Guide pratique « Thérapie par le sport en cas de cancer »

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Thérapie par le sport en cas de cancer

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La diversité des types de cancer et des traitements médicaux a des répercussions sur la prise en charge thérapeutique par le sport, et nécessite des mesures spécifiques. Ce document synthétise les recommandations basées sur l’expérience thérapeutique et indique lorsqu’on dispose de preuves suffisantes d’efficacité.

Type de cancer / maladie et sous-groupes Traitements,

Cancer du sein ( carcinome mammaire )

Canalaire ( canaux galactophores ) ou lobulaire ( lobules )

Carcinome canalaire type non spécial → 50–80% des cancers du sein

Carcinome lobulaire → 5–15%

Formes mixtes → 2–30%

Traitements

Chimiothérapie ( néo ) adjuvante Thérapie par anticorps / thérapies ciblées / immunothérapie

( Souvent trastuzumab = Herceptin, Pertuzumab = Perjeta pour les thérapies HER2+ ou autres thérapies ciblant HER2 ainsi que les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires )

Radiothérapie

Hormonothérapie

( souvent tamoxifène ou inhibiteurs de l’aromatase )

Chirurgie :

Opération conservatrice du sein avec prélèvement du ganglion sentinelle ou curage axillaire ou mastectomie avec prélèvement du ganglion sentinelle ou curage axillaire

Opérations avec reconstruction immédiate : TRAM, MS-TRAM, plastie par lambeau DIEP, abdominal, dorsal

Effets secondaires les plus fréquents

Œdème lymphatique, fatigue chronique, troubles du sommeil, bouffées de chaleur, mobilité réduite des épaules et des bras, prise de poids, diminution de la force musculaire et de la densité osseuse, douleurs, problèmes articulaires.

Le syndrome des cordes axillaires est rare.

Œdème lymphatique : si un œdème lymphatique apparaît pendant l’activité physique, la patiente doit bénéficier d’un drainage lymphatique dans les deux jours. En outre, bandage, bas de compression, rééducation fonctionnelle.

Entraînement d’endurance modéré

Environ 15–45 min, 2–3x/semaine, 50–75% de VO2max ou 60–80% de la FCmax ( Baumann, 2012 ) ou 50–80% de la puissance max en watts, éventuellement entraînement par intervalles low-intensity ou même HIIT.

La marche nordique est très efficace pour améliorer la mobilité et l’endurance musculaire au niveau de la ceinture scapulaire.

Renforcement musculaire dynamique

Min. 12 semaines 2–3x/sem., 8–12 répétitions, 2–4 séries, 60–85% de 1 RM, d’abord en suivant les instructions ( Baumann, 2012 ).

→ Solliciter les deux côtés du corps de manière égale, travailler la posture, coordination, mobilité,

→ exercices de relaxation active ( yoga, qi gong )

→ hydrothérapie ( 28–30°C ), si pas d’œdème lymphatique, pas de chimiothérapie en cours. Dans les établissements publics, il faut tenir compte du risque accru d’infection.

Œdème lymphatique

Preuves insuffisantes en ce qui concerne les bas de compression. On ignore à l’heure actuelle si les porter à l’entraînement est bénéfique (éviter/réduire les symptômes). Les patients doivent être informés et s’entraîner comme ils le souhaitent ( Campbell, 2019 ).

En matière de musculation, il est possible d’augmenter la charge si aucune modification des symptômes n’apparaît après deux sessions d’entraînement.

Activer la pompe musculaire : pompes au-dessus de la tête. Voir les recommandations sur l’œdème lymphatique.

CAVE

Pas d’étirements excessifs dans les premiers temps suivant l’opération ni de brusques changements de direction ( p. ex. lors d’exercices de lancer ) ; une fois la cicatrisation terminée, pratiquer tous les mouvements exempts de douleur.

Éviter les exercices isométriques intenses ; les exercices d’appui qui se pratiquent à quatre pattes ou en position ventrale déconseillés.

Risque accru d’infection dans les piscines.

Preuves de la prévention secondaire

Une activité physique hebdomadaire de plus de 9 heures MET réduit la mortalité de 6% sur 10 ans par rapport à une activité de moins de 3 heures MET/semaine. 9 heures MET correspondent à environ 3 heures de marche normale ou 1 heure de jogging ( 8km/h ) par semaine. ( Holmes et al., 2005 )

Type de cancer / maladie et sous-groupes

Maladies hématooncologiques

Lymphomes et leucémies ne peuvent pas toujours être séparés de manière nette.

Lymphomes malins :

Maladie de Hodgkin ( env. 15% )

• Lymphome hodgkinien classique ( env. 95% )

• Lymphome hodgkinien nodulaire à prédominance lymphocytaire ( 5% )

Lymphome non hodgkinien (env. 85%)

Deux sous-groupes :

• Indolent → notamment myélome multiple = myélome à cellules plasmatiques

• Agressif ( par ex. lymphome à cellules B, à cellules du manteau, de Burkitt )

Leucémie :

Groupe hétérogène de maladies :

• Leucémie lymphoblastique aiguë ( LLA )

• leucémie myéloïde aiguë ( LMA )

• leucémie lymphoïde chronique ( LLC )

• leucémie myéloïde chronique ( LMC )

Traitement

Œdème lymphatique :

Watch and Wait, chimiothérapie, immunothérapie, radiothérapie, radio-immunothérapie, thérapie par anticorps. En cas de maladie réfractaire ou de récidive : chimiothérapie à haute dose avec greffe de cellules souches ( CSHA autologue ou par cellules CAR-T → les cellules immunitaires sont modifiées par génie génétique de manière à reconnaître et à combattre les cellules cancéreuses.

Leucémie

Chimiothérapie, greffe de cellules souches, radiothérapie, thérapies ciblées, surveillance active

Effets secondaires fréquents

Chimiothérapie

Risque accru de saignement et d’infection, anémie ( entre autres )

Traitement par anticorps : fièvre, frissons, fatigue, éruptions cutanées, vertiges, problèmes respiratoires, plus rarement : troubles du rythme cardiaque et autres problèmes cardiovasculaires.

Radio-immunothérapie : tendance accrue aux saignements et aux infections, raison pour laquelle la formule sanguine est étroitement surveillée ( entre autres ).

Après une greffe de cellules souches : l’immunosuppression médicamenteuse nécessaire augmente considérablement le risque d’infection.

→ Les patients atteints de maladies hémato-oncologiques sont très touchés par le cercle vicieux « réduction de l’activité – diminution des performances ».

( Preuves insuffisantes, les données sont basées sur l’expérience )

Entraînement d’endurance : après une greffe de cellules souches : d’abord un entraînement basse intensité par intervalle, p. ex. bicyclette ergométrique ( au début : 10 min 2 fois par jour ), objectif : raccourcir les pauses entre les intervalles jusqu’à un bloc continu de 20–30 min, en stationnaire : tous les jours, sinon 2–3x/sem., si possible 60–80% FCmax.

