Cancer et sexualité au féminin

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Les ligues contre le cancer en Suisse : proximité, soutien individuel, confidentialité

et professionnalisme

Vous et vos proches pouvez vous appuyer sur les activités de conseil et soutien proposées gratuitement près de chez vous. Près de 100 professionnels, répartis sur plus de 70 sites en Suisse, offrent un suivi individuel et confidentiel pendant et après la maladie.

En parallèle, les ligues cantonales développent des actions de prévention auprès de la population. Objectif : diminuer le risque personnel de développer la maladie.

Impressum

Éditrice

Ligue contre le cancer

Effngerstrasse 4 0 case postale

3001 Berne

Tél. 031 389 91 00 www.liguecancer.ch

5 e é dition

Direction du projet et rédaction

Romy Kahl, rédactrice Information cancer, Ligue contre le cancer, Berne

Conseils s cientifques

Dr med. Eliane Sarasin, spécialiste en gynécologie, médecine sexuelle et psychosomatique, Swiss Breast Care, Zürich

Anna Z ahno, r esponsable de l ’équipe InfoCancer, Ligue contre le cancer, Berne

Relecture e n allemand

Barbara Karlen, Ligue contre le cancer, Berne

Image de couverture

Sebastian Niedlich, sculpture de sable d’Etual Ojeda et Manuel Jesus Ojeda Alonso « Ala - Godess of all living things » (Sandsation 2008).

Illustrations

pp. 7, 8, 9, 10, 15, 23, 24 : shutterstock.com pp. 22, 26, 48, 49 : Ligue contre le cancer

Images pp. 4, 17, 33 : shutterstock.com

Graphisme

Daniel Förster, Belgern

Printing

VVA (Schweiz) GmbH, Widnau

Nous vous remercions de votre lecture attentive du manuscrit et de vos précieux commentaires.

Cette brochure est également disponible en allemand et en italien.

© 2023, 2015, 2006, Ligue contre le cancer, Berne | 5 e édition

Table des matières

Chère lectrice

Les citations de cette brochure s’inspirent des questions posées par les personnes concernées.

Le cancer affecte de nombreux aspects de la vie, notamment la sexualité et la fertilité. Les problèmes sexuels sont fréquents lors d’un cancer. La libido diminue, le corps et l’image de soi changent.

Cependant, le besoin de contacts physiques et de tendresse reste intact. La possibilité de concevoir un enfant est aussi une question importante pour les personnes en âge de procréer et désirant fonder une famille.

Par pudeur ou pour d’autres raisons, il arrive que les personnes concernées n’osent pas poser de questions. Peut-être est-ce un sujet difficile à aborder, même au sein de votre couple ? Les questions, les incertitudes et les craintes restent alors inexprimées.

Dans ce guide, vous et votre partenaire trouverez des informations

sur la sexualité féminine lors de la maladie cancéreuse. Les sujets abordés sont :

• les organes génitaux féminins

• l’excitation sexuelle

• les éventuels problèmes survenant pendant et après un traitement contre le cancer

• les douleurs lors des rapports sexuels

• la peur de ne plus être désirable

• le désir d’enfant après la maladie

Nous espérons que cette brochure vous apporte conseils et soutien pour vous aider à vivre votre intimité et améliorer votre bienêtre sexuel, quel que soit votre âge, quelle que soit votre vie sexuelle, et malgré la maladie.

Nos vœux les plus chaleureux vous accompagnent.

Votre Ligue contre le cancer

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La sexualité au féminin

Qu’est-ce que la sexualité ?

La sexualité est un besoin vital pour tous les êtres humains. Elle ne se limite pas uniquement aux rapports sexuels. Elle n’est pas réduite aux aspects purement physiques. La sexualité répond aussi à notre désir profond d’affection et de proximité. Elle permet de partager nos émotions, nos envies et notre imagination. La sexualité est étroitement liée à notre identité. Son importance varie en fonction

L’essentiel en bref

« Depuis que j’ai eu un cancer, ma sexualité a changé. Je m’inquiète et me pose beaucoup de questions. »

de différents facteurs. Cela dépend, par exemple, de notre mode de vie (en couple, avec une famille ou célibataire) ou l’étape de vie dans laquelle on se trouve.

La sexualité est individuelle et complexe. Elle peut évoquer des émotions positives, comme la sensualité et le plaisir. Elle peut aussi évoquer des émotions négatives, comme la frustration ou la déception.

• La sexualité ne se limite pas seulement aux rapports sexuels

• Chaque personne possède sa propre définition de la sexualité, qui varie tout au long de la vie

• Les organes sexuels féminins comprennent la vulve (organe sexuel externe), le vagin, l’utérus, les trompes de Fallope et les ovaires (organes sexuels internes) ainsi que les seins

• L’intensité de l’excitation sexuelle peut être gérée activement

• Le plancher pelvien est également appelé le « muscle du plaisir »

• Si vous avez des questions sur votre cycle, parlez-en à votre gynécologue

• Pendant la périménopause, ne prenez pas de médicaments sans en avoir informé votre gynécologue

Les organes génitaux féminins

L’organe génital externe

Cette illustration montre l’organe sexuel externe (visible). Cela comprend la vulve avec le clitoris, les corps caverneux du clitoris, les lèvres de la vulve, l’ouverture de l’urètre et l’entrée du vagin.

Ligament

suspenseur du clitoris

Glande clitoridienne Corps caverneux

Urètre

Entrée vaginale

Petites et grandes lèvres vulvaires

Les organes génitaux internes

Ils sont directement impliqués dans la reproduction et comprennent :

• le vagin, un tube musculaire d’environ 8 cm de long ;

Trompe de Fallope

• l’utérus (de la taille d’une poire) ;

• deux trompes de Fallope avec les ovaires respectifs.

Trompe de Fallope

Ovaire
Ovaire
Utérus
Vagin

Le sein en tant qu’organe

sexuel secondaire

Les seins font également partie des organes sexuels. La glande mammaire produit le lait avec lequel les femmes nourrissent leur enfant après la naissance (allaitement). Les seins sont aussi un symbole du corps féminin. En effet, pour de nombreuses femmes, ils représentent la beauté et l’attractivité sexuelle.

Importance du plancher pelvien

Le plancher pelvien est un muscle profond (ou interne) du bassin, composé de trois couches. Il est lié aux muscles du dos et de l’abdomen. Quand les muscles du dos sont stables et souples, le muscle pelvien est soulagé. Sa fonction principale est d’assurer la stabilité des organes dans l’abdomen. Il les empêche de s’affaisser.

Par exemple, lorsque la vessie est pleine, contracter le plancher pelvien empêche les fuites urinaires (incontinence urinaire). À l’inverse, relâcher volontairement ce muscle permet l’évacuation de l’urine. Ce mécanisme fonctionne de la même manière pour l’évacuation des selles.

Le muscle pelvien est aussi appelé « muscle du plaisir ». En le contractant et en le relâchant, vous contrôlez l’irrigation sanguine de la vulve et des organes génitaux internes. Cela permet une bonne circulation sanguine, favorise le plaisir et soulage les douleurs. Vous pouvez ainsi gérer activement vos sensations de plaisir sexuel.

Urètre

Anus et muscle du sphincter externe

Muscles du plancher pelvien

Système nerveux et hormones

Le système nerveux est composé du cerveau et des nerfs. Le cerveau contrôle les signaux chimiques envoyés aux organes. Les organes qui produisent des hormones circulant directement dans le sang sont appelés « glandes endocrines ». Parmi elles se trouvent la thyroïde, le pancréas, les testicules chez l’homme et les ovaires chez la femme.

Clitoris

Vagin grand glutéal

Muscle

Chez la femme, le cerveau envoie des signaux chimiques aux ovaires grâce aux neurotransmetteurs. Les ovaires produisent alors des hormones sexuelles féminines.

Le système nerveux joue aussi un rôle dans l’excitation sexuelle. En effet, lorsque certaines parties du corps sont touchées, des signaux circulent entre le corps et le cerveau. Le corps réagit au toucher et provoque une excitation sexuelle.

Les hormones sexuelles féminines

Principales hormones sexuelles féminines :

• les œstrogènes ;

• la progestérone ;

• les androgènes, dont la testostérone (hormones masculines).

Nos ovaires produisent les hormones sexuelles féminines (voir « Organes génitaux féminins », p. 7). Les glandes surrénales et notre tissu adipeux produisent aussi de petites quantités d’œstrogènes. Ces hormones influencent le cycle féminin (reproduction) et contrôlent la fonction sexuelle (voir « Excitation sexuelle », p. 13).

Les œstrogènes

Les œstrogènes transforment le corps féminin, notamment à la puberté. Ils jouent aussi un rôle dans le cycle menstruel. Ils permettent à l’ovule de mûrir pendant la première moitié du cycle. Cela rend l’ovulation possible.

La progestérone

Le corps jaune produit de la progestérone après l’ovulation. Cette hormone assure une bonne irrigation de la muqueuse de l’utérus. Ainsi, l’ovule fécondé peut alors s’implanter.

La testostérone

Les ovaires et les glandes surrénales produisent aussi de petites quantités de testostérone, une hormone masculine. Celle-ci est impliquée dans le désir sexuel, appelé libido. Les concentrations d’hormones dans le sang changent constamment. Le cycle menstruel influence ces niveaux. La grossesse et l’allaitement les influencent aussi. À la ménopause, ces concentrations baissent. Elles diminuent également lors d’une ablation des ovaires, appelée ovariectomie.

Durée du cycle menstruel

Chez chaque femme, la durée du cycle menstruel peut varier. En règle générale, il dure entre 23 et 35 jours. Si vous avez un cycle très long ou très court, demandez conseil à votre gynécologue. De même si vos règles sont très abondantes, ou s’il n’y a plus de saignements de manière soudaine.

Périménopause et ménopause

Lorsque les femmes vieillissent, leurs ovaires produisent moins d’hormones. Cette période de changement hormonal s’appelle la périménopause. Quand le taux d’œstrogènes est très bas, il n’y a plus de règles. La ménopause correspond au moment de la dernière menstruation, sans aucune autre pendant douze mois consécutifs (aménorrhée). La fertilité d’une femme prend alors fin. Une grossesse n’est plus possible après cela. La ménopause survient généralement entre 49 et 52 ans. Elle arrive parfois plus tôt, parfois plus tard.

Chez certaines femmes, les règles s’arrêtent soudainement et durablement. Chez d’autres, les saignements sont d’abord irréguliers, parfois pendant plusieurs années, avant que les règles ne s’arrêtent complètement.

Les traitements contre le cancer peuvent également interrompre les règles. La chimiothérapie peut en être la cause.

On appelle cela la ménopause chimio-induite, ou ménopause artificielle. Elle est souvent transitoire.

