Actu Santé
2017 • Automne • 1,50 €
N° 148
www.defense.gouv.fr/sante
ACTUALITÉS DU SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES
DOSSIER
LA RENTRÉE DU SSA
Adieux Titre 1 du MGA Xxxxxxxx au SSA Debonne
Titre Opération 2 Xxxxxxxx IRMA
Chassé-croisé Titre 3 à l'ESA Xxxxxxxx
Formation Titre 4 santé au Xxxxxxxx Niger
ÉDITO
A
© CC1 E.
oût-septembre-octobre, cette période de l’année était propice à aborder le thème de la rentrée. Ce véritable marronnier, dont les journalistes usent et abusent presque autant que le sujet des régimes minceurs à l’approche de l’été, convenait parfaitement cette année tant les événements ont été importants pour le SSA. Il y a eu, bien évidemment, la traditionnelle rentrée des élèves à l’École de santé des Armées de Lyon-Bron. Cette année, la particularité était une rentrée conjointe praticiens- infirmiers marquant définitivement le rapprochement des écoles et la volonté de renforcer les liens au sein de ce binôme soignant dès le début des cursus de formations. Comme tous les ans également, cette période marque le croisement entre les partants, qui quittent leurs postes après plusieurs années de bons et loyaux services, et les nouveaux arrivants, qui viennent prendre leur place. Pour la rentrée 2017, ce chassé-croisé est marqué par le départ du MGA Debonne, qui avait officié comme directeur central pendant près de cinq ans, remplacé par la MGA Gygax Généro, première directrice centrale de l’histoire du SSA. Nous vous présentons dans ces pages les sujets qui lui tiennent à cœur en vous dévoilant le programme de ses premiers jours à la direction du Service. Le traditionnel plan annuel de mutations a permis de poursuivre la réorganisation de la el Chér
médecine des forces et vous pourrez trouver en pages centrales la carte actualisée des CMA et CMA-NG. De la même façon, une organisation transitoire du Service a été mise en place en attendant la sortie, prévue en 2018, de l’arrêté d’organisation. Nous avons voulu faire un point sur ces changements pour vous permettre de comprendre un peu mieux ce que sont les nouvelles structures, en cours de construction, destinées à constituer l’ossature du SSA de demain. C’est dans cette même idée que nous vous présentons l’ordonnance en cours d’élaboration. Ce 148 e numéro d’Actu Santé n’aurait cependant pas été complet sans aborder les opérations, le centenaire de la DAPSA et surtout sans vous livrer quelques portraits et retranscrire les histoires que certains d’entre vous nous ont confiées. Car c’est bien vous, civils et militaires, qui faites le SSA. Depuis 25 ans, Actu Santé est votre magazine, il doit s’adapter à vos envies et vos besoins : pour cela, n’hésitez pas à le faire évoluer en suivant le mode d’emploi que vous trouverez à la dernière page. En attendant vos contributions et remarques, toute l’équipe du BCISSA vous souhaite une bonne rentrée à tous ! MC Sandra Reinenbergh Chef du bureau communication et information du service de santé des armées
ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
•3
N° 148
SOMMAIRE
ACTU SANTÉ Automne • 2017 ÇA S'EST PASSÉ DANS LE SSA
Les adieux du MGA Jean-Marc Debonne 6-7 au service de santé des armées Médias et réseaux sociaux 8-9 OPÉRATIONS
Situations opérationnelles du SSA hors forces de souveraineté Opération IRMA DOSSIER La rentrée du SSA
10 11
12-25
La médecin général des armées Maryline Gygax Généro prend la direction du Service 12-13 Organisation du SSA : les grands changements de la rentrée 13-14 Cartographie des CMA au 1er octobre 16-17 L’ordonnance SSA 18-19 Semaine de la Transformation : l’heure du bilan 20-21 Chassé-croisé entre nouveaux et anciens élèves à l’École de santé des armées 22-23 1917-2017: cent ans de ravitaillement médical au profit des armées 24-25 FEMMES ET HOMMES DU SSA
DIRECTION CENTRALE DU SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES Bureau communication et information 60 boulevard du général Valin - CS 21623 - 75 509 PARIS Cedex 15 Tél. : 09 88 67 27 20 comsantearmees@gmail.com www.defense.gouv.fr/sante
➔ S uivez-nous sur les réseaux sociaux Service de santé des armées @santearmees
26-27
INTERNATIONAL
Formation santé au Niger
6
28
12
INNOVATION
App2RBO : quand les personnels du SSA 29 innovent au profit des blessés VIE DU SERVICE
Actu Santé s’adapte à vos envies
© Photos couverture : CC1 E. Chérel, BCISSA/DCSSA, DICoD, ESA
30
Directeur de la publication : médecin général inspecteur Philippe Rouanet ; Directeur de la rédaction : médecin en chef Sandra Reinenbergh ; Graphiste - Maquettiste PAO : Technicien supérieur hospitalier Anne-Cécile Delpeuch Impression : Pôle graphique de Tulle CS 10290 - 19007 Tulle Cedex Tél. : 05 55 93 61 00 Édition : DICOD, 60 boulevard du général Valin PARIS Abonnements payants : ECPAD 2 à 8 route du Fort - 94205 Ivry-sur-Seine routage-abonnement@ecpad.fr Tél. : 01 49 60 52 44 Régie publicitaire : Mme Christelle Touzet (ECPAD) - Tél. : 01 49 60 58 56 regie-publicitaire@ecpad.fr Numéro de commission paritaire : N°0211 B05691 ISSN : 1165-2268 ; Dépôt légal : Février 2017 ; Tirage : 9 000 exemplaires 4 numéros annuels
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ÇA S'EST PASSÉ DANS LE SSA
Les adieux du MGA Jean-Marc Debonne au service de santé des armées 6 • ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
© F. Teste - EVDG
© T. Garcia / DCSSA
Le 6 septembre 2017, le médecin général des armées Jean-Marc Debonne a fait ses adieux au SSA lors d’une cérémonie militaire dans l'enceinte du Val-deGrâce. Le major général des armées, l'amiral Philippe Coindreau, qui présidait la cérémonie, a salué l'immense travail accompli par le MGA Debonne depuis sa nomination le 18 octobre 2012. Il a également souligné la disponibilité constante, la réactivité immédiate et l'exceptionnelle compétence opérationnelle du personnel du SSA permettant de répondre aux besoins des armées en tous lieux, en tous temps et toutes circonstances.
ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
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ÇA S'EST PASSÉ DANS LE SSA
&
Médias réseaux sociaux
Écoles Défilé du 14 juillet France 2
CTSA Grande collecte de sang au musée de l'Armée (Invalides) Ligne de Défense, 14 juillet
La médecine opérationnelle émission « Vent positif », CNews, 15 juillet
Innovation
EVDG / CeSimMo Formation des médecins et des infirmiers militaires à la médecine de guerre France 24.com, 13 juillet
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Le projet « Oracle » récompensé 5 septembre
ÇA S'EST PASSÉ DANS LE SSA
Date : 15/09/2017 Pays : FRANCE Edition : Val De Marne Page(s) : 6 Diffusion : 250095 Périodicité : Quotidien Surface : 22 %
Date : 15/09/2017 Pays : FRANCE Edition : Val De Marne Page(s) : 6 Diffusion : 250095 Périodicité : Quotidien Surface : 22 %
Date : 15/09/2017 Pays : FRANCE
: Val De Marne ESAEdition Page(s) : 6
n : 250095 91 élèves ont participé à l'exercice SeptembraxDiffusio Périodicité : Quotidien Surface : 22 % France 3 Rhône-Alpes-Auvergne, 14 septembre
JDC exceptionnelle à l'HIA Bégin 14 septembre
DCSSA : nouvelle directrice centrale Présentation au Point Presse du ministère des Armées 21 septembre
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© B. Sidler
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HIA Percy - Exposition Orlinsky Le Figaro magazine, 29 septembre
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ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
•9
OPÉRATIONS
Situations opérationnelles du SSA hors forces de souveraineté OPÉRATIONS Grand Nord 1
Forces prépositionnées Acronymes : AMET : Aeromedical evacuation team CMA : Centre médical des armées PM : Poste médical
SENTINELLE
Surveillance :
DAMAN
Maillage CMA
2 PM + 2 AMET
21 Nombre de bâtiments soutenus par une équipe médicale
7
14 Nombre de bâtiments soutenus par un infirmier isolé
3
CHAMMAL
Méditerranée Occ/Cen 3
1
7 PM
Méditerranée Orientale
8
Zone Atlantique EAU : 3 PM
IRMA 5 PM + 2 AMET
Sénégal : 3 PM
5
2
Zone Océan Indien Djibouti : 3 PM + 1 AMET + 1 Rôle 2
RCI : 4 PM + 1 Rôle 2 Gabon : 2 PM
HARPIE 1
1 PM
Corymbe
BARKHANE 23 PM + 4 AMET + 4 Rôle 2
MAJ septembre 2017
Ce trimestre a encore été marqué par un fort engagement du service de santé des armées en opérations.
L’
opération Barkhane est le lieu de déploiement le plus important, avec près de 34 unités médicales opérationnelles (UMO) ; un 4 e rôle 2 a même été engagé au mois de septembre permettant à la force d’opérer au nord Niger. Le 1er septembre, le SSA a mis en place un scanner à Gao grâce à un A400M Atlas de l’armée de l’Air. Son déploiement a permis d’éviter 2 MEDEVAC stratégiques dès la première semaine de fonctionnement du TDM. Ce fort engagement au Sahel ne représente que la moitié de l’ensemble des UMO
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RCA 2 PM
© BCISSA
2
Zone Pacifique
2
déployées à travers le monde, nos forces étant engagées en Centrafrique, en Irak, au Liban et en mer où la Force d’action navale s’appuie en permanence sur plus de 20 équipes médicales de la Marine et une quinzaine d’infirmiers isolés. L’ensemble des forces prépositionnées demandent aussi un important soutien médical (1 rôle 2 à Abidjan et à Djibouti en plus des rôles 1). Sur le territoire national, l’opération Harpie et l’opération Sentinelle, avec près de 7 000 militaires engagés (3 000 en réserve), génèrent une charge constante de travail à l’ensemble des antennes. L’ouragan Irma a nécessité la mise en place de près de 2 000 militaires et gendarmes
dans l’arc antillais. Leur soutien médical est assuré par des équipes coordonnées par la DIASS des Forces armées aux Antilles. Ces équipes sont prises sur la ressource locale (Antilles et Guyane), appuyées par des renforts métropolitains. Faisant preuve d’une grande réactivité, le SSA montre une fois de plus sa capacité à fournir un soutien adapté à toutes situations opérationnelles.
MC Cyril Carfantan
EMO Santé
OPÉRATIONS
Opération IRMA Le SSA a été engagé aux côtés des forces armées pour venir en aide aux populations de l’île de Saint-Martin ravagée par un terrible ouragan. L’une des premières infirmières du SSA arrivée sur place, l’ISG1G Géraldine du CMIA Martinique, nous offre son témoignage.
E
n dehors de quelques gendarmes et de certains heureux vacanciers, Saint-Martin, petite île paradisiaque franco-néerlandaise du nord des caraïbes, était assez peu connue en métropole jusqu’au passage dévastateur d’Irma. Cet ouragan d’une rare violence a ravagé l’île dans la nuit du 5 au 6 septembre 2017, détruisant tout sur son passage. D’importants moyens interministériels ont été mis en place pour venir au secours des populations. Sous la direction du MC Sylvie, directeur médical (DIRMED) de l’opération en liaison avec l’Etat-major opérationnel Santé, le SSA assure alors le soutien médical des forces armées déployées sur place. En provenance de la métropole, des forces armées aux Antilles (FAA) et des forces armées en Guyane (FAG), plusieurs
équipes médicales (dont une équipe « santé publique » avec vétérinaire et médecin épidémiologiste) sont déployées avec du matériel. Rappelée de permissions pour soutenir deux sections du 33e RIMa des FAA projetées à la suite de l’alerte météorologique, l’ISG1G Géraldine du CMIA Martinique arrive sur l’île de Saint-Martin dès le 4 septembre 2017. Après une première journée de repérages et de préparation des locaux, elle se retrouve rapidement confinée à la gendarmerie du quartier d’Orléans. « Le 6 septembre, 3h30 du matin, je ne dors pas… de belles bourrasques de vent se font ressentir. Des objets commencent à voler et viennent percuter le bâtiment, ensuite la pluie s’intensifie, l’eau commence par rentrer dans les clayettes, les bourrasques (jusqu’à 367 km/h) s’enchainent, emportant avec elles des objets comme les climatisations extérieures, le toit, les voitures…qui viennent terminer leur course contre les bâtiments dans un bruit fracassant…». 10h15, le confinement est levé. Le paysage est complètement modifié : arbres déracinés venant barrer les routes, voitures retournées, toitures arrachées… L'eau a envahi les quartiers et maisons. Les moyens de communications, l'eau et l'électricité sont coupés. À partir de ce moment, les sections du 33 e RIMa sont déclenchées aux cotés de la sécurité civile pour libérer les axes routiers afin de permettre à la population et aux services d’urgences de se déplacer. L’ISG1G Géraldine intervient de suite, en attendant que les pompiers arrivent : plaies
profondes, hémorragies et même un arrêt cardiaque. Rapidement, un poste médical de circonstance, mêlant personnel civil et militaire, est mis en place pour gérer l’afflux massif de blessés qui ne peut être pris en charge à l’hôpital de Saint-Martin endommagé par Irma. « En deux jours, précise Géraldine, nous avons pris en charge une soixantaine de patients.» Dès le 8 septembre, elle participe aux opérations de triage à l’aéroport en vue de l’évacuation des personnes par pont aérien. Géraldine confie : « la période la plus difficile pour moi…un nouvel ouragan est prévu, les pillages font fuir les personnes… nous sommes face à des femmes enceintes, certaines à quelques jours du terme, des nouveaux nés, des parents désemparés, des personnes âgées choquées présentant des affections chroniques nécessitant un traitement…tous veulent partir, et nous, nous devions les trier…c’était compliqué. » Les renforts arriveront rapidement. Ainsi, la frégate de surveillance Germinal rejoint le Ventôse pour acheminer renforts humains (dont un médecin du CMIA de Martinique, un détachement du régiment médical et du 33 e RIMa) et matériel (eau et 300 kg de matériel médical) : de nombreuses rotations sont effectuées en Alouette III pour acheminer l’ensemble avant l’arrivée de José. Le BPC Tonnerre fait route depuis la métropole. En quelques jours, les forces armées et le SSA ont ainsi contribué à renforcer les moyens mis en place pour venir en aide à la population de Saint-Martin. La reconstruction qui s’engage sera longue, mais l’urgence est passée. ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
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DOSSIER
La rentrée du SSA
La médecin général des armées
Maryline Gygax Généro prend la direction du Service
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© O. Le Comte / ECPAD
Un changement important est survenu à la tête du service de santé des armées : la médecin général des armées Maryline Gygax Généro est directrice du SSA depuis le 11 septembre 2017. Les premières semaines suivant son arrivée ont marqué son engagement auprès de tous et sa volonté de pérenniser la capacité du Service à assurer sa mission de soutien santé des forces.
