SAISON 03
NUMÉRO 16
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3-6 Sept. 2009 International Fashion Show
Paris Porte de Versailles Hall 1 www.whosnext.com
Photographie : Caroline de Vries / Direction artistique : Kamel Yahimi et Research Studios Paris
Vincent Desagnat
Dernier bide ? Il y en a tellement que je ne pourrais pas t’en dire un.
Jeudi 4 juin à 19h30 À partir du 17 juin, une des voix des Lascars.
Dernière blague ? Dernière folie ?
Avoir dit à mes potes que j’aimais bien le film Disco.
Avoir dit à mes potes que j’aimais bien le film Disco.
Dernier coup de gueule ? À la réunion des copropriétaires.
Dernier cri ? Pendant l’enregistrement des voix des Lascars.
Dernier des Mohicans, Dernier gang, Dernier métro ?
Dernière résolution ? Arriver à cent kilos pour mon rôle dans Fatal Bazooka, le film. Et l’air de rien, ce n’est pas facile.
Dernier gang. Je suis un grand fan d’Elbaz.
Dernier de la classe ? Toute ma scolarité. Mais j’étais premier en musique, dessin et sport. J’étais un bon cancre.
Dernier texto ? “Dis-moi si t’as un souci. La bise”, de Arnaud aka Alsoproudby avec qui je travaille pour ma marque de skate : Dude Skateboards.
Dernier coup de cœur ? Un nounours de deux mètres pour ma fille. Je ne l’ai pas acheté. Mais ça ne devrait pas tarder.
Dernier mot ? Skate or die!
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On commence par le dernier n Vincent Desagnat / P3 Kostar du mois n Claude Makelele / P8 Shopping n Gourmandises / P10 Street art / P12 Buzz éclair n Air mic / P14 Atelier n Philippe Thomassin / P16 Podium n Leslie Plée, Romain Boulay, Chapi Chapo / P18 TêteS de série n The Popopopops / P20 Emmanuel Airoldi / P22 My name is nobody / P24 Eric Dumanchin / P26 Yvann Alexandre / P28 Sur son 31 n P31 Portefeuille MODE n Color me blind par Anaud Baraer / P34 Laisse béton par Mathieu Bocquel / P43 entretien n Riad Sattouf / P52 Portefeuille n Paysages d’estuaire / P57 suivi de Hors d’œuvres / P66 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P70 Une ville ailleurs n Kyoto par Rasim Biyikly / P72 Kostarfriends n Aleksandra Wisniewska / P76 Comic strip n Didier Monot dans l’entreprise / P78 Guide Kostar n P79 Expos, spectacles, soirées, festivals… : 19 pages de bons plans à Angers, Nantes, Rennes et plus loin. hOMONyMe n Robert Hue / P98
Illustration PA G E 0 / 1 0 0
Romain Gautreau pour kostar / romaingautreau.com
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DU 5 JUIN AU 16 AOUT 2009
Le paysage, l’art et le fleuve Un parcours, 40 artistes
Croisières sur la Loire à la découverte de paysages étonnants Balades par les rives pour approcher les œuvres En bateau, en car, à pied, à vélo... l’estuaire vous attend ! Mini, Mixte, Tout car, Gustative ou Clubbing : réservez dès maintenant votre formule de visite au départ de Nantes ou de Saint-Nazaire !
www.estuaire.info / Renseignements & réservations : 02 40 75 75 07
visuel
Nicolovitch
pour kostar / www.myspace.com/nicolovitch
KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication n Patrick Thibault coordination rédaction n Arnaud Bénureau Graphisme et maquette n Damien Chauveau, stagiaire Fanny Le Corre.
Photographes n Arnaud Baraer, Sandrine Boutros, Christophe Cesbron, Tangui Jossic, E. Lizambard, Philippe Millet, Mysterdam, Hoang Nguyen Le, Yann Peucat, Fabien Proyart, Gildas Raffenel, Pierrick Sorin, Patrick Thibault, Philippe Thomassin. GRAPHISTES / Illustrateurs / plasticiens n Thierry Bedouet, Romain Gautreau, Fanny Le Corre, Mysterdam, Nicolovitch, Stefan Radulovic, Vide-Cocagne. Styliste n Aurélie Provost. modèles n Andra, Christina, Guillaume, Piero.
Développement n Julien Coudreuse, Patrick Thibault Publicité pub@kostar.fr DIFFUSION n Germain Braud secrétaire de rédaction n Cécile You (en congé Balthazar)
Remerciements n Andra, Lucy Bory, Christina, Fabien, Guillaume, Robert Hue, Laurent de Metropolitan, Matthieu Masalan, Mélinda, Noémie, Philippe, Piero, tous nos annonceurs.
Rédaction redaction@kostar.fr Studio graphique damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Couverture : Christina par Mathieu Bocquel, extrait de Laisse béton / P43-49. Rédacteurs n Arnaud Bénureau, Rasim Biyikly, Vincent Braud, Morgan Broudic, Éliz Causeur, Christophe Cesbron, Julien Coudreuse, Mathieu Derrien, Antonin Druart, Reynald Ferri, Gwenn Froger, Marie Groneau, Appolline Guichet, Pierrick Sorin.
carnet rose n Toute l’équipe de Kostar souhaite la bienvenue à Balthazar. n Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2009 n www.kostar.fr / www.myspace.com/kostar_graphik Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 4 rue Vauban, 44000 Nantes n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764
Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein des rubriques « Sur son 31 » et/ou « Homonyme », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.myspace.com/kostar_graphik ». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée. PA G E 0 / 1 0 0
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Sombreros, de Philippe Decouflé © Laurent Philippe
SAISON 2009/10
THÉÂTRE NATIONAL DE BRETAGNE RENNES
CLAUDE MAKELELE
« Londres, la ville fashion par excellence » interview / Arnaud Bénureau
PHOTO / Philippe Millet pour Kostar
Vous souvenez-vous du jour où, pour la première fois, vous avez enfilé un maillot de foot ? n Oui. J’avais neuf ans. Où était-ce ? n À Boussy-Saint-Antoine (ville du département de l’Essonne, NDLR). Était-ce le maillot d’un club en particulier ? n Ouais. Celui de Boussy-Saint-Antoine. Échangez-vous souvent vos maillots avec ceux d’autres joueurs ? n On me le demande souvent. Dans ce cas-là, je l’échange. Y a-t-il un joueur avec qui vous voudriez absolument échanger votre maillot ? n Ce n’est vraiment pas quelque chose qui m’obsède. Je ne suis absolument pas collectionneur. En général, les maillots que j’échange, je les redonne. Non pas que je ne veuille pas les garder. Mais de toute façon, on va me les prendre. Y a-t-il un joueur avec qui vous refuseriez d’échanger votre maillot ? n Aucun. Faîtes-vous attention à votre style ? n Je suis un mélange de tout : sportwear, classique… j’aime mélanger les styles. Je suis ouvert à tout. Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ? n Tout dépend dans quoi je m’investis (sic). Quelle est la ville la plus fashion dans laquelle vous avez joué ? Brest, Marseille, Nantes, Madrid, Vigo, Paris ou Londres ? n Londres. C’est la ville fashion par excellence. Comme j’aime mélanger les styles, Londres, c’est exactement ça. C’est un peu de tout. C’est folklorique, c’est classe. Pour moi, Londres incarne la mode d’aujourd’hui. PA G E 0 / 1 0 0
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Quel est le joueur le plus stylé que vous avez pu côtoyer ? n Le plus stylé ? Moi ! Le moins stylé ? n Moi aussi. À l’époque, étiez-vous un pro ou un anti-cuissard ? n Un pro. Préférez-vous un entraîneur en survêtement comme Élie Baup ? Ou en costume comme Pep Guardiola ? n Guardiola quand même ! Il a la classe. Justement, à qui voudriez-vous tailler un costard ? n À celui qui le mérite ! Avez-vous des rituels dans le vestiaire ? n Non. Ou tout du moins, j’ai arrêté. À une époque, je lisais la Bible. Maintenant, j’ai tout dans la tête. Que trouve-t-on dans votre sac de foot ? n Mes chaussures et mes protège-tibias. En dehors des entraînements, comment vous habillez-vous ? n Cool. Vous est-il déjà arrivé de retourner votre veste ? n Jamais. Regrettez-vous de ne pas avoir porté le maillot de l’équipe de France 1998 ? n Ce n’est pas un regret. Pour moi, c’est une catastrophe. Si vous n’aviez pas porté le costume de footballeur, lequel auriez-vous voulu porter ? Celui de gangster. Mais un gangster à la De Niro, à la Pacino. Un gangster classe. n Tout simplement… (Éditions Prolongations)
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Sautoir _ANNA LOU OF LONDON
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Boucles d’oreilles _LA PETITE LILY
GOURMANDISES . . sélection _Aurélie provost
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Porte-monnaie _ANN-ONYM
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Maillot _boxer KIWI
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Cabas _DERRIERE LA PORTE PA G E 0 1 0 / 1 A 0R P0 A 0G E 0K1O0S/ 1T 0
/ NUMÉR 6 U MjÉui l l1e6t / ao Ksaison O S T A R 0 3 saison 0 3O /1 N RO j uiûltl e2t0 0/ 9ao û t 2 0 0 9
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Eventail _ACCESSORIZE
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Coussin _BONJOUR MON COUSSIN
sélection _Aurélie provost
Montre _SWATCH
Boardshort _OXBOW
Roller Fusion _X5 ROLLERBLADE
Tongs Veuch for _COOL SHOE
Gourde Keith Haring _by RIGG
Drap de bain Kanardo for _COOL SHOE
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Veste _Ecko
AIR MIC rencontre / Julien Coudreuse
PHOTO / Gildas Raffenel pour Kostar
Qui ne s’est jamais pris au jeu du playback, le transistor à fond ? Arnaud Pirault, directeur de la compagnie tourangelle Groupenfonction, a imaginé We can be heroes, performance présentée aux Tombées de la Nuit à Rennes et interprétée par des amateurs volontaires, en poussant le concept un peu plus loin.
Pourquoi un spectacle basé sur le playback ? n Cette idée est apparue lors d’une création de la compagnie, en 2005, Hamlet vs Britney Spears. Nous nous sommes rendu compte que si nous n’étions pas dans la parodie ou l’imitation, le playback pouvait être un véritable exercice d’acteur. Non pas en s’appropriant la pensée d’un personnage mais la respiration de l’interprète de la chanson. Quelle préparation suivent les participants ? n Pendant quatre jours, nous nous efforçons de (ré)apprendre à respirer, et autant que possible, d’être absolument soimême en étant absolument ensemble, de former un groupe d’individus, une bande, un chœur. Air Mic, Air Guitar : même combat ? n Ces deux phénomènes proposent la possibilité de faire semblant, d’être quelqu’un d’autre en se rapprochant de soi-même, d’un plaisir simple et individuel partagé avec les autres. En retrouvant la joie des enfants qui se déguisent. du 9 au 11 juillet, place Hoche, Rennes www.myspace.com/ groupenfonction www.lestombeesdelanuit.com
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l’édition cosmique
Brest du 5 au 9 août 09
Sven Vath Richie Hawtin Laurent Garnier Cocorosie
Roni Size & Mc Dynamite Erol Alkan Puppetmastaz Gui Boratto Surkin Late Of The Pier Kap Bambino Au Revoir Simone The Proxy
Manu Le Malin Dj Food Scratch Perverts Elisa Do Brasil Sexy Sushi Mondkopf Krazy Baldhead Shadow Dancer Das Glow Party Harder Troy Pierce Sonic Crew Naive New Beaters Solange La Frange Kid 606 Electric Rescue High Contrast Delta 9 Dj Drokz Enola from Noirdegout David Infrabass Zeleny Michel Ripoche ... www.astropolis.org
Philippe Thomassin « Le ciel est mon atelier » TEXTE / Christophe Cesbron
photos / Philippe Thomassin
Il est devenu artiste en pilotant des avions. Et son œuvre, c’est le temps de vol, ce moment où il décolle du sol pour entrer dans l’air.
