Le progrès août septembre 2016

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MESSAGE DU PRÉSIDENT SOMMAIRE

Une étape importante pour La Coop Profid’Or

Message du président

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Chronique innover en gestion

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Info Coop

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Reportage à la ferme

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Chronique en agriculture durable

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Chronique végétale

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Chronique de l’Abitibi-Témiscamingue

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Chronique en production porcine

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Chronique en production laitière

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Chronique des grains

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Chronique avicole

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Publicité entrepôt végétal

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Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com Facebook.com/lacoopprofidor JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642

| 1-800-363-1768 | 1-800-925-2667 | 1-877-439-3878 | 1-800-363-8648

LE PROGRÈS est une publication de : Profid’Or, coopérative agricole Éditeur :

Jacques LeBlanc, poste 362

Chroniqueurs : Stéphane Payette Jean-Pierre Aumont François Lefebvre Pierre-Luc Brouillette Jacques LeBlanc Graphisme :

Imagine Design

Tirage :

2000 copies

Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.

Une étape importante, en effet, parce qu’à partir du 1er août dernier, grâce aux membres de La Coop Val-Nord, La Coop Profid’Or est maintenant la coopérative ayant le plus grand territoire agricole du Québec. C’est à cette date qu’a eu lieu la fusion entre La Coop Val-Nord et La Coop Profid’Or et tous ces membres font maintenant partie de la grande famille de Profid’Or. J’aimerais, au nom du conseil d’administration, souhaiter la bienvenue à tous ces agriculteurs de l’Abitibi et du Témiscamingue. Vous pourrez constater avec les semaines, les mois et les années à venir, que votre nouvelle coopérative est réellement un partenaire de vos ambitions. Au même titre que nous travaillons depuis des années à améliorer la rentabilité à la ferme, à trouver des solutions et à développer des nouveaux marchés, nos objectifs seront les mêmes dans vos régions, tout en ajustant nos méthodes aux réalités régionales. D’autres parts, afin de découvrir ces deux régions qui s’ajoutent à celle de Lanaudière et des Basses-Laurentides, je vous invite à lire le reportage de ces nouveaux territoires. Une nouveauté pour notre journal sera une section (Profid’Or en région) qui vous informera de nos implications dans ces quatre régions. De plus, de nouvelles chroniques s’ajouteront au sujet de la production bovine et des fourrages, écrites principalement par l’équipe d’experts-conseils de l’Abitibi et du Témiscamingue. Un autre aspect important pour notre coopérative est l’investissement majeur dans la construction d’un entrepôt de semence provincial. Le 5 juillet dernier avait lieu la conférence de presse pour la première pelletée de terre en présence du maire de Joliette et de plusieurs personnalités impliquées dans le développement des affaires de Lanaudière. Cet investissement de 1,5 million de dollars permettra de consolider notre présence en tant qu’un des deux cribleurs du réseau La Coop, d’améliorer notre efficacité pour la livraison des semences et de continuer notre croissance au Québec et même en Ontario. Dans le même ordre d’idée, notre équipe travaille depuis plusieurs années à trouver de nouveaux marchés. Notons, entres autres, le partenariat avec la boulangerie St-Méthode pour du blé à consommation humaine et les haricots Azuki avec la coopérative ontarienne Hensall Districk Coop. Présentement, nous évaluons un projet pilote de chanvre industriel avec une coopérative française. De plus, nous analysons en ce moment, comment s’intégrer dans la filière biologique pour le secteur végétal. Un dossier à suivre! J’aimerais terminer en remerciant les membres de l’Abitibi et du Témiscamingue d’avoir fait confiance à La Coop Profid’Or. Avec l’été qui avance, je souhaite à tous d’excellentes récoltes et je demeure toujours à l’écoute de vos besoins.

Robert Perreault Président


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La chronique

INNOVER EN GESTION Par Jacques LeBlanc, agr. Directeur développement des affaires et communications Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca

Vous auriez dû déconnecter cet été! Par contre, plusieurs études démontrent les effets négatifs sur la santé de ne pas prendre de vacances. Nos semivacanciers sont-ils à risque? Il semblerait que l’enjeu le plus important soit une usure lente du corps, où le stress et l’épuisement augmenteraient graduellement jusqu’au moment où l’on craque. En répondant à nos courriels, en passant à la ferme pour régler un petit problème où en donnant des directives à nos employés par téléphone, notre cerveau se croit toujours au travail. Ainsi, « toutes les études sur la récupération démontrent que le détachement psychologique par rapport au travail est important pour la santé mentale », note le psychologue Jacques Forest3. Nous avons tous déjà vu des collègues tomber malades au début de leurs vacances. C’est un signe important de notre épuisement et malheureusement, ces vacances ne sont pas aussi efficaces sur notre cerveau que si nous étions en santé.

