SAISON 02 NUMÉRO 11 j ui l l e t / ao û t 2 0 0 8
pur sur glace ou allongé avec du soda.
JACK DANIEL’S et OLD N°7 sont des Marques Déposées. ©2004 Jack Daniel’s.
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
Tous les mardis Les années 70 naissent à 21:00 véritablement avec la Après le succès de Summer of Love tragédie du concert en 2007, ARTE explore cette année les années 70 avec le Summer of d’Altamont, un événement the 70s. des films cultes et des hautement symbolique, concerts de légende présentés qui donne le ton : les par Amanda Lear. groupes d’hier implosent dont le plus emblématique, les Beatles, les survivants se maintiennent avec des fortunes diverses (The Kinks, The Who, The Rolling Stones). Surtout, les années 70 consacrent le triomphe de la rock star solitaire. David Bowie, Marc Bolan, Elton John, autant de figures du musicien capable de briller sans être réduit au statut de chanteur dans un groupe. De l’autre côté de l’Atlantique, tandis que les troubadours folk s’enferment chez eux, que les icônes trouvent la mort dans un tourbillon d’alcool et de drogues (la trinité Janis Joplin, Jimi Hendrix, Jim Morrisson), la communauté noire se fait entendre et pas uniquement par l’intermédiaire des Black Panthers. Le triomphe en salles de Sweet Sweetback’s baadasss song et de Shaft lancent la blaxploitation, prolongeant le thème de James Brown : « Say it loud. I’m black and I’m proud ». Noir de peau également, mais apôtre rastafari du reggae, Bob Marley devient la première star du Tiers-Monde. Prolongement logique d’une période de convulsions et de luttes, cette décennie d’une richesse inouïe s’achève avec deux révolutions musicales parmi les plus essentielles du siècle : la disco et le punk. L’expression de l’hédonisme absolu et celle du nihilisme. D’un côté, en finir une fois pour toute en retrouvant le souffle des pionniers, l’urgence, l’attitude, la violence et l’incandescence et signifier aux prétendus rockers que la fête et finie. De l’autre, s’abandonner jusqu’à l’extase dans la danse (au-dessus du volcan), ne surtout pas envisager de lendemain, briller dans l’ivresse et le luxe (même de pacotille). ARTE produit son clip des années 70s GONZALES, l’artiste éclectique qui passe du piano solo au hip-hop s’est amusé à revisiter « Love is all » pour le Summer of the 70s d’ARTE. Mathieu Boogaerts, Nina Hagen, Mieze Katz (Mia), Dirk Von Lowtzow (Tocotronic), Micky Green et Jacques Higelin, accompagnent Gonzales dans un univers nostalgique et délirant en 3D où chacun incarne un jouet qui a bercé notre enfance !
C © ZDF-TS
Clip et playlists 70s sur www.arte.tv/summer en partenariat avec Deezer. Grand jeu Summer of the 70s Gagnez des voyages en NouvelleCalédonie, terre du Pacifique au cœur du plus grand lagon du monde, en partenariat avec Le Monde 2, Nostalgie, Air Calin et le Méridien
Le 26 juillet à 22:40
ARTE en direct du Paléo Festival
Avec Ben Harper, Mika, Justice, Yelle, Vanessa Paradis, Etienne Daho, The Do, REM Lundi 14 juillet à 22:40
un été revival
©W
arner Music Group
Tous les mardis à 21:00 sur Love
hommage à léonard cohen au festival international de jazz de montréal
Avec Katie Melua, Damien Rice, Kate & Anna Mc Garrigle, Martha Wainwright, Win Butler et Jennifer Warnes Samedi 30 août
Festival Rock de Werchter
le 8 juillet
21:00 Love Story d’Arthur Hiller avec Ryan O’Neal, Ali MacGraw 22:40 Keppel Road - The Bee Gees. Documentaire sur la vie des frères Gibb de Tony Cash 00:10 Slogan. Un film de Pierre Grimblat sur le couple mythique des années pop Serge Gainsbourg et Jane Birkin
Dylanmania
le 15 juillet
21:00 Pat Garrett & Billy le Kid de Sam Peckinpah avec James Coburn, Kris Kristofferson et Bob Dylan 23:00 Bob Dylan - No direction home de Martin Scorsese
Black is beautiful
le 22 juillet
21:00 Shaft. Un film de Gordon Parks avec Richard Round 22:35 Mr Brown. Un portrait inédit de celui qui a incarné la nation noire américaine de Philip Priestley 23:40 James Brown - body heat. Concert à Monterey réalisé par Alan Douglas 00:40 Sweet Sweetback’s Baadasssss Song. Un film de Melvin Van Peebles
Sur la route
le 29 juillet
21:00 L’épouvantail. Un road movie avec Gene Hackman et Al Pacino. 22:55 Breaking the rule - sur la route de Jack Kerouac de Marco Müller 00:25 Concert hommage à Léonard Cohen de Pierre Lamoureux
Provoc
21:00 22:50 00:25 01:55
le 5 août
Les valseuses avec Gérard Depardieu, Patrick Dewaere, Miou-Miou Pink Floyd: Live at Pompeii d’Adrian Maben Emmanuelle avec Sylvia Kristel et Alain Cuny Scopitone, moyen métrage de Laurent Perrin
Vie en communauté
le 12 août
21:00 Le Péril Jeune de Cédric Klapish Romain Duris, Vincent Elbaz et Élodie Bouchez 22:40 Concert for Bangladesh. Ravi Shankar, George Harrison et Bob Dylan 00:20 What a flash avec Tonie Marshall, Jean-Pierre Coffe et Bernadette Lafont
Disco
i © Fr ancis Giacobett
le 19 août
21:00 Abba - Super Troupers de Steve Colt et Chris Hunt 22:10 Les seventies - le clash des styles de Dirk Laabs 23:05 La révolution disco de Mark McLaughlin
Du Glam au Punk
le 26 août
21:00 L’homme qui venait d’ailleurs avec David Bowie, Rip Torn et Candy Clark 23:15 Les seventies - Le clash des styles - I hate Pink Floyd 00:05 Ziggy Stardust and the Spiders from Mars. un concert mythique
Le 1er août à 22:30
Following Sean
documentaire de Ralph Arlyck
Du 4 au 8 août à 20:15
La série
Les Seventies pop
sur les années 70
rebelles
Le 22 août à 23h30
Du lundi 7 au vendredi 29 août à 18:30
200 motels de Frank Zappa Le 28 août à 22:30
Krautrock , un documentaire sur les débuts du rock en Allemagne,
Top of the Pops,
des années 70 présenté par Philippe Manoeuvre
©E
ric Vernazobres
suivi du film trash
Deadlock 2.
et d’Emmanuelle
Kostar du mois n Sébastien Tellier / P8 Podium n MDMX, Cabine, Eighty Beats Crew / P12 Shopping n Comme des bêtes / P16 TêteS de série n Olli and the Bollywood Orchestra / P18 Minitel Rose / P20 Gérard Potier / P22 Fuck That World / P24 Joséphine Gravis / P26 Frédéric Tempereau / P30 Emmanuel Bourgeault / P32 Sur son 31 n P31 Portefeuille mode n Écran total / P36 Cahier de vacances (8 pages) n Recettes, jeux, coloriage, compil’ / P51 Atelier n Anthony Caro / P60 Portefeuille n Sonic Youth / P63 Une ville ailleurs n Pougne-Hérisson par Yannick Jaulin / P70 Kostartowns n Expos de haut vol / P74 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P76 Guide Kostar n Agenda Expos / P80 Agenda Spectacles / P86 Les terrasses de l’été Angers / P92 Nantes / P94 Rennes / P96 hOMONyMe n Christophe Lambert / P98
Illustration PA G E 0 / 1 0 0
Y pour kostar / momoyd@hotmail.fr
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pas être un génie » interview / Arnaud Bénureau
« Je suis persuadé de ne
SÉBASTIEN
TELLIER
PHOTO / Chloé Le Drezen pour Kostar
Tu n’en as pas marre de donner des interviews ? n Ça dépend. Il y a des jours où j’ai envie de parler et d’autres non. Et là, as-tu envie de parler ? n Tu sais, aujourd’hui, je n’ai pas dit un mot dans le tour bus. Et puis, c’est pendant les interviews que j’arrive à m’exprimer. Alors, ça va. Récemment, tu es passé à La méthode Cauet. Es-tu donc prêt à tout pour défendre ton dernier album Sexuality ? n Attention, je n’accepte pas tout. J’ai dit non aux Grosses Têtes. Et puis, je ne comprends pas pourquoi les choses respectables n’ont pas plus de valeur que les choses non respectables. Pour moi, Le grand échiquier et Le juste prix, c’est pareil. Bien évidemment, je ne me verrai pas faire que du popu. Mais s’exprimer dans des émissions comme La méthode Cauet représente à mes yeux une forme de liberté. Ton idéal serait donc de pouvoir toucher à la fois la hype et le campeur… n Oui. C’est bizarre d’être capable de toucher ces deux publics. J’ai toujours beaucoup plu à la hype sans l’avoir cherché. Alors que pour plaire aux gens normaux, il faut arriver à pouvoir entrer dans leur maison. Et ça, franchement, c’est moins facile. Pour toi, qu’est-ce que la hype ? n Je serais incapable de la définir. Ah si ! Les meurtriers de l’émission Faites entrer l’accusé ne sont jamais des gens de la hype. Car la hype ne fait pas peur. Elle est constituée de gens fragiles. Es-tu multiple ? Existe-t-il le personnage public et celui de la vie de tous les jours ? n Lorsque je suis sur scène, je deviens plus gouailleur. Avec une énergie que je n’ai ja-
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mais la journée. Quant à ma vie de tous les jours, elle est complètement normale. Je regarde la télé en mangeant des biscuits. Je vais sur des sites de vente de voitures d’occasion. Vraiment ? n Oui. Et en plus, ce n’est pas pour déconner. Comme avec ton look. Tu ne donnes pas l’impression de déconner avec. n J’ai mis du temps à construire mon personnage. J’ai détesté l’adolescent que j’étais. Je n’étais pas attractif. Je n’avais pas assez de personnalité. Aujourd’hui, je suis compositeur. Il faut que je représente ma musique. Uniquement en me voyant, on doit comprendre mon univers. Comme je dis très souvent, les cheveux longs, c’est pour le côté féminin. La barbe, pour le côté mystérieux. Et les lunettes, pour le côté sophistiqué. Tu parles de Guy Man, moitié des Daft Punk et producteur de ton disque, comme d’un mythe. N’as-tu pas l’impression d’en devenir un ? n Ado, j’étais obsédé par les génies. J’aime l’imagerie qui va avec. J’aime le côté surhomme. En ça, Guy Man est un génie. Donc un mythe. Quant à moi, je suis persuadé de ne pas être un génie. Adolescent, quelles étaient tes idoles ? n Gainsbourg, Lennon, Stevie Wonder, Robert Wyatt, Werner Herzog. Étais-tu groupie ? n Non. Je n’ai jamais porté de tee-shirt des mecs. Ni acheté des posters de groupes. Je ne me souviens même pas avoir acheté un jour un disque de Robert Wyatt.
Sexuality est né de ton histoire avec la comédienne Amandine de La Richardière. Sans elle, pas de disque ? n C’est assez compliqué. La musique triste, on peut apprendre à la faire. Mais pour la musique sexuelle, il n’y a pas de règles. Sexuality est le disque de jeunes amoureux s’épanouissant à travers des histoires de sexe. À ton sens, l’époque serait-elle sexuelle ? n Le sexe est partout. Et on parle toujours de la même histoire. Peut-être qu’avec Sexuality, j’en parle avec plus de pudeur que d’habitude. Et puis, la tendresse est la vraie valeur que je défends. Visiblement, on te pose toujours les mêmes questions. Pour une fois, poses-toi une question à laquelle tu n’aurais jamais répondu. n Si je faisais de l’humanitaire, je pourrais te parler de mes dons aux enfants malades. Mais non. Depuis que je défends l’album, on a dû me poser toutes les questions possibles. À La méthode Cauet, on m’a même demandé si j’avais une grosse bite. Cela ne me dérange pas. Je n’ai aucune pudeur d’esprit. n
Sexuality (Record Makers/ Discographe) Le 15 août, Astropolis, Brest.
