KOSTAR N° 31

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été 2012

numéro 31

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Kostar Photos / Tangui Jossic pour

Faire un film à quatre mains, ça veut vraiment dire quelque chose ? n Quand on

écrit seul, on se dit que les idées sont bonnes. On peut donc rester bloqué sur une soi-disant bonne idée pendant trois ans ; sans se rendre compte que c’est une idée de merde. À deux, on passe rapidement à l’idée suivante. C’est un moteur incroyable.

Avec Le Grand Soir, il y avait l’envie de faire une comédie intelligente ? n

Je ne dis pas que c’est le minimum, mais quand même… On a essayé de faire un truc libre en mettant en scène des personnages totalement indépendants. C’est pour cette raison qu’on a choisi ces acteurs. On ne peut pas les forcer à faire quoi que ce soit.

Vos films ont été présentés à Rotterdam, Cannes, Sundance, Berlin… Vous n’auriez pas un peu de bol avec les festivals ? n C’est vrai que

c’est dingue. Et encore, vous ne savez pas tout. Avec Aaltra, on a été à Telluride, un festival pour milliardaires aux États-Unis. C’était un truc de fou. Tout le monde était sur le cul. C’était le premier film français sélectionné depuis la création du festival. Et avec Aaltra, Gus et moi avons reçu le prix d’interprétation dans un festival en Corée.

t-il pas Le chien du Grand Soir ne serai t?n moins con que celui de The Artis

t. Celui de The Artist, c’est un vrai cabo Alors que le nôtre, c’est le chien de terrible. Benoît. Il est très particulier, voire rien peut ne l’on qui à rd C’est un cléba te imposer. Et pour tout dire, avec Brigit film. du punk e l’autr it c’éta Fontaine,

LE GRAND SOIR Un film de Benoît Delépine et Gustave Kervern, avec Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel. Actuellement en salle.

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kos t ar par le menu

RECTO... n Benoît Delépine / P3 historique de kostar n P8 les k de kostar n P10 objets du désir n P12 Buzz éclair n P14 chef oui chef n Ludovic Pouzelgues / P16 slow food n / P17 business classe n Hénaff / P18 Archi n Maison Toull ar soner, Douarnenez / P20 Guide me five n P22 Street where ? n P24 TêteS de série n +2couleurs / P27 n Pégase / P28 n Ghost in Saturn? / P30 n Sur son 31 n P31 L’espace public comme terrain de jeu n P32 mode n The Dark Night par Gildas Rafffenel / P36 entretiens n Pierre Lescure / P44 n Agnès Varda / P48 Portefeuille n Jean Jullien / P52 des villes ailleurs n P58 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P62 Guide Kostar n P65 / Expos, spectacles, soirées, festivals… à Angers, Nantes, Rennes et plus loin. ...VERSO n Benoît Delépine / P82

illustration du sommaire

© Yann Le Bras pour Kostar #31 Livre Sortie chez Belize, d’une adaptation de Laurent Bègue pour les petits du mythe de Midas. expo «L’île» à Fumetti, avec le collectif Radar (qui signe l’affiche 2012). Maison de quartier de l’île de Nantes, 30 juin et 1er juillet. site http://cargocollective.com/yannlebras Blog http://commeunpeintre.over-blog.com atelier radar http://atelier-radar.over-blog.com

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IN / GILLES ADELY ET FRÉDÉRICET PATRICK BOUCHA & ADÈLE EMMANUEL ERLICH / EVA / DANIEL BUREN / LEANDRO GIORNO ANGELA BULLOCH ULT / JIMMIE DURHAM GANIVET / JOHN HUBARD RD / VINCENT / SEVERINE JEAN-LUC COURCO ET DAVID COUSINA / JEPPE HEIN / CLAUDE LÉVÊQUE SARAH FAUGUET T NE / ROLF JULIUS TA / ANGE LECCIA/ FRANÇOIS MORELLE ET UGO RONDINO / TADASHI KAWAMA MARUYAMA / ROMAN SIGNER FABRICE HYBER CHARLIE YOULE / KINYA ET / OBSERVATORIUM / FELICE VARINI BEVIS MARTIN U / TATZU NISHI STATION PROUVÉ MRZYK & MORICEALDER / SARAH SZE / / ERWIN WURM STOCKHO PING JESSICA HUANG YONG

...

Ouverture des billetteries samedi 7 janvier 2012

conférence

Delphine Perrin n http://www.delphineperrin.com lundi au samedi de 10h

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FLEUVE L’ART ET LE LE PAYSAGE 19 AOÛT 2012 / 15 JUIN – LIESHOUT 3E ÉDITION ATELIER VAN CLÉMENT DUMOND /

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reggae-rock-soul electro-pop-rock

projection Manchester m mar 08 Le mythe new sounds of Manchester de Michael Winterbotto 24 hour party people Ghost Outfit + Patterns + Stay jeu 10 ciné-concert Signs + Money + vend 11 Water soul-electro-pop-jazz (à partir de 4 ans) ère dim 13 Popopolskaf jeu à la Nantaise Elektriks + 1 partie mer 16 General ragga soul Patriotic Sunday Mansfield Tya ère+ The jeu 17 expo Selah Sue + 1 partie jeu 17 electro-pop vidéo ou pop art ? 17.12 : Arcade ! Jeux du lun 18.11 au sam house ère partie The Rapture + 1 ven 18 pop’n’trans Islands + Juveniles sam 19 Paradise ping pong noise for Pauline + Bumpkin Electric Rhum : Trans Electric + des Marvin + Pneu mer 23 Tournée l’héritage Mitsouko : Papier Tigre + La colonie de vacancesère partie jeu 24 pop étoilée +1 Ringer Catherine Mountain mar 29 + François & The Atlas mer 30 Pat Jordache

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conférence : Festival Scopitone du mer 12 au dim 16 par Florent Mazzoleni & Stephane Tchalgadjieff) projection mar 18 L’Afrobeat J.J Flori pop : Music is a weapon (de mer 19 Fela Kuti + Dutch Uncles afro-beat mer 26 Wild Beasts Soul electro-funk-dub Seun Kuti + Organic jeu 27 soy system Chinese Man + Deluxe ven 28 + Iceage... Festival Soy : Kit + Iconoclass

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CARABOSSE / TEATRO LINEA DE SOMBRA (CRéATION) – DOMINIQUE A (CRéATION) – DANYEL WARO MELINGO – MARCEL KANCHE & I OVERDRIVE TRIO – CIE AOC – CIE GALAPIAT CIRCO AEREO – MISJA FITZGERALD – MF MICHEL – KING CREOSOTE – MAÏA VIDAL JéRÔME MINIÈRE – DOM TELEBOSSA – CIE KALI&CO / ARIA (CRéATION) – LES GROOMS GROUPENFONCTION / THE PLAYGROUND (CRéATION) – CIE JOHANN BOURGEOIS – PIANO CHAT THE FAKIR – PEDRO SOLER / CASPAR CLAUS…


qui f ai t quoi ?

KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication n Patrick Thibault. coordination rédaction n Arnaud Bénureau. Graphisme et maquette n Damien Chauveau. CHEF DE PRODUCTION MEDIA n Céline Jacq. Développement n Marc Grinsell, Julien Coudreuse, Patrick Thibault. Publicité pub@kostar.fr SECRÉTAIREs DE RÉDACTION n Céline Jacq, Cécile You. COMPTABILITÉ n Bénédicte Da Costa. Rédaction redaction@kostar.fr Studio graphique damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Rédacteurs n Chloé Audéon, Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Christophe Cesbron, Julien Coudreuse, Lucie France, Antonin Druart, Marie Groneau, Céline Jacq, Jean-Claude Le Berre, Pierrick Sorin. Photographes n Stéphane Chalmeau, Tangui Jossic, Keno, Kristo, Delphine Perrin, Yann Peucat, Jeff Rabillon, Gildas Raffenel, Pierrick Sorin. GRAPHISTES / Illustrateurs / plasticiens n Benjamin Adam, Yann Le Bras, Jean Jullien, Pierrick Sorin. Styliste n Emilie Berger.

modèles n Indré, Julien. Remerciements n Tous nos annonceurs. Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2012 www.kostar.fr www.facebook.com/magazineKostar Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1 n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764 Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www. facebook.com». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée.

illustration de l’ours

© benjamin adam pour Kostar #31

expo «L’île» à Fumetti, avec le collectif Radar (qui signe l’affiche 2012). Maison de quartier de l’île de Nantes, 30 juin et 1er juillet. blog http://2milligrammes.over-blog.com atelier radar http://atelier-radar.over-blog.com/ PA G E 0 8

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VISUEL : Carré de Lune

19 spectacles 28 représentations

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Kostar

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Nous y voilà. Fin de la sixième saison et trente-et-unième numéro. La fin d’un cycle. Très vite, le chiffre 31 est devenu le nombre d’or de Kostar. Grâce à cette rubrique, née comme un gag (merci Ripoll) où les lecteurs ont été invités à se mettre en scène devant un 31, sur leur 31… n 31 numéros et quelques centaines de photos plus tard, le jeu en vaut toujours la chandelle. Souvent copié, jamais égalé, le 31 de Kostar tourne autour du monde. C’est donc ce numéro que nous avons choisi de célébrer, à notre manière, en passant en revue les rubriques emblématiques de Kostar. n Au fil du numéro, vous allez retrouver la rétrospective des K de Kostar, une galerie de 31 en page 31 naturellement, et non pas une, mais des villes ailleurs pour retrouver la plume des auteurs de la rubrique. n En prime, Jean Jullien qui signe le portefeuille artistique de ce numéro nous offre l’affiche du Kostar 31. Nous vous souhaitons un bon été et rendez-vous au 32 à la rentrée. n Patrick Thibault

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FÉVRIER / MARS 2007

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DÉCEMBRE 2006 / JANVIER 2007 SAISON 01 / NUMÉRO 01

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JUILLET / AOÛT 2007

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22 novembre 2006, naissance de Kostar qui fait le pari de mêler cultures et tendances dans un magazine gratuit avec la même exigence qu’un payant. Autour du triangle Nantes, Rennes, Angers, il s’agit de traduire l’effervescence et la créativité dans ces métropoles. Jade, en couverture du n°1 devient la mascotte du magazine. Avec La Genèse, Nicolas Simarik lance brillamment le portefeuille artistique. Conçu comme du work in progress, Kostar progressera dès le numéro 2. Avec Be twin, Katerine présente son frère Bruno dans une série mode signée Éric Piffeteau où le décalage fonctionne à plein. Pedro Winter est au rendez-vous. Sympas les anges d’Estuaire par Arnaud Théval. n

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Il était une foi dans l’Ouest SAISON 02 / NUMÉRO 06

OCTOBRE / NOVEMBRE 2007

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SAISON 02 NUMÉRO 10 MAI / JUIN 2008

DÉCEMBRE 2007 / JANVIER 2008

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SAISON 02 NUMÉRO 11 JUIllET / AOûT 2008

Entièrement dédié à la création, Kostar continue de s’imposer comme un terrain de jeu et d’expérimentation pour les artistes. Illustrateurs et photographes s’emparent des rubriques. Chacun est content de savoir que le feuilleton Pierrick Sorin continue. Elle se lâche Asia Argento. Nous croisons Olivier Metzger. Bienvenue à Gildas Raffenel, photographe qui va donner des couleurs à nombre de séries mode jusqu’au numéro 31. Welcome aussi au photographe Yann Peucat et son joli regard. Bonjour les Feebles. Merci Agnès B. La vérité sur Charlie… Mars. On mêle Sébastien Tellier, Minitel Rose, Gérard Potier et Joséphine Gravis. n


Saison 3

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DIRECTEUR ARTISTIQUE : KAmEl YAhImI

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SAISON 03 NUMÉRO 13 DÉCEMBRE 2008 JANVIER 2009

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SAISON 03 NUMÉRO 15 AV R I L / M A I 2 0 0 9

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DIRECTEUR ARTISTIQUE : KAmEl YAhImI

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Jonathan Knowles, photographe, imagine Desperados Red SAISON 03 NUMÉRO 14 fÉVRIER / MARS 2009 L’ ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

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SAISON 03 NUMÉRO 12 OCTOBRE / NOVEMBRE 2008

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Photo Jean-Baptiste Mondino / Graphisme Frank Loriou

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Kostar fait sa rentrée au Who’s Next à Paris avec une impressionnante galerie de photos 31 toujours en ligne sur www.kostar.fr (merci Romane et Gildas). Le changement dans la continuité. Juste essayer de ne pas s’essouffler ni s’assagir. Rencontre avec François Girbaud « Putain, on m’a jamais fait parler comme ça ». Serge Derossi fait toujours de chouettes photos. Keno, t’exagères. Retour au Who’s Next d’hiver avec les vidéos Kostar de Charlie Mars qui font un tabac. Le bestiaire s’il vous plaît, série mode de Cédric Tanguy en terre préhistorique fera date. Polyhèdre on y croit. Deux séries mode d’Arnaud Baraer. Tiens revoilà Riad Sattouf. n

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SAISON 04 NUMÉRO 18 DÉCEMBRE 2009 / JANVIER 2010

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L’ ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

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Jonathan Knowles, photographe, imagine Desperados Original

SAISON 04 NUMÉRO 19 FÉVRIER / MARS 2010

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FÉVRIER / MARS 2010

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Toujours la crise et une économie précaire. Mais la même détermination et la même ambition. Nous savons que Nantes + Rennes + Angers ne sont ni Barcelone ni Londres ni Madrid, mais puisque nous sommes résolument à l’Ouest, nous continuons de faire comme si. Wajdi Mouawad, Pony Pony Run Run, New York par Didier Lestrade. Grâce à Christophe Cesbron, Claude Lévêque nous offre un portefeuille photos ! Beigbeder… La gastronomie est de plus en plus présente. Illustration de Thomas Hair qu’on retrouvera. Patrick Jouin, Mrzyk & Moriceau, L’art du foot. Fin de saison. Décidément, nos séries modes d’été ne sont pas les meilleures. On fera mieux pour le n°31. n

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olga Boldyreff Voyages

carrément à l’Ouest

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et autres investigations (4)

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JANVIER-MARS 2011

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OCTOBRE-NOVEMBRE 2011

DÉCEMBRE 2011-JANVIER 2012 Rachmaninov

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Stravinsky

Rimski-Korsakov

Prokofiev

Chostakovitch

FÉVRIER-MARS 2012

SAGA ILLICO 06 87 54 38 89 - Réalisation visuel LM Artis 2011. Illustrations : Patrick Clouet. Crédit photos : Getty Images et Fotolia.

