Tombeau de Joseph-Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives

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Collection « Pépites »

Bourg (Lionel).- Tombeau de Joseph-Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives suivi de Joseph-Ferdinand Cheval. Lettre à André Lacroix (1897).Genouilleux, Éditions La passe du vent, 2019.52 p., 12,5 x 21 cm.- isbn 978-2-84562-341-5.- issn 2275-8593


Lionel Bourg Tombeau de Joseph-Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives suivi de

Joseph-Ferdinand Cheval, Lettre à André Lacroix (1897)


Le texte de Lionel Bourg a fait l’objet d’une première publication en 1990 à l’enseigne de CADEX Éditions


« J’avais bâti, dans un rêve, un palais, un château ou des grottes ; je ne peux pas bien vous l’exprimer ; mais c’était si joli, si pittoresque, que dix ans après il était resté gravé dans ma mémoire et que je n’avais jamais pu l’en arracher »


Tombeau de Joseph-Ferdinand Cheval, facteur Ă Hauterives


Tombeau de Joseph-Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives

I

Voici donc qu’au gré des chemins un homme collecte des cailloux, les choisit, les assemble, et qu’à force de ténacité sa demeure, qui n’était château qu’assise sur le sable d’un songe, devient Palais des milliers de jours où son corps exsuda les concrétions de son unique rêve. De Cheval on a dit bien souvent la folie et l’innocent génie, et si l’histoire de l’art le range désormais dans la lignée des inspirés, l’équivoque résidence du facteur ne fait plus guère couler que l’encre grâce à quoi le touriste, pressé soudain d’épingler à son tableau une ultime curiosité, signe au verso de quelque carte postale l’amical souvenir de son étonnement. Et pourtant… Oui, pourtant, n’y a-t-il pas ici, au sein de cette masse identique au débordement de viscères s’échappant d’une plaie incurable, autre chose qu’un témoignage halluciné, qu’une fureur immobile ? C’est que Cheval n’en finit pas d’alerter le passant, lui dont l’univers maintenant tout entier exposé, livré au dehors d’une chair s’étant au fil du temps dissoute d’être comme réinvestie par la fixité des pierres, paraît gésir dans la conjointe proximité d’une candeur infinie et d’une redoutable perversité : à Hauterives, ce n’est pas seulement le miracle de l’imaginaire que l’on peut contempler, c’est tout autant l’ordre patibulaire d’une utopie n’incarcérant la foudre que pour l’offrir en pâture à d’insoupçonnables minotaures.

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Le Palais idéal n’est certes un labyrinthe qu’à l’exacte proportion des enfants que nous ne sommes plus. Il suffit d’assister au manège des gosses quand, la bride parentale un instant relâchée, ils prennent possession du domaine. Nul doute selon eux qu’il s’agit là d’une construction destinée à leurs jeux, et c’est je crois l’esprit conquis par d’ataviques rêveries qu’ils se faufilent, escaladent ou glissent, se dissimulent et réapparaissent sous un porche où personne ne les attendait plus. Château de la Belle au Bois dormant, manoir de l’Ogre ou citadelle digne des frères de la côte, Fort-Apache ou bastion médiéval qu’auraient retouché des prélats byzantins, le temps y est captif et dans sa rétention seuls les enfants semblent en posséder l’emploi, certainement parce qu’en l’état de moindre division qui est leur privilège, tout s’exaspère d’une immédiateté à laquelle ils sacrifient sans idée de retour, j’entends en oubliant d’emblée que cette durée n’existe qu’à l’ombre de sa propre réclusion. Bref, jeunes chamans qui invoqueraient les divinités de la glèbe, ils dansent pour mieux s’approprier le territoire cependant que lestés de lourdes nostalgies nous les voyons expérimenter, rieurs et graves, ce que notre solitude désigne lorsqu’elle évoque le spectre qui la hante et que d’autres que moi, depuis Hölderlin, indiquent en parlant d’une frêle quoique souveraine présence. Or, faisant appel à l’utopie, qu’ai-je escompté suggérer à mon tour si ce n’est cet élan vers une totalité


