SAISON 08
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photo © Philippe Cibille / Gaphisme
THÉÂTRAL ET CHORÉGRAPHIQUE CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL
saison
2013 2014 METTRE EN SCÈNE DU 5 AU 23 NOVEMBRE 2013
Théâtre National de Bretagne/ Rennes RENSEIGNEMENTS 02 99 31 12 31 WWW.T-N-B.FR
FA C E À FA C E
TAHAR M RAHI view recto... l’inter
KOSTAR PHOTOS / TANGUI JOSSIC POUR
Meilleur acteur de sa génération, qu’est-ce que cela signifie ? n Très
Sans Un prophète où seriezvous aujourd’hui ? n Je ne
franchement, je n’en sais rien. C’est ce que les gens disent. Moi, je veux simplement donner le meilleur de moi-même sur chaque film.
peux pas imaginer ma vie sans Un prophète. Je serais probablement en train de continuer les castings. En tous les cas, il est évident que je n’en serais pas là aujourd’hui.
Votre César du meilleur espoir masculin, où est-il ? n
Depuis peu, sur l’étagère de mon bureau. Car maintenant, j’ai un bureau.
L’action de Grand Central se déroule dans une centrale. Pour ou contre le nucléaire ? n Contre.
Votre rêve ultime de comédien ? n Pouvoir tourner avec les
réalisateurs de tous les pays du monde quand je veux.
Grand Central Un film de Rebecca Zlotowski À l’affiche
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K O S TA R PA R L E M E N U
recto... n Tahar Rahim / P3 Cover Boy n Benjamin Adam / P8 le k de kostar n Sandra Nkaké / P10 Guide me five n P12 les objets du désir n P14 Chef oui chef n Richard Cerini / P16 au tour de la table n P18 business classe n Patrick Noël / P20 Street where ? n par Keno / P22 TêteS de série n Pierre Stadelmann / P24 n Martin Juvanon du Vachat / P26 n Tiny Scalp / P28 n Alexis Judic / P32 Sur son 31 n P31
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mode n Kiss kiss bang bang par Gildas Raffenel / P36 entretiens n Maelstrom / P44 n Éric Pessan / P48 portefeuille n Camille Hervouet et Grégory Valton / P58 une ville ailleurs n Vientiane par Pony Pony Run Run / P58 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P62 Guide Kostar n P65 / Expos, spectacles, festivals, soirées… à Angers, Nantes, Rennes et plus loin. verso... n Tahar Rahim / P82
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Création : Vu par... - direction du développement culturel ville de Nantes 2013 Philippe Ramette paresse irrationnelle photographie couleurs 2003 Galerie Xippas collection Musée de la Roche-sur-Yon ADAGP 2013
DES TERRITOIRES ET DES HOMMES du 24
octobre au 24 novembre 2013 Regards sur la collection de photographies contemporaines du Musée de La Roche-sur-Yon
L’ATELIER
1, rue de Chateaubriand 44000 Nantes Du mardi au samedi de 13h à 19h et le dimanche de 10h à 15h Fermé les lundis et jours fériés ENTRÉE LIBRE
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Q U I F A I T Q U O I ?
KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication n Patrick Thibault. coordination rédaction n Arnaud Bénureau. Graphisme et maquette n Damien Chauveau. CHEF DE PRODUCTION MEDIA n Céline Jacq. Développement n Marc Grinsell, Patrick Thibault. Publicité pub@kostar.fr SECRÉTAIREs DE RÉDACTION n Céline Jacq, Cécile You. COMPTABILITÉ n Alexandra Benzouaoui, Bénédicte Da Costa. Rédaction n redaction@kostar.fr Studio graphique n damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Rédacteurs n Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Matthieu Chauveau, Antonin Druart, Marie Groneau, Céline Jacq, Christophe Martin, Antonin Pierre de Pony Pony Run Run, Clotilde Rollin, Pierrick Sorin, Patrick Thibault. Photographes n Ahosera, Matthieu Chauveau, Benjamin Colombel, Ludovic Failler, Jérôme Finhey, Tangui Jossic, Keno, Christophe Martin, Antonin Pierre et Pony Pony Run Run, Gildas Raffenel, Sylvain Richard, Pierrick Sorin. GRAPHISTES / Illustrateurs / artistes plasticiens n Benjamin Adam (couverture, ours, sommaire, Objets du désirs, circuit Une ville ailleurs, couverture Guide, custom des titres), Camille Hervouet et Grégory Valton, Pierrick Sorin. Styliste n Emilie Berger modèles n Vinciane « Esque », Quentin « Reta » Remerciements n Cécile André, Jérémie, le Boogie Woogies, Shoot Again. Agathe Blondel des Rendez-vous de l’Erdre. Caroline Grimault et Marc Maesen du Katorza. Karine Pain. Gormak. Tous nos annonceurs. Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2013 www.kostar.fr www.facebook.com/magazineKostar Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1 n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764 Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.facebook.com». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée.
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La vie est belge !
© WBT - G. Batistini
Week-end à Bruxelles à 1h20 de vol de Nantes
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BRE AU 19 OCTO EMBRE LIEUX DANS 35de la Loire DU 10 SEPT TACLES 35 SPEC la région des Pays laloire.fr paysde
www.culture.
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OctObRe-NOveMb
Re 2013
Couverture / P01 n Sommaire / P04 n Ours / P06 n Objets du désirs / P14 n Circuit Une ville ailleurs / P60 n Couverture Guide / P65 n Custom des titres / P10, 16, 20, 25, 26, 28, 32, 45, 49 PHOTO / LUDOVIC FAILLER POUR KOSTAR
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de
Kostar # 37 habillé par...
BENJAMIN ADAM
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Alors qu’il n’a même pas 20 ans, Benjamin Adam est graphiste en agence. Rapidement, il change de braquet. Ça sera Strasbourg, les Arts décoratifs, le fanzine Écarquillettes, le collectif Troglodyte… Retour à la vie active avec trois années à travailler en presse et édition jeunesse. C’est en 2011 qu’il se lance dans l’aventure Lartigues & Prévert, qui, à sa sortie en 2013, reçoit un excellent accueil critique et public. n Aujourd’hui, le jeune trentenaire va collaborer avec la revue XXI, voir son blog, Deux milligrammes, republié, et retrouver le trimestriel Lapin de L’Association. WWW.BENJAMIN-ADAM.COM PA G E 0 8
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Communiqué
Un peu de Bruxelles dans votre vie TEXTE : JOFFREY LEVALLEUX
© VISITBRUSSELS-E.Danhier
Six bonnes raisons de venir maintenant !
Inutile d’aller au bout du monde pour vivre autrement. La capitale de l’Europe illustre à elle seule l’anticonformisme.
I
ci la vie commence à la Mort Subite. Zinc populaire où Jacques Brel avait ses petites habitudes. Et si en sortant vous voyez Lucky Luke ou Corto Maltese, dessinés sur les murs, ce n’est pas une hallucination mais bien la preuve que vous êtes dans la bonne ville. Une ville plurielle, ambassadrice du chocolat, amatrice de bonne chère. Une ville où les festivals, les expos et les événements festifs se succèdent sans relâche. Une capitale qui réunit un nombre incalculable de musées aussi insolites qu’hétéroclites, osant se faire côtoyer Primitifs flamands et le musée du slip. Bref une ville reconnaissable entre toutes par ce petit grain de folie incarné par un surréaliste musée Magritte. Cet esprit décalé appelé « swanze » est partout palpable dans une cité francophone à taille humaine qu’on parcourt à pied, tout simplement. Entre l’incontournable Grand’Place et ses façades aux dentelles de pierre, le quartier Dansaert fief des jeunes créateurs de mode, des galeristes à suivre et le secteur des halles Saint-Géry haut-lieu du design avant-gardiste, voilà de quoi mettre quelques grains de Bruxelles dans votre vie. TourismeWallonieBruxelles @tourismebelge urismebelge m/to t.co pinteres
www.belgique-tourisme.fr
info@belgique-tourisme.fr
Brussels Design September
Mobilier, graphisme, produits textiles via une centaine d’événements (conférences, visites d’ateliers, plates-formes créatives). Le design sous toutes ses coutures. › du 5 au 30 septembre 2013 www.designseptember.be
Rétrospective Henry Van de Velde
Europalia India
Quatre mois pour faire le tour de l’Inde. Découvrir sa musique, sa gastronomie, sa littérature et son cinéma foisonnant. L’Asie s’invite au cœur de l’Europe. › du 4 octobre 2013 au 26 janvier 2014 www.europalia.eu
De van der Weyden à van Orley
A l’occasion du 150e anniversaire de la naissance d’Henry Van de Velde, Bruxelles rend hommage à l‘architecte, au designer art Nouveau de renom.
Au tournant du 15e siècle, Bruxelles connaît un essor pictural. L’ « Héritage de Rogier van der Weyden » revient sur cet esprit nouveau incarné dans l’œuvre de Bernard van Orley
› du 13 septembre 2013 au 12 janvier 2014, Musée du Cinquantenaire www.kmkg-mrah.be
› du 12 octobre 2013 au 25 janvier 2014, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique www.fine-arts-museum.be
7ème Biennale Art Nouveau / Art Déco
Victor Vasarely (1906-1997)
Berceau de l’Art Nouveau et de l’Art Déco, Bruxelles dévoile ses perles architecturales. Des maisons privées aux hôtels particuliers en passant par des bâtiments publics inédits. › visites guidées, tous les week-ends du mois octobre 2013 www.voiretdirebruxelles.be
Pleins feux sur le père de l’ « Op art » (Art optique) à travers une rétrospective qui nous éclaire sur ce plasticien de génie connu pour ses œuvres géométriques aux accents modernes. › du 17 octobre 2013 au 19 janvier 2014, Musée d’Ixelles www.museedixelles.irisnet.be/fr
Bruxelles à 1h20 de vol de Nantes
U N E P E R S O N N A L I T É À L A M O D E PA R L E D E M O D E
SANDRA NKAKÉ « BIEN, BEAU ET CLASSE » INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU
PHOTO / BENJAMIN COLOMBEL
Faites-vous attention à votre look ? n Évidemment ! Et ce n’est pas parce que je fais de la scène ; même si j’étais boulangère, j’y ferais attention. Qui s’occupe de vos costumes de scène ? n C’est moi. En écrivant et composant Nothing for granted, j’ai tout de suite voulu donner un aspect visuel très fort aux concerts qui allaient suivre. J’ai beaucoup regardé les films de Capra, de John Huston. Question élégance, Humphrey Bogart et Lauren Bacall étaient mes références. Je trouve que les costumes que j’ai choisis pour la scène nous mettent, le groupe et moi, dans une position où l’on se sent bien, beau et classe. Justement, que signifie avoir la classe ? n C’est être soi-même. C’est être sincère, entier, et ne pas se fier aux qu’en dira-t-on. Ça veut dire ne pas avoir sa langue dans la poche. Ça veut aussi dire ouvrir sa gueule quand il faut ouvrir sa gueule. Avez-vous des créateurs fétiches ? n À un moment donné, j’ai eu une passion pour Yves SaintLaurent qui a su sublimer l’homme et la femme. Aujourd’hui, j’adore la créatrice de vêtements La Carte Verte. Il y aussi TchenkO, une créatrice de bijoux que j’ai rencontrée il n’y a pas longtemps. Elle propose uniquement des pièces uniques. J’aime aussi Bezemymailan. Mais là, c’est différent ; Mai Lan est une copine. Un accessoire dont vous ne vous séparez jamais ? n Mon nœud Alexis Mabille. En tournée, que trouve-t-on dans votre valise ? n Ma trousse de toilette, des chemises de rechange, mon lecteur MP3 et mon parfum Haba-
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nita de Molinard. J’ai appris récemment que c’était le parfum que ma grand-mère portait à mon âge. Quel est le comble du chic ? n Mon parfum. Et le comble du mauvais goût ? n Ne pas écouter sa petite voix et essayer de faire ce que les autres font. Avec-vous déjà retourné votre veste ? n Si ce n’est pas pour fourvoyer les gens, je ne pense pas que cela soit mal. Politiquement, par contre, l’animal social que je suis, ne la retournera jamais. Je fais attention à ce que je dis, à la manière dont j’élève mes enfants, à la manière dont j’achète. Avez-vous déjà pris des vestes ? n Oui, surtout au début de ma carrière, lorsque j’essayais d’être quelqu’un que je ne suis pas. À qui voudriez-vous tailler un costard ? n À tous les politiques qui nous dirigent ou qui ne nous dirigent pas d’ailleurs. Ils sont dans leur bulle et ne font pas attention à ce qui se passe dans la vie des gens. Ils font des promesses qu’ils ne tiennent jamais. Cette attitude nourrit les extrêmes. Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ? n Un curé ! n LE 17 OCTOBRE, THÉÂTRE DES JACOBINS, DINAN. LE 23 NOVEMBRE, FESTIVAL SO BLUES, LE MANS. WWW.SANDRANKAKE.COM
