Actu Santé Juillet-Septembre 2011

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N°124 / juillet-août-septembre 2011 / 1€ www.defense.gouv.fr/sante

A S S u d n o i t a s i n i m é La f

Dossier

Morphee Création de l’École de santé des armées 1re OMLT médicale à l’hôpital national militaire de Kaboul Coopération franco-tchèque en Afghanistan

10 témoignages



Sommaire

Dossier La féminisation du SSA

Vieduservice Actualités

pp. 12 à 23

pages 4 à 9

14 juillet 2011 : un lauréat du SSA, invité innovant ! page 28

Opex 1re OMLT médicale à l’hôpital national militaire de Kaboul pages 10 et 11 Médecin de Sissonne en OMLT à Surobi

page 24

L’élément chirurgical embarqué sur tous les fronts

page 25

Coopération franco-tchèque en Afghanistan

page 26

Opération Harmattan : poste médical du DETAIR de Souda

page 27

MedicHos : 2e stage à Djibouti

page 29

Inédit : coopération chirurgicale franco-mongole à Kaboul Un soutien médico-psychologique pour Licorne

pp. 4 et 5

page 30

Quoideneuf Séminaire, histoire, livres

page 31

© Photos couverture : portraits : D.R. élèves : MC A.Pennacino/DCSSA - Bordeaux - Avril 2010

Direction centrale du service de santé des armées Bureau communication et information Fort neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux 75614 Paris Cedex 12 - Tél : 01 41 93 27 77 Mél : bcissa@dcssa.fr Directeur de la publication : Médecin général inspecteur Ronan Tymen

pp. 10 et 11

Rédacteur en chef : Médecin en chef Denis Gutierrez Secrétaire de rédaction : Infirmier anesthésiste cadre de santé Alexandre Schauer Maquettiste PAO : Technicien supérieur hospitalier Anne-Cécile Delpeuch Impression : Pôle graphique de Tulle BP 290 - 19007 Tulle Cedex - Tél : 05 55 93 61 00 Edition : DICOD 1, place Joffre - 75007 Paris Abonnements payants : ECPAD 2 à 8 route du Fort - 94205 Ivry-sur-Seine Tél : 01 49 60 52 44 Régie publicitaire : M. Thierry Lepsch (ECPAD) Tél : 01 49 60 58 56

pp. 24 et 25

Numéro de commission paritaire : N°0211 B05691 ISSN : 1165-2268 Dépôt légal : Février 2011 Tirage : 12 000 exemplaires 4 numéros annuels

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Actualités

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MORPHEE 20 avril 2011, 17h30, vallée de Kapisa, Afghanistan. Un Véhicule de l’avant blindé (VAB) est touché par l’explosion d’un IED (1). Bilan : un mort et neuf blessés.

a chaîne Santé entre en action. Les « 9Lines » (2) tombent. En une heure, les hélicoptères du BATHELICO déposent les premiers blessés à l’HMC KAIA où le plan MASCAL (3) est déclenché. Les trois équipes médicales multinationales sont prêtes. Blastés, criblés, polyfracturés, les jeunes marsouins demandent des nouvelles de leurs camarades. Les gestes techniques s’enchaînent sans précipitation dans une partition maîtrisée. Les blessés les plus graves entrent dans les blocs chirurgicaux.

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Avant ce tragique évènement, six patients français étaient déjà hospitalisés. Les lits vont manquer. Par conséquent, le Module de réanimation pour patient à haute élongation d’évacuation (MORPHEE) s’impose. À 22h00, la décision est prise. Le COMSANTE demande officiellement à l’État-major opérationnel santé (EMO-S) le déclenchement du plan MORPHEE. À 1h26, le niveau « MORPHEE rouge » est ordonné par message du ministère de la Défense. À Istres, l’avion C135 de l’armée de l’Air est équipé en moins de douze heures. Les douze membres d’équipage d’alerte (anesthésistes réanimateurs, infirmiers, médecins aéronautiques, convoyeuses de l’air) rejoignent la base aérienne en moins de quatorze heures. Vendredi 22 avril 2011, 2h50 du matin, le C 135 atterrit à l’aéroport militaire de Kaboul. Les blessés sont dirigés vers l’avion, installés et stabilisés. Après seulement trois heures d’escale, l’avion redécolle. Quarante-deux heures après l’attaque, les soldats sont pris en charge dans les hôpitaux d’instruction des armées de la région parisienne sans interruption de la chaîne de soins. Le plan MORPHEE a prouvé pour la troisième fois son efficacité opérationnelle (après Pristina en janvier 2008, embuscade d’Uzbeen en août 2008). Il est une belle preuve du professionnalisme, de l’efficience du service de santé des armées impliqué dans le soutien des forces françaises, et ce, en toutes situations. (1) Improvised explosive device : Engin explosif improvisé (2) 9-Lines : messages OTAN pour évacuation médicale (3) MASs CAsuaLities : afflux massif de blessés

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Flash...

2 juillet 2011 – Bron

© CDT (R) A. Bourdereau

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a cérémonie de création de l’ESA s’est déroulée sous la présidence du MGA Gérard Nédellec, directeur central du service de santé des armées, en présence du général de corps d’armées de Saint-Salvy et du contrôleur général des armées Roudière, et de très nombreuses autorités civiles et militaires. Héritière des ESSA de Lyon et de Bordeaux, l’ESA est issue de la transformation des armées voulue par le Livre blanc de la Défense et de la sécurité nationale. Elle formera les élèves pour les deux premiers cycles des études médicales (six ans). Elle est commandée par le MGI Jean-Luc Perret. L’ESA est le résultat de la rationalisation des structures de formation du SSA, qui aboutira à un nouveau pôle géographique d’excellence pour les formations spécifiques du SSA. Ce pôle est constitué de l’ESA, du CPOPEX, du Régiment médical et de l’HIA Desgenettes.

© Photos : ESA Lyon

Remise Drapeau ESA - 2 juillet 2011

En savoir

© Photos : ECPAD

Salon du Bourget 2011

Créationde l’Écolede santé desarmées(ESA)

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• 794 élèves en 2011 • 1 711 candidats pour 126 places (concours 2011) • 63 % de réussite au concours de 1re année de médecine • 0,5 % de démission • Coût annuel par élève : 70 k€

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Actualités

© Sirpa Marine

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L’hôpital du Charles de Gaulle au service de l’OTAN Le chef d’état-major des armées a proposé à l’OTAN de mettre l’hôpital du porte-avions Charles de Gaulle (PAN) à la disposition de la force Operation unified protector (TF 455). Après avoir assuré le rôle 2 pour le groupe aéronaval français engagé dans l’opération Harmattan, soit cinq bâtiments et près de 3 000 marins de la Task Force 473, les installations médicales du porte-avions français Charles de Gaulle vont constituer le rôle 2 pour l’ensemble de la force aéromaritime de l’opération. Les installations et le personnel chirurgical du Charles de Gaulle seront à la disposition de la totalité des vingt-six bâtiments et quelques 7 000 marins qui opèrent actuellement à proximité des côtes libyennes. L’équipe médicale résidente du PAN compte trois médecins, huit infirmiers et un secrétaire médical. Pour l’opération Harmattan, un élément chirurgical embarqué est venu en renfort. Il comprend deux chirurgiens, un médecin anesthésiste-réanimateur, un infirmier laborantin, un infirmier anesthésiste, un infirmier de bloc opératoire, un manipulateur d’électroradiologie et deux infirmiers de soins. Le tout est complété par un chirurgien-dentiste.

Signature des premiers

à la DCSSA s r ie l a it p s o h s n plans d’actio

Le 6 juin 2011, les médecins-chefs des hôpitaux d’instruction des armées Clermont-Tonnerre (Brest), Desgenettes (Lyon) et Laveran (Marseille) ont co-signé leur plan d’action hospitalier respectif avec le directeur central et le sous-directeur “hôpitaux”.

Guadeloupe : Valeur militaire pour deux infirmiers Le dimanche 8 mai 2011, à l’occasion de la cérémonie de commémoration du 8 mai 1945 à Basse Terre en Guadeloupe, les Infirmiers de classe normale (ICN) Jérôme Nicolas et Frédéric Chicoisne ont été décorés de la Croix de la valeur militaire. L’ICN Nicolas est à ce jour affecté au Centre médical interarmées (CMIA) des Antilles en Guadeloupe. De juin à décembre 2009, alors infirmier au 8e régiment d’artillerie (RA) de Commercy, il a été inséré dans une équipe de liaison et de mentorat opérationnel (OMLT) du 201e corps de l’armée nationale afghane (ANA). Durant cette mission, il s’est distingué à plusieurs reprises en portant secours à ses camarades blessés en dépit des feux adverses et en participant à des actions de combat, notamment le 25 octobre lors d’un violent accrochage près de Rudbar. L’ICN Chicoisne est affecté à l’antenne médicale du régiment service militaire adapté (RSMA) de Guadeloupe. Du 31 mars au 6 octobre 2009, servant au 2 e régiment de dragons (RD) de Fontevraud, il a été inséré dans une équipe OMLT du 201e corps de l’ANA. Il s’est particulièrement distingué du 11 août au 6 septembre dans la région de Chak lors d’actions de combat permettant ainsi de repousser les attaques de rebelles.

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en bref... Partir en mission

Par décret du 26 avril 2011, le vétérinaire chef des services Bernard Davoust a été élu membre titulaire de l’académie vétérinaire de France. Cette élection récompense son activité dans le domaine de la santé Publique vétérinaire et plus particulièrement de l’épidémiologie animale, discipline dont il a été un précurseur au sein du SSA.

Le service de santé des armées a édité le livret « Partir en mission » pour aider le militaire et ses proches à mieux comprendre les étapes psychologiques traversées depuis l’annonce d’un départ en mission jusqu’au retour. Grâce au témoignage de militaires rentrant d’OPEX, ce livret est proche de la réalité. À travers différents exemples, il donne explications et conseils pour aider le militaire et sa famille à surmonter certaines difficultés.

© BCISSA

MEDEVAC La gestion des MEDEVAC relève à partir du 2 mai 2011 de l’État-major opérationnel Santé (EMO-Santé) de la direction centrale du service de santé des armées. Elle était jusqu’à présent assurée par la direction régionale du SSA de Saint-Germain-enLaye.

© CMIA des Antilles

Raccordement Louvois : une réussite Le raccordement du système Arhmonie au Logiciel unique à vocation interarmées de la solde (Louvois) s’est très bien déroulé lors des opérations de la solde du mois d’avril, pour les personnels du service de santé des armées. Sur les 13 942 dossiers initialisés, vingtsept (soit 0,19 %) n’ont pas été pris en compte mais ont bénéficié d’un paiement direct donc les personnels concernés n’ont subi aucun préjudice financier. Dix-sept (soit 0,12 %) ont fait l’objet d’un double paiement et 343 (soit 2,31 %) ont eu un écart négatif supérieur à 100 euros qui a également fait l’objet d’une régularisation immédiate.

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Paludisme en Guyane : importante augmentation des cas en 2011 Le nombre de cas de paludisme contracté en Guyane a progressivement doublé entre 2000 et 2010, passant de 88 à 176 cas annuels, pour un nombre stable de militaires. La situation s’aggrave : de janvier à mars 2011, 86 cas de paludisme contractés en Guyane ont été déclarés à la surveillance épidémiologique des armées contre quarante-sept pour la même période en 2010.

Anophèle femelle

© James Gathany - CDC

© CCH S. Lemaire - BCISSA

© D.R.

Académie vétérinaire de France

Dans certaines unités effectuant une mission de courte durée, un militaire sur quatre a présenté un paludisme, c’est-àdire un taux d’attaque d’environ 25 % avec une très grande majorité des cas liés aux missions effectuées en forêt profonde. Le parasite en cause est le Plasmodium vivax.

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Vieduservice

Actualités

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© ESSA Bordeaux

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2de laédition Journée NRBC-E

de l’École du Val-de-Grâce

220 auditeurs pour les conférences et les démonstrations du SPRA et de la BSPP. Jeudi 19 mai 2011, l’enseignement consacré aux réponses aux menaces terroristes du master NRBC-E a réuni dans l’enceinte de l’École du Val-de-Grâce plus de 220 auditeurs ainsi que des journalistes. C’était la 2e édition de cette journée spéciale NRBC-E.

