SAISON 02 NUMÉRO 09 a v ri l / mai 2 0 0 8
CENTRE COMMERCIAL BEAULIEU - NANTES
VEROMODA.COM
ANNIVERSAIRE A RENNES A N ! 1
Toutes les tendances du “cool”
Avec la multiplication des aspirations de chacun, les frontières entre les styles ont tendance à disparaître. C’est notre humeur, nos projets et nos rêves qui nous aident à choisir notre look. Venez flâner et puiser de nouvelles idées chez Crazy Republic, votre nouvelle enseigne installée rue du Calvaire.
En marge des chaînes qui proposent trop souvent un look stéréotypé, Crazy Republic vous invite à découvrir le plus grand choix de marques et de tendances sur plus de 1100 m2. De multiples espaces consacrés à l’homme et à la femme dans une ambiance épurée néoseventies.
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Toutes les grandes marques et bien d’autres encore
Alternative Fashion Store
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Crazy Republic vous propose de solides références depuis le jeans basic jusqu’aux accessoires les plus pointus, et déniche pour vous en avant-première, les futures grandes marques de demain. De nouvelles griffes originales et très étonnantes à mixer selon vos envies pour parfaire votre style !
Le jeans dans tous ses états Griffé, délavé, défoncé à l’acide, usé, perforé, déchiré, effiloché, découpé, rapiécé, brodé, orné de clous, de strass, de rivets, dans une variété de tailles, de couleurs, et de toutes les formes, le jeans a su s'adapter aux nouvelles tendances et provoquer des modes. Il y en a certainement un fait pour vous !
c r a z y r e p u b l i c . f r
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L’HYPERMONDE DE LA MODE EST EN MARCHE R U E
D ’ A N T R A I N • R E N N E S
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OUVERTURE A NANTES A R S
Hells Bells
Diesel
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Le temps des Cerises
scotch & soda
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superdry la fee maraboutee
Fornarina
Wrangler merc london fred perry
Take Two franklin & marshall guru
Lee
Cimarron two
guess by marciano
Japan Rags killah
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kevin & caroline
Lois WearFirst Chilli Pepper Only people market
triple five soul
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vero moda american vintage
Replay
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Miss Sixty
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LE 19 M
Melting Pot
Jack Jones
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Lord Richard
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Cheap Monday
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Blend of america
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Deep soul
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crazy republic
L’HYPERMONDE DE LA MODE EST EN MARCHE
crazyrepublic.fr •
11, RUE DU CALVAIRE•NANTES
Kostar du mois n Jacques Gamblin / P8 Podium n Ludivine Anberrée, Zip Your Fly, Revo / P12 Shopping n Technocolor / P16 TêteS de série n Les culottés / P18 n Parsy & Debons / P22 n Moriarty / P24 n Gilles Ragon / P26 n Les films du réel / P28 n Damien Beguet / P32 Sur son 31 n P31
Portefeuille n Every day is a show par Jérôme Gras / P36 plein écran n Daniel Tovar / P46 n Katherine Heigl / P48 entretien n agnès b. / P50 Portefeuille mode n Wash your spring / P56 jeux d’images n Sous la peau par Arnaud Théval / P68 rendez-vous n I.D.E.A.L / P70 Une ville ailleurs n Shanghai par Ours / P72 Kostarfriends n Pedro Paricio / P76 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P78 Guide Kostar n Agenda Expos / P82 n Agenda Spectacles / P86 Guide Angers / P92 n, Nantes / P94 n, Rennes / P96 hOMONyMe n Muriel Robin / P98 Illustration PA G E 0 / 1 0 0
Amélie Grosselin (www.myspace.com/ameliegraphiste) pour kostar
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Jacques gamblin
« Les tendances, on passe son temps à courir après » interview / Vincent Braud
PHOTO / Patricia Bassen pour Kostar
Dans Les Diablogues, avec François Morel, vous êtes deux sur scène. Mais en réalité beaucoup plus. Le changement de costumes, c’est ce qui vous plaît dans ce métier ? n C’est la variété, bien entendu. Changer de personnage, être quelqu’un d’autre… C’est pourquoi j’aime tout autant le théâtre que le cinéma, la radio, faire une lecture… ou bien encore écrire. Entre André de Pédale douce, Léo d’Enfin veuve ou Christian dans Les oubliées, où se trouve Jacques Gamblin ? n Dans chacun d’eux. Chacun de ces personnages m’a intéressé. Je ne suis pas du genre “prise de tête”. Le personnage, c’est comme un costume, je le prends, je l’enlève, je l’oublie. Une semaine après, je ne me souviens plus d’une réplique. Costume enlevé, personnage oublié ? n On a la chance inouïe de faire un métier qui n’est pas très sérieux. Ça s’appelle jouer. Il n’y a pas beaucoup de métiers que l’on fait en jouant. Il y a les sportifs, les musiciens et puis les comédiens. J’ai donc la chance de pouvoir jouer. Et de choisir ce que je joue. Ce qui ne veut pas dire que je ne me plante pas. Comment entrez-vous dans ces différents costumes ? n Je lis le scénario, je le relis, je travaille très en amont. Je laisse tout ça entrer au plus profond, je me laisse envahir et j’attends que ça remonte. Et ce qui remonte quand on pense avoir tout oublié, c’est alors l’essentiel. Dans un milieu facilement “pipolisé”, on ne vous voit pas beaucoup… n Parce que ça ne m’intéresse pas. Sur scène ou à l’écran, je suis à vue. Totalement exposé. Ce n’est pas ma vie que je raconte mais celle de quelqu’un d’autre. Si la vie privée n’a plus le moindre secret, on ne va plus voir le personnage. On va voir Jacques Gamblin.
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Rien à voir avec la pudeur ? n Ce n’est pas la question. Mais c’est vrai que je fais une différence entre un costume et une peau. Quand je vois la peau d’un acteur ou d’une actrice, je vois un corps. Et j’en oublie parfois le personnage. Dans le privé, vous attachez beaucoup d’importance à la mode ? n Franchement, ce n’est pas mon truc. Si je passe deux heures par an à faire les boutiques, c’est bien tout. Bon, aujourd’hui, je me suis dit « il va peut-être y avoir une photo » mais je n’ai pas passé une heure devant ma penderie ! La mode, les tendances, pas votre truc ? n Non et non. Les tendances, on passe son temps à courir après. Ce qui est incontournable aujourd’hui sera dépassé dans six mois. C’est une dictature infernale. Franchement, ce n’est pas ma culture… Entre un écran plat et une caisse à outils, je prends la caisse à outils. Tailler un costard, ça vous arrive ? n Franchement, ce n’est pas mon genre. Certains en font leur mode d’expression mais on finit par ne plus les écouter. L’agressivité, ce n’est pas mon mode de fonctionnement. Pour autant, je peux avoir de vraies colères. Au cinéma, d’ailleurs, ce sont des situations que j’aime bien. À défaut de passer son temps à tailler des costards, vous faites quoi quand vous avez un peu de temps ? n Je cours. 8 kilomètres comme ce matin sur les bords de l’Erdre. Disons que je vais plutôt là où il n’y a pas grand monde. Et que la nature n’est jamais loin. En fait, dans un monde et un métier où il y a beaucoup de bruit, moi, j’ai besoin de silence. n
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Jacques Gamblin dans Confidences trop intimes, La Fleuriaye, Carquefou (44)
OUVERTURE CENTRE COMMERCIAL NANTES-BEAULIEU
ZIP YOUR FLY Ludivine Anberrée
Dans les étoiles texte / vB
Son premier casting ? Elle avait 9 ans. Ne le répétez pas mais Ludivine Anberrée a failli faire sa première télé… au Club Dorothée ! Quelques années plus tard, elle rêve d’Une vie à deux. Elle n’en rêve pas d’ailleurs, elle chante, elle joue Une vie à deux sur scène, comme une grande, avec Alan Masselin. Alors pas vraiment de regrets pour le Club Dorothée. Pas besoin, non plus, pour se faire la voix de passer par la Star’Ac. n « Toute petite, je voulais faire une école de cirque. C’est à la fois la magie du spectacle et l’idée de voyage qui m’attiraient… » La petite fille de La Plaine-sur-Mer ne fera pas d’école du cirque mais ne renoncera pas pour autant. Ni au spectacle, ni à la route. Avec Alan Masselin comme compagnon de route et de guitare, elle s’offre un “périple de routards”. Une tournée des ports et des plages avec, sous le bras, le répertoire de Brel. Mais « pas pour faire du Pagny ». n Puis ce sera le retour au théâtre. En 2006, un spectacle de fin d’études, De Nantes à Broadway, révèle un vrai potentiel. Sa voie, ce sera la scène et… la voix. Le succès d’Une vie à deux ne lui tourne pas la tête. Les pieds bien sur terre, elle a envie de franchir d’autres paliers. En essayant de gagner une place dans un “grand conservatoire”. Ce qui ne l’empêche pas de garder la tête Dans les étoiles, le nom de sa compagnie. n PA G E 0 1 2 / 1 0 0
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Boys, boys, boys texte / AB
À peine majeures et déjà une furieuse envie d’en découdre avec le rock. Les quatre filles de Zip your fly n’envisagent pas la musique autrement que carnassière et sauvage. En forçant le dressing room du rock pour le jeter sur les catwalk des capitales de la mode, Hedi Slimane a relooké, de cuir et de jeans slim, les pages glacées des magazines féminins. Quitte à trahir l’essence même d’une musique construite sur le bruit et la fureur. n « Je ne comprends pas qu’on puisse faire, comme Les Naast, la couverture de Rock & Folk et Elle », s’étonne Fanny bassiste de Zip your fly. La force de ce girls band nantais cultive une innocence très Virgin suicides face à un big bazar ultra marketé. n Diana, Chloé, Lola et Fanny se sont rencontrées au collège. À l’heure où le gong peut encore vous sauver d’un plongeon à pic dans les eaux troubles de la modulation de fréquence. « On a monté ce groupe alors qu’on n’avait pas de maturité musicale. On voulait partir de rien pour évoluer toutes les quatre ». n Un quatre titres plus tard et la recette semble trouvée. Sucrées comme du Electrelane (Cardiogram), salées comme du Yeah Yeah Yeahs (Little needle). Ne reste plus qu’à pimenter en live ce Bloody Mary explosif. « À chaque concert où nous allons, on imagine Zip your fly sur scène. À qui ça ne plairait pas de jouer à l’Olympic ? ». Aux poseurs préférant le N°5 d’une fashion week à la sueur enivrante d’un club de rock. n 29 mars, Scène Michelet, Nantes www.myspace/zyf
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REVO
Breaking Up Symmetry, Le son selon Revo texte / MARC Faysse
Loin des stéréotypes de l’électro fluo, Gaetan et Mario, Morlaisiens, respectivement aux machines et à la guitare. Rencontre avec des explorateurs. Groupe de rock à 15-16 ans, adolescence obsédée par le noise et le metal. Rapidement, c’est terminé. L’un reste, l’autre part. Jusque-là, un cursus normal. Mais le virage est négocié lorsqu’ils se retrouvent, quelques années plus tard. n En 2005, Revo nait. Influencé par Amon Tobin ou Ez3kiel, l’énergie du duo apparaît comme dense, solide et sombre. Ce concentré de thrillers noirs et de séries Z, de nuits fauves adolescentes est comme un pan de l’univers musical arraché à son socle. En 2007, le label Jarring (high tone, Ez3kiel) les signe. n Revo échappe aux pièges, y compris à celui de l’électro commerciale, en soutenant des initiatives. Mais s’écarter du marketing n’empêche pas le groupe d’évoluer dans quelques-uns des festivals les plus spécialistes d’Europe, comme Astropolis, Panorama, La tournée des Trans... n En décembre prochain, ce sera une tournée de 12 dates dans les Balkans. n À 27 ans, les deux Morlaisiens mettent, machine avant toute, une grande claque tant sur scène que sur piste audio, en usant presque à outrance d’oscillations inouies et libératrices. n www.myspace.com/revolume 5 mai, sortie de Artefacts (jarring effects)
zip your fly ludivine anberrĂŠe
revo
KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur des publications n Patrick Thibault responsable des éditions n Vincent Braud Graphisme et maquette n Damien Chauveau Développement n Julien Coudreuse, Patrick Thibault Publicité pub@kostar.fr DIFFUSION n Germain Braud secrétaire de rédaction n Cécile You Rédaction redaction@kostar.fr Studio graphique damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Couverture : Stef par Gildas Raffenel, au home studio / graphisme Florian Hody Rédacteurs n Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Élise Causeur, Christophe Cesbron, Julie De Miranda, Quentin Duparc, Marc Faysse, Gwenn Froger, Bertrand Lahaye, Isabelle Lemière, Christophe Martin, Claire Morgan, Ours, Christian Paul, Romain Rousseau, Pierrick Sorin, Arnaud Théval. Photographes n Patricia Bassen, Stéphane Bellanger, Arnaud Bénureau, Sandrine Boutros, Léa Crespi, Christel Ehretsmann, Jérôme Gras, Jacques Habbah, Tangui Jossic, Isabelle Lemière, Christophe Martin, Gaspar Noé, Gildas Raffenel, Charly Rappo, Marc Roger, Pierrick Sorin, Studio Leroy, Arnaud Théval, Patrick Thibault, Laurent Vilbert. Stylistes n Anne-Claude Le Balpe, Aurélie Provost GRAPHISTES / Illustrateurs / plasticiens n G* & âne à ailes « the Feebles », Amélie Grosselin, Florian Hody, Mysterdam, Ours. Remerciements n Théo Banz, Céline et Camille du café laverie, Cleaners, Myriam Commot, Valérie Contet, Philippe Coutant, Delkographic, Dogzen, Ell prod Vero, Elwood, Exposito, Fils2Press, Jéjé, Maria Jimenes, Les Lavomatiques, Léti, Lilichène, Manu, Marion, Patrice Monmousseau et Jean-Maurice Belayche de Bouvet-Ladubay, Pat, Pedro Paricio, Muriel Robin, Marie Schneier, Sélina, Shop photo Rennes, Maxime Stange, Stef aka The Patch, Patricia Teglia, Teytey, tous nos annonceurs. n Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2007 n www.kostar.fr Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 4 rue Vauban, 44000 Nantes n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764
Illustration / G* & âne à ailes « the Feebles » pour kostar www.myspace.com/the_feebles
techno b a l a d e u r M P 3 i - p l ay e r _ h o m a d e / b a s k e t _ c o n v e r s e / c a s q u e t t e _ e a s t pa k L a mp e s g a l e t s _ M at h m o s A d u k i n i / t o y _ a r t o y z / S é l e c t i o n _ A u r é l i e P r o v o s t
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col r t- s h i rt _ f r a n k l i n & m a r s h a l L / c o l l i e r _ N 2 / t- s h i rt _ p u l l - i n basket_spring court / solaires_adidas / veste_puma
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LES CULOTTÉS culottes d’or
TEXTE / arnaud bénureau PHOTOs / Laurent Vilbert (www.atelier14.net) Modèles / Lilichene, Sélina, Leti Créations by “Les Culottés”
Un collectif de créateurs qui n’a pas froid aux fesses applique la devise punk du do it yourself à la mode en général et aux sous-vêtements en particulier. Les culottés provoque avec le sourire.