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HO BO KE N
OU 5 ÉVÉNEMENTS INCONTOURNABLES EN PLUS OU MOINS 50 MOTS
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© MATTHEW SALACUSE
C’est qui ? Sans la triplette de Hoboken, pas de Pixies, pas de Nirvana, pas de rock indé. Depuis 30 ans, Yo La Tengo promène sa musique dans tous les recoins de la planète pop et fait escale à Nantes dans le cadre d’un concert événement pour la clôture du Festival SOY (30 octobre - 3 novembre). C’est quand ? Le 3 novembre au lieu unique, Nantes. n WWW.LELIEUUNIQUE.COM
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C’est quoi ? La plus petite Nuit blanche du monde a lieu le samedi 5 octobre de 19h à 2h. Soustitrée Demain peut bien attendre, cette quatrième édition présente une vidéo du plasticien star Adel Abdessemed, le Crocodile en pièces de Lionel Sabatté, les porcelaines de l’Atelier Polyhèdre ou encore une œuvre inédite des Frères Chapuisat. C’est quand ? Le 5 octobre à Mayenne n WWW.NUITBLANCHE-MAYENNE.COM/
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© PATRICK IMBERT
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C’est quoi ? C’est dans le cadre du festival Mettre en scène, du 5 au 23 novembre, que Rachid Ouramdane présente sa nouvelle création, POLICES ! Le chorégraphe adapte un texte de la dramaturge Sonia Chiambretto sur les forces de l’ordre et ses méthodes de répression. Ici, la justice et l’application des lois entrent dans la danse. C’est quand ? Du 13 au 15 novembre au Triangle, Rennes. n
C’est quoi ? Electroni[k], c’est Maintenant (cf Guide festivals). En 2013, le festival rennais articulé autour du son et de l’image invite Zimoun en résidence. L’artiste suisse, exposé à Art Basel ou au Nam June Paik Art Center entres autres, présente une œuvre monumentale aux Champs Libres et deux installations au Musée des beaux-arts et à l’École supérieure d’art de Bretagne. C’est quand ? Du 15 au 20 octobre à Rennes. n WWW.ELECTRONI-K.ORG
SU I
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SA
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C’est quoi ? Aujourd’hui, pour voir Phoenix dans une salle trois fois plus grande qu’un salon, il faut avoir soit le 06 de Sofia Coppola, soit une bonne télé. Cet automne, les Versaillais défendent Bankrupt !, leur dernier très bon album, sur les scènes des Zénith dont celui de Nantes. C’est quand ? Le 15 novembre au Zénith Nantes Métropole, Saint-Herblain. n WWW.ZENITH-NANTESMETROPOLE.COM/
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WWW.LETRIANGLE.ORG ET WWW.T-N-B.FR/FR/METTRE-EN-SCENE
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Bibliothèque
© Agence VU / Quentin Bertoux
RENCONTRES, LECTURES, PROJECTION RENNES • SEPTEMBRE À DÉCEMBRE 2013
WWW.LESCHAMPSLIBRES.FR
NÉCESSAIRES ACCESSOIRES
A.P.C. EASTPAK n L’atelier français et Eastpak signent leur première collaboration et présentent trois modèles disponibles dès septembre : Classic Backpack, Big Backpack et Golf Bag (proposé en édition limitée). WWW.EASTPAK.COM n STETSON n La marque fête son centenaire en Europe et crée pour cette occasion une collection vintage inspirée des premiers modèles Stetson. Chaque pièce possède une doublure en soie ornée, identique à celle du siècle dernier. Disponible dès septembre. WWW.STETSON-EUROPE.COM n FRENCH CABAS CIGOGNE PAR LE GRAND CERF n Le Grand Cerf est une boutique-atelier consacrée aux créations mode et déco en tissus anciens et vintages. Le French Cabas cigogne est réalisé à partir d’anciens sacs en jute Potasse d’Alsace. Prix public conseillé : à partir de 198€. HTTP://LEGRANDCERF.COM n HER MAJESTY n En l’honneur des 60 ans de règne de la reine Élisabeth II en 2012, Taschen rend hommage au destin de Sa Majesté à travers une iconographie qui retrace sa vie privée et publique. La couverture du volume de l’édition limitée (600€) a été confiée à Vivienne Westwood. WWW.TASCHEN.COM n PA G E 0 1 4
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UN CUISINIER SUR LE GRILL
RICHARD CERINI LE DIX SEPTIÈME CIEL Après Mets et Vins, sa première affaire, Richard Cerini s’est installé en plein cœur d’Angers dans une somptueuse bâtisse du XVIIe. Il y dessine les contours d’une cuisine très personnelle et ambitieuse. Bienvenue au Dix Septième. TEXTE ET PHOTOS / CHRISTOPHE MARTIN
On imagine que la cuisine a toujours été votre vocation… n Dès la fin du collège, je voulais faire de la restauration. Ce qui n’était pas le souhait de mes parents. La cuisine n’avait pas l’image qu’elle a PA G E 0 1 6
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aujourd’hui. Je me suis réveillé plus tard, j’étais bien décidé à ne pas faire Arts et Métiers. Ensuite, ça a été les années d’apprentissage, quelques belles maisons, les saisons entre Courchevel, Palavas et
UN CUISINIER SUR LE GRILL
UN CUISINIER SUR LE GRILL
Montpellier. Cette bonne école vous fait apprendre très vite. Comment est né Le Dix Septième ? n L’envie d’un nouveau projet, puis la rencontre avec ce lieu. J’ai tout de suite imaginé la cuisine, les salles… En dix minutes, le restaurant été fait dans ma tête. Un coup de folie ! La cuisine serait aussi une histoire de lieu… n Même si cela a été un déclencheur, la philosophie reste la même : tenter de mettre le meilleur produit dans l’assiette. Ici, le cadre nous oblige à faire de même. C’est là que nous allons puiser dans les techniques des grands chefs. On les exploite avec nos goûts, nos saveurs, notre inspiration. Avec un tel cadre de travail et un équipement à la hauteur de vos ambitions, n’avez-vous pas peur de vous mettre la pression ? n Évidemment, mais il y a tellement d’amour et d’envie. Je me suis fait plaisir. J’ai pu dessiner le projet à mon image et m’offrir une cuisine sur mesure avec un piano Molteni. Le rêve de tout chef ! Je me dois de l’exploiter au mieux, de réaliser sans prétention la meilleure cuisine que je puisse faire. Ma seule limite n’est plus matérielle, mais personnelle. Aujourd’hui, tout chef met le produit à l’honneur. Comment tirer son épingle du jeu ? n La signature a été longue à trouver. L’inspiration vient effectivement des produits et du moment. Là, on revient de vacances et les idées fusent. On revisite un plat avec un beau pavé de bar, une écume de soupe de poissons, des tomates et des poivrons dans un petit cube de légumes pané, le fenouil et l’olive en quenelle. Il est tout simplement parti d’une bouillabaisse mangée sur le Vieux-Port de Marseille. n LE DIX SEPTIÈME, 6 RUE CLAVEAU, ANGERS. TÉL. 02 41 87 92 27
Le menu du moment
Ravioles d’huîtres de Bretagne fumées minute, crème d’épinard et écume d’Islay. Faux-filet de bœuf de Galice, bâtonnets de légumes saveur pot-au-feu. Fraîcheur fruits rouges et papier de sucre. Une adresse coup de cœur
Le Pigeon blanc à Vern-d’Anjou. www.lepigeonblanc.com PA G E 0 1 7
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DR
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NOUS C’EST LE GOÛT
À LA FOLIE L’année dernière, au Nid à Nantes, le Gros Plant prenait de la hauteur et un coup de jeune. En devenant La Folle Blanche, le vin blanc nantais voulait s’éloigner de la buvette et séduire un public plus lifestyle. Pari réussi. n Aujourd’hui, Interloire, association interprofessionnelle des vins de Loire, profite de Scopitone pour inaugurer les Électrowine, rendez-vous où La Folle Blanche se trouve au carrefour des arts plastiques et des musiques électroniques. n LES ÉLECTROWINE, DU 17 AU 21 SEPTEMBRE, MAISON DES VINS DE LOIRE DE NANTES. WWW.VINSVALDELOIRE.FR
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LA GRANDE TOURNÉE Les Muscadétours continuent à défendre et promouvoir les richesses du vignoble Nantais. n Au programme de cette édition dont la marraine est Helena Noguerra : dégustations-concerts, Wine Man Show, pique-nique de vignerons… Sans oublier Les Agapes, brigade de chefs high level qui investit la Garenne-Lemot à Gétigné. n LES MUSCADÉTOURS, DU 4 AU 6 OCTOBRE, PAYS DU VIGNOBLE NANTAIS. WWW.LESMUSCADETOURS.COM
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GADBY LE MAGNIFIQUE LeCoq-Gadby, étoilé Michelin, s’installe au Frac Bretagne et ouvre un restaurant-café à Beauregard. Ouvert du mardi au dimanche de 12h à 19h, Art’n Cook proposera des menus à partir de 12,50 euros. Le brunch sera proposé les samedis et dimanches. Et jusqu’au 31 novembre, le menu complet est à 14 euros. n ART’N COOK, 19 AVENUE ANDRÉ MUSSAT, RENNES. TEL. 02 99 38 50 50
UNE ENTREPRISE, UNE SAGA, UNE HISTOIRE
PATRICK NOËL NOËL TOUTE L’ANNÉE
TEXTE / ARNAUD BÉNUREAU
PHOTOS / DR
Il y a peu, la marque de Vitré s’offrait la vitrine de chez Colette afin d’annoncer le retour aux affaires de deux classiques de la planète sneakers : la Pemdez et la Hengoun. Le PDG Patrick Noël revient sur ce retour de hype. À une époque, il avait rayé Nike et Reebok de son vocabulaire. « Pendant un certain nombre d’années, c’était quelque chose d’impossible pour moi. C’est seulement il y a cinq ans que j’ai acheté ma première paire de Nike », sourit Patrick Noël, PDG depuis 1995 du groupe du même nom qui compte 1 350 salariés et dont le chiffre d’affaires s’élève à 75 millions d’euros. En effet, du début des années 70 jusqu’au milieu des années 80, PA G E 0 2 0
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Noël roule sur l’or. « En 1975, on ouvre notre première usine en Tunisie. On gagne beaucoup d’argent. » n Et puis, patatras. Reebok et Nike déboulent dans le business comme dans un jeu de quilles, en défonçant tout sur leur passage. « En 1986, Reebok a frappé à la porte du marché européen. Puis, ça a été au tour de Nike. Nous avons été éjectés des créneaux sur lesquels nous étions. » Le créneau sportif essentiellement. Alors que
UNE ENTREPRISE, UNE SAGA, UNE HISTOIRE
Être
pendant des années, il fallait se « méfier d’un adversaire en Noël » ; du jour au lendemain, la marque a été reléguée au rayon des souvenirs. Voilà, Noël était has been. « Ça a été dur à encaisser. » n Pour se relever, le groupe a décidé de se spécialiser dans la chaussure pour enfant. En 2013, il est responsable de la marque Umbro, fait dans la chaussure militaire (Argueyrolles) et est présent au Moyen-Orient avec Sledgers. Malgré tout, la success story est belle pour cette « boîte créée en 1928 » par son grandpère Édouard et son grand-oncle Henri. La longévité réside dans l’aspect familial de l’entreprise. « Cela assure la stabilité. Nous ne sommes pas soumis aux fonds de pension. Il n’y a pas de débats pour savoir qui est le boss. Et il n’y a pas de risque que le dirigeant change dans deux ans en cas de baisse des résultats. » n Et grâce à Shoes-Up, le magazine de la sneaker, Noël voit sa cote remonter en flèche. « Ils sont venus nous voir. On avait une histoire fabuleuse à raconter. Ils nous ont aidé à lancer cette gamme revival. En interne, nous avons toujours été persuadés qu’il y avait un attachement fort à la marque. » Noël avait simplement besoin d’un prescripteur lifestyle pour se rassurer. Les deux modèles, la Pemdez (modernité en breton) et la Hengoun (tradition), ont été pensés par une créatrice de chez Shoes-Up. Le buzz est immédiat autour de ces Stan Smith bretonnes. 600 paires sont ainsi mises sur le marché en plein essor des sneakers. « En termes de retombées, c’est impressionnant. » n Pour autant, Patrick Noël reste les deux baskets sur terre. « On va prendre notre temps et avancer step by step. » Histoire de faire durer le plaisir et, qui sait, faire la nique aux mastodontes de l’industrie de la basket s’engouffrant toujours plus profond dans le vintage. n
indépendant signifie écrire sa propre histoire chaque
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jour. 1983 ENTRÉE À L’ÉCOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE DE PARIS. 1990 “RETOUR” À VITRÉ ET ENTRÉE CHEZ NOËL ; MAIS AUSSI RENCONTRE DE LA PERSONNE AVEC QUI IL VIT DEPUIS.
