L’ARBRITIBI
Le journal des étudiants en foresterie, en géographie et en environnement
Édition 4 - Septembre 2012
Le premier bal écoresponsable de l’Université Laval
Page 6
DOSSIER COUPURES Page 2 à 5 Le Grenier : Amélie Denoncourt Page 9
Chers étudiants (es), Pour souligner la rentrée et l’arrivée de sang neuf dans le pavillon Abitibi-Price, l’équipe du journal veut souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants et saluer les anciens qui reviennent d’un été pour le moins aride. Nous espérons que ce nouveau départ scolaire coïncide de belle façon avec le nouveau départ politique que la province semble être sur le point de connaître. Les batailles menées collectivement l’année dernière ne semblent pas avoir été vaines… Comme vous pouvez le constater, le journal a résisté à cette tempête que fut la Grande Grève Étudiante de 2012 et tel un roseau se relevant de sa longue lutte désespérée contre les affronts du climat, il souhaite cette année récolter les fruits de son labeur et entraîner dans son sillage de nombreux nouveaux collaborateurs. C’est pourquoi nous voulons ici solliciter l’intérêt des quelques braves et courageux d’entre vous, pour qui aucune menace n’importune, et qui souhaitent participer activement à la vie étudiante collective du pavillon.
Le mot du comité Le journal l’Arbritibi est une initiative étudiante toute jeune dont l’objectif principal est de fournir un moyen de communication accessible autour de thèmes représentant les départements du pavillon soient la foresterie, la géographie et l’environnement. Nous invitons donc toutes les personnes intéressées à se joindre à l’équipe du journal en tant que membre actif ou en tant que collaborateur d’un jour et à écrire à l’adresse suivante : larbritibi@ffgg.ulaval.ca L’été que nous avons connu en cette année 2012 a été caractérisé par une sécheresse inégalée qui aura de graves conséquences sur les marchés agricoles mondiaux à court terme. Combiné avec une situation économique précaire qui incite les gouvernements du monde entier à user de mesures d’austérité budgétaire, les mois qui arrivent s’annoncent difficiles financièrement. Le thème de la présente édition coïncide parfaitement avec la situation actuelle puisqu’il sera question des « Coupures » qu’elles soient budgétaires ou idéologiques. Il sera question des « coupures » fédérales dans l’appareil étatique, particulièrement celle des fonctionnaires en environnement et de la « coupure » idéologique qui a caractérisé le sommet de Rio+20 en juin dernier. Cette édition contient aussi des articles et des chroniques sur les éco-entreprises, le bal écoresponsable des étudiants de géographie, sur les associations étudiantes de la faculté et sur le projet de maîtrise d’une étudiante graduée. Bonne rentrée et bonne lecture! Le Comité du Journal larbritibi@ffgg.ulaval.ca Félix Primeau Bureau Vicky Thériault Milène Courchesne Aurélie Charpentier
I L’ARBRITIBI
Marianne Blanchette Anthony Fournier Alice Bernier-Banville Alexandre Guay-Picard
DOSSIER COUPURES Une coupure Page 3
Le mammouth destructeur d’environnement débarque en ville Page 3
Sommet de Rio+20 : De l’ONU et de la rue Page 5
Une coupure par le Rêveur
Une coupure. Vous ne trouvez pas que c’est un joli mot «cou-pure». Un coup qui est pur. Une saignée. Une coupe. À la hache et à la scie mécanique. La fonction publique fédérale est plus proche de la foresterie. Il faut la laisser pousser. Effectuer des éclaircies. Fructifier le mètre cube à l’hectare. Fonctionner à partir d’objectifs ou d’enjeux. S’entendre avec la table des partenaires ou faire à sa tête quitte à en subir les conséquences. Connaître son milieu... Bref, il y a beaucoup de points communs. Il arrive le temps de la récolte. Là encore, il faut être minutieux. C’est ça l’aménagement écosystémique. Imiter la nature pour récolter ceux qui n’ont plus d’avenir ou pour que les jeunes pousses s’implantent tout en laissant des grands sages. Bien sûr, c’est un immense sophisme. Une fausse analogie. N’empêche que je rêve parfois qu’il y ait un bon ingénieur forestier qui gère cette forêt. Mais la coupure vient aussi d’un fossé. Je parle aussi de celle des générations, des élus et de la population, de moi et de vous et de mon pouce droit à mon orteil gauche. Ce problème, il vient de vous… euh, je veux dire de moi. Je suis un produit de ma société. Égocentrique et individualiste. Ce n’est pas une mauvaise chose. Je pense par moi-même sans ressentir la pression de mes proches et je regarde les gens comme des individus et non comme des sections d’une entité qui vie par elle-même. Il y a par contre un envers. Je ne remarque pas les liens qui
