"Un soir, j'ai assis la beauté sur mes genoux"

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« Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux » Arthur Rimbaud, Pol Paquet Hommages et exposition

Franz Bartelt • Odile Cattalano • Jean-Pierre Chambon • Patrice Duret • Sylvie Fabre G. • Cécile A. Holdban • Emmanuel Merle • Adèle Nègre • Pol Paquet • Marc Porcu • Thierry Renard • Jean Rouaud • Jérôme Thélot


Avant-propos

Rimbaud toujours « Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. – Et je l’ai trouvée amère. – Et je l’ai injuriée. Je me suis armé contre la justice. Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié ! » Arthur Rimbaud, Une saison en enfer

En 2004 déjà, paraissait à notre enseigne et dans cette même collection, « Haute Mémoire », un ouvrage collectif consacré à Arthur Rimbaud, « J’ai embrassé l’aube d’été ». Dix-huit auteurs francophones avaient été réunis à l’occasion du cent cinquantième anniversaire de la naissance du poète, le 20 octobre 1854, à Charleville, dans les Ardennes... Et voici, pour résumer, ce que nous écrivions alors, avec Michel Kneubühler, à propos de cet « adolescent sublime » et « passant considérable » : « un siècle et demi après sa naissance, Arthur Rimbaud demeure pour les poètes d’aujourd’hui l’enchanteur qui réinventa l’amour et voulut changer la vie. Celui, en un mot, par qui tout a véritablement commencé ». Aujourd’hui, ce sont d’autres circonstances qui ont favorisé la naissance de ce nouvel ouvrage. En effet, sur l’initiative du Service des affaires culturelles de l’Université Jean-Moulin Lyon 3, une exposition singulière, rassemblant des œuvres de l’artiste Pol Paquet, disparu le 2 avril 2009, se tient dans l’enceinte de l’Université même, avec la complicité de son épouse, Odile Cattalano, à l’occasion de la manifestation Magnifique Printemps !, itinéraires francophones, qui se déroule à Lyon et dans l’agglomération, du 10 au 25 mars 2018. Une exposition plus un livre, il y a vraiment de quoi se réjouir, en effet. D’ailleurs, certaines des œuvres exposées sont reproduites dans les pages qui suivent. Jean Rouaud, pour sa part, l’un des parrains 5


de la manifestation lyonnaise, s’est lui-même risqué dans l’aventure avec ferveur. Il nous offre ici le début d’un poème à sa façon, encore inédit, pleinement tourné vers « l’homme aux semelles de vent ». Dans cette anthologie, forcément placée à mi-distance de l’ombre et de la lumière, plusieurs générations se confondent, voire se répondent. Ici se mêlent, avec chaleur, quelques voix d’aujourd’hui. Voix de poètes, d’artistes, d’universitaires et d’étudiants. Voix fortes, voix tendres, voix plus discrètes, même secrètes… Certaines nous sont, bien entendu, déjà presque familières, d’autres commencent seulement à apparaître, mais toutes ont décidé de soutenir une cause commune et d’affirmer, avec conviction, leur noble présence au monde. Mais peut-on encore réellement, dans ces temps actuels, d’incertitude et de trouble, convoquer Rimbaud ? Il est à craindre que l’icône construite au XXe siècle – celle d’un révolté permanent, d’un errant perpétuel, d’un « voleur de feu » – soit désormais brouillée et finalement bien moins visible. On n’accroche plus sa photographie au mur d’une chambre, et l’époque où on le réduisait déjà à l’expression d’une vague crise adolescente a disparu. Son visage au pochoir sur le mur d’une ville, sa « bohème » accompagnée à l’occasion d’une brève heure de cours, sa relation houleuse avec le Pauvre Lélian (le coup de pistolet et le couple sulfureux, quelle ringardise aujourd’hui !), toute cette mythologie est datée. Rimbaud a été l’incarnation de la poésie dans ce moment où elle était mise sur un piédestal sans être jamais lue. C’est terminé. Mais c’est la chance de Rimbaud. Nous pouvons enfin y voir plus clair. Débarrassé de ses oripeaux de star, rendu à lui-même, « rendu au sol », il peut être envisagé pour lui-même. « L’heure nouvelle est au moins très sévère ». C’est peut-être à partir de ce constat résolument moderne (mais ne l’a-t-il pas toujours été ?) que l’on peut reprendre la lecture de Rimbaud. Ce qu’a toujours promis ce poète, ce qui a été son tourment permanent et finalement la raison sans doute de son lâcher-prise, c’est le rapport au langage. 6