1993 SIGNATURE DU CONTRAT DE LICENCE UMBRO. 2004 RACHAT DE BABYBOTTE, SOCIÉTÉ BASÉE À PAU. 2007 DÉCOUVERTE DE BALI. PA G E 0 2 1
L’ATELIER DE L’OPTIQUE
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LA MODE EN TUBES
PAR _KENO
T’as quoi sous ton casque Kraut ? PA G E 0 2 2
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LA MODE EN TUBES
Macpail
zombie
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GALERIE DE PORTRAITS
PIERRE STADELMANN HOMME OBJET TEXTE / ARNAUD BÉNUREAU
PHOTO / LUDOVIC FAILLER POUR KOSTAR
De retour de la Paris Design Week, le off du Salon Maison & Objets, où il a présenté sa collection de luminaires Fish Tank, et en attendant le Design Tour, le jeune designer nantais revient sur son parcours inauguré par un tube, la lampe WAaf. On pourrait passer notre vie à croiser certaines personnes sans jamais les connaître. C’est le cas de Pierre Stadelmann. À Stereolux ou au Bateau-Lavoir, il n’était jamais du bon côté du comptoir. Et puis, un soir, les frontières ont disparu. n Pierre n’est pas serveur, mais designer, métier dont gamin, on ne rêve pas immédiatement. « Je voulais être indien ou archéologue. Au-delà de l’anecdote, il y a une connexion au niveau de l’univers naturel et organique que je développe. » En effet, la ligne artistique que Pierre Stadelmann défend, épouse les courbes de l’épure. « J’aime le design à la nordique. Je me concentre toujours sur la fonction première de l’objet et l’esthétique en découle. L’inverse fonctionne mal. »n À la différence de sa WAaf, lampe chien, ludique et pratique, qui cartonne. En un an, cet
ancien étudiant de l’École de design Nantes Atlantique en a vendu 250. « Aujourd’hui, j’ai envie de la lâcher et de passer à autre chose pour qu’on me comprenne autrement. Même si elle a été un super tremplin, elle commence à me saouler. » Dans le milieu comme chez le public, l’objet fait parler. Malgré tout, le jeune homme de 26 ans, qui va commencer un contrat de professionnalisation d’ébéniste en alternance chez Fichtre, ne veut pas être le designer d’un hit. n Dans ses tiroirs, les projets s’entassent. On pense notamment à son Hexaphone, amplificateur sonore pour iPhone à tomber par terre. À ce rythme-là, il est évident que dans les mois à venir on célèbrera de nouveau le retour à l’âge de Pierre. n WWW.PIERRESTADELMANN.COM
Design Tour Du 23 au 27 octobre, la deuxième édition du Design Tour fera escale à Nantes. Ce parcours national itinérant met en avant les acteurs locaux et (inter)nationaux de l’innovation lifestyle. À noter que le lieu unique accueillera une exposition. n WWW.DESIGNTOUR.FR PA G E 0 2 5
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GALERIE DE PORTRAITS
MARTIN JUVANON DU VACHAT L’ART ET LES MANIÈRES
TEXTE / PATRICK THIBAULT
PHOTO / CHRISTOPHE MARTIN POUR KOSTAR
Entre le rôle d’une vraie-fausse baronne et celui d’Orphée, le jeune comédien – dont on pourrait finir par retenir le nom – se taille un joli costume de théâtre. L’état civil évoque davantage le bottin mondain que l’affiche de théâtre. Pourtant, lorsqu’il enfile le costume de la baronne, il s’amuse à dynamiter Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne. Avec quelques effets collatéraux dont il sourit : « Ma grand-mère m’a dit, je veux bien qu’il y ait des choses exagérées dans ce spectacle mais je ne comprends pas que les gens rient, c’est toute ma vie ! » Au Grenier à Sel – le lieu investi en Avignon par la région Pays de la Loire pour ses compagnies – le spectacle a vite fait le plein. « C’est François Thomas, mon camarade de théâtre qui me l’a proposé en 2009 lorsque je terminais le Conservatoire de la Ville de Paris. » À cette époque-là, l’apprenticomédien termine en parallèle Normale Sup’ rue d’Ulm et s’apprête à apprendre la danse au CNDC d’Angers. n Tout a commencé au XVIIIe lorsque la fausse baronne Staffe s’est fait un nom en édictant (et en éditant) des manuels de savoir-vivre pour gens de “bonnes familles”. PA G E 0 2 6
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Martin Juvanon du Vachat ne pouvait pas y échapper. « Cette femme vit par procuration, c’est une espèce de statue magnifique qui vacille. D’où les talons. Le travestissement est lié à ce personnage et il révèle que les conventions ne sont que des fictions qui tiennent uniquement parce qu’on veut bien y croire. » Interprété par un homme, le texte de Lagarce ajoute l’ambiguité à la drôlerie. n Après cette mise en abîme de la comédie humaine, le comédien va relever un autre défi : interpréter le rôle-titre dans Orphée aphone, la nouvelle création de sa compagnie Ici comme ailleurs. C’est Vanasay Khamphommala qui a réécrit cette histoire d’Orphée. Martin est serein : grand-mère devrait aimer. n LES RÈGLES DU SAVOIR-VIVRE DANS LA SOCIÉTÉ MODERNE, DU 21 AU 29 NOVEMBRE, LA HALLE AUX GRAINS, BLOIS. LES 12 ET 13 DÉCEMBRE, SALLE VASSE, NANTES. ORPHÉE APHONE, DU 14 AU 16 NOVEMBRE, THÉÂTRE DU CHAMP DE BATAILLE, ANGERS.
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GALERIE DE PORTRAITS
TINY SCALP BACK TO THE ROOTS TEXTE ET PHOTO / MATTHIEU CHAUVEAU
Après cinq ans d’existence et une formation en perpétuelle évolution, les folkeux de Tiny Scalp s’apprêtent à enregistrer leur deuxième EP, loin des conditions de home recording de leurs débuts. 2008, c’est l’année de la sortie du premier album de Fleet Foxes, un disque qui allait remettre les chemises à carreaux à la mode, et surtout nous rappeler la force cosmique d’un certain folk américain, riche en mélodies et harmonies vocales célestes. 2008, c’est aussi l’année de la rencontre, à Nantes, de Richard, Guillaume et Étienne. Découvrant, ébahis, la musique des Fleet, ils se décident à former un groupe pour le moins éloigné de leurs références musicales initiales. n Richard, le chanteur, fan ultime des Pixies et ex-batteur de groupe noise et métal : « Je voulais délaisser un peu la batterie, les trucs acérés, violents. Je voulais faire quelque chose de plus porté sur l’émotion, sur les textes. » L’échalas blond à lunettes, sous l’égide de son pote Guillaume, découvre alors tout un pan de la musique américaine jusque-là plus ou moins ignoré (The Byrds, Buffalo Springfield, Crosby, Stills, Nash & Young) et s’y plonge éperdument. Un premier EP enregistré à la maison avec les moyens PA G E 0 2 8
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du bord, puis une formation scénique enrichie d’un batteur, d’un bassiste et d’un banjoïste, Tiny Scalp prend peu à peu son envol. n Loin des redondances d’un folk lo-fi vaguement dépressif et pas toujours inspiré, la musique du groupe prend toute sa dimension sur scène où la voix claire et assurée de Richard dialogue formidablement avec les orchestrations généreuses et les chœurs moelleux du groupe. n C’est cette dimension scénique impressionnante que Tiny Scalp va tenter de recréer en studio : « La musique a évolué. Elle s’est enrichie et, individuellement, on a progressé. Il y a des instruments en plus : l’autoharp, le trombone, le banjo. » On imagine déjà des gamins de vingt ans découvrant ce disque et se plongeant à leur tour à corps perdu dans la folk music américaine toujours rutilante des sixties. n LE 20 SEPTEMBRE, LE CANON À PAT’, REZÉ. LE 14 DÉCEMBRE, LE JAM, LA CHAPELLE-SUR-ERDRE HTTP://TINYSCALP.BANDCAMP.COM
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DE SEPTEMBRE À NOVEMBRE, BEAULIEU S’ANIME ! BLEU. Jusqu’au 28 septembre Déposez un ou plusieurs vêtements en jean au profit de la Croix-Rouge française pour tenter de gagner une MINI !
Du 19 octobre au 2 novembre, LE CHAMÔH EST DE RETOUR ! Après le succès remporté en 2012, le Chamôh revient à Beaulieu avec un nouveau spectacle gratuit à ne pas manquer. RDV les 19, 23, 25, 26 et 30 octobre ainsi que le 1er et 2 novembre pour 2 représentations chaque jour à 15h et 17h, assurées par la Compagnie Paris-Bénarès. Ouvertures exceptionnelles les vendredi 1er et lundi 11 novembre.
Extrait de règlement : Jeu gratuit sans obligation d’achat valable du 31/08 au 28/09/13 inclus. Pour participer, il suffit d’apporter un ou plusieurs vêtements en jean au profit de la Croix-Rouge française en échange d’un bulletin de participation à remplir et à déposer jusqu’au 28/09/13 vingt heures dans l’urne prévue à cet effet à l’accueil du centre. 1 dépôt (quel que soit le nombre de vêtements) = 1 bulletin de participation, dans la limite de 2 participations par personne. Une MINI ONE 75 ch PACK SALT d’une valeur prix public de 18 040 € TTC est à gagner. Règlement des jeux déposé à la SCP BLOT et Associés, huissiers de justice associés à Nantes, 14 boulevard Winston Churchill, et consultable sur www.centre-beaulieu.com ou à l’accueil du centre. Conformément à la loi « Informatique et libertés » du 6/01/78, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant. Pour exercer ce droit et obtenir les informations vous concernant ou vous opposer au traitement de ces données, adressez votre demande à Centre Beaulieu – Service Administration – Boulevard du Général-de-Gaulle – CP 42 – 44 272 NANTES Cedex.
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GALERIE DE PORTRAITS
ALEXIS JUDIC FORMES UTOPIQUES
TEXTE / MARIE GRONEAU
PHOTO / SYLVAIN RICHARD POUR KOSTAR
Au Mans, le plasticien Alexis Judic a non seulement suivi l’enseignement de l’École des beaux-arts, mais il a également découvert à ses alentours, un village unique dans lequel il s’apprête à intervenir à son tour. Dans les années 30, le village de Piacé-le-Radieux fait son entrée sur la scène des projets les plus visionnaires. Le Corbusier et Bézard choisissent la commune pour la réalisation d’une forme nouvelle de ferme. Si le plan ne voit jamais le jour, le lieu s’en trouve marqué à jamais. n Quant à Alexis Judic, sa rencontre avec l’architecture, par l’intermédiaire de deux professeurs, déterminera ses axes de recherches. Si, jusqu’ici, il inscrit son travail dans une peinture aux accents géométriques, il se prend à en rechercher les formes dans l’architecture. Son histoire et son archéologie le passionnent tout autant, éveillant ainsi son intérêt pour les ruines et édifices disparus, puis naturellement pour les utopies sociales et architecturales. Les recherches initiées par Smithson alimentent son travail aussi bien que les expériences artistiques nées dans le Grand Ouest américain comme Drop City, communauté créée dans les années 60 par quatre artistes qui suivent PA G E 0 3 2
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les préceptes énoncés par Burkminster Fuller, architecte américain, designer et futuriste. Ainsi, lorsqu’Alexis Judic reçoit le soutien de la DRAC pour la réalisation de la pièce Black form Maria, le souhait de la présenter en région l’amène vers Piacé-le-Radieux. L’histoire de la commune étant en cohérence totale avec son travail, l’artiste ne pouvait imaginer meilleur écrin pour ce projet, « Les espaces d’expérimentations tels que la ferme radieuse m’ayant toujours fasciné et inspiré. » n S’il ne s’agit pas de réalisation in situ, Alexis Judic y investira pleinement les espaces d’expositions avec trois installations, dont celle autour de Drop City, faisant écho au projet de la ferme radieuse, et une nouvelle version de Kids Like Bucky, ensemble de tubes fluorescents piégés par l’architecture, montrée pour la première fois. n ALEXIS JUDIC, DU 15 AU 30 SEPTEMBRE, PIACÉ-LE-RADIEUX BÉZARD-LE CORBUSIER, WWW.ALEXISJUDIC.COM
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MAELSTROM UN HÉROS TRÈS DISCRET INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU
PHOTO / AHOSERA
Et si la prochaine déferlante électro prenait sa source à Nantes ? En produisant Louisahhh !!!, projet signé sur le label de Brodinski, le jeune homme de 33 ans, dont déjà presque vingt passés en studio ou derrière ses platines, risque d’affoler les clubs du monde entier. Rencontre avec l’un des acteurs de la nouvelle révolution électronique. Normalement, nous n’aurions pas dû commencer ainsi. Mais, en plein cœur de l’été, le magazine Mixmag a publié un article… n Sur la nouvelle scène française.
c’est nouveau ! Le son de la French Touch était homogène. Celui de la French Touch 2.0, c’était de la turbine. Même si certains artistes avaient un son, l’esthétique d’ensemble était cohérente.
Oui, comme quoi avec Brodinski, Gesaffelstein ou encore les gars de Sound Pellegrino, vous participez à la nouvelle révolution électro… n C’est un truc de journalistes.
Vous parlez de notoriété et de visibilité. Sur une photo récente, on vous voit mixer aux côtés de Brodinski et Gesaffelstein. Vous êtes le moins connu des trois… n Brodinski et Gesaffelstein sont des amis avec lesquels je travaille régulièrement. Mais dans cette scène, j’ai une spécificité. Je viens de la rave, des hangars, des camions… Musicalement, Brodinski est né avec Internet. Gesaffelstein est dans le krautrock, la new wave, l’électro allemande et américaine. Mon parcours est complètement différent.
Cela vous fait-il quand même plaisir ? n C’est évident. Dans la mesure où, malgré le relatif succès de cette bande, la presse n’a pas toujours suivi. Si l’on excepte peut-être les labels Bromance et Sound Pellegrino… n Oui et non. Une certaine presse les suit, mais une autre partie, comme Pitchfork ou Resident Advisor, n’est pas prête à les écouter. C’est dommage, car il y a des choses qui pourraient les intéresser. L’article de Mixmag souligne bien que la musique électronique n’est pas uniquement issue de la disco ou de la house filtrée. Cette nouvelle révolution n’est-elle pas un argument marketing ? n Beaucoup d’artistes commencent à avoir de la notoriété et de la visibilité. Et tous font des choses différentes. Ça, PA G E 0 4 5
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Justement, comment êtes-vous arrivé là ? n Ado, c’est le premier truc que j’ai écouté. Au regard de votre âge, vous n’êtes même pas passé par la case Nirvana… n Si, parce que mes potes en écoutaient. Mais ce n’est pas ma première émotion musicale. Par quoi passe cette émotion ? n Elle relève de l’expérience. À 14 ans, je suis dans un hangar. Il y a des lasers. C’est Laurent Garnier. C’est SAISON 08 / NUMÉRO 37
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Acid Kirk. À Nantes, il y avait les mecs de Citron Vert qui faisaient de supers soirées. C’était tellement fort que c’est devenu évident pour moi. Quels mots décriraient cette première expérience ? n Une forme de liberté créative et sociale dans l’acte de faire la fête. Ça fait un peu cliché, mais lorsque l’événement est bien organisé, il y a un réel sentiment de communion. Un rapport à l’autre et au monde s’installe.
