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M A R T I N I Q U E
FLORA COQUEREL, MISS FRANCE 2014
G U A D E L O U P E
Mode Stony en mode disco inferno Beauté Gillette Leuwatt, chantre la beauté naturelle Racines Le créole : plus qu’une langue, une identité Business Hammadoun Sidibé, Quai 54 : les dessous d’une success story Mode Clarisse Hieiraix, la grâce de Marie-Galante Culture/Art l’humoriste à coeur ouvert Mode Retour sur laNoom Black Diawara, Fashion Week Beauté Comment entretenir ses locks ?d’immersion à Brazzaviile Africains 2015 1 semaine Beauté Spécial DossierJeux spécial NAPPY
Racines Les Coolies, hindous des Antilles Racines Coulies, les hindous des Antilles Business Dossier immobilier : comment investir aux Antilles ?
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N°
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N° N°
AUTOMNE/HIVER 2015
Editorial Editorial
PARIS, la plus belle ville du monde, un titre qui n’est pas galvaudé. J’aime Paris, non pas parceque j’y suis né ou parce que j’y vis, mais parcequ’elle le vaut bien. Lorsque l’on me demande mes origines, je reponds instantanément Parisien et Africain, car ce sont deux identités immuables à ce que je suis, à mon ADN. Paris, c’est la ville lumière, la ville des arts, la ville de la culture, la ville du melting pot par excellence - j’ai d’ailleurs souvent pensé (à tord ou à raison) que Paris est tout sauf la France. J’en ai fait l’expérience après 5 ans d’école de commerce en Province. Paris ce n’est pas la France, c’est autre chose, c’est une bulle aux talents, à la diversité et à la beauté incomparable... C’est Paris. Mes spots aux 4 coins de la capitale (Mama Shelter, Comptoir Général, Le Kong, Le 235th barber, LE PETIT CAMBODGE...), mon Parc des Princes, mes Buttes Chaumont, mon 19ème arrondissement et ses 1001 origines où vivent en harmonie chrétiens, juifs, musulmans, asiatiques, roux, bobos, hipsters, gangsters, religieux... Mon Paris a été saigné et moi-même, de ce fait. Nous avons tous un proche ou le proche d’un proche qui a été blessé ou pire... Tué. Être meurtri est normal, le contraire serait suspect ; alors lesDeux quelques observées sur les réseaux du style “ouai mais la Palestine” ne servent à ans…invectives Par la grâce de Dieu. Deux ans sociaux que ROOTS s’installe, pasleàKivu pas,ou dans le paysage médiatique rien. De grâce, ne volez pas le deuil des Parisiens, des Français. Je vis ICI, ma famille aussi, mes home boyz aussi, alors oui, cela nous hexagonal. Vous connaissez notre leitmotiv : Black Excellence. ROOTS c’est une famille, une génération, concerne et affecte, en premier lieu. Deuxaventure, ans… Parmais la grâce de une Dieu.envie Deuxdeans que ROOTS s’installe, pas à pas, dans le paysage médiatique surtout la sur grandeur d’une culture au du banterrorisme des clichés, Prions pour Paris,une pour les familles endeuillées ou touchées, et(dé)montrer que Dieu veille notre ville et tous ceux mise victimes hexagonal. Vous connaissez notre leitmotiv : Black Excellence. ROOTS c’est une famille, une génération, dans le monde entier, de Beirut à Bamako, dequi Maroua à Garissa. des complexes et tout ce va avec. I have a dream : que ce magazine traverse les frontières, traverse les
STARTED FROM THE BOTTOM... STARTED FROM THE BOTTOM...
une aventure, surtout une envie de (dé)montrer la avec grandeur d’une culture auleban desposé clichés, mentalités. Quemais les noirs de ce pays cessent de se regarder défiance et/ou enviemise et que regard sur des complexes et tout ce qui va avec. I have a dream : que ce magazine traverse les frontières, traverse eux ne soit plus celui de la crainte et/ou du dédain. Vœu pieux ou candeur exacerbée me répliquerez-vous ? Illesy mentalités. les noirs de ce pays de se avec défiance et/ou envie et que le le regard posé sur a forcémentQue un peu de cela, mais je cessent reprendrai desregarder mots employés deux ans auparavant pour premier opus eux ne soit plus celui de la crainte et/ou du dédain. Vœu pieux ou candeur exacerbée me répliquerez-vous ? Il y de la saga Roots : « basculons du black is beautiful au black is brillant ». forcément un peu de cela, mais je reprendrai des mots employés deux ans auparavant pour le premier opus Dans ce numéro,a une rencontre avec Abd Al Malik qui prend tout son sens en cette période de trouble… Un artiste engagé, intelPour info, le swag… ça ne paye pas. Comprendra qui voudra. ligent, enfant de de la France, musulman et n’ayant pas peur des mots. au black is brillant ». la saga Roots : «édito, basculons du black is beautiful Puisque c’est mon et qu’après tout j’en fais un peu ce que je veux, je tenais à remercier la femme de ma Pour info, le swag… ça ne paye pas. Comprendra qui voudra. mes proches, mes gens sûrs et la Roots family : Eva, en Rayon caribéenvie (Queen Mum) pour son amour éternel, ma sœur, Puisque monzouk édito, et qu’après tout àj’en fais un dans peu ce je veux, remercier femme Deux monstres vivants dec’est la scène et dance hall seront l’honneur ce que numéro avecje untenais édito àphoto modelatrès disco de ma Stony et une interview du bad boy martiniquais : X-man . vie (Queen Mum) pour son amour éternel, ma sœur, mes proches, mes gens sûrs et la Roots family : Eva, en
Fluctuat nec mergitur
“basculons du black is beautiful au black is brillant” “basculons du black is beautiful au black is brillant” premier lieu, « mon deuxième cerveau », Diane, notre rayon de soleil quotidien, Armand, dont le sens artistique
Une spéciale Miss Une fois n’est pas coutume, les éditos photos des différentes rubriques seront consacrés aux Miss de la diaspora qui prendront la place habituellement dédiée aux mannequins. Miss Togo France, Miss Côte d’Ivoire France, Miss Ghana France et Miss Generous 2015 ouvriront donc le bal pour ce numéro.
Des sportifs au grand coeur n’a d’égal que sa désorganisation chronique (sans doute est-ce l’apanage des génies), Orphée notre œil photo Interview exclusive de Samuel l’enfant prodige du Cameroun. avec quotidien, lui sur sa fondation Yellow qui appremier lieu, Eto’o, « mon cerveau »,farfelue, Diane,Nous notrereviendrons rayon de soleil Armand, dontWhistle le sens inspiré, Amany notredeuxième attachante la petite dernière et véritable encyclopédie deartistique l’univers porte un soutien aux victimes de Boko Haram. Yohanstyliste Sangare, ancien Marina international français de basketball et tout jeune retraité, nous n’a d’égal que saoublie… désorganisation chronique (sans doutevenant est-ce en l’apanage notre photo hip hop, eten j’en expliquera sa reconversion tant que président de l’association GivingBack, aide auxdes plusgénies), démunisOrphée par le biais duœil sport.
inspiré, notre attachante Marina la petite dernière véritable encyclopédie l’univers Trop de Amany blabla tue le blabla, alorsstyliste je ferai farfelue, court : des remerciements infinis àetnos annonceurs pour leurde confiance,
Brazzaville, capitale de l’Afrique hip hop, et j’en oublie… aux lecteurs pour leur soutien et une longue à ROOTS : d’ampleur un lifestylequi d’un nouveau genre. Depuis le début de l’été, Brazza est le centre de l’Afrique avec desvie évènements se sont succédés. Un rythme effréné Trop dequi blabla tuelieu le blabla, alors je ferai court : desété remerciements infinis nos annonceurs pour leurReportconfiance, avant les présidentielles auront en 2016. Point d’orgue de cet Brazzavillois : les Jeux àAfricains, début septembre. age exclusif en immersion pendant aux lecteurs pour une leur semaine. soutien et une longue vie à ROOTS : un lifestyle d’un nouveau genre. Ce numero aura des accents de Congo avec, notamment, l’interview épique de Norbat de Paris, figure de la sapologie et “chouchou de tout le monde”, d’après ces propres dires. Il nous expliquera les secrets qui permettent d’atteindre la desormais culte “puissance Norbatique”... Tout un programme. Sans oublier Sarkodie, Noom Diawara, Hammadoun Sidibé et sa success story Quai 54, et bien d’autres... Il y en aura pour tout le monde. Un bouillon d’énergie pour cet automne /hiver 2015 ! La génération ROOTS est en marche.
Michael Kamdem Directeur de publication Michael Kamdem Directeur de publication
15
Sommaire Contributeurs
AUTOMNE 2015
Ils ont contribué à ce numéro Baby 68
Fashion 40
Food 178
Amany
Beauty 102
Styliste Age : 00 ans Racines : Côte d’Ivoire Centres d’intérêt : On kiffe : L’oeil mode artistique de la maison. Sous ses airs de modeuse excentrique, à la chevelure mi rasée, mi colorée, Roots 135 se cache notre fausse timide mais très inspirée… Amany. Si je te dis “ROOTS” :
Orphée
Laurie
Photographe réalisateur Age : 00 ans Racines : Côte d’Ivoire Centres d’intérêt : On kiffe : L’oeil mode artistique de la maison. Sous ses airs de modeuse excentrique, à la chevelure mi rasée, mi colorée, Business 158 se cache notre fausse timide mais très inspirée… Amany. Si je te dis “ROOTS” :
Présidente du club READ / Rédactrice culture/art Age : Racines : Martinique Centres d’intérêt : On kiffe : Malgré un fuseau horaire trop souvent déréglé, cette adepte des retards à répétition est notre maitre es bouquin. Férue de littérature et cinéma afroaméricains et afrocaribéens, notre très parisienne présidente du club READ nous délecte de son regard avisé sur l’art et la culture afro dans sa globalité. Si je te dis « ROOTS » :
Culture / Art 200
018 Mode 068 Baby 076 Beauté 132 Racines Disponible en ligne : www.rootsmagazine.fr - Et sur Facebook : Roots magazine - Directeur Général : Michael Kamdem : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité/ recrutement : direction@rootsmagazine.fr - Communication : Eva Youmbi / Diane Audrey Ngako / Couverture 158Rédaction Business Morgane Mare. - Directeur artistique : Noukelak - Directeur technique : SBY RPCO - Stylisme : Amany Gogo : Mokhtar Beyrouth 178 Gastronomie Photographes : SBY RPCO / Orphee Noubissy / Sonyiah Lawson / David Ekue / Enkiel - Photo de couverture : DavidPhoto Ekue , chez Afrik ‘N’ Fusion Nous remercions : 196 Culture / Art Diffusions papier : 10 000 exemplaires Lieux : Ambassades africaines, agences de voyage, compagnies aériennes, instituts de beauté afroantillais, bars lounge, restaurants afroantillais, boutiques de vêtements, fichier de VIP ... la liste détaillée sur www.rootsmagazine.fr - Périodicité : Bimestrielle Impression : Espagne - Toute ou partielle reproduction du magazine sans autorisation expresse de l’éditeur est interdite. Edition appartenant à K&M Environnement.
Contributeurs
Ils ont contribué à ce numéro
Mokhtar Amany Beyrouth
Styliste Photographe Age : 00 ans et Réalisateur Racines : Liban Racines : Côte d’Ivoire Arrivé depuis un an à Paris, Mokhtar Centres d’intérêt : de la ville lumière alias Moki - s’inspire àOn travers architecture, ses petites kiffe son : L’oeil mode artistique ruelles et surtout les ses Parisiens. Ses de la maison. Sous airs de passions autour de la photographie, modeuse à la la mode et leexcentrique, cinema le conduisent chevelure mi rasée, mi colorée, à s’impliquer dans divers projets artistiques à suivre detimide près lamais scène se cache et notre fausse de l’art contemporain. Son amour très inspirée… Amany. pour l’aventure le pousse à voyager Si je te dis “ROOTS” : pour découvrir de nouvelles cultures et chercher en permenance de nouveaux visages à photographier ! www.mokhtarbeyrouth.com
Rhedcia Orphée Merveille
Bénédicte Laurie Ngiambila
Photographe réalisateur Chargée Age : 00 de anscommunication et Créatrice de bijoux Racines : Côte d’Ivoire Racines : Congo Brazzaville Centres d’intérêt : études de comAprès avoir fait des munication, Rhedcia lancée On kiffe : L’oeil modes’est artistique dans création Sous de bijoux et accesde lala maison. ses airs de soires en wax. modeuse excentrique, à Elle est passionnée par tout ce la qui chevelure rasée, colorée, touche à la mi culture afro,minotamment l’histoire, mode et la beauté. se cache la notre fausse timide mais Vous pouvez retrouvez ses créations très inspirée… Amany. sur la page Facebook : La Kemita Si je te dis “ROOTS” :
Présidente du club READ / Maquilleuse, Esthéticienne, ProthéRédactrice culture/art siste Ongulaire et Spa. Age : Praticienne diplômée Racines: :Congo Martinique Racines Kinshasa “Passionnée par tout ce qui touche Centres d’intérêt : àOn la créativité, la mode, l’esthétisme; kiffe : Un passion née en observant ma Malgré un fuseau horaire mère se maquiller et prendre soin trop Aujourd’hui, souvent déréglé, d’elle. je comptecette 6 ans d’expériences et 7 diplômes. Je suis adepte des retards à répétition une perfectionniste qui repousse est notre maitre es bouquin. toujours mes limites. Élue Miss ConFérue de 2013 littérature et Dauphine cinéma go France et 2ème Miss FESPAM 2013, j’ai pour objectif afroaméricains et afrocaribéens, d’expliquer aux femmes qu’être noire notre très parisienne présidente n’est pas une honte, avec un message du club READ nous délecte de son fort : celui d’arrêter de se décaper la regardSoyons avisé fières sur l’art la culture peau. de et notre peau et arrêtons desal’agresser afro dans globalité.!” Facebook Si je te dis: BeautyMakeUpStyles « ROOTS » : www.beautymakeupstyle.book.fr Instagram: @Beauty_Make_Up_Style Twitter: @Beautymkupstyle
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Disponible en ligne : www.rootsmagazine.fr - Et sur Facebook : Roots magazine - Directeur Général : Michael KAMDEM Rédaction : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité / recrutement : direction@rootsmgazine.fr - Casting : casting@rootsmagazine.fr Faites laen promotion de votre activité- ou marque dans ROOTS : 09.82.41.26.95 // 07.52.87.68.10 Disponible ligne : www.rootsmagazine.fr Et sur Facebook : Roots magazine - Directeur Général : Michael Kamdem Rédaction : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité/: Michael recrutement : direction@rootsmagazine.fr - Communication : EvaGogo Youmbi / Diane Audrey Ngako / Directeur de publication KAMDEM - Directrice artsitique - Styliste : Amany Morgane Mare. - Directeur artistique : Noukelak Directeur technique : SBY RPCO Stylisme : Amany Gogo Nous remercions : La génération ROOTS Photographes : SBY RPCO / Orphee Noubissy / Sonyiah Lawson / David Ekue / Enkiel Photo de couverture : David Ekue , chez Afrik ‘N’ Fusion Diffusion papier : Ile de France // 20 000 exemplaires Nous remercions : Lieux : Ambassades africaines, instituts de beautéDiffusions et salons afros, concept stores, restaurants afro-caribéen, boutiques de vêtements, papier : 10 000 exemplaires et concerts... Lieux : Ambassades africaines, agences de voyage, compagniesévènements aériennes, instituts de beauté afroantillais, bars lounge, restaurants afroantillais, boutiques de La liste www.rootsmagazine.fr - Périodicité- Périodicité : Trimestrielle vêtements, fichierdétaillée de VIP ...sur la liste détaillée sur www.rootsmagazine.fr : Bimestrielle Impression : Espagne - Toute- ou partielle reproduction du magazinedusans autorisation expresse de l’éditeur est interdite. Edition est appartenant Impression : Espagne Toute ou partielle reproduction magazine sans autorisation expresse de l’éditeur interdite.à K&M
Environnement.
Cocktail
Cocktail n°9 Cocktail ROOTS n°14 Birthday Party #Génération ROOTS #Paris #2 ans #Afropean #9 Juin #Eté 2013 #DavidBralizz #Génération ROOTS
Partenaires : #Paris Activilong #Afropean Crazy Pouss #B.M.F
#Le chef est une femme
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Noom Diawara
Sarkodie
MAKING
OF
Édito Beauté
Samuel Eto’o
Édito Mode Homme
Stony
65, AVENUE ARISTIDE BRIAND 93190 LIVRY GARGAN TÉL : 06 20 92 09 69
72 RUE VAILLANT COUTURIER 93130 NOISY LE SEC TÉL : 06 83 59 77 77 LIGNE 5 (BOBIGNY PANTIN RAYMOND QUENEAU) BUS 145 : ARRÊT RUE DU PARC - VAILLANT-COUTURIER
PHOTOGRAPHE : DIDIER TEURQUETIL
JUNIOR RENGOU Stad’Afric, 1ère chaîne des sports d’Afrique
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je suis Junior Rengou, fondateur et promoteur de la chaîne de télévision sportive et panafricaine STAD’Afric. Une chaîne d’information gratuite diffusant en haute définition (Full HD) depuis la France vers l’international et qui offre aux téléspectateurs le meilleur de l’actualité sportive africaine en continu.
Vous êtes un homme de médias, quel a été votre parcours avant de lancer STAD’Afric ? Ma passion pour les médias remonte à mon jeune âge. À 15 ans, j’animais une émission de jeunesse intitulée Youth Time sur l’antenne radio de la chaîne nationale camerounaise (CRTV). Une fois arrivé en France, je me découvre une nouvelle passion pour la musique. J’expérimente alors la réalisation de clips vidéos. Même si l’expérience s’avère vraiment passionnante, je décide de retourner à mes premiers amours : les médias et précisément l’audiovisuel. Je vais faire de l’animation aux côtés de Charly et Lulu dans l’émission Faites comme chez vous et dans le Hit Machine sur M6. Dans le même temps, je vais également animer une émission sur la radio Espace FM et collaborer avec plusieurs médias dont TV5 Monde Afrique. En 2009, je vais créer Baigom Compagny, une régie publicitaire spécialisée dans l’achat d’espaces et l’adaptation de campagnes de communication à destination des migrants africains subsahariens résidant en France. Je réalise par la même occasion la revue Bouquet Africa TV, le premier magazine des programmes des chaînes africaines en France distribué par Thema et qui rencontrera un engouement incroyable de la part du public. Dans le même élan, je décide de lancer une chaîne de télévision. Comme j’aime le sport, cette thématique s’imposera d’elle-même. L’idée de créer la première chaîne des sports d’Afrique émerge et Stad’Afric24 voit le jour en 2015. Après réflexion, Je décide finalement de ne retenir que le préfixe STAD’Afric.
STAD’Afric, la première chaîne d’info dédiée aux sports africains. À quoi doit-on s’attendre comme programmation ? À une programmation originale et variée. Des Journaux d’informations pilotés par des professionnels de l’information, qui rendront compte de l’actualité sportive africaine et de toutes ses coulisses. STAD’Afric, ce sera également des talk-shows, des entretiens intimistes avec des sportifs et personnalités du sport, des documentaires sportifs, des grands reportages et la mise en avant des sports africains méconnus, à l’instar du Dzango… Voilà une petite mise en bouche de ce que sera la chaîne STAD’Afric.
Quels types de sports seront mis à l’honneur à l’antenne ? Stad’Afric entend apporter une approche neuve du sport en Afrique. Avec notre réseau de correspondants, nous nous positionnons comme une chaîne panafricaine. À ce titre, les évènements sportifs du continent seront mis à l’honneur dans des disciplines aussi variées que le football, le basketball, le handball, la boxe, le tennis, l’athlétisme. Mais nous voulons faire découvrir aux néophytes des disciplines plus confidentielles, mais toutes aussi appréciées des connaisseurs tels que les arts martiaux ou les luttes traditionnelles qui rencontrent un vrai succès auprès du public.
Quelles sont vos échéances sur les prochains mois? Les grands évènements que vous allez couvrir ? STAD’Afric compte bien sûr se plier au calendrier des évènements sportifs africains et internationaux. Dans les prochains mois se profilent les éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie et de la Coupe d’Afrique des Nations au Gabon, pour ne citer que ces compétitions là.
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L’Afrique est en plein essor. Le milieu des médias également. Que pensez-vous de cette ébullition actuelle ? Le développement des médias, qu’il s’agisse de médias traditionnels, des médias sociaux ou des nouveaux médias, est une très bonne chose pour la démocratisation du sport africain en général, notamment pour les disciplines considérées comme mineures. Aujourd’hui, les réseaux sociaux favorisent la constitution de véritables civilisations de masse qui peuvent être enrôlées par le sport. On a par exemple vu l’engouement du public, sur l’un de ces médias très populaires, lors de la dernière Coupe du monde féminine au Canada. C’est pour cette raison que nous nourrissons l’ambition de positionner STAD’Afric comme un média fédérateur, dans cet environnement en perpétuelles mutations.
Quels sont vos objectifs de développement sur les 5 prochaines années ? Nous souhaitons séduire le continent africain grâce à une politique de programmation toujours plus près des attentes de nos téléspectateurs. Nous souhaitons devenir une plateforme d’expression incontournable pour tous les acteurs et professionnels du sport africain et international. Si nous atteignons ces deux objectifs, cela sera déjà pas mal (rires).
Le cinquantenaire des Jeux Africains vient de s’achever à Brazzaville. Quel bilan faites-vous de cet événement ? C’est une vaste question. Pour faire simple, si l’on se base sur l’organisation en générale, la qualité des infrastructures, on peut féliciter le Congo de s’être doté d’équipements sportifs sans équivalent en Afrique centrale, notamment le palais des sports de Kintélé et le somptueux centre nautique. La cérémonie d’ouverture en elle-même a annoncé les couleurs de cette belle fête sportive pour le continent. Peut-être un petit bémol à mettre sur certaines disciplines comme la natation ou l’escrime qui ont attiré très peu de spectateurs à Kintélé. Je note également, au passage, que cet évènement qui fédère les plus grands sportifs du continent se positionne désormais comme le rendez-vous incontournable du sport en Afrique. On peut aussi regretter l’absence de médias internationaux qui n’ont pas relayé cet évènement à la mesure de son importance sur le continent. C’est la raison pour laquelle STAD’Afric se positionne comme le média qui va donner l’écho que méritent ce type de manifestations sportives.
“Des talk-shows, des entretiens intimistes avec des sportifs, des documentaires, des grands reportages et la mise en avant des sports africains méconnus, à l’instar du Dzango”. Comment réagissez-vous à la prise de pouvoir par intérim de Issa Hayatou à la tête de la FIFA ? Tout d’abord, il faut rappeler que cette place lui est revenue de manière statutaire. Mais je salue cette prise de pouvoir obtenue démocratiquement. En tant que panafricain convaincu, je pense qu’il s’agit là d’une bonne chose pour le développement de l’Afrique sur le plan footballistique.
Selon vous, que manque-t-il au sport africain pour être reconnu à l’international ? Imposer sur la scène internationale un vrai média thématique comme STAD’Afric, pour mettre en lumière nos talents sportifs, nos champions et championnes, parce que nous avons énormément et qu’ils ne sont pas toujours exposés à leur juste mesure sur les médias internationaux. Une chaîne comme la nôtre pour diffuser les grandes compétitions du continent pour leur donner la visibilité qu’elles méritent.
Si vous aviez un message direct à adresser à nos lecteurs… Mode, lifestyle et sport vont de pair, alors rejoignez-nous sur STAD’Afric, votre chaîne, la première chaîne des sports d’Afrique.
Si je vous dis le mot «ROOTS», cela vous évoque quoi ? Je ne vous apprends rien si je dis que ROOTS signifie racines (Rires). Et “racines”, cela m’évoque immédiatement votre magazine, à la fois old school et mondain. En un mot, une revue propre, que j’invite tout le monde à feuilleter !
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Propos recueillis par B.M.F
RETROUVEZ-NOUS BIENTÔT SUR...
www.stadafric24.com - site en construction
Miss Côte D’ivoire France 2015
“SPORT ADDICTION” PHOTOGRAPHE : M0KHTAR BEYROUTH STYLISTE / D.A : AMANY GOGO MAQUILLAGE : NYNA LÉA COIFFURE : STEPHANE G MODÈLES : HYLLEN DEGRÉ Miss Côte d’Ivoire France 2015 MAEL CALLOC @ theface Paris GAUDERIC VILMAURE @amck london YANNICK KONAN @Major Paris
Chemise imprimé vintage et Gilet : ESPACE KILIWATCH Costume : BOHEMIAN PARIS Paire de derbys bicolore: PIOLA
MAEL : Polo : FRED PERRY X RAF SIMMONS Bermuda : FRED PERRY X NIGEL CABROUN Paire de chaussettes : FALKE Baskets : DIADORA HYLLEN Polo et jupe : FRED PERRY Visière : CLAIRE’S Paire de lunettes : ESPACE KILIWATCH Paire de chaussettes : FALKE Baskets : TAMARIS Bracelets : FASHIONVICTIME GAUDERIC Polo : FRED PERRY Bermuda : BENCH Paire de chaussettes : FALKE
GAUDERIC Maillot basket : ESPACE KILIWATCH Bermuda : SIXTH JUNE Paire de chaussettes : FALKE Baskets : PUMA DISC BLAZE HYLLEN Polo LACOSTE et shorty ADIDAS vintage : ESPACE KILIWATCH Paire de sandales : ESPACE KILIWATCH Paire de chaussettes : FALKE Paire de boucles d’oreille : CLAIRE’S
Chemise imprimé vintage et Gilet : ESPACE KILIWATCH Costume : BOHEMIAN PARIS Paire de derbys bicolore: PIOLA
Polo LACOSTE et shorty ADIDAS vintage : ESPACE KILIWATCH Paire de boucles d’oreille : CLAIRE’S Bracelet : FASHIONVICTIME
HYLLEN Débardeur Stella sport : GO SPORT Short : NEW BALANCE Brassiere: FALKE Veste : NEW BALANCE Sac à dos : EASTPAK X COURRÈGES Bracelet : FASHIONVICTIME MAEL Chemise imprimé vintage Débardeur : SIXTH JUNEet Gilet : ESPACE Short : FALKEKILIWATCH Costume : BOHEMIAN PARIS Paire de derbys bicolore: PIOLA
HYLLEN Running : NEW BALANCE Paire de chaussettes : FALKE MAEL Cagoule : FALKE Running : NEW BALANCE Paire de chaussettes : FALKE YANNICK Tee shirt sport : HELLY HANSEN Leggings : FALKE Runnings : DIADORA Paire de lunettes de vue : PARASITE
Chemise imprimĂŠ vintage et Gilet : ESPACE KILIWATCH Costume : BOHEMIAN PARIS Paire de derbys bicolore: PIOLA
HYLLEN Brassière sport : FALKE Jogging : BEST MOUNTAIN Veste : NUMPH Paire de boucles d’oreille : FASHIONVICTIME Skate : GOSPORT YANNICK Tee shirt : PUMA X VASHTIE PantalonChemise et blazerimprimé : HENRYvintage COTTON’S et SneakersGilet Suede classic : PUMA : ESPACE KILIWATCH Skate : SMILEY Costume : BOHEMIAN PARIS
Paire de derbys bicolore: PIOLA
Body et leggings gainant : EVE IN THE GARDEN Manchette et collier : FASHIONVICTIME Sneakers : DIADORA N9000
Chemise imprimĂŠ vintage et Gilet : ESPACE KILIWATCH Costume : BOHEMIAN PARIS Paire de derbys bicolore: PIOLA
Mode
Les collants A$AP couleur chair ROCKY Pour peaux noires L’ambassadeur et métissées d’Harlem
Collants Pendeza
N’en déplaise à la grande prêtresse de la mode contemporaine : Cristina Cordula, les collants couleur chair pour peau noire et métisse envahiront nos dressings cet automne/ hiver 2015. En l’espace de deux années, le collant couleur chair devient l’accessoire mode féminin le plus recherché et ce n’est pas sans raison. Mesdames, combien de fois, vous êtes-vous mise en quête d’un collant chair sans jamais trouver une correspondance parfaite avec votre carnation de peau ? Et c’est dire, pour porter une jupe en hiver ou par temps frais la femme afro devait avoir recours à de vrais calculs météorologiques et stylistiques ! Les seules astuces ont très souvent été la paire de bas noire opaque, la solution du leggings épais noir puis en dernier recours, les traditionnels collants chair (effet je n’ai pas mis de crème sur mes jolies gambettes).
© Interview magazine
Mais ça c’était avant ! Désormais, il est possible d’être sexy et féminine en affichant ses longues jambes et cela toutes saisons confondues. Aude sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez cunes fautes de goût, no « fashion faux pas », vous serez à la pointe « BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). dans vos collants. Fini le casse-tête quotidien sans fin pour trouver une Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», S’il est un nom que les hypeux ne cessent paire de bas adaptée à votre teint. Une innovation très attendue car «Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui jusqu’alors, il était, quasi impossible de dénicher auprès des fourniscelles-là. Son influence se fait sentir à beaucoup de Rakim Mayers alias Asap Rocky. Pour ceux qui Solange Knwoles seurs et des enseignes de fringues les plus connues un produit comme de niveaux notamment lorsqu’on observe dans ne le connaissent pas Asap Rocky est un rappeur celui-ci. C’est d’ailleurs constat alarmant a motivé des marques la sphère parisienne la création de marques qui originaire deceHarlem qui a lequi vent en poupe telles queaussi Soyons Black, Pendeza et très récemment Dim qui propos’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont bien pour sa musique que pour son style sent un large choix de teintes destinées aux femmes à la peau noire et lookbook a déjà été repris par plusieurs sites le vestimentaire. Des designers tels que Jeremy Scott métissée : MERCI ! Pour celles désirant ne pas dénaturer leur couleur internet spécialisés en la matière. Asap Rocky est ou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer de peau, pour celles voulant camoufler avec chic et élégance des domégalement à l’origine de la popularité de la marque avec lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. mages pigmentaires, cet accessoire est un must-have.
« Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des La dénomination de son style est le « Street Goth », garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa forme hybride du style gothique et du streetwear. Tandis que les plus rabat-joies préfèreront certainement grelotter sous garde robe. La suite logique serait qu’il développe Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges les températures de saison, vous serez ravie de vous pavaner vêtue de une gamme de produits un peu plus élaborée à dans des matières improbables tel que le cuir ou votre paire de collant ! La mode c’est aussi la faculté de joindre l’utile l’instar de son collègue Big Sean .En attendant il n’a encore de la peau de python, des pantalons serrés à l’agréable. Le collant couleur chair n’est donc plus catalogué comme de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de ou larges selon l’humeur du jeune homme et des has been mais plutôt comme inventif et astucieux et ce n’est pas Soljeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco » couleurs qui tournent principalement autour du ange Knowles qui vous dira le contraire... comme il aime être appelé. noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes
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Sarah DOMINGOS
Collants Soyons Black
Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com
Mode
Shopping Selector
CARAMEL D’AUTOMNE Cet automne on joue sur les mêmes codes, avec encore une fois le camel en tête de liste. Il est le ton neutre de la saison. Avec lui, on prend moins de risque qu’avec le blanc. En complément, une ambiance qui mêle à la fois le prune et le vert pour rester dans l’ambiance automne tout en couleur.
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1. COMPTOIR DES COTONNIERS 750 € - 2. MICHAEL KORS 650 € - 3. CARVEN 340 € 4. LANCEL 725 € - 5. CHLOÉ 790 € - 6. LONGCHAMP 350 € 7. ALEXANDER WANG 655 € - 8. TORY BURCH 410 €
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Diane KUEVI-BEKU
S’il e d’évo de Ra ne le origin aussi vestim ou en avec La dé forme Les c dans enco ou la coule noir e
Mode
Les Essentiels Femme
AUTOMNE / HIVER 2015-16 A$AP ROCKY L’ambassadeur
Oui là on ne peut plus lutter… Les vacances sont bel et bien finies et la rentrée bien avancée. Nous devons nous résoudre à troquer nos tenues estivales pour des pièces un peu plus lourdes et chaudes. L’automne est là, avec lui le changement de températures, la reprise du travail et le stress. Il faut donc se préparer pour mieux aborder le « pavé ».
d’Harlem
Roots a conçu pour vous une petite liste des essentiels de la saison. Cette année on pense chaud, confort et chic. Quels sont les must-have de 2015 ?
Combinaison EMILIO PUCCI Défilé VICTORIA BECKHAM AH15
UN MANTEAU OVERSIZE Il est notre allié des jours un peu plus simples où on ne se prend pas la tête. Un jean, un pull, des baskets et ce manteau. Soit on le pique à©notre boyfriend, soit on le trouve chez tous Interview magazine les grands distributeurs. Si vous avez ce côté un peu plus décontracté et urbain, ce modèle est pour vous.
de sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez « BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», S’il est un nom que les hypeux ne cessent «Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui celles-là. Son influence se fait sentir à beaucoup de Rakim Mayers alias Asap Rocky. Pour ceux qui LUPITA NYONG’O de niveaux notamment lorsqu’on observe dans ne le connaissent pas Asap Rocky est un rappeur la sphère parisienne la création de marques qui originaire de Harlem qui a le vent en poupe s’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont aussi bien pour sa musique que pour son style le lookbook a déjà été repris par plusieurs sites vestimentaire. Des designers tels que Jeremy Scott Défilé MAX MARA AH15 internet spécialisés en la matière. Asap Rocky est ou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer également à l’origine de la popularité de la marque avec lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des La dénomination de son style est le « Street Goth », garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa forme hybride du style gothique UN et du streetwear.CHIC MANTEAU garde robe. La suite logique serait qu’il développe Les caractéristiques larges AÀla rentrée, pour se sentirsont bien,des on tee-shirts est obligéeextra de s’offrir un beau une de produits dans desdematières tel que cuirféminine ou Défilé MAX MARA AH15un peu plus élaborée à manteau « dame »,improbables chic, dans lequel on selesent et gamme l’instar de son collègue Big Sean .En attendant il n’a encore de la peau de python, desPope pantalons classe. On prend inspiration sur Olivia et on leserrés choisit dans de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de larges selon :l’humeur du jeune homme et des tesou tons angéliques blanc immaculé, beige ou camel. En terme ÉPAIS au « Pretty Flaco » jeunesUN qui BON rêventPULL de ressembler couleursil le qui tournent principalement autourlesdu de modèle, faut cintré et ceinturé pour souligner courbes En automne, on se reprend à aimer la chaleur de notre foyer, comme il aime être appelé. noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes féminines. on reste en mode cocooning donc rien de mieux qu’un bon
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gros pull en maille, cachemire ou laine pour passer ses après-
Marina Wilson pour midis. Pièce traditionnelle mais à la fois ultra tendance, il est hypeplayground.wordpress.com votre meilleur allié contre la baisse des températures.
Mode
UNE BONNE PAIRE D’ADIDAS Les sneakers qui nous collent à la peau peu importe la
A R L’
saison, peu importe le temps. On ne peut pas faire un mètre
d’
dans la rue sans tomber sur la marque aux trois bandes. Cet automne elle continue donc son invasion avec ses modèles phares. Que vous soyez Stan Smith, Superstar ou Supercolor l’important est que vous en ayez aux pieds.
ASOS
PANTALON LARGE TAILLE HAUTE Il est réapparu cet été dans des matières fluides et légères. En automne, on garde le même modèle mais plus épais, en laine ou en coton. Il est l’ennemi du slim et du moulant.
UNE PAIRE DE BOOTS C’est la paire essentielle, quand on veut avoir de l’allure sans porter des talons. Il faut juste savoir bien la choisir. Il est important d’adopter un beau modèle en cuir ou imitation
réussie. N’ayez pas peur d’essayer plusieurs modèles afin S’il e
de trouver le combo parfait. En fonction de votre tenue, elle d’évo donne soit un côté rock, preppy ou chic.
BURBERRY PROSUM 1995 €
COCCINELLE 335 €
UN BEAU SAC EN CUIR L’automne c’est le début de l’hiver, le début de froid et surtout l’occasion de ressortir ses plus belles peaux. On mise donc sur un sac chic et sobre qui nous accompagne partout. Qu’il soit en cuir lisse grainé, en suède ou en daim, c’est le détail qui relèvera toutes vos tenues. Et comme le dit Cristina : « une femme sans un sac, ce n’est pas possible ma chérie, ça finit la tenue ! »
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Diane KUEVI-BEKU
de Ra ne le origin aussi vestim ou en avec La dé forme Les c dans enco ou la coule noir e
Mode
CONCEPTS STORE AFRO
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, OUOcean, ÉPHÉMÈRES Flo FIXES Rida, Frank Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, ErikL’ambassadeur Peduran... Autant d’artistes d’Harlem passés entre ses mains
A$AP ROCKY
Pop up MoonLook
: LA TENDANCE PROSPÈRE
Boutique O.W.L
Braderie des Créateurs
Entre tendance de fond et culture aspirationelle : l’Afrique S’il l’Afrique est unestnom les hypeux ne grandes cessent inspire, mode.que Popularisés par les plus lorsqu’il s’agit desoeurs mode,Knowles, c’est bien celui starsd’évoquer afro-américaines telles que les Rihanna, Nickide Minaj, Alicia Keys etalias même la chanteuse Tal en France, Rakim Mayers Asap Rocky. Pour ceux qui ce sont lesconnaissent plus prestigieuses maisons de couture l’image ne le pas Asap Rocky est unàrappeur de Burberry qui de ont Harlem légitimé les africains les originaire quiimprimés a le vent en sur poupe podiums. L’émergence de la mode afro est fulgurante et elle aussi bien pour sa musique que pour son style s’invite dans tous les dressings, les défilés et les red carpets. vestimentaire. Des designers tels que Jeremy Scott Le monde entier s’arrache les tenues conçues à base de wax, ou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer c’est un constat sans précédent qui enchante les passionavec lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. nés de la culture africaine. Un nouveau marché voit le jour, La dénomination de son style est le « Street Goth », d’innovants produits sont commercialisés et de nouvelles forme hybride du afros styles’emparent gothique des et du streetwear. marques aux influences boutiques parLes caractéristiques sont des tee-shirts extra larges isiennes. On parle plus communément de concept stores ou dans desafros, matières improbables le cuir ou pop-up stores éphémères ou fixes :tel desque espaces commerciaux de de détail à la thématique africaine. encore la peau de python, des pantalons serrés En effet, depuisselon peu, de surprenants concept stores ceetsont ou larges l’humeur du jeune homme des installés dans la capitale, révolutionnant efficacement le paycouleurs qui tournent principalement autour du sagenoir de laetmode parisienne urbaine. du blanc. Le tout accompagné de casquettes
En vous promenant dans les rues branchées de Paris, vous tomberez certainement sur ces lieux où se mêlent mode et art afro, design, décoration d’intérieur dans une ambiance fraîche et colorée aux couleurs du continent. On y découvre très souvent des collections capsules de baby brands, des collaborations entre créateurs ou simplement parfois des créations mode, food et culture dédiées entièrement à la culture africaine. Avant gardistes, les concept-stores afro se multiplient à vue d’oeil, tout au long des saisons, ils envahissent aussi la toile. Interview magazine Parmi les concept stores©afropolitains fixes les plus hype, vous trouverez OWL PARIS, le premier concept store 100% dédié au lifestyle afro-chic. Une boutique de créateurs afros à Montmartre qui propose de marquemade Asapinouafrica de celle de ses amis de chez dessaproduits exclusivement. Dans une chaleureuse «atmosphère BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). cosy, vous êtes rapidement plongé dans l’univers africSes de prédilection NOIR», et s’implantent le ain marques à Paris. Certains d’entre-euxsont sont«EN éphémères «Alexander « Pyrex » des pour ne citer que à l’image temps d’une Wang», période donnée dans surfaces parisiennes de l’AFROPOLIS qui se démarque sa proposition très diversifiée celles-là. Son influence se fait par sentir à beaucoup desniveaux activités notamment et des créations disponibles. Il s’articule de lorsqu’on observe dansautour d’un et d’une boutique multi-marques, mêlant lashowroom sphère parisienne la création de marques quiexpositions, restaurants et librairie en plein coeur de Paris. LA BRADERIE DES s’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont CRÉATEURS est tout aussi réputée pour ses week-ends afro-culture le lookbook a déjà été repris par plusieurs sites durant lesquels, il est possible de voyager à bord d’une péniche, dans internet spécialisés en la matière. Asap Rocky est l’univers des créations originales d’une quinzaine de créateurs. Texégalement à l’origine de la popularité de la marque tile, bien-être, gastronomie, le tout dans une ambiance conviviale et «chaleureuse. Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des garçons » et que toutcomme hypeuxMOONLOOK engagé a dans sa Enfin, pour d’autres ou encore INYU, garde robe. Laest suite développe l’engagement tel logique que l’on serait parle qu’il de vitrines de créateurs. Se une gamme de produits un peu élaborée voulant incitateurs de cet échange desplus modes et des artsà culturels africains,de ils proposent, en plus leur.En plateforme web, des boutiques l’instar son collègue Big de Sean attendant il n’a éphémères physiques, avec les créateurs distribués en ligne. de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de
jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco » comme il aime être appelé.
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Sarah DOMINGOS NT.
Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com
STONY “DISCO INFERNO” PHOTOGRAPHE : ANDREW KUMI STYLISTE / D.A : AMANY GOGO MAQUILLEUSE / COIFFEUSE : LAUREN MORGAN
STONY Son portrait chinois Rencontre avec Stony, la diva de la musique caribéenne. Cette artiste multi facettes capable de faire du zouk, r’nb ou encore du rap, nous ouvre une partie de son univers à travers cette interview insolite : son protrait chinois. Découvrez également son édito mode spécial disco inferno. Un beau moment de complicité. B.M.F
FOOD
Si tu étais une matière, un tissu... La soie. Si tu étais une couleur... Le blanc. Si tu étais un style vestimentaire... Fashion. Si tu étais un créateur, designer... Balmain. Si tu étais une bonne adresse shopping... Les Champs Élysées. Si tu étais une coiffure... La carré plongeant. Si tu étais une marque cosmétique ou capillaire... Dior.
