Editorial
L'opportunité d'être là, de créer quelque chose de nouveau, de rassembler les gens pour une cause commune, de se prouver à soi-même et à d'autres personnes -souvent méfiantes- que tout ce que nous faisons dans l'entreprise a un sens m'a toujours poussé vers l‘avant et m'a obligé à sans cesse m’agripper à de nouvelles opportunités et à relever de nouveaux défis.
Ces trente années n'ont pas toujours été faciles, mais même en ces moments difficiles, où nous nous battions pour chaque commande, je n'ai jamais abandonné cette idée fantastique, cette singularité de créer et de construire des bâtiments dans des conditions de production à la chaîne - des bâtiments qui ne sont pas des bâtiments au sens traditionnel du terme, mais plutôt un kit.
L'innovation incessante, l'obsession de la propreté et de la qualité, le rêve d'une ligne de production bien pensée - tout cela a progressivement mené à la création d’une culture d’entreprise : un état d’esprit où l'innovation est l’élément indispensable dont personne ne saurait se passer. Je ne peux que constater que les personnes qui conçoivent et réalisent chaque jour de nouvelles créations de bâtiments et d'architectures
modulaires sont les véritables passionnés qui enrichissent nos vies. Pour moi personnellement, la construction modulaire est un moyen de remplir la mission de ma vie, notamment d'aider les gens dans le monde entier, grâce aux produits que je crée et au travail que j’effectue chaque jour.
La problématique de la fourniture rapide de logements ainsi que des conditions sanitaires nécessaires devient de plus en plus actuelle. Cela s'est confirmé à de nombreuses reprises dans notre entreprise. Ce fut le cas lors de la livraison de bâtiments modulaires pour les réfugiés en Allemagne pendant la guerre en ex-Yougoslavie, ou par exemple lors de la construction d'installations pour héberger les ouvriers tchèques au Turkménistan.
La construction modulaire est utilisée dans un large éventail de secteurs et le point culminant pour nous a été la livraison d'un aéroport modulaire au Sénégal. Il s’agît du premier aéroport au monde à être construit de cette façon et nous sommes fiers qu'il ait été fabriqué ici, à Vizovice, en République tchèque.
Je considère la modularité comme l'un des principes d'un monde futur plus simple. Les modules sont éco-
logiques et ils sont utilisés dans différentes configurations. L'avenir, ce sont des fermes flexibles, des logements locatifs ou de villes entières qui ont tous en commun le fait d’être modulaires. Nous posons les modules dans la nature comme si c’étaient des arbres, nous ne perturbons rien - aujourd'hui nous le faisons avec une grue, dans le futur, ce sera avec un drone. Nous devons traiter la nature comme une amie, recycler les matériaux et mettre en pratique les principes de l'économie circulaire. Dans la construction modulaire, nous ne faisons pas de fondations, nous construisons les modules sur des vis à bois qui sont forées dans le sol. Ainsi, nous pouvons construire des fermes là où cela convient le mieux au client. Il peut également s’agir d’hôpitaux, de maisons de retraite, d’écoles, de jardins d'enfants.
→ Stanislav MartinecIl y a encore beaucoup de chose qui nous attendent...
...et c'est tant mieux.
"Une personne qui travaille n'a pas besoin de causer des problèmes à qui que ce soit."
"Les opportunités se multiplient lorsqu'elles sont saisies et s’évanouissent lorsqu'elles sont manquées."
"La vie n'est qu'une longue chaîne d'opportunités."
Afrique
Lorsqu’on pense aux pays d'Afrique, on ne se rend pas toujours compte qu'il s'agit du deuxième plus grand continent après l'Asie. Aussi, avant de nous rendre à Saint-Louis même, où se trouve le nouvel aéroport KOMA, nous ferons un petit voyage en Afrique de l'Ouest, notamment là où se trouve la ville.
Sénégal
L’ouest du continent africain, ou l’Afrique de l'Ouest, est une zone territoriale qui est baignée par l'océan Atlantique à l'ouest et au sud. La frontière nord est à l'opposé, aride à l'extrême – on y trouve le Sahara. Outre le Sénégal, la région compte 15 autres pays, pour une population totale d'environ 419 millions d'habitants. Ils vivent dans un paysage majoritairement plat, avec une altitude moyenne de 300 mètres. Le climat et l'environnement ne sont pas très propices à l'élevage, mais le sol y est assez fertile - on y cultive le café, le palmier à huile, le riz, le coton et le cacao. Les minéraux sont dominés par l'or, le manganèse, les phosphates, le minerai de fer et la bauxite. On trouve également des gisements de pétrole au Nigeria et les fameux et tristement célèbres diamants sont extraits en Côte d'Ivoire. La langue des États d'Afrique de l'Ouest est influencée par l'histoire coloniale ; nous entendons le français et l'anglais, mais les langues indigènes n'ont pas disparu et nous rencontrons également un plus grand nombre de langues tribales au sein d'un même État. Le Sénégal fait partie de l'Union monétaire ouest-africaine,
un ensemble de pays qui utilisent le franc ouest-africain. Cependant, outre la monnaie, ce qui unit les habitants, c’est leur amour du sport, notamment le football. On peut régulièrement voir des équipes professionnelles ouest-africaines même lors de la Coupe du monde.
