implantologie
Le meilleur biomatériau ne serait-il pas celui que l’on n’aurait pas à utiliser…? Dr Luc Manhès Dr Luc Manhès Chirurgien dentiste Saint Jean de Védas
Depuis dix ans, il n’y a pas un auteur ou conférencier qui ne remet-
des résultats peu satisfaisants où l’on retrouve des implants dans
tent pas en cause les lettres de noblesse du Professeur Branemark,
des positions inappropriées au projet prothétique ainsi que pour
pourtant savamment définies. Il est vrai que les dogmes qu’il impo-
leur pérennité biologique.
sait afin d’obtenir une parfaite ostéo-intégration, paraissent aujour-
Mais faut-il pour autant faire marche arrière, ne pas vivre avec son
d’hui « rigides » compte tenu des évolutions techniques, au niveau
temps et les nouvelles technologies ; et revenir à des protocoles plus
des designs et états de surface des implants ainsi que les aides
sûrs.
numérique 3-D.
Parallèlement à cette réflexion nous constatons aussi, comme il a
C’est pour cela que nous observons maintenant des concepts de
été décris dans l’article (« La prévention en implantologie ne com-
mise en charge immédiate, de temps de cicatrisation réduits, ou
mence t’elle pas par le bon positionnement de l’implant ? » , Dental
encore de chirurgie flap-less (sans lambeau), qui prennent de plus
Tribune, juin 2011) que le bon positionnement de l’implant est pri-
en plus de place dans le traitement de nos patients.
mordiale mais surtout semble être la clef de voute.
Mais attention, si dans la littérature ou auprès de certains praticiens
Chaque chirurgie malgré des planifications attentionnées, compor-
chevronnés, ces nouveaux concepts conservent les mêmes taux de succès
que
ceux
largement
validés
par
les
tent leurs lots d’aléas (incisions délicates, élévations de lambeaux
années
plus adhérant, saignement, avulsion difficile, patient peu coopé-
Branemarkiennes ; il en est parfois assez différent dans les cabinets
rant, densité osseuse, sensibilité…) qui dévient la concentration du
d’omnipratique qui voient leur pourcentage d’échecs subitement
praticien ainsi que l’axe des implants.
augmenter.
Depuis quelques années, avec l’apparition des logiciels de planifi-
Cette mode du « tout plus vite » souvent dictée par nos patients et la
cation implantaire et l’imagerie 3-D, il est incontestable que nous
société, favorise des plans de traitements plus risqués, et parfois
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N°56 - novembre 12
sommes beaucoup plus précis dans nos planifications. Ceci n’est 50
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