SAISON 04 NUMÉRO 17 o c t o b r e / no v e m b r e 2 0 0 9
Festival
Mettre en Scène Du 5 au 21 novembre 2009
THÉÂTRE NATIONAL DE BRETAGNE
RENNES
02 99 31 12 31 w w w . t - n - b . f r
Jean-paul rouve mardi 25 août à 18h05
actuellement à l’affiche du coach.
Dernier coup de coeur ? un prophète de jacques audiard.
Dernier des mohicans, Dernier tango à Paris, Dernier empereur, Dernier métro ?
Dernier bide ?
Dernier métro et Dernier empereur.
dernière résolution ?
Ça fait longtemps. Je refais du sport.
Dernier texto reçu ?
Je n’en ai pas. Et pour tout dire, je m’en fous des résolutions.
Dernières vacances ?
“Salut Jean-Paul. J’espère que tout se passe bien. Je vous attendrai à l’aéroport”, d’Amandine.
Cet été. J’étais du côté de Ramatuelle. Je ne connaissais pas. J’ai trouvé ça magnifique.
dernière folie ? Je ne suis pas très folie.
dernier coup de geule ? je trouve qu’on en fait un peu trop sur la grippe A. Il faut un peu plus raison garder.
dernier de la classe ? non. J’étais plutôt bon élève à l’école.
dernier mot ? Au choix du lecteur.
Dernier cri ? Un iPhone 3GS.
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On commence par le dernier n Jean-Paul Rouve / P3 Kostar du mois n Claude Chabrol / P10 Les objets du désir n / P12 Shopping n Bag à part / P14 Buzz éclair n At the Drive-in / P16 Chef oui chef n Christophe Schmitt / P18 Archi n / P20 TêteS de série n Élise Lerat / P22 Pony Pony Run Run / P24 X Makeena / P26 Sati / P28 Sur son 31 n P31 Portefeuille MODE n Paparazzi par Gildas Raffenel / P32 entretiens n Wajdi Mouawad / P44 Phoenix / P50 Portefeuille n Les vacances par Régis Perray / P52 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P58 Une ville ailleurs n New York par Didier Lestrade / P62 Kostar towns n Londres, Madrid, Paris, Berlin / P66 Guide Kostar n P67 Expos, spectacles, soirées, festivals… : 15 pages de bons plans à Angers, Nantes, Rennes et plus loin. BD n Les dessous de Kostar par Leslie Plée / P82
Illustration
Yanaïta Araguas pour kostar / http://yanaita.free.fr
la couv KOSTAR # 17 signée...
Gildas Raffenel
25 ans, photographe. n Vit et travaille entre Rennes et Paris mais se trouve également a son aise dans les aéroports et les fourgons policiers du G8... n Après s’être brièvement essayé aux études dans l’école Icart Photo, il opte rapidement pour la voie de l’indépendance (photographiquement parlant!) afin d’apprendre par soi même et au contact des professionnels qu’il a rencontré depuis. Il débute d’abord dans le photo-journalisme pour ensuite se diriger vers la mode, KOSTAR publiera son premier édito en février 2008. n www.gildasraffenel.com + www.flickr.com/photos/gildasraffenel/
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Il était une foi dans l’Ouest Patrick Thibault
Directeur de la publication
Kostar entame sa Saison 4. Enfin sa 4e année. Et oui, déjà. Le temps passe mais la détermination reste la même, intacte. Kostar a une ligne éditoriale mais pas d’édito depuis son premier numéro. Puis soudain, l’envie de dire, re-dire ce qu’est le pari de Kostar. n Depuis 4 ans, nous avons voulu un magazine croisant cultures et tendances comme on en fait dans les grandes métropoles européennes. Comme si Angers + Nantes + Rennes (avec aussi aussi Saint-Nazaire, La Baule, Cholet, La Roche-sur-Yon, Laval, Saint-Malo…) étaient l’égal de Barcelone, Londres ou Madrid. Pure folie certainement, mais puisque nous sommes résolument à l’Ouest… n Depuis 2006, Kostar a rapproché les villes, repoussé l’horizon et mêlé toutes les créations. S’être imposé comme le magazine culturel de l’Ouest ne nous fait pas oublier que l’exercice reste périlleux. Surtout lorsqu’on veut un gratuit pour le plus grand nombre, sans renoncer à la qualité. Un véritable magazine, ça coûte. n Les créateurs ont toujours répondu présents et trouvé en Kostar le terrain de jeu et d’expérimentation qui leur manquait. Merci aussi aux annonceurs, pour la plupart fidèles. Mais alors, Barcelone, Londres ou Madrid ? Les talents sont à l’Ouest, assurément. Manquent quand même quelques financements. Une prise de conscience accrue de cette démarche par les collectivités. Et puis quelques annonceurs. n Enfin, la crise ! Et bien, on va faire avec. Annoncé comme du work in progress, Kostar entend continuer de progresser au risque de se planter. n
Illustration PA G E 0 / 1 0 0
gauxmar pour kostar / http://gauxmar.blogspot.com
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I AM A SUPER HERO !
Illustration
gauxmar pour kostar / http://gauxmar.blogspot.com
GRAPHISTES / Illustrateurs / plasticiens n Yanaïta Araguas, Florian, Gauxmar, Mysterdam, Leslie Plée Stylistes n Aurélie Provost, Anne Claude & Gildas. KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication n Patrick Thibault coordination rédaction n Arnaud Bénureau Graphisme et maquette n Damien Chauveau, stagiaire Margaux Meunier Le Cann. Développement n Julien Coudreuse, Vincent Legros, Patrick Thibault Publicité pub@kostar.fr DIFFUSION n Germain Braud secrétaire de rédaction n Cécile You Rédaction redaction@kostar.fr Studio graphique damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Rédacteurs n Sébastien Baque, Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Christophe Cesbron, Julien Coudreuse, Antonin Druart, Reynald Ferri, Marie Groneau, Didier Lestrade, Christophe Martin, Pierrick Sorin, Pascale Wester. Photographes n Jean-Louis Fernandez, Christophe Martin, Philippe Millet, Régis Perray, Yann Peucat, Gildas Raffenel, Pierrick Sorin, Antoine Wagner.
modèles n Céline, Julien, Ben. Remerciements n 4 Z’YEUX, Amélia Michel, Armand Ventilo, Citédia, Crazy Republic, Emilie - Urban Expression, Florence, La galerie, Le Coq Galtby, Getsa, Emmanuel Gibouleau, L’ésquinade, Guillaume Le Goff, Jade, Jérome, José, Keja, Kleber, Lacoste, Didier Lestrade, Ludo, Pat Panik Select Shop, Mathieu Pinaud, Posi, Rocky Rock, Didier Sambal, Shop photo, Sigrid, Teytey, Ciné TNB, la «foule» du cinéma, tous nos annonceurs. carnet rose n Toute l’équipe de Kostar souhaite la bienvenue à Arthur. n Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2009 n www.kostar.fr / www.myspace.com/kostar_graphik Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 4 rue Vauban, 44000 Nantes n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764
Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein des rubriques « Sur son 31 » et/ou « Homonyme », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.myspace.com/kostar_graphik ». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée. PA G E 0 / 1 0 0
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CLAUDE CHABROL « Je me déguise » interview / Arnaud Bénureau
PHOTO / Philippe Millet pour Kostar
Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ? n Si le costume de l’emploi consiste à porter la gapette et le mégaphone ; alors là, je ne l’ai pas du tout. À une époque, cela vous a-t-il aidé avec les filles ? n Par un concours de circonstances inouïes, j’ai sauté moins de filles après avoir été réalisateur qu’avant. Vous avez souvent travaillé avec Isabelle Huppert. Quel costume n’avez-vous jamais osé lui faire porter ? n Je ne la vois absolument pas en vampe. Elles sont plantureuses. Isabelle travaille le fil. C’est intéressant aussi. Mais imaginons Isabelle avec un fouet et des cuissardes, ça serait ridicule. À l’inverse, quel costume rêveriez-vous qu’elle porte ? n Je lui avais dit qu’elle serait formidable en nonne. Je le maintiens encore aujourd’hui. Malheureusement, je n’ai aucun sujet de film avec des nonnes. Mais je trouve qu’Isabelle a une tête de religieuse. Elle a un côté quasiment mystique. Vous avez également dirigé Anna Mouglalis qui est actrice, mais aussi icône de la mode… n J’ai très bien connu Karl Lagarfeld avant même qu’il prenne la direction de Chanel. Je lui avais demandé de faire des costumes pour le film La Femme infidèle. Quand il a choisi Anna pour égérie, j’ai trouvé cette idée très sublime. Car elle est vraiment belle. Et d’une certaine manière, j’ai été flatté. Alors que je n’y étais pour rien. Enfin si. Karl était allé voir Merci pour le chocolat dans lequel Anna joue. J’étais content. Mais comprenez-vous cette confusion des genres ? n Je ne suis pas contre. Mais il ne faut pas que sa carrière s’en ressente. En ce moment, c’est le cas. Ça avance moins vite qu’elle ne le pense. Je n’ai pas vu le Chanel de PA G E 0 1 0 / 1 0 0
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Jan Kounen, mais je ne suis pas certain que le film soit terrible. Et ça m’embête pour elle. Vous parlez de Lagarfeld, quel sentiment vous inspire l’univers de la mode ? n Il m’est étranger. Je suis assez sensible à des tenues que je trouve intéressantes et belles. Je ne suis pas obligatoirement séduit par l’excentricité. En matière de mode, j’avais un modèle : Balenciaga. C’est gracieux. C’est beau. Chez Karl, il y aussi des choses formidables. Et puis, il y a quand même des trucs qui ressemblent plus à la queue-decheval qu’autre chose. En ce sens, quel est le comble de la vulgarité vestimentaire ? n Porter un smoking à midi. Vous trouvez-vous bien habillé ? n Moi ? Si je me trouve bien habillé ? Pas du tout. Je m’habille n’importe comment. D’une manière ou d’une autre, je me déguise. Tous les matins ou presque, ma femme me demande si je n’ai pas honte. À qui voudriez-vous tailler un costard ? n Mon aptitude à être tailleur, qui était très forte lorsque j’étais plus jeune, m’est maintenant passée. Je n’ai plus envie de tailler des costards. Avez-vous déjà retourné votre veste ? n Jamais. Mes vestes ne sont pas réversibles. Elles le seraient, je le ferais volontiers. D’après vous, la demoiselle d’honneur est-elle mieux habillée que la mariée ? n Non, non. Elle est toujours grotesque. Elle est fagotée dans des vêtements immondes. Pour finir, lorsque vous vous regardez dans la glace. Que voyez-vous ? n Un vieux ! n o c t o b r e / no v e m b r e 2 0 0 9
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Caméscope Xacti CG10
Sanyo lance un caméscope HD ultra-léger d’une résolution de dix méga pixels. Il est possible de faire à la fois des photos et des films grâce à la fonction dual. n www.sanyo.fr
Casque QuietComfort 3 Bose
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propose ses nouveaux casques à réduction de bruit : QuietComfort 3. Un son riche et clair qui révèle des nuances que vous n’aviez probablement jamais entendues. n
Le lecteu vidéo, d’un micro té d’une caméra , est désormais do version 8 et 16 Go en le nib ur. Dispo et d’un haut-parle en neuf coloris. n
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bags à part C a b a s e n c o t o n et c uir biologique VEJA / Po c hette réalisée à partir de lan ces à in cendie EAKO / S a c en cuir biologique VEJA / Po c hette K-LOU / sac rosine mai baeg sur c o m m a n d e m a i b a eg.com / francesco BIASIA Funny Girl Colle ction / Sho pper Eastpak / S a c b a n doulière LA FIANCEE DU MEKONG / sac “Karl Who ?” Naco-Paris /
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Net
© Rocky Rock / extrait de Back Seat / sérigraphie 50x70 cm
AT THE DRIVE-IN
The Drive-In Experience relance la séance motorisée. À cette occasion, rencontre avec le programmateur de Mire et co-fondateur de Light Cone, Myles McKane. À quand remonte le drive-in ? n Le premier est apparu au début des années 30 dans l’État du New Jersey. Et ils ont rapidement fonctionné pour des raisons économiques. Pourquoi le remettre au goût du jour ? n Avec Mire, nous avons toujours interrogé la manière de regarder les films. Avant, le cinéma était une véritable sortie. Nous voulons restituer cette idée de séance de cinéma. Il y aura une magie un peu inconnue. Et des voitures. Quels modèles d’ailleurs ? n Il y aura des voitures de collection. Il y aura aussi des Jaguar, des Saab. Et certaines un peu plus destroy et qui feront référence à David Cronenberg. Elles vont véritablement PA G E 0 1 6 / 1 0 0
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faire partie du spectacle. Elles regarderont des voitures à l’écran. Effectivement, en projetant Death Race 2000 et Vanishing Point, la voiture sera définitivement à l’honneur… n On en rencontre beaucoup dans les films. On les trouve dans les films de gangsters. Et c’est un plaisir de projeter ces deux films en format scope. As-tu déjà vu un film dans un drive-in ? n Oui, en Nouvelle-Zélande. Et c’était rock’n roll. The Drive-In Experience, les 23 et 24 octobre, Nefs des Machines de l’île, Nantes www.mire-exp.org
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009 bre+ F2 m Chen e l t o p t Se : Battan na + Guest...