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CABINE MDMX
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Nouvelle recrue de la scène électro angevine, MadameX sait se montrer à la hauteur ! Si MadameX oublie volontairement ses voyelles aux vestiaires, c’est pour mieux brouiller les pistes et entretenir davantage le mystère. Elle se crée un personnage taillé pour la scène, une bulle protectrice, pour assurer derrière les platines. n À 21 ans, cette musicienne touche à tout s’amuse, mixant sans complexe Snoop Dogg et Ladies on Mars ou Guy Borratto. De surcroît, elle affiche un joli sourire espiègle qui peut que nous séduire. Certes les mix de chambre ne sont pas si loin, mais cette demoiselle est une perfectionniste qui compte bien s’imposer sur une scène électro encore trop tenue par les mecs. n MDMX emboîte donc les pas de Chloé, Magda, Jennifer Cardini, ou bien même Ellen Allien, affirmant sa personnalité et rêvant elle aussi de grandes scènes. En 2007, elle fait ses premières armes et livre ses sélections minimales à la Timid Record Party au feu Jungle Jane puis sur Paris à l’Alimentation Générale et à la scène Bastille. Depuis les dates se multiplient, aussi, animatrice de l’Heure de Monique sur Radio Campus et membre du Fuck That World, MDMX ne manque pas d’énergie et accumule les bons points. n Bientôt elle se mesurera à la scène londonienne. Avec ce démarrage en trombe, elle risque fort de devenir une ambassadrice attachante et un jour, espérons-le, une des figures des plus influentes de la scène électro. n www.myspace.com/mdamex
LIBRE
TEXTE / JC
Formé en 2007, le duo rennais Cabine vient de créer My best friend is my song. Ce projet – forme artistique hybride aux confins du concert, du spectacle et de l’installation sonore – place le spectateur au cœur de sa réflexion et de son dispositif scénographique. D’emblée, en poussant la porte de l’UBU, on remarque instantanément le changement. Pas de public en rang d’oignons, nulle perspective de rapport frontal scène/salle, mais de petits objets disséminés aux quatre coins du mythique club rennais. Une guitare, des pédales d’effets, un tapis, une chaise, de grands rideaux et une multitude de magnétophones vintages d’où jaillissent des sons non identifiés. L’assistance, en manque de repères, prend place, accoudée aux marches, voire carrément sur scène. La création n’est pas achevée, mais le groupe souhaitait cette présence du public pour jauger sur pièce des possibilités de déambulation. n Avec l’aide précieuse de Thomas Poli (clavier, sample, échappé de Montgomery), sous le regard du metteur en scène Benoît Gasnier (de la compagnie Théâtre à l’Envers, pour sa première scénographie de concert), Julie Seiller (par ailleurs comédienne, ici au piano et au chant) et Stéphane Fromentin (guitare) testent in vivo la pertinence de leur installation. n Minimalistes, parfois atmosphériques, leurs compositions intimistes régalent par leur légèreté pop. Cabine a l’art du bricolage et le goût des textures granulées. n du 2 au 5 juillet, dans le cadre des Tombées de la nuit à l’UBU, Rennes. www.myspace.com/cabine
0S 0 T A RK O Ssaison TA R saison 1 1l l e tj ui l eûtt / 2ao ût 2008 P A G E 0 P1 A2 G / 1E0 00 1 2 /K1O 0 2 / N U0M2 É/R N O U1M1É R Oj ui / lao 008
EIGHTY BEATS CREW
Crew et saignant texte / JCVD
Le Eighty Beats Crew fait se croiser sur son premier album, Bottom to top, la techno clash et minimal. « J’aime bien écouter votre disque dans ma voiture ». Tel est le compliment adressé par le Suédois Tomas Andersson, labellisé Bpitch Control, à Eighty Beats Crew. n La force de Bebz et A.Lanvers, double messieurs à la tête de ce jeune projet nantais, est de proposer une musique électronique sans cesse en mouvement. Bottom to top voyage en solitaire vers des paradis artificiels. Sous perfusion techno clash et minimal, ce premier album est un road movie faisant défiler des paysages hantés de figures sexuelles. « L’électro est la musique de notre civilisation ». Une civilisation prête à tout pour danser au bord du précipice. Car le Eighty Beats Crew ne se shoote pas qu’à la MDMA. Un morceau comme Sin palabras, bien que capable de faire se bouger l’armée des ombres, lève le voile sur le côté obscur du duo nantais. n « Nous sommes partis de tout ce qu’on aime. Comme par exemple Depeche mode ou Étienne Daho. Bottom to top essaie, avec une approche glaciale, de mettre ces couleurs musicales au goût du jour ». Ou de la nuit plutôt ! Une nuit au cours de laquelle le Eighty Beats Crew prendrait en stop George Roméro pour l’emmener vampiriser le dancefloor du Rex Club. n
Bottom to top (Fat Beat Crooner/Openzic) www.myspace.com/eightybeatscrew
Artwork
Émilie rajalu pour kostar
KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur des publications n Patrick Thibault responsable des éditions n Vincent Braud Graphisme et maquette n Damien Chauveau, Émilie Rajalu Développement n Julien Coudreuse, Sébastien Couzic, Patrick Thibault Publicité pub@kostar.fr DIFFUSION n Germain Braud secrétaire de rédaction n Cécile You Rédaction redaction@kostar.fr Studio graphique damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Couverture : Stéphane par Sandrine Tardif Rédacteurs n Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Élise Causeur, Christophe Cesbron, Julien Coudreuse, Antonin Druart, Quentin Duparc, Gwenn Froger, Yannick Jaulin, Bertrand Lahaye, Émilie Lejas, Isabelle Lemière, Christophe Martin, Claire Morgan, Olivia Ragaud, Pierrick Sorin. Photographes n Arnaud Bénureau, Sandrine Boutros, Tangui Jossic, Chloé Le Drezen (www.kulturepop.com), Joséphine Gravis, M. Hales, Isabelle Lemière, Christophe Martin, Pauline Miraval, Mysterdam, Yann Peucat, Patrice Poch, Pierrick Sorin, Sandrine Tardif. Stylistes n Romane Boscolo, Aurélie Provost GRAPHISTES / Illustrateurs / plasticiens n Tangui Jossic, Cody Mcqueen, Mysterdam, Mzel, Émilie Rajalu, Strom (LVL), Terreur Graphique, Y.
n Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2008 n www.kostar.fr / www.myspace.com/kostar_graphik Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 4 rue Vauban, 44000 Nantes n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764 Illustration / cody mcqueen pour kostar www.myspace.com/codymacqueen
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Remerciements n Bubblebeat.com, Carole (Exposito, Rennes), le CRT Poitou-Charentes, Dan, Éric Guérin (La Mare aux oiseaux), Hôtel Ascott (Saint Servan), Christophe Lambert, Loïc (Bretagne Roadster), Patrice Monmousseau et Jean-Maurice Belayche de Bouvet-Ladubay, Jean-Yves Morinière (Mercure Central, Nantes), Stéphane, David Urien / Mac, Christophe Wavelet (Le Life, Saint-Nazaire), tous nos annonceurs. Spécial merci aux boutiques Act III, rue Franklin, Nantes ; À vue d’œil, rue de la Fosse, Nantes; Chantal Colliaux, rue du Maréchal Joffre, Rennes ; Le Boudoir de Chloé, rue de Bertrand, Rennes ; Courtes Pattes, rue Rubens, Nantes ; Déconnecté, rue de Verdun, Nantes ; Les dessous d’Emma, rue Suffren, Nantes ; En apparte, rue Vasselot, Rennes ; Outre mesure, rue Contrescarpe, Nantes et rue de Toulouse, Rennes ; Soon, rue Franklin, Nantes
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OLLI AND THE BOLLYWOOD ORCHESTRA Un Indien dans la ville texte Arnaud Bénureau
PHOTO / Y. Peucat / PUZZLE (Rennes) pour Kostar
En marge d’une mode parisienne et kitsch rêvant d’exotisme à pas cher grâce au phénomène Bollywood, le Rennais Ollivier Leroy, chef d’orchestre d’Ollie and the Bollywood orchestra, compose une indy pop euphorisante. D’abord, une impression. Celle d’un jet-lag faisant passer la Twilight zone pour un épisode des Teletubbies. « En sortant de l’aéroport, j’avais l’impression d’arriver sur une autre planète. Avec beaucoup de mendicité et de maisons pas finies. J’ai mis dix jours à prendre mes repères. Ça a été un grand choc ». C’était en 1992. Ollivier Leroy, alias Olli, découvrait à vingt ans pour la première fois l’Inde. Depuis, le Rennais, « fasciné par les sons indiens procurant des émotions très fortes », y est retourné presque une dizaine de fois. « Mais j’ai toujours besoin d’y aller avec quelqu’un ». n Pourtant, là-bas, au bout du monde, Olli joue à domicile. À des années-lumière de la déferlante Bollywood qui s’est abattue, il y a quelques années, dans les bars lounge. « C’était très paillette. Très parisien. Oui, il y a du kitsch dans Bollywood ; mais il faut aller voir plus loin ». Voilà pourquoi Olli and the Bollywood orPA G E 0 1 9 / 1 0 0
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chestra se révèle passionnant. « Je fais de l’indy pop. J’aime la musique simple et facile d’accès ». À l’image de Tantra, deuxième album, boosté par une reprise de Forest des Cure. « Au début, c’était une blague. Mais les musiciens indiens voulaient le jouer. Ils pensaient que Forest était une de mes compositions. Sur ce morceau, ils se sont éclatés ». Ils ne sont pas les seuls. « Je l’ai déposé sur le site officiel de Cure et ai reçu un message de leur agent américain. Robert Smith était impressionné par le remix. Il voulait que l’on fasse leur première partie aux États-Unis ». Pour l’heure, la proposition reste à concrétiser. Mais au-delà de l’anecdote, un tel exercice de style confirme la démarche artistique : « lier une passion, la musique indienne, avec ma culture occidentale ». Comme la construction d’un pont entre deux rives. n Olli and the Bollywood orchestra. Tantra (Bassofone/Anticraft) saison 0 2 / N U M É R O 1 1
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MINITEL E guns ROyS oung
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star m pour ko
mysterda Photo /
par Tania ase, playlisté itel Rose c w o h S u a mmé n, Min Vice, progra c Valérie, joué au Baro ène électro pop. Allumé par sc ve a la é e u d thing o, maq Bruna-Ross e devenir the next big ed est en pass
nureau Arnaud Bé texte /
« Mon dernier émoi musical s’appelle Mini- Les lycéennes lookées en April 77, Repetto et tel Rose ». Elle en parlerait presque avec la American Apparel sont prêtes à se mouiller même émotion que le jour où, pour la pre- pour une party à ciel ouvert sous la pluie. n mière fois, elle a embrassé un garçon avec Minitel Rose joue le soundtrack moite des surla langue. Elle, c’est Tania Bruna-Rosso. boums des années Y2K. « Nous n’avons pas Sa déclaration d’amour, la Putafrange ne de crédibilité underground à défendre. Notre l’a pas faite dans l’intimité d’un carré VIP. musique est super simple ». Super efficace, Mais en access prime-time sur le plateau aussi ! Impossible de résister à la puissance du Grand Journal. Une miss météo plus d’un Better Days ou d’un When I was a punk. tard, la page myspace des Nantais explose. n Sales gosses du hip hop, les garçons ont La (french) machine est en route. Jusqu’aux écouté les mêmes disques, dragués les mêfrontières d’une microsociété hantée par de mes filles et cultivés le même background jeunes gens modernes et branchés. « Il y allant des séries old school (le sample de a un fantasme là-dessus. La hype, ce sont Côte Ouest sur la tuerie West Coast pour surtout des gens cools qui sont là sans trop le collectif Valérie) aux blockbusters ricains. savoir pourquoi. On est content et conscient Avec comme unique devise : back to the qu’elle nous a propulsés sur le devant de la future. Aujourd’hui, Minitel Rose est solliscène ». Une scène squattée par les Fluokids cité de partout. Mais ne renie pas ses raet le gang Ed Bangers. n « Quand nous avons cines. « Côte ouest ? C’est le côté chauvin commencé, il n’y avait pas le buzz eighties ». du truc. Le côté foot ». Minitel Rose vient C’était, il y a deux ans. « On avait envie d’une de remettre le jeu à la nantaise au goût du musique pas prise de tête qui mélangerait la jour. n culture populaire américaine et le côté cheap Minitel Rose. The french machine français. D’où Minitel Rose ». D’où un succès (Futur/La baleine) aussi explosif qu’une poignée de Freezy Pazzy. myspace.com/minitelrose PA G E 0 2 1 / 1 0 0
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Gérard Potier
monsieur le conte texte / vincent braud
PHOTO / Pauline Miraval pour Kostar
Avec Gérard Potier, les bons contes font toujours les bons amis. Même s’il y glisse, l’œil rieur et la voix douce, quelques confidences grinçantes. S’il vient de la terre, ce Potier-là sait (aussi) travailler le fer. Et le porter là où ça fait mal. « Comment peut-on être Vendéen ? » Dès 1721, Montesquieu s’interrogeait déjà. Ou peutêtre s’agissait-il d’une autre contrée, plus reculée. Qu’importe. Potier est Vendéen, de Nesmy précisément, et il assume. Il en joue même. Ce qui tombe plutôt bien puisqu’il est comédien. n Son truc à lui, ce sont les mots. « Je suis un porte-paroles… », s’amuse-til, en soulignant ce “s” imperceptible mais essentiel. Ces paroles d’hier qui se délavent et perdent leur couleur si on ne les entend plus, il les fait remonter à la surface de nos mémoires parfois fatiguées. Né au printemps d’une décennie mouvementée (les 60’s), Gérard Potier s’est frotté à la scène – la grande – loin de ses terres. Un festival de conteurs à Chevilly-Larue en 1989. Six ans plus tard, le Théâtre du Galion lui offrira, à La Roche-sur-Yon, son premier grand rôle. Son premier spectacle à lui viendra un peu plus tard. Quand je serai grand claque comme un avertissement. n Il était dit que petit Potier deviendrait grand. Alors, Avignon en 1999, puis à nouveau en 2005. Avec entre temps, deux tournées “triomphales” chez les cousins du Québec. « Si je pouvais, j’écrirais le silence… », blague ce conteur impénitent, dénonçant cette mémoire « qui veut toujours passer la première ». Avant d’évoquer ces histoires dont il fait son quotidien sur scène ; « Personne ne se reconnaît, pourtant tout le monde s’y retrouve. » Ce qui l’intéresse et ce qui touche sans doute le public, « c’est ce qu’il y a derrière les mots ». n Mots de tous les jours, banals à première oreille, qu’il faut savoir entendre pour les décrypter vraiment. Alors, il y a eu Beaux et courageux et puis Ce père que j’aimais malgré tout qui voulait dire ce qu’un fils avait envie de dire à celui qui n’était plus là. Et puis voilà une nouvelle injonction : S’il pleut, vous ramasserez mon linge. L’enfance, à nouveau, et la Vendée. Mais sans nostalgie aucune avec ce qu’il faut de rébellion devant trop de révérence : « On se lève pour le bon Dieu, pas pour Philippe de Villiers ». Quand Monsieur le Conte évoque le Vicomte, succès garanti ! n Festival d’avignon, du 10 juillet au 2 août à 20h15 au grenier à sel le 12 août à Noirmoutieren-l’île Le 23 août à la chaume
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FUCK THAT WORLD
NEW KIDS ON THE BLOG TEXTE et photo / Christophe Martin
artwork / STROM (LVL) POUR KOSTAR
