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HYDRO Exploitation SA
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CP 750
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CH-1951 Sion
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tél. +41 (0)27 328 44 11
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www.hydro-exploitation.ch
SOMMAIRE
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5 Editorial :
François Seppey. HES-SO Valais-Wallis. Directeur / Direktor.
8 Secu4, du berceau valaisan au marché mondial
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Secu4 - vom Wallis auf den Weltmarkt Ralph Rimet. Alumni.
HAUTE ECOLE D'INGENIERIE HOCHSCHULE FÜR INGENIEURWISSENSCHAFTEN
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15 Nouvelle filière Energie et techniques environnementales:
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une réponse au défi énergétique de notre société. Neuer Studiengang Energie und Umwelttechnik: eine Antwort auf die energiepolitische Herausforderung von heute Pierre Pompili. Responsable de la filière Energie et techniques environnementales. Leiter des Studiengangs Energie und Umwelttechnik.
20 Gagner la course contre les tricheurs.
Den Wettlauf gegen die Betrüger gewinnen Caroline Emery. Alumni.
23 Quand l’ingénierie ressuscite les souvenirs de famille
Wenn Engineering Familienerinnerungen aufleben lässt Jean-Pierre Gehrig. Alumni.
HAUTE ECOLE DE SANTE HOCHSCHULE FÜR GESUNDHEIT
29 Hautes Ecoles de Santé et de Travail Social: des métiers en
constante adaptation Die Hochschulen für Gesundheit und Soziale Arbeit: Berufe im steten Wandel Anne Jacquier-Delaloye. HEdS & HETS. Directrice / Direktorin.
29 Etudier le mouvement humain, rendre la mobilité
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"Man hat das Gefühl, wirklich nützlich zu sein" Nadia Falà. Alumni.
HAUTE ECOLE DE TRAVAIL SOCIAL HOCHSCHULE FÜR SOZIALE ARBEIT
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38 Soutenir des jeunes en difficulté, un travail et une passion Jungen Menschen in Schwierigkeiten zu helfen Arbeit und Leidenschaft zugleich Stefanie Imseng. Alumni.
41 Agir ensemble pour trouver des solutions sur mesure
Gemeinsam handeln, um massgeschneiderte Lösungen zu finden France Udressy. Alumni.
HAUTE ECOLE DE GESTION & TOURISME HOCHSCHULE FÜR WIRTSCHAFT & TOURISMUS
47 Haute Ecole de Gestion & Tourisme, un espace de vie
pluridisciplinaire Hochschule für Wirtschaft & Tourismus – ein multidisziplinärer Lebensraum Bruno Montani. HEG. Directeur. Direktor.
50 Edelweiss Market met de la couleur dans le commerce
de proximité Edelweiss Market lässt den Laden um die Ecke wieder aufleben Sébastien Bruchez. Alumni.
Jean-Michel Cina Chef du Département de l'économie, de l’énergie et du territoire Vorsteher des Departements für Volkswirtschaft, Energie und Raumentwicklung Oskar Freysinger Chef du Département de la formation et de la sécurité Vorsteher des Departements für Bildung und Sicherheit
RECHERCHE & PROJETS / FORSCHUNG & PROJEKTE
Die menschlichen Bewegungsabläufe studieren und die Beweglichkeit wiederherstellen Lara Allet. Alumni.
35 “On a le sentiment d’être réellement utile”
Ambassadrice de la Suisse en direct du Royaume-Uni Eine Botschafterin der Schweiz - live aus Grossbritannien Marcelline Kuonen. Alumni.
CONVERGENCE / KONVERGENZ
12 L’ingénierie, gisement d’énergie et d’avenir industriel Ingenieurwesen - ein Potenzial an Energie und industrieller Zukunft Joseph El Hayek. HEI. Directeur / Direktor.
Informatique de gestion: au cœur des enjeux stratégiques des entreprises Wirtschaftsinformatik: am Puls strategischer Herausforderungen David Wannier. FIG. Responsable / Leiter.
De l’eau, du soleil et des neurones Wasser, Sonne und Neuronen Michel Bonvin. ISI. Professeur / Dozent. ISyPeM II, et la médecine s’invite dans votre poche Mit ISyPeM II steckt die Medizin in Ihrer Tasche Marc Pfeiffer. ITV. Professeur / Dozent. “Le succès d’une opération passe aussi par la rééducation” / “Der Erfolg einer Operation hängt auch von der Rehabilitation ab” Roger Hilfiker. HEdS. Praticien, chercheur et enseignant. Praktiker, Forscher und Dozent. “Le Valais me semble intéressant parce qu’il bouscule les stéréotypes” “Das Wallis erscheint mir deshalb interessant, weil es die Stereotypen über den Haufen wirft” Viviane Cretton. ISS. Professeure-chercheure / Dozentin-Forscherin. E-Santé: le meilleur de l’humain et de l’ordinateur au service des patients eHealth: das Beste von Mensch und Computer im Dienst des Patienten Henning Muller. UEH. Responsable / Leiter. Observatoire valaisan du tourisme: comprendre pour anticiper Walliser Tourismus Observatorium: verstehen um zu antizipieren Nicolas Délétroz. HEG. Professeur / Dozent. Business eXperience, option sur mesure pour créateurs d’entreprise “Business eXperience” - die massgeschneiderte Option für Unternehmensgründer Blaise Crettol. Business eXperience. Responsable / Verantwortlicher.
RÉUSSIR EN VALAIS. IM WALLIS ERFOLGREICH SEIN
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“Cinq ans après leur création, 80% des start-up vivent encore” The Ark: optimale Hilfe für Start-Ups Frédéric Bagnoud. Fondation The Ark. Secrétaire général. Generalsekretär. BusiNETvs: plateforme pour réseautage efficace BusiNETvs: die Plattform für effizientes Netzwerken Béatrice Girod Lehmann. IEM. Adjointe scientifique / Wissenschaftliche Adjunktin.
102 Petite, non conventionnelle, dynamique: l'Ecole cantonale d'art
du Valais Klein, unkonventionell, dynamisch: Die Schule für Gestaltung Wallis Sibylle Omlin. ECAV. Directrice / Direktorin.
104CLICHÉS
IMPRESSUM Editeur: La Manufacture Suisse de Magazines • Directeur de la Publication: Philippe Rotily• philippe.rotily@lamanufacturesuisse.ch • Editeur délégué: Patrick Vicard • patrick.vicard@lamanufacturesuisse.ch • Studio & Production: Marie-Rose Farguell • studio@lamanufacturesuisse.ch •La Manufacture Suisse de Magazines, avenue de la Gare 20, CH-1003 Lausanne • Tél.: +41 (0) 21 321 10 09 • contact@lamanufacturesuisse.ch•www.lamanufacturesuisse.ch • Droit de reproduction réservé, toute reproduction même partielle est strictement interdite et soumise à l'autorisation écrite de l'auteur • Crédits: HES-SO Valais-Wallis • ECAV • Cimark SA • Fondation The Ark • Valais Promotion • Couverture du magazine: HES-SO Valais-Wallis.
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àZ de ir r v u o c é d Ve n e z n o u s mand.ch o r is la a v s n io s u r w w w. r e g
UNE EQUIPE AU SERVICE DES ENTREPRISES ET DES COLLECTIVITES PUBLIQUES L’Antenne Régions Valais romand est au service des entreprises qui composent le tissu économique du Valais romand (agriculture, artisanat, industrie, services, tourisme, etc.) ainsi que des collectivités publiques (communes, districts, régions). Selon les besoins, l’Antenne assure également le lien des différents acteurs publics et privés, entre eux d’une part, et avec le Canton et la Confédération de l’autre. Sa mission est de soutenir: — les entreprises en leur proposant un service gratuit et confidentiel pouvant porter sur toutes les problématiques qui les touchent (création d’entreprise, développement d’affaires, succession, recherche de financement, conseil en général). Autrement dit, l’Antenne assure un développement économique endogène (soutien aux entreprises existantes ou en phase de création) sur le territoire du Valais romand. — les administrations publiques locales au niveau socio-économique (développement économique, projets sociaux-culturels, santé, tourisme etc.)
CENTRE DU PARC RUE MARCONI 19 1920 MARTIGNY
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ÉDITORIAL
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Une école ambitieuse, polyvalente, multitâches, pluridisciplinaire et…bilingue!
Située au carrefour de la formation, de la recherche et de l’innovation, interdisciplinaire, multiculturelle et bilingue, la HES-SO Valais-Wallis est l’un des moteurs du développement économique et de la promotion de la qualité de vie du canton. Juste. Mais en pratique, ça donne quoi? Un cercle vertueux. Le canton investit dans la HES-SO Valais-Wallis et celle-ci le lui rend bien. De par son cadre naturel exceptionnel, le Valais offre aux étudiants un terrain de sport et de découvertes incomparable. Un canton propice à l’étude et à la recherche, riche en eau, soleil, vent et qui, de surcroît, profite d’une volonté politique de croissance et de développement. C’est dans ce contexte de “Silicon Valais” que la HES-SO Valais-Wallis attire désormais plus de 550 étudiants d’autres cantons et une trentaine d’étrangers, pour former au total 2000 étudiants sur ses 4 campus de Sion, Sierre, Viège et Loèche-les-Bains.
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Mais la HES-SO Valais-Wallis ne s’arrête pas là. Elle voit grand. Plus grand que son bout de pays. L’EPFL s’implante en Valais. Ce n’est plus un scoop mais ça reste une nouvelle qui force l’étonnement, très vite suivi par un enthousiasme général voire une fierté cantonale. Le nouveau campus sous-gare de Sion et la collaboration avec l’EPFL sont des projets d’importance stratégique pour le futur de l’école et du canton. Il s’agit de construire un partenariat novateur qui recouvre toute la chaîne de la création de valeur ajoutée, de la recherche fondamentale (EPFL) à la valorisation économique (Fondation The Ark), en passant par la recherche appliquée et le développement (HES-SO Valais-Wallis). Une chance sans précédent pour renforcer l’attractivité de l’école, augmenter le nombre de ses étudiants, la positionner comme acteur incontournable de la recherche et mettre en valeur son atout majeur: l’interdisciplinarité.
Grâce à ses 9 filières d’études et 6 instituts de recherche, la HES-SO Valais-Wallis représente un véritable pôle de compétences et d’innovations, préparant les élèves au monde du travail, contribuant au développement économique et social ainsi qu’à la création d’emplois dans le canton.
Une école ambitieuse, polyvalente, multitâches, pluridisciplinaire et… bilingue! Puisque aujourd’hui les langues n’échappent plus au curriculum vitae, la HES-SO ValaisWallis offre des formations en français, en allemand et en bilingue dans ses trois domaines de prédilection: santé-social, économie et services et sciences de l’ingénieur.
La règle est simple: les étudiants passent par l’entreprise et les professeurs HES ont une deuxième casquette, celle de chercheurs, les obligeant à rester en contact constant avec le monde économique. On pourrait croire que la boucle est bouclée, que le lien de complémentarité entre formation et économie coule de source.
Sur la même longueur d’ondes, le canton et la HES-SO Valais-Wallis interagissent ainsi efficacement dans le but d’encourager des formations pratiques qui répondent aux besoins actuels du marché, de développer l’économie et par là même de renforcer sa position à plus large échelle.
François Seppey, Directeur de la HES-SO Valais-Wallis
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EDITORIAL
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Eine ehrgeizige, vielseitige, multidisziplinäre und ... zweisprachige Schule
An der Schnittstelle von Ausbildung, Forschung und Innovation, interdisziplinär, multikulturell und zweisprachig: Die HES-SO Valais-Wallis ist einer der Motoren für die wirtschaftliche Entwicklung und Förderung der Lebensqualität des Kantons. Richtig. Aber was bedeutet das in der Praxis? Eine positive Dynamik. Der Kanton investiert in die HES-SO Valais-Wallis und diese dankt es ihm. Durch seine aussergewöhnliche Naturkulisse bietet das Wallis Studierenden unvergleichliche Möglichkeiten für Sport und Entdeckungen. Ein Kanton, in dem sich gut studieren und forschen lässt, der reich an Wasser, Sonne und Wind ist und der, darüber hinaus, vom politischen Willen für Wachstum und Entwicklung profitiert. In diesem “Silicon Wallis“ bildet die HES-SO Valais-Wallis heute auf seinen 4 Campus in Sitten, Siders, Visp und Leukerbad insgesamt 2000 Studierende aus - davon kommen mehr als 550 aus anderen Kantonen und rund dreissig aus dem Ausland. Dank der 9 Studiengänge und 6 Forschungsinstitute stellt die HES-SO Valais-Wallis ein wahres Kompetenzund Innovationszentrum dar, das die Studierenden auf die Arbeitswelt vorbereitet und das zur wirtschaftlichen und sozialen Entwicklung sowie zur Schaffung von Arbeitsplätzen im Kanton beiträgt. Die Regel ist einfach: Die Studierenden weisen praktische Erfahrung in Unternehmen auf und die Lehrkräfte der Hochschule haben eine zweite Tätigkeit als Forschende, die sie zum steten Kontakt mit der Wirtschaft verpflichtet. Man könnte denken, dass sich hier der Kreis schliesst, dass diese Wechselbeziehung zwischen Ausbildung und Wirtschaft selbstverständlich ist. Aber die HES-SO Valais-
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Wallis begnügt sich nicht damit. Sie hat Visionen. Visionen, die grösser sind, als der kleine Landesteil. Die ETH Lausanne fasst im Wallis Fuss. Dies ist keine Neuigkeit mehr, ruft aber dennoch Erstaunen hervor, gefolgt von allgemeiner Begeisterung oder sogar kantonalem Stolz. Der neue Campus beim Bahnhof Sitten und die Zusammenarbeit mit der ETH Lausanne sind wichtige, strategische Projekte für die Zukunft der Schule und des Kantons. Es geht um den Aufbau einer innovativen Partnerschaft, welche die ganze Wertschöpfungskette, von der Grundlagenforschung (ETH Lausanne) über die anwendungsorientierte Forschung und Entwicklung (HES-SO Valais-Wallis) bis hin zur wirtschaftlichen Umsetzung (Stiftung The Ark) abdeckt. Eine Chance ohnegleichen, um die Attraktivität der Schule zu verbessern, die Studierendenzahl zu erhöhen, sie als unumgänglichen Akteur in der Forschung zu positionieren und ihren grössten Vorteil ins rechte Licht zu rücken: die Interdisziplinarität. Eine ehrgeizige, vielseitige, multidisziplinäre Schule, die... zweisprachig ist! Da Sprachen heute auf jeden Lebenslauf gehören, bietet die HES-SO Valais-Wallis in ihren drei Fachbereichen Gesundheit & Soziale Arbeit, Wirtschaft & Dienstleistungen sowie Ingenieurwissenschaften Ausbildungen auf Deutsch, Französisch und in beiden Sprachen an. Der Kanton und die HES-SO Valais-Wallis liegen auf derselben Wellenlänge und arbeiten zusammen, um praktische Ausbildungen zu fördern, welche den aktuellen Marktanforderungen entsprechen, die wirtschaftliche Entwicklung zu unterstützen und damit ihre eigenen Positionen zu stärken.
François Seppey, Direktor HES-SO Valais-Wallis
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La Clinique romande de réadaptation soutient la HES-SO Valais-Wallis :
en offrant des places de stage à des étudiants des filières «Soins infirmiers» et «Physiothérapie»
en collaborant aux programmes de formation de base et postgrade de la filière «santé»
en organisant en commun des congrès, symposiums, forums, conférences
en entretenant un partenariat dans la recherche clinique.
La Clinique romande de réadaptation est spécialisée pour :
la réadaptation de l’appareil locomoteur
la réadaptation en neurologie
la réadaptation en paraplégie
la réadaptation professionnelle
les évaluations et expertises médicales
la médecine du sport.
HES-SO Valais-Wallis
SECU4, DU BERCEAU VALAISAN AU MARCHÉ MONDIAL Toutes les minutes, un PC est perdu ou volé dans les dix principaux aéroports européens: cette statistique at-elle inspiré la création de Secu4?
Formation en entrepreneuriat, Business eXperience, Fondation The Ark, réseaux… Le Canton du Valais favorise l’accomplissement des projets d’entreprise et la création de start-up dotées des gènes de la réussite. L’une d’elles, Secu4, a été fondée en 2007 par Ralph Rimet, alors étudiant à la HES-SO Valais-Wallis. Du berceau Business eXperience à la start-up mondiale, récit d’une aventure incroyable.
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Non, nous avons pris connaissance de ces chiffres plus tard, en phase d’étude de marché. C’est une expérience vécue qui est à l’origine de l’aventure. Après des études d’économie à la Haute Ecole de Lausanne, j’avais rejoint la HES-SO Valais-Wallis pour participer à l’option Business eXperience. Pendant les quatre premiers mois, notre groupe d’étudiants a travaillé sur un projet d’entreprise, mais celui-ci ne nous paraissait pas tenir la route. Un jour, lors d’un déplacement, l’un de nous a oublié son portefeuille sur la banquette du train. Une passagère nous a rattrapés pour nous le rapporter: eurêka! Ce serait bien d’inventer un système qui nous alerte quand nous oublions un objet précieux quelque part. Nous étions sûrs de tenir la bonne idée. Ne restait plus qu’à la transformer en projet. Ce fut l’objet de nos derniers mois de Business eXperience. Puis vint le temps de la création de l’entreprise, grâce à Cimark et à son incubateur de Sierre.
HES-SO Valais-Wallis
Quels sont vos meilleurs souvenirs, et quels sont les pires? Difficile… La mémoire est sélective. Quand j’avais vingt ans, j'ai joué en ligue nationale au Lausanne Hockey Club (je joue aujourd'hui encore en 3e ligue avec le HC Sierre): de cette époque, je ne me souviens que des meilleurs moments. On peut d’ailleurs rapprocher la vie d’une équipe de hockey à celle d’une start-up: il faut cultiver l’esprit d’équipe, fédérer les énergies, se serrer les coudes face à l’adversité, garder la motivation même sous l’orage, et savoir encaisser des coups. Au tout début de Secu4, avant d’être rejoint par les investisseurs, j’ai dormi pendant plusieurs mois sur le canapé d’un ami. Je ne percevais aucun salaire et j’étais donc incapable de payer un loyer. Est-ce pour autant un mauvais souvenir? Pas sûr. En parallèle, je venais de finir mon travail de diplôme, j’avais été aidé par la HES via une dotation de 10 000 francs, nous avions fabriqué le prototype et j’avais été coaché par Frédéric Bagnoud, de la Fondation Cimark. Je peux donc évoquer cette période à la fois comme un moment difficile et exaltant. Et je crois que c’est vrai pour chaque étape. En 2006, la recherche de financement fut laborieuse. J’avais bénéficié du soutien de nombreuses structures étatiques, para-étatiques, de la Ville de Sierre, de la Haute Ecole… mais ce fut bien plus difficile de trouver des investisseurs privés! J’avais du mal à les convaincre que notre boîtier, qui à l’époque ressemblait à une grosse boîte d’allumettes, allait s’aplatir au format carte de crédit. Finalement, l’ingénieur qui était immergé avec moi dans l’aventure l’a fait en deux mois et demi.
découragés, et sommes devenus la première société au monde à lancer un accessoire de sécurité compatible iOS. Un avantage dont nous avons longtemps bénéficié. Je dirai aussi que la création d’entreprise rend modeste. Certes, l’entrepreneur est seul face à son destin, mais sans une équipe et des investisseurs, il n’a aucune chance de réussir! A titre personnel, je compte bien motiver de futurs entrepreneurs à se lancer et à investir dans leur entreprise, même si c’est parfois au sacrifice d’une formation post-grade. Suite aux nombreuses récompenses reçues, où en est votre parcours aujourd’hui? J’ai quitté l’entreprise SECU4 pour des raisons personnelles le 31 mai 2013. Elle est actuellement dirigée par quelqu’un d’autre mais j’y reste actionnaire. J’ai repris le poste de CEO de la société Evenhook SA, société à laquelle j’ai participé à la création en collaboration avec 4 autres partenaires. J’ai été très fier de recevoir le prix de l’entrepreneur de la décennie, décerné à l’occasion des dix ans de Business eXperience. L’activité de réseautage est importante pour réussir. D’ailleurs, je fréquente très souvent les apéros sans même prendre le temps de boire ni de manger! Avec le recul, comment jugez-vous votre choix de vous installer en Valais? Quand je suis venu habiter ici, je suis tombé amoureux du Valais: le soleil, le cadre de vie extrêmement agréable. J’ai même perdu l’habitude des bouchons et des feux rouges! Et à titre professionnel, le contexte valaisan est vraiment propice à la création d’entreprise: l’accompagnement institutionnel y est remarquable.
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la création d’entreprise? Parfois le sommet semble proche, et vous découvrez qu’il est encore éloigné. Ce fut le cas en 2010. Pour obtenir la compatibilité avec l’iPhone fraîchement sorti, nous avons dû tout reprendre de zéro. Heureusement, nous ne nous sommes pas
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HES-SO Valais-Wallis
SECU4 - VOM WALLIS AUF DEN WELTMARKT Ausbildung in Unternehmensführung, Business eXperience, Stiftung The Ark, Netzwerke ... Der Kanton Wallis fördert die Durchführung von Unternehmensprojekten und die Gründung von Start-ups, denen der Erfolg in den Genen liegt. Eines von ihnen, Secu4, wurde 2007 von Ralph Rimet gegründet, der seinerzeit Student an der HES-SO Valais-Wallis war. Vom Business eXperience Programm zum weltweit tätigen Start-up: die Geschichte eines unglaublichen Abenteuers. Im Minutentakt geht auf den zehn grössten europäischen Flughäfen ein PC verloren oder wird gestohlen: Hat diese Statistik Sie zur Entwicklung von Secu4 inspiriert? Nein, diese Zahlen haben wir erst später erfahren, in der Phase der Marktstudie. Auslöser für das Abenteuer war ein persönliches Erlebnis. Nach einem Wirtschaftsstudium an der Hochschule von Lausanne bin ich an die HES-SO Valais-Wallis gekommen, um die Option Business eXperience zu belegen. Unsere kleine Studentengruppe hat während der ersten vier Monate an einem Unternehmensprojekt gearbeitet, das uns nicht wirklich realisierbar erschien. Eines Tages, während einer Reise, hat einer von uns seine Brieftasche im Zug auf der Sitzbank liegen lassen. Eine Passagierin ist uns nachgelaufen, um sie uns zu bringen: die Idee zu unserem Unternehmen war geboren! Es wäre nicht schlecht, ein Produkt zu erfinden, das uns warnt, wenn wir irgendwo ein wertvolles Objekt vergessen. Wir waren uns sicher, die richtige Idee zu haben. Jetzt ging es nur noch darum, sie in ein Projekt umzusetzen. Dies war Gegenstand unserer Arbeit in den letzten Monaten von Business eXperience. Dann kam - dank Cimark und dem Inkubator in Siders - die Zeit der Unternehmensgründung. Welches sind Ihre schönsten Erinnerungen und welches die schlechtesten? Schwer zu sagen ... Das Gedächtnis ist selektiv. Im Alter von zwanzig Jahren habe ich mit dem Hockey Club Lausanne in der Nationalliga gespielt (ich spiele heute noch mit dem HC Siders in der 3. Liga): Ich erinnere mich nur noch an die schönsten Momente aus dieser Zeit. Ein Hockeyteam kann mit einem Startup verglichen werden: Man muss den Teamgeist pflegen, die Energien bündeln, gegenüber dem Gegner zusammenhalten, die Motivation auch in stürmischen Zeiten bewahren und Schläge einstecken können. Ganz zu Beginn von Secu4, bevor ich Investoren gefunden hatte, habe ich mehrere Monate lang bei einem Freund auf dem Sofa geschlafen. Ich bekam kein Gehalt und konnte daher keine Miete bezahlen. Ist dies deshalb eine schlechte Erinnerung? Da bin ich mir nicht sicher. Ich habe gleichzeitig meine Diplomarbeit beendet, bin von der Hochschule mit einem Beitrag in Höhe von 10 000 Franken unterstützt worden, wir haben den Prototyp hergestellt und Frédéric Bagnoud von der Stiftung Cimark hat mich
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gecoacht. Ich kann diese Zeit daher sowohl als schwierig wie auch als begeisternd bezeichnen. Und ich glaube, das ist in jeder Phase so. Die Suche nach einer Finanzierung im Jahr 2006 war mühsam. Ich wurde zwar von zahlreichen staatlichen und halbstaatlichen Strukturen wie der Stadt Siders, der Hochschule usw. unterstützt, aber es war wesentlich schwerer, private Investoren zu finden! Ich hatte Mühe, sie davon zu überzeugen, dass unsere Box, die damals einer grossen Streichholzschachtel ähnelte, später nur noch die Grösse einer Kreditkarte haben würde. Dem Ingenieur, der sich mit mir in das Abenteuer gestürzt hat, ist dies schliesslich innerhalb von zweieinhalb Monaten gelungen. Wie denken Sie heute über die Unternehmensgründung? Manchmal hat es den Anschein, der Gipfel sei fast erreicht, und dann merkt man dass er noch weit weg ist. Dies war 2010 der Fall. Um kompatibel zum iPhone zu sein, das gerade auf den Markt gekommen war, mussten wir wieder bei null anfangen. Glücklicherweise haben wir uns nicht entmutigen lassen und sind das erste Unternehmen auf der Welt geworden, das ein iOS-kompatibles Sicherheitszubehör lanciert hat. Ein Vorteil, von dem wir lange profitiert haben. Ich muss auch sagen, dass eine Unternehmensgründung bescheiden macht. Der Unternehmer ist zwar alleine seinem Schicksal ausgeliefert, aber ohne ein Team und ohne Investoren hat er keine Erfolgschance. Ich persönlich habe vor, zukünftige Unternehmer zu ermutigen, den Schritt zu wagen und in ihr Unternehmen zu investieren, auch wenn dafür manchmal ein Nachdiplomstudium geopfert werden muss. Wo stehen Sie heute, nach den zahlreichen Auszeichnungen, die Sie erhalten haben? Ich habe das Unternehmen Secu4 aus persönlichen Gründen am 31. Mai 2013 verlassen. Es steht nun unter anderer Leitung, aber ich bin nach wie vor Aktionär. Ich habe eine Stelle als CEO bei Evenhook SA angetreten, ein Unternehmen, das ich mit vier weiteren Partnern gegründet habe. Ich war sehr stolz darauf, den Preis für den Unternehmer des Jahrzehnts erhalten zu haben, der anlässlich des zehnjährigen Bestehens von Business eXperience verliehen wurde. Netzwerken ist ein wichtiger Erfolgsfaktor. Im Übrigen bin ich oft auf Apéros anzutreffen, ohne mir jedoch die Zeit zum Trinken oder Essen zu nehmen! Wie beurteilen Sie im Nachhinein Ihre Entscheidung, sich im Wallis niederzulassen? Als ich hierher gekommen bin, habe ich mich ins Wallis verliebt: die Sonne, die besonders angenehmen Lebensbedingungen. Ich bin Staus und rote Ampeln schon gar nicht mehr gewöhnt! Was die berufliche Seite angeht, so ist das Walliser Umfeld einer Unternehmensgründung wirklich förderlich: die institutionelle Begleitung ist bemerkenswert.
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(LQ )HUQVWXGLXP LVW GLH SHUIHNWH /|VXQJ I U 3HUVRQHQ GLH 6WXGLXP $UEHLW )DPLOLH 6SLW]HQVSRUW XQG )UHL]HLW YHUHLQHQ ZROOHQ Universitäre Fernstudien Schweiz (Fernuni Schweiz) wurde vor Ăźber 20 Jahren in Brig gegrĂźndet und gibt Menschen die MĂśglichkeit, lebenslang zu studieren. Seit 1992 bietet die Fernuni Schweiz zahlreiche anerkannte Studiengänge auf Bachelor- und Master-Stufe an und folgt dem Konzept des modernen Fernstudiums als ÂŤ Blended Learning Âť, einer Kombination von eLearning und klassischem Präsenzunterricht. Ăœber 2‘300 Studierende absolvieren aktuell ein Studium in deutscher oder franzĂśsischer Sprache. www.fernuni.ch www.facebook.com/Schweizer.Fernuni
INGÉNIERIE / INGENIEURWISSENSCHAFTEN
L’INGÉNIERIE, GISEMENT D’ÉNERGIE ET D’AVENIR INDUSTRIEL A l’aube de ses 30 ans, la Haute Ecole d’Ingénierie affiche deux atouts de taille. D’une part, le soutien politique, le gouvernement valaisan ayant choisi l’énergie et la santé comme axes prioritaires pour le développement économique du canton et sur lesquels concentrer les forces éducatives. D’autre part, sa capacité à cultiver des liens étroits avec les entreprises, permettant aux jeunes de mettre très tôt un pied dans le monde réel, voire de développer leur esprit d’entrepreneur. Portrait d’une institution en plein essor avec son directeur, Joseph El Hayek.
Pour diriger la Haute Ecole d’Ingénierie, vaut-il mieux avoir des compétences d’ingénieur ou de manageur? Les deux au minimum, si j’en crois le comité de sélection qui m’a demandé, fin 2011, de prendre la direction de l’école. Mon parcours m’a en effet permis d’acquérir cette double compétence. Après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieur EPFL, en 1987, j’y ai passé deux ans en tant qu’assistant en électromécanique. Plus tard, j’ai ajouté à mon cursus un doctorat fait en Pologne. Côté management, j’ai travaillé huit ans dans l’industrie chez ABB, où j’ai dirigé le Centre d’excellence mondial pour les transformateurs de traction–qui alimentent en énergie les trains électriques. A ces deux éléments essentiels, les bonheurs de la vie ont ajouté l’enseignement à l’Ecole d’ingénieurs de Fribourg. Au-delà de ces trois compétences, diriger la Haute Ecole d’Ingénierie appelle à mon sens une passion pour l’interaction enseignement-recherche-industrie, que le Valais cultive particulièrement. Depuis sa création, l’Ecole d’ingénieurs de Sion est celle qui, pour ses 300 étudiants, a le plus investi dans la recherche de contacts avec les entreprises: la moitié de notre chiffre d’affaires y est dédiée. Nous offrons ainsi une belle ouverture aux jeunes, leur permettant de faire de la recherche concrète pendant leurs études. Si nos professeurs doivent avoir travaillé au moins cinq ans dans l’industrie, c’est justement pour transmettre cette expérience aux étudiants. Forts de cette dernière, ils sauront de surcroît mobiliser leurs réseaux personnels et attirer des fonds pour alimenter la recherche.
Comment positionnez-vous votre institution dans le paysage académique suisse? Notre école joue un rôle essentiel dans la chaîne de création de valeur ajoutée. Le premier échelon est assuré par des institutions comme l’EPFL, qui prennent en charge la recherche fondamentale. Nous occupons pour notre part le deuxième échelon, celui de la recherche appliquée, pour laquelle nous travaillons en lien étroit avec les entreprises. En ce moment même, nous avons pas moins de 400 projets en cours, ce qui représente une somme d’énergie et d’avenir industriel magnifique. Des start-up vont en naître, et certaines collaborations permettront à des entreprises de renforcer leur compétitivité. Nous sommes par exemple très fiers de Studer Innotec, société spécialisée dans la conversion d’énergie, qui collabore étroitement avec nos professeurs. L’entreprise réalise 95% de son chiffre d’affaires à l’exportation et affiche deux adresses pour son entreprise: son siège social à Sion, et un bureau en Chine. Côté formation, la Haute Ecole d’Ingénierie propose trois filières d'études: 160 étudiants–dont la moitié viennent d’autres cantons– suivent les cours de la seule filière helvétique en Technologies du vivant, qui se décline en chimie analytique, biotechnologie et technologie alimentaire; les 125 étudiants de la filière Systèmes industriels peuvent se spécialiser en électronique, informatique, télécommunication, gestion des énergies ou mécanique; enfin, Energie et techniques environnementales, filière HES-SO unique en Suisse romande, se décline en cinq orientations, dont deux–le réseau intelligent (smartgrid) et les énergies renouvelables - existent uniquement à Sion. Un candidat qui veut suivre l’une de ces orientations viendra donc forcément ici. Cette nouvelle filière pousse les deux “anciennes” à renforcer leurs collaborations. La Haute Ecole d’Ingénierie retrouve donc une nouvelle jeunesse?! La Haute Ecole d’Ingénierie, qui fête cette année ses 25 ans, est effectivement pleine d’énergie! Les pôles Energie et Santé, choisis par le canton comme axes de développement, se déploient dans une interdisciplinarité d’ensemble très forte. Quant à la nouvelle filière Energie et techniques environnementales, elle attirera de nouveaux étudiants et participera au rayonnement de toute la Haute Ecole. Nous envisageons d’ailleurs de créer en 2017 un nouveau campus, qui nous permettra d’accueillir 50% d’étudiants supplémentaires. Vos origines sont multiples, comment vous sentez-vous en Valais? Je suis Fribourgeois depuis vingt ans. Je vis en Suisse depuis trentetrois ans, et mes origines sont libanaises! A titre professionnel, je suis donc attaché à une vision internationale et transcontinentale. La Haute Ecole joue ce jeu: nous avons des partenariats avec le Canada (l’Université Laval, où je suis professeur associé), l’Europe (étant professeur honoraire de l’Ecole polytechnique de Cracovie) et l’Asie lointaine (Chine et Japon). A titre personnel, je retrouve ici le soleil qui m’est cher et une certaine forme de mentalité du Sud!
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INGÉNIERIE / INGENIEURWISSENSCHAFTEN
INGENIEURWESENEIN POTENZIAL AN ENERGIE UND INDUSTRIELLER ZUKUNFT Mit gerade mal 30 Jahren weist die Hochschule für Ingenieurwissenschaften zwei bedeutende Vorteile auf. Sie kann zum einen auf die Unterstützung der Politik zählen, da die Walliser Regierung die Bereiche Energie und Gesundheit als Schwerpunkte der wirtschaftlichen Entwicklung des Kantons bestimmt hat, auf die die Priorität in der Ausbildung gelegt werden soll. Zum anderen ist sie in der Lage, enge Beziehungen zu Unternehmen zu knüpfen, wodurch die jungen Menschen schon früh Einblicke in die reale Arbeitswelt gewinnen und ihr Unternehmergeist gefördert wird. Portrait einer aufstrebenden Institution mit ihrem Direktor Joseph El Hayek. Um die Hochschule für Ingenieurwissenschaften zu leiten, benötigt man da eher die Fähigkeiten eines Ingenieurs oder die eines Managers? Wenn ich dem Auswahlkomitee, das mit Ende 2011 gebeten hat, die Leitung der Schule zu übernehmen, glauben darf, dann zumindeste diese beiden. Mein Werdegang hat es mir nämlich ermöglicht, mir beide Kompetenzen anzueignen. Nach Erhalt meines Diploms als Ingenieur ETH (1987) habe ich zwei Jahre als Assistent für Elektromechanik gearbeitet. Später habe ich mit einem Doktorat in Polen meine Ausbildung abgerundet. Im Bereich Management habe ich acht Jahre Industrieerfahrung bei ABB gesammelt, wo ich das weltweite Kompetenzzentrum für Traktionstransformatoren - die elektrische Züge mit Energie versorgen - geleitet habe. Zusätzlich zu diesen beiden wesentlichen Elementen haben mich die Glücksfälle des Lebens an der Ingenieurschule in Freiburg unterrichten lassen. Über diese drei Fähigkeiten hinaus erfordert die Leitung der Hochschule für Ingenieurwissenschaften eine Leidenschaft für die Interaktion von Unterricht, Forschung und Industrie, die im Wallis ganz besonders gepflegt wird. Die Ingenieurschule in Sitten ist seit ihrer Gründung diejenige, die zum Wohl ihrer 300 Studierenden am meisten in die Kontakte zu Unternehmen investiert: Die Hälfte unseres Umsatzes fliesst da hinein. Damit bieten wir jungen Menschen eine gute Möglichkeit, bereits während des Studiums konkrete Forschung zu betreiben. Unsere Lehrkräfte müssen mindestens fünf Jahre Industrieerfahrung mitbringen, damit sie den Studierenden diese Erfahrung vermitteln können. Damit sind sie überdies in der Lage, ihr persönliches Netzwerk zu mobilisieren und Mittel für die Forschung aufzutreiben. Wie positionieren Sie Ihre Institution in der Schweizer Hochschullandschaft? Unsere Schule spielt eine wichtige Rolle in der Wertschöpfungskette. Die erste Stufe wird durch Einrichtungen wie die ETH
Lausanne abgedeckt, die Grundlagenforschung betreiben. Wir für unseren Teil decken die zweite Stufe ab: diejenige der anwendungsorientierten Forschung, wobei wir eng mit Unternehmen zusammenarbeiten. Die nicht weniger als 400 Projekte, die wir zum jetzigen Zeitpunkt laufen haben, stellen ein grossartiges Potenzial an Energie und industrieller Zukunft dar. Daraus werden Startups entstehen und manche Unternehmen können durch diese Zusammenarbeit ihre Konkurrenzfähigkeit erhöhen. Wir sind zum Beispiel sehr stolz auf die enge Zusammenarbeit unserer Lehrkräfte mit Studer Innotec, einem Unternehmen, das sich auf den Bereich Spannungswandler spezialisiert hat. Das Unternehmen realisiert 95% seines Umsatzes im Export und gibt zwei Unternehmensanschriften an: den Geschäftssitz in Sitten und ein Büro in China. Was die Ausbildung angeht, so bietet die Hochschule für Ingenieurwissenschaften drei Studiengänge an: 160 Studierende - von denen die Hälfte aus anderen Kantonen kommt - absolvieren ein Studium der Life Technologies, das in der Schweiz nur bei uns angeboten wird und die drei Vertiefungen Analytische Chemie, Biotechnologie sowie Lebensmitteltechnologie umfasst. Die 125 Studierenden des Systemtechnik können sich in Elektronik, Informatik, Telekommunikation, Energiemanagement oder Mechanik spezialisieren. Im Studiengang Energie und Umwelttechnik schliesslich, einzigartig in der Westschweiz, gibt es fünf Vertiefungsrichtungen, wovon zwei - Smart Grid sowie Erneuerbare Energien - ausschliesslich in Sitten unterrichtet werden. Ein Student, der eine dieser Richtungen einschlagen will, kommt also zwangsläufig hierher. Durch diesen neuen Studiengang wird auch die Zusammenarbeit zwischen den beiden bestehenden Studiengängen gestärkt. Die Hochschule für Ingenieurwissenschaften erlebt also ihre zweite Jugend? Die Hochschule für Ingenieurwissenschaften wird in diesem Jahr 25 Jahre alt und steckt voller Energie. Die Bereiche Energie und Gesundheit, die vom Kanton als Entwicklungsschwerpunkte definiert wurden, entfalten sich in einer sehr starken Interdisziplinarität. Was den neuen Studiengang Energie und Umwelttechnik angeht, so zieht dieser neue Studierende an und trägt so zur Anziehungskraft der gesamten Hochschule bei. Auf dem für 2017 geplanten Campus werden wir zudem 50% mehr Studierende aufnehmen können. Sie haben vielfältige Wurzeln. Wie fühlen Sie sich im Wallis? Ich bin seit zwanzig Jahren Freiburger. Ich lebe seit dreiunddreissig Jahren in der Schweiz und meine Wurzeln liegen im Libanon! Ich lege daher persönlich auf eine internationale und transkontinentale Sichtweise Wert. Die Hochschule zieht hier mit: Wir haben Partnerschaften mit Kanada (mit der Universität Laval, an der ich ausserordentlicher Professor bin), mit Europa (ich bin Honorarprofessor der Technischen Universität Krakau) und mit dem fernen Asien (China und Japan). Persönlich finde ich hier die Sonne, die mir lieb und teuer ist, und eine Art von südlicher Mentalität!
NOUVELLE FILIÈRE ÉNERGIE ET TECHNIQUES ENVIRONNEMENTALES: UNE RÉPONSE AU DÉFI ÉNERGÉTIQUE DE NOTRE SOCIÉTÉ “Le Valais, terre d’énergie”? Les indices s’accumulent, dont le dernier en date, la création en 2013 à la HES-SO d’une filière intercantonale Energie et techniques environnementales. Pierre Pompili, responsable de cette filière pour le Valais, détaille les enjeux de production, de distribution et de consommation de l’énergie, et leur intégration dans cette nouvelle voie de formation.
Une filière Energie et techniques environnementales a été intégrée à votre offre de formation. Pourquoi? La filière Systèmes industriels, que je dirige depuis quelques années, traite depuis toujours des questions d’énergie, sans que ce soit son objet principal d’études. Or, le rôle de l’école est d’anticiper les changements qui se dessinent afin d’offrir des formations en lien avec les besoins de notre société. L’énergie, précisément, se trouve aujourd’hui au cœur d’enjeux économiques et politiques cruciaux. Le Valais, gros producteur d’énergie, est le canton le mieux placé pour prendre des initiatives dans ce domaine. Nous avons cependant voulu créer une filière intercantonale, qui réunisse les compétences reconnues de deux écoles en ingénierie de la HES-SO, celles d’Yverdon-les-Bains et de Sion. Après un tronc commun initial, différentes orientations sont proposées: la thermique industrielle et l’énergétique du bâtiment dans le canton de Vaud, les énergies renouvelables et les smart grids en Valais. Cette répartition est assez naturelle: le Valais est le canton le plus ensoleillé de Suisse, il produit plus du tiers de l’énergie hydroélectrique du pays et s’engage fortement dans le solaire thermique, le photovoltaïque et l’éolien.
Que sont les smart grids? Les smart grids (réseaux de distribution intelligents), c’est un peu l’internet de l’énergie. Ils connectent massivement consommateurs et producteurs, permettent d’anticiper les besoins, mais aussi de gagner en efficacité tout en consommant moins et en maintenant le niveau de confort des utilisateurs. Ils nous font prendre conscience d’une réalité occultée pendant le siècle d’abondance pétrolière vécu entre 1870 et 1970: la problématique de l’énergie ne se réduit pas à maximiser la production. Se préoccuper de l’aval –la relation producteurs-consommateurs–modifie par rétro-effet les paramètres de la production elle-même! Par ailleurs, en offrant une meilleure garantie de stabilité et de fiabilité des réseaux électriques, les smart grids contribuent à rompre la double dépendance à l’égard du pétrole et du nucléaire.
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INGÉNIERIE / INGENIEURWISSENSCHAFTEN
La dénomination de la filière ajoute à l’énergie les “techniques environnementales”. Sacrifiez-vous à la mode du “coup de pinceau vert”? Pas du tout, l’intégration des deux thèmes ne relève pas d’un effet de mode, elle correspond à une recherche d’efficacité face à un constat posé en observant la réalité du terrain. Prenons l’exemple des barrages hydroélectriques: les niveaux de rendement actuels y sont considérables, mais les ingénieurs travaillent à gagner encore un demi-point supplémentaire. En parallèle, les gestionnaires doivent laisser s’écouler de l’eau pour garantir la survie, la circulation et la reproduction des espèces aquatiques des cours d’eau situés en aval. On perd alors bien plus que le demi-point tant recherché! Regrouper les spécialistes des deux branches permet de concevoir et de baliser ensemble ces chantiers d’avenir. Nous avons la conviction que nos étudiants sont mieux formés à leur rôle futur si nous intégrons les domaines de l’énergie et de l’environnement. Dans le même esprit, les professeurs de la HES-SO Valais-Wallis conduisent des recherches en parallèle à leur activité d’enseignement, cela permet de nourrir la formation d’exemples actuels plutôt que de situations vieilles de quinze ans. Comment la recherche alimente-t-elle concrètement la formation? Notre mission ne se limite pas à transmettre des connaissances théoriques, mais aussi un savoir-faire: l’approche pratique est une clé de la réussite de nos étudiants. Concrètement, au cours de la 1re année, plus de 30% des activités de formation se déroulent en laboratoire. Ce taux grimpe à 60% au cours de la 3e année. Comme de nombreux professeurs, j’ai moi-même commencé par un apprentissage de mécanicien-électronicien, avant de poursuivre à l’Ecole d’ingénieurs d’Yverdon (il n’existait pas d’Ecole d’ingénieurs en Valais), puis à l’EPFL, avec un travail de recherche sur les microprocesseurs. Ensuite, à l’EPFL, j’ai pris en charge un mandat de transfert pour accompagner des projets du stade de la recherche à celui de l’industrialisation. Cette expérience est à l’origine de mon engagement à Sion. Idéalement placées entre la recherche fondamentale et le monde industriel, nos filières forment des ingénieurs qui seront capables d’apporter des solutions concrètes et viables aux enjeux de notre pays. Les enjeux énergétiques sont fortement liés à l’urbanisation de notre environnement. Vous vivez à la campagne pour décompresser? Je suis issu d’une famille de montagnards, mes plus beaux souvenirs sont donc liés à mes vacances d’enfant, puis à mes weekends d’étudiant, dans la nature. La ville a des atouts, elle est dynamique et j’y travaille, mais il lui manque une chose importante: mes montagnes et le calme qui les accompagne. Vivre à la campagne est une évidence pour moi.
