Le Progrès avril mai 2014

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MESSAGE DU PRÉSIDENT SOMMAIRE

La meilleure année financière, à ce jour

Message du président

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Message du directeur général

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Retour sur l’AGA

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Reportage à la ferme

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Chronique en production laitière

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Chronique équestre

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Chronique végétale

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Chronique des grains

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Chronique en agriculture durable

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Chronique en production porcine

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Chronique avicole

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Quincaillerie Unimat

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Publicité AGA

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Courriel : coop@profidor.qc.ca Site web : profidor.qc.ca Blogue : coopprofidor.wordpress.com flickr.com/photos/coopprofidor/ JOLIETTE L’ASSOMPTION ST-LIN ST-BENOIT ST-JACQUES

450 759-4041 450 589-2221 450 439-2018 450 258-3111 450 839-3642

| 1-800-363-1768 | 1-800-925-2667 | 1-877-439-3878 | 1-800-363-8648

LE PROGRÈS est une publication de : Profid’Or, coopérative agricole Responsable : Collaborateurs :

Tirage :

Jacques LeBlanc, poste 362 Christelle Sanrey, poste 260 Annie Geoffroy, poste 203 Stéphane Payette, poste 304 Marie-Claude Melançon, poste 0 1750 copies

Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.

Mon message vient, d’abord et avant tout, féliciter l’ensemble des partenaires pour l’accomplissement de la meilleure année financière, à ce jour, de l’historique de La Coop Profid’Or. Évoluant dans un marché mature, nous constatons que nous répondons aux besoins de nos membres et clients puisqu’à chaque année nous obtenons une croissance de nos volumes de vente. Certaines personnes pensent que seul ils vont plus vite mais je peux vous assurer qu’ensemble nous allons plus loin! Votre coopérative est la preuve de cette prémisse et démontre qu’une entreprise agricole de proximité, à l’intérieur d’un réseau fort, est la formule d’affaires qui convient le mieux à nos producteurs et à notre agriculture. Faisons un bref retour sur les événements, les discussions et les changements qui ont fait partie de l’année 2013. Nous accueillons avec enthousiasme un net redressement dans le secteur porcin avec des résultats au-delà de nos attentes, donnant ainsi espoir à nos producteurs et leur permettant d’envisager l’avenir plus positivement. Nous sommes devenus propriétaires à 100 % de l’ancienne meunerie située à Saint-Jacques. Le projet Céréale Lanaudière devrait être en opération au printemps 2014. Ce dernier consiste au criblage de blé à consommation humaine. Nous avons créé, avec sept autres coopératives et La Coop fédérée, la société Énergies Sonic Rive-Nord. Au démarrage, nous avons dû nous ajuster. Une rareté d’approvisionnement dans le propane, conjuguée à la vague de grand froid, a créé de hauts volumes d’appels que nos systèmes téléphoniques et notre personnel ont eu de la difficulté à gérer. Nous sommes sincèrement désolés de ces inconvénients. Nous pouvons maintenant affirmer que ces événements sont derrière nous et qu’Énergies Sonic Rive-Nord est sur la bonne voie. Dans le réseau, l’automne dernier, La Coop fédérée et le Groupe BMR ont conclu une entente commerciale, par laquelle, La Coop fédérée faisait l’acquisition d’une participation minoritaire dans le Groupe BMR. Un positionnement d’entreprise stratégique pour la croissance future de nos quincailleries. Nous avons pris la décision de réaliser une planification stratégique. Durant ces dernières années, l’environnement a beaucoup changé. Il est maintenant temps de prendre un moment de réflexion pour évaluer nos pratiques et valider notre vision pour les années futures. Plusieurs activités sociales ont animé la vie de notre coopérative. Cette année, l’Expo RiveNord en était à sa septième édition et a été relocalisée à Sainte-Julienne. La quinzième édition du tournoi de golf Profid’Or, tenue en juillet, fut encore une fois très appréciée de nos membres et clients. Et que dire de la quatrième soirée VIP qui permet d’échanger et de fraterniser entre nous. C’est, entre autres, par la tenue de ces événements que nous vous témoignons des remerciements pour vos encouragements. En terminant, merci à mes collègues du conseil d’administration pour leur dévouement, leur assiduité et leur franchise qui animent, de façon constructive, nos discussions. Finalement, je termine en remerciant tous les membres et clients de La Coop Profid’Or. Soyez assurés que vos commentaires et suggestions sont entendus. C’est en travaillant ensemble que nous pourrons faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. Je demeure toujours à votre écoute. Bonne saison!

Robert Perreault Président


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RAPPORT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL Des résultats records En 2013, La Coop Profid’Or a atteint des résultats records en termes de ventes et de profitabilité. Ces excellents résultats reflètent bien les efforts déployés par l’ensemble des partenaires qui composent l’organisation. En effet, l’implication répétée des membres du conseil d’administration, la qualité de travail de tous les employés et, bien sûr, la fidélité de nos sociétaires nous ont permis de réussir une année exceptionnelle à tout point de vue. Depuis plusieurs années, le secteur porcin demeure un sujet préoccupant. À la différence, pour cette année, le contexte économique et les performances techniques ont permis un retour à la rentabilité de ce secteur. Toujours sur une note positive, les secteurs grain et végétal, avec l’augmentation de leur volume respectif, ont amélioré substantiellement leurs résultats. De plus, le travail acharné et les bonnes performances de tous nos autres secteurs d’activité, nous procurent ces excellents résultats. Voici donc, brièvement exposés, les points saillants du présent rapport financier.