SAISON 06 / NUMÉRO 29

LAVAL • LA FLÈCHE • SABLÉ-SUR-SARTHE • CHOLET • FONTEVRAUD SAUMUR • CHALLANS • FONTENAY-LE-COMTE • LA ROCHE-SUR-YON L’ÎLE D’YEU • SAINT-NAZAIRE

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DÉCEMBRE 2011-JANVIER 2012 K O S TA R

L’esclavage se combat encore aujourd’hui

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LE PAYSAGE L’ART ET LE FLEUVE 3E ÉDITION / 15 JUIN – 19 AOÛT 2012

© Le Voyage à Nantes vu par Mathieu Bernard-Reymond

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SAISON 06 / NUMÉRO 31

ÉTÉ 2012

AV R I L - M A I 2 0 1 2

Double Mixte – Photo : Jean-Dominique Billaud (Nautilus) – Direction de la communication Ville de Nantes (2012)

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N° 30

EMMANUEL ADELY ET FRÉDÉRIC DUMOND / ATELIER VAN LIESHOUT ANGELA BULLOCH / DANIEL BUREN ET PATRICK BOUCHAIN / GILLES CLÉMENT JEAN-LUC COURCOULT / JIMMIE DURHAM / LEANDRO ERLICH / EVA & ADÈLE SARAH FAUGUET ET DAVID COUSINARD / VINCENT GANIVET / JOHN GIORNO ET UGO RONDINONE / ROLF JULIUS / JEPPE HEIN / SEVERINE HUBARD FABRICE HYBER / TADASHI KAWAMATA / ANGE LECCIA / CLAUDE LÉVÊQUE BEVIS MARTIN ET CHARLIE YOULE / KINYA MARUYAMA / FRANÇOIS MORELLET MRZYK & MORICEAU / TATZU NISHI / OBSERVATORIUM / ROMAN SIGNER JESSICA STOCKHOLDER / SARAH SZE / STATION PROUVÉ / FELICE VARINI HUANG YONG PING / ERWIN WURM

SAISON 06 / NUMÉRO 30

Entrez dans le Mémorial

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- 2-1013579-3

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La Folle Journée en Région des Pays de la Loire est une manifestation culturelle conçue par le CREA qui en assure la programmation artistique, initiée par la VILLE DE NANTES et produite par le Conseil Régional des Pays de la Loire.

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OCTOBRE-NOVEMBRE 2011

jeu à la Nantaise ragga soul expo electro-pop house pop’n’trans ping pong noise l’héritage Mitsouko pop étoilée

Ouverture des billetteries samedi 7 janvier 2012

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rock’n’roll reggae roots reggae-rock-soul electro-pop-rock

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udeline terbottom + Patterns + Stay+

N° 27

ectacle

orenzo... estra + True Live

+ La Femme e People + Morning Parade

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NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2010 SAISON 05 / NUMÉRO 23

DUKE - © : Corbis/Getty Imagesa

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JANVIER-MARS 2011

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Yann Peucat fera toutes les Une de la saison. Joli baiser d’automne pour commencer. Bienvenue à la rubrique Street Where. Et Chatroom remplace On commence par le dernier. Moins de séries modes, plus d’interviews. Frédéric Belier-Garcia, Quentin Dupieux, John Axelrod. Rachida Brakni, Patrice Chéreau, Edouard Baer. Face à face Catherine Blondeau/Patrick Gyger, puis Yelle. Amélie Labourdette alone in the dark. Face à la demande, la Bretagne est désormais diffusée en Kostar. Belle saison. n

Tous à l’Ouest

Retour des séries modes. Delphine Perrin signe les couvertures de la saison. Inauguration de la rubrique rectoverso. Arrivée de la business classe. Miossec, portefeuille Nan Goldin, Kassovitz, re-Justice, Dominique A… Avec Stéphane Hoffman, Capri c’est pas fini. Jean Blaise, Christophe Honoré… Spécial thanks à Tangui Jossic et Christophe Martin, des photographes qui sont là depuis le début. Merci, merci, merci aux annonceurs qui pour beaucoup sont aussi là depuis le début et sans qui… Merci à l’équipe (Damien tu travailles trop tard), aux rédacteurs, aux diffuseurs (c’est lourd !). Merci aux lectrices et aux lecteurs. Chouette, on a fait 31 numéros. n PA G E 0 1 1

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des personnali t é s à la mode parlen t de mode

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C’est l’interview Kulte du magazine, le K de Kostar. Là où des personnalités plus ou moins à la mode parlent mode et tendances. Souvent surpris par les questions, les invités se sont généralement révélés davantage qu’au cours d’une longue interview. Même si beaucoup ont botté en touche lorsqu’il s’agissait de tailler un Kostar à quelqu’un. Heureusement, à la fin de la première saison, nous avons abandonné l’idée de les faire poser dans le même costume qu’on leur imposait et qui laissait peu de place à la créativité. Pour ce numéro 31, voilà réunis les 30 K de Kostar, photo et citation comprises. 1 Yann Tiersen « Je ne supporte pas les costards » photo Serge Derossi n 2 Neneh Cherry « Je déteste le fait que tant de stylistes ne fassent des vêtements qu’en taille 34 » photo Sandrine Boutros n 3 Arno « Je porte des vestes de vieux pépés » photo Serge de Rossi n 4 Omar & Fred « Déshabiller Arturo Brachetti, ça doit prendre une heure » photo Do The Andy Gibbon n 5 Michel Muller « La gueule de Clooney, j’aurais pris aussi » photo Do The Andy Gibbon n 6 Asia Argento « J’aimerais voir un mec m’enlever cette robe » photo Serge Derossi n 7 Christian Lacroix « L’important pour moi n’est pas d’être à la mode mais d’être ici et maintenant » photo Patrick Thibault n 8 Brigitte Fontaine « La mode, c’est une question de désir, pas d’étiquette » photo Patricia Bassen n 9 Jacques Gamblin « Entre un écran plat et une caisse à outils, je prends la caisse à outils » photo Patricia Bassen n 10 Jean-Paul Rouve « J’aime le côté ringard des années 80 » photo Tangui Jossic n 11 Sébastien Tellier « A La Méthode Cauet, on m’a même demandé si j’avais une grosse bite ». photo Chloé le Drezen n 12 Thomas Fersen « J’essaie juste d’être à côté de la plaque » photo Serge Derossi n 13 Vincent Delerm « Afficher les marques, c’est ploucos » photo Serge Derossi n 14 Yasmine « Je rêvais d’être danseuse classique » photo Mysterdam n 15 Gérard Lanvin « J’adore être sur mon 31 » photo Philippe Millet n 16 Claude Makelele « Londres, la ville fashion par excellence » photo Philippe Millet n 17 Claude Chabrol « Le comble de la vulgarité ? Porter un smoking à midi » photo Philippe Millet n 18 Jeanne Balibar « Je suis naturellement très sophistiquée et très trash » photo Christophe Le Dévéhat n 19 Plastiscines « Le comble du mauvais goût ? Un jean un peu trop large rentré dans les bottes ». photo Julien Mignot n 20 Cœur de Pirate « Quand c’est tendance, je porte » photo Yann Peucat n 21 Uffie « La mode, c’est ma façon de m’exprimer » photo Ysa Perez n 22 Syd Matters « Mettre en prison monsieur espadrille» photo Marco Dos Santos n 23 Ben l’oncle soul «  Un string sous un slim, ça jamais ! » Photo Yann Peucat n 24 Stromae « Je suis la mode » photo Gildas Raffenel n 25 Xavier de Moulins « Je suis dur en affaire avec le costume » photo Arnaud Baraer n 26 Herman Dune « C’est coolos les chaussures bateau, non ? » photo Estelle Hanania n 27 Valérie Donzelli « A qui tailler un costard ? Au pape, il est quand même très mal habillé » Artwork studio Kostar n 28 Mélanie Laurent « Je peux jouer à la princesse » photo Philippe Millet n 29 Brigitte « Tu nous kiffes ou tu dégages » photo Tangui Jossic n 30 Dick Rivers « Etre rock, c’est une attitude et surtout pas un look ». photo Carole Epinette n PA G E 0 1 2

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Par _Arnaud Bénureau & Antonin Druart

THE REAL REAL GREAT 3D EXPERIENCE

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Avec un nom aussi tordu que le désormais célèbre volcan islandais, Eyjafjöll, pas étonnant qu’Amelia Cavarzan, graphiste italienne aujourd’hui installée sur Nantes, fasse parler d’elle. En même temps, son projet est chouette. La jeune femme surfe sur le buzz du Voyage à Nantes pour offrir un point de vue original sur la ville. n Fini les cartes postales avec des petits chats dégueus dessus. Aujourd’hui, on veut de la 3D. Avec le livret The Real Real Real Great 3D Experience, vendu avec la paire de lunettes, découvrez le Passage Pommeraye ou le Cours Saint-André comme vous ne les avez jamais vus. On a essayé. Et ça a de la gueule. n www.pesberg.com

LES NANTAISES ONT LE CROS © RicoForhan

L’Académie Charles Cros a récemment décerné ses coups de cœur 2012. Et dans le mille, quatre nantaises sont reparties avec la bourriche. On passera rapidement sur Liz Cherhal et le duo Lili Cros et Thierry Chazelle (ce n’est pas une femme !) pour saluer Mansfield.TYA pour leur magnifique album Nyx et l’incontournable, hyperactive et jamais pot de colle, Patricia Téglia, responsable de l’agence de relations presse Aoura. n

LES JOYAUX DE LA COURONNE « En dédommagement de l’exécution d’Édouard Plantagenêt en 1499, dernier héritier outremanche de la branche des «rois angevins», Angers demande que lui soient cédés les joyaux de la couronne d’Angleterre». Ok messieurs les Anglais, vous pouvez bien tirer les premiers, mais vous n’allez pas faire les malins très longtemps. Une pétition est en ligne. Il sera aussi possible de soutenir cette initiative, grolandaise sur les bords, pendant les Accroche-cœurs, les 7, 8 et 9 septembre. n www.angers.fr PA G E 0 1 6

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un c uisinier sur le grill

LES DÎNERS SECRETS DU VOYAGE À NANTES

En collaboration avec Fulgurances dont l’ambition est de rendre accessible la jeune cuisine, Le Voyage à Nantes invite des chefs dans des lieux emblématiques du parcours. Le cast est impressionnant : Pouzelgues donc, Alexandre Couillon, Guérin, Toutain… Il n’y en aura pas pour tout le monde. n Les 25 juin, 9 juillet, 23 juillet et 6 août, Nantes. www.levoyageanantes.fr PA G E 0 1 8

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Ludovic Pouzelgues Lulu Rouget, c’est lui ! Texte / Vincent braud

photos / Kristo pour argentic et numeric pour Kostar

Lulu Rouget a ouvert en avril. Et voilà que le Nantes gourmet (et gourmand) s’enflamme. Ludovic Pouzelgues, lui, veut garder la tête froide. La cuisine, c’est un héritage familial ? n Pas vraiment. Pour mes parents, ce n’était pas un métier pour moi. C’était plutôt “passe ton bac et on verra…”. Le bac, je l’ai décroché, mais c’était un bac pro, au lycée hôtelier de Noirmoutier. La cuisine, en fait, c’est le souvenir de mon grand-père qui, à sa retraite, partait à Talensac et se mettait aux fourneaux. Comment se retrouve-t-on ensuite dans une cuisine du Michelin ? n Après des désaison 0 6 / N U M É R O 3 1

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buts, pas vraiment simples, à côté d’Angers, je me suis retrouvé chez Jean-Yves Guého. J’y suis resté quatre ans en commençant comme pâtissier. Une expérience formatrice. Mais j’avais envie de tester un trois macarons. J’ai envoyé une volée de cv et, un jour, coup de fil de chez Troisgros. Quand on a touché les étoiles, comment revient-on à Nantes ? n C’est un choix personnel. À Roanne, j’ai démarré directement au poisson chaud ; la pression, j’ai appris ce


un c uisinier sur le grill

produit par...

Petites tomates : les bonbons de l’été

que c’était. Au final, je suis resté deux ans et demi. Mais l’air du pays me manquait. C’était aussi l’envie d’avoir “sa” table ? n Pas tout de suite. Je me suis d’abord posé, tout en travaillant, et j’ai cherché un endroit qui pourrait me ressembler. Comme il n’existait pas vraiment, je l’ai créé. Je voulais un restaurant à taille humaine. Une trentaine de couverts, ça me va. Pour quel type de cuisine ? n C’est bateau ce que je vais dire, mais je fais une cuisine de produits. Du beau, du bon et bien servi. Pour moi, il n’y a pas d’autre recette. Un menu le midi et deux le soir avec que des produits frais. Lulu Rouget, drôle de nom pour un restaurant ? n En fait, Lulu Rouget, c’est moi (rire). J’avais créé, il y a longtemps, une adresse mail sous ce nom. Lulu pour Ludovic et rouget parce que c’est un poisson que j’aime beaucoup travailler. Votre rouget, justement, comment avezvous créé cette recette ? n Il faut rester modeste. Je ne suis pas un créateur. Plutôt un interprète. J’avais travaillé une recette chez Troisgros, mais je voulais que mon rouget ne ressemble à aucun autre. Laqué de noir, avec ce qu’il faut de rouge… Ce qui me guide, c’est d’abord un graphisme. n

Lulu Rouget, 1 rue du Cheval Blanc, Nantes. 02 40 47 47 98

DR

Texte / Jean-Claude Le Berre

Rouges, jaunes, oranges, noires ; cerises ou cœurs de pigeon ; fruitées et sucrées : Olivier Durand cultive ces diverses petites tomates sur sa tenue maraîchère des Sorinières, aux portes de Nantes. « De véritables bonbons pour l’été ! », souligne-t-il. Ces variétés, il les a sélectionnées l’été dernier après les avoir fait déguster à ses clients. Cultivées en pleine terre, les tomates ne connaissent aucun traitement. Le grand abri plastique où elles poussent permet de contrôler leur arrosage. Outre leurs qualités organoleptiques, les critères d’Olivier Durand sont rusticité et résistance aux maladies ; ainsi qu’une certaine durée de conservation une fois cueillies car la vente au public se fait le samedi matin. La diversité des variétés est aussi un souci de ce maraîcher qui a bourlingué en Suisse et au Japon. De ses années au pays du soleil levant, il en est revenu avec le contact d’un semencier qui le fournit, en toute légalité, en graines nippones, dont de tomates. n

Les landes blanches, Les Sorinières.

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une en t reprise , une saga , une his t oire

JILDAZ COLIN Hénaff is Hénaff Texte / Arnaud Bénureau

photo / DR

Tombé dedans quand il était petit, le Breton Jildaz Colin est aujourd’hui, à 40 ans, chef de marque chez Hénaff, PME qui ne connaît pas la crise et écoule, chaque année, 35 millions de boîtes de son pâté à travers le monde.