NEUER STUDIENGANG ENERGIE UND UMWELTTECHNIK: EINE ANTWORT AUF DIE ENERGIEPOLITISCHE HERAUSFORDERUNG VON HEUTE “Energieland Wallis”? Die Anzeichen häufen sich. Das aktuellste: die Schaffung eines kantonsübergreifenden Studiengangs Energie und Umwelttechnik an der HES-SO Valais-Wallis im Jahr 2013. Pierre Pompili ist im Wallis für diesen Studiengang verantwortlich und geht auf die Problematik von Energieproduktion, -verteilung und - verbrauch sowie deren Einbindung in die neue Ausbildung ein. Ihr Ausbildungsangebot ist um den Studiengang Energie und Umwelttechnik bereichert worden. Warum? Der Studiengang Systemtechnik, den ich seit einigen Jahren leite, behandelt schon immer Energiefragen, ohne dass dies das zentrale Thema wäre. Aber die Rolle der Schule ist es, gravierende Veränderungen, die sich abzeichnen, vorwegzunehmen und Ausbildungen anzubieten, die den Bedürfnissen unserer Gesellschaft entsprechen. Gerade die Energie ist heute ein zentraler Faktor der entscheidenden wirtschaftlichen und politischen Herausforderungen. Und als grosser Energieproduzent hat das Wallis allen Grund dazu, die Initiative in diesem Bereich zu ergreifen. Wir wollten jedoch einen kantonsübergreifenden Studiengang schaffen, welcher die anerkannten Kompetenzen der beiden Ingenieurschulen in Yverdon-les-Bains und Sitten, die zur HESSO gehören, vereinigt. Nach anfänglich gemeinsamen Pflichtkursen werden verschiedene Vertiefungsrichtungen angeboten: Industrielle Wärmetechnik und Gebäudeenergetik im Kanton Waadt, Erneuerbare Energien und Smart Grid im Kanton Wallis. Diese Aufteilung ist ganz logisch: Das Wallis ist der sonnigste Kanton in der Schweiz. Es produziert einen Drittel des Stroms aus Wasserkraft des Landes und engagiert sich stark in den Bereichen Sonnenenergie, Photovoltaik und Windenergie. Was sind Smart Grids? Smart Grids (intelligente Stromnetze) sind in etwa das Internet der Energie. Sie verbinden zahlreiche Konsumenten und Produzenten. Sie ermöglichen es, den Bedarf vorherzusehen und durch einen geringeren Verbrauch die Effizienz zu steigern, ohne dadurch den Komfort der Konsumenten zu beeinträchtigen. Sie rücken uns eine Realität ins Bewusstsein, die in den hundert Jahren von 1870 bis 1970, als es Öl im Überfluss gab, verdrängt worden war: Beim Thema Energie geht es nicht nur darum, die Produktion zu maximieren. Wenn man sich Gedanken macht, was nachgelagert passiert - über die Beziehung zwischen Produzenten und Konsumenten - beeinflusst man rückwirkend die Parameter der Produktion selbst! Dadurch, dass die Smart Grids eine bessere Stabilität und Zuverlässigkeit der Stromnetze garantieren, tragen sie im Übrigen dazu bei, die Abhängigkeit von Öl und Atomenergie zu kappen. In der Studiengangbezeichnung wird Energie um “Umwelttechnik” ergänzt. Unterwerfen Sie sich da der Mode und geben sich einen "grünen Anstrich"? Auf keinen Fall. Die Verknüpfung der beiden Themen geschieht nicht deshalb, weil es modern ist, sondern weil dies dem Streben nach Effizienz entspricht; die Realität belegt dies.
Nehmen wir als Beispiel die Wasserkraftwerke, deren Leistungen heutzutage beträchtlich sind. Trotzdem arbeiten die Ingenieure daran, sie noch um einen halben Punkt zu steigern. Gleichzeitig müssen die Betreiber aber auch noch genug Wasser fliessen lassen, um Überleben, Fortbewegung und Reproduktion der Wassertierarten zu gewährleisten, die flussabwärts leben. Man verliert also viel mehr als den so umkämpften halben Punkt. Durch das Zusammenführen der Spezialisten dieser beiden Sektoren können die Baustellen der Zukunft gemeinsam aufbereitet und abgesteckt werden. Wir sind davon überzeugt, dass unsere Studierenden besser auf ihre zukünftige Rolle vorbereitet sind, wenn wir Energie und Umwelt ganzheitlich betrachten. In diesem Sinne führen auch die Lehrkräfte der HES-SO ValaisWallis neben ihrer Unterrichtstätigkeit Forschungsarbeiten durch; sie können so die Ausbildung mit aktuellen Beispielen anreichern und nicht mit solchen von vor fünfzehn Jahren. Wie kann die Forschung die Ausbildung bereichern? Unser Auftrag beschränkt sich nicht darauf, theoretische Kenntnisse weiterzugeben, sondern auch Know-how zu vermitteln: Der praktische Ansatz ist ein Schlüssel für den Erfolg unserer Studierenden. Konkret findet im 1. Jahr mehr als 30 % der Ausbildung im Labor statt. Dieser Anteil steigt im Laufe des 3. Jahres auf 60 %. Wie zahlreiche Lehrkräfte habe ich selbst mit einer Ausbildung als Elektronikmechaniker begonnen, bevor ich die Ingenieurschule in Yverdon besucht habe (damals gab es noch keine im Wallis) und später dann die ETH Lausanne, mit einer Forschungsarbeit über Mikroprozessoren. An der ETH Lausanne habe ich dann ein Mandat übernommen, um Projekte vom Stadium der Forschung bis zur Industrialisierung zu begleiten. Diese Erfahrung war der Grund für meine Anstellung in Sitten. Unsere Studiengänge sind ideal zwischen Grundlagenforschung und der Welt der Industrie angesiedelt und bilden zukünftige Ingenieure aus, die konkrete und realisierbare Lösungen beisteuern können, die das Land benötigt. Die energetischen Herausforderungen sind eng mit der Verstädterung unserer Umwelt verknüpft. Leben Sie auf dem Land, um den Stress loszuwerden? Meine Familie stammt aus den Bergen, meine schönsten Erinnerungen sind die an meine Ferien als Kind und die Wochenenden als Student, die ich in der Natur verbracht habe. Die Stadt bietet viele Vorzüge, sie ist dynamisch und hier arbeite ich. Aber ihr fehlt etwas Wesentliches: die Berge und die Ruhe, die dort herrscht. Für mich ist es ganz klar, auf dem Land zu leben.
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VALORISER NOS SAVOIR-FAIRE Quel est le point commun entre le Viagra et la fusée Ariane ? Réponse : la Société Suisse des Explosifs (SSE). Son métier est de garantir des réactions explosives parfaitement maîtrisées pour la fusée Ariane et des réactions chimiques de vasodilatation des vaisseaux sanguins. Pour réussir dans ce monde de la chimie aux applications chaque jour plus étendues, la SSE intègre régulièrement de jeunes talents. Comment s’explique le pont que votre société réussit à construire entre le monde de l’explosif et la pharmacie ? Nous sommes nés en 1894 à l’occasion du percement du tunnel sous le Simplon entre la Suisse et l’Italie. Briser de la roche, ce n’est pas faire boum boum dans un boyau sous la montagne - provoquer une explosion est à la portée du tout chimiste en herbe. L’important, c’est de maîtriser la puissance exactement comme pour une voiture : un gros moteur c’est bien, mais si l’auto n’a pas de freins, vous ne monterez pas dedans. Notre métier, c’est, depuis plus de cent ans, le contrôle de l’explosion. La dynamite venait d’être inventée par Alfred Nobel et nos compétences étaient déjà cette maîtrise des processus chimiques qui mènent un composé à base de nitrates jusqu’à l’explosion. Cependant, sous la dénomination de “Société Suisse des Explosifs”, il faut voir que nous sommes une “société suisse de chimie”. Nous fabriquons, à quelques mètres ici de mon bureau, de la pentrite (un des explosifs les plus puissants) et du cordeau détonant. C’est ce produit qui, en explosant selon un protocole très précis, va ouvrir la coiffe libérant les satellites mis en orbite par la fusée Ariane : l’instant de l’explosion et sa vitesse de diffusion sont des paramètres qui ne souffrent aucune approximation ; nous sommes fiers de compter Ariane parmi nos clients. Les nitrates nous ont emmenés loin des fusées, depuis quarante ans. Historiquement, les médecins avaient remarqué que les ouvriers qui manipulaient des nitrates avaient des migraines : le nitrate est un vasodilatateur. La pharmacologie moderne a repris cette propriété pour traiter certains problèmes artériels à conséquences cardiaques parfois graves ; elle a, par dérivation fortuite, a exploité cette propriété pour favoriser la vasodilatation de “certains” vaisseaux sanguins défaillants. Et nous sommes tout aussi fiers de compter les laboratoires pharmaceutiques parmi nos clients. La chimie fine constitue une bonne part de notre avenir. Si la chimie des réactions à haut potentiel énergétique a déjà débouché pour nous sur des opportunités dans le domaine pharmaceutique, c’est parce que nous savons manipuler des produits dangereux et que nous avons une connaissance approfondie des réactions chimiques et des molécules. Parmi les produits potentiellement dangereux, chacun connaît les feux d’artifice. Nous prenons pied sur ce secteur aussi : nous venons de racheter une entreprise spécialisée dans la fabrication de feux d’artifice. Le percement de tunnels ne semble plus représenter qu’une part infime de votre activité, comment managez-vous les évolutions du métier ? Nous n’existerions plus si nous étions restés assis sur la découpe de roches. Or nous avons réussi à constituer un groupe européen - expert et leader - de 165 personnes aujourd’hui, avec des implantations jusqu’en Scandinavie. Nos deux points forts sont nos compétences reconnues en chimie et notre site industriel unique, placé dans une vallée protégée où l’on peut produire une chimie impossible à installer ailleurs (à ce propos, les règles suisses, draconiennes en matière de protection de l’environnement, sont le meilleur gage de notre expertise qualité et sécurité industrielles). Développer notre activité ici est important : sur 2012 et 2013, nous investissons 13 millions de CHF, sur le site Brig. Nous voulons valoriser nos savoir-faire ; nous sommes un groupe industriel valaisan alliant le canton et le monde. Chez nous, la prise de décision est rapide ; la direction est sur place, le circuit de décision court, favorisant la prise de responsabilités et l’autonomie. C’est notamment pour accueillir de nouveaux talents que nous investissons ici. Car c’est en développant nos compétences encore et encore que nous ferons prospérer notre activité. A ce titre, le futur ne s’invente pas tout seul. Nous accompagnons des start-ups qui germent à la sortie des Hautes Ecoles et qui cherchent des partenaires. De même, nous travaillons en partenariat avec par exemple G2E, qui fabrique des panneaux solaires selon une technologie développée à l’EPFL; plutôt que de R&D, je parlerais de “R&T” (T comme Technologie). Bien sûr, nous aimons aussi accueillir des stagiaires de la HES pour des travaux de diplômes ; enfin, nous confions des recherches au laboratoire d’essai de l’école d’ingénieurs de Sion, et nous cherchons de plus en plus à recruter des collaborateurs qualifiés de niveau II ou III pour renforcer notre développement. Les hommes et les femmes que nous recrutons dessinent l’avenir avec nous.
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UNSERE FACHLICHE KOMPETENZ AUFWERTEN
Was haben Viagra und die Ariane-Rakete gemeinsam? Antwort: die Société Suisse des Explosifs (SSE). Ihr Metier ist es, sowohl die explosiven Reaktionen für die Ariane als auch die chemischen Reaktionen für die Erweiterung der Blutgefässe perfekt zu beherrschen. Um in dieser chemischen Welt mit ihren täglich umfangreicheren Anwendungen erfolgreich zu sein, stellt die SSE regelmässig junge Talente ein. Wie erklärt sich der Brückenschlag zwischen der Welt der Sprengstoffe und der Pharmazie, den Ihr Unternehmen erfolgreich vollziehen konnte? Das Unternehmen ist 1894 anlässlich des Durchstichs des Simplontunnels zwischen der Schweiz und Italien gegründet worden. Will man Felsen sprengen, ist es nicht damit getan, in einem Graben unter dem Berg bum bum zu machen - Eine Explosion kann jeder angehende Chemiker erzeugen. Das Wichtigste dabei ist die Beherrschung der Stärke - genau wie bei einem Auto: Ein starker Motor ist schön und gut, aber wenn das Auto keine Bremsen hat, steigen Sie nicht ein. Seit mehr als hundert Jahren ist unser Beruf die Kontrolle der Explosion. Alfred Nobel hatte gerade das Dynamit erfunden und schon damals waren wir in der Lage, die chemischen Prozesse zu beherrschen, die eine Nitratmischung explodieren lassen. Hinter der Bezeichnung "Société Suisse des Explosifs" steht eigentlich eine "société suisse de chimie". Nur wenige Meter von meinem Büro hier entfernt produzieren wir Nitropenta (einen der stärksten Sprengstoffe) und Sprengschnur. Dies ist das Produkt, das nach einem ganz präzisen Verfahren den Kapselkopf der Ariane öffnet, aus dem die Satelliten dann in den Weltraum befördert werden: Der Augenblick der Explosion und die Detonationsgeschwindigkeit sind Parameter, die keinerlei Ungenauigkeiten enthalten dürfen. Wir sind stolz darauf, Ariane zu unseren Kunden zu zählen. Die Nitrate haben uns vor vierzig Jahren weit von den Raketen weggeführt. Zur Geschichte: Ärzten war aufgefallen, dass Arbeiter, die mit Nitraten hantierten, unter Migräne litten, denn Nitrat erweitert die Gefässe. Die moderne Pharmakologie hat sich diese Eigenschaft zunutze gemacht, um mit ihnen bestimmte arterielle Probleme zu behandeln, die Herzkrankheiten verursachen. Als zufälliges Nebenprodukt hat sie diese Eigenschaft genutzt, um die Gefässerweiterung "bestimmter" geschwächter Blutgefässe zu unterstützen. Und wir sind ebenso stolz darauf, pharmazeutische Labors zu unseren Kunden zählen zu können. Die Feinchemie stellt einen grossen Teil unserer Zukunft dar. Wenn die Chemie der hoch energetischen Reaktionen uns bereits Chancen im pharmazeutischen Bereich eröffnet hat, dann deshalb, weil wir mit gefährlichen Produkten umgehen können und sehr umfassende Kenntnisse über chemische Reaktionen und Moleküle besitzen. Jeder von uns kennt das Feuerwerk, ebenfalls ein potenziell gefährliches Produkt. Und auch in diesem Sektor fassen wir Fuss: Wir haben gerade ein Unternehmen gekauft, das auf die Herstellung von Feuerwerk spezialisiert ist. Der Tunneldurchstich scheint nur noch einen verschwindend kleinen Teil Ihrer Tätigkeit auszumachen. Wie gehen Sie mit diesen Veränderungen Ihres Metiers um? Wir würden nicht mehr existieren, wenn wir uns nur auf das Sprengen von Felsen beschränkt hätten. Aber es ist uns gelungen, eine europäische Unternehmensgruppe aufzubauen, die in ihrem Bereich Spezialist und Marktführer ist, heute 165 Menschen beschäftigt und Niederlassungen bis nach Skandinavien hat. Unsere beiden Stärken sind unsere anerkannte Kompetenz im chemischen Bereich und unser einzigartiger Industriestandort in einem geschützten Tal, wo wir chemische Produkte produzieren können. An anderen Orten wäre dies nicht möglich, aber die drakonischen Vorschriften der Schweiz sind die beste Garantie für unser Know-how in den Bereichen Qualität und industrielle Sicherheit. Die Weiterentwicklung unserer Tätigkeit ist wichtig: 2012 und 2013 investieren wir insgesamt 13 Millionen CHF in den Standort Brig. Wir möchten unsere fachliche Kompetenz aufwerten; wir sind ein Walliser Industrieunternehmen, das den Kanton mit der Welt verbindet. Bei uns werden Entscheidungen schnell getroffen; die Direktion ist vor Ort, die Entscheidungswege sind kurz und wir favorisieren die Übernahme von Verantwortung und Autonomie. Wir investieren vor allem hier, um neue, talentierte Mitarbeiter anzuziehen. Denn unsere Tätigkeit floriert dadurch, dass wir unsere Kompetenz immer und immer wieder weiterentwickeln. Die Zukunft erfindet sich schliesslich nicht von selbst. Wir begleiten Start-ups, die am Ende eines Hochschulstudiums entstehen und auf der Suche nach Partnern sind. Wir arbeiten zum Beispiel auch mit G2E, einem Unternehmen, das Solarkollektoren produziert, mit einer Technologie, die an der ETH Lausanne entwickelt wurde; anstatt von F&E zu sprechen, sage ich lieber "F&T" (T wie Technologie). Dann nehmen wir natürlich auch gerne Praktikanten der FH im Rahmen von Diplomarbeiten bei uns auf; und schliesslich übertragen wir dem Versuchslabor der Ingenieurschule in Sitten Forschungsarbeiten und wir stellen mehr und mehr qualifizierte Mitarbeiter mit Niveau II oder III für die Verstärkung unserer Entwicklungsabteilung ein. Die Männer und Frauen, die wir einstellen, gestalten zusammen mit uns die Zukunft.
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GAGNER LA COURSE CONTRE LES TRICHEURS Diplômée en 2007 de la filière Technologies du vivant, spécialisée en chimie analytique, Caroline Emery travaille aujourd’hui au Laboratoire suisse d’analyse du dopage, à Lausanne, où elle a la responsabilité d’une méthode de test. Un métier qui exige de la rigueur, de l’intégrité et… de l’anticipation sur les stratagèmes développés par les tricheurs!
Comment la chimie analytique vous a-t-elle amenée à la lutte antidopage? Le chemin s’est fait assez naturellement. La chimie analytique correspondait à mon goût pour la précision, le calme et l’autonomie. J’aime travailler sur des machines, concentrée sur des missions spécifiques et loin de l’agitation. J’appréciais aussi la découverte de connaissances étendues, qui n’empêche pas de travailler avec ses mains. A la HES-SO Valais-Wallis, j’ai bénéficié d’une formation approfondie donnée par des professeurs qualifiés et accessibles. J’ai ensuite trouvé un métier où je me sens à l’aise et qui me plaît. Depuis six ans, je travaille au Laboratoire suisse d’analyse du dopage (LAD), organisme exerçant sa mission sous la tutelle du CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois). J’y suis responsable d’une technique utilisée dans les analyses d’urine, à savoir la mesure des rapports isotopiques par chromatographie gazeuse, combustion et spectrométrie de masse, généralement évoquée par son acronyme anglais GC-C-IRMS (gas chromatography - combustion - isotope ratio mass spectrometry). C’est un processus très particulier, utilisé en fin de cycle d’analyse, pour confirmer une prise exogène de substances dopantes.
Pour quelles instances effectuez-vous ces contrôles? Nos clients sont les fédérations sportives et les agences de lutte antidopage telles que Antidoping Switzerland. Nous traitons les échantillons d’urine ou de sang, en commençant par les tests de base visant à détecter un maximum de substances, pour s’orienter ensuite vers des analyses plus spécifiques et détaillées, comme celle dont je m’occupe. Votre travail est-il contrôlé à son tour? Bien sûr, nous sommes tenus de respecter les normes de laboratoire ISO 17025 et nous sommes régulièrement suivis par l’Agence mondiale antidopage (AMA), organe suprême de la lutte contre le dopage. Elle nous envoie des tests, selon une procédure qui s’applique de la même façon à la trentaine de laboratoires accrédités dans le monde. Environ quatre fois par an, notre laboratoire reçoit des échantillons de l’AMA, qui vérifie ensuite la conformité des résultats. Une gamme de sanctions existe en cas d’écarts constatés. A ce programme s’ajoutent aussi deux tests en aveugle non annoncés. Traitez-vous différemment ces tests et vos contrôles “réels”? Nous analysons ces échantillons comme ceux que nous recevons au quotidien. Ces derniers sont même plus importants, car ils peuvent entraîner de lourdes conséquences sur la carrière d’un sportif professionnel. L’exigence de qualité qui s’impose à nous n’est pas une pression ou un stress supplémentaire. C’est tout simplement notre boussole. Nous remettons régulièrement notre savoir-faire en question, que ce soit pour améliorer la détection de substances connues ou pour en découvrir de nouvelles. Nous devons maîtriser des techniques de plus en plus
fines. Sans une évolution constante, la course est perdue face aux tricheurs. Pour réduire la distance avec les dopés, il nous arrive aussi de collaborer avec les entreprises pharmaceutiques avant même le lancement public de certaines molécules. Nous sommes ainsi capables de détecter ces dernières dès que le médicament sort sur le marché. Comment votre cursus à la HES-SO Valais-Wallis vous a-t-il préparée à ce travail? Mes études en chimie analytique m’ont donné les outils de base – formation théorique et pratique – pour comprendre le fonctionnement de la plupart des appareils utilisés ici. De plus, audelà de la maîtrise des fondamentaux comme la chromatographie liquide et la chromatographie gazeuse, j’ai reçu les clés pour travailler avec des techniques moins répandues, comme la GC-CIRMS que je ne connaissais pas avant d’arriver au LAD. L’école nous donne un bon bagage technique, et nous apprend aussi à être efficaces dans la recherche d’informations, un prérequis indispensable dans notre métier. Concernant les normes et les procédures, les cours théoriques sont succincts, mais permettent une bonne vision générale. Nous sommes formés pour être rapidement autonomes et efficaces dès notre arrivée dans le monde du travail, au sein d’une institution comme d’une entreprise. C’est l’expérience qui prolonge et complète ensuite le cursus de l’école.
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DEN WETTLAUF GEGEN DIE BETRÜGER GEWINNEN Caroline Emery hat 2007 den Studiengang Life Technologies mit Vertiefung in Analytischer Chemie mit dem Diplom abgeschlossen. Heute arbeitet sie im Schweizer Labor für Dopinganalysen in Lausanne und ist dort für eine Testmethode verantwortlich. Ein Beruf, der Gründlichkeit und Integrität erfordert ... und in dem man die Strategien der Betrüger vorhersehen muss!
INGÉNIERIE / INGENIEURWISSENSCHAFTEN
Wie hat die analytische Chemie Sie zum Kampf gegen das Doping geführt?
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Der Ablauf war ganz natürlich. Die analytische Chemie entsprach meiner Vorliebe für Genauigkeit, Ruhe und Autonomie. Ich arbeite gerne mit Geräten, auf bestimmte Aufgaben konzentriert und weit weg vom Trubel. Ausserdem habe ich es geschätzt, mir umfassendes Wissen anzueignen und trotzdem mit den Händen arbeiten zu können. An der HES-SO Valais-Wallis bin ich von qualifizierten Dozierenden unterrichtet worden, die mir auf eine verständliche Art und Weise eine umfassende Ausbildung vermittelt haben. Danach habe ich einen Beruf gefunden, der mir gefällt und in dem ich mich wohlfühle. Seit sechs Jahren arbeite ich beim Schweizer Labor für Dopinganalysen (LAD), eine Institution, die ihre Aufgabe unter der Kontrolle des CHUV (Universitätsspitalzentrum des Kantons Waadt) ausübt. Ich bin für eine Technik verantwortlich, die bei der Analyse von Urinproben angewandt wird, nämlich für die Messung des Isotopenverhältnisses durch Gaschromatografie, Verbrennung und Massenspektrometrie, besser bekannt unter dem englischen Akronym GC-C-IRMS (Gas Chromatography Combustion - Isotope Ratio Mass Spectrometry). Dies ist ein ganz spezieller Prozess, der am Ende des Analyseverfahrens eingesetzt wird, um die endogene Aufnahme aufputschender Substanzen zu bestätigen. Für welche Instanzen führen Sie diese Kontrollen aus? Unsere Kunden sind Sportverbände und Antidoping-Agenturen wie Antidoping Switzerland. Wir analysieren Urin- oder Blutproben. Dabei beginnen wir immer mit grundlegenden Tests, mit denen ein Maximum an Substanzen nachgewiesen werden soll. Anschliessend führen wir spezifischere und detailliertere Analysen durch, wie die, für die ich zuständig bin. Wird Ihre Arbeit ebenfalls kontrolliert? Wir müssen selbstverständlich die Labornormen ISO 17025 einhalten und werden regelmässig durch die Welt-AntidopingAgentur (WADA) kontrolliert, das höchste Organ im Kampf gegen das Doping. Sie testet uns nach einem Verfahren, das in der gleichen Weise bei rund dreissig zugelassenen Labors weltweit angewandt wird. Unser Labor erhält ungefähr vier Mal pro Jahr Proben der WADA, die anschliessend überprüft, ob die Ergebnisse konform sind. Werden Abweichungen festgestellt, droht eine ganze Reihe von Sanktionen. Hinzu kommen noch zwei nicht angekündigte Blindtests. Verfahren Sie bei diesen Tests anders als bei Ihren “richtigen” Kontrollen? Wir analysieren diese Proben genau so wie diejenigen, die wir täglich erhalten. Letztere sind sogar eher wichtiger, da sie weitreichende Folgen für die Karriere eines Profisportlers haben können. Der Qualitätsanspruch ist eine zwingende Voraus-
setzung für uns und stellt keinen Druck oder zusätzlichen Stress dar. Er ist ganz einfach unsere Leitlinie. Wir stellen unser Knowhow regelmässig infrage, sei es beim Nachweis neuer Substanzen oder um den Nachweis bekannter Substanzen zu verbessern. Wir müssen Techniken beherrschen, die immer subtiler werden. Ohne kontinuierliche Weiterentwickelung ist der Wettlauf mit den Betrügern verloren. Um den Abstand zu den Gedopten zu verringern, kommt es auch vor, dass wir mit Pharmaunternehmen zusammenarbeiten, noch bevor die Markteinführung bestimmter Substanzen erfolgt. So sind wir in der Lage, diese nachzuweisen, sobald das Medikament auf den Markt kommt. Wie hat Ihr Studium an der HES-SO Valais-Wallis Sie auf diese Arbeit vorbereitet? Das Studium der Analytischen Chemie hat mir das fundamentale - theoretische und praktische - Handwerkszeug vermittelt, um die Funktionsweise der meisten Apparate zu verstehen, die hier verwendet werden. Ausserdem hat es mich, neben der Beherrschung der Grundlagen wie Flüssigchromatografie und Gaschromatografie, in die Lage versetzt, auch mit weniger verbreiteten Techniken wie mit der GC-C-IRMS zu arbeiten, die ich vor Beginn meiner Arbeit im LAD nicht kannte. Die Schule vermittelt uns ein solides Fundament an technischen Kenntnissen und lehrt uns auch, Informationen effizient zu beschaffen, eine unverzichtbare Voraussetzung in unserem Beruf. Was die Normen und Prozesse angeht, so sind die theoretischen Vorlesungen knapp gehalten, geben aber einen guten allgemeinen Überblick. Wir werden dazu ausgebildet, schnell autonom und effizient zu arbeiten, sobald wir eine berufliche Tätigkeit in einer Institution oder einem Unternehmen beginnen. Anschliessend verlängert und vervollständigt die Erfahrung das Studium an der Hochschule.
QUAND L’INGÉNIERIE RESSUSCITE LES SOUVENIRS DE FAMILLE
Mettre le monde de l’électronique au service de l’émotion et de l’intime, c’est possible. La jeune entreprise Cinetis, créée en 2005 par l’ingénieur Jean-Pierre Gehrig, en est la preuve, elle qui fait revivre les vieux films familiaux abandonnés dans les greniers en numérisant les anciennes bobines. Récit d’une aventure cinématographique.
A quel âge avez-vous eu l’envie de devenir entrepreneur? J’ai fait mon apprentissage à Monthey, avant de poursuivre à la Haute Ecole d’Ingénierie, à Sion, l’ancienne Ecole d’ingénieurs du Valais, qui a depuis intégré la HES-SO Valais-Wallis. Ma spécialité était “l’infotronique”, une formation mariant l’informatique (la partie logicielle) et l’électronique (le matériel). A cette époque, je ne me voyais pas du tout en créateur d’entreprise. Cela s’est fait peu à peu, presque malgré moi, même si je dois avouer ne pas avoir vraiment hésité lorsque l’occasion s’est présentée. D’où vous est venu cet intérêt pour les vieux films? Le hasard m’y a poussé! Alors que j’étais en séjour linguistique de six mois aux Etats-Unis, l’un des responsables de la Haute Ecole m’a contacté. Il me proposait de revenir à Sion pour prendre un poste d’adjoint scientifique; le job consistait à s’occuper des mandats de l’école auprès du milieu industriel. J‘ai accepté. Parmi les demandes à satisfaire se trouvait celle de la Médiathèque de Martigny, qui avait besoin d’une machine capable de numériser les films dormant dans sa cave. Avec une petite équipe, nous avons conduit un travail de diplôme pour concevoir cet outil. Nous avons mis au point une caméra qui captait le film en temps réel. Le procédé, très peu coûteux, était assez rudimentaire et la qualité n’était pas celle d’Hollywood (!), mais tout de même très honnête. Comment avez-vous fait évoluer le procédé? La Médiathèque nous a demandé de poursuivre nos travaux de développement: elle ne se contentait plus des images numériques “correctes” que nous lui fournissions, elle souhaitait de belles images. Nous nous sommes donc replongés dans le projet. En exploitant nos connaissances en électronique et en vision industrielle, nous avons réussi à améliorer la qualité des copies.
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Ensuite, peu à peu, au fil du temps, nous nous sommes approprié les techniques de l’univers cinématographique et avons considérablement élargi nos connaissances dans ce domaine. Pendant cette année-là, dans le cadre de l’option Business eXperience de la Haute Ecole, nous avons proposé aux familles de numériser leurs films super 8. Le service a très bien fonctionné, mais à la fin de notre formation, tout aurait dû s’arrêter, et la machine dormir au fond d’un dépôt... C’était inimaginable! J’ai lu des livres pour apprendre comment monter une société anonyme, et nous nous sommes lancés. Ce n’est que deux ans plus tard que j’ai pu me verser mon premier salaire. Aujourd’hui, Cinetis emploie dix collaborateurs.
INGÉNIERIE / INGENIEURWISSENSCHAFTEN
Avez-vous fait précéder la création de Cinetis d’une étude de marché?
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Cinetis est avant tout une histoire d’ingénieurs. Depuis huit ans, nous avançons à coups d’idées d’ingénieurs pour améliorer le produit final. Nous avons mis au point une technique inédite de stabilisation de l’image, en collaboration avec l’Institut de recherche Idiap à Martigny. Nous avons aussi introduit la correction de couleur, pour compenser le vieillissement des films: nous avons mis au point notre propre unité de correction, en utilisant la puissance des cartes graphiques des jeux vidéo. Tant que nous aurons des idées pour améliorer la satisfaction de nos clients, nous nous passerons d’études de marché. Mais nous ne négligeons pas pour autant le côté commercial, que nous avons confié à Swisscom. Les boutiques nous apportent de la visibilité et les vendeurs aiment notre produit. De plus, Swisscom est un opérateur de téléphonie, ce qui signifie que le produit pourrait devenir un service dématérialisé: plutôt que de livrer un DVD à nos clients, Swisscom pourrait leur transmettre la bobine super 8 numérisée directement sur leur télévision. De plus, le stockage du film serait mieux sécurisé, puisque Swisscom l’hébergerait dans l’un de ses data centers. Pourquoi avoir installé Cinetis en Valais? L’entreprise est née dans ce canton et c’est une bonne chose, la qualité de vie y étant à mon sens supérieure à ce que j’ai connu ailleurs. De plus, nous sommes une équipe au vrai sens du terme, nous mixons des compétences d’ingénieurs et des connaissances artistiques: l’un d’entre nous a suivi une école de photographie, un autre a fait l’Ecole Cantonale d’Art, etc. Tout cela est précieux et doit être cultivé dans un écrin. Le Valais est cet écrin.
WENN ENGINEERING FAMILIENERINNERUNGEN AUFLEBEN LÄSST Die Welt der Elektronik in den Dienst von Emotionen und privaten Erinnerungen zu stellen, das ist möglich. Das junge Unternehmen Cinetis, das 2005 von JeanPierre Gehrig gegründet wurde, ist der Beweis dafür. Es digitalisiert alte Filmrollen und lässt damit Familienfilme aus alten Zeiten wieder aufleben, die auf den Speichern in Vergessenheit geraten sind. Bericht über ein kinematografisches Abenteuer. In welchem Alter haben Sie die Lust verspürt, Unternehmer zu werden? Ich habe meine Ausbildung in Monthey absolviert und dann in Sitten an der Hochschule für Ingenieurwissenschaften studiert, der ehemaligen Ingenieurschule des Wallis, die in der Zwischenzeit in die HES-SO Valais-Wallis integriert wurde. Mein Schwerpunkt war “Infotronik”, eine Ausbildung, die Informatik (Software) und Elektronik (Hardware) verbindet. Zu dieser Zeit sah ich mich überhaupt nicht als Unternehmensgründer. Dies hat sich nach und nach ergeben, fast gegen meinen Willen, obwohl ich zugeben muss, dass ich nicht wirklich gezögert habe, als sich die Möglichkeit geboten hat. Woher hatten Sie dieses Interesse für alte Filme? Da hatte der Zufall seine Hand im Spiel! Während eines sechsmonatigen Sprachaufenthalts in den Vereinigten Staaten hatte mich ein Verantwortlicher der Hochschule kontaktiert. Er schlug mir vor, nach Sitten zurückzukehren, um eine Stelle als wissenschaftlicher Assistent anzutreten; ich sollte mich um Aufträge kümmern, welche die Schule aus dem industriellen Umfeld bekam. Ich habe zugesagt. Unter den Aufträgen gab es einen der Mediathek von Martinach, die ein Gerät für die Digitalisierung von Filmen benötigte, die in ihren Kellern schlummerten. In einem kleinen Team haben wir uns dieses Gerät im Rahmen einer Diplomarbeit ausgedacht. Wir haben eine Kamera entwickelt, die den Film in Echtzeit aufnahm. Das Verfahren war kostengünstig, ziemlich rudimentär, die Qualität entsprach nicht der eines Hollywoodfilms (!), aber es war durchaus akzeptabel. Wie haben Sie das Verfahren weiterentwickelt? Die Mediathek hat uns gebeten, die Entwicklungsarbeit fortzusetzen: Sie gab sich nicht mehr mit den gelieferten “korrekten” Digitalaufnahmen zufrieden, sie wollte nun schöne Bilder. Wir haben uns also erneut in das Projekt vertieft. Dank unserer Kenntnisse in Elektronik und industrieller Bildverarbeitung ist es uns gelungen, die Qualität der Kopien zu verbessern. Dann haben wir uns nach und nach der Techniken aus der Filmbranche bedient und unsere Kenntnisse in diesem Bereich
beträchtlich erweitert. Im Rahmen der Option Business eXperience der Hochschule haben wir dann im Laufe desselben Jahres unseren Familien angeboten, ihre Super-8-Filme zu digitalisieren. Die Dienstleistung lief sehr gut, aber am Ende unserer Ausbildung hätte alles eingestellt werden sollen und die Maschine wäre in einem Lagerraum verstaubt... Das war unvorstellbar! Aus Büchern habe ich mir Kenntnisse angeeignet, wie man eine Aktiengesellschaft gründet und wir haben es gewagt. Erst zwei Jahre später konnte ich mir mein erstes Gehalt auszahlen. Heute beschäftigt Cinetis zehn Mitarbeiter. Haben Sie vor der Gründung von Cinetis eine Marktstudie durchgeführt? Cinetis, das ist vor allem die Arbeit von Ingenieuren. Seit acht Jahren bringen uns die Ideen von Ingenieuren nach vorne und verbessern das Endprodukt. Zusammen mit dem Forschungsinstitut Idiap in Martinach haben wir eine ganz neuartige Technik der Bildstabilisierung entwickelt. Wir haben auch eine Farbkorrektur eingeführt, um die Alterung des Filmmaterials auszugleichen: Dafür haben wir eine eigene Korrektureinheit entwickelt, für die wir die Leistungsfähigkeit von Grafikkarten für Videospiele nutzen. Solange wir Ideen haben, mit denen wir unsere Kunden noch besser zufriedenstellen können, verzichten wir auf Marktstudien. Aber die kaufmännische Seite kommt trotzdem nicht zu kurz; wir haben sie der Swisscom anvertraut. Die Läden bringen uns Präsenz und die Verkäufer lieben unser Produkt. Ausserdem ist Swisscom ein Telefonanbieter, was bedeutet, dass das Produkt sich zu einem entmaterialisierten Service entwickeln könnte: Anstatt unseren Kunden eine DVD zu schicken, könnte die Swisscom ihnen den digitalen Super-8-Film direkt auf ihren Fernseher übermitteln. Ausserdem wäre die Speicherung des Films sicherer, da die Swisscom ihn in einem ihrer Datencenter speichern würde. Warum haben Sie sich mit Cinetis im Wallis niedergelassen? In diesem Kanton liegt die Wiege des Unternehmens und das ist gut so, denn die Lebensqualität ist hier meines Erachtens höher als die, die ich von anderswo her kenne. Zudem sind wir ein Team im wahrsten Sinne des Wortes: Wir kombinieren die Fähigkeiten von Ingenieuren und von Künstlern. Einer von uns hat eine Fotografenschule absolviert, ein anderer die kantonale Kunstschule. Dies alles ist wertvoll und muss in einem Schatzkästlein gehütet werden. Und dieses Schatzkästlein ist das Wallis.
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L’art du changement
Pionnier d’un jour, leader toujours ? L’équation n’est pas si simple. Il y a plus d’un siècle, Auguste Maillefer a révolutionné les instruments utilisés dans les traitements endodontiques (endo- : “intérieur”; odontos: “dent”). Le dentiste pionnier en fit profiter ses collègues, et l’entreprise Dentsply Maillefer devint leader mondial du secteur. François Aeby, Operations & Technology Director, et Patricia Eisenring, Human Ressources Director nous expliquent comment l’innovation d’un jour s’est intégrée dans un processus d’innovation permanente, seule voie du leadership.
Chaque seconde, vous produisez mille fraises, limes, et autres outils (500 000 par jour !) destinés aux dentistes du monde entier : quel est votre métier ? Nous concevons les instruments qu’utilisent les dentistes pour traiter les racines d’une dent infectée. Le cœur de notre métier s’applique au nettoyage de la racine de la dent, du canal central, de la pulpe. Pour autant, nous fabriquons les instruments utilisés en amont du nettoyage et de sa mise en forme comme le diagnostic ou la préparation - et en aval - restauration de la dent. Et nous ajoutons les périphériques moteurs, obturateurs, ciments… Aujourd’hui, nous livrons une centaine de pays, les exportations représentant 98% de notre activité. Tout a démarré ici-même, dans le village de Ballaigues, en 1889. Auguste Maillefer, horloger de formation, s’est recyclé après quelques années et a suivi une formation de dentiste. Par rapport à la finesse de l’outillage qu’il connaissait en horlogerie, les instruments de son nouveau métier lui semblaient améliorables. Il s’y est attelé : il a façonné le métal en exploitant ses connaissances en horlogerie. De fil en aiguille - ou plutôt de lime en fraise - il a créé son entreprise pour fournir ses nouveaux collègues qui étaient demandeurs. La société créée avec ses fils s’est si bien développée qu’aujourd’hui elle emploie 900 personnes ; nous allons encore agrandir nos locaux pour accueillir environ 150 personnes de plus sur les cinq années qui viennent. Depuis un siècle, vos clients ont changé - conditions d’exercice de la médecine : invention des antibiotiques ainsi que vos fournisseurs techniques industrielles, robots, alliages. Comment l’entreprise a-t-elle vécu ces mutations ? La seule manière de tenir debout, pour un vélo, c’est d’avancer. Il en va de même pour nous. Notre objectif est d’innover sans cesse pour améliorer les conditions de traitement de la dent en profondeur. Les enjeux de l’innovation ne sont pas seulement médicaux et techniques, ils sont aussi financiers. Rendre l’opération plus facile et plus rapide, c’est la rendre moins coûteuse pour le patient et pour le système de santé du pays. Rendre le traitement de racine plus rapide, c’est aussi le rendre plus agréable pour le patient : il n’aura plus à garder la bouche ouverte pendant une heure, puisqu’en un quart d’heure, sa dent sera mise en forme. Démocratiser le traitement, le rendre plus agréable et le fiabiliser, c’est le fruit d’années de recherche touchant d’abord les matériaux, ensuite les modes opératoires (outils manuels, outils mécaniques). Vous parliez à l’instant des changements dans l’exercice de la médecine qui ont pu affecter notre métier dans les dernières décennies. Vous pourriez inverser les termes de la question : de fait, nous avons largement contribué à modifier la pratique quotidienne des dentistes du monde entier. Concrètement : depuis quinze ans, un des moyens pour rendre le traitement plus rapide a consisté à introduire des moteurs électriques pour manier les limes, alors que jusque-là le chirurgien devait procéder manuellement. Nous avons pu introduire ces moteurs parce que nous avions au préalable mis au point de nouveaux matériaux super-élastiques : nos alliages supportent des efforts mécaniques très différents de ce qui était la norme dans un mode opératoire manuel. La substitution de l’alliage nickel-titane au vieil acier a changé le métier du dentiste ! Pour innover, il faut recruter de nouveaux talents : n’est-ce pas difficile, à Ballaigues, village agréable mais éloigné de Lausanne ? Un Genevois passe plus de temps dans son auto pour traverser sa ville le matin qu’un Lausannois n’en met pour nous rejoindre ! Notre politique de ressources humaines est clairement orientée vers le recrutement de talents à haut potentiel éventuellement mobiles internationalement. Nous avons des partenariats avec l’EPFL, avec les écoles d’ingénieurs de Sion, d’Yverdon et de Fribourg, avec l’Université de Neuchâtel. Nous accueillons en permanence des stagiaires. Et nous lançons aussi des programmes de recherche sous forme de projet CTI… Mais vous savez, pour rester leader mondial, tous les départements de l’entreprise sont mobilisés. Notre actionnaire nous accompagne dans les investissements de long terme. Et, last but not least, nous formons des dizaines de milliers de dentistes dans le monde chaque année grâce à des relais de haut niveau : nous recevons ici les professeurs d’université qui forment les futurs formateurs qui formeront à leur tour les praticiens de leurs pays. Réciproquement, le contact approfondi avec les dentistes que nous formons nous apporte une information précieuse sur leurs besoins. Nous acceptons de nous remettre en cause. S’il le faut, nous imaginerons de tout autre moyen de traitement endodontique à dix ans, pour mieux servir notre marché.
