KOSTAR 26

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www.kostar.fr FR EE


EXPO SITION / R EN CONTRES / DÉBATS

S I A T N NA s venu s r u e l l i d’a bre 2011

Double Mixte - Photo © Roberto Giangrande - Le Voyage à Nantes (2011)

au 6 novem du 2 avril

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Partenaire officiel


Graphisme :

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kos t ar par le menu

le k de kostar n Herman Dune / P8 Les objets du désir n / P10 Shopping n Summer time / P12 Buzz éclair n P14 chef oui chef n Éric Guérin / P16 Au tour de la table n Les légumes de saison / P18 Archi n MW House / P20 Guide me five n P22 Street where ? n En mode terrasse / P24 TêteS de série n RU Édition / P28 n Bumpkin Island / P30 Beach Art Center / P32 n Tripium / P32 Elsa Quintin & Antoine Martinet / P34 Sur son 31 n P31 mode n Alone in the dark par Amélie Labourdette / P36 n entretiens n Anna Mouglalis / P44 n Orlan / P48 Portefeuille n Kinya Maruyama / P52 une ville ailleurs n Montréal par Charlie Mars / P58 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P62 Guide Kostar n P65 Expos, spectacles, soirées, festivals… à Angers, Nantes, Rennes et plus loin. BD n Les anectodes urbaines d’Aristide & Max par Jules & Tom / P82

illustration du sommaire # 26

EMG pour Kostar

site emg.50webs.org n blog consacré à la BD électro

neanthorizon.over-blog.com n BD en cours TE Z46, à suivre sur Manolosanctis http://www.manolosanctis.com/fr/emg604 n

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en couverture

mUSée -ARTS DeS BeAux De NANTeS

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de l’artiste of Design™ : C. CLOS. Lords 2008 - 2010, -collection Photographie Les devenirs, Olga Boldyreff, - Musée des Beaux-Arts © Ville de Nantes

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22 octobre 2010 2 janvier 2011

Fatou n Styliste : Anaïs-Fatou Sidibe n Coiffure : Gwen Seznec n Bijoux : Rose Felix n maquilleuse : Vanessa Coupé n Photographe pour la saison 2010/2011 : Yann Peucat © Atelier PUZZLE (Rennes) n

Modèle :

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qui fai t quoi ?

illustration de l’ours # 26

© carreaux pour Kostar Carreaux expose ses travaux en compagnie de 4 autres étudiantes de l’AGR (collectif Polyêtres) lors de Fumetti, rencontres de la BD curieuse, les 25 et 26 juin à la maison de quartier de l’île de Nantes n exposition

Blog http://carrecarreaux.blogspot.com/

KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication n Patrick Thibault. coordination rédaction n Arnaud Bénureau. Graphisme et maquette n Damien Chauveau. Développement n Julien Coudreuse, Marc Grinsell, Patrick Thibault. Publicité pub@kostar.fr SECRÉTAIREs DE RÉDACTION n Céline Jacq, Cécile You. COMPTABILITÉ n Bénédicte Da Costa. Rédaction redaction@kostar.fr Studio graphique damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Rédacteurs n Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Christophe Cesbron, Julien Coudreuse, Antonin Druart, Marie Groneau, Jean-Claude Le Berre, Christophe Martin, Quentin Périnel, Pierrick Sorin, Juliette Touzard. Photographes n Arnaud Baraer, Joan Casanelles, Christophe Chalmeau, Thomas Doré, Amélie Labourdette, Charlie Mars, Christophe Martin, Philippe Millet, Yann Peucat, Gildas Raffenel, Pierrick Sorin. GRAPHISTES / Illustrateurs / plasticiens n Carreaux, EMG, Jules & Tom, Kinya Maruyama, Pierrick Sorin.

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Stylistes n Amélie Labourdette, Adeline Lys, Aurélie Provost. modèles n Claire, Fatou, Hélène, Morgane. Maquillage / coiffure n Caroline Amouraben Remerciements n Brigitte Batcave, Nathalie Fidalgo, Hôtel Pommeraye, Karine Pain, Thierry Rocourt, Maud Scandale, tous nos annonceurs. Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2011 www.kostar.fr www.facebook.com/magazineKostar Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1 n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764 Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.myspace.com/kostar_graphik ». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée.


DES FEMMES Les Trachiniennes Antigone / Électre

textes Sophocle mise en scène Wajdi Mouawad

SAM 17 - DIM 25 SEPT 2011 Réservation possible dès le 31 mai 02 51 88 25 25 - ww.leGrandT.fr


une personnali t é à la mode parle de mode

HERMAN DUNE

« C’est coolos les chaussures bateau, non ? » interview / Arnaud Bénureau

photo / Estelle Hanania

Le clip de Tell me something I don’t know met en scène Jon Hamm de Mad Men, considérée comme la série la plus stylée du moment. Quelle est votre définition de la classe ? n David : Je me souviens de mon grand-père, les cheveux plaqué en arrière, une chemise de flanelle blanche rentrée dans un pantalon de laine grise monté plus haut que le nombril. Le chic à l’état pur !

David : Je me souviens bien avoir dit que le premier album des Strokes était une pale copie du Velvet Underground. C’est maintenant un de mes albums préférés. Lors d’un concert donné à l’occasion de l’exposition d’Anish Kapoor au Grand Palais, vous partagiez l’affiche avec Gildas Loaëc de Kitsuné. Musique et marque de vêtements sont-ils compatibles ? n David : Nous venons de collaborer avec April 77 en essayant de faire passer nos émotions artistiques dans un vêtement. Tout est une question de goût et de talent.

À l’inverse, quel est le comble du mauvais goût ? n David : Les écharpes en renard avec la tête et la queue. Neman : Lady Gaga ! Attachez-vous de l’importance à votre look ? n David : J’aime pouvoir me dire que mon grand-père ne m’aurait pas trouvé ridicule. Je fais attention aux vêtements que je porte sur scène pour ne pas faire honte à mes chansons. Neman : Je crois bien que oui ! N’en avez-vous pas marre de la chemise à carreaux dans le rock indé ? n Neman : Carrément ! Mais j’en porte encore. Par contre, il faut qu’elle soit vraiment au-dessus de la moyenne pour faire la différence. David : La chemise à carreaux, comme la casquette de camionneur, c’est un peu l’uniforme. Les uniformes, ça me fatigue. C’est paresseux ! Un avis sur l’arrivée de la chaussure bateau dans la garde-robe du popeux ? n Neman : C’est un bon compromis entre la chaussure de sport et celle de ville. David : C’est coolos les chaussures bateau, non ? Après, pourquoi elles sont à la mode, ça, je n’en sais rien.

En 1992, lors des MTV Music Awards, Kurt Cobain portait le t-shirt “Hi, How are you ?” de Daniel Johnston. Le leader de Nirvana at-il permis de faire connaître à un plus large public Daniel Johnston ? n David : Kurt Cobain avait une influence immense et positive quant à ses choix musicaux. Ce coup de pouce a permis à beaucoup de découvrir l’univers merveilleux de Daniel Johnston. Si j’étais célèbre, j’aimerais, moi aussi, faire connaître des artistes. Neman : Ça a marqué beaucoup de gens. Quand j’ai vu Nirvana sur scène, il portait un t-shirt de Flipper. Mais je ne pense pas que ce soit un groupe aussi marquant que Daniel Johnston.

Avez-vous déjà retourné votre veste ? n Neman : Seulement quand elle est trop sale !

Le premier t-shirt de groupe que vous avez acheté ? n David : Celui de U2 pour The Joshua Tree Tour. J’avais 9 ans. Neman : Le Death to the Pixies pour leur tournée Bossanova. C’était au Zénith de Paris. Ma mère était venue avec moi. Elle avait peur que j’y aille seul. n

Herman Dune. Strange Moosic (Green United Music) Depuis le départ d’André, Herman Dune est un double messieurs continuant de bricoler, en artisan, la folk, la pop et le rock. Malgré le succès, Herman Dune n’a jamais rien perdu de sa simplicité. Ce qui en fait un des groupes les plus attachants et séduisants de la scène indé. n Le 2 juillet au Festival Beauregard, Hérouville Saint-Clair. www.festivalbeauregard.com le 24 août, les atlantes, les sables d’olonne PA G E 0 8

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LEICA X1 par Gilles Ouaki Grand reporter au Parisien puis à Paris Match et aujourd’hui artiste, Gilles Ouaki s’est approprié le LEICA X1 pour en faire un collector à 30 exemplaires. Prix public : 2 450 € signé par l’artiste et livré avec le tirage original de Gilles Ouaki imprimé sur l’appareil. n www.leica-camera.fr

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HARIBO HIGH SNEAKERS La marque danoise Hummel a conçu des sneakers reprenant trois classiques de la gamme Haribo : les Rotella, les Piratos et les Ours d’or. Les Haribo High Sneakers sont vendues en exclusivité mondiale chez Colette jusqu’au 6 août. Prix : 110 € n

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DR

© Fotolia Sebastien Montier

ce e t ceux qui comp t en t aujourd ’ hui

Splash Wave On avait croisé Xavier dans une autre vie. À l’époque, le Rennais jouait dans Canadian Brunch, jeune projet power pop plutôt bien foutu. Aujourd’hui, les synthés ont remplacé les guitares. Et Splash Wave, double messieurs, est en train de faire son trou dans le maelström électro. Cet été, on fera la sieste sur Passing Breeze (berceuse hédoniste téléchargeable gratuitement) et on dansera sur Bad n’Rad. n

© AB

Les 18 et 26 juin à L’Ubu, Rennes. http://splashwave.bandcamp.com

La Stan Smith, clap de fin ! À Roland Garros, Adidas a fêté les 40 ans de la Stan Smith tout en annonçant, dans la foulée, l’arrêt de la commercialisation de son célèbre modèle. En une déclaration, la fameuse tennis entrait au panthéon de la street culture. Bien sûr, on peut toujours soupçonner l’entreprise de volontairement jouer avec la corde sensible des accrocs à la Stan pour en écouler encore davantage. En attendant, elle restera disponible cet automne/hiver 2011. n PA G E 0 1 4

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Muscadet mon amour Comme chaque année, la revue britannique Restaurant Magazine (www.theworlds50best. com) vient de sortir son classement des 50 meilleurs restaurants du monde. Dans le top ten, on retrouve le petit prince de la nouvelle gastronomie made in France : Inaki Aizpitarte, chef du Chateaubriand à Paris. n Et la médaille d’or dans tout ça ? Comme en 2010, le Noma, situé dans un entrepôt maritime rénové du port de Copenhague, se voit décerner le prestigieux prix. Pour espérer réserver une table, se lever de bonne heure ne suffira pas, en effet la liste d’attente est vertigineuse. On pourra toujours se consoler en apprenant que deux muscadets du vignoble nantais (le muscadet Sèvre-etMaine “Expression de Granite” 2009 du domaine de l’Écu au Landreau et le muscadet Sèvre-et-Maine-sur-Lie 2003 du domaine de la Louvetrie à La Haye-Fouassière) sont à la carte d’un restaurant dirigé par un jeune chef de 32 ans se définissant ambassadeur de la « cuisine nordique ». n www.noma.dk


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59 bd Foch 49 100 ANGERS Tel : 02 41 88 16 11


un cuisinier sur le grill

Éric Guérin Interview / vincent braud

portrait / Philippe millet pour kostar

plats / studio radideau

Entre le ciel et l’eau, une île et, au milieu, La Mare aux oiseaux. Éric Guérin en a fait un refuge. Et pas seulement pour nos amis à plumes. Comment a démarré cette aventure ? n Je suis d’abord tombé amoureux d’un lieu. Je me suis installé ici le 1er avril 1995 et ce n’est pas une blague. Avant, il y avait eu l’École hôtelière puis Taillevent, La Tour d’argent… Vous aviez déjà la tête dans les étoiles ? n Je n’y pensais pas. Je voulais faire les BeauxArts… En fait, tout a commencé dans la galerie d’art de ma mère, près de Giverny. Elle avait fait de cet espace un lieu de vie avec des tables d’hôtes. J’y ai préparé mes premières assiettes. PA G E 0 1 6

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Comment définir votre cuisine ? n Je pars d’un dessin et, ensuite, je travaille le relief, la couleur… La composition se fait à l’œil. Je ne suis pas chimiste. Reste que vous êtes attentif au produit… n J’essaie de faire une cuisine responsable. Le thon, le bar… on est en train de détruire des espèces. Je préfère travailler la vieille, l’hirondelle, la sariole… Pour le poisson, la viande, les légumes, je veux savoir à qui j’ai affaire. n La mare aux oiseaux à Saint-Joachim (44). www.mareauxoiseaux.com

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Balade en Brière Tartare de bulots, asperges et carottes nouvelles crues cuites, foie gras cube et coco fraîche, Paleron de black angus à la plancha, petits pois menthe-absinthe, échalotes confites au beurre de cerise, Boule chocócaramélia, cœur fondant fraise-basilic


Découvrez les rendez-vous

du Carré Cointreau : L'expérience produit :

Un moment privilégié à partager avec notre barman pour réapprendre Cointreau et s'initier à l'art des cocktails dans une ambiance conviviale et chaleureuse.