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À Pouldreuzic, dans le fin fond du Finistère, on ne sait toujours pas ce que la crise veut dire. En 2011, Hénaff a vu son chiffre d’affaires augmenter de 5.2% pour atteindre près de 43 millions d’euros. Et, comme d’habitude, la success story tient à pas grand-chose. En l’occurrence sur les épaules d’un homme, Jean Hénaff, fondateur d’une entreprise qui, aujourd’hui, compte 217 salariés, dont la moitié vit à moins de dix kilomètres de son lieu de travail. L’autre moitié, résidant dans un cercle d’à peine plus de vingt kilomètres. « Jean Hénaff faisait du légume. C’était très saisonnier. En juin et juillet, il embauchait tout le pays Bigouden. Il a donc cherché quelque chose de moins saisonnier pour assurer du travail à tout le monde dans la durée. Il avait quelques cochons ». Nous sommes en 1915. Un siècle plus tard


une en t reprise , une saga , une his t oire

1971 Naissance 1990 Départ à la capitale pour ses études. 2000 Entrée chez Hénaff. 2007 Les 100 ans de la société Hénaff. 2015 Les 100 ans du Pâté Hénaff.

ou presque, la petite boîte bleue cartonne et bénéficie d’un capital sympathie jamais démenti. « Depuis dix ans que je suis dans la société, j’ai eu le temps de réfléchir à la question. Je pense que les Bretons expatriés sont les meilleurs ambassadeurs de la marque ». Le parcours de Jildaz Colin va dans ce sens. « Étudiant à Paris, j’emmerdais tout le monde avec mon pâté Hénaff », se souvient celui qui est passé par un IUT publicité, puis une licence et maîtrise en marketing. n Après l’armée et quatre années parisiennes à faire des études de marché, Jildaz Colin revient au pays et entre chez Hénaff qu’il avait comme client. « Dans la boîte, on a tous le même profil. On est tous partis pour ensuite revenir en Bretagne. Ce n’est pas volontaire ; mais c’est un état de fait ». Au même tire que la société appartient depuis sa création à la famille Hénaff. Aujourd’hui, c’est l’arrièrepetit-fils, Loïk, qui est au commande. « Il a réfléchi à deux fois avant de se lancer ». On peut le comprendre ; avec papa président du CA et maman directrice des relations internationales. Et quand plane, à l’heure de l’embauche, le poids de la tradition familiale.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. à consommer avec modération.

« La dimension sociale est importante. Avec des parasites comme moi, on pourrait entrer dans le CAC 40, mais on se retrouverait avec cinquante salariés. On rentrerait dans le rang et ça serait désastreux pour la région ». Avec ses 35 millions de boîtes de son produit phare vendues chaque année, dont certaines dans des magasins ultra hype du Japon, la société de Pouldreuzic n’est pas prête d’arrêter d’envoyer du pâté et de faire rayonner la Bretagne dans près de soixante pays. n www.henaff.com

Visites guidées sur réservation uniquement. Z.I St Barthélemy d’Anjou - Bd des Bretonnières 49124 St Barthélemy d’Anjou - Tél. : 33 (0)2 41 31 50 50 www.cointreau.fr PA G E 0 2 1 saison 0 6 / N U M É R O 3 1 été 2012


é t a t des lieux

Maison Toull Ar Soner Douarnenez (29) Studio Urvois Photos/ Stéphane Chalmeau

La maison s’intègre dans les pinèdes escarpées du littoral breton tout en maximisant les perspectives sur la baie, via les jeux de transparence, de miroir et de camouflage. n Le bâtiment est implanté en terrassement dans la pente avec deux niveaux nettement différenciés : un pavillon en verre posé sur un socle semi enterré. n Le socle en maçonnerie contient les quartiers privés et techniques enterrés à l’amont dans la pente. Vers l’aval, son parement en barrette de schiste oxydé résonne avec l’écorce des pins environnants et l’enfilade de chambres s’ouvre vers la baie. n Vu depuis l’entrée, le pavillon de verre semble être posé sur le terrain car le socle est dès lors enterré. Jouant de la transparence, il abrite une grande pièce commune ainsi qu’une boîte en bois contenant la cuisine. Son vitrage semi-réfléchissant permet, non seulement, un meilleur contrôle solaire, mais aussi reflète ses alentours pour se fondre parmi les arbres. n L’effacement des limites intérieur/extérieur est renforcé par la continuité du calepinage des dalles en ardoise entre la terrasse et la salle commune. n PA G E 0 2 2

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SIGNÉLAZER.COM

6 - 11 JUIL - ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE NANTES

UN PROJET DU GRAND T POUR LE VOYAGE À NANTES DIRECTION ARTISTIQUE DIDIER RUIZ

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LE GRAND BAZAR DES SAVOIRS


ou 5 é v é nemen t s in c on t ournables en plus ou moins 5 0 mo t s

LA SENTINELLE © Jean-Louis Fernandez

Wajdi Mouawad, artiste associé au Grand T, et Jane Birkin présentent La Sentinelle, voyage dont on ne connaît ni le point de départ ni le point d’arrivée. Volontairement, il n’y aura pas beaucoup de représentations. Les jauges seront petites. Et les lieux, singuliers. n

Sentinelle, le 21 septembre, Carrière du Béllion, Fegréac. Les 22 et 23 septembre, Château, Clisson. Le 26 septembre, École Nationale Supérieure d’Architecture, Nantes. www.legrandt.fr

© Terreur graphique

FUMETTI

DOMINIQUE A

La tournée Vers la lueur n’est pas comme les autres. Dominique A en profite pour fêter les 20 ans de La Fossette qu’il reprend dans l’ordre et en trio. C’est beau, rock et intense. n

Fumetti, du 29 juin au 1er juillet, Maison de quartier de l’île, Nantes. www.videcocagne.fr

LES GOÛTS UNIQUES

Le festival itinérant qui cuisine la cuisine sillonne les Pays de la Loire et fait escale à Angers, Mayenne, l’île d’Yeu et Nantes. Alain Passard, chef de L’Arpège, est le parrain de cette édition qui explore les relations entre le monde végétal et la création culinaire. À cette occasion, Kostar publie un numéro spécial, disponible dès le 15 juin. n

© Christophe bornet

Dominique A, les 2 et 3 juillet, Les Tombées de la nuit, Rennes. www.lestombeesdelanuit.com Les 10 et 11 août, La Route du Rock, Saint-Malo. www.laroutedurock.com Le 19 octobre, La Carène, Brest. www.lacarene.fr

© Tangui Jossic

Les rencontres de la BD curieuse invite des auteurs (Terreur Graphique, Fabien Grolleau, Gwen de Bonneval…) et collectifs (Radar, Appelle-moi papa, Les Machines…). Il faudra également compter avec une soirée suédée dans l’esprit du Be Kind Rewind de Gondry et un set de Rubin Steiner. n

Les Goûts Uniques, les 1er et 8 juillet et les 2, 8 et 9 septembre en Pays de la Loire. www.nantes-tourisme.com

LORIOT ET MÉLIA

Loriot et Mélia, du 30 juin au 2 septembre, Centre d’art contemporain de Pontmain. www.centredartpontmain.fr

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DR

Les installations poétiques du couple d’artistes projettent des images, entre dessin et photographie. Grâce à la lumière d’une lampe, d’une télévision ou du soleil, Loriot et Mélia trouvent partout prétexte à créer un petit théâtre d’images tragi-comiques. n


centre dramatique national

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02 99 31 12 31 www.t-n-b.fr tHÉÂtre national de BretaGne / renneS PA G E 0 2 5

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Se trouver ©Brigitte Enguérand

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f lagran t s d é li t s de shopping

par _keno

pignons sur rue Amelia

« Toujours en Campionissimo »

ANJOU VÉLO VINTAGE Pour sa deuxième édition, l’Anjou Vélo Vintage continue d’avancer en roue libre et de faire le buzz. Point d’orgue de ce week-end de cyclisme à l’ancienne, les trois courses à la cool proposées : La Découverte (31 km), La Balade (58 km) et La Rando (101 km). n Anjou Vélo Vintage, les 23 et 24 juin, Saumur. www.anjou-velo-vintage.com

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f lagran t s d é li t s de shopping

yves

« Electra Rally port »

émilie

Will

Armand

« Fixie Fuji »

«Vélo de sac-à-main»

« Felt Squealer » PA G E 0 2 7

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GALERIE DE PORTRAITS

+2 COULEURS D’égal à légal texte / Arnaud Bénureau

photo / Tangui Jossic pour Kostar

Crédit photo : David Gallard

Pick Up production et Plus de Couleurs présentent

+2 Couleurs, ce sont des « peintres créateurs d’aujourd’hui ». Ce sont aussi les deux DA de l’expo à ciel ouvert Over the Wall. Le temps d’un été, les Nantais Moner et Meyer vont donner vie aux murs du Voyage à Nantes.

La première fois, c’était au lieu unique pour Faire le mur. La deuxième, dans la salle de réunion d’un centre commercial, dans le Over the Wall, histoires de cadre d’une initiative réussie pour mettre du graffiti graff dans un temple de la consommation. À Pick Up et +2 chaque fois, on leur avait posé la question Couleurs produ graff illégal, qui, par définition, ne s’invite posent un parcours pas sur les murs autorisés. La troisième fois, graffiti se faufilant à deux pas du Mail du Front Populaire, un dans le Voyage à des neuf spots d’Over the Wall, ils prennent Nantes. Over the les devants : « Tu vas nous demander si on wall s’invite sur les fait de l’illégal ? ». Oui, car pendant que la façades, les stores PQR aurait tendance à stigmatiser cet « art ou encore le mobiconquérant », le milieu de l’art contemporain lier urbain et met en le rend bankable. « La production artistique avant le travail de qui se fait dans l’illégalité joue contre nous. plus de 30 artistes Quant à la question des rapports entre le (Persu, Gripa, graff et les galeries, il y autant de réponses Shure, Mokë…) qu’on trouve de graffeurs. Une chose est dont la renommée sûre, certains sont autant ”wanted” par la a dépassé depuis police que par les galeries. Il y a toujours eu longtemps les murs des cadres. La scène underground d’aude la ville. n jourd’hui est aussi vivace que celle d’hier. Ça Over the Wall, histoires de graffiti, ne changera jamais ». À l’inverse, de la pradu 15 juin au 19 août, tique. « Comme le skate, le graff se démoNantes. cratise. La pratique est davantage loisir. Ça http://otwgraff. tumblr.com multiplie le nombre de gens qui s’essaient ». 15 juin au 19 août 2012 Plus d’infos : otwgraff.tumblr.com

n Tombés dedans bien avant que la tentaculaire et pas conne industrie du luxe mette le grappin sur le graffiti, Moner et Meyer font figures d’anciens et connaissent « les règles non écrites. Quand on repasse le travail de quelqu’un, on le repasse en entier. Quand quelqu’un a pris des risques pour faire un mur illégal, on ne repasse pas », soulignent ceux qui se considèrent comme « des héritiers. Notre vision est celle d’un mouvement très vaste, très varié. On donne la nôtre, mais sans jamais prétendre le représenter dans son ensemble ». Leur vision est celle d’un art généreux. Le pitch d’Over the Wall, dont le point de départ est au lieu unique, est « la machine graphique et son gros cœur ». Ce projet, « le plus gros » qu’ils aient mené pour l’heure, est taille XXL (cf. Le Hangar 12). Malheureusement, il n’est pas pérenne. « C’est beaucoup d’énergie déployée pour que ça soit effacé à la fin du Voyage à Nantes. Si le 20 août, on réinvestissait les spots d’Over the wall, ça serait au risque de poursuites judiciaires ». Décidément ! n www.plusdecouleurs.fr

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GALERIE DE PORTRAITS

PÉGASE Saint Raphaël

le lieu unique scène nationale de Nantes

15 juin 19 août /////2012

Texte / Chloé Audéon

WeeK end À nantes 15 / 16 juin festival les oRientales (St-Florent-le-Vieil) 21 / 22 / 23 juin midi festival (Hyères) 28 / 29 / 30 juin l’eXPÉRienCe jaPonaise (Marseille & Paris) 5 / 6 / 7 juillet Ctm - festival (Berlin / Allemagne) 12 / 13 / 14 juillet BelluaRd BollWeRK inteRnational (Fribourg / Suisse) 19 / 20 / 21 juillet BRiGHton festival (Grande-Bretagne) 26 / 27 / 28 juillet la Route du RoCK (St-Malo) 2 / 3 / 4 août d.e.a.f (dutch electronic art festival) (Rotterdam / NL) 9 / 10 / 11 août eleKtRiCitY (Reims) 16 / 17 / 18 août

au milieu du monde un festival de festivals au lieu unique tous les jeudis, vendredis et samedis, 19h/4h // entrée libre

www.lelieuunique.com

Photo / Tangui Jossic pour Kostar

Alors que les premiers sons du Nantais Pégase se partageaient déjà sur la toile en 2008, il a fallu attendre février dernier pour que le premier EP sorte enfin. Projet solo du chanteur de Minitel Rose, Raphaël est aujourd’hui Pégase !

illustration : Alain Pilon

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AU MILIEU DU MONDE Le lieu unique invite des festivals à présenter leurs esthétiques. Ainsi, le MIDI festival, le Belluard festival, La Route du Rock ou encore Elektricity sont de la party. À noter que les 15 et 16 juin sont consacrés à la scène nantaise avec Mansfield. TYA, Pégase, College, Gratuit… n Au milieu du monde, du 15 juin au 19 août, le lieu unique, Nantes. www.lelieuunique.com

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Pégase est né sur Myspace et a pas mal tourné à l’époque. Pourtant la sortie du premier EP et du grandiloquent The bad side of love est toute récente. Plus qu’un projet commercial, c’est avant tout un projet personnel qui évolue au rythme des inspirations de son fondateur. n Raphaël a toujours été passionné par la musique. Avec les deux tiers de sa famille musiciens pros ou amateurs, ça aide ! Une fois le bac en poche, il décide de s’y mettre à fond. Il décroche un boulot pourri à mi-temps et enchaîne les concerts le week-end. Difficile pourtant d’être la star d’un soir et de revenir à la dure réalité le lundi. n Côté chant, c’est avec Minitel Rose qu’il tombe dedans. Ces trois potes super motivés, mais qui ne savaient pas quoi faire, ont quand même aligné plus de 140 dates dans le monde. n Son projet solo est un projet de longue naissance qui ne répond pas vraiment à un concept. Certains le disent plus dream wave ou dream pop, mais Pégase saison 0 6 / N U M É R O 3 1

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est d’abord une personnalité avant d’être un style de musique. Le but n’est surtout pas de s’enfermer dans des cases. Comme il le dit d’ailleurs « j’aime ces artistes qui changent de style à chaque album mais que l’on reconnaît malgré tout ». n Sa musique, très personnelle, est très visuelle aussi. Sans que ce soit trop réfléchi, tout de suite, des images viennent. Son rêve est de faire la musique d’un film… Il participe aujourd’hui à la bande originale d’un court métrage, Après l’enfer de François Pragnère, qu’il compose directement à partir des images. n Mais Pégase c’est aussi des réalisations à droite et à gauche, le mixage d’album ou d’EP d’autres groupes, souvent des copains, et la création du label FVTVR. Dans un peu plus d’un mois, il ira s’isoler pour composer dans une maison au bord de la mer. Un premier album en perspective ? Lui-même ne le sait pas encore, mais l’affaire reste à suivre ! n


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GALERIE DE PORTRAITS

GHOST IN SATURN ? Fantôme et femme Texte / Lucie France

photo / Jeff Rabillon

Créé en 2010, le duo angevin Ghost in Saturn ? réalise une ascension fulgurante. Après un premier album, Across the Night, au casting haut de gamme et une tournée en Angleterre, Guillaume Asseline et Malika Nid El Mourid travaillent déjà sur le prochain. Ghost in Saturn ? joue avant tout la carte de l’émotion, ouverte et sans barrière. « Les Anglais qualifient notre musique de black pop. Je dirai que c’est de la pop sensitive », explique Guillaume qui travaille avec Malika depuis 15 ans. n Ils ont voulu monter un projet juste tous les deux, « pour pouvoir faire un truc hors format ». n Ces grands fans de Gainsbourg écoutent aussi bien Radiohead que Billie Holiday, de la dream pop que de l’électro. Malgré tout, Ghost in Saturn ? ne pense pas uniquement en musique. « Quand on travaille sur un projet, on a autant d’images en tête que de musique ». poursuit l’ancien Moon Pilot, toujours à la recherche de films chargés en émotions, en cadrages, en couleurs. Ensemble, ils construisent leurs morceaux comme on PA G E 0 3 2

