RAPPORT DE STAGE ŞANALARC
ISTANBUL 2014
ENSA GRENOBLE
RAPPORT DE STAGE ŞANALARC
ISTANBUL 2014
ENSA GRENOBLE BRUN JULIE
Organisme d’accueil : Şanalarc - Architecture, research and city design. Maître de stage : Alexis Şanal Directrice de stage : Ayşegül Cankat
SOMMAIRE. p. 08
_ Objectifs de stage.
p. 11
_ Trouver un stage à l’étranger.
p. 13
_ ŞANALarc, Architecture, urban planning and city design.
p. 15
p. 17 p. 19
p. 21 p. 23 p. 29 p. 37 p. 39 p. 47
p. 49
> Hsitoire de l’agence. > Approche et vision de l’architecture. > L’équipe Şanalarc.
_ Applications. Ma contribution aux projets, mes acquis, mes critiques. > Şişhane Park.
> Moda Semt Bahçesi. > Mısırlı Bahçesi. > Dar Al Fikr. > Robert College.
p. 51
_ Réflexions. Ma contribution aux études de la culture urbaine stambouliote. > Caferiye Han.
p. 57
p. 63
_ Remerciements.
p. 65
_ Annexes.
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> Hey! İgi, İmaginable Guidelines of Istanbul.
> Motif du sol de la bibliothèque de la Librairie SALT Gallery, par Şanalarc, 2011.
Objectifs du stage : _Articuler les différentes alternatives de pensée, de conception, et de dessin du projet. _Travail de communication visuelle, par le graphisme, le dessin et à travers la maquette, pour des publications et médias ainsi que des expositions (concours, magazines, site web). _Conception d’outils de communication pour faciliter l’échange d’idées avec le client et non-experts dans un soucis de démocratisation de l’architecture. _Assistance sur les projets en cours d’esquisses par composition de diagrammes de compréhension du projet et dessin de plan masse/coupe/élévation.
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Mes activités : _Redessin du parking et jardins de Şişhane à Istanbul et graphisme des posters de présentation pour la nomination au World Archıtecture Festival 2014. (p.23) _Esquisse du projet du nouveau parc et parking dans le quartier de Moda. (p.29) _Esquisse du nouveau parc Mısırlı Bahçe et parking, dans le quartier de Beşiktaş. (p.37) _Conception du booklet de la réhabilitation du campus Dar Al Fikr, conception de diagrammes d’esquisse et de patterns. (p.39) _Proposition de thèmes de couleurs et d’ameublement pour la bibliothèque de Robert College à Bebek. (p.47) _Redessin des nouvelles fonctionnalités du Caferiye Han à Istanbul, et photographies. (p.51) _ Contribution à la création des diagrammes et illustrations des cartes HEY! Igi et photographies pour la communication. (p.57)
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< Caferiye Han, © Julie Brun 2014.
TROUVER UN STAGE À L’ÉTRANGER. C’est lors de mon année d’échange ERASMUS à Istanbul que j’ai choisi d’effectuer mon stage dans une agence stambouliote. Ce choix me paraissait d’autant plus intéressant et enrichissant pour plusieurs raisons : > Acquérir une expérience professionnelle à l’étranger permet d’ouvrir ses connaissances en dehors de la pratique de l’architecture en France, pouvant ainsi les comparer et en tirer respectivement les points positifs. > Suite à l’apprentissage de l’architecture au sein d’une université turque (MSGSU), j’ai appris à penser la conception de l’espace selon la culture d’habiter spécifique à la Turquie, à Istanbul, jusqu’à certains quartiers spécifiques de la métropole stambouliote. Il m’est apparu alors d’autant plus intéressant d’approfondir ce regard moins occidental par le biais d’une expérience professionnelle à Istanbul. > Travailler au sein d’une équipe internationale me permettrait d’améliorer mon anglais, et d’acquérir un vocabulaire spécifique dans le domaine de l’architecture et du design.
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La période de recherche de stage n’a pas été aussi longue et laborieuse qu’en France lors de mes dernières recherches d’organisme d’accueil. Pour autant, ne parlant pas le turc couramment, une première sélection d’antennes d’agences étrangères ou d’agences composées d’une équipe internationale était nécessaire pour permettre la communication en anglais. Aussi, la crainte de ne pas trouver un stage, faute de visa de travail était une possibilité. C’est à partir de recherche des nombreux studios d’architecture à Istanbul et par l’aide d’amis architectes que j’ai pu établir un listing plutôt restreint des agences correspondant à mes attentes. Mes exigences étant les suivantes - une petite agence, c’est à dire de 5 à 15 personnes formant une équipe internationale. - des projets aussi bien à Istanbul que dans d’autres villes de la Turquie, voire à l’étranger. - des projets traitant autant la problématique architecturale qu’urbaine. - dans l’idéal, des études sur le développement urbain d’Istanbul en particulier. À ma grande surprise, plusieurs réponses furent positives. J’ai alors choisi d’intégrer l’équipe de l’agence Şanalarc, suite à un entretien très enthousiasmant. Mon profil les a intéressé, à première vue, pour mes choix graphiques de représentation de l’architecture et la clarté des projets présentés dans mon portfolio. De plus, par cet échange avec Alexis Şanal, en plus de leur travail de conception architecturale, urbaine et paysagère, j’ai découvert les autres domaines d’études qui font la spécificité de l’agence, c’est à dire la recherche sur le développement urbain des grandes métropoles telles qu’Istanbul mais également le design d’objet. Mon stage débuta alors très rapidement dans le mois suivant notre rencontre, tout d’abord de manière discontinue, deux jours par semaines, en parallèle avec l’université. J’ai ensuite intégré l’équipe à temps plein pour deux mois à partir de la fin du mois de Mai 2014.