La ménopause peut aussi survenir après un traitement chirurgical. Par exemple, l’ablation des deux ovaires (ovariectomie) provoque l’arrêt des règles. Dans ce cas, il est définitif. La ménopause peut donc être naturelle ou induite. Elle peut aussi être temporaire ou définitive. Cela dépend de l’âge de la patiente, de son stade hormonal, du type de cancer et des traitements.

Dans tous les cas, moins d’œstrogènes et de progestérone dans le corps d’une femme peut provoquer des troubles. Les troubles de la périménopause et de la ménopause sont individuels.

Cependant, lorsque la ménopause survient du jour au lendemain à cause des traitements anticancéreux, les troubles qui l’accompagnent peuvent être plus marqués que lorsque les règles cessent graduellement. Elle peut aussi être plus difficile à vivre psychologiquement.

Certaines femmes ont des bouffées de chaleur et des sueurs. D’autres ont des douleurs articulaires, une peau fragile et des muqueuses sèches. Certaines ressentent de la nervosité et de l’insomnie. Des sautes d’humeur peuvent survenir. Certaines femmes ont même une humeur dépressive. Les femmes périménopausées et ménopausées ont également un risque plus élevé d’ostéoporose, car les os deviennent plus fragiles.

Si vous avez des questions ou souhaitez parler de vos symptômes, n’hésitez pas à vous adresser à votre médecin. Si nécessaire, elle ou il peut vous prescrire des traitements.

Faut-il prendre des hormones pendant la ménopause ?

L’exercice physique et une alimentation équilibrée peuvent atténuer les troubles de la ménopause. Les préparations à base de plantes médicinales offrent une alternative. Par exemple, l’actée à grappes noires est une option. Les traitements à base d’œstrogènes ou de progestatifs sont efficaces. Toutefois, ces traite-

ments sont déconseillés lors de certains cancers. Par exemple, ils ne conviennent pas lors d’un cancer de l’utérus ou du sein sensible aux hormones (hormonodépendant).

Dans tous les cas, parlez-en d’abord avec votre gynécologue. Même si vous souhaitez prendre une préparation uniquement à base de plantes.

L’excitation sexuelle

Sens et hormones

Les hormones influencent la libido. Les sens (voir, entendre, sentir, goûter, toucher) jouent aussi un rôle important. En effet, de nombreuses femmes éprouvent du désir lorsqu’elles voient une personne, sont touchées par elle ou sentent son odeur. L’excitation sexuelle peut aussi naître de l’imagination et des fantasmes.

Les femmes sont généralement plus sensibles aux influences extérieures que les hommes pour leur sexualité. La relation avec le ou la partenaire est un facteur déterminant. Le sentiment d’être désirable aux yeux

de l’autre est aussi essentiel. Une atmosphère détendue joue également un rôle important. Pour la plupart des femmes, le stress empêche toute envie de sexe.

Manifestations d’une excitation sexuelle

Chez la femme, l’excitation est à la fois physique et émotionnelle.

Réaction physique

La vulve se gonfle et la pointe du clitoris s’agrandit lorsqu’une femme voit ou ressent quelque chose qu’elle considère comme sexuellement excitant. Le vagin devient plus humide. Il s’allonge et s’élargit. Les mamelons se redressent. Le rythme cardiaque et la pression artérielle augmentent. Le corps connaît une plus grande tension musculaire. On appelle cela un phénomène réflexe.

Il est possible de varier l’intensité du désir sexuel. On peut freiner ou intensifier l’excitation grâce à la respiration. On peut aussi utiliser les mouvements comme la contraction ou le relâchement du plancher pelvien. Lorsque l’excitation atteint son comble, elle peut mener à un orgasme. Cela n’arrive toutefois pas systématiquement.

Réaction émotionnelle

Le désir sexuel peut changer au cours de la rencontre physique. Pour de nombreuses femmes, le contact physique sensuel et étroit augmente leur plaisir. Le sentiment d’être désirable accroît aussi le plaisir.

L’excitation sexuelle est un ensemble de réactions physiques et émotionnelles qui varient d’une femme à l’autre.

Les problèmes les plus fréquents

L’absence de désir

Un cancer et/ou les troubles associés peuvent influencer le désir sexuel. Peut-être ne réagissez-vous plus aux stimulations érotiques habituelles. Ces stimulations vous paraissent étrangères ou inappropriées. Peut-être n’avez-vous plus envie de relations sexuelles avec votre partenaire. Une telle réaction est compréhensible.

Pendant le traitement, beaucoup de personnes perdent le bon contact avec leur corps. Elles sont reconnaissantes que leur cancer soit traité. Toutefois, les femmes concernées se sentent exposées aux nombreuses interventions médicales.

Pour les nombreuses thérapies ou examens, vous devez en effet souvent vous déshabiller devant des étrangers. Vous êtes nue ou à peine vêtue. Cela porte atteinte à votre intimité. Vous pouvez alors ne plus vouloir être touchée par votre partenaire.

« J’ai un cancer de l’intestin et je suis une chimiothérapie. Le diagnostic de cancer me pèse beaucoup. En ce moment, je n’ai pas envie de rapports sexuels. Cependant, j’aime bien que mon ami me masse. Comment le lui dire sans le blesser ? »

Quelles sont les causes possibles liées à la perte de désir ?

• Le stress psychologique lié à votre maladie.

• Les effets secondaires des traitements et une sensation de mal-être général.

• Les douleurs (voir p. 25).

• La fatigue chronique (voir p. 29).

• Les changements d’apparence physique (voir p. 31).

• Les changements hormonaux (voir p. 12).

• Les problèmes de couple aggravés par la maladie.

Questions autour du désir et du manque de désir sexuel

Qu’est-ce qui me pèse quand je manque de désir ?

Qu’est-ce que j’apprécie en ce moment, sans rapport avec le sexe ?

Qu’est-ce qui me procurait du plaisir avant ?

Comment faire face au manque de désir ?

Le dialogue avec votre partenaire

Ne vous laissez pas mettre sous pression. Expliquez à votre partenaire ce qui a changé pour vous. Décrivez ce que vous appréciez, ce que vous trouvez agréable et ce que vous trouvez actuellement désagréable.

Si vous avez du mal à en parler, un·e spécialiste peut vous aider à le faire. Il peut s’agir de quelqu’un de votre équipe soignante ou d’un·e sexothérapeute.

La relaxation

Vous sentez-vous submergée par vos émotions ? Ressentez-vous constamment de l’inquiétude et/ou de la peur ? Il existe de nombreux

podcasts, cours en ligne, applications ou CD de méditation. Vous pouvez aussi essayer le yoga ou la relaxation musculaire progressive par exemple. Ces exercices peuvent vous aider à soulager vos angoisses, vos inquiétudes ou votre mal-être. Ils permettent aussi de concentrer votre attention sur des pensées positives malgré la maladie.

Vous pouvez également trouver un cours de méditation ou de yoga près de chez vous auprès de certaines ligues cantonales et régionales contre le cancer à l’adresse : www.liguecancer.ch/agenda.

Les fantasmes érotiques

Pour redécouvrir votre désir sexuel seule ou avec votre partenaire, les livres, magazines ou films érotiques peuvent avoir un effet stimulant. Selon vos préférences ou vos besoins, il en existe aussi spécifiquement pour les femmes. Cela peut vous aider à savoir quels fantasmes sexuels vous souhaitez explorer ou non. Parfois, le souvenir de moments érotiques particulièrement agréables réveille aussi le désir.

Les boutiques en ligne

Vous pouvez commander de la lingerie, des films, des magazines ou d’autres objets qui vous stimulent sexuellement dans des boutiques érotiques en ligne. Les produits vous sont envoyés dans un emballage neutre et discret. Il existe également des boutiques érotiques dédiées aux femmes.

Ce qui vous excite sexuellement est individuel. Dans le chapitre « Couple et sexualité », vous trouverez une série de questions. Elles peuvent vous donner de nouvelles idées pour un échange mutuel avec votre partenaire.

Toucher son ou sa partenaire

Un massage et des caresses sont très relaxants. Lors de massages mutuels, vous vous rapprochez sans activité sexuelle. Certaines personnes trouvent utile de convenir à l’avance que le massage ne mènera pas au rapport sexuel. Cela les aide à se détendre. Certaines femmes trouvent aussi plus excitant de ne pas toucher ou stimuler directement les organes sexuels.

Le « Slow Sex »

Parfois, les femmes se sentent sous pression dans leur propre sexualité. Elles croient qu’elles doivent ressentir du désir. Elles se disent qu’elles doivent avoir un orgasme. Ces attentes élevées, qu’elles soient personnelles ou de la part du partenaire, peuvent être fatigantes.

Dans ce que l’on appelle le « Slow Sex », proximité et intimité se construisent grâce à des mouvements lents et des caresses douces. Vous remarquez ainsi les sensations les plus petites. Excitation, érection du partenaire et orgasme ne sont pas la priorité dans ce moment spécial. Le « Slow Sex » peut déclencher un grand plaisir sexuel, mais ce n’est pas une obligation.

Prendre rendez-vous avec son ou sa partenaire

Trouvez ensemble un créneau horaire qui vous convient (une fois par semaine ou une fois par mois), pour passer du temps en couple. Vous pourriez discuter, prendre un bain ensemble, vous masser mutuellement ou faire une promenade main dans la main. Vous pouvez

avoir des relations sexuelles, mais ce n’est pas une obligation.

Chacun votre tour, partagez ce que vous souhaitez comme activité ou geste de la part de votre partenaire. Cela vous aide à reconnaître et exprimer vos propres besoins. Vous restez aussi attentive et attentif aux besoins de l’autre.

La

masturbation

La masturbation reste un sujet tabou. Pourtant, elle offre la possibilité d’éprouver du plaisir sexuel sans partenaire. Vous (re)découvrez ainsi votre propre corps et identifiez les caresses ou fantasmes qui vous excitent. Une meilleure connaissance de soi-même permet aussi de  mieux guider votre partenaire lors des relations sexuelles. De plus, en pratiquant la masturbation, la vulve et le vagin bénéficient d’une meilleure circulation sanguine. Cela favorise leur bon fonctionnement.

Les massages

Un massage peut améliorer votre propre perception corporelle de manière consciente. Si vous êtes intéressée, il existe aussi des massages

qui incluent la zone sexuelle (p. ex. les massages tantriques). Vous trouverez de plus amples informations à partir de la page 57.

Créer une atmosphère sensuelle

La lumière des bougies, votre musique préférée et des parfums spéciaux peuvent avoir un effet stimulant. Toutefois, votre propre odeur corporelle et votre sens de l’odorat et du goût peuvent être limités par le traitement du cancer ou par des opérations de la sphère ORL (oreilles, nez, gorge). Utilisez donc les parfums corporels et/ou d’ambiance avec précaution. Testez ceux qui vous stimulent ou renoncez-y totalement s’ils ne vous conviennent pas durant cette période.

Les problèmes vaginaux

Quels sont les problèmes vaginaux principaux ?