Si tu étais un plat... Le dombré crevettes. Si tu étais un aliment... Le poulet. Si tu étais une épice... Le sel. Si tu étais un restaurant... Un restaurant africain. Si tu étais une boisson... Le jus de pomme. Si tu étais un fruit... La nectarine. Si tu étais un cocktail... Un virgin mojito.
ROOTS
CULTURE/ART
Si tu étais une période dans laquelle tu aurais souhaité vivre... 2100. Si tu étais un grand personnage historique noir... Martin Luther King. Si tu étais une ancienne civilisation... L’époque des 10 commandements. Si tu étais une découverte... Le téléphone. Si tu étais un pays d’Afrique... Le Congo. Si tu étais une fête ou célébration traditionnelle... Noel. Si tu étais une association... Les Restos du Coeur.
Si tu étais une chanson française... Il jouait du piano debout de France Gall. Si tu étais une chanson américaine... Drunk in Love de Beyonce. Si tu étais un instrument de musique... Une guitare. Si tu étais une salle de concert... Le Stade de France. Si tu étais un rappeur... Gradur. Si tu étais un Dj... David Guetta. Si tu étais un livre... Les Misérables. Si tu étais un film... Titanic.
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FASHION / BEAUTY
Mode
A$AP ROCKY L’ambassadeur d’Harlem
© Interview magazine
S’il est un nom que les hypeux ne cessent d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui de Rakim Mayers alias Asap Rocky. Pour ceux qui ne le connaissent pas Asap Rocky est un rappeur originaire de Harlem qui a le vent en poupe aussi bien pour sa musique que pour son style vestimentaire. Des designers tels que Jeremy Scott ou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer avec lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. La dénomination de son style est le « Street Goth », forme hybride du style gothique et du streetwear. Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges dans des matières improbables tel que le cuir ou encore de la peau de python, des pantalons serrés ou larges selon l’humeur du jeune homme et des couleurs qui tournent principalement autour du noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes
de sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez « BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», «Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que celles-là. Son influence se fait sentir à beaucoup de niveaux notamment lorsqu’on observe dans la sphère parisienne la création de marques qui s’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont le lookbook a déjà été repris par plusieurs sites internet spécialisés en la matière. Asap Rocky est également à l’origine de la popularité de la marque « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa garde robe. La suite logique serait qu’il développe une gamme de produits un peu plus élaborée à l’instar de son collègue Big Sean .En attendant il n’a de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco » comme il aime être appelé.
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Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com
Chemise blanche et blazer : ANTONIO ORTEGA Legging bi-matière : BON PRIX Bracelets or : DDS VINTAGE Paire de boucles d’oreilles : FASHIONVICTIME
Top SWAROVSKI chez DDS VINTAGE Jean taille haute : MISSGUIDED Lot de bracelets : FASHIONVICTIME
Top SWAROVSKI chez DDS VINTAGE Blouse TED LAPIDUS chez DDS VINTAGE Jupe sequins bicolore KENZO chez DDS VINTAGE Collier fleurs : FASHIONVICTIME Collier doré : FOREVER21
Chemise imprimĂŠ vintage et Gilet : ESPACE KILIWATCH Costume : BOHEMIAN PARIS Paire de derbys bicolore: PIOLA
Combinaison : BON PRIX Manchettes : Coralie Amsellem Collier ras de cou : FASHIONVICTIME Collier chaine : FOREVER21 Paire de lunettes LYNDA FARROW chez CARLOTTI
Body : PALAMA CASILE Bermuda : FOREVER21 Paire de boucles d’oreilles et Collier chaine bicolore : FASHIONVICTIME Collier à franges : FOREVER21
Mode
A$AP ROCKY La fusion hype L’ambassadeur
SAWA X CHATEAU ROUGE
“made in Africa” d’Harlem Quand le style traditionnel de nos mamas fusionne avec le streetwear contemporain africain cela donne la nouvelle collaboration entre la Maison Château Rouge et Sawa Shoes.
C’est un mixte séduisant que proposent de découvrir la marque tendance militante de sneakers made in Africa et la Maison Château Rouge, la nouvelle brand engagée dans le développement de la diaspora africaine en France. Au travers de cette association des styles et des genres, née la collection capsule « Maison Chateau Rouge x Sawa Shoes » actuellement disponible sur leurs sites respectifs, dès 85 €. Composée de 4 sneakers unisexes et 3 tops manches longues, cette série limitée est tout juste rayonnante et pleine de fantaisies. Coqueluche de ces dames, le modèle Tsague revient accompagné de hauts assortis reprenant de célèbres imprimés africains tels que le Tombouctou, le Hirondelle et le Hulk.
© Interview magazine
Si les précédentes collaborations offertes par Sawa Shoes avec Oxmo Puccinoo ou encore Public Enemy vous ont séduit, celles-ci devraient de sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez faire leur effet. Nous assistons à un mariage parfait entre la sneaker « BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). et le wax qui accordera à votre style hivernal toute la gaieté que l’on Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», S’il est un nom que les hypeux ne cessent reconnait au continent africain.
d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui de RakimNT. Mayers alias Asap Rocky. Pour ceux qui Sarah DOMINGOS ne le connaissent pas Asap Rocky est un rappeur originaire de Harlem qui a le vent en poupe aussi bien pour sa musique que pour son style vestimentaire. Des designers tels que Jeremy Scott ou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer avec lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. La dénomination de son style est le « Street Goth », forme hybride du style gothique et du streetwear. Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges dans des matières improbables tel que le cuir ou encore de la peau de python, des pantalons serrés ou larges selon l’humeur du jeune homme et des couleurs qui tournent principalement autour du noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes
«Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que celles-là. Son influence se fait sentir à beaucoup de niveaux notamment lorsqu’on observe dans la sphère parisienne la création de marques qui s’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont le lookbook a déjà été repris par plusieurs sites internet spécialisés en la matière. Asap Rocky est également à l’origine de la popularité de la marque « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa garde robe. La suite logique serait qu’il développe une gamme de produits un peu plus élaborée à l’instar de son collègue Big Sean .En attendant il n’a de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco » comme il aime être appelé.
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Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com
Dans le vide dressing de... Diane K.
Je m’appelle Diane, jeune togolaise de 24 ans et blogueuse passionnée de mode vivant à Paris depuis 2 ans. Après plusieurs stage dans le monde de la mode notamment pour la maison Jean-Paul Gaultier, j’ai obtenu mon MBA en communication, médias et événementiel et je suis maintenant assistante attachée de presse pour la maison Agnès B. Comment décrirais-tu ton style ? Je dirai que mon style est assez versatile. J’aime le changement, porter ce que j’aime sans limite. Passer d’un look street, ou perché sur des talons hauts, cheveux rouges, gris, classique, original. J’aime également beaucoup les basiques. C’est assez contradictoire, je m’habille vraiment en fonction de mon humeur du jour et refuse d’être cantonnée à un style en particulier... Quelle est ton icône fashion ? ...D’où mon icône fashion Rihanna, qui est pour moi un véritable caméléon en matière de mode. J’adore le fait qu’elle passe d’un style à un autre avec aisance. Elle surprend toujours, impose les tendances, prend des risques et porte ce qui lui plait. Quelle est la pièce incontournable de ton dressing ? Je dirai ma longue veste noire de chez Asos qui m’arrive aux chevilles. Même si ce style de veste est vu et revu, c’est vraiment ma pièce du quotidien. Elle me sauve en toute occasion, va avec tout et m’accompagne du jour à la nuit. La pièce tendance à avoir cet de l’été ? Un pantanlon large taille haute en matière longue fluide, qui permet d’aborde l’automne avec féminité et confort.
Une couleur préférée ? De base, le rouge mais pour m’habiller je dirai le noir parce que c’est simple et efficace – ma devise en matière de vêtements ! Quel est pour toi THE fashion faux pas ? Les bottes blanches et toutes les chaussures blanches au sens large, hors sneakers. Je trouve cela vraiment peu flatteur. Cela manque de classe et peut être vulgaire dans certains cas. Une journée avec un créateur ? Sans hésiter Olivier Rousteing, directeur artistique de Balmain. Je l’admire depuis qu’il a choisi Rihanna en égérie haha ! Plus sérieusement, il a vraiment modernisé et rajeuni la maison. Il est très jeune et en peu de temps a réussi à introduire Balmain comme la marque à porter pour les célébrités. J’aimerai passer une journée avec lui pour savoir comment tourne son cerveau, où il trouve son inspiration, découvrir la machine Olivier Rousteing. Tes adresses shopping ? Je fais mon shopping essentiellement sur Internet avec comme chef de file le site Asos, sur lequel on trouve tous les styles, tous les prix et une livraison gratuite dès 25€ d’achat ! En boutique physique, j’aime aller chez Monki où l’on trouve des pièces excentriques et fun. Et bien sûr, que serions-nous sans H&M et Zara ?
Website : http://www.dianekclassyurban.com/
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billet d’humeur
Je suis fier d’être Africain, donc... Je porte des imprimés Hollandais ? GÉNÉRATION WAX
Quand on parle de mode et de création africaine résumer une esthétique commune aux cultures afro-descendantes, à l’utilisation de tissus imprimés wax me hérisse le poil. Pourquoi ? Cette citation du patron d’un des plus gros producteurs et distributeurs de wax au monde en cristallise quelques éléments : « Le wax hollandais reste en Hollande [... ] les meilleures montres viennent de Suisse. Les meilleurs cigares, de Cuba. Si maintenant, vous décidez que les cigares et les montres sont fabriqués je ne sais où, vous détruisez la marque. » (Next.liberation.fr mars 2015). Il y a quelques années, il a suffit qu’une grande maison de luxe incorpore des imprimés wax dans une de ses collections resort, pour résolument ancrer la mode du wax dans les carnets de mode des bureaux de tendances internationaux. De quoi rendre fiers les afro-optimistes, les fashionistas africaines, les admirateurs du « génie » africain et représenter une véritable aubaine pour un certain nombre de jeunes entrepreneurs issus des diasporas africaines. Mais suffit-il de customiser des accessoires made in China, ou d’incorporer dans ses créations des imprimés colorés wax pour se revendiquer d’une esthétique ou d’une création africaine ? C’est la question que je pose ici. Selon Anne Grosfilley, « Comprendre le [wax], c’est découvrir comment un tissu venu de l’étranger, en l’occurrence ici d’Europe (Angleterre, Pays-Bas), a pu devenir un élément essentiel du paysage textile ouest-africain. C’est aussi voir comment l’histoire des relations entre l’Europe et l’Afrique, depuis la période coloniale, s’écrit à travers le tissu. » (Afrique des textiles, Edisud, 2005).
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Antonya PRINCE
Loin de moi l’envie de décrier l’originalité et l’universalité de cet imprimé inspiré des techniques de conception des batiks indonésiens, à l’univers graphique métisse, aujourd’hui porté et adopté par des millions d’africains. À tel point que sorti des usines avec un simple numéro de série, il se transforme selon les régions - et l’actualité - en « Feuille de Gombo », « Ton pied, mon pied », « Le sac ou les chaussures de Michelle Obama », ou encore « Paracétamol ». Néanmoins, à l’heure où la création africaine reste largement associée aux clichés tonitruants du wax hollandais et de ses copycats chinois, je plaide pour une mode qui mette davantage en exergue la richesse des savoir-faire traditionnels locaux. Je souhaite une génération consciente de consommateurs, qui soutiennent également ces créateurs qui valorisent des codes esthétiques, propres à la culture africaine. En effet, à travers toute l’Afrique, l’éventail de nos savoir-faire et de notre artisanat est riche et varié : perlage, travail des métaux, vannerie... Quant aux étoffes traditionnelles, il nous incombe de perpétuer leur utilisation avant que leurs techniques de confection ne tombent dans l’oubli. Tissage, symboles et teinture du Bogolan du Mali; Pagnes tissés ashanti, baoulé ou manjak; Impressions par timbres de l’Adinkra; Teintures aux feuilles d’indigotier de Bissau; Raphias aux fibres naturelles du Congo-Zaire... Vous conviendrez avec moi qu’il y a de quoi s’inspirer !
www.itendance-crea.com
TYLA
CONSEIL EN IMAGE & RELOOKING DEUX FONDATRICES PLEINES D’AUDACE Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Ornella : Ornella Mayassi, 28 ans, originaire du Congo et de l’Angola. De base, Je suis assistante de direction et chasseuse de tête. Par la suite, je suis devenue personal shopper. Betty : Richoux Betty, 26 ans, franco-camerounaise. Je suis conseillère en image, bientôt coach en développement personnel et je finis mes études à l’Institut des Neurosciences Appliquées, à Paris.
Vous avez décidé de réunir vos deux compétences en créant l’agence Tyla… Ornella : Pour la petite histoire, Tyla est la contraction de BetTY et OrnelLA. Notre collaboration était une évidence, nous qui sommes des amies qui nous connaissons depuis 8-9 ans. Betty : Nous sommes toutes les deux passionnées par l’image. Logiquement, on s’est dit pourquoi ne pas créer un concept sur Paris en réunissant nos différentes compétences : personal shopper, conseillère en image et coach en développement personnel ? Ainsi, nous pourrions travailler avec nos clients à la fois l’image interne, pour ma part, et l’image externe, pour Ornella.
Chacune son domaine qui lui est propre... Betty : En effet. Personnellement, je ne suis pas fan du relooking, je trouve cela assez bas de gamme. Je suis une passionnée de l’être humain et je ne supporte pas de voir des personnes qui ne sont pas à l’aise avec ce qu’elles sont. Je ne pourrai pas juste dire à une cliente : « voilà ce qui correspond à ta morphologie, tu portes ça, ça et ça et puis tu rentres chez toi et c’est fini”. Le problème est que lorsqu’elle va rentrer chez elle, la cliente sera perdue. C’est frustrant. Au final, je lui aurai donné quelques astuces, mais elle ne sera pas autonome. Mon envie est d’effectuer un travail de fond pour d’apprendre à la cliente comment devenir sa propre conseillère en image. Sur deux ou trois mois, elle va savoir comment se mettre en valeur, se coiffer, se maquiller, s’habiller, connaître son corps. Un développement de fond, par rapport à son image et ce qu’elle a envie de véhiculer. Ornella : Pour sortir la meilleure version d’elle-même.
Quelle est la vision de TYLA ? Ornella : S’aimer inconditionnellement. S’aimer comme on est. Betty : Très souvent, le manque de confiance en soi ne dépend pas du physique, mais de facteurs tels que : le passé, l’expérience, le vécu de la cliente. Tu peux être la plus jolie des femmes et avoir un mal-être en toi qui fait que tu ne te sens pas belle, comme tu peux avoir la plus lambda des femmes qui aura ultra confiance en
elle car elle se bat avec ce qu’elle est et ce qu’elle a. Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où on demande aux femmes d’être parfaites, notamment avec les réseaux sociaux et Instagram. Tu es matraquée en permanence d’images de femmes super belles et tu en viens à douter de toi. La plupart de mes clientes viennent parce qu’elles ne veulent pas faire de chirurgie. Elles ont juste envie de trouver un style qui leur corresponde et évoluer en fonction de l’état d’esprit dans lequel elles seront. Vis à vis de nos cliente, Ornella sera plus dans l’aspect “créatif” et moi plus dans l’aspect “technique”. C’est pour cela que je suis mes études en coaching en développement personnel, car quand tu es relookeuse, tu n’as pas le droit de travailler sur la partie interne. On va pouvoir la coacher sur tout ce qui ne va pas au niveau interne, pour réussir à la faire briller ensuite au niveau externe. Cela peut prendre jusqu’à six mois pour certaines.
Comment, à votre jeune âge, avez-vous réussi à vous faire un nom et une clientèle ? Betty : J’ai la chance de connaître énormément de monde. En réalité, je travaille seulement via bouche à oreille, avec une majorité de clientes basées en Suisse et en Afrique. Tu commences toujours pas ton entourage, et s’il est satisfait, on te recommande. Grâce au bouche à oreille, tu es sûre des personnes que tu as en face de toi. Alors qu’avec les réseaux sociaux, c’est une toute autre histoire… Ornella : Je suis une fille de bonne famille, donc les contacts sont plus simples auprès d’une certaine clientèle haut de gamme, tout simplement. Et puis nous sommes des filles sympas (rires) ! Si tu es quelqu’un de cool, les contacts se font plus facilement. Ce qui nous a permis d’énormément voyager et développer notre réseau. Pour ma part, l’aventure a commencé aux ÉtatsUnis. J’ai toujours eu cette fibre pour les vêtements et mon boss s’étonnait que je sois toujours stylée. Il a voulu me présenter sa femme et c’est ainsi que tout a démarré. Elle m’a expliqué le look qu’elle aimerait avoir, j’ai saisi ce qu’elle voulait et nous sommes allées faire des courses. Son mari étant “blindé” (rires), j’avais une grande amplitude pour faire mes choix et elle a craqué sur tout ce que j’ai choisi ! De là, elle m’a recommandé auprès de plusieurs amies qu’il a fallu habiller et conseiller pour des galas, événements mondains... Et mon réseau s’est constitué. J’ai commencé à gagner plus qu’avec mon propre métier et c’est ainsi que j’ai décidé de me mettre à mon compte, depuis 10 mois.
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Quelle gamme de prix pour vos services ? À qui vous adressez-vous ? Betty : Au début, vu que nous travaillions uniquement via bouche à oreille, nous savions à qui nous nous adressions et il ne s’agissait que de gros portefeuilles. En nous mettant désormais en lumière sur les réseaux sociaux, nous sommes conscientes qu’il faudra se rendre plus accessibles car les habitudes ne sont pas les mêmes en France. Ici, les gens seront moins aptes à payer des prix exhorbitants, ne serait-ce que plus de 1000 euros pour un coaching… Ornella : Alors qu’aux États-Unis, ce genre de prestations est à minimum 2000-3000 euros en prix de départ. Betty : Avec Ornella, nous avons finalement décidé de faire un budget de 250 euros, pour un processus au maximum sur 2 mois, afin de pouvoir aider Madame Tout-le-monde.
Les conseils mode de cet automne-hiver 2015 ? Ornella : On suit la tendance, sans la suivre (rires). Betty : Je ne regarde jamais les tendances et j’habitue mes clientes à ne pas y prêter attention, non plus. La tendance du moment ne correspondra pas forcément à ta morphologie, à ta colorimétrie, etc. Dans le conseil en images, tu apprends à la perfection les couleurs qui te conviennent et celles qui te desservent, alors si la tendance est au jaune, mais que le jaune ne te va pas… Tu te retrouves dans une impasse. Ornella : Ensuite, personnellement, nous aimons beaucoup les styles androgynes, le mix du masculin, féminin.
Si je vous dis Roots ? Ornella : L’authenticité, l’encrage. Betty : Le naturel, la couleur « noire ».
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Contact : tylaconseil@gmail.com Facebook : Betty Richoux // Ornella Mayassi
“NIGHT IN PIGALLE” PHOTOGRAPHE : M0KHTAR BEYROUTH STYLISTE / D.A : AMANY GOGO MAQUILLEUSE : BÉNÉDICTE NGIAMBILA MODELS : ADAMA DOSSO ET JEWELL
JEWELL Chemise blanche et blazer : ISSEY MIYAKE MEN Pantalon à carreaux : FRENCH DEAL ADAMA Chemise : FRENCH DEAL Pantalon à carreaux : SRELLSON
ADAMA Veste kaki : KPARGAI Pantalon à carreaux : STRELLSON JEWELL Veste noire : KPARGAI Pantalon à carreaux : STRELLSON
JEWELL Chemise à pois : HENRY COTTON’S ADAMA Pull : TIDJANE KENNY
Chemise imprimé vintage et Gilet : ESPACE KILIWATCH Costume : BOHEMIAN PARIS Paire de derbys bicolore: PIOLA
Chemise imprimĂŠ vintage et Gilet : ESPACE KILIWATCH Costume : BOHEMIAN PARIS Paire de derbys bicolore: PIOLA
JEWELL Costume : ISSEY MIYAKE MEN Chemise imprimée : TIDJANE KENNY Sneakers en cuir : FRANCESCO SMALTO Chemise imprimé vintage et ADAMA Gilet : ESPACE KILIWATCH Chemise imprimée et sweat shirt : TIDJANE KENNY Costume : BOHEMIAN PARIS Pantalon : ISSEY MIYAKE MEN Paire de derbys bicolore: PIOLA Chaussures vernies : FRED PERRY
JEWELL Chemise blanche : ISSEY MIYAKE MEN Bombers imprimé : SIXTH JUNE Pantalon : HENRY COTTON’S Sneakers en cuir : FRANCESCO SMALTO ADAMA Pull et pantalon : ISSEY MIYAKE MEN Chaussures : DOC MARTENS Chemise imprimé vintage et Gilet : ESPACE KILIWATCH Costume : BOHEMIAN PARIS Paire de derbys bicolore: PIOLA
JEWELL Manteau Oversixe : NACO PARIS Pantalon à carreaux : STRELLSON Sneakers : FRANCESCO SMALTO ADAMA Chemise imprimée : NACO PARIS Veste sans manche : TIDJANE KENNY
Mode
Shopping Selector A$AP SNEAKERS DE RENTÉE ROCKY L’ambassadeur d’Harlem
POUR LES AMOUREUX DES SNEAKERS, VOICI NOTRE TOP 9 DES INCONTOURNABLES DE LA RENTRÉE POUR SE METTRE AU PAS.
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de sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez « BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). Ses marques de prédilection sont «EN NOIR», S’il est un nom que les hypeux ne cessent 4. d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, 5. 6. « Pyrex » pour ne citer que «Alexander Wang», c’est bien celui celles-là. Son influence se fait sentir à beaucoup de Rakim Mayers alias Asap Rocky. Pour ceux qui de niveaux notamment lorsqu’on observe dans ne le connaissent pas Asap Rocky est un rappeur la sphère parisienne la création de marques qui originaire de Harlem qui a le vent en poupe s’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont aussi bien pour sa musique que pour son style le lookbook a déjà été repris par plusieurs sites vestimentaire. Des designers tels que Jeremy Scott internet spécialisés en la matière. Asap Rocky est ou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer également à l’origine de la popularité de la marque avec lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des La dénomination de son style est le « Street Goth », garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa forme hybride du style gothique et du streetwear. garde robe. La suite logique serait qu’il développe 7. Les caractéristiques sont des tee-shirts 8. extra larges 9. une gamme de produits un peu plus élaborée à dans des matières improbables tel que le cuir ou l’instar son collègue Big Sean .En attendant il n’a encore de la peau de python, des pantalons serrés 1. ADIDAS Tubular - 2. NIKE Lunarde Flyknitt NEW BALANCE 530 grey navyet burgundy - 4.cesse NIKE Air 89 berlinwallde - bon nombre de de dePegasus nourrir l’inspiration ou larges selon3.l’humeur du jeune homme des 5. The Light Ledprincipalement Shoes WIZE ANDautour OPE 159 JORDAN 8 - 7. FILLINGPIECES jeunes qui rêvent de ressembler190 au€«-Pretty Flaco » couleurs qui tournent du€ - 6. AIR 8. BALENCIAGA marbre high 485 € - 9. MAISON MARGIELA Future 640 € comme il aime être appelé. noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes
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Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com
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1. T-shirt long NEWDESIGNERS Brain Grey 69 € - 2. ZADIG & VOLTAIRE Cardigan Mitch gris 348 € 3. Sweatshirt Eye KENZO 195 € - 4. Pantalon Sensation FRENCH DEAL 750 € 5. Sac de voyage PAUL SMITH 890 €- 6. FILLINGPIECES 2220 € 7. Manteaux SANDRO Iceage 495 € et Manchester 445 €- 8. Premium Boot TIMBERLAND 9. Montre GUCCI g-timeless en acier inoxydable 785 €
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LA FRENCH
S’il e d’évo de Ra ne le origin aussi vestim ou en avec La dé forme Les c dans enco ou la coule noir e
Mode
Les Essentiels Homme
AUTOMNE / HIVER 2015-16 A$AP ROCKY L’ambassadeur
Messieurs l’automne est la meilleure saison pour faire de vous un homme nouveau. Le froid est l’occasion parfaite pour vraiment s’habiller avec style. Comme on le dit souvent : « c’est en hiver que l’on reconnait les vrais pros du style ». Si vous avez du mal à faire le tri dans votre garde-robe, Roots magazine vous propose une petite sélection à avoir absolument pour être classe et tendance cette saison.
d’Harlem
© Interview magazine
On mise tout sur le manteau : C’est la pièce déterminante S’il est un nom hypeux du dressing en cette saison.que C’estles lui qui permetne de cessent définir d’évoquer lorsqu’il mode, votre style, qui renvoie unes’agit imagedesur vous. c’est Il est bien donc celui imAsap Rocky. Pourlong, ceuxuni qui portantdedeRakim bien leMayers choisir. alias Cet automne, on l’aime et sobre pour les avant-gardistes pouvez choisir ne; le connaissent pas Asapvous Rocky est unle rappeur coloré originaire (mais couleurs des imprimés : de automnales) Harlem qui ou a avec le vent en poupe le léopard refait une percée. aussi bien pour sa musique que pour son style Un autre pardessus : comme c’est la mi-saison on peutScott envestimentaire. Des designers tels que Jeremy core attendre avant d’investir dans ce beau manteau. En atou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer tendant, deux vestes se mènent une petite guerre de style: avec lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. le perfecto pour les plus rocks, et le bomber pour les plus La dénomination de son style est le « Street Goth », décontractés. Quoiqu’il en soit, il va falloir trancher, car l’un du stylecet gothique et du streetwear. commeforme l’autrehybride seront présents automne. Les caractéristiques sont des extra qui larges On continue d’investir en s’offrant untee-shirts beau costume a des matièresdéfilés improbables tel que 2015. le cuirLes ou été vudans sur de nombreux automne/hiver encore de sobres la peau(bleu de python, serrés couleurs restent marine, des gris,pantalons noir ou même bordeaux) mais le petitl’humeur plus fun réside danshomme le choixetdes ou larges selon du jeune des matières (velours,qui daim) et des principalement imprimés (les rayures fines couleurs tournent autour du verticales très tendances noirsont et du blanc. Le tout!) accompagné de casquettes
de sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez «EnBLVCK » (nb : qui Blacksac Scale). termeSCVLE d’accessoires, queseceprononce soit ceinture, ou chausSes marques de prédilection sont «EN NOIR», sures, on choisit l’élégance avec du cuir, du cuir, encore du «Alexander « Pyrex » pour citer un que cuir. Rien de Wang», tel que cette matière pourne ajouter peu de celles-là. Son influence se fait sentir à beaucoup crédit à son look. On le porte partout, en besace, sacoche ou sac à dos mais aussi en boots ou enobserve derbys. C’est la matde niveaux notamment lorsqu’on dans ièresphère féticheparisienne de vos accessoires la la création de marques qui La maille nous : c’estla l’inconditionnel de la saison qui s’inspirent de gagne lui comme marque « Mort » dont reste malgré lea temps qui repris passe. par Le pull en maille torsadé le lookbook déjà été plusieurs sites ou non a deux principales qualités : il se porte facilement internet spécialisés en la matière. Asap Rocky est et tient bien chaud. On le choisit de préférence dans les également à l’origine de la popularité de la marque couleurs emblématiques du modèle : le crème et le bleu « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des marine. garçons » et que tout de hypeux engagé a dans sa de la Vos pantalons prennent l’ampleur. Le mot d’ordre garde robe.leLa suite logique qu’il développe saison c’est confort, il faut êtreserait à l’aise dans ses vêtements. une gamme decette produits peu cintrées plus élaborée On oublie pour fois lesun pièces et autresà jeans l’instar sonplutôt collègue .En attendant il n’a en slim. Onde opte pourBig desSean pantalons en coton fluides, laine un peu oversizel’inspiration resserrés à lade taille, peu comme de cesse de nourrir bonun nombre de un jogging citadin dans lequel on se sent bien. jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco » comme il aime être appelé.
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Diane KUEVI-BEKU
Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com
MADE IN FRANCE
URBAN ELEGANCE
FRENCHDEAL.BIZ
Dans le vide dressing de... Titi Vicious
Comment décrirais-tu ton style ? Atypique et simple de conception. J’aime les choses simples, alliées à des trucs fous... Un paradoxe. Quelle est ton icône fashion ? Riccardo Tisci pour tout le travail qu’il a fait pour relancer Givenchy et Stefano Pilati, le designer de la sneaker Yves Saint Laurent Malibu. À certains degrés, j’aime le style des rappeurs Kanye West et Fabolous. Quelle est la pièce de ton dressing dont tu ne pourrais pas te passer ? Mes vestes en cuir : perfecto, veste longue, cuir à capuche... J’en porte tout le temps car cela passe avec tous les styles, que tu sois décontracté ou habillé. Quel est pour toi THE fashion faux pas ? Paris, c’est petit. Par moment, on croise des clônes qui s’habillent tous de la même façon ou qui ont copié sur un rappeur de la tête au pied. Donc oui à l’inspiration, non à la copie !
Une couleur préférée ? Le rouge. Une journée avec un créateur ? Sans heister, Riccardo Tisci. La pièce tendance à avoir cet été ? Un chapeau... Simple et efficace. Quelles sont tes bonnes adresses shopping ? All Saints à Étienne Marcel, l’une des meilleures marques de cuir. Je citerai également le Levi’s store du Millénaire d’Aubervilliers, l’un des plus complets de la marque. Enfin, je finirai par J3 optical, les meilleurs opticiens de Paris !
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ELLE RÉHABILITE L’ÉLÉGANCE AFRICAINE Quelle est son identité, son essence ? TITINA BA TOQUE est née il y a 4 mois, en avril 2015. Ce produit s’inspire de la royauté africaine et tous les dirigeants ayant porté ce type de couvre chefs. Lorsqu’on porte un de ces chapeaux, on doit se sentir Beau, Fier, Majestueux, Noble. À qui s’adressent les toques Titina ? La toque est un produit mixte pour les personnes qui s’intéressent à leur culture ou qui sont accrochées à leurs “roots”. En voyant ce produit, on pense à Mobutu, à l’élégance congolaise. Votre défi est-il de cibler au-delà de la communauté congolaise ? Mobutu était tout d’abord un africain avant d’être un congolais.
KELA MUKENDI Fondatrice de TITINA
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Kela Mukendi, j’ai 27 ans et je suis d’origine congolaise. Votre cursus ? Après un Bac Sciences Techniques et Tertiaires option Communication, j’ai continué avec des études en Psychologie, pour finir avec un BTS en Ressources Humaines. Comment est née la marque Titina ? Mon grand frère Kalonji Mukendi, producteur et animateur du concept KLJ LIVE, a réalisé une émission sur le retour à l’authenticité ; D’où l’idée de la toque. Le public ayant aimé ce produit, j’ai crée la marque TITINA BA TOQUE.
“La confrérie des hommes Léopards: Mobutu, Lumumba, Jomo Kenyatta, et bien d’autres encore, portaient ce couvre chef.”
En effet, Mobutu a popularisé la toque mais ce couvre-chef existait déjà dans toute l’Afrique. Lumumba, Jomo Kenyatta et bien d’autres encore portaient ce couvre chef. On les appelle “la confrérie des hommes léopards”. Je ne cherche pas à cibler une seule communauté mais toute l’Afrique. Si vous aviez une baguette magique et deviez choisir l’égérie parfaite pour incarner votre marque ? Mon égérie parfaite serait Serge Ibaka, car c’est un pionnier de la culture congolaise à travers le monde entier. Issu des deux Congo, il est représentatif d’un symbole de paix à travers ses actions humanitaires. C’est un modèle de réussite dans notre communauté africaine !
“Lorsqu’on porte un de ces chapeaux, on doit se sentir Beau, Fier, Majestueux, Noble.” Si je vous dis “ROOTS”, cela vous évoque quoi ? À travers ma marque, “Roots” m’evoque nos coutumes ancestrales, l’authenticité pure. Nos racines à l’état brut, tout en ayant une pointe d’originalité et de modernisme.
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Propos recueillis B.M.F
NORBERT DE PARIS LA PUISSANCE NORBATIQUE Une rencontre avec Norbert de Paris, intronisé “Roi du Shopping” par M6 et Roi de la Sape par ses fans grandissants. Un moment épique, tout en décontraction, avec ce showman... À prendre au second, voire troisième degré ! B.M.F
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Quels griefs vous sont reprochés ?
Je suis Norbert de Paris, personnalité public, père de famille, ami et chouchou de « tout le monde » (rires).
Ce sont juste des conflits de compétences. On cherche en permanence qui est le meilleur. Ce n’est rien de méchant.
Le grand public vous a connu sur l’émission Les Rois du Shopping sur M6, que vous avez d’ailleurs remporté. Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette aventure et vous-êtes vous démarqué de vos compétiteurs ? Dans chaque chose que je fais, il faut de la détermination. J’ai été confronté à des personnes pour qui l’habillement est un outil du quotidien, alors qu’il est pour moi un art, une passion. C’est ainsi que la différence s’est faite ressentir.
Vous avez fait le buzz avec votre désormais expression culte : la « Puissance Norbatique ». Comment la définiriez-vous? Quand je parle de puissance norbatique, je parle de ce lien ancestral qui s’unit avec la force physique et cette force physique est destinée à déstabiliser mes adversaires, qui tout d’un coup se “norbatisent”. Quand j’attaque avec cette puissance norbatique, je n’ai plus peur de rien, j’avance un peu tel « l’ouragan Katrina » et je dévaste tout sur mon passage. Rien ne résiste. Vous savez, le talent ne suffit pas, il faut le charisme qui va avec. Ce charisme, je le possède. Comment le sais-je ? Car mon père me le disait et je ne vais pas mettre en doute mon papa (rires).
Quel est le secret pour atteindre la « Puissance Norbatique » ? Il faut croire en soi, être un bon gagnant mais aussi un bon perdant. Avoir une certaine maitrise, même lorsque l’on est attaqué. Pour ma part, je me fais insulter chaque seconde, mais je suis déjà vacciné par rapport à cela.
“Quand je parle de Puissance Norbatique, je parle de ce lien ancestral qui s’unit avec la force physique ”
Comment vous définissez-vous dans cet univers de la sapologie ? Il n’y a pas de présent sans passé. Nos anciens ont défini la S.A.P.E comme la Société des Ambianceurs et Personnes Élégantes. Je suis au delà du simple sapeur, je suis un sapéphile. C’est-à-dire que je lie une certaine philosophie à la sape. Chez le sapephile, on retrouve Platon, Pythagore, tous les grands penseurs, y compris Socrates. Lorsque ce dernier dit « connait toi toi-même », je sais qui je suis. Toute personne qui est élégante et qui s’habille n’est pas forcément ambianceur. Vous avez des chrétiens qui ont le week end vont à l’église et s’habillent extrêmement bien, pour autant sont-ils des sapeurs ? C’est pourquoi j’ai ma propre définition de la S.A.P.E : la Société Africaine des Personnes Élégantes. Je ne mets pas en place le communautarisme, mais la sape est née du Congo Brazza et donc de l’Afrique. J’ai rendu cette SAPE « officielle », lorsque je l’ai faite entrer dans un musée, dans le 16ème arrondissement de Paris, en réalisant un grand vernissage sur la sape congolaise. C’était mon rêve et je pense avoir laissé une trace indélébile.
Qu’est-ce qu’un bon sapeur ? Chacun est sapeur à sa manière. Il y a une idéologie qui s’est développée dans la sape, consistant dans le fait qu’il faille s’habiller avec des marques de luxe pour être un bon sapeur. Je le réfute. Je peux aussi bien m’habiller chez Zara ou H&M et être aussi élégant que si j’allais chez Balmain ou D-Squared. L’important est la manière avec laquelle vous « montez » la tenue. Parfois je peux me préparer un mois à l’avance. Si vous veniez chez moi, vous seriez choqué. Vous y verrez des mannequins, que j’habille pendant des semaines jusqu’à trouver la combinaison parfaite pour une cérémonie ou festivité. La sape doit être encrée en vous. Karl Marx fait allusion au rapport entre l’esprit et la matière. La sape, c’est cela. La personne concernée est l’esprit et la matière est la puissance du tissu, ce n’est pas dissociable. 
Vos projets dans l’immédiat ? Je préfère garder certains de mes projets secrets, notamment en ce qui concerne le cinéma. Néanmoins, j’ai créé une ligne de vêtement qui s’appelle la Puissance Norbatique et dont les gains sont reversés en partie à une association pour les enfants défavorisés d’Afrique. L’action doit être menée sur la formation en les poussant vers les métiers de l’artisanat et l’agriculture, par exemple. Nos jeunes sont l’avenir.
La célébrité post-émission, est-ce quelque chose de difficile à assumer ? Il est vrai que c’est assez lourd car dans notre milieu, il y a une différence entre être célèbre et avoir du succès. Certains pensent qu’être célèbre rime avec argent. Je vis dans une cité, je n’en ai pas honte, car c’est ce que je suis. Si les gens me reconnaissent, je n’ai pas de problème avec cela, tant que cela reste dans la convivialité. À partir du moment où je procure du plaisir aux gens, cela me va parfaitement. J’essaye de me rendre le plus disponible possible, car si je suis aujourd’hui devant vous, c’est en grande partie grâce au buzz provoqué par mes fans.
“J’ai ma propre définition de la S.A.P.E : la Société Africaine des Personnes Élégantes” Que peut-on vous souhaiter pour la suite ? Du bonheur, cela m’irait bien (rires). Je demanderai à mes ancêtres une certaine prière norbatique pour veiller sur moi.
Si je vous dis ROOTS ? Je ne suis pas très doué en anglais et il faudrait d’ailleurs que je prenne quelques cours (rires). Je pense à votre magazine, très profes- sionnel, avec une qualité exceptionnelle et je n’attends qu’une chose : me voir figurer à l’intérieur (rires).
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“COLORFUL BOYZ” PHOTOGRAPHE : CHRISSE JOHNSON STYLISTE / D.A : AMANY GOGO MODÈLES : RAYAN & CHRISTIAN
RAYAN Tee shirt : NAPAPIJRI Bermuda : ORCHESTRA Chaussures : DOC MARTENS Paire de lunettes : ATOL CHRISTIAN Top : KIDTHEMALL.COM Chemise imprimé vintage et Jogging : KHO MABBY Gilet : ESPACE KILIWATCH Chaussures : DOC MARTENS Costume : BOHEMIAN PARIS Paire : ATOL PIOLA Pairede delunettes derbys bicolore:
CHRISTIAN Tee shirt à rayures : FRED PERRY Salopette : KOH MABBY RAYAN Pull : DPAM Jeans : DPAM
Mode Baby Roots
A$AP ROCKY L’ambassadeur d’Harlem
Emily Stein Photographie les coiffures afros © des kids londoniens Interview magazine
S’il est un nom que les hypeux ne cessent d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui de Rakim Mayers alias Asap Rocky. Pour ceux qui ne le connaissent pas Asap Rocky est un rappeur originaire de Harlem qui a le vent en poupe aussi bien pour sa musique que pour son style vestimentaire. Des designers tels que Jeremy Scott ou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer avec lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste. La dénomination de son style est le « Street Goth », forme hybride du style gothique et du streetwear. Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges dans des matières improbables tel que le cuir ou encore de la peau de python, des pantalons serrés ou larges selon l’humeur du jeune homme et des couleurs qui tournent principalement autour du noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes
de sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez « BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale). Dans ce très Ses marques de prédilection sontbeau «ENprojet NOIR»,qui s’intiHairdo, met que à jour «Alexander Wang», tule « Pyrex » Emily pour Stein ne citer une série de portraits aux celles-là. Son influence se fait sentir à d’enfants beaucoup coiffures afros qui observe vivent à Londres. de niveaux notamment lorsqu’on dans Tous ces petitsdechérubins la sphère parisienne la création marques possèqui dent des cheveux «deMort type»“4C” s’inspirent de lui comme la marque dontseld’Anle lookbook a déjàon étél’échelle repris de parclassification plusieurs sites dré Walker (Le type 4 correspond internet spécialisés en la matière. Asap Rocky est aux cheveux crépus). également à l’origine de la popularité de la marque L’idée de la photographe était de « Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des capter l’instant présent, sans congarçons » et que tout hypeux engagé a dans sa signe de poses particulières afin garde robe. La suite logique serait qu’il développe d’optimiser un rendu le plus auune gamme de produits un peu plus élaborée à thentique possible. l’instar de son collègue Big Sean .En attendant il n’a Un bol d’air frais avec ces portraits de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de d’enfants afro-britanniques, arbojeunes qui rêvent derant ressembler « Pretty Flaco » ! fièrementau leur chevelure afro comme il aime être appelé. En voici un extrait en images...