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die Kunst der Veränderung Einmal Pionier, immer Leader? So einfach ist die Gleichung nicht. Vor mehr als einem Jahrhundert hat Auguste Maillefer die im Bereich der endodontischen Behandlung (endo: "innen"; odontos: "Zahn") verwendeten Instrumente revolutioniert. Der Pionierzahnarzt machte sie seinen Kollegen zugänglich und das Unternehmen Dentsply Maillefer wurde Weltführer in diesem Sektor. François Aeby, Operations & Technology Director, und Patricia Eisenring, Human Ressources Director, erklären uns, wie aus der ehemaligen Innovation ein permanenter Innovationsprozess geworden ist - der einzige Weg zur Leadership. Sie produzieren pro Sekunde tausend Bohrer, Feilen und andere Instrumente (500 000 pro Tag!) für Zahnärzte auf der ganzen Welt: Wie sieht Ihr Tätigkeitsfeld aus? Wir entwickeln zahnärztliche Instrumente für die Wurzelbehandlung infizierter Zähne. Unser Kerngeschäft liegt in der Reinigung der Zahnwurzel, des Wurzelkanals und der Pulpa. Darüber hinaus stellen wir Instrumente her, die vorgelagert bei der Reinigung und Aufbereitung verwendet werden (wie Diagnostik oder Vorbereitung) sowie nachgelagert-bei der Zahnrestauration. Und wir decken Randbereiche ab:-Motoren, Füllungen, Zemente ... Heute beliefern wir rund hundert Länder, die Exporte belaufen sich auf 98 % unseres Volumens. Hier im Dorf Ballaigues hat 1889 alles begonnen. Auguste Maillefer war Uhrmacher von Beruf und hat nach einigen Jahren eine Umschulung zum Zahnarzt gemacht. Die Instrumente seines neuen Berufs schienen ihm verbesserungswürdig verglichen mit denen, die er aus der Uhrmacherkunst kannte. Also hat er sich an die Arbeit gemacht: Für die Metallbearbeitung waren ihm seine Kenntnisse aus dem Uhrmacherhandwerk hilfreich. Nach und nach hat er sein Unternehmen aufgebaut, um seine neuen Kollegen zu beliefern, die sehr interessiert daran waren. Die Gesellschaft, die er mit seinen Söhnen gegründet hat, hat sich prächtig entwickelt und beschäftigt heute 900 Mitarbeiter. In den nächsten fünf Jahren werden wir unsere Räumlichkeiten noch erweitern und weitere 150 Personen einstellen. Ihre Kunden haben sich im vergangenen Jahrhundert verändert, die Bedingungen des Medizinberufs sind durch die Erfindung der Antibiotika anders worden, ebenso die Ihrer Lieferanten, durch industrielle Techniken, Roboter, Legierungen. Wie hat das Unternehmen diese Umbrüche erlebt? Ein Fahrrad muss sich vorwärtsbewegen, um nicht umzukippen. Bei uns ist dies ebenso. Unser Ziel ist es, ohne Unterlass innovativ zu sein, um die Bedingungen für die Zahnbehandlung in der Tiefe zu verbessern. Die Herausforderungen der Innovation sind nicht nur medizinischer und technischer Natur, sondern auch finanzieller. Wenn man eine Operation einfacher und schneller macht, dann macht man sie auch günstiger für den Patienten und das Gesundheitssystem des Landes. Wenn man die Wurzelbehandlung schneller macht, dann macht man sie auch angenehmer für den Patienten: Er muss den Mund nicht mehr eine Stunde lang offen halten, denn nach einer Viertelstunde ist sein Zahn aufbereitet. Die Behandlung zu demokratisieren, sie angenehmer und sicherer zu machen, das ist das Ergebnis jahrelanger Forschungsarbeit, zunächst im Bereich der Materialien und dann der Arbeitsweise (Handinstrumente, mechanische Instrumente). Sie sprachen gerade von den Veränderungen im Medizinberuf, die unser Metier in den letzten Jahrzehnten betroffen haben. Sie könnten die Frage auch umdrehen: De facto haben wir viel dazu beigetragen, die tägliche Arbeit von Zahnärzten auf der ganzen Welt zu verändern. Konkret haben wir vor fünfzehn Jahren ein Hilfsmittel zur Beschleunigung der Behandlung eingeführt: elektrische Motoren für die Handhabung der Feilen. Bis dahin musste der Chirurg dies manuell machen. Wir konnten diese Motoren einführen, weil wir vorgängig neue, super-elastische Materialien entwickelt hatten: Unsere Legierungen halten mechanische Beanspruchungen aus, die sich vom Standard bei der manuellen Arbeitsweise stark unterscheiden. Die Substitution von Stahl durch die Nickel-TitanLegierung hat den Beruf des Zahnarzts verändert. Um innovativ zu sein, muss man neue Talente einstellen: Ist dies nicht schwierig in Ballaigues, in einem netten Dorf, aber von Lausanne ein Stück weit entfernt? Ein Genfer verbringt mehr Zeit im Auto, um die Stadt zu durchqueren, als ein Lausanner bis zu uns benötigt. Unsere Personalpolitik ist ganz klar auf die Rekrutierung überaus talentierter Mitarbeiter ausgerichtet - eventuell mit internationaler Mobilität. Wir haben Partnerschaften mit der ETH Lausanne, mit den Ingenieurschulen von Sitten, Yverdon und Freiburg sowie mit der Universität von Neuenburg. Wir haben ständig Praktikanten. Und wir führen Forschungsprogramme in Form von KTI-Projekten durch ... Aber wissen Sie, um weltweit an der Spitze zu bleiben, müssen alle Abteilungen des Unternehmens an einem Strang ziehen. Unsere Aktionäre begleiten uns bei langfristigen Investitionen. Und, last, but not least, bilden wir dank hochrangiger Mittler jedes Jahr Tausende Zahnärzte weltweit aus. Zu uns kommen Universitätsprofessoren, die zukünftige Ausbilder ausbilden, die ihrerseits Praktiker in ihrem Land schulen. Umgekehrt bringt uns der intensive Kontakt mit den Zahnärzten, die wir ausbilden, wertvolle Informationen über deren Bedürfnisse. Wir stehen dazu, uns selbst infrage zu stellen. Wenn es sein muss, denken wir uns in zehn Jahren ein ganz anderes endodontisches Behandlungsinstrument aus, um unseren Markt besser zu beliefern.
Chemin du Verger 3, 1338 Baillaigues Suisse Tél. 021 843 92 92 • Fax 021 843 92 93 • info@dentsplymaillefer.com 27
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SANTÉ / GESUNDHEIT TRAVAIL SOCIAL / SOZIALE ARBEIT
HAUTES ÉCOLES DE SANTÉ ET DE TRAVAIL SOCIAL: DES MÉTIERS EN CONSTANTE ADAPTATION Les Hautes Ecoles de Santé et de Travail Social apportent une dimension particulière aux autres Hautes Ecoles de la HES-SO Valais-Wallis. Dans ces domaines, l’être humain est au centre des préoccupations, apportant une plus-value à l’ensemble de la HES-SO Valais-Wallis. Anne Jacquier-Delaloye, directrice des deux Hautes Ecoles, évoque l’évolution démographique de notre société et le rôle de la formation à une époque où les besoins dans les domaines de la santé et du social sont en perpétuel changement.
Plusieurs modifications de programme, d’organisation et de dénominations ont touché vos domaines ces dernières années:est-ce le signe que les besoins de formation se modifient si vite ? Les domaines de la santé et du travail social s’intéressent à l’être humain comme individu et dans sa dimension sociale. Or, les besoins de ce dernier sont largement influencés par l’évolution de facteurs extérieurs – politiques, économiques, sociaux, culturels, environnementaux – ou comportementaux. Rien n’est figé dans ces domaines exigeant une adaptation constante des formations. Evolution et changements doivent être accompagnés, anticipés même. Notre première responsabilité est de comprendre les besoins des usagers et d’analyser ce à quoi ils sont confrontés en matière de santé et d’intégration sociale. Nous avons ensuite à définir comment les professionnels et les systèmes doivent y répondre, de la façon la plus adaptée, en tenant compte des avancées scientifiques, technologiques, et en faisant preuve d’efficience, pour respecter un rapport correct entre les résultats et les coûts engendrés. Or, l’époque actuelle voit se diversifier les problèmes sanitaires et sociaux. Nous savons tous que, demain, nous aurons à répondre aux besoins de santé d’une population plus âgée, pluriculturelle, où les moyens financiers seront plus inégalement répartis, et cela dans un environnement de haute technologie. Prenons par exemple le vieillissement de la population. La notion de santé est à considérer ici au sens large, incluant la dimension biologique et tous les phénomènes liés au vieillissement du corps, avec les problèmes qui lui sont associés, psychologiques ou sociaux, comme la dépendance ou la solitude. Le vieillissement de la population induit donc de nouveaux besoins de santé, que nous pouvons analyser d’un point de vue quantitatif et qualitatif.
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SANTÉ / GESUNDHEIT TRAVAIL SOCIAL / SOZIALE ARBEIT 28 30
En chiffres, la réalité de demain peut se lire au travers de statistiques. Si nous avons aujourd’hui N quadragénaires, dans vingt ans il y aura N*(1-x%) sexagénaires (x correspondant au taux de mortalité de la tranche d’âge 40-60 ans). Nous pouvons aussi mener des comparaisons internationales et analyser la situation de pays où le phénomène du vieillissement de la population s’est manifesté plus vite, comme l’Allemagne, le Japon, l’Espagne ou encore la Russie. Sur le plan qualitatif, il s’agit d’observer les conséquences de nouveaux comportements qui ne peuvent pas s’anticiper par l’analyse statistique. L’apparition du binge drinking, par exemple, cette consommation brutale d’alcool chez les jeunes, a certes des conséquences immédiates mais va aussi en provoquer à long terme, sur le plan physique comme sur l’insertion sociale de certaines personnes. Autre exemple, la dynamique économique et ses effets sur les individus. Une période de crise économique a un impact durant les années qui suivent: chômage, augmentation de certains problèmes de santé dus notamment au stress, à la situation de précarisation, à la paupérisation. Le rôle des Hautes Ecoles de Santé et de Travail Social est de comprendre, d’anticiper et d’évaluer les besoins, pour proposer des réponses adaptées. Les analyses qualitatives permettent ainsi d’identifier des tendances. Elles peuvent déboucher sur la modélisation de nouvelles approches: méthodes d’intervention, organisation, structure, compréhension d’une problématique. Des modèles qui sont à leur tour testés, mis à l’épreuve de la réalité. Comment ces réalités changeantes se répercutent-elles sur l’organisation de l’enseignement? Nous suivons une route de montagne, elle est escarpée, mais nous la connaissons bien et nous avançons sereinement, sachant que deux écueils sont à éviter. D’abord le risque de cantonner nos formations au seul savoir théorique. La compétence professionnelle effective est un savoir-faire qui se construit dans un aller-retour entre théorie et pratique. Dans les filières de la santé et du travail social, un tiers des crédits d’enseignement sont apportés par la pratique, validée par des professionnels, au travers de stages. Pour autant, le seul savoir-faire est totalement insuffisant. Nous ne saurions nous limiter à la distribution de caisses à outils remplies de gestes à faire, de procédures à suivre, de méthodes qui fonctionnent depuis des siècles. Nos formations visent l’acquisition de compétences effectives – fondées sur de solides connaissances scientifiques –, une efficacité dans le savoir-faire, ainsi qu’une aptitude à la réflexion dans et au sujet de l’action. Nous l’appelons “pratique réflexive”. L’efficience professionnelle ne peut faire l’économie d’une analyse de la pertinence d’une approche. Savoir exploiter des méta-analyses permet de saisir ce qui fonctionne ailleurs et d’oser le transposer ou le refuser. Un bon praticien tire une théorie de sa pratique. Dans ce contexte, la proximité avec les milieux professionnels prend tout son sens. Ils sont des partenaires du parcours de formation, en particulier les “praticiens formateurs” qui, aux côtés du personnel d’enseignement et de recherche des hautes écoles, participent à notre présent et préparent notre futur.
Par rapport aux autres cantons, le Valais joue-t-il une partition spéciale, dans ce domaine ? Il y a en Valais des personnes compétentes, engagées, enthousiastes, qui ont envie d’avancer, en s’appuyant sur une belle énergie, un certain bon sens et un enracinement qui, conjugués à la capacité d’oser entreprendre, sont favorables à l’éclosion d’idées. Les processus décisionnels y sont souvent simplifiés, avec des connexions rapides et multiples entre les différents acteurs. Etre un canton bilingue, et donc biculturel, est probablement un élément favorable, qui “oblige” chacun, très tôt, à intégrer la notion d’altérité, et qui influence favorablement le potentiel de combativité et de créativité.
DIE HOCHSCHULEN FÜR GESUNDHEIT UND SOZIALE ARBEIT: BERUFE IM STETEN WANDEL Den Hochschulen für Gesundheit und Soziale Arbeit kommt eine besondere Bedeutung unter den Hochschulen der HES-SO Valais-Wallis zu. In diesen Bereichen steht der Mensch im Mittelpunkt des Denkens und Handelns, was einen Mehrwert für die gesamte HES-SO Valais-Wallis bedeutet. Anne Jacquier-Delaloye, Direktorin der beiden Studiengänge, spricht über die demografische Entwicklung unserer Gesellschaft und die Rolle der Ausbildung in einer Zeit, in der die Anforderungen der Bereiche Gesundheit und Soziales sich kontinuierlich verändern. Ihre Fachbereiche haben in den letzten Jahren mehrere Modifikationen des Lehrplans, der Organisation und der Bezeichnungen erfahren: Bedeutet dies, dass sich die Anforderungen an die Ausbildung schnell verändern? Die Bereiche Gesundheit und Sozialarbeit interessieren sich für den Menschen als Individuum sowie in seiner sozialen Dimension. Dessen Anforderungen werden zum grossen Teil durch die Entwicklung externer Faktoren - politischer, ökonomischer, sozialer, kultureller, umweltpolitischer Natur - sowie durch Verhaltensveränderungen bestimmt. Nichts ist unveränderlich in diesen Bereichen, was eine kontinuierliche Anpassung der Ausbildungen erfordert. Entwicklungen und Veränderungen müssen begleitet, ja antizipiert werden. Unsere oberste Verantwortung besteht darin, die Bedürfnisse der Menschen zu verstehen und zu analysieren, womit sie in Bezug auf Gesundheit und soziale Integration konfrontiert sind. Wir müssen definieren, wie Fachpersonen und Systeme am Besten darauf reagieren; dabei müssen wir die wissenschaftlichen und technologischen Fortschritte berücksichtigen und effizient sein, um ein gutes Kosten-/Leistungsverhältnis aufzuweisen.
Nun werden in der heutigen Zeit die gesundheitlichen und sozialen Probleme immer vielfältiger. Wir wissen alle, dass wir morgen mit den Gesundheitsbedürfnissen einer älteren, multikulturellen Bevölkerung konfrontiert sind, in der die finanziellen Mittel ungleicher verteilt sind als heute - und dies in einem hoch technologischen Umfeld. Nehmen wir die immer älter werdende Bevölkerung als Beispiel. Man muss den Begriff der Gesundheit hier im weitesten Sinne betrachten und darf die biologische Dimension und alle durch das Altern des Körpers bedingten Auswirkungen sowie die damit verbundenen psychologischen und sozialen Probleme wie Abhängigkeit und Einsamkeit nicht vergessen. Die älter werdende Bevölkerung bringt also neue Gesundheitsbedürfnisse mit sich, die wir in quantitativer und qualitativer Hinsicht analysieren können. Was die Zahlen angeht, so können wir die Realität von morgen mithilfe von Statistiken erkennen. Wenn wir heute N Vierzigjährige haben, sind es in zwanzig Jahren N*(1-x %) Sechzigjährige (x entspricht der Sterblichkeitsquote der Altersgruppe zwischen 40 und 60 Jahren). Wir können auch internationale Vergleiche heranziehen und die Situation in Ländern wie Deutschland, Japan, Spanien oder auch Russland betrachten, in denen das Phänomen der Überalterung schneller zutage tritt. In qualitativer Hinsicht müssen die Folgen von Verhaltensänderungen betrachtet werden, die sich nicht durch eine statistische Analyse vorhersehen lassen. Das Aufkommen des Binge-Drinkings zum Beispiel, also der exzessive Alkoholkonsum junger Menschen, hat kurzfristige Folgen, aber auch langfristige Auswirkungen auf die physische Entwicklung oder die soziale Eingliederung bestimmter Personen. Ein anderes Beispiel ist die wirtschaftliche Dynamik und ihre Auswirkung auf die Individuen. Die Auswirkungen einer Wirtschaftskrise sind noch mehrere Jahre später spürbar: Arbeitslosigkeit, Zunahme bestimmter Gesundheitsprobleme, vor allem aufgrund von Stress, Verunsicherung und Verarmung. Die Rolle der Hochschulen für Gesundheit und Soziale Arbeit besteht darin, dies zu verstehen, die Bedürfnisse zu antizipieren und einzuschätzen, um entsprechende Antworten anzubieten. Die qualitativen Analysen helfen dabei, die Trends auszumachen. Sie können in der Erarbeitung von Modellen für neue Ansätze münden: Methoden für Intervention, Organisation, Strukturierung, Erfassen einer Problematik. Diese neuen Ansätze müssen wiederum getestet und in der Realität erprobt werden.
Wie schlagen sich diese veränderten Tatsachen in der Organisation des Unterrichts nieder? Wir befinden uns auf einer steilen Gebirgsstrasse, die wir aber gut kennen und auf der wir uns ruhig fortbewegen, im Bewusstsein, dass wir zwei Klippen umschiffen müssen. Zunächst das Risiko, unsere Ausbildungen rein auf theoretisches Wissen zu beschränken. Echte berufliche Kompetenz ist das Know-how, das aus dem Hin und Her zwischen Theorie und Praxis entsteht. In den Studiengängen Gesundheit und Soziale Arbeit wird ein Drittel der Studiennachweise in der Praxis erbracht, im Rahmen von Praktika, die durch Fachpersonen bewertet werden. Trotzdem reicht Können alleine niemals aus. Wir beschränken uns nicht auf die Ausgabe von Werkzeugkisten, die vollgestopft sind mit dem, was man tun soll, mit Abläufen, die einzuhalten sind, mit Methoden, die seit Jahrhunderten funktionieren. Unsere Ausbildungen setzen auf die Aneignung von Kompetenzen, die auf soliden wissenschaftlichen Kenntnissen basieren, auf ein effizientes Know-how und die Fähigkeit, das praktische Handeln zu hinterfragen. Wir nennen dies “reflektierte Praxis”. Die professionelle Effizienz kann nicht darauf verzichten, die Stichhaltigkeit einer Vorgehensweise zu überprüfen. Wenn man Metaanalysen auswerten kann, hilft dies dabei zu verstehen, was andernorts funktioniert; dann kann man das Wagnis eingehen, dies zu übertragen - oder es ablehnen. Ein guter Praktiker leitet aus seiner Praxis eine Theorie ab. In diesem Kontext hat die Nähe zum professionellen Umfeld ihre volle Berechtigung. Besonders die Praxisausbildner tragen, als Partner für die Ausbildungen, an der Seite des Lehr- und Forschungspersonals der Hochschulen zu unserer Gegenwart bei und bereiten die Zukunft vor. Hat das Wallis im Vergleich zu anderen Kantonen einen besonderen Stellenwert in diesem Bereich? Im Wallis gibt es kompetente, engagierte, enthusiastische Menschen, die vorwärtskommen wollen und sich dabei auf eine positive Energie, gesunden Menschenverstand und ihre Wurzeln stützen. Zusammen mit Unternehmergeist fördert dies das Entstehen neuer Ideen. Die Entscheidungsprozesse sind hier oft vereinfacht und die Verbindungen zwischen den verschiedenen Akteuren schnell und vielfältig. Ein zweisprachiger - also bikultureller - Kanton zu sein, ist vermutlich ein Vorteil, der jeden schon sehr früh “zwingt”, ein Gefühl für die Andersartigkeit zu entwickeln, was das Potenzial an Kampfgeist und Kreativität positiv beeinflusst.
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ÉTUDIER LE MOUVEMENT HUMAIN, RENDRE LA MOBILITÉ
La filière Physiothérapie ouvre les portes d’une profession extraordinairement diversifiée en termes de techniques et de population. Lara Allet, à la fois enseignante et chercheure, s’y engage depuis quinze ans avec bonheur, tout en étant la physiothérapeute de l’équipe suisse d’escalade sportive.
SANTÉ / GESUNDHEIT
La filière Physiothérapie de la HES-SO Valais-Wallis n’existait pas au moment où vous avez fait votre formation, quel a donc été votre cursus?
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(Rires) Vous me faites faire un retour de presque quinze ans! J’ai toujours été passionnée par la physiothérapie. J’ai suivi la formation de l’Ecole de physiothérapie, dont le diplôme était à l’époque décerné par la Croix-Rouge. Elle n’était pas la seule à proposer cette spécialité, mais je l’ai choisie parce qu’on pouvait y suivre un enseignement bilingue. Cet élément était important pour moi, et je ne l’ai pas regretté ensuite. Il m’a permis d’obtenir un poste auquel je n’aurais pas pu accéder sans cette double maîtrise du français et de l’allemand. J’ai beaucoup apprécié la portion valaisanne de mon cursus académique, les enseignants y étaient enthousiastes et stimulants. Cette phase m’a servi de tremplin pour la suite de mes études. Plus tard, j’ai obtenu un Master en physiothérapie à l’Université de Zurich – qui organisait les cours d’un diplôme délivré par l’Université de Maastricht. J’ai complété le tout par un doctorat aux Pays-Bas avant de revenir en Suisse, à Genève.
Genève, où vous exercez toujours votre profession? Oui, je n’ai guère bougé depuis mon installation à Genève. En revanche, j’ai évolué professionnellement. Cela s’est fait de façon très progressive, naturelle, et finalement assez logique. J’ai commencé dans le domaine de la recherche clinique, aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Et comme j’ai pris goût à l’enseignement en même temps qu’à la recherche, j’ai accepté une charge d’enseignante en physiothérapie à la Haute Ecole de Santé. Je trouvais important de transmettre, comme professeure, ce que je découvrais en parallèle en tant que chercheure. Aujourd’hui, je partage mon temps entre l’enseignement à la Haute Ecole et un poste de chargée de recherche et qualité au sein des HUG. En une phrase, je dirai que la physiothérapie cherche à traiter par des moyens naturels des maladies ou des suites d’accidents qui dégradent nos mouvements et nos gestes. L’éventail des techniques mises en œuvre est vaste, puisqu’il s’étend du domaine musculo-squelettique (fractures, prothèses) aux neurosciences (paraplégie et hémiplégie) en passant par les organes internes (affections du système respiratoire ou cardiovasculaire). Vous pouvez aussi décliner cet éventail en spécialités par âge: la démarche en pédiatrie, par exemple, diffère très sensiblement de ce que l’on fera avec des adultes ou des personnes âgées. Il est aussi possible de se spécialiser en sport, etc.
Avez-vous, justement, choisi une technique ou une population en particulier? Oui, je m’intéresse à deux populations en particulier, et me concentre sur les problèmes liés à la marche et à l’équilibre. D’un côté, j’analyse les défauts des personnes atteintes d’affections métaboliques (diabète, surcharge pondérale), en essayant de trouver des traitements à ces problèmes. De l’autre, je travaille dans un laboratoire de cinésiologie (étude du mouvement humain; la racine grecque “ciné” signifie “mouvement”) pour découvrir l’origine des défauts de marche chez les enfants. En matière d’étude de la marche, il s’agit de détailler tous les paramètres d’ordre articulaire et neuromusculaire qui pourraient influencer la locomotion. Nous analysons la longueur et le tonus des muscles, ainsi que la mobilité articulaire, afin d’établir le rapport entre les fonctions neuromusculaires et articulaires et le défaut de marche. Ensuite, une équipe pluridisciplinaire composée d’un chirurgien, d’un biomécanicien et d’un physiothérapeute décide de la stratégie de traitement: pose d’attelles, chirurgie ou physiothérapie. Je consacre le peu de temps qu’il me reste à ma fonction de physiothérapeute de l’équipe suisse d’escalade sportive, ce qui me permet de garder un lien avec mes racines valaisannes, où j’ai découvert ce sport fantastique.
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DIE MENSCHLICHEN BEWEGUNGSABLÄUFE STUDIEREN UND DIE BEWEGLICHKEIT WIEDERHERSTELLEN Der Studiengang Physiotherapie lässt uns hinter die Kulissen eines Berufes blicken, der hinsichtlich Technik und Personenkreis ganz ausserordentlich vielseitig ist. Lara Allet ist Lehrkraft und Forscherin zugleich und engagiert sich seit fünfzehn Jahren mit Freude in diesem Bereich; gleichzeitig betreut sie die Schweizer Mannschaft im Sportklettern als Physiotherapeutin. Zu der Zeit, als Sie Ihre Ausbildung gemacht haben, existierte der Studiengang Physiotherapie der HES-SO ValaisWallis noch nicht. Wie war also Ihr Werdegang?
SANTÉ / GESUNDHEIT
(Lacht) Da muss ich beinahe fünfzehn Jahre zurückgehen! Die Physiotherapie hat mich schon immer fasziniert. Ich habe die Ausbildung an der Schule für Physiotherapie absolviert, das Diplom wurde seinerzeit vom Roten Kreuz verliehen. Sie war nicht die einzige Schule, die diese Ausbildung angeboten hat, aber ich habe mich für sie entschieden, da man hier einen zweisprachigen Unterricht besuchen konnte. Dieser Punkt war mir wichtig und ich habe die Entscheidung später nicht bereut. Dadurch habe ich eine Stelle erhalten, die mir ohne die Beherrschung der beiden Sprachen Französisch und Deutsch verschlossen geblieben wäre.
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Ich habe die Walliser Zeit meiner akademischen Laufbahn sehr geschätzt, die Lehrkräfte waren hier enthusiastisch und motivierend. Diese Phase war für mich das Sprungbrett für mein weiteres Studium. Später habe ich einen Master in Physiotherapie an der Universität von Zürich abgelegt, die Vorlesungen angeboten hat, mit denen man an der Universität von Maastricht das Diplom machen konnte. Ich habe alles durch ein Doktorat in den Niederlanden ergänzt, bevor ich dann in die Schweiz, nach Genf, zurückgekommen bin. Nach Genf, wo Sie immer noch tätig sind? Ja, seitdem ich mich in Genf niedergelassen habe, habe ich mich örtlich kaum verändert. Allerdings bin ich beruflich weitergekommen. Dies ist schrittweise, auf eine natürliche Art und letztlich ganz logisch vonstattengegangen. Ich habe im Bereich der klinischen Forschung an den Universitätsspitälern Genf (HUG) begonnen. Und da ich sowohl an der Forschung als auch am Unterricht Gefallen gefunden hatte, habe ich einen Unterrichtsauftrag für Physiotherapie an der Hochschule für Gesundheit angenommen. Es war wichtig für mich, das, was ich als Forscherin entdeckt habe, als Lehrkraft weiterzugeben. Heute teile ich meine Zeit zwischen dem Unterricht an der Hochschule und einer Stelle im Bereich Forschung und Qualität an den Universitätsspitälern Genf auf.
In einem Satz zusammengefasst würde ich sagen, dass die Physiotherapie versucht, Krankheiten oder Unfallfolgen, die unsere Bewegungen und Gesten beeinträchtigen, mit natürlichen Mitteln zu behandeln. Das Spektrum der eingesetzten Techniken ist breit, denn es erstreckt sich vom Muskel-Skelett-Bereich (Brüche, Prothesen) über die inneren Organe (Erkrankungen der Atemwege oder des Herz-Kreislauf-Systems) bis hin zu den Neurowissenschaften (Paraplegie und Hemiplegie). Sie können dieses Spektrum auch unter dem Gesichtspunkt des Alters betrachten: Die Vorgehensweise in der Pädiatrie unterscheidet sich zum Beispiel ganz wesentlich von dem, was man mit Erwachsenen oder alten Menschen macht. Man kann sich auch auf Sport usw. spezialisieren. Und Sie, haben Sie sich für eine bestimmte Technik beziehungsweise einen bestimmten Personenkreis entschieden? Ja, ich interessiere mich besonders für zwei Personenkreise und konzentriere mich auf Geh- und Gleichgewichtsstörungen. Einerseits analysiere ich die Störungen bei Personen mit Stoffwechselerkrankungen (Diabetes, Übergewicht) und versuche, Behandlungen für diese Probleme zu finden. Andererseits arbeite ich in einem Labor für Kinesiologie (Lehre der Bewegungsabläufe; der griechische Ursprung “kinesis” bedeutet Bewegung), um die Ursachen für Gehprobleme bei Kindern zu untersuchen. Bei der Untersuchung des Gehens geht es darum, alle artikularen und neuromuskulären Parameter, die sich auf die Fortbewegung auswirken könnten, detailliert zu betrachten. Wir untersuchen die Länge und den Tonus der Muskeln ebenso wie die Beweglichkeit der Gelenke, um eine Beziehung zwischen diesen neuromuskulären und artikularen Funktionen und dem Gehfehler herzustellen. Anschliessend entscheidet ein multidisziplinäres Team, das sich aus einem Chirurgen, einem Biomechaniker und einem Physiotherapeuten zusammensetzt, über die Behandlungsstrategie: Anpassen von Schienen, chirurgischer Eingriff oder Physiotherapie. Die wenige Zeit, die übrig bleibt, widme ich meiner Tätigkeit als Physiotherapeutin der Schweizer Mannschaft im Sportklettern, um die Verbindung zu meinen Walliser Wurzeln zu bewahren, wo ich diesen fantastischen Sport entdeckt habe.
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On a le sentiment d’être réellement utile
”
La filière Soins infirmiers prépare à un métier s’exerçant dans des champs aussi variés que l’hôpital, la recherche, la gestion ou l’action humanitaire. Nadia Falà a choisi l’hôpital, et une spécialisation aux lourdes responsabilités: l’anesthésie. Elle raconte sa formation (que de bons souvenirs), son métier (il la comble), et son souhait de continuer à progresser, via un Master of Sciences.
Vous êtes devenue infirmière presque par hasard, non? En fait, j’hésitais entre deux professions: l’enseignement auprès de jeunes enfants, et le métier d’infirmière. Je me suis malheureusement inscrite dix jours trop tard pour commencer la formation d’enseignante à laquelle je me destinais… Il ne me restait plus qu’à me tourner vers les soins infirmiers. Comme quoi, le hasard fait parfois bien les choses! Précisons cependant que je n’entrais pas en territoire totalement inconnu, ma mère avait déjà travaillé en maison de retraite médicalisée. N’ai-je fait que suivre le chemin de bonheur que me traçait ma mère? Quoi qu’il en soit, mon cursus a commencé par la formation en Soins infirmiers de la HES-SO Valais-Wallis, de 2004 à 2008, au terme de laquelle j’ai obtenu mon Bachelor. En parallèle, je travaillais dans une maison de retraite médicalisée et effectuais les stages prévus dans la formation. Travailler m’offrait l’expérience pratique nécessaire à la bonne compréhension des cours. D’ailleurs, le point fort de ces quatre années passées à la Haute Ecole , à mon sens, réside dans ce lien permanent avec la pratique, les enseignants étant des praticiens.
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Comment se sont passées vos premières expériences en milieu hospitalier? Dès ma sortie de l’école, en 2008, j’ai commencé à travailler à l’Hôpital universitaire de Berne. Après une année, j’ai changé pour l’Hôpital universitaire de Zurich, dans un département interdisciplinaire. Je considérais cependant que ma formation n’était pas terminée et j’avais envie de me spécialiser dans une discipline découverte durant mes années de formation: l’anesthésie, qui est pratiquée dans de nombreux domaines. J’ai donc poursuivi par un cycle de perfectionnement dans les hôpitaux de Viège et Brigue. J’ai aussi eu la possibilité de faire des stages en chirurgie cardiaque et en soins intensifs à Berne. Approfondir ses connaissances de base est important, mais il faut garder à l’esprit qu’une formation en soins infirmiers n’est jamais terminée. Tout évolue en permanence, il est donc primordial de se tenir à jour et de continuer à apprendre, et ce jusqu’à la retraite! Pour ma part, cet appétit ne m’a jamais quittée, j’ai toujours eu envie de continuer à me spécialiser et je prends énormément de plaisir à le faire en parallèle à l’exercice de mon métier. Je voudrais d’ailleurs commencer le Master of Sciences en Suisse et je me réjouis déjà de reprendre le chemin des cours. Quel est votre quotidien professionnel? Je travaille dans les hôpitaux de Viège et Brigue en tant qu’infirmière spécialisée en anesthésie. C’est exigeant en termes de responsabilités: les patients qui entrent en salle d’opération remettent leur vie entre vos mains. Il n’existe pas de journée type, le nombre de patients que je vais suivre chaque jour peut aller de deux jusqu’à dix. Toute la palette des âges est représentée, du nourrisson à la personne âgée.
SANTÉ / GESUNDHEIT
Dans une salle d’opération, il y a du monde et chacun endosse un rôle bien défini: le mien consiste à faire en sorte que le patient ne ressente aucune douleur, qu’il dorme bien. Je dois aussi assurer les conditions nécessaires au travail du chirurgien et à l’enchaînement des opérations prévues. Sans oublier le plus important: garantir la sécurité du patient! Je suis au chevet du patient dès son endormissement jusqu'à la phase de réveil. Ce métier exige des compétences particulières, telles qu’une bonne organisation, de la motivation, de l’endurance et un bon esprit d’équipe. Les responsabilités sont élevées, mais ce métier me comble. On travaille avec des êtres humains. Les malades qui entrent en salle d’opération ne vont pas bien, je les accompagne sur ce chemin difficile. Parfois les interventions permettent de les remettre sur pied, parfois même de les sauver d’une issue dramatique. On rentre alors chez soi avec le sentiment d’avoir été réellement utile. Et, en quelques mots, le Valais, dans tout ça? Le Valais? C’est 300 jours de soleil par année et une nature (par)faite pour se ressourcer. Plusieurs de mes amis partis à Berne ou à Zurich en ont la nostalgie et ne demanderaient qu’à y revenir! Que dire de plus?!
“MAN HAT DAS GEFÜHL, WIRKLICH NÜTZLICH ZU SEIN” Der Studiengang Pflege bereitet auf einen Beruf vor, der in so unterschiedlichen Bereichen wie Spital, Forschung, Verwaltung oder im Rahmen humanitärer Aktionen ausgeübt wird. Nadia Falà hat sich für das Spital entschieden und für ein Spezialgebiet, das eine hohe Verantwortung mit sich bringt: die Anästhesie. Sie erzählt über ihre Ausbildung - nur gute Erinnerungen -, ihren Beruf - er macht sie wunschlos glücklich und ihren Wunsch weiterzukommen, mit einem Master of Sciences. Sie sind fast zufällig Krankenschwester geworden, nicht wahr? Ich habe tatsächlich zwischen zwei Berufen geschwankt: dem Unterrichten kleiner Kinder und dem Beruf der Krankenschwester. Ich habe mich leider zehn Tage zu spät für die Ausbildung eingeschrieben, zu der ich mich berufen fühlte... Daher blieb mir nichts anderes übrig, als mich der Pflege zuzuwenden. Manchmal hat der Zufall seine Hand im Spiel! Ich muss allerdings ergänzen, dass ich mich nicht auf ein vollkommen unbekanntes Gebiet begeben habe, denn meine Mutter hatte bereits in einem Altenpflegeheim gearbeitet. Vielleicht bin ich da nur dem Weg des Glücks gefolgt, den mir meine Mutter aufgezeigt hat. Wie dem auch sei, mein Werdegang hat mit der Ausbildung in Pflege an der HES-SO Valais-Wallis begonnen, die ich von 2004 bis 2008 absolviert und mit dem Bachelor abgeschlossen habe. Gleichzeitig habe ich in einem Altenpflegeheim gearbeitet und im Rahmen meiner Ausbildung Praktika absolviert. Die Arbeit hat mir die notwendige praktische Erfahrung verschafft, die für das gute Verständnis der Vorlesungen notwendig ist. Das Beste in den vier Jahren, die ich an der Hochschule verbracht habe, war für mich übrigens die ständige Verbindung zur Praxis, da die Lehrkräfte ebenfalls Praktiker sind. Und wie verliefen Ihre ersten Erfahrungen im Spitalbereich? 2008, nach Beendigung der Schule, habe ich eine Stelle am Universitätsspital von Bern angetreten. Nach einem Jahr bin ich dann ans Universitätsspital von Zürich in eine interdisziplinäre Abteilung gewechselt. Ich betrachtete jedoch meine Ausbildung nicht als beendet und hatte Lust, mich in einem Gebiet zu spezialisieren, das ich während meiner Ausbildung entdeckt hatte: die Anästhesie, die in vielen Bereichen praktiziert wird. Also habe ich einen Weiterbildungszyklus an den Spitälern von Visp und Brig absolviert. Zusätzlich hatte ich die Möglichkeit, in Bern Praktika in der Herzchirurgie und im Bereich der Intensivpflege zu machen.
zu bleiben und sich weiterzubilden - und das bis zur Rente! Was mich betrifft, so hatte ich immer diese Lust verspürt, ich wollte mich weiter spezialisieren und es macht mir enorm viel Spass, dies neben meiner Berufstätigkeit zu tun. Im Übrigen möchte ich mit dem Master of Sciences in der Schweiz beginnen, und ich freue mich schon darauf, wieder Vorlesungen zu besuchen. Wie sieht Ihr beruflicher Alltag aus? Ich arbeite in den Spitälern von Visp und Brig als spezialisierte Krankenschwester im Bereich der Anästhesie. Dies ist sehr anspruchsvoll, was die Verantwortung angeht: Die Patienten, die in den Operationssaal kommen, legen ihr Leben in unsere Hände. Kein Tag ist wie der andere. Manchmal sind es bis zu zehn Patienten pro Tag, die ich betreue. Das ganze Altersspektrum ist vertreten: vom Baby bis zum alten Menschen. In einem Operationssaal arbeiten viele Menschen und jeder übernimmt eine spezifische Rolle: Meine besteht darin, dafür zu sorgen, dass der Patient keine Schmerzen hat, dass er gut schläft. Ausserdem muss ich gewährleisten, dass die Arbeitsbedingungen für den Chirurgen gut sind und dass der Operationsplan gut abläuft. Ohne das Wichtigste zu vergessen: die Sicherheit des Patienten zu garantieren. Ich bin vom Einschlafen bis zum Aufwachen beim Patienten. Dieser Beruf erfordert besondere Fähigkeiten: Organisationstalent, Motivation, Ausdauer und viel Teamgeist. Die Verantwortung ist hoch, aber der Beruf macht mich wunschlos glücklich. Man hat mit Menschen zu tun. Den Kranken, die in den Operationssaal kommen, geht es nicht gut und ich begleite sie auf diesem schwierigen Weg. Manchmal kommen sie durch den Eingriff wieder auf die Beine, manchmal werden sie dadurch vor einem dramatischen Ende bewahrt. Dann geht man mit dem Gefühl nach Hause, wirklich nützlich gewesen zu sein. Und, in wenigen Worten, welchen Platz hat das Wallis in diesem Zusammenhang? Das Wallis? Das sind 300 Sonnentage im Jahr und eine Natur, ideal zum Auftanken. Mehrere meiner Freunde sind nach Bern oder Zürich gezogen, jetzt haben sie Heimweh und würden sofort wieder zurückkommen! Das sagt alles, oder?!
Abgesehen davon, dass es wichtig ist, seine Grundausbildung zu vertiefen, muss man sich darüber bewusst sein, dass die Ausbildung in der Pflege niemals beendet ist. Alles entwickelt sich ständig weiter und es ist entscheidend, auf dem Laufenden
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SOUTENIR DES JEUNES EN DIFFICULTÉ, UN TRAVAIL ET UNE PASSION
Stefanie Imseng, diplômée de la Haute Ecole de Travail Social, n’a pas choisi cette filière tout à fait par hasard. Le métier qu’elle exerce aujourd’hui correspond à son mode d’engagement personnel. Dans un foyer de Brigue, la jeune femme met toute son énergie à accompagner des jeunes en proie à de grandes difficultés. Pour que, demain, ils puissent voler de leurs propres ailes.
TRAVAIL SOCIAL / SOZIALE ARBEIT
Quel a été votre parcours professionnel?
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Mon parcours est tout simple: je suis née à Brigue, j’ai fait mes études à Viège, puis j’ai rejoint la HES-SO Valais-Wallis de Sierre pour y suivre les cours de la filière Travail social. J’ai obtenu mon diplôme il y a maintenant deux ans. Tout mon parcours s’est déroulé en Valais. Ce canton, c’est ma famille, mon travail, et c’est… le soleil! Aujourd'hui, j'exerce dans le même établissement qu'à mes débuts il y a neuf ans – je menais en parallèle mes études et mon activité en travail social –, le foyer Anderledy de Brigue. J’aide au quotidien des enfants et des ados dont les problèmes de comportement se traduisent par de grandes difficultés familiales et scolaires ou dans leur vie sociale. En général, ils n’ont fait l’objet d’aucune condamnation de justice, ou seulement pour des faits mineurs. Nous nous en occupons au stade antérieur et faisons précisément tout pour qu’ils n’en arrivent pas là.
Comment se traduit cette prise en charge au quotidien? Le lieu d’accueil est un foyer, où nous offrons une chaleur réconfortante à des enfants âgés de 7 à 18 ans. Nos limites sont nos forces: nous ne cherchons pas à tout faire, notre établissement n’est pas un lieu clos où se résoudraient toutes les difficultés et qui isolerait les enfants sur un chemin à part. Les garçons et les filles arrivent chez nous le matin, ils prennent leur petit-déjeuner au foyer avant d’aller à l’école ou de rejoindre leur lieu d’apprentissage, pour les plus grands comme le font les autres jeunes de leur âge. Nous mettons à leur disposition un lieu structurant où ils aient envie de rentrer après leur journée. Ils savent qu’ils peuvent compter sur nous, avec nos principes d’adultes responsables, notre comportement alliant douceur et fermeté. Nous faisons le maximum pour qu’ils s’y sentent bien tout en percevant le projet socio-éducatif que nous avons pour eux. Tout notre savoir-faire, appris à l’école et développé au cours de notre expérience professionnelle, est dans cette recherche de la bonne position du curseur, le juste milieu. Comment les motivez-vous? Nous avons de l’ambition pour eux, et nous le leur disons. Nous les prenons avec leurs forces et leurs faiblesses, et nous passons beaucoup de temps avec eux pour les aider à voir clair en eux-mêmes. Nous les accompagnons dans leurs activités scolaires, et nous organisons des activités sportives, festives, culturelles, sociales. Sans pour autant nous méprendre sur notre rôle: nous n’avons pas à les surprotéger, à ôter tous les obstacles de leur route pour transformer leurs soirées et leurs week-ends en Club Med. Au travers des activités, des sorties, du sport, nous leur donnons l’occasion de relever des défis personnels, d’apprendre à aider les plus faibles, d’expérimenter les effets positifs du respect de soi et des autres. Parallèlement, nous sommes en relation avec leurs familles pour les seconder au besoin. Il m’arrive de téléphoner à la place des parents pour résoudre un problème. Par mes études et ma fonction, je sais trouver des solutions à certaines difficultés. Dans une démarche comme la vôtre, que signifie “réussir”? Le critère de succès existe bel et bien. L’objectif final est que l’enfant dont nous nous occupons n’ait, à un moment donné, plus besoin de nous, qu’il puisse se passer de notre structure. L’échec, à l’inverse, serait que l’enfant doive aller dans une institution à plein temps, parce qu’il a des ennuis avec la justice, par exemple. Notre programme se déploie sur une durée limitée, extensible jusqu’à quatre ans, mais l’accompagnement dure en moyenne deux ans seulement: c’est bon signe! Nous adaptons le niveau d’encadrement, nous l’allégeons en fonction des améliorations constatées chez l’enfant. Nous expliquons toujours au jeune les différentes étapes que nous espérons franchir ensemble. Sa motivation pour réussir tient beaucoup à ce partage. Ce dont je vous parle s’appelle un travail, mais c’est aussi une passion. Cette activité exige beaucoup d’énergie, ça tombe bien, j’en ai à revendre!
