeur, la mairie de Monaco. Il y a également des compagnies d'assurance et des entrepreneurs qui me suivent. Ils aiment les valeurs que véhicule l'alpinisme. Notre discipline coûte très cher. Pour grimper l'Everest, il faut avoir un permis. Et pour six personnes, il vaut 70 000 euros ! Au Pakistan, c'était largement moins cher, autour de 1 000 euros par personne. En général, une expédition revient entre 10 000 et 20 000 euros. "
L'échec "Les rafales étaient si violentes qu'il était difficile de rester debout. En contournant les crevasses, on avait réussi à grimper jusqu'à 7 900 mètres. Il était devenu impossible de continuer, d'autant plus qu'il fallait passer par une arête très exposée pour progresser. Notre expédition s'est terminée avec un goût amer. Mais il faut savoir renoncer, rester humble envers la montagne comme avec soi-même."
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Vivre à fond l'expérience
Courchevel La station savoyarde, qui figure parmi les plus prestigieuses du monde, est un lieu de villégiature très apprécié par les Monégasques lorsque l'appel des pistes devient trop fort. Cet hiver et même au-delà, les adeptes de glisse, de raffinement et d'élégance auront plusieurs occasions de vibrer. Tour d'horizon en cinq étapes !
Photos : Patrick Pachod - DR - BMW - Hôtel Le Strato
Carnet d'adresses et bons plans… S'informer Activités familiales, excursions, bien-être, gastronomie… Le meilleur atout pour des vacances pleinement réussies, c'est l'office de tourisme de Courchevel, toujours prêt à guider les fans de sports d'hiver vers les meilleurs plans. www.courchevel.com
Se restaurer - Le Zinc des neiges A Courchevel 1850, cette adresse qui a confié ses cuisines à Frédéric Vardon, chef étoilé du restaurant parisien "Le 39V", allie modernité et charme typique de la Savoie. - La Mangeoire Résolument contemporain et branché tout en étant accueillant, cet établissement propose une cuisine tradionnelle savoureuse et dispose d'une somptueuse cave à vins. - Le Grand café Quand le raffinement et la subtilité de la cuisine thaïe sont au rendez-vous, la soirée est forcément réussie. L'adresse du groupe Tournier frères se veut glamour, festive et authentique. - Le Tremplin Déguster des fruits de mer, des sushis ou encore de sublimes pièces de viande sur les pistes, cela n'a pas de prix. Chaleureuse, la crèperie du Tremplin offrira une pause réconfortante entre deux descentes. - La Saulire Autour de la truffe, diamant noir travaillé avec passion par le chef Benoît Redondo, des menus délicieux accompagnés de grands crus bordelais attendent l'heureux convive.
Pour un cadeau hors normes - Bijouterie Louis Julian Joailliers depuis six générations, les membres de la famille Julian sont enracinés à Courchevel de longue date. A l'Espace Diamant, ceux qui souhaiteront faire un cadeau d'exception pourront trouver les marques les plus prestigieuses (Rolex, Chopard, Hermès, Audemars Piguet, VacheronConstantin…) www.bijouterie-julian.com
Où dormir - Hôtel Le Strato Confort absolu, décontraction chic, modernité audacieuse… Le Strato se veut un refuge empreint d'art de vivre. Grandes cheminées, spas ultra-cosy et esprit sportif font de cet hôtel cinq étoiles un point de chute idéal pour profiter pleinement de vacances enneigées. Jean-André Charial, chef détenteur de deux étoiles Michelin marie les saveurs de la Méditerranée avec l'esprit montagnard au restaurant du Strato. www.hotelstrato.com
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Conduire un bolide sur la neige - BMW xDrive tour Du 24 février au 15 mars, découvrez la technologie intelligente 4 roues motrices BMW xDrive, Combinez essais dynamiques sur neige en compagnie de pilotes professionnels, et descentes de ski ! Informations et réservations sur www.bmw.fr/xdrive
Coupe du monde féminine de ski alpin Le 16 décembre
La saison démarrera fort sur les pentes avec l'arrivée des meilleures skieuses de la planète dans le domaine des Trois vallées ! Le stade de slalom Emile-Allais, situé à Courchevel 1850, verra défiler Marlies Schild, Lindsay Vonn, Maria Riesch et la crème du genre. À n'en pas douter, le public suivra avec ferveur cette épreuve. Pour le retour de la station dans le "cirque blanc", en 2010, pas moins de 18 000 spectateurs étaient présents pour assister à la manche de coupe du monde FIS. Et l'ambiance devrait devenir encore plus électrique lors de l'entrée en piste de deux membres du Club des sports de Courchevel, Taïna Barioz et Anne-Sophie Bartet. La Tricolore Tessa Worley, troisième mondiale, devrait également faire un tabac à l'applaudimètre. Immanquable.