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réalise un court métrage. « On veut que tout le monde puisse s’approprier notre musique et se créer sa propre histoire. » Même le nom du groupe ressemble à un titre de film. n La philosophie fait mouche. « Un label anglais (White label Music, NDLR) nous tombe dessus » et le premier album est lancé. Sur Across the Night, très instinctif et sans fioritures, - qui sera remixé par le producteur de Depeche mode et de Wire -, on croise Teyssot-Gay, Mellano et Pellegrini. Pour le deuxième dont la réalisation est annoncée pour la fin de l’année, ils veulent quelque chose de plus travaillé sur l’écriture, de plus approfondi, de plus de cohérent. Pour, définitivement, toucher les étoiles, ou la planète Saturne. n www.facebook.com/ghostinsaturn


Faites-vous photographier devant un 31, et envoyez vos clichés à redaction@kostar.fr. Tous les 31 sont sur www.kostar.fr

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L’espace public comme terrain de jeu Texte Julien Coudreuse

Qu’est ce qui différencie une œuvre présentée dans l’espace public d’une œuvre qui l’intègre dans son processus créatif ? Cet été, trois événements – Les Tombées de la Nuit, à Rennes, Le Voyage à Nantes et Extension Sauvage, à Bazouges-laPérouse – se penchent sur la question, qui est aussi celle de la place du spectateur et de la modification des formes de la représentation. PA G E 0 3 4

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Depuis plusieurs années et la réorientation de son projet, le festival Les Tombées de la Nuit affiche son ambition de proposer au public un parcours dans la ville qui en modifie sa perception. Pour cela, l’événement rennais s’appuie sur ce qu’il identifie comme « les trois forces en action dans le festival : l’artiste, le spectateur et l’espace public. » Le point de friction recherché entres ces trois éléments trouve un écho pertinent dans le sous-titre adopté par Le Voyage à Nantes et Estuaire, « La ville renversée par l’art », qui dit son « intention de sublimer le parcours géographique par des interventions de créateurs dans les plis et replis de [la ville]. » La problématique d’Extension Sauvage, dont la première édition se


Extension sauvage, Land Part par Laurent Pichaud © Sophie pichaud

tiendra les 30 juin et 1er juillet dans les jardins du Château de la Ballue, à proximité du Mont Saint-Michel, est un peu différente. Imaginé et porté par la chorégraphe Latifa Laâbissi, il s’attache à articuler « danse et paysage » au travers de pièces créées in situ, ou adaptées en tenant compte des spécificités de ce lieu insolite de représentation. « Si l’on considère le paysage comme une interprétation d’un espace donné, à quels croisements d’interprétations et de points de vue peut aboutir une danse dans un paysage choisi ? » Inventer une forme artistique dans un environnement donné, détourner un espace, urbain ou rural, de son usage premier, dans l’espoir, comme l’affirment Les Tombées de la

Nuit, de « nous surprendre, remuer, émouvoir, rêver, rire, et tenter d’embarquer [le public] vers l’ailleurs, la marge, l’inconnu, la rareté, l’intime, l’anomalie, le risque, l’équilibre instable, la bascule des genres et des frontières… », tel est l’un des enjeux de ces trois événements, en ce point convergents. n Pour chacun d’eux, nous avons sélectionné deux œuvres à nos yeux symboliques de cette appropriation par les artistes de l’espace public dans lequel leur proposition artistique est présentée. Un échantillon non exhaustif de ce que l’art peut révéler de lieux que l’on croyait familiers, qui interroge les spectateurs sur leur perception d’une œuvre selon le contexte et la forme adoptés pour sa représentation. n

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Du 2 au 7 juillet à Rennes www.lestombeesdelanuit.com

The Playground – Groupenfonction n Lancée à la tombée de la nuit, dans un lieu secret, cette performance entraîne neuf visiteurs successifs qui vont peu à peu entamer, autour d’une pulsation rythmique continue, un désir de danse auquel se superpose un chant choral. Dans ces séries d’étreintes, de chants et de mouvements, la transformation est en marche, brute, non dramatique, faisant naître et s’exprimer des émotions qui vont entrer en résonance affective avec le public, pour rebâtir une étrange communauté liant spectateurs, interprètes et ville. L’espace public s’affirme ici comme un lieu de partage ; cette joyeuse avant-garde invente de nouvelles manières de concevoir des modèles relationnels autour des pratiques artistiques. n Du 4 au 6 juillet à 22h, lieu de représentation indiqué sur le billet (à partir de 10 ans)

Cinematic Show – Compagnie X/ TNT  n Cette « promenade cinématique » met en scène des acteurs infiltrés dans l’espace public, jouant des situations qui mettent en valeur ou transposent le réel par des intrusions ciblées que le spectateur observe à distance. Grâce à l’utilisation de jumelles, le spectateur doit poser et cadrer son regard comme l’œil d’une caméra. À la fois isolé du monde et plongé dans son détail, il construit sa propre vision et sa propre narration, bâtissant un parcours cinématique qui doit autant au mouvement des corps et des objets qu’à sa propre déambulation. À la recherche constante du décalage poétique et du contre-pied, les activistes de la Cie X/TNT revendiquent, autour de la forme classique de la déambulation, la prise en main de l’espace urbain comme véritable espace de jeu. n Du 5 au 7 juillet à 17h et 19h30, le 4Bis (tout public) Les 6 et 7 juillet à 22h, esplanade Charles de Gaulle (gratuit, à partir de 7 ans) PA G E 0 3 6

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arbreabasket © DR

PLaygrounds © DR

Les Tombées de la Nuit

Le Voyage à Nantes Du 15 juin au 19 août www.levoyageanantes.fr Playgrounds – Commissariat Patricia Buck, programmatrice arts plastiques du lieu unique, et Rafaël Magrou, architecte, critique et commissaire indépendant n De jeunes équipes d’architectes ont été invitées à plancher sur l’aménagement décalé ou le détournement de terrains de jeux, offrant au public la possibilité de s’engager dans des compétitions ludiques selon des règles revisitées. Ainsi, la fontaine de la place Royale se mue en Mont Royal(e) et reprend les formes du mont Gerbier-deJonc – source de la Loire – invitant les grimpeurs à l’escalader. La structure, poétique et praticable, invite à l’ascension et à l’exploration presque spéléologique de l’installation, déplaçant l’espace urbain dans un paysage ouvert à l’imaginaire. Autre lieu, autre structure, au Parc des Chantiers, un arbre à basket devient un nouvel équipement en libre accès. Le jeu collectif est reconnaissable au premier coup d’œil : des paniers de basket montés en arborescence permettent une pratique du basket-ball avec des équipes croisées, démultipliées, aux âges différents grâce aux hauteurs variables des paniers. n

Festival Extension Sauvage Les 30 juin et 1er juillet à Combourg et au Château de la Ballue à Bazouges-la-Pérouse www.extensionsauvage.com Le dernière semaine de juin - Grand Magasin n Création in situ. Le duo Grand Magasin propose d’arpenter les jardins du château de la Ballue pendant six jours puis, le septième, de présenter en public un compte-rendu de la promenade. Depuis 1982, Grand Magasin « prétend, en dépit et grâce à une méconnaissance quasi totale du théâtre, de la danse et de la musique, réaliser les spectacles auxquels [ils rêverait] d’assister, et à croire possible que d’autres partagent cet enthousiasme... » n Land Part - Laurent Pichaud n Créé en 2001, Land Part inaugure une démarche en extérieur du théâtre et la mise en pratique de questions : que devient, que peut un corps dansant sans l’abri du théâtre ? Que fait l’œil du spectateur en l’absence de cadre de scène ? Qu’est-ce qu’écrire avec ou pour un contexte ? n Le 30 juin à 19h, Aire de verdure de la rue des Champs, Combourg Le 1er juillet à 16h, Château de la Ballue, Bazouges-la-Pérouse été 2012



the dark night par Gildas R af f enel modè les I ndré et Julien retou ches Julien Paris s tylisme E milie B erger make up L aura V eron assis tan t Kleber Guillemot behind the scene sur www.kostar.fr e t www.placecli che.c om M er ci à L uc Chie fare et Kevin Luc as


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REMERCIEMENTS CONFIDENTIEL PEAU D’ÂNE MUST CHANTAL COLLIAUX CRAZY REPUBLIC CHASSEUR D’EPONGE POULAIN & PROUST


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PIERRE LESCURE Canal historique Interview / Julien Coudreuse

photo / Yann Peucat pour Kostar

Figure de Canal Plus, découvreur des Nuls et aujourd’hui directeur du théâtre Marigny, Pierre Lescure est, à l’heure où nous écrivons ces lignes, pressenti pour piloter la concertation sur l’Hadopi. Rencontre avec un homme allergique à l’ennui. Qu’est-ce qui vous a décidé à écrire vos mémoires ? n Dix ans sont passés depuis que j’ai quitté Canal Plus. Jusque-là, je ne souhaitais pas revenir sur ces années. Mais il y a deux ans, Grasset est revenu à la charge, et c’est venu comme une évidence. Je me sentais alors totalement détaché, désinhibé, et sans humeur particulière, pour raconter tout, y compris l’épisode Messier. Dans ce livre, je raconte beaucoup de personnages rencontrés : Desgraupes, Rousselet, Pinault, Chabat, Deneuve… Et ça, j’étais content de le faire un jour. Pour l’écriture de ce livre, vous avez été épaulé par Sabrina Champenois, journaliste à Libération. Pourquoi elle ? n J’ai 66 ans. J’ai écrit À nous la radio pour la Bibliothèque rose qui, dès 1979, avant l’arrivée des socialistes au pouvoir et la libéralisation des ondes, racontait l’histoire de mômes

qui créent une petite radio pirate. Mais on ne peut pas dire pour autant que j’ai une veine d’écrivain. Dès lors que j’ai accepté de raconter mon truc, je me suis dit que je ne le ferai pas tout seul. Je ne crois pas aux vieux journalistes qui vous disent : « J’ai un livre en moi depuis 25 ans, je l’écrirai un jour. » Si ça fait 25 ans, il doit être bien englouti le livre… En revanche, je sais que j’ai une certaine qualité à raconter les choses. Il fallait donc que je conserve une certaine oralité. Et Sabrina n’est pas une pro du pot, elle n’a jamais été nègre pour qui que ce soit. J’apprécie vraiment les portraits qu’elle fait dans Libé, avec cette singularité qui lui a, par exemple, fait faire quatre portraits de Viggo Mortensen ! Qu’est-ce qui vous a tant choqué dans votre licenciement ? n L’épisode du Zénith, quand je me suis retrouvé face à cinq mille PA G E 0 4 7

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personnes qui vociféraient, et que Jean-Marie Messier m’a annoncé mon licenciement… Il faut vraiment être dégueulasse, inconscient et méchant comme un enfant qui arrache ses pattes à une mouche pour faire subir ça à quelqu’un. C’était indigne de sa position. Êtes-vous toujours persona non grata à Canal Plus aujourd’hui ? n Non, c’est fini ! J’étais blacklisté jusqu’à il y a environ un mois, mais c’est bel et bien fini. Il y a deux mois, le bouquin est sorti, et un beau matin, Denisot m’appelle. Il me dit : « Je voudrais, non pas qu’on arrache la page, mais qu’on la tourne. » Car Michel, le lascar, a le sens de la formule. Et il me dit qu’il voudrait m’inviter au Grand Journal. Du coup, je lui ai posé LA question. Et il m’a répondu : « J’ai demandé au-dessus, ils sont d’accord. »

« Glander ça veut dire continuer de se nourrir. »

Vous qui avez été journaliste, que pensez-vous de l’évolution de la presse ? n Je dînais récemment avec un copain journaliste aux Inrocks, qui me racontait les trois interviews qu’ils ont faîtes de Leonard Cohen dans sa vie. Peu après la création des Inrocks en 1988, ils ont fait un spécial Leonard Cohen. Ils ont passé quatre heures avec lui. En 1995, au moment du passage en hebdo, nouvelle rencontre avec Leonard Cohen, ils ont passé trois jours avec lui. Là, ils viennent de faire une couverture avec lui et l’interview a duré dix-sept… minutes ! Cherchez l’erreur… Cet exemple est pour moi révélateur d’une évolution négative, qui voit la communication prendre l’ascendant sur le journalisme.

Alors patron de l’info sur Antenne 2, vous êtes approché par André Rousselet, président de Canal Plus. L’une des conditions que vous posez est de pouvoir « continuer à glander ». Comment a-t-il pu accepter ? n Glander ça veut dire continuer de se nourrir. Pour conserver cette curiosité, cette fraîcheur, cette culture vivante, nécessaires dans nos métiers, il faut avoir du temps. Le terme “glander” a été un peu dénaturé, et signifie désormais “paresser”, ne pas faire le boulot du jour. Moi, j’ai besoin de prendre le temps d’aller musarder, ça me nourrit. n Vous savez, j’ai eu une chance infinie – merci le rock’n’roll ! Un jour, Rousselet rentre chez lui avec une liste de quelques noms, qu’il ne connaît pas ou peu, et le mien encore moins que les autres. Il retrouve ses enfants, âgés alors de 15 et 17 ans, et sa femme. Il leur montre la liste, et tous disent : « Commence par Lescure, il doit être sympa. Il a fait les Enfants du Rock. » Vous vous rendez compte à quoi ça tient ? Pourquoi soutenez-vous François Hollande dans sa campagne présidentielle [l’interview s’est déroulée avant l’élection, NDLR] ? n Je le connais depuis une quinzaine d’années et, singulièrement, depuis 2008, on se voit beaucoup. J’aime beaucoup cet homme, j’apprécie sa compagnie, les échanges avec lui. J’aime sa manière de concevoir la politique. Déjà, avant le 14 mai 2011, j’emmerdais ma femme et tous mes amis en disant qu’il battrait Strauss-Kahn aux primaires socialistes ! Quelle est la dernière blague qui vous a fait rire ? C’est une connerie : quelle est la différence entre un cruciverbiste homosexuel et un cruciverbiste hétérosexuel ? L’hétérosexuel prend Larousse, et l’homosexuel prend Le Petit Robert. n

In the baba À la lecture de ses mémoires, on découvre un homme complexe et sensible, à la curiosité exacerbée. Journaliste à la radio (RTL, RMC) puis à la télé (Antenne 2), papa des Enfants du Rock, dirigeant du deuxième groupe de communication mondial suite à la fusion Canal-Vivendi Universal, et rare soutien de François Hollande quand personne encore n’y croyait, Lescure présente ici les personnages qui ont jalonné sa vie hors norme. n In the baba (Grasset).

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au milieu du monde un festival de festivals au lieu unique tous les jeudis, vendredis et samedis, 19h/4h // entrée libre

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illustration : Alain Pilon


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Agnès Varda

« Je souhaite toujours reprendre au présent ce qui a compté » Interview Patrick Thibault

photos / ciné tamaris

Cinéaste, photographe, plasticienne… A Sète, en Chine, à Cannes et au Voyage à Nantes, Agnès Varda est partout et sur tous les fronts. Rencontre un lundi de Pentecôte, chez elle, rue Daguerre.

