Rapport de PFE : Entre jardin de production et jardin artistique

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L’ILE-SAINT-DENIS

48°57’02.1N 2°18’19.9E

ENTRE JARDIN DE PRODUCTION ET JARDIN ARTISTIQUE : Se réunir, sensibiliser et travailler autour de l’environnement et de l’agriculture urbaine

RAPPORT DE PFE DE2 Ecologie ENSAPVS 2021

PROTEAU Benjamin STOCKMANN Julie

Encadré par Arnaud Sompairac et Hervé Dubois


AVANT-PROPOS

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INTRODUCTION

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I. CONTEXTE ET ÉTAT DES LIEUX

1.ANALYSE À L’ÉCHELLE DE LA MÉTROPOLE

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a) L’Ile-Saint-Denis au coeur de grands projets

p10

b) Entre trame verte et trame bleue

p14

c) Accessibilité

p18

d) Un paysage constitué de berges et de quais

p22

2. ANALYSE À L’ÉCHELLE DE LA VILLE

p27

a) Situation géographique

p27

b) D’une île marchande, industrielle à une ville durable p28 c) La place de l’art dans la ville

p32

d) Une île fragmentée

p34

e) Se déplacer sur l’île

p38

f) Politique de la ville : Agenda Communal 21

p40

3. ANALYSE DU SITE

p42

a) Typologie de la parcelle : linéaire et enclavée

p42

b) Historique de la parcelle

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c) Types de sols

p48

d) Tissu urbains environnant

p50

e) Faune et Flore : Un paysage riche

p52

f) Les productions existantes

p54

g) Topographie

p56

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II. PROPOSITION URBAINE

p62

a) Entre jardin de production et jardin artistique

p64

b) Exposer pour apprendre et sensibiliser

p70

c) Le pôle «Se réunir»

p71

d) Le pôle «Sensibiliser»

p71

e) Le pôle «Travailler»

p72

2. RATTACHER LE SITE AU CONTEXTE

p74

a) Réaménagement de la voie N310

p74

b) Lien avec le Parc Départemental

p76

c) Réaménagement du quai de la Marine

p76

d) Réaménagement des berges Nord sur le projet

p78

3. INTENTIONS D’IMPLANTATION

p80

4. ORGANISATION DE LA PARCELLE

p82

5. ORGANISATION DES FLUX

p84

III. PROJET ARCHITECTURAL

1.INTENTIONS ARCHITECTURALES ET VOLUMÉTRIE p88 a) Un signal dans le paysage

p88

b) Le retournement

p88

c) La passerelle

p90

d) Jeu de volumes entre les bâtis et la serre

p90

2. MATÉRIALITÉ

p92

CONCLUSION

p94

BIBLIOGRAPHIE ET ICONOGRAPHIE

p96

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SOMMAIRE

1.PROGRAMME

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AVANT-PROPOS

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Ayant suivi le DE écologie lors de notre cursus de master, nous avons choisi d’y développer notre projet de fin d’étude. En effet, nous avons suivi ensemble des projets portant sur différentes problématiques notamment sur des questions environnementales et sociales.

Les années précédentes, nous avons travaillé sur la mise en oeuvre des matériaux géo-sourcés et locaux comme la pierre de Comblanchien. De plus, nous nous sommes initiés au réemploi et avons suivi un processus particulier allant de la recherche de gisements disponibles à la conception.

Parallèlement, nous avons axé nos recherches et nos mémoires d’architecture sur des réflexions écologiques. D’une part, en traitant la question de la gentrification dans l’Éco-quartier de l’Ile-Saint-Denis. D’autre part, en s’intéressant à des actions comme le Park(ing) Day permettant de réintroduire la question environnementale en ville. En mêlant et en partageant nos travaux, nous avons pu comprendre les enjeux de l’Ile-Saint-Denis mais aussi les attentes de la ville de demain. Ces dernières sont tournées vers la réintroduction de la nature en ville notamment par l’agriculture urbaine, les mobilités douces, le bien-être en ville, l’innovation, le dynamisme, les liens sociaux, l’appropriation et la participation citoyenne.

Nous avons développé ce projet de PFE sur deux semestres. Le premier fut consacré à analyser le territoire et ses enjeux en réalisant un carnet d’itinérance afin d’établir une étude critique. Nous avons également établi un programme en proposant une organisation spatiale, paysagère et urbaine en cohérence avec le milieu et la population. Lors du deuxième semestre, nous avons pu développer le projet urbain et architectural. Ce rapport de PFE permet de présenter notre réflexion et nos questionnements pour proposer un projet global.

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INTRODUCTION

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Le terrain est situé au cœur d’une zone Natura 2000 sur une ancienne friche industrielle de l’Ile-Saint-Denis. Il est entouré par une pointe naturelle protégée non accessible et par le Parc Départemental que la ville souhaite relier à notre parcelle.

Suite à son passé où il servait d’espace de stockage de remblais et de matériaux pendant de nombreuses années, le terrain est en mauvais état, le sol est appauvri et la parcelle est isolée du reste de la ville.

Depuis 2019, ce terrain est en reconversion écologique. En effet, afin de faire revivre ce site aujourd’hui en friche, la ville a prêté le terrain à l’association Halage pendant 10 ans afin d’investir la parcelle, de revitaliser les sols, de développer la biodiversité et de partager leurs connaissances et leur travail avec le public. Ce projet appelé Lil’ô est basé sur la floriculture, la fabrication de compost et met en œuvre la réinsertion professionnelle de personnes en marge de la société. Leur projet va également permettre au site de se rattacher progressivement au reste de l’île et d’être un premier point d’appui pour “construire” la ville de demain.

À travers ce projet, nous avons la possibilité de proposer des idées innovantes en cohérence avec le travail d’Halage afin de réinvestir ces 3,6 hectares en développant une production liée à l’agriculture urbaine, à la biodiversité et à des éco-activités dans le but de réfléchir à un modèle de ville alternatif. Nous analyserons et interrogerons tout d’abord le contexte en faisant un état des lieux. Puis par rapport à ces observations et à notre réflexion nous présenterons notre proposition urbaine qui répond à différentes contraintes. Enfin, nous exposerons les prémisses de notre projet architectural.

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I. CONTEXTE ET ÉTAT DES LIEUX


Figure 1 : Délimitation du 93

Document personnel, Fond de carte UMAP

Figure 2 : Délimitation de Plaine Commune

Document personnel, Fond de carte UMAP

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1. ANALYSE À L’ÉCHELLE DE LA MÉTROPOLE a) L’Ile-Saint-Denis au coeur de grands projets

L’Ile-Saint-Denis est au cœur de projets d’aménagement à l’échelle de la métropole, notamment celui du Grand Paris, initié en 2007 sous Nicolas Sarkozy, ayant pour ambition de transformer l’agglomération parisienne en une grande métropole. Son but est d’améliorer le cadre de vie des habitants, de corriger les inégalités territoriales et de construire durablement.

La culture et l’environnement sont deux points d’action de ce projet. En effet, hors de Paris intra-muros, les territoires sont moins bien desservis par les transports en commun et par conséquent les points culturels se font plus rares. Le but est donc de créer un réseau de transports publics afin de valoriser des offres culturelles dans les villes du Grand Paris. Un de ses objectifs est donc de faciliter l’accès à la culture à tous les habitants de l’Ile de France.

De plus, le but est de créer également une ville durable soucieuse de l’environnement en répondant aux objectifs de la transition écologique notamment en proposant une alternative à l’automobile pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ou encore en portant des projets tournés autour de l’agriculture urbaine.

L’Ile-Saint-Denis fait également partie de la communauté d’agglomération , la Plaine commune. C’est un établissement public territorial dans la Métropole du Grand Paris, regroupant plus de 435 310 habitants sur neuf villes se déployant à la limite Nord de Paris, en Seine-Saint-Denis : Aubervilliers, Epinay-sur-Seine, L’Ile-Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine, Stains et Villetaneuse.

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Figure 3: Population par tranche d’âge Ile-Saint-Denis

Insee, RP2007, RP2012 et RP2017, exploitations principales, géographie au 01/01/2020

Figure 4 : Ménages selon leur composition Ile-Saint-Denis

Insee, RP2007, RP2012 et RP2017, exploitations complémentaires, géographie au 01/01/2020

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Elle possède une «population riche et d’une très grande diversité, une forte présence de l’activité économique, un réseau de transports dense, d’importantes voies d’eau et deux parcs départementaux.»1

Les neuf villes reposent sur un projet solidaire, urbain, social et culturel commun visant à mettre en œuvre une dynamique de développement au service des populations et des acteurs économiques. Elle intègre également l’écologie urbaine au sein de son projet en engageant la conversion écologique et sociale du territoire notamment en mettant en œuvre des actions d’amélioration de la qualité de vie environnementale du territoire.

On qualifie également Plaine Commune de Territoire de la culture et de la création. «Il s’agit d’une démarche où l’art vient questionner la ville par une multitude de projets artistiques qui transforment les espaces publics et accompagnent les mutations urbaines du territoire.» 2

Nous nous sommes donc interrogés sur comment inclure les attentes du Grand Paris et de Plaine Commune dans notre projet. En effet, selon notre analyse des besoins, notre programme devrait mêler sur un même lieu une démarche cohérente liée à l’écologie urbaine et à l’environnement, au développement artistique et aux relations sociales. Ce projet touchera un public diversifié sur une grande échelle, notamment des villes du département de la Seine-Saint-Denis.

