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EDITO
Pharmacien général Pascal Favaro
Directeur des approvisionnements en produits de santé des armées A la différence des autres composantes du service de santé des ar mées profondément touchées par la mise en place de la nouvelle gouvernance du Service en septembre 2018, la chaine du ravitaillement sanitaire n’a pas connu de restructuration majeure dans son organisation. Une direction de chaîne préexistante et six établissements déjà bien établis ont pu assurer, sans impact fort, la continuité de leurs missions malgré ce changement très important à l’échelle du Service.
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Il n’en demeure pas moins que la chaîne du ravitaillement ne peut rester attentiste, se reposant sur ses précédentes transformations, car elle reste confrontée, comme les autres, aux nombreux défis qui devront être relevés dans un environnement en constante évolution, que ce soit sur le plan militaire ou sur le plan de la santé, avec toujours plus d’exigences dans un contexte de ressources contraintes.
Le ravitaillement sanitaire devra donc poursuivre son adaptation pour rester le garant d’un soutien médical efficient des forces armées. La réflexion principale porte actuellement sur le soutien des futurs engagements terrestres qui, s’ils constituent une révolution doctrinale pour l’armée de terre, seront également particulièrement dimensionnants pour le Service jusque bien entendu dans sa chaine de soutien. Les nouveaux modes d’action des forces armées, basés notamment sur la dispersion et la mobilité des échelons tactiques, impliquent de nouvelles contraintes sur les unités médicales opérationnelles, à la fois dans leur conception et dans leurs modalités de ravitaillement. C’est ce défi qui est actuellement au cœur des travaux pour l’adaptation de la chaîne de ravitaillement sanitaire aux ambitions opérationnelles de 2030.
Parallèlement, il est évident que ses établissements devront rester conformes aux standards exigés pour assurer la sécurité des soins dans le cadre du respect des règles édictées par le secteur de la santé publique, comme les bonnes pratiques professionnelles, régulièrement vérifiées par des inspections conduites par l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
Ainsi, la refonte complète du soutien médical opérationnel impose au ravitaillement de se réinterroger sur son organisation et ses modes de fonctionnement. Cette ambition 2030 doit être vue comme une opportunité, permettant de se saisir notamment des nouvelles technologies disponibles pour une logistique des produits de santé de demain modernisée et performante.