Vie du service
1 an d'« Écoute Défense » Lancé à la demande du ministre de la Défense pour lever les tabous sur le stress post-traumatique dans les armées, le numéro d’appel national « Ecoute défense » fête sa première année d’existence.
« Écoute défense », c'est quoi ?
et thérapeutique, prioritairement auprès des soignants du service de santé des armées ou vers le réseau civil de proximité. Ce dispositif s’intègre dans un plan d’action de lutte contre les troubles psychiques post- traumatiques dans les forces armées. Centré vers le militaire en souffrance, simple et efficace, il permet de mieux sensibiliser et d’élargir l’offre de soins pour les blessés psychiques. « Un service que le ministère de la défense doit rendre à ses agents et à leurs proches» déclarait le ministre de la Défense en janvier 2013, date de lancement du numéro national.
Une écoute informative dans le strict respect de l’anonymat des appelants et de la confidentialité. Au bout du fil, des psychologues des hôpitaux d’instruction des armées tiennent à tour de rôle une astreinte téléphonique d’une semaine, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
« Écoute défense », combien d'appel en un an ? Le numéro 08 08 800 321 a reçu 330 appels. 71 % correspondent à une souffrance psychologique et, parmi eux, 54 % sont un état de stress post-traumatique (ESPT). Après un pic d’appels durant ses premiers mois d’existence, le nombre s’est stabilisé autour d’un appel par jour en moyenne. 5 % des appelants souffrant d’ESPT sont des anciens combattants de conflits de plus de 20 ans, l’Indochine et l’Algérie. Les trois théâtres d’opérations les plus impliqués sont l’Afghanistan, les Balkans et le Mali. 80 % des appels concernent des militaires de l’Armée de terre.
« Écoute défense » : un premiers pas vers une demande d’aide ? © SSA
Oui. « Ecoute défense » est un véritable premier pas vers une demande d’aide : 77 % des appels correspondent à une primo prise en charge. Si les appelants sont, pour 53 %, des militaires ou d’anciens militaires, 47 % sont des membres de la famille (conjoints ou parents) ou des proches. Témoins d’une souffrance, ils cherchent de l’information et une orientation vers des soins. Les psychologues les orientent vers le correspondant le mieux adapté à la prise en charge diagnostique
IN Memoriam MCS Patrick Devillières
Coordonnateur national du service médico-psychologique des armées au sein de la DCSSA depuis le 21 novembre 2011, le MCS P. Devillières est décédé le 25 février 2014 à l'âge de 59 ans.
Entre le 23 janvier 2013 et le 23 janvier 2014 :
80%
330 appels
Théâtres d’opérations les + impliqués : des appels
Armée de Terre
de l’
235 en souffrance psychologique
5%
des appelants souffrant d’ESPT sont des
176 ESPT*
anciens combattants
de conflits de plus de 20 ans, l’Indochine et l’Algérie
primo prise en charge pour
*ESPT : État de Stress Post-Traumatique
77%
Origine des appelants :
des appels
Structures de soin conseillées : nombre d’appelants
nombre d’appels
48% conjoint
120
26% parent 8% soignant
100
7% fratrie
© BCISSA/DCSSA
60
4% enfant
40
0
SSA
...............................
SSA
Armées
150
.............
7% camarade
80
20
200
anciens militaires
militaires
100
50
civil
proches
10 • Actu santé • # 135 • avril - juin 2014
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