1 https://plainecommune.fr/qui-sommes-nous/ 2 https://plainecommune.fr/culturelaville/

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Trame verte

Figure 5: Carte des trames bleues et vertes autour de l’Ile-Saint-Denis

Document personnel, fond de carte UMAP

Trame bleue

Parc des Béatus Parc Départemental

Parc des Chanteraines

Figure 6 : Continuité verte par les parcs Document personnel

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Parc des Sports

Parc des Sévines


b) Entre trame verte et trame bleue «Le terme de trame verte et bleue regroupe les connectivités entre les réseaux des milieux terrestres (trame verte) et les connectivités entre les milieux des réseaux aquatiques et humides (trame bleue).»1

L’Ile-Saint-Denis est entourée de divers milieux écologiques par la présence de zones naturelles ou semi-naturelles constituant une trame verte. En effet, elle est créée par divers types de milieux végétalisés : milieux sauvages et non domestiqués, terres agricoles, sols végétalisés, des équipements sportifs, parcs et jardins.

Même si le département de la Seine-Saint-Denis est très urbanisé, il possède un patrimoine naturel exceptionnel. On retrouve une continuité verte constituée du Parc des Sports, du Parc des Sévines à Gennevilliers, du Parc des Chanteraines, de l’aménagement des berges à Villeneuve-la-Garenne et le Parc Départemental de l’Ile-Saint-Denis offrant 23 hectares d’espaces verts sur une longueur de 1.5km et occupant quasiment toute la largeur de l’île. Cette trame verte se compose de réservoirs de biodiversité, de zones relais et de corridors écologiques. Cependant on peut voir que physiquement cette trame est morcelée par les infrastructures de transports.

La Seine-Saint-Denis dispose d’un des seuls sites Natura2000 en ville, permettant de préserver 12 espèces d’oiseaux rares se trouvant notamment dans le Parc Départemental de l’Ile-Saint-Denis et également sur la pointe Nord de l’île. De plus, l’île est entièrement intégrée à la trame bleue. En effet, l’Ile-Saint-Denis est entourée des deux bras de la Seine. Depuis le bras Nord, débute le canal SaintMartin qui rejoint les bassins de la Villette. 1 https://ressources.seinesaintdenis.fr/

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Figure 7: Parc des Sévines www.ville-gennevilliers.fr

Figure 8: Parc des Chanteraines https://www.hauts-de-seine.fr/

Figure 9: Parc Départemental https://seinesaintdenis.fr/

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La Seine constitue un paysage attrayant, propice à la balade, à la détente et au développement d’une biodiversité notamment dans le milieu aquatique. On peut également retrouver d’autres zones humides à proximité comme le lac d’Enghienles-Bains et les étangs du Parc des Chanteraines.

Ainsi, cela permet de se questionner sur comment intégrer cette nature et cette biodiversité au sein du projet. Cela demande à la fois de la préserver et de la développer mais également de la faire découvrir au public que ce soit dans le cadre de la balade et de la détente, de la sensibilisation ou encore de la culture agricole. De plus, il paraît important de mettre en avant ce paysage fluvial et insulaire.

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Figure 10: Franchissement de l’Ile-Saint-Denis

Document personnel, Fond de carte UMAP

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c) Accessibilité L’île-Saint-Denis est rattachée aux villes voisines et reliée aux rives par trois ponts. En effet, on retrouve une traversée au Nord, une au centre et une au Sud.

Au Sud, le Pont de Saint-Ouen permet de relier l’Ile-Saint-Denis à Saint-Ouen et à Gennevilliers notamment par la Départementale 20. Au centre, on retrouve le Pont de Saint-Denis coupant l’île en deux et permettant de la relier à Saint-Denis et à Villeneuve-la-Garenne par la Nationale 186. Au Nord, le Pont d’Epinay permet de rattacher l’île à Epinay-Sur-Seine et à Gennevilliers par la Nationale 310.

L’île est également traversée par l’A86 au Sud de l’île. Entre le Pont d’Epinay-surSeine et la pointe Nord, un pont où circule le RER C enjambe l’île et la Seine. On peut observer que ces ponts sont très fréquentés par la circulation automobile mais laissent peu de place aux piétons. Pour les Jeux Olympiques de 2024, une passerelle réservée aux piétons, aux vélos et aux bus verra le jour permettant de relier le futur écoquartier fluvial de l’Ile-Saint-Denis à Saint-Denis.

Étant proche de Paris, l’île est bien desservie mais on peut également remarquer que l’île possède une desserte de transports en commun assez hétérogène. En effet, le centre où la densité de population est importante, est traversé par le T1 et le Bus 237. On peut atteindre le RER D et la ligne H du Transilien à Saint-Denis en dix minutes. Au Sud, on trouve le bus 137 et 166 permettant d’atteindre Porte de Clignancourt, Saint-Ouen, Gennevilliers et Villeneuve la Garenne. Il est possible de se rendre au RER C, métro 13 et 14 mais cela nécessite de prendre le bus. Au Nord, les bus 138, 238 et 261 permettent de relier cette partie de l’île à Epinay-sur-Seine, Gennevilliers, Asnières-sur-Seine, Clichy, Saint Gratien. On se trouve également à proximité du RER C d’Epinay-sur-Seine et du T8 accessible à pied.

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Figure 11 : Réseau de transports en commun

Document personnel, Fond de carte UMAP

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Sur l’île, on trouve le bus 237 reliant le Sud de l’Île au niveau du pont de Saint-Ouen au Nord au niveau du Parc Départemental en faisant de nombreux arrêts tout le long du quai de la Marine en desservant les différents secteurs de la commune.

Même si la commune est une île, elle reste rattachée à la terre ferme par des jonctions assurées par des ponts que ce soit au Sud, au Centre ou au Nord de l’île. Actuellement, elle est bien desservie par les réseaux de transports en commun et permet donc de communiquer avec les villes voisines qu’il faudra considérer dans notre projet.

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Figure 12: Berges Epinay-Sur-Seine

www.epinay-sur-seine.fr

Figure 13: Ponton avancé, Epinay-Sur-Seine

Figure 14 : Promenade en béton, Epinay-Sur-Seine

Figure 15 : Promenade en bois, Epinay-Sur-Seine

Figure 16 : Terrasse engazonnée, Epinay-Sur-Seine

www.epinay-sur-seine.fr

www.epinay-sur-seine.fr

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www.epinay-sur-seine.fr

www.epinay-sur-seine.fr


d) Un paysage constitué de berges et de quais Le paysage environnant l’Ile-Saint-Denis se révèle par les berges et les quais aux alentours. Elles constituent une diversité de la faune et de la flore surtout sur les berges protégées par Natura 2000. Ces berges sont donc soit naturelles, soit aménagées de différentes manières avec des matérialités différentes : pontons de bateaux de marchandises, pontons de bateaux de plaisance, pontons de kayaks, aménagements pour le dépôt des conteneurs, aménagements paysagers, aménagements urbains avec du mobilier et aménagements pour des équipements publics.

La Seine et ses berges constituent un enjeu et un potentiel de développement économique, touristique, d’appropriation sociale soutenus par Plaine Commune. Les villes et les communautés d’agglomération se sont regroupées pour engager une réflexion sur l’aménagement des berges s’écoulant de Saint-Ouen à Epinaysur-Seine sur 8 km mais aussi celles de l’Ile-Saint-Denis sur 14 km. Le but est de revisiter le rapport au fleuve marqué par le passé industriel et d’offrir une continuité urbaine et paysagère de qualité. Cette entente repose sur sept thèmes : rétablir des continuités piétonnes par les berges, permettre la requalification paysagère et la valorisation de la biodiversité, la valorisation touristique patrimoniale, le maintien des activités économiques liées au fleuve, les sports et les loisirs liés au fleuve en relation avec les grands parcs urbains environnants, les franchissements et la logistique.

Epinay-sur-Seine est la seule ville d’Ile-de-France à disposer de berges aménagées sur 2 km pour la promenade à pied ou à vélo. Visibles depuis l’Île-Saint-Denis, ces berges ont été consolidées et créent différents paysages tout au long de la promenade. Elles sont ponctuées d’aires de repos, de détente et de rencontres tout

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Figure 17: Aménagement de la berge Nord de l’Ile-Saint Denis, quai de la Marine Image personnelle

Figure 18 : Aménagement de la berge Nord de l’Ile-Saint Denis, quai de la Marine Image personnelle

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en requalifiant le chemin de Halage et en créant des promontoires sur la Seine en ouvrant la ville sur le fleuve.

Cependant, on ne retrouve pas cette valorisation des berges d’Épinay-sur-Seine sur l’Ile-Saint-Denis. Elles sont au contraire non mises en valeur, peu entretenues et au vu des déchets se trouvant sur les berges, peu respectées par les habitants. Le seul aménagement présent sur l’Île se situe au niveau du Parc Départemental, devant l’arrêt de bus sous la forme d’une plateforme en bois avec un escalier donnant sur un chemin étroit au bord du fleuve.

Au vu de la différence de l’entretien et de l’aménagement des berges entre l’Ile-SaintDenis et Épinay-sur-Seine, il paraît nécessaire de penser à leur requalification en proposant des dispositifs pour la balade, la détente et l’observation tout en pensant à la préservation de la faune et de la flore qui occupe les berges. Cet aménagement permettrait également de valoriser et de dynamiser le Nord de l’Île.

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Figure 19: Localisation de l’Ile-Saint-Denis Document personnel, Fond de carte UMAP

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2. ANALYSE À L’ÉCHELLE DE LA VILLE a) Situation géographique L’Ile-Saint-Denis est une commune à l’Ouest du département de la Seine-SaintDenis (93) à la limite avec les Hauts-de-Seine, appartenant à la petite couronne de la région Ile-de-France, se trouvant à 9 km de Paris.