« JE TRAVAILLE EN JOURNÉE ET PEU LA NUIT. DE 9 HEURES À MIDI ET DE 13H30 À 17H30. DIT COMME ÇA, CE N’EST PAS TRÈS SEXY. » Malgré tout, le passage à l’acte a-t-il été si évident ? n À l’époque, il n’y a ni Internet ni magazines spécialisés. Il faut tout apprendre par soi-même. Je me rappelle avoir acheté un sampler et avoir passé presque une semaine à comprendre comment sortir un son. Ce n’était pas aussi évident, ludique et ergonomique qu’aujourd’hui. Le fait d’être issu de la rave fait-il de vous quelqu’un à part ? n Ça ne fait pas de moi quelqu’un à part, mais ça donne à ma musique sa spécificité.
Scopitone Du 17 au 22 septembre, c’est cultures électroniques et arts numériques au menu. En 2013, le festival abandonne la Halle Alstom pour installer ses deux nuits électro à Stereolux et sous Les Nefs. Au programme : Sexy Sushi, Disclosure, Gramme, Jon Hopkins ou la nouvelle sensation Jackson & his computer band. n WWW.SCOPITONE.ORG
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Une musique sombre. Est-ce facile de faire danser sur des morceaux plutôt dark ? n Avec de la house, vous allez plus facilement toucher un public non préparé. Avec ma musique, ça demande un certain savoir-faire pour amener le public là où vous le souhaitez. Vous êtes Nantais et pourtant on ne vous voit nulle part… n Tout à fait. Comment l’expliquez-vous ? n C’est un choix conscient. Ma vie veut ça. Je suis père de famille. Sortir reste mon activité professionnelle. Quand je suis à Nantes, je n’ai pas envie de ça. J’adore cette ville. J’adore être ici. Mais pas pour des raisons liées à mon métier. Considérez-vous Nantes comme une ville électro ? n Non. Que lui manque-t-elle pour le devenir ? n Au moment des free parties, de la rave, il y a eu une grosse effervescence qui s’est rapidement arrêtée. Aujourd’hui, il manque un club de 800 places avec une programmation pointue. Et pourtant, certains se bougent… n Oui, il y a de bonnes soirées. Mais il n’y a pas de lieu.
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Le regrettez-vous ? n En montant Le Sucre à Lyon, Agoria a voulu palier à la disparition des disquaires et créer une communauté autour d’un lieu. J’ai découvert ça à Paris, au Social Club. Au-delà de tout ce que l’on peut en penser, c’est un endroit où beaucoup d’artistes sortent et où il y a un échange entre des personnes issues de scènes différentes. À Nantes, ça n’existe pas. Du coup, votre date à Scopitone avec Louisahhh !!! est importante… n Je suis heureux et je suis content d’y jouer avec Louisahhh !!! Vous avez déjà produit deux titres de Louisahhh !!! et un album est annoncé. À son propos, tous les compteurs s’affolent. Avezvous la pression ? n Forcément. Ça fait plaisir de savoir que ce disque est attendu. C’est motivant et ça donne envie de travailler. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour mettre en place une collaboration si poussée ? n Ça ne s’était jamais vraiment présenté de cette manière-là. Elle est venue à la maison. En une semaine, on avait les deux premiers morceaux. Pour elle, c’est enrichissant. Pour moi aussi. J’ai appris à bosser les voix, à travailler avec quelqu’un d’autre. Cette présence dans votre studio vous at-elle perturbée ? n Les premiers jours, c’est bizarre tant le studio est un endroit très intime. Justement, à quoi ressemble votre quotidien ? n Je travaille en journée et peu la nuit. De 9 heures à midi et de 13h30 à 17h30. Dit comme ça, ce n’est pas très sexy, mais il faut que je sois tout le temps dans mon studio. Et ce même s’il ne se passe pas grand-chose. Je conçois que de l’extérieur, les gens puissent trouver bizarre d’être en studio toute l’année et de ne sortir que trois titres tous les six mois. Même si, finalement, vous travaillez en journée, aimez-vous la nuit ? n J’aime ça. Mais c’est le fait qu’il y ait de la musique à ce moment-là qui me l’a fait aimer. Je l’aime aussi pour ce qu’elle rend possible comme liberté. n MAELSTROM & LOUISAHHH !!!, LE 20 SEPTEMBRE, STEREOLUX, NANTES. WWW.SCOPITONE.ORG
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le lieu unique scène nationale de Nantes
illustration Š Kitty Crowther
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ÉRIC PESSAN MOTS À MAUX INTERVIEW / VINCENT BRAUD
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Il n’a pas choisi de « faire la rentrée littéraire ». Le dernier roman d’Éric Pessan n’en connaît pas moins un certain buzz dans le milieu et sur la toile. Le jeune auteur – dans son refuge au sud de Nantes – joue (parfois) à faire sa « réclame ». Et cette année, Muette fait parler. Ce nouveau roman en pleine rentrée littéraire, est-ce bien raisonnable ? n Quand on écrit, on ne se pose pas ce genre de question. D’abord parce qu’on ne sait jamais quand un livre va sortir : c’est l’éditeur qui décide. Mon livre est donc sorti en même temps que 554 autres qui font ce qu’on appelle la rentrée littéraire. Et il est bien difficile de trouver sa place dans un monde qui, chaque année en août, ne parle que du nouveau titre d’Amélie et de quelques autres… Jusqu’à la sortie d’un joli papier dans L’Huma, en dehors de la presse régionale, le silence était assourdissant. Dans cette bataille, il y a les cercles – qui ne sont pas que littéraires – et les chapelles. Il faudrait peut-être traîner un peu plus sur les terrasses de Saint-Germain… n Pierre Michon ne traîne pas sur les terrasses de SaintGermain… C’est vrai qu’il y a un milieu parisien mais ça a toujours existé. Ça peut aider, mais ce n’est pas forcément nécessaire. Pour moi, tout a commencé lorsque j’ai envoyé un manuscrit PA G E 0 4 9
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(L’effacement du monde en 2001, NDLR) par la poste à un éditeur. Cela dit, de Médiapart à Libé ou Le Monde, en passant par France Inter ou France Culture, tout le monde défend globalement les mêmes livres. Ce livre, justement, est pourtant dans l’air du temps. Muette est une ado en rupture… n Aujourd’hui, en tant qu’ancien ado et père de jeunes enfants, le sujet de l’adolescence en rupture est un sujet qui me préoccupe. Sur le sujet, j’avais de petits écrits, des livres d’artistes – Sage comme une image, L’Écorce et la Chair – auxquels j’avais participé, des nouvelles comme Croiser les méduses. Quand j’ai commencé à écrire Muette, j’ai simplement cherché à déployer cette thématique, cette histoire au fil d’un roman. Le pari était de la faire tenir par l’écriture. On y retrouve un personnage proche de l’univers de Patricia Cartereau… n Soyons clairs : Muette, je lui ai piquée ! Les encres de Patricia, cette silhouette de petite fille, ces images qui
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se superposent, la nature et le monde animal... Tout cela est aussi dans cette histoire. Le paradoxe de l’écrivain Pessan, ne seraitce pas d’avoir un problème avec les mots ? n Ce serait bien, ce serait simple. Si je pouvais régler le problème avec un livre. Les mots, c’est ma matière première. Je leur ai toujours accordé beaucoup d’importance. Lorsque je faisais de la radio sur Jet FM, c’était pour défendre aussi une parole libre. Mais dans L’Effacement du monde, Chambre avec gisant, Muette, vos personnages sont souvent confrontés à des situations où les mots ne suffisent plus… n Quels que soient les textes, je pense qu’ils sont très éloignés les uns des autres. Mais c’est vrai ; le langage, la communication et le partage sont des choses qui me préoccupent depuis toujours.
« LES RÉSEAUX SOCIAUX, JE M’EN SERS POUR FAIRE DE LA RÉCLAME. »
Bibliothèque
© Agence VU / Quentin Bertoux
RENCONTRES, LECTURES, PROJECTION RENNES • SEPTEMBRE À DÉCEMBRE 2013
Est-ce cette préoccupation qui vous pousse à écrire ? n J’avais une vingtaine d’années, je crois, lorsque j’ai commis une tentative de roman de science-fiction, Umwelt. Je m’attachais à cette théorie que chaque homme est singulier, que ce qu’on perçoit est différent de ce que l’autre perçoit, bref, que le monde n’est peut-être qu’illusion. Alors, le langage est le plus petit dénominateur commun. En fait, je crois que j’écris là-dessus depuis toujours. À l’adolescence, ce sentiment de singularité est exacerbé. Le sentiment de ne pas être compris, de ne pas pouvoir partager, de vivre dans un monde singulier.
Muette se termine par une jolie pirouette ou une belle image… Comment cette chute estelle venue ? n Je ne l’avais pas préméditée. D’une manière générale, j’écris avec la main et j’aime me laisser surprendre. Parfois, je ne sais pas où je vais. L’écriture, pour moi, participe du lâcher prise. Ce n’est pas une posture. Pour en revenir à Muette, j’avais écrit le livre, j’ai laissé passer plusieurs semaines, je l’ai repris et j’ai rajouté deux lignes. C’est tout. Dans ce monde de 2013, le livre a-t-il encore de l’importance ? n Le livre garde un capital symbolique important. C’est tellement vrai qu’une star du foot ou de la télé-réalité ou encore une personnalité politique a besoin d’un livre pour asseoir sa situation. Par contre, sur le plan économique, c’est un peu n’importe quoi. Un jour, dans un collège, un élève a vite fait le calcul : « Il faut que tu vendes huit livres pour t’offrir un grec avec des frites ! » Écrire, c’est un métier ? n Ce n’est pas un métier. Souvent on me demande « et à part ça, vous faites quoi ? » Celles et ceux qui vivent de leurs droits d’auteur sont une petite minorité. L’édition à compte d’auteur, c’est la moitié des livres édités chaque année. Vous êtes en librairie mais aussi sur les réseaux sociaux… Éric Pessan, écrivain 2.0 ? n Les réseaux sociaux, je m’en sers pour faire de la réclame. Quand j’anime un atelier ou que je participe à une lecture, ou quand un livre sort, j’en parle. Je fais passer l’info car l’éditeur, ce n’est pas forcément son truc. Ce qui m’intéresse, c’est la souplesse de l’outil, la réactivité qu’il offre… La barrière que j’y mets, c’est ma vie privée. Je ne suis ami sur Facebook avec Patricia (sa compagne, NDLR) que depuis trois mois.