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JUNGEN MENSCHEN IN SCHWIERIGKEITEN ZU HELFEN ARBEIT UND PASSION ZUGLEICH Stefanie Imseng hat ihr Diplom an der Hochschule für Soziale Arbeit gemacht und diesen Studiengang nicht zufällig gewählt. Der Beruf, den sie heute ausübt, entspricht ihrem persönlichen Engagement im Alltag. In einem Heim in Brig setzt die junge Frau ihre ganze Energie dafür ein, junge Menschen zu begleiten, die sich in schwierigen Lebenslagen befinden. Damit sie dann zukünftig auf eigenen Füssen stehen können.
TRAVAIL SOCIAL / SOZIALE ARBEIT
Wie ging Ihr beruflicher Werdegang vonstatten?
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Das ist schnell erzählt: Ich bin in Brig geboren, habe in Visp studiert und anschliessend den Studiengang Soziale Arbeit an der HES-SO Valais-Wallis in Siders absolviert, den ich vor mittlerweile zwei Jahren mit dem Diplom abgeschlossen habe. Mein ganzer Werdegang hat sich im Wallis abgespielt. Dieser Kanton ist meine Familie, meine Arbeit und ... die Sonne! Ich arbeite heute immer noch in derselben Institution wie zu Beginn vor neun Jahren, als ich neben dem Studium im sozialen Bereich arbeitete, nämlich in der Sozialpädagogischen Jugendwohngruppe Anderledy in Brig. Ich helfe Kindern und Jugendlichen, deren Verhaltensprobleme sich durch grosse familiäre, schulische oder soziale Schwierigkeiten äussern, den Alltag zu bewältigen. Im Allgemeinen hatten diese noch keinerlei Probleme mit der Justiz - oder nur wegen Kleinigkeiten. Wir kümmern uns schon in einem frühen Stadium um sie und setzen alles daran, dass es gar nicht erst dazu kommt. Wie drückt sich diese Betreuung im Alltag aus? Die Jugendwohngruppe ist ein Ort, an dem wir Kindern zwischen 7 und 18 Jahren Halt und Wärme bieten. Grenzen werden uns durch unsere Kraft gesetzt: Wir versuchen nicht, alles zu können. Wir sind keine geschlossene Einrichtung, in der sich alle Probleme in Luft auflösen und die die Kinder auf einen isolierten Weg führt. Die Jungen und Mädchen kommen morgens zu uns, frühstücken in der Wohngruppe und gehen dann in die Schule oder - die Älteren unter ihnen - an ihren Ausbildungs-
platz, genau so, wie andere Jugendliche in ihrem Alter. Wir bieten ihnen ein geordnetes Heim, in das sie nach ihrem Tagesprogramm gerne zurückkehren. Sie wissen, dass sie auf uns zählen können, auf die Prinzipien von verantwortungsvollen Erwachsenen, auf unser Verhalten, das von Milde, aber auch von Strenge geprägt ist. Wir setzen alles daran, damit sie sich wohlfühlen und gleichzeitig das sozialpädagogische Konzept erkennen können, das wir für sie haben. Unser ganzes Know-how, das wir in der Schule erworben und durch unsere Berufserfahrung weiterentwickelt haben, setzen wir für diese Suche nach der richtigen Mischung, der richtigen Mitte ein. Wie motivieren Sie die Kinder und Jugendlichen? Wir haben Ambitionen für sie und das sagen wir ihnen. Wir nehmen sie mit ihren Stärken und ihren Schwächen; wir verbringen viel Zeit mit ihnen und helfen ihnen, sich über sich selbst klar zu werden. Wir begleiten sie bei ihren schulischen Tätigkeiten und wir organisieren ausserschulische Aktivitäten im sportlichen, festlichen, kulturellen oder sozialen Bereich. Dabei dürfen wir jedoch unsere Rolle nicht falsch verstehen: Es geht nicht darum, sie zu sehr zu behüten und ihnen alle Hindernisse aus dem Weg zu räumen, sodass sie sich abends oder am Wochenende wie im Club Med fühlen. Durch die Aktivitäten, die Ausgänge, den Sport geben wir ihnen Gelegenheit, persönliche Herausforderungen zu bestehen, zu lernen, Schwächeren zu helfen und zu erleben, welchen positiven Effekt die Selbstachtung und der Respekt Anderen gegenüber haben. Gleichzeitig stehen wir in Kontakt mit ihren Familien, um diese bei Bedarf zu unterstützen. Es kommt vor, dass ich anstelle der Eltern Anrufe erledige, um ein Problem zu lösen. Durch mein Studium und meine Arbeit kann ich für bestimmte Probleme Lösungen finden. Wann sind Sie in Ihrem Beruf "erfolgreich"? Es gibt tatsächlich ein Erfolgskriterium. Ziel ist es letztendlich, dass das Kind, um das wir uns kümmern, uns zu einem bestimmten Zeitpunkt nicht mehr benötigt und ohne unsere Struktur auskommt. Dagegen wäre es ein Misserfolg, wenn ein Kind in eine Vollzeiteinrichtung gehen müsste, beispielsweise weil es Ärger mit der Justiz hat. Unser Programm ist auf eine befristete Zeit ausgelegt, die bis zu vier Jahre gehen kann; die Betreuungszeit liegt aber im Durchschnitt bei nur zwei Jahren: ein gutes Zeichen! Wir passen das Niveau der Betreuung an und wir reduzieren sie je nach den Fortschritten, die wir feststellen. Wir erklären jedem Jugendlichen immer die verschiedenen Etappen, die wir gemeinsam gehen werden. Seine Motivation für den Erfolg hängt stark von diesem Austausch ab. Das, wovon ich spreche, nennt sich zwar Arbeit, ist aber auch eine Leidenschaft. Diese Tätigkeit erfordert viel Energie - aber das trifft sich gut, davon habe ich im Überfluss!
AGIR ENSEMBLE POUR TROUVER DES SOLUTIONS SUR MESURE Etre à l’écoute des personnes qui ont besoin d’aide ou de conseils, améliorer peu à peu leur quotidien et agir en lien avec un réseau de partenaires et avec les personnes elles-mêmes: tel est le rôle de l’assistante sociale. De Monthey, France Udressy, qui encadre l’équipe des assistants sociaux du CMS depuis 2006, évoque son expérience professionnelle et l’engagement de son équipe. Quels souvenirs gardez-vous de la Haute Ecole et de votre métier de terrain, assistante sociale? Pendant les huit années où je l’ai fait, entre 1998 et 2006, j’ai beaucoup aimé exercer mon métier. D’ailleurs, si les circonstances de la vie m’amenaient à le reprendre, ce serait avec plaisir. Avant même de passer l’examen d’entrée à la HES-SO Valais-Wallis, j’avais commencé à travailler dans ce secteur, via un stage. Cela m’a permis de raccourcir mon cursus, en empruntant une passerelle après mon diplôme en sciences sociales et pédagogiques de l’Université de Lausanne. Tout en suivant les cours à la Haute Ecole, je continuais à être active: rétrospectivement, associer travail et formation m’a beaucoup apporté. Tout ce que j‘apprenais en cours, je l’expérimentais sur le terrain, et tout ce que je vivais sur le terrain, je pouvais en discuter dans le cadre de la formation. A la HES, les effectifs sont raisonnables et, très vite, je m’y suis sentie bien. L’ambiance était familiale, vraiment meilleure que ce que j’avais vécu à l’université. Il faut dire aussi qu’à Lausanne je travaillais comme caissière dans un magasin pour financer mes études, cela ne m’a pas aidée à me rapprocher des autres étudiants, je ne me sentais pas vraiment intégrée. En fait, j’ai apprécié la HES-SO Valais-Wallis pour de multiples raisons, dont celle d’avoir un projet professionnel, de le savoir à ma portée, et de bénéficier comme je l’ai dit d’une forme d’adéquation entre les cours et le travail. Comment vivez-vous le fait d’encadrer aujourd’hui une équipe? Depuis 2006, en tant que responsable du Service social de Monthey, je dirige effectivement une équipe d’une dizaine d’assistants sociaux. Leur travail a évolué, il me semble plus difficile aujourd’hui qu’il y a dix ou quinze ans. La complexité des situations s’est accentuée, la détresse générale pèse sur les individus, et la misère ne m’apparaît plus seulement financière. Elle est aussi sociale et humaine, liée à l’isolement. Mon rôle est de soutenir mes collègues dans ce quotidien.
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Au service social, nous sommes au carrefour de ces difficultés, et il s’agit d’abord pour nous de les hiérarchiser et de concevoir un plan d’action progressif. Bien sûr, face à un problème alimentaire, nous allons le régler en premier, mais les autres ne seront pas résolus pour autant. Ensuite, il faut reconstruire tout le reste. Alors seulement les conditions de vie objectives et subjectives de la personne peuvent s’améliorer, sachant que nous ne sommes pas des psychothérapeutes. Comment fonctionne le service au quotidien?
TRAVAIL SOCIAL / SOZIALE ARBEIT
Chaque assistant social gère les situations dont il a la responsabilité, crée un lien de confiance avec les personnes, réfléchit, agit et interagit avec les membres de notre réseau (ORP*, médecins référents, psychiatres, CRTO*, OSEO*, etc.). Tous les mardis matin, nous nous réunissons afin de partager nos réflexions: l’échange favorise l’émergence de solutions. Le groupe est très solidaire, animé par une réelle énergie positive. L’expérience partagée nous rend plus forts. Il y a dix ans, nous travaillions moins en équipe qu’aujourd’hui. Cette évolution est précieuse car chacun est épaulé par tous.
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La charge est lourde, mais si nous n’étions pas satisfaits de ce que nous apportons, nous arrêterions. Les gens arrivent avec des valises de problèmes. S’ils ressortent avec le sourire, nous avons déjà contribué un peu à leur mieux-être. Leurs succès sont nos rayons de soleil. Récemment, par exemple, une personne en détresse que nous suivions, sans travail depuis deux ans, est arrivée avec un contrat d’embauche. Voilà ce qui nous pousse à continuer! Nous sommes modestes, vous savez. Nous nous fixons des objectifs, si nous les atteignons, tant mieux, et lorsqu’on n’y arrive pas, on regarde ce que l’on a obtenu, on reconsidère l’objectif, et on repart! Quel est votre rapport au Valais? Je suis née en Valais, je vis à Collombey, près des pistes de ski et du lac, à la fois à la campagne et à trente minutes de Lausanne et de Sion. Je ne voudrais pas habiter ailleurs, la qualité de vie dont nous bénéficions avec nos enfants est incomparable. Sans oublier l’esprit de convivialité qui anime les Valaisannes et les Valaisans.
*ORP: Office régional de placement / CRTO: Centre régional Travail et Orientation / OSEO: Œuvre suisse d’entraide ouvrière
GEMEINSAM HANDELN, UM MASSGESCHNEIDERTE LÖSUNGEN ZU FINDEN Ein offenes Ohr für diejenigen haben, die Hilfe oder Rat benötigen, nach und nach ihren Alltag verbessern und zusammen mit einem Netzwerk von Partnern und den Betroffenen selbst handeln: Das ist die Rolle der Sozialarbeiterin. France Udressy erzählt uns in Monthey, wo sie seit 2006 das Sozialarbeiterteam des SMZ leitet, mehr über ihre Berufserfahrung und das Engagement für ihr Team.
Im Sozialdienst befinden wir uns am Schnittpunkt der Schwierigkeiten, die man zuerst gewichten muss, um einen schrittweisen Aktionsplan erstellen zu können. Besteht ein Ernährungproblem, dann regeln wir dies selbstverständlich zuerst, aber die anderen Probleme sind deswegen noch nicht gelöst. Der ganze Rest muss wieder aufgebaut werden. Dann erst können sich die objektiven und subjektiven Bedingungen der Person verbessern; allerdings muss man wissen, dass wir keine Psychotherapeuten sind.
Was geht Ihnen durch den Kopf, wenn Sie an die Hochschule und Ihre Berufspraxis als Sozialarbeiterin denken?
Wie läuft Ihre Arbeit im Alltag ab?
Ich habe meinen Beruf in den acht Jahren, von 1998 bis 2006 in denen ich ihn ausgeübt habe, sehr geliebt. Im Übrigen würde ich ihn, wenn die Lebensumstände es erfordern, mit Freude wieder aufnehmen. Vor der Aufnahmeprüfung für die HES-SO Valais-Wallis hatte ich bereits in diesem Bereich im Rahmen eines Praktikums gearbeitet. Dadurch konnte ich sogar den Studiengang abkürzen, da ich mit meinem ursprünglichen Diplom in Sozialwissenschaften und Pädagogik der Universität von Lausanne quereinsteigen konnte. Neben den Vorlesungen an der Hochschule war ich weiterhin berufstätig: Im Nachhinein betrachtet hat mir die Kombination von Arbeit und Ausbildung viel gebracht. Alles, was ich in der Vorlesung lernte, konnte ich vor Ort ausprobieren, und alles, was ich vor Ort erlebte, konnte ich im Rahmen der Ausbildung diskutieren. An der HES-SO Valais-Wallis ist die Zahl der Studierenden überschaubar und ich habe mich sehr schnell wohlgefühlt. Es war eine familiäre Atmosphäre - wirklich besser als das, was ich an der Universität erlebt hatte. Ich muss hinzufügen, dass ich in Lausanne als Kassiererin gearbeitet hatte, um das Studium zu finanzieren. Dies hat die Kontakte zu anderen Studentinnen nicht gerade gefördert, und ich habe mich nicht wirklich integriert gefühlt. Die HES-SO Valais-Wallis habe ich jedoch aus mehreren Gründen geschätzt, unter anderem deswegen, weil ein berufliches Projekt greifbar war und weil ich, wie gesagt, davon profitiert habe, dass sich Vorlesungen und Arbeit die Waage hielten. Wie erleben Sie die Tatsache, heute ein Team zu leiten? Seit 2006 führe ich als Leiterin des Sozialdienstes in Monthey in der Tat ein Team von rund zehn Sozialarbeitern. Deren Arbeit hat sich verändert und erscheint mir heute schwieriger als vor zehn oder fünfzehn Jahren. Die Fälle sind komplexer geworden, die allgemeine Not belastet die Menschen und das Elend scheint mir nicht mehr nur finanzieller Natur zu sein. Aufgrund von Isolation liegt es auch im sozialen und zwischenmenschlichen Bereich. Meine Rolle besteht darin, die Kolleginnen im Alltag zu unterstützen.
Jeder Sozialarbeiter kümmert sich um die Fälle, für die er verantwortlich ist, baut eine Vertrauensbasis zu den Betroffenen auf, überlegt, handelt, interagiert mit den Partnern unseres Netzwerks (RAV*, Hausärzte, Psychiater, CRTO*, SAH* usw.). Jeden Dienstagvormittag treffen wir uns zum Erfahrungsaustausch: Dabei zeigen sich Lösungswege auf. Die Gruppe ist sehr solidarisch und wird von einer positiven Energie angetrieben. Die Erfahrung macht uns stärker. Vor zehn Jahren haben wir weniger im Team gearbeitet als heute. Diese Entwicklung ist wertvoll, denn jeder wird von allen unterstützt. Die Last ist gross, aber wenn uns das, was wir erreichen, nicht zufriedenstellen würde, müssten wir aufhören. Die Menschen kommen mit einem Koffer voller Probleme zu uns. Wenn sie mit einem Lächeln wieder hinausgehen, dann haben wir bereits ein bisschen dazu beigetragen, dass es ihnen besser geht. Ihre Erfolge sind wie Sonnenstrahlen für uns: Kürzlich ist beispielsweise eine Person, die wir in einer Notlage betreut haben, die seit zwei Jahren keine Arbeit hatte, mit einem Arbeitsvertrag angekommen. Das ist es, was uns antreibt! Wir sind bescheiden, müssen Sie wissen. Wir setzen uns Ziele, und wenn wir sie erreichen, umso besser. Wenn es uns nicht gelingt, betrachten wir das, was wir erreicht haben, überdenken das Ziel und es geht wieder los! Wie ist Ihr Verhältnis zum Wallis? Ich bin im Wallis geboren, ich wohne in Collombey, in der Nähe der Skipisten und des Sees. Das ist einerseits auf dem Land, aber andererseits nur dreissig Minuten von Lausanne und Sitten entfernt. Ich möchte nirgends anders wohnen; die Lebensqualität, die wir hier mit unseren Kindern haben, ist unvergleichlich. Nicht zu vergessen die Geselligkeit, die den Walliserinnen und Wallisern so eigen ist.
*RAV: regionales Arbeitsvermittlungszentrum / CRTO: regionales Arbeits- und Berufsberatungszentrum / SAH: Schweizerisches Arbeiterhilfswerk
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Nestlé PTC Orbe : apprendre au cœur d’une société mondiale.
Le site mondial de Recherche et Développement (R&D) des nouveaux produits Nestlé en matière de café, boissons et de céréales se trouve à Orbe. Comment crée-t-on un Nescafé ou un Nespresso, qui connaisse le même succès au Pérou qu’aux Philippines ? Curt Blattner, Directeur de Nestlé Product Technology Centre (NPTC) d’Orbe, lève une partie du secret. Quelles sont les relations entre marketing et R&D au sein de Nestlé : est-ce le marketing qui demande tel ou tel produit nouveau, ou bien est-ce la R&D qui éclaire les chemins possibles de l’innovation marketing ? Tout d’abord, le bonheur d’être Suisse, c’est justement de ne pas opposer le soleil et la montagne, mais plutôt de voir le cycle des saisons : l’alternance sans prédominance. J’aurai donc tendance à vous répondre que le courant de l‘innovation est alternatif, tantôt il passe dans un sens, en partant du marketing, tantôt dans l’autre, en partant de la R&D. J’ajoute que chez Nestlé nous pensons à long terme - sans oublier que l’avenir commence maintenant. Nous pensons sur une base mondialesans oublier que le monde est fait de cultures différentes qu’il importe d’intégrer dans le raisonnement. Paradoxalement, on crée à partir du moment où toutes les contraintes ont été listées (après tout, le poète ne procède pas différemment). On ne se lance pas au hasard, il y a des lois sur l’alimentation, des contraintes de goût selon le pays, etc. À nous d’adapter chaque création. C’est notre mission. Parfois nous partons d’une idée venue du consommateur, parfois au contraire, le consommateur n’imagine même pas que le produit puisse exister. Mais si le concept est bien délimité, la création avance clairement. L’objectif est toujours d’enchanter le consommateur, tout en créant des valeurs partagées, aussi bien pour la société dans son sens large que pour Nestlé. Ma carrière a commencé chez Nestlé il y a trente-deux ans. J’ai navigué dans toutes les fonctions opérationnelles possibles et, depuis une année, j’encadre la R&D, la création de produits dont PTC Orbe a la charge ; j’y apprends énormément de choses. La recherche sur le café ou sur les céréales a commencé ici il y a cinquante-quatre ans ! Aujourd’hui, mon métier est de mettre à disposition de nos marchés du monde entier des produits qui plairont et qui feront du bien. Le Nespresso, que chacun connaît comme une évidence (What else ?!), a été
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inventé et mis au point ici, en partant de zéro. Derrière une innovation, il y a beaucoup de travail, et de plaisir d’inventer. Sur notre site Orbe, les trois unités de R&D occupent ensemble quelques 800 personnes plus de cinquante nationalités - de tous niveaux et tous types de formation. C’est ici que nous préparons les premières productions et que nous testons les produits. Le niveau cumulé de connaissance, d’expérience, d’engagement et de capacité est tout à fait extraordinaire. Ce que je vous décris pour le café peut s’appliquer au thé (pensez au Special T, lancé il y a trois ans sur le modèle Nespresso) et aux céréales, en adaptant les paramètres de recherche à chaque ligne de produits, bien sûr. En matière de nutrition infantile, innover, c’est aussi donner un goût qui soit toujours mieux adapté à chaque culture : les références alimentaires sont différentes aux Philippines qu’aux États-Unis. Il nous revient de satisfaire nos consommateurs en adaptant les paramètres gustatifs, sans déséquilibrer les apports nutritionnels.
Selon quels critères choisissez-vous les stagiaires que vous accueillez ? Nous examinons tous types de profils mais avant tout des stagiaires passionnés par l’envie de développer, de se développer. Nous cherchons des profils scientifiques tournant autour des technologies du vivant, de la chimie et de la biochimie, nous allons jusqu’aux mathématiques et statistiques : en sciences pures, nous avons une cinquantaine de personnes sur le site. Notre besoin touche à la conception du produit, à la satisfaction de nos consommateurs où qu’ils soient dans le monde : les projets sont au départ théoriques, mais deviennent vite pratiques ; ensuite il faut créer les premiers échantillons, les développer pour ensuite les industrialiser. Des compétences organisationnelles sont également bienvenues, car mobiliser les énergies, tisser le réseau des relations autour d’un projet fait partie des conditions du succès : notre industrie est industrie de processus ; quel que soit le projet, nous transformons un input en output. Le deuxième critère est moins technique qu’humain : c’est le souhait du stagiaire d’entrer dans une société mondiale. Nous accueillons des jeunes qui cherchent de nouveaux horizons, qui aspirent à une profession où ils seront amenés à changer de fonction régulièrement, à changer de pays ou de continent, à apprendre ce qu’il y a d’extraordinaire dans une autre culture… Nous accueillons des talents passionnés, flexibles, nous favorisons leur évolution, si la personne en a le goût : un goût fait, dans le domaine de la R&D, d’un subtil mélange de vision, d’audace, de courage et de sens du détail.
Nestlé PTC Orbe: in einem weltweit führenden Unternehmen lernen Das weltweite Forschungs- und Entwicklungszentrum für neue Nestlé-Produkte in den Bereichen Kaffee, Getränke und Zerealien befindet sich in Orbe. Wie entwickelt man ein Produkt wie Nescafé oder Nespresso, das sowohl in Peru als auch auf den Philippinen erfolgreich ist? Curt Blattner, Direktor des Nestlé Product Technology Centers (NPTC) in Orbe, lüftet einen Teil des Geheimnisses. Welche Beziehung besteht zwischen Marketing und Forschung & Entwicklung (F&E) bei Nestlé: Fordert das Marketing dieses oder jenes neue Produkt oder zeigt die F&E dem Marketing mögliche Innovationen auf? Zuallererst muss man sehen, dass man in der Schweiz den Vorteil hat, nicht Sonne und Berge gegenüberstellen zu müssen, sondern den Verlauf der Jahreszeiten zu sehen: ein Wechselspiel ohne Dominanz. Ich tendiere daher zu der Antwort, dass der Ursprung der Innovation wechselt, mal geht er vom Marketing aus, das andere Mal von der F&E. Ich möchte auch ergänzen, dass wir bei Nestlé langfristig denken - ohne zu vergessen, dass die Zukunft heute beginnt. Wir denken in einer weltweiten Dimension - ohne zu vergessen, dass die Welt aus verschiedenen Kulturen besteht, die man in seine Überlegungen einbeziehen muss. Paradoxerweise beginnt der Kreationsprozess dann, wenn alle Einschränkungen aufgelistet sind (der Dichter geht schliesslich auch nicht anders vor). Wir gehen also den Prozess nicht nach dem Zufallsprinzip an - es gibt Lebensmittelgesetze, Einschränkungen durch länderspezifische Vorlieben usw. Es liegt an uns, jede Produktentwicklung entsprechend anzupassen. Das ist unsere Aufgabe. Manchmal gehen wir von einer Idee aus, die vom Konsumenten kommt, manchmal kann sich der Konsument hingegen gar nicht vorstellen, dass ein bestimmtes Produkt überhaupt existiert. Aber wenn das Konzept gut abgegrenzt ist, geht die Entwicklung gut voran. Das Ziel ist immer, den Konsumenten zu begeistern und gemeinsame Werte zu schaffen - sowohl für die Gesellschaft im weitesten Sinne als auch für Nestlé. Meine Karriere bei Nestlé hat vor zweiunddreissig Jahren begonnen. Ich habe alle möglichen operationellen Tätigkeiten durchlaufen und seit einem Jahr leite ich die F&E, die Entwicklung der Produkte, für die Orbe verantwortlich ist; dabei lerne ich enorm viel. Die Forschung im Bereich von Kaffee oder Zerealien hat hier vor vierundfünfzig Jahren begonnen! Heute ist es mein Beruf, den Märkten auf der ganzen Welt Produkte anzubieten, die dort ankommen. Nespresso, ein Produkt, das heute jedem geläufig ist (What else?), wurde hier erfunden und entwickelt dabei hat man bei null begonnen. Hinter einer Innovation stehen viel Arbeit und die Freude an der Erfindung. An unserem Sitz in Orbe beschäftigen die drei F&E-Einheiten zusammen rund 800 Menschen - aus mehr als fünfzig Nationen - mit den unterschiedlichsten Ausbildungen und Niveaus. Hier bereiten wir die Produktion vor und testen die Produkte. Die Summe an Wissen, Erfahrung, Engagement und Fähigkeiten ist vollkommen aussergewöhnlich. Was ich Ihnen hier am Beispiel des Kaffees beschreibe, gilt ebenso für Tee (denken Sie an Special T, ein Produkt, das vor drei Jahren nach dem Vorbild von Nespresso lanciert wurde) und Zerealien; selbstverständlich müssen die Forschungsparameter für jede Produktlinie angepasst werden. Was Kindernahrung angeht, bedeutet Innovation auch, einen Geschmack zu entwickeln, der immer der jeweiligen Kultur entspricht: Die lebensmittelrechtlichen Rahmenbedingungen auf den Philippinen sind anders als in den Vereinigten Staaten. Es liegt an uns, die Konsumenten zufriedenzustellen, indem wir die Geschmacksparameter anpassen, ohne deshalb die Nährwerte zu vernachlässigen.
Nach welchen Kriterien wählen Sie die Praktikanten aus, die Sie einstellen? Wir schauen uns die verschiedensten Profile an, vor allem aber Praktikanten, die Lust haben, zu entwickeln, sich weiterzuentwickeln. Wir suchen wissenschaftliche Profile im Umfeld von Life Technologies, Chemie und Biochemie, gehen aber auch Richtung Mathematik und Statistik: Im Bereich der reinen Wissenschaften haben wir rund fünfzig Personen hier am Sitz. Wir haben Bedarf in der Produktentwicklung, um die Konsumenten auf der ganzen Welt zu befriedigen: Zu Beginn sind die Projekte theoretisch, werden aber schnell praktisch; dann müssen die ersten Muster entwickelt, weiterentwickelt und industrialisiert werden. Organisatorische Fähigkeiten sind ebenfalls willkommen, denn die Mobilisierung der Kräfte, das Beziehungsnetz rund um ein Projekt gehören zu den Erfolgskriterien: Unser Industriebereich ist eine Prozessindustrie; egal, um welches Projekt es sich handelt, wir verwandeln Input in Output. Das zweite Kriterium ist weniger technisch als menschlich: Es ist der Wunsch des Praktikanten, in ein weltweit tätiges Unternehmen einzutreten. Wir stellen junge Menschen ein, die auf der Suche nach neuen Horizonten sind, die sich nach einem Beruf sehnen, bei dem sie regelmässig andere Funktionen ausüben, das Land oder den Kontinent wechseln, die Vorzüge andere Kulturen kennenlernen können ... Wir stellen begeisterte, flexible, talentierte Menschen ein und wir unterstützen ihre Entwicklung, wenn die entsprechende Person Lust darauf hat: eine Lust, die im Bereich der F&E aus einer subtilen Mischung von Vision, Wagemut, Eifer und Sinn für Details besteht.
Nestec S.A. Nestlé Product Technology Centre (NPTC) Route de Chavornay 3 / CH-1350 Orbe Tél.: +41 24 442 72 00 / Fax: +41 24 442 74 44 45
«Die HOCHDORF-Gruppe gratuliert zum Jubiläum.» «Le Groupe HOCHDORF souhaite un bon anniversaire.»
Aus natürlichen Rohstoffen leisten die HOCHDORF Produkte seit 1895 einen Beitrag zu Gesundheit und Wohlbefinden von Babys bis hin zu Senioren. Fabriqués à base de matières premières naturelles, les produits HOCHDORF contribuent depuis 1895 à la santé et au bien-être des êtres humains, du nourrisson aux personnes du troisième âge.
HOCHDORF-Gruppe www.hochdorf.com
GESTION & TOURISME / WIRTSCHAFT & TOURISMUS
HAUTE ECOLE DE GESTION & TOURISME, UN ESPACE DE VIE PLURIDISCIPLINAIRE
Quel point commun entre les domaines de la santé, de la gestion, du travail social et du tourisme? Tous travaillent sur des projets de la Haute Ecole de Gestion & Tourisme, qui a transformé cette pluridisciplinarité en un atout majeur. L’Ecole cultive également un environnement de travail et de formation de qualité, pour le bienêtre de tous, comme l’explique Bruno Montani, directeur de la Haute Ecole regroupant les filières Economie d’entreprise, Informatique de gestion et Tourisme.
2015 marquera un tournant dans le management des Hautes Ecoles du Valais: comment le préparez-vous? Devenir une structure autonome clarifie les enjeux et implique que nous mettions en place un Business management design. Cette étape nous incite à identifier nos points forts et en accentuer la valeur. Dans mon domaine d’intervention, nous pouvons tabler sur notre capacité à travailler dans un cadre réellement interdisciplinaire. Ce n’est pas un vain mot puisque nous mettons en place, au niveau de la Direction générale des Hautes Ecoles du Valais, la structure nécessaire pour favoriser ces convergences. Une partie de ma mission consiste à lutter contre la tendance naturelle de chacun à travailler en solo. Nous encourageons la fertilisation croisée de projets entre des filières comme l’énergie, la santé et le tourisme. Il est probable que ce soit l’une de nos forces par rapport à d’autres établissements. Nous souhaitons développer aussi des compétences transversales entre les domaines technique, informatique, économique, voire touristique. Des synergies qui pourraient être très intéressantes dans la vision prospective du marché du bien-être par exemple. Je suis également chargé de viser l’équilibre collectif dans les conditions d’exercice du métier de professeur et de chercheur, en respectant les spécificités individuelles: les tâches d’enseignement seront allégées pour un enseignant chercheur extraordinaire tandis qu’un très bon pédagogue pourra consacrer plus de temps aux étudiants.
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La spécificité des HES par rapport aux universités réside dans cette complémentarité entre enseignement et recherche appliquée, proche du monde de l’entreprise. Notre avenir repose donc sur l’excellence de ces deux pôles.
GESTION & TOURISME / WIRTSCHAFT & TOURISMUS
L’organisation du cursus de formation sur les trois ans reflète ce souci. La première année sont dispensées les connaissances de base théoriques, la deuxième les clés pour approfondir la matière. En troisième année, l’étudiant acquiert certes encore des connaissances, mais il applique surtout son savoir tout neuf à des projets bien réels, issus du monde des entreprises. L’option Business eXperience en est l’emblème puisqu’elle inscrit ce lien entre théorie et pratique au cœur même du cursus.
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Quel est le second point fort de l’Ecole? Nous considérons qu’un lieu d’enseignement ne peut pas se contenter d’être une structure désincarnée, comme un squelette sans chair. Elle doit être un organisme bouillonnant, un espace de vie où chacun se sente bien. La chair sans squelette ne tiendrait pas debout une seconde, mais un squelette sans chair n’a rien d’attirant! Nous avons donc bien évidemment la volonté de connecter les filières, de promouvoir la recherche appliquée liée aux entreprises et de bien baliser le chemin qui conduit nos étudiants, en trois ans, vers le monde professionnel. Mais nous voulons aussi relier l’instruction à la vie, instaurer un environnement de travail de qualité qui profite à tous. Le bien-être joue son rôle dans la performance de l’équipe, et chacun donnera le meilleur de lui-même auprès des étudiants. Dans cette perspective, nous accordons la plus grande attention aux ressources humaines et au recrutement. La formation du candidat, son expérience professionnelle et ses publications antérieures sont des conditions nécessaires mais insuffisantes. Nous sommes très sensibles aux qualités personnelles et humaines, à la capacité de la personne à s’intégrer dans une équipe pour y apporter d’elle-même, au lieu de “se la jouer perso”, comme on dit dans les sports d’équipe. La moitié du succès pédagogique de la HES-SO Valais-Wallis tient au facteur humain.
HOCHSCHULE FÜR WIRTSCHAFT & TOURISMUS – EIN MULTIDISZIPLINÄRER LEBENSRAUM Die Hochschule für Wirtschaft & Tourismus umfasst die Studiengänge Betriebsökonomie, Wirtschaftsinformatik und Tourismus. In diesen drei Fachgebieten bietet die HES-SO Valais-Wallis in Siders erstklassige Möglichkeiten des Arbeitens und Studierens, wie Bruno Montani, Direktor der Hochschule, ausführt. Das Jahr 2015 gilt als Wendepunkt im Management der Walliser Hochschulen. Was heisst das konkret? 2015 erhalten wir eine autonome Struktur. Dies schafft einen klaren Rahmen, setzt aber auch voraus, dass wir ein Business Management Design entwickeln. So werden wir unsere Stärken noch besser herausarbeiten können. Ein wichtiges Ziel von uns ist es, ein echtes interdisziplinäres Umfeld zu gewährleisten. Damit dies nicht eine leere Worthülse bleibt, schaffen wir auf Direktionsebene nun die notwendigen Strukturen. Wir wollen keine „Solisten“, sondern ein Team bzw. Teams. Deshalb fördern wir auch gemeinsame Projekte der Studiengänge, z. B. in den Bereichen Energie, Gesundheit und Tourismus. Es gilt aber auch, gebietsübergreifende Kompetenzen in der Technik, der Informatik, der Wirtschaft und dem Tourismus zu fördern. Denken Sie beispielsweise an den boomenden Wellnessmarkt, wo sich solche Synergien aufdrängen. Synergien sollen ja auch zwischen Forschung und Unterricht entstehen. Allerdings. Unsere Dozierenden sollen auch forschen. Natürlich berücksichtigen wir individuelle Stärken. Ein herausragender Forscher, eine brillante Forscherin wird von der Unterrichtsarbeit
entlastet, während ein sehr guter Pädagoge, eine sehr gute Pädagogin mehr Zeit den Studierenden widmen kann. Die Besonderheit der Fachhochschulen im Vergleich zu den Universitäten liegt gerade in diesem Zusammenspiel von Unterricht und anwendungsorientierter Forschung. Dadurch sind wir der Welt der Unternehmen sehr nahe – da sehe ich auch die grosse Chance unserer Hochschule. Der Aufbau der Ausbildung widerspiegelt diesen Ansatz. Im ersten Jahr werden theoretische Grundkenntnisse vermittelt, im zweiten das erworbene Wissen vertieft. Im dritten Jahr gilt es dann, dieses Wissen bei ganz reellen Projekten aus der Unternehmenswelt anzuwenden. Die Vertiefung Business eXperience ist ein schönes Beispiel dafür, wie die Verbindung zwischen Theorie und Praxis funktioniert. Wie können Sie den Erfolg der Schule sicherstellen? Eine Schule muss eine lebendige Institution sein, ein Lebensraum, in dem man sich wohlfühlt. Die Schule muss leben! Wir müssen die Studiengänge miteinander verknüpfen, die anwendungsorientierte Forschung in Zusammenarbeit mit den Unternehmen noch stärker fördern und unsere Studierenden innerhalb von drei Jahren optimal auf die Berufswelt vorbereiten. Wir möchten aber auch einen Zusammenhang zwischen Wissen und Leben herstellen, ein hochwertiges Arbeitsumfeld schaffen, von dem alle profitieren. Vergessen wir nicht: Das Wohlbefinden ist wichtig für die Leistungsfähigkeit jedes Einzelnen und des Teams. Unter diesem Gesichtspunkt räumen wir dem Personalmanagement und der Personalrekrutierung grössten Stellenwert ein. Die Ausbildung eines Bewerbers, seine Berufserfahrung und seine Veröffentlichungen sind wichtige Voraussetzungen, reichen aber nicht aus. Wir achten ganz besonders auf persönliche und menschliche Qualitäten, auf die Fähigkeit, sich ins Team zu integrieren, sich dort einzubringen, also als "Teamplayer" zu agieren, wie man im Sport so schön sagt. Die Hälfte des pädagogischen Erfolgs der HES-SO Valais-Wallis beruht auf dem Faktor Mensch.
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EDELWEISS MARKET MET DE LA COULEUR DANS LE COMMERCE DE PROXIMITÉ
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A 38 ans, Sébastien Bruchez dirige Edelweiss Market, une chaîne de quinze magasins valaisans de proximité, qu’il a construite peu à peu. Un défi relevé grâce à son appétit de créer, mais aussi à son expérience et à sa formation dans le secteur, commencée en apprentissage, poursuivie à la HES-SO Valais-Wallis et complétée au Canada. Rencontre avec un homme qui mise sur la “taille humaine”. On évoque généralement trois types de création d’entreprise: la vocation (c’est dans les tripes), l’adaptation (réagir à une perte d’emploi) et l’occasion (un ami m’a convaincu). Laquelle vous correspond? J’espère que vos tiroirs ne sont pas étanches, car j’ai l’impression d’appartenir à deux de vos catégories! J’ai toujours eu l’esprit entrepreneur, mais il a aussi fallu attendre la bonne occasion. Au moment de choisir un métier, je savais que le risque me plaisait. J’avais un ami dans les assurances, mais ça ne m’attirait pas. J’ai commencé à travailler à 15 ans dans le domaine alimentaire, en filière apprentissage, et le côté pratique m’a beaucoup apporté. J’ai appris à connaître le secteur. C’est essentiel. On ne s’improvise pas restaurateur ou épicier… Plus tard, j’ai appris le métier dans le cadre de mon diplôme au sein de l’Ecole spécialisée d’administration (devenue HES-SO Valais-Wallis): je menais mes études tout en travaillant sur le terrain. Enfin je suis parti un an au Canada: j’y ai là aussi exercé mon métier, tout en suivant une formation complémentaire en économie. J’y ai aussi appris l’anglais. A mon retour, j’ai travaillé à Genève, toujours dans la distribution alimentaire. En 2008, j’ai eu l’occasion de me lancer. J’avais 33 ans et je travaillais dans les métiers du commerce de proximité depuis presque vingt ans. Quand j’ai pu reprendre un magasin appartenant à Casino –qui abandonnait les petits magasins,– j’étais prêt. Le business plan prévoyait de monter une chaîne, avec en ligne de mire entre quinze et vingt points de vente. Nous en avons aujourd’hui quinze.
Les grands groupes semblent échouer dans le commerce de proximité. Quelles sont les clés de votre succès? La clé réside justement dans la taille et dans le fait de tout calibrer sur la petite dimension. Aujourd’hui, nous sommes 70 collaborateurs, dont 67 employés en magasins et seulement trois administratifs. La structure est légère et rationnelle, le personnel de vente n’est pas occupé à faire des rapports dans un bureau. Les grandes chaînes se désintéressent de ces petits commerces parce qu’ils ne sont pas rentables. Pour nous, ils le sont parce que nous inversons les économies d’échelle. L’extension géographique est limitée à un rayon de 25 kilomètres: je parviens à faire le tour de tous les points de vente en très peu de temps si nécessaire, et je connais chaque membre du personnel. Dans le même esprit, nous recrutons des gens bien implantés dans les villages, qui connaissent tous leurs clients. Le consommateur apprécie – on embauche des membres de sa famille – et la motivation est bien meilleure dans notre petite structure que dans un grand groupe. Ajoutez à cela toutes les économies faites par rapport aux grands distributeurs – par exemple, ils collectent les recettes par camion sécurisé, tandis que nous traversons la rue pour aller à la banque! Revenir à la taille humaine, c’est important. Vos prix sont-ils compétitifs? Nos produits sont un peu plus chers qu’en grande surface, mais nous ajoutons des services de proximité: un service postal, le fromage à la coupe, la valorisation des produits valaisans (vins, tisanes, etc.), des produits de boucherie découpés par un vrai boucher traditionnel, etc. Et nous évitons les ruptures de stock, dont les grands groupes ne mesurent pas l’impact négatif. Une partie de notre clientèle fréquente les grandes surfaces le samedi, et vient chercher les compléments toute la semaine chez nous. Dans ce contexte, nous nous devons d’être irréprochables. Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait créer son entreprise? Il m’arrive de participer à des conférences à la HES-SO Valais-Wallis, mais pour ce genre de conseil, je pense qu’il est inutile d’asséner de grandes certitudes. Dans mon cas, l’expérience de terrain accumulée a joué, et joue toujours, un rôle important. Même si le modèle économique est clair, j’adapte sans cesse les réglages. Il s’agit alors de prendre les bonnes décisions, de les prendre vite, et l’expérience permet de faire cela: on connaît par cœur les paramètres à adapter, on a vécu des expériences similaires vingt fois et, du coup, on ne pense pas seulement avec son cerveau, mais aussi avec ses tripes. L’expérience, c’est ça. Enfin, je crois qu’il faut centrer son entreprise sur ses forces et ne pas chercher à tout prix la croissance. Tout modèle a ses forces, mais aussi ses limites, qu’il faut reconnaître. En fait, c’est en faisant très bien ce qu’on sait bien faire qu’on réussit.
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EDELWEISS MARKET LÄSST DEN LADEN UM DIE ECKE WIEDER AUFLEBEN
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Im Alter von 38 Jahren leitet Sébastien Bruchez Edelweiss Market, eine Kette mit fünfzehn kleinen Einzelhandelsgeschäften im Wallis, die er nach und nach gegründet hat. Eine Herausforderung, der er sich mit seinem Schaffensdrang, aber auch dank seiner Erfahrung und einer Ausbildung in diesem Sektor gestellt hat, angefangen mit einer Lehre, fortgeführt an der HES-SO Valais-Wallis und vervollständigt in Kanada. Begegnung mit einem Mann, der auf die “menschliche Grösse” setzt. Man spricht im Allgemeinen von drei Motivationen, aus denen man ein Unternehmen gründet: Berufung (das steckt im Blut), Anpassung (Reaktion auf den Verlust des Arbeitsplatzes), Gelegenheit (ein Freund hat mich überzeugt). Welches war Ihre? Ich hoffe, dass Ihre Schubladen nicht undurchlässig sind, denn ich habe den Eindruck, zu zwei Kategorien zu gehören! Ich hatte schon immer Unternehmergeist gehabt, aber es musste sich auch die richtige Gelegenheit bieten. Als ich mich für einen Beruf entscheiden musste, wusste ich, dass ich risikofreudig war. Ein Freund von mir hat im Versicherungsbereich gearbeitet, aber das hat mich nicht gereizt. Im Alter von fünfzehn Jahren habe ich eine Ausbildung im Lebensmittelsektor begonnen, und die praktische Seite hat mir viel gebracht. So habe ich diese Branche kennengelernt. Das ist wesentlich. Man wird nicht von einem Tag auf den anderen Gastwirt oder Feinkosthändler ... Später habe ich den Beruf im Rahmen meiner Diplomausbildung an der Verwaltungshochschule (die dann zur HES-SO Valais-Wallis wurde) erlernt: Ich habe vor Ort gearbeitet und gleichzeitig studiert. Anschliessend bin ich nach Kanada gegangen: Auch dort habe ich in meinem Beruf gearbeitet und nebenher eine ergänzende Ausbildung im Bereich Wirtschaft absolviert. Dort habe ich auch Englisch gelernt. Nach meiner Rückkehr habe ich in Genf gearbeitet, nach wie vor im Lebensmittelhandel. 2008 ergab sich die Gelegenheit, den Schritt zu wagen. Ich war 33 Jahre alt und bereits nahezu zwanzig Jahre in kleineren Einzelhandelsgeschäften tätig. Da Casino damals kleinere Läden aufgegeben hat, bekam ich die Möglichkeit, ein Geschäft zu übernehmen und ich war bereit. Der Businessplan sah vor, eine Kette aufzubauen, wobei am Ende fünfzehn bis zwanzig Filialen anvisiert waren. Heute haben wir fünfzehn.