685 / a/ nsuu 1 y + Joe rka + La Cord e k c o :H :O 3 7 i i d / d e aze am rcre e / Me hat?! + DJ H John + oso / S Mysteri ed Hors IsW Bjorn & pelier Fou / Viola + Thee, Strand ercredi 14 : r, o te d e re P + Cha i 17 : e/M oko & 1er : F Jeudi : Ballake Siss ht + Yeti Lan ner / Samed ominique A D g ig : 6 ri tr i 4 W 2 in Mard nnon medi rent V 8 : Sha nolles + Flo Le Cube / Sa Run Run / Jeudi : Batig di 23 : Rick Pony 5 y 1 n i o d P ible... Jeu ho + ndre he Invis ade W rs / Ve estar / Exlove i 28 : Who M e Shapes + T d lub Ork Th Mercre : Micachu & ovina C / c u B & 29 ailor antel Jeudi : Wax T i 3 : Sh / Mard / Vendredi 6 / n/ r k Revue ullmoo c e s u e ra a n T B Jo nd du Dr F att The Jim e Sioux + M Morning Sou es Curiosités anaykroyd / : 2 i d arie ast Lun nan 13 : L + The L di 4 : M + Dana dredi Mercre 7 : Efterklang unger / Ven 0 : Dan Black s Trans / H i e 2 d i d ie e d e h é m p re Sa So nd ourn di 13 : es / Ve i 26 : T Vendre : Ebony Bon -Stars / Jeud ll 17 A i r rd ta a S M sy 24 : Ea e... Mardi 28 : La Fouin e odifiée. i ntipod ble d’être m ti rose : A Samed
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Christophe Schmitt texte et photos / christophe martin pour Kostar
Aux abords du centre-ville se cache une petite auberge tenue d’une main de maître par un chef discret qui ne manque cependant pas de fantaisie. Voilà près de dix ans que Christophe et Marie conjuguent leurs talents, sans tambour ni trompette, pour donner à L’auberge Belle Rive sa juste grandeur. C’est une adresse que l’on s’échangerait comme un plaisir jalousement gardé, un refuge gourmand qui se mérite. n Le cadre “cosy” se prête amplement au jeu, avec sa véranda surplombant la Maine et une terrasse aux accents de Provence. C’est une table de fidèles qui se retrouvent pour affaires mais qui reviennent le week-end en famille, le col léger, partager quelques bouchées de bonheur. n La cuisine s’invente au gré des flots et des envies, mais aussi par défi. « En cuisine rien n’est acquis », c’est pourquoi la carte change et évolue, privilégiant la fraîcheur et la qualité des produits, mélangeant les genres et les terroirs. n Restaurant l’Auberge Belle Rive, 25 bis, rue Haute de Reculée, Angers www.aubergebellerive.com PA G E 0 1 8 / 1 0 0
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L’eau à la bouche Foie gras de canard poêlé et homard, embeurrée de légumes de saison à la coriandre fraîche, coulis de crustacés. Tournedos de lotte en barde de jambon fumé, croustillant de gambas au basilic, vinaigrette de fèves et petits pois, rougails cacahuètes et tomates. Entremet de chocolat blanc, cœur framboise, déclinaison de fraîcheurs fruitées, tuiles aux amandes.
Après le Festival d’Avignon 2009
Wajdi Mouawad
Le Sang des promesses le quatuor événement au Grand T du mardi 29 septembre au samedi 17 octobre Réservez dès maintenant !
Le Grand T, en collaboration avec ONYX/La Carrière, le TU – Nantes et Le Fanal de Saint-Nazaire, et avec le soutien de L’arc – Rezé,
vous propose de découvrir les quatre spectacles
Littoral / Incendies / Forêts / Ciels qui composent Le Sang des promesses, de Wajdi Mouawad, artiste associé du 63e Festival d’Avignon. Un quatuor magnifique sur la guerre, l’exil, l’identité et la filiation
Réservations : 0251882525- www.legrandT.fr
© S. Chalmeau / rennes métropole
CRÉMATORIUM VERN-SUR-SEICHE AGENCE PLAN 01
Pour apporter une alternative au seul site de Montfort-sur-Meu, Rennes Métropole, en concertation avec les communes et les associations, a choisi, en 2006, un projet architectural. Ce dernier a été confié à l’agence parisienne Plan 01 et a représenté la France à la biennale d’architecture de Venise, à l’automne 2008. Le crématorium a été livré au printemps dernier. n Les architectes de Plan 01 (Recyclo, le vélodrome de Madrid, Historial de la Vendée) ont refusé les interprétations univoques et ont préféré proposer un lieu ouvert à l’interprétation de chacun. La forme du cercle s’est imposée comme le symbole où tout commence et où tout finit, qui laisse place à une interprétation à la fois spatiale, philosophique et culturelle. Le bâtiment prend place au cœur d’une clairière, en périphérie de laquelle de grands arbres sont plantés. n Le projet du crématorium de Rennes Métropole vise à satisfaire deux exigences environnementales : un bâtiment économe en ressources et des espaces confortables et sains. n www.plan01.com PA G E 0 2 0 / 1 0 0
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SITE MARCEL SAUPIN NANTES
AGENCE FGP(u) Créée en 2005, l’agence FGP(u), pour French Global Project, regroupe trois agences d’architectures : Jacques Ferrier, Philippe Gazeau et Louis Paillard. Cette structure s’intéresse aux domaines complexes de l’échelle urbaine, de l’innovation architecturale, des nouveaux modes d’habitat et de la conservation durable. n Après le Village Olympique au cœur du XVIIe arrondissement, la plateforme aéroportuaire d’Orly ou encore le campus aérospatial de Toulouse, FGP(u) s’est attaché, depuis 2005, à la requalification urbaine du site Marcel Saupin. Le site, un vaste îlot, en balcon sur la Loire, est presque entièrement occupé par le stade. FGP(u) a décidé d’en conserver la pelouse ainsi que la tribune nord rénovée qui fait face au bâtiment écran translucide et multicolore au Sud, en bordure du fleuve. Le programme de réhabilitation comprend un Institut d’études avancées pour une vingtaine de chercheurs, la Maison des sciences de l’Homme Ange-Guépin, mais aussi des bureaux, des logements, des chambres pour étudiants et chercheurs, un hôtel, un parking aérien… n www.frenchglobalproject.com PA G E 0 2 1 / 1 0 0
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© Patrick Garçon / nantes métropole
Qui ne s’est jamais pris au jeu du playback, le transistor à fond ? Arnaud Pirault, directeur de la compagnie tourangelle Groupenfonction, a imaginé We can be heroes.
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ÉLISE LERAT À la pointe texte / Arnaud Bénureau
photo / Philippe Millet pour Kostar
Au sein du collectif Allogène, la chorégraphe nantaise Élise Lerat, 30 ans, développe une danse tendant vers l’essentiel, vers l’épure. Pour mieux interroger le monde d’aujourd’hui. « Est-ce de la danse ? ». Cette question, Élise Lerat l’a entendue. Souvent. Surtout lors des deux premières créations du collectif Allogène : Vash et Enlève ton pull. En même temps, c’est vrai quoi ! Évoluer autour d’une machine à laver le linge et regarder sous les tricots de corps, est-ce de la danse ? « Je ne me pose pas la question. Le corps est un mouvement. Pour moi, c’est donc de la danse.». La jeune femme a bien raison de ne jamais s’être défilée. Irait-on demander à David Lynch si ses films relèvent du cinéma ? Non. n Après une formation qui l’a conduite du CNDC d’Angers à la Folkwang-Hochschüle de Essen en Allemagne, Élise Lerat s’est interrogée sur l’orientation qu’elle allait donner à sa danse. Sur le discours qui allait irriguer la forme. « Il était important de savoir ce que je voulais. Quelles formes artistiques m’attiraient ? Il fallait que je me découvre, que je me cherche, que je me connaisse. À la base, je suis une danseuse assez technique, dans le mouvement. Aujourd’hui, j’aime aller à l’essentiel, vers les formes brutes. Je ne suis pas du tout dans une profusion de mouvements ». Cette économie sert son discours : proposer sa vision du monde. « D’une certaine façon, je regarde la réalité. Et PA G E 0 2 3 / 1 0 0
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j’espère emmener les gens vers un questionnement sur leurs certitudes ». Et aussi bousculer les habitudes. n Vash et Enlève ton pull ont été ainsi présentés en appartement ou dans des galeries. « Chaque propos a un espace destiné ». Avec Keep your distance, dernière création du jeune collectif, la chorégraphe monte sur scène. « Je viens de là ». De là-haut, en compagnie de quatre interprètes, elle questionne la bonne distance entre deux points, entre deux corps. n À l’entendre évoquer cette recherche chorégraphique pour quatre duos, elle danserait presque. La question initialement posée n’a plus de raison d’être. Élise Lerat préfère se souvenir de cette représentation d’Enlève ton pull. Dans la salle, un public qui ne connaît de la danse que celle du tapis. Une réflexion résonne encore : « Nous ne pensions pas que la danse contemporaine pouvait nous être adressée ». Voilà pourquoi Élise Lerat danse. Pour révéler au plus grand nombre le monde tel qu’elle le voit. Tel qu’elle le vit. C’est-à-dire en mouvements. n Keep your distance, le 5 novembre, Onyx/La Carrière, Saint-Herblain Vash, le 9 novembre, Le Grand T, Nantes Vash, le 15 novembre, Théâtre Quartier Libre, Ancenis saison 0 4 / N U M É R O 1 7
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PONY PONY RUN RUN
Boulevard des hits texte / Reynald Ferri
photo / Christophe Martin pour Kostar
Depuis la sortie de leur premier album, You Need Pony Pony Run Run, les trois garçons, à peine trentenaires, sont partout. De la première partie de Katy Perry au concours de Miss camping. Des clubs les plus hype d’Europe à Autoroute FM. Voilà l’histoire de leur success story. Ce matin-là, au café d’en bas, nous pensions rencontrer un groupe enivré par le succès. Pony Pony Run Run (PPRR) se révèlera drôle et vif. Et surtout lucide face à ce qu’il est en train de vivre. C’est-à-dire une exposition médiatique aussi violente et inattendue qu’une droite d’Ivan Drago. Avec leur tube multi programmé, Hey You, Gaëtan, Amaël et Antonin auraient pu ne plus toucher terre. Les trois garçons sont des mecs bien. Tout simplement. « La première fois que j’ai entendu Hey You à la radio, je buvais un sauvignon bien frais. Ça m’a saoulé », explique Amaël. n La légende urbaine confirmera que le tube a été entendu dans toutes les supérettes de France. « C’est une forme d’aboutissement. Des copains m’ont même dit que leurs voisines au camping l’écoutaient, continue le chanteur. J’aime la musique que tu écoutes en voiture pour aller à la plage. Par exemple, le Crooked Rain, Crooked Rain de Pavement me rappelle un trajet à Saint-Jean-deMonts ». Derrière l’anecdote, PPRR rappelle ses origines : l’indie rock. n Aujourd’hui, il doit faire face à une contradiction : « pour les indés, nous sommes trop mainstream ». Le cercle est vicieux. Heureusement, PPRR, né aux Beaux-Arts de Nantes, n’entre pas dans un plan marketing pensé par Octave Parago, PA G E 0 2 4 / 1 0 0
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le fils de pub le plus défoncé de la place de Paris. « On est comme tout le monde. On a fait du skate et écouté Pantera. D’emblée, nous y sommes allés à fond. Sans aucun plan de carrière. Ok, ça fait un peu saltimbanque ; mais pendant trois ans, on en a chié ». Jusqu’à jouer au Drink It, un PMU de Perpignan. Quelques années plus tard, à Istres, Gaëtan, Amaël et Antonin feront la première partie de Simple Minds. « On vit des choses marrantes. Mais on joue de la même manière que dans un café-concert ». n Hey You ne doit donc pas se voir comme un passe-plat pop et cool pour Le Grand journal de Canal Plus. Est-ce d’ailleurs un des hits de la génération grippe A ? « Non. Un hit, c’est la Lambada ». D’autant que You Need Pony Pony Run Run ne se réduit pas à ce single. « Cet album pop aux accents électro est une proposition cohérente et non une collection de morceaux. C’est une photographie de la musique que nous faisons depuis des années ». Une musique sea, sex and sun. And fun. De celle qui habille la bande originale des souvenirs. n le 8 octobre, Le Chabada, Angers le 10 octobre, L’Olympic, Nantes le 26 octobre, L’Antipode, Rennes le 18 décembre, Le Camji, Niort o c t o b r e / no v e m b r e 2 0 0 9