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ŞANALARC.
Architecture, urban planning, research and city design. ŞANALarc est une agence d’architecture et d’urbanisme créée en 2002, et prend part à des projets aux échelles variées en Turquie et au Moyen Orient. L’agence tend vers une recherche d’harmonie entre des lieux caractéristiques, la technologie, l’art et la vie sociale unique de ces espaces pour générer des environnements distincts et expressifs qui enchantent l’imagination des usagers et améliorent leur qualité de vie. Les activités de l’agence restent en majorité centrées sur Istanbul par des expertises architecturales mais également urbaines. Leurs études visent essentiellement à (re-)penser des espaces éducatifs, des institutions culturelles ou encore, l’espace public, toujours dans une optique du mieux vivre à l’échelle de la ville. La pensée de ŞANALarc est établie selon un processus de clarté de concepts, de collaboration avec le client, de principes de conception durable, d’expression matérielle et géométrique, d’amplification des ressources et de méthodes de construction locales. Les deux partenaires, Murat et Alexis Şanal, initiateurs de cette agence, sont arrivés en Turquie en 2000 et 2002 à la suite de leur expérience professionnelle respectives dans des agences d’architecture aux Etats Unis. Leurs premières années à Istanbul ont été des périodes de prise de connaissances du contexte architectural en Turquie, des opportunités qu’offre ce contexte local unique, et de l’identification des espaces à transformer. Depuis les 10 dernières années, la dynamique de l’agence tend vers la recherche de nouvelles méthodes de processus de conceptualisation architecturale et de design urbain pour assurer une pensée de projet de qualité au sein d’un contexte local. L’agence est constituée de cinq architectes, mais selon la nature unique des attentes de chaque client, une équipe extérieure d’ingénierie, de restauration et rénovation, de design d’objets reste en lien avec l’agence. Ces partenaires sont à part entière impliqués dans le processus du projet depuis la conception jusqu’au suivi et administration de chantier.
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< Les valeurs de l’agence Şanalarc :
partage, clarté, expériences et synergie.
À la rencontre des autres et au partage :
Depuis que l’agence ŞANALarc a été fondée en 2002, l’équipe a eu la chance de travailler avec des clients innovateurs, créatifs et actifs dans la région d’Istanbul. La motivation de l’équipe est d’autant plus forte lorsqu’ils partent à la rencontre de nouvelles aspirations et de nouveaux imaginaires. Leur méthode d’approche architecturale et de conception de la ville se base sur un partage méthodique de connaissances entre clients et équipe professionnelle. Cette envie de partage de nouvelles idées et de nouvelles connaissances se concrétise par des « Open Studio » et « Open Discussion » tous les premiers mardis du mois entre midi et deux, c’est-à-dire que l’agence est ouverte à toutes personnes extérieures (professionnelles, étudiants, enseignants, chercheurs, ou non experts de l’architecture…) souhaitant discuter à propos de leur travail, ou demandant leur accompagnement dans un projet ou, encore, souhaitant partager de nouvelles idées pour penser une ville plus adaptée au « mieux vivre ensemble ». Le succès de l’agence provient d’une pratique mettant le client au centre du processus de projet. 50% de leurs clients ont déjà fait appel à eux auparavant, 10% ont fait appel à eux par recommandation, 25% par connections professionnelles. Les autres projets correspondent à des appels d’offres, des études de recherches urbaines ou des expositions. Une part de leurs activités est également dédiée à du design de produit ou de textile.
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MURAT ŞANAL, Architecte.
ALEXIS ŞANAL,
Architecte-urbaniste.
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L’équipe ŞANALarc :
ŞANALarc, est une agence fondée par deux partenaires, l’un d’origine turque et l’autre d’ origine américaine, deux expériences, deux imaginaires, et une équipe internationale d’architectes pour une motivation et des aspirations d’autant plus riches. _Architectes associés : MURAT ŞANAL, Architecte, associé. Murat a étudié à Istanbul, à l’Université Technique de Yildiz où il a obtenu son diplôme d’architecture avec les honneurs en 1993, avant de partir à Los Angeles, pour effectuer son master à l’université de Californie. Sa force de pensée conceptuelle est basée sur la qualité de construction d’environnements pertinents par leur contexte, leur technologie de construction, et leurs opportunités dans le domaine de la durabilité. Murat porte un intérêt plus particulier pour la beauté de la lumière naturelle, l’intégrité de matériaux uniques et leur tectonique en tant que forme d’expression de l’Homme. Ces points spécifiques combinés à ses connaissances des techniques durables contribuent à l’engagement de l’agence de réaliser une architecture d’excellence.