Le rendez-vous découverte :

L'occasion unique de visiter le site de production en se laissant guider par les parfums subtils d'écorces d'oranges. Cette visite de la distillerie propose aussi un passionnant voyage dans l'histoire de la marque à travers une collection d'objets, affiches publicitaires et pièces originales. Ce parcours se termine au bar par l'expérience produit.

Information & réservation :

02 41 31 50 50

Boulevard des Bretonnières - ZI Saint-Barthélemy d’Anjou

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kostar.fr La collection FEUILLETEZ LES ANCIENS NUMÉROS DE KOSTAR Les intégrales LA COMPILATION DES RUBRIQUES PHARES DE KOSTAR * SUR SON 31 FAITES-VOUS PHOTOGRAPHIER DEVANT UN 31 ET ENVOYEZ VOS CLICHÉS À LA RÉDACTION * UNE VILLE AILLEURS UN ARTISTE ÉVOQUE UNE VILLE QUI LE FAIT VIBRE, AILLEURS * HOMONYME LE SAVIEZ-VOUS? JEAN-LUC GODARD ET JAMES BROWN HABITENT PRÈS DE CHEZ VOUS ! * LE MOI DERNIER PAR PIERRICK SORIN KOSTAR A SOLLICITÉ L’ARTISTE POUR QU’IL NOUS ÉVOQUE SON QUOTIDIEN DE CRÉATEUR * CARTE GRAPHIQUE CARTE BLANCHE AUX GRAPHISTES ET ILLUSTRATEURS + Les bonus web + La team kostar


nous c ’ es t le go û t

produit par...

Légumes de saison : pas de faute de goût Texte et photo / Jean-Claude Le Berre

Les secrets de son potager, voilà ce que livre Alain Passard, le chef de l’Arpège, dans son premier ouvrage de recettes paru il y a peu. C’est aussi ce qu’il est venu développer en grandeur nature lors d’un Atelier du Goût exceptionnel, animé par le convivium Slow Food de Nantes, récemment au lieu unique.

MANAÏCHE

Hier, chargée de communication, aujourd’hui à la tête d’un spot qui commence à cartonner et toujours Djette pendant son temps libre, Gabou s’est lancée dans l’aventure de la restauration rapide en compagnie de son père. La spécialité de la maison ? Les galettes traditionnelles libanaises déclinées à toutes les sauces. L’endroit se révèle idéal pour une pause déjeuner à la cool. n Manaïche, 29 chaussée de la Madeleine, Nantes.

Son principe est simple : avec les légumes de saison pas de risque de faute de goût. Donc, en ce moment, les tomates ne sont pas encore à l’ordre du jour. Il faudra patienter encore quelques mois. Par contre les petits pois répondent présents. Les feuilles, comme beaucoup de légumes, souffrent du manque de pluie et donc sont plus dures que ce qu’elles devraient être en cette saison ! Haricots verts, poivrons, aubergines, mais aussi carottes jeunes, radis sont de mise. Et avec eux, une farandole de couleurs : jaune, rouge, vert, violet, sans oublier le blanc, permettent d’étonnantes associations. Et puis en saison estivale, point de cuisson : du cru, tout simplement. Il suffit de jouer avec dextérité d’un outil simple : la mandoline. Elle permet de très fines tranches de légumes, quels qu’ils soient (Attention aux doigts tout de même… ça tranche net !). Un filet d’huile d’olive sur le tout ou des copeaux de parmesan ou, mieux, de tomme cuite de vache bretonne pie-noir, et hop ! Ce sont déjà les vacances. Mais pour que ce repas soit parfait, la fraîcheur des légumes est fondamentale et comme ils sont mangés crus, ils doivent être issus de l’agriculture biologique. n

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UN BRIN FOLK

À regarder la carte, on se croirait dans un club indé : The Delano Orchestra, Rum Tum Tiddles, Jae… Et pourtant, le restaurant, tenu par Marion et Pierrick, ex-Dj à San Francisco, privilégie les tartines et les salades. La particularité du lieu est de programmer des concerts folk une fois par mois. Une chouette idée ! n Un Brin Folk, 26 rue du Mail, Angers.



é t a t des lieux

MW HOUSE

Batz-sur-Mer (44) KENENSO

Photos / Stéphane Chalmeau

La MW, maison de vacances, vient se poser à l’horizontale, dans une prairie en lanière des marais salants de Batzsur-Mer. Elle est habillée d’une peau argentée, composée d’acier galvanisé, de verre et de bois naturel. Cette teinte dialogue avec la luminosité diaphane très particulière au lieu, aux bois et végétaux grisés par le sel et le vent, aux reflets des marais et de la fleur de sel. n Conçue comme une grande halle à structure métallique, cette maison s’articule en pièces de vie sous toute la hauteur et d’un espace chauffé. n Le MW est un véritable espace tampon, ponctué de cabanes intimistes en bois, abritant les chambres et salles de bain. n Kenenso propose ici une maison ludique, modulable, écologique, où la frontière entre intérieur et extérieur disparaît. n www.kenenso.com PA G E 0 2 0

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16 Passage d'OrlĂŠans, Nantes en face de l'ĂŠglise Saint-Nicolas

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sélection _Arnaud Bénureau & Juliette touzard

ARCHIE SHEPP

La programmation 2011 des Rendez-vous de l’Erdre a de la gueule : Laïka, Mulatu Astatke, Murcof… Malgré leur CV long comme le bras, il sera difficile de rivaliser avec Archie Shepp, véritable locomotive de cette édition 2011. Impossible de faire tenir en quelques lignes la liste exhaustive de ses multiples collaborations. Le saxophoniste américain a collaboré entre autres, avec Coltrane et Cecil Taylor, un des fondateurs du free jazz. n

Les Rendez-vous de l’Erdre, du 1er au 4 septembre, Nantes. www.rendezvouserdre.com

ARCTIC MONKEYS Le groupe de rock anglais tout droit sorti de la banlieue de Sheffield nous avait fait vibrer avec l’explosif What people say I am I’m not en 2006. Aujourd’hui, il revient, avec son énergie presque punk et ses riffs entêtants, pour un concert exceptionnel à l’occasion de la sortie de son dernier opus Suck it and see. n

APHEX TWIN

L’Anglais déglingué, figure de proue du label Warp et sûrement l’un des artistes les plus influents de la scène électro de ces vingt dernières années, vient livrer un set exceptionnel à La Route du Rock. L’occasion de s’introduire dans son univers unique où musique devient distorsion de sons, beat saccadé et voix humaines manipulées. n

Le 29 juin au Zénith Nantes Métropole.

FUMETTI,

LES RENCONTRES DE LA BD CURIEUSE Après une édition 2010 qui a remporté un franc succès, tant au niveau artistique qu’apéritif, la manifestation initiée par la très active asso Vide Cocagne a décidé, en 2011, de voir un peu plus grand. Et c’est bien normal ! Parrainé par Tanquerelle, Fumetti 2011 met toujours en avant l’internationale gravitant autour de la micro-édition. Un vrai rendezvous à taille humaine ! n

La Route du Rock, du 12 au 14 août, Saint-Malo. www.laroutedurock.com

Fumetti, les 25 et 26 juin à la Maison de quartier de l’île, Nantes. http://videcocagne.fr

PARCOURS CONTEMPORAIN PARTS D’OMBRE

Quelques mois après leur formidable expo Vu-pas-vu au Musée des beaux-arts d’Angers, le double mixte de l’art contemporain, Loriot & Mélia, sont de retour. Mais cette fois-ci, Fontenay-le-Comte invite le public à déambuler parmi les lieux et les œuvres des artistes contemporains. Bienvenue dans le monde d’un musée à ciel ouvert ! n

Parcours contemporain – Parts d’ombre, du 9 juillet au 1er octobre, Fontenay-le-Comte. www.ville-fontenaylecomte.fr PA G E 0 2 2

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25-26 juin / 31 juillet

Réservation : 02 41 51 90 51

En partenariat avec :

Crédits photos : Thinkstock - CCO - A.Bournand

en marchant


la mode au coin de la rue

en mode

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LE SUMMER OF GIRLS SUR ARTE !

la mode au coin de la rue

Après avoir dessiné une grille 2010 très sixties, Arte aborde son cinquième été spécial sous l’angle de la pop à travers une vision féminine du genre. Depuis 1960 jusqu’à aujourd’hui, d’Aretha Franklin à Lady Gaga, toutes les femmes qui ont fait l’Histoire de la pop seront à la fête. Pendant neuf semaines, tous les mardis, Arte diffusera des concerts, documentaires et de nombreux films sur les figures qui ont incarné, chacune à leur manière, la soul, la pop, le rock. Mardi 5 juillet à 20h40 : Girl’s Band Le film 8 Femmes, les docs Cheerleaders, un mythe américain, New Pop Festival 2010…

Mer y l

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Mardi 12 juillet à 20h40 : Rock Angels Le film Nikita, le doc Groupies, les chasseuses de stars, le live 2011 de PJ Harvey. Mardi 19 juillet à 20h40 : Icons and Idols Le film The Rose, le doc Janis Joplin, derrière la légende ? et le live 2011 de Anna Calvi. Mardi 26 juillet à 20h40 : Singing Ladies Le film The Last Show, les docs Girls in Popsongs et Joan Baez. Mardi 2 août à 20h40 : Iron Women Le film Boulevard de la mort, un live et un doc sur Tina Turner. Mardi 9 août à 20h40 : It Girl Le film Recherche Susan désespérément, les docs Profession It Girl et In Bed with Madonna. Mardi 16 août à 20h40 : Power Girls Le film Cours, Lola, Cours, les docs Vanessa Paradis et Nina Hagen, Godmother of punk.