« Le ciel est mon atelier » n Pour Philippe Thomassin, l’espace de la création n’est pas celui, habituel, de la pièce secrète et surchargée où les matériaux s’accumulent, où ça sent la térébenthine et où l’artiste s’enferme pour donner forme à ses expérimentations. Non, son espace de travail, c’est le ciel, c’est l’avion, c’est l’altitude… Philippe Thomassin est un artiste à part. Et si on a parfois du mal à le suivre, lui et son raisonnement, c’est parce qu’il est dans une autre sphère, dans une autre dimension, dans un autre temps. « Le temps de vol, c’est le temps de l’art, le reste, c’est le temps qui reste ».
Méthode n « Il est logique de commencer une toile par le ciel. » disait Alfred Sisley. Philippe Thomassin prend l’avion, parcourt le ciel, décolle du sol et donne à cet espace, à ce temps, la valeur de l’art. Marcel Duchamp avait inventé la notion de ready-made donnant à des objets manufacturés la valeur d’objets d’art par le seul fait de les déplacer dans le champ artistique. Philippe Thomassin crée ce que j’aurais envie de nommer un flight-made, transformant (le temps d’un vol en aéroplane) les objets qu’il transporte, les actions qu’il réalise, les images qu’il capte, les textes qu’il écrit, en œuvres d’art.
L’art sans dessus-dessous n Il porte en lui cette fascination pour les cosmogonies célestes, l’aéronautique, le rêve d’Icare, cette ivresse aérienne. L’avion le transporte, dans tous les sens du terme, envoyant en l’air les certitudes, le réel, le matériel… « Le vol, comme l’art, est de l’ordre de la transgression, c’est une démarche poétique. Le vol devient une action artistique à part entière, complexe, une forme de pensée capable de générer une œuvre incroyablement simple ».
Retour sur terre n Quand l’avion atterrit sur une plage ou une bande de sable, les pneus émettent un bruit étrange, un « kiss-landing sensuel, comme un baiser, clôturant amoureusement la fin du voyage et le retour sur la terre ferme ». n
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S c r i b e L U
Ne t
O p t i q u e
9 rue scribe 44000 nantes 02 40 69 32 57
ROMAIN BOULAY
LESLIE PLÉE
Sensible révélateur
Planches de salut texte
texte / Marie Groneau
/ Julien Coudreuse
« Moi vivant, vous n’aurez pas de pauses ». En temps normal (celui de l’utopie), cette sentence nous aurait glacé le sang. Mais l’époque n’est plus à l’outrage quand le chômage est l’autre solution.
Un blockhaus couvert d’une fragile peau de plastique au cœur d’un quartier nantais en pleine mutation : l’artiste interpelle son environnement en jouant avec notre perception.
Pourtant, remise dans son contexte, la formule est savoureuse. Car il s’agit là du titre d’une bande dessinée décrivant, sur un ton décalé et mordant, les méandres internes d’une jeune Parisienne de 28 ans exilée à Rennes, qui s’est crue devenir libraire en intégrant l’effectif de Cultura. n Cette expérience désastreuse aura eu un mérite : contraindre son auteur Leslie Plée à faire face à ses démons, et à tenter l’aventure d’une vie où ses angoisses (nombreuses) seraient source de créativité. À dessiner en somme et à présenter son travail au monde extérieur. n Initiée sur son blog, cette histoire très personnelle à l’écho pourtant universel trouve une attention de choix en la personne de Pénélope Bagieu, illustratrice et blogueuse en vue, auteur du remarqué Ma vie est tout à fait fascinante. n Ni une ni deux, Pénélope introduit Leslie auprès de son éditeur. L’histoire est en marche. Et aujourd’hui ? Leslie confie : « Je suis au bord de la dépression nerveuse. Je dépéris totalement. Je suis sur un deuxième livre. Ma vie, mes angoisses, encore et toujours... » On ne saurait trop l’encourager à rester déprimée. n
Absurde protection d’un bâtiment indestructible, Le visible et l’invisible laisse entrevoir une structure d’ordinaire dissimulée et « révèle l’invisible de ce qui constitue l’habitat ». S’appuyant sur les écrits de Merleau-Ponty, Romain Boulay travaille l’hybridation en mêlant architecture et philosophie et laisse ainsi apparent le processus à l’image de la structure. n « Je ramène quelque chose de l’ordre de la pensée philosophique à quelque chose qui était très formel au départ ». Flirtant même avec les questions métaphysiques, il parvient dans ce dernier projet à cristalliser ses préoccupations et à finaliser sa nouvelle pièce qu’il présentera cet été autour de Bergson et Heiddeger. n S’il a commencé par l’écriture, il est sorti il y a 4 ans des BeauxArts de Nantes où il s’est frotté à la peinture le menant naturellement vers la sculpture et l’architecture. Les chantiers et la régie qu’il fait en plus de ses projets ont nourri considérablement ces derniers. De plus, le garçon est président de l’association MPVite. « Quand on n’est pas exposé par l’institution alors il faut le faire par soi-même si on croit à ce qu’on fait parce qu’il n’y a presque plus aucune prise de risque » affirme-t-il. En effet. n
Moi vivant, vous n’aurez pas de pauses (Jean-Claude Gawsewitch Editeur)
Le visible et l’invisible. Jusqu’au 31 Juillet, Hub Studio, Nantes.
http://vuedelaprovince.canalblog.com
www.mpvite.org
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CHAPI CHAPO Toys R Us texte / abé
Chapi Chapo a trente ans, est père de famille, enseigne le Breton, habite le Nord Finistère et compose de la toy music tout simplement délicieuse. Et nous ouvre son coffre à jouets. « Je suis Chapi, musicien à jouets ». Voilà comment se présente ce garçon soucieux de préserver son l’anonymat. Un choix à l’image de son album, Chuchumuchu : mystérieux. Ce disque est celui d’un enfant du rock indé voyant arriver un bébé dans son home sweet home finistérien. n « L’idée de créer avec des jouets m’est venue du fait, je pense, qu’un bébé était attendu dans la maison. Je sentais que je pourrais m’exprimer pleinement avec des jouets musicaux, de par leur sonorité attendrissante, leur beauté, leur simplicité ». Le résultat est une bande originale d’un conte imaginé par Tim Burton. L’univers mélancolique que dessine Chapi Chapo, en compagnie d’un cast étourdissant (Gablé, Ray Rumours, Gregaldur…), évoque inévitablement un autre Breton : Yann Tiersen. « Il m’a fait chialer. Je l’ai adoré ». n Aujourd’hui, Chapi Chapo prend Amélie Poulain par la main, pour la perdre, à la tombée de la nuit, au milieu d’une forêt forcément inquiétante. n Adepte du homemade, le musicien compose en nocturne. « Il me faut un morceau presque fini avant d’aller me coucher. Sinon c’est dur de revenir dessus après ». Comme quoi la science des rêves ne s’apprend pas au petit matin. n Chuchumuchu (Chapimusic records) http://chapimusic.free.fr
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THE POPOPOPOPS Miel pops texte / Julien Coudreuse
photo / Gildas Raffenel pour Kostar
Happés par la hype rennaise, programmés aux Trans Musicales après seulement un an d’existence, on les voyait bien exploser en vol. C’était sans compter sur leur faculté sidérante à composer des hymnes Pop(opopops), et une présence live de haute volée. À quoi reconnaît-on un groupe de son temps ? Aux sons électro compressés et distordus qu’il affectionne ? Peut-être. Mais pas seulement. La preuve par The Popopopops, formation jeune (18 ans de moyenne d’âge) et résolument rock (guitares, basse, clavier, batterie, chant), qui conjugue sa musique au présent, avec ce qu’il faut de groove dedans pour affoler les dancefloors. n Une histoire de chance et de talent mêlés. Une success story vécue en accéléré. Réunis en juin 2007 pour un concert de fin d’année dans leur lycée, Victor, Guillaume, Vincent, Léonard et Simon ont brûlé les étapes, portés par un engouement immédiat et des rencontres fructueuses. Vincent, guitariste volubile, se lance : « Jean-Louis Brossard nous suit depuis presque un an. Après nous avoir invités aux Trans en décembre, il nous ouvre aujourd’hui les portes de l’Ubu pour travailler la scène. Nous lui devons beaucoup. » Victor (chanteur), tout aussi reconnaissant, nuance pourtant : « Nous avons été surexposés pour ce concert. Il y avait un côté bête de foire. Ça fait super longtemps qu’un groupe rock rennais n’a pas réussi à s’exporter. » En effet, on sent Rennes en émoi face à une formation aux compositions ambitieuses, aux concerts fiévreux et à l’attitude faussement désinvolte (loin des bébés rockers trop sûrs d’eux – BB Brune, Second Sex, The Parisians… – auxquels on tente à tort de les assimiler). n PA G E 0 2 1 / 1 0 0
Conscients des pièges que le buzz, par définition excessif, leur tend, ils mesurent leur chance : « Tout s’est accéléré depuis notre rencontre avec Ismaël Lefeuvre, qui nous manage aujourd’hui. Il nous cadre, porte un regard extérieur et non complaisant sur notre travail. C’est grâce à lui que nous avons pu travailler avec Clive Martin sur l’enregistrement de Dance Tonight. Ce producteur, qui a bossé avec U2, The Cure entre autres énormes groupes, a plus récemment enregistré Naïve New Beaters. » n À l’ère digitale où la musique se goûte à l’unité, ils préfèrent pour l’instant évacuer la question de l’album. « Le faire pour le faire n’est pas très intéressant. Nous préférons sortir un ep tous les trois mois, avec des morceaux aboutis. Nous sommes très jeunes. Nous nous cherchons encore. De fait, notre musique aussi évolue très vite. Donc pas question de se gonfler la tête ! » n Le 21 juin, place Hoche, Rennes Le 4 juillet, festival Le Son de la Forêt, Lanouée Le 25 juillet, festival Tinté Art Rue, Tinténiac Le 7 août, festival de la Lanterne, Combourg
Dance Tonight EP, sortie digitale le 25 juin www.myspace.com/thepopopopopsband
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LA IROL DI
Très classe, très pêche texte / Eliz Causeur
photo / Sandrine Boutros pour Kostar
En compagnie d’Emmanuel Airoldi et du Street Fishing, la pêche s’offre une deuxième jeunesse. Les vieux clichés se prennent une claque et les street-fishers investissent le centre ville. La canne à pêche posée aux pieds, papy planté sur son tabouret, la glacière à portée de main. Pour beaucoup la pêche véhicule une image vieux jeu. Mais elle évolue. Et il y a du nouveau en bord de rivière. Du hip hop dans les oreilles, Emmanuel Airoldi aka dj Boogaloo, en formation BPJEPS moniteur guide de pêche au CFPPA de Caulnes avec Mickaël Le Poursot, dépoussière la pratique et relance ce sport un peu oublié auprès des plus jeunes. Par le biais de ses ateliers Broc’n’Street, il entraîne une vingtaine d’ados dans l’aventure crossover du street fishing. n Au cœur du bitume, le street fishing se pratique avec un matériel léger de pêche aux leurres. Fini la fixité, ici la mobilité est incontournable pour suivre son partenaire de jeu : le poisson. Partenaire de jeu ? Et oui, car même si la bestiole ne le sait pas, un street fisher relâche toujours ses prises. Le but de la manœuvre est de prendre du plaisir en bas de chez soi, découvrir de nouveaux spots urbains et bousculer les mentalités. n « Moins il y a d’arbres et plus il y a de béton, mieux PA G E 0 2 2 / 1 0 0
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c’est ! L’important, c’est de pouvoir pêcher au cœur de sa ville, habillé comme on l’est le reste de la journée. À Paris, les mecs sortent du bureau en costard et pêchent une petite heure avant de rentrer chez eux. Ils s’éclatent et en plus, ils évitent les embouteillages. » n Depuis deux ans, grâce à l’Association Française des Compétiteurs de Pêche aux Leurres et à ses coordinateurs, Fréderic Jullian et David Pierron, le street fishing fait parler de lui dans les médias. « Mais la mode existe depuis bien plus longtemps au Japon et au Etats-Unis. A l’origine c’est un poisson, particulièrement vif qui a fait évoluer la pêche aux leurres : le Black-Bass. Originaire des USA, ce carnassier séduit par sa pêche sportive ». Si ce fameux poisson ne réside pas dans tous nos cours d’eaux, les carnassiers comme la perche, la sandre, le brochet… ne manquent pas et font l’affaire des street-fishers en quête de sensations nouvelles. n http://brockandstreet.over-blog.com http://streetfishing.afcpl.org j ui l l e t / ao û t 2 0 0 9