Résultats consolidés Le chiffre d’affaires de la coopérative totalise 201 514 011 $, pour une augmentation de 8,9 %, en comparaison avec l’année précédente. Notons que le 31 mai 2013, la coopérative a cessé ses activités de distribution de produits pétroliers. Afin de toujours offrir ces produits à notre clientèle, nous avons formé la société Énergies Sonic Rive-Nord. Une nouvelle entité regroupant, sous un même toit, l’activité pétrolière de sept coopératives, en plus de La Coop fédérée, sur la Rive-Nord. Le présent état financier a été retraité pour tenir compte de cette situation. La progression des volumes et du prix des grains, sa répercussion sur les prix des moulées et l’augmentation des volumes du secteur végétal expliquent la hausse de nos ventes. Suivant celles-ci, l’excédent brut croît de 11,7 % pour se situer à 16 573 908 $. L’amélioration des secteurs porc, grain et végétal explique cette variation positive. La croissance des ventes et de l’excédent brut, combinée à des charges en hausse de moindre importance, nous amène un excédent d’exploitation en augmentation de 69,8 % et s’inscrit à 2 505 859 $. Les autres résultats, au montant de 3 466 422 $, sont inférieurs de 535 658 $ à ceux de 2012, principalement à cause d’une ristourne moindre de La Coop fédérée. Si nous ajoutons le résultat pour activité abandonnée, au montant de 878 146 $, l’exercice 2012-2013 se termine avec un excédent de l’exercice de 6 850 427 $, comparativement à 5 859 205 $ l’an dernier.

Bilan L’actif de la coopérative se situe à 75 888 417 $, pour une augmentation de 2 113 612 $ sur l’année antérieure. Nos excellents résultats 2012-2013 améliorent notre pourcentage d’équité et notre ratio de fonds de roulement qui s’inscrivent respectivement à 52,1 % et 1,39. Conclusion Les éléments marquants du présent rapport financier sont le retour à la rentabilité du secteur porcin, les excellents résultats des secteurs grain et végétal et la bonne performance des autres secteurs. L’analyse des résultats nous démontre que la confiance et la fidélité de nos membres occasionnent une influence directe sur les résultats. On constate que les secteurs qui ont accru leur rentabilité ont profité d’une augmentation de volume. Votre appui est donc essentiel à la sante financière de votre coopérative. Pour la conserver, nous devons innover, maintenir de bas coûts et demeurer une entreprise concurrentielle et utile à ses membres. Finalement, je profite de l’occasion pour adresser des remerciements aux administrateurs pour leur soutien, leur disponibilité et leur détermination à la réussite de la coopérative. Je veux également adresser toute ma reconnaissance envers mes collaborateurs et tout le personnel pour leur dévouement, leur compétence et la qualité de leur travail. Mes derniers remerciements s’adressent à tous nos sociétaires et clients pour leur contribution à l’organisation. Encore une fois, leur appui est essentiel. Sans eux nous ne pourrions pas réaliser de si belles choses.

André Langlois, agronome Directeur général

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Retour sur

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE Par Jacques LeBlanc, agr. Coordonnateur du développement Certifié Lean Master Poste 362 jacques.leblanc@profidor.qc.ca

Les propriétaires de La Coop Profid’Or

peuvent en être fiers Cette année, nous avons remis plus de 29 000 $ en argent pour huit personnes de la relève par le Fonds coopératif d’aide à la relève agricole.

Les membres présents à l’assemblée générale annuelle (AGA), ayant eu lieu le 19 mars 2014, se rappelleront sûrement de quatre événements; les remerciements aux fins de mandats de quatre administrateurs, la nomination de trois nouveaux administrateurs, les programmes d’aide à la relève agricole et le montant de la ristourne. Reconnaissance d’administrateur Tout d’abord le conseil d’administration avait entamé, il y a deux ans, un programme de restructuration afin d’inclure des administrateurs de la relève agricole, réaménager la distribution des territoires et diminuer le nombre total des administrateurs. Nous pouvons nous rappeler que l’an passé un poste d’administrateur relève a été créé. Ainsi, cette réorganisation des territoires et des postes d’administrateurs prenait forme à cette AGA, ce qui a amené quatre administrateurs à ne pas renouveler leur mandat. Nous voudrions remercier l’engagement de ces quatre personnes, soit Jacinthe Breault, Jocelyn Denis, Rémy Rivest et Réjean St-André. Nouveaux administrateurs Lors de cette assemblée, trois nouveaux administrateurs ont été élu. Il s’agit de Frédérik Marineau de Ferme Nalo de St-André-d’Argenteuil (Mirabel), Éric Lortie de Les Fermes Lorties (2006) inc., de St-Lin-Laurentides et David Mercier

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de Mercier & Beaudry inc. de St-Roch-Ouest. Nous remercions ces trois personnes de leur prise d’engagement pour leur entreprise Coop et nous leur souhaitons bon succès dans leur nouveau poste.

Un autre point important parmi les nouveautés est le nombre d’adhésion de nouveaux membres propriétaires agricoles de La Coop Profid’Or. En 2013, il s’est ajouté 19 nouveaux membres agricoles. Nous constatons, dans les statistiques québécoises, la diminution du nombre de fermes au Québec. Ces 19 fermes sont plus que des clients, ils ont décidé de participer et de devenir propriétaire de Profid’Or. Le modèle Coop où nous avons une assurance de la qualité, des prix

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Le modèle Coop où nous avons une assurance de la qualité, des prix compétitifs et avec les valeurs coopératives, démontre la pérennité de l’avenir du modèle d’affaire unique qu’est la coopérative.

compétitifs et avec les valeurs coopératives, démontre la pérennité de l’avenir du modèle d’affaire unique qu’est la coopérative. Il y a maintenant 887 fermes membres propriétaires de La Coop Profid’Or. Programme d’aide à la relève agricole Comme tous les ans, nous accordons beaucoup d’importance à la relève agricole. Cette année, nous avons remis plus de 29 000 $ en argent pour huit personnes de la relève par le Fonds coopératif d’aide à la relève agricole. Nous avons aussi octroyé, durant l’année, deux prêts de 10 000 $ sans intérêts, remboursables sur cinq ans par le Programme d’aide à la relève agricole de La Coop Profid’Or. Le dépôt de candidatures au fonds débutera en août, tandis qu’on peut postuler à tout moment de l’année pour le prêt de 10 000 $.

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L’effet de la coopération En plus de participer à l’économie de nos régions et de pouvoir s’impliquer directement dans l’administration de l’entreprise, les membres ont décidé de verser une ristourne de 1 167 372 $. Ce montant sera redistribué en fonction des achats aux 887 membres de la coopérative.