La scène électro angevine est, depuis quelques mois, de nouveau occupée par une horde de réjouissants missionnaires aux revendications sommaires, mais prêts à tout pour rompre avec la monotonie. « Fuck that world ». On pourrait de toute évidence croire à une injure faite au monde, à un slogan frondeur et provocateur. Serait-ce sinon « l’esprit de Mai » qui reviendrait habiller la pensée d’une jeunesse en rupture d’idéal, manquant à trouver une véritable posture morale face au cynisme du monde moderne ? Ne serait-ce pas là aussi l’occasion de rappeler des heures aux horizons plus prodigieux ? Certes les analogies sont tentantes, mais elles en viendraient presque à faire regretter au crew angevin ce nom plus railleur que révolutionnaire. n C’est désormais en initiales qu’ils s’affichent, bien conscients que leurs revendications sont loin de celles de leurs aînés. Leur provocation légère et sans tollé s’apparente pourtant à une petite gifle, un camouflet pour un monde triste et vide de rêve. « Sous les pavés, la plage », c’est ce que nous rappelle ces joyeux agitateurs en tentant de redonner de la légèreté à nos âmes. C’est pour eux l’heure d’un nouveau « flower power » dopé à l’électro ! n Aussi, en surlignant le monde à coup de fluo, les FTW évoquent volontairement les années 80 restées dans l’imaginaire vives, enthousiastes et assurément tournées vers l’avenir. Malgré tout, les révoltes se sont assagies et les FTW abandonnent le pavé au profit de l’Ipod, au cours de pacifiques affron-
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tements que sont les Hype Pod Battle. Leurs soirées Pitch up sont, quant à elles, un plan de sauvegarde pour un hyperoptimisme et leur blog, un support à toute autre forme de mobilisation où chacun y va de son initiative pour manifester un nouvel art de vivre décomplexé. Jouir sans entrave de ce monde, tel qu’il leur est servi, avec son flot de marques qui sont autant d’emblèmes rassurants pour une existence joyeuse. n Ainsi, avec l’entertainement comme force d’action et l’organisation de soirées électro pour seul fait d’arme, ces nouveaux hédonistes prônent la fête pour pallier à la morosité et redonnent par ailleurs un second souffle à la scène électro angevine, longtemps tapie dans l’ombre. Même s’ils commencent à se faire entendre, les FTW ne sont pas prêts de s’arrêter en si bon chemin. « Angers reste pour nous un terrain d’expérimentation et le blog un laboratoire ». n Ils viennent toutefois de sortir une compilation, téléchargeable gratuitement, réunissant la jeune garde de l’électro locale, Young P 3018, MDMX, Dany Gold ou encore I’m fresh ! You’re pretty, un manifeste au titre éloquent, For the win, qui marque vraisemblablement la rupture ! n www.myspace.com/fuckthatworldagain
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DE FIL EN AIGUILLE
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JOSÉPHINE GRAVIS
ut, -to à e h L’Angevine Joséphine Gr avis, girl next door touc
texte / Antonin Druart
PHOTO / Patrice Poch
Longtemps j’ai rêvé d’arborer un caniche vert sur mon torse chétif, d’aller au bal de fin d’année corseté dans une robe faite de donuts dégoulinants et de porter un pyjama jacquard. Peu soucieuse de ma santé mentale, Joséphine Gravis a matérialisé et magnifié sans le savoir mes névroses. n L’Angevine Joséphine étudie à l’École des beaux-arts de Rennes dans la section design. En 2006, son diplôme en poche, elle perpétue son désir créatif en confectionnant des tee-shirts, des jupes et des robes, d’abord pour elle ou pour des amis. Et, de fil en aiguille, décide de se lancer dans le redoutable monde du marché. Joséphine réalise vêtements et accessoires à la main de A à Z, certes parfois épaulée de sa fidèle machine à coudre, dans des matières ni trop chères ni trop cheap, pour pouvoir les proposer à des prix abordables. Ensuite, ses trésors sous le bras, elle démarche des boutiques aux affinités électives. Résultat : deux shops sur Paris et deux sur Bruxelles proposent ses créations. Sur Rennes, elle est distribuée chez Delkographik. On trouve également des vêPA G E 0 2 7 / 1 0 0
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tements pour bébé de sa composition chez Même pas peur du loup. n Encore fan des fifties, elle regarde dans le rétro pour y puiser le pire et le meilleur et se les réapproprier à la sauce des années 00 avec une furieuse modernité. Elle jongle (habilement) avec la notion (fragile) de kitsch en usant de motifs rockabilly, de coloris flashy et d’imprimés improbables (volants de badminton). À partir de jouets vintage glanés ça et là, au détour d’un vide-grenier, elle se constitue un lexique ludique et souvent animalier qu’elle décline à loisir. n En parallèle à son activité couturière, le talent de Joséphine s’illustre également dans ses « dessins débiles » (c’est elle qui le dit) et autres graffitis où transparaît son sens de l’absurde. Et, comme si cela ne suffisait pas, elle se produit également derrière les platines, au sein du duo Nate et Jojo, avec lequel elle expérimente peut-être la bandeson de ses futurs défilés. En attendant, elle lance sa nouvelle collection à la rentrée, sur le thème de la forêt. n www.myspace.com/josephinegravis
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© joséphine Gravis _Autoportrait en veste à renards
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Kim et suzie en body joséphine Gravis
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Frédéric Tempereau Cuisine sur cours Texte et photo / Christophe MArtin
Les ateliers culinaires ont décidément le vent en poupe. Désormais, c’est à Savennières que l’on vient apprendre à concocter de délicieux menus, sous la houlette d’un jeune chef aussi attentif que passionné. Gastronomes en herbe, fins gourmets ou amateurs curieux peuvent dorénavant se satisfaire de pouvoir suivre des cours de cuisine à la fois ludiques et raffinés. Certes la formule est un créneau en vogue, mais là où de nombreux chefs se satisfont de remplir l’agenda en dispensant des cours plus que sommaires, Frédéric Tempereau entend quant à lui défendre son originalité, non pas à couteaux tirés, mais en usant de conseils avisés, méthodiques, en accordant une attention particulière à la qualité des produits et en élaborant des menus, dignes d’un restaurant gastronomique. Chartreuse de sandre au Savennières sur une émulsion de salade romaine, côte de veau rôtie aux légumes primeurs confits en cocotte, jus de cuisson corsé et croustillant de dragées garni d’une chantilly pistache. n D’autre part, ce chef de 36 ans affiche un brillant parcours, favorable à un tel projet. C’est donc en travaillant pour différents restaurants étoilés (dont Pierre Gagnaire à Saint-Étienne) puis comme chef de cuisine PA G E 0 3 0 / 1 0 0
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pour les cadres dirigeants de la société Total, que Frédéric acquiert tout son savoir-faire. Nourri d’une riche expérience, l’envie lui prend de partager sa passion et de transmettre ses connaissances. n Autre atout majeur, c’est dans le magnifique Parc du Fresnes, à Savennières que Frédéric a choisi d’accueillir ses élèves, au cœur même du vignoble, un lieu à l’évidence propice à d’autres échappées gourmandes. On se retrousse donc les manches avec bonheur pour vivre une expérience unique, adaptée au plaisir de chacun, tout simplement pour découvrir de nouvelles astuces ou de nouvelles saveurs. n Pour ceux qui hésiteraient encore, Frédéric nous offre un avant-goût chaque semaine avec « Set de table », émission diffusée sur Angers7 et Nantes7, en nous faisant découvrir une recette réalisée en compagnie d’un invité. n Atelier Culinaire, Savennières www.atelierculinaire.com
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toi aussi, envoie tes photos sur ton 31 Faites-vous photographier devant un 31, et envoyez vos clichés par mail à redaction@kostar.fr Tous les 31 sont sur www.kostar.fr
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faire aime l i ’ u ud es q bra s rêv e nt d e l i c . n le e so artiste / Vi ard l lt est u g a e e r TEXTE g ur le rme ans uel Bo nent fo n Il a d r. Emman re p ù e lle o partag c’est cette ha r, e li Son ate Nantes. La machine, à les projets de Juste à côté d’un grand éléphant. Pa o /
t pho
C’est à l’Institut SaintLuc de Tournai qu’Emmanuel Bougeault a commencé à “bouffer du copeau”. Cet établissement – l’équivalent de l’École Boulle à Paris – forme aux métiers du bois. Sculpture, ébénisterie… on y apprend les règles de l’art. Né de parents français à Bruxelles, c’est d’abord vers le Nord que regarde le jeune Emmanuel. En Hollande, on reconstruit en effet le Batavia, un voilier mythique de la Compagnie des Indes. « Ce fut mon premier grand chantier de sculpteur. Tout refaire à l’identique, à la main et en bois de chêne. » Quelques années plus tard, c’est dans un autre port, Douarnenez, qu’il jette l’ancre. « Ma femme est de Lyon. Je voulais bien vivre en France mais, pour moi, ce ne pouvait être qu’en Bretagne. » Car le sculpteur caresse d’autres rêves. « Mon premier professeur de sculpture construisait des manèges. Il m’avait offert un gabarit de cheval. Je me suis dit “un jour, je le ferai”. Bien sûr, je ne l’ai jamais construit. » n Mais il a fait beaucoup mieux. Le déclic, ce fut Royal de Luxe. « Le réveil de la petite girafe, à côté de sa mère, j’en avais les larmes aux yeux… Puis il y a eu l’aventure du géant et du premier éléphant, celui qui PA G E 0 3 2 / 1 0 0
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revenait des Indes. » En fait, tout avait commencé par un coup de fil de François de la Rozière. Emmanuel avait eu l’idée de laisser sa carte dans un atelier où on construisait le Manège d’Andréa. « Lorsque je l’ai rencontré, je me suis dit qu’on allait pouvoir bosser ensemble. Ce qui me fascinait, c’était de mettre des sculptures en mouvement. Le bois, c’est la chair, la peau des machines… Ce qui est fascinant, c’est de chercher, d’inventer de nouvelles techniques. Comme pour les buffles qui tourneront en rond, en compagnie d’autres animaux et bestioles sur le manège de Moulin-Sénart. » n Des sculptures, il y en a plein l’atelier : pièces détachées de crabe géant ou de “bus abyssal” appelés à rejoindre les mondes marins, ou encore pattes de cette araignée géante qui hantera bientôt les rues de Liverpool. Avec François de la Rozière, La machine tisse sa toile en France et en Europe. Responsable de l’atelier bois, Emmanuel Bouregault n’a pas besoin d’en toucher pour être heureux. Il continue simplement à sculpter ses rêves. n Les machines de l’île, bd Léon Bureau, Nantes. info : www.lesmachines-nantes.fr
I
wik à Rennes, à Nantes… faites le plein d’ém ti ns ciné, cultures, l isirs !
Design'in / Pays de la Loire présente Living Box, Objets habitables pour quels espaces de vie ?
exposition du 11 juillet au 12 octobre 2008 Hangar à bananes, Quai des Antilles, Île de Nantes 44200 Nantes -
Conception : Frac des Pays de la Loire, avec la collaboration de l’Ecomusée et d’Escal’Atlantic – Saint-Nazaire Scénographie : matali crasset
Renseignements T. 02 28 01 50 00 (Frac) www.fracdespaysdelaloire.com ----------------------------------------------www.designin.paysdelaloire.fr
Design'in / Pays de la Loire présente Living Box est un projet financé par la Région des Pays de la Loire Le Frac des Pays de la Loire bénéficie du soutien de l'Etat – Préfecture de la région des Pays de la Loire – Direction régionale des affaires culturelles et de la Région des Pays de la Loire
écran total P H O T O G R A P H E _ S A N D R I N E TA R D I F S T Y L I S M E _ S A N D R I N E TA R D I F E T R O M A N E B O S C O L O MODÈLE _STÉPHANE M A K E U P _ D AV I D U R I E N _ M A C , 5 rue de T oulouse , R E N N E S COIFFURE _CAROLE _EXPOSITO RENNES R E M E R C I E M E N T S _ L O Ï C D E « B R E TA G N E R O A D S T E R » À S A I N T M A L O _ H O T E L A S C O T T À S A I N T- S E R VA N
_chemise Marc Jacobs _Pantalon APC _ Ceinture & sac cuir Florian Denicourt _Béret APC _chez Heloïse Homme _R ue de Bertrand _ Rennes _B louson cuir KILIWATCH _chez Crazy Republic _r ue du Calvaire _ Nante s _r ue d’Antrain _ Rennes _Montre Black Dice _chez Jim _r ue du Château _Nantes _Chaussures NoBrand _chez Scott Premium _ R ue S cribe _Nantes _cabriolet jaguar Type e 1970 _chez bretagne roadster _la bastide _saint-malo
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_chemi se Marc Jacobs _Pantalon APC _Ceinture Florian Denicourt _ Béret APC _chez Heloïse Homme _R ue de Bertrand _R ennes _cabriolet jaguar Type e 1970 _chez bretagne roadster _la bastide _saint-malo
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_Maillot de Bain Sweetman _chez IL’S _R ue Piron _ N antes
_ Bague & Bracelet Uno de 50 _sur mop-roscoff.com
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_Maillot de Bain Sweetman _chez IL’S _R ue Piron _ N antes
_Bracelet Uno de 50 _sur mop-roscoff.com
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_Costume Emporium Viri _chez Crazy Republic _r ue du Calvaire _ Nantes _r ue d’Antrain _ Rennes _Chemise Bill Tornade _chez IL’S _r ue Piron _NanteS PA G E 0 4 6 / 1 0 0
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_Pull Emporium Viri _Pantalon Emporium Viri _chez Crazy Republic _r ue du Calvaire _Nantes _r ue d’Antrain _ Rennes
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_Pantalon Emporium Viri _chez Crazy Republic _Nantes _r ue d’ Antrain _ Rennes _Montre Nixon _chez Jim _r ue du Château _ Nantes _Bague Uno de 50 _sur mop-roscoff.com PA G E 0 4 8 / 1 0 0
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Directeur artistique: Kamel Yahimi / photo : Marion Maitrejean
FASHION SHOW IN PARIS
WHO’S NEXT 4-7 SEPT. 2008 PARIS EXPO - HALL1 WWW.WHOSNEXT.COM PA G E 0 4 9 / 1 0 0
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s e vacanc ÉTÉ 2008
Cet été, ça va être
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ar t s o K s v t a e b e l b b Bu de l’été la compil’
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Recette
La polenta mangue-épicée aux crevettes par Éric Guérin, La mare aux oiseaux
, 162 rue de Fédrun, saint-Joachim (44). www.mareauxoiseaux.fr
r Marché pou
4 personnes
aïs moule de m 250g de se e, s de mangu 65 cl de ju ille la illon de vo 50 cl de bou au 1 piment oise ettes roses 250g de crev e d’olive soupe d’huil 1 cuillère à 1 citron vert moulin t : poivrane ddeu en em n on is Assa de sel de Guér et fleur
Recette : Faire bouillir le jus de
avec le bouillon de volaille et le
puis verser en pluie fine la
puis
du
ou encore des
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, ou des légumes crus.
,
d’été avec de l’
… On peut aussi s’amuser et s’en servir comme d’une farce
pour les viandes, les
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hachées, l’huile d’
et servir avec du
Cette recette peut aussi servir de base pour les
II
. Remuer à feu doux pendant 3mn,
et conserver au frais. Ajouter les
le jus du
oiseau,
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ou même pour des
originaux.
