Avec la collaboration et le soutien de l’Espace Pandora 8 place de la Paix 69200 Vénissieux
Avec le concours de la Cité scolaire Elie-Vignal
(Collectif).- Stoïciens ? Non, jamais !.Genouilleux, Éditions La passe du vent, juin 2019 96 p.- 14 x 20,5 cm.- ISBN : 978-2-84562-344-6
Stoïciens ? Non, jamais ! Cité scolaire Elie-Vignal Écrits en atelier
Diane-Astrid Boisaubert – Mehdi Meguenani – Sarah Meiller – Aurélia Nallet – Fanny Nevoret – Ramya Ramadass – Maïlys Subrin – Camille Vuillet
Avant-propos Ce recueil de poèmes écrit par les élèves de terminale de la Cité scolaire Elie-Vignal est le fruit d’un atelier d’écriture mis en place durant l’année scolaire 2018-2019. Mon ami Thierry Renard, poète, écrivain, agitateur d’idées a su éveiller la curiosité des élèves, les impliquer dans la réflexion en leur faisant prendre conscience de la dimension à la fois universelle et singulière des existences, des émotions, des adversités. Avec une bienveillance non-directive il a demandé aux élèves de raconter une expérience particulière ou d’inventer une histoire ou de faire quelques portraits à partir d’un mot ou d’une tournure de phrase empruntée à un poète. Thierry Renard a permis de lever certains blocages que les jeunes gens rencontrent bien souvent face à l’écriture et peut-être leur a t-il permis de comprendre que leurs représentations, leurs opinions parfois les plus banales, leurs itinéraires peuvent constituer le matériau d’une réflexion. J’espère que cet atelier poético-philosophique a su (re)donner le plaisir des mots à ceux qui en avaient peur. Je remercie aussi l’administration de la Cité Scolaire Elie-Vignal qui nous a donné tous les moyens pour réaliser cet atelier. Dans mon enseignement de philosophie je remarque régulièrement le fossé qui sépare d’un côté, la pensée orale des élèves, pensée vive, audacieuse, intuitive, enthousiaste, et de l’autre la formulation écrite angoissante du questionnement philosophique. Lorsqu’il s’agit de mettre sous la forme d’un texte les idées, les questions, les problèmes librement exprimés lors d’un débat ou d’une réflexion, voici qu’un grand vide s’installe. La pensée vivante est paralysée comme si le passage à l’écriture venait anéantir l’esprit
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ou transformer la réflexion originelle en ennuyante rhétorique scolaire. Dans ces moments-là, je pense à Socrate « Le père des philosophes » qui n’avait jamais voulu écrire et qui condamnait l’écriture au nom justement de la parole philosophique orale et « dialoguante ». Pour Socrate faire confiance à l’écrit, c’est renoncer à connaître de l’intérieur ce dont on parle et se contenter de se le remémorer de l’extérieur. Les écrits colportent ainsi une pensée morte qui n’a pas été retrempée au contact de la chose même et des autres. « C’est pourquoi nul homme sérieux, assurément, ne se risquera jamais à écrire sur des questions sérieuses et livrer ainsi sa réflexion à l’envie et à l’incompréhension des hommes » (Platon, Lettres, VII). L’écrit est à l’oral ce que la parole morte est à la parole vivante. Certes on peut s’accorder avec cette condamnation de l’écrit par Socrate mais cette année d’initiation à la philosophie au lycée est évaluée au baccalauréat par des épreuves, dissertation ou explication de texte, dont chacun connaît la grande difficulté. Il est demandé aux candidats à la fois de montrer une réflexion autonome et personnelle et d’élaborer à l’intérieur d’un cadre fortement contraignant des problèmes auxquels il faut répondre de manière argumentée. Comment donc lever ces blocages face à l’écriture ? La société de consommation est-elle la mort de l’écriture ou du moins du désir d’écrire ? Effectivement, ne lisant ni livres ni journaux, la plupart de nos élèves sont « informés » par les seuls écrans de téléphone portable, ordinateur ou télévision. Platon, disciple de Socrate (mais qui lui, a écrit une œuvre immense) nous présente dans la célèbre Allégorie de la caverne ses contemporains incapables d’accéder aux vérités car prisonniers d’un théâtre d’illusions et d’images projetées au fond de la caverne. Les hommes de la caverne sont prisonniers des images qu’ils prennent pour les vérités mais qui ne sont qu’ombres et apparences des réalités. Dans nos sociétés modernes cette caverne
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existe encore, elle s’est même multipliée à usage domestique à des milliards d’exemplaires sous la forme des écrans. Platon et Socrate pensaient que chacun possède la vérité sans en avoir conscience, que nos vérités sont brouillées, enfumées dans un rapport aliéné à soi-même comme si justement un écran entre moi et moi-même m’en fermait l’accès. Socrate disait que sa mère sage-femme accouchait les corps et que lui accouchait les esprits. Dans cet atelier d’écriture nous avons fait l’expérience de cette maïeutique.