→ Sénégal
À l'ouest du continent africain, aux frontières de la Mauritanie, du Mali, de la Guinée et de la Guinée-Bissau, se trouve notre destination, le Sénégal. Ce pays était autrefois considéré comme la porte de l'Afrique. Son nom est dérivé du mot Sunugal, qui peut être traduit librement par la phrase : "Nous sommes tous dans le même bateau". Le climat tropical sec abrite une population de 16,7 millions d'habitants, dont un quart vit dans la capitale, Dakar, et ses environs immédiats. La philosophie nationale de la population ethnique repose sur trois piliers : Kersa (respect des autres), Tegin (bonnes manières) et Terranga (hospitalité). Aujourd'hui, le Sénégal est considéré comme l'un des États les plus stables d'Afrique de l’ouest.
→ Tout dans l'histoire n'a pas été WOW Pendant 300 ans, le Sénégal a été une colonie française, et même la première base française y a été établie. Outre le français, la langue nationale est également le wolof. On en trouve même un fragment en anglais. WOW vient de la langue wolof et signifie "oui". Ce terme est arrivé aux États-Unis avec les esclaves du Sénégal et d'autres pays. La triste histoire du colonialisme est également rappelée par l'île de Gorée, aujourd'hui classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, qui servait de plaque tournante aux marchands d'esclaves.
→ Le Petit Prince au Sénégal ?
Le Sénégal est devenu un pays libre en 1960.
Cependant, on trouve encore des traces de la France dans le pays. Un exemple intéressant est le pont Faidherbe, conçu par Gustave Eiffel. On dit qu'il était à l'origine destiné à être utilisé en Allemagne, mais qu'en raison d'une erreur de chargement au port, il est arrivé au Sénégal, où il est toujours utilisé aujourd'hui, comme la tour Eiffel à Paris. Cependant, le Sénégal a aussi influencé une partie de la culture européenne. Pendant l'âge d'or du Sénégal, lorsque la route de ravitaillement et de transport aérien de la France vers l'Amérique du Sud passait par là, Antoine de Saint-Exupéry y était également actif. Vous souvenez-vous des baobabs que le Petit Prince entretenait ? Oui, ces arbres millénaires sont l'arbre national du Sénégal.
Aux abords des agglomérations, villages et villes, ils protègent des mauvais esprits, et sous les baobabs se déroulent des discussions et les agitations politiques. Il est fort probable que l'écrivain français ait appris à les apprécier ici.
→ Les Wolof et les autres tribus La population indigène majoritaire est constituée des Wolofs et de 11 autres tribus indigènes. Les minorités les plus importantes sont ensuite les Français et les Libanais. La religion principale est l'Islam, mais elle a de
nombreuses branches spécifiques dans le pays et le Sénégal est considéré comme un pays relativement laïc. La pêche est le principal moyen de subsistance, surtout sur la côte, ce qui se retrouve bien sûr dans la cuisine nationale. Le plat national est le Chep-bu-jen. Un plat composé de riz et de poisson cuit dans une sauce tomate.
Saint-Louis
Le Chep-bu-jen est un plat typique des habitants de cette ville balnéaire. Elle se trouve à environ 300 kilomètres de Dakar, à l'embouchure du fleuve Sénégal. Le nom de la ville, qui est dérivé du nom des rois Louis, de France, indique que la ville a été fondée par les Français au XVIIe siècle comme une forteresse fluviale, la première ville européenne en Afrique de l'Ouest. Et dans le passé, jusqu'en 1902, elle a servi de capitale à l'ensemble du Sénégal et des colonies françaises. Elle a également joué un rôle culturel et commercial important pour toute l'Afrique de l'Ouest.
→ Sous la protection de la mer
La ville était une destination commerciale non seulement pour les marchands d'esclaves mais aussi pour les expéditions arabes qui exportaient et importaient de l'or, des peaux, des pierres précieuses, des épices et d'autres marchandises. Cependant, le littoral de la région est très trompeur pour les marins, qui faisaient souvent appel aux services de pêcheurs plus expérimentés dans ces eaux. Leur stratégie commerciale était simple : soit vous nous payez maintenant et nous vous aiderons, soit vous nous payez dans deux
jours. Ce qui signifiait que les épaves ellesmêmes feront don de leurs richesses une fois qu’elles auront fait naufrage.
→ Comment reconnaissez-vous la richesse ? En tant que ville avec une forte influence française ainsi qu’un mélange d'autres cultures et de tendances, influencée par les routes commerciales d'autres nationalités, Saint-Louis a vu l'émergence de nouvelles tendances multiculturelles et la formation d'un nouvel humanisme, qui, cependant, allait parfois plutôt à l'encontre de la population locale. Cependant, les habitants de SaintLouis ont été parmi les premiers à acquérir la citoyenneté sénégalaise officielle et le droit de vote. L'île de Saint-Louis, qui fait partie de la ville, est même protégée par l'UNESCO en tant que témoin des tendances coloniales et notamment de leur influence sur l'urbanisme et le développement culturel. Les maisons à balcons, qui avaient une signification particulière dans le passé, sont typiques. Elles étaient le piédestal des demoiselles d'honneur des riches colons, les
"signars". Le balcon était un moyen d'identifier la maison d'un gentilhomme vraiment riche et respecté. Aujourd'hui, la ville compte environ 258 000 habitants. Bien qu'elle ne soit plus la capitale, elle est toujours considérée comme un point essentiel de l'industrie et du tourisme. Elle est également importante pour les industries de la pêche et sucrière. Il est intéressant de noter que chaque activité est exercée par des tribus différentes. Les Wolofs et les Lébous sont principalement des pêcheurs et forment des communautés de pêcheurs ; les Fulas, pour leur part, vivent plus loin de la mer et s'adonnent au pastoralisme et à l'agriculture. Outre le patrimoine de l'UNESCO, les festivals de musique locale avec des racines historiques font partie de la culture et du tourisme. Le festival de jazz de Saint-Louis, le plus important d'Afrique, s'y déroule également.