DR
Recette
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Jeu
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V
Coloriage
artwork / mzel-myspace.com/supamzel
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© Mysterdam
Recette
Cocktail “Kostar de l’été”*
par Jean-yves morinière, Mercure central, champion de france de cocktail de création, président des barmen de france, section bretagne - pays de loire. www.barmendefrance.com 3 cl de jus de citron / 3 cl de cointreau 2 cl de Liqueur de Shaaz / 4 cl de schweppes agrumes 1 trait de grenadine Jean-Yves prépare la recette du Cocktail Kostar de l’été au shaker. servir dans un verre long drink. * l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération. PA G E 0 5 7 / 1 0 0
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VII
Compil
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kostar.fr cultures & tendances / Angers / Nantes / Rennes
work in progress
Anthony Caro Les lois de l’assemblage TEXTE / Christophe Cesbron
Portrait / Barford Sculptures Ltd, DR
Immense artiste britannique, cherchant à élaborer, pour la sculpture, un nouveau vocabulaire formel, spatial, physique, Anthony Caro connaît cette année en France une belle actualité, dont l’importante exposition que lui consacre le Musée des beaux-arts d’Angers. Il y a, dans la vie des créateurs, des événements marquants qui déterminent le devenir de leur œuvre. Pour Anthony Caro, il y a, en 1957, la rencontre avec Henry Moore, dont il fut l’assistant et qui lui fit connaître l’art moderne et la sculpture africaine. Puis, en 1958, il découvre le site de Carnac : « J’ai compris (alors) que j’avais envie de créer des sculptures qui existeraient en soi, au lieu d’être des modèles réduits ou des décors ». Enfin, en 1959, il bénéficie d’une bourse de voyage aux États-Unis où il se retrouve au cœur de l’effervescence créative : « New York était une ville passionnante, le lieu où se créaient les nouvelles formes d’art. L’esthétique des expressionnistes abstraits ne ressemblait pas du tout à celle des artistes parisiens ». n Cette révolution esthétique qui se déploie surtout en peinture, il va la transplanter dans le champ de la sculpture, la libérant de ses règles et de ses contraintes pour la propulser vers un nouvel espace, libre, abstrait et coloré. « La peinture pouvait m’indiquer des pistes de recherche plus inattendues (…) Je voulais que mes sculptures aient la même présence que les mégalithes de Carnac ou que des personnes, au lieu d’être des représentations. C’est pourquoi elles sont devenues abstraites (…) Je voulais simplement créer des sculptures expresPA G E 0 6 0 / 1 0 0
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sives. » n Les œuvres, qu’il réalise dans les années 1960, témoignent de la vivacité expérimentale de ses recherches : utilisation de matériaux industriels (plaques d’acier, poutrelles métalliques), travail par assemblage (soudure et boulonnage), éclatement des formes, prise en compte du sol, de l’espace, du corps, mise en couleur, invention d’un vocabulaire sculptural basé sur les notions de force, de tension, de poids, de vide, de point de vue … n La révolution Caro est là, dans une remise en cause de la sculpture classique, dans la soudure qu’il opère entre le cubisme, le constructivisme européen et l’expressionnisme abstrait américain, dans l’ouverture qu’il donne à la sculpture, dans cette curiosité et lucidité qui lui permettront sans cesse de faire évoluer son œuvre. « Je crois que chaque génération bouge un peu, fait un petit geste dans la perpétuation d’un art vivant, d’un art qui va de l’avant. Des choses se perdent en cours de route, mais de nouvelles possibilités s’offrent à nous ». n Les propos d’Anthony Caro proviennent de l’interview réalisée par Patrick Le Nouëne à Londres en 2007.
Hommage à Anthony Caro, jusqu’au 21 septembre, Musée des beaux-arts, Angers
Capital, acier peint orange, Anthony Caro, private collection, UK, photo M. Hales
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photo : ISA GENZKEN / expo Sonic Youth Etc. : Sensational Fix.
En préambule au portfolio réalisé par la photographe Sandrine Boutros aka Sardine, dans lequel les programmateurs des festivals d’été marchent sur les traces de Sonic Youth, Christophe Wavelet, directeur du Life à Saint-Nazaire, revient sur la genèse de l’exposition événement, Sonic Youth Etc. : Sensational Fix. 1989, Daydream Nation. Premier choc. Premier album, dans la production de Sonic Youth, à traverser l’Atlantique pour connaître un succès retentissant en Europe. Avec sa lecture décapante du refoulé de la culture américaine, cet album fait date. Représentant de la scène post-punk américaine, Sonic Youth est sacré du jour au lendemain meilleur groupe rock indépendant. n Toute une génération vient de trouver SA musique : celle capable d’hériter du meilleur de ce qui l’a précédé pour mieux la dérouter vers une invention sonique neuve. n Vingt ans plus tard ou presque, le rideau se lève sur l’exposition Sonic Youth Etc. : Sensational Fix. Ce que l’on sait encore peu en France, c’est la place occupée par ce groupe dans une incroyable constellation artistique, caractérisée par des collaborations et des complicités qui s’étendent à l’ensemble des arts. Aux ÉtatsUnis, Sonic Youth est connu, depuis sa formation en 1981, pour clamer haut et fort son inscription dans la tradition la plus bouillonnante de la modernité : celle du dialogue entre les arts, des collaborations les moins attendues et de l’expérimentation illimitée. C’est que, bien au-delà des frontières du rock, Sonic Youth a tissé une toile dont la richesse, l’étendue et la densité sont synonymes de fécondité et de cohérence esthétiques. C’est cette galaxie ahurissante, à travers laquelle se lit aussi une histoire alternative de la culture de PA G E 0 6 3 / 1 0 0
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ces trente dernières années, que le Life accueille tout au long de l’été. n Co-production internationale produite par le Life et le Museion de Bolzano en Italie, l’exposition voyagera ensuite dans un ensemble de grands musées en Europe, aux ÉtatsUnis et au Mexique. À Saint-Nazaire, elle est aussi opérée en partenariat avec le Grand Café, centre d’art contemporain. Et pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, les membres du groupe et leurs invités réservent encore quelques autres surprises, qui seront annoncées à la dernière minute sur le site web du Life. Avis aux amateurs : Saint-Nazaire devient le hot spot de l’été ! n
Sonic Youth Etc. : sensational fix, jusqu’au 7 septembre au Life, Saint-Nazaire. www.lelife.org
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Jean-Jacques Toux _programmateur du festival les Vieilles charrues _17 au 20 juillet _Carhaix Pourquoi cet objet ? C’est un sac que j’ai ramené du S XS W 2008 à
Le point fort des Vieilles Charrues ? P ouvoir associer M otorhead, Ben Harper,
Austin : le logo a été peint par Thurston Moore.
Vanessa Paradis, Gad Elmaleh, Crystal Castles et Patrick Watson. La diversité des cou -
Premier souvenir avec Sonic Youth ? L’album Daydream Nation.
leurs musicales permet à cha que festivalier de faire son propre parcours.
Meilleur album ? Washing Machi ne.
Le groupe à ne pas rater ? Gossip parce que c’est le meilleur groupe du monde
Quel membre de Sonic Youth auriez-vous voulu être ? Thurston
sur scène.
M oore.
Votre devise ? Les Vieilles Charr ues, un festival comme nulle part ailleurs !
Alban Coutoux _programmateur du festival La route du rock _14 au 16 août _Saint-Malo Pourquoi cet objet ? Goo, le premier album que j’ai écouté. Et la pochette signée Raymond
Le point fort de La route du rock ? Sa programmation
Petitbon est sûrement l’une des plus belles.
artistique. Qui est sa raison d’être… Et les plages de Saint- M alo !
Premier souvenir avec Sonic Youth C ’est Christophe Brault et son émission Ju ngle Rock
Le groupe à ne pas rater ? Trop nombreu x pour n’en citer
à Rennes qui me les a fait découvrir. ces guitares abrasives, ça ne s’oublie pas…
qu’un ! Sigur Rós pour son post-rock à fleur de peau, T indersticks
Meilleur album ? Peut-être Goo , car cet album synthétise parfaitement l’équilibre entre le
pour son spleen classieu x , Cold War Kids pour son rock incandes -
br uit et les mélodies, les dissonances et l’harmonie. A G E 0 6 5Ou / 1 0Kim 0 Gordon, K O S TA R Quel membre de Sonic Youth auriez-vous voulu être ? Lee P Ranaldo.
rien que pour pouvoir jouer l’énorme ligne de basse de Youth A gainst Fascism !
cent, Fuck Buttons pour l’ex périence sonique, The Breeders pour saison 02 / NUMÉRO 11 Kim D eal…
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Votre devise ? P op is not dead !
Jean-Michel Dupas _programmateur du festival Scopitone _16 au 21 septembre _Nantes Pourquoi cet objet ? Goo est pour moi l’album majeur du groupe. L’album avec The Ex :
Le point fort de Scopitone ? Le croisement entre la musique,
deux groupes pri mordiaux de l’aventure musicale ensemble ! Inratable ! De plus cet album
les images et le multimédia. Il permet de sortir du simple concert et
est typique de l’ouverture et de l’échange caractérisant Sonic Youth.
du chemin parfois trop balisé des festivals d’été.
Votre premier souvenir avec Sonic Youth C e n’est pas le premier mais le plus mar -
Le groupe à ne pas rater ? La création live audiovisuelle
quant pour moi : le concert de Sonic Youth à l’ Olympic en 1999 pour 800 privilégiés.
d’ Étienne de Crecy sous les nefs. P our le côté vraiment bluffant
Meilleur album ? Goo à égalité avec Daydream Nation.
de ce projet.
Quel membre de Sonic Youth auriez-vous voulu être ? Kim Gordon.
Votre devise ? Du son plein la vue !
Gildas Rioualen et Matthieu Guerre Berthelot _programmateurs du festival Astropolis _13 au 17 août _Brest Pourquoi cet objet ? D eux bonnes cla ques : une cassette pirate de leur passage au x
Le point fort d’Astropolis ? Son identité : festif, passionné,
Transmusicales en 1992 et le tee-shirt du concert Day dream Nation à la Route du Rock 2007.
hédoniste, décalé, branleur, jour et nuit, éclectique, féerique…
Votre premier souvenir avec Sonic Youth ? Schizophrenia, Kissability , Dirty
Le groupe à ne pas rater ? P our fêter les 20 ans du mouvement
Boots... Des morceaux qui ont accompagné les bonnes fiestas.
rave, le créateur D errick May va raconter l’histoire du groove élec -
Meilleur album ? Y en a trop. L e groupe évolue constamment et est intemporel. Evol n’a
tronique à travers un set marathon qu’il propose rarement. Et puis
pas vieilli et pourtant ça date. C’est ça la grande classe !
tous les autres. On est toujours fier de notre programmation, sinon
Quel membre de Sonic Youth auriez-vous voulu être ? Thurston Moore ou Kim
on changerait de métier.
G ordon… I ls sont uniques. On est fan.
Votre devise ? Sunshine people, Sunshine tout court, rave up !
Jean-François Foulon _programmateur du festival Les 3 Éléphants _25 et 26 juillet _Laval Pourquoi cet objet ? Parce que mes vinyles sont en transit.
Le point fort des 3 Éléphants ?
Premier souvenir avec Sonic Youth ?
Éclectisme, originalité, découverte, convivialité.
Day dream Nation , en 1988 !
Le groupe à ne pas rater ? Sonic Youth ! Comment Ça, ils jouent pas chez nous
Meilleur album ? Goo avec sa fabuleuse pochette signée Petitbon.
cette année !? Sinon tous, bien sûr ! Tunng, pour le mélange de pop, d’electronica,
Quel membre de Sonic Youth auriez-vous voulu être ?
de br uitages en tout genre… Un joli orchestre psychédélique en somme.
PA G E 0 6 8 / 1 0 0 Thur ston Moore.
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j ui l l e t / ao devise û t 2 0 0 8 ? Le franc belge. Si on a une autre idée, je te rappelle. Votre
Patrice Butling _programmateur du festival les Escales _8 et 9 août _Saint-Nazaire Pourquoi cet objet ? La guitare est l’essence même de leur univers sonore.
Le point fort des Escales ? N ew York sera le point fort avec tous les
Le CD symboli se le label S onic Youth Recordings farouchement indépendant.
groupes invités : Fred Wesley, Pee Wee Ellis, Antibalas, Balkan Beat Box , Dee D ee
Votre premier souvenir avec Sonic Youth ? 1988. Le morceau Teen age riot
Bridgewater…
interrogeait autrement la réalité musicale de l’époque.
Le groupe à ne pas rater lors de votre festival ? Les têtes d’affiches
Meilleur album ? Daydream Natio n reste un point de repère essentiel du rock
sont attendues par le public, mais il faudra aussi prêter attention à K onono n°1,
indépendant, libre et rebelle.
Herminia ou encore Vieux Farka Touré !
Quel membre de Sonic Youth auriez-vous voulu être ?
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Je n’ai pas d’idole mais beaucoup d’admiration pour chacun des membres du groupe.
K O S T Adevise R saison 0 2 de / Nla UM É R Ode 1 1Saintj ui l l e t / : ao û t ouvre 2 0 0 8 et personne ne Votre ? Celle V ille Nazaire Elle
ferme. Merveilleux symbole d’ouverture sur le monde, à l’altérité, au x musiques.
Pougne-Hérisson par
Yannick Jaulin
Dans cette rubrique, un artiste évoque une ville qui le fait vibrer, ailleurs. Pougne-Hérisson fait partie de ces vill(ag)es qui, comme Lille ou Bilbao, ont réussi leur renaissance par la culture. Yannick Jaulin, conteur, nous parle de ce “nombril du monde”.