1. Une sécheresse vaginale, une irritation des muqueuses

2. Une perte d’élasticité et une modification du vagin

« Pendant mon cancer, j’ai été irradiée dans la partie inférieure de l’abdomen. Depuis, j’ai de gros problèmes au niveau du vagin. La muqueuse vaginale est sèche, sensible et régulièrement enflammée. Que puis-je faire » ?

Pourquoi la muqueuse vaginale est-elle sèche ?

Lors d’une excitation sexuelle, le vagin s’humidifie (lubrification) pour faciliter la pénétration du pénis. Le cancer, les traitements et le stress émotionnel peuvent perturber cette réaction naturelle du corps féminin. Cela complique la pénétration du pénis. Les caresses et les rapports sexuels sont moins agréables et peuvent devenir douloureux.

Pourquoi la muqueuse estelle moins élastique ?

Les traitements contre le cancer peuvent endommager la muqueuse de la vulve et du vagin. Cela se produit, par exemple, lors d’une radiothérapie pelvienne. La muqueuse est irritée, fragilisée et saigne facilement. Les femmes concernées trouvent désagréable d’être touchées à cet endroit. Lorsque la muqueuse guérit, elle devient souvent cicatri-

cielle et moins élastique. Chez certaines personnes, le vagin est rétréci ou raccourci. Les rapports sexuels deviennent alors douloureux ou impossibles.

Quels sont les signes d’une infection vaginale ?

Si votre zone intime vous démange, vous brûle, vous fait mal et que vous avez plus de sécrétions, cela peut être le signe d’une infection.

Elle pourrait être due à un champignon ou à une bactérie. Parlez-en à votre gynécologue. Elle ou il vous prescrira une crème et des comprimés vaginaux.

Attention : ces traitements modifient la qualité du latex. Ils diminuent donc l’efficacité des préservatifs et des diaphragmes vaginaux. La protection contraceptive n’est alors plus assurée.

Causes possibles des problèmes vaginaux

• Une opération dans la région pelvienne (gynécologique, urinaire ou du rectum).

• La radiothérapie et la chimiothérapie.

• La thérapie antihormonale, le manque d’œstrogènes, la ménopause.

• Une diminution du désir sexuel.

Conseils pour gérer les problèmes vaginaux

Attendez après l’opération

Après une opération des organes génitaux (internes ou externes), attendez que la plaie soit cicatrisée. Reprenez vos rapports sexuels après la guérison complète. Faites de même après une opération du petit bassin. La guérison prend du temps. Renseignez-vous auprès de votre médecin sur la durée à respecter sans rapports sexuels.

Pendant et après la radiothérapie

Si vous subissez une radiothérapie dans la région du bassin, évitez les rapports sexuels pendant et après la radiothérapie (2 à 6 semaines). En effet, la peau de la vulve et du vagin est rouge, enflammée et douloureuse.

Demandez à votre gynécologue des conseils et comment prendre soin

de la muqueuse de la zone intime. Si vous êtes confrontée à ce problème, vous devriez également recevoir un kit de dilatateurs vaginaux.

Dilatateurs et entraîneurs vaginaux

Les dilatateurs et les entraîneurs vaginaux peuvent dilater un vagin cicatrisé et rétréci. Pour cela, il faut un peu de temps et une utilisation régulière. La peau de la vulve et du vagin

doit être bien soignée (pommade ou huile) pendant que vous les utilisez.

Comment faire ? Introduisez le dilatateur ou l’entraîneur dans le vagin comme un tampon.  Pour cela, vous avez besoin d’un gel lubrifiant soluble dans l’eau. Cela facilite la pénétration. Les dilatateurs sont fabriqués dans des matériaux bien tolérés, comme le silicone. Ils existent en différentes tailles.

Gel lubrifiant

Le gel lubrifiant est une lubrification en tube (voir « Pourquoi la muqueuse vaginale est-elle sèche ? », p. 20). Il est à base d’eau ou contient du silicone. Il est sans parfum et humidifie un vagin sec. Vous en trouverez en pharmacie, droguerie et supermarché. Appliquez du lubrifiant avant le rapport sexuel. Utilisez-le même si vous portez un préservatif.

Certains gels contiennent de l’acide hyaluronique. Cela renforce l’hydratation de la muqueuse vaginale. De nombreux lubrifiants ont désormais des propriétés soignantes. Ils sont généralement compatibles avec les préservatifs, mais pas toujours. Renseignez-vous en droguerie ou en pharmacie.

Huile lubrifiante

Ce sont des huiles de haute qualité, comme l’huile d’amande ou de jojoba. L’huile lubrifiante est souvent plus douce pour la peau sensible de la région intime.

Attention : ne pas utiliser l’huile avec un préservatif. Parfois, la matière du préservatif (latex) devient poreuse. La contraception n’est alors plus assurée.

Les huiles minérales (comme la vaseline ou la graisse à traire) ne conviennent pas à la région intime.

Crème aux œstrogènes

Demandez à votre gynécologue si vous pouvez utiliser une crème aux œstrogènes. La crème peut améliorer la circulation sanguine dans votre vagin. Elle crée un environnement intime plus équilibré. Appliquez-la 1 à 3 fois par semaine.

Pour certains types de cancer, vous ne devez pas utiliser de crème contenant des œstrogènes. Par exemple, en cas de cancer de l’utérus ou de cancer du sein sensible aux hormones (hormonodépendant). Si vous avez des doutes, consultez votre gynécologue.

Masturbation et rapports

sexuels

Si vous avez des rapports sexuels réguliers ou que vous vous masturbez, cela stimule la circulation sanguine dans le vagin. Cela améliore l’hydratation du vagin. Cela aide aussi à défaire les adhésions. Écoutez votre corps.

Changement de position

Si vous ressentez des douleurs lors des rapports sexuels, essayez différentes positions.

Exemples de positions

1. Asseyez-vous l’un·e en face de l’autre. Moins de poids repose ainsi sur votre vagin rétréci.

2. Dans la position à califourchon, vous êtes au-dessus de votre partenaire qui est allongé·e. Cela vous  permet de déterminer vous-même la pression et le rythme.

3. La position de dos provoque souvent moins de douleurs.

Les cicatrices ou une stomie au niveau du ventre vous gênent également moins.

Hygiène et sous-vêtements

Ne lavez pas votre zone intime avec du gel douche ou du savon. Ceuxci modifient l’environnement de la vulve et du vagin. Ils assèchent davantage la muqueuse. Vous pouvez entretenir votre zone intime simplement avec de l’eau ou avec un gel spécial pour toilette intime. Évitez les sous-vêtements synthétiques.

Ceux en coton sont plus respirants et n’irritent pas la peau sensible. Évitez, si possible, les produits hygiéniques comme les protège-slips et les serviettes. Si votre muqueuse est très sensible et sèche, utilisez avec une huile ou une pommade (éventuellement contenant des œstrogènes) (voir « Huile lubrifiante », p. 23).

Les douleurs

Vos douleurs peuvent avoir différentes causes et se manifester dans différentes régions de votre corps.

Prenez-les au sérieux, ne pensez pas que vous devez les supporter !

« Depuis que j’ai le cancer, les douleurs au bas-ventre viennent par vagues. Je ne sais pas quand elles surviennent et je n’ose pas échanger des caresses avec mon partenaire. J’ai peur qu’elles apparaissent à ce moment-là. ».

Les douleurs épuisent et sont très pénibles. Traitez-les dès que possible. Elles peuvent souvent être atténuées. Cependant, elles ne disparaissent pas toujours complètement après un traitement. Elles sont souvent tolérables. Les médicaments sont seulement une des nombreuses options pour traiter la douleur. Parlez-en avec votre gynécologue ou votre médecin.

Pour en savoir plus sur la gestion de la douleur, consultez la brochure « Les douleurs liées au cancer et leur traitement ».

Quelles sont les causes des douleurs liées au cancer ?

• Une tumeur qui comprime les organes voisins.

• Une muqueuse enflammée ou des cicatrices.

• Des métastases dans d’autres organes.

• Une muqueuse sèche due à un traitement antihormonal durant les rapports sexuels.

• Le stress psychologique peut entraîner des spasmes vaginaux pendant les rapports sexuels. Parfois, le souvenir de douleurs lors de rapports antérieurs contribue à ce phénomène (vaginisme). Cela peut être très douloureux.

Quoi faire en cas de douleurs ?

Si vous avez subi une opération, attendez que la plaie guérisse. Cela prend généralement 6 à 10 semaines. Si vous n’êtes pas sûre, attendez un peu plus longtemps ou demandez à votre médecin.

En cas d’irritation de la muqueuse vulvaire et vaginale, surtout après une radiothérapie, évitez les relations sexuelles. Patientez jusqu’à ce que l’irritation s’atténue. Si vous suspectez une inflammation dans la zone intime, consultez votre gynécologue.

Même sans activité sexuelle, ne vous privez pas des caresses et des moments de tendresse avec votre partenaire.

Soins des cicatrices

• Évitez d’étirer la zone de la cicatrice. Cela augmente la pression sur cette partie.

• Lors de l’opération, le chirurgien sectionne de minuscules nerfs. Il faut donc un certain temps pour retrouver plus de sensations dans cette zone.

• En cas de douleur, prenez soin de votre cicatrice. Massez-la très doucement avec une crème, une pommade ou un gel spécifiquement conçu pour les cicatrices. Cela rend la peau de la cicatrice plus souple.

Dialoguez avec votre partenaire

Discutez avec votre partenaire de vos douleurs. Dites-lui que les rapports sexuels ne sont pas possibles comme d’habitude. Peut-être trouverez-vous ensemble de nouvelles manières de vous épanouir sexuellement.

Que faire lorsque le vagin se contracte (vaginisme) ?

Le stress émotionnel ou le souvenir d’un rapport sexuel douloureux peut provoquer des contractions vaginales. Cela rend la pénétration très douloureuse. Utiliser un gel lubrifiant vous aidera à hydrater la muqueuse. Vous pouvez aussi la soigner avec une huile lubrifiante de qualité. Peut-être cela vous aidera-t-il à redécouvrir seule votre corps et vos besoins sexuels.

Comme pour les problèmes vaginaux, la position lors des rapports sexuels joue également un rôle important en cas de douleurs.

Si vous vous sentez en difficulté psychologique, une discussion pourrait vous aider. N’hésitez pas à en parler à votre gynécologue, à un·e thérapeute sexuel·le ou à un·e psycho-oncologue. Réfléchissez si vous souhaitez avoir cet échange seule ou avec votre partenaire.

La fatigue chronique

La fatigue n’est pas simplement une « lassitude ». Les personnes atteintes d’un cancer la ressentent de manière très différente :

• un épuisement même après avoir suffisamment dormi ;

• une fatigue et une incapacité à travailler toute la journée ;

• les pauses et les phases de repos n’atténuent pas cet épuisement chronique ;

• une difficulté à gérer la vie quotidienne normale à cause de cet épuisement ;

• une fatigue intense même des mois ou des années après les traitements.