Êtes-vous de ces gens qui prennent de semi-vacances? Ou êtes-vous plutôt un e-drogué? Le profil du semi-vacancier est un homme en costume de bain répondant à ses courriels tout en prenant une bière. Il se dit qu’en répondant à ce courriel, ce sera moins pénible à son retour au travail. Le e-drogué, lui, ressent des vibrations de notifications sans qu’il y ait de notification, ne peut pas s’imaginer sortir de la maison sans son téléphone et consulte Facebook toutes les heures. Bien qu’il soit possible de fonctionner de la sorte pendant des mois, voire des années, votre cerveau a besoin de faire le vide. En ne prenant pas de vraies vacances du travail ou des médias sociaux, nous ne permettons pas à notre cerveau d’entrer dans la fonction « réseau du mode par défaut (RMD)1 ». Ce terme désigne l’activité du cerveau au repos sans être endormi. Le moment où nous rêvassons sans penser à quelque chose de précis. « Il est de plus en plus évident que cette pensée non dirigée est cruciale pour consolider son identité et donner un sens à sa vie », déclare la neuroscientifique et psychologue Mary Helen Immordino-Yang2. Toujours selon la chercheuse, entrer dans cet état (RMD) du cerveau serait positif autant pour le bien-être, le quotient intellectuel que la créativité.

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Toujours selon M. Forest, « il y a une idée largement répandue voulant que, en travaillant plus, on performe davantage. Or, il n’y a rien de plus faux. »3 Il serait bénéfique, donc, d’intégrer quotidiennement dans notre vie des moments pour se déconnecter, tant du travail que des réseaux sociaux, et pratiquer des activités que nous aimons. Réussir à entrer dans le mode (RMD) et penser seulement au moment présent. Il y a une multitude de façons d’y arriver. Pour moi, c’est la course à pied! Ne misez pas tout sur vos prochaines vacances et sur votre retraite pour récupérer et réaliser les choses que vous aimez. Tout d’un coup que votre retraite en santé n’est pas très longue. Commencez dès aujourd’hui à inclure ces moments dans votre vie!

Un texte inspiré de l’article; « Le cerveau aussi a besoin de vacances », Par Marie-LambertChan, Québec Science, juin-juillet 2016, Pages 18 à 21. 1 « Le cerveau aussi a besoin de vacances », Par Marie-Lambert-Chan, Québec Science, juin-juillet 2016, Page 18. 2 Helen Immordino-Yang, neuroscientifique et psychologue du Brain and Creative Institute de l’Université de Californie du Sud, paru dans; « Le cerveau aussi a besoin de vacances », Par Marie-Lambert-Chan, Québec Science, juin-juillet 2016, Page 18. 3 Jacques Forest, psychologue et professeur à l’Université du Québec à Montréal (UQAM); Le cerveau aussi a besoin de vacances, Par Marie-Lambert-Chan, Québec Science, juinjuillet 2016, Page 19 et 20.

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INFO COOP

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3 1. Défi vélo : De gauche à droite : Alain Brouillette, Stéphane Lanoue, Isabelle Lasalle, Guy Pelletier et Sylvain Grégoire ont roulé 105 km pour la première édition du Défi Vélo de La Coop Profid’Or. Ce défi a eu lieu la même journée que notre tournoi de golf. Il y aura une deuxième édition le 5 juillet 2017. 2. David Houle : David Houle, de la Ferme David Houle, dans son champ de haricot Azuki le 20 juillet à Sainte-Élisabeth, dans Lanaudière. Une production exclusive en partenariat entre La Coop Profid’Or et Hensall District Coop en Ontario. 3. Entrepôt : Le 5 juillet a eu lieu la conférence de presse pour la construction d’un entrepôt de semence, ce qui nous permettra de continuer notre croissance. Nous vendons présentement des semences Elite pour ensemencer 20 000 ha, ce qui représente 77 % de l’île de Laval et nous transigeons 205 000 tonnes de grains, ce qui équivaut à 5395 camions remorque pleins. 4. Épandeur ATV : La Coop Profid’Or a acheté un épandeur à taux variable. Cet automne, Alain et Samuel Brisson, de la Ferme AR Brisson, seront nos forfaitaires pour épandre la potasse à taux variable. 5. Anik Bussières : Anik Bussières, expert-conseil de La Coop Profid’Or, dans un champ de luzerne Actis de 2e coupe, le 8 juillet, à la Ferme Mycalin de Saint-Alexis dans Lanaudière.

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8 6. Ferme Réal Marien : Stéphane Marien et sa fille Rosalie de la Ferme Réal Marien, dans Lanaudière, dans leur champ de blé Touran en agriculture raisonnée. 7. Canola L140P : Claude Pomerleau de la Ferme du Ruisseau à Sainte-Hélène-de-Mancebourg, en Abitibi, et Vincent Chrétien, expert-conseil de La Coop Profid’Or, dans un champ de Canola L140P le 22 juillet. 8. Expo Rive Nord : Un franc succès cette année pour l’Expo Rive Nord. Des jugements de vaches fort intéressants et plusieurs nouveautés pour la famille. De retour l’an prochain. 9. Golf : Sylvain Poirier, directeur agricole chez Desjardins; André Langlois et Robert Perreault, respectivement directeur général et président de La Coop Profid’Or, étaient fort concentrés lors du tournoi de golf de la coopérative le 6 juillet dernier. Près de 200 golfeurs ont participé à notre tournoi. 10. Michel Paiement : Michel Paiement de la ferme Marguerite Paiement à Mirabel dans les Laurentides avec son expert-conseil, Philippe Therrien, dans un champ de prairie Elite 1ère année d’implantation juste avant la 2e coupe le 10 août.

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Reportage en

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE Par Jacques LeBlanc, agr. Directeur développement des affaires et communications Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca

La Coop Val-Nord ges. Pour un gars de Joliette, voir une multitude de lacs vierges, c’est étonnant. Dans ma tête, un lac vient toujours avec un chalet!

