PERFECTO. À MA ZONE 3

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Avec la collaboration et le soutien de l’Espace Pandora 8 place de la Paix 69200 Vénissieux

Lebègue (Claudine).- Perfecto. À ma zone 3.Genouilleux, Éditions La passe du vent, 2018 152 p., 14 x 20,5 cm.- ISBN : 978-2-84562-326-2


CLAUDINE LEBÈGUE

perfecto À MA ZONE 3


Introduction Voilà c’est fait, j’ai refait ma vie. Comment ? C’est très simple. En l’écrivant. Je l’ai tranchée en trois, comme ça. Trois livres, trois grandes tranches de dix-huit ans d’âge. Leurs noms : À Ma Zone. Chaque tranche a son livre, ses chansons, son spectacle et son sous-titre. À ma zone 1 – Slam-musette pour mélomanes de HLM À ma zone 2 – Un camion dans la nuit À ma zone 3 – Perfecto J’en suis à mon dixième déménagement. J’ai survécu successivement à Villeneuve-la-Garenne (92), à Bondy (93), à Paris (18e), à Corbreuse (91) et je viens de me remettre en vie, là à Saint-Julien-Molin-Molette (42) d’où je pars à l’instant. Tout au fond de moi, il y a Cloclo, Clo, Zelda, Butterfly, La Bougeante, Odette, Azadine, ça dépend d’où je viens. Je suis tellement partie. Si souvent. Et depuis si longtemps. À ma zone 3 commence à cet endroit de la vie où tout peut arriver. On est en mille neuf cent quatre-vingt-douze. En traçant ma route, je pense aller vers le plus bel endroit, le plus beau moment, autrement dit la chance. Voilà donc l’histoire extraordinaire d’une chance, la mienne.

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CHAPITRE I L’itinéraire des boutons de nacre

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Bon anniversaire Ça commence bien. L’autre jour pour mon anniversaire, tu m’as envoyé une carte. Une petite carte que tu as faite toi-même aux crayons de couleurs, un coquelicot une marguerite et un bleuet. Un vrai dessin d’enfant. Tu m’as écrit au dos : Je ne t’ai pas vue grandir. Moi non plus. Mais mes souvenirs oui, je les ai vus grandir. Si beaux. De nous tous. Si beaux. Tiens par exemple, tu te souviens de cette pub Du Dubo Dubon Dubonnet. C’est en regardant défiler ces quatre mots, le nez collé à la vitre du métro, que j’ai appris à lire couramment. C’était un jour où tu nous avais emmenés voir les vitrines du Printemps pour Noël. Le printemps à Noël, c’est ce qu’il y a de plus beau. Avec le vin chaud. Ouais, c’est avec toi que j’ai appris à lire couramment, m’man. Et tu sais des fois je me demande, toutes ces chansons que tu nous chantais le soir en nous ramassant autour de toi comme un petit rempart, qui de nous tu protégeais ? Tu m’as armée de chansons, m’man. Alors je vois pas à qui d’autre je pourrais dire un plus grand merci pour mon anniversaire. Oui, merci, et tu sais quoi … Moi non plus je n’t’ai pas vue grandir.

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Voilà les présentations sont faites : ma mère. Ma mère qui ne mourra jamais ma parole. Presque quatrevingt-dix balais, pas une poussière, pas un pète, intacte petit chardon au milieu du terrain de foot, résistante à tous les champs de bataille, elle est là partout dans mes chansons. Pardon je n’ai pas dit, je suis chanteuse. Oui. Chanteusefumeuse, plus exactement. Tout à fait. Depuis toujours. Eh oui. Encore plus même depuis que je ne joue plus trop d’accordéon. Ah oui pardon, je grille les étapes, je suis accordéoniste. Moui. Enfin, j’ai un accordéon. Et comme dirait ma pote Sandrine, je marche je cours je danse avec, alors bon, tu penses bien que quand je dis Je suis accordéoniste, je suis surtout équilibriste. Je trouve mon équilibre en me contrebalançant. Hier pas de bol, je suis tombée.