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un automne littéraire Dans le cadre des rendez-vous d’Un automne littéraire, Eric Pessan échangera autour de l’adolescence avec Véronique Olmi (La Nuit en vérité). n SAMEDI 5 OCTOBRE, LES CHAMPS LIBRES, RENNES. WWW.LESCHAMPSLIBRES.FR PA G E 0 5 0
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Muette, c’est donc l’histoire d’une rupture, d’une fuite… n Une fuite radicale et immobile. J’ai revu Sans toit, ni loi, un film remarquable. Je crois qu’on n’échappe pas aux fantômes de ses racines mais j’avais aussi envie d’écrire sur la nature, le monde animal, la forêt, l’espace… Et c’est une réponse, provocatrice, à un monde plein de bruits ? n C’est un personnage en réaction plutôt. Les images insupportables de guerre ou de misère à la télé ne nous coupent plus l’appétit. Muette est à la fois quelqu’un de ce temps, connectée comme vous et moi et, en même temps, en rupture avec ça. Dans cette fuite immobile, seules les affichettes d’un journal vont, un moment, la ramener dans ce qu’on appelle la vraie vie. SAISON 08 / NUMÉRO 37
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« Tu es folle ! » La voix des parents dans ce livre, c’est la vôtre ? n Non. Jamais je ne dirai ça à mes enfants. C’est une phrase que j’ai trop entendue. ÉRIC PESSAN, MUETTE (ALBIN MICHEL)
M/M (PARIS)
— Photographie: François Berthier
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CARTE BLANCHE À DES ARTISTES
CAMILLE HERVOUET & GRÉGORY VALTON HUMAN NATURE TEXTE / PATRICK THIBAULT
PORTRAIT / JÉRÔME FIHEY
Les deux photographes réalisent l’une des sept œuvres dans le cadre des Contes de l’estuaire. En avant-première, Kostar publie cinq images réalisées dans l’univers de leur roman-photo écrit par Delphine Bretesché. C’est l’une des sept manières de venir à bout de la malédiction qui s’est abattue sur le pays nantais. C’est aussi l’occasion d’entrer dans l’univers de deux photographes dont le théâtre artistique se situe entre la nature et l’intime. Les Contes de l’estuaire Sous-titrée « Du réel à la fiction par le grand frisson », la manifestation s’articule autour des Contes de l’estuaire, l’œuvre que Guillaume Flahaut publie aux éditions L’Atalante. L’écrivain a disparu et le manuscrit prend des formes bizarres. Pour déjouer la malédiction qui s’est abattue sur le territoire nantais, sept réalisateurs sont invités à réaliser des contes différents. n WWW.FACEBOOK.COM/ ARKHAMSURLOIRE PA G E 0 5 2
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De Camille Hervouet, on se souvient de la série Maisons. Des photos de pavillons de banlieue des années 40 à 60, prises de nuit et saturées de couleurs grâce à un long temps de pause. Il y a aussi les portraits de « vrais » gens dans leur environnement, réalisés lors de résidences en milieux ruraux. Un prélude à une œuvre qui s’attache désormais à capter les rapports entre l’intimité des personnages et l’espace environnant tel qu’il est. Grégory Valton est une sorte de double qui décline les mêmes thématiques dans des univers similaires ou complémentaires. n En point d’orgue à leur collaboration, on retrouve le chantier Glissé amoureux. « C’est une histoire de rencontres, entre deux personnes, entre la ville et la nature, entre le couple et la ville. Ce cheminement est fait de détours, de blessures, de joies, de ruptures où bruisse une nature parfois douce, parfois hostile. C’est aussi le déplacement de l’espace intime vers l’espace public où le paysage devient une scène pour le couple, pour dire soi et l’autre. » n Leurs mots sont SAISON 08 / NUMÉRO 37
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simples, directs, comme leurs images que certains qualifieraient de banales alors qu’on peut y voir une sorte de radiographie des paysages tels qu’ils sont, tels qu’ils ont été modelés par l’homme et le temps. Leur travail consiste plus que jamais en une exploration qui va de l’infiniment intime à l’infiniment nature. n C’est cette démarche qui les a amenés à participer au projet des Contes de l’estuaire imaginé par Jérôme Fihey. Ils réalisent l’un des sept contes fantastiques tous déclinés sur sept medias (ici pluriel de medium) différents. Si ces images ont été réalisées en un temps plus court, on y pressent déjà le mystère et l’inquiétude d’une nature qui va être le théâtre de phénomènes inattendus. La Loire et la boue ne sont pas loin. Au bout du conte, on y verra plus clair, même si le recours au fantastique n’est pas nécessaire pour y voir clair dans la nature du travail de Camille Hervouet et Grégory Valton. n WWW.CAMILLEHERVOUET.NET WWW.GREGORYVALTON.COM
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© VICTOR PICON
VIENTIANE par
PONY PONY RUN RUN
PHOTOS © PONY PONY RUN RUN
GRÂCE À L’ALLIANCE FRANÇAISE, PONY PONY RUN RUN A RÉCEMMENT PROMENÉ SA POP AUTOUR DE VIENTIANE. AVANT D’ENREGISTRER LEUR TROISIÈME ALBUM, ANTONIN PIERRE, LE CLAVIER DE LA BANDE NANTAISE, PROPOSE, POUR KOSTAR, UNE ESCALE DANS LA CAPITALE DU LAOS.
Pour être tout à fait honnête, je n’étais pas trop chaud pour y aller. Déjà, je ne savais pas où c’était : « Le Laos !? Ah ouais, c’est en Afrique, non !? ». Et puis dans le groupe, je suis un peu monsieur sceptique sur les dates à l’étranger. Que l’on se comprenne bien : c’est super de pouvoir voyager grâce à sa musique et tout et tout, mais l’idée est de s’assurer à chaque fois que le jeu en vaut bien la chandelle ! Pour le coup, là, c’était spécial. Le Laos est un pays très important pour les deux autres membres du groupe : Gaëtan et Amaël, tous deux Lê Ky Huong. À Vientiane, ils ont une rue à leur nom ! Leur mère, ainsi qu’une partie de leur famille, est originaire du Laos. Chez eux, cette culture est très présente. Surtout au niveau culinaire. Le choix a donc été vite fait. On y va ! n C’est à l’arrivée à Hanoï, notre correspondance, que l’on a compris : soleil meurtrier, humidité digne d’un hammam, température d’environ 60 degrés (en fait non, pas autant, mais on dirait). En PA G E 0 5 8
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arrivant à Vientiane, le plus surprenant, bien que nous soyons dans la capitale, c’est de se sentir comme dans un village. Pas de buildings, pas d’enseignes reconnaissables, juste une longue avenue qui longe l’aéroport, avec quelques échoppes et des habitations très basses, pas de grandes tours. n Tout est très dépaysant. Notre hôtel est « à l’ancienne », avec des chambres simples, infestées de geckos. La gérante et sa famille vivent sous le même toit que nous. Elle prépare à manger dehors, derrière les cuisines. n Aucun d’entre nous ne parle lao. On fait des gestes. Les gens sourient et sont très accueillants. n On m’avait parlé des processions bouddhistes du Laos. Un peu avant 6 heures du matin, les moines du temple font le tour du quartier pour faire la quête. C’est ainsi qu’ils se nourrissent. La ville s’éveille juste après. Je voulais voir ça. Le lendemain matin de notre arrivée, c’est ce que nous avons fait avec Amaël en observant de loin. Le deuxième jour, l’idée était de se rapprocher
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un peu et de leur offrir du riz. La veille, j’avais vu une femme s’agenouiller au moment de l’offrande, mais elle était restée très longtemps sur ses genoux. Tellement longtemps qu’une fois le deuxième matin arrivé, et après avoir donné mon petit sac de riz, je ne savais pas à quel moment me relever. J’étais là, sous la pluie, agenouillé pour une durée indéterminée devant certains moines qui fumaient des clopes… Bon, ce n’est qu’après que j’ai appris que c’est le temps que prend l’offrant pour faire un vœu. Résultat, pas de vœux pour moi et la “teuhon” au Laos. n Une fois la nourriture récupérée, les moines entonnent un chant guttural de quelques secondes. Je pense que c’est une sorte de bénédiction. n Vientiane regorge de temples d’une beauté à couper le souffle. Un esthétisme que je ne connaissais pas. Des bouddhas très longilignes, presque féminins, très peu souvent assis, plutôt debouts ou couchés. Les cimetières des temples sont aussi étonnants avec des sortes de PA G E 0 5 9
stèles, assez hautes, et souvent énormément décorées sans jamais être kitsch. n Je pense que nous nous souviendrons tous d’un concert en particulier. On nous a proposé de jouer en acoustique pour un centre hospitalier spécialisé dans les enfants handicapés par les bombes ou les mines. Nous sommes arrivés dans un gymnase. Nous avons commencé à jouer. Doucement, les enfants sont arrivés et quelque chose s’est produit. Le moment était chargé en émotion. Cela peut vous paraître banal ou cliché ; mais c’est vraiment ce que nous avons ressenti. Quatre jeunes Laotiens très motivés nous ont ensuite demandé s’ils pouvaient utiliser nos instruments pour nous jouer quelque chose. Ils ont joué devant nous une musique laotienne de leur composition. C’était très beau, simple et plein d’humilité. C’était le Laos. n
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Tout Laos Ce petit pays est l’ancien royaume du « Million d’éléphants », devenu la République démocratique et populaire du Laos en 1975. À Vientiane, l’ambiance est relax. On est loin du brouhaha de Bangkok et des touristes un peu éméchés. Ici, c’est un peu une capitale de poche, où l’on profite simplement, mais sûrement. Y ALLER n Au départ de Paris, Vietnam Airlines vous emmène au Laos pour 700 euros avec une escale à Hanoï. S’Y LOGER n Tarifs abordables. Outre les multiples guesthouses à 10 € la nuit, on trouve une chambre de luxe avec balcon à 40 € au Vientiane Garden Hôtel ou à 50 € au Lao Orchid hôtel. S’Y RESTAURER n La streetfood à l’asiatique est omniprésente à des tarifs imbattables. On peut aussi opter pour les établissements d’insertion et de formation comme le Makphet qui propose une succulente cuisine lao. En plus, il y a des boulangeries un peu partout qui vendent des vraies baguettes et PA G E 0 6 0
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tout plein de pâtisseries à la française (si, si c’est véridique !). Et pour info, la bière Lao est réputée dans tout le pays.
CIRCUIT KOSTAR n Pour entrer au Laos, visa obligatoire. Concernant les visites, réveil aux aurores pour éviter les arrivées de bus touristiques. La visite commence par Pha That Luang, un temple imposant. Cette pyramide dorée est censée contenir un cheveu de bouddha : à vous de vérifier. Après une pause culturelle, on fonce au Patuxai, un arc de triomphe à la sauce asiatique. La vue sur la ville vaut vraiment le détour. Arrêt obligatoire au Talat Sao, marché couvert. Ouvert
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jusqu’à 16h, il propose une grande variété de magasins, à des prix plus que raisonnables. Tissus, vêtements, bijoux, équipements électroniques, souvenirs… Encore faut-il savoir user d'un talent de négociateur pour faire baisser les prix. Après une pause shopping, direction Buddha park en scooter pour parcourir les 26 km qui le séparent de la ville. Dans une ambiance mystique, s’exposent des sculptures surprenantes un brin dérangeantes. Après l’effort, le réconfort avec un hammam à l’ancienne au milieu des habitations. De 5€ à 20€ pour l’accès comprenant massages et infusion à volon(thé). n
Danse, théâtre, musique... Voisinages est une initiative de la Région des Pays de la Loire et de 27 salles de spectacles en région, destinée à promouvoir les compagnies implantées en Pays de la Loire.
Voisinages 2013-2014, c’est 11 équipes artistiques de théâtre, musique, danse et cirque qui proposent 19 spectacles… David Chevallier avec cinq programmes différents dont sa dernière création Emotional landscapes Le Collectif à l’envers avec Les allumés du chalumeau, Bivoac 4* et Niou bardophones Mood Les aphoristes Woyzeck Théâtre du Rictus Rhapsodies La Fidèle Idée Un ennemi du peuple Le LARIO Suspendu Compagnie Nathalie Béasse Tout semblait immobile Théâtre de l’Ephémère Le roi se meurt Carpe Diem Métanoïa et Offrande S’POART In vivo et Instable
… programmés dans 27 salles partenaires 44 : Le Grand T - théâtre de Loire-Atlantique / TU-Nantes / Onyx-La Carrière - Saint-Herblain / Le Théâtre - scène nationale Saint-Nazaire / Théâtre Quartier libre - Ancenis / Le Champilambart - Vallet / Le Carré d’Argent - Pontchâteau / L’Arc - Rezé. 49 : Nouveau Théâtre d’Angers - CDN / CNDC - Angers / EPCC Le Quai - Angers / Le Jardin de Verre - Cholet / Scènes de Pays dans les Mauges - Beaupréau / THV - Saint-Barthélemy d’Anjou / Centre culturel de Segré / Villages en scène - Pays de Loire en Layon. 53 : Le Carré - scène nationale Château-Gontier / Pôle culturel des Coëvrons - Evron / Le Théâtre Laval / Le Kiosque - Communauté de communes du Pays de Mayenne / La 3’e - saison culturelle de la Communauté de communes de l’Ernée / La saison culturelle de la Communauté de communes du Loiron. 72 : L’Entracte - Sablé-sur-Sarthe / L’Espal - Le Mans / Le Théâtre Paul Scarron - Le Mans / Le Carroi - La Flèche. 85 : Le Grand R - scène nationale La Roche-sur-Yon.
Toute l’info sur www.culture.paysdelaloire.fr
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DISPOSITIF VISUEL AVEC COUPE DE CHAMPAGNE
par
pierrick sorin LE TRAVAIL DU NANTAIS PIERRICK SORIN EST MONDIALEMENT CONNU. DEPUIS NOVEMBRE 2006, IL NOUS RACONTE SON QUOTIDIEN DE CRÉATEUR. SIGNÉ SORIN, NATURELLEMENT.