Dans un premier temps, pas d’hydrothérapie ni de thérapie de groupe → risque d’infection

Renforcement : MTT : des mesures d’hygiène spéciales sont nécessaires ( p. ex. désinfection des appareils dans la salle de musculation ), 2–3x/sem. env. 30 min.

Coordination : neuropathies fréquentes après une chimiothérapie à haute dose. Enseigner les exercices d’équilibre → entraînement sensorimoteur, entraînement par vibrations

CAVE : taux sanguin bas

Thrombocytopénie ( → plaquettes: valeur normale: 125–320 K/μl ( G/L ), Cave : en cas de valeurs basses, risque d’hémorragie !

<50 K/ul =50 000 /μl → renforcement musculaire modérée

<20 K/μl =20 000 /μl → renforcement musculaire contre-indiqué, pas de compression, bandages

<10 K/μl =10 000 /μl / → activité de la vie quotidienne ( ADL ), voir individuellement ce qui est possible, consulter le médecin

Érythrocytes ( Ec ) ; valeur de référence : hémoglobine ( Hb ) :

Valeur normale Hb : 135–168 g/L ( hommes ) ou 115–150 g/l ( femmes ), Cave : anémie : patients souvent très fatigués et affaiblis

Hb <80 g/L → ADL, voir individuellement ce qui est possible, consulter le médecin

Leucocytes ( Lc ) :

Valeur normale : 3.2–9.7 K/μl ( G/L ) Cave : système immunitaire nettement affaibli et risque accru d’infection !

<1,0 K/μl → Aplasie

Granulocytes neutrophiles ( N ) : sous-groupe de globules blancs ( particulièrement importants pour la défense immunitaire contre les bactéries et les champignons )

Valeur normale : > 1.5 K/μl ( G/L ) Cave : système immunitaire nettement affaibli et risque d’infection accru !

( Source des formules sanguines : Berner Reha Zentrum Heiligenschwendi, en référence à SpitalThun )

Type de cancer / maladie et sous-groupes

Myélome multiple ( myélome plasmocytaire ) Plasmocytome Cancer de la moelle osseuse

Forme spéciale : amylose

Cancer de la prostate

( carcinome de la prostate )

Métastases le plus souvent dans les os du bassin, la colonne vertébrale ou la cage thoracique

Thérapie

Chimiothérapie ( à haute dose )

Greffe de cellules souches

Thérapies par cellules CAR-T Radiothérapie

Cancer du testicule

séminomes ( environ 60% ) non-séminomes ( env. 40% ) Tératomes

Traitements

Chirurgie, prostatectomie radicale ( laparotomie, laparascopie, épisiotomie )

Radiothérapie ( percutanée ou curiethérapie ) éventuellement associée à une hormonothérapie ( empêcher la production de testostérone ), chimiothérapie

Hormonothérapie,

Thérapie ciblée

Thérapie par radionucléides

Effets secondaires les plus fréquents

Incontinence urinaire passagère ou permanente ( car le sphincter interne est retiré ) en cas de pression, par ex. soulever des charges ou tousser. À cause de l’opération/de la cicatrice, le cas échéant, douleurs/ difficultés en position assise.

Perception réduite des sphincters urétraux en cas de cathétérisme

Dysfonctionnement érectile

Incapacité de procréer après une prostatectomie

En cas de traitement antihormonal: syndrome métabolique, ostéoporose, perte de libido, fatigue chronique ( entre autres )

Attention : œdème lymphatique génital/œdème lymphatique aux jambes, métastases à un stade avancé généralement dans les os du bassin, la colonne vertébrale ou la cage thoracique. Des douleurs dorsales/ lombaires peuvent être des signes avant-coureurs d’un cancer de la prostate.

Traitements

Chirurgie, surveillance active, ablation de ganglions lymphatiques, chimiothérapie, radiothérapie, éventuellement chimiothérapie à haute dose si la maladie est très avancée au moment du diagnostic.

Tératome : chirurgie

CAVE :

Taux sanguins bas ! En raison des os atteints ( surtout le dos ), il existe un Risque de fracture ( par ex. des corps vertébraux ), risque d’infection ( syndrome de déficience secondaire en anticorps )

→ Thérapie de groupe avec précaution ( risque de chute )

→ Éviter les appareils imprimant une pression sur le dos, préférer la traction à la corde

→ Éviter les mouvements rotatifs

Consulter le médecin traitant concernant la stabilité osseuse

Post-opératoire :

Après une prostatectomie, 6 à 8 semaines de cicatrisation s’imposent. Pas d’entraînement en position assise en raison de l’anastomose ( pas d’entraînement à vélo, etc. )

En cas de prostatectomie, après avoir retiré le cathéter, commencer par un entraînement doux du sphincter en tenant compte de la cicatrisation. Sphincter externe, 3–4x par jour, 10–15 contractions. Contraction 5–10 sec, relâchement env. 10–20 sec. D’abord en position couchée, puis en position assise, debout et pendant les activités quotidiennes, entraînement du plancher pelvien pendant plusieurs mois ( Baumann, 2012 ). Eventuellement entraînement vibratoire, mini-trampoline, voir recommandations Incontinence urinaire.

Pendant une radiothérapie/un traitement hormonal : Entraînement combinant force et endurance

Force : au moins 12 semaines, 2–3x/semaine, 2–4 séries, 6–12 répétitions, 60–80% 1 RM Endurance : 2–3x/semaine, 15–45min, 60–80% FCmax, éventuellement low-intensity

Interval training

CAVE : nécessite un support de selle spécial pour le vélo ergomètre après l’opération ( support uniquement sur les ischions ) ; sinon, pas d’entraînement à vélo jusqu’à cicatrisation complète de la plaie

Evtl. bas de compression

Eviter la respiration haletante

Pas d’hydrothérapie en cas d’incontinence

Preuves de la prévention secondaire : Une activité physique de plus de 9 heures MET par semaine réduit la mortalité spécifique liée au cancer de 35%. Il est plus avantageux de s’entraîner 3 heures par semaine que de n’être actif qu’une heure par semaine. ( Kienfield et al. 2011 )

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

S’entraîner selon l’état du patient. Souvent, aucune restriction.

Type de cancer / maladie et sous-groupes

Métastases le plus souvent dans les ganglions lymphatiques de l’abdomen postérieur et dans les poumons

Cancer de l’ovaire

Suites opératoires

Les nerfs qui commandent l’éjaculation sont éventuellement sectionnés. De ce fait, les personnes concernées n’ont plus d’éjaculation. Le liquide séminal se déverse dans la vessie. Cela limite la fertilité. La libido, la capacité d’érection ou d’orgasme subsistent indépendamment de cela. Il est éventuellement possible d’opérer en préservant les nerfs.