nous unissent. Tout ce que je porte et que j’utilise n’a pas été fait par moi. Il est la combinaison de beaucoup de personnes qui pour une raison ou une autre se mettent ensemble pour faire un objet. Ensemble, ils ont fait plus que je pouvais faire tout seul. Je suis redevable à eux. Le même phénomène arrive quand je communique. Ça m’a influencé pour que je devienne ce que je suis. Et comme je m’aime assez bien, je devrais être redevable envers les gens. Le contraire est aussi vrai. Avec ses interinfluences. Nous sommes redevables de tous et tous nous sont redevables. J’ai tendance à oublier cela. Je suis un individu dans une mer d’individu. Je suis unique. En fait, tout le monde est unique. Il se définit selon ses goûts, mais il doit être unique. Les autres n’ont aucune influence. Je suis un homme autonome. Je n’ai pas à suivre cette loi. Je suis ce qui est bien pour et dans mes limites. La politique ne m’intéresse pas. De toute façon, ils ne voudront pas m’écouter. Je ne suis pas dans ma ville. Vous voyez, mes liens sociaux sont coupés. Le contraire existe. Ce sont NOS affaires, alors les autres ne doivent rien faire. Il doit y avoir un autre pour que cela marche. J’espère alors que si tous étaient redevables de tous, la société humaine irait mieux. Vous savez quoi? On devrait se réunir autour d’une bière et du popcorn pour écouter la commission Charbonneau. Qu’est-ce que vous en dites?
Le mammouth destructeur d’environnement débarque en ville par Aurélie Charpentier, étudiante de deuxième année en Environnements naturels et aménagés Au printemps dernier, alors que le Québec en entier était chamboulé par ce que plusieurs se plaisent à nommer le printemps érable, le gouvernement fédéral présentait la fameuse loi C-38. Alors que normalement les citoyens auraient dû crier à l’injustice et sortir dans les rues pour protester contre ce projet de loi, les carrés rouges ont aveuglé plusieurs citoyens et la loi a passé presque sans réaction des Canadiens. Il est maintenant temps de faire face aux conséquences. Voici donc un aperçu de quelques répercussions qu’aura cette fameuse loi « mammouth ».
III L’ARBRITIBI
C-38 en bref Question de rafraîchir la mémoire de ceux qui l'ont oublié ou tout simplement de présenter le projet à ceux qui l'ignorent, voici tout d’abord un portrait de la loi adoptée le 19 juin dernier, après 26 heures consécutives de débats. - Nommée Loi sur l'emploi, la croissance et la prospérité durable; - Plus de 430 pages; - 69 lois modifiées; - 753 amendements surprises;
- Concerne plusieurs domaines tels, la vieillesse, l’immigration, l’assurance emploi, la sécurité, l’équité salariale, l’environnement, etc. C-38 et l’environnement Avec la loi C-38, c’est un immense pas en arrière environnementalement parlant qui a été fait, notamment dans les domaines de l’évaluation environnementale de projets, dans la recherche et à cause du retrait officiel du protocole de Kyoto. Megan Leslie, députée du NPD dans Halifax a d’ailleurs commenté la loi de la manière suivante le 16 mai dernier : « Ce projet de loi sur le budget mettra notre environnement en péril pour les décennies à venir. Il causera du tort à nos lacs, rivières, océans, écosystèmes et pêches. » En ce qui concerne l’évaluation environnementale, il faut savoir qu’au Canada, c’était auparavant l’agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE) qui était responsable d’évaluer l’impact que les projets réalisés en terre fédérale avaient sur l’environnement. Maintenant, avec l’adoption de la loi, non seulement des changements ont été faits concernant les critères de sélection des projets, mais, toujours dans le but d’accélérer le processus, il y eut des changements dans l'organisation évaluatrice. Dorénavant, les projets liés à l’énergie devront subir une évaluation environnementale, mais par le biais de la commission canadienne de l’énergie, ce qui, si on lit bien entre les lignes, signifie que les grands projets de pipeline et de sables bitumineux du Canada seront désormais évalués environnementalement par nuls autres que des pétroliers. Les experts de l’ACEE sont formés pour évaluer les