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MY NAME IS NOBODY Mr. Nobody texte / Arnaud Bénureau
photo / Fabien Proyart
My name is nobody, derrière lequel se cache Vincent Dupas, vient de sortir deux albums, At the wolf pit et The Mentor, presque coup sur coup. L’occasion était trop belle pour tirer le portrait de ce Nantais faisant de la pop, sa conquête de l’Ouest. « Peut-être ai-je raté le coche ? ». Celui de ne pas avoir tenté sa chance au tirage. Pourtant au grattage, c’était banco. En effet, le samedi 12 août 2006, Micah P. Hinson plante la Route du Rock. Ni une, ni deux, le festival décroche son téléphone et envoie My name is nobody se jeter dans la gueule du loup. La vie étant simple comme un coup de fil, Vincent Dupas passe alors du statut de bénévole à celui de sparring-partner pour Stuart Stapples. Le temps d’un set, il bluffe son monde avec son songwriting à la fois simple et élégant. Libé ouvrira son papier bilan par cette anecdote presque tombée d’un script de Wes Anderson. « Je n’ai jamais joué de ça », explique Vincent Dupas. Son premier album, I hope you’re well…, sera un succès d’estime. Pour fans hardcore de Will Oldham. « Mes premiers morceaux parlaient de la mort, de la vieillesse et de la religion ». n Puis, en septembre dernier, le porte-flingue des énervés Fordamage redonne de ses nouvelles. Avec At the wolf pit dont un des sommets reste une reprise majestueuse de Eye in the sky d’Alan Parsons PA G E 0 2 5 / 1 0 0
Project. « Plus drôle, plus de légèreté ». My name is nobody donne l’impression de revenir plus fort que jamais. « J’attends de vivre autre chose avant de faire un nouveau disque ». Cela passe par l’installation à La Fosse aux loups. En marge de Nantes. « En ville, dans mon appart’, je n’arrivais plus à faire grandchose. The Mentor a été composé là-bas ». n Avec ce troisième album, sorti le 8 juin dernier, il laisse au placard son costume de petit prince de la folk que beaucoup lui ont peutêtre fait enfiler trop rapidement. « Aujourd’hui, je n’écoute plus trop de folk. Mis à part les deux maîtres : Bill Callahan et Will Oldham ». My name is nobody ne ment pas. Il est désormais plus pop. Plus électrique aussi. Comme si la conquête de l’Ouest n’était plus un jeu d’étudiants. Mais bien une affaire d’hommes. Celle d’un homme qui aurait « bien aimé être prof d’Histoire ». Aujourd’hui, les histoires, My name is nobody, ils les chantent. Avec un sens du storytelling aiguisé comme jamais. n The Mentor (Collectif Effervescence)
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ÉRIC DUMANCHIN Rock Kazaraï texte / Reynald Ferri
photo / Mysterdam pour Kostar
Créée en mars dernier, Kazaraï est une toute jeune marque nantaise de tee-shirts. Sa particularité est d’être éthique et surtout, de confondre les genres en proposant une ligne unisexe. Rencontre avec Éric Dumanchin, à la tête d’une aventure collective. À l’heure de la déferlante du Camilla Jordana’s lifestyle. Et à l’heure où les rockeurs et autres young guns des dancefloors sont customisés par des grandes marques en manque de street credibilty, certains ont décidé d’entrer en résistance. n Dans le streetwear, la série limitée et donc le collector ne se sont jamais portés aussi bien. Kazaraï est de cette trempe. « Nous voulions sortir du système de la grande consommation proposée par les grandes marques, souligne Éric Dumanchin. Les gens ont besoin de s’inscrire dans une autre démarche ». L’ancien étudiant aux beaux-arts de Nantes et de Tours, et aujourd’hui graphiste indépendant, ne parle pas à la première personne du singulier. Car rapidement, Kazaraï s’est transformée en une aventure collective à laquelle participent la styliste Laetitia Mathieu et la photographe Laetitia Auxepaules. n D’emblée, ces jeunes gens modernes ont abattu la carte de l’éthique. PA G E 0 2 6 / 1 0 0
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« Il s’agit d’un tel sujet de société que ça allait de soi. Pour autant, nous voulions proposer une alternative au bioéthique, axé néo bab’ ou alors très élitiste car inaccessible au niveau du prix ». Les tee-shirts Kazaraï sont vendus trente euros et séduiront autant les “riot grrrl” à la cool que les enfants de l’indie rock défendant que l’homme est une femme comme les autres. « Obtenir une coupe mixte n’a pas été simple », poursuit Éric. Mais le résultat a de l’allure. Un peu comme si les sœurs Cocorosie revenaient de soirée bras dessus, bras dessous avec le double mixte Sexy Sushi. « Les personnages jouent sur la question du genre ». Kazaraï, se référant davantage à une expression japonaise signifiant farce plutôt qu’à Rika Zaraï, ne se veut pas militant. Juste cool et sexy. Pari réussi. n disponible au Labo, Nantes et sur www.kazaraï.com
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Yvann Alexandre
Le grand, forcément texte / vincent braud
photo / e. lizambard
Tout commence avec La tentation d’exister. Une revendication et une première pièce présentée, en 1993, aux Hivernales d’Avignon. Yvann Alexandre a tout juste 17 ans. Il ne se souvient plus vraiment depuis combien de temps il danse. Par contre, il sait déjà que 2009 n’est pas une année comme les autres. La vie est affaire de rencontres. Comme celles qu’il fait à Montpellier. Il y est accueilli par Anne-Marie Porras qui lui ouvre le studio de sa compagnie. « J’étais danseur mais, très vite, j’ai su que c’est dans l’écriture que je me réaliserais… » Le Centre National Chorégraphique est animé, lui, par Mathilde Monnier. Et puis il y a aussi Jean-Paul Montanari qui l’invite à présenter ses premières pièces dans le cadre du festival… Depuis, Yvann Alexandre n’a cessé d’écrire et de créer. n Puis il rencontre un auteur. Avec Emmanuel Adely, il confrontera son regard et son écriture. « Venenum amoris, c’est une pièce où l’un et l’autre donnons à voir notre sentiment sur l’amour… Mon regard, plutôt sombre, face au sien, plus léger… » Une pièce ambitieuse – « créer pour huit danseurs, aujourd’hui, c’est un peu un défi » – qu’il a présentée à Sceaux et, au public nantais, dans le cadre des Connivences. « Au total, nous y avons travaillé quatre ans… car la pièce est construite en deux parties où lui et moi développons notre propre univers. » C’est cette pièce qui a inspiré Homogène duo qui, elle, sera créée en juillet au Festival d’Avignon. n L’amour comme un poison ? Yvann Alexandre esquive. « Autant je suis quelqu’un de simple, de direct, de spontané et de plutôt gai, autant, dans mon travail, je m’interroge sur ce qu’est notre relation à l’autre… Dans Homogène duo, par exemple, il y a deux danseurs. S’agit-il d’une ou de deux personnes ? de jumeaux ?… ou bien d’une même personne qui se dédouble ? Le rapport, comme le corps à corps, n’a rien de sexuel. C’est une question que je laisse sans réponse… » Et c’est au public du Grenier à sel que le chorégraphe réserve cette première. n Ces interrogations n’empêchent pas quelques solides fidélités artistiques. C’est ainsi que, chaque année, Yvann Alexandre est invité au Québec. « J’aime bien cette notion de territoire que je décline au pluriel… Des espaces avec lesquels je suis en harmonie et où je me sens libre. » Le chorégraphe n’oublie pas, pour autant, qu’il a esquissé ses premiers pas de danse à La Roche-sur-Yon et à La Rochelle. Sans revendiquer de racines, il est, aujourd’hui, “installé” en résidence à Cholet. Et il s’y sent bien. « Non seulement j’y ai des outils de travail mais, en plus, on m’y laisse une liberté totale… » Il se sent même « étrangement détendu » depuis que la Ville mais aussi la Drac et la Région lui ont confirmé leur soutien. « À moi d’être à la hauteur… », glisse-t-il avant de rejoindre son cours où s’écrivent déjà d’autres histoires. n Les petites pièces, 19 juin, espace d’herbauges, les herbiers (85) homogène duo, du 8 au 19 juillet, le grenier à sel, Avignon (84) PA G E 0 2 9 / 1 0 0
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les ÉVÈNEMENTS
de l’ÉTÉ
en Pays de la Loire
Estuaire
du 5 juin au 29 août z Loire Atlantique (44) z Art contemporain
La Symphonie mécanique
du 10 au 22 juillet z Spectacles de rue z Tournée régionale de « La Machine » : Abbaye Royale de Fontevraud (49) les 10 et 11 juillet puis à Mayenne (53) le 15 juillet et à Saint-Jean-de-Monts (85) et Saint-Nazaire (44) le 18 juillet. Dates disponibles sur www.culture.paysdelaloire.fr
Les Rendez-vous du patrimoine mondial du 20 juin au 8 juillet z De Saumur à Amboise
L’arche des animaux
du 26 juin au 8 novembre z Abbaye Royale de Fontevraud (49) z Exposition
Au foin de la rue
3 et 4 juillet z Saint Denis de Gastine (53) z Musiques actuelles
La déferlante d’été
du 8 juillet au 27 août z Côte Atlantique (44 et 85) z Arts de la rue et musique vivante
Les Affranchis
du 10 au 12 juillet z La Flèche (72) z Spectacles de rue
Écrivains en bord de mer
du 15 au 19 juillet z La Baule (44) z Rencontres littéraires
Rock ici Mômes
23 juillet z Sablé sur Sarthe (72) z Musique et chanson pour enfant
Les 3 éléphants
du 23 au 25 juillet z Laval (53) z Musiques actuelles
Les Escales
7 et 8 août z Saint-Nazaire (44) z Musiques du monde
Les régates du bois de la chaise
du 7 au 9 août z Noirmoutier (85) z Nautisme
Les Rendez-vous de l’Erdre
du 28 au 30 août z Nantes (44) z Musique et nautisme
à retrouver sur www.culture.paysdelaloire.fr
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RIAD SATTOUF Le beau gosse interview / Arnaud Bénureau
Après l’avoir autopsié à vif dans ses bandes dessinées, Riad Sattouf continue son étude de l’adolescence en passant à la réalisation. Rencontre avec le Rennais. Entre Cannes et Nantes.
Festival de Cannes, cinquième jour. Dans la vraie vie, c’est dimanche. Là-bas, sur la Croisette, on ne sait plus très bien. Seule certitude : le buzz autour du premier film de Riad Sattouf est aussi violent qu’une poussée d’acnée. Tout le monde veut y être. Par chance, on y sera. Un open barre de rire plus tard, on retrouve Sattouf. Personne autour. On peut alors se lancer dans une interview autour de ce teen movie dopé au Biactol. Pour tout dire, nous aurions bien voulu poursuivre la rencontre au calme. Pourquoi pas par mail ? Le dessinateur était partant. On attend toujours ses réponses. Pas vraiment supergrave. On défend toujours ses Beaux Gosses. On défend toujours Sattouf. Pourquoi être passé à la réalisation ? Quand j’ai commencé la BD, tous mes projets étaient refusés ; car trop crus. Il fallait à chaque fois modifier plein de choses. À force, j’ai réussi à imposer mon style. Mais j’ai toujours eu ce fantasme de faire un film. J’ai d’ailleurs fait des études de cinéma d’animation. Pourtant, je n’ai jamais eu le courage d’écrire un scénario et de trouver un producteur qui m’aurait demandé de le changer 20 000 fois. Pour passer à la réalisation, il fallait que je garde cette liberté que j’ai lorsque j’écris mes albums. Cette liberté passait-elle par un casting dans lequel on ne trouve que des comédiens qui ont de vraies têtes d’ados ? Je ne voulais surtout pas de comédiens trop célèbres. Je voulais des anonymes. Mon directeur de casting avait découvert Marion Cotillard. Moi, je voulais des acteurs avec des vraies têtes d’ados. Ni des Marion Cotillard, ni des coiffures à la BB Brunes, ni des lolitas. PA G E 0 5 3 / 1 0 0
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Je voulais qu’ils portent des coiffures bien pourries, comme celles des footballeurs des années 80. Cela n’a pas dû être facile ? Beaucoup avaient de super têtes. Certains avaient même des têtes extrêmes. Mais ils étaient incapables de jouer. Ou si, ils jouaient trop. Je voulais que Les beaux gosses soit brut. Comme dans la vie !