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Mardi 23 août à 20h40 : Sisters of soul Les films Jackie Brown et Foxy Brown et le live 1968 d’Aretha Franklin. Mardi 30 août à 20h40 : Sexy so Sexy Le film My Blueberry Nights, les docs Mini-jupe, tout court et Cabaret New Burlesque et le live 2008 de Kylie Minogue. www.arte.tv/fr

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GALERIE DE PORTRAITS

RU ÉDITION Pignon sur Ru Texte / Juliette Touzard

photo / Arnaud Baraer pour Kostar

Fin 2010, l’industriel Fabrice Millet, l’ébéniste Damien Hamon et le designer Olivier Papet fondent la société RU Édition. Un an plus tard, ils lancent leur première ligne de mobilier s’inscrivant dans une démarche durable et à l’image de leur association : atypique. À première vue, la réunion de ces trois hommes d’horizons différents ne semble pas aller de soi. Mais lorsqu’on les questionne sur le pourquoi du comment d’une telle association, ils mettent en avant « une histoire intéressante ». Aux prémices de celle-ci, il y a l’industriel François Millet, directeur d’une entreprise de fabrication de portes et fenêtres. En visitant des chantiers, il se rend compte que le bois constituant l’encadrement des fenêtres usagées était enfoui ou brûlé, sans aucun recyclage. «  Depuis trop longtemps, des millions de fenêtres usagées sont oubliées dans des centres d’enfouissement ou recyclées à seulement 10 % », explique-t-il. Soucieux d’environnement et de développement durable, il décide de « faire quelque chose de tout ce bois usagé ». C’est à ce moment que le designer Olivier Papet et l’ébéniste Damien Hamon entrent en jeu. Le projet RU Édition est né. n Conscients de s’inscrire dans une tendance lourde de l’époque, l’éco-design, ils

puisent leur originalité dans ce matériau principal. « Peu importe leur origine, les fenêtres sont désormais désossées, découpées, triées pour devenir une matière à réinventer », elles servent aujourd’hui d’éléments de base à l’élaboration de pièces de mobilier raffinées : buffets, consoles, tables et semainiers. n Leurs différentes compétences leur permettent de proposer une nouvelle alternative en matière de design. Ainsi, RU Édition s’inscrit dans une démarche de création contemporaine. « Ce n’est pas du design pur des années 50, qui devait s’adapter à la création industrielle à grande échelle. » Ici, chaque pièce est unique, fabriquée en France et constitue un vrai travail d’ébénisterie. « Ce RU signifie aussi un petit ruisseau, qui on l’espère deviendra grand ». Et c’est plutôt bien parti. De New York en passant par Barcelone ou Bruxelles, RU Édition est en train de tracer sa route. n www.ruedition.com

RU ÉDITION S’EXPOSE Dans les pièces maîtresse de RU Édition, se croisent les destinées improbables d’anciennes fenêtres venues de tous les horizons. Peu importe leurs origines, les fenêtres sont désormais désossées, découpées, triées pour devenir une matière à réinventer. n Ru Édition s’expose, jusqu’au 30 juin à La Cachette d’Alibabette, Nantes. www.lacachettedalibabette.com

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GALERIE DE PORTRAITS

BUMPKIN ISLAND Bulle pop Texte / Julien Coudreuse

Photo / Gaëlle Evellin

Quand on les a vus débouler à neuf sur scène, en finale du tremplin Label Mozaïc à Rennes, on est resté un peu dubitatif. Si fragile, si fine et légère sur disque, la musique de Bumpkin Island allait-elle résister à une si massive présence ? Le concert du groupe a chassé nos doutes. On tient là bien plus qu’une éphémère découverte de saison. Il suffit souvent d’une seule chanson pour que naisse l’envie de flirter avec un groupe. Quand on a entendu l’irrésistible His Steps pour la première fois, on a plongé dedans direct. Pour sa simplicité pop, ses arrangements soignés, son insouciance, sa légèreté… Quand on a appris qu’il émanait d’une toute jeune formation bretonne, marquée par les Nordiques Sigur Ros ou Mùm, notre curiosité s’est aiguisée. Une conversation avec Glenn, ingénieur du son de 28 ans, fondateur du projet en janvier 2010, s’imposait : « À la base, l’idée était de créer des morceaux sans forcément faire des concerts. J’ai commencé seul, puis j’ai invité des amis musiciens à participer. Avant même de répéter ensemble, nous avons enregistré un disque, à six. En septembre 2010, nous avons commencé à répéter, à 6, puis à 7, puis à 9. Nous avons finalement donné notre premier concert en janvier dernier. » Dès lors, tout s’enchaîne. Et si c’est le propre des tremplins de donner l’impulsion, reste à assurer les sauts. En quelques mois, Bumpkin Island en a réussi trois (sur trois). À commencer par Partis pour un PA G E 0 3 0

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tour en Côtes d’Armor, qui lui a permis de caler six dates dont une “prestige” à Art Rock. Puis ce fut au tour du jury des Jeunes Charrues d’en faire son lauréat. Jusqu’à ce concert à Rennes qui nous a permis de découvrir le potentiel live du groupe au terme d’un concert pourtant inégal. n Comment expliquer l’harmonie générale qui émane de Bumpkin Island ? Comment expliquer cette belle osmose, l’écoute manifeste et réciproque de tous ces membres ? « En live, nous recherchons un équilibre global. Chaque musicien est au service de cette ambiance sonore. » Et non pour tirer la couverture à lui, donc. « Le son est très important dans la composition. C’est lui qui nous mène à la mélodie. » Ainsi est né His Steps, véritable tube en puissance. Depuis, on a découvert Unknown Road, autre morceau de bravoure au final épique. n C’est si difficile d’être simple, on en profite. n Le 1er juillet au Festival Eklektison, Plouguenast. Le 16 juillet aux Vieilles Charrues, Carhaix. Le 28 août au Château de la Hunaudaye, Pledeliac. www.bumpkin-island.fr


toi aussi, envoie tes photos sur ton 31 Faites-vous photographier devant un 31, et envoyez vos clichés par mail à redaction@kostar.fr Tous les 31 sont sur www.kostar.fr

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saison saison 0055 // NNUUM MÉÉRROO 2266

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GALERIE DE PORTRAITS

BEACH ART CENTER Comme B.A.C. Texte / Marie Groneau

photo / DR

Depuis juillet 2010, le Beach Art Center, ou le B.A.C., s’est installé à Saint-Nazaire au Building. À ses commandes, on trouve Mo et l’asso qu’elle a créée, Come Bac(k). Un peu à l’arrache, mais avec beaucoup de bonne humeur, ce petit lieu a vu le jour de façon quasi-mystique. Après qu’un ami ait rêvé d’elle en tenancière de ce petit local, Mo s’est engagée dans la création de ce projet avec pour mission de réunir ce qu’elle nomme « les activistes ». n Partie du constat que Saint-Nazaire manquait cruellement de lieux indés, l’idée fut de faire émerger un pôle alternatif offrant des rencontres entre musique et art, un peu boutique, beaucoup galerie. Pour elle, le lien était évident. n Venant de la musique, elle vogue de petits groupes punk en free parties, crée également un label, sort quelques albums en autoproduction, soignant toujours le visuel. Voyageant entre Londres, Bruxelles ou encore Toulouse, elle prend goût à la culture street par le biais de Dran avec lequel elle collabore notamment. n Avec déjà sept expos à son actif, le B.A.C. explore ce réseau d’artistes dont l’esthétique est intimement liée au son faisant la part belle aux subcultures. Un endroit où découvrir, rencontrer, agir, mais aussi trouver des petites prods de musique expérimentale ou sérigraphies en édition très limitée. n Le B.A.C., rue du Port, Saint-Nazaire. www.beach-art-center.com Exposition Curiosité(s) de Poch & Honet, jusqu’au 10 juillet

Tripium Band à part Texte vincent braud

Photo DR

Leur trip, c’est le jazz. Sous toutes ses formes. Félix, Clément et Budoc forment un drôle de trio. « On aurait pu s’appeler Opium trio… On a fait plus simple. » Contrebasse, clarinette et batterie, ils en font, ils en parlent, ils en rêvent. Tous trois élèves au Conservatoire national de région, à Nantes, ils ont tapé dans l’oreille d’Armand Meignan. Du coup, le directeur d’Europa Jazz les a invités au Mans : « J’ai vu pas mal de groupes de jeunes mais ceux-là, ils m’ont étonné… » n Clément et Budoc, 17 ans chacun, se connaissent depuis l’enfance. Ils n’en sont pas à leur premier groupe de jazz. « Le jazz, on en écoutait à la maison en famille… C’est une musique qui laisse beaucoup de liberté… » Leur style ? « Du Tripium ! ou alors du power jazz acoustique… » Félix, 21 ans, ferait presque figure d’ancien. Il mène en parallèle cours de violoncelle et cours de philo à la fac. n Depuis son premier concert, en octobre 2010, au 109 à Nantes, le trio taille la route. « Il faut mentionner Jean-Marie Bellec (ndlr professeur du CNR)… Avec lui, on a vraiment envie de progresser, envie d’aller plus loin… » Alors l’été aura, forcément, les couleurs du jazz. n Le 21 juin, devant le Pannonica, Nantes. PA G E 0 3 2

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Du 1er au 4 septembre, les Rendez-vous de l’Erdre, Nantes. www.myspace.com/tripium44


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Direction de la Communication - Hôtel de Ville de Cholet - mai 2011

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ELSA QUINTIN & ANTOINE MARTINET Pilotes de lignes Texte / Antonin Druart

photo / joan casanelles pour Kostar

À ma gauche, Antoine Martinet, A.K.A Mioshe, sorte de Jérôme Bosch de poche, illustrateur graffeur farouche qui recouvre tout ce qu’il touche de son bestiaire humanoïde. À ma droite, Elsa Quintin, artiste acharnée, choré-graphiste épidermique qui vit entre les lignes, et ce jusqu’à épuisement. Au centre, le projet PILOT, fresque gargantuesque, sorte de frise fragmentée sur huit panneaux de grand format (180 x 50 cm) réalisée entièrement au stylo à bille (à peu près 25 par main). Peu de place aux aplats donc, mais un enchevêtrement de corps hachurés et architecturés, une lutte minutieuse entre les pleins et les vides, narrant une épopée de notre humanité déviante allant des cellules initiales jusqu’à l’ère des téléphones cellulaires, du quaternaire au spectaculaire, en passant par le chimique et le chimérique, le tout sans réelle hiérarchie spatio-temporelle. « Au-delà de la question du style dans l’art, c’est de la mémoire de la culture dont il s’agit, à travers la survivance de certaines images, tapies dans l’inconscient collectif et traversant le temps comme des fantômes. » n Quelle sorte de force sous-jacente à bien pu pousser ces deux électrons libres à travailler de pair deux années durant sur cette œuvre « qui donne à voir au prix d’une grande dépense physique » ? Venue PA G E 0 3 4

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d’Elsa, la réponse tombe comme une évidence, d’un simple point commun : « on aime le dessin ». Après s’être rencontrés, lors d’une soirée, ils font donc aveu d’affinités et amorcent l’ouvrage dès le lendemain, alternant phases de travail individuel et séances combinées. n L’œuvre désormais achevée, que va-t-il se passer ? « L’encadrement est en cours, reste à démarcher auprès des galeries ». En attendant, ils accumulent les projets chacun de leur côté. Elsa expose ses dessins dans deux lieux à Rennes mi-juin, tout en peaufinant sa thèse. Le collage monumental de Mioshe tapissant l’Antipode est visible jusqu’en juillet et il participe à une expo collective de sérigraphie au 48, tout en se produisant régulièrement en tant que DJ (techno/house) au sein du crew Eumolpe. Reste à prier pour un écho graphique au projet PILOT. n www.mioshe.fr www.recgalerie.com www.glasnostdead.100pression.com


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ANNA MOUGLALIS

« je suis partie pour inventer ma vie » Interview / Arnaud Bénureau

photo / Thomas Doré pour Kostar

Anna Mouglalis est insaisissable. Un jour, en vacances, le lendemain en tournage, tout le temps overbookée ! La Nantaise nous avait promis cette rencontre. Elle a tenu parole. Pour Kostar, l’égérie de Chanel se raconte pour dessiner les contours d’un parcours pas comme les autres. Aujourd’hui, que vous inspire Nantes ? n Même si j’en suis partie en courant, je reste attachée à cette ville. Mon père est encore là. Mon grand-père, aussi. J’y reviens régulièrement. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont emmenée voir plein de choses. Mon amour du cinéma et du théâtre est né ici. Au Festival de la Gournerie, j’ai entendu des textes magnifiques de Yvon Lapous. Mes premières expériences de théâtre, c’était grâce à Yvon Lapous. Votre envie d’être artiste viendrait-elle donc de Nantes ? n Elle vient de loin. Mais c’est vrai que mes parents m’ont ouvert tant de portes. Petite, j’allais au Cinématographe. J’éprouvais un tel plaisir en tant que spectatrice que je n’avais jamais pensé être actrice. Le fait que mon père soit acupuncteur a également déclenché plein de choses. À l’école, lorsqu’il fallait écrire sur les fiches de renseignements la profession du père, on me demandait toujours à quoi cela correspondait. Il y avait là-dedans quelque chose de l’ordre de la liberté. D’avoir vu mon père animé par son métier comme il l’a été, ça donne envie.