Alexis ŞANAL, Architecte-urbaniste, associée. Formée à MIT (Massachussets Institute of Technology) aux Etats Unis, Alexis Şanal a reçu divers prix tels que le Arkitera Young Architect Award Jury Selection (2012), le Marvin E. Goody Award (2002), et le Wallace Floyd Urban Design Award, (2001). Elle a travaillé dans plusieurs agences d’architecture à Los Angeles avant de s’établir à Istanbul en 2002. Alexis s’adonne également à partager ses connaissances aux étudiants en enseignant dans différents départements de l’Université Technique d’Istanbul (ITU). La vision d’Alexis Şanal implique la rationalisation des relations entre les usagers et le design de leur environnement, laquelle se manifeste dans ses activités professionnelles et académiques. Sa passion est d’apprendre comment combiner intelligemment les milieux culturels et civiques avec les technologies numériques en accord avec un environnement physique et naturel. À travers sa profession, elle explore de nouveaux horizons dans la conception de la ville multi-disciplinaire et la conception architecturale in situ. Ces dernières études portent sur la création de lignes directrices de conception pour le futur de la métropole stambouliote (cf: HEY!Igi p:57), la compréhension des Pazars comme une approche intemporelle de l’urbanisme tactique, et repenser les bibliothèques en tant que base de données de communautés de connaissances localisées.
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Orkun Beydağı, Architecte.
Begum ÖNER, Architecte.
BASSIL TALEB, Architecte.
CIBELES SANCHEZ, Architecte.
SEMRA HORUZ,
Chercheuse éditrice.
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_Équipe Architectes :
Begum ÖNER, Architecte, Chef de projet. Begum a intégré l’agence ŞANALarc en 2006. Elle fut responsable du projet du chais viticole de Doluca, et des bureaux Otis. Son implication dans chaque projet est d’autant plus remarquable lors de l’étape de suivi de chantier, notamment dans le projet du parc de Şişhane, et de Robert College, pendant la période de mon stage.
Cibeles SANCHEZ LLUPART, Architecte. Cibeles a intégré l’agence en 2009. Elle est impliquée dans de nombreux projets plus particulièrement à l’étape d’esquisse ainsi que dans la communication des projets. Orkun Beydağı, Architecte. Orkun a obtenu son premier contrat en tant qu’architecte chez ŞANALarc en 2011. Il participa à l’ensemble des projets architecturaux et urbains depuis son arrivée en tant que jeune architecte innovant et enthousiaste. Interressé par l’enseignement de la discipline, Orkun, en plus d’intervenir dans les universités, est également impliqué dans l’organisation et l’accompagnement des étudiants du workshop annuel Betonart. Ce workshop permet aux étudiants d’avoir une nouvelle expérience de design et de concept à partir du béton, tout en mettant à profit leur imagination sur un temps limité pour repenser la forme selon différents paramètres et contraintes. Bassil Taleb, Architecte. Bassil a intégré l’agence ŞANALarc en 2014. Il participe activement a tous les projets dans leur modélisation 3D. Semra HORUZ, Recherche, édition, communication et publication. Semra est un soutien considérable pour Alexis dans l’étude des Pazars et dans l’écriture des lignes directrices pour une nouvelle pensée de la métropole stambouliote (cf : HEY!Igi, p.57). Elle prend également en charge la communication des activités de l’agence par le web et les réseaux sociaux ainsi que l’organisation des expositions et conférences.
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Murat DEMIRKAYA, Assistant administratif.
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APPLICATIONS.
Ma contribution aux projets, mes acquis, mes critiques.
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ŞİŞHANE PARKI
Place publique comportant un amphithéâtre paysagé, protégeant un parking de 1000 stationnements, sur 6 niveaux, et des commerces au niveau d’accès du métro.