« Je faisais de la BD avant d’embrasser une fille » Dès lors que vous aviez trouvé vos beaux gosses, comment les avez-vous préparés ? Je ne me rendais pas vraiment compte. Comment allaient-ils agir sur le plateau ? J’étais angoissé. Et puis, je leur ai fait mimer l’évolution de l’homme. De la Préhistoire à nos jours. Ils ont fait les singes. Autant dire qu’ensuite, ils n’avaient aucun problème pour faire des scènes de masturbation devant quarante personnes. Cette angoisse ne venait-elle pas aussi de ton inexpérience en tant que réalisateur ? Effectivement. J’embarquais des enfants dans des trucs sans savoir ce que ça allait donner. J’espèrais surtout que Les beaux gosses ne serait pas un énorme navet à la fin.
vincent lacoste et anthony sonigo PA G E 0 5 4 / 1 0 0
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Quelle était ton ambition ? Capter l’étrange mystère du premier baiser. Je me suis rapidement rendu compte qu’ils avaient roulé des pelles en CP. Je me suis senti très vieux quand j’ai tourné ces baisers. Plus sérieusement… Je ne voulais pas que Les beaux gosses soit un film sur les ados d’aujourd’hui. Pas un truc avec MSN. Je voulais faire un lien avec mon époque, les années 90. Je voulais que les acteurs soient démodés. Par rapport à leur classe. Par rapport à l’époque. Pour pouvoir dire : « Regardez comme le monde est étrange lorsqu’on ne le voit pas de leur point de vue ». Vous parlez de faire un lien avec votre époque. À l’image du Manuel du puceau, Les beaux gosses est-il autobiographique ? Il est évident que j’aurais été copain avec ces mecs-là. J’avais des copains très étranges. Mais moi, j’étais hyper timide. Par exemple, le personnage d’Hervé embrasse une fille. Ça m’est arrivé il y a seulement dix ans. Je faisais de la BD avant d’embrasser une fille. Du coup, si j’avais réalisé un film autobiographique, il aurait été chiant. n les beaux gosses, de riad Sattouf. Actuellement au cinéma
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MUSIQUE DE CHAMBRE BRAHMS Trio pour violon, violoncelle et piano n°1 CHOSTAKOVITCH Trio pour violon, violoncelle et piano n°2 Chambristes de l’Orchestre de Bretagne GRANDS CLASSIQUES MOZART Quintette pour piano et vents BACH Concerto pour piano n°3 Concerto pour violon n°1 MOZART Concerto pour piano n°23 piano - dir. / Frank Braley violon - dir. / Pascal Cocheril LA RUÉE VERS L’EST MOZART Gran Partita HERSANT Patmos BARTÓK Divertimento direction / Philippe Ferro
LA RUÉE VERS L’EST LIGETI Concerto romanesco DVÓRAK Concerto pour violon BEETHOVEN Symphonie n°3 “Héroïque” violon / Corey Cerovsek direction / Olari Elts LA RUÉE VERS L’EST SMETANA La Moldau LISZT Concerto pour piano n°1 DVÓRAK Symphonie n° 7 piano / Brigitte Engerer direction / Lionel Bringuier FRENCH CONNEXION RAVEL Le tombeau de Couperin MOZART Concerto pour clarinette ADES 3 études d’après Couperin MOZART Symphonie n°31 “Paris” clarinette / Florent Héau direction / Arie van Beek MUSIQUE DE CHAMBRE HERSANT Hopi Duo Sephardim Six bagatelles BEETHOVEN Trio n°4 SCHUMANN Quatuor avec piano Chambristes de l’Orchestre de Bretagne
QUINTETTE CERCLE NIJINSKY/ STRAVINSKY Le Sacre du Printemps NIJINSKY/DEBUSSY Prélude à l’après-midi d’un faune DUNCAN/SCRIABINE Etude révolutionnaire CHARMATZ / ULTVOSKAYA Quintette Cercle danseurs / N. Bizarro, B. Charmatz, A. MacRae, L. Laâbissi, F. Ramalingom pianos / Frank Braley - Eric Le Sage LA DAMNATION DE FAUST BERLIOZ Chœurs de l’Opéra de Rennes et d’Angers-Nantes direction / Olari Elts Version concertante FRENCH CONNEXION DEBUSSSY Printemps HERSANT Concerto pour piano (création) SCHUMANN Symphonie n°1 piano / Frank Braley direction / Olari Elts LA RUÉE VERS L’EST JANÁCEK Zarlivost STRAVINSKY L’oiseau de feu BARTÓK Concerto pour violon n°2 violon / Pascal Cocheril direction / Clement Power LE CLAVIER BIEN PARTAGÉ Carte blanche au jazzman Yaron Herman et à Frank Braley
GRANDS CLASSIQUES FAURE Masques et Bergamasques TCHAÏKOVSKY Variations Rococo BEETHOVEN Symphonie n°7 violoncelle / Gautier Capuçon direction / Lionel Bringuier MUSIQUE DE CHAMBRE MOZART Quintette à deux altos n°2 BRAHMS Quintette à deux altos Chambristes de l’Orchestre de Bretagne FRENCH CONNEXION HERSANT Psaume 130 BRAHMS Sérénade n°2 FAURÉ Requiem Ensemble Vocal Mélisme(s) direction / Antony Hermus CONCERT ANNIVERSAIRE BERLIOZ Le Corsaire CRAS Journal de Bord TAKEMITSU Quotation of Dream Say sea, take me! DEBUSSY La Mer piano / Elisa Bellanger piano / Agnès Chauvet direction / Olari Elts
CRÉATION MATHIEU DESAILLY - LE JARDIN GRAPHIQUE / PRISE DE VUE NICOLAS JOUBARD / LICENCE SPECTACLE 2-1011013
CONCERT ANNIVERSAIRE MENDELSSOHN Paulus Ensemble vocal Mélisme(s) Maîtrise du Centre de musique sacrée de Sainte-Anne d’Auray direction / Olari Elts
PAYSAGES d’estuaire
textes / vincent braud, christophe cesbron
De Nantes à Saint-Nazaire, l’estuaire fait partie du paysage. Quotidien et familier. Pas banal pour autant, ce fleuve encore sauvage qui conserve, dans les replis de son embouchure, des zones peu accessibles et donc préservées. Ils s’appellent Alexandre Chemetoff, Tadashi Kawamata, Kynia Maruyama, Gilles Clément… et nous proposent un autre regard sur l’estuaire. Avec une Loire remise en scène.
PHOTOs / Christophe cesbron, patrick thibault pour kostar
NANTES
Un jardin en chantiers Sur le site des Chantiers navals de Nantes, Alexandre Chemetoff a créé un formidable espace public: jardins, aire pour les enfants, plage, promenades se succèdent, suivant les grands rythmes du lieu, jouant, composant avec la mémoire et les traces des chantiers (hangars, quais, cales, rails, ballasts, …). n Prenant en compte l’histoire du site, son incroyable géographie, ses points de vue sur la Loire, le quai de la Fosse ou Trentemoult, portant une attention particulière aux matériaux de la fiche industrielle, à l’écosystème de l’estuaire
et aux développements des flores urbaines, Alexandre Chemetoff a donné forme à l’un des plus beaux jardins actuels, vaste, contemporain, convivial, sans prétention, poétique et libre. Gravier, ballasts, plaques de ciment, plaques d’acier rouillé, poutrelles et caillebotis métalliques, ganivelles, bancs, pontons esplanades structurent et trament l’espace, proposant, toujours en douceur, des parcours, des ouvertures sur le paysage, le fleuve, la ville, le ciel… n ancien site des chantiers navals, île de nantes
Lavausur-Loire
Un balcon en marais Tadashi Kawamata fait feu de tout bois. Qu’il intervienne au bout du monde ou sur les bords de Loire, l’artiste garde une relation avec la nature qui tient de l’intime. Et nous invite à la partager. n C’est ainsi qu’en 2007 il a imaginé de construire, à Lavau-sur-Loire, un étrange observatoire au milieu de nulle part. Ou plutôt au milieu de cette zone humide où le roseau n’a jamais rompu face aux assauts du vent ou des crues du fleuve. n C’est en s’attachant au lieu et à son histoire que Tadashi Kawamata a dessiné cette architecture improbable. Le chemin d’accès, ébauché il y a deux ans, est devenu sentier. En bois lui aussi et dessinant un chemin au milieu des roseaux. Pour ajouter au charme et à la poésie, l’artiste jalonne le parcours de cadres, comme autant de fenêtres ouvertes sur l’environnement, dans lesquelles s’inscrivent, là-bas, le clocher du village, plus loin, les cheminées de Donges. n Né à Tokyo, Tadashi Kawamata a toujours aimé retrouver la nature là où on ne l’attend pas. Ou “se frotter” aux espaces intermédiaires que se partagent, comme ici, la terre et l’eau. Le sentier des roseaux qui chemine, sans barrière, vers l’observatoire semble suspendu au-dessus des marais. Et le jeu des marées, en juillet, ajoutera au bruissement des roseaux le clapotis de l’eau. n l’observatoire de tadashi kawamata, création estuaire 2007, évolution 2009 accès depuis le bourg de Lavau-sur-Loire.