éussir, ensemble » tels ont été les premiers mots de la directrice centrale du SSA à destination du personnel dans son ordre du jour n°01/17 paru le jour-même de son arrivée. Ces mots, elle les a illustrés lors des différentes visites qu’elle a tenu à réaliser dès sa prise de fonction. C’est en se rendant immédiatement au chevet des blessés du SSA, hospitalisés à l’HIA Percy, que la médecin général des armées Gygax Généro a montré son fort attachement au respect des valeurs de camaraderie et de dévouement ancrées au sein du SSA. « Il faut que les personnels sachent que la direction soutient ses blessés et qu’elle est fière de leur engagement ». Soucieuse de la condition du personnel du Service, la
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directrice centrale est allée à la rencontre du personnel en diverses occasions. La visite de l’HIA Bégin avec madame Darrieusecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, à l’occasion d’une journée Défense citoyenneté, a permis de mettre à l’honneur l’expertise des soignants du SSA dans la gestion de crise notamment. « Les personnels de nos HIA sont des professionnels de la gestion de crise. Je tiens à ce qu’ils mesurent combien le SSA repose sur eux, qu’ils sachent que j’en ai pleinement conscience ». La participation à la célébration du centenaire de la DAPSA fut l’occasion de rappeler l’importance du ravitaillement médical dans le maintien de l’autonomie stratégique de la France et de sa capacité d’entrée en premier sur les théâtres d’opérations grâce à l’action de l’ensemble du personnel de la chaîne du ravitaillement. « C’était important pour moi de souligner le travail de cette composante. Véritable chaîne de bout-en-bout, c’est grâce au fonctionnement collaboratif de ses établissements que l’approvisionnement fonctionne ». La directrice centrale a également saisi l’opportunité de la cérémonie de baptême de la promotion 2016 à l’Ecole de santé des armées de Lyon
Bron pour rencontrer les élèves et souligner le sens de leur engagement. Attachée à promouvoir l’innovation, la MGA Gygax Généro a félicité les innovateurs du SSA sélectionnés par la Mission d’Innovation Participative dans le cadre de la journée innovation organisée à Balard. La visite du CMA de Besançon, qui se tiendra au moment où ces lignes seront imprimées, est également un temps fort du programme initial de la directrice centrale : « la médecine des forces doit relever de nombreux défis dans un contexte de sujétion opérationnelle élevée et je souhaite porter une attention particulière aux remontées d’informations en provenance directe des acteurs de terrain ». En dehors de ce travail sur le terrain, la directrice centrale s’appuie sur ses adjoints et ses équipes de proximité pour poursuivre la politique engagée par le MGA Debonne et l’adapter aux challenges de demain. Cette réflexion, qui prend en compte les besoins des forces et les enjeux opérationnels, se nourrit de ses rencontres avec les grands chefs militaires (chef d’état-major des armées, chefs d’état-major de l’armée de Terre, de la Marine et de l’armée de l’Air, collège des inspecteurs généraux) et les décideurs du ministère des
DOSSIER
Barkhane, octobre 2017
Armées et du ministère des Solidarités et de la Santé. Honorée de la mission qui lui est confiée, elle a souhaité valoriser le savoir-faire opérationnel unique du service de santé des armées en répondant aux questions des journalistes, rassemblés au point presse hebdomadaire du ministère des Armées. « La capacité de déploiement d’une chaîne santé complète est une spécificité de l’armée française. Ce
savoir-faire opérationnel repose sur cinq composantes indissociables. (…) Le SSA est déployé partout où se trouvent les armées. En assurant le soutien santé aux militaires il permet à ces militaires de partir en opérations avec une garantie de prise en charge médicale de qualité. Les valeurs de cohésion, de dévouement et d’humanité sont mises en œuvre en permanence par le SSA » a-t-elle ainsi déclaré à la presse le 21 septembre 2017.
La directrice centrale entourée par l’équipe des conseillers pour le personnel officier, sous-officier et militaire du rang
« Le personnel civil et militaire est le facteur clé de la réussite du SSA dans l’accomplissement de sa mission. Quelle que soit la composante, quelle que soit la zone géographique d’emploi, quel que soit le statut, chaque personne travaillant au sein du SSA est opérationnelle. Je compte m’appuyer sur chacun d’entre vous pour mener à bien la mission qui m’a été confiée : permettre au SSA d’assurer le soutien santé des forces en tout temps, en tout lieu et en toutes circonstances. »
Pour améliorer la condition du personnel, sa reconnaissance et sa valorisation, la directrice centrale travaille en collaboration avec les conseillers pour le personnel officier, sous-officier et militaire du rang, mais également les instances partenaires (comité technique de réseau du service de santé des armées, Conseil supérieur de la fonction militaire du SSA) et l’officier considération.
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DOSSIER
La rentrée du SSA
Organisation du SSA : les grands changements de la rentrée
Le SSA est engagé dans une vaste rénovation de son organisation. Actuellement, c’est toujours l’arrêté du 9 novembre 2012 portant organisation du service de santé des armées qui définit les responsabilités organiques. Cependant, le plan annuel de mutations (PAM) a permis de commencer à mettre en place les « préfigurations » des entités qui figureront dans le nouvel arrêté d’organisation du SSA qui entrera en vigueur en 2018. Ce fonctionnement, provisoire, est destiné à favoriser la transition entre les deux organisations. Pour comprendre un peu mieux les nouveaux acronymes qui seront bientôt employés régulièrement, faisons le point sur ces derniers changements.