Portraits de Rimbaud par Pol Paquet « …où le graphiste prend son pied… »1 Odile Cattalano Les illustrations de cette anthologie présentent en contrepoint la lecture particulière d’un artiste qui a passé sa vie à Charleville et, par conséquent, n’a échappé à aucune des innombrables, diverses et variées « Commémorations du Poète », pour lesquelles il fut d’ailleurs plus d’une fois mis à contribution : « Il est passé par ici, il repassera par là », écrivait-il en 2004, énième célébration, du centcinquantenaire, cette fois-là, de Rimbaud. Ici, un florilège de ses portraits du Mythe, de l’incandescence du poète gravée sur lino à la triste fin du négociant à Marseille gravée sur savon ; et, parmi d’autres images, la marionnette un peu trop souvent agitée par sa ville natale, qu’il jugeait « supérieurement idiote »2 mais qui jouit désormais du « privilège de se faire mousser en mémoire de lui ».3

1. Pol Paquet (1947-2009), texte de présentation d’une double exposition au Musée de l’Ardenne : Rimbaud, gravures et affiches, 12 mai-16 juin 2004 ; CharlevilleMarseille 1854-2004, installation éphémère, 3 juillet-12 septembre 2004. 2. Arthur Rimbaud (1854-1891), « Lettre à Izambard », 25 août 1870. 3. Franz Bartelt, « À l’huile, et à Pol », in : catalogue de l’exposition CharlevilleMarseille 1854-2004, installation éphémère, Musée de l’Ardenne, 2004. 11 


« Assez connu. Les arrêts de la vie. – Ô rumeurs et Visions ! Départ dans l’affection et le bruit neufs ! » (« Départ », Illuminations)



Marc Porcu (1953-2017) Né en Tunisie de père sarde et de mère sicilienne, il a été instituteur spécialisé auprès d’enfants et d’adolescents en difficulté. Poète, diseur et traducteur d’italien, il a exploré toutes les voies que la poésie peut ouvrir. Il a collaboré avec le chorégraphe Michel Hallet Eghayan et des musiciens comme Dimitri Porcu, son fils, ou Louis Sclavis. À travers plus d’une dizaine de recueils publiés, il est resté fidèle à la déclaration de Gérard Neveu : « La poésie, c’est sortir de soi pou y faire entrer les autres ».  24


Un dénommé Arthur Rimbaud Marc Porcu Premières traces de Rimbaud dans mes poèmes. « … Parfois nous pleurerons Des perles de rosée Je mènerai ton bateau IVRE Sur la trace de Rimbaud Jusqu’à l’amas de gangrène Comme l’or qui s’écoule en poussière Au déclin du soleil… »

J’avais à peu près dix-sept ans, je ne sais plus. « Penser au futur, c’est ne pas vivre au présent », avais-je répondu à un questionnaire d’orientation professionnelle, la même difficulté à se situer, dans le passé cette fois, subsisterait, si l’objet de ce retour arrière volontaire n’était la poésie, squelette invisible d’une hypothétique présence. Poésie donc et plus particulièrement dans les liens qu’elle entretiendrait avec l’œuvre vitale d’un dénommé Arthur Rimbaud. Liens parfois mis à nu dans leur évidence au cœur même de l’imagerie poétique, ou plus distendus, réclamant l’effort d’une parole unificatrice. « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans ». Et pourtant on passe son bac, l’Institution Scolaire, la dictature des Langues et des Sciences voudraient nous soumettre, nous certifier conformes, titulaire d’un visa et d’un port d’armes pour affronter la vie et ses guerres. Je n’acceptais cette soumission qu’en raison du degré de subversion que j’envisageais dans le langage, par les épousailles du poème et du silence des démunis. 25 



Nous sommes vivants Thierry Renard « Comment m’entendez-vous ? Je parle de si loin… » René Char, Feuillets d’Hypnos

Arthur Rimbaud m’a dit oui dès le premier geste, dès la première offense, alors que l’adolescence pour moi battait son plein. C’est lui le premier qui m’a ouvert la voie, le premier, encore, qui m’a donné le goût de la poésie et d’habiter ce monde en poète. Le goût de l’étrange vérité, de l’indispensable clarté, de l’épreuve dispensée. Le goût de la fièvre et de l’énigme. Le goût de l’ivresse, pareillement. Pour lui, pour Arthur Rimbaud, je me suis damné, j’ai établi un pacte avec tous les démons de l’Enfer. Pour lui, j’ai combattu, dans ma propre langue, avec pour uniques alliés les pionniers de l’aventure interdite et les rescapés de nos douleurs les plus intimes. Pour lui, j’ai combattu une certaine idée du crime. Pour lui, enfin, j’ai indiqué à d’autres le chemin. Et j’ai voulu mon rêve envisageable, légitime. Un rêve de fraises des bois, d’escargots mouillés, de mousse et de champignons, de petits bruits d’eau, de grande tendresse. J’ai aimé cet « autre » adolescent sublime, jusqu’à présent ma seule véridique expérience homosexuelle. Je suis descendu dans l’arène, j’ai affronté le danger. Arthur Rimbaud était là, lui aussi. À mes côtés. 53 