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abstraite, cet incommensurable désir d’appartenir à un monde enfin rendu adéquat au rêve dont on l’anime. Être là, indifférencié de la nature ou de l’Ouvert pressenti en son centre, trancher une fois définitive le nœud gordien qui nous entrave au labeur de la séparation, n’est-ce pas affirmer l’existence d’un possible et définir, sous l’extravagante synthèse des fragments d’âme en butte à leur déréliction, l’espace et la temporalité d’une vie extatique plus engageante que celle dont l’étreinte ne trompe pas l’insolent visage de la mort ? Et puisque le vertige alors ne répudie pas l’enfer, quelle saison pourrait nous échoir, hormis le plein été d’un millénaire que des cités jadis orgueilleuses tentèrent d’assouvir dans le marbre, figeant face à l’éternité une dialectique à laquelle elles devaient tout ? En fait, le facteur Cheval obéit aux mêmes injonctions. Accomplissant l’œuvre dictée par sa nuit, il ne vise qu’à réconcilier l’homme et son double retors, à noyer l’inexorable dans l’ici et le maintenant d’un édifice d’autant plus idéal qu’il incarne l’idée d’entraver la mouvance des choses comme la marée des êtres. Passion totale, sans doute totalitaire, les menées exemplaires des « fantassins de l’Apocalypse », voire l’empire cataleptique de Pol Pot, rappelant qu’on n’assume l’égalitarisme de la parousie qu’au prix d’une éradication forcenée. D’où vient que dans ce cas l’horreur se fasse merveille ? En cela, me semble-t-il, qu’en place de l’effervescence communautaire déchaînant ses

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prédations au ciel d’un paradis d’une seule main rabattu sur la terre, le Palais idéal articule à sa magie la gestation des monstres patientant au cœur du facteur (être médian s’il en est), et que tant d’indécises rumeurs subjuguent le destin de qui se pensa chargé du pouvoir de convoquer sur sa jachère celui de l’Univers. Dès lors, tout pouvoir s’abolit, ou cède aux meutes qui n’espéraient qu’un signe, la barbarie moult fois appelée à la rescousse sur le plan collectif par toute une généalogie de révolutionnaires et de poètes (de Déjacques à Lecomte en passant par Antonin Artaud) bouleversant les données du sensible avec la noire beauté qui préside à l’aplomb des naufrages. Mais pour Cheval nulle horde, nulle armée hirsute fondant sur les paisibles déambulations d’un employé des postes, nulle furie, au contraire, la mission du facteur relevant d’une manière de devoir où le hasard ne donne son coup de pouce que pour activer un brusque précipité d’imaginaire. La subversion des codes a lieu sans heurt. Sans violence. Et c’est au nom de ses principes adverses qu’elle gruge patiemment un maître de cérémonie soucieux d’édification morale.


« À la source de vie j’ai puisé mon génie »


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II

Il est temps de relire les inscriptions qui, distribuées sur les façades, dans les recoins ou sous les voûtes, soulignent la trivialité d’un surprenant commentaire : « Dieu-Patrie-Travail » « Dieu et la patrie sont nos maîtres » « La simplicité du corps rend l’âme vertueuse » « Le rêve d’un paysan » « Au champ du labeur J’attends mon vainqueur » « Le travail fut ma seule gloire L’honneur mon seul bonheur » sentences qui prêteraient à sourire, et encore, si, banale propagande, elles émanaient d’un vague stakhanoviste visité des grâces cléricostaliniennes, mais dont l’extrême indigence devrait requérir l’attention de quiconque interroge le cheminement aventureux de la conscience. Tout incite à croire que Cheval, alliant aux sédimentations de son délire une fièvre didactique, éprouva le besoin de justifier l’imbroglio rigoureusement anarchique né au cours d’années qu’aimantait un même but. Apothéose de la mesquinerie nationale, les graffiti du facteur ne me paraissent pas cependant improvisés dans l’espoir de contrecarrer l’effet trop déroutant du Palais, et la crainte