L
a nouvelle organisation de SSA prévoit un renforcement du rôle stratégique de la direction centrale ainsi qu’un décloisonnement autour des enjeux majeurs du Service : les opérations, l’expertise et la stratégie santé de défense et enfin, les ressources. Aux côtés des adjoints à la directrice centrale, de l’expert ressources, de la division « performance, synthèse » (DPS) et des 4 sous-directions apparaissent donc deux divisions préfigurées : la division « opérations » (Div-OPS) et la division « expertise et stratégie en santé de défense » (Div-ESSD) entrainant de facto la disparition des autorités de coordination sur ces périmètres. Un officier général « sécurités », chargé de la protection du SSA au sens large (domaines de la sécurité-protection, de la cyberprotection, de la protection du secret ou encore de la prévention et de la maîtrise des risques…), fait également son apparition. La nouvelle organisation prévoit également la création de directions déconcentrées spécialisées, en charge des cinq composantes du Service. Ces directions joueront le rôle de
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tête de chaîne organique vis-à-vis des établissements qui leurs seront rattachés. Elles contribueront à l’élaboration de la stratégie globale du SSA puis veilleront à sa déclinaison et à sa mise en œuvre dans leur chaîne. Aux côtés de la Direction des approvisionnements en produits de santé (DAPSA) apparaissent désormais les préfigurations de la direction des systèmes d’information et du numérique (DSIN) et, dernièrement, de la direction de la médecine des forces (DMF),
future tête de chaîne des CMA, CMIA, des chefferies santé et du SPRA. Les composantes poursuivent également leur évolution. Ainsi, avec la fermeture à l’été de la DRSSA de Lyon et la création de nouveaux CMA-NG, la Médecine des Forces ne compte plus aujourd’hui que 5 DRSSA (Bordeaux, Brest, Metz, Saint-Germain-en-Laye et Toulon) et 21 CMA.
DOSSIER
La Div-OPS (Division Opérations) Placée sous la responsabilité du MG Edouard Halbert, cette division pilote la fonction « opérations » du SSA : avant, pendant et après les engagements opérationnels, en interarmées, en interministériel et en international. Englobant l’état-major opérationnel santé (EMO Santé), la Div-OPS est chargée de l’ensemble du soutien médical des engagements opérationnels, elle traite du contrat opérationnel, de la doctrine du soutien médical, de l’évolution des dotations opérationnelles et de la médicalisation des vecteurs, des programmes d’armement, des questions NRBC et des relations internationales militaires.
La Div-ESSD (Division Expertise et Stratégie en Santé de Défense) Placée sous la responsabilité du MG Christophe Rogier, cette division a pour mission de maximiser l’impact des actions du SSA sur la disponibilité et la santé des militaires en tenant compte des ressources, et de contribuer à sa cohésion. Au niveau stratégique, elle a en charge l’évaluation de la santé des militaires, la gestion de l’expertise scientifique et technique du SSA ainsi que l’élaboration et l’évaluation de la stratégie de santé de défense. La Div-ESSD traite de l’expertise médico-statutaire, des plans de santé, de l’offre de soins et des parcours de santé, de la santé au travail, de l’orientation de la recherche et de la formation. Le Centre d’épidémiologie et de santé publique des armées lui est rattaché.
MG Jean-François Catajar, MG Edouard Halbert, MG Christophe Rogier
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DOSSIER
Centres médicaux des a
La rentrée du SSA
Médecine des Forces Cartographie des CMA au 1er octobre 2017 16
2 15 14
La médecine des Forces compte, à la date du 1er octobre 2017, 21 CMA dont 12 CMA NG. Les 9 CMA « ancienne génération » restants sont tous engagés dans un processus de rationalisation (les CMA de Brest, Bordeaux et Marseille sont déjà rationalisés). Le processus de création des CMA NG devrait être achevé d’ici juin 2018. Une numérotation des CMA et de leurs antennes a été réalisée depuis cet été : cette numérotation, classique au sein du ministère des Armées, garantit de pouvoir conserver les décorations détenues par les CMA lors des déménagements ou des réorganisations.
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armées (CMA)
depuis le 15 juin 2017 DOSSIER
MAJ octobre 2017 © BCISSA
1er CMA, CMA NG - Paris
1
Nouvelle e appellation
2 CMA, CMA NG - Versaille
aux des armées (CMA)
2 le 15 juin 2017 depuis
MAJ octobre 2017 © BCISSA
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N
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10 11 8
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7
5
2e CMA,e CMA NG - Versaille
4 CMA - Metz
3 CMA, CMA NG - Lille e
5 CMA, 4e CMA - Metz CMA NG - Strasbourg e
65e CMA, CMA NGCMA - Strasbourg 6e CMA, NG - Besançon 7
6e CMA,e CMA NG - Besançon
7 CMA, CMA NG - Lyon
7 CMA, CMA NG - Lyon e
7 8
8
4
3 1
S
CMA NG - Paris 31er CMA, 3e CMA, CMA NG - Lille
8
8 CMA, NG - Clermont-Ferra 8e CMA, CMA NGCMA - Clermont-Ferrand e
99e CMA - Toulon- Toulon 9e CMA e Marseille 1010 CMA 10e-CMA - Marseille
11e CMA, CMA NG - Toulouse
e 11 CMA, CMA NG - Toulouse 12 CMA - Bordeaux
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e
12e CMA - Bordeaux
13 1213e CMA, CMA NG - Rochefort 14 15
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15e CMA,e CMA NG - Rennes
14
14 CMA, CMA NG - Angers
16e CMA - Brest
15e CMA, CMA NG - Rennes
17 1517e CMA, CMA NG - Tours 18 1618e CMAe- Draguignan
16 CMA - Brest
19
9
e CMA NGCMA - Angers 1314 CMA, 13e CMA, NG - Rochefort
19e CMAe- Mourmelon
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17 CMA, CMA NG - Tours
19
19e CMA - Mourmelon
CMA de Saint-Dizier N 18CMA18 de eNancy CMA - Draguignan S
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DOSSIER
La rentrée du SSA
L’ordonnance SSA Pour les professionnels de santé, le mot « ordonnance » correspond avant tout à la prescription de soins ou de médicaments. Au sens du droit, une ordonnance est un acte pris par le gouvernement, avec l'autorisation du Parlement, dans des domaines qui relèvent normalement de la loi. C’est donc de cette définition dont il est question quand on évoque le sujet de « l’ordonnance SSA ». Texte majeur pour le SSA, il est actuellement en phase finale d’élaboration. Le MC Anne-Hélène, chef du bureau « affaires juridiques » du SSA, nous en dit un peu plus.
Pourquoi une ordonnance ?
La loi n° 2016-41 de modernisation de notre système de santé, promulguée le 26 janvier 2016, prévoit, dans son article 222, que le gouvernement peut prendre par ordonnance, dans un délai de deux ans, des mesures relevant du domaine de la loi concernant le Service de santé des armées (SSA) et l’Institution nationale des Invalides (INI). Sous pilotage du ministère des Armées, il s’agit d’une autorisation inédite offrant une occasion unique pour le SSA de faire introduire des dispositions légales significatives permettant d’améliorer son fonctionnement.
En quoi cette ordonnance est-elle fondamentale pour le SSA ?