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La honte J’ai honte. En fait, au fond de moi, très sincèrement, je pense que je ne sais pas écrire. À chaque fois que j’écris bien, j’ai le sentiment que c’est un pur hasard. D’ailleurs c’est bien simple, si je laisse le temps faire son taf d’oubli, quand je relis et que je trouve ça beau, je ne me reconnais pas du tout. Je pense : Tiens c’est de qui ça. Merde je suis jalouse. Et dès que je me rends compte que c’est de moi, j’ai super honte. La honte est un sentiment aux dix mille visages, tous plus pourpres les uns que les autres. Une autre honte, celle de mes origines. Je n’arrive pas à me la retirer de la tête. Je voudrais sans cesse tout refaire. Repartir à zéro. Échanger le bitume du passé contre un petit carré d’herbe tendre. M’allonger dans l’herbe et faire comme Théo, la tortue. Avec mon accordéon dans le dos. Allongée, bras en croix au milieu d’un champ de coquelicots, hurler une chanson a cappella. Me rouler dans une bouse de vache et gueuler tendrement après la vache. Je voudrais refaire toute ma vie. Toute. Être née quelque part. Avoir eu des parents fiables et bourrés de rituels. Être née à la campagne. Ne plus avoir en moi ce sentiment de porter à vie l’odeur fétide du ciment. Sortir de mon âme ce marteau-piqueur qui défonce systématiquement tout ce que je construis. Perdre en bouche le goût du métro. Ne plus puer la cave, le plâtre, la piscine javellisée, la misère intellectuelle. Je rêve de me lessiver, me rincer de ce qui convoque la honte en moi. Parfois je comprends de près Michael Jackson.

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La honte. Pendant des années, quand on me demandait d’où j’étais, je ne savais jamais quoi répondre au juste. Ma réponse était aussi vague que le terrain qui m’a vue naître. Je suis du bâtiment B. Je cours tout autour pour gagner la course aux Carambars*. J’ai chaud. Ici c’est le nord de la vie, mais quand le soleil se plante entre les barreaux des cages d’escaliers, il est brûlant. Sec. Blanc. Il est mon premier soleil. J’ai chaud. À vie. Brûlant. Soleil de plomb. Sans protection. Dangereux pour la peau. C’est lui, ce soleil du pauvre, qui a rougi mes joues, de feux en feux, chaque fois qu’on me regardait un peu, beaucoup, passionnément, pendant des années. La honte est un sentiment visible. Ça la rend encore plus cruelle.

* Les Jeux de l’arène – À ma Zone 1. 32


CHAPITRE II La fraîcheur et l’encens

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Le lancer de cendrier Par expérience, je peux affirmer qu’un cendrier vole mieux qu’une assiette. Question d’ergonomie, je sais pas, il tient mieux en main, il est plus rapide. Et il est rempli de mégots. C’est plus joli du coup, quand ça vole. Remarque, je ne me suis pas vraiment posé toutes ces questions. Quand il est parti de mes mains, j’avais juste envie de tout casser. Heureusement, j’ai eu la présence d’esprit de me concentrer sur un objet. Un seul. Bon, comme par hasard c’est le cendrier. Celui dans lequel j’écrase d’un coup de pouce, jour après jour, nuit après nuit, depuis quarante-cinq ans, mes colères, mes manques, mes désirs. C’est lui que j’ai balancé comme un pavé sur la grève. Pour faire tout exploser, tout changer. À ma grande surprise, il a traversé la pièce, telle une petite soucoupe volante, en allant droit sur le mur sans dévier d’un poil sa trajectoire. Véritable boulet de canon sur la plinthe, il est arrivé, a rebondi, a fait trois petits ricochets sur le parquet et… s’est reposé intact, comme un soupir, en attendant le prochain mégot. Ça m’a scotchée dans mon élan. Je suis restée bouche bée d’admiration pour ce petit cercueil plein de grâce et j’ai fini comme lui, reposée dans un long soupir sur le canapé. Un peu calmée, j’ai repris une bouffée pure d’air vicié, volute… apaisée. J’étais apaisée. Non, c’est pas encore pour aujourd’hui. Je ne peux pas encore me passer de toi. Tu manques trop à ma bouche, à mon air, à mes mains, à mes chansons. Je réessayerai une autre fois.