impacts sur l’environnement et on a transféré une partie de leurs tâches à un autre organisme, qui lui, n’a pas ce mandat comme premier objectif. Comme Monsieur Luc Bouthiller, professeur à la faculté de foresterie, de géographie et de géomatique le mentionne « Nous avons un organisme qui fait en sorte que l’environnement fasse partie de l’économie canadienne et la loi C-38 lui a coupé les deux ailes. Il faut se poser des questions. » Au Québec, 295 évaluations en cours ont été stoppées à la suite de l’adoption de la loi C-38. Ces projets sont très variés, passant notamment par des projets d’hydroélectricité, d’opération de décontamination, d’exercices militaires et plusieurs autres. Le nombre peut sembler petit, mais au total, c’est 2900
Source: http://www.charlevoixendirect.com/index.asp?s=detail_actualite&id=131081
évaluations qui ont été annulées au Canada, depuis à peine deux mois. Si la loi est convenablement appliquée, ce dont je ne doute absolument pas, c’est 99% des évaluations environnementales qui seront supprimées. C’est un pensez-y-bien… Et ce n’est pas tout! Les coupures pour cause d’efficacité n’ont pas seulement été effectuées dans le domaine des évaluations environnementales, mais aussi dans le domaine de la recherche. Entre autres, cet été, à l’Institut Maurice Lamontagne, grand centre de recherche canadien en océanographie situé à Mont-Joli, d’importantes coupures ont été appliquées. 8 des 11 postes de chercheurs chargés de faire des recherches sur l’impact des produits chimiques et pétroliers sur les organismes marins, notamment les bélugas, ont été coupés. C’est alarmant, surtout considérant le fait que 15 jeunes bélugas ont été retrouvés échoués sur les berges du St-Laurent au cours de l’été 2012, ce qui est 5 fois plus que la moyenne des autres années. La cause des morts est encore inconnue et elle le demeurera probablement pour quelques mois puisque les coupures budgétaires font en sorte que moins de scientifiques peuvent se pencher sur la question afin de tenter de la déterminer. La cause la plus plausible présentement demeure toutefois l’intoxication. Étrange, n’est-ce-pas? Les impacts des coupures ne font que commencer à être dévoilés au grand jour, mais il ne fait aucun doute que nous verrons de plus en plus les répercussions de celles-ci. Je tiens à remercier Monsieur Luc Bouthiller d’avoir si gentiment répondu à mes questions et de m’avoir éclairée sur le processus de l’évaluation environnementale au Canada.
L’ARBRITIBI IV
Sommet de Rio+20 : De l’ONU et de la rue par Félix Primeau Bureau, étudiant de deuxième année en Environnements naturels et aménagés Un sommet envié de tous?
pour la planète.
Le « Sommet de la Terre Rio+20 » s’est déroulé en juin dernier et avait comme ambition de faire le point sur l’économie verte dans le cadre du développement durable, de discuter de l’éradication de la pauvreté et de redéfinir le cadre institutionnel du développement durable. Concrètement, l’Organisation des Nations Unies (ONU) voulait savoir si le développement durable, qui n’a pas réussi à s’imposer comme solution au mode de développement effréné de nos sociétés modernes, pouvait prendre une tangente qui servirait réellement à assurer la pérennité des peuples plutôt que l’enrichissement des hauts dirigeants de la classe politique et économique mondiale. Cette rencontre était destinée aux dirigeants des États et la voix du peuple n’y trouva pas d’écho. C’est pourquoi des groupes populaires de provenances diverses se sont réunis à Rio en marge de ce sommet et ont créé le « Sommet des peuples pour la justice sociale et environnementale ». Les organisateurs de ce sommet ont jugé qu’il était grand temps d’agir, car depuis 20 ans, selon eux, l’ONU n’a pas démontré une réelle capacité à s’attaquer aux problèmes de fonds qui touchent les thèmes de l’environnement et de la justice sociale.
Les participants au « Sommet des peuples pour la justice sociale et environnementale » ne considèrent pas l’Économie verte comme une solution, car pour eux, elle profitera d’abord au 1% de la population qui détient 39% de la richesse planétaire. Les objectifs de leur rencontre étaient de « déterminer les causes structurelles des crises écologiques, sociales, économiques et démocratiques pour écarter les fausses solutions, présenter les solutions des peuples et définir un agenda commun pour les mois 1 à venir ».