VILLE-MARIE La succursale de Ville-Marie est la première où je me suis arrêté. Cette ville se trouve dans le Témiscamingue, près de l’Ontario. Bien qu’elle soit devenue une quincaillerie Unimat avec un bon inventaire de produits agricoles, nous remarquons dans la forme de la bâtisse qu’elle a déjà produit de la moulée. Nous pouvons d’ailleurs voir à la photo suivante un employé de l’époque remplissant un sac de moulée. Dans les années 80-90, il y avait plusieurs fermes laitières dans ce coin et, à la fin des années 90, la succursale produisait jusqu’à 40 tonnes de moulée texture par jour. La meunerie de cet établissement a été fermée en 2008. Le site de Ville-Marie

Suite à la fusion de La Coop Val-Nord avec La Coop Profid’Or le 1er août 2016, je me suis rendu en Abitibi et au Témiscamingue dans le but de souhaiter la bienvenue à tous les nouveaux membres, clients et employés de La Coop Profid’Or. Nous voulions aussi présenter à nos membres, clients et employés de Lanaudière et des Laurentides ces trois nouvelles succursales de notre coopérative. Voici donc un bref reportage photo de ces lieux, bien que présenter l’histoire de La Coop Val-Nord demanderait d’écrire un livre complet. En effet, les débuts de la coopération agricole dans ces régions remontent à plus de 70 ans. Entre les années 1940 et aujourd’hui, l’agriculture a beaucoup évolué, tout comme ces coopératives.

Les terres au Témiscamingue rappellent celles des secteurs nord des zones agricoles de Lanaudière et des Laurentides, avec de grandes superficies de terres agricoles à travers les collines. L’agriculture est présente dans cette région depuis

Se rendre dans ces régions Tout d’abord, pour toutes personnes de Lanaudière ou des Laurentides n’étant jamais allées en Abitibi ou au Témiscamingue, je dois décrire la route pour m’y rendre. Ce fut une très belle découverte. Outre le fait que ça prend du temps, la Réserve faunique La Vérendrye offre de très beaux paysa6

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Un employé remplissant un sac de moulé à Ville-Marie

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L’entrepôt dôme d’Amos

Le site d’Amos

Un peu plus à droite, sur la photo du dôme, il y a aussi eu un abattoir. Nous pouvons voir dans cette photo l’endroit où il était situé. Il ne reste maintenant que le solage de ce bâtiment. Au cours des années 80, cette coopérative a connu des moments difficiles. Les producteurs ont même craint de perdre leur coopérative. Dans la même période, l’abattoir est passé au feu. Bien que problématique, cet incendie a donné un regain à la coopérative et ils ont pu passer au travers. Au début des années 2000, il y a eu un grand virage avec un investissement important dans le secteur quincaillerie. La coopérative est en quelque sorte passée d’un comptoir agricole à une quincaillerie pour les citoyens, avec un département agricole.

plus longtemps que celle de l’Abitibi. Nous pouvons aussi remarquer qu’en moyenne, les fermes laitières et céréalières de ce coin sont de plus grandes envergures.

AMOS

Une des choses qu’on remarque en visitant, entre autres, les villes d’Amos et de La Sarre en Abitibi, c’est qu’elles ressemblent à certaines villes des États-Unis.

Le secteur d’Amos quant à lui est plus jeune et les fermes y sont généralement plus petites. Cette succursale a grandement évolué et était, jusqu’à la création de La Coop Val-Nord en 2008, une coopérative indépendante. Sur ce site, cette succursale a été l’hôte de l’exposition agricole régionale de l’Abitibi en 1974. Nous pouvons d’ailleurs encore voir cette inscription sur un des entrepôts. Le MAPAQ a même déjà eu ses bureaux à l’intérieur de la quincaillerie. Dans ce dôme en tôle, qui sert maintenant d’entrepôt pour la quincaillerie, a eu lieu l’encan. Dans la section de droite de cette photo, ce qui ressemble à un petit cabanon avec une porte blanche était la balance pour les animaux. Il y avait tout un système pour les débarquer et les amener se faire peser. Il y a aussi eu un plan d’engrais sur ce site, déménagé par la suite à La Sarre.

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Le site de l’ancien abattoir d’Amos

LA SARRE La succursale de La Sarre a elle aussi été une coopérative à part entière et, de 2008 à 2016, était le siège social de La Coop Val-Nord. Le secteur de La Sarre est la MRC avec la plus grande superficie de terres agricoles de l’Abitibi. C’est aussi dans ce secteur que nous retrouvons les plus gros producteurs bovins. Le Progrès | AOÛT - SEPTEMBRE 2016

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Reportage en

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE (suite) avait les entrepôts de la meunerie. C’est ce qui explique les différents niveaux du plancher dans cette quincaillerie. À La Sarre et Amos, la coopérative possède de vastes terrains avec plusieurs entrepôts.