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d’être accusé de folie n’allait pas chez lui jusqu’à le contraindre à de pareilles explications. Lorsque Cheval écrit, il faut le prendre à la lettre, ne pas soupçonner je ne sais quelle duplicité, ne lire que ce qu’il grava, paraphant d’aphorismes douteux ses convictions de brave citoyen. On se souvient peutêtre que Jérôme Bosch peignit le Jardin des délices à fin d’instruction religieuse. Tableau militant en quelque sorte, l’artiste sous-estimant l’excès de sens qui s’en dégagerait pour contaminer toute la surface du triptyque. Renversement parfait, à ceci près que Cheval désirait matérialiser un simple rêve jugé merveilleux (image moins baroque qu’orientale, dans le goût somme toute de l’époque), un phénomène analogue envahit d’arabesques le Palais idéal, de sorte que l’ineptie morale n’atteint semblable densité de bêtise qu’à l’aune de l’onirisme concrétisé selon les fortunes quotidiennes. Tout s’inverse donc, change de perspective et bascule, ainsi que le constatent non sans une effarante naïveté de plus rares maximes suturant l’entreprise : « Les fées de l’Orient viennent fraterniser avec l’Occident » ou « La vie sans but est une chimère » qu’on ne peut s’interdire de décrypter sous l’angle nouveau dont témoigne la construction : la vie sans chimère n’a pas de sens…


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l’auteur

Lionel Bourg est né le 27 juin 1949 à Saint-Chamond. Il réside à Saint-Étienne. Auteur de nombreux récits, d’essais un peu rêveurs et de quelques poèmes, de carnets et de journaux qui ne dissimulent ni ses enthousiasmes ni ses détestations, il s’efforce d’intégrer, au gré du sac comme de l’ample ressac de ses phrases, la subjectivité la plus radicale au mouvement contradictoire du monde objectif. Grand lecteur d’André Breton, il lui a emprunté le titre de certains ouvrages dont Un arbre élu par l’orage (L’Escampette) et Un nord en moi (Le Réalgar). Lionel Bourg a reçu le Prix Rhône-Alpes du Livre 20042005 pour Montagne noire (Le Temps qu’il fait) et le prix « Loin du marketing » 2009 pour l’ensemble de son œuvre. Il dirige la collection L’Orpiment aux Éditions du Réalgar.


quelques-unes de ses publications

Et des chansons pour les sirènes, Le Réalgar, 2019 Ce que disent tout bas de si belles images, dans Dolorès Marat, Mezzo voce, Fario, 2018 Un oiseleur, Charles Morice, Le Réalgar, 2018 Watching the river flow (sur les pas de Bob Dylan), La passe du vent, 2017 Demain sera toujours trop tard, Le Réalgar, 2017 Lettre ouverte à ceux dont les lendemains chanteront peutêtre, Le Réalgar, 2016 Un nord en moi, peintures de Jérôme Delépine, Le Réalgar-Éditions, 2015 J’y suis, j’y suis toujours, Fario, 2015 Ce serait du moins quelque chose, dessins de Cristine Guinamand, Le Réalgar, 2014 L’Échappée, L’Escampette, 2014 À hauteur d’homme, La passe du vent, 2012 La Croisée des errances, dessins de Géraldine Kosiak, La Fosse aux ours, 2011 L’Irréductible, La passe du vent, 2011 L’Horizon partagé, Quidam éditeur, 2010 Comme sont nus les rêves, Éditions Apogée, 2009 L’immensité restreinte où je vais piétinant, La passe du vent, 2009 Le Chemin des écluses suivi de Gueules de fort, Folle Avoine, 2008

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Joseph-Ferdinand Cheval, Lettre à André Lacroix (1897)