Coupure idéologique entre les dirigeants et le 99% On peut parler de coupure idéologique entre la classe dominante qui participait à la conférence de l’ONU et la plupart des groupes communautaires qui ont été mis à l’écart n’ayant pas la possibilité d’y prendre part. Les dirigeants tentaient de trouver une avenue possible pour la survie de l’humanité, habillant de « vert » un système gangréné qui a mené à la destruction de plusieurs écosystèmes et qui creuse tous les jours un fossé plus large entre les riches et les pauvres. Ils parlent d’Économie verte. Cela représente l’ensemble de l’activité économique générée par des entreprises dont la production de biens et de services contribue à diminuer ou à réduire les nuisances envers l’environnement. C’est une façon d’adapter le système économique actuel, on pourrait parler d’une réforme, plutôt qu’une remise en question de ses fondements. On ne pense pas à réduire la production et la consommation, mais plutôt à la transformer pour qu’elle soit moins dommageable
Résultats des deux Sommets Les résultats du « Sommet de la Terre » sont considérés comme faibles par la communauté internationale. On ne parle pas d’avancement réel du côté de l’Économie verte, car la Chine y voit un moyen mis en place par l’occident pour limiter son mode de développement et s’y oppose. Le cadre institutionnel du développement durable n’a pas fait l’état d’un consensus, mais les États ont décidé de monter une grille d’Objectifs de Développement Durable d’ici 2014 auxquels tous les États membres devront souscrire. Aussi, il a été reconnu que les actions régionales bénéfiques au développement durable devaient être reconnues au niveau international. Cette initiative est une bonne nouvelle, car certaines régions à l’intérieur d’un pays peuvent se démarquer à ce niveau. Pour connaître plus les résultats complets du « Sommet de la Terre », je vous conseille de lire le document : « L’avenir que nous voulons » que vous trouverez sur le site de L’ONU suivant : http://www.un.org/fr/sustainablefuture/ Le « Sommet des peuples » a produit une déclaration finale qui se positionne entre autres sur des questions de solidarité entre les États et sur l’hégémonie du système capitaliste actuel. Pour prendre connaissance de la déclaration finale du « Sommet des peuples », rendez vous à l’adresse suivante : rio20.net/fr/propuestas/declaration-finale-du-sommet-des-peuples-de-rio20
1.Déclaration d'Alternatives au Sommet des peuples à Rio +20
V L’ARBRITIBI
Le premier bal écoresponsable de l’Université Laval par Isabelle Beauregard-Gosselin, candidate à la maîtrise en sciences géographiques
Les finissants
Le 4 mai dernier, alors que la grève étudiante battait toujours son plein au département, les (futurs) finissants de géographie ont célébré la fin de leurs études de premier cycle en organisant le premier bal écoresponsable de l’Université Laval, et ce, même si aucun d’entre eux n’allait graduer avant le mois d’août. Étant concernés et grandement conscientisés par les défis environnementaux et l’avenir de notre planète, les finissants de géographie ont choisi de relever le défi en innovant et en organisant cet événement écoresponsable. Tout au long du baccalauréat, les professeurs du département de géographie inculquent à leurs étudiants des connaissances et des valeurs qui prônent un respect, que dis-je, un amour inconditionnel pour notre planète. Ce bal écoresponsable semblait donc être une évidence, un aboutissement d’un programme d’étude tourné vers la relation entre l’Homme et la Terre. Mais que signifie un bal écoresponsable? Selon le Guide des événements écoresponsables de l’Université Laval, un événement de cette envergure intègre la vision du développement durable tout en atténuant les répercussions négatives que peut engendrer l’événement. Or, afin qu’un bal soit reconnu comme tel, il devait se conformer à certaines exigences :
1. Encourager les participants à utiliser un autre moyen de transport que la voiture en solo. 2. Assurer un tri optimal des matières résiduelles afin de n’émettre aucun déchet. 3. Utiliser de la vaisselle lavable pour les repas. 4. Utiliser Internet et le courrier électronique lors des communications entre le comité organisateur et les invités. De plus, outre l’utilisation d’une salle dont la réputation en matière de développement durable n’est plus à faire (la salle de conférence du Gene-H.-Kruger), cinq autres mesures supplémentaires choisies par le comité organisateur devaient être respectées : 1.
