Thierry Guidet
Les Mutuelles, PLACE PUBLIQUE
Thierry Guidet
Les Mutuelles, une idée neuve
Les mutuelles protègent six Français sur dix.
Elles jouent donc aujourd’hui un rôle central dans notre système de santé. Et elles exigent que cette place leur soit reconnue au moment où chacun voit bien que ce système a besoin d’être refondé. Devenues de puissantes entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire, les mutuelles entendent faire vivre concrètement les valeurs d’entraide qui ont présidé à leur création. Ce hors-série paraît à l’occasion du 41e congrès de la Mutualité Française qui se tient à Nantes en juin 2015. Il a été rédigé par Thierry Guidet qui dirige la revue Place publique, édition de Nantes/Saint-Nazaire.
9 782848 092522
-ISBN 978-2-84809-252-2
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Les Mutuelles, une idée neuve
Elles remboursent à leurs adhérents tout ou partie des dépenses de santé qui ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale. Mais par l’intermédiaire de leurs cliniques, de leurs pharmacies, de leurs réseaux de santé elles prodiguent aussi directement des soins, assurent des services, s’engagent dans la recherche, mènent des actions d’éducation et de prévention.
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une idée neuve
Les Mutuelles, une idĂŠe neuve
Thierry Guidet
Place Publique
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Six Français sur dix
INTRODUCTION
Les mutuelles protègent six Français sur dix. Une proportion à peu près identique dans la région des Pays de la Loire où l’on compte près de 2 millions d’adhérents. Si l’on cotise à une mutuelle, c’est d’abord pour se faire rembourser tout ou partie des frais de santé qui ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale. Dans des domaines comme l’optique ou le dentaire, les mutuelles assurent même la quasi-totalité des remboursements. Elles proposent aussi des couvertures en cas de dépendance ou de décès. Mais on le sait moins, les mutuelles sont devenues de puissantes entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire. Elles comptent ainsi plus de 7 000 salariés dans la région et assurent directement de nombreuses prestations de soins et services : cliniques, pharmacies, maisons de retraite, foyers-logements, cabinets dentaires, magasins d’optique, ambulances… S’y ajoutent des actions de prévention et de promotion de la santé. Dès lors, les mutuelles jouent un rôle central dans la politique nationale comme régionale de santé publique. Elles puisent leurs sources dans d’anciennes formes de solidarité comme les corporations ou les compagnonnages. Elles ont ensuite connu un essor considérable au 19e siècle, en pleine révolution industrielle, et ont ouvert la voie à la création de la Sécurité sociale. Cette longue histoire n’empêche nullement le mouvement mutualiste de se trouver aujourd’hui à la pointe du progrès médical et sociétal. Tant que la solidarité ne sera pas passée de mode, les mutuelles resteront une idée neuve.
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Défilé au champ de manœuvre du Petit-Port (Nantes), le 22 mai 1904, dans le cadre du 8e congrès national de la mutualité française. [CHT, coll. UTOF]
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Le 22 mai 1904, à Nantes…
Ils portent des chapeaux haut-de-forme, des montres à gousset et arborent de superbes moustaches. Ils marchent bien droits derrière des bannières comme lors d’une procession. Nous sommes le dimanche 22 mai 1904, à Nantes, sur le champ de manœuvres du Petit Port. La Mutualité française a choisi la ville des bords de Loire pour tenir, pendant toute une semaine, son huitième Congrès national. Une carte postale d’époque nous montre un port encore peuplé de trois-mâts et, en médaillon, le maire Gabriel Guist’hau et quelques personnalités nantaises. « Aimons-nous, aidons-nous » : ce slogan empreint de religiosité s’accorde bien aux bannières tandis que quatre vers de mirliton font l’éloge des 1 200 congressistes : « Mus par un sentiment de solidarité / Tous champions de l’Épargne et de la Prévoyance / Nous sommes accourus de tous les points de la France / À ton appel, ô Mère, ô Mutualité. » Sans doute les mutualistes d’aujourd’hui regardent-ils ces images anciennes avec un brin d’ironie mêlé d’attendrissement. Elles ont le mérite de leur rappeler combien leurs pratiques et leurs convictions s’enracinent dans le terreau des siècles. D’une certaine manière, on pourrait dire que la mutualité est aussi vieille que les sociétés humaines. Elle date du moment où chacun comprit qu’il valait mieux ne pas rester seul face au risque, à la maladie, à la vieillesse, à la mort : l’entraide plutôt que l’isolement. Sans remonter ainsi à la nuit des temps, Michel Dreyfus, le spécialiste incontesté de l’histoire de la mutualité, relève en 1319 la première mention connue d’une société de secours mutuel. Il le souligne : avant les syndicats, avant les partis, mais moins étudiée qu’eux, la mutualité est, par son ancienneté, le premier mouvement social français. Corporations, confréries, compagnonnages sont autant de solidarités