Le comble de la vulgarité de ce début de siècle bling-bling ? Le string qui dépasse du taille basse. Dans ce contexte, une bande de jeunes artistes, domiciliée sur Myspace et habitant Paris, Nantes, Reims, Lyon et même Bruxelles, a décidé de lancer Les culottés. « Avec l’illustratrice et styliste, Mademoiselle Imitsu, nous voulions monter un collectif de créatrices qui ont une petite notoriété sur le net, qui ne vendent pas en boutiques et qui n’ont pas de diffusions dans les magazines féminins », explique la co-fondatrice nantaise Léti Powpowpow. n C’était en juin dernier. Aujourd’hui grâce à une collection mensuelle de petites culottes disponibles sur des free markets ou le net, le buzz ne cesse d’enfler. « D’après une grosse pouffe parisienne de la com’, nous n’étions qu’un concept et n’allions pas durer deux mois ». Dans une société du spectacle toujours plus morcellée, Les culottés éclatent les frontières d’un éventuel projet marshmallow marketé coquin en élarPA G E 0 1 8 / 1 0 0
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gissant au maximum leur champ d’action. n Car Les culottés, c’est aussi de la musique, un culot-thé, de la photo, du graphisme et des soirées Culottes noires pour nuit blanche. « Lors de notre première Culottes noires pour nuit blanche aux Quatre Vents à Paris, on pensait être 20. On a rempli le club ». Avec le parti pris de ne jamais dresser de guestlist. Pour ne jamais perdre le contact avec la rue. « Pour nos shootings, on fonctionne toujours avec des vraies filles. De celles qui ont des tatouages, des fesses, des piercings, des seins ». n Ainsi, Les culottés croit au ludique sans être lubrique, mais don’t believe the hype. « De toute façon, on ne peut pas être hype avec des culottes. Et puis, on ne va quand même pas buter une créatrice si elle a envie de faire des pois alors que la tendance est aux carreaux ». n Les 22 et 23 mars, La Bellivilloise, Paris Du 7 au 11 mai, Nuits Sonores, Lyon http://lesculottes.free.fr/ www.myspace.com/lesculottes
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lulu la nantaise
Mlle soupir
Julie L
Cabinet de curiositĂŠs de serge
Leti PowpOwPow
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Parsy & Debons
Le grand détournement texte / Élise causeur
photo / sandrine boutros pour Kostar
Matières plastiques, formes ludiques et histoires surprenantes, Parsy & Debons utilisent le design comme un outil d’émotion. Qui ne connaît pas la familière étagère, d’un certain fabriquant de meuble suédois, qui se cache derrière l’obscure appelation « Expe… ». Adeptes de la surprise et du détournement, Camille Parsy et Grégory Debons, deux jeunes designers, issus de l’École régionale des BeauxArts de Rennes, ont revisité le classique. Le résultat est bluffant : une déformation de l’original, l’étonnement et la singularité en plus ! n « On est parti de cette étagère et on a imaginé qu’elle ne puisse pas entrer dans la pièce. Qu’elle paraisse se briser est pour nous une façon de nous amuser avec les codes de l’équilibre et d’inviter l’utilisateur dans une re-découverte d’un objet qu’il pensait connaître. Nous tâchons de briser les certitudes et d’ouvrir les portes à l’imaginaire de tous ». n Bousculer le concret, et ses soi-disant acquis, en musclant l’imagination de chacun, une discipline de prédilection pour ces deux Rennais, qui se rencontrent en 2004 sur les bancs des Beaux-Arts. Quelques années plus tard, le tandem invente un mobilier à la croisée des influences, mixant avec effronterie les matières comme les problématiques. Au-delà de la fonctionnalité, Parsy & Debons ajoutent une part d’âme à chacune de leurs créations. n « Nous aimons à penser que les matières ont une histoire avant qu’elles ne deviennent une fonction. C’est en ce sens que nous aimons détourner les matériaux de leur utilisation première pour, une fois de plus, susciter la rêverie dans la fonction que nous leur donnons ». n Le grand détournement Parsy & Debons s’est opéré au Delkographik studio. L’installation de nombreuses pièces inédites, spécialement créées pour l’occasion, a transformé le lieu en un véritable show room dédié à l’univers curieux et inventif des deux designers. n Lustres rococos en gaines électriques et appliques « Ghetto blaster » côtoient avec insolence des cadres de dentelles noires qui accueillent les œuvres de Poch et Rock, le talentueux duo de graffeurs rennais. Une émulation artistique qui dévoile l’ouverture et la richesse de ce travail, doublée d’une volonté de partage et d’amusement collectif. n Sophistiqué et tendance, Parsy & Debons offre à découvrir un mobilier au reflet de sa génération. n www.parsydebonsdesign.com jusqu’au 4 avril, Delkographik Studio, Rennes
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MORIARTY
Band de saloon texte / Arnaud Bénureau
PHOTO / Lea Crespi
Enthousiasmés par le folk rock transatlantique et élégiaque de Moriarty, Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff ont décidé de produire Gee whiz but this is a lonesome town. L’histoire ne fait que commencer. Mais le happy end semble déjà écrit. Un vendredi soir sur la terre. Chez Laure et Bérénice. Autour des tables, le monde se refait. Entre la brigade anti-bruit et les tournées de demis. Dans un coin, il chante. Tout le monde s’en foutrait presque. Jusqu’au moment, où accompagné d’une copine (sa copine ?), il reprend Jimmy, le tube néo western et mélancolique de cette saison indie rock. n « Le buzz ? On ne s’en rend pas compte, souligne le guitariste Charles Carmignac. Ça ne change pas grand-chose à notre façon de faire de la musique. Il y a juste plus de dates. Et en concert, le public chante nos chansons. C’est troublant. Et c’est vrai que sur YouTube, on trouve des reprises de Jimmy ». Dans un monde rythmé par le communautarisme virtuel, ce morceau trouve de nouvelles vies. « Nos chansons ne nous appartiennent déjà plus. Et dire que Jimmy a été écrite il y a dix ans. C’était la première chanson que nous composions ». n C’était dans PA G E 0 2 5 / 1 0 0
une cave. À une époque où Moriarty reprenait Enjoy the silence de Depeche Mode. Même si leurs références communes à tous restent Tom Waits et Neil Young. Ou une envie d’explorer les grands espaces. Moriarty, et surtout depuis l’arrivée de la Franco-Américaine Rosemary Standley qui pourrait être la troisième sœur Cocorosie, fantasme une Amérique perdue. Celle des cow-boys et des indiens. Celle des saloons à la Deadwood. Avec Gee whiz but this is a lonesome town, Moriarty est en train de réécrire, en 2008, Il était une fois dans l’Ouest. n Moriarty. Gee whiz but this is a lonesome town (Deschamps & Makeïff/Naïve) Le 26 mars à L’Olympic, Nantes. Le 29 avril à L’Antipode, Rennes. Le 30 avril au Vauban, Rennes Le 23 mai au Théâtre de Verre, Châteaubriant Le 24 mai au festival Tours de scènes, Angers www.myspace.com/moriartylands
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GILLES RAGON Cordes sensibles TEXTE / VINCENT BRAUD
PHOTO / MARC ROGER POUR KOSTAR
Ténor léger ou haute-contre à la française ? Gilles Ragon s’en amuse. Et lance, dans un grand rire : « Je suis un baroqueux qui sait aussi chanter ! » Tout a débuté par un stage chez William Christie. Le jeune Ragon avait commencé à se faire la voix à la chorale du lycée puis dans l’Ensemble vocal de Nantes. Et c’est avec Charpentier et Lully qu’il fait ses premiers pas sur scène en 1984. Avec, cette année-là, un enregistrement de Médée qui lui ouvre les portes de la scène baroque. Il croise alors Philippe Herreweghe, Jean-Claude Magloire, Marc Minkovski… n « C’est avec Platée, en 1988, que j’ai commencé à exister vraiment… » Mais Gilles Ragon ne tarde pas à brouiller les pistes. Plus par appétit que par souci de carrière. On l’entend dans Le compte Ory, dans Roméo et Juliette mais aussi dans… Ciboulette. n Le propos peut sembler iconoclaste. Le parcours, lui, reste singulier. Ce qui vaut à l’artiste quelques rencontres mémorables. Comme dans Lakmé, à l’Opéra comique, avec Nathalie Dessay. Bordeaux, Liège, Avignon, Strasbourg, le Covent Garden à Londres ou le Châtelet à Paris, peu lui importe ou presque. « Je suis un gourmand. Et sans doute un peu tordu (sic) dans mes choix. Dans ces conditions, c’est difficile d’être populaire… J’ai un goût pour le répertoire qui n’est pas celui de tout le monde. » n Alors, Gilles Ragon revendique autant de plaisir dans Le pays du sourire que dans Siegfried de Wagner. « Il y a naturellement le plaisir d’être en scène mais aussi le plaisir vocal. » Ce qui peut l’amener aux Chorégies d’Orange avec Madame Butterfly, au Théâtre des Champs-Élysées pour la 9e symphonie de Beethoven sous la direction de Yutaka Sado ou… sur la scène de Graslin, à Nantes, lorsque Jean-Paul Davois, le directeur d’Angers Nantes Opéra, lui offre une carte blanche pour un récital. Dans un milieu qui n’aime guère qu’on bouscule les usages et les trajectoires attendues, il est clair que Gilles Ragon peut dérouter. n Le chanteur persiste et signe. Il ne s’interdit rien ou presque. Avec, au détour d’une phrase, l’envie d’aller toujours plus loin. « Je ne rêve pas d’une consécration dans Rigoletto à la Scala… Wagner me fait rêver. J’aimerais aussi travailler davantage le répertoire russe. » Alors, Gilles Ragon travaille encore et encore. Une partition, ce peut être trois mois de boulot. Aux deux cordes de son arc (vocal), il continue en effet de demander le meilleur. Comme pour The rake’s progress qui ne lui est pas inconnu : « je me méfie des choses évidentes ». Le chanteur prend, régulièrement, ses quartiers au Capitole. La vie serait-elle plus rose à Toulouse ? « Nantes, c’est toujours chez moi. C’est mon port d’attache. Y revenir pour travailler, c’est toujours un bonheur… » n THE RAKE’S PROGRESS opéra de rennes, les 14, 16 et 18 mars THÉÂTRE GRASLIN, NANTES les 4, 6, 8, 10 ET 12 AVRIL
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Les films du réel
nouvelle dimension texte et PHOTO / christophe martin pour Kostar
Caméra au poing, les réalisateurs des Films du Réel offrent depuis plus de deux ans, un autre point de vue sur la musique et créent le “live report”, un concept taillé sur et en mesure avec pour seuls mots d’ordre, sincérité et singularité ! Philly, Romain et Max ont déjà mis en boite près d’une centaine de vidéos entièrement consacrées à la musique, diffusées sur les chaînes de télévisions locales et le net. En quelques minutes, ces vidéos retracent les derniers concerts du Chabada à Angers et, depuis peu, ceux de l’Olympic à Nantes. Mais le projet ne s’arrête pas à une simple captation. Au-delà de la démarche professionnelle, de la commande à laquelle ils pourraient tout bonnement répondre, les Films du Réel s’efforcent de soutenir l’action menée par ces salles. n « Si l’idée de départ semblait un poil saugrenue, deux ans plus tard elle est devenue indispensable, originale et pertinente », estime François Delaunay (Chabada). « C’est à la fois une façon de créer une dynamique autour des artistes, autour de la salle et de l’autre, la constitution d’une trace, d’une mémoire ». Pour les trois réalisateurs, le réseau local est indispensable. Ils revendiquent volontiers la décentralisation et évoquent l’idée d’un terreau en citant la présence de Radical productions, certes, mais aussi de La Ruda qui, nous rappellent-ils, a servi de support, de laboratoire au projet en produisant des films de tournée et le clip de L’eau qui dort (2004). n Entre la musique et eux, un lien intime et spontané s’est tissé. La captation est un sport complexe, mais ils savent que le meilleur vient de l’inattendu, de situations inédites et d’une relation privilégiée avec les artistes, trop souvent enfermés dans une mécanique de promotion. Une session improvisée dans les bureaux par Herman Düne ou encore un hommage, en coulisses, aux Rita Mitsouko par Ann Pierlé en apporte la démonstration. Capturer le réel et le transcender, nous faire partager cette proximité avec les artistes, c’est sur ces bases solides que les Films du Réel élaborent leur travail. n C’est sûrement pour ces qualités que Renan Luce les a choisis pour son concert donné à la Cigale. Et Renaud pour filmer l’intégralité de son dernier concert privé (plus de 6h de live !). Le trio a déjà trouvé un style très personnel mais il tente à chaque fois de bousculer les règles établies, de renouveler le genre et réfléchit déjà à d’autres projets. Avec pour inspiration Don Kent, Chris Cunningham, Spike Jonze ou Michel Gondry. De quoi laisser espérer d’autres belles surprises. n www.lesfilmsdureel.com