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Reportage à la ferme

FERME NALO Par Stéphane Payette, t.p. Expert-conseil • végétal

La passion qui n’impose aucune limite passion dévorante pour la génétique, l’entrepreneur agricole a rapidement amélioré les sujets du troupeau. Les efforts et le sérieux démontrés par son employé ont donné la confiance nécessaire à monsieur Campeau pour passer le flambeau. Le risque était réel et il ne pouvait pas se retirer complètement de l’entreprise d’un seul coup. Son ouverture d’esprit était un prérequis au succès de ce transfert.

La famille St-Jacques-Marineau fonde beaucoup d’espoir sur des vaches comme Riverdown Snowman Delicat e.t. pour bâtir des lignées de vaches solides. Frédérik possède déjà de très bons sujets et entend développer un excellent cheptel. De plus, Isabelle St-Jacques et Frédérik Marineau comptent déjà une relève sur la ferme. Nathan et Loïk s’impliquent à la ferme.

Frédérik Marineau était animé par le désir posséder de ses propres vaches, cultiver ses propres terres, faire sa propre marque. Jean-Pierre Campeau souhaitait assurer la pérennité de sa ferme. Les deux hommes ont mis leur rêve en commun et le troupeau Nalo a pris vie en 2011, à SaintAndré-d’Argenteuil, dans les Laurentides. Après une association de six ans, dans une relation patronemployé, les deux partenaires ont conclu une entente de transfert. Les vaches et le quota de production sont passés aux mains de Frédérik il y a trois ans et les terres changeront de propriétaire en janvier 2017. Avec sa compagne Isabelle St-Jacques, ainsi que leurs deux fils, Nathan et Loïk, ils sont à la tête d’un cheptel de 55 vaches laitières et 60 sujets d’avenir. Les négociations se sont faites en deux ans, dans un climat de confiance. « Jean-Pierre voulait que ça continue. Il n’était pas prêt à voir tout ça s’arrêter. De mon côté, je voulais m’établir et il l’a bien compris. Nous avons pris le temps de nous entendre et tout a bien été. Mieux que je ne le pensais au départ », avouait le jeune agriculteur de 32 ans. Issu du milieu agricole, Frédérik n’a pas débarqué chez les Campeau sans expérience. Dès le départ, Jean-Pierre lui a donné les guides de l’élevage Holstein pur-sang. Animé d’une

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Aucune limite Les résultats du troupeau Nalo ont de quoi rassurer tous les investisseurs impliqués dans le projet d’Isabelle et Frédérik. La production de lait se situe actuellement à plus de 11 800 kg avec un test de gras de 4,33 % et la protéine atteint 3,50 %. Au moment de la vente, le troupeau de Jean-Pierre Campeau affichait un rendement moyen de 9000 kg. S’il ne croyait pas obtenir des gains aussi importants en si peu de temps, il ne voit maintenant aucune limite à l’atteinte d’objectifs élevés. « Je vise maintenant les meilleures productions au Québec, entre 13 000 kg et 15 000 kg de lait. » La qualité génétique des animaux passionne aussi la famille Saint-Jacques-Marineau. En janvier dernier, Pierrerouge Goldwin Nicki devenait la première vache classifiée excellente. Nicki a d’ailleurs produit pas moins de 30 embryons qui permettront d’améliorer la qualité des sujets du troupeau plus rapidement. Maintenant, l’étable abrite une excellente, 17 très bonnes, 30 bonnes plus et huit bonnes. Selon Frédérik, ce n’est qu’un début. « J’aime les belles vaches. Je passe sept jours par semaine ici et je veux avoir du plaisir à faire mon travail. Avec une bonne génétique c’est plus agréable. » S’il n’en fait pas un objectif de carrière, le titre

Loïk a fait ses débuts de présentateur avec Sicy Laurie Goldsun.

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Frédérik ne veut s’imposer aucune limite dans l’atteinte de ses objectifs. Il transmet déjà sa passion à ses fils Nathan et Loïk qu’il aide dans la préparation des génisses pour les expositions.

de Maître-Éleveur a aussi sa place dans les projets du résident du chemin de la Rivière-Rouge, à Saint-Andréd’Argenteuil. Pour atteindre cet autre objectif, Frédérik mise sur la collaboration de l’expert-conseil chez Profid’Or, JeanSamuel Bacon. Les deux hommes partagent la passion de la génétique et s’entendent très bien sur les méthodes à utiliser, afin d’offrir à Ferme Nalo la meilleure conformation possible. L’achat de sujets de qualité figure aussi dans les plans de Frédérik. Il a d’ailleurs procédé à l’acquisition de Riverdown Snowman Delicat e.t., qui possède un bagage génétique supérieur. Les animaux d’exposition aussi ont leur place dans l’organigramme de la ferme. Les fils d’Isabelle et Frédérik sont impliqués dans cette facette de l’entreprise. Nathan, âgé de neuf ans, présente Blondin Let it Snow Chaos et son frère cadet, Loïk, est aux commandes de Sicy Laurie Goldsun. Les deux jeunes hommes démontrent de l’intérêt pour le « show » et ils ont participé aux expositions locales l’été dernier. Implication et vision d’avenir Dans la jeune trentaine, Frédérik a déjà une bonne idée de ce que sa ferme deviendra au fil des ans. Du point de vue génétique, le plan est clair. Au niveau du fond de terre, aussi. En ce qui a trait au bâtiment, un projet fait son chemin : l’implantation d’un robot de traite dans une décennie. « Je ne dis pas non à ce genre de technologie. Je bâtis un peu ma génétique pour ça aussi. Pour maintenir une bonne

moyenne avec un tel appareil, il faut des vaches avec une bonne conformation et une certaine uniformité. » La vivacité d’esprit et la passion de Frédérik se remarque aux premières paroles qu’il prononce. Quand il a décidé de confier l’alimentation de son troupeau à Jean-Samuel Bacon, il a tout de suite apprécié le service et l’implication des gens de Profid’Or. D’ailleurs, ce dernier a sollicité un mandat d’administrateur chez Profid’Or à la dernière assemblée générale où il s’est fait élire par ses pairs. « Je n’ai jamais vu des gens aussi dévoués et pour moi c’est motivant. Je suis quelqu’un qui aime s’impliquer alors je me suis dit que je pourrais apporter un plus. » Avec autant d’énergie, de passion et de motivation une chose est évidente : l’avenir s’annonce agroprometteur pour Frédérik, Isabelle, Nathan et Loïk.