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X MAKEENA Classé X
texte / Julien Coudreuse
photo / Gildas Raffenel pour Kostar
Nouvel album, nouvelle scénographie, nouveaux costumes : après un an sans concert, les cinq X Makeena sont prêts pour leur retour sur scène, leur « moteur essentiel ». La formation rennaise suit une trajectoire exemplaire, depuis ses débuts en 2001, qui l’a déjà menée aux quatre du coins du monde : de la Norvège à la Chine, via le Québec, l’Inde, l’Indonésie ou la Bulgarie... Si l’on en croit niCo, l’homme au contrôle des machines, qui forme avec son frère Stef (basse) l’ossature musicale du groupe, la faculté de X Makeena à s’exporter tient au « côté très scénique du spectacle proposé et à sa fusion avec la musique. » Pour étayer cette idée, niCo pioche dans ses souvenirs de la dernière tournée (100 dates en un an et demi) : « Nous avons joué dans des endroits du monde où le public n’avait jamais assisté à un concert de musiques actuelles. Le côté théâtral du show crée une passerelle avec les spectateurs. Nous avons par exemple joué au Cambodge, dans une ville qui n’avait accueilli que de la musique traditionnelle et où les gens croient encore énormément aux esprits et aux créatures imaginaires. Imaginez le choc en voyant les nappes de fumée et les personnages de Karlton ! Tout ça rend notre musique accessible. » n Fusion déclarée de dubstep et d’electronica, nourrie d’influences hip hop et drum’n’bass, la ligne musicale du groupe s’est épanouie au fil des années, et atteint sa quintessence sur ce troisième album, composé à rebours des PA G E 0 2 7 / 1 0 0
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précédents. « Nous avons composé Derrière l’œil sur une courte période, consacrée uniquement à ça. Jusque-là, nous composions les nouveaux morceaux au fil d’une tournée, pendant les répétitions ou durant notre temps libre. Ça a été une grande première pour nous de travailler comme le font finalement la plupart des groupes ! » n Mais X Makeena reste un groupe à part, têtu, qui défend farouchement son indépendance. À ce titre, vous ne trouverez pas Derrière l’œil dans les bacs des disquaires, mais uniquement aux concerts, chez le producteur local (foutadawa.com) ou en ligne sur les plateformes habituelles. « Nous avons eu la chance de rencontrer très vite le crew Foutadawa / ZF Prod, qui nous a appris et aidé à produire nos disques de manière autonome, en tournant le dos au système établi depuis des années par l’industrie du disque. On ne souhaite pas que notre musique soit vendue comme on vendrait de la bouffe ou des voitures, à grands coups de publicités qui coûtent une fortune et faussent la donne. » La machine est en marche. n Le 25 septembre, Antipode mjc Rennes Le 24 octobre, Le Coatelan, Morlaix Le 7 novembre, Les Z’éclectiques, Cholet Le 19 décembre, Festival d’Hiver Zik, Derval saison 0 4 / N U M É R O 1 7
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SATI
Bienvenue au cube texte / Julien Coudreuse
photo / Yann Peucat (Puzzle Rennes) pour Kostar
Musiques électroniques, instruments acoustiques, bruitages créés à partir d’objets manipulés ; découpages, « collages numériques », photo, vidéo 2D, 3D, le duo rennais Sati s’active sur tous les fronts pour finaliser l’Odyssée de son cube Rick. Créer un spectacle à destination du jeune public n’est pas un jeu d’enfant. Parce qu’ils ont compris qu’un nez rouge au milieu de la figure ne fait pas un clown, Erwan Raguenes et Jesse Lucas s’appuient pour leur nouvelle création sur leurs solides acquis : la musique, tant électronique qu’acoustique, pour le premier ; la vidéo et quelques appoints mélodiques pour son acolyte, par ailleurs créateur de l’univers visuel du groupe Olli & the Bollywood orchestra. Les années passées en coloc’ ont fait naître des automatismes, bien pratiques mais pas suffisants pour passer à l’étage suivant, et de pratiquants passionnés devenir artistes à plein temps. Durant quatre années test à expérimenter tous azimuts, le duo a composé sa musique sans véritable ligne directrice, les vidéos improvisées l’illustrant sans plus-value de sens. n Avec L’Odyssée de Rick le cube, qui sera présenté en primeur à l’Antipode dans le cadre croisé des festivals Marmaille et Culture electroni[k], Sati entend passer un cap. « Avant, on expérimentait plein de choses, explique Erwan. Aujourd’hui, on réussit à séparer les projets, à les canaliser. L’histoire de Rick était déjà très construite quand nous nous sommes lancés dans la composition des vidéos et des musiques. » n L’idée de créer un specPA G E 0 2 8 / 1 0 0
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tacle pour enfants est née d’une collusion d’événements. Et notamment de la découverte, pendant un concert de Gangpol und Mit, référence française en la matière, que les enfants étaient captivés par les interactions des images et du son, et pas réfractaires aux bleeps électroniques. Restait à trouver l’idée, et rapidement, celle d’un road-movie initiatique s’est imposée. n Né d’une poule dans un œuf cubique, Rick est le vilain petit canard de la couvée, l’exclu de la tribu. Il mettra quarante minutes à trouver sa place dans le monde, au gré de moult péripéties. n Mais au fait, pourquoi Rick ? « Le nom Rick le cube est né d’un jeu de mot sur Kubrick. Dans notre spectacle, il y a de multiples clins d’œil à ce réalisateur, et surtout à 2001 : l’odyssée de l’espace, qui n’échapperont pas aux adultes présents. » n Et tant qu’on y est, pourquoi ce nom : Sati ? « Parce que Sati, ça tue, non ? » Les jours prochains nous le diront. n Le 23 octobre, Antipode MJC Rennes, Rennes (35) Le 28 octobre, Le Volume, Vern-sur-Seiche (35) Le 15 novembre, salle Polyvalente, Saint-Domineuc (35) Le 18 novembre, MJC, Pacé (35) www.myspace.com/rickcube o c t o b r e / no v e m b r e 2 0 0 9
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toi aussi, envoie tes photos sur ton 31 Faites-vous photographier devant un 31, et envoyez vos clichés par mail à redaction@kostar.fr Tous les 31 sont sur www.kostar.fr
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septembre / octobre 2009
paparazzi Photographe _gildas Raffenel
exclusif
Un drame bouleverse sa vie... _Ch emi se hom me Ar ma nd Ven tilo
photographe _Gildas Raffenel a s s i s ta n t s _ K l e b e r & D i d i e r S a m b a l stylisme _Anne Claude & Gildas graphisme _Florian & Gildas coiffure _Emilie, Urban Expression make up _Jade modèles _CÊline, Julien, Ben
C’EST OFFICIEL…
Ils se détestent ! _LUI _T-s hirt Insi ght in & Mar shall _car diga n Fra nkl _den im Dies el n bla ck gree n gree ue Feiy re ussu Las ry _cha _lun ette s Thie rry
ELLE _den im Dies el _che mise et gile t Ses sün _bot tes Paul Smi th _lun ette s Lac ost e
NUIT D’ivresse
Le geste de trop
_gilet Fran klin & Mars hall _legg ings Sylvi a Rielle _chau ssure Repe tto _lune ttes Paul Fran k
star & sexy
La classe à l’italienne ia Rielle _Rob e cape rose Sylv
panique au parking
Crise de nerfs en sous-sol ! st e t lo ng La co _ELLE _G ile lo ng La co st e T-s hir t mi- jup e La co st e st e Eto le La co st e co tpe lli er Âť LaDi es el lu ne tte ÂŤM on sa c Re pe tt o ch au ss ur es
_photographe _T eddy Franklin & Marshall _veste Misericordia
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La Nuit du 21 juin Collectif Label Brut
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r :LY]PJL J\S[\YLS K\ :]L[ KLZ *V¨]YVUZ ,]YVU Mardi 10 novembre à 20h30 à L’Auditorium J. Lanoë – Evron r 5V\]LH\ ;O¥¢[YL K (UNLYZ ;O¥¢[YL KL S /°[LS KL =PSSL :HPU[ )HY[O¥SLT` K (UQV\ Mardi 24 et mercredi 25 novembre à 19h30, jeudi 26 et vendredi 27 novembre à 20h30 - au Théâtre Le Quai
Combat de nègre et de chiens Théâtre Icare
Jour de Tour
Compagnie Banquet d’Avril r 3L .YHUK ; 5HU[LZ Mercredi 14, jeudi 15, lundi 19 et mardi 20 octobre à 20h à La Chapelle du Grand T r 3L -HUHS :HPU[ 5HaHPYL Mercredi 21 octobre à 19h30, jeudi 22 et vendredi 23 octobre à 20h30 - au Fanal r 3L *HYYVP 3H -S¦JOL Samedi 21 novembre à 20h30 et dimanche 22 novembre à 16h au Théâtre de la Halle au Blé r ;O¥¢[YL KL S WO¥T¦YL 3L 4HUZ Mardi 1er et mercredi 2 décembre à 20h30 au Théâtre Paul Scarron r ;O¥¢[YL WPKH\YL )V\SVPYL Jeudi 3 décembre à 20h30
r 3L .YHUK 9 3H 9VJOL Z\Y @VU Jeudi 22 octobre à 20h30 et vendredi 23 octobre à 14h15 Le Théâtre r 5V\]LH\ ;O¥¢[YL K (UNLYZ ;O¥¢[YL KL S /°[LS KL =PSSL :HPU[ )HY[O¥SLT` K (UQV\ Mardi 17 et mercredi 18 novembre à 19h30, Jeudi 19 et vendredi 20 novembre à 20h30 au Théâtre de l’Hôtel de Ville r ;< 5HU[LZ Du mardi 24 au samedi 28 novembre à 20h30 au TU, Studio Théâtre r 3H]HS :WLJ[HJSLZ Jeudi 3 décembre à 20h30 Le Théâtre
Une laborieuse entreprise
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Compagnie NBA Spectacles
r 3L 1HYKPU KL =LYYL *OVSL[ Mardi 6, mercredi 7 et jeudi 8 octobre à 20h - au Jardin de Verre r 3L *HYYVP 3H -S¦JOL Jeudi 12 et vendredi 13 novembre à 20h30 - salle Coppelia r ;O¥¢[YL KL S /°[LS KL =PSSL :HPU[ )HY[O¥SLT` K (UQV\ Mardi 8 et mercredi 9 décembre à 19h30 - au Théâtre de l’Hôtel de Ville
Personne ne voit la vidéo La Fidèle Idée
r ;O¥¢[YL KL 3 WO¥T¦YL 3L 4HUZ Mardi 20 et mercredi 21 octobre à 20h30 - au Théâtre Paul Scarron
Compagnie Non Nova r 1HYKPU KL =LYYL *OVSL[ Jeudi 15 octobre à 20h et vendredi 16 octobre à 20h30 au Jardin de Verre r 3L .YHUK ; 5HU[LZ Vendredi 23 à 20h30 et samedi 24 octobre à 20h - au Grand T r 3L *HYY¥ *O¢[LH\ .VU[PLY Samedi 7 novembre à 20h30 au Théâtre des Ursulines
Dialogues
Compagnie L’Éventail r 3 ,ZWHS 3L 4HUZ Dimanche 22 novembre à 16h30 r 65@? 3H *HYYP¦YL :HPU[ /LYISHPU Mardi 24 novembre à 20h30 à ONYX
r 3L ;< 5HU[LZ Mardi 17, mercredi 18 et jeudi 19 novembre à 20h30 au TU, Théâtre Universitaire r ;O¥¢[YL KL S /°[LS KL ]PSSL :HPU[ )HY[O¥SLT` K (UQV\ Mardi 24 et mercredi 25 novembre à 19h30 au Théâtre de l’Hôtel de ville r ;O¥¢[YL KL 3 WO¥T¦YL 3L 4HUZ Jeudi 26 et vendredi 27 novembre à 20h30 au Théâtre Paul Scarron r :J¦ULZ KL 7H`Z KHUZ SLZ 4H\NLZ )LH\WY¥H\ Lundi 7 décembre à 14h30 et mardi 8 décembre à 20h30 à La Loge de Beaupréau
Solitaires
Compagnie de l’Entre-Deux r 65@? 3H *HYYP¦YL :HPU[ /LYISHPU Mardi 10 novembre à 20h30 à ONYX r 3L .YHUK 9 3H 9VJOL Z\Y @VU Mardi 17 novembre à 20h30 au Manège
Richard 3
Compagnie Les Aphoristes r 3L .YHUK ; 5HU[LZ Mardi 20 octobre à 20h et mercredi 21 octobre à 20h30 au Grand T r ;O¥¢[YL WPKH\YL )V\SVPYL Vendredi 20 et samedi 21 novembre à 20h30 r 3L .YHUK 9 3H 9VJOL Z\Y @VU Jeudi 26 novembre à 20h30 et vendredi 27 novembre à 14h15 au Manège r 3L 1HYKPU KL =LYYL *OVSL[ Jeudi 3 décembre à 20h au Jardin de Verre
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wajdi mouawad « Ma vie est un loisir »
interview / Arnaud Bénureau photo / Jean-Louis fernandez
L’événement de cette rentrée culturelle est la présentation d’un quatuor monstre : Le Sang des promesses. Alors en pleine création de Ciels au Grand T et à quelques semaines du Festival d’Avignon pour lequel il était artiste associé, Wajdi Mouawad se confiait à Kostar. Retour sur une rencontre passionnante avec cet homme de théâtre pas comme les autres. Vous semblez fatigué… n Je le suis. En ce moment, je dors quatre heures par nuit. Je répète de 14 heures à 23 heures. Ensuite, je bois un thé. Je mange un gâteau. Et je vais écrire jusqu’à 4 heures du matin. À l’heure où je me couche vous partez travailler. Et puis, j’ai une petite fille. Je lui réserve beaucoup de temps et ne cesse de slalomer entre ses heures de siestes. N’y a-t-il pas également une part de stress ? n Je suis un peu angoissé. Par rapport à Ciels. J’ai peur que la pièce soit mauvaise.