PHOTO / P.SORIN
Numéro 1 : Une coupe de champagne, vue de dessus, en gros plan, posée sur un petit plateau rotatif et rétro-éclairée par des ampoules à LED qui changent de couleurs. Le dispositif est sur scène, sur un présentoir roulant… L’image de la coupe, où pétille le breuvage, est captée à vue par une caméra sur potence et diffusée simultanément sur un écran de 5 mètres de base, placé derrière Catherine qui se dévoile langoureusement dans un vrai verre à pied, géant, situé au centre de la scène. n Numéro 2 : Une maquette de château-fort médiéval placée sur un chariot à roulette. Grâce à un procédé optique, la maquette semble être en feu. Rocky entre en scène, laborieusement, engoncé dans une armure de chevalier d’où s’échappe de la fumée (on fixera des feuilles de « papier à fumée » dans le dos de l’armure). Rocky se place devant la caméra centrale et entame son strip-tease. Il apparaît titubant, devant le château-fort, sur un écran situé au-
SI J’ÉTAIS UN BON PROMOTEUR D’ÉVÈNEMENTS, JE DIRAIS : « VENEZ VOIR CE SPECTACLE, ÇA VA ÊTRE SUPER ! ». MAIS JE N’EN SAIS RIEN, EN VÉRITÉ. dessus de lui. n C’est la rentrée. J’achève, à la hâte, l’écriture des diverses situations visuelles qui accompagneront le nouveau spectacle du Cabaret new burlesque. Certains se souviennent, sans doute, des dames, parfois un peu felliniennes, qui s’effeuillaient, en 2004, du côté du Hangar à Bananes… ou encore de Tournée, le film de Mathieu Amalric, où l’on suivaient les pérégrinations de ces mêmes créatures, un tant soit peu extravagantes. Le Cabaret revient, au Grand T cette fois, pour un nouveau « show ». Les strip-teaseuses et le strip-teaser, Rocky Roulette (il y a quand-même un homme dans la bande), ont défini leurs numéros respectifs et sur la PA G E 0 6 3
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MONTAGE / K.PAIN
proposition de Kitty Hartl, directrice artistique, je vais tenter de mettre ma « patte » dans cette affaire. Il y aura donc des caméras sur scène et de petits dispositifs permettant de créer des effets visuels en direct. Tout en écrivant, je simule dans mon atelier le fonctionnement de ces dispositifs. Si j’étais un bon promoteur d’événements, je dirais : « Venez voir ce spectacle, ça va être super ! » Mais je n’en sais rien, en vérité. Le moment de la création, les répétitions ; c’est souvent là que tout se joue. Et puis, il y a un risque : le strip-tease, même conjugué au « second degré », relève d’un vocabulaire convenu et peut fort bien peiner à s’extirper d’une trivialité un poil grassouillette. Non pas que le dévoilement du corps soit en lui-même vulgaire ; c’est plutôt la pauvreté « conceptuelle » du recours à la nudité comme déclencheur d’émotions qui peut l’être. Alors il faut jouer un peu fin, opérer des glissements poétiques, dépasser le banal… Ce n’est jamais gagné. Bon… je m’y remets. n Numéro 3 : Mimi Le Meaux « performe » devant un fond bleu. Elle est incrustée en direct dans une image type dessin animé, réalisée à partir de prises de vues réelles (rotoscopie). Le dessin animé montre un type (joué par moi, à la base) dont l’apparence se transforme en fonction de son excitation… ( référence : Tex Avery ). Etc., etc. LE CABARET NEW BURLESQUE SERA PRÉSENTÉ AU GRAND T (NANTES) LES 1ER, 2 ET 3 OCTOBRE 2013.
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expos, spectacles, soirées, festivals… OCTOBRE-NOVEMBRE 2013
à angers, nantes, rennes et plus loin
SPECTACLE VIVANT DENIS PLASSARD
« ENVISAGER LA DANSE COMME UN JEU » INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU
© FRANÇOIS TANGUY
Pour les deux saisons à venir, Denis Plassard est artiste associé à Onyx-La Carrière. Rencontre avec ce Lyonnais, chorégraphe joueur. artiste associé
NOCES ET BANQUETS, DU 7 AU 16 NOVEMBRE AU TNB, RENNES. WWW.T-N-B.FR DU 14 AU 17 JANVIER, LE GRAND R, LA ROCHE-SUR-YON. WWW.SCENE-NAT-ROCHESURYON.COM DU 22 AU 30 JANVIER, LIEU UNIQUE, NANTES. WWW.LELIEUUNIQUE.COM
© CHRISTIAN GANET
Noces et banquets Expérience limite Le TNB, et particulièrement le festival Mettre en scène, a une longue histoire de compagnonnage avec François Tanguy, metteur en scène, dramaturge, scénographe, poète… Logiquement, le festival accueille la première de Noces et banquets, actuellement en création. Impossible donc de vous dire de quoi il s’agit si ce n’est qu’avec sa troupe du Théâtre du Radeau, François Tanguy développe un théâtre hors-normes, radical. Voix, corps, lumière, texte, scénographie, tout fait matière à cette exploration de l’acte théâtral et produit un théâtre que vous verrez pour la première fois à Nantes. n
Que signifie pour vous un artiste associé ? n C’est surtout une his-
Est-ce dans vos bals que votre côté joueur s’exprime le plus ? n Sans
toire de présence et de rendez-vous. Il s’agit aussi d’une fidélité avec un théâtre. C’est l’occasion rêvée de proposer des choses que l’on ne fait pas ailleurs.
doute, mais ces bals sont aussi des défis à relever. Notamment celui de mettre les gens en danse sans qu’ils s’en rendent compte. Ces bals chorégraphiques sont le nœud parfait entre le physique, le jeu et l’expression. Et ils me permettent de garder un lien avec l’essence de la danse, discipline sociale et collective. n
Quel rapport entretenez-vous avec la danse ? n Quand j’ai découvert
la danse, je l’ai immédiatement envisagée comme un jeu. Un peu comme un gamin qui passe du temps avec ses Lego. Aujourd’hui, même lorsque je fais des propositions complexes, je reste très joueur. Je ne peux pas travailler autrement.
RITES, LES 5 ET 6 NOVEMBRE, ONYX-LA CARRIÈRE, SAINT-HERBLAIN. BAL, LE 20 DÉCEMBRE, ONYX-LA CARRIÈRE, SAINT-HERBLAIN. BAL FAMILIAL, LE 9 MARS, ONYX-LA CARRIÈRE, SAINT-HERBLAIN. CHALET 1, LE 23 AVRIL, LA MAISON DES ARTS, SAINT-HERBLAIN. WWW.ONYX-CULTUREL.ORG
WE GOT CACTUS TOUR Les as de pique Après une première édition en 2005, entrecoupée d’un Some French Friends qui vit débouler à Tucson des artistes nantais (French Cowboy, Sorin, Papier Tigre, Dominique A…), le We Got Cactus Tour est de retour cette année. n L’occasion de retrouver nos amis américains (Bob Log et Pork Torta) et les jeunes pousses rock au sens large installés à Tucson (Acorn Bcorn, Otherly Love). n A.B.
DR
WE GOT CACTUS TOUR, LE 10 OCTOBRE, LA CARÈNE, BREST. LE 11 OCTOBRE, STEREOLUX, NANTES. LE 12 OCTOBRE, LES NEFS, NANTES. WWW.CACTUSTOUR2013.NET
SPECTACLE VIVANT Savoir enfin qui nous buvons
LE GOÛT DES AUTRES TEXTE / CÉLINE JACQ
Visuel et typo : Akatre
© YOHANNE LAMOULÈRE-PICTURETANK
Sébastien Barrier a l’art des spectacles aussi inclassables que sont talent. Après son solo clownesque de Ronan Tablantec, ses participations au GdRA (agrégation d’artistes hétéroclites pour théâtre documentaire mais pas que) qui l’amèneront jusqu’en Avignon, le voilà qui reprend sa verve gouailleuse et logorrhéique pour une conférence œno-ludique.
santé !
Octobre Monologue sans titre D. Keene | H. Guilloteau
Le Singe nu
D’après D. Morris | F. Chevallier
Novembre Woyzeck
G. Büchner | F. Parmentier
Muni d’une guitare électrique et d’un micro, Sébastien Barrier présente, dans cet apéro documenté, 7 vins du Val de Loire, et surtout ceux qui le font. Spectacle construit au fil de rencontres et de la découverte d’une autre façon de faire le vin. Découverte qui lui fait dire « Comment des vins pouvaient-ils avoir des goûts si éloignés de ce que je tenais pour être, jusque-là, précisément du vin ? » Il choisit donc sept vins, pétillants et tranquilles, rouge, blanc et rosé, issus de sept savoir-faire différents, de sols et de parcelles singuliers. Sept vignerons qui ont fait le choix de travailler en biodynamie. n Simultanément aux dégustations, des images signées Yohanne Lamoulère donnent à voir le portrait tant de ces personnes, autant paysans que résistants, que des terroirs. Sébastien Barrier parle donc de géologie, de sols, de cépages, de construction du goût, d’environnement, mais aussi de littérature, de philosophie… « Et de moi, bien entendu, car je n’envisage toujours pas de séparer mes prises de parole d’un petit travail réflexif et autobiographique. » n Anecdotes, souvenirs d’ivresses plus ou moins légères, et improvisations utilisant tant le contexte que les spectateurs-goûteurs, viendront donc compléter cet amalgame d’histoires ; car Sébastien Barrier est avant-tout un conteur hors-pair. n SAVOIR ENFIN QUI NOUS BUVONS, LE 4 OCTOBRE, GUÉRANDE. LE 15 NOVEMBRE, SION LES MINES. LE 17 NOVEMBRE, ABBARETZ. LE 22 NOVEMBRE, LIGNÉ. LE 23 NOVEMBRE, CLISSON… TOURNÉE HORS LES MURS EN LOIRE-ATLANTIQUE JUSQU’AU 13 JUIN 2014. WWW.LEGRANDT.FR
Amore e Carne
P. Delbono et A. Balanescu
Mon amour T. Ferrand
Partita 2
A.T. De Keersmaeker et B. Charmatz
Tarzan Boy
F. Melquiot | G. Gatteau
Rose is a rose es una rosa est une Rose G. Stein | B. Bradel
Février Flash Danse Marche Les Maladroits et A. Reymann
(Sans titre) (2000) T. Sehgal
Modèles
Trois soli autour de C. Diverrès
Antiteatre
Erratic (T. Stuart Ewing) + Stance II et Ô Sensei (C. Diverrès)
P. Bureau
R.W. Fassbinder | G. Morin
Diptyque
Anarchie en Bavière + Liberté à Brême
Intégrale
Anarchie en Bavière + Liberté à Brême + Gouttes dans l’océan + Le village en flammes
Décembre Le Cabaret Discrépant O. Grandville
In Vivo
M. Le Mer
le grand jeu O. Grandville
Britannicus Bérénice
J. Racine | X. Marchand
Des Bords de RondPoint - Titre provisoire C. Morange
Penchez-vous sur mon berceau !
Mars les Distraits
Roman photo
Ghost Road
D. Rolland
J.P. Miño
B. Charmatz
F. Murgia
Janvier Tout semblait immobile
Avril Suite n°1 «ABC»
N. Béasse
Encyclopédie de la parole et J. Lacoste
Fun-Festival 20
TU-Nantes Scène de recherche et de création contemporaine www.tunantes.fr 02 40 14 55 14 facebook/tunantes.fr twitter@tunantes
SPECTACLE VIVANT Henry VI cycle 1
MONUMENTALE TEXTE / CÉLINE JACQ
Motivé par le goût, certes du théâtre, mais aussi de l’épique et de la saga, Thomas Jolly présente, dans le cadre du festival Mettre en scène, Henry VI – cycle 1, la première pièce et la moitié de la deuxième (sur 3), soit 8h30 de spectacle.
DR
8h30
LA LÉGENDE DE BORNÉO Valeurs actuelles Oubliez la carte postale. Avec L’Avantage du doute, il n’est pas question de vacances. Avec La Légende Bornéo, le collectif reprend les chemins de l’écriture collective à partir de témoignages et divers documents, pour concocter un docu-fiction théâtralisé. n Cette fois-ci, le spectateur se questionne sur sa place dans le monde du travail à travers une vision intime et politique. n Clotilde Rollin LA LÉGENDE DE BORNÉO, DU 8 AU 18 OCTOBRE, LE LIEU UNIQUE, NANTES. WWW.LELIEUUNIQUE.COM
Thomas Jolly a 31 ans, le feu du théâtre et tendance à prendre le taureau par les cornes. Face à la solitude et l’inactivité qui suit la sortie de l’école, il fonde la Piccola Familia, un groupe de travail de six personnes. Face à l’aléa de l’acteur dépendant du désir d’un metteur en scène, il devient « un acteur qui dirige les autres acteurs ». Face à la morosité des institutions culturelles, il monte Henry VI, une œuvre monumentale de Shakespeare, réputée inmontable, constituée de 3 pièces, 15 actes, 150 personnages. n La pièce raconte 50 ans d’histoire de ce roi couronné à l’âge de 9 mois dans un royaume en guerre. « Shakespeare est très malin : son écriture est une mécanique d’éducation du public. Il fait entrer dans son histoire par le rire, et,
peu à peu, pousse le public vers une forme plus exigeante, celle de la tragédie. » Pièce de jeunesse, elle regorge d’une force vive et va d’un théâtre forain, vers une forme plus sophistiquée. « Je démarre avec des couleurs, des musiques, des matériaux très chauds, pour aller progressivement vers des choses plus électroniques, plus froides, plus technologiques, comme en un lent basculement d’un monde ancien vers un monde nouveau, qui ressemble à celui d’aujourd’hui, un monde qui progresse et se déshumanise à la fois. » n HENRY VI, DU 8 AU 10 NOVEMBRE, LE TRIANGLE, RENNES. HTTP://T-N-B.FR LE 1ER FÉVRIER 2014 (L’INTÉGRALE), AU THÉÂTRE DE CORNOUAILLE. WWW.THEATRE-CORNOUAILLE.FR LE 8 FÉVRIER (L’INTÉGRALE), NTA, ANGERS. WWW.NTA-ANGERS.FR
MAJOR LAZER
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Sergent Major Aujourd’hui, pour préparer son voyage en Jamaïque, plus besoin de feuilleter Lonely Planet. En quatre minutes, So-Me a su capter l’esprit chaud bouillant de l’île des Caraïbes pour le clip de Get Free, hymne enfumé de Major Lazer. n Projet piloté par les producteurs Diplo et Switch, Major Lazer a redistribué les cartes du dancehall pour s’installer dans les fauteuils de nababs de rois de la pop music. n A.B. MAJOR LAZER, LE 11 NOVEMBRE, ZÉNITH NANTES MÉTROPOLE. WWW.NOUSPRODUCTIONS.COM
COURT-CIRCUIT Soirée à la court Les soirées Court-Circuit continuent à fêter leur cinq ans. Cette fois-ci, ça sonne club et abstract hip hop avec deux jeunes ambassadeurs de ces scènes. Dorian Concept, pensionnaire de chez Ninja Tune, vient défendre son électro multiple. Quant au jeune Caennais Superpoze, qui squatte la maison Kitsuné, il se pavane dans la fumée entêtante d’un hip hop instrumental élevé aux machines. n A.B. COURT-CIRCUIT, LE 31 OCTOBRE, LE CHABADA, ANGERS. WWW.FACEBOOK.COM/SOIREECOURTCIRCUIT
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SPECTACLE VIVANT
ORLANDO Orlando boum Le Théâtre de Lorient ouvre sa saison avec une création à laquelle s’associent également Le Quartz et l’Opéra de Rennes, et permet les retrouvailles entre le directeur musical de l’Ensemble Matheus, JeanChristophe Spinosi, et le metteur en scène Éric Vigner. Les complices montent l’un des plus beaux opéras de l’ère baroque composé par Haendel. n A.B. ORLANDO, DU 3 AU 6 OCTOBRE, THÉÂTRE DE LORIENT. LES 11 ET 12 OCTOBRE, LE QUARTZ, BREST. DU 16 AU 21 OCTOBRE, OPÉRA DE RENNES.