ESSA Bordeaux et HIA Robert Picqué : cérémonie des grandes couleurs Bordeaux, 5 mai 2011

Une démonstration dynamique de matériel du Service de protection radiologique des armées (SPRA) et de la Brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP) a été réalisée en début d’après-midi.

Remise de décoration aux élèves de l’École du service de santé des armées (ESSA de Bordeaux), allocution du commandant en second de l’établissement, le médecin en chef Christian Bélat.

Le succès de cette journée est à partager avec le laboratoire Merck, dont le partenariat a débuté en 2009.

L’HIA Robert Picqué, en présence de son médecinchef, le médecin général Philippe Barbrel, a accueilli cette première cérémonie des grandes couleurs en dehors de l’enceinte de l’ESSA Bordeaux.

AirbusAF447récupéré: deuxpsychiatresduSSAprésents

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Début avril, l’épave de l’Airbus AF 447 est repérée. Du 21 avril au 23 avril 2011, deux psychiatres du Service de santé des armées (SSA) sont intervenus au port de Dakar auprès des membres de l’équipage du câblier Ile-de-Sein. Le bâtiment est chargé de récupérer les boîtes noires de l’Airbus abîmé en mer le 1er juin 2009. Le recueil éventuel des corps de victimes a nécessité cette préparation psychologique spécifique. © J.-L. Venne - Mer et marine

Cérémonie de dissolution 17 juin 2011

© ESSA Bordeaux

Le 17 juin, le drapeau de l’école apparaît une dernière fois lors de la cérémonie de dissolution de l’ESSA. Le drapeau va quitter Bordeaux pour gagner la salle du souvenir de l’ESA de Bron.

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La partie académique a vu se succéder des spécialistes du service de santé des armées, le nouveau préfet-directeur de la sécurité civile, le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière, l’administrateur général du commissariat à l’énergie atomique, le conseiller médical du ministre italien de la santé.

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en bref... « Think Tank » sur la recherche clinique du SSA

Appartement thérapeutique pour les militaires blessés en opérations

© CCH S. Lemaire

© IRBA

© CCH S. Lemaire - BCISSA

Le mardi 14 juin 2011, l’appartement thérapeutique de l’hôpital Percy a été inauguré par le médecin général inspecteur Christian Plotton, médecin-chef de l’établissement, en présence du directeur central du service de santé des armées, des chefs d’états-majors de l’armée de Terre et de la Marine ainsi que de représentants d’associations d’aide aux blessés et aux familles.

Le 13 mai 2011, le directeur central du service de santé des armées a ouvert le séminaire de réflexion sur la recherche clinique du SSA.

L’accent a été porté sur la dynamisation de cette recherche clinique. Il est nécessaire de la valoriser sur le plan scientifique, financier et de la propriété intellectuelle.

In memoriam © D.R.

Le médecin en chef Christian Girard (81 ESSA Lyon), chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre, titulaire de la Croix de la valeur militaire, trois fois cités, nous a brutalement quitté le 2 mai 2011. Nos pensées vont à sa famille et à ses proches.

Plusieurs spécialistes civils et militaires ont fait partager aux participants de ce séminaire leur expérience de l’organisation, de la gouvernance de la recherche clinique et de la réglementation. Un compte rendu du séminaire sera diffusé en juillet 2011. Un plan d’action sera proposé au directeur central qui décidera de la doctrine du SSA.

Cet appartement s’inscrit dans le programme d’optimisation de la rééducation et de la réinsertion des militaires blessés en opérations. Il permet d’évaluer leur autonomie et de préparer leur retour à la vie familiale et professionnelle. Le MGA Gérard Nédellec a rendu un hommage appuyé à tous les acteurs qui ont permis la réalisation de cette structure.

Raid des réserves du service de santé des armées 2011

© 3e RMED

L’École du Val-de-Grâce a accueilli pendant deux jours soixante participants d’horizons très divers : cliniciens des HIA et des forces, chercheurs institutionnels, DCSSA, intervenants extérieurs. La réflexion initiée a pour objectif d’une part de refonder la politique de recherche clinique du SSA et d’autre part de dégager les actions à mener pour que le Service s’inscrive dans la dynamique réglementaire au niveau national.

La 3 e édition du raid des Réserves du service de santé des armées (RSSA) 2011 s’est déroulée du 9 au 13 mai 2011 au camp de la Valbonne, près de Lyon. Organisé par la Direction régionale du service de santé de Lyon avec l’aide du 3e régiment médical de la Valbonne, le RSSA 2011 a réuni soixante participants, réservistes venus de tout le territoire national, de tout corps, grade et organisme d’emploi (HIA, CMA, etc.).

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Opex

e l a c i d é m T L M O 1 re

Apprentissage de l’hygiène en réanimation

Dès 2007, le Service de santé des armées (SSA) s’est impliqué dans les actions de formation des cadres de l’Armée nationale afghane (ANA). Les premières Operational mentoring liaison team (OMLT) médicales ont rapidement trouvé leur place en Afghanistan. En octobre 2010, l’État-Major des armées décide de lancer la mission mentoring du national military hospital à Kaboul. Cette accompagnement est réalisé par la 6e Antenne chirurgicale aérotransportable (ACA), jusqu’en février 2011.

D

ernier trimestre 2010, la décision est prise par l’ÉtatMajor des armées (EMA) de déployer à Kaboul une équipe chirurgicale française dans le principal hôpital militaire afghan. Sous commandement franco-américain, elle exerce aux côtés d’équipes américaines en place depuis quatre ans. Le commandement français se situe au sein de la mission Épidote, partie française de la Nato training missionAfghanistan (NTM-A). Le commandement américain est assuré par le chef du Medical training advisor group (MTAG). Enseignement de l’échographie au lit du malade

La mission OTAN (NTM-A) et américaine (CSTC-A) deviendra exclusivité OTAN à partir de fin 2012 avec une équipe de 56 mentors, implémentée avec des spécialités nouvelles de logistique, de management, de soins infirmiers. Des résultats chiffrables sont exigés pour le deuxième semestre 2012. Inauguré en 1969, le National military hospital (NMH) a une capacité d’environ 400 lits. Essentiellement dédié à la chirurgie, il héberge cependant l’Armed forces academy of medical science (AFAMS). La présence

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àl’hôpitalnatio

de l’équipe française a permis d’identifier certains dysfonctionnements au sein de l’établissement. Les membres de cette misson ont pu proposer des solutions concrètes.

Le mentoring clinique Son but est la mise en place de standards, à tous les niveaux et dans tous les services hospitaliers. L’équipe chirurgicale française est déployée sur quatre sites dans l’hôpital. Le service de réanimation de dix lits Un anesthésiste-réanimateur et deux paramédicaux assurent un rôle clinique et pédagogique, et la prise en charge des malades et blessés aux côtés des équipes afghanes. L’aspect organisationnel n’est pas oublié : l’équipe française aide ses homologues afghans à se structurer, à planifier les soins et à optimiser ses flux logistiques. De plus, elle assure deux séances hebdomadaires d’enseignement théorique à la pratique de la réanimation. Elle restructure une unité spéciale de réanimation pour personnels de haute importance réservée, en pratique, au président afghan et à son proche entourage. Le bloc opératoire Le chirurgien orthopédiste, deux paramédicaux de bloc pour la partie chirurgicale et le médecin anesthésiste aidé d’un infirmier anesthésiste participent techniquement aux activités. Les chirurgiens et anesthésistes afghans adhèrent peu à peu en nous accordant progressivement leur confiance. L’objectif est d’améliorer l’organisation Actu Santé - N°

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de ce bloc centralisé de six salles pour en accroître la sécurité péri-opératoire, l’hygiène, un meilleur contrôle des infections postopératoires et une optimisation du temps de travail au bloc. Sous l’impulsion française, l’unité centrale de stérilisation des matériels chirurgicaux est remise en fonction et un véritable circuit du matériel est imposé. Une salle de surveillance postinterventionnelle sécurisée, avec un personnel entraîné est inaugurée le 8 janvier 2011. La présence du directeur central du service de santé afghan, du médecin-chef du NMH et du chef du département de chirurgie montre bien que ce projet était l’un des plus importants mené par l’équipe d’anesthésie. Les personnels soignants afghans du service de chirurgie orthopédique ont permis la mise en place d’un programme d’amélioration continue de la qualité en hygiène hospitalière. Ce projet sera l’un des plus beaux succès de cette mission. Le sous-officier administratif de l’équipe est présent au niveau de la pharmacie hospitalière et du dépôt de matériel. Seul, puis aidé des mentors

Mentoring chirurgical


Opex

nalmilitairedeKaboul Supervision des soins infirmiers

Mentoring et barrière linguist ique !

Les deux médecins de l’équipe ont renoués les liens avec les responsables militaires francophones et francophiles de l’enseignement au sein de l’hôpital. Certains ont déjà exercé en France au sein d’hôpitaux d’instruction des armées, lors de stage d’un an ou de spécialité, et sont favorables au renforcement des échanges francoafghans. Avec l’aide du centre culturel français, des cours de français sont organisés deux fois par semaine au sein de l’hôpital. Une association des médecins afghans francophones, chacun fédérateur autour de projets communs, doit voir le jour. De courts stages au rôle 3 de KAIA sont à envisager au profit d’infirmiers de bloc ou de réanimation, de jeunes chirurgiens ou médecins anesthésistes. Ces actions de mentoring doivent être organisées et contrôlées de manière centralisée.

Activités annexes L’anesthésiste-réanimateur intervient fréquemment dans le programme de formation américain, développé au

Sur le plan logistique, l’équipe a dû mettre en place l’ensemble des moyens de vie courante ainsi que certaines commodités telles que les déplacements en véhicules blindés, les lignes téléphoniques et Internet pour les Français et les Américains. Elle s’est assurée de la mise en œuvre des éléments nécessaires au démarrage rapide de la prochaine relève, en travaillant au développement du réseau social militaire français et afghan. Dans ce domaine, la sélection et le recrutement des interprètes francodari (1) a été un élément capital, nécessitant beaucoup de patience. La logistique santé est largement soutenue par les mentors américains. La 6e ACA a exprimé l’adaptabilité et l’expérience d’une antenne chirurgicale pour l’ouverture de cette mission inédite pour le Service au sein d’un état-major multinational et d’une mission essentiellement américaine. Médecin en chef Pierre-François Wey Anesthésiste-réanimateur - 6e ACA Médecin en chef Philippe Schiele Chirurgien orthopédiste - 6e ACA

En savoir

+

La notion de mentoring n’est pas simple à appréhender car il s’agit d’un nouveau type d’exercice pour les équipes françaises. Pour vous, auquel de ces quatre stades connus de la formation et de la transition correspondrait au mieux la mission ? (retrouvez d’abord à quelle traduction en français correspondent ces vocables!)

1 Training 2 Advising 3 Mentoring 4 Monitoring

A B C D

Conseil Compagnonnage Formation Contrôle

Vous voulez apprendre le dari en quatre semaines ? La cellule santé de l’ambassade de France en Afghanistan a mis à disposition, gracieusement, un cours intensif de dari parlé réalisé par le docteur Latif. A voir sur http://ispb.univ-lyon1.fr

© Photos : MC P-F Wey

L’enseignement institutionnel

profit des étudiants en médecine et des étudiants physician assistant. Placée sous l’égide de l’AFAMS, cette participation pédagogique prend la forme de cours, de séances de travaux pratiques et d’exercices de synthèse, type CITeRA à l’américaine.

Réponses : 1C – 2A – 3B – 4D

américains, il effectue le rangement de quantités importantes de dispositifs médicaux, de consommables et médicaments non inventoriés, non triés, non disponibles pour les services cliniques.