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8e congrès national de la mutualité, Nantes, 1904. Carte éditée à l’occasion avec les portraits de messieurs Guist’hau, Pion, Lecomte et Lafond. [CHT]
séculaires organisées sur une base territoriale ou professionnelle, mais les premières mutuelles, au sens contemporain du mot, fleurissent au début du 19e siècle. En France, en 1848, on dénombre 2 000 sociétés de secours mutuel regroupant 250 000 adhérents, 1,6 million en comptant leurs familles. Ces sociétés prennent en charge le coût des soins prodigués aux malades comme celui des obsèques. En tant que lieux de résistance ouvrière, elles préfigurent aussi les syndicats, même si la bourgeoisie éclairée comprend assez vite que l’entraide au sein des classes laborieuses peut écarter le spectre révolutionnaire. C’est ainsi que naît à Nantes en 1832 une Caisse de prévoyance de la Société industrielle1. C’est dans cet esprit aussi que
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Napoléon III favorise des mutuelles constituées sur des bases communales et dirigées par des notables. Les mutuelles ne recouvrent leur indépendance qu’avec la Troisième République, la Charte de la mutualité, en 1898, et la création de la Fédération nationale de la mutualité française en 1902 qui compte près de 4 millions d’adhérents à la veille de la Grande Guerre. Au lendemain du conflit, les mutualistes en prennent conscience : à eux seuls, ils ne peuvent satisfaire les besoins sociaux de tous les Français. Ils soutiennent donc les projets d’assurances sociales collectives et obligatoires que l’État finit par mettre en place en 1930. Ces assurances préfigurent la Sécurité sociale qui voit le jour en octobre 1945. Indéniablement, les mutuelles avaient montré la voie, mais elles craignent de disparaître au moment où se généralise la solidarité, où s’étend à tous la protection sociale. Ce ne sera pas le cas : quinze jours après l’ordonnance instituant la Sécurité sociale pour « couvrir l’ensemble de la population du pays contre l’ensemble des facteurs d’insécurité », une autre ordonnance est prise. Elle délimite le champ d’action de la mutualité. D’abord, la prise en charge du ticket modérateur, cette part des dépenses de soins qui n’est pas remboursée par la Sécurité sociale, et qui n’a cessé depuis de croître. Mais aussi toutes sortes d’actions d’ordre sanitaire et social. À partir des années 1960, le développement des mutuelles d’entreprises, de fonctionnaires, d’enseignants aboutit à la constitution de puissants groupes mutualistes. Ils proposent un riche éventail d’offres de soins et sont devenus des acteurs majeurs des politiques de santé publique. Six Français sur dix sont aujourd’hui mutualistes. Reste à savoir comment les mutuelles pourront faire face aux banques et aux compagnies d’assurances privées qui les concurrencent, comment elles pourront grandir tout en restant démocratiques et proches de leurs adhérents de base, comment elles pourront contribuer à la refonte d’un système de santé mis à mal par la crise. 1. Jean-Luc Souchet, Denis Roux, La mutualité en Loire-Atlantique. Dix générations de traditions et d’innovations solidaires. Mutuelle Atlantique, 1996.
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Les mutuelles ne se contentent pas de rembourser la quasi totalité des traitements dentaires. Elles sont aussi devenues des actrices à part entière du système de soins, dans ce domaine comme dans d’autres.
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La santé pour tous
Les mutuelles sont bien autre chose que des compagnies d’assurances remboursant des soins. Elles sont devenues des actrices à part entière du système de santé et, plus largement, de l’action sociale. Quelques exemples choisis dans les Pays de la Loire témoignent de leur inventivité et de l’étendue de leur champ d’action.
POUR QUE THÉRÈSE N’AIT PLUS MAL AUX DENTS Appelons-la Thérèse. Elle vient de fêter son quatre-vingt-dixième anniversaire dans cette maison de retraite de La Roche-sur-Yon où elle vit maintenant depuis trois ans, comme 9 000 autres Vendéens. Depuis quelques mois, Thérèse a cessé de porter son dentier. Il la gêne ; elle saigne des gencives. Et après tout, elle estime pouvoir s’en passer pour manger de la soupe, de la purée, des yaourts. À son âge, elle peut bien s’habituer, non ? Mais l’autre nuit, seule dans son lit, elle a trouvé que les quelques dents qui lui restent lui faisaient mal, vraiment mal. Appelons-le Jean-Louis. Il est un peu plus jeune que Thérèse et vit encore chez lui, près de Montaigu. Mais pour combien de temps ? Hier, il a eu la surprise de voir subitement le facteur debout devant lui, dans la cuisine, tandis qu’il préparait son café. Il lui apportait une lettre recommandée. Il a dû parler très fort, le facteur, très près de son oreille gauche, la moins mauvaise, pour que Jean-Louis comprenne qu’il n’avait pas entendu le bruit de la sonnette. Alors forcément, le facteur s’est résolu à entrer. Parfois, Jean-Louis se dit qu’il se ferait bien poser un appareil. Mais il paraît que ça coûte cher. Et puis à la télé, quand il ne capte plus le son, il lui reste les images.