Traitements

Chirurgie : laparotomie ou laparoscopie, chimiothérapie ambulatoire env. 2–3 semaines après l’intervention chirurgicale, env. 6 cycles avec des pauses de trois semaines, thérapie par anticorps / immunothérapie ( bevacizumab et inhibiteurs de points de contrôle )

Inhibiteurs de PARP

Plus rarement, thérapie antihormonale

Suites opératoires

Œdème lymphatique ( généralement dans le basventre, l’aine, les jambes ), incontinence, rarement stomie, adhérences, ménopause avec – le cas échéant – des troubles associés.

Cancer du col de l’utérus

Traitements

En présence de lésions précancéreuses de haut grade : conisation ( découper en forme de cône le fragment du col de l’utérus atteint et le retirer )

En présence de lésions précancéreuses de bas grade ou de grade intermédiaire, elles sont détruites au laser

Ablation par anse électrique ( Loop/LEEP ) = fil métallique parcouru par du courant électrique

Chirurgie avec ablation de l’utérus = hystérectomie ( laparotomie, laparascopie, )

Radiothérapie et/ou chimiothérapie adjuvante ou palliative

Immunothérapie

Suites opératoires

Œdème lymphatique dans le bas-ventre, les jambes, incontinence, grossesse encore possible après conisation, plus de grossesse possible après hystérectomie

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Post-opératoire ( laparotomie ) :

Prendre garde à la cicatrisation de la plaie. Ménager la paroi abdominale, charge maximale de 5 à 10 kg au début,

Entraînement abdominal ( activation des muscles profonds abdominaux et du plancher pelvien ) Entraînement du plancher pelvien

Favorable : apprentissage de la posture/perception du corps, exercices de stabilisation, nordic-walking

CAVE :

Dans un premier temps, pas de jogging ni de saut ni de pression sur la région abdominale, pas d’hydrothérapie en cas d’urostomie ou d’incontinence.

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Post-opératoire ( laparotomie ) :

Prendre garde à la cicatrisation de la plaie. Ménager la paroi abdominale, charge maximale de 5 à 10 kg au début,

Entraînement abdominal ( activation des muscles profonds abdominaux et du plancher pelvien )

En cas d’incontinence urinaire : entraînement du plancher pelvien

Favorable : apprentissage de la posture/perception du corps, exercices de stabilisation, nordic-walking

CAVE :

Dans un premier temps, pas de jogging ni de saut ni de pression sur la région abdominale

Type de cancer / maladie et sous-groupes

Cancer de l’utérus

Carcinome de l’endomètre

( env. 90% ) de tous les cancers de l’utérus

Deux groupes :

Tumeurs hormonodépendantes

( type 1 ) Tumeurs non- hormonodépendantes ( type2 ) → plus agressives

Sarcome de l’utérus

( env. 10% ) partant de la paroi musculaire

Traitements

Chirurgie : laparotomie, laparascopie, Une opération est nécessaire chez presque toutes les patientes.

Chez les femmes qui souhaitent avoir un enfant, on essaie de préserver la fertilité, ce qui n’est pas toujours possible.

Il peut être nécessaire de retirer tout ou partie de différents organes ou tissus : le plus souvent, hystérectomie, annexectomie.

Parfois, il est également nécessaire de faire l’ablation des ganglions lymphatiques environnants, du tissu atteint dans la région pelvienne ou abdominale, de l’épiploon et de tous les foyers tumoraux repérables

Radiothérapie et/ou chimiothérapie

Immunothérapie

Hormonothérapie ( palliative )

Suites opératoires

Si ablation des ganglions lymphatiques → œdème lymphatique généralement dans le bas-ventre, l’aine ou les jambes. Troubles gastriques/intestinaux temporaires, éventuellement une stomie ( généralement temporaire )

Incontinence urinaire

Radiothérapie : pendant 4 à 6 semaines, en cas de cancer de l’utérus : adjuvant en fonction du risque de récidive, éventuellement curiethérapie.

Chimiothérapie : environ 2 à 3 semaines après l’opération, généralement adjuvante. Souvent plusieurs cycles avec des pauses de plusieurs jours à plusieurs semaines.

Traitement antihormonal : principalement lorsque la chirurgie ou la radiothérapie ne sont pas possibles ou en cas de récidive. Généralement pendant des mois ou des années.

Cancer du pancréas

75% dans la tête du pancréas

Traitement

Chimiothérapie, Radiothérapie

Le plus souvent, intervention chirurgicale longue et complexe de la cavité abdominale pour retirer la tumeur ( pancréatectomie partielle ou totale ).

Le chirurgien retire la tête du pancréas, ainsi que le duodénum, la vésicule biliaire, la partie du canal cholédoque qui passe par le pancréas et, suivant les cas, une partie de l’estomac en détachant précautionneusement les tissus et structures ( opération de Whipple ).

Si l’intervention chirurgicale n’est pas possible, il s’ensuit un traitement néo-adjuvant ou palliatif lourd. Le cancer du pancréas est agressif et développe rapidement des métastases. Son pronostic est généralement mauvais.

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Post-opératoire ( laparotomie ) :

Prendre garde à la cicatrisation de la plaie. Ménager la paroi abdominale, charge maximale de 5 à 10 kg au début, Entraînement abdominal ( activation des muscles profonds abdominaux et du plancher pelvien )

En cas d’incontinence urinaire : entraînement du plancher pelvien

Favorable : apprentissage de la posture/perception du corps, exercices de stabilisation, nordic-walking

CAVE :

Dans un premier temps, pas de jogging ni de saut ni de pression sur la région abdominale

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Post-opératoire ( laparotomie ) :

Prendre garde à la cicatrisation de la plaie. Ménager la paroi abdominale, charge maximale de 5 à 10 kg au début.

Les patientes et patients sont souvent déconditionnés → commencer par un entraînement de faible intensité ( Low-Intervall )

D’abord des exercices de stabilisation du centre du corps

CAVE :

En cas de diabète : glycémie et gestion de l’insuline souvent difficiles au début, risque d’hypoglycémie

Mesurer la glycémie avant et éventuellement après l’entraînement !

Type de cancer / maladie et sous-groupes

Cancer de l’intestin

( cancer du rectum/côlon )

Effets secondaires les plus fréquents

Problèmes digestifs, perte de poids, consultation diététique et diabétique nécessaires. Taux de glycémie fluctuants.

Généralement besoin d’insuline.

Risque d’hypoglycémie

Risque de hernie

Thérapie

Chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, thérapie par anticorps, radiochimiothérapie, physiothérapie ( thérapie par le froid, thérapie par le chaud, thermoablation par radiofréquence, thérapie au laser ).