Êtes-vous toujours fatiguée et épuisée depuis votre cancer ? Cela peut influencer votre vie sexuelle. Vous avez peut-être alors moins envie de proximité. Ou peut-être avez-vous moins de sensations ou de plaisir lors des relations sexuelles.

« Depuis que j’ai un cancer et que je suis une chimiothérapie, je ressens tous les jours cette fatigue écrasante. Je ne peux presque plus accomplir les tâches quotidiennes. Avoir des rapports sexuels avec ma partenaire est impossible. J’ai peur qu’elle ne comprenne pas ».

Quelles sont les causes de la fatigue ?

• La maladie elle-même.

• Les émotions et les difficultés psychologiques.

• Tout traitement contre le cancer, comme la chimiothérapie ou la radiothérapie.

• Un nombre insuffisant de globules rouges (anémie) après les traitements anticancéreux.

Que faire en cas de fatigue ?

En parler à votre médecin

Parlez à votre oncologue de votre épuisement chronique et de votre fatigue. Elle ou il en trouvera peutêtre la cause à l’aide d’une analyse de sang. Votre médecin pourra alors la traiter de manière ciblée. Si aucune cause médicale n'a pu être trouvée, en parler à une ou un spécialiste en psycho-oncologie peut peut-être vous aider. Demandez à votre ligue régionale contre le cancer ou au service de conseil InfoCancer les adresses près de chez vous (voir p. 52).

Accepter

Un diagnostic de cancer change votre vie et votre quotidien. Vous avez besoin de beaucoup d’énergie et de courage. Vous devez supporter les traitements, intégrer émotionnellement et psychologiquement le diagnostic. Essayez d’accepter que votre corps ait besoin de plus de repos. Ne luttez pas contre l’épuisement. Écoutez vos signaux physiques. Ce sera plus facile de les gérer. Tenez un journal des moments

où vous ressentez la fatigue comme très pénible. Avec vos notes, vous pourrez peut-être identifier les moments et les traitements où elle est particulièrement forte. Vous pourrez alors demander de l’aide à vos proches de manière plus ciblée, ou prévoir encore plus de repos pour la période suivant le traitement.

De l’activité physique

L’activité physique améliore les symptômes de la fatigue. Toutefois, ne poussez pas vos limites sportives. Les promenades en plein air, les exercices physiques légers ou la danse sont aussi efficaces. Des cours de yoga existent pour les personnes atteintes d’un cancer. Si vous préférez des activités collectives, n’hésitez pas à rejoindre un groupe de sport. Vous trouverez des offres d’activités près de chez vous sur : www.liguecancer.ch/agenda.

Les brochures « Fatigue et cancer » et « Activité physique et cancer – Renforcez la confiance en votre corps » vous donneront de nombreux conseils pour faire face à la fatigue due au cancer.

Les

changements d’apparence physique

Les femmes connaissent différentes phases de changement physique au cours de leur vie. À la puberté, la poitrine se développe et les hanches s’élargissent. Les poils poussent sous les aisselles et sur les parties intimes. Pendant la grossesse, le ventre s’arrondit lentement. À la ménopause, il se peut que vous preniez un peu de poids. Vous commencez à avoir des rides. Tous ces changements se produisent lentement.

Lors d’une maladie cancéreuse, les changements physiques se produisent rapidement. Vous n’avez pas le temps de vous adapter à votre corps modifié.

Quels changements physiques peuvent survenir ?

• Une modification ou la perte d’une partie du corps. Par exemple, l’ablation partielle ou totale du sein (mastectomie).

• Des cicatrices après l’opération.

• Une stomie (orifice artificiel de l’intestin ou de la vessie).

« À la suite d’un cancer du sein, on m’a enlevé un sein. Depuis, je ne veux plus me regarder dans le miroir et je ne me sens plus attirante. Mon mari ne me touche plus depuis mon opération et cela me déstabilise encore plus ».

• La perte des cheveux après une chimiothérapie.

• Un œdème lymphatique et des gonflements sur le corps.

• Des brûlures ou de l’eczéma après la radiothérapie.

Les personnes concernées décrivent souvent ces changements physiques comme étranges, angoissants et repoussants. Vous ne vous sentez plus « chez vous » dans votre corps. Cela peut se produire malgré un implant mammaire par exemple. Pour cela, vous avez besoin de temps. Offrez-vous beaucoup d’amour pour vous-même. Ainsi, vous pourrez « habiter » à nouveau votre corps modifié.

Qu’est-ce qui peut vous aider ?

Soins du corps et de beauté

Touchez les parties du corps qui ont été modifiées par le cancer. Touchez votre corps avec amour en l’enduisant chaque jour d’une lotion corporelle nourrissante. Regardez-vous avec bienveillance. Il vous faudra un certain temps pour vous habituer à ce changement. Prenez votre temps.

Atelier beauté

L’association « Look good - feel better » organise des ateliers beauté en collaboration avec les ligues régionales contre le cancer.  Vous y apprendrez comment mieux gérer les changements physiques liés au cancer. Vous recevrez des conseils de maquillage et de soins de peau, ou des astuces pour vous couvrir la tête (perruque ou foulards). Une esthéticienne ou une visagiste vous assiste dans cette démarche. Ces ateliers ont lieu soit dans un hôpital près de chez vous, soit dans votre ligue régionale contre le cancer.

www. lgfb.ch www.liguecancer.ch/agenda

Perruque, foulard ou chapeau

Si vous avez perdu vos cheveux pendant la chimiothérapie, vous pouvez vous couvrir la tête. Utilisez une perruque, un foulard ou un chapeau. Choisissez ce avec quoi vous vous sentez à l’aise.

Dialoguer avec votre partenaire

Votre partenaire voit également votre changement physique. Il ou elle a peut-être peur de vous faire mal en vous touchant. Expliquez-lui le type de contact que vous trouvez agréable. Peut-être aurez-vous envie de l’impliquer dans les soins quotidiens de votre peau.

Dès que vous serez à nouveau physiquement proches, vous vous sentirez peut-être moins sûre de vous. Si vous avez un orifice artificiel de l’intestin ou de la vessie (colo-, iléoou urostomie), vous pouvez par exemple couvrir votre stomie avec une ceinture avant la rencontre sexuelle. Une lumière tamisée vous aidera peut-être à vous sentir plus à l’aise.

Gérer les émotions

Chaque personne gère ses émotions et ses peurs différemment. Certaines personnes concernées les partagent avec leurs proches. D’autres en parlent avec une personne neutre comme un·e thérapeute. Pour d’autres encore, il est plus difficile de les exprimer et préfèrent les gérer seules.

Ne vous mettez pas la pression. Peut-être avez-vous besoin d’un peu plus de temps pour assimiler le stress lié au diagnostic de cancer et aux changements physiques.

Si vous préférez, appelez ou discutez en ligne avec les spécialistes du service de conseil InfoCancer. Vous pouvez aussi prendre contact auprès des ligues cantonales et régionales contre le cancer. Ces personnes peuvent vous adresser à un·e spécialiste en psycho-oncologie (voir p. 54). Vous pouvez aussi utiliser d’autres moyens pour exprimer vos craintes et vos inquiétudes, comme tenir un journal ou essayer l’art-thérapie par exemple.

Après l’ablation d’un ou des deux seins

Le sein est un symbole du corps féminin. C’est également une zone érogène importante. De nombreuses patientes reconstruisent leur poitrine pour ces raisons. Vos propres tissus ou des implants en silicone sont utilisés pour réaliser la reconstruction mammaire. Discutez avec votre médecin du bon moment pour la faire. Parlez aussi de la technique la plus appropriée à votre cas.

Parfois, le ou la chirurgienne ne peut pas préserver le sein lors de l’opération. Pour compenser l’apparence, vous pouvez porter ce que l’on appelle une prothèse mammaire dans le soutien-gorge. La plupart des patientes concernées ont ainsi moins de problèmes de dos. Elles se sentent également plus à l’aise.

La prothèse est glissée dans un soutien-gorge spécial. Elle peut aussi être placée directement sur la peau et adhérer d’elle-même. Vous pouvez la porter de manière temporaire ou permanente. Elle est faite en silicone bien toléré par la peau, et il en existe de différentes tailles.

En cas d’œdème lymphatique

Après une opération ou une radiothérapie, des lymphœdèmes peuvent apparaître. Les lymphœdèmes sont des gonflements. Ils se forment quand le liquide tissulaire (lymphe) s’accumule. Parfois, après l’ablation chirurgicale de ganglions lymphatiques ou lorsque des voies lymphatiques sont sectionnées, la lymphe

ne s’écoule plus correctement. Cela peut provoquer des gonflements désagréables et douloureux. Votre mobilité peut être réduite.

On peut généralement bien traiter les lymphœdèmes. Des physiothérapeutes spécialisé·es font un drainage lymphatique manuel. Vous pouvez également recevoir des bandages compressifs adaptés à votre situation.

En cas de stomie

Il existe des ceintures spéciales à porter lors des moments d’intimité. La stomie est cachée sous cette ceinture. Demandez à votre stomathérapeute où il est possible d’en commander ou d’en acheter. Si vous souhaitez en savoir plus sur les différentes stomies, lisez également les brochures « La colostomie et l’iléostomie » et « Vivre avec une stomie urinaire ».

Lésion

des zones érogènes

Certaines zones du corps sont érogènes. Lorsqu’on les touche, cela peut provoquer une excitation sexuelle. Ces zones varient d’une femme à l’autre. Beaucoup de femmes trouvent les caresses dans la région intime excitantes. Certaines aiment être touchées au niveau des seins ou du cou. Pour d’autres, des caresses délicates sur tout le corps sont aussi stimulantes.

« Après l’ablation des lèvres vulvaires, je souffre d’une perte de sensations. Chaque fois que je touche mes parties intimes, je frissonne. Ce n’est plus pareil. C’est différent et étrange. Je n’ai plus envie de faire l’amour. Je n’ose plus non plus échanger des caresses avec ma partenaire, ce dont je souffre beaucoup. Que puis-je faire ? »

Quelles sont les causes de blessure des zones érogènes ?

• Les opérations chirurgicales dans la région intime, par exemple au niveau des lèvres vulvaires.

• Les opérations au niveau des seins.

• Les nerfs endommagés après une radiothérapie.

• L’inflammation de la peau ou des muqueuses, mais aussi de l’engourdissement après une chimiothérapie.

Qu’est-ce qui peut vous aider ?

L’autoérotisme

Découvrez quelles caresses sur votre corps éveillent votre désir sexuel. Commencez en douceur. Explorer de nouvelles zones érogènes peut être excitant. Des caresses légères et des massages peuvent distraire des sensations modifiées. Si cela vous stimule, vous pouvez également utiliser un vibromasseur. Parfois, la vibration est trop forte. Expérimentez pour savoir ce qui vous convient.

