APRÈS SON TRIOMPHE AUX ÉTATS-UNIS et sa création européenne au Festival d’Aix-en-Provence Milica a les yeux si brillants qu’ils trahissent quelques larmes. Sans doute du bonheur de se marier demain. Dans l’intimité de sa chambre, elle vit sa dernière nuit de jeune fille avec ses plus tendres amies. On danse, on se dispute, on se moque des garçons, on se baigne, on s’habille, on se dit adieu. Avant que l’aube grave et solennelle ne vienne rosir le ciel…
(Mariage)
Ana Sokolović Sébastien Boin Mise en scène Ted Huffman et Zack Winokur Direction musicale
Nouvelle production de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence. Coproduction Angers Nantes Opéra, les Théâtres de la ville de Luxembourg, Ars Musica.
NANTES THÉÂTRE GRASLIN VENDREDI 20, SAMEDI 21, MARDI 24, MERCREDI 25
MAI 2016
ANGERS GRAND THÉÂTRE
DIMANCHE 29, MARDI 31
MAI 2016
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en semaine à 20h, le dimanche à 14h30
C : 10 M : 85 J : 90 N : 10 C : 100 M : 75 J : 30 N : 0 C : 100 M : 75 J : 30 N : 40
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Noir Métropole 100 % Noir
Le logotype Nantes Métropole est une entité immuable, dont les transformations envisageables sont définies dans la charte graphique. Toutes autres interprétations graphiques de l’identité visuelle sont interdites. Pour tout complément d’information, contactez le Service Communication externe de Nantes Métropole.
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TOUS TERRIENS UN FESTIVAL POUR CHANGER D’ÈRE VE 10 > DI 12 JUIN - LE GRAND T 02 51 88 25 25 - TousTerriens.com
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FA C E À FA C E
Guillaume ienne Gall view recto... l’inter
PHOTOS ET INTERVIEW / R MATTHIEU CHAUVEAU POUR KOSTA
Vous imaginiez interpréter un jour un directeur de prison ? n Non, mais je
n’ai pas d’a priori de ce genre. Ni de fantasme dans l’autre sens, comme vouloir jouer un chef d’état. Ce qui m’importe, ce sont les histoires racontées.
Content de vous et de partager l’affiche avec Adèle Exarchopoulos ? n On m’a toujours
félicité sur la précision de mon jeu. Or, dans précis, il y a précieux. Avec Adèle, j’ai eu l’occasion de travailler un côté plus imprécis, imparfait. Elle m’a en quelque sorte bousculé.
Qu’est-ce qui vous décide à accepter un rôle ? n Ici, j’étais d’accord
avec Pierre Godeau, le réalisateur, qui ne voulait pas faire une chronique sur un fait divers mais se l’approprier. J’aime de plus en plus les œuvres qui posent plus de questions qu’elles ne donnent de réponses.
Quand est-ce qu’on vous retrouve derrière la caméra ? n Oblomov que
j’ai réalisé avec la Comédie française pour Arte est au montage. Cet été, je commence à tourner mon prochain film qui ne sera pas autobiographique : l’histoire d’une jeune fille de province qui monte à Paris pour devenir comédienne !
Comment travaillez-vous un rôle ? n Je ne veux pas
toujours en savoir trop sur le personnage. Pour Éperdument, je me suis dit plusieurs fois : c’est qui ce mec ? J’ai laissé la caméra faire le travail. Étonnamment, j’en fais moins que d’habitude et c’est plutôt pas mal.
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recto n Guillaume Gallienne / P5 kostar 10 ans n / P10 Cover Boy n Dub ! / P16 le k de kostar n Camille de Grand Blanc / P18 K par K n 10 ans de la rubrique K de Kostar / P20
J'ai 10 ans ! n / P24 portefeuille mode n 50 nuances de degrés / P28 Chef oui chef n Pascal Favre d’Anne / P36 Business Classe n 10-vins / P38 Tête de série n \ Mobilum / P40 entretien n Ronan Bouroullec / P42 PA G E 0 6
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actus n / P48 entretiens n Etienne Saglio / P53 Xavier Veilhan / P64 Tête de série n Benjamin Jarry / P56 portefeuille artistique n Dessins par Erwan et Ronan Bouroullec / P70 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P76 une ville ailleurs n Johannesburg par Kazy Usclef / P78 verso n Guillaume Gallienne / P82
© Brigitte Enguérand
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Q U I F A I T Q U O I ?
KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication et de la rédaction n Patrick Thibault Graphisme et maquette n Damien Chauveau Développement n Marc Grinsell, Patrick Thibault. Publicité n pub@kostar.fr SECRÉTAIRE DE RÉDACTION n Cécile You COMPTABILITÉ n Bénédicte Da Costa Rédaction n redaction@mcomedia.fr Studio graphique n damien@mcomedia.fr PA G E 0 8
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Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro
www.kostar.fr www.facebook.com/magazineKostar
Rédacteurs n Vincent Braud, Matthieu Chauveau, Fédelm Cheguillaume, Antonin Druart, Marie Groneau, Christophe Martin, Pierrick Sorin, Patrick Thibault.
Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros
Photographes n Matthieu Chauveau, Tangui Jossic, Christophe Martin, Yann Peucat, Gildas Raffenel, Pierrick Sorin
Médias Côte Ouest, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1 n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764
GRAPHISTES / Illustrateurs / artistes plasticiens n Dub ! (couverture, ours, sommaire, Une ville ailleurs, custom des titres), Pierrick Sorin Remerciements n Montserrat du Studio Bouroullec, tous nos annonceurs Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2016
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Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar. fr » et « www.facebook.com». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée.
50 numéros et 10 ans en novembre prochain. Ça pourrait donner un petit coup de vieux mais Kostar n’entend pas vieillir plus vite que vous et moi. Donc, nous avons 10 ans et c’est tout. Comme au premier jour, Kostar reste et restera à l’état de projet. Un magazine ouvert aux créateurs de l’Ouest mais pas que. Sans certitude, avec la même curiosité, la même soif de découvertes, la même foi dans l’Ouest et la même envie de faire découvrir les talents et initiatives d’ici. Si Kostar est encore là, c’est sans doute parce que nous avons réussi à le réinventer. n Alors continuons d’être fous et de considérer que nous avons l’avenir devant nous. Continuez à nous solliciter pour qu’on parle de vous, pour lire, pour écrire, pour dessiner, faire des photos… n Outre la reprise des unes et la rétrospective des K de Kostar, ce numéro 50, nous l’avons voulu presque comme les autres. Avec quand même Ronan et Erwan Bouroullec en invités ! n Merci à ceux dont on parle d’avoir du talent, merci à vous, lecteurs, de nous suivre, merci aux annonceurs, qui, en l’absence de toute subvention, sont notre seule source de revenus, merci à l’équipe et à tous les collaborateurs dont l’enthousiasme ne faiblit pas. Nous avons 10 ans et nous voulons les fêter avec vous dans nos pages, avec quelques surprises distillées jusqu’à la fin 2016. n Patrick Thibault
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SS AA I SI S OO NN0 0 1 1/ /NN UU MM ÉÉ RR OO0 0 51 SAISON 01 / NUMÉRO 04
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MI B M ADIÉ /C JE U NR2E0 2 00 706 / JANVIER 2007
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DÉCEMBRE 2006 / JANVIER 2007
ÉR C IEEM E A2R0S0 62 0/ 0J7A N V I E R 2 0 0 7 FD ÉV R B/R M
À l’ouest du nouveau
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JUILLET / AOÛT 2007
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22 novembre 2006, naissance de Kostar qui fait le pari de mêler cultures et tendances dans un magazine gratuit avec la même exigence qu’un payant. Autour du triangle Nantes, Rennes, Angers, il s’agit de traduire l’effervescence et la créativité dans ces métropoles. Jade, en couverture du n°1, devient la mascotte du magazine. Avec La Genèse, Nicolas Simarik lance brillamment le portefeuille artistique. Conçu comme du work in progress, Kostar progressera dès le numéro 2. Avec Be twin, Katerine présente son frère Bruno dans une série mode signée Éric Piffeteau où le décalage fonctionne à plein. Pedro Winter est au rendez-vous. n n n
www.thomasfersensiteofficiel.com
FÉVRIER / MARS 2010
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SAISON 04 / NUMÉRO 19
SAISON 03 NUMÉRO 12 OCTOBRE / NOVEMBRE 2008
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SAISON 03 NUMÉRO 13 DÉCEMBRE 2008 JANVIER 2009
SAISON 03 NUMÉRO 15 AV R I L / M A I 2 0 0 9
SAISON 04 / NUMÉRO 20 SAISON 04 NUMÉRO 17 OCTOBRE / NOVEMBRE 2009
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SAISON 2
2007-2008
Ouest média lab Entièrement dédié à la création, Kostar continue de s’imposer comme un terrain de jeu et d’expérimentation pour les artistes. Illustrateurs et photographes s’emparent des rubriques. Le feuilleton Pierrick Sorin continuera. Elle se lâche Asia Argento. Nous croisons Olivier Metzger. Bienvenue à Gildas Raffenel, photographe qui va donner des couleurs à 15 séries mode jusqu’au numéro 50. Welcome aussi au photographe Yann Peucat et son regard aiguisé. Sandrine Tardif. Bonjour les Feebles. Merci Agnès B. La vérité sur Charlie… Mars. On mêle Sébastien Tellier, Minitel Rose, Gérard Potier et Joséphine Gravis. n n n
L’ ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
SAISON 04 / NUMÉRO 21
Jonathan Knowles, photographe, imagine Desperados Original
SAISON 04 NUMÉRO 18 DÉCEMBRE 2009 / JANVIER 2010
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JUILLET / AOÛT 2009
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ÉTÉ 2010
SAISON 4
Il était une foi dans l’Ouest
Eden à l’Ouest
Kostar fait sa rentrée au Who’s Next à Paris avec une impressionnante galerie de photos 31. Nous sommes convaincus que notre positionnement reste le bon. Le changement dans la continuité. Juste essayer de ne pas s’essouffler ni s’assagir. Rencontre avec François Girbaud « Putain, on m’a jamais fait parler comme ça ». Serge Derossi nous surprend toujours avec ses photos. Keno, t’exagères mais on saura plus tard que ça n’était qu’un début. Retour au Who’s Next d’hiver avec les vidéos Kostar de Charlie Mars qui font un tabac. Le Bestiaire s’il vous plaît, série mode de Cédric Tanguy en terre préhistorique fera date. Polyhèdre on y croit. Aurélie Provost pour la partie tendances. Deux séries mode d’Arnaud Baraer. Tiens revoilà Riad Sattouf. n n n PA G E 0 1 1
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SAISON 3
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MRBER E2 020090 6/ J/ AJNAVNI V D ÉDCÉECME B E IRE R2 021000 7 SS AA I SI S OO NN0 0 4 1/ /NN UU MM ÉÉ RR OO1 0 81
E Û2T0 0260 0/ 9J A N V I E R 2 0 0 7 J UDI LÉ LCEETM /B R AO SAISON 03 NUMÉRO 14
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Jonathan Knowles, photographe, imagine Desperados Red
fÉVRIER / MARS 2009 L’ ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
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SAISON 02 NUMÉRO 11 JUIllET / AOûT 2008
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DÉCEMBRE 2007 / JANVIER 2008
MB JANVIER 2007 f ÉDVÉRCI EE R / RMEA 2 R 0S0 26 0/0 9
E û2T0 0260 0/ 8J A N V I E R 2 0 0 7 J UDI lÉ lCEETM /B R AO SS AA I SI S OO NN0 0 2 1/ /NN UU MM ÉÉ RR OO1 0 11 SAISON 02 / NUMÉRO 07
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MRBER E2 020070 6/ J/ AJNAVNI V D ÉDCÉECME B E IRE R2 020080 7
DIRECTEUR ARTISTIQUE : KAmEl YAhImI
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MRBER E2 020080 6/ J/ AJNAVNI V D ÉDCÉECME B E IRE R2 020090 7 SAISON 02 NUMÉRO 10 MAI / JUIN 2008
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DIRECTEUR ARTISTIQUE : KAmEl YAhImI
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L’ A B U S D ‘ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R A V E C M O D É R A T I O N .
SAISON 04 NUMÉRO 19 FÉVRIER / MARS 2010
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Photo Jean-Baptiste Mondino / Graphisme Frank Loriou
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WARNER
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2009-2010
Toujours la crise et une économie précaire. La même détermination et pas question de réduire l’ambition. Nous savons que Nantes + Rennes + Angers ne sont ni Barcelone ni Londres ni Madrid, mais puisque nous sommes résolument à l’Ouest, nous continuons de faire comme si. Wajdi Mouawad, Pony Pony Run Run, New York par Didier Lestrade. Claude Lévêque nous offre un portefeuille photos exclusif ! Beigbeder… La gastronomie est de plus en plus présente. Illustration de Thomas Hair qu’on retrouvera. Patrick Jouin, Mrzyk & Moriceau, L’art du foot. Fin de saison. Décidément, nos séries modes d’été ne sont pas les meilleures. On fera mieux pour le n°31. n n n
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OCTOBRE-NOVEMBRE 2012
OCTOBRE-NOVEMBRE 2011
SAISON 07 / NUMÉRO 32 K O S TA R S120479_ap scott KostarHD.pdf
Rachmaninov
Tchaïkovsky
EN REGION DES PAYS DE LA LOIRE 25/26/27 janvier 2013
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SAISON 06
N° 29
FÉVRIER-MARS 2012
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Chostakovitch
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La Folle Journée en Région des Pays de la Loire est une manifestation culturelle conçue par le CREA qui en assure la programmation artistique, initiée par la VILLE DE NANTES et produite par le Conseil Régional des Pays de la Loire.