L'aéroport en chiffres
de deux portails.
111 modules
Ce nombre de modules constitue le terminal de l'aéroport, qui crée environ 2 700 m2 d'espace utilisable.
CASA 235
Le premier avion d'essai CASA 235 a atterri le 7 juillet 2022 et l'aéroport a été inauguré le 14 juillet 2022 en présence du président de la République du Sénégal, Macky Sall.
Conception de l’aéroport
→ Conception de l'aéroport
INFO
Surface bâtie totale:
2 395 m2
Surface au sol, rez-de-chaussée:
2 037,3 m2
Surface au sol de la mezzanine (étage intermédiaire, ndlr): 634,1 m2
La conception de l'aéroport modulaire était un défi. Les bâtiments aéroportuaires se caractérisent par de grands espaces ouverts avec des plafonds hauts et on n’y trouve pas les colonnes typiques pour les constructions modulaires. Nous avons donc dû adopter une approche différente en terme de conception. Il en résultait une proposition où les modules sont disposés en rangées et servent de colonnes qui forment la structure de base de l'aéroport, sur laquelle est placée la structure en parties du toit. Ainsi, des espaces ouverts et aérés des halls de grande hauteur ont pu être crée. Afin de tester le système en pratique, nous avons fabriqué et assemblé un prototype à Vizovice. Nous l'avons testé, vérifié la fonctionnalité et la sécurité de l'ensemble du système afin de nous assurer qu'il répond à toutes les exigences et normes. Après un prototypage réussi, nous étions en mesure de commencer la production en série des 142 modules qui composent l'aéroport de Saint-Louis.
→ Aspects techniques
La structure de l'armature en acier des modules est constituée de profilés galvanisés pliés, qui se basent sur des calculs statiques fournis par une entreprise certifiée conformément aux Eurocodes. Les dimensions des cadres porteurs sont L6050 ou 3025 × W2430 × H3000 mm. La structure porteuse des façades vitrées et du hall principal du terminal est également en acier, et le revêtement de la toiture est constitué de panneaux sandwichs d'étanchéité thermiques.
Le bâtiment est conçu de telle façon afin qu’il résiste à des vents d'une intensité maximale de 41 m/s. Le bâtiment est secondairement revêtu de panneaux sandwichs d'isolation thermique. Les ouvertures des fenêtres sont remplies de profilés en aluminium à triple vitrage avec un filtre solaire élevé afin de minimiser le transfert de chaleur dans le bâtiment et d'améliorer le confort thermique à l'intérieur du bâtiment.
→ Technologies utilisées
D'une manière générale, l'objectif était de rendre l'aéroport aussi simple que possible, afin que l'exploitation soit aussi aisée que possible, compte tenu du personnel et des conditions locales. Les unités de ventilation et de climatisation extérieures sont installées dans des modules qui se trouvent sur le toit des bâtiments. Les unités ont été assemblées en usine, les modules entiers ont ensuite été soulevés sur le toit et seul le raccordement des unités a été effectué sur place.
En raison d’une source d'eau insuffisante sur le site, il n'était pas possible d'utiliser des installations fixes d’extinction automatique à eau conventionnels. C'est pourquoi un système de sprinkleurs à brouillard d’eau a été installé, qui utilise une quantité d'eau beaucoup plus faible.
→ Terminal
L'aérogare passagers est le bâtiment principal du projet de complexe aéroportuaire de Saint-Louis. Le bâtiment est conçu pour
le trafic aérien commercial international. Le niveau de service LOS attendu pour l'aérogare de Saint-Louis, selon la classification internationale de l'IATA et de la DGAC, équivaut au niveau E. L'aéroport dispose d'une capacité d’embarquement conçue pour une activité de pointe quotidienne de 2 Boeing 737-300 avec 154 passagers au départ et 154 à l'arrivée.
→ Spécificités techniques:
Les panneaux de toiture étaient déjà revêtus d'un film TPO à l'usine, seuls les raccords ont été réalisés sur place. Le collage à grande échelle sur le site n’était pas réalisable en raison de la poussière et des vents forts. En raison de l'emplacement en bord de mer, des vents forts et de la nature du sous-sol, nous
avons dû concevoir des charges statiques élevées. La façade secondaire est fixée à l'ossature sans utiliser de grille, à cet effet, nous avons dû modifier les profils lors de la fabrication en usine. L'acier des halls offre une protection contre le feu pendant 30 minutes. Les profils exposés de la structure en acier et du toit sont conçus structurellement pour cette résistance au feu. Les cadres des modules sont protégés par un revêtement de panneaux en carton plâtre (SDK). Ce revêtement a également été utilisé pour le passage des câbles une fois la construction réalisée. Aucun pare-vapeur n'est utilisé dans les bâtiments – cela résulte des conditions climatiques.