Servir un repas de provenance locale et/ou
La salle
L’ARBRITIBI VI
Le repas
1. Servir un repas de provenance locale et/ou équitable et/ou biologique. 2. Redistribuer les restes alimentaires aux étudiants. 3. Décorer la salle de réception de manière « verte » (équipement loué, plantes vivantes comme centres de table, menu affiché sur un tableau d’ardoise, etc.). 4. Remettre des prix de présence écoresponsables (Prix Citron en matières recyclées et certificats-cadeaux d’entreprises locales). 5. Rééquilibrer le carbone en plantant des arbres après l’événement. Somme toute, en ayant honoré tous ces engagements et organisé un bal à la hauteur de toute attente, le comité des finissants de 2012 est fier d’annoncer aujourd’hui que le défi a été relevé, et ce, haut la main. C’est en espérant devenir une référence pour les prochaines cohortes et avoir ouvert les portes d’une nouvelle ère que nous désirons annoncer que l’organisation d’un tel événement est plus simple que l’on peut imaginer. Avec des organisateurs emballés, des partenaires motivés et des invités impliqués, il devient aisé de combiner bal des finissants et développement durable.
Les prix citrons
Un remerciement tout spécial à nos merveilleux bénévoles (étudiants de première et de deuxième année) qui ont fait un travail extraordinaire tout au long de la soirée ainsi qu’au service de traiteur écoresponsable Les amis de la table qui nous a concocté un menu totalement délicieux. Merci également à la microbrasserie L’Inox, à l’auberge L’Autre Jardin ainsi qu’à la Forêt Montmorency, nos partenaires principaux.
Les bénévoles
VII L’ARBRITIBI
Réduire notre empreinte écologique au profit d’entreprises québécoises par Milène Courchesne, étudiante de deuxième année en Environnements naturels et aménagés
Comment faire? En encourageant les artisans de l’éco-design! Les éco-designers transforment du vieux matériel pour créer des objets design : sacs, bijoux, meubles, etc. Ils ont sauvé des sites d’enfouissement de milliers d’objets, et souvent des plus inusités, pour créer de véritables œuvres d'art. Je vous présente trois entreprises québécoises d'artisanat écologique qui gagnent à être connues. Je vous ai également indiqué l’adresse où vous pouvez vous procurer leurs créations dans la ville de Québec, ce qui vous permet en même temps de découvrir de belles boutiques de la région. Avez-vous déjà vu une BAGNOLE? Non, je ne parle pas de voiture, mais plutôt d’une entreprise québécoise qui récupère des matériaux de vieilles voitures pour en faire des sacs, des sacoches et des portefeuilles! L’artiste qui a eu l’idée s’appelle Isabelle Bérubé et elle réutilise tous les matériaux possibles des automobiles abandonnées à la ferraille. Par exemple, le cuir des bancs forme les sacs, les ceintures de sécurité deviennent les bandoulières et les ballons gonflables servent de doublure. Par contre, il est à noter que les sacoches sont assez dispendieuses, c'est-à-dire aux alentours de 200$. N'empêche qu'elle donne une nouvelle vie à ces vieilles bagnoles!
téléchargement de musique sur Internet. Le procédé de création est simple : les CDS et les vinyles sont fondus et façonnés en un éventail de boucles d’oreilles, de nombreux colliers, d’attache-cheveux et de bols. En vente à la boutique Code Vert : 586 b, rue St-Jean Québec Dans l’ATELIER ENTRE-PEAUX, de vieilles publicités se transforment en sacs! Fondé par la designer Maude Léonard, l’Atelier Entre-Peaux récupère les affiches publicitaires pour en faire des sacs à bandoulière, des portes-feuilles, des étuis à ordinateur, etc. Depuis 2008, l’entreprise montréalaise a récupéré plus de 8,5 tonnes de matières publicitaires. L’entreprise transforme également les affiches de différentes entreprises en produits corporatifs. Ceci permet aux entreprises de faire un pas vert en récupérant leur publicité et de les vendre sous forme de produits corporatifs. Plusieurs musées, villes et organismes ont pris cette initiative.
En vente à la boutique Temps Libre : 79, rue Petit Champlain Québec Le retour des vinyles grâce aux CRÉATIONS COMPULSIVES! Vous aimez la musique? L’éco-designer Mélanie Fortin vous propose de la porter. En effet, les Créations Compulsives créent des bijoux et des objets avec de vieux disques compacts et des vinyles. L’artiste donne une deuxième vie à ces objets non recyclables qui se retrouvent de plus en plus dans les poubelles depuis l’arrivée des lecteurs MP3 et le
D’ailleurs, vous trouverez des sacs faits avec de vieilles publicités de l’Université Laval à la Zone Coop de l’Université.