FÉVRIER-MARS 2012
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Retour des séries modes. Delphine Perrin signe les couvertures de la saison. On inaugure la rubrique Recto-verso et Nicolas Demorand aime bien l’idée. Arrivée de la Business-classe. Miossec, bouleversant portefeuille Nan Goldin, Kassovitz, re-Justice, Dominique A… Avec Stéphane Hoffman, Capri c’est pas fini. Jean Blaise, Christophe Honoré… Dans le numéro 30, Marie Groneau raconte la genèse de l’album de C2C dans son salon. On sort un numéro spécial Nous c’est le goût, tout entier consacré à la gastronomie avec Alain Passard, Alexandre Couillon. Et Kostar se met sur son 31 ! n n n
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SAISON 7
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FÉVRIER - MARS 2013
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SAISON 6
On décide de confier toutes les unes de la saison à Yann Peucat. Joli baiser d’automne pour commencer. Bienvenue à la rubrique Street Where. Et Chatroom remplace On commence par le dernier. N’oublions pas de continuer à croiser les disciplines et les regards. Moins de séries modes, plus d’interviews. Frédéric BelierGarcia, Quentin Dupieux, John Axelrod. Rachida Brakni, Patrice Chéreau, Edouard Baer. Face à face Catherine Blondeau/Patrick Gyger, puis Yelle. Amélie Labourdette Alone in the dark. Toute la Bretagne est désormais diffusée en Kostar. La belle saison ! n n n
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17 > 19 MAI – LES ATTRACTIONS DU GRAND T
© Le Voyage à Nantes vu par Mathieu Bernard-Reymond
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DÉCEMBRE 2012 - JANVIER 2013
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SAISON 06 / NUMÉRO 31
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Double Mixte – Photo : Jean-Dominique Billaud (Nautilus) – Direction de la communication Ville de Nantes (2012)
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reggae roots Guitar Wolf + The Lords of AltamontLorenzo... + reggae-rock-soul Give Jah The Glory : Ras Mac Bean Orchestra + True Live electro-pop-rock Winston Mc Anuff & The Bazbaz Festival Inrocks Laura Marling + Cults + La Femme Parade sam 05 James Blake + Morning + Miles Kane + Foster The People fuzzpop dim 06 Friendly Fire + + Boy Friend mar 08 Dum Dum Girls conférence Manchester is Everywhere r par Christian Eudeline projection mar 08 Le mythe Mancheste Winterbottom new sounds of Manchester 24 hour party people de Michael + Patterns + Stay+ jeu 10 Money + Ghost Outfit ciné-concert vend 11 Water Signs + ans) partir de 4 soul-electro-pop-jazz dim 13 Popopolskaf (à ère partie 1 + jeu à la Nantaise Elektriks mer 16 General ragga soul Mansfield Tya + The Patriotic Sunday jeu 17 ère expo Selah Sue + 1 partie jeu 17 ? art ! Jeux vidéo ou pop electro-pop du lun 18.11 au sam 17.12 : Arcade ère partie house The Rapture + 1 ven 18 pop’n’trans sam 19 Paradise + Juveniles : Rhum for Pauline + Bumpkin Islands ping pong noise Electric mer 23 Tournée des Trans Electric + Pneu : Papier Tigre + Marvin + l’héritage Mitsouko La colonie de vacances jeu 24 ère + 1 partie pop étoilée mar 29 Catherine Ringer Mountain Atlas The & François mer 30 Pat Jordache +
mer 02 jeu 03 ven 04
Jonathan Knowles, photographe, imagine Desperados Red
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conférence Brault L’Histoire du Dj par Christophe Mar 11 culture électroniques Scopitone du mer 12 au dim 16 : Festival conférence Florent Mazzoleni mar 18 L’Afrobeat par projection J.J1Flori www.kostar.fr N° 22 S E P T E M B R E -is Oa C weapon T O B R E (de 20 0 & Stephane Tchalgadjieff) FREE mer 19 Fela Kuti : Music pop Uncles Dutch + mer 26 Wild Beasts afro-beat Soul Organic + Kuti Seun 27 jeu electro-funk-dub Chinese Man + Deluxe ven 28 soy system Iceage... Festival Soy : Kit + Iconoclass + lun 31
. crea iques numer
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2012-2013 La saison prochaine, on changera de principe mais cette année, c’est Francis Guillard qui signe les unes. Neil Hannon, Odile Decq, Julien Nédélec, Aurélien Bellanger et même Dave recto/verso. On croise la route de Thylacine, Beyrouth par Rover. Dewar et Giquel obtiennent le prix Marcel Duchamp mais on leur avait proposé le portfolio avant qu’ils gagnent. Hum, La compagnie du bon goût par Théo Mercier. Pas mal de nouveautés pour l’été : Street Where la mode en tubes par Keno avec les QR codes – vite dépassés –, premier dossier Un été dare d’art. On continue de tourner autour de Karl avec Loic Prigent. nnn
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Show me the west
À l’ouest, des rails
La conquête de l’Ouest
2013-2014
Kostar se réinvente. Chaque numéro sera désormais habillé par un illustrateur différent qui a carte blanche. Il revisite le logo et les typos, réalise sa UNE et illustre le magazine. Benjamin Adam d’abord, suivi par LVL Studio, Maxime Roy, À deux doigts et Blaz. Kostar plus que jamais un collector ! India haïr, Evor Mascarades obsessions, David Gauchard, Bantam Lyons. François Tanguy n’est pas interviewable mais quelle rencontre. Liverpool par Franck Gerard qui sait aussi écrire, Jersey par Von Pariahs : on est so british. Mëtsa, Olow, Phenüm. Et les frères Quistrebert avec leur portfolio qui propose de retaper une adresse longue comme un jour sans fin pour découvrir une vidéo ! n n n
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Le filon ne s’épuisera pas de si tôt. Nous avons à l’Ouest un vivier de graphistes hallucinant pour habiller Kostar. Karine Bernadou, Mioshe, Pedro, Appelle moi papa et Antoine Corbineau au générique. Après les municipales, on cuisine les adjoints à la culture. Il faudra qu’on y retourne. Thomas Jolly, Barbara Carlotti, Gaël Rougegrez, Guillaume Doucet, l’Atelier Polyhedre qui confirme, Robert Lepage, Francesco Tristano, JC de Castelbajac ! Merci pour le chocolat et même de la broderie dans Kostar avec Pascal Jaouen, de quoi prouver s’il en était besoin que Kostar peut aussi être là où on ne l’attend pas. n n n
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Kostar s’est imposé comme une référence de l’édition gratuite mais restons modestes. Revenons aux fondamentaux : “cultures & tendances” avec deux parties distinctes. Ne pas replier Kostar sur lui-même et l’enfermer dans ces réseaux. Côté habillage : Marion Barraud, Marta Orzel, Tangui Jossic et Nicolas Galkowski, Dub !… Au rendez-vous, Phia Ménard, Thomas Jolly, la “alors toujours ministre de la culture” Fleur Pellerin. On boucle la décennie avec des signatures qui l’ont accompagnée mais aussi des nouvelles et plus récentes : Vincent Braud, Damien Chauveau, Matthieu Chauveau, Fédelm Cheguillaume, Antonin Druart, Marie Groneau, Tangui Jossic, Yann Peucat, Gildas Raffenel, Pierrick Sorin, Cécile You… Putain 10 ans ! nnn SAISON 10 / NUMÉRO 50
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Mémoires libérées EXPOSITION AFRIQUE - CARAÏBES - EUROPE DES ORIGINES AUX HÉRITAGES DE L’ESCLAVAGE Hôtel du Département, 3 quai Ceineray - Nantes
Co-production des Anneaux de la Mémoire et du Département de Loire-Atlantique. Avec le soutien de :
ENTRÉE LIBRE
Plus d’infos sur : memoiresliberees.org
© Conception : Département de Loire-Atlantique - Image : Rafaelle Castera - Statue du Marron inconnu, Port au Prince, Haïti
JUIN 2016
La création artistique coréenne s’invite en Morbihan
6 mars >5 juin 2016 Bignan (56) www.kerguehennec.fr
HA Chong Hyun, Conjunction 09-004, 2009, huile sur chanvre, 180 x 120 cm. Courtesy Kukje Gallery
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Kostar # 50 habillé par...
Couverture / P01 n Sommaire / P06 n Ours / P08 n Une ville ailleurs / P80 n Custom des titres / P16, 18, 24, 36, 38, 40, 43, 53, 56, 64, 70, 78 PHOTO / YANN PEUCAT POUR KOSTAR
Matthieu Debert, alias Dub !, se présente comme graphiste tout terrain. D’abord webmaster, il a travaillé aux Trans Musicales. « C’est là que j’ai connu tout le milieu culturel rennais, ce qui explique que j’ai travaillé un peu pour tous avec la casquette de webmaster et/ou graphiste ». n S’il ne se reconnaît pas d’univers particulier, son esthétique est liée aux codes de la rue, du skate et du street art. Mais pas systématiquement. On le connaît aussi pour les visuels des soirées Crab Cake et le festival Big Love. S’il est également DJ sous le pseudo L.G. Rivales en solo ou GareSud en duo, il n’a pas le sentiment d’être plus que ça lié à l’électro. n Pour Kostar, il a saisi l’opportunité de la liberté. « C’est plus un freestyle de ce que j’aime faire, de ce que je fais dans des croquis, quand je n’ai pas de brief ». C’est un jeu autour de la typo qui permet toujours de s’amuser et des motifs naïfs. Côté couleurs, il s’agissait de coller à l’édition printanière, au numéro 50 et aux dix ans. n Dub ! travaille sur le prochain Big Love et sur Les Tombées de la Nuit. Il projette de développer un travail plus personnel autour de la sérigraphie ou l’illustration. n HTTP://DUBSTUDIO.FR/ PA G E 0 1 6
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Je suis Fassbinder texte de Falk Richter traduction Anne Montfort mise en scène Falk Richter et Stanislas Nordey
© Jean-Louis Fernadez
DU VENDREDI 15 AU MERCREDI 20 AVRIL 2016
Théâtre National de Bretagne / Rennes : 02 99 31 12 31
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U N E P E R S O N N A L I T É À L A M O D E PA R L E D E M O D E
« LE MAUVAIS GOÛT, ÇA N’EXISTE PAS » INTERVIEW / MATTHIEU CHAUVEAU
PHOTO / CAMILLE PICQUOT
À qui voudriez-vous tailler un costard ? n À Jean-Michel Jarre, à cause de son gros mensonge. Il a une harpe laser et je crois bien qu’elle est fausse. Ça m’a profondément attristée, parce que je suis tombée à mort dans le panneau. J’ai regardé la vidéo plein de fois et j’en ai parlé à tout le monde, tellement j’étais fascinée.
Depuis quand faites-vous attention à votre look ? n Depuis la rentrée de sixième quand j’ai demandé à ma mère de m’acheter des habits de hippie. Après, j'ai porté des Converse assorties à mon sac jaune Eastpak. Ce look comptait beaucoup pour moi, mais tout le monde s’en fichait : je n’ai jamais réussi à être la star de la cour de récré. Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ? n Oui, parce que j’ai acheté cette fourrure blanche quand on nous a proposé une date dans un festival à Chamonix. J’ai tout de suite eu cette image en tête : Grand Blanc jouant au Mont Blanc, habillé de costumes blancs. Malheureusement, le concert ne s’est pas fait. Comment choisissez-vous votre costume de scène ? n Je ne prends pas de risques, je m’habille en noir. Je choisis un peu au pif. Ça va toujours ensemble, c’est pratique. Quel rapport entretenez-vous avec la mode ? n Je m’habille dans des friperies, avec des trucs que je trouve marrants. On a fait des photos avec Hedi Slimane qui nous invite à des défilés. C’est impressionnant mais c’est un milieu hyper hiérarchisé et très superficiel. Pour y aller, il faut toujours réfléchir à comment s’habiller. Même ceux qui arrivent fringués comme des énormes schlagues, tu sens que c’est hyper réfléchi.
Quel est le comble du chic ? n Quelqu’un qui reste beau et élégant dans n’importe quelle situation, qui n’a pas besoin de bien s’habiller. Le comble du mauvais goût ? n Le mauvais goût, ça n’existe pas. L’été dernier, en tournée, je portais des méduses. Mes copains de Grand Blanc me disaient que j’exagérais et je ne comprenais pas pourquoi. Par contre, le mauvais goût, en musique, je sais ce que c’est : ça s’appelle Maître Gims. Quelle personnalité voudriez-vous relooker ? n Lady Gaga. Je l’habillerais normalement, en tee-shirt/jean/baskets, et on verrait ce qu’elle est vraiment. J’ai l’impression que cette personne n’est pas humaine. Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ? n Je n’en sais rien… Ah si : Michel Drucker ! Si un jour on était invité à son Vivement Dimanche, ce serait la consécration !
Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ? n Un sac avec des habits noirs pas pliés, l’autre avec que des conneries : des magazines, mon ordinateur et des contrats qu’on me fait signer. Je les garde exprès ici pour ne pas les perdre, mais je sens que ça va arriver.
Qui rêveriez-vous de déshabiller ? n Toujours Lady Gaga, juste pour voir si elle n’est pas en plastique. n GRAND BLANC, MÉMOIRES VIVES. HTTPS://GRANDBLANC.BANDCAMP.COM LE 23 MARS, L’UBU, RENNES; LE 28 MAI, FESTIVAL INDIGENES, STREOLUX, NANTES
Indigènes Le festival Indigènes nous rappelle que, dans le rock, le qualitatif indépendant a encore toute sa pertinence, si on a l’ouïe fine, et le goût des voyages. Les Indigènes 2016 de la pop viennent de plus loin. Un de nos préférés, le folkeux lo-fi Juan Wauters, débarque d’Uruguay, pays dont on ne se serait jamais douté qu’il abritait le nouveau Jonathan Richman. n INDIGÈNES, DU 26 AU 28 MAI, STEREOLUX, NANTES PA G E 0 1 8
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AU K PAR K C’est l’interview Kulte du magazine, le K de Kostar. Là où des personnalités plus ou moins à la mode parlent mode et tendances. Souvent surpris par les questions, les invités se sont généralement révélés davantage qu’au cours d’une longue interview. Même si beaucoup ont botté en touche lorsqu’il s’agissait de tailler un Kostar à quelqu’un. Heureusement, à la fin de la première saison, nous avons abandonné l’idée de les faire poser dans le même costume qu’on leur imposait et qui laissait peu de place à la créativité. Pour ce numéro 50, voilà réunis tous les K de Kostar, photo et citation comprises.