Ici la culture était dans les années de vaches maigres, une donnée fondamentale qui tenait plus de la polyculture et de l’élevage hors sol. L’ouverture du jardin d’histoires a donné à la cité sa pierre d’angle, son Guggenheim, reliant ainsi tous les dispositifs d’une dynamique économique assez réussie. n C’est un jardin extraordinaire, une invitation à la créativité, un parc poétique de machines à capter les contes. Un palais du Facteur Cheval pour vieux mythes fatigués et légendes à inventer, où chacun peut raconter la sienne ou simplement benaiser. Conçu par des Ombilicologues passionnés, c’est un bijou d’art moderne serti dans un écrin hyperréaliste : fermes en activité avec les meuglements de vaches parthenaises authentiques, klaxon régulier du camion d’épicier ambulant, voix des joueurs de boules PA G E 0 7 0 / 1 0 0
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en bois se prêtant avec bonheur à cette mise en scène du réel. n Autour de ce jardin, j’aime aller flâner dans les autres lieux culturels. La salle polyvalente qui sert à tout pi qui sert à rin. La chapelle Saint-Georges dont la porte donne sur le Nombril. Le fameux rocher qui, comme celui de Delphes, situe l’emplacement d’un des Nombrils du Monde : le Nombril des Histoires. Car la fameuse légende dit que toutes les histoires du monde sont nées ici, au moment du « Big Bang mythologique » et se sont répandues dans le monde. Sans manquer d’y revenir régulièrement se ressourcer. n Pougne ou Hérisson, c’est comme Buda ou Pest : il faut choisir, aller dans un centre ou dans un autre. La première fois, j’ai atterri sans le savoir à Hérisson, la partie dite féminine de la cité, vallée riante avec, sur la motte, le château médiéval. C’était en
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Nombrils rusés, nombrils malins, Qui avez l’œil américain, Nombrils moulés ainsi que de petites crottes Qui parez l’abdomen des vierges Hottentotes, Nombrils mi-clos, nombrils entrebâillés, – Il faut pourtant qu’une porte soit ouverte ou fermée – Nombrils en rond, nombrils en boule, Nombrils gros comme des ampoules, Et vous nombrils en cul-de-poule, En l’avril d’un babil puéril et subtil, Ah! qui vous chantera, nombrils? Alphonse Allais, 1er février 1900 1985 et c’était avant le renouveau. Comme la plupart des quartiers historiques, Hérisson était, avant de devenir bobo, la face populaire, délaissée, décatie. Hérisson la Rouge ou la Bizarre, avec ses mystiques, comme la fameuse Berthe annonçant partout qu’un jour Hérisson serait célèbre dans le monde entier. n À l’autre bout, Pougne, la poigne dite masculine avec les centres de décisions et d’industrie (bois Pilet et agroalimentaire). Je n’ai découvert que tardivement cette partie de la cité plus moderne. Elle ne me passionne guère. Mais il ne faut pas tout jeter non plus. Au bar De Goule à Oreilles, un des lieux de nuit les plus intéressants, j’ai quand même vécu quelques fêtes inoubliables. Pour le folklore, on peut aller se mettre sous la cloche de l’église et implorer Saint-Pou, sensé guérir de l’épilepsie et de la
plupart des dérangements psychiques. n En vingt ans, le véritable centre a basculé vers le Nombril du Monde à Hérisson : le pôle étudiant s’est vidé à Pougne1 alors que la faculté d’Ombilicologie ouverte à Hérisson a pris un formidable essor. Le campus, réputé pour son calme et sa qualité de vie, utilise les espaces du jardin d’histoires pour ses fameux ateliers de créativité. Ils rendent si attractive cette étonnante université. n Pour ma part, j’y fais de longs séjours de ressourcement. J’avoue avoir, dans ce jardin, un faible pour les toilettes publiques qui, vous en conviendrez, ont un peu plus d’allure que les sanisettes servies par Decaux jusqu’à plus soif. n Pougne-Hérisson est aux contes ce que San Francisco est au monde gay : un lieu incontournable. Une urbanité unique destinée à assurer la tranquillité de mil-
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lions d’histoires, résidents permanents et majoritaires2. C’est toute la réussite visionnaire de l’ancien maire, Bernard Boileau, qui a su mettre sa ville au vert. n Car ce qui frappe le regard en arrivant ici, dans la cité des Histoires, c’est l’omniprésence du vert. Alphonse Allais aurait été ravi de la réussite absolue d’une de ses marottes : mettre les villes à la campagne. J’aime le vert. Il m’apaise et je trouve ingénieux ce dispositif de petites routes sinueuses bordées de chênes têtards, conduisant au centre ville de cette mégalopole. Pas besoin de périphériques boursouflés. Il y a là une vraie pensée, un acte d’urbaniste rare. Il s’avère qu’un réseau de petites voies d’accès équivaut à une grosse artère. C’est si logique ! n Dès l’entrée en centre ville, l’effet relax est garanti : paysage bocager admirablement entretenu par PA G E 0 7 2 / 1 0 0
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les services des espaces verts, amoncellements attentifs de chaos granitiques au bord de la route, palisses de poumae, le pommier ancestral, arbre mythique de Gâtine qui a donné naissance à ce sport formidable, le Tamenti3 . Un sport qui mettrait lui, plutôt au verre. n Un seul regret : la difficulté d’accès pour ceux qui arrivent de l’étranger. Mais c’était encore une vraie audace de la part de l’ancien maire : avoir renoncé, définitivement et malgré les pressions, à l’aéroport international de Pougne-Hérisson. n Même si les locaux des anciennes écoles ont cédé la Place au CDN (centre dramatique du Nombril) et à un pôle d’accueil pour compagnies en résidence. 2 Entre les histoires sédentarisées et les nomades, on ne connaît pas les chiffres exacts des résidents et les recensements restent assez flous. 3 Il faut venir pendant les foires fameuses de Pougne-Herisson en plein milieu d’août, (la prochaine du 15 au 17 août 2008), pendant le Championnat du monde de Tamenti, rituel païen et sport exigeant à la fois. Et découvrir, notamment, l’équipe puissante des Flatuleurs de Bruges. 1
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Qui s’y frotte... Il est à Pougne-Hérisson ce que Salvador Dali fut à Perpignan : le chantre, le héraut, l’avocat infatigable d’une évidence planétaire. Le village est bel et bien au centre du monde puisque Yannick Jaulin en a fait le nombril. Cartes postales Pougne-Hérisson, 360 habitants, coule des jours tranquilles dans le bucolique département des Deux-Sèvres. Destination royale (souvenez-vous, 2007…), le village serait entré dans la légende bien avant les invasions barbares. Les hameaux de Pougne et Hérisson, distants de 3 km, ont décidé, en 1801, de faire cause commune. On y vient pour le Jardin des histoires et pour la Merveille d’Hérisson, un énorme bloc de granit, en équilibre sur son socle et entouré d’un chaos de roches granitiques.
photos C. Raynaud de Lage, doumé, JO Stroebel
Y aller Grâce à l’aéroport international de Poitiers, Pougne-Hérisson se trouve désormais dans la banlieue de Londres et de Birmingham, villes desservies en low cost. Mais il est possible de gagner Pougne-Hérisson par la route d’autant qu’il n’y a pas de navette depuis l’aéroport poitevin, distant d’une soixantaine de km. Cette terre de légendes n’est qu’à 130 km du Château des Ducs de
Bretagne, à 141 km du Château du Roi René et à 232 km du Parlement de Bretagne.
S’y loger Disons-le tout net : l’infrastructure hôtelière n’est pas encore à la hauteur de la réputation de la ville. Le chef-lieu de canton (Secondigny) n’est guère mieux loti. Néanmoins, cette « commune tranquille et attrayante au cœur des Gâtines », possède un camping 3***, le Moulin des Effres (05 49 95 61 97). Emplacement + 2 personnes, 10€ en haute-saison. Sachez que Secondigny a un point commun avec les Beatles, Macintosh et New York : la pomme. Cette commune revendique, seule, par contre, le titre de « capitale de la pomme de qualité ».
S’y restaurer Le Goule à Oreilles est une institution. Un barrestaurant-épicerie-caféconcert (à l’occasion), où Alain, le maître des lieux, propose un MacPougne de pure tradition gâtinaise. C’est le seul commerce de la commune. Un peu plus loin, à 6 km, Le
Gâtinois (9 rue du marché à Secondigny) présente, comme son nom l’indique, une carte aux couleurs de la région : solide farci poitevin, le broyé du Poitou…
Autres bonnes adresses, Le piano, à Vernoux-en-Gâtine, et Le baratin, à Parthenay, pour déguster une cuisine de pays.
Circuit Kostar Il y a les amoureux du vieux port de La Rochelle qui s’arrêteront flâner au pied des tours et les nostalgiques de temps révolus qui feront un détour par Jarnac, mais il en est d’autres qui iront tout droit à Pougne-Hérisson. D’autant que, chaque été, Le Nombril du monde y a son festival. 3 jours de spectacles, de paroles et de “benaiseries”, rendez-vous incontournables des conteurs, des slammeurs et autres “porteurs de palabres”. L’événement mettra Pougne-Hérisson en ébullition les 15, 16 et 17 août (info www.nombril.com). L’église Sainte-Eulalie de Secondigny a été classée monument historique en 1927. Ses fondations remontent au XIe siècle. Mais “la” ville, c’est bien sûr Parthenay, ville-pilote pour les nouvelles technologies, classée par ailleurs “pays d’art et d’Histoire”. n
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Expos de haut vol Pour l’été, kostar vous propose une sélection d’expositions en europe.
Londres
Bruxelles
Cy Twombly
Mike Kelley
Hambourg Mark Rothko
C’est qui ? n Mike Kelley est né à Detroit et vit sur la côte ouest des Etats-Unis. L’artiste est du genre conceptuel et sa réputation sulfureuse. Cette rétrospective retrace son parcours, ces 20 dernières années. C’est quoi ? n Installations, mobiles, maquettes, peintures, collages… L’expo fonctionne comme un jeu de pistes où l’artiste s’amuse à nous perdre pour mieux nous interroger sur ce que nous sommes en mesure d’accepter. Et sur ce que nous refoulons. Pourquoi ? n Coïncidence ? On peut situer la genèse de cette démarche à la fin des années 80, l’époque Dirty de Sonic Youth. Un groupe décidément dans l’actualité de l’été. Et encore ? n Le Wiels est un nouvel espace d’exposition dans la capitale européenne. Educational complex onwards, Mike Kelley, le Wiels, Bruxelles. Info : www.wiels.org PA G E 0 7 4 / 1 0 0
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C’est qui ? n Né en Lettonie, l’artiste est arrivé aux Etats-Unis au début du XXe siècle. Mark Rothko a choisi de tirer sa révérence en 1970. Alors qu’il était au sommet de la gloire. Un peu comme l’avait fait, 15 ans plus tôt, Nicolas de Staël. C’est quoi ? n Cette exposition présente plus d’une centaine d’œuvres d’un artiste qui côtoya Pollock et Gottlieb avant de s’affranchir de l’expressionnisme abstrait. Pourquoi ? n Parce que Rothko inventa ce qu’on a appelé le “colorfield painting”. L’été dernier, l’une de ses toiles s’est envolée pour 65 millions de dollars à New York. Et encore ? n Hambourg n’est pas Berlin mais justifie, sur le plan artistique, son titre de “capitale du Nord”. n
C’est qui ? n Né en Virginie, Cy Twombly a présenté sa première expo à New York en 1951. Il avait 23 ans. En 1964, il est invité à la biennale de Venise. Sa reconnaissance est dès lors internationale et ses œuvres font le tour du monde. C’est quoi ? n Peintures, dessins, sculptures, la rétrospective présentée à Londres est exceptionnelle. Pourquoi ? n De la Pinacothèque de Munich au Musée du Louvre, c’est l’un des artistes majeurs de ce temps. En 2004, le centre Pompidou a présenté ses dessins et œuvres sur papier. Et encore ? n Une raison de plus d’aller à Londres. Une occasion de faire un tour (aussi) à la Tate Britain et un alibi pour la période des soldes. n
Mark Rothko rétrospective, jusqu’au 24 août, Kunsthalle, Hambourg
Cy Twombly, tate modern, Londres. jusqu’au 14 septembre Info : www.tate.org.uk
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Amsterdam Barcelone
Chefs-d’œuvre hollandais
Olafur Eliasson
Arles
Les Rencontres Photographie
C’est qui ? n Olafur Eliasson est danois mais a passé son enfance en Islande. Son œuvre reste marquée par sa proximité avec la nature, aux confins du land-art. C’est quoi ? n Ses interventions sont toujours très surprenantes. Et déroutantes. Elles invitent le public à investir l’œuvre comme lui-même investit le lieu où il est invité. Pourquoi ? n C’est la première grande exposition de l’artiste danois en Espagne. Il était à la Tate Modern en 2004 et, au printemps dernier, au Museum of Modern Art de New York. Et encore ? n On connaît la Fondation Miro pour les œuvres de l’artiste catalan et le point de vue exceptionnel que le jardin offre sur Barcelone. n Olafur Eliasson, The nature of things, Fondation Miro, Barcelone. Info : www.fundaciomiro-bcn.org
C’est qui ? n Ce sont les artistes de l’âge d’or (pour faire court, le XVIIe siècle) hollandais. Ils ont noms Rembrandt, Vermeer, Van Ruisdael, Van Goyen, Van Ostade… C’est quoi ? n Ce sont les chefs d’œuvre d’artistes qui, à l’époque, avaient le bonheur de répondre aux commandes de riches négociants. Pourquoi ? n Pour mieux comprendre une époque. Au XVIe siècle, dans la seule ville d’Anvers, on comptait quelque 300 maîtres de peinture et d’arts graphiques. La production de l’époque est estimée à 70 000 tableaux par an. Et encore ? n Amsterdam mérite vraiment son titre de Venise du Nord. Haarlem, tout à côté, était aussi un foyer artistique florissant. n Pendant l’été (et même plus tard), les Chefs-d’œuvre hollandais, Rijksmuseum, Amsterdam. Info : www.rijksmuseummuseum.nl PA G E 0 7 5 / 1 0 0
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C’est quoi ? n C’est “le” rendezvous photo au plan national et international. Le rendez-vous des talents confirmés mais aussi de la nouvelle génération photo. Pourquoi ? n Les rencontres 2008 ont pour invité d’honneur Christian Lacroix. Le couturier a toujours revendiqué ses racines provençales. Et son attachement à Arles ne date pas d’hier. Tout comme son goût pour la photo. Et encore ? n Christian Lacroix a prévenu le public. Avec lui, pas de Rencontres tendance “fashionnista”. À “la“ mode, il préfère “le” mode. Mode d’être ou mode d’emploi. Et le créateur de citer Cocteau : « Rien de plus grave que la futilité ». C’est tout ? n Avec Lacroix, les Rencontres 2008 n’ont pas acheté une signature. Elles auront, assurément, un style. n Les Rencontres photographie, jusqu’au 14 septembre, Arles. Info : www.rencontres-arles.com
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« Portrait à la claque »
par
pierrick sorin
Présenté à Paris, New York, Londres, Tokyo, Buenos Aires, le travail du Nantais Pierrick Sorin est mondialement connu. Kostar a sollicité l’artiste pour qu’il nous raconte son quotidien de créateur.