L’ARBRITIBI VIII
Le Grenier par Alexandre Guay-Picard, candidat à la maîtrise en sciences forestières Amélie Denoncourt
Mademoiselle Denoncourt n’a pas le profil habituel de l’étudiante graduée en sciences forestières. Premièrement, parce qu’elle détient un diplôme en foresterie… Deuxièmement, parce qu’elle est d’origine québécoise… Et troisièmement, parce qu’elle n’a pas de problèmes d’alcool… Ok, c’est des blagues. Les étudiants gradués ont plutôt des problèmes de consommation de caféine. Amélie a donc complété sa formation en aménagement et environnement forestiers à l’Université Laval en avril 2011. Elle a débuté sa formation postsecondaire au Cégep de Ste-Foy en y complétant un diplôme en sciences, lettres et arts. Elle habite la ville de Québec depuis sa naissance. Ses intérêts envers la foresterie sont majoritairement axés sur l’importance écologique des forêts. Son projet cadre parfaitement avec son ambition de voir les forêts québécoises être gérées de façon à ce que celles-ci continuent de jouer le rôle biologique si important qui les caractérise. Le projet d’Amélie concerne l’établissement, au Québec, d’un réseau d’aires protégées mieux adapté à la réalité forestière mondiale que ne l’est le réseau québécois actuel. En effet, depuis quelques années, le Secrétariat sur la Convention de la diversité biologique encourage chaque pays à augmenter son pourcentage d’aires protégées, puis à relier et intégrer celles-ci dans de vastes paysages dans le but de favoriser une connectivité permettant le maintien de la biodiversité. Pour ce faire, le grand défi consiste à relier les aires protégées strictes (catégories I, II, II), comme les parcs nationaux ou les réserves écologiques, à l’aide d’aires protégées polyvalentes (catégories IV, V, VI), comme les réserves fauniques. Le réseau
ainsi formé prendrait le nom d’aire protégée multicatégorie et consisterait en un complexe d’aires protégées connectées qui favoriseraient l’épanouissement de plusieurs espèces animales, pensons notamment au caribou forestier. Malheureusement, les aires protégées polyvalentes québécoises sont peu nombreuses et leurs objectifs, mal définis. Le mandat d’Amélie est donc énorme : elle doit définir les lignes directrices pour la création d’un nouveau statut d’aire protégée qui permettrait de concilier conservation et sylviculture. Bref, un nouveau type d’aire protégée où l’utilisation durable des ressources est assurée par une approche d’aménagement forestier écosystémique et qui serait implanté sur le territoire québécois en tant que zone tampon ou de corridor écologique entre les aires protégées strictes. Ces nouveaux milieux de conservation seront, selon mademoiselle Denoncourt, adaptés de façon écorégionale, puisque le concept d’utilisation durable des ressources forestières varie nécessairement en fonction des particularités biophysiques et climatiques. Dans le but de proposer au MDDEP une nouvelle façon de gérer ces nouvelles zones, Amélie élabore en ce moment les stratégies sylvicoles répondant à une vision de conservation pour la réserve faunique Mastigouche, qui se situe à l’ouest de Shawinigan, en Mauricie. Le défi est de taille, car elle doit convaincre les décideurs que des opérations forestières rentables peuvent être mises en place tout en préservant la biodiversité. En fait, elle tente de démontrer que les questions économiques et environnementales peuvent être gérées de manière à être mutuellement bénéfiques. Mais j’y pense… N’est-ce pas le grand défi planétaire contemporain?