Die grossen Ketten scheinen beim Laden um die Ecke zu scheitern. Worin liegt der Schlüssel für Ihren Erfolg? Der Schlüssel liegt gerade in der Grösse und in der Tatsache, alles darauf abzustimmen. Heute sind wir 70 Mitarbeiter, davon 67 in den Läden und nur drei in der Verwaltung. Die Organisation ist übersichtlich und effizient; das Verkaufspersonal ist nicht damit beschäftigt, im Büro Berichte zu erstellen. Die grossen Ketten interessieren sich nicht für diese kleinen Läden, da sie nicht rentabel sind. Für uns sind sie es, da wir die Grössenvorteile umkehren. Die geografische Ausdehnung ist auf einen Umkreis von 25 km beschränkt: Ich kann in sehr kurzer Zeit alle Verkaufsstellen besuchen und ich kenne jeden einzelnen Mitarbeiter. Wir stellen Menschen ein, die in den Dörfern verankert sind, die alle ihre Kunden kennen. Der Konsument schätzt dies – bei uns arbeiten Mitglieder seiner Familie - und die Motivation ist in unserer kleinen Organisation wesentlich besser als in einer grossen Gruppe. Dazu kommen die Ersparnisse im Vergleich zu den Grossverteilern: Diese sammeln beispielsweise die Tageseinnahmen mit Sicherheitsfahrzeugen ein, während wir einfach nur über die Strasse zur Bank gehen! Es ist wichtig, zu einer humanen Grösse zurückzukehren. Sind Ihre Preise konkurrenzfähig? Wir sind ein bisschen teurer als ein Supermarkt, aber wir bieten ergänzende Dienstleistungen: einen Postdienst, Käse am Stück, die Wertschätzung von Walliser Produkten (Wein, Kräutertees...), die Fleischwaren werden von einem richtigen, klassischen Metzger bereitgestellt usw. Und wir vermeiden Fehlbestände, deren negativen Auswirkungen die grossen Gruppen keine Bedeutung beimessen. Ein Teil unserer Kundschaft kauft am Samstag im Supermarkt ein und holt dann während der Woche alles, was fehlt, bei uns. Vor diesem Hintergrund muss unser Service mustergültig sein. Welchen Rat können Sie jemandem geben, der sein eigenes Unternehmen gründen möchte? Es kommt vor, dass ich an Vorträgen der HES-SO Valais-Wallis teilnehme, aber bei dieser Art von Ratschlägen ist es zwecklos, absolute Wahrheiten weiterzugeben. In meinem Fall spielte die angesammelte Praxiserfahrung eine wichtige Rolle - und spielt es immer noch. Ich passe die Bedingungen unablässig an, selbst wenn das wirtschaftliche Modell klar ist. Es geht darum, die richtigen Entscheidungen zu treffen - und zwar schnell -, und dafür benötigt man Erfahrung: Alle Parameter, die angepasst werden können, hat man verinnerlicht; man hat schon zwanzig Mal vorher ähnliche Erfahrungen gemacht. Und folglich denkt man nicht nur mit dem Gehirn, sondern auch mit dem Bauch. Das gerade ist Erfahrung. Dann glaube ich, muss man sein Unternehmen auf die Stärken stützen und darf nicht um jeden Preis Wachstum anstreben. Jedes Modell hat seine Stärken, aber auch seine Grenzen, die man respektieren muss. Das, was man gut kann, sehr gut zu machen, das ist nämlich der Schlüssel zum Erfolg.
INFORMATIQUE DE GESTION: AU CŒUR DES ENJEUX STRATÉGIQUES DES ENTREPRISES
Que l’on parle de tourisme, de soins infirmiers ou encore d’énergie, chacun se fait une idée précise des métiers que ces domaines recouvrent. Evoquez en revanche l‘informatique de gestion, et un léger flottement s’installe... Cette filière est pourtant au cœur des enjeux stratégiques de la plupart des entreprises. Explication avec David Wannier, professeur à la HES-SO Valais-Wallis, responsable de la filière Informatique de gestion. Les entreprises vous demandent d’augmenter les effectifs d’étudiants dans votre filière: comment l’expliquez-vous? Les étudiants se représentent généralement les métiers de l’informatique de gestion comme une affaire de geeks, de garçons un brin solitaires et antisociaux. D’ailleurs les filles sont aussi peu nombreuses chez nous que dans d’autres filières techniques, malgré un domaine très orienté communication, ergonomie et expérience utilisateur. Or, les entreprises aimeraient bien embaucher de jeunes informaticiennes: nos métiers valorisent des compétences de leadership, d’interprétation des besoins clients et d’écoute active. Autre avantage: dans un jeune couple avec des enfants en bas âge, celui des deux qui travaille dans notre secteur peut fort bien travailler partiellement à domicile. Autant d’attraits que nous tentons de mieux faire connaître, car le secteur manque considérablement de main-d’œuvre. Il faut dire que les champs d’application de l’informatique de gestion sont particulièrement tournés vers l’avenir. Prenez un secteur crucial pour le Valais: l’e-Energie, soit le couplage intelligent de la production et de la consommation d’énergie via un système d’information (les smart grids). La combinaison de l’informatique et de l’énergie constitue aujourd’hui un défi de taille, il se pose à l’échelle du pays. A la HES-SO Valais-Wallis, nous nous impliquons très fortement dans ce domaine, à la fois côté recherche (systèmes d’information énergétique) côté enseignement (techniques de création de ces systèmes d’information) et côté économique (lancement d’une start-up dans le solaire). Peut-être l’enseignement de l’informatique de gestion semble-t-il un brin rébarbatif à un futur étudiant? C’est loin d’être le cas. Nos étudiants effectuent régulièrement des travaux en lien avec des entreprises. Cette année, par exemple, nous travaillons pour une start-up créée par des étudiants de notre filière qui étaient, l’an passé, en option d’entreprise-école Business eXperience. A travers cette collaboration, les étudiants vivent une situation réelle. Ils ont pour mission d’analyser l’architecture et les performances d’un système informatique qui évolue avec les besoins de l’entreprise et qui est optimisé selon les résultats des tests. L’exercice nécessite de comprendre intimement l’entreprise, de se mettre à la place du commercial pour saisir ses besoins d’aujourd’hui et de demain, à la place du financier pour estimer le retour sur investissement des développements, etc. Travailler dans l’informatique de gestion, c’est être au cœur des enjeux de l’entreprise, là où se trouvent les nœuds stratégiques, financiers, techniques et commerciaux. Quelle que soit l’entreprise, ce métier exige d’abord des qualités d’écoute active et un désir de comprendre et d’interagir finement avec nos interlocuteurs.
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Ces exercices pratiques constituent la meilleure façon de préparer nos étudiants à réussir. A travers eux, ils apprennent aussi à travailler en interdisciplinarité, à concilier cours et pratique, à mettre l’informatique de gestion au service de la création de produits ou de services. Enfin, quand les exercices pratiques sont des cas réels, la motivation à apprendre est renforcée. Pourriez-vous donner un exemple de cette interdisciplinarité? A Sierre, des étudiantes en tourisme ont monté un projet en trois langues, regroupant des étudiants des filières Economie, Tourisme et Informatique de gestion. Il s’agit de construire une plateforme d’information touristique destinée à des personnes handicapées. Une application sur smartphone géolocalisée fournira des informations sur les activités et les événements accessibles facilement en fauteuil roulant (calendrier, horaires). Chacune des trois filières contribue au développement de ce nouveau service et un prototype devrait être bientôt concrétisé par le groupe d’informaticiens. Cet exemple illustre bien l’un des bonheurs de notre métier: cette nécessaire adaptation à des contextes éminemment variés.
Vos étudiants sont donc bien préparés à la vie professionnelle qui les attend? Quand ils arrivent sur le marché du travail, nos étudiants sont effectivement prêts, car ils ont déjà vécu au contact de la vie réelle, que ce soit à travers des projets comme celui-ci ou à travers leur première expérience en entreprise – prérequis avant d’entrer en HES. D’ailleurs, il arrive régulièrement que des étudiants en Bachelor reçoivent des offres de travail, et ce avant même le terme de leur formation. Cultiver des relations étroites avec les milieux professionnels fait partie de notre rôle. Des contacts sont noués à l’occasion de forums, de conférences et d’autres événements que nous organisons ou auxquels nous participons. Par exemple, le mois dernier, nous avons reçu au Technopôle de Sierre toutes les entreprises d’informatique du Valais, réunies par la Fondation The Ark. Que représente le Valais pour vous, à titre personnel? Jurassien d’origine, passionné de ski et de mountain bike, j’ai toujours passé beaucoup de temps en Valais. Durant mes études, je venais durant les week-ends et les vacances comme moniteur de ski, ou l’été pour me préparer aux grands raids auxquels je participais. Plus tard, après avoir travaillé dans différentes villes de Suisse et séjourné à Londres, j’ai compris qu’il était temps de venir profiter de la qualité de vie valaisanne tout en travaillant dans des domaines passionnants et motivants, tout cela grâce à l’informatique!
WIRTSCHAFTSINFORMATIK: AM PULS STRATEGISCHER HERAUSFORDERUNGEN Spricht man von Tourismus, Pflege oder auch von Energie, so hat jeder eine genaue Vorstellung davon, was ein Beruf in diesen Bereichen beinhaltet. Bei “Wirtschaftsinformatik” spürt man eine gewisse Unsicherheit ... Und doch steht diese bei den meisten Firmen im Zentrum der unternehmerischen Herausforderungen. Wir unterhielten uns mit David Wannier, dem Leiter des Studiengangs Wirtschaftsinformatik der HES-SO Valais-Wallis. Es gibt zu wenig Wirtschaftsinformatiker/innen. Wie erklären Sie sich das? Es gibt tatsächlich einen erheblichen Arbeitskräftemangel. Viele stellen sich das Berufsfeld der Wirtschaftsinformatik im Allgemeinen als eine Angelegenheit für “Geeks” oder “Freaks” vor, für technikfixierte junge Männer, die eher asoziale Einzelgänger sind. Junge Frauen sind bei uns übrigens ebenso selten wie in anderen technischen Studiengängen, obwohl die moderne Wirtschaftsinformatik stark auf Kommunikation, Ergonomie und User Experience ausgerichtet ist. Die Unternehmen würden gerne junge Informatikerinnen einstellen: Unser Beruf wertet Kompetenzen wie Leadership, Verständnis für Kundenbedürfnisse und aktives Zuhören auf. Was vielen auch nicht bewusst ist: Gerade für Paare mit kleinen Kindern ist eine Tätigkeit in der Wirtschaftsinformatik ideal, da sehr gut auch von zu Hause aus gearbeitet werden kann. Also hat sich das Berufsfeld in den letzten Jahren stark verändert? Die Anwendungsbereiche der Wirtschaftsinformatik sind ausserordentlich zukunftsorientiert. Denken Sie an einen zentralen Sektor im Wallis: die eEnergy, also die intelligente Kopplung von Energieproduktion und -verbrauch durch ein Informationssystem (Smart Grids). Die Verbindung von Informatik und Energie stellt heute eine enorme Herausforderung dar. An der HES-SO Valais-Wallis setzen wir uns stark für diesen Bereich ein, sowohl in der Forschung (Energieinformationssysteme) und im Unterricht (Techniken für die Entwicklung solcher Informationssysteme) als auch im wirtschaftlichen Bereich (Lancierung eines Startups im Solarbereich). Das Studium ist also stark praxisbezogen? Allerdings. Unsere Studierenden arbeiten regelmässig mit Unternehmen zusammen. In diesem Jahr arbeiten wir zum Beispiel für ein Start-up, das von Studenten unseres Studiengangs gegründet wurde, die im vergangenen Jahr die Option Business eXperience belegt hatten. Im Rahmen solcher Kooperationen erfahren die Studierenden die wirtschaftliche Realität. Ihre Aufgabe ist es, die Architektur und die Performance eines Informatiksystems zu analysieren, das nach den Anforderungen des Unternehmens weiterentwickelt und anhand von Testergebnissen optimiert wird. Die Aufgabe setzt ein sehr gutes Verständnis für das Unternehmen voraus; man muss sich in den Kaufmann hineinversetzen, um die aktuellen und zukünftigen Bedürfnisse
zu erfassen, in den Finanzmenschen, um den Return on Investment abzuschätzen usw. In der Wirtschaftsinformatik zu arbeiten bedeutet, im Zentrum der unternehmerischen Herausforderungen zu stehen, also an den strategischen, finanziellen, technischen und kaufmännischen Knotenpunkten. Diese praktische Arbeit ist die beste Methode, um unsere Studierenden auf eine erfolgreiche Zukunft vorzubereiten. Dadurch lernen sie auch, interdisziplinär zu arbeiten, Theorie und Praxis in Einklang zu bringen und die Wirtschaftsinformatik in den Dienst von neuen Produkten oder Dienstleistungen zu stellen. Und praktische Übungen mit echten Aufgabenstellungen erhöhen die Lernmotivation. Können Sie uns ein Beispiel für diese Interdisziplinarität geben? Studierende des Studiengangs Tourismus in Siders haben in Zusammenarbeit mit den Studiengängen Betriebsökonomie und Wirtschaftsinformatik ein dreisprachiges Projekt geschaffen. Es geht darum, eine touristische Informationsplattform zu entwickeln, die sich an Menschen mit Behinderung richtet. Eine Smartphone-App mit GPS-Ortung soll Informationen über Aktivitäten und Veranstaltungen liefern, die einfach mit dem Rollstuhl zugänglich sind (Daten, Zeiten). Jeder der drei Studiengänge leistet seinen Beitrag für die Entwicklung dieser neuen Dienstleistung und demnächst sollte ein Prototyp durch die Informatiker/innen der Gruppe konkretisiert werden. Dieses Beispiel illustriert sehr gut einen der positiven Aspekte unserer Ausbildung: Die Notwendigkeit, sich an höchst unterschiedliche Zusammenhänge anzupassen. Ihre Studierenden sind also auf ihr zukünftiges Berufsleben gut vorbereitet? Ja, sie sind in der Tat sehr gut vorbereitet, auch dank der erwähnten Projekte, die sie mit der Realität konfrontieren. Dazu kommt, dass unsere Studierenden schon vor Studienbeginn erste Berufserfahrungen gesammelt haben, was ja eine Grundvoraussetzung für die Zulassung zur FH ist. Es kommt im Übrigen regelmässig vor, dass die Bachelorstudierenden bereits vor Abschluss ihrer Ausbildung Stellenangebote erhalten. Zur Rolle der Hochschule gehört es, enge Beziehungen zur Berufswelt zu pflegen. Auf Foren, Vorträgen und Veranstaltungen, die wir organisieren oder an denen wir teilnehmen, werden Kontakte geknüpft. Im letzten Monat haben wir beispielsweise im Technopôle in Siders alle Informatikunternehmen des Wallis versammelt, die in der Stiftung The Ark vertreten sind. Sie sind Jurassier. Was bedeutet das Wallis für Sie? Ich bin begeisterter Ski- und Mountainbikefahrer und habe schon immer viel Zeit im Wallis verbracht. Während meines Studiums habe ich an den Wochenenden und in den Ferien als Skilehrer gearbeitet oder mich im Sommer auf die Teilnahme am Grand Raid vorbereitet. Nach Tätigkeiten in verschiedenen Schweizer Städten und einem Aufenthalt in London habe ich mich dann fürs Wallis entschieden und verbinde so Lebensqualität und Informatik.
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AMBASSADRICE DE LA SUISSE EN DIRECT DU ROYAUME-UNI
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Tout le monde, ou presque, rêve de passer des vacances en Suisse. La mission de Marcelline Kuonen: inciter les Britanniques – touristes, hommes d’affaires, tour-opérateurs, etc. – à passer à l’acte! En direct de Londres, la jeune Valaisanne dévoile les ficelles de son métier.
On vous sent passionnée par votre métier, racontez-nous votre parcours!
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Depuis mon adolescence, j’ai toujours voulu travailler dans le secteur du tourisme, poussée par l’envie de rencontrer des gens du monde entier. C’est encore l’une de mes principales motivations. Très tôt, pendant les vacances d’été, j’ai travaillé dans l’hôtellerie. Ces premières expériences m’ont fait prendre conscience que pour cheminer dans cette voie, il fallait maîtriser plusieurs langues. J’ai alors appris le français dans un institut, puis passé une année au Royaume-Uni pour l’anglais. J’ai démarré dans la vie professionnelle avec ce bagage linguistique et j’ai fait plusieurs saisons dans des hôtels trois ou quatre étoiles à Zermatt. C’était cependant insuffisant. Un diplôme me semblait s’imposer. J’ai commencé l’Ecole de tourisme, à Sierre, qui n’était pas encore la filière Tourisme de la HES-SO Valais-Wallis. Pendant ma scolarité, j’ai demandé à faire mon stage à l’étranger: j’ai pu passer six mois au Guatemala, dans un hôtel, où j’en ai profité pour apprendre l’espagnol. J’ai obtenu mon diplôme en 1997, et je suis restée en Suisse, à Martigny, où j’occupais un poste assez inhabituel: responsable marketing-vente d’un centre de congrès–incluant un hôtel–en construction. Il fallait avoir beaucoup de motivation pour convaincre des responsables de formation de grandes sociétés d’opter pour un centre qui n’existait pas encore. Cela dit, j’avais un très bon responsable, et participer à la conception d’un produit dès le départ est une aventure passionnante.
Comment êtes-vous passée de l’hôtellerie à la promotion touristique? En 2000, après trois ans passés à Martigny, j’ai appris qu’un nouveau directeur arrivait à la tête de Suisse Tourisme. Il venait d’un autre secteur et cherchait une assistante de direction. J’ai postulé et j’ai été retenue. Il m’a associée de près aux réflexions et aux projets: j’ai énormément appris à ses côtés. J’ai également suivi, en parallèle, une formation de spécialiste en marketing et communication au SAWI. A l’été 2004, le poste de District Manager de Berlin était disponible. Il me l’a proposé et j’ai saisi cette occasion de voir d’autres horizons. J’ai vécu à Berlin pendant cinq ans. Ma mission était de promouvoir la Suisse auprès des Allemands.
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Suisse Tourisme ayant une envergure mondiale, des postes se libèrent régulièrement. Londres s’est ouvert en 2010: j’ai rejoint le Royaume-Uni en pleine crise financière. De surcroît, la livre baissait et le franc suisse montait… Nos volumes ont souffert, mais 2013 devrait voir le ciel s’éclaircir. Ici encore, ma mission consiste à promouvoir la destination Suisse auprès des gens du pays.
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Nous structurons la destination Suisse autour de quatre thèmes: l’été, l’hiver, la ville et les congrès. Pour en faire la promotion, notre équipe de dix personnes actionne quatre leviers principaux. Le premier recouvre le champ de la publicité, levier classique. Le deuxième est le Key Media Management: nous organisons des soirées et des voyages pour les journalistes; plus de 250 journalistes (presse écrite, TV, radio) font chaque année des voyages de presse et réalisent de nombreux articles et reportages sur la Suisse. Le troisième levier concerne notre action sur les tour-opérateurs, auxquels nous proposons des formations afin qu’ils vendent mieux nos produits; nous leur mitonnons aussi des voyages durant lesquels on leur montre les stations, les hôtels, etc. Et pour les motiver à introduire nos produits dans leurs programmes, nous ajoutons des récompenses et avantages. Enfin, le quatrième levier est le emarketing (marketing sur le web), qui a l’avantage de permettre de tout mesurer, l’impact, le profil des personnes touchées, etc. Nous démarchons aussi les grandes sociétés, celles qui organisent chaque année des congrès d’envergure mondiale, et à chaque fois dans un pays différent.
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Comment parvenez-vous à promouvoir la destination Suisse depuis Londres?
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Votre passion pour la Suisse doit être contagieuse! Et pour le Valais? Loin des yeux, près du cœur! J’ai réalisé, plus encore en étant éloignée de lui, combien le Valais m’est cher. Je suis sans doute l’une des plus grandes fans de ce canton. Imaginez du coup le contraste que je vis: à Londres, il faut une heure pour atteindre une parcelle de nature sauvage. En Valais, je sors de chez moi et j’y suis. Quant aux Valaisans, une fois qu’ils ont ouvert leur cœur, ce sont des amis pour la vie. For inform ation on summer or call 00 holidays 800 100 , visit: My 200 30 (fre Switzerl ephone) and.com
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EINE BOTSCHAFTERIN DER SCHWEIZ LIVE AUS GROSSBRITANNIEN Alle-oder fast alle-träumen von Ferien in der Schweiz. Der Auftrag von Marcelline Kuonen: britische Touristen, Geschäftsleute und Reiseveranstalter dazu zu bewegen, diesen Traum zu realisieren! Live aus London enthüllt uns die junge Walliserin die Kniffe ihres Berufs. Man spürt, dass Sie sich für Ihren Beruf begeistern. Erzählen Sie uns mehr darüber! Seit meiner Jugend wollte ich schon immer im Tourismusbereich arbeiten; ich hatte einfach Lust, Menschen aus der ganzen Welt zu begegnen. Das ist heute noch immer meine grösste Motivation. Ich habe schon sehr früh in den Sommerferien im Hotelbereich gearbeitet. Durch die ersten Erfahrungen ist mir sehr schnell klar geworden, dass für diese Laufbahn die Beherrschung mehrerer Sprachen unabdingbar ist. Ich habe daher an einem Institut Französisch gelernt und dann ein Jahr in Grossbritannien verbracht, um Englisch zu lernen. Mit diesem sprachlichen Rüstzeug bin ich ins Berufsleben gestartet und habe mehrere Saisons in Drei- oder Viersternehotels in Zermatt gearbeitet. Aber das war unzureichend, ein Diplom schien mir ein Muss. Ich habe an der Tourismusschule in Siders begonnen, bevor diese als Studiengang Tourismus in die HES-SO Valais-Wallis integriert wurde. Während meiner Schulzeit habe ich darum gebeten, mein Praktikum im Ausland machen zu können: Ich konnte sechs Monate in einem Hotel in Guatemala arbeiten, was ich genutzt habe, um Spanisch zu lernen. 1997 habe ich mein Diplom erhalten und bin in der Schweiz geblieben, in Martinach, um eine ziemlich ungewöhnliche Stelle anzutreten: Marketing- und Verkaufsverantwortliche in einem Kongresszentrum - mit Hotel - im Bau. Es war eine hohe Motivation notwendig, um die Ausbildungsverantwortlichen grosser Unternehmen davon zu überzeugen, sich für ein noch nicht existierendes Kongresszentrum zu entscheiden. Abgesehen davon hatte ich einen sehr guten Vorgesetzten und es ist faszinierend, von Anfang an bei der Entwicklung eines Produktes mitzuarbeiten. Wie sind Sie vom Hotelgewerbe zur Tourismuspromotion gekommen? Im Jahr 2000, nach drei Jahren in Martinach, habe ich erfahren, dass Schweiz Tourismus einen neuen Direktor bekommen
hatte. Er kam aus einer anderen Branche und suchte eine Direktionsassistentin. Für diese Stelle habe ich mich beworben und bin genommen worden. Er hat mich eng in seine Überlegungen und Projekte einbezogen: Bei ihm habe ich viel gelernt. Nebenher habe ich eine Ausbildung in Marketing und Kommunikation am SAWI absolviert. Im Sommer 2004 war die Stelle als District Manager in Berlin zu besetzen. Er hat sie mir angeboten und ich habe diese Gelegenheit ergriffen, um meinen Horizont zu erweitern. Fünf Jahre lang habe ich in Berlin gelebt. Meine Aufgabe war die Promotion der Schweiz gegenüber den Deutschen. Da Schweiz Tourismus weltweit tätig ist, werden regelmässig Stellen frei. London hat sich 2010 aufgetan: Ich bin mitten in der Finanzkrise nach Grossbritannien gekommen. Obendrein fiel das Pfund und der Schweizer Franken stieg… Unser Geschäftsvolumen hat darunter gelitten, aber 2013 sollte sich ein Licht am Ende des Tunnels abzeichnen. Auch hier besteht meine Aufgabe darin, die Schweiz gegenüber den Einheimischen zu fördern. Wie gelingt es Ihnen, das Reiseziel Schweiz von London aus zu vermarkten? Wir strukturieren das Reiseziel Schweiz um vier Themenbereiche herum: Sommer, Winter, Stadt und Kongresse. Für die Promotion setzt unser zehnköpfiges Team im Wesentlichen auf vier Instrumente. Das erste betrifft den Bereich der klassischen Werbung. Das zweite ist das Key Media Management: Wir organisieren Abendveranstaltungen und Medienreisen für Journalisten; jedes Jahr besuchen mehr als 250 Journalisten (Presse, Radio, TV) die Schweiz und realisieren zahlreiche Artikel und Reportagen darüber. Das dritte Instrument betrifft die Reiseveranstalter, denen wir Ausbildungen anbieten, damit sie unsere Produkte besser verkaufen. Wir stellen ihnen auch Reisen zusammen, bei denen wir Ferienorte und Hotels präsentieren. Als Anreiz dafür, uns in ihre Programme aufzunehmen, bieten wir zusätzlich Prämien und Incentives an. Und das vierte Instrument ist schliesslich das E-Marketing (Webmarketing), das den Vorteil bietet, dass man hier alles messen kann: den Impact, die erreichten Personen usw. Wir akquirieren auch grosse Unternehmen, solche, die jedes Jahr internationale Kongresse in einem anderen Land organisieren. Ihre Begeisterung für die Schweiz muss ansteckend sein! Und für das Wallis? Aus den Augen und doch nicht aus dem Sinn! Vor allem seit ich weit weg bin, habe ich realisiert, wie viel mir das Wallis bedeutet. Ich bin ohne Zweifel einer der grössten Fans des Kantons. Stellen Sie sich den Kontrast vor, mit dem ich lebe: In London brauche ich eine Stunde, bis ich ein kleines Stückchen wilde Natur erreiche. Und im Wallis gehe ich aus dem Haus und bin da. Dann kommen noch die Walliser dazu, die, sobald sie Sie einmal ins Herz geschlossen haben, Freunde fürs Leben sind.
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CONVERGENCE
JEAN-MICHEL CINA Chef du Département de l'économie, de l’énergie et du territoire Quelle est l'incidence des offres de formations supérieures en Valais, et des choix cantonaux dans ce domaine, sur l'économie valaisanne? Le Valais a développé des pôles de compétences de qualité exceptionnelle, alliant formation supérieure, recherche appliquée, innovation et transfert technologique vers les entreprises, les PME en particulier. Les filières de la HES-SO Valais-Wallis et des sites technologiques gérés par la fondation The Ark sont des domaines de pointe qui attirent étudiants, chercheurs et jeunes entreprises dans notre canton. Le Valais de 2013 n’est pas cette caricaturale région périphérique à vocation essentiellement touristique et agricole, loin des centres de décision et donc peu attractive pour les activités à haute valeur ajoutée. Il suffit pour s’en convaincre de regarder année après année les classements des meilleures start-up suisses: le Valais y est surreprésenté. Par exemple, dans le dernier “Top 100 Startup Award”, mis sur pied par le site www.startup.ch et le très sérieux Hadelszeitung, le Valais se situe en troisième position, juste après Zurich et Vaud, mais devant Genève ou Neuchâtel. L’arrivée prochaine d’une antenne de l’Ecole polytechnique de Lausanne avec onze nouvelles chaires d’enseignement et de nombreux laboratoires, ainsi que la création d’un campus universitaire sont la manifestation la plus brillante du terreau fertile qu’offre le Valais pour le développement technologique. Outre les traditionnelles sciences de l’ingénieur, chimie en particulier, les technologies de l’information et de la communication, le tourisme, la santé ou encore la recherche en intelligence artificielle, c’est désormais dans le domaine de l’énergie, ô combien stratégique, que notre canton va connaître une émulation sans pareille. Les enjeux sont à la mesure du défi qui se présente à nous. Le Conseil d’Etat affine sans relâche les conditions-cadres pour qu’elles soient favorables à l’utilisation des compétences valaisannes, omniprésentes et reconnues à leur juste valeur partout en Suisse et même en Europe. En Valais, personne ne parle avec plus d’enthousiasme de la formation et de la recherche que le ministre de l’Économie. Non pas qu’il soit mû par un soudain élan d’affection pour les dicastères de ses collègues, mais parce qu’il est le mieux placé pour comprendre qu’il n’est rien de plus indispensable et primordial au développement économique du Valais qu’une formation de qualité et des pôles d’excellence en recherche appliquée. L’exemple des start-up est souvent, à ce titre, la pointe de l’iceberg. Ces quelque 15000 petites et moyennes entreprises disposent d’un vivier extraordinaire de compétences, qui bénéficient des idées, des inventions et du savoir-faire de notre Haute Ecole et de nos nombreux Instituts de recherche. Cette volonté de mettre la formation et l’innovation–technologique ou non d’ailleurs–au service des entreprises résume bien la stratégie du Gouvernement depuis de nombreuses années. C’est rassemblés autour de grands projets, avec une vision claire, à la fois de la direction et des moyens mis en œuvre pour l’atteindre, que les Valaisannes et les Valaisans font de leur canton une terre de tous les possibles, où il fait bon vivre et prospérer, aujourd’hui comme demain.
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CONVERGENCE
JEAN-MICHEL CINA Chef des Departements für Volkswirtschaft, Energie und Raumentwicklung Welches sind die Auswirkungen der Angebote und Entscheide des Kantons im Bereich der Hochschulbildung für die Walliser Wirtschaft? Der Kanton Wallis hat Kompetenzzentren von aussergewöhnlicher Qualität entwickelt. Dies indem er die Hochschulbildung, die angewandte Forschung, sowie Innovations- und Technologietransfer für die Unternehmen, insbesondere für KMU, in diesen Kompetenzzentren vereint hat. Die Studiengänge der HES-SO Valais-Wallis und die Technologiezentren, welche durch die Stiftung The Ark geführt werden, sind von höchster Qualität, und ziehen so Studenten, Forscher und junge Unternehmen in unseren Kanton. Das Wallis von 2013 entspricht nicht mehr dem Klischee der peripheren Region, welche hauptsächlich durch Tourismus und Landwirtschaft geprägt ist, weit weg von den Entscheidungszentren und als Konsequenz daraus wenig attraktiv für Aktivitäten mit hoher Wertschöpfung ist. Im Gegenteil - es genügt Jahr für Jahr die Ranglisten der besten Schweizer Start-ups zu konsultieren, um feststellen zu können, dass das Wallis darin im gesamtschweizerischen Vergleich überdurchschnittlich gut vertreten ist: Beim letzten “Top 100 Startup Award”, welcher von www.startup.ch und der Handelszeitung vergeben wird, findet man zum Beispiel das Wallis an dritter Stelle, knapp hinter Zürich und Waadt, aber noch vor Genf und Neuenburg. Die Ansiedlung einer Antenne der Eidgenössischen Technischen Hochschule Lausanne mit 11 Lehrstühlen und einer Vielzahl von Labors, sowie der Aufbau eines universitären Campus sind die besten Beweise um aufzuzeigen, welchen fruchtbaren Boden der Kanton Wallis für die Technologieentwicklung aufweist. Ausserdem kennt unser Kanton in den traditionellen Ingenieurwissenschaften, besonders im Bereich Chemie, in den Informationstechnologien und in der Kommunikation, im Tourismus, in der Gesundheit oder auch in der Forschung der künstlichen Intelligenz und im strategisch so wichtigen Energiebereich eine beispiellose Entwicklung. Der Staatsrat arbeitet unermüdlich an der Verbesserung der Rahmenbedingungen, damit die Walliser Kompetenzen, die weit über die Landesgrenzen hinaus anerkannt und geschätzt werden, optimal genutzt werden können. Im Wallis spricht wohl niemand enthusiastischer über die Bildung und Forschung als der Wirtschaftsminister. Nicht, dass er sich in Bereiche seiner Staatsratskollegen und -kollegin einmischen will, sondern weil er weiss, dass eine gute Ausbildung und angewandte Forschung für die Walliser Wirtschaft sehr wichtig und unabdingbar sind. Das Beispiel der Start-ups ist oft nur die Spitze des Eisbergs. Die rund 15‘000 kleinen und mittleren Unternehmen des Kantons verfügen über ein ausserordentlich grosses Wissen, welches von den Ideen, Erfindungen und dem Know-how unserer Hochschule und den zahlreichen Forschungsinstitutionen profitieren können. Der Staatsrat verfolgt seit Jahren die Strategie, Bildung und Innovation, sei es im technischen oder einem andern Bereich, den Unternehmen zur Verfügung zu stellen. Das Wallis steht vor grossen Herausforderungen und hat eine klare Vorstellung davon, welche Strategien und Mittel nötig sind, um diese Herausforderungen zu meistern, damit das Wallis zu einem Kanton der unbeschränkten Möglichkeiten wird, wo es sich heute wie morgen gut leben lässt.
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Quelle est l’incidence de l’économie valaisanne, et des choix cantonaux dans ce domaine, sur les offres de formations supérieures du Valais? Nous avons la chance, en Valais, d’avoir de multiples domaines de compétences. Pensez donc: entre tourisme, industries, énergie, nous n’avons rien à envier aux grands centres urbains de notre pays! Le Valais est certes un canton périphérique, mais il a des armes intéressantes pour offrir des formations d’excellentes qualités. Tout cela dans un cadre de rêve!
OSKAR FREYSINGER Chef du Département de la formation et de la sécurité Vorsteher des Departements für Bildung und Sicherheit
Prenons le temps d’analyser! Un quart de nos emplois et du Produit intérieur brut (PIB) est généré par le tourisme. Chaque année, des milliers de touristes français, allemands, hollandais ou encore asiatiques viennent arpenter nos belles montagnes! Cela se répercute dans notre offre: accueillir et bien recevoir nos hôtes ne s’improvisent pas et exigent des connaissances pointues. Ainsi, l’Institut universitaire Kurt Bösch offre, en collaboration avec l’Université de Lausanne, un Master interdisciplinaire en tourisme (MIT), nous avons encore des écoles hôtelières privées réputées à savoir l’International School of Hotel Management les Roches et Cesar Ritz Colleges Switzerland à Brigue et au Bouveret Mais le tourisme n’est pas notre seul atout! Le Valais possède une importante industrie chimique et pharmaceutique, il souhaite être à la pointe dans le domaine énergétique. Ces domaines connaissent des besoins importants en personnel hautement qualifié. Oui, le Valais peut aussi créer des emplois à haute valeur ajoutée! La Haute Ecole d’Ingénierie de la HES-SO ValaisWallis propose les filières Bachelor HES Technologies du vivant, Systèmes industriels, et Energie et techniques environnementales destinées à couvrir les besoins notamment de l’économie valaisanne.
Ces cursus connaissent un succès considérable et contribuent au développement de la recherche appliquée et à la création de nouvelles entreprises dans le Vieux-Pays, qui se transforme petit à petit en Silicon Valley de la Suisse, et cela pour ma plus grande joie! La filière susmentionnée Technologies du vivant, avec ses spécialisations Agro-alimentaire, et Chimie analytique permet de fournir des personnes hautement qualifiées pour les domaines de l’agriculture et de la viticulture, qui sont chères au cœur des Valaisannes et des Valaisans, amoureux de leurs terres. Afin de satisfaire les exigences en personnel bien formé du secteur tertiaire et en particulier des PME et des administrations publiques, le Valais a fait de gros efforts ces dernières années. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir des filières Bachelor Économie d’entreprise, Informatique et Informatique de gestion à la Haute Ecole spécialisée Valais-Wallis qui offrent une formation du niveau tertiaire universitaire axé sur la pratique. Depuis le XIXe siècle, le Valais accueillait des curistes, venant profiter des conditions exceptionnelles de nos montagnes. Cette tradition dans le domaine des soins, le Valais l’a perpétuée: les cursus Bachelor des domaines de la Santé et du Social, Soins infirmiers, Physiothérapie et Travail social permettent à l’ensemble des institutions socio-sanitaires, et notamment à l’Hôpital du Valais, à la Clinique romande de réadaptation SUVA, aux établissements médico-sociaux et aux Centres médico-sociaux de disposer d’un réservoir en personnel jouissant de compétences professionnelles éprouvées. Enfin, le Valais est une terre amoureuse de musique et d’art : sa beauté inspire les artistes de tous bords. Le canton du Valais, par le biais de l’Ecole cantonale d’art du Valais (ECAV) et de la Haute Ecole de Musique (HEMU) Vaud Valais Fribourg, site de Sion, exploite une palette de formations HES dans le domaine artistique. Ce fait influence aussi de manière positive l’offre en activités culturelles dans notre canton. Nous, autorités politiques, nous devons être attentifs à certaines tendances que nous impose notre société. Tout d’abord, il y a nécessité croissante de concilier des études supérieures et une activité professionnelle. Le Valais est précurseur dans le domaine, car il a favorisé l’essor du e-learning. Les institutions Universitäre Fernstudien Schweiz (FS-CH) et Fernfachhochschule Schweiz (FFHS), dont les sièges sont à Brigue, présentent une offre étendue et diversifiée en filières Bachelor et Master universitaires et HES. Dans ce même contexte de flexibilité, plusieurs formations du niveau HES exploitées en Valais sont proposées en emploi ou à temps partiel. Les exigences en termes de mobilité professionnelle et d’employabilité incitent les institutions de formation tertiaire situées en Valais par exemple à offrir des programmes d’échanges, à conférer une orientation pratique à l’enseignement, à proposer des cours modulaires adaptés continuellement et à intégrer les technologies les plus avancées.
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Welche Auswirkungen haben die Walliser Wirtschaft und die kantonalen Entscheidungen in diesem Bereich auf die Hochschulausbildung im Wallis? Im Wallis haben wir das Glück, auf eine breite Palette an Kompetenzbereichen zurückgreifen zu können. Denken wir zum Beispiel an den Tourismus, die Industrie oder den Energiesektor und schon stellen wir fest, dass wir die grossen Schweizer Zentren eigentlich um nichts beneiden müssen. Auch wenn das Wallis ein Randkanton ist, verfügt es doch über wertvolle Trümpfe – um mit den hochstehenden Ausbildungsmöglichkeiten nur einen zu nennen. Und dies alles in einer absolut traumhaften Umgebung! Aber gehen wir an dieser Stelle etwas näher auf die Fakten ein: Ein Viertel unserer Arbeitsplätze und des Bruttoinlandprodukts (BIP) entfallen auf den Tourismus. Jedes Jahr kommen Tausende von Touristen aus ganz Asien und Europa zu uns, um unsere schöne Bergwelt zu bestaunen. Dies wirkt sich auch auf unser Angebot aus: Ein herzlicher, professioneller Gästeempfang kommt nicht von ohne und erfordert spezielle Kenntnisse. Diese speziellen Kenntnisse können allesamt im Wallis erworben werden: So bietet das Universitäre Institut Kurt Bösch (IUKB) beispielsweise zusammen mit der Universität Lausanne einen interdisziplinären Masterlehrgang in Tourismus (MIT) an und an den beiden renommierten Privatschulen “International School of Hotel Management les Roches” und “Cesar Ritz Colleges Switzerland” in Bouveret und Brig üben sich Studierende aus der ganzen Welt in der hohen Kunst der Gastfreundschaft. Aber der Tourismus ist nicht unser einziges Ass im Ärmel: Als wichtiger Standort der Chemie- und Pharmabranche nimmt das Wallis eine Vorrangstellung ein und ist auch im Energiebereich ein bedeutender Player – lauter Branchen, die einen grossen Bedarf an qualifiziertem Personal haben! Und, wie man ebenfalls betonen darf, ist das Wallis durchaus in der Lage, Arbeitsplätze mit hoher Wertschöpfung zu schaffen. Die Hochschule für Ingenieurwissenschaften der Fachhochschule Westschweiz Valais/Wallis betreibt in Sitten die Bachelor-Lehrgänge “Life Technologies”, “Systemtechnik” sowie “Energie- und Umwelttechnik” und kann so mit ihren Abgängern einen Grossteil des Bedarfs der Walliser Wirtschaft decken. Diese beliebten Ausbildungsangebote tragen zur Entwicklung der angewandten Forschung und zur Schaffung von neuen Unternehmungen bei, sodass man das Wallis ohne falsche Bescheidenheit als “Silicon Valley” der Schweiz bezeichnen darf. Überdies wird dank des erwähnten Lehrgangs “Life Technologies” mit seinen Spezialisierungen in “Lebensmitteltechnologie“ und “analytische Chemie” hoch qualifiziertes Personal für die Land- und Weinwirtschaft auf den Arbeitsmarkt gebracht. Das Wallis hat in den letzten Jahren viel dafür investiert, damit der Bedarf an gut ausgebildetem Personal im tertiären Sektor und insbesondere bei den KMU und den öffentlichen Verwaltungen gedeckt werden kann. Heute sind wir in der glücklichen Lage, auf die Bachelor-Lehrgänge “Betriebswirtschaft”, “Informatik” und “Betriebsinformatik” der Fachhochschule Westschweiz Valais/Wallis zählen zu dürfen, die praxisorientierte Ausbildungen auf der Tertiärstufe anbieten. Bereits im 19. Jahrhundert hat das Wallis Kurgäste empfangen, die wegen der guten Luft in unsere Bergtäler kamen. Diese Tradition lebt im Wallis noch heute weiter: Die Bachelor-Lehrgänge in den Bereichen Gesundheit und Soziale Arbeit “Pflege”, “Physiotherapie” und “Soziale Arbeit” ermöglichen es sämtlichen Institutionen des Gesundheits- und Sozialwesens und insbesondere dem Spital Wallis, der Westschweizer Rehabilitationsklinik der SUVA, den Pflegeheimen und den sozialmedizinischen Zentren, ausreichend Personal mit erprobten beruflichen Kompetenzen zu rekrutieren. Das Wallis ist aber auch ein fruchtbares Terrain für Musik und Kunst: Seit jeher sind Kunstschaffende aus dem In- und Ausland von der prächtigen Landschaft fasziniert. Zusammen mit der Walliser Schule für Gestaltung (ECAV) und der Musikhochschule HEMU Waadt Wallis Freiburg (mit Standort Sitten) bietet das Wallis eine Reihe von Fachhochschulausbildungen im künstlerischen Bereich an. Als willkommene Nebenwirkung wird so gleichzeitig auch das kulturelle Angebot in unserem Kanton gefördert. Es ist die Aufgabe der politischen Behörden, die Trends und Entwicklungen innerhalb der Gesellschaft aufmerksam zu verfolgen. Ein wichtiger Punkt, der vom Kanton Wallis auch als solcher erkannt wurde, ist es, das Studium mit einer beruflichen Tätigkeit in Einklang zu bringen. In diesem Sinne fördert das Wallis stark die Möglichkeit des e-Learnings. So bieten die Institutionen “Universitäre Fernstudien Schweiz” (FS-CH) und “Fernfachhochschule Schweiz” (FFHS), mit Sitz jeweils in Brig, ein breites und diversifiziertes Angebot an Bachelor- und Masterstudiengängen auf Universitäts- und Fachhochschulstufe an. Ebenfalls im Zeichen der Flexibilität können verschiedene Fachhochschulausbildungen der HES-SO berufsbegleitend oder in Teilzeitform absolviert werden. Und auch die Anforderungen hinsichtlich beruflicher Mobilität und Arbeitsmarktfähigkeit veranlassen die im Wallis angegliederten Bildungsinstitutionen dazu, Austauschprogramme anzubieten, einen praxisorientierten Unterricht zu implementieren, modulare Kurse anzubieten oder die neuesten technologischen Fortschritte in den Unterricht zu integrieren.
