À Francesca Piolot Evgen Bavcar Jean-Marc Le Bihan Elmone
Je me sens solidaire des pauvres gens, des petites mains, ils souffrent, le soleil les quitte. Comment dire ? Comment faire quand on est perdu ? Quelle image sainte invoquer ? Quand on est pauvre on est pauvre partout. Quand on est seul c’est le seul qui guette. Si la mémoire est une voix audible du passé qui parle comment la comprendre ? J’ai rêvé de tant de bateaux du soleil. Je suis parti à tort et à travers de mes chansons. J’ai visité le pays des morts sans larme. J’eus mes voiliers. Mon vent libre. Mes feuillages. J’ai fait frisson du regret dans vie et mort pour toujours. Tous sont partis. Il n’y a plus personne. Je te dis la vérité, petite patience qui bouge, on dirait du temps qui souffre, qu’un vent souffle à la fenêtre.
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Un temps je crus lire dans les têtes des bontés. Puis j’ai vu que j’étais dans le faux, les gens ne sont pas altruistes, ils se déguisent. J’ai midi fou dans la tête, la brûlure torride des carreaux du soleil aux fenêtres. Le ciel qui cogne pleine pente dans mes tempes. La pente amère de mon sang. Je reste. Je suis l’homme dont je crus mourir de ne pas être. Cette avidité, cette aversion réflexe, presque à bout de nerfs, du bout des doigts et le poids de chaque mot dans chaque main. C’est comme ça que j’ai aimé la grâce profane d’écrire. L’offre des démons. Ce qui fait mal qu’on aime encore. Pierre de nuque sylphide. La mort était au rendez-vous. Les marins camarades des nochers balançaient leurs têtes cousues du sel mauve des cicatrices.
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À ce vase de la vie en son cloître de porcelaine. À la chair. Pavoisée. Violente. Aux violettes amères mûries de l’orage. À mes carnets. Antiphonaire. À ce jour qui vient où il n’y aura plus rien. À la pluie qui enseigne. Aux lumières des sous-bois. À souffrir en musique comme je ne sais pas. À la mer du Nord. Son haut clavecin qui fait pleurer. Ténèbres sans gestes. Au périr des fleurs. Au mal du soir. À l’heure du loup. Mon besoin de pénombre et d’alcool. Aux ponts de pierre où l’en allée royale des eaux raconte une histoire. À Tacite. À la Saône. Et à tous les Mémorables. À la lampe sur la table. Aux orties et aux pierres. Au vent qui tressaille. À une très sainte écriture. Noble de charité.
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Soudain, sans crier gare, tu t’es fêlé, sans mot, sans bruit, miroir d’époque. Je ne voyais plus que le vide d’angoisse atone du malheur insensible. Si on pouvait garder bien au chaud dans les entrailles. Mais on se trompe sur les abîmes. On dérape. On quitte. On est dans le droit fil de mourir. Passe un pont. Fais-moi signe. Qu’importe si je tombe. Je voudrais qu’il pleuve et disparaître dans l’indifférence. Je voudrais inventer du diaphane de peau iris ou jonquille pour relire la fuite éperdue de mon sang dans l’éther du voilier transparent où naguère je suivais des yeux les nuages. Je suis tristement bête. Même pas instruit de moi. Ne sais que me taire dans l’effroi d’où je viens. Après les chocs.
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Dès qu’on prête attention on s’appuie sur la paroi. On sent sourdement quelque chose en souffrance qui nous attend. On ne peut pas retarder l’impression. C’est du moi tombé dans du moi. Une partie de soi s’en va. N’est plus là. Soudain c’est le monde réel vu à l’envers des branches. Son ciel d’encre. La douleur d’exister du corps ancien revient dans l’instant clamer sa dette au parloir. Pourrait se dire frôlé par la poésie celui qui connaît l’adage du rêve de mort des enfants nuages. La blanche chambre des anagrammes absolues de terreur et de splendeur. Pour le reste il vaut mieux se taire. C’est bête de voir attribuer la poésie à son poète comme on attribue la folie à son fou. Cœur en berne. Sépulcre du frisson.