Avant d’évoquer l’aventure du Sang des promesses, peut-on revenir sur votre passé ? n Je suis né en 1968 au Liban. J’y reste jusqu’en 1978. À cette époque, avec mes parents, nous partons nous installer temporairement à Paris. Nous y resterons cinq ans. Aviez-vous l’intention de retourner au Liban ? n Oui. Mais la situation libanaise ne s’améliorant pas et pour des histoires de papiers, mes parents ont émigré au Québec.
« J’ai douze ans. Je lis Le Malade imaginaire. Je suis totalement halluciné. Je ne pensais pas qu’il était possible de faire ça. » Dans quel environnement familial avezvous grandi ? n Au Liban, mon père est le premier de sa génération à être allé à l’école. Il venait d’un milieu totalement illettré. La connaissance a été mise au service du confort. Il fallait faire des études pour devenir commerçant. Ils ont ainsi accédé à une forme de bourgeoisie. Mes parents vont ensuite séparer le monde en deux, entre l’utile et l’inutile, en premier lieu la guerre. Au Canada, j’ai 17 ans. Je perds ma mère. C’est la disparition d’une mère. Mes parents sont des parents avec tout ce qu’il y a de formidable. Mais nous ne sommes pas des amis. Il n’y a pas de complicité. À cette époque, vous posez-vous la question de l’identité ? n Ce sont les autres qui nous la posent. Je n’ai pas d’angoisse face à cette question-là. À l’adolescence, je m’interroge sur mes rêves. Sur le fait de pouvoir les réaliser ou non. La question de l’identité vient plus tard. Et quelle forme prend-t-elle ? n Pourquoi je ne suis pas bien à Montréal ? Pourquoi je n’aime pas le froid ? Vais-je rester enterré ici ? Où vais-je aller vivre ? Au Liban ? Au fond, nous avons tous, dans nos vies, quelque chose que nous pouvons appeler le “non advenu”. Il n’y a pas un lieu dans le monde où je peux me dire que je suis chez moi. L’avez-vous trouvé ? n En transformant la question, oui. Je me suis demandé où je pouvais me sentir le mieux possible. Il était
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beaucoup plus simple de répondre à cette question. Il fallait que je ne sois pas loin de la Méditerranée. La France est alors arrivée rapidement. Comment avez-vous procédé ? n J’ai cherché une belle ville, une ville tournée vers le Sud. J’ai commencé par Marseille. Trop caractérielle. Ensuite, Montpellier : trop petite. Lyon ? Trop nordique. Et puis, il y a eu Toulouse. C’est une ville de briques où il fait bon vivre. Le monde m’appartenait. J’avais 35 ans. Et je pouvais enfin aller vivre où je le voulais. Cette question avait tellement de sens. Pour la première fois, j’ai pu choisir. Étiez-vous soulagé ? n Ça n’a pas été évident de quitter une vie. Pour autant, me la réapproprier totalement a été une chose magnifique. Aujourd’hui, à Toulouse, j’ai un appartement où j’y ai mes livres. Votre approche du théâtre a-t-elle été plus immédiate, plus évidente ? n Le théâtre n’est pas une vocation. Par contre, j’éprouvais une nécessité à créer. À l’adolescence, ce désir était puissant. Je n’avais pas le temps. J’allais éclater. Et le théâtre a cette immédiateté. Pour quelles raisons ne vous êtes-vous pas orienté vers la littérature ? n La littérature me semblait trop lente. Et je n’avais pas le talent pour l’écrit. Je sentais que tout allait se passer dans la parole. Quel a donc été votre premier contact avec le monde du théâtre ? n J’ai douze ans. Je lis Le Malade imaginaire. Je suis totalement halluciné. Je ne pensais pas qu’il était possible de faire ça. J’étais choqué. Dans le bon sens du terme. Mais attention, à cet âge-là, je ne lis pas forcément de la littérature profonde. C’est plutôt Bibliothèque Rose, Bibliothèque Verte. De la lecture d’aventure ! Y a-t-il eu un déclic ? n Lorsque j’allais à la bibliothèque, je passais toujours par la section réservée aux grands. Un jour, vers 14 ans, je m’y suis arrêté. Pour essayer de trouver un livre qui allait m’inspirer par sa couverture. Je me suis arrêté devant un livre dont la couverture était rouge et noire. De quel livre s’agissait-il ? n La Métamorphose de Kafka. “En se réveillant un matin
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biennale de la danse en Loire-Atlantique
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après des rêves agités, Grégor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte”. Ça commençait très bien.
Avec Ciels, y êtes-vous allé ? n Bien sûr. Si vous voulez voir le fond du précipice, il faut prendre des risques. Il faut ressentir le vertige.
En quoi, le livre de Kafka a-t-il eu une importance ? n Jusqu’à ce moment-là, je lisais des histoires où je me rêvais en héros. Un héros que je ne pouvais pas être. Kafka me proposait un héros que je pouvais être. Mais je ne le voulais pas.
Et qu’avez-vous ressenti ? n J’avais la tête dans le guidon. Mais j’avais surtout peur de m’y être mal pris. Est-ce que ça va raconter quelque chose aux gens ? Est-ce important pour eux ? Des questions toutes simples auxquelles je n’ai pas de réponses.
Cela signifierait-il que si vous n’aviez pas trouvé La Métamorphose, vous n’en seriez pas là aujourd’hui ? Votre vie de théâtre releverait-elle donc du hasard ? n Le hasard et la nécessité se répondent. L’un a besoin de l’autre. Et puis, sans hasard, nous ne pourrions rien faire. Il faut voir les choses. La solution est souvent là, devant nous.
Le succès, tant critique que public, de votre travail devrait pourtant vous rassurer… n Le succès est une forme de désengagement. Il me permet de me libérer de ma pièce. C’est comme un deuil joyeux.
« Si vous voulez voir le fond du précipice, il faut prendre des risques. Il faut ressentir le vertige. » Aujourd’hui, avec votre dernière création, Ciels, vous mettez un point final à une aventure longue de quinze années. Dès Littoral, pièce inaugurale du Sang des promesses, vous savez que vous vous lancez dans une aventure au long cours… n Non. Ça arrive avec Incendies qui n’est pas une suite narrative de Littoral, mais une deuxième partie. Les éléments se sont rapidement installés. Puis, lorsque je travaille sur Forêts, Ciels est arrivé. Néanmoins, je voudrais dire que Ciels ne constitue pas une fin brutale. Je préfère évoquer un atterrissage. À travers ce travail titanesque où la petite croise la grande histoire, n’avez-vous jamais eu peur de vous répéter ? n Parce que vous êtes parvenu, à partir d’un spectacle, à être heureux, la logique voudrait que vous fassiez pareil avec le prochain. Si recette il y a, il s’agit de se mettre dans un état de vulnérabilité très intense. C’est-à-dire aller dans un endroit où vous n’êtes jamais allé.
Quel défi voulez-vous relever en présentant dans la continuité Littoral, Incendies et Forêts ? n Il y a bien des vols de quatorze heures pendant lesquels vous vous faites chier. Là, il faut envisager les entractes comme des duty free. Plus sérieusement, c’est une performance confortable pour le spectateur. On lui raconte des histoires. À quoi allez-vous vous attaquer ensuite ? n Petit à petit, avec la même équipe, je vais m’approcher des sept tragédies de Sophocle. Pour finir, si jamais vous avez le temps d’en avoir, quels sont vos loisirs ? n C’est un terme étrange. Car depuis que j’ai quitté l’école, j’ai l’impression d’être en vacances. Ma vie est un loisir. n
Littoral, du 29 septembre au 3 octobre, Le Grand T, Nantes Littoral, les 14 et 15 octobre, Le Fanal, Saint-Nazaire Incendies, du 5 au 15 octobre, Théâtre Universitaire, Nantes Forêts, du 7 au 13 octobre, Le Grand T, Nantes Ciels, du 5 au 9 octobre, Onyx/La Carrière, Saint-Herblain La trilogie Littoral-Incendies-Forêts, les 10 et 17 octobre, Le Grand T, Nantes Littoral, du 9 au 11 novembre, NTA/le quai, angers
Les tigres de Wajdi Mouawad (Le Grand T/éditions joca seria)
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renseignements / réservations 02 41 22 20 20 www.nta-angers.fr
Mise en page, Setig Palussière. 09/2009. Photographie, Stéphane Tasse.