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La vendeuse de p’tits programmes à cinq centimes Comédienne, je le suis devenue sans l’avoir cherché ni même rêvé. Je n’allais jamais au théâtre. Je pensais que c’était pas pour moi. Trop intello, trop prise de tête. Je pensais, le théâtre c’est pour les bourgeois. Je pensais, la chanson c’est pour tout le monde. C’est vrai, t’as besoin de rien avec la chanson. Du cœur et puis c’est tout. Basta. Johnny en est la preuve. La chanson c’est du franc, du palpitant. Le théâtre c’est pas pareil. C’est pas pour tout le monde. Si t’as pas la notice, l’éducation pour comprendre, tu restes sur le banc devant le parvis. Et tu manges un Mac Do et tu fais du hip-hop. Voilà ce que je pensais. Et puis un soir, les potes de potes de potes. Alors bon, j’y suis allée. Pas trop tranquille quand même, mais j’y suis allée. Je vais rien piger, c’est sûr. À l’entrée des spectateurs, dans la salle il y avait une personnage, une vendeuse de petits programmes à cinq centimes, qui passait dans les rangs. Elle avait une voix un peu cassée. Un mini cheveu sur la langue. Un rire tout chaud. Une présence bien bouleversante. La pièce a commencé. C’était une sorte de voyage initiatique de clowns, comme enfermés dans un éternel retour. Une charrette, une piste, ça tournait, ça tournoyait, ça riait avec le rouge au nez, comme une honte qui parlait à la mienne. Des êtres en proie à leurs différences. Des êtres tellement sensibles qu’ils en étaient perdus. Des clowns avec des soucis et des larmes de tous les jours et tout le bordel de la vraie vie. J’avoue, j’ai pas tout compris, mais qu’est-ce que c’était beau. J’ai été fascinée, émue, bêtement et profondément émue. À la fin, ils sont tous descendus dans la salle pour nous saluer mais j’ai pas osé aller leur parler. Tu penses bien. Ils étaient tellement… 43


J’essayais de deviner qui avait joué qui. Je pensais, le grand là, non c’est pas lui. Le grand était beaucoup plus grand. Et puis je cherchais surtout mon extraordinaire vendeuse de petits programmes à cinq centimes. Je l’ai tellement cherchée. Avec le temps j’en ai fait mon idole, ma Sarah Bernhardt à moi. Et elle a pris la place de celle qui fait chanter le théâtre en moi. Et elle est devenue plus tard, beaucoup plus tard, ma partenaire de jeu du plus long, du plus grand, du plus beau de tous mes voyages de comédienne : Le Bateau de Papier. Un spectacle qu’on avait écrit ensemble et qui a dépassé nos pensées et nos rêves. Et qui a duré dix-sept ans. Quatre cents représentations. Rien que Le Bateau de Papier et nous deux. Sandrine et moi. Ouais mon pote. Même qu’elle s’appelle entièrement Sandrine Gelin. Et re ouais mon pote. Quant à cette histoire de clowns et de cirque de vie qui tournait sur lui-même, cette histoire s’appelait Salto. Elle avait été toute cousue écrite et inventée par la Cie Sortie de Route, la Compagnie aux deux capitaines, Thierry Chantrel et Jean-Luc Bosc. Sortie de Route, j’adore ce nom. J’adore les gens qui empruntent les chemins de traverse. J’adore.

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CHAPITRE III À ces endroits de la vie

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L’idée de la banlieue À Lyon. Une femme dans la rue à son petit garçon : Tu vois, les cités HLM en banlieue parisienne, c’est des grands immeubles, un peu comme celui de Mamy, mais en plus pourris et y’a rien. Non mon p’tit gars, que j’ai eu envie de lui dire. C’est faux, y’a pas rien, y’a ma mère. Et ma mère, tu sais ce qu’elle dit ma mère dans son HLM en banlieue parisienne ? Elle dit : La vieillesse, profites-en, ça va pas durer. Eh oui tu vois, y’a pas rien. Y’a ma mère et son point de vue sur les choses de la vie, et de la mort. Un peu comme ta Mamy mais en plus mieux, pour moi.