1 Yann Tiersen « Je ne supporte pas les costards » photo Serge Derossi n 2 Neneh Cherry « Je déteste le fait que tant de stylistes ne fassent des vêtements qu’en taille 34 » photo Sandrine Boutros n 3 Arno « Je porte des vestes de vieux pépés » photo Serge de Rossi n 4 Omar & Fred « Déshabiller Arturo Brachetti, ça doit prendre une heure » photo Do The Andy Gibbon n 5 Michel Muller « La gueule de Clooney, j’aurais pris aussi » photo Do The Andy Gibbon n 6 Asia Argento « J’aimerais voir un mec m’enlever cette robe » photo Serge Derossi n 7 Christian Lacroix « L’important pour moi n’est pas d’être à la mode mais d’être ici et maintenant » photo Patrick Thibault n 8 Brigitte Fontaine « La mode, c’est une question de désir, pas d’étiquette » photo Patricia Bassen n 9 Jacques Gamblin « Entre un écran plat et une caisse à outils, je prends la caisse à outils » photo Patricia Bassen n 10 Jean-Paul Rouve « J’aime le côté ringard des années 80 » photo Tangui Jossic n 11 Sébastien Tellier « A La Méthode Cauet, on m’a même demandé si j’avais une grosse bite » photo Chloé le Drezen n 12 Thomas Fersen « J’essaie juste d’être à côté de la plaque » photo Serge Derossi n 13 Vincent Delerm « Afficher les marques, c’est ploucos » photo Serge Derossi n 14 Yasmine « Je rêvais d’être danseuse classique » photo Mysterdam n 15 Gérard Lanvin « J’adore être sur mon 31 » photo Philippe Millet n 16 Claude Makelele « Londres, la ville fashion par excellence » photo Philippe Millet n 17 Claude Chabrol « Le comble de la vulgarité ? Porter un smoking à midi » photo Philippe Millet n 18 Jeanne Balibar « Je suis naturellement très sophistiquée et très trash » photo Christophe Le Dévéhat n 19 Plastiscines « Le comble du mauvais goût ? Un jean un peu trop large rentré dans les bottes ». photo Julien Mignot n 20 Cœur de Pirate « Quand c’est tendance, je porte » photo Yann Peucat n 21 Uffie « La mode, c’est ma façon de m’exprimer » photo Ysa Perez n 22 Syd Matters « Mettre en prison monsieur espadrille» photo Marco Dos Santos n 23 Ben l’oncle soul « Un string sous un slim, ça jamais ! » photo Yann Peucat n 24 Stromae « Je suis la mode » photo Gildas Raffenel n 25 Xavier de Moulins « Je suis dur en affaire avec le costume » photo Arnaud Baraer n 26 Herman Dune « C’est coolos les chaussures bateau, non ? » photo Estelle Hanania PA G E 0 2 0
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n 27 Valérie Donzelli « A qui tailler un costard ? Au pape, il est quand même très mal habillé » Artwork studio Kostar n 28 Mélanie Laurent « Je peux jouer à la princesse » photo Philippe Millet n 29 Brigitte « Tu nous kiffes ou tu dégages » photo Tangui Jossic n 30 Dick Rivers « Etre rock, c’est une attitude et surtout pas un look ». photo Carole Epinette n 31 Rétrospective n 32 Neil Hannon The Divine Comedy « J’adore que l’on pense que je suis stylé parce que je ne le suis vraiment pas » photo DR n 33 Mai Lan « Toutes ces actrices et leur petite robe de soirée à la con : elles sont magnifiques et ne savent pas s’habiller » photo Lisa Roze n 34 Scratch Massive « Le comble du mauvais goût ? Essayer d’en avoir » photo Mathieu Cesar n 35 Sexy Sushi « On veut épater la galerie » photo Théo Mercier, Jeremy Piningre & Erwan Fichou n 36 Bertrand Belin « Déshabiller Patricia Arquette dans Lost Highway » photo Philippe Lebruman n 37 Sandra Nkaké « Avoir la classe c’est être soi-même » photo Benjamin Colombel n 38 Peter Van Poehl « Je suis pour les fausses notes et le mauvais goût » photo Julien Bourgeois n 39 Pegase « Être à la mode, c’est avoir un an d’avance sur les autres » photo Pierre Strüska n 40 Christine and The Queens « Liberté, Égalité, Beyoncé ! » photo Héloïse Letissier n 41 Clarens « Le normcore, tout ce que je déteste » photo Seynabou Cissé n 42 Pio Marmaï « Manger une saucisse-purée sur une air d’autoroute avec ma meuf, je trouve ça assez chic » photo Thomas Doré n 43 Mina Tindle « La mode ? Je pense que le mieux est d’être toujours légèrement juste à côté » photo Julien Mignot n 44 Yelle « Un peu conne, un peu têtue… un peu Bretonne » photo Maciezk Pozoga n 45 Nawell Madani « J’aimerais être indémodable » photo Franck Glenisson n 46 Clotilde Hesme « Tout ce qui est moche revient à la mode » photo Tangui Jossic n 47 Jeanne Added « L’élégance pour moi, c’est le savoir vivre ensemble » photo Element-S Marikel Lahana n 48 Bertrand Belin « Il n’y a pas plus à la mode que de sembler démodé » photo Philippe Lebruman n 49 Oxmo Puccino « Plus que la mode, ce qui m’intéresse, c’est le style » photo Vincent Desailly n 50 Camille / Grand Blanc « Le mauvais goût, ça n’existe pas » photo Camille Picquot n n n PA G E 0 2 2
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RÉDACTEURS DU CAHIER TENDANCES ÉMILIE BERGER, VINCENT BRAUD, ANTONIN DRUART, CHRISTOPHE MARTIN, PATRICK THIBAULT
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MAISON GERMAIN Entre design et tradition culinaire, Carole Guillemin habille littéralement ses sablés qui créent l’événement et pimentent les fêtes des petits. On ne résiste pas à ses créations personnalisées pour toutes les circonstances. n
Tiphaine Julienne a créé la marque Vingt heure cinq qui propose une ligne de vêtements pour enfants. Elle travaille aussi en collaboration avec La Petite Marchande de couleurs pour créer des accessoires produits sous la marque Simplicity for kids. n
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PHOTOGRAPHE GILDAS RAFFENEL RÉALISÉ PAR EMILIE BERGER AVEC CHARLOTTE DE L’AGENCE KARIN ET VINCENT CHEZ BE ONE ASSISTÉS PAR THIERRY MAHÉ ET KLEBER GUILLEMOT MAKE UP FANNY FALLOURD COIFFURE PHILIPPE GRANDIN DE L’ACADEMY RENNES RETOUCHES MARTIN JOLY ASSISTANTE STYLISME RUTH VIZA PRODUCTION STUDIO PLACE CLICHÉ MERCI AU LAB 61 POUR LEUR ACCUEIL
CHARLOTTE CHEMISE SAINT JAMES ROBE SUPERDRY COLLIER, BOUCLES D’OREILLES, BAGUES _CHEZ MA PETITE BOUTIQUE CHAUSSURES TARA JARMON CHAPEAU MINIMUM _CHEZ CRAZY REPUBLIC VINCENT SHORT ET VESTE MINIMUM _CHEZ CRAZY REPUBLIC CHEMISE MISERICORDIA _CHEZ LE BOUCLARD CHAUSSURES PIOLA ET CHAUSSETTES ROYALTIES _CHEZ LA CREME CHAPEAU ETUDE STUDIO _CHEZ REFORME
CHARLOTTE JUPE ET VESTE TARA JARMON CHAUSSURES COQUE TERRA _CHEZ SCOTT ORIGINAL SAC, BOUCLES D’OREILLES, BAGUES _CHEZ MA PETITE BOUTIQUE
VINCENT T-SHIRT SAINT JAMES SHORT ET CHEMISE BELLEROSE _CHEZ LE PATRON CHAUSSURES PAUL AND JOE _CHEZ SCOTT ORIGINAL CHAUSSETTES ROYALTIES _CHEZ LA CREME CHARLOTTE COMBINAISON CAMELOT _CHEZ MA PETITE BOUTIQUE CHAUSSURES ET POCHETTE MELLOW YELLOW BOUCLES D’OREILLES, BRACELET, COLLIER _CHEZ MA PETITE BOUTIQUE
CHARLOTTE CHEMISE MADEMOISELLE SAINT JAMES CASQUETTE SAINT JAMES SALOPETTE DIESEL _CHEZ CRAZY REPUBLIC
VINCENT BRETELLES LEON _CHEZ BOUTIQUE ST JAMES CHEMISE CARHARTT _CHEZ REFORME PANTALON GUESS _CHEZ CRAZY REPUBLIC
VINCENT CHEMISE COMME DES GARÇONS _CHEZ RÉFORME BRETELLES LEON _CHEZ SAINT JAMES TASSE ETE36 CHARLOTTE VESTE ET ROBE MAISON SCOTCH _CHEZ CRAZY REPUBLIC
CHARLOTTE ROBE TARA JARMON GILET CHEMISIER TARA JARMON CEINTURE TARA JARMON CHAUSSURES MELLOW YELLOW BOUCLES D’OREILLES _CHEZ MA PETITE BOUTIQUE
VINCENT PANTALON GUESS POLO FARAH _CHEZ LE PATRON CHAUSSURES BOBBIES _CHEZ LA CRÈME VESTE FRENCH TROTTERS _CHEZ REFORME
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CUISINE FUSION TEXTE ET PHOTOS / CHRISTOPHE MARTIN POUR KOSTAR
Après avoir fermé son restaurant quai des Carmes, Pascal Favre d’Anne est parti dix mois en Asie pour un voyage quasi initiatique. Depuis, il a ouvert un loft culinaire déjà distingué d’une étoile au guide Michelin. Pouvez-vous revenir sur cet épisode d’absence ? n C’était une idée mûrement réfléchie, nous souhaitions faire un break professionnel avec Mathilde. Partir découvrir l’Asie pour trouver de nouvelles inspirations. Je connaissais l’Amérique du Nord et le nord de l’Amérique du Sud, mais je ne connaissais pas cette culture asiatique. PA G E 0 3 6
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Était-ce un voyage programmé ? n J’avais pour chaque pays des envies et intentions différentes : la cuisine végétarienne au sud de l’Inde, la cuisine de rue à Bangkok, Pékin et ses cuisines venues des différentes provinces ou encore les techniques et rituels japonais. C’était plutôt spontané avec des gens qui nous invitaient à partager leurs re-
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cettes et savoir-faire. Mais j’avais parfois pris rendez-vous, comme à Tokyo. Pourquoi un tel besoin d’évasion ? n Je ne me reconnaissais plus dans l’établissement qu’était devenu Le Favre d’Anne au bout de 8 ans d’étoile au Michelin. Une grosse machine qui fonctionnait bien mais qui reste une entreprise qui peut vous faire perdre le fil. J’avais envie d’un autre espace et d’un autre rapport avec la cuisine. Notre voyage a été l’occasion d’y voir plus clair.
« SAVOIR TRANSMETTRE DES ÉMOTIONS EN METTANT EN VALEUR LES PRODUITS » Comment définiriez-vous le nouveau Favre d’Anne ? n C’est un loft culinaire, un grand appartement ouvert où l’on vous reçoit comme à la maison. 20 couverts seulement avec un menu unique pour une liberté d’interprétation plus grande. Nous voulions aussi retrouver une cuisine dite de marché, même si cela peu paraître galvaudé. Je tenais à être plus proche des clients. Cette cuisine plus ouverte et plus proche vient-elle de ces nouvelles expériences ? n À Tokyo ou Kyoto, je me suis retrouvé dans la façon de recevoir et traiter les produits des restaurants Teppanyaki où l’on prépare et dresse sous vos yeux. Ces micros restaurants, nichés au 10e étage d’un immeuble avec 8 places seulement et où l’on fait la queue dans le couloir, sont aussi forts d’expérience.
“J’AIME ÊTRE UN CHEF ÉTOILÉ”
3 ENVIES FOIE GRAS CHAUD, DATTES, BOULGHOUR ET SALSIFIS, PARFUMS DU MAROC SAINT JACQUES, CÉLERI LAQUÉ ET ÉMULSION VÉGÉTALE SOUVENIR D’ASIE : UNE CURE DE DIM SUM PÉKINOIS QUE L’ON RETROUVE À LA CARTE DU CHEF...
Le choix de cet espace plus discret est-il un choix de modestie ? n On ne vient plus au Favre d’Anne pour la vue sur le château. Je me concentre sur la proposition dans l’assiette. Le midi, je propose un menu sur mesure. Je ne dis pas que je crée mais on cuisine avec les produits achetés le matin. J’avais plus envie d’une exposition de ce qu’on sait faire que d’une expérience classique au restaurant. Comme recevoir des amis à la maison. Qu’est-ce qui, pour vous, a changé dans la gastronomie depuis ces dernières années ? n Il faut se souvenir de notre métier de base, qui est de cuisiner. Revenir à l’essentiel, savoir transmettre des émotions en mettant en valeur les produits. Cela me semble plus évident aujourd’hui.
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Vous continuez à faire la part belle aux produits locaux. Comment est-ce que ça se conjugue avec ces inspirations venues d’ailleurs ? n Je n’ai pas changé mon approche en cuisine. Je n’ai pas appris à faire de la cuisine asiatique en 10 mois. Je me suis enrichi de saveurs, de techniques, d’expériences. J’aime le terme de cuisine fusion, dans le sens où je travaille toujours avec une base de produits locaux. Comme le fois gras Maudet-Cousin, travaillé à la française, avec un bouillon de crevettes thai. J’ai toujours eu cette volonté d’être ambassadeur de nos produits, je privilégie un bœuf Maine Anjou à un bœuf de Kobe ou Black Angus. Mathilde a le même point de vue pour le vin. Quel est ce projet de potager sur la Loire ? n C’est en cours depuis 2011 et ça doit aboutir cette année. Tous les légumes utilisés au restaurant seront cultivés sur cette île. La Loire est un environnement privilégié, on va y implanter des vignes, des ruches, j’ai créé l’association Univert avec Olivier Pickeu (manager du SCO) pour prendre en charge cette mission et donner du sens à cette démarche. Les fonds seront reversés à des causes au profit des enfants. Où en est VF ? n Le restaurant de burgers a trouvé son public à Angers et à Nantes. C’était un gros pari, burger et frites maison à moins de 10 € avec des produits de qualité sur un marché aussi concurrentiel, ce n’était pas joué d’avance. VF n’a cependant pas vocation à devenir une chaîne, le projet est ancré dans les Pays de la Loire et reste en accord avec ma philosophie. Était-ce un enjeu de retrouver l’étoile ? n Quand nous avons décidé de partir, nous savions que nous renoncions à notre étoile. Quand nous avons réouvert, notre premier souhait n’était pas de nous dire que nous allions travailler coûte que coûte pour cette distinction. J’ai fait ce qui me plaisait et je suis d’autant plus fier d’avoir reçu cette étoile. J’avoue volontiers qu’elle me manquait, cela fait partie de moi et ça m’accompagne. J’aime être un chef étoilé. n LE FAVRE D’ANNE, 21 BOULEVARD DU MARÉCHAL FOCH, ANGERS. WWW.LEFAVREDANNE.FR
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LE RESPECT DE L’ÉTIQUETTE TEXTE / VINCENT BRAUD
PHOTO / TANGUI JOSSIC POUR KOSTAR
Un flacon de 10 cl de vin, une machine à servir ce vin dans les meilleures conditions : pas de doute, 10-Vins bouscule les habitudes. La start-up nantaise connaît un étonnant succès. Et pas seulement à Las Vegas. Dégustation. Ils sont trois – Thibaut Jarrousse, Jérôme Pasquet et Luis Da Silva – à partager des formations d’ingénieurs et une passion pour le vin. De leurs parcours industriels, ils ont gardé l’expérience du travail en commun et le goût de la recherche. « En tant qu’amateurs, on était, comme tout le monde, à la recherche du bon producteur et du bon vin. Mais, souvent, on était frustré : on ne retrouvait pas, PA G E 0 3 8
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à la maison “le” vin qu’on avait acheté… On a donc cherché, explique Thibaut Jarrousse, une solution qui permette de déguster le vin dans les meilleures conditions. » n En 2012, le trio crée donc 10-Vins. Une start-up et un concept original : “le vin au verre à la maison comme au restaurant”. D’abord un joli flaconnage sérigraphié de 10 cl (recyclable of course !) pour une trentaine de références
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à ce jour. Puis la D-Vine, incroyable machine à servir ce vin à la température idéale et avec l’oxygénation appropriée. Rien de plus simple. n Une puce électronique, intégrée à l’étiquetage du flacon, permet de se connecter à une tablette pour prendre connaissance de la carte de visite du vin : présentation du cépage ou de l’assemblage, millésime, viticulteur-récoltant, température de dégustation… Mais cette puce permet également à la D-Vine de “lire” ses informations et de servir ce vin dans les règles de l’art. On ne déguste pas un Muscadet de Bruno Cormerais, un Crozes-Hermitage de Laurent Habrard ou… un Château Beychevelle dans les mêmes conditions. Bref, le concept peut se prévaloir du strict respect de… l’étiquette. n « On a commencé nos recherches, au fond d’un garage en 2010… On voulait développer un concept qui tienne la route. La mise au point de la machine et sa fabrication ont pris plus de temps que prévu. 5 ans au total. Mais tout ou presque est fabriqué dans la région : l’électronique à Vigneux-de-Bretagne, la plasturgie à Aigrefeuille, la fonderie à Nantes, l’usinage à Mortagne-sur-Sèvre… On tenait à cette fabrication “made in France”, histoire de faire mentir la réputation qui veut qu’en France on sache dessiner de beaux outils sans pouvoir les fabriquer et les vendre… » n « Les modes de consommation évoluent… », poursuit l’un des trois mousquetaires. « Il y a le traditionnel poulet-frites du dimanche mais aussi l’apéro-tapas. C’est une autre façon de partager. On peut comparer, déguster, partager… » Une vraie révolution qui répond à une évolution de nos comportements : consommer moins mais consommer mieux. Et commander, de chez soi, en deux clics. n Le concept a séduit au dernier CES (*) de Las Vegas. Et sur les salons, en France et en Europe, l’accueil dépasse aujourd’hui la simple curiosité. Alors, santé ! n (*) CES : Consumer Electronic Show, salon international présentant les tendances high-tech et nouveautés technologiques grand public. WWW.10-VINS.COM ET SHOWROOM, 7 RUE DE LA TOUR D'AUVERGNE, NANTES.