Elle est entourée par plusieurs communes : Saint-Ouen, Saint-Denis, Épinay-sur -Seine, Gennevilliers et Villeneuve la Garenne. Elle est également bordée par la Seine, fréquentée par la navigation au Nord de l’Ile. Elle a la particularité d’être en forme de croissant ouvert permettant d’apercevoir les bâtis au Sud de l’Île lorsque l’on se trouve à l’extrémité Nord et de se distinguer par sa forme longue et étroite. Sur son territoire, on se déplace majoritairement de façon linéaire. Il s’agit d’une des plus petites communes du département par sa morphologie et sa population. Cette commune exclusivement insulaire contrairement aux villes voisines, se développe sur 7 km de long et sa largeur varie entre 150 à 250 mètres. Ses habitants sont appelés les Ilo-Dionysiens ou Ilodionysiens.

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Figure 20 : Carte Etat Major 1870 gallica.bnf.fr

Figure 21: Saint-Denis, Le Pont suspendu gallica.bnf.fr

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b) D’une île marchande, industrielle à une île durable À l’origine, l’Île-Saint-Denis était composée de sept îlots. Au Vème siècle, l’îlot principal, appelé l’île du Châtelet appartenait à Bouchard Le Barbu où il possédait sa forteresse. Elle permettait de se protéger contre les invasions barbares et de permettre une protection à la ville de Paris des envahisseurs qui passaient alors par la Seine. Les dirigeants de l’île se sont ensuite succédés. Jusqu’à la Révolution Française, l’île était un territoire agricole pour ensuite voir apparaître la construction d’un port d’amarrage permettant d’entreposer les marchandises; les quais se trouvant sur le trajet fluvial Paris-Le Havre. Sur les quais, la marine marchande est très présente et de nombreuses professions et activités liées au fleuve s’y trouvent : pêcheurs, mariniers, blanchisseurs, scaphandriers.

À la fin du 19ème siècle, par un remblayage composé de déchets et de gravats provenant des travaux de réaménagement de Haussmann, les quatre îles de l’époque (île Saint-Denis, l’île du Châteliers, l’île de Vannes et l’île du Javeau) sont regroupées pour donner ce que l’on connaît aujourd’hui l’Île-Saint-Denis. Cependant, on en garde encore la trace par le nom de certains lieux comme «le quai du Châtelier» ou encore «l’Île de Vannes» située à la pointe Sud de l’Ile-Saint-Denis.

Jusqu’au XIXème siècle, le franchissement n’était possible qu’à l’aide de barques qui permettait de rejoindre l’île-Saint-Denis aux terres voisines. Au moment où l’échange avec les alentours devenait indispensable, le premier pont suspendu a été construit en 1844 permettant de joindre l’Île à Saint-Denis et à Gennevilliers et c’est aujourd’hui celui que l’on nomme le pont de Saint-Denis. C’est à partir de cette première installation facilitant le franchissement que la ville a pu s’étendre et se développer, accueillant de nouvelles populations. D’ailleurs, en 1856, un autre pont fut érigé reliant l’Île à Saint-Ouen-sur-Seine. L’apparition du chemin de fer va

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Figure 22 : Entrepôt du Printemps, Ile-Saint-Denis http://www.pk-lilesaintdenis.com/

Figure 23 : Futur éco-quartier fluvial de l’Ile-Saint-Denis http://www.pk-lilesaintdenis.com/

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également permettre de relier la Capitale à l’île et de permettre aux parisiens de s’y rendre.

De plus, par le plan Haussmannien qui empêchaient de construire des usines à l’intérieur de Paris, on les voit apparaître sur l’île comme les entrepôts du Printemps ou des Galeries Lafayette. Cependant, par leur fermeture en 1998 et 2007, on comptait jusqu’à 13 hectares de friches industrielles sur l’ensemble de l’Île. A partir des années 1960, un processus de désindustrialisation s’est déclenché. C’est dans cette lancée qu’aujourd’hui des projets de réaménagements sont en cours pour réinvestir ces zones de friches notamment par l’Éco-quartier fluvial se situant au Sud de l’île.

Dans cette continuité de désindustrialisation, on peut s’interroger sur l’avenir de ces friches et comment les inclure dans un projet de développement durable. Il serait donc intéressant de redonner à une partie de cette commune, une fonction agricole, comme elle existait dans le passé.

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Figure 24 : L’Ile-Saint-Denis, Alfred Sisley, 1872

Figure 25 : Pont de Villeneuve la Garenne, Alfred Sisley

Figure 26 : P.H.A.R.E.S, rue Arnold Géraux Ile-Saint-Denis

Figure 27 : Injustice, rue du Bocage Ile-Saint-Denis

Figure 28 : Trop de murs, rue du Bocage Ile-Saint-Denis

Figure 29: Trop de murs, rue du Bocage Ile-Saint-Denis

http://www.pk-lilesaintdenis.com/

https://www.murals93.fr/

https://www.murals93.fr/

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www.metmuseum.org

https://www.murals93.fr/

https://www.murals93.fr/


c) La place de l’art dans la ville À l’époque où l’Île est rattachée à Paris et au moment où les ponts sont érigés, des peintres impressionnistes comme Édouard Manet, Gustave Courbet, Berthe Morisot, Gustave Caillebotte ou Alfred Sisley viennent flâner sur l’île. L’île possédant un patrimoine riche et encore méconnu, attire par ses friches et son paysage de bord de Seine les peintres impressionnistes qui viennent peindre l’univers bucolique. Aujourd’hui, dans le Parc Départemental de l’île, est aménagée une balade appelée le parcours des Impressionnistes renouant avec l’Ile-Saint-Denis du XIXème siècle qui a inspiré ces artistes. À la création de ce parcours, de grands cadres jalonnaient le parcours permettant des points de vues pour que le promeneur puisse confronter son regard à celui des peintres de l’époque.

De plus, on peut s’apercevoir que la place du street art est importante sur l’île. De nombreuses fresques se trouvent majoritairement dans le Sud et dans le Centre de l’île. En effet, depuis 2014, une association d’artistes graffeurs appelée Murals agit dans les quartiers prioritaires de Seine-Saint-Denis pour favoriser l’accès à l’art et à la culture pour tous, créer du lien social, valoriser le cadre de vie et mobiliser un public intergénérationnel. Pour cette association, cette expression artistique agirait comme un outil de prévention des addictions, des violences, du développement social et éducatif.

Ainsi, pour suivre cet aspect culturel et artistique présent sur l’île, on peut s’interroger sur comment une certaine forme d’art pourrait se mettre au service de notre projet. Il serait également important de considérer cette intervention artistique comme aussi un moyen de pédagogie et de sensibilisation comme le street art.

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Figure 30 : Les différents secteurs de l’Ile-Saint-Denis

Document personnel

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d) Une île fragmentée On peut observer qu’en raison de sa forme longue et étroite et de son passé industriel, l’Île-Saint-Denis est fragmentée. On peut relever ainsi neuf secteurs.

À la pointe Sud, se trouvent majoritairement des équipements sportifs. Ensuite, il y a une zone habitée avec d’anciens logements sociaux juxtaposée à de nouveaux logements, la première phase de l’écoquartier fluvial. De l’autre côté du centre commercial (autrefois occupé par une cartonnerie), se trouve la future zone bâtie encore aujourd’hui en chantier qui accueillera le futur écoquartier fluvial et le village olympique. Puis entre le pont de Saint-Ouen et la rue de l’Ortebout, soit sur environ 1 km, le secteur est dédié aux activités industrielles par la présence notamment d’entrepôts ou de zones de transit. Cette partie Sud de l’île est donc en pleine transition et va permettre de convertir ces friches qui divisent l’île.

On trouve ensuite le centre habité de l’Île-Saint-Denis avec un axe transversal important, au centre, la rue Méchin, au niveau du pont de l’Ile Saint Denis, où se concentrent les commerces mais aussi l’accès aux transports en commun. Au Sud de cette rue se trouve la Mairie, quelques habitations, l’école maternelle publique Samira Belil, des cités HLM et l’église Saint Pierre. Au Nord de cette rue, on retrouve la majeure partie des habitations avec la cité HLM Maurice Thorez, l’école maternelle Paul Langevin et quelques maisons individuelles faisant partie du patrimoine ancien de la ville. Ce qui est intéressant c’est que les typologies de bâtis sont très diversifiées.

En remontant vers le Nord de l’île, le cimetière et une nouvelle zone de friche créent encore une fois une séparation et isolent donc la partie Nord de l’île comprenant notamment des équipements sportifs, le collège Sisley, le Parc Départemental

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et notre parcelle bordée par la voie ferrée et le pont d’Epinay où passent les réseaux de bus et la Nationale.

Enfin, la pointe Nord est une zone naturelle végétale NATURA 2000 non aménagée et protégée où la faune et la flore peuvent se développer. Elle est non accessible au public.

Ainsi, l’île est fragmentée et composée de différentes strates plus ou moins denses. Il nous paraît essentiel de créer dans notre projet des continuités que ce soit dans le programme mais aussi dans le paysage.

Figure 31 : Parcours sur l’Ile-Saint-Denis Document personnel

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Figure 32 : Les voies structurantes sur l’Ile-Saint-Denis

Document personnel, Fond de carte UMAP

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e) Se déplacer sur l’île Étendue sur 7 km, il peut s’avérer long de parcourir l’île du Sud au Nord à pied. De nombreux habitants ne possèdent pas de véhicules et empruntent le réseau de transports en commun présent sur l’île. Cependant, hors des heures de pointe, la fréquence de passage des bus diminue.

On retrouve sur l’île une hiérarchie des circulations longitudinales, c’est-à-dire en l’arpentant dans sa linéarité. L’axe principal est composé du quai de la Marine, du quai de Seine et du quai du Châtelier, permettant de joindre le Nord au Sud de l’île, où passent les bus et où le trafic des véhicules est important ce qui rend l’accès aux vélos et aux piétons dangereux. En effet, on peut se rendre compte que les trottoirs de ces quais sont étroits, mal entretenus et rendent l’accès difficile alors qu’ils pourraient offrir une promenade agréable le long du fleuve.

