SAISON 02 / NUMÉRO 06
OCTOBRE / NOVEMBRE 2007
Kostar du mois n Asia Argento / P8 Podium n El Barön Brisseti, Bedouet et Grolleau, Caroline Le Dall / P12 Shopping n In full dress... / P18 TêteS de série n Delkographik / P20 n Emmanuelle Vo-Dihn / P22 Céline Langlois / P24 n We love sneakers / P26 n Dominic Sonic / P28 n François Le Pillouër / P30 Sur son 31 n P31 Portefeuilles n Menus larcins par Les Frères Ripoulain / P35 n Le jeu de la vie par Céline Duval / P38 entretien n Marc Caro / P44 PortefeuilleS mode n Bottes en touche / P50 n Bellevue / P58 Une ville ailleurs n Bruxelles par Françoiz Breut / P64 Kostarfriends n H magazine / P69 bloc-notes par Bernard Busch / P72 Le moi dernier par Pierrick Sorin / P74 jeux d’images n Super X par Arnaud Théval / P78 Tout sur ma vie privée qui ne regarde personne par Jackie Berroyer / P80 Guide Kostar n Agenda Expos / P82 n Agenda Spectacles / P86 Guide Angers, Nantes, Rennes / P92 OMONIM n Guillaume Durand / P98 illustration / GUILLAUMIT (http://guillaumit.free.fr) Carton-Park / production de l’Antipode, Electroni[k] et Lillico Théâtre PA G E 0 / 1 0 0
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SORTIE LE 26 SEPTEMBRE
ASIA ARGENTO “ J’aimerais voir un mec m’enlever cette robe ” interview / ARNAUD BÉNUREAU
photo / SERGE DEROSSI
Sur l’affiche de Boarding Gate, ta robe est relevée et tu as un flingue entre les jambes. Comment la trouves-tu ? n J’ai fait d’autres affiches fortes. Comme celles de New Rose Hotel ou de Scarlet Diva. Mais d’après Godard, « pour faire un film, il vous faut obligatoirement une fille et un pistolet ». Sur l’affiche du film d’Olivier Assayas, les ingrédients sont là. Mais elle ne me représente pas. Je n’aime pas jouer avec mon image. Je le fais même si ensuite j’ai honte. L’affiche de Boarding Gate représente le fantasme que j’ai de moi. Cela me permet de survivre à ma timidité.
Dans toute ta filmographie, quel costume as-tu aimé porter ? n Celui de la comtesse du Barry dans Marie-Antoinette. J’aimerais voir un mec m’enlever cette robe. Tu étais du casting de Last Days, le faux biopic sur Kurt Cobain. Quel regard portestu sur la récupération de l’imagerie rock par la haute couture ? n Le rock est mort à cause de cette récupération. Le rock est mort, vive le rock ! Même si d’après toi il est mort, te souvienstu du premier t-shirt rock que tu as acheté ? n Un t-shirt de Metallica. C’était dans les années 80. C’était très fort. Dessus, il y avait marqué Metal up your ass. J’adorais ça. On voyait une cuvette de toilette de laquelle sortait une main. Aujourd’hui, je suis toujours fan de Metallica. Entre deux tournages, tu es dj. Une tenue de scène favorite ? n Tu crois que c’est un passe-temps, car je ne joue pas souvent en France mais c’est un vrai boulot. Ici, ils ne paient pas. La plupart du temps, c’est jean et t-shirt. Pour être plus à l’aise lorsque je danse derrière les platines. Sinon, j’aime bien mettre une petite robe noire, genre petite fille. Pour ensuite balancer de la musique très dure. PA G E 0 / 1 0 0
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Costume / CHRISTOPHE LAGARDE
Te sens-tu à ton aise en robe de soirée ? n Ce n’est pas quelque chose que je porte avec plaisir. C’est du travail. Heureusement que Martin Margiela m’a prise sous son aile. À la différence des stylistes italiens, il n’aime pas le sexy et ne dessine pas des vêtements pour des putes. Aujourd’hui, je me sens plus à l’aise lorsque je monte les marches de Cannes en Margiela. À propos de « vêtements pour des putes », quel est le comble de la vulgarité ? n Il est difficile de juger la vulgarité. Pour moi, elle n’existe pas. Par exemple, si Paris Hilton est vraiment comme elle se montre, je ne la trouve pas vulgaire. Par contre, les bijoux, les diamants, ça, c’est vulgaire. Ça me rappelle l’église. Lorsque les femmes montent les marches, elles me font penser à des arbres de Noël. Et dire qu’en plus leurs fringues leurs sont souvent prêtées. Quel acteur voudrais-tu déshabiller ? n J’espère que tu as honte de me poser la question. Je déshabillerais bien Clark Gable. Un vrai mec. Ou alors Johnny Depp. Sans pour autant le voler à sa femme. Je vais te livrer un secret que seul mon meilleur ami connaît. J’ai une photo de Johnny Depp dans mon portefeuille. Si demain tu devais organiser une soirée, quel en serait le dress code ? n Une pyjama party. Lorsque je ne sors pas, je suis toujours en pyjama. C’est trop agréable. Enfant, tu t’imaginais dans quel genre de costume ? n Je voulais être la fille du cirque. La funambule par exemple. Car le spectacle, c’est un peu le cirque, non ? Pour finir, à qui taillerais-tu un costard ? n À moi-même. Je suis trop honnête. Et du coup, j’ai honte pour moi. n À l’affiche : Boarding Gate d’Olivier Assayas. Prochainement : Go Go Tales d’Abel Ferrara et De la guerre de Bertrand Bonello.
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CLUB COKE «UN CONCEPT DÉDIÉ AU MONDE DE LA NUIT»
LA CLUB COKE FAIT DES ÉMULES AU HANGAR À BANANES...
© Copyright 2006 The Coca-Cola Company, COCA-COLA, COKE, la bouteille Contour, «THE COKE SIDE OF LIFE» et «LA VIE CÔTÉ COCA-COLA» sont des marques déposées de The Coca-Cola Company. Coca-Cola Entreprise S.A.S. au capital de 157 214 911 Euros. 343 688 016 RCS Nanterre.
la SUITE 21
Chris, cogérant de la Suite 21 à Nantes, et Nelly, chef de secteur nightlife région ouest.
Soirée Club Coke à La Suite 21, le 21 octobre.
Hangar à Bananes - 21 Quai des Antilles 44200 Nantes - Tél. 02 51 82 74 30. Ouvert du mardi au dimanche de 22h à 4h. Soirée Chippendales les 1er et 3e mardi du mois.
ICÔNE
Clara, serveuse au bar Icône, Nantes
Soirée Club Coke au bar Icône, le 27 septembre. Hangar à Bananes - 21 Quai des Antilles 44200 Nantes - Tél. 02 40 75 22 31. Ouvert du mardi au dimanche. Info : Nelly, chef de secteur nightlife région ouest, Coca-Cola Entreprise. Tél. : 06 72 28 64 60.
bedouet & grolleau Pas de quartier TEXTE / a.b.
el barÖn brisseti
Noblesse oblige TEXTE / a.B.
PHOTO / DR
illust / T. Bedouet
Thierry Bedouet et Fabien Grolleau sont à la tête du fanzine Soudain ! La ville sert de terrain de jeu noir et blanc pour mettre en scène des beautiful losers d’aujourd’hui.
El Barön Brissetti ? Aussi racé et puissant qu’une Maserati. La comparaison s’arrête-là. Car le double masculin ne s’adresse jamais à des mecs en costumes trois pièces à trois plaques. n En gros, El Barön Brissetti ne se la ramène pas. Pourtant depuis trois ans, l’herbe ne repousse jamais sur les dance-floors qu’il traverse. « Exploser le dance-floor ? On préfère dire qu’on envoie du pâté, précise El Barön. Car c’est vrai qu’on ne fait pas de l’électronica. » n À leurs côtés, on ne se prend donc pas la tête. Mieux, la tête, on la balance dans tous les sens jusqu’à la perdre. My Poney Funk, Ego ou encore Strech of Sea sont des morceaux de bravoure dont la force est de faire se dresser de son fauteuil Perry Mason. n El Barön Brissetti a le diable au corps. Et le vice dans la peau lorsqu’il s’agit de dénicher des gimmicks impossibles. Ces tours de passe-passe font monter la sauce. Une sauce préparée par des enfants du rock ayant, un beau jour, décidé de ranger leurs grattes au placard pour passer aux machines. Histoire pour El Barön Brissetti de mettre un lion enragé dans leur moteur. n
BD addict depuis toujours, ces deux-là se sont rencontrés à l’école d’architecture de Nantes. Pourtant, leur passion n’a pas été le point de départ de l’aventure. « C’est la déconne », lance Thierry Bedouet. n Après Quartier, une « expérience d’édition » longue de trois ans pouvant entrer dans un paquet de clopes, ils ont changé leur crayon d’épaule. « On a voulu plus de visibilité et professionnaliser la démarche. » Ce fanzine, ouvert à tous ceux qui souhaitent y participer, est disponible par abonnement et dans les librairies de Nantes, Vannes et Paris. « Même si on préférerait revue ou album, le terme de fanzine n’est pas péjoratif. Après on peut appeler ça une feuille de chou. L’important, c’est ce qu’il y a dedans. » n Et dedans, la vie déborde des cases. Des cases enfermant le malaise de cette génération X en quête perpétuelle de repères. Les auteurs invités proposent des histoires complètes, à suivre, autobiographiques ou fictionnelles ayant pour fil conducteur le quotidien des années 2000. Ces petits tracas et ces grosses galères rappellent les beautiful losers de Lonesome Jim, mélo délicat et indé de Steve Buscemi. « On s’en fout de raconter des histoires de super héros. » Malgré tout, Grolleau et Bedouet n’ont jamais perdu le sens du mot déconne en cours de route. Mieux, ils lui ont injecté un sérieux coup d’acide. n
www.elbaronbrissetti.com
http://videcocagne.free.fr
Élevés à la new wave, biberonnés à l’indie pop, El Barön et Brissetti, binôme angevin, explorent les galeries d’une électroclash qui tabasse.
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caroline le dall
Free et légume TEXTE / a. bénureau
PHOTO / DTAG
Tomateiro est le premier court-métrage de la jeune Caroline Le Dall. Un film d’animation sur la grande évasion d’un frigo d’une tomate rebelle. À la table de ce café nantais, Caroline Le Dall a des allures de punkette. Stylée street-wear et piercée à la lèvre. À 21 ans, elle pose une bombe d’animation potache : Tomateiro. « Ça a commencé comme une blague lancée entre copains tard dans la nuit », souligne cette passionnée de technique et de Pasolini. Quelques mois de boulot plus tard, les aventures de cette tomate utopiste font se plier tous ceux qui ont pu les suivre. n Tomateiro est un film d’école, celle de Cinécréatis, et n’aurait jamais dû voir le jour. « Mon premier scénario racontait l’histoire d’un crocodile empaillé. Le deuxième était une comédie musicale sur un vampire. Puis est arrivé Tomateiro. Je n’y croyais pas trop. L’humour était assez bidon à mon goût. » Réalisé à partir de 7 500 photos, le court est un éloge du do it yourself et du collectif. n « Mon tournage préféré a été celui de mon film. Non pas parce que c’était le mien, mais parce que c’était un vrai travail d’équipe. Chacun apportait son idée. Ma responsabilité n’était pas très lourde. » Sa modestie est non feinte. Son talent de nerd non plus ! n www.cinecreatis.net/fictions.html
Directeur de la publication Patrick Thibault Rédacteur en chef Sylvain Chantal Coordinatrice mode Annie Fillon Graphisme et maquette Gregg Bréhin et Damien Chauveau DIFFUSION Germain Braud Publicité pub@kostar.fr secrétaire de rédaction Cécile You Rédaction redaction@kostar.fr Studio graphique damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Couverture Annette / Photo Do The Andy Gibbon Art work © Studio Kostar Rédacteurs n Arnaud Alazard, Pierre-Henri Allain, Arnaud Bénureau, Jackie Berroyer, Vincent Braud, Françoiz Breut, Bernard Busch, Élise Causeur, Thomas Di Martini, Marion Lecointre, Isabelle Lemière, Christophe Martin, Eva Prouteau, Pierrick Sorin. Photographes n Arnaud Alazard, Patricia Bassen, David Barreau, Arnaud Bénureau, Sandrine Boutros, Françoiz Breut, Laura Brunellière, Jean Depagne, Serge Derossi, Thomas Di Martini, Do The Andy Gibbon, Tangui Jossic, Philippe Lebruman, Isabelle Lemière, Christophe Martin, Séverine Pécot, Eva Prouteau, Pierrick Sorin, Arnaud Théval, Émilie Traverse, Mathieu Tremblin, Karine Pain. GRAPHISTES / Illustrateurs n Thierry Bedouet, Marie Bocquet, Guillaumit, Strom, Mysterdam, Do The Andy Gibbon. Remerciements n Hélène Retailleau, Loïc Tea, Anna Fiorantino, les rugbymens «Frogs», Régine et Marcel Albert, Marc Lyon, Laura Brunellière, Philippe Lebruman, Marc Cortès, Loup, Annette, Julie, Clotaire, Antonin et Germain, Amel, Nelly Coke, Michel, Kythibong Majorette Club, My Little Cab Records, Julien « 5ive roses » Fernandez, Julien « Effervescence » Courquin, Rum Tum Tiddles, Patrice Monmousseau et Jean-Maurice Belayche de Bouvet-Ladubay, Christophe Lagarde, Pedro et toute l’équipe de H magazine, Stéphane de Ouh la la productions, Jérôme Chantal. Remerciements spéciaux à l’équipe de rugby Vétéran-Loisir du RCSSBG : Patrick Beaussant, Éric Bernard-Dutreil, Thibaut Berrou, Stéphane Billard, Jean-Michel Bourreau, Marc Cevalte, Bruno Chauvin, Christophe de Freslon, Julien Gandon, Dominique Garnier, Gildas Gautier, Loïc Gicquel, Bertrand Goguet, Laurent Guyon, Xavier Lannoy, Daniel Lanoë, Christophe Lasalle, Christophe Lemaire, Olivier Moinard, Bernard Moinard, Gérard Pavan, Jean-Claude Persigant, Cédric Petiteau, Patrick Pichon, Fabrice Ribul-Conte, Gilles Riou, Marc Rouaud, Didier Rouaud, Philippe Sevestre, Frédéric Soppelsa et Olivier Vieira. Contact : Daniel Lanoë 02 40 77 80 07. Ce mAGAZINE est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros n Direction : Patrick Thibault n Responsable des éditions : Vincent Braud n Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2007 n myspace.com/kostarmag n www.kostar.fr Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 4 rue Vauban, 44000 Nantes n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764 ILLUSTRATION
marie bocquet
www.mariebocquet.com
in full dress...