Espace pour les employés et les services liés à la véri cation des cartes d'embarquement des passagers lors de leur départ
Salon VIP pour les passagers au départ
Zone d'attente au niveau de la porte d'embarquement
Contrôle des passeports au départ et zone d'attente
Contrôle de sécurité des passagers au départ avec un scanner pour les bagages à main, zone d'attente
Contrôle des passagers avant l'embarquement
Contrôle de sécurité des bagages, enregistrement des bagages en surpoids
Comptoirs d'enregistrement (check-in) et zone d'attente
Hall d’arrivée pour le public et les passagers
Zone de récupération des bagages
Équipement pour le contrôle des passagers à l'arrivée
Contrôle douanier des passagers à l'arrivée
Tapis roulant automatique pour le transport des bagages
Contrôle des passeports à l'arrivée et zone d'attente
Portes d'entrée pour les passagers après l'arrivée
en coopération avec la société KOMA MODULAR s.r.o. et avec d'autres sous-traitants. Le projet a vu le jour en 2021 et a été mis en œuvre en 2022.
Malgré des conditions de vie difficiles, les Sénégalais sont généralement très gentils et amicaux.
Coopération avec le Sénégal
La reconstruction de cinq aéroports régionaux est l'un des plus grands projets du gouvernement sénégalais.
L'aéroport modulaire est unique au monde.
La mesure du temps est différente au Sénégal, il faut s'habituer au fait que tout va trois fois moins vite.
Le projet est très important pour notre communauté
Lisez un entretien avec Ibrahima Sow, qui était le leader de la communauté sénégalaise locale de Bango. Il a non seulement aidé le personnel de KOMA avec le projet, mais dans de nombreux cas aussi avec l'assimilation culturelle.
Pour commencer, veuillez vous présenter, d'où venez-vous et quel âge avez-vous ?
Je m'appelle Ibrahima Sow. Je viens de Bango (Saint-Louis) et j'ai 32 ans.
Vous êtes un représentant de la communauté locale. Pouvez-vous nous en parler ?
Je suis le représentant de la communauté de Bango, qui se trouve très près de l'aéroport. L'aéroport d’origine a été fondé en 1957 et déjà depuis lors, nous entretenons de très bonnes relations.
Vous souvenez-vous quand vous avez appris qu'un nouvel aéroport allait être construit ?
J'ai appris qu’il y avait un tel projet en 2018, lorsque le personnel est arrivé pour réaliser une évaluation environnementale stratégique de ce projet(EES, ndlr).
Comment avez-vous été impliqué dans la construction de l'aéroport ? Et quel était votre rôle dans ce projet ? Quelles étaient vos tâches ?
J'ai été impliqué dans le projet par l'intermédiaire de M. Mazánek (l'ancien diplomate Ilja Mazánek était une personne clé pour la livraison des aéroports au Sénégal, ndlr) et ma tâche consistait à gérer tout le stockage des matériaux de construction, notamment des conteneurs.
Que signifie l'ouverture du nouvel aéroport pour la région ?
Ce projet est très important pour notre communauté car il représente une importante opportunité pour l'emploi des jeunes et surtout pour les activités économiques locales.
Comment avez-vous communiqué avec vos collègues de KOMA ? Avez-vous appris des mots en tchèque ?
J'ai de bonnes relations avec le personnel de KOMA. J'ai appris mes premiers mots de tchèque avec eux, même si c'était un peu amusant au début.
Et comment s'est passée la collaboration pour vous ? Les Tchèques sont-ils différents/pareils en tant que collègues ?
C'est une collaboration très agréable car la plupart d'entre eux sont des gens sympathiques et surtout des professionnels qui savent ce qu'ils font.
Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez terminé l'aéroport et que la cérémonie de remise a eu lieu ?
J'ai des sentiments mitigés à ce sujet. Je suis heureux et triste à la fois, parce qu'il est parfois difficile de voir des personnes avec lesquelles vous avez entretenu des relations étroites, au-delà des relations professionnelles, rentrer chez elles. Je me souviens que lorsque KOMA a terminé les bâtiments, de nombreuses personnes de la communauté étaient tristes et pleuraient même à l'idée de retourner en République tchèque.
Quels problèmes avez-vous rencontrés lors de la construction de l'aéroport ?
Je ne le qualifierai pas comme étant un problème. Sauf qu'il y a parfois des barrières linguistiques dans la communication avec certains collègues, et cela peut provoquer des malentendus.
Les collègues de KOMA ont souvent parlé des températures extrêmes au Sénégal dans lesquelles il fallait travailler, comment le ressentez-vous en tant que résident local ?
Je comprends qu'ils aient souvent des problèmes avec la chaleur car il y a une grande différence de température entre l’Europe et le Sénégal.
Quels changements percevez-vous dans la communauté locale après la réalisation du projet ?
Le projet a été définitivement bénéfique pour nous. Nos citoyens ont obtenus de bons emplois grâce au projet (et je remercie KOMA pour cela, qui a beaucoup contribué à l'emploi de nos jeunes). Nous attendons également avec impatience le projet communautaire, qui est mis en œuvre par l'ambassade de la République tchèque en coopération avec KOMA (le centre communautaire de Bango, ndlr). Nous nous réjouissons vraiment de cette aide à la communauté.