> Ma mission sur le projet de Şişhane Park, était de redessiner les plans de manière plus clair pour les rendre appréhendables aux yeux d’une personne découvrant le projet à partir de publications internet et d’éditions papiers. Ce travail étant basé sur les fichiers de plans d’exécutions, j’ai pu prendre conscience de la nette différence entre les représentations d’un même projet selon les différentes étapes du processus de projet. Aussi, cette première mission m’a permis de mieux appréhender les outils d’AutoCad et d’Illustrator. > Ma seconde mission pour ce projet était de composer les affiches révélant les qualités de Şişhane Park pour sa nomination au concours World Architecture Festival 2014. En effet, le projet a été nominé parmi la catégorie New and Old. Étant un espace public contemporain, tout en courbes, en terrasses et en matériaux modernes, cette place publique atypique fait face à la reluisante et légendaire Corne d’Or et les historiques quartiers de Ferner-Balat. « Where else in Istanbul to have snow gardens, a spring blossom park, sunset decks, a level sloped path to walk, lots of easy to navigate parking, bi-modal transit access, a market place for specialty goods, the outdoor theater of urban life, a public venue for cultural events...then the precipice of the Pera / Galata / Şişhane / Tünel districts of Beyoğlu, Istanbul.» Alexis ŞANAL
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INSPIRATIONS ARCHITECTURALES Après avoir discuté avec Alexis, afin de mieux comprendre les intentions de ce projet, et l’ensemble des logiques qui ont permis la conception de cette place publique dans un contexte aussi riche qu’est le quartier à l’intersection de Pera, Galata, Şişhane et Tünel, Şişhane Park m’est apparu comme un espace complexe à interpréter aux vues de son caractère de point de rupture urbaine en hyper centre d’Istanbul, tenu entre les rives sud ouest de Beyoğlu et le boulevard de Tarlabaşı si bruyant et emprunté. Pour autant, la nouvelle silhouette de la porte d’entrée dans le quartier de Galata engage les stambouliotes et touristes à prendre part des qualités naturelles de leur environnement urbain, telle une alternative pour les usagers de profiter d’un espace public agréable dans une ville aussi dense qu’est Istanbul. La morphologie de la place crée une interaction avec l’environnement qui l’entoure. Malgré la rupture urbaine entre les quartiers historiques et la nouvelle place enclavée dans ces derniers, les choix paysagés très précis engagent un dialogue entre le nouveau parc et la Corne d’Or. En effet, la végétation sauvage et très présente sur la place fait écho à celle du ruisselant bras de mer que les terrasses du parc surplombent. Şişhane Park se différencie des parcs conventionnels d’Istanbul par le contraste entre cette large place publique pouvant recevoir des événement culturels définissant un nouveau point de repère et de rassemblement dans le quartier, et les espaces intimes en bois, orientés de manière propice à profiter d’un moment de repos à l’ombre d’un arbre, de jouer ou de passer un moment entre amis admirant le couché du soleil sur la Corne d’Or. Plus qu’un point de repère, Sishane park devient également un point dynamique de mouvement des passants très important par son caractère de plateforme multi modale entre transports publics et privés d’Istanbul. Cet espace fait en effet le lien entre le parking de 1000 stationnements, directement liés à la ligne de métro principale, et le point de départ des Dolmuş et autres bus depuis le quartier de Kasimpaşa.
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MODA SEMT BAHÇESI Jardins pour tous les âges, et parking souterrain dans le quartier de Moda, sur la rive asiatique d’Istanbul.
(Cf : Annexes, Moda Parkı, p.66)
> Le projet Moda Semt Bahçesi fût ma première participation à un projet en étape d’esquisse. Après une rapide présentation des intentions de projet par Alexis pour ce nouveau parc de Moda, mon rôle était de dessiner les premières esquisses du projet, après une analyse préalable des services et dynamiques présentes aux alentours du site. > Mon second rôle dans ce projet était la conception du booklet de présentation pour les élus de Kadiköy. Ce booklet combine les analyses du quartier de Moda, les diagrammes explicatifs de la nouvelle image du parc en question, ses caractéristiques et usages spécifiques, ainsi qu’une dernière partie d’inspirations pour les différents espaces du parc. L’ensemble du booklet doit permettre une compréhension rapide du projet tout en donnant une image vivante, colorée et saine des nouveaux jardins du quartier. Les diagrammes explicatifs doivent être compréhensibles par tous et d’autant plus par les non experts de l’architecture pour une meilleure communication des intentions de projet. > Ce projet m’a permis de mieux appréhender la conception paysagère d’un espace. J’ai appris à être plus sensible à l’impact de la végétation, des odeurs, des matériaux, des textures et des couleurs dans l’espace public. Chacun de ces éléments ont ici été réfléchis selon le type d’usagers pour qui ils ont été pensés et les usages qu’ils induisent.
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INSPIRATIONS ARCHITECTURALES Ce nouvel espace public et parking se situe dans le quartier de Moda au sein de l’arrondissement de Karaköy, sur la rive anatolienne d’Istanbul. Cette situation propice aux espaces de sports et de détente est appréciée par une population de catégorie sociale moyenne et haute, composée majoritairement d’étudiants et de familles. Le caractère jeune et sportif de ce lieu est déjà marqué par la présence d’une promenade le long des rives de la mer de Marmara. Le parc proposé deviendrait un nouveau point de repère de Moda, où pourront être organisés des événements culturels à l’échelle du voisinage, combinés à des activités pour tous les âges. Une variété d’usages prônant le sport, et une sensibilisation à l’agriculture urbaine se combineront dans ce parc pour tendre vers un mode de vie sain. «Un parc pour tous», c’est à dire un parc dédié à tous les âges, hommes et femmes, enfants et étudiants. Divisé en six espaces à thème spécifique, chacun retrouve sa place dans le nouveau parc de Moda. Une plateforme relie l’ensemble des espaces caractéristiques du parc et permet un lien permanent entre les individus au sein du jardin. Un espace de jeux pour enfant, donne place à un espace de récréation en famille, non loin de l’espace de sport pour la jeunesse, pour terminer vers un salon d’été proposant des encas sains tout droit cueillis depuis le potager communautaire qu’il jouxte.