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DES CHAMBRES EN VILLE Dans le cadre du Voyage à Nantes, Agnès Varda présente deux installations dans le Passage Pommeraye. La première reproduit la boutique de télévisions de Michel Piccoli dans Une chambre en ville. La seconde, consacrée aux oubliés de notre société, est résolument politique. n Des chambres en ville, du 15 juin au 19 août, Passage Pommeraye, Nantes. www.levoyageanantes.fr

Comment est venue l’idée de ces Chambres en ville, passage Pommeraye ? n J’ai d’abord eu l’idée de ce que j’appelle Le Magasin de téléviseurs. C’est la reconstitution du magasin de Michel Piccoli dans Une Chambre en ville, le film de Jacques Demy, là où il était. À la différence près que dans le meuble des téléviseurs, il n’y a que des images à moi. Quel est votre but ? n Il s’agit, pour moi, de ramener ces téléviseurs dans le présent immédiat. Les trois écrans du haut sont un effet miroir de ce qu’on peut voir si on se retourne vers le passage. Deuxième présent, des images du vote le 6 mai dernier. C’est donc une installation politique ? n Sans plus. J’ai filmé les gestes du vote et ça m’émeut beaucoup de savoir qu’en un petit film, on peut représenter ce que tant de gens ont fait. Le deuxième écran, c’est le temps qui passe, ou plutôt le chaland qui passe. J’ai filmé non stop des chalands sur un fleuve chinois, car c’est mon présent. J’en suis revenue il y a un mois. Et le troisième, c’est un coup de passé avec Nantes autrefois. Les quais, les bateaux et le pont transbordeur qui a laissé une trace telle dans l’imaginaire de Jacques qu’il y en a dans tous ses films. Célébrer sans nostalgie, c’est caractéristique de votre démarche… n Ni la nostal-

gie ni l’hommage. Je souhaite toujours reprendre au présent ce qui a compté. Comme je l’ai fait dans Les plages d’Agnès. Ensuite, il y a la chambre occupée, paroles de squatteurs… n Quand j’ai visité l’ancienne résidence étudiante du CROUS, abandonnée, salopée, ça m’a semblé évident de faire quelque chose là. J’ai tourné avec de vrais squatteurs. Pas des squats d’artistes qui vivent en communauté, des squats de réfugiés, d’immigrants… Il y a une télévision dans un matelas, une autre dans un poêle à bois et un plat de fayots qui tourne dans le micro-ondes. Pour montrer ce qui est essentiel aux sans logis… n Manger, dormir, avoir chaud. C’est un peu simpliste. Je ne voulais pas un décor de squat pour faire joli. Pas un décor chic mais un dispositif pour fixer leur révolte. Le dispositif, c’est l’installation. Leurs paroles, c’est le sujet. On touche là à un de vos thèmes de prédilection, les laissés-pour-compte… n Ceux qui sont en marge, ceux qui vivent de nos restes. C’est toujours le même sujet que Les Glaneurs et la glaneuse. Je ne le dis pas en dame charitable. Je suis cinéaste. Je leur donne la parole avec mes outils. La disposition dans l’espace permet une autre appréhension. Je pense que voir un matePA G E 0 5 1

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Agnès Varda 2012 - La chambre occupée (paroles de squatteurs)

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las fait sentir violemment qu’on en a un ou qu’on n’en a pas. Il y a quelque chose avec les vrais objets, les vraies matières, la vraie texture des problèmes.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHELLE Le festival fête ses 40 ans et rend hommage à Agnès Varda. Tous ses films qu’elle a tournés depuis son dernier hommage au festival en 1998 et son expo Patatutopia, sont présentés. n Festival international du film de La Rochelle, du 29 juin au 8 juillet. www.festivallarochelle.org

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La difficulté, c’est quand même de faire de l’artistique avec ça, tout le monde n’y parvient pas… n Moi, je n’aime pas le mot artistique. Je fais du cinéma. J’ai tourné Sans toit ni loi avec Sandrine Bonnaire qui jouait un personnage révolté contre tout le monde. Elle s’isolait dans le silence et était rattrapée par le froid. C’était une fiction, mais on lisait ça dans les journaux. Ça me choquait. Je suis frileuse et tous les jours, je me dis dans mon lit que j’ai la chance d’avoir un édredon. Ça n’aide personne que j’y pense, mais je suis extrêmement consciente de mes privilèges. Vous rentrez de Cannes où on a sélectionné Cléo de 5 à 7, c’est une fierté ? n J’étais très amusée d’être sélectionnée deux fois avec le même film à cinquante ans d’intervalle. Pour moi qui suis passionnée par le temps et ses déclinaisons, c’est très drôle. Ce qui me range définitivement dans les classiques, ah ah ! Je dis que je suis entrée dans le “matrimoine” national. Je suis dans le “matrimoine” classique. Il faut donc que je fasse attention à ne pas devenir trop sérieuse. saison 0 6 / N U M É R O 3 1

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Pourquoi dites-vous que vous êtes une vieille cinéaste et une jeune plasticienne ? n On devient plasticienne quand on expose. Officiellement j’ai commencé à la Biennale de Venise 2003. Je préfère le terme anglais, visual artist. J’ai été photographe, j’ai été cinéaste. Je suis entrée dans ce sérail-là à 75 ans. Commencer, à 75 ans, à accéder aux hauts lieux de l’art contemporain c’est presque une blague, un clin d’œil. Et tout ça avec une histoire de patates… n J’ai attaqué avec Patatutopia. Les patates abandonnées, en forme de cœur respiraient. Sur les écrans latéraux, toutes les variations de ce qui se passe quand les vieilles patates regerment. Il y a un thème qui me plaît, presque lourdement symbolique, une vieillesse qui rebourgeonne et la force de la vie me plaît. Et vous avez montré ça en Chine ? n J’y étais allée en 1957. Vous n’étiez ni né ni conçu. Vous n’avez pas idée de ce que ça pouvait être de ramener mes photos de 1957 en 2012. Les musées sont plein de jeunes. J’ai aussi montré Les Veuves de Noirmoutier, doublé en chinois. Je peux vous dire, ça vaut son pesant de patates, de bonnottes bien sûr. Vous n’arrêtez pas ? n Non, mais ça m’intéresse. Tout ça ce sont des rencontres, du


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partage. Quel que soit l’âge, la culture, la langue. Partout où je vais, ils comprennent. Il y a des gens que ça inspire, des jeunes que ça galvanise. Je sens de plus en plus que le mot de passeuse est le plus juste de tous. Qu’est-ce qui peut ressortir d’une vieille femme européenne qui a filmé des patates ? À un moment donné ça se présente comme ça.

TOUT(E) VARDA Cet automne, Arte éditions sort l’intégrale de la réalisatrice de Sans toit ni loi. Soit 22 DVDs. n www.cine-tamaris.com

Vous avez quand même conscience d’être considérée comme une jeune artiste… n Je ne veux pas jouer ce truc-là. L’autre jour, on m’a présentée « la plus jeune de nos cinéastes ». Ce sont des formules idiotes. Je pense à Buñuel qui disait « à bas les commémorations, vive l’oubli ! ». Je travaille, j’ai du plaisir à travailler. J’en ai encore la capacité et il y a des gens qui me protègent de la bêtise. Noirmoutier, c’est là-bas ou c’est ici dans votre réalité ? n C’est là où Jacques campait adolescent. Il n’avait de cesse de me montrer ça. Jusqu’à ce qu’on trouve un moulin abandonné avec des vitres cassées.

C’est très romantique. Puis on a pu l’acheter. On s’y est installé en 62. Maintenant ce sont les enfants et les petits-enfants. C’est là que j’ai connu des gens avec le complexe insulaire bien connu. Ils sont un peu taiseux, mais peut-être parce que je suis veuve aussi, j’ai réussi. Quelle est votre vision de ce voyage à Nantes ? n J’aime l’idée que ça oblige les gens à avoir le désir de voir. C’est pas confortable et il faut voyager dans le projet. Par exemple, j’adore Sarah Sze qui fait des mobiles incroyables. Ben là, il va falloir aller à Bouguenais dans un coin difficile d’accès pour voir des animaux accrochés dans les arbres. C’est autre chose que la foire de Bâle qui réunit 200 exposants dans un même lieu. Vous qui venez souvent à Nantes et qui voyez la ville changer, quel est votre voyage à Nantes ? n Toujours le même. Passage Pommeraye, déjeuner ou dîner à La Cigale et traîner un peu. n

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Jean Jullien Illustrateur tout simplement Texte / Christophe Cesbron

Invité par le Voyage à Nantes pour concevoir le Nid de cigogne en haut de la tour de Bretagne, Jean Jullien a réalisé une belle série d’illustrations sur Nantes dont une créée spécialement pour Kostar.

le nid Aujourd’hui, dans sa version night, la tour Bretagne revit avec Le Nid, dont l’aménagement a été confié à Jean Jullien. Situé au 32e étage, il offre un point de vue à 360° sur la métropole. Le bar est le corps d’un immense oiseau blanc. Et d’énormes coquilles d’œufs se transforment en sièges et tables. n Le Nid, Tour Bretagne, Nantes. www.levoyageanantes.fr

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Sur son site, Jean Jullien a mis une petite vidéo où l’on voit sa main dessiner sur une grande feuille de papier blanc quelque chose qui pourrait lui ressembler, illustrant en quelques mots et dessins l’essentiel de son travail. C’est simple, évident, rapide, efficace, drôle et bien fait. n On pourrait s’arrêter là et ne pas en dire plus, car, après tout, les images qu’il propose fonctionnent toutes seules, générant leur propre lecture, simples, belles poétiques, malicieuses, réjouissantes. C’est magique. Quelques mots, quelques traits, deux couleurs, du noir, du blanc, l’archétype d’un personnage, un jeu visuel suffisent à créer un monde, un univers. Celui de Jean Jullien sort du tube de peinture, se gonfle dans les soies du pinceau, s’encre dans le papier, qui peu à peu se teinte, s’anime, prend forme et sens. Ses dessins sont comme ses personnages, débonnaires, rêveurs, comme des ombres malicieuses qui peuvent faire penser aux trois brigands de Tomi Ungerer. La force de Jean Jullien, elle est là, dans la simplicité, l’épure, le rêve, et cette fascination pour la bande dessinée, le dessin animé, la publicité peinte, les livres pour enfant. Ses œuvres ont l’évidence des pictogrammes tout en laissant entrevoir une fragilité tendre, humaine, sans doute dans les contours tremblotés des formes ou des lettrages et dans la subtilité des choix de couleur. Aucun doute là-dessus : Jean Jullien est un graphiste génial. n

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des villes vues par des ar t is t es

KOSTAR #1 ANVERS PAR JOSEPH DAHAN, MUSICIEN. « À Anvers, je me sens vraiment dans une bulle. Je n’ai pas envie d’en sortir. » n K#2 TORONTO PAR ÉRIC SAGOT, DESSINATEUR. « Traverser la ville en métro, c’est traverser plusieurs continents. C’est s’asseoir en face d’un Indien Sikh à côté d’un Ukrainien, c’est être dos à dos avec une Coréenne qui papote avec une Portugaise ». n K#3 VENISE PAR SILVINA PRATT. « Venise, elle était partout dans les dessins de mon père, dans ses mots, dans ses souvenirs et ses rendez-vous. Nous, on la voyait plutôt de loin. » n K#4 LISBONNE PAR ÉRIC PESSAN, ÉCRIVAIN . « Immédiatement, la ville m’a fasciné. Il n’y a pas de plus bel endroit au monde pour se perdre. » n K#5 IBIZA PAR PATRICK VIDAL, DJ. « Ibiza est un paradoxe et un miroir finalement. Tout se mélange, un idéal hippie, un super Saint-Trop’, une retraite paisible ou le plus grand club du monde, les hooligans de San Antonio et les petites criques difficiles d’accès. » n K#6 BRUXELLES PA G E 0 6 0

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PAR FRANÇOIZ BREUT, MUSICIENNE ET ILLUSTRATRICE. « Il n’y a pas de grand fleuve majestueux qui traverse la ville, mais plutôt un canal vert de gris qui limite le nord-ouest de la ville. Moi qui viens de la mer, cette ouverture me manquait, mais j’ai fini par m’attacher à ce canal qui peut nous amener jusqu’à Anvers… ». n K#7 LONDRES PAR BENJAMIN LAMARCHE, DANSEUR. « Londres se peuple d’habits traditionnels, éthiques, ethniques, sociaux, rebelles, anars, religieux, britishs, élégants et pouilleux. Contraires et semblables. Ici, on côtoie, on vit ensemble, une tolérance au melting-pot invraisemblable outre-Manche. Un côte à côte cru, violent parfois, la matière brute du monde. » n K#8 BUENOS AIRES PAR PHILIPPE GENTY, AUTEUR, METTEUR EN SCÈNE. « J’ai le souvenir d’un endroit absolument incroyable (…) qui regroupait à la fois un très grand restaurant, une immense salle de bal où on dansait le tango dans les règles de l’art jusqu’au bout de la nuit. Et dans cet endroit, un peu à l’écart, il y avait


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un espace où les gens pouvaient dire de la poésie... » n K#9 SHANGAI PAR OURS, MUSICIEN. « Là-bas, la nuit est électrique. La ville change radicalement. Tous les buildings s’illuminent, on se croirait dans une fête à neuneu géante, avec des néons rose bonbon en forme de cœur ou de palmier qui clignotent partout. » n K#10 BROOKLYN PAR BENSÉ, MUSICIEN. « Ma petite amie est devenue ma fiancée devant le Chelsea Hotel, des fenêtres duquel nous ont bénis les ombres de Nick Drake, Dylan, Paul Auster, Leonard Cohen… » n K#11 POUGNE-HÉRISSON PAR YANNICK JAULIN, CONTEUR. « Pougne-Hérisson est aux contes ce que San Francisco est au monde gay : un lieu incontournable. » n K#12 MOSCOU PAR RABATÉ, DESSINATEUR. « Rien n’est à mon échelle : trop grand, trop gris, trop haut, trop triste. » n K#13 CAPE TOWN PAR SALSEDO, MUSICIEN. « Entre l’aéroport et le centre de Cape Town, il y a une demi-heure de route. Avec les bouchons du matin, beaucoup plus. On se croirait porte

de Bagnolet un vendredi. » n K#14 ISTANBUL PAR RUBIN STEINER, HOMME MACHINE. « Peut-être le seul endroit au monde où l’on peut voyager dans deux continents juste avec ses pieds. Et ça, ça nous fait une belle jambe. » n K#15 BERLIN PAR ELECTRONICAT, MUSICIEN. « Des sons et des noms résonnent dans ma tête : Lou Reed, Throbbing Gristle, le club Tresor, la Love parade, le Mur… Mais attention ! Clichés ! » n K#16 KYOTO PAR RASIM BIYIKLI, MUSICIEN. « Je découvre Kyoto à vélo. » n K#17 NEW YORK PAR DIDIER LESTRADE, ÉCRIVAIN. « Je connais la ville depuis 22 ans, j’y ai vécu ma plus belle histoire d’amour et j’ai dansé dans les meilleurs clubs. » n K#18 TUCSON PAR LAURENT MARESCHAL, LABEL DIRECTOR & PLUS ENCORE. « Je suis arrivé à Tucson en 1876. En diligence ou à cheval, je ne sais plus. » n K#19 ILULISSAT PAR PIERRE DE VALLOMBREUSE, PHOTOGRAPHE AVENTURIER. « Le soir, les jeunes vont dans des tavernes programmant des concerts PA G E 0 6 1