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Me suis-je trouvé une seule fois près de ce qu’on appelle la vérité ? C’est plutôt non. Je ne sais même pas ce que ça voudrait dire. Je suis une sorte de variation insolite de mes échecs. Je m’en vais. Je fuis. Je sens une gêne. Il y a en moi, dans ma voix, quelque chose vêtu de la laine usagée des idiots. J’aurais aimé faire des études. M’instruire. Ne pas me prendre en désamour. Seuls les mots m’ont fait découvrir un peu du mystère du silence d’où ils viennent. C’est mon bien. Alors souvent je pars les rejoindre. Je m’en vais au pays des écritures, au pays des sept ciels, des cerfs-volants à tête de lune. Des espaces vides où le vent se pose. Où les oiseaux voiliers d’espace suspendent leur course.
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Quand est-ce que je sens la liberté ? Quand est-ce que je ne la sens pas ? Le refus de vivre des enfants est plus puissant que la cloison homicide des parias. Aussi risqué que celui des aventuriers du Nautilus et de la Baleine blanche. Chaque être humain reçoit la pression du cosmos sur ses lèvres. Il tient son langage de ses racines et des siens. Que la main tendue du dialogue défaille. C’est toute la chaîne vandale des mots qui n’ose plus avouer son nom. On appelle ça folie alors que c’est une divination du compte à rebours des crimes et des dettes. De la térébrante déréliction des bras qui délaissent. Et la majesté opaque d’un roi qui tue. Tournez crécelles. Orbes barbares de la douleur des cris d’enfance.
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Je ne sais pas s’il existe des signes favorables de la chance. Je suis peu superstitieux. J’ai un goût ancien pour les gens du monde, avenants et de bonne confrérie. La seule chose à faire est d’être digne de ceux qu’on aime. Je penche pour l’aptitude au bonheur. J’offre à mon amour tous les dimanches matin, sur le marché du quai Saint-Antoine, des anémones. De retour à la maison on les arrange dans un vase. Elles ont l’élégance bleutée d’un charme. Un ciel. Le nôtre. Ce sont des danseuses. Leurs tiges féériques déploient des monuments de délicatesse. Elles tournent et s’élèvent dans le remous tranquille des pales d’une hélice. Dans leur silence on dirait qu’elles prient.
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Je n’arrive plus à toucher le Nord comme dans la vieille gare de mes chansons. Je suis enténébré d’oiseaux et la tristesse frappe à cinq heures. J’ai rêvé naguère des vers magiques. Dans les rues pauvres je retrouve leur vert vengeur des ripostes. Horloger fatal. Le vent voyage des écoles. Je débusque les rengaines aux pieds des bâtisses. Je pactise avec le flot rythmique de mon sang. Arbuste au signal je traverse. J’écoute le cœur des gens. Le faubourg m’envoie des messages. Je note ses anachronismes. Ils me tiennent compagnie. Ceux qui m’ont fait du mal je laisse filer leur barque. Je leur loue l’éternel. Le poème est inaccessible et les voyageurs font fausse route. Qu’il pleuve sur Grenade.
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Mon goût sauvage d’attrister les ténèbres et d’élucider leur clause m’étreint à l’heure où je laisse le soleil entrer dans la maison. Où je défais les manies et les rites. Où je quitte le vieux mal des paroles. J’entends un son clair frapper à la porte. Je laisse s’en aller mensonges et vanité des prestiges. Où je tournais et retournais royaux revers d’infortune. Magnifiques dettes du destin et soleils manchots. Où je voyais venir à moi anges ténus battus du fond des gabelles. Comme il est dur de quitter l’empreinte perfide des défaites, de changer la donne, de basculer dans l’air simple, de ne plus défier la blanche radiale en fuite et de cueillir au geste volubile des fenêtres l’acte magnifique de vivre.