Y a-t-il eu d’autres déclics ? n Ma mère m’a toujours inspiré en me disant qu’il était important d’être indépendante. Cet appel de l’autonomie, je l’ai senti très fort. Je suis partie pour inventer ma vie. Comment vous envisagez-vous aujourd’hui ? Comme une actrice, une réalisatrice, une égérie, une mannequin ? n Grâce à la maturité, j’arrive à me vivre comme une artiste. Il n’y a rien de plus puissant que l’art. J’aime que tout bouge tout le temps. Je fais un métier qui permet de se réaliser, se rencontrer et d’apprendre sans cesse. Mais comment expliquez-vous cette facilité à vous inviter à la fois dans le cinéma presque expérimental de Philippe Grandrieux et celui, plus mainstream, de Joann Sfar ? n Pendant longtemps, j’ai préféré participer à des projets qui me semblaient être des films tentant quelque chose. Je ne choisissais donc pas particulièrement des rôles ; mais des projets. J’éprouvais ce besoin de partir dans des propositions formellement très fortes pour ne pas avoir PA G E 0 4 5

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l’impression de ne pas participer au cinéma auquel je rêvais. À quel cinéma rêviez-vous ? n Encore une fois, c’est une histoire de liberté. C’est formidable de se dire que chaque geste est à réinventer. Le quotidien est la chose qui me brise le plus. En tant que réalisatrice, vous avez un projet de long-métrage avec votre compagnon Samuel Benchetrit. Est-ce simple de travailler avec l’homme qui partage votre vie ? n Ça relève même du fantasme. La personne à laquelle on veut le plus plaire sur un tournage est le metteur en scène. Dans la vie, j’ai besoin d’admirer. Et Samuel, je l’admire. J’aime son esprit et sa façon de m’amener dans des endroits dans lesquels je n’irais pas sans lui.

« Je me suis longtemps vécue comme une arnaque. »

Est-ce que ça vous rassure de vous voir proposer des rôles à l’opposé de l’image que vous pouvez dégager ? n L’image que je peux dégager, je la construis par mes choix. Malgré tout, lorsqu’on me proposait uniquement des rôles de femmes mystérieuses, ça a commencé à me fatiguer. J’en avais fait un peu le tour. Mais je reconnais complètement mes choix. Les assumez-vous tous ? n Complètement ! Après, à chaque fois que je rencontrais un réalisateur, son grand fantasme était de casser mon image. Je me retrouvais à dire à ces metteurs en scène qu’ils étaient des midinettes lisant des magazines. Pensez-vous avoir de la chance ? n Oui, mais la chance s’invente. Comment l’inventez-vous ? n J’ai un parcours très particulier. Je suis quelqu’un qui se détermine plus par ses refus que par ses choix. Ce parcours particulier passe également par la case Chanel dont vous êtes l’égérie… n Ce qui est très drôle, le jour où Karl Lagerfeld a dit que j’étais très belle, tout le monde a décidé que j’étais belle. PA G E 0 4 6

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Vous êtes-vous demandé pourquoi vous et pas une autre ? n Je me suis longtemps vécue comme une arnaque. Donc oui, la question du pourquoi moi s’est posée. À une époque, un mec d’une agence m’avait arrêtée dans la rue. J’ai donc été dans une agence de mannequins. Mais je détestais ça. Avant ma rencontre avec Karl, j’appréhendais les séances photos. J’avais l’impression qu’il fallait que je fasse semblant d’être jolie et qu’au bout du compte, on allait se rendre compte que ça ne passait pas. Par contre, Karl m’invitait à être moi-même. Il ne s’agissait surtout pas d’être jolie. Cela a déclenché des choses par rapport au cinéma. Dans un film, il ne s’agissait plus d’essayer d’être bien  ; mais juste. Karl est une personne importante dans ma vie. Je sais qu’en interview, on essaie souvent de me faire dire que ce contrat avec Chanel m’aurait menottée. Au contraire, ça a été ma liberté. C’est vrai que dès l’instant où j’ai signé avec Chanel, certains réalisateurs, et Chabrol le premier, ont pensé que j’étais foutue. Chabrol a décidé que j’avais vendu mon âme au diable. Mais quel diable ? Ça a été extrêmement enrichissant pour moi. Chanel est une maison à laquelle je suis fière d’appartenir. Quels rapports entretenez-vous avec la mode ? n La mode, je ne la connais pas. Enfin, j’aime le beau. Je suis époustouflée par ce que fait Karl. Mais je ne suis jamais en contact avec le monde de la mode. Et le jour où j’ai pensé à rencontrer le monde le plus superficiel qui puisse exister sur terre, j’ai croisé la route de Karl Lagerfeld qui est l’homme le plus cultivé que je connaisse. Avez-vous du mal avec la notion de séduction ? n Je trouve triste que les choses soient sanctionnées par ça. Mais en vieillissant, ce sentiment s’apaise. C’est-à-dire qu’on m’embête moins avec ça. Aujourd’hui, je suis moins dans un rapport de drague qui pouvait me saouler. Comment vous voyez-vous vieillir ? n Je trouve qu’il y a une douceur extraordinaire dans le fait de vieillir. J’ai détesté l’enfance. À ce point-là ? n Franchement, je n’ai pas aimé ça. Pourtant, ça n’a pas été du tout l’horreur. Samuel a un vrai terrain de l’enfance où il puise son inspiration. Moi, pas du tout ! Enfant, je rêvais d’être adulte. Et je suis très contente de l’être. n


FAR © Ravi Deepres

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02 99 31 12 31 www.t-n-b.fr THÉÂTRE NATIONAL DE BRETAGNE / RENNES


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« il faut redonner la parole aux gens » interview / christophe cesbron

photo / christophe martin pour kostar

Elle est devenue une figure incontournable de l’art corporel, de la performance. Orlan est une artiste-monument, entrée dans l’histoire de l’art et qui au-delà des lectures simplistes, incarne une véritable démarche artistique. «Un bœuf sur la langue», tel est le titre de votre exposition à la Chapelle de l’Oratoire de Nantes. Qu’est-ce que ça signifie ? n Cette expression que j’emprunte à Bruno Latour et qui rend compte de l’impossibilité d’exprimer sa pensée, ses sentiments, sa singularité. On a la langue si lourde qu’on ne peut rien émettre. C’est comme si un bœuf vous écrasait. L’exposition à la Chapelle de l’Oratoire est conçue pour libérer la parole, pour ôter le bœuf qu’on a sur la langue. Je propose au visiteur un parcours. Il entre côté noir, puis en avançant, il se retrouve dans la couleur, la lisibilité, la possibilité de parole. Je lui demande de parler, de participer. Il faut réussir à débloquer les langues, enlevez le bœuf et parler… Quand j’ai lu le titre, je me suis demandé si vous vous étiez greffée un morceau de bœuf sur la langue… n Non. J’ai beaucoup travaillé sur et avec mon corps de façon réelle ou virtuelle, et souvent, on associe mon œuvre à l’art corporel (moi je préfère parler d’art charnel), la chirurgie, l’hybridation. Mais je dois vous faire une confidence, dans ma vie personnelle, je suis hybridée avec un bœuf. Lors d’une opération dentaire,

on m’a fait un implant d’os de bœuf dans la mâchoire. J’en ai profité pour faire une série de photographies avec cette poudre sur la langue. Ici, ce n’est pas votre corps qui entre en jeu… n Non. Il y a forcément des résonances avec mon travail précédent. La vidéo Sources, présente dans l’exposition, fait un lien avec une proposition que j’ai faite au musée de Saint Etienne. Ici, je travaille davantage avec l’espace et avec le langage. Pour l’exposition, vous avez créé un tissu particulier… n Oui. Quand on entre dans la Chapelle, on distingue des mannequins vêtus de noir qui portent des lettres que l’on n’arrive pas à lire. Il faut avancer pour découvrir l’autre face. Et là, on peut lire chacun des mots et voir les vêtements en couleur. Pour les réaliser, j’ai conçu, avec les établissements Brochier, un tissu en velours de soie qui reprend les triangles très colorés du manteau d’Arlequin. Sur chaque couleur sont imprimées des images de virus, de bactéries, de phages, de cellules. Le manteau d’Arlequin est une métaphore que je partage avec le philosophe Michel Serres, qui parle de méPA G E 0 4 9

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tissage, d’hybridation, de transmission, de diversité… L’idée d’y associer cellules, virus et autres bactéries montre la multiplicité, la complexité, l’étonnant bouillon de culture de ce qui constitue nos corps.

« il y a évidemment des passerelles, des porosités entre mon œuvre et le monde de la mode » “Le tout-monde”, “Cellule souche”, “Athée”, “Dérèglement”, “Surfemme”, “Sensualité”, “Symbiotique”, sont quelques-uns des mots que portent les mannequins. À quoi correspondent-ils ? n C’est là où on en revient au langage. Ces mots sont conçus comme des déclencheurs de parole. On demandera au public d’intervenir à partir de ces mots, d’en parler librement afin de constituer une banque de données qui soit comme ce manteau d’Arlequin, un assemblage vivant, mouvant, multicolore, riche… Dans votre travail, le langage du tissu, du drapé, de l’accessoire a de l’importance. Quels sont vos rapports avec la mode ?

n J’ai conservé ma garde-robe depuis l’adolescence. Il y a évidemment des passerelles, des porosités entre mon œuvre et le monde de la mode. Les questions que soulèvent certaines de mes recherches sur l’identité, l’hybridation, la mutation, le langage du corps, ses parures, la plasticité de la peau sont autant de pistes qui peuvent parler aux créateurs de mode. Beaucoup, comme Jérémie Scott ou W&LT, ont travaillé à partir de mes propositions que ce soit pour la création de vêtements ou pour la conception des défilés. Est-ce compliqué d’exposer dans une Chapelle ? n Vous savez, il y a une partie de mon travail qui tourne autour de l’image de la Sainte, tellement présente dans l’iconographie religieuse baroque, avec tous ses jeux de drapés… Et les Chapelles étaient des lieux de parole, autoritaires, évidemment. Là, ce que je propose, c’est de partager la parole, de redonner la parole. On est dans une période, où la possibilité de parler est devenue très difficile : il y a la parole des experts, celle du pouvoir. Il faut redonner la parole aux gens, enlever ce bœuf que l’on a sur la langue, s’approprier cette liberté. n

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Orlan un boeuF sur la langue Chapelle de l’Oratoire 1er juin 25 sept. 2011

www.museedesbeauxarts.nantes.fr

Il est toujours impressionnant de rencontrer une personnalité comme Orlan. Surmédiatisée pour certaines de ses actions, comme Le baiser de l’artiste en 1977, ou pour les opérations filmées, comme celle où elle se fait faire des implants sur le front. Pourtant, si elle met son corps en jeu, c’est pour questionner des notions complexes d’identité, d’altérité, de mutation, d’oppression, interrogeant les cultures, les langages, la science, l’espace, la poésie, brouillant les codes sociaux, religieux ou sexuels. Auteure du Manifeste de l’Art charnelle, Orlan affirme : « L’Art Charnel aime le baroque et la parodie, le grotesque et les styles laissés-pour-compte, car l’Art Charnel s’oppose aux pressions sociales qui s’exercent tant sur le corps humain que sur le corps des oeuvres d’art. L’Art Charnel est anti-formaliste et anti-conformiste ». J’avais déjà rencontré Orlan, il y a longtemps quand j’étais étudiant aux Beaux-arts. Elle était venue à Nantes, mesurer avec son corps le passage Pommeraye et j’avais participé à son Workshop. Depuis, je l’ai recroisée au Frac des Pays de la Loire où Jean François Taddei lui consacrait une importante exposition. Et là, je me retrouve en face d’elle. Elle quitte une réunion de travail. Elle est un peu énervée, belle, fascinante. Cheveux noirs d’un côté, blanc de l’autre. Lunettes cerclées de noir et aux montants jaunes. Je ne peux m’empêcher de regarder ses deux implants frontaux recouverts de paillettes dorées. Elle porte un collier de boules transparentes autour du cou comme une étrange déesse aquatique… n Un bœuf sur la langue, Orlan, jusqu’au 25 septembre, Chapelle de l’Oratoire, Nantes. www.museedesbeauxarts.nantes.fr

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MUSÉE JEAN LURÇAT ET DE LA TAPISSERIE CONTEMPORAINE - ANGERS

ASIE EUROPE

Kakuko Ishii, Mizuhiki I, 2007 - © Kakuko Ishii - Graphisme :

Carré de Lune - Impression : Plot / 2011

ART TEXTILE CONTEMPORAIN

18 JUIN > 13 NOV. 2011 Jusqu’au 2 octobre : tous les jours de 10h à 18h30 A partir du 4 octobre : du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h 02 41 24 18 48 - www.musees.angers.fr