L’ABITIBI

Le site de La Sarre

C’est dans ces dômes qu’il y a eu un plan d’engrais jusqu’en 2012-2013. Le service d’engrais a par la suite commencé à être offert par La Coop Profid’Or. Pendant plusieurs années, la moulée texture était produite à la meunerie de La Sarre et la moulée cubée se fabriquait à New Liskeard. La meunerie a été démolie en 2008 en lien avec la fusion. C’est aussi à cette époque qu’on a pris la décision de développer la quincaillerie. Puisque la meunerie se trouvait à l’arrière de la quincaillerie et qu’il y avait de l’espace, l’agrandissement s’est fait par l’intérieur, à l’endroit où il y

Les entrepôts dômes de La Sarre

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Une des choses qu’on remarque en visitant, entre autres, les villes d’Amos et de La Sarre en Abitibi, c’est qu’elles ressemblent à certaines villes des États-Unis, où les rues sont larges et les stationnements sont en diagonale. Un autre point intéressant pour les producteurs des villes en Abitibi, c’est que les routes et les espaces de stationnement sont conçus pour les camions. Ainsi, faire un stationnement en parallèle avec un Pick-up doit être un charme en comparaison avec Montréal! Le paysage agricole de l’Abitibi est différent de celui du Témiscamingue. Entre les forêts, les zones agricoles sont le plus souvent des prairies et des pâturages pour les bovins de boucherie. Pour conclure, il y a plusieurs belles fermes en Abitibi et au Témiscamingue, avec une agriculture qui évolue. Pour La Coop Profid’Or, l’agriculture est la base de notre coopérative et nous sommes toujours les partenaires des ambitions de nos membres. Je tiens finalement à remercier toutes les personnes à qui j’ai parlé et qui m’ont aidé à écrire ce court reportage.

La cour de La Sarre

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La chronique

AGRICULTURE DURABLE Par Pierre-Luc Brouillette, agr. Coordonnateur agriculture durable Poste 219 pl.brouillette@profidor.qc.ca

Connaissez-vous SAgE pesticides? des indices de toxicité aiguë et chronique des pesticides, tout en considérant leur potentiel de persistance et de biodisponibilité. De plus, dans la détermination du risque associé à un produit, il considère certaines particularités des préparations commerciales comme la concentration des matières actives, le type de formulation, la dose d'application et l'influence des techniques d'application. Cela permet ainsi d’orienter son choix vers un produit ayant un indice de risque pour la santé le plus faible. Vous pouvez visiter ce site au : http://www.sagepesticides.qc.ca/

UNE RECOMMANDATION, UN PLAN Dans le cadre de la Stratégie que proposera le gouvernement dans les prochains mois, des incitatifs financiers seront instaurés pour favoriser l'achat de pesticides moins dommageable et décourager l'utilisation des plus dangereux pour en arriver à une diminution de l’utilisation par les agriculteurs de pesticides à risque, comme les néonicotinoïdes. Un outil peut déjà être utilisé par les producteurs et les conseillers agricoles soit : SAgE pesticides. C’est un outil d'information sur les risques pour la santé et l'environnement ainsi que sur les usages agricoles pour une gestion rationnelle et sécuritaire des pesticides au Québec. On peut y consulter des données concernant les effets toxiques des matières actives sur la santé humaine et sur les organismes non ciblés ainsi que des informations sur le comportement de ces produits dans l'environnement. On peut également y consulter les informations de base sur les produits commerciaux, dont la gestion de la résistance et des mesures préventives pour la santé et l’environnement.

Selon les cultures et l’historique des données acquises et des problèmes phytosanitaires liés aux mauvaises herbes, le plan de phytoprotection peut être réalisé avant le début de la saison de culture. Cependant, les recommandations ponctuelles sont plus souvent la norme pour contrôler les ennemis des cultures. La réalisation d’une recommandation faite par un professionnel consiste à élaborer un diagnostic phytosanitaire, analyser et interpréter les données recueillies et les observations au champ. Ces recommandations permettent de diminuer les risques associés à l’utilisation des pesticides et à adopter de bonnes pratiques d’utilisation. En conclusion, il faut se rappeler que les pesticides ont des compositions chimiques différentes, lesquelles influent grandement sur leur toxicité et, donc, sur leur niveau de risque pour la santé et l’environnement. Ainsi, les risques associés à un pesticide ne dépendent pas uniquement de la quantité utilisée.

IRS (INDICE DE RISQUE POUR LA SANTÉ)

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL

Lorsque l’on cherche un traitement pour une problématique spécifique, le site nous propose une liste de produits classés par leur ISP. Cet indice de risques toxicologiques tient compte

Pierre-Luc Brouillette, agr.

450 759-4041, poste 219

Isabelle Leblanc, T.P.

450 759-4041, poste 265

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Jonathan Beaudry

450 803-5494

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La chronique

VÉGÉTALE Par Stéphane Payette, T.P. Expert-conseil • végétal Poste 304 stephane.payette@profidor.qc.ca

Implanter une prairie et du blé d’automne, parlons stratégie Établir une prairie et du blé d’automne demande une bonne planification. Voyons ensemble quelques points stratégiques afin de mettre toutes les chances de notre côté. D’abord, les prairies.

respecter quelques règles, en commençant par le terrain. Tout comme les fourragères, le blé d’automne ne raffole pas des sols gorgés d’eau. Sa résistance à l’hiver en sera grandement affectée.

Il n’y a pas de secret; pas de baguette magique; aucune incantation favorable. Tout passe par la planification. Le choix du ou des champs sera votre première décision déterminante. Un sol mal égoutté, doublé d’un pH inférieur à 7, diminue grandement les chances des plantes fourragères de s’établir. Le système racinaire souffre passablement dans les sols acides et les engrais ne peuvent être prélevés à 100 % par les plantes.