(1) Dari : langue officielle en Afghanistan

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Dossier

10 Portraits-témoignages e

defemmesduXXI siècle

“auservicedesmilitairesetdelacommunautédeDéfense” MC A.Pennacino

Médecin général des armées Gérard Nédellec Directeur central du service de santé des armées

La féminisation des professions de santé est une constatation faite dans tous les pays occidentaux. Celle-ci se retrouve en France, de façon très rapidement croissante passant de 2 % en 1914 à 30 % en 1995 et atteindra probablement 50 % en 2020. Le Service de santé des armées (SSA) n’échappe pas à ce phénomène et la suppression des quotas d’entrée dans les écoles accélère cette évolution. En 2010, le taux global de féminisation des personnels militaires était de 22 % ; les femmes sont représentées dans tous les métiers, dans des proportions très variables (68 % des infirmiers, 20 % des médecins, 93 % des secrétaires). La population civile du SSA est aussi concernée par cette féminisation puisque 66 % des personnels, toutes catégories confondues, sont des femmes. À travers ces quelques portraits, nous souhaitons illustrer les parcours offerts par le Service, qui permettent à chacune de s’épanouir et de contribuer à remplir notre mission au profit des forces. »

MédecingénéralinspecteurFrédéricFlocard Sous-directeurRH

«

En ressources humaines (RH), tout serait simple si le problème était uniquement lié à la féminisation ! En 1973, le service de santé des armées recrute pour la première fois des élèves féminins en première année de médecine. Du quota à sa disparition, quelques années plus tard, la féminisation du corps des praticiens s’est affirmée avec actuellement un taux

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de 50 % dans les tranches d’âge 30-45 ans. La féminisation n’est pas un problème. C’est un fait, une réalité que le SSA doit gérer comme tous les autres. En quarante ans, les praticiens féminins ont su démontrer leurs qualités dans la totalité des postes occupés (techniques, médecine embarquée, spécialités hospitalières, management, Opex…). Comme leurs camarades masculins, les praticiens féminins passent par des périodes où le niveau opérationnel peut être modifié. La gestion RH doit obligatoirement s’y adapter.

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La seule façon de maintenir un taux satisfaisant de praticiens opérationnels et de répondre au contrat opérationnel, est le maintien d’un recrutement conséquent prenant en compte les variations de l’implication de tous les praticiens. Il s’agit dans notre société qui évolue si vite, d’une problématique humaine, pas du tout spécifique aux femmes, et c’est là le véritable problème des RH ! »


Féminisation du SSA

Dossier

MédecingénéralinspecteurRonanTymen Directeuradjoint

«

Il y a trentecinq ans, le principe même de la féminisation semait le trouble dans beaucoup d’esprits au sein des armées. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Initialement très progressive, à l’aune de la féminisation des trois armées, la féminisation des infirmiers des forces se poursuit de façon très rapide depuis 2005, et leur intégration sous statut MITHA. Paradoxalement, les paramédicaux des hôpitaux des armées ont vécu une évolution inverse, car c’est à partir de 1980 que l’accès au premier statut des corps de MITHA sera ouvert aux candidats masculins.

© Portraits : CCH S. Lemaire - BCISSA

J’appartiens à la promotion 73 de l’ESSA Lyon, première promotion féminisée. Il y avait alors un quota de 24 « filles » pour 120 « garçons ». Cette année 73 a marqué le service de santé des armées puisqu’elle a donné le signal d’une féminisation progressive de tous les corps d’officiers du Service. Cette évolution s’est amplifiée depuis 1998, avec la professionnalisation et la disparition des quotas au recrutement que rien ne pouvait plus justifier.

Le service est devenu la structure militaire la plus féminisée du ministère de la Défense, à l’instar des professions médicales et paramédicales homologues du milieu civil. Il me semble que la féminisation du Service s’est faite sans heurt. J’y vois le

fait qu’elle est d’une certaine façon le reflet des pratiques du milieu civil homologue, où elle est ancienne pour l’ensemble des professions de santé. J’y vois aussi l’ouverture d’esprit du personnel qui est un trait marquant du Service. Certes, les opérations menées en Afghanistan ont pu faire apparaître des difficultés à affecter des femmes dans certains postes, pour des raisons liées à la place de la femme dans la société afghane. Mais il convient de se souvenir que, historiquement, c’est bien en opérations au cours de la seconde guerre mondiale, et non à l’arrière, que les femmes ont trouvé leur place au sein du Service de santé. »

MédecingénéralinspecteurPierreHuetPailhes Sous-directeur OSP

«

La féminisation du SSA est en constante progression depuis la professionnalisation et devrait atteindre à court terme 50 % pour les médecins (22 % en 2010), et plus de 70 % pour les infirmiers diplômés d’état (IDE). Les conditions de projection en OPEX sont identiques pour les hommes et les femmes. Cependant, l’appréciation des contraintes psychologiques et physiques ressenties (rusticité, isolement, port des équipements, combat...), reste différente selon le genre. De plus, tous les théâtres ne font pas encore l’objet d’une féminisation, en particulier s’il y a un risque trop important de prise d’otage ou si la culture du pays ne le permet pas.

En 2010, les femmes représentaient 26 % parmi les personnels SSA projetés en OPEX, MISINT et MCD. Ce chiffre dépassait 40 % pour les sous-officiers, principalement IDE. En mai 2011, cette féminisation SSA des OPEX s’établissait à 28,7 %. Néanmoins les médecins féminins partent deux fois moins que leurs camarades masculins. Il n’y a pas de différence significative en ce qui concerne la projection des MITHA IDE féminins.

que les qualités techniques de tous les personnels. Il n’est cependant pas envisagé d’aller au-delà et de projeter des équipes exclusivement féminines.

Ce n’est que très récemment que le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) a donné son accord pour projeter des femmes en Operational mentor and liaison teams (OMLT) en Afghanistan. En Kapisa, un poste de secours a été très fortement féminisé (8/19). Il a donné entière satisfaction au commandement tant pour l’engagement physique, le courage

Par leur action quotidienne en opérations, les personnels féminins du Service montrent leur total engagement. Je suis persuadé que je n’aurai plus besoin de faire un article dans ActuSanté dans l’avenir, car la question de la féminisation en opération ne se posera plus, sous réserve de prendre quelques précautions en fonction des risques et des cultures rencontrés sur les théâtres. »

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Pour le CEMA, comme pour le directeur central du service de santé des armées, les retours d’expérience de la féminisation lors des différentes opérations extérieures, sont bons pour toutes les catégories de personnels et toutes les fonctions confondues.

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Féminisation du SSA

MédecinenchefSylviePaul ChefdecorpsduRégimentmédical 1) Pourquoi avez-vous choisi de servir au sein du Service de santé des armées (SSA) ? J’ai toujours voulu être médecin militaire, car à l’époque je pensais m’engager pour faire de l’humanitaire. Servir au sein du service de santé des armées a donc été pour moi une évidence. Intégrer l’ESSA de Lyon fut la réalisation de mon rêve. Lorsque j’ai mis l’uniforme pour la première fois, j’ai su que j’avais fait le bon choix. 2) Pensez-vous qu’il soit (ait été) plus facile, plus difficile, de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil parce que vous êtes une femme? Être une femme n’a jamais constitué ni un obstacle, ni une aide pour mon parcours professionnel. Ma carrière n’est que le reflet de mon travail, de mes aspirations et parfois, du hasard. Je ne pense pas avoir bénéficié d’un passe-droit ou d’un avantage parce que j’étais une femme. Dans mon commandement actuel je ne fais pas de distinction entre les hommes et les femmes. On ne le dit jamais assez, « à l’armée, il n’y a ni d’hommes ni de femmes : il n’y a que des soldats ! ». Pour répondre très franchement à la question, il est évident que je n’aurais jamais eu une telle carrière dans le civil, car les armées en général, et le service de santé en particulier, ont toujours appliqué une stricte égalité entre les hommes et les femmes. 3) Qu’attendez-vous de la transformation du SSA ? Je suis très concernée, car le régiment dans lequel j’ai l’honneur de servir sera restructuré à l’été 2011. Je vais vivre, à la fois la dissolution du 3 e régiment médical, et la création du régiment médical. Il est indispensable que notre institution s’adapte aux enjeux actuels de Défense. Chacun à son niveau contribue à cette transformation. Pour le Ser vice, une nécessaire

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optimisation des ressources humaines et matérielles doit s’appliquer, pour d’une part répondre aux attentes du livre Blanc, et d’autre part pour pérenniser le SSA au service du combattant. 4) La mobilité est elle un véritable obstacle à l’épanouissement familial? Lorsque l’on s’engage dans l’armée, on sait que la mobilité fait partie des contraintes. En famille la mobilité peut devenir problématique, essentiellement à cause des contraintes professionnelles pour le conjoint et la scolarité des enfants. J’ai la chance de vivre avec une personne particulièrement compréhensive, et moderne d’esprit, qui a sacrifié sa carrière professionnelle pour que je puisse poursuivre la mienne, et pour élever nos enfants. Avec du recul, je sais que je vis dans un équilibre harmonieux avec des enfants épanouis qui, je crois, n’ont pas trop souffert de la mobilité imposée. Pour moi, un militaire reste militaire vingt quatre heures par jour. Un aménagement des journées de travail pourrait cependant permettre à certains personnels, sous réserve d’un poste le permettant, de continuer à travailler sans prendre de disponibilité pour élever les enfants ; par exemple deux mi-temps sur un même poste.

Biographie Elle intègre en 1981 l’ESSA Lyon. Thésée en 1989, sa première affectation est le 505e régiment du train. De 1990 à 1992 elle est médecin du personnel du centre hospitalier Bouffard (Djibouti). Elle est médecin adjoint puis médecin chef du 7e régiment d’artillerie de 1992 à 1999 et officier NBC corps de troupe. Commandant de compagnie élèves à l’ESSA Bordeaux de 1999 à 2003, elle est affectée au CISAT en tant que chef des cours péri-médicaux puis directeur général de la formation et enfin chef de centre et pilote du domaine de spécialité santé. Elle prend le commandement du régiment médical le 1er juillet 2011. Praticien confirmé du SSA, elle a participé aux opérations Daguet (1991), Iskoutir (1995), Salamandre (1996) et Daman (2008). Elle est chevalier de l’ordre National du mérite. Mariée, deux enfants.

Chef de corps Le médecin en chef Sylvie Paul est le chef de corps du régiment médical depuis du 1er juillet 2011. Elle est responsable de la montée en puissance de ce nouveau régiment. Le régiment médical est le plus volumineux de l’armée de Terre avec 1 600 personnels affectés sur onze emprises géographiques différentes. Sa particularité est d’avoir à la fois une vocation opérationnelle et une vocation médicale. Elle reçoit ses directives d’une part, de la direction centrale du service de santé des armées pour la partie technique médicale, et d’autre part, de la brigade logistique pour l’exécution de ses missions. Le régiment médical est donc l’interface entre le service de santé des armées et l’armée de Terre. Actu Santé - N°

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Médecinenchef ValérieDenux 1) Pourquoi avez-vous choisi de servir au sein du service de santé des armées ? J’étais à la recherche d’une vie ouverte sur le monde, faite d’exotisme, d’émotions fortes, d’un métier fait d’action mais aussi d’altruisme. 2) Pensez-vous qu’il soit (ait été) plus facile, plus difficile, de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil parce que vous êtes une femme? Je ne crois pas qu’il y ait de différence. Le fait d’être une femme demande plus d’engagement et d’efforts, en général, afin d’être considérée au même niveau que les hommes, mais cela se retrouve aussi dans le monde civil. La différence est peut-être vraie dans les armées mais pas au SSA. Le Service prend même parfois des risques pour imposer ses femmes, comme il le fait auprès de la Légion étrangère ou actuellement en Afghanistan. 3) Qu’attendez-vous de la transformation du SSA ? Je souhaite que le Service rentre pleinement dans le monde moderne et qu’il identifie les domaines qui pourront assurer sa pérennité. En ce qui concerne les femmes, je souhaite qu’il adopte une certaine flexibilité pour permettre à toutes de s’épanouir selon ses possibilités et ses envies. Il serait nécessaire de ne pas ignorer la différence des sexes et de l’intégrer dans la gestion des ressources humaines tout en maintenant un équilibre. 4) Quel est votre meilleur souvenir professionnel ? Ce fut un grand moment de solitude dans le désert ou j’ai du faire face à un accident de VLRA alors que j’assurais le soutien d’une compagnie de Légion étrangère. J’ai du gérer sept blessés graves et attendre les hélicoptères pendant trois longues heures. Le service m’avait bien formée à la médecine d’urgence et de catastrophe. J’ai pu répondre de façon adéquate à la situation. Tous les

ingrédients que j’avais recherchés en m’investissant dans ce métier y étaient : le challenge, le professionnalisme, l’empathie et l’aventure. 5) La mobilité est-elle un véritable obstacle à l’épanouissement familial ? Non, je ne le crois pas. Il est évident que ce n’est pas simple, mais cela fait partie de notre métier. Il est impératif de l’intégrer dans le choix de son conjoint. C’est plus difficile après 20 ans de carrière, lorsque les enfants sont en âge de débuter leurs études supérieures. Il est certain qu’il faut parfois des arbitrages familiaux ou professionnels. Je persiste pourtant à dire que c’est un choix de vie, qui ne peut pas être considéré comme un obstacle, car il est consenti par les deux conjoints.