Qu'avez-vous appris en travaillant sur un projet international d’une telle envergure ?
Grâce à ce projet, j'ai beaucoup d'expérience. C'était l'occasion pour moi de travailler avec des personnes venant de l'étranger, j'ai appris une approche différente et acquis de nouvelles connaissances.
Quels sont vos projets maintenant que l'aéroport est terminé ?
Rien n'est certain pour le moment. Vous savez, je suis un jeune homme qui essaie de réaliser ses rêves. Très probablement, je vais continuer à chercher des occasions de travailler tout en tentant de réaliser mes projets.
Que faut-il savoir sur le Sénégal et les Sénégalais avant de se rendre dans le pays ?
Je pense qu'ils devraient étudier davantage la mentalité des Sénégalais et trouver des informations sur la façon de communiquer avec eux avant d'arriver. Et aussi connaître les faits sénégalais. Les problèmes que vous rencontrez en tant que Tchèque ici proviennent souvent du fait que vous voulez vous comporter de la même manière que chez vous, mais vous êtes dans un environnement complètement différent.
Logistique
Il a fallu près d'un an pour que les différentes pièces et matériaux nécessaires à la construction de l'aéroport soient acheminés depuis la République tchèque et l'Italie.
Jetons un coup d'œil sur la logistique du projet, qui comprenait non seulement la coordination au sein de KOMA à Vizovice, mais aussi l'interaction des sous-traitants. Afin de ne pas se perdre sur ce parcours long de 7 000 kilomètres, les modules ont dû être, une fois fabriqués, emballés dans du papier aluminium puis numérotés. Ces numéros constituent un point de repère non seulement pour le transport, mais aussi pour les grutiers, qui ont déchargé et chargé les modules lors des différentes étapes entre Vizovice et Saint-Louis. L'expédition a fait l'objet d'un dédouanement spécial. Chaque module
et conteneur de transport de matériel devaient avoir leur propre facture d'exportation. Le plus compliqué a été le dédouanement des marchandises dites ADR (substances dangereuses telles que peintures, sprays, gaz, etc.), qui font l'objet d'une déclaration IMO, laquelle définit les substances et combinaisons de substances pouvant être transportées ensemble. Ces marchandises reçoivent ensuite une étiquette spéciale et sont pourvues d’une classe de sécurité. Le trajet de Vizovice à Hambourg était assuré par des camions. Là, les conteneurs ont été transférés sur le navire RO-RO Grande Angola sur des châssis spéciaux (techniquement des remorques muffin) dans la coque du bateau.
Le navire a accosté dans plus grand port de Dakar, d'où la cargaison est repartie sur des camions jusqu'à leur lieu d’entreposage. Nous voulions utiliser tout l'espace pour la logistique. Le matériel et les équipements ont été emballés à la fois dans des conteneurs d'expédition et dans les modules de l'aéroport eux-mêmes. Le matériel d'assemblage et les autres équipements ont été transportés dans des boîtes dites KPT. Grâce à leurs dimensions idéales, elles remplissaient parfaitement les espaces des modules et nous n'avons pas transporté de "l’air". Comme il y avait vraiment beaucoup de matériel, un entrepôt mobile a été créé sur place à partir des conteneurs d'expédition marins apportés, entre lesquels une structure en arc de cercle avec une bâche a été installée. Sur
place se trouvait notre employé, qui avait travaillé dans l'entrepôt en République tchèque et qui était désormais en charge de tous les mouvements de matériel. Tout le matériel, après avoir quitté l’entrepôt à Vizovice, était préparé électroniquement pour l'entrepôt d'enregistrement de Saint-Louis, d'où le magasinier prélevait le matériel de manière classique à l'aide des tablettes que nous utilisons dans notre centre opérationnel à Vizovice. Cela nous a permi d’avoir une vue d'ensemble du matériel stocké, aussi bien à Vizovice que sur place. Nous étions ainsi en mesure de réagir de manière rapide et flexible en cas de rupture de stock de certains matériaux.
Le centre communautaire de Saint-Louis sera modulaire
Comme vous le savez déjà, l'aéroport international de Saint-Louis a fait l'objet d'une reconstruction majeure et la transformation de la structure d'urbanisation qui en a résulté a surtout affecté la communauté rurale adjacente du nom de Bango. Cette communauté compte environ 2 000 membres de la tribu Polar qui vivent encore selon un mode de vie traditionnel basé principalement sur le pastoralisme et la pêche. Afin d'améliorer le développement socio-économique et inclusif de la communauté, en se concentrant sur les activités pour les jeunes et les filles, il a été décidé de construire un centre communautaire qui fera partie intégrante du village et servira à toutes les classes sociales et communautaires. Les modules d'une valeur d'environ 500 000 couronnes, nécessaires pour construire le centre, seront offerts par KOMA. L'objectif est également de préserver les compétences traditionnelles transmises de génération en génération et leur lien avec la nature et le paysage environnants, qui subissent une urbanisation et sont confrontés aux risques qui y sont associés, notamment des risques socio-environnementaux. La communauté
possède une structure traditionnelle, qui comprend le chef et ses autres associés. Le centre communautaire est destiné à servir toutes les classes sociales et communautaires, où toutes les générations se mélangeront et où le transfert des traditions, des connaissances et des compétences se poursuivra. Le projet servira également de centre d'apprentissage pour aider la communauté locale à mieux s'intégrer dans la société moderne d'aujourd'hui et à protéger les valeurs écologiques et naturelles de la région afin de préserver et de développer son potentiel naturel. Ce projet est mis en œuvre par l'association à but non lucratif SOS Langue de Barbarie, qui est active depuis longtemps dans la région de Saint-Louis et se concentre principalement sur des projets socio-écologiques axés sur la jeunesse locale, la collaboration avec la communauté locale et les organisations éducatives. Dans le passé, ces projets ont notamment consisté à nettoyer les plages des déchets dans la communauté de pêcheurs de Gern-dar et à développer des activités agricoles pour les agriculteurs locaux, comme par exemple la plantation d'arbres.