BMW Polo Masters Tour Du 31 janvier au 3 février
C'est le seul événement français à rassembler une épreuve à Saint-Tropez et trois étapes sur neige. Organisé par le constructeur BMW, le Polo Masters Tour fête son vingt-cinquième anniversaire et occupe une place particulière dans le
calendrier. Les matches sur neige, plus rythmé et tonique que la version traditionnelle, garantissent spectacle et émotions. Pour la troisième fois, la compétition fera une halte par l'altiport de Courchevel. Au repos depuis plusieurs mois, les chevaux ont été préparés spécialement pour cette échéance. La vitesse, l'habileté et le courage des joueurs raviront profanes et adeptes de ce sport de gentlemen.
Gala de patinage "Les Étoiles de la glisse" Le 27 décembre et le 3 janvier
Pour la treizième année consécutive, des pointures nationales et internationales du patinage artistique seront rassemblées au Forum 1850 à l'occasion du gala des "Étoiles de la glisse". Ce rendez-vous de qualité, qui sera diffusé sur l'antenne de France Télevisions, permettra aux vacanciers et aux locaux de voir évoluer des athlètes désireux de briller, loin du stress habituel de la compétition. Sous l'impulsion du directeur de la patinoire, Didier Barioz, c'est un "casting" de choix qui a été composé pour émerveiller les amoureux de patinage, qui aiment se laisser porter par les mélodies enchanteresses et les figures époustouflantes. Avec les membres de l'équipe de France et des multi-médaillés venus
des quatre coins du globe, il risque d'y avoir le feu sur la glace…
Ski show du jour de l'an 1er janvier
En famille ou entre amis, impossible de rater ce moment phare dans la vie de Courchevel. Tous les services de la station seront unis pour
Destination xxxxxxxx ski
proposer une sublime fête et débuter l'année de la meilleure des manières. Avant le feu d'artifice, final flamboyant de la soirée, les participants en auront déjà pris plein les yeux. Démonstrations de différentes techniques de glisse, spectacle sur neige, ski cadencé et snowboard figureront au programme. L'inamovible et toujours très appréciée descente aux flambeaux assurera bien évidemment le show. Pour arroser ce jour particulier, le vin chaud coulera à flots.
3 Vallées enduro 9 avril
C'est le plus grand rassemblement de skieurs amateurs du monde… Dans le plus grand domaine skiable de la planète. CQFD. Le temps d'une journée (entrecoupée d'un savoureux buffet savoyard) licenciés FFS, familles ou simplement amateurs de pentes enneigées se lancent dans un grand défi. Des équipes de trois personnes enchaînent les spéciales, jugées ou chronométrées, avec pour but de récolter le plus grand nombre de points. À ski, snowboard ou télémark, il faut avaler une série d'épreuves originales (Big Air Bag, Géant, Freeride, Skicross, Freestyle, Acticross, Triplette de Belleville, Family Schuss, Descente, KL). Fun, fête et surprises au programme !
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Les mots DU sport "Anthologie mondiale du rugby"
"Les cahiers du football, de foot et d'eau fraîche"
ouvrage collectif. Solar Editions. 32 euros. 192 pages Sur papier ou sur Internet, Les Cahiers du football ont su imposer leur griffe dans le monde impitoyable du sport roi. Volontiers décalé, incisif et drôlatique, le magazine a inventé un genre, ou du moins l'a popularisé dans l'Hexagone. Créateurs du "Ballon de plomb", décerné à un joueur qui a brillé par sa médiocrité sur et en dehors du terrain, Les Cahiers ont compilé leurs articles les plus remarquables dans un livre. Quelques madeleines comme FranceBrésil 86, les ambiances magiques de certains stades et le souvenir de joueurs mythiques jalonnent également ce "best of".