Ensuite, au centre de l’île, il est possible de se rendre aux différents équipements par un axe central desservi par les rues du Bocage à l’avenue Maurice Thorez sur 1 km. Elle ne permet donc pas de continuer jusqu’au deux extrémités de l’île ce qui provoque des ruptures physiques et visuelles. Depuis cet axe, il est toujours possible d’apercevoir et d’atteindre par les rues perpendiculaires le quai de la Marine.

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AgendA 21 communal

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Figure 33: Agenda 21 communal Ile-Saint-Denis www.plainecommune.fr

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L’ÎLe-Saint-DeniS


f) Politique de la ville : Agenda 21 communal Pour rappel l’Agenda 21 est né en 1992 à Rio de Janeiro, lors de la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement. Cela permet donc aux acteurs locaux de s’emparer de ces défis dans leurs villes de façon transversale. Suite à des diagnostics relevés par Plaine Commune sur la ville de l’Ile-Saint-Denis, des plans d’actions ont été soulevés. On retrouve parmi eux :

«Ile épanouie» : Ce plan d’action consiste à favoriser l’appropriation de la ville par les habitants par la mise en place de balades et d’animations pédagogiques. Il veut également développer l’accès au Parc Départemental en créant des espaces de repos, de détente et de découverte. Enfin, il souhaite rendre accessible l’art et la culture à tous.

«Île naturelle, agréable et mobile» : Ce plan d’action vise à favoriser les mobilités douces sur l’ensemble de l’île (transport en commun, vélos, piétons, …). Il veut également rééquilibrer le végétal par rapport au minéral et enfin être dans une optique de préservation de l’environnement et de la biodiversité. Pour que le parcours du piéton soit plus agréable, le plan veut aussi entretenir les berges de Seine afin de faciliter les flâneries à pied.

«Ile responsable» : Ce plan d’action permet d’encourager les productions écologiques sous toutes ses formes (initiatives ou non citoyennes). Il veut également faire changer les comportements par la pédagogie et donc la diversité des supports de sensibilisation et d’apprentissage. On peut donc se demander comment répondre aux besoins de la ville en reprenant ces différents points pour en faire un projet global en reconnectant les habitants avec l’île et le paysage qu’elle offre.

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Figure 34 : Les barrières visibles sur la parcelle Documents et photos personnels, fond de carte : UMAP

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3. ANALYSE DU SITE a) Typologie de la parcelle : linéaire et enclavée La parcelle se situe au Nord de l’île entre le pont d’Épinay-Sur-Seine et le pont ferroviaire. Sa largeur varie entre 93 et 126 m et sa longueur est de 338m. Le site est constitué de plusieurs barrières qui en fait un lieu enclavé et en rupture par rapport au reste de l’île et aux villes aux alentours, c’est-à-dire Épinay-sur-Seine au Nord et Gennevilliers au Sud.

Nous avons tout d’abord des barrières physiques. En effet, la Seine borde le site et se divise en deux bras ayant des fonctions différentes. Au Sud, le bras gauche, appelé «petit bras» est réservé à la circulation des bateaux de plaisance et aux bateaux pour les activités nautiques (kayak, aviron, …). Au Nord, sur le «grand bras» circulent les transporteurs.

De plus, les réseaux de transports vont également former une barrière physique. En effet, à l’Ouest de la parcelle, le pont sur lequel passe le chemin de fer empêche le visiteur de passer et de voir la pointe Nord naturelle protégée par NATURA 2000, mais constitue également une barrière visuelle. Il existe seulement deux entrées techniques de part et d’autre du pont permettant aux agents de se rendre à une station d’épuration.

Ensuite, la Nationale 310 passant sur le Pont d’Epinay-sur-Seine permet de rattacher l’Île-Saint-Denis à Epinay-sur-Seine et Gennevilliers mais constitue également une barrière et va rompre la continuité avec le reste de l’île mais aussi avec le Parc Départemental. En effet, cette voie est composée de quatre voies pour véhicules sur 27,5 m. Très peu d’aménagements ont été prévus pour les cyclistes ou les piétons

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Figure 35: Localisation de la parcelle sur l’Ile-Saint-Denis Document personnel

Figure 36: Dimension de la parcelle d’étude Document personnel

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ce qui en fait un axe dangereux et donc peu fréquenté. De plus, ces deux infrastructures vont apporter une nuisance sonore. Pour cela, la butte et les arbres situés à l’extrémité du Parc longeant la N310, permettant d’agir comme un filtre sonore accentuent également cette barrière.

Enfin, la végétation présente tout autour de la parcelle avec des arbres feuillus d’une hauteur de 10 à 15 m, présente aussi une barrière visuelle à certaines saisons de l’année et permet de renfermer le site sur lui-même et d’en faire un lieu atypique. Cependant des percées visuelles à travers les arbres permettent d’apercevoir tout de même le tissu urbain environnant.

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1950

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Figure 37 : Evolution de la parcelle, de ses activités et de ses remblais Captures prises sur Google Earth Pro

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b) Historique de la parcelle Jusqu’au début des années 1900, le site était occupé par des cultures agricoles. Milieu du 20ème siècle, le site a accueilli du stockage d’abord d’explosifs puis de 1940 à 1945 de l’armement. Entre 1945 à 1950, le terrain était partagé par les habitants à proximité. Par la suite, c’est l’entreprise COLAS, de réseaux et de voiries, qui ont racheté le terrain afin de stocker des matériaux de construction, des véhicules de chantier et quelques conteneurs accueillant des bureaux pour les ouvriers. Toutes ces activités ont laissé des traces dans le sol qui est aujourd’hui pollué.

Aujourd’hui, le site en friche appartient désormais à la commune de l’Ile-Saint-Denis. C’est l’association Halage qui l’occupe ayant obtenu un bail sur une durée de 10 ans en 2018. A la fin de ce bail, le terrain sera rendu à la commune et accueillera un projet durable. Halage a été créé en 1994 en étant une association agréée «Structure de l’Insertion par l’Activité Economique et Centre de formation professionnelle continue dans le domaine du paysage». En effet, elle vise à «Réhabiliter les humains en réhabilitant les friches»1. Pour cela, ils ont créé des chantiers d’insertion dans les espaces verts.

C’est ainsi que le département de Seine-Saint-Denis et la ville de l’Ile-Saint-Denis ont demandé à l’association de réhabiliter l’ancienne friche se situant sur notre site en un espace exemplaire de biodiversité avec l’implantation d’éco-activités à vocation de démonstration pour les habitants du territoire. Ce projet, appelé Lil’ô vise à développer une approche globale et circulaire intégrant la biodiversité, les écosystèmes, les enjeux du sol et sensibiliser le public à travers une démarche scientifique et pédagogique.

1 https://www.halage.fr/qui-sommes-nous

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Figure 38 : Les différents types de sol sur la parcelle Photos personnelles

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c) Types de sols Nous avons pu voir que le site a longtemps été occupé par des activités industrielles et comme lieu de stockage de matériaux comme des bordures, des pavés, du béton, des produits chimiques et des restes de goudron. A l’est, une partie du sol a été minéralisée pour y entreposer les véhicules, les machines et les conteneurs. De plus, le site a également servi d’espace de stockage pour les remblais provenant des chantiers environnants. Par conséquent, il reste encore beaucoup de traces de ces différentes occupations avec notamment une succession de couches de remblais composés de bitume, de goudrons, de sable, de gravats, de déchets plastiques. En analysant les terres, on peut s’apercevoir qu’elles sont pauvres en matières organiques, et révèlent des traces d’hydrocarbures. Ceci entraîne des espaces où la végétation est pauvre ou même déserte. Actuellement, des remblais sont en cours de végétalisation pour y réintroduire de la végétation et de la biodiversité.

Figure 39: Carte des types de sol sur la parcelle Document personnel

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Figure 40: Carte du tissu urbain environnant Document personnel

Figure 41 : Lignes verticales et horizontales dans le paysage Document personnel

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d) Tissu urbain environnant La parcelle est entourée d’un tissu urbain avec des typologies diverses. Au Nord, à Épinay-sur-Seine le tissu urbain est très dense et est composé d’habitats individuels se trouvant sur le coteau et collectifs se trouvant sur les hauteurs. Les quartiers pavillonnaires en R+1 ou R+2 forment des lignes horizontales dans le paysage tandis que les bâtiments collectifs comme la tour Obélisque à 32 étages dessinent des lignes verticales. On retrouve également cette linéarité par l’axe du fleuve mais aussi par la traversée des bateaux transporteurs; et est rompu par des éléments perpendiculaires comme les deux ponts encadrant le site.

Au Sud, à Gennevilliers, la vue et le paysage sont complètement différents. En effet, le tissu est beaucoup moins dense avec une présence importante d’activités avec une zone industrielle, portuaire et logistique. On retrouve donc un port destiné au commerce, des entrepôts, le site de recyclage Véolia.

Le site est également compris dans une bande verte, encadré à l’Est par le Parc Départemental et une zone sauvage et protégée à l’Ouest, constituant ainsi une continuité verte.

Lors de notre visite sur le terrain, on s’est interrogé sur comment s’implanter en fonction du contexte urbain particulier. Afin de s’intégrer au site, nous constituerons notre projet et notre implantation par rapport à notre lecture du paysage c’est à dire à ces différentes lignes qui entourent notre parcelle.

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e) Faune et Flore : un paysage riche Le site fait partie avec la pointe Nord et le Parc Départemental de la zone Natura2000 depuis 2006. Cette appellation est un outil fondamental de la politique européenne de préservation de la biodiversité afin de permettre une meilleure prise en compte des enjeux de biodiversité dans les activités humaines. Lorsqu’un site est désigné «zone Natura2000», cela permet de protéger un certain nombre d’habitats et d’espèces représentatifs de la biodiversité.