→ Tout sous un même toit modulaire
Un bâtiment modulaire fonctionnel sera construit pour le centre communautaire. La disposition centrale servira d'espace de rassemblement, avec une zone extérieure couverte adjacente à un jardin communautaire nouvellement construit avec des éléments d'architecture et d'art traditionnels locaux. L'espace du centre communautaire sera équipé de panneaux solaires, d'une bibliothèque, de toilettes, d’une douche et d'une petite cuisine qui servira également aux enfants utilisant le terrain de football local. Le bâtiment servira également à accueillir un large éventail d'activités sociales, notamment des conférences et des ateliers à thème. Le jardin adjacent sera un arboretum pour les arbres et plantes traditionnels locaux. En outre, il sera utilisé en tant que jardin communautaire pour les populations locales, en particulier les femmes, qui s'occuperont du jardin, puis traiteront et vendront ensuite ses produits. Les femmes et les jeunes filles locales seront impliquées dans le fonctionnement et les activités du centre communautaire, ce qui conduira à l'amélioration de leur statut socio-économique et améliorera leur statut et leur potentiel d'autonomisation sociale. La zone du jardin servira de vitrine à l'architecture traditionnelle locale et pourra accueillir des ateliers pour pratiquer l'artisanat traditionnel et améliorer
les compétences techniques des membres de la communauté.
→ Faire revivre la vie de village
Le centre communautaire sera un lieu central pour la vie du village, qui en a longtemps manqué. L’organisaion SOS Langue de Barbarie, ainsi que d'autres organisations à but non lucratif actives au Sénégal, pourront utiliser ces espaces pour former les habitants locaux au développement agricole, aux questions environnementales, à l'hygiène, à l'assainissement et à d'autres sujets clés. Le centre communautaire sera un bon exemple de l'engagement tchèque au Sénégal, contribuant à la cohésion de la communauté locale et au développement des bonnes relations dans le voisinage du grand projet tchèque d'aéroport. Le centre communautaire sera en mesure de se financer en commercialisant les produits cultivés dans le jardin communautaire - avec la participation continue de l'organisation à but non lucratif SOS Langue de Barbarie. L'existence de ce centre aura un impact majeur sur le développement de l'ensemble de la communauté. Il s'agit d'une nouvelle étape dans cet effort pour aider la communauté locale et soutenir son développement face aux pressions de l'urbanisation et aux changements de son environnement.
Centre communautaire de Saint-LouisVélos pour l'Afrique
L'âge moyen au Sénégal est de 19 ans, en Gambie il est de 18 ans. En Afrique, de nombreux enfants vivent dans la rue et ont un accès difficile à l'éducation. L'école la plus proche se trouve en général à plusieurs kilomètres de leurs domicile, et les enfants parcourent ce trajet à pied, ce qui leur prend beaucoup de temps et d'énergie. Par conséquent, les parents les laissent souvent à la maison et l'éducation est laissée de côté. Et parce que l'éducation et le développement humain jouent également un grand rôle à KOMA, nous aimerions vous présenter le projet Kola pro Afriku (vélos pour l’Afrique).
En 2012, Roman Posolda et Richard Gazda ont fondé la société Kola pro Afriku, o. p. s. (www.kolaproafriku.cz), dont la mission principale est d'offrir aux enfants d'Afrique un chemin vers l'éducation grâce à l'initiative de
la société tchèque. Les habitants de la République tchèque font don de bicyclettes, que l'organisation répare et transporte en Afrique. Les bicyclettes importées contribuent à une augmentation générale de l'alphabétisation et représentent une opportunité d'emploi et de statut civique accru pour les populations locales.
→ Comment le projet fonctionne-t-il ?
Toute personne en République tchèque peut faire don d'un vélo dans l'un des différents points de collecte. À la fin de l'année 2022, il y en avait 56 à travers la République tchèque et 2 en Slovaquie. Le vélo peut être en mauvais état, et les pièces détachées ou les gilets réfléchissants sont également acceptés. Le vélo est ensuite transporté vers l'entrepôt central de la prison d'Ostrava, où les dé-
tenus trient les vélos et réparent ceux qui en ont besoin. Certains d'entre eux restent en République tchèque car ils ne sont pas adaptés aux conditions africaines. Ils sont alors recyclés, upcyclés, démontés ou vendus. Ensuite, les vélos et les pièces détachées sont chargés dans des conteneurs maritimes et transportés par bateau jusqu'à Gunjur, en Gambie, où se trouve l'entrepôt local. Le coût moyen du transport d'un vélo vers la Gambie est de 1 000 CZK. Kola pro Afriku a passé des contrats avec des écoles locales pour gérer des ateliers de réparation de vélos et former des mécaniciens. L'objectif du projet n'est pas seulement d'apporter des bicyclettes aux enfants d'Afrique, mais aussi de leur apprendre à les réparer. Ils recevront le vélo démonté, ce qu'on appelle un kit de vélo - cadre, roues, fourche, guidon, chaîne, pédales, etc. Ils le monteront eux-mêmes sous la direction du mécanicien de l'école.