de Jacques Verdier. Editions Flammarion. 49,90 euros. 490 pages Massif comme un deuxième ligne, aérien comme un ailier et aussi déroutant qu'un demi-de-mêlée, le beau livre rédigé par Jacques Verdier, directeur de Midi olympique, est une bible. Les joueurs emblématiques, les stades mythiques, les grandes dates, l'éthique du jeu à XV, ses troisièmes mi-temps gargantuesques, sa mythologie : tout y est. Richement illustrée, cette "Hand'art" anthologie est un cadeau très recommandable. Les férus de rugby se délecteront de certaines anecdotes Textes de Bernard Chambaz, photographies de Jean-François Mollière. et des portraits de nombreux acteurs majeurs de ce sport pas comme les autres. Éditions de la Martinière. 35 euros. 160 pages Auréolée d'un deuxième titre olympique, l'équipe de France de handball figurera pour l'éternité au Panthéon du sport tricolore, en dépit des scandales et des accusations qui ont récemment touché certains cadres de la sélection. Sous l'œil du photographe Jean-François Mollière, qui collabore notamment avec L'Equipe magazine et Hand action, les Experts apparaissent sous un jour nouveau. Saisis en clair-obscur dans la jungle urbaine, portraitisés, scrutés de près avec des gros plans sur leurs outils de travails - leurs mains -, Luc Abalo, les frères Gille, Nikola Karabatic, Daouda Karaboué et leurs coéquipiers se sont prêtés avec plaisir à ce shooting élégant et intime.
"Puissance Porsche"
de Brian Laban. Editions Atlas. 29,99 euros. 272 pages En 2013, la mythique 911 célèbrera les cinquante ans de sa création. Voilà au moins une bonne raison de découvrir ou redécouvrir l'histoire de la marque allemande. Initialement taillés pour les échappées belles, les modèles de Porsche ont vite démontré leurs aptitudes sportives. Le circuit du Mans et tant d'autres se souviennent encore des rugissements victorieux de ces bolides au fort caractère… Avec cinquante modèles passés à la loupe, présentés avec un regard passionné, "Puissance Porsche" se lit comme une saga. Fondée en 1931, la firme basée à Stuttgart entretient une légende qui semble capable de perdurer très longtemps. 92
"The bike book Lifestyle. Passion. Design"
traductions de Thomas Vitasse, Romina Russo et Christie Tam. Editions TeNeues. 49,90 euros. 219 pages Qu'il ait des airs de bête de course, qu'il symbolise un style de vie ou qu'il soit un vestige de l'enfance, le vélo occupe une place toute particulière dans l'esprit de chacun. À travers ce livre trilingue (français, anglais et allemand), on glisse dans un décor où la bécane crève l'écran. Epurée, ultraluxueuse, novatrice, ingénieuse, surnaturelle ou délicieusement rétro, la petite reine s'affiche sous toutes les coutures. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les designers les plus réputés du monde se sont penchés sur son cas. "The bike book", c'est une ode à la bicyclette qui aime sortir des sentiers battus.
1 2 Lancement de Code Sport Monaco
Pleins feux sur le sport en Principauté
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'est dans le cadre somptueux du Yacht Club de Monaco que l'on a fêté la naissance de Code Sport Monaco. En cette soirée du 30 octobre, notre magazine, entièrement consacré au sport en Principauté, a été chaleureusement accueilli par de nombreuses personnalités du monde du sport, du gouvernement et des sociétés monégasques. S.A.S. le prince Albert II a honoré l'événement de sa présence et assuré son soutien au nouveau venu ainsi qu'à toute l'équipe de Jean-Marc Moreno, éditeur de la revue. Le Souverain a souligné l'importance et la légitimité de Code Sport Monaco, tout en rappelant son amour et sa passion pour le sport. Entre deux petits fours, c'est dans une ambiance détendue et amicale que chacun a pu échanger sur les événements sportifs à ne pas manquer et sur les initiatives des différentes associations. Soyez sûrs que les rendez-vous sont pris ! La rédaction de Code Sport Monaco vous remercie pour le soutien et l'intérêt que vous témoignez au magazine.
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11 1. Melle Chris BERTOLDI – M Jimmy BOURSICOT M & Mme MORENO – Le Prince Albert II M Anthony HOUAL – S.E. Mme Yvette LAMBIN-BERTI (C.O.M) – Melle Dominika SZCZYPKOWSKA. 2. Mme Bettina RAGAZZONI-JANIN (KPMG) & M Jean-Marc MORENO (Editeur de CODE SPORT MONACO)
13. M et Mme Mathieu LOUPPE (ASM Rugby). 14. M Umberto LANGELLOTTI (Fédération Monégasque de Cyclisme) et M Bruno PELLEGRINI (Groupe PROMOCOM).
16. M Olivier MARTINEZ (Infinity Cannes). 17. M Charles VAUDANO (Roca Jet).
4. Mmes Jessica GRANOTIER & Jennifer GAUDIO (BAC Monte-Carlo)
18. M Stéphane CASTAING (Monaco Telecom).
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19. Mme Dominique BERTOLOTTO et M Thierry AYMES (Etoile de Monaco).