Le site de Seine-Saint-Denis est le seul multi site Natura 2000 de l’Union Européenne situé intégralement en zone urbaine dense. Cette protection permet à de nombreuses espèces d’oiseaux de venir nicher comme le martin pêcheur et le Grand Cormoran visibles depuis les berges. On retrouve également d’autres espèces dont douze protégées sur l ‘ensemble de l’île comme le Verdier d’Europe, la Mésange Charbonnière, la Chauve-souris, la sterne, ou encore la Pipistrelle. Trente deux espèces de poissons ont été recensées dans la Seine comme le poisson-chat, l’anguille, le sandre et la truite.

On trouve également une flore de berge comme des fontinalis antipyretica, des fissidens fontanus, des potamot à feuilles pectinées, des rubaniers émergés, des roseaux communs.

Figure 42: Flore se développant sur les berges Photos personnelles

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Figure 43: Entrée, Parking et bureaux d’Halage Photo personnelle

Figure 45 : Compost Les Alchimistes Photo personnelle

Figure 47: Pépinières d’arbres Photo personnelle

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Figure 44 : Compost Les Alchimistes Photo personnelle

Figure 46 : Maison de vie d’Halage Photo personnelle

Figure 48: Pépinières d’arbres Photo personnelle

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f) Les productions existantes L’association Halage a entamé diverses productions sur le site. L’activité principale est la production de fleurs par Fleurs d’Halage. En effet, le sol étant pollué, la production de plantes destinée à l’alimentation n’était pas possible en terre car le produit ne serait pas sain. En revanche, cela ne pose pas de problème avec la culture de fleurs. Cela permet donc de produire sur des sols pollués. Le but est donc de «développer une filière de la fleur française avec un modèle de production et de distribution solidaire, répondant aux enjeux sociaux et environnementaux du territoire.»1 Aujourd’hui quatorze personnes sont salariées et sont formées au métier d’horticulteur urbain par des professionnels faisant partie de l’association. Chaque personne en insertion apportent leurs savoirs et leurs compétences pour les mettre au profit de l’association et de la production.

Actuellement, 1000 m² du terrain est utilisé pour la culture de fleurs en plein air et accueille également une serre de 1600 m². Une grande diversité de fleurs sont produites comme la tulipe, le dahlia, gerberas, tubéreuse ou encore l’œillet. 20 000 fleurs sont produites chaque année et cette floriculture est destinée aux fleuristes partenaires et à des hôtels de luxe parisiens.

Halage a également développé trois axes forts pour préserver et renforcer la ressource en eau, le sol et la diversité des espèces. Pour cela, ils ont débuté des plantations de pépinières d’arbres qui permettront de remplacer des arbres qui seront coupés dans le territoire mais aussi d’apporter de l’ombre, de la fraîcheur et une protection. Ils prévoient également de former des bassins-mares filtrants et de stockage temporaire de la ressource en eau afin de produire des plantations que l’on retrouve au bord des berges comme le roseau. Enfin, ils vont constituer de micro1 https://www.halage.fr/

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Figure 49: Champs de fleurs Photo personnelle

Figure 51: Production de fleurs sous serre Photo personnelle

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Figure 50: Champs de fleurs Photo personnelle

Figure 52 : Espace de stockage Photo personnelle

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corridors herbacés facilitant le déplacement de la faune.

Il y a également sur le site une production de compost par les Alchimistes. Ils collectent en circuit court les déchets et les traitent en électro-composteur. Ils arrivent à produire 2t/jour de compost dont une partie permet de nourrir les sols de Lil’ô. Ils vont eux-mêmes collecter les déchets organiques chez leurs partenaires en Ile-de-France pour les ramener sur le site.

Figure 53 : Carte schématique de la localisation des productions existantes d’Halage Photo personnelle

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Figure 54: Carte de la Topographie existante sur le site Document personnel

Figure 55 : Vue sur la butte à l’Est de la parcelle Photo personnelle

Figure 57: Coupes Document personnel

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Figure 56: Vue sur la butte à l’entrée du Parc Photo personnelle


g) Topographie Sur la parcelle, le dénivelé est assez faible. En effet, il y a seulement une différence de 1m entre la N310 et notre site. Tout à l’ouest de la parcelle, on peut voir une butte de terre végétalisée remontant sur la hauteur du pont ferroviaire surélevé par rapport à la parcelle de 7 m. On retrouve également un talus de 4 m à l’Est, au niveau du Parc Départemental.

Contrairement à la parcelle, les berges sont pentues et escarpées montant sur un dénivelé de 5 à 6 mètres à l’Ouest et environ 9 m à l’Est. Les arbres feuillus qui occupent ces berges permettent de se protéger du vent, de la chaleur en été et donc laissent passer la lumière en hiver.

Coupe BB 0

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Coupe AA

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II. PROPOSITION URBAINE


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1. PROGRAMME Aujourd’hui, la parcelle est isolée du reste de l’île et n’a pas de continuité avec le Parc Départemental et elle est non ouverte au public. Anciennement délaissé par le groupe COLAS, c’est l’association Halage qui a repris le terrain pour pouvoir y pratiquer la culture de fleurs. Afin de rendre ce site au public et d’en faire profiter son caractère insolite on s’est demandé ce que l’on pouvait apporter à la ville en s’intéressant et en s’appuyant sur la politique de la ville notamment en s’axant sur les points d’action de l’agenda communale de l’Ile-Saint-Denis instauré par Plaine Commune.

Ainsi, l’étude du territoire, du site d’étude et des attentes de la ville nous ont permis de visualiser les enjeux et donc d’élaborer un programme. D’une part, il doit répondre aux besoins d’Halage déjà présent sur le site en mettant en avant la place de la culture de fleurs, de leur donner la possibilité de développer leurs activités mais également d’accueillir d’autres acteurs agissant sur la valorisation de la nature en ville et de l’agriculture urbaine. D’autre part, ce programme doit être également destiné au public afin de rendre attractive la partie Nord de l’île, de tisser des liens entre les usagers eux-mêmes mais aussi entre les usagers et l’espace environnant. Pour cela, nous développerons l’accès à l’art et à la pédagogie de différentes manières.

Nous avons conçu notre programme en trois pôles avec trois fonctions différentes telles que «Travailler», «Sensibiliser», «Se réunir» qui seront entourés par un «Jardin de production» et un «Jardin artistique».

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Figure 58: Culture sur botte de paille L’Agronaute www.lagronaute.fr

Figure 59: Culture en aquaponie, Les Sourciers www. lessourciers.com

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a) Entre jardin de production et jardin artistique Jardin de production Le premier élément de notre programme était de réintégrer dans notre projet les activités déjà existantes sur la parcelle comme la floriculture d’Halage et la fabrication de compost par les Alchimistes. En effet, cette culture de plantes locales adaptées à la région est efficace pour la dépollution des sols du site. Afin de les régénérer et de permettre au «vivant» de reconquérir ces sols, nous avons voulu développer sur une grande partie du site cette production. De plus, pour permettre de cultiver des plantes annuelles, vivaces ou encore des tubercules à fleurs et d’avoir une floraison précoce adaptée aux besoins, nous avons remis dans le projet une serre de production. Celle-ci accueillera également de l’horticulture maraîchère afin de produire des fruits et des légumes et d’élargir les activités et les compétences des salariés d’Halage en réinsertion. Cependant, les sols étant actuellement pollués, il n’est au départ pas envisageable de cultiver des plantes comestibles. Pour cela, nous intégrerons deux techniques dites hors-sol. La première est une culture en botte de paille consistant à semer et planter sur des bottes dont un processus de décomposition a été enclenché se transformant progressivement en compost. Permettant de cultiver des fruits et légumes dans des endroits où la terre est pauvre, elle permet également d’offrir une chaleur constante, de la matière organique à disposition ainsi qu’un milieu drainant et aéré. La deuxième technique est l’hydroponie consistant à cultiver des plantes dans un substrat neutre et inerte (grains d’argile) irrigué par un courant apportant des sels minéraux et des nutriments essentiels au développement de la plante.

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Figure 60: Plantes pour les bassins pépinières de plantes de berges ACTA-CEMAGREF

Figure 61 : Serre de repiquage et de semis la-ferme-du-hanneton.net

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Par ailleurs, nous intégrerons dans les champs de production de fleurs, des bassins qui permettent de constituer principalement des pépinières de plantes aquatiques et semi-aquatiques permettant de les réintroduire sur les berges. Ils serviront également pour rafraîchir le site en été et d’offrir de la fraîcheur aux personnes travaillant dans les champs.

Enfin, nous nous sommes intéressés aux pratiques de l’horticulture pour intégrer le développement de la plante dans notre projet. Ainsi, avant l’étape de la plantation en pleine terre ou sous-serre, l’ajout de serres de faibles largeurs permettront de réaliser les semis et les repiquages. Les semis en intérieur permettent d’aider la graine mis dans des godets ou des caissettes à commencer à se développer, à germer dans un milieu chaud et humide. Une fois que les plantules ont commencé à se développer et qu’elles n’ont plus assez de place pour continuer à croître correctement, on effectue ce que l’on appelle l’étape du repiquage. Une fois qu’elles ont 2 ou 3 feuilles, on les replante dans des godets individuels ou plus grands avant de les mettre à l’extérieur ou sous la grande serre de production où la plante plus robuste va pouvoir se développer totalement. Ces serres différentes permettront également d’accueillir des espaces de stockage pour le matériel utilisé pour la culture.