jeudi 1er au samedi 24 octobre 09 Théâtre Le Quai - Angers
PHOENIX
« Entre le sublime et le n’importe quoi » interview / Sébastien Baque
photo / Antoine Wagner
Trop branchés pour les uns. Trop talentueux pour les autres. Les Versaillais auront rythmé les soirées chipo de l’été 2009 avec leur album pop et tubesque Wolfgang Amadeus Phoenix. Rencontre à l’occasion de leur date unique dans l’Ouest. Lorsque vous étiez à Versailles, comment imaginiez-vous votre vie ? n Bizarrement, nous l’imaginions assez proche de ce qu’elle est maintenant. Le fait de faire de la musique de manière professionnelle. Après, nous nous demandions si dans dix ans nous serions toujours potes. Nous voulions garder notre naïveté. Et l’avez-vous gardée ? n Comme depuis le début, nous sommes à côté de la plaque, ça a toujours été jouable. Nous faisons attention pour que Phoenix ne devienne pas un vrai travail. Pour ça, nous avons toujours eu beaucoup de chance. Vous souvenez-vous de votre premier concert ? n C’était un tremplin rock. Nous l’avons gagné. Vous êtes passés par-là… Oui, mais une fois seulement. De toute façon à cette époque, nous faisions de la musique dans une cave. Sans imaginer qu’un jour nous puissions en sortir. Comment expliquez-vous que Versailles soit devenue le centre de la French Touch ? n Nous avons du mal à l’expliquer. En tous les cas, ça s’est passé comme les gens peuvent se l’imaginer. Daft Punk a tout commencé, a ouvert la porte et a mis un pied dedans. Même si les Daft ne viennent pas de Versailles, ils ont été associés à cette PA G E 0 5 1 / 1 0 0
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ville. Et puis, il y avait Air, De Crécy. Nous les avons rencontrés plus tard. Ils étaient plus âgés que nous. Mais nous vénérions la même musique. Pour autant, il n’a jamais existé une scène versaillaise à proprement parler. Habiter Versailles et faire de la musique pour échapper à l’ennui. Le cliché est-il vrai ? n Autour de Versailles, tous les clichés sont vrais. Enfants, nous la détestions. Elle représentait tout ce que nous voulions fuir. Cette fuite vous a emmenés jusqu’à jouer au Saturday Night Live. Et vous êtes les premiers Français à vous y être produits… n C’était une soirée folle. Nous sentions que nous étions au milieu des meilleurs, au milieu de l’aristocratie de l’entertainment. Que nous soyons les premiers Français, cela n’a pas trop d’importance. Pouvez-vous revenir sur le titre de votre dernier album, Wolfgang Amadeus Phoenix. N’est ce pas un peu too much ? n Ce n’est surtout pas comme nous avons pu le lire, de la mégalomanie. Lorsque Larry Clark fait Punk Picasso, il prend une figure énorme et la détourne. Pour notre album, nous voulions quelque chose entre le sublime et le n’importe quoi. Juste un truc pop art. n le 22 octobre, La Carrière, Saint-Herblain saison 0 4 / N U M É R O 1 7
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Autoportrait a lâ&#x20AC;&#x2122;Aspirateur / saint quentin
Les vacances par
Régis Perray
Artiste singulier dans le paysage de l’art contemporain, Régis Perray mène un travail nomade, créant son œuvre au fur et à mesure de ses déplacements. Par ses actions de nettoyage, son regard photographique, son dictionnaire des mots propres, il crée un rapport au monde intense poétique, amoureux… TEXTE / Christophe Cesbron
photos / Régis perray
J’aime bien cet autoportrait de Régis Perray où il apparaît en haut d’un escalier, devant un décor Renaissance, armé d’un aspirateur. Il est comme un combattant improbable d’un passé devenu légendaire, homme de ménage bien campé sur ses deux jambes, ouvrier manipulant avec dextérité ses outils électriques, artiste posant avec ses objetsattributs comme un saint dans une peinture du Moyen-Âge. n Régis Perray est un artiste qu’on aurait vite fait de qualifier de nettoyeur. Il faut dire que beaucoup de ses œuvres sont des actions de nettoyage. Par exemple, pour la pièce intitulée Patinage artistique au Musée des beaux-arts de Nantes, Régis Perray a travaillé pendant un mois et demi à frotter et lustrer le plancher du musée, jour après jour, créant là une œuvre où se mêlent les notions de travail, de performance sportive, d’action artistique, d’humour… Avec en plus ce quelque chose de plus difficile à définir : une attention très particulière portée aux sols, au passé, aux territoires. On pourrait penser avec amusement que l’œuvre de Perray est endémique ; elle n’a de sens qu’avec le territoire où elle se développe, elle est ancrée dans le sol, la culture, l’histoire, la langue. n Qu’il intervienne à Chartres, Béthune, Lublin, Gizeh ou Roubaix, il entre en résonance avec le lieu et y mène (avec un indéniable respect) un travail qui prend en considération les particularités physiques, contextuelles, sensibles… Rien d’étonnant alors qu’il porte un grand intérêt aux vins ou aux bières, atPA G E 0 5 3 / 1 0 0
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tentif qu’il est aux terroirs, à cette créativité des sols et des cultures. Rien d’étonnant non plus à ce que son œil soit toujours en action et qu’il lise et capte aux cours de ses déplacements, des signes, des écritures, des situations, une poésie du monde qui prend sens ou direction. n Les photographies proposées pour ce numéro de Kostar, Perray les a saisies à Nantes, Ostende, Chartres pendant ses “ vacances ”. Elles en ont la liberté et la densité. Et je ne peux m’empêcher de les regarder comme des autoportraits de l’artiste qui n’existe que dans cette relation au monde, libre et dense. n www.regisperray.eu Architectures Transitoires Parcours contemporain de Fontenay-le-comte, 11 juillet-9 octobre «90» exposition de la collection du Frac Franche-Comté à la Saline Royale d’Arc et Senans, 19 juin-4 octobre BIG UP 3, journées européennes du Patrimoine à Anglet, 19-20 septembre DEPOUSSIéRER, POSER, REBOUCHER exposition personnelle à Micro-Onde, centre d’art contemporain de l’Onde de Vélisy-Villacoublay, 13 octobre-10 décembre FMAC Paris, nouvelles acquisitions, FIAC, Cour Carrée du Louvre, 22-25 octobre ARTE Video Night, 24 octobre 23h à 3h du matin sur Arte et à la Fiac, 22-25 octobre
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Le Bateau / ostende
le Labyrinthe de la cathedrale de Chartres
La Poussière d’étoile / bruxelles
Autoportrait du Docteur Hauschka / nantes
Une Vedett Ă Nantes
par
pierrick sorin
Présenté à Paris, New York, Londres, Tokyo, Buenos Aires, le travail du Nantais Pierrick Sorin est mondialement connu. Depuis novembre 2006, il nous raconte son quotidien de créateur. signé sorin, naturellement.
C’est curieux… J’ai un projet tout à fait passionnant : la création d’un spectacle, très personnel, répondant au titre de «22H13 (ce titre est susceptible d’être modifié d’une minute à l’autre )». Entre théâtre et performance vidéo, mon intention est de mettre en scène des instants choisis de mon quotidien de créateur. Plus de 40 représentations sont déjà programmées à partir du printemps, au Théâtre du Rond Point (Paris) et au Théâtre National de Toulouse. Or, je n’ai pas encore écrit une seule ligne… Je suis très motivé, en théorie. Mais au lieu de m’atteler à cette noble tâche artistique, je passe tout mon temps à ranger mon atelier. J’ai déjà trié le contenu
Entre théâtre et performance vidéo, mon intention est de mettre en scène des instants choisis de mon quotidien de créateur. de tous mes tiroirs, caisses en plastique et autres boîtes en carton — soit un total de 560 réceptacles contenant des documents administratifs, des cassettes vidéo, des livres, du matériel informatique, des bouteilles de vin frelaté, des câbles en tout genre, des caméras, des projecteurs super 8, des déguisements, des perruques et encore toutes sortes d’objets pour bricoler des décors ou accessoires de films. J’ai mis à la benne plus de 40 mètres cube de matériel. Je me lance maintenant dans la fabrication d’étagères pour optimiser l’exploitation de mon espace. Au départ, je pensais consacrer une petite
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semaine à cette opération “ménage et rangement”. J’en suis aujourd’hui à 45 jours. C’est beaucoup, même s’il est vrai que j’ai une surface de 300 m2 à mettre au clair. Mon labeur touche à sa fin. Jamais mon atelier n’a été plus ordonné. J’ai néanmoins du mal à calmer mon ardeur. Je m’invente de nouvelles corvées : percer des trous dans mon bureau pour y faire cheminer discrètement tous ces câbles dont dépendent aujourd’hui nos relations sociales, grimper sur le toit brûlant pour extraire de la gouttière les étrons secs de la chatte de la voisine… «22h13…» attend son heure. n C’est le mois d’Août, la ville se tait sous la chaleur. Beaucoup se cassent, tôt, vers les plages, rayon - soleil. Moi, chez Casto, rayon - poubelles. Ma copine est à la piscine. Je bronze à la déchèterie, elle fulmine. n Les raisons de cette activité — à tendance addictive — de “mise en ordre de mon environnement immédiat”, sont multiples. Passons sur les plus enfouies, celles qui relèvent de la structure psychologique profonde du sujet. Voyons celles dont je préfère parler : les plus valorisantes socialement. n Je viens juste de vivre une expérience artistique très prenante pour laquelle j’ai séjourné à Paris pendant deux mois. J’ai mis en scène et créé la scénographie d’un opéra : Pastorale, une œuvre contemporaine du compositeur Gérard Pesson, fondée sur un roman fleuve du XVIIe siècle, L’Astrée d’Honoré d’Urfée. Lourd travail, plutôt stressant. Cumulant les fonctions
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de metteur en scène, scénographe, créateur des costumes et lumières, j’étais souvent assailli de questions. Je m’en suis sorti grâce à la patience et au dynamisme de mes collaborateurs. Notons que cette production avait une particularité frappante. Elle associait des personnalités dont la complémentarité était, d’emblée, peu évidente : un compositeur érudit, des chanteurs lyriques (jusqu’ici, ça va), un chorégraphe plus habitué à la variété qu’à la musique savante (Kamel Ouali), des jeunes chanteuses issues de la Star’Ac ou de La Nouvelle Star et moi-même, inculte en
Se lancer dans la création d’un nouveau spectacle dont on écrit soit même le contenu, en partant d’une page blanche, est en effet un peu inquiétant, même si c’est en soi plus intéressant et valeureux que de s’appuyer sur une œuvre existante. matière d’opéra et plus prompt à m’auto-filmer dans mon mini-studio qu’à régler des tableaux vivants où quantité de chanteurs et danseurs doivent batifoler sans se marcher sur les pieds. J’ai réalisé une mise en scène très “vidéographique”, ponctuée de gags visuels. Des projections d’images, souvent produites en direct, se superposaient dans la profondeur du plateau, créant de plaisants effets de relief. À l’occasion, j’ai croqué le bras de mon propre enfant, avec son accord, pour créer une apparition fantasmagorique du dieu Saturne (illustration page 58). n De cette expérience, qui fut aussi une im-
mersion dans de multiples rapports humains (toujours chaleureux malgré la tension permanente), je suis ressorti un peu abasourdi. De retour à Nantes, il m’a fallu reprendre pied, retrouver mes marques dans un univers “normal”, faire “place nette” pour que ma pensée puisse poser sereinement les bases d’une histoire nouvelle. Ménage et rangement semblent donc avoir pour but de me laver le cerveau afin que celui-ci soit plus efficient pour l’exécution de projets à venir. En même temps, la multiplication de petites corvées quotidiennes sont prétexte à repousser le passage à l’acte. Se lancer dans la création d’un nouveau spectacle dont on écrit soi même le contenu, en partant d’une page blanche, est, en effet, un peu inquiétant, même si c’est, en soi, plus intéressant et valeureux que de s’appuyer sur une œuvre existante. Ce qui peut surprendre, c’est qu’un spectacle non-écrit soit déjà affublé d’un titre aussi précis que 22H13 (ce titre est susceptible d’être modifié d’une minute à l’autre) et que, de plus, une photo en rapport (illustration ci-dessous) soit déjà présentée. C’est simplement que j’avais obligation de fournir un titre et une image pour l’incontournable “dossier de presse”. J’ai inventé un truc, au pif. On verra bien si ça colle à la réalité. Tout ce dont je suis à peu près sûr, c’est qu’au tout début du spectacle, alors que les spectateurs ne seront pas encore assis, l’acteur sera déjà sur scène. Il rangera fébrilement son atelier. n n n
22h13 PA G E 0 6 0 / 1 0 0
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NEW YORK par
didier lestrade
à la fois journaliste et écrivain, co-fondateur d’act up et de têtu, spécialsite de la cluture club, didier lestrade évoque une ville qui le fait vibrer, ailleurs.
J’aime cette ville…
PHOTOS : DIDIER LESTRADE
…parce que les gens n’ont pas peur
New York n’est pas seulement ma ville préférée : c’est surtout la seule ville où je me sens bien. Depuis que je vis à la campagne, toutes les autres grandes villes ont dégringolé dans mon estime. Paris me met en colère, Londres est trop dure, Berlin trop riche, Amsterdam trop triste, Madrid trop à la mode, Los Angeles sent le moisi luxueux, San Francisco m’est interdite car un ancien boyfriend y vit et je dois être la dernière personne au monde à ne pas connaître Rome et Rio. Dans les autres villes, il y a toujours un moment pas très agréable, quand je me mets à regarder d’une étrange manière un arbre, un jardin, une herbe qui pousse entre le ciment. La nature me manque. Je retiens ma respiration, comme si j’étais en apnée sentimentale, attendant de revenir chez moi. À New York, je ne regrette jamais PA G E 0 6 2 / 1 0 0
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ma maison, ma tranquillité, le silence. Et je trouve ironique que la seule ville qui me fasse oublier cette nature soit précisément la plus urbaine, la plus cosmopolite. Je peux y marcher pendant des jours sans ressentir la fatigue alors qu’un kilomètre sur Oxford Street, à Londres, a le don de m’achever pour le reste de la journée. À Manhattan, les pavés de maisons sont conçus sur un système métrique qui a l’air d’être parfaitement synchro avec mon bio rythme. n New York a été incroyablement généreuse avec moi. C’est une ville qui m’a formé et qui m’a testé. J’aime absolument tout : le bruit, le froid glacial de l’hiver, la chaleur étouffante de l’été, et tout ce qui se passe entre ces extrêmes. Je connais la ville depuis 22 ans, j’y ai vécu ma plus belle histoire d’amour et j’ai dansé dans les meilleurs clubs.