LE TROUPEAU NALO • 55 vaches et 60 sujets d’avenir • 1 Excellente, 17 Très Bonnes, 30 Bonnes Plus et 8 Bonnes • 53 kilos de quota L’ALIMENTATION DES SUJETS DE LA FERME NALO Génisse de 0 à 6 mois • Lait en poudre 27-16 • Foin sec • Moulée Goliath 21 Génisses de 6 mois au vêlage • Moulée Goliath expo • Balles rondes 1re coupe VACHES EN LACTATION

Pour sa part, Nathan conduisait Blondin Let it Snow Chaos.

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Les résultats du troupeau Nalo ont de quoi rassurer tous les investisseurs impliqués dans le projet d’Isabelle et Frédérik.

Ration partiellement mélangée • Balles rondes humide 600 kg • Ensilage de maïs 600 kg • Maïs-grain moulu sec 220 kg • 1 kg de foin sec par vache Robot soigneur • Supplément personnalisé • Supplément de couverture 4216 • Minéral 15-5 Le Progrès | AVRIL - MAI 2014

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La chronique en

PRODUCTION LAITIÈRE Par Hugues Ménard, t.p. Conseiller spécialisé en production laitière La Coop fédérée En collaboration avec Vincent Fillion, t.p. Conseiller spécialisé en production laitière, technico-économique

Coût d’élevage génisse Autant les fourrages sont souvent peu considérés par les éleveurs dans les coûts d’alimentation, autant le coût d’élevage des génisses est lui aussi fréquemment sous-estimé dans un bilan d’entreprise. Pourtant, il a un impact considérable! Certains diront que ça ne coûte pas grand-chose d’élever des taures, car ils ont du foin en grande quantité, qu’ils auraient les mêmes besoins en main-d’œuvre et que l’espace est de toute façon disponible! D’autres diront qu’élever, c’est nécessaire, mais que les coûts sont élevés dus aux intrants en fourrage et concentrés, au travail et, surtout au logement souvent coûteux en bâtiment neuf. Alors, qui dit vrai? Tout d’abord, pour avoir de bons résultats de croissance et ainsi faire vêler jeune à un poids souhaitable, il faut mettre les chances de son côté. L’alimentation et l’environnement de la génisse seront primordiaux pour obtenir de bonnes performances. Donc, des taures ayant seulement du foin, un peu de minéral et du pacage à l’année, ça ne coûte peutêtre pas cher, mais ça ne marchera pas! Voici les coûts en concentrés et en fourrage pour une taure avec laquelle on obtiendra un poids et un âge au premier vêlage adéquats, si ces quantités sont servies : 1- Lactoremplaceur Goliath 27-16, 46 jours, 6,6 litres par jour

145,00 $

2- Aliment Goliath 21, en moyenne 2,0 kg x 150 jours = 300 kg

195,00 $

3- Supplément Goliath 45, 800 g/j de 6 à 22 mois

450,00 $

4- Grain (orge ou maïs), 1,5 kg de 6 à 22 mois

130,00 $

5- Fourrage, 7 kg MSF/j, en moyenne x 22 mois x 180 $/T MS

830,00 $

*** 2 mois avant le vêlage, les taures doivent être alimentées comme les vaches taries

Donc, il en coûte environ 920 $ pour les concentrés et presqu’autant pour les fourrages, pour un total de plus ou moins 1 750 $. Ce n’est pas rien! Certains diront que du foin, ils de toute façon, mais il faut quand même l’évaluer

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puisqu’il a un coût à produire. Aussi, cette superficie pourrait servir à cultiver autre chose. À cela s’ajoutent les frais vétérinaires, saillies, litière, logement et main-d’œuvre. Selon le logiciel LEC, ces autres dépenses varient autour de 1 250 $ pour un grand total de 3 000 $/taure élevée. Encore une fois, le prix pour le bâtiment peut grandement varier d’une ferme à l’autre. Certains producteurs pourront garder les taures à même le bâtiment principal des vaches ou dans un bâtiment connexe fonctionnel, mais d’autres devront construire un nouveau bâtiment pour les taures et dans ce cas-ci, ça change souvent le coût réel d’élevage. L’âge au vêlage aura nécessairement un impact sur le coût d’élevage d’une taure. En plus des coûts qui seront majorés, on est privé du revenu de production qu’elle pourrait faire pendant cette période. Il en coûtera plus ou moins 215 $ de plus pour une taure à 27 mois contre 24 mois d’âge. Ce qui peut être considérable dépendamment du nombre de taures élevées. Par exemple, pour un producteur de 50 vaches, il y aura un avantage de 4 441 $ entre faire vêler à 24 mois contre 27 mois. Tout ça, sans compter le lait qu’elle ne produit pas... Il serait normal, pour rentabiliser ces coûts d’élevage, que la vie productive de cette taure soit assez longue pour au moins payer son coût d’élevage. Malheureusement, l’âge moyen des troupeaux est faible au Québec et le taux de réforme très élevé. N’oublions pas que la durée de vie productive d’une vache au Québec est de 24 mois. Est-ce normal qu’une bête soit une taure plus longtemps... qu’elle soit une vache?