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Figure 62: Plan du domaine de Chaumont

https://domaine-chaumont.fr/

Figure 63: Jardin La Source Vive Photo personnelle

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Figure 64: Jardin Du Goût Photo personnelle


Jardin artistique Nous avons pu voir que l’art engagé était présent sur l’Île notamment sous la forme de street-art permettant de parler à toutes les générations. Afin de créer cette continuité artistique et de répondre aux demandes de Plaine Commune de rendre accessible la culture à tous, nous avons réfléchi à comment créer un support d’art permettant de faire lien au jardins de production et de s’intégrer de façon cohérente dans notre projet.

Nous nous sommes intéressés aux jardins temporaires du Festival International des Jardins de Chaumont-Sur-Loire qui réunit depuis 1992, une sélection de créations paysagères en lien avec un thème particulier. Ces jardins s’adressant à des spécialistes ou à un large public sont considérés comme des œuvres artistiques liant l’art à la nature et peuvent jouer un rôle de sensibilisation. Ces jardins ont une parcelle bien définie permettant aux candidats de proposer leur projet de jardin artistique.

En intégrant ces parcelles dans notre projet, cela permettrait d’accueillir les projets des candidats non retenus et de leur donner la chance d’exprimer leurs intentions et leurs expressions sur l’Ile-Saint-Denis mais aussi de proposer aux lauréats de proposer également leur installation sur notre parcelle. Cela permettrait d’apporter une culture française des jardins sur l’île et de la rendre accessible aux habitants. Ces jardins temporaires permettraient également d’avoir une attractivité importante sur le site en sensibilisant les jeunes mais aussi les adultes de façon ludique. Ils donneront aussi à voir un paysage en mouvement permettant de favoriser une régénération des sols et un développement de la biodiversité.

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b) Exposer pour apprendre et sensibiliser Afin d’éduquer le public et de le sensibiliser à l’environnement et à des pratiques éco-responsables, nous avons intégré plusieurs espaces d’expositions.

Le premier espace vise à présenter les activités du site à travers une maquette pédagogique représentant la parcelle avec des panneaux explicatifs. Ceci permettrait aux visiteurs de connaître les potentialités de cette parcelle qui leur est encore aujourd’hui méconnue et de pouvoir ensuite s’y promener en étant informé. Elle montrerait également les enjeux de l’agriculture urbaine, de la production locale et du circuit court à travers par exemple des projections vidéos.

Ensuite, au vu de la population jeune et familiale se trouvant sur l’île et aux alentours, nous proposons un espace éducatif et ludique ainsi qu’une salle de réalité virtuelle, permettant aux familles de découvrir les enjeux de la biodiversité présente sur l’île.

Un espace d’exposition temporaire permettrait à travers des œuvres artistiques comme la photographie, le dessin, la peinture, (...) d’artistes engagés, d’apporter un autre regard sur la nature qui nous entoure mais aussi d’attirer un public le plus large possible.

Enfin, selon les constats élaborés par Plaine Commune, les habitants ne sont pas assez intégrés ou avertis des projets de leur ville. Ainsi, nous avons créé un espace d’exposition, permettant de présenter les futurs projets d’aménagements mettant l’écologie et des pratiques comme l’agriculture urbaine dans le processus de conception et d’inciter le public à se questionner sur la ville de demain.

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c) Le pôle «Se réunir» Nous avons voulu intégrer dans notre programme un espace où le public puisse se rencontrer autour de pratiques éco-responsables visant à limiter son empreinte écologique et son impact sur l’environnement. Pour cela, nous avons inséré une micro-serre urbaine permettant aux visiteurs d’avoir la possibilité de récolter euxmême des plantes aromatiques, des fruits ou des légumes. Ils peuvent aussi les acheter directement chez un primeur proposant des produits cultivés sur place ou par des producteurs locaux mais aussi des plantes pour inviter le public à créer leur propre potager . De plus, un espace de restauration proposera également aux clients des plats avec des produits de saison se trouvant sur le site.

d) Le pôle «Sensibiliser» Nous avons également voulu créer un espace de sensibilisation écologique à travers des ateliers de jardinage, d’activités manuelles et de cuisine ou encore de cosmétique BIO avec des produits que l’on peut trouver sur le site. Ces activités sont ouvertes à tout public pouvant accueillir pour chacun des groupes de 15 à 20 personnes. Ces ateliers peuvent être donc accessibles le week-end par des familles et en semaine être ouverts aux établissements scolaires, aux personnes âgées, etc … Nous proposons également une jardinothèque visant un public averti afin d’exposer et donner des explications sur les différents matériaux essentiels au jardinage. Elle présentera également les outillages et mettra un système de documentation consultable comme par exemple sur les techniques de plantations. Enfin, une salle de conférence permettra d’inviter le public à assister à des projections.

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e) Le pôle «Travailler» Ce pôle permet d’accueillir des espaces notamment dédiés à Halage comme un espace de formation, un FABLAB ( permettant de recycler le bois pour en faire des jardinières, des établis, du mobilier), un laboratoire scientifique (pour analyser les polluants du sol) et une salle de repos.

Il accueillera également différents types de bureaux (individuels, espaces de coworking, salles de réunions) permettant d’accueillir des agences d’architecture, d’urbanisme, de paysage, d’aménagement du territoire et des associations visant à inclure l’agriculture urbaine ou le «vivant» dans nos villes de demain. Les regrouper sur ce site leur permet d’être visible par le public et de pouvoir communiquer et de travailler avec des professionnels comme les membres d’Halage.

Enfin, une salle panoramique sur les champs de production accessible aux visiteurs permettrait d’organiser occasionnellement des débats et des échanges entre les acteurs de la ville et le public.

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Figure 65 : Plan du réaménagement de la N310 Document personnel

Figure 66 : Coupe du réaménagement de la N310 Document personnel 0

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2. RATTACHER LE SITE AU CONTEXTE a) Réaménagement de la voie N310 La nationale N310 est un axe de franchissement de L’île-Saint-Denis, qui génère une rupture physique et brutale entre le Parc Départemental et la parcelle de notre projet. De plus, nous avons pu observer sur place, sa pollution sonore et sa dangerosité avec des automobilistes roulant à forte allure. C’est pourquoi, nous avons voulu intégrer dans notre réflexion et processus du projet, un réaménagement de la voirie et créer une harmonisation du lien entre le projet et le parc. Nous avons réalisé plusieurs opérations en ayant comme optique que selon les données montrant que les habitants utilisent majoritairement les transports en commun et que dans les années futures la place de la voiture diminuera pour laisser plus de place aux piétons. Le but est de donner une place plus importante et sécurisante aux piétons et de favoriser les mobilités douces et permettre une accessibilité au projet par tout type de transport.

Pour se faire, nous avons dans un premier temps réduit la place de la voiture en diminuant l’axe de circulation routier de quatre à deux voies. Nous avons également ajouter une voie de desserte en Tram en créant une déviation du Tram existant à Épinay-Sur-Seine en l’emmenant jusqu’aux berges voisines de Gennevillier permettant ainsi de connecter les différents parcs du territoire urbain (Parc des Béatus - Parc Départemental - Parc des Chanteraines). Une voie cyclable a également été mise en place ce qui permet d’appréhender et d’accéder au projet par tout type de transport doux. Nous avons concentré tous les arrêts de transport en commun au centre du franchissement permettant un accès direct au projet comme au parc.


Figure 67 : Zoom sur le prolongement vers le Parc Départemental

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Document personnel

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1 : Cheminement au bord de l’eau en créant une installation en bois prolongeant et élargissant le chemin existant

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2 : Plateforme en bois et escalier permettant de relier le quai de la Marine au nouveau cheminement au bord de l’eau 3 : Création d’un sentier piéton entouré de verdure plus sécurisé et plus agréable. 4 : Création d’une nouvelle entrée vers le Parc Départemental 5 : Nouvelle traversée piétonne Figure 68: Plan du réaménagement du quai de la Marine Document personnel

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b) Lien avec le Parc Départemental Nous avons pu voir qu’actuellement le site est coupé du Parc Départemental par la N310. Afin de créer cette liaison, nous avons créé une ouverture visible à l’Est du Parc dans la butte permettant également de relier cette entrée aux différents transports en commun à proximité. Ce lien est renforcé par une continuité de la matérialité du sol qui par un passage piéton à cet endroit permet de passer du projet au parc. Cette traversée s’y termine sur une place où nous avons positionné des jeux pour enfants déjà présents actuellement. De plus, elle permet également de rejoindre les deux chemins du Parc Départemental et d’en faire un point de rencontre important et dynamique.

c) Réaménagement du quai de la Marine Le traitement des berges a été également engagé dans notre réflexion. Toujours dans la continuité de pouvoir appréhender le site sous différentes manières, nous voulions offrir aux visiteurs plusieurs possibilités d’accès. Il existe aujourd’hui une seule zone aménagée sous la forme de terrasse en bois au-dessus des berges se situant en face du parking du Parc Départemental à 400 m du projet contrairement aux berges voisines d’Epinay-Sur-Seine qui, dans l’ensemble, ont connu un aménagement urbain. C’est pourquoi nous voulions les redynamiser. Nous avons, pour cela, revaloriser un chemin existant de faible largeur partant de cette zone aménagée qui, à ce jour, est non empruntée par les piétons. Constamment dans l’idée d’attribuer une place plus importante aux piétons, nous avons élargi ce chemin par une extension en bois permettant une traversée le long de l’eau et un accès au site plus agréable. Au niveau du quai, nous avons créé un chemin éloigné de la route permettant d’accéder soit directement à notre projet par une entrée secondaire soit au Parc Départemental.