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Un moment privilégié
Conversation avec Patrick Laupin Propos recueillis par Thierry Renard Vénissieux, le 28 février 2018
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— Patrick, revenons si tu le veux bien sur la somme que tu as fait paraître, l’été dernier, à l’enseigne des Éditions La rumeur libre, L’Alphabet des oubliés, en quatre volumes distincts réunis dans un coffret. Il y a, ici, des recueils très différents les uns des autres, L’Alphabet des oubliés (lui-même), Qui voudrait m’écouter ?, Le Livre de Yanis et La Blanche Autarcie des douleurs, qui semblent bien composer une œuvre soudée… Je l’ai dit, Patrick, c’est une somme, et qui représente plusieurs longues années de travail. Peux-tu, s’il te plaît, nous en dire un peu plus sur cette œuvre unique à laquelle, je crois, tu tiens tout particulièrement ? — L’Alphabet des oubliés relate sur une période de trente ans des rencontres dans les écritures avec des enfants du primaire, des collégiens et des lycéens. Également avec des enfants vivant des situations d’échec en CLIS1. ITEP2. SEGPA3. Aussi avec des enfants du refus, dits autistes, ou borderline, à l’hôpital. Je montre comment tous ont une identité d’écriture et cueillent l’écoute dès qu’ils se sentent concernés dans leur vie humaine de parlant. Avant d’être un lexique, l’écriture est un état où chacun est digne de ce qu’il ressent. C’est un livre qui explore l’écriture dès l’enfance et relate l’expérience du transfert, de la reconnaissance, lorsque guidés par la confiance, les enfants explorent leur ressenti, de joies et de colères, de présence et d’absence, et passent la petite porte du mot mystérieux en autre. Cette expérience est un double état des flux de conscience, entre opacité et indifférence, qui fait penser à ce qui traverse et à ce qui est traversé, mais aussi à la mort sans phrase, lorsque des trucs aberrants et des ruptures trop grandes font qu’un enfant refuse de devenir quelqu’un. Tous, nous vivons une perte de 143
la relation prudentielle mais les folies se déclenchent pour protéger de l’effroi lorsque quelqu’un est lâché de l’intérieur. Loin des doctrines et des théories, c’est une égalité spirituelle où chacun est une source. Où le fragment indemne sauve les instants dans la fulgurance intérieure du lien charnel aux mots. C’est une poésie des jours et des faits ordinaires, de la solitude d’un seul à la solitude de tous, où la création magique remplace la destruction magique, dès lors que le fil sonore d’un geste intérieur relie les enchantements du monde et les démons de profondeur. C’est un livre qui tente de montrer à quel point il est vital, urgent, de faire rentrer la création dans les écoles, et de lutter, grâce à celle-ci, contre la fabrication des folies sociales. Les phrases des enfants le disent bien. « J’avais un ange gardien mais il est incompétent ». « Quand la pluie tombe, l’ami pleure, et quand l’ami pleure, c’est lui qui fait tomber la pluie ». — Il y avait eu, il y a quelques années maintenant, Le Courage des oiseaux. Peut-on rapprocher ces deux œuvres immenses, Le Courage et L’Alphabet ? Et, qu’ont-ils en commun, ces deux vastes chantiers ? Voyagent-ils, tout bonnement, dans une même direction, pour atteindre un même but ? Pour moi, c’est certain, ce sont des ouvrages qui participent d’une même démarche, artistique, intellectuelle et éthique. — Ces deux livres ont vingt ans d’écart mais c’est le même esprit qui les rassemble dans l’écoute et l’accueil de la naissance des inspirations. « Ne vous laissez pas voler vos expériences ». C’est ce que j’ai appris avec les enfants, dits en retard, en difficulté, mélancoliques, psychotiques, lorsque j’étais instituteur au Prado. Ce sont des enfants qui se réfugient sur le 144