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toi aussi, envoie tes photos sur ton 31 Faites-vous photographier devant un 31, et envoyez vos clichés par mail à redaction@kostar.fr Tous les 31 sont sur www.kostar.fr
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Damien Beguet
Une douceur artistique TEXTE / christophe cesbron
PHOTO © Damien Beguet
Jouant des ambiguïtés entre production et création, Damien Beguet met en place une stratégie artistique dynamique, efficace, aussi géniale que perturbante. Dès l’entrée de l’exposition Valeurs croisées – biennale d’art contemporain à Rennes, en même temps que votre billet, on vous offre une crêpe. Cet étrange cadeau, cette douceur, cet appel à la gourmandise, est l’œuvre de l’artiste Damien Beguet qui répond avec (im)pertinence à la thématique de l’exposition : l’art et l’entreprise. L’idée des concepteurs de la manifestation a été de mettre en relation une quinzaine d’artistes avec autant d’entreprises et de favoriser, par cette rencontre, l’émergence d’un projet artistique. n Si le sujet peut prêter à polémiques, reposant sans cesse les mêmes questions sur l’art, l’argent, le milieu des affaires, la manière de l’aborder ici (par l’échange et le travail), permet d’avancer des hypothèses et d’observer comment la rencontre entre les producteurs et les créateurs peut créer du sens. « Aujourd’hui le modèle de l’entreprise n’est pas neutre, il devient référence pour tout : un ministère, un centre d’art, une famille se gèrent comme des entreprises…», explique Damien Beguet. L’entreprise n’est pas seulement perçue comme un possible mécène mais devient champ d’exploration, acteur, vecteur, producteur, modèle, sujet de réflexion et de création. « Pour moi, faire une œuvre peut correspondre à une démarche promotionnelle, une façon de faire de la publicité ». n Pour ce projet, il a travaillé dans une entreprise agroalimentaire fabriquant des crêpes (Whaou). Il a collaboré avec l’ensemble de la chaîne de production PA G E 0 3 3 / 1 0 0
pour créer un prototype (Bureau d’étude, recherche d’un goût, d’un parfum, travail sur la forme, le packaging, promotion, diffusion…) « Il était important que le résultat soit fiable, crédible, mais singulier par rapport à la gamme de production de Whaou. Je ne mène pas un travail critique, ou moraliste. J’appose ma marque sur un produit, avec un logo et un slogan qui pourrait être : c’est encore mieux avec de l’art ». n Damien Beguet s’est infiltré avec rigueur et malice dans le modèle des PME en en faisant le moteur de sa démarche artistique. Les titres de ses œuvres ou de ses expositions sonnent comme des slogans : Cadeau d’entreprises, Mondialisons ensemble, Mettez de l’art dans votre business, Faites travailler les autres, Partenaire particulier, PME mon amour. « Il y a dans la logistique, les méthodes de travail, les mécaniques sociales ou économiques, les approches analytiques, les choix stratégiques, une esthétique, un langage, des attitudes et des formes qui peuvent entrer en résonance avec le champ artistique (…) Tout mon travail joue sur ces ambiguïtés et la position que je prends ne donne pas de jugement de valeur, il propose des options, je fonctionne comme un prestataire de service… Je me positionne dans le contexte et l’environnement actuels. » n Les Ateliers de Rennes, biennale d’art contemporain, 16 mai / 20 juillet www.lesateliersderennes.fr
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Every day is a show Jérôme Gras PAR
Il n’est ni plasticien, ni sculpteur, ni vidéaste, ni photographe, ni… mais tout cela à la fois. Jérôme Gras promène son regard sur la vie et la ville. Et fait office de révélateur. La photo n’est surtout pas, pour Jérôme Gras, une fin en soi. C’est le début, plutôt, d’une histoire. Non pas le sienne mais la nôtre. Pour lui, en effet, la photo n’est qu’un moyen d’expression parmi d’autres. Ce qui l’intéresse, c’est l’interaction avec le quotidien, c’est l’indice qui échappe au regard et ce que cet indice nous révèle. n Le décloisonnement des domaines artistiques, les frontières devenues poreuses entre la photo, la vidéo, l’installation… il en fait son affaire. Border park, border house… les titres de quelques expositions personnelles jouent, eux-mêmes, sur cette notion. Comme s’il était à la recherche des limites de cet espace urbain. Ce qu’il cherche dans notre regard, c’est la confrontation avec une réalité, concrète et collective, qui finirait par nous
échapper. n Reprenant à son compte la formule de Shakespeare « world is a stage », Jérôme Gras nous entraîne dans un environnement familier, le plus souvent urbain, dont son œil semble capter les 360°. Il en saisit les rencontres improbables, les situations insolites et, du coup, le réel nous raconte une autre histoire. À l’instar du scanner, il “balaie” l’espace. Pour lui, la photo est mouvement. n De l’envers des villes à son atelier rennais, Jérôme Gras accumule les indices et les traces. Infatigablement. « L’art est un sport comme les autres », a-t-il dit un jour. Et Jérôme Gras continue à courir. Car every day is a show. n Bertrand Lahaye Jérôme Gras, Atelier 1, 8 square Doyen Yves Milon, Rennes
page de droite : Série « Escape / Mulhouse », 2006, Ink-jet (photo from performance) 100x70cm. Prod. La Filature_Scène Nationale de Mulhouse. (Courtesy de l’artiste) PA G E 0 3 6 / 1 0 0
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jérôme gras « Ground Zéro », 2007 Ink-jet (photo from performance) supports variables 75x100cm (Courtesy de l’artiste)
jérôme gras - Portfolio « Super-héros », digital print, 2007. (Courtesy de l’artiste).
jérôme gras Série « The place to be » (x6) Ink-jet, 85x65cm, 2004. Prod. Galerie Le Triangle, Rennes (Courtesy de l’artiste)
jérôme gras « Looking for » (photo from performance) Ink-jet, 100x75cm, 2006. Prix Solinest. Prod. La Filature_Scène Nationale de Mulhouse (Courtesy de l’artiste)
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DANIEL TOVAR
Que viva Mexico ! texte / arnaud bénureau
PHOTO / Charly Rappo
Mordu de karaoké, Vans addict, propriétaire d’un bar, le jeune Mexicain Daniel Tovar est aussi la gueule d’ange du film noir et politique La zona, propriété privée. « Enfant, je voulais être balayeur. Dans mon quartier, il y en avait un qui s’appelait El Guerö. Tous les matins, je me réveillais pour lui dire bonjour ». Daniel Tovar est aujourd’hui acteur. Avec le monde comme terrain de jeu. Hier à Abu Dhabi, demain à Manchester et aujourd’hui à Fribourg pour le festival international de films. Partout, ce Mexicain de 18 ans défend, avec une décontraction à faire craquer Larry Clark, La Zona, propriété privée. n À une époque où on achève davantage les pauvres que les chevaux, le cinéaste Rodrigo Pla s’introduit par effraction au cœur d’un lotissement surprotégé et met en scène un face à face sanglant entre le Mexique d’en haut et celui survivant “six feet under”. « Pour l’instant le film a été montré aux étudiants en sciences politiques de l’Unam, l’université publique. Mais sa sortie nationale est prévue le 14 mars. Après, je ne sais pas si le film est bon ou non, mais il ne laissera personne indifférent. Les gens n’aiment pas voir leur reflet à l’écran ». Encore faut-il que les gens puissent pousser la porte du cinéma. n « Dans un pays ou 80 % de la population est pauvre, tout le monde n’a pas accès à la culture ». Daniel Tovar, enfant de la classe moyenne, se considère aujourd’hui comme privilégié. « J’ai PA G E 0 4 7 / 1 0 0
grandi dans une culture complètement populaire. Mai j’ai eu la chance qu’une prof de théâtre me fasse découvrir diverses expressions culturelles ». Ensuite, tout s’enchaîne. « J’étais à la chaîne 11, la chaîne culturelle, pour y acheter des places pour le musée de l’enfant. Et là-bas, on m’a proposé des castings ». n Avec son allure rivalisant avec les Wassup rockers, Daniel Tovar ne peut que séduire un milieu en quête perpétuelle de chair fraîche. « J’aimerais faire des études de cinéma. Car la carrière d’acteurs est difficile. Et au Mexique, encore plus. Tu ne sais jamais quand tu vas bosser ». Face à cette incertitude, Daniel est décomplexé quant à l’argent qu’il pourrait gagner. « Avoir de l’argent quand tu as travaillé pour le gagner ne me pose aucun problème. Par contre, j’aurais honte d’être Carlos Slim. Il est Mexicain et, selon Forbes, le deuxième homme le plus riche du monde. Et il ne fait rien pour le pays ». À 18 ans, Daniel Tovar a les pieds dans ses Vans et sur terre. Et la tête, dans les étoiles. n La zona, propriété privée, de Rodrigo Pla, avec Daniel Gimenez Cacho, Daniel Tovar (film mexicain - 2007 - 1h37) Sur les écrans le 26 mars
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Katherine heigl Girl’s anatomy interview / Claire Morgan Photo / 20th Century Fox
Katherine Heigl, la Izzie de Grey’s anatomy, s’amuse au cinéma à pratiquer le grand écart. Hier à l’affiche du teen movie régressif En cloque, mode d’emploi. Aujourd’hui, tout en haut du cast de la rom’ com’ 27 robes. Pouvez-vous revenir sur votre parcours qui vous amène aujourd’hui à être le rôle principal de 27 robes ? n J’ai fait ma première pub à 11 ans. Ensuite, j’ai été enfant mannequin, puis mannequin. C’était ce que je voulais faire. À cette époque, je ne connaissais rien au monde du cinéma et des actrices. Par contre, dès That night, mon premier film, je ne voulais plus être mannequin. Mais actrice. Sans prétendre être Cate Blanchett, Kate Winslet ou Reese Witherspoon. Et puis, il y a eu Grey’s anatomy… n Nous savions tous qu’il y aurait une première diffusion. Par contre, nous n’avions absolument pas imaginé le succès de Grey’s anatomy. L’exposition médiatique a été immédiate et énorme. Et ma place au sein de la communauté du cinéma a changé. Aujourd’hui, j’ai désormais plus de contrôle sur le choix de mes rôles. Pourtant, vous n’apparaissez que dans des comédies. Comment l’expliquez-vous ? n Je ferai tous les films que mes fans auront envie de voir. Mais c’est vrai qu’en ce moment, la comédie me parle davantage. À l’avenir, j’essaierais bien d’interpréter des personnages plus sérieux. Tout dépendra du scénario et de ce que le public attend de moi. Pensez-vous que vos fans attendent de vous voir dans les robes kitsch que vous portez dans 27 robes ? n Aux États-Unis, il y a cette tradition des demoiselles d’honneur habillées avec des tenues très moches. Et la réalisatrice Anne Fletcher a voulu exagérer cet aspectlà. C’est vrai que je n’ai jamais vu personne avec des robes comme j’en porte dans le film. À mon mariage, mes demoiselles d’honneur et moi étions toutes habillées en Oscar de la Renta. Et dans vingt ans, nos tenues seront encore à la mode. n 27 robes, d’Anne Fletcher, avec Katherine Heigl, James Marsden (film américain – 2008 – 1h40). Sur les écrans le 23 avril.
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« B. yourself ! » interview / Arnaud Bénureau
PHOTO / gaspar noé
Invitée au festival Art Rock de Saint-Brieuc pour une carte blanche, la styliste agnès b. évoque sa collection automne hiver 2008/2009 et sa vision de la mode. Le tout en musique et en images. Avant d’être créatrice de mode, vous étiez rédactrice pour le magazine Elle. Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans le stylisme ? Par lassitude d’écrire sur les autres ? Ou avec l’ambition d’imposer votre griffe ? n Pour aucune de ces deux raisons. Une rédactrice de mode ne fait que les looks des séries photos. Elle n’écrit pas. Cet univers n’était juste pas le mien. Trop féminin sans doute. Je ne pensais pas à imposer quoi que ce soit ; mais à nourrir mes enfants. Car avant de lancer ma propre marque, j’en ai fait des dessins pour d’autres…
au Palais de Tokyo. La collection présentée impose-t-elle le choix du lieu du défilé ? Ou fonctionnez-vous au coup de cœur ? n Il faut surtout que le lieu soit bien situé par rapport au défilé précédent. C’est la deuxième fois que je présente une collection au Palais de Tokyo. L’endroit est simple. La lumière et la verrière sont belles aussi. Après tant de collections, connaissez-vous toujours le stress lors de leur présentation ? n Je ne suis pas quelqu’un de stressé. Un défilé, ça va juste très vite. Malgré tout, comment organisez-vous le jour J ? n Ce sont mes équipes qui travaillent. Elles suivent mes demandes et leur donnent vie. En tout cas, on ne dort pas beaucoup.
« J’aime bien les fautes de goûts. Par contre, je n’aime pas le décolleté et la mini-jupe. » Aujourd’hui, quel regard portez-vous sur les magazines de mode ? n Aucun. Je sais juste qu’ils m’ont beaucoup aidée à mes débuts. Et maintenant, je ne fais pas de publicité dans les magazines. Alors la place que je peux y avoir est donc différente.