Impliquer son ou sa partenaire

Laissez votre partenaire vous masser des zones comme le cou, la nuque ou le visage. Vous pouvez diriger les mains de votre partenaire pendant ces caresses. Peu de zones corporelles ne réagissent pas au toucher.

« Depuis mon opération au bassin, je perds de l’urine pendant les rapports sexuels. Cela me met très mal à l’aise et j’en ai honte, surtout avec mon partenaire. Depuis, je ne veux plus avoir de relations sexuelles avec lui et je me retire de plus en plus. Je trouve également gênant d’en parler, car je ne sais pas quoi faire pour y remédier. Dans deux semaines, j’ai un rendez-vous chez une urologue. J’espère vraiment qu’elle pourra m’aider. »

L'incontinence urinaire

Certains traitements contre le cancer peuvent causer une incontinence temporaire ou durable. L’incontinence signifie que vous perdez involontairement de l’urine. Cela peut être éprouvant et peut également influencer votre désir de proximité physique. De ce fait, les femmes concernées ressentent souvent de la honte et évitent le contact physique.

L’incontinence se classe en différents degrés de sévérité. Selon le niveau d’incontinence, vous aurez besoin de traitements variés (physiothérapie, médicaments ou protections pour incontinence).

Quelles sont les causes de l’incontinence ?

• Les opérations dans l’abdomen, par exemple au niveau du bassin, de l’utérus ou des lèvres vulvaires.

• La radiothérapie abdominale. Cela peut endommager les nerfs et entraîner une incontinence.

• Le sphincter de la vessie affaibli, par exemple si vous avez eu un cathéter vésical. Il s’agit d’un tube introduit dans la vessie par l’urètre.  Un sac est attaché à ce tube pour recueillir l’urine drainée.

• La chimiothérapie. Elle peut affecter les fonctions rénales et vésicales.

• Le relâchement des muscles du plancher pelvien, souvent après une opération.

• Certaines personnes concernées ne sentent plus le besoin d’uriner, par exemple après une chimiothérapie.

Qu’est-ce qui peut vous aider ?

Dialoguer avec votre partenaire, briser le tabou Discutez avec votre partenaire de vos peurs et de vos appréhensions. Ensemble, cherchez des solutions pour exprimer votre tendresse au quotidien.

Consulter votre médecin

Pour la plupart des personnes concernées, l’incontinence est temporaire. Si elle persiste, parlez-en rapidement à votre médecin ou à une ou un urologue.

Aller régulièrement aux toilettes

Videz régulièrement votre vessie avant les rapports sexuels, même si vous ne ressentez pas le besoin d’uriner.

Renforcer le plancher pelvien

Vous pouvez renforcer votre plancher pelvien grâce à un exercice simple :

• Lors de l’expiration, contractez les muscles de votre vagin et de votre anus, comme si vous le remontiez intérieurement.

• Maintenez cette contraction quelques secondes, puis relâchez vos muscles.

• Vous pouvez répéter cet exercice plusieurs fois par jour sans que cela ne se remarque.

Vous trouverez d’autres exercices sur internet. Les cours de Pilates ou de yoga proposent aussi de bons entraînements. Il existe également des programmes pour les femmes de plus de 50 ans, ainsi que des livres avec des exercices spécifiques.

Les ligues régionales contre le cancer proposent des cours de yoga et de Pilates près de chez vous. Ces cours sont spécialement adaptés aux personnes atteintes d’un cancer. Vous trouverez un cours près de chez vous sur  www.liguecancer. ch/agenda.

Changer de position et de lieu

Vous aurez peut-être plus de facilité à échanger des gestes tendres si vous êtes dans la douche ou dans la baignoire. Vous pourrez alors plus facilement éliminer les pertes d’urines incontrôlées en rinçant ou en vous douchant.

Certaines positions diminuent la pression sur la vessie. Essayez de découvrir celles qui sont les plus confortables pour vous.

La sexualité malgré une sonde vésicale

Certaines personnes concernées doivent temporairement porter une sonde vésicale.

Malgré cela, elles n’ont pas à renoncer à l’intimité. Si vous le souhaitez, vous pouvez continuer à avoir des rapports sexuels. Votre vagin et votre urètre sont anatomiquement séparés. Vous pouvez alors coller la sonde sur le côté à l’aide d’un sparadrap.

Cependant, de nombreuses femmes concernées sont gênées par le cathéter urinaire.

Une sonde vésicale permanente est plutôt rare. La plupart du temps, les personnes concernées portent alors ce que l’on appelle un Cystofix. Il s’agit d’un cathéter qui pénètre dans la vessie par le bas-ventre (ponction sus-pubienne). Ce cathéter reste en place plus longtemps et le risque d’inflammation des voies urinaires est plus faible. Demandez conseil à votre médecin si vous avez besoin d’une sonde vésicale pendant une période prolongée.

Questions fréquentes sur le cancer, le traitement et la grossesse

Le cancer est-il contagieux ? Non, le cancer n’est pas contagieux. On ne transmet pas les cellules cancéreuses par le toucher, la salive ou les rapports sexuels (y compris le sexe oral et anal). Si vous êtes enceinte, votre enfant ne sera pas non plus contaminé.

Les cellules cancéreuses ne se transmettent pas. Cependant, certains types de cancer peuvent passer d’une génération à l’autre. Cela se produit si vous avez une prédisposition héréditaire. Cette prédisposition augmente le risque de développer un cancer. Mais toutes les personnes avec une prédisposition ne développent pas la maladie.

Informez votre médecin si vous avez des antécédents familiaux de la maladie. Ou si l’un des membres de votre famille a développé un cancer à un jeune âge.

Une prédisposition peut être déterminée par un test génétique. Une prise de sang permet d’analyser le matériel génétique de vos cellules. Votre médecin vous communique ensuite les résultats lors d’une consultation individuelle.

Voici des exemples de questions fréquentes lors d’un traitement contre le cancer. Si vous et/ ou votre partenaire avez des inquiétudes ou d’autres questions, parlez-en à votre médecin.

Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet dans les brochures « Prédispositions héréditaires au cancer » et « Les cancers du sein et de l’ovaire liés à une prédisposition héréditaire ».

Protégez-vous

Le risque de développer un cancer est plus élevé lors d’infections aux maladies sexuellement transmissibles virales.

En effet, les rapports sexuels non protégés avec différents·es partenaires augmentent le risque d’infection par :

• le virus de l’hépatite (type B ou C) ;

• le virus de l’herpès ;

• les papillomavirus humains (HPV) ;

• le VIH/Sida.

Le risque de développer un cancer du foie augmente après une infection par les virus de l’hépatite (type B ou C) par exemple. Ou certains papillomavirus humains favorisent le développement du cancer du col de l’utérus (carcinome cervical).

Suis-je radioactive ou radioactif pendant la radiothérapie ?

Non, vous n’êtes pas radioactive ou radioactif, que ce soit pendant la radiothérapie externe (percutanée) ou après la radiothérapie interne (curiethérapie). Les femmes doivent toutefois utiliser un moyen de contraception efficace et éviter une grossesse pendant les six premiers mois après la fin des traitements.

Si vous avez d’autres questions sur la radiothérapie, parlez-en à votre médecin. Vous trouverez également de nombreuses informations sur ce sujet dans la brochure de la Ligue contre le cancer « La radiothérapie ».

Quelles précautions doisje prendre pendant une chimiothérapie ?

Pendant une chimiothérapie, des traces de médicaments se trouvent dans les sécrétions vaginales et dans le sperme. Cela peut irriter les muqueuses de votre partenaire. Utilisez un préservatif au moins les deux premiers jours après la chimiothérapie.

Quand dois-je renoncer aux rapports sexuels ?

• Après une opération de l’abdomen, jusqu’à ce que la plaie soit complètement guérie.

• Lors de douleurs.

• Après une radiothérapie dans la région intime. Attendez que la muqueuse endommagée soit complètement guérie.

• Lors d’un cancer du col de l’utérus ou de la vessie. Des saignements vaginaux ou lors de l’évacuation des urines sont possibles. Ils peuvent devenir plus importants lors des rapports sexuels.

• Pendant une chimiothérapie, le nombre de plaquettes sanguines (thrombocytes) peut diminuer. Votre risque de saignement est alors plus élevé.

Demandez à votre médecin si vous devez renoncer aux rapports sexuels. Cependant, ne renoncez pas au contact physique, aux massages et aux caresses pendant cette période. Les moments de douceur et d’affection sont importants.

Aurai-je encore un orgasme malgré le traitement ?

La plupart des personnes ayant connu l’orgasme avant un traitement contre le cancer l’atteindront à nouveau, soit de la même manière, soit d’une façon différente. Beaucoup de femmes confrontées à la maladie doivent redécouvrir leur corps modifié. Certaines ont besoin de nouvelles méthodes pour être sexuellement excitées et atteindre l’orgasme. Accordez-vous ce temps.

Puis-je avoir des rapports anaux ?

Les rapports anaux sont plus susceptibles de provoquer des saignements, des blessures ou des inflammations. Ce risque peut augmenter pendant vos traitements. En effet, la chimiothérapie peut réduire le nombre de plaquettes sanguines (thrombocytes) ou de globules blancs (leucocytes). Si vous avez moins de plaquettes, vous risquez de saigner plus facilement. Et si le nombre de vos globules blancs est bas, vos défenses immunitaires sont affaiblies.

Vous avez donc un risque accru de saignements, de blessures ou d’inflammations. Si possible, renoncez aux rapports anaux. Ou utilisez des préservatifs et des lubrifiants (voir p. 23). Discutez-en avec votre médecin si vous n’êtes pas sûre.

Mon couple est-il menacé si je dois renoncer à des rapports sexuels ?

Prendre soin de vous est la priorité absolue. La sexualité passe souvent au second plan lors des traitements contre la maladie. Les

rapports sexuels ont leur place dans le couple, mais ne sont pas tout. La tendresse, le contact physique, la confiance et la communication sont tout aussi importants.

Ne vous laissez pas mettre sous pression. Parlez de vos craintes avec votre partenaire. Si vous avez du mal à aborder ce sujet ou à exprimer vos besoins, demandez l’aide d’un·e spécialiste en psycho-oncologie ou en sexologie. Si vos inquiétudes persistent, vous pouvez aussi leur demander du soutien.

Votre ligue régionale contre le cancer vous fournira des adresses et des contacts. Le service de conseil InfoCancer est également là pour vous aider.

Trouver un ou une partenaire avec le cancer ?

Les femmes touchées par le cancer disent s’être davantage concentrées sur leurs besoins pendant la maladie. Elles découvrent de nouveaux intérêts, pratiquent du sport. Souvent, elles développent une meilleure confiance en elles. Elles savent aussi mieux ce qu’elles veulent ou non dans un couple.