Biographie Le médecin en chef Valérie Denux intègre l’ESSA Lyon en 1987. Elle reçoit son doctorat en médecine en 1995. Mastère de stratégie (2009) à l’École pratique des hautes études (EPHE). Elle suit le Collège interarmées de Défense (CID) à Paris (2008-2009), l’US Medical strategic leadership program (2010). De 1996 à 2004, elle a servi comme médecin d’unité et a acquis une expérience opérationnelle (Balkans, Liban, Tchad). De 2005 a 2008, elle a servi en tant qu’officier d’état-major à la DCSSA pour travailler sur l’organisation du Service, les concepts et doctrines français et internationaux (OTAN, UE). Elle est secrétaire du président du groupe Project team medical (PTMed) de l’agence européenne de Défense (AED). Depuis 2009 elle est affectée dans un poste OTAN (ACT) aux ÉtatsUnis. Patricien confirmé du SSA, elle est chevalier de l’ordre National du mérite.

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officier traitant J’occupe actuellement un poste d’officier traitant au sein d’un étatmajor de l’OTAN appelé Allied command transformation (ACT), à Norfolk, États-Unis. La fonction de ce quartier général est de trouver des solutions immédiates et à moyen terme aux faiblesses capacitaires de réponse aux missions de l’Alliance Atlantique, et d’imaginer le futur. Dans le domaine médical, il est indispensable de disposer d’une bonne connaissance stratégique de la Défense et du SSA, d’une bonne maîtrise du système complexe de l’OTAN, d’un niveau d’anglais qui permette de mener des réunions et des projets dans cette langue. Ce poste est particulièrement intéressant, car il permet non seulement d’évoluer au niveau conceptuel mais aussi de concrétiser des projets et des solutions innovantes. C’est un challenge de vivre aux USA, de se créer un réseau et de tenter d’unir vingt-huit nations de niveaux et d’intérêts très variés. Cela m’a ouvert des horizons nouveaux à travers des projets que je mène avec l’université de Harvard, les organisations internationales telles que l’ONU ou l’Union européenne, les ONG ou encore le secteur privé. Je pourrai apporter au Service cette connaissance des relations internationales, et ce réseau de la communauté médicale internationale.

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Féminisation du SSA

Médecingénéralinspecteur SylvieFaucompret 1) Pourquoi avez-vous choisi de servir au sein du service de santé des armées ? Par conviction initiale de ne pouvoir exercer d’autre profession que la médecine. Pour reproduire un modèle familial idéalisé (un père et un grand père médecins coloniaux). Par nécessité matérielle et par goût naturel pour le travail, la rigueur et la discipline. 2) Pensez-vous qu’il soit (ait été) plus facile, plus difficile, de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil parce que vous êtes une femme? Comme chirurgien, les difficultés sont strictement les mêmes en milieu civil ou militaire. Métier éminemment masculin, choix dont il faut assumer la légitimité par le travail et la compétence. Oui, il y a l’obligation d’en faire toujours « un peu plus » pour être reconnue par ses pairs. Comme militaire, la structure hiérarchique aide à la progression dans la carrière (règles d’avancement, égalité du salaire à grade égal). À cet égard, oui, le monde militaire possède les outils institutionnels pour respecter la parité. 3) Qu’attendez-vous de la transformation du SSA ? Le monde change, le monde de la santé évolue. La fonction Publique a intégré l’obligation de performance dans sa gestion, le SSA aussi. La transformation du SSA soutend son insertion salutaire dans les structures publiques d’offre de soin. À mon sens, voilà une vraie chance pour le SSA, par l’assurance d’une meilleure lisibilité, de se faire reconnaître et apprécier par tous les acteurs de la santé Publique. Pour les HIA, c’est une démarche vitale.

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4) Que diriez- vous si vous pouviez décrire en quelques mots votre carrière au sein SSA ? Continuité dans l’engagement, adéquation dans l’exploitation des compétences, logique dans la succession des postes occupés : quatre périodes passionnantes ont marqué ma carrière. • 20 ans d’activité hospitalière : épanouissement total dans l’exercice du métier, fierté du parcours réalisé, cadeau inestimable de la gratitude des patients. • Chef d’antennes chirurgicales (sept OPEX) : exercice de la chirurgie dans des conditions extrêmes, conception et réalisation de l’HMC métallo textile de WhareHouse, précurseur de l’HMC de KAIA à Kaboul. • Exercice de la stratégie et de la politique hospitalière en Direction centrale, à des périodes clés : RGPP *, Plan Blanc, inspection de la Cour des comptes, SNOS * pour les HIA. • Direction de l’HIA de Toulon : management de 1 280 hommes et femmes de métiers de la santé, gestion du budget d’un hôpital neuf, relations avec l’ARS * PACA et les partenaires du service public hospitalier. 5) Que retenez-vous de vos expériences en antenne chirurgicale ? Au-delà de l’exercice particulier de la chirurgie en conditions extrêmes, où la notion d’équipe prend tout son sens : Le don total de soi au service de la patrie, vingt-quatre heures sur vingtquatre pendant toute la durée de la mission, au contact de personnalités fortes, habitées par leur métier : complicité dans l’engagement, respect mutuel, humanité pour les populations côtoyées, satisfaction du devoir accompli.

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6) Quelles concessions avez-vous dû faire dans le cadre familial pour vivre votre engagement ? Les facettes civile et militaire de l’exercice du métier de chirurgien ont imposé des contraintes lourdes, consenties en toute connaissance de cause par la famille : nouvelle orientation de carrière pour le conjoint, acquisition précoce de l’autonomie pour les trois enfants, acceptation du rythme des départs en OPEX et du célibat géographique pour tous. 7) Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui souhaiteraient s’engager ? Entrer dans le SSA, c’est d’abord choisir un métier (« est-ce que je veux vraiment être médecin – pharmacien – infirmier ? »). C’est ensuite choisir d’exercer ce métier dans une Institution dont il faut connaître et accepter les règles et les contraintes. Ne pas se poser ces questions au préalable fait courir le risque de désillusions, regrets, échec. C’est au fond la définition et le cadre de tout engagement.

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Définitions

RGPP : Révision générale des politiques publiques SNOS : Schéma national d’organisation sanitaire ARS : Agence régionale de santé TIAC : toxi-infection alimentaire collective


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Vétérinaireprincipale CoraliePortelli-Clerc

Biographie À 18 ans elle intègre l’ESSA Lyon en 1974. Sa première affectation est la BA de Mérignac. Elle est reçue à l’assistanat de chirurgie viscérale en 1987 (HIA Desgenettes – Lyon) où elle effectue sa spécialité. Elle est agrégée du Val-de-Grâce en 2001 et devient chef du service de chirurgie viscérale de l’HIA Desgenettes en 2005. Elle rejoint la DCSSA comme adjointe du sousdirecteur « hôpitaux » en 2007. Elle est nommée médecin-chef de l’HIA Sainte-Anne (Toulon) en octobre 2009. Elle participe à sept OPEX (exYougoslavie, Bosnie, Kosovo, Afghanistan, Tchad). Mariée et mère de trois enfants, le MGI Faucompret est chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’odre National du mérite. Elle est auditeur de l’École des hautes études en santé publique (EHESP), auditeur de l’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN), membre associé de l’académie nationale de chirurgie.

Médecin-chef Le médecin-chef d’un HIA est une autorité de direction, de coordination et de contrôle de l’hôpital. Lien naturel entre l’échelon central du SSA et les hommes, les femmes qui font vivre l’hôpital, il est aussi l’interprète du SSA auprès des autorités sanitaires civiles de sa région. Il applique la politique hospitalière déterminée par le directeur central en fixant les objectifs et en définissant les moyens adaptés à son hôpital dans son environnement. Il traduit ces objectifs dans son projet d’établissement. Il est responsable de l’intégration de l’HIA dans l’offre de soin régionale, comme de l’offre de terrains de stage pour l’enseignement universitaire prodigué par ses praticiens.

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1) Pourquoi avez-vous choisi de servir au sein du Service de santé des armées ? Je souhaitais avoir une pratique professionnelle différente de celle que j’aurais rencontrée dans le civil. Je l’ai trouvée dans le Service par la diversité des missions et les opérations extérieures.

4) Vos projets de carrière ont-ils évolués selon vos aspirations ? Globalement, mes projets de carrière ont évolué selon mes aspirations, puisque j’ai pu présenter et réussir successivement les concours de praticien confirmé et certifié en hygiène de l’alimentation.

2) Pensez-vous qu’il soit (ait été) plus facile, plus difficile, de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil parce que vous êtes une femme? Je pense qu’être une femme ne m’a ni servi ni desservi dans ma réussite professionnelle au sein du Service. Dans le monde civil, cela aurait été peu différent eu égard à la forte féminisation de la profession vétérinaire.

5) Dans quelle situation vous êtes vous sentie la plus fière de servir comme médecin/vétérinaire militaire ? Lorsque je suis affectée au soutien des forces en opération, en qualité de conseiller vétérinaire.

3) Qu’attendez-vous de la transformation du SSA ? Les activités techniques vétérinaires au profit des forces ne sont pas réellement impactées par la transformation du Service parce que l’organisation du soutien vétérinaire fonctionnait déjà selon un mode interarmées.

vétérinaire Responsable de l’antenne J’assure le pilotage et la réalisation des activités techniques dans les domaines de la médecine vétérinaire, du contrôle officiel des organismes de restauration collective et de la bientraitance animale. L’expertise (audit des fournisseurs de denrées, enquête TIAC *, projets d’infrastructure, réseau d’adduction d’eau) et la formation en sécurité sanitaire des aliments, font également partie de mes responsabilités. Je suis référent théâtre pour le Liban. Je coordonne les activités techniques des vétérinaires et des techniciens déployés pour la cohérence et la continuité des dossiers. Actu Santé - N°

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6) La mobilité est-elle un véritable obstacle à l’épanouissement familial ? La mobilité est effectivement un obstacle certain, d’autant plus lorsque le conjoint est militaire. Elle peut conduire à des phases de célibat géographique, ce qui est mon cas actuellement.

Biographie En 1998, elle s’engage à 24 ans comme élève-officier à l’ESSA Lyon. Elle passe sa thèse en 1999. Elle est nommée au secteur vétérinaire de Marseille de 2000 à 2004. De septembre 2004 à août 2008 elle est adjointe du secteur vétérinaire de Palaiseau dont elle prend la direction jusqu’en août 2010, date à laquelle elle devient responsable de l’antenne vétérinaire de Toulouse. Depuis 2001, elle a participé à de très nombreuses OPEX : ex-Yougoslavie (2001-2002), Côte-d’Ivoire en 2004, Kosovo en 2005 et 2008, vétérinaire référent pour le Liban 2007, 2008 et 2010. Praticien certifié du SSA depuis 2010. Diplômée de l’Institut Pasteur de Lille et de l’école nationale vétérinaire d’Alfort dans le domaine de la qualité et la sécurité des aliments.