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ENJEUX POLITIQUES ET SOCIAUX D’un point de vue politique et social, les projets de parking sont des projets sensibles et difficiles à être accepté par les habitants d’Istanbul à l’heure actuelle, et plus particulièrement suite aux mouvements contestataires de 2013 concernant le projet de la place Taksim et de Gezi Park. Pour une meilleure acceptation du projet par les habitants, l’équipe de Şanalarc propose alors un nouveau jardin aux usages multiples et au design spécifique qui permet de rendre le parking souterrain le plus discret dans le paysage urbain, et sans conséquences sur la vie du quartier et les habitudes du voisinage. Également, la conservation de la mosquée construite en 1962 est un point inhérent au programme qui intervient dans le design du nouveau parc pourtant, son intégration ne s’apparentera pas aux jardins publics conventionnels de la métropole stambouliote, mais proposera un nouveau dialogue des établissements religieux avec l’espace public dans lequel il s’insère. Les espaces verts à Istanbul sont à l’échelle de la métropole quasiment inexistants. Le quartier de Moda pour autant, est un des fragments de la ville accueillant le plus de végétation et des familles d’arbres spécifiques. Un recensement des espèces d’arbres du quartier a donc été établi lors de l’étude du site, afin de penser le nouveau jardin de Moda en conservant une végétation conforme qui fait échos à la végétation des alentours. Les familles, jeunes et retraités pourront alors se balader, comme à leur habitude, à l’ombre de Micocouliers, d’arbres de Térébenthine et d’arbres de Judée.
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MISIRLI BAHÇESI
Jardins pour tous les âges, et parking souterrain dans le quartier de Beşiktaş
> Le projet du parking et jardins dans le quartier de Beşiktaş, tend vers les mêmes intentions que le projet de parking à Moda. Faute de temps en fin de stage, ma mission pour ce projet fût réduite au dessin du diagramme explicatif des différents espaces constituant les jardins et les accès au parking, et la première esquisse de plan. > Dans un site tel que celui ci, la topographie du lieu permet une différenciation des espaces selon leurs usages grâce à des différences de niveaux, en plus des différents matériaux, couleurs et formes comme on retrouvait dans les jardins de Moda.
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DAR AL FIKR
Projet de rénovation de l’école, d’agrandissement et d’ajout de services. Repenser les circulations, les accès et les usages extérieurs. (CF : Annexes, DAF p.75)
> Mon implication dans le projet du campus de Dar Al Fikr a duré sur une grande partie du stage concernant le dessin de nombreux diagrammes d’analyse et de plans d’esquisse. > J’ai également eu la charge de concevoir le booklet de présentation de la phase d’esquisse du projet à l’intention du directeur de l’école. Les choix de graphisme et de mise en page devant répondre à une présentation sobre et à l’image des valeurs de l’école et du contexte dans lequel elle s’intègre. > Afin de concevoir ce booklet, j’ai été grandement impliqué au travail de l’ensemble de l’équipe travaillant sur le projet afin de réunir leurs pièces graphiques pour finir cette étape à temps. > Ce projet m’a permis de me confronter à la conception d’une école selon les manières de vivre et les traditions de l’Arabie Saoudite qui répondent d’une monarchie absolue gouvernée sous la charria et qui suivent les principes de l’islam conservateur. La pensée de conception et d’organisation d’une école doit alors répondre de contraintes spécifiques aux lois concernant l’éducation en Arabie Saoudite interdisant la mixité depuis les années 1950. C’est donc une première étape de curiosité pour la culture du pays et son architecture qui précéda mon travail sur le projet de l’école DAF. > À travers ce projet, j’ai pu rendre compte de l’importance d’une cohérence d’ensemble du projet à toutes les échelles, ce à partir d’un élément existant et de sa transformation en tant qu’outil de conception. > Premières confrontations à la mise en place d’un phasage.
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Dar al Fikr est une école à Djeddah en Arabie Saoudite, accueillant 800 élèves et une équipe de 150 employés. L’ensemble du campus Dar Al Fikr, construit en 1987, a été pensé en quatre espaces distincts : les classes maternelles, les classes primaires, l’école secondaire pour filles et celle pour garçons, ainsi que des espaces d’activités séparés pour les filles et pour les garçons. Chaque bâtiment répond à une forme géométrique traditionnellement carrée, avec en son centre une cour intérieure et un toit en dôme.