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Les baisers À Shanghai on ne s’embrasse pas et quand on se croise, on ne se regarde pas, on ne se dit pas bonjour, c’est une question de politesse. À Bamako quand on se croise, ça donne ça – ATTENTION très important, prendre un tempo extrêmement rapide, dix secondes maxi. – Bonjour ça va – Ça va – Et ta femme ça va – Ça va – Et ton frère ça va – Ça va – Et ton autre frère – il y en a généralement cinq ou six . – Ça va – Et la sœur - pareil pour le nombre. – Ça va Et pour finir : – Et sinon ? – Bah ça va pas du tout. À Santiago du Chili quand on se croise, que ce soit la première ou millième fois, on se prend dans les bras, comme ça. Corps contre corps. On se plaque, comme ça. Joue contre joue. Et on se berce un peu comme on consolerait un petit enfant qui aurait du chagrin. Voilà, c’est un peu ça, les baisers chiliens. Un sentiment d’être consolée de cette vie si violente. Un instant de consolation. Moi, à chaque fois qu’on m’a dit bonjour, comme ça, j’ai eu envie de dire : Garde-moi, c’est là que je voulais naître, c’est là que je voudrais mourir. C’est là. Dans tes bras. Au Chili.

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CHAPITRE IV Amazones

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L’hymne à l’amour Le jour où ma mère a enfin accepté d’entendre que je suis lesbienne, une guillotine est tombée. Elle m’a dit : Tu me déçois. J’ai dit : Pourquoi ? Ça te dégoûte ? Tu considères que c’est honteux ? Que c’est un handicap ? Oui, voilà c’est ça. C’est un handicap. Et alors ? Si j’étais née bossue, aveugle, muette, je t’aurais déçue ? La réponse n’a pas eu lieu, ma mère est partie et n’est jamais revenue chez moi. Je l’ai déçue. Bon. J’en ai déduit qu’elle m’aimait. Parce que je ne sais pas toi, mais moi, y’a que les gens que j’aime qui me déçoivent. Donc, tu m’aimes et moi aussi tu sais, je t’aime. Je t’aime quand tu choisis des crêpes bretonnes alors qu’on te demande de choisir une spécialité parmi tous les pays d’Europe. Je t’aime parce que toi, tu penses juste que c’est si bon les crêpes, et qu’en réalité t’en as rien à foutre de l’Europe. Je t’aime quand tu rêves d’une p’tite coupe de champagne à presque quatre-vingt-dix balais, alors qu’on vient de t’opérer. Je t’aime quand t’embrasses le dermato parce qu’il s’est penché sur ton petit problème de peau et que toi, bien sûr, tu penses qu’il te tend la joue pour une petite bise. Je t’aime pour ce p’tit oiseau éternel que tu es, cette lumière qui t’habite, ces envies monstrueuses que tu as de la vie toute simple : une botte de radis, un verre de vin, des crevettes, un bon steak… Je t’aime pour ce p’tit bibi planté sur ta tête de vieux moineau. Je t’aime pour ton anniversaire qui tombe un treize juillet avec la retraite aux flambeaux. Je t’aime pour ta fête qui tombe un premier avril avec les poissons, les farces. T’adores ça, les farces et les feux d’artifice. T’es une farceuse m’man. En vérité, t’es une farceuse. 106