© Gino Maccarinelli

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Kinya Maruyama et le magnolia étoilé Invité par le Service des Espaces verts et de l’Environnement de Nantes, l’architecte japonais s’inspire de l’histoire du magnolia dans la région nantaise pour offrir quatre lieux destinés à l’usage et au plaisir du public. Les œuvres de l’artiste ne sont pas seulement faites pour être admirées, mais sont de véritables lieux voués à être utilisés, touchés, observés par le public. n Kinya Maruyama et le magnolia étoilé, jusqu’au 15 octobre au jardin des Plantes, Nantes. www.nantes.fr

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Kinya Maruyama

L’homme aux trois baluchons Texte / Christophe Cesbron

Concepteur du Jardin étoilé à Paimboeuf, invité ce printemps au Jardin des plantes de Nantes, Kinya Maruyama a ouvert pour Kostar ses carnets à dessins dans lesquels il transcrit sa vision du monde, des gens. Riche, dense, chaque carnet est comme une constellation, une étape, un territoire où se croisent les milliers de connexions qu’un homme tisse avec l’univers. Architecte, paysagiste, jardinier, poète, dessinateur, Kinya Maruyama est un homme curieux de tout, sans cesse en mouvement. Derrière ses petites lunettes, il regarde ce qui l’entoure et essaie d’en capter une ligne, une couleur, une atmosphère, une idée, une pensée. Partout où il va, Kinya Maruyama emporte avec lui un carnet dans lequel il note, colle, dessine. Ses carnets sont magnifiques, éclatants, éclatés, incroyablement rythmés et colorés. Ils sont la source de son travail, la matière, l’étude, la vie. n Quand je déjeune avec lui, il dessine le contenu de son assiette, puis les gens qui sont à table. Sur une autre page, il a collé son ticket d’avion à côté d’une vue de paysage. De l’autre côté, il a fait sécher des pétales de Magnolia autour desquels des calligraphies s’enroulent. Ses carnets sont l’atlas de sa mémoire. Ils révèlent ce lien étrange qui le relie à l’espace, le paysage, le rêve, la poésie. En tournant les pages, il m’explique la métaphore du voyageur : « Il faut voyager avec trois baluchons. Le premier baluchon contient nos cinq sens qui nous servent à ressentir le monde, l’espace. Dans le second baluchon, il y a notre capacité à analyser, comprendre, contextualiser. À l’aide du troisième, on peut classer, catégoriser, organiser les choses. Pour vivre et créer, il faut posséder ces trois baluchons, on ne peut pas en laisser un de côté. » n saison 0 5 / N U M É R O 2 6

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Montréal

+     chicoutimi Charlie Mars par

© Charlie mars

Le vidéaste et réalisateur Charlie Mars n’est jamais là où l’on attend. Hier, au québec pour un tournage. Demain à Nantes, pour l’inauguration de Stereolux. Et Aujourd’hui dans Kostar, pour évoquer en images (forcément) et en mots son aventure outre-Atlantique.

Lorsque j’arrive à Montréal, je suis happé par une ville immense et néanmoins accueillante, à peine le temps de me remettre de mon vol et j’atterris dans une fête ou les générations se croisent de manière étonnante, puis, dans le métro gigantesque, je rencontre un sdf un peu bourré mais très sympathique qui me dit être un véritable indien de souche, j’ai quelques doutes la dessus mais le personnage est atypique et je reste un petit moment à bavarder. Si j’avais le temps je ferais bien un film avec lui, mais je dois déjà repartir beaucoup plus au Nord, direction Chicoutimi. n Chicoutimi en amérindien ça veut dire « jusqu’où c’est profond », c’est aussi le titre d’un album des Wampas mais cela n’a rien à voir, d’ailleurs l’endroit se nomme aujourd’hui « ville de Saguenay ». Personnellement, je préfère dire « Chicoutimi ». n Je découvre une première fois la ville PA G E 0 5 8

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lors d’un tournage d’émission pour Canal+ à l’occasion d’un festival de court-métrage : pas le temps de s’attarder mais tout de même de quoi se geler les doigts de pied, s’embourber dans le “slush” en chien de traineau, faire de belles rencontres et notamment discuter, au hasard d’un verre, d’un hypothétique projet de comédie musicale pour enfant avec un clown nommé Atchoum. n De prime abord cela peut faire sourire, mais six mois plus tard me voici de retour pour le début du tournage : parce qu’ils sont comme ça les Québécois, spontanés et efficaces... Une petite halte à Montréal et me voici sur la route de Chicoutimi, le pays est grand, la route est longue et rectiligne, j’aperçois un panneau « St Nazaire », j’ai dû me tromper de route. On s’arrête au « Madrid », motel et aire d’autoroute incontournable, lieu surréaliste entouré de 4x4 à roues géantes et de


© Adrien Sorin © Charlie mars

© Adrien Sorin

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dinosaures en carton pâte, on y croise fréquemment Normand L’Amour, sorte de Charlie Oleg québéquois, auteur de plus de 1500 chansons inspirées par l’amour et la foi et qui vend ses CD et K7 D.I.Y à l’arrière de son char. n Sur place, une de mes surprises a été d’entendre plus d’une fois des expressions familières dont ma grand-mère, qui parlait un patois vendéen fleuri et décomplexé, avait le secret : chicaner (se taquiner), rôti (tartines grillées), etc. Rien de tel pour se sentir à la maison ! n La production commence. Ce que j’en retiens : des rencontres, la possibilité de la démerde. En France, on prendrait un an ou deux avant de faire un film comme celui-ci, tandis qu’ici, même si on a pas les sous, on se débrouille, au pire on fait chauffer la carte de crédit, mais on fait le film. C’est d’ailleurs étonnant : parler business et gros sous n’est pas tabou et en même temps

je constate une ouverture d’esprit, de la générosité et de l’entraide. Une manière de voir qui chez nous serait plutôt perçue comme antinomique. n En plein repérage, je découvre des zone résidentielles qui me donnent l’impression d’être dans un film américain. Pas de doute : même si on parle patois vendéen et que St Nazaire n’est pas très loin, les États-Unis non plus... Dans le même temps je croise par hasard Nicole, qui n’avouera pas son âge mais doit avoir le même que ma grand-mère. Nicole possède une Harley qu’elle conduit allègrement sur les routes du Canada ou des États-Unis accompagnée par son « chum ». Je l’embauche immédiatement comme comédienne. Plus tard, je découvrirai le « village de la sécurité », un autre endroit improbable, qui, malgré son nom, n’est pas envahi de caméras mais s’avère être une sorte de parc d’attractions où on apprend à conduire, PA G E 0 5 9

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© Charlie mars

Montréal... c’est royal !

© Adrien Sorin

fait de minuscules routes et bâtiments, un lieu riquiqui, idéal pour un tournage clownesque. n Le temps passe et je me surprends à prendre l’accent québécois ; les natifs ne s’y trompent pas mais tous les touristes de mon genre subissent la même mutation. n Nous devons tourner une scène avec des policiers, pour rigoler je propose de prendre de vrais policiers afin que cela nous coûte moins cher en costumes : on me répond que cela doit pouvoir se faire. Le jour venu, les policiers sont présents, jouant le jeu et venus à deux voitures pour que je puisse choisir entre le modèle récent ou le plus ancien... Un truc totalement impossible en France. Plus tard, lors d’un tournage de scène, sauvage et sans autorisation, un autre policier de passage nous propose de bloquer le carrefour afin que nous puissions tourner... n Entre deux prises, j’aurais l’occasion de découvrir une maison dans un musée, celle du Facteur Cheval local : Arthur Villeneuve, barbier devenu peintre, qui a décoré son logis façon « j’en mets partout », étonnant... n Et puis c’est déjà l’heure de rentrer. En France impossible de vendre le film : manque d’insistance de ma part, décalage culturel ou navet coloré ? En tout cas au Québec le film se vendra très bien, jusqu’à devenir DVD d’or. C’est déjà ça ! n Plus que des rencontres, plus que des images, je garde le souvenir d’une ambiance chaleureuse et généreuse, une très forte envie de revenir et la bizarre sensation qu’un bout de mes racines se trouve par ici. n

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« Je reviendrai à Montréal… » La mélodie date un peu mais la ville a de quoi faire rêver. La plus grande métropole francophone au monde (après Paris) est à la fois familière et surprenante. On y parle notre langue mais c’est une métropole… américaine. S’y côtoient le vieux Montréal et ses images de cartes postales et le Montréal du XXIe siècle. Y aller

de programmer une musique électrique, éclectique et branchée. La rue Sainte-Catherine – plus de 10 kilomètres ! – est la plus longue artère commerciale du Canada. On peut s’arrêter place des Arts, un vaste centre culturel, ou au Musée d’art contemporain. La rue Sainte-Catherine traverse le campus universitaire et peut être fermée lors d’événements exceptionnels comme, en juillet, le S’y loger Festival international de Se loger (à partir d’une jazz. Stevie Wonder y soixantaine d’euros en a joué, en 2009, sur la chambre double) ne tient nouvelle place des festipas de la mission imposvals ! Autre rendez-vous, sible. Montréal n’étant les Francofolies. C’est pas Paris, on trouve des en juin. À Montréal, il y a hôtels très convenables… aussi une ville sous la ville rue Saint-Denis ! Comme (pour faire ses courses l’hôtel Viger. Comptez un au chaud en hiver) avec peu plus pour le Manoir plus de 30 kilomètres de Ambrose, un bâtiment couloirs souterrains. On y victorien du XIXe, non trouve des centres comloin du Mont-Royal, du merciaux, des cinémas, Musée des beaux-arts et des stations de métro… de la rue Saint-Catherine De la Christ Church – qui (voir circuit Kostar). côtoie la tour KPMG – au Circuit Kostar stade olympique de 1976, Si on commençait par en passant par le bioprendre un verre aux dôme, Montréal est une Foufounes électriques. invitation au voyage. Et Rue Sainte-Catherine, le Mont-Royal continue le bar mythique de la d’offrir aux promeneurs le culture underground plus beau panorama sur (depuis 1983 !) continue la ville. n

D’un coup d’aile, ou presque, on se retrouve (7h30 plus tard) à Montréal-Trudeau. Les vols transatlantiques au départ de Nantes ne sont pas si nombreux… Avec Air Transat, il vous en coûtera, selon les périodes, entre 500 et 800 e. 567 précisément pour profiter, par exemple, de l’été indien avec un départ le 27 septembre.


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vue de l’exposition

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par

pierrick sorin

le travail du Nantais Pierrick Sorin est mondialement connu. Depuis novembre 2006, il nous raconte son quotidien de créateur. signé sorin, naturellement. Photo / P.Sorin

Vol AF-932. Buenos Aires - Paris. Le Boeing 777 gronde paisiblement dans l’épaisseur de la nuit. J’ai englouti mon plateau-repas. n J’adore bouffer dans les avions. Ne pas fumer m’affame. Somewhere in the dark, coincée dans la carlingue, ma vie est bien fragile. Mes mouvements sont très limités. Saint-Moret me rassure et m’occupe. Mon plateau devient idéal. n Le stewart annonce le résultat du match Manchester United/ Barcelone. En quoi cet événement mérite-til une annonce, là, au cœur du ciel noir ?… Je devrais me plaindre à la compagnie. Bon, ça commence : je m’énerve… Le manque de nicotine, la fatigue, l’altitude… Tout cela exaspère mes sens, titille mes méninges. Je me crois investi d’une mission poétique. Cela m’est arrivé sur d’autres long-courriers. À

mes doigte électrique dansent sue le clabev l’époque, on écrivait sur du papier. Je noircissais des pages, certain d’être habité par une clarté stellaire. Les mots filaient sous mes doigts, plus vite que ma pensée. Je déchantai, plus tard, découvrant l’inepte logorrhée. Sa seule qualité était de n’être «même pas» surréaliste. n Là, tandis que les passagers s’assoupissent, de nouveau mes idées se bousculent. Je sors mon MacBook et mes doigts électriques dansent sur le clavier… et meds doigts élecrrique sdzansent sur elc lavier… C’est n’importe quoi, je ferais mieux d’écrire avec un crayon. Je appuie pad sue les bonnes touchs .C’est nimpoerte quoi ke ferai miez d’evrire avec un crayone, ça va endort être illisibe edt mes doigte électrique dansent sue le clabev… je pourraiq même pad casé ça dand Kostar… Du calme. Je ferais mieux de raconter tranquillement mon séjour à Buenos Aires . Au lieu de cela, j’évoque mon plateau repas. Suis-je comme

montage Karine Pain

l’enfant qui ne s’attache qu’au souvenir de la petite poubelle à pédale, vert-pomme, avec laquelle il a joué dans sa chambre d’hôtel ?… n On reprend : Vol AF-932. Buenos Aires - Paris. Retour vers Nantes après une exposition personnelle au Museo de Arte Moderno de la capitale argentine. Tout s’est bien passé. La viande était bonne. Je suis content d’avoir créé “in situ” une “œuvre” un peu nouvelle : Dommage à Buren. Une “video-peinture”, pourrait-on dire : des bandes bleues, peintes sur un mur blanc, auxquelles se superpose une projection d’images : de la peinture dégoulinante. Les coulures généreuses et colorées interrogent les rapports entre une démarche à tendance conceptuelle et une expression beaucoup plus rétiniènne. Mais c’est surtout mon Aquarium aux danseuses qui a remporté les faveurs du public : des liliputiennes holographiques en tenues sexy qui se déhanchent au milieu de vrais poissons. Illusion visuelle et petite pointe d’érotisme, genre “second degré” : voilà des valeurs sûres. n À l’origine, la création de cet “aquarium magique” est une commande de la réalisatrice Anne Fontaine pour la scène finale de son dernier film : Mon Pire Cauchemar qui sortira en octobre. Précision pour finir : la photo, “Vue de l’exposition”, en vis à vis de ce texte, est une douce supercherie. N’ayant ramené aucune image, j’ai bricolé une maquette dans mon atelier pour représenter cette “video-peinture” décrite un peu plus haut. Avec projection video miniature et 2 ou 3 modèles réduits d’objets pour donner du réalisme à la situation. n Finalement, je pourrais rester chez moi et ne faire que de fausses expositions sous forme de maquettes. Photos et catalogues suffiraient à les rendre crédibles. Finis les plateaux-repas, les ivresses aériennes. n