N’HÉSITEZ PAS À COMMUNIQUER AVEC VOTRE EXPERT-CONSEIL Guy Pelletier Laurence Asselin Olivier Roy-Tanguay Jacques Bérard Jean-Samuel Bacon

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La chronique

ÉQUESTRE Par Julie McDonald, agr. Experte-conseil, secteur équin La Coop

Votre cheval est-il prêt pour l’été? La belle saison d’équitation arrive à grand pas et le moment est venu de réévaluer la ration de nos chevaux. Que ce soit pour un cheval de randonnée ou un athlète de compétition, il est essentiel de retourner à la base et de nous poser les bonnes questions, afin d’apporter des améliorations réelles à leur alimentation et d’atteindre nos objectifs de performance. Première question à se poser : quelle est la condition actuelle de mon cheval? Avant d’apporter des modifications à la ration de notre cheval, il est absolument nécessaire d’évaluer sa condition générale. Pour ce faire, on commence par établir sa cote de chair en palpant les dépôts de gras sur certains points précis de son corps (voir Figure ci-contre). Sur une échelle de 1 à 9, où se situe-t-il? Normalement, une cote de chair entre 5 et 6 est souhaitable pour débuter la saison estivale. On évalue également la qualité des sabots et du pelage qui donne des indices précieux sur la satisfaction des besoins en protéines, vitamines et minéraux. En effet, des sabots de piètre qualité ou un pelage d’hiver persistant au printemps sont parfois signes de carences nutritionnelles. Deuxièmement, quel est mon but? Une fois la condition de chair du cheval évaluée, nous sommes en mesure d’établir nos objectifs. Si, en plus d’augmenter le niveau d’exercice, le maintien ou une prise de poids est désiré, il faut penser à accroître l’apport calorique de la ration. Ceci peut être fait de deux façons : soit en augmentant graduellement la quantité d’aliments (moulée et/ou foin) servis, soit en servant des aliments plus caloriques et plus digestibles. Si, au contraire, une légère perte de poids est souhaitée, nous n’avons qu’à laisser la magie du cardio faire son œuvre tout en s’assurant que les besoins en protéines, vitamines et minéraux sont comblés.

Figure 1 ÉVALUATION DE LA COTE DE CHAIR

Vient alors la question à un million, quels aliments dois-je servir à mon cheval? Cela dépend de nos objectifs, des besoins particuliers du cheval, du type de fourrage servi et de nos préférences, sans compter celles de notre cheval! Mais pour simplifier la réponse, certaines règles d’or doivent être suivies. Tout d’abord, les moulées doivent être utilisées dans le but premier de maintenir ou d’accroître la condition de chair, tandis que les suppléments (Pro-Bloc Cheval, Célébrité Fort-Eq, Célébrité Tonix, etc.) doivent être utilisés dans le but de compléter la ration et d’équilibrer les vitamines et minéraux. Pour les chevaux au tempérament plus excitable et pour ceux présentant des problèmes métaboliques, tels que la résistance à l’insuline et la fourbure, il est recommandé d’opter pour une moulée à faible indice glycémique telle que le Célébrité Lino-Force. Pour les chevaux à l’entraînement plus intense, une moulée contenant un pourcentage élevé de gras telle que le Célébrité HP, le Lino-Force ou l’Oléo 14 peut être intéressante, afin de répondre aux besoins énergétiques accrus et retarder la fatigue musculaire due à l’épuisement des réserves de glycogène. Il faut finalement se rappeler de toujours équilibrer la ration avec le supplément approprié lorsque le cheval reçoit peu ou pas de moulée, d’augmenter graduellement la ration journalière (maximum d’une à deux tasses de plus par jour) et de séparer la moulée en plusieurs repas pour maintenir l’équilibre de la flore intestinale. Pour plus de renseignements ou pour des conseils personnalisés pour votre cheval, communiquez avec Laurence Asselin, experte-conseil équin à la Coop Profid’Or. Bon été!

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La chronique

VÉGÉTALE Par Stéphane Perreault, agr. Conseiller spécialisé

et Stéphane Payette, t.p. Expert-conseil • végétal Poste 304 stephane.payette@profidor.qc.ca

Fongicides dans les grandes cultures

On arrose ou on n’arrose pas? Le maïs et les avions Dans les champs de maïs, l’ennemi principal est le temps. Après avoir choisi le meilleur hybride, les meilleurs champs et les engrais les plus efficaces, il reste le temps. Le gel mortel nous guette. Avec une protection supplémentaire, acquise par l’application d’un fongicide, nous pouvons prévenir des pertes de rendement. Le fongicide permet au plant de demeurer en santé plus longtemps et ainsi conserver ses énergies pour sa croissance et sa production de grains. Des essais, effectués sur 20 sites au Québec, ont conclu à une augmentation moyenne de 601 kg/ha. Le seuil de rendement pour un fongicide comme Headline, incluant l’application aérienne, se situe à 400 kg/ha. Ceci permet de dégager une marge de 200 kg/ha.

La question revient de plus en plus lorsque nous nous penchons sur la quantité maximale de grains que nous sommes en mesure de récolter. Pour les engrais, nous avons une bonne idée. Quand est-il des traitements avec des fongicides et des engrais foliaires? Les kilos supplémentaires en valent-t-ils les investissements? Le soya sera-t-il la planche de salut en 2014? Pour en augmenter significativement les rendements, la voie des fongicides et des engrais foliaires peut être intéressante. Pourquoi? Lors d’une rencontre avec nos conseillers spécialisés, plus tôt cette année, nous avons fait la connaissance d’un producteur de Saint-Louis, au Missouri, qui a atteint un rendement de 10,8 t.m/ha. Parmi ses facteurs de succès, il a mentionné les fongicides et l’engrais foliaire. Cette stratégie permet de conserver le maximum de fleurs par plant, ce qui évidemment permet à plus de gousses de se développer et ainsi offrir un meilleur rendement. Les essais, effectués par l’équipe du réseau La Coop à l’été 2013, offrent une avenue intéressante. Appliqué au stade R3, première gousse, le fongicide Acapela a permis d’obtenir un gain moyen de 250 kg/ha; un gain monétaire de 65 $ par hectare (soya à 450 $/t.m.) incluant le coût du fongicide et de l’application.

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Céréales et pailles Dans les céréales, la feuille étendard représente le nerf de la guerre. Plus elle est en santé, plus vos rendements en grain et en paille augmenteront. La photosynthèse sera supérieure, donc le plan produira plus d’amidon, ce qui augmentera le poids spécifique. Pour la paille, le calcul est presque le même. Une tige plus en santé sera plus forte et produira plus de matière sèche en fin de croissance. Une étude, menée par Valérie Chabot de La Coop fédérée, a permis de conclure à un gain moyen de 517 kg/ha, un poids spécifique plus élevé de 2,01 kg/hl et un réduction de la DON de 45,3 %. Le stade idéal pour l’application est le T3 (épiaison).