Je t’aime pour toutes les chansons que tu nous chantais, pour le tourteau que tu manges en débranchant le téléphone, parce que le tourteau, c’est sacré. Et qu’on ne dérange pas la Sainte Vierge des coquillages qui règne en toi. Le tourteau est un voyage en solitaire, qu’on fait côte à côte. Tu m’as appris ça. On peut naviguer en mangeant. Je t’aime pour cet arbre planté devant ta fenêtre, que tu as défendu bec et ongles pendant des années et qui soudain te fait chier parce qu’il te cache du soleil. T’as aucune morale m’man. Je t’aime. T’as aucun sens, ni de la propriété ni des souvenirs. L’autre jour, je suis venue te voir dans ta maison de redressement pour convalescente. On t’a opérée pour la première fois de ta vie, à quatre-vingt-dix balais. Une histoire d’artères bouchées. Tiens, tu me fais penser à une chanson que j’ai écrite et qui s’appelle Cité ma mère. Ça commence comme ça : […] Y’a des bouchons sur ma venue, ça circule mal dans mon cœur, cité, ma mère, si t’es […] Enfin bref, tu la connais pas de toute façon, ça sert à rien que je t’en parle. Toujours est-il que tu t’es retrouvée en convalescence à Montmorency. Tu dois être contente. C’est chic Montmorency. T’as toujours dit ça. T’as toujours aimé dire que t’habitais à côté de Montmorency. Parce que c’est la seule ville chic qui nous colle aux baskets, à nous les zonards de Villeneuve. T’as l’air bien ici. T’arrêtes pas de dire : T’as vu la belle salle de bains que j’ai ? Et tu sais, la semaine prochaine, je vais être très occupée, on est tous convoqués à un colloque sur la journée de l’Europe. C’est là que t’as choisi les crêpes bretonnes. C’est ton militantisme à toi. Pour faciliter ton séjour ici, je t’ai acheté un téléphone portable. C’est Sabine ma compagne qui a eu cette idée lumineuse. Tu réponds rien ? Pourtant ce putain de téléphone il te change la vie, hein ? Oh oui ! 107


Ensuite tu m’as dit : Tu reviendras me voir quand ? J’ai dit : En juin. Pour mon anniversaire, le vingt-six, je serai là, à Paris, avec Sabine. T’as rien répondu. J’ai dit : Tu sais ce qui me ferait plaisir pour mon anniversaire ? T’as rien répondu. J’ai dit : J’aimerais que tu nous invites toutes les deux. Ça, ça serait vraiment un super beau cadeau. T’as rien répondu. Et puis au bout d’un moment, d’un très long moment, t’as bafouillé : Je ferai ce que je peux. Je sais m’man. Je t’aime pour tout ce que tu peux et tout ce que tu peux pas. Et je te remercie de m’avoir faite obstinée et libre comme l’air de mes chansons. Le vingt-six juin est arrivé et j’ai su que tu ne pouvais pas. Et je continue d’écrire. Et je me repose la question pour la millième fois, la terrible et grande question : Où se trouve l’amour d’une mère ? Dans ce qu’elle te donne, ou dans ce qu’elle t’abandonne ?

108


HAPPY LOG

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PS et pour solde de tout conte À l’heure où je termine ce livre, on vide l’appartement de ma mère. Dans ce HLM où mon père nous avait plantés en 1959. Aujourd’hui, elle entre en maison de retraite. On rend l’appartement, qu’elle dit. Comme si on nous l’avait prêté. Moi je dis : On rend l’âme. On rend l’âme de notre appartement. L’âme de notre enfance. On rend tout. Rien ne nous appartient en fin de compte. Et dans le fond, c’est tant mieux. Nous voilà libres. Enfin.

Septembre 2018.

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Remerciements Mes profonds remerciements à : Thierry Renard, Myriam Chkoundali, Les Éditions La passe du vent, toute l’équipe de l’Espace Pandora, Evedia, Laurent Lacroix, Jacques Chambon, Sabine Li, La Cie Le Voyageur Debout, L’Oreille est Hardie, Sébastien Minodier, Pierre Luquet, Alexandre Leitao, Michel Taïeb, l’Atelier de la Lutine, Séverine Clémencin, Delphine Brouchier, Corinne Blanchais, Corinne Corbin, Florence Ancelly, Anne-Marie Dugerdil, toutes les personnes qui ont souscrit au disque, sans lesquels la trilogie À ma Zone sous toutes ses formes, livres, spectacles et CD, n’aurait pu voir le jour. La mairie du 1er arrondissement de Lyon, la Villa Gillet, la Coopérative du Zèbre, Corinne Soulanet, Stéphanie Ledjam, Laurent Carmé, pour leurs soutiens. Péroline Barbet, Sophiane Robin, Jérôme Avenas, Camille Nicolle, Sophie Gentils, Janine Crozier, pour leurs relectures amicales.