5 DATES CLÉS 2010 PREMIERS PROTOTYPES DE LA D-VINE FABRIQUÉS DANS LE GARAGE 2012 CRÉATION DE 10-VINS 2014 OUVERTURE DU CONCEPT STORE 2015 LANCEMENT DE LA D-VINE 2016 PARTICIPATION ET RÉCOMPENSES AU CES DE LAS VEGAS
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TÊTE DE SÉRIE / DESIGN
BÉTONNANTES IDÉES ! TEXTE ET PHOTO / CHRISTOPHE MARTIN POUR KOSTAR
Ce jeune concepteur et fabricant de mobilier urbain nantais relève le défi de la matière. Il se lance dans une nouvelle interprétation avec une créativité et une passion collectives.
Quoi de plus anodin qu’un banc public ? C’est pourtant le point de départ de Mobilum, car c’est en répondant en 2011 à une commande de bancs en béton pour l’aménagement de la ligne de tramway d’Angers que Michael Mortier (photo) et Christophe Chevalier décident de se lancer dans cette aventure. n Vient alors la découverte d’une matière, le béton fibré à ultra hautes performances qui, pour ces deux compères, révèle un nouveau champ de possibles. Ce matériau polymorphe et sans limite offre une nouvelle dimension à un béton très présent dans l’environnement urbain mais bien trop souvent déprécié. Mobilum, c’est également une rencontre, celle d’un designer, Sovann Kim (photo), rompu à l’exercice de l’aménagement de l’espace public. « Trouver des créateurs qui ont une sensibilité PA G E 0 4 0
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dans le dessin et une connaissance des problématiques et des enjeux, est une démarche essentielle pour nous. » La direction artistique de la collection 1.2 lui sera donc confiée. « Ce fut une évidence pour nous, Sovann a tout de suite perçu le potentiel et a su interpréter notre vision ». n De cette première collaboration est né le banc table Cantine (photo), déjà implanté à Trélazé et Beaucouzé (49) et qui s’est récemment vu décerner le prix Janus de la Cité 2015-2016, un label d’excellence. « C’est pour nous une reconnaissance qui accrédite notre démarche. » Leur catalogue présente bien d’autres références dont l’appui-vélo Track du collectif Spritz qui démontre toute l’étendue de leur inspiration. n WWW.MOBILUM-FRANCE.COM
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DESIGN AU CŒUR INTERVIEW / PATRICK THIBAULT
PHOTOS / © STUDIO BOUROULLEC
Rennes crée l’événement avec quatre expositions consacrées à Ronan et Erwan Bouroullec. Aux Champs Libres, au Frac et au Parlement de Bretagne, on peut revoir les plus célèbres objets des designers bretons. Mais surtout, ils présentent de nouveaux concepts qui vont alimenter dix ans de travaux. C’est l’occasion d’une rencontre et d’un portfolio pour Kostar. Après Chicago, Pompidou Metz, Les Arts Déco, pourquoi ces expositions à Rennes ? n Quand je suis venu donner une conférence au Frac, il y a trois ans, j’avais refusé la proposition. Nous sortions de ces grosses expositions et on ne peut pas faire que ça : notre sujet, c’est d’abord inventer des objets et des solutions. Les expos sont des moments pour mettre en relation des projets. Ils sont revenus à la charge, le musée de Tel Aviv qui nous court après depuis 10 ans aussi. C’est agréable de sentir de la passion en face. On s’est donc laissé embarquer pour conceptualiser certaines recherches.
« LES EXPOS, C’EST UNE MANIÈRE DE FAIRE PARTAGER LA FORCE DE NOS PROPOSITIONS » Les expositions sont-elles pour vous un moyen pour s’éloigner du commercial ? n Pour moi, il n’y a pas de hiérarchie entre faire un cendrier ou un dessin. Je suis passionné par cette discipline et il faut que ça se vende. Si ça marche, ça fait vivre des milliers de personnes à différents niveaux. L’exposition, c’est une façon de mettre en place les choses de la manière dont on les imagine. On dessine des modèles qui sont en magasins, dans les magazines ou chez les gens, mais on ne voit pas la manière dont on les a conçus. De la même manière qu’un concert campe une atmosphère, les expos, c’est une manière de faire partager la force de nos propositions. PA G E 0 4 3
Et à Rennes, vous avez décidé de présenter de nouveaux concepts… n Nous ne voulions pas présenter ce qui a fait notre succès. Comme pour un groupe de musique, ça fait plaisir au public mais ça ne fait pas avancer. Nous avons préféré faire passer un message plutôt que de faire un bilan. Nous avons choisi de produire des choses nouvelles et de nous en servir comme plateforme, à la manière d’un couturier. Ce que nous présentons à Rennes va certainement alimenter plusieurs années de travail. Ça nous plaisait que ce soit à Rennes. Vous présentez aux Champs Libres rien de moins que vos premiers projets pour l’espace public, une nouveauté… n L’espace public m’a toujours titillé. C’était l’occasion de tout mettre à plat. Et depuis qu’on a dit qu’on travaillait là-dessus, c’est curieux mais plusieurs villes nous sollicitent. Ça doit vouloir dire qu’on s’est assez bien débrouillé sur des sujets sur lesquels nous n’étions pas éduqués et peut-être un peu naïfs. Quel est le point de départ de ce travail pour l’espace public ? n Je vis depuis 25 ans à Paris mais nous sommes nés et avons grandi à la campagne. Nous avons aussi la chance de voyager, de découvrir des villes magnifiques, chiantes, enchantées, tristes… Je trouve qu’il manque une conception de la ville qui, au Moyen-Âge ou au XIXe, pensait l’architecture en terme de réseau. En relation avec une fontaine, on pense à cette agora, on imagine l’horloge, le feu. En fin d’année, j’ai eu un choc en Sicile
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face à cette cohésion. La beauté, la notion de joie, l’espace public partagé, on ne pense plus à ça. La question de la nature dans la ville, l’eau, la végétation, le feu ; ces villes qui ont été conçues avec cet imaginaire, ça ne me semble plus être un sujet. La force de vos propositions c’est qu’elles ne sont pas conçues pour une ville en particulier… n Nous avons pensé les choses en terme de principes. Les projets ont une grande flexibilité de format, d’installation, de possibilités techniques. C’est à la fois une rêverie et quelque chose de très pragmatique. Certaines pourraient s’insérer dans un cadre historique mais il y a aussi des villes qui se construisent partout. Certaines réponses sont extrêmement précises, d’autres plus génériques.
« LA QUESTION DES PÉRIMÈTRES ET DE LA DÉFINITION DES MÉTIERS M’INTÉRESSE PEU » Vos maquettes semblent être des portes d’entrée pour s’échapper ? n Aujourd’hui, je cherchais des mots pour parler de ces réalisations. Nous dessinons, nous faisons des photos. Nous réalisons des maquettes et des prototypes mais je m’en veux de ne pas écrire mieux et trouver des mots. Sur une cinquantaine de projets, bizarrement alors que ça n’était pas une volonté, il y a une relation, une espèce de cheminement. On aborde des sujets génériques comme la fête foraine, quelque chose de l’ordre de la foire du village, une notion de plaisir. Ça dépasse l’évocation de principe puisqu’on y donne des formes. Un grand principe intelligent mal formalisé, ça ne suffit pas. Il faut une certaine écriture. Peut-on dire qu’il y a quelque chose de la Bretagne dans vos créations ou votre univers ? Le lit clos. Les algues, les mousses… n De fait, certainement. Mais comme il y a aussi beaucoup de Japon et beaucoup de Google. Nos projets sont liés à nos vies et nous avons énormément appris de l’environnement rural. L’exposition des Champs Libres est très liée au végétal et ça n’est pas simplement une note d’intention qui consiste à ajouter une façade végétalisée comme c’est le cas dans toute réalisation aujourd’hui. La nature que nous amenons dans nos propositions est toujours un peu sauvage, sans être contrainte dans un carcan rectangulaire ou à angle droit. PA G E 0 4 4
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Quand on visite votre atelier, on est frappé par cette créativité présente partout. Des formes qui partent dans tous les sens. Comment est-ce que ça aboutit à quelque chose de concret ? n Ça dépend des projets, des périodes. Le fait d’avoir des idées, ça n’est pas compliqué. Ce qui compte, c’est le décryptage. Isoler la bonne idée, c’est ça qui est important. Notre vie, c’est beaucoup de développements industriels longs qui amènent euphorie et frustration. Il faut des années et des années. Le problème de ce métier, c’est de préserver une idée et combattre pour arriver au bon prix, au bon point, tout en conservant la naïveté, la sensualité et la pureté de l’origine. Une question qu’on doit vous poser souvent, comment tranche-t-on quand on est deux ? n Pour ça, il est toujours pratique d’être le frère aîné ! Non, je plaisante. C’est l’occasion de longs débats, de batailles. Chacun a ses spécialités, nous avons tous les deux un regard très fort sur ce que nous produisons. Et ce qui sort du studio doit nous convenir à l’un et à l’autre. Vous considérez-vous comme des designers, des architectes ou des artistes plasticiens ? n Je suis designer, c’est une évidence. J’en fais mon métier, je vis grâce à ça. Mais la question des périmètres et de la définition des métiers m’intéresse peu. Qu’est-ce que ça veut dire ? Je m’en fous un peu, même si je comprends que ça puisse poser des questions. Mais à l’arrivée, je préfère qu’on regarde le travail. Les gens voient dans l’expo 17 Screen que nous présentons au Frac, des choses abstraites alors que moi, j’y vois des objets, des constructions. La définition m’importe peu. Face à ces cloisons mobiles suspendues, comme des écrans, on pense à la mobilité, à la flexibilité ou à la liberté. La liberté, n’est-ce pas le plus important dans votre travail ? n Le plus important, je ne sais pas ; un des facteurs, oui. Un bon objet ou une réponse correcte, c’est une addition de paramètres qu’il faut mettre en musique. C’est comme cuisiner. Si c’est réussi, c’est d’abord dû aux produits de base mais il faut cuire parfaitement et ajouter les bonnes épices. Pourtant, si à la fin, vous mettez trop de sel, c’est foutu. Pour nous, c’est pareil. Avant d’arriver à quelque chose de configurable et adaptable, de léger et délicat, il faut un ensemble de facteurs qui ne sont pas
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1 - EXPO RÊVERIES URBAINES, LES CHAMPS LIBRES 2 - VASES RUUTU 3 - FAUTEUIL PALISSADE 4 - CANAPÉ ALCOVE
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5 - EXPO 17 SCREENS, FRAC BRETAGNE PA G E 0 4 5
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forcément les plus logiques. Heureusement qu’il n’y a pas de recette. Il faut se garder de trop de connaissances ou de répétitions. Quelle est votre définition du design ? n Voilà une question que l’on me pose à peu près chaque semaine et je ne me suis toujours pas résolu à trouver une formule claire. Bizarrement, le mot design est devenu un adjectif et c’est la pire des choses. J’en ai presque la chair de poule. C’est probablement les designers qui n’ont pas su expliquer et être au niveau de la discipline. Aujourd’hui, un objet design est un objet grotesque et caricatural, vendu dans une boutique de musée. Un objet sans classe alors que le design, c’est pour moi la discipline des objets, la question des objets qu’on fabrique.
« PRODUIRE DE L’ÉMOTION C’EST EXTRÊMEMENT COMPLIQUÉ » C’est à la mode… n Le design est devenu une question de style qui se rapproche dangereusement de questions liées à la mode. Un phénomène en relation avec notre période qui oublie les paramètres importants, le rôle social et fondamental des objets. On doit parler de savoir-faire. Produire pour le plus grand nombre en évitant l’usage de certains plastiques. Essayer de préserver la tête hors de l’eau de certains savoir-faire qui disparaissent. Vos collaborateurs disent que vous avez le sens de la transmission. Comment devient-on designer ? n J’ai un peu enseigné pour des raisons financières. J’ai aimé le faire, ça m’a permis de préciser une certaine pensée. J’étais timide, de manière presque maladive. J’ai détesté les écoles, les formations ; je déteste les systèmes préétablis. On accueille un stagiaire par an. Nous ne sommes pas sentencieux. Ils participent avec leur jeunesse à l'atelier. Je m’aperçois que Natacha qui a travaillé sur Rennes, plus ça va, plus elle doute. J’ai dû lui transmettre la nécessité du doute. Est-ce que c’est une pression permanente ? n Personnelle oui, une insatisfaction chronique. Je cours toujours après un truc qui me force, qui me laisse aller en paix. Erwan est plus paisible, plus calme. Pour moi, ça n’est jamais fini et je ne suis jamais content. Il faut toujours tout refaire. Et le fait de recommencer me va bien.
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Pour terminer, je voudrais vous interroger sur trois mots. Le premier, c’est couleur ? n Probablement le sujet sur lequel j’ai le moins de chose à dire. Même si aujourd’hui, nous avons une palette qui s’est un peu construite. Nous sommes plutôt à la recherche d’une adéquation dans le paysage. Je préfère les jeans usés aux neufs. J’aime les couleurs un peu passées, ça pose la question de la couleur dans le temps. J’aime aller aux puces où l’on voit très bien que certaines couleurs tiennent, d’autres passent, reviennent, lassent… Matière ? n Ça s’apparente à la couleur, la palette est très large. De même qu’il n’y a pas de mauvaise couleur en soi, il n’y a pas de mauvaises matières, sauf les nocives. J’aime le plastique pour son faible coup. J’aime les matériaux naturels, le bois, la céramique. C’est comme des mots et nous avons la chance d’avoir une large palette. Forme ? n Une relation assez proche de la danse, le fait de répéter des gestes, des directions, des courbes pour arriver à la justesse. Comme dans la musique, le jazz, jusqu’à ce qu’on sente que c’est exactement ça. Alors c’est un grand bonheur furtif. Ça n’arrive pas souvent. Depuis le début de l’entretien, vous faites référence à la cuisine et la musique. C’est votre culture ? n Non, je n’ai pas une culture musicale extraordinaire et je suis mauvais cuisinier. La relation avec la musique et sa diffusion, c’est la relation qu’ont les objets avec la vie. C’est le quotidien et pas les musées. Je trouve tellement compliqué d’écrire une chanson. Une chanson réussie touche. Elle fait pleurer dans sa voiture alors qu’on pense à autre chose. Produire de l’émotion, c’est extrêmement compliqué ; les objets doivent de la même manière produire quelque chose de façon délicate et douce pour des gens qui ne sont pas forcément attentifs à ça. Cette relation à la vie et au vivant est primordiale pour nous. n
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RÉDACTEURS DU CAHIER CULTURES VINCENT BRAUD, MATTHIEU CHAUVEAU, FEDELM CHEGUILLAUME, ANTONIN DRUART, PATRICK THIBAULT
Design breton Les étudiants de LISAA, L’Institut Supérieur des Arts Appliqués ont travaillé à la demande des Champs Libres autour des expositions des frères Bouroullec. Ils ont imaginé des parapluies protégeant à la fois de la pluie et du soleil qui seront exposés à l’école du 5 au 13 avril. On aime particulièrement le parapluie coiffe dont on rapprochera la démarche du lit clos des Bouroullec. Très élégant et d’une parfaite efficacité avec un ciré. On attend sa commercialisation. n WWW.LISAA.COM/RENNES PA G E 0 4 8
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ACTUS
Incorporated, 5e biennale © CHLOÉ LEDREZEN
C’est François Piron qui a été nommé commissaire de la 5e Biennale d’art contemporain de Rennes. Depuis 8 ans, cette manifestation aussi appelée Les Ateliers de Rennes explore la thématique art/entreprise. Le projet du commissaire indépendant, critique d’art et éditeur est « une tentative d’évocation des sentiments provoqués par notre incorporation au monde économique, reflétés dans les œuvres d’art ». Une thématique d’actualité qui donnera naissance à de nombreuses œuvres nouvelles présentées dans les lieux de la précédente biennale et aussi en région Bretagne. n
Thomas Jolly,
DR
monarque très courtisé Plus rien n’arrête Thomas Jolly. Auréolé par le succès d’Henri VI, il a enchaîné avec Richard III, créé au TNB lors de Mettre en scène. Un spectacle jubilatoire que le public nantais découvrira l’an prochain sur la scène du Grand T (ne le dites pas trop, les places vont s’arracher !) D’ici-là, Thomas Jolly, très courtisé, aura fait son entrée au Palais Garnier pour la mise en scène d’Eliogabalo, opéra de Cavalli (16 septembre/15 octobre). Et en février 2017, c’est lui qui assurera la réouverture de l’Opéra Comique après deux ans de travaux avec la mise en scène de Fantasio d’Offenbach ! n
5E ÉDITION DES ATELIERS DE RENNES, DU 1ER OCTOBRE AU 11 DÉCEMBRE. WWW.LESTATELIERSDERENNES.FR
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Place Publique c’est fini !