Pour coordonner au mieux le travail de vos équipes, faut-il être un peu dictateur pour orchestrer un tel événement ? n Chez nous, tout se passe bien. Alors qu’ailleurs, il y a des sociétés de production, des équipes qui lancent des mannequins… Ici, tout se passe en famille. Il n’est donc pas nécessaire d’être Le 29 février dernier, vous avez présenté dictateur. Chaque personne à un rôle et en a votre collection automne hiver 2008/2009 l’habitude. PA G E 0 5 1 / 1 0 0
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vendredi 29 février / palais de Tokyo / défilé agnès b. / hiver 08-09 / photos © Jacques Habbah
Quelles sont les grandes lignes de votre collection automne hiver 2008/2009 ? n Comme toujours, je ne suis pas les tendances. Je dessine des collections très variées parce que les femmes sont toutes différentes. Vous trouverez donc des tailleurs, des petites robes, du long, du court, du noir et blanc et beaucoup de couleurs.
m’arrive. Parfois le modèle a un nom éponyme. Présentement, qui souhaiteriez-vous habiller ? n J’habille déjà tous ceux que j’aime. Je suis toujours heureuse qu’on ait envie de porter mes créations. Mais, en ce moment, je refais des pièces pour Patti Smith et fais également les tenues d’Étienne Daho.
Quel serait alors le style agnès b. ? n b. Yourself ! Mon but, c’est que chaque per- Quel est le comble du mauvais goût ? n sonne trouve une pièce qui lui ressemble, se J’aime bien les fautes de goûts. Par contre, l’approprie et lui donne de l’attitude. je n’aime pas le décolleté et la mini-jupe. Il ne faut jamais trop en montrer. La mode est un éternel recommencement. Croyez-vous en ce concept de cycle ? n Je Les boutiques agnès b. sont présentes à ne pense pas comme ça. Je suis dans l’anti- travers le monde. La mode serait-elle donc cipation perpétuelle. J’aime bien aussi regar- mondiale ? Ou existe-t-il des particularisder ce que j’ai déjà fait. mes selon les pays ? n Pour ma part, je crois que j’habille des groupes de gens assez semblables dans tous les pays où nous sommes « J’ai toujours aimé les jeunes en construction. implantés. Ce sont des tribus mobiles. Après Mes amis sont tous jeunes et très créatifs. » forcément, on ne commande pas autant de pulls aux USA et en France qu’à Singapour. Lorsque vous regardez ce que vous avez On sait que les Japonaises sont plus pudidéjà fait, quelle pièce jugez-vous, entre ques. guillemets, la plus internationale ? n La chemise blanche, j’imagine, les marinières et tou- Regardez-vous le travail de la jeune généjours le cardigan pression. D’ailleurs, il y en a ration ? n J’ai toujours aimé les jeunes en un nouveau pour 2008. construction. Mes amis sont tous jeunes et très créatifs. Lorsque vous pensez un vêtement, l’imaginez-vous porté par telle ou telle personne, Tous ne sont pas issus de la mode et du à l’instar d’un réalisateur écrivant un rôle en mainstream. Comment expliquez-vous vopensant à un acteur en particulier ? n Cela tre attirance pour la scène indépendante ? n PA G E 0 5 2 / 1 0 0
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J’ai toujours aimé soutenir ceux qui avaient besoin de l’être. Est-ce dans cette perspective que vous avez décidé de créer Love Streams, votre société de production ? n Love Streams est née à force d’aider des réalisateurs que j’aimais à finir leurs projets, de donner des coups de pouce. À partir de quels instants vous impliquezvous dans un film ? Est-ce à cause du scénario, du projet ? Ou est-ce avant tout une rencontre humaine ? n Oui, cela dépend de tous ces paramètres. Parfois aussi, on ne fait que les soutenir en affichant poster ou images. Comme pour Julia d’Érick Zonca récemment. Comment est née l’idée de cette carte blanche au festival Art Rock ? n On me l’a
tout simplement proposée. Je suis peut-être la première styliste à soutenir autant la musique. Je ne demande pas de contreparties. Et visiblement, mes choix plaisent. Un tel projet est-il une première ? n Non. Je suis invitée et participe régulièrement à des événements musicaux. J’en fais aussi. Comme pour fêter les 30 ans de la marque à L’Olympia. Finalement, à force de vous démultiplier sur tous les fronts de l’art, n’avez-vous jamais eu peur de vous disperser ? n Au contraire, je suis gourmande. n Carte blanche à agnès b. le vendredi 9 mai au festival Art Rock, Saint-Brieuc. Des jeunes gens mödernes. Du 3 avril au 17 mai à la Galerie du jour agnès b., Paris. Agnès B. dans Tracks, Arte, le 14 mars, 22h30 www.agnesb.fr
Le vendredi 9 mai, le festival Art Rock laisse carte blanche à agnès b. À Saint-Brieuc, parallèlement à la présentation de l’exposition Des jeunes gens mödernes et la projection de films, la styliste sert on the rocks. Elle nous présente sa programmation.
Poni Hoax
L’histoire est longue ! Les Poni Hoax ont joué chez nous en live lors d’une soirée de vernissage. Avant même la sortie de Budapest, leur premier maxi. Trois mois plus tard, je les ai emmenés au Japon. Le groupe a joué lors d’un défilé à Tokyo, la version longue de Budapest qui a ainsi constituée la seule bande son du défilé. J’ai aussi fait joué Poni Hoax à New York dans le cadre d’une carte blanche que le centre d’art contemporain P.S.1 m’offre tous les ans. n www.myspace.com/ponihoax
Daniel Darc Programmé pour son talent. Je l’ai soutenu, mis en écoute et habillé. Sa participation est également un clin d’œil à Des jeunes gens mödernes, exposition autour du post-punk, de la cold wave et de la culture novö en France de 1978 à 1983. n www. myspace.com/danieldarc
James Chance and the Contortions
C’est une figure incontournable de la scène no wave newyorkaise. Il a déjà joué chez nous dans le cadre de l’exposition Bande à part. Et il est en écoute dans les Metronomy Une vraie découverte. Leur indie pop boutiques depuis la création de notre radio interne. n est en écoute dans nos boutiques depuis l’année www.myspace.com/jameschanceandthecontortions dernière. n www.myspace.com/metronomy Art Rock 08. Du 8 au 11 mai, Saint-Brieuc. www.artrock.org/
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PONI HOAX /dr _METRONOMY © Lucinda Chua _ DANIEL DARC / dr _JAMES CHANCE © a. cerdan
art rock, the place to b.
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Venez faire un voyage enchanté dans un authentique Hammam traditionnel
Nantes, Le Lieu Unique - 2, rue de la Biscuiterie (entrée quai de la Biscuiterie) - Tél. 02 40 89 09 99 www.zeinorientalspa.fr PA G E 0 5 5 / 1 0 0
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Ouverture Zeïn à Rouen, 1er trimestre 2008
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Marion _Robe BEL AIR _chez Chapitre 4, r ue du cha pitre, Rennes Stef _Pantalon CARHARTT «texas pant» _ Tee-Shirt QHUIT «Dela» _Veste CARHARTT «Dakota» _chaussures ADDIDAS «super star» _CHEZ Select Shop, r ue St George, Rennes. Lieu _Café Laverie «Les chaussettes de l’Archiduchesse», r ue de R obien, Rennes
WASH YOUR SPRING Photographe _Gildas Raffenel w w w. g i l d a s r a f f e n e l . c o m w w w. m y s pa c e . c o m / f u n k y fa c e e s Stylisme et accessoires _Anne-Claude Le Balpe Maquillage _Manu M o d e ̀ l e s _ M a r i o n e t S t e f a k a T h e Pat c h . Remerciements _Celine et Camille du café l av e r i e , E l l P r o d v e r o , E lw o o d , E x p o s i t o , J é j é , L e s L av o m at i q u e s , Pat, S h o p p h o t o Rennes, Théo Banz, Teytey
Marion _ pantalon DIESEL «Lowky» _T o p MISS SIXTY _chez Crazy Republic, r ue d’antrain, Rennes r ue du calvaire, nantes S tef _jean SHARKEY _chem ise IKKS _chez Crazy Republic L ieu _Lavomatique, place de Bretagne, Rennes
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Marion _robe TABOO «Flora» _chez Chapitre 4 Stef _pantalon GSUS SINDUSTRIES _Tee shirt VOLCOM _chaussures Reebok _chez Select Shop Lieu _Café Laverie «Les chaussettes de l’Archiduchesse»
Stef _Montre ADIDAS _Tee shirt QHUIT _chez Select Shop Lieu _Lavomatique, r ue de Fougeres, Rennes
Marion _Maillot DNUD _Trench GUESS by Marciano _ chez Chapitre 4 Lieu _Café Laverie «Les chaussettes de l’Archiduchesse»
Marion _Montre ADDIDAS _chez Select Shop Lieu _ le café laverie «Les Chaussettes de l’Archiduchesse»
Stef _Tee shirt QHUIT _Vélo «lowrider» CARHARTT _chez le Select Shop _Pantalon KANABEACH, Self stylism e _Chaussure NIKE dunk SB DE LA SOUL, Self stylism e Marion _ Robe KILOSHOP, Self stylism e Lieu _Lavomatique, r ue Fougères, Rennes
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Hygiène Qualité Sécurité Atlantic Tattoo 22, rue de Strasbourg 44000 Nantes Tel. 02.40.20.04.05 www.atlantic-tattoo-piercing.com
par
ARNAUD THÉVAL Tout au long de la saison 2007-2008, Kostar accompagne le projet La relève, qui prolonge Moi le groupe mené par l’artiste Arnaud Théval dans des lycées professionnels de la région Pays de la Loire. Quatrième étape à Châteaubriant, où l’artiste a travaillé avec les élèves de 1e BEP Conduite et services dans les transports routiers du lycée Lenoir.
Sous la peau
Sous la peau, 2007_affiche 263 x 373 cm sur support en bois.
photo page de droite © Stéphane Bellanger PA G E 0 6 8 / 1 0 0
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Devenir routier ! L’imaginaire tourne à fond, mais je ne sais pas du tout où en sont les élèves avec ça ? Je ne suis pas déçu par l’accueil de la « bande de gars », pas de retenue dans nos échanges. Le tout dans une ambiance de franche camaraderie. Ils revendiquent l’appartenance à ce rêve de liberté, de puissance sur la route, l’amour des grands espaces et des peluches. Pourtant ils hésitent : à habiter le rôle, en récusant l’imagerie stéréotypée du gros bras dragueur et à se défaire du cliché de la cabine de camion décorée de peluches, de posters et de la fameuse plaque personnalisée au pseudo du camionneur ou à franchement y adhérer comme une marque de fabrique, une identité quasi clanique, une fierté transmise de génération en génération. n Lorsque, je leur demande de me conduire dans leurs espaces de travail du lycée, comme une évidence, ils décident de me montrer leurs chambres à l’internat. Je découvre les murs décorés de posters de camions, de dessins de moteurs, des draps de bains aux motifs de camions... Ils habitent leur rêve en permanence et tout dans le lycée les y conduit. L’atelier de mécanique et les autres salles de travail sont aussi décorés avec des posters de camions de différentes générations. Chacun a pourtant sa préférence, de la bétaillère au superbe truck américain et tous ont déjà choisi leur surnom pour la plaque à mettre derrière le pare-brise. n Le portrait collectif révèle un groupe homogène dans lequel l’agressivité des plaisanteries est la norme. Mais ce groupe n’a pas une image qui s’impose pour afficher son appartenance à l’univers des routiers. Pour ma seconde venue, je leur demande de venir avec leur peluche qui sera de tous les voyages. Je choisis un lieu clos et clé dans leur espace de formation : le pont qui sert à décharger saison 0 2 / N U M É R O 0 9
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les marchandises. À la stupeur générale, je leur demande de poser torse nu. Le groupe accepte, mais tous ne le feront pas. La situation devient électrique, il fait froid. Les autres élèves et enseignants des alentours sont estomaqués, un geste de défi d’un élève routier au premier plan et l’affaire tourne court. n Puis j’incruste virtuellement sur chaque élève un tatouage choisi par celui-ci, rejouant ainsi le cliché du routier tatoué et costaud. Sauf que la réalité de ces corps-là et les motifs de leurs tatouages ne correspondent pas complètement à l’attente. Cette distance opérée par le subterfuge de l’œuvre touche à nos croyances envers des clichés portés par les futurs routiers eux-mêmes ou projetés par ceux qui les regardent, ceux qui les forment et ceux qui les font rêver. Cette part d’invisible, cette adhésion à une identité partagée, c’est « sous la peau » qu’elle se trouve, une incrustation lente et certaine, dont l’œuvre ici se joue. n Le lieu que je choisis pour inscrire l’œuvre dans le lycée est le hall incontournable de l’entrée. Je construis une palissade du sol au plafond devant le local de la vie scolaire. Cette construction va, par l’espace qu’elle produit, provoquer le regard de tout le monde. Lors du collage de l’affiche, les élèves routiers demeurent invisibles, cachés, rouges de honte. Les autres sont scotchés, entre incrédulité, ironie et jalousie. Certains enseignants sont très virulents sur le fait même de l’œuvre, d’autres interpellent le proviseur : « Vous osez interdire les filles en mini-jupe et le nombril à l’air ! et vous autorisez les routiers torse nu !!! ». La presse en fait sa une : « Les poids lourds en tenue légère ». Pour le vernissage, j’ai fait imprimer un poster de la même image, que tous ont fièrement dédicacé. n n n www.arnaudtheval.com
I.D.E.A.L Voyage, voyage... TEXTE / quentin duparc
Au siècle dernier, Desireless nous promettait des virées entre nuages et marécages. Succès aussi fulgurant que fugace. Une vingtaine d’années plus tard, Miss Kitty ne nous invite pas sur le Gange ou l’Amazone mais à une plongée dans les eaux parfois troubles des courants musicaux qui secouent l’Amérique, le Vieux Continent ou encore l’Australie. IDEAL, comme Irrésistible Dirty Extra Action Lovers. Voilà pour le positionnement. De quoi susciter quelques envies de voyage. Direction San Francisco avec “le” groupe le plus extravagant qu’on puisse imaginer. The extra action marching band, ce sont 25 musiciens et danseurs (garçons et filles) qui réinventent la fanfare à l’américaine. Des Balkans à la Nouvelle-Orléans, du western spaghetti au surf rock… de quoi bousculer les codes et la (bonne) mesure. Leur chemin a déjà croisé ceux de Björk, d’Arcade Fire, de David Byrne et de quelques autres. Et les murs s’en souviennent encore. Dans cet incroyable band, un certain Roky Roulette qui fit chavirer quelques cœurs, l’été dernier, du côté du Hangar à bananes à Nantes. n
Cap sur Berlin. Étape incontournable, sans doute, en ce début de siècle pour un rendezvous idéal et improbable. Berlin, bouillon de cultures entre l’Ouest et l’Est. Improbable donc, cette rencontre entre Jessie Evans et Toby Dammit. Elle, chanteuse, photographe, performeuse, icône new wave. Et lui, imbattable batteur pour Iggy Pop, Johnny Depp, Swans… Une escale mouvementée en terre arty punk rock. Quand la pop flirte avec l’afrobeat, Jessie Evans n’est jamais loin. Mais le duo se la joue (aussi) glamour – comme « dans l’espace inouï de l’amour » – et le show est servi brûlant. n
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photos : Namosh © Diana Luganski / The extra Action Marching Band © DR / Down bike © DR / bog Log III © DR / Jessie Evans et Toby Dammit © Billy und Hells
Escale possible également en Australie avec un duo à vous faire marcher sur la tête. Normal, The town bikes, Gabi et Carla (encore une !) à la ville, nous viennent des antipodes. À deux, elles forment le plus invraisemblable cabaret ambulant. Comme dans ces endroits de Melbourne ou d’Adelaïde où on croise drag queens, fashion victims et routiers en chemises à carreaux ! Une malle d’accessoires, une autre de costumes et en avant la musique. Des performances tonitruantes et délirantes sur fond de rock furieux. Leur terrain de jeu ? C’est le public. Vous voilà prévenus. n
Connecting fligths to… somewhere. Rendez-vous avec d’autres ailleurs. IDEAL se vit, sur deux jours et sans programme préétabli. Avec juste ce qu’il faut de fantaisie et de folie. Rien à voir avec un voyage organisé, timing à respecter et étapes planifiées. Le voyage se fait au feeling dans une scénographie, signée David Bartex, aux couleurs 70’s. Et le cocktail s’improvise. Un zest de punk rock avec Bob Log ? Un trait (noir) de post punk The horrors, cinq garnements dans le vent ? Un tiers d’électro-rock échevelé avec Namosh ? Une dose de revival avec The 5, 6, 7, 8’s ? Un soupçon d’improbable mélange, à base de tequila, avec Fussible & Bostich ? Une carte d’embarquement, valable deux jours, peut suffire. Seule consigne avant le décollage : mucho love’n roll ! n Ideal, 4 & 5 avril, le lieu unique, nantes PA G E 0 7 1 / 1 0 0
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Shanghai par
Ours
Dans cette rubrique, un artiste évoque une ville qui le fait vibrer, ailleurs. C’est presque un non-voyage que nous propose le chanteur Ours.