INSPIRATIONS ARCHITECTURALES Les enjeux premiers du projet Dar Al Fikr sont - d’ajouter des services et usages tout en repensant une circulation cohérente et hiérarchisée dans l’ensemble du campus. - de proposer une meilleure appropriation de l’espace extérieur et une multitude de possibilité d’usages. - d’améliorer les accès et circulations internes aux campus, aux bâtiments et entre eux. - de rester en harmonie avec les valeurs de l’école, son standing, la culture locale, et les principes de l’éducation en Arabie Saoudite. Aujourd’hui, le campus de Dar Al Fikr s’intègre sur un terrain vaste en deux temps : le campus de garçons et le campus des filles. Un large espace vide reste vacant pour y accueillir les multiples services du programme suivant : - une administration - une mosquée - un centre d’art de la calligraphie et de l’islam - une académie d’excellence - un centre sportif - un centre des familles - une résidence pour employés - une cuisine centrale - une salle à manger pour garçons - une salle à manger pour filles - un centre pour les mères
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L’ensemble du programme du projet DAF compte 30 000m2 de bâtis, 36 000m2 d’espaces extérieurs et 5 300m2 de circulations. L’ajout des services engendre une forte augmentation des usagers du campus, d’où la nécessité de repenser les accès et la circulation mettant en lien les différents éléments du programme et permettant une fluidité du trafic interne tenant compte des circulations automobiles ainsi que piétonnes. Un système de dépose minute s’additionne à la pensée des accès. Les circulations internes et de services sont repensées pour permettre une fluidité de mouvements entre les points principaux du campus et selon les différentes temporalités. Le large espace sur lequel s’inscrit le projet et les besoins actuels engendrent la nécessité de reconsidération des espaces extérieurs. Le paysage intervient alors comme un des éléments premiers dans ce projet, étant d’ailleurs la partie la plus vaste en comparaison des mètres carrés de l’ensemble du projet. Les usages extérieurs se déclineront alors en séquences de différents points de repère, de rassemblement ou de détente, de pause ou de passage, et de continuité visuelle. Une harmonie entre l’extérieur, la végétation, les bâtiments et les circulations permettra alors une cohérence globale de l’ensemble du campus. C’est à partir d’un motif existant des fenêtres des bâtiments de l’école qu’est apparue l’inspiration formelle de l’ensemble du projet. (Cf: Annexes, DAF, p.78) À partir de la simplification d’un motif est obtenue une géométrie de base, formant une grille d’intersection de cercles de différentes tailles. Ces formes deviendront alors la base d’inspiration et de mise en place de l’ensemble du projet. Une cohérence globale intervient alors à toutes les échelles et entre elles : - point d’ancrage du plan masse - organisation des bâtiments et des circulations - structure des bâtiments - forme des marches d’escaliers - motif de pavés - motif de la canopée - plantation des végétaux
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CONTRAINTES CULTURELLES ET CLIMATIQUES La situation géographique de l’école DAF à Djeddah en Arabie Saoudite lui vaut son climat subtropicale, avec des températures très hautes en été, et des tempêtes de sable et de pluie en hiver. L’ensemble du projet doit alors trouver sa cohérence au sein de telles conditions météorologiques. L’école DAF, comme l’ensemble des écoles sous le système éducatif de l’Arabie Saoudite, n’est pas mixte. La pensée de conception des espaces de l’école doit en permanence inclure cette contrainte de séparation des sexes. Un lieu dont l’usage appartient aussi bien aux filles qu’aux garçons doit alors être pensé selon une temporalité très marquée et une organisation des usages très spécifique. Ses accès et les circulations avec le reste du campus doivent également être pensés de manière à ce que les élèves de sexes opposés ne soient jamais en confrontation visuelle.
PROCESSUS PARTICIPATIF Le processus de pensée du projet répond à une démarche participative par l’organisation de plusieurs rencontres entre les architectes, les élèves et le corps enseignant de l’école. La première rencontre fut la visite In Situ de l’équipe de Şanalarc pour mieux appréhender l’espace en question, rencontrer les élèves et les enseignants, comprendre les différents usages, les manques et les besoins ainsi que les manières d’habiter le lieu. Une deuxième rencontre a eu lieu à Istanbul lors d’un workshop entre l’équipe d’architectes, 8 élèves et 1 enseignant. De ce travail en commun, et de cet échange entre usagers et architectes sont ressortis trois options de concept, pour finalement marquer les grandes lignes schématiques du plan masse et obtenir un listing précis du programme. Pour l’ensemble des étapes du projet, une communication très régulière par Skype est entretenue avec les enseignants et le directeur de l’école, malgré les kilomètres qui séparent Djeddah d’Istanbul.
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ROBERT COLLEGE
Réhabilitation de la librairie du Robert College, à Bebek.
Robert collège est une des écoles privées les plus prestigieuses de la Turquie. Elle est issue de l’institution d’enseignement américaine, et se trouve dans le quartier de Bebek à Istanbul. > Mon rôle dans ce projet en phase de construction, était de rendre compte des différentes options de revêtement de sol de la nouvelle bibliothèque et des meubles assortis. Travail de couleurs et de motifs avec des échantillons concrets des matériaux proposés. > J’ai pu me confronter directement à un système participatif très démocratisé à l’ensemble des élèves, et du corps enseignant de l’école. En effet chaque proposition projectuelle était communiquée par sondage à l’ensemble de l’école, étudiants et enseignants. Suite à un retour sur les réponses du sondage entre l’équipe d’architectes et les membres décisionnaires de l’école, de nouveaux choix sont à prendre et peuvent donner lieu à de nouvelles propositions. Un accord entre chaque partie est alors très difficile à atteindre et une remise en cause des propositions a très souvent eu lieu. > J’ai pu comprendre par ce processus les limites d’un proiet participatif. Dès lors qu’une décision est prise par un groupe d’usagers, l’architecte doit également pouvoir donner son avis en tant qu’expert dans le domaine tout en respectant un maximum les besoins et les envies exprimées auparavant par les usagers.
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RĂ&#x2030;FLEXIONS.
Ma contribution aux ĂŠtudes de la culture urbaine stambouliote.
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CAFERIYE HAN
Réflexion autour d’une nouvelle dynamique contemporaine prônant les partenariats entre différents domaines de connaissances.