SNEAKERS _ FEIYUE _ w w w. f e i y u e - s h o e s . c o m
SÉLECTION _DOTHEANDYGIBBON
COUSSINS _ “ KID EIGHTY” DELKOGRAPHIK
T-SHIRT _ FRENCH LOSER by Drew Mill ward
SNEAKERS _ CREATIVE RECREATION
T-SHIRT _ KILO “TIFFANY”
VÉLO _ BE-BIKE “FUTURA” _ w w w. b e b i k e . c o m
CAP _ OFFICIAL “NORTHHAMPTON _ s h o p . t h e o f f i c i a l b r a n d . c o m
TÉLÉPHONE _ I PHONE
BRETELLES _ KEYBOARD KRAZY _ w w w. l a d y l u c k r u l e s o k . c o m
CHEMISE _ BÉRENGÈRE CLAIRE _ b e r a n g e r e cl a i r e . b l o g s p o t. c o m
delko graphik
LES GRANDS MAGASINS TEXTE / pierre-henri allain
PHOTO / DO THE ANDY GIBBON
Sur leur lieu de travail, les graphistes rennais Josh et Easy Hey ont créé une boutique à leur image. Colorée et ludique. Des murs blancs, un parquet noir, des cornes s’affichent ces jours-ci leurs derniers de chevreuil au-dessus de la cheminée et deux travaux pour des spots de publicité lustres pendus au plafond : les locaux de DelkograOrange. Dans la salle principale sont phik Studio ont gardé le côté un peu baroque des accrochées les réalisations plus vieux appartements rennais. Pour le reste, toiles personnelles du collectif mais aussi colorées, figurines fantastiques, t-shirts originaux, de divers studios de création graphitout y transpire une joyeuse créativité. Imaginé par que dispersés en France. Peluches, Josh, 27 ans, et Easy Hey, 24 ans, deux graphiscoussins, toys (le collectif décore et tes indépendants, avec la complicité active des customise notamment des personquatre autres membres du collectif Delkographik nages de Artoyz) et autres gadgets (Oktus, St Glé, Ice Kream, Miss Madame), ce lieu aussi ludiques qu’inattendus, comme ne ressemble à aucun autre. Ni tout à fait boutique, ces appareils photographiques à obni tout à fait galerie d’exposition, ni atelier de créajectifs multiples, y ont aussi une place tion graphique, il est tout celà à la fois. n « Nous de choix. « On n’est pas juste des vensommes une agence de création avec pignon deurs, prévient encore Josh. Cet espasur rue, explique Josh, enfoncé dans un fauteuil ce est conçu pour être une plateforme années cinquante. L’idée était de démystifier de rencontres où on peut échanger ce travail de communication, de graphiste, des conseils, partager des idées, privilépeu connu du grand public, tout en ayant gier le contact humain. » n Lieu évolutif, une soupape d’évacuation où l’on peut monle Delkographik Studio est aussi appelé trer ce que l’on fait à côté des commanà se transformer au gré des expositions. des plus institutionnelles. » n Inspiré d’un Le 16 novembre, autour du thème du donut, modèle berlinois où studios de design ce gros beignet anglo-saxon, on pourra ainsi et cabinets d’architecte sont ouverts y découvrir, sous forme de toiles imprimées, sur la rue, dès l’entrée du Delkoles travaux d’illustrateurs anglais, australiens, graphik Studio, on peut observer américains, parmi les plus talentueux. n les deux compères au travail Delkographik Studio, 28 place des lices. RENNES. www.delkographik.com devant leurs ordinateurs où PA G E 0 2 1 / 1 0 0
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Emmanuelle Vo-Dihn Sur un plateau TEXTE / VINCENT BRAUD
photo / SANDRINE BOUTROS
Elle n’a pas vraiment un profil de casse-cou. Pourtant, c’est son côté turbulent qui l’a amenée à la danse. Emmanuelle Vo-Dinh avait tout juste 7 ans. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts de Rennes où elle a posé ses valises. « J’ai failli tout abandonner… » Cette période de doute remonte à… longtemps. Car la danse, dans cette petite ville de Charente où elle a passé son enfance, ne pouvait être que classique. Emmanuelle Vo-Dinh ne rêvait ni de tutu ni de chaussons. « Pour moi, la danse ne pouvait être qu’une expression libre… » Cette liberté, elle part l’apprivoiser à Paris puis à la Merce Cunningham School à New York. n La suite s’impose comme une évidence. « On est chorégraphe parce qu’on a quelque chose de particulier à dire… » Pour autant, Emmanuelle Vo-Dinh ne se reconnaît pas « l’élève de… ». Touchée par la dernière pièce de Maguy Marin, la chorégraphe relativise tout emballement : son parcours n’a pas été un long fleuve tranquille. C’est peut-être un sens partagé de la recherche (et le goût du risque ?) qui la rapproche de son illustre aînée. Comme lorsqu’elle part en Iowa pour « bosser » sur la psychanalyse. n Emmanuelle Vo-Dihn aime les passerelles. Celle qu’elle a construite avec Zeena Parkins, une artiste
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dotée de plusieurs cordes à son arc musical, a belle allure. « Je l’avais découverte à Nantes dans le cadre du festival Fin de siècle consacré à New York… Depuis, on a souvent travaillé ensemble. » Autre compositeur complice : Pascal Dusapin. C’est sur ses études pour piano qu’elle prépare sa prochaine création. « J’ai entendu ces études sur Arte et je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire… » Quatre études, quatre danseurs, quatre portraits… n Emmanuelle Vo-Dinh parle danse, mais aussi musique, peinture, évoque Rothko, Bacon et d’autres encore. Des artistes dont elle apprécie le travail et le goût pour la liberté. Ses portraits à elle, elle les brosse, entre abstraction et figuration, avec l’envie de retrouver cette puissance « fulgurante, démente, hallucinante » qu’elle perçoit chez Beethoven ou chez Goya. Ni partition ni toile. Sa création, Emmanuelle Vo-Dinh la sert sur un plateau. n Eaux-fortes, les 18 et 19 Octobre au triangle, rennes (35).
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CÉLINE LANGLOIS la vie dans une valise TEXTE / Sylvain Chantal
photo / JEAN DEPAGNE
Dix ans déjà que la comédienne sillonne les plateaux. De Nantes à Lille en passant par Paris où elle réside et Monptellier. Elle joue dans deux créations, l’adaptation théâtrale de Buffet froid et Barbe bleue, espoir des femmes. Débarquée de Noirmoutier où elle passe quelques jours de vacances, Céline Langlois avale une quiche-salade en express, se raconte, « même si parler de moi, on s’en fout complètement », puis repart comme elle était venue vers son lieu de villégiature. De repos, la comédienne originaire de Mésanger (44) en a assurément besoin avant d’attaquer une saison plus que chargée. « Je vais vivre dans ma valise cette année. Ma voiture ressemble à une caravane. » n Au programme de la rentrée, la création de Barbe Bleue, espoir des femmes par la compagnie du Songe de Marie-Pierre Horn et l’adaptation du film Buffet froid par le Théâtre du Loup d’Yvon Lapous. Même si elle a quitté Nantes il y a quatre ans pour s’installer à Paris, la jeune femme conserve de solides attaches dans la région. « Yvon et son équipe, je ne dirais pas qu’il s’agit d’une famille, nous ne sommes pas assez romantiques pour ça, mais c’est un noyau dur que je retrouve avec plaisir. En plus, Yvon a décalé Buffet froid pour que je puisse jouer dedans. C’est un beau cadeau. Marie-Pierre, c’est autre chose. Je l’ai félicitée après un de ses spectacles. Ensuite, elle est venue spécialement me voir jouer à Lille. Et cette année, elle m’a proposé cinq des sept rôles féminins dans cette tragicomédie de l’Autrichienne Dea Loher. » n Depuis Hamlet-Machine, créé par Yvon Lapous il y a dix ans, Céline Langlois est de tous les projets du Théâtre du Loup. « J’ai réussi à me libérer à chaque fois, sauf pour le prochain. PA G E 0 2 5 / 1 0 0
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Je pars sur une cinquantaine de dates avec Laurent Hata pour jouer Nathan le Sage. On n’est pas irremplaçable... » Laurent Hata, artiste associé du Théâtre du Nord à Lille l’an prochain, une autre rencontre un soir de spectacle qui s’est concrétisée par une collaboration régulière. « Avec lui, j’ai vraiment pignon sur rue car c’est le réseau des centres dramatiques nationaux. Mais ce n’est pas le plus important, je peux tout aussi bien jouer sous le préau d’une école. L’essentiel est d’être sur le plateau. » n À Montpellier, Céline Langlois fait également partie de la compagnie Klaparoune, dirigée par Sylvain Stawski et Thomas Desfossés, qui vient de présenter un montage de textes de Jacques Prévert. Sans doute parce qu’elle trouvait encore quelques moments pour s’ennuyer, la comédienne a aussi créé sa propre compagnie. « Avec Sophie Langevin, mon associée, on a lancé Trixie. On souhaite monter deux textes de l’Anglais Martin Crimp, Tout va mieux et Face au mur. C’est une hérésie de nos jours de monter une compagnie, il y en a tellement, mais ça répondait vraiment à un désir. » Un café et l’addition, s’il vous plaît. n Buffet froid Du 13 au 22 novembre au Théâtre universitaire de Nantes, le 24 novembre au Grand R à la Roche-sur-Yon (85). Barbe Bleue, espoir des femmes Le 20 octobre, quartier libre, Ancenis (44) le 24 octobre, L’Embarcadère, Saint-Sébastien-sur-Loire (44).
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WE SNEAKERS
chaussure à son pied TEXTE / THOMAS DI MARTINI
PHOTO / DAVID BARREAU
ARTWORK / STROM
Fan absolu de baskets, le Nantais Jérôme Ganuchaud vient de créer le premier site francophone d’annonces en ligne dédié aux « sneakers ». Safari 87, Vandale, Jordan One, Sock Racer, Air Footscape Woven… Autant de noms aux consonnances barbares qui, pour les initiés, font pourtant office de références quasibibliques. Jérôme Ganuchaud, vendeur de téléphones dans le civil, classe même ces « sneakers » dans son Top 5. En argot américain, sneakers signifie godasses, connotation collector en plus. n Afin de concrétiser sa passion, le Nantais a créé en avril dernier un site d’annonces consacré aux baskets. Un site qui compte déjà trois cents membres dans toute la France, y compris en Martinique. Le principe est simple : un vendeur dépose une annonce sur www.welovesneakers.com, l’acheteur intéressé prend ensuite contact avec lui. Exemple : « Vends Blazer 73 Beautiful losers, état neuf avec boîte, les chaussures ont seulement été portées une heure mais elles sont trop petites pour moi. » Ou plus avant : « Vends Air Jordan 5 black metalic silver, les chaussures sont neuves, même pas essayées. » « Beaucoup d’addicts ont entre 20 et 30 ans, explique Jérôme Ganuchaud. Ils se paient aujourd’hui les chaussures dont ils rêvaient
quand ils avaient 10 ans. Alors pour certains, ça relève de l’achat compulsif. Il est fréquent qu’ils ne les portent qu’une ou deux fois. » n Le créateur du site, aujourd’hui âgé de 28 ans, est tombé amoureux des sneakers tout gamin. « Je guettais les nouvelles paires de Michael Jordan ou André Agassi. » Aujourd’hui, on ne trouve plus guère de modèles OG (originaux), mais les rééditions de modèles légendaires pullulent, notamment sur welovesneakers.com. « À l’avenir, j’aimerais tendre vers la vente en ligne sur le site et proposer ainsi des séries limitées, dénichées au Japon notamment. J’ai également envie de placer des lacets, des accessoires… Pour l’instant, je consacre entre trente minutes et deux heures par jour au site et je ne gagne pas d’argent. Mais l’idée est de laisser grossir le truc. Pourquoi pas ensuite avoir des sponsors, une structure commerciale... » n Jérôme Ganuchaud est convaincu qu’il ne s’agit pas d’un effet de mode. « Je pense au contraire que ça va durer. Tout le monde aujourd’hui porte des baskets et tout ce qui est limité marche vraiment. » n www.welovesneakers.com
dominic sonic le fils prodige texte et PHOTO / thomas di martini
Après quelques années de galère, le rockeur rennais frappe un grand coup avec Phalanstère #7, un album composé avec deux Bikini Machine et un Dahlia. Un passage dans l’émission Taratata avant l’ancien chanteur de Kalashnikov, groul’été, un morceau, Down and Low, en rotation pe emblématique de la scène rennaise permanente sur les ondes du Mouv’, des chro- dans les années 80. Un disque composé niques ici ou là, l’implacable machine médiati- avec Patrick Sourimant et Franck Hamel, que s’est remise en route pour Dominic Sonic. bassiste et guitariste des Bikini Machine, et Le rockeur rennais ne s’emballe pas pour Yves-André Lefeuvre, batteur de Dahlia. autant. Encensé par la critique à la sortie de « Quand j’ai commencé avec eux, j’ameson premier album solo Cold Tears, en 1989, nais les morceaux. Aujourd’hui, la comSonic a connu une période de creux au mi- position est totalement démocratique. Je lieu des années 90, doublée d’un accident passe même l’aspirateur pendant qu’ils qu’il a raconté dans un roman aussi cathar- bossent. » Franck Hamel corrige : « C’est tique que bien ficelé. n Mis au ban de chez quand même plus son groupe, la continuité Barclay lorsque Pascal Nègre a racheté de son histoire ». Fan absolu de Cold Tears, Universal, le Rennais aujourd’hui installé à le guitariste confesse même s’être demanParis n’a cependant jamais arrêté de compo- dé ce qu’il faisait là lorsqu’il a repris les preser, tourner, même si le tout se faisait dans miers morceaux de Sonic sur scène. n « Ce un relatif anonymat. « Je suis ravi que mon dont nous sommes sans doute le plus fier, nouvel album soit bien accueilli par les mé- ajoute Pat Sourimant, c’est d’avoir apporté dias. Mais après l’avoir connu une première des choses que Dominic n’aurait pas fait tout fois et perdu presque aussi vite, je vivrais le seul. » « Tout est histoire de confiance, confirsuccès très différemment. J’en connais la me le chanteur. On se connait suffisamment valeur et je sais que ça passe vite. Peut-être pour qu’il n’y ait pas de prise de choux entre que dans quelques mois je pourrais rentrer nous. L’important était de trouver une cohédans les boîtes de nuit dont je ne connais rence sur cet album, notamment dans le fait pas les patrons... » n Le nouvel album, d’oser mettre des morceaux qui n’ont a priori intitulé Phalanstère #7 en hommage au rien à voir ensemble. Entre rock et ballade, philosophe utopiste Charles Fourier, est la entre français et anglais, ça sème le trouble et septième production discographique de ce n’est pas plus mal. » Un trouble à vérifier sur scène et sur disque dès la rentrée. n Phalanstère #7, disponible à partir du 10 octobre, label Village Vert. en concert le 10 octobre, à l’ubu, rennes, et le 17 novembre, halle de béré, châteaubriant.