Paimbœuf L’étoile Maruyama
Depuis 2007, le ciel de Paimbœuf compte une étoile de plus. Celle qu’a piquée, au bord du fleuve, Kinya Maruyama. Un “jardin étoilé”, assemblage insolite de matériaux naturels où le bois, les roseaux et la terre sont appelés à faire œuvre et à constituer un nouvel espace d’observation et de rêve. Kinya Maruyama est architecte et… poète. n L’artiste n’est pas du genre à plaquer un travail dans le paysage qui devrait, ensuite, s’en accommoder. Architecte japonais, Kinya Maruyama s’est coulé dans l‘histoire et le paysage de Paimbœuf pour mieux s’en inspirer. Son jardin tient de l’observatoire, de l’amphithéâtre et du musée. La belle ébauche de 2007 a gagné du terrain en s’ouvrant vers le large. La nature, ici, est reine. Offrant un évident contraste avec là-bas, sur l’autre rive, les installations industrielles de Montoir. n L’architecte a dessiné une œuvre désormais intégrée au paysage. Les courbes du jardin potager renvoient à celles du fleuve. Et les petites allées à la minutieuse économie de l’espace de la culture japonaise. Si l’artiste “signe” son jardin, il a tenu à ce que ce travail soit collectif. Et que des enfants de Paimbœuf, mais aussi du Japon, soient associés à l’aventure leur offrant, par la même, de partager une belle part de rêve. n le jardin étoilé de kinya maruyama création estuaire 2007, évolution 2009 tous les jours de 8h à 21h30, paimbœuf
© Stéphane bellanger
SAINTNAZAIRE
Un toit pour des arbres
Avec Gilles Clément, le paysage est en mouvement perpétuel, jouant de ses propres stratégies, développant ses propres évidences, composant avec le temps et l’espace ses formes, ses diversités, son histoire. La nature est vivante et mouvante comme la pensée, établissant ses règles pour mieux les dépasser, les adapter ou les rejeter … n Gilles Clément dit son intérêt pour le tiers-paysage, (concept qu’il crée par analogie au Tiers-état). Ces espaces où la nature est libre de toute contrainte (les bords d’autoroute, les friches industrielles, les parcs naturels, …), sont à l’image de ce qu’il recherche ; une certaine philosophie du paysage où «pour le jardinier il s’agit de faire le plus avec et le moins contre la nature». n Au premier regard, la forêt de trembles qu’il implante sur le toit de la base sous-marine de Saint-Nazaire peut sembler en contre sens avec sa pensée, car elle apparaît plus esthétique, composée et maîtrisée qu’essentielle et libre. Il faut y voir le début d’un projet à plus long terme. Là, dans les interstices des poutres de béton d’une architecture guerrière, il réalise le maillage d’une forêt dont les feuilles vibrent au vent et au soleil. Puis dans les années à venir, il créera des espaces plus libres où les graines portées par le vent, les oiseaux et les visiteurs, vont peu à peu générer leur propre territoire. n
© J-C Moschetti
© Gino Maccarinelli
le jardin du tiers paysage de gilles clément création estuaire 2009 / de 10h à 22h toit de la base sous-marine de saint-nazaire
La Maison du Port 39 rue du Port, 44 260 Lavau-sur-Loire (02 40 34 61 73) Crêpe beurre-sucre : 2 e, glaces artisanales… Avant, après : l’observatoire de Tadashi Kawamata
La Marine 7 avenue de la vieille ville, 44 600 Saint-Nazaire (02 40 22 14 46) Avant, après : “suite de triangles” de Felice Varini
Café de la Loire 4 quai Boulay Paty, 44 560 Paimbœuf (02 40 27 50 89) Bière pression : 2,20 e Avant, après : “le jardin étoilé” de Kynia Maruyama
Crêperie Le Nazaire 9 avenue de la vieille ville, 44 600 Saint-Nazaire (02 40 22 57 92) Crêpe beurre : 1,50 e, quart de cidre : 1,90 e Avant, après : “I wish, I am fish” de Paola Pivi (Le grand café)
Le Skipper 1 bd René Coty, 44 600 Saint-Nazaire (02 40 22 20 03) Restauration à la carte Avant, après : “the vertival works” d’Anthony Mc Call (Le Life)
hors d’œuvres De Nantes à Saint-Nazaire, Estuaire, la biennale d’art contemporain, invite à une redécouverte de la Loire à travers un parcours proposé par 40 artistes. Kostar vous propose quelques pauses sympathiques. Pour prendre un verre, déjeuner, dîner ou… se poser tout simplement. Entre œuvres et hors d’œuvres. www.estuaire.info
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L’Ancre Marine Rue de la Loire, 44 360 Cordemais (02 40 57 70 14) Grosses salades à partir de 10 e, menus à partir de 16 e Avant, après :la “villa cheminée” de Tatzu Nishi
Café du Port 27 quai Besnard, 44610 Indre (02 40 86 09 12) Bières artisanales à partir de 2,50 e Avant, après : “l’animal” de Jimmie Durham
la cantine de nantes en bord de loire en prolongement du hangar à bananes Un seul menu, pas de carte 10 e le midi, 12 e le soir pendant : “Les anneaux” de buren et bouchain
© Faucompré
La Promenade 3 bd Gambetta, Couëron (02 40 86 11 59) Brasserie (déjeuner), bière pression : 2,30 e Avant, après : “Did I miss something ?” de Jeppe Hein
Le Café du Bac 3 place du Commandant L’Herminier, 44 640 Le Pellerin (02 40 04 64 65) Bière pression : 2,20 e Avant, après : Gino de Dominicis (Saint-Jean-de-Boiseau) Crêperie La Martinière La Martinière, 44 640 Le Pellerin (02 28 21 59 68) Crêpes, glaces et petite restauration Avant, après : “Misconceivable” d’Erwin Wurm
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La Guinguette 20 quai Marcel Boissard, 44 400 Rezé (02 40 75 88 96) Menus : 11 e (midi sf week-end), 18 e… Avant, après : le pendule de Roman Signer
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avec
Marian Smit - Cours d’eau - © Pierre David - Conception graphique : Carré de Lune - Angers - Impression : Sétig Palussière
ou sans
9e triennale internationale des 26 juin - 15 novembre 2009
mini-textiles
Angers - musée Jean-Lurçat
et de la tapisserie contemporaine www.musees.angers.fr
?
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Visuel de l’affiche pastorale / Copyrighted Work Pierrick Sorin Théâtre du Châtelet
par
pierrick sorin
Présenté à Paris, New York, Londres, Tokyo, Buenos Aires, le travail du Nantais Pierrick Sorin est mondialement connu. Depuis novembre 2006, il nous raconte son quotidien de créateur. signé sorin, naturellement.
A l’heure du bouclage, Pierrick Sorin était à Paris pour la création, au Théâtre musical du Châtelet, de l’opéra Pastorale de Gérard Pesson. A la fois metteur en scène et créateur de vidéos pour cette production, Pierrick Sorin n’a pas pu rendre sa copie à l’heure mais vous donne rendez-vous sur kostar.fr après les représentations parisiennes qui se déroulent du 18 au 24 juin. n n n
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Matthieu Perret / www.24pm.net
KYOTO par
Rasim Biyikly
Dans cette rubrique, un artiste évoque une ville qui le fait vibrer, ailleurs. Le Nantais Rasim Biyikli, créateur d’une musique libre de tout formatage, moitié de M.A.N et lauréat de la Villa Kujoyama, nous fait découvrir la ville de Kyoto dans laquelle il s’est installé le temps d’une résidence de six mois.
Dans huit heures, je prends mon avion pour le Japon. Et comme d’habitude, je prépare mon voyage à la hâte. Il faut que je passe chez Pierrick Sorin pour régler des affaires de dernières minutes. Je dois faire mes bagages… À l’aéroport, j’apprends que je suis surclassé. Je voyage donc en business class. Le top quoi ! Assis dans mon fauteuil de ministre, j’essaie toutes les commandes qui me sont offertes. J’appuie sur tous les boutons : position assise, position allongée, siège vibrant... un vrai plouc ! J’adore ! Mon voisin me regarde étrangement du coin de l’œil. C’est bien la première fois que je peux étendre mes grandes jambes dans l’avion. Le Japon s’annonce high-tech ! Dans l’avion, je dors comme un bébé. n J’arrive en janvier dernier. C’est un PA G E 0 7 2 / 1 0 0
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mois plutôt froid et sec. Qu’importe, je suis rempli de bonheur à l’idée de rester ici aussi longtemps dans un pays qui m’a toujours fasciné. Ça réchauffe le cœur. n Je m’installe dans le grand bâtiment qu’est la Villa Kujoyama. Cela ressemble à un paquebot au-dessus de la ville. Un terrassement immense surplombe les autres maisons. La vue est magnifique. n Les longs couloirs de ce grand immeuble vide me font penser à Shining de Stanley Kubrick. Cette sensation est renforcée par les postes de secours qui parcourent le couloir interminable. Les postes de secours sont constitués d’un gros led rouge au-dessus d’une boîte métallique à chaque encablure, ressemblant beaucoup à K.A.LR, l’ordinateur fou du film 2001, l’odyssée de l’espace.
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Plats de présentation en cire
Cerisier japon a is Je me sens en sécurité, loin, perdu et heureux. n Je découvre Kyoto à vélo. Je parcours la ville de long en large. Les villes japonaises sont quadrillées comme aux Etats-Unis. Une fois les grandes artères repérées, il n’y a pas vraiment moyen de se perdre. Et ce, que la ville soit une mégapole ou une petite ville de province. Sorti des boulevards, on parcourt de toutes petites ruelles. n Je suis parti avec mes disques durs remplis des projets que je n’ai pas encore finis. Mickaël Amont attend la musique originale de son film Après la Folie. Pierrick Sorin compte sur moi pour les installations du TNT à Toulouse et du festival Exit à Créteil. Bruno Podalydès ne sait plus quoi penser de mon retard pour la composition de la musique de son film Bancs publics. Quant à
Sylvain Chauveau, il reste confiant : l’enregistrement des pianos de son prochain album est enfin terminé. Mon éditeur s’affole... C’est la panique. Tiens, il pleut ! n Je dois me rendre à Beppu pour retrouver les élèves de l’École régionale des beaux-arts de Nantes au sud du Japon. Je passe à Hiroshima une petite journée. Il pleut toujours. Puis retour à Kyoto en passant par Osaka... n Pour les distraits comme moi, le Japon est un pays étonnant. Le temps d’une journée, je suis arrivé à égarer deux sacs. Le premier, à l’aéroport en allant chercher ma fille. Le second, dans le train qui va à Kyoto. Il contenait mon ordinateur avec tout mon travail en cours. Je suis désespéré. Pourtant, dès le lendemain, les deux sacs sont de retour chez moi par voie postale.
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Vue de la villa Kujoyama
Crédit photo / Hoang Nguyen Le
Ils avaient même pris le soin d’emballer tous les objets fragiles contenus dans les sacs. Incroyable ! En France, j’aurais été certain d’avoir tout perdu ou de découvrir que les sacs avaient été dynamités par des agents vigipirates. Comme cela m’est déjà arrivé à Bordeaux. n Ici, je fais des représentations dans des lieux improbables. J’assiste également à des concerts. Il est difficile pour les artistes japonais de se produire. Les lieux sont minuscules. Et pas forcément bien équipés. Après avoir payé le régisseur, les musiciens se partagent la recette. La plupart d’entre eux ont un autre petit boulot alimentaire à côté. Et ce quel que soit leur niveau de notoriété. Pas toujours facile de vivre de sa passion ! n Il ne me reste plus que deux mois à Kyoto ! J’essaie d’en profiter un maximum. Mais le temps qui passe a le don de m’angoisser. n Le 14 juillet prochain,
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je serai de retour à Nantes. Pour collaborer avec un artiste turc. Il s’appelle Can Utkan alias Dj Yakuza. Son nom d’artiste est un hommage au pays où il est né… le Japon. n Avant mon départ pour Kyoto, j’ai trouvé le concept intéressant : une collaboration entre deux artistes. L’un, français, né en Turquie et, le temps d’une résidence, expatrié au Japon. L’autre, turc, né au Japon. Tout cela pour jouer en France le jour de la Fête Nationale… Rendez-vous donc le 14 Juillet à Nantes. n
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Rivière Kamo Kyoto
le marché
Kamo river
Une ville de protocole Kyoto, au sens étymologique “la ville capitale”, est restée capitale impériale du IXe siècle au milieu du XIXe. Ville de 1,5 million d’habitants, jalouse de son passé, de ses traditions et d’un protocole cher aux écolos, Kyoto est aussi le berceau de Nintendo. Cartes postales La ville de Kitaro Nishida, le philosophe fondateur de l’école de Kyoto, a conservé quelque 1 600 temples… Le centre historique est classé au patrimoine mondial de l’Unecso. Parmi les sites incontournables, les sanctuaires shinto de Kamo comptent parmi les plus anciens du Japon, le NishiHongan-ji, temple fondé au XIIIe siècle, reste le plus fréquenté de la ville, le temple Rokuon-ji et son pavillon d’or, son rival, le Ginkaku-ji, d’une stupéfiante simplicité, qui devait être recouvert d’argent mais ne l’a jamais été, ou encore le temple Ninna-ji et son imposant jardin de pierre. La ville préserve aussi avec soin son patrimoine naturel comme les berges de la rivière Kamo, les gorges de la rivière Hozu-gawa, le parc Maruyama ou encore le magnifique jardin zen Ryôan-ji…
Y aller Difficile de trouver un vol pour le Japon (sans surclassement !) à moins de 800 e. La porte d’entrée est le plus souvent Narita, l’aéroport de Tokyo. La ca-
pitale japonaise est reliée à Kyoto par un TGV.
S’y loger La crise, au Japon en général et Kyoto n’échappe pas à la règle, c’est aussi la crise du logement. Ou du moins de l’hébergement à pas cher. En dehors de guest-houses, pas évident de trouver une chambre pour deux à moins de 100 e/nuit (cf www.ryokan-kyoto.com). On peut aussi opter pour le quartier de la gare en connexion avec les transports en commun, bus et métro. Un billet forfait-journée coûte 3,50 e.