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Figure 69: Coupe du réaménagement des berges

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Figure 70 : Coupe du réaménagement des berges

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Figure 71: Coupe du réaménagement des berges

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Document personnel

Document personnel

Document personnel

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d) Réaménagement des berges Nord sur le projet Le chemin au bord de l’eau permet d’accéder directement au site par les berges Nord. Une assise continue permet de se détendre au bord du fleuve et d’animer cette partie Nord. Deux escaliers dont on retrouve la typologie sur les quais de l’île, permettent de remonter sur la parcelle ou d’accéder à trois aménagements. Le premier est une terrasse surplombant les berges avec du mobilier mobile pouvant permettre une appropriation par les visiteurs (danse de salon, activité sportive, démonstration musicale, ...). Le deuxième aménagement permet d’accueillir des tables de pique-nique permettant aux visiteurs des jardins de s’y reposer. Enfin, le troisième situé à la fin du parcours améngé au bord de l’eau est constitué de gradins permettant la contemplation du paysage.

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Figure 72 : Plan du réaménagement des berges Document personnel

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LINÉARITÉ

POROSITÉ

DES ILOTS ENTRE DIFFÉRENTS ESPACES

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3. INTENTIONS D’IMPLANTATION Nous avons établi l’implantation urbaine en fonction de plusieurs intentions liées à notre lecture du paysage, du territoire environnant et au programme.

Linéarité : Nous avons remarqué plusieurs lectures qui se faisaient dans la linéarité : celle de l’île renforcée par la présence des quais et du fleuve, celle du front bâti à Épinay-sur-Seine et celle que l’on aperçoit en entrant sur la parcelle. Nous avons voulu répertorier cette lecture à travers notre implantation.

Porosité : Par la largeur de l’île nous avons trouvé qu’il était intéressant de rattacher visuellement les deux berges en jouant sur une porosité et profiter donc du caractère insulaire et fluvial de l’île.

Des îlots entre différents espaces : Nous voulons que nos bâtis communiquent différemment à travers les différents espaces que nous allons proposer (soit un espace de jardins artistiques, de production sous serre et de production dans les champs).

4. ORGANISATION DE LA PARCELLE Notre première intention dans l’organisation de la parcelle est d’avoir une zone bâtie centrale qui communique avec les différents espaces venant graviter autour. Nous retrouverons alors au Nord les jardin artistique, à l’Ouest le jardin de production ainsi que les serres de repiquage et au Sud la serre de production.

Figure 73: Intentions d’implantation Documents personnels

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Figure 74: Plan masse Documents personnels

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Figure 75: Organisation des flux sur la parcelle Document personnel

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5. ORGANISATION DES FLUX Nous avons voulu créer plusieurs flux afin d’arpenter différemment le site, de montrer tout son potentiel et offrir plusieurs balades aux visiteurs.

L’entrée principale se fait dans le prolongement du nouvel accès du Parc Départemental. Elle est matérialisée par un sol en pavé à joints filtrants et se prolonge sur une place publique donnant l’accès aux différents bâtiments.

Pour que le site soit le plus ouvert possible sur le reste de l’Île, nous avons créé d’autres accès publics au niveau du prolongement du quai de la Marine mais aussi par les berges Nord grâce au nouvel aménagement donnant directement sur un chemin de balade détente. Cette dernière, dont l’accès est également possible depuis la place publique, permet de faire le tour du site et de se promener autour du jardin artistique et de production et de longer le haut des berges Nord et Sud afin de profiter du paysage environnant.

Sur la partie Ouest de la parcelle, une balade découverte à visée pédagogique propose des stations d’observation pour observer différents milieux. A l’Est, une balade artistique permet de découvrir le jardins artistique.

Deux axes, traversant le jardins artistique, permettent également de relier la place publique à l’aménagement des berges.

Enfin un accès technique, se situant au Sud de la parcelle permettra en complément du travail manuel, de ramasser et transporter les récoltes des champs et des serres à l’aide d’un véhicule.

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III. PROJET ARCHITECTURAL


Figure 76: Schémas intentions volumétriques Document personnel

Figure 77: Coupe urbaine transversale Document personnel

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1. INTENTIONS ARCHITECTURALES ET VOLUMÉTRIE a) Création d’un signal dans le paysage Pour que le projet puisse être visible depuis le reste de l’île et des villes aux alentours, nous avons voulu créer un signal par la tour de bureau en R+9. D’une part, elle forme un contraste avec le tissu urbain environnant avec la zone pavillonnaire en R+1 ou R+2 à Epinay-sur-Seine, la zone industrielle à Gennevilliers et les deux espaces naturels entourant le site (Pointe Nord et Parc départemental). Cependant, cette verticalité se retrouve dans le paysage notamment avec les tours de logements collectifs comme la tour Obélisque à Epinay-sur-Seine.

b) Le retournement Nos intentions d’implantation étaient de retrouver cette linéarité dans notre projet. Cependant, pour la mettre encore plus en valeur mais aussi d’arpenter autrement le site par l’architecture et d’offrir des vues différentes, nous avons créé un retournement de cette tour de façon à ce qu’elle coupe perpendiculairement la parcelle. De plus, nous avons voulu que ce retournement soit en hauteur afin de libérer le sol et d’assurer ainsi une continuité visuelle. Cela permet également de créer une séparation entre le jardin de production et le jardin artistique.


Figure 78: Schémas intentions volumétriques Document personnel

Figure 79: Coupe urbaine longitudinale Document personnel

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c) La passerelle

Nous avons voulu créer une passerelle en R+1, afin de prendre de la hauteur sur le jardin artistique et de l’observer ainsi autrement. Elle permet également de former un parcours permettant d’accéder et de relier les différentes salles d’exposition. Elle est accessible par des circulations verticales. Partant au début des jardins temporaires, elle prend fin de l’autre côté de la tour pour rejoindre soit une place publique, soit les balades détente et découverte. Cet élément architectural permet aussi de relier les différents bâtiments entre eux.

d) Jeux de volumes entre les bâtis et les serres Dès l’entrée du projet, le visiteur fait face à deux volumétries différentes : D’une part, à sa gauche, se trouve la serre de production, d’une hauteur maximale de 6 m. Par sa linéarité, elle entraîne le visiteur jusqu’au champ de production où se trouve les chemins de balade. D’autre part, à sa droite, les hauteurs des bâtis varient du R+1 au R+4. Ainsi, il y a un jeu intéressant entre le volume de la serre et des bâtis, plongeant le visiteur dans un paysage en même temps agricole et urbain.


Figure 80: Nuancier des matériaux Document personnel

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2. MATÉRIALITÉ Nous avons réalisé le traitement de la matérialité en commençant dans un premier temps par celle du sol. Nous avons choisi un sol minéral en pavés drainants pour l’espace public permettant de contraster avec le végétal très présent sur le site, les chemins longeant la parcelle pour la balade et les zones d’expositions dans les jardins artistiques sont en graviers concassés. Dans la même intention de différencier les éléments et espaces par la matérialité, nous voulions traiter les façades en lien avec le programme intérieur, mais cette fois ci, à partir d’un seul matériau qui est le bois. Dans un premier temps nous avons une structure porteuse (poteaux poutres, planchers, murs ...) en bois. Les poteaux et les poutres sont en lamellé-collé et sont visibles depuis l’extérieur. Le bois est intéressant car c’est un matériau bio-sourcé, ayant une bonne tenue au feu et utilisé pour sa bonne isolation phonique et thermique. Pour ce qui est du traitement des façades, les espaces publics intérieurs sont le plus souvent vitrés pour offrir un maximum de vues sur les espaces extérieurs, sauf ceux où l’on traite la lumière artificiellement. Au niveau des façades, nous jouons alors sur les pleins et les vides. Un bardage bois en mélèze vient habiller celles exposées au Sud permettant une régulation de la lumière naturelle à partir du R+1. Le bardage devient plus resserré au niveau des différentes salles d’exposition permettant de lire le programme par la façade. Pour la serre de production, Nous avons également plusieurs matérialités : une partie opacifiée en bois pour le compost, des espaces vitrées avec ossature bois et menuiserie acier pour les espaces de production et une double peau pour les espaces techniques.

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CONCLUSION

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Ce projet permet de montrer qu’il est possible de faire revivre des friches industrielles en conciliant l’architecture à la biodiversité et à l’agriculture urbaine.

Nous avons eu l’opportunité à travers cette étude de découvrir un territoire avec un paysage exceptionnel. En tant que futurs architectes il est important de questionner aujourd’hui la nature en ville et comment l’investir. Dans notre projet, nous avons donc réfléchi à redonner cette partie de l’île à la fois à la faune et à la flore mais aussi aux habitants. Le but est également de créer un lieu de sensibilisation en montrant soit des pratiques agricoles avec ici majoritairement de la floriculture, soit de façon ludique par des jardins artistiques ou encore par des expositions.

Par l’analyse urbaine, on a pu utiliser les contraintes et les enjeux du site et de ce territoire afin de répondre au mieux aux besoins de la ville. Pour cela nous avons rattacher la parcelle à son contexte, pris en compte les attentes politiques (Agenda communal) et nous avons proposé un programme adapté aux “vivants”. Nous avons pu nous questionner sur des enjeux sociaux et écologiques. Nous avons donc pensé à inclure ce projet dans ce que pourrait être la ville de demain : en favorisant les mobilités douces, en diminuant l’espace dédié aux automobiles, en laissant plus d’espaces aux piétons et laisser place à une réappropriation de ces derniers par les habitants. Le but est de reconnecter l’Homme à la Nature tout en rassemblant au sein d’un même lieu une mixité générationnelle, permettant une transmission des savoirs d’un individu à un autre à travers trois pôles «Se réunir», «Sensibiliser» et «Travailler» autour de «notre environnement».