Cette ordonnance décrit de nombreuses mesures qui vont permettre de sécuriser juridiquement les pratiques actuelles du SSA et lui donner de nouveaux outils pour mieux remplir ses missions notamment dans les domaines du ravitaillement sanitaire, de la recherche, de la biologie médicale, des activités vétérinaires, de la formation ou encore des délégations de compétences entre professionnels de santé. Elle permettra notamment au SSA d’élargir la gamme des médicaments auxquels il peut avoir recours pour répondre aux besoins des armées et de réaliser certaines activités pharmaceutiques au profit d’autres ministères ou de structures chargées de missions de service public. Par ailleurs, elle favorisera le
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parcours de soins des blessés militaires en autorisant, avec l’autorisation de ces-derniers, la communication d’informations médicales nécessaires à un accompagnement coordonné. Elle précisera également les relations entre les professionnels de santé militaires, le SSA et les conseils des ordres des professions de santé ainsi que les règles applicables aux professionnels de santé militaires étrangers. Enfin, elle encadrera les relations entre le ministère des Armées et la santé publique ce qui permettra au SSA de concrétiser son ambition de s’inscrire comme acteur à part entière du service public de santé.
Comment l’ordonnance SSA va-t-elle modifier la nature des relations entre le ministère des Armées et la santé publique ?
L’ordonnance SSA va instaurer une contractualisation aux niveaux national et régional entre le ministère des Armées et les différentes autorités, agences et autres acteurs institutionnels de la santé publique. Le ministère des Armées participera aux diverses instances de la démocratie sanitaire (conférence régionale de la santé et de l’autonomie, conseil territorial de santé…) permettant une prise en compte non seulement des moyens et activités du service de santé des armées pouvant répondre aux besoins de santé du territoire mais également des besoins spécifiques exprimés par le ministère des Armées.
« Dans le respect de leurs statuts respectifs, le personnel du SSA et celui des acteurs de santé partenaires pourront travailler sans obstacle dans chaque structure. Les activités de réserve opérationnelle des professionnels de santé seront encouragées. »
DOSSIER
Les outils de coopération existants, comme par exemple les communautés professionnelles territoriales de santé, seront adaptés aux caractéristiques du ministère des Armées. Les établissements du SSA pourront ainsi participer, dans les limites imposées par leurs obligations opérationnelles et leur appartenance au ministère des Armées, aux Groupements hospitaliers de territoire (GHT), aux Groupements de coopération sanitaire (GCS) ou à des ensembles hospitaliers civils et militaires. Cela permettra, par exemple, une coopération renforcée entre la plateforme hospitalière militaire d’Ile-de-France et l’Institution nationale des Invalides, visant principalement à mettre en œuvre un parcours de soins coordonné au profit des militaires blessés. Les modalités de mise à disposition des personnels civils et militaires de la défense en cas de transfert d’activité ou dans le cadre des GCS, seront précisées, ainsi que leur participation aux instances de concertation de ces GCS. Dans le respect de leurs statuts respectifs, le personnel du SSA et celui des acteurs de santé partenaires pourront travailler sans obstacle dans chaque structure. Les activités de réserve opérationnelle des professionnels de santé seront encouragées.
Quand va-t-elle entrer en vigueur ? Quelles sont les prochaines étapes ?
L’ordonnance doit être publiée au plus tard le 26 janvier 2018. Pour que les mesures qu’elle comprend puissent être pleinement applicables, elle devra ensuite être déclinée par de nombreux décrets d’application.
ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
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DOSSIER
La rentrée du SSA
Semaine de la Transformati l’heure du bilan
La « Semaine de la Transformation » s’est déroulée du 19 au 23 juin 2017 dans tous les établissements du Service : vous avez été nombreux à y participer et cette rentrée est l’occasion de dresser un premier bilan suite au retour d’expérience à chaud.
La Semaine de la Transformation : des informations concrètes en direct pour tous
Imaginée pour répondre aux attentes du personnel du SSA, demandeur d’informations concrètes sur la transformation du service (d’après l’enquête conduite en février 2017 auprès du personnel du SSA), cette « Semaine de la Transformation » se voulait instructive et pédagogique. Des supports de communication ont été réalisés spécifiquement à cette intention et mis à disposition des établissements pour faciliter l’animation de l’événement. En favorisant l’émergence d’échanges au sein du personnel, il s’agissait de créer les circonstances adéquates au partage d’informations.
Des outils numériques plébiscités
Grâce à un espace Intrasan et une page Facebook dédiés à l’événement et animés par l’équipe Transformation, une sélection de vidéos et d’affiches ont été publiées chaque jour. Vous avez été près de 500 à vous abonner à la page Facebook et les vidéos diffusées à cette occasion ont été visionnées plus de 10 000 fois. Le kit de communication sur les évolutions du SSA a été largement utilisé par les établissements (96 %) pour servir de base aux discussions avec le personnel. Très apprécié, ce kit de communication est mis à disposition sur Intrasan : il sera mis à jour régulièrement.
20 • ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
Une mobilisation remarquable du personnel
Interrogés le 25 juin 2017 par questionnaire, les chefs d’établissements ont fait part de l’importante mobilisation des personnels et des nombreux échanges sur les différentes évolutions des composantes et leurs réalisations.
Les activités préférées Les activités du tronc commun
Vidéo faits marquants (85%)
2
Vidéo de lancement (98%)
1
Vidéo des autorités (84%)
3
Les activités à la carte Petit déjeuner café retex (60%)
2
Réunion d’informations (72%)
1
Tables rondes (36%)
3
Ce bilan n’est que provisoire, faites entendre votre voix en quelques clics ! Pour affiner ce premier état des lieux, un questionnaire a été mis au point pour connaître votre avis. Il sera en ligne sur Intrasan jusqu’au 31 octobre 2017. Les résultats, diffusés courant novembre, seront utilisés pour adapter les actions en matière de conduite du changement au sein du SSA.
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Vous êtes acteurs du changement, participez à l’enquête de la Transformation !
Équipe Transformation
DOSSIER
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Vidéos sur la Transformation à voir et à revoir sur Intrasan > Dossier > La Transformation > Semaine de la Transformation
EN SAVOIR ➔ Si la « Semaine de la Transformation » s’est achevée le 23 juin, la mise à disposition d’informations reste une priorité pour permettre à chacun de comprendre parfaitement les enjeux et les évolutions du Service. N’hésitez pas à consulter les pages dédiées sur Intrasan.
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DOSSIER
La rentrée du SSA
Chassé-croisé
entre nouveaux et anciens élèves à l’école de santé des armées Le mois d’août sonne traditionnellement la rentrée à l’École de santé des armées (ESA). Pour la première fois, les nouveaux élèves médecins et infirmiers ont été incorporés simultanément avant de suivre une formation militaire initiale commune précédant la rentrée universitaire. Tandis qu’un nouveau cycle commençait pour ces jeunes élèves, les aspirants médecins de 7 e année ont terminé leurs deux premiers cycles de formation médicale et vont donc quitter l’ESA.
Début de formation des élèves médecins et infirmiers
Entre le 31 juillet et le 2 août, 189 nouvelles recrues, élèves médecins, pharmaciens et infirmiers, tous lauréats des concours annuels de l’ESA et de l’EPPA, ont rejoint le site de l’ESA de Bron pour démarrer un cursus de formation spécifique à leur futur métier. Deux élèves vétérinaires ont été également recrutés et ils effectueront leur dernière année d’études à VetAgro-Sup Campus vétérinaire.