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François Le Pillouër « Le théâtre, lieu possible du scandale » texte / Elise Causeur
photo / dr
Directeur du Théâtre National de Bretagne, centre européen théâtral et chorégraphique à Rennes, François Le Pillouër est également aux rênes de Mettre en scène. Un festival avant-gardiste, déjanté, voire irrévérencieux. Vous signez un édito musclé dans le programme du festival. Une mise en bouche osée qui laisse pressentir une programmation indisciplinée ? n À l’encontre des télévisions, qui prônent l’adage « du pain et des jeux », l’art n’est pour moi pas commercial. Il est vivant. Poétiques et politiques, le théâtre et la danse facilitent l’éducation commune et permettent aux consciences de s’éveiller. J’ai confiance dans le public. Pour cette raison, avec Mettre en scène, il n’hésite pas à se prendre des coups d’essuie-glaces dans les yeux.
Et ces bonnes questions sont...? n Pourquoi ne pas refuser le débat esthétique comme politique, par exemple. Pour cette raison, cette année, j’ai voulu réagir et mettre l’Europe et l’argent au cœur de la discussion.
Au menu de cette édition 2007 ? n Ricercar de François Tanguy, que je considère un peu comme la tête chercheuse du théâtre français, Obludarium du Cabaret des frères Forman (marionnettistes tchèques de la volière Dromesko). Véritable temps fort du festival, la venue des Colporteurs, premier cirque de funambules qui, avec la création Le fil sur la Neige, montre ce qu’est un cirque en recherche. Mettre en Scène n’est pas uniquement un fesOn retrouvera Stanislas Nordey à la mise en scène tival de théâtre et de danse… n On travaille les d’Incendies, du jeune auteur Wajdi Mouawad. questions de la transmission et de la subversion. On privilégie les jeunes talents et les textes dits Et les « impromptus » ? n Fer de lance du festival, « limites », car pour moi le théâtre est le lieu possices formes accélérées séduisent par leur liberté. ble du scandale. Elles remettent beaucoup de choses en cause car tout est presque permis. Mais, le festival Mettre en Des prises de risques réussies, c’est la recette scène c’est également des résidences d’artistes du succès ? n En effet, nous avons été les preeuropéens, un colloque international sur « la faculmiers à accueillir des artistes tels que Rodrigo té de jouer », un soutien à l’écriture actuelle, une Garcia, François Verret ou Marcial Di Fonzo Bo. Je aide aux compagnies indépendantes et au travail me considère comme un éditeur avec ses auteurs. des élèves de l’école du TNB. n Cette position de découvreur me donne du poids Mettre en scène, du 6 au 17 novembre à Rennes. pour poser les bonnes questions. PA G E 0 3 0 / 1 0 0
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toi aussi , envoie tes photos devant ton 31 Kostar se met sur son 31. et vous ? êtes-vous capable de vous prendre en photo devant un numéro 31 ? Nous publions les meilleurs clichés.
P A GPEA G0 E 3 10/ 31 10 /01 0 0 K O SKTOASRT A R saison 02 0 / 2N U 6 0 6 octobre / novembre 2 0 0270 0 7 saison / M NÉ UR MOÉ R0O octobre / novembre
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DU13 AU 17 NOVEMBRE 2007
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MENUS LARCINS
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LES FRÈRES RIPOULAIN
Regroupés sous le nom des Frères Ripoulain, David Renault (alias Lloyd D. Stereo) et Mathieu Tremblin (alias Rodeo Rondin) sillonnent, depuis deux ans, la ville de Rennes, en quête d’espaces dont la propriété est incertaine. Tels deux vilains petits cochons, les Frères Ripoulain souillent les parpaings de leurs menus larcins et ébauchent une fresque urbaine aux teintes désuètes. Si le binôme de peintres au grand air revendique clairement des origines liées à la pratique du graffiti, c’est pour mieux jongler entre façade commerciale et amour de l’art. Dans Kostar, les Ripoulain présentent deux « forfaits » effectués, l’un à l’automne 2006 sur le site des BMX Bandits, l’autre cet été aux Ateliers du Vent. n
BMX BANDITS - 2006 En cet après-midi d’octobre, les Frères Ripoulain se donnent rendez-vous sur un terrain vague isolé de la plaine Baud. C’est là que se tiennent les réunions des BMX Bandits, une bande de cyclistes tout terrain. À partir d’un colossal amas de terre, cette poignée d’irréductibles a soigneusement façonné un spot de bicross clandestin. Perchés au sommet des bosses, les Frères Ripoulain observent une zone interstitielle entre le dépôt de bus et l’esplanade à leurs pieds. Seuls les auteurs de ce travail de Titan peuvent en connaître l’existence. Piquant en direction du mur d’enceinte, ils se faufilent dans cette parcelle par une porte dérobée pour y exercer leur discipline favorite et réaliser, comme un clin d’œil à ces acharnés, une peinture de haute voltige dont ils ont le secret. n
LIEU NOIR - 2007 Pour l’unique journée ensoleillée de cet été lugubre, les Frères Ripoulain sont au pied du mur. En bleu de travail, ils transpirent à grosses gouttes. À quelques mètres de là, le collectif des Ateliers du Vent prépare la fête, celle qui marquera le début du chantier de réhabilitation de leur nouveau quartier général, une ancienne usine, successivement propriété de la société Amora, puis de l’entrepreneur Picard. Tandis que la troupe dresse les tables, installe les fanions pour célébrer la venue de leurs invités, les Ripoulain peignent dans la cour un décor pirate à l’effigie du poisson Pollock ou lieu noir, traditionnellement cuisiné à la moutarde. Lieu Noir devient le nom de baptême provisoire d’une zone vouée à la destruction et traduit la promesse d’un vivier convivial solidement ancré dans la vie de quartier. n http://lesfreresripoulain.free.fr Photos / Mathieu Tremblin et Emilie Traverse (Bureau d’Investigation Photographique). PA G E 0 3 5 / 1 0 0
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BMX BANDITS Zone Industrielle C h a r d o n n e t Rennes, automne 2 0 0 6
LIEU NOIR Quartier Arsenal Redon Rennes, été 2007
Le jeu de la vie PAR
céline duval
Céline Duval constitue depuis une dizaine d’années un incroyable fonds iconographique composé de photographies d’amateurs, d’images de magazines, de cartes postales couleur, de clichés de presse ou encore de ses propres photographies. Le regard perpétuellement à l’affût, Céline Duval travaille cette matière première — qu’elle nomme la « documentation céline duval » — pour orchestrer des assemblages qui prennent en général la forme d’éditions ou plus récemment de diaporamas. La précision de ses séquences visuelles, qui fonctionnent comme du cinéma imprimé, est surprenante. Pour Kostar, l’artiste a sélectionné une série de clichés d’amateur, anonymes et familiers, que l’on serait tenté de regarder trop vite, avec les yeux fatigués de ceux qui vivent dans le trop-plein des images. Alors non, on s’arrête. n C’est dimanche. Le décor est un brin oppressant : une magnifique cour de béton, coincée entre deux immeubles, saturée de fenêtres aux formats hétérogènes, d’ornements labyrinthiques, de murets improbables. C’est peut-être la mort qui avance. Pourtant l’atmosphère est à la détente : une table, des chaises, des transats, une balancelle et une piscine gonflable semblent les étendards de ce plaisir simple. Les corps se tournent vers l’objectif : en dos-nus, mini-shorts et maillots colorés, ils esquissent la pose des stars qui vivent dans les revues de mode, les mains sur les hanches, les jambes offertes et le sourire irradiant. Ou encore s’assemblent pour le cliché du bonheur familial. n L’inconnu qui prend les photos saisit ces menus moments avec une maladresse touchante, tranche des mollets, coupe des têtes. Et soudain, dans cet environnement à la fois banal et inattendu, peuplé de motifs textiles chatoyants autant que roboratifs, nous voyons quelqu’un qui ne nous voit pas, qui évolue comme une bulle de fiction dans cette réalité trop connue. Une petite fille insouciante, absolument concentrée sur ses jeux d’eau, qui finit par les délaisser et s’éloigner en fond de scène. Là, elle nous regarde, comme pour nous suggérer un passage possible de l’autre côté de l’image. Tel un trou secret dans l’espacetemps. n Texte et photo / Eva Prouteau www.doc-cd.net exposition « documentation céline duval » du 20 septembre au 24 novembre, Galerie ARKO, Nevers (58). PA G E 0 3 8 / 1 0 0
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MARC CARO
« Ma maison a pris possession de moi » interview / Sylvain Chantal
PHOTOS / Tangui Jossic
Coréalisateur de Delicatessen et La cité des enfants perdus, le complice de Jean-Pierre Jeunet sort prochainement son premier film solo, Dante 01. Installé à Nantes depuis peu, il s’investit également dans les Utopiales, le festival de science-fiction. Dante 01, c’est un projet que vous aviez depuis longtemps dans les cartons ? n J’avais le projet de faire un film solo depuis un bout de temps, oui. Celui-là, on l’a écrit avec Pierre Bordage en 20042005. Le but était de faire un film qui puisse enfin être financé. La recherche du financement a-t-elle été un long combat ? n Le gros problème du cinéma français est qu’il est principalement financé par la télévision. La télévision a besoin de films susceptibles de passer entre ses pages de publicité. Les films qu’on ne peut pas diffuser à 20h30 ne sont donc pas financés. C’est aussi simple que ça.
«La télé a besoin de films susceptibles de passer entre ses pages de publicité.» Et Dante 01, film de science-fiction, ne l’est clairement pas ? n Selon les critères en vigueur, non. Donc on n’a aucune chaîne de télévision, sauf une participation de Canal+. Heureusement, nous avons un distributeur un peu fou du nom de Wild Bunch. Et quelques ventes à l’étranger. Ainsi qu’une aide de la Région Ile-de-France et de la Région des Pays de la Loire.
préconçues. Et si ce n’est pas celles que vous aviez imaginées, vous êtes déçu. Il y a plein de films que j’ai vus par hasard. S’il y avait eu un contexte autour, je ne les aurais peut-être pas appréciés à leur juste valeur. Quelles sont vos envies maintenant que le film est terminé ? n En premier lieu, me reposer ! Après, j’ai plein de projets sur les étagères… Dont celui de vous occuper de votre maison... Récemment vous vous êtes installé à Nantes. n En fait, je suis né à Nantes. Et par le plus grand des hasards, j’ai accompagné Pierre Bordage visiter un endroit à Nantes et cet endroit m’a choisi. Il a pris possession de moi. J’espère que ça ne va pas basculer comme dans Amityville ! Il s’agit d’une chapelle désacralisée que vous réaménagez. n Oui, et je crois que les pyramides c’est de la gnognotte à côté. Avant que les travaux ne soient finis, j’en ai au moins pour deux ou trois générations. Pour l’instant, je vis dans les gravats et les cartons, mais c’est du camping de luxe.
Vous êtes très attendu pour votre premier film en solo. Comment vivez-vous la pression ? Vous êtes d’un naturel tranquille ? n Je ne dirais pas ça, mais plutôt que j’essaie de garder un point de vue taoïste. À un moment, les choses nous échappent. Elles vivent leur vie, elles prennent leur autonomie. Avant il faut essayer de faire les choses du mieux possible, après ça ne dépend plus de vous...
Nantes, c’est la ville de Jules Verne. Est-ce un auteur qui vous a inspiré ? n Oui, j’ai lu quelques uns de ces romans. Vingt mille lieues sous les mers, L’île mystérieuse, Les tribulations d’un Chinois en Chine, Robur le conquérant… Je suis certain qu’il m’a inspiré au travers de cette imagerie eiffeilienne. Vous saviez que Gustave Eiffel a pu terminer sa tour, grâce à l’aide financière de Jules Verne ? Après m’être installé à Nantes, j’ai découvert qu’un musée lui était dédié, Butte Sainte-Anne. Je suis de ce quartier justement. Un signe !
Peu d’informations circulent sur Dante 01. Vous n’avez quasiment rien laché... n Je trouve qu’il y a déjà pas mal d’infos. Des photos notamment. Aujourd’hui, quand vous allez voir un film, vous savez presque tout. Vous arrivez avec des idées
À Nantes, avez-vous des connections avec des artistes locaux ? n Oui, car toute la préparation du film s’est faite ici, avec Pierre Bordage notamment, mais aussi avec les auteurs de bande dessinée Fred Blanchard et Gess qui ont fait le story-board.