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…parce que les gens sont francs
…Parce que les hommes sont beaux
…Parce qu’on respire
…Parce qu’on respire VRAIMENT
Sa musique a nourri mon travail et je n’ai jamais raté une occasion de la célébrer pour participer, à mon petit niveau, à sa réputation. Je ne suis pourtant pas sensible à la philosophie « I Love New York », parce que je sais que c’est un mensonge, un marketing mental qui cache beaucoup de caca derrière un joli logo. Mais je dois admettre que j’aime le New York underground au même niveau que j’aime son aspect le plus banal. Les boutiques ouvertes tout le temps, par exemple. Amusant : ceux qui crient en France contre le travail le dimanche sont les premiers à faire leur shopping à n’importe quelle heure. Ce qui est bon pour New York serait donc inadmissible pour Paris… Quelle hypocrisie. n Quand l’homme que j’aimais est décédé en 1992, avec tous les clubs qui l’entouraient, PA G E 0 6 3 / 1 0 0
j’ai vraiment cru que la ville me fermait ses portes. Pendant plusieurs années, New York s’est vengée, la ville me faisait mal, elle me rappelait trop de moments simples, beaux, détruits pour toujours. Je pouvais pleurnicher devant une façade d’immeuble, attendant que l’ancien amour sorte en souriant. L’East Village, dans son ensemble, était devenu intolérable, trop dynamique, trop indépendant. Je regrettais son authenticité de 1987. Les golden years. n J’ai alors cru perdre New York pendant une grande partie des années 90. J’y retournais, mais je redoutais ces rues que je connaissais trop bien. Et puis, magiquement, la ville m’est réapparue. Dix années de convalescence. Et toujours cette impression de pèlerinage, pour vérifier mes endroits préférés. Supreme sur Lafayette. Housing Works sur Crosby Street. K O S TA R
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c’est joli …parce que
…parce que les minorités sont visibles
ut est matière …parce que to à célébration …parce que les gens sont fidèles à une esthétique Strand sur Broadway. La librairie Oscar Wilde sur Christopher Street et Dance Tracks sur East 4th Street (fermés, mais ça ne m’empêche pas de regarder l’immeuble ! Le Blue Store sur 8th Avenue. Ne JAMAIS aller dans un restau gay de Chelsea. Les Délis qui vendent des repas cuisinés que l’on mange sur le coin de son lit d’hôtel, peinard. La télé, la radio, en quantité astronomique. Le rassemblement de dizaines de milliers de Blacks et Latinos sur les quais après la Gay Pride. Canal Street. Harlem à travers les mots du journaliste Pierre-Jean Chiarelli. Brooklyn à travers ceux de Pierre-Jean Lamy et Fabien Lamotte. Les contes du clubbing à travers les souvenirs de mon ami Jean-Marc Arnaudé. Manhattan au début des années 80 dans les souvenirs de Maxime PA G E 0 6 4 / 1 0 0
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Journiac. Mon amour de cette ville reste très intime, je suis surtout fasciné par la beauté des hommes dans la rue. Mais cet amour est aussi le résultat de centaines de discussions avec ces amis précurseurs, qui y sont allés avant moi, ou qui y vivent encore, et qui me racontent leurs impressions. Et mon travail, c’est de répercuter ces rumeurs et ces mythes, en tant que journaliste, pour matérialiser encore plus l’importance de cette ville dans tout ce qui me séduit. J’aime être au centre de cette chaîne de mots et de phrases prononcés par mes amis, et je vis ce qu’ils ont vécu à travers ces exclamations, sans jalousie, avec la seule fierté d’être à l’écoute de ce qu’ils me disent. n www.facebook.com/didier.lestrade
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new york, i love you !
Pas besoin d’aller à LA pour se faire son cinoche. New York est une ville forcément familière. Gratte-ciels et taxis jaunes, Times Square et Central Park… La big apple se croque en images. Cartes postales Mégalopole banalisée par l’image (films, séries télé, infos…), New York reste une capitale étonnante. Bien sûr, depuis un certain 11 septembre, les tours du World Trade Center ont laissé la place à “Ground zero” mais New York demeure un symbole de la démesure et du brassage des cultures. Greenwich et Soho, China town et Little Italy, Harlem et Brooklyn, l’ONU au bord de l’East river, Broadway, Wall street… Plus que toute autre, New York est multiple et très photogénique. Difficile de résister aux contrastes. Luxueuses limousines indifférentes aux sans-abris, cathédrale néogothique Saint-Patrick, “la plus grande des États-Unis”, à deux pas du Rockfeller Center, aux allures de Mimie Maty perdue dans l’équipe des Spurs… New York continue de voir grand sous le regard de la statue de la Liberté. Demain, dans le Lower Manhattan, le projet de Daniel Libeskind rappellera que New York reste la plus grande.
Y aller À moins d’être invité(e) par un producteur américain et de voyager en classe
affaires, on peut opter pour la classe éco. Prendre un avion à Paris pour New York, rien de plus facile. On peut même trouver un aller-retour pour moins de 400 euros. Avec la Lufthansa, par exemple, mais le voyage (avec escale à Franckfort) est forcément plus long. Le plus simple est de chasser le bon plan sur le net.
30 dollars, le soir. Les nostalgiques de la french food et en manque de reblochon iront Chez Jules (St Marks
place). On peut aussi s’offrir la kitschissime et très british Tavern on the Green à Central Park… n
S’y loger Le dollar n’est plus (tout à fait) ce qu’il était, mais les hôtels restent souvent chers. Le bon plan, ce peut être la location d’un appart. En famille ou entre copains, c’est sympa et économiquement rentable. http:// vacation.new-york-apartment.com. On peut aussi trouver des guest houses ou B&B ou une chambre au Pan American hotel par exemple pour une cinquantaine d’euros. Infos : www. budgetplaces.com
S’y restaurer Le truc pas super gastronomique mais marrant, c’est le restau du Marriot, à Times square. On grimpe au sommet (48e étage) dans un ascenseur transparent (oups…) et on accède au restaurant panoramique. Buffet géant pour PA G E 0 6 5 / 1 0 0
Circuit Kostar Vite fait et on n’en parle plus : acheter en arrivant un New York City pass (77 $) valable neuf jours pour faire à son rythme le tour des incontournables (MoMA, Metropolitan museum, American museum of national history, Guggenheim, tour de Manhattan en bateau, Empire state building). Indispensable Metrocard en poche, pèlerinage rock : Chelsea Hotel sur la 23e (là où Sid trucida Nancy) et la mythique boutique de guitares vintage à côté, Dakota building (où vécut John Lennon et devant lequel il fut assassiné) à l’angle de la 30e et de Central Park, pause au mémorial « imagine » dans le coin « strawberry fields » à 100 m dans le parc ; balade downtown dans l’east village, ex-fief rock underground devenu (forcément) quartier bobo-branché-chic mais sympa tout de même, petite larme place Joey Ramone (angle de la 2nd et Bowery street). Enfin, il faut profiter rapidement (les rumeurs de disparition prochaine se confirment) de Coney Island (accessible en metro), sa plage et son parc d’attraction délicieusement suranné, avec grande roue, baraques Barnum et roller coaster « Cyclone » en bois datant de 1927. n K O S TA R
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Chaque automne, Londres refait son cinéma. Cette 53e édition s’ouvrira avec Fantastic Mr. Fox, de Wes Anderson. Et on annonce, pour cette soirée, la présence de Wes Anderson (of course) mais aussi de George Clooney, Meryl Streep… La soirée de clôture plongera le public dans le Liverpool de John Lennon avec l’avantpremière de Nowhere boy de Sam Taylor-Wood. Parmi les dizaines de réalisateurs présents à Londres, Philippe Grandieux (Un lac)… n London festival, Londres, du 14 au 29 octobre PA G E 0 6 6 / 1 0 0
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© James White
Londres (re)fait son cinéma
C’est le musée Thyssen qui accueille cette expo thématique. Les larmes d’Eros (en référence au livre de Georges Bataille) se propose de retracer l’histoire de l’érotisme du XVIIe au XXe siècle. De Rubens au surréalisme, Eros dans tous ses états. Apollon et Jacinthe, Venus et Adonis… un voyage en compagnie d’Ingres, Delacroix, Rodin et beaucoup d’autres entre tentation et sacrifice sans faire l’impasse sur le rêve éternel. n Madrid, Musée Thyssen, du 20 octobre au 31 janvier
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© Sophie Robichon / Mairie de Paris
Madrid et les larmes d’Eros
Paris, nuit blanche #8
Créée en 2002 (avec l’aide de Jean Blaise), la Nuit blanche parisienne a fait des petits. À Bruxelles, Montréal, Madrid… Au programme, interventions d’artistes dans l’espace public, découvertes de lieux insolites, performances artistiques, concerts. L’édition 2009 s’annonce “contemporaine et intime”. Au nord de la capitale, un parcours dans le Paris popu, au centre, redécouverte des salles de spectacles “historiques”, enfin, rendez-vous autour de la montagne SainteGeneviève et du quartier latin avec le Paris du savoir. n Paris, nuit du 3 au 4 octobre, de 19h à 7h
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Berlin : anniversaire Royal
C’était il y a… un siècle. Non. Tout juste 20 ans que le mur “anti-fasciste”, érigé en août 1961 et qui coupait Berlin en deux, est tombé. C’était dans la nuit du 9 au 10 novembre. Berlin, en novembre, fêtera donc l’événement. Avec de multiples expositions (dont une sur la Stasi…) et interventions artistiques dont celle, très attendue, de Royal de luxe. Les géants arrivent, c’est le titre du spectacle que la compagnie nantaise présentera du 1er au 4 octobre. Le spectacle investira les différents quartiers de Berlin. n Berlin, 1er au 4 octobre, Die Riesen kommen, de Royal de Luxe.
la nouvelle création de Rodrigo Garcia mettre en s cène / rennes photo © Christian Berthelot
octobre / novembre 2009
spectacle vivant
© Jean-luc Beaujault
entre voisins
théâtre Toute vérité Un livre écrit à quatre mains (Marie NDiaye et Jean-Yves Cendrey) pour un règlement de comptes. Un père et un fils que tout oppose se retrouvent et vont se dire leurs vérités. Et ce n’est pas tendre… En scène, deux personnages : un père sous-officier et un fils qui, lui, refuse de marcher au pas. La confrontation de deux adultes désormais ne peut être que violente. Chacun est renvoyé à sa propre histoire. Un jour, le père frappa son fils de 17 ans et se contenta de ricaner “comme ricanent les imbéciles dans la défaite”. Depuis, la rupture est consommée. Et c’est Caroline Gonce qui met en scène Daniel Martin (le père) et François André (le fils). n Tout vérité, du 1er au 24 octobre, Théâtre le Quai, Angers.
Voisinages
Tour de force texte / Vincent braud
Le problème du spectacle vivant, c’est souvent la diffusion. Plutôt que d’enfoncer les portes ouvertes, Voisinages les ouvrent sur le théâtre et la danse en Pays de la Loire. Une idée de Philippe Coutant (le Grand T) mise en scène par la Région. Le tiercé de Kostar. Jour de Tour n Après Avignon (cet été), le trio mis en selle par Monique Hervouët, d’après un texte de Christian Prigent, a repris l’entraînement. Ils sont trois à nous faire vivre le passage du Tour. Ça se passe du côté d’Iffiniac, là où est né un certain Bernard Hinault. Et ça commence bien avant l’arrivée du peloton. A Nantes, Saint-Nazaire, La Flèche, Bouloire.