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Shanghai express Shanghai (« sur la mer » en dialecte chinois) était la capitale de l’opium, du jeu et de la prostitution au XIXe. La ville ne comptait qu’un million d’habitants en 1920. Ils sont 18 millions aujourd’hui. Considérée comme le symbole du capitalisme, la « perle de l’Orient » a longtemps été placée sous surveillance par Pékin. Mais 20 % de la production industrielle chinoise venant de Shanghai et sa région, la ville est parvenue à préserver une certaine indépendance d’esprit. Et elle reste la capitale incontestée de la mode en Chine.
Sources : www.bonjourshanghai.net + www.julien.delerue.fr
Cartes postales Malgré les bombardements japonais, durant la Seconde Guerre mondiale, la ville garde de nombreuses traces architecturales de son passé colonial. Les sièges des banques se disputaient le néo-classique et l’art déco. La longue rue de Nankin (5 km) est l’artère autour de laquelle la ville s’organise. Depuis le début des années 90, Shanghai s’est radicalement transformée. On y compte quelques centaines de tours et la ville – qui doit accueillir l’exposition universelle en 2010 – est un immense chantier. Au cœur de la vieille ville, le jardin Yu attire promeneurs et touristes : il est considéré comme l’un des plus beaux du monde.
Y aller Le passeport ne suffit pas. Il faut un visa pour aller en Chine. Au départ de Roissy, plusieurs compagnies (dont la China Eastern Airlines) relient Paris à Shanghai Pudong. Un aller-retour (au départ de Paris) coûte entre 600 et 800 euros. L’aéroport international chinois est relié à la
ville par un train Transrapid. Une fois en ville, vous avez le choix entre 200 lignes de bus, 5 lignes de métro et les taxis (pas si chers).
S’y loger Recommandé par les Français de Shanghai, l’hôtel Astor. L’ancien palace a vu défilé les grands du monde et présente des tarifs abordables (60/80 euros/nuit). Il offre une belle vue sur la ville et sa position stratégique (face au consulat de Russie !) en fait un point de départ idéal pour un tour sur le Bund.
Circuit Kostar
S’y restaurer Shanghai compte une multitude de grands et tout petits restaurants. Chinois, bien entendu, mais aussi japonais. Après avoir largué quelques bombes dans les années 40, ils sont revenus y faire des affaires, indiens, grecs ou… italiens. Mc Do est (aussi) chez lui, ou presque à Shanghai. Julien, qui a tenu un blog de référence (www.julien. delerue.fr), s’est régalé au Shinotori (803 Juju Lu). Belle et bonne table mais pas donnée !
La pollution n’est pas la seule plaie de Shanghai. Rue de Nankin, les vendeurs de Rollex au kilo (et autres copies de marque) y sont plus redoutables que les moustiques. Le plus simple (qui n’est pas simple) est de les ignorer. La ville se divise en deux parties et s’organise de part et d’autre du Hangpu, Puxi, la partie la plus ancienne et Pudong, le quartier des affaires, avec sa forêt de gratte-ciel sur la rive droite du fleuve. La nuit est aussi colorée ici qu’à Hong Kong. Outre le temple du (célèbre) bouddha de jade, il faut jeter une œil au nouvel opéra de Shanghai, place du peuple. Le bâtiment, inauguré en 1998, est signé Jean-Marie Charpentier. Et le rideau de scène, Olivier Debré. Capitale de la mode, Shanghai est aussi une capitale culturelle. La biennale d’art contemporain, organisée par le Shanghai Art Museum, ouvrira ses portes le 8 septembre. n
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Depuis sa création, Kostar a donné magazines européens. Look, Dif, H magazine, Poly, Spirit sont les Mais les amis de Kostar sont aussi nalistes vivant à Londres, Berlin…
carte blanche à plusieurs Wonderland, Nude, Fake, premiers Kostar friends. des artistes et des jourou Barcelone.
pedro paricio Pour ce numéro, nous avons donné carte blanche à Pedro Paricio, artiste et journaliste de barcelone, L’occasion de découvrir son travail mais aussi une sélection de rendez-vous qui, pour lui, marquent ce début 2008.
FOUR EVENTS Cultura Urbana 30th & 31th of May 2008. Madrid. The best urban hip hop Spanish festival. In a country were OT, pop and dance is the king, we should appreciate more the effort to play this kind of event. Two days for great music, cinema, art and all of street culture. And a fresh news : Talib Kweli, the mythical Brooklyn rapper will be there ! Yes ! We have a scene ! www.culturaurbana.es PA G E 0 7 6 / 1 0 0
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Juan Muñoz at Guggenheim Bilbao
Festival de Ortigueira
Artrmx Cologne Vol.1
This summer, we will be able to enjoy the work of one of the best sculptor of the 20th century. Great opportunity to revisit a nice building. I went there last Christmas for the first time and I fell in love as that I should came back the next month again. From the 27th of May to the 28th of September 2008. Bilbao
The more crazy festival I have eared about. No brands, no marketing, no mainstream, no VIP… mud, music, free forest, hippies, good feelings, beaches, rave guys… but it is not quite a Woodstock revival. It is only known like a folk festival but there is so much behind. 10th, 11th, 12th and 13th of July 2008. Ortigueira.
www.guggenheim-bilbao.es
www.festivaldeortigueira.com
Last week of August in Cologne, Germany, will take place the first edition of one of the most interesting art event in Europe panorama. Between a lot of biennials, and shops festival for galleries, it is one for the really main protagonist… the artists. Open to all medias and creators, it will be a wonderful support for young artists. www.artrmx.com
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The artist
Pedro Paricio aka Don Pedro Based in Barcelona, Don Pedro is a canarian artist who is cracking the art world this 2008 with powerful color paintings and drawings. Since he was discovered by Miss Rosen for the Power House Magazine nº 4, the international New York mag from Power House Books, he is waking up the interest of curators and international medias. The proof is that he has just closed his first solo exhibition in Barcelona with an exit of sales and reviews. n Paricio describes his painting as the search for a hidden truth beneath the obvious reality we share, a truth to which conventional means will not provide us access. Consider his metaphor of an acid trip: « If you have tested it, you know that the world can change, not just in your eyes but in your mind. When you are on a trip, a car is a car, but you know that it
means more than the superficial definition. You realize its symbolism, it means to both the individual and the masses. You know that it means more than you will ever understand and you accept that. And when the trip is finished, the world is not the same place it was when you left. » n An admirer of the 20th century masters Joseph Beuys, Andy Warhol, Mark Rothko, and Jean-Michel Basquiat, Paricio also studies the works of Spanish legends Velazquez and Goya. He tries to link his traditional fine art education with his urban knowledge : « I want to mix street art with traditional art to show the power of abstract art. I want to combine the ideas of Clement Greenberg with the style of Keith Haring ». n www.pedroparicio.com
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Autoportrait nombriliste
par
pierrick sorin
Présenté à Paris, New York, Londres, Tokyo, Buenos Aires, le travail du Nantais Pierrick Sorin est mondialement connu. Kostar a sollicité l’artiste pour qu’il nous raconte son quotidien de créateur.
Photos / Pierrick Sorin
Beaucoup de travail en ce moment. Beaucoup trop. Je commence mes journées vers 9 heures, pour finir, au mieux, à 2h du matin. n Je suis engagé sur plusieurs projets d’expositions pour lesquelles je dois créer des « œuvres nouvelles ». C’est dans le contrat. n Pauvre petit artiste qui croule sous les commandes... j’ai quand même de la chance : bénéficier de financements pour créer. C’est un privilège. Surtout par les temps qui courent. Le problème, c’est que tout arrive au même moment, comme d’habitude. La situation devient alors ambiguë : le plaisir d’inventer se heurte à la fatigue et au stress. n Je prépare plusieurs « œuvres » qui seront présentées à Toulouse, Créteil, Enghien-lesBains et... Papeete, où sera inauguré, au mois de mai, le premier centre d’art contemporain de Tahiti, en grande partie financé par un magnat de la culture perlière. n Pour la « ville rose », j’ai pondu un « prototype de
geste anti-technologique, une petite révolte contre « la société du numérique ». n L’argument est assez pauvre. Il a surtout pour but de rassurer ma conscience intellectuelle. Ma cheminée virtuelle serait, en vérité, plus à sa place dans une émission de Patrick Sébastien que dans un centre d’art. n À Créteil, je joue encore les pyromanes, mais cette fois, dans le cadre d’un dispositif plus complexe. Le visiteur prend place sur un tabouret sous lequel il aura furtivement remarqué la présence d’un amas de vieux journaux. Ainsi installé, il regarde un écran placé devant lui, sur lequel il se voit lui-même, de profil, assis sur le même tabouret. Il comprend, bien sûr, qu’il est filmé et que son image est diffu« Prototype de cheminée virtuelle » (détail)
le plaisir d’inventer se heurte à la fatigue et au stress.
cheminée virtuelle ». Concept un peu ringard, mais résultat plaisant. Le visiteur pénètre dans l’espace assombri de la salle d’exposition. Il voit une cheminée dans laquelle brûle un amas de composants électroniques : les restes d’un ordinateur dont le clavier, dévoré de chaleur, se change en un coulis de lettres molles. Les flammes ne sont que des images qui s’échappent des entrailles bien réelles de l’engin. L’illusion, efficace, provoque un trouble assez jouissif. n J’énonce, timidement, l’idée que cette mise en scène évoque un PA G E 0 7 9 / 1 0 0
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sée en « temps réel ». Jusque-là, tout va bien. Survient alors, derrière lui, à quatre pattes, un type, un briquet à bout de bras. En l’espace d’une seconde les journaux s’embrasent. Le visiteur se voit soudain juché sur un siège dévoré par les flammes. Au sens propre, il a le « feu au cul ». Pris de panique, il s’éjecte du siège et constate qu’en réalité rien ne s’est produit. On lui a joué un tour, c’est tout. Il poursuit son chemin : l’exposition présente
Le visiteur se voit soudain juché sur un siège dévoré par les flammes. Au sens propre, il a le « feu au cul ». bien d’autres créations. En fin de parcours, à proximité de la sortie, il voit encore un grand écran de projection sur lequel s’affiche une galerie de portraits animés : une succession rapide de visages apeurés. Nouvelle surprise : le visiteur fait partie des heureux élus. Après le show illusionniste, je fais dans « la caméra invisible »… n Enghien-les-Bains. Je ne connais pas grand chose de cette ville. Je sais juste qu’il y a un lac, un casino et que la population vote à droite. J’expose au Centre des arts. L’exposition s’accompagne de l’édition d’un ouvrage d’une centaine de pages, largement illustré, pour lequel je dois rédiger des textes sur ma « démarche artistique ». Je
«Warming seat» croquis préparatoire PA G E 0 8 0 / 1 0 0
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parle donc de ma pratique systématique de l’auto-filmage. À ce sujet, j’éprouve le besoin de me défendre contre d’éventuelles accusations de narcissisme. Je cite : « La démarche peut sembler égocentrique. Que, fondamentalement, elle le soit ou non, m’importe assez peu. C’est le résultat qui compte. Si le sens et l’esthétique excèdent tout sentiment d’amour propre, l’étroitesse nombriliste est écartée. » Tiens, cette phrase me donne une idée : j’arrête d’écrire. Je me désape et projette une image de mon visage sur mon ventre, la bouche calée à l’endroit du nombril que j’écarte de mes doigts. Illustration littérale de « l’étroitesse nombriliste écartée ». Je n’avais pas pensé que mes poils pubiens me feraient une si belle toison pectorale... Cette création nouvelle, au moins, ne m’aura pas pris trop de temps. n Papeete. L’exposition la plus motivante, bien sûr, allez savoir pourquoi... On m’apprend qu’elle est repoussée en septembre. Dans un sens, c’est un soulagement. Je vais pouvoir souffler. Dommage, quand même : les organisateurs m’avait promis (authentique !) une soirée en compagnie de l’heureux propriétaire d’une jolie villa voisine du Centre d’art – « Vous vous entendrez bien », m’avaient-ils dit, « il est comme vous, il adore se travestir.» C’était Patrick Sébastien. n n n
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song, Nantes / photo studio leroy
expos PORTE-PAROLE L’ENGAGEMENT dans l’art. Quelle forme peut-il prendre ? Comment les artistes considèrent-ils la question? Pour la première année, des étudiants de licence Information et Communication et d’Histoire de l’Art participent à la réalisation de l’exposition en partenariat avec le FRAC et l’Université de Nantes.