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Entre folk intime, blues crépusculaire et country rayonnante, le duo angevin Sébastien Chevillard/Samuel Gallienne nous embarque pour un road trip musical. Aux confins d’une Amérique fantasmée, celle des grands espaces, lumineuse et glorieuse, mais aussi dans le spleen de la désillusion. How strange is the man, le clip extrait de leur nouvel EP, tourné sous le soleil de Californie, en est la parfaite illustration. n
Après 7 ans et 40 numéros, l’édition rennaise de la revue Place Publique va cesser sa parution. Les ventes ne finançaient que 17% du budget. Elle dépendait à 63% de la collectivité et à 17% des mécènes privés. Rennes Métropole qui apportait 150.000 € avait annoncé son intention de réduire la subvention du magazine vendu 10 € l’unité. À Nantes, la revue tout aussi dépendante des subventions des collectivités ne semble pas remise en cause. Un nouveau directeur a même été nommé à sa direction il y a peu. n
Cherry Plum,
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d’Ouest en Ouest
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Retour vers le futur Avec son point d’exclamation, indice à la fois de son intransigeance artistique et de sa philosophie hédoniste, le festival Marathon ! se devait de rencontrer son cousin nantais Assis ! Debout ! Couché ! C’est désormais chose faite, avec la carte blanche accordée au festival parisien pour la soirée Debout ! au lieu unique. Un événement qui fera date, puisque marqué par la présence du père fondateur de la musique électroacoustique Pierre Henry, qui viendra jouer sa toute nouvelle pièce, au titre à lui seul excitant : Continuo ou vision d’un futur. n
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CARTE BLANCHE À MARATHON !, LE 26 MARS, LE LIEU UNIQUE, NANTES. WWW.LELIEUUNIQUE.COM
Paroles, parole DR
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Rennes à la barre Boris Charmatz avait parié de rendre les Rennais fous de danse. Le 3 mai 2015, la météo, un instant hésitante, avait permis à un public des plus divers d’entrer dans la danse sur l’esplanade Charles de Gaulle. Un succès populaire qui méritait une seconde édition. Il y en aura donc encore pour tout le monde : nostalgiques de danses de salon, mordus de fest-deiz, de hip hop ou d’électro… Au programme 2016, un spectaculaire Soul train géant. Et on peut s’y préparer en participant à des ateliers. Un dimanche forcément show. n FOUS DE DANSE, LE 15 MAI, DE MIDI À MINUIT, ESPLANADE CHARLES DE GAULLE, RENNES, WWW.FOUSDEDANSE.COM PA G E 0 5 0
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Il y a eu 2013 comme possible avec l’Odéon, 2014… avec Avignon… Didier Ruiz s’est spécialisé dans les spectacles qui partent de la parole de “vrais” gens. À partir de leurs récits, il recompose un spectacle à l’oral, dit par ceux qui en ont donné les mots. Pour le projet 2016 avec Le Grand T et le TU, il travaille avec de jeunes adultes plus que des adolescents. 18 Nantais volontaires pour ce spectacle qui questionne la représentation des jeunes. « Ce n’est pas du café du commerce, insiste le metteur en scène, c’est du théâtre photo, mais une photo qui bouge, comment le théâtre permet à un moment donné un instantané du monde ». Et c’est bouleversant. n 2016 COMME POSSIBLE, DU 20 AU 22 AVRIL, TU, NANTES. WWW.LEGRANDT.FR
CHAPITEAU
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• PLUMES QUARTET • GÉRALDINE LAURENT QUARTET
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• ERIC BARRET ET • MR. BO WEAVIL SIMON GOUBERT QUARTET • MALTED MILK AND • RICCARDO DEL FRA TONI GREEN QUARTET
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• ERIC BARRET ET JEAN-MARIE BELLEC • SWING SOCIETY
nombreux concerts gratuits au bord de l’eau • concerts dans les jardins privés et sous chapiteau • jam sessions • balades musicales • conférence... Le tout dans le magnifique cadre des bords de Maine et de la Loire ! INFOS / PROGRAMMATION COMPLÈTE / TARIFS / RÉSERVATIONS FESTIVALBAO.WORDPRESS.COM BILLETTERIE À L’OFFICE DE TOURISME D’ANGERS Angers Loire Tourisme 7 Place du Président Kennedy à Angers RÉSERVATIONS EN LIGNE SUR : francebillet.com • fnac.com carrefou carrefour.com • magasins-u.com • intermarche.com • geantcasino.fr
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© JEAN-LOUIS FERNANDEZ
ARINGA ROSSA © VIOLABERLANDA
THÉÂTRE ET DANSE
Printemps du CCNN
Larmes amères Mort en 1982 à 37 ans seulement, Fassbinder est cet artiste radical qui dénonce les discriminations et brosse un portrait sans concession de l’Allemagne post-nazie et de la société européenne des années 60-70. Un auteur-cinéaste qui dérange et une figure majeure de l’après-guerre. Il n’est qu’en toile de fond de cette pièce au titre trompeur qui est, en réalité, une pièce sur l’actualité écrite au dernier moment par Falk Richter. Une pièce qui interpelle le spectateur, pointe le doigt où ça fait mal, parle de la montée des nationalismes, de la crise européenne… Cette première création de Stanislas Nordey, depuis qu’il a pris la direction du TNS à Strasbourg, fait débat et c’est tant mieux. n JE SUIS FASSBINDER, DU 15 AU 20 AVRIL, TNB, RENNES. WWW.T-N-B.FR
Ambra Senatore a pris la direction du Centre Chorégraphique National de Nantes au 1er janvier. En avant-goût de sa saison qui démarrera véritablement à la rentrée, elle dédie une journée entière à la danse à Nantes. Il s'agit de célébrer « le plaisir festif d'être ensemble, la convivialité et l'esprit d'ouverture ». Ce voyage dans la ville fera étape dans les parcs et jardins, et naturellement au CCNN. Ce sera l'occasion de découvrir l'esthétique d'Ambra Senatore. n PRIMAVERA - JOUR DE DANSE, LE 21 MAI À PARTIR DE 11H, NANTES. WWW.CCNNANTES.FR
Paris de la création
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Une création mondiale, rien que ça ! Angers Nantes Opéra s’offre cette liberté pour une œuvre qui nous parle de… liberté. Maria Republica, c’est l’œuvre d’Agustin Gomes-Arcos. Une pièce puis un livre pour une histoire qui renvoie aux heures sombres du franquisme, à travers le destin d’une femme qui gardera la rage au cœur et la force de crier son refus de cette société qui l’oppresse. n Le hasard fait parfois bien les choses. Lorsque François Paris rencontre Agustin Gomez-Arcos en 1991, le projet est déjà là. Il ne restait plus au jeune compositeur qu’à prendre la mesure de l’œuvre et à trouver les complicités nécessaires pour mener ce projet à bien. Et Jean-Claude Fall se charge de l’écriture du livret. n Gilles Rico à la mise en scène, Daniel Kawka à la direction musicale (on se souvient de sa présence pour la création du Vase de parfum) : tout semble réuni pour que le pari de cette création soit gagné. n MARIA REPUBLICA, DU 19 AU 28 AVRIL, THÉÂTRE GRASLIN, NANTES, WWW.ANGERS-NANTES-OPERA.COM PA G E 0 5 2
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et aussi DOM JUAN, JEAN-FRANÇOIS SIVADIER 22 MARS AU 2 AVRIL, TNB, RENNES ; LE GRAND R, LES 11 ET 12 MAI, LA ROCHE-SUR-YON IL N’EST PAS ENCORE MINUIT, COMPAGNIE XY DU 16 AU 23 AVRIL, LE GRAND T, NANTES MIRROR TEETH, GROUPE VERTIGO LE 27 AVRIL, THV, SAINT-BARTHELEMY D’ANJOU L’AVARE, LUDOVIC LAGARDE DU 10 AU 12 MAI, LE LIEU UNIQUE, NANTES BELLE D’HIER LES 11 ET 12 MAI, LE QUAI, ANGERS LES PIEDS TANQUÉS LE 12 MAI, JARDIN DE VERRE, CHOLET SVADBA, CRÉATION EUROPÉENNE DE L’OPÉRA D’ANA SOKOLOVÍC DU 20 AU 25 MAI, THÉÂTRE GRASLIN, NANTES LES 29 ET 31 MAI, GRAND THÉÂTRE, ANGERS. TRISSOTIN OU LES FEMMES SAVANTES DU 25 MAI AU 2 JUIN, TNB, RENNES
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ENTRETIEN
“J’AIME LA TÊTE QUE FONT LES GENS QUAND JE DIS QUE JE SUIS MAGICIEN” INTERVIEW / PATRICK THIBAULT
Le succès est tel que l’artiste magicien continue de tourner Le Soir des monstres et Les Limbes, sa dernière création. En parallèle, il déploie son Fantôme un peu partout. Le magicien est-il un artiste comme les autres… n Il ne faut pas confondre le magicien artiste, auteur de spectacle, et le magicien sur scène, qui est le personnage du magicien. Je ne joue pas le rôle du magicien sur scène, mais j’utilise la magie. J’aime ce terme lié au mage, au mystère. J’aime la tête que font les gens quand je dis que je suis magicien.
Justement, comment on construit une partition avec ce qui doit être montré et ce qui ne doit pas l’être ? n C’est là que ce langage est passionnant, car il n’existe que dans la perception que les gens en ont. C’est un spectacle pour cerveau. On imagine ce qui se passe dans leur tête, où ils en sont. C’est assez excitant. D’où viennent vos sources d’inspiration ? n Je lis, je regarde, j’écoute et ça me construit. C’est un grand magma dans lequel je puise. Avec Les Limbes, je suis La Porte des enfers de Laurent Gaudé. Je me suis aperçu après que c’était la description du spectacle. Je me nourris beaucoup d’influences picturales, de tableaux. Böcklin et L’Île des morts, la mélancolie de Friedrich… Pouvez-vous nous parler du projet Fantôme ? n Oui mais pas trop. Ce fantôme va hanter différents lieux, à Rennes. La Vilaine, les quais. L’idée est d’avoir cette espèce de forme poétique qui arrive dans la ville le dimanche soir. Il va évoluer mais je ne sais pas encore comment. Je vais chercher, je vais être en barque, je vais le fabriquer, il va voler… Il y aura de la musique peut-être. C’est un défi avec Claude Guinard des Tombées de la Nuit qui pilote Dimanche à Rennes et me fait confiance. C’est une volonté d’ancrer la magie dans la ville ? n En magie, j’aime imprimer dans les esprits des gens. En repassant, ils se diront peut-être qu’il reviendra. C’est
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La magie, c’est d’abord de la technique ? n Non, c’est avant tout un sentiment. On dit “c’est magique” mais on ne dit pas “c’est théâtre” ou “c’est danse”. La technique, elle est là mais je lutte pour que le public l’oublie. J’essaie de faire en sorte qu’elle soit au service de l’émotion et pas le centre des choses. Je ne me demande pas quel effet je vais encore faire, mais plutôt quelle émotion je vais déclencher.
une sorte de croisement entre le fantôme qui part d’un drap avec les animaux marins des abysses, les baleines, les méduses. Des animaux extrêmement intelligents qui nous observent.
Le Soir des monstres, Les Limbes, Fantôme, ne faites-vous pas en sorte d’aller vers un autre monde ? n Je ne propose pas un autre chemin pour s’éloigner du monde réel, mais un chemin parallèle. C’est très important que le monde soit magique, qu’il y ait des possibilités de nous en éloigner. J’aime cette phrase de Nietzsche : « L’illusion est liée à la vie, à ceci que la vie, ne peut se faire sans illusion, la vie ne peut supporter la vérité du monde. » Comment voyez-vous votre avenir ? n Quand j’entends des politiques qui disent qu’il faut arrêter de rêver, je m’inquiète de savoir si j’aurai toujours les moyens de travailler. Sinon, je n’ai pas de plan en tête. Je fais des choix à l’instinct. Je prends ma chance quand elle passe et, après coup, je me rends compte qu’il y a un chemin. n FANTÔME, DANS LE CADRE DE DIMANCHE À RENNES, LES 17 AVRIL, 15 MAI, 19 JUIN, 24 JUILLET, 21 AOÛT, 18 ET 23 SEPTEMBRE, 20 NOVEMBRE, 18 DÉCEMBRE. LE SOIR DES MONSTRES, DU 10 AU 14 MAI, TNB, RENNES LES LIMBES, LE 3 MAI, CENTRE CULTUREL JACQUES DUHAMEL, VITRÉ ; DU 18 AU 21 MAI, TNB, RENNES.
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MUSIQUE
Jazz Maine prépare la 7e édition du festival Bouche à oreille qui entend « promouvoir un jazz contemporain, innovant et créatif » et présenter un maximum d’artistes du grand Ouest. Au rendez-vous, le quartet de Géraldine Laurent (saxophone), désignée « musicienne de jazz de l'année » par Jazz Magazine ; les quartets de Riccardo Del Fra (contrebasse) et d’Éric Barret (saxophone), parrain de l’édition qui sera aussi en duo avec Jean-Marie Bellec. Sans oublier Malted Milk au meilleur de sa forme avec la chanteuse Toni Green. n FESTIVAL BOUCHE À OREILLE, DU 13 AU 16 MAI, BOUCHEMAINE. HTTPS://FESTIVALBAO.WORDPRESS.COM
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Jazz etc
Jeune frère #
Repéré à ses débuts (qui ne datent pas d’il y a bien longtemps, le garçon a tout juste 23 ans) par Fauve #, Georgio est l’un des noms de la nouvelle scène rap française à retenir. Avec Bleu Noir, son premier LP, réalisé grâce à une campagne de crowdfunding, une étape est clairement franchie pour le gosse du 18e. Le bouche à oreille fonctionne, la fanbase s’élargit grâce, notamment, à des chansons qui ne s’interdisent pas l’introspection, la mélancolie, comme le single Rêveur (pour Anatole), et son refrain pop imparable. n GEORGIO, LE 25 MARS, FUZZ'YON, LA ROCHE-SUR-YON ; LE 26 MARS, PANORAMAS, MORLAIX ; LE 6 AVRIL, LE MANS ; LE 28 AVRIL, CHABADA, ANGERS ; LE 29 AVRIL, 6PAR4, LAVAL ; LE 30 AVRIL, VIP, SAINT-NAZAIRE.