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Marina Wilson pour hypeplayground.wordpress.com
Emotions by Joy Marque déposée auprès de l’Inpi en 2014 créée par Joyse KAYA KINZONZI, créatrice Franco-Congolaise. Creations uniques ou Edition Limitee a base d’étoffes ethniques, à savoir le tissu wax, le madras, le woodin... La créatrice puise son inspiration dans ses voyages à travers le monde. Principalement pour enfants, Emotions by Joy a elargi sa gamme aux adultes, accessoires et linge de maison.
www.afrikrea.com Instagram - Facebook : Emotions by Joy Email: emotionsbyjoy@gmail.com Téléphone: 0620938170
“MODERN TRIBES” PHOTOGRAPHE : MEHDI SEFROUI MAQUILLAGE : MEYLOO @BAGENCY ASSISTANTE MAQUILLAGE : DELPHINE PREMOLI COIFFURE : SADEK L MODÈLES: ALIANE@MADEMOISELLE LAUREEN ET AQUA @CRYSTAL STYLISTE / D.A : AMANY GOGO
Pull : CHARLIE ROBS Paire de boucles d’oreilles : ALEXANDRE DELIMA
Veste : THIERRY MUGLER CHEZ DDS VINTAGE Collier : FASHIONVICTIME
Veste : THIERRY MUGLER chez DDS VINTAGE Collier : BERNARD CHANDRAN
Veste : ANTONIO ORTEGA Paire de boucles d’oreille : ITHEMBA
Top : PATUNA Paire de boucles d’oreille : DEMOIZELLE
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O’natty
FASHION HAIR SHOW
2015
O’natty vous a présenté la 1ère édition de la Fashion Hair Show Locks, un évènement de caractère qui symbolisait la nouvelle génération Mode et Cheveu dans toute sa magnificence. L’objectif était de valoriser et révolutionner l’originalité et l’authenticité du cheveu naturel locksé. Une occasion qui permettait à la fondatrice EV de magnifier les vingt modèles choisis avec un styling de locks original et éclectique. Un clin d’oeil aux stylistes qui ont contribué à la réussite de ce projet. Photos : Didier Teurquetil Gage
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O’ Natty Le Spécialiste des Locks à Paris
Photos : Didier Teurquetil
www.onatty.com kontak@onatty.com
45, rue télégraphe - 75020 PARIS Métro : Télégraphe (ligne 11)
Uniquement sur rendez-vous 06 23 43 24 12
Beauté
Tuto Coiffure Et si on arrêtait WAVY deBOHÈME briller ?! Résultat final :
1.
SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que l’on applique sur les pommettes pour un look nude mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce moment … » Bref vous voyez de quoi je parle ... La belle Alice brille donc, too bad ! La shimmer c’était bien pensé pourtant… Non 1. La veille au soir, après avoir humidifié etmais je compatis, ça doit pas être simple… 2. appliqué un peu de ton huile préférée, réalise Alors si, comme ma collègue, vous avez la 6 petits choux (ou bantu knots) bien resserrés peau grasse, scrutez votre soin quotidien, c’est et fixés avec des bobby pins. Tu peux retrouver sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez mon tuto vidéo complet « Bantu Knots » sur ma un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit chaîne youtube. en grande quantité le sébum qui lui manque. Appliquer une crème de jour c’est comme 2. Le jour J, tu défais tes petits choux et enfiler un manteau avant de sortir. homogénéises ta chevelure en conservant le Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans plus possible les ondulations et les boucles la rue vous ? Non, vous portez un débardeur, 3. dessinées. bref, un vêtement plus léger mais un vêtement quand même. Et bien c’est pareil pour la peau, 3. Remonte l’arrière de ta chevelure en elle a besoin de protection en toutes saisons. enroulant tes cheveux. Fixe le début de ton Faisons un tour du côté de chez CLINIQUE chignon banane avec des bobby pins. 4. Sépare la partie droite de ta chevelure en deux portions et réalise une vanille avec chacune de ces portions. 4.
5. Enroule deux…vanilles l’une autour de Mardi, 11h 30, j’arrive au les travail oui c’est tard, l’autre et à l’avant ta chevelure. mais je n’ai pas encore disfixe-les à quelle heure jedepartais ! J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les 6. Enroule la partie de taentier chevelure sur plus hypes en matière de beauté, si,avant si, le staff elle-même et fixe le tout sur le C’est côté gauche de porte les dernières tendances make-up. ta tout chevelure. simple, ici on ose et ce n’est pas moi qui dirai le contraire. Porter un smoky eye violet dès 9h00? tour estDans joué !mon Laisse libre C’est ce que j’aiLe fait hier. élan je court croiseà ton imagination et ajoute accessoires Alice, Dior addict notoire, quilesscintille sousdesaton choix !
5. CLINIQUE
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Ursula Seddoh Blogueuse et Youtubeuse beauté BeautifulNaturelle.com
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VALÉRIE BONNEFONS Organisatrice de MISS NAPPY 2016 Par Sarah DOMINGOS NT.
D’où vous est venue l’idée de créer un tel évènement culturel autour du cheveu afro ? L’idée m’est venue de la passion que j’ai pour le cheveu afro dans toute sa splendeur. J’ai toujours voulu le comprendre et découvrir la meilleure façon de l’entretenir. Cet évènement a aussi été poussé par mon envie personnelle de revenir au naturel et de constater que je ne savais pas comment m’y prendre. Bien que je regardais des tutoriels de bloggueuses, souvent américaines, j’ai rapidement pu constater que l’information n’était pas toujours accessible. Certaines autres jeunes femmes étaient sûrement en quête d’informations tout comme moi. C’est ce qui m’a motivé : apporter une solution à toutes ces filles désireuses de repasser au naturel par le biais de cet évènement. Quant à l’élection Miss Nappy, elle a été pensé pour justement promouvoir cette beauté du cheveu naturel. Il y a encore quelques années, lorsque l’on parlait du cheveu naturel, ce n’était pas «in», pas dans la tendance. Les idées évoluent. Je voulais montrer qu’il existe de superbes jeunes femmes qui portent le cheveu naturel avec glamour, chic et qui sont complètement contemporaines. C’est une manière de valoriser le cheveu naturel.
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Valérie bonnefons et je suis originaire des Antilles, plus précisément de la Guadeloupe. Née à Lyon, je vis en région parisienne. Depuis une quinzaine d’années, je travaille dans le milieu de l’évènementiel. J’ai débuté par l’organisation de cocktails mondains dans le secteur de la mode puis cela m’a emmené à réaliser d’autres évènements plus corporate, dans l’institutionnel, depuis quelques années dans la beauté et bientôt le sport. À ce jour, je suis également fondatrice des « NAPPY DAYS EVENTS ».
“Lorsque l’on apprend à un enfant à prendre soin de son cheveu afro, adolescent, il saura se débrouiller seul.”
Solange Knowles, Viola Davis... Tant de célébrités ont fait ce choix du retour au naturel. On remarque également que de plus en plus de femmes noires se laissent tenter par ce retour au cheveu originel. Que pensez-vous de cela? Dans le choix de repasser au naturel, à mon avis, il y a des motivations différentes. Alors qu’il s’agira pour certaines d’une volonté à retourner vers leurs origines africaines, pour d’autres il s’agira d’un choix purement sanitaire. Il n’y a pas systématiquement de revendications particulières, si ce n’est le fait qu’elles aiment le cheveu naturel et ne veulent plus agresser ce dernier par des produits chimiques. Il y a vraiment deux tendances. À titre personnel, je soutiens les deux. Pour ma part, je l’ai fait par soucis de bien-être et de santé publique car il a été démontré que certains défrisants avaient une étroite corrélation avec des problèmes de santé qui touchaient particulièrement la femme noire, partout dans le monde. Je suis antillaise mais je me sens profondément africaine et il me tenait à coeur de sensibiliser les femmes noires de tout horizon. Ceci étant dit, je ne stigmatise en aucun cas les filles qui se défrisent les cheveux, qui portent des extensions ou qui aiment le cheveu lisse, puisque cela peut également m’arriver. J’aime changer de tête, en revanche je me refuse à passer par le défrisage.
Un comparatif entre marques américaines et françaises ?
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Les marques françaises sont d’excellente qualité. La cosmétique française a une aura internationale. Le souci, dans l’ethno-cosmétique, réside dans l’uniformisation de produits qui sont interdits dans l’UE mais pas forcément dans d’autres pays.
“Je suis antillaise, mais je me sens profondément africaine” La journée sera rythmée par de l’échange continuel et du partage entre femmes. Cette année tout particulièrement, il y aura un accent particulier sur les enfants car tout débute avec eux. Lorsque l’on apprend à un enfant à prendre soin de son cheveu afro, adolescent, il saura se débrouiller seul. L’éducation de l’estime de soi commence dès l’enfance. Pour conforter cette position, nous proposerons un petit show enfant qui ouvrira l’élection des miss. C’est la petite surprise, vous êtes les premiers informés et je suis ravie que ce soit vous qui ayez cette exclusivité.
Concernant le concours Miss Nappy, qui peut concourir ? Et comment ? 20 candidates ont été choisies durant un casting qui a eu lieu le 11 octobre au salon Maridié, notre partenaire. Pour les mensurations, les postulantes doivent faire un minimum de 1m70 et bien sûr le plus important : avoir les cheveux naturels.
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’année de la dernière lauréate : Océane Lebubura, Miss Nappy 2015 ?
Ne pensez-vous pas que ces jeunes femmes surfent sur une tendance capillaire et rien d’autre ? Non, je ne pense pas que ce soit une tendance. Certaines personnes voient le retour au nappy hair d’un mauvais oeil, notamment les fabricants de produits défrisants qui espèrent que ce soit juste une tendance et que ce mouvement s’essouffle. Cela les arrange bien de penser cela, mais je pense que c’est faux. Les filles réapprennent à aimer leur cheveu naturel, il y a de plus en plus de coiffures et de techniques pour l’entretenir. Avant, notre ignorance nous poussait à croire qu’il était difficile de traiter le cheveu naturel, mais il n’en est rien et nous le découvrons tous les jours. Plus il y aura de conseils par rapport à cela, plus les femmes noires auront envie de valoriser leurs cheveux naturels. Ce n’est pas un simple phénomène de mode.
La Miss est l’ambassadrice du cheveu afro naturel en France. Tout au long de l’année, elle a donc pu participer à des show et défilés car plus on verra de femmes porter leur cheveu afro dans les médias et évènements, moins cela nous semblera étonnant ,voire étrange pour certains. On a également effectué pas mal de voyages conférenciers notamment à Lille pour sensibiliser autour du cheveu naturel. Le grand plus de l’année prochaine est le voyage aux États-Unis, temple du mouvement nappy, où nous irons à la rencontre de bloggueuses US pour être au centre de l’ADN du mouvement.
Avez-vous un message particulier à adresser aux femmes afro-caribéennes ? Aimez-vous comme vous êtes car vous avez une richesse, en vous, insoupçonnée.
Si je vous dis le mot “Roots”, cela vous évoque quoi ? Cela m’évoque le commencement, le point de départ.
Parlez nous du Salon « NAPPY DAY EVENTS », comment s’articulera cette journée ? Le salon se déroulera le 12 décembre prochain aux salons Vianey à Paris. La première partie que l’on a baptisé Learn N’ Shop (on apprend et on achète) fera office d’atelier tenu par des professionnels qui prodigueront des conseils. Moi qui vous parle, je suis toujours en recherche de nouveaux produits et de nouvelles méthodes car les choses évoluent. C’est pourquoi j’espère qu’il y aura une multiplication de salon comme celui-ci de manière à diversifier et relayer le message.
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Votre avis sur le retour au naturel de nombreuses jeunes
Les 2 fondateurs de Afro Naturel qui entourent les lauréates de Miss Nappy 2015.
femmes noires ? Je pense que la femme en général, et la femme noire en l’occurrence, doit être fière de sa nature. Cela vaut autant pour la peau que pour les cheveux. Dans la gamme Afro Naturel, vous ne trouverez pas un seul produit qui défrise les cheveux ou qui décape la peau !! Belle au naturel, Afro Naturel !! C’est notre leitmotiv. Si vous pouviez choisir n’importe quelle égérie, qui prendriez-vous pour vous représenter ? Afro Naturel est destiné aux femmes mais aussi aux hommes noirs, mates et métissés. Donc si nous devons choisir, nous partirions sur un groupe et non une seule personne. Crazy Pouss est votre produit phare. Vous vous adressez aux femmes souffrant d’alopécie et/ou qui ont eu recours à un big chop ? Crazy Pouss est un produit qui répond à un vrai besoin et à une demande. La plupart de femmes afros, surtout celles qui ont utilisé les défrisages ou les tissages à outrance, se retrouvent aujourd’hui avec les tempes dégarnies, des calvities ou des trous partout sur la tête. Cette alopécie de traction a aujourd’hui un traitement que
AFRO NATUREL
RENCONTRE AVEC LE FONDATEUR Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Abrar, 30 ans et fondateur de la marque Afro Naturel, qui est une gamme de produits cosmétiques, pour cheveux et corps, destinée aux peaux noires, mates et métissées, et aux cheveux crépus, défrisés ou métissés. Petit retour sur votre parcours. D’où vous est venue l’idée de créer la marque Afro-naturel ? Mes frères et moi sommes constamment en contact avec des femmes qui se plaignent des produits naturels ou bio non efficaces. Alors nous nous sommes approchés d’un laboratoire français réputé, et depuis près de 2 ans, nous avons travaillé à l’élaboration de plusieurs gammes de produits, autant pour la peau que pour les cheveux, qui respectent les spécificités de cheveux et peaux noirs, mates et métissés. Qu’est-ce qui vous différencie des autres marques pour cheveux naturels déjà existantes? Nous avons pris le temps de faire une vraie étude sur le terrain et identifier la demande avant de commencer à travailler sur la composition de nos produits. Nous nous disinguons également dans le choix des matières premières, car nous avons misé sur des produits de haute qualité.
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Propos recueillis B.M.F
nous avons appelé « Crazy Pouss ». Crazy Pouss est une lotion qui lutte contre l’alopécie de traction et stoppe la chute de cheveux. Elle accélère la repousse et régule la sécrétion de sébum, élimine les démangeaisons et les pellicules, active les bulbes pilaires et tonifie la racine. Enfin, elle favorise la circulation sanguine et l’élasticité des cheveux. En outre, pour une femme qui a choisi de faire un big chop, Crazy Pouss peut être un moyen de retrouver rapidement du volume capillaire, au naturel. Que pensez-vous de l’évolution des cosmétiques afro, avec de plus en plus de marques qui se créent? Comment le consommateur peut-il s’y retrouver ? Je pense que c’est une bonne chose d’avoir de la variété dans le choix de produits destinés aux peaux noires, mates et métissées car cela fait un moment que les consommatrices sont en demande. Aujourd’hui, le made in France prend de la valeur dans le milieu de la cosmétique et il faut s’en réjouir, à condition d’être certain qu’ils s’agissent de produits de bonne facture. Un message particulier pour les femmes afro-caribéennes ? Mon message est destiné à toutes les femmes qui ont la peaux noire, mate ou métissée ; les cheveux crépus, défrisés ou métissés. Afro Naturel est une gamme de produits pour la peau et les cheveux, pensée pour vous. Nous avons pris 2 années afin d’élaborer des produits de qualité qui répondent à vos besoins et attentes. La gamme Afro Naturel est en vente sur www.afro-naturel.com et à la boutique LINDA B, 52 rue de la République - 93200 Saint Denis. Si je vous dis le mot “Roots”, cela vous évoque quoi ? Racines, parce que d’où que l’on vienne, nous avons tous les mêmes racines, celles de l’humanité.
BLACKLINK présente
ÉDITION#2
SAMEDI
2015
Ne pa jeter sur la voie publique
12 DÉC
PLUS D’INFOS : contact@nappydays.fr www.nappydays.fr
Design : 13OR-COM
Nappydaysevents :
Beauté
DANS LA SALLE DE BAIN DE
LesLOANNEE malheurs d’Ija
Allo?!
Francesca
Ah la joie des coiffures protectrices, la liberté, la fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour trois semaines voire plus si affinités... Plus oui, Loanne, Youtubeuse beauté et égérie du salon Maridie car s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou nous ouvre les portes de son jardin secret : sa salle de des tresses plus de trois semaines, certaines sont bain. Découvrez tous les secrets de votre “curly hair girl” tentées de laisser passer la date de péremption, à (chaîne Youtube Loannee Loannee). leurs risques et périls. Si vous suivez mes aventures, vous n’êtes pas sans Votre marque préférée ? savoir qu’au Bureau, des clans se livrent une guerre Sincèrement, je n’ai pas de marques préférées car sans merci. Et depuis l’histoire de La Cage Aux j’aime beaucoup tester les produits. Niveau maquillage, Poules, c’est pire encore ! ( www.lmija.com) .Comme je dirai Mac mais encore une fois, je ne m’arrête pas à quoi, il suffit d’ajouter un homme à l’histoire, pour une marque en particulier. Si le produit me séduit, je le tout mettre à feu et à sang. prends. Les poules, mes collègues, ont jeté leurs oeufs sur le Les produits qui ne vous quittent jamais ? bas côté pour aller se frotter aux dindes du premier Ma poudre compact de chez Black up, mon blush de étage, sous l’oeil victorieux de Satanas, la plus chez Mac pour un effet bonne mine, mon labello Rêve grande amatrice de volaille que je connaisse. Non de miel de chez Nuxe et mon parfum La vie est belle de contentes de se brûler les ailes à chaque passage chez Lancôme.
devant la machine à café, elles ont mis en place, un système de reconnaissance vestimentaire que j’appelle “ toutes cuisses dehors “ et, de grâce, ne me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”... Je suis consternée, c’est vrai, après X années de bons et loyaux services chez Y, je pensais avoir tout vu : - La jupe transparente - Le soutien- gorge VRAIMENT invisible... Mais je me trompais, le pire reste encore à venir, et je ne suis pas pressée de le voir débarquer. En attendant, je marche seule comme dans la chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je choisisse mon camps. Et puis, vous trouvez que j’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien qu’ayant quelques ennemies jurées et déclarées, à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus L’indispensable dans la trousse d’une femme ? grand cru, je n’agis jamais à visage découvert, ça Une crème hydratante, un rouge à lèvres ou gloss pour un pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne et effet naturel, une pince à cheveux et un illuminateur pour qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?! donner de la lumière à notre visage après une longue nuit Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est, ou une dure journée. je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de Typhaine, car, en ces temps de remise en forme Un maquillage pour séduire ? express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est Je préfère maquiller mes yeux que mes lèvres. bon pour les abdos ! C’est d’ailleurs au cours d’une Ma base Sleek, mon fond de teint Mac, ma poudre Black de ces séances d’abdos-mâchoires, que j’appris la up, mon blush Mac et mon highlighter Mac pour donner rumeur de la semaine et voici ce que Goundo avait une touche de lumière au visage. Je maquille mes yeux à dire : avec les palettes Nyx, Mac ou Sleek. Je n’oublie jamais les - Quoi t’es pas au courant ?! Et bien j’ai compté, ça mascaras noirs pour ouvrir le regard et je termine avec un fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses nude sur les lèvres et une touche de gloss. box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! Je mise tout sur le regard !. Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais?
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Avez-vous une icône de beauté, une femme qui vous inspire ? Il y a deux ans, je vous aurai cité les youtubeuses américaines, comme Beautybylee. Maintenant, je vous dirai Chantell Brown Young, surnommée Winnie Harlow. C’est vraiment un exemple. Malgré sa maladie (le vitiligo qui dépigmente la peau) elle a toujours rêvé de devenir top model et prouver à tout le monde que la beauté n’a pas de visage... Et elle y est arrivée ! Des produits ou autres qui ont changé vos habitudes capillaires ? Je bois énormément d’eau et de thé. Depuis peu, je fais une cure avec des compléments alimentaires de chez Phytospecific et je n’en suis vraiment pas déçue. Niveau produits, j’ai découvert cette année la marque Cantu, une pure merveille pour les cheveux et à prix abordables ! Une boisson ou une recette détox ? Oui ! Le BB detox de Kusmi tea. J’ai essayé de nombreux thés detox, mais c’est celui que j’ai fini par adopter. Votre parfum fétiche ? Pour votre homme? Mon parfum fétiche est Flowerbomb de Viktor & Rolf. Une odeur qui vous enivre ! Pour mon homme, c’est plus difficile car il en met rarement, mais je dirai La nuit de l’Homme de chez Yves Saint Laurent. Vous ne vous couchez jamais sans... ? Me démaquiller avec mon gel nettoyant de chez Nuxe et me masser le cuir chevelu avec de l’huile de coco pour accélérer la pousse des cheveux. Ensuite, j’enveloppe mes cheveux dans un foulard en soie. Et hop, au lit !
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Beauté
Une 5ème Victoire de la Beauté pourmalheurs ACTIVILONG Les d’Ija
Allo?!
devant machine à café, elles ont mis en place, a eu le Pour la 5ème la fois de son histoire, la marque ACTIVILONG un système de reconnaissance vestimentaire plaisir de recevoir ce prestigieux prix récompensantque son travail j’appelle d’innovation “ toutes cuisses dehors “ et, de grâce, ne de recherche, et de qualité. me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”... Les Victoires de la Beautéc’est couronnent l’excellence Je suis consternée, vrai, après X annéesdedeproduits préalablement testésservices à l’aveugle par panelavoir de 70 consombons et loyaux chez Y, je un pensais tout mateurs vu : sous contrôle de laboratoires d’analyse sensorielle et d’huissiers agréés garantissant la rigueur des résultats. - La jupe transparente - Le soutien- gorge VRAIMENT invisible... À travers cette distinction pour son leave-in ACTICURL®, c’est Mais je me trompais, le pire reste encore à venir, tout le savoir-faire d’ACTIVILONG® qui est de nouveau reconnu et je ne suis pas pressée de le voir débarquer. par le plus exigeant des jurys : les consommateurs eux-mêmes. En attendant, je marche seule comme dans la chanson, quelques parce qu’il ne manquerait plus quedejetesteurs Voici d’ailleurs exemples de commentaires Francesca choisisse mon camps. Et puis, vous trouvez quedes Vicdu produit Activilong que l’on peut retrouver sur le site Ah la joie des coiffures protectrices, la liberté, latoiresj’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien de la Beauté : sont reforméesennemies et les cheveux hydratés”. fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour“Les boucles qu’ayant quelques jurées et déclarées, 54 ans trois semaines voire plus si affinités... Plus oui,Josiane, à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus le cheveu renforce et nourrit les cheveux”. car s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou“Rendgrand cru,doux, je n’agis jamais à visage découvert, ça 48 ansmettre à mal ma couverture d’espionne et des tresses plus de trois semaines, certaines sontRosalie, pourrait “Texture très agréable, comme un lait et qui pénètre rapidement”. tentéesdes dedéfilés laisserfin passer la dateàde péremption, à qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?! Pendant la semaine septembre, l’occasion Christelle, 31 ans leurs risques et périls. Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est, de la Fashion Week, Paris fut plus que jamais «LA» capitale Si vous suivez mes aventures, vous n’êtes pas sans je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de du monde de la Mode, du Luxe et de la Beauté. Le monde entier s’est donné villeselumière, in- guerre savoirrendez-vous qu’au Bureau,dans des la clans livrent une Typhaine, car, en ces temps de remise en forme spiratrice de tendances depuis toujours. sans merci. Et depuis l’histoire de La Cage Aux express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est Poules, c’est pire encore ! ( www.lmija.com) .Comme bon pour les abdos ! C’est d’ailleurs au cours d’une C’est dans cette ambiance créatrice et s’est pour quoi, il suffit d’ajouter unnovatrice homme àque l’histoire, de ces séances d’abdos-mâchoires, que j’appris la tenue, le 28 septembre dernier aux Folies Bergère, la 13ème tout mettre à feu et à sang. rumeur de la semaine et voici ce que Goundo avait cérémonie des Victoires de la Beauté au cours de laquelle Les poules, mes collègues, ont jeté leurs oeufs sur le à dire : ACTIVILONG a reçu le 5ème trophée de son histoire. bas côté pour aller se frotter aux dindes du premier - Quoi t’es pas au courant ?! Et bien j’ai compté, ça étage, sous l’oeil victorieux de Satanas, la plus fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses grande amatrice de volaille que je connaisse. Non box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! contentes de se brûler les ailes à chaque passage Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais?
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Carré Black Beauté
@CB_beaute
carreblackbeaute
Carré Black
Carre black
Beauté
DANS LA SALLE DE BAIN DE
Les MAMIKY malheurs d’Ija
Allo?!
Francesca
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Ah la joie des coiffures protectrices, la liberté, la fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour trois semaines voire plus si affinités... Plus oui, Mamiki, la plume derrière le blog brownsugar, dévoile car s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou son quotidien beauté, ses marques phares, ses recettes des tresses plus de trois semaines, certaines sont “maison” et ses conseils pour vous sublimer. tentées de laisser passer la date de péremption, à leurs risques et périls. Si vous suivez mes aventures, vous n’êtes pas sans Votre marque préférée ? savoir qu’au Bureau, des clans se livrent une guerre Le choix est difficile. Je teste pas mal de produits mais sans merci. Et depuis l’histoire de La Cage Aux en ce qui concerne le maquillage je suis complètement Poules, c’est pire encore ! ( www.lmija.com) .Comme fan des produits Black Up et Mac cosmetics. quoi, il suffit d’ajouter un homme à l’histoire, pour Ils sont très pigmentés et conviennent à mon type de tout mettre à feu et à sang. peau et de carnation. Les poules, mes collègues, ont jeté leurs oeufs sur le J’adore tester les dernières nouveautés en matière de bas côté pour aller se frotter aux dindes du premier maquillage pour peaux noires et métissées, de plus en étage, sous l’oeil victorieux de Satanas, la plus plus de grandes marques s’intéressant à notre beauté. grande amatrice de volaille que je connaisse. Non Je ne vais pas tarder à me tourner vers le maquillage bio contentes de se brûler les ailes à chaque passage pour nos peaux, histoire de voir ce que cela donne. La beauté noire est plurielle, nous possédons toutes différentes carnations, c’est ce qui fait notre particularité !
devant la machine à café, elles ont mis en place, un système de reconnaissance vestimentaire que j’appelle “ toutes cuisses dehors “ et, de grâce, ne me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”... Je suis consternée, c’est vrai, après X années de bons et loyaux services chez Y, je pensais avoir tout vu : - La jupe transparente - Le soutien- gorge VRAIMENT invisible... Mais je me trompais, le pire reste encore à venir, et je ne suis pas pressée de le voir débarquer. En attendant, je marche seule comme dans la chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je choisisse mon camps. Et puis, vous trouvez que j’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien qu’ayant quelques ennemies jurées et déclarées, à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus Quelle est votre routine beauté ? grand cru, je n’agis jamais à visage découvert, ça Ma routine beauté est simple et complexe à la fois. J’utilise la pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne et méthode du layering, autrement dit le “milles feuilles”. qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?! Tous les soirs, je me démaquille avec une huile végétale (coco) Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est, de préférence bio ou une eau micellaire, celle de Nuhanciam. je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de Ensuite, j’utilise un produit nettoyant qui est la mousse netTyphaine, car, en ces temps de remise en forme toyante douce de Nuhanciam. Elle nettoie en profondeur ma express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est peau sans pour autant la fragiliser. bon pour les abdos ! C’est d’ailleurs au cours d’une J’hydrate par la suite avec de l’eau florale de rose ou du gel de ces séances d’abdos-mâchoires, que j’appris la d’aloe vera. rumeur de la semaine et voici ce que Goundo avait Mon astuce est de mettre le gel d’aloe vera dans votre réà dire : frigérateur : fraîcheur garantie au moment de l’application. - Quoi t’es pas au courant ?! Et bien j’ai compté, ça Et pour terminer, j’applique la crème éclat unifiante de Nufait maintenant six semaines que Gwladys porte ses hanciam ou de l’huile végétale de rose musquée pour nourrir box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! ma peau. Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais? Je me fais un masque tous les 10 jours et un gommage fait maison au sucre de canne et au miel une à deux fois par semaine. Cela permet de “détoxiquer” ma peau de la pollution extérieure et du maquillage.
J’ai une peau mixte et elle brille pas mal sur la zone T, l’utilisation de produits matifiants est donc l’idéal pour mon type de peau. Je change régulièrement de produits, quasi tous les deux mois. Lorsque je constate que ma peau commence à s’habituer à un produit, je le change. Mais je peux le réutiliser plus tard. Une belle peau passe par son entretien. Au moins une fois par semaine, je laisse ma peau respirer et libre. Je prône le naturel, j’essaie d’utiliser le maximum de produits naturels, si possible bio, pour entretenir ma peau. Je prends du plaisir à faire ce petit rituel, c’est aussi une manière lâcher prise le temps d’une routine !
Le(s) produit(s) qui ne vous quittent jamais ? Ma poudre sublime de Black Up, elle unifie mon teint et l’illumine légèrement, mon anti-cernes Natural de Kiko qui a une bonne couvrance et mon rouge à lèvres favori qui fait partie des incontournables, j’ai nommé le Ruby Woo de Mac Cosmetics, un rouge mat qui sublime vraiment les lèvres. Pour mes cheveux, j’adore le Smoothie des Secrets de Loly, un lait capillaire qui hydrate et nourrit parfaitement mes cheveux... J’en suis accro !
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L’indispensable dans la trousse d’une femme ? Mon baume à lèvres au beurre de cacao, pour lutter contre les lèvres gercées ; Ma poudre matifiante Veil de Bare Minerals pour garder une peau nette tout au long de la journée ; Mon mascara de Benefit pour un regard de biche en toute circonstance ; Sans oublier une crème pour les mains nourrissante. Et bien évidemment, un peigne afro pour le remettre en forme au cours de la journée ! Un maquillage pour séduire ? Je suis fan de la combinaison eye liner / rouge à lèvres. Je ne suis pas une adepte du maquillage à outrance sauf en cas de grandes occasions. Pour séduire ma moitié, je sors le grand jeu en misant tout sur mon regard et en mettant simplement un rouge à lèvres nude. Pour ma part, c’est soit l’un, soit l’autre. J’essaie de rester la plus naturelle possible. Le teint fait toute la différence ! Avez-vous une icône de beauté, une femme qui vous inspire ? Sans hésitation Erykah Badu. Elle m’inspire énormément, depuis que je l’ai découverte je suis sous le charme de sa beauté, de son style, de sa musique et de ce qu’elle dégage. Une artiste libre et engagée. Son univers se rapproche tellement du mien ! J’adore ce qu’elle fait niveau musique, tout est d’une pureté et d’une spiritualité puissante. Ce que j’aime le plus chez cette femme est son coté caméléon en ce qui concerne son style et ses coiffures. Elle montre aux femmes que la versatilité est possible ! Elle a été une vraie révélation pour moi.
Des produits ou autres qui ont changé vos habitudes capillaires ? Les huiles végétales ! Je les collectionne et les utilise pour tout. Le corps, le visage, les cheveux pour mon fils et moi. Depuis que j’ai mis les pieds chez Aroma Zone, je n’arrête pas de tester plusieurs combinaisons d’huiles. Je les utilise principalement en bain d’huile pour nourrir mes cheveux, notamment en hiver car nos cheveux sont souvent très secs à cette période. Mais aussi le soir lorsque je me fais des tresses ou des vanilles avant d’aller me coucher pour sceller l’hydratation dans mes cheveux. Je les ai même classés par consistance, c’est vous dire... Les huiles végétales lourdes pour l’automne/hiver et les huiles végétales légères pour le printemps/été. Mes huiles de prédilection sont l’huile de coco, de baobab et d’olive. Une boisson ou une recette détox à nous proposer ? Depuis la naissance de mon fils, je suis devenue une accro des recettes détox ! Je consomme beaucoup plus de fruits et sous toutes les formes possibles. Ma recette détox est la suivante : Pour 1L d’eau minérale, je mixe 100gr de racines de gingembre. Ensuite, je verse l’eau bouillante sur le gingembre rapé et je laisse infuser une heure environ. Je filtre le tout et je laisse reposer au frais. Puis, dans un bocal en verre, je mets un demi citron découpé en rondelles ainsi que le sucre de canne (à ajuster à votre guise). Enfin, je verse le jus filtré dans le bocal contenant le citron et le sucre de canne. Quelques minutes au frais et c’est parti pour la dégustatio !. Idéal pour redonner un coup de fouet après une journée éreintante. Votre parfum fétiche ? Pour votre homme ? Le Brit de Burberry pour son odeur fraîche et acidulée, je le porte souvent lors d’une virée entre filles autour d’un bon cocktail. Le packaging est sympa aussi, so british ! Je citerai aussi l’Hypnotic poison de Dior. Celui-là, c’est juste une histoire d’amour ! Je ne pourrai décrire son parfum, c’est juste hypnotisant (rires). La senteur est très féminine et sensuelle, alors je ne vous le cache pas, pour une sortie en amoureux, c’est le premier choix ! Pour mon homme, j’adore le Mâle de Jean Paul Gaultier. Restons dans les classiques. J’aime beaucoup le packaging, c’est très masculin et en même temps plein de sensibilité. J’ai même envie de le porter par moment mais chuuuut, c’est un secret ! Vous ne vous couchez jamais sans... ? Sans me démaquiller et sans boire un grand verre d’eau !
Beauté
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, LES ATELIERS BeSHELLBÈ Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, L’histoire de Stéfy commence à Haïti, dans un univers coloré et créatif. Aujourd’hui, que représente l’attaché pour toi ? Erik Peduran... IssueAutant d’une familled’artistes de femmes entrepreneuses dans le textile, elle passe L’attaché du foulard représente la liberté d’être belle autrement. son enfance à Paris où, tout naturellement, elle entreprend des études Avec un morceau de tissu et un bon coup de main, une femme est passés entre ses mains dans la mode. Une fois son diplôme en poche, c’est une évidence pour capable de redéfinir les règles de l’élégance. Son turban est son bijou.
L’art de l’attaché du foulard
Les malheurs d’Ija
Allo?!
elle de lancer en collaboration avec sa mère : la collection d’accessoires PALLAYA. PALLAYA, c’est l’expression de leur créativité et de leur amour pour le wax. Stéfy et sa mère ont créé une collection composée de parures et accessoires colorés, de bijoux d’inspirations Massaï, et de vêtements customisés en pagne. Dans son quotidien, le tissu est devenu son meilleur allié notamment lors des ateliers “BeSHELLBÈ” .
Francesca
Ah la joie des coiffures protectrices, la liberté, la fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour trois semaines voire plus si affinités... Plus oui, car s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou des tresses plus de trois semaines, certaines sont tentées de laisser passer la date de péremption, à leurs risques et périls. Si vous suivez mes aventures, vous n’êtes pas sans savoir qu’au Bureau, des clans se livrent une guerre sans merci. Et depuis l’histoire de La Cage Aux Poules, c’est pire encore ! ( www.lmija.com) .Comme quoi, il suffit d’ajouter un homme à l’histoire, pour tout mettre à feu et à sang. Les poules, mes collègues, ont jeté leurs oeufs sur le Comment as-tu bas découvert l’artaller de l’attaché côté pour se frotterdu auxfoulard dindes?du premier J’ai découvert cetétage, art durant enfance en observant ma mère sousmon l’oeil victorieux de Satanas, ladeplus vant son miroir en train de se coiffer. grande amatrice de volaille que je connaisse. Non Puis, en grandissant, j’ai retrouvé cette manière de faire chez mes contentes de se brûler les ailes à chaque passage copines maliennes/sénégalaises qui s apprêtaient pour participer à de grandes fêtes ou des cérémonies.
Elle l’utilise pour affirmer sa beauté. Ça me fascine et c’est la raison pour laquelle je le porte aussi souvent. Comment as-tu appris à maîtriser cet art ? devant la machine à café, elles ont mis en place, Depuis l’âge de 15 ans, je le porte quasi quotidiennement. À force de un système de reconnaissance vestimentaire que pratique, j’ai pu me perfectionner et développer mon propre style, j’appelle toutes cuissesdans dehors “ et, de grâce, ne qu’ils soient qui trouve“son inspiration les matières, les tissus me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”... imprimés ou unis, par leurs mouvements au contact des mains qui Je suis consternée, c’est vrai, après X années de l’enroulent, le nouent, le plissent. bons et loyaux services Y, je pensais avoir ?tout Pourquoi avoir décidé dechez transmettre ce savoir Cet est devenu ma passion et je souhaitais démocratiser le vu héritage : port foulard auprès d’un large public. - La du jupe transparente J’aimerais qu’ilgorge devienne un accessoire commun, qu’une femme, et - Le soutienVRAIMENT invisible... pas seulement une africaine, porterait comme on porte un chapeau Mais je me trompais, le pire reste encore à venir, ou un bandeau. et je ne suis pas pressée de le voir débarquer. Car au delà d’embellir son apparence, porter un turban contribue En attendant, je marche seule comme dans la à valoriser l’estime de soi. Grâce au foulard, une femme atteinte du chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je cancer peut se sentir aussi belle qu’une autre. Le bien-être dans la choisisse mon camps. Et puis, vous que de guérison. maladie peut devenir déterminant dans trouvez le processus j’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien “Être Shellbè”, c’est aussi un état d’esprit. qu’ayant que quelques ennemies et déclarées, Qu’est-ce “Shellbè” veut direjurées ? à qui, jeen tends, du plus “Shellbè” créolerégulièrement, haïtien signifie des être pièges chic, savoir se distinguer par son style,cru, ou tout simplement élégant. grand je n’agis jamais être à visage découvert, ça Shellbè a été le terme idéal lancer notre conceptet: Proposer des pourrait mettre à mal mapour couverture d’espionne ateliers d’initiation l’artàde l’attaché foulard qu’est ce que j’iraiàdire mon patronduhein ?! et des démos à la vente de ceux-ci. Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est, Comment se déroulent tes ateliers “BeShellbè ? je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de Il y a deux types d’ateliers : Typhaine, car, en ces temps de remise en forme Les ateliers à domicile durant lesquels j’enseigne les bases de express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est l’attaché et ses infinies déclinaisons. bonateliers pour les ! C’est d’une intimistes Ces seabdos déroulent end’ailleurs général au lorscours de moments de ces séances d’abdos-mâchoires, que j’appris la comme des enterrements de vie de jeune fille, anniversaires, et rumeur deentre la semaine ce que Goundo avait après-midi copineset ouvoici en famille. à dire :également des ateliers en groupe sur Paris et bientôt un peu J’anime partout transmets enbien une j’ai heure, les méthodes d’un at- Quoi en t’esFrance. pas auJe courant ?! Et compté, ça taché réussi sur le six plus grand format de foulard que nous fait maintenant semaines que Gwladys porte ses proposons: lebox Makeda. braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! Le Tiko et le Kilemba, les plus petits formats, eux, sont disponibles à Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais? la vente.
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Beauté L’attaché du foulard a le vent en poupe. Selon toi, qu’est-ce qui te différencie des autres headwrappeuses ? Nous avons développé une approche pédagogique, voire même thérapeutique, pour montrer qu’être Shellbè est à la portée de tous. L’un de nos atouts se trouve dans le fait d’avoir créé différents for-
E d
mats de tissus : - Le Tiko, notre plus petit format est idéal pour les attachés express, du simple serre-tête, au style rétro pin-up. - Le Kilemba, la version longue à variations multiples, facile à entortiller sur le devant à la Imany pour un look tendance et casual. - Et enfin, le Makeda pour les plus audacieuses, le must pour les attachés majestueux et créatifs. Retrouvez l’actualité de Stefy Sur sa page Facebook : “Shellbè attaché du foulard /Headwrapping by PallAya” Ou par mail : shellbe.turban@gmail.com
Corinne K.
Entwine Naturalle Couture Yememca
- Une hydratation longue durée. - Une parfaite définition des boucles. - Un allongement maximum des boucles. - Une bonne croissance de cheveux sains. - Un facilitateur de transition.
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Miss Generous
2015
“IN THE WORLD” PHOTOGRAPHE : BENOIT SEGUIN STYLISTE / D.A : AMANY GOGO MAQUILLEUSE : AISSATA KABA ATTACHÉ DE FOULARD : PALLAYA MODÈLE : AUDREY YANDZI MISS GENEROUS 2015
Beauté
LE BONNET MAGIQUE
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Le port de la Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, X-men, Sike,un arSi l’onKalash, m’avait dit un jour que je rédigerai ticle Erik traitant Peduran... de la démocratisation du port de la perruque, je ned’artistes l’aurai pas cru. Au même titre Autant que passés jamais ô grand jamais, ses je n’aurai imaginé entre mains
perruque se démocratise
Les malheurs d’Ija
QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ? Nous assistons à une massification du port de la perruque. Incroyable mais vrai. Tout le monde s’initie. La perruque devient en l’espace de quelques années le must-have du headwear féminin. Sur les sites, blogs et sur chaînes youtube, la perruque fait sensation. Elle crée son buzz. devant la machine à café, elles ont mis en place, Ciara, Kelly Rowland, Jennifer Hudson en un système de reconnaissance vestimentaire que passant par les soeurs Knowles, les people j’appelle “ toutes cuisses dehors “ et, de grâce, ne ont toutes adopté la pratique. C’est ainsi me lancez pas sur leque legging à “ fenêtre cour”... la jeune star desur Disney, Zendaya ColeJe suis consternée, man, c’est se vrai, après X années de du bonnet laisse tenter par la folie bons et loyaux services chez Y,etjenous pensais avoiràtout magique dévoile chacune de ses vu : apparitions une nouvelle perruque. Il en va de même pour la petite amie de Tyga, - La jupe transparente Kylie Jenner, qui s’affuble d’une belle ch- Le soutien- gorge VRAIMENT invisible... evelure à l’image d’Amber R. et de Mais je me trompais, le pireblonde reste encore à venir, sa longue perruque brune. Elles ont toutes et je ne suis pas pressée de le voir débarquer. craqué et nous avec ! En attendant, je marche seule comme dans la chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je POURQUOI LE PORT DE LA PERRUQUE choisisse mon camps. Et puis, vous trouvez que EST SI ALLÉCHANT ? j’ai une tête de dinde ? Soyons sérieux, bien La vous perruque possède différents usages. qu’ayant quelques Dans ennemies jurées et déclarées, un premier temps, elle peut être à qui, je tends, régulièrement, desun pièges du plus considérer tel accessoire de mode : on grand cru, je n’agis parlera jamais àdu visage découvert, ça magique”. fameux “chapeau Lama femme s’offred’espionne le luxe deetchanger de pourrait mettre à mal couverture style capillaire qu’est ce que j’irai dire à mon patron selon hein ?! ses humeurs, son lookà ou encore Preuve selon leenmétéo. Non, je sais allier l’utile l’agréable. est, Dans un second temps, le port de la perruque est je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de un stratagème. Pour celles désireuses Typhaine, car, en ces temps de remise en forme d’entretenir leurs cheveux naturels, la conexpress, quinze faux éclats de rire par jour, c’est fection de perruque permet de se coiffer bon pour les abdos ! C’est d’ailleurs au cours d’une fréquemment sans pour autant agresser de ces séances d’abdos-mâchoires, j’appris son cuir chevelu.que C’est simple,la rapide, effirumeur de la semaine et voici ce que Goundo cace et tellement rentable.avait à dire : Le port de la perruque semble séduire une - Quoi t’es pas au courant ?! Etdebien j’ai compté, ça différentes pluralité femmes toutes ayant décidé de vivre avec fait maintenant six semaines que Gwladys porteleur ses temps.