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de hard rock. D’ailleurs, le rêve de l’un d’eux était de jouer un jour avec Iron Maiden. » n K#21 MADRID PAR MATHILDE MONIER, CHORÉGRAPHE. « Ceux qui ne jurent que par Barcelone doivent mettre au placard les préjugés. Certes, il n’y a pas la mer à Madrid. Mais l’ambiance y est sûrement plus bouillonnante, mêlant authenticité et modernité… Caliente ! » n K#22 WEIMAR PAR BERNARD KUDLAK, FONDATEUR DU CIRQUE PLUME. « Allez-y, Weimar, c’est magique. » n K#23 REYKJAVIK PAR GABLÉ, TRIO POP. « On peut acheter un terrain en sous-sol, en pariant qu’il arrivera un jour en surface. » n K#24 TOKYO PAR EMMANUELLE HUYNH, CHORÉGRAPHE. « J’ai toujours la même impression très excitante d’arriver en terre radicalement étrangère mais aussi d’être absolument au bon endroit pour imaginer, découvrir, travailler. » n K#25 VALPARAISO PAR CLAUDE BRUMACHON, CHORÉGRAPHE. « Valparaiso est un port où le désir est prégnant, il te pénètre. » n K#26 MONTRÉAL/ PA G E 0 6 2

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CHICOUTIMI PAR CHARLIE MARS, VIDÉASTE. « je garde le souvenir d’une ambiance chaleureuse et généreuse, une très forte envie de revenir et la bizarre sensation qu’un bout de mes racines se trouve par ici. » nK#27 ÉDIMBOURG PAR BIKINI MACHINE, MUSICIENS. « La ville respire la “vieille Europe” à plein nez. » n K#28 CAPRI PAR STÉPHANE HOFFMAN, ÉCRIVAIN. « Convoitise des hordes barbares, refuge des âmes en peine, étape pour touristes, Capri se prête à tous, ne se donne à personne. Le mystère reste entier. La fascination, aussi. » n K#29 SAINTPÉTERSBOURG PAR OLGA BOLDYREFF, PLASTICIENNE. « Une ville comme Saint-Pétersbourg ne s’apprivoise jamais tout à fait. » n K#30 BERLIN PAR MATHIAS DELPLANQUE, MUSICIEN & METTEUR EN SCÈNE. « Ici, c’est génial, il y a vraiment quelque chose de plus qu’à Paris, on se sent plus libre. » n n n


Crédit photo : David Gallard

Pick Up production et Plus de Couleurs présentent

15 juin au 19 août 2012 Plus d’infos : otwgraff.tumblr.com


Benjamin Biolay dans le rôle de Othon, dans l’opéra rock Pop’pea

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par

pierrick sorin le travail du Nantais Pierrick Sorin est mondialement connu. Depuis novembre 2006, il nous raconte son quotidien de créateur. signé sorin, naturellement.

Photo / Pierick Sorin

Cher Patrick, Désolé… mais pour cette fois, c’est cuit. Je ne serai pas en mesure de remettre mon texte pour la prochaine édition de Kostar. Je sors à peine de la création d’un opéra pop-rock (Pop’pea, dont les représentations viennent de débuter au Théâtre du Châtelet) et, franchement, je suis lessivé, physiquement et mentalement. Et puis, j’entre dans la phase de «dépression post-création». La

« Le godemiché pour la scène d’amour est-il assez gros ? » production d’un opéra est un antidote particulièrement efficace contre le vide. Surtout si l’on est, comme ce fut mon cas, scénographe et co-metteur en scène. On est hypra-occupé et préoccupé, mais, surtout, on est baigné dans une utopie artistique et affective, bercé par la réitération de chansons qui nous enveloppent, nous tiennent à l’écart de la réalité anarchique du monde. La peur de l’échec est omniprésente, mais elle contribue aussi à nous remplir ; elle nous protège d’autres peurs plus essentielles, elle renforce les échanges affectifs (en début de journée, les bisous, embrassades et poignées de mains se multiplient au point que l’on se demande quand on va vraiment se mettre au travail…). Après avoir salué les maquilleuses, les cintriers, les ingés son, les machinistes, les accessoiristes, les responsables des relations publiques, les pompiers, les costumiers, les acrobates, les électros, les danseuses, les habilleuses… surviennent

des montagnes de questions qui repoussent d’autant le passage à l’action concrète : « Quand la moto entre en scène, le phare doit-il être allumé ? », « Le godemiché pour la scène d’amour est-il assez gros ? », « La fille en latex aura-t-elle un rouge à lèvre rouge sang ou rose bonbon ? ». Certaines questions relèvent d’un vocabulaire spécifique : « Les choristes doivent-ils attendre l’appui du taps pour sortir par la moustache à jardin ? »… n … Bref le remplissage mental se poursuit et, en fin de journée, quête du non-vide oblige, on s’abreuve de bières et de paroles. Échappant enfin à l’univers clos de la scène, on s’empresse, par l’accumulation d’anecdotes, de le réactualiser, d’en réédifier les limites, dès fois que le réel nous rattraperait. Une fois couché, le sommeil est dur à trouver. Des bribes de ritournelles envahissent notre esprit rendu spongieux par la fatigue. Avec tout cela, le retour à une vie plus « quotidienne » s’accompagne forcément d’un sentiment d’amertume et de vacuité. Écrire en solitaire un petit texte pour un magazine paraît insurmontable. Enfin... si c’est l’occasion de revivre une once de l’utopie défunte, on y parvient quand même. n Pop’ pea est un opéra pop-rock fondé sur le texte et la musique du Couronnement de Poppée de Monteverdi. Les chanteurs principaux sont Carl Barât (ex The Libertines), Valérie Gabail, Benjamin Biolay, Marc Almond (Soft cell), Fredrika Stahl et Anna Madison. La création a eu lieu au mois de mai au théâtre du Châtelet à Paris. PA G E 0 6 5

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Olga Boldyreff, La conquète de la couleur, 1996 - 2009 - © Yves Sabourin - Graphisme : Carré de Lune

MUSÉE JEAN LURÇAT ET DE LA TAPISSERIE CONTEMPORAINE - ANGERS, 4

BD

29 JUIN > 18 NOVEMBRE 2012

ARAGO

Jusqu’au 16 septembre : tous les jours de 10h à 18h30 A partir du 18 septembre : du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h - 02 41 24 18 48 - www.musees.angers.fr


expos, spectacles, soirées, festivals… été 2012

à angers, nantes, rennes et plus loin

I ’M F ROM B AR CE L ON A ASTROPOLIS du 16 au 19 août, pays de Brest http://astropolis.org Photo / DR


festival Le Grand Bazar des savoirs

C’est quoi ce bazar ? Imaginé par le Grand T pour Le Voyage à Nantes, ce grand bazar orchestré par Didier Ruiz rassemble des érudits, autodidactes, universitaires, passionnés, spécialistes de tout poil et tout âge – de 17 à 75 ans, pour être précis. texte / céline jacq * photo / yann peucat / Le grand Bazar des Savoirs

Tricoteuse, experts en agents secrets, en cellules souches ou en thermodynamique, cet étrange musée immatériel, de patrimoine humain, basé sur l’échange, prendra pied dans le rez-de-chaussée de l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes, avec un accès sur le toit-terrasse pour des visites guidées de l’horizon urbain et des conférences de minuit par des invités surprises. n Sur les 101 experts sélectionnés, certains seront présents physiquement pour offrir en partage leur savoir le temps de mini-conférences de 5 minutes en tête à tête, d’autres via les courts métrages de Céline Thiou ou les portraits de Yann Peucat. En parallèle et/ou en simultané, la réalisatrice Kristell Lansonneur qui a filmé les préparatifs, des réunions aux sélections des candidats, dif-

fusera une sorte de making of, dans un espace plus intime ; Sébastien Barrier, génial bonimenteur et indomptable bavard, fera le lien avec le public tout au long de la soirée. n Didier Ruiz pour qui « La collection sans fin de portraits tous différents (...) est ma réponse à la nécessité de faire du théâtre », met en scène, dans un espace plus convivial que muséal, une collection de talents, fascinants et déroutants par leurs singularités, voire leurs étrangetés. n Et s’il est prévu que la ville soit renversée par l’art, assurément, ces intervenants bousculent l’art et dessinent un portrait à visages multiples, particulièrement étonnant, de ses habitants. Les Nantais sont épatants ! n Le Grand Bazar des savoirs, de 21h à 1h, du 6 au 11 juillet, École nationale supérieure d’architecture de Nantes. www.legrandt.fr

CONCOURS D’ECRITURE

Offrez à votre imaginaire un voyage dans le temps !

Ma

Comment sera la vie en 2040 en Pays de la Loire ? A quoi ressembleront nos quotidiens, nos maisons, nos paysages, nos engagements citoyens, nos loisirs ? Dans le cadre d’une réflexion sur l’avenir des Pays de la Loire, la Région propose un concours d’écriture ouvert à tous les Ligériens durant tout l’été 2012. A gagner : un iPad, une tablette numérique, des chèques lire, un abonnement culture. + d’infos et règlement complet sur www.paysdelaloire2040.fr

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en partenariat avec


ANTIBALAS © DR

puppetmastaz © DR

festival

Urbano hop hop hop Amateurs d’human beatbox, beatmaking, turntablism, bref de hip hop, réjouissez-vous, voici le premier festival de hip hop en plein-air. 18 groupes, 9 concerts par jour de 13h30 à 2h du mat (1995, Orelsan, Puppetmastaz, etc.). Mais pas que. Produit par Art Devil, l’association souhaite valoriser tant la richesse que la diversité de la culture hip hop. Pour ce, en plus des concerts, un chapiteau héberge une Jongl’hop Arena pour une battle entre huit équipes composées de bboys, d’un graffeur et d’un freestyler football, avec une séquence ouverte aux festivaliers. n C.J.

LE CAFÉ DE L’ÉTÉ Brooklyn boogie Remarquablement inspiré de Fela Kuti, Antibalas, “pare-balles” en espagnol, est un mélange détonnant de jazz, de funk et de rythmes africains. Le 26 juillet, le collectif originaire de Brooklyn offre un live dans la tradition afrobeat. Le groupe s’approprie la musique de Kuti et la restitue sur scène. Un cocktail énergique et puissant. n L.F.

Urbano, les 29 et 30 juin, Boufferé.

Le Café de l’été, du 7 juillet au 11 août, La Roche-sur-Yon.

www.urbano-festival.fr

www.ville-larochesuryon.fr


festival DON NIÑO

« J’aime l’idée d’aventure »

Envolée chromatique

Signé sur Infiné et programmé à Astropolis, une des têtes pensantes du groupe de malade NLF3 mène pourtant une vie pop. La preuve avec son très beau nouvel album, In the backyard of your mind. Interview / Arnaud Bénureau * photo / Philippe Lebruman well don !

Les Accroche-cœurs Des vikings dans la rue Pour 2012, le festival met le cap au Nord. Avec près de 50 propositions artistiques et 200 rendez-vous, la ville va battre au rythme de la rue, dont le tempo sera donné par des artistes venus de la Belgique aux pays Scandinaves, via l’Angleterre. Pour que la fête soit totale, le festival sollicite même la participation des Angevins dans la mise en place de la création plastique monumentale du Néerlandais Florentijn Hofman, pour danser lors du grand show aquatique Hydromania, chanter avec la Cie Les Grooms, voire se faire complice d’un Père Noël trash et rock’n’roll. n C.J. Les Accroches-Cœurs, du 7 au 9 septembre, Angers. www.angers.fr/accrochecoeurs

Quatre albums en dix ans. Est-ce le signe que vous êtes uniquement animé par l’envie ? n La réalité est que j’ai été très productif et occupé avec NLF3. Il faut effectivement que l’envie soit là, mais, aussi et surtout, la disponibilité et la cohérence. J’avais également besoin de trouver un son spécial pour In the backyard of your mind. Ça m’a pris un peu de temps.

Nuit celtique © M. Renac

Cela vous convient-il de qualifier votre disque de pop aventureuse ? n En musique et dans la vie en général, j’aime l’idée d’aventure. Une belle vie, c’est une aventure. Et il y a quelque chose d’onirique là-dedans. Donc ça me va.

Festival Interceltique Tous les acadiens, toutes les acadiennes Outre « la » nuit interceltique qui réunit plus de 500 artistes dans un grand spectacle musical, dansé et pyrotechnique autour de l’imaginaire celtique, l’édition 2012 du festival ouvre ses portes à l’Acadie. Le pavillon de l’Acadie fera vibrer les visiteurs avec des animations, de la musique et des spectacles de 14h à 2h du matin. Fer de lance de la nouvelle scène acadienne, Joseph Edgar partagera la scène avec Buffy Sainte-Marie, chanteuse amérindienne. Mais il y aura aussi Moriarty, Buena Vista Social Club, et bien sûr le Bagad de Lann Bihoué. n C.J. Festival Interceltique de Lorient, du 3 au 12 août, Lorient. www.festival-interceltique.com

Être sur Infiné, cela prouve que votre musique ne connaît pas de frontières ? n Ça montre que ce sont des gens aux idées et oreilles larges. Ils essaient de créer des passerelles entre les genres et les publics. C’est un pari intéressant. Qu’est-ce qu’on trouve dans votre backyard of your mind ? n On y trouve ce que chacun veut bien y voir. C’est un jardin secret. On est là dans le monde de l’onirisme et du rêve. J’ai essayé de faire un disque-projection, une réflexion pop. Sur quel tube de l’été avez-vous déjà dansé ? n Sans aucun doute un des titres de Francis Bebey réédité chez Born Bad Records : New Track. n Don Niño, le 2 août, le lieu unique, Nantes. www.lelieuunique.com le 10 août, La Route du Rock, Saint-Malo. www.laroutedurock.com le 17 août, Astropolis, Brest. www.astropolis.org NLF3, ciné-concert sur der golem, scopitone, NAntes. du 18 au 23 septembre. www.scopitone.org


festival VON PARIAHS

« D’ados à jeunes adultes » Les six petits-enfants du rock de Von Pariahs ont récemment remporté le prix découverte du Printemps de Bourges. Plus qu’une victoire, un véritable tremplin pour leur carrière. Deux Von Pariahs, Théo et Guillaume, nous en disent davantage. interview / Lucie France * photo / Mac Nema majeur

Que change un prix au Printemps de Bourges ? n Plus d’exposition médiatique et donc une plus grande audience. Les médias restent la seule possibilité de faire comprendre aux gens ce qu’on fait. On a eu beaucoup de contacts, des labels qui veulent nous signer, etc. Vos deux nouveaux morceaux, Someone New et Skywalking, semblent plus intenses que les précédents. Comment l’expliquez-vous ? n Ça vient de la production. On a eu accès à un super studio, on a pu explorer de nouveaux trucs. On a travaillé avec Trempolino et on a rencontré des pros. On nous a ainsi donné des clefs pour mieux comprendre notre identité. C’est comme si on était passé d’ados à jeunes adultes. Justement, quelle est cette identité ? n On a compris que notre musique était un peu punk. C’est une vraie prise de conscience donc on en joue. C’est quelque chose qu’on savait avant, mais qu’on n’utilisait pas assez. Vous ne cachez pas votre appartenance au rock anglais des années 80. Qu’écoutez vous maintenant ? n On est sans cesse en recherche de nouveaux sons qui puissent nous inspirer. Des trucs qui procurent des sensations : la tristesse, le bonheur, l’envie de danser. C’est une quête musicale permanente. Un besoin de ressentir de nouvelles sensations pour apprendre à vivre. n Von Pariahs, le 18 août, Festival Terra Incognita, Carelles. www.terraincognita-festival.com Le 18 septembre, Le Ferrailleur, Nantes. www.leferrailleur.fr


festival SCOPITONE

High Fidelity Après une édition précédente déplacée dans le temps pour cause d’ouverture de Stereolux, le festival transdisciplinaire retrouve son tempo d’origine et se la joue très ligue des champions. Texte / Arnaud Bénureau

Même si Scopitone ne s’affiche pas comme un festival traditionnel de musiques actuelles, c’est cette facette-là qui frappe d’abord à l’œil. Le coup de maître de cette édition 2012 est d’avoir programmé Woodkid, clippeur pour Lana Del Rey ou encore Drake, et aujourd’hui au sommet de la hype avec son projet perso. On retrouve ensuite, pêle-mêle, et dans 9 lieux dont les nouveaux venus Ferrailleur et Stakhanov : C2C, Collège, Para One, Breakbot, Club Cheval, Don Rimini… N’en jetez plus, la coupe est pleine, et belle.