Remise des épées aux élèves médecins
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Signature des contrats
Depuis le début du transfert de l’EPPA à Bron en 2016, l’objectif de l’encadrement des deux écoles est de favoriser les moments d’échanges des élèves praticiens et infirmiers nouvellement incorporés, avant même la rentrée universitaire. « Le but est d’harmoniser et d’améliorer la qualité de la formation militaire au sein du service de santé des armées mais également de valoriser la richesse humaine et culturelle de chaque école » explique le LCL P., chef de la FMI.
Durant une quinzaine de jours, les élèves ont donc enchaîné cours magistraux et ateliers pour acquérir les notions fondamentales de la vie militaire, découvrir la vie en collectivité et développer une forte cohésion au sein de chaque promotion. Celle-ci leur sera indispensable pour aborder la première année d’étude à l’université de médecine de Lyon ou dans les trois instituts de formation en soins infirmiers.
Remise des insignes aux élèves infirmiers
DOSSIER
« Ces futurs médecins, pharmaciens et infirmiers des armées, ont vocation à servir la France en soutien des différentes armées et services, en unités opérationnelles ou en hôpital, sur le territoire national comme sur les théâtres d'opérations extérieures » a rappelé le MGI Foehrenbach, commandant de l’ESA.
Fin de formation des élèves de 7e année
Le 15 septembre, 91 aspirants médecins de 7 e année ont reçu la Qualification Opérationnelle en Santé des Armées (QOSA) dans l’amphi Strasbourg de l’ESA. Ce diplôme clôture le cycle de formation médico-militaire dispensé par l’école de santé des armées en complément des études universitaires de médecine. Il est reconnu par un BADGE, Brevet d’Aptitude Délivré par les Grandes Ecoles. « Vous êtes les représentants de la boâte 1, elle est la vôtre, vous y serez toujours les bienvenus » a rappelé le médecin chef des services Fusaï, commandant en second de l’école et directeur de la formation des praticiens.
Exercice Septembrax
Durant six ans, les élèves ont suivi les mêmes cours, examens et stages de médecine que leurs camarades civils de la faculté de Lyon 1 ainsi qu’un enseignement complémentaire médico-militaire spécifique à la pratique médicale au sein des armées : environ 1 800 heures de cours, travaux pratiques et stages de formation. Il vise à acquérir à la fois les compétences spécifiques des praticiens militaires mais aussi le respect des valeurs morales et de l’esprit d’équipe nécessaires à tout engagement opérationnel. La veille, les aspirants médecins ont participé à l’exercice de synthèse de prise en charge des blessés de guerre Septembrax, point d’orgue de cette formation initiale médico-militaire. Les aspirants médecins vont quitter Bron pour rejoindre l’école du Val-de-Grâce à Paris et entamer le 1er novembre leur internat au sein des huit hôpitaux d’instruction des armées.
Baptême ESA En parallèle de ce chassé-croisé, un autre événement d’importance marque la période de la rentrée à l’ESA : le baptême de la nouvelle promotion ayant réussi la première année d’études médicales (PACES). Ainsi, le 30 septembre 2017, 104 aspirants médecins et pharmaciens de la promotion 2016, ont été baptisés « promotion médecin capitaine André Genet » au cours d’une cérémonie présidée par le général d’armée Lecointre, chef d’état-major des armées, en présence de la MGA Gygax Généro, directrice centrale du SSA.
CNE (TA) Sandra Marcon officier communication de l'ESA © Photos : ESA
Le 1er septembre, les drapeaux de l’école de santé et du personnel paramédical des armées ont été présentés aux nouveaux élèves médecins, pharmaciens, vétérinaires et infirmiers au cours d’une cérémonie militaire inédite organisée à l’école de santé des armées. Ce moment fort pour les élèves, en présence de leur famille, a marqué solennellement leur entrée à l’école. Genou à terre, les élèves médecins ont reçu l’épée de l’officier des mains des aspirants médecins de 7e année. Les élèves infirmiers et aides-soignants ont reçu l’insigne des mains des élèves de la 2 e compagnie de l’EPPA. Dans l’après-midi, les parents d’élèves ont été accueillis à l’école pour une séance d’informations sur la scolarité spécifique que vont suivre ces futurs médecins, pharmaciens et infirmiers durant leurs années de scolarité.
1. Appellation de tradition de l’ESA ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
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DOSSIER
La rentrée du SSA
1917-2017
cent ans de ravitaillement médical au profit des armées Le 28 septembre 2017, la Direction des approvisionnements en produit de santé des armées (DAPSA) célébrait son centième anniversaire. Commémorer un centenaire, c’est mettre en avant le savoir-faire d’une composante majeure du SSA, le ravitaillement médical. C’est aussi l’occasion de souligner l’engagement et le professionnalisme de ses personnels qui ont permis en temps de paix comme de guerre d’assurer avec succès le soutien médical opérationnel. La Pharmacienne générale Pech, chef de la DAPSA
Petite histoire de la création de la DAPSA
Le 2 août 1914, la mobilisation générale est décrétée ; l’Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août 1914. Ce conflit va se solder par un bilan très lourd : un million et demi de morts et quatre millions de blessés en France. Les échecs des premiers engagements sont redoutables. Devant l’afflux massif de blessés, dès le début du conflit, le Service de santé des armées (SSA) doit se réorganiser. Une chaîne santé complète est déployée, depuis les premiers secours, l’évacuation, les soins jusqu’à la rééducation puis la réinsertion. Mais les stocks médicaux sont consommés en deux mois et les ravitaillements sont difficiles, d’autant que l’Allemagne constituait l’un des principaux fournisseurs de la France. Il faut
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trouver des solutions rapidement. Le 15 juillet 1915, Justin Godard est nommé sous-secrétaire d’Etat chargé du service de santé auprès du ministre de la guerre. Confronté à l’indélicatesse des fournisseurs qui s’entendent sur des soumissions élevées arguant de la rareté des matières premières, Justin Godard décide la création de la direction des marchés d’approvisionnement du service de santé militaire (D.M.A) par la circulaire n° 562 du 22 juin 1917. Les objectifs sont clairs : réaliser tous les besoins destinés à la prise en charge des blessés, ces besoins pouvant être couverts soit par des achats directs soit par des productions spécifiques. La DMA s’appuie alors sur un réseau d’établissements centraux et régionaux. Cent ans plus tard, cette direction a pris le
nom de Direction des approvisionnements en produits de santé des armées actuellement installée sur le site de Chanteau, près d'Orléans. La mission au profit des forces armées est restée la même : mettre à disposition de tous les professionnels du service de santé des armées les moyens nécessaires pour remplir leur mission ce qui peut se traduire par « le bon produit au bon moment et au bon endroit »
Il y a cent ans
La DMA s’appuie sur des ateliers spécialisés et sur 26 établissements régionaux, véritables têtes de pont pour la distribution dans la zone des armées. On trouve ainsi les ateliers de voitures sanitaires spéciales à Vanves, deux pharmacies centrales à Bordeaux et Nantes,
DOSSIER
un magasin d’approvisionnement à Paris surnommé rapidement « le grand bazar » en raison de l’envergure des approvisionnements, des ateliers à Châteauroux dédiés à la confection des literies et pansements, un atelier à Bourges, où sont fabriqués les blouses d’infirmières et les matelas des hôpitaux et un atelier à Limoges pour la constitution des formations sanitaires de campagne.