S’y restaurer La cuisine traditionnelle (kaiseki) est l’une des plus raffinées du Japon. Dans le quartier de la gare, comme dans les anciens quartiers de Gion et de Pontocho, on trouve des centaines de petits restaurants proposant une cuisine aussi colorée que raffinée. De la Chine à l’Indonésie, la cuisine orientale y occupe une place privilégiée. On préfèrera un authentique restaurant japonais servant de l’unagi (anguille) ou une impressionnante variété de sushis, comme
le Tomi-zushi où les chefs travaillent devant les clients sur un plateau de marbre. On s’y régale à partir de 35 e. Mais une multitude
de tables plus modestes (izakaya) offrent souvent une belle découverte de la cuisine japonaise pour beaucoup moins cher. n
métro kyoto
Circuit Kostar Le 15 juillet se déroule dans l’ancien quartier des geishas un festival qui remonte au IXe siècle. La manifestation voit les différentes corporations de la ville défiler dans les rues. Il s’agissait, à l’époque, de demander aux dieux d’épargner Kyoto de la peste. Les quartiers de la ville sont éclairés de milliers de lanternes, de tentures et de fleurs. Mais la ville possède également, avec Pontochô, son quartier branché. Boutiques, bars, restaurants lui assurent une agitation qui ne s’arrête que tard dans la nuit. Un proverbe rappelle que “les habitants de Kyoto se ruinent pour s’habiller”. Le vêtement fait en effet partie des authentiques traditions de la ville et la bonne société japonaise ne jure que par les kimonos de Kyoto dont la ville reste l’un des principaux centres de fabrication. Le Kyoto Costume Institute possède une remarquable collection qui retrace l’histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours. n
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Tout au long de cette saison 3, Kostar se propose de partir à la rencontre de stylistes internationaux. À travers cette double page, présentation d’un talent confirmé ou de demain qui nous éclaire aussi sur l’actualité culturelle de sa ville.
Aleksandra Wisniewska Zürich/Suisse
Vie en ville
Festival international du film de Locarno n Au même titre que Venise, Berlin et Cannes, Locarno fait partie de la short list des festivals qui comptent. En 2009, du 5 au 15 août, Brillante Mendoza, Pascal Bonitzer et Hong Sangsoo entre autres jugeront leurs pairs. Ne pas manquer les projections en plein air et le Paravento, le bar du festival. www.pardo.ch
En juillet 2001, Aleksandra Wisniewska termine avec succès son cursus à L’École Supérieure des Arts et Techniques de la Mode (ESMOD) à Paris. Pendant ses études, elle accomplit un stage auprès du label parisien Chloé. n En avril 2001, elle se place en finale du concours de mode international Brother Cup et est invitée à présenter sa collection à Pékin. n Après son diplôme, Aleksandra Wisniewska retourne en Suisse pour participer au concours de jeunes créateurs : Prix Bolero 2002. Sa collection séduit l’audience qui lui attribue le prix du public. n En Mars 2005, elle fonde au cœur de Zürich : Habillez-moi ! Cette plate-forme pour la mode en Suisse offre aux jeunes créateurs, suisses et étrangers, un espace de vente, un showroom pour exposer leurs collections à un public professionnel, et un bureau de presse pour promouvoir leur image auprès des médias. n Parallèlement, la styliste crée son propre label Aleksandra Wisniewska collection. Ses collections sont en vente dans des boutiques sélectionnées en Suisse à Zurich, Lausanne, Genève. Mais aussi à l’étranger : Paris, Berlin, Hambourg, Vienne et Budapest. n Pour cet été 2009, la collection de Aleksandra Wisniewska s’inspire des papillons et des fleurs pour une ligne romantique, féminine et sensuelle. n www.aleksandra-wisniewska.ch PA G E 0 7 6 / 1 0 0
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For noise n Du 20 au 22 août, Pully, accolée à Lausanne, accueille un festival indé. Cette année, Phoenix est incontestablement la tête d’affiche. Mais il faudra aussi compter avec The Streets, Deerhoof, le Dj set à moustaches de Luz ou encore avec Ghinzu. www.fornoise.ch
Les badis de Zürich n À Zürich en été, les établissements de bain sont the place to be. Le jour, on y bronze et on s’y rafraîchit. À la nuit tombée, ils se transforment en club, en bar ou en marché de designers. www.rimini.ch www.tonttu.ch www.primitivo.ch
Photographe _Jeanne Buchi Model _Julie D@Kaizenmodels PA G E 0 7 7 / 1 0 0
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Did I miss something ?, Couëron, création pérenne Estuaire 2007 © Sté phane Bellanger
juillet août 2009
©Agnes Montgomery
happiness
POP SYMPHONIQUE THÉÂTRE L’art de la table Cet été, Le joli collectif, crée en 2003 à Rennes, passe à table. En effet, Mange ! est un repas théâtralisé. Le temps d’une soirée, le public et les comédiens se confondent au cœur d’un plan de tables aléatoire. Fiction et réalité jouent des coudes. La malbouffe incarnée par un tyran et la gastronomie (Monsieur Lacrymal) font de même. Pour le plaisir des papilles et de tous les autres sens. n Les 6, 28 et 29 août, le Pays de Fougères www.lejolicollectif.com
Les morsures de l’aube texte / reynald Ferri
Quatre ans après Happiness, Sébastien Schuller revient avec Evenfall, composé entre la France, les Etats-Unis et le Canada. Schuller est bel et bien de retour. Plus ensorcellent que jamais. Mais où était-il donc passé ? À Philadelphie. Là où Sébastien Schuller s’est aujourd’hui installé. De retour cet été au pays, le musicien a traversé l’Atlantique avec dans ses bagages un Evenfall de toute beauté. Cette beauté qui saute à la gorge lorsque la nuit blanche se frotte aux premières lueurs du jour. Ce nouvel album ne regorge pas de tubes. Mais de morceaux ne touchant jamais terre. Il y a du Syd Matters, du Radiohead, du Divine Comedy ou encore du Sufjan Stevens chez ce garçon bien décidé à ne jamais descendre de la stratosphère.
Pour preuve ce Open Organ, morceau de bravoure à la force hypnotique ébouriffante. n Sébastien Schuller est de passage à Rennes dans le cadre des Tombées de la Nuit et à Laval pour le festival des 3 Éléphants. Il ne faudra absolument pas rater le passage de cette étoile filante. Et l’apprécier les pieds sur terres. Mais surtout la tête dans les étoiles. n Sébastien Schuller, le 11 juillet, Antipode, Les tombées de la Nuit, Rennes. Le 24 juillet, Les 3 Éléphants, Laval.
ÉCRIVAINS EN BORD DE MER Marque-p(l)ages Pour sa treizième édition, le festival littéraire organisé par les éditions Joca Seria zoome sur la ville de Tokyo et présente les young guns des écrivains français. Parmi ces derniers, il faudra compter avec la jeune Nina Yagerkov. La jeune femme (même pas trente ans !) a mis tout le monde d’accord avec son premier roman publié chez P.O.L : Tuer Catherine. En plus de ça, son blog est passionnant, elle se rêve en espionne, elle aime la tarte citron meringuée et le Code Civil qui est son œuvre de fiction préférée. Que demander de plus ? Le café et l’addition, merci ! n Du 15 au 19 juillet, Chapelle Sainte-Anne, La Baule http://ecrivainsenborddemer.fr/
ROBERT
MALAVAL ANGERS - MUSÉE DES BEAUX-ARTS www.musees.angers.fr Robert Malaval I Little Queenie givré vert et rouge I 1980 I acrylique et paillettes sur toile, 120 x 120 cm I Angers, collection particulière. — Graphisme NOSODA
© Inma Varandela
MY BLOODY VALENTINE
Ear death experience texte / Julien Coudreuse
À l’occasion du concert exceptionnel et attendu à La Route du rock, on vous explique pourquoi My Bloody Valentine a bien fait de se reformer.
Lagaan
Après quinze années de silence, My Bloody Valentine (MBV) se reformait l’an passé. Pour le plus grand bonheur de ses nombreux fans. Et plus encore pour l’argent. Aucun nouveau morceau n’est en chantier. n MBV offre la possibilité à son public, jamais remis du séisme intérieur provoqué par la sortie au début des années 90 de deux albums séminaux (Isn’t Anything et Loveles) de découvrir in situ le pourquoi de la légende. n On nous avait prévenus. Mais les mots ne décrivent pas la near death experience (pour les oreilles qui auraient l’outrecuidance de ne pas se protéger, mais également pour le corps tout entier) que représente cette performance. Notre nouvel ami,
LES ORIENTALES
Les orientales, du 26 juin au 5 juillet, Saint-Florent le Vieil www.lesorientales.fr
le 14 août, La Route du rock, Saint-Malo www.laroutedurock.com
ART CONTEMPORAIN
Courtesy Pascal Jardino
Indian vibes Les Orientales surfent sur la vague bollywoodienne. Pour leur nouvelle édition, elles inaugurent un nouveau rendez-vous : Ciné Rama : L’Inde en 35 mm.n L’occasion de faire un travelling avant sur l’un des cinémas les plus prolifiques au monde. n À l’image de la programmation des Orientales, le cinéma indien relate des histoires allant du mélodrame amoureux à la comédie musicale en passant par la fresque épique et le drame antique. La projection-débat Bollywood, l’envers du décor en présence du chercheur et réalisateur Emmanuel Grimaud, promet de livrer quelques secrets de fabrication sur cette industrie cinématographique qui n’a pas fini de nous étonner. n
l’acouphène, qui ne nous quitte plus depuis le double show du groupe au festival barcelonais Primavera Sound, peut en attester : on ne se frotte pas impunément aux amplis de Kevin Shields. Aussi jouissive que soit l’expérience, on en sort lessivé, l’oreille interne touchée, les intestins broyés et les tympans traumatisés. Et pourtant, l’impact physique de cette quête bruitiste ne peut masquer les mélodies pop inoxydables et ce chant à deux voix (masculin/féminin) qui, lorsqu’il parvient à s’extraire du magma sonore, achève de nous convaincre. MBV a bien fait de se reformer. n
Dialogue de couleurs Rencontre franco-allemande à la galerie RDV entre les deux plasticiens Pascale Jardino et Sébastien Gschwind. Die selbe Farbe in anderer Couleur signifiant la même couleur dans une autre couleur, offre deux approches différentes d’un même thème dialoguant au sein d’un même lieu. Ainsi, aquarelles, encres ou photographies pour l’un, entre en confluence avec une installation pour l’autre. n Vivant et travaillant à Berlin, les deux artistes y ont créé Happyfew qui, en plus d’être une source de création où s’entremêlent les registres, du graphisme à l’architecture en passant par le design, s’affirme comme lieu d’exposition. n Die selbe Farbe in anderer Couleur, jusqu’au 30 juillet, Galerie RDV, Nantes.
Festival Rennes
les tombées de la nuit 4-12/07/2009 sons publics
www.lestombeesdelanuit.com
Rennes
Festival les tombées de la nuit 4 au 12 juil 09 sortir couvert, sortir découvert ... Deux manière d’envisager votre parcours dans l’espace public Circus Ronaldo (B) Cirque/Création, Escarlata Circus (Espagne) (Fr-Finlande) Cirque/Création, Cirque Aïtal Cirque/Création, (Fr) Petit Théâtre Baraque théâtre, Circ Panic (Espagne) Cirque, Canta Napoli - Marie Modiano, Piers Faccini, Gianmaria Testa,Vincent Ségal et Flavio Esposito (Italie-Fr) (Fr) Musique/Création, Santa Cruz Musique/Création, Soap&Skin (Autriche) Musique, Sébastien Schuller (Fr-USA) (B) Musique, Joy-Marc Huyghens Musique, Essie Jain (GB-USA) (Fr) Musique, Piers Faccini Musique, António Zambujo (Portugal) Musique, Sophie Hunger (Suisse) Musique, North Sea Radio Orchestra (GB) Musique, Jacky Molard quartet “électriques” (Fr) Musique/Création, Jo Bithume (Fr) (Macédoine) FanFare, Kočani Orkestar FanFare, Sergent (Fr) Pépère Bal, Super Rail Band de Bamako (Mali) (Fr) Musique, Chien Vert / Régïs Boulard Musique, Francis (Fr) et ses peintres Musique, Gorgious Grass Gang (Fr) (Fr) (Fr) Musique, Les Zažous FanFare, Pascal Lamour (Suisse) Musique, Captain Frank Musique, Cie Aïe Aïe Aïe (Fr) (Fr) PerForManCe/Création, Opéra Pagaï saFari intiMe, Cie Carabosse (Fr) installation-Création, Groupenfonction (Fr) (B) PerForManCe, Cie des Vents Tripotants MaChines sonores, Tango Sumo/Vendaval (Fr) Danse, Cie Entre Chien et Loup (Fr) Installation, David Rolland Chorégraphies (Fr) (Fr-Burkina Faso) Danse ColleCtive, Opus/Cie du fil théâtre, Le (Fr) nom du titre/Fred Tousch théâtre, Radio Barkas (Pays-Bas) (Pays-Bas) voiture DJ, Het Mobiele Naaiatelier (Nouvelle Zélande) PerForManCe, Stephen Bain PerForManCe, D.U.T. (Fr) (Fr) installation, Metalu à Chahuter/Amalgamix (Fr) (Fr) installation, Joseph K Contre-visite guiDée, Les Zarmines (Fr) sCénograPhies, Les Rouillegorge installations, Ciné Plein air, Deiz-noz/Skeudenn Bro Roazhon (Fr) Danse/ Musique, Les Ateliers du Vent (Fr) vilaine KerMesse
Restons curieux! Renseignements : 02 99 32 56 56 www.lestombeesdelanuit.com myspace.com/lestombeesdelanuit
ART CONTEMPORAIN
Projecteur d’inconscience texte / Marie Groneau photomontage / Christelle et Bertrand Gadenne
Bertrand Gadenne investit Pontmain et son centre d’art tout l’été pour nous mener vers une expérience quasi magique au travers d’une dizaine de vidéos.
c’est party !