Joseph-Ferdinand Cheval, Lettre à André Lacroix (1897)

Archive « Par la main d’un seul homme » Dans une lettre conservée aux Archives départementales de la Drôme1 — non datée, mais vraisemblablement rédigée par le fils du facteur, Cyrille Cheval, à l’automne 1897 —, l’auteur du Palais idéal explique à l’archiviste départemental, André Lacroix2, la genèse ainsi que la chronologie de son projet, commencé dix-huit ans auparavant et qu’il ne devait terminer que quinze ans plus tard. Il donne également de précieuses indications sur l’accueil que, bien avant son achèvement, recevait cet « ensemble merveilleux ». Un « monument » que, pour l’heure, il nomme « Seul au monde » mais dont il prie son correspondant de « lui donner [...] un nom d’ensemble ou détaillé ». Comme on sait, c’est le « barde alpin » Émile Roux-Parassac qui, en 1904, inspira l’appellation « Palais idéal » depuis lors adoptée3.

Un jour du mois d’avril en 1879, en faisant ma tournée de facteur rural, à un quart de lieue avant d’arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m’envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j’avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu’elle n’était pas seule. Je la pris et l’enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l’apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire une provision. À partir de ce moment, je n’eus plus de repos matin et soir. Je partais en chercher ; quelquefois je faisais 5 à 6 kilomètres et quand ma charge était faite je la portais sur mon dos.

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Repères chronologiques 1836 Naissance, le 19 avril, de Joseph-Ferdinand Cheval à Charmes-sur-l’Herbasse (Drôme). 1847 Décès de sa mère. 1849 Son père se remarie avec Marie-Rosalie Abel. 1855 Décès de son père (de la fièvre typhoïde), remariage de sa belle-mère et émancipation de Joseph-Ferdinand. 1856 Joseph-Ferdinand Cheval est « garçon boulanger » à Valence. 1857 Il est exempté du service militaire. 1858 Il épouse Rosalie Revol à Hauterives. 1859 Il exerce le métier de boulanger à Chasselay (Rhône). 1863 Installation de Joseph-Ferdinand Cheval à Hauterives, où il apparaît tantôt comme « cultivateur » et tantôt comme « ouvrier boulanger ». 1864 Naissance de son premier fils, Victorin-Joseph-Fernand, qui décède l’année suivante. 1866 Naissance de son second fils, Ferdinand-Cyrille. 1867 Joseph-Ferdinand Cheval devient facteur rural et prend son premier poste à Anneyron (Drôme). 1869 Première affectation comme facteur à Hauterives, où il se fait bâtir une maison. 1873 Décès de la première épouse du facteur Cheval. Leur fils est confié à ses parrains et marraines, qui l’élèvent. 1876 Joseph-Ferdinand Cheval est facteur à Saint-Rambertd’Albon. 1878 Joseph-Ferdinand Cheval est définitivement muté à la Poste d’Hauterives, en charge de la tournée de Tersanne, et se remarie la même année avec Claire-Philomène Richaud. 1879 Début de la construction du Palais idéal sur une parcelle acquise la même année. Naissance de sa fille AliceMarie-Philomène. 1886 Première mention, sous la plume de Joseph Bordas, de son « monument [...] d’une forme originale et absolument moderne ».