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Le story-board, c’est une de vos spécialités. Vous n’aviez pas envie de vous en occuper ? n Il y avait une certaine urgence. Et j’ai été très heureux de travailler avec des dessinateurs de cette classe. D’habitude, je fais mes petits crobards, mais quand vous voyez ces deux pointures torcher les cases, c’est autre chose ! Continuez-vous à faire de la bande dessinée ? n Je continue à dessiner pour moi. Parfois, on me demande une illustration. Mais la BD, il faut avoir le temps de se coller tous les jours à sa table pour être à la hauteur... Cette année, L’Association vient de sortir Contrapunktiques, une compilation de ce que je faisais dans les années 70 pour Métal Hurlant, Charlie mensuel... Ils rééditent les grands anciens. Ils sont venus nous tirer de la maison de retraite ! L’Étrange festival a également sorti une compilation de mes court-métrages, intitulée Made in Caro. Pour moi, c’est l’année de la réédition. C’est plutôt flippant, je me dis que je commence à sentir le cercueil... Vous faites parfois l’acteur pour les autres ? n Acteur, je ne dirais pas ça. J’ai fait de la figuration intelligente pour
des copains comme Kounen, Mondino ou Kiki Picasso. Jan Kounen a été malin car il m’a demandé de créer un personnage pour son film Le dernier chaperon rouge et quand il a fallu quelqu’un pour enfiler le caoutchouc, il m’a dit : « Tu ne voudrais pas le faire ? ». Vivre moi-même ce que je fais subir aux acteurs, ça m’a permis d’être un peu plus indulgent en me mettant à leur place. Nantes présente chaque année le festival de sciencefiction Les Utopiales. Comment en êtes-vous venu à faire partie de son conseil d’administration ? n Par Pierre Bordage (président du festival, ndlr) et par mon intérêt à la cause science-fictionnesque. La première fois que je suis revenu à Nantes, c’était d’ailleurs comme membre du jury pour les Utopiales. C’est un des seuls festivals dédiés à la science-fiction en France et même au niveau international. Quand on voit le palmarès des écrivains qui viennent, ce sont tous les noms mythiques qu’on a lus quand on aime la SF ! n dante 01, sortie le 9 janvier 2008 avec Lambert Wilson, Linh Dan Pham, Dominique Pinon, françois hadji-lazaro, Bruno Lochet et François Levantal (distributeur wild bunch).
pierre bordage « le livre au cœur du festival»
Coscénariste de Dante 01 avec Caro, l’écrivain Pierre Bordage est aussi président des Utopiales. Il présente les nouveautés de la huitième édition du festival. Les climats « Bien avant les dérèglements visibles cet été, nous avions calé le thème de l’édition 2007 sur les dérèglements climatiques. Nous nous interrogerons sur le devenir de la planète, lors de débats entre scientifiques, écrivains et artistes. La programmation ciné sera, elle, axée sur ce qu’on appelle « les films catastrophe », tels Le jour d’après de Roland Emmerich ou Soleil vert de Richard Fleisher. » n
s’est consacré à la conception d’habitations caractérisées par une attention particulière à l’environnement. Engagé dans une pensée écologique, soucieux de l’avenir de la planète et des conditions de vie des hommes de demain, il a voué une partie de son activité à l’anticipation. » n
Le prix européen « Les Utopiales lancent cette année, avec le soutien de la Région, un prix littéraire : le Prix Européen Utopiales des Pays de la Loire. Il récompense un roman, dont l’auteur est européen, paru en langue française durant la saison littéraire qui précède le festival, et appartenant au genre dit « littérature de l’imaginaire ». C’est le prix qui manquait. Même si c’est le cinéma qui draine le plus de monde, le livre est le cœur de la manifestation. » n
soirée manga « Souhaitant développer le spectacle vivant, nous lançons une soirée Manga qui fera la part belle à l’animation japonaise, avec la projection d’un film et de plusieurs séries animées nipponnes. Sur le mode du Cosplay (terme issu de la contraction des mots anglais « costume » et « playing »), nous invitons, le 1er novembre, le public à se costumer en personnage de manga, dessin animé ou jeu vidéo. » n
L’EXPOSITION SCHUITEN « Nous accueillons une exposition de l’architecte belge Luc Schuiten. Frère du dessinateur François Schuiten, il
festival les utopiales, du 31 octobre au 4 novembre, cité internationale des congrès de nantes. www.utopiales.org
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11 OCTOBRE 2007
%œ"#)$# 5 $+ Traduction AndrÊ Markowicz et Françoise Morvan Mise en scène Patrick Pineau Son Jean-Philippe François Lumières Daniel Levy DÊcor Sylvie Orcier avec Nicolas Bonnefoy, Suzanne Bonnefoy, HervÊ Briaux, Patrick Catalifo, Delphine Cogniard, Laurence Cordier, Alain Enjary, Nicolas Gerbaud, Aline Le Berre, Sara Martins, Joseph Menant, Charlotte Merlan, Fabien Orcier, Richard Sammut, Lounes Tazairt Coproduction : MC93 Bobigny, Arts 276 - Festival Automne en Normandie, Le Grand T scène conventionnÊe Loire-Atlantique, Compagnie Pipo - Patrick Pineau / scène nationale Evreux-Louviers.
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Photo Sandrine Tardif
Ouvert en continu du lundi au samedi 23 rue de PenhoĂŤt - Rennes - 02 99 79 09 84
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Bruxelles par
Françoiz Breut dans cette rubrique, un artiste évoque une ville qui le fait vibrer, ailleurs. FRANçOIZ BREUT, MUSICIENNE ET ILLUSTRATRICE, raconte BRUXELLES, VILLE QU’ELLE A DÉCOUVERTE IL Y A QUINZE ANS.
J’ai découvert Bruxelles en 1991, lorsque je vivais à Dunaurions préféré Liège qui, à nos yeux (à l’époque), kerque pour mes études (Dunkerque est à 20 kms de la était plus accueillante que Bruxelles, plus grande et Belgique et j’y allais souvent en vélo) et chose étrange, plus dispersée. Nous avons quand même choisi la caje m’étais garée dans la rue où je vis actuellement. Ce pitale pour nous installer, à Etterbeek, à deux pas de la sont des coïncidences sans importance, mais ça me fait maison natale d’Hergé, par un sombre mois de novemsourire. n Puis j’y suis retournée en 1993 pour suivre bre. Je dis « sombre » car Dominique, mon compagnon, mon compagnon de l’époque qui allait exercer ses taavait trouvé pour nous loger un magnifique entresol avec lents de chanteur au pays de Brel et d’Adamo. Nous un semblant de lumière où, de temps en temps et surPA G E 0 6 4 / 1 0 0
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tout quand il était en tournée, de charmants rats sortaient le bout de leur museau. Tout ça ne nous donne aucun détail sur Bruxelles, évidemment, mais quand on arrive dans une ville inconnue sans connaître personne, on focalise un peu sur le lieu où on habite. Pour éviter donc de nous confronter trop souvent aux petites bestioles, nous avons beaucoup profité de tout ce qui pouvait se passer à Bruxelles, des concerts pas chers, des expos curieuses, variées, des tas de lieux alternatifs, des restaurants clandestins, des soirées cinéma organisées dans des squatts. Ça grouillait de partout. Cependant, des amis de l’époque nous disaient avec une pointe d’amertume que Bruxelles c’était mieux cinq ans plus tôt... que tout changeait déjà, l’augmentation des loyers, les soirées interdites. Bref, on a fini par partir aussi parce qu’en tant que Français, au niveau administratif, l’Europe n’avait pas encore fait son travail, et que de chômeurs français pas plus que de Sénégalais, on ne voulait pas… n Je suis revenue à Bruxelles en 2001, après un détour de deux ans à Cherbourg, ma ville natale, puis deux ans à Nantes pour retrouver mes amis, puis Paris, puis Bruxelles à nouveau mais en changeant de quartier. J’habite dans le centre à présent. n En huit ans, Bruxelles a complètement changé de visage. Reliftée presque entièrement pour plaire aux nouveaux venus de la communauté européenne, PA G E 0 6 5 / 1 0 0
tout ça en faisant s’écrouler des quartiers entiers, en repoussant les populations plus pauvres installées depuis des décennies dans le centre. n Bruxelles n’est pas une ville de prime abord très séduisante, elle a été complétement ravagée depuis le début du siècle dernier. On appelle ça la « bruxellisation ». Des rues entières, construites dans le style « art nouveau », ont été détruites dans les années 50, au moment aussi de l’Exposition universelle de 1958, remplacées par des constructions plus modernes mais pas forcément réussies... Dans les guides touristiques, on résume Bruxelles à sa Grand’ place. C’est sûr, le centre de Bruxelles n’est pas très étendu. Il n’y a pas de grand fleuve majestueux qui traverse la ville, mais plutôt un canal vert de gris qui limite le nord-ouest de la ville. Moi qui viens de la mer, cette ouverture me manquait, mais j’ai fini par m’attacher à ce canal qui peut nous amener jusK O S TA R
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qu’à Anvers… En définitive, la mer n’est pas si loin. n J’ai appris à aimer Bruxelles, en me promenant à pied, à vélo (un peu dangereux à cause des rails de tram), en tram (ah les vieux trams de Bruxelles « jaune Pernod »), en métro (très années septante, ambiance Buffet froid de Blier). On ne respire pas très bien dans le centre à cause de la pollution comme partout, mais il suffit de prendre un tram et hop on peut se retrouver très rapidement à demander son chemin à une vache écossaise (Parc du Scheutboss, près de la chaussée de Ninove)… J’ai appris à apprécier Bruxelles en lisant son histoire (je n’ai pas encore tout compris), j’espère apprendre le flamand un de ces jours. On vous dira souvent bonjour en néerlandais et en français dans les commerces du centre ville, il ne faut pas oublier que Bruxelles est une île en Flandre et que s’il y a séparation de la Belgique, on se demande bien ce que Bruxelles deviendra ! n PA G E 0 6 6 / 1 0 0
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grand-place © Brussels international / boutique pierre marcolini / À LA MORT SUBITE © CLAROUS MAXIMUS / BOUTIQUE STIJL
CHOIX DE BRUXELLES
Capitale européenne et îlot francophone en territoire flamand, Bruxelles a fêté son millénaire en 1979. La ville historique ne compte que 150 000 habitants. Institutions européennes et internationales obligent, Bruxelles est la ville la plus cosmopolite d’Europe. Cartes postales
s’y restaurer
Bruxelles ne se résume pas à l’austère palais royal, à la Grand-Place, à la galerie royale SaintHubert, aux moules-frites et au Manneken Pis ! La statuette au jet impudique n’en attire pas moins un flot de touristes, caméscope au poing. Le tour du centre historique se fait à pied en descendant du chic quartier du Sablon. En terrasse, on peut boire une gueuze en terrasse sans offenser la morale ! Infos : www.brusselsinternational.be
Pour boire un verre ou deux triple Westmalle (bière de la célèbre abbaye) : Chez Martine, un petit bar tout rouge avec des photos d’Elvis jaunies au mur (rue de Flandres), au Fonteynas, dans le centre (91, rue du Marché au charbon). Billie, toujours souriante, fait d’excellentes soupes à 3 € et des sandwichs salades bien frais. Chouette déco, tables en formica. Pour les chocolats, un détour s’impose à la boutique de Pierre Marcolini au Sablon. L’artiste a été sacré meilleur chocolatier du monde en 1995. Incomparable.
Y aller Le train est une bonne solution. TGV pour Paris, puis Thalys au départ de la gare du Nord. Rapide et confortable. Réservez 3 mois à l’avance pour payer moins cher. Plusieurs départs quotidiens en car (Eurolines) au départ de Paris.
S’y loger Les hôtels du centre sont souvent complets. Et pas vraiment donnés. Les prix chutent l’été. Le Queen Anne *** propose des chambres à 60 €. La chambre d’hôte peut être une alternative.
événements « Plein open air », festival créé par les bénévoles du cinéma alternatif Nova, a lieu en août. Cinéma en plein air gratuit, concerts dans des lieux insolites (terrains vagues, friches industrielles) et de nombreux débats. Un festival passionnant qui fait aimer Bruxelles, qui parle de ses blessures infligées par les promoteurs. En mai, les Nuits botaniques, festival à écouter. Il y a à boire et à manger, mais le lieu PA G E 0 6 7 / 1 0 0
est très beau dans les serres du jardin botanique où a été cultivée pour la première fois par le jar-
dinier chef l’endive (que les Belges appellent « le chicon »). Délicieux avec du miel. n
place du jeu de balle © bitc - o. van de kerchove
Circuit Kostar Le centre historique est beau comme une carte postale, mais « l’îlot sacré », à deux pas de Grand-Place, a des allures de quartier Saint-Michel à Paris. Sans grand intérêt. À deux pas, un bistro légendaire : À la mort subite. Une institution d’un autre temps, onze pompes à bière et des places très chères à la sortie des bureaux. Au-delà de la Bourse, le quartier de la mode et de la création s’organise autour de la rue Antoine Dansaert où se sont installés de jeunes créateurs et stylistes. Très couru, le marché aux puces quotidien de la place du Jeu de balle. Hors des sentiers balisés, découvrez Recyclart, gare de la Chapelle. Un lieu de concerts et la mise à disposition d’ateliers pour artistes pluri-disciplinaires. Des concerts pointus de rock ou d’électro, et des activités gratuites (jeux, photos, ateliers de films d’animation, bal discos pour les enfants le dimanche, majorettes comme les Vedettes qui défilent avec Katerine…). À Bruxelles, il faut être curieux et ne pas avoir peur d’aller dans les rues sombres qui paraissent isolées. n K O S TA R
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BUFFET FROID Théâtre du Loup par le mise en scène : Yvon Lapous texte : Bertrand Blier
du 13 au 22 novembre 2007 à 20h30 - relâches les 18 et 19 novembre
THÉÂTRE UNIVERSITAIRE DE NANTES
campus du Tertre / Petit-Port — tram 2 arrêt Facultés
BILLETTERIE T. 02 40 14 55 14 Retrouvez la saison 2007.008 du T.u. sur
WWW.TUNANTES.FR
Kostar donne carte blanche à un de ses homologues ÉTRANGERs. Après Looc (madrid), dif (lisbonne), Wonderland (copenhague), NUDE (LONDRES), fake (madrid), H magazine (barcelone) poursuit la série.
la sélection de h
Créé il y a dix ans à Barcelone, H est un magazine cultures et tendances qui rayonne aujourd’hui sur toute l’Espagne.
Un bar Bar 25, situé au nº 25 de la rue Holzmarktstr (Friedrichshain, Berlín). L’after préféré des gens tendance, ils vont là-bas tous les dimanches. Les gens du showroom IDEAL disent que ce Bar 25 est le MUST.
H magazine est une référence dans le monde des magazines, tant au niveau national qu’international, grâce à sa présentation soignée et à son contenu éditorial. Ses lecteurs, dont l’âge oscille entre 18 et 35 ans, s’intéressent à la mode, à la musique, au cinéma, à l’art et aux cultures urbaines. H est distribué dans les clubs de haut-standing et dans les boutiques des grandes villes espagnoles : Madrid, Valence, Saragosse et Barcelone. Lancé il y a dix ans par quelques amis qui gravitaient dans le monde des médias, H magazine est aujourd’hui édité à 48 000 exemplaires chaque mois, dix fois par an. Chaque numéro fait en moyenne 140 pages, sauf en janvier-février et en juillet-août, où il s’agit de numéros doubles de 250 pages ou plus. Les bureaux de H sont situés en haut d’un building dans le centre de Barcelone. L’équipe est composée de plus de 90 personnes (journalistes, designers, pigistes, administratifs et staff marketing). Aujourd’hui, H veut s’exporter au-delà des frontières, grâce à internet. Le site internet est une bibliothèque virtuelle d’où on peut télécharger au format pdf chaque numéro. n
www.bar25.de.
Un hôtel Indigo Patagonia, conçu par l’architecte Sebastián Irarrazaval. Situé à la limite de Puerto Natales, à l’entrée du Parc national de Torres del Paine (Chili). Un endroit charmant, parfait pour se perdre et se relaxer. www.indigopatagonia.com.
Une exposition Individual par Mario Hugo à la galerie Vallery. C’est un artiste et un designer qui vient de New York. Parmi ses clients, on trouve Dolce & Gabana et MTV, et il travaille aussi sur des concepts se rapprochant de la poésie visuelle. Vallery se trouve au 85 Calabria St. (Barcelone). www.vallery.es.