Adèle Nègre « Je vis en Franche-Comté, en pleine campagne. J’y écris et y photographie. Je donne à voir ce travail quotidiennement sur un blog (http://adelenegre.blogspot. fr/) et une partie des photographies est présentée sur un site (https://www.adèlenègre. fr/adele_negre_index.html). Quelques publications, notamment aux Éditions Jacques André (photographies en accompagnement d’un texte d’Emmanuel Merle et de monotypes de Philippe Agostini) et dans Babel heureuse n° 1 (photographies et poèmes), ainsi qu’en ligne, dans les revues virtuelles Ce qui reste (Pour P, poème) et Corridor Éléphant (deux expositions de photographies) À paraître en 2018, La Robe, aux Éditions Pré carré, et Résolu par le feu, Bruno Guattari éditeur.  58


À un fleuve, comme à un vivant… Adèle Nègre

À un fleuve, comme à un vivant à une barque.

Celle qui, cette barque au damier bleu, longue, longe amarrée toujours les mêmes saules, derrière le ponton, sans destination, et dont la ligne stable semble par tout temps niveler le fleuve.

59 


À cet endroit – le ponton – où remontent tous les canots le soir (des ligules écoulées se serrent autour du capitule, reformant l’aster) où viennent les kayaks – acérés des chants les entraînent – les pagaies tranchent inflexibles l’eau noire saules et frênes flamboient longtemps ils se serrent le soir, recomposant l’astre ligulé se joignent dans l’eau qui brasille en une danse lente et très noire un lustre d’étoiles nombreuses de sangs incessants abrasion du sang éclabousse les pagaies les pales sifflent et c’est l’incendie dans mon oreille puis les filaments flétrissent autour des canots palpite dans la nuit un segment noir de ponce entre deux ponts deux ponts : je ne vois pas plus loin que cette respiration sans bruit et sans beauté ombre liquide dans la nuit que je sais plus vieille et plus jeune que toute volonté

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Je regarde un tronc doubler l’eau des laines éclairent encore sur la colline elles donnent le jour et un ton plus clair aux cheveux le fleuve boucle, à l’est c’est la nuit à l’ouest sous les réverbères, filent des méduses nombreuses je me tiens là aveugle et sessile bien que mon regard, lui, dérive, tournée : plus personne au ponton n’attend les canots il n’y a personne ici et il y a quelqu’un je perds le fleuve. La tempe écope. Au centre de l’oubli est l’écho, une forme de pierre. Présence pétrée au centre de quoi et qui convoque l’instant la pierre tombée à l’eau. Roseaux herbes debout longeant la bouche un fleuve émerge sous la langue qui échappe aux berges au bout elles se touchent Du vent plie les saules encore du vent les obliques

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Sylvie Fabre G. Sylvie Fabre G., poète, a commencé à publier en 1975 dans la revue Sorcières à Paris. Longtemps professeur de lettres, elle se consacre désormais à l’écriture. Depuis 1976, elle est présente dans de nombreuses revues et anthologies en Europe et au Canada et traduite en plusieurs langues. Elle a publié une trentaine de recueils poétiques et de récits chez différents éditeurs dont, ces dernières années, Frère humain, Éditions L’Amourier (Prix Louise-Labé 2013), L’Intouchable et Ce que tu nommes ta maison, Éditions Le Pré Carré (2016 et 2017), Tombées des lèvres, Éditions L’Escampette (2016), Nos feux persistent dans le noir, Éditions Le Verbe et l’Empreinte (2017), La Maison sans vitres, Éditions La passe du vent (2018). Elle a aussi réalisé une quarantaine de livres d’artistes avec peintres, photographes, calligraphes et graveurs chez différents éditeurs. Elle pratique la photographie en amateur, la traduction de poètes italiens et publie des notes critiques (sites et revues).  88


Lettre de l’irrémédiable Sylvie Fabre G. Je t’écris aujourd’hui, Arthur Rimbaud, cinquante années après t’avoir lu pour la première fois, et c’est comme soulever le temps, être emporté à nouveau au jour premier de la poésie. Avec toute la force de ta jeunesse et l’innocence de la mienne, je m’étais avancée dans l’à-côté du monde et j’avais trouvé un poème, « Sensation » : Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, / Picoté par les blés, fouler l’herbe menue […]. La simplicité si prégnante de ta langue soudain m’assurait d’un vécu-rêvé qui menait au cœur d’une expérience sensible faite dès l’enfance. Indicible vibration, elle en saisissait les correspondances et la promesse. Ce que dévoilait ton poème n’était-ce pas, pour moi qui ne le savais pas encore, la plénitude fragile de la présence ? La Nature nous contenait et nous la contenions aussi, j’en connaissais l’étreinte et cette montée en soi de ce que tu nommais l’amour infini, mais je n’avais pas de mots pour le dire. Ta poésie m’offrait son magique pouvoir d’énonciation et de résonance. J’avais seize ans et son surgissement était à la mesure d’une révélation. Le souvenir de cette lecture sous la montagne ne m’a jamais quittée. Elle garde le secret de mon éveil à la poésie. Entre les mots et la vie, Arthur Rimbaud, tu établissais la circulation des souffles. J’allais respirer autrement, il existait une parole où l’on pouvait habiter le monde, la langue et sa voix.