FUTUR EST AVENIR
« Futur, c’est seulement pour les jolies filles ! » texte / abé
photo / DR
Le 3 juillet, le label Futur organise sa première party. À cette occasion, interview fissa avec un Minitel Rose, le groupe électro à la tête du label.
Après Rouen ou Château-Gontier, c’est à Pontmain que Bertrand Gadenne s’ancre. Ses dispositifs prendront place au sein du centre d’art mais également hors les murs où il piégera les passants pour les mener à une épreuve inattendue en les enserrant dans l’œuvre. n Jouant des espaces, de leurs dimensions, il met au défi nos codes de représentation. Entre absurdité et poésie, l’artiste rend sa place à l’humain en le confrontant à une nature démesurée et théâtralisée. « Qui est le visiteur de l’autre ? Qui est l’intrus ? ». Parmi son bestiaire, des animaux à la mauvaise réputation : rats, hiboux et serpents surdimensionnés pointent l’irrationnel en immergeant le spectateur dans l’illusion. n Jonglant avec les échelles, Bertrand Gadenne nous entraîne vers des situations étranges, souvent inquiétantes et toujours oniriques. Soulignant le caractère irraisonné des superstitions, des peurs d’enfance, il rend à la nature son pouvoir, interroge nos perceptions souvent trompeuses et limitées en nous mettant face à nos comportements. En d’autres termes, il refait le monde. n La chambre aux images, du 27 juin au 30 août, Centre d’art contemporain, Pontmain
Quand Futur a-t-il commencé ? n Un an après la création de Mintel Rose. Il fallait un label pour sortir le disque. C’était aussi une opportunité pour produire d’autres artistes qui nous tiennent vraiment à cœur. Nous avons toujours attaché beaucoup d’importance au label des artistes que nous aimons et à la cohérence des projets que ces labels pouvaient mener. En ce sens, on admire beaucoup le travail de Modular et Stones Throw par exemple. Quels groupes composent Futur ? n Minitel Rose, College et Rhum for Pauline. Quel est l’avenir de Futur ? n L’album Secret Diary de College passé à la moulinette par des artistes du collectif Valérie. Et le titre Continue de Minitel Rose également remixé par des artistes Valérie. Mais pas seulement ! Rhum for Pauline et Filip from Darabi ont également travaillé sur le projet. Cet été, on va enregistrer le premier EP de Rhum for Pauline, le groupe de pop le plus west coast de la côte ouest. Et bien sûr, nous travaillons sur un nouvel album des Minitel Rose. À qui s’adresse Futur ? n Seulement aux jolies filles ! Quoi de prévu pour cet été ? n Enregistrer le soleil pour pouvoir bronzer des oreilles cet hiver. n Le 3 juillet, Le Ferrailleur, Nantes
BIBLIOTHÉÂTRE
Les mots ont leur Tambour texte / Gwenn Froger
photo / DR
À l’occasion du 60 festival d’Anjou, le bibliothéâtre de Philippe Mathé installe son rond chapiteau dans le jardin du Conseil général d’Angers, pour des rendez-vous avec les belles-lettres. e
EXPOSITION
côté jardin
Cela fait plus de vingt ans qu’il œuvre pour un théâtre vivant de la littérature, « vingt ans avec une seule mission personnelle et professionnelle : faire accéder le plus possible de spectateurs à la littérature d’hier et d’aujourd’hui mise en spectacles vivants, afin de les édifier et les distraire ». n Philippe Mathé et son bibliothéâtre, compagnie associée à la Ville de Saint-Barthélemy-d’Anjou, prennent cette fois la clé des champs. Trois semaines durant, son Tambour, « premier lieu itinérant régional consa-
cré aux livres en voix, en jeux et en scènes », va faire résonner le verbe de Camus (Les Justes, création 2009 de la compagnie) et un florilège de bons mots mis en musique et en chanson (biblioconcerts Vins de fable et Salades amoureuses), le tout émaillé de lectures à une ou plusieurs voix d’écrits divers en lien avec le théâtre et joliment baptisées lectures « tam-tam ». n Jusqu’au 29 juin, Jardin du Conseil général du Maine-et-Loire, Angers www.bibliotheatre.org
En pièces ! Le parcours de l’exposition retrace l’épopée économique et artistique de la famille Odorico, installée à Rennes à partir de 1882 après avoir fui l’Italie en crise à la fin du XIXe siècle. Croisant le récit intime d’une famille et la construction publique d’un riche patrimoine culturel, l’exposition présente l’histoire des hommes, des savoir-faire et des réalisations. n Historique, elle reprend les grandes étapes de l’aventure économique. Pratique, elle réactualise le souvenir des ateliers Odorico au travail, la révolution technique opérée et le flair créatif d’une entreprise qui marqua de sa griffe l’architecture des grandes villes de l’Ouest. n Odorico, mosaïstes Art déco, jusqu’au 3 janvier, Les Champs libres, Rennes
LES ESCALES Abd Al Malik fait escale Abd Al Malik oscille entre jazz, hip-hop, et slam. Ce métissage a incité Les Escales à l’inviter pour sa deuxième édition transes-atlantiques. n Abd Al Malik était reconnu depuis longtemps dans le milieu du hip-hop. Mais ce n’est que récemment qu’il s’est introduit dans le monde étroit de la musique française. Celui qui a commencé dans le rap hardcore avec N.A.P, a peu à peu adouci son écriture en découvrant l’Islam de tolérance, incarné par le soufisme. n Aujourd’hui, en mélangeant les musiques et en brassant les genres, Abd Al Malik aspire à «représenter la France, viscéralement». n le 8 août, Les Escales, Saint-Nazaire www.les-escales.com
5 juin >> 30 ao没t 2009
tanIa MOUraUD Ad infinitum
Ernesto
neto
A Culpa Civilizada 5 juin >> 21 sept. 2009
muS茅e deS Beaux-ArtS de nAnteS
ART CONTEMPORAIN / installation
À plein tubes ! Du 7 juillet au 19 août, Le Quai propose une série d’installations “en boîtes”. Ou l’appropriation d’un container portuaire par des artistes d’horizons multiples.
© Mathieu Zazzo
un été en boîte
ÉLECTRO ROCK Mon petit Pony Et pan, dans les dents ! Après avoir écumé tous les clubs d’Europe, Pony Pony Run Run, sales gosses des années 90, sort enfin son premier album. Hier, c’était All you need is love. Aujourd’hui, c’est You need Pony Pony Run Run. Les Nantais sont un peu les fils cachés de Kurt Cobain et Sabrina. Pony Pony Run Run a mis de l’euro dance dans son rock. Et du zouk dans son électro ! n Pony Pony Run Run, le 28 août, Théâtre de verdure de Ribou, Cholet. www.ville-cholet.fr/ etecigale
Tubes est né en mars 2008. À l’initiative de l’École supérieure des beaux-arts d’Angers et d’Open-Arts, six artistes ont investi le symbole de l’industrie mondialisée : le container portuaire. Ce dernier interpelle les plasticiens comme un espace défini, avec à la fois nombre de contraintes et de libertés. Il donne envie de jouer avec les concepts de mobilité, de flux, de personnes et d’objets, de l’intérieur vers l’extérieur. n Mise en scène par les Nantais du groupe Block, cette exposition collective donne à voir la
vidéo du Rennais Marcel Dinahet, Kaliningrad : Le port, Svetlogorsk ; le dispositif 16 soupapes pensé par Marc Hamandjian comme une invitation à quitter la terre ; les photographies de l’Américain Allan Sekula autour de l’analyse minutieuse des ports et de la marchande… Tubes est une réflexion autour de l’enfermé dehors. Sous forme de road movie à l’arrêt ! n Les Tubes, du 7 juillet au 19 août, Le Quai, Angers
du 22 au 29 août, Le Triangle, Rennes. www.orchestre-de-bretagne.com
© Nicolas Joubard
ORCHESTRE DE BRETAGNE À l’orchestre ! En prologue à une saison d’exception, qui marquera ses 20 ans, l’Orchestre de Bretagne propose ses désormais traditionnels concerts d’été (aux allures de plus en plus marquées de festival). Ces rendez-vous sont gratuits et ouverts à un large public, le site pouvant accueillir, de la Grande Halle aux jardins du Triangle, jusqu’à 3000 personnes ! n Les soirées débuteront à 19h et permettront d’entendre la Symphonie n°5 de Beethoven, le Concerto pour violon de Tchaïkovsky, de découvrir l’Orchestre Français des Jeunes et les doigts magiques du pianiste Frank Braley, dont le talent jalonnera la prochaine saison de l’Orchestre (avec notamment deux rencontres au sommet, l’une avec le jazzman Yaron Hermann, l’autre avec le chorégraphe Boris Charmatz !). n
kostar.fr SE MET SUR SON
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LA NUIT NOUS APPARTIENT
Dance flore ! texte / Morgan Broudic
Le baromètre des festivals d’été va grimper très haut cette année. Prospective sur 3 mois en fanfare pour les amateurs de musique électronique. Vous l’avez vue dans les rues et dans les bars, cette jeunesse hype s’exprimant dans un langage abscon, se réjouir d’on ne sait trop quoi : « T’as vu la prog’ ? Ça va envoyer du jambon ! » Mais comment peuvent-il se réjouir en temps de crise ? Et où trouvent-ils les moyens d’acheter du jambon ? n Il suffit de jeter un coup d’œil aux programmations de festivals et de concerts dans l’Ouest pour donner un bon coup de fouet à la morosité ambiante et mettre du 120bpm dans vos moteurs. De Nantes à Brest en passant par Laval, clubbeurs de tout l’Ouest, unissezvous ! À Nantes, pour commencer où les croisières clubbing d’Estuaire vous feront voyager de nuit sur la Loire de Saint-Nazaire à Nantes. Avec Yuksek en point d’orgue ! À Saint Malo ensuite, pour la Route du Rock, les 14, 15 et 16 août, où The Kills, Gang Gang Dance, Simian Mobile Disco et bien d’autres viendront faire bouncer du popotin. Laval et ses 3 Elephants vous accueillent pour une vidange de nerfs au son de 2 Many Dj’s, d’Étienne De Crécy, du Beasty Boy des platines Mix Master Mike ou encore de Stuck In The Sound. Enfin, Astropolis à Brest sera la cerise sur cette terrine de beats du 5 au 9 aout à Brest, avec Manu le Malin, Laurent Garnier, Erol Alkan, Kap Bambino (photo)… J’en passe et des meilleurs. n Avec tout ça, si le mauvais temps est au rendez-vous, il risque d’y avoir du monde à danser et à chanter sous la pluie. n
et aussi...
la collection les intégrales FEUILLETEZ LES ANCIENS NUMÉROS DE KOSTAR
LA COMPILATION DES RUBRIQUES PHARES DE KOSTAR SUR SON 31 * UNE VILLE AILLEURS * HOMONYME * LE MOI DERNIER PAR PIERRICK SORIN * CARTE GRAPHIQUE...
les bonus web
DES VIDÉOS DE CHARLIE MARS * RETOURS EN IMAGES SUR DES FESTIVALS ET DES ÉVÉNEMENTS...