Le taux de semis sera également un élément clef de son implantation. Idéalement, nous commencerions les semis le 15 septembre. Comme la nature joue souvent les troublefêtes, il est possible que nous devions devancer ou retarder les travaux. Dans le cas d’un semis hâtif, nous allons diminuer le taux de semis (300 grains/m2) et l’augmenter si nous sommes retardés (450 grains/m2). Le but est simple : obtenir le meilleur épi maître.

Ensuite, il y a le désherbage. Peu importe la méthode utilisée, offrir un développement avec le minimum de compétition augmentera considérablement les chances de succès d’un semi de plantes fourragères. Lors d’un semi d’été, il est rare que nous ayons recours à un herbicide. La date butoir n’est pas non plus fixe dans le temps. Les plants seront assurément avantagés si les racines ont suffisamment de temps pour emmagasiner assez de réserve pour l’hiver (environ six semaines sont nécessaires). Le mois d’août offre une fenêtre propice à l’établissement d’une prairie.

Si nous souhaitons semer à la volée dans le soya, une méthode elle aussi de plus en plus populaire, nous devrons augmenter le taux de semis à 500 grains/m2. Le début de la chute des feuilles est également un moment propice afin de permettre aux grains de profiter d’un excellent contact sol-semence. Tout comme leurs amies, les plantes fourragères, la germination du blé sera plus importante si le sol est humide. Un coup de rouleau, une fois le soya récolté, serait une excellente stratégie.

La fertilisation est un autre facteur clef. Lors du démarrage, une prairie composée de légumineuses et de graminées aura besoin de 25 à 30 unités d’azote; de 30 à 50 unités de phosphore et de 50 à 80 unités de potasse. Tout dépend de l’analyse de votre sol. Si vous utilisez du fumier, il serait stratégique de l’épandre quelques semaines avant le semi, afin qu’il se minéralise et que les éléments fertilisants soient disponibles. Finalement, synchronisez votre semis avec une période où l’humidité du sol permettra une germination optimale. Évitez une période sèche puisque les grains ne germeront tout simplement pas et les herbes nuisibles prendront toute la place l’année suivante. LE BLÉ ET LES DEUX MÉTHODES Le blé d’automne gagne en popularité chez nous depuis quelques années. Pour maximiser son potentiel, nous devons

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Pour la fertilisation, le blé commande entre 90 et 120 unités d’azote. L'application de 10 % de cet azote à l’implantation et le reste au printemps optimisera le rendement de vos fertilisants. L’équipe des productions végétales demeure à votre service et se fera un plaisir de vous servir.

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Stéphane Galarneau Claude Grégoire Stéphane Payette Charles Coutu Philippe Therrien Jean-François Villemaire Anik Bussières Josiane Coderre

450 753-0122 450 755-0616 450 756-7623 450 760-1890 514 220-7052 514 947-8444 450 756-9958 514 977-9823

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La chronique

DE L’ABITIBITÉMISCAMINGUE Par Vincent Chrétien, agr. Expert-conseil • végétal et ruminant

et Stéphane Galarneau, T.P. Expert-conseil • végétal

Pourquoi pas des haricots noirs et du chanvre? Bien sûr, pour un succès dans les haricots, il faut respecter certaines exigences culturales. Il faut un sol bien nivelé, une rotation minimale de trois ans sans haricot ni soya, un bon contrôle des mauvaises herbes, un suivi des insectes et des maladies, le suivi du registre des applications phytosanitaires et une attention spéciale lors de la récolte en gardant toujours en tête que c’est pour l’alimentation humaine. Le bon travail sera récompensé par le rendement et la qualité de la récolte. De plus, La Coop Profid’Or travaille actuellement à la mise en place d’une filière de production de chanvre industriel et une entente a été conclue avec des partenaires français. Cette année, ce sont 100 hectares de chanvre qui seront produits. Nous avons présentement un champ de 12 hectares (30 acres) en essai au Témiscamingue. C’est à suivre... La fusion de La Coop Val-Nord avec La Coop Profid’Or apporte une nouvelle dynamique pour les productions végétales de l’Abitibi-Témiscamingue (A-T). La Coop Profid’Or est un partenaire au Québec de Hensall District Coop (HDC), la plus importante coopérative indépendante de l’Ontario. Cette entreprise est active dans tous les secteurs de l’approvisionnement agricole et offre des contrats de production de soya et de haricots secs pour l’alimentation humaine. En plus du Québec, HDC fait produire des haricots secs en Ontario, au Manitoba, au Michigan et au Minnesota. La commercialisation de ces produits, qui comprend de très gros volumes annuels, s’effectue sur le marché international, principalement en Italie, en Espagne, au Portugal, au Mexique et au Japon. Cette entente permet à La Coop Profid’Or d’offrir aux producteurs de l’A-T, qui ont le climat et les sols appropriés, de diversifier leurs cultures en proposant des contrats de production de divers types de haricots secs, dont les haricots noirs. Donc, pour les producteurs qui souhaiteraient produire des haricots secs, la production de haricots secs noirs est très intéressante, car ils sont faciles à récolter avec une batteuse traditionnelle munie d’une faux à soya. Ces types de haricots offrent un potentiel de rendement élevé. On parle d’un rendement moyen variant de 0,8 t à 1,25 t/acre (2-3 t.m./ha) pour une saison avec des conditions climatiques normales (sans excès de sécheresse ni de précipitations). Autre avantage, nous pouvons bénéficier de l’expertise au champ de Hensall Coop.