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Féminisation du SSA

Pharmaciennegénérale PauletteAnziani-Birot 1) Pourquoi avez-vous choisi de servir au sein du service de santé des armées ? J’ai choisi de travailler au sein du Service de santé des armées (SSA) pour servir l’État, en accord avec les valeurs véhiculées par l’armée. C’était aussi un challenge personnel, car à cette époque, il y avait peu de femmes dans les armées. Le SSA me proposait un panel très varié de métiers : l’industrie pharmaceutique, la recherche, le laboratoire, la pharmacie hospitalière, l’expertise environnementale, le management, ainsi que la possibilité de travailler dans l’action humanitaire à l’étranger. 2) Pensez-vous qu’il soit (ait été) plus facile, plus difficile, de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil parce que vous êtes une femme? Je ne pense pas qu’il soit actuellement plus difficile de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil quand on est une femme, sous réserve d’accepter les contraintes de la vie militaire parmi lesquelles la disponibilité et la mobilité. Il me semble juste de reconnaître le long chemin déjà parcouru dans la progression de l’acceptation de la mixité au sein du SSA. En effet, l’armée, dont les normes et les comportements sont issus historiquement du modèle masculin, a suivi avec un certain décalage l’évolution du statut des femmes dans la société. Lorsque j’ai intégré l’ESSA, en 1974, il y avait des quotas de recrutement pour les femmes. Depuis, l’intégration des femmes au sein de l’armée s’est particulièrement améliorée (il n’y a plus de quotas) et les femmes peuvent maintenant accéder à tous les hauts postes. Il est à noter par exemple que pour la profession de pharmacien militaire, la féminisation atteint actuellement 50 %,

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pourcentage proche des niveaux observés dans le civil. 3) Qu’attendez-vous de la transformation du SSA ? Améliorer le soutien des Forces en opération, proposer une offre de soins plus complète à la communauté de défense et participer aux missions régaliennes dans un contexte de contrainte budgétaire. Il ne faut pas oublier l’optimisation de la fonction support, en particulier des indispensables systèmes d’information. J’attends que cette réforme améliore l’esprit de corps, la cohésion d’un ser vice de santé resserré et responsabilisé, pour attirer les jeunes générations. Le SSA doit être une référence incontournable dans le monde de la santé. 4) Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaiteraient s’engager ? S’engager et servir l’État dans les forces armées n’est pas à prendre à la légère. Cela doit être mûrement réfléchi, bien au-delà d’une simple recherche d’informations sur Internet. Avant de rejoindre le SSA, je leur conseillerai fortement de venir à la rencontre des médecins et des pharmaciens militaires dans leur cadre de travail pour échanger et se forger un avis pertinent. Pour intégrer le SSA, il faudra du courage, de la motivation, de la loyauté, de la compassion et le sens du service. Servir dans les forces armées, c’est avoir conscience que cet engagement peut aller jusqu’au « sacrifice suprême ». Il faut savoir concilier les caractéristiques de la vie militaire avec sa vie privée. S’engager dans le SSA, pour les hommes et les femmes de demain, c’est partager des valeurs fortes et se former à un métier unique : « pour la patrie et l’humanité », « sur mers et au-delà des mers, toujours au service des hommes ». Actu Santé - N°

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Biographie La pharmacienne générale Anziani-Birot Paulette est née le 27 septembre 1955. Elle est mariée et a deux enfants. Promotion 1974 de l’ESSA Lyon. Diplômée en juin 1979, elle rejoint la pharmacie centrale des armées à Orléans en 1980. Chef de laboratoire du centre hospitalier des armées de Rennes et de l’antenne médicale aérotransportable du 9e RCS de 1985 à 1989. Commandant de compagnie à l’ESSA Lyon de 1989 à 1994, elle rejoint la chefferie santé en Circonscription militaire de Défense (CMD) à Lille de 1994 à 1999. Elle sera adjointe au chef de la cellule action humanitaire et santé du cabinet du ministre de la Défense de 1999 à 2006. Affectée à la DCSSA comme adjointe au chef du bureau politique hospitalière de la sousdirection hôpitaux jusqu’au 26 septembre 2008, où elle devient directrice adjointe de la DRSSA de SaintGermain-en-Laye. La pharmacienne générale Anziani-Birot est chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre National du mérite et titulaire de la médaille d’honneur du service de santé des armées. Auditrice de l’IHEDN d’Ile de France.

aye DRSSA Saint-Germain-en-L Le directeur adjoint coordonne, anime l’activité et le fonctionnement de la direction régionale en cohérence avec les ordres du directeur. Il établit des liens privilégiés avec l’état-major de zone de Défense et l’état-major de soutien Défense. Il est chargé de mettre en place une structure de pilotage et de contrôle interne des centres médicaux des armées.


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Infirmièredeblocopératoire declassesupérieure CatherineRobert 1) Pourquoi avez-vous choisi de servir au sein du service de santé des armées ? Après mes études d’infirmière où j’ai eu l’occasion de côtoyer le secteur hospitalier civil (public et privé), j’ai souhaité exercer dans un cadre différent. J’ai ainsi choisi de m’engager dans le service de santé des armées pour lequel les missions extérieures eurent un attrait déterminant. 2) Pensez-vous qu’il soit (ait été) plus facile, plus difficile, de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil parce que vous êtes une femme? Je pense que le SSA est autant féminisé que le monde médical civil. Pour moi, il n’y a pas de différence pour réussir professionnellement. J’ai pu effectuer ma spécialisation de bloc opératoire très rapidement. Le fait que je sois une femme n’a pas modifié l’évolution de ma carrière. 3) Qu’attendez-vous de la transformation du SSA ? J’attends que cette transformation permette une meilleure connaissance de notre fonction de soutien pour les autres armes, et ainsi faciliter notre intégration dans les forces. 4) Dans quelle situation vous êtes vous sentie la plus fière de servir comme infirmière militaire ? J’ai ressenti une fierté d’être infirmière militaire lors d’une conférence à un congrès professionnel régional, qui réunissait des infirmiers de bloc opératoire du milieu civil, après ma présentation du travail de l’infirmer de bloc opératoire en OPEX. J’ai constaté beaucoup de curiosité, de respect et d’étonnement devant la spécificité de notre profession.

5) Quelles principales satisfactions votre engagement vous a-t-il apportées ? Dès la sortie du DE infirmier, j’ai pu exercer au bloc opératoire comme je le souhaitais, puis effectuer ma spécialisation d’IBODE seulement deux ans après mon engagement. L’exercice dans un bloc opératoire multidisciplinaire me permet de travailler dans des spécialités différentes. Cela évite la « routine » et favorise l’acquisition, l’actualisation permanente des connaissances. Enfin je participe à l’encadrement des étudiants pour lequel j’ai pu bénéficier de la formation de tuteur de stage.

Biographie L’infirmière de bloc opératoire de classe supérieure Catherine Robert a 40 ans. Elle obtient son Diplôme d’État (DE) d’infirmière en 1994. Elle est affectée à l’HIA Legouest de Metz en 1995. Elle réussit son diplôme d’État d’infirmière de bloc opératoire en 1998. Elle part en OPEX au Kosovo en 1999 avec la 4e Antenne chirurgicale aérotransportable (ACA). Elle part en 2010 en Afghanistan pour une mission de trois mois. Catherine Robert est mariée et a trois enfants.

6) Quelles concessions avez-vous du faire dans le cadre familial pour vivre votre engagement ? Les principales concessions ont surtout affecté la carrière de mon mari (civil) qui a dû choisir la localisation de son poste en fonction de la proximité des hôpitaux militaires. L’éventualité d’une mutation a un impact du même ordre au sein de ma famille. De façon plus générale, il s’agit des concessions familiales relatives à la gestion de mon absence durant mes deux opérations extérieures.

IBODE Depuis 16 ans, j’occupe un poste d’infirmier de bloc opératoire (IBODE) au bloc opératoire de l’HIA Legouest à Metz. Mon travail comprend trois fonctions : je prépare les interventions, j’assiste le chirurgien, j’assure la traçabilité des matériels, leur entretien et je travaille en collaboration avec l’équipe d’anesthésie. Le bloc opératoire multidisciplinaire me permet d’exercer dans toutes les spécialités chirurgicales : orthopédie, viscérale, ORL, ophtalmologie et odontologie. J’ai ainsi l’opportunité d’acquérir des connaissances multiples pour la polyvalence de mes compétences. Dans le cadre du circuit patient au bloc opératoire, chirurgie réglée comme urgente, l’hygiène et de la sécurité font partie des responsabilités de mon poste. Actu Santé - N°

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Infirmièreanesthésistecadrede santé NadiaDelmouly-Telou 1) Pourquoi avez-vous choisi de servir au sein du service de santé des armées ? Je suis la fille d’un sapeur-pompier de Paris. Je connaissais l’existence des centres de formation des étudiants infirmiers militaires et des hôpitaux militaires. Et à 18 ans, l’éventualité de pouvoir participer à des missions extérieures semblait très attirante et motivante. 2) Pensez-vous qu’il soit (ait été) plus facile, plus difficile, de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil parce que vous êtes une femme? En terme de promotion professionnelle, le fait d’être une femme ne me semble pas a priori un frein. Toutefois, dès lors que vous avez des enfants, il paraît plus compliqué de concilier vie familiale et vie professionnelle. Le volontariat aux OPEX est possible mais demande une organisation bien anticipée. Le soutien des proches se révèle incontournable et indispensable pour pouvoir assurer sereinement une mission pendant plusieurs mois. Toute promotion professionnelle paramédicale passe par un parcours diplômant (spécialisation, cadre de santé). Pour certains concours, comme celui de l’entrée en école des cadres de santé, le candidat doit passer une sélection militaire puis une sélection civile. À l’issue le candidat est affecté en fonction des besoins du service et de son classement au concours de sélection. Parfois des mutations non « choisies » peuvent entraîner des bouleversements socio-familiaux compliqués à assumer, notamment si le conjoint est de statut civil.

certaines contraintes, mais qui s’appliquent aussi aux personnels masculins. 3) Qu’attendez-vous de la transformation du SSA ? La réorganisation voire la transformation du SSA semble normale pour atteindre les objectifs fixés en termes d’efficience et de réduction budgétaire. Cela pour permettre notamment le maintien des hôpitaux militaires qui ont à mon sens leur raison d’être dans le dispositif de soutien des forces en opérations, de concours au service public hospitalier, et de maintien de la qualification professionnelle. Le recrutement d’infirmiers et de secrétaires médicaux sous statut civil sera bientôt expérimenté. Cette ouverture, plutôt novatrice, traduit une volonté de changement en profondeur, dont il faudra mesurer les conséquences dans la gestion du temps de travail. 4) Quelles principales satisfactions votre engagement vous a-t-il apportées ? Trente années d’exercice au sein du Service m’ont apportée de nombreuses satisfactions, source de fierté du travail accompli. Ma projection récente en Afghanistan (juillet - octobre 2010) a d’autant renforcé mon sentiment d’appartenance à la communauté militaire au service des blessés. En tant que coordonnateur des soins de l’HMC de KAIA, j’ai pris toute la mesure de la qualité, de l’efficacité du soutien sanitaire des forces en opérations et de l’engagement des personnels de santé, qu’ils soient issus des Forces ou de l’hôpital, parfois au péril de leur vie.

Ainsi, les différents aspects de la profession des MITHA féminins peuvent être un frein à la promotion professionnelle compte tenu de

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Biographie Nadia Delmouly est née le 2 Janvier 1963. Elle est infirmière diplômée d’État en 1984. Elle est affectée de 1984 à 1998 à l’HIA Val-de-Grâce. Elle obtient son diplôme d’État d’infirmière spécialisée en anesthésie et réanimation en 1991. Après sa formation à l’institut des cadres de santé de la Salpêtrière (Paris) elle obtient son diplôme en 2000. Elle est affectée depuis 2000 à l’HIA Desgenettes (Lyon). Elle obtient le diplôme technique en 2005. Elle a effectué une OPEX en Afghanistan à l’HMC KAIA en 2010. Elle est mariée et a deux enfants.

Cadre supérieur de santé Je suis à ce jour positionnée comme faisant fonction de cadre supérieur du pôle « anesthésie - réanimation urgences - bloc opératoire et CITeRA » à l’HIA Desgenettes. En concertation avec le chef de pôle et les cadres de santé, je coordonne et optimise les prestations de soins et d’activités paramédicales des différentes unités du pôle, et prend part au management des équipes. La gestion des risques et l’évaluation des pratiques cliniques occupent une place prépondérante dans mon exercice quotidien. Enfin, je m’investis dans la formation continue interne des paramédicaux et dans des actions de partenariat avec des centres de formation tant militaires que civils.


Infirmièrede classesupérieure EugénieClément Cette prise en charge médicale contribue à l’entretien du moral des combattants. Elle est aussi une source de grande satisfaction et de fierté pour l’ensemble des soignants car elle renforce leur sentiment d’appartenance à la communauté militaire et donne du sens à leur volontariat.

5) Quelles concessions avez-vous du faire dans le cadre familial pour vivre votre engagement ? L’expérience la plus difficile de ma carrière a été ma mutation d’office en fonction des besoins du Service. Mon conjoint exerçant en milieu professionnel civil et privé, cette mutation a été source de bouleversements dans la sphère familiale : célibat géographique dans un premier temps, puis recherche d’emploi dans la ville d’affectation avec période de chômage pour le conjoint et donc retentissement financier non négligeable.