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La chronique des

GRAINS Par Jean-Pierre Aumont, t.p. Directeur service des grains Poste 401 jp.aumont@profidor.qc.ca

Le jour de la marmotte producteurs doivent changer de culture, la fève soya semble toute indiquée. La crise Ukrainienne ajoute aussi un soupçon d’incertitude à l’économie mondiale compte tenu de leur importance en production de blé et maïs. Selon des analystes américains, la tendance des prix, quoique toujours conditionnée par la température et l’importance des rendements, devraient connaître un fléchissement. Ainsi, il ne faudrait pas s’étonner de voir les prix du maïs dégringoler vers les 3,90 $ – 4,00 $/boisseau d’ici la récolte, tandis qu’on verrait la fève passer de 12,70 $ à 9,65 $/boisseau et le blé de 6,80 $ à 5,30 $/boisseau. Notez que ce scénario était aussi envisagé lors de la récolte 2013, mais nous voilà revenu à 4,80 $ dans le cas du maïs spot. Comme quoi tout peut changer de direction advenant des motifs imprévus.

23 mars 2014. Le froid et l’hiver perdurent plus longtemps qu’à l’accoutumée. Est-ce un signe que le printemps sera court? Qui sait? Mais la nature finit toujours par reprendre son cours, les semis reviendront et dans deux mois les rangs de maïs, fève soya et blé seront bien visibles, tant ici, que partout en Amérique. Par contre, ce qui pourrait être un peu moins visible, c’est le maïs. On prévoit aux États-Unis une diminution des ensemencements de l’ordre de 3,5 % par rapport à 2013. Ce pourcentage de diminution devrait se refléter ici aussi au Québec car nous observons les mêmes tendances lorsque nous analysons les ventes de semence et les commentaires de tous et chacun. Pourquoi ces intentions de diminution d’acrage dans le maïs? Depuis 2-3 ans, les prix de maïs n’ont cessé de croître, rendant cette culture attrayante. Par contre, depuis plusieurs mois l’inverse se produit. Les prix du maïs, depuis la récolte 2013, sont en diminution pendant que ceux de la fève soya descendent moins rapidement. Le ratio fève soya/maïs autrefois à 2,25 est aujourd’hui rendu à 2,43 en faveur de la fève soya. La demande chinoise pour la fève soya continue de supporter le marché, même si le Brésil et l’Argentine connaissent une excellente récolte. De plus, le temps sec en Amérique du Sud risque de couper quelque peu les rendements prévus. Et si, à cause d’un printemps tardif, les

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Localement, après avoir connu des prix de maïs autour de 170 $ à la fin de l’année 2013, nous avons eu la chance de voir notre huard baisser pavillon devant la devise américaine et voir sa valeur descendre jusqu’à 0,90 $ américain, ce qui a automatiquement poussé nos bases à la hausse. Par le fait même, ceci a entraîné les prix de maïs à 200 $/TM et ceux de la fève soya à tout près de 600 $/TM livré au port. Curieusement, lorsque le dollar baisse, nos prix locaux remontent et la demande à l’exportation redécolle, créant ainsi une demande et stimulant les prix de plus belle. Bien sûr, une combinaison de baisse du dollar et d’une augmentation des contrats à terme sur les marchés à terme est ce qui peut arriver de mieux pour les producteurs de cultures commerciales. C’est ce qui se produit présentement. Profitezen donc pour protéger une partie de votre future récolte en fermant, soit le prix au complet ou, à tout le moins, votre base. Il serait très étonnant de voir notre dollar se rendre à 0,80 $ américain. Pensez-y bien!

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La chronique

AGRICULTURE DURABLE Par Pierre-Luc Brouillette, agr.

Mise à jour économique 2014

Conseiller en agroenvironnement Poste 219 pl.brouillette@profidor.qc.ca

La valorisation des engrais

de ferme LA SYNCHRONISATION DE L’AZOTE DES FUMIERS ET LISIER

Comme chaque année, cette mise à jour est très appréciée. Voici la valeur économique des applications de fumier ou lisier, au printemps, par rapport à la valeur des engrais minéraux de 2014. Nous avons déterminé la valeur par tonne de différents types d’engrais de ferme, pour un enfouissement en moins de 48 heures sur un loam, ou loam-sableux. Il est bon de mettre à jour ces chiffres, compte tenu de l’évolution des prix des engrais minéraux. Comme base de calcul, nous avons estimé le prix des engrais de base au printemps, chargé au plan, et les valeurs du CRAAQ pour la valeur fertilisante des engrais de ferme. Il s’agit ici de résultats où aucuns frais de transport/épandage n’ont été calculés. Toutefois, c’est l’élément de dépense le plus important à prendre en considération, pour obtenir la valeur nette après épandage. Malheureusement, ces frais sont très variables et doivent être adaptés à chaque situation. Ainsi, on observe souvent une fourchette variant de 1,50 $ à 14 $ la tonne. Il faut aussi ajouter le passage au champ pour l’enfouissement.

Il importe de bien penser à la gestion de ses fumiers, en fonction de la rotation des cultures que l’on souhaite faire. Les engrais organiques ne sont pas tous égaux. En plus de l’analyse qui varie, chaque type d’engrais de ferme contient une proportion différente d’azote minéral et d’azote organique, ainsi qu’un rapport carbone/azote (C/N) plus ou moins élevé. Ces facteurs influencent beaucoup la vitesse de disponibilité de l’azote et, par le fait même, le délai de réponse et la nécessité d’utiliser un complément d’engrais minéral. Un fumier pailleux, contenant plus de fibres et présentant un C/N > 15, entraînera une phase d’immobilisation de l’azote par les micro-organismes du sol. Ces derniers priveront ainsi temporairement la culture de l’azote disponible. La durée de cette phase sera directement proportionnelle au rapport C/N et à l’importance de la forme ammoniacale de l’azote Le tableau-synthèse suivant donne un aperçu général du mode d’action de l’azote de divers engrais de ferme. Par conséquent, l’efficacité des engrais de ferme dépend beaucoup des périodes et des méthodes d’épandage ainsi que des délais d’incorporation.