Michel Fernandez, professeur de Philosophie
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Le sage est sans passions. Sénèque Changer mes désirs plutôt que l’ordre du monde… Descartes, faisant allusion au stoïcisme Adulte ? Jamais ! Pier Paolo Pasolini
StoĂŻciens ? Non, jamais !
Sublime Diane-Astrid Boisaubert
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Sublime – Diane-Astrid Boisaubert
Août Le sable chaud, l’océan d’un bleu profond une enfant qui rit, ce moment restera à jamais dans ma mémoire. Arcachon, comme une seconde maison. Et ce mois : Août Comme une sensation d’abandon, d’oubli Pourquoi ? Mon cœur est resté là-bas. Quelques arabesques sur le sable, Pour décrire mes maux, indicibles. Quelques gribouillis, en ce mois d’août Ce mois d’août, où j’ai abandonné ma sincérité et ma joie de vivre. Cette coquille vide, sur la plage. Ce mois d’août qui a laissé place à septembre, un mois triste, fade, sans intérêt. Un mois qui dure depuis si longtemps.. Ce mois, c’est moi. Tout est tracé Je compose ma vie avec ce que j’ai ; C’est un signe du destin Août, quand reviendras-tu ?
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La famille Mehdi Meguenani
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La famille – Mehdi Meguenani
On s’était promis d’être amis pour la vie Mais que nous est-il arrivé ? Aujourd’hui nous sommes comme des inconnus Il est possible que l’on ne se reconnaisse même pas L’un a déménagé, l’autre a changé de fréquentation Et moi je suis là, me repassant le film de notre enfance Je repense à ces merveilleux moments Et espère qu’un jour on se retrouve tous Avec pourquoi pas femmes et enfants Espérant que nos enfants le soient, amies pour la vie.
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Tous mes poèmes Sarah Meiller
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Tous mes poèmes – Sarah Meiller
Poème des 10 mots Quand ma passion pour la pâtisserie est arrivée dans ma vie je suis sortie de ma coquille. Mes recettes sont composées de tout l’amour que je porte à chaque ingrédient. La pâtisserie m’apporte des saveurs originales et me procure une sensation d’ingéniosité. Je peux dire merci à ma mère, c’est elle qui m’a appris la pâtisserie et la cuisine. Quand l’inspiration me manque pour trouver une recette, je me mets à gribouiller sur une feuille de manière cursive et une idée me vient toujours en tête. Les bandes dessinées sont une source d’inspiration importante pour moi également, la forme des phylactères m’inspire pour trouver la forme de mon gâteau. Tracer des lignes pour faire un gâteau rectangulaire est utile pour tous les pâtissiers, Quand je finis un gâteau, ma famille me fait un signe pour me dire à quel point ils ont aimé mon gâteau.
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Tu verras, après ça ira mieux Aurélia Nallet
« La vie n’est pas un long fleuve tranquille, c’est une montagne à gravir » Charles Regimbeau « Mets-toi en valeur pour affronter tes peurs » « Si tu es née c’est qu’il y a une raison, ne renonce jamais » « Sois fière de ce que tu fais et n’oublie pas qui tu es » « Tu verras, après ça ira mieux »
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Tu verras, après ça ira mieux – Aurélia Nallet
Ma vie selon moi J’aimerais être moi-même Sans pour autant être parfaite Je voudrais vivre mes rêves Dans un monde où règne la paix Je sais que c’est possible D’après moi, mon histoire commence ainsi : Je suis née le jeudi 9 décembre 1999 À Vénissieux au sud-ouest de Lyon Ma mère comme mon père M’attendaient avec impatience car Je suis arrivée avec un mois d’avance …. Depuis le temps a passé Dix-huit ans plus tard, j’ai grandi Je suis devenue une jeune femme Qui n’a pas fini de s’épanouir Aujourd’hui, comme tant d’autres Je me révèle J’aime sourire, rire mais aussi découvrir De nouvelles saveurs : Fish and Chips, Ravioli, Carotte, Steak, Aubergine
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Tu verras, après ça ira mieux – Aurélia Nallet
Font mon Bonheur Je me rends compte La vie est trop courte C’est la raison pour laquelle Il faut y aller quoi qu’il se passe Faire des choix Même si le temps est coriace Regardez devant Même si ce n’est pas évident Lâchez prise Pour ainsi réussir