Une artiste La photographe suédoise Cathrine Sundqvist. Dans son travail intitulé Miss Wibora, une jument arabe est sa muse. Cette jument est le point de départ pour créer un triangle alliant culture, nature et identité féminine.
www.hmagazine.com PA G E 0 6 9 / 1 0 0
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« elle m’énervait cette mouche » BERNARD BUSCH Bernard Busch, de son nom complet Bernard Van den Busch, né à La Chapelle-sur-Erdre, est romancier et chroniqueur. Ses écrits sont des traités de vie, confrontant le burlesque du quotidien à la profondeur de la pensée. Agrégé de philosophie, il tient également un journal, dont il a accepté de livrer quelques bonnes feuilles à Kostar.
photo / séverine pécot
par
Samedi 21 juillet Renaître à soi-même La plupart des événements de notre existence nous parviennent presque insensiblement, sans provoquer d’impressions durables et sans susciter de changements véritables de notre part. n Non que nous soyons devenus indifférents en vieillissant, non, nous ressentons toujours, généralement, un intérêt particulièrement marqué envers tout ce qui nous concerne personnellement, mais notre être profond, intime et secret, rarement ne ressort changé de sa confrontation à la réalité, sinon à l’égard d’événements marquants, comme nous en connaissons tous un ou deux dans nos existences. n Or, ce samedi 21 juillet (date à jamais gravée dans mon cœur désormais), un événement de ce genre m’a profondément marqué, transformant mon être dans l’instant, mon passé et ses tracasseries quotidiennes faisant brusquement place, en moi, à un nouvel être, sans amertume et sans contrainte, un être entièrement renouvelé, heureux et serein, comme je l’étais effectivement ce midi-là, après cette extraordinaire côtelette d’agneau, la meilleure de mon existence, vraiment. Jeudi 9 août Petite panne d’inspiration La journée avait pourtant idéalement commencé, ce jour-là. Décidé à travailler toute la matinée, je m’étais levé particulièrement tôt, vers les sept heures, et PA G E 0 7 2 / 1 0 0
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m’étais rapidement installé à ma table de travail, mon écran d’ordinateur allumé devant moi, ma tasse à café posée à côté, prêt à attaquer. Mais, au bout d’un moment, toujours assis devant mon écran, comme je ne trouvais finalement aucune idée potable, passablement agacé (je m’énerve souvent moi-même, mais en principe pour me taquiner), je quittai soudain ma table de travail, pour faire quelques pas dans mon bureau, la tête baissée, les mains enfoncées dans mes poches, dans l’espoir de me calmer un peu et de retrouver l’inspiration. n Arrivé devant la porte-fenêtre de ma chambre, je m’arrêtais un moment, immobile et songeur, le regard attiré par une grosse mouche bleue, aux yeux globuleux, que je voyais frapper inlassablement le carreau de la fenêtre, reprenant son vol et revenant vainement butter contre l’obstacle invisible de la vitre, avec une obstination bornée que je ressentais aussi, personnellement, en cet instant, confronté directement à l’impossibilité obsédante d’écrire, y revenant sans cesse et m’y heurtant en permanence. n Je l’observais toujours, immobile, apparemment calme et serein, mais j’étais prêt maintenant, je le savais, de plus en plus irrité intérieurement par cet acharnement obstiné, à lui donner
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soudain la mort, - à défaut de me tuer moimême. Mais, finalement, au bout d’un court moment, je parvins néanmoins à me reprendre et me décidai enfin à me remettre au travail. n Légèrement rasséréné, je retournais à mon bureau, l’esprit de nouveau disponible, attentif à la moindre inflexion de mes pensées, concentré, dans le silence retrouvé de mon appartement – car je venais d’écraser, d’une petite pichenette du doigt, tac, la mouche contre le carreau de la porte-fenêtre ( elle m’énervait vraiment, moi, cette mouche ). Dimanche 12 août Petite panne (suite) Je repensais ce matin, dans le calme, à cette petite panne d’inspiration survenue vendredi, que je jugeais aujourd’hui comme
relativement bénigne et anodine, je dois dire, même si j’étais évidemment prêt à admettre que, sur le moment, infoutu d’écrire et de travailler, je m’étais montré nettement moins zen face à la situation, je m’étais un peu emballé, disons. n Mais j’avais finalement réussi à écrire un long moment dans la journée, non sans plaisir, ma foi, retenu seulement par une légère appréhension. Car, je venais d’en faire l’expérience, ces petites pannes, exceptionnelles, certes, survenaient toutefois de manière totalement inopinées, comme peut survenir, à l’occasion ( pour prendre un exemple qui vous concerne peut-être davantage ), une petite panne en compagnie d’une jeune femme, situation passablement gênante, vous en conviendrez, mais fort rare heureusement. n Au contraire, au contraire, je me montre à l’ordinaire, si vous voulez tout savoir, toujours extrêmement prompt à la tâche, personnellement – pour trouver des idées, je veux dire, pour trouver des idées. n
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la crĂŞpe du pĂŞcheur / photo P.Sorin / montage K.Pain
par
pierrick sorin
Présenté à Paris, New York, Londres, Tokyo, Buenos Aires, le travail du Nantais Pierrick Sorin est mondialement connu. Kostar a sollicité l’artiste pour qu’il nous raconte son quotidien de créateur.
« Tu prends quelques jours de vacances ? » La question revient toujours au début de l’été. C’est bien normal. Ceux qui me la posent — et qui me connaissent un peu — introduisent d’emblée cette nuance restrictive : « quelques jours ». Ils savent qu’un périple de deux mois, sac au dos, dans la Cordillère des Andes n’est pas vraiment le genre de la maison. Ils ne m’imaginent pas d’avantage avachi, deux semaines durant, dans un transat au bord de la piscine d’un quatre étoiles d’Agadir. C’est vrai que je fais plutôt dans la work-addiction. n Cette année pourtant, après avoir enchaîné un certain nombre de
prestations artistiques, je nourrissais des rêves de farniente. Au premier juillet, tous les projets en cours étaient quasiment bouclés. Une petite lueur de « rien-à-faire » commençait à poindre. Je remisai même ma caméra dans un flight-case cadenassé pour la période estivale, quand mon portable fut pris de quelques soubresauts : une jeune femme sympathique et enthousiaste me proposait de réaliser un petite « œuvre audiovisuelle » destinée à promouvoir la naissance d’un nouveau lieu de création parisien, Le Laboratoire, espace de recherche artistique dont la spécificité serait d’associer créateurs et
Frites au sel de Guérande / photo P.Sorin / montage K.Pain
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scientifiques de renom. L’œuvre devait être achevée dans les quinze jours pour être présentée aux responsables financiers d’une puissante entreprise de Las Vegas, laquelle, ayant bâti sa fortune sur l’exploitation de multiples casinos, souhaitait désormais investir dans des initiatives culturelles mariant l’art et la science*. Sachant que j’avais quelques facilités à réaliser des pièces tout
la structure a horreur des trous, la nature a horreur du vide et moi, manifestement, j’ai peur des vacances. à la fois amusantes et un peu « technologiques » — en particulier ces « théâtres optiques » qui me permettent de créer des mises en scènes miniatures ayant l’aspect d’hologrammes — , mon interlocutrice affirmait que j’étais « l’homme de la situation », que l’œuvre produite séduirait les financiers et aiderait le Laboratoire à obtenir des fonds. n Je lui fis savoir que sa demande me semblait « assé zintéressante » mais que, compte tenu du délai proposé et de mon état de fatigue, il était peu probable que je réponde favorablement. Je lui exprimai aussi mon absence de motivation, au moins momentanée, pour un travail de création usant de techniques modernes, mon envie de garder un peu de temps libre pour simplement écrire des récits ou des scénarios. Je prétextai enfin un déplacement professionnel en Russie, en vérité très hypothétique, pour esquiver sa proposition. Elle me rappela deux jours plus tard, plus convaincante que jamais et fit allusion, avec tact, à une certaine générosité en matière d’honoraires. J’acceptai donc un rendez-vous « juste pour voir ». Quelques jours plus tard, j’étais au travail. Contre toute attente, l’hypothétique déplacement en Russie fut confirmé. Les choses se compliquaient. Je dus faire un saut de puce à Moscou et une quinzaine d’heures de train de nuit pour rallier la lointaine ville de Nijni-Novgorod où fut présentée une exposition « Sorin », généreuse dans son contenu mais assez bancale dans sa forme. n Au retour, profitant de mon escale à Paris, j’honorai deux autres rendez-vous. Nouvelles propositions, nouvelles acceptations. Mise en scène d’un opéra contemporain produit par le Théâtre
du Châtelet (ça ne se refuse pas) et collaboration à l’écriture d’un long-métrage un peu étrange, un film d’auteur, pas vraiment commercial, où je suis supposé partager la vedette avec Jean-Claude Vandamme (expérience peu banale, avouons-le). Bref, le rêve d’un moment de vide, d’une vacance de l’esprit, fut rapidement relégué vers des horizons plus lointains. Le mois d’août arriva très vite. Je profitai de quelques éclaircies pour faire des photos, genre cartes postales, pour une autre commande artistique à la gloire de la Loire-Atlantique. C’était bien agréable de sillonner les routes en quête de belles images, de guetter l’instant où la lumière dessine au mieux le paysage. n J’eus l’idée, à défaut de vraiment partir en vacances, de m’incruster par montage dans ces photos, en tenue de touriste... Dans les marais de Guérande, j’ai dégusté des frites au sel, à Saint-Michel-Chef-Chef, une crêpe du pêcheur... Vers la mi-août, faute d’interlocuteurs, je me suis calmé. J’ai fait des emplettes: « Karcher - pression 150 bars » et vidéoprojecteur HD Ready. J’ai consacré pas mal de temps à faire gicler virilement la lance du nettoyeur pour décaper les murs de mon atelier. J’ai aussi passé de longues heures à fixer le projecteur. C’est dingue le temps qu’il faut pour faire trois trous dans un mur, ou dans un plafond en l’occurence. On pourrait faire un film sur le sujet, un anti-cours de bricolage avec succession d’incidents et de ratages. La poudre de plâtre irrite les yeux, la mèche achoppe sur un rail de métal, la cheville nage dans l’orifice trop friable. n La structure a horreur des trous, la nature a horreur du vide et moi, manifestement, j’ai peur des vacances.
*Je fus amené à supposer, par la suite, que ce mécénat n’était pas tout à fait désintéressé, que par un mécanisme assez obscur il favoriserait les intérêts de ladite entreprise à Singapour, petite république réputée pour sa richesse et son régime autoritaire.
L’œuvre créée pour Le Laboratoire sera visible à partir d’octobre (nuit blanche: Vitrine du Laboratoire, 4 rue Bouloi, Paris. L’opéra La Pietra del Paragone, co-mis en scène par Sorin, sera disponible en DVD à partir du mois de novembre.
Autoportrait en nettoyeur d’atelier / photo P.Sorin PA G E 0 7 6 / 1 0 0
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ARNAUD THÉVAL
Tout au long de la saison 2007-2008, Kostar accompagne le projet La relève, qui prolonge Moi le groupe mené par l’artiste Arnaud Théval dans des lycées professionnels de la région Pays de la Loire. Première étape à Saumur, où l’artiste a travaillé avec les élèves du Bac pro hôtellerie DU LYCÉE BERTIN.
SUPER X Deux heures de retard, des bouchons en quittant Nantes. Les lycéens du Bac pro hôtellerie de Saumur ne m’en tiennent pas rigueur. Volubiles, ils se livrent même une heure et demie durant. Leur futur métier, les contraintes de leur formation, tout y passe dans cette salle de classe dont j’ai cassé le bel ordonnancement en agençant les tables en cercle. Il faut qu’ils se gomment, m’expliquent-ils. Cheveux rouges, gourmettes, piercings, tatouages, tout doit disparaître... Leur image doit être la plus lisse possible pour s’effacer derrière la carte des menus. Paradoxe d’adolescents qui, dans leur vie quotidienne, se construisent avec divers instruments, tout en se déguisant en « pingouin » à l’école. Ce costume, c’est pourtant leur fierté. Les serveurs, corps d’élite de l’établisse-
ment scolaire, sont parfois traités de « bourgeois » par leurs camarades d’école. Forcément, ils ont l’impression d’être un peu de la haute. n Je leur demande dans quel lieu clé ils souhaitent que je réalise une photo de groupe. Devant Super U, répondent-ils en chœur. Super U, là où ils achètent leurs sandwiches, leurs bières, là où ils se lachent, où ils aiment se retrouver. Nous avançons vers l’endroit à pied, le groupe se scinde en deux. Les Super favorables et les Super contre, l’enseigne de l’hypermarché est évidemment bien loin de représenter leur corps de métier. « On ne joue pas avec ça », protestent certains. Je décide de mettre un terme à cette journée plus que productive. n Une semaine plus tard, me voilà de retour. Le groupe est très motivé. Tous ou presque ont revêtu leur tenue de travail comme je le leur ai demandé huit jours plus tôt. Dans cette journée de prise de vue, je procède à quatre séances : une dans la salle du restaurant d’application, une où ils doivent libérer leurs gestes, une où ils montrent dans la main les objets qu’ils doivent retirer durant le travail et une desdits objets, il s’agit presque d’un hold up sur leur intimité. Je les embarque sur une terrasse
PE A G0E7 80/7180/01 0 0 K O K OASRT A R saison saison É R0O6 0 6 O C octobre PA G ST 0 2 0/ 2N /U N MU ÉM RO T O B R E / N /O novembre V E M B R E 2 0 0270 0 7
interdite aux élèves. J’aime travailler ainsi, en transgressant sans trop le savoir les règles du jeu. La moindre bosse permet souvent d’aller vers quelque chose d’inattendu. Quand je stoppe la prise de vue, j’aperçois au fond de la cuisine un panier de linge sale avec trois sacs de couleurs bleu, blanc et rouge. Comme une collision avec les couleurs du logo Super U... Je le prends en photo. n Le résultat de ces différentes phases de travail est présenté le 13 septembre à Saumur. Une immense affiche, en exemplaire unique, est plantée dans la cour du lycée sur une palissade dressée pour l’occasion. J’ai cherché un lieu susceptible de faire naître la tension, un endroit qui génére la polémique. Au milieu de la cour, je prends tout le monde au dépourvu. Les élèves photographiés qui se voient grandeur nature, leurs camarades des autres filières, le proviseur et tout le corps enseignant. Je ne cherche plus seulement l’adhésion à une œuvre artistique, mais un choc sensible. Personne ne peut plus toucher à cette affiche. Tu l’enlèves, tu touches à une histoire. À la mémoire. n n n DÉTAIL DE SUPER X AFFICHE ET PALISSADE FORMAT 250 X 335 CM, LYCÉE BERTIN, SAUMUR 2007.
par
Jackie Berroyer Collaborateur régulier pour Hara Kiri, Libération et Actuel, auteur de romans, Jackie Berroyer participe pendant de nombreuses années à l’émission Nulle part ailleurs sur Canal+. le comédien livre ses humeurs dans kostar.