PPP n La pièce la plus audacieuse, la plus aboutie aussi, de Philippe Ménard. L’artiste a choisi de jongler avec de la glace. Des boules, suspendues au-dessus de sa tête, ne peuvent que se décrocher. La glace qui (re)devient eau nous renvoie aussi à une in-
terrogation sur l’identité. Au cœur du travail de Philippe Ménard. À Cholet, Nantes, Château-Gontier
Richard III n Quand François Parmentier et les Aphoristes s’attaquent à Shakespeare, ça déménage. Richard III est moins une fresque historique qu’une réflexion tonitruante sur le pouvoir. Monstrueux, Richard III ? Sans doute. Mais aussi manipulateur et séduisant. Et ils sont dix comédiens à nous faire (re)vivre cette folie. À Nantes, Bouloire, La Roche-sur-Yon, Cholet
n Voisinages, du 6 octobre au 9 décembre en Pays de la Loire. www.paysdelaloire.fr
© Jérôme blin
work in progress Grosse Labo en 3 temps Hervé Guilloteau se voit offrir une (jolie) carte blanche pour la saison qui commence. Accueilli au Théâtre Universitaire nantais, le metteur en scène propose au public trois rendez-vous pour suivre le processus de création. Inspiré par les textes contemporains (de Koltés à Rémi De Vos…), le metteur en scène s’attaque à un chantier inédit : donner à voir, au fil des mois, ce qu’est la création théâtrale. De la première rencontre fin septembre au dénouement à la mi-mars, le public pourra entrer au cœur du labo et suivre une création en train de se faire. Et au printemps, le spectacle sera sur scène. n Grosse Labo, du 28 septembre au 20 mars au Théâtre Universitaire de Nantes. www.tunantes.fr
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Spectacle
spectacle vivant
© CIE marie lenfant
Lagarde à vous
Ludovic Lagarde (Le colonel des zouaves)
« Une histoire d’addiction » texte / vincent braud
Voilà un spectacle qui a été vu un peu partout sauf… à Nantes. Raison suffisante pour que le metteur en scène nous en dise deux mots avant que nous courions le voir. Au commencement était un livre… n Dès la sortie de ce livre d’Olivier Cadiot, en 1997, je ne me suis pas posé de questions : c’était un texte pour le théâtre. Et pour moi, ce travail est toujours une affaire collective. J’ai aimé ce travail avec Gilles Grand pour la musique et la chorégraphe Odile Duboc… On a créé la pièce à Lorient. L’histoire de la pièce a, au bout du compte, été rattrapée par l’actualité… n Il y a douze ans, on n’avait pas encore inventé “travailler plus…”. Je ne parle pas
d’anticipation mais c’est dire si le texte est d’actualité. Il nous parle de l’exigence de la performance, de l’addiction au travail … Cette pièce tient-elle de la performance ? n Je ne fais pas de théâtre pour la performance. Pourtant, c’en est une en l’occurrence pour Laurent Poitrenaux. Il est seul en scène et c’est lui qui porte, à la perfection, cette histoire de malade… car cette addiction est bien une maladie. n Le colonel des zouaves, 13, 14 et 15 octobre, au lieu unique à Nantes.
jeanne et le garçon formidable
© Fred kihn
Transcendanse, du 2 novembre au 2 décembre en Loire-Atlantique. www.loire-atlantique.fr
© Pascal Victor
made in L.A. Transcendanse Vous chantiez cet été ? Eh bien, dansez maintenant ! La biennale de la danse, à partir du 2 novembre, va occuper les plateaux d’une vingtaine de structures de Loire-Atlantique. Avec une programmation qui fait la part belle à la danse contemporaine sous toutes ses formes. C’est ainsi qu’avec Insolents solistes, la compagnie KLP croisera le CCNN de Nantes (Histoire d Argan le visionnaire), que Marie Lenfant, Elise Lerat et Anne Reymann (Forme A 3) confronteront leurs démarches, que David Rollant (C’est bien d’être ailleurs aussi) invitera le public à entrer dans la danse ou que Hervé Maigret (Citadelle) nous parlera d’amour…. n
La danseuse malade C’est peu dire que La danseuse malade a fait du bruit lorsque Boris Charmatz a présenté sa création au Théâtre de la Ville à Paris en 2008. Une pièce écrite en hommage à un autre chorégraphe (et écrivain), Tatsumi Hijikata, le père du butô, disparu en 1986. Et c’est Jeanne Balibar que Boris Charmatz a choisie pour donner à entendre les textes de Hijikata. Pourquoi elle ? “Pour sa capacité d’abandon, de dérive…” (in Kostar #14) Le résultat, un spectacle qui ne ressemble à aucun autre. Charmatz-Balibar, un duo improbable embarqué dans un étrange voyage de nuit où tout peut arriver. n La danseuse malade, les 21,22 et 23 octobre au TNB à Rennes. www.t-n-b.fr
rennes monte en scène
Mettre en Scène
Texte : Julien Coudreuse Photo / Christian Berthelot
La programmation complète du 13e festival Mettre en Scène sera bientôt dévoilée (le 6 octobre). Nul besoin toutefois de la connaître pour savoir qu’un vent d’audace va agiter Rennes à l’heure où l’hiver tentera de s’installer. « Véritable vitrine de la création et de la vitalité du théâtre et de la danse en France », Mettre en Scène ouvre chaque année ses portes aux propositions européennes et internationales les plus originales, innovantes ou engagées. En s’attachant à revisiter les codes de l’occupation d’un plateau et de la transmission des émotions et du sens, ce rendez-vous dont le nom même offre une perspective nouvelle vis-à-vis de ce qui se joue sur scène, déroute chaque année jusqu’aux initiés. Qui sont alors eux-mêmes pris dans un tourbillon de chocs formels et d’interrogations plus ou moins existentielles, dépourvus des repères qui leur permettent trop souvent de se conforter dans leurs idées. n Quelques créations et impromptus déjà annoncés promettent une édition 2009 de haute volée : entre 399 secondes, mise en scène par Stanislas Nordey avec les élèves comédiens qu’il a accompagnés durant 3 ans à l’école du TNB, et la nouvelle création de Rodrigo Garcia, nous retrouverons ainsi Christine Letailleur, Marcial Di Fonzo Bo, François Verret, ou encore Loïc Touzé... n Mettre en Scène, du 5 au 21 novembre, TNB et autres lieux, Rennes. www.t-n-b.fr
SEPTEMBRE
JANVIER
H. GUILLOTEAU
C. ORAIN - D. BOBEE
GROSSE LABO 1 OCTOBRE
INCENDIES
GILLES
FLASH DANSE
RENDEZ-VOUS BIENNAL DANSE
W. MOUAWAD
PUBLIQUE
A. THÉRON ET C. SERVANT
JACKIE
ABATTOIR
SORTIE D’USINE N. BONNEAU
P. J HARVEY - M. MONNIER E. JELINEK A. THÉRON ET C. SERVANT FÉVRIER
H. GUILLOTEAU
LA FLÈCHE ET LE MOINEAU
R. OURAMDANE
BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN
NOVEMBRE
GROSSE LABO 2 DES TÉMOINS ORDINAIRES BRUIT BLANC F. GRIPPEAU
W. GOMBROWICZ - D. GALLAS
W. SHAKESPEARE G. RICHARDEAU
COMBAT DE NÈGRE ET DE CHIENS
MARS
PERSONNE NE VOIT LA VIDÉO
H. LEVIN - L. BRETHOME
B.-M. KOLTÈS - C. ROUXEL
M. CRIMP - G. GATTEAU DÉCEMBRE
WARM
R. CHÉNEAU – D. BOBEE
QUESTO BUIO FEROCE P. DELBONO
JEAN LA CHANCE B. BRECHT – F. ORSONI
LES SOUFFRANCES DE JOB POLLOCK
F. MELQUIOT - P. DESVEAUX
GROSSE LABO DÉNOUEMENT H. GUILLOTEAU
L’EUROPÉENNE D. LESCOT AVRIL
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spectacle vivant
danse La désobéissance Sortir du sentier battu, du cadre, transgresser les règles, surprendre aussi… Cette pièce, Claude Brumachon l’a conçue, à sa façon instinctive et spontanée, comme une danse d’apaisement. Huit danseurs et, au sol, un dessin “ultra graphique” où, comme le dit le chorégraphe, “chacun peut embarquer dans son propre voyage”. La musique (répétitive) de Terry Riley accompagne cette nouvelle création, présentée comme une œuvre de laboratoire. “Une pièce à l’écriture très épurée, sans artifices, où il ne resterait que le geste.” Histoire de s’affranchir des pesanteurs du passé pour gagner un peu de liberté. n La désobéissance (riutel), les 24 et 25 octobre, au Studio Jacques Garnier à Nantes. www.ccnnbrumachonlamarche.com
une nuit à l’opérta
Jean-Pierre Larroche (Le concile d’amour)
“Quelque chose qui m’a fait réagir...” Un opéra pour voix, ça va de soi. Pour instruments, marionnettes et machineries, c’est plus rare. La création (mondiale) de cette “tragédie céleste” est signée Jean-Pierre Larroche. On vous croise plus souvent sur les scènes nationales que dans les théâtres à l’italienne. L’opéra, c’est quelque chose qui vous manquait ? n Absolument pas. Je connais le compositeur, Michel Musseau, et j’ai déjà travaillé avec lui. J’ai appris qu’il avait un rêve secret : monter ce spectacle avec des marionnettes. L’opéra, c’est un territoire que je perçois mal. J’ai un peu l’impression de m’introduire dans le jardin du voisin sans sa permission. C’est une création et une première… n Absolument. C’est inédit pour moi que les choses se passent ainsi. On ne vient pas me chercher pour “monter” un spectacle.
La création, pour moi, c’est un processus très long et un travail en équipé. Là, je découvre… C’est le côté iconoclaste de ce Concile d’amour qui vous a intéressé ? n C’est quelque chose qui m’a fait réagir. Ça m’intéresse. Pour autant, le côté blasphématoire, comme la transgression, ce n’est pas le moteur. Disons que ce texte-là m’intéresse aussi parce que les questions posées restent ouvertes. Le concile d’amour, les 5, 6, 8, 9 et 10 novembre, au Théâtre Graslin à Nantes, et les 13 et 14 novembre au Grand Théâtre d’Angers.
Lia Rodrigues, les 17 et 18 novembre, Le Quai à Angers. www.cndc.fr
© Sammi Lanweer
danse à nu Lia Rodrigues Lia Rodrigues est une personnalité peu banale. Sa compagnie, elle l’a installée dans la favela de la Maré à Rio. Pour la chorégraphe brésilienne, le projet artistique ne peut être dissocié du projet politique. De l’art éphémère de la danse, elle fait un instrument de résistance. Depuis les années 90, ses pièces lui ont valu une réputation internationale. Elles sont comme autant d’accouchements. Parfois violents. La chorégraphe évoque ainsi la barbarie à l’égard des femmes, le corps et la relation à la nudité… : des sujets qui restent sensibles. Et pas simplement au Brésil. C’est sa dernière création qu’elle vient présenter à Angers. n
musique indie rock
folk
© Antoine Lepoutre
Yeti Lane
Le 8 octobre, L’Ubu, Rennes
Signé sur l’excellent label parisien Clapping Music (François Virot, My Jazzy Child, Ramona Cordova), Yeti Lane est un jeune trio né sur les braises de Cyann & Ben. Ok, la saison estivale favorise les tubes de poche, mais celui composé par les garçons, Lonesome George, a le panache pop et sautillant. Alors, profitez-en avant que tout le monde saute sur Yeti Lane. Date unique dans l’Ouest ! n
Le 9 octobre, L’Olympic, Nantes
Le 8 octobre, L’Ubu, Rennes
SHANNON WRIGHT La songwriteuse a vu la lumière. Pour preuve, son dernier album : Honeybee Girls. Aujourd’hui, celle qui a collaboré avec Yann Tiersen et qui a été produite par Steve Albini n’est plus une lionne en cage. Mais bel et bien une femme libérée. Certaine de sa voix et de son immense talent folk, Shannon Wright s’apprête à éclairer votre automne. n
musique ÇA CABANE AU CANADA
Post rock scriptum texte / Abé
canada dry
photo / Sandlin Gaither
Du 29 octobre octobre au 1er novembre, le festival Soy concentre à Nantes la crème des musiques indépendantes et s’offre en clôture les Canadiens de Do Make Say Think. BUZZ MOI Crystal Fighters Pour son bouquet final, le festival des cultures Electroni[k] ne fait pas les choses à moitié et s’offre le groupe le plus branché du moment. Normal, c’est Kistuné qui héberge la ghetto house punk de Crystal Fighters. Un groupe à vous faire passer un diabolo menthe pour un energy drink. n Le 24 octobre, L’Ubu, Rennes
À genoux. On ira à genoux au concert de Do Make Say Think. Ok, la vague folk déferle toujours ! Il n’y qu’à voir, par exemple, le buzz d’Edward Sharpe & The magnetic zeros. Il n’empêche que le post rock sait se rappeler à nous. Et de la plus belle des manières. En effet, à l’occasion de la sortie d’Other truths, Do Make Say Think arrive en France pour une tournée de quelques dates. n Dans la place depuis maintenant
Classique
Les 26 et 27 septembre, TNB, Rennes
Le 1er novembre, Salle Paul Fort, Nantes
miossec
world