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Tu verras, après ça ira mieux – Aurélia Nallet
L’océan L’océan est de l’eau éternelle L’océan n’a pas de maître L’océan règne sur cette Terre L’océan est là depuis le commencement L’océan est une source d’aventure pour les hommes L’océan est fort et n’a besoin de personne L’océan appartient à la planète bleue L’océan est un endroit rempli d’histoires et de mystères L’océan est un patrimoine que nous devons préserver L’océan nous aide, nous guide, nous protège Comme nous, l’océan est un être mais immortel
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Souvenirs mystérieux mais inoubliables Fanny Nevoret
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Souvenirs mystérieux mais inoubliables – Fanny Nevoret
J’ai marché dans la brume matinale J’ai marché dans la brume matinale, pour arriver jusqu’à l’endroit en question. Je suis restée dans le froid hivernal pendant de longues heures afin de voir cette compétition. Pour rien au monde je n’aurais loupé ce spectacle. C’était exceptionnel de voir ce célèbre groupe de danse nommé « Arabesque » faire une démonstration dans notre village. J’avais donc hâte de les voir arriver et je n’étais pas la seule car la grande place Bellecour était peuplée de monde qui acclamait les danseurs. Soudain le groupe « Arabesque » apparut, en même temps la musique commença. Ils se mirent à danser. Leur groupe était composé de danseurs de tout âge, malgré cela ils étaient en synchronisation parfaite et avaient tous autant les uns que les autres un grand sourire aux lèvres. On sentait qu’ils étaient là avec plaisir et non pas par obligation. Je découvris petit à petit leur style de danse, lorsque je compris soudainement quel était leur thème. Il s’agissait en fait d’une danse qui était reproduite dans le but que tout type de personne comprenne le message qui était passé ; que ce soit pour les enfants les adultes les personnes âgées ou encore
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Souvenirs mystérieux mais inoubliables – Fanny Nevoret
les personnes mal entendantes. Ils utilisaient quelques gestes du langage des signes. Leurs mouvements et leurs actions me semblaient être décortiqués tel un rébus. Au fur et a mesure du déroulement de cette chorégraphie je compris le sens de cette magnifique danse, d’où il se découlait, une réelle histoire.
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Le paysage Ramya Ramadass
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Le paysage – Ramya Ramadass
À la manière de… Je vois que le soleil ardent se couche, Je ressens la mer agitée au calme ; la nuit tombe Et je m’aperçois que je suis dans la plénitude. Plus de vague et plus personne mais je reste dans l’inquiétude. Au loin, j’admire le paysage et j’entends des bruits. Un bateau qui s’approche et qui dissipe la nuit. Ô voilier, te voilà avec ce cocotier qui m’affamante Et je t’agrémente avec cette mer écumante.
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Mes Mondes Maïlys Subrin
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Mes Mondes – Maïlys Subrin
Août Août, Ce mois signe de chaleur, me met de bonne humeur. Août arrive, les oiseaux chantent, C’est l’été ! Partir à la mer et tout recommencer. Un tracé dans le sable chaud, qui se fait ensevelir par les vagues, voilà un nouveau départ. De retour des vacances, août bientôt fini. Mais il ne faut surtout pas oublier, ces vacances passées. 31 jours de bonheur composés de mes plus beaux souvenirs, Août pour toujours.
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Un jour je dirai tout, en attendant, je l’écris
Camille Vuillet
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Un jour je dirai tout, en attendant, je l’écris – Camille Vuillet
Une lueur d’espoir La peur qui m’envahit, Mon désespoir en un seul cri, Ces larmes sur mon visage, Est-ce que j’ai vraiment l’âge ? L’angoisse dans mes yeux, Se lit comme on veut, Je souris pour oublier, Ma vraie nature est masquée. Tout le monde croit que je vais bien, Mais la plupart n’en savent rien, Je voudrais les croire, Mais je n’en ai plus l’espoir. J’abandonne… stop ! Ce n’est pas comme ça qu’on se comporte, Alors j’y vais, je me bats encore, Pour retrouver une vie en or !