Bienvenue à l’Abitibi-Price! par Alice Bernier-Banville, étudiante en Aménagement et environnement forestier En souhaitant la bienvenue aux nouveaux arrivants et un bon retour aux anciens, bonjour! Comme vous l'avez probablement remarqué, votre Faculté, bien que modeste, est truffée de petits coins cachés, d'associations étudiantes méconnues et de personnes ressources qui œuvrent dans
IX L’ARBRITIBI
l'ombre. Dans le but de vous faciliter la vie, votre journal étudiant est fier de vous donner le tour guidé du pavillion Abitibi-Price, en faisant un petit détour par son voisin, le Pavillon Kruger. Ce tour ne comprendra malheureusement pas les histoires de fantômes de la Faculté, mais vous éclairera au moins un peu dans vos démarches, que ce soit pour
faire de l'emprunt de matériel, aller chercher des clés ou pour les inévitables permis d'alcool! Commençons par vos associations étudiantes. Elles méritent toutes d'être connues et nous vous conseillons fortement de vous impliquer dans les unes ou les autres. Non seulement est-ce que la relève est très importante dans une faculté comme la nôtre, mais en plus, ça fait pas mal beau sur un CV! Premièrement, il y a les associations d'étudiants de premier cycle, soit l'Association des étudiants en foresterie de l'Université Laval (AEFUL) pour les étudiants du Département des sciences du bois et de la forêt (ça inclue le nouveau programme en environnement) et l'Association des étudiants en géographie de l'Université Laval (AEGUL). Il y a plusieurs postes, dont la plupart sont présentement occupés. Pour ceux qui veulent s'impliquer dans la vie étudiante ou dans les mouvements étudiants, ce sont les assos pour vous! Ensuite, il y a les autres. Le P'tit Caaf, que tout le monde connaît (on a tous besoin d'un bon café durant la semaine d'examen), vous fournit nourriture et rafraichissements pour les matins où le frigo est vide et la motivation est dans le tapis. Leur grand sourire vous remettra d'aplomb! On y recrute régulièrement des bénévoles pour combler les plages horaires de commis vendeur. Évidemment, il vous sera aussi possible d'offrir votre candidature pour des postes de plus grandes responsabilités aux prochaines élections. Posezleur des questions en attendant votre prochaine dose de caféine! L'Association internationale des étudiants en foresterie (IFSA) vous fera découvrir la foresterie au-delà des frontières canadiennes. La IFSA a pour but de partager les connaissances en foresterie d'un pays à l'autre, tout en encourageant la relève forestière auprès des jeunes. En organisant le Souper international, évènement attendu avec impatience chaque automne, ainsi qu'en envoyant trois étudiants au Symposium international réunissant toutes les IFSA autour du monde, cette association vous donnera l'opportunité d'en apprendre plus sur le monde qui vous entoure. La Semaine des sciences forestières (SSF) est une association étudiante organisant des activités à grande échelle dépassant le cadre étudiant. Deux activités principales sont organisées chaque année,
soit le Salon de la forêt, qui se déroule depuis quelques années au Centre des foires d'ExpoCité, du 18 au 20 janvier 2013, ainsi que le Colloque Kruger, le 25 et 26 janvier 2013. Le Salon de la forêt est une vitrine d'information permettant de faire connaître les techniques forestières et de vulgariser la forêt auprès du grand public. On y accueille plusieurs milliers de visiteurs chaque année. Le Colloque Kruger, quant à lui, permet à d'éminents conférenciers de parler d'actualités forestières et est une opportunité de réseautage pour un plus d'une centaine de travailleurs du monde forestier et pour les étudiants. Ces deux évènements qui sont bien connus dans le domaine forestier donnent une opportunité unique aux étudiants de s'impliquer dans le fameux "monde réel" nous attendant à la fin de nos études. Quoique ces deux activités se concentraient beaucoup sur la foresterie, depuis l'ouverture du nouveau programme en environnement, l'équipe essaie d'y ouvrir un volet plus environnemental; tous sont donc les bienvenus, y compris les géomètres et géographes! La SSF est toujours à la recherche de relève; n'hésitez donc pas à leur écrire ou à passer les voir! Et finalement, le journal étudiant l'Arbritibi, comme vous le voyez, vous permettra de faire circuler vos annonces, ou toute information que vous jugez pertinente. Nous sommes heureux de recevoir vos articles, que ce soit un article scientifique, humoristique, éducatif ou, tout simplement, d'actualité. Vous pouvez nous contacter pour