© MARIE CLAUZADE
Don’t worry, be Appli ! *
Cyrano de Bergerac Pied de nez Georges Lavaudant, qui fut directeur de l’Odéon, est un metteur en scène précieux, qui se frotte ici à un texte populaire, chose inhabituelle. Pour monter Cyrano de Bergerac, il faut trouver l’interprète de ce rôle monstre. Lavaudant l’a trouvé en la personne de Patrick Pineau. La mise en scène se fait légère pour cette pièce créée pour le plein air des Nuits de Fourvière, accompagnant avec justesse un Cyrano clown et voyou. Patrick Pineau, en fanfaron gouailleur et brutal, allie la force comique nécessaire au rôle à la mélancolie et la violence rentrée du personnage, et fait sonner les vers de Rostand. n CYRANO DE BERGERAC, DU 7 AU 16 NOVEMBRE, LE GRAND T, NANTES. WWW.LEGRANDT.FR
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SPECTACLE VIVANT MONOLOGUE SANS TITRE
« ASSUMER ENFIN UN ACTE THÉÂTRAL » Hervé Guilloteau, metteur en scène actuellement en « dépression positive » et poursuivi par sa réputation de « gueulard », adapte le Monologue sans titre de Daniel Keene sur fond de Rihanna. INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU
Pourquoi des lectures, une version en anglais et une version concert ont-elles précédé cette création ? n J’ai tou-
jeune et joli
Le Monologue sans titre, c’est l’histoire d’un jeune en galère. C’est un foyer de jeunes travailleurs. Comment avezvous évité le piège du traitement socio-culturel et misérabiliste ? n Keene, ce sont des poèmes pour la scène.
Cela va au-delà d’une écriture réaliste. Ici, la question est vite évacuée. En une lettre adressée à son père, on apprend que le personnage n’a pas de boulot, qu’il vient de vider son compte en banque et qu’il est dans la merde. La question essentielle est de savoir comment il va s’élever. La pièce touche à la filiation, à l’origine.
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jours fait des spectacles pour plusieurs comédiens. J’avais peur de la solitude en travaillant avec un acteur. Et puis, pour certains, le solo, ce n’est pas du théâtre. C’est dur à travailler. Mais il fallait que j’assume enfin un acte théâtral autour de ce texte.
En injectant un morceau de Rihanna, voulez-vous inviter la culture pop dans votre théâtre ? n Je ne peux pas
cacher que j’aime la variété. Si j’avais 15 ans aujourd’hui, en sachant d’où je viens, je ferais The Voice. Malgré tout, et même si ce n’était pas une évidence chez moi, je suis content d’avoir découvert le théâtre, l’endroit où je me sens le mieux au monde. n MONOLOGUE SANS TITRE, DU 7 AU 12 OCTOBRE, TU-NANTES. WWW.TUNANTES.FR
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SPECTACLE VIVANT
LIFE IS VIP // VIP IS LIFE IAM en VIP Pour cette soirée croisée, le VIP et le LiFE se paient les darons du rap français. IAM, c’est du rap conscient comme on dit. C’est surtout un flow aussi affolant que les passements de jambes de Messi. n L’autre idée enthousiasmante de cette nuit est de programmer, aux côtés des Marseillais, les Géo Trouvetout de la pop bricolée : Gablé. n A.B. LIFE IS VIP // VIP IS LIFE, LE 7 NOVEMBRE, LE VIP, LE LIFE, SAINT-NAZAIRE.
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ANNA Au nom d’Anna En adaptant pour la scène le téléfilm musical des années 60’s, Emmanuel Daumas conserve, sans être nostalgique, l’esprit musical de Gainsbourg. n Et pour ça, du monde a été convoqué : Cécile de France et Grégoire Monsaingeon tiennent les premiers rôles et poussent la chansonnette au Nouveau Théâtre d’Angers, envoûtés par une musique jouée en live. n C.R. ANNA, LES 15 ET 16 OCTOBRE, NOUVEAU THÉÂTRE D’ANGERS. WWW.NTA-ANGERS.FR
FESTIVALS
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHE-SUR-YON
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Cinéma d’aujourd’hui Le festival concilie programmation décomplexée, à l’image du cinéphile d’aujourd’hui qui ne connaît plus de chapelles, et ambiance de proximité. n Des Garrel, père et fils, qui font l’ouverture avec La Jalousie, à la rétrospective Kelly Reichardt (Old Joy, La Dernière Piste) en présence de la cinéaste, en passant par la fenêtre de “l’écologie en cinéma” (Stalker, The Host), La Roche est décidément dans le bon tempo du cinéma contemporain. n A.B. FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHE-SUR-YON, DU 16 AU 21 OCTOBRE.
YOUNG FATHERS © LONDON / HASTINGS
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LES INDISCIPLINÉES, LE 31 OCTOBRE ET DU 5 AU 10 NOVEMBRE, LORIENT. WWW.LESINDISCIPLINEES.COM
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LES INDISCIPLINÉES Indiscipline de fer Les Indisciplinées programment tranquille mimile et convoquent les agitateurs de buzz. En tête, l’électro un peu r’n’b et surtout coquine d’AlunaGeorge (Your Drums, Your Love, hummm !). Et juste derrière, les Écossais hip hop et soul de Young Fathers et l’envoûtant Colin Stetson, joueur de saxophone basse. n A.B.
FESTIVAL SOY Onze mondial Même s’il a sorti de sa boîte à chapeau Yo La Tengo (voir page 12), le festival, qui en est à sa onzième édition, a encore plein de tours dans son sac indé. Notamment, la venue de The Fall dans une maison de quartier. À côté de ces légendes, on retrouve le rappeur transgenre Mykki Blanco, les Ricains de Deerhunter, Mendelson qui, depuis le milieu des 90’s, met la fessée à tous les groupes français. n A.B. FESTIVAL SOY, DU 30 OCTOBRE AU 3 NOVEMBRE, NANTES. WWW.FESTIVALSOY.ORG
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© VINCENT CALLEBAUT ARCHITECTURES
FESTIVALS
MAINTENANT
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LES UTOPIALES, DU 30 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE, LA CITÉ DES CONGRÈS, NANTES. WWW.UTOPIALES.ORG
MAINTENANT, DU 15 AU 20 OCTOBRE, RENNES.
entu reuses
LES UTOPIALES Et demain, on verra bien Alors qu’en 2012, le festival international de sciencefiction de Nantes s’intéressait aux origines du genre ; cette année, il se projette vers demain et questionne la notion d’autre(s) monde(s). Il sera aussi question d’utopies vertes en présence de l’architecte visionnaire Vincent Callebaut qui présentera sept de ses projets respectueux de l’environnement et pas si fous que ça. Pour preuve son Agora Garden qui est en train de se construire à Taïpei. n A.B.
Maintenant, tout de suite Electroni[k] est mort, vive Maintenant ! L’association rennaise à la tête (chercheuse) de l’événement consacré au son et à l’image change de braquet pour continuer de donner à voir et à vivre la création contemporaine. Une trentaine de lieux sont concernés. n Au programme : une nuit américaine qui verra l’Orchestre Symphonique de Bretagne se frotter à Jeff Mills, des expos, une nuit arts et sciences… Et dans le club, il faudra compter avec FunkinEven, John Heckle ou encore Actress. n A.B.
FESTIVAL DES 3 CONTINENTS Bing, bam, boum Incontestablement, l’événement de l’édition 2013 du festival consacré aux cinémas d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie viendra de Chine. Présenté hors compétition à la dernière Mostra, ‘Til madness do us apart sera le favori à La Montgolfière d’or. n Avec ce doc, Wang Bing s’invite, pendant presque 4 heures, dans un hôpital psychiatrique. Selon les premiers retours, le cinéaste frapperait encore plus fort qu’avec À l’ouest de rails. n A.B. FESTIVAL DES 3 CONTINENTS, DU 19 AU 26 NOVEMBRE, NANTES. WWW.3CONTINENTS.COM
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CLUBBING
CHRONIQUES DU DANCE-FLOOR Birdy Party n Pilotées par Môme, les Birdy permettent à l’électro de s’envoyer en l’air au sommet de la Tour Bretagne. Au programme : Myako, Combe, Phonème… TOUS LES JEUDIS, LE NID, NANTES. Hello Brooklyn ! n Après son Expedition, la Crab Cake redescend sur terre et délocalise à Rennes la Mister Saturday Night qui fait chavirer Brooklyn depuis un paquet d’années. LE 20 SEPTEMBRE, UBU, RENNES. Get Horses n Avec Behzad & Amarou, Dj’s marathoniens et piliers des Concrete. LE 27 SEPTEMBRE, TÉO CLUB, NANTES. Fortress n Nouveau rendez-vous de la team d’Astro. Âme, Rolando ou encore Dusty Kid prennent d’assaut cette première Fortress. LE 21 SEPTEMBRE, FORT DE PENFELD, GUILERS.
Point Break n Valérie Swayze Lopez programme ceux qui ont animé son Crépuscule des Idoles cet été. Avec en prime, le retour en ville de Julien Plaisir de France. LE 4 OCTOBRE, INSULA, NANTES. Astropolis Records release party n Après Madben, le label signe Oniris et lui fait sa fête en compagnie de Rone et de Marc Romboy. LE 5 OCTOBRE, LA CARÈNE, BREST.
Now n Les mensuelles du label Fragil. The Analogue Cops, le 12 octobre. Ron Morelli, chef du label de Brooklyn L.I.E.S., le 16 novembre. LES 12 OCTOBRE ET 16 NOVEMBRE, ALTERCAFÉ, NANTES.
Timid Party n Le label angevin tient son assemblée générale annuelle. Autour de la table : Camille Rodriguez, Eggo, Georges Guelters et les incontournables Arno Gonzalez et JL. LE 5 OCTOBRE, LE CHABADA, ANGERS. Vielspaß Herbest n Quentin Chambry, un artiste accroc au Do It Yourself à la DMA Galerie + une soirée qui suit à l’Ubu = la bonne formule Vielspaß. LE 11 OCTOBRE, UBU, RENNES.
Visite/Visite n La soirée de Jankola fait sa rentrée. Et c’est ATA, fondateur du club allemand Robert Johnson, qui s’y colle. LE 19 OCTOBRE, ALTERCAFÉ, NANTES.
Paradise n La soirée house est de retour. Et comme d’hab’, l’affiche est tenue secrète jusqu’au dernier moment. LE 26 OCTOBRE, STEREOLUX, NANTES. Nördik Impakt n Avec Gesaffelstein, Pachanga Boys, Beataucue, Brodinski… DU 29 OCTOBRE AU 2 NOVEMBRE, CAEN. Wake Up party n Numeric Ravers et Cinetic remettent le couvert. Cette Wake Up, c’est 2 dancefloors, 12 artistes dont Toxic Avenger en live. LE 16 NOVEMBRE, STEREOLUX, NANTES.
Laurent Garnier n Bon bah, le patron en Dj set. LE STEREOLUX, NANTES.
23 NOVEMBRE,
CLUBBING
2013 16/11/ Line up, Lieu, infos, billeterie sur:
www.facebook.com/modernlovers
2013 20/12/ Ben Klock Arno Gonzalez
EXPOSITIONS Quinzaine photographique nantaise (QPN)
INTO THE WILD Cette année, la Quinzaine photographique nantaise pose ses valises dans pas moins de sept espaces d’exposition ouverts à une douzaine d’artistes. TEXTE / MARIE GRONEAU 12 à la quizaine
© GUILLAUME LEMARCHAL
Le biotope au travers du prisme humain est le thème choisi cette année. S’il s’agit d’abord d’une considération scientifique destinée à désigner un milieu naturel dans lequel se développe un écosystème, le biotope est élargi ici à l’humanité qui n’a de cesse de modifier son environnement à mesure de ses ambitions. n Nombreuses sont les questions soulevées par les artistes : ainsi Hortense Soichet s’intéresse à un milieu bien précis que l’on nomme barbarement “zone urbaine sensible” et interroge alors les modes d’occupation de la ville et d’un environnement en pleine mutation. Guillaume Lemarchal fait la lumière sur des territoires énigmatiques portant les stigmates d’une occupation humaine révolue tandis que Lucas Foglia se penche sur ceux qui ont décidé de changer de biotope, par choix ou par nécessité et qui réécrivent alors valeurs et mode de vie. n
QUINZAINE PHOTOGRAPHIQUE NANTAISE, DU 13 SEPTEMBRE AU 13 OCTOBRE, NANTES.