Opération : les examens diagnostiques permettent d’établir avant l’opération si le chirurgien est en mesure de préserver la continence du patient. Dans la mesure du possible, le chirurgien préserve le sphincter anal. Cependant, plus la tumeur est localisée à proximité du sphincter anal, plus cet objectif s’avère difficile à atteindre. Le cas échéant, la pose d’une stomie s’avère nécessaire. Selon la situation, le chirurgien recourt à différentes techniques : incision de l’abdomen, soit en chirurgie ouverte, soit par laparoscopie, plusieurs petites incisions, notamment à la hauteur du périnée. En principe, le chirurgien enlève aussi le tissu graisseux et conjonctif ainsi que des vaisseaux sanguins et des ganglions lymphatiques.

Suites opératoires

Iléostomie, colostomie. Risque de hernie parastomale en cas de surcharge. En cas d’iléostomie, risque de High Output Stoma en cas de stomie. Souvent, la stomie est retirée au bout de 2 à 3 mois, mais il arrive aussi que la stomie soit permanente. En cas d’irritation du sphincter → dermite périnéale poss.

Post-opératoire ( laparotomie )

Tenir compte de la cicatrisation. Ménager la paroi abdominale, charge maximum de 5–10kg au début

Entraînement du plancher pelvien, surtout en cas de repositionnement de la stomie ( prévu ou effectué ), posture corporelle adéquate ( selon indications )/perception corporelle adéquate

CAVE :

Stomie: vider la poche de stomie si possible avant l’entraînement, plaque de stomie dans l’eau

Attendre suffisamment de temps après le repas pour s’entraîner ( pulsations élevées ), problèmes de digestion, pas de position ventrale, pas

Preuves de prévention secondaire :

Des études ont montré qu’en cas de cancer du côlon, une activité physique de plus de 18 heures MET par semaine permettait de réduire le risque de récidive jusqu’à 50%. ( Meyerhardt et al., 2006 )

Tumeurs cérébrales

• Gliome ( astrocytome, oligodendrogliome, glioblastome )

• Médulloblastome

• Méningiome

• Adénome

• Neurinome

Traitements

Chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie : Temozolomid → peut traverser la barrière hémato-encéphalique, surveillance active, thérapie ciblée, immunothérapie

Autres: champs antitumoraux ( champs TT, champs électriques alternatifs qui ralentissent la division des cellules cancéreuses, sous forme de patchs ), Targeted Therapies, immunothérapie

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience)

Entraînement très modéré adapté aux facteurs limitatifs, entraînement léger de coordination ( spécialement de l’équilibre ), entraînement cognitif, gymnastique des muscles oculaires/faciaux

Recommandation : commencer par s’exercer sous supervision, l’entraînement en groupe peut s’avérer trop exigeant, car il génère trop de stimuli.

CAVE : risque de crampes, éviter les exercices nécessitant de lever les bras au-dessus de la tête, respirer calmement – pas de respiration haletante Attention à ne pas se surestimer, pas de compétition

Type de cancer / maladie et sous-groupes

Traitements,

Effets secondaires les plus fréquents

Crises d’épilepsie, nausées et vomissements, paralysie, vertiges et troubles de l’équilibre, troubles de la vision, troubles de l’élocution, changements d’humeur, diminution de la capacité d’apprentissage et de jugement, troubles de la mémoire, maux de tête inhabituels qui surviennent souvent la nuit ou au petit matin.

Cancer du larynx

Cancer du foie

( Cancer hépatocellulaire )

Deux grands types de tumeur : le carcinome hépatocellulaire ( 90% ) le cholangiocarcinome intrahépatique ( 10% ).

En général, pas de métastases

Traitements

Chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie, seules ou combinées

Effets secondaires les plus fréquents

Perte des voies respiratoires supérieures → capacité d’effort et adynamie limitées

Difficultés à déglutir → problèmes alimentaires

Trachéotomie → respiration entravée/dyspnée, difficultés à se mouvoir

Risque d’infection

Risque d’œdème lymphatique

Tenir compte des comorbidités (par ex. maladie coronarienne, BPCO), troubles du langage possibles

L’ablation du larynx entraîne la perte de la voix naturelle. Il est néanmoins possible d’en acquérir une nouvelle par la suite, par exemple, grâce à une valve phonatoire ou des aides vocales électroniques à la parole.

Traitements

Chirurgie : résection partielle, remplacement du foie par transplantation, chimiothérapie, thérapie ciblée systémique, thermoablation par radiofréquence ( = traitement par la chaleur ), injection percutanée d’éthanol ( PEI ), chimioembolisation transartérielle TACE (bloque ou ralentit l’apport en sang à une tumeur ), radiothérapie interne sélective = billes radioactives sur la tumeur, thérapie ciblée

Effets secondaires les plus fréquents

Après une transplantation du foie, très forte adynamie à prévoir, en cas de fonction hépatique réduite → risque accru de saignement

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Tout type de mouvement est possible

Gymnastique respiratoire

D’abord entraînement par intervalles, pauses régulières

Pas d’exercices où la bouche est plus basse que les poumons. Éviter les exercices de maintien et de pression

Défavorable : exercices en plein air par temps froid / air poussiéreux

Favorable : exercices favorisant la mobilité, exercices de coordination, étirements, exercices dans l’eau ( avec prothèses conçues pour la natation )

Adopter la posture adéquate, exercices de respiration

Convenir éventuellement d’un langage des signes

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Post-opératoire ( laparotomie ) :

Prendre garde à la cicatrisation de la plaie. Ménager la paroi abdominale, charge maximale de 5 à 10 kg au début.

En phase aiguë :

Entraînement cardio-vasculaire

Entraînement par intervalles

Exercices de coordination

Renforcement musculaire ( selon l’état )

Type de cancer / maladie et sous-groupes

Cancer du poumon

( carcinome bronchique )

Deux types principaux : cancer du poumon non à petites cellules ( 80–85%, plus agressifs ) cancers du poumon à petites cellules ( 15–20% ).

Plus de 100 sous-types

Métastases principalement dans les ganglions lymphatiques voisins, les os, le cerveau et les glandes surrénales.

Traitements

Chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, éventuellement thérapies ciblées et immunothérapie pour les tumeurs pulmonaires non à petites cellules.

Les traitements personnalisés ont fait des progrès considérables au cours des dix dernières années, améliorant substantiellement le pronostic du patient.

Chirurgie

L’intervention chirurgicale concerne surtout les carcinomes pulmonaires non à petites cellules. C’est le traitement le plus efficace si la tumeur n’a pas créé de métastases et n’a pas atteint les ganglions lymphatiques. Dans le cas du carcinome à petites cellules, le recours à la chirurgie n’est souvent plus possible.

Radiothérapie

Généralement par voie percutanée pendant 4 à 6 semaines, les jours de semaine. Plus rarement, curiethérapie.