Photos / Pierrick Sorin
Difficile de rédiger ce dernier texte. Je suis en proie à une grande inquiétude. Sorin n’est pas « serein » comme disent parfois mes petits camarades, amateurs de bons mots. Il est vrai que je suis rarement décontracté, mais là c’est pire que tout. n Je me suis embarqué dans une « histoire artistique d’envergure », fort excitante en soi, mais dans laquelle, faute d’une « bonne idée », je patauge et suffoque tel un chiot qui par malheur aurait sauté dans une mare trop profonde. n Je me suis engagé à réaliser une « œuvre spectaculaire » dans le cadre d’un événement culturel très médiatisé et dont la
faute d’une « bonne idée », je patauge et suffoque tel un chiot qui par malheur aurait sauté dans une mare trop profonde. fréquentation promet d’être pour le moins impressionnante. La chose aura lieu dans quelques mois, dans un espace publique, dans une grande ville. Stratégie de communication oblige, je ne suis pas autorisé à donner plus de précisions. Ça gagne en mystère. n Lorsqu’on m’a proposé ce projet, j’ai rapidement énoncé quelques idées. J’ai parlé de mettre en place, dans la rue, des studios de prises de vues pour réaliser, dans l’instant même de l’événement, des séquences vidéo dans lesquelles les specPA G E 0 7 7 / 1 0 0
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tateurs interviendraient comme « acteurs ». Les séquences seraient diffusées, quelques minutes après avoir été enregistrées, sur des écrans géants. L’un d’eux, la façade même d’un bâtiment, ferait 60 mètres de large sur 40 mètres de haut. Quant à la bande-son, elle serait produite en direct par des musiciens. n Bien que le contenu artistique de ces projections baignait dans le plus grand flou, les organisateurs m’ont accordé leur confiance. Voilà donc les opérations lancées : directeurs de production, responsables techniques, entreprises spécialisées en installation d’écrans et projections grands formats, tout le monde commence à s’agiter. D’une manière ou d’une autre, une bonne centaine de personnes vont mettre la main à la pâte pour donner vie à la recette sorinienne. Le budget est conséquent. L’événement ne durera que quelques heures mais devrait drainer près de 40 000 spectateurs. Il y a quand même un « hic » : je ne sais pas vraiment quoi faire. Les moyens sont là, mais pas l’idée. Quel rôles auront les spectateurs dans cette création ? Quelle histoire vais-je raconter ? Réponse = ensemble vide. n J’ai fait des essais. J’ai réalisé quelques séquences-tests qui se voulaient drôles. Mais en vérité, qu’on les prenne au premier, second ou troisième degré, elles ne font que rendre patent mon absence totale d’inspiration. La séquence de la « femme à moustaches » , par exemple, saison 0 2 / N U M É R O 1 1
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sensée faire écho à Méliès et à l’art forain, s’est avérée particulièrement pitoyable. Je passe des heures à mon bureau, à fumer des cigarettes, à griffonner des croquis. Enfin... le terme « croquis » est un peu prétentieux. En général, je trace un cadre qui représente un écran géant, puis, dedans, une tête de bonhomme... très sommaire... d’un geste mou... et puis, plus rien. Une cigarette. Une lichette de Médoc. Je prends une nouvelle
Les spectateurs passeraient tour à tour devant une caméra et recevraient, de ma part, une baffe. feuille : même dessin avec une tête encore plus sommaire... Je tourne à vide et en rond. Une vision me hante : une place publique, de nuit, noire de monde. Des gens qui passent par milliers devant des écrans gigantesques, l’œil un peu morne. Ce qu’ils voient les laisse indifférents. Ils ne s’arrêtent pas, n’éprouvent aucune envie de participer. Les plus patients se gratouillent le menton, plissent les yeux et s’interrogent : « Était-il nécessaire de mettre en œuvre de tels moyens pour un résultat aussi pauvre ? » n Hier, j’ai quand même eu une idée. On pourrait appeller ça : « La cla-
que de l’artiste » – il y a bien eu Le baiser de l’artiste d’ Orlan – ou encore : « Portaits à la claque »... Les spectateurs passeraient tour à tour devant une caméra et recevraient, de ma part, une baffe. Un peu plus tard, une succession, joliment rythmée, de portraits animés s’afficherait sur grand écran : des gens par centaines essuyant des claques sans broncher. Bien sûr, les musiciens s’accomoderaient des claquements répétés des mains sur les visages. n Je ne sais pas quel message serait ainsi véhiculé mais l’idée me plaît. n Les « pros de la com » inviteraient diverses personnalités à participer à cette création pleine de fraîcheur et d’insolence : Bertrand Delanoé, Christine Albanel, Claude Berri... claqués sous les flashs des photographes de la presse européenne. n Reste à savoir si les spectateurs seront prêts à payer de leur personne pour voir, pendant quelques secondes, leurs « Portraits à la claque » s’afficher sur 40 mètres de haut, devant la foule. n Je vais en parler aux organisateurs. J’espère qu’ils ne regretteront pas d’avoir adhéré à mon projet. n Il est bien possible que je passe encore de longues heures à mon bureau, à chercher autre chose, la clope au bec et la peur au ventre. n
« Croquis sans idée »
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photo / mysterdam
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expos Zilvinas Kempinas Puissance 5 D’origine lituanienne, Kempinas vit aujourd’hui à New York. Mais c’est en France, à l’atelier Calder, qu’il a préparé cette exposition. Déployées dans l’espace, livrées au souffle de ventilateurs, les œuvres, étranges et fascinantes, jouent de leur fluidité et de leur transparence, au fil de mouvements constants et aléatoires. Quelque chose apparaît avant de disparaître, occupant l’espace et renvoyant au vide, comme la bande magnétique évoque le son et renvoie au silence. C’est la première fois en France qu’un tel ensemble d’œuvres est réuni. n DR
jusqu’au 7 septembre, Le grand café, Saint-Nazaire
DR
Winter/Hörbelt Temps suspendu Wolfgang Winter et Berthold Hörbelt travaillent ensemble depuis 1992, créant à eux deux une identité artistique singulière, s’intéressant à cet espace possible entre l’art, le design, le mobilier urbain, le social. Les sculptures qu’ils créent, souvent réalisées à partir de matériaux industriels (grilles métalliques, résine, caisses en plastiques…) mêlent à la fois les connotations formelles, pratiques, pragmatiques d’un usage urbain (c’est solide, bien fini et utile) à une esthétique très pure qui flirte avec le sacré. Composites, lumineuses, proposant aux utilisateurs une expérience physique à partager, chacune de leurs pièces s’offre comme un espace en suspens, simple, beau, calme. n
© 1999 Hisaichi Ishii Hatake Jimusho - GNHB
Photo Emmanuel Watteau
© Ignazia Favata, Studio Joe Colombo
Sylvaine et Arnaud De La Sabliere / DR
Jusqu’au 31 août, le lieu unique, Nantes
Etangs d’art Histoires d’eau Depuis maintenant cinq ans, le Collectif d’Artistes du Pays de Brocéliande s’évertue à créer un alliage improbable entre la nature (en l’occurrence l’eau) et les installations d’artistes aux démarches bien trempées. De Plélan-le-Grand à Boisgervilly, quinze artistes se penchent sur l’adage « Les temps changent ». À découvrir : l’allégorie de nos démocraties vaseuses matérialisée par Luciano Di Rosa à Monfort-sur-Meu, les vestiges émergents d’une cité d’Ys moderne d’Hervé Péchoux ou les pailles néo-pop-art gigantesques de la S&A de la Sablière sur l’étang de Boisgervilly… n Jusqu’au 20 septembre dans le pays de Brocéliande (35) Info : http://etangdart.canalblog.com
LIVING BOX 70 ANS DE CRÉATION À travers un choix riche et incroyablement éclectique de pièces, objets et propositions inventées des années 1930 à nos jours, Living Box propose un beau parcours, mettant en regard des créations d’artistes et de designers qui ont accompagné, anticipé ou remis en question l’évolution de nos modes de vie, de nos espaces, de notre quotidien. Objets, maquettes, sculptures, vidéos, wall-drawings et installations… l’exposition questionne notre rapport à la modernité, explore cet espace poreux entre l’art, le design, l’utopie, le politique, le rêve et la vie. n Du 11 juillet au 12 octobre, au Hangar à bananes, Nantes
Fontevraud Mondes et merveilles du dessin animé Haut lieu de rencontres culturelles, l’abbaye invite le public, cette année, à découvrir les mondes et merveilles du dessin animé, autour de trois grands noms du cinéma d’animation. Paul Grimault, compagnon de route d’Allégret et Prévert, a ouvert la voie à la fin des années 30. Takahata qui a signé, entre autres succès, Le tombeau des lucioles se revendique non pas dessinateur mais réalisateur. Quant à Miyazaki, on lui doit Mon voisin Totoro, Le voyage de Chihiro… Et c’est un parcours dans les univers de ces trois personnalités que propose Jean-Pierre Pagliano, critique de cinéma et habitué du Japon. n Jusqu’au 16 novembre, Abbaye de Fontevraud. www.abbaye-fontevraud.com
expos
Emil nolde / DR
Emil Nolde Images non peintes C’est à la Fondation Nolde de Seebül que le Musée des Sables d’Olonne doit d’accueillir une exposition exceptionnelle d’aquarelles d’Emil Nolde. Ces œuvres, réalisées entre 1938 et 1945, sont un témoignage capital sur ce que fut, en des temps troublés et douloureux, la création artistique. Les Nazis avaient en effet interdit à Emil Nolde de peindre. Ces “images non peintes” constituent une réponse fulgurante. Avec Max Beckmann, que le musée avait exposé en 1994, Nolde est un géant de l’expressionnisme allemand. Alors que le musée l’accueille, une exposition consacrée à Gaston Chaissac est présentée à Niebüll. n
Druillet / Dr
Jusqu’au 7 septembre, musée de l’Abbaye Sainte-Croix, Les Sables d’Olonne
ATELIER 3 NŒUDS DE COBRA En 1972, trois liciers créaient l’Atelier 3. L’objectif de Frédérique Bachellerie, Peter Schönwald et Michel Slaghenauffi : transposer (et non copier) des œuvres d’artistes avec lesquels ils avaient envie de travailler. Plus de 700 tapisseries ont été ainsi réalisées. C’est donc une sélection qui est, ici, présentée, illustrant à la fois la démarche de l’Atelier 3 et brossant un large panorama de la création artistique contemporaine. Une cinquantaine d’œuvres pour 25 artistes et une exposition qui propose de suivre le travail de l’Atelier, de la maquette à la création du carton pour aboutir au tissage. Et des œuvres qui renvoient à Man Ray, Lindstrom, Boncompain ou encore Druillet. n Jusqu’au 2 novembre, Musée Jean Lurçat, Angers
Felice Varini / DR
Estuaire 2007 Parcours 2008 Estuaire 2007, c’était en… 2007. Mais la biennale a laissé six œuvres pérennes entre Nantes et Saint-Nazaire. Les anneaux de Buren, à la pointe de l’Île de Nantes, Did I miss something de Jeppe Hein à Couëron, le bateau improbable d’Erwin Würm au Pellerin, l’observatoire de Tadashi Kawamata à Lavau-sur-Loire, le Jardin étoilé de Kinya Maruyama à Paimbœuf et la Suite de triangles de Felice Varini à Saint-Nazaire. Autant d’œuvres désormais inscrites dans le paysage de l’estuaire et qu’il est possible de (re)découvrir en toute tranquillité. n Durant l’été (et même plus tard) entre Nantes et Saint-Nazaire. Info : www.estuaire.info
Marie Denis / DR
Fontenay-le-Comte Vamos a la playa La ville n’est pas vraiment au bord de la mer. C’est un clin d’œil festif qu’ont choisi les organisateurs de ce circuit d’art contemporain. Un circuit dans la ville qui fête, cette année, sa 10e édition. Un circuit qui permet de découvrir des œuvres d’art contemporain dialoguant avec le patrimoine architectural. Des artistes (Marie Denis, Gérard Deschamps, Carole Rivalin, Elisa “Lili” Fantozzi…) ont été invités à créer in situ. D’autres œuvres, d’Étienne Bossut, Ernest T., Bruno Peinado… proviennent de différentes collections du FRAC. n
© LISAA
Du 12 juillet au 27 septembre, Fontenay-le-Comte. Info : www.ville-fontenaylecomte.fr
A nous de parler Les mots s’affichent Mai 68 s’affiche avec les étudiants de l’Institut Supérieur des Arts Appliqués de Rennes (LISAA). Ou, plus précisément, le remettent en question en détournant des slogans emblématiques de ces aspirations utopiques. Les affiches exposées ont été conçues par des jeunes d’aujourd’hui, à l’âge qu’avaient leurs parents quand ils clamaient : « Soyez réalistes, demandez l’impossible ». Les temps changent, les aspirations aussi. Restent l’attitude désinvolte et l’ironie, derniers remparts face au désenchantement qui terrasse nombre de jeunes aujourd’hui. n Jusqu’au 30 août, Les champs libres, Rennes.
GORILLES 15 FÉVRIER 2008 · 1 ER FÉVRIER 2009
Exposition conçue par l’Espace des sciences, Rennes, en collaboration avec le Palais de la découverte, Paris.