Allo?!
porter pas « une » mais « des » perruques. Depuis un certain temps déjà, ce sujet me démange et je pense que le temps est venu de crever l’abcès. Il me semble que le moment vient pour les plus antipathiques de dédramatiser la pratique. Le port de la perruque ne devrait plus Kelly Rowland être un sujet tabou, une honte ou je ne sais quelle autre frustration pour la femme afro-caribéenne. Il ne devrait plus provoquer un sentiment de gêne pour la gente masculine afro. Stop aux moqueries incessantes, stop aux jugements hâtifs, stop à l’embarras culturel. Nous sommes en 2015, la femme dans sa diversité cosmopolite tend à « customiser » son apparence. Extension de cheveux, tatouage des sourcils, pose de faux cils et d’ongles... Une panoplie d’accessoires beauté qu’il faut désormais intégrer. Zendaya Coleman Dans la sphère professionnelle de la mode et de Francesca la beauté, ces usages ont toujours été. Ce sont Ah la joie des coiffures la liberté, la des pratiques couramment utilisées lorsprotectrices, de la fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour mise en beauté des célébrités et modèles, de trois semaines voire conservaplus si affinités... Plus oui, nos jours popularisées. Que les grands cararmes. s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou teurs baissent leurs Pensez que la femme noire porte des des perruques tressesafin plusd’essayer de trois d’être semaines, certaines sont quelqu’un d’autre est dépassé. estla une tentées de laisserTout passer date de péremption, à question de goût. Alors que certaines leurs risques et périls. préfèrent le cheveu naturel, favorisent le tissagevous n’êtes pas sans Si d’autres vous suivez mes aventures, tout comme certaines optent pour le port de la savoir qu’au Bureau, des clans se livrent une Hudson guerre Jennifer perruque. Tout est une question d’attirance, ne sans merci. Et depuis l’histoire de La Cage Aux cherchez pas forcément plus loin. Poules, c’est pire encore ! ( www.lmija.com) .Comme quoi, il suffit Imaginez la scène, j’avais 7 ansd’ajouter quand jeun vishomme pour à l’histoire, pour tout mettre à feu et à sang. la première fois, ma mère retirer sa perruque! Les poules, collègues, ontlajeté leurs oeufs sur le Estomaquée. Choquée. Ellemes m’expliqua que bas côté pour aller se frotter aux dindes du premier plupart des femmes noires étaient atteintes d’une maladie nerveuse capillaire. « Nous nede Satanas, la plus étage, sous l’oeil victorieux supportons pas de conserver la même coupe que de je connaisse. Non grande amatrice de volaille cheveux trop longtemps ». de se brûler les ailes à chaque passage contentes
box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! NOteCOMPLEXE, BE CONFORTABLE Nan mais allô quoi ! Tu coiffes et t’enlèves jamais? GURL !!!!
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Les malheurs d’Ija
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OLILOR est une école spécialisée dans les domaines la diversité de la beauté, avec toutes les natures et textures de cheveux et de peaux, pour satisfaire une palette infinie de beauté, de toutes les origines. Francesca
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ce jour-là. La journée se décompose de 2 manières : une demi-journée de théorie, puis une demi-journée de pratique. devant la machine à café,seelles ont mis en place, Dès 9h, les néo étudiants plient aux cours et recommanun système de reconnaissance vestimentaire dations de Francis Olilo (fondateur de l’école) etque de son staff j’appelle “ toutes cuisses dans dehors “ et, de grâce, ne type de de professeurs spécialisés le traitement de tout me lancez le legging à “ fenêtre sur cour”... cheveux (dupas 1Asur au 4C selon l’échelle de…). L’après-midi, place auxc’est travaux photosdeci-contre). Je suis consternée, vrai,dirigés après (voir X années Difficiles pour certains dechez réintégrer les bancs l’école et de bons et loyaux services Y, je pensais avoirdetout troquer leurs habits de responsable d’un salon ou de coiffeur vu : expérimenté contre celui d’étudiant, mais c’est un passage à - La jupe transparente la fois nécessaire et bénéfique. Nécessaire, car OLILOR est la - Le soutien- gorge VRAIMENT invisible... seule école à dispenser un VAE s’appliquant aussi bien aux Mais je me trompais, le pire reste encore à venir, cheveux européens qu’aux cheveux crépus et bénéfique car et je ne suis pas pressée de le voir débarquer. il permet d’accroître sa crédibilité et son professionnalisme. En attendant, marche technique seule comme dans lail tenait à Hormis le cadre jepurement et scolaire, chanson, parce qu’il ne manquerait plus que jecar, selon cœur à Francis Olilo de proposer cette formation choisisse mon camps. Et puis, vous afros trouvez lui, « l’image de la majorité des salons est que en décalage j’ai une tête dede dinde ? Soyons bienaussi été avec les salons typevous européen. Le sérieux, VAE a donc créé dans le but de rehausser image, en acquérant à la qu’ayant quelques ennemiescette jurées et déclarées, fois la théorie, la pratique et la professionnalisation à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plusauprès de coiffeurs quijeont déjà jamais une forte expérience ». grand cru, n’agis à visage découvert, ça Les cours sont adaptés au niveau d’expérience pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne professionet nelle de chacun des élèves. Au delà de la coiffure, l’école qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?! s’attache à enseigner toutes les bases fondamentales à Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est, la bonne gestion d’un salon. L’environnement de la coifje ris à gorge déployée aux blagues foireuses de fure dans sa globalité est pris en compte. Les élèves seront Typhaine, car, sur en l’agencement, ces temps de l’accueil, remise enle forme donc coachés management, express, quinze faux éclats de rire jour,d’ailleurs c’est énorl’hygiène et la communication. Francispar insiste bon poursur lesl’aspect abdos !communication, C’est d’ailleurs auqui cours d’une mément selon lui, reste ende ces d’abdos-mâchoires, quebeaucoup j’appris lade salons core tropséances « artisanale, faite maison » pour afros. Il déplore le manque de maniement des outils rumeur de la semaine et voici ce que Goundo avait internet, l’absence à dire : de budgétisation annuelle spécialement dédiée à la- communication le fait de se bien contenter bien trop Quoi t’es pas au et courant ?! Et j’ai compté, ça souvent de l’unique bouche-à-oreille. fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! Une belle initiative en direction des professionnels de la Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais? beauté afro, qui va dans le sens de la revaloraisation par le haut d’un secteur d’activité en plein boom.
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SOINS DE BOUE
Et si on arrêtait de briller ?!
À toutes celles qui aiment se chouchouter et prendre soin d’elles, nous vous proposons aujourd’hui quelque chose de différent : le soin de boue.
SES VERTUS SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que l’on applique sur les pommettes pour un look nude mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce moment … » Bref vous voyez de quoi je parle ... La belle Alice brille donc, too bad ! La shimmer c’était bien pensé pourtant… Non mais je compatis, ça doit pas être simple… Alors si, comme ma collègue, vous avez la peau grasse, scrutez votre soin quotidien, c’est sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit en grande quantité le sébum qui lui manque. Appliquer une crème de jour c’est comme enfiler un manteau avant de sortir. Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans la rue vous ? Non, vous portez un débardeur, bref, un vêtement plus léger mais un vêtement quand même. Et bien c’est pareil pour la peau, elle a besoin de protection en toutes saisons. Faisons un tour du côté de chez CLINIQUE
Datant de l’antiquité, c’est un soin idéal pour la détente, la purification de la peau et le soulagement des douleurs musculaires. Mardi, 11h 30, j’arrive au travail … oui c’est tard, Cette boue est constituée d’eau minérale et de mais je n’ai pas encore dis à quelle heure je partais ! limon ou d’argile. J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les Généralement proposé dans les thalassos, le soin plus hypes en matière de beauté, si, si, le staff entier de boue peut être appliqué de deux manières : porte les de dernières make-up. - L’application la boue surtendances les différentes parties C’est simple, ici on ose tout et ce n’est pas moi qui dirai Cela permet d’évacuer les toxines et de rééquilibrer le corps en du corps. le contraire. Porter un smoky eye violet dès 9h00? minéraux et vitamines. Ou alors : - L’immersion du j’ai corps mélange decroise De plus, la boue est également prétendue avoir un effet antiC’est ce que faitdans hier.un Dans mon d’eau élan je merAlice, et de Dior boue entre et 42 °C.qui scintille sous sa inflammatoire et serait protectrice des coups de soleil et piqûres addict38°C notoire, CLINIQUE de moustique. Une expérience mémorable à tenter !
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SOINS DE PEAU Et si on arrêtait de briller ?!
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Mardi, 11h 30, j’arrive au travail … oui c’est tard, mais je n’ai pas encore dis à quelle heure je partais ! J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les plus hypes en matière de beauté, si, si, le staff entier porte les dernières tendances make-up. C’est simple, ici on ose tout et ce n’est pas moi qui dirai le contraire. Porter un smoky eye 8. violet dès 9h00? 9. C’est ce que j’ai fait hier. Dans mon élan je croise 1. Beurre de karité 100% OREACOSMETIC 10,00 € Alice, Dior addict notoire, qui scintille sous Naturel sa
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Voici le déroulement d’un soin :
2) Ensuite vient la partie du soin que vous attendez avec impatience : LE GOMMAGE !
1) Votre corps est tout d’abord humidifié avec de l’eau tiède et enduit entièrement de savon noir. Pendant 20 à 30 minutes, vous profitez d’un bain de vapeur qui ouvre tous les pores de la peau et décolle les cellules mortes. Un moment délicieux que vous appréciez, allongée dans une lumière tamisée avec une musique d’ambiance zen. Vous êtes enveloppée par une chaleur bienfaisante et reposante, alors vous lâchez prise, et vous vous détendez enfin ! Votre tête est à l’extérieur du cocoon, donc pour celles qui ont les cheveux crépus ou qui ont fait un brushin, pas de panique, pas de coupes de cheveux abîmées !
Seul un professionnel habilité, avec les bons gestes saura vous retirer toutes les cellules et peaux mortes ! Chaque centimètre de votre corps est passé au crible, rien n’est laissé pour compte !! 3) Après un nettoyage minutieux et une hydratation subtilement parfumée, vous voilà maintenant envahie par une sensation de légèreté et de calme. Votre peau est éclatante, BELLE ET SAINE !
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BELLE AVEC SES RIDES
Les malheurs d’Ija
Allo?!
On a beau ne pas y penser, les rides finissent par apparaître tôt ou tard, en même temps que notre peau change. Nous ne sommes pas tous égaux face à elles : plus la Francesca peau est claire ou fine, plus elle sera sujette aux changeAh la joie des coiffures protectrices, la liberté, la ments. Néanmoins, l’hygiène de vie est très importante et fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour quelques astuces naturelles peuvent retarder le vieillissetrois semaines voire plus si affinités... Plus oui, ment de la peau. car s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou des tresses plus de trois semaines, certaines sont tentées de laisser passer la date de péremption, à BIEN S’HYDRATER Le beurreleurs de karité 100% naturel est le meilleur anti-rides risques et périls. utilisé parSiles grand-mères Il permet une pas action vous suivez mesafricaines. aventures, vous n’êtes sans préventive sur les rides et ridules. vous de savoir qu’au Bureau, des Je clans serecommande livrent une guerre prendre un petit morceau entre vos mainsde et le fonsans merci. Et depuis l’histoire Lafaire Cage Aux dre dans votre paume. Étalez le liquide huileux ainsi obPoules, c’est pire encore ! ( www.lmija.com) .Comme tenu sur vos yeux dans un mouvement d’essuie-glace le quoi, il suffit d’ajouter un homme à l’histoire, pour soir, avant de vous coucher. Il sera ainsi absorbé la nuit et tout mettre à feu et à sang. aidera à régénérer votre peau. Au réveil vous constaterez Les poules, mesde collègues, ont jeté leurs oeufs sur le une meilleure élasticité votre épiderme. bas côté pour aller se frotter aux dindes du premier étage, sous l’oeil victorieux de Satanas, la plus grande amatrice de volaille que je connaisse. Non contentes de se brûler les ailes à chaque passage
SE MASSER AVEC LES BONNES HUILES L’auto-massage par mouvements circulaires permet la détente des muscles et active la régénération cellulaire. Optez pour l’huile de ricin, dont la texture grasse et concentrée facidevant la machine à café, elles ont mis en place, lite la pénétration dans la peau et la restaure. L’huile d’argan un système de reconnaissance vestimentaire que est, quant à, elle plus légère. Elle est riche en vitamine E et j’appelle touteslacuisses dehors et, dese grâce, ne à vos très douce“ pour peau, et peut “même substituer me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”... crèmes de jour ou de nuit. Je suis consternée, c’est vrai, après X années de bons et loyaux services chez Y, je pensais avoir tout FAIRE DES MASQUES ANTI-RIDES Faites vu : vos masques vous-mêmes, en fonction de vos goûts : à l’argile, à latransparente banane, au blanc d’œuf, à l’avocat… - La jupe Pour ce dernier, prenez un avocat bien mûr, écrasez-le jusqu’à - Le soutiengorge VRAIMENT invisible... obtenir une pâte et ajoutez-y de l’huile d’amande douce. Mais je me trompais, le pire reste encore à venir, Appliquez ensuite sur le contour des yeux et laissez agir 15 et je ne suis pas pressée de le voir débarquer. minutes avant de rincer à l’eau froide. En attendant, je marche seule comme dans la chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je SOIGNEZ VOTRE ALIMENTATION choisisse camps. trouvez que Ne vous y mon trompez pas :Etcepuis, que vous vous ingurgitez se voit sur j’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien votre peau ! Outre les cinq fruits et légumes recommandés qu’ayantjour, quelques ennemies jurées et déclarées, chaque ne négligez pas le pouvoir des antioxydants à qui, jeframboise, tends, régulièrement, des pièges plus avocat, (bleuet, abricot, cerise, carotte,duchoux, tomate...) ni je des Oméga 3 (saumon, d’olive ça et de noix, grand cru, n’agis jamais à visagehuile découvert, thon, épinard...) rajeuniront votre mine. pourrait mettrequi à mal ma couverture d’espionne et qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?! EtNon, enfin n’oubliez deàboire beaucoup, au moins je: sais allier pas l’utile l’agréable. Preuve en est,1 litre par jour, d’éviter la forte exposition au soleil sans protection, la je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de cigarette, l’alcool et prenez le temps de dormir suffisamment. Typhaine, car, en ces temps de remise en forme Ce sont des façons simples et économiques d’éviter le teint express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est terne et pâle, et la peau prématurément ridée. Ainsi, avec un bonde pour lesvous abdos ! C’est d’ailleurs aufraîche cours d’une peu soin, afficherez une peau et rayonnante de ces séances d’abdos-mâchoires, que j’appris la toute l’année. rumeur de la semaine et voici ce que Goundo avait à dire : - Quoi t’es pas au courant ?! Et bien j’ai compté, ça fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux! Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais?
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Miss Coton
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Poches, cernes PAR ICI LA SORTIE ! Et si on arrêtait de briller ?!
Après de longues heures passées sur son smartphone, son ordinateur, ou après de longues journées de travail, pas étonnant d’avoir le regard
fatigué. Pour lutter contre les cernes, les paupières lourdes et les yeux qui piquent, je vous propose quelques recettes à tester chez vous dès que possible.
Le concombre, un anti-inflammatoire naturel Impossible de passer à côté de la méthode concombre pour en
SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que Le thé vert, le remède anti-poches l’on applique sur les pommettes pour un look nude Placez deux sachets de thé vert dans une tasse d’eau chaude mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée et laissez refroidir. Appliquez ensuite un sachet sur chaque œil aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce pendant 15 minutes. Vous constaterez alors une diminution moment … » de vos poches. Bref vous voyez de quoi je parle ... La belle Alice brille donc, too bad ! La La camomille, contre les poches et les irritations shimmer c’était bien pensé pourtant… Non Vous pouvez utiliser des sachets de camomille de la même mais je compatis, ça doit pas être simple… façon que le thé vert. Vous pouvez également utiliser des Alors si, comme ma collègue, vous avez la morceaux de coton imbibé (à tremper dans l’eau refroidie) de peau grasse, scrutez votre soin quotidien, c’est tisane de camomille (dix fleurs séchées). En plus de réduire les sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez poches, c’est un excellent remède contre les démangeaisons un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit et les irritations. en grande quantité le sébum qui lui manque. Appliquer une crème de jour c’est comme Le glaçon, l’anti-fatigue enfiler un manteau avant de sortir. Passez un glaçon sous l’eau du robinet à température ambiQuoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans ante et entourez-le d’une compresse. Puis, réalisez des mouvela rue vous ? Non, vous portez un débardeur, ments circulaires sur vos paupières. Cela les réveillera de leur bref, un vêtement plus léger mais un vêtement fatigue et révèlera votre regard. quand même. Et bien c’est pareil pour la peau, elle a besoin de protection en toutes saisons. L’eau de bleuet, un élixir rafraîchissant Faisons un tour du côté de chez CLINIQUE Cette eau rafraichit le regard au même titre qu’un glaçon, mais
finir avec les poches sous les yeux. C’est simple et peu coûteux.
prend un peu plus de temps. Il vous faut imbiber les compresses
Votre concombre doit être bien frais (il doit idéalement provenir de
15 minutes. Les poches dégonfleront et vous semblerez re-
votre réfrigérateur). Coupez deux rondelles et laissez-les posées sur
posée.
vos yeux pendant 20 minutes. Ses propriétés anti-inflammatoires réduisent les poches. Sa fraîcheur est décongestionnante et réveil-
Mardi, 11h 30, j’arrive au travail … oui c’est tard, mais je n’ai pas encore dis à quelle heure je partais ! J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les Si vous êtes pressée, vous pouvez également utiliser le roll-on plus hypes en matière de beauté, si, si, le staff entier All About Eyes Serum. Son action massante offre presque les mêmes porte les dernières tendances make-up. C’est résultats que le concombre. Sa formule contient de la caféine, des simple, ici on ose tout et ce n’est pas moi qui dirai antioxydants puissants et des extraits de plantes apaisantes. Adapté le contraire. Porter un smoky eye violet dès 9h00? aux peaux sensibles, il refroidit instantanément la peau pour gomC’est ce que j’ai fait hier. Dans mon élan je croise mer les poches et effacer les anti-cernes. À son contact, le contour Alice, Dior addict notoire, qui scintille sous sa des yeux gonflé est rafraîchi et hydraté. Il illumine le regard et peut lera votre regard.
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Laurier noble
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Souffrir d’hyper-transpiration sous les bras ou dégager des odeurs nauséabondes est loin d’être la fin du monde. Il existe des remèdes efficaces, simples et peu coûteux pour lutter contre ces désagréments.
Si vous aimez l’odeur du citron, vous pouvez aussi utiliser des restes (idéalement couper une moitié de citron en deux) et faire des mouvements circulaires avec la pulpe de citron sur vos aisselles. C’est excellent contre les mauvaises odeurs et ça limite la sécrétion de sébum.
Utilisez un gros morceau de pierre d’alun humidifié, de préférence sur des aisselles propres et séchées. Son action sur la peau est à la fois déodorante et anti-transpirante.
L’aloe vera appliquée comme lotion est douce pour la peau, mais redoutable contre les bactéries responsables des mauvaises odeurs. Elle possède également une vertu antiseptique non négligeable.
Le bicarbonate de soude présente les mêmes propriétés, malgré une texture différente. Il conserve les aisselles sèches un peu plus longtemps. Vous pouvez l’appliquer avec vos doigts ou à l’aide de coton.
Autre solution : mélanger de l’alcool à 90° et du camphre. Appliquez le résultat sur vos aisselles à l’aide de coton, les odeurs disparaîtront immédiatement. Et si votre bourse le permet, vous pouvez aussi utiliser certaines huiles essentielles comme celles de géranium, de palmarosa, de laurier noble, de lavande, de pin ou même de plantes telles que la sauge, les feuilles de tussilage, de noyer ou l’écorce de saule.
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Beauté
DES LÈVRES
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, PLUS Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passés entre ses mains
DOUCES QUE JAMAIS
Et si on arrêtait de briller ?!
SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que l’on applique sur les pommettes pour un look nude mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce moment … » Bref vous voyez de quoi je parle ... La belle Alice brille donc, too bad ! La shimmer c’était bien pensé pourtant… Non mais je compatis, ça doit pas être simple… Alors si, comme ma collègue, vous avez la peau grasse, scrutez votre soin quotidien, c’est sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit en grande le sébum qui lui manque. S’il y a bien un atout séduction dont nous pouvons user et abuser, c’est dequantité notre sourire ! Vous n’aimez pas vous farder, une crème de jour etc’est ni vous maquiller ? Ok, mais prenez soin de vos lèvres. Si j’ai Appliquer réussi à apprendre à les gommer à les comme hydrater, alors n’importe qui peut y arriver. J’ai testé différentes méthodes et vousun offre mes astuces. Pour un joli sourire, halte à la enfiler manteau avant de sortir. sécheresse ! Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans la rue vous ? Non, vous portez un débardeur, Il fut une époque où j’étais régulièrement sollicitée dans la rue : « Vous n’auriez plus pas de quoimais rouler, ? » Je me bref, un vêtement léger un M’dame vêtement sentais bien offusquée, je n’ai jamais fumé, ni cigarette, ni herbe, rien ! Mais mes lèvres semaient le doute, justement. quand même. Et bien c’est pareil pour la peau, Sèches, gercées, bicolores… Je vous passe les détails. L’une de mes tantes congolaises (savez-vous que les Congoelle a besoin de protection en toutes saisons. laises sont parmi les femmes les plus coquettes du monde ?) m’a fortement conseillé de faire un effort, et m’a offert du Faisons un tour du côté de chez CLINIQUE rouge à lèvres. Mais mes premières tentatives se sont soldées par des échecs. À retenir : “Sur des lèvres sèches, rouge à lèvres fera paquets ! “
Mes recettes “maison” pour gommer 1. Ce gommage est aussi bon pour le corps mais cette semaine, je vous le conseille fortement pour vos lèvres : dans un petit récipient, de préféMardi, 11h 30, j’arrive au travail … oui c’est tard, rence en verre ou en porcelaine, versez une toute petite quantité (moins je n’aià pas quelle de heure je partais ! la mixture d’unemais cuillère café)encore de seldis et àd’huile ricin. Appliquez J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les sur vos lèvres par petits et légers mouvements circulaires, puis rincez. plusàhypes deque beauté, si, si, le staff entierpour garder le Veuillez ce queen le matière sel ne soit légèrement humidifié les Adieu dernières tendances côté porte granuleux. les peaux mortes. make-up. C’est
simple, ici on ose tout et ce n’est pas moi qui dirai 2. Autre recette dePorter gommage “maison” franchement le contraire. un smoky eye: massez violet dès 9h00? vos lèvres, toujours une cuillère de miel mélangée C’estencemouvements que j’ai faitcirculaires, hier. Dansavec mon élan je croise à du Alice, sucre de canne. Dior addict notoire, qui scintille sous sa
CLINIQUE
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3. Autre technique pour enlever les peaux mortes : un coton humidifié avec de l’eau chaude (voire très chaude) entouré d’une compresse sur un morceau de coton. Si vous n’avez pas de compresse dans votre placard, le coton suffira mais il faudra plus de mouvements circulaires sur les lèvres pour un résultat similaire. Ajoutez généreusement sur la compresse une crème Klorane et massez de gauche à droite délicatement, pour que votre peau s’habitue à la chaleur, puis de plus en plus fort. Enfin, effectuez le même geste après avoir ôté la compresse autour du coton, pour enlever les dernières peaux mortes.
Mes produits phares pour hydrater
2) Le baume ChapStick est mon coup de cœur découvert aux USA. Il est aussi utilisé que le Labello chez nous. Redoutablement
1. Le beurre de karité pur ne déçoit jamais, que vos lèvres soient
hydratant, il vous laisse un goût indescriptible sur les lèvres, vous
peu ou très sèches (on en trouve facilement en Afrique, et chez nous,
donne même envie de coller vos lèvres à votre nez tellement il
chinez-le dans les magasins bio ou les boutiques exotiques). En mettre
sent bon. L’essayer, c’est plus que l’adopter, c’est se régaler !
le soir au moment de se coucher promet le matin des lèvres de bébé !
3) Le baume Doux me est 100 % bio, aux composants exclusive-
2. Initialement utilisé pour soulager les douleurs musculaires ou ar-
ment naturels. Constitué de beurre de karité (j’en suis fan, vous
ticulaires, le baume du tigre, produit très spécifique à l’Asie, est
l’aurez remarqué), de cire d’abeille et d’extrait d’aloe vera, il est
également très nourrissant. Il pénètre facilement et laisse une douce
ultra nourrissant. Petits plus : un subtil effet glossy pour des lèvres
fraîcheur mentholée.
illuminées et un parfum gourmand grâce à son huile essentielle
3. La vaseline est très nourrissante également. Vous pouvez en mettre
d’écorce de mandarine.
à tout moment de la journée. Mais un conseil : sortir un pot de vaseline
4) Depuis 1937, la marque Carmex propose des produits qui ne
en public interpelle, alors vous isoler pour vous tartiner vous évitera
cessent d’évoluer en composition et en qualité. En petit pot à ap-
certaines railleries !
pliquer avec les doigts, mais aussi en stick ou en gel, c’est l’ami idéal pour redonner de l’éclat à vos lèvres. Essayez les nombreuses
Si vous préférez les sticks
saveurs originales et atypiques. Personnellement, je fonds pour le parfum grenade !
Pour combattre les lèvres gercées avec des baumes sans utiliser vos
5) L’embellisseur Éclat minute de Clarins possède une texture
doigts, voici quelques suggestions :
gel agréable et fine. Outre son odeur parfumée, son application
1) J’ai utilisé le stick Le Petit Marseillais tout l’hiver et je ne le regrette
avec un embout en mousse facilite le massage. Le produit laisse
pas. Son odeur est très agréable, et le film protecteur qui reste sur les
une couleur rosée discrète, façon nude, avec des reflets 3D pour
lèvres n’est nullement gras mais juste ce qu’il faut pour être absorbé et
un effet plus sensuel. Une valeur sûre pour une bouche brillante
régénérer vos babines.
et pulpeuse.
Je suis sûre qu’au moins l’une de mes suggestions vous permettra de sublimer vos lèvres. Si elles demeurent sèches, évitez absolument de les humecter avec votre langue. Le geste n’est pas très glamour et accentue paradoxalement la sensation de sécheresse provoquant ainsi un aspect terne et inesthétique.
Miss Coton
W W W . O R E A C O S M E T I C . C O M
Beauté
LOUBOUTIN SON VERNIS si onÀarrêtait ENEtÔDE L’ÉGYPTE
SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que l’on applique sur les pommettes pour un look nude mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce moment … » Bref vous voyez de quoi je parle ... Tonton Christian Louboutin (le créateur, originaire du Cameroun,La belle Alice brille donc, too bad ! La pour ceux qui l’ignorait, nous excusera cette légèreté) nous em-shimmer c’était bien pensé pourtant… Non barque un peu plus dans le nouvel univers beauté déployé par lamais je compatis, ça doit pas être simple… marque Louboutin. Alors si, comme ma collègue, vous avez la peau grasse, scrutez votre soin quotidien, c’est Une collection été de vernis absolument détonnante, nommée sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez “Scarabée” et déclinée sous 3 couleurs, mais qui ne se démode pas un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit en cette rentrée automnale. en grande quantité le sébum qui lui manque. Appliquer une crème de jour c’est comme Les nuances sont inspirées par l’amour et la fascination de Monsieur enfiler un manteau avant de sortir. Louboutin pour l’Égypte et l’un de ses emblèmes : le scarabée. Sa fiQuoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans nition pyramidale nous renvoie également aux formes de ses talons. la rue vous ? Non, vous portez un débardeur, Il n’est pas inutile de rappeler que le créateur possède une maison bref, un vêtement plus léger mais un vêtement en torchis à Louxor et un dahabieh, voilier traditionnel égyptien sur quand même. Et bien c’est pareil pour la peau, le Nil… Un indéfectible passionné de l’Égypte, vous dis-je. “Ces couleurs reflètent magnifiquement la lumière du soleil en pleinelle a besoin de protection en toutes saisons. jour, mais deviennent aussi de précieux joyaux à la tombée de la nuit”Faisons un tour du côté de chez CLINIQUE
de briller ?!
Des propres dires de Christian Louboutin. Les trois teintes sont les suivantes : Scarabée I - Un vernis métallisé, mélange de rose et de doré. Scarabée II - Un bleu profond teinté de violet, émeraude et doré. Pour finir, Scarabée III 30, - Unj’arrive bronzeau mêlant vertoui et de bleu. Mardi, 11h travaille … c’est tard, Chaque flacon est chapoté d’un long capuchon pyramidal de! cuivre mais je n’ai pas encore dis à quelle heure je partais doré et emmitouflé dans un étui marron orné d’un scarabée, J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les avec une petiteplus fenêtre dévoilant la couleur du vernis. hypes en matière de beauté, si, si, le staff entier porte les dernières tendances make-up. C’est De quoi sublimer ! et ce n’est pas moi qui dirai simple, votre ici on beauté ose tout le contraire. Porter un smoky eye violet dès 9h00? Prix de vente : 45 C’est ceeuros. que j’ai fait hier. Dans mon élan je croise Alice, Dior addict notoire, qui scintille sous sa
Esmeralda
CLINIQUE
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Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je suis Gillette Leuwat, cosmétologue, entrepreneuse, chercheuse. D’origine camerounaise, je suis Bamilékée.
Quel est votre parcours et comment êtesvous arrivée dans le milieu de la beauté ? À la base, je suis issue de la finance. J’ai eu le déclic lors d’une de mes missions dans le cadre de mon travail au Cameroun. C’est dans une démarche de retour aux sources, en observant ces femmes au village, que je me suis rendue compte qu’elles avaient une très belle crinière et un teint magnifiquement unifié.
Je me suis demandée comment elles y arrivaient sachant que nous avons les mêmes gênes que ces femmes mais que nous autres, femmes qui vivons en ville, n’y parvenons pas. On nous faisait croire que nos cheveux ne pouvaient pas pousser et que nous avions une peau à problèmes. Ma curiosité m’a poussé tout d’abord à fouiller pour mes besoins personnels, car à l’époque j’avais des problèmes de peau et voyais un dermato une fois par mois. De plus, j’avais des cheveux que je croyais incoiffables. La question était de savoir ce que ces femmes faisaient et que nous ne faisions pas ? Ou que faisions-nous de mal ? Il y a avait quelque chose que nous ignorions... Ce fut le point de départ de mes recherches. Un jour, un vieil homme du village s’est moqué de moi en
GILLETTE LEUWAT Chantre de la beauté naturelle B.M.F
comprenant ma démarche et mes interrogations : “vos femmes en ville ont les cheveux qui ne poussent pas alors que les nôtres ont des cheveux qui poussent jusqu’aux sourcils”. En creusant, je me suis aperçue qu’il y avait une cosmétique alimentaire naturelle africaine complètement différente de ce que nous avons en Occident. C’est toute une hygiène de vie.
Ces femmes se rendent-elles compte des soins qu’elles se prodiguent ? Ont-elles pleinement conscience des réels bienfaits de ces aliments ? Elles ne s’en rendent pas compte. Comme elles n’ont pas de problèmes, elles ne savent pas qu’ils en existent. C’est comme si vous demandiez à une personne qui mange normalement, la raison de sa bonne santé. Elle ne vous répondra pas que c’est parce qu’elle mange car pour elle le fait de manger est naturel. La médecine africaine se trouve avant tout incorporée dans l’alimentation. Prenons, par exemple, l’huile de palme qui est un très bon cicatrisant. Cuisiner avec l’huile de palme évite les ulcères. Pendant très longtemps, les africains ont consommé cela sans avoir de problèmes d’estomacs. Puis, ils se sont mis à utiliser d’autres types de produits, à l’instar de huile d’arachide, et les problèmes sont arrivés. C’est le même raisonnement pour la cosmétique.
De là a démarré l’aventure Gillette Leuwatt? Au départ, en utilisant les produits issus de mes travaux, j’ai vu un léger mieux. Dans un premier temps, ce n’était pas à but professionnel mais personnel. J’avais transformé ma cuisine en laboratoire et réussi à mettre en place ma première crème bain shampoing. La texture de mes cheveux s’est améliorée, j’avais une très bonne “coiffabilité” et le plus incroyable : ils se sont mis à pousser ! Toute de suite, mon âme de financière a repris le dessus. J’ai pensé aux millions de chauves qui en France se battent tous les jours pour avoir des cheveux. J’ai fait une étude de marché et de mon calcul résulta le nombre de 11 millions de personnes souffrant de calvitie en France. Je me suis dis que je tenais le produit miracle. Au lieu de passer mon temps à compter l’argent des autres, pourquoi ne pas compter mes propres millions ? (Rires). Voilà comment j’ai mis mon business plan en place. Lorsque tout était pret, j’ai quitté le Cameroun pour la France afin de lancer mon entreprise. Mes recherches ont débuté en 1994, cela m’a pris environ 1 an et demi et l’aventure Gillette Leuwat à démarré en 1996. Tout ne s’est pas fait en un jour.
Au départ, je me suis rapidement rendue compte que mes produits pour traiter la calvitie étaient surtout opérationnels chez les personnes non noires. À force de recherche et développement, nous avons fini par trouver les formules adéquates et élargir notre gamme, pour finalement traiter à la fois l’homme et la femme, le cheveu et la peau.
De plus en plus de jeunes femmes reviennent à leur cheveu naturel. Mouvement de fond ou phénomène de mode ? C’est une réelle prise de conscience, quelque chose de sérieux et durable. Ce n’est pas d’une mode qu’il s’agit mais bel et bien de notre santé. Vous savez, au départ, je pouvais passer pour une excentrique ou une extrémiste dans ma démarche de valorisation du cheveu afro originel. Aujourd’hui, plus personne ne me fait de réflexions sur mes cheveux et, même dans le milieu camerounais, je vois de plus en plus de grandes dames qui reviennent au naturel.
Vous êtes une entrepreneure engagée. Quelle est donc la philosophie de Gillette Leuwat ? Diviniser sa beauté. Chacun vient sur terre avec un capital beauté. Malheureusement, lorsque l’on ne sait pas l’entretenir je parle des noirs - on le perd. On perd ce capital et à la fin on pense que l’on est maudit (rires). Gillette Leuwat est là pour vous rappeler que ce capital peut se conserver. Nous nous sommes rendus compte avec les produits Gillette Leuwat que l’on arrive à réunifier la peau et que l’on retrouve un teint que l’on avait certainement à la naissance. Nous arrivons aussi à réparer les cheveux. On retrouve des cheveux “coiffables”, des cheveux “de métisse”, comme on dit. En somme, redécouvrir nos cheveux et notre beauté originelle !
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Beauté
DANS LA SALLE DE BAIN DE
Emmanuel Fourès Et si on arrêtait de briller ?!
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Votre marque préférée ? travail … oui c’est tard, Mardi, 11h 30, j’arrive au Question plutôt difficile, je vais en citer plusieurs car je mais je n’ai pas encore dis à quelle heure je partais ! ne peux pas faire de choix. Je dirai Clarins Men, Avène J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les et La qui de je beauté, trouve si, sont plusRoche hypes Posay en matière si, ledes staffproduits entier de porte très bonne qualité malgré parfois les prix peu les dernières tendances make-up.unC’est onéreux de certains produits. Puis pour ce qui est des simple, ici on ose tout et ce n’est pas moi qui dirai produits capillaires, je dirai la gamme de produit que le contraire. Porter un smoky eye violet dès 9h00? propose leshier. cheveux C’est Mizani ce que pour j’ai fait Dansbouclés. mon élan je croise Quelle est votre routine beauté Alice, Dior addict notoire, qui ?scintille sous sa Ma routine soin se compose de plusieurs étapes. Elle commence tout d’abord par me nettoyer la peau avec une eau micellaire de chez Avène pour peaux grasses à imperfections, car avec la pollution des grandes villes la peau absorbe tout et cela se voit effectivement sur les cotons. La seconde étape consiste à utiliser un
SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que l’on applique sur les pommettes pour un look nude mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce moment … » Bref vous voyez de quoi je parle ... La belle Alice brille donc, too bad ! La shimmer c’était bien pensé pourtant… Non mais je compatis, ça doit pas être simple… Alors si, comme ma collègue, vous avez la peau grasse, scrutez votre soin quotidien, c’est sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit en grande quantité le sébum qui lui manque. Appliquer une crème de jour c’est comme enfiler un manteau avant de sortir. Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans la rue vous ? Non, vous portez un débardeur, bref, un vêtement plus léger mais un vêtement quand même. Et bien c’est pareil pour la peau, elle a besoin de protection en toutes saisons. Faisons un tour du côté de chez CLINIQUE
nettoyant/exfoliant de chez Clarins Men, pour au final avoir une peau bien nettoyée et propre pour la journée. Ensuite, le plus important, je pense, c’est l’hydratation de la peau, et cela même si l’on a une peau à tendance grasse. Il faut juste bien se renseigner sur son type de peau et trouver la crème hydratante qui vous convient le mieux. Pour ma part, j’utilise en ce moment Hydrance Optimale Légère de chez Avène. Mais comme j’ai la zone T de mon visage qui a tendance à briller “front, nez, menton”, j’utilise le soin correcCLINIQUE teur de pores dilatés qui donne cet aspect un peu “flooté” au visage, mais tout de même naturel. Le(s) produit(s) qui ne vous quittent jamais ? Mon gel antibactérien parce que je ne me déplace qu’en transports en commun et ma crème pour les mains.
Beauté
L’indispensable dans la trousse de toilette d’un homme ? Le kit de rasage (mousse à raser, rasoir ou tondeuse, aprèsrasage). Avez-vous une icône, un homme qui vous inspire? Étant bloggueur, je vais donc citer deux bloggueurs qui m’inspirent énormément : l’italien Mariano Di Vaio et l’américain Adam Gallagher.
E d
Des produits ou autres qui ont changé vos habitudes? Je change très souvent mes habitudes et mes routines soin du visage, il m’est donc difficile de répondre à cette question. Une boisson ou une recette détox à nous proposer ? Tous les matins, boire un verre d’eau tiède citronnée avant de manger son petit-déjeuner, ce qui permet de faciliter la digestion, stimuler le système immunitaire, éliminer les toxines de l’organisme et plein d’autres choses qui sont bénéfiques pour notre corps. Votre parfum fétiche ? Pour une femme ? Je dirais pour l’Automne/Hiver L’Homme parfum intense de Yves Saint Laurent. Pour ce qui est Printemps/Été, le Lacoste édition jaune. Pour une femme, il y a un parfum que j’aime beaucoup, qui a cette odeur très enivrante, le dernier parfum femme de chez Balmain : Extatic. Vous ne vous couchez jamais sans... ? Avoir nettoyé ma peau.
Mar mai J’arr plus port simp le co C’es Alic
Website : mrfoures.com Instagram : https://instagram.com/mrfoures/
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Propos recueillis par Red Cookie
Beauté
BARBER SHOP LA TENDANCE
Et si on arrêtait de briller ?!
SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que
Le barber, ce lieu où les hommes se rendent pour se faire les « contours », sel’on applique sur les pommettes pour un look nude faire coiffer et tailler la barbe...
mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée
Le contour, pourtant banal, prend tout son sens lorsque l’on voit l’impact es-aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce thétique qu’il peut opérer sur la zone frontale ; et d’avantage pour le cheveumoment … » afro qui a parfois cet aspect « grainé », comme on le dit communément. IlBref vous voyez de quoi je parle ... est donc important d’avoir des contours « propres » si on veut se sentir frais. La belle Alice brille donc, too
bad ! La shimmer c’était bien pensé pourtant… Non Pour les afro-américains, cela fait partie de la routine hebdomadaire de faire mais je compatis, ça doit pas être simple… un saut chez le barber pour rafraîchir sa coiffure. On en trouve a peu près à L’équipe du 235th Barber Street Alors si, comme ma collègue, vous avez la chaque coin de rue. peau grasse, scrutez votre soin quotidien, c’est sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez En France et plus particulièrement à Paris, on voit apparaître de nombreux un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit barber shop, le concept devenant de plus en plus tendance. Ce n’est pas en grande quantité le sébum qui lui manque. seulement un lieu pour se coiffer, c’est aussi un lieu d’intéraction sociale, de Appliquer une crème de jour c’est comme discussion et de détente. Vous pourrez vous en faire une idée au travers de la enfiler un manteau avant de sortir. saga afro–américaine « Barber shop ». Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans Ici, les premiers concernés sont les hommes, mais que pensent les femmesla rue vous ? Non, vous portez un débardeur, bref, un vêtement plus léger mais un vêtement d’un homme qui n’a pas une coiffure et une barbe au top ? On peut les entendre s’exclamer « ce n’est pas soigné », « ça manque d’élégancequand même. Et bien c’est pareil pour la peau, », « ça ne fait pas propre », « ça gâche tout ». Pour les femmes qui ont le sens duelle a besoin de protection en toutes saisons. détail et de l’esthétique, le strict minimum est qu’un homme soit bien coiffé etFaisons un tour du côté de chez CLINIQUE se fasse les contours ! Cela fait partie intégrante du look masculin. Pour être on fleek , il existe quelques petites pépites dans la capitale. On pourra citer le nouveau né : 235th BarberStreet et qui fait un tabac depuis son ouverture avec son ambiance cainry et sa déco d’une élégance masculine rare (30 rue Tandou 75019 Paris)11h ; l’Atelier Store - au sur travail rendez-vous - en fondtard, de salle de Mardi, 30, j’arrive … oui c’est
Chez Alex Haircut’s
ce concept storemais mêlant textile, custom et barber 57partais rue Charenton je n’ai pas onglerie, encore dis à quelle heure( je !