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RECHERCHE
Le Valais est riche d’énergie: le vent, le soleil et, bien sûr, l’eau. Comment le canton peut-il mieux produire cette énergie, mieux l’acheminer et la valoriser? Michel Bonvin, professeur à l'Institut Systèmes industriels de la HES-SO Valais-Wallis, livre quelques pistes de réflexion. Avec énergie!
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Comment avez-vous fait le pas qui mène d’un cursus initial centré sur la recherche fondamentale à des projets situés très en aval, bien plus près du quotidien? Il est vrai que j’ai commencé par la recherche fondamentale, en physique. Cependant j’ai très vite ressenti, une fois de retour en Valais, le besoin d’agir en résonance avec les activités du canton, de plonger dans des thématiques concrètes, sans pour autant abdiquer sur ce qui constitue le cœur de mes préoccupations: l’identification et la résolution des problèmes énergétiques du futur. Vous savez, l’énergie n’est pas en soi une matière qui s’enseigne en faculté comme on enseigne les mathématiques, la biologie ou la chimie. C’est un champ qui traverse les disciplines. Par exemple, dans le domaine du bâtiment, les activités sont polytechniques au sens premier du terme. Il faut rassembler de nombreux métiers appartenant aux techniques de gestion du froid et du chaud, de la ventilation, de l’aération; un bâtiment peut d’autre part se concevoir comme le prolongement du réseau électrique avec le comportement de ceux qui y habitent qui influe sur l’amont – production et distribution d’énergie électrique –, et sollicite des techniques de management de la demande électrique.
Avec ces contraintes, comment s’enseigne l’énergie? A ce stade, une double difficulté propre au domaine de l’énergie se présente à nous: l’énergie est métadisciplinaire à la fois dans l’espace académique et dans l’espace pratique. C’est ce qui la rend passionnante pour le professeur que je suis et pour une école. Puisque l’énergie n’est pas un métier en soi, mais bien un domaine d’application, il faut, pour y toucher, disposer de plusieurs outils. Il se trouve que c’est précisément ce que la HESSO Valais-Wallis sait réussir: faire travailler ensemble les différents spécialistes (en informatique, télécommunication, mécanique, physique des matériaux, thermique et même en économie). Pour avoir un impact, il faut fédérer et coordonner ces disciplines, c’est ce que je m’efforce de faire. La HES-SO Valais-Wallis et le canton ont progressé en même temps: les réflexions des uns ont influencé les autres, et réciproquement. Autrement dit, l’énergie serait tout autant une affaire de société – d’effort d’organisation et de comportement – que de technique? Exactement. Confier la question de l’énergie au technicien du bâtiment, c’est se tromper de focale: une addition de microscopes n’a jamais donné un télescope! Pour bien voir, ici, il ne faut pas hésiter à dézoomer énergiquement, et à commencer par le politique qui doit avoir un dessein pour le territoire tout entier, puis l’urbaniste qui fera le dessin de la ville, puis l’architecte qui en fera de même pour le bâtiment, puis seulement l’énergéticien du bâtiment qui intervient en bout de chaîne pour régler les détails. L’impact de l’action de chacun sur les performances de l’ensemble s’atténue au fur et à mesure que l’on avance vers le détail.
Précisons cependant ce qui pourrait mal s’interpréter dans mes propos: je ne dis pas qu’il faut tout organiser dans le seul but d’économiser l’énergie, je dis juste que la question de l’énergie doit apparaître dès le premier coup de crayon, très haut dans la réflexion urbanistique, sous peine de difficultés ultérieures. Est-ce que Valais et énergie se conjuguent facilement? Dans cette réflexion, je souhaiterais que le Valais puisse se profiler comme acteur clé au niveau national. Le Valais, terre d’énergie: le cliché a du sens, surtout si on le dépasse. Le Valais pèse certes près de 40% de la production d’hydroélectricité suisse, mais il peut surtout devenir le terreau de nouvelles formes de production. Les éoliennes poussent ici avec les difficultés que l’on connaît, mais sans doute plus facilement qu’ailleurs, du fait d’une sensibilité localement plus avancée dans la capacité à pondérer le rapport entre puissance et nuisance. Pour le photovoltaïque, il en ira de même. Mais le canton affirme déjà sa volonté de se profiler non pas simplement comme terre d’accueil des nouvelles énergies, mais comme leader. Je souhaite que les compétences qui s’y développent actuellement permettent de passer du stade actuel, soit de terre d’accueil de groupes étrangers, à un canton qui exploite la force de l’eau en tant que copropriétaire et codécideur. Voyez la transformation du secteur viticole valaisan qui, en trente ans, a repris la main sur toute la chaîne de la valeur? Puisse le secteur de l’énergie suivre une évolution semblable!
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FORSCHUNG
Das Wallis ist reich an Energie: Wind, Sonne und - vor allem - Wasser. Wie kann der Kanton diese Energie besser produzieren, transportieren, verwerten? Michel Bonvin, Dozent am Institut Systemtechnik der HES-SO Valais-Wallis, liefert uns einige Denkansätze. Energiegeladen! Wie haben Sie den Schritt von Ihrem ursprünglichen Studium, das auf die Grundlagenforschung fokussiert war, zu nachgelagerten Projekten gemacht, die dem täglichen Leben näher sind? Es stimmt, dass ich mit der Grundlagenforschung in Physik begonnen habe. Als ich zurück ins Wallis gekommen bin, habe ich jedoch sehr schnell das Bedürfnis verspürt, im Einklang mit den Aktivitäten des Kantons tätig zu sein, mich in konkrete Fragestellungen zu vertiefen, ohne deswegen das aufzugeben, was im Zentrum meiner Beschäftigung stand: das Aufzeigen und Lösen zukünftiger Energieprobleme. Sie wissen, dass die Energie an sich kein Fach ist, das man so wie Mathematik, Biologie oder Chemie an der Universität unterrichtet. Es ist eine fächerübergreifende Disziplin. Die Tätigkeiten im Bausektor sind beispielsweise polytechnisch im ursprünglichen Sinn des Wortes. Man muss zahlreiche Berufe aus den Bereichen Kälte- und Wärmesteuerung, Ventilation, Belüftung vereinigen. Ein Gebäude kann auf der anderen Seite wie eine Verlängerung des Stromnetzes angesehen werden; das Verhalten seiner Bewohner beeinflusst das, was vorgelagert ist – Produktion und Verteilung von elektrischer Energie – und verlangt nach Techniken für das Management der Stromnachfrage. Angesichts dieser Zwänge, wie unterrichtet man Energie? Nach derzeitigem Stand stehen wir vor einer doppelten Schwierigkeit im Energiebereich: Die Energie tangiert sowohl auf akademischer als auch auf praktischer Ebene viele Disziplinen. Das ist es, was sie so faszinierend macht, für mich als Dozent und für die Schule. Denn die Energie ist nicht ein Beruf an sich, sondern ein Anwendungsbereich; um ihn zu fassen, braucht man mehrere Hilfsmittel. Und genau darin ist die HES-SO Valais-Wallis erfolgreich: verschiedene Spezialisten (aus den Bereichen Informatik, Telekommunikation, Mechanik, Werkstoffphysik, Thermik und sogar Wirtschaft) gemeinsam arbeiten zu lassen. Um etwas zu bewirken, muss man diese Disziplinen vereinigen und koordinieren, darum bemühe ich mich. Die HES-SO ValaisWallis und der Kanton haben gleichzeitig Fortschritte gemacht: Die Gedanken der einen haben die anderen beeinflusst und umgekehrt. Das heisst, die Energie ist ebenso sehr eine gesellschaftliche Angelegenheit – die Anstrengungen in Organisation und Verhalten erfordert – wie eine technische? Genau. Überliesse man die Energiefrage dem Gebäudetechniker, so würde man sich in der Brennweite täuschen: Durch eine
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Addition von Mikroskopen entsteht niemals ein Teleskop! Um hier den Durchblick zu haben, muss man erst einmal kräftig zurückzoomen. Es ist notwendig, bei der Politik zu beginnen, die eine Zukunftsvorstellung für ein ganzes Gebiet entwickeln muss, dann beim Städteplaner weiterzumachen, der den Plan für eine Stadt erstellt, dann beim Architekten, der dasselbe für ein Haus macht – und dann erst kommt der Gebäudeenergetiker, der sich als letztes Glied in der Kette um die Details kümmert. Die Auswirkung der Tätigkeit jedes Einzelnen auf die Leistung des Ganzen schwächt sich immer mehr ab, je mehr man ins Detail geht. Lassen Sie uns jedoch etwas präzisieren, was in meinen Ausführungen missverstanden werden könnte. Ich sage nicht, dass Energiesparen das einzige Ziel ist. Ich sage nur, dass die Energiefrage bereits beim ersten Pinselstrich gestellt werden muss, ganz am Anfang der städtebaulichen Überlegungen, sonst treten später Probleme auf. Wallis und Energie – passt das gut zusammen? Bei dieser Betrachtung würde ich mir wünschen, dass das Wallis sich als zentraler Akteur auf nationaler Ebene profilieren kann. Energieland Wallis: Das Klischee ergibt Sinn, besonders wenn man es übertrifft. Sicher erzeugt das Wallis 40 % der Energie aus Wasserkraft in der Schweiz, aber vor allem kann es ein Nährboden für neue Arten der Energieerzeugung werden. Windkrafträder entstehen hier unter den bekannten Schwierigkeiten, aber zweifellos einfacher als anderswo. Die Sensibilität für das Abwägen des Verhältnisses von Leistung und Beeinträchtigung ist hier grösser. Für die Fotovoltaik gilt dies ebenso. Aber der Kanton bekräftigt bereits seinen Willen, sich nicht nur als Gastland für neue Energien zu profilieren, sondern als Leader. Ich wünsche mir, dass die Kompetenzen, die hier zurzeit entstehen, eine Entwicklung vom heutigen Stadium, also vom Gastland für ausländische Unternehmen, zum Kanton, der die Wasserkraft als Mitbesitzer und Mitentscheider nutzt, erlauben werden. Nehmen Sie die Veränderungen im Weinsektor des Wallis, der innerhalb von dreissig Jahren die gesamte Wertschöpfungskette zurückerobert hat. Möge der Energiesektor eine vergleichbare Entwicklung durchlaufen!
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RECHERCHE
Que signifie l’acronyme du projet de recherche ISyPeM II, et de quoi s’agit-il?
Prendre en mains sa santé. L’expression pourrait bientôt devenir littérale grâce au ISyPeM, un boîtier intelligent pour médecine portative, que développe l’Institut Technologies du vivant, Haute Ecole d’Ingénierie. Le Dr Marc Pfeiffer, professeur au sein de cet institut de recherche, dévoile les dessous d’un produit qui ouvre la voie d’une médecine plus personnalisée et plus autonome.
ISyPeM II signifie Intelligent Integrated Systems for Personalized Medicine, version 2. Le projet part d’un constat simple: de nombreux médicaments doivent être pris à un certain taux de concentration dans le sang. Si ce taux est trop faible, le traitement est inefficace; inversement, une dose trop élevée peut avoir des effets secondaires graves, voire mortels. On parle alors de “fenêtre thérapeutique étroite”, soit de faible marge de manœuvre. En cas d’insuccès, le traitement doit être interrompu. Or, le taux de concentration dans le sang dépend du métabolisme de chaque individu, il s’agit donc de définir un dosage personnalisé. Bien sûr, il existe aujourd’hui déjà des outils pour mesurer le taux de concentration dans le sang de certains médicaments tels qu’immunosuppresseurs, antibiotiques ou antiépileptiques, et assurer ainsi le suivi thérapeutique, mais ils se présentent sous la forme de gros équipements dans les laboratoires hospitaliers. Pour bénéficier de ces contrôles, le patient doit donc se déplacer à l’hôpital ou chez son médecin de famille. Plusieurs millilitres de sang sont alors prélevés, l’échantillon est envoyé au laboratoire et les résultats arrivent quelques jours plus tard: c’est lent, coûteux, et peu agréable pour le patient. Dans le pire des cas, des complications graves peuvent survenir en attendant les résultats. Dans ce contexte, il nous semblait utile de développer un dispositif de diagnostic (trans)portable, simple à utiliser et qui fournisse le résultat en quelques minutes. Un tel dispositif ne révolutionnerait-il pas le suivi thérapeutique pharmacologique? Je ne dirais pas “révolutionner”, car ça n’est pas un processus rapide que de compléter ou de remplacer des appareils de médecine de laboratoire. Qui plus est, dans beaucoup de cas ça ne serait pas, ou pas suffisamment, avantageux. Un nouveau dispositif analytique doit avoir démontré son utilité clinique avant son adoption en médecine. “Evolution” plutôt que “révolution”? Oui, c’est ça, et nous sommes sur la bonne voie! L’enjeu consiste à développer un petit appareil compact, portable, que le médecin de famille, une infirmière, ou même le patient pourra utiliser. En quelques minutes, comme le font les diabétiques quand ils mesurent leur taux de glucose dans le sang, l’utilisateur pourra analyser la concentration de tel ou tel médicament dans son sang. Miniaturiser l’appareil tout en assurant sa fiabilité, c’est l’un des enjeux matériels de ce projet. Il s’agit aussi d’assurer une bonne performance analytique quand il faut travailler avec seulement quelques gouttes de sang, microlitres au lieu de millilitres! C’est un défi magnifique pour nos chimistes analytiques
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FORSCHUNG et biotechnologues de l’Institut Technologies du vivant (ITV) que de trouver une solution performante et élégante en collaboration avec nos collègues ingénieures de l’Institut Systèmes industriels (ISI), sans lesquelles la conception d’un tel appareil ne serait pas possible. L’informatique joue-t-elle également un rôle dans le projet? Un rôle essentiel: pour que les données du patient puissent être exploitées, il faudra que son appareil soit connecté avec une base de données disposant, pour le médicament en question, des valeurs de référence (selon des critères tels que l’âge, le sexe, le poids, etc.). Le médecin, ou le spécialiste à l’hôpital, aura accès immédiatement à l’information et pourra interpréter la donnée patient du jour ou de la semaine, et ajuster si nécessaire le traitement. La médecine connectée (e-santé) et mobile (m-santé) permet au médecin d’être en lien plus étroit avec ses patients et de prendre la bonne décision plus rapidement. C’est aussi une médecine plus personnalisée et plus autonome. Quant au suivi offert par le diagnostic thérapeutique, il améliore l’efficacité du traitement et la gestion des effets secondaires (qui engendrent des coûts très élevés). Les aspects importants tels que interopérabilité, bases de données (intelligent databases) et analyses/algorithmes seront développés par nos collègues de l’Institut Informatique de gestion (IIG). Au passage, ce futur dispositif de diagnostic portable pourrait aussi abaisser le coût des études cliniques réalisées en amont du lancement de nouveaux médicaments sur le marché. L’outil sera alors utile pour établir la pharmacocinétique du médicament (son devenir après avoir été absorbé, métabolisé, diffusé, et enfin évacué). On peut parler d’un vrai companion diagnostic. Intégrer des considérations médicales pointues dans vos recherches, n’est-ce pas un défi? Le chercheur d’aujourd’hui ne travaille plus seul, et ce depuis longtemps. Au sein de nos instituts, nous évoluons en équipes pluridisciplinaires; un projet peut même mobiliser plusieurs établissements sur différents cantons. C’est exactement le cas pour le projet ISyPeM II: interinstituts et interécoles, il mobilise aussi des gens de l’EPFL, du CHUV et de la HEIG-VD. Comment l’idée d’une telle innovation a-t-elle germé? Il arrive assez peu souvent que l’on crie “eurêka!” dans sa baignoire. Dans ce projet qui associe chimie, biologie, médecine, mais aussi des aspects logiciels, électronique, mécanique, optique matérielle et microfluidique, le processus de création s’est apparenté à une lente germination rendue possible grâce aux croisements de parcours qui s’opèrent ici, dans notre établissement, dans ce cadre particulièrement favorable à l’innovation. Pour ma part, j’ai fait un doctorat de chimie bio-organique à l’Université de Zurich, avant de travailler pendant dix ans pour une entreprise multinationale pharmaceutique, entre la Suisse, la Californie et le Japon. J’ai d’abord œuvré en recherche diagnostique moléculaire, puis en développement de produit, où j’ai appris à réaliser non seulement des systèmes qui fonctionnaient, mais surtout qui répondaient aux besoins des clients! Enfin, le Valais m’a semblé un terrain d’atterrissage aussi agréable que la Californie, grâce probablement à son fameux microclimat académique, constitué d’enthousiasme fécond et de capacité à relier recherche fondamentale et recherche appliquée. Bien que relativement jeune, la Haute Ecole d’Ingénierie a été capable de construire un écosystème qui associe différentes fi-
lières et instituts: Informatique de gestion, Systèmes industriels, Technologies du vivant. Mais elle ne se contente pas de rassembler différents éléments constitutifs: sa force, c’est sa capacité à les faire travailler ensemble. C’est à ce titre que le Valais est plus dynamique que d’autres régions: par son envie de créer pour le futur et par sa capacité à l’interdisciplinarité – chacun contribue au but d’ensemble, sans chercher à tirer la couverture à soi. Concrètement, sur ce projet, l’équipe de base se compose de quatre personnes clés de la HES-SO Valais-Wallis, les professeurs J.-M. Segura, M. Geiser, M. Schumacher et moi-même, plus trois professeurs de l’EPFL, un du CHUV et un de la HEIG-VD. Autour d’eux évoluent des ingénieurs, des doctorants et des étudiants. A ce stade, une analyse des besoins des médecins nous a convaincus du sens de notre projet, et deux entreprises privées ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt. L’école va poursuivre le processus jusqu’au prototype. Ensuite, elle passera le relais à une entreprise, qui prendra en mains cette innovation pour la développer au niveau mondial. Le potentiel commercial dépasse de loin le marché suisse. L’horizon de temps est de l’ordre de vingt-quatre mois pour nous, pour obtenir quelque chose d’assez concret, et de trois à quatre ans pour l’ensemble du processus jusqu’à la commercialisation.
Seine Gesundheit selbst in die Hand nehmen. Dank eines intelligenten tragbaren medizinischen Geräts, das vom Institut Life Technologies der Hochschule für Ingenieurwissenschaften entwickelt wird, könnte diese Aussage bald im wahrsten Sinne des Wortes Realität werden. Dr. Marc Pfeiffer, Dozent an diesem Forschungsinstitut, enthüllt uns mehr über ein Produkt, das den Weg zu einer individuelleren und autonomeren Medizin bereitet. Was bedeutet das Akronym dieses Forschungsprojekts ISyPeM II und worum geht es dabei? ISyPeM II bedeutet Intelligent Integrated Systems for Personalized Medicine, Version 2. Das Projekt geht von einer einfachen Tatsache aus: Zahlreiche Medikamente müssen im Blut in einer bestimmten Konzentration vorhanden sein. Wenn die Konzentration zu niedrig ist, ist die Behandlung unwirksam; ist die Dosis dagegen zu hoch, kann dies Nebenwirkungen - möglicherweise sogar tödliche - haben. Wir sprechen von einem “engen therapeutischen Fenster”, also von einem geringen Spielraum. Im Fall eines Misserfolgs muss die Behandlung unterbrochen werden. Da die Höhe der Konzentration im Blut aber vom Stoffwechsel des Individuums abhängt, geht es darum, die individuelle Dosierung zu bestimmen. Sicherlich existieren heute bereits Hilfsmittel, um die Konzentration bestimmter Medikamente - beispielsweise von Immunsuppressiva, Antibiotika oder Antiepileptika - im Blut zu messen und damit die Einhaltung des Behandlungsplans zu gewährleisten, aber dafür benötigt man die umfangreiche Ausrüstung eines Spitallabors. Der Patient muss also für eine solche Kontrolle ins Spital oder zu sei-
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FORSCHUNG nem Hausarzt gehen. Dort werden einige Milliliter Blut entnommen, die Probe wird ins Labor geschickt und nach einigen Tagen erhält man die Ergebnisse: Dies ist langsam, teuer und umständlich für den Patienten. Im schlimmsten Fall können in der Zwischenzeit schwere Komplikationen auftreten. In diesem Zusammenhang erschien es uns sinnvoll, ein (trans-)portables diagnostisches Gerät zu entwickeln, das einfach anzuwenden ist und in wenigen Minuten das Ergebnis liefert. Revolutioniert ein solches Gerät nicht den pharmazeutischen Behandlungsplan? Ich würde nicht sagen "revolutionieren", denn die Ergänzung oder der Ersatz medizinischer Laborgeräte geht keinesfalls schnell vonstatten. Ausserdem wäre dies in vielen Fällen nur wenig oder nicht ausreichend vorteilhaft. Ein neues analytisches Gerät muss vor der Einführung den klinischen Nutzen in der Praxis eindeutig bewiesen haben.
Also eher Evolution statt Revolution? Ja genau, und wir sind auf dem guten Weg dahin! Die Herausforderung besteht darin, ein kleines, kompaktes, tragbares Gerät zu entwickeln, das der Hausarzt, eine Krankenschwester oder sogar der Patient selbst bedienen kann. In wenigen Minuten kann der Anwender die Konzentration dieses oder jenes Medikaments im Blut analysieren - genau so wie der Diabetiker, der seinen Blutzuckerspiegel misst. Das Gerät so klein wie möglich zu machen und dabei die Zuverlässigkeit zu garantieren, darin liegen die materialtechnischen Schwierigkeiten des Projekts. Ausserdem geht es darum, eine gute analytische Leistung zu garantieren, da nur einige Blutstropfen zur Verfügung stehen - Mikroliter statt Milliliter! Die wundervolle Aufgabe der analytischen Chemiker und Biotechnologen des Instituts Life Technologies (ITV) besteht darin, eine leistungsfähige und elegante Lösung dafür zu finden - zusammen mit den Ingenieurkollegen vom Institut Systemtechnik (ISI), ohne die die Entwicklung eines solchen Geräts nicht möglich wäre. Spielt die Informatik bei diesem Projekt ebenfalls eine Rolle? Eine wesentliche: Um die Patientendaten auswerten zu können, muss das Gerät mit einer Datenbank verknüpft sein, die Referenzwerte für das betreffende Medikament enthält (nach Kriterien wie z. B. Alter, Geschlecht, Gewicht). Der Arzt oder der Spezialist im Spital hat sofort Zugang zur Information, kann damit die Tages- oder Wochendaten des Patienten interpretieren und - wenn nötig - die Behandlung anpassen. Die vernetzte (eHealth) und mobile (mHealth) Medizin hilft dem Arzt, im engeren Kontakt zum Patienten zu stehen und schneller die richtige Entscheidung zu treffen. Es ist auch eine individuellere und autonomere Medizin. Die Überwachung durch die therapeutische Diagnostik macht die Behandlung effizienter und hat die Nebenwirkungen (die sehr hohe Kosten verursachen!) besser im Griff. Wichtige Aspekte, wie Interoperabilität, Datenbanken (Intelligent Databases) und Analysen/Algorithmen, werden von unseren Kollegen des Instituts Wirtschaftsinformatik (IIG) entwickelt. Nebenbei bemerkt könnte diese zukünftige tragbare Diagnosevorrichtung auch die Kosten von klinischen Studien senken, die vor der Markteinführung neuer Medikamente durchgeführt werden. Das Tool wird dabei dazu dienen, die Pharmakokinetik des Medikaments zu erstellen (seinen Verlauf durch Einnahme, Verstoffwechselung, Verteilung und Ausscheidung). Man kann also von einer richtigen Companion Diagnostic sprechen.
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Ist es nicht eine Herausforderung, ganz spezifische medizinische Belange in die Forschung miteinzubeziehen? Der Forscher von heute arbeitet schon lange nicht mehr alleine. Die Entwicklung innerhalb unserer Institute erfolgt in multidisziplinären Teams; ein Projekt kann heute sogar die Kräfte mehrerer Institute in unterschiedlichen Kantonen bündeln. Genau dies ist beim Projekt ISyPeM II der Fall: Es ist interinstitutionell und interschulisch und es sind auch Mitarbeiter der ETH Lausanne, des Universitätsspitalzentrums des Kantons Waadt (CHUV) sowie der Hochschule für Ingenieurwissenschaft und Verwaltung des Kantons Waadt (HEIG-VD) involviert. Wie ist die Idee für eine solche Innovation gekeimt? Es ist sehr selten, dass man in seiner Badewanne sitzt und "Heureka!" ruft. Der Entwicklungsprozess dieses Projekts, das Chemie, Biologie und Medizin sowie elektronische, mechanische, softwaregesteuerte, materialtechnische und mikrofluidische Aspekte in sich vereint, ähnelt einem langsamen Keimen, das dank des Aufeinandertreffens von Menschen mit ganz unterschiedlichem beruflichen Hintergrund möglich wurde. Diese Begegnungen werden durch das besonders innovationsfördernde Umfeld unseres Instituts begünstigt. Ich für meinen Teil habe ein Doktorat in bioorganischer Chemie an der Universität von Zürich gemacht, bevor ich zehn Jahre lang für ein multinationales Pharmaunternehmen in der Schweiz, in Kalifornien und in Japan tätig war. Ich habe zunächst in der Molekulardiagnostik geforscht und anschliessend im Product Development gearbeitet, wo ich gelernt habe, nicht nur funktionierende Systeme umzusetzen, sondern vor allem solche, die den Kundenbedürfnissen entsprechen! Dann erschien mir das Wallis ein "Landeplatz", der dank des hier herrschenden Mikroklimas ebenso angenehm wie Kalifornien ist - ein Mikroklima aus produktivem Enthusiasmus und der Fähigkeit, Grundlagenforschung und angewandte Forschung zu verbinden. Obwohl die Schule noch relativ jung ist, hat sie es geschafft, ein Ökosystem zu kreieren, das verschiedene Studiengänge und Institute vereint: Wirtschaftsinformatik, Systemtechnik, Life Technologies. Aber sie beschränkt sich nicht darauf, verschiedene Bestandteile zu vereinigen: Die eigentliche Stärke ist ihre Fähigkeit zur Zusammenarbeit. In diesem Punkt ist das Wallis dynamischer als andere Regionen. Hier regieren die Lust, etwas für die Zukunft zu schaffen, und die Fähigkeit zur Interdisziplinarität - jeder trägt zum gemeinsamen Ziel bei, ohne zu versuchen, alle Anerkennung einzustecken. Konkret besteht das Basisteam dieses Projekts aus vier zentralen Personen der HES-SO Valais-Wallis, den Dozenten J.-M. Segura, M. Geiser, M. Schumacher und mir selbst, sowie aus drei weiteren Professoren der ETH Lausanne und je einem des CHUV und der HEIG-VD. Um sie herum wirken weitere Ingenieure, Doktoranden und Studenten. Im jetzigen Stadium hat uns eine Bedürfnisanalyse bei Ärzten davon überzeugt, dass unsere Idee sinnvoll ist, und es interessieren sich bereits zwei private Unternehmen dafür. Die Schule wird das Konzept bis zum Prototyp weiterverfolgen. Danach gibt sie die Führung an ein Unternehmen ab, das diese Innovation übernimmt, um sie weltweit umzusetzen. Das kommerzielle Potenzial geht bei Weitem über die Schweiz hinaus. Der Zeithorizont liegt bei vierundzwanzig Monaten für uns, bis wir etwas Konkretes in der Hand haben, und bei drei bis vier Jahren für das ganze Projekt bis zur Vermarktung.
RECHERCHE
Bernois d’origine, vous avez choisi de faire vos études en Valais, qu’est-ce qui vous a donné envie d’y poursuivre votre carrière? J’ai effectivement suivi ma formation de thérapeute, durant quatre ans, en Valais. A la sortie de mes études, en 1995, je me suis dit que j’allais rester un an, avant de rentrer à Berne, mais finalement j’y suis revenu pour de bon, après quelques détours!
Roger Hilfiker est venu en Valais pour apprendre le métier de physiothérapeute. Dix ans plus tard, il mène de front ses activités de praticien, de chercheur et d’enseignant entre la Haute Ecole de Santé du Valais et la Clinique romande de réadaptation. Rencontre avec un homme qui prône l’audace, dans la vie comme dans la réhabilitation!
De 2002 à 2005, j’ai suivi une formation de Master à temps partiel à Zurich. En 2007, j’ai travaillé deux ans à Nottwil, au Centre suisse des paraplégiques, et de 2009 à 2010, j’ai été engagé à la Haute Ecole de Berne. Ensuite seulement je suis revenu à la HES-SO Valais-Wallis, pour enseigner la physiothérapie et pour approfondir mon travail de recherche autour de la réhabilitation. Entre la chaleur sèche du climat et la chaleur communicative des Valaisans, tout se liguait pour me donner envie de m’installer! Aujourd’hui, je partage mon temps entre pratique, enseignement et recherche, sur les sites de Loèche-les-Bains et de Sion, et à la Clinique romande de réadaptation (SUVA), qui abrite un institut de recherche.
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RECHERCHE Quel type de projets de recherche menez-vous? Les projets que nous menons autour de cette thématique sont multiples. Nous venons par exemple de conclure une étude comparant deux traitements destinés à améliorer les capacités de marche des personnes atteintes de sclérose en plaques: le traitement classique avec un physiothérapeute, et celui utilisant des systèmes robotiques sophistiqués. Conclusion: le physiothérapeute est aussi efficace que la (coûteuse) robotique. En fait, il faut comprendre que le succès d’une opération chirurgicale ne tient pas seulement à ce qui s’est passé en salle d’opération, mais aussi à ce qui se passe après l’opération. Cette réalité commence à être davantage prise en compte, mais elle doit encore être étudiée. Nous savons que deux facteurs jouent un rôle clé dans la réhabilitation: la qualité objective du résultat (comment fonctionne désormais l’articulation, est-elle solide, etc.) et le critère, tout aussi important, de la perception subjective de cette restauration. Quelqu’un qui a eu très mal peut en effet continuer à percevoir la douleur, même si objectivement il n’y a plus rien de visible sur la radio. Nous devons alors comprendre les facteurs qui sont à l’origine du malaise du patient, car cette problématique peut avoir, elle, des conséquences bien réelles: selon ce qu’il “ose” faire ou non comme activité physique, le patient peut, à long terme, subir une dégradation de sa santé due au manque d’activité. Et comment faites-vous pour les inciter à “oser”, précisément? A la Clinique romande de réadaptation, à Sion, où nous suivons un panel de patients en réhabilitation – je dis “nous” car l’équipe de recherche, sur de tels projets, intègre des médecins, des psychologues, des physiothérapeutes et des infirmières –, nous apprenons au patient que bouger peut faire un peu mal, mais qu’à long terme c’est bénéfique. La démarche n’est pas simple: comment les aider à trouver le juste milieu: ni trop peu ni trop? Le dosage est complexe, car la fenêtre thérapeutique n’est pas déterminable objectivement comme pour un médicament. Certains physiothérapeutes ont peur de trop exiger et disent “Si vous avez mal, attendons encore”, mais le risque existe d’attendre trop longtemps. Une fois le problème aigu dépassé, il faut oser. Notre projet proposera aussi des stratégies pour mieux former les physiothérapeutes à ces démarches. Intégrez-vous des étudiants à vos recherches? Bien sûr. Aux étudiants de Bachelor, nous proposons des thèmes correspondant à des sous-ensembles du projet. Par exemple, nous leur demandons de nous aider à explorer de façon systématique ce qui a été publié sur la question de l’interaction entre subjectif et objectif dans la réhabilitation. En Master, nous pouvons les associer à la pratique en leur demandant de vérifier le taux d’acide lactique de patients–qui révèle s’ils se ménagent ou s’ils forcent.
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FORSCHUNG
“DER ERFOLG EINER OPERATION HÄNGT AUCH VON DER REHABILITATION AB” Roger Hilfiker ist ins Wallis gekommen, um den Beruf des Physiotherapeuten zu erlernen. Zehn Jahre später bringt er seine Tätigkeiten als Praktiker, Forscher und Dozent an der Walliser Hochschule für Gesundheit und der Westschweizer Rehabilitationsklinik unter einen Hut. Begegnung mit einem Mann, dem Wagemut wichtig ist - sowohl im Leben als auch in der Rehabilitation! Sie sind gebürtiger Berner und haben im Wallis studiert. Was hat Sie dazu bewegt, Ihren Beruf hier auszuüben? Ich habe in der Tat meine vierjährige Ausbildung zum Therapeuten im Wallis absolviert. 1995, am Ende meines Studiums, hatte ich vor, ein Jahr zu bleiben und dann nach Bern zurückzugehen, aber letztendlich bin ich - wenn auch nach einigen Umwegen - doch wieder zurückgekommen! Von 2002 bis 2005 habe ich eine Masterausbildung in Teilzeit in Zürich absolviert. Ab 2007 habe ich für zwei Jahre im Schweizer Paraplegiker-Zentrum in Nottwil gearbeitet, und von 2009 bis 2010 war ich an der Hochschule von Bern engagiert. Erst danach bin ich zurück an die HES-SO Valais-Wallis gekommen, um hier Physiotherapie zu unterrichten und meine Forschungsarbeit im Bereich der Rehabilitation zu vertiefen. Von der trockenen Wärme, klimatisch gesehen, bis zur kommunikativen Wärme der Walliser hat sich alles verbündet, damit ich Lust hatte, mich hier niederzulassen! Heute teile ich meine Zeit zwischen Praxis, Unterricht und Forschung an den Standorten Leukerbad und Sitten sowie der Westschweizer Rehabilitationsklinik (SUVA), die auch ein Forschungsinstitut beherbergt, auf. Welche Art von Forschungsprojekten führen Sie durch? Die Projekte, die wir in diesem Bereich durchführen, sind sehr vielfältig. Wir haben beispielsweise gerade eine Studie abgeschlossen, welche die Wirksamkeit von zwei Behandlungen zur Verbesserung des Gehvermögens bei Menschen mit multipler Sklerose vergleicht: die klassische Behandlung mit einem Physiotherapeuten sowie eine zweite, bei der eine ausgeklügelte Robotertechnik eingesetzt wird. Schlussfolgerung: Der Physiotherapeut ist genauso effizient wie die (teure) Robotertechnik. Man muss sich nämlich klarmachen, dass der Erfolg eines chirurgischen Eingriffs nicht nur davon abhängt, was im Operationssaal passiert, sondern auch davon, was nach der Operation geschieht. Man beginnt heute, diese Tatsache zu berücksichtigen, aber sie muss noch eingehender untersucht werden. Wir wissen, dass bei der Rehabilitation zwei Faktoren eine Rolle spielen: die objektive Qualität des Resultats (wie funktioniert das Gelenk jetzt, ist es belastbar usw.) und das ebenso wichtige
Kriterium der subjektiven Wahrnehmung dieser Wiederherstellung. Jemand, der starke Schmerzen gehabt hat, kann den Schmerz tatsächlich weiterhin spüren, obwohl objektiv auf der Röntgenaufnahme nichts mehr zu sehen ist. Wir müssen also die Faktoren verstehen, die der Grund für das Unwohlsein des Patienten sind, denn dieses kann wiederum bestimmte Auswirkungen haben: Je nachdem, wie viel oder wenig der Patient an physischer Aktivität “wagt”, kann sich langfristig sein Gesundheitszustand aufgrund mangelnder Bewegung verschlechtern. Und was machen Sie, um die Patienten dazu zu bewegen, zu "wagen"? An der Westschweizer Rehabilitationsklinik in Sitten beobachten wir ein Panel von Rehabilitationspatienten - ich sage “wir”, da das Forschungsteam bei solchen Projekten Ärzte, Psychologen, Physiotherapeuten und Krankenschwestern umfasst - und vermitteln ihnen, dass Bewegung ein bisschen wehtun kann, aber langfristig nützlich ist. Die Vorgehensweise ist nicht einfach: Wie hilft man ihnen, die goldene Mitte zu finden? Nicht zu wenig, nicht zu viel? Die Dosierung ist komplex, denn das therapeutische Fenster kann nicht wie bei einem Medikament objektiv bestimmt werden. Manche Physiotherapeuten haben Angst davor, zu viel zu verlangen und sagen, “wenn es wehtut, warten wir noch”, aber man läuft das Risiko, zu lange zu warten. Sobald das akute Problem überwunden ist, muss man sich trauen. Unser Projekt bietet auch Strategien, um die Physiotherapeuten hierin besser auszubilden. Beziehen Sie Studenten in Ihre Forschungen mit ein? Aber sicher. Bachelorstudenten schlagen wir Themen aus Teilbereichen des Projekts vor. Sie sollen uns beispielsweise dabei helfen, systematisch zu prüfen, was zur Frage der Interaktion zwischen subjektiver und objektiver Wahrnehmung in der Rehabilitation bereits publiziert worden ist. Beim Master können wir die Studenten in die Praxis miteinbeziehen und sie beauftragen, den Milchsäurewert von Patienten zu überwachen, der anzeigt, ob sie sich zu sehr schonen oder sich überstrapazieren.
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RECHERCHE
Suva, capitale des îles Fidji, le 19 mai 2000. Sur la route qui mène au Parlement fidjien assiégé par un groupe de rebelles. S’intéresser aux revendications identitaires insulaires en situation de conflit relève du défi pour l’anthropologue.
“Le Valais me semble intéressant
Aux côtés des filières de formation Santé et Travail social, l’institut de recherche Santé & Social mène des travaux d’étude très divers, de la violence domestique au respect de l’intimité des personnes âgées suivies à domicile, en passant par l’intégration des enfants des travailleurs dans les stations touristiques. Rencontre avec Viviane Cretton, une professeurechercheure au parcours atypique, guidée par le souci de contribuer, par ses travaux, au “mieux-vivre valaisan”. 74
Anthropologue et journaliste de formation, vous êtes aujourd’hui professeure-chercheure à l’institut de recherche Santé & Social. N’est-ce pas là un parcours particulier? Je ne le ressens pas ainsi. Les professeurs de la Haute Ecole de Travail Social sont tous concernés par la question: “Comment pouvonsnous, par notre pratique, contribuer au mieux-vivre valaisan?”. Le poste mis au concours avait deux caractéristiques: il s’inscrivait dans ces objectifs fondamentaux du travail social, incluant la lutte contre toute forme de discrimination, et la recherche devait représenter autant que l’enseignement en termes d’engagement personnel. Il se trouve que je postulais à partir de ma position de chercheure-anthropologue et de journaliste, avec une grande expérience de la pratique d’enquête de terrain, ici comme ailleurs. En parlant de terrain, vous avez travaillé dans les îles Fidji? Effectivement. Dans le cadre de mon doctorat de sciences sociales de l’Université de Lausanne, que j’ai fait en anthropologie culturelle et sociale, j’ai mené des recherches aux îles Fidji. J’y étais au moment de la tentative de coup d’Etat, avec prises d’otages de parlementaires, en 2000. J’y ai vécu en direct les violences liées aux conflits entre Fidjiens et Indiens. Le traitement des questions de discrimination, de violence – y compris domestique – appelle, dans le monde entier, des outils qui se révèlent communs. A mon retour, en 2002, j’ai travaillé comme première assistante à l’Université de Lausanne jusqu’en 2009, puis j’ai rejoint la HES-SO Valais-Wallis.
RECHERCHE
Noah, 6 ans, observe son village d’origine, Trient en Valais, depuis la route qui mène au glacier du même nom. Comme le montrent les résultats de Racines et Boutures, le sentiment d’appartenance ou l’origine ne peuvent se déduire d’éléments physiques et visibles.
parce qu’il bouscule les stéréotypes” Récemment, vous avez mené des travaux de recherche appliquée sur le thème des migrants en Valais. Quelles en sont les conclusions? Ce grand projet de recherche pluridisciplinaire a été mené en collaboration avec le Centre régional d’études des populations alpines (CREPA). Nous avons interviewé 25 personnes d’origine étrangère, qui vivent en Valais depuis au moins dix ans, et qui ont fait le choix d’y rester. Il s’agissait d'étudier ce qui les avait poussées à venir dans ce canton, à s’y installer, et de voir comment elles y avaient fait leur nid. Nous avons suivi le fil de parcours migratoires très différents, venant d’Australie, du Népal, du Tchad, de Russie… L’outillage intellectuel est celui d’une étude ethnographique classique, adapté ici à la description de parcours de vie. Le résultat premier a été de rendre perceptible la diversité du Valais. Le taux d’immigrés se révèle être le même que dans le reste de la Suisse. Dans la commune de Bagnes, par exemple, que nous avons plus particulièrement étudiée, le pourcentage de personnes nées à l’étranger est de 22%, l’équivalent du taux suisse. Deuxième constat: non seulement la migration est là, mais elle est là de longue date. Les migrants d’origine italienne sont devenus des bourgeois du Valais. Il y a même parfois des phénomènes de concurrence entre les nouveaux arrivants et les anciens immigrés intégrés. Enfin, si on observe la contribution de ces migrants à la vie du canton, plutôt que de focaliser sur
les problèmes, on s’aperçoit que l’intégration fonctionne. Les stéréotypes s’éclairent d’un jour nouveau si l’on ose être précis et scientifique. Ce travail de recherche appliquée, promu par la HES-SO Valais-Wallis, apporte une contribution appréciée, notamment par les responsables de l’intégration du canton. Ces résultats ont-ils été communiqués au grand public? Oui. La HES-SO Valais-Wallis souhaitait rendre accessibles les résultats de cette recherche scientifique. Le livre Racines et boutures: Migrants et identités locales dans le Bas-Valais a été publié fin 2012, et une exposition itinérante l’a accompagné. La presse en a largement rendu compte, dans le canton et hors canton. Et cette recherche débouche maintenant sur une collaboration avec la chaîne de télévision locale, Canal9, pour une série d’émissions consacrées à l’intégration en Valais. L’écho auprès du grand public est intéressant. Quel intérêt recèle le Valais pour une anthropologue? Valaisanne de souche, je suis partie à l’étranger, longtemps et loin… et je suis revenue. J’ai redécouvert le canton, mais ma formation a biaisé mon regard: le Valais me semble intéressant parce qu’il bouscule les stéréotypes. Et sur le plan professionnel, je suis comblée, car les Hautes Ecoles offrent des occasions de recherche et de terrain tout en étant ouvertes sur la collaboration avec les grands pôles universitaires.