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AVANTAGES DE PRODUIRE DES HARICOTS ET DU CHANVRE AVEC LA COOPÉRATIVE • Diversification des cultures et répartition des travaux. • Suivi par l’équipe d’experts-conseils pour le suivi technique de toutes les étapes de production. • Aucun achat d’équipement nouveau. • Offre de contrat à prix très intéressant. • Paiement directement par la coopérative. Une question peut se poser. Les haricots noirs ou le chanvre sont-ils plus payants à produire que les cultures que je produis déjà? On constate que les haricots et le chanvre industriel ont un revenu à l’hectare très intéressant par rapport aux autres cultures. Pour évaluer la faisabilité d’introduire cette nouvelle production chez vous, nous vous conseillons de communiquer avec votre expert-conseil.

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Vincent Chrétien Laurie Lalancette

819 333-8307 819 732-2824

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NOUVEAU SERVICE Épandeur à taux variable

Application de semences ou fertilisants à taux variable Nouveau service offert chez Profid’Or. Vous voulez semer un engrais vert ou une céréale d’automne rapidement après votre culture principale? Vous voulez appliquer de la potasse à taux variable? Votre coopérative vous offre un nouveau service d’application à forfait via un épandeur de précision pour la région de Lanaudière et des Laurentides. Informez-vous dès maintenant auprès de votre expert-conseil ou Jonathan Beaudry au 450 803-5494.

Certaines conditions s’appliquent.

Partenaire des ambitions de ses membres


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La chronique en

PRODUCTION PORCINE Par Jean-François Blais, T.P. Expert-conseil en production porcine Centre de services des deux rives

La saillie de la cochette repensée saillie en choisissant les plus grosses cochettes lorsque la situation l’exige. Ce qui est toujours très important et qui ne changera jamais est de respecter certains critères de régie. 1. Quarantaine et acclimatation : a. Pour que les cochettes exploitent leur plein potentiel, elles doivent être acclimatées à la santé du troupeau. 2. Saillie à la 2e chaleur et + : a. Pour viser une taille de portée optimale, s’assurer de saillir à la 2e chaleur et plus. Retarder la saillie de la 1re à la 2e chaleur augmente la taille de la portée de 0,7 porcelet. Saillir à la 3e chaleur augmente de 0,2 porcelet, mais vous permettra d’atteindre le poids désiré et ainsi augmenter la longévité de la truie.

Depuis plusieurs années, SOGEPORC demandait que les cochettes soient saillies à 235 jours minimum pour un âge moyen de 250 jours. Mais voilà que suite à des recherches ils nous proposent une nouvelle façon de faire. En 2016, il ne faudrait plus parler d’âge minimum, mais de poids minimum. L’objectif est de 135 kg à 160 kg à la saillie. Pourquoi cette nouvelle approche? Dans un premier temps, il faut comprendre que la génétique change. Depuis 10 ans, l’âge à 120 kg a diminué de 7 jours, ce qui veut dire que le GMQ naissance-120 kg a augmenté de 30 g/jour. Dans un deuxième temps, pour une économie d’argent. Le poids moyen estimé des cochettes SOGEPORC est de 175 kg. Avec la nouvelle approche, nous parlons d’un poids moyen de 150 kg, ce qui veut dire une économie de 115 kg de moulée pour 32 à 40 $ par cochette. Pour ceux qui désirent mesurer le poids des cochettes, il existe un ruban d’estimation de poids que vous pouvez vous procurer auprès de votre expert-conseil. Pour les naisseurs du CS2R (Centre de services des deux rives) qui ont un programme bien établi de mise à la reproduction et qui fonctionne bien, NE CHANGEZ RIEN. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’on peut diminuer l'âge à la

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3. Stimulation au verrat : a. La stimulation des jeunes truies au verrat aidera à avoir une chaleur plus précoce et plus belle. Ne pas oublier de les noter. La vitesse de croissance diminue après l’atteinte de la puberté. Une puberté hâtive serait une façon de réduire le poids à la maturité. L’exposition doit durer de 10 à 15 minutes avec un verrat ayant une bonne libido et qui salive abondamment. 4. Gras dorsal : a. L’objectif est de 15-17 mm à la saillie pour un objectif à la mise bas de 18-20 mm. En conclusion, il est maintenant possible de saillir des cochettes plus jeunes tout en respectant un poids minimum de 135 kg. Pour les naisseurs ayant d’excellentes performances, il serait prudent de ne pas changer brusquement votre façon de faire. Pour ceux qui doivent revoir leur protocole ou faire des changements dans leur bâtiment, cette option doit être évaluée.