75012 Paris) ; Chez Bab’s et sa pléiadeles decouloirs coiffeursd’un ghanéens, en plein J’arrive donc…dans des lieux les cœur
de Strasbourg-Saint-Denis, où matière le tout Paris hype sesi,donne rdv (94, rue René plus hypes en de beauté, si, le staff entier
Boulanger 75010 Paris) les ou encore Alex Haircut’s, plusmake-up. fréquentéC’est par une cliporte dernières tendances entèle caucasienne, avec sa déco d’antan et sa touche rock’n’roll (21 rue Rodier
simple, ici on ose tout et ce n’est pas moi qui dirai le contraire. Porter un smoky eye violet dès 9h00? C’est ce que j’ai fait hier. Dans mon élan je croise Sur ce Messieurs, à vos contours ! Alice, Dior addict notoire, qui scintille sous sa 75009 arrondissement).
CLINIQUE
Petite astuce pour entretenir la barbe :
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MIX OIL (21 EN 1, 21 huiles 100% Naturelles). Hydrate, nourrit, fortifie et répare les cheveux endommagés, fragilisés, secs et ternes.
Sali KEITA
Bab’s en train de coiffer Théo Paris
Horaires : Ouvert 7j/7 Mardi au samedi : 10h - 22h30 Lundi et dimanche : 12h - 21h
30 rue Tandou 75019 PARIS Metro : Laumière Telephone : 01.71.76.30.30 235th barber street
235th barber street
Miss Ghana
France 2015
“MASAÏ GIRL” PHOTOGRAPHE : FRÉDERIC LESHALLIER STYLISTE / D.A : AMANY GOGO MAQUILLEUSE : CHRISTELLE MINBOURG COIFFEUSE : SEPHORA JOANNES MODÈLE : EFYA OWUSU
Salopette short : ESPACE KILIWATCH Bracelet bicolore ajustable : ITHEMBA Collier et bracelet chaine : DESIGUAL
ROOTS Photograph : Soniyah LAWSON Artistic Director : Amany GOGO Make up : Sabrina TEBSY Model : Binta GAKOU
Collier ceinture : ITHEMBA
Veste imprimée aztèque : ESPACE KILIWATCH
Robe daim : ESPACE KILIWATCH Bracelet bicolore ajustables : ITHEMBA Paire de boucles d’oreille et collier perles : ITHEMBA
YELLOW WHISTLE BLOWER Samuel Eto’o s’engage contre Boko Haram Interview réalisée par Michael KAMDEM
Yellow Whistle Blower fc est une initiative qui a pour but de lever des fonds au profit des ONG qui aident les refugiés des régions limitrophes du Nigeria (Sud Est), Cameroun (Nord) et du Tchad (Sud Ouest). Ces populations fuient les combats et les pressions de groupuscules armés. L’exode de ces refugiés se fait principalement vers le Cameroun où des camps de fortunes insalubres se développent. Cette situation instable peut escalader vers une crise sanitaire majeure si aucune mesure n’est prise. « Ces refugiés sont sans ressources : ils ont peur, ils ont faim et ils ont soif... Tout ceci dans l’indifférence générale : il est temps de faire quelque chose. » Samuel Eto’o. Selon le HCR, ce sont près de 250 000 personnes qui sont actuellement accueillies par le Cameroun. L’immensité de cette zone géographique et l’existence sporadique de voies de communication compliquent grandement la tâche et la coordination des nombreuses associations humanitaires qui œuvrent déjà sur le terrain. La situation devient critique, et les besoins sont immenses. Toujours selon le HCR, les sommes nécessaires pour l’année 2015 sont de 54,8 millions de dollars US (la situation actuelle nécessitera peut-être une révision à la hausse en cours d’année). La Fondation Privée Samuel Eto’o, qui lance aujourd’hui cette initiative souhaite, non seulement lever des fonds pour venir en aide à tous ceux qui essaient de soulager les populations déplacées, mais également alerter l’opinion internationale sur le sort des victimes de ces exactions qui ont parfois perdu leurs parents, leurs enfants et leurs sources de revenus. Leurs villages ont été pillés ou brulés, leurs bétails tués ou enlevés, leur enfants violés ou kidnappés. « Cette initiative qui me tient particulièrement à cœur est une opération de solidarité. TOUT LE MONDE PEUT DONNER. Comme moi, beaucoup sont révoltés par les injustices et l’isolement que vivent ces populations. C’est une opportunité de tirer la sonnette d’alarme sur une situation qui se dégrade » Samuel Eto’o.
Vous devez comprendre que ceux qui dirigent cette Afrique n’ont jamais voulu que nous soyons tous ensemble. Il est aussi difficile de réunir tous ces grands footballeurs, faute d’emplois du temps démentiels. Néanmoins, cela n’empêche pas que chacun d’entre nous d’essayer d’oeuvrer pour le continent, chacun selon sa zone d’influence. Aujourd’hui, nous esssayons de rassembler ces personnalités afin de leur dire qu’unis, nous pourrons faire de plus grandes choses encore et faire passer le message de cette Afrique qui se veut très forte, soudée et qui veut réussir.
Comment s’assurer que les fonds récoltés aideront concrètement ces victimes des massacres de Boko Haram? Même s’il est vrai que nous reverserons ces fonds à certaines associations locales sur le terrain, nous avons des équipes pour veiller et contrôler tout cela. Le but final est de redonner espoir à toutes ces personnes qui ont perdu maisons et enfants. Nous voulons leur offrir le début d’une nouvelle vie et cela passe par diverses actions sociales, culturelles et professionnelles, avec des feuilles de route et reportings précis.
Pourquoi cette volonté d’engagement dans un tel combat ? Nous aimons tous notre Afrique, sommes tous conscients qu’il faut faire quelque chose mais personne ne bouge. Nous travaillons et vivons dans des conditions difficiles et quand nous rentrons chez nous, nous n’avons pas la tranquillité d’esprit de pouvoir nous reposer car, tout près, il y a de terribles conflits. Il est temps pour nous autres de prendre nos responsabilités et d’apporter cette stabilité à notre continent, afin qu’il puisse enfin décoller. Aujourd’hui, les pays européens ne se battent plus contre des guerres internes, ils ont la paix et se concentrent sur d’autres soucis. Pourquoi pas nous ? Telle est la question.
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COMMENT DONNER ? 1 – Aller sur le site web: www.yellowhistleblowerfc.com 2- Sélectioner le bouton “DONATE” 3- Entrer le montant de votre DON 4- Valider
Vous êtes une grande star mondiale. Pourquoi ne pas avoir poussé d’autres grands sportifs ou personnalités africaines à vous rejoindre dans votre combat?
Les indigènes d’Éthiopie en danger PHOTOGRAPHE : ÉRIC LAFFORGUE
Classée au patrimoine de l’Unesco depuis 1980, la basse vallée de l’Omo, au sud-est de l’Éthiopie, abrite 200 000 indigènes, répartis en huit ethnies, dont la survie est menacée. Reportage.
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Au carrefour des frontières de l’Éthiopie avec le sud Soudan et le Kenya se situe la vallée de l’Omo. Cette rivière prend sa source au sud-ouest de la capitale, Addis- Abeba, et s’étend sur plus de 700 kilomètres. Elle se jette ensuite dans le lac Turkana par un delta. Ces peuples en dépendent étroitement. Durant des siècles, ils se sont adaptés à cet environnement, aux conditions climatiques difficiles et imprévisibles, caractéristiques de cette région semiaride.
Rituels ancestraux et conflits interethniques Les Bodi (Me’en), les Daasanach, les Kara (ou Karo), les Kwegu (ou Muguji), les Mursi et les Nyangatom vivent le long de l’Omo. La crue annuelle de la rivière alimente la biodiversité et leur garantit une sécurité alimentaire lorsque les précipitations se font rares. Ils pratiquent ainsi une agriculture « de décrue », en utilisant le limon déposé sur les berges du fleuve, ainsi qu’une agriculture pluviale et itinérante, produisant du maïs, des haricots et du sorgho. Le bétail joue également un rôle essentiel dans le mode de vie de la plupart de ces peuples. Un réseau d’alliances interethniques s’est développé avec d’autres ethnies vivant plus loin (Hamar, Chai, Turkana), pour leur faciliter l’accès aux plaines inondées, en particulier en période de famine. Malgré cette coopération, des conflits éclatent périodiquement : le gouvernement s’étant accaparé de plus en plus de terres indigènes, la compétition pour les ressources s’est intensifiée.
Un barrage aux effets dévastateurs Les populations de la vallée jouissent de moins en moins de ce territoire. Deux parcs nationaux, créés dans les années 1960 et 1970, les empêchent notamment de disposer de ressources essentielles à leur survie. Et comble de l’ironie, si les touristes peuvent y chasser le gibier, les résidants indigènes, eux, n’en ont pas le droit. Par ailleurs, Alemayehu Tegenu, le ministre éthiopien de l’eau et de l’énergie, a annoncé que le controversé barrage hydroélectrique Gilgel Gibe III démarrera sa production d’énergie après la saison des pluies, qui s’achève au mois d’août. L’énergie produite par le barrage sera destinée à l’alimentation du secteur industriel et à l’exportation. Mais ce dernier coupera la partie sud-ouest de la vallée l’Omo de tout accès à l’eau et mettra en péril le quotidien des peuples ancestraux.
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Par Ekya BADOU
GIVING BACK
L’alliance du sport et de la solidarité Par Sarata BALDÉ
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Yohann Sangaré, 32 ans, joueur professionnel pendant 14 ans et aujourd’hui président de Giving Back.
Pouvez-vous nous présenter l’association ? L’association Giving Back était à la base une association pour aider les jeunes basketteurs de la région parisienne à partir aux États-Unis pour pouvoir faire études et basket en même temps, et ensuite avoir le choix d’aller à l’université grâce à des bourses d’étude ou grâce au basket, ou revenir en Europe comme moi j’ai pu le faire et devenir professionnel. Par la suite, nous avons eu une première vague de joueurs qui ont réussi à devenir professionnels, qui sont revenus dans l’association ; c’est à ce moment là qu’on a nommé l’association Giving back. Et depuis, nous nous sommes plus tournés vers la branche humanitaire, avec des actions menées depuis une dizaine d’années avec l’Armée du Salut, plus particulièrement en Afrique où on travaille avec les orphelinats. On y a fait pas mal d’actions sur la lutte contre le paludisme, la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, et aujourd’hui nous sommes engagés dans ce grand combat qu’est la lutte contre la mortalité infantile en Afrique.
Qu’est-ce que Giving Back a apporté dans votre vie ? Ça a tout changé. Mon rêve était de devenir basketteur professionnel et l’association m’a aidé à atteindre mon objectif. Sur ce long chemin pour devenir professionnel, elle m’a appris beaucoup de choses : c’est grâce à elle que j’ai été re-scolarisé, que j’ai pu partir aux États-Unis, avoir une bourse d’études. Elle m’a par la suite accompagné tout au long de ma carrière, m’a fait découvrir mon pays d’origine qui est le Mali, ainsi que d’autres pays d’Afrique, et m’a appris à devenir un homme en m’apprenant beaucoup de choses sur la vie en général. Aujourd’hui, cette association fait entièrement partie de ma vie, et ce depuis les années 2000. Je passais autant de temps à m’entrainer que sur les projets de Giving back. C’était un peu dur d’associer les deux mais maintenant que j’ai arrêté ma carrière, je vais pouvoir m’y consacrer totalement, et avec plaisir.
L’évolution de Giving Back, des débuts à aujourd’hui ? Au début, c’est vrai qu’on se lançait dans certains projets sans pourtant savoir où on mettait les pieds, mais aujourd’hui on a aucun regret par rapport à cela parce qu’on a vu que notre manière de faire les choses a payé. Quand on a un projet en tête, on se lance et on met en œuvre tous les moyens possibles pour y arriver. Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui ont des projets en tête mais qui n’ont pas le cran ou le courage de se lancer tout de suite dedans, et attendent toujours des aides de part et d’autre. Notre philosophie a été de se débrouiller par nous-même, en nous disant que les moyens nous les trouverions quoiqu’il se passe.
L’association a évolué dans son champs d’actions. Au début, nous étions plus tournés vers le basket, aujourd’hui nous nous concentrons aussi sur l’humanitaire et l’éducation grâce au sport en général (on travaille avec des footballeurs, des basketteurs, des handballeurs et autres…). Il y a toujours le coté sport en parallèle, mais les actions humanitaires et éducatives sont accentuées.
La création de la marque Giving back... L’idée de la création de cette marque est partie d’un constat. On remarquait que beaucoup d’associations naissaient et disparaissaient au bout de 3-4 ans parce qu’elles vivaient grâce aux subventions de la mairie. Lorsqu’on changeait de maire, il n’y avait plus de subventions et elles n’arrivaient donc plus à se débrouiller. Avec Babacar, on a mis en place les tee-shirts Giving Back, pour nous permettre d’avoir des revenus, et cela a permis à l’association de payer pas mal de choses, pas mal de voyages… Cette marque sur laquelle on ne fait aucun bénéfice personnel (car tous les fonds sont reversés à Giving Back) nous permet d’avoir une certaine stabilité dans nos actions.
D’où est venue l’idée du concept « We are what we do » ? Beaucoup de gens nous reprochaient de ne pas assez communiquer sur nos actions. C’est vrai qu’on était vraiment pris sur le terrain et occupé à chercher des solutions pour nous en sortir par nos propres moyens. On communiquait très peu sur ce qu’on faisait car on ne pensait pas que c’était nécessaire, on se disait que lorsqu’on fait de l’humanitaire, ce n’est pas pour chercher de la reconnaissance. Du coup, pour le concept « We are what we do », nous nous sommes dit que nous pouvions faire des petites vidéos de motivation, sur certains de nos ambassadeurs (sportifs, artistes ou autres) qui pourraient toucher et inspirer d’autres jeunes. On a fait un premier gala qui s’est très bien passé, en janvier 2015, durant lequel on a projeté nos vidéos WAWWD avec différentes personnalités, cela a permis à certains de voir ce qu’on fait et à d’autres de mieux comprendre. Aujourd’hui, ce genre de vidéos est beaucoup demandé dans le milieu du sport. À partir de là, on a décidé d’ouvrir un service où on propose la réalisation de vidéos professionnelles, une partie des fonds étant reversée à l’association Giving back. Ce sera une nouvelle source de revenus. On a déjà été sollicité par les fédérations de taekwondo, de basketball, pour réaliser ce genre de vidéos. Par exemple, on peut faire des vidéos sur un joueur qui se prépare pour l’Euro ou les J.O, cela nous permettrait de faire parler du concept ou de l’association, et reverser les fonds à l’association.
Le basketball, comme le rugby, a une image plus positive que le football, qui reste néanmoins le sport le plus populaire en France. Pensez-vous à établir une passerelle avec les footballeurs, en réalisant des vidéos avec eux, pour avoir encore plus d’impact ? Justement, dans le passé, nous avons eu William Gallas qui avait été touché par nos actions. Il était présent à un de nos galas et avait fait une donation. C’est vrai qu’on avait commencé avec des basketteurs mais l’objectif aujourd’hui est d’étendre tout cela vers d’autres sports. On pense à des boxeurs et bien sûr des footballeurs, pour qui cela serait d’ailleurs bénéfique car ils ont réellement besoin de refaire leur image de marque. Il y a beaucoup de footballeurs qui font des choses dont personne n’est au courant. On a par exemple Bafé Gomis qui fait partie de notre association, qui était parti à Dakar en vacances et en a profité pour faire des dons dans un orphelinat. Ce serait bien pour nous de mettre tout cela en avant, de le montrer au plus grand nombre, ain que les gens se rendent compte que derrière le sport, il y a bien plus et que les sportifs peuvent aussi impacter la société et la jeunesse dans le bon sens.
Citez-nous quelques ambassadeurs qui ont un gros impact dans l’association Giving Back ? Chaque ambassadeur est tout aussi important. C’est certain que si on avait comme ambassadeur Tony Parker, on toucherait beaucoup plus de monde mais on veut surtout que l’ambassadeur soit engagé dans ses actions. Il aurait été facile pour moi de donner un tee-shirt à chaque joueur de l’équipe de France, de les prendre en photo et communiquer là-dessus. Chaque ambassadeur de Giving Back doit être vraiment engagé et disponible, prêt à donner de son temps, de son argent et se mobiliser vraiment pour la cause. Aujourd’hui, il y a Bafé Gomis que j’ai cité précédemment qui a fait des choses pour nous, William Gallas, Vincent Pajot, pas mal de footballeurs et de basketteurs. Après, vous avez des joueurs qui étaient là des le départ comme moi, Michel Morandais, Samuel Nadeau... Nous sommes nés et avons grandi avec Giving Back. Tous ces joueurs ont de l’impact car ils en parlent autour d’eux et sont capables de mobiliser du monde lors de nos galas. C’est l’ensemble de ces ambassadeurs qui fait qu’aujourd’hui nous sommes forts !
Si je vous dis “ROOTS”, cela vous évoque quoi ?
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Cela me rappelle déjà la série sur Kunta Kinté que ma mère m’a montré quand j’étais jeune et j’ai fait de même en la montrant à mes enfants. Cela m’évoque également mes racines, nos racines, l’Afrique, les États-Unis et tous les endroits par lesquels je suis passé.
TALIBÉS
du Sénégal Un défi social & politique
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Sur plus de 14 millions d’habitants que compte le Sénégal, pas moins de 50 000 enfants de 3 à 14 ans vivent sans leurs parents, et sont sous la coupe de marabouts pour lesquels ils mendient. Ils sont appelés les talibés. Exposés à tous les dangers de la rue, les talibés sont supposés étudier le Coran avec leur maître, le « marabout », qui doit les former jusqu’à leur sortie de l’école coranique (daara). Pourtant, la réalité est bien éloignée de cet idéal éducatif datant d’une autre époque. Les populations sénégalaises se sont converties pour la plupart à l’Islam à partir du 19e siècle, notamment en réponse à la puissance colonisatrice française. Outre une sauvegarde des coutumes et un solide appui politique face aux colons, l’Islam soufi proposait aux chefs locaux une éducation alternative à l’enseignement obligatoire français. Au début, les daaras étaient exclusivement implantées en milieu rural. Les talibés travaillaient dans le champ du marabout, qui en échange leur fournissait une instruction musulmane et prenait soin d’eux. La mendicité occupait alors une part minime de leur temps.
Par Ekya BADOU
Crise et évolution des daaras Mais les crises économiques et agricoles qui ont secoué le Sénégal dans les 1980 et 1990 ont modifié le fonctionnement des daaras. À cause de la réduction des budgets dédiés à la santé, à l’éducation et à l’agriculture, le tissu social traditionnel qui favorisait l’entraide a perdu de sa substance. Au même moment, le pays a subi plusieurs sécheresses, poussant un grand nombre de parents à se défaire de leur nombreuse progéniture au profit des marabouts. Mais, confrontés aux mêmes difficultés, les marabouts ont délocalisé les daaras dans les villes, où l’activité économique avait déjà repris.
Une illégalité incontestée Le statu quo sur la question des talibés profite à beaucoup. Tandis que les parents se débarrassent de la charge que représentent leurs enfants, des marabouts douteux s’enrichissent sans effort. L’État, quant à lui, montre sa bonne volonté en ratifiant tous les textes proposés par les organisations internationales et non gouvernementales. En 2012, l’ex-président Abdoulaye Wade tenta de rendre illégale la mendicité en ville. Mais la loi fut si mal accueillie par les autorités religieuses et la population que la législation fut retirée moins de trois mois après sa mise en application. Reste à se poser les questions sur l’avenir et l’insertion de ces jeunes mal formés et à la merci des adultes...
ABD AL MALIK
Itinéraire d’un artiste engagé Interview réalisée Sarah DOMINGOS
Contrôle d’identité s’il vous plait ? Je m’appelle ABD AL MALIK et je suis un artiste.
Vous sortez en date du 6 novembre prochain un nouvel album intitulé “Scarification”. Un mot qui en dit long ou pas assez sur votre projet. Alors dans quel univers nous emmenez-vous et pourquoi ? Disons que l’on descend au plus profond, d’une certaine manière on va dans “ma nuit intérieure”. En se disant que si la nuit existe, le jour également. Et donc il ne faut pas avoir peur de l’obscurité car après la pluie vient le beau temps. Il s’agit d’un album particulier que j’ai réalisé avec Laurent Garnier, chacun a amené son monde. Le mien étant le hip-hop alors que le sien est celui de la techno, de la musique electro. Il y a donc une rencontre assez forte entre ces deux univers distincts qui j’espère donnera quelque chose de différent. Vous savez, j’ai toujours ce besoin d’aller dans des zones où personne n’est encore jamais allé. Là particulièrement, car nous étions tous les deux dans le même état d’esprit de confronter les deux univers.
Vous n’êtes pas seulement une célébrité mais un homme engagé dans votre foi. D’ailleurs, Abd Al Malik signifie « serviteur du Roi ». Pourquoi avoir choisi ce pseudo ? Mes parents sont chrétiens catholiques, je suis moi-même né catholique et mon prénom de baptême est Régis qui signifie roi en latin. En entrant dans l’Islam, j’ai voulu montrer la continuité de mon pélerinage spirituel et non sa rupture. Malik signifie “roi” en arabe. J’ai voulu démontrer que l’être humain est en constante évolution avec des perspectives de vie différentes.
Nous nous souvenons de votre film « Qu’Allah bénisse la France », dans lequel vous défendiez d’ailleurs un Islam réfléchi, plein de tolérance, d’acceptation de l’autre et surtout d’intégration. Pensez-vous qu’aujourd’hui plus qu’hier, nous avons besoin de tels messages à la vue de cette effervescence autour de la religion musulmane ?
Revenons à la musique. Nous savons que vous êtes d’origine congolaise. Quel est votre rapport à l’Afrique dans votre carrière musicale ? Que ce soit en 2015 ou en 1975 année de ma naissance, j’ai toujours cette connexion à l’Afrique, en particulier avec le Congo Brazzaville. Cela se manifeste surtout à mon rapport à ma famille et mes proches; artistiquement cela évolue. Mes racines sont africaines mais il y a une rencontre de plusieurs facteurs et aujourd’hui ça donne toujours cette mixité et ce rapport à la tribu, à la musique et une forme de nostalgie liée à un lieu. Je peux parler de Brazzaville, de Pointe Noire car tout cela représente mon enfance. Il y a quelque chose de très fort, d’enjolivé. Dans ma musique, je ne force jamais les choses, j’aime que tout soit naturel. Par exemple dans mon précédent album qui était teinté de couleurs africaines, c’était en rapport avec mon grand-père maternel décédé. Cela m’a ramené à mes racines, mes sources. Par ailleurs, je peux citer Papa Wemba qui est juste... une légende. Avoir la chance de travailler avec lui fut magique et inspirant.
Et votre retour sur la scène française, c’est pour quand ? Et en Afrique ? Ça arrive très prochainement. Restez à l’affut. C’est vrai que le disque qu’on amène est assez particulier et on a vraiment envie de le présenter d’une manière particulière. Nous travaillons sans prétention aucune sur quelque chose d’exceptionnel. Concernant l’Afrique, cela fait plusieurs années que l’on devait réaliser des tournées spécialement africaines mais cela ne s’est jamais fait. J’espère que cet album, nous pourrons l’emmener chez nous.
Si je vous dis “Roots”, vous me répondez ? Je dis Afrique, histoire de vie profonde puis forcément Alex Hayley, Kunta Kinté. Je pense aussi que lorsque l’on dit “Roots” à n’importe qui, quelque soit son origine, il pensera à l’Afrique, et c’est ce qu’il y a de beau. D’une manière ou d’une autre, on est tous connecté à l’Afrique et il est temps de la magnifier comme elle se doit de l’être. Pas juste dans les mots, mais aussi dans les actions fortes et concrètes. Pas seulement économiques, mais également culturelles et intellectuelles.
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Je pense que c’est global et que c’est de notre ressort à tous, en tant qu’artiste. Évidemment, nous sommes différents, par nos cultures, nos couleurs et nos religions mais, au delà de ça, notre condition d’être humain, doit primer. Et l’art dans sa pluralité permet de voir ce qui nous rapproche et non ce qui nous sépare. En ce sens, oui, nous avons de nous rappeler que nous sommes tous liés et interconnectés les uns aux autres. Ce qui montre notre ressemblance et non notre différence,
c’est l’art. Bien sûr, j’ai mon histoire de vie, j’ai ma religion mais cela rentre dans quelque chose de plus fort, de plus large : notre humanité.
Racines
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, OÙ EN TROUVER À PARIS ? Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passés mains site officiel L’ACRI1. En 2009 déjà, l’association féministe Le entre 10 janvier ses dernier, le site du quotidien israélien
LIBRAIRIES PANAFRICAINES L’eugénisme des FALASHAS d’Israel?
La Libraire Présence africaine des plus anciennesà de I’Isha, basée à Haïfa, avaitest étél’une l’une des premières Paris. Elle voit leHedva jour dans soixante au cœur du quartis’insurger. Eyal,lessaannées coordinatrice, avait rédigé un er latin et est un témoin de l’histoire en marche. Nous sommes rapport dans lequel elle interpellait le gouvernement en période post-coloniale, la libraire africaine sur l’utilisation intempestive dePrésence Depo Provera, enoffre vain.une visibilité sur les publications qui montrent le foisonnement de la « A l’époque, nous avions déjà demandé des explications pensée sur le continent africain et dans ses diasporas. Véritable au Ministère de la Santé. On nous avait répondu que lieu de mémoire, cette librairie est un passage obligé pour tous le Depo Provera était, pour des raisons culturelles, voyageurs, chercheurs, étudiants ou simples curieux. Elle est un beaucoup plus utilisé que la pilule contraceptive par les terrain de rencontres, d’échanges et de débats et sera la première juivesCheikh éthiopiennes et qu’elles voulaient continuer le à publier Anta Diop. traitement La Librairie Anibwe, ouverte en 2003 est venue enrichir une le très fois enLesIsraël. célèbre quartier Montorgueil, en plein coeur de Paris. promeneurs curieux y découvriront un endroit inclassable, la promoC’est où faux. Je tion des arts et des littératures d’Afrique et despense Caraïbes occupent que les tout l’espace. Tout en sirotant un thé, les passants pourront lire un raisons de cette livre ou acheter un CD dans une ambiance chaleureuse, propre pratique sont au continent africain. principalement La Libraire L’Harmattan, située dans le 5ème arrondissement racistes. Et ces est « The » Libraire par excellence. L’intérieur a des allures d’une aveux sont vieille bibliothèque : des ouvrages à la couverture un peu jaunie, une étape très de gros cartons qui trainent sur un coin de moquette, des affiches i m pcollées o r t a au n tmur, e de grandes figures des indépendances africaines dans la une odeur de renfermé et une faible luminosité, tel est le charme liberté de cet espace entièrement dédié à la culture. Fondéedeen ces 1975, accompagner les mouvements de luéthiopiennes ayant subi intimidations, menaces confirme-t-elle par tiers-mondialistes téléphone. En et dépit sance de l’Afrique, ses penseurs et ses grands bâtisseurs - les et pourfemmes», », l’Harmattan est le devenue depuis les centres dede transit éthiopiens avant tte contre librairieschantage panafricaines incontournables la Capitale. d’une le Loi« néo-colonialisme du Retour assurant à «tout juif» droit àen quelques années le lieu incontournable de tout africain désireux même leur arrivée en Israël: «On nous disait que les l’Alyah (s’établir en Israël), la judaïté de ce peuple venu d’être publié en France.
Haaretz lâche une bombe. Une «source gouvernementale» reconnaît pour la première fois avoir injecté sans leur consentement» du Depo Provera (contraceptif d’une durée d’action de 3mois aux nombreux effets secondaires) aux femmes falashas, juives d’Ethiopie. Des aveux qui confirment donc des années de suspicions autour d’une pratique toujours réfutée en bloc par les autorités sanitaires israéliennes. C’est un reportage mené par le journaliste israélien Gal Gabbay pour un programme de la Chaine Educative qui met le feu aux poudres. Inquiet de voir le nombre des Falashas en Terre Sainte se réduire comme peau de « Panafricain », « Afropéen », nombre sont ces jeunes français chagrin (-50% en issus de la diaspora noire et africaine qui se revendiquent tels. dix ans), il recueille Une réelle prise de conscience ou un simple effet de mode ? les témoignages Telle est la question. Ceci dit, Roots a sélectionné pour vous de tous 35ceuxfemmes enfin pour qui souhaitent approfondir leur connais-
femmes avec beaucoup d’enfants souffrent. On prenait [l’injection] tous les trois mois mais on ne voulait pas.» relate Haaretz. Suite à la diffusion du programme en novembre 2012, six associations en faveurs des droits de l’Homme et des droits des femmes éthiopiennes écrivent conjointement au Ministère de la Santé. Pour seule réponse, son directeur général, le Professeur Ron Gamzu, envoie une circulaire aux organismes de promotion de la santé avec l’indication de « ne plus injecter le Depo Provera chez les éthiopiennes sans qu’elles en comprennent les conséquences» rapporte le
des hauts plateaux d’Afrique de l’Est fut longtemps contestée. A l’origine: une épopée biblique complexe Il existe bien évidemment d’autres librairies africaines toutes remontant au temps du Roi Salomon et de la Reine de aussi charmantes telles que : Revue Noire, Tamery, Be Zouk, les Saba.Manaibuc, Aujourd’hui, Falashas vivent éditions les les éditions Paari … ostracisés et dans une grande précarité. Ces femmes seront- elles bientôt Il ne vous reste plus qu’à en juger par vous-même ! en mesure d’attendre des sanctions juridiques qui condamneraient ces pratiques eugénistes? Affaire à suivre… En attendant, Israël vient d’élire fin Mars 2013 la première miss Israël d’origine éthiopienne Yityish Aynaw, un symbole fort et peut-être une manière de se faire pardonner, en partie.
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Solange DROUAL Rosie Gankey
HAÏTI
L’HISTOIRE TRÉPIDANTE D’UN DRAPEAU
Reprenant les couleurs bleu et rouge amenées par la Révolution française, cet emblème est cependant dépourvu de la partie centrale blanche, symbole alors du peuple oppresseur. On peut également y lire la devise « La liberté ou la mort ». Le 1er Janvier 1804, l’île de Saint-Domingue proclame son indépendance et reprend l’appellation d’Haïti que lui avaient donné ses habitants originels, les Arawaks. Oseriez-vous penser un seul instant que le drapeau de la première république noire est dépourvu d’histoire ? Non, évidemment ! Comme vous vous en doutez, ce tissu reflet d’Haïti est bel et bien à l’image de sa nation. Né d’une lutte visant à conquérir les droits pourtant inaliénables que sont la liberté et l’égalité, il est le symbole d’une domination anéantie et d’une émancipation acquise par la révolte de tout un peuple. Son origine, liée au drapeau tricolore français, remonte aux heures du soulèvement des haïtiens à l’encontre des troupes envoyées par Napoléon Ier dans le but de rétablir l’esclavage. En effet, le 18 mai 1803 Jean-Jacques Dessalines, général indépendantiste, présente lors du congrès de l’Arcahaie un nouvel étendard cousu par la révolutionnaire Catherine Flon.
Quelques mois plus tard, Dessalines, devenu empereur sous le nom de Jacques Ier, fait remplacer la couleur bleue du drapeau par le noir afin d’illustrer la mort, le rouge étant le symbole de la lutte pour la liberté. Après l’assassinat de ce dernier en 1806, le pays est scindé en deux zones indépendantes jusqu’en 1820. Le nord voit le général Henri Christophe s’imposer comme président puis comme roi avec un drapeau rouge et noir. Côté sud, Alexandre Pétion, président à vie, fait lui aussi adopter un nouveau drapeau en reprenant le bleu et le rouge de façon horizontale, et en intégrant sur une partie blanche centrale les armoiries de la République : un palmier orné d’un bonnet phrygien (comme celui de la Marianne française), six drapeaux haïtiens, six fusils à baïonnette, deux canons et un tas d’autres ornements. La devise est également changée par « L’union fait la force ». Mais l’histoire ne s’arrête pas là... Nous allons vous épargner les détails trop redondants. Retenez seulement qu’après plusieurs remaniements, c’est le drapeau de Pétion qui a été adopté définitivement par la Constitution de 1987. De nos jours, les haïtiens, fiers de leur histoire et attachés à l’emblème de leur liberté conquise, célèbrent tous les 18 mai la Fête du Drapeau par des défilés hauts en couleur.
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Tamandra GENY
Racines
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, Booba etPLUS MaîtreQU’UNE Gims, LANGUE, UNE IDENTITÉ Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passés ses mains site officiel L’ACRI1. En 2009 déjà, l’association féministe Le 10entre janvier dernier, le site du quotidien israélien
LE CRÉOLE L’eugénisme des
FALASHAS d’Israel?
I’Isha, basée à Haïfa, avait été l’une des premières à Haaretz lâche une bombe. Une «source s’insurger. Hedva Eyal, sa coordinatrice, avait rédigé un gouvernementale» reconnaît pour la première fois rapport dans lequel elle interpellait le gouvernement avoir injecté sans leur consentement» du Depo Provera sur l’utilisation intempestive de Depo Provera, en vain. (contraceptif d’une durée d’action de 3mois aux « A l’époque, nous avions déjà demandé des explications nombreux effets secondaires) aux femmes falashas, au Ministère de la Santé. On nous avait répondu que juives d’Ethiopie. Des aveux qui confirment donc des le Depo Provera était, pour des raisons culturelles, années de suspicions autour d’une pratique toujours beaucoup plus utilisé que la pilule contraceptive par les réfutée en bloc par les autorités sanitaires israéliennes. juives éthiopiennes et qu’elles voulaient continuer le C’est un reportage mené par le journaliste israélien Gal traitement une Gabbay pour un fois en Israël. programme de la C’est faux. Je Chaine Educative pense que les qui met le feu aux raisons de cette poudres. Inquiet de En 1977,voir Ian Hancock, docteur la zone Pacifique sont le nombre des en linguistique de l’université du Texas, recense 127 créoles dans la Caraïbe, l’océan Indien, pratique et l’Afrique. Il existe des créoles avec des bases lexicales française, anglaise, portugaise, espagnol et néerlandaise. principalement Falashas en Terre Le créoleSainte est en train racistes. Et ces se d’acquérir réduire ces lettres de noblesses. Il est rentré à l’école et dans les universités et a pris sa place aux cotés des langues vivantes européennes. Le créole est indissociable d’une identité en perpétuelle mouvement, celle des afrosdescendants déporaveux sont comme peau de tés dans la caraïbe. Quand on étudie le créole, on pénètre un univers où beaucoup de questions tant au niveau linguistique qu’au niveau une étape très chagrin (-50% en identitaire sont encore en attente de réponses. importante dix ans), il recueille dans la les témoignages liberté de ces de 35 femmes éthiopiennes ayant subi intimidations, menaces et femmes», confirme-t-elle par téléphone. En dépit chantage depuis les centres de transit éthiopiens avant d’une du Retourdes assurant à «toutestjuif» le droit à et la flore. La Loi quasi-totalité onomatopées d’origine africLe créole, une langue africaine ou un français régional ? même leur arrivée en Israël: «On nous disait que les l’Alyah (s’établir en Israël), la judaïté de ce peuple venu aine. Les indiens caraïbes accueillaient les esclaves en fuite, on Cette question peut apparaitre surprenante car dans femmes aveclebeaucoup souffrent. On prenaitpeut supposer des hauts d’Afrique de l’Est fut au longtemps queplateaux les apports des langues caraïbes créole rél’inconscient collectif créole estd’enfants perçu comme une varia[l’injection] tous les mais on».ne voulait pas.»sultentcontestée. A l’origine: une épopée biblique complexe de ces rencontres. Les africains déportés ont pioché dans tion du français, un patois, untrois parlémois « petit nègre relatelesHaaretz. Suite à la diffusion du programme ence vocabulaire qu’ils agencé la syntaxe, structure la Aujourd’hui, linguistes, quelque soit le créole que l’on remontant auont temps du selon Roi Salomon etlade la Reineetde leurs langues étudie, s’accordent dire que la structure de languedes est droitsphonologie novembre à2012, six associations en lafaveurs Saba.de Aujourd’hui, lesd’origine. Falashas vivent ostracisés et dans une structure d’origineetafricaine (grammaire, syntaxe, conde l’Homme des droits des femmes éthiopiennes une grande précarité. Ces femmes seront- elles bientôt terme, le créole n’est pas du français « petit nègre », jugaisons, marqueurs de temps, etc.). écrivent conjointement au Ministère de la Santé. PourEn d’autre en mesure d’attendre des sanctions juridiques qui mais bien une langue « nouvelle ». L’apport des langues africLa majorité des verbes trouvent leur source lexicale dans la seule réponse, son directeur général, le Professeur condamneraient ces pratiques eugénistes? Affaire à aines dans la construction des langues créoles témoignent de la langue du colon. Le champ lexical africain ou amérindien Ron Gamzu, envoie une circulaire aux organismes de suivre… En attendant, Israël vient d’élire fin Mars 2013 résistance culturelle des afros-descendants dans la Caraïbe. caraïbe est utilisé majoritairement pour désigner la faune promotion de la santé avec l’indication de « ne plus la première miss Israël d’origine éthiopienne Yityish injecter le Depo Provera chez les éthiopiennes sans Aynaw, un symbole fort et peut-être une manière de se qu’elles en comprennent les conséquences» rapporte le faire pardonner, en partie.
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Rosie Gankey
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, FloLeRida, Frank créole, c’est la langueOcean, de l’esclavage. Fabolous, Axel Les créoles se créent dansTony, le contexte de la traite négrière. Le créoleet est Maître la langue de Gims, l’esclavage. L’économie plantaBooba tionnaire, tout comme l’économie Kalash, X-men, Sike, coloniale a établit une hiérarchie entre les peuples, les langues et les cultures. Erik Peduran... Dans beaucoup d’ex-colonies, maitriser le français c’est Autant d’artistes être éduqué. C’est la langue de l’école, de l’université, des passés entre ses mains institutions et de l’administration. La langue créole est une langue maternelle, rattachée le plus souvent au folklore et au divertissement, une langue qui se pratique dans tout ce qui est non officiel. La maitrise de la langue française va généralement de pair avec l’ascension sociale. À noter que dans les Antilles «françaises», les syndicalistes s’expriment généralement en créole lors des conflits sociaux. Cette lutte des classes se confond avec une lutte «raciale» puisque ces conflits opposent généralement des patrons békés (descendants d’esclavagistes) à des salariés afrodescendants.
Une langue à part ou une langue à part entière ? Le créole est d’abord une langue orale. Paradoxalement, c’est par l’écrit qu’il acquiert sa légitimité. La littérature en créole s’est véritablement développée dans les années 70. Les guerres de libération anti-coloniale ont alimenté dans les Antilles francophones un sentiment nationaliste. Le créole est défini comme la langue du peuple, la langue nationale, par opposition au français qui est la langue de l’oppresseur. Les langues créoles portent en elles des racines multiples à l’image des peuples créolophones. La reconnaissance du créole comme une langue à part entière est le résultat de luttes portées par des intellectuels et des écrivains dont certains s’inscrivent dans le mouvement de la créolité. Paradoxalement, ces auteurs s’adressent majoritairement au monde en français même s’ils intègrent des éléments créolophones dans leurs oeuvres. La production d’oeuvres littéraires exclusivement créoles reste marginale. Le passage de l’oralité du créole à son écriture n’est pas aisée et il existe peu de créolophones capables de lire ou d’écrire le créole. Dans le contexte de la mondialisation, la culture créole est pressentie par ces intellectuels comme un modèle pour la construction d’une culture « universelle » ou culture « rhyzome ». On passe de la négritude à l’antillanité, de la créolité au «tout monde». Les cultures et les identités créoles se questionnent et se redéfinissent constamment.
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Rara Difé FONPANIÉ
Racines
Focus sur
MISS TOGO FRANCE 2015
Depuis votre élection il y a quelques mois, qu’est-ce qui a changé dans votre vie ? Tout d’abord, j’ai plus confiance en moi. Cette élection m’a apporté beaucoup de choses. Aujourd’hui, je me sens femme ! Je suis épaulée par des personnes formidables qui se battent sans cesse chaque année pour mettre sur pied ce concours. Ce n’est pas facile et je les remercie. Humainement, être proche des gens et proche de mon association ATOF (Association des Togolais de France) qui a pour but d’accompagner les femmes et les enfants des villages au Togo est une fierté pour moi. Nous nous battons pour faire reconnaître la culture togolaise en Europe grâce à nos actions.
Quels sont vos projets en tant que Miss ? Je pars avec notre association ATOF (Association des togolais de France) en novembre au Togo. Nous allons voir les enfants de l’orphelinat MED (Maison des Enfants Défavorisé) avec qui nous sommes partenaires depuis 2012 pour leur apporter les vêtements, livres et jouets que nous avons collecté ici. Par la suite, nous irons dans mon village pour le soutien aux regroupements de femmes. Ce sera l’occasion également d’une tournée médiatique sur place.
Quelles sont vos relations avec votre pays d’origine ? Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Balbina D’Almeida, J’ai 19 ans. Je mesure 1m83, j’habite à Asnières-Sur-Seine. Je viens d’obtenir mon baccalauréat de gestion et d’administration et je suis la Miss Togo France-Europe 2016.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter à l’élection Miss Togo France-Europe ? C’est vraiment un rêve de petite fille. Depuis toute petite, j’ai toujours été passionnée par le monde des Miss. Quand j’ai su que je pouvais représenter la femme togolaise au sein de la diaspora, je me suis lancée sans réfléchir. Je suis très fière du résultat.
Le Togo, mon cher pays! J‘y suis énormomément attachée, au point d’y passer souvent mes vacances là-bas. C’est un pays prometteur et je souhaite son développement ! Le sourire des enfants, la gentillesse des habitants... Le Togo est vraiment un beau pays et je m’y sens chez moi.