1) Pourquoi avez-vous choisi de servir au sein du service de santé des armées ? Mon engagement initial était orienté pour être infirmière de la Marine nationale. Le changement de statut en 2005, pour devenir MITHA, a permis de bien traduire ma volonté de concrétiser les échanges interarmées et d’appartenir à un groupe singulier que représente le Service de santé des armées (SSA). 2) Pensez-vous qu’il soit (ait été) plus facile, plus difficile, de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil parce que vous êtes une femme? Être une femme dans l’armée, en particulier au sein du SSA, reste aisé et permet de développer ses aptitudes pour s’épanouir professionnellement. Je n’oublie pas que les études paramédicales sont rémunérées, hébergement et alimentation gratuits, terrain et stage variés, personnel enseignant compétent et dévoué. Le monde civil n’offre pas de tels avantages ! 3) Qu’attendez-vous de la transformation du SSA ? Je souhaite participer activement avec mes camarades du CMA de Paris à l’engagement du SSA pour assurer un soutien santé de qualité et de proximité par la mutualisation des moyens humains et logistiques.

Infirmier-major du CMA Le CMA de Paris se situe dans l’École militaire Joffre. Mes activités sont multiples et doivent répondre à des objectifs simples : satisfaire les besoins des forces armées, optimiser tous les moyens dont dispose le CMA, améliorer la qualité des services rendus, la performance. Actu Santé - N°

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Dossier

© Lionel Blancofort

Féminisation du SSA

Biographie Mariée, mère de deux enfants. À 20 ans, Elle s’engage dans la Marine nationale en 1986 et intègre l’école des infirmiers de la Marine nationale à Toulon (aujourd’hui remplacée par l’EPPA). Toujours affectée au sein des Forces (Paris, Brest, Toulon, Cherbourg et les Antilles). Depuis janvier 2011, je suis l’infirmier-major du Centre médical des armées (CMA) de Paris.

4) Quelles principales satisfactions votre engagement vous a-t-il apportées ? Les satisfactions sont simples mais permanentes : travailler en équipe et rencontrer des personnes de tous horizons. 5) Quels sont les aspects les plus importants dans votre pratique quotidienne ? Ma principale mission auprès du médecin-chef du CMA Paris est de coordonner, d’encadrer les activités d’une équipe de 148 personnes provenant d’armes et d’horizons différent. Écoute, dialogue, partage des expériences, mise en adéquation des potentiels de chacun, sont ma pratique quotidienne d’infirmier major du CMA. 6) Quelles concessions avez-vous du faire dans le cadre familial pour vivre votre engagement ? Je souhaite rassurer et inviter les futures diplômées d’État de l’EPPA à vivre cette belle aventure avec le Service. Concilier la vie de maman, d’épouse et de militaire s’orchestre avec harmonie si vous êtes prêtes à vivre des périodes d’éloignement géographique, des missions à l’étranger, des déménagements successifs.

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Dossier

Féminisation du SSA

Médecin chef des services Isabelle Ausset 1) Pourquoi avez-vous choisi de servir au sein du service de santé des armées ? Je suis médecin et chirurgien. Cela m’a prise toute petite. Avec mon frère nous « opérions » nos animaux en peluche. L’autre certitude de mon enfance était que j’irai travailler dans le désert.

gestion en RH pour fonctionnement stabilisé.

J’appartiens à une famille de militaires et de fonctionnaires où la notion de ser vice de l’État est très forte. Connaissant bien le milieu, je savais qu’on pouvait y trouver des modes d’exercices variés avec des opportunités d’aventure dans une relative sécurité financière. J’ai commencé à Niamey portant l’uniforme nigérien. Je suis aujourd’hui médecin adjoint d’un “hôpital parisien”, en ayant fait plus de dix-sept OPEX. Aucun autre milieu ne m’aurait offert cette variété d’activités en ayant le sentiment d’être utile.

5) Que retenez-vous de vos expériences en antenne chirurgicale ? J’ai eu la chance d’être chef d’antenne très jeune. Un départ en deux heures en Centrafrique avec le 2e REP, des excuses auprès d’un chef de corps après une fête un peu bruyante : ça apprend énormément ! Apprendre à commander, à se tromper, à l’avouer et repartir pour une nouvelle mission. Les dernières années ont été passionnantes par leur diversité, et la nécessaire réactivité. Je garde des souvenirs passionnants de récupération de nomades brûlés au Tchad, du voyage de Korogo à Abidjan à un moment dramatique pour nos Forces, d’autres plus ludiques de langoustes grillées à N’djaména , à Korogo, ou de pizzas à Bangui ! Mais j’ai vécu aussi des instants intenses à en RENHOSP à PTT building à Sarajevo, et à Kaboul.

2) Pensez-vous qu’il soit (ait été) plus facile, plus difficile, de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil parce que vous êtes une femme? Je pense que c’est rigoureusement pareil. Le regard sur les femmes a évolué énormément en peu de temps. Le monde hospitalier est dur pour tous. 3) Qu’attendez-vous de la transformation du SSA ? J’espère que cette transformation du SSA nous permettra de rester proches des forces qui sont notre justification en étant performants et économiquement « rentables ». La connaissance du milieu militaire permet aux hospitaliers de participer aux OPEX avec un bon esprit. Les déploiements en OPEX nécessitent des choix d’organisation pour les blocs opératoires qui devront allier un niveau technique de qualité pour les praticiens et une offre de soins pérennisée à notre patientèle. L’évolution devrait nous conduire à un compromis entre la rigueur de gestion et la souplesse de

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4) Vos projets de carrière ont-ils évolué selon vos aspirations? La variété des opportunités offertes m’a permis de ne jamais avoir de sensations d’ennui ou répétition, et souvent d’être utile aux autres.

6) Avez-vous observé des évolutions dans la considération des femmes dans votre milieu professionnel depuis le début de votre carrière ? Malheureusement, pas autant qu’on pourrait s’y attendre ! Dans le milieu militaire et en OPEX, le médecin est souvent seul officier supérieur féminin, avec le commissaire, parfois quelques pilotes de chasse, ou de l’ALAT. On en voit apparaitre dans quelques armes, comme les transmissions. Mais je crois qu’elles sont de plus en plus nombreuses à l’École de Guerre par exemple. Dans le monde des hôpitaux, le nombre des médecins féminins a considérablement augmenté, et il y a de plus en plus de femmes chef de service. Actu Santé - N°

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Biographie À dix-sept ans, elle intègre l’ESSA Bordeaux en 1975. Après l’école d’application au Pharo (Marseille) elle est affectée en 1983 à Niamey (Niger). Elle effectue son assistanat de chirurgie orthopédique à l’HIA Robert Picqué (Bordeaux), son clinicat à l’HIA Clermont Tonnerre (Brest) et est affectée à l’HIA Ste Anne (Toulon) comme spécialiste en 1995. Elle est nommée médecin chef de la 4e Antenne chirurgicale aérotransportable (ACA) de 1996 à 1998 puis de décembre 2002 à mars 2006. Elle devient chef du service d’orthopédie traumatologique. OPEX comme médecin-chef de l’hôpital de KAIA (Kaboul – Afghanistan) de septembre 2009 à janvier 2010. Elle est aujourd’hui médecin-chef adjoint de l’HIA Bégin (Saint-Mandé). Elle est chevalier de la Légion d’honneur et chevalier de l’ordre National du mérite.

À mon avis , l’évolution la plus nette est qu’on ne leur demande plus de se comporter comme des hommes. Elles apportent une organisation différente pour les horaires par exemple, qui paraît plus réaliste. Et les hommes trouvent leur compte dans ce changement. Mais en cas de compétition, la différence réapparaît dans les propos... car il faut bien avoir quelque chose à reprocher ! Cependant ce n’est pas plus injuste que les défauts que les hommes se trouvent entre eux pour expliquer qu’un tel ne convient pas ! 7) Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui souhaiteraient s’engager ? Je dirais la même chose qu’à un garçon : être sûr de ce qu’il veut, se donner les moyens d’y arriver et s’y tenir. Et ne pas perdre son temps à regarder ce que fait le voisin si on a du plaisir dans son travail.


Féminisation du SSA

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Secrétaireadministrative de classeexceptionnelle Hélène Portalier 1) Pourquoi avez-vous choisi de servir au sein du service de santé des armées ? Ce fut une opportunité en 1982 dans le cadre de mon évolution de carrière, suite à la réussite du concours d’adjoint administratif puis du concours de secrétaire administratif en 1981.

depuis la fin de la conscription. À l’heure actuelle, le rôle des femmes est important, et les postes à responsabilité dans toutes les spécialités se féminisent.

2) Pensez-vous qu’il soit (ait été) plus facile, plus difficile, de réussir professionnellement au sein du SSA que dans le monde civil parce que vous êtes une femme? Je n’ai jamais été confrontée au cours de ma carrière à ce problème, mais j’en suis consciente car ma fille travaille en effet dans le privé.

J’exerce mes fonctions d’adjoint au chef du bureau des ressources humaines du site Sainte-Anne de Toulon, comprenant cinq établissements (HIA, DRSSA, IMNSSA, EPPA, BCAPM) soit le soutien 1 500 personnes.

3) Quels sont les aspects les plus importants dans votre pratique quotidienne ? L’expertise et le conseil auprès de la hiérarchie et des administrés. 4) Avez-vous observé des évolutions dans la considération des femmes dans votre milieu professionnel depuis le début de votre carrière ? Tout au long de mon parcours professionnel, j’ai toujours exercé dans des services à forte féminisation. La féminisation est en augmentation

Adjoint au chef du BLRH

Je manage une équipe de trente-cinq personnes en charge du suivi de l’expression des besoins du site Sainte-Anne en matière de recrutement, de gestion et de suivi des restructurations, l’élaboration, la mise à jour et le réajustement du référentiel en organisation, l’élaboration des statistiques annuelles d’exploitation, du budget prévisionnel et du compte de gestion. De même, mon équipe assure la gestion des vacataires et CDD, la construction de réseaux efficaces, le suivi et la vérification du service fait des gardes médicales.

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Biographie Elle débute sa carrière en 1973 à la CNMSS (Toulon). En 1981 elle est affectée au bureau du service national de Marseille. De novembre 1982 à fin 1986, elle est responsable du bureau d’administration générale de l’HIA Laveran (Marseille). Puis de 1987 à juillet 1998, elle est chef de service adjoint au Service des hospitalisations et des soins externes (SHSE) de l’HIA SainteAnne (Toulon). Elle assure de 1998 à 2005, les fonctions d’adjoint au chef du service du personnel et responsable de la cellule de communication et relations sociales. En septembre 2005, elle seconde le chef de service du personnel de l’HIA Sainte-Anne, et depuis juin 2009 elle est adjointe au chef du Bureau local des ressources humaines (BLRH) de Toulon.

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MédecindeSissonne enOMLTàSurobi

Par le biais de la mission de mentoring médical, le Service de santé des armées (SSA) contribue à l’autonomie du service de santé de l’Armée nationale afghane (ANA). Le médecin principal Philippon nous livre sa vision sur la fonction qu’il a occupée en OMLT d’octobre 2010 à avril 2011. Récit.

L’

OMLT 3 (operational mentoring and liaison team) se compose essentiellement de cadres du 4e régiment de chasseurs de Gap et du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol. Elle était déployée sur deux emprises du district de Surobi : le poste avancé (COP) de Naghlu bas au sud du barrage de Naghlu et le COP Rocco au fond de la vallée d’Uzbeen. Le kandak (1) 2 de la troisième brigade du 201 e corps de l’ANA est responsable du contrôle sécuritaire d’un tronçon de la Highway 7, souvent cible d’attaques d’insurgés, reliant le Pakistan à Kaboul. Il assure le contrôle de la vallée d’Uzbeen, zone de passage et renforce la brigade afghane pour des opérations en Kapisa.

Conditions du mentoring 56 personnels « mentorent » ce kandak. Ils instruisent, conseillent, accompagnent jour après jour les compagnies et l’état-major afghan, aident à la planification, à la conduite des patrouilles et des opérations, et les appuient au besoin. La dangerosité de la mission est réelle. Les contraintes opérationnelles sont nombreuses, la mission est longue et les conditions de vie rustiques. La bonne ambiance de travail et la cohésion sont essentielles pour durer. Pendant cette mission exaltante, les patrouilles et les opérations procurent aux belligérants d’intenses périodes de stress. Les accrochages avec les insurgés mettent en danger tous les protagonistes de l’OMLT y compris le

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personnel santé. Celui-ci doit connaître les actes réflexes du combattant.