Chimiothérapie

4-6 cycles, un cycle dure 3–4 semaines. En stationnaire ou en ambulatoire.

Effets secondaires les plus fréquents

Capacité respiratoire réduite (dyspnée chronique )

Toux irritante ( fibrose possible après radiothérapie ), bronchite, ralentissement des fonctions cérébrales, troubles de la mémoire

Tenir compte des comorbidités ( par ex. maladie coronarienne, BPCO )

Cancer de l’estomac

Traitements

Chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie, seules ou combinées

Effets indésirables les plus fréquents

Syndrome de chasse après résection de l’estomac: le bol alimentaire traverse rapidement l’estomac et s’accumule dans l’intestin grêle. Syndrome de chasse précoce 15–30 min après le repas: douleurs dans la partie supérieure de l’abdomen, sensation de ballonnements, chute de la tension artérielle. Syndrome de chasse tardif ( hypoglycémie ) : 1 à 3 heures après le repas: vertiges, faiblesse, sueurs, fringales

Risque de reflux, en raison des capacités digestives réduites → pouls élevé ( même au repos ) après les repas, pression dans la partie supérieure de l’abdomen, éventuellement forte perte de poids ( poids insuffisant ), risque d’hernie

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Post-opératoire :

Prendre garde à la cicatrisation, en particulier aux grandes cicatrices

Entraînement par intervalles, exercices de respiration, posture adéquate ( selon indications ), entraînement musculaire léger

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Post-opératoire ( laparotomie ) :

Prendre garde à la cicatrisation des plaies

Ménager la paroi abdominale, charge maximale de 5 à 10 kg au début

Les premiers temps, éviter de s’allonger sur le ventre ou sur le dos. Suivre les indications des spécialistes en matière de posture

( exercices de stabilisation et pour se redresser )

S’accorder des temps de pause

( env. 1 heure après le repas )

Collations

Le cas échéant, entraînement par intervalles

Eviter de se pencher, surtout le haut du corps. Dans un premier temps, pas de medicine-ball ni de sauts, ni de sautillements.

CAVE :

éviter la surcharge abdominale et ne pas forcer la respiration

Type de cancer / maladie et sous-groupes

Mélanome

Cancer de la thyroïde

Cancer diffus de la thyroïde :

• carcinome papillaire

• carcinome folliculaire

• cancer de la thyroïde à cellules de Hürthle carcinome anaplasique cancer médullaire de la thyroïde carcinome épidermoïde

Traitements

Chirurgie, médicaments ( immunothérapie, thérapie ciblée, chimiothérapie – surtout en présence de métastases ), radiothérapie

Au cours des 5 à 8 dernières années, de grands progrès ont été réalisés dans le domaine de la thérapie personnalisée. Environ 50% des patients peuvent désormais guérir.

Effets secondaires les plus fréquents

Œdème lymphatique, état cicatriciel limitant la posture, raccourcissement musculaire, troubles neurologiques, éventuellement greffes de peau

Thérapie

Le plus souvent, ablation de la thyroïde et/ou traitement par radionucléides

Radiothérapie Chimiothérapie

Inhibiteurs de la tyrosine kinase dans les carcinomes thyroïdiens avancés non opérables. Traitement hormonal/de substitution ( pas de problèmes en cas de bonne mise en place )

Suites opératoires

Les nerfs présents dans la gorge peuvent être endommagés lors d’une chirurgie visant à enlever la thyroïde. Cela peut rendre la voix différente. Elle peut être enrouée et râlante, parfois de manière permanente.

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Entraînement en général possible sans restriction

CAVE :

Effets secondaires de l’immunothérapie et des thérapies ciblées ( voir cancer du rein )

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Activité physique et sportive généralement possible sans restriction Éventuellement orthophonie

Cancer du rein

( carcinome rénal )

• Carcinome rénal à cellules claires ( forme la plus fréquente )

• Carcinome papillaire

• Carcinome chromophobe

• Tumeurs rares ( carcinome des tubes collecteurs, carcinome médullaire carcinome kystique multiloculaire )

Traitements

Intervention chirurgicale ( néphrectomie partielle ou radicale ) par un urologue

Dans la mesure du possible, néphrectomie partielle. Pour les grosses tumeurs, néphrectomie radicale par laparotomie ( le plus souvent incision dans l’abdomen ou les espaces intercostaux. Pour les tumeurs de grande taille ou en croissance, incision dans la cage thoracique ). Condition préalable : l’autre rein est sain et peut compenser l’absence du rein malade.

Procédé minimalement invasif : embolisation transartérielle ( bloquer ou ralentir l’apport en sang à la tumeur en bouchant une artère ), ablation par radiofréquence ( par la chaleur ), cryothérapie ( par le froid )

Traitement médicamenteux : s’il y a des métastases, en combinaison avec d’autres traitements, immunothérapie avec inhibiteurs de point de contrôle immunitaires

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Post-opératoire ( laparotomie ) :

Tenir compte de la cicatrisation. Ménager la paroi abdominale, charge maximum 5–10kg au début

Les douleurs surviennent principalement lorsque la tumeur se trouve au stade avancé, à cause des métastases → Traitement de la douleur ( relaxation, mouvement, physiothérapie, conseil psycho-oncologique )

Type de cancer / maladie et sous-groupes

Cancer de l’œsophage

( carcinome de l’œsophage )

Métastases le plus souvent dans le foie, les poumons et les os

Traitements, effets secondaires physiques, limitations

Effets secondaires/conséquences en cas d’immunothérapie

Réactions auto-immunes – traitement à la cortisone

Intestin ( diarrhée )

Poumons ( toux/détresse respiratoire )

Rein ( détérioration de la fonction rénale )

Muscles et articulations ( douleurs et mobilité entravée )

Thyroïde ( hyper ou hypothyroïdie )

Effets secondaires/conséquences des thérapies ciblées

( par ex. inhibiteurs de l’angiogenèse ) :

Fatigue chronique, épuisement Hypertension

Modification de la formule sanguine Diarrhée, nausées Eruptions cutanées Polyneuropathie Tendance aux saignements

Mucite buccale, stomatite, pneumonie

Traitements

Chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, Eventuellement thermoablation par radiofréquence ( chaleur ), thérapie photodynamique ( laser ), thérapie par anticorps

Chirurgie : ôter une partie ou l’intégralité de l’œsophage selon le stade de la maladie ( œsophagectomie ).

Ôter également les ganglions lymphatiques voisins. Une ablation partielle ou complète de l’estomac ( gastrectomie ) peut s’avérer nécessaire si la tumeur se trouve au point de jonction avec l’estomac ou si elle en a atteint des régions. La tumeur est opérée en pratiquant une ouverture dans la cage thoracique ou dans la cavité abdominale. La partie restante de l’œsophage est rattachée à l’estomac, qui est « tiré » vers le haut pour lui donner la forme d’un tube.