Néanmoins, l’incertitude sur la réaction du nouveau ou de la nouvelle partenaire face à la maladie reste présente. Parlez de vos craintes, de vos incertitudes et des changements physiques (par exemple un sein manquant, une prothèse, une stomie). Le faire avant de vous rapprocher physiquement vous aidera.

Parfois, le « nouveau » ou la « nouvelle » partenaire doit d’abord intégrer ces informations. Il ou elle a besoin de temps pour cela. Ce qui peut ressembler à un « rejet » est généralement lié à vos propres peurs et à vos incertitudes. Laissez du temps à votre partenaire.

Plus vous serez naturelle avec vousmême, plus cela sera facile pour votre partenaire. Soyez également en paix avec votre expérience de vie et vos changements physiques.

Questions

sur le désir d’enfant malgré un cancer

Le cancer et ses traitements peuvent endommager les ovocytes et les spermatozoïdes. Cela signifie qu’une conception naturelle est plus difficile, voire impossible. Congeler du tissu ovarien, des ovocytes ou des spermatozoïdes est l’une des mesures possibles de préservation de la fertilité.

Pour toute personne atteinte d’un cancer, la priorité est d’abord de guérir. Mais après la maladie ? Estil encore possible de fonder une famille pour les patientes et patients en âge de procréer ? Les jeunes personnes atteintes de cancer doivent aussi réfléchir à ces questions avant de commencer leurs traitements.

Exemples de questions à poser à votre médecin :

• Pourrai-je avoir des enfants malgré mon traitement ?

• Quelles sont les options possibles pour avoir des enfants plus tard ?

• Avec la congélation d’ovocytes ou de spermatozoïdes, quelles sont mes chances d’avoir des enfants par la suite ?

• Les mesures de préservation de la fertilité ont-elles un impact ? Affectent-elles mes traitements contre le cancer ?

• Qui prend les coûts en charge ?

Quelles sont les méthodes et alternatives pour avoir des enfants malgré un cancer et ses traitements ?

Plusieurs méthodes sont possibles, et doivent être discutées au cas par cas.

La

congélation

d’ovocytes

La congélation des ovocytes, aussi appelée cryoconservation d’ovocytes, doit être réalisée avant de commencer vos traitements contre le cancer. Un centre spécialisé en médecine de la fertilité prend en charge ce processus.

Plusieurs étapes sont nécessaires. En effet, il faut d’abord stimuler la maturation des ovules dans les ovaires. Cela se fait par des injections de médicaments sur plusieurs jours. Les ovules sont ensuite prélevés. Ils sont finalement congelés, fécondés ou non fécondés.

Après le traitement du cancer :

Pour obtenir une grossesse à partir d’ovules congelés, une insémination artificielle (FIV ou ICSI) est nécessaire. Les spermatozoïdes de votre partenaire fécondent vos ovules non fécondés en éprouvette. Ensuite, le médecin spécialiste de la fertilité transfère les ovules fécondés dans votre utérus lorsque vous et votre partenaire êtes prêts.

Dans la série de podcasts « Wissen gegen Krebs » (uniquement en allemand), une jeune femme raconte comment elle a vécu la congélation de ses ovules (voir : https://stiftung-krebsforschung-schweiz-podcast.podigee.io/4-fertilitaet).

La cryoconservation du tissu ovarien

Un ovaire entier ou un fragment d’ovaire est prélevé, puis congelé. Cette opération se fait sous anesthésie générale la plupart du temps. Si vos ovaires ne fonctionnent plus après vos traitements contre le cancer, les médecins peuvent réaliser une autogreffe. Cela permet de réintégrer le prélèvement ovarien dans votre corps. Les tissus transplantés se développent. La production d’hormones féminines et d’ovocytes matures reprend pour un temps. Une grossesse est alors possible sans intervention médicale.

Les médicaments

Il existe des médicaments qui mettent vos ovaires au repos. Cela les protège des dommages causés par les traitements contre le cancer. Discutez-en avec votre médecin.

La transposition ovarienne

Avant une radiothérapie dans la région du bassin, les ovaires peuvent être mis temporairement hors du champ d’irradiation. Pour cela, ils sont déplacés vers le haut ou sur le

côté. Indiquée dans certaines situations, cette technique chirurgicale est cependant généralement peu utilisée.

Que paie l’assurance maladie ?

L’assurance de base de votre caisse maladie couvre les frais de la congélation pendant 5 ans. Vous devez avoir moins de 40 ans pour en bénéficier. De plus, un centre spécialisé en médecine de la fertilité doit réaliser la cryoconservation. Sous certaines conditions, l’assurance peut rembourser pour 5 ans supplémentaires. Les autres traitements de fertilité (FIV) restent à la charge des patient·es.

Quand une grossesse n’estelle plus possible ?

Si l’on vous a retiré l’utérus (hystérectomie), une grossesse n’est plus possible. Lorsque vos deux ovaires ont dû être retirés (ovariectomie totale), une grossesse est possible qu’avec un don d’ovocytes. Jusqu’à présent, cela n’est autorisé qu’à l’étranger. Parlez-en à votre médecin.

Questions sur la grossesse et le cancer

Le traitement du cancer entraîne-t-il des malformations chez l’enfant à naître ?

Après avoir terminé vos traitements contre le cancer, il n’y a pas de risque supplémentaire de malformation pour l’enfant. En l’état actuel des connaissances, les spécialistes ne peuvent cependant pas exclure un risque résiduel.

La contraception pendant le traitement

Il est conseillé de ne pas tomber enceinte pendant le traitement contre le cancer. En effet, la chimiothérapie et la radiothérapie influencent la qualité de vos ovules. Des malformations peuvent alors se produire chez l’enfant à naître, même si elles sont rares. Utilisez une contraception efficace et prévoyez une grossesse après la fin des traitements.

Vous avez des questions ou des inquiétudes au sujet de la santé sexuelle et du planning familial ? Parlez-en à votre gynécologue.

Cancer et grossesse

La médecine a fait de grands progrès dans le suivi des femmes enceintes atteintes d’un cancer. Certaines ne commencent leurs traitements qu’après l’accouchement. Mais parfois, la prise en charge doit être immédiate. Malgré cela, de nombreuses femmes enceintes parviennent à poursuivre leur grossesse.

L’équipe soignante évalue soigneusement les risques pour la mère et l’enfant. Le traitement est individualisé et dépend :

• du stade de grossesse au moment du diagnostic ;

• du stade de développement du cancer ;

• du degré d’agressivité de la maladie.

La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie peuvent nuire au fœtus. Des malformations congénitales peuvent survenir pendant les douze premières semaines (premier trimestre). Elles sont toutefois très rares.

Tous les hôpitaux ne sont pas équipés pour soigner les femmes enceintes atteintes d’un cancer. Renseignez-vous sur l’expérience de votre équipe soignante. Si nécessaire, n’hésitez pas à demander un deuxième avis.

Fabienne Bartholdi a reçu un diagnostic de cancer pendant sa grossesse. Elle partage son expérience et son histoire est accessible à l’adresse : www.liguecancer.ch/a-propos-ducancer/mon-histoire-avec-le-cancer/fabienne-cancer-et-maternite-1

Couple et sexualité

La relation de couple

Les couples sont liés par bien plus que l’acte sexuel lui-même. Il existe de nombreuses manières de montrer son amour à son ou sa partenaire. Cela permet de se sentir proche et intime. La confiance, les intérêts communs et le respect renforcent les liens.  La tendresse, une attitude similaire face à la vie, l’humour et bien d’autres choses encore unissent aussi les couples.

Comment la relation de couple change-t-elle pendant un cancer ?

Le cancer modifie la relation de couple. Les traitements anticancéreux affaiblissent physiquement beaucoup de personnes confrontées à la maladie. Ces traitements sont souvent nombreux et demandent aussi de se réorganiser au quotidien. Les personnes touchées ont besoin de plus de soutien. Cela inclut les tâches ménagères, la garde des enfants ou même les soins corporels.

La vie de tous les jours est ainsi chamboulée. Cela peut être fatigant, car toute la famille doit s’adapter. Les tâches doivent peut-être être redistri-

« Depuis mon cancer, mon partenaire et moi n’avons de rapports sexuels que très rarement.

Cela me pèse ! Je me mets la pression parce que je pense que je devrais à nouveau lui en offrir. Je pense aussi que je le lui dois, après cette longue phase de maladie et de thérapie. En même temps, j’ai besoin de temps pour moi, car j’ai besoin d’assimiler tout ce qui m’arrive. Notre relation tiendra-t-elle le coup ? »

buées. Cela modifie les rôles dans la relation. Votre partenaire peut se sentir impuissant·e et se demander comment il ou elle va pouvoir gérer tout cela en plus. Les conflits non exprimés au sein du couple peuvent encore peser sur la relation ou l’aggraver.

Durant les traitements, les femmes concernées ressentent rarement le besoin d’avoir des rapports sexuels. Elles ont tout de même besoin qu’on les touche avec tendresse. Elles sou-

haitent avoir des moments d’intimité. Elles aiment passer des soirées détendues à deux ou se promener ensemble. D’autres femmes préfèrent gérer seules la maladie cancéreuse. Elles ont donc besoin de temps pour elles.

Que

pouvez-vous faire, vous ou votre partenaire ?

Prenez votre temps

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon d’avoir des relations sexuelles avec votre partenaire. De plus, votre corps ou vos sensations ont peut-être changé. Explorez-les d’abord seule si vous le souhaitez (voir « Masturbation » p. 19 ainsi que « Soins du corps et de beauté » p. 32). Exprimez vos besoins et parlez de ce qui vous fait du bien actuellement. Ne vous laissez pas mettre sous pression par votre partenaire ou par des personnes extérieures.

Impliquez vos amis et votre famille

Lors d’une maladie cancéreuse, la vie quotidienne change. Elle demande une réorganisation. N’hé-

sitez pas à demander du soutien. Si vous avez des enfants, demandez de l’aide à votre entourage. Si vous n’avez pas d’amis ou de famille près de chez vous, renseignez-vous auprès de votre ligue cantonale ou régionale contre le cancer sur les offres de soutien. Avec de l’aide pour les tâches quotidiennes, votre partenaire aura moins l’impression de devoir tout organiser et faire luimême. Cela soulagera aussi votre couple.

Votre partenaire aussi a besoin de temps

Le ou la partenaire concerné·e est également affecté·e psychologiquement. Il ou elle peut être déstabilisé·e et craindre de perdre la personne aimée. Votre partenaire a besoin de temps pour assimiler son nouveau quotidien et ses sentiments.

Il se peut que votre partenaire ait peur de vous toucher. Peut-être qu’il ou elle ne veut pas vous faire de mal. Vous pouvez avoir l’impression d’être rejetée. Exprimez vos émotions. Parlez à votre partenaire de son retrait. Montrez-lui ce qui est agréable pour vous. Ré-

fléchissez ensemble à la manière de vous retrouver avec amour. Pensez à d’autres actions en dehors de votre sexualité, comme de petites attentions, fleurs ou compliments.

