Ls56 Le meilleur biomatériau ne serait-il pas celui que l’on n’aurait pas à utiliser...?

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implantologie

Le meilleur biomatériau ne serait-il pas celui que l’on n’aurait pas à utiliser…? Dr Luc Manhès Dr Luc Manhès Chirurgien dentiste Saint Jean de Védas

Depuis dix ans, il n’y a pas un auteur ou conférencier qui ne remet-

des résultats peu satisfaisants où l’on retrouve des implants dans

tent pas en cause les lettres de noblesse du Professeur Branemark,

des positions inappropriées au projet prothétique ainsi que pour

pourtant savamment définies. Il est vrai que les dogmes qu’il impo-

leur pérennité biologique.

sait afin d’obtenir une parfaite ostéo-intégration, paraissent aujour-

Mais faut-il pour autant faire marche arrière, ne pas vivre avec son

d’hui « rigides » compte tenu des évolutions techniques, au niveau

temps et les nouvelles technologies ; et revenir à des protocoles plus

des designs et états de surface des implants ainsi que les aides

sûrs.

numérique 3-D.

Parallèlement à cette réflexion nous constatons aussi, comme il a

C’est pour cela que nous observons maintenant des concepts de

été décris dans l’article (« La prévention en implantologie ne com-

mise en charge immédiate, de temps de cicatrisation réduits, ou

mence t’elle pas par le bon positionnement de l’implant ? » , Dental

encore de chirurgie flap-less (sans lambeau), qui prennent de plus

Tribune, juin 2011) que le bon positionnement de l’implant est pri-

en plus de place dans le traitement de nos patients.

mordiale mais surtout semble être la clef de voute.

Mais attention, si dans la littérature ou auprès de certains praticiens

Chaque chirurgie malgré des planifications attentionnées, compor-

chevronnés, ces nouveaux concepts conservent les mêmes taux de succès

que

ceux

largement

validés

par

les

tent leurs lots d’aléas (incisions délicates, élévations de lambeaux

années

plus adhérant, saignement, avulsion difficile, patient peu coopé-

Branemarkiennes ; il en est parfois assez différent dans les cabinets

rant, densité osseuse, sensibilité…) qui dévient la concentration du

d’omnipratique qui voient leur pourcentage d’échecs subitement

praticien ainsi que l’axe des implants.

augmenter.

Depuis quelques années, avec l’apparition des logiciels de planifi-

Cette mode du « tout plus vite » souvent dictée par nos patients et la

cation implantaire et l’imagerie 3-D, il est incontestable que nous

société, favorise des plans de traitements plus risqués, et parfois

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N°56 - novembre 12

sommes beaucoup plus précis dans nos planifications. Ceci n’est 50

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