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Jérôme Thélot Jérôme Thélot est professeur à l’Université de Lyon. Ses écrits portent sur la poétique et la poésie : Poétique d’Yves Bonnefoy, Droz, 1983 ; Baudelaire. Violence et poésie, Gallimard, 1993 ; La Poésie précaire, PUF, 1997 ; L’Immémorial, Études sur la poésie moderne, Les Belles Lettres, 2011 ; Le Travail vivant de la poésie, Les Belles Lettres, 2013 ; Un caillou dans un creux, Notes sur le poétique, Manucius, 1996 ; sur la philosophie de l’affectivité : Au commencement était la faim, Encre marine, 2005 ; L’Idiot de Dostoïevski, Gallimard, 2008 ; Les Avantages de la vieillesse et de l’adversité. Sur Jean-Jacques Rousseau, Les Belles Lettres, 2015 ; et sur les conditions de l’image : Les Inventions littéraires de la photographie, PUF, 2003 ; Critique de la raison photographique, Les Belles Lettres, 2009 ; Géricault. Le Radeau de la Méduse, Manucius, 2013. À paraître en 2018 : La Condition tragique de la parole. Sur le Philoctète de Sophocle, Les Belles Lettres.  106


Postface Commencement, origine, recommencement : la généalogie de Rimbaud Jérôme Thélot Le commencement de Rimbaud, de sa naissance en 1854 jusqu’au moment où il rencontre Verlaine à Paris en 1871, est saturé d’une triple malchance dont il ne cessera, à raison, de s’impatienter ; mais ce commencement existentiel est précédé en lui par un précommencement, qu’il faut donc nommer une origine, laquelle surabonde au contraire d’une triple source, à laquelle le malchanceux devra son inépuisable énergie ; et c’est par l’affrontement du commencement malheureux et de l’origine intacte, ou, autrement dit, de la malédiction existentielle et de la bénédiction ontologique, c’est par cet affrontement que Rimbaud put re-commencer, put remodeler à tout moment de sa parole son commencement par son origine, et rouvrir sa malédiction par son énergie. De sorte que les premières années du poète, aussi singulières et circonstanciellement déterminées qu’elles furent, se présentent à nous aujourd’hui, après tant d’élucidations historiennes de la donnée biographique et du contexte social, comme un précipité parfaitement clair des conditions nécessaires de la parole de poésie. Et lire Rimbaud comme il convient de le faire, nuement, en s’exposant à sa blessure, c’est retrouver dans les hasards de son aventure la nécessité de son destin, dans les aléas des situations qu’il a rencontrées et des décisions qu’il a prises la cohérence et la rigueur de sa vocation irrésistible. Que ce soit du conflit entre commencement et origine que naît la parole de poésie comme recommencement, c’est ce dont ses premières années témoignent exemplairement. 107 



Table Page

Avant-propos – Rimbaud toujours Thierry Renard & Emmanuel Merle

5-8

Portraits de Rimbaud par Pol Paquet « … où le graphiste prend son pied… » Odile Cattalano

10-11

Voici quelques affiches Pol Paquet

12-17

À l’huile Franz Bartelt

18-21

Un dénommé Arthur Rimbaud Marc Porcu

24-39

Rimbaud retiré comme la mer Jean Rouaud

40-47

Arthur et Attila Cécile A. Holdban

48-49

Nous sommes vivants Thierry Renard

52-57

À un fleuve comme à un vivant Adèle Nègre

58-65


Page À la manière de … Écrits en atelier

69-81

Là-bas Rimbaud Jean-Pierre Chambon

84-87

Lettre de l’irrémédiable Sylvie Fabre G.

88-93

Barbare deux Patrice Duret

96-98

Est-il une autre vie Emmanuel Merle

100-104

Postface – Commencement, origine, recommencement La généalogie de Rimbaud Jérôme Thélot

106-112

Annexes

113-129

Table des œuvres de Pol Paquet

117-118

Arthur Rimbaud en quelques dates

119-121

Orientation bibliographique

122-125

La collection « Haute Mémoire »

126-127

Remerciements

129



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