Quels conseils pouvez-vous donner à la jeunesse togolaise de France ? De toujours essayer d’aller au bout de ce qu’on entreprend. Je suis fière d’être à ma place aujourd’hui. Je rencontre beaucoup de personnes, des jeunes togolais talentueux qui me remercient et me félicitent de représenter notre pays. J’ai osé, je me suis présentée et aujourd’hui, c’est à moi de faire parler de mon pays. Nous en sommes tous capables. Le togolais est très discret, c’est dommage car on a tellement de chose à développer. Je motive toute la jeunesse togolaise à croire en ses projets, car tout est possible à celui qui y croit !
Si je vous dis “Roots”, cela vous évoque quoi ?
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Un magazine riche en couleurs, en événements, en rencontres, en inspirations. Je trouve qu’il nous fallait un magazine comme cela ! J’invite tout le monde à le lire !
Focus sur
MISS CÔTE D’IVOIRE FRANCE 2015
Depuis votre élection il y a quelques mois, qu’est-ce qui a changé dans votre vie ? Enormement de choses ont changé dans ma vie ! Je suis partie vivre en Côte d’Ivoire où tout le monde me reconnait dans la rue, je suis régulièrement sollicitée pour des événements, on m’observe beaucoup...
Quels sont vos projets en tant que Miss ? Réaliser mon projet humanitaire avec l’association One cause dans la ville d’Abidjan qui j’espère s’etendra dans d’autres villes du pays. Je souhaite organiser des journées où la jeunesse puissent être à l’honneur. Lors de ces journées, des jeunes viendraient découvrir et participer à plusieurs activités culturelles et sportives. Je souhaite que les jeunes Ivoiriens puissent se rendre compte de leurs propres talents et faire en sorte de les developper. La mise en place de se projet est en cours, j’en profite donc pour lancer un appel à toutes les personnes généreuses qui souhaitent nous accompagner et nous donner un coup de pouce... Ce ne sera pas de refus. Par ailleurs, je suis ambassadrice de mon pays lorsque je suis à l’étranger. Ainsi, je ne dois pas décevoir les nombreuses personnes qui me soutiennent et qui croient en moi. J’espère également voyager pour faire découvrir notre culture aux personnes qui ne connaissent pas la Côte d’Ivoire.
Quelles sont vos relations avec votre pays d’origine ? Très bonnes ! Une grande partie de ma famille vit en Côte d’Ivoire donc c’est un réel plaisir pour moi de les voir souvent. Les gens m’apportent beaucoup d’amour !
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Hyllen Legré, 24 ans. Miss Côte d’Ivoire France 2015, 1ère Dauphine Miss Côte d’Ivoire 2015 et Miss Fespam 2015. Une jeune femme ambitieuse et philanthrope.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter à l’élection Miss Côte d’Ivoire France ? Mon entourage m’a poussé à me présenter à l’élection Miss Côte d’Ivoire France. Le plaisir de vivre cette aventure humaine, hors du commun, m’a également motivé. Enfin, et surtout, pour l’opportunité que cela pourrait apporter dans la concrétisation de mes projets tant professionnels, qu’humanitaires.
Quels conseils pouvez-vous donner à la jeunesse Tivoirienne de France ? Je fais partie de cette jeunesse donc les même conseils que je me donne à moi-même ! Je pense qu’il est important de ne pas oublier d’où nous venons, d’être unis et de s’entraider. Il faut surtout montrer à quel point notre pays regorge de personnes créatives et talentueuses...
Si je vous dis “Roots”, cela vous évoque quoi ? Je dis “racines”, Je dis “authentique” et je dis “fière” !
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Propos recueillis par Rhedcia MERVEILLE
Chez Philo On boit des mots Par Ekia BADOU
À deux pas de la place Levinsky, à Tel-Aviv (Israël), se trouve un établissement pas comme les autres. Au milieu de l’agitation des rues avoisinantes, les plus métissées de la ville, le bar de Maman Philomène est un refuge pour les Africains non juifs et tous les amoureux de l’Afrique francophone. La gérante est d’ailleurs la première Congolaise à avoir émigré en Israël, il y a vingtsix ans de cela. C’est un endroit que je veux vous faire découvrir. J’ai été à de nombreuses reprises au pays du miel. La première fois pour un reportage, puis pour des mariages d’amis et enfin pour un contrat court à l’ambassade de France de Tel Aviv. La semaine j’étais avec des énarques, et le week-end je prenais plaisir à retrouver des amis israéliens et aussi la communauté africaine sur place. Parmi eux, Maman Philomène. L’échoppe de Philomène donne sur l’aire de jeux où squattent les Africains désemparés et sans toit qui ont quitté leur pays pour trouver refuge en Terre sainte. Ces non juifs viennent chercher un peu de réconfort dans le bar de la « doyenne », comme ils l’appellent. C’est au moment de rentrer dans le temps de repos voulu par la loi rabbinique du shabbat que la clientèle afflue. À l’entrée du bar, aucune inscription. L’intérieur, d’une superficie de 50 mètres carrés tout au plus, est divisé en deux salles. La peinture des murs, initialement blanche et aujourd’hui beige, s’écaille à de nombreux endroits. Le sol, aux carreaux noirs et blancs, ressemble à un jeu de dames. Tables et chaises sont réparties dans la pièce. Au fond trône un grand téléviseur écran plat dernier cri autour duquel la clientèle se regroupe pour regarder des matches de football et des clips venus d’Afrique. Ce jour-là, les chaises sont toutes occupées. Ceux qui n’ont pas pris place autour d’une table ou qui ne sont pas accoudés au bar, près de celle que l’on surnomme chaleureusement « Philo », sirotent une bière à l’extérieur. Sur la trentaine de convives, une majorité d’hommes et une poignée de femmes. Tous ont la peau tannée par le soleil, le labeur et les épreuves de la vie. Mais en ce jour de shabbat, leur regard fatigué est pourtant insouciant. Rejetés par l’Europe. Ces Africains ont tous une trajectoire différente, mais un carrefour commun : Israël. Ils s’échangent des bons plans de boulot et parlent de leur sujet favori : l’Europe. Une Europe dont ils n’ont jamais foulé le sol, mais peu importe, rien ne vaut Israël. L’Europe ne veut plus des Africains. Ces derniers ont été renvoyés chez eux par milliers, refoulés sans vergogne à quelques miles de l’île italienne de Lampedusa. « Je n’irai jamais en Europe, ça ne vaut plus la peine d’aller là-bas, confie Moktar. J’irai au Canada ou aux États-Unis. Je n’ai pas besoin de l’Europe. » Ce quarantenaire sénégalais a passé clandestinement la frontière israélienne en 2009, par le Sinaï. « Quand je suis passé, des habitants israéliens m’ont dit “You’re welcome”. Alors que j’étais épuisé, ils m’ont nourri et ne m’ont pas livré à la police. Je remercie Israël pour cet accueil. »
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Chez Philo On boit des mots Par Ekia BADOU
Des arrestations vécues comme des rafles. Jenny, une trentenaire d’origine congolaise, raconte à son tour : « Ma région, le Kivu, était totalement instable. J’ai eu la chance de pouvoir venir en avion avec un visa touristique. Puis, j’ai demandé l’asile. Mes voisins israéliens m’aiment bien et me disent bonjour, même si au début ils ne voulaient pas me saluer. Un jour, ils m’ont avoué qu’ils ne voulaient pas se mélanger avec une “couchy” (noire, ndlr). Ils m’ont expliqué : “Vous êtes des vous et nous, nous sommes des nous”. Mais avec le temps, ils m’ont acceptée et m’ont même invitée pour le repas de shabbat », se souvient-elle. La larme à l’œil, elle ajoute qu’elle a vécu une arrestation par la police, sur son lieu de travail, comme une rafle : « Ce n’est pas bien. Les juifs ont vécu des choses dures et eux, ils continuent, regrette-t-elle. Ils ont toutes nos adresses, car on leur donne pour renouveler nos visas. On a crié mon nom avec un haut-parleur devant l’immeuble où je travaillais. En bas, il y avait un bus avec des noirs entassés dedans. Quand ils ont sonné à la porte de mon employeur, je me suis pissé dessus, car si on me rapatriait, je n’allais pas avoir le temps de récupérer mes économies... J’avais si peur ! Les policiers m’ont dit que ce qui m’avait sauvée, c’est que je ne suis pas ivoirienne. Ils m’ont dit que je n’avais pas de visa de travail et ont menacé mes employeurs d’une amende. J’ai donc dû quitter mon emploi. » Ce soir, la boisson coule à flots et les mélodies chaloupées de la rumba congolaise envahissent la rue, attisant la curiosité des passants. La gérante couve de son regard bienveillant tous ceux qui affluent dans son échoppe depuis son ouverture, il y a maintenant quatre ans. Comme la plupart des immigrés, elle a commencé par effectuer des travaux de ménage. Puis, de nombreuses années après, elle a ouvert cette buvette aujourd’hui populaire auprès de tous les amoureux de la langue de Molière. Son fils unique, qui n’a connu que ce pays, est à 17 ans l’une des étoiles montantes du football. En plus de l’alcool et des jus de fruits, Philo sert aussi du poulet braisé qu’elle prépare chez elle et réchauffe au microondes, ainsi que du bœuf mariné et du pili-pili, un piment rouge très fort. Ses mets sont engloutis à la main, puisque les fourchettes sont interdites et nécessitent une autre licence. Dans ce bar, tout le monde sait tout sur tout le monde. Je suis présentée au fur et à mesure aux clients comme étant une journaliste française, originaire du Congo et du Cameroun. Entre l’indifférence des femmes et les regards charmeurs de certains hommes, je peine un peu à trouver ma place. Je sirote un soda au bar près de la gérante. Un homme se déplace difficilement jusqu’au frigo pour attraper une énième bière. « Celui-ci est marié à une Israélienne, me chuchote Philomène. Un jour, cette dernière est venue me dire qu’il ne devait pas boire pour plus de 50 shekels, car c’est l’argent de poche qu’elle lui octroie. Je respecte la volonté de Madame : quand il dépasse sa dose, je le mets sur sa dette. Mais je préfère éviter. » « En Israël, on ne plaisante pas avec les femmes ». Bon nombre d’hommes africains s’unissent à des femmes israéliennes par amour, par envie d’exotisme, mais également faute de choix, puisque les femmes africaines sont moins nombreuses. Sans oublier un argument déterminant : elles leur permettent d’être en règle avec la loi. « Il y a un Ghanéen ici qui, après quatre ans de mariage, deux enfants et son passeport israélien en poche, s’est rendu en vacances au Royaume-Uni et a épousé l’une de ses compatriotes ghanéennes. Quand il a voulu se rendre à Accra, son passeport était périmé. Il est allé à l’ambassade d’Israël pour en faire faire un autre, et on lui a répondu qu’il fallait qu’il le fasse faire en Israël. Une fois de retour ici, il est allé au centre administratif pour renouveler son visa. On lui alors dit que sa femme avait signalé son abandon de foyer et qu’elle avait demandé le divorce. On lui a retiré sa citoyenneté israélienne et on l’a expulsé vers le Ghana. Il a tout perdu. En Israël, on ne plaisante pas avec les femmes », martèle Philomène.
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Presque toute l’Afrique est représentée : Ghana, Congo, Afrique du sud, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Sénégal, Côte d’Ivoire, Togo... Famara, lui, est malien. Il tient à se démarquer : « Moi, je suis différent des autres car j’ai une tazzaoute (carte d’identité israélienne, ndlr). J’ai épousé une juive d’origine russe pendant mes études à Kiev, en Ukraine. Je suis ingénieur en agronomie mais ici, même avec mon diplôme d’ingénieur et les cinq langues que je parle, je ne peux rien faire d’autre que le ménage. Je travaille dur et quand vient le week-end, j’ai besoin de boire un peu pour me sentir plus léger ». Vous savez, ici, on se mélange entre discriminés, analyse Yoel, kippa vissée sur la tête. Les Israéliennes russes sont les seules à vouloir sortir avec les noirs parce qu’elles comprennent le rejet que vit notre communauté au sein de la société israélienne. Ma mère est juive d’origine tchèque, mais elle a connu mon père en Europe. D’ailleurs, je suis né à Prague, et j’ai très mal vécu mon retour. Mais à présent je me sens bien ici, dans mon pays. » Le son de la musique a progressivement diminué pour n’être plus qu’un bruit de fond. Les hommes bâillent, les yeux rétrécis et l’haleine alcoolisée. Philomène décide de rabattre le rideau de fer métallique. Il est minuit, l’heure légale de fermeture. Mais les clients qui le désirent peuvent encore rester à l’intérieur et continuer à palabrer. Vider son sac n’a pas de prix.
Miss Togo France 2015
“BUSINESS COUPLE” PHOTOGRAPHE : FRÉDERIC LESCHALLIER STYLISTE / D.A : AMANY GOGO MAQUILLEUR & COIFFEUR : LUDOVIC BOURRET MODELS : BALBINA D’ALMEIDA & CÉDRIC DBN
BALBINA Gilet : FRED PERRY Cravate en laine : Cuisse de grenouille CEDRIC : Pull : FRED PERRY
BALBINA Robe : FRED PERRY Paires de lunette : KOMONO CÉDRIC Chemise : BILL TORNADE Pull : MONTAGUT
BALBINA Chemise denim : NAPAPIJRI Veste : NEW MAN Paire de lunettes : KOMONO Paire de boucles d’oreille : CLAIRE’S CÉDRIC Chemise à pois : DENHAM
CÉDRIC Sweat : CUISSE DE GRENOUILLE Manteau : NEW MAN BALBINA Polo : FRED PERRY en collaboration avec RAF SIMONS
CÉDRIC Chemise et blazer : BODEN BALBINA Chemise denim : NAPAPIJRI
PHOTOGRAPHE : FLORIAN SAEZ
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Steeven Kodjia, 34 ans. Je suis créateur de mode, fondateur de la marque French Deal et suis originaire de la Côte d’Ivoire.
Ton parcours ?
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J’ai un parcours atypique car je suis issu du milieu hip-hop. J’étais danseur et j’ai petit à petit gravi les échelons de cet univers. De la danse, je suis entré dans le label B.O.S.S en tant que stagiaire, puis tour manager. À 22 ans, je m’occupais de Joey Starr et de l’ensemble des dj du label, mais aussi de la programmation de l’émission que nous avions à l’époque sur Skyrock : Sky B.O.S.S. Parallèlement, j’ai toujours eu ce goût pour la mode, j’aimais me saper. Pour arrondir mes fins de mois je me suis lancé dans l’import des dernières tendances en partant régulièrement sur New York chercher les pièces rares de cette mode hip-hop dans les années 2000.
Il y avait un véritable engouement du street wear hip-hop et j’apportais des pièces aux parisiens du milieu hip-hop. J’ai petit à petit côtoyé le milieu sportif et de plus en plus de personnes me sollicitaient pour que je leur fournisse mes trouvailles newyorkaises que ce soit pour enrichir leur garde robe ou pour un usage professionnel : évènements, séances photos, concerts... Inconsciemment, je suis passé de la revente au stylisme. Je lançais de petites tendances et ajoutais le conseil à la simple vente.
Il y a un monde entre vendre des pièces stylées dénichées aux états-Unis et devenir styliste… Quel a été le pont ? Effectivement au départ, c’était du pur street business, une sorte de deal et c’est d’ailleurs comme cela que le nom « French Deal » est né. À New York, mes fournisseurs me surnommaient « Frenchie » et quand je revenais sur Paname, je dealais mon style, j’apportais « ma frappe » (rires). À force de faire les boutiques, une vraie passion s’est développée en moi : le style. Je sélectionnais des petites pièces rares pour moi que je ne vendais pas et qui attisaient l’attention. C’est là que j’ai compris que les gens aimaient mes choix, je me suis dit “Steeven, tu peux aller plus loin ! Au lieu de promouvoir les nouvelles marques américaines, exprime ta vision du style, ton concept et vie ton rêve: créer une marque dans laquelle toutes mes passions seraient réunies.”
STEEVEN KODJIA “I HAVE A DREAM” B.M.F
Vous êtes 3 fondateurs. Peux-tu nous expliquer comment tu as amené tes associés dans cette aventure ?
Quelle est la clientèle visée ?
Le premier fut Ousmane DABO. Il a d’abord été client des produits que j’importais de New York. Le feeling est bien passé entre nous, nous sommes très vite devenus amis. Je démarrais l’aventure French Deal et lui parlais souvent du projet tout en avançant de mon côté. Un jour, je lui ai fait part de mes ambitions et jusqu’où je voulais porter la marque. Après réflexion, en voyant l’avancée de mon travail, il s’est finalement décidé à me suivre dans cette aventure. Le second fut Ian MAHINMI. Je l’ai rencontré via une connaissance en commun, l’associé de Tony Parker. J’ai présenté le Volume PREMIER (prèmière collection French Deal) à Ian, il a compris le concept, s’est projeté avec sensibilité et nous a tout naturellement rejoint dans l’aventure. L’idée était d’avoir une approche différente de ce qui se faisant dans l’univers urbain au niveau de la mode. Nous avons un certain goût, un certain style, il était important pour nous de développer, de prendre du plaisir, en apportant une fraicheur dans le milieu urbain.
Comment décrirais-tu l’homme French Deal ?
Quel est le positionnement et l’A.D.N de French Deal ? French Deal c’est une nouvelle ère urbaine. C’est la révolution d’un style vestimentaire et d’une façon de penser, à travers l’expression d’un mouvement, d’une créativité urbaine issue du hip hop, en lui apportant une liberté de ton en rythmes et en couleurs. Une mode urbaine qui se veut très élégante, avec des matières nobles, 100% made in France. Il a donc été naturel pour nous de se positionner sur un marché haut
“L’homme French Deal pousse son art de vivre vers l’excellence (...) et devient exceptionnel”
www.frenchdeal.biz
Nous ciblons les 25-40 ans. C’est un homme qui pousse son art de vivre vers l’excellence et qui devient exceptionnel.
Si tu avais un budget no limit, quelle serait pour toi l’égérie parfaite de French Deal ? Ce n’est pas une question d’argent. C’est une question d’élégance, de charisme et d’allure. Mon égérie peut être aussi bien une personnalité publique, qu’un mannequin.
Le circuit de distribution de French Deal ? Nous vendons par le biais de notre site internet et lors de nos ventes privées. Nous ambitionnons de développer la distribution en boutique dans les mois à venir.
Qu’est-ce qui fait qu’une marque devient hype ? « Hype » ça veut tout dire et rien dire à la fois. Une marque hype, est la marque du moment. Je citerai une phrase de Coco Chanel qui m’aide à avancer dans le milieu de la mode et qui fait que je ne suis pas influencé par toutes ses nouvelles tendances éphémères : « la mode se démode, le style jamais ».
Quelques conseils pour un lecteur qui aurait des envies d’entreprendre ? Savoir définir ce qu’il a envie de faire. Prendre son temps, ne pas brûler les étapes, se concentrer sur une seule chose à la fois. La persévérance et la foi sont nos meilleures alliées. J’ajouterai une dernière chose : « la valeur d’une passion est inestimable ».
Si je vous dis le mot ROOTS… Les racines, la base, les fondations. #JeSuisRoots.
HAMMADOUN SIDIBÉ QUAI 54 : LA SUCCESS STORY
Retour sur le parcours de l’initiateur du plus grand évènement de street basketball au monde : Le QUAI 54 Son ascension fulgurante, les remous de cette année... Hammadoun Sidibé ne se défile pas et nous répond en toute sincérité. B.M.F
Contrôle d’identité, s’il vous plait ? Hammadoun Sidibé. D’origine malienne et guinéenne, j’aurais 40 ans cette année. Actuellement, j’habite dans le 94 à Choisy-le-roi, là où j’ai grandi. Je suis organisateur du Quai 54, un événement de streetball à Paris.
Ton parcours… À l’issue d’un bac ES, j’ai intégré la faculté de Créteil et ce jusqu’à la licence que je n’ai pas eu. Par la suite, j’ai travaillé trois années chez « Banque Direct », une filiale de la BNP puis j’ai été employé chez « Paris Expo », une boite d’évènementiel dans laquelle j’étais acheteur. Professionnellement, tout se déroulait très bien. Mais un jour j’en ai eu marre. J’étais malheureux, j’avais beaucoup de mal à supporter la hiérarchie et je me suis vite rendu compte que je ne faisais pas ce qui me plaisait.
À la base tu étais un amoureux du basket ? Je suis toujours un amoureux du basket, d’ailleurs j’y joue jusqu’aujourd’hui. Je me demandais vraiment ce que je pouvais apporter à la sphère du basket existante en France, à l’époque. Ayant ce problème avec les hiérarchies, être basketteur comme la plupart de mes potes ou devenir agent ne me correspondait pas. Cependant, il fallait que je retrouve cette énergie liée au sport, au basket. Pour être honnête, quand j’ai commencé le Quai 54, ce n’était pas un évènement mais plus un tournoi entre potes.
Donc au départ tu n’avais pas cette vision business ? Quel en a été l’élément déclencheur ?
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Non, pas au départ. À l’époque, les marques comme Adidas et Nike sponsorisaient des tournois de basket auxquels les jeunes participaient en masse. Avec le déclin de la discipline en France, ces dernières ont mis un terme à leurs opérations marketing. Je me suis donc dit que nous pouvions, nous jeunes, organiser notre propre tournoi. Entre temps, j’ai collaboré avec Nike sur un événement hors contrat, le Battle Ground, mais ce n’était pas ce que je recherchais. Après quoi, j’ai lancé mon événement en 2003. Grâce au bouche à oreille nous avons rassemblé près de 160 joueurs pour 1000 spectateurs. On a donc compris que les gens étaient en attente de quelque chose. Le jour du premier événement, tout était spontané, c’était facile. Comme je suis un peu dans le milieu de la musique et ayant grandi avec la Mafia K’1fry, mon frère Mokobé m’a dit « vas-y passe moi le micro » pour rigoler et tout s’est fait naturellement, il n’y avait rien de calculé. L’ambiance que l’on perçoit aujourd’hui n’est que la suite de ce qui s’est passé la première fois. Nous avons juste ajouté une touche professionnelle.
“Le 3ème tournant fut la signature avec Michael Jordan, en 2006. Le 4ème lorsque des artistes comme Usher ou Ludacris sont venus au Quai”. Et donc, c’est là que tu as décidé d’en faire une récurrence, année par année ? Oui. Après le premier événement, on m’a réclamé une deuxième édition, j’ai donc recommencé en 2004. Ensuite, pour ne pas tourner en rond, j’ai pensé qu’il fallait un peu changer les choses. Comme depuis tout jeune je vais aux États–Unis, j’ai pensé au basket américain. De plus, mon associé Thibault de Longeville avait un contact avec l’équipe de Fat Joe, le boss de New-York à l’époque. Au début, je n’y croyais pas. Mais les gars de Terror Squad (l’équipe de Fat Joe) nous ont finalement rejoint et le streetball Newyorkais n’a pas su battre les Français ! J’ai donc surfé sur ce buzz. Nous avons continué dans cette dynamique, plusieurs équipes nous ont contacté et le tournoi a pris une dimension internationale.
Le tournant du Quai 54 est donc le moment où l’équipe de Fat Joe est arrivée ? Le Quai 54 a eu plusieurs tournants mais je dirai qu’il en a eu quatre ou cinq importants. Premièrement, la venue de Terror Squad a suscité un vif intérêt autour de l’évènement. Par la suite, les évènements se sont déroulés dans les quartiers chics de Paris comme le Palais de Tokyo ou le Trocadéro et non plus dans le treizième arrondissement. Et là, c’est un vrai tournant, on commence à te montrer du respect… Vous savez, beaucoup de jeunes ont une vision très négative de la France, mais j’en ai une toute autre. Quand les choses sont bien menées et carrées, on te fera confiance ! Le troisième tournant a été la signature avec Michael Jordan en 2006. Le quatrième fut la première fois que des artistes comme Usher et Ludacris sont venus sur le Quai 54.
Aujourd’hui, en 2015 et avec un peu de recul, on peut parler d’une belle « success story » pour le Quai 54. J’imagine que tout n’as pas été forcément rose… Quelles ont été les difficultés auxquelles tu as été confronté tout au long de ton parcours ? La première difficulté a d’abord été de convaincre les gens que le Quai 54 était un événement pouvant vivre en France et pas seulement aux États-Unis. Ensuite, il faut constamment rester « à la page ». Malgré mon âge, si je discute avec un jeune, on va parler de Meek Mill, de Rick Ross… Et je vais t’allumer mon petit, je vais t’expliquer que moi aussi je connais ! (Rires). Il faut rester jeune dans le mental, continuer à côtoyer les nouvelles générations, cela fait partie du métier. Il y a aussi la difficulté de savoir contrôler ce qui se passe autour de soi, donc il faut bien s’entourer. Mais en toute honnêteté, la plus grosse difficulté… Je l’ai rencontré cette année ! Le Quai 54 a dépassé ce que je pensais, ce n’était plus l’évènement que j’organisais à Porte de Charenton. Je n’ai pas anticipé la folie et l’engouement qu’il y a eu autour de l’événement, mais surtout je n’ai pas vu venir l’énorme vague de ce jeune public qui est arrivé cette année. PHOTOGRAPHE : DIDIER TEURQUETIL
“À partir de l’année prochaine, le Quai 54 sera payant, car on est arrivé au maximum de la gratuité”. Au départ, le Quai 54 était un évènement de puristes, pour les amoureux du basket. On se demande si ce n’est pas devenu un évènement mondain, très parisien, où les gens viennent pour se montrer ? Moi je n’ai pas de problème avec ça. Bien sûr que tous ces ingrédients font partie du Quai 54, mais la base reste le basketball. Il y a tout de même 16 matchs lors de ce week end et qu’on le veuille ou non, l’élément central reste le playground et les matchs de basket ! Ensuite, il faut bien comprendre que je n’ai pas fait cet événement pour les puristes, je l’ai fait pour développer le basket, ce sont deux choses différentes. Si le Quai avait été destiné aux puristes, j’aurais fait comme certains rappeurs qui veulent rester en mode oldschool et refusent de faire du commercial. Chacun a le droit d’avoir sa vision des choses et je pense que si le Quai 54 ne s’arrêtait qu’au basket, toi (Michael Kamdem, directeur de publication) et moi ne serions même pas en train de parler de cela ensemble, aujourd’hui. Mais pour être honnête, le Quai 54 c’est très politique. Je voulais montrer que des gens comme nous pouvions aussi faire des choses, en grand et avec la manière ! À partir de l’année prochaine, le Quai 54 sera payant, car on est arrivé au maximum de la gratuité afin d’accueillir les gens dans de meilleures conditions. Viendront dorénavant que ceux qui sont vraiment intéressés.
Il y a eu beaucoup de polémiques sur le fait que Michael Jordan ne se soit pas présenté cette année. L’as-tu pris comme une déception ou un échec personnel ? Tu sais, j’ai beaucoup de recul et je suis aussi croyant. La réalité des choses est que je l’attendais surtout pour le plaisir que cela
procurerait aux gens et pour montrer aux jeunes que tout est possible. Me concernant, Jordan, je le vois chaque année, je suis invité à son anniversaire… Donc ce n’était vraiment pas un caprice personnel. Je comprends la déception des gens mais Michael Jordan est un personnage très occupé et surprotégé, autant qu’un chef d’état. Je ne peux pas l’obliger à venir au Quai 54. Personnellement, ce qui m’importe est le symbole, nous avons la validation de Michael Jordan depuis bien longtemps et je sais que si il est venu à Paris, c’est spécialement pour le Quai 54. Malheureusement, les soucis de sécurité ont rendu les choses impossibles. Enfin, il faut bien garder à l’esprit que Le Quai 54 n’a jamais communiqué sur le fait que Michael Jordan serait là, le staff était au courant mais jamais l’information n’a été diffusée. Maintenant, il n’est pas mort, il ne faut pas désespéré et il sera donc invité une prochaine fois.
Si tu avais des conseils à donner à des lecteurs et jeunes entrepreneurs, lesquels seraient-ils ? Première chose, je dirais de bien s’entourer, parce que dans l’entrepreneuriat les gens ont beaucoup d’égo. J’ai eu la chance de rencontrer des gens sur mon chemin qui m’ont beaucoup aidé, qui m’ont fait grandir, notamment Thibault De Longeville avec qui j’ai développé l’événement et Said El Ouardi qui est mon bras droit.
Si je te dis le mot « ROOTS » qu’est ce que ça t’évoque ? Le mot qui me vient à l’esprit en premier est “authenticité”.
Business
ENRESO
ClubFaso des entrepreneurs Soap Un savonAfrocréoles
social. Autant dire qu’ils sont retournés au pays, avec un gros chèque et une aura toute particulière. Le prix doté de 25 000 dollars permettra aux À l’heure où l’entreprenariat bat son plein, de très nombreux français d’Outremer ont le désir de se structurer afin de concrétiser et développer leurs pro-deux chercheurs de faire des tests de fiabilité jets. Un constat que l’Union Nationale de l’Outre-Mer français (L’UNOM) s’ estsur un échantillon plus large de personnes et, empressée de prendre à bras-le-corps. C’est en date du jeudi 23 avril 2015 queà terme, de monter leur propre entreprise afin l’Union Nationale de l’Outre-Mer français et ses partenaires français ont lancéde commercialiser leur découverte. Jamais une le Club EnRéso, club des entrepreneurs afrocréoles, au cours d’une réunioninnovation cosmétologique n’avait été aussi rassemblant plus de 200 personnes au siège du Conseil Régional d’Île deporteuse d’espoir. Son utilisation est bête comme chou, son prix se promet d’être dérisoire. En un France à Paris. Ce qui pose très souvent problème dans cette dynamique vers l’entreprenar-mot, il saura se glisser comme un rien dans la vie iat est le passage à l’acte. Par peur de l’échec ou par appréhension du statutdes familles africaines, en bon palliatif des sprays et d’entrepreneur, plusieurs ont vite fait de baisser les bras avant même d’avoirautres traitements trop coûteux. Le paludisme est essayé. Par ailleurs, d’autres se sont lassés, faute de moyen et de soutien. C’estla première cause de mortalité dans certains pays.
qui sauve la vie
ainsi que l’UNOM entre en action. En mettant en oeuvre le projet « EnRéso: Entreprendre pour une réussite solidaire », l’UNOM projette d’apporter un soutien inconditionnel aux créateurs de richesses dans le but de renforcer le courage entrepreneurial, et ce sur l’ensemble du territoire.
Le « Club des Entrepreneurs afrocréoles » : Fondateurs du Faso Soap Il est Le « Club des entrepreneurs afrocréoles » résulte de cette revendication.
l’outil parfait pour carences jugéradios démissionnaire Finrépondre avril, la aux nouvelle a de faitcelesystème tour des et
et laissé à l’abandon. Constitué de créateurs d’entreprises, de porteurs de
Qu’y a-t-il de si miraculeux dans ce pain saponifié, chaînes de télé mondiales. Des étudiants ont trouvé au point qu’il réussisse à éradiquer le plasmodium, la solution pour éradiquer la malaria, décidés à de compétences qui bénéficie au développement économique de la France. inoculé par les moustiques et responsable de la savonner la planche de ce virus, responsable des De front, il coopère à la réalisation et au développement des initiatives prises propagation du palu’ ? Du beurre de karité, de la 300 millions de morts par an sur le continent. par de jeunes entrepreneurs issus de la diversité ultramarine et africaine mais citronelle. Les autres ingrédients sont tenus secrets. Tremblement de terre au pays de la science, aussi à rendre visible par des actions considérables leur apport à l’économie On se prend à rêver qu’ils ont puisé dans la riche révolution pour le traitement du paludisme ! Ainsi a nationale. Il s’agit d’une lutte contre les exclusions et le racisme social, d’une pharmacopée africaine pour formuler leur recette. été accueilli la naissance du « Faso Soap » (ou Fasoap). quête vers l’émergence et la consolidation des passerelles avec les réseaux Et tout serait parfait. Sur le papier, cette invention On doit cette invention à deux jeunes ingénieux professionnels existant puis d’une recherche de création des conditions pour a tout pour plaire, puisqu’elle mêle impact social ingénieurs, le burkinabè Moctar Dembélé et le faciliter les prémices d’une économie solidaire. Une mission qui se traduit eset business. C’est de plus une coopération entre burundais Gérard Niyondiko, encore en master. Ils Sont évaluées avec rigueur et précision la qualité entrepresentiellement par du conseil, de l’accompagnement et la mise en place de pays. recherche a été menée sur le de l’entreont présenté le savon à Berkeley, phare intellectuel neuriale duLa créateur, la rentabilité économique groupes d’encadrement sur des notions telles que le management, les con-différents continent, à l’Institut international d’ingénierie et universitaire, sis sur la Côte Ouest des Étatsprise, la motivation et les efforts quant au développement seils juridiques... de l’eau de l’environnement de Ouagadougou. Unis, dans le cadre du Global Social Venture du et projet. Cette mise en lumière des talents se veut aussi À plus grandedeéchelle, s’inspirer de ceentrepreneurial type Competition, concours AfroCréoles auquel est associée l’école l’occasion promouvoir le paysage et Les « Trophées des Entrepreneurs »: peut faire avancer au niveaudes Français ESSEC. les compétences dédiées la auscience développement Cette cérémonieparisienne s’articule autour desPremière entreprisesdans crééesceet concours animées par desd’initiative mondial. Un défaut, bémol à ceCette projet, modèle : des Africains remportent fondénational. et d’Outre-mer et un Afro-Français. année, les « Trophées Français d’Outre-mer et Afro-Français, et installéesle surprix, le territoire de business plan fait parAfroCréoles et pour des»,Africains Là toujours raflé depuis sa création en 1999 par des des Entrepreneurs se sont ?déroulées à la comme ailleurs, seule la suite des opérations dira si Américains. À la clé de ce Lépine des étudiants, mi-octobre. le « Fasoap » tient ses promesses. On suit l’affaire... mettre sa pierre à l’édifice de l’entrepreunariat projets, d’investisseurs et de partenaires, ensemble, ils forment une synergie
Le Club Enréso est avant tout un lieu d’interactions et d’accueil
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L’AFROPÉENNE LE RDV DES AMBITIEUSES Depuis bientôt deux années consécutives, Emilia Mambissa & Sarah Domingos NT, Fondatrices du blog À La Pointe, organisent l’évènement socio-culturel panafricain dédié à la gente féminine : L’AFROPÉENNE. Pour commencer, pourquoi « l’Afropéenne » ? Nous sommes des femmes ayant deux cultures, celles de nos racines que nos parents nous inculquent, l’Afrique ; Et celles où nous sommes nées et grandissons aujourd’hui, l’Europe. Les enjeux portent donc sur la femme noire et métissée vivant dans une société où elle doit « gérer » cette double culture. Bien plus qu’un after entre nanas, il s’agit d’une conférence annuelle animées par diverses actrices du secteur afro, échangeant autour de plusieurs thèmes tels que l’entreprenariat, la beauté, les relations humaines, ou encore la spiritualité. À ce jour, L’AFROPÉENNE propose à la femme africaine et/ou caribéenne de France, un espace de partage au sein duquel elle se voit libre d’exprimer sa vision de la société actuelle autant dans la sphère professionnelle que la sphère sociale. En réalisant ce meeting chaque année, c’est un réseau de femmes pensantes et désireuses de faire évoluer la représentation médiatique occidentale attribuée à la femme afro qui est créée. Lors de la première édition, le choix de la thématique se portait sur « la Beauté & l’Entrepreneuriat ».Une évidence pour les deux jeunes femmes qui ont constaté la multiplication des business tenus par la femme afro au sein du secteur de la mode et de la beauté. À cet effet, ce sont joints au statut de conférenciers, Sabrina Bandundi (présentatrice Télésud), Charlotte Seck (chef de rédaction mode Amina), Cerise (bloggueuse -youtubeuse) et Olivia (présentatrice The For Women Show). Un après-midi sponsorisé par Activilong. Après une première édition instructive et fructueuse, À La Pointe a renouvelé l’expérience avec une seconde édition, le dimanche 3 mai dernier à Paris sur le thème suivant : « Love, Family & Business ». Comment devenir une femme épanouie et accomplie de demain ? De quelle manière peuton gérer sa vie sentimentale tout en fondant une famille et préparer son insertion professionnelle ? Comment concilier responsabilités, objectifs et devoirs ? Tant d’interrogations sur lesquelles Rachel Banza (fondatrice du concept Elikya Beauty), Rokhaya Diop (consultante en communication) et Sarah Mbyal (auto-entrepreneur TopdesTopsEyelashes) se sont attelées à débattre face à la centaine de convives ayant fait le déplacement. Cocktail en main droite et amuse-bouche en main gauche, l’AFROPÉENNE vous convie dès l’année prochaine autour d’ateliers féminins et d’un débat tout aussi enrichissant que les précédents. N’oublions pas : nous ne naissons pas femme, mais nous le devenons… Emilia MAMBISSA & Sarah DOMINGOS NT
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P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, veut éclairer 622 Booba et Maître Gims, Un savon Kalash, X-men, Sike, qui sauve la vie Erik Peduran... Autant d’artistes passés entre ses mains
Fondateurs du Faso Soap
Le rappeur d’origine sénégalaise veut créer une académie du solaire pour et aentrepreneurs Fin qu’ingénieurs avril, la nouvelle fait le tour desafricains radios et apprennent àchaînes se servir de cette énergie répondre aux de télé mondiales. Despour étudiants ont trouvé besoins de la la population. Décryptage. solution pour éradiquer la malaria, décidés à
savonner la planche de ce virus, responsable des
Akon a débuté en 2004 avec son désormais célèbre titre Locked up. 300 millions de morts par an sur le continent. Aujourd’hui, la star du R’n’B est la tête d’un projet baptisé Akon LightTremblement de terre au pays de la science, ing Africa (ALA). Déjà fondateur de l’association Konfidence Foundarévolution pour le traitement du paludisme ! Ainsi a tion, qui a pour but de récolter des fonds pour la santé et l’éducation été accueilli la naissance du « Faso Soap » (ou des enfants africains et américains, l’artiste a créé l’ALA enFasoap). février doit cette invention àen deux jeunesl’ensemble ingénieux 2014, avec pourOn objectif d’approvisionner électricité ingénieurs, le En burkinabè Dembélé et le des foyers africains d’ici 2020. 1 an, 200Moctar 000 lampes, panneaux burundaisdomestiques Gérard Niyondiko, en master. solaires et équipements ont fait encore leur apparition dansIls plus de 480 communes à travers 14 pays. ont présenté le savon à Berkeley, phare intellectuel Pour mener à bien ce projet, Akon collaborateurs et universitaire, sis s’est sur entouré la Côte de Ouest des Étatsexpérimentés, tels que le responsable politique, conférencier conUnis, dans le cadre du Global Social et Venture sultant Thione Niang. Arrivé aux États-Unis en 2000 avec 20 dollars Competition, concours auquel est associée l’école en poche, il est le symbole de l’ascension sociale. “J’ai grandi dans parisienne ESSEC. Première dans ce concours une famille polygame où nous étions 28 enfants. Ma famille était : des Africains remportent le prix, fondé et pauvre et mes journées étaient rythmées par la lumière du jour”, contoujours raflé depuis sa création en 1999 par des fie Thione Niang.
social. Autant dire qu’ils sont retournés au pays, avec un gros chèque et une aura toute particulière. Le prix doté de 25 000 dollars permettra aux deux chercheurs de faire des tests de fiabilité sur un échantillon plus large de personnes et, à terme, de monter leur propre entreprise afin de commercialiser leur découverte. Jamais une innovation cosmétologique n’avait été aussi porteuse d’espoir. Son utilisation est bête comme chou, son prix se promet d’être dérisoire. En un mot, il saura se glisser comme un rien dans la vie des familles africaines, en bon palliatif des sprays et autres traitements trop coûteux. Le paludisme est la première cause de mortalité dans certains pays.
PHOTO : DAVID MONFORT
Faso SoapAKON millions d’Africains
À ses côtés, l’homme d’affaires malien Samba Bathily. Depuis plus de vingt ans, son groupe ADS investit dans les domaines des technologies de l’information la communication, de Qu’y a-t-il de si miraculeux dansetcede pain saponifié, l’énergie, de la distribution, de la construction, de l’hôtellerie et au point qu’il réussisse à éradiquer le plasmodium, de la finance. inoculé par les moustiques et responsable de la L’académie de ce trio gagnant a ouvert ses portes cet été à Bampropagation du palu’ ? Du beurre de karité, de la ako, au Mali, en partenariat avec l’énergéticien africain Solektra citronelle. Les autres ingrédients sont tenus secrets. International et des experts européens. Elle formera ses élèves à On se prend à rêver qu’ils ont puisé dans la riche la création et à la maintenance des micro-réseaux, de petits syspharmacopée africaine pour formuler leur recette. tèmes d’énergie communautaires.
Et tout serait parfait. Sur le papier, cette invention
tout investissons pour plaire, puisqu’elle mêle impact « aNous dans le capital humainsocial »
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et business. C’est de plus entre “Nous souhaitons donner auxune genscoopération les moyens de développer leurs proprespays. technologies solaires, Akon surlele site Clidifférents La recherche a explique été menée sur mate Progress.àMais il faut d’abord les former “. continent, l’Institut international d’ingénierie “Nous avons le soleil et des technologies innovantes de l’eau et de l’environnement de Ouagadougou. pour apporter l’électricité foyers ets’inspirer aux communautés. Nous devons À plus grandeaux échelle, de ce type maintenant consolider l’expertise africaine (…). Nous faisons plus d’initiative peut faire avancer la science au niveau que simplement investir dans l’énergie propre, nous investissons mondial. Un défaut, un bémol à ce projet, modèle dans le capital humain ”, ajoute Samba Bathily. de business plan fait par et pour des Africains ? Là En effet, si dans le reste du monde les populations utilisent 80 % comme ailleurs, seule la suite des opérations dira sique 30 %. Américains. À la clé de ce Lépine des étudiants, des ressources énergétiques, l’Afrique, elle, n’en utilise leprojet « Fasoap » tient ses promesses. suit l’affaire... mettre sa pierre à l’édifice de l’entrepreunariat Ce est donc une aubaine pour leOn continent. En attendant, Akon promet de revenir sur le devant de la scène musicale avec “cinq albums en moins d’un an”. Des disques qui Dolores Bakela devraient, selon lui, receler de surprises comme des titres en inPar Ekya BADOU dien. L’Américano-sénégalais n’a donc décidément peur de rien !