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Parc de Loisirs du Lac de Maine Parc de Procé du 5 au 8 sept. 2011 . 21h00 du 26 sept. au 1er oct. 2011 . 20h30

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expos, spectacles, soirées, festivals… été 2011

à angers, nantes, rennes et plus loin

Ani ma ux-Ani m ot s j u s qu ’ a u 2 5 s eptem b r e a u FRAC des Pay s de l a L oi r e, C a r qu ef ou . w w w. f r a c des pay s del a l oi r e. c om photo (extrait) : Oleg Kulik, Wife, 1995 © Frac des Pays de la Loire


festivals FESTIVAL CAFÉ DE L’ÉTÉ Service compris Une ambiance à la cool avec un vaste jardin, des arbres et un bar, c’est ça le Café de l’été. Mais ne vous trompez pas, de l’énergie, la manifestation en a à revendre. Elle sert sur un plateau une programmation allant du jungle blues australien de C.W. Stoneking, en passant par le groove à tendance soul, voire hip hop des Nantais de Tribeca, mais aussi la Canadienne Kyrie Kristmanson, Un peu jazz, un peu folk, mais surtout unique, elle hypnotise et emmène vers des contrées lointaines. Chaque jeudi devient alors l’occasion de danser et vibrer au rythme des musiques du monde actuel. n FESTIVAL ESTIVAL Voilà l’été ! «Diversité et éclectisme», telle pourrait être la devise du festival depuis sa création en 1996. L’édition 2011 n’y déroge pas, avec une programmation qui varie entre musique classique et rap, en passant par le jazz, ou encore variété française. C’est dans ce curieux mélange des genres, que l’on retrouvera au milieu de l’Orchestre symphonique de Brighton et du populaire Salvatore Adamo, le rappeurphilosophe Abd Al Malik, tout auréolé de sa récompense aux victoires de la musique. n Festival estival, du 23 juin au 3 septembre à Trélazé. www.festival-estival.fr

Festival Le Café de l’été, du 7 juillet au 11 août dans le jardin de la mairie, La Roche-sur-Yon. www.ville-larochesuryon.fr

LA CITÉ IDÉALE Droit de cité Fontevraud, cité idéale ? C’est en tout cas la promesse que se donne l’abbaye le temps d’un week-end. Elle défie sa réputation d’ancienne cité monastique austère et devient un lieu dédié à l’audace et à l’imagination, autour du thème « en marchant ». Débats, conférences, installations plastiques et spectacles, tous les chemins sont ouverts. L’occasion pour le plasticien Vincent Lamouroux d’envahir les lieux avec son film Blipfoto Life turns, constitué de centaines de photos de personnes en position de marche, prises à travers le monde. n La Cité idéale : en marchant, du 25 juin au 30 juillet, Abbaye de Fontevraud. www.abbayedefontevraud.com

TEMPO RIVES Voyage, voyage La scène de Tempo Rives reprend ses quartiers d’été en face du château d’Angers, et propose une tournée musicale à travers le monde. De la Chine aux États-Unis en passant par Israël et le Ghana, la programmation fera escale à New-York avec le flow du MC Blitz The Ambassador. Connu pour sa collaboration avec The Roots, il embarque le hip hop dans des orchestrations foisonnantes et complexes. Accompagné de six musiciens sur scène, le New-Yorkais prouve qu’il n’y a nul besoin de flambe exagérée pour revigorer le genre. n Festival Tempo Rives, du 13 juillet au 27 août, cale de la Savatte à Angers. www.temporives.fr



festivals

LES VIEILLES CHARRUES

© Kim Weber

J’ai 20 ans

FESTIVAL D’ANJOU Théâtralement vôtre « En cette période plutôt noire, j’ai voulu un programme pour vous faire rire, sourire et réfléchir », annonce d’emblée Nicolas Briançon, directeur artistique d’un festival ouvert à toutes les formes théâtrales. « Tournée vers la légèreté », la programmation propose un panel de spectacles qui balaye tous les genres, pour adultes et pour le jeune public. À noter le grand retour de la création, Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare interprété par Lorant Deutsch et Virginie Efira. n

Ayant dépassé la barre symbolique des 200 000 spectateurs en 2010, le festival devrait encore rassembler les foules cette année. Et pour cause, il fête ses vingt ans. C’est sans doute pour cela, qu’en dehors des énormes têtes d’affiches annoncées, la programmation met le paquet sur la scène électro. À cette boum d’anniversaire sont donc conviés le bordelais Adam Kesher avec ses refrains taillés pour le dancefloor et son phrasé new-wave, le son électro-spatial de Mondkopf, ou encore Yelle et sa garde rapprochée. Le Canadien Tiga, ainsi que Gildas, la moitié du label Kitsuné et The Chemical Brothers seront aussi de la party. n Festival Les Vieilles Charrues, du 14 au 17 juillet à Carhaix. www.vieillescharrues.asso.fr

COUVRE FEU Explosif Réputée pour ses DJ sets abrasifs, Missill fera escale sur les terres de Corsept. Véritable boule d’énergie en fusion, elle offre une authentique performance scénique, passant au shaker des décennies de musique urbaine, du hip hop à l’électro-rock, grime, baile funk, booty bass, breakbeat, ragga. Le festival Couvre Feu tient là une artiste bouillonnante d’énergie, qui promet un set explosif qui tape et qui claque. n

Festival d’Anjou, jusqu’au au 3 juillet, Château du Plessis-Macé, Les arènes de Doué-la Fontaine, Le Cloître du Ronceray à Angers. www.festivaldanjou.com

Festival Couvre Feu, du 26 au 28 août à Corsept. www.couvrefeu.com

AU PONT DU ROCK Sur le pont Avant Carhaix ou Saint-Malo, il y avait Malestroit, dans le Morbihan. Au pont du rock, c’est un peu l’outsider des festivals de rock de cet été. En tête d’affiche, on retrouve le groupe indie folk rock Moriarty, mais sera aussi l’occasion de découvrir Selah Sue, petite bombe flamande aux allures de poupée en porcelaine. Appuyée par Cee-Lo Green, Prince ou encore Theophilius London, elle enchaîne les dates et featuring prestigieux avec des morceaux oscillants entre soul et reggae. n Festival au Pont du Rock, les 29 et 30 juillet à Malestroit. www.aupontdurock.com


Toutes les dates : www.festival-estival.fr

Abd Al

Malik

Golden Gate

Quartet

Mathieu

DJ

Salvatore

Assad

16

ème

Adamo

www.i10.fr - 2011

Bouthier

Joyce

Jonathan

24 juin - 4 septembre 2011

TRÉLAZÉ

Remerciements


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ASTROPOLIS Majeur On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans. Et ça tombe bien, parce que c’est l’âge du festival. Devenu incontournable pour les amateurs d’électro, la programmation a frappé fort en mêlant artistes old school et novateurs, juste pour rappeler qu’Astropolis n’est pas une institution, mais une sorte de laboratoire. Sont donc annoncés, dans une liste non-exhaustive, Laurent Garnier (photo), Gesaffelstein, The Shoes, Pantha du Prince, Cassius ou encore Mr. Oizo. n Festival Astropolis, du 28 au 31 juillet à Brest. www.astropolis.org

MÉGASCÈNE Qui l’eut Crou ? Le Crou Stupeflip s’invite au fin fond de la campagne. Après cinq ans d’absence, l’ovni rock, réputé pourtant ne pas aimer faire de concerts, revient sur scène afin de présenter son nouvel album Hypnoflip Invasion. Claviers agrémentés de guitares électriques, rythmes entêtants pour des textes niais ou acerbes, Stupeflip continue d’évoluer dans une espèce de monde parallèle. Ce sera l’occasion pour le groupe de prouver qu’il reste « un truc stupide qui tape dans le bide ». n Festival Mégascène, les 1 et 2 juillet à Saint-Colomban. www.megascene.org


festivals

LE CAFÉ DE L’ÉTÉ erts conc uits grat 30 h à 21

DU 7 JUILLET AU 11 AOÛT 2011

Katerine, quel homme ! Après avoir enflammé l’Olympic lors de sa soirée de clôture, Philippe Katerine déboule sur les îles de Loire. Ce songwriter à l’ironie décalée partagera la tête d’affiche du festival Les Enchantés avec Yannick Noah. Sur deux jours, la manifestation mélange spectacles pour enfants et adultes, et donne l’occasion aux jeunes groupes locaux, comme Dan ou Label Blonde, de connaître, eux-aussi, leur moment de gloire. n Festival les enchantés, du 25 juin au 3 juillet, Saint-Sébastien-sur-Loire. www.lesenchantes.fr

LES ESCALES Sans frontières Pour la vingtième année consécutive, le port de Saint-Nazaire se transforme en plate-forme musicale. À l’image de la ville, tournée vers la mer, la programmation se veut sans frontières. Tout comme DJ Click explore depuis des années les musiques des Balkans, une fusion de musique traditionnelle et d’électro, de rock ou de hip hop, de l’électronique à la sauce gypsie qui fait mouche. n Festival Les Escales, les 5 et 6 août à Saint-Nazaire. www.les-escales.com

LA ROCHE-SUR-YON – JARDIN DE LA MAIRIE

C. W. Stoneking – Boubacar Traoré – Angelo Debarre & Marius Apostol 4tet – Magnifico – David Murray plays Nat King Cole en espagnol – Lisa Portelli – Oquestrada – Kyrie Kristmanson – Imbert Imbert – Renegades Steel Orchestra – Tribeqa – Hanggai – Minino Garay y los Tambores del Sur : : : : : WWW.VILLE-LAROCHESURYON.FR : : : :

© Photo : Philippe Bertheau

LES ENCHANTÉS


festivals

du 12 au 16 oct. 2011 NANTES >> Premiers noms dévoilés :

Kangding Ray // Hiroaki Umeda // Daito Manabe // White Box // Ryoichi Kurokawa // Nosaj Thing // Mondkopf // Danger // Visual System // Gangpol & Mit...