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1892 Naissance en mai d’Eugénie-Cyrille Cheval, petite-fille du facteur. 1893 Naissance le 29 octobre de sa seconde petite-fille, AliceMarie-Louise Cheval. 1894 Décès de sa fille Alice le 2 juin. 1895 Achèvement de la villa Alicius où le facteur s’installe avec son épouse. Premiers dessins du Palais idéal par Joseph Cadier. 1896 Joseph-Ferdinand Cheval part à la retraite à l’âge de soixante ans. Le Palais s’ouvre aux visiteurs. 1897 Lettre du facteur à l’archiviste départemental André Lacroix, exposant de façon détaillée son projet et son travail. 1899 Achèvement de la façade Est. 1902 Premières cartes postales du Palais, éditées par Louis Charvat. 1904 Un poème d’Émile Roux-Parassac dédié au facteur est à l’origine de l’appellation « Palais idéal ». 1905 Le facteur confie l’édition de cartes postales au photographe Joseph Douzet, de Saint-Vallier (Drôme). Un livre d’or est pour la première fois mis à disposition des visiteurs. Plusieurs articles dans la presse nationale. 1908 Joseph-Ferdinand Cheval engage une servante, Julia Micoud (épouse Achard), qui fait également office de gardienne et guide de visite du Palais jusqu’en août 1910. 1912 Mort de son fils Ferdinand-Cyrille, tailleur, devenu conseiller municipal d’Hauterives. Selon une mention figurant sur le monument, achèvement du Palais idéal (mais la date de l’automne 1913 figure aussi par ailleurs). 1914 Début de la construction du Tombeau du facteur au cimetière municipal. Sa seconde épouse Philomène décède le 5 décembre. Le facteur déménage dans la Grande-Rue chez sa belle-fille, Marie-Louise Guironnet, couturière de son état. 1915 La villa Alicius est réquisitionnée par l’armée française. 1921 Joseph-Ferdinand Cheval confie la gérance du Palais, l’accueil des visiteurs et l’édition de cartes postales à l’imprimeur Marius Tourton, installé à Hauterives depuis 1912. 1922 Achèvement du Tombeau.


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1924 Décès de Joseph-Ferdinand Cheval le 19 août à Hauterives. Le Palais reste ouvert aux visites. 1931 Visite d’André Breton. 1937 Visite de Pablo Picasso. 1963 Visite de Niki de Saint Phalle. 1964 Georges Pompidou, premier ministre, demande le classement du Palais idéal. 1969 Classement parmi les monuments historiques du Palais idéal, malgré l’avis défavorable de la Commission supérieure (23 septembre). 1975 Inscription au titre des monuments historiques du Tombeau. 1980 Décès d’Eugénie-Cyrille Juveneton, petite-fille du facteur Cheval. 1984 Décès d’Alice Lardant, petite-fille du facteur, qui lègue à la commune d’Hauterives sa part du Palais idéal, soit un tiers de la propriété. La même année est émis un timbre à 2,10 F représentant le Palais idéal. 1990 Première publication du texte de Lionel Bourg, Tombeau de Joseph-Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives (CADEX Éditions). 1994 Après le décès de Simone Juveneton, arrière-petite fille du facteur, en 1990, la commune d’Hauterives acquiert la seconde part du Palais auprès de ses héritiers, devenant officiellement propriétaire de l’ensemble du Palais idéal au 1er janvier 1995. 1999 Inauguration du nouveau bâtiment d’accueil. 2010 Inscription parmi les monuments historiques de plusieurs éléments non compris dans le classement de 1969, notamment la villa Alicius et le belvédère. 2011 Classement parmi les monuments historiques du Tombeau. La villa Alicius reçoit le label « Maison des Illustres ». 2014 Inauguration d’un espace muséographique. 2019 Sortie du film de Nils Tavernier L’Incroyable Histoire du facteur Cheval. [Chronologie établie par Gilles Soubigou]


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Remerciements Les éditeurs tiennent à remercier tout particulièrement : Lionel Bourg ainsi que Gilles Soubigou, conservateur du patrimoine (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes)

et les responsables de CADEX Éditions qui ont accepté que le texte de Lionel Bourg, initialement publié à l’enseigne de leur maison, soit repris dans le présent ouvrage.