VALEUR $/TONNE Type de déjection | Application printemps (enlever environ 20 % pour les applications d’automne)

Lisier porc engraissement Lisier porc maternité Lisier porc pouponnière Lisier vache laitière Fumier poulet grill (mâle) Fumier pondeuse Fumier vache-veau Fumier vache laitière Fumier bovin engraissement

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2014 5,6 3,6 3,6 4,7 40,3 46,3 6,86 8 12,3

L’équipe des conseillers en agroenvironnement offre, entre autres, le service de réalisation de : - Plan agroenvironnemental de fertilisation (PAEF) - Plan d’accompagnement agroenvironnemental (PAA) - Plan agroenvironnemental de recyclage (PAER)

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Certificat d’autorisation Avis de projet Bilan phosphore Autres services, consultez le www.profidor.qc.ca

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La chronique en

PRODUCTION PORCINE Alexandre Larochelle, t.p.

Le poids au sevrage 100 G DE PLUS À LA NAISSANCE = 350 À 400 G DE PLUS AU SEVRAGE Pour améliorer ce critère, une bonne gestion de votre programme alimentaire durant la période de gestation, est essentielle.

Il est vrai qu’on en parle un peu partout depuis quelques temps, sachez cependant que ce point de régie a réellement un impact majeur sur toute la filière. Je veux ici faire un résumé de ce qui s’est dit sur le sujet, question de vous permettre de travailler sur différents points de régie dans votre entreprise. Sachez également que poids et nombre ne sont pas opposés. Il est possible de réaliser les deux, tout en améliorant vos résultats techniques globaux. Voici quelques règles du pouce : 1- 1 kg de plus au sevrage = 2 kg de plus à la sortiede la pouponnière ou 4 kg de plus à la sortie de l’engraissement. 2- 100 g de plus à la naissance = 350 à 400 g de plus au sevrage. 3- 40 % du poids du fœtus sera pris dans les 14 derniers jours de gestation. 4- Pour faire 1 kg de gain de portée, il faut 4 kg de lait. 5- 1 journée de plus au sevrage = 250 à 300 g de gain par porcelet. Maintenant reprenons les 2e, 3e et 4e règles, question de mettre un peu plus de viande autour de l’os.

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Pour les truies : • Durant le premier tiers de gestation, c’est le temps du reconditionnement de l’état de chair. Pour ce faire, vous pouvez monter les quantités de moulée à 3,2 kg et même plus, si la truie le consomme. Vous ne devez cependant pas dépasser les 70 jours de gestation. Sachez cependant qu’un troupeau avec un état de chair trop élevé vous amènera plusieurs problèmes. Prenez le temps de valider votre état de chair avec quelqu’un à l’externe de temps à autre, puisque comme vous êtes constamment avec vos animaux, une modification lente de l’état de chair pourrait vous échapper et devenir un problème au bout d’un ou deux tours de roue. • Durant le deuxième tiers de gestation, ramenez les quantités à 2,5 kg puisque c’est la phase de développement de la glande mammaire. Un surplus d’aliment nuira au développement optimal de celle-ci. La période 70 à 90 jours de gestation est particulièrement sensible. • Durant le dernier tiers de gestation, il faut augmenter les quantités à 3,2 kg. Comme les porcelets prennent beaucoup de poids durant les derniers jours, une augmentation des quantités évitera que la truie commence à puiser dans ses réserves avant même la mise-bas. Cette période commence à 90 jours de gestation et se poursuit jusqu'à la mise-bas. L’aliment 13 % jusqu'à la parturition est important puisqu’il limitera la constipation, ce qui, en plus de rendre la misebas plus difficile, entraînera une réduction de la production laitière, donc moins de kilogramme au sevrage. 40 % DU POIDS DU FŒTUS SERA PRIS DANS LES 14 DERNIERS JOURS DE GESTATION Comme pour les quatre derniers jours, ça peut aller jusqu’à 80-90 g/j. Faites attention à l’induction des mises-bas : 113, 114 ou 115 jours ou pas du tout. Un jour de plus faisant une bonne différence sur chacun des porcelets. Il est important de bien connaître le rythme réel de votre troupeau. Pour ce faire, on peut laisser aller une bande, sans induction. Par la suite on cible les sujets à problème, soit les vieilles et les truies avec historique de mort-nés important.

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POUR FAIRE 1 KG DE GAIN DE PORTÉE, IL FAUT 4 KG DE LAIT Chez les bonnes laitières, on peut voir des gains de portée dépassant les 3 kg/jour, ceci représente une production de plus de 12 kg de lait/jour. Pour ce faire, il faut maximiser la production laitière. Comme celle-ci dépend de l’aliment et la stimulation, voici en revue les points à surveiller : • Courbe d’alimentation agressive pour maximiser l’ingéré tout en évitant le « crash » à 8-10e jour de lactation. L’hiver représente la meilleure période pour faire des tests, puisque la chaleur estivale ne vient pas influencer les résultats. • Fraîcheur de l’aliment par le nettoyage des trémies avec refus et le nombre de repas par jour. • Un aliment humide améliore la prise alimentaire. Selon certaines études, on parle de près d’un demi kg de plus par jour. • Disponibilité et qualité de l’eau, soit un débit minimum de 3 litres/min. La truie a besoin de 25-30 litres par jour d’eau en période de lactation. • 16 heures de lumière pour augmenter la consommation de lait des porcelets en plus de l’impact sur la prochaine chaleur. • Température de la salle : CHARTE DE TEMPÉRATURE HIVERNALE Section Mise-bas

°F

°C

Durant la mise-bas

72

22

Après la mise-bas

70

21

Deux semaines après la mise-bas : Planchers chauffants ou lampes infrarouges

66

19

Niches

64

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Quelques autres points à garder en tête : • Une truie grasse diminuera jusqu’à 30 % son ingéré, donc résultat jusqu’à 15 % moins de lait.

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• L’importance de peser les moulées régulièrement, puisque leur composition peut varier,. particulièrement durant la période des récoltes ou s’il y a d’importantes fluctuations de prix des intrants. • La truie diminuera sa consommation d’aliments si trop de protéine. Cependant, une augmentation d’énergie n’aura pas d’effet sur sa prise alimentaire, particulièrement si l’énergie vient du gras. Ainsi, l’utilisation d’un complément comme le Pro-Truie devient intéressant, surtout pour les jeunes sujets. • Alimentation à la dérobée à partir de 14 jours pour répondre aux besoins des porcelets puisque la truie ne suffit plus à la tâche.