Scène de la vie extra-conjugale Avant de raccrocher, elle me dit : « Je t’embrasse ». Je réponds : « Moi aussi ». Mais, entre temps, elle avait glissé un petit « Je t’aime ». « Je cet interim. Pour toi, c’est toujours ça de pris. Tu y trouves t’embrasse, je t’aime ». Mon « Moi aussi » était plus de joie que moi et pourtant, je ne me plains pas. n Tu entre les deux. Mais tout s’est passé si vite que es mon merle d’amour, j’attends ma grive. Mais peut-être j’ai eu l’air d’avoir répondu : « Moi aussi » à son « Je que ça durera longtemps, peut-être que je ne trouverais t’aime ». Alors, allez vous expliquer le lendemain plus jamais l’amour. Il est possible également qu’à force je après ça. Tu m’as dit que tu m’aimais. Non, j’ai dit me mette à t’aimer, on a tout vu dans ce genre d’affaires. que je t’embrassais, comme ça, comme on termine Et puis tu es jeune, tu as le temps de un coup de fil avec quelqu’un Te rends-tu compte que ça vivre toutes sortes de choses. Tandis de proche. Tu veux dire que tu peut tuer un gros cendrier que moi… n Salaud ! Oh mais tu es ne m’aimes pas ? Ce n’est pas de verre... folle, te rends-tu compte que ça peut que je ne t’aime pas, mais… tuer un gros cendrier de verre. ReAlors si tu ne m’aimes pas, garde la marque sur le mur. En plus, je venais de faire pourquoi couches-tu avec moi ? Disons que c’est parce repeindre. Il est là ton sac. Pars si tu veux, mais ne que j’aime coucher avec toi. Et ça m’étonne d’ailleurs crie pas dans l’ascenseur, tu sais que je suis un peu parce que je dis souvent que le sexe sans amour ce n’est bourgeois, que j’ai horreur du scandale. Vlam ! la pas mon truc. n Alors tu ne m’aimes pas. C’est-à-dire porte. C’est tout de même terrible, on ne peut pas que je ne suis pas amoureux. Enfin on a au moins le tien vivre sa vieillesse tranquille ! n n n d’amour. Je me suis laissé aller dans un moment de carence, parce que toi tu es toujours prête. C’est une question de circonstances. Peut-être que je ne coucherais pas avec toi si j’avais une relation forte d’amour avec quelqu’un. C’est même actualité de rentrée : sortie du livre On Ne certain car je suis fidèle, je ne fais pas d’écarts. Prends-le bien. Se Voit Plus Qu’aux Enterrements, Heureusement Si tu m’aimes, c’est une chance pour toi que tu puisses assurer Il Y en a Souvent (ÉD. DU CHERCHE-MIDI). PA G E 0 8 0 / 1 0 0
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expos Peuples Après vingt ans de voyages, le photographe Pierre de Vallombreuse présente une œuvre en forme de plaidoyer pour les peuples menacés de disparition.
Jusqu’au 30 septembre, les Champs Libres, Rennes.
Court Circuit Mode, déco, art contemporain sont réunis dans un même salon inspiré et décalé où se mêlent artistes et créateurs-exposants. Expos-vitrines d’œuvres originales et hôtes de prestige : les « Arts Décoratifs » et « l’Art Industriel ». Dans ce lèche-vitrine gigantesque, les visiteurs peuvent, à leur guise, dénicher ou dévorer des yeux des pièces introuvables ailleurs. Du 19 au 21 septembre, Halle Alstom, Nantes.
M L’artiste Vera Molnar joue sur l’association et la dissociation du « V » et du « M ». La permutation, la rotation du sens des lettres, l’épaisseur du trait modifient la perception des formes et des couleurs. jusqu’au 3 novembre, galerie Oniris, Rennes.
Les étonnantes Le collectif « Émergence » organise un salon ouvert au grand public où vingt créateurs présentent des créations étonnantes, fidèles à leurs univers inventifs.
Du 28 au 30 septembre, salle des Floralies, Nantes.
Mel Bochner Pionnier de l’art conceptuel, Mel Bochner est un artiste polyvalent qui propose peintures, dessins, schémas techniques noircis au millimètre, installations murales et autoportraits photographiques qui interrogent le corps et l’architecture. Jusqu’au 30 septembre, domaine de Kerguéhennec, Bignan (56).
La France, c’est renversant ! La vitrine des Galeries Lafayette est consacrée au savoir-faire français. Avec également « Le Book des créateurs », un livre qui réunit seize créateurs des Pays de la Loire, un outil de promotion pour la création de mode en région. Jusqu’au 6 octobre, Galeries Lafayette, Nantes.
Quinzaine photographique La 11e édition du festival « QPN » propose un parcours de neuf expositions dans six lieux différents du centre-ville nantais. L’occasion pour les spectateurs de découvrir le Japon, de s’interroger sur le rapport de la ville et de ses habitants, de faire face aux instantanés qui figent le mouvement. Jusqu’au 30 septembre, Lieu Unique, Grand T, Confluences, Fnac, galerie de l’ERBAN, Temple du goût, Nantes.
Frank Eon Images, tableaux, peintures murales, vidéo, toutes les facettes de l’artiste Frank Eon s’exposent dans la salle blanche du musée des Beaux-Arts de Nantes. Jusqu’au 24 octobre, musée des Beaux-Arts, à Nantes.
Made in Couleurs vives, style graphique emprunté à la BD, humour, les caricatures du peintre Isabelle Murzo dénoncent avec légèreté les travers de ceux qui écrivent l’histoire.
Jusqu’au 26 octobre, hôtel de Région des Pays de la Loire, Nantes.
triptyque De l’Hôtel de Ville au Grand Théâtre, en passant par la Tour Saint-Aubin, l’art contemporain investit Angers avec ce qui est devenu LE rendez-vous automnal des collectionneurs et amateurs d’art. Douze galeries présentent près de trois cents œuvres colorées., dont celles de Pascal Gabert, Magda Danysz ou Fidel Balaguer. Du 13 octobre au 18 novembre, angers.
Roderick Buchanan Le centre d’art La Criée expose un ensemble d’œuvres de Roderick Buchanan, Écossais issu du vivier artistique de la School of Art de Glasgow, sa ville natale. Dans son travail qui utilise photographie et vidéo, il pointe des frictions sociales souvent conflictuelles au quotidien. Du 12 octobre au 9 décembre, La Criée, Rennes.
Hervé Di Rosa Une quarantaine de peintures pour évoquer l’œuvre d’un des fondateurs du mouvement Figuration Libre. Influencées par la BD,
Biennale Internationale de la Dentelle Dentelles mentales L’artiste Leila Brett a imaginé une dentelle d’absences. Partant du célèbre opus proustien, À la recherche du temps perdu, elle évide au cutter chaque page de droite. À l’arrière, les restes de mots sont masqués en blanc. Le jeu opère sur le contenu / contenant, sur le cacher / montrer, sur l’infravisible, sur le décalage, sur l’entre-deux. Et offre une expérience matérialiste de la Recherche. Erna Van Sambeek, quant à elle, crible un buste de couturier d’une pléiade d’épingles rouges et bleues qui dessinent une robe, genre sexy déshabillé baptisé Red Cocktail. Une dentelle cinétique, qui convoque à la fois séduction ( esthétique ) et répulsion ( tactile ). Ces deux œuvres font partie d’une vaste sélection ( vingt-et-une
œuvres de douze pays ) présentée actuellement au musée Jean-Lurçat à Angers. Intitulée Biennale Internationale de la Dentelle, l’exposition s’intéresse aux productions réalisées en dentelle ou au moyen de techniques assimilables à celle-ci. Liberté de concept, transversalité des modes de réalisation, mouvement des matières, transparence, occupation de l’espace : telles sont les invariants qui réunissent ces démarches artistiques très diverses. L’exposition est itinérante : après Bruxelles et Heidelberg, avant Riga et Saint Gall, elle vous attend à Angers jusqu’au 7 octobre. n EVA PROUTEAU n Jusqu’au 7 octobre, musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie contemporaine, Angers.
BRyen & compagnie
Arp, Audiberti, Butor, Dufrêne, Hains, Mathieu, P. A. Benoît, Ubac, Villeglé, Wols
5 octobre 2007 7 janvier 2008 Chapelle de l’Oratoire
MUSée DeS BeAUX-ARTS De NANTeS
Camille Bryen, Le Sein de la forêt, 1935. Photographie de Raoul Ubac. Design Labomatic.
10 rue Georges-Clemenceau 44000 Nantes 02 51 17 45 00
expos la culture underground, les films de série B, ses créations sont inspirées du quotidien, d’une culture glanée aux quatre coins du monde.
jusqu’au 28 octobre musée de l’Abbaye Sainte-Croix, Les Sables d’Olonne (85).
Instant City Après avoir investi le Hangar à Bananes cet été, le Frac des Pays de la Loire poursuit ses pérégrinations à l’Abbaye royale de Fontevraud. En partenariat avec le Frac Centre, il présente une sélection d’œuvres autour du thème de la cité idéale. Instant City, le titre de l’exposition, fait référence à un projet de ville nomade imaginé par le groupe d’architectes anglais Archigram à la fin des années 1960.
Du 29 septembre au 18 novembre, Abbaye royale de Fontevraud (49).
UN ARTISTE À LA MER Film et exposition de Pierrick Sorin. Le chroniqueur de Kostar était récemment l’invité en résidence de la Galerie du Dourven. jusqu’au 4 novembre, Galerie du Dourven, Trédrez-Locquémeau (22).
finitude « Jusqu’il y a peu, il était possible de regarder comme pratiquement infini, quasi inépuisable, le domaine qui nous était accessible. Les cartes de la planète comportaient de grandes taches blanches désignées comme Terra incognita ; les biens qu’elle nous donnait étaient sans fin renouvelables ; chassés d’un territoire, il nous était possible d’en trouver un autre ailleurs. Désormais, nous n’avons plus d’ailleurs. » Ces mots sont d’Albert Jacquard, scientifique et philosophe invité pour une conférence dans le cadre de l’exposition Finitude. Autour de cette même notion philosophique de finitude, dix artistes contemporains sont invités par la Chapelle du Genêteil à explorer un champ de réflexion moins pessimiste qu’il n’y paraît : Pierre Besson, Sylvia Bossu, Driessens & Verstappen, Simon Jacquard, Bertrand Lamarche, Jacques Lizène, Jiro Nakayama, Jérôme Poret, Roman Signer. Jusqu’au 11 novembre, Chapelle du Genêteil, Château-Gontier (53).
Les grands moments de la vie Moments de la vie ordinaire au-delà de l’anecdote, pérennité des sentiments, gestes, et émotions de l’être l’humain, les photos de Véronique Ellena sont des mises en scènes intimes et idéalisées du quotidien d’où se dégage une grande force poétique. Du 27 octobre au 9 novembre, centre d’art contemporain de Pontmain (53).
Scénographies d’architectes Une présentation de 115 expositions européennes mises en scène par des architectes. Cette installation de quarante-cinq caissons lumineux dans la cour du lieu unique est une mise en abîme au cœur de la scénographie. Du 7 octobre au 25 novembre, Lieu Unique, Nantes.
Décentralisation La galerie parisienne Chez Valentin s’expose à l’espace Mica. Fragments, énigmes, perforations, sophistications, féeries, chaque artiste, à sa façon, explore la question du paysage. Du 16 novembre au 26 janvier, Galerie Espace Mica, La Brosse, Saint-Grégoire (rennes).
Quentin Faucompré Le dessinateur nantais Quentin Faucompré investit Rennes pour présenter un ensemble de sérigraphies intitulé « Parade nuptiale ». Une épopée initiatique et graphique qui mêle religion, chasse à cour et caniches. Du 22 novembre au 24 décembre, Lendroit, Rennes.
Psycho Au travers de sculptures et d’installations, le spectateur explore les lieux et se crée sa propre histoire du château. L’artiste BenoîtMarie Moriceau intervient sur l’espace et l’architecture, perturbe la structure et les espaces préexistants, et donne une nouvelle circulation, un nouveau sens à cet espace. Du 19 octobre au 26 janvier, galerie 40mcube, Rennes.
Fanny Alloing Pour cette installation intitulée À l’intérieur, l’artiste présente, dans les espaces de circulation et dans la galerie blanche, ses photos et moulages des corps de danseurs rencontrés la saison passée à Onyx. Du 9 novembre au 2 férier,
Passion de l’été pour l’hiver Action ! Objet mutant situé en marge des courants figés par l’Histoire, la performance ouvre sur un autre mode d’expression lié au corps, au geste et à l’action. Depuis les années 60, cette discipline ancrée dans la croyance que le corps est un médium pour l’art échappe à toute définition réductrice. Le Frac des Pays de la Loire propose l’exposition Passion de l’été pour l’hiver, une sélection d’œuvres de sa collection dédiées précisément à la performance. Des œuvres parfois provocantes, en prise directe sur l’imaginaire contemporain, abordant les thèmes essentiels de la culture actuelle, tels que l’identité sexuelle,
la définition du corps ou le multiculturalisme, en liant le psychologique au perceptif, le conceptuel au pratique. À l’image des photographies d’Orlan, cette artiste qui remet en cause de manière radicale l’identité féminine, ouvre son corps, modifie chirurgicalement sa propre image, et bouscule les notions de beauté et de tabou liées à notre environnement socioculturel. n EVA PROUTEAU n Du 22 septembre au 28 octobre, au Frac des Pays de la Loire, avec les œuvres de la collection du Frac : Lili Dujourie, Valie Export, Christelle Familiari, Jiri Kovanda, Laurent Moriceau, Orlan, Gina Pane, Régis Perray, Roman Signer, Barbara T. Smith. www.fracdespaysdelaloire.com
spectacles Scopitone Cette année, le festival quitte les Ateliers de Nantes et la Trocardière pour investir différents lieux nantais : le T.U., le Pôle étudiant, la salle Paul-Fort et le Pannonica, le Cinématographe, le Katorza, le Hangar à Bananes, les Nefs et L’Olympic. Créations visuelles, concerts, performances multimédia, un programme toujours aussi fourni et pointu où se côtoient Chloé & Smagghe, Jeff Mills, Wax Tailor et Sebastian. À ne pas rater les spectacles Nabaz’mob, opéra pour cent lapins, et Double vision, concocté par Electronic Shadow et Carolyn Carlson. Du 18 au 23 septembre, Nantes. www.scopitone.org
Béla Bartòk Angers Nantes Opéra s’invite au Quai pour un hommage à Béla Bartòk. La chorégraphe Lucinda Childs reprend Le Mandarin Merveilleux, une pantomime d’une rare intensité, comme un tableau expressionniste allemand. À suivre Le château de Barbe-Bleue, une mise en scène de Patrice Caurier et Moshe Leiser qui bouscule littéralement le spectateur et l’entraîne sur la pente douce des enfers.
Les 21 et 23 septembre, Angers Nantes Opéra, théâtre 900 du Quai, Angers.