Balles à blanc Malgré leur blase, on n’a jamais pris les trois popeux de Revolver pour des outlaws. Pour son échappée en solo, Ambroise Willaume, le chanteur, assume ouvertement son côté gendre idéal avec le pseudonyme Sage. On ne saurait lui en tenir rigueur, puisque ce qu’on aime dans sa pop élégante, c’est justement sa déférence affichée vis-à-vis de ses maîtres – les Neil Young et Lennon des ballades, à n’en pas douter. Et puis, il y a la production électro de Benjamin Lebeau (The Shoes) qui, elle, frise l’insoumission... n
SAGE © ISMAEL MOUMIN
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SAGE, LE 15 AVRIL, LA NOUVELLE VAGUE, SAINT-MALO ; LE 15 MAI, FESTIVAL ART ROCK, SAINT-BRIEUC ; LE 19 MAI, L'UBU, RENNES. K O S TA R
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et aussi PONY PONY RUN RUN LE CHABADA, ANGERS LE 23 AVRIL VIANNEY LE 28 AVRIL, LA CARENE, BREST DOC GYNECO LE 3 MAI, L’ÉTAGE, RENENS ; LE 13 MAI, STEREOLUX, NANTES ; LE 24 MAI, LE CHABADA, ANGERS ALEX BEAUPAIN LE 12 MAI, SALLE PAUL FORT LA BOUCHE D’AIR, NANTES. FESTIVAL MYTHOS, RENNES. BRAD MEHLDAU TRIO LE 17 MAI, LE THÉÂTRE, SAINT-NAZAIRE CABARET CONTEMPORAIN LE 20 MAI, PANNONICA, NANTES
La Carène Salle des musiques actuelles
Nadine Altmayer
Port de commerce - Brest
Sculptures Textiles A B B AY E D E B O U C H E M A I N E D U 1 6 AV R I L AU 8 M A I RENSEIGNEMENTS : 02 41 22 21 51
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WHITE ZERO CORPORATION / CÉRÉMONIE aka NO PILOT
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DOMINIQUE A + ARMAN MÉLIÈS
09/04 KACEM WAPALEK
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14/04 SHAKE SHAKE GO + MARION MAYER 16/04 THUNDERING BREST #1
KORPIKLAANI / MOONSORROW / BELENOS
20/04 BRUIT NOIR / DELPLANQUE & FOURNIER BELHOM & THIMON 21/04 FAADA FREDDY + AWA LY 22/04
BERTRAND BELIN + PAIN-NOIR
27/04 SOUL POWER PAR ROTOR JAMBREKS 28/04
VIANNEY
29/04 ASTROPOLIS RECORDS RELEASE PARTY
DERRICK MAY / SLAM / MADBEN live
06/05 LES CARÉNEURS 14/05 JAMES CHANCE & LES CONTORTIONS 19/05 ANA POPOVIC 21/05 POWERSOLO 26/05
NOISE CLUB ELECTRIC ELECTRIC / CORBEAUX
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27/05 THE LIMIÑANAS + CHOCOLAT 28/05
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COMME UN LEGO TEXTE ET PHOTO / MATTHIEU CHAUVEAU POUR KOSTAR
Après un inusable premier album solo, le violoncelliste Benjamin Jarry poursuit sa route en quartet, inspiré autant par les minimalistes américains que par le post-rock de ses groupes de jeunesse. La première fois qu’on a entendu son violoncelle, c’était dans la seconde moitié des années 2000, sur les disques bucoliques de This Melodramatic Sauna et Marc Morvan. À l’époque, on imaginait bien le garçon, cheveux bouclés et regard doux, en musicien classique ayant soudainement décidé de s’acoquiner avec la scène folk pop nantaise. Raté. Le violoncelle était une obsession récente. Benjamin Jarry est entré en musique à 13 ans par la petite porte : comme bassiste autodidacte dans des groupes de rock. « Contrairement à un musicien de conservatoire qui apprend d’abord la théorie, il y avait dès le départ la volonté de créer quelque chose, comme un enfant qui expérimente avec des Lego. » n Quand, 10 ans plus tard, le musicien fait des infidélités au rock pour se lancer dans l’apprentissage du violoncelle, il ne l’envisage pas comme une rupture. « Je voulais faire des choses plus personnelles, mais mes références étaient les mêmes : autant la noise de PA G E 0 5 6
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Sonic Youth et My Bloody Valentine que la musique minimaliste de Steve Reich et Philip Glass. » Ces ombres tutélaires hantent un premier disque, Splendid Isolation, enregistré en solo en 2012. n Aujourd’hui, l’artiste se produit en quartet, entouré de Sandy Ralambondrainy (piano), Suzanne Fischer (second violoncelle) et Clara Bodet (clarinette). La formation entrera en studio cet été pour l’enregistrement d’un album dans lequel, on prend les paris, on n’a pas fini de plonger tête baissée. Ça tombe bien, la musique du Nantais est faite pour ça. « Mes compositions ne sont pas discursives, plutôt sensuelles, immersives. » À l’image de ce corps habillé, baigné (noyé ?) dans une mer placide, qui illustre Double Blind, la dernière démo en écoute sur le Bandcamp de l’artiste. n BENJAMINJARRY.BANDCAMP.COM BENJAMIN JARRY, LE 25 MARS, LE LIEU UNIQUE, NANTES (FESTIVAL ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !)
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Du 27 Au 29 mAI 2016 - LAvAL
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les3ÉlÉphants
Guy Brunet réalisateur : le studio Paravision
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ÉLECTRO
Morceaux choisis Depuis 2011, les soirées Crab Cake sont emblématiques de la nuit rennaise. Pour ne pas s’enfermer dans le panier de crabes des soirées minuit-6 heures, Crab Cake tire sa révérence le 22 avril. Et c’est Optimo, le duo écossais dont la présence est gravée dans la mémoire de Crab Cake, qui officie toute la nuit. Crab Cake corporation continue avec de nouveaux projets de soirées. Et du 10 au 12 juin le festival Big Love. Un nouveau week-end de fêtes en salle et dans les parcs et jardins rennais avec toujours cet esprit fédérateur et populaire. Au rendez-vous, les new-yorkais de Mister Saturday Night, Barnt, Axel Boman, Job Jobse, Jennifer Cardini, Awesome Tapes From Africa. n CRAB CAKE, LE 22 AVRIL, L’UBU, RENNES. WWW.CRABCAKECORPORATION.COM
CARL CRAIG / DR
BIG LOVE, DU 10 AU 12 JUIN, RENNES. WWW.BIGLOVE.FR
Électro night Nouvelle donne au LC Club. La discothèque géante du Hangar à bananes se repositionne avec une orientation techno revendiquée le vendredi soir et le meilleur de la house le samedi. Le plus grand club de l’ouest, fondé en 2007 par Philippe Clément, consacre donc l'intégralité de ses 3500 m2 au renouveau des scènes techno et house. Aux manettes, l’équipe Débrouï-art qui s’est distinguée sur des projets comme Tunnel Paris, Lakomune, 1936 ou Paris Club Music. Programmation unique chaque week-end, ouverture Oh-7h et nouvelle scénographie en cours pour un mix entre “djs de renom et prodiges locaux”. n
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Mayday made days
La désormais célèbre soirée à l’esprit indé de Déviations sonores s’installe à La Beaujoire pour une ambiance toujours plus club dans un univers techno, sexy et funky. 14 artistes sur 2 dance floors, adults only. n
De Made, vous connaissiez peut-être les soirées, messes électros énergiques et lysergiques. Mimai, attendez-vous à vous retrouver parachutés dans leur premier festival, parés à prendre une grosse balle sonore cinq jours durant, en suintant de tous vos pores au milieu du dancefloor. Associés à divers collectifs bretons (Silteplay, Chevreuil, etc), les foufous vous feront danser en plein air ou au bar, et même au Musikhall sur un set de l'ineffable DJ Pierre. n
SUCK MY BEAT, LE 9 AVRIL (23H-8H), RESTAURANT VIP DU STADE DE LA BEAUJOIRE, NANTES. WWW.DEVIATIONSSONORES.COM
FESTIVAL MADE, DU 12 AU 16 MAI, RENNES. WWW.FACEBOOK.COM/EVENTS/674174382685260/ (DÉSOLÉ MAIS ILS N'ONT QUE FB...)
LC CLUB, 21 QUAI DES ANTILLES, NANTES. WWW.LCCLUB.FR
Club au max
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Tombez dans le Pano Pour sa 19e édition, Panoramas mise toujours autant sur la curiosité de ses festivaliers. Si l'impératrice des dancefloors moscovites Nina Kraviz, le désormais trio clubbing Birdy Nam Nam ou le toujours foufou Mr Oizo (alias Quentin "Steak" Dupieux) constituent de belles têtes d’affiche, l’intérêt du festival se situe ailleurs. Du côté des découvertes, et elles sont nombreuses, avec près de 40 artistes programmés, pour beaucoup européens. Citons en premier lieu le Barcelonais John Talabot, repéré notamment pour ses remixes de The XX ou Chairlift, le beatmaker écossais virtuose Sam Gellaitry ou les petits Frenchies rêveurs de Darius et Petit Biscuit. n FESTIVAL PANORAMAS, DU 25 AU 27 AVRIL, MORLAIX. WWW.FESTIVALPANORAMAS.COM
Harpes au club Le nouveau festival Harpes au Max (13 au 15 mai) est l’occasion d’une soirée avec Paradise à la Chapelle des Ursulines. Mise en lumière, installation digitale et performance visuelle pour vibrer au son de la harpe électronique et aux rythmes de la house. Avec Tara Minton (Australie/UK), Arnaud Roy 5france), Eduardo Betancourt 5venezuela), Shelley Frost (Afrique du Sud/Dubaï), Bertrand Dupart et Dan Bono. n HARPES AU CLUB, LE 14 MAI (22H-3H), CHAPELLE DES URSULINES, ANCENIS. WWW.HARPESAUMAX.COM
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ART ROCK
Aux arts etc. Art Rock reste ce rendez-vous de la Pentecôte, ce festival pluridisciplinaire qui fête la musique, la danse et les arts plastiques en plein centre-ville. Sans oublier Rock’N Toques, proposition sans équivalent dans un festival. United colors of Rock’n’roll
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Qu'est-ce que le rock au juste ? À l'origine, un dérivé du rythm'n'blues faisant la part belle au tiercé guitare-basse-batterie. De nos jours, l'appellation s'avère tentaculaire. Ici, à Saint-Brieuc, on célèbre ses descendants issus de toutes tribus : le hip-hop, avec le projet antillais de Joey nouvelle Starr, les doux obscènes d'Odezenne, l'immense Oxmo Puccino ou le prodige belge Woodie Smalls. L'électro des pointures de The Shoes et la baffe Bagarre, le (ou la, vaste débat) folk d'Elk Eskape, la pop virginale d'Hyphen Hyphen et enfin, le rock, le vrai, avec JC Satan et les Rennais à vif de Les nus. n
Menu Giant C'est quoi, l'art ? Cette année, pour les festivaliers, la réponse est limpide : l'art, c'est la rue. Et oui, le street-art, appelé ainsi faute de mieux, englobant aussi bien le graff que le collage urbain, sera mis à l'honneur, notamment à travers l'exposition #streetart, relatant l'historique de la discipline, pour s'intéresser ensuite de plus près à son devenir à l'ère du numérique. Mais l'attraction principale sera la mise en avant du travail de Shepard Fairey, ce géant présent dans le milieu depuis plus de vingt ans, via les liens entre ses sérigraphies et sa passion pour le bon son. Shepard super star ! n
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FESTIVAL ART ROCK, UNITED PAINTINGS, LES 13, 14 ET 15 MAI, SAINT-BRIEUC, WWW.ARTROCK.ORG
© YOHANN G
Bouge ton port
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Ça va bouger dans la ville portuaire et sportwear de Saint-Nazaire. Point de boys band ivoirien à l'horizon mais une programmation tonique, pour revoir votre indice de masse corporelle à la baisse. Par exemple, en sautillant devant les revenants du Babylon Circus, fanfare de fanfarons de la chanson française. À leur côtés pour vous faire transpirer, les rappeurs prometteurs de Chill Bump, le rock sans dessus dessous des deux sioux de Ko Ko Mo, la pop glycémique de Buridane et Aymeric Maini, entres autres. Mais aussi du beat box et de la boxe, du parkour et des battles de break. Action, réaction ! n BOUGE, SAMEDI 25 JUIN, SAINT-NAZAIRE, WWW.FESTIVALBOUGE.FR AV R I L - M A I 2 0 1 6
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POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE © MARIO DEL CURTO