Janvier 2016
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Postface
Condamné à vivre
« Dans le parc la nuit des voix se frôlent se mêlent se cousent autour d’un chant » Yvon Le Men, Un cri fendu en mille
Ce fut une année riche en émotions, pleine de promesses. Une année, une saison plutôt, inscrite dans le marbre du temps poétique, cavalant de septembre 2018 à mai 2019. Mes heures passées à la cité scolaire Élie Vignal ont toutes été nourries par les mots, par les vers, par les phrases et par les lignes des élèves de la classe de philosophie de Michel Fernandez. Michel, je le connais depuis la nuit des temps et de l’oubli, depuis l’autre nuit. Et c’est, en dehors de ses solides connaissances philosophiques, un immense saxophoniste de jazz avec qui j’ai eu, déjà et à maintes reprises, l’occasion de monter sur la scène. Michel, artiste et philosophe à la fois. Michel à la croisée des genres et des chemins, tantôt musicien et tantôt professeur de philosophie – donneur de sens et non de leçons.
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Avec lui, et avec les élèves de sa classe, nous avons réussi un pari, je crois : mêler, au fil des séances d’écriture, poésie et philosophie. Derrière les apparences, il y a toujours une bonne nouvelle à annoncer – nouvelle cachée, presque secrète. Car les paroles données le sont tout naturellement le plus souvent. Mais ces paroles, rares, sont intimes et « ouvertes » en même temps. Ce sont ici des paroles authentiques et sans fioritures. Des paroles tendres, des paroles blessées. En effet, de très belles choses ont été écrites tout au long de la saison. Des choses émouvantes, entre pensée et réalité. Je tiens, d’ailleurs, à dire un grand merci à ces jeunes voix, Diane-Astrid, Medhi, Sarah, Aurélia, Fanny, Ramya, Maïlys, Camille, d’avoir toujours su préserver l’instant présent en le transformant, parfois, en un véritable instant perpétuel. Les poèmes sont là, maintenant. Le miracle a eu lieu. Plus d’une vingtaine d’ateliers d’écriture, des heures et des heures d’intense présence au monde, une renaissance affirmée. Alors, oui, notre langue a vibré, par-delà les revers ou les hésitations. Elle a vibré entre nous, tout d’abord – intervenant, professeur, et élèves. Mais elle a vibré, aussi, avec Jacques Prévert, Blaise Cendrars, André Breton, Raymond Carver, Boris Vian et quelques autres. Nous avons même partagé, ensemble, quelques-uns de mes anciens poèmes, presque tous tirés de mon livre, L’injustice commence là. Ici, j’ai croisé des regards bienveillants et j’ai entendu des voix claires. Ici, j’ai rencontré des êtres humains debout face à leurs destinées. Ce fut une année riche en émotions de toutes sortes et pleine de promesses d’avenir. Une saison, improbable, où nous avons célébré ce qu’il y a de plus vivant en chacun de nous.
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La poésie est au-delà de tout consommation et le poème toujours s’achève sur une sorte d’appel La poésie notre ultime refuge porteuse d’un message visionnaire valeur suprême et inviolable La poésie de nouveau forte d’une grâce primitive la poésie contre toute société de la richesse La poésie contre encore toutes les firmes qui entendent la gérer pour la soumettre à leurs propres lois La poésie est inconsommable la poésie du refus qui n’exprime rien d’autre que le plaisir d’être ce que je suis La poésie le moins possible dans la vie de tous les jours toujours plus rude plus obscure plus provocatrice peut-être La poésie toujours échappe à la consommation c’est ce qui sauve le texte
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Et notre rêve commun est demeuré intact. Pour toujours. Rescapé, totalement. Je n’oublierai jamais tous ces moments de réelle poésie vécue. Je suis condamné à vivre.
Saint-Julien-Molin-Molette, le vendredi 31 mai 2019 Thierry Renard
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Remerciements Les éditeurs, le professeur, le poète intervenant et les élèves, tiennent ici à remercier particulièrement monsieur Richez et madame Fontaine. La cité scolaire Élie-Vignal accueille des élèves en « situation de handicap ». Elle se donne tous les moyens pour leur épanouissement et pour leur réussite. C’est une expérience unique en France.
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Table Page Cité scolaire Elie-Vignal
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Michel Fernandez Avant-propos 7-9 Diane-Astrid Boisaubert Sublime 15-19 Mehdi Meguenani La famille 21-27 Sarah Meiller Tous mes poèmes 29-37 Aurélia Nallet Tu verras, après ça ira mieux 39-53 Fanny Nevoret Souvenirs mystérieux mais inoubliables 55-62 Ramya Ramadass Le paysage 63-65 Maïlys Subrin Mes Mondes 67-75 Camille Vuillet Un jour je dirai tout, en attendant, je l’écris 77-85 Thierry Renard Postface – Condamné à vivre 87-90 Remerciements 91