→ Les vélos en Afrique
L'organisation encourage les écoliers gambiens à vérifier régulièrement leur bicyclette. Elle leur apprend à réparer une crevaison - le problème le plus courant. Les enfants disposent d'un espace de service pour les vélos à l'école, ce qui leur permet d'effectuer eux-mêmes les petites réparations ou
de regonfler un pneu, si nécessaire. À la fin de la semaine de montage, les enfants construisent un parking pour vélos. Là encore, il s'agit d'une activité qui soutient le projet dans les écoles et renforce le lien des enfants avec leur nouveau vélo. La bicyclette a apporté de nouvelles opportunités aux enfants gambiens et, avec elle, également des responsabilités. C'est grâce à la responsabilité qu'ils ressentent à l'égard de leur nouveau moyen de transport qu'ils prendront soin des vélos et assureront leur longévité.
Vous pouvez soutenir le projet par le biais de la plateforme donio.cz
Construction d'un aéroport modulaire à Saint-Louis, Sénégal
Lors de nos précédents entretiens et présentations pour les professionnels et le grand public, nous avons beaucoup parlé des 30 années d'expérience de la société Transcon Electronic Systems dans l'utilisation de solutions modulaires pour nos produits de construction d'infrastructure aéroportuaire. La modularité est le principe que nous avons finalement décidé d’adopter pour l’aéroport que nous construisons actuellement au Sénégal, en Afrique de l'Ouest. Le Sénégal est un pays qui, par rapport à l'environnement européen, présente toute une série de défis pratiques et logistiques et de risques associés, que l'approche modulaire nous aide à réduire de manière significative. Nous importons en effet des modules préfabriqués individuels directement de la République tchèque vers l'Afrique, puis nous les assemblons rapidement sur place, comme un jeu de Lego. Le projet de construction
d'un aéroport modulaire au Sénégal est sans aucun doute le plus grand projet tchèque en Afrique subsaharienne au cours des dernières décennies, et il réussit (même s’il y a des défis de début de projet à surmonter) à rétablir l'ancienne tradition tchécoslovaque de construction d'unités d'investissement dans les pays du Sud, qui ont si désespérément besoin du développement d'infrastructures et d'industries modernes (parallèlement à d'autres changements structurels) nécessaires à leur développement et à leur stabilité socio-économique, ce qui peut avoir un impact positif sur la réduction de la pauvreté et réduire, voire éliminer, certains phénomènes négatifs tels que la migration illégale de ces régions du monde dans les pays de l'UE, dont on parle beaucoup. La construction de l'aéroport ne peut évidemment pas, en soi, changer radicalement tous les défis macroéconomiques et structurels
complexes auxquels est confrontée l'économie du pays concerné, mais les retombées positives du projet (pour le Sénégal et la République tchèque) ne font aucun doute. L'évaluation de ce projet ne doit donc pas se limiter aux indicateurs économiques traditionnels, ou au nombre d'entreprises tchèques qui ont participé au projet, mais doit également tenir compte de l'impact du projet sur la vie des communautés locales situées dans les zones où les aéroports modulaires sont construits.
La construction de l'aéroport de Saint-Louis, par exemple, a présenté un certain nombre de défis pour les communautés locales, car la reconstruction de l'aéroport a nécessité le
déplacement (presque impensable dans le monde islamique) du cimetière local (situé sur le site de l'extension de la piste d’atterissage), ou a perturbé les routes de migration des bergers locaux qui avaient l'habitude de faire passer leur bétail par la zone de l'aéroport.
Il ne s'agit là que de la liste des choses les plus visibles que la communauté locale a échangées contre la promesse d'emplois pendant la construction de l'aéroport et ceux résultant de son exploitation future, tels que, notamment, le développement du tourisme (dans une ville classée au patrimoine mondial de l'UNESCO), le développement d'une base logistique pour l'extraction du gaz naturel (dans les eaux atlantiques du Sénégal) et
Construction d'un aéroport modulaire à Saint-Louis, Sénégalde meilleures connexions avec la métropole de Dakar et d'autres parties du pays. Je suis donc très heureux que nos partenaires de KOMA n'aient pas pris à la légère la question des bonnes relations avec la communauté locale et la nécessité de son développement et qu'ils se soient engagés très sincèrement et sérieusement dans ce domaine. Grâce au travail de KOMA à SaintLouis, une cinquantaine de travailleurs locaux ont travaillé aux côtés de techniciens et d'ingénieurs tchèques, apprenant d'eux le mode de construction modulaire des bâtiments, peu exploré dans les conditions africaines, et renforçant ainsi leurs compétences techniques existantes, ou, dans certains cas, en apprenant de toutes nouvelles. L'équipe tchèque a réussi à former de nouveaux artisans, tels que des électriciens et des plombiers, qui emporteront sans aucun doute cette expérience avec eux pour d'autres emplois et projets, ou pour créer leurs propres existences à l'avenir.