JUSQU’AU 28 MARS, THÉÂTRE UNIVERSITAIRE, CAMPUS DU TERTRE, UNIVERSITÉ DE NANTES
MY SPACE Des artistes proposent différentes alternatives à l’uniformité du White Club traditionnel en travaillant sur la structure de l’espace pour en proposer une plus grande personnalisation. jusqu’au 28 MARS, GALERIES DU CLOÎTRE, RENNES
LES ARBRES MASQUÉS Plongeon dans l’univers de Marielle Paul dans lequel formes naturelles et anthropomorphes se mélangent pour donner vie à un monde secret et merveilleux.
JUSQU’AU 29 MARS, LE RING, ARTOTHÈQUE DE NANTES
travers des particularismes culturels, sociaux, historiques, stylistiques, ethniques… jusqu’au 29 MARS. 40MCUBE, RENNES
Commuter Commande d’Entre Deux à Chimène Denneulin, une exposition de photos autour du thème de la mobilité des salariés entre Nantes et Saint-Nazaire. jusqu’au 29 mars, EntreDeux, La Base d’appui, Nantes
BRIAC LEPRÊTRE La Chapelle des Calvairiennes a laissé carte blanche à Briac Leprêtre en lui donnant comme mission de réaliser une œuvre unique pour le lieu. L’artiste a choisi de nous faire vivre l’univers de la sculpture en nous invitant à pénétrer l’univers d’un charpentier.
jusqu’au 6 AVRIL. LA CHAPELLE DES CALVAIRIENNES, MAYENNE
Daniel Nadaud, La bataille des champs Onze lithographies réalisées entre 1996 et 1998 dans un tirage confidentiel.
jusqu’au 12 avril, Artothèque, Angers
L’ANACHRONIE DANS L’ART Anachronismes et autres manipulations spatio-temporelles est une exposition collective qui réunit des artistes vivant leur art à
GHÉRASIM LUCA Explorer le fonctionnement de la pensée et reconstruire sans cesse le langage. Telles furent les motivations de Luca. L’exposition res-
titue l’univers de l’artiste à travers ses Cubomanies, collages réalisés à partir de reproductions de classiques de la peinture, ses dessins à la plume et des photographies de nombreux artistes. jusqu’au 13 AVRIL. MUSÉE DE L’ABBAYE SAINTECROIX, LES SABLES D’OLONNE
MARIE-JO LAFONTAINE À partir de ces œuvres textiles de la fin des années 70, l’artiste belge propose la mise en espace d’un parcours autour du monochrome, du rythme et du volume, qui interroge avec force l’ambiguïté des comportements humains, de la société et de son devenir.
JUSQU’AU 13 AVRIL, MUSEE DES BEAUX-ARTS, JUSQU’AU 18 MAI, MUSEE JEAN-LURÇAT ET DE LA TAPISSERIE CONTEMPORAINE, ANGERS
THIERRY FROGER Un clin d’œil au film L’année des méduses. L’artiste présente des installations qui sont autant de pièges visuels. Images arrêtées, saynètes animées… les œuvres hantent l’ensemble du musée. JUSQU’AU 13 AVRIL, MUSEE DE L’ABBAYE DE SAINTE-CROIX, LES SABLES D’OLONNE.
MICHELLE NAISMITH Michelle Naismith mêle le fantastique à la réalité pour questionner des sujets tels que l’autorité, l’artifice scé-
nique, l’omniprésence des médias et même la standardisation de la beauté. jusqu’au 20 AVRIL. SALLE MARIO TORAN, FRAC, LA FLEURIAYE
NO PICTURE AVAILABLE Label d’édition créé en 2002 par F. Baudevin, S. Dafflon et P. Decrauzat réunissant des œuvres axées autour de la peinture, de l’image et du signe. Objectif : chercher le mouvement qui déplace les lignes. jusqu’au 25 AVRIL, GALERIE ART & ESSAI, RENNES
COEFFICIENTS DE RÉALITÉ A mi-chemin entre l’art et la science, Laurent Duthion nous plonge dans une expérience qui met à l’épreuve nos cinq sens et qui nous invite à remettre en cause notre rapport avec ce que l’on appelle réalité. jusqu’au 27 AVRIL. LA CRIÉE CENTRE D’ART CONTEMPORAIN, RENNES
MARCEL DINAHET Un été à Kaliningrad propose une plongée dans le milieu marin dans lequel l’élément humain semble souvent absent de la scène filmée comme pour mieux questionner sa présence et ses activités dans cet espace. jusqu’au 27 AVRIL, THÉATRE LE QUAI, ANGERS
© Jean-Paul Texier
Jean-Paul Texier Chorégraphies La Bibliothèque Universitaire de Belle Beille accueille pour la deuxième fois Jean-Paul Texier à présenter son travail. Photographe, scénographe, Jean-Paul Texier met en scène ses recherches sur le végétal, qu’il traite comme objet métaphorique capable de traduire le rapport du corps et du vivant à l’espace. Ce végétal à l’agonie nous rappelle à notre désuétude, l’éphémère qui à travers la mémoire photographique préserve toute sa beauté. Ces tirages couleurs ou noir et blancs d’une grande richesse graphique réaniment ses formes devenues abstraites et s’organisent en une somptueuse danse macabre. La Bibliothèque Universitaire présentera à suivre, les peintures d’Arnaud Rocher qui, à leur manière, nous parlent aussi de l’action du temps et dessinent une cartographie mouvante du souvenir. n Bibliothèque Universitaire d’Angers, 5 rue le Nôtre, Angers - 02 44 68 80 17 Jean-Paul Texier : 4 février - 11 avril 2008 Arnaud Rocher : 17 avril - 20 juin 2008
expos LA MYTHOLOGIE DE L’OUEST DANS L’ART AMERICAIN 1830-1940 : quoi de neuf à l’Ouest ? De la conquête de nouveaux territoires à l’émergence d’un art américain en passant par l’ethnographie et le romantisme, c’est à la découverte d’un art inconnu que nous invite cette expo. jusqu’au 18 MAI, MUSEE DES BEAUX-ARTS, RENNES
La peinture de Rutault expose celle de Gorin L’ensemble des œuvres de Jean Gorin (1899-1981) conservées au Musée dans une relecture du peintre Claude Rutault. Dans le patio, une architecture souligne le caractère utopique de l’œuvre de Gorin.
jusqu’au 25 mai, Musée des beaux-arts, Nantes
SAÂDANE ASIF Saâdane Asif est un artiste complet : dessins, sculptures, photographies, installations, sons, textes. Tout est bon pour toucher le public et lui faire partager sa conception de l’art comme étant une forme de langage que l’on doit s’approprier en le manipulant.
jusqu’au 15 JUIN. SALLE JEAN-FRANçOIS TADDÉI, FRAC, LA FLEURIAYE
NANTAIS ?! QUI SOMMES-NOUS ? Trois photographes et une réalisatrice nous aident à répondre à la question à travers les portraits de Nantais d’aujourd’hui, leur quotidien, le regard qu’ils portent sur la ville.
jusqu’au 29 JUIN. CHÂTEAU DES DUCS DE BRETAGNE, NANTES.
L’art prend l’air 300 artistes de Loire-Atlantique ouvrent les portes de leur atelier. Ça fait du monde pour une occasion inédite d’être au plus près des artistes. Une seule solution, récupérer le plan programme. Du 11 au 13 avril, partout en 44
MOUFIDA FEDHILA Comment envisager « La Frontière » ? Notion à la fois politique et territoriale, enjeu primordial de nos sociétés modernes, Moufida Fedhila témoigne, dans my island, des conséquences liées à la mise en place de ces séparations artificielles qui bousculent notre relation avec l’Autre. DU 3 AU 25 AVRIL CENTRE CULTUREL COLOMBIER, RENNES
Mode à Rennes Après la carte blanche aux designers, place aux créateurs de mode : Anne Lebayon, Véronique Lojas, Catherine et Vincent
Monvolia, Olivia Croquet, Nathalie Simonneaux, Séverine Tremeau-Bel…
Du 4 avril au 4 mai, Office de Tourisme, Rennes
Forthcoming Un programme d’expositions des lauréats 2007 du prix de la Ville de Nantes. Alexandre Barth (23/02 au 1er/03), Samuel Paugam (19 au 26/04), Quentin Faucompré (30/04 au 10/05). Zoo galerie, Nantes
CHASSÉ LE NATUREL L’exposition Chassé le naturel réunit les œuvres d’une trentaine d’artistes dans le cadre de la nouvelle convention triennale initiée par le FRAC avec la Communauté de Communes Océan-Marais de Monts et la Commune de SaintJean-de-Monts.
DU 22 MARS AU 18 MAI, ÉCOMUSÉE DU MARAIS VENDÉEN, LE DAVIAUDLA BARRE DE MONTS MUSÉE CHARLES MILCENDEAU/ JEAN YOLE, PASSIO- SOULLANS
STEPHANE THIDET A travers quatre œuvres nouvelles, l’univers mélancolique de l’artiste dans lequel la réalité du moindre objet est détournée et remise en doute.
DU 29 MARS AU 18 MAI. LE GRAND CAFÉ, SAINT-NAZAIRE
+ de réalité Organisée par l’École Régionale des Beaux-Arts de
Nantes, une expo collective qui réunit 60 artistes internationaux et + de 100 peintures, sculptures, installations dans un lieu magique. Du 11 avril au 8 juin, Hangar à Bananes, Nantes
POINT DE VUE, DIVERSIONS ET CONVOITISES Carte blanche à Anabelle Hulaut, artiste nantaise déjà connue des amateurs du FRAC pour son exposition ENJAMBEMENT dans laquelle elle décrivait le processus de rencontres, mêlant fiction et quotidien. DU 19 AVRIL AU 15 JUIN MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE, CHOLET
EMIL NOLDE Pour la première fois en France, présentation d’images non peintes d’Emil Nolde qui réunit 80 aquarelles et 5 peintures réalisées en cachette de la répression nazie. DU 3 MAI AU 7 SEPTEMBRE MUSÉE DE L’ABBAYE SAINTECROIX, LES SABLES D’OLONNE
KATHERINA ZIEMKE La jeune peintre découverte en 2007 au Printemps de Septembre s’inspire de photographies qu’elle transforme pour donner à l’image une apparence glacée et figée dans le temps. DU 3 MAI AU 7 SEPTEMBRE, MUSÉE DE L’ABBAYE SAINTECROIX, LES SABLES D’OLONNE
© Franck Gérard
Agenda expos Nantais ?! qui sommes-nous ? Les Nantais ? des hommes et des femmes comme tout le monde. L’exposition ne prétend pas apporter une réponse scientifique, sociologique, politique, culturelle… mais inviter à la réflexion. Les Nantais, comme les Rennais ou les Angevins, sont des gens comme vous et moi. L’exposition propose habilement de retrouver ces Nantais sous les regards croisés de quatre artistes, Alain Guillard, Nelly Richardeau, Gilles Saussier et Franck Gérard. Ce dernier signe ainsi une frise de 103 portraits de volontaires (hommes, femmes, enfants) photographiés devant une même porte du château. À travers eux, on retrouve une population (et une ville) riche de sa diversité. n Jusqu’au 29 juin, Château des Ducs de Bretagne, Nantes
spectacles Philippe Caubère, l’épilogue Philippe Caubère propose deux rencontres avec Ferdinand, son double, qui fit ses premiers pas au Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine et poursuit depuis une carrière insensée.
Du 18 au 21 mars, Le grand T, Nantes
23 mars, plage de la pointe du Bec, Pornichet
Arno Gonzales Le very bad kid des soirée Modern Factory en résidence. Électro classe.
Rum Tum Tiddles/ Pollyana/ Brittain Ashford/ Panchomatic Ce soir, c’est dimanche. On lève ses fesses du canapé, ne passe pas chez Asia Express, laisse ses pantoufles à la maison et trace écouter de l’indie folk haute couture.