Inrocks Indie Club La pop sixties et sexy des Danois The Raveonettes, le rock classe des Anglais The Cribs, la pop-country de Da Brazilians font leur show à l’Ubu. Une rentrée explosive.
Le 21 septembre, à l’Ubu, Rennes.
Human Beat Box Des créations originales, surprenantes et détonantes, la MJC L’Antipode accueille pour un soir les collectifs Bionic Breath Makers et Under Kontrol ainsi que les performances de Human Beat Box.
Le 22 septembre, MJC Antipode, Rennes.
mixdeluxe À l’occasion de la sortie de son album, Sound laboratory, Mixdeluxe investit le Benjhi, le 22 septembre, puis le Bazar, autre haut lieu des soirées angevines, le 28. Les 22 et 28 septembre, au benjhi et au bazar, Angers.
Le Foirail Un festival de musique éclectique et une scénographie axée sur le rêve sont rendez-vous de cette septième édition, avec notamment la chanteuse Shannon Wright et le projet de Marc Collin, Nouvelle Vague. les 21 et 22 septembre, théâtre des Ursulines, Château Gontier (53).
La Cruche Cassée Pour sa première création à Angers, Frédéric BélierGarcia, nouveau directeur du NTA, choisit la grande comédie allemande d’Heinrich Von Kleist, une farce jubilatoire et absurde qui transforme un fait-divers banal en un procès délirant où juge et coupable ne forment qu’un seul et même personnage. Une reprise est prévue en décembre dans la grande salle. Du 26 au 28 septembre, au théâtre 400 du Quai, puis du 12 au 22 décembre, au théâtre 900 du Quai, Angers.
Naoned All Stars Débordement électro au LC Club, la nouvelle discothèque du Hangar à bananes, avec un florilège de dj’s nantais : Samantha Mayer, Uban sky, Thomas S et Deejay Please. Le 28 septembre, au LC Club, Nantes.
Bretagne en Scène(s) Chanson et musique, acrobaties, théâtre, danse, du blues du contrebassiste de la Compagnie Omnibus au conte « Bottes de Prince et Bigoudis » d’Annabelle Sergent, le festival fête ses vingt ans et offre au spectateur un éventail de la vitalité de la création bretonne.
Du 26 au 29 septembre, le Triangle, la Paillette Théâtre, la MJC Antipode Cleunay, La Péniche Spectacle, le Pôle Sud, Rennes
Electroni (k) Immanquabli (k) Des lieux à taille humaine, une programmation aussi variée que pertinente, le festival Electroni[k] est, avec son confrère nantais Scopitone, l’événement immanquable de la rentrée dans l’Ouest. Performances et concerts, réalisations graphiques, conférences et rencontres, autant de manières différentes de parcourir l’actualité de la scène électronique actuelle. Au menu des festivités notamment, les prestations scéniques de Surkin, Brodinski,
Beat Box Fest Tour Entre le mix soul, hip-hop, ragga, drum’n’bass d’Under Kontrol, et les performances du quator BBM (feat Ezra, L.O.S, Micspawn, David X), le talent de la scène Beat box française est au rendez-vous.
Le 28 septembre, le Chabada, Angers.
french cowboy Federico Pellegrini, qui a officié tout l’été sur le blog de Kostar, présentera, avec ses French cowboys, son nouvel album dans le cadre confiné du Pannonica. Avec aussi Lisa Li-lund, frangine d’Herman Düne. À ne manquer sous aucun prétexte, avant la tournée événement des Cowboys pour le compte des TransMusicales 2007.
Le 29 septembre, au pannonica, nantes.
Le Grand Dehors Faire résonner ces morceaux de danse perdus et les réincarner dans une création artistique. C’est l’ambition de la chorégraphe Emmanuelle Huynh, directrice du CNDC à Angers. Reformuler ces gestes, ces tentatives, ces improvisations du corps, « ce qu’elle n’a pas vu hier » et qui aujourd’hui « figure ou défigure le monde avec intensité ».
Les 9, 10, 11 et 13 octobre, théâtre 400 du Quai, Angers.
Apparat, Detect, Terry Poison, Black Sifichi, Efterklang, (T)ekël et Filip Dean Junior (photo). Sans oublier les expositions de l’excellente illustratrice Mzel, du 22 octobre au 8 novembre au Crous, et du non moins excellent graphiste Open Close, du 16 octobre au 15 novembre au bar Le Chantier. n THomas di martiNI n Du 16 au 28 octobre, à Rennes, Saint-Malo et Redon. www.electroni-k.org
spectacles Les trois sœurs Anton Pavlovitch Tchekhov au Grand T. Patrick Pineau, qui mit en scène Peer Gynt dans la cour d’honneur du Palais des Papes au Festival d’Avignon en 2004, revisite Les trois sœurs, une pièce maîtresse du répertoire contemporain, à la fois douce et amère. Du 1er au 11 octobre, Le Grand T, Nantes.
Magik toys Organisée par Athénor, scène nomade à Nantes, exposition de « machines à son » de Basile RobertGMEA, avec en point d’orgue une soirée musicale dans l’installation le 12.
Du 1er au 13 octobre Maison de Quartier des Dervallières, Nantes.
Barfuss Les Caves du Castel organisent une nuit allemande, avec en invités spéciaux « from Berlin » Anarki et Friedemann aka Jean Ferre (Barfuss / Dirty kicks).
Le 12 octobre, les Caves du Castel, Nantes.
MidiMinuitPoésie Succession de lectures à voix haute et nue, de lectures-concerts, d’interventions musicales ou vocales. Le festival MidiMinuitPoésie fait la part belle à la poésie contemporaine et favorise les échanges entre le public et les auteurs.
Le 13 octobre, Pannonica, Nantes.
Paradise Les soirées Paradise investissent le LC Club pour la première fois, avec Spirit Catcher en live, Jef K., Mark Knight et Dan Bono. Le 13 octobre, LC Club, Nantes.
LUNDI PHILO La première de la saison pour les célèbres «Lundi philo» du Piano’cktail. Sept cents personnes dévorent régulièrement les pensées philosophiques dans une ambiance café littéraire.
Le 15 octobre, pianocktail, bouguenais.
Don Quichotte Un comédien aveugle pour jouer le rôle de Don Quichotte, c’est l’idée du metteur en scène Philippe Adrien qui revisite ici l’œuvre de Miguel de Cervantès et narre avec brio l’histoire de ce chevalier illuminé qui se bat contre des moulins et voit ce que les autres ne voient pas.
Du 16 au 20 octobre, T.U., Nantes.
Tchaïkovski Dans le cadre du cycle consacré à Tchaïkovski, l’Orechestre national des Pays-de-la-Loire présente une œuvre au titre plus qu’original : Variations sur un thème rococo. Sérieux s’abstenir ! Les 17 et 18 octobre, Cité internationale des Congrès de Nantes, les 21 et 24 octobre Centre des congrès d’Angers.
brome Après un été à jouer chez l’habitant, Brome, sideproject du guitariste de Bocage, remonte sur scène avec sa pop à la Arnaud Michniak.
le 18 octobre, T’es rock coco, angers.
Redman De retour en France le MC du New Jersey au rap satirique et au flow élastique visite l’Olympic et le Chabada avec un nouvel opus Red gone wild : thee album. Après Methodman l’an passé, le Wu-Tan-Clan aime la région. Le 19 octobre, L’olympic, nantes, et Le 20 octobre, Chabada, Angers.
Monsieur Chance Personnage né de l’imagination de Matthieu Ballet, Monsieur chance mélange des textes d’auteurs contemporains et des textes de notre patrimoine.
Le 19 et 20 octobre, Galerie Espace Diderot, Rezé.
L’écossaise ou le café Une jolie écossaise sans un sous en poche, persécutée par les Anglais et amoureuse de l’ennemi, telle est l’histoire de cette comédie piquante mise en scène par Vincent Colin.
Le 19 octobre au théâtre jean-bart, saint-nazaire, les 22 et 23 octobre, Chapelle du grand t, Nantes.
Peepshow dans les Alpes Une famille de paysans suisses invente la téléréalité et propose au public de découvrir leur version de la vie dans les alpages. Une comédie grinçante mise en scène par Patrick Pelloquet, qui bouscule les idées reçues.
Les 23 et 24 octobre, le Grand T, Nantes, les 26 et 27 octobre théâtre de l’éphémère, le Mans (72), les 10 et 11 novembre théâtre de SaintBarthélémy d’Anjou (49).
Festival Music-Allemand Le mélange harmonieux des nappes électroniques de Schneider TM, la pop échevelée et ludique du groupe de Hambourg Die Goldenen Zitronen, le mélange Electro-cabaret-R’n B du trio Jahvoozi, le son minimal allemand du DJ Phil Stumpf, le tout sur des animations vidéos de l’Olive Rouge, les dj sets d’outre-Rhin feront bouger jusqu’au bout de la nuit. Le 26 octobre, Lieu Unique, Nantes.
Popper Pièce de Hanokh Levin et mise en scène par Laurent Brethome, cette fable conjugale, à l’écriture brillante et tranchée, bouscule le public et met en lumière l’absurdité de l’existence humaine. Le 26 octobre, le Grand T, Nantes.
Phobos Même pas peur Claude Brumachon n’a peur de rien. La preuve, le codirecteur du Centre chorégraphique national de Nantes s’attaque à Phobos. Le fils d’Arès, dieu grec de la guerre, a inspiré cette nouvelle création. Une pièce qui nous parle de nos phobies, de nos angoisses et de la bêtise humaine qui, bien souvent, alimente nos peurs et s’en nourrit. Phobos, c’est une invitation à plonger dans ce qu’il peut y avoir de
noir dans le monde et en chacun de soi. Car la peur peut faire basculer a raison. Pour cette pièce, le chorégraphe bouscule (à nouveau) les normes : sur scène, dix-huit danseurs, dans la salle, soixante-dix personnes seulement. Même pas peur. n VINCENT BRAUD n Du 16 au 29 novembre au centre chorégraphique national de Nantes.
Abonnez-vous !
Plus de 40 spectacles ! Chanson, théâtre, arts du cirque, humour, danse, spectacles pour enfants, Lundis Philo, etc. Avec notamment Grand Corps Malade, Le Jamel Comedy Club, Jamait, Cristina Branco…
Tél 02 40 65 05 25 www.pianocktail.fr Centre Culturel Piano’cktail Rue Ginsheim-Gustavsburg 44340 Bouguenais
spectacles MIX MASTER MIKE Événement au LC Club qui accueille Mix Master Mike, dj «officiel» des illustres Beastie Boys depuis une douzaine d’années. Pour chauffer l’ambiance, dj Pone, éminent membre du collectif Birdy Nam Nam. Le 26 octobre, lc club, nantes.
Modern Factory 2 Soirée électro house minimal avec au programme les dj sets Arno Gonzalez, Papaye, El Baron Brisseti, Jojo L’Minot, La Myrtille et les lives de Thomas Andersson et Matzak. Le 26 octobre, le Chabada, Angers.
Carton-Park À l’occasion des festivals Marmaille et Electroni[K], Gangpol Und Mit et Juicy Panic créent le spectacle Carton-Park, un spectacle-manège qui mélange chanson et comptine, de la pop-folk acidulée et de l’électro/breakbeat inédit.
Le 26 octobre, MJC Antipode, Rennes.
Soy Pour sa cinquième édition, le festival 100% indy rock reçoit Stanley Brinks, Zita Swoon, la première date française du Volume Courbe et aussi le nouveau projet des ex de Bästard : Zëro. du 25 au 28 octobre, nantes.
the missing season Nouvelle signature du label My Little Cab Records, ces Rennais développent une pop ensorcelante (à écouter sur www.kostar.fr). le 27 octobre, le bobard, nAntes.
Sombrero On connaît le talent d’illusionniste de Philippe Decouflé et la poésie ludique de ses manipulations visuelles et chorégraphiques. C’est un entre-deux qu’il propose cette fois, pétarade fantaisiste, imbibée de westerns et d’espagnolades.
Du 1er au 3 novembre, Grand R, La Roche-sur-Yon.
Conseil Municipal Un conseil municipal fictif, une mise en scène du fonctionnement de la démocratie imaginée par Serge Valletti, qui donne à voir les éloquences passionnées et maladroites d’élus qui débattent de la couleur des murs ou du sens des carrefours giratoires.
Du 6 au 9 novembre, NTA, Centre Dramatique National, THV, Saint-Barthelemy d’Anjou, Angers.
Le fil sous la neige Sept funambules, en équilibre sur des fils installés à différentes hauteurs et dans toutes les directions, évoluent dans une ambiance jazz, rock et électro.
Le 6 novembre, TNB, Rennes.
Daniel Klajner Schubert, Strauss et Beethoven au programme de ce concert des solistes de l’ONPL, le tout dirigé de main de maître par Daniel Klajner.
Du 7 au 9 novembre, Cité internationale des Congrès de Nantes.
Richard III Le désir de pureté absolue peut conduire aux pires atrocités. Un Shakespeare totalement réécrit par Peter Vehlest et mis en scène par Ludovic Lagarde. Amour, absolu et utopie politique, une série de péripéties historiques au service d’une œuvre contemporaine.
Du 8 au 10 novembre, Lieu Unique, Nantes
BaraKaSon Après un an de travaux, la BaraKaSon rouvre ses portes. La Mairie de Rezé et le CSC Château présentent une soirée spéciale avec notamment Susheela Raman et le duo RipocheHazebrouck. Le 10 novembre, Rezé (44).
Ponctuation Performance, installation, musique, pour cette première Ponctuation, Openarts invite des artistes réputés ou d’autres découverts lors du Festival d’Edimbourg. L’opportunité de découvrir la richesse artistique de la scène britannique.
Du 5 au 10 novembre, Le Quai, à Angers.
LOS CAMPESINOS Comme si Clap Your Hands Say Yeah avait partouzé avec Architecture in Helsinki. Dans le cadre du festival des Inrockuptibles. LE 12 novembre, L’OLYMPIC, NANTES.
Le mEtal dans tous ses états Durant une semaine, le metal est en fusion au VIP. Conférence (avec le sociologue Gérôme Guibert qui présentera aussi le numéro de Volume dédié au metal), concerts (Suma, Chang Ffos...), projection : son, images et mots apportent un éclairage sur une esthétique conjuguée au pluriel.
Du 11 au 17 novembre, Le VIP, Saint-Nazaire.
Doggy Bag En résidence au Quai, Philippe Ménard présente le parcours de plusieurs personnages qui tentent de survivre à la nuit. Un rêve éveillé permanent où se mêlent cirque, jonglage et danse contemporaine.
Du 15 au 17 novembre, théâtre 400 du Quai, Angers.