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Jawad Hajjam, le directeur du développement du Centich, montre à Yvette tout le parti qu’elle peut tirer de son « appartement de transition assistée », à Saumur.
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YVETTE, COMME UN POISSON DANS L’EAU DANS SON APPARTEMENT INTELLIGENT « C’est le progrès ! On ne va quand même pas se contenter de ce qui a été inventé il y a cent ans… » Visiblement très à l’aise avec sa tablette numérique, Yvette, 84 ans, évolue comme un poisson dans l’eau dans l’appartement high tech qu’elle occupe à Saumur : capteurs de présence, chemin lumineux entre le lit et les sanitaires, éclairages aux tonalités variées selon les heures, téléassistance, lit médicalisé, alerte en cas de chute… Yvette ne passera pas le reste de ses jours dans ce logement. Il s’agit en effet d’un « appartement de transition assistée ». Transition entre l’hôpital où elle été admise en urgence et son domicile où elle pourra retourner, le moment venu, après s’être familiarisée avec les techniques et avoir été sensibilisée aux aménagements qui lui permettront de mieux vivre chez elle. L’appartement porte le doux nom de Léna, tout comme un autre, un peu plus ancien, installé à Angers, conçu et équipé en relation avec des partenaires du monde de la recherche et de l’industrie. Le Maine-et-Loire en effet, est en pointe dans le recours à la technologie au service du maintien à domicile. Piloté par la Mutualité Française Anjou-Mayenne, le Centich, centre d’expertise national des technologies de l’information et de la communication pour l’autonomie, est l’un des quatre sites de référence français d’un programme européen pour le vieillissement actif et en bonne santé.
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CANCER : LE BON SOIN PRÈS DE CHEZ SOI C’était la mi-novembre et il bruinait sur Saint-Nazaire. Ce matin-là, comme d’habitude, Georges, retraité depuis trois ans, promenait son chien dans le quartier du Petit Maroc, entre le port et le fleuve. Il regardait la Loire qui s’apprête, au terme de son cours, à se dissoudre dans l’Océan. Son mal de gorge durait un peu trop pour une banale angine. Rentré chez lui, il s’est décidé à appeler son médecin. Il aurait rendez-vous le lendemain. Son médecin a fait la grimace, mais il n’a pas voulu se prononcer. Il l’a envoyé chez un spécialiste qui l’a examiné à nouveau et, sous anesthésie locale, a effectué un prélèvement. Un peu plus tard, on a su que Georges était atteint d’un cancer. Comme chaque semaine, ils sont rassemblés dans une salle de la clinique mutualiste de l’Estuaire. Il y a là bien sûr des médecins de la clinique elle-même, oncologues et radiothérapeutes, mais aussi de l’hôpital public et de la polyclinique de l’Europe, qui appartient au secteur privé. L’ORL qui a examiné Georges est présent lui aussi. Tous ensemble s’apprêtent à tenir leur « réunion de concertation pluridisciplinaire ». Dans ce qui ressemble au quartier général d’une armée en bataille, ils vont se mettre d’accord sur une stratégie pour combattre le mal. Des rayons ? Une chimiothérapie ? Quelle dose ? Quelle fréquence ? À l’issue de la séance, sera établi un compte rendu détaillé, un devis thérapeutique en somme.
Le parcours du patient On prendra tout le temps d’expliquer à Georges ce dont il souffre et comment on espère le guérir. On va lui remettre un « agenda patient », défini et réalisé par les professionnels de la clinique. C’est un classeur où sont indiqués les noms des médecins, de l’assistante sociale, de l’infirmière coordinatrice – qui appellera le malade chaque semaine – de la diététicienne et le numéro de téléphone où les joindre. On y trouve aussi les adresses d’associations de soutien
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La toute neuve clinique de l’Estuaire, à Saint-Nazaire.
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Un parcours personnalisé pour chaque patient mis au point par l’équipe médicale.
aux malades, des structures d’aide à domicile et de portage des repas. Y figure un programme personnalisé de soins, le calendrier des traitements, les préconisations d’après traitement et cette grande feuille vierge où Georges est invité à consigner toutes les questions qu’il voudrait poser au médecin, celles auxquelles il n’avait pas pensé le jour où le ciel lui est tombé sur la tête. Que l’on considère le malade comme une personne à part entière et qu’on l’entoure de tous les soins possibles n’est évidemment pas propre à la clinique de l’Estuaire. Mais il y a bien des traits exemplaires dans le parcours du patient mis au point à Saint-Nazaire. D’abord, le
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Du diagnostic aux soins palliatifs en passant par les traitements et les interventions chirurgicales.