5. M Alban CACARET (PEYRASSOL) 6. BMW Sponsor de la soirée. 7. La Baronne Cécile DE MASSY & M Claude POUGET (Fédération Monégasque de Krav Maga).
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12. Mme Patricia COSTERG-CALVE (Hôtel Le Strato –Courchevel).
15. M Frédéric RUFFIER-MERAY (Monte-Carlo Golf Club).
3. Le Prince Albert II S.E. Mme Yvette LAMBIN-BERTI (C.O.M) & M Jean-Marc MORENO
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20. M Bernard D'ALLESSANDRI (Directeur ycm) et Melle Tina ZEGG (ZEGG & cerlati). 21. M André MICALLEF (ASM Boxe).
8. M André-Pierre COUFFET (ASM Football Féminin) et un ami M David Rambaud.
22. M Charles HOUTARD (Monte-Carlo Golf Club).
9. Familles MORENO – ROUSSY & SALMERON. 10. M et Mme Bernard PASQUIER.
23. M François CHANTRAIT (Directeur du Centre de Presse).
11. M et Mme Denis RAYMOND (Carabinier du Prince).
24. M et Mme Manu RODRIGUES (Monte-Carlo Presse).
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16. M Stephen CESARINI (S.E.C).
3. Mme Amparo DI FEDE et Mme Virginie ZEGHDAR (Sportel).
17. M Christian ZABALDANO (Fedération Monégasque de Tir).
4. M Dominique GUIGNARD (Banque Populaire Côte d’Azur Monaco).
18. MM TOURNIER (Monte-Carlo Ski Club).
5. M Patrick JACQUES (ASM Halterophilie).
20. M Guy BOSCAGLI et M Jean-François FULCONIS (ASM AÏKIDO).
6. M et Mme Christian BALLESTRI - M et Mme Eric BARRABINO - M Marc TOESCA - M Remi JANIN.
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15. M Pierre LORENZI (Conseil National Président de la Commission de l'Education et de la Jeunesse).
19. M Lorenzo TURCO (BARCLAYS WEALTH).
7. M Alain CRUTEANSCHII et son fils (Les Aeronautes de Monaco).
21. Mme Maryline MANINT (Assistante de Mr David TOMATIS - Palais Princier) et son époux.
8. Mickael (YCM) & Mme Solange RAGAZZONI (Fédération Monégasque de Gymnastique)
22. M et Mme Philippe GUIGNARD (Crédit Agricole Monaco).
9. Mme Belinda BUSSOTTI (Fédération Monégasque des Activités Subaquatiques).
23. M Sébastien GATTUSO et M Stéphan MAGGI (C.O.M).
10. M Pierre FROLLA (Ecole Bleue).
24. Mme Diane FISSORE (Fédération Equestre de la Principauté).
11. M Claude BOLATTI (Karaté Club Shotokan de Monaco) et Mme Brigitte PASQUIER. 12. M Stéphane MATTONI et M Didier BOIGNON (Monaco Parachute Team). 13. Melle Dominika SZCZYPKOWSKA & M Patrice MORO (Temps & Passions). 14. M Gérard BERTRAND (Fédération Monégasque de Judo et disciplines associées).
25. MM PERETTI (Société Monégasque de Transports). 26. M Jean-Pierre DE BERNARDI et M Hervé BANTI (ASM Triathlon). 27. M Arnaud GIUSTI (ASM Basket Ball et Chef du Service municipale des sports). 28. M Henri DORIA (Fédération Monégasque du Sport Aviron - Adjoint au Maire).
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29. M Eric BURCKEL (Kiosque Place d'Armes). 30. M Daniel ELENA. 31. S.E.M Philippe NARMINO (Président du Conseil d'Etat). 32. Lieutenant-Colonel Bruno PHILIPPONNAT (Chargé de mission auprès de S.A.S. Le Prince Albert II). 33. Mme Mirella PIANO (ASM Danse Sportive). 34. M et Mme Philippe MARCHISIO Mme Patricia CHAUVET - Mme Sylvie CHAPPUIS - M Philippe PASQUIER (Fédération Monégasque de Ski). 35. MM Bruno et Eric PERODEAU et leurs compagnes (ASM HANDBALL). 36. M Georges PRAT (Fédération Monégasque d’Escrime). 37. Mme Jeanine UGHES (Secretaire Général ASM Omnisports). 38. Mme Kimberly ARNULF et M Jean-Claude TERLIZZI (Femina Sports). 39. M Laurent NOUVION (Conseil National – Président de la commission de législation). 40. M Jean-Damien RICCOBONO (L'Agence).
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