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Circologie Sous le ciel grisâtre d'un printemps timide, le cirque contemporain tient lieu d’espoir dans toutes les formes qu'il inaugure. Du 24 mars au 19 avril, Angers et Rennes permettent à tous de se réchauffer dans des salles vibrantes d'écritures périlleuses. Ay-Roop, à Rennes, décortique le cirque d'aujourd'hui avec des spectacles, expositions, débats pour mieux immerger le spectateur. À Angers, Cirque[s] se concentre à l’intérieur et à l’extérieur du Quai. Plutôt que de demeurer des lieux de diffusion et d'effusion, les deux festivals ont pour vocation d'accompagner les artistes et le public dans un parcours commun afin de provoquer des rencontres inoubliables, des affects durables. n AY-ROOP, DU 24 MARS AU 3 AVRIL, RENNES MÉTROPOLE, WWW.FESTIVALAYROOP.COM
3SOMESISTERS © LENY GUETTA
CIRQUE[S], DU 14 AU 19 AVRIL, ANGERS. WWW.LEQUAI-ANGERS.EU
Rester Babar Il était une fois trois pachydermes dans une ville palindrome. Que l’on ne s’y trompe pas : cet incipit digne d’une dictée de Pivot dissimule une programmation scénique hypertrophiée. Si les mélomanes nostalgiques ouvriront grand leurs oreilles aux rythmes des têtes d’affiche renaissantes Louise Attaque et Etienne de Crécy, défense de passer à côté du reste de l’animalerie : les rythmes rusés de Renart, les bruits bruts de La Jungle, l’onde féline Thylacine ou encore le safariselfie avec l’insolent Vald. Notre menu Best Of : La Mverte, Jeanne Added et 3somesisters. n LES 3 ÉLÉPHANTS, LAVAL, DU 27 AU 29 MAI, WWW.LES3ELEPHANTS.COM
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MANSFIELD.TYA © ERWAN FICHOU & THEO MERCIER
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Contes à rebours « Pour tout bagage on a vingt ans, on a des réserves de printemps... » Léo Ferré, l'anar fêlé, aurait-il eu sa place à Mythos, le festival post-adolescent qui encense le logo dans tous les sens et à toutes les sauces, qui clame sans pathos l'arrivée du beau temps et des bourgeons éclos, qui fait jaillir le Rennais de sous sa couette ? En tout cas cette année, c'est Dalida qui s'invite sur l'affiche, et elle est loin de se sentir seule ou de s'ennuyer. Du barde fou Thiéfaine aux dionysiaques sous prozac de Mansfield.Tya, jusqu'à Oxmo le maître mots, du théâtre de Fantazio aux récits de Pépito Matéo, de l'Antipode à la Péniche spectacle, de la boum des enfants aux saltimbanques de l'Ultra Bal final, elle se régale, la diva. n MYTHOS 20 E EDITION, DU 15 AU 24 AVRIL, RENNES MÉTROPOLE, WWW.FESTIVAL-MYTHOS.COM
Changer d’ère Après Le Grand Bazar des savoirs et Rencontrer l’animal, le Grand T récidive avec un nouveau festival à édition unique pour interroger dans la bonne humeur les changements de notre société. n « La société change très vite. Que ce soit l’environnement, le travail, les relations, tout est en mouvement et notre rapport à tout est modifié. » Catherine Blondeau, la directrice du Grand T, n’entend pas être absente du débat. « Il s’agit de savoir comment nous, théâtres, nous pouvons contribuer à ce grand mouvement de la société. » Avec des artistes, des savants, le Museum d’histoire naturelle et Ping, Tous Terriens s’interroge en mode collaboratif sur la transition du monde. Voir si on bascule dans une nouvelle ère géologique, l’Anthropocène. On attend la Cyclo Party. Côté savants, Christophe Bonneuil du CNRS, Jean Jouzel, co-prix Nobel de la Paix en 2007. Côté artistes, Sébastien Barrier, en immersion totale sera le ré-animateur de la manifestation. Mais aussi Patrick Pineau et Didier Ruiz, encore avec son Petit Bazar des Solutions. n À la croisée des arts, des savoirs et des arts de vivre, ce festival d’un nouveau genre se la joue mainstream. On ne va surtout pas déprimer les gens mais les outiller pour agir, parce que l’humour est un meilleur déclencheur de prise de conscience que la morale. Mais c’est sérieux ! n
ZESTY MOWER © CHRISTOPHER BOFFOLI-BIG APPETITES
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TOUS TERRIENS, DU 10 AU 12 JUIN, LE GRAND T, NANTES. WWW.LEGRANDT.FR PA G E 0 6 2
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WWW.STEREOLUX.ORG STEREOLUX - 4 BD LÉON-BUREAU - NANTES
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ENTRETIEN
« SI ON NE BOUGE PLUS, ON EST MORT » INTERVIEW / PATRICK THIBAULT
PHOTOS / STÉPHANE GRANGIER/CANAL+
On connaît d’abord Xavier Veilhan pour ses sculptures à facettes que l’exposition à Versailles a particulièrement consacré. L’artiste qui utilise d’autres mediums a conçu un écrin pour l’œuvre Occam I de la compositrice Eliane Radigue. D'où vient cette envie ou ce besoin de travailler en lien avec la musique ou les musiciens ? n Souvent la musique est une dimension qui manque à la forme visuelle que je pratique. C'est une manière d'y insuffler une énergie et une temporalité différente. L’impact et la rémanence du son et de la musique apportent souvent un aspect plus lyrique à l’œuvre visuelle. À quoi le public doit-il s'attendre en découvrant Systema Occam ? n Le public qui connaît l’œuvre d’Eliane Radigue pourra s’attendre à une expérience assez extrême mais très belle dans sa radicalité. Pour ceux qui ne connaissent pas son œuvre, j’espère que le travail que j’ai fait autour de sa musique sera une manière de l’introduire et de lui apporter le contexte qui manque souvent. Sa musique est assez exigeante et nécessite une acoustique et un cadre particuliers, notamment une assistance en petit nombre, puisqu’elle doit être jouée directement sur un instrument non amplifié. Votre art est pluridisciplinaire, est-ce à dire que c'est toujours l'interaction des disciplines qui vous motive ? n J’utilise très souvent des techniques différentes selon le projet. Il n’existe pas vraiment une interaction, hormis peut-être dans le cadre d’une exposition dans laquelle les œuvres sont de nature assez distincte. Mon approche de la pluridisciplinarité est dans ce sens très pragmatique. Je le compare souvent à un moyen de transport : il est très naturel pour moi de choisir tel ou tel support quand le projet initial, l’œuvre au stade conceptuel, se distingue du travail antérieur et implique du coup une autre manière de le réaliser. Il semble que vos œuvres s'inscrivent toujours dans le mouvement, qu'il soit historique, temporel, physique, musical… Comment est-on un artiste en mouvement ? n C’est un peu comme dire qu’on est un artiste contemporain : on l’est par essence. Si on ne bouge plus, on est mort. Au niveau physique, nous ignorons trop souvent que tout ce qui nous entoure – les planètes, l’eau, l’air – est en mouvement, même notre propre corps. La solidité des choses n’est que superficielle et la réalité est un mouvement. PA G E 0 6 4
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Vous avez travaillé avec les frères Bouroullec qui sont les invités de notre numéro 50, ne faites-vous pas un peu le même métier ? n Je suis devenu un ami après avoir été un admirateur de leur travail, qui est pour moi très juste, très permanent. Je suis aussi intéressé par leur mode de travail : ils réussissent malgré leur succès international à garder une proximité par rapport aux choix qu’ils font, aux objets qu’ils développent. Ce n’est pas forcément la proximité entre nous qui m’attire, même s’il y en a bien une : on se croise souvent sur des formes ou des façons d’aborder les choses. C’est au contraire notre distance qui suscite mon grand intérêt. Ils font un métier différent – même si parfois j’emploie des techniques communes au monde du design, de l’architecture et de l’art – et cette différence, cette bonne distance, me permet de mieux voir les choses. D’une certaine façon, ils développent une sorte de métaphore autour d’idées que nous avons en commun. Nos travaux sont des métaphores respectives les uns par rapport aux autres. n SYSTEMA OCCAM, LES 8 ET 9 JUIN, LE LIEU UNIQUE, NANTES. WWW.LELIEUUNIQUE.COM
ACCORDS À CRIS 24 & 25 juin 2016 à Fougères
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centreculturel.fougeres-communaute.bzh
HERE WE ARE / PHOTO : PRODUCTIONS ORLANDO / D.R - AVEC L’AIMABLE AUTORISATION D’ORLANDO.
TOUTE LA PROGRAMMATION SUR WWW.FESTIVAL-MYTHOS.COM
#20ANSDEPAROLESETPAROLES
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EXPOSITIONS
À l'ouest des zen C'est d'abord une rencontre incongrue. Quand l'architecture néoclassique fastueuse d'un château du XVIIIe, surnommé le Versailles breton, croise l'abstraction épurée à l'extême d'un mouvement pictural coréen initié dans les années 70. A priori, c'est le jour et la nuit, le noir et le blanc. Pourtant, l'alchimie opère. Dans la doctrine taoïste, cette complémentarité née de la dualité porte un nom, incarné par un symbole connu de tous les tatoueurs amateurs : le Yin et le Yang, d'ailleurs présent sur le drapeau de la Corée du Sud. L'osmose entre les deux non-couleurs offre une infinie nuance de gris, évoque le minimalisme et l'ascètisme, laisse parler le silence, incarne l'immatériel dans les matériaux, insuffle l'introspection, canalise le cosmos. Et ça, c'est l'essence de ce courant, le Dansaekhwa. Le domaine présente aussi les sculptures zen et minérales de Shim Moon Seup. n 56
KM*9346, LA CRÉATION ARTISTIQUE CORÉENNE S'INVITE EN MORBIHAN, JUSQU’AU 5 JUIN, DOMAINE DE KERGUÉHENNEC, BIGNAN, WWW.KERGHEHENNEC.FR
SHIM MOON SEUP, THE PRESENTATION-TO AN ISLAND, 2008, BOIS, 620 X 320 X 140 CM, DOMAINE DE KERGUÉHENNEC, PHOTO STÉPHANE CUISSET
La fête à la Maison Saluons sans attendre la naissance d'un nouveau lieu dédié aux arts visuels. Le site Saint-Sauveur, au secours des arts, est situé entre Nantes et La Roche-sur-Yon, à Rocherservière. Il a été pensé comme une passerelle entre la tradition et l'innovation et articulé autour de deux pôles, La Chapelle, préexistante, et la Maison, dédiée à la création. Pour ses premiers pas, elle accueillera les œuvres de Tatiana Wolska, minutieux assemblages chronophages réalisées en collaboration avec les résidents de maisons de retraite alentours, ainsi qu'une parenthèse en chantier de témoignages et d'images proposée par les photographes Camille Hervouet et Grégory Valton. TATIANA WOLSKA « SUGGESTIONS DE TEMPS #1 » / 85 CAMILLE HERVOUET ET GRÉGORY VALTON, AU DÉPART IL N’Y A RIEN QUI VA DE SOI, DU 2 AVRIL AU 16 JUIN, ROCHESERVIÈRE, WWW.SITESAINTSAUVEUR.FR PA G E 0 6 6
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Incipit-bulle Un escalier double digne d'un De Vinci boiteux surgit d'un pan de mur comme régurgité d'un monde parallèle. Un canoë comanche livre une fille d'Eve allongée, arrimée et apprêtée vers les rivages d'un destin que l'on devine funeste. Les installations respectives de Joachim Monvoisin et Charlotte Vitaioli ouvrent des portes vers l'ailleurs ou le nulle part, initient un récit dont chacun s'approprie le scénario. n DR
JOACHIM MONVOISIN, CHARLOTTE VITAIOLI, 53 EXPOSITION DES RÉSIDENCES 2016, DU 24 AVRIL AU 5 JUIN, CENTRE D'ART CONTEMPORAIN, PONTMAIN. WWW.CENTREDARTPONTMAIN.FR
D'Angers, fin du monde
© JOACHIM MONVOISIN, CHARLOTTE VITAIOLI, LES VACANCES DE L’AMOUR 2011
et aussi OUVERTURE POUR INVENTAIRE JUSQU’AU 8 MAI, FRAC PAYS DE LA LOIRE, CARQUEFOU LA RHÉTORIQUE DES MARÉES – VOL. 2, ARIANE MICHEM DU 18 MARS AU 22 MAI, LA CRIÉE, RENNES. PAPER MOON, SOPHIE HURIÉ 31 MARS AU 24 JUIN, GALERIE 5, ANGERS DAVID B. PORTRAITS DE MON FRÈRE ET DU ROI DU MONDE JUSQU’AU 29 MAI, MASC, LES SABLES D’OLONNE. MÉMOIRES LIBÉRÉES, DES ORIGINES AUX HÉRITAGES DE L’ESCLAVAGE DU 4 MAI AU 30 JUIN, HÔTEL DU DÉPARTEMENT, NANTES MONDES FLOTTANTS DU 4 MAI AU 1ER JUILLET, ESBA TALM, ANGERS ÉTOFFES DU NIL JUSQU’AU 3 JUILLET, MUSÉE JEAN LURÇAT, ANGERS.