La truie diminuera sa consommation d’aliments si trop de protéine. Cependant, une augmentation d’énergie n’aura pas d’effet sur sa prise alimentaire, particulièrement si l’énergie vient du gras.

Petite note sur les cochettes puisqu’elles composent 19 % d’un troupeau dit idéal Sachez qu’une tétine utilisée en première parité donnera plus de lait en deuxième parité. Donc, autant que possible, vous devez stimuler et charger vos cochettes. Cependant, la consommation d’aliments doit être de paire et comme une cochette produit 25 % moins de lait qu’une multipare, il faut limiter le nombre de porcelets durant la dernière semaine de lactation, pour limiter la perte de poids. Finalement, à partir de ces quelques trucs, l’objectif visé est de 72 kg de poids de portée à 19 jours. Pour faire le calcul, vous devez prendre le total de vos vendus d’une période, multiplier par votre poids moyen et diviser le résultat par votre nombre de portées sevrées pour la même période. Pour plus d’information n’hésitez pas à contacter votre expert-conseil !

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La chronique

AVICOLE Par François Lefebvre, agr., M.Sc. Expert-conseil • Avicole Poste 361 francois.lefebvre@profidor.qc.ca

L’art du départ Je rénove ma cuisine. Nous avons changé les armoires et je fais la finition du comptoir en céramique 24 par 24. Grosse job! C’est une céramique polie et lustrée et je dois faire de la découpe. Elle se doit d’être parfaite. J’ai bien demandé conseil au vendeur de la céramique. Il me conseille fortement de faire la découpe avec une scie à eau. J’ai bien chez moi une petite scie à eau pas chère, pas chère. Je l’ai regardée et elle ne m’a pas inspiré confiance. Trop petite pour ces grandes tuiles. Je suis allé en louer une commerciale, neuve, presque pas utilisée. Valeur de vente à 1 300 $! Wow! Ça va bien aller. Je m’installe. C’est un départ! Je fais des essais sur les retailles d’une tuile brisée. Ça ne va pas vraiment. J’appelle mon voisin bricoleur, nous étudions la machine. Il repart, je continue. Après trois tuiles non réussies, je suis un peu découragé. Je revois la machine. Malgré sa grande valeur, je lui trouve quelques défauts. Je rajuste ceux-ci. À force de différents essais, j’ai réussi à bien harmoniser mes gestes avec l’engin et ces tuiles pas faciles! J’ai quadruplé ma vitesse d’exécution et le résultat est parfait. J’aurais bien aimé avoir un écrit sur la manière de faire, mais des fois il y a des choses qui ne s’écrivent pas. Elles se font par l’expérience. Depuis quelques temps, nous entendons beaucoup parler de départ d’oiseaux, non sans raison. Il y a bien des recherches sur l’élevage des poulets sans aucun traitement aux antibiotiques, mais il y a ces poussins qui, dès le mois de mai, ne recevront plus d’antibiotiques au couvoir. Ces antibiotiques couvraient bien quelques infections de départ exacerbées quelquefois par des conditions de bâtisse un peu difficiles. Mais là, c’est terminé. Il n’y a plus de passe-droit. Les conditions de départ doivent être parfaites. Il faut considérer ce poussin qui arrive, encore comme un embryon. Il a beau être sorti de l’œuf, il n’est pas complété. Son intestin n’est pas à sa pleine longueur et d’autres systèmes physiologiques et hormonaux ne sont pas achevés. D’ailleurs, il réagit physiologiquement beaucoup comme un reptile, quant à sa régulation de température corporelle, avant de devenir graduellement un homéotherme comme les mammifères. Les quatre premiers jours sont critiques. Les conditions sine qua non : recevoir ses oiseaux sur une litière déjà chaude, qu’on aura stabilisée en température et humidité la veille de l’arrivée. La température de référence dans la pièce pour recevoir ses oiseaux est de 86-87 °F, avec un taux d’humidité de 60-70 %. Si le taux d’hu-

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midité est plus bas, il faut une température plus élevée (source Aviagen). C’est ici que commence l’art du départ. On voudrait souvent avoir en main une charte de température à mettre sur le mur ou dans son contrôle électronique et imposer celle-ci aux poussins. En réalité, l’art du départ se joue là où ce n’est pas écrit. Il vient par l’observation et l’expérience. Mais, l’expérience nous démontre que c’est l’observation qui prime. En réalité, on ne devrait pas avoir de charte de température. On devrait plutôt avoir des photos ou dessins de la disposition adéquate ou inadéquate, des oiseaux sur le plancher. Est-ce que mes oiseaux sont confortables et comment réagissent-ils? Les quatre premiers jours sont critiques, donc. Deux heures après l’arrivée des oisillons, l’observation débute. Il faut les « placer », c’est-à-dire qu’il faut trouver la température à laquelle ceux-ci démontreront qu’ils sont confortables. Une mesure de températures rectales prises ici et là sur différents oiseaux peut aider à vérifier si la température des oiseaux est correcte (une mesure de 40-40,5 degrés °C est à viser). Revoir ces températures rectales le lendemain et vérifier à 24 heures le remplissage des jabots (viser 95 % des oiseaux avec jabots remplis). Visiter ses oiseaux quatre fois par jour, ces premiers quatre jours. Ceux-ci aiment nous voir et ils seront stimulés par la présence d’un visiteur en allant boire et manger (c’est ce qu’on veut que les oiseaux mangent pour stimuler l’intestin à atteindre son plein potentiel de longueur). Certains pensent qu’il ne faut pas déranger les poussins les premiers jours. C’est le contraire. Il faut stimuler les oiseaux à se déplacer pour qu’ils mangent et boivent. Pour ceux qui ont une balance électronique, viser autour de 1000 pesées par jour sera un bon indicateur de l’activité des oiseaux. En fin de compte, il faut beaucoup observer ses oiseaux. C’est là tout l’art du départ. Et ce n’est pas parce qu’on a tout fait pour bien s’équiper, que tout ira bien. En plus de cela, nous devons être présents, observer et réagir afin que tout soit parfait.

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