Blowin’ La chorégraphe Catherine Diverrès inscrit l’aléatoire et l’improvisation au cœur du processus de création et de représentation de Blowin’, remettant en jeu langage et écriture.
LES 22 et 23 Novembre, Le Triangle, RENNES.
Nobody’s virgin Minimal maxibien La soirée Nobody’s Virgin accueille, à Nantes, la crème du son minimal. Au programme, Jérôme Pacman, l’un des dj’s français les plus respectés. Officiant derrière les platines depuis 1990, ce féru de deep, minimal house et tech-funk percutante s’est illustré au milieu des années 90 avec les deux volumes de House café, puis en 2002 avec son double album Jérôme Pacman’s Family. Les créateurs des soirées Electronic
House, Deeop et Ketiov du duo polonais 3 Channels, prendront le relais. Originaire de Toronto, Jake Fairley a quant à lui sorti de nombreux disques sur les labels Dumb-Unit, Kompaktet Sender. Ses prestations sont considérées comme particulièrement explosives, notamment par les lecteurs du magazine De-Bug qui l’ont élu «meilleur live de l’année 2004». n Thomas di martini n Le 17 Novembre, à L’Olympic, Nantes.
Centre ChorĂŠgraphique National de Nantes Claude Brumachon - Benjamin Lamarche
Phobos
CrÊation 2007. Pièce pour 18 danseurs
Du 16 au 29 novembre 2007 Au Centre ChorĂŠgraphique National de Nantes
RĂŠservation obligatoire.(Places limitĂŠes Ă 70 personnes par reprĂŠsentation) Renseignements et rĂŠservations au 02 40 93 30 97
Š Jean-Jacques Brumachon
angers Biotope parfaite symbiose Ce store incontournable prône l’ouverture et la décontraction. Véritable lieu de vie et d’échange, il rassemble les aficionados du VTT, du BMX et du skateboard autour de services de qualité (réparation, montage) et d’une offre élargie de marques, Volcom, Circa (streetwear), Twenty (BMX), KTM ou Mondraker (VTT). n 42, boulevard AYRAULT
Le Quart d’heure Angevin à la bonne heure ! Un détour bienvenu pour un prochain déjeuner. Cette table offre un cadre élégant et une carte qui donne envie de tout goûter, crème de parmesan aux tomates cerises, tartare de thon au miel et épices, crème péruvienne. Une cuisine créative et saine qui varie au gré du panier et des idées. n
Cocoon Little un peu d’espièglerie Cette charmante boutique aux couleurs éclatantes regorge d’idées cadeaux. Des accessoires et objets de décoration ludiques qui séduiront petits et grands, comme les objets visuels détournés «Pylones», les boîtes «100drine», les cabas «La Marelle», les bracelets «Caroline Lisfranc» ou les doudous de «Roberta». n
42, avenue BESNARDIERE
36, rue de la ROË
Pressé pour prendre son temps Ici, ce ne sont que les fruits et les légumes que l’on presse. La patronne a non seulement importé d’outre-Manche un accent délicieux, mais aussi de fameux « smoothies ». Dans ce juice-bar très tendance, le blender a le tournis et les mélanges insolites et gourmands mettent tout simplement l’eau à la bouche. n 5, rue SAINT-GEORGES
Le Welcome toujours les bienvenus Une adresse qui ne manque pas de caractère, certains ont déjà trouvé là un fidèle lieu de rendez-vous. De la pause café au petit verre nocturne, chaque instant semble propice à la pause. Ici pas de festivité saugrenue ou d’ambiance formatée, on accueille en toute simplicité dans le plus pur esprit bistrot. n 20, rue SainT-MARTIN
A FUNTANELLA
BAR•RESTAURANT•TERRASSE ÉPICERIE•SPÉCIALITÉS CORSES
2, PLACE DU PILORI-ANGERS
02 41 18 07 6 8
8 place Victor Vigan – 49000 Angers – 02 41 48 15 28 – www.lestudio49.com Ouvert de 23 h à 4h les vendredis, samedis, jeudis à thème et veilles de fête
angers
ERWANN CESBRON
Bruits de casseroles TEXTE ET PHOTO / CHRISTOPHE MARTIN
À 26 ans, Erwann a trouvé sur l’île de Béhuard le lieu idéal pour mener à bien ses projets aussi gourmands que festifs. Manifestement, la petite île de Béhuard est un lieu privilégié en matière de gastronomie et de gaillardise, un refuge où les hédonistes manifestent une volonté certaine de rompre avec la monotonie. À deux pas du restaurant Les Tonnelles et avec toute la reconnaissance de Gérard Bossé, Erwann Cesbron tient depuis deux ans les rênes de La Guillemette, délicieuse crêperie cantine, avec beaucoup de volonté et de générosité. n Après une formation professionnelle classique, quelques escapades en Angleterre ou en saisons d’hiver, le jeune homme, las d’un parcours morne et trop bien rythmé, affirme un besoin d’élargir son regard sur les choses qui l’entourent. Il s’accorde alors une grande échappée où, pendant deux années, il voyage, abandonnant tout ou presque ce qui le rattache à la cuisine. n De retour sur l’île, il découvre ce lieu, une galerie d’art, où s’organisent des soirées animées et gourmandes. Charmé, il s’empare assez vite des commandes et renoue avec ce qui semble être pour lui la cuisine : un moment de convivialité et de partage. Erwann Cesbron, qui attache beaucoup d’importance à la qualité des plats, s’associe à quelques producteurs locaux. Transmettre et créer du lien à travers l’assiette étant pour lui capital... « J’aime aussi tout simplement tromper les apparences », affirme-t-il. Cette crêperie n’est sans nul doute pas comme les autres et les soirées (concerts, théâtre, projection plein air) menées par Arts’Béhu confirment ce fort besoin de rassembler. n La Guillemette, Île de Béhuard
à déguster toute la carte ! Essayer notamment l’andouillette AAAAA et son gratin de pomme de terre, exceptionnel !
Une adresse QU’IL RECOMMANDE Le restaurant Chez Rémi, un ami plein de sincérité.
Remerciements Gérard et Katerine des « Tonnelles » pour leur philosophie et leur soutien.
nantes La Cantine de la République liberté, égalité, crudités Cette ancienne charcuterie abrite aujourd’hui un restaurant à l’ambiance bistrot des plus conviviales. Le chef Christophe Blanchard, ancien élève de Troisgros, propose une cuisine de terroir ou des îles, une formule du midi à tout petit prix avec des produits frais du marché. n Place de la République
Laurence le bio à l’honneur Ce restaurant dégustation propose une cuisine saine, des spécialités végétariennes et des jus de fruits frais, des produits issus de l’agriculture biologique, à savourer dans une ambiance élégante et chaleureuse. À découvrir également une dizaine de thés d’exception sélectionnés avec soin. n
wild horse born to be wild Avec son ambiance rock UK des années 50 / 60, la nouvelle boutique Wild Horse offre une large place au vintage, avec des marques de référence : April 77, Fred Perry, cheap Monday, American Apparel, Levi’s Vintage. À peine ouverte, mais déjà incontournable. n
1, rue LeKain
7, rue Santeuil
Blanche la mode au féminin Ouverte depuis le mois d’août, cette boutique à l’ambiance feutrée présente un large choix de prêt-à-porter signé par les créateurs. D’Isabel Marant à Forte-Forte, en passant par Corleone et Bill Tornade, un large panel de la mode au féminin. n 19, rue Scribe
Cuisine 3 pièces Un, dos, tres... Le petit chaudron change de nom et devient Cuisine 3 pièces. Au menu de ce restaurant, des produits du marché et des plats originaux concoctés par le chef, à savourer au gré de son envie dans une ambiance intime, chaleureuse ou lumineuse. n 45, rue Léon Jamin
pour ceux qui savent…
22 rue des Carmes - 44000 NANTES - 02 40 47 32 86 Ouvert du Mardi au Samedi de 10 Heures à 22 Heures
GOOBAR > 8 rue du marais / Nantes 02 40 47 56 41 / thegoobar@yahoo.fr
nantes
MICKAEL POURARYA Discours-à-porter Texte / MARION LECOINTRE
PHOTO / d.t.a.g
KK ça fait rire. Ça fait réfléchir aussi. Le créateur de mode nantais Mickael Pourarya revendique une totale indépendance d’esprit qu’il placarde à l’envi sur ses t-shirts. tes, une boutique de mode Street Wear. Mais le temps passe et les modes lassent. Celui qui se définit comme « défricheur de tendances », ouvre Léon, un magasin tendance Street Couture. De quoi lui donner définitivement l’envie de créer… n Il n’y a pour l’instant que sur Nantes que l’on trouve ses quelques pièces pour femmes, basiques et intemporelles, de forme « plutôt masculine, géométrique et un peu japonisante ». Courant 2008 en France, et probablement au-delà de nos frontières ( Espagne, Londres, Toronto ), on pourra s’arracher ses petits dicours-à-porter. En attendant « les porte-clés et, pourquoi pas, un fanzine » ? L’homme voit toujours un train plus loin. Avec cette volonté constante de nous titiller. Et toujours ce même credo : « Je suis vendeur d’esprit. » L’esprit KK. n
www.pp-kk.com Arya, 8, rue d’Iena à Nantes.
Laurence Déjeuner Dégustation de thés Spécialités végétariennes Produits issus de l’agriculture biologique
02 51 82 67 34 1 & 3 rue Lekain 44000 Nantes
peinture : Philippe Béranger
Un dessin du mur de séparation israélien et dessous, deux termes lâchés : « Larme automatique »… Ailleurs, une phrase choc plaquée sur fond rose : « To bi or not to be » spécialement dédiée au femmes bisexuelles… Et sur chaque étiquette des modèles du créateur Mickael Pourarya : un logo très… peace : « We can live forever together ». Sa nouvelle phrase fétiche, pour signer des t-shirts qu’il considère d’abord comme des micros ouverts, pour une parole libre, à la fois « rigolote et subversive », « enfantine et revendicative ». « Je cherche à créer des visuels qui portent un esprit, le mien en l’occurrence. » De l’érotisme à l’ironie, du politique à l’écologie, il percute nos consciences à coup d’expressions subtilement détournées. Il ose même la provocation avec cette main de Fatima auréolée de dessins érotiques… Mais jamais de facilité dans son travail, tout est pensé, réfléchi, il insiste. n Ce Nantais d’adoption commence comme vendeur, puis acheteur pour des enseignes de prêt-à-porter. En 1994, il lance DownTown, à Nan-
RENNES ART TWENTY Only original ! Un lieu pour les passionnés des meubles et objets du XXe siècle, surtout orienté sur la période art déco. Pas de copies : seules les premières éditions des mobiliers dessinés par les grands designers de l’époque sont proposées. Et bientôt des expos de sculpture et de peinture contemporaines (www.art-twenty.com). n 12, rue Baudrairie
SCOTT Premium sneaker addict Les amoureux de baskets trouvent leur bonheur dans cette arène de la shoes. Scott Premium propose un grand choix des marques en vue, avec un réassort permanent. En musique, mettez vos pieds devant la caméra et regardez les chaussures que vous venez d’enfiler sur un écran placé à hauteur de vos yeux. n
NI NA NO la la la « La La La », c’est ce que signifie Ni Na No en coréen. Le seul restaurant coréen de toute la Bretagne réserve un accueil chaleureux. La cuisine est familiale : c’est Madame qui assure le rôle de chef pendant que Monsieur est au service. Les habitués se régalent de la spécialité : le barbecue de bœuf servi sur table. n
24, rue Le Bastard
24, rue Saint-Georges
COZIC à la baguette ! Cette boulangerie très design, où les baguettes s’exposent dans des cases en plexiglas, ne vend que des pains bio. Entre produits traditionnels français (cannelés…) et anglosaxons (scones, baps écossais…), les pâtisseries et viennoiseries sont originales. La brioche feuilletée a déjà ses adeptes ! n 10, rue Saint-Hélier
la cantina mia la vraie trattoria Dans une déco colorée, ce restaurant italien fonctionne sur le principe de la trattoria italienne. La carte change tous les jours, avec cinq plats en direct le midi et pâtes le soir. Ne venez pas chercher de pizzas, il n’y en a pas. Spécialités d’antipasti et de bruschetta avec quatre saveurs différentes à déguster à l’intérieur ou en terrasse. n 7, place Saint-Germain
myspace.com/chantier_rennes Lieu de vie musicale, expos, contest video-audio, émission de radio en direct, slam, accès wifi.
petite restauration le midi ouvert de 11h30 à 1 h sauf le dimanche. 18, carrefour Jouault bas de la Place des Lices - Rennes Tél. 02 99 31 58 18
RENNES Son prochain objectif Faire encore mieux ! Ce dont il est le plus fier La confiance renouvelée de ses clients. Son passe-temps favori Les promenades en forêt pour ramasser des champignons. coordonnées Le Saison, Impasse du vieux bourg à Saint-Grégoire
DAVID ETCHEVERRY
La cuisine, un acte d’amour Texte ET PHOTO / ISABELLE LEMIÈRE
Natif du Sud Ouest, David Etcheverry associe la cuisine au goût de la réception acquis dans les repas de famille, à la fête et à l’ambiance si chaleureuse de sa région natale. Enfant, David Etcheverry hésitait entre le métier de menuisier et celui de cuisinier. Du premier, il dit avoir gardé la relation à la matière, la transformation, la découpe des produits et l’absorption de la technique. Du second, la cuisine, il parle avec passion : des parfums, des textures, des odeurs qui jouent un rôle essentiel. « Chaque plat est un champ d’investigation qui s’approprie le quotidien sur un marché, l’amour des gens que vous recevez, le climat… La cuisine est un acte d’amour, sinon elle est insipide ! » n David Etcheverry aime aussi partager son savoir-faire dans des ateliers cuisine, où il travaille sur deux thèmes avec huit personnes au maximum. Il amène les gens à transformer la matière mise à leur disposition et à échanger. C’est aussi pour lui un moment pour essayer de nouveaux plats : certains sont nés de ces ateliers avant d’apparaître sur la carte. n Le chef se renouvelle sans cesse : cinq à six cartes par an changées
de A à Z. Il n’aime pas parler de spécialités puisqu’il aime tout cuisiner. Alors on comprend mieux qu’il soit étoilé au Guide Michelin depuis 2003. Malgré tout, il sait rester humble : « L’étoile ne m’appartient pas. Il faut apprendre et avancer tous les jours, expliquer, former et être toujours au niveau. » n Révélé en 2002 par le Gault & Millau, son ancien restaurant Les Agapes, situé à La Mézière, avait été boosté. Fort de ces deux belles reconnaissances de son travail, David Etcheverry et sa femme, Christine, reçoivent au restaurant « Le Saison » au cœur de Saint-Grégoire, dans un petit coin de la campagne rennaise. n
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GUILLAUME DURAND
Producteur de musiques électroniques, Nantes (44)
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