Travailler sur le projet tchèque était sans aucun doute intéressant pour la partie sénégalaise, car il s'agissait d'un bouleversement des paradigmes établis, étant donné que les projets similaires de grande envergure sont généralement réalisés dans le pays par des grands acteurs, principalement en provenance de France, de Chine ou de Turquie. Contrairement aux projets chinois, qui se caractérisent par l'implication intensive d'experts et de travailleurs chinois à pratiquement tous les niveaux, la partie sénégalaise a eu davantage de possibilités de participation et d'implication de sa propre population ainsi que de ses entreprises dans le projet tchèque.
En comparaison par exemple avec des projets français, l'aspect linguistique de la question était plus prononcé, car la majorité du personnel tchèque n'était pas francophone et les deux parties ont dû s'entraider avec leur anglais souvent approximatif, ce qui pouvait être comique par moments et était
sans aucun doute bénéfique pour le développement de tous les acteurs impliqués. Ce qui était également important, c’était l’opportunité pour nos collègues de présenter à leurs partenaires sénégalais un pays qui, à première vue, leur était inconnu, mais qui a en commun un certain nombre d’acquis et d'attributs économiques et culturels avec lesquels les Sénégalais peuvent s'identifier. À savoir, le pays d'où est originaire Petr Čech, l'homme qui a fait venir le gardien de but de l'équipe nationale professionnelle sénégalaise Édouard Mendy à Chelsea, Londres ; un pays qui n'est pas accablé par un passé colonial et qui pourrait même se targuer d'avoir été pratiquement colonisé lui-même ; le pays d'où proviennent les chaussures Bata (de la région de KOMA à Zlín), qui sont les premières chaussures portées par de nombreux jeunes grands-parents sénégalais d'aujourd'hui ; le pays d'où proviennent les voitures Škoda Octavia (première génération), tellement populaires auprès des chauffeurs de taxi locaux ; le pays d'où proviennent les tissus VEBA portés par de nombreuses femmes sénégalaises. Je suis donc une fois de plus très reconnaissant à la société KOMA de travailler avec la communauté locale et de contribuer à répandre la bonne réputation de la République tchèque au Sénégal.
→ Ilja MazanekIlja Mazánek jr. a étudié l'arabe et le développement international à l'université de Leeds (Royaume-Uni). Dans le passé, il a travaillé pour la compagnie pétrolière ExxonMobil et pour le cabinet de conseil Deloitte. Actuellement, il dirige la représentation de la société Transcon Electronic Systems à Dakar, au Sénégal, dans le cadre d'un projet de reconstruction d’aéroports régionaux. Il parle couramment l'arabe, l'anglais, le bulgare et le français. Pendant son temps libre, il aime s’adonner aux voyages, à l'aviation et à l'impression 3D.
Construction d'un aéroport modulaire à Saint-Louis, SénégalLa modularité favorise le développement.
Nous tenons à remercier tous nos collaborateurs et fournisseurs d’avoir participé à la réalisation du premier aéroport modulaire au monde, à savoir :
→ Principaux fournisseurs :
TRANSCON : Fournisseur général, électronique
KOMA MODULAR : Fournisseur de bâtiments modulaires et du CVC
Colas : Fournisseur de travaux de construction
TECHNISERV : Fournisseur de systèmes de navigation
Keramoprojekt : Concepteur principal
Borci : Concepteur de bâtiments modulaires
SAFETY PRO : Administrateur de la construction, surveillance technique du chantier
→ Collaborateurs :
Filip Kováč : Directeur commercial du contrat
Tomáš Borecký : Architecte/Chef de chantier
Ondřej Sikora : Architecte/HiP
Michal Koval : Architecte du projet
Radomír Glac, Michal Drábek : Constructeur du projet
Martin Mališka : Directeur général du budget
Zdeněk Krejčí : Coordination de la sous-traitance, gestionnaire du calendrier.
Jiřina Grygarová : Directrice financière
Vladimíra Čablová : Contrôleur principal - économie
Roman Rožnovják : Responsable qualité
Kamil Kovář, Martin Čada : Responsable de la fabrication des modules
David Masař : Chef de la logistique
Patrik Paroulek : Chef des achats
Jaroslav Suchanek : Responsable de l'entrepôt sur site
Martina Holbová : Administration
Marie Schüller, Lucie Füchsová : Marketing, présentations
Nous remercions également tous les sous-traitants fournisseurs de travaux d’installation électriques, conseils juridiques, fournitures CVC, conseils fiscaux, SST et les travaux de conception, la santé et la sécurité au travail, les travaux effectués dans le cadre du projet et la sécurité anti-incendie et électrique
Bulletin KOMA - périodique sur l'architecture modulaire et la construction d'un groupe d'entreprises
KOMA.FAMILY
#22
Avril 2023
Publié par KOMA MODULAR s.r.o.
La rédaction
Marie Schüller, Martin Mališka, Tomáš Borecký, Ilja Mazánek Jr., Roman Posolda, Magdaléna Řiháková
Photo
Tomáš Borecký, Studio Rokhaya, Archives KOMA MODULAR
Produit par KNOW HOW solutions s.r.o.
Imprimante TRIKOLORA, s.r.o.