Contrôle d’identité s’il vous plait ? Nicolas Négoce, d’origine guadeloupéenne. Je suis depuis 1 an et demi le responsable communication et relations publiques d’ECAir, la compagnie nationale aérienne de la République du Congo.
Parlez-nous de votre parcours avant Brazzaville ? Avant d’être au Congo, j’ai passé 4 ans en tant que journaliste en Afrique de l’Ouest avec 2 ans à Abidjan, puis 2 ans à Lomé. À Abidjan, j’étais le rédacteur en chef de Vox Africa Afrique de l’Ouest et, à Lomé, rédacteur en chef d’un site sportif Africa Top Sport qui est le premier portail panafricain sur le sport. Avant de venir en Afrique, j’ai travaillé pendant 3 ans à Londres.
Vous avez eu depuis toujours cet appel de l’Afrique ou bien pure opportunité ?
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Je suis originaire des Antilles et j’y ai grandi. On est donc à la fois très proche de l’Afrique et en même temps très éloigné géographiquement. La première fois que je me suis vraiment intéressé à l’Afrique, c’est lors d’une rencontre avec les ivoiriens de la diaspora qui avait créé une association Ayoka, basée en Guadeloupe. J’ai commencé à être fasciné par leur culture ! Puis à Londres, j’ai intégré l’équipe de Vox Africa et là je suis tombé amoureux de l’Afrique. Je travaillais avec des Camerounais, des Nigériens, des Ghanéens. Ma 1ère fois en Afrique fut en 2010 à Abidjan, suite à une invitation des frères Kalou qui venaient de lancer leur association. C’était en Juillet et, dans la foulée, j’y suis retourné 3 ou 4 fois pour couvrir les élections présidentielles.
NICOLAS NÉGOCE LE GOÛT DE L’AVENTURE
Recnontre à Brazzaville avec le responsable des relations publiques d’ECAir. Découvrez le parcours atypique de ce journaliste guadeloupéen, passé par Londres avant de tenter l’aventure africaine. Après Abidjan et Lomé, un nouveau défi : Brazzaville. B.M.F
Avez-vous eu une appréhension ou bien votre entourage lorsque vous avez décidé de vous installer en Afrique pour y travailler et vivre ?
Selon vous, quelles sont les clés pour bien s’acclimater lors d’une 1ère installation professionnelle en Afrique, quand on arrive d’Europe ?
Suite à ma couverture des élections ivoiriennes et de la crise qui en à suivie en 2010-11, ma hiérarchie m’a proposé de m’installer en Afrique de l’Ouest et m’occuper de l’ouverture de nos bureaux à Abidjan. Je suis un aventurier et un passionné donc je n’avais aucun souci à aller en Afrique, même si je suis très attaché à Londres. En revanche, il y a eu une forte appréhension de la part de ma famille, mes amis, mes collègues - même africains - qui ont tout fait pour me dissuader de partir (rires). Je ne les ai pas écouté. J’ai écouté mon coeur qui me disait : «Va en Afrique, c’est ta destinée».
C’est tout d’abord arriver avec un certain état d’esprit. Il faut avoir quelques connaissances ou relations sur lesquelles on peut s’appuyer dans le pays d’arrivée. À partir du moment où on est motivé, on peut facilement s’intégrer, consulter des sites internet qui peuvent facilement renseigner sur la vie des expatriés.
Comment voyez-vous ce continent se développer et émerger ?
J’ai une très bonne amie, Sandra Bisson, ancienne reine de beauté et aujourd’hui directrice communication d’Activilong, originaire des Antilles, qui est venue ici à Brazzaville pour la première fois et elle a adoré ! Les antillais que je croise sont souvent de passage. Ils viennent pour des manifestations culturelles ou sportives, par exemple Jacob Desvarieux ou Princess Lover pendant les Jeux Africains. J’ai rencontré une martiniquaise qui vit ici depuis plusieurs années, elle a une agence immobilière, mais cela reste très faible. C’est pour cela qu’il est important, quand on est à la recherche de ses racines ou qu’on est un peu ouvert d’esprit et curieux, de faire ce pas et tenter l’aventure professionnelle en Afrique !
Je suis un afro-optimiste. Je regarde de façon très réjouie le développement de l’Afrique. Il y a beaucoup de rumeurs et de stéréotypes qui entourent l’Afrique, et je pense qu’il suffit d’y faire un tour une fois dans sa vie pour voir le vivier de talents et le dynamisme qui y règnent. À ce jour, j’ai visité plus d’une vingtaine de pays dont le le Nigéria, le Ghana, le Libéria, l’Afrique du Sud, à plusieurs reprises le Maroc... Et je suis toujours très fasciné par la vitalité culturelle, sportive… Il ne faut pas avoir d’appréhension à venir travailler en Afrique. Ma mère est venue pour la première fois l’an dernier me rendre visite. Et mes proches étaient assez craintifs. Je leur ai fait faire le tour du Togo, on est allé au Ghana, en Côte d’Ivoire, sans oublier sa venue au Congo et elle a finalement énormément apprécié.
Vous avez vu de nombreux pays en Afrique, lequel vous a le plus marqué ?
Votre plan de carrière sur ces 10 prochaines années? À la base, je suis un journaliste, passionné de ce métier. Depuis 1 an et demi, j’occupe d’autres fonctions chez ECAIR puisque je suis désormais responsable communication et relations publiques. C’est une excellente expérience. Je suis un habitué des start-up. Avec Vox Africa, nous étions dans les débuts, ensuite j’ai participé au lancement d’AfricaSportTv à Lomé au Togo, et là je suis chez ECAIR qui célèbre cette année son 4ème anniversaire. C’est une superbe opportunité, dans laquelle j’apprends beaucoup en matière de relations publiques. C’est une société très dynamique, avec une patronne Fatima Beyina-Moussa, qui est une femme brillante qui pense à tout et c’est très formateur pour moi ! Dans les prochaines années, je reviendrai à mes premiers amours : la télévision, certainement en Afrique.
Si je vous dis ROOTS, ça vous évoque quoi ? Racines, culture, cheminement et surtout… le naturel.
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Incontestablement la Côte d’Ivoire, mon pays de coeur. C’est un pays qui bouge incroyablement, j’aime également le Ghana et je considère Accra comme le petit Londres d’Afrique. Ils excellent dans tout ce qui est culturel et artistique. Enfin, je citerai Lomé, à 3 heures de route d’Accra et de Cotonou. C’est une capitale stratégiquement très bien située. Je penche donc plus vers l’Afrique de l’Ouest, même si depuis que j’habite à Brazzaville, j’ai eu l’occasion d’aller plusieurs fois à Kinshasa et cette ville n’usurpe pas son surnom de « Kin’ la belle ».
Vous êtes Guadeloupéen et il y en a très peu en Afrique. Quel message pourriez-vous envoyer à nos lecteurs caribéens par rapport à votre expérience africaine ?
Business
Le secteur Faso Soap Automobile
social. Autant dire qu’ils sont retournés au pays,
avec un gros et une aura toute particulière. Un savon À L’HEURE DU MADE INchèque AFRICA Le prix doté de 25 000 dollars permettra aux qui sauve la vie deux chercheurs de faire des tests de fiabilité
Beaucoup l’ont rêvé, eux l’ont fait. Les voitures made in Africa par des africains envahissent le marché de l’automobile et ne sont pas prêtes de s’arrêter en si bon chemin. Et si l’Afrique était le nouvel eldorado du marché émergent de l’automobile? Longtemps accaparé par l’Europe et l’Asie, ce secteur devrait désormais compter de nouveaux investisseurs africains dans la construction avec quelques modèles déjà en vente. Les premières marques de voitures purement africaines, conçues par des africains pour les africains, forment déjà un top 3 sur le continent.
La INNOSON made in NIGERIA sur un plus au large de personnes et, est déjà Star des échantillon produits locaux Nigéria, la Innoson à terme, de monter leur propre entreprise commercialisée. Appartenant à l’Innoson Group afin dont le fonde commercialiser leur découverte. Jamais uned’affaires dateur est Innocent Chukwuma, influent homme nigérian, la voiture accorde un nouvel Si innovation cosmétologique n’avait élan étéà l’entreprise. aussi depuis les 70’s, le groupe importait est ses pièces d’assemblages porteuse d’espoir. Son utilisation bête comme de Chine d’Allemagne, Innoson est venue cet chou, sonetprix se prometla d’être dérisoire. En rompre un automatisme en se composant entièrement de pièces nigémot, il saura se glisser comme un rien dans la vie rianes. Alors que le Nigéria est devenu la première éconodes familles africaines, en bon palliatif des sprays et mie mondiale africaine, il semblerait que ses entrepreneurs autres traitements trop coûteux. Le paludisme est s’activent à le rester. la première cause de mortalité dans certains pays.
Fondateurs du Faso Soap
Fin avril, la nouvelle a fait le tour des radios et chaînes de télé mondiales. Des étudiants ont trouvé la solution pour éradiquer la malaria, décidés à La KANTANKA made in GHANA savonner la planche de ce virus, responsable des Agréée par300 la Driver Vehicle Licensing (DVLA) et le millions de morts parAuthority an sur le continent. Customs Exercise and Preventive Service (CEPS), et grande faTremblement de terre au pays de la science, vorite de cette série, la voiture Katanka sera bientôt sur le révolution pour le traitement du paludisme ! Ainsi a marché. Son créateur, le pasteur et actuel propriétaire de Kaété accueilli la naissance du « Faso Soap » (ou Fasoap). tanga & Compagnie, Dr Kwadwo Safo, la définit comme une On doitFabriqué cette invention à deux ingénieux voiture réfléchie. au Ghana, ce 4x4jeunes à l’énergie non ingénieurs, le exposé burkinabè Dembélé le combustible a déjà été dansMoctar plusieurs salons. etSon burundais Niyondiko, Ils moteur électrique se Gérard recharge soit par leencore moyenen demaster. l’énergie le savon à Berkeley, pharedu intellectuel solaire soitont de présenté façon traditionnelle. Cette voiture futur est un élégantet produit africain réalisé jeunes gens insolites universitaire, sis surpar la de Côte Ouest des Étatset âgés entre et 25 le ans.cadre Prometteuse, la Katanka est un Unis,18 dans du Global Social Venture présage deCompetition, renouveau etconcours de changement pour le circuit de auquel est associée l’école l’automobile africain et demain mondial. parisienne ESSEC. Première dans ce concours : des Africains remportent le prix, fondé et toujours raflé depuis sa création en 1999 par des Américains. À la clé de ce Lépine des étudiants, mettre sa pierre à l’édifice de l’entrepreunariat
Qu’y a-t-il de si miraculeux dans ce pain saponifié, au point qu’il réussisse à éradiquer le plasmodium, inoculé par les moustiques et responsable de la propagation du palu’ ? Du beurre de karité, de la La KIIRA SMACK made in OUGUANDA citronelle. Les autres ingrédients sont tenus secrets. Le top 3 de cette série de véhicule nouvelle génération On se prend à rêver qu’ils ont puisé dans la riche s’achève avec la Kiira EV Smack, une voiture développée pharmacopée pourCorporation formuler leur recette. en Ouganda parafricaine Kiira Motors mais créée par des Et tout serait parfait.Ces Surjeunes le papier, cette étudiants ougandais. génies ontinvention imaginé un véhia tout pour au plaire, puisqu’elle impact social cule hybride moteur diesel etmêle électrique. business. depas, plusl’Afrique une coopération L’etAfrique ne seC’est meurt ne dort pas.entre Elle roulera à fond si les africains au volant leur Afrique. différents pays. Larestent recherche a étéde menée sur le continent, à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement de Ouagadougou. À plus grande échelle, s’inspirer de ce type d’initiative peut faire avancer la science au niveau mondial. Un défaut, un bémol à ce projet, modèle de business plan fait par et pour des Africains ? Là comme ailleurs, seule la suite des opérations dira si le « Fasoap » tient ses promesses. On suit l’affaire...
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Robe : ESCADA
Robe : NACO PARIS Paire de lunettes : J3OPTICAL Collier et bracelet : CAROLINE BAGGI Paire de boucles d’oreille et bague : ITHEMBA
Gastronomie
TOFFI LE BONBON Champagne AFRICAIN au goût amer
Huilez une planche ou une assiette et renversez la pâte sur la planche.
pour les Antilles
Travaillez vite la pâte pour éviter que ça durcisse avant d’avoir terminé vos bonbons.
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de INGRÉDIENTS famille, aux baptêmes, communions et autres 1 boite de lait concentré de 400 gr. rassemblements, en août, lors du retour de la 2 cuillères à soupe d’huile. diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, lui2 cuillères à soupe d’eau. même fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les Trempez la main dans de l’huile et formez des petits bonbons quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, PRÉPARATION en forme de billes ou en longueur ou encore des petits cœurs (c)Danish Cook les populations sont parfois très pauvres Le avec des formes à pâtisserie. champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et Depuis des années, les Guyanais et les Antillais de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double sont les plus gros consommateurs de champagne pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en de France. Punchs, alcool de banane, planteur... métropole et fait partie de la diaspora évoquée par S’il est à consommer avec modération, le rhum a Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois une renommée mondiale, tant pour son goût que un bémol. « On en achète par caisses en France pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste le champagne le supplante dans les habitudes très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la ne permet pas de produire le champagne sur Réchauffez dans une casserole une cuillère à soupe d’huile et Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le place. L’aubaine que représente le marché antillais ajoutez le lait concentré ainsi que la vanille. premier et deuxième rang du nombre de bouteilles pour Vous les producteurs français n’encourage pouvez, ensuite, les conserver dans unepas boite ou un Remuez régulièrement. importées par an. Patrick, jeune entrepreneur toujours le pendant respect plusieurs des consommateurs. Ainsi un bocal semaines. Quand le lait commence à devenir marron guadeloupéen confie à Roots son étonnement face champagne nommé Code noir a été proposé par la ajoutez l’eau et mélangez vivement pour éviter que ça durcisse. à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, Une fois que la pâte devient marron, éteignez le feu. le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots cela fait référence à la méthode de pressage à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte représentés par le comité Devoir de mémoire fait le même constat. «Le taux de pénétration entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, des personnes qui consomment du champagne marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, Les militants associatifs se sont mobilisés pour lors de son passage aux Antilles en 2012. interdire le champagne incriminé.
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Dolores Bakéla www.jeannette-cuisine.fr
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Mon foutou à Abidjan
Lors de mon premier séjour à Abidjan, j’ai eu deux crises paludéennes qui m’ont obligée à rester à la maison. Je dormais toute la matinée et je n’avais aucune force, encore moins celle de me lever. Chaque jour, à la même heure, un son répété me tirait du sommeil. Doucement, je revenais à Babi, au son du mortier. Ce bruit avait une telle douceur et un rythme soutenu qui me donnait de l’énergie. J’entendais ce bruit dans la maison, mais aussi dans les immeubles mitoyens. Toutes les cuisinières pilent le foutou à cette heure-ci car c’est le repas préféré des enfants !
L’AFRIQUE
On pile le foutou en utilisant un mortier et un pilon, en bois, qui permettent de réduire en pâte la banane plantain et l’igname. On dispose l’igname préalablement épluché et coupé en deux morceaux sur les parois du mortier, puis on le pile à l’aide du pilon. On écrase l’igname jusqu’à ce qu’il devienne une pâte compacte. On répète cette action avec la banane plantain que l’on mélange avec la pâte d’igname de façon à obtenir un foutou homogène. Le geste est sûr, direct, rythmé, franc, fort, puissant… Le foutou advient après de longues minutes de travail intense. Une boule épaisse, légère et élastique ! Servi dans une assiette, il est accompagné d’une sauce… Quel regal !
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Jessica Sagou www.visiterlafrique.com
CARRÉ BLACK L’AFRO GUIDE DIGITAL
Gastronomie
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, V.S Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, Erik C’est Peduran... bien connu, le riz est la céréale la plus consommée au monde. Star de nos assiettes et acteur de nos plus belles recettes, Autant pour les Antilles ces grainsd’artistes sont un élément fondamental de l’alimentation de multiples populations. Par exemple sur le continent africain, le riz compose quasiment tousmains les repas : le petit déjeuner, le déjeuner et surtout le dîner ! Dans certains pays et plus particupassés entre ses
RIZ “AU GRAS” Champagne RIZ “À L’ANTILLAISE” au goût amer
lièrement en Afrique de l’ouest, les habitants en mangent presque tous les jours. Et ce, grâce à la diversité des recettes mais aussi à la variété de riz existante. Il semblerait que les habitudes culinaires de chaque peuple dépendent de leur culture. Et si l’on opposait le « Riz gras » au « Riz à l’antillaise », laquelle deUne ces cuvée recettes ? quichoisiriez-vous fait tache
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais le champagne le supplante dans les habitudes de consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le Le « Riz gras » est une célèbre recette cuisinée différempremier et deuxième rang du nombre de bouteilles ment selon les pays africains. C’est ainsi qu’il se fait appeler importées par en an.côte Patrick, jeune entrepreneur thieb au sénégal, riz gras d’ivoire, riz rouge ou enguadeloupéen confie à Roots son étonnement face core Jollof Rice au Nigéria. À l’inverse, aux Antilles, on ne à ce plébiscite. Dans enfance,lesonrecettes préférait mange pas aussi souvent« le riz. mon Néanmoins, le rhum. le champagne coulecomà flots n’en demeurent pasMaintenant, moins exotiques et très souvent posées deà fruits que la noix coco et l’ananas dans la toutetels occasion, c’estde dingue. » Dominique Pierre, recette duPDG « Rizde à l’antillaise la marque».bien connue Nicolas Feuillatte fait le même constat. «Le taux de pénétration des personnes qui consomment du champagne est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment « LE RIZ GRAS » est un riz rouge, un plat simple et facile à du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de cuisiner. Gras comme son nom l’indique, il est assaisonné famille, aux baptêmes, communions et autres puis mélangé à une sauce tomate composée de viande, de rassemblements, endans août, lors du la fruits et poisson ou de poulet laquelle on yretour ajoutede divers diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luilégumes du soleil : aubergines, oignons, gousse d’ail, choux mêmeet fan du nectar avance un autre blanc carottes... C’est pétillant un plat riche et complet à déguster argument. «Aux pauvres bouchée, dans les c’est une en famille, ou entreÉtats-unis, amis. Dès les la première explosion saveurdeetbelles on s’en souvient. cerise sur le gâquartiers de portent baskets. AuxLaAntilles, teau de l’accompagner d’un bon verre de jus de les est populations sont parfois très pauvres Le bissap. champagne est un gage de qualité, c’est un produit «raffiné. LE RIZEn À acheter L’ANTILLAISE quant à lui un rizetblanc aux permet»,de ne pas se est tromper oignons. Il est accompagné de boudin noir, de bananes, de de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pommes, de raisins secs et accessoirement de crustacés. pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en C’est une excellente recette de renommée internationale métropole et fait partie de la diaspora évoquée par et appréciée pour ses ingrédients riches et variés. C’est un Dominique Pierre. jeune homme note toutefois plat raffiné avec unLe mélange de sucré-salé. La banane et la un bémol. « On en achète par caisses France » est un pomme se marient parfaitement. « Le riz àen l’antillaise métropolitaine, vrai régal pour le pour palai.les acheminer, car cela reste très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat Laissez-vous voyagez de coté desur l’Atlantique ne permet tenter pas deet produire le l’autre champagne ou de L’aubaine la Méditerranée pour une découverte culinaire de place. que représente le marché antillais charme. pour les producteurs français n’encourage pas toujours le respect des consommateurs. Ainsi un champagne nommé Code noir a été proposé par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
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Sali KEITA Dolores Bakéla
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Gastronomie
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passés entre ses mains
SAUCE CHIEN Champagne RECETTE CRÉOLE
au goût amer
pour les Antilles
(c)Danish Cook
Depuis des années, les Guyanais et les Antillais sont les plus gros consommateurs de champagne de France. Punchs, alcool de banane, planteur... S’il est à consommer avec modération, le rhum a une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais le champagne le supplante dans les habitudes Cela peutdeprêter à confusion Outre-mer. mais rassurez-vous sauce la consommation Ainsi enla 2007, chien n’est pas une sauce destinée aux chiens où à base Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le de chien, mais plutôt une délicieuse sauce à déguster premier et deuxième rang du nombre de bouteilles avec vos grillades. importées par an. Patrick, jeune entrepreneur Très facile et rapide, pour la réaliser vous aurez besoin de : guadeloupéen confie à Roots son étonnement face à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait - 30 cl d’eau. le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots - 1 oignon. à toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, - 1 poivron. - 2 gousses d’ail. PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte - 3 branches fait de le cives. même constat. «Le taux de pénétration - 3 branches persil. qui consomment du champagne des de personnes - 2 cuillères soupe (au choix). est àde 60%d’huile aux Antilles-Guyane contre 30% sur - 1 pincée de sel. l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
Une cuvée qui fait tache Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres rassemblements, en août, lors du retour de la diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luimême fan du nectar pétillant avance un autre argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les quartiers portent de belles baskets. Aux Antilles, les populations sont parfois très pauvres Le champagne est un gage de qualité, c’est un produit raffiné. En acheter permet de ne pas se tromper et de montrer qu’on a les moyens. » Faire coup double pour une fête réussie, en somme. Patrick réside en métropole et fait partie de la diaspora évoquée par Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois un bémol. « On en achète par caisses en France métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat Préparation : ne permet pas de produire le champagne sur place. L’aubaine que représente le marché antillais Portez l’eau à ébullition. pour les producteurs français n’encourage pas Pendant ce temps, hachez finement l’ail, l’oignon, le poivron, toujours respect des consommateurs. Ainsi un les cives, lelepersil. champagne Code noir a été dans proposé par la creux Une fois que nommé l’eau a bouilli, versez-la un récipient maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, et ajoutez-y les ingrédients préparés au préalable. Ajoutez à cela2 fait référence méthode de pressage cela cuillères d’huileàet la 2 cuillères à soupe de jus de citron. Salez convenance et laissez infuser quelques heures. et à àlavotre couleur du raisin. Certains Ultra-marins, Idéal pour accompagner vos fritures poissons et représentés par le comité Devoir de de poulet, mémoire viandes. entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait Bon appétit ! cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
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Rhedcia MERVEILLE Dolores Bakéla
Gastronomie
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, Booba et Maître Gims, RECETTE CONGOLAISE Kalash, X-men, Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes pour les Antilles passés entre Encore appelée sauceses grainemains en Afrique de l’Ouest, la sauce à l’huile de palme est un incontournable qu’on retrouve un
POULET MOAMBÉ Champagne au goût amer
peu partout en Afrique. À ne pas confondre avec l’huile de palme, la sauce de palme est extraite de la chaire des graines de palmes pilées. cuvée qui fait Aujourd’hui, nous allons vous la proposer à la manière congolaise,Une accompagnée de tache poulet fumé : Le poulet à la moambe. Il tente d’expliquer les raisons de cet engouement, toujours à caribmag.fr « Les gens consomment Préparation : du champagne lors du carnaval, lors de fêtes de famille, aux baptêmes, communions et autres Coupez le poulet enen morceaux, salez poivrez. rassemblements, août, lors du etretour de la Faites-le revenir au feu, en y ajoutant l’oignon, l’ail, les cives, et diaspora au pays et en fin d’année» Patrick, luiles tomates finement coupées. même fan du nectar pétillant avance un autre Ajoutez un petit peu d’eau et laissez mijoter 5 min. Ajoutez argument. «Aux États-unis, les pauvres dans les le pot de sauce de palme, deux pots d’eau (le pot de sauce quartiers belles baskets. Aux Antilles, étant utiliséportent commedemesure), le piment entier et les feuilles (c)Danish Cook les populations sont parfois très pauvres Le de laurier. champagne està un Laissez mijoter feugage doux.de qualité, c’est un produit raffiné. deépaisse ne paset sequ’il tromper Une fois En queacheter la saucepermet devient y a deetl’huile qui retirez du afeu, prêt»! Faire coup double Depuis des années, les Guyanais et les Antillais surnage, de montrer qu’on les c’est moyens. avec bananes plantains, du réside saka saka sont les plus gros consommateurs de champagne Servez pour une fêtedes réussie, en somme. Patrick en ou du de France. Punchs, alcool de banane, planteur... manioc. métropole et fait partie de la diaspora évoquée par S’il est à consommer avec modération, le rhum a Ingrédients : une renommée mondiale, tant pour son goût que pour la multiplicité des formes qu’il prend. Mais Pour 6 personnes, vous aurez besoin de : le champagne le supplante dans les habitudes consommation Outre-mer. Ainsi en 2007, la - 1 pouletdefumé. Guadeloupe et la Martinique occupaient déjà le - 1 boite de sauce de palme 800gr. premier et deuxième rang du nombre de bouteilles - 1 oignon . - 1 botte importées de cives. par an. Patrick, jeune entrepreneur - 1 gousse d’ail. guadeloupéen confie à Roots son étonnement face - 1 piment. à ce plébiscite. « Dans mon enfance, on préférait - 2 tomates fraiches. le rhum. Maintenant, le champagne coule à flots - 1 pincéeà de poivre. toute occasion, c’est dingue. » Dominique Pierre, - Quelques feuilles de lauriers. PDG de la marque bien connue Nicolas Feuillatte fait le même constat. «Le taux de pénétration des personnes qui consomment du champagne est de 60% aux Antilles-Guyane contre 30% sur l’Hexagone » se félicitait-il auprès de caribmag.fr, lors de son passage aux Antilles en 2012.
Dominique Pierre. Le jeune homme note toutefois un bémol. « On en achète par caisses en France métropolitaine, pour les acheminer, car cela reste très cher de se fournir sur place ». De plus, le climat ne permet pas de produire le champagne sur place. L’aubaine que représente le marché antillais pour les producteurs français n’encourage pas toujours le respect des consommateurs. Ainsi un champagne nommé Code noir a été proposé par la maison Henri Giraud en 2012. Selon cette dernière, cela fait référence à la méthode de pressage et à la couleur du raisin. Certains Ultra-marins, représentés par le comité Devoir de mémoire entre autres, y ont vu une référence à leur histoire, marquée par l’esclavage et le code noir qui régissait cette pratique déshumanisante au XVIIème siècle. Les militants associatifs se sont mobilisés pour interdire le champagne incriminé.
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Rhedcia MERVEILLE Dolores Bakéla
LE GODJO Le goût de l’Éthiopie... En plein Paris ! Interview réalisée par Rhedcia MERVEILLE
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
En parlant d’épices, quelles sont celles qui font la particularité de votre cuisine?
Je m’appelle Yonas Gebre Selassie, gérant du restaurant Godjo, dans le 5ème. Je suis né il y a 41 ans à Addis Abeba en Ethiopie, et je suis en France depuis 1989.
Il y a le corarima, le piment assaisonné et les baies de la passion que l’on importe souvent d’Éthiopie. Pour le reste, ce sont des épices communes à toutes les cuisines du monde ( le curcuma, le curry , le gingembre…) qu’on achète sur place, à Paris.
Comment vous est venue l’idée d’ouvrir un restaurant ? C’était au départ un projet familial. Le Godjo était au début une boutique d’artisanat africain que mon frère avait ouvert dans le 11ème. Par la suite, il a eu envie de monter un restaurant éthiopien dans le 5ème. C’est un quartier qui nous tenait à cœur du fait que notre père ait fait ses études ici dans les années 50, à la Sorbonne. Il y a 21 ans donc, mon frère ouvrait ce restaurant et j’ai commencé à travailler pour lui en tant qu’employé avant d’en reprendre la direction en 1999, car ayant différents projets à gérer, il n’avait plus beaucoup de temps à y consacrer.
Votre cuisine est-elle plutôt traditionnelle ou revisitée ? Elle est traditionnelle, car nous voulons garder l’authenticité éthiopienne et en transmettre les saveurs originales, pour permettre aux gens de découvrir la vraie cuisine de chez nous.
Comptez-vous ouvrir d’autres restaurants dans le même genre ? Oui c’est un projet en cours, mais ce serait plutôt un restaurant avec différentes spécialités africaines. On proposera des plats éthiopiens mais aussi d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et Centrale.
Si je vous dis ROOTS ? Cela m’évoque les racines, la naissance et donc l’Afrique. Et je trouve que ce magazine est une très bonne initiative pour mettre en avant la communauté africaine.
GODJO
RESTAURANT ÉTHIOPIEN Restaurant GODJO, pourquoi ce nom ? Godjo signifie la chaumière ou la maison du plus humble. C’est le petit lieu dans le village où tout le monde peut passer prendre un thé, manger quelque chose, dans la convivialité et la bonne humeur.
Quelles sont vos spécialités qui ont le plus de succès ? En général, les gens préfèrent les assortiments. Les petits budgets penchent plus vers les plats végétariens. Mais on pourrait dire que le Doro wat, plat à base de poulet et d’épices éthiopiennes, est l’un des plus appréciés.
Ouvert tous les jours sauf le lundi midi À découvrir : spécialités culinaires d’Éthiopie. 8, rue de l’École Polytechnique - 75005 Paris Métro : Maubert Mutualité Réservation : 01 40 46 82 21 ou 06 26 86 53 86
Dans la cuisine
de... Ndeye Fatou Ndoye Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Votre univers culinaire ?
Ndeye Fatou NDOYE, sénégalaise, 34 ans. Chef d’entreprise et mère de famille. Gérante depuis 5 ans du restaurant de spécialités africaines le Nilaja, créé en 2010, après une brève carrière dans le consulting.
Je suis quelqu’un de très ouvert culinairement et je mange et cuisine de tout. J’adore la cuisine asiatique (thaï, vietnamienne, chinoise) et mexicaine. Comme on dit au Sénégal : la cuisine «saf», goûtue et épicée. Mais je sais aussi apprécier la bonne cuisine française gourmande avec de la crème fraîche. J’aime le sucré-salé et surtout cuisiner les fruits. En cuisine africaine, j’aime les plats rustiques, les vielles recettes de grand-mère. Mais quand il s’agit de faire par moi-même, là où je m’éclate vraiment : la création et l’association Afrique–Occident ! Repenser notre manière traditionnelle de consommer nos produits.
D’où est venue cette passion pour la cuisine ? Oulala cela remonte à loin ! Depuis toute petite, j’ai toujours aimé cuisiner et surtout manger. Et il faut dire que je suis une vraie gourmande. Mes parents y sont aussi pour beaucoup. Mon père est un vrai épicurien et ma mère a passé sa vie dans les marchés dakarois pour nous régaler de toutes sortes de plats et de produits aussi variés que bons. À 9-10 ans, je m’essayais déjà à la pâtisserie avec des tartes, des crêpes… Et je fouinais dans le congélateur et les placards de maman à la recherche d’inspiration. Cela fait partie de moi !
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QUELQUES UNES DE MES CRÉATIONS...
Les aliments ou produits que l’on retrouve souvent dans vos plats ? Gingembre, ail, piment vert, poivrons verts, oignons et coriandre. Vos épices favorites ? J’adore le poivre ! Je fais tout de même attention à ne pas trop en mettre quand je cuisine pour les autres. Votre cuisine favorite ? Franchement, je n’en ai pas. J’aime tout ce qui est bon et tester en permanence de nouvelles saveurs. Votre plat français préféré ? De manière générale, j’aime tous les plats où il y a de la crème et les plats rustiques, mais je n’ai pas de plat français préféré. Question pâtisserie, je peux mourir pour une religieuse au chocolat (rires) ! En revanche, une sauce graine foutou banane, un bon tiéré mboum... Là, je vous dis un grand « Yes » !!! Un chef pour modèle ? Babette de Rozière et Fatema Hal sont des modèles pour moi. L’une antillaise et l’autre marocaine, connues et reconnues, et qui ont su propulser leur culture sur le devant de la scène. Ce sont mes modèles. Les bonnes adresses pour faire vos courses ? Partout où il y a de bons produits mais j’ai mes habitudes dans le 20ème arrondissement à la rue d’Avron et bien sûr à Château Rouge. Je vais aussi dans les épiceries asiatiques, sans oublier les commerçants du quartier d’Aligre, à côté de mon restaurant. Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ? Le changement, l’évolution mais en gardant en tête sa culture et ses racines.
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X-MAN PHOTOGRAPHE : CLAUDE QUÉRÉ STYLISTE / D.A : AMANY GOGO MAQUILLEUSE : STÉPHANE G.
Veste et Tee-shirt : MCS
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Tee-shirt : AMERICAN COLLEGE
Paire de lunettes de soleil : EMMANUEL KHANH Pull : SIXTH JUNE
X-MAN Le Prince du Dance Hall Interview réalisée par B.M.F
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? X-Man, de mon vrai nom Edmond-Mariette Xavier. Je suis né à Fort de France, je suis martiniquais et j’ai 30 ans. Je suis chanteur, avec un vrai coup de foudre pour le dance hall, bien que j’ai déjà fait du koudourrou et, plus récemment, un morceau de kompa.
comprendre que nous avons un vrai public qui nous suit, que nous remplissons des salles. Je passe mon temps à faire des tournées. En 2014, j’ai fait le Canada l’Angleterre, la Suisse, l’Allemagne, la Belgique, et je viens de faire la Nouvelle-Caledonie. Pour autant, on refuse de nous valider comme des artistes nationaux à part entière.
Tu as commencé en Martinique dans les sound systems, jusqu’en 2006. Es-tu nostalgie de cette époque ?
Je t’offre une baguette magique et te laisse choisir n’importe quel featuring français et international...
Un peu car, à cette époque, c’était uniquement de la passion. Ce n’était pas un métier, nous n’avions pas d’impératifs. Aujourd’hui, c’est de cela que je vis et il y a désormais cette pression ambiante : vouloir faire un tube, réaliser de beaux clips, etc. À la base, j’étais un fan de dance hall et des open mics. Le concept : les djs lâchent des instrus sur lesquels des gars, chacun leur tour, prennent le mic pour poser des couplets. J’aimais assister à ce spectacle, puis j’ai décidé de m’y mettre aussi et me suis mis à écrire. C’est parti comme ça.
En français : Maitre Gims, “monsieur Tubes”. En artiste international : Rihanna, pour son côté festif.
Le clip du morceau « fake friend » avait fait polémique, avec un message fort sur la violence sur les îles. Te considères-tu comme un artiste engagé ?
Tu es un artiste sex symbol aux Antilles. Quel message enverrais-tu à nos lectrices ? 90% de mes albums sont achetés par des femmes et lors de mes concerts tu as 75% de filles. Quelque soit le style musical, ce sont les femmes qui achètent le plus d’albums donc nous devons leur passer un gros big up. C’est délicat pour moi d’adresser un message car je n’estime pas être un exemple et chacun est libre de vivre comme il l’entend. Je dirai juste : “On ne vit qu’une fois. Profitez de votre jeunesse sans aller dans l’excès”.
Je ne suis pas spécialement un artiste engagé. Quand j’ai quelque chose à dire je le dis, mais je suis là avant tout pour faire oublier au public les problèmes du quotidien. Je n’ai pas envie de les saouler avec des messages conscients à longueur de journée. J’ai envie que lorsque tu entres dans ta voiture le matin, tu écoutes du X-Man en te disant que tu commences sur une bonne vibe. Je ne veux pas me retrouver sur scène avec des statues en face de moi, en train d’écouter des messages conscients comme s’ils étaient à l’église (rires). Je veux qu’ils s’amusent, crient, sourient. Pour “fake friend”, ça me tenait à cœur de faire passer un message, car il y a énormément de violences chez nous, aux Antilles. Quand tu vas au cinéma voir un film d’actions et qu’il y
Tes hobbys en dehors de la musique ?
a des meurtres, tu retiens au final la morale de l’histoire. Mon clip contenait, certes, des scènes très violentes, mais c’est le message et la conclusion de l’histoire qui doivent primer. Ton état des lieux de la scène dance hall aux Antilles ?
Tes actualités ?
J’aurai tendance à dire qu’elle se porte mieux que jamais, mais il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Elle se porte mieux car aujourd’hui, beaucoup d’artistes dance hall créoles émergent. On a une génération d’artistes créoles comme Kalash, Admiral-T, Xman... avec des chansons en créoles qui font le tour du monde, alors qu’à l’époque, on ne voyait que des artistes reggae français qui vivaient de leur métier : la génération Daddy Mory. La prochaine étape qu’il nous reste à franchir serait d’avoir une émission spécialisée sur Skyrock, Génération… Je ne comprends pas comment en tant qu’Antillais, donc Français, aucune émission spé caribéenne ne nous soit dédiée sur Skyrock, alors qu’il y a bien des émissions spé Maghreb ou Afrique. La porte est fermée dès lors qu’il s’agit du créole... Certains rappeurs rêveraient de faire un Bataclan et passent sur Skyrock. À coté de cela un Admiral-T remplit son 3ème Zénith mais ne passe pas. Ils doivent
Je suis fan de moto, mais également passionné par tout ce qui est en rapport avec la mer : le bateau, la plongée sous-marine, la pêche.
Tu es installé depuis quelques années à Paris. Les adresses incontournables où tu aimes chiller ? Je fais beaucoup de bowling quand je suis à Paris, avec mes amis. Sinon, il y a un petit restaurant que j’aime bien, quand j’ai envie de sortir de la vibe caribéenne et qui s’appelle “Les 3 Marais”. C’est un restaurant cabaret qui sert jusqu’à 5 heures du matin, composé d’une grande table qui traverse toute la salle avec des danseuses. Une ambiance vraiment sympa. En 2014, j’ai sorti mon album Saturday Night. Pour 2015, j’ai envie de me mélanger à différents styles musicaux. Là, je viens de faire Soumission, un son un peu plus hip-hop street, c’est un coup d’essai; J’ai fait un son un peu raggae avec le zoukeur Warren; Un duo dancehall-kompa avec Carimi; Enfin, un duo avec Arafat où je l’emmene dans mon univers. Pour les concerts live, nous préparons une tournée pour 2016, même si j’ai une date lors de “La Nuit de l’Outre Mer”, le 26 Décembre 2015. J’ai fait un Bataclan à Paris il ya quelques années avec 1500 personnes et qui était complet. En Martinique, j’ai fait l’Atrium, la plus grande et plus belle salle de l’île, que j’ai rempli 2 jours de suite. L’année d’après, j’ai fait une salle, chez nous, la Ferme Perrine, avec 3000 personnes. À Paris, nous ciblons désormais l’Olympia avec 2500 personnes et aux Antilles, un stade ! Nous ne visons que des évènements big !
Si je te dis le mot ROOTS ? Plusieurs mots me viennent : « débrouillard », urbain, street, culture, rasta, black, nature, solide, vrai.
Culture/Art
“Plus jeune, j’étais un enfant très timide, pas L’amour du son très sociable. Dwele avec qui elle travaille actuellement sur son album. Ça Contrôle d’identité s’il vous plaît? La musique était c’est la partie production artistique mais je me suis diversifié James, PKS c’est mon pseudonyme. Auteur compositeur la seuleautodidacte. thérapie musicalement, maintenant je touche à la musique de pubs, l’Or Nespresso notamment, générique de séries, musique de pour exprimer film également. Votre parcours ? ce qui était dans J’ai commencé à l’âge de 22 ans dans la production artistique En termes de composition vu que vous êtes auteur aux Etats-Unis, en parallèle avec mes études d’audio recording. ma tête”.
James BKS
J’ai intégré la structure de production qui été affilié au label
compositeur avez-vous des projets personnels qui aurait
convict music d’Akon avec qui j’ai commencé à travailler. J’ai
peut-être pu nous échapper ou que l’on peut retrouver ?
fait mes premières armes dans la pop et la musique urbaine.
Donc y’a Dièse , Daniel Levi avec qui j’ai commencé à travailler
Ca m’a permit d’accumuler les contacts, d’étendre mon réseau
qu’on a plus connu dans les années 2000), il revient sur les
et de travailler avec des artistes de renom tel que Snoop,
devants de la scène et j’ai l’opportunité de réarranger ses
Puff dady, Booba en France. J’ai ensuite intégré une maison
titres.
de disque aux Etats-Unis. Les choses ne se sont pas passées
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comme je l’aurai voulu. Faut dire que a l’époque j’étais plus
Quel est votre regard sur la scène musicale française actuelle?
dans le coté créatif que le coté business de la musique et donc
Qu’en pensez-vous ?
cette expérience m’a permis d’ouvrir les yeux par rapport aux
Je dirai que la scène de musique urbaine se renouvelle. Ça va
business. Entre temps Je suis rentré en France et j’ai ouvert
faire 2-3 ans qu’on nous donne de la musique variée. On ne
ma propre structure, ma boite d’Edition “Brown kid” et
va pas se cantonner à un style « gangster» *rire* voilà on voit
maintenant je me gère moi-même
des groupes qui émergent comme les Sexions D’assaut, MZ.
Depuis votre retour en France y’a-t-il des artistes américains
Est-ce qu’il y’a des choses qui font que vous travaillez avec un
avec qui vous restez en contact ?
artiste et pas un autre ?
J’ai travaillé récemment avec Truth Hurts qui effectue son
Ca fait bientôt 10 ans que j’évolue dans l’industrie de la
retour sur le devant de la scène. Elle m’a mis en relation avec
musique, je suis encore assez jeune on va dire. Je commence à
Veste et chemise : FRANCESCO SMALTO Toque : TITINA Paire de lunettes de soleil : MARC JACOBS
SARKODIE PHOTOGRAPHE : CHRISSE JOHNSON STYLISTE / D.A : AMANY GOGO
PHOTOGRAPHE : CHRISSE JOHNSON T-shirt & Perfecto : THE NEW DESIGNERS
Paire de lunettes de soleil : MARC JACOBS
SARKODIE LA SENSATION MADE IN GHANA B.M.F
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Michael Owusu Addo aka Sarkodie. Je suis un rappeur originaire du Ghana.