Il y a eu Mel Gibson avant lui, Saint Jean un peu avant, sans oublier ce prophète avisé baptisé Paco Rabane. Maintenant, c'est au tour de Michel Butor d'évoquer (invoquer?) l'Apocalypse, épaulé de six cavaliers des arts visuels. Celui qui modifia la conception romanesque pour finalement se sevrer du genre à l'orée des années soixante reste une plume implacable et inclassable, féerique et frénétique, artiste, poète et essayiste. La tapisserie d'Angers réalisée d'après le texte biblique inspirera les 7 créateurs pour un ensemble de livres-objets dont la genèse vous sera exposée. 49
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RUINES D'AVENIR, DU 11 MARS AU 29 AOÛT, CHÂTEAU, ANGERS, WWW.ANGERS.FR SAISON 10 / NUMÉRO 50
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Pierre précieux Un trait très lisse et polisson, un mystère sur sa personne entretenu façon Pynchon. Des excroissances purulentes, pas mal de poils, du beau bizarre, un Supremacist et des praticiens de l'infernal, du banal sublimé, du sadisme singulier, du paranormal paraplégique, des détournements dérangeants, de l'absurde hirsute, du sens évidé, des vies déviantes, des amantes sous amiantes. Les décalages de Pierre La Police sont des bréviaires orgiaques d'humour qui brillent dans la nuit, des inventaires à la Prévert polymorphes, de la pommade pour embaumer les âmes tristes. 44
PIERRE LA POLICE, GROUMF !, DU 13 AVRIL AU 26 MAI, LE LIEU UNIQUE, NANTES, WWW.LELIEUUNIQUE.COM
© PIERRE LA POLICE
Chirurgie plastique Quand Nadine Altmayer décide d'en découdre avec l'art, elle suit le fil de son instinct. S'appliquant à tisser des liens entre sa pratique et la confection textile, suturant suaires ou oripeaux, brodant les matières, du lin au métal, brochant des côtes de mailles dignes de samouraïs. NADINE ALTMAYER, 49 DU 16 AVRIL AU 8 MAI, ABBAYE, BOUCHEMAINE, WWW.VILLE-BOUCHEMAINE.FR © NADINE ALTMAYER
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Sorry angels Attention, impertinent. L'œuvre du Belge Bijl baffe les biens-pensants, chatouille les à priori, bouscule l'ordre établi. En digne descendant de Duchamp, l'effronté tendance un poil (à gratter) engagé décontextualise l'espace d'exposition, qu'il grime en lavomatic, salle de gymnastique ou encore en friterie. Ici, il initie une iconoclaste et anachronique décadanse de statues de jardin, blanches mais pas vraiment innocentes, mythologiques ou anecdotiques, dans une chapelle de surcroît. Le tout en faisant presque mine de s'excuser de nous rire au nez. SORRY, GUILLAUME BIJL, 53 DU 2 AVRIL AU 5 JUIN, CHAPELLE DU GENÊTEIL, CHÂTEAU-GONTIER, WWW.LE-CARRE.ORG © GUILLAUME BIJL, SORRY INSTALLATION (2013)
Rocheservière
SITE SAINT-SAUVEUR Exposition
CAMILLE HERVOUET GREGORY VALTON
Du 2 avril au 19 juin 2016 02.51.48.23.56 www.sitesaintsauveur.fr
©Photo Stéphane Audran
TATIANA WOLSKA RESIDENCES 2016
JOACHIM MONVOISIN CHARLOTTE VITAIOLI EXPOSITION / 24 AVRIL > 5 JUIN 2016 DU MERCREDI AU DIMANCHE > DE 14H À 17H30 (18H SAMEDI ET DIMANCHE) FERMÉ LE 1ER, 8, 18 MAI, 3 JUIN / ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN
8 BIS RUE DE LA GRANGE 53220 PONTMAIN T // 02 43 05 08 29 / 02 43 08 47 47 WWW.CENTREDARTPONTMAIN.FR
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CARTE BLANCHE À DES ARTISTES
DESSINS PAR
En complément de l’interview, il nous est vite apparu évident de consacrer le portfolio du 50e numéro de Kostar aux frères Bouroullec. Ils nous proposent ici une sélection de dessins libres qui révèlent un aspect plus intime de leur travail. TEXTE / PATRICK THIBAULT
PORTRAIT / © STUDIO BOUROULLEC
La production des designers est telle qu’elle aurait pu générer une multitude de portfolios. Les objets emblématiques, les systèmes et modules type clouds ou algues, les réalisations pour Rennes… Pour Erwan, le souci du choix, c’était « des problèmes de riches ! » Naturellement, on s’est tourné vers les dessins. Une profusion de dessins qui frappe le visiteur du studio parisien. Ils sont tous méthodiquement classés et archivés par l’équipe. n La pratique du dessin libre est récurrente et quasi obsessionnelle chez les frères. C’est une discipline en soi, en relation avec leur travail mais autonome. « Le dessin est probablement la chose la plus importante », nous dit Ronan. Pour Erwan, « dessiner, c’est se perdre pour se retrouver ». En effet, si tous les travaux sont en relation les uns avec les autres, dessiner est ici un sas de liberté qui permet de prendre du recul pour s’échapper, se concentrer et peut-être mieux revenir aux concepts à développer. n Ronan dessine au feutre surtout. Erwan au marqueur noir et beaucoup PA G E 0 7 0
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à l’ordinateur. En début d’année, Ronan s’est mis au dessin sur l’ipad. Ils publient tous les deux sur Instagram. Lorsque Ronan rentre de ses vacances en Bretagne à la fin de l’été, il revient à Paris avec une valise de dessins. En 2013, 900 dessins ont été réunis dans l’ouvrage Drawing, publié à l’occasion de l’exposition au musée des Arts Décoratifs. On y perçoit le dessin comme une nécessité vitale pour les frères. Cette activité directe, constante et compulsive contraste avec la frustration qui peut apparaître dans le travail de designer où il faut un long processus avant d’aboutir au résultat final et où seules quelques idées parviennent à émerger. n RONAN & ERWAN BOUROULLEC 4 EXPOSITIONS À RENNES, DU 25 MARS AU 28 AOÛT. RÉTROSPECTIVE, FRAC BRETAGNE 17 SCREENS, FRAC BRETAGNE RÊVERIES URBAINES, LES CHAMPS LIBRES KIOSQUE, PARLEMENT DE BRETAGNE WWW.BOUROULLEC.COM/RENNES
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pierrick sorin LE TRAVAIL DU NANTAIS PIERRICK SORIN EST MONDIALEMENT CONNU. DEPUIS NOVEMBRE 2006, IL NOUS RACONTE SON QUOTIDIEN DE CRÉATEUR. SIGNÉ SORIN, NATURELLEMENT. PHOTO : P SORIN MONTAGE : CHARLIE MARS MODÈLE FEMME : ARZU DOGAN
Une nuit, cherchant le sommeil, une petite histoire a germé dans mon esprit. En dehors du fait qu’elle fut nourrie de quelques fantasmes personnels, elle ne m’a pas semblée d’un grand intérêt. Elle contenait toutefois les ingrédients adaptés à l’élaboration d’un projet de long-métrage, un peu commercial… J’ai donc commencé à l’écrire… C’est un peu long ; ça ne tient pas en une page. La suite et la fin au prochain numéro de ce cher magazine… n À 52 ans, après avoir connu succès et aisance matérielle, l'artiste Eric Gortz connut une période bien sombre. En proie à un état dépressif de moins en moins latent, il perdit tout élan créatif. Galeries et musées cessèrent de le solliciter et les rentrées d'argent se firent de plus en plus rares. À l’époque, il partageait sa vie avec une belle jeune femme d'origine tchétchène, Mirzhaïa (il faut rouler le “r” ; c’est important), à laquelle il vouait une admiration béate. Auteur d’œuvres qu’il désignait sous
« À 52 ANS, APRÈS AVOIR CONNU SUCCÈS ET AISANCE MATÉRIELLE, L'ARTISTE ERIC GORTZ CONNUT UNE PÉRIODE BIEN SOMBRE. » le nom de “sculptures virtuelles”, Gortz avait souvent pris “Mirzha” pour modèle. Selon les mauvaises langues, la simple satisfaction qu’il éprouvait à représenter cette femme l’aurait détourné de toute exigence artistique plus profonde et ceci expliquerait, en bonne partie, la perte de crédibilité dont il pâtit alors dans le milieu de l’art. Quoiqu’il en soit, son admiration pour la belle ne fut pas suffisante pour la retenir près de lui. Lassée par cet homme qui, au fil des jours, perdait toute pugnacité et ne lui offrait plus aucune perspective de gloire, Mirzha répondit aux avances de son professeur de gymnastique. Elle quitta Gortz du jour au lendemain. Ce dernier sombra dans PA G E 0 7 7
les eaux noires et glacées d’un affreux désespoir. Il ne mettait plus les pieds dehors ou très rarement, pour subvenir à quelques besoins vitaux, pour acheter du tabac, de l’alcool ou encore du tarama en barquette qu’il tartinait grossièrement sur des galettes Saint-Michel. Il passait la majorité de son temps au lit à fumer en ressassant des idées mortifères. Parfois, il écoutait des chansons de Nino Ferrer… Parfois, il ouvrait un livre qu’il abandonnait au bout de quelques pages, comme si nul récit, nulle expérience autre que celle de son propre malheur, ne lui étaient supportables. La souffrance a ceci d’ambiguë qu’elle affaiblit l’être tout en s’imposant à lui comme seule force de protection possible. Un jour, comme il cherchait de l’aspirine dans une boîte à pharmacie, il remarqua la présence d’un flacon d’anxiolytique. Le soir même, sans grande conviction, il en avala une dose raisonnable. Il passa enfin une bonne nuit, et à sa grande surprise, il se réveilla empli d’une énergie inhabituelle. Il entreprit de faire du ménage. Puis, l’idée lui vint de mettre en place, dans sa chambre, un dispositif visuel qui lui permettrait de faire apparaître Mirzhaïa, derrière un grand miroir, sous forme d’une sculpture animée, ou disons d’une sorte d’hologramme à taille humaine. Certes, ce n’était pas le meilleur moyen de “tourner la page”, mais puisque de toute manière cette femme hantait son esprit, il ne risquait rien à tenter d’apaiser sa souffrance en donnant un peu de réalité tangible à ses pensées. Dès lors, il pourrait observer la belle, comme au travers d’un miroir espion, devant lequel elle se mirait, essayant diverses robes et prenant de jolies poses… (à suivre…) n Notes : le nom de Gortz est une référence au roman de Jules Verne, Le Château des Carpathes et le tarama, au roman de Thomas Lélu, Les Tribulations d’Arthur Show. K O S TA R
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GRAPHEUR, ILLUSTRATEUR ET PEINTRE, KAZY USCLEF TRAVAILLE SEUL OU AU SEIN DU COLLECTIF NANTAIS 100 PRESSION. DE SA TOURNÉE EN AFRIQUE OÙ IL EST EN REPÉRAGE POUR LE PROJET DE PICK UP PRODUCTIONS POUR LE VOYAGE À NANTES 2016, IL NOUS FAIT PARTAGER SON ÉMOTION À LA DÉCOUVERTE DE JOHANNESBURG.
PHOTOS ADELINE MOREAU ET KAZY USCLEF
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Contrastown : Johannesburg pourrait être singulièrement appelée la ville des contrastes, par son histoire mais surtout sa capacité à héberger les extrêmes les plus diamétralement opposés. De sa lumière éblouissante aux bas fonds les plus lugubres, de sa richesse exubérante à sa misère la plus choquante. Un mélange audacieux de la vibe caribéenne, du cosmopolite New York, de la qualité et densité culturelle de Tokyo avec l’air rogue de Moscou, quelque part ailleurs au sud de l’Afrique. n Comme tout bout du monde, on y voit un peu de partout. Joburg : son ombre, sa lumière, son PA G E 0 7 8
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noir, son blanc, héritage d’une histoire meurtrie : tout semble être basé sur ce principe. Comme le disait cet artiste afrikaner rencontré sur place, les violences, la criminalité viennent selon certains d’un manque d’éducation. Pour lui, c’est le fait d’une proximité du “avoir et ne pas avoir”. Une promiscuité lisible à tous les étages, les immeubles du début du siècle défoncés côtoient les lofts de luxe fraîchement élevés, chaque coin de rue est un vortex social, on passe d’une rue commerçante tout juste gentrifiée à un couloir de crackheads défoncés au kat synthétique, le tout se côtoyant mais semblant
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être soigneusement à sa place, chacun du côté de sa rue. Mais ça, c’était ma première lecture car quand on creuse, on se rend vite compte que tout le monde cohabite et plutôt pas mal et que les gens ici sont ouverts (et le mot est faible). n Chaque jour dans la rue, tu envoies une bonne trentaine de “shap shap”, “aweah aweah”, différents cheks et danses de mains protocolaires. Tout le monde se parle, se dit bonjour avec son slang local. Le protocole local, qui introduit toutes questions, introductions, rencontres, varie de 2 à 5 minutes avec son interlocuteur pour savoir comment il va aujourd’hui. n Joburg et son soleil qui brûle et sa pluie diluvienne quotidienne à 17h30 précises. Ses 4x4 rutilants et les chiffonniers sur des chariots faits maison, surchargés et conduits tu ne sais comment. Ce gros Afrikaner semblant sortir de Dallas, flingue à la ceinture, puis ce guerrier zulu en costume trad’ peau de léopard et pieds nus ; ses mails brillants et ses townships tôlés, ses vingt meurtres quotidiens et sa bonne humeur locale, tout, absoluPA G E 0 7 9
ment tout, côtoie ici, son antipode extrême. On y trouve tout, des clubs électro-branchouilles-dégueulasses au groupe de punk rock underground – T C I Y F: “the cum in your face” (sic) –, des skaters tarés de SSS – Skate Soweto Society – aux galeries d’art hyper tendances… n Le squelette de la ville, fondé sur l’histoire de l’apartheid, séparant le centre ville blanc industriel commerçant des townships noirs “résidentiels”, est le symbole même du “vivre à Joburg”. Peu à peu, les frontières de couleurs s’effacent laissant place à un racisme social ambiant. Les mecs de Maboneng, un quartier industriel en pleine révolution, m’ont invité à peindre, après une mise en place et organisation pendant trois, quatre jours, rythme local oblige. Tout est prêt, embarquement dans la nacelle, face à l’immeuble de six étages. Le boss me souffle tranquillement dans l’oreille : « J’espère que ça va bien se passer, les proprios du mur n’ont pas donné leur autorisation ». n Welcome in « Jozy the wild contrasted town » ! n
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HAUTE EN couleurs Joburg n’est pas une ville. Un peu comme Los Angeles, une mégalopole qui semble s’étaler indéfiniment. La capitale économique de l’Afrique du Sud continue de vivre à deux vitesses : celle des grosse berlines aux vitres fumées et celle des taxis collectifs où on s’entasse comme on peut. Y ALLER Nombreux vols au départ de Paris. Environ onze heures de vol mais une heure seulement de décalage horaire ! En vol direct, l’aller/retour coûte environ 700 € avec Air France qui dessert la destination en A380.
Y SÉJOURNER Le quartier importe peu car, compte tenu des distances, la ville se vit en voiture. On trouve assez facilement à se loger (très correctement) pour 60/80 €/nuit, comme au Blu Trea B&B à Melville. Idem du côté de Melrose ou, un peu plus loin , dans le quartier de Sandton.
S’Y RESTAURER Globalement, on mange (très) bien à des prix (souvent) très raisonnables. Et les vins sud-africains ne doublent pas PA G E 0 8 0
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l’addition ! Les amateurs de viande seront servis : dans les steak houses, le filet de bœuf peut vous faire fondre. Comme au Trumps, square Mandela à Sandton. Nombreuses tables européennes ou asiatiques… le plus difficile est de trouver une authentique cuisine locale. Comme le traditionnel pap (à base de maïs concassé) très roboratif.
ses cafés, ses galeries d’art… le tout ostensiblement protégé par des vigiles armés. n Johannesburg, c’est aussi Soweto et le musée de l’Apartheid. Au sud-ouest de la ville, Soweto reste une ville dans la ville. On la visite de préférence avec des guides officiels ou des représentants d’ONG travaillant sur place. C’est là qu’a vécu Mandela. On y visite sa maison. C’est là où eurent CIRCUIT KOSTAR Comme tout lieu des émeutes en 1976, étape autre mégalopole, Joburg a ses sanglante de la lutte contre l’Aparquartiers chauds. Pas de panique. theid qui ne sera abolie qu’en 1991. Même Hillbrow – où drogue et pros- Le musée de l’Apartheid retrace titution battaient le pavé – n’est plus cette douloureuse histoire. n ce qu’elle était. Tout juste convient-il Un mot également sur la faune d’être prudent. n On ne risque rien, et la flore sud-africaine. Joburg en tout cas, à Maboneng. L’anest le point de départ pour de cienne zone industrielle est devenue nombreux parcs et réserves un quartier branché, multiracial, (Pilanesberg, Kruger, Sabi Sand…). avec ses boutiques, ses restaurants, Juste pour le plaisir des yeux. n
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Château d’Angers
Promenade du Bout du Monde Un partenariat Château d’Angers, École supérieure des beaux-arts TALM-Angers et Université Catholique de l’Ouest
ANGERS UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE L’OUEST
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EMUALLIUG LAG ENNEvieIL w verso ... l’inter
PHOTO ET INTERVIEW / R MATTHIEU CHAUVEAU POUR KOSTA
Le directeur de prison est un peintre raté. Et vous, une vocation avortée ? n Non. Au
moment de choisir un métier, j’avais déjà ce désir-là. Mais adolescent, j’ai eu d’autres idées, comme tout le monde : journaliste, avocat...
Après Les Garçons et Guillaume, à table !, avez-vous eu peur d’être prisonnier d’un rôle ? n
Si je devais en avoir peur, je n’aurais jamais fait ce métier. La part de féminité que je montre dans Guillaume, je l’ai toujours eue. En même temps, je suis marié et père de famille. Au bout d’un moment, ces étiquetages me gavent un peu : « Oh là là, mais ici vous êtes viril ? » Dire qu’on en est encore là…
Directeur de prison ? n Non, ça ne m’est
bizarrement jamais venu à l’esprit !
C’est quoi ces cheveux gominés dans Éperdument ? n C’est un lissage
Ça fait quoi de passer par la case prison ? n Quand on a
brésilien. On voulait donner au personnage un look un peu « genre », pour raconter une forme de conscience de soi, de suffisance. Le mec aimerait ressembler à Keanu Reeves… mais il n’y arrive pas vraiment !
tourné devant la prison des mineurs de Fleury, c’était terrible. Les détenus se parlaient d’une fenêtre à l’autre, sauf qu’il y avait 150 discussions en même temps. Un boucan de dingue et un vrai désespoir.
PA G E 0 8 2
K O S TA R
SAISON 10 / NUMÉRO 50
AV R I L - M A I 2 0 1 6
Paper moon Sophie Hurié EXPOSITION du 31 mars au 24 juin 2016 rencontre et médiation avec l’artiste le 29 avril I 12h I Galerie 5 Galerie 5 | Bibliothèque universitaire Belle-Beille Lundi-jeudi : 8h30-20h et vend.-samedi: 8h30-18h. Tél : 02 44 68 80 00 / www.univ-angers.fr
Abbaye de Nieul-sur-l’Autise Abbaye de Maillezais Haras de la Vendée Prieuré de Grammont Historial de la Vendée Logis de la Chabotterie Château de Tiffauges
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© David Fugère, SAGACITE, Fabrice Chappaz, Grégoire Moreau, Benoit Gendron, Pascal Baudry - Licences n°1 – 1057610, n°1 – 1057611, n°1 – 1057612, n°1 – 1057613, n°1 – 1057614, n°1 – 1057615, n°2 – 1057616 et n°3 - 1057617
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