>> Programmation complète et ouverture de la billetterie mi-juillet sur www.scopitone.org Stereolux, le nouveau projet de L’Olympic /Scopitone ouvre à Nantes à partir d’octobre 2011

www.stereolux.org

LA ROUTE DU ROCK Fort de café ! Bon, on ne va pas tourner autour du pot. L’édition 2011 du rendez-vous dédié au rock et ses dérivés les plus larges est vertigineuse. On ne vous refait pas le coup d’Aphex Twin (voir rubrique Guide me Five). On ne vous dit pas non plus que Mogwai, sur scène, et bien, ça tabasse. On ne vous conseille pas d’aller voir Battles, vous êtes déjà au courant. Non, puisqu’il faut bien en sortir un du lot, on se réjouit vraiment de la reformation des popeuses d’Electrelane (photo). n La Route du Rock, du 12 au 14 août à Saint-Malo. www.laroutedurock.com

ÉCRIVAINS EN BORD DE MER La Baule, les pages Au cœur d’une édition consacré au printemps arabe, il faudra compter avec Mathias Énard. Le Niortais, aujourd’hui installé à Barcelone et qui participe à la revue Inculte (c’est un peu la ligue des champions de la littérature contemporaine), est un phénomène. Lors de la rentrée littéraire 2008, Énard met tout le monde d’accord avec son roman high concept : Zone (prix du Livre Inter) ou comment tenir en haleine le lecteur en seulement une phrase ou presque. L’homme est rare. Sa présence à Écrivains en bord de mer est un événement ! n Écrivains en bord de mer, du 20 au 24 juillet à la Chapelle SainteAnne, La Baule. www.ecrivainsenborddemer.fr


spectacles vivants

BAL DES SAPEURS-POMPIERS À grande échelle LOS DE ABAJO Tout feu tout flamme Né sur la scène underground du rock latin de Mexico dans les années 1990, Los de Abajo (Ceux d’en bas) a trouvé sa place parmi les groupes les plus populaires du pays aujourd’hui. Lourdement armés de 5 cuivres sur scène, les 5 chanteurs et chanteuses assurent le show depuis plus de dix ans dans toute l’Amérique du Nord. Leur musique est l’expression même du mélange de la culture urbaine et du folklore mexicain et mixe sons latins, ska, rap, rock, reggae, funk ou electro pour servir un mélange unique, plein d’instruments, qu’ils appellent «tropipunk». n

Étant donné qu’il serait surhumain de lister toutes les fêtes de la moule et/ou sardine, autant aller au plus simple et rendre honneur aux SapeursPompiers. En plus de leur traditionnel calendrier, moins kitsch que celui de La Poste, ils se sont mis dans le crâne d’organiser un bal. Et celui de Nantes vaut le détour ! Pour preuve, l’internationale branchaga s’y donne même rendez-vous. On y va pour le groupe de variétés, le bar à champagne, le stand grillade et la bonne humeur sans prise de tête. n Le Bal des Sapeurs-Pompiers, le 13 juillet au Centre de Secours de Nantes-Gouzé.

Los de Abajo, le 14 juillet au Parc des chantiers, Nantes. www.auxheuresete.com

IAM Planète Mars

LA BIM DE FIN DE SAISON La kermesse est dite Une kermesse pour trentenaires, c’est un peu comme la fête de l’école. Les costumes débiles en moins ! On se retrouve, on se claque la bise, on tape la discute autour des prochaines vacances et on se dit à la rentrée. Voilà, en gros, le programme, de la fête organisée par l’asso Forcebéton qui, pour l’occasion, soufflera ses cinq années d’activisme indé. Au niveau de la musique, ça sonnera math rock, noise garage, folk ou encore blues avec Movie Star Junkies (photo), Papaye, Café Flesh et La Terre tremble. n Movie Star Junkies, Café Flesh, Papaye et La Terre tremble, le 1er juillet aux Ateliers de Bitche, Nantes.

C’est avec leur morceau culte Je Danse le mia et leurs “chaînes en or qui brillent” que les Marseillais légendaires se sont fait connaître dans les années 1990. Aujourd’hui, vingt ans après, ils débarquent sur la scène des Atlantes aux Sables d’Olonne. Désormais quadra, ceux à qui on doit les morceaux cultes Petit frère ou Noble Art opèrent aujourd’hui dans un registre moins clinquant. Ce qui est certain, c’est que ces membres de l’ancienne garde, avec leur accent chantant et leurs prises de positions consensuelles restent aujourd’hui une référence en matière de rap. n IAM, le 21 juillet, les Atlantes, Les Sables d’Olonne. www.lessablesdolonne.fr


clubbing

DE

par _Quentin perinel

chroniques du dancefloor Fragil release party n Fragil est aussi un label et fête la sortie de son premier vinyle Rush Our EP. Résultat : ça va partir dans tous les sens. Raphaël et Cédric Borghi sont aux platines. Le 17 juin, Lieu Unique, Nantes. Crab Cake Party n Considéré comme le dauphin d’Agoria, Rone présente son nouveau live et risque bien de vous faire péter un plomb. Cosmo Vitelli, Tim Sweeney et Julien Tiné complètent la soirée. Le 17 juin, L’Ubu, Rennes.

Wunderschön n Même ceux qui n’ont pas fait allemand en LV1 ou en LV2 ne sont pas tricards à l’entrée. Aux côtés de Nate & Jojo, on retrouve le Parisien plasticien Alto Clark. Le 18 juin, Le Bar Hic, Rennes. Goûtez électronique ! n Les Nantais House 2 Couette prennent par la main les noctambules et leur font voir le soleil. À l’heure de la sieste, ils programment haut de gamme : DC Salas, Combe, les cliques Fragil et Minibar… Les 19 et 26 juin et le 3 juillet, Jardin des berges, Nantes.

Too Meutch n C’est devenu un rituel. En juin, le Lieu Unique accueille “la” soirée bien déjantée. Cette année, des mecs comme DJ Bettoun ou Fabien Vulva ont décidé de camper sur le dancefloor. Mais pas sûr qu’il y ait de la place pour tout le monde. Le 25 juin, Lieu Unique, Nantes.

Kheops n Le Dj de IAM mixe R’n’B, funk et hip hop. Le 25 juin, LC Club, Nantes.

Cauet n Juste pour la blague : venez avec vos boules Quies ! Le 2 juillet, Le Dôme, Angers. Astropolis n Comme d’hab’, le line up d’Astro donne le tournis. Les cadors de l’électro se donnent une nouvelle fois rendez-vous à Brest. Il faudra compter avec Laurent Garnier, Cassius, Mr Oizo, Pantha du Prince et tous les autres. Les 28, 29 et 30 juillet, Brest. Aphex Twin n La Route du Rock, la Mecque de l’indie rock, programme un des parrains de la scène électro. Bam ! Du 12 au 14 août, Saint-Malo. n


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clubbing

L’INTERVIEW 135DB

COLLEGE Moitié de Sexy Sushi et fondateur du collectif Valérie, David Grellier poursuit sa carrière solo sous le nom de College dont le deuxième album, Northern Council vient de sortir. Pour Northern Council, tu n’as pas changé de recette. Toujours influencé par les 80’s… n La manière dont je joue n’a effectivement pas évolué, tout cela reste très minimaliste et intuitif. Je n’aime pas toutes les choses techniques que l’on retrouve fréquemment dans l’électro… Je préfère travailler plus vite, un peu dans l’urgence. Malgré tout, ce deuxième album semble plus cinématographique… n Northern Council tourne autour de la puissance architecturale des grandes capitales que sont Washington et Moscou. J’ai voulu rassembler des émotions issues de voyages ou de films… Penses-tu que le genre a ses limites ? n L’étrange et le merveilleux qui ponctuent mes recherches sonores et visuelles sont pour moi une source d’inspiration infinie. Mes échanges avec les artistes qui gravitent autour de mon blog Valerie sont précieux et je n’y vois, pour le moment, aucune limite… Plutôt des découvertes constantes. Comment vois-tu l’avenir de ton projet solo ? n Je pense actuellement à un autre disque pour Composer Series, la nouvelle subdvision de Valerie Records, et pourquoi pas des collaborations… Les pistes sont nombreuses mais ce sera compliqué de toutes les explorer. Les artistes qui t’inspirent ? n Tangerine Dream, Legowelt, Fred Karlin ou bien encore Lalo Schifrin. Ton tube de l’été 2011 ? n Cruising de Stephen Falken.


expositions L’ART CHEMIN FAISANT...

BODINIER Guillaume, La demande en mariage, 1825, © musées d’Angers, photo P. David

Nomadisme

L’Art chemin faisant... fait peau neuve en abandonnant l’idée de thème pour se concentrer sur l‘humain et la transmission. Texte / Marie Groneau maître étalon

GUILLAUME BODINIER Angevin d’Italie Peintre méconnu, Bodinier fut, toute sa vie, jamais vraiment à la bonne place ; trop méticuleux, n’allant pas toujours au bout de ses idées, trop doux et respectueux pour déclencher de véritables passions. n Bodinier fait partie de ces peintres qui se bâtissent une solide formation, restent en admiration de leur maître, et n’osent jamais tuer leurs pères. Il suit le chemin, apprend auprès de Pierre-Narcisse Guérin, l’accompagne en Italie, étudie, multiplie les esquisses, travaille le paysage, compose des scènes pittoresques. Il émane de ses toiles quelque chose de touchant, une poésie calme – sans doute trop sage –, une lumière, une vibration, une sensualité, un classicisme sans prétention. L’exposition que lui consacre le Musée des beaux-arts d’Angers remet dans son contexte cette œuvre estimable, donnant un regard documenté sur une époque qui se construit un idéal artistique classique en allant se ressourcer en Italie. n Christophe Cesbron

Pour inaugurer cette nouvelle formule, la manifestation s’attache à un artiste en particulier, le peintre Pierre Antoniucci, qui fut également enseignant aux Écoles des beaux-arts de Rennes et de Tours. Il s’agit d’interroger la diffusion, la filiation entre le “maître” et ses élèves. Ainsi une dizaine d’artistes viendront témoigner de cet échange à travers leurs travaux pluridisciplinaires. Le principe reste toutefois similaire aux éditions précédentes : le parcours entre les différentes propositions artistiques s’inscrit toujours dans la valorisation et la découverte du patrimoine rural exceptionnel du pays de Pont-Scorff. Un challenge supplémentaire pour les artistes qui questionneront cette ruralité et ce bâti appartenant, lui aussi, à une problématique de transmission. n

Guillaume Bodinier, jusqu’au 18 septembre au Musée des beaux-arts d’Angers.

L’Art chemin faisant… Autour de Pierre Antoniucci, avec Peter Briggs, Loïc Le Groumellec, Claire Rado, André Robillard, Philippe Berthommier, Christian Henry, Léonard de Selva, Alexis Forestier…, du 26 juin au 18 septembre.

http://musees.angers.fr

www.pontscorff.com

SAFARI

© JC Garcia

Les animaux ont bon dos Depuis Lascaux, et sans doute bien avant, l’animal est sujet de représentation. Sauvage, domestique, exotique, mythologique, microscopique ou fantastique, il anime autant nos réalités que nos rêves. Métaphore, image de nos caractères ou de nos facultés, il participe à notre histoire, notre évolution, nos régressions, prenant parfois dans notre inconscient une place incontrôlable, jusqu’à nous faire oublier que nous sommes, nousmêmes, d’étranges animaux, incontrôlables et destructeurs. L’exposition, proposée par Patrice Joly, offre avec malice un bel ensemble d’œuvres d’artistes contemporains qui utilisent l’animal comme image, matériaux de certaines de leurs créations. L’exposition prend des allures de fable à regarder, lire, dévorer, ronger ou ruminer… n C.C. Safari, jusqu’au 4 septembre au Lieu Unique, Nantes. www.lelieuunique.com


expositions

Liberté géométrique Mouvement important né à Buenos Aires en 1946, Madi veut construire un art universel s’appuyant sur les règles fondamentales de la physique et de la géométrie. Se développant dans une mouvance abstraite, construite, libre, souvent joueuse, voulant sortir des carcans de la psychologie ou de la sacralisation, Madi expérimente, invente un vocabulaire de la forme, de la couleur, de l’espace qui trouvera certaines résonances avec l’art cinétique et même l’art minimal. Madi affirmait également la vitalité d’une scène artistique sud-américaine face à l’hégémonie européenne ou nord-américaine. C’est autour de la personnalité de Carmelo Arden-Quin, chef de file du mouvement, créateur, théoricien, inventeur, poète en perpétuelle recherche que s’organise l’exposition du Musée de Cholet qui propose, là, une exposition impressionnante en cohérence avec sa collection, son identité. n C.C.