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FORSCHUNG
“Das Wallis erscheint mir deshalb interessant, weil es die Stereotypen über den Haufen wirft” An der Seite der Ausbildungsbereiche Gesundheit und Soziale Arbeit führt das Forschungsinstitut Gesundheit & Soziale Arbeit sehr vielfältige Studien durch: von der häuslichen Gewalt über die Integration von Arbeiterkindern in den Tourismuszentren bis hin zur Wahrung der Intimsphäre älterer Menschen, die zu Hause gepflegt werden. Begegnung mit Vivane Cretton, Dozentin und Forscherin mit ungewöhnlichem Werdegang, die vom Bedürfnis angetrieben wird, mit ihrer Arbeit zum “besseren Leben im Wallis” beizutragen. Als ausgebildete Anthropologin und Journalistin sind Sie heute Dozentin und Forscherin am Forschungsinstitut Gesundheit & Soziale Arbeit. Ist dies nicht ein ungewöhnlicher Werdegang? Das sehe ich nicht so. Alle Dozierenden der Hochschule für Soziale Arbeit sind von der Fragestellung betroffen: “Wie können wir durch unsere praktische Arbeit zu einem besseren Leben im Wallis beitragen?” Die ausgeschriebene Stelle hatte zwei Merkmale: Sie war in den fundamentalen Zielen der sozialen Arbeit verankert, die den Kampf gegen jede Form der Diskriminierung beinhalten; und die Forschung sollte ebenso viel persönliches Engagement erfordern wie der Unterricht. Als ich mich bewarb, war ich zufällig forschende Anthropologin und Journalistin und besass eine umfassende Erfahrung in der Feldforschung, hier und anderswo. Wenn wir schon von Orten sprechen: Sie haben auf den Fidschi-Inseln gearbeitet? Das ist richtig. Im Rahmen meines Doktorats in Sozialwissenschaften an der Universität von Lausanne, das die kulturelle und soziale Anthropologie zum Thema hatte, habe ich Forschungsarbeiten auf den Fidschi-Inseln durchgeführt. Ich war im Jahr 2000 dort, während des versuchten Staatsstreichs mit Geiselnahme von Parlamentariern. Die Gewalttätigkeiten, die aus den Konflikten zwischen Fidschianern und Indern hervorgegangen waren, erlebte ich live mit. Die Behandlung der Frage von Diskriminierung, von Gewalt (einschliesslich der häuslichen) erfordert auf der ganzen Welt ähnliche Mittel. Nach meiner Rückkehr im Jahr 2002 habe ich als Erste Assistentin an der Universität von Lausanne gearbeitet, bis ich dann 2009 an die HES-SO Valais-Wallis gekommen bin. In jüngster Zeit haben Sie eine anwendungsorientierte Forschungsarbeit durchgeführt, die sich mit den Immigranten im Wallis befasst. Welche Schlussfolgerungen haben Sie daraus gezogen? Dieses grosse, multidisziplinäre Forschungsprojekt ist in Zusammenarbeit mit dem Centre Régional d’Études des Populations
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Alpines (CREPA, Regionales Studienzentrum für alpine Bevölkerungen) durchgeführt worden. Wir haben 25 Personen mit ausländischer Herkunft interviewt, die seit mindestens zehn Jahren im Wallis leben und hier bleiben werden. Es ging darum, zu untersuchen, was sie dazu bewegt hat, sich in diesem Kanton niederzulassen, und wie sie sich hier “ihr Nest gebaut” haben. Wir haben die sehr unterschiedlichen Migrationsgeschichten von Menschen nachvollzogen, die unter anderem aus Australien, Nepal, dem Tschad oder aus Russland stammen. Das intellektuelle Handwerkszeug entspricht dem einer klassischen ethnografischen Studie, in diesem Fall in Form einer Beschreibung von Lebensgeschichten. Das wichtigste Ergebnis war, die Diversität des Wallis wahrnehmbar zu machen. Es erweist sich, dass die Einwanderungsquote ebenso hoch ist wie im Rest der Schweiz. In der Gemeinde Bangis beispielsweise, die wir besonders intensiv untersucht haben, sind 22% der Menschen im Ausland geboren, dies entspricht dem Schweizer Durchschnitt. Zweite Feststellung: Immigration existiert nicht nur - sondern es gibt sie schon lange. Die Einwanderer italienischer Herkunft sind Walliser Bürger geworden. Es gibt sogar manchmal das Phänomen der Konkurrenz zwischen Neuankömmlingen und älteren, integrierten Immigranten. Wenn man den Beitrag dieser Immigranten zum Leben des Kantons beobachtet, anstatt sich auf die Probleme zu fokussieren, stellt man fest, dass die Integration funktioniert. Die Stereotypen sehen gleich ganz anders aus, wenn man es wagt, sie präzise und wissenschaftlich zu betrachten. Besonders die Integrationsverantwortlichen des Kantons schätzen den Beitrag dieser anwendungsorientierten Forschungsarbeit die von der HES-SO Valais-Wallis gefördert wurde. Sind diese Ergebnisse in der Öffentlichkeit kommuniziert worden? Ja. Die HES-SO Valais-Wallis wollte die Ergebnisse dieser wissenschaftlichen Untersuchung veröffentlichen. Das Buch “Racines et boutures: Migrants et identités locales dans le BasValais” ist Ende 2012 veröffentlicht worden und wurde von einer Wanderausstellung begleitet. Die Presse hat breit darüber berichtet, sowohl innerhalb des Kantons als auch ausserhalb. Und diese Forschung führt jetzt zu einer Zusammenarbeit mit dem lokalen TV-Sender Canal 9, der der Integration im Wallis eine Reihe von Sendungen widmet. Das Echo in der breiten Öffentlichkeit ist interessant. Welchen Reiz birgt das Wallis für eine Anthropologin? Ich bin eine gebürtige Walliserin, war lange im Ausland, weit fort ... und bin zurückgekommen. Ich habe den Kanton wiederentdeckt, aber die Ausbildung hat meinen Blick verändert: Das Wallis erscheint mir deshalb interessant, weil es die Stereotypen über den Haufen wirft. In beruflicher Hinsicht bin ich wunschlos glücklich, da die Hochschulen Möglichkeiten für Forschung und praktische Erfahrung bieten und für die Zusammenarbeit mit den grossen Universitätszentren offen sind.
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RECHERCHE
E-santé: LE MEILLEUR DE L’HUMAIN ET DE L’ORDINATEUR AU SERVICE DES PATIENTS
Vous êtes responsable de l’unité e-Santé (e-Health) de l’institut Informatique de gestion, un groupe de recherche situé à la confluence de la médecine et de l’informatique. Quel parcours vous y a amené? J’ai commencé mes études en informatique médicale à Heidelberg, en Allemagne. Puis j’ai travaillé aux Etats-Unis avant de rejoindre Genève pour mon doctorat, en passant par Melbourne. En 2011, j’ai créé avec Michael Schumacher l’unité e-Santé. L’équipe, d’une bonne vingtaine de personnes, est composée de spécialistes issus de domaines différents: médecine, mathématiques, physique, etc. Dans les défis qu’affronte la médecine actuelle, l’informatique de gestion apporte beaucoup.
Au sein de l’unité e-Santé de l’institut Informatique de gestion, on met l’informatique au service de la santé. Henning Müller, co-animateur de ce groupe de recherche, coordonne un important projet européen. Avec Kreshmoi, urgentistes, radiologues, médecins et autres professionnels bénéficieront demain de la formidable capacité de la “machine” à mémoriser, trier et analyser des milliards de données pour mettre en évidence celles susceptibles d’améliorer la prise en charge. Visite guidée. 78
Avez-vous des exemples de l’apport de l’informatique au médical? Aux urgences d’un hôpital, la prise en charge des patients est améliorée par le recours à de vastes bases de données, mais aussi par l’aide à l’interprétation des signes cliniques. L’informatique, par exemple, donnera à un médecin un accès rapide à de précieuses informations sur les maladies rares, qu’il n’aura pas forcément eu l’occasion de rencontrer dans sa carrière. Autre cas concret: même s’il y passait tout son temps, un médecin ne parviendrait pas à lire toutes les publications de son champ médical. Ce qui explique en partie qu’il se passe généralement une dizaine d’années entre la découverte d’une thérapie efficace et sa diffusion chez les médecins généralistes. Un temps qui pourrait être raccourci. Que les gens se rassurent, il ne s’agit pas de remplacer le médecin, mais de lui donner des moyens d’exercer mieux encore son métier. Quand un architecte utilise son ordinateur, personne ne pense que c’est la machine qui construit la tour! Sur quelle solution concrète travaillez-vous? Je coordonne un projet européen de 10 millions d’euros qui reprend toutes ces questions. Son nom, Khresmoi, désigne en grec les paroles d’un oracle (où, dans un message crypté, une vérité est dissimulée). Khresmoi signifie également Knowledge Helper for Medical and Other Information Users, que je traduirai par “Base de connaissances médicales pour les patients et les médecins”. La médecine devient de plus en plus complexe; avec Khresmoi, nous voulons apporter une aide à la décision. Comment, par exemple, aider à l’interprétation d’images qui, aujourd’hui, contiennent de plus en plus d’informations?
RECHERCHE Khresmoi est une grosse boîte noire dans laquelle nous insérons, massivement, des informations de toutes sortes: images, articles et livres scientifiques, données issues d’internet, le tout dans différentes langues. Lorsque cette boîte est sollicitée, elle fournit une information pertinente, détaillée et dont les origines sont claires. Son niveau de complexité est calibré selon le profil du lecteur qui l’exploite: on ne fournira pas au médecin et au patient le même niveau de complexité, sauf si ce dernier est devenu un spécialiste, ce qui arrive dans les cas de maladies chroniques. D’une certaine façon, Khresmoi est un Google médical ultraperformant. Car si l’utilisation de Google est devenue un réflexe quotidien, les résultats offerts par ce moteur de recherche dans le domaine médical sont peu optimaux, non certifiés, et pondérés selon des critères pas forcément adaptés. La nouveauté est par ailleurs fortement valorisée, alors que ça n’est pas le critère principal pour les professionnels: dans Khresmoi, nous surpondérons l’information certifiée, qui correspond à certains critères éthiques. Autre atout de notre système: si vous lancez une recherche en anglais sur le thème de l’infarctus, les résultats prendront en compte les multiples façons dont l’anglais désigne l’infarctus: Kreshmoi intègre en effet des algorithmes d’analyse sémantique (synonymes, hyperonymes, etc.) et de passage d’une langue à l’autre. Kreshmoi offre également une aide à l’interprétation des images, en attirant l’attention du médecin sur tel ou tel élément. Le dispositif ne décide pas, il alerte le praticien. Laissons à l’ordinateur ce qu’il sait faire: traiter des données massives, et à l’humain le pouvoir de décision. Un tel système devrait être aisément adopté par le corps médical. Les étudiants en médecine d’aujourd’hui grandissent avec Facebook et autres outils de ce type. Ils sont à l’aise pour consulter des ressources en ligne et interagir avec elles, créer un profil personnel, commenter des informations reçues, etc. Autant de modes d’agir qui se retrouvent dans Kreshmoi. Comme sur Tripadvisor, par exemple, le jugement critique donné en aval spécifie l’information émise en amont. Assurer la coordination d’un projet européen, ce doit être une fierté pour vous et pour la HES-SO! Comment expliquer ce succès? Avoir décroché cette coordination constitue effectivement un succès et une fierté. La HES-SO Valais-Wallis y a contribué: dans ce projet, nous collaborons avec les filières Physiothérapie, Soins infirmiers et Sciences de l’ingénieur-e. Nous pouvons également compter sur d’excellents assistants de recherche. Grâce à la qualité de vie offerte en Valais et à l’atmosphère “internationale” de l’établissement, nous sommes capables d’attirer les meilleurs profils. D’ailleurs, la moitié des assistants de notre domaine vient de la HES-SO Valais-Wallis, l’autre moitié d’autres filières, un peu partout dans le monde. Les bons élèves ont le choix, ils reçoivent généralement des offres intéressantes du privé, ou peuvent devenir assistants.
eHealth: DAS BESTE VON MENSCH UND COMPUTER IM DIENST DES PATIENTEN In der Einheit eHealth am Institut Wirtschaftsinformatik stellt man die Informatik in den Dienst der Gesundheit. Henning Müller, einer der beiden Leiter dieser Forschungsgruppe, koordiniert ein wichtiges europäisches Projekt. Bei Khresmoi werden Notärzte, Radiologen, Ärzte und andere Fachpersonen von den fantastischen Fähigkeiten einer "Maschine" profitieren, die Milliarden von Daten speichert, sortiert und analysiert, um diejenigen herauszufiltern, welche die Behandlung möglicherweise verbessern. Ein Abriss. Sie sind verantwortlich für die Einheit eHealth des Instituts Wirtschaftsinformatik, eine Forschungsgruppe an der Schnittstelle von Medizin und Informatik. Welcher Werdegang hat Sie hierher geführt? Ich habe mein Studium für medizinische Informatik in Deutschland, genauer gesagt in Heidelberg, begonnen. Dann habe ich in den Vereinigten Staaten gearbeitet, bevor ich - nach einem Abstecher über Melbourne - für mein Doktorat nach Genf zurückgekommen bin. 2011 habe ich mit Michael Schumacher die Einheit eHealth geschaffen. Das Team besteht aus gut zwanzig Personen und setzt sich aus Spezialisten der verschiedensten Bereiche zusammen: Medizin, Mathematik, Physik usw. Die Wirtschaftsinformatik kann viel zur Lösung der Problemstellungen beitragen, denen sich die Medizin heute stellen muss. Haben Sie Beispiele dafür, wie die Informatik den medizinischen Bereich unterstützen kann? Die Versorgung eines Patienten in der Notfallabteilung des Spitals wird verbessert, da man auf umfangreiche Wissensdatenbanken zurückgreifen kann und Hilfe bei der Interpretation des Krankheitsbildes erhält. Mithilfe der Informatik hat der Arzt beispielsweise schnellen Zugang zu wertvollen Informationen über seltene Krankheiten, denen er im Laufe seiner Karriere nicht zwangsläufig begegnet. Ein anderer konkreter Fall: Ein Arzt könnte gar nicht alle Veröffentlichungen seines Fachgebiets lesen, selbst wenn er nichts anderes tun würde. Dies erklärt, warum in der Regel rund zehn Jahre zwischen der Entdeckung einer wirksamen Therapie und ihrer Verbreitung bei den Allgemeinmedizinern vergehen. Eine Zeitspanne, die verkürzt werden könnte. Damit niemand beunruhigt ist, es geht nicht darum, den Arzt zu ersetzen, sondern darum, ihm ausgefeiltere Mittel zur Verfügung zu stellen, um seinen Beruf besser auszuüben. Wenn ein Architekt seinen Computer nutzt, kommt niemand auf die Idee, dass die Maschine das Gebäude konstruiert!
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FORSCHUNG
An welcher konkreten Lösung arbeiten Sie? Ich koordiniere ein europäisches Projekt mit einem Budget von 10 Millionen Euro, das alle diese Fragen aufgreift. Sein Name, Khresmoi, ist griechisch und bezeichnet ein Orakel (bei dem die Wahrheit in einer verschlüsselten Botschaft versteckt ist). Khresmoi bedeutet Knowledge Helper for Medical and Other Information Users, was ich als "Medizinische Wissensdatenbank für Patienten und Ärzte" übersetzen würde. Die Medizin wird immer komplexer; mit Khresmoi wollen wir eine Entscheidungshilfe bieten. Wie kann man beispielsweise helfen, Bilder zu interpretieren, die heute immer mehr Informationen enthalten? Khresmoi ist eine grosse Blackbox, in die wir massenweise alle möglichen Informationen eingeben: Bilder, Artikel und wissenschaftliche Bücher, Daten aus dem Internet - alles in verschiedenen Sprachen. Die Box liefert uns auf Anfrage stichhaltige und detaillierte Informationen, deren Quellen eindeutig sind. Die Komplexität der Informationen ist auf das Profil des Nutzers abgestimmt: Patient und Arzt erhalten unterschiedlich komplexe Informationen, ausser der Patient ist zum Spezialisten geworden, was bei chronischen Krankheiten der Fall sein kann. Khresmoi ist auf seine Art eine ultraleistungsfähige medizinische
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Suchmaschine wie Google. Denn wenn Google auch heute zum täglichen Leben gehört, so sind die Ergebnisse, die diese Suchmaschine im medizinischen Bereich liefert, nicht optimal, nicht abgesichert und nach Kriterien gewichtet, die nicht zwangsläufig passen. Neuigkeiten werden im Übrigen stark aufgewertet, während dies für Fachleute nicht das wichtigste Kriterium ist: Bei Khresmoi gewichten wir abgesicherte Informationen, die bestimmten ethischen Kriterien entsprechen, stärker. Ein anderer Vorteil unseres Systems: Wenn Sie eine Suche in englischer Sprache über das Thema Herzinfarkt starten, wird in den Ergebnissen berücksichtigt, wie der Infarkt auf Englisch bezeichnet werden kann. Khresmoi verwendet nämlich Algorithmen der semantischen Analyse (Synonyme, Oberbegriffe usw.) und auch Algorithmen für den Wechsel von einer Sprache in die andere. Khresmoi bietet auch eine Hilfestellung bei der Interpretation von Bildern, indem die Aufmerksamkeit des Arztes auf ein bestimmtes Element gelenkt wird. Das System entscheidet nicht, es informiert den praktizierenden Arzt. Überlassen wir dem Computer das, was er kann - Massen von Daten verarbeiten und dem Menschen die Macht der Entscheidung. Ein solches System sollte von der Ärzteschaft gut angenommen werden. Die Medizinstudenten von heute wachsen mit Facebook und ähnlichen Tools auf. Sie konsultieren ganz locker Onlineressourcen und interagieren mit ihnen, legen persönliche Profile an, kommentieren die erhaltenen Informationen usw. Genauso viele Möglichkeiten zu agieren finden sich in Khresmoi. Wie beispielsweise bei Tripadvisor konkretisiert die nachträgliche kritische Beurteilung die vorab ausgegebene Information. Ein europäisches Projekt zu koordinieren, muss Sie und die HES-SO Valais-Wallis mit Stolz erfüllen! Wie erklären Sie sich diesen Erfolg? Dass wir mit dieser Koordination betraut wurden, ist in der Tat ein Erfolg, auf den wir stolz sind. Dazu hat die HES-SO ValaisWallis beigetragen: Bei diesem Projekt arbeiten wir mit den Studiengängen Physiotherapie und Pflege zusammen. Wir können auch auf hervorragende Forschungsassistenten zählen. Dank der Lebensqualität, die das Wallis bietet, und der “internationalen” Atmosphäre der Einrichtung können wir die besten Profile anziehen. Im Übrigen kommt die Hälfte der Assistenten in unserem Bereich von der HES-SO Valais-Wallis, die andere Hälfte aus anderen Studiengängen, von überall auf der Welt. Gute Studenten haben die Wahl. Sie erhalten in der Regel interessante Angebote aus der Privatwirtschaft oder können Assistenten werden.
La L aH HES-SO ES-SO e ett S Studer tuder IInnotec nnotec S SA A: une u ne collabo ccollaboration ration d de e2 25 5a ans ns
Durant cette ette périod période de la Haut Haute e Ec Ecole ole et lle e ffabricant a abric ant V Valaisan alaisan d’ondul d’onduleurs uleurs ont beaucoup coup ccoopéré oopérré pour lle e dé développement veloppement de nouv nouveaux eaux pr produits. oduits. s. Cett e ccoopération, oopération, ttoujours oujours actu uelle, a ccontribué ontribué à la pr résence dans Cette actuelle, présence le monde monde entier des onduleurs onduleurs et, depuis peu, de régulateurs régullateurs solair es le solaires d marque marque Studer. Studerr.. MPPT de Valaiis, bien qu’enclavé qu’enclavé géographiquement, géog graphiquement, rayonne rayonne e ainsi bien Le Valais, à des Alpes grâce grâce à ses pôles pôles de compétences, compétences, ttant ant dans lle e au-delà domaine du savoir savoir que du savoir-faire. savoir-faire. domaine
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P U P L I R E P O R TA G E
L’innovation au quotidien
A quelques kilomètres d’une des plus exceptionnelles stations de ski du monde, prospère une entreprise qui exporte dans le monde entier. La fabrication de ses produits occupe près de cinq cents personnes, assez discrètement, quoique sans complexe à l’égard des concurrents de pays à bas coûts de production. Mais comment fait Scintilla AG pour réussir là où tant d’autres baissent les bras ?
scintilla ag n’est pas une entreprise connue du grand-public, qui consomme ses produits : pourquoi votre production est-elle signée Bosch ? Depuis bientôt dix ans, nous sommes filiale à 100 % du groupe Bosch : nous faisons partie du secteur d'activité Outillage Electroportatif du groupe, qui communique sur la marque Bosch auprès du public. Mais le groupe reconnaît à Scintilla une place de choix : nous avons la responsabilité mondiale du secteur des Accessoires du Groupe pour l’outillage électroportatif. Le groupe Bosch nous a trouvés intéressants dès les années 50, et il avait alors pris la moitié du capital. Il faut dire que c’est un des ingénieurs de Scintilla qui venait d’inventer la scie sauteuse électroportative qui allait être vendue à des millions d’exemplaires. Monsieur Albert Kaufmann, ingénieur Scintilla, a remplacé l'aiguille de la machine à coudre de son épouse par une lame… L'entreprise a fait breveter la scie sauteuse. Et Scintilla, qui cherchait à s’agrandir, s’était installée à St. Niklaus en 1946, aidée par la commune qui ne regrette pas sa décision : 480 personnes travaillent ici! Aujourd’hui Scintilla AG, grâce à ses deux implantations suisses, livre au monde entier son outillage électroportatif et les accessoires qui vont avec. Notre catalogue compte plus de 10 000 produits, dont 5 500 fabriqués à St. Niklaus à partir de 750 modèles de base. Les volumes de production progressent (euphémisme) : pour vous en donner une idée, en 2007, quand Scintilla AG a fêté les 60 ans de l’invention de sa scie sauteuse et de son implantation à St. Nicklaus, nous avons compté que l’on avait fabriqué 4 milliards de pièces ; sur les 5 ans qui se sont écoulés depuis, il s’en est ajouté un milliard supplémentaire. La concurrence chinoise sur ce type de fabrication de masse ne représente-t-elle pas une menace inéluctable pour vos usines ? Notre produit a l’air basique mais il offre des performances de plus en plus sophistiquées, qui appellent des efforts réels de créativité technique. Je peux même vous livrer une anecdote concernant un produit dont les usines de Bosch aux États-Unis avaient décidé le transfert en Chine : ce foret à spirale est fabriqué maintenant en Suisse ! La machine qui le fabriquait aux ÉtatsUnis nous a été livrée ; nous avons travaillé pendant une année et demie pour la re-concevoir en utilisant tout notre savoir-faire en matière d’usinage du métal. Et il s’est avéré qu’il valait mieux nous confier cette fabrication. Cette anecdote n’en est pas une : elle est significative. Notre métier est conduit par les évolutions technologiques dans le processus de fabrication qui mènent à l’amélioration incessante des performances du produit final. En dix ans, la productivité a fortement progressé grâce à l’amélioration parfois minime du processus qui part du matériau brut jusqu’au produit fini. Vous savez, gagner une seconde quand vous produisez des centaines de milliers de pièces chaque jour, ce n’est pas rien. Parallèlement à l’amélioration minutieuse du processus, il y a de véritables ruptures technologiques, aussi.
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Je vous citerai, parmi d’autres, l’introduction du laser, qui rend possible des formes de lames qui étaient impossibles à réaliser auparavant. Les équipes de production peuvent proposer des idées nouvelles ; il n’y a pas de grand manitou qui sait tout sur tout, ici. Une fois par semaine, nous suivons les progrès de petits projets d’amélioration, qui ont été proposés par un membre du personnel de production et validés. De même, nous intégrons des apprentis en permanence ; nous en formons 7 ou 8 par année, dont la plupart sont engagés directement après leur apprentissage. Au niveau de formation ingénieurs, nous travaillons aussi avec la Haute Ecole de Sion. Nous intégrons des étudiants pour des projets courts (de 3 à 6 mois en phase de diplôme), ou pour des projets plus longs. Pour certains projets, la CTI (Commission pour la Technologie et l’Innovation) nous aide en finançant un tiers du projet technologique ; nous fournissons un deuxième tiers sous forme de prestation ; et l’école fournit le troisième tiers sous forme de temps d’élève ingénieur. Evidemment, il faut que le projet soit réellement innovant, sinon, la CTI ne suit pas.
Nous avons régulièrement des projets CTI. Par exemple pour améliorer la fabrication de segments diamantés : la méthode traditionnelle (pressage à froid, assemblage d’un moule de pressage à chaud, mise dans une presse à chaud, et une fois fini, désassemblage) demande beaucoup de main d’œuvre, de matériel et de consommables. Ce procédé ne pouvait donc pas survivre ici pour des raisons de coût horaire du personnel. Un projet CTI nous a ouvert des connaissances sur les propriétés des diamants, sur la manipulation des poudres métalliques, etc., et nous avons fait un saut de savoir-faire que l’on a même pu réutiliser dans d’autres cas. Cette année, un projet CTI, lancé de nouveau en collaboration avec la Haute Ecole d’Ingénierie du Valais, s’appuie sur un brevet que nous avons déposé ; nous allons pouvoir le tester en vrai. Il s’agit, en gros, d’introduire du lubrifiant solide dans la partie diamantée. Le travail se partagera entre notre usine, qui réalisera le pressage à chaud (avec une technologie standard), et l’école, qui met à disposition deux ingénieurs à 50% de leur temps et ouvre ses laboratoires d’analyse (microscopie, caractérisation des produits et des procédés de mise en forme). La collaboration avec la Haute Ecole est un processus assez naturel. L’innovation est une réalité insérée dans le tissu local qui se vit au quotidien!
Innovation im Alltag
Nur wenige Kilometer von einer der aussergewöhnlichsten Skistationen der Welt entfernt floriert ein Unternehmen, das die ganze Welt beliefert. Die Herstellung seiner Profi und Heimwerker Produkte beschäftigt fast fünfhundert Menschen, ganz unauffällig und ganz unbefangen gegenüber der Konkurrenz der Niedrigkostenländer. Aber wie gelingt es der Scintilla AG, in einem Bereich erfolgreich zu sein, in dem so viele andere aufgeben?
die scintilla ag ist der breiten Öffentlichkeit, die ihre Produkte verwendet, nicht bekannt. Warum produzieren sie unter der marke Bosch? Seit fast zehn Jahren sind wir eine 100%ige Tochter der Bosch-Gruppe: Wir gehören zum Geschäftsbereich Elektrowerkzeuge der Gruppe, der gegenüber den Konsumenten unter der Marke Bosch auftritt. Aber die Gruppe räumt Scintilla eine zentrale Rolle ein: Wir sind weltweit für den Bereich Zubehör für Elektrowerkzeuge verantwortlich. . Die Bosch-Gruppe hat sich bereits in den 50er-Jahren für uns interessiert und damals die Hälfte des Kapitals übernommen. Sie müssen wissen, dass es ein Ingenieur von Scintilla war, der die elektronische Stichsäge erfunden hat, die dann millionenfach verkauft wurde. Herr Albert Kaufmann, ein Ingenieur von Scintilla, hat die Nadel an der Nähmaschine seiner Frau durch ein Sägeblatt ersetzt ... Das Unternehmen hat die Stichsäge patentieren lassen. 1946 wollte Scintilla sich vergrössern und hat sich in St. Niklaus niedergelassen, wo das Unternehmen von der Gemeinde unterstützt wurde, die diese Entscheidung niemals bereut hat: Heute arbeiten hier 480 Menschen! Die Scintilla AG besitzt zwei Betriebsstätten in der Schweiz und liefert ihre tragbaren Elektrogeräte und das entsprechende Zubehör in die ganze Welt. Unser Katalog enthält mehr als 10 000 Produkte, in St Niklaus werden aus 750 Basismodellen rund 5500 Produkte hergestellt. Das Produktionsvolumen steigt stetig an . Um Ihnen eine Vorstellung zu geben: 2007, als die Scintilla AG das 60-jährige Jubiläum der Erfindung der Stichsäge und ihrer Niederlassung in St. Niklaus gefeiert hat, haben wir nachgerechnet; bis dahin hatten wir 4 Milliarden Stück produziert. In den vergangenen 5 Jahren ist eine weitere Milliarde hinzugekommen.
stellt die chinesische Konkurrenz bei dieser art von massenproduktion nicht unausweichlich eine Bedrohung für ihre Produktionsstätten dar? Unser Produkt sieht einfach aus, wird aber immer leistungsfähiger und ausgeklügelter; dies erfordert echte Anstrengungen im Bereich der technischen Kreativität. Ich kann Ihnen eine Anekdote über ein Produkt erzählen, das die Bosch-Werke der Vereinigten Staaten nach China verlagern wollten: Diese Spiralbohrer werden heute in der Schweiz produziert! Man hat uns die Maschine geschickt, mit denen sie in den USA hergestellt wurden; mit unserem ganzen Know-how in der Metallverarbeitung haben wir sie in eineinhalb Jahre neu entwickelt. Es hat sich herausgestellt, dass es besser war, uns die Produktion anzuvertrauen. Dies ist nicht nur eine Anekdote, dies hat eine symbolische Bedeutung. Unser Sektor wird von technologischen Entwicklungen im Produktionsprozess bestimmt, die zu einer steten Leistungssteigerung des Endprodukts führen. Durch zum Teil minimale Verbesserungen in einem Prozess vom Rohmaterial bis zum Endprodukt hat sich die Produktivität innerhalb
von zehn Jahren stark erhöht. Wissen Sie, wenn Sie pro Tag Hunderttausende Stück produzieren, dann ist die Einsparung von einer Sekunde pro Stück nicht zu vernachlässigen. Parallel zur sorgfältigen Verbesserung des Prozesses gibt es auch richtiggehende technologische Revolutionen. Ich nenne hier als ein Beispiel die Einführung des Lasers, mit dem plötzlich Formen von Sägeblättern realisiert werden konnten, die vorher unmöglich waren. Die Produktionsteams können neue Ideen einbringen; es gibt hier keinen grossen Manitu, der alles weiss. Einmal pro Woche überprüfen wir den Fortschritt der kleinen Verbesserungsprojekte, die von Mitarbeitern der Produktion vorgeschlagen wurden und die umgesetzt werden. Wir bilden pro Jahr 7-8 Lehrlinge in verschiedenen Berufen aus, welche wir nach der Ausbildungszeit mehrheitlich übernehmen. Auf der Ebene der Ingenieursausbildung arbeiten wir auch mit der Hochschule in Sion. Wir arbeiten mit Studenten in kürzeren Projekten (3 bis 6 Monate in der Diplomphase) oder längeren Projekten zusammen. Die KTI (Kommission für Technologie und Innovation) unterstützt einige Projekte, indem sie ein Drittel des Projekts finanziert; wir bringen selbst ein zweites Drittel in Form von Leistungen ein; die Schule übernimmt das dritte Drittel, indem sie Ingenieursstudenten zur Verfügung stellt. Das Projekt muss selbstverständlich wirklich innovativ sein, damit die KTI es trägt. . Wir haben regelmässig KTI-Projekte. Beispielsweise, um die Herstellung von Diamantsegmenten zu verbessern: Die klassische Vorgehensweise (Kaltpressen, Bau einer Warmpressform, Warmpressen und am Ende wieder Zerlegen) erfordert viel Arbeitszeit, Material und Betriebsstoffe. Dieser Ablauf war hier aufgrund der hohen Personalkosten nicht möglich. Ein KTI-Projekt hat uns Wissen über die Eigenschaften der Diamanten, den Umgang mit Metallpulver usw. verschafft. Dadurch haben wir einen grossen Wissenssprung nach vorne gemacht, den wir auch bei anderen Anwendungen einsetzen konnten. In diesem Jahr haben wir erneut ein KTI-Projekt in Zusammenarbeit mit der Hochschule für Ingenieurswissenschaften des Wallis gestartet, das auf einem von uns angemeldeten Patent basiert: Wir möchten es in der Realität testen. Es geht darum, dem Diamantbereich einen Festschmierstoff zuzuführen. Die Arbeit wird zwischen unserem Werk und der Schule aufgeteilt: Wir realisieren das Warmpressen (mit einer Standardtechnologie) und die Schule stellt zwei Ingenieure mit einer Arbeitszeit von jeweils 50 % zur Verfügung und öffnet ihre Analyselabore (Mikroskopie, Produktcharakteristik und Formgebungsverfahren). Die Zusammenarbeit mit der Hochschule ist ein ganz natürlicher Vorgang. Innovation ist eine Realität im lokalen Umfeld und wird täglich gelebt!
scintilla ag Talstrasse 1 3924 St. Niklaus VS T: 027 955 11 11 83
Mis sur pied en août 2012 par l’institut Tourisme de la HES-SO ValaisWallis, l’Observatoire valaisan du tourisme s’est donné pour mission de devenir une aide à la décision et à l’anticipation de l’action touristique du canton. Nicolas Délétroz, professeur à la Haute Ecole de Gestion & Tourisme, lui consacre une partie de son temps et se réjouit de la création d’un outil cantonal, loin des anciennes batailles de clocher.
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Vous avez entamé votre carrière dans les banques, quel parcours vous a mené vers le tourisme? Mon activité professionnelle dans le secteur bancaire m’a amené à m’intéresser de près à la situation de certains acteurs touristiques en Valais, si bien que je me suis retrouvé à assumer le secrétariat général d’une association touristique intercommunale, puis la direction des installations sportives et touristiques de Crans-Montana, jusqu’en 2001. Les choses se sont faites naturellement. Cette expérience de terrain explique très certainement mon intérêt à vouloir mieux comprendre et mesurer le phénomène touristique. Ensuite j’ai complété ma formation par un MBA en Tourism Management. Mon CV ne le dit pas, mais je l’ajoute sans en rougir: je suis enfant du Haut-Plateau. Je n’en tire pas de fierté, mais deux bonheurs: celui de travailler à sa prospérité, et celui de constater à travers lui que notre canton sait aujourd’hui dépasser les anciennes batailles de clocher. Elles ont désormais fait place à de vraies compétitions économiques, de celles qui placent le Valais dans une dynamique nationale et internationale. Ainsi le concurrent de Crans-Montana n’est pas Zermatt, ou une autre station valaisanne, mais bien les destinations de Haute-Savoie ou du Tyrol, tout comme celles qui proposent plage et soleil en hiver. Analyser la concurrence, c’est précisément l’une des missions de l’Observatoire? Effectivement. L’Observatoire valaisan du tourisme, dont la création a été décidée en juin 2011 et confiée à l’institut Tourisme de la HES-SO Valais-Wallis en août 2012, poursuit cinq objectifs, parmi lesquels une meilleure connaissance des concurrents.
Pour délimiter le champ de concurrence–et l’on vient de voir qu’il ne faut pas se tromper de cible! – il s’agit d’analyser les avantages compétitifs des uns et des autres, en distinguant les composants endogènes et exogènes (pouvoir d’achat des clients, taux de change du franc suisse) de l’attractivité. Une démarche qui se doit d’être la plus objective possible, sans jamais tomber dans un fatalisme qui ne fait voir que les handicaps. Cependant, avant même de bien connaître les autres, il faut bien se connaître soi-même. Qu’entendez-vous par “bien se connaître soi-même”? Doter notre branche touristique de bases statistiques fiables, de données quantitatives et qualitatives pertinentes, le tout dans des délais rapides. Car ces données servent de phare pour éclairer les actions marketing de la saison suivante. Il est malheureusement difficile d’obtenir des indicateurs directs: demander aux acteurs du tourisme de nourrir des bases de données n’est pas simple, la charge de travail requise pour récolter et transférer des informations n’étant pas prévue dans le plan de charge du personnel. Ainsi, pour connaître en temps réel les tendances de fréquentation, nous les appréhendons de manière indirecte. Miriam Scaglione, professeure à l’institut Tourisme, a mis au point avec ses collègues une batterie d’outils innovants incluant les comptages sur certains axes routiers, les tickets de caisse des supermarchés, les tonnages de sacs-poubelles incinérés dans les stations, les conditions météorologiques, etc. Les résultats sont alléchants: un hôtel peut comparer sa performance avec celle des autres hôtels de même catégorie dans la station, ou carrément de tout le bassin touristique. Ces comparaisons
constituent le deuxième objectif majeur de l’Observatoire valaisan du tourisme. Quels sont les autres objectifs de l’Observatoire? Trois autres objectifs complètent sa mission: mieux appréhender les attentes des hôtes qui fréquentent le canton (que viennentils chercher, et dans quel ordre d’importance?); identifier les facteurs qui influencent les tendances à long terme en matière d’offre et de demande (veille socio-économique); favoriser l’innovation en offrant aux acteurs des outils d’aide à la professionnalisation de leurs activités. Combien de personnes travaillent à l’Observatoire? L’équipe se compose d’une douzaine de personnes. Professeurs ou assistants de la HES-SO Valais-Wallis, ils consacrent entre 30 et 70% de leur temps à l’Observatoire. Des stagiaires de master participent également aux études, ce fut le cas par exemple pour l’analyse de l’impact des touristes issus des “BRICS” (acronyme inventé chez Goldman Sachs pour regrouper les cinq puissances émergentes: Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Il y a aussi les jobs d’étudiants, notamment dans le cadre des enquêtes menées pour mieux appréhender les attentes des hôtes du Valais.
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FORSCHUNG
Walliser Tourismus Observatorium: VERSTEHEN UM ZU ANTIZIPIEREN Das Walliser Tourismus Observatorium wurde im August 2012 vom Institut für Tourismus der HES-SO Valais-Wallis ins Leben gerufen und soll die Entscheidungen und die Vorausplanung der touristischen Aktivitäten des Kantons erleichtern. Nicolas Délétroz, Dozent an der Hochschule für Wirtschaft & Tourismus, widmet ihm einen Teil seiner Zeit und freut sich darüber, dass auf kantonaler Ebene ein Tool geschaffen wurde, das sich von den alten Grabenkämpfen distanziert. Sie haben Ihre Laufbahn auf der Bank begonnen. Was hat Sie in den Tourismusbereich geführt? Durch meine Berufstätigkeit im Bankensektor habe ich mich bereits intensiv für die Situation bestimmter Akteure im Tourismusbereich des Wallis interessiert. Dies hat dazu geführt, dass ich das Generalsekretariat einer interkommunalen Tourismusvereinigung übernommen und bis 2001 die Sport- und Tourismuseinrichtungen von Crans-Montana geleitet habe. Die Dinge haben sich ganz natürlich entwickelt. Diese praktische Erfahrung erklärt auch sicherlich mein Interesse dafür, das Phänomen Tourismus besser verstehen und beurteilen zu wollen. Später habe ich meine Ausbildung durch einen MBA in Tourism Management ergänzt. In meinem Lebenslauf steht es nicht, aber ich sage es, ohne rot zu werden: Ich bin ein Kind des Hochplateaus. Ohne mich damit brüsten zu wollen, aber dies hat mir zu zwei positiven Erlebnissen verholfen: nämlich zum Wohlergehen der Region beizutragen und feststellen zu können, dass unser Kanton heute die alten Grabenkämpfe überwinden kann. Diese haben nämlich einem echten ökonomischen Wettbewerb Platz gemacht, der dem Wallis eine nationale und internationale Dynamik verleiht. Crans-Montana konkurrenziert so heute nicht mit Zermatt oder einem anderen Walliser Ort, sondern mit Destinationen in Hochsavoyen, Tirol und solchen, die im Winter Sonne und Strand bieten. Gehört die Konkurrenzanalyse zu den Aufgaben des Observatoriums? In der Tat. Das Walliser Tourismus Observatorium, dessen Gründung im Juni 2011 beschlossen wurde und das im August 2012 dem Institut für Tourismus der HES-SO Valais-Wallis unterstellt wurde, verfolgt fünf Ziele, wozu auch mehr Wissen über die Konkurrenz gehört. Um das Feld abzustecken und wir haben gerade gesehen, dass man nicht auf die falsche Zielgruppe setzen sollte, muss man die Wettbewerbsvorteile der Konkurrenten analysieren, indem man die endogenen und exogenen Faktoren der Attraktivität
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(Kaufkraft der Kunden, Wechselkurs des Schweizer Frankens) abgrenzt. Dabei muss man so objektiv wie möglich vorgehen und darf niemals einem Fatalismus verfallen, der nur Hindernisse erkennen lässt. Bevor man aber die anderen gut kennt, muss man sich selbst gut kennen. Was verstehen Sie unter "sich selbst gut kennen"? Unser Tourismusbereich muss auf einer zuverlässigen statistischen Basis stehen, wobei die quantitativen und qualitativen Daten stichhaltig sein und schnell zur Verfügung stehen müssen. Denn diese Daten sind der rote Faden für die Marketingaktivitäten der folgenden Saison. Leider ist es schwierig, direkte Indikatoren zu erhalten: Es ist nicht einfach, von den Tourismusakteuren zu verlangen, die Datenbanken zu füttern; der erforderliche Arbeitsaufwand für das Sammeln und Übermitteln der Informationen ist nicht im Arbeitsplan der Mitarbeiter enthalten. Um die Besuchertrends in Echtzeit zu kennen, erfassen wir sie also auf indirekte Art. Miriam Scaglione, Lehrkraft am Institut für Tourismus, hat dazu mit ihren Kollegen ein Bündel innovativer Tools entwickelt: Zählungen auf bestimmten Verkehrsachsen, Kassentickets in Supermärkten, das Gewicht der Müllsäcke, die in den Orten verbrannt werden, die Wetterbedingungen usw. Die Ergebnisse sind verlockend: Ein Hotel kann seine Leistung mit derjenigen anderer Hotels derselben Kategorie innerhalb des Ortes oder gar der ganzen Region vergleichen. Diese Vergleiche stellen das zweite Hauptziel des Walliser Tourismus Observatoriums dar. Welches sind die anderen Ziele des Observatoriums? Drei weitere Ziele vervollständigen unseren Auftrag: die Erwartungen der Gäste, die den Ort besuchen, besser zu verstehen (was erwarten sie und mit welcher Priorität); die Faktoren zu identifizieren, welche die langfristigen Trends von Angebot und Nachfrage beeinflussen (sozioökonomische Beobachtung); die Innovation zu fördern, indem die Akteure Hilfsmittel erhalten, mit denen sie ihre Tätigkeiten professionalisieren können. Wie viele Personen arbeiten beim Observatorium? Das Team besteht aus einem Dutzend Personen. Es sind Dozenten oder Assistenten der HES-SO Valais-Wallis, die 30 bis 70 % ihrer Arbeitszeit dem Observatorium widmen. An den Studien nehmen auch Praktikanten aus Master-Studiengängen teil, wie zum Beispiel bei einer Analyse des Einflusses von Touristen aus “BRICS-Ländern” (ein Akronym, das Goldman Sachs erfunden hat, um die fünf wichtigsten aufstrebenden Länder zusammenzufassen: Brasilien, Russland, Indien, China, Südafrika). Ausserdem gibt es Studentenjobs, vor allem im Rahmen von Befragungen, mit denen die Erwartungen der Gäste im Wallis besser erfasst werden sollen.
RECHERCHE
Business eXpérience, OPTION SUR MESURE POUR CRÉATEURS D’ENTREPRISE
Pour former les alpinistes, on fait appel à des alpinistes; aviezvous un passé de créateur d’entreprise quand on vous a demandé de prendre en charge l’option Business eXperience? Mes zigzags personnels m’ont mené à cette mission! J’ai fait mes études à l’EPFL et obtenu mon diplôme d’ingénieur en microtechnique en 1996. Puis j’ai travaillé en tant qu’ingénieur, durant trois ans. Très vite cependant, j’ai senti que j’avais envie de passer au stade du management. Avec l’accord de mon patron, j’ai complété mon cursus universitaire par une formation post-grade en Création d’entreprise (le MOT, Management of Technology), proposé par l’EPFL, l’UNIL et l’Université d’Austin (Texas). Je me suis ensuite associé avec mon patron pour lancer une start-up! C’était en 1999, dans le secteur de l’informatique embarquée.
Face au risque, tout alpiniste sait bien qu’il est indispensable de s’assurer – même si l’on est habile. Pour le créateur d’entreprise, il en va de même, et Blaise Crettol, professeur au sein de la Haute Ecole de Gestion & Tourisme, responsable du programme Business eXperience (BeX), en est convaincu: avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, les étudiants doivent se former, pour mieux anticiper les risques.