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BIBLIOGRAPHIE

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OUVRAGES ET REVUES HAJEK Isabelle, De la ville durable à la nature en ville, Presses Universitaires du Septentrion, 2015 LEFEBVRE Henri, Le droit à la ville, Economica, 15 avril 2009 MUGNIER Paola et PROVENT Fanny, Agriculture urbaine Comment aménager une toitureterrasse - Guide pratique, Collection Blanche BTP, 2 juillet 2020 ARTICLES Fleury, André. De l’agriculture péri-urbaine à l’agriculture urbaine, Le Courrier de l’environnement de l’INRA, Paris : Institut national de la recherche agronomique Délégation permanente à l’environnement, 1997 NATURA 2000 EN SEINE-SAINT-DENIS, Document d’objectifs Natura 2000 « Sites de la SeineSaint-Denis », 2011 PLAINE COMMUNE, PLUI, 2020 PLAINE COMMUNE, 9 villes 1 projet, 2020 PLAINE COMMUNE, Agenda communal, 2021 SEINE-SAINT-DENIS, La trame verte et bleue départementales en Seine-Saint-Denis, 2013 SITES INTERNET Domaine de Chaumont sur Loire, https://domaine-chaumont.fr/fr/festival-international-desjardins Epinay-Sur-Seine, https://www.epinay-sur-seine.fr/ Gallica BNF, https://gallica.bnf.fr/ Halage, https://www.halage.fr/ Ile-Saint-Denis Ville, https://www.lile-saint-denis.fr/ INSEE, https://www.insee.fr Les Alchimistes, https://alchimistes.co/ MURALS, https://www.murals93.fr/ Plaine Commune, https://plainecommune.fr/

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ICONOGRAPHIE

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Figure 1 : Délimitation du 93, Document personnel, Fond de carte UMAP, p10 Figure 2 : Délimitation de Plaine Commune, Document personnel, Fond de carte UMAP, p10 Figure 3 : Population par tranche d’âge Ile-Saint-Denis, Insee, RP2007, RP2012 et RP2017, exploitations principales, géographie au 01/01/2020 Figure 4 : Ménages selon leur composition Ile-Saint-Denis, Insee, RP2007, RP2012 et RP2017, exploitations complémentaires, géographie au 01/01/2020, p12

Figure 5 : Carte des trames bleues et vertes autour de l’Ile-Saint-Denis, Document personnel, fond de carte UMAP, p14 Figure 6 : Carte de la continuité verte par les parcs, Document personnel, p14 Figure 7: Photographie du Parc des Sévines, www.ville-gennevilliers.fr, p16 Figure 8 : Photographie du Parc des Chanteraines, https://www.hauts-de-seine.fr, p16 Figure 9 : Photographie du Parc Départemental, https://seinesaintdenis.fr/, p16 Figure 10: Carte du franchissement de l’Ile-Saint-Denis, Document personnel, Fond de carte UMAP, p18 Figure 11 : Carte du éseau de transports en commun, Document personnel, Fond de carte UMAP, p20 Figure 12 : Photographie des berges Epinay-Sur-Seine, www.epinay-sur-seine.fr, p22 Figure 13: Photographie d’un ponton avancé, Epinay-Sur-Seine, www.epinay-sur-seine.fr, p22 Figure 14 : Photographie d’une promenade en béton, Epinay-Sur-Seine, www.epinay-sur-seine.fr, p22 Figure 15 : Photographie d’une promenade en bois, Epinay-Sur-Seine, www.epinay-sur-seine.fr, p22 Figure 16 : Photographie d’une terrasse engazonnée, Epinay-Sur-Seine, www.epinay-sur-seine.fr, p22 Figure 17: Photographie d’un aménagement de la berge Nord de l’Ile-Saint Denis, quai de la Marine, Image personnelle, p24 Figure 18 : Photographie d’un aménagement de la berge Nord de l’Ile-Saint Denis, quai de la Marine, Image personnelle, p24 Figure 19: Carte de la localisation de l’Ile-Saint-Denis, Document personnel, Fond de carte UMAP, p26 Figure 20 : Carte Etat Major 1870, gallica.bnf.fr, p28 Figure 21: Photographie de Saint-Denis, Le Pont suspendu, gallica.bnf.fr, p28 Figure 22 : Photographie de l’entrepôt du Printemps, Ile-Saint-Denis, http://www.pk-lilesaintdenis.com/, p30 Figure 23 : Photographie du futur éco-quartier fluvial de l’Ile-Saint-Denis, http://www.pk-lilesaintdenis.com/, p30 Figure 24 : Peinture de l’Ile-Saint-Denis, Alfred Sisley, 1872, http://www.pk-lilesaintdenis.com/, p32 Figure 25 : Peinture du Pont de Villeneuve la Garenne, Alfred Sisley, www.metmuseum.org, p32 Figure 26 : Photographie du P.H.A.R.E.S, rue Arnold Géraux Ile-Saint-Denis https://www.murals93.fr/, p32 Figure 27 : Photographie d’Injustice, rue du Bocage Ile-Saint-Denis, https://www.murals93.fr/, p32 Figure 28 : Photographie Trop de murs, rue du Bocage Ile-Saint-Denis, https://www.murals93.fr/, p32 Figure 29: Photographie Trop de murs, rue du Bocage Ile-Saint-Denis, https://www.murals93.fr/, p32 Figure 30 : Carte des différents secteurs de l’Ile-Saint-Denis, Document personnel, p34 Figure 31 : Photographies des parcours sur l’Ile-Saint-Denis, Document personnel, p36 Figure 32 : Carte des voies structurantes sur l’Ile-Saint-Denis,Document personnel, Fond de carte UMAP, p38 Figure 33 : Image de couverture Agenda 21 communal Ile-Saint-Denis, www.plainecommune.fr, p40 Figure 34 : Schémas des barrières visibles sur la parcelle, Documents et photos personnels, fond de carte : UMAP, p42 Figure 35 : Carte de localisation de la parcelle sur l’Ile-Saint-Denis, Document personnel, p44 Figure 36 : Schéma des dimensions de la parcelle d’étude, Document personnel, p44 Figure 37 : Photographies de l’évolution de la parcelle, de ses activités et de ses remblais, Captures prises sur Google Earth Pro,

p46

Figure 38 : Photos des différents types de sol sur la parcelle, Photos personnelles, p48 Figure 39 : Carte des types de sol sur la parcelle, Document personnel, p49 Figure 40 : Carte du tissu urbain environnant, Document personnel, p50 Figure 41 : Schéma des lignes verticales et horizontales dans le paysage, Document personnel, p50 Figure 42 : Photographies de la flore se développant sur les berges, Photos personnelles, p52 Figure 43 : Photographie de l’entrée, Parking et bureaux d’Halage, Photo personnelle, p54 Figure 44 et 45: Photographie du Compost Les Alchimistes, Photo personnelle, p54 Figure 46 : Photographie de la Maison de vie d’Halage, Photo personnelle, p54 Figure 47 et 48 : Photographie des Pépinières d’arbres, Photo personnelle, p54 Figure 49 et 50 : Photographies de Champs de fleurs,Photo personnelle, p56 Figure 51: Photographie Production de fleurs sous serre, Photo personnelle, p56 Figure 52 : Photographie d’un Espace de stockage, Photo personnelle, p56 Figure 53 : Carte schématique de la localisation des productions existantes d’Halage, Photo personnelle, p57 Figure 54 : Carte de la Topographie existante sur le site, Document personnel, p58 Figure 55 : Photographie Vue sur la butte à l’Est de la parcelle, Photo personnelle, p58 Figure 56 : Photographie Vue sur la butte à l’entrée du Parc, Photo personnelle, p58 Figure 57 : Coupes, Document personnel, p58 Figure 58 : Photographie Culture sur botte de paille L’Agronaute, www.lagronaute.fr, p64 Figure 59 : Photographie Culture en aquaponie, Les Sourciers, www. lessourciers.com, p64 Figure 60 : Schéma Plantes pour les bassins pépinières de plantes de berges, ACTA-CEMAGREF, p66 Figure 61 : Photographie Serre de repiquage et de semis, la-ferme-du-hanneton.net, p66 Figure 62 : Plan du domaine de Chaumont, https://domaine-chaumont.fr/, p68 Figure 63 : Photographie Jardin La Source Vive,Photo personnelle, p68 Figure 64: Photographie Jardin Du Goût,Photo personnelle, p68 Figure 65 : Plan du réaménagement de la N310, Document personnel, p74 Figure 66 : Coupe du réaménagement de la N310, Document personnel,, p74 Figure 67 : Zoom sur le prolongement vers le Parc Départemental, Document personnel, p76 Figure 68 : Plan du réaménagement du quai de la Marine, Document personnel, p76 Figure 69 à 71: Coupe du réaménagement des berges Document personnel, p78 Figure 72 : Plan du réaménagement des berges, Document personnel, p79 Figure 73: Schémas Intentions d’implantation, Documents personnels, p80 Figure 74: Plan masse, Documents personnels, p82 Figure 75 : Schéma Organisation des flux sur la parcelle, Document personnel, p84 Figure 76 et 78: Schémas intentions volumétriques, Document personnel, p88-91 Figure 77: Coupe urbaine transversale, Document personnel, p89 Figure 79: Coupe urbaine longitudinale, Document personnel, p91 Figure 80: Nuancier des matériaux, Document personnel, p93

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Située sur une friche industrielle, la parcelle au Nord de L’île-Saint-Denis, encadrée d’un paysage exceptionnel, demande à être repensée pour se rattacher à son contexte et devenir un espace attractif autour d’activités liées à l’agriculture urbaine, à la biodiversité et à l’environnement. Entre un jardin de production et un jardin artistique, les visiteurs pourront se confronter à des questions écologiques autour de trois pôles : «Travailler», «Sensibiliser» et «Se réunir».

Agriculture urbaine - Sensibilisation - Environnement - Ecologie Ile-Saint-Denis - Production - Culture


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