20 mars, Menphis Belle, Angers
Nuit 68 2008, esprit de contestation, es-tu là ? Pour répondre à cette question, le lieu unique programme des conférences, des lectures, des performances, des films dont Jeunes Sarkozystes du Collectif Othon… et de la musique. 21 mars, lieu unique, Nantes
Charlottefield Les Anglais signés sur Fat Cat jouent un rock saignant et brûlant. 21 mars, Le 1929, Rennes
The missing season Avec The secret map, sorti sur My little ca records, ce double messieurs de Rennes parcourt le monde. Avec une folk baladeuse en guise de boussole. 22 mars, Le Bobard, Nantes
Apéro sonore #1 L’équipe du Farniente festival inaugure l’Apéro sonore. Rendez-vous avec
Ricercar consort / DR
Hughes Germain et Christophe Havard pour une mise en sons de la plage et une performance du dessinateur Vincent Fortemps, accompagné des guitares de Jean-François Pauvros et des sons électroniques d’Alain Mahé.
23 mars, Violon Dingue, Nantes
Alela Diane La nouvelle tueuse de l’indie folk arrive de Californie pour quelques dates immanquables dans la région. C’est beau, mélancolique et envoûtant. 20 mars, 6 par 4, Laval 22 mars, Antipode, Rennes 1er avril, L’Olympic, Nantes
Cocoon Alors que The Do affiche sold out partout, il serait regrettable de passer à côté de Cocoon, jeune et prometteur couple mixte à la pop folk sucrée salée.
21 mars, Le Jam, La Chapelle-sur-Erdre 23 mars, Bar’ouf, Cholet
Thierry Salvert vs Quatuor Ixi En création, le vidéaste et
plasticien Thierry Salvert et le Quatuor Ixi se proposent de brouiller les cartes. En inventant de nouvelles relations entre l’image et la musique dans le cadre d’un ciné-concert inversé. 25 mars, Théâtre Graslin, Nantes
J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie Un conte de fée version punk qui malmène tous les clichés du genre. Par les Belges de la Clinic Orgasm Society. Jusqu’au 20 mars, Théâtre universitaire, Nantes Les 25 et 26 mars, Onyx, Saint-Herblain
Confidences trop intimes Parce qu’elle s’est trompée de porte, Anna s’est retrouvée à confier ses déboires conjugaux à un conseiller fiscal. Avec Jacques Gamblin et Mélanie Doutey. Du 25 au 29 mars, Théâtre de La Fleuriaye, Carquefou
Pockemon Crew Les Lyonnais du Pockemon Crew qui n’ont pas leur pareil pour défier les lois de l’attraction présentent C’est ça la vie !? Ou quand la danse hip hop flirte avec le flamenco.
27 et 28 mars, Le Triangle, Rennes
Top of the folk #2 La crème de la crème. The missing season, Thee, stranded horse, Matt Elliott, les Bumble bees, Rose Tacet. Que demande le peu-
ple ? Sur ce coup-là, rien de plus. C’est parfait ainsi. Du 27 au 28 mars, Jardin moderne/Ty Anna, Rennes
Derniers remords avant l’oubli Un dimanche à la campagne, les retrouvailles de trois amis qui se sont aimés. Une pièce de JeanLuc Lagarce dirigée par Rodolphe Dana et créée collectivement par le compagnie Les possédés. 27 et 28 mars, Le Quai, Angers
Calc Le groupe le plus méconnu de la scène indie pop française. Cal vient de Bordeaux. C’est un peu nos Grandaddy à nous. 28 mars, L’Aire libre, Rennes
Am Lily Andorphin Nouvelle venue sur la scène folk nantaise, Am Lily Andorphin, qui avait assuré avec classe la première partie de Serafina Steer, présente ses nouveaux morceaux sur scène. 28 mars, L’Hurluberlu, Nantes
Petra Magoni & Ferruccio Spinetti Un élégant duo italien pour une union délicate. Celle d’une voix et d’une contrebasse. Pour des reprises de Like a virgin ou de Couleur Café. Forza Italia ! 28 et 29 mars, Théâtre Jean Bart, Saint-Nazaire
RFM party 80 Juste pour le fun de voir de près Sabrina. Les plus
Festival de Pâques Concerts, débats et... chocolat ! Si Paris valait bien une messe, Fontevraud mérite bien en festival. Pâques est l’occasion, depuis 20 ans, d’un rendez-vous culturel, musical et festif. L’édition 2008 ouvre une nouvelle page de cette manifestation. Souhaitant voir l’abbaye devenir un lieu de dialogue pacifié entre les trois religions monothéistes et la laïcité, Fontevraud a ouvert, à l’occasion du Festival de Pâques, son premier Colloque permanent. Parmi les invités, Régis Debray. Après un ultime concert avec le Ricercar Consort, le samedi 22 mars, le festival s’achèvera par une traditionnel chasse aux œufs dans les jardins de l’abbaye, le dimanche de Pâques. n Jusqu’au 23 mars, Abbaye de Fontevraud (49)
The Shin Entre musique instrumentale géorgienne, chants polyphoniques traditionnels, danse folk et jazz, les neuf musiciens de The Shin proposent une musique à nulle autre pareille. C’est joyeux, chaleureux, parfois empreint de nostalgie, ancré dans la tradition et pourtant résolument moderne. De la musique vivante, pour le plaisir de la découverte ! mardi 6 mai | 20 h 30 Le fanal à Quai des Arts | à Pornichet | billetterie 02 40 22 91 36
spectacles curieux auront droit également à Début de soirée, Lio, Partenaire Particulier, Émile et Images, JeanPierre Mader… 28 et 29 mars, Musik Hall, Rennes
Nerds can dance #3 Les activistes du festival Electroni[k] programment Adam Kesher son indie rock pour clubbers, les drôles de rave de Darlin’Nikki, la disco mobile de Strip Steve et la techno du Boys on Top Dang Khoa. 29 mars, UBU, Rennes
Priz’unique #16 Avec en guest, Poni, collectif belge élevé à la culture rock, joue pop punk mélodique. Tout en mélangeant images et sons.
29 mars, La Passerelle, Saint-Brieuc
K-Barré Le festival de la création étudiante. Minitel Rose, Gong Gong, FunkAnthropic… Du 31 mars au 4 avril, Campus Villejean, Rennes
Festival universitaire #14 Devenur le rendez-vous incontournable de la jeune création nantaise, le Festival universitaire accueille chaque année près de 50 projets de compagnies et groupes étudiants issus majoritairement de l’Université de Nantes.
31 mars au 12 avril, Théâtre universitaire, Nantes
Papier Tigre Quelques jours après Nan-
tes au Zénith, le trio électrique s’était envolé pour la Chine. Ils sont de retour. Et toujours enragés. 1er avril, Le 1929, Rennes
Gonzales et le Together Ensemble Date unique dans l’Ouest pour le pianiste virtuose et allumé Gonzales. Pour l’occasion, il sera accompagné, entre autres, par le Canadien Socalled et et l’Allemand Mocky. En 2008, le freak est définitivement chic.
1er avril, Théâtre municipal, La Roche-sur-Yon
Festival nouvelle chanson #6 Pas pour la trop Grande Sophie. Mais pour la belle et pop folk Berry. Il paraît que sur Inter, ils n’en peuvent plus. Cette demoiselle a visiblement un bel avenir.
de poésie au mime.
Les 3 et 4 avril, Piano’cktail, Bouguenais
I.D.E.A.L Le festial le plus hype de l’Ouest, pour se dandiner au rythme du rock’n roll américain le plus glamour tout en se rêvant à Berlin. 4 et 5 avril, lieu unique, Nantes
This is pop United States of Paris, France. This is pop va vous faire oublier l’indie rock ricain. Le trio mixte fait la tournée des popotes à l’occasion de la sortie d’un mini album home made.
4 avril, Mondo Bizarro, Rennes. 24 avril, Spoutnik Bar, Nantes
Les Z’Éclectiques Avec en tête d’affiche le performer électro Amon Tobin.
Du 3 au 5 avril, Auditorium Saint Michel, Les Sables d’Olonne
Les 4, 5 et 6 avril, Jardin de verre, Chabada, Bar’ouf, Cholet et Angers
Panoramas #11 Un ciné-concert d’Olivier Mellano, Luz en compagnie de la team Tsugi, le mec qui en veut Brodinski, les puceaux de BB Brunes et la seule date dans l’Ouest (pour le moment) de Sébastien Tellier qui, avec Sexuality, signe un grand album sexuel. Entre Air, David et Jonathan.
Faster Party La famille Cinétic propose une soirée dédiée au new school break. Qui pour la jouer courte est la fusion de rythmiques breakbeats et électro house-tek. À l’affiche l’Anglais 30 Hz, la Parisienne Elisa do Brasil...
Du 3 au 6 avril, Morlaix
Julien Cottereau Échappé du fameux Cirque du Soleil, ce petit titi aux allures de Charlot donne un coup de pied de génie et
5 avril, L’Olympic, Nantes
Mythos #12 Voir encadré ci-dessous. Du 6 au 12 avril, Rennes
Catherine Ringer chante les Rita Mitsuko and more Catherine chantera les chansons composées avec
Fred pour les Rita Mitsouko et quelques autres déjà connues et à découvrir...
7 avril, Zénith Nantes Métropole, Saint-Herblain
P.P.P. Après plusieurs spectacles de troupe, le Nantais Philippe Ménard revient à un exercice qu’il affectionne particulièrement : le solo. Dans cette création, les arts du cirque se frotteront à la vidéo.
10 avril, Théâtre municipal, Rezé
WASH YO’ KOSTAR ! Chaque mois, The Cleaners (DJ Elwood et The Patch) proposent un mix éclectique de musiques afro, soul et funk latin au café-laverie Les Chaussettes de l’Archiduchesse. Pour fêter la sortie de ce n° 9, Kostar s’associe au duo et vous invite pour la soirée Wash Yo’ Kostar. Musique, expo de Gildas Raffenel (qui signe le portefeuille mode de ce n°) et open bar (dès 19h). Le port de linge sale n’est pas obligatoire. 11 AVRIL, LES CHAUSSETTES DE L’ARCHIDUCHESSE (CAFE LAVERIE), RENNES
Francis et ses peintres Nouveau projet du proléfique François Ripoche. L’idée centrale est de s’emparer des formes de musiques populaires pour y glisser son grain de sel, un peu comme le font aujourd’hui Marc Ribot ou Sexmob. 11 avril, Pannonica, Nantes
Festival Mythos Porte voix Un festival des arts de la parole au lendemain des élections. Rennes retrouve en effet Mythos pour une 12e édition richissime. Sept jours et sept nuits pour un grand banquet de la parole. Le cabaret se fait botanique et accueille Thomas Dutronc, en ouverture le 6 avril. Puis viendront d’autres paroles et d’autres musiques avec Thomas VDB, les Têtes raides, la Grande Sophie, Amélie (photo), Da Silva, Brigitte Fontaine, Rodolphe Burger… Mais Mythos est aussi une invitation à la déambulation. Aire libre, Ubu, le Théâtre du Vieux Saint-Étienne, L’Intervalle, La péniche spectacle… la parole, dite, chuchotée, chantée, criée se libère. Après avoir voté en mars, Rennes et l’agglo donnent de la voix en avril. n Du 6 au 12 avril, Rennes (www.festival_mythos.com)
spectacles Barok-Tango L’univers baroque et le tango déplacés de leur contexte habituel. Une aventure magique et unique avec Gerardo Jerez Le Cam et Philippe Le Corf. 11 avril, L’Embarcadère, Saint-Sébastien-sur-Loire
La terre tremble !!! Gablé Nouvelle soirée Forcebeton. Avec l’indie folk bien barré de Gablé. Et le rock baroque de La terre tremble !!! 11 avril, Fichtre, Nantes
Hip Opsession #4 Le rendez-vous hip hop du phare ouest. Où toutes les disciplines de ce mouvement sont représentées : musique, graff et danse. Avec cette force de mettre en avant à la fois la vigueur de la scène régionale et française et les pointures internationales. Du 11 au 26 avril, Nantes et son agglomération
Kim Novak/Venue Soirée indie rock et pop rock avec deux formations rennaises. 12 avril, Mondo Bizarro, Rennes
Têtes Raides 20 ans de carrière. 10 albums. Banco pour la troupe néo-réaliste et militante de Christian Olivier. 14 avril, Centre culturel Jean Carmet, Mûrs-Érigné
Les femmes s’en mêlent #11 D’un côté, la Suédoise Miss Li et sa country folk décomplexée et coquine.
De l’autre, les pétroleuses de Tu seras terriblement gentille et leur surf rock de déménageuses. 18 avril, Le Chabada, Angers
Bénureau L’humoriste s’attaque aux Bobos. Ça leur apprendra !
18 avril, Le Champilambart, Vallet
Velvet Tour festival #1 Une ex-Yamoy et une Chacal à poil s’associent pour monter la première édition d’un festival qui s’annonce énervé et de qualité. Avec l’homme orchestre punk Mr le directeur, le math rock de Sincabeza, les Nancéens noise de Monosourcil, la dancing noise d’Electric Electric signés sur le label strasbourgeois Herzfeld…
L’araignée de l’éternel Nougaro Voir encadré ci-dessous.
Du 28 avril au 20 mai, Le grand T, Nantes
The Whip Une date à Paris. Une autre à Rennes. Et puis ciao la France. Concert événement pour ce groupe mixte déboulant tout droit de Mandchester. Leur électro pop, emmené par l’euphorisant Trash, est aussi efficace qu’un dribble de Cantona. 29 avril, UBU, Rennes
Rubin Steiner Lors d’une Travaux publics party de folie aux Bars en Trans, Rubin Steiner avait testé des morceaux de Weird hits, two covers & a love song. Luz ne s’en serait toujours pas remis.