minimum vital pour souffrir le moins possible. Car ils ne savent pas bien si le langage est humain, tellement les diables de mal vie les possèdent. Alors dans un geste de violence contre les autres, mais en fait contre eux, l’effroi repousse le langage à deux mains. Tous, nous perdons quelque chose mais eux sont perdus dans la langue. Ils sont tellement embrouillés dans leurs émotions, passionnés d’ignorance, ravagés d’insolite, éberlués sous les sentences, qu’ils ne croient plus du tout que quelqu’un puisse les aider. Pourtant, ils ne sont pas nés pour devenir ces petits lutans barricadés dans leurs symptômes. Initialement, ils avaient autant de chance que les autres avant de côtoyer les démons de blanche autarcie de la non-personne tellement leur tombent dessus des menaces sans visage. Et pourtant, ces enfants désolés des songes, rêveurs inutiles par la mort étudiée trop longtemps, lorsqu’ils remontent du fond et parlent ce qu’ils éprouvent, lorsqu’ils détachent les sons du miroir qui affole, leur art est lapidaire et oraculaire. Il dévisage le grand art littéraire. Ce qui me fait dire que l’enfant qui hésite devant le papier sauve la démocratie car dans la petitesse de son geste il humanise le parcours futur de sa vie. Chacune de leur phrase est une réplique à l’inexistant et a la puissance du bond d’un fauve aux aguets. Ce furent mes années d’initiation. C’est là qu’un jour, j’ai compris que certains pouvaient avoir du génie, mais que tous nous venions du même fond et passions par de semblables épreuves pour secouer et subvertir le séquestre des jougs de la vie. Leur écoute m’a permis de revenir à moi. — Nous nous connaissons depuis très longtemps, mon cher Patrick, et j’ai eu l’honneur et la joie, profonde, de faire paraître presque coup sur coup, il y a plus d’une vingtaine d’années, alors que j’étais le jeune directeur littéraire des Éditions La passe du 145
vent, La Rumeur libre et Le Sentiment d’être seul, deux recueils de poèmes rassemblés aujourd’hui dans tes Œuvres poétiques, par Andrea et Dominique Iacovella, à La rumeur libre, maison qui a pris pour nom, lors de sa création en 2007, justement, le titre de l’un de ces deux recueils. Patrick, oui, les temps ont bien changé depuis notre première rencontre, et le parcours n’a pas forcément toujours été simple. Parfois, il a même été parsemé d’embûches. Trop de pertes, d’absences, en effet… Et le reste, aussi… Déceptions et trahisons peuplent notre chemin de vivre. Comment s’en relèvet-on ? — Les temps changent mais on se souvient toujours des bonnes choses. Je n’ai rien oublié, ensemble, de l’édition de mes deux livres, La Rumeur Libre. Le Sentiment d’être seul. Au moment de la disparition de Seghers. Les déceptions, les trahisons, comme pour tout un chacun, se ramassent à la pelle. Il y a beaucoup de saleté sentimentale dans les démêlés de haine, de jalousies, de rivalités, d’envies. L’envie étant le pire puisqu’elle consiste à vouloir prendre et voler, extirper à pleines mains, ce qui rend l’autre aussi vivant tel qu’on voudrait l’être. C’est impossible. Ça déraille. Mais ce sont nos adversaires. Pas nos ennemis. Du moins, je préfère le voir comme ça. Ceux qui m’ont fait du mal, je laisse filer la barque. Je leur loue l’éternel. Le vent d’hiver pardonne à tout le monde. Les escaliers d’en haut ne vont nulle part et ceux d’en bas sont infinis. Je crois qu’on existe poétiquement dans la merveille et les malheurs du monde. J’ai fini par croire à un réalisme imaginaire. À un feuillet photosensible dans la poitrine qui enregistre la tessiture et la déflagration des chocs reçus en conscience. À la double hélice qui migre en phrase le repli et le sursaut, les indifférences et le 146
malheur insensible, la détente et son bond, comme un fauve aux aguets. Un guetteur qui isole et gracie. Je me dis que notre mémoire vive est un peu comme des pierres qui tombent d’un édifice, qui le lézardent, le fêlent. Ce sont des fragments sonores, des phrases, des phonèmes, qui naviguent en déshérence et qui soudain, tombent, nous rejoignent. Je me dis que s’ils tombent c’est qu’ils viennent à notre rencontre, qu’ils veulent être sauvés, qu’ils sont l’alphabet magique de tous nos fragments indemnes. Socialement, au titre des déceptions majeures, il y en a quatre. C’était hier. Il y a longtemps. Ces disparitions m’ont saisi et j’ai cru lâcher la moitié de ma vie. La disparition