© Karim Sadli

Même souci de qualité dans les propositions d’art numériques. Pour unique preuve, Cinétose. Cette installation, visible dans la salle micro de Stereolux pendant tout le festival, prend au pied de la lettre l’expression « le ciel va nous tomber sur la tête ». Cette performance robotique et immersive, pensée par les Canadiens du Projet EVA, fait danser des plaques de métal qui, peu à peu, descendent sur le public. n Scopitone, du 18 au 23 septembre, Nantes.

et points de vente habituels

Réservation sur www.terresduson.com

www.scopitone.org

Domaine de Candé • Tours (Monts) 37 CHARLIE WINSTON • DIONYSOS • JOEYSTARR • C2C CATHERINE RINGER • FINLEY QUAYE • SKIP THE USE

EARTH WIND & FIRE EXPERIENCE Feat AL McKAY IMANY • EMIR KUSTURICA & THE NO SMOKING ORCHESTRA

LOFOFORA • IDIR • GROUNDATION • GENERAL ELEKTRIKS CARMEN MARIA VEGA • SALLIE FORD & THE SOUND OUTSIDE NADEAH • THE JAPANESE POPSTARS • KING CHARLES Conception : Garrigues

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TINARIWEN • KARPATT • AIRNADETTE • OLDELAF DIDIER WAMPAS & THE BIKINI MACHINE • SUCCESS • ZISKAKAN KANKA • SUSHEELA RAMAN MOUSSU T E LEI JOVENTS • BRAHIM SCRATCH BANDITS CREW • FUNKTRAUMA • DEES CHAN • hOz SAM TACH’ • JOHN WUPLIN & THE BAND ...


festival FESTIVAL D’ANJOU

Les temps de Baer Seul un dandy de la trempe d’Édouard Baer pouvait trouver un titre de spectacle comme celui-ci. C’est beau, c’est grand, c’est généreux. La France ! est forcément l’un des événements de cette nouvelle édition du Festival d’Anjou. Texte / Arnaud Bénureau * photo / DR

Malgré quelques choix un peu “chelou” dans sa filmo (Double zéro, Les Barons), Édouard Baer est un homme de spectacle. Ce trait de caractère s’exprime en premier lieu sur scène. Après Le Grand Mezze ou encore La Folle et Véritable Vie de Luigi Prizzoti, deux propositions ne se la racontant pas sur la notion de troupe, il est de retour aux affaires avec son C’est beau, c’est grand, c’est généreux. La France ! et sa distribution complètement folle : Abelanski, Leïla Bekhti, le beau gosse Vincent Lacoste ou encore Atmen Kelif. Les acteurs sont au cœur de cette pièce qui doit autant aux produits du terroir qu’à Molière et De Funès. n

© DR

Moins intello casse-bonbons que son ex-moitié professionnelle, Ariel Wizman, et moins perché que Tellier, Édouard Baer est un mec bien. Comment pourrait-il en être autrement avec celui qui est, tour à tour, capable de sortir du placard des 60’s, une chanson presque paillarde dans l’esprit et très ensoleillée dans le rythme, La Bostella, et de caster le physio du Silencio ?

Festival d’Anjou, jusqu’au 7 juillet. www.festivaldanjou.com

Maison de Charme de bord de mer en Bretagne Le temps d’une escapade en Baie de Saint-Malo, découvrez nichés au sein de la propriété familiale à 700m de la plage, deux charmants cottages 2 à 4 personnes soigneusement décorés dans le style de l’élégante station balnéaire. Changez d’air ! Evadez-vous pour la Côte d’Emeraude à moins de 2 heures de Nantes.

A partir de 190 € le week-end 2 nuits et 450 € la semaine Contact : Gaëlle Dragonne au 06.45.17.70.73 ou 09.53.00.78.79 dragonnecompagnie@orange.fr www.dinard-locations.com


festival BACKPACK JAX

Nneka © DR

« La scène, seul moyen de transmettre le feeling »

Les Escales World wild songs

Au départ, ce n’était pas vraiment un groupe. Boogie et Mauikai se retrouvaient ensemble sur scène. Puis tout s’est enchaîné. L’échange musical est devenu amical. Ils se sont enfermés en studio et ont sorti, en quelques semaines et « au feeling », un Remember the futur qui mélange hip hop, jazz et soul. Interview / Lucie France * photo / Is That Jazz ? Records soul soleil

Une nouvelle fois, le festival a ramené des artistes des quatre coins du monde. Des têtes d’affiches, telle Luz Casal, égérie de la variété espagnole, Ibrahim Maalouf, le Miles Davis version libanaise, et d’autres moins connus du grand public telles les étoiles montantes Nneka et Imany. L’« Indian connexion » démontrera la foisonnement artistique de l’Inde et de sa diaspora avec Zakir Hussain, le joueur de tabla, à Asian Dub Foundation. Deux jours, quatre scènes et une scène Dj pour une musique ouverte sur le monde plus qu’une musique du monde. n C.J. Les Escales, les 3 et 4 août, Saint-Nazaire.

C2C © Serré

www.les-escales.com

Terres du son Petit festival, ou presque, entre amis Organisé il y a huit ans par une bande de potes, le festival s’appuie aujourd’hui sur 600 bénévoles et 500 artistes pour régaler près de 30 000 festivaliers. Mais l’ambiance se veut la même, conviviale, voire familiale. Pour ces dernières – et les curieux –, le village s’ouvre tout entier et gratuitement pour accueillir des groupes émergents, des animations et des spectacles jeune public. Quant au domaine qui accueille le cœur du festival, ça va pulser vendredi soir avec, entre autres, Joeystarr, Catherine Ringer, C2C, swinguer le samedi avec Charlie Winston, Imany, Oldelaf et le dimanche Dionysos, Wampas, Tinariwen s’emparent de la scène. n C.J. Terres du son, du 13 au 15 juillet, domaine de Candé, Monts, Tours. Www.terresduson.com

D’où vient le nom de votre groupe ? n BackPack signifie sac à dos. En fait, c’est directement lié à l’âge d’or du hip hop. Les jeunes qui écoutaient ce rap conscient s’appelaient BackPack. Ces étudiants sortaient de cours et rappaient sur leur vision du monde en général ou sur leurs problèmes. Ils étaient porteurs d’un message. Où en êtes-vous après ce petit carton aux USA ? n Dans une zone grise ! On a posé certaines étapes, mais il reste des choses à faire. On ne veut pas se retrouver sur le banc de touche alors on va se démarquer par la scène, le seul moyen de se faire remarquer, de transmettre le feeling ! Comment envisagez-vous l’avenir ? n On a prévu un retour au studio pour une sortie CD avec plus de titres. Avec l’envie de trouver une veine qui rejoint davantage l’énergie de la scène, l’esprit du live. Un truc un peu plus explosif pour l’été ! n Backpack Jax, le 29 juin, Urbano, Boufféré. www.urbano-festival.fr le 21 août, Tempo Rives, Angers. www.angers.fr le 15 septembre, Au Phil du Son, Saint-Philibert de Bouaine. www.auphilduson.com


Limousine © JC Polien

festivals

LES RENDEZ-VOUS DE L’ERDRE

ça roule

« La dure rançon des projets qui tuent » Avec un Poni Hoax, un Jamaica, un Viva & the divas et un Maestro, Limousine ressemble comme deux gouttes d’eau à un groupe de all-stars. Après six ans d’absence, ces enfants du jazz et de la pop sont de retour avec II et bien décidés à mettre une claque à tout le monde. interview / Arnaud Bénureau * photo / JC Polien

Pourquoi avoir attendu six ans pour revenir avec II ? n Il fallait une idée d’album qui nous plaise de façon durable. Nous étions en tournée avec nos autres projets, puis nous avons quitté notre label suite à quelques mésententes. Là, même avec un album fini, on s’est pris deux ans dans la vue. Votre musique, toujours très cinématographique, semble désormais plus pop. Était-ce une volonté de vous éloigner du jazz ? n Pas vraiment. Cela vient davantage du fait, qu’à cette période, nous tournions dans des groupes électro-rock et que nous nous étions habitués à cette façon de faire des albums, à chercher le super son pour chaque élément. Nous étions influencés par Air, Beck, Carpenter… Ne trouvez-vous pas dommage d’avoir de très bonnes critiques et d’être méconnus du grand public ? n On dirait que c’est la dure rançon des projets qui tuent, non ? À quoi va ressembler votre été ? n Un peu de tournée : Jazz à Vienne, Alger, Reykjavik et Les Rendez-vous de l’Erdre, de Nantes à Nort-sur-Erdre le 2 septembre ! n Les Rendez-vous de l’Erdre, du 30 août au 2 septembre. www.rendezvouserdre.com


Astropolis / SETH TROXLER © MIYA MIZUNO

clubbing

chroniques du dancefloor Cosmo Vitelli n Like life records invite le producteur et Dj français pour clore sa belle saison. Le 15 juin, Colisée Club, Nantes.

Crab Cake n Pour son premier anniversaire, l’asso rennaise invite le Mexicain Rebolledo pour un set house, hypnotique, rétrofuturiste et sexy. le 15 juin, UBU, Rennes.

Soirée Size XL n Open Fader et Reservoirsons investissent 3 dancefloors, programment house, techno, minimal et invitent Noob, Flex, Theo Gravil. Le 16 juin, Le Jardin moderne, Rennes.

Goûtez Électronique n Les Nantais de House 2 Couette remettent le couvert et programment outdoor le meilleur de la scène électro d’ici et d’ailleurs. Les 17 et 24 juin et 1er et 8 juillet, Jardin des Berges, Nantes.

Croisières Clubbing Estuaire 2012 n Pendant trois heures, grâce à Pilooski, Get a Room ! ou encore Joakim, la croisière va s’amuser. Les 22 juin, 6 et 20 juillet, 3 et 17 août, départ de Nantes.

Garden Party n Le bon plan clubbing de la saison dernière est de retour. La recette du succès ? Un spot avec son dancefloor en outdoor, des beautiful people et un line up concocté par Fragil : James Johnston, Blaise Ménard,

Jérôme Pacman, Pepperpot… Les 22 juin, 21 juillet, 25 août et 15 septembre, Insula, Nantes.

Une nuit à l’Abbaye n Dans le cadre d’Une nuit à l’Abbaye-La Cité idéale, Arno Gonzalez qu’on ne présente plus jouera dans les caves. Un des événements électro de cet été. Le 23 juin, Abbaye, Fontevraud.

La prise de La Pastille n La Pastille, c’est un webdesigner et un graphiste. C’est n’importe quoi, très bien et très makina indé. Le 14 juillet, Crêpetown, Nantes.

Don Rimini/Justice/Busy P n Le festival maousse costaud a quand même la culture club intéressante. Du 19 au 22 juillet, les Vieilles Charrues, Carhaix.

Skrillex n Ancien métalleux, drôlement peigné, triplement récompensé aux derniers Grammy Awards et valeur montante de l’électro grand public. Le 26 juillet, Parc des expositions, Lorient.

David Guetta n Ouais bof ! Le 10 août, Fête du bruit dans Landerneau.

Astropolis n Comme d’hab’, ça déboîte : Rebotini, Ben Klock, Green Velvet, Max Cooper, Foreign Beggars… Du 16 au 18 août, Pays de Brest.


Vincent Ganivet, Sans titre, 2010 © DR

Chambres d’artistes au château du Pé : Mrzyk et Moriceau © Bernard Renoux

Huang Yong PING - Serpent d’océan © Gino Maccarinelli

expositions

Estuaire

Troisième acte Clap de fin pour Estuaire qui tire sa révérence cette année. Engloutie par le Voyage à Nantes, la biennale d’art contemporain qui devait se tenir en 2011 s’est vue remise à 2012. Pour cette dernière, de nouvelles œuvres viennent parfaire le tableau. texte / marie Groneau

À Bouguenais, l’Américaine Sarah Sze souligne la biodiversité dynamique de Port Lavigne en y implantant son propre bestiaire. Narguant les promeneurs, des silhouettes sauvages se fondent poétiquement au paysage. Le monde animal est décidément à l’honneur puisque à Saint-Brévin s’implante le travail de l’artiste chinois Huang Yong Ping. Surgissant des flots comme venu de l’autre bout du monde, le géant « serpent d’océan », est l’œuvre la plus imposante du circuit. Protectrice, sa structure offrira le gîte à une multitude d’espèces tandis que l’animal se pose en passeur de culture. Saint-Jean-de-Boiseau compte pour sa part l’investissement du château du Pé et de ses chambres par cinq couples d’artistes et autant d’univers où passer la nuit. Parmi eux, Bevis Martin et Charlie Youle, Adèle et Eva… n Saint-Nazaire accueillera, quant à elle, entre les murs du

Grand Café, les plasticiens Severine Hubard et Vincent Ganivet qui, outre l’art de la récup et du recyclage, traiteront de l’équilibre. À Nantes, Mrzyk et Moriceau, déjà présents au château du Pé, propageront leur magie jusqu’à la butte Saint-Anne par leur sculptural arbre blanc se détachant du paysage. La Petite Amazonie nantaise verra sa biodiversité mise à l’honneur avec l’Observatorium, projet auxquels les habitants sont conviés à participer. À l’Hôtel de Région, on y retrouvera cette année deux œuvres, de Leandro Erlich et de François Morellet. Quant à l’abbaye de Fontevraud, elle accueillera une proposition de Claude Levêque, onde lumineuse serpentant le lieu. n Estuaire, du 15 juin au 19 août, Nantes – Saint Nazaire. www.estuaire.info/


expositions Paramor Empruntant son titre à un dessin de Jean-Luc Verna, Paramor propose un parcours rêveur, une expérience rouge. C’est comme si les œuvres et l’espace d’exposition avaient cette faculté d’absorption du regard générant une lente hypnose, un songe latent. Plongée dans une lumière rouge, la grande salle d’exposition devient comme un laboratoire photographique où lentement se révèlent les strates énigmatiques, le sens mouvant des œuvres, plongeant le visiteur dans une perception étrange et agréable. Paramor fait partie de ses rares expositions où le temps semble doucement ralentir, et dans laquelle il fait bon flâner. n Christophe Cesbron

DR

© Ernesto Sartori

Hypnotique

L’Art dans les chapelles Dans la vallée On rempile cette année pour le parcours de l’Art dans les chapelles, rendez-vous désormais incontournable entre l’art contemporain et le patrimoine religieux. Comment les artistes utilisent et digèrent un tel environnement ? Autant de réponses que d’artistes qui se succèdent depuis 21 ans. Quatre circuits sillonnent le territoire, ponctués de rencontres improbables avec, entre autres, cette année, Ernesto Sartori, Bertrand Gadenne ou encore Krijn de Koning. n Marie Groneau L’art dans les chapelles, du 6 juillet au 16 septembre, Vallée du Blavet, pays de Pontivy. www.artchapelles.com

Avec les œuvres de Jean-Michel Alberola, Monica Bonvicini, Angela Bulloch, Philippe Decrauzat, Lili Dujourie, Alain Fleischer, Dominique Gonzalez-Foerster, Jim Hodges, Philippe Jacq, Anne-Marie Jugnet, Jiri Kovanda, Jean-Luc Verna Paramor, jusqu’au 14 octobre, Frac des Pays de la Loire, Carquefou. www.fracdespaysdelaloire.com Exposition proposée dans le cadre du parcours Songe d’une nuit d’été.