Gorille de montagne © Cyril Ruoso – BIOS PHONE
MUSÉUM DE NANTES
expos ADOLFO DORING Oppression, aliénation, consommation…Solitude. La société américaine vue par le photographe new yorkais. JUSQU’AU 5 JUILLET, L’ATELIER A, PHOTOGRAPHIE CONTEMPORAINE, NANTES
SPACE TRACKING SYSTEM Le travail de Vincent Mauger c’est la représentation sculpturale d’un souvenir ou d’une perception mentale d’un espace ou d’un objet. C’est le souhait d’établir une sorte de concurrence entre l’objet réel et une tentative de matérialisation d’une perception personnelle JUSQU’AU 12 JUILLET 2008, ESPACES DIDEROT, REZÉ
CHRISTINE MORIN Son travail est fondé sur la couleur, la lumière et les espaces. Entre figuration et abstraction, il se base sur une respiration, un regard qui échappe à la pure logique des choses. Invitation à la distance, à la lenteur, au détachement… JUSQU’AU 12 JUILLET, ESPACE COUP DE CŒUR DE MARIE, NANTES
FRANCOIS MONCHÂTRE Pour cette 6e exposition cet artiste de renommée internationale à l’humour décapant présentera un travail ludique qui met en œuvre des objets animés ou des machines. L’artiste Ismael Nunez sera exposé en même temps. Accompagné d’une scénographie de Monique Breteché. JUSQU’AU 14 JUILLET,LE GARAGE, CHÂTEAU-GONTIER
ANACHRONISMES ET AUTRES MANIPULATIONS SPATIO-TEMPORELLES Après un premier volet intitulé Particularismes, l’exposition s’attaque au deuxième. Universalisme est un ensemble d’œuvres allant de l’abstraction à l’atem-
poralité. Objectif : créer une relation à l’histoire, la politique, la science… JUSQU’AU 19 JUILLET, 40MCUBE, RENNES
Les Ateliers de Rennes Dans le cadre de la Biennale d’Art Contemporain, Valeurs croisées rassemble les œuvres de plus de soixante artistes.
jusqu’au 20 juillet, Couvent des Jacobins, La Criée, Musée des beauxarts, Centre culturel Colombier, Le Grand Cordel....
OSVALDO RODRIGUEZ Cet artiste argentin présente un travail sur le masque et sur l’alphabet, des oeuvres hétéroclites à partir de formes et de volumes géométriques sur la construction ou la déconstruction de l’espace pictural, (métal plâtre cartons tissus polyester). JUSQU’AU 31 JUILLET, SALON DES ARTS, NANTES
partementales, du début à la fin, c’est-à-dire de 2005 à 2008 afin d’en offrir une restitution au public.
JUSQU’AU 1er AOÛT, CHANTIER DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALEs, Nantes
LA PARABOLE SILENCIEUSE Dans ses dessins, peintures et installations, Emmanuel Régent met en place des processus d’apparitions instables. Il dissimule, décale, puis nous invite à relier les morceaux. Un travail discret, parfois à la frontière du visible.
JUSQU’AU AU 17 AOÛT, CHAPELLE DES CALVAIRIENNES, MAYENNE.
JEAN-MICHEL SONEJOUAND Considéré comme l’un des tout premiers artistes conceptuels, Jean–Michel Sanejouand met ici en perspective des œuvres récentes. Un dialogue entre ses “espaces-critiques” et ses “photo-sculptures”.
PASSAGES Cette exposition retrace les différents parcours, d’un état à un autre, d’un lieu à un autre, d’un projet à un autre, d’une période de créations liées à ces différents changements, évolutions dans le temps.
jusqu’au 24 août, Chapelle du Genêteil, Château–Gontier
Aï KITAHARA Le centre d’Art contemporain Bouvet Ladubay accueille cet été une exposition à la mesure de son espace. Les installations d’Aï Kitahara explorent les frontières de l’invisible et les interstices de l’espace corps.
PARADOXALES/ PEINTURES 1998-2008 Pierre Daquin présente une série de travaux récents marqués par une extrême liberté inventive. Rencontres improbables entre des supports et des matériaux divers : rouille, colle carrelage, bitume, cuivre…
LA CLOISON Arnaud Théval a eu la mission de réaliser des photographies au rythme du chantier des archives dé-
SONIC YOUTH ETC. SENSATIONAL FIX Sonic Youth pose ses pieds Événement mondial. Avant de s’envoler pour l’Italie, les États-Unis, le Mexique
DU 5 JUILLET AU 17 AOÛT, PLACE DE LAHALLE AU BLÉ, LA FLÈCHE
du 05 juillet au 28 septembre, BouvetLadubay,Saint-HilaireSaint-Florent, Saumur
VOYAGE À TBILISSI Dans le cadre du jumelage entre Nantes et Tbilissi , six artistes contemporains seront présenté cet été.Invitation au voyage. JUSQU’AU 31 AOÛT, CHAPELLE DE L’ORATOIRE MUSÉE DES BEAUX ARTS DE NANTES
JUSQ’AU AU 31 AOÛT, MUSÉE DES BEAUX-ARTS D’ANGERS
ou encore l’Australie, l’exposition consacrée aux différentes collaborations artistiques de la bande à Thurston Moore et structurée en six chapitres thématiques dont les titres sont dictés par des chansons de Sonic Youth, s’ouvre au Life. JUSQU’AU 7 SEPTEMBRE 2008, Le Life, SAINT NAZAIRE
JARDINS DES ARTS Six artistes du monumental s’exposent dans le parc arboré d’Ar milin’. Jardin imaginaire, il devient le théâtre d’étranges apparitions : cabanes pour géants, bébés étranges qui poussent dans les choux…
Jusqu’au 15 SEPTEMBRE, CHÂTEAUBOURG, ILLE-ET-VILAINE
ANTHONY CARO Un des plus grands maître de la sculpture abstraite. Voir page 60. JUSQU’AU 21 SEPTEMBRE MUSÉE DES BEAUX ARTS, ANGERS
Sans Réserve Onze habitants du quartier de Cleunay ont été invités à choisir des œuvres dans la collection du musée.
jusqu’au 21 septembre, Musée des Beaux Arts, Rennes
REGARDE DE TOUS TES YEUX, REGARDE Œuvres de quelque soixante-dix artistes pour une lecture perecquienne de l’art contemporain de ces trente dernières années.
JUSQU’AU 12 OCTOBRE, PATIO SALLE BLANCHE, MUSÉE DES BEAUX ARTS DE NANTES
MUSÉE CHÂTEAU DE MAYENNE L’évolution architecturale du château, ses modes d’occupation grâce aux différentes collections exposées. Les fouilles menées ont livré une collection d’objets archéologiques des Xe et XIIe siècles… À partir de juin 2008, Mayenne
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spectacles
DR
RÉMY KOLPA KOPOUL Rémy, cent familles La compilation ? Un exercice de style aussi chiant qu’un dimanche sans Trintignant. Ou alors il est important d’avoir les reins solides pour s’attaquer à ce drôle de puzzle. Rémy Kolpa Kopoul, intimement lié aux destinées sentimentales de Radio Nova, est de cette trempe. Le genre de bonhomme à toujours remuer ciel et terre pour aller directement puiser à la source. Prescripteur des musiques latino, RKK revient aux affaires avec Latino del futuro. Son disque est un voyage gorgé de soleil. Un voyage formant la jeunesse en prenant bien soin de ne jamais ménager sa monture. RKK est de ces amis qui vous veulent forcément que du bien. De ceux qui vous emmèneront jusqu’au bout de la nuit sur des rythmes endiablés. n 9 août, Les escales, Saint-Nazaire
DR
ADAM GREEN Sur le Green Au New York Times, ça ne s’emmerde pas. Le journal a carrément qualifié Sixes & Sevens, dernier album d’Adam Green, de « best record ever ». Rien que ça ! En même temps, le gamin (pas encore 30 ans) le mérite bien. À l’âge où certains passent le brevet des collèges, Adam Green est déjà entré dans l’histoire. En compagnie de sa baby-sitter, Kimya Dawson, ils forment les Modly Peaches et mettent le feu à la scène anti folk. Aujourd’hui, en solitaire, le songwriter se la joue de plus en plus Jonathan Richman. Adam Green est le troubadour folk des temps modernes. Celui qui se promène de ville en ville pour prêcher la bonne parole. n 19 juillet, Garden Nef Party, Angoulême
© Michaël Bougouin
DR
SIGUR ROS ISLAND OF FREEDOM Dans le cadre de sa collection d’été, La route du rock programme, en date unique en France, Sigur Ros. Pour toute une génération de trentenaires ayant grandi dans les bras de Nick Hornby plutôt que dans les jupes de Lolita Pille, le quatuor islandais joue la musique classique de demain. Celle qui vous prend aux tripes pour ensuite vous les tordre dans tous les sens. Sigur Ros, c’est du post rock en bonnet mariant le panache électrique du Godspeed You ! Black Emperor et des voix cristallines à la Mùm. Avec leur nouvel album, With a buzz in our ears we play endlessly, Sigur Ros continue de filer sur cette route synonyme de liberté. Alors oui, la fiancée venait du froid. Mais ses boyfriends aussi ! n 15 août, La route du rock, Saint-Malo
Gheel, la ville des fous Plein air de campagne Ce spectacle est une histoire de fous. Lorsque Christophe Rouxel découvre le livre de Per Edensten, en 1991, il imagine qu’un jour il en fera quelque chose. C’est en 2007 que le pas est franchi : un spectacle en plein air, dans une carrière du pays de Redon, pour raconter l’histoire de cette communauté scandinave qui, un jour, part pour le sud afin d’y créer une ville où (même) les fous auraient leur place. « C’est une métaphore des utopies du XXe siècle et, en même temps, une histoire qui nous parle de problèmes très actuels… » Pour la raconter, le metteur en scène a réuni une centaine de comédiens amateurs, de 6 à 86 ans. Après « la terre promise », voici « la ville des fous ». n Du 23 juillet au 9 août, la carrière de Bellion, Fégréac. 02 40 01 90 21
spectacles FESTIVAL ANGERS L’ÉTÉ Une programmation qui claque. Coups de cœur pour Ursus Minor, Rigolus et bien sûr les Belges de Zita Swoon. JUILLET ET AOÛT, ANGERS
combinant des spectacles gratuits dans divers lieux de la ville, en passant par différents styles de musiques alternative, classique ou traditionnelle, ainsi que des animations et expositions. DU 1ER AU 6 JUILLET, RENNES
SOLEILS BLEUS Ça fait France du 13 heures de TF1, mais, Les soleils bleus, c’est bucolique. Des transats et du jazz. Dixième édition et toujours la tête dans les étoiles. Avec notamment, Electronics Free Men, Musica… 27 JUIN, 4 ET 11 JUILLET, SAINT-HERBAIN
FESTIVAL ESTIVAL Festival Estival propose un programme de qualité sous le signe de l’éclectisme. Pour les amateurs de coupé décalé et de la machine zouk, Kassav est de la partie… DU 21 JUIN AU 31 AOÛT, TRÉLAZÉ
MÉGASCÈNE Blues, rock, reggae, salsa, rap, ska, chanson française, groove, celtique, festif, fusion, musiques traditionnelle et folklorique… Parmi ce melting pot musical, on retrouve en tête d’affiche : Les Têtes raides, Les Wriggles, Sinsemilia…
DU 27 AU 28 JUIN, SAINT-COLOMBAN
LES TOMBÉeS DE LA NUIT Un festival pluridisciplinaire
FESTIVAL NI VU NI CONNU Avec le collectif de créateurs Les Culottés, le Dj set du Comte du monde au balcon ou encore La kuizine… DU 1ER AU 5 JUILLET, LA BLANCHISSERIE, OUDON
LES FRANCOfOLIES Mika monte sur scène et interprète spécialement pour l’occasion des titres en français. Mouais ! On préfèrera le set bleu pétrol de Bashung ou la bombe lo-fi, Tender Forever. DU 1er AU 16 JUILLET, LA ROCHELLE
LA ROUTE DU ROCK BEFORE PARTY Soirée tranquille pour préparer La route du rock. Un double mixte aux platines pour des Blind Test. But de l’opération : repartir avec des cadeaux et des pass pour le festival. 3 JUILLET, LE BOBARD, NANTES
LE CAFÉ DE L’ÉTÉ 15 concerts gratuits en plein air. Vibrer au rythme d’une rumba congolaise, du rock, du hip hop, d’une fanfare tzigane. Voyage aux quatre coins du monde.
DU 3 JUILLET AU 15 AOÛT, JARDIN DE LA MAIRIE, LA ROCHE-SUR-YON
VOIX DES PAYS Rencontre des voix et musiques du monde. Avec Chet Nuneta pour un voyage sur les terres de Madagascar, Finlande, Mongolie, Russie… Le hip hop de la Gaza Team. Ou la projection de Shine a light.
DU 3 AU 5 JUILLET, CHATEAU DE FOUGÈRES
MOTHERFOLKER SESSION #1 Soirée folk. Avec Rhum for Pauline, Marc Morvan & Ben Jarry. Et les toujours précieux Rum Tum Tiddles. 4 JUILLET, L’HURLUBERLU, NANTES
FESTIVAL DE POUPET Grands noms de la scène et jeunes talents, parmi eux on retrouve Yael Naim, Thomas Dutronc, Marc Jolivet (sic !), Zucherro (re sic !), Vanessa Paradis, Pink Martini… DU 4 JUILLET AU 1ER AOÛT, SAINT-MALO-DU-BOIS
FESTIVAL DES ARTS DOMESTIQUES Invitation au voyage dans les jardins de La Montagne. Le Tire-Fesses organise le le festival sur le thème des musiques du monde. Les Montagnards ouvrent cette fois-ci leur jardin, pour accueillir et découvrir ensemble un pays, une culture, une tradition…
4 ET 5 JUILLET 2008, LA MONTAGNE
FESTIVAL DES TERRES NEUVAS #11 La nouvelle offre une programmation rock et internationale. Ces trois jours de fêtes accueilleront plus de cent artistes, tels que Sex pistols, The Verve, Cali, IAM, No one is innocent, Bashung… DU 4 AU 6 JUILLET, BOBITAL
ÉTÉ CIGALE À Cholet, le temps d’un été, les vendredis se passent en musique. Têtes d’affiche de cette nouvelle édition : le rock saignant et show bouillant des Hushpuppies et le drum’n bass qui déboîte de X Makeena. En plus, l’Été cigale, c’est gratuit !