Radiothérapie : percutanée ou curiethérapie

Pose éventuelle d’un stent pour maintenir ouverts les segments de l’œsophage touchés, sonde GEP ( elle permet une alimentation autonome et atténue les difficultés à déglutir )

Effets secondaires les plus fréquents Difficultés à déglutir, perte de poids involontaire, syndrome de dumping

Mémo : patients souvent comorbides ( abus de nicotine : → maladie coronarienne )

Mesures / recommandations en matière de thérapie par le sport

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Post-opératoire ( laparotomie ) :

Tenir compte de la cicatrisation. Ménager la paroi abdominale, charge maximum 5–10kg au début

Bien doser et modérer l’effort

Posture adéquate ( selon indications ), Exercices de stabilisation

Ev. thérapie respiratoire et thérapie de déglutition ( dysphagie ). Pas de position ventrale ou dorsale ( risque de reflux )

Défavorable : course, saut, hydrothérapie

Type de cancer / maladie et sous-groupes

Cancer de la vessie

( Carcinome de la vessie )

Tumeur non musculo-invasive

Tumeur musculo-invasive

Métastases le plus souvent dans les poumons, le foie et les os

Traitements,

Thérapie

Traitement chirurgical local : Résection transurétrale de la vessie ( RTUV ), thérapie médicamenteuse locale ( instillation → liquide par cathéter directement dans la vessie ), ablation chirurgicale de la vessie ( cystectomie ), radiothérapie en général par voie externe, chimiothérapie adj. ou néoadj., immunothérapie

Effets secondaires les plus fréquents

Incontinence urinaire, stérilité si les organes sexuels internes sont retirés en même temps que la vessie, troubles de l’érection, œdème lymphatique, impossibilité d’uriner par voie naturelle en cas d’ablation complète de la vessie → substitut artificiel pour évacuer l’urine :

Dérivations urinaires continentes :

Vessie de remplacement ( néovessie ) constituée à partir d’un morceau d’intestin grêle ou du côlon, le patient vide lui-même la néovessie. Variante : poche continente constituée à partir d’un morceau d’intestin grêle ou de côlon, l’urine est évacuée par un orifice abdominal fermé par une valve.

Dérivations urinaires incontinentes :

L’urine s’écoule en continu dans une poche extérieure par une ouverture pratiquée dans la paroi abdominale. Urostomie : lorsqu’une vessie de remplacement ou une poche continente ne peuvent pas être mises en place, on pratique généralement une urostomie : les uretères sont reliés à un segment d’intestin grêle qui sert de conduit. Plus rarement, on utilise un segment de côlon.

La partie ouverte du segment d’intestin est ramenée à l’extérieur à travers la paroi abdominale.

( Preuves insuffisantes – les données sont basées sur l’expérience )

Post-opératoire ( laparotomie ) : Tenir compte de la cicatrisation. Ménager la paroi abdominale, soulever et porter au début 5–10kg au maximum

Rééducation du plancher pelvien après retrait du cathéter

Brochures de la Ligue suisse contre le cancer :

Cancer du sein. Cancer du sein, 2e éd., 2020

Les leucémie de l’adulte, 2015

Lymphomes hodgkiniens et non hodgkiniens, 2013 Myélome multiple, 2018

Cancer de l’intestin, 2018

Cancer de l’utérus, 2015

Cancer du col de l’utérus et liaisons précancéreuses 2017 Cancer de la vessie, 2021

Vivre sans larynx, 5e édition, 2017

Bases scientifiques :

Baumann FT et al., 2015: Onkologische Training- und Bewegungstherapie ( OTT ). Dtsch Med Wochenschr 2015; 140(19): 1457-1461 Baumann FT, Jäger E., Bloch W., 2012. Sport et activité physique en oncologie. Springer Medizin.

Macmillan, Physical activity for people with metastatic bone disease. Téléchargement sous : https://www.macmillan.org.uk/_images/physical-activity-for-people-with-metastatic-bonedisease- guidance_tcm9-326004.pdf le 12.11.2020

Campbell KL, Winters-Stone KM, Wiskemann J, May AM, Schwartz AL, Courneya KS, Zucker DS, Matthews CE, Ligibel JA, Gerber LH, Morris GS, Patel AV, Hue TF, Perna FM, Schmitz KH. Exercise Guidelines for Cancer Survivors : Consensus Statement from International Multidisciplinary Roundtable. Med Sci Sports Exerc. 2019 Nov;51(11):2375-2390.

Association allemande de lutte contre le cancer. Les guides bleus. 09 Cancer de la thyroïde. 2020. éditeur : Stiftung Deutsche Krebshilfe

Patel AV, Friedenreich CM, Moore SC, Hayes SC, Silver JK, Campbell KL, Winters-Stone K, Gerber LH, George SM, Fulton JE, Denlinger C, Morris GS, Hue T, Schmitz KH, Matthews CE. American College of Sports Medicine Roundtable Report on Physical Activity, Sedentary Behavior, and Cancer Prevention and Control. Med Sci Sports Exerc. 2019 Nov;51(11):2391-2402.

Schmitz KH, Campbell AM, Stuiver MM, Pinto BM, Schwartz AL, Morris GS, Ligibel JA, Cheville A, Galvão DA, Alfano CM, Patel AV, Hue T, Gerber LH, Sallis R, Gusani NJ, Stout NL, Chan L, Flowers F, Doyle C, Helmrich S, Bain W, Sokolof J, Winters-Stone KM, Campbell KL, Matthews CE. Exercise is medicine in oncology: Engaging clinicians to help patients move through can- cer. CA Cancer J Clin. 2019 Nov;69(6):468-484.

Meyerhardt JA, Giovannucci EL, Holmes MD, Chan AT, Chan JA, Colditz GA, Fuchs CS. Activité physique et survie après un diagnostic de cancer colorectal. J Clin Oncol. 2006 Aug 1;24(22):3527- 34.