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Le Progrès | AOÛT - SEPTEMBRE 2016

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La chronique en

PRODUCTION LAITIÈRE Par Hugues Ménard, B.Sc. T.P. Conseiller spécialisé, secteur des ruminants La Coop fédérée

Quand saillir les taures? En cette période d’austérité, on cherche à couper les coûts, bien qu’on doive surtout travailler à améliorer la marge de production. Pourtant, si on abaisse l’âge au vêlage des taures, on fait d’une pierre deux coups : on diminue le coût d’élevage et on améliore la productivité des taures : elles produiront du lait plus rapidement! L’âge au vêlage aura donc nécessairement un impact sur le coût d’élevage d’une taure. En retardant la saillie, les frais seront majorés et on est privé du revenu de production pendant cette période. Il en coûtera plus ou moins 215 $ de plus pour une taure qui vêle à 27 mois plutôt qu’à 24. Ce qui peut être considérable selon le nombre de taures élevées. Par exemple, un producteur de 50 vaches aura un avantage de 4411 $ à faire vêler ses taures à 24 au lieu de 27 mois. Et ça, sans compter ce que rapportera le lait qu’elles produiront pendant ces trois mois.

Avec les préoccupations constantes de production et de composantes auxquelles nous faisons face, les inquiétudes concernant les politiques laitières actuelles, l’augmentation, encore cet été, de 2 % du droit de produire (1 % en juillet et 1 % en août), nous avons tendance à oublier nos animaux d’élevage, ou à tout le moins, les laisser glisser dans notre routine. Les programmes alimentaires des vaches sont généralement revus ou validés au minimum chaque mois. Mais quand avez-vous discuté de programme d’élevage avec votre expert-conseil? Je comprends que l’alimentation des génisses et des taures varie moins, mais il ne faut pas pour autant les négliger : elles sont nos ouvrières de demain! Néanmoins, je me doute un peu des raisons. La pesée du réservoir nous indique la production aux deux jours (journalière avec des robots de traite), on peut recevoir quatre fois par mois sur notre téléphone intelligent les résultats des composantes du lait et il y a souvent un contrôle laitier par mois. Pas moyen d’arrêter de penser aux rendements laitiers. Normal, me direzvous, c’est notre paye! Évidemment, mais combien de fois mesure-t-on les résultats de notre programme d’élevage? Ben... de temps à autre on se questionne sur l’âge au vêlage, puis on oublie. Quel âge ont mes veaux au sevrage? Quel est leur poids? Mon programme est-il bien adapté? Heu...

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Cet été notre stagiaire pourrait passer chez vous pour mesurer les taures à la saillie et noter leur âge. Nous aurons ainsi un aperçu de la situation et nous pourrons discuter des améliorations à apporter, s’il y a lieu. Il serait naturel que la vie productive des taures soit assez longue pour au moins payer son coût d’élevage. Malheureusement, l’âge moyen des troupeaux est faible au Québec et le taux de réforme est très élevé. N’oublions pas que la durée de vie productive d’une vache au Québec est d’environ 26 mois. Est-ce normal qu’une bête soit plus longtemps une taure... qu’une vache?

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Guy Pelletier Laurence Asselin Chantal St-André Jacques Bérard Jean-Samuel Bacon

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La chronique des

GRAINS Par Jean-Pierre Aumont, T.P. Directeur service des grains Poste 401 jp.aumont@profidor.qc.ca

L’apothéose! récolte, analysons les données et nous vous reviendrons avec les conclusions. Si Dame Nature a été clémente avec le Québec cette année, elle l’a été aussi avec nos voisins du Sud. Ainsi, après une saison de semis quasi normale, la chaleur et l’humidité n’ont jamais causé de stress important aux cultures. Comme les superficies ensemencées sont assez importantes cette année, si aucun problème ne survient, les rendements pourraient encore une fois procurer une récolte proche des records en termes de quantité. Depuis la mi-juillet déjà, les marchés boursiers ont commencé leurs replis dans toutes les commodités.

1er août 2016, qu’est-ce qu’un agriculteur peut demander de plus cette année, quand il voit la nature doser chaque élément de façon optimale, et ainsi obtenir une récolte de qualité avec de bons rendements? Après une saison de semis bien réussie, la météo a apporté chaleur et humidité au bon moment pour bâtir une récolte abondante. Tant dans la culture du foin que des céréales, du maïs et de la fève soya, tout semble au rendez-vous. La chaleur a procuré suffisamment d’unités thermiques pour permettre une sortie des croix tôt en juillet, et les orages et averses de la fin juillet ont fourni la quantité d’humidité idéale pour une excellente pollinisation. La récolte du blé d’automne est commencée et on peut déjà observer la qualité du grain, soit un poids spécifique élevé (80 kg/hl), un taux de protéine plus élevé que les dernières années (12 à 12,5 %), une absence de toxines et un indice de chute relativement plus haut. De plus, les rendements atteignent jusqu’à 6 T/ha, de quoi donner le goût d’inclure cette culture dans un plan de rotation à long terme. Bien sûr, il faut se méfier des mauvais hivers. Il y aura sûrement des revers, mais la récolte des deux ou trois dernières années nous prouve qu’il est possible, en peaufinant la technique, de bien réussir dans cette culture et c’est ici qu’entre en ligne de compte le savoir de vos experts-conseils. Jusqu’à présent, on avait réussi à passer au travers de l’hiver et à aller chercher un rendement intéressant. Mais cette année, il se peut qu’on ait trouvé la recette pour aller chercher le niveau de protéine tant recherché par les boulangers. Terminons la

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Le Progrès | AOÛT - SEPTEMBRE 2016