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Chez le même éditeur, dans la collection « Patrimoines pour demain »

Hauterives. Le Palais idéal du facteur Cheval (Éditions La passe du vent, 2019)

Accueillant près de cent quatre-vingt mille visiteurs par an, le Palais idéal du facteur Cheval figure parmi les édifices patrimoniaux les plus visités de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il vient en outre de faire l’objet, au cours des dernières années, d’une importante campagne de restauration et célèbre par ailleurs, en 2019, le cinquantième anniversaire de son classement parmi les monuments historiques : une décision voulue par André Malraux, soucieux que soit transmise aux générations futures cette construction atypique, « seul exemple en architecture de l’art naïf ». Toutes ces raisons commandaient que soit mise en chantier, au sein de la collection « Patrimoines pour demain » animée en partenariat avec le ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles d’Auvergne-Rhône-Alpes), la publication d’un livre consacré à cette œuvre singulière. Sixième titre de cette collection, l’ouvrage est organisé, comme les titres qui l’ont précédé, en cinq parties : 1. « Toute une histoire » : un retour sur l’histoire de l’édifice, enrichi d’un texte consacré à la protection du Palais idéal et du Tombeau au titre des monuments historiques ; 2. « Le chantier en images » : une présentation de la restauration menée au cours des dernières années ;


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3. « Paroles d’expert » : un entretien avec les restaurateurs de l’Atelier Jean-Loup Bouvier ; 4. « Un autre regard » : un florilège de textes suscités par le Palais idéal (Alain Borne, Lawrence Durrell, Alexandre Vialatte, Lionel Bourg), suivi d’un entretien avec le réalisateur Nils Tavernier ; 5. « Guide de visite » : une aide pratique à la visite, enrichie de trois « focus » (« Le facteur, ses modèles et ses émules » ; « Pablo Picasso au Palais idéal » ; « Faire vivre le Palais idéal au XXIe siècle »). Un plan de l’édifice et une chronologie complètent cet ouvrage largement illustré.

Hauterives. Le Palais idéal du facteur Cheval.Genouilleux, Éditions La passe du vent, 2019 [coll. « Patrimoines pour demain »].- 1 vol. 20 x 21 cm, 136 p., ill., 12 €. Les auteurs : Gilles Soubigou, Denis Grandcler, Michel Kneubühler, Juliette Pozzo, Marie-Noëlle Georges. Direction scientifique : Gilles Soubigou coordination éditoriale : Michel Kneubühler.

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Ouvrage publié avec le concours de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.


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Dans la même collection

Lionel Bourg, Prière d’insérer suivi de Cote d’alerte, 2019 Anne Collongues, Le poids de la neige quand elle tombe, 2018 Philippe Dujardin, Du passé comment faisons-nous table mise ? 2017 Éric Pessan, Sang des glaciers, 2016 Yvon Le Men, Tirer la langue, 2016 Serge Pey, Table des négociations. Poème-slogan pour une artiste-guerrière ilnu de mashteuiatsh, 2015 Jean Jaurès, Si la tempête éclatait... Discours, 2014 Jacques Jouet, Portugais-Français, Português-Francês, édition bilingue, traduction de Nuno Júdice, 2013 Lionel Bourg, À hauteur d’homme. Rousseau et l’écriture de soi, 2012 Lionel Bourg, L’Irréductible. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), 2011


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Tombeau de Joseph-Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives L’auteur, Lionel Bourg

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Joseph-Ferdinand Cheval, Lettre à André Lacroix (1897) 31-37

Repères chronologiques

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Orientation bibliographique

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Remerciements 45 Chez le même éditeur, dans la collection « Patrimoines pour demain » Dans la même collection

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Éditions La passe du vent http://www.lapasseduvent.com Photographies intérieures © dr Maquette, couverture et mise en page Myriam Chkoundali Secrétariat de rédaction, relecture et corrections Michel Kneubühler

Ouvrage composé avec la police Goudy Old Style , corps 11 sur papier Bouffant – Ivoire 80 gr, couverture sur papier Couché Condat Silk/Mat – 300 gr.

Achevé d’imprimer par Smilkov Print Ltd — Bulgarie Dépôt légal – mai 2019



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