18 et 19 avril, Blockhaus DY10/Le Floride, Nantes
30 avril, Fuzz’yon, La Roche-sur-Yon
Festival Juste pour rire NantesAtlantique Des jeunes qui n’en veulent (Omar et Fred), des calembours (Tex in the city), Florence Foresti en marraine de cette nouvelle édition, des come-back (Michel Leeb, Dorothé)… On va ne pas avoir assez de deux nos deux mains pour nous taper sur les cuisses…
Gong Gong Après Laughing with the moon, le duo électro hypnotique revient avec Mary’s spring. Toujours sur F Comm.
Du 18 au 26 avril, Nantes et Pays de la Loire
Micky Green L’ex-top est en train de mettre en ébullition de le petit monde de l’indie music. La hype n’en peut plus !
9 avril, Le Chabada, Angers. 25 avril, Fuzz’yon, La Roche-sur-Yon
30 avril, Le Tambour, Rennes
Rock’n solex #41 Le plus ancien festival étudiant de France reçoit cette année, en direct live du campus, Beat Assailant, les Svinkels ou encore Tokyo sex destruction. Sûr que certains n’auront pas leurs exams. Du 1er au 3 mai, Campus Beaulieu, Rennes
Texane Crée en 1998 par le chorégraphe Claude Brumachon,
L’araignée de l’éternel Nougawork Nougaro s’en est allé. Et, avec lui, son accent de rocaille. L’araignée de l’éternel s’est glissée dans la tête d’un groupe d’élèves du Conservatoire national d’art dramatique. Une envie de retrouver un auteur et ses textes qui a bien vite trouvé écho chez Christophe Rauck. Le metteur en scène qui vient de prendre la direction du théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis s’est plongé dans l’œuvre et
Texane fête aujourd’hui ses 20 ans. Les 6 et 7 mai, Théâtre universitaire, Nantes
The shin Entre musique instrumentale géorgienne, chants polyphoniques traditionnels, danse folk et jazz. 6 mai, Quai des arts, Pornichet
Bien des choses François Morel et Olivier Saladin croquent les habitudes des Français lorsqu’ils quittent leur domicile pour partir en vacances. 7 mai, Théâtre municipal, Rezé
David Guetta Le Dj le plus gominé de la planète pose ses platines dans la plus grande discothèque du monde de l’Ouest de la France. Et comme le veut le diction, F*** me I’m famous. 7 mai, LC Club, Nantes
Pull/ Baby Face Nelson Deux side projects de haute volée. Celui provincial lo-fi rock d’un Calc. Et celui du French Cowboy qui, pour l’occasion, présente son songwriting écorché en solitaire. Ne pas oubier d’arriver à l’heure. 8 mai, Le Bobard, Nantes
Nancy Élizabeth/ Faustine Seilman La première est une Anglaise dont la folk se ballade en apesanteur. Quant à la seconde, on ne vous la présente plus.
10 mai, Le Vip, Saint-Nazaire
le répertoire à la recherche d’une voix mais aussi d’une vie, celle d’un personnage de théâtre vivant et vibrant. Le spectacle ne pouvait être que musical. La musique est live. Et, aux côtés de l’homme, Philippe Bérodot, Cécile Garcia-Fogel est “la” femme, voix de toutes celles que Nougaro chanta, égratigna, désespéra et aima. n Du 28 au 30 avril, le Grand T, Nantes
Un clown-mime-show de
JULIEN COTTEREAU Imagine-toi
Il donne un coup de pied de génie et de poésie au mime français Molière révélation théâtrale 2007
www.pianocktail.fr
SUR PLACE & À EMPORTER UN SITE INTERNET wik-lesite.fr : Bandes annonces, jeux, sondages et… l’actu culture et loisirs !
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UN HEBDO GRATUIT diffusé chaque mercredi à Nantes et Rennes
02 40 65 05 25
© Veronique Roux-Voloir
Jeudi 3 et vendredi 4 avril 2008 20h30
angers GRI:N déjeuner autrement Ici on vient chaque jour, dans cette agréable bulle verte, pour apprécier des sandwichs, salades, petits plats chauds et desserts soigneusement préparés. Une nourriture fraîche pour un déjeuner sur le pouce sain et gourmand. L’aprèsmidi, on profite de l’esprit coffee-shop pour venir se pauser. n 53, rue Plantagenêt
Clemski Lux de goût Ce show-room présente une large gamme de luminaires contemporains. La simplicité des lignes et la singularité du design caractérisent des collections originales (FLOS, MOOOI, FOSCARINI ou BACCARAT). Clemski vous conseille et vous aide aussi à réaménager votre cadre de vie. n
Le Mange Disque Double Face Guillaume et Vincent tiennent les manettes de ce nouveau lieu plein de promesses et assurent un mix remarquable. Ils nous invitent à traverser la Maine pour venir apprécier les formules 33, 45 ou 78 tours du restaurant et à poursuivre, côté bar, avec des Dj sets ou des concerts qui électrisent nos soirées. n
17, rue des Lices
18, bld Arago (pl. la Rochefoucauld)
angers
Julie OGER artiste nature
TEXTE et photo / Christophe martin
Cette jeune femme de 34 ans aurait sûrement aimé découvrir le pays des merveilles. À défaut, elle crée des objets de décoration afin de nous raconter des histoires et rendre ce monde plus beau. C’est l’histoire d’une jeune femme contemplative et très discrète qui s’attache à ses rêves et se cache derrière ses créations. Une fée vagabonde qui préfèrerait se lover au creux d’un vieil arbre pour passer le temps. Observatrice sensible, Julie préfère la nature aux hommes et s’en réjouit. n L’animal, le végétal lui inspirent des formes simples, pures qu’elle découpe dans du métal afin d’élaborer principalement des mobiles mais aussi des tatouages muraux, des panneaux décoratifs et quelques scénographies. Certes un brin naïves, ces formes s’assemblent brillamment en attrapes-rêves, en « histoires suspendues » poétiques et fantaisistes. « C’est en m’inspirant de la nature que je crée des petites histoires qui, par le biais du mobile, prennent vie. » n Fille d’artiste, baignée depuis toujours dans l’art, Julie semblait destinée à la création, et même si elle manque un passage aux Beaux-Arts, cela ne lui fait aucunement défaut. Après avoir démarré à Paris en dépouillant les toits pour utiliser le zinc, et en vendant ses premières pièces aux enchères, elle débarque finalement à Angers où elle poursuit soigneusement son travail depuis 5 ans. C’est ici qu’elle rencontre La Fibule, pour qui elle habille deux fois par an les stands pour le fameux salon « Maisons et Objets » de Paris. Elle s’implique dans cette structure et découvre de nouvelles règles liées à la commande, aux industriels, qui lui inspirent une autre manière de considérer son travail. n Elle pense aujourd’hui à une exposition personnelle et, par ailleurs, elle aimerait rencontrer un éditeur afin de laisser libre cours à son imagination, même si le rapport à la matière continue de la fasciner. Cette fascination même qui la pousse à chercher de nouvelles formes et à raconter de nouvelles histoires. n www.julieoger.fr
Quelques adresses Emmanuel Perrotin (Paris, 3e) Gilles Peyroulet & Cie (Paris, 3e) Jousse Entreprise (Paris, 13e) Deyrolle (Paris, 7e)
Quelques designers Christophe Pillet Ron Arad Memphis GRP
Points de Vente 3/5 25-27 Rue des Martyrs 75009 Paris Serendipity Rue des Quatre Vents 75006 Paris Ocaille Tokyo Cocoon Angers
L’atelier Coquille un joli petit cocon Aux abords des beaux quartiers, légèrement en marge, se cache un petit atelier qui s’est transformé en une boutique dédiée aux objets déco. Ici on aime surtout les créations de la maison mais aussi les cabas et caddies « Derrière la porte », la déco « Fox Trot » ou les montres « Stamp ». n 12 ter, rue du Quinconce
nantes Song L’Asie débridée Un cadre design, sobre et élégant. On est loin de l’exotisme souvent rococo de ce type de restaurants. L’Asie est, ici, dans l’assiette. À l’heure du déjeuner, elle se décline au fil des jours à prix doux. Nems au chèvre frais, crevettes au curry, porc à la sauce aigre douce pour une étape gourmande et débridée. n 5 rue Santeuil
Le Square Place to be Tarte sablée au parmesan à la Saint-Jacques et topinambour, daurade royale au céléri, noisettes torréfiées et champignons des bois, florentin mousse au chocolat et marmelade d’orange amère… La carte met en appétit. Et la cave (on est ici chez les frères Pérou) réserve de belles et abordables surprises. n
Bestseller Double mixte Au cœur de l’île de Nantes, le centre Beaulieu a fait peau neuve. Bestseller profite de ce lifting princier pour y installer sa mode accessible à tous. Sur plus de 900 m2, les hommes trouveront les marques Jack&Jones et Selected. Quant aux femmes, elles s’habilleront en Vero Moda ou en plus branché avec Only. n
14 rue de Jemmapes
Centre Beaulieu
nantes Terrasses & Dépendances Garden party L’hyperluxe s’installe sur votre terrasse. Après avoir ouvert une enseigne à Rennes, Terrasse & Dépendance est aujourd’hui à Nantes. Dans ce showroom, mobiliers in/out, luminaires et autres cuisines extérieures s’offrent à vous. Difficile de ne pas tomber sous le charme de ligne espagnole, épurée et so chic de Gandia Blasco. Ici, le jardin tient salon. n 12 rue Lamoricière
kostar.fr cultures & tendances / Angers / Nantes / Rennes
work in progress
RENNES SUITE 13 Porte bonheur Un magasin, deux étages, deux univers déco. Spécialisé dans l’agencement intérieur et le conseil en décoration d’intérieur, ce show-room est surtout une vitrine pour ces activités. Le rez-de-chaussée présente une déco intemporelle de demeures familiales alors que l’étage propose un style beaucoup plus contemporain. Du mobilier, des luminaires, des peintures, des rideaux, des stores… sortis de chez Flamant, Artémide ou Luz interiors. n 4
rue de Montfort
LES CHAUSSETTES DE L’ARCHIDUCHESSE Lavage et rinçage Ce café-laverie est vraiment un lieu sympa, original et convivial, où on vient boire un verre en attendant que sa lessive soit terminée. Le lieu propose de la petite restauration. Des DJ de style différent animent des soirées les jeudis et vendredis et des groupes musicaux y font des concerts les mercredis ou dimanches après-midi. Laver son linge (en famille) n’est plus une corvée ! n
LES ENFANTS DU PACIFIC De haute tenue Cette petite boutique multi marques, située en plein cœur du vieux Rennes, habille les enfants de 2 à 16 ans en suivant la mode actuelle. Chacun y trouvera son style : sportwear et branché en CKS ou MEXX, original en 0+0 pour les filles uniquement, ou plus classique et plus haut de gamme en Bellerose. L’accueil y est, en plus, très sympa : les plus timides s’y sentiront bien. n
18 rue Robien
2 rue de Montfort
RENNES
Isabelle Brisset François « L’ETAT D’ARTISTE » TEXTE et photo / Isabelle lemière
Au tout début de l’histoire, son grand-père et son grand-oncle étaient peintres et c’est en entrant dans leurs ateliers, alors qu’Isabelle était toute petite, que tout a commencé. Elle est convaincue que “l’état d’artiste” existe dès l’enfance. Isabelle, Bretonne d’adoption arrivée à Rennes en 1992, a d’abord peint pour elle toute seule. Pas fière de ce qu’elle faisait, elle ne signait même pas ses tableaux. n Depuis ses premières expos, il y a une dizaine d’années, le regard et les commentaires des gens lui ont donné l’envie de continuer. Son premier salon, l’International Art of Shanghai (en 2005) a été une nouvelle étape. Elle a pris plaisir à sortir de son atelier et à partir parfois loin, ses toiles sous le bras, pour les présenter à des publics très différents. Son travail, la peinture, lui vaut des rencontres qui l’étonnent toujours : « C’est merveilleux quand, après être venu voir un tableau plusieurs fois, les gens s’emparent de l’œuvre et se reconnaissent dedans. C’est finalement un peu peindre les autres. C’est incroyable ! ». n Isabelle, qui se dit curieuse de tout, zappeuse, ne veut pas s’imposer un style ni un univers particulier. Et c’est parce que ses œuvres sont hétéroclites et qu’elle aime le contact avec les gens, qu’Isabelle a ouvert sa propre galerie Le choix d’Isa. « C’est un peu comme chez moi et je peux satisfaire ma volonté de démocratiser l’art. Une expo ou un salon, c’est trop court. » Alors on se laisse prendre par son enthousiasme en entrant dans le monde d’Isa : « La peinture, c’est génial ! Je vis mon rêve ! J’ai beaucoup de chance ! ». Tout est dit. n Galerie « Le choix d’Isa », 8 place Sainte Anne à Rennes. Son actualité, ses prochains salons et expos sur http://brissetfrancois.free.fr,
Dans une autre vie Elle aurait aimé être chanteuse de jazz. Pourquoi elle peint Elle a l’impression que cela peut améliorer (un petit peu) le monde. Ses sources d’inspiration L’Asie où elle a fait une dizaine de voyages et aussi la France, sous forme de personnages ou de paysages, en peinture ou en dessin.
LES PIEDS DANS LE PLAT Hélène de trois 3 entrées, 3 plats et 3 desserts sur un thème classique, exotique ou original. Hélène vous reçoit dans une ambiance chaleureuse tous les midis ou le soir sur réservation à partir de 10 personnes. Une cuisine fraîche avec des produits de qualité provenant des petits producteurs locaux. Et des expos de peinture pour prolonger le voyage. Il n’y a plus qu’à découvrir ! n 43, rue de Dinan
Muriel Robin
vigneux-de-bretagne (44), ĂŠtudiante, en travail social Ă angers PHOTO
tangui jossic