Médecin polyvalent Le praticien de l’OMLT assure diverses missions au-delà du soutien médical des personnels français du détachement et des urgences. Il « mentore », en outre, le médecin récemment affecté au kandak dans l’organisation de son travail quotidien. Il fait participer les medics à la consultation médicale des personnels du kandak créant in fine une « petite école de médecine ». Le médecin de l’OMLT assure la formation pratique et théorique de la section médicale dépendant de la compagnie de commandement et de soutien. Cette section comprend six medics, et autant d’aides-medics et de conducteurs, pour armer six ambulances équipées. Seuls les medics ont reçu une formation délivrée par les américains sans aucune expérience réelle dans le domaine santé. Une séance d’instruction, théorique puis pratique, de deux heures est dispensée à la section sur les indications et les gestes du Sauvetage au combat (SC) de niveau 1 et 2. Elle est inspirée directement des stages en centre d’instruction des techniques de réanimation de l’avant (CITeRA). L’objectif est la maîtrise du SAFE-ABC et du MARCHE-RYAN.

L’infirmier soigne et combat Les infirmiers, insérés dans les petites équipes (coy) de 6 personnes, « mentorent » chacun une compagnie. Actu Santé - N°

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Cette position particulière sous-entend à la fois des aptitudes militaires de combat et la maîtrise des armements, individuels et collectifs. La mise en condition avant projection est capitale et permet d’acquérir les pré-requis indispensables. Lorsque sa compagnie est isolée, l’infirmier assure en quasi autonomie la consultation au profit des afghans. Il participe au mentoring de compagnies afghanes dans le domaine de l’hygiène en campagne, de la prévention et du SC1. Premier acteur santé à intervenir dans le cadre du soutien des patrouilles et des opérations, les infirmiers sont remplacés désormais par des brancardier-secouristes qualifiés SC2. Médecin principal Étienne Philippon Antenne médicale de Sissonne Centre médical des armées de Mourmelon-Mailly (1) Kandak : bataillon


© Sirpa Marine - archive

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L’élément chirurgicalembarqué

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sur tous les fronts

Octobre 2010, l’Élément chirurgical embarqué (ECE) en grande partie renouvelé embarque à bord du porte-avions nucléaire (PAN) Charles de Gaulle pour un déploiement en océan Indien. Cette mission Agapanthe 10 durera quatre mois. De retour à Toulon le 21 février 2011, l’ECE pense poser son sac à terre quelques temps. Mais les événements politiques en Afrique du Nord et en particulier en Libye vont en décider autrement.

© Photos : MP E. Philippon

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e 2 mars 2011, l’État-major opérationnel Santé (EMO-S) demande qu’une équipe chirurgicale embarque sur le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral, qui vient de débuter sa campagne de formation des élèves officiers, en vue d’effectuer une évacuation de ressortissants. Habitué à évoluer sur ce type de bâtiment, le personnel de l’ECE est naturellement désigné.

effectuer un exercice RESEVAC (1), grandeur nature.

Le 5 mars, le BPC Mistral fait escale à Toulon. Il embarque du fret humanitaire, des hélicoptères. L’ECE prend ses quartiers dans le vaste hôpital du BPC. Direction Zarzis, à la frontière tuniso-libyenne, où les étrangers fuient les combats entre forces pro-Kadhafi et les forces d’opposition.

Le 20 mars, le PAN doit se joindre à la Task Force 473 (2) au large de la Libye. C’est sur la patte de l’ancre que l’ECE réembarque une nouvelle fois pour assurer le rôle 2 de cette force navale.

Le transit permet de mettre en place le matériel et de préparer les locaux d’hospitalisation ainsi que les blocs opératoires. Peu avant l’accostage à Zarzis, l’attaché de défense à Tunis annonce que les 900 à 1 000 ressortissants prévus se sont envolés. Ils auront préféré les trois heures de vol vers l’Égypte plutôt que trois jours de mer. Cette escale est utile puisque le fret humanitaire est débarqué. L’équipage du BPC, les élèves officiers et les médecins-stagiaires ont ainsi pu

e m Le L. MC

L’équipe chirurgicale est débarquée à Chypre et rejoint la France le 14 mars au moment où le Mistral passe le canal de Suez pour poursuivre sa campagne. Il est temps pour les médecins, les infirmiers et techniciens de l’ECE de retrouver leurs différents services à l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) Sainte-Anne.

L’équipe sera relevée sur demande de la DCSSA le 28 avril par du personnel du DSVO (3). Elle peut maintenant se régénérer. À peine seize jours à Toulon depuis fin octobre 2010. L’ECE a prouvé son efficacité dans le soutien des forces pour tous les types de missions de la Marine nationale et des armées. Médecin en chef Loïc Lemesle Médecin-chef de l’ECE (1) RESEVAC : évacuation de ressortissants (2) TF 473 : nom de l’état-major embarqué à bord du porte-avions (3) DSVO : Dispositif santé de veille opérationnelle

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Coopérationfranco-tchèque en Afghanistan © PCHT

Le 7 février 2011, l’équipe chirurgicale de campagne du service de santé de l’armée de la République tchèque (PCHT) commence sa première mission au sein de l’hôpital déployé sur l’aéroport international de Kaboul (KAIA). Fin juin 2011, une nouvelle équipe de dix personnels viendra les relayer. Cette coopération multinationale se déroulera jusqu'en janvier 2013.

L

e rôle 3 déployé au nord de KAIA se situe près de l’ancien hôpital militaire de campagne tchèque (de 2007 à 2008). L’équipe chirurgicale se compose de trois médecins tchèques et de six auxiliaires paramédicaux. Un chirurgien généraliste assure le commandement du détachement médical tchèque entouré d’un chirurgien orthopédique et d’un anesthésiste. Les auxiliaires sont répartis entre les salles d’opération, le service de soins intensifs et le département des admissions d’urgence. Le dernier membre de l’équipe chirurgicale tchèque est l’officier de liaison, il travaille dans le centre opérationnel de l’hôpital militaire de campagne français (MEDOPS). Dès le 5 février, avant même le début de leur mission, les équipes françaises ont sollicité la présence des spécialistes tchèques dans les salles d’opération. Ils ont prouvé leurs capacités professionnelles et ont par la suite montré leur expérience dans le traitement de patients polytraumatisés. Une fois la prise de contact établie entre les équipes tchèque et française, la coopération est devenue une relation d’égal à égal, voire amicale. Pendant les trois premières semaines, une trentaine de patients a été opérée sous

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anesthésie générale pour des blessures reçues au combat. Les traumas balistiques sont les plus fréquents. Les médecins assurent un jour sur deux un service d’urgence et de consultations de nuit, une à trois fois par semaine des consultations spécialisées. Ils participent aux visites matinales des autres départements de l’hôpital et de l’unité de soin intensif. Les infirmières sont de permanence de 12 à 24 heures : Elles interviennent dans le cadre des Mascal. Les membres du 1 er PCHT sont satisfaits de la coopération avec les Français. Le commandant de l’équipe souligne la bonne coopération et la compatibilité en tant qu’équipe. La réussite d’une mission de plusieurs mois à l’HMC KAIA nécessite un entraînement approprié. C’est la chaire de chirurgie de guerre de l’université de Défense de Hradec Králové qui occupe la place la plus importante dans la préparation des spécialistes militaires Actu Santé - N°

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de santé avant un déploiement en opération extérieure. La chirurgie de guerre est une formation complémentaire aux six ans d'études de chirurgie. Elle prépare les médecins à pratiquer leur métier dans des zones de crise. Ce programme suit les nouvelles connaissances dans le domaine, et intègre aussi l’expérience en opérations extérieures obtenue par les professionnels tchèques ou alliés. L’insertion de l‘équipe tchèque au sein de l’hôpital français est considérée comme un investissement idéal pour la poursuite de la formation professionnelle des médecins militaires et du personnel infirmier. Elle confirme de la qualité du service de santé militaire. Médecin en chef Michel Groud Lieutenant Skrzypek COMSANTÉ Pamir


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Opération Harmattan : postemédicalduDETAIRde Souda

+ Harmattan

En savoir Opération

© G. Mariette - ECPAD

Suite à la ratification de la résolution 1973 par le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies en réponse à la crise libyenne, la France a lancé le 19 mars 2011 l’opération Harmattan, composante française de l’opération Unified protector conduite par l’OTAN depuis le 31 mars. Cette opération aéromaritime comporte trois objectifs : la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne (no fly zone), la protection de la population civile libyenne et le renforcement de l’embargo sur les armes appliqué à la Libye.

Un dispositif aérien a été mis en place le 22 mars 2011 à La Sude (Crète), située à moins de 500 km des côtes libyennes et de la ville de Benghazi. Quarant-huit heures après leur mise en place, les quatre Mirage 2000-5 de la base aérienne 102 de Dijon débutaient les premières missions d’interdiction aérienne conjointement avec six Mirage 2000-5 qatari. e dispositif fut complété par six Mirage 2000 D de la Base aérienne (BA) 133 de Nancy, déployés depuis un mois sur la base de Solenzara en Corse, puis le 9 mai par quatre Mirage 2000K2 de la base de Luxeuil. Ces deux types d’aéronefs effectuent également des missions de SCAR (strike coordinated and reconnaissance).

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de jour comme de nuit, des vols d’une durée pouvant dépasser les cinq heures. Le soutien des équipes au sol, également fortement sollicitées (armement, mécanique avion, logistique, soutien), est tout à fait essentiel.

Après une phase d’évaluation, une équipe médicale constituée d’un médecin et d’un infirmier a été mise en place. En cinq jours, une structure en Isobox® était installée pour assurer le soutien santé des 270 personnels du détachement.

En deux mois, le détachement a vécu la mise en place successive de trois types d’aéronefs, sans aucune interruption de l’activité opérationnelle. Ce contexte permanent d’activité opérationnelle pour les mécaniciens aéronefs et munitions, augmente notablement le risque d’accident. La prévention constitue également une part importante de l’activité médicale.

La gestion de la fatigue, des rythmes veille-sommeil et du stress des 60 personnels navigants constitue un aspect particulier et primordial de ce soutien médical. Les équipages assurent

Médecin en chef David Gras Infirmière de classe normale Virginie Lebailly Centre médical des armées de Cazaux - La Teste Actu Santé - N°

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Souda Chania La petite ville Souda possède environ 5 500 habitants. Elle est située dans la baie de Souda, à l’est de Chania. Le port de la ville est le deuxième plus grand de Crète et un des plus grands ports de Grèce. Des ferries réguliers et quotidiens connectent Souda au port du Pirée. À cause de la position stratégique de ce port, une station navale de l’OTAN a été implantée dans la Baie de Souda. Au cœur de la baie se trouve un petit îlot sur lequel se dresse un superbe château vénitien. Souda contient toutes sortes de logements et de divertissements ; la ville est reliée à Chania par des bus réguliers. De Souda, il est possible de visiter les régions environnantes intéressantes et Aptéra, qui fût une ancienne cité d’une grande puissance, et où des vestiges romains et byzantins ainsi qu’une forteresse turque peuvent être visités.

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IRBA

14 juillet 2011:

UnlauréatduSSA,invitéinnovant! En novembre dernier, le médecin principal Olivier Castagna a été récompensé par le prix de l’Audace 2010 pour son projet Cavadhyst ®, destiné à l’hydratation des plongeurs de combat en immersion prolongée. Le gouverneur militaire de Paris invite la Mission innovation participative (MIP) à rejoindre le dispositif mis en place sur l’esplanade des Invalides le 14 juillet après-midi. Le lauréat du Service de santé des armées (SSA) aura l’occasion de présenter le fruit de son travail.

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ès le début de la plongée, l’organisme du plongeur subit une déshydratation importante qui a des effets négatifs sur son confort et sa sécurité. Elle accroît de manière significative le risque d’accidents de décompression. Bien que ce problème soit connu depuis cinquante ans, aucune solution n’avait été trouvée.