Les questions suivantes aident votre partenaire et vous à identifier vos propres besoins. Elles vous seront peut-être utiles pour entamer un échange entre vous.

Questions que vous pourriez vous poser

Quelle était ma vie sexuelle avant la maladie ?

• Quelle était ma sexualité avant la maladie ? Essayez de la décrire.

• Étais-je satisfait·e de notre vie sexuelle ?

• Qu’est-ce qui me plaisait ?

• Qu’est-ce qui ne me plaisait pas ?

• À quelle fréquence avions-nous des rapports sexuels ?

• Avions-nous du plaisir autrement qu’avec des rapports sexuels ?

• Quelle était l’importance de la sexualité dans notre couple avant la maladie ?

• Parlions-nous de notre sexualité avant la maladie ?

Qu’en est-il aujourd’hui ?

• Suis-je satisfait·e de notre sexualité ?

• Ai-je confiance en mon ou ma partenaire ?

• Qu’est-ce qui me fait peur ?

• Qu’est-ce qui me fait du bien ? Qu’est-ce qui me fait souffrir ?

• Qu’est-ce que je trouve attirant chez moi ?

• Comment est-ce que je me sens face aux changements de mon corps ?

• De quoi ai-je envie ? De quoi ai-je besoin pour une sexualité épanouie ?

• Qu’est-ce qui m’excite sexuellement ? Quels sont mes fantasmes ? Ont-ils changé à cause de la maladie ?

• Qu’est-ce qui freine mon excitation sexuelle ?

Autres questions sur la relation de couple

Êtes-vous ouverte à la « nouveauté » ?

• Est-ce que je souhaite des changements dans notre sexualité ?

• Qu’est-ce que cela signifie pour mon ou ma partenaire ?

• Suis-je prête à essayer d’autres choses ?

Qu’est-ce qui nous lie l’un·e à l’autre ?

• Qu’est-ce qui nous lie ? Des intérêts communs, de la tendresse, une relation amicale, des questions financières ?

• Comment va mon ou ma partenaire ?

• Qu’est-ce qu’il ou elle attend de moi ?

• Existe-t-il une distance entre nous ?

• Notre relation a-t-elle changé depuis la maladie ?

• Avons-nous un langage commun en matière de sexe ?

• Quels sont nos besoins en matière de sexualité ? Sont-ils similaires ? Différents ? Comment les géronsnous ?

Conseils et informations complémentaires

La ligue contre le cancer cantonale ou régionale

Elle conseille les personnes touchées et leurs proches. L’offre comprend :

• des entretiens personnels ;

• une clarification des questions d’assurance et de financement ;

• de l’aide pour remplir les directives anticipées ;

• des offres de cours et de séminaires ;

• une mise en contact avec une ou un spécialiste, par exemple pour des conseils nutritionnels, des thérapies complémentaires, la psycho-oncologie, une ou un sexothérapeute.

Service de conseil InfoCancer

0800 11 88 11

Vous avez besoin de parler de vos craintes, de vos incertitudes et de votre vécu personnel ? Un ou une conseillère spécialisée est à votre écoute. L’appel et les renseignements sont gratuits et en plusieurs langues (FR/ALL/IT/ANG).

Vous pouvez aussi envoyer un e-mail à helpline@liguecancer.ch, ou encore utiliser Skype (krebstelefon.ch) si vous préférez un appel vidéo.

Cancerline : le chat en ligne sur les sujets liés au cancer

Les enfants, les adolescent·es et les adultes ont aussi la possibilité de discuter en ligne avec un conseiller spécialisé ou une conseillère spécialisée sur www. liguecancer.ch/conseil-et soutien/chat (du lundi au vendredi de 10 à 18 heures)

Offre de conseil stop-tabac

0848 000 181

Des conseillères professionnelles vous renseignent et vous aident à arrêter de fumer. Si vous le souhaitez, vous pouvez prendre rendez-vous pour des entretiens de suivi gratuits. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.stop-tabac.ch.

Cours

Les ligues contre le cancer organisent à différents endroits de Suisse des cours pour les personnes touchées par le cancer et leurs proches : www.liguecancer. ch/agenda.

Autres personnes concernées Il peut être encourageant d’apprendre comment d’autres personnes font face à des situations difficiles. Vous pouvez discuter de vos préoccupations dans un forum, par exemple sur www.forumcancer.ch, une offre de la Ligue contre le cancer.

Vous pouvez aussi partager vos expériences dans des groupes d’entraide ou parler avec une autre personne touchée. Renseignez-vous auprès de votre ligue contre le cancer cantonale ou régionale sur les groupes d’entraide, les groupes de discussion en cours ou les offres de cours pour les personnes atteintes de cancer et leurs proches. Vous trouverez également des informations et des adresses près de chez vous sur www.infoentraidesuisse. ch, ainsi que sur www.parlonscancer.ch.

Services d’aide et de soins à domicile pour les personnes atteintes de cancer

Les soins à domicile sont des services d’aide et de soins extra-hospitaliers. Dans certains cantons, il existe des services d’aide et de soins à domicile spécialisés pour les personnes atteintes de cancer. Ces services s’appellent différemment dans chaque canton. Le mieux est de vous renseigner auprès de votre ligue cantonale ou régionale contre le cancer pour obtenir des adresses.

Conseils nutritionnels

De nombreux hôpitaux proposent des conseils nutritionnels. Il existe aussi des diététiciennes et diététiciens indépendant·es. Elles et ils travaillent généralement en collaboration avec l’équipe soignante, et sont affilié·es à :

Association suisse des diététiciens·nes

ASDD

Altenbergstrasse 29

Case postale 686

3000 Berne 8

Tél. 031 313 88 70 service@svde-asdd.ch

Pour trouver un·e spécialiste en diététique près de chez vous : www.svde-asdd.ch/fr.

Médecine, soins et accompagnement palliatifs

Les soins palliatifs soutiennent les personnes atteintes d’une maladie incurable et dont le cancer évolue. Les personnes concernées doivent avoir une bonne qualité de vie jusqu’à la fin. Le réseau de soins de palliative.ch veille à ce que vous receviez un accompagnement professionnel dans toute la Suisse, indépendamment de votre diagnostic et de votre lieu de résidence.  palliative.ch

Kochergasse 6

3011 Berne

Tél. 031 310 02 90 info@palliative.ch www.palliative.ch

La carte de palliative.ch donne un aperçu des offres de soins en Suisse qui répondent à des normes de qualité élevées en matière de soins palliatifs : www.cartepalliative.ch.

Votre équipe de soins

L’équipe soignante est composée de professionnel·les qui vous prodiguent soins et conseils. Elles et ils vous informent également sur les mesures supplémentaires qui vous aideront à gérer les troubles liés à la maladie et aux traitements. L’équipe vous accompagne et vous soutient pendant la maladie.

Psycho-oncologie

La psycho-oncologie s’intéresse aux aspects psychologiques, sociaux, émotionnels et spirituels liés au cancer. Les spécialistes en psycho-oncologie viennent de diverses disciplines : médecine, psychologie, psychiatrie, soins, travail social, théologie ou aumônerie. Ces spécialistes sont formé·es et aident les personnes concernées et leurs proches à mieux surmonter et assimiler la maladie cancéreuse. Sur www.liguecancer. ch/psychooncologie, vous trouverez des conseillères et conseillers en psycho-oncologie près de chez vous.

Sexothérapie

Si vous avez des questions concernant votre sexualité et votre vie intime, vous pouvez prendre rendez-vous, seul·e ou avec votre partenaire, avec un·e sexothérapeute. Adressez-vous à la ligue contre le cancer de votre canton ou de votre région.

Brochures de la Ligue contre le cancer

(sélection)

• Cancer du sein

• Reconstruction et prothèses mammaires

Quelles sont mes options ?

• La chirurgie du cancer

• Soigner son apparence durant et après la thérapie

• Activité physique et cancer

Renforcer la confiance en son corps

• Les médicaments contre le cancer

La chimiothérapie, l’hormonothérapie, les thérapies ciblées et l’immunothérapie

• La radiothérapie

• Fatigue et cancer

Identifier les causes, chercher des solutions

• Le mouvement fait du bien

Exercices à réaliser après une opération du sein

• Les médecines complémentaires

• Les douleurs liées au cancer et leur traitement

• Cancer et souffrance psychique

Le cancer touche la personne dans sa totalité

• Réadaptation oncologique

• Le cancer de l’ovaire

Carcinome ovarien

• Le cancer de l’utérus

• L’iléostomie et la colostomie

• Vivre avec une stomie urinaire

D’autres brochures sur différentes thématiques liées à la maladie cancéreuse sont téléchargeables gratuitement. Elles vous sont offertes par la Ligue contre le cancer et votre ligue cantonale ou régionale grâce au généreux soutien de leurs donatrices et donateurs.

Commandes

• Ligue contre le cancer de votre canton

• Tél. 0844 85 00 00

• boutique@liguecancer.ch

• www.liguecancer.ch/brochures

Lisez et commandez toutes les brochures en ligne.

Votre avis nous intéresse

Vous avez un avis sur nos brochures ? Vous pouvez remplir le questionnaire disponible à la fin de cette brochure ou vous rendre à l’adresse www.boutique. liguecancer.ch. Nous vous remercions pour votre contribution.

Brochures d’autres organisations

«  Thérapie anticancéreuse dans le cadre d’ une étude clinique  », 2015, à commander auprès du Groupe suisse de recherche clinique sur le cancer (SAKK), tél. 031 389 91 91, sakkcc@sakk.ch, www.sakk.ch.

Internet

Offres de la Ligue contre le cancer

www.liguecancer.ch

Site de la Ligue contre le cancer avec des liens vers les ligues cantonales et régionales.

www.liguecancer.ch/cancerline

Chat destiné aux enfants, adolescent·es et adultes pour discuter du cancer (du lundi au vendredi, de 10h à 18h).

www.liguecancer.ch/cours

La Ligue contre le cancer propose des cours de réadaptation pour mieux vivre avec la maladie au quotidien.

www.liguecancer.ch/readaptation-oncologique

Carte des offres de réadaptation oncologique en Suisse.

www.liguecancer.ch/psychooncologie

Liste des psycho-oncologues près de chez vous.