Holmes MD, Chen WY, Feskanich D, Kroenke CH, Colditz GA. Activité physique et survie après un diagnostic de cancer du sein. JAMA. 2005;293(20):2479–2486. doi:10.1001/ jama.293.20.2479

Kenfield SA, Stampfer MJ, Giovannucci E, Chan JM. Activité physique et survie après un diagnostic de cancer de la prostate dans l’étude de suivi des professionnels de la santé. J Clin Oncol. 2011 Feb 20;29(6):726-32

Recommandations d’entraînement spécifiques

Fatigue

( Niveau de preuve élevé: réduction de la fatigue )

Source : Baumann FT et. al., 2015

Source : Campbell et al., 2019

Indications générales

• Déterminer votre état de fatigue avant de commencer l’entraînement

• Si vous êtes fatigué·e, modérez l’effort

• Au total, 90–120min/semaine d’entraînement modéré pendant le traitement adjuvant

• Fréquence d’entraînement en fonction de l’intensité ( entre 2x/jour pour un entraînement léger et 3x/semaine pour un entraînement intensif )

• Veillez à faire des pauses régulières

• Évitez les surcharges, elles accentuent la fatigue

• La durée recommandée du traitement est de 12 semaines

Renforcement musculaire

12 semaines avec 3 séances par semaine, jusqu’à 10 exercices mobilisant le corps dans son entier

Endurance

Pas de données

Fatigue légère

Fatigue modérée

Fatigue importante

2 séries de 8–12 répétitions chacune

60–70% 1RM

2 séries de 10 à 15 répétitions

30–50% 1 RM

D’abord sans résistance, puis ajouter des charges légères si elles sont tolérées.

20–30min par séance, 3–5 jours par semaine, à 60–80% de la FCmax.

Augmentation progressive du volume d’entraînement de 5–10min par séance, augmentation jusqu’à 60–80% de la FCmax.

Faible intensité, walking, vélo : plusieurs unités de 5–10min.

Fatigue chronique

chronique

2x/semaine, 2 séries, 12–15 réps, intensité modérée, mobiliser les groupes musculaires principaux

Œdème lymphatique ( en cas de cancer du sein )

3x/semaine pendant 30 min, intensité modérée

( Niveau de preuve élevé: pas de risque d’aggravation aux extrémités supérieures )

Si ganglions lymphatiques enlevés ou irradiés, il y a un risque d’œdème lymphatique

Source : Baumann FT et. al., 2015

Source : Campbell et al., 2019

Indications générales

• Actuellement, les preuves sont insuffisantes pour conseiller le port de bas de compression lors de l’entraînement chez les femmes souffrant d’un œdème lymphatique situé dans la partie supérieure du corps lié à un cancer du sein. Il s’agit d’informer les patientes en conséquence et qu’elles puissent s’entraîner comme elles le souhaitent ( Campbell et al., 2019 ).

• L’obésité et le déconditionnement ont été associés à un risque accru d’œdème lymphatique. On ignore cependant si une perte de poids ou une amélioration des performances pourraient réduire ce risque.

• 12 semaines d’hydrothérapie, suivies d’un entraînement de force et d’endurance modéré et durable, impliquant les extrémités touchées par l’œdème lymphatique.

Fatigue

Thérapie par l’eau

2x/semaine, 45–60min, à 32–33°C maximum

Renforcement du membre concerné

2x/sem, 2–3 séances à 65–75% 1 RM ou 10–15 1 RM, 1 min de pause

En cas de difficultés, réduire l’intensité et le nombre de répétitions.

En cas de difficultés accrues, interrompre l’entraînement

2–3x/semaine, programme progressif sous supervision pour principaux groupes de muscles qui n’aggrave pas l’œdème lymphatique. Preuves insuffisantes qu’un entraînement non supervisé est sans risques pour les femmes ayant un œdème lymphatique.

Entraînement d’endurance

2–3x/semaine, 20–30min à 60–70% de VO2 max, entre autres sous forme de marche nordique

( Preuves insuffisantes )

Incontinence urinaire

Source : Baumann FT et. al., 2015

Source : Campbell et al., 2019

Indications générales :

• Durée initiale de 12 semaines

• Si l’incontinence persiste, prolonger de 6 mois ( minimum ) à 12 mois ( maximum )

• Si le patient sort de l’hôpital avec une continence, il n’a pas besoin d’entraînement des sphincters.

Entraînement préopératoire

Commencer l’entraînement 4 semaines avant l’opération par un entraînement des sphincters

Mêmes recommandations qu’en postopératoire

Entraînement des sphincters

Commencer l’entraînement 24 heures après le retrait du cathéter sans complications ( pas de saignement ). Premiers exercices pour les sphincters à l’hôpital. Exercices pour les sphincters ( jusqu’à 12 mois, 1x/sem. ) et recommandations pour la maison.

Intensité/durée

3–4 séances/jour avec 10–15 contractions. Si possible quotidiennement, en commençant par 30–50 contractions, en augmentant lentement jusqu’à un maximum de 90 contractions par jour

Phase de tension : 5–10 sec

phase de relaxation : 10–20 sec

D’abord en position couchée, mais aussi en position assise, debout et pendant les activités quotidiennes.

Au début, contracter lentement et doucement. Si tous se passe bien, augmenter progressivement l’intensité des contractions.

Musculation progressive 3 séances/sem, 2 séries de 8–12 rép., 60–70% 1RM

Biofeedback recommandé

Après une opération

Etat cicatriciel → peau irritée → muscles atrophiés, position antalgique, sclérose des vaisseaux lymphatiques par suite d’ablation des ganglions lymphatiques et de radiothérapie.

Renforcement musculaire

• Les exercices d’étirement peuvent être douloureux

• Position antalgique pour équilibrer les postures contraignantes

• Exercices décongestionnants, mini-trampoline ( en cas d’œdème )

Polyneuropathie ( PNP )/chimiothérapie-induced neuropathic pain ( CINP )

Source: Campbell et al., 2019

Symptômes possibles

• troubles de la sensibilité, paresthésie ( engourdissement, picotements, sensation d’étrangeté )

• Troubles de la coordination ( ataxie, démarche incertaine, etc. )

• faiblesse, douleurs musculaires

• Troubles de la motricité fine

• Douleurs aux mains et aux pieds

• Problèmes de proprioception

• Paralysie

• Vertiges

• Perception sensorielle perturbée

• Troubles de la concentration et de la mémoire

• Diminution de l’attention

• Perte de réflexes

• Troubles du rythme cardiaque

• Incontinence

Entraînement de la force

Adaptation de la charge

Évaluer la stabilité, l’équilibre et la marche avant l’entraînement. Éventuellement, entraînements d’endurance alternatifs ( vélo-ergomètre, hydrothérapie ) plutôt que de la marche. Renforcement musculaire: évent. poignée-résistance pour l’entraînement aux haltères, douloureux. Eventuellement avec des gants rembourrés.

Consensus d’experts ( lignes directrices de programme ) : En cas de polyneuropathie manifeste induite par la chimiothérapie, thérapie par le mouvement pour améliorer la fonctionnalité :

Exercices d’équilibre

Entraînement sensorimoteur

Entraînement de coordination

Entraînement de motricité fine

Entraînement par vibrations

Entraînement sensorimoteur :

Au moins 4 semaines, 2–6x/sem, 6–30min, durée de l’exercice : 20–40 sec, 20–40 sec de pause, 3 répétitions, 3–5 séries, 1–4 min de pause.