La DAPSA aujourd’hui
En cent ans, le ravitaillement médical n’a cessé de se réformer et de se moderniser dans un souci de performance et d’amélioration du soutien santé opérationnel. La production, la distribution de produits de santé et la constitution d’unités médicales opérationnelles sont effectuées par un dispositif resserré de 5 établissements : la pharmacie centrale des armées, le centre de transfusion sanguine des armées, les 2 établissements de ravitaillement sanitaire des armées et l’établissement central des matériels du service de santé des armées. Depuis 2010, la fonction achats finances du SSA a été centralisée au sein de la DAPSA.
Les appellations au fil du temps • 1917 Direction des marchés d’approvisionnement du service de santé (DMA) • Après la première guerre mondiale Direction des approvisionnements et des fabrications (DAF) • Seconde guerre mondiale Direction des établissements centraux d’études et d’instruction • 1946 Direction des approvisionnements et des fabrications (DAF) • 1962 Direction des approvisionnements et établissements centraux • 2008 Direction des approvisionnements en produits de santé des armées (DAPSA)
© CCH E. Chérel - BCISSA/DCSSA
Reconstruction historique à l'occasion du centenaire de la DAPSA
ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
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FEMMES ET HOMMES DU SSA
Monsieur Alain, adjoint au chef du service informatique à l’HIA Percy Pour l’équipe de techniciens informatiques, les défis ne manquent pas à l’ère du numérique.
Les premiers pas d’Alain T. à l’HIA Percy remontent à 2009
Titulaire d'un BTS informatique industriel, Alain T. a intégré le corps du secrétariat administratif au ministère de la Défense en tant qu’analyste programmeur en 2009. « Ma mission principale était de réaliser des cahiers des charges et de développer des applications au profit de la direction centrale de l'infrastructure de l’air. Cette expérience m’a permis d’obtenir le concours de Technicien supérieur d'études et de fabrications (TSEF) et d’être affecté en tant qu'adjoint au chef du bureau informatique du service des moyens généraux à l’HIA Percy. Depuis septembre 2017, je suis chef d'exploitation et adjoint au chef du service informatique pour l’HIA Percy. »
70 serveurs, 100 éléments actifs de réseau, 1 200 postes de travail
À l'ère du numérique, tous les services hospitaliers sont informatisés que ce soit pour la prise en charge du patient, le dossier médical partagé ou l'interconnexion entre les différentes plates-formes du SSA. « Le service informatique est continuellement sollicité pour réaliser des interventions préventives et curatives en lien avec la Direction des systèmes d’information et du numérique (DSIN). Nous devons être en mesure de détecter les pannes dans un délai rapide, d'intervenir en urgence pour résoudre les problèmes, conseiller et former les utilisateurs. » Avec un effectif restreint de 10 personnes, dont 2
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« Nous devons être en mesure de détecter les pannes dans un délai rapide, d'intervenir en urgence pour résoudre les problèmes, conseiller et former les utilisateurs. » postes sont vacants, c’est un travail stimulant au quotidien, où règne un état d’esprit tourné vers le service public, la rigueur et l’efficacité.
Course à la connaissance
Alain T. explique qu’être technicien informatique c’est devoir répondre aux exigences de plus en plus fortes des utilisateurs et donc être polyvalent pour garantir la cohérence de l'ensemble des moyens informatiques
(matériels, réseaux, systèmes d’exploitation) et de leur évolution. « Étant au cœur de la modernisation du système d’information hospitalier, nous cherchons sans cesse à stimuler nos connaissances. L’offre de formation que nous propose chaque année le SSA est une chance extraordinaire. C'est dire si l’amélioration des connaissances est capitale pour le SSA et pour notre métier ! » P. Meeschaert
FEMMES ET HOMMES DU SSA
Médecin en chef Blandine responsable de l’Antenne Médicale Saint-Cyr-l'École, 2 e CMA (ex Centre Médical des Armées NG de Versailles) L’équipe médicale de Saint-Cyr-l’École intervient en médecine de soins, en médecine d’expertise (aptitude), en soutien d’activités sportives ou militaires ainsi qu’en conseil auprès du commandement du lycée militaire. Aujourd’hui responsable de l’antenne médicale, le MC Blandine a débuté sa carrière en médecine libérale. Elle nous explique son parcours et les enjeux liés à sa fonction.
Qu’est-ce qui vous a conduit à ce métier ?
J’ai exercé en médecine libérale pendant plusieurs années. Cela s’est très bien passé professionnellement, mais je regrettais le manque de temps à consacrer au patient ; je déplorais les charges administratives trop importantes qui empiétaient sur le temps consacré aux patients et sur ma vie personnelle, la course aux remboursements qui m’exposait souvent à des personnes insolvables. Ayant suivi une formation en pédiatrie, j’ai évolué vers la médecine scolaire, en secteur urbain, pendant 10 ans (temps partiel de 60 %). C’était surtout un travail administratif (de prévention et d'accompagnement du handicap) sans possibilité de prescrire, ce qui ne me satisfaisait pas. Aussi à partir de 2005, je me suis engagée comme médecin réserviste à raison d’un jour par semaine, puis de deux jours et depuis 2011, j’ai succédé à plein temps au médecin chef d'antenne de Saint-Cyr-l’École, qui m’y avait beaucoup encouragée.
En quoi consiste votre mission et quel est votre rôle au sein du lycée ?
Je pilote une équipe composée de deux médecins réservistes généralistes, d’un psychiatre et d’une sophrologue (à temps partiel), d’un interne en fin d’études et de trois infirmières (deux militaires et une civile), de deux auxiliaires sanitaires, une secrétaire. Toutes les
matinées sont consacrées aux consultations des élèves. Les après-midi sont réservées aux cadres militaires ou civils (consultations et visites médicales). Le lycée de Saint-Cyr-l’École est un lycée du ministère des Armées. C’est un établissement d’enseignement général qui compte 800 élèves scolarisés en internat, de la seconde aux classes préparatoires. L’internat ne recrute pas tout à fait la même population qu’un établissement d’enseignement général. Il y a des enfants qui sont généralement très éloignés de leur famille ou en situation familiale difficile, ce qui nécessite un accompagnement psychologique. Beaucoup d’élèves ont un cursus serein mais tous les ans, nous traitons quelques cas compliqués. Mes années de réserve et de médecine scolaire me permettent d’appréhender ces situations difficiles, m’appuyant souvent sur un réseau d’interlocuteurs professionnels civils locaux.
Qu’appréciez-vous le plus dans votre travail ?