Autres institutions ou sites spécialisés

(Par ordre alphabétique)

www.avac.ch

L’association suisse AVAC (« Apprendre à vivre avec le cancer ») organise des cours pour les personnes concernées et leurs proches.

www.cancer.ca

Société canadienne du cancer.

www.chuv.ch/fertilité

Site de l’unité de médecine de la reproduction du CHUV.

www.chuv.ch/oncologie

Site du Département d’oncologie, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV).

www.ferticonco.ch

Site d’informations sur la préservation de la fertilité lors de la maladie cancéreuse.

www.hug-ge.ch/centre-cancers

Site du département d’oncologie, Hôpitaux universitaires genevois (HUG).

www.hug-ge/medecine-reproductionendocrinologie-gynecologique

Site de l’unité des HUG proposant une consultation spécialisée sur la préservation de la fertilité.

www.kofam.ch

Portail de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) consacré aux études cliniques en Suisse.

www.infoentraidesuisse.ch

Site de la Fondation Entraide Suisse où trouver un groupe d’entraide près de chez vous.

www.palliative.ch

Société suisse de médecine, de soins et d’accompagnement palliatifs.

www.sante-sexuelle.ch

Organisation faîtière des centres de santé sexuelle et des services d’éducation sexuelle dans toute la Suisse.

www.sggg.ch/fr

Société suisse de médecins spécialistes en gynécologie et obstétrique.

www.smgp.ch

Société suisse de phytothérapie médicale.

www.swissexology.com

Société suisse de sexologie (informations, trouver un sexothérapeute, agenda des événements).

www.zismed.ch

Centre interdisciplinaire en médecine, médecine complémentaire, sexologie et psychologie (seulement en allemand et en anglais).

Ateliers, cours et séminaires

www.amourenconscience.ch/

Site sur le Slow Sex, Faire l’amour en conscience. Proposition de stages pour couples, stages pour femmes, thérapie, vidéoconférences, informations et ressources.

www.avac.ch/fr/cours/programme/ L’association organise un programme « Apprendre à vivre avec un cancer » pour les personnes touchées et leurs proches.

www.lgfb.ch/fr

L’association « Look Good Feel Better » propose des ateliers beauté aux femmes touchées par le cancer dans toute la Suisse.

www.hug.ch/gynecologie/ateliers-menopause

Ateliers pour s’informer et échanger sur la périménopause et la ménopause.

www.sexologicalbodywork.ch

Cours, workshop et séminaires (la perception des sensations corporelles et sensuelles, respiration, mouvement, toucher conscient, communication, tantrisme, massage, etc. (seulement en allemand)).

Sites en anglais

www.cancer.org

American Cancer Society

www.cancer.gov

National Cancer Institute USA

www.cancer.net

American Society of Clinical Oncology

www.cancersupport.ch

Site de l’ESCA (English Speaking Cancer Association) pour les anglophones et leurs proches résidant en Suisse

www.macmillan.org.uk

Un service d’information sur le cancer à but non lucratif

La ligue contre le cancer de votre région offre conseils et soutien

1 Krebsliga Aargau

4 Ligue fribourgeoise 7 Ligue jurassienne contre le Kasernenstrasse 25 contre le cancer cancer

Postfach 3225

Krebsliga Freiburg rue des Moulins 12

5001 Aarau route St-Nicolas-de-Flüe 2

2800 Delémont Tel. 062 834 75 75 case postale

tél. 032 422 20 30 admin@krebsliga-aargau.ch 1701 Fribourg info@ljcc.ch www.krebsliga-aargau.ch

tél. 026 426 02 90

IBAN: CH09 0900 0000 5001 2121 7 info@liguecancer-fr.ch

2 Krebsliga beider Basel

www.liguecancer-ju.ch

IBAN: CH13 0900 0000 2500 7881 3 www.liguecancer-fr.ch

IBAN: CH49 0900 0000 1700 6131 3 8 Ligue neuchâteloise Petersplatz 12 contre le cancer 4051 Basel 5 Ligue genevoise faubourg du Lac 17 Tel. 061 319 99 88 contre le cancer 2000 Neuchâtel info@klbb.ch 11, rue Leschot

tél. 032 886 85 90 www.klbb.ch 1205 Genève LNCC@ne.ch

IBAN: CH11 0900 0000 4002 8150 6 tél. 022 322 13 33

www.liguecancer-ne.ch ligue.cancer@mediane.ch

IBAN: CH23 0900 0000 2000 6717 9

3 Krebsliga Bern www.lgc.ch

Ligue bernoise contre le

IBAN: CH80 0900 0000 1200 0380 8 9 Krebsliga Ostschweiz cancer SG, AR, AI, GL

Schwanengasse 5/7

6 Krebsliga Graubünden Flurhofstrasse 7

Postfach Ottoplatz 1

3001 Bern

9000 St. Gallen

Postfach 368 Tel. 071 242 70 00

Tel. 031 313 24 24 7001 Chur

info@krebsliga-ostschweiz.ch info@krebsligabern.ch Tel. 081 300 50 90 www.krebsliga-ostschweiz.ch www.krebsligabern.ch info@krebsliga-gr.ch

IBAN: CH23 0900 0000 3002 2695 4 www.krebsliga-gr.ch

IBAN: CH97 0900 0000 7000 1442 0

IBAN: CH29 0900 0000 9001 5390 1

Krebsliga Schaffhausen

Mühlentalstrasse 84

8200 Schaffhausen

15 Ligue valaisanne contre le cancer

Krebsliga Wallis

Siège central: Tel. 052 741 45 45 rue de la Dixence 19 info@krebsliga-sh.ch 1950 Sion www.krebsliga-sh.ch

tél. 027 322 99 74

IBAN: CH65 0900 0000 8200 3096 2 info@lvcc.ch www.lvcc.ch

11 Krebsliga Solothurn

Beratungsbüro: Wengistrasse 16

Postfach 531

4502 Solothurn

Spitalzentrum Oberwallis

Überlandstrasse 14

3900 Brig Tel. 032 628 68 10

Tel. 027 604 35 41 info@krebsliga-so.ch

Mobile 079 644 80 18 www.krebsliga-so.ch info@krebsliga-wallis.ch

IBAN: CH73 0900 0000 4500 1044 7 www.krebsliga-wallis.ch

12 Krebsliga Thurgau

Bahnhofstrasse 5

IBAN: CH73 0900 0000 1900 0340 2

16 Krebsliga Zentralschweiz 8570 Weinfelden LU, OW, NW, SZ, UR, ZG Tel. 071 626 70 00 Löwenstrasse 3 info@krebsliga-thurgau.ch 6004 Luzern www.krebsliga-thurgau.ch

Tel. 041 210 25 50

IBAN: CH58 0483 5046 8950 1100 0 info@krebsliga.info www.krebsliga.info

13 Lega cancro Ticino

IBAN: CH61 0900 0000 6001 3232 5 Piazza Nosetto 3

6500 Bellinzona

17 Krebsliga Zürich

Tel. 091 820 64 20 Freiestrasse 71 info@legacancro-ti.ch 8032 Zürich www.legacancro-ti.ch

Tel. 044 388 55 00

IBAN: CH19 0900 0000 6500 0126 6 info@krebsligazuerich.ch www.krebsligazuerich.ch

14 Ligue vaudoise

IBAN: CH77 0900 0000 8000 0868 5 contre le cancer

Av. d’Ouchy 18

18 Krebshilfe Liechtenstein

1006 Lausanne Landstrasse 40a

tél. 021 623 11 11 FL-9494 Schaan info@lvc.ch

Tel. 00423 233 18 45 www.lvc.ch admin@krebshilfe.li

IBAN: CH26 0900 0000 1002 2260 0 www.krebshilfe.li

IBAN: LI98 0880 0000 0239 3221 1

Ligue suisse contre le cancer

Effingerstrasse 40 case postale

3001 Berne

tél. 031 389 91 00

www.liguecancer.ch

IBAN: CH95 0900 0000 3000 4843 9

Brochures

tél. 0844 85 00 00

boutique@liguecancer.ch www.liguecancer.ch/ brochures

Cancerline

www.liguecancer.ch/ cancerline, le chat sur le cancer pour les enfants, les adolescents et les adultes du lundi au vendredi 10 h–18 h

Service de conseil stop-tabac

tél. 0848 000 181 max. 8 cts/min. (sur réseau fixe) du lundi au vendredi 11 h–19 h

Vos dons sont les bienvenus.

InfoCancer

0800 11 88 11 du lundi au vendredi 10 h–18 h appel gratuit helpline@liguecancer.ch

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5 Y a-t-il des informations que vous auriez souhaitées et que vous n’avez pas trouvées dans la brochure ? ¨ oui ¨ non 5a) Si oui, lesquelles ?

Que pensez-vous de la brochure ? Son contenu vous a-t-il été utile ?

En répondant à ce bref questionnaire, vous nous aidez à améliorer nos brochures. Un grand merci !

6 Les illustrations ont-elles contribué à la compréhension du texte ? ¨ oui ¨ en partie ¨ non

7 Que pensez-vous du nombre de photos et d’illustrations ? ¨ trop peu de photos ¨ nombre idéal ¨ trop de photos

8 La taille des caractères d’imprimerie vous semble-t-elle adéquate ? ¨ caractères trop petits ¨ taille idéale ¨ caractères trop gros

9 Avez-vous d’autres suggestions ?

10 À quel autre thème devrions-nous consacrer une brochure ?

Quelle brochure avez-vous lue ? Cancer et sexualité au féminin

En avez-vous compris le contenu ? ¨ oui, tout ¨ oui, presque tout ¨ non, pas tout ¨ non, presque rien 1a) Si vous avez répondu non, qu’avez-vous eu du mal à comprendre ?

Quelle a été l’information la plus importante pour vous ?

1

Qu’est-ce qui vous a été utile pour faire face à la maladie et gérer le quotidien ?

Dans quelle mesure la brochure a-t-elle répondu à vos questions ? ¨ parfaitement ¨ bien ¨ en partie seulement ¨ pas du tout

Courriel :

¨ internet ¨ autres ¨ J’aimerais m’abonner au bulletin électronique (Newsletter) de la Ligue contre le cancer

¨ cabinet médical ¨ hôpital ¨ manifestation publique (Journée du cancer de la peau, bus de la prévention, etc.)

¨ ligue cantonale contre le cancer ¨ Ligue contre le cancer

Où avez-vous obtenu la brochure ?

¨ professionnel(le) ¨ personne intéressée par le cancer

¨ patient(e) ¨ proche (famille, amis)

Qui êtes-vous ?

Ligue contre le cancer Publications Effngerstrasse 40 Case postale 3001 Berne

Sexe Langue maternelle

Coordonnées personnelles

La Ligue contre le cancer oeuvre en faveur d’un monde où:

le cancer frappe moins souvent, il engendre moins de souffrances et moins de décès, l’on puisse en guérir plus souvent, les malades et leurs proches trouvent aide et réconfort dans toutes les phases de la maladie ainsi qu’en fn de vie.

Cette brochure vous est remise par votre Ligue contre le cancer, qui se tient à votre disposition avec son éventail de prestations de conseil, d’accompagnement et de soutien. Vous trouverez à l’intérieur les adresses de votre ligue cantonale ou régionale.

Grâce à vos dons, nos brochures sont gratuites.

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Ou en ligne sur www.liguecancer.ch/dons.

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