(Cf : Annexes, Caferiye Han, p.85)
> Mon rôle dans le cadre de la réflexion concernant le futur des Hans d’Istanbul était de relever les différents espaces potentiels aux fonctions historiques d’artisanat mais aujourd’hui laissés vacants. Cette étude concernait plus particulièrement le Caferiye Han, dans le quartier Mercan. Le but de ce recensement est de trouver des espaces potentiels pour créer une nouvelle dynamique contemporaine au sein des lieux historiques à travers des partenariats entre différents domaines de connaissances. > Dans un second temps, et dans une optique de communication plus large, je me suis attelée au redessin des différentes fonctionnalités du Caferiye Han de manière ludique, afin d’imaginer et d’attirer de nouveaux acteurs potentiels au sein de ces lieux riches et inspirant. La photographie a également été un outil clé pour la communication de cette réflexion. > Cette réflexion sur la ré-animation de ces espaces historiques aujourd’hui oubliés et pourtant porteurs de potentiels riches et multiples m’a permis de mieux appréhender la temporalité d’un espace. J’ai acquis grâce à ce travail une nouvelle connaissance de réflexion et d’écriture qui fait partie intégrante du rôle de l’architecte. « How can the citizens, business and visitors co create the theatrics of the city in a synergistic way ? What emergent 21st century micro-economies can flourish embedded in the enduring and vibrant interdependent business network of good traders ?» Alexis ŞANAL
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Le Caferiye Han a été construit au XIXème siècle dans le quartier de Mercan, proche de la péninsule historique d’Istanbul. Ce lieu est le berceau dynamique des artisans de la villes et vendeurs de chapeaux et costumes.
CO-CRÉER LA VILLE SYNERGIQUE L’enjeu de repenser les ateliers d’artisans provient de leurs infrastructures qui font appel à des valeurs également présentes dans les nouveaux partenariats contemporains entre partage de connaissances, entreprises créatives et artisanat. Repenser les Hans d’ateliers d’Istanbul tels des espaces de production alternatifs permettrait de favoriser l’utilisation de nombreux espaces vides des immeubles de la péninsule historique d’Istanbul, mais également de rappeler que les entreprises intemporelles et les nouvelles économies peuvent co-créer et se développer à l’unisson. Cette réflexion sur les espaces vacants d’Istanbul au sein des ateliers d’artisans et la proposition d’une alternative de ré-emploi pour de nouvelles micro entreprises de création s’applique alors sur les locaux du Caferiye Han. Après avoir recensé les ateliers vacants, différents locaux sont ainsi à louer, à vendre et ouverts à de nouvelles activités, pour générer une nouvelle dynamique économique. Şanalarc a récemment investi un de ces ateliers pour y installer leur second studio de design d’objet et design textile (SaDe), mais c’est également devenu un espace d’échange, de lecture, d’écriture et de réflexion afin d’appréhender de nouveaux horizons au sein d’un contexte idéal et singulier.
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HEY! Igi
Une plateforme participative de production de solutions pour la ville de demain, tel un jeu ludique pour sensibiliser les individus à l’évolution de leur environnement.
http://hey.imaginableguidelines.org
> Ma contribution au projet HEY!Igi porta sur la création de diagrammes et illustrations des cartes des lignes directrices pour chacun des thèmes abordés. > La recherche d’artistes pouvant contribuer au projet était nécessaire afin de trouver une illustration de chaque recto des cartes représentant les citoyens d’Istanbul, et les « amoureux » de la ville. > L’écriture de Fun Facts, c’est à dire des informations spécifiques sous forme d’anecdotes ou de chiffres clés. > La mise en page de chaque carte après rédaction par Alexis et Semra, les chercheuses sur le projet. > J’ai ainsi pu prendre conscience de la multitude d’outils pour penser la ville et leur mise en pratique selon les nombreux thèmes remis en question : les éléments physiques, l’écologie, les technologies et innovations, la sociologie, la gouvernance, la santé et la vitalité.
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Les lignes directrices imaginaires d’Istanbul _ Marche, aime, partage. Créons ensemble une Istanbul, agréable à vivre, à déambuler et à aimer !
HEY! Igi, Imaginable Guidelines of Istanbul est une plateforme ouverte créée par la collaboration de l’agence d’architecture Sanalarc et Studio-X dans le but de régénérer l’expression publique dans la pensée de la ville de demain. Cette plateforme permet de discuter, débattre, confronter des idées et des propositions pour impulser une amélioration de la ville par le biais du site internet. L’intention première du projet Hey! Igi est de proposer un outil à tous les stambouliotes pour trouver des solutions créatives à l’amélioration de leur ville. Cet outil se traduit également par une collection de cartes descriptives des différents aspects de la villes, et l’organisation de workshops sur l’urbanisme. Le but final de cette démarche participative est de fournir une base de données devenant les lignes de conduite et une source d’inspirations pour étendre l’imagination des concepteurs et les possibilités d’évolution de villes vibrantes telle qu’Istanbul. De manière plus concrète, ces collections de cartes sont regroupées de manière virtuelle sur la plateforme internet afin d’initier l’échange d’idées et pour faire apparaitre des dialogues pragmatiques d’expertises et de sensibilisation à la culture urbaine d’Istanbul.