Il s’est produit mondialement en 2014/15 2532 millions de tonnes de grains. Cette quantité devrait atteindre cette année 2578 millions de tonnes, soit presque 2 % de plus. Malgré une utilisation accrue, on prévoit une augmentation des stocks de fin d’année de 6 millions de tonnes. Mais c’est probablement dans la production du blé que l’augmentation des inventaires mondiaux est la plus spectaculaire avec un gain de 16,5 % entre 2014/15 et les prévisions pour 2016/17. On voit aussi que la majorité des pays producteurs a fourni sa contribution et que ce n’est pas un continent en particulier qui a bénéficié des bonnes conditions climatiques. En conclusion, sans être prophète de malheur, l’analyse de la production mondiale nous indique clairement une augmentation substantielle des réserves de grains en fin d’année 2016/2017, sécurisant ainsi les besoins. Il faut donc s’attendre à voir les prix décliner comme ce fut le cas depuis la mi-juillet. Est-ce que la situation sera mieux dans un an? Est-ce que ça vaut la peine d’entreposer la récolte pour la vendre au printemps ou à l’été prochain? Seul le temps répondra à ces questions.

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL René Brisson Joliette Sans frais CRG

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La chronique

AVICOLE Par François Lefebvre, agr., M.Sc. Expert-conseil • Avicole Poste 361 francois.lefebvre@profidor.qc.ca

Les trois soeurs... et les différents services d'entretien, de nettoyage et de construction. Trouver la façon appropriée d'utiliser les expertises de tout un chacun pour que ça reste rentable de nourrir le monde! Tous ont à y gagner. Variations des températures : L'été n'est pas fini. On a connu beaucoup de variations de température depuis le début de la saison avec des périodes de canicules, suivies de périodes fraîches, surtout les nuits. Cette situation demandait une attention élevée et une grande flexibilité dans la ventilation à appliquer. C'est bon de pouvoir prendre des vacances! Ça permet de voir et d'apprendre toutes sortes de choses. Pendant mes vacances, je suis allé à Wendake, un village Huron de Québec. J'y ai appris une méthode de culture traditionnelle des Amérindiens qu'on appelle les trois sœurs. Ce principe démontre une belle association, découverte par les premières nations, entre trois semences, le maïs, le haricot et la courge. Par buttes de 25 centimètres, on plante en premier le maïs et on le laisse germer. Une fois germé, on plante les haricots autour. Les haricots ont la particularité de fixer l'azote dans le sol, qui pourra ensuite être utilisé par le maïs pour sa croissance, et la tige du maïs servira de tuteur pour les haricots grimpants. Enfin, tout autour de ceux-ci on plante les courges qui, grâce à leurs larges feuilles, viendront inhiber la croissance des mauvaises herbes et permettront de conserver un taux d'humidité plus élevé au sol. Ces semences cultivées ensemble apportent à chacune des bénéfices. Aussi, l'association alimentaire de ces trois produits fournissait une alimentation assez équilibrée, de sorte qu'il semble que les Hurons pratiquant ces cultures étaient moins malades que beaucoup de peuples nomades. Ceci représentait environ 80 % de leur alimentation, complétée par la pêche et la chasse. L'agriculture moderne, pour être efficace, doit suivre la même tendance. Voir à l'entraide entre les différents partis, que ce soit du côté des productions animales ou végétales. Prendre conscience de ce que l'autre peut nous apporter pour améliorer notre production et nos rendements. Tout coûte de plus en plus cher et les marges s'amincissent. Il y a lieu de revoir les coûts de production et d’analyser comment on peut le faire avec les différents partenaires, du couvoir à l'abattoir, en passant par les fournisseurs d'équipements, de moulée

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On a parfois l'impression que les périodes les plus critiques pour un poulet sont les températures élevées, mais ce n'est souvent pas le cas. L'université de Géorgie a étudié le phénomène dernièrement en insérant des sondes de température directement dans le corps des poulets pour mesurer la température interne des oiseaux en fonction des conditions extérieures. Malgré les hautes températures extérieures enregistrées le jour, ce n'est pas à ces moments que les températures internes des oiseaux étaient les plus élevées! C’est plutôt pendant la nuit qu’elles ont été observées, durant le temps de repos à la noirceur et au moment où les oiseaux restaient couchés. En fait, la nuit, lorsque les oiseaux restent couchés, leur chaleur corporelle ne peut pas être évacuée et ils en subissent un stress. Aussi, l'humidité relative de l'air augmente souvent la nuit et les oiseaux sont moins efficaces à évacuer la chaleur par la respiration. Ces deux phénomènes combinés peuvent entraîner une augmentation de la température corporelle. Il en résulte bien souvent une baisse de la consommation de moulée et d’eau amenant une perte de performance. Il faut donc rester vigilant, non seulement le jour quand il fait chaud, mais aussi la nuit lorsque c'est plus frais.

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Jean-Jacques Desrosiers François Lefebvre Richard Therrien Dr Étienne Tessier Stéphane Cuerrier

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INVESTISSEMENT 1,5 million $, construction d’un entrepôt de semence provincial

La Coop Profid’Or investit 1,5 million $ pour la construction d’un entrepôt provincial dédié aux semences pour les producteurs agricoles. Cet investissement majeur permettra d’améliorer le service pour les membres et clients de la coopérative à travers la province pour l’entreposage et la livraison de nos semences Elite.

Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com Facebook.com/lacoopprofidor

JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

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