connaître nos dates de tombées. Chaque édition contient un dossier spécial, qui regroupe plusieurs articles sur le même sujet; vous n'êtes par contre pas tenu d'écrire un article sur ce sujet et pouvez choisir le vôtre. Il y a aussi la possibilité de former une chronique, qui se répètera lors de chaque édition. Le journal est une initiative nouvelle de l'an passé et elle est en plein essor; c'est le moment parfait pour vous joindre à nous! Ne tournez pas la page tout de suite; nous sommes au point de vous révéler les noms et cachettes des personnes ressources des pavillons! Premièrement, il y a le Doyen, M. Robert Beauregard, qui malgré son titre et sa carrière impressionnante, porte tout de même beaucoup d'attention aux étudiants et est très ouvert à ceux qui pourraient vouloir lui parler. Ensuite, nous vous recommandons de prendre en note les noms de Marie-Noël Gagnon. La première est directrice exécutive de la faculté et semble toujours être au courant de tout ce qui s'y passe. C'est sa permission dont vous avez besoin pour
L’ARBRITIBI X
toutes activités risquant de perturber la tranquillité de notre cher pavillon. La deuxième est gardienne des clefs de la faculté; elle peut donc vous en louer, le cas advenant, ainsi que vous réserver des locaux dans le pavillon. Son homologue au pavillon Kruger se nomme Marthe Larouche; son local se trouve au fond du pavillon Kruger, avant la Section interdite. Vous allez aussi devenir très proche de Carmen Demers, qui se débat vaillamment contre les systèmes informatiques de l'Université pour nous permettre de suivre nos cours, tous nos cours, aux bons endroits, sans nous forcer à être à deux places en même temps. Elle vous guidera à travers les méandres bureaucratiques de l'Université; passez la voir avant de vous arracher les cheveux devant Capsule! Finalement, pour vos notes de cours, passez voir Hélène Robitaille au 2130-B. Nous désirons aussi vous présenter Martine Lapointe, qui est responsable de l'emprunt du matériel, François Larochelle, responsable des serres, et André Lapierre, en charge de la botanique et de la
météorologie. Leurs locaux sont tous au sous-sol du pavillon Abitibi-Price, respectivement au 0184, 0103-A et 0121. Ce sont des recoins cachés, mais ils existent! Martine est aussi excellente avec ArcGIS et François Larochelle est toujours heureux de faire des visites des serres. Passez le voir et demandez gentiment, vous pourriez être surpris! Enfin, nos héros de l'informatique se cachent dans les locaux 1290 (B, C, D et E). Un problème d'imprimante ou un bogue sur un ordi? Allez les voir, ce sont des génies qui travaillent à la vitesse de l'éclair! Contacts pour les associations étudiantes: AEGUL: aegul@asso.ulaval.ca AEFUL : david.sicotte.1@ulaval.ca P'tit Caaf : joel.renvoise.1@ulaval.ca IFSA : dara.larfeuil-peressini.1@ulaval.ca SSF: ssf@sbf.ulaval.ca L'Arbritibi : larbritibi@ffgg.ulaval.ca
Bibliographie Le mammouth destructeur d’environnement débarque en ville « 295 évaluations environnementales annulées en raison de C-38 ». Le Devoir. [ http://www.ledevoir.com/politique/canada/358285/295-evaluations-environnementales-annulees-au-quebec-en-raison-de-c-38?fb_action_ids=119595471520846&fb_action_types=o g.recommends&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=246965925417366]. 1er septembre 2012 « Mystère total sur la mort de bélugas et d’oiseaux ». Le Soleil. [ http://www.lapresse.ca/lesoleil/actualites/environnement/201209/11/01-4573162-mystere-total-sur-la-mort-de-belugas-et-doiseaux.php?fb_actio n_ids=119585204855206&fb_action_types=og.recommends&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=2469659254 17366]. 12 septembre 2012 « Déclaration de Megan Leslie au sujet du rejet de la motion du NPD sur le projet de loi du budget ». NPD [http://www.npd.ca/nouvelles/declaration-de-megan-leslie-au-sujet-du-rejet-de-la-motion-du -npd-sur-le-projet-de-loisur]. 16 mai 2012 « Le projet de loi C-38 adopté à Ottawa »Radio-Canada [http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/ 2012/06/19/001-projet-loi-omnibus-c-38-adoption-chambre-descommunes.shtml]. 19 juin 2012 « D’importantes coupures à l’institut Maurice-Lamontagne. Agence science-presse. [http://www.sciencepresse.qc.ca/revue-presse/2012/05/20/ dimportantes-coupures-linstitut-maurice-lamontagne]. 20 mai 2012 Un sommet envié de tous? Rio+20 – L’avenir que nous voulons : http://www.un.org/fr/sustainablefuture/ Portail Rio+20 - En chemin vers le Sommet des Peuples Rio+20 : http://rio20.net/fr/ Alternatives : http://www.alternatives.ca/
XI L’ARBRITIBI