La musique était une évidence depuis toujours ou bien c’est arrivé un peu par hasard ? Je pense que je suis né pour faire de la musique. Plus jeune, j’étais un enfant très timide, pas très sociable. La musique était la seule thérapie pour exprimer ce qui était dans ma tête. La musique est venue naturellement à moi et petit à petit, j’ai commencé à me professionnaliser.
Qui vous a inspiré ? Énormément de personnes ! J’écoute toute sorte de musiques. Je peux écouter du Tracy Chapman, du Jay-Z, du Busta Rhymes…
Ces dernières années ont vu l’explosion de la musique ghanéenne et nigériane. S’agit-il d’un épiphénomène ou bien êtes-vous partis pour être les fers de lance de la musique africaine ? Je pense que cela va durer. Quand il s’agit de musique, l’Afrique peut faire mieux que n’importe qui. Bien sûr les américains, les anglais ou français sont présents, mais nous autres nigérians et ghanéens avons encore un paquet de jeunes talents qui arrivent en force tous les jours. Si vous n’aimez pas notre musique, vous allez avoir un sérieux problème, car nous sommes là pour un long moment ! Quand je pense à Davido, WizKid, EL et Manifest qui viennent du Ghana, moi-même, l’afrobeat a encore de très belles heures devant lui. Quand vous allez dans des clubs en Occident, où parfois il y a même une majorité de blancs, vous pouvez entendre nos sons et cela ne choque pas, au contraire. Quand le dj passe du hip-hop, c’est « ok », mais quand il passe de l’afrobeat, c’est à ce moment que la soirée commence !
En Europe, le grand public vous connait grâce au hit «Adonai». Vous doutiez-vous, après l’avoir enregistré, que vous teniez « la bombe », un futur tube planétaire? Dans ma situation, je n’ai pas de plan précis. Toute ma vie est autour de la religion et je remets ma destinée entre les mains de Dieu. Le morceau « Adonai » est un hymne à Dieu, un remerciement. Quoique Dieu décide, il est le seul à contrôler de ma vie, je ne suis qu’un de ses servants qui fait de la musique. Ce qui s’est passé avec ce morceau est juste inimaginable ! Je me sens donc béni. Grâce à ce titre, j’ai voyagé partout à travers le monde, j’ai fait danser le monde entier. Ceci n’arrive parfois qu’une seule fois dans la vie d’un artiste. Souvent, cela n’arrive même jamais.
“Le tube « adonai » est un hymne à Dieu et je remets ma destinée entre ses mains” Si vous pouviez faire un featuring avec n’importe quel artiste vivant ? Jay-Z, sans hésiter. Pas seulement à cause de la musique, mais parce qu’il est l’incarnation même de la carrière parfaite d’un rappeur. Il est le plus grand mc encore vivant. Il a su traverser les époques et c’est aujourd’hui la plus grande superstar du hiphop.
Vous êtes en ce moment en tournée européenne… J’ai fait l’Italie, Modena, l’Allemagne, Hambourg, Dortmund et Francfort et les Pays-Bas avec Amsterdam. J’ai adoré l’ambiance à Hambourg qui était juste dingue. Ils savent vraiment comment s’amuser ! J’ai également hâte de performer en France, car j’aime l’accueil en général. Paris est une ville qui m’inspire et j’apprécie la musique que j’entends en France à la radio. J’ai d’ailleurs eu la chance d’enregistrer avec Gradur et ce fut une expérience intéressante ! Nous avons collaboré sur 2 morceaux et l’un d’eux devrait figurer dans son prochain album.
Vous êtes vous-même en pleine promotion de la sortie de votre nouvel album… Le nom de cet album est Mary, celui de ma grand-mère qui est décédée, récemment. Je lui rends hommage car elle fait partie de ceux qui m’ont poussé à faire de la musique. Elle aimait la vie et la musique ghanéenne. J’ai rencontré un artiste Akwaba, qui est devenu un très bon ami, et qui a produit pratiquement tous les beats de l’album. J’en suis vraiment fier, car il mixe des sonorités hip-hop et africaines très modernes. L’album est disponible sur toutes les plateformes, alors allez récupérer votre album Mary !
Si je vous dis le mot « ROOTS », cela vous évoque quoi ? D’où je viens et où je suis actuellement... Je viens d’un quartier très sombre au Ghana, l’un des pires ghettos, alors « Roots » me fait penser à cela. Tu dois apprécier ce que tu as, rester concentré sur tes objectifs et ne pas « merder » pour ne plus jamais avoir à retourner vivre dans ce genre d’endroits. « Roots » me fait donc réfléchir à « doù je viens » pour bâtir un futur meilleur.
IZZBY DIAMOND L’étoile montante de l’Afro-beat
Si tu avais une baguette magique et la possibilité de choisir n’importe quel featuring… En artiste français : un avec qui je sais que nous serions dans le même délire, avec qui ça pourrait être fou en studio et sur scène… Le martiniquais Kalash ! En international : je verrai Wizkid, pour l’Afrique. Pour les ÉtatsUnis, Nicki Minaj. Je poserai un gros couplet afro et elle saura s’adapter sans problème (rires).
Quelle est ton actualité ? Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Izzby Diamond, artiste afro d’origine ivoiro-guinéenne, 28 ans.
Quel est ton parcours musical ? J’ai commencé en tant que danseur pour le délire, avec quelques amis. Au début, c’était de la danse hip-hop, puis nous nous sommes mis dans l’afro. Je suis ensuite monté sur Paris et j’ai continué mon chemin dans la musique. À l’époque, j’étais avec Les Anges d’Afrique. Un jour, alors que nous étions tranquillement posés avec les Anges, nous avons commencé à faire une session de freestyle chez un de nos potes dj et là… Nous avons fait un debrief et ils m’ont tous dit : « Pourquoi ne le ferais-tu pas sérieusement ? ». Tout a démarré ainsi, j’ai signé dans un label “indé” et nous avons fait un son qui a bien marché.
Te considères-tu uniquement comme un artiste festif ou as-tu également des messages à diffuser ? J’ai fait quelques morceaux avec des messages conscients comme « Trop haut » qui parle de l’amour. Dans l’E.P, vous allez découvrir plusieurs univers. Je peux te parler de politique, des choses de la vie, la maladie… Tout ce qui m’inspire.
Quel est ton état des lieux de l’industrie de la musique africaine ? Quelle est la place de la musique francophone africaine ? Le premier message que je passerai à mes collègues artistes : se soutenir. Il faut arrêter de se dire « je ne vais soutenir que les congolais ou que les sénégalais », par exemple. À partir du moment où nous ne sommes pas soudés entre nous, la tâche sera plus rude et nous irons beaucoup plus loin si nous avons un gros lobby de musiciens francophones. Cependant, on ne peut pas dire que la musique afro francophone va mal, car chacun a son temps. C’est cyclique. Avant, c’était le ndombolo, puis le coupé-décalé et maintenant les Nigérians et Ghanéens. Demain, ça pourrait être les Tanzaniens et ainsi de suite.
J’ai signé dans un nouveau label JMG. Dieu merci, je suis encadré de personnes qui ont confiance en moi. Nous avons sorti mon single « Trop Haut », dispo sur mes pages fan Facebook, Twitter et Instagram « Izzby Diamond ».
Comment faire pour te voir en live ? Il y a eu beaucoup de show, par exemple lors de Miss Côte d’Ivoire France, Miss Togo France-Europe avec le groupe Bana C4, la Foire africaine de Paris et plusieurs lives en Suisse. N’hésitez pas à me suivre pour avoir les nouvelles dates.
On te connait aussi pour être un fashionista. Quelles sont tes influences et adresses parisiennes ? J’aime le mélange des styles. La personne qui m’inspire, comme pour beaucoup d’hommes : Kanye. Mais je citerai également Pharrell et Allen, le boss du blog londonien UpStyle High. En ce moment, je suis très axé wax et tissus africains. J’ai d’ailleurs mon tailleur personnel, Alpha, situé à Château Rouge. Mes coins shopping : Etienne Marcel, rue des Boulets, Pyramides avec Marc Jacobs où je vais souvent. Je suis aussi un très grand fan de lunettes. Je me fournis chez J3 Optical qui est devenu comme ma maison. Ils me sponsorisent officiellement depuis 4 ans. Nous travaillons également avec un bijoutier qui s’appelle Seval K. Enfin, tout ce qui est customisation de sneakers passe par Chris Garner et son entreprise CG custom.
Si je te dis le mot « ROOTS », cela t’évoque quoi ?
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Kunta Kinté, immédiatement ! Depuis petit, ça nous a traumatisé (rires). J’ai grandi en Côte d’Ivoire et tous les samedi à 16h la série Roots passait en boucle. Même à 28 ans, on n’oublie pas ! Je pense aussi à votre magazine que je suis depuis très longtemps. J’ai toujours quelqu’un dans mon entourage qui m’en parle. J’ai connu le magazine via Les Anges d’Afrique qui étaient venus à l’inauguration en 2011. Un magazine dédié à notre génération et pour les personnes de notre communauté, sans pour autant rester bloqué et qui se mélange. Sans oublier sa grande force : la gratuité et c’est très puissant !
Interview réalisée B.M.F
Culture/Art
Ekia Badou Une voix et une plume autour du monde Parlez-nous de votre blog, Miss Coton… Miss Cotton, c’est plus qu’un blog : c’est une bouffée d’air frais, ce sont de nombreuses anecdotes rocambolesques de voyages dans la cinquantaine de pays que j’ai visités (d’où l’orthographe anglaise pour la vocation bilingue du site), ainsi que des conseils mode et beauté.
Contrôle d’identité, s’il vous plait ? Ekia Badou alias Miss Cotton. Mi-campagnarde, mi-banlieusarde, mi-Parisienne, le hasard m’a fait naître en Bretagne. Je suis une plante française aux racines africaines, d’Angola, du Cameroun et de Côte d’Ivoire. Quel est votre parcours ? J’ai un master en Sciences politiques et un autre en Relations internationales (Institut d’études européennes). Je suis également diplômée de l’Institut pratique de journalisme. Comment avez-vous débuté dans les médias ? Adolescente, je ne me retrouvais pas dans la description médiatique des quartiers. J’ai voulu devenir journaliste non pas pour rétablir la vérité mais pour apporter un regard neuf sur la banlieue, et être un témoin du monde. J’ai décroché mon premier stage chez Radio France International (RFI). Là, j’ai fait la navette entre les services Afrique, Culture et Reportages. Ensuite ont commencé les premières piges, toujours pour cette même radio. J’ai appris sous la houlette de journalistes et animateurs comme Claudy Siar, Amobé Mévégué ou encore Catherine Ruelle. Leurs enseignements et leurs conseils ne me quittent pas. Puis, j’ai enchaîné les contrats chez France Culture, France Inter, Radio Nova, France Télévisions, iTélé ou encore CAPA. Relayer l’information, exposer les faits tels qu’ils sont vraiment au public est pour moi le plus beau métier. Un métier doublé d’une responsabilité énorme qu’il faut pouvoir assumer.
À qui vous adressez-vous ? Au premier abord, il ressemble à un blog féminin. Mais en réalité, il s’adresse à tous. Mon carnet de voyages pourra intéresser aussi bien les femmes que les hommes, toutes générations confondues. J’y raconte mes rencontres, mes impressions parfois faussées par le fantasme et les préjugés que nous pouvons nourrir à l’égard de ceux qui n’ont pas la même couleur de peau, par exemple. Et dans ces cas-là, il arrive qu’un simple échange modifie les choses. Contrôle d’id Chaque rencontre est unique et mon ton, bien que j’ai James, PKS choisi le registre humoristique, ne vous laissera jamais sur autodidacte le même ressenti. C’est aussi ça les voyages !
Votre parcou Et si je vous “Roots” ? J’ai commen Je pense en premier lieu au film d’Alex Haley, tiré d’une histoire vraie et adapté d’un roman qui raconte l’horreur aux Etats-Un de l’esclavage. Je peux ainsi prendre la pleine mesure J’aide intégré la chance que j’ai de connaître mes racines. convict mus
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Propos recueillis par B.M.F
Culture/Art
CONGO KITOKO
L’œil ne se fatigue jamais et on saisit automatiquement ce que l’artiste veut nous renvoyer. Notre attention n’est plus guidée sur un seul objet ou personnage mais sur l’ensemble d’une scène vivante. Des scènes de la vie courante de Kinshasa sont racontées avec joie et musicalité. Le combat de Mohammed Ali contre Georges Foreman devient festif ! Dans la deuxième salle, nous avons l’art contemporain congolais. Autre époque, autre ambiance, place à la sape et à l’exubérance. Après l’exposition « Au bord des mondes » au Palais de Tokyo qui voulait mettre la sape à l’honneur (et qui m’a beaucoup déçu), j’ai été réticent à l’idée de découvrir l’exposition « Congo Kitoko ». En effet, raconter l’histoire de la sape n’est pas chose facile. C’est un mélange entre dandysme et stylisme congolais, couplé à cette réalité peu reluisante qui est que des pauvres s’endettent pour payer des costumes faits à l’étranger dans l’unique but de se pavaner devant leurs semblables. J’ai été surpris sur ce point. Les œuvres sont modestes et restent colorées. C’est beau et vivant ! On a cette incroyable peinture, un sapeur tenant un pinceau aux côtés de cet enfant soldat au regard troublant. Signe que les artistes congolais n’ont pas délaissé leur conscience L’exposition « Congo Kitoko » ou « Beauté Congo», impossible de politique. la manquer. La presse en parle, les affiches peuplent les stations de Dans la dernière salle, place à la photographie et à la musique. Des métro et une de vos connaissances vous en a peut-être déjà soufflé dessins de presses de l’époque Mobutu couplés à des photos de Kinun mot. shasa et de ses habitants viennent nous raconter l’histoire du pays sous Et pour cause, l’exposition « Congo Kitoko » se veut être une vitun autre angle. Lequi tout très bien présenté sur ! Entre classiques de Dwele avec elleest travaille actuellement son les album. Ça Contrôle d’identité s’il vous plaît? rine de la vitalité de l’art en République Démocratique du Congo. la musique congolaise telle que Indépendance Cha Cha de Joseph Kac’est la partie production artistique mais je me suis diversifié James, mon pseudonyme. compositeur L’affiche de l’expo s’enPKS veutc’est l’exemple, une femmeAuteur et homme basele et la peinture des jeunes artistes contemporains, on peut se faire musicalement, maintenant je touche à la musique de pubs, autodidacte. dansant, des visages souriants aux lèvres rouges, un panneau d’un une bonne vue de la vivacité de l’art congolais et africain. jaune particulièrement saturé annonçant « BEAUTÉ CONGO ». l’Or Nespresso notamment, générique de séries, musique de Cette exposition tient bien ses promesses. Elle mérite qu’on prenne Une fois passée la file parcours d’attente,? on est guidé dans la première salle, film également. Votre son temps à analyser chaque œuvre. Certaines vont peut-être vous où se trouvent toutes les œuvres d’artde d’après Étant J’ai commencé à l’âge 22 ansl’indépendance. dans la production artistique choquer, d’autres vous laisser stupéfait ou encore vous laisser songeur. d’origine congolaise, je connaissais déjà le style utilisé par ces arEn iltermes de composition vu mais que je vous aux Etats-Unis, en parallèle avec mes études d’audio recording. En réalité, y a encore beaucoup à dire vousêtes laisseauteur le plaisir de tistes. Il s’agit en fait du style « publicitaire africain ». On le retrouve compositeur avez-vous des projets personnels qui aurait J’ai intégré la structure de production qui été affilié au label découvrir. sur toutes les petites boutiques du continent (coiffeurs, mécanicpeut-être pu nous échapper ou que l’on peut retrouver ? convict music d’Akon avec qui j’ai commencé à travailler. J’ai iens, épiceries etc.). C’est un style joyeux et coloré. Tout est arrondi, Donc y’a Dièse , Daniel Levi avec qui j’ai commencé à travailler fait mes premières armes dans la pop et la musique urbaine. personnages et objets. Les couleurs utilisées sont vives et très satuqu’on a plus connu dans les années 2000), il revient sur les Ca m’a permit d’accumuler les contacts, d’étendre mon réseau rés. devants de la scène et j’ai l’opportunité de réarranger ses et de travailler avec des artistes de renom tel que Snoop, Mais avant de vous décrire l’ambiance de ces tableaux, revenons titres. Booba France. !J’ai sur une chose quiPuff m’adady, marqué. Lesen couleurs En ensuite généralintégré lorsqueune l’onmaison auxàEtats-Unis. Lesde choses ne seprédéfinie. sont pas passées crée une œuvre,de ondisque se limite une palette couleurs Sur cette palette,comme on ajoute une voulu. seule Faut couleur va saturer Quel est votre regard sur la scène musicale française actuelle? je l’aurai dire que que l’on a l’époque j’étais plus (c’est-à-dire la faire au fluo), dernièreet donc Qu’en pensez-vous ? danstourner le coté créatif queetle on cotéapplique business cette de la musique sur l’élément qu’on faire ressortir. Le d’ouvrir vert pour la nature, le aux Je dirai que la scène de musique urbaine se renouvelle. Ça va cetteveut expérience m’a permis les yeux par rapport rouge pour la passion, le bleu pour la vie, etc. faire 2-3 ans qu’on nous donne de la musique variée. On ne business. Entre temps Je suis rentré en France et j’ai ouvert Cette règle de la colorimétrie est utilisée dans beaucoup d’œuvres va pas se cantonner à un style « gangster» *rire* voilà on voit ma propre structure, ma boite d’Edition “Brown kid” et européennes, pour permettre à l’œil de se reposer lorsqu’il n’est condes groupes qui émergent comme les Sexions D’assaut, MZ. maintenant je me gère moi-même centré que sur l’objet mis en valeur. Avec le style africain, tout cela devient obsolète, les couleurs sont Est-ce qu’il y’a des choses qui font que vous travaillez avec un Depuis votre retour en France des artistes nombreuses et quasiment toutes saturées. Il yy’a-t-il a du bleu, du vert,américains du artiste et pas un autre ? avec qui vous restez en contact ? jaune, du rouge... Et ça marche !
Une exposition riche en couleurs
James BKS L’amour du son
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J’ai travaillé récemment avec Truth Hurts qui effectue son
Ca fait bientôt 10 ans que j’évolue dans l’industrie de la
retour sur le devant de la scène. Elle m’a mis en relation avec
musique, je suis encore assez jeune on va dire. Je commence à
Gatien GOTENI
LAYTAH KONQUA Le génie noir à l’honneur Interview réalisée parB.M.F
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je suis Laytah Konqua. Je suis une africaine de la Caraïbe et je suis la fondatrice du Black Genius festival et à l’initiative du projet REKHSIA, porté par l’évènement.
Black Genius Festival, qu’est-ce que c’est ? Le Black Genius Festival est un évènement que j’organise depuis 6 ans et qui met en exergue des artistes, créateurs et entrepreneurs africains et afro-caribéens, pour promouvoir leur génie et récolter des fonds pour mettre en place le centre d’accueil REKHSIA, un établissement dédié aux enfants dans le besoin, de la localité de Kokrobitey au Ghana.
Qu’est-ce qui vous a poussé à créer un tel évènement ? Le festival a été mis en place en 2009, avec peu de moyens. Il a grandi, et est aujourd’hui le rassemblement de référence pour la communauté afro-caribéenne et africaine en France. Il fallait absolument que l’Afrique qui réussit soit mise en exergue. Nous sommes fatigués de l’image du noir qui quémande, qui cherche l’approbation de l’autre pour exister. Nous sommes fatigués de l’homme noir complètement « baltringué » sur les médias nationaux, de la femme noire complètement dénaturée, à croire qu’être noir en France se résume à cette foutaise. Il fallait créer un rassemblement élitiste pour rétablir la vérité et représenter la communauté noire dans sa réalité, avec tous ses génies actifs.
Peut-on en savoir plus sur Rekhsia ?
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Rekhsia sera un centre d’accueil à Kokrobitey. Nous allons prendre soin de nos petits au niveau sanitaire, éducatif et social. Nous allons leur donner les clés pour ouvrir les portes d’une Afrique digne et autosuffisante. Ils bénéficieront de soins, de nourriture, apprendront à lire et écrire avec pour exemple des hommes noirs dignes qui ont acté pour une Afrique forte et unie. Il seront éduqués dans leurs intérêts. Nous débuterons au Ghana en 2017, puis nous nous étendrons sur toute l’Afrique. Nous allons créer la nébuleuse REKHSIA et avons le devoir en tant qu’afro-descendants, en tant que diaspora, de prendre en charge nos enfants en Afriqueet d’être solidaires. L’Afrique, c’est l’avenir. Nous ne pouvons pas rester inactifs. Nous devons nous soulever et agir en dignes fils et filles de l’Afrique. Vous trouverez plus d’infos et vous pourrez soutenir le projet sur : www.rekhsia.org
Si je vous dis Roots, vous me dites ? Tout commence là…. Ensemble comme un seul.
Abad Boumsong, directeur artistique & Carole D’alexis, responsable communication du VRP
Vendredi 23 octobre 2015 au VRP PARIS
LE VRP PARIS Nouveau temple de la « hype » black Interview réalisée B.M.F
Si vous aviez un mot à adresser aux différents organisateurs de soirée... C.D : S’ils souhaitent organiser un événement au sein du Vendôme, les portes sont ouvertes. L’image est très importante. Comme expliqué, nous sommes en train de la restructurer en profondeur. Nous allons étudier les demandes mais l’idée est de se soutenir. Ce n’est pas parce que c’est le Vendôme, que nous allons être fermés d’esprit.
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? A.B : Je suis Abad Boumsong, je m’occupe de la direction artistique du VRP PARIS. Depuis quelques mois, les lieux ont été repris par un groupe d’investisseurs africains. Nous avons fait un changement de politique pour attirer une clientèle black hype, sans connotation de race. C.D : Je suis Carole D’alexis. J’ai intégré l’équipe du VRP depuis un mois. Nous allons restructurer l’image de la marque du VRP Vendôme. Nous souhaitons faire passer le message qu’une nouvelle équipe est présente, avec un nouvel encadrement, de nouvelles personnes et montrer qu’aujourd’hui sur la capitale parisienne, il existe enfin un club, pas seulement réservés aux afro-caribéens, ouvert à tous et géré par des noirs. A.B : J’aimerais vous raconter une anecdote racontée par un de mes proches qui possède une boite de production. Le mari de Beyonce, un certain Jay-z, était à Paris il y a quelques mois et il cherchait un lieu black hype, un peu comme à Londres ou New York et il n’en a pas trouvé. Résultat, il a fini au VIP Room. Je n’ai rien contre le VIP, mais l’idée est justement de pouvoir enfin doter Paris d’une belle adresse black.
Le milieu de la nuit dans la diaspora est très segmenté. Vous avez des ambiances très afro où souvent seuls les courageux vont, des ambiances très hip-hop style Love Life ou 911, des ambiances antillaises... Mais il est rare d’avoir un lieu qui englobe toutes ses populations…
C.D : Il y a déjà cette clientèle qui était présente avant, on ne va pas leur dire « partez ». Cela se fait petit à petit. Je pense qu’ils vont le remarquer quand ils vont voir une nouvelle population qui va arriver au fil du temps. Ce sera aussi le travail de la sécurité qui sera très pointilleux. A.B : Il y aura aussi un écrémage financier. L’idée est de booker au maximum les tables à l’avance en étant sûr de notre clientèle, notamment le samedi soir. C.D : Par ailleurs, cette réputation est aussi due aux soirées exclusivement hip-hop qui avaient lieu le dimanche soir et nous avons mis pour l’instant en stand by les soirées du dimanche. Notre slogan est « faites partie du rêve ». Le Vendôme est un très beau joyau, nous sommes dans la rue des plus grands bijoutiers. Que ce soit chez les Africains ou Antillais, il existe une population BCBG qui aimerait se retrouver dans un cadre et une adresse de premier rang, c’est ce que nous offrons aujourd’hui avec le Vendôme nouvelle version.
La soirée phare sera donc désormais le samedi… A.B : Nous avons 3 dj résidents avec une large programmation musicale pointue avec le meilleur de l’afro beat, de l’afro house, du hip-hop / rnb, de la dancehall et de l’electro, afin de satisfaire tout le monde.
Si je vous dis le mot Roots », cela vous évoque quoi? A.B : L’authenticité. Quelque chose de brut, qui n’est pas galvaudé ou transformé. Tout le monde peut être « roots », que vous soyez africains, européens… C’est un état d’esprit.
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C.D : L’idée est de faire cet amalgame hybride qui n’existe pas à Paris. Moi qui suis des Antilles et Abad africain, nous sommes là pour montrer qu’il n’y a pas que des soirées antillaises zouk ou des soirées africaines. Le jeudi il y aura des afterwork et un after tropicale une fois par mois. Le Vendredi, c’est autour de la femme et le samedi c’est pour le gotha et ce n’est pas sectorisé. Je reprendrais une expression qui m’est chère : « on est ensemble ».
Pour ceux qui connaissent un peu le milieu de la nuit parisienne, Le Vendôme a eu une réputation quelque peu sulfureuse. Comment comptez-vous vous y prendre pour opérer ce changement ?
BLACK FAHRENHEIT ÉTEND SON OFFRE Cette saison, Black Fahrenheit renforce sa présence et diversifie son offre. 3 concepts mensuels qui répondent à des attentes diverses et variées.
L’Air Du Temps : un concept lifestyle en affinité avec la ligne editoriale de Roots Magazine avec qui le partenariat a été reconduit.
Legendes On R : un concept “Live Music Experience & Old School Session” pour un public de connaisseurs.
The Executive Network : une plateforme d’échanges d’idées, dédiée aux décideurs et autres leaders d’opinion.
En plus de son expertise en communication, l’agence souhaite développer l’expérience Black Fahrenheit de son réseau dans une démarche inclusive. Et vous ? Où en êtes-vous avec votre experience BF ? Information : contact@bf-int.com
PHOTOGRAPHE : DIDIER TEURQUETIL
NOOM DIAWARA L’humoriste à coeur ouvert Interview réalisée Sarah DOMINGOS NT
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Comédien, auteur, scénariste, amuseur, saltimbanque, galérien de temps à autres mais parfois travailleur : Je suis Noom Diawara, célibataire et sans enfant (rires). D’origine malienne, je suis né à Paris, le 26 décembre 1978. Je suis également mannequin pour ROOTS à mes heures perdues.
Comment passe-t-on d’étudiant en droit à la comédie ? J’ai fait 2 ans de droit à la fac de Cergy puis 1 an d’anglais. En fait, durant ces années d’études, j’envoyais des concepts d’émissions à Canal + Idées. N’ayant pas cours le vendredi, je me pointais directement au siège pour y déposer mes concepts d’ idées. C’est d’ailleurs comme cela que je suis entré chez Canal + durant 2 années, avec le statut de stagiaire. Après cette expérience, j’ai pas mal galéré. J’allais voir des boites de production afin de leur proposer mes concepts jusqu’au jour où j’ai écrit pour des comédiens qui montaient sur scène au Comic Street Show, puis pour moi-même et enfin pour le Jamel Comedy Club.
On se souvient de vous sur les planches du Jamel Comedy Club. Pouvez-vous nous expliquer ce que vous avez ressenti lors de votre premier passage ? Étant déjà monté sur scène auparavant, ce n’est pas au Jamel Comedy Club que j’ai ressenti mes premiers stress de comédien. À l’époque, ce qui m’impressionnait réellement était le fait que Jamel Debbouze, alors au top, m’ait remarqué ! Cela faisait 4 mois que je montais sur scène et, déjà, je me retrouvais sur la scène du JCC. Je n’y croyais pas, c’était super rapide. Comment refuser cette proposition de stand up à l’américaine avec le public et les caméras ? Impossible ! J’ai donc participé aux 3 premières saisons, à la série « Inside, Jamel Comedy Club » puis j’ai arrêté pour me lancer dans le théâtre avec « Amour sur place et à emporter ? ». Je m’en souviens encore, on ne se doutait pas du succès que le show aurait... Ce fut une expérience marquante, une belle surprise !
Aujourd’hui, avec le recul, quel regard portez-vos sur vos premiers shows, vos premières vannes ? Je me dis que pour un début, je n’ai pas de quoi avoir honte. Je suis content et fier de ce que j’ai accompli. Mes vannes ont marqué les bases du stand up... (Rires). Parfois, les gens me rappellent des moments forts de mes sketchs et cela me rend fier.
Parlons cinéma : « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu », « Amour sur place et à emporter ? » Des comédies romantiques où l’on a été émerveillé par la qualité de votre jeu d’acteur. Comment avez-vous abordé ce changement de discipline ? En fait, j’avais déjà participé à différentes séries télé. Par exemple, j’ai tenu le rôle d’un prisonnier, j’ai joué le type sans papier et le plus drôle fut le rôle du directeur d’une boîte antillaise ! Néanmoins, concernant «Amour sur place et à emporter?», comme c’est une pièce que je jouais avec Amel au théâtre, on avait l’habitude de sur-jouer, alors que sur un tournage tout est différent. On portait un micro, on devait tout exagérer, mais être juste. Il fallait que j’entre dans le personnage de Charles qui est un africain, comédien et catholique. J’ai puisé dans mon expérience personnelle tout en respectant ce que le réalisateur désirait. C’était plutôt cool.
Quel acteur/comédien vous inspire le plus ? Dans le milieu de la comédie française, je dirais que je suis un fan des Inconnus. En comédie, les 3 m’ont tué de rire. Pour le reste, Guimba National est très fort chez nous, au Mali. Cependant, Gohou demeure le numéro 1, selon moi, et tous les africains seront d’accord avec cela !
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Vous êtes de retour sur les planches, avec un nouveau spectacle intitulé : “Mon ex avait raison”. Pouvez-vous nous en parler ? C’est l’histoire d’un trentenaire qui se fait larguer par sa copine et qui est donc obligé de rentrer vivre chez ses parents. Il raconte donc un peu cette période de sa vie, la rupture, le retour chez les parents et comment il a rebondi afin de retrouver l’amour, même si son ex le hante toujours. C’est le fil conducteur.
Vous présentez souvent les même thématiques lors de vos spectacles et films, entre fiction et réalité ? De quoi vous inspirez-vous? Honnêtement, pour « Mon ex avait raison », je me suis inspiré de moi même. C’est un peu autobiographique, bien que très exagéré. « Amour sur place ou à emporter ? » est parti d’un délire avec Amel. On adore les comédies romantiques et à chaque pièce que l’on allait voir, on ne retrouvait pas ce que l’on désirait entendre. C’est donc ensemble que l’on a écrit une pièce dans laquelle on dirait tout ce que les autres n’ont pas osé dire et faire. Au final, la pièce était sincère, vraie et moderne. Tout le monde s’est reconnu entre le racisme culturel, la « crevardise » au sein du couple et les tromperies. En y repensant, «Mon ex avait raison» pourrait être la suite de « Amour sur place ou à emporter ? », en solo. Puis apparemment les gens aiment mes histoires de coeur, donc...
Quel est votre plus beau souvenir sur scène ?
PHOTOGRAPHE : DIDIER TEURQUETIL
Lors de l’une de nos représentations « Amour sur place ou à emporter ? », l’un des spectateurs a eu l’opportunité de monter sur scène pour demander sa copine en mariage. Avec notre complicité, la demoiselle n’a rien vu venir. C’est un super moment ancré dans ma mémoire.
Si je vous dis « Roots », cela vous évoque quoi ? Kunta Kinté. Cela m’évoque mes racines, les Soninkés et les Peuls. Cela m’évoque ma base, d’où je viens. Cela m’inspire l’Afrique, la famille, Bamako. Je pense aussi à mes tantes, mes oncles qui m’appellent, qui me bipent du Mali pour me demander des Mercedes Benz en pensant que cela se ramasse par terre (rires). « Roots», c’est ça.
Culture/Art
P.Diddy, Rick Ross, Kid Ink, Miguel, Omarion, Flo Rida, Frank Ocean, Fabolous, Axel Tony, seule chose qui sépare les femmes de Booba «La et Maître Gims, couleur tous les autres, c’est l’opportunité» Kalash, X-men,de Sike, Erik Peduran... Autant d’artistes passés entre ses mains
VIOLA DAVIS
James BKS L’amour du son Contrôle d’identité s’il vous plaît?
Dwele avec qui elle travaille actuellement sur son album. Ça
James, PKS c’est mon pseudonyme. Auteur compositeur
c’est la partie production artistique mais je me suis diversifié
À 50 ans, l’actrice Viola Davis a été sacrée meilleure actrice dans unemusicalement, série dramatique aux Emmy Awards 20 septembre maintenant je touche à lalemusique de pubs, autodidacte. dernier. Elle devient la première femme noire à remporter ce prix. l’Or Nespresso notamment, générique de séries, musique de film également.
Votre parcours ?
Viola Davis,J’ail’actrice de “La Couleur sentiments”, héroïne commencé à l’âge de 22 des ans dans la production artistique de “How to get away with Murder”, la récente production de aux Etats-Unis, en parallèle avec mes études d’audio recording. Shonda Rhimes, est la grande gagnante des Emmy Awards J’ai intégré la structure de production qui été affilié au label 2015. Première actrice afro-américaine à recevoir une récomconvict music d’Akon avec qui j’ai commencé à travailler. J’ai pense pour un premier rôle dramatique, Viola Davis entre dans fait mes premières armes dans la pop et la musique urbaine. l’histoire de la télévision américaine lors de la 67e édition des Ca m’a permit d’accumuler les contacts, d’étendre monaréseau Emmy Awards organisée à Los Angeles. Bouleversée, l’actrice et de travailler avec des artistes de renom tel que prononcé un touchant discours au moment de récupérer sonSnoop, Puff dady, Booba France.lesJ’ai ensuitede intégré unede maison trophée. «La seule chose quiensépare femmes couleur n’importe qui d’autreaux ce Etats-Unis. sont les opportunités (...)seOn nepas peut de disque Les choses ne sont passées pas gagnercomme un Emmy pour des rôles quidire n’existent tout simpleje l’aurai voulu. Faut que a l’époque j’étais plus ment pas»,dans a-t-elle déclaré avec le coté créatif quetremblement. le coté business de la musique et donc
Nominée en 2012 à l’Oscar de la meilleure actrice pour son jeu dans « la couleur des sentiments », Viola n’avait jamais été nomiEn termes de composition vu que vous êtes auteur née aux Emmys. Et si en 1981, Isabel Sanford était la première compositeur avez-vous des projets personnels qui aurait femme de couleur à remporter l’Emmy de la meilleure actrice, peut-être pu nous échapper ou que l’on peut retrouver ? dans une série comique (pour son rôle dans The Jeffersons), Donc y’a Dièse , Daniel Levi avec qui j’ai commencé à travailler l’actrice Viola Davis a ravivé l’espoir des actrices noires. qu’on a plus connu dans les années 2000), il revient sur les
devants la scène et j’ai l’opportunité La star entrededans la légende, sans oublier de ses réarranger consoeursses à qui elle titres. rend hommage à l’image de Kerry Washington (« Scandal »), Taraji P. Henson (« Empire ») et Halle Berry, toutes très émues lors de l’allocution de regard Viola. Entre évolution des genQuel est votre sur la progressisme scène musicaleetfrançaise actuelle? res, cette des Emmys a reconsidéré la notion de «minorité» Qu’ensoirée pensez-vous ? c’estde accompagnée parsedeux autres Ça actrices Je dirai queCar la scène musique urbaine renouvelle. va cette expérience m’a permis d’ouvrir les yeux par rapport aux à l’unanimité. noires, Regina King (« American Crime »), meilleure second rôle Remarquable, elle incarne Annalyse Keating, une intranfaire 2-3 ans qu’on nous donne de la musique variée. On ne business. Entre temps Je suis rentré en France et j’ai ouvert sigeante avocate et professeur de droit qui initie ses étudiants dans une mini série, et Uzo Aduba («Orange is the New Black»), va pas se cantonner à un style « gangster» *rire* voilà on voit ma propre structure, ma boite d’Edition “Brown kid” et meilleure actrice dans un second rôle dramatique, que Viola Daaux enquêtes criminelles qu’elle défend - ces même seront par des groupes qui émergent comme les Sexions D’assaut, MZ. maintenant je me gère moi-même la suite impliqués dans un crime à leur dépend. Un personnage vis se positionne sur le podium des femmes d’influence 2015. courageux, complexe et sexy que lui confie Shonda Rhimes. Viy’a des choses qui font quenoire vous travaillez avec un votrelors retour en France y’a-t-il artistes américains «S’il Est-ce a falluqu’il 67 ans pour qu’une actrice soit nommée meilola Davis laDepuis remerciera de son discours pourdes avoir « redéfini artiste et pas un autre ? avec qui vous restez en contact ? leure actrice, cela veut dire qu’il y a bien une ligne [qui devait être ce que voulait dire être belle, sexy, une femme de décision, être Ca fait ans que j’évolue dans l’industrie et bientôt il faut en10prendre conscience», a-t-elle ajouté.de la noire ». J’ai travaillé récemment avec Truth Hurts qui effectue son franchie]
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retour sur le devant de la scène. Elle m’a mis en relation avec
musique, je suis encore assez jeune on va dire. Je commence à
Sarah DOMINGOS NT.
Gage
Jeux Africains Brazzaville 2015 Par Michael KAMDEM
Débutés en 1965 à Brazzaville, les Jeux africains reviennent au bercail pour leur cinquentaire. Une compétition que l’on pourrait décrire comme une sorte de Jeux Olympiques réunissant l’ensemble des pays du continent, à l’exception du Maroc, bonnet d’âne mis au ban de ce rendez-vous international. Une mise à l’ecart justifiée par les positions délicates dans le dossier du Sahel, qui s’additionne au couac de la dernière CAN 2015. Rappelons en effet que le Maroc fut exclut de la CAN pour refus d’accueillir la compétition par crainte de propagation du virus Ebola sur ses terres. Maroc ou non, cette 11ème édition des Jeux Africains se voulait être un événement de rassemblement, et d’exception, dans toute l’exhaustivité que ce terme renferme. Denis Sassous Nguesso, en période pré-électorale a décidé de mettre les plats dans les grands et faire de Brazzaville le poumon de l’Afrique. Depuis Juin 2016, les événements d’envergure se succèdent : Fespam, BrazzaFashionWeek et désormais les Jeux Africains, que le Chef de l’État a mis un point d’honneur à magnifier. Immersion au coeur de ces Jeux Africains, où vont découvrirez les coulisses d’un événement qui va bien au delà du sport... Fin de journée, le hall de l’aeroport Roissy Chrales de Gaulle se garnit, la foule est prête à embarquer direction de Brazzaville. Dans cet avion de la compagnie Ecair, un listing de passagers très prestigieux; Tous ont bien l’intention d’asister en temps et en heure à l’inauguration du cinquantenaire des jeux. Un petit checking à la volée : Bernard Lama, Basile Boli, Pape Diouf, Lynnsha, Jacob Desvarieux, Princess Lover et… Richard Attias, l’artisan de cette cérémonie d’ouverture puisque le show est realisé par sa société Richard et associés (et quelle cérémonie !) L’organisation chargée de coordonner les jeux et gérer la presse se nomme le COJA (Comité d’Organisation des Jeux Africains). Une sacrée tambouille. Un comité vite eprouvé par l’afflux massif de medias venus de toute l’Afrique et d’Europe (principalement) couvrir l’évènement. C’est ainsi qu’avec ma délégation de 4 autres journalites, nous nous sommes heurtés à un veritable parcours du combattant. Un bad trip du genre les 12 travaux d’Asterix, où l’on vous renvoie de bureau en bureau, telle une balle de ping-pong, pour obtenir finalement le césame. Le fameux pass qui donne accès à l’ensemble des stades, matchs de la compétition et… à l’inauguration ! Pendant la cérémonie d’ouverture, Denis Ssaou Nguesso est aux premières loges d’un moment grandiose. Un stade flambant neuf, inauguré pour la première fois, bondé d’une foule aquise à sa cause. Les différentes delegations pénétreent dans l’enceinte “olympique” sous les acclamations d’un public séduit et c’est l’explosion de joie lors de la foulée des athlètes représentant le Congo ! S’en suivent des festivités made in Richard Attias – le speaker s’est chargé de ne pas nous le faire oublier, en prenant soin de le répéter une bonne vingtaine de fois – d’un grandiose à couper le souffle et ponctuées d’un feu d’artifice d’une beauté inouïe. Une ribabembelle de celebirtés, notamment du monde du sport, ont répondu à l’invitation et remplissent les tribunes vip. Marcel Dessailly (sans aucun doute le plus acclamé de tous), Flora Coquerel, Bernard Lama, Pap Diouf, Basile Boli, Muriel Hurtis… Une soirée d’ouverture parfaitement maitrisée, R.A.S. On notera seulement la scène caucace de fin, avec la prestation musicale d’un collectif d’artistes (Passi, Lynsha, Jacob Desvarieux, entre autres) rendue totalement inaudible par les feux d’artifices tirés sumultanément. Passée l’euphorie de la soirée, les Jeux Africains peuvent démarrer. 2 semaines de compétitions pour un bilan sportif extrêmement positif pour le Congo, avec une moisson de 31 médailles, dont 9 en or (on se rappelle qu’en 2011 à Maputo, le pays n’aflait raflé que 8 médailles, 0 en or). Le top 3 est composé de l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Nigéria. Grâce au Stade de l’Unité (60.000 places), au Palais des sports de Kintélé ou encore à son Centre nautique, le Congo a démontré sa capacité à proposer des infrstructures dignes des plus belles sur le continent et aptes à accueillir n’importe quel évènement d’envergure internationale. La sécurité n’ a jamais failli et c’est donc sur un quasi sans-faute que s’est déroulée cette édition Brazzivilloise 2015.
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Découvrez les images de la cérémonie d’ouverture, des infrstuctures sportives (page de gauche) et du séjour dans la ville (au dos).
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