La solidarité, qui anime les praticiens médicaux militaires, est très constructive et rassurante ! Lorsque j'adresse un élève de plus de 15 ans aux urgences de l’hôpital d’instruction des armées, non seulement j’ai un premier point de situation dans les deux heures mais je reçois rapidement un compte-rendu écrit complet de mes interlocuteurs. Il en est de même lorsque je sollicite un conseil de
médecin militaire spécialiste, par téléphone comme par mail. Une concertation, entre les médecins exerçant dans l’un des 6 lycées des Armées, a été inaugurée il y a 2 ans et s’avère fort fructueuse (Aix en Provence, Autun, Grenoble pour l’armée de l’Air, SaintCyr, La Flèche, Brest pour la Marine). Cette solidarité qui anime les médecins militaires est un véritable atout. L’une des forces de l’établissement est la facilité à créer des synergies entre les différents acteurs (proviseurs, assistante sociale, CPE, chefs de section et les commandants d'unité…) : nous nous rencontrons régulièrement pour croiser nos réflexions à propos des enfants qui pourraient avoir des difficultés. C'est un travail passionnant avec une réelle concertation. P. Meeschaert
EN SAVOIR Le lycée Saint-Cyr-l’École, c'est : • 70 % de parents militaires • 15 % fonctionnaires et assimilés • 15 % plan égalité des chances • avec 30 à 40 % de filles. ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
• 27
INTERNATIONAL
Formation santé au Niger
Depuis 3 ans, le SSA participe à la formation santé des forces de sécurité nigériennes au sein de l’Ecole du Personnel Paramédical des Armées de Niamey (EPPAN). Véritable plateforme pour la formation et la préparation santé avant l’engagement opérationnel des forces de sécurité nigériennes, cette école à vocation régionale est un modèle de coopération franco-nigérienne.
D
epuis plus de 10 ans, l’EPPAN forme les forces de sécurités issues de 18 pays de la sous-région au « diplôme d’état d’agent de santé de base » sur un cycle de 3 ans. Grâce à un travail d’appui, de conseil et de formation par le SSA, cette école s’est adaptée pour proposer de nouvelles formations : l’ajout du cursus du diplôme d’état d’infirmier et l’intégration du module de formation au sauvetage au combat permettent d’élever le niveau de technicité du personnel. Triage, catégorisation des victimes, mise en condition pour le transport aérien ou terrestre, conception du soutien médical sont autant de domaines désormais enseignés dans cette école. L’EPPAN participe aussi à la formation des médecins et infirmiers « collatéraux » (diplômés recrutés dans le civil) pour compléter leurs connaissances en médecine d’armée, médecine d’urgence et mise en condition de survie du blessé de guerre. Elle assure également le perfectionnement des médecins et infirmiers militaires en activité. Cette formation en médecine d’armée centrée sur la prise en charge en urgence du blessé de
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guerre, théorique et pratique, dispensée dans ce centre régional d’excellence est conduite sous la supervision d’un médecin et d’un infirmier du SSA, membres du projet santé de la mission de coopération de défense France au Niger. Cette coopération franco-nigérienne avait débuté par la mise en œuvre, il y a environ deux ans, d’un bloc opératoire, d’une salle de réveil et d’une salle de prise en charge des urgences au centre hospitalier des armées du Niger. Inaugurés par le ministre de la Défense du Niger, ces nouveaux lieux de traitement
ont permis la prise en charge des blessés de guerre ou des accidentés de la voie publique. Ils ont également permis de développer l’entrainement dans le cadre de la formation au sauvetage au combat. Ainsi, chaque soignant des forces de sécurité nigériennes, médecin, infirmier ou agent de santé de base, devient un expert polyvalent et compétent, capable de prendre en charge des blessés de guerre en tout temps et en tout lieu. MC C. Ondai
INNOVATION
App2RBO :
quand les personnels du SSA innovent au profit des blessés App2RBO n’est pas le nom du dernier personnage du nouvel opus de La guerre des étoiles : il s’agit de l’Application pour la Réadaptation et la Réinsertion des Blessés en Opération téléchargeable gratuitement depuis fin septembre 2017 sur les principales plateformes.
R
éalisée dans le cadre d’un projet collaboratif porté par les commissaires d’ancrage santé Eric, Julien et Antoine avec l’appui de deux stagiaires Amel et Matthieu et développée par la société BeApp, cette application s’est vue décernée un financement de 32 000 euros par la Mission pour l’Innovation Participative pour accompagner sa phase de développement. Cette aventure a été rendue possible grâce à la forte implication des différents acteurs concourant à la prise en charge des blessés en opération, avec en premier lieu l’HIA P ercy. Durant neuf mois, les réunions avec les cellules d’aide aux blessés et les assistantes sociales ont été l’occasion de croiser les réflexions professionnelles et académiques pour concevoir une application adaptée au
besoin du blessé en opération, à savoir intuitive, conçue comme un guide numérique, ne nécessitant aucune contrainte d’installation. « À l’ère de l’hyper connectivité, dans la galaxie des acteurs médicaux, administratifs, sociaux, professionnels ou sportifs qui entourent les militaires blessés en opération hospitalisés, cette application s’est donnée pour mission de rationaliser l’accès aux informations existantes autour d’un support simple et moderne pour mieux accompagner les blessés au moment où ils sont particulièrement fragilisés » explique le CRC2 Eric. La version 1 de l’application actuellement téléchargeable gratuitement fera l’objet d’une évaluation à distance avant d’être vraisemblablement reprise dans le cadre du projet ministériel de Maison Numérique des blessés
et familles. Cette application fait partie des sept innovations du SSA présentées le 5 octobre 2017 à Balard dans le cadre de l’exposition « les innovateurs au cœur des opérations ». La prochaine version, plus connectée, plus personnalisée, plus médicalisée, sera présentée aux journées consacrées au défi participatif « Innovons pour nos blessés » en novembre 2017. P. Meeschaert
EN SAVOIR ➔ www.app2rbo.com L'application est disponible sur IOS et sur Android. ACTU SANTÉ • N° 148 • Automne 2017
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VIE DU SERVICE
Actu Santé
s’adapte à vos envies Un sujet que vous souhaiteriez voir traiter ? Des commentaires sur le numéro en cours ? Une question portant sur le SSA, les armées ou la santé ? Un projet d’article à nous soumettre ? Une seule adresse à retenir : comsantearmees@gmail.com
V
ous travaillez pour le SSA, que vous soyez civil ou militaire, Actu Santé est votre magazine et doit répondre à vos attentes. Envoyez-nous vos commentaires, vos questions et vos projets d’articles. L’équipe du Bureau communication et information du service de santé des armées ( BCISSA) en prendra connaissance et adaptera les prochains numéros en conséquence. Pour avoir le magazine que vous voulez, il suffit d’y participer.
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Quelques règles à connaître pour vos projets d’articles • 0 effort de mise en page : le texte brut suffit, nous nous chargeons du reste. • > 1 MO : la taille idéale pour la ou les photos que vous envoyez pour illustrer votre article (sans photo dans des fichiers séparés, pas de publication possible). N’oubliez pas la légende et le nom du photographe. • 1 mois : le délai maximal entre l’événement et l’article (plus le délai est court, mieux c’est). • 5 questions : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Voici les questions auxquelles doit répondre votre article.
Le BCISSA étant responsable de la ligne éditoriale de l’ensemble des supports de communication du Service, il reste décisionnaire concernant la parution de votre article, les modifications éventuelles à y apporter et le choix du support. Vous souhaitez nous soumettre un article mais vous préférez ne pas risquer d’écrire un texte qui ne sera pas publié ? N’hésitez pas à nous contacter avant de commencer à écrire : nous vous guiderons pour la rédaction.
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