de la cité des mines. La fin du communisme. L’échec des revues littéraires sottement intitulées d’avant-garde. L’échec des lieux d’alternatives à la folie et l’arrivée sur le marché des experts et des contrôles, qui remplacèrent allègrement la psychanalyse par le cognitivisme de bas étage. Par le comportementalisme qui nie l’inconscient et ricane la détresse mentale. Ce qui m’a le mieux aidé à tenir debout, c’est la psychanalyse. Et c’est ce que j’ai fait de mieux. J’ai exploré la tête du bébé. Je suis allé à la rencontre de moi-même. J’ai toujours travaillé en analyse, depuis les jours, j’étais jeune à l’époque, où je voulus mourir. Ce travail sur soi ne s’oppose pas à la poésie, au contraire, je crois qu’il la favorise, il l’incarne. J’avais fait l’expérience, avant, de ne rien pourvoir améliorer de mon existence par la seule poésie. Par le verbe qui ne peut rien bouger des motions pulsionnelles de la chair. Dans l’abandon, ça n’aide qu’à pleurer ou esthétiser du ressouvenir. C’est plutôt dans ma vie non dite, non écrite, dans l’analyse de mes rêves que j’ai trouvé une délivrance. 147
L'auteur
Patrick Laupin Écrivain. Né en 1950 à Carcassonne. A publié une vingtaine d’ouvrages de poésie, prose, récits, essais, qui sont des tentatives de restitution des lieux de la mémoire et de leurs effets vécus en corps. Création à Lyon en septembre 2009, de journées d'écoute et d’écriture, une communauté attentive à l’exil personnifié et à l’étrange et merveilleuse présence du langage en chacun, qui explorent les liens entre biographie, histoire et inconscient, et tentent de poser les fondements d’une transmission commune entre littérature, poétique, philosophie et psychanalyse. La Société des gens de lettres lui a décerné son grand prix en 2014 pour l'ensemble de son œuvre poétique. Il est lauréat du Prix Kowalski 2016 pour son livre Le Dernier Avenir (Éditions La rumeur libre). Au printemps 2018, le prix Robert Ganzo lui est décerné pour l'ensemble de son œuvre. « Je m’intéresse à la lecture et à l’écriture, tout autant qu’au travail avec les autres, depuis le jour où j’ai réellement compris et ressenti que les voix des autres qui parlaient en nous nous donnaient vraiment quelque chose de mobile et recréateur. Toutes mes phrases sont orientées par ces cartes géographiques et ce climat d’un dialogue entre le silence et les voix du monde. En ce sens, dans mon écriture, je n’ai jamais fait de différence trop grande entre la poésie, la pensée et le récit, et je m’en suis remis à l’intonation de la voix. Car si la voix est une nudité, c’est seulement après qu’elle a été écoutée et entendue que l’humain arrache une part de son secret aux ténèbres et s’oriente vers l’essence de la sincérité, qu’il arrache le verbe au cœur de l’innommé et en rapatrie l’essence commune et nomade sur la terre des hommes, des rêves et des langues ».
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Quelques-unes de ses publications L'Alphabet des oubliés, La rumeur libre, 2017 La Blanche Autarcie des douleurs, La rumeur libre, 2017 Le Dernier Avenir, La rumeur libre, 2015. Ravins, La rumeur libre, 2013. L’Esprit du livre. Le crime de poésie et la folie utile dans l’œuvre de Mallarmé, La rumeur libre, 2012. Chronique d'une journée moyenne. Petit traité des barbaries banales, La rumeur libre, 2012. Œuvres poétiques, Tome 1, réédition intégrale de : Le Jour l’Aurore, La Rumeur libre, Le Vingt-Deux Octobre, Le Sentiment d’être seul, La rumeur libre, 2012. Œuvres poétiques, Tome 2, réédition intégrale de : L’Échancrure du jour, Clarté du temps, Ces moments qui n’en deviennent qu’un, Solitude du réel, Jour d'octobre, La rumeur libre, 2012. Le Courage des oiseaux, nouvelle édition, La rumeur libre, 2010 (1e éd. Le Bel Aujourd’hui, 1998 ; 2e éd. Comp’Act, 2001). Les Visages et les Voix, postface de Jean-Marc Vidal, avec 46 photographies d'Yves Neyrolles, La rumeur libre, 2008 (nouvelle édition). L'Homme imprononçable, La rumeur libre, 2007. Stéphane Mallarmé, Seghers, 2004 [coll. « Poètes d’aujourd’hui »].
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