Le 18 octobre, L’Olympic, Nantes
Kouyaté & Neerman Kangaba ou un projet singulier qui vous réconciliera avec la musique du monde. En effet, le joueur de balafon Lansiné Kouyaté et le vibraphoniste David Neerman ne se contentent pas de juxtaposer leurs univers. Ils les croisent pour créer un langage nouveau. n
Le 20 octobre, La Carêne, Brest
Le 15 octobre, Le Quai, Angers
L’AUTRE FINISTÈRE Si, cet automne, si vous souhaitez Boire et Baiser comme des Finistériens, il suffira, non pas d’un signe, mais d’aller voir Miossec sur scène. Pour son dernier album (Finistériens donc), le Brestois qui ouvre les bières manuellement s’est entouré de Yann Tiersen. Pour le meilleur et jamais pour le pire. Miossec retrouve aujourd’hui sa verve et son écriture acide d’hier. n Les 15 et 16 octobre, L’Aire libre, Rennes © Dumas
Orchestre de Bretagne, bon anniversaire Pour souffler ses 20 bougies, l’Orchestre de Bretagne a mis du cœur à l’ouvrage. Au programme de ces deux concerts exceptionnels, Mendelssohn dont le grand oratorio (Paulus) est un écho et un hommage à la musique sacrée de Bach. Pour la circonstance, l’orchestre est accompagné de l’ensemble vocal Mélisme(s), créé en 2003, qui regroupe des chanteurs professionnels de Bretagne et de la toute jeune Maîtrise de Sainte-Anne d’Auray. Et c’est aussi un jeune chef, Olari Elts, bien connu du public rennais qui mènera tout ce petit monde à la baguette. n
plus de dix ans et toujours hébergés par le label Constellation, les Canadiens composent un post rock dont les veines sont traversés de jazz, de punk et d’electronica. Pour leur indépendance jamais démentie, pour leurs performances épiques et leur capacité à nous retourner les tripes, ce concert de Do Make Say Think est un événement. n
ORCHESTRE
DE BRETAGNE
SEPT.09>Janv.10
RENS. 02 99 275 275
MUSIQUE DE CHAMBRE BRAHMS Trio pour violon, violoncelle et piano n°1 CHOSTAKOVITCH Trio pour violon, violoncelle et piano n°2 Chambristes de lâ&#x20AC;&#x2122;Orchestre de Bretagne GRANDS CLASSIQUES MOZART Quintette pour piano et vents BACH Concerto pour piano n°3 Concerto pour violon n°1 MOZART Concerto pour piano n°23 piano - dir. / Frank Braley violon - dir. / Pascal Cocheril LA RUĂ&#x2030;E VERS Lâ&#x20AC;&#x2122;EST MOZART Gran Partita HERSANT Patmos BARTĂ&#x201C;K Divertimento direction / Philippe Ferro
LA RUĂ&#x2030;E VERS Lâ&#x20AC;&#x2122;EST LIGETI Concerto romanesco DVĂ&#x201C;RAK Concerto pour violon BEETHOVEN Symphonie n°3 â&#x20AC;&#x153;HĂŠroĂŻqueâ&#x20AC;? violon / Corey Cerovsek direction / Olari Elts LA RUĂ&#x2030;E VERS Lâ&#x20AC;&#x2122;EST SMETANA La Moldau LISZT Concerto pour piano n°1 DVĂ&#x201C;RAK Symphonie n° 7 piano / Brigitte Engerer direction / Lionel Bringuier FRENCH CONNEXION RAVEL Le tombeau de Couperin MOZART Concerto pour clarinette ADĂ&#x2C6;S 3 ĂŠtudes dâ&#x20AC;&#x2122;après Couperin MOZART Symphonie n°31 â&#x20AC;&#x153;Parisâ&#x20AC;? clarinette / Florent HĂŠau direction / Arie van Beek MUSIQUE DE CHAMBRE HERSANT Hopi Duo Sephardim Six bagatelles BEETHOVEN Trio n°4 SCHUMANN Quatuor avec piano Chambristes de lâ&#x20AC;&#x2122;Orchestre de Bretagne
RETROUVEZ Lâ&#x20AC;&#x2122;ENSEMBLE DE LA PROGRAMMATION SUR
WWW.ORCHESTRE-DE-BRETAGNE.COM
CRĂ&#x2030;ATION MATHIEU DESAILLY - LE JARDIN GRAPHIQUE / PRISE DE VUE NICOLAS JOUBARD / LICENCE SPECTACLE 2-1026252
CONCERT ANNIVERSAIRE MENDELSSOHN Paulus Ensemble vocal MĂŠlisme(s) MaĂŽtrise du Centre de musique sacrĂŠe de Sainte-Anne dâ&#x20AC;&#x2122;Auray direction / Olari Elts
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la nuit, la vie Nuit blanche à Mayenne C’est la seconde édition et elle s’annonce plus belle, plus surprenante, plus festive que la première. 23 artistes seront en effet de la fête et présenteront une cinquantaine d’œuvres. Après le coup d’envoi, place de Hercé, il suffira de suivre le seul guide qui vaille : l’inspiration. Olivier Grossetête construira, place Clémenceau, une œuvre monumentale dont il a le secret, Briac Leprêtre jouera sa partition dans un jardin XVIIIe du quartier historique, Samuel François transformera le Palais de la Barre Ducale…. À 3h, le 4 octobre au matin, les sites fermeront leurs portes. Certains iront alors se coucher. n Nuit blanche, le 3 octobre, à Mayenne. www.nuitblanche-mayenne.com
© Samuel François / Anarchie, 2008 / Objets divers
© Jules Julien
expositions
samuel françois / yes i did !
Oops, he did it again
pop up
texte / Marie Groneau
Facétieuse et caustique, l’œuvre de Samuel François s’attaque directement à la pop-culture qu’il manipule à tout va. Icônes post-modernes, portraits d’une jeunesse branchée arborant le tee-shirt I Love NY, trophées-hommages à Nike.. : Dessins au feutre, installations ou collages brouillent les pistes. Critique ou adhésion, l’artiste questionne le décoratif. Assemblages et outils hétéroclites au service de symboles éculés genre anarcho-punk, le futur ex-teenager souligne les travers de ses contemporains en guettant les mutations de cette société ridiculement esthétisante. n Ayant aussi flirté avec le graffiti, Samuel François s’offre une large palette de référen-
ces et mélange les genres. Yes I did, exposition qu’il présentera chez Delkographik, répond encore une fois à ce principe, réconciliant art contemporain et graphisme, ou pas. On ne sait pas sur quel pied danser mais une chose est sûre, il s’agit là d’un des artistes les plus intéressants du moment. n Yes I did de Samuel François Du 24 Octobre au 21 Novembre, Delkographik Studio, Rennes. Vernissage : samedi 24 Octobre / 19H - 22H Egalement programmé le 3 octobre lors de la nuit blanche, mayenne
Robert Malaval Attention à la peinture texte / christophe Cesbron
Orage à Créteil / FRAC des des Pays de la Loire
Astéroïde incontrôlable, sorte de comète foudroyante, Robert Malaval a traversé la sphère de l’art des années 1960 et 70 avec fulgurance avant de «s’exploser la cervelle» en été 1980. Peu ou mal compris de son vivant, sans doute parce que trop proche d’un esprit rock underground, avec tous ses excès et découragements, Robert Malaval a développé une œuvre absolument étonnante, mouvante, insaisissable, tournoyante, d’une énergie libre, intuitive. L’exposition proposée par le musée des Beaux-arts d’Angers montre avec efficacité les différentes étapes artistiques de cet improvisateur hors norme. Des «Aliments blancs» aux «peintures avec paillettes» en passant par les nus roses-blancs-mauves et les «Poussières d’étoiles», l’œuvre est là, éclatante, limpide, rebelle et libre. n Robert Malaval, jusqu’au 25 octobre, Musée des Beaux-arts, Angers.
collection stickers d’artistes
expositions EXPOSITIONS
À voir ou à revoir Collection Stickers d’artistes, LENDROIT Galerie, Rennes. n Claude Closky, Françoise Pétrovitch et Christian Robert-Tissot inaugurent cette première collection Stickers d’artistes, au format du disque 33 Tours. La maison que j’habite, du 25 septembre au 4 janvier, Chapelle de l’Oratoire, Nantes. n Épreuves originales et douze collages, montrés publiquement pour la première fois, du maître de la photographie : Brassaï.
Triennale des mini-textiles AUGUSTINOVICA
retour à dinoptia
La maison que j’habite / Brassaï
Pop rock © Rocky rock
Pop Rock, jusqu’au 16 octobre, Delkographic, Rennes. n Rocky Rock s’approprie et détourne les codes des comics américains. Pièces également présentées à la Librairie L’Index à Nantes. Carte blanche à..., jusqu’au 24 octobre, Galerie d’art contemporain des Urbanistes, Fougères. n Avec Aline Morvan, Claire Daudin, Nathalie Stanguennec et Marie Hurault. Les années Rairie, du 16 octobre au 15 novembre et du 27 novembre au 3 janvier Galerie du Grand T, Nantes n Deux expositions pour rappeler la passion au long cours du galeriste Michel Luneau. Expositions également présentées au centre d’art contemporain de La Rairie (Pont-Saint-Martin) Popisme, épisode V, du 18 octobre au 20 janvier, le lieu unique, Nantes. n Frank Lamy, commissaire d’exposition, présente les œuvres vidéos de Johanna Billing, Marie Losier, Cécile Paris, Guy Richards Smit… Resonant objects, du 20 octobre au 6 décembre, Le Bon Accueil, Rennes. n Pour sa première venue en France, l’artiste portugais André Gonçalves présente deux installations sonores et lumineuses. Retour à Dinoptia, du 28 octobre au 1er novembre, Utopiales/Cité Internationale des Congrès, Nantes. n Un pays merveilleux et isolé du monde créé par l’auteur-illustrateur James Gurney. Lina Jabbour, du 16 octobre au 19 décembre, 40mcube, Rennes. n Lina Jabbour présente de nouvelles œuvres qu’elle réunit dans une exposition paysage hantée de personnages-sculptures. León Ferrari - Nosotros no sabíamos / Héliogravures, du 22 septembre au 26 octobre, École régionale des beaux-arts / Musée de la danse, Rennes. n Illustrations, collages et héliogravures de l’artiste avant-gardiste argentin. Manhattan Stories, du 1er au 16 octobre, Institut Franco-Américain, Rennes. n Photo de Valentin Le Berquy. Delphine Deguislage, du 5 novembre au 18 décembre, Galerie Mélanie Rio, Nantes. n La jeune artiste crée des espaces illusoires dans lesquels le visiteur est projeté de sorte que son corps en mouvement devient figure dans l’image. Anne-Mie Van Kerckhoven, du 6 novembre au 3 janvier, Frac des Pays de la Loire, Carquefou. n L’artiste travaille à travers la peinture, le dessin, l’art informatique et l’art vidéo, les installations et l’écriture. Comme des rois mages, du 7 novembre au 13 décembre, La Chapelle des Calvairiennes, Mayenne. n Dans le cadre de la manifestation nationale Collections d’Automne qui regroupe des Fonds régionaux d’art contemporain Une exposition de peinture, du 26 novembre au 20 décembre, L’Atelier, Nantes. n De jeunes artistes aux pratiques picturales innovantes. Nina Childress, Philippe Cognée, Jean-François Karst, Florian & Michael Quistrebert… Triennale internationale des mini-textiles, jusqu’au 3 janvier, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, Angers. n Création contemporaine textile sur le thème Avec ou sans eau. n
I
wik
art contemporain cont ANGERS
à Rennes, à Nantes… faites le plein d’ém ti ns ciné, cultures, l isirs !
10 octobre 22 novembre 2009 Hôtel de ville Grand Théatre Tour Saint-Aubin ...
boutiques
CONCEpT STORE/BODY ART STUDIO 54 Le tatouage n’étant désormais plus réservé uniquement aux dockers et aux bad guys, il était temps de passer à autre chose. Ou du moins de pousser le concept encore plus loin. Tel est le pari du Studio 54 version 2.0. En plus de son activité classique de modifications corporelles, le magasin, agrandi, inaugure une nouvelle destination commerciale : un concept store entièrement dédié à l’art corporel. n Studio 54, 18 ue de la Juiverie, Nantes. www.studio54shop.com
MODE ALTERNATIVE
TEE-SHIRTS QHUIT Dans leur dernière collection, on avait craqué sur le t-shirt Jacques-Yves Cousteau et sa catch-line : Who’s the boss ? Cette hiver la marque revient encore plus fort et continue détourner l’imagerie pop. n Disponible chez Tarmac (Angers), Bamboo (Le Mans), Kameha (Lorient), Milk (Nantes), Select Shop (Rennes), End to End (Saint-Malo). www.qhuit.com
SAUCIFLAR ET CALENDOS Passée par la case Esmod à Rennes et refusant d’intégrer un bureau de style, la jeune Fanny Mouchel, 23 ans, a décidé de se lancer en solo. Essentiellement destiné à celles qui souhaitent échapper aux diktats de la mode, Sauciflar et Calendos est pop et se décline en petites séries. Une jeune marque à suivre ! n www.myspace.com/nifani
kostar # 18 (décembre 2009) sortira le 24 novembre Concerts, spectacles, soirées, expos, salons, ouvertures et actus des boutiques, bars, restaurants… envoyez-nous vos infos pour le guide dès que possible et au plus tard le 28 octobre 2009 de Rodrigo Garcia la nouvelle création / rennes mettre en scène Berthelot photo © Christian
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