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L’auteure Claudine Lebègue est auteure, compositeure, interprète, comédienne et metteure en scène. Accordéoniste diplômée de l’École Normale de Musique de Paris, elle a commencé sa carrière artistique en 1991 au sein de la Cie Les Fédérés (Montluçon), sous la direction de Jean-Paul Wenzel. Elle est devenue comédienne au sein de la Cie Le Voyageur Debout (Lyon), sous la direction de Jean-Luc Bosc. Ses tournées en chanson ont été produites par Anne Sylvestre. Elle collabore depuis 1991 avec Michèle Bernard autour de nombreux projets, au sein de Musiques à l’Usine. À ma zone 1, publié aux Éditions La passe du vent, a été sélectionné pour le Prix de L’Inaperçu 2011. La trilogie À ma zone fait l’objet d’un spectacle regroupant les trois tomes, intitulé La Nuit des Amazones. Le site de l’artiste : http://claudine.lebegue.free.fr

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Table Page

Introduction Chapitre I L’itinéraire des boutons de nacre

6

7-33

Bon anniversaire

9-10

18

11-12

Mon premier village

13-15

Tu connais

16

Les belles nationales

17

La petite poucette

18

Le cri du Chopalo

19

Demain sera parfait

20

Le vide

21

L’étranger

22-23

Niévroz

24-25

Musiques à l’Usine

26

Quatre ans après

27

Lyon

28-29

Donc

30

La honte

La banquise en juin

31-32 33


Page

Chapitre II La fraîcheur et l’encens

35-72

Percer

37-38

À la Windows

La Châtaigne d’or

Le lancer de cendrier

La vendeuse de p’tits programmes

Made in Bosc

Les loges sans merci

De toute façon

Chanson

Les objets

L’incompréhensible

39 40-41 42 43-44 45 46-47 48 49 50-51 52

Reprise

53

Alex

54

Les arrangements

55

Des fois j’me dis

56

La banquise et le sport

57

Le p’tit topo

58

Chez l’habitant

59

Tout pour

60-63

La mauvaise

64-65

Le muscle et le neurone

66-67


Page

Les beaux retours

68

Piero

69

Mon enterrement

70

Chanter, jouer, habiter

71

Reprise et fin de la banquise

72

Chapitre III À ces endroits de la vie

Les rues les cartes postales

73-100 75-76

Gaspard

77-78

79-81

Le quartier du commandant

Questionnaire

82

Dehors

83-84

VLG – LVG

85-86

Cent ans de photo

87-88

Vagues vagues pensées

Vingt-deux bis pour Dumont d’Urville

Liberté pour les coquelicots

Si j’étais l’aube

L’idée de la banlieue

95

Les baisers

96

Et pourquoi pas Berlin

Silence

89 90-91 92 93-94

97-99 100


Page

Chapitre IV Amazones

101-138

Ça commence quand ces choses-là

103

Et moi aussi je vais mourir

104

Range ton placard disait ma mère

105

L’hymne à l’amour

Je change complètement

Tarbes le bel italien et Yvette Horner

Sur la terrasse 112-113

Noëlle au printemps

Le dico de la petite Roberte

Carcasse

106-108 109 110-111

114 115-116 117

Vingt ans après

118-119

Mimine et les fanfarons

120-121

Polaroïds

122-123

Ses copines

124-125

Totalement inattendu

126

Pute

127

128

Octobre - Bienvenue


Page

Du plus loin qu’il m’en souvienne

129-130

Les voisines de ma mère

131-132

Parfait.es

On m’avait dit l’amour

La vie juste aujourd’hui

133-134 135 136-137

Happy Log

139-143

141-142

Au bout du monde PS et pour solde de tout conte

143

Remerciements

144

L’auteure

145


Illustration de couverture © Sabine Li Maquette et mise en page Myriam Chkoundali

Relecture et corrections Michel Kneubühler

Ouvrage composé avec la police Bookman Old Style, corps 10, sur papier Bouffant Ivoire 80 g. Couverture Couché moderne 1/2 mat. Blanc 300 g.

Achevé d’imprimer par Présence Graphique – 37260 Monts Dépôt légal septembre 2018



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