ART CONTEMPORAIN
Images phoniques texte / Marie Groneau
Sound système
photo / D. Vrignaud
Wall II Sound ou le télescopage des disciplines que le son réunit avec en décor de fond le projet Métropole Electroni[k] et en dénominateur commun Sébastien Roux, ovni de la musique électronique.
ÉLECTRO Un truc de fou La musique de Mercan Dede est un mariage subtil entre une tradition soufie turque et les musiques électroniques actuelles. Entre passé et futur. Natif de Turquie et basé aujourd’hui à Montréal, le Dj fait souffler le show partout où il passe. Les critiques musicaux ne s’en remettent toujours pas. Présent seulement pour deux dates en France (Paris et Nantes), Mercan Dede a sorti un album, 800, qui rend hommage aux 800 ans de la création de la musique soufie. n Mercan Dede, le 14 juillet, quai de la Fosse, Nantes. www.auxheuresete.com
Articulée sur deux dispositifs, Wall II Sound s’engage sur la piste des agencements sonores et réunit dans un lieu d’art contemporain, le design et le son en prenant en compte l’espace. n Invité à investir l’île Saint Martin à Rennes, Sébastien Roux en extrait une description sonore et intègre le projet Invisibles Cities. Comme un large planisphère acoustique, ce dernier offre une visite inattendue du monde. Ces portraits bruitistes ont été composés par différents artistes, auxquels Sébastien Roux se joint. Si les souvenirs se forgent plu-
tôt en images, ici sont proposées des “cartes postales” en sons, souvent fugaces et anodins, évoquant paysages, couleurs et sensations. Quant à Wallpaper music, est tendu le lien ténu entre design et installation sonore : seul un mur, recouvert d’un papier peint diffuse du son, en boucle, comme un leitmotiv, habitant et révélant le lieu, « questionnant la conception de la temporalité en musique et faisant référence aux concepts de musique générative ». n Wall II Sound, jusqu’au 26 juillet, Le Bon Accueil, Rennes.
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COCOROSIE / FOLK / DERNIÈRE ADRESSE CONNUE : LA MAISON DE MON RÊVE / 25 JUILLET / LES 3 ÉLÉPHaNTS / LAVAL / 5 AOûT / ASTROPOLIS / BREST
EXPOSITION
LES CHAMPS LIBRES
RENNES
un projet de Yann Arthus-Bertrand réalisé par Sibylle d'Orgeval et Baptiste Rouget-Luchaire
Licence entrepreneur de spectacles n°1022131-1022132-1022133
du 14 avril au 30 août 2009
NI VU NI CONNU
EXPOSITION LA VIE AQUATIQUE La Mer pour mémoire est définitivement l’exposition du moment. En plus d’être passionnante, ludique et familiale, elle s’associe au festival Scopitone. n Electronic Shadow présente Ex-îles. Imaginez... Un bassin rempli d’eau, plongé dans le noir, relié par deux îles lumineuses. Vous entrez dans le faisceau lumineux et votre silhouette se met alors à nager à travers le bassin. Le tout, sous le contrôle des internautes qui peuvent intervenir à tout moment. n Dans une autre pièce, le collectif Lab(au) met en scène des poissons aveugles qui communiquent à l’aide de signaux électriques. Ces derniers sont capturés et traduits en son et lumière afin que le public comprenne comment les poissons échangent entre eux. Deux performances intrigantes pour vous faire patienter jusqu’à l’ouverture de Scopitone 2009, le 16 septembre ! n La mer pour mémoire, jusqu’au 27 septembre, Château des ducs de Bretagne, Nantes
Un festival nommé désir L’histoire du festival Ni vu ni connu a commencé en 2005 au Cellier. Après s’être installé à Oudon, l’année dernière, ce rendez-vous pluridisciplinaire prend ses quartiers d’été à Ancenis. Au cœur d’une zone industrielle. De ce no man’s land vont naître six soirées se trouvant au carrefour du théâtre et de la musique. n Les ailes du désir, le film de Wim Wenders est le dénominateur commun de cette cinquième édition. En effet, Meriem Gabou s’est appuyé sur l’œuvre culte du cinéaste pour mettre en scène deux anges posant, « sur une ville en ruine, un regard mélancolique pour une histoire d’amour optimiste, hymne à la vie, à l’espoir ». Caution hype de ce spectacle dédié à Solveig Dommartin : le featuring de La Kuizine. n Ni vu ni connu, c’est aussi le concert exceptionnel Laurent Petigand, compagnon de longue date de Wenders, la présence de Little Bob ou encore celle du gentleman punk et poète Theo Hakola. Le temps d’un été, ce n’est pas London calling. Mais Ancenis calling ! n Ni vu ni connu, du 29 juin au 4 juillet, zone industrielle, Ancenis. www.myspace.com/festivalnivuniconnu
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NLF3 / PARIS EST MAGIQUE / ROCK / 30 AOÛT / LE MANS/ALLONES / FESTIVAL TERIAKI
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le de l’astrono
ondia 2009, année m
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Exposition, rencontres, ateliers
du 4 février au 20 septembre
Musée Jules Verne | 3, rue de l’Hermitage | www.julesverne.nantes.fr
EXPOSITIONS
© Bernard Deschamps / Les herbiers
À voir ou à revoir Mes Dalton, du 4 juillet au 30 août, Chapelle du Genêteil, Château-Gontier. n L’exposition réunit de manière surprenante les œuvres d’une vingtaine d’artistes. Avec, entre autres, Étienne Bossut, Kristof Kintera, Christophe Terlinden, David Michael Clarke… Les Herbiers, du 4 juillet au 27 septembre, Château d’Ardelay, Les Herbiers. n Bernard Descamps, membre fondateur de l’Agence VU, a photographié, revisité et réinventé Les Herbiers. Fabrice Houdry : I am here, jusqu’au 4 juillet, Librairie l’Index, Nantes. n Le nom de l’illustrateur/ graphiste est associé à la composition d’affiches, au design des planches à roulettes, à la création de polices de caractères ou à l’illustration d’ouvrages de littérature jeunesse. Populaire, populaire II, jusqu’au 9 juillet, Le Triangle, Rennes. n Les artistes Anne Brégeaut, Philippe Cazal, Denis Darzacq, Roberto Martinez et Cécile Paris ont répondu à la commande suivante : « Pour vous, que veut dire populaire ? »
Populaire, poppulaire 2 / Katsuhito Nishikawa, Sans titre, Roberto Martinez Courtesy Galerie Philippe Casini, Paris.
Fabrice Houdry
Hubert Czerepok : Devil’s Island, jusqu’au 26 juillet, La Criée, Rennes. n Pour sa première exposition monographique en France, l’artiste polonais invite à une puissante réflexion sur les représentations contemporaines du pouvoir. Tout ce que j’aimais, jusqu’au 23 août, Chapelle des Calvairiennes, Mayenne. n Le jeune Belge Éric Croes prend possession de la Chapelle des Calvairiennes et regarde, avec malice, derrière lui. Pop et fun. polarité, jusqu’au 26 août, R Galerie, Nantes. n Pour son ouverture, cette galerie investit un hôtel particulier du XIXe, au 34 du boulevard Guist’hau. L’exposition collective rassemble quatre artistes pour un regard singulier sur l’estuaire. Katsuhito Nishikawa, jusqu’au 20 septembre, Musée des beaux-arts, Angers. n Le plasticien japonais installé aujourd’hui à Düsseldorf développe un style épuré et stylisé, touchant aussi bien aux champs de l’architecture et du design qu’à celui de la sculpture et de la peinture. Dreamologie domestique, jusqu’au 20 septembre, Domaine départemental de la Garenne Lemot, Gétigné-Clisson. n Une déambulation au cours de laquelle l’art et le décoratif s’entremêlent pour créer un dispositif où se confondent murs et objets. Œuvres du Frac des Pays de la Loire. André Raffray : autour de Paul Gauguin, jusqu’au 20 septembre, Musée de Pont-Aven, Pont-Aven. n André Raffray présente une exposition hommage à Paul Gauguin. Elle réunit un ensemble d’œuvres provenant de l’atelier de l’artiste et de la collection du Frac Bretagne, dont une inédite. Valeurs refuges, jusqu’au 3 octobre, Galerie MICA, Rennes. n Première manifestation de l’association Libre art bitre qui a pour but de valoriser et promouvoir des démarches artistiques faisant des propositions de modes de vie différents et des productions respectueuses de l’environnement. Valeurs refuges ou la rencontre de quatre artisans et de quatre designers.
TOUT CE QUE J’AIMAIS
Robert Malaval, rétrospective (1937/1980), jusqu’au 25 octobre, Musée des beaux-arts, Angers. n Cette rétrospective, présentée pour la première fois à Angers, invite à découvrir les univers picturaux d’un artiste aux multiples talents, singulier et audacieux. Murmures : biennale d’art contemporain, jusqu’au 31 octobre, Abbaye de Bon-Repos, Saint-Gelven. n Les créations de Marcel Dinahet et Edouard Sautai prennent en compte le dialogue entre l’abbaye et son environnement naturel. Une œuvre de Michelangelo Pistoletto appartenant à la collection du Frac Bretagne joue dans le même esprit. n
Estuaire 2009
Le parcours à Nantes texte / Christophe Cesbron
La meute, Château des ducs de Bretagne © Stéphane Thidet
Sans titre, le lieu unique, Nantes © Stéphane Bellanger
Place du Bouffay, Nantes © Gino Maccarinelli
Le mieux c’est de le faire à vélo. Il vous faudra une bonne journée, en gardant un temps important pour l’exposition Le Sang d’un poète au Hangar à bananes.
Je vous conseille de commencer par le centre-ville, pour aller voir dans les douves du Château, La meute de loups, pièce de Stéphane Thidet qui place le spectateur dans une étrange position (où peurs irrationnelles et fascination pour une nature sauvage entretiennent des rapports complexes). Allez à la Chapelle de l’Oratoire, vous immerger dans la magnifique installation de Tania Mouraud où «dansent» des baleines. Ensuite faîtes un saut au Musée des beauxarts découvrir l’installation d’Ernesto Neto (peut-être moins réussie que celle qu’il avait faite au Panthéon). Profitez-en pour faire un tour dans les galeries contemporaines et voir la magnifique pièce de Kapoor, (entrée récemment dans les collections). n Dirigez-vous ensuite vers la place du Bouffay et faîtes la queue (si nécessaire) pour entrer dans la volière de Céleste Boursier Mougenot. C’est magique, simple et tellement beau… n Puis allez au lieu unique voir l’installation de Vincent Mauger qui se déploie comme un paysage structurel dans l’espace de l’ancienne usine. Profitez-en
pour faire une pause avant de partir vers l’Hôtel de Région et expérimenter le refuge «cathartique» de Stéphane Thidet. n Suivez la Loire, jusqu’à la nouvelle Ecole d’architecture, vous arriverez face à l’habitacle génial, aussi informe que bleu ciel, de L’Atelier Van Lieshout. n Ensuite, entrez sur le site des Chantiers navals, faîtes un arrêt devant la station (monument historique) de Jean Prouvé et allez jusqu’au Hangar à Bananes visiter l’exposition Le sang d’un poète. Empruntant son titre à Jean Cocteau, celle-ci regroupe un ensemble d’œuvres qui explorent les arcanes du rêve, de l’inconscient de l’illusion, proposant au visiteur un parcours passionnant dans des formes poétiques, troublantes, renversantes. Vous pourrez, après, profiter de la soirée sur les quais et voir dans la nuit s’allumer les anneaux de Buren et Bouchain. S’il vous reste un brin d’énergie, retournez au canal Saint Félix, voir dans la nuit la proposition lumineuse d’Ange Leccia. n www.estuaire.info
kostar # 17 (septembre 2009) sortira le 15 septembre Concerts, spectacles, soirées, expos, salons, ouvertures et actus des boutiques, bars, restaurants… envoyez-nous vos infos pour le guide dès que possible et au plus tard le 28 août 2009 2009 juillet août VanLuc Les Vaches de...Crié photo Charles
redaction@kostar.fr
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Jonathan Knowles, photographe, imagine Desperados Red
L’ ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.