Entraînement par vibrations : 18 Hertz et plus, augmentation de 2 Hertz toutes les 1–2 semaines, amplitude de 1mm et plus

Port-à-cath

Stomie

Après guérison de la plaie, généralement sans restriction de mouvement

• Vider la poche de stomie avant l’entraînement

• Commencer la musculation par un poids faible. Progresser lentement et sous surveillance.

• Risque potentiellement accru de hernies parastomales.

• Pour réguler la pression intra-abdominale, une technique de levage correcte est importante, éviter les manœuvres de Valsalva.

• Exercices Core, adapter les exercices qui augmentent la pression intra-abdominale, par ex. en cas de sensation de pression ou de bombement de l’abdomen

• Les patients avec iléostomie ont un risque accru de déshydratation. S’informer sur la manière de maintenir une hydratation optimale avant, pendant et après l’entraînement

• Pour les sports de contact, mettre éventuellement une protection pour stomie

Source: Campbell et al., 2019

Après une greffe de cellules souches

Renforcement musculaire

• Encourager l’entraînement à domicile

• Recommandation : attendre que le système immunitaire soit entièrement rétabli avant d’entamer un entraînement en public.

• Intensité légère au début, durée brève mais fréquence élevée, progression en douceur

• Le volume d’entraînement ( intensité et durée ) doit être adapté en fonction de l’état actuel de la personne concernée.

En cas de cachexie

Perte de poids importante due à la tumeur/traitement adjuvant

Si >35% de perte de poids

( preuves insuffisantes )

L’exercice régulier et l’activité physique peuvent atténuer et peut-être inverser les effets négatifs de la cachexie cancéreuse en supprimant la charge inflammatoire ( qui semble avoir un effet péjorant ) et en améliorant la sensibilité à l’insuline, la synthèse des protéines et les enzymes antioxydantes. La littérature sur les mécanismes susmentionnés dans la cachexie cancéreuse est peu abondante.

De futures recherches devraient étudier les interactions entre l’entraînement et un moindre affaiblissement de l’organisme ainsi que les mécanismes moléculaires impliqués ( Gould et al., 2013 ).

Entraînement doux, le cas échéant d’abord en position assise, renforcement MTT ( surtout appareil de traction ), entraînement par intervalles

Efforts intensifs sont contre-indiqués !

En complément : conseils nutritionnels !

En cas d’ostéoporose

Les patients ayant subi une thérapie anticancéreuse agressive présentent souvent une densité osseuse plus faible.

En cas de métastases osseuses

Risque de fracture, douleurs

Source: «Macmillan»: Activité physique pour les personnes atteintes d’une maladie osseuse métastatique

Mirels’ classification:

Score: 1 2 3

Site: Upper limb Lower limb Peritrochanteric area of femur

Pain: Mild Moderate Functional

Lesion: Blastic Mixed Lytic

Size: <1/3 of bone cortex 1/3 to 2/3 of bone cortex >2/3 of bone cortex

Additionner les points: jusqu’à 7 :

• risque faible

• encourager à être aussi actif que possible, autant que le permet la douleur

8 ou plus :

• orienter vers l’orthopédie

( niveau de preuve : modéré )

Choisir les exercices et les formes de jeu de manière à éviter les chutes et les contacts physiques importants.

• Éviter les mouvements contre-indiqués qui exercent une charge importante sur les os fragiles : pas de charge high impact, hyperflexion/hyperextension du torse, flexion/ extension du torse avec des poids, mouvements de rotation dynamiques

• Prévention des chutes

• Connaître les signes et symptômes ainsi que les lieux les plus fréquents de métastases osseuses: colonne vertébrale, côtes, humérus, fémur, bassin

• Les doulewurs osseuses peuvent être les premiers signes de métastases: consulter un médecin avant de poursuivre l’entraînement.

Demander aux opérateurs et établir des guidelines pour chaque opérateur !

En cas de risque de chute en général

Causes des chutes:

Facteurs de risque internes : médicaments ( analgésiques puissants/, somnifères ), troubles cognitifs, faiblesse musculaire, troubles de l’appareil locomoteur, baisse de la vue, problèmes de marche et d’équilibre, problèmes cardio-vasculaires

Renforcement ( niveau de preuve : faible )

Eventuellement, tests d’équilibre préalables : par ex. test de Tinetti/Dynamic Gait Index/Berg Balance Scale Tenir compte des facteurs de risque externes : sources de trébuchement, éclairage insuffisant, chaussures inadaptées, moyens auxiliaires défectueux ou inadaptés.

Important: prévention des chutes = exercices d’équilibre, programme quotidien à domicile, entraînement quotidien à la marche et musculation

En cas de métastases cérébrales

Risque de convulsions

De préférence : thérapie individuelle ou petit groupe

Mouvement doux dans la zone submaximale, perception du corps, détente

Remarque : respiration fluide, pas de respiration haletante !

Pas d’hydrothérapie

Cave : pas de surmenage !

Contre-indications générales à une activité physique intense

• Myocardite, péricardite, endocardite

• Troubles circulatoires, fièvre ( >38°C )

• Infections aiguës

• Fortes douleurs d’origine inconnue

• Forts vertiges

• Troubles de la conscience

• Confusion mentale

• Nausées/vomissements

• Saignements aigus

• Plaquettes <10’000 µl ou <20’000 µl pour la musculation

• Prise d’antibiotiques ( surtout en cas de fortes diarrhées )

• État général déficitaire

• Le même jour que l’administration d’agents chimiothérapeutiques cardio- ou néphrotoxiques

La liste n’est pas exhaustive. Ce document de travail sera tenu à jour.

Andrea Suter Fiechter, thérapeute par le sport, experte en thérapie, spécialisation thérapie par le sport en cas de maladies internes

Hanna Gottschalk, thérapeute par le sport, experte en thérapie, spécialisation thérapie par le sport en cas de maladies internes

Sources

Gould DW, Lahart I, Carmichael AR, Koutedakis Y, Metsios GS. Cancer cachexia prevention via physical exercise : molecular mechanisms. J Cachexia Sarcopenia Muscle. 2013 Jun;4(2):111-24.

Leitlinienprogramm Onkologiegie ( Deutsche Krebsgesellschaft, Deutsche Krebshilfe, AWMF ) : Supportive Therapie bei onkologischen Patientinnen und Patienten

Version longue 1.3, 2020, numéro de registre AWMF : 032/054OL, https://www.leitlinienprogramm onkologie.de/leitlinien/supportive-therapie/ ( consulté le 25.08.2022 )

Remerciements

Un grand merci à l’Institut de physiothérapie, qui a sponsorisé la somme de 3000 CHF pour la réalisation du projet, concrètement pour la traduction française et italienne. Sans cette contribution, la réalisation n’aurait pas été possible.

Un autre remerciement à la Ligue suisse contre le cancer, qui a réalisé la mise en page et publie le document sur son site web.

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