Les cinq années qui suivirent furent très denses: idée novatrice, dépôt de brevet, réalisation d’un prototype, pré-industrialisation, recherche de partenaires financiers, industriels et commerciaux, etc. Nous étions logés dans le parc scientifique de l’EPFL, travaillant nuit et jour: ce fut une expérience extraordinaire. Notre partenaire industriel, Logitech, a malheureusement dû fermer la Business unit qui nous abritait, alors que nous étions à six mois de la mise sur le marché… Nous avons dû licencier la moitié de l’équipe. J’ai alors décidé d’apprendre le métier de technico-commercial dans une autre entreprise innovante, qui se lançait sur le marché naissant des cartes à puce sans contact. Avec elle, j’ai introduit ce système dans le secteur des écoles et des universités (contrôle d’accès, paiement du restaurant, sécurité des casiers, etc.). La proposition de prendre en charge des cours en entrepreneuriat à la HES-SO Valais-Wallis, en 2005, s’offrait comme une suite naturelle. Pourquoi avoir accepté la responsabilité de l’option Business eXperience? Business eXperience avait été créée deux ans avant mon arrivée. Mon profil atypique–je suis ingénieur et j’enseigne dans une école d’économie–correspondait à l’esprit de cette option: l’interdisciplinarité, le mélange des filières. Le mariage des compétences est très enrichissant, même s’il n’est pas toujours simple. La dynamique d’équipe est une clé de la réussite dans une start-up: le team building autour du porteur de projet est le défi numéro un, et la bonne idée ne suffit jamais. A la volonté, la ténacité et la sueur, il faut associer la capacité d’écoute pour travailler en équipe!
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RECHERCHE En quoi consiste exactement cette option? C’est une option de dernière année, ouverte à toutes les filières: Economie d’entreprise, Informatique de gestion, Tourisme, Systèmes industriels et, depuis 2013, Technologies du vivant. D’autres filières économiques de Suisse romande y ont accès (Vaud et Genève, avec clause de réciprocité). Chaque année, une trentaine d’étudiants choisissent cette option. Les équipes se constituent à l’occasion d’un BeX Camp de deux jours. Chacune dispose d’un budget initial de 10 000 francs pour l’année. Les dépenses sont validées par le professeur qui les suit, mais les étudiants assument leurs décisions. Depuis deux ans, ils sont aussi accompagnés par un directeur d’entreprise évoluant dans leur domaine. Le vendredi est réservé à leur projet: cours en matinée, donnés par des professionnels de leur domaine (droit, marketing, etc.). Et nous les encourageons à se rendre sur le terrain, afin de comprendre les attentes des clients. A Noël, ils présentent un business plan simplifié; en avril, ils valident le plan détaillé. Nous sommes aidés dans cette démarche par le fonds Venture Lab de la Confédération, qui nous apporte financements et conseils. Business eXperience a fêté ses 10 ans en 2013, avez-vous célébré cet anniversaire? Bien sûr! Un gala a réuni les participants des volées précédentes et leurs accompagnants, complété par le concours de “L’Esprit entrepreneurial de la décennie”, parrainé par des entrepreneurs chevronnés: Daniel Rossellat, fondateur du Paléo Festival de Nyon; Raphaël Domjean, qui a fait le tour du monde sur son bateau solaire, le PlanetSolar; Arnaud Bertrand, fondateur de Housetrip.com; Robin Cornelius, fondateur de Switcher.
Le Valais constitue-t-il un bon terreau pour les idées novatrices? Personnellement, j’aime le Valais parce que j’ai grandi en montagne, à 1500 mètres d’altitude, et qu’aujourd’hui j’ai du plaisir à me balader dans ce canton avec mon mountain bike ou mes skis de randonnée. Mais je suis aussi heureux d’être ici parce que nous accueillons l’EPFL, parce que Business eXperience prospère et parce que le Valais déborde de projets! Donc, oui, le terreau est bon!
www.businessexperience.ch
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FORSCHUNG
“Business eXpérience” DIE MASSGESCHNEIDERTE OPTION FÜR UNTERNEHMENSGRÜNDER Jeder Bergsteiger weiss, dass es unerlässlich ist, sich zu sichern - auch wenn man noch so geschickt ist. Für einen Unternehmensgründer gilt dies ebenso, und Blaise Crettol, Dozent an der Hochschule für Wirtschaft & Tourismus und verantwortlich für Business eXperience (BeX) ist davon überzeugt: Bevor sie sich als Unternehmer betätigen, müssen die Studenten sich entsprechende Kenntnisse aneignen, um Risiken besser vorhersehen zu können. Um Bergsteiger auszubilden, nimmt man Bergsteiger. Hatten Sie eine Vergangenheit als Unternehmensgründer, als man Sie gebeten hat, die Option Business eXperience zu leiten? In der Tat hat mich mein persönlicher Zickzackkurs zu dieser Aufgabe geführt! Ich habe an der ETH Lausanne studiert und 1996 mit einem Diplom als Ingenieur für Mikrotechnik abgeschlossen. Dann habe ich drei Jahre lang als Ingenieur gearbeitet, aber sehr schnell Lust darauf verspürt, mich im Management zu betätigen. Mit Einverständnis meines Chefs habe ich meine universitäre Laufbahn durch eine Postgraduiertenausbildung in Unternehmensgründung (MOT, Management of Technology) vervollständigt, die durch die ETH Lausanne, die UNIL und die University of Austin (Texas) angeboten wurde. Anschliessend habe ich mich mit meinem Chef zusammengetan, um ein Start-up zu lancieren! Das war 1999 im Bereich der Bordcomputeranwendungen. Es folgten fünf sehr intensive Jahre: von der innovativen Idee über die Patentanmeldung, die Erstellung eines Prototyps und die Entwicklung bis hin zur Suche nach Partnern für Finanzierung, Produktion und Vermarktung usw. Wir waren im Wissenschaftspark der ETH Lausanne untergebracht und haben Tag und Nacht gearbeitet: Dies war eine ganz aussergewöhnliche Erfahrung. Unser Industriepartner Logitech musste leider die Business Unit, in der wir angesiedelt waren, sechs Monate vor der Markteinführung schliessen. Wir mussten die Hälfte des Teams entlassen. Ich habe mich dann entschieden, den Beruf des technischen Kaufmanns in einem anderen innovativen Unternehmen zu erlernen, das damals in den entstehenden Markt der kontaktlosen Chipkarten einstieg. Dieses System habe ich im Bereich der Schulen und Universitäten eingeführt (für Zugangskontrolle, Bezahlung im Restaurant, Sicherheit der Schliessfächer usw.). Das Angebot im Jahr 2005, an der HES-SO Valais-Wallis die Vorlesungen in Unternehmensführung zu übernehmen, ergab sich als natürliche Folge.
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FORSCHUNG Warum haben Sie die Verantwortung für die Option Business eXperience übernommen? Business eXperience war zwei Jahre vor meiner Ankunft kreiert worden. Mein atypisches Profil - ich bin Ingenieur und unterrichte an einer Hochschule für Wirtschaft - entsprach dem Geist dieser Option hinsichtlich Interdisziplinarität und Vermischung der Studiengänge. Die Verbindung der Kompetenzen ist sehr bereichernd, auch wenn sie nicht immer einfach ist. Die Dynamik des Teams ist ein Schlüssel zum Erfolg in einem Start-up: Das Teambuilding um den Projektleiter herum ist die Herausforderung Nummer eins - eine gute Idee alleine reicht niemals aus. Ausser Willen, Hartnäckigkeit und Schweiss braucht es die Fähigkeit zuhören zu können, um im Team zu arbeiten! Worin besteht diese Option genau? Es ist eine Option im letzten Studienjahr, die allen Studiengängen offensteht: Betriebsökonomie, Wirtschaftsinformatik, Tourismus, Systemtechnik und - seit 2013 - Life Technologies. Andere Wirtschaftsstudiengänge der Westschweiz können ebenfalls teilnehmen (Waadt, Genf, mit einer Gegenseitigkeitsklausel). Jedes Jahr wählen rund dreissig Studenten diese Option. Die Teams werden anlässlich eines zweitägigen BeX-Camps gebildet. Jedes davon verfügt zu Beginn über ein Jahresbudget von 10 000 Franken. Die Ausgaben werden vom betreuenden Dozenten freigegeben, aber die Studenten verantworten ihre Entscheidungen selbst. Seit zwei Jahren werden sie auch von einem Unternehmensdirektor ihres Bereichs begleitet. Der Freitag ist für die Projektarbeit reserviert: Vormittags finden Vorlesungen von Fachleuten des jeweiligen Gebiets (Recht, Marketing usw.) statt. Und wir ermutigen sie, die Nähe der Kunden zu suchen, um deren Erwartungen zu verstehen. An Weihnachten präsentieren sie einen vereinfachten Businessplan; im April validieren sie den detaillierten Plan. Diese Initiative wird übrigens vom Bund aus dem Fonds Venture Lab mit finanziellen Mitteln und Ratschlägen unterstützt. Business eXperience besteht 2013 seit 10 Jahren. Haben Sie diesen Geburtstag gefeiert? Aber sicher! Eine Galaveranstaltung hat die Teilnehmer der letzten Jahrgänge und ihre Begleiter versammelt. Ergänzend wurde der Wettbewerb “L’Esprit entrepreneurial de la décennie” unter der Schirmherrschaft erfahrener Unternehmer durchgeführt: Daniel Rossellat, Gründer des Paléo Festivals von Nyon; Raphaël Domjean, der mit seinem Solarboot PlanetSolar die Welt umrundet hat; Arnaud Bertrand, Gründer von Housetrip.com; Robin Cornelius, Gründer von Switcher. Ist das Wallis ein fruchtbarer Boden für innovative Ideen? Persönlich liebe ich das Wallis, denn ich bin in den Bergen aufgewachsen, in 1500 m Höhe. Heute macht es mir Spass, in diesem Kanton mit meinem Mountainbike oder den Tourenskis unterwegs zu sein. Aber ich bin auch froh hier zu sein, da es die ETH Lausanne gibt, da hier Business eXperience gedeiht und es Zukunftsprojekte im Überfluss gibt! Also ja, das Wallis ist ein fruchtbarer Boden für Ideen!
www.businessexperience.ch
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RÉUSSIR
Cinq ans après leur création, 80% des start-up vivent encore La Fondation The Ark soutient l’innovation en Valais. Quels sont vos domaines de prédilection? Qui veut gagner une compétition doit commencer par choisir une discipline pour laquelle les forces de base sont là. Dans cet esprit, le Conseil d’Etat a retenu trois axes d’avenir pour le canton, qui correspondent aux compétences historiques du Valais.
Frédéric Bagnoud Secrétaire général de The Ark
Elles sont au nombre de trois, et bénéficient de toutes les attentions. Les sciences de la vie, les technologies de l’information et de la communication, et les sciences de l’ingénieur – en particulier les énergies renouvelables – sont au cœur de la promotion de l’innovation en Valais, via la Fondation The Ark. “Nous accompagnons chaque année environ 80 projets, dont une vingtaine de start-up”, explique Frédéric Bagnoud, son secrétaire général. 92
Le premier champ d’action de la Fondation se situe très naturellement dans les sciences de la vie, où le Valais est le deuxième canton suisse en termes d’emplois. On le voit, notre tradition ne comprend pas que le fendant et la raclette! Le terme désigne les biotechnologies, il s’étend des technologies de diagnostic médical jusqu’aux technologies alimentaires et la santé par la nutrition; il recouvre aussi les domaines de la chimie fine, jusqu’à la phytopharmacie, valorisant les plantes alpines. Le deuxième axe de développement concerne les technologies de l’information et de la communication. Un écosystème complet s’est construit ici depuis près de trente ans: la première école d’informatique en Suisse s’est créée en terre valaisanne. Aujourd’hui, par exemple, le canton est en avance dans le domaine de l’internet des objets: les objets communiquent à travers toutes sortes d’ondes pour alerter, induire une action ou aider à la prise de décision. Enfin, le domaine des interfaces homme-machine, dépassant désormais le traditionnel “doigt posé sur le clavier ou sur l’écran tactile”: les interfaces multimodales nous libèrent des mots de passe, par exemple, en utilisant la reconnaissance faciale ou la reconnaissance de la pupille.
RÉUSSIR
Le troisième axe prioritaire de la Fondation touche au domaine des sciences de l’ingénieur, avec une focalisation particulière sur les énergies renouvelables. Là encore, on s’appuie sur les compétences traditionnelles du canton, liées à l’eau: les barrages ont plus d’un demi-siècle. Mais un tournant se dessine vers la minihydraulique, tournant que l’on n’imaginait pas prendre il y a quelques années. Le turbinage des eaux potables, ou même des eaux usées, représente d’énormes gisements d’énergies perdues. Et il faut aller bien plus loin, car la problématique de l’énergie, aujourd’hui, déborde les questions de production: pour gérer les pics de consommation sans couacs, mobilisons les réseaux intelligents. Ces smart grids aident à mettre en relation les différentes sources d’énergie et les besoins des ménages et de l’industrie à un instant donné, à la seconde près. Comment votre mission se concrétise-t-elle, du point de vue opérationnel et financier: êtes-vous acteur ou accompagnateur? Nous ne nous substituons pas à un acteur; notre mission est d’offrir le meilleur cadre possible à l’épanouissement de l’innovation. Nous voulons favoriser la créativité d’abord, puis rendre plus facile le passage à l’acte, enfin aider à réussir. Notre succès, c’est celui des innovateurs. Concrètement, nous offrons des lieux d’accueil: nous avons six sites physiques, spécialisés sur les axes évoqués. Ces sites sont destinés à créer l’environnement le plus favorable pour accompagner l’innovateur à chaque étape de son parcours, de la créa-
tion d’une start-up à sa transformation progressive en PME, voire plus. Chaque année, environ 80 projets entrent dans les processus de The Ark et voient le jour. Et si un porteur de projet a besoin de déposer des brevets, nous l’aidons. Sur chaque site, vous trouvez les trois composantes nécessaires au succès, allant de la R&D (que nous aidons via des instituts de recherche) en passant par un espace incubateur accueillant les start-up et jusqu’aux PME, filles des start-up d’hier. Nous prévoyons, cinq ans plus tard, si le succès est au rendez-vous, un remboursement partiel de ces coups de pouce: il se trouve que le taux de survie de nos start-up est élevé puisqu’il est de 80% cinq ans après la création. Ce niveau tient à la fois au processus de sélection et à l’accompagnement. Conséquence: les start-up que nous accueillons grossissent, manquent de place et nous “obligent” à des projets d’extension… Vous le voyez, ceux qui viennent nous voir ne sont pas à l’abri d’un triomphe!
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KEYLEMON, OU LE FANTASTIQUE PARCOURS D’UNE IDÉE “BASIQUE” Gilles Florey, depuis son plus jeune âge, voulait créer son entreprise. Il a tout naturellement choisi le programme Business eXperience, quand il fut présenté aux élèves de 2e année (de la filière Economie d’entreprise) en tant qu’option de 3e année. Conscient de ses faiblesses, il en fit un levier de réussite: puisqu’il n’était pas ingénieur, il allait écouter les
ingénieurs qui avaient des idées technologiques innovantes, et il les valoriserait. Il se souvient justement de celui qui allait devenir cofondateur de KeyLemon, et d’une démonstration “basique, mais magique” faite un jour en cours. “Yann Rodriguez s’est assis devant un écran d’ordinateur. Celui-ci a affiché YES. Lorsqu’il s’est levé pour partir, l’écran affichait NO!”
Après la phase scolaire, plonger dans l’entrepreneuriat Pendant l’année scolaire 2006-2007, le projet prend forme. “La HES-SO Valais-Wallis nous a offert une base solide, nous étions coachés, à la fois sécurisés et poussés à avancer”, explique Gilles Florey. En juin 2007, la phase scolaire s’achève et la Haute Ecole passe le relais à The Ark. Si le contact avec la Fondation était déjà en place durant la phase scolaire, il s’agit alors de faire le grand saut, et de plonger dans la phase entrepreneuriale. “Quand The Ark a pris le relais, elle nous a
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très vite proposé des aides financières, des bureaux, une bourse, etc.” La Fondation a ensuite aidé l’équipe de jeunes créateurs dans tous les domaines – nombreux et complexes – et a mobilisé ses réseaux. “Pour nous, chaque geste était nouveau; tandis que The Ark avait l’expérience et nous déminait littéralement le chemin. Le coaching de The Ark nous aidait à poser les bonnes questions dans ce monde de la vraie vie qui ne pardonnait pas vraiment les erreurs.” Où et comment trouver des fonds pour créer la société? Quelle structure juridique mettre en place? Etc.
La reconnaissance faciale au service de notre sécurité A partir de là, tout s’est enchaîné, jusqu’au succès. Au point qu’aujourd’hui Gilles Florey avoue: “Côté clients, nous sommes débordés !” En 2013, KeyLemon compte six collaborateurs, et se voit courtisée par de très gros clients. Car la reconnaissance faciale a déjà trouvé de nombreuses applications, auprès des professionnels comme du grand public. On peut ainsi désormais accéder à son ordinateur en toute sécurité, sans avoir à taper de mot de passe, mais aussi faire ses paiements via internet ou utiliser les réseaux sociaux. Le système permet aussi de vérifier qu’un étudiant à distance qui passe un examen en ligne est bien celui qui est inscrit pour cette formation, et non pas son grand frère! De façon plus concrète, la reconnaissance de visage facilite et fiabilise l’accès physique à un espace protégé, mais elle peut aussi permettre, par exemple, de régler le siège auto et les rétroviseurs en fonction de la personne qui s’assoit au volant. Depuis 2007, chaque année apporte son lot de défis. Celui que KeyLemon doit relever aujourd’hui est crucial. A l’heure où le marché mondial se structure, le nombre d’acteurs dans ce domaine diminue drastiquement. Bien que la jeune entreprise valaisanne soit en bonne position, il s’agit désormais pour elle de stabiliser la norme en termes d’architectures logicielles, si elle souhaite occuper la place de leader. Sans cela, elle devra chercher un partenaire très important auquel s’affilier.
TECHNOLOGISCHE INNOVATION ALS ERFOLGSGARANT Gilles Florey wollte schon als Kind Unternehmer werden. Auch deswegen hat er als Student der Betriebsökonomie in Siders die Option Business eXperience gewählt. Seine Stärke war es, seine Schwächen zu kennen und die richtigen Schlüsse zu ziehen. Da er kein Ingenieur war, hörte er den Ingenieuren zu, welche innovative technologische Konzepte hatten - und nutzte diese. Yann Rodriguez, der später Mitbegründer von KeyLemon werden sollte, präsentierte eines Tages eine Idee, die “einfach, aber genial ”war: “Platzierte er sich vor einem Computerbildschirm, so zeigte dieser 'YES' an, entfernte sich Yann vom Bildschirm, so war 'NO' zu lesen!” Gilles Florey ist noch immer bewegt, wenn er an diesen Moment denkt. Heute hat KeyLemon sechs Mitarbeiter und wird von grossen Kunden umworben. Denn die Gesichtserkennung wird bereits in zahlreichen Anwendungen eingesetzt, sowohl für private als auch für berufliche Zwecke. So kann sie Autositz und Rückspiegel von (Luxus-)Fahrzeugen auf die Person hinter dem Lenkrad einstellen, oder man kann seinen Computer ganz sicher ohne (unsicheres) Passwort starten. Ebenso kann die Gesichtserkennung die Zahlung im Internet authentifizieren oder auch die Nutzung sozialer Netzwerke sicherer machen. Oder sie garantiert, dass ein Student, der eine Prüfung online ablegt, auch selbst vor dem Bildschirm sitzt und nicht seinen grossen Bruder geschickt hat… Flashback: Im Verlauf des Studienjahres 2006/2007 nahm das Projekt Gestalt an. "Die HES-SO Valais-Wallis hat uns die Basis verschafft, uns gecoacht, abgesichert und gleichzeitig ermuntert weiterzumachen", so Gilles Florey. Im Juni 2007 endete die Studienzeit und die Stiftung The Ark übernahm die Rolle der Hochschule. Nun war es Zeit, ins Wasser zu springen. Gilles Florey: “Als die Stiftung die Schule ablöste, bot sie uns beispielsweise sofort finanzielle Unterstützung, Büros, ein Stipendium an.” Auch vom breiten Netzwerk von The Ark konnten die kreativen jungen Leute profitieren. “Für uns war alles neu, aber The Ark hatte die Erfahrung und die Beziehungen. Sie hat uns viele Steine aus dem Weg geräumt.” Dabei ging es von der Wahl der Rechtsform bis hin zur Kapitalbeschaffung. Die Erfahrung des Jungunternehmers hatte etwas Surreales für jemanden, der zumindest in seinem Kopf immer noch Student war: “Wenn dir jemand sagt, 'Ich stecke 30‘000 CHF in dein Projekt', dann findest du das in dieser Phase deines Lebens einfach fantastisch.”
Ab diesem Moment ging es Schlag auf Schlag Richtung Erfolg. So, dass Gilles Florey heute sagen kann: “Die Kunden überrennen uns!” Doch die Herausforderungen bleiben. KeyLemon muss in einer Phase der Marktbereinigung bestehen. Entweder ist KeyLemon in der Lage, Weltführer in diesem Bereich zu werden und kann den Standard in Sachen Softwarearchitektur halten oder das Unternehmen wird sich mit einem sehr grossen Marktteilnehmer zusammentun müssen. The Ark, übernehmen Sie..!
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Biowissenschaften, Kommunikation und Energie Der Staatsrat hat für den Kanton drei zukunftsträchtige Stossrichtungen bestimmt: Biowissenschaften, Informations- und Kommunikationstechnologien sowie erneuerbare Energien. Dies sind auch die drei Wirkungsfelder der Stiftung The Ark. Nicht nur Raclette und Fendant gehören im Wallis zur Tradition, sondern mittlerweile auch die Biowissenschaften, wo das Wallis bezüglich Arbeitsplätze schweizweit auf dem 2. Platz liegt. Die Biowissenschaften decken den Bereich der Biotechnologien ab und erstrecken sich von der medizinischen Diagnostik über die Lebensmitteltechnologien bis hin zur gesunden Ernährung; sie gehen von der Feinchemie bis zur Phytopharmazie, welche das Potenzial der Alpenpflanzen ausschöpft. Das zweite Wirkungsfeld sind die Informations- und Kommunikationstechnologien. In diesem Bereich hat das Wallis in den letzten dreissig Jahren einen Riesenschritt nach vorn gemacht, auch dank der ersten Informatikschule der Schweiz und des Instituts Wirtschaftsinformatik. Heute ist der Kanton beispielsweise im Bereich des “Internets der Dinge” führend.
Jedes Tal hat zwei Hänge. So auch das Wallis: Auf der einen Seite finden sich die Traditionen, auf der anderen die Innovationen. Die Stiftung The Ark begleitet seit fast zehn Jahren innovative Projekte - die Traditionen von übermorgen. 96
Das dritte betrifft die erneuerbaren Energien. Energiefragen gehen heute über die Frage der Produktion hinaus: Um Verbrauchsspitzen ohne Pannen zu managen, werden intelligente Netze eingesetzt. Diese “Smart Grids” helfen, das Vorher - die verschiedenen Energiequellen - und das Nachher - die verschiedenen Bedürfnisse der Haushalte und der Industrie zu einem bestimmten Zeitpunkt - in Übereinstimmung zu bringen. Anders gesagt: Es vereinen sich Strom und Informatik, Watts und Bytes.
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The Ark: Begleiter von Innovation Die Stiftung schafft den optimalen Rahmen für Innovation. Ihr Ziel ist es, die Kreativität zu fördern, die Umsetzung von Projekten zu vereinfachen und den Erfolg zu unterstützen. Konkret kümmern sich sechs Inkubations-Standorte um ein optimales Umfeld für Innovatoren, welche diese durch alle Phasen begleiten, und zwar von der Gründung eines Start-ups bis zu seiner allmählichen Umwandlung in ein KMU oder noch weiter. Jedes Jahr werden etwa 80 neue Projekte von The Ark begleitet und umgesetzt. The Ark unterstützt in Zusammenarbeit z. B. mit den Instituten der HES-SO Valais-Wallis die Forschung und Entwicklung, hilft bei der Patentanmeldung (jedes Jahr rund zwanzig) und stellt während sechs Monaten kostenlos Räumlichkeiten zur Verfügung (bei Erfolg wird nach fünf Jahren eine teilweise Rückerstattung fällig). Die Überlebensquote der Start-ups liegt fünf Jahre nach der Gründung bei 80 % - eine Erfolgsgeschichte!
Die Stiftung für Innovation im Wallis 97
Depuis 19 1965 965
Sion Sio on s Sitten
– 5e--66e primaires (122 Êlèves max./class max./classe) se) – 1e--22e--33e--44e Cycle d’Orientatio d d’Orientation n, Français – 1./ 1./2./3./4. 2.//3./4. Orient Orientierungsschule tierungsschu ule, Deutsch – Inter Internat rnat possible ibl annÊe nnÊe, Ang Anglais lais – 1100e an UNIQUE EN VALAIS gr âcee Ês g âc Accès aux universiittÊ national. teerrn – High School, Ang Anglais laais au a BaccalaurÊatosIn Montani prop e ollee L’’Écco L’É ig Schooll en anglais proggramme Hiigh onn p so paratoire ! p Êp e sa classe pr et
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T 027 32 322 22 55 60 iinfo@ecolemontani.ch s WWW ECOLEMONTANI CH nfo@eccolemontani.ch h s WWW ECOLEM MONTANI CH
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Loin de l’image de paquebot engourdi que l’on pourrait s’en faire, la HES-SO Valais-Wallis est un univers puissamment riche, où s’entrelacent enseignement, recherche et réseautage, en lien étroit avec un marché économique qui attend impatiemment ses étudiants. Pour Béatrice Girod Lehmann, de l’institut Entrepreneuriat & Management, la plateforme BusiNETvs, créée en partenariat avec la BCVs, en est l’un des signes visibles.
Après avoir été élève de la HES-SO Valais-Wallis, vous y travaillez désormais comme adjointe scientifique. Comment la mutation s’est-elle effectuée? L’histoire est légèrement plus longue que cette pirouette qui m’aurait fait passer, en une nuit de nouvelle lune, du statut d’étudiante au statut d’adjointe scientifique et d’enseignante. En fait, je ne donne des cours que depuis peu, et ce n’est pas mon activité principale, même si j’y attache toute l’importance requise. Pour retracer mon parcours en partant d’un peu plus loin dans le temps, j’ai commencé par l’université – que je n’ai pas vraiment aimée – et j’ai découvert la Haute Ecole valaisanne plus tard. J’y ai suivi la filière Economie d’entreprise et, en 2008, j’ai obtenu mon diplôme d’économiste d’entreprise HES. C’est à ce moment-là, tandis que je cherchais un départ professionnel qui m’intéresse, que des professeurs ont contacté ma classe: ils cherchaient des assistants au sein d’un institut de recherche. Je me suis dit “pourquoi pas?”. Et je suis tombée sur une affaire passionnante: j’ai intégré l'institut Entrepreneuriat & Management de la HES-SO Valais-Wallis, au sein d’une équipe d’une vingtaine de personnes. Au cours des quatre premières années, j’ai été assistante de recherche. J’ai participé à des travaux très pratiques, au service de PME romandes dans divers domaines. Parmi les thématiques, de mémoire, je citerai l'internationalisation des PME romandes, les innovations technologiques ou encore les attitudes entrepreneuriales. Depuis un an, je suis adjointe scientifique, ce qui recouvre trois types d’activités: je donne des cours, je participe à des projets de recherche et je travaille sur des mandats avec des entreprises. L’équilibre entre le concret et l’abstrait me convient parfaitement, d’autant plus que l’abstrait n’est jamais très abstrait, c’est plutôt de la recherche appliquée. Et j’ai la chance d’être intégrée dans des groupes de recherche – plus personne ne travaille seul aujourd’hui. Enfin, au sein de l’école elle-même, je fais de l’audit de qualité interne. A ce titre, je vois l’ensemble des composantes de l’école sous cet aspect. Et pour aller plus loin dans cette thématique, je suis en train de terminer la formation MAS HES-SO en Quality & Strategy Management.
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RÉUSSIR Vous faites aussi partie de l’équipe BusiNETvs, de quoi s’agit-il? La plateforme BusiNETvs a été lancée en 2006 avec pour but d’être un point de rencontre entre les milieux académiques et économiques du canton. Concrètement, c’est un cycle de conférences organisées à raison de quatre manifestations par an, dont trois se tiennent en français et une en allemand. Notre objectif est de contribuer à cultiver l’esprit entrepreneurial et d'innovation en Valais. Cette création est le fruit d’un partenariat avec la Banque cantonale du Valais, c’est un vrai partenariat: les décisions sont prises en commun. Je crois que, pour la BCVs, c’est important d’être associée à ces rencontres. D’abord parce qu’elle est un acteur économique valaisan important. Ensuite, parce qu’elle ne se contente pas d’accompagner le présent, elle souhaite aussi encourager l’innovation. Elle a par ailleurs créé un Prix du Créateur: ce concours récompense, par une allocation financière, une entreprise qui a présenté une idée innovante ou une équipe qui a démontré un projet innovant. Quels thèmes traitez-vous lors des conférences BusiNETvs? Les conférences abordent pour la plupart des questions de ressources humaines, de marketing, de stratégie et d’innovation. Notre site internet – www.businetvs.ch – propose la liste des conférences ainsi que des vidéos ou des présentations de conférenciers. Vous trouverez par exemple: “Le coaching, effet de mode ou apports réels pour l’entreprise?”, “Comment valoriser le Lötschberg pour une PME valaisanne?” ou encore “Internet, outil de vente et de marketing?”. Chaque fois, des témoignages très concrets sont apportés en direct par des cadres dirigeants qui ont une expérience intéressante à faire partager. La conférence réunit environ 150 participants, parmi les 2000 abonnés qui suivent l’actualité de BusiNETvs. Chaque participant peut poser des questions en fin de soirée, qui donnent généralement lieu à de fructueux échanges. Au final, la plateforme rend visible ce que les PME savent faire, en s’appuyant sur la valeur de l’exemple et sur le partage d’expérience.
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Die HES-SO Valais-Wallis hat nichts mit dem Bild eines trägen Ozeandampfers zu tun, das man von ihr haben könnte, sondern sie ist ein überaus reichhaltiges Universum, in dem Unterricht, Forschung und Netzwerke ineinandergreifen und das darüber hinaus enge Verbindungen zur Wirtschaft pflegt, welche die Studenten ungeduldig erwartet. Für Béatrice Girod Lehmann vom Institut Unternehmertum & Management ist die Plattform BusiNETvs, die in Partnerschaft mit der WKB entstanden ist, eines der sichtbaren Zeichen dafür. Sie haben an der HES-SO Valais-Wallis studiert und arbeiten jetzt hier als wissenschaftliche Assistentin. Wie ging die Veränderung vonstatten? Die Geschichte ist etwas länger: Ich bin nicht über Nacht von der Studentin zur wissenschaftlichen Assistentin und Lehrkraft mutiert. Ich unterrichte nämlich erst seit Kurzem und dies ist nicht meine Haupttätigkeit - auch wenn ich ihr die erforderliche Bedeutung beimesse. Um meinen Werdegang nachzuvollziehen, muss man etwas weiter zurückgehen: Ich habe an der Universität begonnen - die ich nicht wirklich gemocht habe - und die Walliser Hochschule erst später entdeckt. 2008 habe ich den Studiengang Betriebsökonomie mit dem Diplom als Betriebsökonomin FH abgeschlossen. Ich war gerade auf der Suche nach einer interessanten Möglichkeit für den Berufsstart, als die Dozierenden der Hochschule auf der Suche nach Assistenten für ein Forschungsinstitut meine Klasse kontaktiert haben. Also habe ich mir gesagt “Warum nicht?” und bin auf eine begeisternde Arbeit gestossen: Ich wurde Mitglied eines zwanzigköpfigen Teams am Institut Unternehmertum & Management der HES-SO Valais-Wallis.
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Die ersten vier Jahre lang habe ich als Forschungsassistentin gearbeitet. Ich war an sehr praxisorientierten Projekten für Westschweizer KMUs aus verschiedenen Branchen beteiligt. Unter den Themen zitiere ich aus dem Gedächtnis die Internationalisierung der Westschweizer KMUs, die technologischen Innovationen oder auch die unternehmerische Mentalität. Seit einem Jahr bin ich wissenschaftliche Assistentin, was drei Tätigkeiten beinhaltet: Ich unterrichte, ich bin an Forschungsprojekten beteiligt und ich arbeite an Unternehmensmandaten. Die Ausgewogenheit zwischen Praxis und Theorie entspricht mir in idealer Weise, umso mehr, als dass das Abstrakte nie sehr abstrakt ist, da es eher um angewandte Forschung geht. Und ich habe das Glück, Mitglied von Forschungsteams zu sein - denn heutzutage arbeitet niemand mehr alleine. Innerhalb der Schule selbst kümmere ich mich schliesslich noch um das interne Qualitätsaudit. Daher betrachte ich alle Elemente der Schule unter diesem Gesichtspunkt. Und um bei diesem Thema zu bleiben: Ich beende gerade die die Ausbildung MAS in Quality & Strategy Management der HES-SO. Sie sind auch Mitglied des Teams von BusiNETvs. Worum handelt es sich dabei? BusiNETvs wurde 2006 lanciert und ist eine Plattform für Begegnungen zwischen der akademischen und der ökonomischen Welt des Kantons. Konkret wird eine Vortragsreihe mit vier Veranstaltungen pro Jahr organisiert, von denen drei auf Französisch und eine auf Deutsch stattfinden. Unser Ziel ist es, den Innovations- und Unternehmergeist im Wallis zu pflegen. Diese Plattform ist das Ergebnis einer Partnerschaft mit der Walliser Kantonalbank - und dabei handelt es sich um eine wirkliche Partnerschaft: Die Entscheidungen werden gemeinsam getroffen. Ich glaube, dass es für die WKB wichtig ist, in diese
Begegnungen eingebunden zu sein. Zunächst, weil sie ein wichtiger Walliser Wirtschaftsakteur ist. Und sie beschränkt sich nicht darauf, in der Gegenwart zu agieren, sondern sie will auch die Innovation im Kanton fördern. Im Übrigen hat sie einen “Prix du Créateur” ins Leben gerufen: Dieser Wettbewerb belohnt ein Unternehmen oder ein Team, das eine innovative Idee oder ein innovatives Projekt präsentiert hat, mit einer finanziellen Unterstützung. Welche Themen werden bei den BusiNETvs-Vorträgen behandelt? Die Vorträge drehen sich hauptsächlich um Themen wie Personalmanagement, Marketing, Strategie und Innovation. Auf unserer Website – www.businetvs.ch - gibt es eine Themenliste der Vorträge und Videos sowie die jeweiligen Vortragspräsentationen. Sie finden zum Beispiel: “Coaching: Modetrend oder reeller Vorteil für Unternehmen?”, “Wie kann der Lötschberg für eine Walliser KMU valorisiert werden?” oder auch “Internet: ein effizientes Verkaufs- und Marketinginstrument?”. Jedes Mal liefern Führungskräfte dabei eigene interessante Erfahrungen als ganz konkrete Beispiele. Die Zusammenkünfte versammeln ungefähr 150 Teilnehmer von den 2000 Mitgliedern, die sich auf BusiNETvs registriert haben. Jeder Teilnehmer kann am Ende Fragen stellen, was in der Regel zu einem fruchtbaren Austausch führt. Schlussendlich macht die Plattform das Wissen von KMUs sichtbar, indem sie sich auf Beispiele und Erfahrungsaustausch stützt.
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PETITE, NON CONVENTIONNELLE, DYNAMIQUE : L'ÉCOLE CANTONALE D'ART DU VALAIS
Sibylle Omlin, Directrice de l’ECAV / Direktorin der ECAV
Madame Omlin, pouvez-vous nous présenter en quelques mots l’ECAV? L'Ecole cantonale d'art du Valais dispense des formations de haute qualité dans les domaines du graphisme (formation secondaire graphiste-MPA) et des arts visuels (Bachelor, Master, MAS). Plus de 200 étudiants fréquentent notre école et profitent chaque jour de la beauté d'un cadre naturel remarquable, de la tranquillité d'un lieu décentré. De petite taille, l'ECAV offre des orientations pédagogiques claires et un suivi des étudiants personnalisé. Professeurs d'ateliers, artistes invités et théoriciens assurent l'encadrement et les enseignements qui aideront chacune et chacun à construire son propre parcours artistique. De plus, des infrastructures adaptées au développement des nouveaux médias garantissent une ouverture constante sur les recherches artistiques les plus actuelles.
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Quel rôle peut jouer une école d’art comme l’ECAV dans un canton comme le Valais? Nous agrandissons l’offre de formation dans le canton pour les jeunes. De plus, par les projets que nous menons, nous jouons un rôle de pôle culturel pour la jeune scène artistique en Valais qui est en train de se dynamiser. Notre premier défi reste celui d’une école supérieure dans un environnement alpin; le but d’une école est de fournir une bonne formation, mais pour cela il faut avoir suffisamment d’élèves. Le moment des admissions est important pour l’école, car il permet d’évaluer le rayonnement extra-cantonal de celle-ci. Travaillez-vous avec des partenaires régionaux ? Oui, bien sûr! Nous avons en Valais des liens très forts avec la fondation Château Mercier à Sierre, le château de Réchy, la Ferme Asile, Forum Valais et Label Art, avec qui nous échangeons des services. Ce qui fait vivre notre école, ce sont les travaux des étudiants et des professeurs. Ils organisent de nombreuses expositions dans le canton mais aussi dans toute la Suisse. Le côté relationnel est très important dans notre milieu.
KLEIN, UNKONVENTIONELL, DYNAMISCH: DIE SCHULE FÜR GESTALTUNG WALLIS
Frau Omlin, können Sie uns die ECAV kurz vorstellen? Die Walliser Schule für Gestaltung bietet qualitativ hochstehende Ausbildungen in den Bereichen Design (Grafiker GMB auf Sekundarstufe) und Bildende Kunst (Bachelor, Master, MAS) an. Mehr als 200 Studenten besuchen unsere Schule, die in einer wundervollen Gegend ausserhalb des Zentrums von Siders liegt. Dank ihrer überschaubaren Grösse kann die ECAV ein klares pädagogisches Konzept bieten und eine persönliche Betreuung der Studierenden garantieren. Lehrkräfte aus Theorie und Praxis sowie eingeladene Künstler und Kunsttheoretiker bilden den Rahmen der Ausbildung und helfen jedem, seine eigene künstlerische Identität zu finden. Eine Infrastruktur, die mit der Entwicklung der neuen Medien Schritt hält, garantiert zudem die konstante Verbindung zur aktuellsten Kunstforschung.
Welche Rolle kann eine Schule für Gestaltung im Wallis spielen? Wir erweitern das Ausbildungsangebot im Kanton für Jugendliche. Ausserdem spielen wir durch unsere Projekte eine Rolle als Kulturpol für die junge Kunstszene im Wallis, die immer dynamischer wird. Unsere grösste Herausforderung liegt darin, dass wir eine höhere Fachschule in einem alpinen Umfeld sind. Damit wir eine gute Ausbildung garantieren können, brauchen wir genügend Studenten. Damit dies gelingt, ist die Ausstrahlung über die Kantonsgrenzen hinaus äusserst wichtig. Arbeiten Sie mit regionalen Partnern zusammen? Selbstverständlich! Wir haben im Wallis enge Verbindungen zur Stiftung Schloss Mercier in Siders, dem Château de Réchy, dem Kunst- und Kulturzentrum “Ferme Asile”, dem Forum Wallis sowie Label Art: mit diesen Partnern tauschen wir Dienstleistungen aus. Unsere Schule lebt von den Arbeiten der Studierenden und Dozierenden. Sie organisieren zahlreiche Ausstellungen im Kanton, aber auch in der ganzen Schweiz. Die Beziehungsebene ist in unserem Milieu sehr wichtig.
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COMMENT L’ANTENNE L’ANTENNE REGIONS REGIONS VALAIS VALAIS VA ROM ROMAND AND V VOUS OUS A A ACCOMPAGNE CCOMP OMPA AGNE D DANS ANS V VOTRE OTRE P PROJET ROJET ? L’Antenne Régions V L’Antenne Valais alais romand romand es estt au service ser vice des entr entreprises epr ises qui composent le tissu économique du V Valais alais rromand omand ainsi que des collectivités publiques (comm (communes, unes , dis districts, tr icts , régions).
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Lors de la création de notre entreprise, je me suis adressée à l’Antenne Régions VValais alais romand, afin d’obtenir un soutien administratif. Elle m’a aidée à réaliser mon business plan et m’a indiqué les possibilités d’obtenir du financement. Son soutien moral lors de ces démarches a été apprécié. C’est aussi grâce à l’Antenne que nous avons trouvé les locaux dans lesquels nous sommes actuellement installés.
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LL’Antenne ’Antenne Régions Valais Valais romand m’a fourni un soutien rapide et professionnel lors des différentes étapes de développement de ma société. Les conseils reçus, son réseau de contacts ainsi que ses modèles de documents ont été un apport particulièrement très appréciable.
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Maria-Pia Tschopp, Tschopp, Pr Préfète éfète du district de Sierre Sierre Pr Présidente ésidente du Copil du pr projet ojet «Cohabiter»
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Suite à la volonté de la Conférence des Présidents du district de Monthey de mener une réflexion pour lutter contre la pénurie des médecins généralistes, je me suis approchée tout naturellement de l’Antenne Régions VValais alais romand. En effet, dans le cadre de son soutien aux préfectures, l’Antenne apporte une aide logistique et administrative importante.
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Rosemarie Antille, Sous-Pr Sous-Préfète éfète du district de Monthey Pour le dossier «Pénurie des médecins généralistes»
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T +41 27 720 60 16 F +41 27 720 60 18
inf info@regionsvalaisromand.ch o@reg ionsvalaisromand.ch www www.regionsvalaisromand.ch .reg ionsvalaisromand.ch
Wallis: Surf des neiges dans le canton du Valais Snowboarden im Kanton Wallis
CLICHÉS Folle descente en luge sur la plus longue piste de la Suisse romande, a La Tzoumaz, en Valais. En arrière-plan, le massif des Combins avec le Mont Rogneux et le Mont-Brule. Schlittelspass pur auf der laengsten Schlittelpiste der Westschweiz in La Tzoumaz im Kanton Wallis. Im Hintergrund das Combins-Massiv mit dem Rogneux und dem Mont-Brule.
Raquettes à neige sur le Golf Ballesteros à Crans-Montana. En arrière-plan le Weisshorn (4505m). Schneeschuhlaufen auf dem Golf Ballesteros in Crans-Montana. Im Hintergrund das Weisshorn (4505m).
Dans la region d’Aletsch, 72 km de sentiers de randonnée pédestre hivernale pour la plus grande joie des amoureux de la nature. In der Aletsch Arena warten 72 km Winterwanderwege auf Naturgeniesser.
Les Mayens de l’Artsinol sur les hauts de Evolene dans le Val d’Herens. En arrière-plan la Dent Blanche (4357m), le Cervin (4478m), les Dents de Veisivi (3418m) et le Mont de l'Etoile (3370m). Maiensaess von Artsinol oberhalb von Evolene im Val d’Herens. Im Hintergrund die Dent Blanche (4357m), das Matterhorn (4478m), die Dents de Veisivi (3418m) und der Mont de l’Etoile (3370m).
Randonneurs en raquettes à neige sur le sentier des ponts dans la région des Portes du Soleil - Chablais, en Valais. Schneeschuhwanderer auf dem Sentier des Ponts in der Region Portes du Soleil - Chablais im Kanton Wallis.
CLICHÉS Prendre un bain de soleil devant l’impressionnante coulisse du Cervin dans le domaine skiable de Zermatt dans le Canton du Valais. Sonnenbaden vor der atemberaubenden Kulisse des Matterhorns im Skigebiet von Zermatt im Kanton Wallis.
Crédit d’exploitation BCVs: Contribuer au développement de votre entreprise. WKB-Betriebskredit: Zum Erfolg Ihres Unternehmens beitragen.
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