Pierre de Vallombreuse © Pierre de Vallombreuse

Hommes du monde

EVOR / ANGÉLIQUE LECAILLE / EDGAR MARTINS / NICOLAS MILHÉ / PATRICK TOURNEBOEUF

galerie

Exposition collective du 1er juin au 21 juillet 2012 Vernissage le 31 mai à partir de 19h

R

galerie melanieRio, 34 bd Guist’hau, 44000 Nantes www.rgalerie.com / info@rgalerie.com / 02 40 89 20 40 horaires d’ouverture : du mercredi au vendredi de 15h à 19h le samedi de 14h à 18h et sur rendez vous

« La photographie permet de raconter des histoires, d’alerter. À l’instar de Claude Lévi-Strauss et d’Edgar Morin, je pense qu’une des garanties d’une vie riche et belle sur terre, c’est la diversité. » En 25 ans de voyages sur tous les continents, le photographe Pierre de Vallombreuse a constitué un fond unique (plus de 130 000 clichés) sur 41 peuples autochtones. De 2007 à 2012, son compagnonnage avec les Champs Libres lui a permis de partir à la rencontre de 11 peuples autochtones (Aymara en Bolivie, Gwitchin au Canada, Hadzabe en Tanzanie, Inuit au Groenland, Navajo aux États-Unis…), de partager leur quotidien, et ainsi de s’interroger sur la relation intime qui les lie à leur environnement. Les 172 photographies exposées témoignent des réalités aussi diverses qu’inquiétantes de ces peuples, premières victimes des désastres écologiques, et en cela sentinelles de notre monde globalisé. n JC Hommes racines, jusqu’au 23 septembre, Les Champs Libres, Rennes. www.leschampslibres.fr


Constance Guisset

Trois sites - Trois expositions

Tony Soulié

Constance Guisset Studio. Centre d’art La Chapelle des Calvairiennes- Mayenne

expositions

Design céleste La chapelle des Calvairiennes se met à l’heure du design en invitant Constance Guisset. Dans l’espace s’envolent ses créations où mobilier et objets ne se contentent pas de leur fonctionnalité. Y injectant rêve et légèreté, les maquettes et prototypes mis en scène relèvent de l’organique respectant l’harmonie de la nature. Tout en délicatesse, elle réunit le monde terrestre et ses éléments au monde céleste de la chapelle. n M.G.

La Rochelle

du 16 juin au 18 août 2012 www.tonysoulie.com

Constance Guisset, jusqu’au 8 juillet, Chapelle des Calvairiennes.

Les deux compères, 1914, sdbm Charles milcendeau 14, collection particulière

www.chapelledescalvairiennes-mayenne.com/

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Charles Milcendeau, le maître des regards Le fauve de Vendée Charles Milcendeau est avant tout un dessinateur. Formé chez Gustave Moreau à l’École nationale des beaux-arts, aux côtés de Matisse et Rouault, il s’inscrit vite dans le courant régionaliste, proche de l’école basque. Il privilégie les portraits et scènes d’intérieur avant de découvrir les paysages, s’intéresse aux pauvres, aux démunis, aux vieux. Virtuose du pastel, on s’aperçoit, au travers des 160 œuvres exposées, que la palette s’affranchit du classicisme pour tendre vers le fauvisme. n C.J. Charles Milcendeau, le maître des regards, jusqu’au 8 juillet, Historial de la Vendée, Les Lucs-sur-Boulogne. historial.vendee.fr/

Contact

tel : 02 99 54 38 33 contact@figureproject.com @FestExtSauvage FestivalExtensionSauvage

www.extensionsauvage.com

04/06/12


expositions

© Claude Closky

Une installation organique et mécanique où 120 boules lumineuses, interconnectées, parcourent une structure de rails et forment un nuage de particules en mouvement.

Claude Closky Média et médiums Apparu en pleine Figuration libre aux côtés des Frères Ripoulain, Claude Closky s’est imposé, en solo, sur la scène artistique contemporaine. S’il n’a pas abandonné la peinture, les outils auxquels il fait appel se sont considérablement développés et renouvelés. Photographies, sites Internet ou collages contribuent à son analyse du monde actuel aseptisé. L’exposition au Quartier sera l’occasion pour l’artiste d’emprunter de nouveaux chemins vers des productions inédites. n M.G. Claude Closky, « Animations », du 29 juin au 18 novembre, Le Quartier, Quimper. www.le-quartier.net/

Tony Soulié L’artiste se met en... trois !

DU 30 JUIN AU 19 AOÛT du mardi au dimanche - 10h – 19h

Salle Maxi - Entrée Libre

présentée dans le cadre de Voyage à Nantes

Production : Laboratoires Rhizomatiks et 4nchor5 La6, avec le soutien du Yamaguchi Center for Arts and Media (YCAM) de Tokyo

Infos : www.stereolux.org Stereolux à La Fabrique 4 bd Léon-Bureau 44200 Nantes

Difficile d’échapper à Tony Soulié, cet été, à La Rochelle. L’artiste investit en effet trois lieux pour y présenter trois expos : des photographies, des peintures et des installations. Bref, toutes les facettes d’un artiste contemporain qui, depuis une première exposition en Suisse en 1977, n’a cessé de surprendre avec une peinture abstraite, s’appuyant parfois sur des supports photographiques et s’accommodant des supports les plus divers, une peinture du geste, instinctive et puissante. n Tony Soulié, c’est aussi l’œil du photographe, saisissant l’insolite ou le banal pour le transcender dans un environnement qui nous est familier. Et c’est encore cet artiste un peu fou qui s’approprie les pentes de l’Etna ou les dunes du Hoggar pour de fulgurantes et éphémères installations. n Vincent Braud. Tony Soulié, photographies, peintures, expositions, du 16 juin au 18 août à La Rochelle. www.tonysoulie.com


expositions Dead Cities

© Edgar Martins

La disparition

Regroupés autour du thème de la ville et de sa disparition, cinq artistes explorent les arcanes urbains d’un monde déshumanisé, détruit, vide, aussi inquiétant que fascinant. Empruntant son titre à l’essai de Mike Davis, Dead Cities interroge la ville post-humaine. Qu’elle soit apocalyptique, vertigineuse, fantastique, mélancolique, politique ou esthétique, chacune des propositions se nourrit des méandres de nos civilisations contemporaines qui portent en elles l’histoire de leur destruction. Il y a une beauté foudroyante des ruines et du chaos, des architectures ensevelies, des sociétés ravagées car elles projettent en nous l’hypothèse de notre disparition. n Christophe Cesbron Dead Cities, jusqu’au 21 juillet, galerie Mélanie Rio, Nantes. www.rgalerie.com/ Avec Evor / Angélique Lecaille / Edgar Martins / Nicolas Milhé / Patrick Tournebœuf

Juliette 35 ans

Bernadette Chéné, autrement dit

Bernadette Chéné, Autrement dit, du 12 juillet bbayedefontevraud.com www.a au 16 septembre, Abbaye du Ronceray, Angers. www.angers.fr Bernadette Chéné présente également une nouvelle installation, du 2 juillet au 28 août, à la Chapelle des Ursulines, Ancenis

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En 1995, Bernadette Chéné donnait à la ville d’Angers un ensemble important d’œuvres (tapisseries et série de buvards), mettant fin, par ce geste, à son travail de licière pour intégrer le champ de la sculpture contemporaine, l’installation… Les matériaux pauvres, le choix de créer des structures élémentaires, l’expérimentation de contraintes physiques, l’utilisation de techniques simples ou locales, le travail avec des artisans, la prise en compte de l’espace, la volonté de rendre visible le processus de création, sont autant d’éléments, de partis pris liés à une démarche rigoureuse, abstraite, qu’elle fait subtilement glisser vers quelque chose de doux, sensible et poétique… Sa façon de «resituer» ses œuvres dans l’espace de l’Abbaye leur donne une présence incroyable, ample, évidente… n C.C. : S. MUREZ, S. BONNIOL \ NOUVELLE VAGUE - PHOTOS

DR

In situ

numéro spécial Goûts uniques 2012


DR

expositions

PARTICLES Particles élémentaires Cette installation du Japonais Daito Manabe, incontournable de la planète arts numériques, est le casse-croûte du prochain Scopitone (voir par ailleurs). Présenté pour la première fois en France sous cette forme, cet hommage à l’art cinétique est une structure métallique géante où évoluent 120 boules lumineuses contrôlées par un ordinateur. Ce grand huit permet l’illusion d’un nuage de pixel lumineux. Et au regard des vidéos disponibles sur YouTube, Particles semble redéfinir la science des rêves. n A.B. Particles, du 30 juin au 19 août, Stereolux, Nantes. www.stereolux.org

LA BOUTIQUE ÉPHÉMÈRE D’HINDIGO Made in Nantes Hindigo, showroom très “indian vibes” dans son approche de meubles en métal et de la déco, profite du Voyage à Nantes pour ouvrir une boutique éphémère. À cette occasion, deux créatrices nantaises sont invitées. Be Pop & Loula sort une collection spéciale My name is Loula (bijoux et accessoires de mode). Les Petits Sacs travaille essentiellement le cuir et joue avec le contraste des matières et des couleurs. n Le Boutique éphémère d’Hindigo, du 29 juin au 19 août. www.hindigo.fr


expositions

Alexandre Hollan, Mouvements d’énergie dans un arbre, détail, gouache, 50 x 65 cm, 2011 © Illès Sarkantyu

Christian Bonnefoi et Alexandre Hollan Figures, non figuratives Chaque été, le Domaine de Kerguéhennec expose deux grandes figures de l’art actuel. Aujourd’hui ce sont Christian Bonnefoi et Alexandre Hollan. Après sa rétrospective en 2008 au centre Pompidou, Christian Bonnefoi expose pour la première fois ses dernières peintures (2009-2011), issues de la série Eurêka. En contrepoint, trois ensembles de collages vont habiter les anciennes écuries, dont un, inédit, créé spécialement pour le Domaine. Une manière de présenter la diversité et la singularité du travail de cet héritier du minimalisme. n À côté d’un ensemble de lavis, dessins et gouaches, les Six arbres d’Alexandre Hollan vont se répartir dans les six alvéoles de la bergerie, (Le Guerrier, Le Glorieux, Le Buisson ardent...), peintures d’arbres du Midi « portraiturés », chacune de ses œuvres est un moment suspendu du rythme de la nature. n C.J. Christian Bonnefoi et Alexandre Hollan, du 24 juin au 30 septembre, Domaine de Kerguéhennec, Bignan. www.morbihan.fr/morbihan/kerguehennec/intro.aspx


dos à dos

TÎONEB D so LEver IPÉ EN l’interview ...

Kostar Photo / Tangui jossic pour

Le plus gros défaut de Gustave ? n Être

totalement lumineux et un peu sombre l’instant d’après. n

Michael Kael contre la World News Company, c’était pas un peu la lose ? n

C’est marrant parce que je l’ai revu il n’y a pas longtemps. Je n’avais jamais osé. Sur le propos, je ne regrette rien. Par contre, mon jeu est catastrophique. Quand au tournage, à côté Lost in La Mancha, c’était que dalle !

Si Canal Plus a longtemps été la chaîne du foot et du porno, Al Jazeera serait la chaîne de quoi ? n Du foot et

de Groland.

Mettre le souk pendant le photocall à Cannes, c’est punk ? n Si

ce n’est pas calculé, oui. Albert voulait venir en Fenwick. On lui a dit de laisser tomber. Dès qu’on fait dans la mise en scène, on est ridicule. Alors, lorsqu’on arrive devant ce meuble un peu ridicule qui tient sur quatre parpaings, on part en couille. On ne voulait pas forcément faire les cons. Il se trouve qu’on se sentait bien.

PA G E 0 8 4

K O S TA R

saison 0 6 / N U M É R O 3 1

Les Guignols de l’info ? C’était pas mieux avant ? n Je ne m’y

intéresse pas tout le temps, mais on me signale des trucs. Cette année, ils ont changé d’horaire et n’ont jamais autant cartonné. Comme quoi, ils s’en sortent. n

été 2012


Exposition du 28 juin au 31 août 2012 Hôtel du département, 3 quai Ceineray, Nantes hiphop.loire-atlantique.fr

Exposition réalisée en partenariat avec Pick Up Production

Conception : Conseil général de Loire-Atlantique - Photo : © David Gallard

L’AGENDA SECRET D’UNE RÉVOLUTION CULTURELLE


LE PAYSAGE L’ART ET LE FLEUVE 3E ÉDITION / 15 JUIN – 19 AOÛT 2012 EMMANUEL ADELY ET FRÉDÉRIC DUMOND / ATELIER VAN LIESHOUT ANGELA BULLOCH / DANIEL BUREN ET PATRICK BOUCHAIN / GILLES CLÉMENT JEAN-LUC COURCOULT / JIMMIE DURHAM / LEANDRO ERLICH / EVA & ADÈLE SARAH FAUGUET ET DAVID COUSINARD / VINCENT GANIVET / JOHN GIORNO ET UGO RONDINONE / ROLF JULIUS / JEPPE HEIN / SEVERINE HUBARD FABRICE HYBER / TADASHI KAWAMATA / ANGE LECCIA / CLAUDE LÉVÊQUE BEVIS MARTIN ET CHARLIE YOULE / KINYA MARUYAMA / FRANÇOIS MORELLET MRZYK & MORICEAU / TATZU NISHI / OBSERVATORIUM / ROMAN SIGNER JESSICA STOCKHOLDER / SARAH SZE / STATION PROUVÉ / FELICE VARINI HUANG YONG PING / ERWIN WURM

RENS. T. 02 40 75 75 07 WWW.ESTUAIRE.INFO

© Le Voyage à Nantes vu par Mathieu Bernard-Reymond


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