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> Illustrations, diagrammes et funfacts pour les cartes de jeux.
Le projet vient de naître et le processus d’échange vient d’être mis en route. La communication de ce projet participatif est donc aujourd’hui nécessaire afin de sensibiliser un maximum de stambouliotes ou étrangers, experts ou non experts d’architecture et d’urbanisme. Cette communication est permise par les portails sociaux, et les expositions participatives à Istanbul. Dans sa finalité, l’édition de la collection de cartes des lignes directrices de conception de la ville est un projet sans fin de part son caractère évolutif et participatif. En effet, chacun peut à son tour proposer de nouvelles conditions, idées et outils pour concevoir la ville d’Istanbul de demain. En fin de compte, ce nouvel outil de conception sera la production de concepteurs, designers, ingénieurs, étudiants, élus, municipalités, citoyens, c’est à dire d’une multitude de pensées créatives et sensibles à leur environnement quotidien. Déterminer des priorités et donner son opinion envers des solutions pour une culture urbaine plus agréable reviendrait alors à participer au grand jeu collectif de la ville.
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Suite à ce stage intense au sein de l’équipe d’architectes de Şanalarc, j’ai pu découvrir de nouveaux outils de conception et de réflexion autour de l’architecture et de l’urbanisme. Ces quelques mois m’ont confirmé la richesse d’études et de compétences à mettre en application dans le domaine de l’architecture. J’ai particulièrement apprécié la position de l’agence dans sa réflexion concernant le « mieux vivre en métropole » et les processus de recherches de solutions par combinaisons de différents domaines de connaissances. Cette préoccupation représente à mes yeux aujourd’hui une direction que je souhaite suivre dans mon futur professionnel. J’ai pris conscience à travers ce stage que mon positionnement envers le contexte dans lequel nous évoluons intervient également dans ma manière de vivre en tant qu’Homme avant tout et non seulement en tant qu’architecte.
REMERCIEMENTS Je tiens à remercier Alexis et Murat Şanal, les fondateurs de l’agence Şanalarc, pour m’avoir permis d’intégrer leur agence durant plus de deux mois. Un merci plus particulier à Alexis, ma maître de stage, qui m’a permis de prendre connaissance de tous les aspects d’un projet architectural et, surtout m’a donnée goût à la réflexion pour les cultures urbaines et la complexité des grandes villes telles qu’Istanbul. Je remercie également Ayşegül Cankat, ma directrice de stage, qui m’a accompagnée dans cette nouvelle étape de mon cursus universitaire, et m’a soutenue dans la recherche d’un organisme d’accueil à Istanbul. Je remercie tous les membres de l’équipe pour leur accueil chaleureux, leur gentillesse, leur patience et leur bonne humeur générale. Un grand merci à Semra Horuz qui m’a aidée et soutenue dans la réalisation de mes missions, et m’a permis de mieux comprendre le statut particulier d’Istanbul envers les problématiques urbaines, politiques et sociales contemporaines.
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ANNEXES.
ATTESTATION DE STAGE INTERNSHIP CERTIFICATE
Je, soussigné Alexis SANAL, SANALarc, Abdülhak Molla Sokak no :19, Arnavutköy 34345 Istanbul / TR certifie que Mlle Julie BRUN a effectué son stage au sein de notre équipe pour une période de 2 mois du 26 mai 2014 au 25 juillet 2014. …………………………………………………………………………………………………………………………………… I, undersigned Alexis SANAL, SANALarc, Abdülhak Molla Sokak no :19, Arnavutköy 34345 Istanbul / TR, declare that Julie BRUN did her internship in our team during 2 months th th from the 25 of May, 2014 until the 25 of July 2014. …………………………………………………………………………………………………………………………………… Personnal impressions of the intern superior about the intern, his work and his integration in the team during this internship. Julie Brun joined the studio’s architectural team with her enthusiasm for public life and curiosity to understand how the design of the built environment can improve the lives of communities. She was open to see and understand the practice of architecture in a city like Istanbul through her own expressions of photography and illustration but also challenging her conceptual, design and technical professional practice on on-the-boards projects. She worked well with the architectural design team as well as concentrated on her own tasks. Her confidence was balanced by a willingness to learn new methods to overcome design challenges in this unique context as well as self-guided to take her own responsibilities to an advanced level from her ‘comfort’ zone. Through her experience Julie Brun had the opportunity to work on research projects in the office like Imaginable Guidelines Istanbul, Pre-design phases for urban design projects which need to be inclusive of the community actors, as well as design development for urban infill mixed-use housing. She was quick at understanding the knowledge process required from problem framing to problem solving, from thinking about the city to thinking about an experience to thinking about a façade detail, and working within different teams with in the studio. We are confident that Julie Brun is off to an interesting future that will be uncovered as she collaborates with different peers, contributes to teams with great mentors and pursues her passions in her delight of humanity.
Fait à Istanbul, le 25 juillet 2014. Istanbul 25 of July 2014.
Alexis Şanal, ŞANALarc, Partner
JULIE BRUN | ENSAG | 2014
JULIE BRUN | ENSAG | 2014