DU 4 JUILLET AU 5 SEPTEMBRE, THEÂTRE DE VERDURE DE RIBOU, CHOLET
LA DÉFERLANTE Festival des arts de la rue et musiques actuelles. 120 spectacles et concerts gratuits. Parmi lesquels Moriarty et les allumés des platines Beat Torrent. DU 5 JUILLET AU 28 AOÛT, Saint-Gilles-Croix-de-Vie
LORENZO PIERI DJ Lorenzo Pieri revisite le meilleur de l’Italo Disco qui a fait vibrer les mégadiscothèques de Rimini à Sitges. Un mix aux couleurs fluos des années 80. 6 JUILLET, LIEU UNIQUE, NANTES
DR
Les Rendez de l’Erdre jazz and more Sur les quais, le long de de l’Erdre à Nantes, une douzaine de scènes. Et quelque 350 artistes invités. Parmi eux, Charles Lloyd Sangam trio, Meredic Collignon octet, Alban Darche, Geoffroy Tamisier, Jean-Louis Pommier, la Grande compagnie des musiques à ouïr et… beaucoup d’autres. Festival de jazz, offrant aux amateurs avertis une programmation de haut vol, les Rendez-vous de l’Erdre sont aussi une grande fête populaire, “le” rendez-vous de la rentrée. Quai Ceineray, une scène nautique accueille les stars et les grands ensembles. Et la fête (qui se déroule aussi sur l’eau) bat son plein pendants trois jours. n 29, 30 et 31 août, à Nantes et sur les bords de l’Erdre. Info : www.rendezvouserdre.com
kostar.fr cultures & tendances / Angers / Nantes / Rennes
Direction de la Communication - H么tel de Ville de Cholet - juin 2008 - img. vect. : shutterstock
work in progress
Renseignements Espace Jeunes 02 41 49 55 00
www.ville-cholet.fr/etecigale
spectacles LES ESTIVALES La vague déferle dans les rues de Pornic avec une programmation colorée, festive et éclectique. Des spectacles gratuits tout l’été. Un des temps forts : les Têtes Raides. DU 6 JUILLET AU 31 AOÛT, PORNIC
AUX HEURES D’ÉTÉ Festival des cultures d’ici et d’ailleurs avec des concerts d’artistes locaux internationaux et francophones. 30 spectacles, 70 artistes du monde entier et une dizaine de projections en plein air. DU 8 JUILLET AU 15 AOÛT, NANTES
WE LIKE IT DIRTY Voilà, c’est fini ! Trouve un autre rocher petite huître perlée… Pour les We like it dirty, c’est la même. Après trois années d’activisme électro, c’est l’heure de la dernière. Dj’s en masse : Kidz on glue, Viny pinxx, Dessous chics, The Georges Habitbol brothers…
13 JUILLET, MONDO BIZARRO, RENNES
LIZETTE BIRTHDAY PARTY Y a pas que le Hangar à bananes dans la vie ! Le troquet le plus cool de l’autre côté de la Loire fête son anniversaire jusqu’au bout de la nuit. Des dj’s, des olives, un buffet, de la bonne ambiance…
© Benjamin Nérot
13 JUILLET, CHEZ LIZETTE, NANTES
TEPR & 2000/ MINITEL ROSE/MUTE & BOYS ON TOP La soirée fluo de cet été 008. Inutile même de faire les présentations. 13 JUILLET, LA CONTRESCARPE, RENNES
FESTIVAL TERRE BLANCHES Deux jours de festivités sur le terrain de la Coulée Verte, pour célébrer la musique pop rock en plein air. Le festival invite les coqueluches de la nouvelle scène française parmi eux : Christophe Maé et BB Brunes. 16 JUILLET 2008, GUÉRANDE
LES VIEILLES CHARRUES #17 Toujours aussi éclectique que les années précédentes avec au programme: Ben Harper, Zizitop, BB Brunes, Motorhead... DU 17 AU 20 JUILLET, CARHAIX
LES 3 ÉLÉPHANTS #11 Dans un site «relooké», des artistes éclectiques où se mêlent concerts endiablés et spectacles de rues déjantés. Plus de 15 000 personnes chaque année. Au programme, cet été : Coming Soon, Moriarty, Patrick Watson, Micky Green, Le Peuple de l’herbe, Danger, Camille, Girls in Hawaï, South Central… 25 ET 26 JUILLET, LASSAYLES-CHATEAUX, MAYENNE
VAGUE DE JAZZ #6 Avec notamment, Claude Tchamitchian et Maxime, Delpierre.
DU 25 JUILLET AU 18 AOÛT, LES SABLES D’OLONNE, LONGEVILLE-SUR-MER, LA TRANCHE-SUR-MER
JAZZ À VANNES Le golfe du Morbihan vibre au son des notes jazz. À l’honneur, des grands tels que Roberto Fonseca, Andy Emler Magaoctet, Pikey Burler’s Jumpin’ five, Gildas Scouarnec Trio… DU 28 JUILLET AU 2 AOÛT, VANNES
LES ESCALES TRANSES ATLANTIQUES Le festival embarque pour les années 2008/2009 aux abords des littoraux européen, africain et américain. Explorer tous les territoires musicaux sans a priori. Réinterroger toutes les musiques au gré des courants de l’Atlantique ! Alpha Blondy, Antibalas, Asa… 8 ET 9 AOÛT, SAINT-NAZAIRE
LA ROUTE DU ROCK Rendez-vous des enfants du rock pour une programmation toujours audacieuse et pointue depuis 18 ans. Sigur Rós, The Breeders, Tindersticks…
DU 14 AU 16 AOÛT, SAINT MALO
FESTIVAL ASTROPOLIS Le vétéran des festivals électro de France fête les 20 ans du mouvement rave dont la philosophie hédoniste et libertaire motive plus que jamais les militants de la fête. Avec plus de cent artistes dont Birdy Nam Nam, Boys Noise, Sébastien Tellier…
COUVRE FEU On ne s’endort pas, avec plus de 20 000 visiteurs l’année dernière la 7e édition du festival vibrera sous les noms des scènes française et internationale tels que : Moriarty, Jaya the cat, Le peuple de l’herbe, Groundation, Skindred… DU 22 AU 24 AOÛT, CORSEPT
FESTIVAL SOLINIGHT Festival en plein air consacré à la lutte contre le SIDA. Cinq groupes de la région joueront à côté des têtes d’affiches : Kalfka (rock marin) et As de trèfle. 23 AOÛT, LEGÉ
LA FABRIQUE (I)MATÉRIELLE Aux frontières des arts plastiques et des arts numériques, La Fabrique (i)Matérielle est une immersion dans le monde des images, du son et de la lumière. Ce projet, initié par Olivier Clausse et Zutano Bazar, met en lumière le travail très créatif de jeunes artistes européens. 29 AOÛT, LES SUBSISTANCES, LE MANS
LES ACCROCHE-CŒURS La Ville d’Angers et la compagnie Jo Bithume proposent quatre jours de festivités de rue pour une rentrée fantaisiste. Au programme : cirque, cinéma, théâtre, danse, musique, installations plastiques… DU 11 AU 14 SEPTEMBRE, ANGERS
DU 14 AU 17 AOÛT, BREST
THE HEALTHY BOY/LE COQ Double messieurs À l’heure de la transhumance vers les festivals, certains pratiquent l’art du contre-pied. À défaut de chercher à se faire programmer la semaine des quatre jeudis, The Healthy Boy et Le Coq ont décidé de s’associer pour aller chez l’habitant. Ainsi les deux Nantais joueront entre l’armoire bretonne à mémé et la Wii Fit du petit dernier. Ou les conditions idéales pour apprécier au plus près, leur approche singulière du folk et de la pop. The Healthy Boy lèvera enfin le voile sur la suite de A two steps promenade, un premier album rocailleux et puissant. En quête de label, Le Coq présentera D’Arradon, un album à caler un entre ceux de Florent Marchet et Bertrand Betsch. n du 7 au 20 juillet, tournée chez l’habitant. 06 87 46 04 35
I
wik à Rennes, à Nantes… faites le plein d’ém ti ns ciné, cultures, l isirs !
angers
La Villa Toussaint terra exotica La Villa Toussaint reste le lieu incontournable pour tous ceux qui cherchent une ambiance cosy et trendy. Un lieu décontracté et ouvert où l’on vient se pauser volontiers en terrasse ou sous la magnifique véranda. Pour prendre un verre, ou encore pour déguster une cuisine moderne et élégante qui s’offre en passeport pour d’autres horizons gourmands. n
Rouge Tendance vision panoramique Sur le toit du Quai, la terrasse offre une vue exceptionnelle sur le Château, la Maine et la ville. Ici, le rouge est tendance. Dans un décor très exotique, une carte qui ne l’est pas moins. l’établissement propose un voyage par procuration, évoquant Bali, Ibiza ou Marrakech. n Théâtre le Quai, 17, rue de la Tannerie
Le Port de l’ïle Retraite anticipée Ce port est une adresse incontournable, un repli agréable à la belle saison pour bon nombre d’Angevins qui souhaitent prendre le large ne serait-ce qu’un court instant et siroter un petit rosé bien frais qui nous ferait presque oublier l’heure de l’embarcadère. Cette île, située en marge de la ville, a su tout garder de sa magie. Sa guinguette fait rimer rusticité et simplicité. n Île Saint Aubin, Angers
©Angers Loire Tourisme
43, rue Toussaint
angers
L’auberge de Chanteclair Au clair de la Maine Cette adresse gourmande offre une vue imprenable sur la Maine. Une brève escapade à travers une cuisine aux accents méridionaux, qui pourrait se perdre dans son lot de saveurs mais démontre la générosité d’un chef passionné. Profitez de l’aménagement du bord de Maine depuis Angers pour débarquer à bicyclette. n Quai de la Noë, Bouchemaine
LE BAROQUE
du smoothie de l’après-midi au cocktail du soir…
CA FÉ Angers
…le baroque vous accueille de 15h à 2h 35 rue Saint Laud tel : 02 41 20 02 08
nantes Le bouchon déjeuner en paix Au cœur du vieux Nantes, un restaurant intime qui a beaucoup de goût. Deux salles, deux ambiances : l’ocre et le taupe pour un déjeuner convivial, les voiles d’organza et le coloris beige des sièges pour l’intimité d’un dîner en tête-à-tête. L’été, la terrasse est l’une des plus discrètes et des plus agréables. Un must très courru, une oasis à deux pas de l’Hôtel de Ville et du Bouffay grouillant. n 7 rue Bossuet
L’icône quai des bulles Ça bouge du côté du hangar à bananes, l’un des meilleurs de la ville pour ses terrasses. Entre Teo et l’IDN, dans un décor lounge, l’Icône se la joue chic avec ses coupes de champagne face à la Loire. Tous les week-ends, ça mixe électro house au comptoir. n
Les Oubliettes château de cartes Face au logis Renaissance, le café-restaurant est installé dans la tour dite du Vieux Donjon et la Conciergerie sur deux niveaux avec terrasse sur cour en été. La carte, conçue dans l’esprit du lieu, propose des produits de terroir en fonction de la saison. Pause appréciée avant ou après la visite. n
Hangar à bananes, Quai des Antilles
Château des ducs de Bretagne
nantes
le lait de mai Si versailles m’était conté L’esprit bistrot ne meurt jamais. La preuve, une nouvelle fois, avec cette adresse avec vue sur l’Erdre. À deux pas de l’île de Versailles, Le lait de mai est un lieu à taille humaine. Une salle chaleureuse de 50m2. Et surtout une terrasse délicieuse et cosy. À la fois si loin et si proche du bouillonnement du centre-ville. n 22 quai de Versailles
Félix POUR PRENDRE L’ERDRE Située au bord du canal Saint-Félix, à deux pas du lieu unique, la brasserie et son immense terrasse face à ce petit port de plaisance offrent à Nantes un endroit où l’on peut découvrir des plats originaux aux saveurs exceptionnelles, choisir un cocktail ou simplement prendre un verre. n
La guinguette de Trentemoult guinguette pirate Impossible de penser terrasse sans un détour par Trentemoult. Vue imprenable sur la Loire, la guinguette n’a pas fermé ses volets. Elle est le pendant lo-fi du Hangar à Bananes. Tapas, petits plats faits maison, petits blancs… Le boss du label Saravah y pose ses platines à l’année. n
1 rue Lefèvre-Utile
20 quai Marcel Boissard
Le Palatium aux marches du palais Le palais n’est pas encore devenu palace. Mais le Palatium est sans doute dans le top five des meilleures terrasses de la ville. Un spot ombragé et vraiment tout tranquille. Agréable pour une pause déjeuner et idéal pour un after work en bonne compagnie. n 1 place Aristide Briand
RENNES LES TERRASSES D’APIGNÉ AMOUR ET EAU FRAÎCHE A 5 minutes du centre ville, au bord des étangs d’Apigné, une immense terrasse. Idéal pour souffler à l’heure du déjeuner, d’une salade, d’une viande grillée ou d’un menu rapide. Si loin, si proche, une ambiance calme et reposante. Ouvert le midi en semaine et le dimanche. Le soir uniquement sur réservation et pour les groupes. n les Etangs d’Apigné
Le FLORIAN TABLES AVEC VUE Avec une terrasse d’une cinquantaine de couverts en été, le Florian peut se vanter d’être le seul restaurant de Rennes avec une vue sur le canal d’Ille et Rance. Carte estivale avec de grandes salades ou un plat unique. Le chef ne cuisine que des produits frais provenant de son réseau de petits producteurs. Terrasse plus chic le soir quand il fait chaud. n 11 rue Armand Rébillon
LE GOLDEN GATE FANS DE SF La bâtisse date de 1550. La superbe façade, fraîchement ravalée, surplombe une petite terrasse. A l’intérieur, la déco vous invite à San Francisco. Ici, les supporters des grands événements sportifs ont leurs habitudes. Diffusion en direct ou en différé. Ouvert tous les jours de midi à 1h00 et de 15h00 à 1h00 le week end. n 3 rue Saint Georges
RENNES
D’UNE MERVEILLE ... À UNE AUTRE Ce restaurant-salon de thé offre, au deuxième étage, une jolie terrasse. Ambiance raffinée, en plein centre ville : le midi pour un repas “sur le pouce” et le soir, dans une ambiance “cocooning” autour d’un cocktail dînatoire, d’un menu traditionnel, et des pâtisseries de Philippe Bouvier. Cave à vin avec quelques crus d’exception. n
LA BRASSERIE DU THABOR JARDIN DE PLAISIRS À côté du manège et du kiosque, un bar, “la buvette du Thabor” pour les habitués, et une magnifique terrasse ombragée. Idéal pour boire un verre ou manger une glace. Les petits de moins de 3 ans ne payent pas la menthe à l’eau. La maison propose aussi des sandwichs de mars à juin. n 2 rue de la Palestine
3 rue du Chapitre
P’TIT BAZAR LE BIEN NOMMÉ Voilà un petit bar sympa avec une terrasse bien agréable à l’heure du petit déjeuner et le soir pour l’apéro, loin de la foule et pourtant en plein centre. Un sandwich ou un croque monsieur “maison” accompagné d’une bière ou d’un café. Les jeudis, vendredis et samedis soirs, place aux DJs et à la musique électro. n 14 rue Saint Melaine
Christophe lambert enseignant, saint-herblain (44)
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tangui jossic