WWW.QPN.ASSO.FR
Scopitone Robots après tout Même si Scopitone se danse, le festival s’expose aussi. Le versant expo de cette édition 2013 passera par Stereolux, Trempolino, Alstom, le Château des ducs et le lieu unique et proposera de se projeter vers demain au travers d’œuvres sensorielles et interactives rendant la technologie humaine. Mention spéciale pour le Lotus Dome, installation présentée au Château et qui se caresse. n A.B.
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SCOPITONE, DU 17 AU 22 SEPTEMBRE, NANTES. WWW.SCOPITONE.ORG
EXPOSITIONS
ARMANDO ANDRADE TUDELA © DR
Seuil de rétablissement
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EXPOSITION
Comme au cinéma
Virginie Barré, Antoine Dorotte, Christian Marclay, Camille Henrot, Boris Achour, Pierre Besson, Anna Gaskell, Valérie Mréjen
19 OCTOBRE > 1ER DÉCEMBRE 2013 DU MERCREDI AU DIMANCHE DE 14H À 18H ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE / OUVERT LE 1ER NOV CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE PONTMAIN 8 BIS RUE DE LA GRANGE / 53220 PONTMAIN 02 43 05 08 29 / WWW.CENTREDARTPONTMAIN.FR
Géométrie variable Sculptures, installations ou photographies comptent parmi les médiums privilégiés de l’œuvre complexe et riche du Péruvien Armando Andrade Tudela. n Le modernisme et les utopies sociales de la moitié du XXe siècle nourrissent généreusement son travail. Quant à ses recherches pour l’exposition, elles se focalisent sur La Maison sans fin de Frederick Kiesler, un des plus célèbres exemples d’une architecture sensuelle et organique, ayant pris le contre-pied total du fonctionnalisme de rigueur. n M.G. SEUIL DE RÉTABLISSEMENT, DU 5 OCTOBRE AU 5 JANVIER, LE GRAND CAFÉ, SAINT-NAZAIRE. WWW.GRANDCAFE-SAINTNAZAIRE.FR
© JOEL DENOT «CORPS STÉNOPÉ 2013»
LÄUFER 1, 2012, ENCRE SUR PAPIER. COURTESY JAN KOPP
EXPOSITIONS
Récits japonais
Un grand ensemble Mikado Installation monumentale de centaines d’objets ayant forme de tige : bâtons, pompes à vélos, tringles à rideau… tous collectés auprès des Rennais. Ensemble, ils forment un réseau imaginaire matérialisé par leur assemblage au sein de La Criée. À côté, sont présentés des dessins de Jan Kopp, témoignant d’un regard presque archéologique de sa pratique de l’art. n Céline Jacq UN GRAND ENSEMBLE, JAN KOPP, DU 20 SEPTEMBRE AU 17 NOVEMBRE, LA CRIÉE, RENNES. WWW.CRIEE.ORG
Je Denot Installé à Tokyo depuis trois ans, le photographe Joël Denot présente ses derniers grands formats à la galerie Oniris. Une fois passé la retouche Instagram, le partage Facebook et le mail à mamie pour les fêtes, que reste-t-il de nos photos ? Des clichés à la chaîne, des super vues superflues, des cuites entre copains et des câlins entre félins. n Le processus de Joël Denot s’inscrit à contre-courant de cette mouvance du (re) flux continu. À base d’abstraction, chose rare pour de la prise de vue, son travail s’attarde sur les nuances lumineuses et colorées. n Antonin Druart RÉCITS JAPONAIS, DU 20 SEPTEMBRE AU 26 OCTOBRE, GALERIE ONIRIS, RENNES. WWW.GALERIE-ONIRIS.FR
© CLAUDE DITYVON
Les Gueules noires Au charbon L’exposition présente tout un pan du travail de Claude Dityvon consacré au monde ouvrier, en particulier aux mineurs. Pour ramener ces portraits, il parcourut le département du Nord avec son solex, vécu chez l’habitant et descendit même au fond de la mine grâce à la complicité de ceux qu’il photographiait. Quelques mois plus tard, les mines fermaient. Outre l’excellence du travail photographique, c’est donc aussi un témoignage sur un univers disparu. n C.J. LES GUEULES NOIRES, GALERIE DITYVON, DU 19 SEPTEMBRE AU 19 DÉCEMBRE. ANGERS.
© CAMILLE HENROT, COURTESY THE ARTIST AND KAMEL MENNOUR, PARIS
EXPOSITIONS
Comme au cinéma
Trait pour trait « Je joue à créer des appâts, des sortes d’images relais qui provoquent plus que le perçu, de formes sans terme. » Riche de sa pratique et de ses collaborations pluridisciplinaires autour des nouvelles technologies, Mathieu Dellale reprend son travail de dessin, tout en l’associant au cinéma, à la chorégraphie, au récit, à la musique, au jardinage… n C.J.
En haut de l’affiche Cette exposition collective revient sur les relations parfois ambiguës qu’entretiennent les plasticiens avec le cinéma. Si ce dernier est la forme artistique la plus diffusée, ses codes et son langage ont bien dépassé le cadre strict de la discipline. En effet, à l’heure où les expressions artistiques ne cessent de s’entrecroiser, la sélection d’artistes réalisée par le centre d’art de Pontmain offre au cinéma un rôle majeur : Antoine Dorotte l’utilise en sujet central, Christian Marclay en manipule les techniques donnant vie à une scène incohérente, et Valérie Mrejen, réalisatrice aussi, intervient autour des dialogues. Autant de positionnements qui font du cinéma une inépuisable matière à inspiration. n M.G.
MATHIEU DELLALE, JUSQU’AU 13 OCTOBRE, VILLAGE D’ARTISTES, RABLAY-SUR-LAYON.
COMME AU CINÉMA, DU 19 OCTOBRE AU 1ER DÉCEMBRE, CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE PONTMAIN. WWW.CENTREDARTPONTMAIN.FR
Mathieu Dellale
UN GRAND ENSEMBLE
SAISON 2013 2014
JAN KOPP
20 septembre - 17 novembre 2013
SAFE SOUND ZIAD ANTAR
13 décembre 2013 - 16 février 2014
LES HORIZONS EXPOSITION COLLECTIVE 14 mars - 11 mai 2014
AMALIA PICA 5 juin - 17 août 2014
EXPOSITIONS
De leur temps (4) Nouveaux espoirs Qui sont les nouveaux artistes bankables du moment ? La réponse avec l’exposition conçue par l’ADIAF, créatrice du prix Marcel Duchamp, qui fait la lumière sur les collections d’art privées de l’hexagone. n La triennale offre un panorama inédit de la scène contemporaine vue par les collectionneurs en s’arrêtant sur les acquisitions faites entre 2009 et 2012. L’occasion est donnée de comprendre les tenants et aboutissants de la constitution d’une collection, mais également de découvrir les grands noms de demain repérés par des acteurs au rôle tout aussi déterminant que celui des artistes dans l’histoire de l’art. n M.G. DE LEUR TEMPS (4), DU 12 OCTOBRE AU 5 JANVIER, HAB GALERIE, NANTES.
Archeologia Fouille temporelle Affiche improbable, foultitude d’artistes, lieux éclectiques, glissement dans le temps… Assisterions-nous à la naissance prématurée d’une nouvelle biennale rennaise ou bien à un bond dans le passé dans ces prairies oubliables ? Fausse idée, illusion. n Si les fossiles sont bien au menu, c’est pour remettre au goût du jour les liens entre la pratique archéologique et les questionnements contemporains. Ensemble, tout devient fossile. n A.D. ARCHEOLOGIA, DU 14 SEPTEMBRE AU 21 DÉCEMBRE, 40MCUBE, MUSÉE DES BEAUX-ARTS, MUSÉE DE GÉOLOGIE DE L’UNIVERSITÉ DE RENNES 1. WWW.40MCUBE.ORG
© LUCIEN KROLL
Simone et Lucien Kroll : une architecture habitée Architecture vivante Le lieu unique s’intéresse au couple Kroll prônant une architecture démocratique et vivante. En précurseur de l’architecture participative, leur œuvre prend une résonance particulière à l’heure où l’on rase les grands ensembles, symboles de l’échec d’un système économique, social et écologique boiteux. n Au programme, on trouve alors plus qu’une exposition : un appartement sera conçu selon les théories développées par Lucien Kroll, évoluant perpétuellement selon ses habitants, accompagné d’un jardin participatif pensé par son épouse. Le tout rythmé par un cycle de conférences. n M.G. SIMONE ET LUCIEN KROLL : UNE ARCHITECTURE HABITÉE, DU 25 SEPTEMBRE AU 1ER DÉCEMBRE, LE LIEU UNIQUE, NANTES. WWW.LELIEUUNIQUE.COM
EXPOSITIONS
Teenage kicks
PARI SUR LES BOMBES Grande première en Ille-et-Vilaine, un festival entièrement dédié à l’art urbain, Teenage Kicks, initié par le collectif Graffiteam. TEXTE / ANTONIN DRUART
Bertrand Gadenne, Le corps éclairé, n°11, © Adagp, Paris 2013 – Artothèque d’Angers
PUBLI-RÉDACTIONNEL
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hors les murs
Les rêves d’adolescence sont-ils si difficiles à effacer ? La traduction des premiers mots de la chanson des Undertones, dont le festival porte le nom, annonce la couleur : la jeunesse jette son art contre les murs. n Collage, art urbain, graffiti, le tout rassemblé sous le doux néologisme de muralisme. Gestuelle ancestrale consistant à laisser sa trace, styliser sa signature, faire naître des chimères, la danse picturale de cette bande de vandales a désormais (presque) pignon sur rue. n Au programme : réalisation d’une fresque éléphantesque (150 m) par des dizaines de taggeurs aguerris venus des quatre coins du monde de la bombe, expositions, démos et peintures murales disséminées dans la ville. n Parmi les figures à voir, citons notamment SozyOne, le Picasso courbiste, Vhils le destructeur créateur, les teutons du tag du JBCB, le plutôt pas mal Honet ou encore notre très cher Mioshe, éméchant. Les muralistes vont faire un tabac. n TEENAGE KICKS, JUSQU’AU 6 OCTOBRE, RENNES ET SAINT-MALO. HTTP://TEENAGEKICKSFESTIVAL.WORDPRESS.COM
EXPOSITION DE RENTRÉE À LA GALERIE 5
Carte blanche à l’Artothèque d’Angers
Cette année la Galerie 5 voit rouge et ouvre sa première exposition par une Carte blanche à l’Artothèque d’Angers. Le corpus d’œuvres choisi, toujours dans l’art contemporain, s’intéresse à l’attrait des artistes pour la nuit (du clair-obscur à l’étrange) et entre en résonance avec la thématique We can be heroes proposée par le Musée des Beaux-Arts d’Angers à l’occasion de La Nuit des étudiants le 28 novembre 2013. Cerise sur le gâteau, les étudiants pourront emprunter une ou plusieurs œuvres à l’issue de l’exposition. Carte blanche à l’Artothèque d’Angers, du 10 octobre au 7 décembre 2013, Galerie 5, BU Belle Beille (UA), 5 rue Le Nôtre, Angers, 02 44 68 80 00. Lundi / jeudi : 8h30/20h et vendredi / samedi : 8h30/18h
DOS À DOS
Avez-vous simplement envisagé L’Aigle de la Neuvième Légion comme votre ticket d’entrée à Hollywood ? n C’était
rahat mihar
effectivement le meilleur moyen pour tenter l’expérience américaine. Mais il y avait aussi le challenge à relever : être peint en vert et parler une langue morte sur les hauteurs de l’Écosse.
... l’interview verso KOSTAR PHOTO / TANGUI JOSSIC POUR
Que l’on revienne sans arrêt sur Un prophète, cela ne vous agace-t-il pas ? n À une période, ça
me gavait. Comme si toute ma vie, on allait me parler que du Audiard. Comme si j’étais le comédien d’un film. Merde. Mais maintenant, c’est cool.
La France black blanc beur de 98 n’était-elle finalement pas une arnaque ? n J’ai du
mal à m’exprimer sur la politique. C’est toujours récupéré et foireux. Mais il ne faut pas se mentir : le tous unis et tout fonctionne main dans la main, ce n’est pas ça aujourd’hui. n
En tournant Love and Bruises sous la direction du réalisateur chinois Lou Ye, vouliez-vous vous la jouer arty ? n Non, le mec m’a
intéressé et son cinéma m’a plû. Après, j’ai aimé l’idée de tourner à l’étranger. Il y avait un côté en route pour l’aventure qui me plaisait.
C’est quoi cette coupe de cheveux ? n C’est une
vraie galère. Je n’ai pas le droit de me les couper. Je suis donc obligé de mettre un élastique ou un chapeau ; sinon je ressemble à Screech de Sauvés par le gong.
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K O S TA R
SAISON 08 / NUMÉRO 37
Gibraltar Un film de Julien Leclercq À l’affiche
OCTOBRE-NOVEMBRE 2013
Licences spectacles 1-142915 2-142916 3-142917
AZIMUT
PIÈCE D’AURÉLIEN BORY POUR LE GROUPE ACROBATIQUE DE TANGER
02 51 88 25 25 / leGrandT.fr
2013/14
PHOTO © AGNÈS MELLON
09 - 13 OCTOBRE - LE GRAND T
RE U 19 OCTOB A E R B M E T UX DU 10 SEP DANS 35 LIELoire S E L C A T C E 35 SP s Pays de la
Photo : Anne Baraquin/Sofam
de la rĂŠgion de aysdelaloire.fr www.culture.p