Art contemporain et patrimoine(s)

du dimanche 26 juin au dimanche 11 septembre 2011 ouvert tous les jours sauf les lundis de 14h30 à 18h30

Centre de Création - 10 rue de l’Église Jean-Marc Nicolas Échelles 1 œuvre acquise en 2010 au Village par le fonds communal de la ville de Rennes

Galerie Thébault - 23 rue du Maine Coline Rosoux Galerie Rapinel - 25 rue de l’Église Denis Orhant Hors les murs Delphine Lecamp, Sarah Garbarg et Gilbert Dupuis

Intime campagne une résidence de Denis Bourges et Rodolphe Marics du samedi 9 juillet au dimanche 11 septembre 2011 Séries photographiques diffusées dans les dix communes du canton d’Antrain.

entrée libre Centre de Création - 10 rue de l’Église 35560 BAZOUGES-LA-PÉROUSE Tél. : 02 99 97 43 60 | Fax : 02 99 97 41 50 www.association-levillage.org Le Village est subventionné par le Ministère de la Culture, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil

Général d’Ille-et-Vilaine, Antrain Communauté et laen commune de Bazouges-la-Pérouse. Annonce kostar:Mise page 1 26/05/11

Oleg Kulik, Wife, 1995 © Frac des Pays de la Loire

MADI, du 17 juin au 6 novembre au Musée d’art et d’histoire, Cholet. www.ville-cholet.fr

Inventaire #6

ANIMAUX-ANIMOTS Wouaf ! En parallèle à l’exposition Safari au lieu unique, Le FRAC s’attaque à la notion du langage en piochant une sélection d’œuvres au sein de sa collection. Au centre de l’exposition, s’inscrit notre rapport à l’animalité et notre tendance anthropocentrique. Ici, il s’agit d’évoquer le langage. Si pour certains, il est la caractéristique séparant l’homme de l’animal, pour d’autres il est le témoignage d’une osmose perdue, un âge d’or où l’animal et l’humain vivaient en harmonie. n M.G. Animaux-Animots, jusqu’au 25 septembre au FRAC des Pays de la Loire, Carquefou. www.fracdespaysdelaloire.com

EXPOSITION

Françoise Pétrovitch 3 JUILLET > 4 SEPTEMBRE 2011 DU MERCREDI AU DIMANCHE JOURS FÉRIÉS INCLUS DE 14H À 18H ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE PONTMAIN 8 BIS RUE DE LA GRANGE / 53220 PONTMAIN 02 43 05 08 29 WWW.CENTREDARTPONTMAIN.FR

www.estampes.com

MADI

9:23


expositions SIMONE DECKER

Béton désarmé

Cet été encore, Le Life frappe fort en invitant l’artiste luxembourgeoise Simone Decker. Texte / Marie Groneau

FRANçOISE PÉTROVITCH Dans le rouge du dessin L’univers de Françoise Pétrovitch n’est pas aussi tendre qu’il pourrait paraître. Il a cette densité similaire à celle des contes, donnant une impression de familiarité, avec les filles, les garçons, les animaux, les couleurs… Et puis quelque chose glisse, étrange, inquiétant, parfois dangereux, parfois brouillé, dégoulinant de rouge… « La tache d’encre rouge, donne une certaine matière à cette couleur souvent présente dans mon travail. De la violence à la douceur, avec toute la gamme des orangés, des rosâtres, rose pompadour, écarlate, rouge sang et carmin... ». n Souvent conçus comme une narration, les dessins de Françoise Pétrovitch mettent en scène d’étonnantes histoires qui semblent se diluer dans le lavis, comme si les figures perdaient leur épaisseur pour rejoindre la fluidité d’une pensée, d’une blessure. Et tout cela, évidemment, c’est de la peinture, cette incroyable matière où naissent et se noient les images. n C.C. Françoise Pétrovitch, du 3 juillet au 4 septembre au Centre d’art contemporain de Pontmain. www.centredartpontmain.fr

Habitué des expos “événement”, Le Life s’offre la visite de Simone Decker qui, pour l’occasion, s’intéressera au lieu qui l’accueille, à savoir cette énorme base sous-marine qui caractérise la ville. Exit l’idée de la raser, Saint-Nazaire veut vraiment l’assumer, et à fond. Pour ce faire, quoi de mieux que de convier une artiste du spectaculaire ? Car Simone Decker aime ça. Entre les chewinggums hypertrophiés semés dans les rues de Venise et la multitude de bandes de scotchs multicolores tissés dans la synagogue de Delme, l’artiste réinvente et réinvestit les espaces pour mieux les révéler. Séduisant et amusant, son travail l’est, mais pas seulement. Le jeu des échelles, des perspectives et des points de vue structure les lieux, invite à interroger la place de chacun et son rapport à l’environnement qui l’entoure. Encore mystérieux, le projet

life is life

offrira à tous, la possibilité de se l’approprier puisqu’en pièce centrale, sera présentée une sculpture monumentale dédiée à être expérimentée, examinée, éprouvée. Confortant la ville dans une dynamique artistique ardente, Basic s’impose comme l’une des expositions incontournables de l’été. n Simone Decker – Basic, du 24 juin au 28 août au Life, Saint-Nazaire.

KRIJN DE KONING Les architectures du vide Impressionnante, la proposition de Krijn de Koning investit le vide du patio du Musée des beaux-arts de Nantes. Démultipliant les murs blancs creusés d’arcades, il déroule une architecture complexe et réjouissante, hallucinante. n Cette mise en scène de l’espace prend une dimension aussi monumentale qu’onirique. Jouant de cette poésie des ruines propre à Piranèse, investissant les propriétés architecturales du patio du Musée pour les retourner dans une forme aussi mentale qu’énigmatique, Krijn de Koning propose au visiteur une expérience physique peu ordinaire, étonnamment dense, lumineuse, spatiale… n Christophe Cesbron Krijn de Koning – Vides pour un patio, du 1er juillet au 25 septembre au Musée des beaux-arts de Nantes. www.museedesbeauxarts.nantes.fr


expositions

BETWEEN THE DEVIL AND THE DEEP BLUE SEA

la règle de trois

NEAL BEGGS / MICHELLE NAISMITH GEORGIA NELSON / MARC GENEIX HUBERT MARECAILLE du 24 juin au 29 juillet

galerie

et cabinet de curiosités par JULIEN GRATALOUP

R

galerie melanieRio, 34 bd Guist’hau, 44000 Nantes www.rgalerie.com / info@rgalerie.com / 02 40 89 20 40 horaires d’ouverture : du mercredi au vendredi de 15h à 19h le samedi de 14h à 18h et sur rendez vous

BIBLIOTHÈQUE MUSÉE DE BRETAGNE ESPACE DES SCIENCES

INVENTAIRE #6

Rur’art

Pour sa sixième édition, le programme d’expos estivales du Village à Bazougesla-Pérouse se penche sur le thème de la campagne via le travail de trois artistes.

EXPOSITION RENNES

DU 3 MARS AU 28 AOÛT 2011

Inventaire #6 - Art contemporain et patrimoine(s), du 26 juin au 11 septembre au Centre de création, à la galerie Rapinel et à la galerie Thébault. http://association-levillage.org

Crédit photo : Guy Ferrandis

Bazouges-la-Pérouse s’y connaît en patrimoine dans la mesure où elle attend une prochaine labellisation de “Petite cité de caractère”. Mais cette commune s’inscrit aussi dans le circuit de l’art contemporain avec Le Village, site d’expérimentation artistique se distinguant par son dynamisme et ses missions judicieuses, de l’aide à la création à la sensibilisation à l’art contemporain. Ayant mis en place depuis quelques années des expositions estivales s’inscrivant dans le programme Art contemporain et patrimoine(s), seront présentés cette année les travaux de Jean-Marc Nicolas, Denis Orhant et Coline Rosoux. Installations, céramiques et peintures aborderont et questionneront la notion de territoire rural en écho à l’art de la fin du XIXe siècle, de Manet à Millet. n

Licence entrepreneur de spectacles n° 1044616-1044617-1044618

Texte / Marie Groneau


expositions

SPIKES WAVES © The Drops, 2000

Asie-europe/ Yasuko Iyanaga © Mareo Suemasa - Kenjiro Matsuka

EXPOSITIONS

À voir ou à revoir Cabanes / Habitacles, jusqu’au 3 juillet à la Station VasteMonde, Saint-Brieuc. n Le temps d’une résidence, les artistes Thomas Klimowski, Valérie Malek et Pablo Cots ont travaillé autour d’un thème imposé : Cabanes / Habitacles. Off Modern, jusqu’au 16 juillet à la Galerie d’exposition de l’Espace Diderot, Rezé. n L’asso Tripode invite Yann Chevalier, commissaire artistique et responsable des arts numériques au Confort Moderne. Off Modern réunit des œuvres de Sarah Braman, Sean Paul, Harmony Korine… Jean-Claude Rugirello - Spike Waves, jusqu’au 25 septembre au Musée des beaux-arts/Salle Blanche, Nantes. n L’artiste français conçoit une installation vidéo et sonore inédite et présente, dans les collections permanentes, une vidéo récemment acquise par le musée. La Robe et le nuage, jusqu’au 15 octobre au Hangar à Bananes, Île de Nantes. n Dans une mise en scène ambitieuse, un parcours mêlant science et art contemporain autour de l’histoire des rayons X. Une invitation à découvrir 10 œuvres réalisées par la plasticienne Piet.sO et Peter Keene.

Christophe Terlinden : Memory

Olivier Nottellet / L’art dans les chapelles 2011 © Stéphane Cuisset

Entre chien et loup

DEMOC(K)RACY

L‘art dans les chapelles, du 8 juillet au 18 septembre 2011, Pontivy. n Vingt plasticiens prennent possession des chapelles bretonnes du XVe et XVIe siècles, pour, non pas des expositions, mais des créations in situ. Charlie Jeffery : Why stand when you can fall, du 1er juillet au 23 octobre 2011, Le Quartier, Quimper. n Sculptures, dessins, vidéos, Charley Jeffrey creuse la question du langage en utilisant des matériaux ou objets trouvés sur place : cartons, poussière, polystyrène... Entre chien et loup, du 18 juin au 4 septembre, au CIAC, Pont-Aven. n Une expostion collective avec, entre autres, Nelson Aires, Cécile Bart, Marie Bovo, John Cornu, Jennifer Douzenel, John Hilliard, Willy Kopf... DEMOC(K)RACY, du 24 juin au 14 août, La Criée, Rennes. n Des artistes contemporains questionnent, bousculent la démocratie au sein d'une série d’expositions itinérantes en Europe. A Rennes ce sont Nanca Vlad, Knorr Daniel et Nicolae Mircea qui s'y collent. Daniel Buren, Cela va sans dire, travaille in situ, du 3 Juillet au 23 octobre, à La chapelle Jeanne d’Arc, Thouars. n L'intervention de Daniel Buren au sein de l'architecture néo-gothique de la chapelle est très attendue, autant qu'un cadeau de Noël. Christophe Terlinden : Memory, du 2 juillet au 28 août, Le Carré, La Chapelle du Genêteil, Château-Gontier. n De l'ironie, des fêlures, un billet de mille euros à effigie du Manneken Pis, c'est lui. Cette fois, il s'attaque à la mémoire, celle qui passe, celle qui reste... Asie-Europe, du 18 juin au 13 novembre, musée Jean Lurçat, Angers. n Vingt et un artistes européens et asiatiques explorent l’art textile tant dans les différences que les emprunts qui se sont faits d’un continent à l’autre. Mano à Mano, collages, du 26 juin au 6 novembre, Musée de l’abbaye SainteCroix, Les Sables d’Olonne. n Une mise en parallèle des collages d’Eduardo Arrayo, exilé espagnol, et d’Hervé Télémaque, exilé haïtien. Deux parcours qui se croisent, se perdent, se retrouvent dans une démarche artistique en prise directe avec le monde. Collection DMA 2009/2011, du 17 juin au 18 septembre, à la DMA galerie, Rennes. n Une sélection d’œuvres des artistes membres de l’association, représentative du travail mené ces trois dernières années dans l’univers du design. Avis aux amateurs : tous les objets seront disponibles à la vente ! n


14, rue du Musée • tous les jours 10 h – 18 h 30 • 02 41 05 38 01 • www.musees.angers.fr Guillaume Bodinier, Jeune Italienne à la fontaine, huile sur toile, musée des Beaux-Arts d’Angers © musées d’Angers, photo Pierre David.


PA G E 0 8 2

K O S TA R

saison 0 5 / N U M É R O 2 6

été 2011



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