L’idée La pression hydrostatique qui s’exerce sur l’organisme des plongeurs induit une importante déshydratation, et ce dès le début de l’immersion. Les nageurs de combat utilisent un appareil respiratoire très spécifique, dit « à circuit fermé », qui évite l’émission de bulles de gaz indiscrètes en surface. Ces appareils interdisent toute possibilité de retirer l’embout buccal pour s’hydrater en cours de plongée. Les durées d’immersion inhérentes aux missions de ces nageurs sont de plus en plus longues et accentuent le problème d’hydratation. Olivier Castagna, médecin principal à l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA – antenne Toulon), a imaginé un système simple, robuste, économique et interchangeable.

contenant une boisson de réhydratation, fixée à la jambe du plongeur. Un système de poire munie d’une valve anti-retour, permet de laisser passer le liquide sans fuite, ni retour des gaz respiratoires dans la tubulure. Cavadhyst ® est utilisable sans modifier le matériel de plongée réglementaire. Outre le confort des nageurs (réduction de la sensation de soif, d’oppression), Cavadhyst ® améliore les performances physiques (maintien d’une cadence constante de palmage) et la sécurité des plongeurs (diminution des malaises et désorientations). Il est démontré que le maintien d’un niveau d’hydratation élevé en cours de

plongée permet de réduire significativement les accidents de décompression. Ce projet a été financé à hauteur de 29 930 € par la mission innovation participative. Grâce à ce mécénat, cinq prototypes ont été testés et validés. Ce nouveau matériel a été testé par le commando Hubert et validé par la cellule plongée humaine et intervention sous la mer (CEPHISMER) de la Force d’action navale (FAN). Le Cavadhyst ® pourrait, à terme, équiper les 800 plongeurs militaires. Son extension à la plongée de loisirs sera possible. Médecin principal Olivier Castagna IRBA

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La solution

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© C. Ruff

Cavadhyst ® est un système permettant aux nageurs de combat de s’hydrater sous l’eau tout en maintenant l’embout respiratoire en bouche. Il s’agit d’une fine tubulure souple introduite dans l’embout buccal et reliée à une poche Actu Santé - N°

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PrépaOpex

MedicHos: 2 stage à Djibouti e

Du 5 au 10 février 2011, un 2e stage de soutien Médicalisation en milieu hostile ( MedicHos ), placé sous l’égide de l’École du Valde-Grâce (EVDG) a été réalisé au profit du service de santé des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ).

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rois médecins, quatre infirmiers et quatre brancardiers-secouristes du Centre médical interarmées (CMIA) ont participé au soutien médical d’une compagnie de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (DBLE) au Centre d’entraînement au combat d’Arta-plage (CECAP). Au préalable, les stagiaires ont bénéficié d’une période de formations théorique et pratique. La première formation est délivrée soit par télé-enseignement via internet depuis le CITeRA de l’HIA Desgenettes vers l’HMC Bouffard, soit par les réanimateurs de l’HMC. La formation pratique, quant à elle, s’est déroulée au bloc opératoire de Bouffard. Un mois auparavant, ils ont suivi un stage pré-MédicHos de trois jours au CECAP pour acquérir les connaissances de base en tir, en déplacement au combat, en topographie, des procédures radio, etc.

Réalisme Le réalisme de l’exercice est dû à la qualité des grimages de blessés par deux infirmiers du ser vice de réanimation de l’HMC Bouffard. Le commandant d’unité a défini la mission. La compagnie a joué la répétition de la manœuvre sur « bac à sable » et le scénario militaire (escorte de convoi, reconnaissance d’axe, prise en compte d’engins explosifs artisanaux, prise de col, attaque de FOB…). Les blessés fictifs confrontaient les équipes soignantes aux réalités de la

© Photos : CCH Tabone - CPI-FFDJ

Grimage de blessé fictif

Prise en charge au point de regroupement des blessés

médicalisation en milieu hostile. Après application du secourisme au combat par leurs camarades, les stagiaires mettaient en œuvre les techniques de réanimation de l’avant (SAFE MARCHE RYAN).

Milieu hostile La chaleur, la soif, les longues périodes d’attentes dans le VAB avant les phases d’activité intense, le poids de l’équipement de combat, le difficile brancardage en milieu montagneux désertique, le manque de sommeil, les phases d’afflux de blessés ont marqué les organismes pendant ces cinq jours. La demande de MEDEVAC se fait par message 9-line avec une évacuation par hélicoptère. Cet entraînement permet de se rapprocher de certaines conditions du théâtre afghan. Les périodes de repos étaient mises à profit pour des ateliers pratiques (coniotomie, drainage thoracique sur mannequin, scénarios d’urgence sur mannequin simulateur Simman®, etc.). Ces instants sont aussi dédiés aux retours d’expériences de missions récentes, concrètes, en Afghanistan.

Débriefing Les débriefings individuels et collectifs systématiques ont mis en évidence trois points essentiels : l’application rigoureuse de la séquence SAFE Actu Santé - N°

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MARCHE RYAN, l’importance de la communication entre les acteurs de santé, le commandement, et les troupes de manœuvre, et l’intérêt du leadership pour diriger les moyens. Ce stage a bénéficié d’un grand soutien du COMFOR Djibouti, le général de division aérienne Caspar-Fille-Lambie et des formations des FFDJ (1). La visite du vice-amiral d’escadre Rogel, souschef opérations de l’état-major des armées, a témoigné de l’importance que les armées accordent à la préparation opérationnelle du service de santé. La mobilisation des énergies de multiples acteurs du Service témoigne ainsi de leur parfaite cohésion. Médecin en chef Éric Kaiser Professeur agrégé du Val-de-Grâce Service anesthésie-réanimationurgences HMC Bouffard - Djibouti (1) CMIA, 13e DBLE, BATALAT, BA 188, commandos marine.

L’évaluation formative continue des stagiaires était assurée par les MC Kaiser et Eve, réanimateurs de l’HMC Bouffard, le MC Martinez de l’HIA Desgenettes, directeur du CITeRA de Lyon, le MC Louge de l’HIA Sainte-Anne, urgentiste et spécialiste de la plongée et le MC Ernouff, médecin-chef de l’antenne 13e DBLE.

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Opex

Inédit: coopérationchirurgicalefranco-mongole à Kaboul En mission au rôle 3 Medical treatment facility (MTF) de KAIA de mai à juillet 2011, l’équipe médico-chirurgicale française a pris en charge un patient du détachement des forces armées mongoles.

L

Bien que de très nombreuses nations soient présentes au MTF KAIA (tchèque et bulgare), cette coopération est tout à fait inédite. Elle illustre

parfaitement la variété des missions du service de santé des armées en opérations extérieures. Équipe médico-chirurgicale MTF KAIA

200 soldats des forces armées mongoles sont présents sur le théâtre afghan dans le cadre d’une coopération militaire avec l’OTAN. Elles stationnent dans le camp Eggers, au centre de Kaboul, à proximité de l’ambassade américaine et du palais présidentiel. Elles ont pour mission principale d’assurer la sécurisation de ce camp ainsi que de « mentorer » les pilotes d’hélicoptères de l’armée nationale afghane (ANA).

© Photos : MP J. Jarry

e diagnostic d’appendicite aigüe fut rapidement posé par les médecins urgentistes. Après avoir informé le lieutenant Sukhbat, médecin du détachement mongol, celui-ci a émis le souhait de participer à l’intervention comme aidechirurgien. En effet, le Dr Sukhbat est chirurgien généraliste au Central clinical hospital of mongolian armed forces à Ulan Bator. C’est donc en totale coopération que l’équipe chirurgicale franco-mongole a réalisé une appendicectomie par voie ouverte dont les suites ont été favorables. Cette coopération a ensuite pu être renouvelée pour d’autres interventions.

Unsoutienmédico-psychologique

pour Licorne

Le soutien psychologique des militaires engagés dans la force Licorne en Côte-d’Ivoire est assuré par une équipe médico-psychologique du Service de santé des armées (SSA).

E

lle se compose du médecin en chef Pérez, médecin psychiatre adjoint au chef de service de psychiatrie de l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) Laveran de Marseille, du capitaine Ducluzaux, psychologue clinicien du service de psychiatrie de l’HIA Percy de Clamart et du Capitaine Brulin, psychologue clinicien du service de psychiatrie à l’HIA Robert Picqué de Bordeaux. Du 8 au 28 avril 2011, ce petit groupe s’est vu rattaché au centre médical de garnison du camp Port-Boüet à Abidjan. Les militaires de Licorne ont assuré avec succès des missions à haut risque comme la prise de l’aéroport d’Abidjan, l’évacuation des ressortissants français,

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la création d’emprises et de postes de secours, l’appui des forces républicaines de Côte-d’Ivoire. L’équipe médico-psychologique a reçu individuellement tous les soldats des compagnies Alpha (12e régiment de cuirassiers près d’Orléans) et Bravo (16e bataillon de chasseurs à Bitche), ainsi que les équipages du DETALAT (1er régiment d’hélicoptères de combat de Phalsbourg), ayant participé aux missions opérationnelles. Pour la plupart de ces jeunes militaires, il s’agissait de leur première opération extérieure (OPEX) et expérience du combat en situation réelle. L’équipe médico-psychologique a pris en charge les ressortissants ainsi que Actu Santé - N°

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l’encadrement chargé de l’accueil et de l’hébergement de ces quelques 5 000 civils en transit. La rapidité de sa mise en place sur le théâtre des opérations a permis de formaliser un espace de parole aux combattants. Ainsi, ils ont pu exprimer de manière subjective le sens de leurs actions face à ces évènements conflictuels. Capitaine Laurent Brulin Psychologue clinicien HIA Robert Picqué – Villenave d’Ornon 201 consultations ont été réalisées au profit des combattants, mais aussi de l’ensemble des militaires ayant contribué à l’appui logistique.


Quoideneuf Séminaire detechniqueschirurgicales engynécologiecarcinologique

Livres Journal d’un soldat français en Afghanistan

P. Morice, C. Uzan, S. Gouy et la participation de E. Leblanc - Centre Oscar Lambret - Lille Jeudi 29 septembre 2011 & Vendredi 30 septembre 2011 de 8 h 30 à 18 h 00 Renseignements et inscriptions Sandrine Firmin Secrétaire d’Enseignement Tél. : 01 42 11 44 38 sandrine.firmin@igr.fr

C. Tran Van Can & N. Mingasson Éditions Plon 17 ¤ Le sergent Christophe Tran Van Can nous fait vivre de l’intérieur sa vie en unité de combat : derrière le soldat se cache aussi un mari et un père. Il a rédigé et publié son journal en étroite collaboration avec Nicolas Mingasson, seul reporter autorisé par l’armée française à suivre - pour le Figaro Magazine - les opérations en Kapisa, l’une des régions les plus dangereuses d’Afghanistan.

Alter ego

Donprivéd’images: mémoireduSSA présent à Daguet

D. Lapière & P-P. Renders Éditions Dupuis 11,95 €

Le médecin général des armées (2S) Yves Cudennec a donné à l’ECPA-D sa collection d’images filmées de mi-janvier à mi-mars 1991, durant la première guerre du Golfe. Alors qu’il commandait l’hôpital de campagne Daguet à Rafha près de la frontière irako-saoudienne, le Médecin général des armées (MGA) Cudennec a filmé sur cinq cassettes Hi8 les installations et activités de son service ainsi que les relations des militaires français avec les forces armées américaines.

Alter Ego est une BD, sur fond de thriller humanitaro-pharmaceutique, offrant une nouvelle expérience de lecture. En effet, cette série d’aventure en six tomes peut-être lue dans n’importe quel ordre !

Les enseignements de la guerre en Indochine - Tome 1

© MGA Cudennec

Service historique de la Défense 26 € Pour commander : 01 41 93 20 89

Malgré des qualités techniques parfois déficientes, inévitables étant donné leur format amateur, ces images s’avèrent d’un intérêt documentaire et historique indéniable. Comme un témoignage filmé en immersion, elles complètent rushes et films réalisés à la même époque par les équipes de l’ECPA-D.

Premier conflit de la décolonisation, cette guerre se distingue par l’étroite relation entre les questions militaires et politiques, mais également par l’implication de la population, laquelle est à la fois un enjeu et un acteur de la guerre. Rédigé à la fin des hostilités dans le but de comprendre les raisons de la défaite, le « rapport Ely » constitue aujourd’hui un document exceptionnel sur l’expérience vécue par les soldats français lors des dix ans de guerre en Indochine.

Informations pratiques sur www.ecpad.fr

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