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choix de la complémentarité entre une clinique mutualiste et l’hôpital public, regroupés depuis 2012 au sein de la même Cité sanitaire. Ensuite, l’unité de lieu, qui fait de la clinique de l’Estuaire, gérée par Harmonie Cliniques Pays de la Loire, le centre de lutte contre le cancer à Saint-Nazaire et sa région, du diagnostic aux soins palliatifs en passant par les traitements et les interventions chirurgicales. Se récolte ainsi le fruit d’années de travail en réseau pour combler le fossé entre milieu hospitalier et médecine de ville. Il a fallu convaincre généralistes et spécialistes, infirmières, pharmaciens pour faciliter, par exemple, les chimiothérapies à domicile. L’obstination de Philippe Bergerot y est pour beaucoup. Radiothérapeuthe à la clinique, administrateur national de la Ligue contre le cancer et viceprésident du Comité 44, il a participé à la Mission inter-ministérielle mise en place lors du premier plan Cancer sous l’égide du président de la République. L’enjeu pour Saint-Nazaire n’est pas mince : un bassin de population de 250 000 habitants auxquels s’ajoutent les estivants – au cours de l’été 2014, 27 touristes ont suivi leur chimiothérapie à la clinique de l’Estuaire… « Nous sommes équipés pour faire face à 95 % des tumeurs, résume Yann Béchu, le directeur de l’établissement. Les malades sont parfaitement bien traités près de chez eux. » Ce qui n’est pas neutre financièrement : « Le transport coûte plus cher que le traitement dans le cas d’une Nazairienne atteinte d’un cancer du sein qui va suivre une radiothérapie à Nantes. » Et puis la petite musique mutualiste se fait entendre dans cette attention particulière portée aux malades. Philippe Deguiral, cancérologue et président de la Conférence médicale d’établissement – le représentant des médecins en somme – le rappelle : « Les délégués mutualistes sont aussi des usagers. Ils sont chez eux ici. Et quand quelque chose ne va pas, je vous prie de croire qu’ils savent très bien nous le dire. » De quoi donner des idées à Georges quand il sera guéri.
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Des malades parfaitement bien traités près de chez eux.
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Le malade, une personne à part entière.
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Données chiffrées au 1er juin 2015
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Les mutuelles dans la région Carte et chiffres actualisés fournis par Emmanuelle Caillé 2 pages
Scannez ce QR code et accédez directement aux coordonnées du réseau de santé mutualiste en Pays de la Loire. HORS-SÉRIE PLACE PUBLIQUE| 39
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Un siècle plus tard, les idéaux mutualistes n’ont pas pris une ride.
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Table des matières
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Six Français sur dix
9
Le 22 mai 1904, à Nantes
13 La santé pour tous 13 Pour que Thérèse n’ait plus mal aux dents 17 Yvette, comme un poisson dans l’eau dans son appartement intelligent 22 Cancer : le bon soin près de chez soi 28 Quand se soigner coûte vraiment trop cher 30 Vieillir auprès des Mondes marins 35 Les résidents de Louis-Michel testent la médecine à distance 38 La mutualité dans la région 41 Des entreprises pas comme les autres 51 Reconstruire le système de santé
© Place publique, 2015 ISBN 978-2-84809-252-2 Dépôt légal 2e trimestre 2015 Achevé d’imprimer en mai 2015 Crédit photo © Sylvain Beucherie : 40 (Jo Deniaud) ; CHT Nantes : 8, 10 ; Stéphanie Fuentes : 40 (Daniel Gérard) ; Jacques Grison : 14-21 ; Marc Roger 23, 24, 26, 27, 29, 34, 36, 50 ; Régis Routier : 40 (Stéphane Junique) ; Hervé Thouroude : 40 (Éric Chenut).
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Elles jouent donc aujourd’hui un rôle central dans notre système de santé. Et elles exigent que cette place leur soit reconnue au moment où chacun voit bien que ce système a besoin d’être refondé. Devenues de puissantes entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire, les mutuelles entendent faire vivre concrètement les valeurs d’entraide qui ont présidé à leur création. Ce hors-série paraît à l’occasion du 41e congrès de la Mutualité Française qui se tient à Nantes en juin 2015. Il a été rédigé par Thierry Guidet qui dirige la revue Place publique, édition de Nantes/Saint-Nazaire.
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-ISBN 978-2-84809-252-2
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